LYON PEOPLE Avril 2023

Les 13

Évènements QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

N°237 – Avril 2023

PEINTURE DANS L’INTIMITÉ DE

PATRICK MARQUÈS STYLE MOTO

MATHIEU HÉBERT LE NOUVEAU VISAGE

HARLEY-DAVIDSON

gastronomie

PIERRE ORSI

EST-CE VRAIMENT FINI ?

Pilotes

DOSSIER SPÉCIAL

DE COURSES AUTOMOBILES

N°237 – Avril 2023

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ÉDITO

VOYAGE AU BOUT DE L’ABSURDIE

A

près des coupes drastiques dans les subventions des théâtres (TNH8, Asphodèles, Théâtre Espace44, etc.), Après les empêchements autant alarmistes qu’imbéciles créés et multipliés aux circassiens comme aux forains, Après les atermoiements de vierges effarouchées devant les ânes et les poneys promenant les enfants au Parc de la Tête d’Or ou les cris d’orfraie devant des crocodiles impassiblement expédiés au Maroc, Après une législation kafkaïenne de la circulation et une surveillance « stasique » des terrasses interdites de chauffage et autres lieux de loisirs ou d’échanges (« Les Valseuses », « l’Ambuscade»), Après des non-redistributions de subsides aux clubs sportifs, on se demandait quel ordre nouveau avait pris le pouvoir et les rênes de la Ville comme de la Métropole de Lyon...

UNE NOUVELLE ÉGLISE ?

UNE SECTE ?

UNE PHALANGE QUELCONQUE ?

Et voilà que nous avons enfin l’explication de ce nouvel état de terreur léthargique pesant sur la cité avec maintenant l’entrave délibérée d’installation des bouquinistes sur le quai de la Pêcherie... et tout s’éclaire...

Rien n’est plus dérangeant pour un pouvoir que la culture (populaire ou élitiste), les loisirs, l’évasion procurée par de menus plaisirs conviviaux ou une plongée dans un livre même d’images...

Le livre, voilà l’ennemi ! L’horreur absolue !

En absurdie, on n’attend plus Godot, on aspire à l’idiot...

Encore faut-il le laisser s’échapper d’un ouvrage de Dotoîevski... bientôt vendu sous le manteau ou au noir puisque la lecture est maintenant menacée... car nos édiles citoyens participatifs, écoresponsables et solidaires ont peur de l’effet miroir des écrits...

La «sottise sera forcément de mise» au pays des analphabètes.»

Jacques Bruyas

Président de l’Union des Ecrivains Rhône-Alpes

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SOMMAIRE

08 LA VIE LYONNAISE 12 LA VIE POLITIQUE 16 LA VIE ÉCONOMIQUE 18 LA VIE CULTURELLE 19 LA VIE PATRIMONIALE 2023 20 LA VIE GASTRONOMIQUE 22 Hommage à Maurice Debrosse

Restaurant La Meunière

AVRIL

26

PEOPLE STORY

PIERRE ORSI

rESTAURANT

apéro club

LODGE - hôtel & spa

éVèNEMENTIEL

LA FERMETURE ?

P.22

34 PEOPLE AT HOME

PATRICK MARQUÈS DANS L’INTIMITÉ DU PEINTRE P.26

40 CAFÉ DES LYONNES

Pauline Siché-Dalibard 42

DOSSIER SPÉCIAL

66 67 68

STYLE MODE Sébastien Le Guillou STYLE MOTO Harley-Davidson STYLE GASTRONOMIE

PILOTES & RALLYES

P.34

72 PEOPLE SPORT

LOU — TOULON

OL FEMININ — CHELSEA ASVEL — MADRID 79 PEOPLE EVENTS

LES 13 ÉVÈNEMENTS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER P.42 102 CARNET MONDAIN

Lyonpeople.com n°237 - Avril 2023

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler Couverture : Ai inspire Adobestock Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Rédacteur en chef adjoint Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Journalistes Fanny Suteau, Christian Mure Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Directrice des annonces légales Sophie Bardol - sophie.bardol@lyonpeople.com - 06 29 66 41 04 Directrice de clientèle Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43 Responsable du dévelopement TOP 500 Clémence Bricon - clemence@lyonpeople.com Assistante de direction Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Assistante commerciale Adèle Rochas - adele@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel, Fabrice Schiff, Didier Michalet, Jean-Luc Mège, Alexandre Moulard, Doud, Bertrant Perret Ont collaboré à ce numéro Jacques Bruyas, Laurette, Alexandra Carraz, Jean Etevenaux, Philippe Lecoq, Jean-Marie Nauleau.

Diffusion Agence Coyote Diffusion

Ce magazine est disponible gracieusement en version numérique à partir du site lyonpeople.com Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 177 160 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier.

Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005

Lyon People est certifié par l’OJD 139, rue Bugeaud - Lyon 6e Tél. 04 72 82 97 78

Tous les vendredis : Apéros concerts Tous les samedis : Apéros mix’ de 20h à 23h Clubbing de 23h à 4h Possibilité de privatisation pour vos évènements

www.lesvoilesdugrandlarge.fr 81 RUE VICTOR HUGO, 69330 MEYZIEU 04.78.31.42.16

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LA VIE LYONNAISE

LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR NOTRE SITE WEB

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- L’un des plus beaux châteaux d’Ecully est en vente

LE PLUS GRAND MÂCHON DU MONDE QUI VA FAIRE TOURNER LES SERVIETTES ?

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e conséquent succès de l’édition 2022, après deux millésimes difficiles, a mis en appétit les organisateurs du Plus grand Mâchon du Monde, projet initié en 2017 par Maxime Caminale, Claude Barbet, Yannis Rousseau et Lionel Barrière. Ce casse-croûte matinal au format XXL devrait, cette année encore, ravir 1500 gourmets qui devront être installés à 9h pour le coup d’envoi, au son de la cloche de Maxime Caminale : « Nous souhaitons mettre à l’honneur les confréries diverses œuvrant au maintien de nos traditions et folklores, exaltant nos terroirs, le bien boire et bien manger (chaque représentant de confrérie, en tenue de leur organisation montera sur scène : République des canuts, Mâchon Fidésien, Francs-Machons, Gourmandins du pays de Tarare, Gaulois voraces, Compagnons du Beaujolais... et bien d’autres seront ainsi mis à l’honneur ». Le président du Mâchon fidésien sensibilisera les convives au projet de classement du Mâchon au titre du patrimoine immatériel et culturel de l’UNESCO. Les assiettes seront préparées par un duo de chefs sous la surveillance de Claude Barbet : Sandrine Huit, propriétaire (avec son mari) du Café Lobut, véritable bouchon et institution réputée depuis des décennies et Olivier Paget, chef Toque Blanche lyonnaise et propriétaire de L’Ame Sœur. Au menu : gâteau de foie de volaille aux écrevisses avec fine brioche aux gratons, sauce Lucien Tendret (signé Olivier) et jambon braisé et pommes boulangères, sauce vigneronne (signé Sandrine). Au rayon fromage : saint Marcellin de la mère Richard et fourme de Montbrison. Et pour finir en beauté, au son des accordéons, une crème caramel. Tous les bénéfices, issus de la vente des billets (29 € par personne, ndlr), devant être reversés à deux associations cette année : SOS Prema, représentée par Régine De Seyssel et Les étoiles filantes, représentée par Sandie Tourondel (ancienne skieuse de haut niveau). MP Samedi 13 mai 2023, à partir de 8h Salons du LOU Rugby — 353 avenue Jean Jaurès — Lyon 7e Tarifs : 29 euros par personne (pas de vente sur place) > Pour prendre son billet, rdv sur www.lourugby.fr Textes : Fanny Suteau et Marco Polisson – Photos © Laurent Asboth et Fabrice Schiff

Traversée de Lyon

Le défilé des voitures de collection Des automobiles de toutes les générations vont se croiser dans les rues de la capitale des Gaules. Les participants ont rendezvous dimanche 16 avril à 8h30 à l’Hippodrome de la Tour de Salvagny pour un départ prévu à 9h30. « On parcourt entre 40 et 50 kilomètres puis on revient à l’Hippodrome », explique Jean-Pierre Benozillo, fondateur de l’association TdL. L’an dernier, le thème de la 16e édition était « Les ponts de Lyon ». Cette année, les murs peints de Lyon seront le fil des d’Ariane des pilotes. « On l’a déjà fait mais on le fera avec un autre itinéraire, un autre parcours. Il y a des incontournables, la fresque des Lyonnais sur les quais par exemple, il faut y passer », indique-t-il. Avant le Covid, l’évènement avait rassemblé près de 460 vieilles voitures. Jean-Pierre espère avoir autant de véhicules pour cette 17e édition. « Le nombre de participants dépendra du temps. S’il fait beau, on peut monter à plus de 400 voitures ! ». FS

- Les écologistes coupent les vivres du théâtre Espace 44 - Après le saccage de l’ultra gauche, la Croix-Rousse panse ses plaies - Les bouquinistes chassés du quai de la Pêcherie

dossier spécial

LES LYONNAIS

DE MIAMI SORTIE MAI 2022 Chers annonceurs, si vous souhaitez être présent dans ce numéro collector, contacter Sophia : sophia@lyonpeople.com

AGENDA • FESTIVAL LES MAUVAIS GONES Jusqu’au 7 avril 2023 UGC Confluence

• FOIRE DE LYON Jusqu’au 10 avril 2023 Parc des expositions Eurexpo

Le diffuseur du mois LA BARQUE BLEUE 88, rue de Créqui – Lyon 6

> Site web : www.latraverseedelyon.com lyon people • avril 2023 • 8

Patou, Dédé et Lili

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LA VIE LYONNAISE

UNE NOUVELLE ADRESSE POUR LE CABINET

Sofragec

Le cabinet d’expertise comptable Sofragec, membre du groupe ACF Expertise déplace son camp de base. Ses deux associés Rémy Daigneau et Christophe Troulier, ainsi que les douze collaborateurs ont ainsi quitté les bureaux du 19, rue Louis Guerin (Villeurbanne), le 9 janvier dernier, pour s’installer au 60 rue Racine.

Ces nouveaux locaux s’étalant sur 300 m2, sont à l’image du développement du cabinet, plus grands et plus modernes, tout en restant à taille humaine.

Photo © Didier Michalet

LAURENT ABITBOL

RACHÈTE 100% DE SÉLECTOUR BLEU VOYAGES

UN NOUVEAU SIÈGE POUR LE CABINET

Fiduciaire Villeurbannaise

Le groupe Marietton rachète 100% du capital de Selectour Bleu Voyages, alors qu’il possédait jusqu’alors 42,5% du réseau d’agences et de plateaux.

David Bernin est nommé directeur général, en plus de ses fonctions chez Ailleurs Voyages.

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et des compétences plus larges. Les deux e groupe de Laurent Abitbol rachète entités sont parfaitement complémentaires Bleu Voyages et annonce qu’il devrait et chacune a sa propre expertise ». reprendre 100% de son capital à compter du 29 mars prochain. David Bleu Voyages compte 30 Bernin devient le nouveau agences de voyages, 7 directeur général du réseau plateaux d’affaires et un d’agences et de plateaux, service groupes. Acteur en plus d’Ailleurs Voyages. historiquement positionné Il succède à Jean-Pierre sur une clientèle grands Lorente, qui devient membre comptes, son chiffre d’affaires du conseil et mandataire a atteint 140 millions d’euros, de la holding Marietton composé à 70% de son Développement comme activité corporate et à 30% l’indiquent nos confrères loisirs. En 2020, Marietton de l’Echo Touristique. « Ce avait pris 42,5% de son rachat s’inscrit dans le cadre capital. « Ailleurs Voyages est de nos ambitions de croissance David Bernin plus orienté PME/PMI depuis externe », ajoute Laurent maintenant 1 an, même si nous sommes Abitbol. Contacté par la rédaction, David également capables de gérer des clients plus Bernin nous confirme sa prise de poste importants. Nous misons sur la proximité », en avril : « Bleu Voyages a une véritable commente David Bernin. Pour le nouveau expertise dans le secteur du voyage d’affaires, directeur général de Bleu Voyages, ce notamment sur la partie grands comptes et rachat est une « opportunité énorme de nous souhaitons capitaliser là-dessus ». Il développement sur le marché du voyage ajoute : « Nous allons volontairement garder d’affaires pour les équipes et le portefeuille les 2 marques, Ailleurs et Bleu Voyages afin client ». de conserver une prospection de clients Source : deplacementspros.com

CONSTITUTIONS, MODIFICATIONS...

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C’est un nouvel élan, dans la riche histoire du cabinet d’expertise comptable. Depuis le mois de janvier, Fiduciaire Villeurbannaise et sa dizaine de collaborateurs s’affichent en effet, sous d’autres cieux, abandonnant l’ancienne adresse de la rue Racine pour les plus verdoyants bureaux du 35, rue Louis Guérin, à deux pas du parc de la Tête d’Or. Un nouvel emplacement de choix pour Jonathan Tarel et son équipe, spécialisée dans l’accompagnement de création d’entreprise, la mise en place d’une comptabilité adaptée ou la gestion du social.

Contact :

Sophie Bardol T. 06 29 66 41 04 sophie.bardol@lyonpeople.com

En route vers les beaux jours en Porsche 911.

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LA VIE POLITIQUE

PONT MORAND LYON PEOPLE LUI DONNE DES AILES

lyon people • avril 2023 • 12

Il n’y a pas de fatalité à la thrombose de la circulation à Lyon.

Au dogmatisme des verts, obnubilés par leur bataille anti-voitures, nous opposons des solutions apaisées. En prévision de l’alternance, Lyon People se fait force de proposition.

Texte : Marco Polisson - Visuel : Agence Pagina

E

t si nous traversions le pont Morand autrement que dans les gaz d’échappement ? Alors que les écologistes ont décidé d’amputer ce pont stratégique d’une voie de circulation et donc de contraindre les piétons à trabouler dans les embouteillages créés à cette occasion (lire page 12), notre magazine a imaginé, pour eux, une traversée douce grâce à deux passerelles contemporaines en bois accrochées sous le tablier du pont.

Cette solution alternative permet d’isoler les piétons des automobiles et des cyclistes et de ne pas supprimer de voies de circulation en surface tout en conservant la voie cyclable à double sens. Nous avons soumis notre projet à l’agence de communication institutionnelle Pagina et sa mise en images est réjouissante, avec ce point de vue imprenable sur l’opéra et la presqu’île offert par la passerelle sud.

Les promeneurs, protégés par le parapet du pont — qui forme une coiffe naturelle — peuvent déambuler en toute quiétude, sur cet espace végétalisé qui dispose de nombreux bancs pour amoureux et de deux balcons surplombant les piles. La mise en œuvre de ce nouvel équipement s’accompagnera d’une reprise en mains esthétique des quais et du skate park actuellement recouverts de tags. #Marco2026

13 • avril 2023 • lyon people

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LA VIE POLITIQUE Fermé dans le sens Presqu’ile – Lyautey, le Pont Morand illustre parfaitement la volonté de nuire des écologistes, alors que d’autres solutions existaient

Le Pont Morand, dans sa forme actuelle, est un exemple de multimodalité mais pas d’esthétisme.

PONT MORAND

NOTRE SOLUTION APAISÉE

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’absurdité de leurs réalisations est sans limite, le gaspillage d’argent public également. Après avoir créé une voie sans issue à même le boulevard de Stalingrad pour 100 000 euros et au carrefour des Monts d’Or, les écologistes vont dépenser 1 million d’euros pour bloquer la circulation automobile sur le Pont Morand. Cet ouvrage construit à la fin des années 70 est une référence en matière de « multimodalité » pour reprendre les expressions des technocrates de l’urbanisme.

Combinant en son sein un double tube métro, et en surface 3 voies automobiles (2+1) avec une piste cyclable de 3 mètres à double sens ainsi que de grands trottoirs, on pouvait légitimement penser qu’il serait épargné. Il n’en sera rien. Les talibans du vélo estiment à son sujet « que le trottoir est trop étroit et qu’il y a un conflit d’usage entre les cyclistes et les piétons ». Vous avez bien lu ! Un « conflit d’usage » alors que chacun dispose

de sa propre artère de circulation. Aux grands maux, les grands remèdes, et devinez la nature de la prescription : « le trottoir doit être élargi en lieu et place d’une voie de circulation ».

LES ÉLUS VERTS ONT, UNE NOUVELLE FOIS, PRIVILÉGIÉ LA GESTUELLE DOGMATIQUE ANTIVOITURES AU GESTE ARCHITECTURAL. On ne retiendra de leur passage que les marquages au sol et les potelets en plastique qui défigurent nos rues. Si la municipalité écologiste avait voulu uniquement faciliter la

marche et élargir l’espace dédié aux piétons, sans arrière-pensées politiciennes, il suffisait d’aménager une estacade ou une passerelle contemporaine adossée au pont existant (comme l’illustre notre projet conçu avec l’agence Pagina), qui a le mérite d’améliorer son esthétisme. Tout le monde y trouverait son compte, et la fluidité de cet axe serait préservée. Car la nouvelle configuration ne va pas manquer d’aggraver les bouchons et la pollution sur le secteur déjà très encombré. Ces minutes supplémentaires de surplace, multipliées par les milliers d’automobiles se rajouteront aux 201 heures volées aux Lyonnais, chaque année, dans les embouteillages, selon le dernier rapport de trafic édité par Tom Tom. D’autre part, le pont reconfiguré en 2 fois x 1 voie sera impraticable par les véhicules d’urgence et de secours aux heures de pointe. Voici en détail, notre projet de passerelle pour l’alternance 2026.

LA PASSERELLE LYON PEOPLE 1

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lyon people • avril 2023 • 14

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Construite en bois, l’estacade est réservée aux piétons et au personnes à mobilité réduite.

1. Les promeneurs qui l’empruntent bénéficient de la protection du parapet en cas d’intempérie 2. La passerelle, végétalisée, est parsemée de bancs 3. Deux balcons surplombent les deux piliers 4. À droite du « lecteur », un ascenseur permet aux PMR de rejoindre le quai 5. Les quais, actuellement recouverts de tags, sont végétalisés

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Nouvelle Gamme Audi Q8 e-tron 100% électrique

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C

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Tarif au 06/02/2023. Gamme Audi Sportback Q8 e-tron : Consommation mixte : 21,2–24,1 kWh/100km. Émissions de CO2 mixtes : 0 g/km. Valeurs susceptibles d’évolution. Valeurs au 06/02/2023. Depuis le 1er septembre 2018, les véhicules légers neufs sont réceptionnés en Europe sur la base de la procédure d’essai harmonisée pour les véhicules légers (WLTP), procédure d’essai permettant de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO2, plus réaliste que la procédure NEDC précédemment utilisée. Volkswagen Group France, SAS au capital de 198 502 510 €, 11 avenue de Boursonne Villers-Cotterêts, RCS Soissons 832 277 370. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie.

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LE VIE ÉCONOMIQUE

WINORWIN

LE CLUB D’AFFAIRES BASÉ SUR L’HUMAIN Fondé en 2020, le réseau d’affaires d’origine lyonnaise est en pleine expansion.

Les clubs fleurissent partout en France et de plus en plus d’entrepreneurs y adhérent.

Texte : Fanny Suteau - Photos © François Timour et Saby Maviel

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n seul mot d’ordre : gagnant-gagnant.

Ce vaste réseau d’entrepreneurs se compose d’une centaine de clubs, 1900 membres actifs et 149 métiers différents.

Chaque club d’affaires se constitue d’une vingtaine de membres avec un seul représentant par corps de métier, animé par un président ou deux co-présidents.

François Timour, fondateur de WinOrWin, voit peu à peu son projet grandir. « On est en train de s’étendre sur le national. Aujourd’hui, on n’est pas loin d’une centaine de clubs partout en France. Cela s’explique aussi par le fait que l’on est à contre-courant des autres clubs de business, on ne comptabilise pas le chiffre d’affaires. Pour moi, tout le monde est à égalité chez WinOrWin », ajoute le créateur du réseau, lequel a su très vite se démarquer des autres clubs d’affaires. « Il y a beaucoup d’interclubs, cela fédère énormément de relations entre les membres. Il n’y a pas loin de 400 membres dans le Grand Lyon qui peuvent se croiser », précise le fondateur,

François Timour lyon people • avril 2023 • 16

dont l’intérêt du réseau est de booster le profil de chaque membre sur le site WinOrWin, et de lui permettre de gagner en visibilité.

UNE ADHÉSION FIXÉE À 449€ /AN, SOIT 2 À 3 FOIS MOINS CHÈRE QUE LA CONCURRENCE Le club d’affaires est ainsi le meilleur moyen de développer son activité. Il permet d’échanger, d’agrandir son réseau et de sortir de l’isolement. « WinOrWin, c’est vraiment basé sur l’humain », indique François Timour. Le principe : « faire rencontrer des entrepreneurs afin de mieux se connaitre, bien évidement de faire du business et de sortir de la solitude de son métier », ajoute-t-il. Le tout dans la bonne humeur et la convivialité.

Le réseau n’est pas réservé qu’aux grandes entreprises mais pour tous les entrepreneurs qui veulent développer leur réseau. Patrons d’entreprise, salariés, freelances, créateurs de start-up ou en reconversion, de tout horizon de métier : chez WinOrWin, tout le monde est le bienvenu et peut adhérer aux clubs.

DES RENCONTRES RÉGULIÈRES POUR ACCROITRE LE RÉSEAU Pour faire vivre sa communauté, l’enseigne lyonnaise planifie alors de nombreux évènements, les adhérents d’un même club se retrouvant tous les mois pour un afterwork, voir tous les 15 jours pour une matinale autour d’un petit-déjeuner.

Mais l’organisation prévoit également des rencontres interclubs : à commencer par une soirée de gala organisée une fois par an, dont la prochaine se tiendra le 3 juin en Bretagne, au Domaine de Keranflec’h Milizac.

Mais aussi, au travers de trophées sportifs organisés tous les trimestres. Cette année, le 2e trophée bowling du club d’affaires aura lieu le 25 avril au complexe Exalto de Dardilly et la 4e édition du trophée pétanque se déroulera le 25 mai au Capot à Caluire. Qu’importe le résultat, il n’y aura que des gagnants !

Pour en savoir plus : www.winorwin.fr

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LA VIE CULTURELLE

CIRQUE MEDRANO

LA MAGIE DE RETOUR À LYON

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ette année, le cirque Medrano s’installe Porte des Alpes pour présenter son nouveau spectacle « Oceania 2 ». Petits et grands sont les bienvenus pour profiter de l’évènement. Deux heures d’immersion dans un univers féérique. Après « Oceania, L’odyssée du Cirque », Raoul Gibault, directeur du cirque Medrano, invite le public à venir découvrir la nouvelle aventure « Oceania 2, Le Voyage Continue ». Le chapiteau, planté sur le parking du centre commercial Auchan - Porte des Alpes peut accueillir 1 200 personnes et les réservations sont déjà nombreuses. Plusieurs tarifs sont proposés en fonction de l’emplacement, de 19 € à 55 € pour le carré or.

Une odyssée racontée par des artistes internationaux. Voltiges, portés acrobatiques, jonglages : tous les ingrédients du cirque

traditionnel sont réunis. Sans oublier le clown, élément central du spectacle. Venus des cinq continents et primés dans différents festivals de cirque à travers le monde, trapézistes, acrobates et équilibristes viendront mettre le feu au chapiteau. Les personnages embarqueront vers une nouvelle destination dans un univers fantastique, à la découverte des peuples et des contrées inexplorées. Une aventure surprenante et émouvante, basée sur le thème de la rencontre, qui délivre un message d’espoir et accorde un moment d’évasion aux petits et grands.

Du 5 au 23 avril 2023 Réservations : www.spectacle-oceania.fr > rubrique accès privé Avec le code CLUB23, bénéficiez de 60% de réduction.

À LIVRES OUVERTS

Texte : Fanny Suteau - Photos © DR Texte : Jacques Bruyas

“Citations chrétiennes”

“Le chasseur de lumière”

En 380 pages et presque deux milliers de citations récolées avec passion, Philippe Engelhard nous présente un guide pour mieux appréhender l’humain, la vie, la géographie de l’intime et du spirituel par les voies culturelles et cultuelles que nous offrent les grands auteurs, penseurs et philosophes comme théosophes et nous décillent nos regards obscurcis par l’absurdie, ce monde auquel ont toujours aspiré les nihilistes de tous siècles et tous poils. « Nous vivons dans une culture de l’absurde, du désespoir et de la mort. C’est de cette culture morbide qu’il faut nous libérer », cette citation de Bernard de Casteka pourrait servir de prétexte à cet ouvrage, intelligemment articulé et conçu comme un abécédaire indispensable pour tous ceux qui « se situent à leur juste rang d’homme, entre le néant et l’infini, entre la matière brute et l’esprit, entre l’ange et la bête » pour citer Mgr Guérin...

