LYON PEOPLE Avril 2020 by Lyon people

N°206 – Avril / Mai 2020

De la AU

fête

BLACK OUT NUMÉRO SPÉCIAL CORONAVIRUS

1970 - 2020

depuis 50 ans, nous mettons des oiseaux dans votre ciel

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S E L A C I x S u a e U s i Mu parc des ousique ut o a 0 3 Du

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CE N E I R PE X E S T NE AI N R O T S S R l PE RE I u a D s P ’ E / 0 7 TH TE N O D R C A olo ICH a U P G s ’ l e i 0 R 1 E I Dan 0 T 2 F RES U O O F L E A L MA s ’ m i 0 Maxime h 0 a ANE Ibr 20 M I L S & A E I A Z T I A V Z s ERS S U n 90’ AC i O a N v ETA Gau K N E G I U O T R A ER RIN Louis B NOAH L I & SANSEVE k CAL Yannic

À Villars les Dombes (01) Réservations et infos sur : www.parcdesoiseaux.com

EDITO

Nous assurons l’ensemble des acteurs de la chaîne de santé (infirmières, aide soignantes, médecins, ambulanciers, pompiers…) de toute notre gratitude doublée d’un profond respect pour leur dévouement, leur implication dans cette lutte au corps par corps, contre ce fléau alors que notre système de santé en particulier et notre service public en général ont été méticuleusement disruptés par tous les gouvernements qui se sont succédés à la tête de la France depuis 1995. Nous confions aux banquiers et aux assureurs les angoisses de tous les acteurs économiques, associatifs et culturels dont les structures sont aujourd’hui à l’arrêt et sur lesquels plane le spectre de la faillite. Avec une attention toute particulière pour nos amis chefs et restaurateurs qui nous rassemblent autour d’une bonne assiette. Que ce soit dans un bistrot, un bouchon, une table étoilée ou une brasserie, dont la fréquentation momentanément interdite nous pèse terriblement. Nous remercions nos responsables politiques locaux d’être

à l’affût du danger immédiat et à la hauteur des défis humains et économiques à relever après la pandémie. À deux heures de TGV de l’amateurisme parisien, il n’a pas fallu plus d’une semaine à nos institutions (Région, Département, Métropole, Ville de Lyon et CCI) appuyés par le MEDEF et la CPME pour mettre en place un véritable plan Marshall à destination des entrepreneurs, des artisans et des commerçants, notamment les plus petits. « La vie, c’est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber ». Cette réplique culte de Forrest Gump, chère à mon ami et associé Nicolas, comme à moi-même, résume parfaitement la dichotomie du moment. Mi-février, nous fêtions dans l’allégresse les 20 ans de Lyon People et vous donnions rendez-vous dans une décennie. Un mois plus tard, nous avons l’impression, comme bon nombre d’entre vous, d’être en haut de la falaise au bord du précipice… Après avoir survécu à l’explosion de la bulle internet et à la crise financière de 2008, nous comptons sur vous pour passer ce nouveau cap. En partageant nos activités éditoriales (lire page 10) et en participant à ce magazine de 132 pages que vous pourrez déguster sur vos mobiles, tablettes et ordinateurs.

LYON SOUS LA PROTECTION DE MARIE, MAIS PAS QUE... Alors que nous mettons sous presse ce magazine inédit, nos pensées et nos prières vont vers tous les Lyonnais qui luttent pour la vie sur un lit d’hôpital à la Croix-Rousse, à l’Infirmerie protestante, à St Luc, à HEH et ailleurs. Nous plaçons leurs familles rongées par l’inquiétude sous le regard de Notre Dame de Fourvière et de l’archange Saint Michel qui veillent sur les habitants de notre ville, et pas seulement en période d’épidémie. lyon people • avril - mai 2020 • 6 •

À contre-courant de l’info anxiogène qui vous est déversée jour après jour du petit-déjeuner jusqu’au coucher, il a été conçu avec cette insoutenable légèreté de l’être qui nous caractérise. Même quand l’heure est grave.

Prenez bien soin de vous et de ceux qui vous sont chers. Marc Engelhard Directeur de la rédaction marco@lyonpeople.com

Covid19

Mobilisée solidaire Lyon, proche de vous • Des actions en faveur des personnes fragiles, âgées, isolées, • Des infos pratiques et des solutions pour faciliter le quotidien des Lyonnais et de leur famille, • Des initiatives d’associations ou organismes qui inventent chaque jour de nouvelles solidarités, • Des actions en faveur des professionnels de santé et d’aide sociale à l’enfance, • Des interventions en soutien aux entreprises, aux commerces, aux producteurs et à l’artisanat, • Des solutions pour faciliter l’entraide entre voisins, • Des plateformes numériques pour faciliter l’accès aux commerces, aux services, aux paniers alimentaires.

RESTEZ INFORMÉS SUR :

LYON.FR, APPLI VILLE DE LYON, RÉSEAUX SOCIAUX@ @VILLEDELYON

#RESTEZALAMAISON

SOMMAIRE

10 La vie lyonnaise 12 La vie économique 16 La vie culturelle

18 LA VIE POLITIQUE

P.18

Avril / Mai 2020

1er tour des municipales à Lyon et ses alentours Élections Métropolitaines

P.34 P.40

28 LYON CORONAVIRUS Dossier spécial

P.18

30 Interview de FRANÇOIS TURCAS 34 Le Meilleur du Web 36 Interview de GAETAN MULLER 40 Interview de CHRISTOPHE MARGUIN 44 Le Vieux Lyon confiné - L’album poétique d’Yves Neyrolles 60 Interview de PIERRE NALLET 64 Les joueurs de l’OL confinés

P.30

P.36

Interview de VIRGINIE LACROIX

72 L’album des Lyonnais confinés + de 185 photos de vous à la maison 110 PEOPLE SPORT

P.108 OL - JUVENTUS LE BARTHOLOGUE DE BARTH OPEN DE TENNIS 6ÈME SENS

P.70

116 Mois par Moi 117 PEOPLE EVENTS

P.60

LES DERNIERS ÉVÈNEMENTS avant confinement P.126

130 Carnet mondain

P.66 Lyonpeople.com n°206 - Avril / Mai 2020

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler

Plus de 80% de nos collaborateurs Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com sont au chômage partiel pour Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com cause de crise de coronavirus. Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Direction artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Nous avons une pensée pour eux Webdesigner Marine Coëz - marine@lyonpeople.com Photographe maison Fabrice Schiff - fab@lyonpeople.com et avons hâte de retrouver Photographes Saby Maviel (reportage avant confinement) Ont collaboré à ce numéro Lucas Mollars (stagiaire), Jacques Bruyas et Laurette Directrice de clientèle Charlotte Borel - charlotte@lyonpeople.com notre belle équipe au complet. Attachée commerciale Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com Couverture : Lyonpeople - photos DR

Coordinatrice TOP 500 Natalia - natalia@lyonpeople.com Assistante commerciale Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com

lyon people • avril - mai 2020 • 8 •

Nico et Marco

Diffusion La quasi totalité de nos points de diffusion étants sousmis aux restrictions de confinement, Lyon People n’est pas en capacité de diffuser son magazine d’avril.

Série limitée à 1500 exemplaires (Imprimerie Chirat) voir infos page 66 Ce numéro est disponible gracieusement en version numérique Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030€. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005

Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Service commercial : (Tél.) 04.72.82.97.78

Restez chez vous ET informé·es, 7/7j sur : met.grandlyon.com Votre Métropole au jour le jour : services publics (accompagnement des plus fragiles, soutien aux entreprises, collecte des ordures…), informations pour les habitants et suggestions d’activités pendant le confinement.

CORONAVIRUS :

la Métropole de Lyon à vos côtés

LA VIE LYONNAISE

ECHOS DE LYON Les Potins d’Angèle suspendent leur parution pendant 15 jours. L’hebdomadaire réapparaitra après la crise. Dans l’intervalle, Gérard Angel poursuit sa collaboration avec les médias de Christophe Mahé. Les kebabs et la Guillotière dans le collimateur de Gérard Collomb et de Jean-Yves Sécheresse. Le maire de Lyon n’envisage pas la mise en place d’un couvre-feu mais garde un œil sur les récalcitrants au confinement. Les seniors ne resteront pas sur leur faim. Censée célébrer sa cinquième année d’existence en juin 2020, l’opération C’6bon est reportée à l’automne prochain.

LYON PEOPLE

à l’épreuve du Coronavirus

La Cour des Loges sous pavillon Radisson. Vingt ans après son acquisition, la famille Sibuet vient de céder le joyau du Vieux Lyon au groupe américain, pour la somme de 24 millions d’euros, murs et fonds (Source : L’Hôtellerie). L’hôtel 5 étoiles de 60 chambres sera rénové en 2021.

LE DIFFUSEUR DU MOIS Hostellerie des Bichonnières 545, route du 3 Septembre 1944 01330 Ambérieux-en-Dombes

En raison de la crise sanitaire du Coronavirus, notre magazine a pris le parti de réorganiser ses activités éditoriales…

onformément à l’obligation édictée par le gouvernement pour nous protéger, nous devons limiter nos déplacements. Les événements et reportages prévus étant reportés voire annulés, une grande partie de notre équipe a été placée au chômage partiel. Mais pas question de rompre le fil qui nous lie depuis 20 ans avec nos lecteurs, contributeurs, annonceurs, et diffuseurs. Nous gardons le contact par le biais de notre site web qui conserve son rythme quotidien, tout comme notre plateforme vidéo lyontube.com, Facebook et Instagram. Notre réseau de 1200 diffuseurs (boutiques, commerces, institutions, musées…) ayant fermé momentanément leurs portes, nous ne pouvions pas distribuer le magazine. Nous l’avons remplacé par une édition numérique et papier pour nos abonnés.

CE MAGAZINE DE 132 PAGES EST CONSULTABLE GRACIEUSEMENT Il comporte un dossier spécial 1er tour des élections municipales, l’album photos « Lyonnais en mode confinement », des interviews, toutes vos rubriques habituelles (vie lyonnaise, vie politique, vie culturelle) ainsi que les reportages sportifs et évènementiels réalisés avant le 16 mars. En revanche, la parution de notre dossier spécial « Décideurs 2040 » est reportée à l’automne 2020. Quant au dossier « Dombes, Golf & Gastronomie », il est décalé au mois de juin.

Merci aux annonceurs privés et institutionnels qui nous accompagnent durant cette crise inédite. Pendant cette période plus calme et de télétravail pour certains, nous vous proposons de découvrir le TOP 500 des Lyonnais 2020. Il est feuilletable en ligne sur la plateforme ISSUU. L’occasion de découvrir les portraits de nos personnalités lyonnaises. La version papier est en vente chez votre marchand de journaux. Chaque semaine, nous mettons en libre consultation un numéro de la collection patrimoine. Nous commençons avec le Spécial Boulevard des Belges. Bonne lecture à toutes et à tous. lyon people • avril - mai 2020 • 10 •

Carole Cretin

LA VIDÉO DU MOIS REVIVEZ LES 20 ANS DE LYON PEOPLE

à la Brasserie de l’Ouest avec LYON TUBE www.lyontube.com

AGENDA ODYSSEE DES ENTREPRENEURS La grande manifestation du MEDEF Lyon Rhône est reportée au vendredi 25 septembre. LA TRAVERSEE DE LYON Prévue initialement le 17 avril, la parade des voitures de collection sera organisée début septembre. EXPOSITION DOISNEAU COUTY Du 19 juin 2020 au 20 janvier 2021 Musée Jean Couty Place Henri Barbusse - Lyon Saint Rambert

Photo © Coyote Diffusion

LA VIE ÉCONOMIQUE

Une aide destinée à près de 30 000 entreprises. « Ce fonds d’urgence permettra

FONDS D’URGENCE La Métropole de Lyon débloque 100 millions d’euros pour venir en aide aux entreprises

ans le sillage de l’Etat et de l’instauration de son fonds de solidarité dédié aux indépendants et TPE, la Métropole de Lyon a entrepris la création d’un fonds d’urgence de 100 millions d’euros. Un geste fort de la part de son président, David Kimelfeld, qui affirme là son intention de venir en aide aux travailleurs indépendants, auto-

entrepreneurs et autres TPE, victimes collatérales du coronavirus, avec la mise en place en mars comme en avril, d’une aide de 1000 euros destinée aux entreprises éligibles au fonds de solidarité initié par l’Etat. Une bonne nouvelle pour ces dernières, dont l’activité économique est particulièrement impactée par la mise en place des mesures de confinement.

d’aider les entreprises à passer cette crise inédite. La Métropole ajustera le montant de ce fonds en fonction des besoins réels et surtout de la durée de la crise », évoquet-il. Si ce fonds d’urgence ne devrait pas empêcher certaines sociétés rhodaniennes de connaître des difficultés, il devrait toutefois venir en aide à près de 30 000 entreprises, qu’il s’agisse d’indépendants ayant dû stopper leurs activités ou de TPE et autres micro-entrepreneurs ayant perdu plus de 70% de leur chiffre d’affaires (à condition de réaliser moins d’un million de chiffre d’affaires, ndlr). « L’urgence est bien de soutenir toutes les entreprises qui vont se retrouver en difficultés financières dans les prochains mois », poursuit-il.

Des mesures d’assouplissement censées compenser la crise. Alors

qu’un peu de soutien fait toujours le plus grand bien, la Métropole de Lyon n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. En parallèle de ce fonds d’urgence, cette dernière a ainsi décidé d’échelonner la perception de sa taxe de séjour, tout en renonçant à ces habituelles pénalités de retards, que ce soit sur la livraison des chantiers ou des fournisseurs. Un assouplissement bienvenu pour les principaux concernés, alors que les mesures de confinement semblent vouées à se renforcer. Santé ou économie, le but étant toujours le même : limiter le nombre de victimes. Plus d’infos > www.grandlyon.com

Textes : Morgan Couturier - Photos DR

LE DÉPARTEMENT en première ligne A

lors que la crise n’en était qu’à ses premiers balbutiements, Emmanuel Macron en avait appelé « à la solidarité de la nation ». Une annonce forte qui anime quotidiennement les services du Département du Rhône et de son président Christophe Guilloteau, présent tous les jours cours de la Liberté pour maintenir un service public décent. Et d’annoncer que « le versement des prestations sociales était bien évidemment garanti et leur reconduction serait facilitée », de quoi rassurer les quelque 30 000 Rhodaniens concernés : personnes âgées, handicapées ou allocataires du RSA. Six collèges destinés à accueillir les enfants de parents mobilisés par leur travail restent ouverts.

Soutenir les services d’aides à domicile.

Devenue une priorité nationale, la quête de masques a elle aussi, mobilisé les services du Département, lequel s’était déjà signalé par le don de 2000 masques au profit de l’Agence lyon people • avril - mai 2020 • 12 •

Régionale de Santé. Mais alors que la répartition de ces protections dépend en grande partie de l’Etat, Christophe Guilloteau, en concertation avec la Région, a pris la décision de commander 160 000 masques supplémentaires, lesquels sont distribués dans les services d’aides à domicile, auprès du personnel de l’aide sociale à l’enfance ou de la protection maternelle infantile.

Six robots de téléprésence dans les EHPAD. Visiblement porté sur l’entraide,

Christophe Guilloteau s’est par ailleurs signalé par la mobilisation de robots de téléprésence dans certains EHPAD du Rhône, dans le but de maintenir un lien social entre les occupants et leurs familles. Pour l’heure, six d’entre eux, ont ainsi été commandés (dont 2 à l’EHPAD Michel Lamy de Anse), mais selon l’élu, ce nombre pourrait être amené à croitre fortement, leur introduction n’étant assujetti qu’à une simple demande des établissements concernés.

Un numéro vert, le 0800 869 869

a été mis en place pour répondre à toutes les interrogations 24h/24

LA VIE ÉCONOMIQUE

LA RÉGION AURA

lance un plan d’urgence de 600 millions d’euros

uand chacun s’aide, personne ne se tue ». Laurent Wauquiez a beau être né entre Rhône et Saône, les proverbes francscomtois ne semblent pas lui échapper. Quelques jours seulement après avoir commandé près de 2 millions de masques et instauré une aide d’urgence de 100 millions d’euros, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a passé la démultipliée. D’où l’instauration d’un plan complet de 600M€ destiné « aux entrepreneurs, artisans, agriculteurs et professions libérales qui subissent les conséquences » de la crise sanitaire actuelle. Bâti avec son premier vice-président Etienne Blanc autour de quatre axes, ce dernier prévoit notamment l’accélération des délais de paiement et de versement des avances de subvention. Laurent Wauquiez a demandé aux banques de suspendre l’amortissement des prêts de trésorerie accordés par la Région pour une durée de six mois. Une suspension tout aussi valable pour les associations et autres organismes versant un loyer à la Région.

FACE AUX BESOINS EN TRÉSORERIE, WAUQUIEZ INTRODUIT UN PRÊT À TAUX ZÉRO

Parmi les autres mesures concrètes, la Région participe au fonds de solidarité national (estimé à 114M€ sur le seul mois de mars, ndlr). Il s’agit de garantir une rémunération d’urgence aux professionnels sinistrés par l’arrêt total de leur activité. Les entreprises éligibles sont les TPE (de 0 à 10 salariés inclus) dont le dernier CA est inférieur ou égal à 1 M€ (soit 391 000 entreprises dans la région) qui ont fait l’objet d’une interdiction d’accueil du public entre le 1er et le 31 mars OU qui ont subi, en mars 2020, une perte de CA supérieure à 70 % du CA par rapport à mars 2019 (ou CA mensuel moyen pour les entreprises de moins d’un an). Pour soulager la trésorerie des entreprises, et leur permettre d’honorer leurs charges, l’institution procède à l’instauration d’un « prêt Région Auvergne Rhône-Alpes », à taux zéro ou maximum 1%, d’un montant de 20 000 à 50 000 euros, d’une durée de 7 ans, lequel pourrait permettre de débloquer jusqu’à 265 M€. En partenariat avec la BPI.

« C’est un véritable pont aérien que nous mettons en place pour sauver la trésorerie de nos entreprises et ainsi préserver l’emploi dans notre région. Nous n’oublions personne et nous veillerons à répondre à chaque difficulté rencontrée par nos acteurs économiques » Laurent Wauquiez Les filières les plus exposées vont bénéficier d’un soutien particulier. Bâtiment et travaux publics : 15 M€. Transports : 20 M€. Tourisme et hébergement : 20 M€. Culture : 15 M€. Entreprises de l’événementiel : 5M€. La Région qui promet de n’abandonner personne en bord de route a ouvert un numéro vert unique EtatRégion, gratuit, afin d’assurer une information globale, coordonnée et continue aux entreprises. Du lundi au vendredi de 8h00 à 18h00 : 0805 38 38 69

Textes : Morgan Couturier - Photo © Fanny Bourg

OL FONDATION 300 000 euros contre le coronavirus L’Olympique Lyonnais a souhaité apporter son soutien à tout ce qui est mis en œuvre pour lutter contre cette pandémie qui frappe la France depuis plusieurs semaines. Après concertation avec les institutions médicales ainsi que la Préfecture du Rhône, le club a défini les modalités de sa contribution pour répondre de la

lyon people • avril - mai 2020 • 14 •

façon la plus pragmatique possible aux besoins les plus urgents, en particulier dans notre région Auvergne-Rhône-Alpes. L’Olympique Lyonnais a ainsi décidé par l’intermédiaire de sa Fondation, d’affecter immédiatement une somme globale de 300 000 euros répartie sur deux axes essentiels : - 100 000 euros pour financer via la Fondation

Hospices Civils de Lyon (HCL), des projets de recherche clinique menés par les équipes de médecins chercheurs des Hospices Civils de Lyon. - 200 000 euros pour répondre aux besoins d’urgence de notre territoire (matériel et équipements pour l’Hôpital, aide aux plus démunis). Ainsi, l’Olympique Lyonnais a donc contribué à l’achat de 10 respirateurs au sein des HCL, et effectué des dons de 10 à 15 000 € auprès de la Croix Rouge Française, de l’association Habitat & Humanisme, de la Banque Alimentaire du Rhône et du Foyer Notre-Dame des Sans-Abri. L’Olympique Lyonnais rappelle l’impérieuse nécessité de respecter toutes les directives édictées pour limiter au mieux la propagation de ce virus et il apporte son soutien à l’ensemble du personnel de santé qu’il souhaite aider comme il en a besoin.

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LA VIE CULTURELLE

SOUPE EN SCÈNE en mode confiné

ouché de plein fouet par la crise du coronavirus, le Foyer Notre-Dame-des-Sans-abri souffre actuellement d’un manque de bénévoles et plus encore, de dons nécessaires au bon traitement de ses occupants. Alerté, le chef Fabrice Bonnot a « donc décidé de lancer un Soupe en scène confiné, avec des concerts et des recettes en direct, le dimanche 5 avril 2020 sur une plateforme Youtube ». En somme, une édition totalement inédite et numérique où de nombreux artistes, sportifs et personnalités des huit dernières éditions (Jean-Luc Lahaye, Eve Angeli, Marilou, Caroline Loeb ou encore Carinne Teyssandier, ndlr) ont accepté de se produire en live depuis chez eux. « Je leur demande un titre en live plus un témoignage pour réclamer des dons », décrit-il. Au final, une belle fête musicale et un bel élan de solidarité, le tout, parfumé de ses savoureuses et incontournables recettes, que les spectateurs pourront reproduire devant leur ordinateur. Texte : Morgan Couturier - Photos © Pascal Lhermet

Pour faire des dons, rendez-vous sur : https://soutenir.fndsa.org/b/mon-don Plus d’informations sur www.fndsa.org

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À LIVRES OUVERTS

“Un jour tu paieras”

de Pétronille Rostagnat

Une adolescente retrouvée inconsciente dans les bois. Une jeune avocate qui aurait bien aimé enfouir son passé est commise d’office pour défendre un jeune étudiant accusé d’homicide... et la ronde des jours, des souvenirs, des remords qui, inexorablement remet la mécanique en place au son d’une petite musique magistralement orchestrée par Pétronille Rostagnat redoutable et efficace auteure de polars. Hachette-Marabout/ Black Lab / 285 pages / 19,90 E

////////////////////////////////////// Jacques Bruyas - Photo DR

“La JIELDÉ et Jean-Louis Domecq” Beau livre hommage à Jean-Louis Domecq et l’entreprise éponyme qui créa à la mi- vingtième siècle un objet du mobilier urbain très vite devenu culte la lampe JIELDÉ. L’entreprise prospérant ensuite sous la direction de MarieFrançoise Domecq puis désormais de Philippe Bélier est un fleuron du tissu entrepreneurial régional et ce livre une bien jolie pierre à l’édifice en devenir de notre mémoire industrielle. Texte de Clarisse Bloud / éditions Fage-Angel Art Servanin / 130 pages / 28 E

“Léo Trouilhet et Calor L’éthique et le progrès” Une vie entière consacrée à la recherche de l’appareil domestique le plus performant, le moins cher, pour le bien-être des ménagères après la Grande Guerre, telle fut la vocation de Léo Trouilhet, inventeur. Fondée en 1917, l’entreprise Calor a fourni aux quatre coins du monde des appareils dont la technologie de pointe bouleversa la vie quotidienne et harassante des femmes au foyer. Lyon peut s’enorgueillir d’être depuis des siècles un foyer d’innovations et de création dans les domaines les plus variés et la mémoire industrielle se reconstruit grâce à un tel ouvrage remarquablement écrit et documenté. Michel Loude / éditions Jacques André / 20 E lyon people • avril - mai 2020 • 16 •

“Les couleurs des années noires”

de Régis Le Mer et Pierre Chevillot Des photos en couleurs signées Paul-Emile Nerson prises pendant la guerre de 39-45 et retrouvées dans une maison grand-maternelle par Pierre Chevillot et voici tout un pan des années noires de l’occupation soudainement revisité par la seule magie du diaphragme d’un Leica et de pellicules Agfacolor... Avec ce livre, nous bouclons le grand album du Lyon de 1900 à 1960 qui de Antoine, Blanc et Demilly, Gamet et Basset retrouve un épisode sinistre de son histoire. Éditions PUG / 144 pages / 28 E

LA VIE POLITIQUE

Après les chèvres LREM,

LES MOUTONS VERTS L

ors du premier tour des élections municipales, on a assisté au même phénomène grégaire observé lors des législatives de 2017 avec, à la manœuvre, sans doute le même électorat hors sol. Il y a trois ans, on se souvient que même une chèvre aurait été élue député pour peu qu’on lui ait collé l’étiquette LREM sous la barbichette. Bis repetita trois ans plus tard avec ce premier tour pour lequel s’est massivement mobilisé ce même électorat bobo volatile. À une différence près, il a cette fois-ci zappé les candidats macronistes et s’est posé dans le lit vert rouge des écologistes. Pour les vomir dans deux ans ? Marco Polisson

lyon people • avril - mai 2020 • 18 •

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LA VIE POLITIQUE

TÊTES DE LISTES À LYON

17,01% A - ÉTIENNE BLANC (LR)

4,15% B - DENIS BROLIQUIER (DVC)

ÉLECTIONS MUNICIPALES L

a tenue des élections municipales alors que pays était passé au stade 3 (c’est à dire du confinement) est révélatrice de l’amateurisme du gouvernement macroniste. Un amateurisme déjà observé pendant la crise des gilets jaunes et les grèves de la réforme des retraites. Une situation qu’ont dénoncé très logiquement les internautes : « Ne vous réunissez pas dans des lieux non indispensables, mais n’oubliez pas d’aller voter pour nous demain hein ?! Avec une pensée pour les candidats de tous les bords qui ont mené campagne pendant des mois pour des électeurs qui n’iront pas voter. Alors que des équipes municipales sont en place depuis 5 ans, et qui auraient pu tenir 3 ou 4 mois de plus... c’est ridicule !!! » s’indigne le communicant Adrien Besançon sur son compte FB, trois jours après la confession d’Agnès Buzin... Tout est dit ! MP

LES RÉSULTATS À LYON Arrivés en tête dans 8 arrondissements sur 9, les écologistes EELV pavoisent. On peut espérer que ce sera de courte durée (lire à ce sujet l’interview de François Turcas, page 30). Les seniors, électorat d’Étienne Blanc, Agnès Marion et de Gérard Collomb, n’étant pas allés voter par crainte du coronavirus, il convient donc de prendre ces résultats avec des lingettes. Les compteurs seront remis à zéro à l’automne 2020 ou au printemps 2021.

