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édito
Le taxi du Père Noël
Mon tour arrive à la station. Pourtant seule avec mon bagage cabine, un immense van noir s’arrête devant moi. Le chauffeur vient à ma rencontre pour m’ouvrir la porte. Pas la peine de mettre ma valise dans le coffre, la place qui m’est offerte me permet de la coucher à mes pieds. Je m’installe dans le carrosse. Sur la banquette, une couverture rouge aux motifs de flocons de neige, entre les sièges me sont offertes quelques papillotes au chocolat et sur le tableau de bord, j’aperçois un petit sapin qui scintille. Dans une circulation saturée, nous commençons rapidement à échanger sur les vicissitudes de la profession, la difficulté de rentabiliser un véhicule équipé pour le transport à mobilité réduite, l’instabilité politique du pays, la précarité économique... Le long des grands magasins parisiens, les illuminations installées pour les fêtes de fin d’année font taire notre discussion.
Au feu rouge, sous nos yeux ébahis, un Père Noël traverse le passage piéton. « Noël est la seule célébration de l’année aussi intense d’un point de vue émotionnel. C’est une fête très nostalgique qui nous ramène à nos souvenirs d’enfance », explique la sociologue Audrey Van Ouytsel.
« La magie de Noël a quelque chose de transcendant, qui nous dépasse et nous enveloppe. Les lumières et les couleurs des décorations de Noël stimulent ainsi la production de dopamine, l’hormone du plaisir, qui joue un rôle crucial dans notre motivation et notre bien-être. »
Rompant le silence, je laisse échapper : « Il va falloir que moi aussi je fasse ma lettre au Père Noël. » Amusé, mon chauffeur me répond : « Qu’est-ce que vous voulez comme cadeau ? »
« Plus qu’une liste, c’est plutôt une supplique que je lui adresserai. La paix, la bienveillance, la solidarité, le respect des différences… ». « Dictez-moi votre lettre ! » m’interrompt-il. « Faut pas croire, le Père Noël lui aussi est contre la maltraitance animale. Il a changé ses rennes contre un taxi hydrogène qui ne rejette que de l’eau. Croyez-moi, si les VTC avaient été des animaux, les associations de défense seraient déjà montées au créneau pour dénoncer l’exploitation dont ils sont victimes ! »
Père Noël, si tu m’entends…
Hélène Manceron
Editeur : Lempickom sarl 11, rue Duvergier - 75019 Paris
Directrice de publication : Hélène Manceron
Administration : Hervé Borruel
Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez
Conception maquette : Stanislas Marçais
Crédit photo (sauf mention) : LNM
Contact : 100pour100newstaxis@gmail.com
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15
décembre 2024 - numéro 288 - édition imprimée n°130
actualités
Transport de malades : La pression continue
Bien que les manifestations de taxis se soient multipliées dans l’Hexagone ces quinze derniers jours, les négociations pour le renouvellement de la convention type cadrant le transport de malades ne sont pas pour autant rompues avec l’Assurance maladie. Alors que la censure du gouvernement Barnier bouscule le calendrier d’adoption de la loi de financement de la Sécurité sociale, la profession reste inquiète et mobilisée.
Censure politique
Même si le gouvernement Barnier a été censuré en voulant soustraire le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) au vote des députés, les discussions entre les fédérations de taxis et l’Uncam (Union nationale
des caisses d’Assurance maladie) continuent. Cette situation inédite ne devrait pas avoir les mêmes conséquences que le défaut d’adoption du budget avant la fin de l’année. À la différence de la loi de finances, celle du financement de la sécurité sociale ne détermine pas le budget de la sécurité sociale mais fixe les objectifs de dépenses et les prévisions de recettes. De plus, comme pour toutes professions de santé conventionnées, le protocole d’accord pour le transport de malades par taxi a un volet conventionnel, forme de contrat commercial, hors champ législatif.
