15 JUILLET 2013 NUMÉRO 15
Été Accueil touristique Transport de malades Augmentation du nombre de taxis Web journal indépendant et gratuit. Disponible par mail tous les 1ers et 15 de chaque mois
édito
L’accident ferroviaire
survenu ce vendredi à Brétigny-sur-Orge a fait l’effet d’un électrochoc. «Le rail français va devoir relever le défi de la sécurité », titraient aujourd’hui Les Échos, relayant les engagements et commentaires des politiques et des journalistes. Quant à l’opinion publique, en cette période de départs en vacances, elle découvre subitement que les images de catastrophes ferroviaires ne sont pas uniquement anglaises. Pourtant, avant l’accident, le syndicat SUD-Rail était revenu une nouvelle fois sur l’examen du rapport 2012 sur la sécurité présenté au conseil d’administration de la SNCF. « Les indicateurs fournis par la direction […] cachent, mal, la fragilisation du niveau de sécurité », écrivait-il. « Le rapport fait apparaître la baisse de la qualité des procédures, l’augmentation des incidents de signalisation de passages à niveau et la hausse du nombre d’événements critiques liés à des incidents de chantiers », avant d’ajouter : « Sous l’effet des restructurations incessantes et des suppressions d’effectifs, des décalages se sont installés entre les règles prescrites et la réalité du travail. » Faudra-t-il que le même scénario se produise concernant l’accès aux soins et le transport de malades ? Faudra-t-il que des personnes âgées campent sur les parkings des hôpitaux pour se faire soigner ou qu’un patient provoque un accident après avoir dû prendre son véhicule personnel en sortant de sa séance de chimio ? Faudra-t-il rappeler à nos gouvernants que c’est l’assassinat d’une jeune touriste suédoise par un transporteur clandestin qui a fait prendre conscience, en 2008, de l’urgence d’améliorer le contrôle et la sanction de l’exercice illégal de l’activité de taxi ? Espérons, la période estivale passée, que les organisations professionnelles parviendront à se faire entendre avec justesse et que les décideurs politiques et économiques cesseront de faire la sourde oreille. Bonne vacances aux juillettistes ! Hélène Manceron
Publication : LNM Communication Rédactrice en chef : Hélène Manceron Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez Illustration : GÄ Graphisme : Stanislas Marçais
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NUMÉRO 15 /// 15 juillet 2013
Web journal indépendant et gratuit. Disponible par mail tous les 1 et 15 de chaque mois ers
Directrice de Publication : Hélène Manceron
Été
terrain
Pas de fair-play dans le transport de malades You talkin’ to me ?
A
lors que les députés sont en session extraordinaire pour faire face à l’étude de plus d’une quarantaine de textes de loi, le dossier du transport de malades par taxi paraît avoir été délaissé. Pourtant, sur le terrain, le torchon brûle entre taxis et CPAM. Les exemples foisonnent dans les départements. Dans le Tarn, la situation semble rétablie sans pour autant qu'on se soit embarrassé de scrupules. Témoignage de Jean Bélières, taxi tarnais d'expérience.
Certaines CPAM, comme dans le Tarn, ont des pratiques pour le moins surprenantes.
Crédit photo : ville de Tarbes
À
l’instar du « Adriennnnnne !!!! » beuglé par Stallone, alias Rocky Balboa, ou encore du « I’m the king of the world ! » de DiCaprio dans Titanic, tout le monde connaît cette phrase culte du cinéma américain – et en VO s’il vous plaît –, même ceux qui n’ont jamais vu Robert de Niro à l’écran… En revanche, on se souvient peut-être moins du titre du film dont est tirée cette réplique. Allons, faites un effort. Mais oui ! C’est Taxi Driver ! À l’occasion de la sortie en DVD de sa version restaurée et le temps que les juilletistes farnientent, c’est le moment ou jamais de découvrir ou redécouvrir le tandem Scorsese-De Niro au sommet de son art. >>> suite page 7
Salut, collègue !
>>> suite page 5
Paris
Une commission professionnelle qui mise sur l’avenir
Pratique
Welcome to taxis !