Le Croyant en somme, pour qui ce livre est autant quête de soi que de foi. Une indispensable lecture.

William Winter (le bien nommé), photographe professionnel, a décidé de faire une retraite en pleine montagne enneigée, en un minuscule chalet et d’essayer de comprendre pourquoi, comme le disent les anciens « au-delà de la solitude, il y avait le paradis ». « Il y aurait » serait plus convenable car le conditionnel est vraiment de rigueur. Véritable entrée dans un ordre monacal autoinstitué, cet isolement volontaire va tenir du chapelet d’épreuves et de l’ostensoir de sa propre identité. Une quête permanente, constante de soi qui va entraîner ce personnage, en recherche d’absolu, en un devenir de «chartreux» interpellant la nature, ses bruits comme ses silences en une prière intime et un passage au-delà des miroir et de sa propre image. Un récit fort et charpenté dont la lecture est salvatrice pour le « héros » et surtout pour le lecteur.

de Philippe Engelhard

Éditions du JUBILÉ / 380 pages / 15 €

“J’ai toujours préféré la rue Edouard Herriot” de Stéphan Bourcieu Alors voilà l’ouvrage type des miscellanées et une approche singulièrement sympathique pour parler de Lyon. Stéphan Bourcieu s’amuse à opposer deux par deux, aspects, personnalités, événements, lieux de notre ville et à témoigner à chaque comparaison sa préférence... la rue Édouard Herriot à la rue de la République, San Antonio à Nestor Burma, la quenelle au tablier de sapeur, Hélie de Saint Marc à Raymond Aubrac, le tunnel de la CroixRousse à celui de Fourvière, l’ASVEL à la CRO Lyon, le 8 décembre à la fête des lumières... bref un inventaire à la Prévert et fidèle à ce poète qui créa l’exercice un «cadavre exquis» de notre ville. Un petit livre jouissif. Éditions Baudelaire /112 pages / 13 € lyon people • avril 2023 • 18

de Maxence Fermine

Éditions Les Passionnés de bouquins / 142 pages / 13,90 €

“Giovinezza” de Jeff Sestier Jeff Sestier a grandi à Lyon et exercé les fonctions de Professeur de droit public et avocat et maintenant étudie à travers sa propre généalogie et géographie familiale les mutations de notre monde contemporain. «Giovinezza» est autant un roman qu’une quête identitaire avec la Tunisie toujours en toile de fond. Un roman, oui mais quel roman, un souffle épique et un style enlevé magnifient les moindres scènes quotidiennes et cet ouvrage ferait un excellent scénario pour une adaptation cinématographique ou télévisuelle. C’est un grand art que de savoir conter et les vicissitudes et épreuves de la vie de Lelle partagé entre des origines ardéchoises lointaines, une italianité naturelle et un attachement tunisien, dans la grande crise économique de 29 , font de ce livre, un grand et excellent livre. Éditions du Panthéon / 372 pages / 22,90 €

LA VIE PATRIMONIALE lp

LA VILLE DE LYON SNOBE-T-ELLE FOURVIÈRE ?

Le site de Fourvière, premier lieu de destination touristique de la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 2,5 millions de visiteurs annuels, s’avère multiple avec le tout proche ensemble gallo-romain de Lugdunum.

Texte : Jean Étèvenaux - Photos © Fabrice Schiff

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ais il s’articule avant tout, notamment au plan visuel, autour de la basilique, cet « éléphant renversé » que les Lyonnais ont appris à chérir et dont les autres découvrent l’extraordinaire et symbolique décoration. Depuis le centenaire de 1996 qui a relancé le culte marial, de nombreux travaux et aménagements, y compris gastronomiques (avec Jean-Paul Pignol et Guy Lassausaie), ont eu lieu, mais il faut être bien conscient du fait que, sur les quatre tours, trois présentent des dégâts structurels à cause de la pluie, de l’usure et du vent. Il faut donc entreprendre des consolidations dès l’an prochain.

Aussi, un appel à l’aide a-t-il été lancé. Déjà, les mécènes attitrés que sont Alain Mérieux et Olivier Ginon se sont engagés pour 640 000 euros. Mais dons et subventions sont plus généralement demandés pour trouver un total de 5 millions d’euros. Évidemment, se pose la question de l’implication de la Mairie de Lyon — et pourquoi pas de la Métropole ? — dont on connaît les réticences à l’égard de tout ce qui exprime le christianisme ; personne n’oublie que, chaque 8 décembre, Grégory Doucet snobe la cérémonie du vœu des échevins mais vient ensuite délivrer sa bonne parole sur l’esplanade.

SELON LES ÉCOLOGISTES, SI LA FONDATION FOURVIÈRE MANQUE D’ARGENT, ELLE N’A QU’À S’EN PRENDRE À ELLE-MÊME...

C’est dans ce contexte que s’est développé un début de polémique, relayé par la presse nationale et locale. Les écologistes estimeraient en effet avoir déjà « suffisamment donné ». Sylvain Godinot, 2e adjoint chargé de la transition écologique et du patrimoine, a fait remarquer que la municipalité avait accordé un million d’euros en 2021 pour les travaux de l’esplanade, complété par 100 000 € annuels, soit 500 000 € sur la totalité du mandat, rabiotant du coup les 100 000 € de la sixième année. Cela lui permet en tout cas de mettre en avant 1,5 million d’euros donnés à Fourvière. Et, comme les bonnes paroles ne coûtent pas cher, il peut affirmer : « La basilique de Fourvière est un monument

cher aux Lyonnaises et aux Lyonnais. Nous sommes particulièrement vigilants à [sic] sa préservation ».

La Fondation Fourvière se garde de jeter de l’huile sur le feu. Ses responsables s’affirment « en très bons termes avec la Ville », reconnaissant que celle-ci « ne peut pas nous soutenir dans tous nos projets ». Ils ne cachent pourtant pas qu’ils auraient été « ravis que la Ville abonde le fond de rénovation », mais constatent que « les élus ont d’autres priorités à Fourvière ». De son côté, Sylvain Godinot botte en touche en rappelant que « la Fondation a fait le choix de développer un très gros projet, “Nouvel élan pour Fourvière”, qui leur [sic] a demandé beaucoup d’investissements et a eu pour conséquence une baisse des entretiens de travaux de la Basilique ». Bref, si la Fondation manque d’argent, elle n’a qu’à s’en prendre à elle-même...

Voilà en tout cas pourquoi le Mouvement conservateur, un petit parti politique passé des Républicains à la nébuleuse zemmourienne, lance, au niveau national et sur tout le mois de mars, une campagne de dons intégralement destinés aux travaux de la basilique.

LA FONDATION FOURVIERE La Fondation Fourvière a été créée en 1998 par la Commission Fourvière. Reconnue d’utilité publique, elle est propriétaire du patrimoine du sanctuaire de Fourvière, dont elle a la responsabilité. Acteur majeur du site, elle assure la gestion, l’entretien, la mise en valeur ainsi que l’animation touristique et culturelle du site de Fourvière. Elle travaille étroitement avec le recteur et son équipe, le Diocèse, la Ville de Lyon et la Région. Depuis le 1er juillet 2022, la Fondation Fourvière et la commission de Fourvière est présidé par Philippe Castaing. Cyril Balas est le président du Conseil de surveillance de la commission de Fourvière.

La Fondation compte 15 salariés et plus de 250 bénévoles qui s’investissent quotidiennement au service du site de Fourvière.

19 • avril 2023 • lyon people

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LA VIE GATRONOMIQUE

LES AUTHENTIQUES

Les partenaires du Dîner des Authentiques chez Daniel et Denise

LE MÂCHON DES PARTENAIRES Marc Jean (Dîner des Authentiques), Pierre Oliver, Maire de Lyon 2 et le chef Joseph Viola (Daniel et Denise)

Thierry Fontaine, président de l’UMIH Rhône et Marco Polisson, rédacteur en chef de Lyon People

Pierre Nallet (AnaHome Immobilier) et Caroline Grotowski (Pernod Ricard)

Olivier Canal (Bouchons Lyonnais) entouré de Patrick Deschamps et Philippe Vorburger (Authentiques Bouchons Lyonnais)

Claude Polidori (Halles de Lyon Paul Bocuse), Loane Poizat (1454) et Ralph Crolla (Jumpfil) Joseph Sanchez (S4C) et le journaliste Philippe Lecoq (Lyon People)

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rganisé par le communicant Marc Jean, le Dîner des Authentiques est devenu, au fil des ans, l’évènement de référence de la gastronomie lyonnaise. Ses partenaires ont pris connaissance du menu 2023. La seconde édition, en octobre 2022, avait été l’occasion de mettre à l’honneur 72 femmes travaillant dans le milieu de la restauration dans un magazine spécial édité par Lyon People et au cours d’un dîner de gala organisé à l’Abbaye Paul Bocuse.

Sophie Vaisselet (The Village), François Dang et Christine Chabert (Adisco)

Marc Jean (Com 1 Conseil), Antoine Chenet (Groupe Apicil), Estelle Ronchetti (Byblos Shine) et Arnaud Imbert (Renault)

LES BOUCHONS, CŒURS DE LA GASTRONOMIE LYONNAISE Programmé lundi 9 octobre 2023, le troisième opus du Dîner des Authentiques va réunir, et c’est une grande première, les deux associations de bouchons lyonnais autour de leurs présidents respectifs Olivier Canal (Bouchons Lyonnais) et Patrick Deschamps (Authentiques Bouchons Lyonnais). À cette occasion, Lyon People a confié au journaliste Philippe Lecoq la rédaction d’un numéro spécial consacré à l’histoire des bouchons.

Leurs patrons seront invités lors de son lancement organisé à l’Abbaye de Collonges transformée pour l’occasion en plus grand bouchon du monde.

Hélène Jouffre et Dimitri Perochain (Rational)

Olivier Maison (Maison Degrenne) et Estelle Ronchetti (Byblos Shine)

Hervé Varron (FCH) et Claude Petit (Ecolab)

Texte : Marco Polisson – Photos © Saby Maviel

lyon people • avril 2023 • 20

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LA VIE GASTRONOMIQUE

MAURICE DEBROSSE

SES 25 GLORIEUSES À LA MEUNIÈRE Emblématique patron de La Meunière, emblématique bouchon lyonnais s’il en est, pendant 25 ans, Maurice Debrosse s’est éteint le 17 février 2023 dans sa 87ème année.

Texte : Marco Polisson – Photos Archives familiales et municipales

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aurice Debrosse est né le 11 avril 1936 à Vendenesse sur Aroux, un petit village de Saône & Loire, d’une famille de paysans devenue ouvrière à la fin du XIXe siècle. « La ruralité devient ouvrière quand elle n’a pas les terres » explique l’un de ses deux fils Nicolas, avocat à Lyon, qui nous accompagne pour retracer l’épopée paternelle. Le père de Maurice, prénommé Benoit, est ouvrier métallurgiste aux Forges de Gueugnon, créées par le marquis Jean Hector de Fay de La Tour-Maubourg, futur maréchal de France, en 1724. En 1942, il prend le maquis aux côtés des FTP et décède avec près de 80 camarades dans les combats de la libération d’Autun, le 8 septembre 1944. Maurice qui a 8 ans se retrouve sans papa, comme l’a été son père au même âge ; dure réalité en cette première moitié du XXe siècle, déchirée par deux guerres mondiales. Ce père et ce grandpère, ouvrier et paysan, tous deux titulaires de la médaille militaire et de la croix de guerre, lui ont sans doute transmis le sens de l’effort et de la justice. Maurice Debrosse grandit sous l’œil de sa mère et de ses deux sœurs. À 16 ans, il intègre l’école hôtelière Lesdiguières lyon people • avril 2023 • 22

de Grenoble — fréquentée plus tard par Jean-Paul Lacombe, Jean-Claude Caro et Luc Reversade — et en ressort avec un BEP et deux CAP cuisine et salle. Mais c’est cette dernière qui a ses faveurs. Dès sa majorité, il prend son envol.

“MAURICE DEBROSSE, BOURGUIGNON DE GUEUGNON, PORTAIT DÉJÀ EN LUI LES GÊNES DE BON GONE. EN EFFET, QUAND ON EST NÉ ENTRE CHAROLLES ET DIGOIN, PATRIES RECONNUES DE LA FAÏENCE, IL EST BIEN NORMAL QU’ON SE RETROUVE UN JOUR AVEC DES PILES D’ASSIETTES SUR LES BRAS.” Pierre Grison La France des années 50 est en plein boum, et, à l’issue de son service militaire comme maitre d’hôtel du Général commandant la place de Dijon, il n’a aucun mal à trouver du travail. Sur les pistes de l’A lpe d’Huez, pour commencer, où il fait l’ouverture de l’hôtel *Pierre Grison, Protonotaire de l’Ordre du Mérite de Gnafron

Maurice Debrosse, à gauche, et l’équipe du restaurant du Bowling installé sous le Palais des Congrès

Christina en tant que saisonnier. Puis, dès le printemps venu, au Terminus (Marseille), avant de fouler les planches de Deauville et de Brighton, toujours au service. Dans ses errances estivales, il finit par atterrir... en Bourgogne, très précisément à Saulieu, où l’Hôtel de la Poste rivalise avec son prestigieux relais de voisin — pas encore aux mains de Bernard Loiseau — pour accueillir les flots de voyageurs affamés dévalant la Nationale 6 pour plonger vers le soleil de la côte d’azur – puis remonter dès que la bise fut venue dans la grisaille parisienne.

STRIKE GAGNANT AVEC PAUL BOCUSE C’est sans nul doute cette même N6 que Maurice va emprunter pour gagner Lyon où il a été embauché comme serveur au bowling du Palais des Congrès. Veste blanche et cravate noire, son professionnalisme et son affabilité ne vont pas tarder à taper dans l’œil d’un célèbre client de l’établissement qui n’est autre que Paul Bocuse. En 1961, le chef de Collonges arbore déjà 1 étoile au fronton de son auberge mais pas encore son célèbre col tricolore de MOF. Maurice ne va pas résister à son appel. Après quelques mois de classes à l’Abbaye, il intègre l’équipage du restaurant gastronomique, où il gravit patiemment les échelons jusqu’au grade suprême de premier maître d’hôtel. Monsieur Paul, fort en caractère, se rend vite compte que son collaborateur avec lequel il va gagner sa 2ème étoile (1962) puis la 3ème (1965) est fort en bouche. Chose impensable aujourd’hui, Maurice n’hésite pas à lui tenir tête, même s’il l’estimait beaucoup. « Il lui a claqué sa dem’ plusieurs fois afin d’obtenir satisfaction » révèle son fils.

À LA QUESTION : QU’AVEZ-VOUS APPRIS CHEZ PAUL BOCUSE ?

MAURICE DÉBROSSE RÉPOND SANS HÉSITER : “À FAIRE DU COMMERCE, À SAVOIR DONNER, À ÊTRE GÉNÉREUX, À SEMER POUR RÉCOLTER”*

Maurice Debrosse et Paul Bocuse lors d’une soirée Lyonnaise chez Lacombe près de Genève

Jusqu’à ce 1er avril 1978, où Maurice fait ses adieux définitifs à Collonges pour s’installer à son compte. Et pas n’importe où : à La Meunière pour laquelle il a éprouvé « un véritable coup de foudre ». Très vite, il ne tarde pas à recevoir, rue Neuve, la visite de Raymonde Bocuse et de sa fille Françoise, venues s’enquérir de la bonne fortune de leur maitre d’hôtel. Ce sera aussi la visite régulière de ses deux fils donc, Olivier et Nicolas, successivement élèves à deux pas, au Lycée Ampère, qui feront de cette adresse leur cantine privilégiée, ainsi que celles de leurs ami(e)s, pour déjeuner bien sûr, mais aussi en fin de soirée en rallumant les fourneaux...

La bonne fortune n’est pas un mot usurpé tant il va booster son affaire en la montant en gamme.

“IL AVAIT TOUS LES CODES GÉNÉTIQUES D’UN PATRON DE BOUCHON” Une grande gueule, maître chez elle et insensible à la position sociale de ses clients traités sur un même pied d’égalité et sans

passe-droit. « Il recevait de la même façon le simple et le puissant ». Ce qui ne manque pas de provoquer des étincelles chez les Parisiens de passage. Alors qu’à quelques centaines de mètres de là, Yves Montand se fait refouler du Mal Assis, le chanteur Alain Souchon subit le même « outrage » à La Meunière, alors que restaurant est (presque) complet. Ça n’empêche pas le restaurateur d’avoir le cœur sur la main : il a toujours un paquet de victuailles prêt pour les petites sœurs des pauvres ou pour Colette, Corinne et Gina, les filles de joie qui tapinent rue Neuve et rue Mulet.

Tous ceux qui ont connu les lieux s’en souviennent. Des plats copieux, un accueil chaleureux, une ambiance conviviale qu’il savait entretenir d’un mot, d’un geste, prenant des nouvelles de ses clients, offrant un petit marc, ou une part de tarte commandée après l’addition, laissant le magnum de Kir à discrétion sur la table. Il provoquait une envie de revenir pour le connaître mieux. À La Meunière, on était entre amis. On pouvait y croiser des personnalités publiques, des journalistes, le monde des affaires y côtoyait celui des arts et de la politique, des ouvriers ou des copains étudiants, mais tous entraient sans étiquette et ne venaient que passer un bon moment.

Jacques Soustelle chez Paul Bocuse (St Jean Photo)

23 • avril 2023 • lyon people

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LA VIE GASTRONOMIQUE

“AVEC SON IMMENSE TABLE DE HORS-D’ŒUVRE, SA ROUE DE BRIE ET SA KYRIELLE DE DESSERTS, « LA MEUNIÈRE » FAÇON DÉBROSSE SE VEUT À L’IMAGE DE LA GÉNÉROSITÉ APPRISE À COLLONGES.”* Le succès de La Meunière est tel qu’il faut réserver plusieurs semaines à l’avance pour décrocher une table le samedi soir, délai qui monte à un an pour la mythique soirée du 8 décembre. Avant l’avènement d’internet, La Meunière est citée dans la presse nationale mais aussi internationale : Le Figaro, La Tribune de Genève, Herald Tribune, New York Times... En 2002, Maurice Debrosse reçoit le “Prix Gnafron”, “Nobel du Vin et de la Mangeaille Lyonnaise”, décerné depuis 1964.

Il succède notamment à Léa Bidault, Mado Point, Jean Brouilly, et bien sûr Monsieur Paul en 2000... Pour Maurice, “c’est la plus belle des récompenses car c’est celle de mes pairs”. Le succès ne se démentira pas jusqu’au 31 mars 2003, date à laquelle il passe le relais à JeanLouis Gelin qui prend possession des lieux le 1er avril 2003.** L’occasion, pour cette bête de travail, de prendre enfin le temps d’aimer ses 9 petits-enfants et son arrière-petite-fille.

Sans chrysanthème, mais avec un cep de vigne, Maurice Debrosse repose à Chiroubles, au cœur de ce Beaujolais qu’il servait en pot.

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2 Ci-dessus : 1. L’équipage du restaurant gastronomique autour de Paul, Raymonde et Françoise Bocuse. Maurice est en smoking 2. Placé au 2ème rang, avant-dernier en partant de la gauche, Maurice est titulaire dans l’équipe de foot de Paul Bocuse en 1970

Le chef Olivier Canal et ses deux prédécesseurs en 2021, pour les 100 ans de La Meunière

lyon people • avril 2023 • 24

À gauche : (Haut) La carte de visite de la Meunière, à l’époque de Maurice Debrosse (Bas) Maurice Debrosse découpant du jambon serano pour le buffet de hors d’œuvre de La Meunière **Olivier Canal a succédé à Jean-Louis Gelin, le 1er avril 2014.

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PEOPLE STORY

“JE SUIS EN PAIX AVEC MOI-MÊME”

lyon people • avril 2023 • 26

LE COUP DE MASSUE

Pierre Orsi “C’EST DÉCIDÉ, JE FERME MON RESTAURANT LE 29 AVRIL !”

On a du mal à y croire, tant son restaurant respirait l’intemporalité.

Mais il faut se résoudre à l’évidence : Pierre Orsi va tirer le rideau de son restaurant gastronomique de la place Kléber, fin avril, comme il nous l’a confirmé au cours de cet entretien enregistré à la table de la Mère Brazier, le lundi 27 février 2023.

Propos recueillis par Marco Polisson et Morgan Couturier

Lyon People : Pour quelles raisons nous avez-vous conviés aujourd’hui chez votre confrère Mathieu Viannay ?

Pierre Orsi : Mathieu, aujourd’hui, je le trouve heureux. Mais qu’est-ce que l’amour ?

Ce sont des sentiments ! Tu ne peux pas jouir de la vie si tu ne travailles pas. Un Homme qui ne travaille pas, ne peut être que malheureux.

Le bonheur, c’est d’être passionné.

Et Mathieu reflète ces qualités ?

Ah oui, oui ! Je l’ai vu débuter ! Il mérite tout ce qui lui arrive. Ici, c’est un confort, le bienêtre.

Avez-vous l’intention de profiter de la sérénité du lieu pour une annonce ?

Ah non (il rigole) ! Je veux vous dire que je suis en paix. Pourquoi ? Parce qu’avec mes deux bras droits, bras gauches en cuisine, nous partons le 29 avril. C’est fait, je me répète, je ferme le 29 avril.

On imagine que ce ne sont pas des paroles en l’air...

Il faut être bien dans ses baskets et moi, je suis en PAIX (il insiste). Je ne vends pas le fonds de commerce, je vends l’immeuble. J’ai deux investisseurs sous le coude...

On est d’autant plus surpris que vous avez toujours laissé entendre que vous resteriez, debout et fier, devant votre piano jusqu’à votre dernier souffle... comme votre mentor Paul Bocuse...

Oui, mais je garde le Cazenove, qui me permet d’entretenir un lien social, amical.

Je suis à l’aise.

“JE CRAINS DE NE PLUS POUVOIR CONTINUER PHYSIQUEMENT” Pourquoi ne pas continuer jusqu’à la fin, connaissant votre passion ?

J’ai peur ! Peur de ne plus pouvoir continuer.

J’ai 83 ans, mal aux genoux, aux jambes.

Pourquoi ai-je écrit mon livre ? Parce que pendant deux mois, j’ai été immobilisé. J’ai eu des greffes, je ne pouvais pas mettre un pied par terre... Alors je crains que physiquement, et non pas mentalement, je ne puisse plus travailler. Alors j’anticipe. C’est du bon sens, de la sagesse.

27 • avril 2023 • lyon people

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PEOPLE STORY

Marco Polisson et Morgan Couturier (Lyon People) en compagnie de Mathieu Viannay pour cet entretien collector

N’est-ce pas plutôt pour des raisons de santé « financière » que vous fermez le restaurant, comme certaines rumeurs le laissent penser ?

Ah non, non ! J’ai provisionné des licenciements économiques. Les banques me suivent, parce qu’elles savent que j’ai un foncier important.

Mais vous ne vendez pas le fonds de commerce ?

C’est en négociation avec de possibles acquéreurs. La première possibilité, c’est effectivement le fonds de commerce. Parce qu’il s’agit d’un outil de travail magnifique.

Place Kléber, 48 ans de passion, un emplacement exceptionnel.

Dans les grandes années, combien de clients accueilliez-vous au restaurant ?

Allez, on devait être à 150 personnes par jour.

Aujourd’hui, avez-vous la fréquentation ?

Non, elle a été divisée par trois.

même

Si la fréquentation était encore au rendezvous, auriez-vous pris cette même décision ?

On ne peut plus travailler. J’avais 48 employés, on tombe aujourd’hui à 24. J’ai perdu mon maître d’hôtel présent depuis 25 ans, mon sommelier de 18 ans... Ils ont changé de profession.

Non, pas comme cela... On a fait les fêtes de fin d’année, ça s’est très bien passé. La semaine du SIRHA et du Bocuse d’Or aussi.

Aujourd’hui, je préfère arrêter et partir par la grande porte.

Quel a été le déclic ?

J’aurais pensé finir jusqu’en juillet, mais mes bras droits ont démissionné. Alors je ferme. Il est là, le déclic.

“JE PRÉFÈRE ARRÊTER ET PARTIR PAR LA GRANDE PORTE” Votre épouse Geneviève ne semble pas être du même avis que vous sur cette fermeture...

Certes ! Mais si elle n’a plus de cuisinier pour faire la cuisine de Pierre Orsi...

Fermerez-vous quand même le restaurant si elle continue de s’y opposer ?

Bien-sûr ! Pour la bonne et simple raison qu’il n’y a plus de cuisinier... Comment peux-tu rester ouvert si tu n’as plus de chef ?

Comment expliquez-vous cette baisse de fréquentation ?

(Il réfléchit) La clientèle peut se lasser... Mais je le vis fort bien.

