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227 OCTOBRE & NOVEMBRE 2018
Télématique et sofwares de gestion
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2018
• La multimobilité dans l’ADN de Greenfish (Cécile Bourgeois) 2018
• Lampiris (Nicolas Paris), vert jusque dans sa flotte
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227 OCTOBRE & NOVEMBRE 2018
SOMMAIRE Marc DEMOULIN
EDITO
5 chiffres pour une combinaison magique Difficile de ne pas être inspiré lorsqu’on écrit son édito en pleine semaine de la mobilité. Les publications et autres communiqués foisonnent. Chacun y va de ses suggestions, pistes et remèdes - tous plus efficaces les uns que les autres - pour accéder au Graal : « Faire sauter les bouchons. » J’ai pour ma part choisi de m’inspirer de quelques chiffres glanés çà et là pour dresser un rapide constat des problèmes concrets engendrés dans les entreprises par l’immobilité. Ensuite, je me suis arrêté sur quelques initiatives innovantes mises en place par quelques sociétés pionnières ayant décidé de passer à l’action.
‘2’ : une enquête de SD Worx publiée récemment nous
apprend que 15% des Belges passent 2 heures ou plus dans leur véhicule pour leur trajet domicile - lieu de travail (aller-retour). Dans la même étude, le secrétariat social avance que la longueur du trajet est une des conséquences principales de démission dans les entreprises.
‘3’ : c’est le nombre de pistes que le gouvernement wallon
propose pour transformer la fiscalité automobile. Réalisé avec l’aide de l’ULB et l’ULg, ce projet devrait se mouler dans le cadre d’une transition énergétique en profondeur. Plus d’infos sur le site www.link2fleet.be
‘5’ : c’est le montant en euros par jour que touchent les
employés de KPMG qui laissent leur voiture de société au garage. La société de conseil et d’audit au sein de laquelle plus de 1.000 employés disposent d’un véhicule clame avoir épargné 880.000 km en l’espace de 6 mois.
‘16’ : au cours de la ‘semaine de la mobilité 2017’, la société
BNY Mellon a été primée, car 16 de ses collaborateurs ont accepté de laisser leur voiture à la maison pour se rendre au travail via d’autres moyens (transports publics, vélo, car-sharing, etc.). Au jour d’aujourd’hui, ces 16 pionniers restent des adeptes inconditionnels de la multimodalité.
‘20’ : constitue le pourcentage qui est avancé par une majorité
d’experts comme étant le seuil de voitures en moins à atteindre afin de faire disparaître les bouchons sur nos routes. En matchant les soucis rencontrés et les initiatives mises en place, on constate que la congestion et tous ses dommages collatéraux ne sont pas une fatalité. En y mettant un peu de bonne volonté, la solution existe. Puisse cette semaine de la mobilité ne pas rester un fait d’armes sans suite… mdemoulin@link2fleet.com
04 Fleet mobility award – Cécile Bourgeois 10
(Greenfish) : la multimobilité dans l’ADN de Greenfish Green fleet award – Nicolas Paris (Lampiris) : vert jusque dans sa flotte
OPINION LEADER 14
Frank Van Gool (Renta) : « les sociétés belges restent frileuses à sortir du modèle classique »
DOSSIER
17 -> 24
Télématique & softwares de gestion La première partie de notre dossier s’intéresse à la télématique embarquée dans les voitures. Souvent vue comme le big brother du fleet à ses débuts, elle devient aujourd’hui un élément majeur dans la gestion quotidienne d’une flotte, principalement utilitaire, pour permettre au gestionnaire de flotte d’assurer un suivi de ses véhicules. Décryptage. Une seconde partie de notre dossier concerne les logiciels de gestion de flotte. Via des interviews, nous vous présentons les grands acteurs du secteur et leurs spécificités ainsi que leur vision de l’évolution de leur métier.
FIN DE CONTRAT 27 Fleet dating : la fin de contrat au cœur des débats
30 Care4Fleets : la sensibilisation des
conducteurs reste le meilleur levier
32 Engie Fleet : l’art de transposer son expertise
CAR MANAGEMENT 34 Mondial de l’Automobile de Paris : 20 futurs modèles fleet
36 Essai - Ford Focus : tout est nouveau
PROPULSIONS ALTERNATIVES 38 Test de gamme Mercedes EQ : sur tous les fronts
VAN MANAGEMENT 40 Essai Volkswagen e-Crafter : nouvel acteur 100% électrique
42 Les LCV électrisent la 67e édition de l’IAA d’Hanovre
FLEET ECHOS
48 XPOFleet Management Day : sous le signe de la mobilité et du « data privacy »
49 5 questions à Gaëtan Philippart, B2B & Franchise Manager Auto5
CÉCILE BOURGEOIS (GREENFISH), VAINQUEUR DU
2018
La multimobilité dans l’ADN de Greenfish Plusieurs sentiments se sont bousculés dans sa tête lorsqu’elle a entendu prononcer son nom comme lauréate du 1er prix du ‘Mobility Award’ 2018 décerné le 5 juin par link2fleet. Cécile Bourgeois et son remarquable plan de multimobilité implémenté au sein de Greenfish ont fait l’unanimité au sein du jury. Il faut dire que l’approche a de quoi séduire... D’abord, elle n’y a pas cru. Ensuite, elle s’est montrée très émue au moment de recevoir son prix devant la très nombreuse assistance du Palais 10 du Heysel. Enfin, une fois la tension quelque peu retombée, c’est plutôt la fierté et le sentiment du travail bien fait qui ont prévalu. Cécile Bourgeois est un personnage très attachant, mais aussi très timide. Parler dans le micro n’est visiblement pas son truc, mais elle a pourtant accepté de confier à link2fleet le secret de la réussite de son ambitieux plan de mobilité au sein de Greenfish.
En ligne avec la philosophie de la société
Cécile Bourgeois : « L’obtention du ‘Mobility Award’ de link2fleet apporte une bonne dose de crédibilité en interne et m’encourage à poursuivre sur cette voie de la multimobilité ».
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Créée en 2010, Greenfish est une jeune société de conseil spécialisée en ingénierie durable. Ses missions sont diverses. Les ingénieurs de Greenfish sont ainsi impliqués dans différents projets liés à l’énergie renouvelable - l’éolien, le solaire et le thermique -, le traitement du sol ou encore la construction. Quel que soit le projet, une seule et même philosophie d’entreprise prévaut. Celle-ci consiste à proposer des solutions ‘vertes’ ayant un impact positif pour l’environnement. « Il est évident qu’avec de telles ‘corporate values’, la gestion de la flotte et de la mobilité représente un enjeu crucial dans lequel Greenfish se doit de montrer l’exemple », nous explique Cécile Bourgeois, responsable de la stratégie mobilité. « Notre approche mobilité doit, évidemment, refléter les valeurs de l’entreprise, mais elle doit également prendre en compte le profil des déplacements des utilisateurs afin d’être applicable et attirante pour l’ensemble de nos collaborateurs. » À ce sujet, Cécile précise que la population
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de Greenfish se compose d’une petite centaine d’ingénieurs qui effectuent des missions long terme (1 an en moyenne) chez les clients pour lesquels ils travaillent. La société ayant posé ses valises en plein cœur de l’avenue Louise à Bruxelles, inutile de préciser que des mots comme ‘mobilité’, ‘embouteillages’, ‘retards’, ‘détours’, ‘rendez-vous annulés’, sont présents dans toutes les conversations des collaborateurs prenant leur café matinal dans la cuisine ‘cosy’, aménagée pour le personnel au 7e étage de l’immeuble. « Notre situation en plein centre de Bruxelles a évidemment favorisé la mise en place d’un plan de multimobilité au sein de Greenfish, mais ce n’est pas la seule raison », poursuit Cécile Bourgeois. « La population des collaborateurs Greenfish est relativement jeune - 28 ans de moyenne -, et je pense que ce genre d’approche a plus de chances de fonctionner avec cette génération habituée à une plus grande flexibilité, même jusque dans les déplacements. »
Une offre de mobilité à 4 tiroirs Après ce préambule, on a hâte de découvrir en quoi consiste exactement ce plan de mobilité qui a convaincu à l’unanimité les 16 membres du jury des link2fleet Awards.
« Notre approche mobilité doit refléter les valeurs de l’entreprise, mais elle doit également prendre en compte le profil de déplacement des utilisateurs. » Avant de présenter en détail le ‘plan mobilité’, il est bon de préciser que l’ensemble de la politique de flotte s’articule autour de 3 valeurs fondamentales de l’entreprise que sont l’intégrité, l’engagement et la responsabilité. Cécile Bourgeois précise : « Au niveau de l’intégrité, nous essayons que nos collaborateurs respectent les contrats de leasing ; qu’ils prennent contact directement avec nous s’ils ont un problème, un accident ou une question à propos du véhicule. Pour l’engagement : rien qu’en proposant diverses alternatives multimodales, Greenfish s’engage à faciliter la mobilité de ses employés tout en respectant ses convictions environnementales. En ce qui concerne la responsabilité, nous souhaitons que tout conducteur utilise le véhicule de société comme un bon père de famille, cela signifie comme s’il l’avait réellement acheté et qu’il leur appartenait. » L’offre multimodale dont parle Cécile c’est à n’en pas douter l’élément qui a fait que le dossier de Greenfish a marqué des points décisifs dans le cadre
« Offrir un package de mobilité à choix multiples constitue une solution efficace pour contenter le plus grand nombre, a fortiori dans un secteur où le turnover est très important. » Cécile Bourgeois
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de l’élection. Mais en quoi consiste précisément cette offre ? Il s’agit d’un plan de mobilité à 4 axes qui s’est concrétisé en avril 2018. C’est la nouvelle plateforme multimodale Olympus qui a permis d’apporter le chaînon manquant à savoir un système de car-sharing performant et facile d’utilisation. « L’objectif était de pouvoir satisfaire tous les profils d’utilisateurs », poursuit Cécile. « C’est pourquoi nous avons mis en place au sein de Greenfish une offre comprenant 4 packages mobilité. » Voici le détail de cette offre : 1. Smart Moving : conçu pour les utilisateurs n’ayant pas droit à un véhicule dans leur contrat de travail. Il peut comporter un abonnement aux transports en commun et un vélo électrique. 2. Smart Riding : conçu pour les utilisateurs ayant droit à un véhicule, mais ne le souhaitant pas. Il comprend les mêmes éléments que le package précédent, mais avec en plus un budget chargeable sur l’application Olympus. Cela permettant d’opter pour des services de car-sharing et un véhicule pour les vacances. 3. S mart Driving : un package plus classique qui inclut une voiture de société - électrique de préférence si le profil correspond - avec une carte carburant. Le véhicule doit être choisi dans une liste prédéfinie et segmentée en 4 catégories. 4. Smart Cash : une allocation de mobilité en échange de la voiture de société. Ce principe est applicable depuis le 1er juillet 2018. La valeur de l’allocation est déterminée en fonction du budget du véhicule actuel.
L’allocation de mobilité recueille un grand succès au sein de la jeune génération d’ingénieurs.
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Depuis avril 2018, Cécile Bourgeois multiplie les actions de communication afin que l’ensemble du personnel soit parfaitement informé des possibilités qu’offre le nouveau plan de mobilité. « Comme toute nouvelle approche, le plan de mobilité suscite encore pas mal de questions parmi les collaborateurs, et c’est bien légitime », poursuit Cécile. « C’est mon rôle de l’expliquer dans tous ses détails et parfois de guider les utilisateurs vers un module plutôt qu’un autre en fonction de leur profil d’utilisateur. » Parmi les options choisies, Cécile remarque qu’il y a de plus en plus d’intérêt pour l’option ‘Smart Cash’ qui permet aux employés de préférer une allocation de mobilité à la voiture. « Les jeunes collaborateurs avec un profil citadin se laissent en effet volontiers tenter par l’allocation de mobilité », confirme Cécile. « Quant à l’option ‘Smart Riding’, elle est d’autant plus tentante qu’au-delà des transports en commun - SNCB et STIB - et du vélo électrique, nous pouvons aujourd’hui également proposer le car-sharing. Actuellement, je pense que 60% des jeunes collaborateurs sont intéressés par le budget de mobilité. Avec l’application Olympus, nous obtenons un suivi de toutes les transactions, ce qui rend la formule également gérable en interne. »
Satisfaction du personnel Si le plan de mobilité enregistre depuis son lancement un début de parcours plutôt concluant, c’est dû en grande partie au fait que chaque collaborateur peut trouver dans la liste proposée, la solution de
déplacements qui lui convient le mieux. « La réussite d’une telle initiative ne peut fonctionner qu’avec l’adhésion du personnel », enchaîne Cécile. « Offrir un choix multiple nous paraît constituer la meilleure solution pour contenter le plus grand nombre, a fortiori dans un secteur où le turnover est important. Le plan de mobilité tel qu’il a été conçu me paraît équilibré tout en répondant à certains enjeux majeurs de l’entreprise. À savoir la suppression progressive du diesel, la diminution de l’empreinte écologique via le passage à l’électrique et à l’hybride et l’ajout de ‘pool cars’ pour multiplier le nombre de conducteurs par véhicule. » Il est d’ailleurs à noter qu’afin de garantir l’implication des collaborateurs, un comité de consultants avait été créé dans le but de discuter toutes les problématiques liées à la mobilité. À ce sujet, Cécile nous confirme que l’intérêt pour le véhicule électrique va grandissant et que tous les collaborateurs qui goûtent au concept en deviennent très vite fans : « Actuellement, nous proposons une alternative électrique dans 2 des 4 catégories de notre car-policy. Une troisième catégorie se dessine également. Nous espérons qu’elle sera disponible pour 2019. Le véhicule électrique constitue une véritable réponse à nos yeux. L’offre des constructeurs reste actuellement assez limitée, mais on sent que les choses vont bouger. 5 véhicules full électriques sont en circulation actuellement chez Greenfish et leurs conducteurs actuels constituent nos meilleurs ambassadeurs, car ils sont accros du concept. Nous étudions la possibilité d’installer nos propres bornes de recharge. »
La flotte de Greenfish en quelques points • 92 véhicules pour les consultants et staff interne - 7 électriques - 27 hybrides et plug-in hybrides - 30 vélos • Cohabitation d’une bike policy avec la car policy • Contrats de 2 et 4 ans en leasing opérationnel • Fournisseurs principaux - Leasing : D’Ieteren Lease / KBC Autolease - Constructeurs : Groupe Volkswagen / Toyota / Renault / BMW • Particularité : plan de mobilité original comportant 4 packages
« Ce prix renforce la crédibilité du plan mobilité en interne »
Actuellement, ce sont 7 véhicules électriques qui ont fait leur apparition dans la flotte, mais ce n’est qu’un début.
Lorsqu’on demande à Cécile ce qu’elle retient de son expérience aux link2fleet Awards, sa réponse est sans équivoque : « Ce prix renforce indéniablement la crédibilité du modèle que nous avons mis en place pour améliorer la mobilité chez Greenfish. Il ne pouvait tomber à un meilleur moment. C’est également une grande satisfaction sur le plan personnel pour un engagement très fort dans ce projet. J’ai hésité à présenter la candidature de Greenfish, mais je suis au final très heureuse que ma direction et mes proches m’aient poussée à le faire. L’interview devant le jury reste un moment assez stressant, mais excessivement riche au vu de la qualité des discussions post-interview. AUTEUR
Marc DEMOULIN
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Arnaud SIQUET
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LAMPIRIS, VAINQUEUR DU
2018
Vert jusque dans sa flotte! Fournisseur d’électricité verte, Lampiris s’est tout naturellement positionné sur le marché du véhicule électrique avec une offre spécifique pour la recharge de voitures. Et tant qu’à proposer ce service à ses clients, l’entreprise a aussi décidé de l’adapter à sa propre flotte. Résultat: depuis quelques mois, plus aucune voiture thermique n’entre dans le parc automobile. C’est grâce à ce plan de transition que Lampiris est reparti avec le green award lors des link2fleet awards de juin dernier. Rencontre avec Nicolas Paris, initiateur du projet.
