Actualités Métier Témoignages 1er mai 2020 - numéro 177 - Édition imprimée n°44
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édito Charity-washing
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Tandis que le déconfinement s’annonce de manière décousue, la solidarité des géants de la tech se chiffre à coup de millions : 1 milliard de dollars pour Twitter, 25 millions pour Facebook, 100 millions pour la famille Gates, idem pour le fondateur de Dell… Les licornes du numérique ne sont pas en reste. Uber se targue d’offrir des milliers de trajets et de repas aux personnels des Ehpad et multiplie les partenariats afin de de soutenir les États et les populations des pays qui l’ont laissé s’implanter. « Nous avons besoin des milliardaires pour faire don de leurs ressources lorsque l’État a échoué », déclare la politologue américaine Megan Tompkins-Stange. « En même temps, ouvrir toutes ces voies aux philanthropies pour répondre aux besoins du public – même à court terme – leur offre plus d'espace après la crise pour en tirer parti dans une nouvelle légitimité démocratique », alerte-t-elle. Alors que, à peine entrée en vigueur, la taxe Gafa visant les géants du numérique a été suspendue, l’association de fiscalistes TaxCOOP partage le même constat : « Fiscalement, les démocraties ont reculé de quelques siècles pour revenir au temps où la noblesse était pratiquement exemptée de contribuer au bien commun. Aujourd’hui, la super-richesse est peu ou pas imposée et, comme à l’époque de la noblesse, elle est surreprésentée auprès des États. Avec le régime des fondations privées de charité en vigueur dans plusieurs pays, il faut craindre que les dons d’apparence charitables qui pourraient être faits par des entreprises, des personnes ou des fondations de milliardaires ne viennent encore affaiblir la démocratie par l’illusion d’une générosité substitutive à la contribution des États. » Alors que l'on redoute une récession économique sans précédent comme première séquelle de la pandémie, ne serait-il pas grand temps de rebattre enfin les cartes ? Hélène Manceron
Editeur : Lempickom sarl 11, rue Duvergier - 75019 Paris Directrice de publication : Hélène Manceron Administration : Hervé Borruel Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez Conception maquette : Stanislas Marçais Crédit photo (sauf mention) : LNM Contact : 100pour100news@sfr.fr Imprimeur : ESAT - Les Ateliers de la coopération 13, rue Georges Auric - 75 019 Paris
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1er mai 2020 - numéro 177 - édition imprimée n°44
Directrice de Publication : Hélène Manceron
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Taxis/T3P : Taxis : une solidarité au-delà Le casse-tête du déconfinement du transport
Dans le Tarn, les taxis ont livré des masques.
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es transports sont au cœur des enjeux du déconfinement. L’activité des taxis a chuté dans tous les territoires et il est à craindre – malgré une légère reprise d’ores et déjà ressentie – que le maintien de la fermeture du secteur touristique (hôtels, restaurants, salles de spectacle, boîtes de nuit, etc.)
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continue de les paralyser. Tandis que les organisations professionnelles restent mobilisées pour apporter le maximum de soutien économique aux entreprises de proximité, la sécurité sanitaire de leur véhicule reste la préoccupation des chauffeurs. > > > Lire la suite de l'article page 4
mpliqués dans leurs territoires, les taxis du Tarn, des
d’ailleurs répondent aux besoins des populations. Alors que la pandémie a bouleversé notre société et fait chuter le nombre de courses, ils offrent un service bien au-delà du simple transport. Tour d’horizon et témoignages de chefs d’entreprise dont la solidarité est au cœur de leur métier. > > > Lire la suite de l'article page 6
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métier Do you speak taxi : Pour l’image de la profession ien connu des lecteurs de 100% B NEWS TAXIS pour ses portraits
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I Hauts-de-Seine, de Seine-Maritime, de Guadeloupe et
de lumineux publiés en couverture de nombreuses éditions, Ajdin Tukurovic anime la page Do you speak taxi ? Après s’être consacré à la photographie de véhicules et d’équipements rencontrés au cours de ses voyages, l’artiste présente aujourd’hui une série de portraits de chauffeurs. > > > Lire l'article page 5
