N°182 – Février 2018
BARTHOLOGUE
Bruno Genesio Interview exclusive
patrimoine
PLACE DES JACOBINS
Mobilisation générale !
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© Jean-Luc Mege
EDITO
LE
À LIMONEST
du
3 ÉTOILES AU PARADIS
Château
Même s’il a parcouru le monde dans tous les sens, c’est à Collonges qu’il se sentait le mieux. C’est là qu’il a terminé son incroyable périple. Désormais la vie n’aura plus les mêmes saveurs pour les Lyonnais qui, comme moi ont été initiés à la cuisine d’excellence et d’invention chez lui. Monsieur Paul pour qui la règle d’or était « le travail, encore le travail, toujours le travail » ne s’est pas contenté de nous régaler. Il a su faire découvrir, aimer et respecter la cuisine française dans le monde entier et ouvrir la voie aux Ducasse, Robuchon et combien d’autres chefs sortis, grâce à lui, de derrière leurs fourneaux. Décidemment, ces derniers temps, les gloires qui ont accompagné notre génération nous quittent les unes après les autres. Aux nouvelles générations il aimait dire que pour réussir « l’important n’est pas de sortir de Saint Cyr mais de l’ordinaire ». Puisse-t-il être entendu ! Au revoir Monsieur Paul. Ils vont se régaler au paradis où Saint Emilion, Saint Amour, Saint Marcellin et quelques autres ont dû vous accueillir à bras ouverts. À force de décrocher les étoiles, il fallait bien que vous les rejoigniez...
Justin Calixte Lyonpeople.com n°182 - Février 2018
Couverture : Jean-Luc Mège
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Directeur de la publication Nicolas Winckler - nicolas@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marc Polisson - marco@lyonpeople.com Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Graphiste Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Photographe Maison Fabrice Schiff - fab@lyonpeople.com Ont collaboré à ce numéro Jean-Marc Requien, Yves Espaignet, Nadine Fageol, Christophe Magnette, Christian Mure et Laurette. Photographes Jean-Luc Mège, Saby Maviel, Anik M Chef de publicité Maiwenn Ducrocq - maiwenn@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43 Comptable Valérie Vacher - valerievacher@lyonpeople.com Agence Coyote Diffusion Bruce Mathieu
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Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler
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Toute l’équipe de Lyon People souhaite à Axelle Lamiche une belle réussite dans son nouveau projet ! Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030€. RCS Lyon 493 132 252 Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772. Abonnement pour 1 an = 49€.
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Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Tél. : 04.72.82.97.78 Fax : 04.72.43.92.05
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Photos : ©Cherrystone
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SOMMAIRE
Février 2018
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06 La vie lyonnaise
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08 La vie économique
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10 La vie culturelle
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12 La vie gastronomique
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EN COUVERTURE
Paul Bocuse
L’album des Lyonnais
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50 MEGÈVE PEOPLE
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52 PEOPLE SPORT
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62 PEOPLE EVENTS
LES ÉVÈNEMENTS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER
Publicité pour Armand Thiery & Sigrand, parue dans la Vie Lyonnaise du 12 mars 1935 Collection Lyon People
PLACE DES JACOBINS
AVIS DE RECHERCHE
Dans le cadre du gros dossier annuel que nous préparons sur le patrimoine de la place des Jacobins (Lyon 2), nous recherchons des contacts ou des documents sur les commerces suivants : À La Grande Maison À La Maison de Blanc Ambulances Jacotin - Bailly Au Cuir de Russie Au Petit Paris Assurances Générales Bar Les Ambassadeurs Bandagiste Paillet Bas de la Reine Chemiserie Monopole Cinéma porno Le Club Coiffeur J. Kemler Grand Bazar des Jacobins Grégoire Tailleur