Nicolas Paris : « Le premier frein qui bloque les entreprises à électrifier leur flotte, c’est la peur de l’inconnu. »
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Il suffit de pénétrer sur le site de Lampiris dans le quartier Saint-Laurent à Liège pour se rendre compte que tout a été pensé avec un focus ‘vert’ au sein de l’entreprise. Et on ne parle pas seulement de la couleur dominante des peintures murales ou du Totem situé à l’entrée et portant le nom de l’entreprise. Sur le parking visiteur, une Renault Zoé et une BMW i3 sont en train de recharger leurs batteries. Une fois à l’intérieur, de grandes caisses de fruits trônent à côté de vélos électriques partagés. Le décor est clairement planté. Cette philosophie très écologique, Lampiris l’a évidemment adaptée à son offre commerciale. Non seulement l’entreprise fournit du gaz naturel et de l’électricité certifiée 100% verte, mais elle commercialise aussi une offre spécifique pour la recharge de véhicules électriques. « Cette offre inclut bien sûr notre électricité verte, qui provient de parcs éoliens ou solaires, de biomasse ou d’autres sources renouvelables. Ce à un prix avantageux. Mais aussi le split billing, qui permet de refacturer à l’employeur, l’électricité utilisée à domicile pour recharger un véhicule de société électrique. Cela permet de savoir combien de kWh sont utilisés exactement pour la recharge à la maison et ce système permet évidemment la récupération de la TVA », indique Nicolas Paris, Head of Business Development Electric Vehicles.
Actuellement, la flotte de Lampiris compte 5 véhicules full électriques. 17 autres sont en commande.
Montrer l’exemple Et quoi de mieux pour prouver l’intérêt d’un produit que de l’adopter au sein même de son entreprise ? C’est exactement ce qui a été fait. Fin 2017, Lampiris a donc décidé de passer au tout électrique. « À vrai dire, nous n’avions pas imaginé, dès le départ, que nous allions virer sur une flotte 100% électrique. À la mi-2017, nous avons lancé notre propre offre pour l’implémentation de voitures électriques chez nos clients. On s’est tout naturellement posé la question de savoir jusqu’où nous, nous pouvions aller dans ce domaine pour notre propre flotte. Nous avons mené une grande analyse et nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il était tout à fait possible pour nous de passer à une flotte 100% électrique en fonction de notre situation. Notre but ultime : arriver à une flotte zéro émission d’ici 2021. » Un tel revirement ne se fait évidemment pas en un jour. Jusqu’à présent, 5 véhicules sont déjà en circulation et 17 autres sont commandés - 15 Nissan Leaf, une BMW i3 et une Volkswagen e-Golf - et devraient arriver prochainement. Concrètement, il a été décidé en octobre 2017 de ne plus passer commande d’un seul véhicule à motorisation thermique pour la flotte. Lorsqu’un véhicule arrive en fin de contrat, son conducteur se voit donc proposer uniquement un modèle électrique. « Dans la plupart des cas, cela ne pose pas de souci. Mais il arrive évidemment que l’électrique ne soit pas encore la solution idéale pour certains profiles. Par exemple les commerciaux qui doivent parcourir beaucoup de kilomètres et ont besoin d’un véhicule avec de l’espace de chargement suffisant. Dans ce cas, nous prolongeons le contrat de leasing actuel pour une période de 1 an renouvelable pour la même durée si nécessaire, car nous estimons que d’ici là,
l’offre aura fortement évolué et sera plus adaptée aux besoins de ce genre de conducteurs avec, par exemple, une offre en matière de modèles électriques spacieux. Il a été annoncé qu’à cet horizon, la gamme de modèles électriques aura quintuplé chez certains constructeurs. On voit d’ailleurs déjà débarquer quelques modèles plus adaptés comme la Hyundai Kona EV. »
« Notre expérience nous a montré qu’il faut parcourir en moyenne 2.000 km au volant d’une voiture électrique pour s’y accommoder. » Lampiris a aussi mis en place une liste d’attente de collaborateurs dont le contrat de leasing n’est pas terminé, mais qui souhaitent passer à l’électrique le plus rapidement possible. « Dans le cas où nous engageons un nouveau profile pour lequel l’électrique ne représente pas encore la solution, nous puisons alors dans cette liste et donnons le véhicule thermique au nouveau collaborateur, tandis que le collaborateur qui souhaite passer à l’électrique peut opter pour un nouveau véhicule. Nos voitures ont des packages d’options très standardisés, donc il n’est pas difficile d’échanger les véhicules de deux collaborateurs. Mais j’avoue que, de plus en plus, l’adhésion à notre politique de flotte électrique et à ce projet d’entreprise de manière générale devient un critère d’embauche chez nous. » Enfin, le plan d’électrification sert aussi à promouvoir le plan cafétéria de l’entreprise qui, grâce à lui, passera de 78 à 90 voitures d’ici la fin de l’année. Preuve, s’il en fallait, que l’adhésion au projet électrique est très forte auprès du personnel. 11
14 points de charge sur le parking Avec l’arrivée prochaine de 17 voitures électriques supplémentaires au sein de la flotte, il devenait évidemment nécessaire pour Lampiris d’investir dans une infrastructure de recharge. Celle-ci était justement en pleine installation au moment de notre reportage. « Nous sommes en train d’installer 7 bornes sur notre parking, permettant la recharge de 14 véhicules, auxquels s’ajoutent les deux bornes déjà existantes », ajoute Monsieur Paris. « Selon notre expérience, il apparaît en effet primordial de disposer de suffisamment de stations de charge au bureau, car le bureau et la maison représentent à eux seuls 85% des sessions de recharge d’un véhicule. Vient ensuite celle sur les parkings de centres commerciaux (10%) et enfin la recharge rapide à des stations-service par exemple (5%). Cette dernière étant surtout utilisée lors des longs trajets pour récupérer un maximum d’autonomie en un minimum de temps. Au début, tous les employés veulent absolument charger leur voiture dès que l’occasion se présente, mais après un moment, ce réflexe s’estompe. C’est un peu comme pour nos téléphones portables: au début aussi, tout le monde voulait charger son smartphone partout et tout le temps, de peur de se retrouver sans batterie. Mais après quelque temps, on s’habitue et on ne le charge plus que lorsque c’est nécessaire. Au niveau de la voiture électrique, notre expérience nous a montré qu’il faut en moyenne avoir parcouru 2.000 km pour s’accommoder. » Lampiris propose aussi à ses clients un soutien à l’implémentation d’une flotte électrique, notamment via son offre d’électricité verte.
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Et pour permettre aux conducteurs de charger leur voiture partout, Lampiris met à leur disposition une carte carburant Total. Rappelons en effet que le pétrolier a racheté le fournisseur d’électricité l’an dernier. « Sur ces cartes, nous bloquons l’achat de diesel et d’essence et permettons uniquement l’accès aux bornes de recharges électriques publiques. Mais nous souhaiterions encore voir évoluer cette offre pour qu’à l’avenir, on puisse charger à la maison, au bureau et sur les bornes publiques depuis cette même carte et pour un tarif identique partout. » À noter encore que Lampiris installe, via sa filiale WinWatt spécialisée dans les panneaux solaires et les bornes de recharges, des wallbox au domicile de ses collaborateurs. Ce pour faciliter la recharge. Il leur rembourse l’énergie utilisée à cette fin.
Mobilité pour tous Outre la voiture électrique, plusieurs solutions de mobilité ont été implantées chez Lampiris. « Lorsque je suis arrivé dans l’entreprise en 2013, la plupart étaient déjà intégrées », précise modestement Nicolas Paris. « Il y a donc une dizaine de vélos partagés électriques, mais aussi un parking spécifique pour vélos, et une indemnité kilométrique pour ceux qui utilisent le vélo. Nous remboursons aussi l’usage des transports en commun pour ceux qui ne disposent pas d’une voiture de société. Nous incitons aussi nos collaborateurs au covoiturage grâce à 3 emplacements de stationnement dédiés à cet effet. Et nous sommes en train de réfléchir à la mise en place d’une app pour mettre en relation les candidats covoitureurs. Pour l’instant, cela se fait plutôt de façon naturelle lorsque nous organisons nos petits déjeuners « mobilité » à raison de deux fois par an. » À ces petits déjeuners sont invités les collaborateurs qui ont fait le choix d’une solution de mobilité autre que la voiture individuelle. L’entreprise en profite pour mettre à jour une carte interactive des can-
didats covoitureurs afin d’identifier les trajets de chacun. Les candidats au covoiturage peuvent alors facilement voir quel collègue pourrait être leur compagnon de route. Mais l’élément de mobilité qui rencontre le plus de succès est sans conteste le vélo partagé. « Ils sont très régulièrement utilisés, ne serait-ce que pour se rendre à midi dans le centre-ville de Liège », confirme notre interlocuteur. « La réservation se fait en quelques clics via Outlook et les collaborateurs ont même la possibilité de reprendre ce vélo chez eux s’ils le souhaitent. » Pour autant, Nicolas Paris n’attend pas grand-chose du projet de loi concernant le budget de mobilité annoncé par le gouvernement fédéral. « Avec notre projet électrique, l’implémentation d’un budget de mobilité n’est pas notre priorité. Ce que nous souhaitons par contre de la part du gouvernement, c’est une plus grande clarté fiscale autour de la voiture électrique. Ceci étant dit, le premier frein qui bloque les entreprises à électrifier leur flotte, c’est la peur de l’inconnu. Bien souvent, le gestionnaire de flotte lui-même n’a jamais roulé en véhicule électrique. Organiser la recharge semble extrêmement complexe et on préfère reporter la transition vers l’électrique à plus tard. Or les solutions existent déjà aujourd’hui et les modèles de véhicules vont arriver massivement dans les prochaines années. Mieux vaut commencer aujourd’hui à amorcer le changement sereinement, par exemple en ciblant les profils de conducteurs les plus adaptés. Essayer la voiture électrique, c’est l’adopter dans l’immense majorité des cas. » Et pour que les entreprises osent franchir le cap, il estime qu’il faudra d’une part un cadre légal clair et à long terme, et surtout un enrichissement de la gamme de véhicules électriques de la part des constructeurs automobiles. Ce qui sera certainement le cas dans les prochaines années. C’est ce qui est déjà en train de se produire en Chine aujourd’hui où les ventes de voitures électriques explosent. »
Lampiris dispose aussi d’une flotte d’une dizaine de vélos partagés.
La flotte de Lampiris en quelques chiffres • Nombre de véhicules : 90 voitures • Méthode d’acquisition : Leasing opérationnel • Prestataires leasing : Athlon & LeasePlan • Types de motorisations : 100% électrique • Solutions de mobilité mises en place - Vélos électriques de pool - Indemnité kilométrique à vélo -R emboursement des transports en commun pour ceux qui ne disposent pas d’une voiture de société - Covoiturage
link2fleet awards : une victoire qui crédibilise Grâce à beau projet d’électrification de sa flotte, Lampiris repartait en juin dernier avec le green fleet award lors des link2fleet awards. Pour Nicolas Paris, cette victoire n’est pas seulement un beau trophée qu’il peut mettre en exposition dans ses bureaux. « C’est avant tout la récompense d’un effort collectif puisque tous nos employés ont adhéré au concept du 100% électrique. Mais cela nous apporte aussi beaucoup de crédibilité, car les différentes solutions de recharge font partie de notre offre commerciale. Plus que des produits, nous apportons aujourd’hui une expérience reconnue et récompensée à nos clients. Recevoir le green award est une superbe carte de visite que nous mettons d’ailleurs régulièrement en avant lors de communications vers l’extérieur. » AUTEUR
Damien MALVETTI
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Arnaud SIQUET
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OPINION LEADER
FRANK VAN GOOL, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE RENTA
« Les sociétés belges restent frileuses à sortir du modèle classique. » Frank Van Gool, le directeur général de Renta, est un homme particulièrement occupé. Entre les dossiers ‘budget de mobilité’, ‘cash for car’, ‘WLTP’, ‘private lease’ empilés sur son bureau et l’organisation de la soirée annuelle de Renta du 27 septembre, il a gentiment trouvé le temps de nous recevoir pour une discussion à bâtons rompus. link2fleet : Alors Frank, vu de l’extérieur, on a l’impression que tout est en train de s’accélérer dans le monde du fleet et de la mobilité. Partagez-vous cet avis au même titre que vos membres ? Frank Van Gool : Absolument. On l’a tous constaté, le métier de nos membres n’est plus du tout le même qu’il y a une dizaine d’années. Il ne s’agit plus simplement de financer des véhicules et proposer une palette de services facilitant leur utilisation professionnelle. Sans entrer dans tous les détails que l’on connaît, notre secteur est en train de subir une profonde transformation. Mais personne au sein de notre Fédération n’a été pris par surprise. Nous avions anticipé le changement et tous les membres ont eu l’occasion de s’y préparer même si la
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cadence s’est fortement accélérée ces derniers mois avec la sortie du ‘cash for car’ et du budget mobilité. Sans oublier l’impact inattendu des nouvelles normes WLTP.
Inertie due à une fiscalité avantageuse l2f : Quelles sont vos premières constatations ? FVG : Malgré les soucis liés à la congestion des routes et tous ses effets pervers collatéraux, on remarque que les sociétés belges restent très conservatrices dans la manière d’appréhender leur mobilité. Beaucoup se plaignent, mais dans les chiffres on remarque que très peu changent réellement leur approche. La voiture reste autant privilégiée que par le passé. Ce n’est évidemment pas fait pour déplaire à nos membres. l2f : Et pourtant des solutions existent. FVG : Tout à fait. En dépit du fait que la plupart de nos membres ont élargi l’éventail de solutions proposées en matière de mobilité, on constate que les entreprises restent accrochées à un modèle ‘classique’. Cela est dû en grande partie au fait que la fiscalité sur le véhicule de société reste très douce en Belgique par rapport aux autres pays européens. l2f : La tendance à la ‘dédieselisation’ dans les flottes se confirme-t-elle ? FVG : À n’en pas douter. Actuellement le flux d’exportation des véhicules de seconde main vers l’étranger - même les diesels - reste stable, mais il faut bien se dire que la limitation des points de chute que l’on a connue ces dernières années fait que la plupart des marchés - Allemagne, Pays-Bas, France notamment - exportent vers les mêmes pays. Cela pourrait, à terme, mettre les prix sous pression et avoir un solide impact sur la rentabilité des contrats. l2f : L’hybride reste pour vous une alternative crédible ? FVG : Oui dans la mesure où ce type de motorisation constitue le meilleur palier intermédiaire vers la conduite 100% électrique. À condition toutefois que la technologie soit bien utilisée avec le potentiel électrique pleinement exploité. À ce sujet, je regrette sincèrement la contre-publicité qui a été faite lors de l’épisode malencontreux des ‘faux hybrides’. Cela a manifestement freiné la progression de cette technologie pleine de promesses.