Rapport de force
Lyon, Toulouse, Marseille, Paris… Depuis quinze jours, des milliers de taxis se sont mobilisés contre les premières propositions présentées par l’Uncam. Le 2 décembre dernier, plusieurs centaines de chauffeurs d’Île-deFrance, de Bretagne et du Centre ont convergé
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au siège parisien de la Caisse nationale tandis que leurs collègues lyonnais et de ProvenceAlpes-Côte d’Azur organisaient des opérations escargots. À l’appel du collectif Team taxi, plusieurs centaines de taxis de l’Hexagone se sont rejoints pour manifester aux abords de l’Assemblée nationale avant qu’une délégation soit reçue par le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale ainsi qu’un membre de la commission des affaires sociales puis par le rapporteur du PLFSS et une députée. Le 9 décembre, la FNAT et la FNDT ont mobilisé les adhérents de 38 départements devant le siège de Caisse nationale ainsi que devant le ministère de la Santé afin de réaffirmer la nécessité de prendre en compte leurs propositions. Deadline repoussée
« Il n’est absolument pas question de remettre en cause le rôle des taxis. On veut un système plus efficace, plus lisible, qui permet de mieux prendre en charge des patients et qui permet d’assurer aussi la viabilité économique pour les taxis », expliquait sur France Info, le 2 décembre dernier, Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie. « On n’est pas du tout au bout des discussions », a-t-il assuré. Poursuivant les négociations avec les fédérations, l’Uncam prorogerait la convention 2024 en y intégrant les dispositions relatives au transport partagé et le déploiement du système électronique de facturation intégrée (SEFI). Dans l’attente d’un nouveau gouvernement, les taxis demeurent sur le qui-vive. HM
Directrice de Publication : Hélène Manceron
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Par deux fois, le siège parisien de l'Assurance maladie avenue du Professeur André Lemierre a été le point de convergence des manifestations.
événement
Salon des taxis 2024 : les temps forts de cette 16e édition !
Interview de Marc Szperling, commissaire de l’exposition
Organisé le week-end des 30 novembre et 1er décembre au parc des expositions Paris-Porte de Versailles, la 16e édition du Salon des taxis a une nouvelle fois créé l’événement. Exposants et visiteurs ont répondu présent et partagé un moment rare de la communauté professionnelle. Heureux de faire la connaissance de nombreux lecteurs et d’en rencontrer de nouveaux, votre web journal 100% NEWS TAXIS a demandé à Marc Szperling, commissaire de l’exposition, de partager son débriefing. Quels retours avez-vous de l’événement ?
Sur le week-end, nous avons accueilli 4 807 visiteurs avec un pic le samedi. Nombreux sont les exposants qui se sont félicités de la commercialisation qu’ils ont pu accomplir ce premier jour. Le dimanche a été plus calme mais a permis de nombreuses prises de contacts institutionnels ainsi que de nombreux prospects. Les questionnaires de satisfaction recueillis auprès des visiteurs sont très positifs, soulignant l’accueil qui leur a été réservé sur les stands ainsi que celui de leurs enfants grâce à l’équipe de Kidovolant et celle de la garderie. Leurs seuls regrets portent sur les exposants absents, notamment les constructeurs automobiles. Il est effectivement dommage que ces derniers ne se saisissent pas du potentiel commercial du taxi. L’instauration des ZFE force la mutation du parc automobile des taxis. Déjà plus de 50 % de la flotte francilienne a évolué vers les carburations « zéro émission » mais il reste encore près de 10 000 véhicules qui devront effectuer à court terme leur transition énergétique.
Quels ont été les temps forts ?
Les Médailles du Taxi ont été comme à l’accoutumée un moment d’émotion. Distinguant les chauffeurs pour leur implication dans le métier tout au long de leur carrière, les Médailles sont l’occasion pour les organisations professionnelles de remercier leurs adhérents et je remercie celles qui se sont investies dans la cérémonie. Les conférences ont permis des échanges constructifs grâce à la qualité des intervenants. La conférence sur le transport de personnes à mobilité réduite a permis de faire le point sur ce segment d’activité. Celle sur la féminisation a souligné l’importance de la féminisation du métier ainsi que le rôle des conjoints-collaborateurs dans le bon fonctionnement des entreprises taxi. La conférence zéro émission était également fort intéressante car ont pu être abordées les perspectives à moyen terme. À échéance 2030-2035, l’hybride va disparaître. Les taxis vont devoir faire un choix de carburation entre la batterie électrique et l’hydrogène. Gageons déjà que ce choix sera motivé par les impératifs de pouvoir facilement faire le plein à un tarif abordable. Quelles tendances pour cette 16e édition ? Elle s’illustre par une très bonne ambiance, malgré les tensions que subit actuellement la profession dans le cadre des négociations avec l’Uncam. La capacité des exposants à innover
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pour soulager les taxis de la lourdeur administrative de leur activité au profit de la relation client impulse une bonne dynamique au secteur. Plus que du matériel, les sociétés développent un réseau de services dédiés à la profession. Après une période de fort investissement apparaît une maturité qui permet aux prestataires des taxis de leur proposer une offre de service multi-aspects dont les chauffeurs sont demandeurs. L’enjeu de la relation client est de plus en plus prégnant dans la profession qui fait face à une réglementation technocrate tant pour le transport de malades que vis-à-vis du développement des véhicules autonomes.