Hôtel des Beaux-Arts Encadrements Troncy L’Extrême Orient Lingerie Marie Caroline Marinette Haute Couture Maison Molin — Trousseaux et layettes Pharmacie Lardet Photographie Joguet Régie des Jacobins SA Pierre Viret — Concessionnaire Facit Sté Moderne de capitalisation Victoroff Bijouterie
Merci d’avance. Marc Polisson Rédacteur en chef - Magazine Lyon People Contact : marco@lyonpeople.com - Tél. 04 72 82 97 78
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LA VIE LYONNAISE
PLACE DES JACOBINS
Participez à notre édition spéciale
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e sera l’évènement éditorial de l’été 2018. Attendu dans les bacs, début juin, notre magazine consacré au patrimoine de la place des Jacobins, réserve de belles surprises et exclusivités aux amoureux du patrimoine lyonnais. Notre comité éditorial composé de l’historien Jacques Bruyas, de l’historien Pierre Jourdan, du généalogiste Eric Planat, du chroniqueur gastronomique Christian Mure, épaulés par nos journalistes « maison » entame la dernière ligne droite de ce travail titanesque. Au menu, la radiographie des 15 immeubles qui bordent la place avec les portraits de leurs occupants, et l’histoire des commerces d’hier et d’aujourd’hui (voir à ce sujet notre avis de recherche page 5). Nous retracerons également l’histoire des artères qui convergent vers les Jacobins : - Rue de Brest (ex rue centrale) - Rue de l’Ancienne Préfecture - Rue du Port du Temple - Rue Emile Zola (ex rue Saint Dominique)
- Rue Gasparin - Rue Edouard Herriot (ex rue de l’Impératrice) - Rue Confort - Rue Childebert - Rue Jean de Tournes
Particuliers, professionnels, commerçants... nous avons besoin de la participation de tous pour réussir ce numéro exceptionnel. Vos contacts : - Rédaction : Marco 04 72 82 97 78 - Publicité : Maiwenn 06 11 19 04 43
BRÈVES Textes : Marc Polisson et Morgan Couturier
La place des Jacobins et la boutique Jane Aubert par Christian Duvanel
COURIR POUR ELLES 9 de cœur
LE QUAI AUGAGNEUR
THIERRY PHILIP DÉMISSIONNE
Heureux dénouement dans l’affaire du container que le promoteur Carré d’Or (qui brille) voulait poser sur le toit du 19, quai Augagneur. Le tribunal administratif a annulé le permis de construire signé par le maire du 3e Thierry Philip qui voulait enlaidir la rive gauche du Rhône faisant face au Grand HôtelDieu.
Le même maire du 3e a annoncé lors de ses vœux qu’il démissionnerait de son mandat le 9 mars prochain. Faute d’avoir décroché les mandats nationaux qu’il convoitait, Thierry Philip, 68 ans, abandonne la politique. On ne retiendra de sa décennie à la mairie du 3e que le bétonnage de Montchat. Pas glorieux...
ne sera pas défiguré
lyon people • février 2018 • 6 •
Il était temps
La 9e édition de la course contre les cancers féminins est déjà dans toutes les têtes. Depuis le 1er janvier, Sophie Moreau et son équipe ont lancé officiellement les inscriptions. Avec 16 000 participantes l’an passé, l’association avait récolté 200 000€, dédiés aux programmes d’Activité Physique Adaptée. Dimanche 27 mai Parc de Parilly. Inscriptions sur www.courirpourelles.com 20€ le dossard pour la marche ou le 5km allure libre. 25€ pour la course 5 ou 10km.
PHILIPPE GAUVREAU
MARTIN SOLVEIG
Star du Printemps de Pérouges
tourne la page de Halles 9 Exclusivité de notre site internet. Cinq ans après avoir lancé cette belle brasserie contemporaine, Philippe et Valérie Gauvreau viennent de transmettre le flambeau à Romain Ciolfi, le patron de Tiger Wok (Gerland), âgé de 32 ans. « Ça fait bizarre mais il était indispensable de soulager la machine ! » A 53 ans, l’ancien chef étoilé de La Rotonde (Casino Lyon Vert) a décidé de se consacrer entièrement à « Daddy Poule », sa nouvelle brasserie rooftop.
Elle n’a de cesse de nous épater ! Après Johnny, Jacques Dutronc et Eddy Mitchell l’an dernier, c’est au tour de Martin Solveig de succomber au charme énergétique de Marie Rigaud. Tout en énergie, la directrice du Printemps de Pérouges va nous servir le 5 juillet prochain sur un plateau l’une des plus grandes stars de la french touch qui n’était pas passée par Lyon depuis belle lurette. En 2017, il s’est classé n°2 des artistes les plus diffusés sur NRJ. Est également attendu le groupe Scorpion.