Budget de mobilité : what’s next ? l2f : Lors du passage de l’avant-projet sur le budget mobilité juste avant l’été, vous n’avez pas caché votre scepticisme et votre déception. Qu’en est-il exactement ? FVG : Restons d’abord positifs en signalant que cet avant-projet s’apparente à une volonté politique d’aller dans la bonne direction après le fiasco du ‘cash for car’. En décortiquant ce document, j’ai toutefois l’impression que nous n’avons pas été entendus malgré un lobbying de tous les instants avec nos autres partenaires, dont la FEBIAC et Traxio. Il y a des incohérences. Notamment la règle des 95g qui limite fortement les options possibles. En résumé, un tel système ne peut fonctionner que si les collaborateurs acceptent de passer d’une grosse voiture vers une toute petite voiture. Il peut aussi marcher si la voiture est supprimée de l’équation, mais on sait que dans la pratique ça ne sera pas le cas. Le fossé est trop grand. l2f : Que faire pour que cela évolue ? FVG : J’ai malheureusement peur que rien de bouge avant les élections. l2f : Le WLTP a également fait couler beaucoup d’encre. FVG : Là, je peux vous avouer que nous avons été surpris, car nous ne nous attendions pas à un tel impact sur l’ensemble du secteur. Divers éléments ont contribué à ce capharnaüm. D’un côté, les constructeurs ont adopté des stratégies de communication différentes. Ensuite, ils ont connu pas mal de difficultés à faire passer les nouveaux tests. Enfin, on enregistre des écarts plus importants que prévu entre anciennes et nouvelles normes. Dans un marché où la fiscalité est essentiellement basée sur le CO2, ça ne pouvait que provoquer une tempête. l2f : Dans un contexte d’économie de plus en plus partagée où la mobilité risque de se commander à la carte en fonction des besoins du jour, où voyez-vous la plus-value de vos membres ? FVG : La diversification est une première piste. Les offres de leasing de vélos commencent à fleurir et elles sont là pour durer. Les marges étant plus réduites que sur les voitures, il faut capitaliser sur le volume et offrir une large palette de services à valeur ajoutée. Je pointe également des initiatives intéressantes dans le domaine du remarketing. Plusieurs membres développent un réseau propre de revente de véhicules en fin de contrat. Là, je vois des débouchés tant sur le marché B2B avec du leasing de véhicules d’occasion que sur le marché B2C avec du ‘private lease’. Personnellement, je pense que les loueurs vont devoir trouver de nouvelles poches de revenus en automatisant au maximum ce qui peut l’être et, en parallèle, en personnalisant l’offre au client. Cela impliquera de se montrer proactif dans la manière de proposer l’offre la mieux adaptée.
« En résumé, le budget de mobilité ne peut fonctionner que si les collaborateurs acceptent de passer d’une grosse voiture vers une toute petite voiture ou s’ils décident de la supprimer. »
Bientôt un cadre légal définissant le ‘private lease’ Tous les membres ne communiquant pas leurs chiffres, Frank Van Gool n’a pas pu nous donner de chiffres officiels concernant le nombre de contrats en ‘private lease’ (location pour particuliers) officiellement signés. Il confirme toutefois l’intérêt croissant pour ce produit. Il nous explique aussi qu’il est en négociation avec le cabinet du Ministère des Affaires économiques pour faire aboutir un texte qui définirait de manière ‘légale’ ce qu’est un ‘private lease’. La sortie de ce texte est attendue pour janvier 2019 et aura le mérite de clarifier un produit dont la description reste floue.
Un peu de science-fiction… Même si nous sommes encore éloignés du moment où une voiture autonome viendra nous cueillir sur le pas de notre porte pour nous emmener dans le sas de l’immeuble où nous travaillons, Frank Van Gool évoque déjà ce que pourrait être le rôle des loueurs : « Ce n’est qu’une considération purement personnelle qui n’engage que moi, mais j’ai en tête un scénario où les systèmes de voitures autonomes seraient gérés par de gigantesques opérateurs mondiaux de type Google, Amazon ou Uber. Les loueurs deviendraient des sous-traitants de ces opérateurs avec, pour mission, de gérer en local les véhicules utilisés dans les différents réseaux. » AUTEUR
Marc DEMOULIN
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Plaisir à temps plein. Il est temps de profiter. La nouvelle Audi A6 Avant
Anticipez les risques de collision avec des véhicules en approche à l’arrière, grâce à l’alerte de trafic transversal. À partir de maintenant, chaque seconde compte. Prenez le temps de venir la découvrir chez votre distributeur Audi et sur audi.be
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DOSSIER
Télématique
TÉLÉMATIQUE ET SOFTWARES DE GESTION
Objectif productivité Nous avons choisi de scinder notre dossier en deux parties. D’un côté, nous allons découvrir dans les moindres détails le monde de la télématique embarquée et les différents avantages qu’une telle technologie peut procurer aux opérateurs d’une flotte de véhicule. Le deuxième volet de notre dossier sera quant à lui entièrement dédié aux systèmes de gestion de flotte sans lesquels les entreprises seraient dans l’impossibilité de contrôler les différents paramètres liés à l’utilisation de véhicules de société. Point commun entre les deux thèmes abordés, la productivité de l’entreprise est au centre de toutes les préoccupations. Soyons clairs, les systèmes de télématique embarquée sont généralement prévus pour faciliter les activités des sociétés possédant des véhicules utilitaires. Les secteurs les plus demandeurs de cette technologie sont le transport et la distribution de marchandises et de colis. Les différentes fonctionnalités aident notamment à planifier les itinéraires et optimiser les trajets. La connectivité qui inonde l’industrie automobile permet aujourd’hui, aux opérateurs de flottes d’utilitaires, de disposer de données en ‘real time’ qui décuplent l’efficacité des systèmes proposés. Aujourd’hui, toutes les informations remontant du véhicule peuvent être enregistrées et exploitées par les fleet managers. Certaines données enregistrées peuvent également être directement injectées dans le système administratif et comptable avec l’effet de procurer un gain de productivité immédiat. Élément souvent sous-estimé parmi les composants du TCO, le comportement de conduite peut être lui aussi analysé de manière détaillée via cette technologie. Cela ne plaît pas toujours aux conducteurs, mais cette
fonctionnalité peut se révéler un atout précieux pour maîtriser les coûts.
La voiture n’est plus centrale Tous les fournisseurs de systèmes de gestion de flotte vous le diront, la philosophie pour développer des outils de reporting a drastiquement évolué au cours de ces dernières années. Auparavant, le système devait exclusivement se focaliser sur tous les éléments composant le loyer du véhicule. Aujourd’hui, avec une jeune génération moins sensible à la possession d’une voiture de société, ajouté à un ‘push’ économico environnemental pour diminuer l’utilisation de la voiture, les systèmes de gestion doivent pouvoir tenir compte d’un budget de mobilité. C’est ainsi qu’à côté du véhicule, le software doit désormais offrir aux sociétés de la visibilité sur des éléments comme l’abonnement de train, le vélo, le covoiturage ou, encore, une allocation salariale supplémentaire pour un plan pension ou autre. Un véritable défi, une pression de tous les instants et des investissements importants pour les développeurs de systèmes s’ils veulent rester au top. AUTEUR
Marc DEMOULIN
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DOSSIER
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TRACK AND TRACE
Big brother ou outil nécessaire ? Le ‘Track & trace’ a fait son apparition chez nous il y a longtemps, mais l’image qui a longtemps été associée à cette technologie est celle d’une sorte de ‘big brother is wachting you’ destiné uniquement à géolocaliser les véhicules, identifier leurs déplacements voire suivre les conducteurs à la trace. La production de données par des sources très diversifiées – dont la voiture elle-même – et les solutions de connectivité actuelles, ont cependant insufflé un nouvel élan et enrichi nettement le contenu du‘track & trace’ d’aujourd’hui. “Désormais, nous sommes entrés de plain-pied dans l’ère des voitures connectées et le track & trace va bien au-delà de la seule géolocalisation des véhicules”, souligne Filips Emsens, de VAB Telematics. “Les données générées à partir des véhicules ne sont pas uniquement précieuses pour la gestion opérationnelle des parcs automobiles, elles sont aussi très utiles pour le coaching des conducteurs”. Chris Wouters, BU-Manager Telematics & Automotive ARC, poursuit: “D’une simple fonction de black box qui servait à géolocaliser des véhicules, le track & trace a évolué et fournit, à partir des véhicules, de plus en plus d’informations en temps réel. Celles-ci sont immédiatement traitées par le back office et contribuent ainsi à améliorer le fonctionnement et l’organisation même des entreprises. Pointons notamment l’optimisation des tournées et la production de différents reportings ou la bonification du service à la clientèle. Exemple concret: la capacité du système à annoncer au client un délai de livraison très précis. Bref, le track & trace dope considérablement l’efficacité opérationnelle des entreprises”. Jan Willem Doornbos, Marketing Manager Benelux pour Verizon Connect, un nouveau nom né de la fusion de Fleetmatics et Telogis, préfère ‘sys-
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tèmes de fleet management’ à track & trace: “Pour nous, le focus, c’est la qualité du service offert aux entreprises, quelle que soit leur activité: métiers de la construction, courriers express, transport de personnes par autocars....Globalement, l’objectif est d’avoir une meilleure vue d’ensemble sur les collaborateurs itinérants, pas dans un esprit de gardechiourme, mais simplement parce que c’est inhérent au management de l’entreprise. Dès qu’un véhicule prend la route, une alerte apparaît sur le tableau de bord avec la localisation et l’état du véhicule (à l’arrêt, en route)”. Selon Jan Willem Doornbos, la pénétration du système “track & trace” aux Pays Bas est passée de 35% fin 2014 à environ 50% aujourd’hui. Il existe aussi un marché du remplacement: celui qui a déjà une expérience veut souvent davantage. La demande du marché est considérable et la Belgique, en particulier, recèle encore beaucoup de potentiel de croissance.
Respect pour les véhicules Monitorer et corriger le comportement de conduite est une application d’actualité et souvent citée du track & trace. Jan Willem Doornbos, Verizon Connect: “Economiser sur les coûts de carburant, réduire l’usure des véhicules et diminuer le nombre d’accidents figurent parmi les avantages avérés de cette technologie”. Chris Wouters, ARC: “Le monitoring du comportement de conduite peut être utile pour négocier de meilleures conditions auprès des sociétés de leasing et/ou d’assurances. Certaines compagnies octroient des remises pour compenser l’investissement réalisé dans le système de monitoring et y lient une évaluation annuelle des résultats pour calculer la prime. Le reporting sur base hebdomadaire ou mensuelle permet une évaluation détaillée du comportement de conduite. La mise en place d’un incentive génère un impact positif sur la motivation”.
Sécurisation “La géolocalisation des véhicules est d’autant plus importante quand elle bénéficie à la sécurité”, explique Chris Wouters, ARC. “Il existe différentes solutions de sécurisation, dont les systèmes autonomes de verrouillage des portières, des hayons, etc. qui sont équipés de serrures à goupilles supplémentaires et fournissent un statut de sécurisation du véhicule. Il est possible de fermer les véhicules à distance et même de n’autoriser le déverouillage que dans une zone bien précise (ex. Transport nucléaire). Ces solutions sont de plus en plus populaires dans les transports de tabac, de produits de luxe…conséquence de la pression exercée par les compagnies d’assurances”.
Filips Emsens, VAB Telematics: “Nous sommes entrés de plainpied dans l’ère des voitures connectées et le track & trace offre beaucoup plus de possibilités que la seule géolocalisation des véhicules”.
Protection de la vie privée L’installation de systèmes track & trace suscite spontanément des questions concernant la protection de la vie privée des conducteurs. Jan Willem Doornbos, Verizon Connect: “La protection de la vie privée est un débat à régler entre le travailleur et l’employeur. Si le véhicule est mis à disposition exclusivement à des fins professionnelles, la question de la vie privée ne se pose en fait pas, car l’usage d’un véhicule et l’exécution des tâches par le travailleur sont corrélés, en d’autres termes, ce point figure dans le contrat conclu entre le travailleur et l’employeur”. En résumé: la car policy dicte l’usage du véhicule et la question de la protection de la vie privée induite par le ‘track & trace’ est donc complètement indépendante. Il est cependant conseillé d’exclure toute zone grise éventuelle au sujet de la vie privée. Chris Wouters, ARC, ajoute: “Les conducteurs doivent être informés de la présence d’un système track & trace. Indiquez dans le contrat de travail ou dans la car policy ce que le système installé fait précisément. Pour les véhicules qui combinent à la fois des missions privées et professionnelles, l’installation d’un commutateur privé/professionnel est intéressant; le fonctionnement du tracing étant mis à l’arrêt en cas d’usage à des fins privées”.
L’impact des données VAB est persuadée qu’à terme, les données du véhicule seront encore davantage exploitées, en particulier dans le domaine de la prévention des pannes. Filips Emsens, VAB Telematics: “Dès l’entame de l’hiver, on pourra anticiper les problèmes de batteries à partir d’une alerte dans la voiture et, le cas échéant, réaliser un test de batteries et procéder à son remplacement éventuel. Pour ce faire, un lien est nécessaire entre VAB et les données du véhicule. Certaines marques premium partagent déjà leurs données avec VAB”. Assez comparable à l’eCall existe maintenant le bCall: le conducteur peut lancer un appel de sa voiture vers le service de dépannage de VAB, qui exécute dans la foulée une intervention très rapide et ciblée sur l’incident. “L’intégration des données du véhicule mènera à une optimalisation du service et de la satisfaction du client” conclut Filips Emsens. AUTEUR
Eduard CODDÉ
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DOSSIER
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CASE-STUDY: GROUPE LIMAS
Une solution alignée sur la philosophie de l’entreprise et sa stratégie de croissance Cette année, le Groupe Limas, qui est un acteur majeur dans l’entretien des infrastructures et la construction, fête ses 10 années d’existence. Le Groupe s’appuie sur 4 entités principales, chacune dotée d’une expertises pointue dans les domaines de l’hygiène, de l’énergie, de la construction et de l’entretien des infrastructures. L’entreprise s’adresse à la fois aux particuliers et aux entreprises. Les services sont proposés séparément ou en cluster, avec un fil rouge à l’esprit: décharger le client de tout souci 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. “Customised – supervised, et un monitoring permanent des résultats par rapport à la situation initiale et aux accords pris” c’est ainsi que Ben Maes, le CEO du Groupe Limas, positionne son entreprise. “Une intervention sur quatre est une urgence ou une situation critique” poursuit-il. “Nous employons 130 personnes, disposons d’une soixantaine de véhicules et escomptons doubler ces chiffres dans les deux ans”. ‘Proposer le service adéquat, correspondant sur-mesure aux besoins du client’, c’est la philosophie de notre entreprise. Cette stratégie exige bien sûr une organisation agile, capable de réagir ‘à la minute’. Ces considérations nous ont amené à rechercher un système track & trace pour notre parc automobile.
Ben Maes évoque cette acquisition: “Coller parfaitement aux besoins exprimés dans notre cahier des charges est un prérequis, bien sûr, mais, à nos yeux, l’aspect relationnel est aussi décisif dans le choix d’un fournisseur. Nous attendons du respect de la part de nos clients et en donnons également à nos partenaires; en fin de compte, ces sont les personnes qui font ou défont le succès d’une entreprise”.
Critères de choix multiples “A l’origine, nous voulions acquérir un système track & trace pour anticiper les urgences” argumente Ben Maes. “Lors d’un appel entrant, l’objectif est en effet
Le Groupe Limas, qui est un acteur majeur dans l’entretien des infrastructures et la construction, fête en 2018 ses 10 années d’existence.
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de déléguer le plus vite possible un collaborateur sur place. Cette réactivité n’est envisageable que si nous pouvons identifier exactement quelles sont les personnes disponibles à proximité du lieu d’intervention”. Mais très vite, il est apparu que le système offrait bien davantage de potentialités, comme, par exemple, la possibilité d’obtenir une vue détaillée des frais de déplacement. Ben Maes: “Le choix du produit retenu a aussi été inspiré par le souhait de monitorer nos collaborateurs en vue d’améliorer notre qualité de service. En outre, nous avons dû faire face, à plusieurs reprises, à des vols. En moyenne, nos véhicules d’intervention transportent à leur bord l’équivalent de 5000 euros d’outillage et de matériel, ce qui apparemment suscite les convoitises. Il est même arrivé que certaines personnes s’évanouissent dans la nature avec le véhicule mis à leur disposition… Enfin, le respect de notre matériel est aussi un point essentiel de notre contrat de travail. Le système devait aussi permettre de monitorer le comportement de conduite et de faire endosser directement les amendes aux contrevenants”. Verizon Connect a remporté la procédure de sélection. “Le choix n’a pas été arrêté sur le seul critère prix” insiste Ben Maes. “Chez Limas, nous sommes très sensibles à une combinaison de facteurs à la fois rationnels et émotionnels. En d’autres termes, la qualité de l’engagement du fournisseur dans le projet et un bon relationnel sont des critères importants. Ainsi, nous avons apprécié la flexibilité du fournisseur qui a équipé nos véhicules pendant le week-end, lorsque notre charge de travail est moindre ou encore le fait que notre partenaire maintienne les contacts avec nous bien que la livraison et le paiement des prestations aient déjà été réalisés. Souvent, c’est le silence radio qui s’installe dès que la facture est réglée”.