La vente de grands vins issus de votre cave, organisée en décembre, n’a pas suffi à renflouer les caisses du navire Orsi ?

Ce n’est pas la bonne question... La bonne question, c’est pourquoi vous vous arrêtez le 29 ? On avait nos brigades, en cuisine, tout allait bien. Puis mes deux bras droits, très importants, avec 6 ans de maison, m’ont annoncé : « on part le 29 avril ».

Mais vu la réputation de la maison, vous auriez pu anticiper et trouver un autre chef...

Geneviève et Pierre Orsi lyon people • avril 2023 • 28

1972 : Ouverture du restaurant Pierre Orsi Couleur rose, tissus tendus pour l’accoustique, lustre au plafond, charriot à alcool et les filles en Laura Ashley, tel était l’univers du restaurant à l’ouverture.

Sur les photos de la première brigade : on reconnait JeanPaul Boudon, Jean Abade et mon second Christian Poisonnier. > En couverture du guide Lyon Gourmand de l’ami Christian Mure

UNE AUTRE EXPÉRIENCE DE LA BANQUE PRIVÉE Espa ce Pa trimonial de Lyon 1 Cours Fr anklin R oose ve lt 04 72 69 79 00

milleis.fr

MILLEIS BANQUE - SA au capital de 135 300 001,66 euros - Siège social : 2 avenue Hoche - 75008 Paris - Immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le n° 344 748 041.

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PEOPLE STORY

Geneviève acceuillant Irma Bocuse, la maman de Monsieur Paul.

27 septembre 2017, déjeuner des grands chefs à l’Elysée en compagnie d’un grand nombre de mes amis cuisiniers lyonnais

G7 à Lyon en juin 1996.

“J’ai l’honneur d’organiser deux dejeuner pour les chefs d’états.

Je salue les présidents Chirac et Clinton.”

lyon people • avril 2023 • 30

1995 : à l’occasion d’un club des Dix, “je présente Le Cuisinier, une sculpture que j’ai offerte depuis à l’institut Paul-Bocuse.”

N’est-il pas possible de confier les cuisines à un jeune chef qui pourrait vous seconder et apporter un nouveau souffle à la Maison Orsi ?

Je pense que non.

La maison Orsi peut-elle survivre sans Pierre Orsi ?

Oui ! Ce serait prétentieux de dire le contraire.

Pendant 47 ans, vous avez formé des dizaines de cuisiniers, et vous n’avez pas réussi à trouver parmi l’un d’eux, votre successeur ? Expliquez-nous ce paradoxe !

Oula, c’est un gros morceau. La réponse, c’est que je n’ai pas cherché.

Cet échec de transmission est-il dû à la malchance ou à votre ego surdimensionné ?

Je sors les poubelles tous les matins, je suis à 5h dans la cuisine, je fais la cuisine, le repas du personnel. Je tape encore dedans. Tout ce que je peux encore faire, je le fais : les fonds de sauce, les préparations... Tous les jours, j’ai mon tablier et mon torchon et je suis fier de les avoir. Je le fais avec une facilité exemplaire, mais je ne sais pas si quelqu’un peut faire autant que moi !

Ce n’est donc pas une question d’égo ?

Pas du tout !

Et pourtant, les talents n’ont pas manqué, à vos côtés : Stéphane Gaborieau, Laurent Bouvier, Yohann Chapuis. N’avez-vous pas eu envie de les garder avec vous pour perpétuer le nom Orsi dans la gastronomie ?

Laurent Bouvier, je pense que... oui. Il aurait correspondu. C’est un chef courageux, travailleur, jamais à se plaindre. On a peutêtre abusé de sa bonté à l’époque. Il y a deux ou trois ans, je lui ai proposé de venir, mais il était lié avec Françoise Sibilia. C’est passé, c’est passé. Gaborieau, c’est moi qui lui ai trouvé l’affaire à Paris. Je n’ai eu que du bonheur avec mes chefs.

Toujours est-il qu’aucune jeune pousse n’a pu éclore à l’ombre du chêne Pierre Orsi...

Je ne pensais pas à m’arrêter, alors je n’ai pas cherché. Je ne suis pas éternel, mais je pensais continuer. Le covid a brisé la brigade. Je n’ai pas pu la reconstruire. Alors on tournait quand même, mais financièrement ce n’était pas suffisant. Les chiffres n’étaient pas là.

Faute de personnel de salle, la logique, le bon sens, ont fait que j’ai eu ce déclic...

Le chef doublement étoilé Christophe Roure est installé à 300 mètres de votre restaurant. Lui avez-vous proposé de prendre la suite ?

Pas directement. Il y a bien une personne qui vient manger chez moi régulièrement, qui l’a contacté dans ce sens. Réponse du chef Roure, admiratif : « à cause du personnel, je veux rester un petit et investir dans du foncier pour préserver ma retraite ».

Aurait-il fait un bon successeur ?

Il a du talent. Mais ce que je fais, est très dur physiquement. Pour moi, c’est facile. Je ne suis pas sûr que quelqu’un puisse faire tout ce travail.

Vous seriez-vous reconnu en lui ?

(Il réfléchit) C’est lui qui peut répondre à cette question, ce n’est pas moi...

“JE NE SUIS PAS SÛR QUE QUELQU’UN PUISSE FAIRE TOUT MON TRAVAIL” Qui parmi les autres chefs lyonnais aurait pu vous succéder place Kléber ?

Mathieu Viannay ?

Ah ! (Il hésite, avant de se reprendre) Je n’y ai jamais songé, jamais pensé. Il n’a pas besoin d’Orsi !!

Guy Lassausaie ?

Je suis allé quatre fois chez lui, au restaurant Bulle. C’est une cuisine, tu te souviens de ce que tu as mangé. On aime y revenir. C’est une cuisine identifiable. Il est très bien où il est.

Parmi de nombreuses personnalités, la venue d’Alain Delon. “Ce jour là, il était d’une humeur massacrante : ses bagages avaient été perdus.

Il n’a pas profité de son repas.”

Christophe Marguin ?

(Instinctivement sur le ton de la rigolade) Jamais ! La cuisine, c’est le contact, l’accueil, l’ambiance qui est primordiale...

31 • avril 2023 • lyon people

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PEOPLE STORY

mieux ! C’est un outil de travail exceptionnel.

1500 m2 sur trois niveaux, plus les logements, c’est exceptionnel !

Vous habitez au 2ème étage. Allez-vous être contraint de déménager ?

Quoiqu’il arrive, je reste dans le 6e !

Que vont devenir vos collections ?

Je vais faire des donations.

Que va-t-il se passer concrètement le 29 avril 2023 ?

On fera un dernier service, le 29 au soir. Ça s’arrête là ! Je suis en paix !

Trinquant avec Jean-Louis Joly, ancien directeur général du MEDEF, dans la salle rococo du Cazenove qui reste son port d’attache

Christian Têtedoie ?

Je l’ai connu quand il débutait Quai JeanMoulin. On avait mangé sur place en famille. Un foie gras chaud avec des pommes caramélisées, c’était superbe ! Mais non, je n’y ai jamais songé.

Frédéric Berthod ?

Il est bien ce gars ! Il est super ! Mais sincèrement, je n’aurais pris aucun d’eux.

Il y a toujours une suite, toujours un héritage, toujours meilleur. Ça n’empêche que je n’ai jamais songé à un successeur.

Combien de personnes employez-vous aujourd’hui et que va devenir votre équipage ?

Aucun souci. C’est budgété. Tout est clair financièrement. Tout le monde part avec un bon chèque. Je les respecte jusqu’au bout.

On pense particulièrement à Nathalie, votre assistante depuis 30 ans, ou à César.

Nathalie, on me l’a demandé déjà. Il n’y a pas de souci. César... Il a 52 ans, problème, il y a un léger souci, ce n’est pas réglé.

“Je fais le métier de cuisinier pour partager plaisir et moments festifs : je ne conçois pas la cuisine autrement.

La convivialité est l’ingrédient indisppensable pour moi !

En atteste le réveillon Russe que nous organisions chaque année début janvier (ici celui de 2015).”

lyon people • avril 2023 • 32

Mais également à votre charmant voiturier, Kamel...

Aucun problème, il veut faire une reconversion où il peut être à 20h chez lui, au lieu de minuit.

“ON FERA UN DERNIER SERVICE, LE 29 AU SOIR. ÇA S’ARRÊTE LÀ !

LE CAZENOVE ?

JE VAIS Y BOSSER, TAPER DEDANS !”

Que va devenir cette belle maison, la plus ancienne du cours Franklin Roosevelt, dont vous possédez les murs ?

Tant que je n’ai pas le chèque... (rires). Elle est protégée, elle ne pourra jamais être détruite. Si ça peut rester une cuisine, c’est

Organisez-vous une grande fête pour dire adieu à vos amis et clients lyonnais ?

Je ne sais pas !

Vous avez décidé de conserver votre brasserie Le Cazenove qui est toujours un succès. Vous ne tournez donc pas la page complètement !

C’est mon lien social. Il est indépendant.

Je vais y bosser, taper dedans. Je suis très fier du Cazenove. Niveau rapport qualité/prix, c’est le meilleur de Lyon. > Les photos sont extraites de l’ouvrage « Pierre Orsi, Cuisinier » Auteur : Christophe Magnette Edition Avvae

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PEOPLE AT HOME

Patrick MarquÈs

à la Primatiale Saint-Jean

LA PUISSANCE MYSTIQUE ET LA COULEUR CÉLESTE

lyon people • avril 2023 • 34

Photos © Jean-Luc Mège

35 • avril 2023 • lyon people

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PEOPLE AT HOME

N’allez surtout pas dire à Patrick Marques qu’il est un peintre religieux sous prétexte qu’il a réalisé un impressionnant chemin de croix pour l’église de Brignais et qu’il s’apprête à exposer quatorze toiles dans l’écrin qu’est la Primatiale Saint-Jean.

Texte : Séraphin Terim – Photos © Jean-Luc Mège

I

l s’empressera de vous contredire et de vous mettre sous les yeux nombre de ses œuvres pleines de formes toutes en sensualité ; il vous fera rêver et parfois même fantasmer avec ses nus si suggestifs qui feraient rosir un bataillon de jeunes novices en quête de pureté et d’absolu.

Patrick Marquès l’avoue sans détours ; il porte un amour démesuré à la femme. Il la transcende sur ses toiles où les couleurs viennent sublimer ces corps aux formes généreuses dont l’impudeur cache un infini respect.

Avec ses 85 kilos pour 1m84, notre artiste a besoin d’espace. Il privilégie les grands formats qui lui permettent de pleinement exprimer sa force et son talent. On sent qu’il aime se confronter physiquement à la démesure de l’espace et du temps. Difficile de le classer tant ses toiles sont tout à la fois figuratives et abstraites. « Je suis un peintre abstrait qui pousse l’abstraction jusqu’à la figuration » lance-t-il pour s’amuser. Mais ne nous y trompons pas. La boutade reflète bel et bien une réalité ; elle saute aux yeux quand on s’approche de certaines toiles. De loin elles sont un visage, un regard, un corps, une église, un paysage, une invitation à la méditation. De près, c’est un autre univers qui s’offre à nous. La couleur vibre et rayonne. Le trait puissant du pinceau nous propose une lecture différente. Il nous invite à écouter son âme, à partir à l’assaut des mystères de l’infini et de l’éternité.

PATRICK MARQUES AIME PASSIONNÉMENT LA VIE. IL AIME CES FEMMES ET CES HOMMES QUI ONT UNE HISTOIRE FAITE DE JOIES, DE PEINES, DE DOULEURS ET DE BONHEURS. Il en fait la matière de son œuvre dans un atelier aussi sombre que ses toiles sont lumineuses. Son antre ressemble à une matrice obscure où sa palette accouche des couleurs de l’espérance et de sa foi en l’humanité. L’ingénieur de formation qu’il est lyon people • avril 2023 • 36

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PEOPLE AT HOME

fréquente les déchèteries. Il entasse quantité de d’objets inutiles qui portent dans leurs atomes une vie dont on se demande si elle ne cache pas aussi une âme. Quoi qu’il en soit, ils sont pour lui source d’inspiration dans la mesure où ils témoignent à leur façon d’une bribe d’histoire humaine.

Pour Patrick Marques, la peinture, ce n’est pas seulement une passion aujourd’hui vieille de six décennies. C’est en vérité l’aventure d’une vie. Il a tout juste neuf ans - on est en 1960 quand il découvre presque par hasard une exposition du peintre Christian Sandrin.

Clermont-Ferrand où il habite alors sera son chemin de Damas ; tel Saint-Paul, il est littéralement terrassé par l’émotion. « J’étais parti pour faire une course pour ma mère.

J’y suis resté tout l’après-midi » se souvientt-il. Aujourd’hui encore, ce n’est pas sans émotion qu’il évoque cette rencontre avec l’art et l’artiste qui sera son premier maître.

Sandrin le guide tout en le laissant suivre son propre chemin. Il lui apprend qu’un tableau ce sont trois choses : du travail, du travail et du travail. Pendant dix ans, le jeune Patrick va suivre les cours du soir des Beaux-arts. Il n’arrêtera pas de peindre même quand il entre à l’ECAM. Son métier d’ingénieur ne lui fera jamais oublier ses couleurs et ses pinceaux lorsqu’il part en coopération en Côte d’Ivoire au milieu des années 70.

“J’AI TOUJOURS SU QU’UN JOUR JE SAUTERAI LE PAS POUR VIVRE PLEINEMENT MA VIE DE PEINTRE”.

qui offrent « un cheminement de l’aventure humaine souffrante à la révélation divine ».

La couleur est pour l’artiste « celle du sang pour exprimer la souffrance de la torture physique et morale. Rouge pour sa valeur expressive de force, de puissance et d’élan dynamique. (...) Le rouge exprime aussi les sentiments les plus divers et les plus opposés : la foule sera rouge de colère quand certains seront rouge de confusion. (...) je n’exclus pas dans ce chemin de croix les valeurs douces et chaudes en totale contradiction des autres : rouge de désir, de l’amour, de la sensualité.

Rouge du divin. J’avais donc mon fil rouge. Il sera présent dans chaque tableau, décliné dans tous les niveaux de saturation, depuis le rouge sombre, rouillé et souillé de sang séché sur La Croix jusqu’au manteau puissant de Marie ».

On l’aura compris, Patrick Marques n’est pas seulement homme des maux. Il est aussi homme de mots comme il l’a poétiquement prouvé tout récemment avec ce fort joli texte consacré à la prison Saint-Paul à laquelle il a consacré une toile chargée d’histoires et d’émotions.

C’est ce qu’il fait à 47 ans, à l’âge où nombre de ses collègues ingénieurs vont s’épanouir dans une carrière évolutive et plus traditionnelle.

Et c’est ainsi qu’il vit de sa peinture depuis un quart de siècle. On ne compte plus les expositions en France et à l’étranger qui ont sillonné son parcours au fil des années.

Quelques œuvres méritent que l’on s’y arrête à commencer par le triptyque incarnant la République « Liberté, Égalité, Fraternité » et qui accueille les visiteurs de Christophe Guilloteau dans son bureau de président du Conseil départemental. Il nous faut également dire un mot du chemin de croix déjà admiré par des dizaines de milliers de personnes. L’œuvre en douze tableaux que l’on peut découvrir dans l’église de Brignais a été inaugurée et bénie par le cardinal Philippe Barbarin, voilà un peu plus de dix ans. Le rouge est omniprésent sur ces toiles

À Saint-Jean, ce sont quatorze toiles monumentales qui seront suspendues et s’offriront au regard des visiteurs.

L’exposition se déroule du 29 avril au 4 juillet 2023.

Le vernissage aura lieu le 4 mai à 18 h30. lyon people • avril 2023 • 38

sebastienleguillou.com 30, rue du Président Edouard Herriot - Lyon 1er

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LE CAFÉ DES LYONNES

Chaque mois, Alexandra CarrazCeselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, un réseau de 2000 membres qui encouragent les femmes à prendre leur place dans le débat public, nous propose de partir à la découverte d’une lyonnaise au parcours remarquable, au cours d’un « Café des Lyonnes ».

Ce mois-ci, rencontre avec Pauline Siché-Dalibard, directrice générale de Bel Air Camp, une jeune dirigeante au parcours aussi atypique qu’inattendu, puisqu’elle a fédéré plus qu’une communauté, une véritable « famille ».

Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli Photos © DR

PAULINE SICHÉ-DALIBARD

“IL NE FAUT RIEN DE PLUS QUE D’ÊTRE PASSIONNÉE PAR CE QUE L’ON FAIT, ET ÊTRE INCONSCIENT ” lyon people • avril 2023 • 40

ACC : Pensez-vous être une femme engagée ?

PSD : Il y a plusieurs grilles de lecture à cette question : je suis engagée pour représenter la communauté Bel Air auprès de tout l’écosystème, donc mon rôle est d’être le porte-parole de toute la communauté. C’est pour cela que j’appartiens à beaucoup de réseaux, afin d’être force de propositions sur les difficultés que les membres me remontent, être créateur de synergie, et permettre les mises en relation. C’est la manière que j’ai d’être engagée pour eux. Ensuite, engagée parce que nous avons plus de visibilité depuis l’incendie, et c’est un retour obligé d’être plus engagée car on nous sollicite davantage et on nous met à contribution.

Que représente exactement le Bel Air Camp ?

Bel air camp est un réseau de tiers-lieux business, avec 3 bâtiments que nous faisons interagir ensemble, car notre métier est d’inventer de nouvelles façons de travailler.

Nous proposons des surfaces privatives de typologies différentes (bureaux standards, premium, ou des ateliers pour produire et stocker), ensuite nous mutualisons des espaces communs pour partager, créer des synergies, et libérer le chef d’entreprise de toute cette partie de gestion immobilière qui n’est pas son cœur de métier, et améliorer sa marque employeur. Nous créons ensuite une communauté business, pour faire se rencontrer les gens, parce que nous sommes convaincus que l’on travaille avec les gens que l’on apprécie, et on apprécie les gens que l’on connaît, donc notre métier est de leur permettre de se rencontrer pour qu’ils inventent les meilleures synergies qu’ils peuvent faire ensemble.

Vous êtes la cofondatrice de ce lieu.

Comment l’idée vous est-elle venue ?

J’ai fait une prépa spécialisée en finances et langues étrangères, avant une école de commerce, et je ne me projetais pas du tout derrière un fichier Excel toute ma vie. Il me fallait du concret. Donc j’ai fait ensuite une école de pâtisserie pour adultes, car je voulais donner un sens à une future création d’entreprises, et avoir une crédibilité dans quelque chose que je sache faire vraiment.

Après, je suis partie un an en Amérique latine pour passer du temps à découvrir, car une fois que l’on a créé une entreprise, c’est plus compliqué de partir. Cela m’a permis de mûrir mon projet. Pendant ce voyage, j’ai eu envie de créer un café coworking. En rentrant, j’ai travaillé sur ce projet et c’est comme cela que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon associé. Je cherchais 200 m2 pour lancer ce café et Didier Caudard-Breille, promoteur immobilier, revenait d’une visite des lieux d’innovation de la délégation Collomb où il avait vu des lieux immenses qui foisonnaient d’innovation et cela n’existait pas à Lyon en 2016. Il avait un bâtiment qui était vide depuis 6 mois, et quand je lui ai demandé mes 200 m2, il m’a répondu qu’il n’avait pas, mais qu’en revanche il avait 20 000 m2 pour faire un lieu de référence sur les start-ups. Donc j’ai visité le bâtiment et me suis retrouvée imbibée de cette histoire industrielle qui transpirait de ce lieu. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire, et l’ouverture s’est faite 6 mois plus tard.

car c’est difficile de renvoyer une image d’un peu moins bonne maman. Par exemple, ce n’est jamais moi qui vais chercher mon fils à l’école, c’est impensable ; je l’amène une seule fois par semaine, et c’est du mieux que je peux... Ce sont des choses sur lesquelles on sent un jugement que nous renvoie la société.

Or, c’est à mon âge précisément que l’on a le plus de force, d’envie, de possibilités de lancer sa carrière. C’est vraiment l’image de ce que l’on attend des femmes aujourd’hui, même si beaucoup de choses changent.

Alors justement, quel est votre secret pour affronter cela ?

Il ne faut pas se poser la question. Peutêtre que j’ai passé la barre des années les plus difficiles. J’ai le souvenir d’avoir fait des visites avec des personnes de l’écosystème et qui me demandaient tout au début de mon pitch, en me coupant la parole : « mais vous avez quel âge ? ». Je suis convaincue que l’on n’aurait jamais posé la question à un garçon.

Oui, j’avais 28 ans, mais pas non plus 22 ans !

Inconsciemment, je me suis mis la pression en me disant que je n’avais pas le droit à l’erreur.

Quel retour d’expériences faites-vous de la place des femmes, depuis ce que vous observez au Bel air camp ?

C’est vrai qu’il y a plus d’hommes. Sur la centaine de chefs d’entreprises, il n’y a pas la moitié de femmes. Nous avons aussi un métier plus orienté vers l’industrie. À ma lecture, c’est aussi difficile d’assumer d’être une femme Chef d’entreprise à mon âge,

Racontez-nous cet épisode tragique de l’histoire du Bel Air Camp Le 8 octobre 2019, la fumée dans le ciel de Lyon, c’était nous, et ce jour-là nous avons tous perdu beaucoup plus qu’un lieu de travail en quelques heures. C’est là qu’on a tous senti la valeur « Bel Air ». On a proposé à tous les membres de faire une réunion de crise. On aurait pu s’attendre à ce que chacun parte refaire quelque chose dans son coin, et en fait, tout le monde attendait de reconstruire un projet pour rebondir ensemble. J’étais à 5 mois de grossesse, mais il y a eu un énorme élan de solidarité, et cela nous a tous beaucoup portés. Aujourd’hui nous avons réussi à transformer cette épreuve monumentale en une opportunité de repenser tout le système, garder ce qui nous rendait incontournable, mais repenser tout ce qui faisait que l’on avait du sable dans les rouages.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui veulent se lancer ?

Profitez de la période actuelle qui donne beaucoup de visibilité à des femmes dans plein de rôles différents, pour aller les rencontrer. C’est la meilleure démarche pour se projeter, avoir envie, se dire que c’est possible. Si, aujourd’hui, nous ne sommes pas du tout encore dans l’égalité, il y a de plus en plus de femmes dans tous les domaines.

Il faut continuer à dupliquer les role-models car l’impact sur la nouvelle génération est important.

Que rêviez-vous de faire, quand vous étiez petite ?

Jusqu’en janvier de la Terminale, je voulais faire médecin, car c’était mon univers familial et je ne connaissais pas autre chose. J’ai visité une prépa en langues étrangères, et comme j’étais passionnée par cela, j’ai choisi cette formation en me disant que je pouvais commencer par là. Et puis finalement, je ne suis pas revenue à la médecine.

Comment avez-vous su que vous étiez faites pour l’entreprenariat ?

J’ai le souvenir de l’anecdote de cette ancienne avocate, qui voulait devenir entrepreneur, et dont le père avocat lui avait fait rencontrer un entrepreneur pour l’en dissuader. Ce dernier lui avait ensuite répondu à propos de sa fille : « Elle a tout ce qu’il faut, elle est motivée, elle est inconsciente, elle est passionnée. C’est pour cela qu’elle va réussir ». J’y pense tous les jours, c’est vrai, il ne faut rien de plus que d’être passionnée par ce que l’on fait, et être inconscient.

bien me dire « je suis allée suffisamment loin pour ne pas pouvoir revenir en arrière car j’ai été présentée à tout l’écosystème avec ce projet, donc ce n’est plus possible ». Et puis après l’incendie encore plus.

“NOUS AVONS RÉUSSI À TRANSFORMER CETTE ÉPREUVE MONUMENTALE EN UNE OPPORTUNITÉ DE REPENSER TOUT LE SYSTÈME” Vous n’avez jamais eu de moments de doute en créant ce lieu très innovant ?

Si, évidemment. Au tout début, la première année, c’était super dur. Je me souviens très

Si vous aviez une baguette magique, quelle mesure prendriez-vous pour permettre aux femmes d’être plus engagées dans la société ?

Je n’aurais pas envie que cela soit une mesure en particulier. Pour moi, c’est vraiment une image globale de ce que la société attend des femmes qu’il faut faire évoluer. Donc c’est plutôt quelque chose qui toucherait la vie personnelle car c’est dans cette période que l’on se construit, et si l’on est déjà déséquilibrée dans son foyer, dans sa famille, on s’interdit toute seule, sans même en avoir conscience, qu’autre chose est possible. Tant qu’il n’y a pas d’enfant, il n’y a pas de problème d’égalité, mais le switch se fait là, dans cette période où l’on veut avoir un enfant, dans l’intention, la vision, la manière dont on se projette et ce que l’on s’autorise à faire. Il faudrait donc peut-être imposer que l’arrêt du congé maternité soit le même, pour ne pas créer de différence.

