100% NEWS TAXIS n°149

Actualités - Essonne - numérique 1er mars 2019 - numéro 149 - Édition imprimée n°21 Journal d’informations spécialisées disponible tous les 1ers et 15 de chaque mois Edition digitale gratuite - Edition papier sur abonnement / un an 80€ ttc / Editions LEMPICKOM sarl

édito Une autonomie qui coûte cher

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Alors que le développement des véhicules autonomes fait saliver les constructeurs automobiles et s'agiter les gouvernements, terrorisés à l’idée de louper le coche, des voix s'élèvent pour pointer les dangers d'un « progrès » aux conséquences encore mal connues. À quoi ressembleront nos villes dépourvues de conducteurs ? Seront-elles plus sûres, plus paisibles, moins polluées quand des flottes de robotaxis et de services de livraison à bas coût auront remplacé voiture individuelle, transports en commun et taxis, tandis que les rues de nos centresvilles, vidés de leurs commerces, se seront transformées en circuit où tournent inlassablement des véhicules plus chers à immobiliser qu’à laisser marauder en quête de clientèle ? « Votre voiture est certes plus intelligente, mais notre ville est bien plus bête », alerte le groupe de réflexion Vraiment Vraiment. Selon Adam Millard-Ball, professeur à l’université californienne de Santa Cruz et spécialiste des questions environnementales, en « circulation permanente et à vitesse réduite, deux mille voitures autonomes pourraient faire chuter le trafic automobile dans San Francisco à 3,2 km/h », révèle-t-il au journal Le Monde. Quant au coût écologique, les promoteurs de la voiture autonome passent tranquillement sous silence les conséquences d’une production de masse des équipements électroniques indispensables au fonctionnement de ces véhicules particulièrement gourmands en métaux rares. Leur extraction, l’une des plus polluantes de notre belle planète bleue, constitue déjà une source de conflits locaux. Sous silence également le coût du renouvellement des infrastructures permettant d’accueillir la circulation des véhicules communicants et leur gloutonnerie en électricité afin de traiter le gigantesque volume de données qui alimentent les algorithmes des microprocesseurs : en 2017, les datacenters de France auraient consommé à eux seuls 3 % de l’électricité produite dans le monde !

Hélène Manceron

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1er mars 2019 - numéro 149 - édition imprimée n°21

Directrice de Publication : Hélène Manceron

actualités

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Taxis/VTC : LOM sous influence

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vant son prochain examen devant le Sénat, le projet de loi d’orientation sur les mobilités a vu fleurir plusieurs centaines d’amendements. Si taxis et VTC avaient été écartés lors de sa rédaction afin de ne pas interférer avec la modernisation réglementaire en cours dans le secteur, le transport

PARTA GE DE TA XI e nt re u t i l i s at eu rs

Alertés par leurs organisations professionnelles, les taxis sont vigilents à toutes nouvelles instrumentalisations de leur profession.

Taxis de l’Essonne à l’unisson

public particulier de personnes est de nouveau sur la sellette ! Une nouvelle ombre au tableau des taxis déjà obscurci par les propositions pro-VTC du rapport de l’IGAS et bousculé par la mise en place des conventions locales pour le transport de malades. > > > Lire l'article page 4

numérique CotaxiGO, rien que des courses en plus !

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ans la multitude d’applications numériques de mise en relation avec un taxi qui existent désormais, en voici une qui apporte des courses sans que le chauffeur ait eu besoin de la télécharger ! Alors que les low cost des appli VTC cassent les prix, CotaxiGO propose de consommer malin grâce au covoiturage en taxi 2.0. Et tout le monde est content !

PARTAG E D E TA XI entr e uti l is a teur s

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À

l’invitation du SATE 91, les taxis de l’Essonne ont tenu leur assemblée générale le 16 février dernier à la faculté des métiers d’Évry. Yerres, Wissous, Corbeil, Vigneux, Ris-Orangis…, la majorité des taxis du département se sont libérés pour honorer le rendez-vous et réaffirmer la détermination portée par leur organisation professionnelle.