*Valeurs actuelles du 23 novembre 2017
NOUVELLE JAGUAR E-PACE
NE LAISSEZ PERSONNE INDIFFÉRENT
À PARTIR DE 349 €/MOIS* AVEC APPORT DE 5 400 €. LLD SUR 37 MOIS Préparez-vous à faire tourner les têtes. Avec ses lignes affirmées qui rappellent la silhouette d’un coupé, le design de la nouvelle Jaguar E-PACE est résolument sportif. Son châssis dynamique et sa suspension arrière multibras signés Jaguar lui confèrent des performances à la hauteur de son style. Avec un coffre d’une capacité de 577 litres et de nombreux rangements, ce SUV compact vous surprendra également par son incontestable polyvalence. Aussi performante que fonctionnelle, la nouvelle Jaguar E-PACE ne laissera absolument personne indifférent. Automotion ZAC de Sans-Souci, Chemin de Paisy, 69760 Limonest 04 78 66 62 90
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LA VIE ÉCONOMIQUE
À Saint-Priest,
Gilles Gascon (au premier plan) lors de l’inauguration du siège européen d’Hitachi Air Conditioning
GILLES GASCON
joue la carte de la dynamique économique
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résenter à la presse son bilan de mimandat dans un lieu aussi lyonnais que l’Institution (ex Bar Américain), montre l’esprit animant l’action du maire (LR) de Saint-Priest, Gilles Gascon. La Métropole est « une et indivisible » et chacun est chez lui partout ! Alors, lorsque l’on porte haut les couleurs de la quatrième ville de l’agglomération pour sa population (44.000 habitants) et de la deuxième pour sa superficie (3.000 hectares), il est important de montrer que Saint-Priest a des ambitions ! Le domaine économique est l’un de ceux-là, un secteur justement mis en avant par la Métropole ces derniers mois. Sa ville s’est pleinement inscrite dans cette dynamique métropolitaine. « Depuis
2016, 560 entreprises ont fait le choix de s’installer sur notre territoire » tient-il à souligner, en citant les chiffres de la CCI qui comptabilisent toutes les créations depuis les auto-entrepreneurs aux établissements de grands groupes. Cette réalité s’accompagne d’une progression du nombre d’emplois (+ 4.000). La volonté de Gilles Gascon est de faire de sa ville, un pôle d’équilibre dans le rapide développement de l’agglomération lyonnaise en direction de l’Est. Aussi, il a cherché à maîtriser l’urbanisation de SaintPriest pour conserver des territoires à vocation économique, tout en préservant le cadre environnemental. « Nous revendiquons d’avoir initié une nouvelle dynamique pour Saint-Priest » poursuit le
maire san-priod avec notamment la mise en place d’un service économique, sachant mettre en valeur les disponibilités foncières et leurs dessertes rapides. L’ouverture au printemps d’une librairie du groupe Decitre dans le centre de la ville est présentée comme l’expression de la nouvelle attractivité de la ville (ndlr : les oppositions municipales ont critiqué la gestion de ce dossier). Lui espère voir l’activité commerciale être renforcée par une enseigne connue. En intervenant ainsi, Gilles Gascon témoigne du renouvellement des responsables politiques métropolitains et se pose en figure du LR rhodanien. Il faudra compter sur lui en 2020... Textes : Yves Espaignet - Photos DR
QUAND L’ACTU DONNE UN « COUP DE PUB » À BIODEGR’AD !
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e débat médiatique suscité par le décret paru en décembre autorisant l’expérimentation des publicités éphémères sur le trottoir dans trois agglomérations (Bordeaux, Nantes et Lyon) a placé sous les feux de l’actualité une PME lyonnaise, Biodegr’Ad, spécialisée dans ces affichages sur sol à l’aide de pochoirs. Nantes a refusé l’expérimentation, Bordeaux a demandé des explications, Lyon Métropole doit se prononcer incessament. Avec un nouveau décret en janvier réduisant l’expérimentation aux seuls trottoirs métropolitains, le dossier rebondit. La seule vraie interrogation de ce débat porte sur la dimension de pollution visuelle lyon people • février 2018 • 8 •
de ce nouveau type de communication. En effet, les deux dirigeants de la société Biodegr’Ad, Tanguy Bard de Coutance et Guillaume Pâris de Bollardière, ont conçu une offre dont le support répond à toutes les obligations environnementales (inscription avec un nettoyage par eau de la chaussée ou par projection de craie ou de peinture naturelle biodégradable) permettant une disparition dans les dix jours. Depuis 5 ans, ils essayent de se faire connaître ou reconnaître (notre photo montre la campagne OnlyLyon lors de l’étape lyonnaise du Tour de France en 2014). Aujourd’hui, Biodegr’Ad bénéficie d’une notoriété nationale !