> Retrouvez cet entretien dans son intégralité sur la chaîne « L’équipe des Lyonnes »

41 • avril 2023 • lyon people

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EN COUVERTURE

DOSSIER SPÉCIAL

Pilotes DE COURSES AUTOMOBILES LE CIRCUIT LYONNAIS

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Emilie Tramont Julien Andlauer Jimmy Mieusset Etienne Roussel Gérard Tramoni Marta Pardo Julien Saunier Christophe d’Indy Kevin Parsa OnlyKart

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p 44 p 46 p 48 p 50 p 52 p 54 p 56 p 58 p 60 p 63

Dossier réalisé par Morgan Couturier (textes), Saby Maviel & Alexandre Moulard (photos) Illustration originale : Gérard Gasquet 43 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

ÉMILIE TRAMONT

LA LOCOMOTIVE DU RALLYE DE CHARBO Responsable des ressources humaines à la SNCF dans la vie de tous les jours, Émilie Tramont endosse en parallèle, le costume de directrice de l’A ssociation Sportive Automobile du Rhône, englobant notamment l’organisation du rallye de Charbonnières, qu’elle sut remettre sur les rails.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Alexandre Moulard et Berreur Auto Sport

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ne vocation tient parfois à des détails, à un déclenchement soudain changeant la face des choses. Ou même une vie, lorsqu’il s’agit de rapprocher le monde automobile et Émilie Tramont. Car si la voir éplucher fièrement le roadbook du « rallye de Charbo » n’a plus rien de surprenant, l’actuelle directrice de l’A SA du Rhône n’était pas foncièrement destinée à en écouter les directions. À les dicter même, alors que la Lyonnaise endosse en privé, depuis deux ans, l’épineuse combinaison de copilote. « J’ai découvert ça avec mon compagnon (le pilote Olivier Berreur). Partager une passion, c’est fantastique. Je mets ma vie entre ses mains, mais dans la voiture, on a une osmose formidable », expose-t-elle, une fois lancée sur la thématique des rallyes automobiles.

Il faut dire que si cette Iséroise d’origine a profité des courses contre-la-montre pour rencontrer l’amour, celle-ci aura surtout trouvé une passion imprévue. Mais ô combien prenante. « Tous mes congés sont voués au sport auto. Même à Noël, on travaille sur les voitures », témoigne-t-elle, animée depuis peu d’un joyeux projet : prendre à son tour le volant. Sur des petites courses de côte pour commencer. Une conclusion délicieuse pour cette Bisontine, happée par un univers longtemps éloigné de ses intérêts premiers.

Alors pour expliquer cet acoquinement soudain, l’explication se réduit à un motif insoupçonné. Celui d’éviter l’ennui. D’occuper comme il se peut, les journées d’une jeunesse passée dans une petite bourgade de 300

lyon people • avril 2023 • 44

habitants, réveillée annuellement par le frémissement des moteurs d’une course de côte. « J’ai commencé à travailler à la buvette.

Puis petit à petit, j’ai intégré l’organisation de la course. Mais au départ, c’est ce côté organisationnel qui m’a plu. Puis j’ai accroché à l’aspect sportif », témoigne celle qui en fut présidente dudit événement.

PROCHAIN DÉFI : BOUCLER LE RALLYE DE CORSE HISTORIQUE EN OCTOBRE 2023 De la même façon, si Émilie Tramont porte aujourd’hui sur ses épaules la responsabilité de présider l’A SA du Rhône, elle n’en exprima jamais la volonté. « Je faisais partie de l’association. L’ancien président (Gilles Mondésir, ndlr) m’a demandé d’en prendre la tête. J’ai refusé plusieurs fois. À la 8e tentative, j’ai fini par accepter », plaisante-t-elle.

C’était en 2021, en sortie d’une crise Covid particulièrement virulente contre la motivation des troupes. Mais aussi et surtout contre les finances de l’association. « Il nous faut 300 000 € de budget rien que pour le rallye de Charbonnières. Alors il faut trouver des partenaires, des subventions. Nous sommes une association et ne pouvons jouer avec l’argent que l’on n’a pas », dépeint-elle.

Qu’à cela ne tienne : le retour sur l’asphalte en 2021, de la course de Limonest surpassa les attentes en termes d’affluence et le rallye de Charbonnières sut contenter tous les pilotes, en dépit du manque d’expérience de la nouvelle équipe dirigeante. « On travaille avec assiduité tous les soirs. Ça demande beaucoup de travail. On est reparti à fond pour la 75e édition. On a appris de nos erreurs, maintenant, on va améliorer l’existant, modifier la première partie du rallye, réduire les liaisons entre les secteurs chronométrés ou encore ouvrir le rallye aux voitures électriques sur une épreuve de régularité », poursuit Émilie Tramont. Il en va ainsi de cette course vers le progrès que l’intéressée tentera encore de remporter. Pied au plancher comme à son habitude.

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

JULIEN ANDLAUER

LE CIRCUIT ACTUA, SA PISTE AUX ÉTOILES Plus jeune vainqueur de l’histoire des 24 heures du Mans, Julien Andlauer s’avance aujourd’hui en pilote officiel Porsche. Une belle récompense pour le Lyonnais, bercé petit, sur l’asphalte de la piste familiale de Saint-Laurent-de-Mure.

Texte : Morgan Couturier - Photos © DR

“EN ENDURANCE, POUR GAGNER UNE COURSE, IL FAUT CONDUIRE LE COUTEAU ENTRE LES DENTS”

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’instant est rare désormais, presque précieux, tant son calendrier laisse peu de place aux allées et venues entre Rhône et Saône. La saison ayant repris son cours, le talent de Julien Andlauer s’avère trop grand pour Lyon. Il s’exporte aujourd’hui partout dans le monde. Sur les plus grands circuits du globe. Et pourtant, chaque session au volant le ramène inexorablement à ses débuts, ici, à Saint-Laurent-de-Mure, théâtre de ses premiers tours de roues. « Mon père (Stéphane Andlauer) a repris la piste Actua en 1999 », explique-t-il. Une année sainte pour la famille, Julien Andlauer venant au monde la même année. « Je suis né sur la piste », oset-il, avouant s’être « retrouvé très vite les fesses dans un baquet ». Rien de forcé, sa famille le laissant s’essayer au foot comme tennis. Reste qu’à observer son paternel gérer le circuit sept jours sur sept, le Porschiste ne trouva d’autres moyens que limer le goudron pour profiter de celui-ci. « Au début, c’était un hobby. C’était un peu l’espace de jeu rêvé quand on est enfant.

Puis à 11 ans, on a vu que l’on pouvait prendre cela un peu plus au sérieux », expose le pilote.

Même modeste, le jeune homme de 23 ans le sait, les heures passées sur la piste familiale ont finalement libéré la vérité : le gamin est bon.

Et rapide. Hélas, le sport automobile est une discipline argentée, où les finances fondent aussi vite que les gommes de pneus. Quitte à fermer quelques portes, faute de partenaires. « Petit à petit, on a su monter un réseau de personnes qui ont cru en moi, ce qui m’a permis d’évoluer plus rapidement », témoigne le driver local. Une manière de se détacher des karts et des championnats appropriés, pour se concentrer sur des défis bien plus relevés.

En monoplace notamment, où la Formule 4 semblait être le point de départ à une carrière dorée. À la différence près que le pilote n’y trouve que peu de satisfaction. Son bonheur se situe ailleurs. Au volant d’une... Porsche.

championnat Porsche », se souvient-il. Un choix exquis, un tel pari se relevant être également la meilleure option financière. « On avait déjà du mal à rassembler le budget pour la F4 (plus de 100 000 €). L’étape suivante, qui devait être à l’époque, la Formule Renault 2L, coûtait entre 350 000 et 450 000 €, quand une saison en Porsche Carrera Cup France s’élevait à 200 000 € », poursuit le jeune rookie d’alors, titré dès sa deuxième année, avec pas moins de sept victoires en 11 épreuves.

De quoi capter l’attention du constructeur allemand, avide de recrues prodigieuses dans sa famille. Julien Andlauer est de cette trempe-là. Alors 2018 sera le point de départ d’une nouvelle aventure. « Un déclic, une année folle », où le Lyonnais ne « touche plus terre ». Et pour cause, si Porsche l’engage en Porsche Super Cup, le Rhodanien enchante la même année, un certain Patrick Dempsey.

Propriétaire d’une écurie engagée dans le très relevé championnat du Monde d’endurance, Dr Shepherd lui offre une opportunité délicieuse : un volant aux 24 heures du Mans.

Pour le résultat que l’on sait : une couronne de laurier, décrochée avec Christian Ried et Matt Campbell. « Rouler au Mans, c’est déjà ouf, alors gagner en tant que Français, c’est dingue. Tout était parfait. En redescendant du podium, je savais que c’était la fête des pères, alors je lui ai dit ‘‘bonne fête papa, voilà ta coupe’’. C’était hyper émouvant », livre-t-il, rapportant au passage, le possible doublé échappé l’an passé.

ENGAGÉ PAR PATRICK DEMPSEY POUR PARTICIPER AUX 24H DU MANS 2023

Sur la piste Actua en février 2014, pour les Régional séries

mal, mais avec la volonté de soulever les foules autant que possible. Jusqu’à vingt fois cette année si possible, le pilote ayant décidé de se concentrer sur le WEC (World Endurance Championship), l’élite de l’endurance. Le tout, avec pour désir secret, cette volonté de rejoindre un jour, les prototypes du team Porsche officiel. Comme un autre Lyonnais avant lui, un certain Kevin Estre. « Bien sûr que j’ai envie d’y aller, mais il ne faut pas brûler les étapes. Il me reste encore un peu de boulot pour le mériter », aborde-t-il avec l’expérience d’un driver déjà averti. Pas trop fort en entrée pour prendre le virage, laisser couler avant de remettre les gaz, direction la victoire !

Le circuit de la Sarthe en 2021

« En endurance, pour gagner une course, il faut aligner encore plus de planètes », complète-til, à deux mois de retenter l’aventure avec « Dr Mamour ». Et de préciser : « Aujourd’hui, il y a un tel niveau, les voitures tiennent tellement que c’est une course sprint de 24 heures. Il faut conduire le couteau entre les dents ». Non sans Sur la grille du départ avec son père Stéphane et sa soeur Eva

“MA CARRIÈRE, C’EST UNE AVENTURE FAMILIALE INCROYABLE” « Pendant la saison, j’ai eu l’opportunité de faire une course en Porsche Carrera Cup. J’ai passé un week-end de rêve. Alors à la fin de l’année, même si mon père voulait que je rempile en F4, je préférais essayer le

2018, victoire aux 24H du Mans en compagnie de Patrick Dempsey et de ses coéquipiers Christian Ried et Matt Campbell

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

JIMMY MIEUSSET

LA VITESSE NE L ’A JAMAIS FAIT FLIPPER Pilote chevronné, multiple vainqueur du championnat de France de la montagne dans les années 70, Robert Mieusset alias Jimmy, vit aujourd’hui au gré d’une autre passion : les flippers. À 81 ans, le Lyonnais continue d’écouler de nombreux modèles, depuis sa boutique du cours d’Herbouville.

Texte : Morgan Couturier (avec Christian Mure) – Photos © Saby Maviel

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our peu, sa vie d’avant serait effacée aussi simplement qu’une ligne de score sur les flippers qu’il se plaît à vendre, à choyer et astiquer comme ses carrosses d’antan. Il faut d’ailleurs s’accrocher pour trouver trace de son glorieux passé, écumé sur l’asphalte, lorsque s’ouvrent les portes de sa boutique Lyon Flipper. Seules quelques coupes çà et là, de même qu’une photo d’époque, illustrant le pilote en pleine action, ouvrent la voie à une autre vie. L’intéressé lui-même, se garde bien d’aborder cette autre facette, ses courses préférées relevant aujourd’hui de la chasse aux modèles d’exception. Il faut alors toute l’aide de sa compagne, Gisèle, pour ramener Jimmy Mieusset à ses premiers amours. À son coup de volant et ce sempiternel « sens de la trajectoire », qu’il s’évertue pourtant à entretenir quotidiennement, entre Rhône et Saône. « Il a encore de beaux réflexes », livre sa femme, rompant ainsi avec la version de Jimmy Mieusset, pour qui l’âge (81 ans, ndlr), justifie le retrait des circuits. Qu’à cela ne tienne, une fois la première engagée, le Lyonnais se fait plus loquace. À l’image des discussions engageant ses voitures persos, l’intéressé se prenant rapidement à parler de lyon people • avril 2023 • 48

vitesse. De ce bolide de 850 chevaux, pour lequel 2,2 secondes lui suffisent à atteindre les 100 km/h. Preuve que Robert, de son vrai nom, n’a pas totalement tourné la page.

Le Game Over est impossible.

“À L’ÉPOQUE, ON AIMAIT BIEN JACKIE STEWART. J’ESSAYAIS DE ME RAPPROCHER DE SON STYLE” « La passion est toujours là, mais il faut faire différemment », explique-t-il. L’homme se résout alors à ne louper aucune course de F1, se laissant même à comparer l’incomparable : les monoplaces d’aujourd’hui et celles exaltant son époque. Des bolides « plus monotypes » et donc plus propices à laisser transparaître le talent pur, le danger faisant partie d’une équation où toute sortie de route relevait régulièrement de la fin de partie. « À mon époque, j’ai vu plein de collègues se tuer. La sécurité n’était pas la même. On était des gladiateurs », glisse-t-il, mentionnant par ailleurs, sa première course, orchestrée à Reims. « Je n’avais pas même pas de combinaison. Mais si on pense aux dangers, on

ne court plus. Quand on tient le volant, on ne pense pas à tout cela », précise-t-il. D’autant qu’à cette époque, l’allégorie du combattant à l’épée, tenait au réalisme absolu, le malheur des uns faisant réellement le bonheur des autres, les baquets étant bien plus rares que ses flippers. « Tout se passait à Paris, alors quand vous étiez en province, sans un sou... », regrette-t-il. L’ancien directeur de la Scuderia Ferrari, Jean Todt, l’a même hébergé un temps, du côté de la capitale. Un geste de classe, symbole des espoirs que le pilote put susciter, s’illustrant notamment face à (Niki) Lauda ou Henri Pescarolo, avec qui, il fit finalement les 24 heures de Spa. « Il sut mieux se démerder que moi », lâche le Lyonnais, à l’heure d’expliquer les divergences de carrière. Sur ce point, l’octogénaire n’éprouve pourtant aucun regret. Les cinq titres de champion de France de la montagne, de 1971 à 1975, suffisent à son bonheur. Un bonheur simple, où ses sens s’éveillent aujourd’hui, à l’approche d’un baby-foot Sulpie ou d’un flipper en édition limitée, qu’il revend ensuite par centaines chaque année.

“PETIT, JE NE MANGEAIS PAS LE MIDI POUR JOUER AU FLIPPER” Lui-même en fait la collection, en écho à d’autres époques au cours de laquelle le jeune Jimmy « ne mangeait pas le midi pour pouvoir jouer au flipper ». « Puis j’ai commencé en 1990, ici, dans cette boutique. La raison ? J’ai été collectionneur de vieilles machines à sous. À chaque fois que j’allais en acheter une, on me disait “je te la vends que si tu me prends un flipper” », détaille-t-il. Le point de départ à une activité nouvelle où l’ancien pilote s’obstine à chiner — souvent aux USA — les machines les plus rares, sophistiquées ou émotionnelles. « Des histoires succulentes », avance-t-il, alors que les bons thèmes et les beaux plateaux font souvent les bons clients. À condition d’y mettre le prix. Vendus entre 7 500 et 28 000 €, ses flippers ont toujours la côte. Ces mêmes côtes que Jimmy Mieusset s’est tant efforcé de gravir pied au plancher.

Avec succès. Et quelques jackpots !

49 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

ETIENNE ROUSSEL

LA FAMILLE, MOTEUR DE SA PASSION Véritable héritage familial partagé de père en fils depuis trois générations, le sport automobile fait aujourd’hui le bonheur d’Etienne Roussel. À 29 ans, le Lyonnais peaufine son coup de volant sur les rallyes régionaux et nationaux, avec l’ambition de s’élever au-dessus de son père, Éric, qu’il affrontera en compétition, en mai prochain.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Alexandre Moulard

P

our peu, l’échange aurait pu respecter cette divine expression connue de tous les fans de F1 qui se respecte : « Rendez-vous au premier virage ». Etienne Roussel en est coutumier. Mais à le retrouver casqué sur celuici, moteur ronflant, on comprend aisément que l’intéressé n’est pas du genre à se garer devant sa télé. Le Lyonnais préfère prendre les choses en main. Et le volant de préférence. Voilà cinq ans qu’il en fait son compagnon de route, dès que le goudron vient à s’ouvrir devant lui. Il en va ainsi de ce rendez-vous, où l’opportunité de poncer la piste s’érige devant lui, au gré de baptêmes offerts à ses collègues de l’enseigne Murgier.

Une possibilité rare de s’illustrer, de troquer le costume de « chef des ventes 3e marché » pour une plus ajustée combinaison de pilote.

Une journée de travail exceptionnelle où l’idée d’impressionner son directeur, Érik Murgier, se joint à une journée d’essais improvisée. Le jeune homme en profite alors pour envoyer.

Pour montrer l’étendue de son talent, sa Renault Twingo ne demandant qu’à être bousculée. Ce sera là le point de départ d’une nouvelle saison.

D’une nouvelle année faite de courses régionales et nationales. Un éternel recommencement planifié depuis ses débuts en 2018, théâtre de sa première participation au rallye des Vignes de Régnié accompli en compagnie de son meilleur ami, Lucas Jeannerot.

Un baptême du feu et un premier virage dans une carrière autrefois limitée à la lecture de notes. « J’ai commencé avec mon père en 2014.

Je faisais son copilote », explique-t-il, sous l’oreille attentive d’Éric, son paternel. « Il a pris le virus », glisse celui-ci, rompu aux voitures de WRC2, aux championnats de France et lyon people • avril 2023 • 50

autres Coupe de France de rallye, au point d’en atteindre la finale en 1998, à bord de sa Honda Civic. Reste que le patriarche n’a guère pour habitude de céder le volant. Jusqu’à cet instant où mis devant le fait accompli, Éric Roussel finit par céder aux avances des invités.

Une première. L’occasion de juger. De jauger en temps réel aussi, alors que père et fils doivent s’affronter les 5 et 6 mai prochains, sur les routes de leurs terres originales. À Dieppe, en Normandie, sur ce rallye relancé en 1976, par le grand-père d’Etienne, un certain Philippe Roussel.

“C’EST UN SPORT INGRAT. TU PASSES DES MOIS À TE PRÉPARER ET LA VOITURE PEUT CASSER À TOUT MOMENT” Une véritable histoire de famille, qu’Etienne étend aux deux autres frères de la fratrie, Thibaud et Jules, embarqués l’un comme l’autre dans ce duel père-fils. Tous deux feront copilotes, assistant de l’intérieur à une rivalité que cette grande première vient exalter. « J’essaye de minimiser l’événement, sinon ça va être terrible pour lui », charrie Éric, aujourd’hui directeur de... Diep Conseils, société spécialisée dans le conseil pour chefs d’entreprise. Casque sur la tête, ce dernier se gardera pourtant de tout conseil. Son adversaire n’en a que faire. Son but : le devancer, qu’importe la forme. « On peut finir avant-dernier, tant qu’on est devant, Etienne Roussel et son père Eric

ça me va », plaisante Etienne, au sujet de cette inhabituelle confrontation. Et pour cause, d’ordinaire, le plaisir de conduire s’illustre dans cette opportunité de tout partager.

Une association familiale, baptisée Roussel Compétition Communication, en fait même la démonstration sur Youtube et les réseaux sociaux. Une manière originale « d’attirer de plus en plus de partenaires », une quête bien plus préoccupante que le pilotage. « Je passe plus de temps à chercher des sponsors qu’à rouler », souligne Etienne Roussel, le réservoir de fonds ayant tendance à vite s’épuiser. « C’est beaucoup d’investissement. Il faut un vrai moteur », valide Éric Roussel, en connaissance de cause. Mais l’un contre l’autre ne saurait passer outre, la passion demeurant un carburant irremplaçable. « C’est éprouvant psychologiquement, mais c’est ce qui est magique. Avec le rallye, tout est démesuré, que ce soit quand ça se passe bien ou quand se passe mal », enchaîne Etienne. Ainsi va le sport automobile : quelques minutes de bonheur. Une extase spéciale, qu’il convient toujours de remporter.

UN ÉVÉNEMENT

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

GÉRARD TRAMONI

“LE DAKAR, C’EST 9000 KILOMÈTRES ET NEUF MILLIONS DE SURPRISES” Médecin anesthésiste reconnu au sein du Médipôle Lyon-Villeurbanne, Gérard Tramoni l’est aussi sous le surnom de « DocDakar » via ses exploits sur la légendaire épreuve de rallye-raid.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Marcelo Machado de Melo et Rodrigo Barreto

G

érard Tramoni est ainsi fait, seules quelques minutes passées en sa compagnie, suffisent à comprendre que la course automobile est faite pour lui. L’homme vit à 100 à l’heure. Et en tout temps et en toute occasion, si bien qu’il est possible de le voir déambuler avec la même vivacité dans les allées du Médipôle LyonVilleurbanne que sur les dunes du désert d’Arabie. Voire sur les rings aussi, terrain de jeu choisi par le Lyonnais pour laisser libre court à ses coachings. Mais pas question de changer de philosophie, sa vie se résume à cette maxime anglo-saxonne : « never give up (ne jamais abandonner, ndlr) » !

Mentalement à minima. Car si l’homme et son physique forment un robuste équipage, Gérard Tramoni ne peut pas toujours lutter contre les caprices de sa voiture. De ce buggy modèle BV2, dont la casse moteur, sur la 12e étape de ce Dakar 2023, l’a contraint de poser pied à terre. Un véritable crève-cœur pour cet homme pourtant doté d’un... cœur immense, à qui la vie d’anesthésiste impose de nombreux sacrifices pour s’engager sur la lyon people • avril 2023 • 52

course de ses rêves. « Je fais des nuits et des week-ends à la place de mes collègues et eux me remplacent quand je ne suis pas là. C’est la vie des amateurs de ce sport. Il faut travailler plus pour avoir des jours de congé et prendre sur son temps libre. Mais surtout, j’ai une femme compréhensive », appuie-t-il, alors qu’à la maison, ses enfants semblent tout aussi piqués par le virus du sport auto.

MEILLEUR PILOTE AMATEUR DU DAKAR 2022, DOCDAKAR RETENTERA SA CHANCE EN 2024 Peut-être feront-ils un jour ce que les pilotes de rallye-raid réalisent avec brio : suivre les traces de leurs prédécesseurs. En attendant, cette progéniture a tout le loisir d’accompagner leur père sur l’asphalte du circuit de karting de Saint-Laurent-de-Mure. Une manière

d’entretenir son coup de volant et « le feeling du freinage », à défaut d’entraînement grandeur nature. « Cette année, j’ai eu le droit à trois jours de préparation à Dubaï.

D’ordinaire, je ne peux pas faire de test avant le départ », poursuit le médecin, néanmoins engagé en 2023, sur le championnat de France d’endurance tout terrain. « L’objectif, c’est d’être champion », évoque-t-il, poussé par un incontestable esprit de compétition.

Une pulsion irrépressible donnant lieu à un véritable goût de l’aventure, et à l’exploration de « paysages exclusifs » via son buggy et les consignes de son copilote, Dominique Totain.

Qu’à cela ne tienne. Tombé sous le charme du Dakar depuis sa première expérience au volant des 4x4 de l’assistance médicale, Gérard Tramoni sait désormais qu’une telle épreuve relève d’un pari pour lequel « toutes les planètes doivent s’aligner ». « Il faut être prêt mentalement et physiquement. Mais après, c’est toi et ta chance », lâche le pilote. Comme en 2022, où le Lyonnais, classé 45e du général, fut couronné premier des amateurs. De quoi rêver plus grand.

ENTRE 6000 ET 7000€ RÉCOLTÉS EN 2023 AU PROFIT DE L’HÔPITAL FEMME MÈRE ENFANT

Gérard Tramoni et Jules suivi à l’IHope

« Mon boulot, c’est d’être médecin. Mais j’aimerais un jour être le porteur d’eau d’un top pilote. Cette idée me fait rêver », se confesse-til. Déjà proche des stars que sont Al-Attiyah, Sébastien Loeb ou Carlos Sainz, Gérard Tramoni se dit donc prêt à performer pour épauler ces champions. Une façon aussi, d’enrichir une renommée enrichissante.