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D - GRÉGORY DOUCET (EELV)

Inscrits : 17 266 électeurs Votants : 7 953 (46,06%) Abstention : 9 313 (53,94%)

du premier tour

Inscrits : 278 417 électeurs Abstentions : 169 966 (61,05%) Votants : 108 451 (38,95%) Suffrages exprimés : 105 773

C - YANN CUCHERAT (LREM-COLLOMB)

28,46%

1ER arrondissement

Le fiasco

Ville de Lyon

14,92%

TAUX D’ABSTENTION À LYON :

61,05%

A B C D E F G H I J

Myriam Fogel-Jedidi (LR) Elisa Chevalier (DVC) Mark Lavoye (LREM) Sylvain Godinot (EELV) Catherine Heranney (LREM Diss) Jean Perrot (RN) Nathalie Perrin-Gilbert (EXG) André Gachet (UG) Chantal Helly (LO) Bruno Dalmais (DVG)

760 voix 145 voix 673 voix 2 489 voix 668 voix 208 voix 2 114 voix 621 voix 57 voix 75 voix

9,73% 1,86% 8,61% 31,86% 8,55% 2,66% 27,06% 7,95% 0,72% 0,96%

1 739 voix 1 435 voix 876 voix 1 804 voix 536 voix 476 voix 461 voix 342 voix

22,67% 18,71% 11,42% 23,52% 6,98% 6,20% 6,01% 4,45%

3 753 voix 726 voix 3 227 voix 6 528 voix 2 577 voix 1 100 voix 1 677 voix 1 565 voix

17,74% 3,43% 15,25% 30,86% 12,18% 5,20% 7,92% 7,40%

2E arrondissement Inscrits : 18 416 électeurs Votants : 7 850 (42,63%) Abstention : 10 566 (57,37%) A B C D E F G H

Pierre Olivier (LR) Denis Broliquier (DVC) Anne-Sophie Condemine (LREM) Valentin Lugentstrass (EELV) Grégory Dayme (LREM Diss) Jean-Claude Vitau (RN) Nathalie Carlino (EXG) Jean-Marie Sauboua (UG)

3E arrondissement Inscrits : 54 261 électeurs Votants : 21 673 (39,94%) Abstention : 32 588 (60,06 %) A B C D E F G H

Béatrice De Montille (LR) Françoise Deydier (DVC) Carole Burillon (LREM) Grégory Doucet (EELV) Georges Képénékian (LREM Diss) Michel Dulac (RN) Nicolas Planchon (EXG) Stéphanie Léger (UG)

TÊTES DE LISTES À LYON

11,98% E - GEORGES KÉPÉNÉKIAN (LREM dissident)

5,42% F - AGNÈS MARION (RN)

10,06% G - NATHALIE PERRIN-GILBERT (GRAM et FI)

4E arrondissement

7E arrondissement

Inscrits : 23 431 électeurs Votants : 10 362 (44,22%) Abstention : 13 069 (55,78%)

Inscrits : 39 972 électeurs Votants : 15 966 (39,94%) Abstention : 24 006 (60,06)

A B C D E F G H I

Anne Pellet (LR) Gauthier Blin (DVC) Danielle Attias (LREM) Rémi Zinck (EELV) Sylvie Palomino (LREM Diss) Marie De Kervereguin (RN) Alexandre Chevalier (EXG) Aline Guitard (UG) Charly Champmartin (LO)

1 248 voix 257 voix 1 008 voix 3 065 voix 1 878 voix 357 voix 1 468 voix 735 voix 77 voix

12,36% 2,54% 9,98% 30,37% 18,60% 3,53% 14,54% 7,28% 0,76%

A B C D E F G H I

1 747 voix 332 voix 2 168 voix 5 281 voix 1 832 voix 835 voix 2 040 voix 1 100 voix 212 voix

11,25% 2,14% 13,94% 33,96% 11,78% 5,37% 13,12% 7,08% 1,36%

1 573 voix 243 voix 2 311 voix 3 253 voix 1 315 voix 979 voix 744 voix 1 354 voix 192 voix 137 voix

13,00% 2,01% 19,10% 26,88% 10,87% 8,09% 6,15% 11,19% 1,59% 1,13%

Karine Gaudinet-Guerin (LR) 886 voix Yvon Perez (DVC) 300 voix Gérard Collomb (LREM) 1909 voix Camille Augey (EELV) 2 591 voix Pierre-Emmanuel Martin (LREM Diss) 720 voix Thibaut Monnier (RN) 528 voix Adrien Drioli (EXG) 807 voix Emmanuel Giraud (UG) 618 voix Anne-Marie Chambon (LO) 112 voix Michael Jouteux (DVG) 65 voix

10,38% 3,51% 22,36% 30,35% 8,43% 6,18% 9,45% 7,24% 1,31% 0,76%

8E arrondissement

Inscrits : 28 244 électeurs Votants : 10 805 (38,26%) Abstention : 17 439 (61,74%)

Inscrits : 38 973 électeurs Votants : 12 526 (32,14%) Abstention : 26 447 (67,86%)

Anne Prost (LR) Alexandra Astic (DVC) Yann Cucherat (LREM) Nadine Georgel (EELV) Béatrice Gailliout (LREM Diss) Olivier Pirra (RN) Tristan Debray (EXG) Eric Prost (UG) Tristan Teyssier (LO)

1 917 voix 304 voix 2 101 voix 2 404 voix 1 784 voix 655 voix 790 voix 515 voix 112 voix

18,11% 2,87% 19,85% 22,71% 16,86% 6,18% 7,46% 4,87% 1,05%

6E arrondissement Pascal Blache (LR) Matthieu Sausset (DVC) Ludovic Hernandez (LREM) Florence Delaunay (EELV) Anne Brugnera (LREM Diss) Jacky Copede (RN) Vérène Saint-André (EXG) Quentin Picard (UG)

Stéphane Guilland (LR) Lylia Soukehal (DVC) Charles-Franck Levy (LREM) Sonia Zdorovtzoff (EELV) Laura Ferrari (LREM Diss) Agnès Marion (RN) Mathieu Azcue (EXG) Sandrine Runel (UG) Michel Piot (LO) Patrice Cali (Divers)

9E arrondissement

Inscrits : 31 688 électeurs Votants : 12 562 (39,64%) Abstention : 19 126 : (60,36%) A B C D E F G H

A B C D E F G H I J

H - SANDRINE RUNEL (PS et GAUCHE UNIE)

Emilie Desrieux (LR) Saidi Ali Chellali (DVC) Jean Yves Secheresse (LREM) Fanny Dubot (EELV) Loïc Graber (LREM Diss) Justine Dufour (RN) Laurent Bosetti (EXG) Sylvie Tomic (UG) Olivier Minoux (LO)

5E arrondissement A B C D E F G H I

7,01%

4 373 voix 650 voix 1 513 voix 2 687 voix 1 362 voix 597 voix 538 voix 562 voix

35,60% 5,29% 12,31% 21,88% 11,08 % 4,86% 4,38% 4,57%

Inscrits : 26 166 électeurs Votants : 8 754 (33,46%) Abstention : 17 412 (66,54%) A B C D E F G H I J

•

21 • avril - mai 2020 • lyon people

LA VIE POLITIQUE

1ER TOUR DES ÉLECTIONS MUNICIPALES

MONTS D’OR SAINT-CYR Guyot contre Guillot Le maire sortant tourné vers les Métropolitaines avec le candidat LREM dissident David Kimelfeld, le poste de maire est plus que jamais convoité du coté de cette belle commune des Monts d’Or, en proie à la bétonisation. Marc Grivel s’est positionné dans une astucieuse position éligible sur la liste de son actuel adjoint, Patrick Guillot, et homonyme presque parfait de sa principale opposante, Christelle… Guyot qui veut préserver l’âme de son village. Pour parvenir

Les résultats

A B C D

à ses fins, la candidate de Saint-Cyr Avant Tout devra également se défaire d’un second adjoint issu de la majorité, un certain Gérard Frappier, et d’une représentante de la gauche, Jacqueline Mantelin-Ruiz. L’abstention record constatée au soir du premier tour s’explique par la sociologie du village. Rien n’est joué entre Guillot et Guyot. C’est le candidat qui réussira à remobiliser les abstentionnistes qui l’emportera au second tour.

Gérard Frappier (DVD) Christelle Guyot (DVD) Jacqueline Mantelin-Ruiz (DVG) Patrick Guillot (DVD)

224 voix 610 voix 245 voix 792 voix

11,97% 32,60% 13,09% 42,33%

SAINT-DIDIER Marie-Hélène Mathieu archi favorite Toutes les bonnes choses ont une fin, le plus dur étant de savoir dire stop. Un rude défi que s’apprête à réaliser le maire sortant, Denis Bousson, décidé à s’émanciper de son écharpe tricolore, le tout, après trente années au service de Saint-Didier au Mont d’Or, dont douze en tant qu’édile. Passé tout près de la défaite en 2014, l’élu a transmis le flambeau à son adjointe Marie-Hélène Mathieu. Impliquée,

Les résultats

cette dernière a néanmoins décidé de s’appuyer sur une équipe renouvelée, dans laquelle figure quelques célébrités, à l’image de Sidney Govou, inscrit en 18e position. En face, l’abstention et la conseillère municipale Laure Velay lui ont donné du fil à retordre, l’empêchant d’être élue dès le premier tour, alors que le gauchiste Ludovic Balmefrezol — un peu perdu au milieu des SDF désidériens — est dans les choux.

A Laure Velay (Sans étiquette) B Marie-Hélène Mathieu (DVD) C Ludovic Balmefrezol (Gauche)

COLLONGES Alain Germain vire en tête Bien décidé à rempiler pour un deuxième mandat consécutif, Alain Germain a été placé en tête des suffrages par les Collongeards avec 46,33% des voix. Engagé dans une bataille à trois avec Patrick Joubert, déjà embarqué dans la course à la mairie en 2014, et Pierre-Marie Lelard, le conseiller métropolitain n’a pas réussi le pari de décrocher la majorité dès le premier tour.

Les résultats

Une petite déception pour le maire sortant, qui pourra toujours souligner la très forte abstention relevée sur les terres de Paul Bocuse (60,26%). **Son voisin de Saint-Germain au Mont d’or, le collombiste Renaud George, éliminé dès le premier tour, à décidé de déposer un recours en annulation

A Alain Germain (DVD) B Patrick Joubert (DVD) C Pierre-Marie Lelard (DVD)

lyon people • avril - mai 2020 • 22 •

594 voix 404 voix 284 voix

46,33% 31,51% 22,15%

858 voix 1167 voix 358 voix

36,01% 48,97% 15,02%

OUEST LYONNAIS CHARBONNIÈRES-LES-BAINS Gérald Eymard en ballotage Il doit faire face à de nombreuses critiques, de nombreuses rumeurs aussi, dont certaines font état d’une impopularité croissante. Toujours est-il qu’au lendemain du premier tour des municipales, le maire sortant Gérald Eymard devance largement ses concurrents, avec plus de 42,62% des votes exprimés. Des attaques formulées par Séverine Fontanges (LR), pointée en deuxième position, avec 25,65% des voix. Un score suffisant pour maintenir l’espoir dans le camp de la droite. D’autant que derrière ce duo, Benoit Marbach et son idée « de démocratie participative » s’approprie également une part non négligeable des électeurs (23,64% des voix).

Si Séverine Fontanges et Benoit Marbach faisaient l’union, ils pourraient déloger le maire sortant. Interrogés par Lyon People, les deux candidats n’ont pas répondu à ce sujet.

Tout le contraire de Thierry Elmassian, ancien adjoint au maire, exclu de la majorité en 2018 à la suite de critiques trop abruptes. Ce dernier voit son rêve s’envoler dès le premier tour, avec seulement 149 voix récoltées, soit 8,08% des suffrages. Une aubaine pour le maire actuel, qui voit là, son opposant principal, être mis hors course. Quant à l’identité du vainqueur, il faudra patienter, le deuxième tour étant reporté « à une date ultérieure ». Après tout, même en politique, patience est mère de sûreté.

Les résultats A B C D

Thierry Elmassian (UDI) Séverine Fontanges (LR) Gérald Eymard (LREM) Benoit Marbach (DVD)

149 voix 473 voix 789 voix 436 voix

TASSIN LA DEMI-LUNE Pascal Charmot réélu dès le premier tour Opposé à un seul adversaire, en la personne de Julien Ranc, le maire sortant Pascal Charmot a été réélu à l’issue du premier tour. Il rempile ainsi pour un second mandat. Il n’y aura pas eu de revanche. Déjà confrontés l’un à l’autre en 2014, lors d’une triangulaire qui avait déjà souri à Pascal Charmot (49,30% des votes), ce dernier a remis ça en 2020, et ce, dès le premier tour. En effet, alors que ces nouvelles élections municipales ne proposaient plus qu’un duel, le maire sortant est une nouvelle fois sorti vainqueur de son combat

Les résultats

face à Julien Ranc, récoltant au passage 52,23% des intentions de vote, soit 2797 voix. C’est un signal fort que les électeurs ont envoyé aux partisans de la bétonisation

8,08% 25,65% 42,62% 23,64%

Emmanuel Macron. En guise de maigre consolation, l’élu pourra se contenter des huit postes acquis au conseil municipal pour se faire entendre. Avant de retenter sa chance en 2026 ? MC

Ces derniers ont voté pour Julien Ranc. Avec 2 558 voix, le représentant de la République en Marche échoue à nouveau de peu, ce dernier pouvant regretter le contexte particulier de ces élections maintenues par son propre président...

A Pascal Charmot (LR) B Julien Ranc (LREM)

2 797 voix 2 558 voix

52,23% 47,76%

ÉCULLY Sébastien Michel bien parti pour l’emporter Avec 40,02% des suffrages à l’issue du premier tour, Sébastien Michel vire largement en tête. De fait, si le suspense n’est pas total, il a le mérite d’être présent, les quatre candidats à la mairie d’Ecully ayant composé leur billet pour le second tour. Même décidé à passer la main, YvesMarie Uhlrich s’offre bien malgré lui, quelques semaines de prolongation. Son premier adjoint s’est largement installé en tête des suffrages, avec 1713 voix récoltées. Insuffisant toutefois pour se

Les résultats

A B C D

débarrasser de ses adversaires, son plus proche poursuivant, Damien Jacquemont, également issu de la majorité, recueillant lui, 27,80% des votes. Déjà présente au second tour en 2014, la candidate LREM, Florence Asti-Lapperrière doit se contenter de la troisième marche du podium, avec 19,62% des intentions de votes, quand son homologue de l’union de la gauche, Maximin Catineau, s’en sort lui, avec 12,55%.

Sébastien Michel (DVD) 1713 voix Damien Jacquemont (DVD) 1190 voix Florence Asti-Lapperrière (LREM) 840 voix Maximin Catineau (Union de la gauche) 537 voix •

40,02% 27,80% 19,62% 12,55%

23 • avril - mai 2020 • lyon people

LA VIE POLITIQUE

NORD & EST LYONNAIS

CALUIRE Philippe Cochet, la passe de trois Le suspense était loin d’être insoutenable, tant Philippe Cochet est affilié à sa commune depuis douze ans. L’élu républicain briguait logiquement un troisième mandat. Il est à nouveau réélu dès le premier tour. Son bilan et sa popularité plaident pour lui, même si le succès de LREM

Les résultats

aux dernières législatives pouvait alimenter l’hypothèse d’une surprise. Une surprise que ne pourra pas incarner le socialiste Fabrice Matteucci, deuxième en 2014 avec 20,95% des voix et qui s’effondre face au… centriste Laurent Attar-Bayrou, le cousin de François, A B C D E

Marc Suchon (PCF) Laurent Attar-Bayrou (MoDem) Xavier Gillard (EELV) Fabrice Matteucci (PS) Philippe Cochet (LR)

et ancien casque bleu. Malgré les tirs nourris du sniper Stéphane Chassignol, Marc Suchon (PCF) et l’écologiste Xavier Gillard n’ont pu faire faire mieux que de la figuration.

394 voix 1407 voix 2461 voix 755 voix 5416 voix

3,78% 13,49% 23,59% 7,24% 51,91%

0 siège 3 sièges 5 sièges 1 siège 34 sièges

RILLIEUX-LA-PAPE Alexandre Vincendet plébiscité Le maire sortant a tué le match dès le premier tour avec un score en forme de plébiscite. Yves Durieux fut le premier à s’engager dans la bataille, lui l’écologiste dont le tour de force fut de rassembler marcheurs et dissidents socialistes. Et pourtant, à Rillieux, deux profils semblent se démarquer, celui du socialiste Marc Cachard et

Les résultats

celui d’Alexandre Vincendet, le maire sortant, appuyé sur son 1er adjoint Julien Smati. Leurs passes d’armes ne cessent d’animer le quotidien de la commune, le premier reprochant au second une présence policière trop exagérée. Une allusion surement implicite à son arrestation pour ivresse orchestrée par la… police nationale. A Yves Durieux (EELV) B Marc Cachard (PS) C Alexandre Vincendet (LR)

Quoi qu’il en soit, le jeune élu LR se félicite lui, d’une délinquance en baisse et de ses nombreux investissements consentis pour le bien des Rilliards. « Un travail à continuer », dixit l’édile. Il a été entendu par ses habitants qui l’ont réélu dès le premier tour avec 65,85% des suffrages exprimés. 15,18% 1 052 voix 18,97% 1 314 voix 65,85% 4 562 voix

3 sièges 3 sièges 33 sièges

SAINT-PRIEST Un bis pour Gilles Gascon Ses opposants lui reprochent ses nombreux achats, notamment dans le prêt-à-porter, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le maire sortant présente bien, dans sa commune. Après être parvenu à détourner Saint-Priest de son histoire socialiste, Gilles Gascon s’était dit

Les résultats

lyon people • avril - mai 2020 • 24 •

même « serein » quant à la réalisation d’un second mandat, lui qui milite notamment pour un grand contournement sur la question du déclassement de l’A6/A7, la voirie étant sa spécialité au conseil métropolitain. Également élu au conseil régional, l’édile peut voir venir, tant A B C D E

Jean-Charles Fagnou (LO) Wafia Zak (Divers gauche) Gilles Gascon (LR) Philippe Rolland (PS) Izzet Doganel (LREM-Collomb)

l’opposition ne semble pas en mesure de le faire tomber. Confirmation au soir du premier tour : la candidature collombiste d’Izzet Doganel et celle du socialiste Philippe Rolland, ont fait flop. Gilles Gascon est réélu haut la main dès le premier tour avec 64,38% des suffrages. 2,13% 185 voix 13,71% 1 189 voix 64,38% 5 582 voix 11,42% 990 voix 8,35% 724 voix

0 siège 3 sièges 37 sièges 2 sièges 1 siège

ENCLAVES LYONNAISES

SAINT-TROPEZ Tuveri fait de la résistance Rien ne l’arrête. Maire depuis 12 ans, JeanPierre Tuveri a dû relever de nombreux défis, celui de la maladie ou supporter les critiques de ses adversaires. Pourtant, l’édile ne semble pas vouloir passer la main. Plus encore, il semble bien parti pour décrocher un troisième mandat consécutif, si l’on en croit les résultats du 1er tour. En effet, si seulement 54,01% des Tropéziens se sont déplacés jusqu’aux urnes, le 1er viceprésident de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez jouit d’une belle cote de popularité, en témoigne les 885 voix exprimées

à son profit, soit 37,48% des suffrages. Un beau score pour le maire sortant, qui devance de 190 voix son plus proche poursuivant, l’ancien marine, Frédéric Blua (29,43% des votes) et une habituée des municipales, une certaine Véranne Guérin, alliée autrefois à Alain Spada et aujourd’hui seule dans la bataille. Un choix relativement payant, puisque la candidate obtient 29,29% des suffrages, soit 550 voix. Tout le contraire de Claude Bérard, opposant numéro un à Jean-Pierre Tuveri, dont le parti-pris n’est manifestement pas payant, en témoigne son

Les résultats Inscrits : 4 460 électeurs Votants : 2 409 (54,01%) Abstentions : 2 051 (45,99%)

score (163 voix, soit 6,90% des suffrages). Loin du compte, l’ancien adjoint voit sa campagne s’arrêter dès le premier tour, tout comme la psychanalyste Marie-Christine Hamel, bonne dernière avec seulement 68 voix obtenues. A noter qu’à Sainte Maxime, le maire sortant Vincent Morisse a été réélu dès le premier tour avec 65,31% des suffrages exprimés. Idem pour le voisin de Ramatuelle, Roland Bruno, qui s’offre même un score plébiscite avec 78,59% des voix pour entamer — sereinement — son 4ème mandat de maire !

A Frédéric Blua (DVD) B Claude Berard (DVC) C Marie-Christine Hamel (LR) D Jean-Pierre Tuveri (DVD) E Vérane Guerin (DVD)

885 voix 163 voix 68 voix 885 voix 550 voix

29,43% 6,90% 2,88% 37,48% 23,29%

MEGÈVE Catherine Jullien-Brèches réélue haut la main La maire sortante de Megève est réélue dès le premier tour avec plus de 63% des suffrages. Un résultat confirmé après le dépouillement des 4 bureaux de vote du village. Catherine JullienBrèches arrive largement en tête et devance Marc Béchet aussi bien au Jaillet, à Rochebrune, au Mont d’Arbois que dans le centre-ville. Interrogée par Megève People, la maire s’est

Les résultats

dit ravie et soulagée « après cette campagne particulièrement dure, et le climat délétère qui l’a accompagné. Je suis épuisée moralement et physiquement, mais je me remets au travail dès demain matin ». En effet, sa joie sera de courte durée, pour cause de crise du coronavirus à gérer. « La fermeture du domaine skiable est dramatique, et la fin de saison catastrophique sera

au centre de mes préoccupations. » Sur la page Facebook de la liste Nous Megève, la réaction de Marc Béchet en dit long sur sa déception : « Nous prenons acte du vote des Mégevannes et des Mégevans qui ont réélu la Maire sortante. » Point final. Pas un mot de remerciement pour ses 623 électeurs et colistiers !