Compte rendu d’une mobilisation. > > > Lire l'article page 5

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Taxis/VTC : LOM sous influence Lire l'article sur le site

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éjà révoltés par les propositions formulées par l’Inspection générale des affaires sociales et le Conseil général de l’environnement et du développement durable, les taxis et leurs organisations professionnelles sont à nouveau en alerte. En attendant son examen par le Sénat, le projet de loi d’orientation sur les mobilités (LOM) se voit accablé de plus de 600 amendements dont une poignée implique le transport public particulier de personnes (T3P). Tandis que les nouvelles conditions de l’Assurance maladie se mettent en place à marche forcée, que taxis et VTC loyaux tentent de se démarquer de l’ubérisation de leur activité, la politique publique menée sur le secteur semble déconnectée de la réalité.

LOM pas LOL La quinzaine d’amendements de la LOM que devront discuter les sénateurs menacent de détricoter le travail accompli depuis plus de 2 ans : ouverture des données taxis ; connexion obligatoire ; suppression de la dérogation des taxis en matière de TICPE afin de financer les infrastructures routières ; ouverture des voies réservées ; libéralisation des tarifs du covoiturage ; simplification de la formation

auprès des taxis comme des VTC. Afin d’éviter une nouvelle crise, les organisations professionnelles sont sur le pied de guerre et se préparent à une riposte devant les tribunaux comme sur la voie publique.

Raz-de-marée administratif !

Depuis le 1er février dernier, date de l'entrée en vigueur des conventions départementales cadrant le transport de malades par taxi, la majorité des professionnels de l’Hexagone se sont lancés dans un véritable sprint administratif.

C’est par courrier recommandé que les taxis parisiens ont appris, le 18 février, qu'ils avaient jusqu’au 31 mars prochain pour déposer leur dossier de renouvellement de conventionnement avec, à la clé, des conditions de prise en charge et de facturation modifiées ! Une Parmi les amendements à la LOM, le renforcement complexité administrative qui des obligations d'équipement en véhicule "propre". s’ajoute aux nouvelles contraintes des centraux radio qui doivent justifier de la probité de leurs affiliés. Dommage un froid au sein des communautés d’échange de course entre chauffeurs par messagerie S’ajoutant aux récentes préconisations de l’IGAS et du CGEDD pour une « soutenabilité » de instantanée dont les membres pourraient être condamnés à titre individuel ! la déroute du modèle du transport individualisé low cost, le cocktail risque d’être explosif Se démarquer pour exister des VTC ; création d’une licence pour les collatéral de la demande de contrôle Taxis comme VTC loyaux tentent de valoriser transporteurs par cycle ; renforcement des des agissements des plates-formes leurs atouts respectifs afin de rester des obligations d’équipement en véhicule à très disruptives par VTC, la loi du 29 interlocuteurs incontournables de la demande faibles émissions ; promotion des transports décembre 2016 impose une traçabilité croissante de mobilité individualisée. Ainsi, d’utilité sociale dans les zones peu denses. des transporteurs au 1er juillet les VTC surnommés Grands Remisiers ont pu S’ajoutant aux récentes préconisations de l’IGAS prochain. À défaut, l’intermédiaire se réjouir de la parution au Journal officiel, le et du CGEDD pour une « soutenabilité » de la pourrait se voir punir d'une amende 26 février dernier, de l’arrêté définissant les déroute du modèle du transport individualisé de 5e classe pour mise en relation critères et les modalités d’attribution du label low cost, le cocktail risque d’être explosif non conforme, une sanction qui jette qualité « Voiture de Transport avec Chauffeur Limousine ». Les critères d'attribution porteront « sur la qualité de l'accueil, le savoir-faire et le savoir-être du chauffeur, sa maîtrise des langues étrangères, la qualité des prestations du personnel, le confort et la propreté du véhicule, la qualité des informations délivrées aux clientèles touristiques, le suivi de la qualité et l'analyse de la satisfaction des clientèles ». Côté taxis, la création officielle de 600 nouvelles licences parisiennes, l’annonce de la future mise en service de taxis à hydrogène et le nombre croissant de candidats au métier témoignent de la vitalité d'une profession bien décidée à faire valoir sa différence. HM Plus d’info : Arrêté du 11 janvier 2019 relatif au label qualité « Voiture de Transport avec Chauffeur - Limousine » - Accéder à La création de nouvelles licences de taxi à Paris et l'annonce de nouveaux véhicules à hydrogène témoignent d'une reprise de confiance dans la profession.