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Taxis/T3P : Le casse-tête du déconfinement > > > Suite de l'article page 3
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pas gêner la visibilité du conducteur (rétrovision par le rétro intérieur central) ; ne pas gêner l’accès aux places assises, l’utilisation des ceintures de sécurité… ; être correctement fixé pour éviter Où sont les masques ? Que ce soit par des commandes directes ou par toute perturbation du conducteur lors de l’utilisades dotations publiques, petit à petit, les taxis tion du véhicule ; être régulièrement désinfecté. » tentent de s’équiper. « Il a été difficile de se pro- Ajoutons que l’installation d’un dispositif de curer des masques à cause de la pénurie et de séparation ne dispense pas des gestes barrières la flambée des prix. En Île-de-France, grâce à et du port d’un masque car dans un véhicule, la Région que nous remercions vivement, nous si quelqu’un tousse, c’est tout l’habitacle qui en avons pu bénéficier d’une dotation. Dès que nous profite ! avons reçu les masques, les représentants de notre Soutien économique Fédération se sont mobilisés pour les achemi- Si, comme la majorité des entreprises de proxiner dans les départements afin de les distribuer mité, les taxis sollicitent le Fonds de solidarité aux chauffeurs, qu’ils soient adhérents ou non », pour un deuxième mois consécutif, leurs orgaexplique Didier Hogrel, président de la FNDT, nisations professionnelles soutenues par la Fédération nationale du taxi. Pour les chauf- CPME et l’U2P restent mobilisées pour éviter feurs qui ont pu en bénéficier, à raison d’un le naufrage économique du secteur. L’Union nouveau masque toutes les 4 heures, nombreux nationale des caisses d’assurance maladie prosont ceux s’inquiètent du volume à leur dispo- jette la mise en place d’une aide exceptionnelle sition, toujours insuffisant pour sereinement se afin de compenser la perte d’activité due au dans Mediapart révèle le lobbying cultivé par protéger et assurer leur sécurité sanitaire et celle confinement subi par les transporteurs sani- Uber. « Intéressant de découvrir comment, pentaires. Dorénavant intégrés dans le dispositif dant que je défendais l’application d’une loi visant de leurs passagers. à remettre de l’ordre et de la justice dans le secteur Malgré une légère reprise, le maintien de la fermeture du secteur touristique (hôtels, restaurants, des transports pour protéger les chauffeurs et les Lire l'article sur le site
salles de spectacle, boîtes de nuit, etc.) continuera de paralyser l'activité des taxis. Protections en question L’annonce du Premier ministre lors de la présentation du plan de déconfinement le 28 avril dernier a jeté le trouble dans la profession. Il a en effet annoncé que « le port du masque sera obligatoire dans les taxis comme dans les VTC si ceux-ci ne sont pas équipés de plexiglass », alors que le plexiglass reste un matériau déconseillé pour ce type d’équipement. Dans l'attente d'un prochain décret qui devrait préciser les conditions requises, les recommandations pour l’équipement des taxis sont : « Utiliser un matériau souple permettant de préserver la dissipation d’énergie en cas de choc et de ne pas occasionner de blessure aux passagers en cas de freinage brutal ; ne pas utiliser un matériau susceptible d’être dangereux (tranchant, angles vifs, non cassant pouvant générer des risques de coupure) ; ne
grâce à la mobilisation de leurs organisations professionnelles, les taxis conventionnés dont le chiffre d’affaires réalisé pour le compte de l’Assurance maladie représente a minima 50% de leur activité pourraient, sur présentation de justificatifs comptables, bénéficier d’une aide afin de pouvoir couvrir les charges fixes ainsi que les charges fiscales et sociales de leurs entreprises. Le texte législatif encadrant cette indemnité est attendu pour fin mai. Uber beurk Se félicitant du rejet de la procédure en référé initiée par la Fédération des Taxis de Province et de l’entreprise Viacab auprès du tribunal de commerce de Paris afin de la contraindre et par là-même ses homologues, à appliquer la réglementation française, Uber continue d’être au centre de la polémique. Un récent article paru