La confiance, c’est bien, le contrôle, c’est mieux Le Groupe Limas dispose d’une ‘control room’ très bien équipée où grâce à une multitude d’écrans, le personnel peut suivre en permanence le déroulement des opérations sur le terrain. Tous les véhicules du Groupe Limas sont équipés de Verizon Connect et sont exclusivement réservés à des fins professionnelles et au trajet domicile-lieu de travail. De nombreux collaborateurs du Groupe Lima démarrent leur journée à partir de leur domicile ou de l’une de nos filiales, situées à Waregem et près de Tongres. Le système assure un enregistrement
des temps détaillé, à la fois des déplacements et de la présence sur le lieu d’intervention. “Cette fonction de contrôle aide à prévenir les abus éventuels et à compresser nos coûts de fonctionnement”, commente Ben Maes. “Et malheureusement, nous avons aussi vécu de mauvaises expériences, ce qui nous a amené à installer des alertes lorsque les véhicules sont utilisés après 19h, le week-end ou lorsqu’ils quittent le territoire belge”. En ce qui concerne la protection de la vie privée, la car-policy précise clairement le périmètre de l’utilisation des véhicules. Verizon Connect est aussi un système pratique pour monitorer le comportement de conduite. Le conducteur qui commettrait beaucoup d’infractions ne passerait pas à travers les mailles du filet.
Outil d’optimisation de la gestion de l’entreprise “Autre motivation qui a guidé notre choix: la possibilité de calculer de façon simple les coûts réels” argumente Ben Maes. “Dans notre activité, les coûts réels sont fondamentaux. Il s’agit d’abord de comparer les prix proposés dans l’offre par rapport aux coûts réels de réalisation du travail, mais aussi de comparer les prestations fournies équipe par équipe. Par ailleurs, il est nécessaire de comparer le nombre d’heures de travail annoncé avec le nombre d’heures enregistré par le système. Enfin, Verizon Connect fournit un aperçu détaillé des kilomètres parcourus par rapport au nombre de pleins effectué pour, d’une part, comparer la consommation de nos véhicules et, d’autre part, détecter les abus éventuels avec les cartes de carburant”. Parfois, le track & trace est aussi utilisé pour fournir la preuve irréfutable d’une intervention et d’un temps de prestation, lorsque les clients mettent cela en doute. “Notre track & trace contribue, au quotidien, à optimiser la gestion de l’entreprise et du service à la clientèle, ce qui se répercute favorablement sur notre croissance: +35% de chiffre d’affaires en 2017 et déjà +54% cette année par rapport à la même période de l’exercice précédent” conclut Ben Maes. AUTEUR
Eduard CODDÉ
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L’ÉVOLUTION DES SYSTÈMES DE GESTION DE FLOTTE
L’humain prend l’ascendant sur la voiture Vous ne serez pas surpris d’apprendre que l’époque où les entreprises géraient leur flotte avec des tableurs bricolés en interne est définitivement révolue. Les systèmes de gestion de flotte sont désormais devenus un outil stratégique pour optimiser les performances d’une entreprise. La gestion d’une flotte est devenue une affaire de spécialistes. Et dans notre pays, il n’en manque fort heureusement pas. En Belgique, la voiture de société bénéficie d’un statut quasi sacralisé. Et, bien qu’une tendance timide se dessine en faveur de la multi-mobilité, la voiture de société demeure une arme redoutable pour gagner la guerre des talents. Le fleet manager se doit désormais d’avoir une vue d’ensemble sur son parc. Les informations relatives au parc de voitures et aux chauffeurs doivent être de première main, complètes et claires. Un système de gestion de flotte doit mettre en lumière la structure des coûts et les remèdes permettant de les réduire. Les échanges d’informations par l’intégration des systèmes financiers et RH et les liaisons avec les applications externes sont, dans ce contexte, essentiels. Aussi bien les sociétés de leasing que les gestionnaires de flottes indépendants ont accompagné, au cours de ces dernières années, la croissance du
Arnoud Oortwijk, XPOfleet: “Les voitures de société vont perdre en importance”.
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marché et ont affiné leurs compétences dans tous les aspects de la gestion d’un parc automobile. Tous deux ont développé des systèmes qui permettent d’établir des reportings détaillés sur tous les paramètres possibles et imaginables d’une flotte de véhicules. Tout en prenant en compte les subtilités des fiscalités régionales, ces entreprises alimentent leurs clients avec des données et des faits irréfutables, ce qui permet à ceux-ci d’opérer le meilleur choix quant à la politique de mobilité à mener auprès de leurs travailleurs. L’entreprise qui parvient à commercialiser un système de gestion de flotte performant dans un pays aussi complexe que la Belgique est capable de le faire partout dans le monde. Et ce n’est pas une exagération car – pour ne citer qu’un exemple – la société belge Fleet Master gère, notamment, le parc automobile des célèbres studios de cinéma Universal à Los Angeles.
Choix abondant Les systèmes de gestion de parc automobile sont légion sur le marché belge. En gros, on peut subdiviser les acteurs en deux groupes: les sociétés de leasing et les gestionnaires de flotte indépendants, même s’il convient de nuancer cette affirmation. Ainsi, certaines sociétés de leasing sous-traitent le volet gestion de flotte. Elles coopèrent, par exemple, avec une plateforme de logiciel conçue et gérée par une entreprise spécialisée. Côté gestionnaires indépendants, on pointera aussi un certain nombre d’entreprises de niche qui se sont spécialisées sur un pan spécifique du marché. Ainsi, Fleet Master se concentre, outre le leasing, essentiellement sur la location court terme et la location de poids lourds. En 2016, l’entreprise a remporté, lors des Link2Fleet Awards, le Prix du Fleet Innovation for Fleet Suppliers. Quant à la société XPOfleet, le leader du marché auprès des gestionnaires de flottes indépendants, elle se foca-
lise sur le développement de logiciels de gestion de la mobilité. Le choix du système de gestion de flotte le plus approprié dépend aussi de différents paramètres. Le système doit-il fonctionner de façon intégrée avec certaines plateformes de logiciels au sein de l’entreprise? Souhaitez-vous une solution all-in ou entendez-vous garder la main sur une partie de la gestion de la flotte? Jusqu’à quel point le reporting doit-il être détaillé? Il n’y a pas deux parcs automobiles identiques. Chaque parc doit donc être géré de manière spécifique. Soyons clairs: il est préférable de ne pas se précipiter. Les formules existantes sont innombrables. Nous avons rencontré trois fournisseurs qui nous ont invités à découvrir les coulisses du travail des gestionnaires de parc automobile. Ils nous ont aussi livré leur vision de ce que l’avenir pourrait nous réserver.
Serious business Gestionnaire de flottes indépendant, XPOfleet est leader du marché dans notre pays. Avec environ 100.000 véhicules en portefeuille dans le Benelux, XPOfleet détient entre 60 et 65% du marché. Selon Arnoud Oortwijk, sales & marketing Manager chez XPOfleet, de plus en plus de clients prennent leur gestion de flotte très au sérieux. “C’est logique quand on sait que le poste parc automobile pèse souvent le plus lourd dans le budget d’une entreprise, après les coûts salariaux. La crise financière a fait prendre conscience à beaucoup d’entreprises que la gestion de leur flotte devait impérativement être plus performante. On attend souvent de nous de donner un éclairage complet sur la gestion de la flotte”, signale Arnoud Oortwijk. “Tout à fait exact”, ajoute Frederik De Witte, CFO et solutions architect chez Fleet Master. “Les attentes du client ont fortement évolué. Il attend des solutions entièrement ‘customisables’. Un client doit se sentir comme un poisson dans l’eau avec le système de gestion de flotte que nous lui proposons. Ce système doit être le reflet de ses méthodes et de ses habitudes de travail. Pour une entreprise, il est presque devenu impossible de développer elle-même un logiciel de gestion de flotte. Nous suivons au jour le jour l’évolution du marché et de la technologie. L’atout majeur de Fleet Master est que nous pouvons facilement intégrer notre outil de gestion de flotte dans les systèmes, apps et télématique du client.” Bart de Hoog, general manager de Dragintra Fleet Services, constate aussi cette évolution dans son entreprise. “Nous avons environ 45.000 véhicules en gestion, essentiellement pour quelques grandes banques, comme ING et AXA. Notre logiciel existe depuis 2005, mais a fortement évolué au cours de ces 12 dernières années. Je crois que notre valeur ajoutée en tant que gestionnaire de flotte indépendant est de donner un éclairage complet aux entreprises sur tous les composants du coût du leasing. Elles peuvent ainsi intervenir là où c’est nécessaire.”
Frederik De Witte, Fleet Master”: “L’avenir, c’est la location court terme”.
Le travailleur prend le pas sur la voiture Si les attentes des entreprises en matière de gestion de flotte ont fortement évolué, celles des travailleurs également. Auprès des jeunes essentiellement, la symbolique statutaire de la voiture est écornée. La qualité de vie est prioritaire. Dans la pratique, la voiture de société est de plus en plus souvent remplacée par un budget mobilité. Celui-ci peut encore inclure une voiture, mais il y a désormais plus d’espace pour un abonnement de train, un vélo, une hausse du salaire brut ou même un service de garde d’enfants. “Les entreprises sont davantage dans une démarche d’entrepreneuriat responsable. Une voiture n’est donc plus obligatoirement liée à un budget mobilité.”, précise Arnoud Oortwijk de XPOfleet. “En outre, les entreprises tiennent bien sûr compte des règles créées par les pouvoirs publics. Pensons, par exemple, au ‘cash for car’. La mobilité est devenue du sur-mesure.” Frederik De Witte de Fleet Master a observé la même tendance au cours de ces dernières années. “Cela va parfois très loin. Je connais des exemples de personnes qui changent de voiture tous les deux mois. Le corporate car sharing gagne aussi en popularité. Dans ce système, les travailleurs peuvent utiliser une pool-car de la flotte.”
L’avenir Les défis auxquels les sociétés de leasing et les gestionnaires de flottes auront à faire face sont nombreux. Pensons, par exemple, aux différentes législations en mutation permanente en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. Sans oublier l’infrastructure routière de plus en plus engorgée, même dans le sud du pays. Une étude du Bureau du Plan dévoile que le nombre de kilomètres parcourus sur les routes wallonnes augmentera de 20% d’ici à 2030 et que la vitesse moyenne pendant les heures de pointe chutera de 29%. Enfin, il y a l’évolution technologique voire même révolution technologique, avec l’électrification et l’arrivée des voitures auto23
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nomes. Comment les gestionnaires de flottes se préparent-ils au futur? Arnoud Oortwijk de XPOfleet pense que la diversification des modes de transport donnera plus d’importance à la gestion administrative. “Nous constatons que dès à présent certaines entreprises optent résolument pour la voiture électrique. J’ajoute que ce mouvement est plus rapide aux Pays Bas qu’en Belgique. Les voitures de société vont perdre de leur superbe au fil du temps. Et les modes alternatifs ne feront que progresser. Chez XPOfleet, nous sommes en tout cas prêts à adapter notre offre.” Frederik De Witte de Fleet Master pense que ce sont surtout les voitures partagées qui vont connaître une forte croissance. “Je pense que le leasing traditionnel sera bientôt rangé au placard. A l’avenir, nous partagerons plus de voitures. En 2030, un travailleur aura à disposition non pas une seule voiture, mais une centaine de voitures de société. Avec une app, il pourra choisir la voiture la plus adaptée pour effectuer sa mission en fonction des circonstances. Une petite voiture électrique, un vélo ou un scooter pour les déplacements courts, une voiture hybride pour le représentant appelé à sillonner tout le pays ou une camionnette pour assurer une livraison chez un client. L’avenir appartient donc, selon moi, à la location court terme.” Bart de Hoog de Dragintra Fleet service prédit un grand avenir à ce qu’il appelle lui-même la mobilité multimodale. “Les entreprises sont en train d’opérer le changement de cap: de car centric à people centric. Les plans cafétaria et le budget de mobilité vont gagner en popularité, c’est inéluctable. Il s’agira de travailler encore davantage sur-mesure pour le client. En ce qui concerne l’électrification du parc de voitures, j’émets encore quelques réserves. Les Belges ne se précipitent pas encore sur les voitures électriques et le programme ‘cash for car’ du gouvernement ne donne pas les résultats escomptés. Si la voiture reine est certes quelque peu bousculée, elle n’est pas encore dans les cordes pour autant. La voiture de société continue à être un atout majeur pour gagner la ‘war for talent.’ En ce qui concerne la mobilité, le concept des voitures partagées va prendre plus d’ampleur, alors que le vélo électrique connaît déjà un franc succès. Je suis persuadé que les voitures autonomes feront leur apparition. Je me demande cependant qui va financer les indispensables adaptations qu’il faudra apporter à l’infrastructure routière. A de nombreux endroits, des capteurs devront être installés.”
Voiture Reine Quoi que nous réserve l’avenir, le rôle du gestionnaire de flotte demeurera au moins aussi stratégique qu’aujourd’hui. La poursuite de la mondialisation
Bart de Hoog, Dragintra Fleet Services: “Les entreprises ont déjà opéré le changement de cap: de car centric à people centric”.
met les entreprises sous pression. Ce n’est pas une partie de plaisir que d’affronter la concurrence avec les pays à bas salaires. La performance est indispensable pour assurer la bonne santé d’une entreprise. Le budget de mobilité pèse lourd sur la structure des coûts de nos entreprises. Raison de plus pour analyser finement ces coûts et intervenir si nécessaire. Et certainement aussi longtemps que la voiture restera populaire. N’oublions pas qu’en 2017, pas moins de 292.734 nouvelles voitures de société ont été immatriculées, une hausse de 3,2% par rapport à l’année précédente. Nul doute que cette statistique ne fâchera pas les gestionnaires de flotte.
Tout le monde ne doit pas réinventer l’eau chaude Au début de ce siècle, les systèmes de gestion de parc étaient très embryonnaires. Dans bien des cas, un tableau excel ‘home made’ faisait l’affaire. Chaque entreprise travaillait de façon cloisonnée. Rien à voir avec la situation actuelle. Le cloisonnement a fait place à l’ouverture et à la transparence. Un monde dans lequel les différents systèmes ne se contentent plus de cohabiter mais travaillent réellement ensemble. Le client a accès au système partout et à tout moment. “Il n’est pas nécessaire que tout le monde réinvente l’eau chaude”, explique Frederik De Witte de Fleet Master. “Il se peut très bien que notre client dispose de sa propre application qui fera parfaitement l’affaire. Il appartient au gestionnaire de flotte de l’intégrer dans l’ensemble.” AUTEUR
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Ward BOSMANS
Vos machines n’ont pas de secret pour vous ? Nous gérons votre parc automobile dans les moindres détails. Chaque entreprise est unique et a des besoins spécifiques, auxquels Alphabet peut répondre en proposant des solutions sur mesure. Vous pouvez consacrer tout votre temps à votre activité pendant que nous gérons votre parc automobile, même lorsqu’il s’agit d’une flotte de véhicules utilitaires. Nous concevons des solutions économiques et durables de A à Z, allant des systèmes de rangement aux outils de traçage.