A Crédit photo : Hélène Manceron
Malgré les difficultés, organisations professionnelles et préfecture de police de Paris travaillent en synergie.
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st-il besoin de rappeler l’impact du contexte économique 2013 sur les chiffres d’affaires des taxis de Paris ou d’ailleurs ? Nous aurions peur de tourner le couteau dans la plaie. Néanmoins, le nombre de licences de taxi parisien va encore augmenter. C’est une des décisions clefs qui ont été votées par la commission professionnelle des taxis parisiens qui s’est tenue le 4 juillet dernier. Retour et commentaires >>> suite page 4 sur des mesures propices au développement du taxi.
fin de parfaire l’accueil touristique dans la capitale cet été, le Comité régional du tourisme – CRT – et la CCI de Paris Île-deFrance ont eu la bonne idée de créer un site Internet et de diffuser un petit guide à l’intention des acteurs du tourisme en région Île-de-France. Oui, je sais : « Encore Paris, toujours Paris ! Y en a que pour eux… » Faux ! La plus grande partie du travail effectué par ces deux organismes peut être mise à profit par tous les taxis de France ayant une clientèle touristique. À chacun de s’en saisir ! >>> suite page 6
100% NEWS numéro 15 /// 15 juillet 2013
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paris
Une commission professionnelle qui mise sur l’avenir
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Crédit photo : Hélène Manceron
n attendant les analyses des centres de gestion agréée, ces chefs d’entreprises taxi imputent à la situation économique une baisse de leur activité évaluée entre 30 et 40 %, un contexte peu propice à une augmentation du nombre de taxis. Cependant, allant à l’encontre des préjugés, la commission professionnelle des taxis qui s'est déroulée le 4 juillet dernier a décidé, à la majorité, la création de 179 licences de taxis parisiens pour 2013. Présidée par le préfet de police de Paris, la commission professionnelle a réuni toutes les organisations professionnelles disposant de sièges, ainsi que des représentants de la Mairie de Paris, des préfectures des départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne,
Ahmed Senbel, président de la FTI75 et Ile-de-France, vice-président FNTI et taxi parisien. des associations de consommateurs, de l’Association des paralysés de France, des Aéroports de Paris, de la direction de l’Ordre public et de la Circulation et de la direction opérationnelle des Services techniques et logistiques de la préfecture de police de Paris.
Des créations malgré la crise
« L’indicateur économique envisageait la création de 499 nouvelles autorisations mais la situation économique nous oblige à des aménagements car il ne faut pas déstabiliser l’activité des taxis parisiens. Même si elle est délicate, cette décision est positive », explique Ahmed Senbel, président de la FTI75. Profitons de cette annonce pour mettre un coup de projecteur sur un secteur qui crée de l’emploi alors que les chiffres du chômage atteignent des records, et tant pis pour tous ceux qui persistent dans leur fantasme de numerus clausus chez les taxis parisiens ! Le souci de l’équilibre a en effet été pris en compte car, pour ce second semestre 2013, il ne sera créé que 100 licences classiques et 79 licences dédiées au transport de personnes à mobilité réduite – TPMR. Le reliquat reste néanmoins envisagé au 1er semestre 2014.
Doublage sous surveillance
« Je préfère avoir des taxis que des VTC ! » renchérit Ahmed Senbel. « Plus on sera disponibles, plus le nombre de VTC diminuera. Il faut que nous occupions le terrain ! » Occuper le terrain tout en conservant l’équilibre ? La deuxième décision de la commission a, quant à elle, concerné le cadrage du doublage des autorisations existantes. « Si cette règle
n’était pas respectée, c’est le risque de voir apparaître plus de 10 000 taxis. Cette mesure vient encadrer des pratiques existantes et son volet le plus important concerne les conditions de travail des chauffeurs grâce au suivi de doublage qu’elle instaure. Dorénavant, il y aura un contrôle régulier du carnet de fourrière et des déclarations à l’URSSAF. » Une initiative qui tombe à pic vu la recrudescence de doublages tous azimuts, parfois très en dehors du cadre légal.
la préfecture de police de Paris de faire évoluer le taxi parisien : « Les relations que la majorité des organisations professionnelles entretiennent avec les représentants de la préfecture de police de Paris sont très constructives et bénéfiques à l’équilibre et au développement du taxi parisien. Le préfet Boucault a été très à l’écoute de l’ensemble des membres de la commission et des impératifs de la profession. » Comme quoi faire évoluer le taxi, même en période de crise, reste toujours possible quand se manifeste une véritable volonté politique.