Propos recueillis par HM
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Un grand pour votre visite au Salon des Taxis 2024
La Révolution technologique de la facturation des courses conventionnées et du paiement CB
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Acheter sa licence en confiance
Interview de Diane Mathé, directrice de JuriFinance
Quelles sont les conditions de financement d’une licence ? Quel statut choisir pour pouvoir exploiter sereinement son investissement ?
Comment établir un business plan réaliste ? Quels sont les délais de la procédure d’acquisition ? Pour répondre aux multiples questions que vous vous posez dans votre projet d’acquisition d’une licence de taxi, nous avons demandé conseil à Diane Mathé, directrice de JuriFinance, organisme de gestion des transferts auprès de la préfecture de police de Paris, courtier en financements professionnels et expert en cession de licence de taxi à Paris.
S’informer sérieusement
Organisant tous les mois à Vincennes une réunion d’informations à destination des candidats à l’acquisition d’une licence de taxi parisien, Diane Mathé, directrice, sait de quoi elle parle : « Depuis plus de 20 ans, nous accompagnons les futurs acquéreurs dans leur projet. Tous les 15 de chaque mois, nous publions sur notre page Facebook le prix moyen des cessions de licences parisiennes enregistrées sur la période et nous affichons les dates de nos réunions d’informations aux gares et aux aéroports. Les réunions commencent généralement par un quiz qui permet de couper court aux préjugés et aux rumeurs qui circulent sur le sujet. Ensuite, je fais le point sur l’activité et ses perspectives. Il n’est pas plus cher d’investir dans une licence que de rester locataire-gérant. » Étape importante dans la carrière des chauffeurs de taxi, l’investissement dans une licence est un projet délicat car il engage le foyer du porteur de projet pendant plusieurs années. À chacun son profil « La façon dont le chauffeur achète sa licence a
Diane Mathé explique les tenants et les aboutissants de l’acquisition d’une ADS parisienne à un public de taxis : jeunes diplômés ou locataires-gérants motivés dans leur évolution de carrière.
beaucoup d’incidence sur son quotidien et les débuts de son exploitation », explique Diane Mathé. « Nous conseillons nos clients en fonction de leur situation personnelle. Il n’y a pas que le crédit qui est déterminant car la rentabilité de leur entreprise dépendra de l’optimisation de leur statut et de leurs contributions sociales. L’expérience en tant que locataire-gérant permet aux chauffeurs de montrer leur façon de travailler et leurs qualités d’entrepreneur. L’état de santé, le choix du véhicule sont également des indicateurs pour l’obtention d’un prêt. Enfin, la sobriété de la vie personnelle est un indicateur clef pour les établissements bancaires
car les charges du foyer et l’endettement personnel sont également étudiés », poursuit-elle. Du prévisionnel au début d’activité « Il faut se donner les conditions pour obtenir un bon crédit », prévient-elle. « Nous aidons nos clients à établir un budget prévisionnel. » Les questions fusent lors des réunions d’informations de JuriFinance : À quoi correspondent les frais bancaires ? Faut-il préférer un prêt professionnel classique ou un crédit-bail ? Quels sont les mécanismes d’avance de TVA ? « Pour les établissements bancaires, une durée d’amortissement sur 7 ans est d’usage. L’apport idéal se situe entre 30 et 35 000 €. Certaines banques pourront accepter un apport minimal de 25 000 € et allonger le prêt jusqu’à 8 ans ; d’autres, selon le profil de l’acquéreur, exigeront un apport supérieur. Développer son projet avec un courtier, c’est comme rencontrer 5 établissements bancaires en même temps car il a la connaissance du marché et l’expertise des exigences bancaires. Les clients de JuriFinance signent un mandat de recherche de financement assorti d’une obligation de résultat : si nous n’obtenons pas de financement, nous ne percevons pas d’honoraires !» Prochaine réunion le 14 janvier 2025, ça vous tente ? Alors, inscrivez-vous ! HM Plus d’infos : JuriFinance & Gestax - 35 rue Jean Moulin, 94300 Vincennes T. 01.43.65.69.31
Facebook : @JurifinanceGestaxParis - site : www.jurifinance.fr
Crémaillère réussie pour l'inauguration à Vincennes des nouveaux locaux de JuriFinance.
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