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EVENEMENT
FLEET DATING
La fin de contrat au cœur des débats Sujet ô combien important, la gestion de fin de contrat de leasing était au cœur de notre fleet dating de fin septembre ! Un thème brûlant qui a mené à des échanges très intéressants entre nos experts et les 70 gestionnaires de flotte présents lors des deux sessions. Le succès du fleet dating n’est plus à prouver. Pour cette nouvelle session autour de la gestion de fin de contrat et de tous les éléments connexes à celle-ci, une septantaine de gestionnaires de flotte avaient répondu présents aux deux sessions organisées comme de coutume à Gand et à Limelette. Pour introduire le sujet, link2fleet avait décidé de donner la parole à ses experts, Daniel Debrouwer et Ward Martens (Eurofleet Consult) qui ont remis la gestion de fin de contrat dans son contexte et dans l’évolution de notre secteur. « L’arrivée de nouvelles motorisations, le WLTP, les nouvelles normes CO2 imposées aux constructeurs, le dieselgate… on est vraiment au début d’une période de fortes turbulences. Tout cela va impacter la fiscalité et donc les contrats de leasing. » Nos experts y sont aussi allés de quelques conseils pour aider les gestionnaires de flotte : « Ne vous fiez pas toujours à un montant de loyers bas, car ce sont parfois ceux-là qui donnent lieu à des recalculs plus élevés de fin de contrat. Un loyer bas n’est pas une sécurité à 100%. En moyenne, sur 1.0000 contrats, 800 sont ajustés parce qu’on roule plus ou moins que prévu. Évitez aussi les ruptures de contrats en les reconditionnant et en les adaptant à un nouveau collaborateur. Enfin, en cherchant dès le départ la bonne durée de contrat, vous pouvez réaliser de belles économies sur vos recalculs de fin de contrat. » En guise de case-study, Engie Fleet a ensuite exposé ses bonnes pratiques en matière de gestion de dégâts et de frais de fin de contrat. Rendez-vous en pages 32 et 33 de ce magazine pour découvrir une présentation complète d’Engie Fleet. Les travaux de groupe ont ensuite mené à des discussions passionnées et animées entre les participants, et à des questions très pertinentes posées
ALD Automotive, Eurofleet Consult, VAB, Care4Fleets et Engie Fleet constituaient notre panel d’experts.
Quelques 70 gestionnaires de flotte ont répondu présents aux deux sesions.
à notre panel d’experts. Voici ci-dessous quelques exemples des questions et réponses qui ont été échangées entre participants et experts.
Durée optimale de contrat L’une d’entre elles concernait par exemple les bons conseils en matière de durée du contrat. « Il n’y a pas de durée optimale par marque », a avoué Arnaud Pirard d’ALD Automotive. « Si un modèle est en fin de vie, il vaut par contre mieux privilégier un cycle plus court, sinon le coût sera plus élevé, car le véhicule va rapidement perdre de sa valeur résiduelle une fois que la nouvelle génération du modèle sera commercialisée. » « Mais l’évolution des valeurs résiduelle n’est pas la même d’une 27
EVENEMENT
Ward Martens (Eurofleet Consult) a remis en contexte la fin de contrat.
déjà les dégâts au conducteur sortant et on remet le véhicule à neuf pour le nouveau conducteur », précise Arnaud Pirard qui ajoute qu’il faut aussi faire attention aux véhicules trop « exotiques ». « Il y a chez nous des véhicules dont personne ne veut parce qu’ils sont trop spécifiques ou d’une couleur inhabituelle », intervient Katty Blanckaert de Care4Fleets. « Le risque de perdre de l’argent est important si le véhicule est en début de contrat », poursuit Daniel Debrouwer. « Même si c’est une location, il faut toujours bien réfléchir avant de commander un véhicule. Si vous avez une incertitude par rapport à un collaborateur, privilégiez par exemple une location court-terme qui vous vaudra moins de risques. Cela prend surtout son sens avec la nouvelle génération qui change beaucoup plus rapidement d’emploi. »
30% de véhicules sans dégâts Les workshops ont mené à des questions très pertinentes.
marque à l’autre au moment de la fin de vie», a tenu à ajouter Daniel Debrouwer. « Il ne faut pas mettre toutes les marques dans le même panier. »
Matrice VS livre ouvert Une autre question portait sur l’intérêt d’opter pour la matrice proposée par certains loueurs. « ALD offre gratuitement la matrice à tous ses clients, quelle que soit la taille de leur flotte. C’est la garantie de savoir ce qu’on paie à tout moment. Mais quand un client décide de ne pas demander la matrice, il peut réduire de 3% le montant de ses loyers. » Arnaud Pirard a toutefois rappelé l’intérêt de disposer de la matrice. « Si votre kilométrage risque de varier fortement, elle est nécessaire pour vous éviter les mauvaises surprises. Par contre, si la moyenne de vos collaborateurs est plutôt âgée, si le taux de départ de l’entreprise est faible et si vos travailleurs ne risquent pas de déménager, bref si votre kilométrage reste toujours fixe, alors la matrice n’a pas d’intérêt. »
Départ d’un employé Que faire lorsqu’un employé décide de quitter l’entreprise et que sa voiture n’est plus attribuée ? « Chez Engie Fleet, nous reprenons le véhicule en flotte et le réattribuons ou l’intégrons à notre flotte de voitures de pool », indique Mélissa Bonura. « Dans le cas d’une réattribution, nous adaptons le contrat en fonction du nouveau conducteur. » « Dans le cas où la voiture stagne sur votre parking, vous allez gagner de l’argent puisque son kilométrage va rester fixe. Chez ALD, nous proposons une expertise (payante) sur la voiture. On refacture ainsi
C’est ALD qui annonce ce chiffre. En moyenne, 30% de contrats ne subissent pas de facturation de dégâts à leur échéance, tandis que le coût moyen des dégâts de fin de contrat en Belgique est de 550 €. Mais Katty Blanckaert de Care4Fleets prévient tout de même que tout n’est pas toujours clair dans les règles édictées par la norme Renta. « Nous avons chaque jour des discussions avec des loueurs sur des dégâts qu’eux considèrent comme inacceptables alors qu’ils sont acceptables à nos yeux. » Daniel Debrouwer a aussi indiqué que certains clients se permettent de négocier de ne pas avoir de refacturation de dégâts en fin de contrat. « Pour cela, il faut évidemment mettre en place un contrat-cadre. Le loueur va de toute façon récupérer les montants dans les loyers mensuels. Mais sachez qu’aucun loueur n’est 100% transparent. » Finalement, c’est Katty Blanckaert qui a signé la conclusion de cette double session très enrichissante : « La meilleure chose que vous ayez à faire pour vous protéger des dégâts de fin de contrat, c’est de responsabiliser vos conducteurs. »
Les dates à retenir Les 22 et 23/11 : Gestion d’une flotte d’utilitaires légers. Augmenter l’efficacité et optimiser les coûts. Les 10 et 11/01/2019 : Changement de la fiscalité automobile en 2020, WLTP : Ce que vous devez absolument savoir avant de commander votre prochain véhicule de société. Toutes les infos sur nos prochaines sessions de fleet dating sur notre site internet www.fleetdating.be AUTEUR
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Damien MALVETTI
www.fleetdating.be
LEARNING FROM PEERS
SHARING & WORKING TOGETHER
WHAT?
Pendant les sessions du fleet dating des 10 & 11 janvier, les participants recevront une mise à jour élargie concernant les conséquences fiscales d’une voiture de société. Nos experts présenteront une nouvelle approche du ‘Total Cost of Ownership (TCO)’ et dresseront l’état des lieux en ce qui concerne le ‘cash for car’. Ils donneront aussi des éclaircissements sur la meilleure façon d’implémenter un plan cafétéria et donneront des conseils pratiques en matière d’optimisation salariale via la multimobilité. Nos experts : Daniel Debrouwer, Managing Director Eurofleet Consult Michel Willems, CEO, Mobilitas - automotive tax & mobility Yves Labeeu, Tax & Legal Consultant, Attentia Programme 07:30 Accueil, petit-déjeuner et networking 08:00 Update fiscalité, ‘cash for car’ et budget de mobilité 09:30 Pause et networking 09:50 Approche concrète du TCO dynamique / Panel constructeurs / Panel loueurs 11:20 Pause et networking 11:40 Echange interactif en groupe et Q & A 12:30 Lunch et networking
EXPERT VIEWS WHEN?
Session néerlandophone : 10 janvier 2019 Session francophone : 11 janvier 2019
WHERE?
Différents lieux, voir www.fleetdating.be
RESERVATIONS?
Session ouverte aux gestionnaires de flotte et aux fournisseurs. Tarif 295 EUR. (early bird rate avant 30/11/2018 à 245 EUR). S’inscrire via www.fleetdating.be
EVENEMENT
ÉVITER LES TENSIONS EN FIN DE CONTRAT
La sensibilisation des conducteurs reste le meilleur levier Comme vous le lirez par ailleurs dans ce dossier, la dernière étape consistant à restituer le véhicule au loueur au terme du contrat reste souvent la plus douloureuse. Généralement, cet exercice final est redouté par les trois parties: le conducteur, l’entreprise cliente et la société de leasing. Et pourtant, l’article qui suit va vous montrer que des solutions existent pour éviter cette montée d’adrénaline. Comme le démontre une mini-enquête réalisée par link2fleet en marge du récent ‘Fleet Dating’ consacré à l’optimalisation d’un contrat de leasing, la restitution du véhicule en fin de bail demeure l’un des points de tension les plus manifestes entre le client et son fournisseur. Pour un pourcentage élevé de sociétés consultées, l’estimation des frais de remise en état constitue souvent une occasion privilégiée pour la société de leasing de ‘surfacturer’. Les loueurs arguent de leur côté qu’ils ne font qu’appliquer les normes en vigueur. Comme on le voit, l’interprétation des uns s’éloigne parfois de celle des autres. Alors, entre dégâts acceptables, dégâts non acceptés, normes Renta et intervention d’une tierce partie indépendante dans le rôle de médiateur, nous avons fait le point avec Care4Fleets/Drivex, un prestataire indépendant spécialisé dans l’appréciation des dégâts de fin de contrat.
Une car-policy claire
« La notion de ‘bon père de famille’ comme on la voit encore souvent inscrite dans bon nombre de carpolicies ne suffit pas. » Katty Blanckaert 30
Pour Katty Blanckaert, Managing Director de Care4Fleets, une car-policy claire, assortie d’une communication directe et fréquente à destination des conducteurs, constitue un prérequis indispensable pour que les choses se passent bien en fin de contrat : « Le conducteur doit être responsabilisé via une communication claire et récurrente sur l’importance de garder son véhicule en bon état. La notion de ‘bon père de famille’ comme on la voit encore souvent inscrite dans bon nombre de car-policies ne suffit pas. Le conducteur doit comprendre ce qui se passe concrètement en cas de sinistre en tort. Plus le règlement est compliqué, plus il risque d’être stressé et adopter les mauvais réflexes. » Et précisément, parmi les bons réflexes à avoir, faire réparer immédiatement les dégâts couverts par l’assurance fait partie des priorités. « On remarque, en effet, que par méconnaissance de la car-policy, bon nombre de conducteurs ne font systématiquement pas réparer les dégâts qui, à cause de cette négligence, s’accumulent durant la vie de leur
Le coût moyen des réparations globalement à la baisse Katty Blanckaert remarque une évolution marquante dans la nature des sinistres : « Avec l’arrivée massive des systèmes d’aide à la conduite, nettement moins d’accidents graves occasionnant de gros dégâts matériels sont enregistrés. En conséquence, on note une nette baisse du coût moyen des réparations. La standardisation des voitures et la diminution du coût des pièces tirent également les frais vers le bas. Il existe toutefois un phénomène de compensation dans le sens où il y a de plus en plus d’électronique embarquée. Ce qui rend les voitures plus complexes à réparer. Il faudra également surveiller les coûts de réparation des nouvelles générations de voitures comme les full électriques. »
véhicule. Résultat, ils se retrouvent avec un véhicule en piteux état au moment de la restitution et alors, c’est la panique complète », poursuit Katty. Pour éviter ces situations extrêmes, Care4Fleets propose des ‘pre-checks’ intermédiaires ayant pour but de lister les dégâts existants et les matcher avec les normes Renta utilisées comme référence par la plupart des loueurs. Pour faire court, les normes Renta déterminent les dégâts considérés comme acceptables ou non acceptables en fonction de l’âge du véhicule. « De cette manière, conducteur et responsable de flotte peuvent se rendre compte des dégâts qui seront refacturés au moment de la restitution. Ce qui désamorce déjà une grosse partie de la tension potentielle entre le client et son loueur », commente Katty Blanckaert.
‘Smart repair’, souvent une solution efficace L’analyse faite par Care4Fleets - pour 40 EUR environ - peut se limiter à lister et classifier les dégâts, mais elle peut également aller une étape plus loin. « Après avoir montré au client les dégâts qui seront refacturés par la société de leasing, nos experts peuvent y ajouter leur conseil sur la manière la plus efficace et la moins onéreuse pour faire réparer ces dégâts. En collaboration avec le client, nous pouvons briefer les réparateurs sur la méthodologie précise à adopter pour minimiser les coûts. Dans certains cas, le ‘smart repair’ peut s’avérer la technique la plus efficace », enchaîne Katty Blanckaert. Toutes ces mesures prises en amont de la restitution auront pour effet de faire diminuer une facture de
À l’heure actuelle, la facture moyenne de remise en état en fin de contrat se monte à plus ou moins 600 EUR par véhicule.
remise en état qui, à l’heure actuelle en Belgique, se monte à plus ou moins 600 EUR par véhicule. Il arrive toutefois que le client se sente lésé par une facture qui lui semble beaucoup trop salée par rapport à l’état du véhicule. « Si c’est le cas, il ne faut pas hésiter à protester », poursuit notre interlocutrice. « Une contre-expertise est toujours autorisée. Lorsque nous sommes mandatés pour ce genre de mission, les objectifs sont doubles : s’assurer de l’acceptabilité des dégâts et vérifier le prix facturé pour ces dégâts. Nous arrivons généralement à diminuer la facture pour nos clients. » Avec l’expérience, on remarque qu’une car-policy stricte (collaborateur facturé dès le premier sinistre en tort par exemple) produit souvent les effets inverses. Le conducteur roule en effet stressé et n’ose pas réparer les éventuels dommages subis sur son véhicule.
AUTEUR
Marc DEMOULIN
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EVENEMENT
ENGIE FLEET
L’art de transposer son expertise Avec quelque 7.540 véhicules en flotte, Engie Fleet dispose d’une belle expérience dans la gestion d’un parc automobile. C’est pour cette raison que le département fleet du fournisseur de gaz et d’électricité propose également son savoir-faire à d’autres entreprises désireuses de se faire aider dans la gestion de leur flotte. « Avec 7.540 véhicules, nous sommes l’un des plus gros gestionnaires de flotte du pays », indique Mélissa Bonura.