Inscrits : 2769 | Votants : 1733 | Exprimés : 1694 A Catherine Jullien-Brèches 1071 voix B Marc Béchet 623 voix

63,49% 36,51%

COURCHEVEL Jean-Yves Pachod en ballotage favorable Le suspense attendra. Le deuxième tour des municipales repoussé du fait des mesures prises contre le coronavirus, Courchevel devra patienter pour connaître son prochain édile. Mais alors que le maire sortant, Philippe Mugnier a décidé de passer la main, l’issue du premier tour avantage manifestement JeanYves Pachod, ancien adjoint au maire lors de la mandature précédente. En effet, avec 46,81% des votes exprimés en sa faveur, le

moniteur de ski apparaît largement en tête, loin devant Jean-Marc Belleville, deuxième avec 310 voix récoltées, soit 27,43% des suffrages. Une petite déception pour l’actuel adjoint à l’urbanisme, qui avait longuement pris le temps de la réflexion avant de se lancer dans la bataille des municipales. Pire, Jean-Marc Belleville doit également composer avec la surprenante Isabelle Monsenego. Courchevelloise depuis un an, cette dernière n’affiche que 19 voix de retard

sur son adversaire, soit 25,75% des votes. Reste qu’avec le report du deuxième tour, les candidats vont pouvoir affiner leur programme et leur campagne afin de dénicher de nouveaux votes. Sans compter sur l’abstention, particulièrement importante du fait du contexte médical actuel. Rien n’est donc gagné, même si pour Jean-Yves Pachod, l’optimisme est de rigueur.

Les résultats Inscrits : 1 962 électeurs Votants : 1 148 Abstentions : 814

A Jean-Yves Pachod (DVD) B Isabelle Monsenego C Jean-Marc Belleville (DVD)

529 voix 310 voix 291 voix

46,81% 27,43% 25,75% •

25 • avril - mai 2020 • lyon people

TÊTES DE LISTES

7,6% A – ANDRÉA KOTARAC (RN)

17,7%

15,7%

B – FRANÇOIS-NOËL BUFFET (LR)

C – GÉRARD COLLOMB (LREM)

D – ERIC LAFOND (UDI)

ÉLECTIONS MÉTROPOLITAINES Les résultats du 1er

Texte : Marco Polisson – Résultats recueillis par Lucas Mollard

ifficile de tirer des enseignements définitifs de ce premier tour marqué, comme on s’y attendait par une abstention record. Dès les premières estimations connues, certains commentateurs se sont gargarisés de formules toutes faites

du style « la fin du système Collomb », faisant déjà allégeance au feu de paille d’un soir de couleur verte. Néanmoins, il ne serait pas fair-play de notre part d’occulter la performance de Bruno Bernard et surtout celle de David Kimelfeld qui a dû

LONES ET COTEAUX Inscrits : 70 807 électeurs Votants : 26 725 (37,74%) Antoine Mellies (RN) François-Noël Buffet (LR) Roland Crimier (LREM) Jean Pouly (UDI) Jean-Luc Da Passano (LREM Diss) Jean-Charles Kohlhaas (EELV) Christiane Charnay (UG) Cécile Faurite (LO)

2 538 voix 5 036 voix 4 438 voix 546 voix 5 007 voix 5 320 voix 2 780 voix 460 voix

LYON NORD

9,71% 19,28% 16,99% 2,09% 19,17% 20,36% 10,64% 1,76%

LYON CENTRE Inscrits : 58 726 électeurs Votants : 25 604 (43,40%) Jean Perrot (RN) Marc Degrange (LR) Pierre Chambon (LREM) Denis Broliquier (UDI) David Kimelfeld (LREM Diss) Fabien Bagnon (EELV) Florestan Groult (UG) Charly Champmartin (LO) Laurence Boffet (DVG)

1 106 voix 2 095 voix 3 311 voix 1 671 5 197 voix 6 776 voix 1 472 voix 167 voix 3 235 voix

4,42% 8,37% 13,23% 6,68% 20,76% 27,07% 5,88% 0,67% 12,92%

LYON EST Inscrits : 34 528 électeurs Votants : 13 364 (38,70%) Raphael Boulbes (RN) Pierre Berat (LR) Carole Burillon (LREM) Régis Favier (UDI) Guy Corazzol (LREM Diss) Isabelle Petiot (EELV) Quentin Picard (UG) Chantal Helly (LO) Martine Souvignet (DVG) Matthieu Chauvin (DIV)

lyon people • avril - mai 2020 • 26 •

Jacky Copede (RN) Pascal Blache (LR) Richard Brumm (LREM) Matthieu Sausset (UDI) Catherine Panassier (LREM Diss) Florence Delaunay (EELV) Arthur Duvivier (UG) Hélène Riviere (LO) Gilbert Dumas (DVG)

1 029 voix 4 454 voix 3 535 voix 820 voix 2 941 voix 4 900 voix 889 voix 104 voix 1 224 voix

5,17% 22,39% 17,77% 4,12% 14,78% 24,73% 4,47% 0,52 6,15%

Inscrits : 54 126 électeurs Votants : 19 465 (35,96%) Abstention : 34 661 (64,04%) A B C D E F G H

Thibaut Monnier (RN) Philippe Meunier (LR) Gerard Collomb (LREM) Eric Lafond (UDI) Thomas Rudigoz (LREM Diss) Bertrand Artigny (EELV) Raphaël Debu (UG) Anne-Marie Chambon (LO)

1 154 voix 1 847 voix 4 420 voix 444 voix 3 655 voix 4 814 voix 957 voix 210 voix

6,08% 9,73% 23,29% 2,34% 19,26% 25,37% 5,04% 1,11%

865 voix 1 153 voix 2 670 voix 278 voix 2 439 voix 5 017 voix 889 voix 178 voix 1 864 voix

5,63% 7,51% 17,39% 1,81% 15,89% 32,68% 5,79% 1,16% 12,14%

LYON SUD Inscrits : 39 693 électeurs Votants : 15 775 (39,74%)

Abstention : 21 164 (61,30%)

A B C D E F G H I J

A B C D E F G H I

LYON OUEST

Abstention : 33 122 (56,40%)

A B C D E F G H I

éprouver une belle érection en coiffant son ex-mentor Gérard Collomb sur la ligne d’arrivée. Dans les alcôves de la pandémie, écolos et dissidents LREM ont commencé leurs négociations mais les cartes seront complètement rebattues après la crise.

Inscrits : 50 988 électeurs Votants : 20 337 (39,89%) Abstention : 30 651 (60,11%)

Abstention : 44 082 (62,26%)

A B C D E F G H

tour

Abstention : 23 918 (60,26%)

754 voix 1 690 voix 2 637 voix 346 voix 1 915 voix 3 761 voix 870 voix 102 voix 839 voix 145 voix

5,77% 12,94% 20,19% 2,65% 14,66% 28,80% 6,66% 0,78% 6,42% 1,11%

A B C D E F G H I

Justine Dufour (RN) Jean-Claude Lassalle (LR) Christophe Geourjon (LREM) Saïdi Ali Chellali (UDI) Myriam Picot (LREM Diss) Thomas Dossus (EELV) Renaud Payre (UG) Olivier Minoux (LO) Nathalie Perrin-Gilbert (DVG)

TÊTES DE LISTES

17% E – DAVID KIMELFELD (LREM DISSIDENT)

22,6% F – BRUNO BERNARD (EELV)

LYON SUD-EST

1 004 voix 1 107 voix 2 782 voix 249 voix 1 549 voix 3 167 voix 1 173 voix 193 voix 776 voix

8,37% 9,23% 23,18% 2,08% 12,91% 26,39% 9,78% 1,61% 6,47%

OUEST

1 403 voix 5 874 voix 4 948 voix 4 061 voix 4 721 voix 1 130 voix 165 voix

6,29% 26,34% 22,19% 18,21% 21,17% 5,07% 0,74%

PLATEAU NORD-CALUIRE Inscrits : 49 965 électeurs Cécile Bene (RN) Philippe Cochet (LR) Emmanuelle Pelluet (LREM) Marie Beni (UDI) Cécilia Sanchez (LREM Diss) Séverine Hemain (EELV) Marc Cachard (UG) Didier Quilichini (LO)

996 voix 7 254 voix 2 458 voix 180 voix 1 951 voix 3 502 voix 1 900 voix 198 voix

5,40% 39,34% 13,33% 0,98% 10,58% 18,99% 10,30% 1,07%

PORTE DES ALPES Inscrits : 68 176 électeurs Votants : 23 255 (34,11%) Abstention : 44 921 (65,89%)

A B C E F G H J

Rémi Berthoux (RN) Gilles Gascon (LR) Izzet Doganel (LREM) Françoise Ritter (LREM Diss) Véronique Moreira (EELV) Jean-Michel Longueval (UG-PS) Michel Piot (LO) Cyril Radix (FI)

A Damien Monchau (RN) B Christophe GIRARD (LR) C Nathalie Frier (LREM) E Yves Blein (LREM Diss) F Pierre Athanaze (EELV) G Michèle Picard (UG) H Jean-Noël Dudukdjian (LO) I Saliha Mertani (DVG) I Yalcin Ayvali (DVG) J Farid Omeir (Divers)

1 802 Voix 1 742 voix 2 240 voix 2 605 voix 2 391 voix 2 844 voix 283 voix 632 voix 447 voix 412 voix

11,70% 11,31% 14,55% 16,92% 15,53% 18,47% 1,84 % 4,10% 2,90% 2,68%

RHÔNE AMONT

Votants : 18 785 (37,60%) Abstention : (31 180%) A B C D E F G H

H – OLIVIER MINOUX (LO)

Abstention : 37 770 (70,57%)

Inscrits : 57 782 électeurs Votants : 22 658 (39,21%) Abstention : 35 124 (60,79%) A Alain Godard (RN) B Pascal Charmot (LR) C Julien Ranc (LREM) E Alain Galliano (LREM Diss) F Hélène Dromain (EELV) G André Valentino (UG) H Tristan Teyssier (LO)

G – RENAUD PAYRE (UNION DE LA GAUCHE)

PORTE DU SUD Inscrits : 53 523 électeurs Votants : 15 733 (29,43%)

Inscrits : 38 830 électeurs Votants : 12 395 (31,92%) Abstention : 26 435 (68,08%) A Agnès Marion (RN) B Stéphane Guilland (LR) C Louis Pelaez (LREM) D Stéphane Sacquepee (UDI) E Michel Le Faou (LREM Diss) F Nathalie Dehan (EELV) G Sandrine Runel (UG) H Marie-Christine Pernin (LO) I Mathieu Azcue (DVG)

8,5%

2 328 voix 6 635 voix 4 222 voix 2 047 voix 3 435 voix 2 617 voix 297 voix 1 148 voix

10,24% 29,19% 18,58% 9,01% 15,11% 11,51% 1,31% 5,05 %

Inscrits : 67 133 électeurs Votants : 20 077 (29,91%) Abstention : 47 056 (70,09%) A Andréa Kotarac (RN) B Christophe Quiniou (LR) C Isabelle Perriet-Roux (LREM) EG Hélène Geoffroy (PS) F Claire Brossaud (EELV) H Thomas Spreux (LO) I Nacer Denfir (DVG) J Moktaria Ali-Kada Arioua (FI) K Belkacem Neharia (Divers) L Nordine Gasmi (Divers)

2 227 voix 4 450 voix 3 116 voix 3 455 voix 2 916 voix 243 voix 980 voix 633 voix 433 voix 1 117 voix

11,38% 22,74% 15,92% 17,65% 14,90% 1,24% 5,01% 3,23% 2,21% 5,71%

VAL DE SAÔNE

Inscrits : 79 473 électeurs Votants : 31 039 (39,06%) Abstention : 48 434 (60,94%) A Christophe Boudot (RN) B Yves-Marie Uhlrich (LR) C Renaud George (LREM) D Emilio Ruiz Colechar (UDI) E Marc Grivel (LREM Diss) F Jérémy Camus (EELV) G Pierre Robin (UG) H Muriel Vander Donckt (LO)

2 607 voix 5 505 voix 6 124 voix 836 voix 7 615 voix 5 933 voix 1 492 voix 266 voix

8,58% 18,12% 20,16% 2,75% 25,07% 19,53% 4,91% 0,88%

VILLEURBANNE Inscrits : 83 527 électeurs Votants : 24 779 (29,67%) Abstention : 58 748 (70,33%)

A Michèle Morel (RN) B Dany Morsilli (LR) C Bruno Bonnell (LREM Diss) D Capucine Moreaux (UDI) E Prosper Kabalo (LREM) F Bruno Bernard (EELV) G Cédric Van Styvendael (UG) H Nadia Bouhami (LO) I Christian Dadat (Divers)

1 940 voix 1 330 voix 2 118 voix 387 voix 3 668 voix 7 452 voix 6 718 voix 409 voix 233 voix •

8,00% 5,48% 8,73% 1,60% 15,12% 30,72% 27,70% 1,69% 0,96%

27 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

L A I C É P S R E I DOSS

COVID-19 Lyon à l’heure du Coronavirus • Interview de François Turcas, président de la CPME.......................................................p. 30 • Le meilleur du web coronavirus...................................................................................................p. 34 • Interview de Gaëtan Muller, président délégué ASVEL Basket....................................p. 36 • Interview de Christophe Marguin, président des Toques Blanches.............................p. 40 • Ville morte. L’album poétique du photographe Yves Neyrolles.....................................p. 44 • Interview de Pierre Nallet, président AnaHome Immobilier..........................................p. 60 • Les joueurs de l’OL confinés ....................................................................................................... p. 64 • Interview de Virginie Lacroix, directrice IDRAC Lyon.....................................................p. 68 L’ALBUM DES LYONNAIS CONFINÉS (185 photos).......................................................p. 72 lyon people • avril - mai 2020 • 28 •

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29 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

FRANÇOIS TURCAS « Les TPE et les PME savent très bien qu’elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes » Alors que l’économie de la France est à l’arrêt et que le risque de faillite guette bon nombre de petites entreprises, le président de la CPME met en garde le gouvernement sur ses promesses non tenues. Propos recueillis par Marco Polisson et Lucas Mollard

lyon people • avril - mai 2020 • 30 •

jamais douté de notre capacité de résilience, de notre sens des responsabilités ainsi que des solidarités insoupçonnées dans notre famille d’entrepreneurs. Quel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ? Elle va bouleverser nos repères, comme toutes les disruptions. Elle devra mobiliser toutes les énergies et les intelligences pour relever les nouveaux défis. Et les entrepreneurs inventeront comme toujours des lendemains différents. Je sais à chaque fois que leurs intelligences, notamment collectives, nous proposeront des jours qui chanteront plus qu’hier. Comprenez-vous la réaction des Français ? Je comprends le désarroi des Français et surtout de ceux qui travaillent, parce que ce n’est pas évident d’absorber tout ça en même temps. Il y a un petit vent de panique qui n’est pas encore à la hauteur de ce qu’il pourrait être si le confinement dure encore longtemps. Je pense que l’on assistera alors à des réactions parfois irrationnelles. C’est souvent le propre de tous les mouvements de panique. À titre personnel, comment vivez-vous cette situation ? On a une permanence tournante. C’est-àdire que les secrétaires généraux et moi, on va un jour sur deux à la CPME, soit Franck Morize, soit Cyril Amprino, soit moi. On met toujours deux personnes au siège qui répondent aux demandes de nos adhérents qui sont très nombreuses en ce moment. Comment vous occupez-vous ? Où êtesvous confiné ? J’ai la chance d’être en famille à Ecully avec mon épouse Hilda et ma fille Karine. Je reste connecté avec les décideurs politiques et économiques de Lyon et de la région. Chez moi, ça va mais on n’en est seulement à quatre jours de confinement (itw réalisée jeudi 19 mars). Quand on va en être à un mois de confinement, je ne sais pas si vous voyez les explosions qu’il peut y avoir dans les maisons. Pour moi, ils ont oublié une case dans l’attestation de sortie qu’on doit présenter : « je ne peux plus rester avec ma femme à la maison » !

oilà les entrepreneurs confinés pour plusieurs semaines… Pour nous, notamment pour les commerçants et indépendants, c’est une crise qui tombe au plus mauvais moment, car depuis 2018 et les problèmes inhérents aux gilets jaunes, aux grèves de la réforme des retraites et maintenant la colère de Dieu, ça fait beaucoup ! C’est une sorte de triple peine même si je n’ai jusqu’alors

« LA COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT A ÉTÉ MAL FAITE » Qu’en est-il des salariés de la CPME ? Tout le monde a pris les dispositions nécessaires, de télétravail notamment pour ceux qui peuvent le faire, et puis aussi et

surtout pour garder les enfants, puisqu’une majorité de femmes de chez nous ont des enfants de moins de 16 ans. Comment les adhérents de la CPME vivent-ils la situation ? Savez-vous combien d’entre eux ont fermé provisoirement leurs portes ? Je n’ai pas de comptage, mais ça s’aggrave de jour en jour. Ce matin (le jeudi 19 mars, ndlr), les entreprises de TP et de bâtiment ferment car sont dans l’inconnu au regard des déclarations parfois contradictoires de nos gouvernants. La communication a parfois manqué de mesure et de pragma-tisme. J’invite les chefs d’entreprise à gérer au cas par cas et à nous solliciter pour les conseiller. Vous parlez des mesures prises par le gouvernement ? C’est un brouhaha dans lequel doit d’abord primer la sécurité sanitaire et la santé de nos collaborateurs mais où nous devons tout mettre en œuvre pour continuer de travailler pour que le tissu économique ne s’effondre pas. En Italie, 90% de l’économie continue de tourner, alors que nous, nous étions déjà à 70% aux premières annonces. Aujourd’hui, nous sommes vraisemblablement tombés à 30% !

« LA SEULE CHOSE QUE DEMANDENT LES ENTREPRISES, C’EST COMMENT ELLES VONT ÊTRE INDEMNISÉES » Avez-vous mis en place un plan d’urgence pour les accompagner ? Oui bien sûr, on répond à toutes les questions. Là aussi, c’est un maquis ! Nous, on a monté quelque chose, nommé le SAR, à ne pas confondre avec « Sert à rien » (rires), ça veut simplement dire « simple à comprendre », accessible facilement et rapide à obtenir. Ce qu’ils peuvent et doivent faire aujourd’hui ! Que pensez-vous des annonces d’Emmanuel Macron concernant les entreprises ? « Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite ! » a-til déclaré. A-t-il le moyen de tenir cette promesse ? Malheureusement ce ne sera pas possible et tout le monde le sait, enfin tous ceux qui sont un peu conscients des données publiques. L’intérêt par contre, là où je lui donne raison, et là où il rassure indirectement les Français, c’est qu’il ne veut surtout pas que les entreprises, et les salariés soient pénalisés et ça c’est tout à son honneur. Mais ça va nous coûter une fortune ! •

31 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Quel sera le montant de la facture ? On évoque la somme de 100 milliards d’euros, il ne faut pas l’oublier ! Aujourd’hui, notre dette est déjà de 2 200 milliards d’euros et on ne compte plus. C’est notre ministre de la santé qu’il l’a dit, ce n’est pas une question d’argent, c’est une question de survie et ça je ne peux que donner raison. Simplement, il y a bien un moment ou un autre où il faudra payer la facture. Et sans facturation, sans argent, comment va-t-on payer ? Ce n’est pas l’Etat qui va subvenir à nos loyers ni à nos impôts et il faudra bien les payer.

« NOUS ŒUVRONS CHAQUE JOUR AUPRÈS DE BERCY ET DES DIRECCTE POUR QUE LE CHÔMAGE PARTIEL SOIT PRIS EN CHARGE » Le chômage partiel va-t-il être réellement pris en charge pour toutes les entreprises ? Nous œuvrons chaque jour auprès de Bercy et des Direccte pour qu’il le soit. Aujourd’hui, les services de l’Etat ne sont pas en capacité de régler tout ça ! Eux, ils savent collecter l’information, mais la redistribuer sur l’ensemble de cette masse… On parle de 800 000 entreprises quand même ! Et toutes ces personnes sont d’ailleurs elles aussi en confinement. Le gros problème est là : c’est la sortie de crise ! Pour l’instant, il faut respecter l’hygiène et les consignes qu’on nous donne, mais après il va falloir articuler tout ça dans le futur. Qu’en est-il des travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs et autres TNS ? Seront-ils indemnisés ? Nous avons mobilisé tous azimuts pour qu’ils puissent bénéficier également de soutiens financiers. Ainsi différentes mesures sont déjà mises en place avec un fond de solidarité, un accompagnement financier du CPSTI, la caisse URSSAF des indépendants ou encore des indemnités journalières auxquelles ils peuvent prétendre. Ce sont notre priorité car, sans eux, rien ne redémarrera. Même si les montants de soutien financier ne suffiront jamais, c’est pourquoi nous avons également sollicité les acteurs locaux pour abonder. Les institutions politiques régionales sont-elles au rendez-vous ? Je veux saluer la belle initiative de Laurent Wauquiez : après sa rencontre avec le Premier Ministre et avec l’accord de tous les syndicats professionnels, dont la CPME, il va mettre 100 millions d’euros dans la balance. En plus des 10 000 euros dont ont lyon people • avril - mai 2020 • 32 •

déjà pu bénéficier certains commerçants affectés comme dans le cluster de la Balme de Silingy en Haute Savoie. La Métropole est également partie prenante ? David Kimelfeld est également en passe de finaliser son propre fond de soutien qui viendra abonder les actions nationales et régionales. Et réfléchit déjà avec nous à des mesures de plus long terme pour que notre économie locale soit moins dépendante à l’avenir.

« IL EST ÉVIDENT QU’ON SE TROUVE FACE À UN RÉTROPÉDALAGE DE L’ÉTAT » L’inquiétude est montée d’un cran sur les réseaux sociaux à la lecture des messages de la DIRECTE (Direction du Travail et de l’Emploi) qui prévient que la prise en charge du chômage partiel ne sera applicable qu’aux entreprises et commerces recevant du public ! Avezvous le sentiment que le gouvernement est en train de faire volte-face après avoir mis tout le pays à l’arrêt ? Tout à fait, mais c’est là où la communication ne marche pas. Et aujourd’hui, il est évident qu’on se trouve face à un rétropédalage de l’Etat. Les premières annonces d’Emmanuel Macron ont été faites pour calmer le jeu et surtout, pour que le moral des Français ne baisse pas, mais maintenant, on risque de se retrouver face une administration qui n’est pas au diapason ! L’État va-t-il obliger les entreprises (BTP, usines de production et toutes autres) à reprendre le travail ? La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, il faut rester confiné chez nous et puis aller travailler à côté. Il y a un truc qui ne va pas ! Dans une communication comme celle-ci, il fallait y aller crescendo. Là, toute la France est arrêtée comme au mois d’août et on nous dit qu’on va quand même être payé… Comment la France peut-elle continuer à fonctionner ? Si l’on veut que la chaîne alimentaire fonctionne, il va bien falloir que la production, les emballages, les transporteurs, et la distribution soient opérationnels. Il faut que le gouvernement revienne à une communication crédible. Mais les TPE et les PME savent très bien qu’elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes.

Que pensez-vous de l’attitude des compagnies d’assurance en matière de perte d’exploitation ? Vont-elles jouer le jeu de la solidarité ? La CPME est montée au créneau assez fort, mais je ne pense pas qu’on aura raison de ce côté-là, on a demandé à ce que ça passe en catastrophe sanitaire et que la perte d’exploitation soit prise en compte par les banques et les assurances. On attend la réponse.

« LES ÉLECTIONS MUNICIPALES N’AURAIENT PAS DÛ SE TENIR » Le premier tour des élections municipales a été remporté à Lyon par les candidats Europe Ecologie Les Verts avec leur programme de décroissance. Quel a été votre sentiment le soir des résultats du premier tour ? Un sentiment d’incompréhension. D’abord dans la façon dont se sont tenues les élections, car elles n’auraient pas dû se tenir. Je redoutais également les premiers résultats. J’ai bien l’intention entre les deux tours et avec l’ensemble du monde économique, de publier une lettre ouverte dans laquelle on affirmera les positions de l’économie par rapport à des programmes qui, pour nous, ne sont pas compatibles avec une nécessaire création de richesses. Nous ne sommes pas contre l’écologie, on veut simplement concilier différemment Economie et Ecologie. Quel est le risque pour l’économie s’ils venaient à gagner et devenir les patrons de la Métropole et de la Ville ? Déjà, l’arrêt de grands chantiers, dans l’économie ça fait beaucoup de mal. Ensuite il y a les contraintes réglementaires qui vont s’alourdir, la restriction de la circulation automobile qui impacte directement les commerçants et les artisans… sans parler des impôts : si l’on veut que les transports en commun soient gratuits, il va bien falloir que certains payent, et on sait déjà qui c’est ! Seraient-ils un frein au développement de la Métropole ? Parce que je suis pragmatique, je suis en faveur de toutes les initiatives qui vont améliorer la qualité de vie - on ne peut pas les mettre en opposition écologie et économie, mais plutôt en apposition. Autrement, ça ne marchera jamais ! Je vois tous les jours des adhérents préoccupés par l’avenir de notre planète et prendre des initiatives et des risques pour inventer notre monde de demain. Ils devront plus que jamais être respectés et entendus. Les solutions viendront d’abord d’eux selon moi.

