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Et si cette oeuvre n’était pas explicite ... ?

D’après la définition au plus près de la source (le dictionnaire), explicite signifie : « qui s’exprime complètement et clairement sans laisser place à l’ambiguïté ». Ainsi, pour une œuvre d’art, cela peut vouloir tout et rien dire. Tout dépend de l’angle adopté : on peut parler d’œuvres à caractères

ssexuels qui ne laissent guère de doute quant à leur nature ou bien, comme cela est bien entendu notre cas à tous (je vous vois…), nous questionner sur l’intérêt d’une œuvre qui serait dénuée de subtilité, avec peu d’analyse profonde, sans quelconque allégorie. Si j’avais été une grande historienne de l’art ayant une vision parfaite de l’histoire de l’art telle qu’elle existe aujourd’hui, j’aurais peut-être pu prétendre à vous présenter des œuvres de la seconde catégorie (des œuvres qui s’expriment complètement). Malheureusement, je ne suis qu’une piètre élève de deuxième année et qui par la même occasion, préfère bien plus (disons le franchement) papoter avec vous d’œuvres à caractère explicitement sexuel. Sur ce, penchons-nous, si vous l’osez, sur notre premier cas et non pas des moindres. Si vous découvrez le nom de cette œuvre, je vous invite à reposer ce journal et à vous rendre de l’autre côté de la Seine, chez nos collègues du musée d’Orsay pour admirer ce chef d’œuvre réaliste. C’est bon ? Je reprends. Je vous l’accorde, on rentre dans le vif du sujet, sans passer par quatre chemins. Si cet imposant sexe féminin n’était pas là, peut-être aurait-il été recouvert d’un drap comme cela a été exécuté à maintes reprises. Néanmoins ici, le sexe est le sujet même du tableau et est même subtilement rappelé dans le titre même de l’œuvre. Ainsi, cette œuvre L’origine du monde de Gustave Courbet, 1866 n’aurait tout simplement pas existé si elle n’avait pas été explicite. Foutaises à tous ceux qui pensent que les Tentures de l’Apocalypse et David d’Angers résument le panorama artistique d’Angers ! Faites place au Père tricouillard ! Mais qui me donne également l’impression de se gratter le cul (littéralement, du coup, car son pantalon démarre sur la cuisse). Ainsi, j’estime que même sans ses trois couilles pendantes explicites, cette œuvre se suffit à elle-même

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Le père tricouillard de la maison d’Adam, Angers, fin du XVème siècle K

avec l’action du protagoniste. Maintenant, vous savez quoi faire ce weekend (aller à Angers, pas vous gratter le cul) !

Je vous l’accorde, avec les temps qui courent, vous recommander de vous rendre sur le lieu de conservation de cette œuvre, comme pour les deux précédents exemples, cela me paraît quelque peu imprudent. Mais ! Mais je vais vous faire une brève description de ce bel être : tout de marbre, infiniment sexy, musclé (et même ce qui ne l’est pas), nous rappelant les plus parfaits postérieurs de l’art grec. Ayant eu la chance de pouvoir me rendre à la Galerie des Offices à Florence (là où est exposé David), lors d’un voyage scolaire au collège, ce dont je me souviens le plus de cette visite est la quantité impressionnante de porte-clés de son sexe alors présente au magasin de souvenir. Alors, est-ce que son chibre très explicite est indispensable à l’existence-même de l’œuvre ? D’après mon avis très fin et parfaitement objectif (comme vous avez pu le remarquer pour les deux précédents cas), j’estime que cette œuvre doit encore plus à l’ensemble de cette sculpture, monumentale, exécutée en un seul bloc de marbre et si parfaitement proportionnée (même si ce sexe n’est pas là pour nous déplaire !).

Pour conclure, j’ai adoré mais vraiment adoré rédiger cet article et faire des recherches d’images ! Et quant au contenu de mon article, j’espère que vous aurez le même avis que moi…

Flora FIEF

sDavid de Michel Ange, 1501-1504

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