HM
Une synergie positive
La commission professionnelle a aussi donné l’occasion de souligner la réussite du développement de la flotte de taxis parisiens dédiée aux personnes à mobilité réduite. « Pour le client, l’approche a été réduite de moitié », précise Ahmed Senbel. « Les chauffeurs bénéficiant d’une création de licence ont pu bénéficier d’une meilleure capacité d’investissement dans les équipements nécessaires », d’où les 79 licences TPMR supplémentaires créées d’ici la fin de l’année. La recette de ce dynamisme ? Pas plus de crédits qu’ailleurs mais une franche volonté politique de
humour
Crédit photo : Hélène Manceron
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terrain
Pas de fair-play dans le transport de malades
L
e 11 juin dernier, c’est une dizaine de personnes représentant la CPAM et les taxis locaux qui ont été convoquées par les représentants de la préfecture du Tarn pour une réunion en vue de désamorcer le conflit entre les sociétés de taxis et la CPAM. Une démarche quasi inédite où l’intervention de l’État a dû s’imposer pour la médiation d’une affaire de droit privé et qui illustre pour certains une forme de « banditisme administratif ». Témoignage de Jean Bélières, taxi tarnais d’expérience.
Formulaires maison
« Le 21 mars 2013, lors de la commission de Crédit photo : Wikimédia concertation entre la CPAM et les taxis, la CPAM demande à la commission de se prononcer sur sidence du sous-préfet et en présence l’éventualité de déconventionner trois entreprises d’une représentante de la CPAM, après auditions de celles-ci. La CPAM reconnaît des chefs d’entreprises taxis ayant été qu’il n’y pas fraude, mais le litige porte essentiel- déconventionnées, soutenus par leurs lement sur une annexe organisations Sans qu'il y ait fraude, les trois entreprises professionnelles à la facture non signée ont été arbitrairement déconventionnées. taxis. « La prépar les patients », nous explique Jean Bélières, taxis du Tarn depuis fecture a demandé à la CPAM de 1998, rattaché à la commune d’Albi. À noter que reconsidérer sa position », raconte cette annexe n’existe pas au niveau national. « La Jean Bélières. Et, début juillet, soit CPAM reconnaît que la convention fait référence à un imprimé type et qu’il n’y a pas d’exigences particulières pour l’annexe. Elle nous précise qu’il n’y pas d’obligation sur la forme de l’imprimé servant d’annexe à la facturation et que chacun en fait son modèle », complète Jean Bélières. A contrario des propos tenus par la CPAM, l’article 6 de la convention nationale précise lui l’utilisation d’imprimés préétablis. « C’est une pratique unique en France », souligne le taxi tarnais. « De tout temps nous avons l’obligation d’utiliser les modèles CERFA émis par la caisse et, ce jour-là, comme par enchantement, celle-ci nous dit : "Faites le modèle que vous souhaitez." Elle n’est pas belle, la vie ? »
De nombreux patients sont soignés hors du département comme au Centre hospitalier Gérard Marchant de Toulouse. après plus de deux mois de déconventionnement, les trois entreprises sont reçues individuellement par la directrice de la CPAM pour être réintégrées. L’épopée des taxis tarnais pourrait s’arrêter là. Mais, lors de leur rendez-vous à la CPAM, c’est en échange de leur « désistement de toutes les actions qui [les] opposent à la caisse primaire d’assurance maladie » que le reconventionnement de leurs entreprises est devenu possible… Fin de l’histoire qui laisse un sentiment d’abus de pouvoir.