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oin d’avoir atrophié leur cerveau, la crise sanitaire a décuplé l’imagination des créatifs et des internautes qui rivalisent d’impertinence sur les réseaux sociaux. Voici un petit florilège des meilleures créations devenues virales sur la toile.

lyon people • avril - mai 2020 • 34 •

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35 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

GAËTAN MULLER

« On est touché en

plein cœur ! »

Impliqués dans le basket et le tennis avec l’Open 6ème Sens et l’Open Parc, Tony Parker et Gaétan Muller sont confrontés à une cessation temporaire d’activités inédite et complexe à gérer. Le président délégué de LDLC ASVEL fait le point de la situation au cours de cette interview exclusive. Propos recueillis par Morgan Couturier et Lucas Mollard – Photos DR

oilà les Français et vous-même, confinés depuis plusieurs jours. Comment vivez-vous cette situation ? Je la subis comme on dit, car plus que la vivre, je la subis et je l’accepte. Par contre, là, je pense que ça va au-delà du sport, alors bien évidemment que ce n’est pas évident pour mes activités, puisqu’on est touché en plein cœur, que ce soit avec LDLC ASVEL ou avec ma société Sport Plus Conseil qui gère l’Open Parc. lyon people • avril - mai 2020 • 36 •

Quel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ? J’ai envie de dire que tout est compliqué et que tout est à l’arrêt. Pour autant, on fait avec, on s’adapte et on se retranche avec la famille. J’ai mes quatre enfants donc je passe aussi du temps avec eux, et puis on est en travail, on garde le moral et il fait beau donc ça va.

Comment vous occupez-vous ? J’ai beaucoup de télétravail, car j’ai d’habitude un rythme où je suis toujours en rendez-vous, en déplacement permanent. Donc là ça me permet de poser un petit peu plus les choses. Je ne vais pas dire que ce n’est pas plus mal, mais plutôt que c’est une opportunité qui nous est donnée dans notre malheur.

Où êtes-vous confiné ? À Lyon. Je prends le temps pour rester avec ma famille et pour faire du sport, puisque j’ai la chance d’avoir mon vélo d’appartement et tous mes outils pour rester en forme. J’essaye chaque jour d’être sérieux dans mon petit programme.

Vos enfants vivent-ils bien la situation ? Tout le monde joue le jeu, et tout le monde profite. Après, il y a l’école à la maison, donc c’est des choses qu’il faut qu’on fasse et une tâche à laquelle je participe.

Vous vous êtes-vous transformé en maître d’école ? Ecoutez, oui, je ne suis pas Coluche, mais je suis le maître d’école. Mes enfants ne sont pas encore trop grands, donc je peux me débrouiller en maths, anglais et Histoire-Géo. J’ai deux garçons et deux filles de 3 à 9 ans, donc il y a un petit peu de boulot, sachant que deux d’entre eux sont déjà à l’école élémentaire.

LE BASKET

« Si on est en mesure de pouvoir tenir le timing en juin, je pense que ça peut être intéressant de ne pas arrêter » Qu’en est-il des joueurs de l’ASVEL ? Pourquoi les avez-vous libérés ? Les joueurs ont la possibilité de rentrer chez eux, bien évidemment, mais avec l’obligation de pouvoir revenir en cas de retour à la normale. C’est la règle impérative, car on ne peut pas se permettre de les laisser dans la nature et puis de dire si vous êtes bloqués tant pis pour nous. Il y a des règles que nous avons mises en place, mais pour autant, je ne nous voyais pas priver certains joueurs de leurs familles, quand les uns et les autres sont séparés par plus de 10 000 kilomètres. Ont-ils une préparation physique à domicile ? Oui. Après, s’il faut attendre trois mois comme ça, c’est horrible pour eux. Votre homologue de l’OL, Jean-Michel Aulas plaide pour une saison blanche en football. Peut-on en arriver au même résultat en basket ? Et y êtes-vous favorable ? Je ne sais pas encore. Tout va dépendre du timing ! Si on est en mesure de pouvoir tenir encore les timings en juin, je pense que ça peut être intéressant de ne pas arrêter directement. Par contre, si l’on est confiné quatre mois, on ne va pas jouer la finale du championnat le 15 août quoi…

Il reste également des matchs d’Euroligue, comment reprogrammer les deux calendriers ? Je ne préfère même pas y penser.

« IL Y A DES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES QUI RISQUENT D’ÊTRE TRÈS FORTES » Le club a-t-il suffisamment de ressources pour passer le cap, financièrement parlant ? Oui, je pense qu’on est un peu plus solide que certains clubs. Pour autant, c’est quand même une période à très haute et très forte turbulence. On est mal, ce n’est pas évident, mais pour autant de là à dire que le club ne sera plus là la saison prochaine, on en n’est pas là.

Pouvez-vous chiffrer le manque à gagner ? Il y a des conséquences économiques qui risquent d’être très fortes et qu’on n’est pas en mesure de chiffrer, car ça change tellement et il y a tellement d’options qu’on est encore obligé de rester un peu raides, mais ce qui est sûr c’est qu’on ne sera pas gagnants. Allez-vous faire un geste pour vos supporters ayant acheté un abonnement annuel ? On va voir ce qui est possible de faire. Pour faire un geste, encore faut-il que le club puisse luimême tenir, car aujourd’hui, le remboursement est possible dans la mesure où l’on s’en sort. Là, il reste encore du temps et il est trop tôt, en fonction des dispositifs que vont mettre en place l’Etat et la fédération, pour dire exactement ce qui va se passer. Je pense qu’aujourd’hui, ce qui est sûr, c’est qu’on sera attentifs, on sera reconnaissants envers nos partenaires, nos supporters et nos fans, mais dire précisément ce que l’on va faire est prématuré.

Doit-on conserver les play-offs ? Si le confinement s’arrête fin avril cela reste encore possible. Mais je reste sceptique, car il y a l’après-confinement, c’est-à-dire que même si l’on nous laisse sortir, je ne suis pas sûr que l’on nous laisse jouer, se regrouper et ça reste des problématiques assez importantes. Si les joueurs sont en mesure de se ré-entrainer d’ici fin avril, je pense que ça peut encore être envisageable, au-delà de ça, ça me semble très compliqué.

L’Astroballe attend avec impatience d’accueuillir son public •

37 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Pour vos partenaires et sponsors, le montant de leur participation financière sera-t-il réduit ? C’est un vrai sujet, il faut en discuter au cas par cas et aujourd’hui on n’est pas encore en mesure de le dire précisément, car même eux ne se manifestent pas forcément. Tout le monde est dans l’expectative. Donc, on va y réfléchir à tête reposée et voir ce qu’il est possible de faire.

Discutez-vous de la situation tous les jours avec Tony Parker ? Je suis tous les jours au téléphone avec Tony qui est à San-Antonio, mais aussi Jean-Michel Aulas et Thierry Sauvage.

Qu’en est-il de la Tony Parker Academy ? Est-elle fermée ? Oui, tout est fermé.

LE TENNIS

« Si l’ATP nous propose quelque chose, on sera à l’écoute et on se donnera le temps de la réflexion » Double peine avec le tennis. La 4ème édition de l’Open Parc, prévue du 18 au 25 mai, a été suspendue… Oui, c’est un coup dur pour l’ensemble de l’équipe. Fort heureusement, nous avons réussi à passer entre les gouttes avec la première édition de l’Open 6ème Sens de tennis féminin au Palais des Sports. Est-ce une annulation ou un simple report à l’image de Roland Garros ? Malheureusement, on n’a pas les mêmes possibilités que Roland-Garros. On appartient à l’ATP, qui se doit d’être légaliste, de respecter le calendrier et de faire en sorte d’appliquer les règles. Aujourd’hui, c’est toute la saison de terre battue qui est annulée jusqu’au 7 juin. Dans ce cadrelà, il n’y a pas de discussion, on applique simplement les consignes et les règles de l’ATP. Quelle est la position de l’ATP à votre sujet ? Si l’ATP nous propose quelque chose, on sera à l’écoute et on se donnera le temps de la réflexion, si toutefois il y a une possibilité que l’événement soit repositionné. Mais pour autant, aujourd’hui, il faut être réaliste, il y a une grosse partie du calendrier qui est retirée et il y a peu de chance que l’on soit en mesure de nous proposer un replacement dans l’année. On est actuellement face à nos responsabilités et au contrôle de la crise sanitaire que l’on vit. Roland-Garros ayant choisi de déplacer son tournoi au mois de septembre, l’Open Parc ne pouvait-il pas se glisser juste avant ? Non, car Roland-Garros est en décalé de l’ATP, donc le tournoi est positionné directement à travers la fédération et à la main de l’ATP Tour. Il n’y a que les quatre tournois du Grand Chelem qui peuvent faire ça. lyon people • avril - mai 2020 • 38 •

Comprenez-vous ceux qui évoquent « une décision égoïste » de la part du tournoi parisien ? Moi, je comprends surtout que c’est un tournoi qui a un enjeu terrible pour la France, pour la fédération, et qui permet de faire vivre le tennis en France. Donc, je ne me permettrais pas de tenir de tels propos. Je pense qu’il y a un enjeu qui est colossal et je n’ai pas tous les tenants et aboutissants pour me permettre de juger dessus. La seule chose que je puisse dire, c’est que nous n’avons pas cette même possibilité puisque nous appartenons directement à l’ATP.

Certains joueurs comme Benoit Paire ou Jo-Wilfrield Tsonga avaient déjà annoncé leur présence. Ont-ils changé d’avis ? Quel est le leur sur cette situation ? Non, chaque année a son lot d’avantages et d’inconvénients, et là on parle de 2020. 2021 est un autre jour par les temps qui courent. Aviez-vous d’autres pépites dans votre besace ? Je ne vais pas forcément les citer mais ce qui est sûr c’est qu’on avait plusieurs joueurs de grande qualité et du top 15 qui étaient censés venir. Mais je les garde sous le coude pour la prochaine édition !

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lyon people • avril - mai 2020 • 40 •

CHRISTOPHE MARGUIN

« Je trouve inadmissible que ce soit à nous d’avancer l’argent de nos salariés » Replié à Châtillon-sur-Chalaronne, le président des Toques Blanches, Christophe Marguin, témoigne de son inquiétude pour ses confrères contraints de fermer leurs restaurants et du sort promis à ces derniers une fois la crise du coronavirus terminée. Pour survivre, il en appelle au bon sens des banquiers et du gouvernement. Propos recueillis par Morgan Couturier

oilà les Français confinés depuis une semaine. Quel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ? Mon sentiment est la peur. La peur de ce qui va se passer quand le confinement sera terminé. Je pense aux résultats pour les entreprises, pour mes amis chefs… Je pense à eux, aux salariés et au fait que certains seront dans des situations plus difficiles que d’autres. On n’arrive pas à imaginer ce que va être la reprise ou même peut-être que l’on l’imagine trop et l’inquiétude est bien présente chez chacun de nous. Comment vivez-vous cette crise à titre personnel ? Où êtes vous confinés ? Je suis à Châtillon-sur-Chalaronne, à la campagne, et je suis avec mon épouse Nicole et nos deux fils Victor et Gaspard, pour l’instant tout va bien. Mes parents sont à Lyon, je les appelle tous les jours. Pour l’instant, je le vis bien, mais c’est plus « l’après » qui me fait peur. Aujourd’hui, je me suis mis à l’écart, on se protège. Après, tout peut nous arriver. C’est le destin. Le coronavirus serait né de certaines habitudes alimentaires des Asiatiques. Est-ce la preuve que l’Homme dans sa globalité doit revoir certaines habitudes alimentaires ? Plutôt que des habitudes alimentaires, je pense que ce sont surtout des problèmes d’hygiène. Nous avons la chance d’avoir un pays où nous sommes contrôlés régulièrement. Nous faisons de la prévention en interne, c’est-à-dire qu’on fait appel à des laboratoires pour savoir ce qui va et ce qui ne va pas. La France est-elle en avance sur ce sujet ? Je ne pense pas qu’on soit des précurseurs, mais ça fait longtemps qu’on fait attention à tous ces problèmes d’hygiène. Nous aussi, dans notre alimentation, il y a peut-être des

produits qu’on a l’habitude de manger et qui peuvent provoquer des maladies. On ne sait jamais. À titre d’exemple, un élevage peut avoir été contaminé. Une maladie peut arriver de n’importe où, la question de transparence et de traçabilité des produits reste primordiale.

« NOUS AVONS DES PRODUITS PÉRISSABLES ET IL A FALLU GÉRER CETTE MARCHANDISE »

Sur les réseaux sociaux, chefs et restaurateurs lancent un appel à l’aide

Vous avez été réélu Président des Toques Blanches en janvier dernier. Avec de telles responsabilités, comment gère-t-on la fermeture actuelle de tous les restaurants ?

C’est compliqué, parce qu’on a tous appris qu’en à peine 4 heures, il fallait fermer nos restaurants. Nous n’avons pas eu le temps de réagir. Certains commerçants ont pu gérer la situation, mais nous, contrairement à d’autres, on a des produits périssables et il a fallu gérer cette marchandise. Les pertes ont commencé dès les premières minutes. Les assurances ne couvrent pas nos pertes d’exploitation et dès le départ, on a perdu de l’argent, donc on ne sait pas jusqu’ où cela ira. L’association a-t-elle mis en œuvre un plan d’urgence pour ses 110 adhérents ? Je reste au contact de mes chefs mais malheureusement, nous ne sommes qu’une association et non un syndicat. Chacun doit gérer la situation seul, puisque chacun a ses particularités. La première chose à faire, c’était de gérer notre personnel et de le mettre tout de suite au chômage technique. Peu de gens le savaient, mais dès le lundi, le décret nous annonçait une fermeture jusqu’au 15 avril. Dès le lundi, j’ai donc fait parvenir un courrier à mes employés, comme quoi, ils ne travailleraient pas au minimum jusqu’au 15 avril. Tout le monde a annoncé 15 jours, mais le décret annonçait déjà une durée d’un mois. Comment les cuisiniers et les restaurateurs peuvent-ils affronter cette crise sans précédent ? C’est difficile, parce que personne ne sait où l’on va avec nos entreprises, mais aussi avec nos salariés, qui sont au chômage et dont le salaire sera diminué. Chacun a des prêts, des loyers… Ils avaient jusqu’à présent un avantage en nature, celui d’être nourris dans nos restaurants. Là, il faut qu’ils se nourrissent eux même. Bien-sûr qu’ils savent le faire, mais c’est un coût qu’ils n’ont pas d’ordinaire. Donc ils vont avoir moins de salaire et un coût supplémentaire pour se nourrir.

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41 • avril - mai 2020 • lyon people

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« LES SEULES PERSONNES QUI DÉCIDERONT DE L’AVENIR DE NOS ENTREPRISES SONT LES BANQUIERS. »

Qu’entendez-vous par « faire le tri » ? Aujourd’hui, des entreprises ont demandé à être en chômage partiel, mais l’Etat commence à refuser, parce qu’il ne peut pas tout couvrir. Et quand il va voir que certains restaurants ont fait rentrer de l’argent, il dira : ‘‘vous avez fait rentrer du chiffre d’affaires, vous n’avez pas le droit aux aides’’. J’en suis certain. C’est dangereux !

Alors que le confinement semble parti pour durer, comment éviter la faillite des établissements les plus fragiles ? De toute façon, il n’y a pas 25 solutions… Les seules personnes qui décideront de l’avenir de nos entreprises, sont les banquiers. Ils ont la main sur les entreprises. Dans une semaine, il va falloir que l’on fasse les salaires du mois de mars, alors qu’on a eu que quinze jours de chiffre d’affaires et de la même manière, fin avril, il faudra faire la même chose alors qu’on n’aura pas eu du tout de rentrée d’argent. On n’aura sans doute toujours pas touché le chômage partiel de nos salariés qu’on aura avancé.

« ON REPRÉSENTE BEAUCOUP DANS L’ÉCONOMIE FRANÇAISE » Certains restaurateurs ont eu la mauvaise surprise de se voir prélever les charges sociales par l’URSSAF en dépit des promesses gouvernementales. Allons-nous assister à un rétropédalage de l’Etat ? Ça, on ne peut pas savoir malheureusement… Tout va trop vite ! Ça ne fait qu’une semaine. Tout est trop frais et nous sommes qu’une goutte d’eau au milieu du marasme qui arrive. C’est sûr, il faut que l’on se défende, mais ce n’est pas pour eux que je me fais le plus de soucis.

Comment les restaurateurs vontils payer ces salaires ? Je trouve inadmissible que ce soit à nous d’avancer l’argent de nos salariés. L’Etat prétend qu’il veut nous aider alors que là maintenant, on nous annonce un minimum de 30 jours avant le remboursement de ce qu’on aura avancé. Si les banquiers ne jouent pas le jeu, dès le mois d’avril, il y aura des entreprises en dépôt de bilan. Les répercussions peuvent être très rapides.

Pour qui êtes-vous inquiets ? Je me fais vraiment du souci pour les petites entreprises. Le gouvernement a déjà l’épidémie à gérer, après les conséquences vont être réglées au fur et à mesure. Ils savent qu’on représente beaucoup dans l’économie française. J’ai confiance ! En matière de politique, le premier tour des élections municipales a été maintenu. Selon-vous, était-ce la bonne marche à suivre ? La décision était complexe. On va dire que pour ceux qui ont gagné au premier tour la décision était la meilleure. Pour les autres, ça aurait pu attendre un peu.

À titre personnel, avez-vous les moyens de résister à cette crise ? Oui, je peux le faire, mais il ne faut pas que ça dure ! Moi, il y a deux ans que j’ai investi au Président, j’ai de gros remboursements de prêts. Et j’insiste, on compte bien sur les banquiers pour nous aider. On sait qu’on ne pourra pas compter sur nos assureurs, alors on espère que l’on pourra compter sur nos banquiers. Pour percevoir quelques revenus, certains établissements vendent leurs stocks ou misent sur la vente à emporter. Est-ce une solution viable ? Je pense que c’est une erreur de faire cela. Après, c’est vraiment un avis personnel, mais je pense qu’il faut que vous le retranscriviez parce que si ça arrive, on ne pourra pas dire qu’on ne l’a pas dit. Je pense qu’à un moment l’Etat va faire le tri dans le chômage partiel. lyon people • avril - mai 2020 • 42 •

Le gouvernement ne semble pas préoccupé par le sort des indépendants. Alors que la France est en guerre, ne délaisse-t-elle pas certains soldats ? Je pense que c’est trop tôt pour le dire, il faut encore avoir confiance en notre chef de guerre. Il est là pour ça. Il nous a demandé de faire des choses, on a écouté notre général, on verra à la fin de la guerre.

Après 16 ans de fidélité et de tendresse envers Nicole et Christophe Marguin, Vic a rejoint le paradis des animaux mi-mars.

Quelle est la bonne attitude à tenir ? On nous a demandé de fermer, on ne nous a pas demandé de travailler. C’est comme dans tout, il faut respecter les règles, même si elles nous coûtent très cher. Ceux qui enfreindront ce qui a été demandé, j’ai peur que ça leur coûte beaucoup plus cher qu’aux autres.

La crise liée au coronavirus vous permet-elle de relativiser la trahison de Pascal Blache qui vous a sorti de sa liste dans le 6ème ? Je suis un garçon positif. Et l’une de mes meilleures qualités, c’est d’avoir une très bonne mémoire (rire)… Je crois à mon engagement pour la Métropole et on sait que les mairies d’arrondissement n’ont aucun pouvoir. Pour le 6e arrondissement, 65% du budget vient de la Métropole donc si on a la chance que la roue tourne, je pense que l’aventure peut aussi être très belle. Mais avec tous ces événements, on ne sait pas comment ça va se passer…

Le premier tour a propulsé les Ecologistes en tête à Lyon comme dans la Métropole. Doit-on s’inquiéter ? Moi, je pense qu’il ne faut pas mélanger la politique écologique et la vie écologique du quotidien. Les gens ont mélangé le bien-manger et le bien-être qu’ils vivent au quotidien avec la politique. La politique, c’est autre chose ! Si ces gens prennent le pouvoir, alors qu’ils n’ont jamais été dans le système, j’ai peur que ça génère de grosses difficultés à notre ville et à notre Métropole. Ce serait un gros saut dans l’inconnu ? A la tête des institutions, il faut des gens qui ont des années de politique derrière eux, parce qu’en France, il y a un système qui est fait ainsi et on ne peut pas le révolutionner du jour au lendemain. Si jamais ils arrivent à prendre le pouvoir, je pense qu’ils auront de grandes difficultés à constituer leurs équipes. J’espère qu’il n’y a pas trop de gens qui retourneront leur veste pour espérer avoir un poste, comme ils ont pu le faire au premier tour.

« L’ARRIVÉE DES ÉCOLOGISTES AU POUVOIR REPRÉSENTE UN VRAI DANGER POUR LA MÉTROPOLE »

Vous évoquez leur manque d’expérience ? Ils n’ont jamais eu le pouvoir et ils n’ont jamais rien fait. Je n’ai rien contre eux, seulement, il faut être capable de gérer un billet de trois milliards d’euros à la Métropole. Ça me fait peur… Ce qui fait une grosse partie de l’économie de la ville, ce sont les industries et l’immobilier. Si nos industries n’ont plus le droit de se développer, ou doivent déménager, ou qu’on dit à nos amis de l’immobilier ‘‘vous n’avez plus le droit de construire’’, ça va devenir un gros problème économique pour la ville. Quand on regarde les résultats de Grenoble, est-ce que l’on doit s’inquiéter encore un peu plus ? Le problème de Grenoble, c’est que le candidat de droite avait été très mal choisi. Je pense qu’il faut arrêter de parler de Grenoble, parce que l’exemple n’est pas bon. Il n’y a pas que Grenoble, il y aussi d’autres villes qui sont comme ça. Il faut surtout s’inquiéter pour nous, et je ne sais pas ce qu’il faut faire pour faire comprendre aux gens qu’il y a un danger. Il faut arrêter ces phénomènes de mode et qu’ils réfléchissent, car les conséquences, on peut les payer très chères. Je le répète : « L’arrivée des écologistes au pouvoir représente un vrai danger pour la Métropole »

La prise de conscience écologique des candidats est-elle sincère ? Concernant la politique écologique, tout le monde a commencé à s’y mettre un petit peu, en voulant verdir la ville et mettre des bacs à fleurs. Parlez-en aux commerçants du centre-ville, ils sont au bord de l’asphyxie. Ils ont beau y croire et beau vouloir continuer à avancer, ils sont chefs d’entreprise comme nous tous et ils se font vraiment du souci. Si un jour, on leur dit qu’on ne peut plus accéder à la ville, ça va devenir compliqué… Entre les Verts et ce fameux virus, y-a-til une raison de rester positif ? Moi, je suis impatient qu’on passe à autre chose. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, on ne connaît pas le délai et notre seul souci est qu’on ne peut pas se motiver en se disant ‘‘on se prépare et dans huit jours on réattaque, on remobilise nos équipes’’. Tout le monde est à l’arrêt, personne ne peut rien faire. Les gens n’arrivent pas à comprendre deux messages… Le premier, c’est qu’on dit aux gens de rester confiné et le second, c’est qu’on leur dit d’aller travailler puisqu’on a besoin que l’économie circule. L’Etat doit gérer ce problème de communication.