DocDakar le sait en effet, tout nouvel exploit peut être sujet à plus de soutiens pécuniers de

ses followers. « C’est une chaîne de solidarité qui revient à 100% aux enfants », précise-t-il, soucieux de signifier que chaque euro récolté via sa cagnotte (et l’association Un Dakar les enfants hospitalisés, ndlr), revient à l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron. Et donc indirectement, au financement de projets de sport à l’hôpital. De quoi embellir le quotidien des jeunes malades, à qui Gérard Tramoni ne manque jamais de conter ses péripéties. Ou même de les emporter dans l’habitacle de son carrosse. Un monstre de plusieurs chevaux vu de loin. Un vrai bijou de technologies vu de près. Il suffit alors de ressasser le passé, de remonter à 2020, pour se rappeler l’engouement suscité par le véhicule stationné sur le parvis de l’établissement hospitalier.

Un remède sans commune mesure à tous les maux. Rêver ne peut qu’apporter que du bien.

S’imaginer en DocDakar plus encore !

Photo souvenir avec son copilote Dominique Totain

53 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

MARTA PARDO-BADIER

“ON NE M’A PAS MIS DU SANG MAIS DE L’ESSENCE DANS LES VEINES” Issue d’une famille de pilotes, Marta Pardo-Badier vit depuis son enfance au rythme des bolides et des compétitions alimentant son existence. Une source d’inspiration pour l’ancienne directrice de l’hôtel Château Perrache, laquelle voit dans la course automobile, le fil conducteur de ses conférences et de son prochain ouvrage : « En route vers la motivation ».

Texte : Morgan Couturier – Photos © DR

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arler voiture avec elle, est un périlleux défi, diablement envoûtant, qu’il faut aborder bien attaché. La raison n’est pas très complexe à deviner : à s’épancher sur le sujet, la seule sainte à qui se vouer demeure l’heure de départ. Le reste relève du temps suspendu, d’un échange sans fin, mais ô combien prenant, tant la course automobile « fait partie d’elle ». Marta Pardo-Badier pourrait l’évoquer pendant des heures, relayant une course d’endurance à un exercice enfantin.

Un raisonnement osé, pourtant justifié par ses nouvelles activités, tant la conférencière n’oublie jamais de s’appuyer sur ses amours d’hier et d’aujourd’hui : la course, le moteur de tous ses exposés. Dans son apologie de la motivation, l’entrepreneuse y voit alors une connexion, un trait d’union entre « le pilote et un leader » au quotidien. Une source d’inspiration que Marta Pardo-Badier n’est pas allée chercher très loin, si ce n’est dans ses souvenirs et les albums photos mettant en exergue une jeune fille pétillante, jamais très éloignée de bolides survitaminés. « Tout ce que je fais, a un rapport avec la voiture. On ne m’a pas mis du sang, mais de l’essence dans les veines », en rigolet-elle, repensant à cette enfance heureuse, où très tôt, après avoir testé sa dextérité sur une petite 50cc, elle plongea les talons sur les pédales des karts mexicains. Une ode à la joie, dans un pays et une époque, où naître sous le signe de Vénus n’était guère approprié à de telles pratiques. Alors à la naissance de ses deux frères, Carlos et Rubén, l’ancienne directrice de l’hôtel Château Perrache, se résolut à perdre quelques positions. La pole position étant hors d’atteinte, elle joua les coéquipières de choix. « Je leur ai transmis ma passion », souligne-telle, avouant s’être néanmoins rangée derrière

la vista de ses semblables. « Eux avaient un vrai talent », avoue-t-elle fièrement, la vitesse de ses frangins les emportant très vite sur les circuits NASCAR, Rubén s’offrant même le luxe de devenir le premier pilote hispanique à y soulever une coupe, en 2006.

“JE PARS TOUJOURS POUR GAGNER” Hélas, si Marta Pardo-Badier dut affronter la lourde perte de son frère Carlos, tragiquement accidenté sur une épreuve de NASCAR Mexico, passer sous silence une telle passion fut impossible. La Lyonnaise ne put éteindre éternellement sa ferveur intérieure. Ce goût si prononcé pour la vitesse et la compétition.

Alors la belle finit par remettre le contact, avec pour carburant exclusif, cette volonté de rendre hommage à son frère disparu, de s’inspirer de ses facultés pour relever le défi du rallye Aïcha des Gazelles 2021, accompagnée de sa partenaire Nahide Ennam. Une épreuve tout-terrain, berceau de ses plaisirs les plus poussés et d’une dédicace appuyée. « C’était les 10 ans de son décès, je voulais lui rendre hommage. Puis j’aime la vitesse et la stratégie.

Alors en rallye-raid, c’est l’éclate. Il y a toujours du challenge. Tu passes une dune, il y en a une autre qui arrive. Ça représente un peu les obstacles de la vie », expose cette passionnée de Sébastien Loeb, bien que l’idole incontestée soit l’Espagnol Fernando Alonso, une légende de la F1 partageant le même amour fou pour le succès. « La compétition je l’ai dans le sang », redit-elle, repensant alors à ce stage de karting organisé sur la piste du double champion du Monde, théâtre des prouesses de son fils Dylan.

“LE DAKAR ?

UN JOUR SI J’AI LE BUDGET, MAIS D’ABORD, LE RALLYE D’ANDALOUSIE” « Il a un talent de dingue. Il adore me challenger.

Alors après le stage, il m’a carrément humiliée », se bidonne-t-elle, nuançant ce constat avec la réalité financière d’une telle passion. Ellemême en est la preuve. Alors que concourir sur le Dakar est un doux espoir que Marta PardoBadier souhaite un jour concrétiser, la pilote se dit d’abord ouverte à l’idée plus abordable de participer à l’Andalucia Rally. Un défi de plus, dans la carrière de la directrice d’hôtel devenue conférencière. Impossible à freiner, celle-ci aurait tort de se priver. Chassez le naturel, il revient au galop, équipé de nombreux chevaux. Au risque de se répéter, la course est toute sa vie. Sa bataille. Il ne faudrait pas qu’elle s’en aille !

lyon people • avril 2023 • 54

Marta et le pilote espagnol Fernando Alonso

Sicile, Sardaigne

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

Pilote Renault officiel, Julien Saunier brille sur les rallyes depuis ses débuts en 2004, au fil d’une conduite bien à lui.

Dans l’intimité de son garage, basé à Lentilly, le driver lyonnais en profite pour aborder une passion dévorante, bordé d’innombrables voitures prêtes à chasser le chrono.

Texte : Morgan Couturier Photos © Saby Maviel, Benoit Vallet et François Gainel

C

eux qui le suivent ont pris pour habitude de l’imaginer au volant de sa sublime Alpine A110, teintée d’orange. Sa couleur préférée. Alors à le voir se présenter, dépourvu de sa plus proche compagnie, une pointe de déception vient facilement se faire ressentir. Reste que la belle est excusée.

Véritable étendard de la marque tricolore, l’intéressée s’avère être réquisitionnée le temps d’une exposition. Qu’à cela ne tienne, Julien Saunier a plus d’un tour dans son sac. Ou plus d’une voiture à son compteur.

Cela tombe bien, toutes ont une histoire. Et le pilote se dit ouvert à leur récit, autant qu’à son histoire. L’homme et sa voiture, point de départ d’un rallye autobiographique, où le rallyman doit aborder les différents virages de sa carrière. Sans note. Mais pied au plancher. Le Lyonnais connaît le terrain depuis l’enfance, dessiné autour des exploits de son oncle Jean Saunier ou son cousin, piqués tous les deux par l’adrénaline du sport automobile. Forcément, le trentenaire ne put s’empêcher d’en respirer le parfum.

‘J’AI TOUJOURS SU ALLIER LE RÉSULTAT ET LE SPECTACLE”

JULIEN SAUNIER LE RALLYE, SA VIE AVEC PASSION

lyon people • avril 2023 • 56

« Petit, ma mère me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais pilote.

Je voulais faire ça et rien d’autre. Alors elle me disait que ce n’était pas un métier », s’en amuse-t-il. Bien des années plus tard, le Lyonnais brille pourtant de mille feux, le A d’A lpine, piqué sur sa combinaison. Une juste récompense pour ce dernier, nourri par la vitesse, au point d’avoir exploité en d’autres temps, la voiture de ses parents pour tester ses aptitudes mains sur le volant. « Je prenais leur voiture pour aller en boîte de nuit. Pour s’y rendre, il fallait remonter les lacets du Mont Verdun. La route était magnifique. Alors pour moi, se rendre en discothèque, c’était presque une excuse », plaisante-t-il, expliquant à qui veut l’entendre, qu’il ne cassa jamais de voiture. Une démonstration par la force que le jeune homme tient pour lui, un certain talent. Et des aptitudes très vite remarquées.

Par Peugeot d’abord, la marque au lion succombant aux prestations du Rhodanien, vainqueur pour ses débuts, d’un rallye jeune organisé par le constructeur.

Auréolé du statut de pilote officiel, Julien Saunier put alors passer la première. Las, la course au succès est sinueuse. Et plus encore, lorsque la compétition l’exhorte à se mesurer, pour ses débuts officiels, aux routes enneigées du Rallye Terre d’Auvergne 2004. « Dès la première spéciale, il y avait des voitures cassées dans tous les sens. C’était impressionnant ».

Pas assez néanmoins, pour freiner la fougue d’un driver au « style spectaculaire ». Un style tout en glisse, peu vénéré des managers, mais très prisé des spectateurs. De fait, si le team Peugeot finit par freiner sa progression, Julien Saunier sut se démarquer, au fil de performances accomplies au volant de sa propre Clio puis de sa fameuse Alpine (lauréate du trophée Alpine ELF Rally 2021, 4e au rallye de Charbonnières 2022). Une manière de toucher les cœurs et les légendes, dont l’illustre Jean Ragnotti, rencontré en 2012. « Il avait vu mes vidéos », glisse celui que « Jeannot » adouba rapidement, au point de l’ériger en parfait héritier à ses démonstrations sportives pour Renault Classic.

Le succès, une affaire de famille comme ici avec son petit frère Quentin

AMBASSADEUR ET PILOTE DU RALLYE DU CŒUR De quoi lui ouvrir l’accès à toutes les voitures de la maison, des F1 d’époque à la Renault 11 en passant par la R5 Maxi Turbo de son prédécesseur, victorieuse du Rallye de Corse 1985. « Pour un pilote, c’est un aboutissement.

C’est une vraie reconnaissance », glisse cet ambassadeur de l’APPEL, une association lyonnaise dédiée aux enfants atteints de Leucémie. Une source de motivation supplémentaire, à l’heure d’aborder les prochains virages de sa carrière. À la clé, une participation au prochain Rallye des Vins Mâcon (du 2 au 4 juin 2023) face à Sébastien Loeb ou Thierry Neuville, avant de basculer sur de nouveaux défis. En Rallye 2, dès l’an prochain. Dans les dunes du Dakar, très prochainement. « Ce serait bien de se préparer sur une autre épreuve avant », soutient-il, se gardant encore le bénéfice de la réflexion.

Une rare prudence pour un homme habitué à chasser le chrono. Fast, mais pas Furious, c’est aussi, le secret du succès !

57 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

LES RALLYES,

CHRISTOPHE D’INDY EN FAIT LA COLLECTION

Plongé dans le bain du sport automobile depuis sa jeunesse, Christophe d’Indy affiche aujourd’hui deux Dakar Classic et une quinzaine de participations au Rallye de Monte-Carlo historique à son compteur.

Propriétaire de sa propre écurie, Indyracing, le grand ami d’Olivier Ginon détonne par sa fièvre contagieuse pour les voitures de collection.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Q

uand il part sur les chemins, il est souvent accompagné de quelques bons copains. Ce jour-là, y’avait Pierre Santos-Gottin, y’avait Jean-Marie Mathon, y’avait Christophe Borel et Christophe Sapet. Et puis l’Opel. Ils étaient tous amoureux d’elle, mais lui se sentait pousser des ailes. À bicyclette ? Non ! Mais en Opel GT. Un trésor de course comme Christophe d’Indy a l’habitude de piloter. Et de partager. Alors quand le soleil à l’horizon, profile sur les buissons la silhouette musclée

de la belle allemande, tout le monde revient fourbus contents. Il faut dire que l’instant est rare, rouler dans un tel carrosse, embelli de ses stickers aux couleurs du rallye de MonteCarlo, n’étant pas l’apanage de tous les jours.

Seul Christophe d’Indy est à son aise. L’homme est rompu à l’exercice, comme à ce bolide qu’il eut longtemps pour propriété, aujourd’hui abandonnée à son ami, Jean-Marie Mathon.

Mais surtout, l’Ardéchois en a vu d’autres.

Conduire de belles autos est sa spécialité.

Les pousser dans leur retranchement aussi.

Le pilote tient pour lui une quinzaine de participation sur les routes de la principauté, faisant ainsi des routes menant au Château de Janzé (à Marcilly d’Azergues) une simple balade champêtre. Une escapade printanière propice à d’autres discussions. À l’exploration de certains souvenirs et d’autres épreuves.

VAINQUEUR DU RALLYE STUTTGART-LYONCHARBONNIÈRES 2022 Car comme Yves Montand en son temps, sur les chemins de terre, Christophe d’Indy a souvent vécu l’enfer. Ceux du Dakar Classic en l’occurrence, qu’il s’évertue à affronter lyon people • avril 2023 • 58

depuis deux ans, au volant d’une Peugeot 504 coupé. « Une bagnole inappropriée pour ce genre de défi : une voiture basse, deux roues motrices, faites pour la piste. Je l’adore, ce fut l’une de mes premières voitures quand j’étais jeune. Mais à la base, je pensais faire le MonteCarlo avec elle. Et un jour, François-Xavier (Bourgois) me dit, ‘‘j’ai bien réfléchi, on va faire le Dakar, il n’y a pas de raison, dans les premières éditions du Dakar, il y avait plein de petites voitures qui participaient’’. Et on est parti », explique-t-il au sujet de cette perle à quatre roues, dénichée auprès de l’ancien pilote, Jean-Pierre Nicolas.

Une manière d’allier la course à une passion profonde pour les voitures de collection, tout en s’essayant à une épreuve idolâtrée. « J’ai toujours rêvé de m’afficher un jour au départ », soutient-il, veste de l’épreuve à l’appui. Hélas, la réputation du Dakar n’est pas usurpée. Sa course est rude. Le duo l’a appris à ses dépens. En abandonnant au matin de la 8e étape, en 2021. Puis en accrochant miraculeusement... la dernière place, au cours de l’édition 2022. « La pire galère de tout le Dakar, c’était nous. C’est un exploit d’avoir fini. C’est simple, même si on avait renforcé la voiture, tout ce qui marchait l’année d’avant, a lâché. À la fin, on avait plus que deux vitesses,

la 2 et la 5 », souligne-t-il gardant toutefois la satisfaction d’avoir bouclé l’épreuve. Une libération, autant qu’une fierté après quinze jours éreintants.

UNE ENFANCE PASSÉE À ROULER SUR LE CIRCUIT PAUL RICARD, COACHÉ PAR LES LÉGENDES DE LA F1 « On ne dort jamais sur le Dakar. Si tu ressens le besoin de dormir, tu es mort. Dormir une heure correctement, c’est déjà un miracle, tu es content. À la fin de l’épreuve, j’avais perdu 10% de mon poids. J’étais carbonisé », relatet-il, conquis par l’ambiance d’une épreuve qu’il se verrait bien aborder dans sa version traditionnelle. À condition de trouver les fonds, le sempiternel problème d’un tel désir (Le Dakar Classic coûte 150 000 €. 3 ou 4 fois plus dans sa version principale, ndlr). « On me proposerait la voiture de Sébastien Loeb, pourquoi pas ! Mais on ne m’a rien proposé », plaisante-t-il du haut de ses 65 années. Un âge encore propice à la course, entre cinq et six par millésime. De quoi entretenir une idylle vielle de nombreuses années, Christophe d’Indy ayant longtemps profité de la proximité entre Paul Ricard et son père Jacques, pour multiplier les tours sur le circuit de l’entrepreneur varois. « Mon père avait une entreprise de cognac, qu’il avait vendu à Paul Ricard. Ils se sont bien entendus et mon père a été nommé

Jean-Marie Mathon, Christophe d’Indy, Christophe Sapet, Pierre Santos-Gottin et Christophe Borel

directeur régional. Il était dingue de voiture.

Alors quand Paul (Ricard) a fait construire son circuit, il a dit à mon père de s’en occuper.

Et moi, j’ai eu la chance d’être formé à piloter des petites formules par des pilotes de renom, comme Emerson Fittipaldi ou Ronnie Peterson. J’ai adoré », relate l’intéressé. Mais si une telle formation dessina un certain

talent, l’homme dut se résoudre « à faire des études ». « Nous n’étions pas de ce monde », justifie le descendant du compositeur Vincent d’Indy. Du moins hier. Propriétaire de la bien nommée écurie, Indyracing et d’une seconde structure, Métronome Race, Christophe d’Indy ne vit désormais qu’au gré des courses. Derrière le volant ou au travers de la quarantaine de voitures historiques qu’il cède à d’autres confrères. À des copains. Ils se disent tous, c’est pour demain. Alors ils oseront, ils oseront demain, quand ils iront à fond... sur les chemins !

Sur le Dakar avec Luc Alphand, consultant France Télévisions

Défi réussi pour François -Xavier Bourgeois et Christophe d’Indy : atteindre l’arrivée du Dakar 2022

59 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

KEVIN PARSA

“LA COURSE AUTOMOBILE, C’EST UN VRAI ÉCHAPPATOIRE !”

Révélé par sa société West Motors, dont les véhicules sportifs font le bonheur des passionnés lyonnais, Kevin Parsa se signale aussi sur les circuits. Jamais à court de défis, le trentenaire s’apprête à relever le pari du rallye de Corse historique, après avoir brillé en endurance.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Alexandre Moulard

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n pourrait croire l’homme rassasié, comblé par la vitesse de ses supercars qu’il s’acharne à dénicher et à présenter à son public. Seulement, la course automobile se chauffe d’un autre bois. Rien ne peut l’égaler, ni remplacer l’adrénaline soulevée par la chaleur d’une grille de départ, des dépassements et des podiums. Des victoires surtout, dira Kevin Parsa, dont les prouesses en Lamera Cup, sous l’égide de son écurie ETC Racing, viennent apporter un lyon people • avril 2023 • 60

peu d’essence à son moulin. Il faut dire que l’homme est habitué à tout faire vite et bien. « J’ai toujours fait du sport automobile avec ma voiture perso », glisse le fondateur de West Motors, cette enseigne dédiée aux véhicules haut de gamme qu’il initia à tout juste 24 ans. Autant dire qu’avec le driver lyonnais, les appels s’enchaînent aussi vite que les tours/minute, lui laissant que peu de temps pour respirer. L’échappatoire n’est pourtant pas très loin. À Corbas, ville choisie par son

écurie pour bichonner d’autres carrosses.

D’autres bolides à l’intérieur gonflé par des centaines de chevaux. Un temple dédié à la vitesse, où Kevin Parsa esquisse les contours de son plaisir premier : la course automobile. « Un hobby » initié en 2019, que l’intéressé choie aujourd’hui, sitôt les derniers jours de la semaine. Autrefois simple gentleman driver, le voilà disposé à combattre avec les pilotes les plus chevronnés, sur quelquesuns des plus illustres circuits de la planète.

« Si tu commences par du facile, ce n’est pas comme cela que tu progresses.

Je veux vivre cette expérience avec le team »

61 • avril 2023 • lyon people

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DOSSIER SPÉCIAL PILOTES

Spa-Francorchamps, Magny-Cours ou Le Castellet, sans oublier son circuit préféré : le Nürburgring. « J’ai dû faire plus de 1000 tours dessus », expose cet aficionado de la course endurance. À commencer par la Lamera Cup, ce championnat qu’il sut domestiquer, au point de partager à plusieurs reprises, le titre de vice-champion avec ses partenaires de volant, Olivier Dufour et Christian Demigneux.

“C’EST UN HOBBY, JE N’EN FERAI JAMAIS MON MÉTIER. ON EST LÀ POUR SE MARRER” « Au début, tu as trois secondes de retard sur les pros, tu te demandes comment ils font. Et nous, en deux ans, on est arrivé à devenir aussi rapide. C’est là que tu te dis que la progression est dingue », glisse-t-il, profitant de ce flashback pour raviver les souvenirs de sa première expérience, dans la fournaise de Jerez, en Espagne. Une course de 24 heures, ni plus, ni moins. « Je suis arrivé le soir des essais, je n’ai pu faire qu’une quinzaine de tours avant de prendre le départ. Il faisait 75°C dans la voiture. À la fin de mon relais, quand je suis sorti de l’habitacle, j’ai failli tomber dans les pommes », relate-t-il, tout en profitant de l’arrivée d’Adrien Lassausaie, le directeur associé de l’écurie, pour vanter les mérites des mécanos. « Sans eux, on ne serait rien », appuie l’intéressé. Une manière de rappeler que si la passion de la course est un parfum enivrant, le Lyonnais puise sa motivation dans l’ambiance de ces rendez-vous automobiles. Dans ce partage d’une passion commune, qu’importe le niveau, les résultats ou la fortune de chacun. « Humainement, c’est une expérience de dingue. On passe de super moments de vie. Le lundi matin, on va tous travailler, alors on est là pour se marrer », expose le jeune trentenaire. Mais en attendant de retrouver le chemin de Dardilly et de sa concession, Kevin Parsa garde néanmoins en tête, la construction de nouveaux défis. En cette année 2023, celui-ci a choisi le volant d’une Ligier JS2 R, en course le 14 avril à Dijon. Mais aussi la puissance d’une Porsche pour aborder l’Ultimate Cup Series. Le tout, avant de s’initier aux routes fermées du rallye de Corse historique, organisé en octobre prochain. Une première « intimidante », que le pilote aborde avec ambition. Sans surprise. « Si tu commences par du facile, ce n’est pas comme cela que tu progresses. Je veux vivre cette expérience avec le team », embraie-til, avant de prendre la poudre d’escampette.

Kévin Parsa file à toute vitesse, laissant ses carrosses derrière lui. Le Lyonnais sait toutefois que ces adieux seront de courtes durées. Le week-end n’est jamais bien loin.

Les circuits non plus. À l’West (Motors), rien de nouveau !

Adrien Lassausaie, directeur associé de l’Ecurie ETC Racing peaufine les derniers réglages

lyon people • avril 2023 • 62

Jeanne, la jeune mécanicienne de l’équipe

LA RÉVOLUTION DES LOISIRS CONTINUE CHEZ

ONLYKART !

LE COMPLEXE DE LOISIR IDÉAL ENTRE AMIS, EN FAMILLE OU EN SÉMINAIRE D’ENTREPRISE !

D

epuis son ouverture en 2014, le complexe multi-loisirs OnlyKart ne cesse d’enrichir son offre et propose aujourd’hui la plus longue piste de kart électrique intérieure en France, un circuit de kart bio-éthanol extérieur unique en Europe (sur deux niveaux avec une descente en spirale à 270 degrés !), un bowling connecté, de la réalité virtuelle 4K sans câble et un jeu vidéo de kart grandeur nature.

OnlyKart c’est aussi un complexe haut de gamme pour les évènements d’entreprises (séminaires, arbre de noël, salon privé...) avec des espaces réceptifs indoor et outdoor, salles de réunion, rooftop et 3 bars. Fort de ses 9 activités, le complexe a une capacité d’absorption de 400 personnes à l’heure.

Depuis sa création, OnlyKart a déjà organisé 4000 événements d’entreprises dont 600 événements de 5 à 1000 personnes en 2022.

Le complexe séduit un public intergénérationnel et les très bons retours clients se retrouvent sur Google (noté 4,6 étoiles sur 5).

OnlyKart nous prend de vitesse avec son lot de surprises. Après le lancement, en juin dernier, d’une piste extérieure inédite en Europe, OnlyKart a inauguré en ce début d’année un nouveau jeu de karting grandeur nature. À mi-chemin entre course et jeu vidéo, le Game Of Karts garantit les « sensations les plus dingues du monde du karting. Vous ne jouez pas au jeu vidéo, vous êtes dans le jeu vidéo.

Une manière d’amplifier les sensations. Il faut user de stratégie avant la vitesse ! » se plaît à dire Emeric Ruget, dirigeant fondateur. « En fait, certains de nos clients arrivent déguisés en Mario Kart et ils nous demandent s’ils peuvent jeter des peaux de banane ?! » s’amuse Emeric Ruget, capable désormais de céder virtuellement à tous les caprices des fans du petit bonhomme moustachu.

À VOS KARTS, PRÊTS ?

GOK !

sur la piste sous forme de zone boost ou zone cadeau permettant de récolter des «Bonus » (Boost, bombe, éclair...).

BIENTÔT UN LASER GAME ET DU KARAOKÉ Avoir deux pistes de karting unique en France ne suffit pas à Emeric Ruget, qui tient à offrir la meilleure expérience à ses clients.