HM
Le torchon brûle
Alors qu’il n’était nullement question de fraude, moins d’un mois après, la CPAM déconventionne les trois entreprises. Situation de crise pour les taxis d’autant que, depuis septembre 2010, sept entreprises ont engagé envers ladite CPAM une procédure, encore en cours d’instruction suite au pourvoi en cassation de la caisse primaire. L’impact économique du déconventionnement sur les trois entreprises et les risques de licenciements après enlisement du conflit entre le donneur d’ordres et les trois fournisseurs alertent la préfecture du Tarn. Le 11 juin dernier, cette dernière organise une réunion sous la pré-
Les réductions budgétaires tendent les rapport taxis/CPAM mais les premiers lésés sont les patients. Crédit photo : Stanislas Marçais
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pratique
Welcome to taxis !
Le site www.doyouspeaktouriste.fr fourmille d'info et d'astuces pour mieux connaître sa clientèle touristique.
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ui sont les premiers ambassadeurs du tourisme dans notre beau pays ? Les taxis, bien sûr ! Au moins chronologiquement, car ce sont souvent eux qui accueillent les visiteurs étrangers à la descente du train ou de l’avion pour les acheminer jusqu’à leur hôtel. La CCI et le CRT de Paris Île-de-France ont donc réalisé cette année un petit guide sous forme de fiches décrivant les caractéristiques et les attentes des touristes en fonction de leur pays d’origine : Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, USA, Brésil, Chine, Japon… et France ! Diffusé à près de 500 professionnels franciliens à partir de la mi-juin, ce guide est aujourd’hui téléchargeable sur le site également créé pour l’occasion : www.doyouspeaktouriste.fr.
La barrière de la langue
Toutes les enquêtes menées ces dernières années démontrent que, pour des touristes en provenance de l’étranger, la langue demeure le principal obstacle en matière de qualité de séjour. Quelques mots dans la langue d’origine de votre interlocuteur lui permettront de se sentir plus à l’aise et d’oublier appréhensions et préjugés. Le guide propose donc quelques phrases d’accueil très simples dans chaque langue : « bonjour », « bienvenue », « merci », « au revoir » et, plus efficace encore, « je parle pas néerlandais/italien/chinois/etc., mais je peux vous renseigner en anglais ». Encore plus fort, vous trouverez sur le site Internet des conversations types, avec transcription audio, spécialement destinées aux courses taxi. Dans un second temps, à moins d’être un polyglotte émérite, il vous faudra avoir recours à la langue de Shakespeare. N’hésitez pas à vous lancer, même si vos leçons d’anglais ne sont plus qu’un lointain souvenir. Si vous tombez
sur des anglophones, votre accent leur paraîtra délicieusement exotique ; quant aux autres, sachez que leur anglais est tout aussi approximatif. Et puis, il reste encore le langage des mains… mais pas en conduisant !
Britanniques apprécient d’être appelés par leur prénom et que les Américains ont un besoin chronique d’être rassurés sur les tarifs ! N’hésitez surtout pas à aller faire un tour Us et coutumes Ce guide fourmille également d’informations particulière- sur le site www.doyouspeaktouriste.fr. ment intéressantes sur la typologie de nos hôtes : leur statut Outre des informations inédites et social (donc leur pouvoir d’achat), la durée moyenne de leur pertinentes sur votre clientèle, vous séjour, leurs attentes en y découvrirez Le Brésilien, à l'inverse du Japonais, est friand de taxi. que l’opinion matière d’accueil, ainsi que leurs particularités comportementales. On découvre des internautes étrangers sur la par exemple que le Brésilien, à l’inverse du Japonais, est qualité du service taxi à Paris friand de taxis, que le Chinois maîtrise très mal la langue – et plus généralement en France – anglaise et que tous les signes manifestant l’attention et la est beaucoup plus élogieuse que celle courtoisie du chauffeur seront donc pour lui d’une extrême de la plupart des médias français et importance : sourire, ouverture de la porte à la montée ou internationaux. Par les temps qui à la descente… On y apprend encore qu’Italiens, Espagnols courent, un petit compliment ne peut et Néerlandais (eh oui !) ont le tutoiement facile, que les pas faire de mal ! Brésiliens sont très « tactiles », que les Japonais sont plus LT familiers de la courbette que de la poignée de main, que les
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été
You talkin’ to me ? P
alme d’or à Cannes en 1976, Taxi Driver marque la deuxième des 8 collaborations, après Mean Streets, entre Martin Scorsese et Robert De Niro. Un film réalisé sans grands moyens financiers, où l’on voit Travis Bickle/Robert De Niro, un vétéran du Viêt-Nam devenu taxi de nuit à New York, perdre pied peu à peu face à la noirceur et la violence du monde qui l’entoure. Sorti un an après la chute de Saïgon, Taxi Driver laisse apparaître de façon autrement plus subtile que la série des Rambo, et bien que ce ne soit pas son propos, le traumatisme de la société américaine au sortir de la guerre.