Légifrance Loi d’Orientation sur les Mobilités – Etapes de la discussion – Accéder au site du Sénat 100pour100news.com

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Taxis de l’Essonne à l’unisson Lire l'article sur le site

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vec la mise en place de la nouvelle convention pour le transport de malades, les récentes préconisations de l’IGAS, les nouvelles obligations des intermédiaires de mise en relation pour une prestation de transport, l’ordre du jour de l’assemblée générale du Syndicat des Artisans Taxi de l’Essonne était on ne peut plus chargé. De Draveil, Ollainville, Breuillet ou Chilly-Mazarin, les chauffeurs avaient fait le déplacement pour s’informer, échanger et réaffirmer leur implication dans leur organisation professionnelle.

Comme un seul Homme Les 21 préconisations de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’environnement et du développement durable sur « la régulation du secteur des voitures de transport avec chauffeur et des taxis » n’ont pas fait débat : la désapprobation de l’assemblée a été unanime. « Si le ministère des Transports décide de donner crédit à ces préconisations, nos adhérents sont prêt à se mobiliser. On veut nous imposer une solidarité fiscale avec les VTC. Si leur modèle ne fonctionne pas, ils n’ont qu’à se reconvertir dans le bâtiment qui recrute à tour de bras ! », tempête Didier Hogrel, président du SATE 91. La mise en place de la responsabilité des intermédiaires de transport, article 1 de la

loi Grandguillaume, a réquisitionné une autre partie des débats. De fait, la responsabilité qui va peser sur les messageries instantanées d’échange de course entre taxis semble en avoir refroidi plus d’un !

Fidéliser le donneur d’ordres Troisième sujet d’importance, la mise en place de la nouvelle convention signée avec la caisse primaire départementale, applicable depuis le 1er février dernier et pour laquelle les taxis de l’Essonne bénéficient d’un délai de transition de deux mois afin de « reconventionner » leur entre-

prise en charge des petites courses. Les intérêts de la CPAM ne sont pas forcément incompatibles avec ceux des taxis », complète David Bauer, secrétaire du syndicat. « Cette convention a une

Conscients de la clause de revoyure annuelle, les représentants syndicaux ont invité leurs adhérents à fidéliser leur donneur d'ordres, la CPAM. prise. Il faut avouer que les nouvelles dispositions ne sont pas sans conséquences : suppression de l’approche ‒ avec toutefois une prise en charge à 13 € ‒, ticket et signature du client obligatoires, course minimum et transports partagés revalorisés… « Nous sommes coincés entre le marteau et l’enclume et certaines des obligations que nous devons accepter sortent même de la réglementation taxi ! », souligne Didier Hogrel. Néanmoins, « il y a une prise de conscience de l’intérêt à mettre en place des transports simultanés ainsi que de prioriser la

De gauche à droite : David Bauer et Didier Hogrel.

clause de revoyure annuelle. À nous de fidéliser notre donneur d’ordres », concluent-ils.

Des entrepreneurs impliqués « Grâce à notre organisation professionnelle, nous avons pu suivre depuis le début toutes les étapes des négociations et mesurer ses efforts », confie un participant. Malgré les difficultés, l’ambiance générale était à la convivialité. Les visiteurs ont pu profiter d’une exposition professionnelle de qualité grâce aux concessionnaires de Valenton et Viry-Châtillon (Mercedes), Corbeil (Ford), Vert-Saint-Denis (Skoda et Seat), ainsi que d'une large sélection de fournisseurs du secteur : la MAT et ses contrats d’assurance 100 % taxi ; Appsolu et sa technologie de mise en relation ; LMDE, spécialiste des boosters de batterie ; Entr’Actes, application réservée aux professionnels de santé afin de faciliter la coordination du parcours de soins, sans oublier Vulcanet et sa lingette magique ! Invitant les taxis de l’Essonne à poursuivre leur effort de syndicalisation afin d’amplifier la crédibilité de leur organisation professionnelle, les représentants du SATE 91 concluent par ces mots : « une armée sans soldats ne peut gagner aucune bataille ! » Propos recueillis par HM

Plus d’info – www.taxidu91.fr 100pour100news.com

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numérique

CoTaxiGO, rien que des courses en plus !