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43 • avril - mai 2020 • lyon people

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YVES NEYROLLES

Lyon confinée en 24

images

Le photographe Yves Neyrolles, bien connu des amoureux du Vieux Lyon, a profité, ce lundi 16 mars au crépuscule, de la liberté qui lui était encore accordée de sillonner les rues habituellement animées de la ville. Textes et photos : Yves Neyrolles «

’ai retenu 24 images, non pas 24 images par seconde, pour faire cinéma, mais 24 images, comme les 24 heures que chaque jour nous offre pour vivre, en espérant que celles-ci constitueront une sorte de calendrier de l’avant-retour à la normale, à la vie ordinaire et peuplée, où les hommes (hommes et femmes, bien entendu) passeront de nouveau devant les pierres, ici contraintes au silence – mutisme total. Je vous invite à me suivre dans cette balade singulière…»

PREMIER ÉPISODE, ENTRE 18 H ET 18 H 30 Lyon a connu bien des épidémies. Celle qui menace aujourd’hui de nous frapper vient du ciel, du ciel et non des cieux. Première image.

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Place du Change. Mais quoi donc échanger ?

Rue Saint-Jean, une étoile s’inscrit sur une enseigne ? Pour qui brille-t-elle ? •

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LYON CORONAVIRUS

Voici la place du Gouvernement…

…sans personne pour se le disputer !

Une vraie lumière, signe de vie : ce sont les plantes de Xavier. lyon people • avril - mai 2020 • 46 •

À cet endroit de la rue Saint-Jean se prennent les clichés habituels pour cartes postales. Singulière carte, ce soir.

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Nouvelle lumière, nouveau signe de vie, avec la boulangerie du Palais. Mais regardez la vitrine vide…

On croise enfin un visage, rue Sainte-Croix : ce n’est qu’une image !

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Un peu plus loin, presque en face de la Maison du Chamarier, Trompe-la-mort semble tuer le temps.

Ce soir, on peut respirer…

Place Saint-Jean, la cathédrale est encore grande ouverte… aux murmures du vent.

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DEUXIÈME ÉPISODE, ENTRE 19 H ET 19 H 45 Depuis les bords du Rhône, la vue est toujours superbe quand on « envisage » l’Hôtel-Dieu. On se souvient de la façon dont Jacques-Germain Soufflot voulait honorer la ville qui lui commandait de la « belle ouvrage » : la longue façade qu’il allait dresser sur la rive droite du fleuve encore turbulent accueillerait les « étrangers » venant des Alpes et d’au-delà même de ces montagnes, en leur offrant une véritable vision d’architecte.

Il l’imagina, la dessina, en dirigea les premiers travaux, mais n’eut pas le loisir de la contempler. > Ce soir, qui peut profiter, dans sa vêture de lumière, de ce développement sobre des pierres, marqué ici et là, pour éviter l’uniformité, de motifs savamment ciselés par des artistes du pli, de la nature sublimée ? lyon people • avril - mai 2020 • 50 •

En ce temps particulier, inattendu, on se prend à rêver : si l’Hôtel-Dieu était encore l’Hôtel-Dieu…

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À présent, c’est le centre « d’inanimation » de la ville : la place de la République, son bassin vide, ses environs huppés. Le luxe haussmannien lyonnais illumine… une vacance absolue.

Ici, heureusement, un cycliste pressé entre dans le cadre au moment même du déclenchement de la prise de vue. Ainsi s’invite la chance (d’autres diraient la grâce) dans le parcours du photographe : cette expression de la vie jaillissant soudain et qui, troublant la ville morte, fait augurer des jours meilleurs. lyon people • avril - mai 2020 • 52 •

Attention ! Ne pas prendre, ni seulement approcher cette trottinette virale ! â&#x20AC;˘

53 â&#x20AC;˘ avril - mai 2020 â&#x20AC;˘ lyon people

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La grande galerie de l’Argue a le cœur en deuil. Elle accepte cependant, comme tous les autres soirs, d’être l’auberge et le dortoir des pauvres… Une pensée pour Rainer Maria Rilke.

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Un trivial jeu de mots s’oblige à être de la vue suivante : au lieu des plus belles, ce sont deux poubelles qui font le premier plan de la photographie, le second revenant à la Madone et à son chaste époux qui, autrefois (étudiant, j’ai habité quelque temps rue Mercière), saluaient et sans doute bénissaient les clients de ces dames de la remonte pas chère, lesquelles se contentaient de signifier leur disponibilité d’un geste bref, adressé du haut de leur fenêtre, à la façon des authentiques gentes dames d’antan, ces dernières se défaisant de leurs manches avant de se donner toute entière : le vainqueur emportait la Belle…

Dire, en passant, que ce lieu devenu le grand réfectoire de la ville, fut un temps l’artère intellectuelle et spirituelle de Lyon, la rue des imprimeurs dont quelques noms restent inscrits sur des plaques « mémorielles ». Dire aussi que l’hôtel Cardon, l’une des plus magnifiques « maison Renaissance » de notre cité, a failli disparaître au temps d’une autre épidémie, toute récente celle-là, née du virus des automobiles…

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Retour dans le Vieux-Lyon. La place du Change comme une nouvelle carte postale… que personne n’adressera à personne. lyon people • avril - mai 2020 • 56 •

Ne pas manquer de faire un clin d’œil au catalpa, devenu dérisoirement le roi de la place.

Se souvenir d’un temps où l’arbre se faisait le complice des conversations que les passants s’accordaient, assis au pied de l’arbre et admirant la belle façade inventée par Soufflot. •

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Enfin, rue de la Loge, juste avant de regagner mes pénates, saisir pour une énième fois l’image, le cliché que tout visiteur passant par-là ne manque pas de prendre pour s’assurer qu’une fois qu’il aura regagné ses propres pénates, il gardera au moins un souvenir impérissable de son séjour à Lyon. Rue de la Loge, que le désert a gagné… Puissent ces 24 photographies vous accompagner, chers destinataires, contraints, comme je le suis, à un isolement forcé, en attendant une renaissance de la vie des convives, nombreux et chaleureux, levant leur verre pour l’amitié. Yves Neyrolles, 17 mars 2020

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Yves Neyrolles, vice-président de l’association Renaissance du Vieux-Lyon est le co-auteur de ce bel ouvrage consacré au site historique de Lyon, consacré par l’UNESCO en 1998

NUMÉROS COLLECTORS

PATRIMOINE

LA COLLECTION PATRIMOINE : PLUS DE 1500 PAGES D’ENQUÊTES EXCLUSIVES

À DÉCOUVRIR EN LIGNE SUR www.lyonpeople.com HORS SÉRIE HOMMAGE PAUL BOCUSE

NUMÉRO RÉTROSPECTIVE Mars 2001 - Octobre 2019 200 COUVERTURES

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PIERRE NALLET

« Il n’y a que des incompétents au Ministère du Travail ! » Alors que la ministre du travail invite les professionnels du Bâtiment à poursuivre leurs activités, le président d’AnaHome immobilier a laissé le libre choix à ses employés, bien conscient que dans la majorité des cas, il est complexe de faire redémarrer les chantiers. Propos recueillis par Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos DR

uel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ? J’ai un sentiment partagé. Une partie de moi pense qu’on va peut-être mettre à terre l’économie mondiale, pour 30 000, 50 000 ou 100 000 morts sur 7 milliards d’individus… Voilà, c’est mon interrogation. Après, que le confinement soit a priori la mesure la plus importante, et une des rares qui permettent de lutter contre la propagation du virus, me paraît évident. C’est vrai qu’on ne maîtrise rien et qu’on ne connaît rien de ce virus et de cette pandémie, j’aimerais juste qu’on ne fasse pas une erreur magistrale.

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Quel type d’erreur ? Je suis un grand pragmatique, je lis et m’instruis comme tout le monde, mais la grippe normale a fait 13 000 morts pendant l’hiver 2017-2018 et on n’a pas installé un compteur à grippe. Maintenant, on a un compteur à coronavirus. Est-ce que cela ne crée pas aussi un sentiment d’angoisse, de peur et de réactions un petit peu inappropriées, je n’en sais rien. Vous faites partie de ceux qui cautionnent le fait de travailler pendant cette période ? Moi, je fais partie des gens qui cautionnent le fait que le libre choix soit le droit principal

de l’être humain, donc je ne peux pas critiquer les gens qui paniquent et qui n’ont pas envie d’aller au travail. En plus de ça, je pense que pour qu’on travaille efficacement dans un domaine, il faut que toute la chaîne du domaine considéré travaille. Vous voulez parler du bâtiment ? Et de la discussion qui a eu lieu entre le gouvernement et la Fédération Française du Bâtiment, présidée par l’un de mes amis (Jacques Chanut, ndlr). C’est bien beau de dire aux entrepreneurs d’aller bosser, mais si le béton n’est pas livré, on ne peut pas envoyer les maçons sur le chantier.

au bureau, ils passent, ils respectent une distance d’un mètre et puis voilà ! Ce libre-arbitre ne peut pas être généralisé ! Il a y a des métiers, où évidement il y a une obligation de travail, que ce soit la chaîne alimentaire ou la chaîne de la santé et tout ce qu’il y a à côté. Parce que dans un hôpital, il faut que les groupes de climatisation et que les centrales d’air marchent, que les véhicules fonctionnent, et ainsi de suite. C’est vrai qu’il y a des sortes de réquisitions et que ce n’est pas toujours simple à gérer. Vous semblez affecté par la situation ! C’est tellement émouvant ! J’ai 56 ans, j’ai entendu parler de la Seconde Guerre mondiale par mes grands-parents, mais là, c’est un truc qui nous est tombé dessus et qu’on ne sait pas gérer. On va apprendre beaucoup de ces choses, mais pour l’instant, on est encore balbutiants après deux semaines. Comment votre société s’est-elle adaptée ? Dans l’esprit, on a fermé les bureaux, mais comme dans toutes les entreprises, il a des fonctions vitales que sont la paie et les finances. D’abord, il y a les salaires à faire et puis il y a les entreprises et les fournisseurs à payer. La partie financière et comptable est plus présente que le reste des salariés de la société. Comment l’avez-vous organisée ? Elle est présente dans des conditions optimales de sécurité via des bureaux

individuels et dix mètres entre chaque bureau. Mais après, chacun communique, ou télétravaille par mails. On a également un groupe WhatsApp pour maintenir le lien avec tous nos salariés. On tâtonne ! Le télétravail est-il la panacée ? Tout le monde nous écrit que la vie continue, mais au bout d’un moment on ne peut pas tout gérer grâce au télétravail ! Quand on crée un immeuble, on a besoin de se réunir avec les architectes et les bureaux d’études, bref tout le monde dans une même pièce et en même temps. Et ça, ça ne peut pas se faire à travers un téléphone portable. Les gens sont 20% de leur temps en activité, le reste du temps, ils ne peuvent plus bosser.

« IL FAUT ÊTRE ENTREPRENEUR POUR COMPRENDRE LES PROBLÈMES » Vous avez de nombreux chantiers de construction en cours. Sont-ils toujours en activité ? Non, c’est simple, nos chantiers ont été arrêtés le mardi du confinement. C’est bien ça qu’il faut comprendre : si toute la chaîne ne fonctionne pas, ça s’arrête forcément… Celui de notre futur siège social, s’est arrêté faute de béton. Nous sommes dans une phase où on est en train de finir le gros œuvre et faire du gros œuvre sans béton… S’ils décident de fermer les centrales à béton et de ne plus livrer, on arrête tout quoi…

Le siège social d’AnaHome en cours de construction à Vaise

Confiné à Richerenches (84), Pierre Nallet a resorti sur peignoir collector...

« CHEZ ANAHOME, J’AI LAISSÉ UN LIBRE-ARBITRE À MES SALARIÉS » Dès lors, doit-on imposer aux employés de venir travailler ? Ça ne sert à rien de forcer les gens à travailler, s’ils ont peur. On ne peut pas tenir un discours et son contraire en permanence. Chez AnaHome, j’ai laissé un libre-arbitre à mes salariés. On peut télétravailler un peu, mais ce n’est pas la réponse à tous les fléaux de la terre. Quant à ceux qui veulent passer •

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Donc tout est à l’arrêt ? On peut avoir deux peintres qui sont en train de faire un appartement dans un coin, mais encore faut-il qu’il leur reste de la bonne peinture. Un maçon peut ré-agréer une façade sur un immeuble avant de mettre l’enduit, si jamais les échafaudages ont été mis et qu’il a du ciment. Mais les chantiers, de manière générale, sont arrêtés. Pour qu’un chantier se déroule, il faut aussi que les coordinateurs de SPS (santé prévention sécurité) aillent sur les chantiers, or dans beaucoup de grands groupes, il y a des consignes pour que les gens restent chez eux.

« LA MINISTRE DU TRAVAIL NE CONNAÎT PAS NOTRE MÉTIER » Comment concilier activité économique et protection des salariés ? Pour l’instant, c’est impossible ! À part pour des gens dans les bureaux, bardés de diplômes, qui nous expliquent comment on va faire. Je suis né entrepreneur, mon père était entrepreneur, j’ai eu 350 personnes sous mes ordres et cinq entreprises donc je connais ça par cœur. Concrètement, il faut être entrepreneur pour comprendre les

problèmes. Et pour moi, aujourd’hui, c’est impossible ! Encore une fois, avant que la chaîne refonctionne, il y a des tas de choses à revoir. À ce titre, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud estime « que certaines professions ne présentent pas de danger du tout ». Le secteur du BTP en fait partie... Sincèrement il n’y a que des incompétents à ce niveau-là ! Dieu sait si je suis un macroniste de la première heure. Mais il y a des ministres qui ont été médecins, et savent parler de la santé. Mais dans le monde du bâtiment et des travaux publics, pour moi, il n’y a que des incompétents. Incompétents ou déconnectés de votre réalité ? Il faut voir ce qu’est un chantier et les conditions de travail. Il ne faut pas parler comme dans un livre. Et je crois que la ministre s’est heurtée violemment avec la Fédération Française du Bâtiment, parce qu’elle ne connaît pas ce métier, ni ce monde. Vous avez failli être député En Marche. Selon-vous, le Président Macron et son gouvernement gèrent-ils convenablement cette crise du coronavirus ? C’est tellement inédit… Je pense que

n’importe quel président, qu’il soit de mon bord ou non, je commencerai par lui porter du respect. L’exercice est forcément difficile parce qu’il est novateur. Enfin, quand on entend sur les réseaux sociaux qu’il aurait dû prévoir des masques en 2017, qu’il aurait dû faire ci et ça… C’est comme les résultats du loto, c’est facile de les connaître le lendemain, mais il faut jouer la veille et avant le tirage. Je trouve que pour l’instant, ce n’est pas trop mal géré, c’est même plutôt bien géré !

« JE TROUVE QUE LE PAYS N’EST PAS TROP MAL TENU » Il devra pourtant gérer un bilan ? J’allais dire rendez-vous à la fin, et à la fin, il va y avoir un compteur… Quand je regarde les chiffres de l’Europe à côté, et même s’il est forcément regrettable qu’il y ait 860 morts (le 27 mars, ndlr), on est décalé au niveau du pic. Avec de vrais chiffres, on sera peut-être le pays du monde avec le moins de morts en termes de pourcentages ! Parce que les chiffres de la Chine ou de la Corée du Sud ou je ne sais quel autre pays, je ne les crois pas forcément. C’est une sorte d’apprentissage ! Vous lui pardonnez ses erreurs de communication ? Evidemment, je considère qu’il y a des erreurs de communication, mais c’est forcé car c’est nouveau ! Dans ce monde des réseaux sociaux, où tout le monde parle en même temps, où tous les professeurs trouvent un nouveau médicament, ça part un peu dans tous les sens. Pour l’instant je trouve que ce n’est pas trop mal tenu, que globalement 90 à 95% des Français ont un comportement civique ! Après, il restera toujours 5 à 10% d’abrutis ! Qui sont-ils ? Il suffit de dire qu’il ne faut pas se rassembler pour qu’il y ait 400 gamins qui aillent sur une plage, toute la nuit, boire des canettes de bière. Donc on finit par interdire les plages… Je trouve qu’il y a un mec extraordinaire, c’est le patron de la santé, Jérôme Salomon. Le mec va au feu tous les jours et il a un discours clair, posé et intéressant. Maintenant, on y est, on va voir comment en sortir le mieux et le plus vite possible, mais j’ai peur que ce soit long. Après avoir manifesté sa volonté d’aider les entreprises, le gouvernement semble faire marche arrière au nom de la réalité économique. Doit-on exhorter les Français à reprendre le travail ? Dans le principe oui, mais encore une fois, il y a une sorte de droit de retrait. Soit, on

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est militaire et il y a le général qui vous dit : ‘‘il faut aller au combat mon gars, tu vas prendre des balles dans la tronche, tu es payé pour ça et tu ne bronches pas’’, ce que l’on retrouve dans les hôpitaux ; soit on laisse un libre-arbitre et on est en démocratie. Si c’est possible, bien évidemment qu’il faut retourner travailler, mais le faire dans le respect des conditions sécuritaires. Toute la complexité du discours et de l’action, est là.

« AVEC LE RECUL, ON N’AURAIT JAMAIS DÛ FAIRE LE PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS » Certaines communes, comme Nice, ont renforcé leurs mesures de confinement avec l’instauration d’un couvre-feu. Y êtes-vous favorable ? Moi, je vais être très précis, je suis défavorable aux cons et aux mecs qui profitent de la situation. Soit, c’est le confinement total et le couvre-feu, mais ce n’est pas un mixte des deux. Ce (mardi) matin, il y avait une femme maire de la banlieue parisienne qui était interviewée sur BFM TV et qui disait : ‘‘Monsieur, le couvre-feu est de 20h à 5h du matin, mais à 20h, 98 % des gens sont chez eux !’’. Donc, couvre-feu ou pas, il y aura toujours des abrutis qui veulent aller boire des canettes de bière sur la plage ! Sinon on met l’armée le long de la Promenade des Anglais et de partout. Tout le monde dit qu’on réglera les comptes après, mais je trouve que Monsieur Estrosi en fait beaucoup pour lui-même. Enfin, un mot sur les élections municipales. Selon vous, le 1er tour devait-il être maintenu malgré les risques sanitaires ? Avec le recul, je pense qu’on n’aurait jamais

dû le faire, mais il est vrai qu’un comité scientifique a dit que c’était possible. Le président était dans une position un peu délicate, parce qu’on lui avait tellement promis un marasme aux élections municipales, qu’il se trouvait dans une position où s’il les annulait, on allait le lui reprocher, en disant qu’il savait qu’il allait perdre, et qu’il avait tout fait pour les annuler. Dans ce cas, pourquoi ne pas organiser le second tour ? C’est vrai, ce qui est dommage, c’est d’avoir tenu le premier tour et non le deuxième, mais il est évident qu’il ne fallait pas tenir le deuxième tour. Il faut quand même souligner que 30 000 communes ont pu élire leur maire au premier tour, mais ils ne peuvent pas prendre place avant le 15 mai, parce qu’il y a interdiction de tenir un conseil municipal. Après, si le deuxième tour doit se tenir au mois de juin, est-ce qu’il faut annuler les résultats du premier tour ? Au niveau de la constitution, c’est compliqué, mais les résultats peuvent être faussés s’il y a quatre mois d’écart entre les deux tours.

« J’IMAGINE UN FRONT ANTIVERTS AU SECOND TOUR » Les écologistes en ont profité pour s’imposer à Lyon et dans la Métropole. Doit-on s’inquiéter de leur montée en puissance ? D’abord, aujourd’hui, l’écologie est au programme de tous les candidats. Mais je crois qu’il y a plusieurs phénomènes ! Primo, les jeunes votent beaucoup pour les écologistes et deuxièmement, c’est un mouvement contestataire qui n’a pas de notion d’extrême. On dit, tiens, on va emmerder le pouvoir, mais on ne vote ni pour le FN, ni pour la France Insoumise, alors on vote Ecologie. Et puis c’est gentillet, puisque tout le monde promet de planter

des arbres, de fermer le zoo du Parc de la Tête d’Or, et de rouler en trottinette électrique… Selon vous, ont-ils une chance d’être élus au second tour ? Non ! Je pense qu’ils ne seront pas élus, que ce soit à la Mairie ou à la Métropole ! J’imagine non pas un front Républicain, mais un font anti-Verts. Ils seront sûrement partiprenantes dans des proportions importantes via le jeu des alliances, mais l’abstention a été importante chez les seniors qui ont eu peur. Quand on enlève 25% de votants, ça change la donne. Que vous inspire l’exemple grenoblois ? Si on regarde à Grenoble, quand Eric Piolle a été élu il y a 6 ans, les gens se sont dit : « on va se suicider ! », mais il est en passe d’être réélu. Les Verts apprennent du pouvoir aussi ! Parce qu’une fois qu’ils ont fini de dessiner des pâquerettes et de sortir des slogans ‘‘Faites l’amour pas la guerre’’, ils reviennent à la réalité d’une ville et d’une agglomération ! Ils ne pourront pas lutter contre l’accroissement de l’attractivité de la ville de Lyon ! Il faudra quand même construire et si c’est pour étaler la ville et diminuer sa densité, ils seront à contrecourant de l’écologie mondiale. Connaissez-vous leurs leaders lyonnais ? Je cherche encore le coté charismatique de monsieur Doucet et de monsieur Bernard ! Je n’ai rien contre eux, mais personne ne sait qui ils sont ! Après, s’ils doivent être maire ou président de la Métropole, c’est qu’ils auront été élus. Moi, je continuerai à faire mon métier et à composer avec eux pour avancer. Je ne vais pas non plus me suicider ! Ces résultats, c’est la résultante d’un courant sympathique des jeunes qui ont voté pour la première fois. Je ne sais même pas si dans mes enfants, il n’y en a pas un ou deux qui ont voté pour eux. Dans mon cas, j’aime mieux ça que des votes d’extrême, tant de droite que de gauche ! •

63 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

OLYMPIQUE LYONNAIS

Confinement rime avec entraînement Les championnats masculins et féminins étant suspendus, les clubs sont contraints et forcés de s’adapter à la situation. Parmi eux, les joueurs et joueuses de l’OL, qui confinés chez eux, ont pourtant comme impératif de se maintenir en forme. Texte : Morgan Couturier - Photos ©DR/Instagram

’est bien connu, la forme n’attend pas, quelles que soient les époques ou la situation. Ainsi, alors que les différents championnats français ne sont pas censés reprendre avant le 15 avril, les joueurs et joueuses de l’OL ne sont pas au repos pour autant, le but étant de conserver une certaine capacité athlétique, en dépit du chômage partiel instauré dans le cadre des mesures de confinement. Une situation particulière également imposée aux salariés administratifs, comme ceux d’OL TV, bien que certains collaborateurs soient assujettis à du télétravail. Pour autant, alors que le sport favori du dramaturge Yves Mirande est la sieste, les pensionnaires du Groupama Stadium profitent de ce « repos forcé » pour suivre un vrai programme sportif, soigneusement élaboré par les différents préparateurs physiques.

LE DÉFI À LA MODE : JONGLER AVEC DU PAPIER TOILETTE Sur Instagram, notamment, on y voit ainsi Eugénie Le Sommer ou Amandine Henry multiplier les exercices, avant de succomber à la mode de la jonglerie autour d’un rouleau de papier toilette. Voilà donc une utile activité générée par ce bien, devenu de plus en plus rare, du fait de son succès en grande surface. Baptisé #stayathomechallenge, le défi semble même faire des heureux, en témoignent les participations de Léo Dubois, Rafael, Maxwel Cornet ou Lucas Tousart chez les hommes. Un défi amusant qui semble également plaire aux pensionnaires de l’équipe féminine, avec la participation notable de Griedge Mbock ou Noémie Feller. Alors qu’un travail individualisé a été formulé à chacun, ce challenge apparaît comme un moyen de rester affûté tout en s’amusant.

DEPAY ET REINE-ADELAÏDE ACCÉLÈRENT LEUR RÉÉDUCATION Un parti-pris bien compris de Bruno Guimaraes, la nouvelle recrue vedette de l’Olympique Lyonnais, aperçu du côté de Megève. Son coéquipier Memphis Depay poursuit lui, sa réathlétisation, à l’abri, loin du territoire français. Installé à Dubaï, le Néerlandais profite du temps alloué pour revenir avant la fin de la saison, si celle-ci va bien à son terme. Dans l’hypothèse inverse, cette dernière ne serait pas pour déplaire au président Aulas, dont les rêves actuels s’orientent vers l’instauration d’une saison blanche. L’OL sauvera-t-il sa saison ? Réponse dans les semaines à venir. En attendant, l’heure est au virus de l’espoir.