Bientôt, un laser game sur deux niveaux et deux salles de karaoké viendront compléter l’offre d’OnlyKart, de quoi ravir particulier et professionnel !

OnlyKart 195, avenue de l’Industrie - 01120 Dagneux Plus d’informations sur www.onlykart.com Réservation conseillée au 04 30 33 33 33 Ouverture 24/24h, 7/7j pour les entreprises

Après le départ, les pilotes auront 8 tours pour réussir à se hisser à la première place et remporter la partie. Pour y arriver, ils bénéficieront d’avantages qu’ils trouveront

Le complexe multi-activités lance le Game Of Kart “GOK”, un nouveau jeu de karting interactif. Et c’est une première mondiale !

63 • avril 2023 • lyon people

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STYLE MODE

SÉBASTIEN LE GUILLOU

ET LE SUR-MESURE, LEUR UNION FAIT SA FORCE Plus d’un an après l’acquisition de l’historique boutique Façonnable, Sébastien Le Guillou met à profit son nouvel écrin pour développer sa gamme « cérémonie ». Équipé d’une authentique banque de tailleur, l’habilleur lyonnais souhaite mettre en avant l’un de ses savoir-faire : la réalisation de costume sur-mesure.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel et DR

il, profitant des différentes liasses de tissus pour appuyer ses dires. De quoi diversifier l’offre en continu, et agrémenter un salon déjà particulièrement prolifique en suggestions.

Reste qu’une cérémonie, quelle qu’en soit la forme, demeure un instant très personnel, où la singularité du moment doit s’incarner jusque dans le dessin de sa tenue. Et ce, « de l’enfant jusqu’au papa », en passant par les témoins.

Sans oublier la femme, désormais sujette à la confection de smokings sur-mesure. « On essaye d’avoir une vraie offre. On peut venir ici et se faire dessiner son propre costume », avance Sébastien Le Guillou.

L

ui aussi a su dire oui, à l’heure de célébrer ce qui restera une date forte de sa vie.

C’était il y a plus d’un an, à l’occasion d’un mariage de coeur célébré au 30 rue du Président Edouard Herriot, en plein cœur du 1er arrondissement. Un instant à part, où l’union de Façonnable et Sébastien Le Guillou, combla de bonheur l’habilleur lyonnais et de ses clients. Et pour cause, depuis l’acquisition de la vitrine historique de la maison niçoise, l’as du smoking a su trouver l’écrin de ses rêves.

Le point d’orgue d’une carrière désormais liée à cette boutique de 400 m2. Une idylle sanctifiée par l’architecte Éric Boyer, que Sébastien Le Guillou entretient désormais de fort belle manière, depuis le premier étage. Un lieu cosy doté d’un bar, entièrement dédié à l’univers du sur-mesure et à ces bonheurs sacrés que sont le mariage et les cérémonies familiales. « Un outil de travail » unique au travers duquel s’affichent une offre infinie de créations. « Ici, on peut vraiment tout faire », expose-t-

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UNE INFINIE POSSIBILITÉ DE CRÉATION, DESSINÉE DEPUIS UNE IMPOSANTE BANQUE DE TAILLEUR De fait, si les tendances actuelles, portées sur « le terracotta, le vieux rose ou le vert pastel » laissent entrevoir de premières propositions, l’authentique banque de tailleur se dit prête à accueillir toutes formes de fantaisies. Ou à

modéliser à l’envi, les thématiques du moment, portées sur « le bohème et le liberty ». « Nous avons une gamme de tissus astronomique. Rien que pour les cérémonies, avec notre marque Grège, nous disposons environ d’un millier de tissus différents, dont une gamme élaborée avec Nicolas Fafiotte. On offre ainsi un panel de qualité de produits qui est énorme », poursuit l’habilleur lyonnais, sans cesse animé par les dessins de la mode internationale. Dans ce salon aux airs de club, il n’est d’ailleurs pas rare de voir l’intéressé éplucher les tendances de demain, en quête de conseils à formuler à une clientèle tombée sous le charme du lieu et de ses moulures.

Dès lors, qu’importe si le choix devient cornélien, nombreux sont ceux à chérir l’instant, sobrement perturbé par les différents essayages organisés au sein des salons de Monsieur Paul.

Une allusion au pape de la gastronomie ? Que nenni ! Sébastien Le Guillou y honore encore la mode. Et ses hommes. À commencer par Paul donc, son tailleur historique, riche de cinquante années passées à sublimer l’instant de toute une vie. Une voix qui compte, que la maison propose de dupliquer, au fil des recommandations des différents tailleurs. Épaulé de Philippe, Paul, Olivier ou Thierry, Sébastien Le Guillou se sait ainsi bien entouré. Au point de réitérer cette promesse faite le jour de son union : « je veux être la référence régionale en matière de cérémonie haut de gamme » ! Devant de tels arguments, nombreux sont ceux à plier le genou pour demander... le coup de main. Une aide sur-mesure pour laquelle on ne peut formuler qu’une seule réponse : « oui, je le veux » !

Sébastien Le Guillou Habilleur 30, rue du Pdt Édouard Herriot – Lyon 1er Tél. 04 78 28 10 48 Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 19h

STYLE MOTO

Mathieu Hébert et Gilles Reinhardt, chef exécutif de l’Auberge du Pont de Collonges

MATHIEU HÉBERT

LE NOUVEAU VISAGE D’HARLEY-DAVIDSON À LYON Depuis le mois de juin 2022, les concessions Harley-Davidson de Dardilly et Brignais vivent au rythme d’un nouveau propriétaire : Mathieu Hébert. Si ce passionné de la firme américaine vit lui-même un rêve éveillé, sa priorité s’aligne sur les valeurs de la marque : la satisfaction client.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Didier Michalet et DR

C

Mathieu Hébert, nouveau patron d’Harley-Davidson à Lyon

Le cascadeur Jean-Pierre Goy

ela se voit, cela s’entend, comme Gainsbourg ou Johnny avant lui, Mathieu Hébert a quelque chose en lui... de Milwaukee, cette terre originale ayant enfanté la plus emblématique des motos. À une différence près, depuis onze mois, et contrairement à ce qu’il a pu être chanté, Mathieu Hébert a besoin de tout le monde, avec Harley-Davidson. De toute cette passion entourant une firme légendaire, connue de tous. La raison ? Depuis juin 2022, le Normand d’origine se plaît à personnifier les concessions de Dardilly et de Brignais. « Les plus importantes de France en termes de ventes.

Il y a une vraie belle communauté », appuie-t-il, emballé par l’attrait du public lyonnais pour la Street Glide, la Low Rider ou la Pan America.

Autant de modèles que le Lyonnais prend désormais plaisir à écouler, en remplacement de Maurice Richaud. « Il vendait son affaire. Moi qui étais client, j’avais un vrai attrait pour cette marque. Je venais de vendre mon affaire (Rent and Drop), alors on est entré en contact », glisse l’entrepreneur, dont le profil fut validé outreAtlantique. « C’est un rêve d’allier le travail et le plaisir.

Cette expérience professionnelle, c’est la plus belle de ma carrière. Aujourd’hui, je fais du business avec une marque que j’adore », poursuit le quadragénaire, conquis par cette « enseigne magique », qu’il tend à associer de plus en plus avec la clientèle. Une priorité

pour l’homme, dont le sujet de prédilection se trouve dans l’inéluctable satisfaction de cette dernière. « J’arrive avec une culture de boite américaine où le client doit toujours être au centre des préoccupations. C’est mon plus gros chantier », soutient cet ancien salarié du groupe Ford, pour qui le prestige d’Harley passe par un accompagnement sans faille, de la vente à l’après-vente, en passant par l’aménagement des rayons lifestyle, dont les vêtements viennent nourrir la légende de ces bécanes. « Harley a une particularité, ses clients ont une fidélité très élevée », embraie-t-il, contrastant avec les valeurs de liberté prônées par le constructeur. À l’heure où ce dernier célèbre les 120 ans de son histoire, Mathieu Hébert aspire ainsi à garnir une communauté riche de plusieurs centaines de bikers. De fait, si aujourd’hui, le gastronome étoilé, Gilles Reinhardt et le cascadeur JeanPierre Goy font office d’ambassadeurs, le Lyonnais se dit prêt à charmer de nouveaux adhérents. Quitte à les emporter ailleurs. Par des « breakfast américains à la concession » ou par l’organisation d’escapades, moteurs hurlants. Comme à Budapest, en juin prochain, où une trentaine de clients doit rallier à moto, le plus gros rassemblement Harley d’Europe.

En moins d’un an, Mathieu Hébert semble donc avoir tracé sa voie. À Dardilly comme à Brignais, il n’a plus besoin de personne, pour faire la promotion... d’Harley-Davidson.

67 • avril 2023 • lyon people

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STYLE GASTRONOMIE

Restaurant

CUGINI

Restaurant

LE PRÉSIDENT

Tomas Parisini et Sébastien Fella

produits du marché, cuisine culinaire franco-italienne 13, place du Général De Gaulle - Jonage T 04 78 39 54 56 Du lundi au vendredi 12h-14h et 19h30-21h30 www.cugini-restaurant.fr Cugini FrancoItalien

Restaurant

Restaurant

LES GARÇONS BOUCHERS

Christophe Marguin

Nicolas Miege, Catherine Molière et David Mollard

11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h www.restaurantlepresident.com restaurantlepresident

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 72 40 08 59 Ouvert 7/7 midi, le soir sur réservation à partir de 40 pers. www.garconsboucherslyon.com

cuisine du marché

Steakhouse - Maître restaurateur

TOP 20

restaurant

DES ADRESSES ASPERR MOLUT FUGITATQUIS MAMA CHOW

BRASSERIE DES BROTTEAUX Emmanuel Faucon

UPTATE Gourmandes NON PORENES EQUAT

Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-jeu 8h-22h. Ven 8h-22h30, midi et soir le week-end www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux

Sylvie Huynh

Cuisine créative inspirée du continent asiatique

2023

111, rue Duguesclin - Lyon 6e T 04 37 72 94 57 Du mardi au samedi : 12h-14h30 et 19h-23h www.mamachow.fr

Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori nt Restaurant Restauradollatum Brasserie ut rendicto reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

DOLCE by Sicilians

L’ AFFAIRE DU 6

LE SELCIUS

Vito et Paola Morreale

Albert Dray et Raphaël Noblet

Benjamin Lavorel et Sylvain Auclair

44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 22 29 Ouvert du lundi au dimanche : 12h-14h40 et 19h-22h30 www.bysicilians.com dolcebysicilians

63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24 Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)

43, quai Rambaud - Lyon 2e T 04 78 92 87 87 Mar-ven midi et soir. Samedi soir. Dim midi (brunch) www.selciusrestaurant.fr Selcius

CUISINE sicilienne

Cuisine traditionnelle (midi) et bar à tapas (soir)

Restaurant

BAR - Restaurant

CELEST

BRUNCH LE DIMANCHE - espaces et salons privés

DÉCALÉ

Restaurant

LE PLATO

Benoît Charvet (Chef)

Emmanuel Faucon

Frédéric Therriaud

Tour Part Dieu - 129, rue Servient - Lyon 3e T 04 78 63 55 46 Ouvert du mardi au samedi inclus - Service du dîner www.celest-bar-restaurant.fr Radisson Blu Lyon

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Mar-sam : midi et soir. Ouvert 7/7 à partir du 15 avril www.decale.rest restaurantdecalelyon

1, rue Villeneuve - Lyon 4e T 04 72 00 01 30 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h30 - Sam : 12h-14h et 19h-23h restaurant-leplato.fr leplato.lyon

Restaurant gastronomique & Panoramique (32ème étage)

lyon people • avril 2023 • 68

de bons plats accompagnés De bons vins

cuisine créative, faite maison avec des produits de marché

Restaurant italien

Restaurant

33 CITÉ

Restaurant AVEC VUE SUR LE LAC

LES VOILES DU GRAND LARGE

ANGELO

Frédéric Berthod

Michele Tarantino

Julian Orduña (Chef)

33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Du mardi au samedi, déjeuner et dîner www.33cite.com 33 cité 33-cite

Boscolo - 11, quai Jules Courmont - Lyon 2e T 04 87 25 72 10 Ouvert 7/7 7h-15h brunch - 15h-19h aperetivo - 19h-22h diner angelorestaurant

81, rue Victor Hugo - Meyzieu T 04 78 31 42 16 Ouvert du lundi au dimanche midi www.lesvoilesdugrandlarge.com Lesvoilesdugrandlarge69

cuisine de saison / produits du marché

Cuisine de tradition italienne

Restaurant BAR lounge

CUISINE CREATIVE AU BORD DE L’EAU

bouchon

LES OLIVIERS

LE CÈPE

Restaurant - BAR

LE CAFÉ DU MARCHÉ

Julien Ducoté

Claude Barbet

Bénédicte

Golden Tulip - 145 Chemin de Paisy - Limonest T 04 87 74 10 10 Du lundi au vendredi : 12h-21h30 https://lyon-ouest.goldentulip.com/fr-fr/hotel-restaurants/

4, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles T 04 72 41 01 06 Lun-ven midi et jeu-ven soir - Week-end sur privatisation lecepebouchon-vourles

25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46 Ouvert du mardi au dimanche dès 7:00 du matin www.lecafedumarchelyon.fr Le Café du Marché

Restaurant Bistronomique aux nobles produits

Bouchon Lyonnais et Cuisine Familiale

Restaurant Bar avec Rooftop

RN BEER

Cuisine du Marché au fil des saisons

restaurant

LA ROTONDE

Restaurant

L’ ACACIA

Philippe Gauvreau

Jean-François Malle (Chef)

Alexandre Bonnefait (Chef)

100, route de Paris - Charbonnières-les-Bains T 04 28 70 45 88 Ouvert 7/7 au déjeuner, goûter, apéritif et dîner www.rnbeer.com RN Beer

3, rue Georges Bassinet - Charbonnières-les-Bains T 04 78 87 79 79 Ouvert mar-ven : midi et soir - Sam : soir - Dim : brunch www.pavillon-rotonde.com larotondelyonvert

70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53 Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonpharaon

Cuisine de saison et bières artisanales - parking 240 places

Mets délicats alliant terroir et touche marine

Restaurant – ecailler

CHEZ ANTONIN

cuisine traditionnelle DE SAISON

Restaurant

Trattoria

NANO

LE THÉODORE

Eric Giraud

Jeremy Viale Champion du Monde de Pizza 2019

Marco Chopin

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 87 37 10 99 Mardi-samedi : 10h-15h - Dimanche : 10h-14h30 www.chez-antonin.fr

14-16, rue de la Navigation - Lyon 9e T 04 74 01 75 67 ouvert 7/7 midis et soirs www.trattorianano.com Nano Trattoria Lyon

34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h-22h45 Le Théodore

restaurant de Fruits de mer & écailler

belle brasserie italienne

brasserie traditionnelle

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STYLE GASTRONOMIE

Les Cuisines Bernollin invitent Éric Giraud Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

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ous ne le savent pas, mais aller vite est dans ses gênes. Une habitude tenace qu’Éric Giraud entretient régulièrement pour son plaisir, lorsque l’asphalte des circuits aspire sa voiture. Un hobby que l’intéressé peut facilement dupliquer au quotidien, ses tours de circuit dans les allées des Halles de Lyon Pau Bocuse, faisant partie des traditions de l’institution. Alors à le voir quitter son cocon du cours Lafayette, et les étals de son restaurant Chez Antonin, l’écailler n’hésite pas longtemps à bouleverser les habitudes.

D’ordinaire mises à contribution, les cuisines d’Arnaud Bernollin sont ainsi amenées à se reposer. À passer la main pour s’effacer au profit de sublimes plateaux de fruits de mer. Un menu rapide, dépourvu de son lyon people • avril 2023 • 70

habituel cheminement. Point d’entrée, le plat principal est servi là, devant les yeux des invités. Vite et bien, une habitude du très distingué restaurateur. Il faut dire que le service est impeccable, prêt à enthousiasmer tous les palais. Au choix : des pinces de crabes, des bulots, des crevettes grises ou roses, au même titre qu’une ribambelle d’huîtres numéro 3. Des Fines de Claires, des Perles de l’Impératrice, des Utah Beach ou encore des spéciales Roumegous servies à profusion. « Éric, c’est la grande classe », valide ainsi le cuisiniste, conquis comme ses convives, par les produits du sexagénaire.

Un triomphe pour l’homme, un grand pas vers sa prolongation, l’écailler se disant encore prêt à travailler encore de nombreuses années.

Alors la retraite attendra, pour le plaisir des Lyonnais. À commencer par l’habilleur Sébastien Le Guillou, dont le costume vient apporter une touche de classe à des produits déjà très attrayants. D’autant qu’à croire Yves Saint-Laurent, « un bon vêtement est un passeport pour le bonheur ». Et ce, plus encore, lorsque les mets viennent à sceller l’idée. Le tout, appuyé de quelques quilles, dont un rosé du Château Sainte Marguerite, cet idéal compagnon des premières chaleurs printanières, que Pauline Fleurance (Pernod Ricard France) a choisi de présenter. Le tableau dessiné, seule une touche finale ne put alors le pimenter. Une touche d’humour en l’occurrence, incarné par l’avocat Serge Morell (cabinet Morell Alart & Associés),

Au Menu

PLATEAUX DE FRUITS DE MER : pinces de crabes, bulots, crevettes et huîtres : Fines de Claires, Perles de l’Impératrice, Utah Beach ou encore spéciales Roumegous

L’habilleur Sébastien Le Guillou, de la maison éponyme, l’avocat Serge Morell (cabinet Morell Alart & Associés), Arnaud Bernollin (Cuisines Bernollin), l’écailler Éric Giraud (Chez Antonin) et Pauline Fleurance (Pernod Ricard France)

dont le rire ne peut qu’apporter qu’une once d’exaltation. Preuve que l’on peut se régaler, promptement, mais correctement.

Néanmoins, sur la route des plaisirs, Éric Giraud n’a pas manqué l’approche de l’ultime virage. Place à un plateau de Fourme de Montbrison, Chabichou, Beaufort d’A lpage et autres tommes de brebis. Puis à la

dégustation de l’entremets Eventail de la maison Bernachon. Un sans-faute pour une victoire assurée ! Une de plus à ajouter à sa collection !

Chez Antonin Halles de Lyon Paul Bocuse T. 04 78 62 39 10

CUISINES BERNOLLIN - 198, ALLÉE VIADORÉE - ANSE - TÉL. 04 74 67 04 08 CUISINES BERNOLLIN - 5, PLACE PUVIS DE CHAVANNES - LYON 6 - TÉL. 04 78 93 00 61

71 • avril 2023 • lyon people

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PEOPLE SPORT

Raphaël Rose (Patriarca), Yann Roubert, président du LOU Rugby et Vincent Philippe (Wurth)

Tangi David (Inteam Développement) et Sédat Kartal (Fédération Clara)

TOP 14

LOU RUGBY - TOULON Raphael Appert (Crédit Agricole), Mathieu Renaud (LOU Rugby) et Patrick Bailly (Crédit Agricole)

LES TRIBUNES VIP

Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

L Brigitte Giraudeau et Isabelle Dutel (Cadea Solutions Aménagements)

Franck Isaac-Sibille, vice-président du LOU Rugby, Virginie et François Pesenti (RCT) lyon people • avril 2023 • 72

e LOU Rugby n’a plus à chercher bien loin, l’identité de sa bête noire est aisément identifiable. Son acronyme : le RCT. Car comme l’an passé, ou plus tôt cette saison, les partenaires de Léo Berdeu ont dû s’avouer vaincus. À une différence près, ce nouvel affrontement face au RC Toulon aura accouché d’une rude bataille où la meute de Xavier Garbajosa aurait sûrement mérité un autre sort. Hélas, le bloc adverse n’aura jamais sombré. Ou très peu, les deux essais de Dumortier et Botha demeurant insuffisant pour l’emporter. Une bien mauvaise opération dans la course aux deux premières places, directement qualificatives pour les demi-finales, alors que le LOU Rugby pointe désormais à six points de La Rochelle. Rien de rédhibitoire, mais avec cette troisième défaite à domicile, les Lyonnais voient également ses poursuivants se rapprocher. À commencer par... Toulon, sixième, revenu à trois petits points. Et si le menu à venir s’avère copieux (Toulouse puis Bordeaux-Bègles à l’extérieur), le LOU Rugby devra retrouver la recette du succès. Pour continuer à rêver. À rêver en grand.

Prochain rendez-vous au Matmut Stadium LOU Rugby — Perpignan le 6 mai 2023

Crescent Marault, Michel, Anne-Sophie Panseri (Maviflex) et Nobert Fontanel (BTP Rhône)

Laurent Pelissier (FCG) et maître Richard Brumm

Erick Rostagnat (GL Events), Evelyne Haguenauer et Pierre Maillot (LOU Rugby)

Marco Polisson (Lyon People) et Charles Engelhard

Lisa Maretti (Les Chasseurs de Pierre), Raphaël Rivière (Edouard VII) et Pierre Oliver, maire du 2ème arrondissement de Lyon

Eden et Fabrice Duhem (Toshiba)

Le chef Marc Boissieux (l’Inattendu) et Pierre-Yves Gas (Plein Gas)

Laurie Falconnet (Ayming), Hermione Le Guennec (HLG), Pascal Gerbert et Guillaume Villard (implid)

Emmanuel Imberton, ancien président de la CCI et Pierre Oliver, maire du 2ème arrondissement de Lyon

Mélanie Dubois (Métro), Marc-Antoine Ginon, président de GL Events Sports et Isabelle Bretin

Catherine Arbaud (LOU Rugby) et Jean-Marie Nauleau (Lyon People)

Michel Vieira (MDA), Alexandra Mathiolon (Serfim) et Franck Isaac-Sibille, vice-président du LOU Rugby

Les chefs Julien Le Guillou (l’Antropotes) et Maurizio Bullano (LOU Rugby)

Olivier Ginon, président de GL events, maître André Soulier, Nicolas Jacquet, procureur de la République de Lyon et Marc Fraysse (Capzen Service)

73 • avril 2023 • lyon people

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RUBRIQUE PEOPLE SPORT

ASPERR MOLUT FUGITATQUIS UPTATE NON PORENES EQUAT LIGUE DES CHAMPIONS

Les tribunes VIP

Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori ut rendicto dollatum reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am.

OL Féminin — CHELSEA Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Ambiance printanière au Groupama Stadium où 18 751 spectateurs sont venus assister à la phase aller du quart de finale de la Champion’s League féminine.

Avec, comme d’habitude, une excellente ambiance dans et autour du stade.

Pas d’insultes, pas de sifflets, des encouragements, le foot comme on l’aime.

Texte : Franck Girardet – Photos © Fabrice Schiff

Côté terrain

Les Fenottes ont, hélas, perdu 1-0 face à des Anglaises très pragmatiques et bien plus tueuses dans les 20 derniers mètres. Les absences de Macario, Mbock et la présence sur le banc de Majri, Bacha, Malard et Hegerberg (toutes de retour de blessures) soit 6 titulaires en puissance ont été un handicap trop lourd à surmonter face à une équipe de Chelsea qui monte en régime chaque année.

Sandra, Sonny Anderson (OL) et Isabelle Bernard (OL Féminin)

Coté tribunes VIP

La Président Box affichait complet avec de nombreux membres du board lyonnais toujours au soutien de son équipe féminine, Bernard Lacombe, Bruno Cheyrou... Le général (Alexandre) Lacazette était de la partie également avec son frère Benoit toujours souriant et très sympa. Une loge était dédiée aux femmes de la restauration en partenariat avec l’OL, le Dîner des Authentiques et Lyon People. Merci à Valérie Fontaine pour l’accueil et à Khadija pour le service !

Vincent Adnot (Heineken), Virginie Adnet (OL) et Kristof Chamier (Heineken)

lyon people • avril 2023 • 74

Benoit Lacazette (LA10) et Nicolas Belrose (Orpi)

Marie Lecoq (Groupe La Maison) et Ségolène Lafond

Jocelyne Cronec (PMC), Irène Breuil (CCI) et Corinne Villatier (SPS)

Sylvie Payet, Nelly Constantinoff et Bérénice Poulard (Martel Groupe)

Florence Perier (Café du Peintre) et Adèle Rochas (Lyon People)

Audrey Boba (Zenibul) et Christine Seux (Century 21)

Fouziya Bouzerda (Grenoble École de management) et Catherine Laforêt, conseillère régionale

Marie Guillemaud (OL) et Antoine Marguin (GL events)

Myriam Debes (Villafrance), Mylène Biscot (Groupama) et Sandrine Vitté

Denise Reverdy et Laurence Johnsson (À ma Vigne)

Alicia Ruiz (Arxama), Ishraf Zaoui (Digiact) et Géraldine Morris Becquet (BMB Avocats)

Claudio Caçapa et Alexandre Lacazette, capitaine de l’OL

Céline Bertorello (Hôtel Kopster) et sa fille Laura

Séverine Marcona (Groupama), Joëlle (Hubicc) et Rachel Girard (Pietrapolis)

Christine Di Litta (Barabaar) et Catherine Molière (Les Garçons Bouchers)

Claire Filliatre (Soulier Avocats), Séverine Fingal (Digicompetences) et Claire Durand (GCD) Morgan, Franck, Khadija (Adéquat), Marco et Adèle (Lyon People)

75 • avril 2023 • lyon people

RUBRIQUE PEOPLE SPORT

LES TRIBUNES VIP

LDLC ASVEL - MADRID EUROLIGUE DE BASKET

lp

DU SUSPENSE MAIS UNE REAL DÉCEPTION !