Engie Fleet, c’est donc l’entité qui gère une grande partie de la flotte de la société Engie Electrabel, spécialisée dans la fourniture de gaz et d’électricité en Belgique, mais aussi à l’étranger. « Nous gérons 7.540 véhicules pour le compte de nos clients internes belges, ce qui fait de nous l’un des plus gros gestionnaires de flotte du pays », exposent Mélissa Bonura (Gestionnaire sinistre & Business Support) et Emmanuël Guadagnino (Technical Supervisor). Grâce à cette flotte importante - principalement composée de véhicules utilitaires -, Engie Fleet dispose d’une excellente expertise en matière de gestion de flotte et peut donc proposer ses services à des clients externes. « À l’heure actuelle, nous comptons 560 véhicules en gestion pour des clients externes tels que Omnimut, Partena ou encore DataUnit. Nous assurons la gestion du parc, qu’il s’agisse de véhicules particuliers ou de véhicules utilitaires jusqu’à 3,5 T du début à la fin. » Parmi bien d’autres choses, Engie Fleet est ainsi capable de soutenir ses clients dans l’établissement de leur car-policy ou dans la création d’un catalogue de voitures de société et de véhicules utilitaires pour leurs conducteurs. Elle peut aussi conseiller 32
les conducteurs dans le choix de leur futur véhicule, mais peut également se charger de la gestion administrative de la flotte de ses clients durant toute sa durée de vie ou encore de l’optimisation du TCO de celle-ci. « Parmi nos atouts, il y a évidemment la force du groupe Engie, puisque nous sommes présents au niveau international, mais il y a surtout notre expérience de plus de 30 ans dans le secteur de la gestion de flotte. Notre expertise s’est créée au fur et à mesure et continue encore aujourd’hui à se renforcer au travers de la gestion de notre propre flotte. On peut ensuite appliquer à nos clients certaines choses que nous retirons de notre propre gestion. De plus, nous disposons d’une flotte de 30 véhicules de pool aménagés de façon très spécifique, ce qui nous permet de répondre aux besoins très divers de nos clients en matière de véhicules utilitaires légers de remplacement par exemple. »
Intérêt pour la mobilité Comme beaucoup d’autres acteurs dans le secteur, Engie Fleet est évidemment très attentif à toutes les
« Nous sommes partie prenante dans le projet MaaS (Mobility as a Service). »
évolutions en matière de mobilité durable et douce ou encore à l’arrivée imminente du cadre légal pour le budget de mobilité. « La mobilité fait clairement partie de nos développements futurs », confirment nos deux interlocuteurs. « Outre le fait de proposer une étude de projet de mobilité à nos clients pour faciliter les déplacements quotidiens de leurs collaborateurs, nous sommes par exemple en mesure d’installer des bornes de recharge pour voitures électriques et nous proposons également des cartes de rechargement ‘Engie’, en plus des cartes carburant. Nous sommes également partie prenante dans le projet Maas (Mobility as a Service) dans le but de développer et de soutenir des solutions de multimobilité future à destination de nos clients. »
Gestion de dégâts : un exemple à suivre Mélissa Bonura et Emmanuël Guadagnino étaient invités lors de notre session du fleet dating de septembre pour exposer leur expertise en matière de dégâts de fin de contrat. Il faut dire qu’avec plus de 7.500 véhicules en gestion, dont une grande part d’utilitaires légers, les dégâts de fin de contrat représentent une part non négligeable de la gestion de flotte d’Engie Fleet. À ce titre, ils ont pu édicter quelques-uns de leurs conseils et bonnes pratiques aux nombreux gestionnaires de flotte présents lors de ces deux sessions. « Dans le cas de certains petits dégâts, il est financièrement plus intéressant de ne pas effectuer de réparation et de payer les frais de fin de contrat plutôt que payer le montant de la réparation. Si un dégât mineur sur un utilitaire ne représente aucun risque pour la sécurité du conducteur et des autres usagers de la route, nous décidons souvent de ne pas effectuer la réparation. »
« Dans certains cas, il est financièrement plus intéressant de ne pas effectuer de réparation d’un dégât, et de payer les frais à la fin du contrat ». Mélissa Bonura et Emmanuël Guadagnigo Les représentants d’Engie Fleet ont aussi insisté sur la nécessité de contester les dégâts facturés par les loueurs. « En contestant des dégâts, nous avons réussi à réduire de 22% le montant total de nos frais de fin de contrat grâce à une analyse approfondie des fins de contrats et à des contesta-
tions des surcoûts. Nous avons aussi pour habitude d’effectuer des régularisations en cours de contrats pour éviter les mauvaises surprises au moment de la restitution du véhicule. Dès le départ, on essaye de choisir la durée et le kilométrage les plus optimaux, mais il est aussi très important de vérifier régulièrement le kilométrage réellement parcouru par vos conducteurs. Chez Engie Fleet par exemple, nous analysons chaque contrat une fois par an. » Des conseils judicieux qui serviront à coups sûrs aux gestionnaires de flotte présents dans la salle. Pour découvrir l’ensemble des services offerts par Engie Fleet, n’hésitez pas à visiter le site internet : www.engie-fleet.be AUTEUR
Damien MALVETTI
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CAR MANAGEMENT
MONDIAL DE L’AUTOMOBILE DE PARIS 2018
20 futurs modèles fleet Bien que certains constructeurs parmi les plus importants du marché comme Volkswagen, Ford ou Opel brillaient par leur absence lors de cette édition 2018 du Mondial de l’Automobile à Paris, quelques nouveautés fleet valaient tout de même le détour. Petit tour d’horizon préparé par la rédaction de link2fleet.
1. Audi A1
5. Citroën C5 Aircross
Elle n’est certes plus construite à Forest, mais la seconde génération de la petite Audi gagne autant de charisme que de centimètres.
Le nouveau vaisseau amiral de Citroën fait enfin son entrée sur le marché européen après des débuts très prometteurs sur le marché chinois.
2. Audi Q3
6. DS3 Crossback
Seconde génération aussi pour le SUV compact Q3 qui arbore un nouveau visage, mais fait aussi le plein de technologies.
Exit la petite citadine, la DS3 s’adjoint le nom de Crossback et se mue en cross-over urbain. Une version full électrique est prévue à brève échéance.
3. BMW Série 3 Ravalement de façade complet que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur pour cette 7e génération du best-seller du fleet en Belgique.
4. BMW X5 On retrouve d’ailleurs le même intérieur renouvelé et les mêmes codes stylistiques sur la toute nouvelle version du grand SUV de BMW.
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7. Kia e-Niro 485 km, c’est l’autonomie (WLTP) promise par la version 100% électrique du petit SUV de Kia qui a fait ses débuts à Paris.
8. Kia ProCeed Si jusqu’à présent Pro Cee’d renvoyait à une version coupée de la citadine Cee’d, désormais
ProCeed (en un seul mot) renvoie à un magnifique break de chasse.
9. Kia Sportage Très léger lifting de mi-carrière pour le SUV le plus vendu de la gamme Kia.
10. Lexus ES Si la berline ES en est à sa 7e génération, c’est la première fois qu’elle est commercialisée en Europe. Concurrente des Mercedes Classe C et BMW Série 3, elle ne sera disponible qu’en hybride et affiche l’ATN le plus bas de son segment.
11. Mercedes Classe A Sedan Désormais, la petite citadine de la marque à l’étoile se déploie en une version 4 portes à malle arrière dont le design est particulièrement bien réussi.
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12. Mercedes Classe B Pour cette 3e génération de Classe B, Mercedes mise sur une évolution en douceur, mais ajoute un brin de dynamisme qui ravira les amateurs de la marque.
13. Mercedes GLE Troisième première sur le stand Mercedes, la toute nouvelle génération du SUV GLE. Plus imposant, mais arborant des lignes plus arrondies, il est aussi plus habitable puisqu’il peut emmener jusqu’à 7 occupants à son bord.
14. Peugeot 508 SW On connaissait déjà la version berline dynamique, voici le break 508. Peugeot a aussi profité du Mondial pour annoncer qu’une version hybride est au programme.
15. Renault Kadjar Évolution tout en douceur pour le SUV Renault Kadjar qui s’offre surtout de nouvelles motorisations.
16. Seat Tarraco Seat a profité du Mondial pour dévoiler le SUV qui coiffe dorénavant sa gamme. Dénommé
Tarraco, il se base sur la plateforme du Volkswagen Tiguan Allspace et offre 7 places. À noter aussi que l’Arona se dote désormais d’une version CNG.
17. Tesla Model 3 La très attendue Tesla Model 3 était exposée sur le stand de la marque à Paris. Selon les dernières informations, sa commercialisation est prévue au premier semestre 2019.
18. Toyota Camry Modèle couronné de succès aux États-Unis, la Camry débarque désormais en Europe. Grande berline à motorisation hybride, elle est destinée à remplacer l’Avensis dans la gamme Toyota.
19. Toyota Corolla Autre dénomination qui fait son retour chez nous : Corolla. Elle remplace l’Auris et se déploie en deux versions : une citadine et un grand break.
20. Toyota Rav4 Le Mondial était aussi l’occasion pour Toyota de présenter son tout nouveau Rav4. Plus imposant, il affiche un look entièrement neuf qui tranche avec la précédente génération.
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VinFast
L’Asie à la conquête de l’Europe Les pays asiatiques investissent décidément beaucoup dans le secteur automobile. En témoigne la présence de deux nouveaux acteurs issus de ce marché au Mondial de Paris. Le premier, GAC Motor, est un jeune constructeur indépendant au positionnement premium né il y a 10 ans en Chine et déjà actif en Asie, Asie du SudOuest, Proche-Orient, Afrique et Amérique du Sud. Disposant déjà d’une gamme complète de véhicules et même d’un modèle full électrique, il a su s’imposer au Pays du Soleil-Levant où il écoule son SUV GS4 à plus de 30.000 exemplaires par mois. Par sa présence à Paris, GAC Motor a surtout voulu chercher de la visibilité et créer le buzz avec, notamment, la présentation de son SUV GS5. Il prévoit de s’implanter sur le marché européen d’ici 1 à 2 ans. En provenance directe du Vietnam, la marque VinFast vient tout juste d’être créée. Premier constructeur de véhicules vietnamiens à grande échelle, il a investi 1,5 milliard d’euros pour construire son usine. Celle-ci produit déjà deux modèles : une berline et un grand SUV au positionnement plutôt premium dont la commercialisation devrait être lancée au Vietnam en septembre 2019. Une expansion mondiale est envisagée, région par région, à partir de 2020. L’Europe fait évidemment partie du plan de développement.
GAC Motor AUTEUR
Damien MALVETTI
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FLEET TEST
Ford Focus 1.5 EcoBlue BM6 ST Line
FORD FOCUS
PUISSANCE
120 ch 8 ch
Tout est nouveau
PUISSANCE FISCALE ÉMISSIONS DE CO2
94 g/km
DÉDUCTIBILITÉ FISCALE
90 %
TMC (WALLONIE, BRUXELLES, LEASING)
61,5 euros
BIV (FLANDRE)
545 euros
TAXE DE ROULAGE
239,71 euros
TAXE CO2
255,53 euros
ATN EMPLOYÉ
1.493 euros/an
ATN EMPLOYEUR
253,82 euros/an
LOYER MENSUEL MOYEN
390 euros
Conçue d’une feuille blanche et sur une nouvelle plate-forme, la Focus de la 4e génération se veut plus confortable, plus spacieuse, plus ergonomique, plus dynamique, plus agréable à conduire et surtout bardée de technologies dernier cri. À part la large calandre et le bandeau qui, à l’arrière, ceinture le bas du hayon, il n’y a rien que du déjà vu dans ce segment. On épinglera toutefois, à l’avant, une signature lumineuse qui se veut assez originale. Au-delà, cette Focus a gagné 5 cm d’empattement et 2 cm en longueur. Ainsi, avec ses 4,38 m, elle devient une des plus grandes de la catégorie. Dans l’habitacle, la planche de bord demeure classique, mais elle gagne en lisibilité, et la qualité des matériaux est en nette progression.
Bravo pour le confort Suite au travail effectué sur l’insonorisation et sur les suspensions, le confort de route s’avère
prévenant et agréable. À l’arrière, l’habitabilité est devenue plus généreuse. Avec ses 375 litres, le coffre ne propose que 12 litres de plus que sa devancière, mais s’installe dans la moyenne de la catégorie. Déclinée en 4 types de finition - Trend, Titanium, ST Line et Vignale -, cette Focus voit ses versions Trend et ST Line proposées également en finition ‘Business’. Pour un modèle de ce segment, cette Focus 4 regorge de technologies rassurantes qui rendent les voyages beaucoup plus sécuritaires. Le châssis est à la hauteur de ce à quoi Ford nous a toujours habitués. Si la direction apparaît un rien légère et en petit manque de précision, il suffira de passer en mode sport pour en avoir plus de rendu. La nouvelle Focus regorge de technologies qui augmentent le niveau de sécurité.
Sous le capot, le 3 cylindres 1,0 l EcoBoost est décliné en 85, 100 et 125 ch. À ses côtés, on découvre un nouveau 1,5 l Ecoboost également à 3 cylindres, disponible en 150 ou 182 ch. Côté diesel, on trouve le 1,5 EcoBlue de 95 ou 120 ch, ainsi que le 2,0 l EcoBlue qui délivre une puissance de 150 ch, un couple de 370 Nm, une consommation d’environ 4,4l/100km et des émissions de 114g/km pour la berline.
Bilan fleet Son nouveau moteur diesel 1,5 l EcoBlue de 120 ch devrait séduire le fleet avec son couple de 300 Nm, sa consommation d’environ 3,5 l/100 km pour des émissions de CO2 chiffrées à 94g/km. Et puis, viennent s’ajouter à tout cela, toutes ces technologies high-tech - notamment au niveau sécuritaire - dont est bardée cette nouveauté.
L’empattement a gagné 5 cm.
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AUTEUR
Charles DEMOULIN
FLEET TEST
Les dernières nouveautés fleet à l’essai
Découvrez également nos essais fleet détaillés sur notre site internet www.link2fleet.com - rubrique CAR
Fiat 500X Business 1.0 turbo: une attente bénéfique Avec son look modernisé, ses équipements incroyables pour le segment et sa plateforme à venir dédiée aux fleet manager (Mopar Connect Fleet Manager - disponible fin 2018), la Fiat 500X est plus charmante que jamais sur
le marché du fleet. Avec la Tipo, il s’agit du plus grand espoir du constructeur pour séduire les professionnels. Le nouveau 1.0 litre turbo 3 cylindres essence n’est pas le moins gourmand du marché dans la pratique mais bien sûr, il
reste très intéressant fiscalement. La finition Business bien équipée, à partir de 18.174€ HTVA rend le choix facile lors de l’achat mais il existe déjà une nouvelle 500X (1.6 E-Torq, 110ch) à partir de 14.868 € HTVA.
Fiat 500X Business 1.0 turbo PUISSANCE
120 ch
PRIX DE BASE HTVA
14.868 euros
CO2
133 g/km
TMC (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING)
123 euros
BIV (FLANDRE)
362,5 euros
TAXE DE CIRCULATION (BRUXELLES, WALLONIE)
148,37 euros
TAXE DE CIRCULATION (FLANDRE)
131,01 euros
DÉDUCTIBILITÉ FISCALE
75 %
ATN UTILISATEUR
1.564,47 euros/an
ATN EMPLOYEUR
265,96 euros/an
TAXE CO2
545,17 euros
Prix moyen en leasing
NC
Jeep Cherokee 2018: né pour conquérir le fleet
Chez Jeep, quand on fait un facelift, on n’y va pas à la petite cuillère. Esthétiquement, cette version 2018 du Cherokee n’a plus rien en commun avec l’ancienne, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur. La qualité des matériaux est aussi en hausse, tout comme
le volume du coffre (570 litres). Avec sa version Business et son application Mopar Connect Fleet qui permet au gestionnaire de flotte de disposer d’une série d’informations sur le véhicule à distance, le nouveau Cherokee se profile vraiment dans le fleet. Mais
Jeep Cherokee 2018 PUISSANCE
195 ch
PRIX DE BASE HTVA
NC
CO2
161 g/km
TMC (BRUXELLES, WALLONIE, LEASING)
1.042 euros
BIV (FLANDRE)
1.377 euros
TAXE DE CIRCULATION (BRUXELLES, WALLONIE)
527,87 euros
TAXE DE CIRCULATION (FLANDRE)
668,65 euros
DÉDUCTIBILITÉ FISCALE
75 %
ATN UTILISATEUR
NC
ATN EMPLOYEUR
NC
TAXE CO2
1.078,9 euros
Prix moyen en leasing
NC
son positionnement, son taux de CO2, son niveau de taxation et sa motorisation 2.2 MultiJet en feront surtout l’alliée des chefs d’entreprise ou des seniors managers qui disposent d’un budget confortable.
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PROPULSIONS ALTERNATIVES
TEST DE GAMME – MERCEDES EQ
Sur tous les fronts Le GLC F-Cell cache 408 ch sous son capot.