SETREAL
Créer, construire et servir (ses clients) ! Partir d’une feuille blanche, concevoir, construire et livrer, le métier de contractant général est une ode à la transversalité. Ce qui n’empêche pas SETREAL et son patron, Marcel Prolange de grandir inexorablement. Texte : Christophe Magnette - Photo © Fabrice Schiff
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artenaire maillot des filles de l’Olympique Lyonnais, SETREAL — contractant général de son état — se plaît à s’associer à des marques qui gagnent. De là à écraser la concurrence à l’instar du meilleur club féminin du monde* il y a un pas que Marcel Prolange ne franchira pas. Humble et mesuré, il surfe sur une réelle dynamique depuis qu’il a racheté l’entreprise feyzinoise en 2013 mais l’heure est aujourd’hui à la pérennisation des acquis. Il faut dire que SETREAL s’est diversifiée ces dernières années, capitalisant sur les compétences multidisciplinaires d’une équipe d’experts d’une dizaine de personnes (dont deux architectes, un chef de projet et un dessinateur), confortant plus que jamais la valeur ajoutée de son métier, le clé en main ! “Notre profession ? Concevoir un projet du début à la fin, depuis l’élaboration des plans jusqu’à la réception des travaux, en passant par les études de faisabilité, les dépôts de permis de construire, le suivi de chantier etc. Quant à notre plus-value, elle s’exerce à la fois à travers l’optimisation du projet en dessin et la maîtrise des coûts.” Faire l’interface entre les sous-traitants et le client final, telle est la posture adoptée par Marcel Prolange, BTS de dessinateur industriel par ailleurs en poche. Deux expériences, dans une entreprise d’agencement (comme dessinateur puis conducteur de travaux) puis pendant sept ans chez un contractant général lui confèrent une légitimité professionnelle qu’il fait désormais fructifier. Et ça marche !
débutons aussi l’agencement d’une Event Box au Groupama Stadium, sans compter la réhabilitation de la concession Nissan Infiniti de Vénissieux (livraison prévue à l’été 2018). Étoffer l’équipe nous permet d’investir de nouveaux — et très beaux ! — marchés. En atteste la réalisation du restaurant Miss Paradis au Grand HôtelDieu : une première en Europe dont nous sommes très fiers ; l’établissement newyorkais ayant été du reste dessiné par Philippe Starck, ajoute Marcel.” L’an dernier, c’est pour son ami Sébastien Le Guillou (pdg et fondateur du groupe SLG-Moreteau) que ce passionné de sport automobile a œuvré : l’agencement du Célio
Club du 21 rue Édouard-Herriot (Lyon 2e). Également au côté de l’association L’Enfant bleu, SETREAL détonne. Marcel Prolange assume : “Une entreprise se doit de porter des valeurs : la protection de l’enfance en est une, la mixité en est une autre. Chez SETREAL la parité est une réalité au quotidien car j’apprécie particulièrement la sensibilité et l’approche différente des femmes dans notre profession.” La section féminine de SETREAL est elle aussi redoutable… *En décembre 2017, la Fédération internationale de l’histoire du football et des statistiques (IFFHS) a décerné ce titre à L’OL pour la quatrième fois en six ans.
LA RÉALISATION DU PREMIER MISS PARADIS EN EUROPE AU GRAND HÔTEL-DIEU ! “Nous venons tout juste [ndlr : le 1er février] d’inaugurer le premier showroom Alpine à Valence (groupe Bernard), 250 m² dédiés à cette marque historique que nous avons réalisés de A à Z, se félicite le patron de SETREAL également partenaire de Julien Andlauer, sacré champion de France l’an dernier en Porsche Carrera Cup. Nous
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9 • février 2018 • lyon people
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LA VIE CULTURELLE
FESTIVAL DE CINÉMA
Les Mauvais Gones remettent ça Texte : Morgan Couturier - Photo © Fabrice Schiff
A
près avoir braqué les salles du cinéma UGC Confluence l’an passé, le festival Les Mauvais Gones élargit son emprise sur la ville de Lyon. La deuxième édition s’annonce riche en scénarisation. « I will be back », prophétisait Arnold Schwarzenegger dans son costume de Terminator. La réplique s’accorde sans mal au duo de passionnés lancés dans l’organisation de la 2e édition du 21 au 23 mars prochain. Un an après s’être fait connaître, Laura Thouroude et Arnaud Thomas repartent en effet pour un nouveau triptyque, toujours axé autour de la thématique du film de gangsters, qui a donné son nom au festival. Encouragé par le succès de la première édition, le duo avait promis de s’évader du cinéma. Chose promise, chose due. Le festival Les Mauvais Gones s’étend à l’ensemble du centre commercial Confluence, avant d’établir son camp de base dans les environs, avec l’aide des frères Larose. Si le lieu demeure encore secret, par souci de finalisation, les Mauvais Gones ont lâché quelques indices. Le décor reprendra les standards du Krypton, cette boîte disco branché où officie Gilles Lellouche dans La French, à l’affiche de la soirée de clôture. lyon people • février 2018 • 10 •