O

pposée au leader du championnat d’Euroligue, LDLC ASVEL a cru remonter son retard pour s’offrir le géant espagnol. Hélas, les Villeurbannais ont dû se résoudre à rendre les armes, pour s’incliner de quatre petits points (7175). Forte de deux derniers quart-temps salvateurs, l’A SVEL aura ainsi laissé espérer un nouvel exploit. Une remontada comme l’Espagne aime à les raconter. Hélas, malgré l’enthousiasme de toute une salle, la Green Team ne put parvenir à ses fins, piégée par les banderilles d’un Français, Fabien Causeur, glissé dans le camp adverse. L’espoir s’était envolé. Reste que toute une salle y a cru, s’embrasant à chaque panier. Dans la douleur d’une défaite, le public retiendra alors ces émotions. Avec l’envie de revenir revivre de pareils instants. Son seul souhait : un petit succès !

ASPERR MOLUT FUGITATQUIS UPTATE NON PORENES EQUAT

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori ut rendicto dollatum reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Julien Piwoware (Real Madrid Next) et Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Gaëtan Muller, président délégué LDLC ASVEL

lyon people • avril 2023 • 76

Amine Mekri (Kelawin) et Tony Parker, président LDLC ASVEL

Fred Gondeau (CNE) et ses invités

René Coiro (Coiro TP) et Alexandra Mathiolon (Serfim)

Amaël Grivel (Ciril Group) et ses invités

Gilles Fournier (KIA Garage Fournier) et ses invités

Julien Piwoware (Real Madrid Next), Tony Parker, président LDLC ASVEL, Iris Alameddine (Raine), Amine Mekri (Kelawin), Gaëtan Muller, président délégué de la LDLC-ASVEL et Kevin Georges (Brokybrawks)

Philippe Oddou, directeur général de Sport dans la Ville, son fils Stanislas et Stéphane Morot-Sir, directeur général adjoint LDLC ASVEL

Mathilde Armitono (Académie de la haute performance) t la tenniswoman Alizé Lim

Éric Chetail (Cerise et Potiron) et ses invités

Aurélien Badin (Espaces Atypiques) et ses invités

Michel Garcia (Everial) et ses invités

Gaëtan Muller et Olivier Villemonte de la Clergerie, directeur général de LDLC

Odile Dubreuil, présidente de l’Ordre des Experts Comptables AURA et ses invités

Alban Guyot (Entreprise du Futur) et ses invités en compagnie d’Alexandra Mathiolon (Serfim)

Guillain Marie (Champagne Jeeper) et ses invités

Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL, entouré de Sidonie Mérieux et Pauline Boyer-Martin (Joa) Christophe Just (LDLC ASVEL), Denis Urçullu (Bouygues Bâtiment), Catherine Carret et Jean-Jacques Dumontet (Crédit Agricole)

Gaëtan Muller, président délégué LDLC ASVEL, entouré de Marie, Guillaume et Didier Bruno (Caisse d’Épargne)

77 • avril 2023 • lyon people

Les 13

Évènements QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

1

Texte : Fanny Suteau – Photos © Alexandre Moulard

MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE INAUGURATION DE LEUR NOUVEAU SIÈGE À LA CROIX-ROUSSE

L

e groupement des MOF du Rhône a inauguré l’Espace Paul Pignat, situé sur les pentes de la Croix-Rousse.

L’occasion de présenter ses projets et ses futures animations. Rue Belfort, au cœur de la colline qui travaille, dans un local de plus de 100 m2, les artisans s’affairent. « La maison des MOF sera bientôt un lieu de rencontres, d’échanges et de partage », assure Nicolas Salagnac, graveur médailleur et président des MOF du Rhône. Ce dernier aime le rappeler : « Il faut que tout change pour que rien ne change ». « Les MOF aujourd’hui doivent s’ouvrir au monde pour que le monde puisse nous voir et nous connaitre. Être MOF, c’est savoir s’ouvrir aux autres », explique

Frédéric Gaudette, président des MOF d’Auvergne-Rhône-Alpes.

PLUS QU’UN SIMPLE LOCAL, C’EST UN GRAND PROJET Plus que tout, l’association des MOF du Rhône souhaite mettre en avant la jeunesse.

Le local offrira un espace de résidence artistique, dédié aux jeunes lauréats MAF — Meilleurs Apprentis de France — pour favoriser la création. Un îlot de cuisine va être rajouté pour qu’ouvriers et apprentis

puissent organiser des dégustations culinaires. Les Meilleurs ouvriers de France veulent également monter deux expositions thématiques par an. Une première pourrait avoir lieu en juin pour mettre en valeur les métiers des transports. « À l’automne, on organise une rencontre autour des métiers du bien-être », précise la vice-présidente et mosaïste Chantal Haller. Enfin, des petits ateliers découverte de métiers avec des artisans volontaires devraient rapidement être mis en place.

Meilleurs Ouvriers de France du Rhône Maison Paul Pignat 18, rue de Belfort – Lyon 4

Nicolas Salagnac, président du groupement des MOF du Rhône Philippe Hiriart (MOF pâtissier Glacier) et Justine Biscuit (Chef pâtissière)

Chantal Haller (Vice-présidente du groupement des MOF du Rhône) et Christian Janier (MOF Affineur fromager)

79 • avril 2023 • lyon people

lp

PEOPLE EVENTS

2

Olivier Imbert et François Gourdain (Synergie)

SALON ART & HIFI

Mladjen Vojinovic (Karan Acoustics) et Patrice Muller (Hifi Link)

LA DOUCE MÉLODIE DU SUCCÈS

Freiné dans sa sucess-story depuis trois ans, du fait du Covid, le salon Art & Hifi a retrouvé de la voix, au NH Hôtel. Un écrin d’exposition de choix au magasin Hifi Link, dont la qualité des produits fut à nouveau mise en valeur à l’occasion de cette 6e édition.

Julien Pelchat (Verity Audio)

Olivier Visan (Davis Acoustics)

Patrice Muller (Hifi Link) et Frédéric d’Oria Nicolas (The Lost Recording)

François Demaret (Europe Audio Diffusion) et Patrice Muller (Hifi Link)

Photos © Saby Maviel

M

aître des ondes et des sonorités, Hifi Link en connaît un rayon : l’émotion musicale est un sentiment particulier.

Nul n’y échappe, sa portée se laissant seulement distinguer par la finesse des sons.

Une douce mélodie berçant bien mieux avec des tonalités de qualité, le magasin de matériel hifi lyonnais s’est fait un plaisir de redessiner les contours de son salon Art & Hifi. Un retour en fanfare, après trois ans d’absence, que Patrice Muller et ses équipes, ont trouvé bon d’aménager dans les salons du NH Hôtel, théâtre d’une 6e édition placée sous le sceau de la qualité. Car si les belles sonorités des McLaren et des Maserati de SC

by Delorme avaient déjà donné le « la » de ce rendez-vous, les amateurs de produits hautefidélités ont vite été comblés.

Par la quarantaine d’exposants présents d’abord. Par la qualité du matériel ensuite, alors que de nombreuses salles d’écoute venaient apporter une démonstration grandeur nature de leur puissance. Mais aussi et surtout, par l’excellence des conférences, à l’image de cet échange engagé avec le spécialiste du rock, Jean-François Convert, invité à se confier sur l’album Brothers In Arms de Dire Straits. Une manière d’entretenir les valeurs chères à Hifi Link et de ce rendezvous : « La hi-fi doit rester un plaisir, tout doit être simple ». Le magasin Hifi Link situé à l’Est de Lyon, est une institution depuis 1972.

Les marques les plus prestigieuses y sont en démonstration permanente : Wilson Audio, Karan, APL, McIntosh, Wilson Benesch et tant d’autres... www.hifilink.fr

Richard Cesari (Esprit Cables) et Patrice Muller (Hifi Link)

Patrice Muller entouré de son équipe : Laurent Dufour, Marie Stemler, Maxence Muller, Benoît Bernard, Cassandra Louis et Lucas Paret (Hifi Link) lyon people • avril 2023 • 80

Lisbeth et Patrice Muller

Alex Peychev (APL Hi-Fi) et Patrice Muller (Hifi Link)

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PEOPLE EVENTS

3

Marianne Llanaf (Avec Joie), Christelle Bardet et Laëtitia Pepino (Avec Joie) Le couturier Nicolas Fafiotte, Marie-Sophie Obama, co-fondatrice de l’association Les Lumineuses et présidente déléguée de l’ASVEL Féminin, Tony Parker, président LDLC ASVEL, président du festival et Sylvie Tellier, ancienne Miss Lyon et Miss France, marraine de l’événement Les Lumineuses

DÎNER DE GALA DES

LUMINEUSES

Estelle Berthod-Bono (Institut Carrel) et Fanny Blanc (ISG)

LES FEMMES BRILLENT

C Bruno Dufour, consul d’Equateur, Carole Dufour (Idées en Têtes) et Christophe Guilloteau, Président du Département du Rhône

onclusion gourmande du festival éponyme, le dîner de gala des Lumineuses imaginé par MarieSophie Obama, Carole Dufour et Nathalie Pradines, est venu porter les femmes sur le devant de la scène de l’Hôtel du Département. « Ici, les femmes sont à l’honneur », valida ainsi Christophe Guilloteau, avant de s’effacer au profit des vedettes de la soirée.

Des femmes aux talents multiples, soutenues par leur « grand-frère », Tony Parker et une bonne fée, Sylvie Tellier. Une marraine de choix, symbole de toutes les beautés de ces demoiselles. Des femmes qui osent.

Des femmes qui cuisinent aussi, à l’image des agapes du soir, préparées par Mojgan Tashvighi, Audrey Jacquier, Naïs Pirollet et Sophie Hamandjian. Autant de motifs de satisfaction, alors que l’événement ne cesse de gagner en importance. En solidarité aussi, Sylvie Tellier faisant « appel à la carte bleue des hommes » pour soutenir son association Les Bonnes Fées. Une manière d’intervenir au bénéfice de la cause de ces reines.

Claire Eininger, Nathalie Bitton (Chocolat Voisin) et Christelle Marchesano

Les chefs de la soirée : Audrey Jacquier (Le Vivarais), Sophie Hamandjian (Soha et Cookies), Baptiste Pignol (Brasserie des Confluences), Naïs Pirollet, candidate France au Bocuse d’Or 2023 et Mojgan Tashvighi (Mojgan)

lyon people • avril 2023 • 82

Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

Marie-Odile Fondeur, déléguée générale de la Fondation pour la cuisine durable By Olivier Ginon, la créatrice styliste Nathalie Chaize et Marie Lextrait (Danse en Cœur)

Mathilde Chapoutier (Chapoutier), Martine Obama et Coraline Petit (MTB Ingénierie)

Sylvie Tellier, ancienne Miss Lyon et Miss France, marraine de l’événement Les Lumineuses et Alexandra Carraz-Ceselli, (L’Équipe des Lyonnes)

Didier Pariset (Société Générale) entouré de Lucie Beaurepaire (SG Aura), Laure Giroud, Alexandra Corretel et Géraldine Comeau (SG Auvergne Rhône-Alpes)

Eugénie Guillermin (Elles Bistrot), Florence Guyot (Champagne Marguerite Guyot), Aurore Fondeur (Siemens), Kristine Renaut (Flocons de Sel), Véronique Alexanian (À Point Café) et Marie-Odile Fondeur (Fondation pour la cuisine durable By Olivier Ginon)

Frédérique Demottaz (L2F), Corinne Paris (CPG Assurances), Mélanie Pastor (Akesa Propreté), Sophie Geordy (Air France) et Stéphanie Gagnaire (cabinet L’Immobiliaire)

lp

PEOPLE EVENTS

4

ÉLECTION DE

MISS GRAND LYON 2023

LE SACRE DE CLÉMENTINE CEDAT Pas d’abstention, ni de votes blancs. Plus de 450 personnes ont participé à l’élection de Miss Grand Lyon sur la scène de l’Espace Albert Camus à Bron.

Texte : Marco Polisson – Photos © Fabrice Schiff

P

ersonne n’a regretté son après-midi à Bron. La commune de l’Est lyonnais est en pleine renaissance depuis l’élection de Jérémie Breaud. En trois ans, le nouveau maire a réussi l’exploit de faire passer sa ville de la rubrique faits divers du Progrès aux pages glamour de Lyon People, partenaire de l’élection. Notre magazine — qui a le même âge que les jeunes candidates — accompagne le comité Miss Rhône-Alpes d’Andrée Michon depuis sa création et est heureux d’être le partenaire des Miss depuis l’élection de Sylvie Tellier, Miss Lyon 2001. Nous entretenons une relation suivie avec celle qui sera ensuite couronnée France un an plus tard. Elle sera l’animatrice du prochain dîner de gala du Top 500 des Lyonnais, le 14 juin à l’Amphithéâtre 3000.

MAIS AVANT D’EN ARRIVER LÀ, SYLVIE COMME TOUTES LES AUTRES MISS, A PARTICIPÉ AUX ÉLECTIONS LOCALES, COMME CELLE DE BRON. lyon people • avril 2023 • 84

Elles étaient, cette année, 35 à avoir adressé leur candidature au comité Miss Grand Lyon, et 14 d’entre elles ont donc participé au show orchestré par Sophie Lavieville, et animé par Eric Limoncini, patron de l’agence EG Events. Les candidates, habillées par le styliste Morgan Kirch, ont enchaîné les tableaux et les chorégraphies, entrecoupés par les intermèdes musicaux de Luna Mooon, Ange et Ambre Diosse.

EN DANSE, ELLES ÉTAIENT TROIS À PRÉTENDRE AU TITRE, SELON LE CHORÉGRAPHE MOURAD MERZOUKI, MEMBRE DU JURY. Mais celle qui a fait exploser l’applaudimètre d’une salle survoltée est âgée de 21 ans.

Clémentine Cédat étudie en 3ème année à l’école de commerce INSEEC où elle prépare son bachelor. La jeune femme qui a pratiqué le tennis en compétition est la fille de Christophe Cedat, patron du Café 203.

Elle a dédié sa victoire à sa demi-sœur Iris, tragiquement disparue dans l’accident de trottinette du quai Maréchal Joffre. Charlotte Mirales-Dussert, Miss Grand Lyon 2022, et ses deux « pommes dauphines », ont remis leurs écharpes et leurs couronnes à leurs successeurs. Accompagnée de ses trois dauphines, Clémentine défendra les couleurs de la métropole de Lyon à l’élection Miss Rhône, le 2 juillet à Saint-Priest.

L’antichambre des élections Miss RhôneAlpes et Miss France... où, de l’avis de tous, elle a toutes ses chances.

LE PODIUM 2023 Miss Grand Lyon : Clémentine Cedat (n°3) 1ère dauphine : Julia Grid-Constantino (n°7) 2ème dauphine : Lucie Frasca-Lobo (n°6) 3ème dauphine : Maureen Lalecoupande (n°8) Prix de l’Elégance : Victoire Vallier (n°14) Prix du Comité : Lili-Madeleine Cuenot (n°4)

Les 14 candidates

Miss Grand Lyon 2023 entourée de ses dauphines en compagnie de Marco Polisson et Jérémie Breaud

Clémentine Cedat entourée des membres du Comité Miss Grand Lyon

La chanteuse Ange

La chanteuse Luna Mooon

Le 2ème tableau : Lyon à la libération

Ambre Diosse a interprété Florent Pagny

Eric Limoncini et Jérémie Breaud dévoilent le nom de la gagnante

LE JURY 2023 Andrée Michon – Comité Miss Rhône-Alpes Corinne Merlin – Mauboussin Marco Polisson – Lyon People Président : Jérémie Breaud, maire de Bron, vice-président du conseil régional Pascal Miralles – Adjoint au Maire de Bron Monique Kirch – Morgan Kirch Christian Roche – Marcapar Sylvie Grandvaux – KLS Lunettes Mourad Merzouki – Chorégraphe Amélie Delorraine – Lyon Femmes

85 • avril 2023 • lyon people

lp

PEOPLE EVENTS

5

Guillaume Conjard (Artes Patrimoine) et Fanny

Romain Sartre (Artes Patrimoine) et Brice Blanc (Minutie Sellerie)

LE CABINET

ARTES

Bertrand, Géraldine, Steven et Rachel

PATRIMOINE MONTE AU FILET

Babacar (Ag Doc), David Ignatio (Artes Patrimoine)

Frédéric Teotti (Altarea Cogedim), Cyril Camet (Artes Patrimoine)

La gestion de patrimoine prend des formes parfois insoupçonnées. C’est lors de sa soirée d’inauguration que le Cabinet ARTES Patrimoine a mis en avant sa volonté de la démocratiser, pour la rendre accessible à tous.

Photos © Doud

C Jérémy Cortes, Adeline Pithion (Cogeprom) et Brice Pelletier

lyon people • avril 2023 • 86

’est en choisissant ce site « historique » du Tennis Club de Lyon que cinq sportifs Cyril Camet, David Miotto, Romain Sartre, Guillaume Conjard et David Ignatio ont décidé de réunir près de 180 personnes (clients et partenaires) pour présenter leur nouvelle aventure professionnelle : la création de leur cabinet.

La force de leur enseigne se situe dans la proximité avec leurs clients.

En effet, leur indépendance, leur disponibilité et leur réactivité permettent de garantir des stratégies patrimoniales adaptées à ces derniers. Ils ont une approche de bons pères de famille, essentielle pour les cinq associés, qui permettra de développer au mieux ces cinq points : l’Accompagnement, la Retraite, la Transmission, l’Epargne et la Sécurité.

Les services d’ARTES Patrimoine sont déjà validés par plus de 500 clients. C’est une base solide qui repose sur l’accompagnement au plus proche de leurs clients qui vise à pérenniser les relations et à les développer grâce à la recommandation.

N’hésitez pas à prendre contact avec le Cabinet ARTES Patrimoine, ils seront ravis de vous apporter des conseils pertinents tout en ayant une approche respectant vos objectifs de vie. contact@artespatrimoine.fr

Laurent Pierron (Terrésens) entouré de Cyril Camet, David Ignatio, Guillaume Conjard, Romain Sartre et David Miotto (Artes Patrimoine)

Frédéric Lacaze (Les 3 Colonnes), David Ignatio (Artes Patrimoine), Chloé Saxod (Les 3 Colonnes), Romain Sartre (Artes Patrimoine), Guillaume Conjard (Artes Patrimoine), David Miotto (Artes Patrimoine), Cyril Camet (Artes Patrimoine)

L’équipe Artes Patrimoine : Guillaume Conjard, Romain Sartre, David Ignatio, Cyril Camet et David Miotto accompagnée d’Ester Guidato (Restaurant Avantage)

Frédéric Teotti (Altarea Cogedim) entouré de Cyril Camet, Guillaume Conjard, Romain Sartre, David Ignatio et David Miotto (Artes Patrimoine)

Chloé Saxod (Les 3 Colonnes), Isabelle Vermont (My Cockpit), David Miotto (Artes Patrimoine), Fanny et Pauline

Orlando On Sax (Saxophoniste)

Franck et Sébastien Tomassone

George et Bogdan

Fabien Charlet (Volvo), Lauriane Valentin-Trevey (Eau du Grand Lyon), Grégory Conjard (Eau du Grand Lyon)

Valérie et Jean-Luc Rustant Cécile Pannet, Rachel Damien

87 • avril 2023 • lyon people Ellein Brosset, Charline, Valérie Fenet (Samadhi Yoga)

Julien et Violaine Radix, David Ignatio (Artes Patrimoine)

lp

PEOPLE EVENTS

6

Even Hochart, Camille Lucas, Jean-Charles Mermet (Noiise)

Christophe et Bénédicte Perret (Locx), Nicolas Roiret (Botta) et l’avocat Thibault Bravard

NOIISE

Laura Bonnet, Philippe Gatti, Etienne Mayaux (Noiise)

INAUGURATION DU NOUVEAU SIÈGE Roland Debrabant (Noiise), Sarah Hourquet (Agence Uptimise), Antonio Borri (Ranking Road Italia)

Après quelques mois pour s’approprier les lieux, l’agence digitale lyonnaise NOIISE a organisé une grande soirée d’inauguration dans son nouveau siège du 9e arrondissement. Toute l’équipe a eu le plaisir de recevoir clients et partenaires pour leur présenter cet outil de travail de 700 m2.

Texte : Morgan Couturier – Photos © Bertrand Perret

T

Étienne Mayaux (Noiise), Valérie Sturlese et Cécile Voye (société Francoise Paviot)

Agathe Janin, Florian Mercier, Amandine Moreau (Noiise) lyon people • avril 2023 • 88

rop à l’étroit dans ses bureaux du Quai Jaÿr, l’agence lyonnaise experte en acquisition dispose maintenant d’un espace à la mesure de sa croissance. En plus du siège social à Vaise, 6 antennes en France (Paris, Marseille, Lille, Nantes, Montpellier et en Savoie) viennent compléter ce maillage territorial au plus près de ses clients, et des collaborateurs. La transition est placée sous le signe de la modernité : esprit loft industriel, grands open-spaces, baies vitrées, jardin d’hiver, équipements à la pointe, cabines acoustiques, salle de sport, coins détente... « Tous les collaborateurs semblent avoir très rapidement pris leurs marques au 22 rue Laure Diebold. » atteste Roland Debrabant, Directeur Opérationnel associé.

« Depuis 6 mois, nous profitons d’un cadre de travail incroyable, lumineux et hyper convivial !

Ces nouveaux locaux s’adaptent aux besoins des managers et de leurs équipes, et ce, peu importe les projets, les expertises... ou même les humeurs du jour.»

La direction de NOIISE se félicite aussi de cette mue. « Nous cherchions depuis début 2019 un projet qui s’inscrive dans l’évolution des modes de travail, et des attentes des salariés en matière RSE. Nous allons désormais pouvoir déployer cette ambition vers les autres agences, celle des Savoie et celle de Lille dès cette année » explique Mathieu Jarsaillon, dirigeant du groupe. Expert en référencement, NOIISE s’est donc donné les moyens de ses ambitions en faisant appel à l’architecte David Burles (Agence DORGA). Non sans appétit, à en juger la pendaison de crémaillère organisée sur le complexe Industria. Un temps propice aux échanges et aux dégustations de spécialités de la montagne. La preuve que NOIISE n’a pas fini de grimper et de faire du bruit. Même au sommet, le progrès est impossible sans changement !