Léo Dubois en plein #stayathomechallenge

Memphis Depay poursuit sa réathlétisation à Dubai.

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L’entrainement à domicile façon Eugénie Le Sommer

Musculation pour Jeff Reine-Adelaide

Bruno Guimaraes à Megève

Les gestes à suivre, répétés par Maxwel Cornet

Le sérieux en tout instant pour Amandine Henry

Message pour nos héros, le personnel soignant, de la part de Martin Terrier

Lucas Tousart, et son extérieur très « lyonnais »

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65 • avril - mai 2020 • lyon people

NUMÉRO

tirage

limité

COLLECTOR

132 PAGES

9,19

Port compris

VOUS POUVEZ COMMANDER UN EXEMPLAIRE PAPIER DE CE NUMÉRO en envoyant un chèque de 9,19 euros à : Lyon People - BP 6171 - 69469 Lyon cedex 06

prochains magazines MAI - JUIN 2020 JUILLET - AOÛT 2020 EN VERSION DIGITALE & EN VERSION PAPIER Publicité et gestion :

Nicolas Winckler nicolas@lyonpeople.com

Rédaction et partenariats :

Marco Polisson marco@lyonpeople.com

LYON CORONAVIRUS

VIRGINIE LACROIX-ALTUNA

« L’IDRAC propose l’intégralité des cours en live » Comme toutes les écoles et autres établissements de formation, l’IDRAC Business School a été contraint de fermer ses portes, conséquence directe des mesures de confinement. Pour autant, l’école de commerce tente de poursuivre ses activités comme si de rien n’était, au prix d’aménagements largement anticipés. Pour la directrice, Virginie Lacroix-Altuna, il n’est pas question d’abandonner les élèves, bien au contraire. Propos recueillis par Morgan Couturier et Lucas Mollard lyon people • avril - mai 2020 • 68 •

Justement, comment le vivez-vous à titre personnel ? Où êtes-vous confinée ? Je suis chez moi, à Lyon à Tassin. J’ai la chance d’être en maison et j’ai le plaisir d’avoir deux enfants de moins de 16 ans à gérer, qui sont autonomes et qui font aussi par ailleurs l’ensemble de leurs devoirs. Rapidement, le gouvernement a décidé de fermer les écoles et les établissements de formation, dont IDRAC Business School. Comment avez-vous géré cette situation ? On avait prévu ce scénario depuis plus d’un mois. De fait, dès le lundi 16 mars, nous avons pu proposer l’intégralité des cours en live, et ce, pour l’ensemble de nos étudiants. Les cours ont donc lieu « normalement ». Nous l’avons fait dès le premier jour du confinement, on est plutôt fiers. Qu’en est-il de vos collaborateurs ? Nous sommes également très contents d’avoir pu maintenir l’ensemble de nos postes et d’avoir pu proposer le télétravail pour tous.

« CE NE SONT PAS DES EXERCICES QUE NOUS ENVOYONS PAR MAIL AUX ÉLÈVES, MAIS BIEN DES COURS EN LIVE » Vos élèves ne sont donc pas abandonnés ? Non, chaque jour, nous développons une nouvelle activité pour nos étudiants ! Nous avons mis en place des concours sur Instagram, des concours de cuisine, de même que des cours de sport à distance. S’ils sont loin de leurs parents et qu’ils vivent à Lyon dans 32m2 ou s’ils viennent de l’étranger et qu’ils sont restés en France alors ils en ont peut-être besoin. Pour être sûr que nos élèves se sentent bien, nous en sommes à la deuxième enquête de satisfaction, que ce soit auprès des parents ou des élèves, afin d’améliorer ce dispositif.

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uel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ? Comme tous les Français, je suis très affectée à titre personnel et à titre professionnel par cette crise.

Et quel avait été le verdict de la première enquête de satisfaction ? Il a été excellent. Mais chaque jour, nous devons renouveler l’exercice et continuer à être au rendez-vous. Nous sommes fiers de voir les post sur les réseaux. Ce ne sont pas des exercices que nous envoyons par mail aux élèves, mais bien des cours en live, ça n’a rien à voir en termes d’apprentissage.

« LA SITUATION FUT PLUS COMPLIQUÉE À GÉRER AVANT QU’APRÈS LE CONFINEMENT » Certains élèves ou professeurs étaient en exercice sur le sol chinois, à Hong Kong ou en Italie, des régions particulièrement touchées par le coronavirus. Comment avez-vous organisé leur rapatriement ? On a géré des souhaits de rapatriements du monde entier ! Cela faisait déjà un mois que nous invitions nos jeunes à ne pas partir à l’étranger. Pour tous ceux qui étaient à l’étranger, nous les avons laissés libres de leur choix, même si on leur a conseillé de rentrer. Pour tous ceux qui étaient bloqués et qui souhaitaient revenir au dernier moment, on a essayé d’accompagner au mieux leur retour en France. Bravo pour la mobilisation de l’ensemble de nos équipes. Ça a demandé beaucoup d’heures, mais ça nous a encore plus soudé et permis de déceler, chez tous, des capacités d’entraide et de solidarité. Avez-vous eu des craintes ? Nous avons la chance de n’avoir personne de malade pour l’instant. Ce qui a été difficile, c’est la période d’avant confinement, où nous avons dû gérer des craintes de la part des élèves qui ne se sentaient pas bien, certains souhaitaient même quitter les salles de classe pour aller se faire dépister. Il y avait aussi le fait de faire travailler des professeurs et des élèves dans la même salle… Cela a été plus compliqué avant qu’après le confinement. Mais on est déjà rassuré que tout le monde soit chez soi et maintenant, c’est à nous de mettre tout en œuvre pour que tout fonctionne parfaitement depuis leurs salons. Vos étudiants ne sont donc pas en vacances et poursuivent leurs cours à distance. Ce nouveau mode d’enseignement fut-il complexe à aménager ? Oui, parce que moins 20% de nos collaborateurs y étaient habitués et avaient le « droit » de faire du télétravail. On s’était fermé sur plein de fonctions en se disant que ce n’était pas possible. Et finalement ça nous a permis, en un laps de temps très court, d’arriver à comprendre que c’était possible et qu’au contraire, c’était même une source d’innovation managériale pour nous. C’est donc plutôt positif ? Oui, cela va permettre de s’ouvrir sur le fait qu’il y a d’autres modes de travail possibles. Nous avons suffisamment confiance en nos collaborateurs pour pouvoir maintenir une partie des dispositifs mis en place. •

69 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

« IL S’AGIT SURTOUT DE VOIR COMMENT ON POURRA FAIRE SUR LES ANNÉES QUI SUIVENT POUR QUE LES ÉLÈVES PUISSENT COMPENSER AU MAXIMUM CETTE IMMERSION PROFESSIONNELLE » L’enseignement à distance pose-t-il un souci d’équité (matériel, connexion internet) ? Peu, parce que le fait de le faire en live et non en enregistrement, ça permet d’avoir le même professeur, au même moment et dans la même salle. Donc pour tous ceux qui ont pu se connecter, soit la quasi-totalité de nos étudiants, ce n’est pas obligatoirement un souci. Ce qui est plus compliqué, c’est pour toutes les populations en alternance dont les entreprises ont dû fermer, ou qui sont en télétravail. Comment résoudre ce casse-tête ? Là, ça a doublement compliqué la tâche ! Il n’y a pas uniquement le fait d’être à l’école, il y aussi le fait d’être en alternance en entreprise… Ça a complexifié un peu la donne. Pour tous ceux qui passent des diplômes nationaux cette année, de type

BTS ou autres, ça sera un format un petit peu différent. Les BTS blancs que l’ont fait tous à distance, ce n’est évidemment pas la même chose qu’un BTS blanc sur table. La particularité de l’IDRAC est de proposer des immersions professionnelles dont un séjour à l’étranger. Cette spécificité étant devenue impossible, votre formation perd-elle de sa valeur ? Nous avons la chance que les trois quarts des formations aient déjà effectué leurs stages précédemment. Et pour ceux dont le stage reste à venir, on espère que le retour rapide à la normale permettra à nos étudiants de faire 75 à 80% du stage attendu.

« LES EXAMENS AURONT LIEU À DISTANCE OU SUR TABLE. LES DEUX SITUATIONS SONT DÉJÀ PRÊTES » Les élèves et leurs familles serontils, de fait, en droit de réclamer un remboursement partiel de leur frais de scolarité ? Non, la continuité pédagogique est assurée à 100% et nous espérons sur une courte durée !

Les examens de fin d’année seront-ils maintenus ? Comment limiter la triche ? Oui, en totalité ! À distance ou sur table en fonction de la situation et les deux scénarios sont déjà prêts. Pour tout ce qui est soutenance, c’est la même personne qui soutient devant son jury, donc qu’il soit dans son salon ou en salle de classe, il n’y a pas de possibilité de triche. En dehors du contrôle continu, il y a beaucoup de soutenances et de présentations de dossier, donc on a peu de problématiques à ce niveau. Les élèves seront-ils diplômés ? Les élèves qui sont en année de diplomation seront diplômés. Ce qu’on attend de savoir, c’est pour le BTS… Car c’est le rectorat qui gère. Pour les autres programmes comme le programme « Grandes écoles », tout aura lieu normalement, car c’est une soutenance. Ensuite, on a la chance que les élèves aient déjà passé certains de leurs examens de milieu d’année, en décembre et en janvier les Mid terms, donc ça ne pose pas trop de problèmes. Enfin, de manière extrascolaire, quid du trophée de golf de l’IDRAC ? Je viens d’annoncer aujourd’hui (jeudi 26 mars, ndlr) qu’il sera reporté à une date ultérieure. On avait déjà décalé de début juin à fin juin, puisqu’on a une partie de nos partenaires qui ne pouvaient être présents, à cause d’autres événements. Pour l’instant ils ont d’autres problématiques que celle du golf, donc on respecte nos partenaires et nos joueurs.

Les participants du Trophée de golf IDRAC l’an dernier. L’opus 2020 pourrait avoir lieu à l’automne.

lyon people • avril - mai 2020 • 70 •

photo © Studio Cabrelli

SÉLECTION 2020 NOUVEAUX PORTRAITS Sylvie Tellier, un des visages lyonnais du TOP 500

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LYON CORONAVIRUS

L’ALBUM DES LYONNAIS en mode confinement

epuis le mardi 17 mars à midi, les Lyonnais sont contraints de rester chez eux pour respecter les mesures de confinement imposées par le gouvernement. Nous leur avons demandé de nous envoyer leur photo « confinée ». Merci à toutes et tous pour votre participation. L’opération se prolonge jusqu’à fin avril. Mi-mai, vous pourrez voter en ligne sur lyonpeople.com pour désigner votre photo préférée. Les auteurs des 3 photos ayant récolé le plus de votes seront récompensés. MP - Photos DR

Bowling privé à Ecully pour le fromager MOF Christian Janier

« Je ressors ma combinaison de haute altitude, je me tâte d’aller me confiner au Mt Blanc... Sérieusement, rester cloitré en milieu urbain n’est pas très engageant mais respect des consignes et responsabilité citoyenne et personnelle avant tout. Pour le bien collectif » Jean François Zuravik sur FB

Prêt à porter. Collection 2020 pour Alexandre Dreyfus.

lyon people • avril - mai 2020 • 72 •

Valérie Michelin a sorti l’artillerie lourde à Lyon 6 !

Pour Christian, faute de masque, avec un vieux caleçon ça marche aussi !

Le chef Christian Tetedoie au travail à l’hôpital Léon-Bérard... pour régaler les patients et les soignants. Respect ! nt...

du confineme Un écrivain a une grande habitude l’équipe Depuis l’Isère, une pensée pour toute de Lyon People....et courage ! Bises...virtuelles of course... Jacques Bruyas

A Sainte Foy les Lyon, Denis de Bénazé en télétravail pour SupdeMod et l’IDRAC

Question confinement, le critique d’art Bernard Gouttenoire ne fait pas les choses à moitié. Fayot !! Aurélie Hernandez. Plus de masque mais pas en rade de PQ! Lol

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73 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

« J’ai choisi cette photo « confite » parce que c’est facile de respecter les consignes, s’abandonner à vivre pour revenir plus fort. » Charlotte Borel, directrice de clientèle Lyon People

Bloqué au Maroc, notre associé Jean-Marc Requien… reste connecté !

Avec sa compagne Françoise, il est confiné : « il n’y a plus de masques mais le tailleur du village nous en a fait des surmesure ».

« L’avantage du coronavirus, c’est que tu peux dormir le matin ! » Morgan Couturier, journaliste Lyon People

Pour la photographe Hortense Giraud et princesse Pia, c’est atelier maquillage !

lyon people • avril - mai 2020 • 74 •

Confiné sur la Côte d’Azur, rien d’anormal pour Richard Thavel, correspondant de la page Facebook Riviera People

Pour les enfants de notre directrice de clientèle Charlotte Borel, c’est révision générale Lyon People

Notre web designer Cyril Marin (CoF4) ne sait plus où il habite ! Nous non plus !

Paul-Maurice Morel, DG des Brasseries Bocuse, a troqué son costume-cravate contre une tenue de maçon.

Maxime Lavorel au grand air de la Joue du Loup

« Retour sur les dossiers en mairie après la victoire, sous l’œil de Jacques Chirac qui nous a quitté en 2019 et qui avait une vraie dimension humaine que j’ai eu plaisir à rencontrer à l’Élysée. » Julien Smati, premier adjoint au maire de Rillieux

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LYON CORONAVIRUS

Samuel Soulier a opté pour le calme de Villié-Morgon : « On travaille, on bronze et on prépare quelque chose pour nos seniors ;) »

Révision des bases du pâté croûte pour le chef Laurent Bouvier Notre collaboratrice Natalia, chargée de l’appli Top 500

Bd réalisée par Jeanne B, 13 ans.

La restauratrice Françoise Pupier-Sibila (Chez Moss et La Caborne) confinée au bureau avec pleins de futurs projets lyon people • avril - mai 2020 • 76 •

Une semaine avant le confinement, Nicolas Balaÿ (Afflelou), l’avocat David Metaxas et Nicolas Prenot (agence Mayflower comm) ont effectué avec succès l’ascension du sommet Uløtindem. Le retour sur terre (française) a été violent !

L’architecte-historien Pierre Jourdan confiné à Lyon… dans ses recherches

Notre photographe Fabrice Schiff dans sa cabane au fond du jardin. « J’y vais quand j’en ai besoin... lol »

En signe de solidarité avec le personnel soignant, les lumignons de Julien Le Guillou.

Hommage au personnel de santé ! Arthur Donjon en mode DJ balcon tous les soirs à 20h, rue Bossuet (Lyon 6)

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LYON CORONAVIRUS

Le journaliste Maurice Fusier défie le coronavirus au micro de sa fille Mathilde

La journaliste Jocelyne Vidal en mode self-fitness

Les garnements de notre collaboratrice Sophia ont une jolie collection de masques…

Pour le journaliste Pascal Auclair et Florence Vial, practice indoor dans la joie et la bonne humeur… lyon people • avril - mai 2020 • 78 •

Entre le report des matchs de l’ASVEL et l’annulation de l’Open Parc de Tennis, Stéphane Morot-Sir n’a pas le temps de chômer !

Journée pédagogique pour notre infographiste Marine (Lyon People)

Depuis les Issambres, notre conseillère éditoriale Françoise Petit surveille l’avancée des troupes du Coronavirus…

« Voir le confinement du bon côté » Vladimir da Silva Dias (Thomas Broquet Conseil)

Le chef Fabrice Bonnot après un atelier de maquillage avec sa fille Solis… … et quelques temps plus tard avec un bon livre !

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79 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Annie de Starodoubsky en confinement...5e jour ! Toujours pas de coiffeur… le remontant du soir pour l’apéro facebook de 19h...

Stéphane Chassignol en tenue de travail à Caluire.

« Apéro autour du brasero avec mon fils qui nous a rejoint pour rester en confinement à la campagne. » Emmanuelle Artru Nans et Noé en mode battle. Ces dames n’ont qu’à bien se tenir…

Cueillette dans le jardin et atelier créatif pour notre directeur artistique Ghislain Lainé et ses filles Léanne et Charlise.

lyon people • avril - mai 2020 • 80 •

« Ma vie de confinement en appartement sans balcon depuis Lyon 2 » Delphine Rembert Un peu plus tard, Nans poursuit son entrainement de hockey sur gazon dans la cour familiale

Congé papa-poule pour Adrien Besançon

Philippe Gamel bloqué aux Canaries... il y a pire comme conditions de confinement !

En quelques jours Joël Chalvet, Président des liqueurs et sirops Eyguebelle, a transformé son outil de travail pour mettre à disposition des hôpitaux de la Drôme, du Rhône et de la Loire du gel Hydroalcoolique. Respect !

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81 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS Jeux de société pour la famille Loic

Loulou confiné chez Anne-Sophie Condemine. Trop dur !

Confinement paradoxal, lecture au soleil et exercice en chambre pour le journaliste Jean-Alain Fonlupt à Lyon 3ème

Atelier maquillage également pour Marylin à Saint Didier au Mont d’Or

lyon people • avril - mai 2020 • 82 •

« Salutations depuis Nikšic, Monténégro où suis confiné dans mon Airb’nb depuis mon arrivée le 13/03 au moins jusqu’au 27/03. » Bertrand Thibert, Consul du Monténégro

Effet inattendu du confinement, Stéphane Siranossian (Delta Nautic) s’est mis à l’aspirateur. « Il espère rejoindre l’écurie Dyson ! » souligne son épouse Muriel

L’antiquaire Anne-Gabrielle Bizeau a quitté Lyon pour un repli sanitaire au pays Basque, tout près de Biarritz en attendant de retrouver sa galerie de l’Isle sur la Sorgue.

Privé de petit personnel, le journaliste Serge Tonioni retrouve les joies de la corvée de patates

Estelle Mari confinée à Caluire

Alexandre Jeannerod, en famille, à deux pas de la filiale annecienne d’Euro Sono.

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83 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Anne-Sophie transformée en GO mini club et maîtresse de CP pour Max.

Anne Fleuret-Truche bien équipée pour aller au marché… …et ensuite préparer une bonne soupe !

Antoine Lecorche (La Mome) confiné à Cannes avec sa tribu.

lyon people • avril - mai 2020 • 84 •

Chez Franc Ostrouch (Lyon 6e), surviving holding passion alive. Hard time for gastronomy !

Bonne humeur de rigueur pour Jennifer Ullmann à Pierre-Bénite

Jérôme Manin s’est mis – malgré lui – à la couleur dominante du premier tour des municipales

Faute de lac, pêche en indoor pour Cédric Lupo à Dizimieu (38)

Jean Burdy à l’heure de l’apéro : « Suzeperman arrive pour vous sauver avec un message clair, non ! »

La photographe Evelyne Dufond Cureau garde le sourire !

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85 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Rostom, Sophie, César, Auguste et Ernest Legribi en demi-heure dominicale dans le jardin du Bosquet (Caluire)

La salle de sport rooftop de Philippe Vorburger

Prise de bec entre Marco (Lyon People) et Léon, à la Datcha (Caluire)

Le traiteur Jean Paul Pignol. La main verte de la Dombes.

lyon people • avril - mai 2020 • 86 •

La PoPo Mobile de Sasha (Lyon 9)

Le photographe Philippe Guilloud en mode beach selfie

Louis et Charles Engelhard confinés à Caluire avec leurs confits Canisse, Lola et Eugène

Claude et Véronique Barbet, avec Oscar, taureau limousin de 18 mois, 850 kg, à Vourles

Premier apéro confiné avec les amis le week-end chez Carlito Martín Flores Lecture très à propos pour André Perez (Lyon 5)

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87 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Diner en terrasse pour Sylvie et Marilou Corsini, cours Tolstoï (Villeurbanne)

Béatrice Denis et Raymond Gaspart à Callian (83)

Léane et Sacha... Motivés ! lyon people • avril - mai 2020 • 88 •

Chez Tania Arellano Lauredi, la meilleure façon de résister à la crise, c’est de ne plus écouter la télé !

Hervé Rodolfo Gachon confiné à la Villa Pauletta à San Pedro de Turrubares (Costa Rica) avec sa compagne Nohelia Arias Salazar

Antoinette Vincendeau attend l’enn emi de pied ferme

L’artiste lyonnaise Marion Cadet inspirée…

Axelle Lamiche a déjà préparé un lit de camp, au cas où...

Pour Anik Martin, c’est l’occasion de lire et notamment, les éditions spéciales LyonPeople, pour se plonger dans le patrimoine de la région ou autres. Gilles Royannais et son nouveau concept : le masque IPhone

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LYON CORONAVIRUS

Nicolas, Ariane, Zelie et leur chienne Gin à Caluire

Tania Arellano Lauredi à Lyon

Pour l’avocat David Metaxas, pas question de lâcher sa robe et ses clients

L’architecte Albert Constantin : « Avec un double Corona ça peut le faire... Et comme disait Monsieur Paul à son curé quelques jours avant qu’il nous quitte : « je ne crois pas mais j’ai confiance ! » lyon people • avril - mai 2020 • 90 •

Pas de quoi flipper pour Denis Worms en Lorraine avec ses seniors

L’assureur Christian Gelpi en télétravail dans la Loire avec quelques pauses équestres

Le chef Georges Blanc et sa fille Clara en cuisine… < …au menu : plateau télé côté de bœuf et poivrons confits, les premières fraises au miel et citron.

L’attachée de presse Christelle Cimetière garde le contact avec ses clients depuis Charbonnières

Atelier - mur d’escalade chez Frédéric Fuentes (GL events) à Villeurbanne

LYON CORONAVIRUS Confinée mais toujours branchée sur l’actu pour la journaliste Catherine Lagrange (Le Point)

Pendant le Covid, les travaux de repassage continuent chez les Roux de Bezieux ! Courage Elodie !

Marie Muselet (boutique de prêt à porter masculin Tramps) réfléchit à ses futures collections à son domicile de Chaponnay

lyon people • avril - mai 2020 • 92 •

Dernière ses fenêtres de la place Kleber, Geneviève Orsi « en admiration de la plus jolie et mini place, de mon cerisier en fleurs. Une première sans les clients Orsi... Espoir... Espoir… »

La journaliste Sophie Guivarc’h ? Toujours zen même confinée !

Atelier du moment à Lyon 3e pour Zenia Boronski

Christophe Just en apéro face time depuis Oullins : « Plus de matchs de l’ASVEL, plus de masques mais on a le moral, on tient ! «

Pour Samuel Soulier, le confinement est un plongeon vers l’inconnu…

Dans la Drome, le magicien Dani Lary a opté pour le confinement maximal

Pour Laurent Bernardeau (Mercedes), confinement ultra connecté !

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93 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS Paul Offroy patiente à Ecully, non loin de son coq préféré…

Depuis son cabinet, le docteur Olivier Revol poursuit ses consultations par téléphone

Patrick Martin (MEDEF) en mode capitale confinée

Putting à Collonges. Pascal Petrucci essaie de faire rentrer ses balles de golf dans une bassine ! Nul doute qu’il sera au point après un mois de confinement.

A Megève, Béryl Maillard revisite toute sa bibliothèque

lyon people • avril - mai 2020 • 94 •

« Joyeux anniversaire à mon chéri ! 60 ans ce 24 mars. Coupette de champagne sur notre terrasse... On est bien tintin ! » Djamila Calla

Régis Betoule est confiné dans le village des schtroumpfs... « Je leur ressemble de plus en plus ! » assure l’ancien patron du Café du Marché

Devoirs et télétravail pour Benjamin Levenq en famille à Villeurbanne

Philippe Tessier attend la fin de cette épidémie chez lui à Montmartre. Il est déjà sur son 31 pour fêter ça

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Atelier pâtisserie pour Léane et Axel Queyroud à Irigny (69)

95 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

SPÉCIAL BUCHERONS

Olivier Trollion a sorti l’artillerie lourde contre le Coronavirus

Le concessionnaire Richard Drevet à Rochetaillée. « Quand je tourne en rond je coupe du bois !!! »

Cours de bucheronnage avec le chef Philippe Gauvreau… sous le regard admiratif de Flora. lyon people • avril - mai 2020 • 96 •

Louis Pelaez assure l’organisation et la continuité d’activité de sa structure professionnelle de soins et maintien à domicile des personnes âgées dépendantes et/ou Alzheimer.