UN ÉVÈNEMENT UNIQUE EN FRANCE Le plan ne s’arrête pas en si bon chemin, Arnaud Thomas et son acolyte ont entrepris la transformation du hall du cinéma UGC en dock américain, à l’occasion de la projection d’Usual Suspects, avant d’ériger une véritable ambassade italienne pour Suburra sur les terrasses voisines. « On veut organiser toute une expérience autour du cinéma. C’est comme ça que l’on crée des souvenirs, annonce Laura Thouroude. Je voulais que la scénarisation soit plus marquée et que les spectateurs soient impressionnés. Cette année, on va réussir à le faire ». Pour y parvenir, les Mauvais Gones l’ont joué fine. Le choix des films a été savamment réfléchi, établi autour de la nécessité de jongler autour d’un film culte à remettre au goût du jour, d’une découverte et d’un incontournable. « On balaye trois lieux différents et nous avons trouvé une certaine cohérence là-dedans, enchaîne Laura Thouroude. La thématique est là. Les films cultes, on les connait. Nous avons
créé quelque chose autour de ça, mais il se peut qu’on s’oriente à l’avenir vers d’autres thématiques ». Preuve que la confiance a gagné les rangs des Mauvais Gones, leurs faits d’armes sont de plus en plus pris au sérieux. La finalité, elle, demeure la même : « faire quelque chose de mieux que l’an dernier, et créer une vraie communauté ». Festival Les Mauvais Gones UGC Confluence 112 cours Charlemagne - Lyon 2e Tarifs normal : 12€, 9,50€ pour les étudiants
AU MENU Mercredi 21 mars : Usual Suspects Jeudi 22 mars : Suburra Vendredi 23 mars : soirée de clôture avec La French
Depuis le 15 janvier 2018,
PIERRE MIGNONI,
ENTRAÎNEUR DE RUBGY PROFESSIONNEL À LYON ET FIGURE DU SPORT FRANÇAIS EST LE NOUVEL AMBASSADEUR DE LA CONCESSION BMW MINI ALTITUDE 69 LYON.
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Cet évènement exceptionnel a donné lieu à une journée où les temps de partage furent nombreux : déjeuner convivial pour évoquer les richesses et similitudes entre le sport professionnel et l’univers BMW, présentation de la toute nouvelle BMW X3 et remise des clés à Pierre Mignoni et son épouse, séance de photos autour d’une personnalité au palmarès et au charisme uniques, discussion sur tous les projets à mener en commun. Goût de la performance, travail, humilité, plaisir sont des valeurs fondamentales qui unissent désormais Pierre Mignoni et notre entreprise. Le gage d’une longue et fructueuse collaboration dont Rodolphe Arfeuil Directeur, Dominique Palumbo Directeur Commercial, Barbara Tixier Responsable Marketing et toute l’équipe d’Altitude 69 Lyon se réjouissent !
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LA VIE GASTRONOMIQUE
Hervé Dohollou (IPC), l’ostéopathe Nicolas Monnery, Arnaud Bernollin, Hervé Raphanel, Jean Burdy et David Allenbach (IPC)
Les Cuisines Bernollin INVITENT HERVÉ RAPHANEL
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« l n’y a pas de bonne cuisine si au départ, elle n’est pas faite par amitié pour celui ou celle à qui elle est destinée ». Ces sages paroles, prononcées par Paul Bocuse ont une résonance particulière dans l’esprit d’Hervé Raphanel, invité à distiller ses recettes derrière les fourneaux du cuisiniste Arnaud Bernollin. À plus forte raison depuis la disparition de l’icône culinaire, idolâtré par le gastronome caladois. « Quand j’étais jeune, mon rêve n’était pas d’avoir des étoiles, mais de rencontrer Monsieur Paul et de lui serrer la main », confie ce chef tout en sauce, ravi d’appliquer les bons conseils du maître, à la table de son élève en CAP. Le sens de l’accueil particulièrement marqué chez ce dernier, ses grands crus dénichés dans les caves de Michel Chapoutier viennent greffer une note fruitée aux délices de la mer concoctés par l’invité, quand au centre des débats, Jean Burdy (Pernod Mumm) se charge d’éveiller les papilles, avec ses quilles pétillantes estampillées Cordon Rouge. Et puisqu’il « faut aimer manger pour être chef », la meilleure manière de le vérifier est encore d’essayer, d’autant plus, lorsque la générosité se dresse dans l’assiette. Bocuse avait une grandeur d’âme et si son empire Photos : Saby Maviel