consommateurs, la multinationale Uber menait des actions de lobbying auprès des ambassadeurs à l’étranger, à l’extérieur, pour me mettre la pression à l’intérieur et empêcher l’application d’une loi. C’est un journaliste, Alexandre Léchenet, qui a retrouvé cette correspondance au ministère des Finances », déplore Laurent Granguillaume rapporteur de la loi du 29 décembre 2016. « Cela permet de mieux comprendre comment une loi de la République votée à l’unanimité au Parlement en février 2016 fait toujours l’objet de résistance dans son application par les ministres qui se succèdent au ministère des Transports. Quatre ans plus tard, certains arrêtés n’ont pas été pris par le gouvernement. Uber est plus écouté en France par les responsables politiques que les citoyens eux-mêmes. Le jour où ça craquera pour de bon, il ne faudra pas dire : "on ne savait pas". » HM
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Distribution de masques organisée par la FNDT en Essonne. 100pour100news.com
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Do you speak taxi : Pour l’image de la profession Lire l'article sur le site
T graphie, Ajdin Tukurovic anime
axi parisien passionné de photo-
la page Do you speak taxi. Si ses portraits de lumineux illustrent régulièrement la couverture de 100% NEWS TAXIS, il réalise désormais des portraits de chauffeurs. Rencontre avec un artiste auquel tient à cœur l’image de la profession. Racontez-nous votre histoire… L’idée de créer Do you speak taxi est née en plein taxi bashing et je dois sa réussite aux chauffeurs qui ont suivi et soutenu l’initiative. Je souhaitais montrer une autre image que celle véhiculée par les préjugés qui pèsent sur notre profession. Depuis la création du compte Instagram, il y a eu une forte évolution car beaucoup de chauffeurs de France mais également du monde entier suivent les publications. Mon objectif est de mettre en valeur le taxi et son environnement, montrer comment cela se passe ail-
geons tous les mêmes fondamentaux. C’est ma façon de contribuer à l’unité de notre profession. Pourquoi des portraits de chauffeurs ? J’avais cette intention depuis longtemps. La majorité de mes collègues restent anonymes mais c’est l’ensemble des attentions portées par chacun à son taxi qui fait la qualité de notre service et force le respect de nos clients. Jusqu’à présent, mes photos valorisaient le matériel que nous utilisons. Aujourd’hui, je veux mettre en valeur le chauffeur que cache la voiture. En janvier dernier, j’ai reçu la Médaille du taxi lors des Globes du taxi 2019, cela a été pour moi un honneur. Le taxi est un beau métier qui doit cultiver son image, que ce soit en portant la cravate ou en diffusant des photos. Le lumineux rose qui figure sur chaque portrait m’a été offert par un ami mécano. Sa couleur atypique m’a séduit et j’ai décidé de m’en servir de fil conducteur. Je réalise toujours mes publications avec les moyens du bord : mon Huawei Mate 10 Pro et le
des collègues parisiens, etc. J’ai développé des contacts à travers le monde et dès la fin du confinement, je reprendrais mes publications hebdomadaires du vendredi. J’aime la photo, j’aime mon métier ; pourvoir allier les deux est un pur bonheur ! Propos recueillis par HM
" Mon objectif est de mettre en valeur le taxi et son environnement, montrer com- Rejoindre Do you Speak Taxi ? - Facebook - Instagram et Twitter ment cela se passe ailleurs et ainsi contribuer à l’échange de connaissance." leurs et ainsi contribuer à l’échange de connaissance. L’image parle à tout le monde. Lorsque je voyage, je suis curieux de savoir comment les autres taxis fonctionnent. Je vais à leur rencontre et c’est à chaque fois un moment exceptionnel d’échanges. Nous sommes tous différents et si notre activité varie selon les territoires que nous servons, nous parta-
Lumix GX80 offert par ma femme ! J’ai également souhaité ouvrir cette série de portraits aux passionnés par notre métier. Outre des photos de collègues, il y a aussi celle de Adrien, chauffeur routier breton dont le frère est taxi et qui collectionne les lumineux pour en faire des lampes ; de Philippe, ancien taxi qui tient la boutique Imprim’Taxi bien connue
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Durant cette période particulière, Slota maintient - sur rendez-vous - ses Services liés au véhicule (Atelier, Métrologie) afin de permettre à ses clients de poursuivre leur activité.
Slota soutient tous les Taxis pendant la crise sanitaire actuelle.
Nos équipes restent à vos côtés & à votre écoute via la messagerie contact@slota.net La Santé passe avant tout donc prenez soin de vos proches & protégez-vous.