Depuis la Mulatière, Marie et Didier Caudard Breille gèrent la tour de contrôle de DCB International… et restent connectés avec leurs collaborateurs. À Chanaz (73), c’est Domino et Django qui pêchent alors qu’Emmanuel Auton cuisine...

A défaut de les conduire, mécanique dans son garage pour Pascal Delaporte (Ricard)

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97 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS Pierre Yves Flory (Sainte Foy Immobilier) : « La musique adoucit les mœurs ! Je compose ! »

Mobilisé par la crise sanitaire, le maire de Caluire Philippe Cochet a organisé la municipalité pour assurer la continuité des services et le CCAS pour les personnes les plus vulnérables.

Patrick Chêne au pied du Mont Ventoux : « J’ai un confinement plutôt confort avec 6 hectares de vignes autour de la maison mais je passe beaucoup de temps à l’ordi. J’adapte à l’écran la pièce de théâtre «C’est pas gagné» que j’avais écrite et mise en scène. Pièce jouée plus de 110 fois. Jamais à Lyon malgré des appels à M. Kepenepian. Nul n’est prophète… »

Gilles Collomb à la Croix-Rousse

Le rugbyman Pascal Papé et la photographe Barbara Tournaire à Meudon lyon people • avril - mai 2020 • 98 •

Les fourneaux digitaux du chef Christophe Geo ffroy (Lyon 9)

Léopold connecté à son nouvel ordi, comme maman Cristine à Oullins

Christelle et son fils Gabriel 16 mois qui profite : « maman confinée = tétées à volonté »

Muriel et Christian Mure (guide Lyon Gourmand) avec leur petit-fils Ben en Dombes

Joris Hadj en «call» télétravail accompagné de son chat Freyja, à Lyon 6 pour préparer la reprise au Cercle de L’Union prévue début mai si tout se passe bien.

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99 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Gaelle Viegas et Romain Teichner. La famille Gougnafious en mode confi-déguisement à Lyon 2 Entre les maths, le français et les recréations, Charline Bresse (Lavorel Hôtels) perfectionne son revers à Lyon 5

Alain Molina associé de Marie Muselet (Tramps) à son domicile de Lissieu

Yoga stretching, en période de confinement pour Séverine A. lyon people • avril - mai 2020 • 100 •

Confiné à Tulum dans le Yucatan, Dominique Bremens a pu attraper un vol de retour Mexico-Paris avec Air France le 29 mars.

Confinement complet à Valpré (Ecully). Marc Faivre d’Arcier en recherche d’inspiration pour l’avenir

Marilyn C. à Saint Didier au Mont d’Or. Message reçu fort et clair ! Gros apéro en préparation chez Ombeline, Maxime et Grégoire Engelhard (Lyon 7) Périmètre de sécurité autour d’Olivier Servanin à Rillieux La Pape

Le Rigaud-Bernollin Circus confiné avec ses animaux de compagnie... bientôt en représentation dans votre village ! •

101 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Avec Scarlett, Jacques Marcout médite sur sa terrasse à Lyon 3

Marco Chopin (Le Théodore) révise ses classiques du haut de sa tour de contrôle (Lyon 6)

Câlins confits pour notre con Franck Girardet et sa fille sultant foot Lou Anne

Le photographe Saby Maviel garde le contact avec son magazine préféré…

lyon people • avril - mai 2020 • 102 •

À Collonges, Dominique et Alain Vavro cultivent leurs fleurs dans le jardin comme à l’atelier.

Françoise Van Den Bergh (Azur Catamarans Yachts) révise notre collector sur la gastronomie lyonnaise.

Christian Lafaye (Sainte Foy Immobilier) tente une sortie par son puits... Il y restera bloqué 25 minutes. À Dardilly, Didier, Sophie et Victoire Dantzekian ont ressorti le Monopoly

en bugne Hamelin. Télétravail Olivia et Emmanuel

à bugne

Le journaliste Paul Satis (France 3) a éteint sa télé pour s’évader dans ses BD. C’est mieux pour son moral !

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103 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

SPÉCIAL MUSICOS

Un brin démoralisé, DJ Philippe Jacquet joue du piano… assis ! Ce n’est pas un détail pour nous...

...mais ses platines ne sont jamais loin !

Marc Fraysse interprète « Ma fierté » dans son studio de Sathonay

Cyril-Benoit Tremblay a lui aussi cédé au virus du concert confiné

lyon people • avril - mai 2020 • 104 •

Un ange passe… Jérôme Chabannes garde le sourire tout en essayant de sauver la seconde partie de saison de « Piano à Lyon »

Les effets du confinement savoyard... chez Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon Rhône

À Lyon, Dominique et Yoko sous cloche !

Confinement montagnard pour Armelle, Guillaume et Louis Chalvin

Dans le 6ème, le graphiste Cyril-Benoit Tremblay se venge sur son avocat

Au Portugal, Marc Chabert vient de breveter un système de paille pour réouvrir les bistrots

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105 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Maxime Caminale nous adresse la photo du « Mâchon Confiné » prise à Ste Foy en ce 13ème jour de confinement... en attendant le Mâchon de la libération ! « Gastronomie de confinement au menu de ces agapes !!! (Fleur de lotus et Pasta de la Mama Panzani, suivi d’un Digeo aux arômes hydro alcoolique le tout arrosé de notre vin Fidésien « Les coteaux de Montray » !

Hervé Delorme, après 15 jours de confinement… On n’ose l’imaginer dans un mois

À Thonon, l’avocat Pascal Couturier est sur le gravier. Comme nous tous…

Masques et distances respectés pour les familles Carrillon, Lefur en terrasse

lyon people • avril - mai 2020 • 106 •

« Voici un petit signe ensoleillé pour mettre de la joie et de l’espoir dans cette vie de confinée, le soleil fini toujours par briller toute ma gratitude pour tous ceux qui se battent pour nous, que la force soit avec vous » Fabienne Creola

René-Pierre Paillet confiné en Papy boy-town à Limonest

Si Olivier Farissier va faire ses courses chez Cellerier, c’est bon signe…

Claude François Chabot : « Le soleil brille, alors une petite balade sur mon vélo... »

François Lafaye avait anticipé les gestes barrières dès le dimanche 15 mars dans son bureau de vote d’Ecully

Le photographe Philippe Guilloud a trouvé la recette du don d’ubiquité. Quelle chance !

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107 • avril - mai 2020 • lyon people

LYON CORONAVIRUS

Dans le Beaujolais, l’antiquaire Philippe Roger attend le virus de pied ferme !

Notre photographe star Jean-Luc Mège râle beaucoup sur les réseaux sociaux. Ce qui prouve qu’il est toujours bien vivant ! Et c’est cela qui nous importe le plus…

Chez Alexandre de Kissiliev, grande Morteau à la Louis XVI. Recette à disposition pour les amateurs

Jérôme Manin en bonze apéro…

L’opération « Lyonnais confinés » se poursuit jusqu’à la fin du mois d’avril. Envoyez vos photos à confinement@lyonpeople.com elles paraitront dans le magazine de mai-juin. Mi-mai, vous pourrez voter sur notre site web pour votre photo préférée. Merci pour votre participation. Et n’oubliez pas qu’on garde un œil sur vous !

lyon people • avril - mai 2020 • 108 •

URGENCE Covid-19 Collecte d’urgence AGIR CONTRE LE CORONAVIRUS Depuis l’appari�on du Covid-19, les équipes des Hospices Civils de Lyon sont en première ligne dans la ges�on d’une crise sanitaire sans précédent. Dans ce�e course contre la montre, soignants et chercheurs ont besoin de vous.

Devenez acteur d’une chaîne de solidarité sur votre territoire : agissez, faites un don.

La Fonda�on HCL est reconnue d’u�lité publique Tél. 07 89 83 03 91 I fonda�on.hcl@chu-lyon.fr

fonda�onhcl.fr

PEOPLE SPORT

Coupe de France

l y aura eu 2 matches dans cette demi-finale de coupe de France face au PSG dans un Groupama Stadium plutôt bien garni (42 500 spectateurs) en semaine de vacances scolaires après avoir fait le plein pour la venue de la Juventus puis de St-Etienne et en plein épisode de Coronavirus. Les Gones quittent la coupe de France en ratant la dernière marche mais ils n’auront guère de regrets à avoir dans l’attitude. Il y aura eu un match équilibré jusqu’à la 61ème minute et ensuite l’arbitre Ruddy Buquet a scotché son sifflet à la bouche dès

qu’un Parisien était touché ou victime d’un courant d’air. Large victoire parisienne 5-1 mais cette défaite n’est pas reflétée par ce score fleuve à la différence de celui disputé en championnat cette année (1-0 le 22 septembre dernier) car au moins Rudi Garcia a fait jouer son équipe. Mbappé a pu repartir avec le ballon (grâce à son triplé) et cela lui a fait très plaisir vu son sourire dans les couloirs du Groupama. Ballon moins gros que le globe qu’il a depuis quelques mois, Narcisse et Alain Delon sont en mode débutant par rapport à ce cher Kylian.

LES TOPS ET LES FLOPS VOUS SONT PRÉSENTÉS PAR LE CGE

Les tops

Les flops

- Karl Toko Ekambi qui a été très bon en percussion. - Bruno Guimaraes une fois de plus excellent dans l’entrejeu. - Martin Terrier qui a été dangereux.

- Léo Dubois qui peste sur le juge de touche, au lieu de revenir défendre. - Kylian Mbappe et son comportement de sale gosse après le 2ème but du PSG. - Ruddy Buquet pour son arbitrage à sens unique. Benoit Petiau (Pegasus), Axel Ginon et Maitre Xavier Ginon

Alain Audouard, président de la Chambre de Métiers, Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon-Rhône et Laurent Fiard, président du MEDEF Lyon Rhône

lyon people • avril - mai 2020 • 110 •

Michel Masson, Virginie Mathieu, consul des Seychelles, son époux Serge (Novali) et Victor Bosch (Le Radiant)

François Turcas, président de la CPME 69, le général Philippe Loiacono, gouverneur militaire de Lyon et Michel Turcas (3ML)

LONS... DANS LES SA

Jérôme Ballet (Caisse d’Epargne), Emmanuel Charnavel (Mazars) et Michel Viera, président de MDA Company

Philippe Billon (SLG Habilleur), Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche) et Alexandre Ceretto (Porsche)

La loge Dekra-SPMS

Marc Simoens (Atrium), Laurent Loire (Caisse d’Epargne Rhône-Alpes) et Jonathan Barthelemy (Atrium)

Alexandra Gacon (Sésame Coffee), Chloé Bernard (Groupe Bernard) et Nadine Gacon (Hotel Les Peupliers)

La loge Groupe Cayon-Morel distribution Profils

Francis Thomine, directeur général Groupama Rhône-Alpes Auvergne, Nicolas Dusson (Mazars) et Serge Da Mariana (Aviva)

John Bourru (Espace Carnot), Benjamin Lavorel (La Maison) et Olivier Farissier

La loge I Novativ-Lega Cité-Capelli

Didier Caudard Breille (DCB International) et Olivier Bernadeau (OL)

Philippe Imberton, Christophe Comparat (OL) et Emmanuel Imberton (Cotonnière Lyonnaise)

La loge Groupe Alaine

Marie Garcia, Haiet Raoudi et Vincent Sabater (Le Comptoir de la Confluence)

Mathilda Durand (MDA), Caroline Ginon (Fazenda architecture) et Corinne Sanchez- Bernard (Selecta Immobilier)

Corinne Sainrat (Mercure Genas), Astrid Fournel et Semicha Hounat (Ibis Styles Meyzieu)

Maud Jullian (Bastide Bondoux) et Johnny Loison (Atelier JL)

Christophe Marguin (Le Président) , Jean-Michel Aulas, président de l’OL et l’acteur Clovi s Cornillac

PEOPLE SPORT

BARTHOLOGUE SPÉCIAL CORONAVIRUS

lyon people • avril - mai 2020 • 112 •

Barth interviewé à distance par Sidney Govou

Le Barth’ologue de Barth « L’OL est un membre de ma famille. Je sais que c’est trop, mais c’est comme ça ! » Effet miroir. Privé d’invité par la faute du coronavirus, nous avons demandé à Barth d’inverser les rôles pour cette édition spéciale. Et c’est Sidney Govou qui a enfilé la blouse blanche pour une consultation à distance, mais tout sauf virtuelle. Moteur ! Sidney Govou : Qu’es-tu en train d’apprendre sur toi grâce au confinement ? Barth : Ça fait bien longtemps que j’ai fait le tour de moi-même et ça prend du temps. La vie m’a imposé dans un passé proche une introspection façon « camisole » (il se marre). J’ai appris à fuir et surtout à reconnaître les gens toxiques : les mythos, les profiteurs, les égoïstes, les hypocrites, et j’en passe. En réalité, je ne les fuis même pas, je les raye de ma carte. Ils n’existent pas. Pas trop dur le confinement ? Je crois avoir de la chance d’être célibataire ! (Il se marre) Il est préférable de vivre cette épreuve seul, à mon avis. Je pense souvent à ces familles qui vivent à quatre enfermées dans 50 mètres carrés. Ça doit être un enfer de tous les diables. Je vis avec mon chien Couscous. On se fait chier certes, mais au moins de manière synchronisée. Réussir à s’engueuler avec son chien, ça reste ambitieux ! (Il se marre) Sans la télé, la radio, qui serait le Barth d’aujourd’hui ? Aucune idée. En revanche, j’ai conscience que pour mon équilibre, j’ai besoin d’interactions, d’échanges, de partage, donc forcément un job où je croise du monde. J’ai d’ailleurs toujours ce vieux rêve d’ouvrir un restau des copains un jour. C’était quand la dernière avec les Bad Gones ? D’abord, les Bad Gones, c’est une aventure humaine. Nous étions peut-être une vingtaine au milieu des années 80 lorsque nous avons créé le groupe. Aujourd’hui, il y a plus de 6000 adhérents, c’est fou ! Respect. Pour répondre à ta question, le dernier souvenir qui me revient, c’était dans la tribune Jean Bouin à Gerland. Quand le kop s’est déplacé en virage, j’ai décroché.

Comment appréhendes-tu le football moderne ? Les réseaux sociaux ont tout changé, tout ! Les supporters sont devenus des présidents, les présidents sont devenus des supporters, les joueurs s’appliquent à faire des stories qui buzzent, et certains journalistes font du journalisme digital. C’est sur Twitter ? C’est de la merde ? Ce n’est pas grave, on fait les poubelles et ça fera des clics. Quelle tristesse.

La question du rappeur Oxmo Puccino Oxmo : Sais-tu que tu es aimé, Barth ? Ah ça c’est l’histoire de ma vie ! (Rire) J’ai fait ce métier à l’époque pour être aimé. C’était vital, presque obligatoire. Après, avec le temps, je relativise. Il n’y a pas qu’un seul horizon. Malgré tout, les messages de soutien, les attentions, les derniers verres, un sourire gêné, une tendresse maladroite, tous ces petits gestes me touchent toujours autant. J’ai beaucoup de chance.

Si tu étais joueur de foot, qui serais-tu ? Maradona, le génie ! Il y a le joueur, bien sûr, mais toute sa vie est fascinante. Tout est trop chez lui, tout est dans l’excès, systématiquement. J’espère que ça ne finira pas de manière tragique, mais ça en prend le chemin…

La question d’Alizée Victoria, sa fille Alizée : Quelle chanson constituerait la bande son de ta vie ? Ce serait plutôt la bande son de notre vie, ma saucisse. « Ton Héritage », du grand Benjamin Biolay. Bouleversant. Elle me fait pleurer presque à chaque fois. C’est tellement toi, tellement moi, tellement nous. Tu veux me faire plaisir ? Écoute le titre dès la fin de cette phrase. Je t’aime tout le temps. Et même après.

Aimes-tu tes amis comme ta compagne ? L’amour est un truc trop sérieux pour laisser ça à l’espèce humaine ! (Il rigole) Le temps m’a appris à mettre le love au centre de tout. C’est la seule raison d’être. Celui qui n’a pas compris ça ne fait pas partie de mon cercle. L’égoïsme est le pire des virus. Les gens sont vivants mais morts. Alors oui, j’aime mes amis comme j’aime ma compagne, et tant mieux. Je t’ai vu jouer dans une pièce de théâtre et tu m’as bluffé, pourquoi n’as-tu pas continué ? D’abord merci pour le compliment ma Gov’. J’ai adoré jouer, fumer, boire et conduire vite. Une expérience à renouveler ! Pourquoi pas écrire une pièce un jour ? J’ai encore des rêves plein mon chargeur ! Quel est ton plat préféré ? Les pennes à la sauce tomate de ma maman. Pas de comparaison possible, elle a stoppé le game !

La question d’Anthony Lopes AL : Tu préfères démissionner de ton poste à OLTV ou porter le maillot des Verts ? Porter le maillot des Verts serait demander aux Kardashian de la discrétion. La question de Jean-Michel Aulas JMA : Est-ce vrai que l’un des plus beaux jours de ta vie a été ton retour à OLTV ? Ce n’est pas très rationnel, mais c’est vrai, Président. La fin de la collaboration en 2014 a été d’une violence inhumaine. Je suis tombé, bu mes vestiges jusqu’à l’écœurement. Les amis, les vrais, ont été d’une aide céleste. Je n’avais plus rien. Je suis né dans le 7e arrondissement de Lyon, vécu mon enfance dans les tours HLM de l’avenue Debourg, et mon adolescence rue de Gerland. L’OL fait partie de ma vie, c’est un membre de ma famille. Je sais que c’est trop, mais c’est comme ça. Ma place est dans l’institution. C’est mon destin de Gone, fils d’immigrés italiens de Gerland. Rien ne me fait autant d’effet que l’OL. Sans l’OL, j’aurais l’impression de me raser sans miroir. (Il sourit)

PEOPLE SPORT

Le Palais des Sports a retrouvé ses sensations tennis

Sofia Kenin entourée de Nicolas Gagneux (6ème Sens Immobilier) et de Gaetan Muller

OPEN 6 SENS E

Sofia Kenin soulève le premier trophée Avec le sacre de sa tête d’affiche, l’Américaine Sofia Kenin, l’Open 6e Sens tient la conclusion parfaite d’un tournoi largement plébiscité par les joueuses et déjà largement populaire. Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff et DR

a joie est un sentiment général, propre à toutes les personnes, mais dont la forme fluctue selon les occasions. Elle est ainsi appréciée ou enviée, comme un trophée que l’on tente de décrocher des jours durant, à coups de raquettes et de rudes batailles. Elle est aussi retenue, comme l’ont pu être les célébrations de Sofia Kenin, sitôt son sacre écrit sur les pages encore blanches de l’Open 6e Sens. Cela ne l’a pas empêché d’esquisser quelques sourires ou de laisser transparaître une certaine fierté d’apposer son nom à l’histoire de ce jeune tournoi lyonnais. Seulement, après 1h51 de jeu et trois sets accrochés (6-2, 4-6, 6-4) face à la surprenante allemande Anna-Lena Friedsam, la jeune américaine avait simplement envie de profiter.

DES INSTALLATIONS UNANIMEMENT VALIDÉES PAR LES JOUEUSES lyon people • avril - mai 2020 • 114 •

Un maître-mot pour cette semaine tennistique, où joueuses et spectateurs ont trouvé leur compte, chacun à leur manière. Les as du tennis d’abord, unanimes sur la qualité des installations et du tournoi, bon nombre d’entre elles remerciant Caroline Garcia pour l’organisation de celui-ci. « Je sais la difficulté d’organiser un tournoi. Je suis agréablement surprise de la salle, c’est assez chouette », nous témoignait la Française Kristina Mladenovic, conquise par les couleurs très féminines du court central. « Ce court est magnifique. C’est un super public », confirmait de son côté la jeune Chloé Paquet. D’autant que les rencontres terminées, les joueuses ont été traitées aux petits oignons par l’organisation, laquelle, pour rester dans une thématique gastronomique, n’a pas hésité à leur faire découvrir les meilleurs établissements de Lyon. « Je découvre la ville, j’aime beaucoup », rajoutait Kristina Mladenovic.

UN VILLAGE IMPOSANT ET ANIMÉ En retour, la capitale des Gaules n’a pas manqué de partager un amour réciproque, avec des tribunes et des loges globalement bien remplies, en dépit des vacances scolaires et du contexte pesant du coronavirus. C’est un fait, le sport sort toujours vainqueur, l’Open 6e Sens fut encore là pour le prouver, au regard de la proximité tolérée entre les spectateurs et les actrices du court central. Ces dernières n’ont jamais hésité à participer au jeu des selfies, en fin de rencontre, ou de manière plus formelle, lors de la très estimée players party, introduction idoine du village local. À l’image de la lauréate, le bilan de cette première édition est donc presque parfait. Le premier service réussi, reste désormais à engager la deuxième balle pour faire le break. Et briguer les premiers rôles.

Caroline Garcia n’a pas réussi à franchir le cap des quarts de finale

Pierre Laigle (8 Laigle) et son épouse Valérie

me Immobilier) Pierre Nallet (AnaHo ème Sens Immobilier), (6 x neu Gag s et Nicola i sponsor titre du tourno

La Française Alizée Cornet est sortie prématurément Loïc Cosnefroy (I-Novativ) et Marion Gadea (France3)

Manon Blache, Stéphane Morot-Sir (LDLC ASVEL) et Margaux Noël

Lionel Monnery (La Maison), Wilfried Drevon-Balas (Café du Pond) et Dominique Lafoy (Crazy Dog)

Jacques Chalvin (Ma Cimenterie), Caroline et Fabrice Goulier (Lord Nelson)

LA SOIRÉE

DJ Corti sous cortisone l’Open Prévu pour animer le village de son rer assu pu n’a e 6 Sens, Philippe Corti pas n’a qui le, ettab regr nce show. Une abse la fête. faire de aires ionn pens ses êché emp Peut-être Sans Corti la fête est plus folle ? Espaces Villa la que l est-i urs pas, toujo en 6e l’Op de ge Atypiques, l’irréductible villa DJ, pour Sens a dû s’affranchir du célèbre aires, ionn pens x breu nom ses er ianc amb n jami Ben de fs festi ts venus profiter des talen iels offic rs ateu anim on, Mais La Lavorel et de de cette discothèque éphémère.

Paul-Etienne Carrillon et ses amis

Manon Blache et Margaux Noël, responsables des partenaires de l’Open 6ème Sens Métropole de Lyon

Charlotte Neyret (CWF), Julien Scapaticci (Tims), Emma Clarey (Imagine & Sens) et Cyril Christin (Coriolis)

L’équipe de France de Fed Cup

Sofia Kenin en mode selfie. Les joueuses ont été particulièrement accessibles

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115 • avril - mai 2020 • lyon people

PEOPLE EVENTS

MOIS par moi

LES JOLIES SORTIES & BELLES RENCONTRES

Françoise Petit francoise.petit@lyonpeople.com

TOURISME

Une belle équipe de passionné-e-s autour de Piet et Maxime.

Près du fleuve qui charrie l’histoire des produits de notre région, le Mondrian est une adresse où l’on se restaure différemment. Ici s’exprime à saveurs ouvertes un duo inédit pimentant la cuisine locale.