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Arnaud Bernollin et Hervé Raphanel (Le Belooga)
Plat : Cailles des Dombes en croûte, embeurrées de choux, foie gras et petits légumes du jardin de Philippe
Entrée : Boudin de langoustine, crème de cèpes, émulsion de persil plat
Dessert : Mousse de pomme façon tatin et son petit feuilleté
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entrelace encore les bouchées au gré des discussions, Hervé Raphanel n’est pas loin du compte. La gouaille bien aiguisée, le chef tient ses convives en respect, portant un regard avisé sur l’actualité et ses concurrents, héritage d’un parcours tracé autour de grandes maisons, de son apprentissage à Mâcon au restaurant Pierre, à son édifice référant, le Belooga, où il associe sa créativité à celle de son ami Guy Lassaussaie dans les cuisines de l’hôtel Mercure. L’hôtellerie, un univers qu’Hervé Raphanel se plait à conter, avec le même enthousiasme que celui porté à la description de ses plats. La vie de palace au… plat pays, sous le giron Hilton a laissé un souvenir exquis. Il en va de même des mets du chef. Le boudin blanc revisité à la langoustine laisse les palais pantois, avant que le plat de résistance, des cailles des Dombes en croûte, ne ravisse les estomacs. Quel meilleur hommage que cette cuisine pour Monsieur Paul ! MC LE BELOOGA 384, BOULEVARD LOUIS BLANC 69400 VILLEFRANCHE TEL 04 37 55 09 09
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GRILL DU CHÂTEAU DE SANS SOUCI Viandes «first class»
Puisque l’on ne peut malheureusement plus s’offrir de châteaux... Allons profiter sans se soucier aucunement des fins de mois de ce château du XIXe siècle avec ses tuiles de Bourgogne en plein Limonest face à un étang qui devient féérique à la tombée de la nuit. Texte : Christian Mure (Guide Lyon Gourmand) - Photos © Fabrice Schiff
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ans un chaleureux décor entièrement repensé par Alain Vavro, on se régale des meilleures viandes de chez Metzger qui n’est autre que le fournisseur de Joël Robuchon ! La viande « first class », les meilleurs vins à prix cavistes comme les côtes-rôties ou Puligny Montrachet plus l’accueil du directeur Daniel Large sont les trois facteurs qui expliquent la réussite de ce château relancé par Patrick Mehu et Jean-Yves Carpentier. Ce sont les véritables rois mages de la restauration lyonnaise puisqu’ils ont déjà sauvé les anciennes Halles de Gerland autrefois dignes d’un film en noir et blanc de Marcel Carné transformées en Jols (le nom d’un petit poisson de l’estuaire du Rhône). Les Belles Rives à Trévoux ont également retrouvé une deuxième jeunesse grâce à eux devenant la plus belle adresse des bords de Saône fréquentée par tous les Caladois dans le coup. Ils ont ensuite lancé
Jols Limonest dans un décor de maison du Grand Nord qui fait un véritable «carton». Galvanisés par tous ces véritables coups d’éclat après les deux Assiette et Marée et Francotte, ces deux élèves de Paul Bocuse qui avaient débuté en travaillant pour lui au Japon ont triplé la mise avec Jols Saint Antoine dans l’ex Commanderie des Antonins.
DU PRODUCTEUR PASSIONNÉ AU BILLOT DE BOUCHER Leur Grill du Château ouvert depuis le 7 janvier 2013 prouve que nos deux spécialistes du poisson sont également des orfèvres dans le choix des meilleures viandes. Le luxe c’est l’espace avec 100 couverts à l’intérieur et 120 sur la terrasse.
Le ton est donné dès l’entrée avec la planche du Grill avec jambon persillé maison, saumon mariné, chorizo bellota, tarama maison, jambon Serrano 24 mois d’affinage et champignons marinés. J’ai ensuite opté pour la planche mixed grill qui comblera tous les amateurs de viandes au grill avec rognon de veau-picanha-onglet de bœufporc noir ibérico bellota. Superbe ! L’onglet d’Ecosse (280 grammes), la picanha race Black Angus de l’Arkansas (280 grammes) et la pluma de porc noir ibérico bellota à la plancha frotté à l’Espelette (250 grammes) sont trois plats incontournables pour les amateurs de viandes. Le tartare de bœuf tradition race Salers (220 grammes) a également ses adeptes car de nombreux lyonnais en raffolent... Baba tradition et son verre de rhum Bacardi Oro ou l’Ardéchois glace châtaigne et verre d’Armagnac terminent en beauté ce repas de châtelain. Elle n’est pas belle la vie ?