Fin de cette année, Mercedes lancera une offensive électrique avec pour but de disposer, dans sa gamme, et d’ici 2022, de pas moins de 10 modèles électrifiés. Nous avons déjà pu prendre le volant du premier lot de modèles de la famille EQ: deux nouveaux hybrides et une voiture à hydrogène. EQ est à Mercedes ce que e-tron est à Audi et ‘i’ à BMW. Mais il y a une différence : là où les autres marques se concentrent uniquement sur l’électrique, Mercedes mise sur toutes les alternatives. Une nécessité si la marque veut atteindre un quart de son chiffre d’affaires avec ses BEV’s, l’abréviation populaire pour Battery Electric Vehicles. C’est pourquoi, à partir de fin 2018, de nouveaux modèles hybrides, full électriques ainsi qu’un cross-over à l’hydrogène verront le jour. Nous avons déjà fait un détour en Allemagne avec la C 300de, la E 300e et la GLC F-Cell.
EQ Power Commençons avec les hybrides qui en sont déjà à leur troisième génération. Mercedes fait la distinction entre les full hybrides avec batterie de 48 Volts (ce qu’on appelle les modèles EQ Boost) et les plug-in hybrides qui peuvent être chargés avec une prise (la variante EQ Power). Les nouveaux moteurs 300e et 300de sont de cette dernière variante, tous deux sur base d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres avec une autonomie de 50 km environ. C’est 20 km de plus qu’auparavant, même si ces chiffres ne sont pas encore conformes aux normes WLTP. Nous avons parcouru plus ou moins 35 km sans émettre la moindre émission, sur un parcours varié autour de la maison mère de Mercedes à Stuttgart. Le 300e hybride essence que nous avons testé dans une Classe E est le moteur le plus relaxant des deux. Grâce à une excellente isolation et un bon amortissement, la sérénité à bord est assurée, 38
principalement parce que le moteur à combustion interne de 211 ch est relativement silencieux en utilisation normale. En puissance électrique, la combinaison est naturellement encore plus silencieuse et tout aussi puissante, car le moteur électrique mobilise 90 kW supplémentaires pour propulser la berline. Le 300de en variante diesel dans la Classe C break fait mieux encore, en raison de son poids réduit et de sa puissance de traction supé-
« Les plug-in hybrides ont une autonomie électrique de plus ou moins 50 km. Soit 20 de plus qu’auparavant. » rieure à bas régime. Ces deux hybrides mobilisent jusqu’à 700 Nm, mais la Classe E est clairement la plus compétitive des deux, car elle supporte mieux le poids des batteries du moteur électrique. Un seul bémol : ces batteries se trouvent dans le coffre, ce qui réduit le volume de chargement. Acceptable sur le break, moins sur la berline.
F-Cell Le GLC arrivera d’abord avec une motorisation hydrogène avant la venue, un peu plus tard, d’une version hybride. Avec sa pile à combustible haute technologie, la F-Cell génère de l’électricité en faisant réagir l’hydrogène avec l’air. Cela comme dans
L’électrification au cœur des préoccupations
La nouvelle C 300de
une centrale nucléaire. Ce qui est étonnant, c’est que Mercedes installe ici la même batterie 13,5 kWh que dans les plug-in hybrides, pour augmenter encore l’autonomie de 400 km (en hydrogène) avec 50 km supplémentaires (sur batterie). Ainsi, si vous tombez à court d’hydrogène, ce qui est très probable en Belgique étant donné qu’il n’existe qu’une seule station, vous pouvez toujours vous brancher pour pouvoir parcourir 50 km supplémentaires. En ce qui concerne les prestations, le GLC F-Cell, qui a tout de même 408 ch, est moins rapide que les hybrides. N’attendez pas les mêmes prestations qu’une Tesla, mais elle affiche tout de même des prestations qui cadrent parfaitement avec les caractéristiques du trafic d’aujourd’hui. De plus, elle ne rejette pas une seule émission polluante, seulement une goutte d’eau de temps en temps.
Ces derniers mois, l’électrification est clairement le maître-mot chez les constructeurs. Principalement chez les Allemands. Si BMW est déjà présent dans ce domaine avec sa gamme « i » depuis quelques années et avec différents modèles plug-in hybrides et full hybrides, le constructeur de Munich va renforcer son offensive avec de nombreux nouveaux modèles. C’est ainsi qu’il a présenté, au Mondial de Paris, un concept de SUV électrique sur base de son très populaire X3. Ce sous la dénomination iX3. Quelques jours auparavant, c’est Audi qui marquait le coup en présentant en exclusivité son tout nouveau e-tron, un SUV grand format avec une motorisation 100% électrique qui affiche une autonomie de 500 km. Ici, il s’agit comme pour Mercedes, du premier modèle d’une future gamme électrique étendue. Car le groupe VAG vise clairement un développement intensif de ses modèles électriques. Volkswagen sera à ce titre la première marque à disposer d’une gamme complète de modèles, sous le dénomination ID. Aux e-Golf et e-Up ! déjà commercialisées depuis plusieurs années viendront ainsi s’ajouter des modèles du format d’une Golf, d’une Passat, mais aussi un minibus entièrement électrique d’ici l’horizon 2025. D’ici 2025, la marque espère passer le cap du million d’unités vendues en ce qui concerne sa gamme ID.
Cette Classe E300e fonctionne avec un moteur hybride essence. AUTEUR
Ken DIVJAK & Damien MALVETTI
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VAN MANAGEMENT
VOLKSWAGEN ECRAFTER
Nouvel acteur 100% électrique Sur le segment des fourgons 100% électriques, Volkswagen entre dans la danse avec son eCrafter et rejoint ainsi les Renault Master Z.E. et Mercedes eSprinter. Nous avons pu en prendre le volant. Il est le dernier arrivant sur ce marché croissant, celui de la livraison des « derniers kilomètres » en fourgon 100% électrique. Il faut dire que VW a pris le temps de développer son fourgon « survolté » en compagnie d’utilisateurs européens potentiels : quelques 1.460 clients qui, pour 70% d’entre eux, parcourent maximum 175 km par jour (selon VW). La technologie était déjà existante, issue de la berline e-Golf. Sa motorisation électrique délivre 100 kW (136ch) et offre une autonomie NEDC (théorique) de 173 km. Dans la pratique, comptez 130 km environ même si VW avoue très honnêtement que
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l’autonomie moyenne constatée en conditions réelles était de 100 km. Mais dans sa plus grande version (4,25T), il peut transporter jusqu’à 1,72 T, se plaçant ainsi comme la référence sur le segment. En tant que conducteur avec un simple permis B (3,5T max.), le VW eCrafter proposera en revanche une charge utile de 970 kg. Lors de notre essai, nous avons été agréablement surpris de voir que la consommation annoncée (21,54 kWh/100 km) était de peu supérieure à ce que nous avons constaté, chargés, sur petit trajet (21,3 kWh/100 km). Avec du poids dans l’espace de chargement ou sans, la conduite est très agréable, en tenant compte de la limitation de vitesse électronique à 90 km/h. On pourrait uniquement reprocher une absence de sonorité extérieure en marche avant, élément parfois dangereux pour les piétons. Ainsi que son prix, annoncé à… 69.500 € en Allemagne ! À l’heure de boucler ces lignes, nous sommes encore en attente du prix
belge qui dépendra de l’équipement de série privilégié sur notre marché mais il devrait également se placer sous les 70.000 € HTVA. Dommage que l’investissement soit si important. Pour les marchés dans lesquels Volkswagen commercialise son eCrafter, la marque nous a assuré avoir pris des accords avec des partenaires pour permettre de recharger en ville. Reste à voir ce que cela donnera dans la pratique. Le plein d’électricité ne demande que 45 minutes sur une borne CCS de 40 kW (courant continu), pour regagner 80% d’autonomie. Branchée sur une station de recharge domestique de 7,2 kW (courant alternatif), la batterie se recharge à 100 % en 5 heures et 20 minutes.
Bilan fleet Un acteur de plus sur ce marché étroit du fourgon 100% électrique, voilà qui est bien. Cet eCrafter se démarque surtout par sa charge utile dans sa version 4,25 T qui, malheureusement, n’est pas accessible chez nous avec un permis B. Pour évaluer un peu mieux quel peut être le TCO de ce type de camionnette, attendons d’obtenir le prix belge. Dans tous les cas, vu son prix allemand, l’eCrafter demandera mûre réflexion avant achat.
AUTEUR
Maxime PASTURE
OPEL COMBO
Encore plus polyvalent Désormais sous giron PSA, le Combo vient d’être sacré International Van of The Year à l’IAA d’Hanovre, tout comme ses cousins Citroën Berlingo et Peugeot Partner. Nous avons testé la version utilitaire. Dans sa version 2018, le Combo made in PSA se décline en deux versions : 4,40 mètres de long pour le modèle court, contre 4,75 m pour la version XL, qui offre un volume de chargement allant jusqu’à 4,4 m3 et une charge utile allant jusqu’à 1.000 kg, soit de quoi embarquer 2 europalettes. Développé dès le départ sur des
critères automobiles et non utilitaires, le Combo dispose, pour le segment, du plus haut niveau de technologies au service du confort et de la sécurité. On trouve ainsi toute la palette d’aides à la conduite et de systèmes de sécurité modernes dont on peut d’ordinaire disposer sur une voiture familiale, sans oublier l’intégration d’Apple CarPlay/Androïd Auto. De plus, l’utilisateur peut opter pour des sièges avant et un volant chauffants. En outre, l’antipatinage adaptatif IntelliGrip et ses cinq modes de fonctionnement lui permettent de sortir aisément des sentiers battus. Sous le capot, on retrouve des motorisations essence et diesel d’origine PSA. D’une part, le 3 cylindres 1.2 Turbo essence
de 110 et 130 ch, de l’autre le 1.5 diesel décliné en 75, 100 et 130 ch. À cela viendra bientôt s’ajouter un diesel de 130 ch doté du Start/Stop et turbocompresseur à géométrie variable, accouplé à une boîte auto à 8 vitesses. Une première pour le Combo.
Mon seul souci est d’arriver à l’heure chez mes clients. CIACfleet s’occupe du reste… Commerciale
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fleet.be
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VAN MANAGEMENT
SALON
Les LCV électrisent la 67e édition de l’IAA d’Hanovre Le Salon IAA de Hanovre constitue pour les acteurs du transport routier ce que La Mecque représente pour les musulmans. Une vingtaine de palais, des kilomètres d’allées, pas loin de mille exposants. Bref des dizaines de milliers de mètres carrés entièrement dédiés au transport routier et à tous ses métiers connexes. Dans cette profusion de tracteurs, remorques, semis et autres autobus, les véhicules utilitaires légers se sont fait leur place au soleil. Invité en avant-première à l’occasion de la journée de presse, link2fleet vous propose de découvrir les nouveautés exposées par les marques, ainsi que les nouvelles tendances sur le terrain de l’utilitaire léger (jusqu’à 3,5 tonnes).
Connectés, électriques, partagés et autonomes Premier constat, le focus des constructeurs de LCV est désormais clairement placé sur l’écologie. En effet, il ne faut pas être devin pour se rendre compte que les centres-villes ne seront bientôt plus accessibles qu’aux véhicules les plus propres. L’enjeu de la livraison dans l’ultra centre se révélera donc colossal. Il n’est donc pas étonnant de voir chaque marque compléter sa gamme par des versions full électriques, hybrides ou plug-in hybrides.
1.
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2.
Autre grande invitée de cette 67e édition de l’IAA, la connectivité. La plupart des véhicules de livraison - ou transport de personnes - sont désormais équipés de différents équipements permettant de faire remonter en temps réel, vers une unité centrale, toute une série de données relatives à la situation de la circulation, mais aussi à l’état du véhicule ou encore au comportement de conduite du conducteur. Cette technologie a notamment pour but d’optimaliser la planification des trajets afin d’augmenter la productivité des entreprises. Maintenant, suivez le guide...
1. Ford Le Transit, best-seller incontesté du segment, a été présenté dans une toute nouvelle version 2 tonnes proposant un volume de chargement plus important
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combiné à une économie de carburant de 7%. Les possibilités de connectivité ont nettement été revues à la hausse. Au rayon des nouveautés, on pointera l’apparition d’une motorisation PHEV sur le Transit Custom 1 tonne.
2. Iveco Sur le stand Iveco, tous les projecteurs se sont branchés sur une toute nouvelle version du Daily propulsée par un moteur au gaz naturel.
3. Maxus Maxus présente une gamme de véhicules électriques de livraison appelée EV80 zéro émission. Le constructeur de véhicules utilitaires légers, filiale du plus grand constructeur automobile chinois, SAIC Motor, annonce également un accord avec LeasePlan en tant que partenaire exclusif
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en Europe. Dans le cadre de cet accord avec SAIC Maxus, LeasePlan offrira des solutions de leasing opérationnel pour le Maxus EV80 100 % électrique aux clients d’Europe continentale.
4. Mercedes L’électrification et le véhicule autonome constituent les deux piliers de la stratégie de développement des véhicules utilitaires chez Mercedes. Le constructeur de Stuttgart a profité de l’IAA de Hanovre pour annoncer un partenariat longue durée avec BASF pour précisément progresser dans ces deux domaines. Mais ce qui a été loin de passer inaperçu, c’est la présentation du concept URBANETIC, une plateforme de conduite autonome en full électrique pouvant aussi bien transporter des passagers que des marchandises. Et ce via un module supérieur interchangeable. Férus de design accrochez-vous, car c’est du lourd...
5. Nissan Chez Nissan, l’heure est également au ‘zéro émission’. En témoigne le nouveau e-NV200 qui, via une nouvelle batterie de 40 kWh, dispose désormais d’une autonomie de 200 km en cycle WLTP. Un fameux atout dans la gestion du dernier mile. Juste pour le plaisir des yeux, nous nous sommes arrêtés de longues secondes devant le concept pick-up Navara Dark Sky, véritable exercice de style développé
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en collaboration avec l’Agence Spatiale européenne (ESA).
6. PSA Champagne et scènes de joie sur les stands mitoyens Peugeot/ Citroën/Opel où le petit utilitaire développé en commun pour les trois marques - Partner chez Peugeot / Berlingo chez Citroën / Combo chez Opel - a raflé le très convoité titre du ‘Van of the Year 2019’. La modularité, le confort et la somme de technologie embarquée ont fait pencher la balance en faveur du best-seller de la maison PSA. Pour info, c’est le Mercedes Sprinter qui est arrivé en seconde position. Toujours sur le stand Peugeot, notre regard a été attiré par une magnifique version concept 4x4 du Rifter qui lui confère un look baroudeur particulièrement réussi.
7. Renault Démonstration de force sur le stand Renault où ,de grand matin, Ashwani Gupta, directeur du véhicule utilitaire pour l’Alliance, a dévoilé le concept EZ-PRO, un robot-véhicule avec un concierge, conçu pour la livraison du dernier kilomètre. Avec ce véhicule, Renault définit ce à quoi ressemblera la livraison dans les centres urbains dans les prochaines années. Autonome, électrique, connecté et partagé, EZ-PRO accueille un concierge bien humain lui - qui est chargé de superviser la livraison, mais
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aussi la flotte de robot-pods autonomes composant l’attelage. Les robots-pods sont eux aussi autonomes. Ils peuvent suivre le pod leader en convoi, mais peuvent aussi se déplacer de manière autonome en fonction de leur itinéraire spécifique. Avec EZ-PRO, Renault invente un concept créateur d’opportunités pour les professionnels et un facilitateur de services pour les utilisateurs.
8. Volkswagen Chez Volkswagen on joue également à fond la carte du ‘zéro émission’ avec cinq modèles de LCV présentés en avant-première mondiale : • I.D.Buzz Cargo : un concept basé sur la nouvelle ‘Family I.D.’ qui s’appuie sur un système de conduite électrique modulaire (de 330 à 550 km d’autonomie WLTP) • Crafter HyMotion : il s’agit du bien connu Crafter équipé d’un groupe motopropulseur à pile à combustible à hydrogène • ABT e-Transporter : un concept, car 100% électrique qui privilégie la modularité (entre 208 et 400 km d’autonomie) • ABT e-Caddy : véhicule full électrique sur base du Caddy Maxi que l’on attend pour le milieu de l’année prochaine (environ 200 km d’autonomie) • Cargo e-Bike : le tout premier vélo électrique construit par la marque. Pourvu de trois roues, il devrait être disponible à partir de 2019.