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Taxis : une solidarité au-delà du transport > > > Suite de l'article page 3
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Patricia, taxi du Tarn : « Empathie et bienveillance au bénéfice de tous » « Une de mes clientes a dû fermer son commerce à cause de la pandémie et s’est mise à coudre des masques. J’ai décidé de mettre à profit ma possibilité de circulation. Tous les taxis du département m’ont soutenue et grâce à la force de notre maillage territorial, nous avons distribué des masques à ceux qui en avaient le plus besoin. Lorsque que le tissu et les élastiques sont venus à manquer, nous nous sommes mobilisés pour en trouver et leur apporter. De même, lorsque l’Agence régionale de santé a fait une erreur d’interprétation sur les conditions de transport de malades par taxi, c’est notre réseau
national qui s’est mobilisé pour lui faire entendre raison. Nous ne faisons pas cela pour la gloire mais pour l’intérêt général de notre territoire. Lorsque je vais chez une personne âgée et que je vois que le linge est sec sur la ligne, je vais le chercher. Cela peut paraître anodin mais il est important de donner de l’espoir et du réconfort. Alors, à défaut de concerts de klaxon devant l’entrée des urgences, j’ai fait broder un grand "merci" au dos de mon blouson que le personnel peut lire lorsque je m’en vais. »
Christophe, taxi des Hauts-de-Seine : « Ne laisser personne isolé » « Lorsque la crise sanitaire s’est déclarée, nous avons informé la mairie des conditions de sécurité sanitaire de nos taxis. L’enjeu est de rassurer les personnes les plus fragiles sur les mesures sanitaires prises dans nos véhicules et assurer une pérennité du lien social malgré la crise. Par exemple, monsieur M. dont les soins de radiothérapie devaient être maintenus en dépit des conditions actuelles. Obligé de boire beaucoup, il est en nécessité d’aller très fréquemment aux commodités. Le challenge a été de le mettre en confiance avec patience et discrétion. Aujourd’hui, malgré sa pudeur, nous sommes devenus complices et j’arrête la voiture aussi souvent qu’il lui est nécessaire. Il y a aussi Mme L. Elle était très stressée d’aller se faire soigner malgré la pandémie tout autant que d’être prise en charge par un inconnu. Mon challenge a été de la détendre et de la rassu-
rer. Apprenant que je faisais mon pain, elle m’a confié la recette de brioche de son mari boulanger ! Les relations qui se tissent dans nos taxis sont simples et dans un bon esprit. Il faut être vigilant au contexte de chacune des courses que nous réalisons, savoir prendre le pouls de chaque situation. C’est ce que j’enseigne aux futurs taxis qui veulent exercer dans les Hauts-de-Seine. »
tal dans leurs gardes de nuit et nous l’accompagnons en lui proposant un tarif privilégié. Nous sommes un relais lorsque les services à la personne sont en panne : apporter des cigarettes à l’une, le pain et sa commande de pâtisserie à une autre… C’est essentiel dans nos territoires. Pour nos entreprises, toutes les petites économies seront essentielles afin de préserver les plus faibles. Nous avons suspendu la cotisation de nos adhérents au central de mise en relation mais l’exonération du droit de stationnement comme des charges sociales et fiscales nous permettraient de protéger les emplois de nos salariés et rebondir plus facilement. »
François, taxi de Seine-Maritime : « Il faudra nous aider à passer le cap ! » « Après l’incendie de l’usine Lubrisol en septembre 2019, les manifestations des Gilets jaunes et les grèves du service public, cette crise sanitaire paralyse à nouveau notre activité. Au standard des Taxis Jaunes de Rouen, nous avons organisé une permanence de jour comme de nuit, développé un service prioritaire auprès des EHPAD et réalisé des opérations de soutien auprès du centre hospitalier. Il n’y a pas besoin de réinventer notre service, il suffit simplement d’être là. Comme auprès de cette dame dont le mari a guéri du Covid-19. Pour remercier les soignants, elle a décidé de venir soutenir les personnels de l’hôpi-
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à la même situation. Seul le service de taxi social que nous avons initié en partenariat avec les services d’urgence afin de prendre en charge les victimes de violences conjugales et de maltraitance voit sa demande exploser. Le déconfinement ne fera pas reprendre l’activité pour autant car la clientèle
locale a des moyens financiers très limités. L’espoir repose sur la reprise de l’activité touristique et nous espérons que se concrétiseront les prévisions des croisiéristes qui annoncent un bon taux de réservation pour la saison de décembre 2020. » Propos recueillis par HM
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Jocelyn, taxi de Guadeloupe : « Nous restons un maillon essentiel de la filière touristique » « Lorsque les touristes infectés par le virus ont débarqué des paquebots, nous avons risqué le pire. Les institutions sanitaires locales ne nous ont pas associés à la prise en charge particulière des passagers malades. Nous avons dû lever de notre propre chef le dispositif d’accueil que nous avions instauré et seuls les chauffeurs volontaires ont pris en charge les passagers. Fort heureusement, nous n’avons aucun malade à déplorer. L’activité de l’aéroport est aujourd’hui au point mort. Il n’y a plus qu’un vol par semaine et tous les passagers qui débarquent sur notre île sont obligatoirement confinés. Nos confrères de la Réunion et de la Martinique font face
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