260, allée des Cyprès - 69760 Limonest - Tél. 04 37 59 80 65 Midi du lundi au samedi inclus. Soir les jeudis, vendredis et samedis. Service jusqu’à 22 heures. Formule déjeuner à 24 euros (entrée + plat) ou (plat + dessert). Menu déjeuner à 29 euros. www.legrill.chateausanssouci.fr
LE RÉPUBLIQUE en mode hibernation La grande brasserie de la place de l’Hôpital ferme ses portes du 15 février au 15 mai pour renaître dans la foulée de l’ouverture du Grand Hôtel Dieu. Aurélien Liveneau a confié la maison à l’architecte Hervé Moreau qui va non seulement relooker les lieux mais surtout les réaménager. La cuisine et le bar vont déménager, les vitrines seront rehaussées d’un mètre. L’inauguration prévue début juin sera l’occasion de souffler les 25 bougies de l’établissement racheté en avril 2008 à Philippe Bouit et à ses parents. Aurélien qui avait 30 ans à l’époque en a fait le vaisseau amiral de son groupe qui compte parmi ses pépites le Café du Pond, le Dogs Bollocks et l’Horloge (Brotteaux), entièrement remontée. Son associé Mika Castaldo a conservé dans son giron le Victor Hugo et le Galopin. MP Rendez-vous dans 3 mois avec Aurélien et son équipe
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13 • février 2018 • lyon people
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LA VIE GASTRONOMIQUE
TOP 20 des adresses
gourmandes lyonnaises Restaurant
brasserie
Restaurant
BRASSERIE DES BROTTEAUX
BIANCA
BRASSERIE JULLIEN
Emmanuel Faucon
Emmanuel Faucon
Mathieu Jullien
Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau
linguine al cartoccio
Filet Jullien (pavé de bœuf limousin mariné)
1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-ven : 8h-22h30 et sam : 12h-15h et 19h30-22h30 www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux
1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Lun-sam : midi et soir 12h-15h et 19h30-22h Bianca
44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 30 11 Mar-sam : midi et soir et dimanche midi www.brasseriejullien.com brasserie jullien
brasserie
CHEZ MOSS
café - bar - Restaurant
CAFÉ DU POND
Restaurant
CAFÉ DE LA GARE
Laurent Bouvier
Aurélien Liveneau
Claude Barbet
SPÉCIALITÉ POISSONS et fruits de mer
Cuisine maison et produits frais
SPÉCIALITÉs lyonnaises et viande
2, rue Ferrandière (angle Mercière) - Lyon 2e T 04 78 42 04 09 Ouvert tous les jours midi et soir (sauf dimanche soir) www.restaurant-chezmoss.fr Chez Moss
11, place du Maréchal Lyautey - Lyon 6e T 04 78 52 39 99 Ouvert tous les jours - restauration continue www.ilovedupond.com Café du Pond/Terrasse du Pond
11, rue Général De Gaulle - 69530 Brignais T 04 78 05 17 53 Ouvert du lundi au samedi midi et jeudi et vendredi soir Le Café 2 La Gare
Restaurant
FOND ROSE
Restaurant
DADDY POULE
Restaurant
33 CITÉ
Luc Abadie (Chef)
Philippe Gauvreau
Frédéric Berthod et David Guillermin (Chef)
Cuisine des Bords de Saône
Lieu Atypique, Parking de 70 places en sous-sol
cuisine de saison / produits du marché
25, chemin de Fond Rose - Caluire et Cuire T 04 78 29 34 61 Ouvert tous les jours, midi et soir Restaurant Fond Rose - Bocuse www.brasseries-bocuse.fr
173, avenue Charles De Gaulle - Tassin T 04 74 70 07 07 Ouvert tous les jours 10h30-1h daddy poule
33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Ouvert tous les jours midi et soir (sauf le dimanche soir) www.33cite.com 33 cité
lyon people • février 2018 • 14 •
Restaurant
Restaurant
bar - café - Restaurant
LA MAISON
LE PRÉSIDENT
LE F2
Christophe Marguin
Benjamin et Sylvain
Frédéric Fass
Cuisine Traditionnelle
Burger avec viande françaisE de 180g
4, rue Jonas Salk - Lyon 7e T 04 72 72 96 96 Lun-sam 12h-14h - 20h-23h30 : midi et soir www.lamaisonrestaurant.fr La Maison
2, place de l’Hôpital - Lyon 2e T 04 78 82 22 22 Mar-sam : midi-14h et de 19h30-22h00 www.lef2.com leF2 café Comptoir
bistrot chic
Volaille de Bresse Mieral à la crème d’Etrez 11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h @restaurantlepresident www.restaurantlepresident.com
Restaurant
LE RIVE GAUCHE
Restaurant
LE SPLENDID
LE THÉODORE
Famille Guillermin
Georges Blanc
Marco Chopin
Banc d’écailler & Bistrot Chic !