8. AUTEUR
Marc DEMOULIN
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www.volkswagen.be
Généreusement équipée, elle va faire jaser vos collègues.
L’Arteon R-Line avec Travel Pack. Vous jonglez entre un boulot passionnant et une vie privée trépidante ? Vous avez un caractère sportif mais vous aimez l’élégance ? L’Arteon, au design ravageur et à la classe naturelle, saura vous combler. Dans sa version R-Line avec Travel Pack, elle est particulièrement généreuse : caméra de recul, GPS, vitres teintées, reconnaissance des panneaux de signalisation, App-Connect, Park Pilot, phares LED, régulateur de vitesse ACC… À l’intérieur également, les émotions sont au rendez-vous : habitacle luxueusement aménagé et confort extrême. L’Arteon : pour se distinguer avec élégance.
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Volkswagen
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volkswagen.be *Déductibilité selon les conditions légales prévues dans le cadre de l’Impôt sur les Revenus. Valable uniquement pour les professionnels pour la Volkswagen Arteon R-Line TDI 150 ch 6 vitesses boîte manuelle.
Fleet Echos
Renault
L’équipe fleet de Ford se renforce
Depuis le 1er octobre, Jérôme PANNAUD a été nommé Directeur Général de Renault Belgique Luxembourg et de Renault Nederland en remplacement de Jean-Paul RENAUX, qui profite désormais d’une retraite bien méritée.
Depuis l’arrivée de Roeland Vriens chez Ford, le département fleet est en pleine évolution. Il se renforce d’ailleurs avec l’arrivée de deux nouveaux profils : Stéphanie PAUWELS et Steven TRENTIN. Après une carrière de 10 ans chez LeasePlan, Stéphanie Pauwels rejoint Ford Belgium en tant que Key Account Manager. Steven Trentin était collègue de Roeland Vriens au sein d’Opel Belgium. Chez Ford, il occupe désormais le poste de Business Development Manager.
Retrouvez l’ensemble des contacts des fournisseurs du secteur fleet sur notre Toolbox online via www.link2fleet.com/toolbox
Bird: des trottinettes électriques partagées à Bruxelles On connaissait les voitures et vélos partagés, voilà que la société Bird introduit désormais des trottinettes électriques partagées à Bruxelles. Via une application dédiée, les utilisateurs peuvent réserver et prendre possession de leur trottinette électrique partagée chaque jour entre 7h et 21h. L’idée est que les Bruxellois utilisent ce système en complément des transports en commun ou de la voiture pour effectuer les derniers kilomètres vers leur destination dans le centre-ville.
Zipcar étend sa zone de partage de véhicules autour de l’OTAN Après une première extension de son réseau de voitures partagées il y a quelques mois, Zipcar procède à un nouvel agrandissement. Cette fois, c’est dans les rues autour du quartier général de l’OTAN à Evere et Haren que les voitures Zipcar pourront circuler. « 70% des 4.000 travailleurs fixes de l’OTAN habitent Bruxelles, sans parler des nombreuses entreprises actives dans la région », argumente Kate Croisier, Directeur de Zipcar Belgique. Le concept a donc toutes les raisons de s’installer dans cette zone.
LeasePlan passe la 2e plus grosse commande d’e-Golf LeasePlan l’avait annoncé : tout son personnel devra rouler en électrique d’ici 2021. Pour arriver à cet objectif, le loueur a commencé l’électrification de son parc. C’est ainsi qu’il vient de passer commande de la seconde plus grosse livraison d’e-Golf, soit 40 véhicules. Il s’agit en fait d’une première étape qui vise à disposer d’un parc 100% zéro émission d’ici 2030. Pour arriver à convaincre ses clients de passer à l’électrique, LeasePlan a donc décidé de commencer par rendre sa propre flotte 100% électrique. 45
Fleet Echos
Évolution majeure pour les cartes carburant NFC et FFC À dater du premier janvier 2019, les utilisateurs des cartes Network Fuel Card (Shell) et Fleet Fuel Card (Total) auront droit à quelques évolutions. D’abord, Total a décidé de se concentrer uniquement sur sa propre carte. Pour ce faire, le pétrolier a noué un partenariat avec Q8 et Texaco pour offrir un réseau élargi à ses clients qui peuvent, bien entendu, aussi faire le plein dans ses stations propres. En tout, le réseau FFC comptera ainsi 1.200 stations en Belgique, dont 56 le long des autoroutes et donnera aussi accès au réseau international de Total. Les stations Total ne seront par contre plus accessibles aux utilisateurs de la Network Fuel Card. Shell a toutefois signé une collaboration avec Lukoil et Dats24 pour permettre à ses clients d’accéder non seulement à son réseau, à celui de Lukoil, de Dats24, mais aussi à celui de Q8 et Esso, soit un total de 1.500 stations en Belgique. Elle donne également accès au plus vaste réseau de stations CNG (70 sites en Belgique) et à 3.600 bornes de recharge électrique en Belgique et 72.000 en Europe.
Drivy s’associe à Auto5 et Midas Drivy, la plateforme d’autopartage active en Europe, Auto5 et Midas créent une offre commune contrôlant le bon état de fonctionnement des véhicules dans le but d’amplifier le sentiment de confiance des utilisateurs de la plateforme. Pour les propriétaires inscrits sur Drivy, ce partenariat permettra de bénéficier d’un diagnostic complet et gratuit de leur(s) véhicule(s) ainsi que de réductions exclusives chez Auto5 et Midas.
Alphabet Used Car Leasing : une seconde vie en leasing pour des véhicules récents Offrir aux entreprises des voitures d’occasion récentes en leasing, voilà le concept d’Alphabet Used Car Leasing. Pour ce faire, Alphabet sélectionne des véhicules dont les contrats de leasing sont terminés ou stoppés, et qui affichent moins de 80.000 km au compteur et ont maximum 2 ans. Ce tout en s’assurant que ces véhicules sont en parfait état. Les nouveaux contrats sont prévus pour une durée de 36 mois et 20.000 km par an, mais il est aussi possible de mettre fin au contrat après deux ans, si l’entreprise le souhaite. Actuellement, l’offre concerne des BMW Série 1 116 Efficient Dynamics, mais elle sera prochainement étendue à d’autres modèles.
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MOBILITY MANAGEMENT
XPOFLEET MANAGEMENT DAY
Sous le signe de la mobilité et du ‘data privacy’ Devenu un incontournable rendez-vous dans le calendrier ‘fleet’, le ‘Fleet Management Day’ organisé par XPOfleet a démontré tout le dynamisme et l’avant-gardisme affiché par la société spécialisée dans les logiciels de gestion. Parmi les innovations les plus marquantes, un module permettant de gérer la multimobilité et un outil internet pour administrer les données confidentielles. Cette 10ème édition organisée au Kinepolis d’Anvers avait un petit air de fête. En effet, cela fait juste 20 ans que Gloriant, la société mère derrière XPOfleet, voyait le jour. Que de chemin parcouru dans l’intervalle puisque la société gérée par Gert Vandersmissen et Arnout Oortwijk fait désormais partie des leaders incontestés dans son domaine en Belgique et aux Pays-Bas.
Environ 150 clients et prospects de XPOfleet ont assisté à la 10e édition du ‘Fleet Management Day’ au Kinepolis d’Anvers.
Gert Vandermissen (à gauche) et Arnout Oortwijk ont détaillé les évolutions apportées à leurs différentes applications de gestion.
Le vélo prend une place de plus en plus importante dans l’écosystème de la mobilité. Ce paramètre est désormais intégré dans les logiciels de XPOfleet.
Un secteur en constante évolution « Nous sommes en effet très satisfaits de l’évolution de la société et du fait que de plus en plus de clients font confiance à notre technologie », nous explique Arnout Oortwijk, CIO du groupe. « Nous pouvons également nous montrer fiers de notre taux de fidélisation car il nous arrive rarement de perdre des clients », poursuit-il. « En tant que pionniers, il nous appartient d’évoluer sans cesse car notre secteur évolue à une vitesse impressionnante. Notre objectif est de toujours avoir un coup d’avance. C’est d’autant plus vrai ces dernières années où tout s’accélère. Nos produits ne peuvent plus se résumer à la simple gestion de véhicules. Aujourd’hui les sociétés commencent à mettre en place une mobilité différente et l’on constate que différents moyens alternatifs de déplacement sont proposés aux collaborateurs. Notre job consiste donc à intégrer ces nouvelles alternatives dans notre plateforme de gestion pour assurer au client un contrôle efficace quelle que soit son approche. » La version 6.0 de XPOfleet propose désormais une intégration et une analyse complète des données provenant des cartes carburant, des cartes de mobilité, des cartes d’avantages salariaux extra-légaux et des applications de multimobilité de type MaaS. Le tout est connecté avec les systèmes utilisés par les secrétariats sociaux ce qui renforce encore sa valeur ajoutée.
Portail ‘MyPrivacy’ Les quatre lettres ‘GDPR’ sont sans doutes celles qui ont été les plus prononcées dans les entreprises ces derniers mois. C’est précisément pour permettre aux fleet owners de se libérer d’une tâche supplémentaire liée au traitement des données confidentielles que XPOfleet a développé le site ‘MyPrivacy’, un outil online qui permet à chaque utilisateur de gérer lui-même ses propres données.
AUTEUR
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Marc DEMOULIN
Fleet Echos
5 questions à... Gaëtan Philippart, B2B & Franchise Manager Auto5 Contact: b2b@auto5.be
Si tout le monde connaît l’enseigne Auto5 pour ses services aux particuliers, on sait peut-être moins qu’elle s’adresse aussi au B2B, avec une palette de services spécifiques.
l2f: Auto5, c’est une valeur sûre dans le domaine de l’entretien et la réparation de véhicules particuliers. Mais vous êtes également actifs dans le B2B ? Gaëtan Philippart: « Depuis 50 ans, notre spécialité, c’est l’entretien multimarque pour les particuliers. Beaucoup de gens pensent que Auto5 n’est actif que dans le domaine du B2C, mais nous faisons aussi du B2B depuis 10 ans. On travaille ainsi avec plusieurs sociétés de leasing ou des entreprises en leasing financier, ou encore des propriétaires de leurs flottes. » l2f: Quels services offrez-vous aux clients professionnels ? GP: « Il y a évidemment l’entretien et la réparation des véhicules, les pneumatiques, mais aussi le vitrage grâce à notre partenariat avec Touring Glass. En matière d’entretien, nous suivons les règles et normes édictées par les constructeurs, et utilisons des pièces équivalentes à l’origine, ce qui permet aux clients de conserver la garantie d’origine. Pour les clients professionnels, nous proposons un service de véhicules de courtoisie ou le ‘pick-up’ des véhicules sur le site de l’entreprise, si celle-ci se trouve à proximité d’un de nos centres. Nous offrons aussi dans notre agréable zone d’attente, le wi-fi et le café gratuits pour permettre aux conducteurs de travailler lorsqu’ils patientent pendant les travaux. » l2f: Quels sont les points forts d’Auto5 pour le B2B ? GP: « Nous offrons la facilité du one-stop shopping. Toutes les interventions peuvent être réalisées dans nos centres. Nous proposons une facturation centralisée. Il y a aussi la prise de rendez-vous via notre calendrier online (sur www.auto5.be).De plus, nous assurons des délais d’intervention très courts. En général,
le rendez-vous sera fixé dans les 48 heures. Nous travaillons aussi selon des tarifs uniformes dans tout le réseau. En moyenne 25% moins élevés que dans un atelier de la marque. Ces 10 dernières années, Auto5 a évolué de façon impressionnante, tant par la modernisation de son réseau que par l’évolution des prestations proposées. » l2f: La force d’Auto5, c’est aussi son réseau bien établi en Belgique ? GP: « Nous disposons de 55 points de service en Belgique. Nous avons également un centre Auto5Pro à Aartselaar, réservé à la clientèle professionnelle. De plus, Auto5 fait partie du groupe Mobivia, la maison mère de Norauto en Espagne, France, Italie, Portugal, Roumanie, Russie et Argentine et depuis peu ATU en Allemagne. Mobivia est un des acteurs principaux en Europe dans le domaine de l’après-vente indépendant. Cette implantation internationale nous permet aussi de proposer des services spécifiques à des clients ayant une structure européenne ou dont les conducteurs sont mobiles à travers toute l’Europe. » l2f: Des projets à venir ? GP: « Nous sommes en pleine réflexion pour la mise en place d’un système de tarification plus simple et plus transparent. Nous travaillons aussi sur un projet de paiement mensuel des coûts d’entretien. Nous avons bien sûr la volonté d’élargir notre réseau d’Auto5 Pro à proximité des grandes villes. » INTERVIEW
Damien MALVETTI
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Dans votre prochain numéro… COLOPHON EDITORIAL TEAM Editorial Director: Marc Demoulin (mdemoulin@link2fleet.com) Editorial Manager: Damien Malvetti (dmalvetti@link2fleet.com) Contributors: Ferre Beyens, Ward Bosmans, Eduard Coddé, Tony De Mesel, Charles Demoulin, Ken Divjak, Bob Monard, Nicolas Morlet, Maxime Pasture, Hermien Vanoost Contributing experts: Bond Beter Leefmilieu, Jan Borré (Via Mobile), KOAN Law Firm, Frank Vancamp (KPMG), Michel Willems (Mobilitas)
Notre prochaine édition proposera un baromètre détaillé consacré aux sociétés de leasing, mais s’intéressera aussi aux users choosers via des interviews ainsi qu’à la meilleure façon de rédiger sa car-policy. Nous consacrerons également un article à l’unbundling ainsi qu’au Private Lease qui gagne sans cesse du terrain sur notre marché. Enfin, nous nous pencherons sur le métier de Mobility Manager et sur sa cohabitation avec celui de Fleet Manager, mais aussi sur sa cohérence vis-à-vis des autres départements au sein de l’entreprise. Côté voitures, nous vous présenterons la nouvelle Mazda 6 que link2fleet teste pour une durée de six mois, sans oublier les dernières nouveautés fleet à l’essai. Nous nous pencherons également sur une nouveauté en matière de propulsion alternative, la Hyundai Kona, qui est non seulement le premier SUV compact full électrique, mais qui affiche surtout une autonomie de près de 500 km. link2fleet a eu l’occasion de vérifier cette autonomie en conditions réelles. Verdict dans notre prochaine édition.
SALES & MARKETING TEAM Senior Communication Specialist: Marleen Neukermans (mneukermans@link2fleet.com) Communication Specialist: Sigrid Nauwelaerts (snauwelaerts@link2fleet.com) Sales Coordinator: Claudia Lilien (clilien@link2fleet.com) PRODUCTION Nombril Studio Production Managers: Gabrielle Pire & Christian Matriche EDITOR Managing Director: Hervé Lilien (hlilien@link2fleet.com) Content & Innovation Coordinator: Yannick Mathieu BELGIUM OFFICE LINK2FLEET BELGIUM A Branch of MMM BUSINESS MEDIA & CO LUXEMBOURG sàrl Office : Grauwmeer 1/60 bus 59, B - 3001 Leuven Phone : +32 16 66 14 75 info@link2fleet.com HEADQUARTERS MMM BUSINESS MEDIA & CO LUXEMBOURG sàrl Rue d’Arlon 4, L - 8399 Windhof Phone : +352 26 57 87 © Reproduction rights (texts, advertisements, pictures) reserved for all countries. Received documents will not be returned. By submitting them, the author implicitly authorizes their publication.
SUBSCRIPTIONS Contact : Claudia Lilien Subscription : 1 year - 79 EUR (clilien@link2fleet.com)
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