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omme dans toute belle histoire de start-up, la naissance de CotaxiGO commence avec un groupe d’amis qui, rentrant de voyage, décident de faciliter l’usage du taxi pour les clients à petit budget ! Épaulée depuis 2016 par des experts du numérique, l’aventure est aujourd’hui devenue un exemple d’éthique collaborative. Son atout majeur : être indolore financièrement pour le taxi, l’application ne prenant pas de commission. Rencontre avec Éric Lenormand, l’un des cofondateurs, Cindy Vanhove, community manager, et commentaires de Benjamin Petit, vice-président des Taxis Rennais.

Expliquez-nous le concept. « Les membres de CotaxiGO appartiennent à une communauté de "cotaxis" cherchant à se déplacer à petit budget mais en toute sécurité ! » explique Éric Lenormand. « Grâce à un système d’annonces instantanées ou

de la course entre les passagers sont gérées par l’algorithme que nous avons développé. Les chauffeurs, quant à eux, conservent 100 % de la recette. Nous réalisons un VRAI partage de course en fonction du prix compteur et pas une remise sur un service au détriment de sa qualité. » Comment cela fonctionne-t-il ? « Nos utilisateurs ne prendraient pas le taxi s’ils ne pouvaient en partager le prix et se rabattraient majoritairement sur un proche, un transport public ou un VTC. Au hasard d’un concours de start-up, nous avons rencontré les Taxis Rennais qui avaient le souci de fluidifier la prise en charge à la borne des passagers de la ligne LGV Paris-Rennes. Malgré les réticences de certains au départ, les taxis sont conscients que les passagers n’attendent pas éternellement en gare et trouvent majoritairement une autre solution pour se déplacer. En outre, les

« Nos utilisateurs ne prendraient pas le taxi s’ils ne pouvaient en partager le prix et se rabattraient majoritairement sur un proche, un transport public ou un VTC. » programmées à l’avance, notre application met en relation les utilisateurs souhaitant prendre un taxi et en partager le coût. Lorsque des trajets correspondent, les cotaxis se regroupent pour être pris en charge. Le taxi qui effectuera la course n’a pas besoin d’être inscrit à CotaxiGO ni de télécharger l’application. L’organisation de la prise en charge et le règlement

courses démarrent du même point de charge pour être en adéquation avec la réglementation taxi. Ce sont les cotaxis qui se regroupent ou se rejoignent à la borne pour être déposés selon leur destination finale. Aujourd’hui, notre défi est de mobiliser une taille critique de membres dans notre communauté afin de multiplier les mises en relation d’utilisateurs et établir de nouveaux

Martine, la figurine in de la marque ! partenariats avec d'autres groupements de taxis, également sur Paris ! » Qu’en pensent les taxis ?

Pour répondre à cette question, qui de mieux placés que des taxis de Rennes, site pilote du développement de l’application ? « Les 90 artisans taxi du GIE des Taxis Rennais ont trouvé le concept séduisant et décidé de jouer le jeu en relayant l'existence de cette solution simple de covoiturage en taxi. Nous avons déjà l’habitude de prendre en charge des clients partageant le prix de la course, notamment lorsque nous intervenons en relais de la SNCF », explique Benjamin Petit, vice-président du GIE des Taxis Rennais et président de la CSAT 35. « CotaxiGO nous permet d’élargir le panel de notre clientèle. Par exemple, une course taxi de Rennes à l’aéroport de Nantes coûte environ 190 € et laisser son véhicule à l’aéroport représente un budget d’environ 100 € par semaine. Partager un taxi pour cette destination devient particulièrement très intéressant et tout le monde est gagnant ! Ce type d’initiative est un atout pour la mobilité de proximité. Dans notre ville, nous accueillons plus de 60 000 étudiants et nous devons offrir une possibilité aux clients à petit budget d’accéder au service taxi. À souligner également l’excellent état d’esprit qui règne dans cette communauté de consommateurs qui pourtant ne se connaissent pas. » Propos recueillis par HM

Éric Lenormand et Cindy Vanhove sont venus présenter leur application au Salon des taxis 2019.

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