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Motorisations alternatives et aides à la
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Motorisations alternatives et aides à la conduite Plus complexe de réparer...
L’arrivée de nouvelles technologies a un impact important sur le secteur de la carrosserie. Les nombreux capteurs, radars, caméras et pièces spécifiques aux véhicules électriques et hybrides rendent les réparations plus complexes.
AUTEUR Dirk Willemen
Il y a une quinzaine d'années, après une légère collision arrière, une voiture pouvait encore rouler avec un pare-chocs endommagé qui aurait pu être remplacé par la suite. Aujourd’hui, avec une voiture plug-in hybride dotée d’un régulateur de vitesse adaptatif et des capteurs de parking par exemple, c’est une autre histoire. Le carrossier qui va se charger de la réparation de votre véhicule ne va pas seulement réparer un pare-chocs. Les capteurs et le radar seront aussi endommagés, tandis que l'atelier doit tenir compte du fait que la propulsion hybride implique une haute tension dans la voiture. C’est la nouvelle réalité de la mobilité en 2020.
Évolution exponentielle Le travail dans le secteur de la carrosserie évolue de façon exponentielle en raison de la croissance des technologies dans les voitures. C’est du moins l’avis de Harry Filon, de Réparer Durablement : « L’ABS, le Lane Assist, le Pilot Assist, l’Adaptative Cruise Control, le Brake Assist… ce n'est qu'une brève anthologie de la liste des équipements habituels des voitures de société. Une voiture moderne a 100 fois plus de codes logiciels qu’un Boeing 747. Lorsque la conduite autonome évoluera vers le niveau 3 ou 4 dans un avenir prévisible, la technologie existante ne fera que se complexifier. » « Cela a évidemment des conséquences tant pour les réparations de carrosserie classiques que pour les bris de glace. Les réparations deviennent plus coûteuses et des réglementations toujours plus strictes doivent être prises en compte. En outre, les tarifs horaires augmentent pour certaines marques, car les réparateurs doivent investir dans l'équipement et la formation. Car outre le fait que davantage de pièces sont nécessaires, les délais d’intervention sont toujours plus sous pression », poursuit Jan Coen d'International Car Lease Holding. Beaucoup de sociétés d’assurances offrent des réductions pour l’usage de systèmes de sécurité. Mais dans
la pratique, tant les sociétés de leasing que les entreprises de réparation de carrosserie ne remarquent pas qu’il y a moins de dommages ou que les coûts diminuent. « Il y a aussi la question de la responsabilité. Lorsque nous remplaçons des capteurs ou d'autres composants technologiques, ils doivent être recalibrés et nous devons être en mesure de prouver que cela a été fait dans les règles de l'art. C’est pourquoi nous devons investir dans des outils qui permettent ces calibrages, mais aussi la lecture de codes d’erreur et la réinitialisation des systèmes », indique Michel Tetaert, Manager chez Carrosserie Bijloke. Il ajoute à tout cela que la composante humaine est également un élément important : « Les gens doivent être éduqués à utiliser ces nouvelles technologies, mais il est également important que vous écoutiez leurs recommandations lorsqu'ils pensent qu'une formation supplémentaire est nécessaire. » n
Ne pas sous-estimer le potentiel humain
Le travail des carrossiers est devenu plus complexe pour différentes raisons : la demande de délai réduit, l’arrivée de nouvelles technologies et l’attrait quelque peu instable de la profession. « Les exigences accrues du travail rendent la participation de l'ensemble du groupe très importante », dit Michel Tetaert de Carrosserie Bijloke. Une voiture passe aujourd’hui par plusieurs postes de travail. Cela ne peut se faire en douceur que si tous les regards vont dans la même direction et si la communication entre eux est sans faille. « En tant qu’entrepreneur, il faut être un ‘people manager’ en communication avec ses collaborateurs, mais aussi dans ses relations avec les sociétés de leasing. De plus, les employés doivent être à l’aise avec la digitalisation. Vous devez également construire l'avenir en travaillant sur l'afflux des travailleurs de demain. C'est pourquoi nous soutenons des projets de formation en alternance. Ainsi, nous laissons les jeunes faire connaissance avec le métier, nous pouvons également les orienter vers la bonne direction et leur donner les astuces liées à leur profession. C’est très important pour assurer l’avenir de notre secteur », termine Michel Tetaert.