’offre est si dense que l’on a du mal à mémoriser tout ce qui nous attend à un 20 minutes TER de Lyon ! Venu en presqu’île porter la voie de la « petite Rome aux cinq collines », Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu Tourisme distillait une somme d’informations invitant à mieux connaitre les abords d’un Rhône éclatant de promesses. Qu’il s’agisse des 80 ans de l’appellation côte-rôtie/condrieu, de l’entrée en lice de la famille Guigal (photo ci-dessous) en mode œnotourisme avec un caveau de dégustation et un lieu d’exposition de 700 objets liés à l’histoire du vignoble, des éclats d’étoile de Philippe et Laurence Girardon, de Patrick Henriroux, d’un marché de potiers, d’un focus sur le musée gallo-romain, de la « poire Colombier » racontée par Sophie et Stéphane Jay, d’un catamaran pour voguer sur le fleuve etc… tout est prétexte à partager de grands et petits moments de bonheur. Programme détaillé sur le site

www.vienne-condrieu.com

iet est un vrai baroudeur des sens. Il chine les parfums de la terre, les sources gustatives, les magiciens du bio comme un porteur de messages gourmands ! Léon de Lyon, le Passage — du temps de Daniel Ancel—, Saint-Tropez, la Corse, ont accentué son obsession du bien manger. Piet vit cette exigence en live lors du Sirha 2007. C’est dans ce contexte « Bocuse d’Or » qu’il rencontre le jeune Maxime, profil Vatel et passionné « d’ailleurs » au point de tester son dépaysement jusqu’en Nouvelle Zélande ! Ils ouvriront ensemble un restaurant joyeusement éthique dans un décor privilégiant l’art contemporain. 2010, le rêve partagé se réalise. Symbiose pour ces deux chefs triant sur le palais producteurs et fournisseurs, sans oublier la place accordée aux vignerons avec choix de cépages vivifiant les plats de saison. Depuis 10 ans, le Mondrian adhère aux codes de bonnes ondes dans l’assiette et le verre. C’est à découvrir absolument. www.lemondrian.com BEAUTÉ

ionnier en onglerie avec des méthodes qui l’ont placé au-devant de la scène cosmétique, Christian Drillien reprend la main dans un domaine qu’il maitrise également depuis 30 ans, le soin esthétique. Dans sa cabine singulière (plafond à la « Michel Ange ») du cours Lafayette, il prodigue actuellement un anti-âge exclusif. « Skin tone beauty lifting », avec apport d’acide hyaluronique est une invitation à renouer avec une peau de pêche. Agréable et relaxant ce soin, conseillé en cure, se réalise manuellement en phase avec des produits griffés « KLEANTHOUS ». Avant l’été, il vous sera agréable d’expérimenter l’interaction d’ultrasons et de lumière multichromique sur visage et cou pour un effet visible et tonique.

lyon people • avril - mai 2020 • 116 •

Les 9 Rendez-Vous

AVANT LE CONFINEMENT

CHÂTEAU DE SANS SOUCI Salon B to B pour ses partenaires

e 20 février dernier, la bâtisse du XVIIe siècle connue pour son cadre idyllique et son espace d’accueil conséquent, avec ses 1 200m2 d’espace de réception, a organisé son premier salon B to B. Disposé sur près d’un hectare de verdure et situé à Limonest (10 minutes du centre de Lyon), le château de Sans Souci et ses terrasses à l’ombre d’arbres centenaires, porte bien son nom ! « Nos clients sont en recherche permanente d’activités, mais nous ne sommes pas une agence d’événementiel, notre cœur de métier reste avant tout la restauration ! », rappelle la responsable commerciale du château, Audrey Folghera. Comme un point sur le i, la matinée « Château Partenaires » a donc permis à une soixantaine de clients de rencontrer près de 25 prestaires : magiciens, organisateur de concours de pétanque, ou encore DJ, pour un petit dej’ d’affaire fructueux.

CLUB DES CLUBS Agapes présidentielles Après avoir privatisé le restaurant Le Mont Liban, cher à Simon Hoayek ; Daniel et Denise ; la maison Cellerier aux Halles de Lyon et La Mamounia, Marc Jean, président du Club des Clubs, avait donné rendez-vous à ses 60 chefs d’entreprise adhérents au restaurant Le Président. Accueillis par Christophe et Nicole Marguin, les convives ont pu disserter longuement sur l’exceptionnelle volaille à la crème. Malgré de nombreuses demandes et tentatives de corruption, le président des Toques Blanches Lyonnaises est resté inflexible à toute divulgation de la recette de la sauce qui accompagne ses volailles. La soirée s’est terminée tard dans la nuit autour de quelques liqueurs Eyguebelle sous le contrôle de son président Joël Chalvet. Rendez-vous a été pris pour le prochain repas qui sera l’occasion d’un retour à la normalité et à la convivialité.

LES 65 ANS DE L’IABS Hôtel de Ville de Lyon En plein contexte épidémique, le rôle de l’Alliance Internationale pour la Standardisation Biologique (IABS), spécialisée dans la science réglementaire et l’approbation de vaccins, apparaît de plus en plus crucial alors que l’association fête ses 65 ans. L’IABS et sa filiale européenne basée à Lyon gagne donc du terrain d’année en année, avec la noble ambition de faire avancer la science en réunissant les différents acteurs (industrie privée, milieu universitaire et responsables de la réglementation, ndlr) sur la scène des questions scientifiques non résolues ou émergentes. Une date anniversaire que l’enseigne n’a pas manqué de célébrer dans les salons de l’Hôtel de Ville de Lyon, bien que la fête promette d’être totale dans les semaines à venir, les bureaux de l’association migrant en avril prochain du côté de Gerland, avec une installation en plein cœur du Biodistrict, dans le même bâtiment que l’OMS. •

117 • avril - mai 2020 • lyon people

PEOPLE EVENTS

4 Alexis, Elisabeth et Gilles Bruyère (Roche Bobois)

Frédéric Shabrand et Brigitte Grana (Régie Online)

Imen Saadene et Yann Fourniaud (Swixim Lyon)

Soirée

ROCHE BOBOIS & AUDI CENTRAL AUTOS L’avance par la technologie Patrice Naizain et Catherine Bost (Audi Central Autos)

quelques mois des premiers rayons estivaux, Roche Bobois souhaitait embarquer ses clients à bord de sa toute nouvelle boutique éphémère. Pour s’y rendre, rien de mieux que les bolides allemands de Central Autos. C’est comme un point de départ, des feux tricolores qui passent au vert, si bien quand le soleil s’envole vers son zénith, il est préférable de procéder à quelques emplettes ensoleillées pour préparer l’été et garnir son jardin et autres terrasses du mobilier adéquat.

Expert en la matière, Roche Bobois en sait quelque chose, alors dévoiler sa boutique éphémère à cet instant a été savamment étudié, afin de mettre en valeur les différentes collections extérieures vendues par Camille Bruyère Wormser, Gilles et Alexis Bruyère. Pour ce faire, quoi de mieux que les dives bouteilles de Château Manon et les belles berlines de chez Central Autos pour conquérir le cœur du public ? Une chose est sûre, avec un tel mobilier outdoor, l’Audi RS Q8 n’a pas manqué de se faire remarquer. Un deal gagnant-gagnant pour les participants et les invités, lesquels ont pu foncer vers l’été, l’esprit léger. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Maître Sandrine Comte, notaire, Isabelle Comte, Camille Bruyère Wormser et Elisabeth Bruyere (Roche Bobois)

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

Cédric Chatel (Quiksilver) et Virginie Dupeuble (New Top Coiffure)

Michel Steinloff (Fiscalité Patrimoine), Sabine Anzardi (Sabine Anzardi) et Gilles (Roche Bobois) lyon people • avril - mai 2020 • 118 •

Patricia et Philippe Picon (Artelcom)

Patrice Naizain, directeur Audi Central Autos, entouré d’Alexis et Gilles Bruyère (Roche Bobois)

L’équipe Roche Bobois

Brigitte Perez, Paolo Da Silva (Sofim) et Sylvie Marin

Nicolas et Anais Bretton (Château Mentone)

Yves et Carole Guigon (Orange)

Guillaume (Lycée Lacassagne), Dominique et Pascal Bouteldja, président Cercle Richard Wagner Lyon

Mélisse Carpentier et Florence Dubost (Scènes Extérieures)

Margaux Jacques (Margaux Jacques Design) et Gabriel Joarda (Studio 33, Fort de Vaise)

Georges et Monique Abbou (Cuisines Aviva), Patrick (Elévation Immobilier) et Valérie Maman

Anthony Porthal (Mercedes-Benz Bocage) et Sylvain Charrier (Office Dépôt)

Lila Ouchnak (Kartell) et Camille Bruyère Wormser (Roche Bobois)

Hugo Petitpierre (Copieur System) et Bruno Petitpierre (Alliance)

L’équipe Audi Central Autos

Kamelia Pourzand (Expert’Air) et Joseph (Roche Bobois)

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119 • avril - mai 2020 • lyon people

PEOPLE EVENTS

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

MARIOTT LYON

LE ZUCCA fait tomber les masques

L’équipe du Zucca et l’organisateur Pierre-Yves Gas (Plein Gas)

ésireux d’exalter le Zucca, son restaurant italien niché en plein cœur de la Cité Internationale, le groupe Lavorel Hôtels a décidé d’enfiler les masques le temps d’une soirée carnaval. Lyon n’est pas encore la Venise du Sud ou du Nord, mais au même titre que la cité des amoureux, le Zucca dispose de nombreux charmes, à plus forte raison lorsque ses occupants décident de muer ce restaurant en lieu festif. Une idée originale concoctée par la société Plein Gas, pour laquelle le restaurant transalpin n’a pas manqué de régaler ses convives, séduits à coups de crêpes party, de bugnes et autres gourmandises. Le but : exalter le lieu, comme le Barum au Marriott avant lui, et installer dans le temps un rendez-vous annuel haut en couleurs. Venise ne s’est pas fait en un jour. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Ugo Pipon (La Gentil Hordière) et Margot Trabbia (Noveal I-Santé)

Hélène et Lisa (Lavorel Hôtels)

Mélanie Morel (HR Link) et Marie Levy (Alliance)

Thibaut Renier (Zucca) entouré de Jenifer Weber et Elodie Duvinage (Laurent Perrier)

Magali Capdeboscq (Beal), Muriel Gourmoud (Film Médical) et Bérangère Mazuy (Agence Media Track)

Bruno Léonard (Fréquence) et Nicolas Dubecq, directeur du Marriott

Sara Rolland (GL Events), Patricia Delabre (Delabre) et Laurence Barnoud (D2L groupe)

Pierre-Yves Gas (Plein Gas) et Laye Diop (Marriott)

Charline Bresse entourée de Jean-Claude et Stanislas Lavorel

lyon people • avril - mai 2020 • 120 •

Yves Rioton (Séminaires Business) et Christelle Broquedis (BFM Lyon)

Isabelle Schneiderlin et Pascale Landoin

Marie Marin (Zucca) et Guy Bardel

dossier spécial

GOLF & GASTRONOMIE

en Dombes

SORTIE JUIN 2020 Au sommaire :

LES DOMAINES ET LEUR RESTAURANT Golf de la Bresse Golf du Clou Golf du Gouverneur Golf de Mionnay Golf de la Sorelle

PATRIMOINE

Actualité patrimoniale de la Dombes (Châteaux, domaines...)

CULTURE

Les temps forts de la saison d’été 2020 en Dombes

NATURE

Les Promenades autour des étangs

EN PARTENARIAT AVEC DOMBES TOURISME ET AIN TOURISME Vous souhaitez communiquer dans cette édition spéciale

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PEOPLE EVENTS

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

Jean Burdy entouré des journalistes Françoise Petit et Maurice Fusier

Les bloggeuses Alexine (alexone.ac) et Roxane (laroxstyle)

Julien Leforestier (Coz Magazine), Véronique Lopes et François Mailhes (Tribune de Lyon)

PERNOD

Le pot de départ de Cocktail sans alcool le Ceder’s Crisp Tonic

Jean Burdy

ernod et Ricard devant fusionner au 1er juillet 2020, Jean Burdy a profité de l’instauration d’un plan de départ volontaire pour tirer sa révérence. Un adieu arrosé aux cocktails Ceder’s, la nouvelle boisson tendance du fabricant de spiritueux. Sa commercialisation publique interviendra, elle, l’été prochain. D’ici là, Jean Burdy aura migré vers d’autres horizons. Triste nouvelle, car sans Jean, la fête est moins folle.

Les bloggeuses Monick (Mademonick) et Marie (Lesreveriesdemarie)

Serena Angeli, Antoine Lebrun (Le bonbon Lyon) et Laurine Perry (The Girl next door)

Jean Burdy (Pernod) et Fabrice (Lyon People)

Monika Da Cunha, Thierry Bitoun, Mathieu Rocher et Quentin Halatre (Mona Collection)

Les dernières heures derrière son bureau...

lyon people • avril -2020 mai •2020 122• 122 • •

Le chef Thierry Bitoun (Komé) et ses gourmandises

s é g a g n e Restons S !

E L L E R POU

POUR ELLES, restons en mouvement. Inscrivez-vous à notre grand événement Live.

DIMANCHE 17 MAI courirpourelles.com

EN PARTENARIAT AVEC

PEOPLE EVENTS

OULLINS

Inauguration

LOVELY MINCEUR

Nelly Deschamps (Lovely Minceur) et Annie Meunier

Repris en décembre 2019 par Corinne Machefert, l’ex-Centre Minceur Oullins s’est offert une cure de jouvence, avec une nouvelle dénomination et une décoration revisitée. Un changement d’ores et déjà validé par les clients.

ndré Maurois ne s’était pas trompé, « tout compliment est une caresse », une manière de se rassurer, à plus forte raison lorsque l’on entreprend de lourds changements. Corinne Machefert appréciera donc sûrement ces caresses verbales, nombreuses à avoir été formulées à l’occasion de l’inauguration de son institut Lovely Minceur, nouvelle appellation de l’exCentre Minceur Oullins acquis l’hiver dernier. « C’est beau, dynamique et très agréable », ainsi furent les nombreuses réactions des clientes et clients présents, admiratifs devant la nouvelle décoration du lieu, de son nouvel emblème et de son mobilier, propice à mettre en valeur les différents

soins prodigués (Cryolipolyse, pressothérapie, enveloppement, balnéothéraphie, ndlr) et les dernières acquisitions de la directrice, avec, en premier lieu, le très envié Accent Prime. Exclusivité lyonnaise, cette machine développée par Alma utilise la technologie la plus puissante au monde pour remodeler la silhouette, le tout au prix d’une « synergie entre les meilleurs procédés d’ultrasons et de radiofréquences ». L’essayer, c’est l’adopter. Avec cela, Lovely Minceur porte bien son nom. 8, rue Etienne Dolet - 69600 Oullins Tél. 04 78 50 44 12

Margaux Darai (Izi Event) et Corinne Machefert (Lovely Minceur)

Michele Lagrange, Corinne Machefert et Mélanie Rousselet (Lovely Minceur)

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

Karine Dussud et Adeline Zanatta (Lovely Minceur) Christiane, Mélanie Rousselet (Lovely Minceur) et Michèle

Corinne Machefert et ses collaboratrices (Lovely Minceur)

Eliane Naville et Nelly Deschamps (Lovely Minceur) Pascal Machefert et son épouse Corinne (Lovely Minceur)

Corinne Machefert (Lovely Minceur) et Bernard Goret (Newtree Café)

La mairie 100% Lovely

Sophie Gennati, Sandrine Achour (Lovely Minceur) et Ghislaine Alzina

lyon people • avril - mai 2020 • 124 •

Valerie Michelin (Alma France), Corinne Machefert (Lovely Minceur) et Elric Mallet (Alma France)

dossier spécial

DÉCIDEURS2040 Quelles seront les personnalités de demain ?

SORTIE AUTOMNE 2020 Une nouvelle génération aux commandes

DÉCOUVREZ LES PORTRAITS DE 50 PERSONNALITÉS QUI FERONT LYON DEMAIN

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PEOPLE EVENTS

Tanguy Guézo (CCO) et Bertrand Thibert, consul du Monténégro

LE TRANSBORDEUR

ème

Céline Melon et Jacques Marcout

Cérémonie des SALADES D’OR À

quelques jours du premier tour des élections municipales et métropolitaines, le palmarès de la 3e édition des Salades d’Or était attendu. Réunis au Transbordeur, les élus se sont pliés au supplice du site saladelyonnaise.com qui, pour la troisième année, a couronné de manière ironique, leurs meilleurs faits d’arme. Et si de nombreuses têtes d’affiche ont préféré bouder l’événement, celui-ci n’a pas manqué de délivrer sa dose annuelle de railleries. Le jury de la 3ème édition : Thierry Braillard, Helena Ciak, Nicole Bornstein, Jade Le Maitre et Farid Hamel

PALMARÈS 2020

Coup de maître de l’année : Thierry Frémaux Coupe de pompe de l’année : Fouziya Bouzerda Prix du meilleur look : Jean-Paul Bret Coup de gueule de l’année : Nathalie Perrin-Gilbert Le coup de Trafalgar : Bruno Bonnell et Emmanuelle Haziza Coup d’un soir : Caroline Collomb

Équipe de présentation des Salades d’Or

Françoise Petit, Djamila Schafter et Zorah Ait-Maten Denis Broliquier, Matthieu Sausset, et Luc Lafond

Le coup de gueule de l’année : Nathalie Perrin-Gilbert

Morgan Griffond, Karine Dognin-Sauze et Roland Bernard

Julien Smati et Alexandre Vincendet

Les invités Véronique Lopes (Tribune de Lyon), Benoit Laplanche-Servigne (Agence Min), Pauline Saltarelli (Agence Paul & Paulette) et Johan Terrail (20000 lieues sous les bières)

Lisio d’Introna et Warren Koubeli autour d’Antoine Comte (Tribune de Lyon) lyon people • avril - mai 2020 • 126 •

Antonio Garcia (Consulat d’Espagne) et Laurent Constantin (ACTI)

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

É T I R A CH

Conception : alteriade • Photo DR : fotolia / emptyglass

É É N N O D R O N E I B E C N E M COM E M Ê M I PAR SO

S E R T U A LES Déductions fiscales IFI, IR, IS

Basée à Lyon, la Fondation Saint-Irénée s’engage chaque jour en finançant et en accompagnant des initiatives dans les domaines de la solidarité, de l’éducation, de la communication et de la culture. Transformez votre impôt en un don puissant au service de projets qui mettent l’homme au cœur de la société.

www.fondationsaintirenee.org • 04 78 81 48 61 Donnons l’essentiel

PEOPLE EVENTS

Djezia et JP Bonnetaud (LSM) partenaire principal du Handishow

Virginie Werle, artiste aérienne et Yohann Taberlet, parrain de l’association “Rêvons ensemble” et skieur alpin

Thomas Roubira (Escrime handi) et Guillaume Joli (Handball)

Dominique Daquin (Volleyball) et Rémi Camus, aventurier explorateur

Djezia Hennaoui, présidente Handi Show et David Massot, directeur du Cirque Imagine

HANDISHOW 2020 Le handisport en vedette au

Cirque Imagine

ccueillie sous le chapiteau du Cirque Imagine, la grande soirée caritative organisée par Djezia Hennaoui au profit du handisport fut une réussite. Pour la 5e année, valides et non-valides ont défilé dans la bonne humeur. Il faut le voir ainsi, le handicap est une force, quelle qu’en soit sa forme et son importance. Dès lors, il peut devenir une fête, un grand divertissement où l’humour autorise le jeune Valentin à quelques facéties hilarantes au nom de l’autodérision et où athlètes valides et non-valides arborent le même maillot. Des athlètes bien aidés par la générosité de certains donateurs, particulièrement actifs lors d’une vente aux enchères aux lots aussi marquants que les performances des vedettes du soir. lyon people • avril - mai 2020 • 128 •

L’humoriste Valentin

Nadège Berthier (Torball et goalball) et Sami El Gueddari, parrain de la soirée et handi natation

CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ AVANT LES MESURES DE CONFINEMENT

Merci au Cirque Imagine d’avoir accueilli le HandiShow 2020

Sébastien Bruillot (Cecifoot), Mam Isabré, présentatrice radio et humoriste et Vincent Dallar (Cecifoot et torball)

Jacques Longuet, délégué régional d’EDF et Djezia

La Joconde, œuvre de Nicolas Perrot adjugée 6000 euros

Alain Sitbon, artiste, le chef Christian Têtedoie et Éric Jambon (Gîte des Séquoias)

Audrey Jestin (Presta Finance), Dominique S (Juriste) et Stéphanie Jambon (Gîte des Séquoias)

Karim Keddad (Jujitsu brésilien), Henri Junique et Hacine Cherifi (Boxe)

La veste de Christian Têtedoie customisée par Nicolas Perrot, 2000€

Hayat Nefikha (BNP Paribas), Mathieu Renaud (LOU Rugby) et Anissa Ouertani (BoConcept)

Emma Cerchi, The Voice

Hacine Cherifi, champion du Monde de boxe, et sa fille Lilia

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129 • avril - mai 2020 • lyon people

RUBRIQUE CARNET MONDAIN

NAISSANCE 26/02/2020 - Tiago chez Pauline Gouttenoire et Axel Guillermin Tiago est le 1er arrière-petit-fils de Bernard Gouttenoire, notre confrère critique d’art (dont le fils ainé Christophe — né en 1966 — est l’heureux grand-père)

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière Madame Solange Thivel ; Monsieur Gérard Pellegrino ; Monsieur Bernard Sonnier, ancien président du groupe Maia Sonnier et Mademoiselle Alice Chalvin. Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

CARDINAL PHILIPPE BARBARIN Son adieu aux Lyonnais

MANIFESATIONS CARITATIVES COURIR POUR ELLES… À LA MAISON La course contre les cancers féminins devait avoir lieu dimanche 17 mai au parc de Parilly. En raison du contexte actuel, le rassemblement de près de 20 000 coureuses est maintenu dans des conditions très originales... à travers un live. « Notre solution a été de créer un événement connecté, où chacun peut nous rejoindre de chez soi, pour partager un moment sportif dans la bonne humeur et la convivialité », assure son organisatrice Sophie Moreau. Mais avant d’être une course, Courir pour elles est avant tout une association, soutenant depuis 2009 les femmes en soin, tout en prévenant le cancer par la promotion du sport. « Il était impossible pour moi d’annuler cet événement d’amour malgré les nombreuses incertitudes qui persistent. Il faut que les femmes continuent à se mobiliser et les hommes aussi ! ». Car oui, cette nouvelle édition pourra accueillir en exclusivité des participants masculins du fait de sa virtualité. Plus d’excuses, donc, pour se rallier à cette action au grand cœur ! Inscriptions en ligne : www.courirpourelles.com

Depuis la Terre Sainte où il est actuellement en retraite suite à sa démission, le cardinal Barbarin a adressé aux fidèles du diocèse sa lettre d’adieux. « À tous les frères et sœurs du diocèse de Lyon, (…) Vendredi, le Pape François a accepté de me décharger de la responsabilité pastorale du diocèse de Lyon. Les mises en cause dont j’ai été l’objet, compréhensibles pour une part, mais aussi injustes et mensongères parfois, sont devenues un obstacle insurmontable pour que je continue d’assumer cette mission que j’avais reçue en 2002. Je remercie donc le Pape d’avoir accueilli ma demande. Et, ensemble, nous prions déjà pour celui qui sera nommé archevêque de Lyon, et portera avec vous l’Evangile dans le Rhône et le Roannais. Que le Seigneur le prépare à ce service extraordinaire de devenir le successeur de saint Irénée, « votre évêque » ! Depuis près de trois semaines, je suis accueilli comme un frère, dans un monastère en Terre Sainte. J’ai la joie… et le temps de prier pour vous, pour toute notre fraternité diocésaine. (…) J’ai livré ma vie à Jésus, pour semer sa Parole et offrir sa grâce. J’ai donné ce que je pouvais au diocèse de Lyon pour que l’Évangile soit annoncé, reçu, aimé, vécu ! Je n’ai pas eu d’autre joie que celle de le voir embraser des cœurs, des communautés chrétiennes, et tant d’endroits que j’ai visités. Quant à moi, je poursuivrai mon chemin, où le Seigneur voudra, comme il le voudra, selon les indications du Pape, s’il m’en donne, ou en me mettant quelque part au service d’un évêque et de la communauté où il m’enverra. A ceux que j’ai blessés durant ces années d’épiscopat, je demande simplement pardon. Au Seigneur et à chacun de vous, je dis un très grand MERCI. Je ne vous oublierai jamais. Je vous aime ! »

BROCANTE AJD Pour faire suite aux nouvelles directives communiquées dans le but d’enrayer l’épidémie de coronavirus en France, la Fondation AJD a jugé plus prudent de reporter sa 53ème brocante solidaire, initialement prévue les 5 et 6 avril, aux 6 et 7 juin. lyon people • avril - mai 2020 • 130 •

Jérusalem, 8 mars 2020, 2ème dimanche du carême. Philippe cardinal Barbarin Archevêque émérite de Lyon

PAKISTAN

SORTEZ LES CHRÉTIENS

DE L'ESCLAVAGE

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Carême 2020

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