NOIISE 22, rue Laure Diebold - Lyon 9 Tél. 01 86 95 21 58 Plus d’infos sur noiise.com

Clotilde Bernet (Noiise), Pauline Balleydier, Chloé Convert (Endrix)

Mathieu et Karine Jarsaillon

Christophe Albrègue (Nextpool), Laurent Gesse (Axial Design) et Nathalie Albrègue

Romain Pelosse, Charlotte Jametton (cave Muraato)

Mathilde Maistre (Dorga Studio), Nathalie Ballesio (Ballesio), David Burles (Dorga Studio), Jean-Philippe Ballesio (Ballesio)

David Mouzet (Axe Group), Jean-Michel Laveu (Initiative et Finance)

Serge Manoukian, Jean-Paul Revillon (Actipol)

Stéphanie Carpe Manoukian (Barnes Lyon), Mélanie Darneix (Institut de Recherche Développement)

Charleen Violas (Inova), Zulfizar Kholbaeva (Modjaw)

François Gérin, Pierre Atoch (Brandy Sound)

Muriel (Aesio) et Jérôme Anjoras (Publipremium)

Fabien Ducarre et Loreleï Vial (Coublanc Stores)

Jérôme Tomaselli (GXP Manager), Mathieu Jarsaillon (Noiise), Sevim Cesim (TwinL) Florian Manin (Cyrus Conseil), Cyril Bourdon (Noiise)

Anne Revillon, Nathalie Echinard (Cegid), Annie Manoukian

Julien Coulard (Régie Julien Coulard), Maud Coulard (Solvay), Albert Dray, Marc Darneix (Vinci)

89 • avril 2023 • lyon people

lp

PEOPLE EVENTS

7

Frédéric Bothorel, directeur exécutif du Groupe Central Autos, Edouard Coquillat, directeur général Groupe Central Autos, AnneLaure Grüner Coquillat, directrice marketing (Groupe Central Autos) et Patrice Naizain, directeur Audi

NOUVELLE AUDI Q8 E-TRON

UN LANCEMENT ROYAL AU CHÂTEAU LA GALLÉE

Christelle et Mathieu Renaud (LOU Rugby) et Thierry

L Tony Goupil (Pommery), Catherine Lyonnet (Good Bouchons) et Jean-Paul Salamone (Home Immobilier)

Edouard Coquillat, directeur général Groupe Central Autos et son épouse, Maryne (Joyeux Bordel)

Eric Fiorito (Capi France) et Thierry Rota (Adapsia)

Sophia (Lyon People), Ariane et Nicolas Winckler et Clémence (TOP 500 des Lyonnais)

lyon people • avril 2023 • 90

e contraste fut saisissant, mais ô combien marquant. Là était le but recherché. Le résultat fut « impressionnant », l’histoire antique du château La Gallée, ancienne maison des vignes des XIVe et XVe siècles, se juxtaposant idéalement avec l’histoire futuriste de la nouvelle Audi Q8 e-tron, version 100% électrifiée du SUV présenté en 2018, en plein cœur du Buddha Bar. Une manière de « rejoindre le beau, le bien manger et le bien boire », dixit Édouard Coquillat, le directeur général du Groupe Central Autos, alors que les différentes cuvées du domaine, autant que son miel, furent de somptueux partenaires à la présentation de ce modèle restylisé, à l’allure très athlétique. Glissée sous l’impressionnante charpente du château, la nouvelle Audi Q8 e-tron put ainsi dévoiler sa toute nouvelle « calandre Singleframe » et son unique « signature lumineuse ». « On entre dans une ère où tout se bouleverse », présenta ainsi Édouard Coquillat, de façon à introduire ce SUV capable d’assurer jusqu’à 532 kilomètres d’autonomie, et un temps de recharge (de 10% à 80%) en 31 minutes. « Plus que le premium, nous sommes quasiment dans le luxe aujourd’hui », précisa le directeur général, lequel dût se résoudre néanmoins à plonger la soirée dans l’émotion. La raison ?

Le départ prochain de Patrice Naizain, après 22 ans d’ancienneté dans le groupe. Preuve qu’une nouvelle page se tourne. Chez Audi, le futur ne peut attendre.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Caroline Noyel (Les Gones de l’Immo), Marlène Grange (RGC) et Jennifer Favier (PWE Consulting)

Pauline Jeanjean, Anne-Laure Grüner Coquillat, directrice marketing et Delphine Eysseric (Groupe Central Autos)

Thierry Glories (TGL Group) et Laurence Duchamp (LDC & CO)

Romain Raffoux (Essentiel Gestion) et Maître Edouard Raffin (Cabinet Morel)

Bruno Bluntzer (Charcuterie Sibilia) et Sébastien Bouillet (Chocolatier Bouillet)

Rendez-vous le dernier dimanche de chaque mois pour une expérience gastronomique unique rythmée par des animations culinaires au sein du bar Le Dôme, élu Meilleur Bar d’Hôtel au Monde.

CABINET BONAPARTE LYON - PARIS - MEGÈVE - ST TROPEZ

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PEOPLE EVENTS

8

Le traditionnel lancer de toques des diplômés d’Hybria

L’ÉCOLE HYBRIA

FÊTE SES 68 NOUVEAUX DIPLÔMÉS

U Myriam Bencharaa, présidente délégation Lyon de la CCI et présidente d’Hybria, Sébastien Arcos, directeur Hybria, Sylvie Guinard, marraine de promotion, présidente de Thimonier et Pierre Valentin, président de la CCI

Sylvie Guinard, marraine de promotion, présidente de Thimonier

Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne

n grand moment, s’il en est, dans la vie d’HYBRIA – Institute of Business & technologies ! La soirée des diplômés s’est déroulée dans la prestigieuse salle de la Corbeille au Palais de la Bourse devant 250 personnes. Un bel écrin pour les 68 élèves de la promotion 2022, gratifiés des félicitations de Sébastien Arcos, directeur de l’école, très investi dans la croissance, l’innovation et l’évolution de l’établissement. HYBRIA forme des technologues au sens des affaires aiguisé, parce que l’excellence technologique n’est rien sans la force de frappe indispensable pour la promouvoir et la vendre. C’est dans cet objectif qu’a été conçu son programme qui imbrique les sciences de l’ingénieur et les sciences de gestion. Leur marraine Sylvie Guinard, présidente de Thimonnier, a adressé « un immense bravo aux 68 nouveaux diplômés. Heureuse d’être la marraine de cette promotion pendant cette belle cérémonie. Cette formation délivrant la double compétence de business et d’ingénieur répond parfaitement à nos besoins d’entreprises industrielles à forts enjeux technologiques. »

Major de Promo : Paul Georges

Camille Amoros (Isosteo Lyon), Quentin Forgeot, diplômé Hybria, entrepreneur et Alain Forgeot

Photos © Saby Maviel Prix de l’engagement : Guillaume Barbaras Thibaud Bouteille, diplômé Hybria, embauché chez Mappia, Alix Macera, diplômée Hybria, embauchée chez Rexroth, David Robert, diplômé Hybria, embauché chez RATP et Andie Sultana, diplômée Hybria, embauchée chez Schneider Electric

Paul Cherry, diplômé Hybria

Nadine et Bruno Chollat, entouré de leur fils, Tanguy Chollat, diplômé Hybria, embauché chez Inbolt

lyon people • avril 2023 • 92

Sébastien Arcos, directeur Hybria et son équipe sur scène

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Photos © G Perret

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PEOPLE EVENTS

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Boris Grange, joueur de Padel et Thomas Lacondemine (Domaine des Roches Bleues)

ALL IN PADEL

Le journaliste Simon Alves (Patriote Beaujolais) et Thomas Ravier, maire de Villefranche-sur-Saône

Villefranche

LE COUP GAGNANT DE JO-WILFRIED TSONGA Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

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eux ans après l’ouverture d’un premier centre à OL Vallée, l’enseigne All in Padel a officiellement présenté son nouveau complexe, à Villefranche-sur-Saône.

Situé boulevard Burdeau, ce dernier dispose de cinq terrains de jeu et un restaurant, réunis sur près de 1850 m2.

Il y a un certain plaisir à rejouer la scène, à revivre ces échanges entre Johan Bergeron et Jo-Wilfried Tsonga. D’autant que le temps faisant son œuvre, admirer l’ancien numéro 1 français raquette en main, se veut de plus en plus rare. Choses dîtes, les convives du tout nouveau All in Padel Villefranche n’ont pu qu’apprécier la scène, déjà interprétée deux ans auparavant, pour l’inauguration du All in Padel premier du nom, à l’OL Vallée.

À juger du succès qui est le sien, le All in Padel Villefranche peut donc espérer pareil destin, la discipline étant de plus en plus prisée.

Surtout, Johan Bergeron et toute sa bande (JoWilfried Tsonga, Anthony Lopes, Thierry Ascione et Patrick Bouchet) semblent avoir fait le nécessaire pour satisfaire la clientèle.

Pour preuve, l’ouverture depuis le 30 janvier dernier, de cinq pistes de padel en moquette Mondo, d’une salle de séminaire, mais aussi et surtout, d’un restaurant de 130 m2, placé sous la responsabilité du chef Florian Jugnet.

Hugues Lescot (L’école des Grands), Jonathan Barbier (Home Be & Co.) et Florian Perche (All in Padel)

Axel Martin (Belle Etoile Développement), Maxime Vandewalle (Actipole immobilier) et Jean-François Le Saout (Lock It)

All in Padel Villefranche 1099 boulevard Burdeau 69400 Villefranche-sur-Sâone Tél. 04 74 68 45 28

Le match d’exhibition

Jean-Christophe Bayssat (Laboratoire Boiron), Sophie Journoud (infirmière), et Didier Journoud (Agence Immobilière du Grand Ouest)

Le gardien de l’OL, Anthony Lopes (associé All in Padel) et ses filles

Sammy Dancyger (All in Padel) et Antoine Couble (Lit-Up)

Sandrine Girodet (Ledustry), Frédéric Ascione (All in Padel), Maxime Barbier (All In Padel) et Sébastien Girodet (Ledindustry)

Les courts indoor de Villefranche

lyon people • avril 2023 • 94

Jo-Wilfried Tsonga, Johan Bergeron, quadruple champion de France de Padel, Martin Poirieux et Norman Sanchez

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RUBRIQUE

N° spécial - Juin 2024

GRAND RETOUR DE NOTRE NUMÉRO SPÉCIAL PATRIMOINE

JUIN 2024

ASPERR MOLUT FUGITATQUIS UPTATE NON PORENES EQUAT

Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori ut rendicto dollatum reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

LES SECRETS DE

TASSIN LA-DEMI-LUNE

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PEOPLE EVENTS

Caroline Grotowski (Pernod Ricard France), Pierre Tissandier (The Whisky Lodge) et le chef Pierre-Michaël Martin (Chez Pimousse)

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Bertrand Rajot (Cave Malleval), Corentin Vialatte et Frederic Tugler (Pernod Ricard France)

MAISON ABERLOUR

Alexis-Olivier Sbriglio (journaliste culinaire) et Caroline Grotowski (Pernod Ricard France)

L’ENCHANTEMENT D’UN DÎNER CHEZ PIMOUSSE À l’occasion d’un dîner accordant spiritueux et mets du restaurant Chez Pimousse, la Maison Aberlour a levé le voile sur ses différents single malts. À commencer par sa nouvelle cuvée, Aberlour 18 ans.

Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

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uand vient le week-end et la délivrance d’une rude semaine, il en vient d’un réflexe humain de se reposer sur certains plaisirs. Bien boire et bien manger font alors bel effet, à plus forte raison lorsque le chef Pierre-Michaël Martin du restaurant Chez Pimousse se propose de confronter ses mets, aux notes florales et aux saveurs d’orge des single malts de la Maison Aberlour. Une union peu commune, mais diablement efficace, à l’heure de convier ses invités, à la table de cet établissement du 1er arrondissement de Lyon. Un cadre resplendissant, propice aux découvertes et

aux dégustations. Un point fort de l’enseigne chère à Pernod Ricard, laquelle put dévoiler tous les parfums et arômes de sa gamme. À commencer par la nouvelle cuvée Aberlour 18 ans, un whisky écossais vieilli pendant 18 ans en fût de sherry. De quoi ajouter quelques notes de miel et de chocolat au lait à un menu savoureux, servi sur fond de décoration boisée. Une allusion toute trouvée aux valeurs environnementales de la Maison Aberlour, attachée depuis sa création, à la préservation de la nature, tout en savourant ses bienfaits.

Les invités du diner ne pourront que le confirmer.

Les frères John et James Garnier (Jalysco)

David Gautier (Pernod Ricard France) et Caroline Grotowski (Pernod Ricard France)

Le chef Pierre-Michaël Martin, Jeanne Lancini et Franco Baldini (Chez Pimousse)

Victoire Arrivet, Michaël Couto, Leïa Helly et Lucy Minichiello (Pernod Ricard France)

lyon people • avril 2023 • 96

Pierre Tissandier, Xavier Laigle et Hugues Saby (The Whisky Lodge)

Aida Dard (L’Ormiellerie) et son époux Raphaël (Villa Maïa)

Pierre Blanchard et Maxime Tête (Jac’o Vin)

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PEOPLE EVENTS

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Olivia Payenne (AOP) et ses amies

LAVOREL HÔTELS

INAUGURATION KOPSTER PARIS OUEST - COLOMBES

Pascal Blache (maire de Lyon 6), Stanislas Lavorel (Président directoire Lavorel Groupe) et Olivier Chirinian (Président du comité d’audit de la coupe du monde de rugby)

La famille Kopster s’agrandit en accueillant le petit frère nouvellement inauguré à Colombes, près du quartier d’affaires de Paris la Défense.

Olivier Chirinian (Président du comité d’audit de la coupe du monde de rugby), Charline Bresse (Lavorel Hôtels), Benjamin Marmonier (Dir. Hôtels Eiffel Blomet et Belleval) et Jean-Claude Lavorel

Pascal Blache (maire de Lyon 6), Benoit Boussier (Delsol Avocats) et Jean-Claude Lavorel

Alain Marty, fondateur de Wine & Business Club, et Jean-Claude Lavorel

L’équipe Lavorel Hotels Le bar de l’hôtel, déjà un must

Texte : Marco Polisson – Photos © Alexandre Moulard

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on lifestyle, sa déco et son accueil ravissent depuis 2018, les supporters du Groupama Stadium et les visiteurs d’OL Vallée. D’où l’idée de Jean-Claude Lavorel de dupliquer le concept en région parisienne.

Son emplacement n’a pas été choisi par hasard. La ville de Colombes est actuellement en plein développement, notamment grâce à sa proximité avec la gare Saint Lazare (15 minutes) et le quartier d’affaires de Paris la Défense. Classé 4 étoiles, le nouvel hôtel confié à l’architecte Eric Boyer dispose de 134 chambres d’un minimum de 23 m2 chacune. Il est adossé à une résidence offrant 117 appartements équipés de 35 m2. Point fort de Lavorel Hôtels, l’offre évènementielle est de taille : 700 m2 d’espaces modulables divisés en plusieurs salles parfaitement équipées. Après l’apéro dégusté dans le bar spectaculaire, direction le rooftop implanté au 8ème étage qui accueille le restaurant du Kopster Paris Ouest-Colombes. Au menu : cuisine française traditionnelle réalisée avec des produits de saison. Le lieu idéal pour admirer Paris et sa Dame de fer au coucher du soleil. Lavorel Hôtels ne compte pas faire de pause dans le développement de l’enseigne Kopster. Le groupe lyonnais vient de racheter l’hôtel Médian idéalement au pied du parc des expositions de la porte de Versailles. Rénové et transformé en Kopster, son ouverture est annoncée en septembre 2023.

Deborah Xhelo (Lavorel), Benjamin Marmonier (Dir. Hôtels Eiffel Blomet et Belleval), Pauline Garande (Lavorel), et Jean-Noël Liminana (IMEXHO)

Les chefs de l’hôtel en cuisine

Jean-Claude Lavorel, président Lavorel Hôtels et Patrick Chaimovitch, maire de Colombes

Les Dj Guest star « A bon Entendeur »

65, rue Germaine Tillion 92700 Colombes lyon people • avril 2023 • 98

Benjamin Marmonier (Dir. Hôtels Eiffel Blomet et Belleval), Pascal Blache (maire de Lyon 6), Xavier Ricol (Gérant Exo Partners), Charline Bresse (Lavorel Hôtels) et Florant Garcin (Exo Partners)

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PEOPLE EVENTS lp

SUPERCARS ET LIMOUSINES DE LUXE. NOUVELLE CONCESSION

Michael Basset, Eric Abidal, Mounir Delli (PDG MD Lease) et Bass Diop (Nexity)

I Rayan Cherki (OL) et Mounir Delli (PDG MD Lease)

Le boxeur Sylla Khadialy, Ferland Mendy (Real Madrid), Mounir Delli (PDG MD Lease) et Mehdi Belhadj (Agent de footballeurs)

MD LEASE

l a tant été écrit que choisir est une forme de renoncement, qu’il en devient complexe de contester pareille vérité. Pour preuve, les spécificités de MD Lease dont le modèle repose sur cette absence de choix. Un vrai délice, lorsque s’affichent au-devant de la concession, des supercars plus scintillantes les unes les autres. De belles italiennes, allemandes et autres anglaises, que Mounir Delli et ses équipes proposent d’essayer au rythme de ses envies, sur le principe d’un leasing laissant « aux clients la possibilité de changer de véhicule sans pénalité ni frais supplémentaires ».

Une recette à succès expérimentée à Lyon depuis plus de 12 ans, que MD Lease

duplique depuis peu, du côté de Limonest.

Une terre propice à l’exposition de nouvelles voitures, au sein d’un show-room flambant neuf de 2000 m2, répartis sur deux étages. « Un bel outil à disposition », dixit Mounir Delli, dont les nouveaux bureaux entretiennent l’idée d’une vie faite de beaux carrosses et de belles compagnies, en témoigne la présence, à la soirée d’inauguration, des footballeurs Rayan Cherki, Nabil Fekir, Ferland Mendy et Éric Abidal.

MD Lease Limonest 350, chemin de Paisy, 69760 Limonest Tél. 04 78 52 52 45

Nabil Fekir (Bétis Séville) et Mounir Delli (PDG MD Lease)

L’artiste Hassan Mahzoum (Art HM)

Le show de Léon le Magicien

Farida Sadoun (Crédit Agricole), Marine May (MD Lease), Fayrouze Kamel (MD Lease) et Alicia Aissoud (Notaire Lyon Bugeaud)

99 • avril 2023 • lyon people Tareck Delli et Nasser (Rolls rent)

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PEOPLE EVENTS

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Arthur Donjon (Kinga) et Tony Goupil (Pommery)

Loïc Bruel et Arthur Donjon (Kinga)

POUR SA PREMIÈRE BOUGIE,

LE KINGA EST À LA FÊTE !

L’équipe du Kinga

Restaurant festif par excellence, le Kinga n’a loupé les réjouissances de sa première année. Une date symbolique fêtée comme il se doit en présence des partenaires et de clients fidèles.

Le vrai sens de la fête...

Clémentine Buguet (Energy-Go), Alex Roussel (Roc Investissement) et Marie-Ange Mesny (Sanytol)

Angélique Grasso (Avenir Investissement) et Michel Bianco (Mitch)

Bruno Horesnyi (Pernod-Ricard France), Julien Cantin (Pernod-Ricard France), Arthur Donjon (Kinga) et Quentin Parmentier (Bollinger)

Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

À

écouter les sonorités de MHD envahir le restaurant, il aurait été aisé de percevoir cette locution : « Kinga Kinga stronger* ». Une mélodie pleine d’à-propos tant le restaurant festif ne cesse de croître et de se bonifier avec le temps depuis sa création voilà un an. Et si certains le portent déjà en référence du milieu, l’établissement cher à Arthur Donjon aura largement fait honneur à sa réputation, le temps d’une soirée anniversaire haute en couleur. Fidèle à ses valeurs et une animation perpétuelle, le jeune restaurant n’a pas ménagé ses peines pour divertir les invités. Parmi eux, de nombreuses femmes, symboles d’une journée du 8 mars qui leur était dédiée. Reste que la vedette du jour ne fut autre que « le prince de la nuit », couronné roi, le temps d’une soirée où son collier estampillé « King » lui était largement justifié. Le début d’un règne ?

Le Lyonnais en détient les qualités. Mais comme lui suggèrent le chanteur Abel Marta ou les DJ Adrien Benatti et Alexandre Billard, sur le son latino de « otre otre otra », le Kinga n’est qu’au point de départ de son histoire.

Une histoire pétillante, faites de rencontres, de stars et de mets savoureux. Vivement la suite, vivement l’été, l’établissement se disant déjà prêt à rayonner sur sa nouvelle terrasse.

Dès le déjeuner, tant qu’à faire !

Jean-Paul Donjon, Nicolas Paget (Le VIP Room), Arthur Donjon (Kinga) et Aziz Zizou (Amarine)

Anaëlle Bahri (Anaëlle Bahri Corporation), Angélique Grasso (Avenir Investissement) et Laetitia Enjolras (Duffossé Immobilier)

Olivier Vicoletto (Micro Soude), Arthur Donjon (Kinga) et son papa Jean-Paul

Maître Didier Parisot (Huissier Réunis), Brice Sainvoirin (restaurant l’Hexagone), Olivier Vicoletto (Micro Soud), Jean-Charles Sainvoirin (Le Yacht), Maître Stéphanie Parisot (Huissier Réunis) et Marie Ange Vicoletto (OXXO SHOP)

*Plus fort lyon people • avril 2023 • 100

Carlota et Arthur Donjon (Kinga)

Arthur Donjon (Kinga) et Jérémie Breaud, maire de Bron

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CARNET MONDAIN

NAISSANCES 08/03/2023 – Iris chez Sophie et Nicolas Herrbach 09/03/2023 – Nour Marie chez Julie et Robin Sabran

DISPARITIONS

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Dans nos intentions de prière, Monsieur Jean Socquet, papa de Sophie Moreau et Isabelle Cice ; Monsieur Gérard Pelisson(1), co-fondateur du groupe Accor ; Monsieur Guillaume Mulliez(2), président du groupe Dimo Software ; Monsieur Jean-Philippe Corlin, dirigeant de la société évènementielle D Facto ; Monsieur Paul Chalvin, papa de Franck, Yves, Jacques, Lionel et Pierric.

Madame Rolande Dubœuf, épouse de Georges Dubœuf.

Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

NOMINATIONS ÉGLISE DE LYON Le pape François a nommé le père Loïc Lagadec, jusqu’alors vicaire général du diocèse de Grenoble-Vienne, évêque auxiliaire de Lyon. Il sera ordonné le dimanche 30 avril 2023 en 15h30 à la primatiale Saint-Jean-Baptiste. Ce Viennois d’origine connaît déjà bien Lyon et notre diocèse, où il a effectué une partie de ses études.

CHRISTIAN TÊTEDOIE PARRAINE

LE GALA HANDISHOW Texte : Fanny Suteau – Photo © Christian Juillard

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e Handishow prépare la 11e édition de son gala des « Super-héros », une soirée caritative organisée au profit des athlètes handisports, le 12 octobre 2023. L’association lyonnaise se penche également sur sa programmation 2024 et les Jeux Paralympiques. Objectif : soutenir les sportifs porteurs de handicaps et leur apporter un soutien financier. Jean-Matthieu Delacourt, président de la Fédération des Très Petites Entreprises et président de l’A SVEL Basket Féminin depuis 2022, a proposé d’accueillir l’évènement dans son stade, situé cours Émile Zola.

Les partenaires seront nombreux : OL Fondation, Citya Immobilier, le Crédit Mutuel, Lyon People... L’an dernier, le gala organisé au Groupama Stadium, avait rassemblé 320 personnes et permis de recueillir 30 000€, reversés à une dizaine de sportifs soutenus par l’association. Philippe Candelero et Carinne Teyssandier ont animé la soirée et Christian Têtedoie a préparé le repas pour les invités. 20 athlètes handisports et valides étaient présents pour la soirée, aux côtés de l’humoriste Guillaume Bats et le danseur de hip-hop Bboy.

LES JEUX PARALYMPIQUES DE 2024 EN LIGNE DE MIRE

PRÉFECTURE DU RHÔNE Le cabinet de la nouvelle préfète Fabienne Buccio prend forme. Emmanuelle Darmon a pris ses fonctions, le 6 mars 2023, en tant que sous-préfète, directrice de cabinet de la Préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense Sud-Est, préfète du Rhône. Agée de 45 ans, elle était auparavant secrétaire générale adjointe de la préfecture de l’Hérault.

CERCLE DE L’UNION En févier, le club de la place Bellecour a accueilli 6 nouveaux membres : Sébastien Doucet-Bon, Philippe Castaing, Alexandre Girardot, Louis Heraud, Alexandre Jeannerod, Philippe Martin. Parrainé par Antoine Berard et Paul Lauriau, Alexis Lehucher a été présenté aux membres du cercle, lors du dîner statutaire du 14 mars. lyon people • avril 2023 • 102

Créé en 2015, Handishow a pour but de mettre en lumière les sportifs handisports. Par manque de visibilité, ces derniers ont moins de partenaires et donc moins de moyens que les athlètes valides. « Ils ne se sont jamais plaints et j’ai beaucoup de respect pour ces grands sportifs, ils sont plein d’humilité », indique la fondatrice de l’association. Elles ne sont que deux à travailler pour le Handishow : Djezia Hennaoui et sa secrétaire. « C’est une grosse gestion, il faudrait qu’on soit au moins dix », souligne-t-elle. « C’est plus d’efforts physiques pour un athlète handi », explique la créatrice du HandiShow. Karim Keddad est malvoyant. Il pratique le Ju-jitsu brésilien depuis 2008, aussi bien avec les valides que les handisports. « Je m’entrainais quatre heures par jour, du lundi au dimanche », explique ce dernier. L’association souhaite apporter son soutien aux athlètes engagés pour les Jeux Paralympiques de 2024. Parmi eux, Bboy en danse hip-hop, Tom Mallet pour la navigation, Angelina Lanza en athlétisme, Cécile Hernandez pour le ski alpin et bien d’autres encore. > En savoir plus : www.handishow.fr Pour faire un don à l’association : www.helloasso.com/associations/handishow-france

Quand Corentin mange le yaourt fabriqué dans la ferme de Bertrand, il partage avec lui le goût du bon et du local.

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La Région Auvergne-Rhône-Alpes 2022 ©Photo : JB Gautier | Dilo

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