toure. La scène, totalement improvisée par De Niro, où Travis Bickle parle à son reflet dans le miroir – le fameux « You talkin’ to me ? Huh ? You talkin’ to me ? » –, en est un des exemples les plus frappants. Ce basculement progressif dans la folie, Paul Schrader, le scénariste à l’origine du film, en a fait l’expérience douloureuse après s’être fait larguer par sa femme pour se retrouver à errer dans les rues de New York sans un sou en poche.
Une prépa d’enfer
Au volant de son checker cab, De Niro est presque méconnaissable.
On sait maintenant depuis des années que Robert De Niro est un fervent de la « Méthode ». Chez les acteurs, cela signifie plonger à fond dans
Pour les besoins du tournage, les effets spéciaux ont dû réaliser une prothèse capillaire "iroquoise" afin que Bob conserve tous ses cheveux !
revenait tous les week-ends sillonner incognito les rues de New York à bord de son checker cab ? Ne me demandez pas comment il a pu obtenir son permis de taxi, toujours est-il que cette douce plaisanterie a duré plus d’un mois et qu’il en a même profité pour transporter une jeune actrice débutante, Diahnne Abbott, qui s’est plainte auprès de ce chauffeur de taxi anonyme de la difficulté de décrocher un rôle. « Je m’appelle Robert De Niro », lui aurait-il répondu. « Je suis acteur moi aussi et je vais faire quelque chose pour vous. » De fait, il lui obtient un petit rôle dans Taxi Driver, celui d’une ouvreuse de cinéma porno (!), avant de l’épouser quelques mois plus tard… Bonne prochaine séance vidéo.
LT
La solitude du taxi de nuit
le personnage, s’en imprégner au maximum, Car il s’agit avant tout pour les auteurs changer au besoin d’apparence physique, avant du film de décrire les effets dévasta- de pouvoir prétendre l’incarner. C’est ainsi que, teurs d’une sorte de repli sur soi- d’un point de vue purement technique, il est même poussé à l’extrême. Un film culte pour les absolument bluffant dans son Travis s’enferme peu à peu rôle de saxo ténor dans New cinéphiles comme pour York, New York – et c’est un dans une solitude d’autant les taxis ! plus perceptible pour le clarinettiste amateur qui vous spectateur que, paradoxalement, il parle –, d’un réalisme proche de la perfection ne cesse de circuler au cœur d’une comme champion de boxe dans Raging Bull humanité grouillante et pas très relui- – là, ce sont des copains boxeurs qui me l’ont sante, celle des quartiers mal famés de affirmé… Dans ce même film, il se permet de la Grosse Pomme. Malgré les clients prendre 30 kilos (!) pour interpréter le rôle d’un assis sur la banquette arrière qu’il Jake LaMotta vieillissant. Mais saviez-vous que observe dans son rétroviseur, il est pour les besoins du film Taxi Driver, et alors qu’il pourtant seul dans son taxi et quitte était à Rome en plein tournage de 1900 sous la progressivement le monde qui l’en- direction de Bernardo Bertolucci, notre Bobby
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