Les meilleurEs grenouilles fraîches de Lyon
brasserie traditionnelle
31, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 89 51 21 Lun-dim : midi et soir (sauf lundi et dimanche soir) www.le-rivegauche.fr Le Rive Gauche
3, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 37 24 85 85 Ouvert 7/7 midi et soir Le Splendid Lyon www.lespritblanc.com
34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h30-22h45 Le Théodore
Brasserie
Restaurant
MARGUERITE
Restaurant
NORD
PAUL’O
Olivier Bourrat (Chef Exécutif)
Franck Barrouilhet (Chef)
Benoît Toussaint
l’œuf «Cocotte Marguerite» aux asperges
Cuisine de Tradition
Filet de bœuf, sauce morilles, pommes purée maison
57, avenue des Frères Lumière - Lyon 8e T 04 37 90 03 00 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Restaurant Marguerite - Bocuse
18, rue Neuve - Lyon 2e T 04 72 10 69 69 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Brasserie Le NORD - Bocuse
551, chemin de la Traille, île de la Table Ronde - Solaize T 04 78 46 O6 47 Ouvert tout les jours (fermé dimanche soir en hiver) www.paulorestaurant.fr Chez Paulo
nt
ristorante
Brasserie
apéro festif - Restaura
SELCIUS
SUD
ZAPPO
Sylvain Larose
Eric Pansu (Chef MOF)
Georgy Sfez
brunch le dimanche
cuisine du soleil
BISTROT ITALIEN
43, quai Rambaud - Lyon 2e T 04 78 92 87 87 Lun-sam midi et soir - Dimanche 11h-17h www.selcius.fr @selciusrestaurant
11, place Antonin Poncet - Lyon 2e T 04 72 77 80 00 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Brasserie Le SUD - Bocuse
6, rue Challemel Lacour - Lyon 7e T 04 72 71 79 88 Ouvert tout les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h30 www.zappo.fr Zappo
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15 • février 2018 • lyon people
Depuis plus de 80 ans, nous produisons de l’énergie renouvelable issue de l’eau, du vent et du soleil. Nos 19 centrales hydroélectriques fournissent déjà le quart de l’hydroélectricité française grâce au fleuve Rhône. Nous sommes naturellement engagés dans la transition énergétique et la croissance verte, et œuvrons à l’émergence des énergies de demain.
/ Crédit Photo : La Griffe / Janvier 2018
CNR, le 1er producteur français d’électricité 100 % renouvelable
Jojo Midroit et son batellier Monsieur Paul
DOSSIER SPÉCIAL
POLO DES BORDS DE SAÔNE SOMMAIRE
P18 Les seules performances sont celles qui durent...
P20 Un dîner presque parfait P22 L’appel des Toques Blanches
lyonnaises pour un hommage national
P24
L’esprit de familles
P26 LES HOMMES DE SA VIE P27 Pierre Orsi, Jacky Marguin, Roger Jaloux
P28 Alain Vavro P30 François Pipala P32 André Claude Canova P34 Eric Obeuf P36 L’ALBUM DES LYONNAIS
MONSIEUR PAUL ET VOUS
Dossier réalisé par Nadine Fageol, Françoise Petit, Christian Mure, Morgan Couturier et Christophe Magnette sous la direction de Marco Polisson
P46 Le testament de Monsieur Paul P48 Les funérailles à Saint-Jean
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17 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
PAUL BOCUSE
Les plus belles performances sont celles qui durent... Texte Christian Mure - Photo Jean-Luc Mège et Fabrice Schiff
Cette règle d’or inscrite sur les menus de Paul Bocuse résume bien sa philosophie... Un succès planétaire tel que sa photo trône comme un véritable talisman au mur de la plus modeste gargote ou de la plus sombre cave à vins. lyon people • février 2018 • 18 •
J
usqu’à ceux qui se recommandent de son illustre patronage avec son autographe sur sa photo qui passe en revue son armée de chefs lancés à la conquête de nouveaux continents... Puisqu’il fut le premier à se lancer à l’étranger faisant sortir les chefs de leurs cuisines. Son premier voyage pour donner des cours de cuisine pendant trois semaines au Japon en juin 1972 à l’Ecole Hôtelière Schizuo Tsuji à Osaka puis l’ouverture dans les années 1980 du Pavillon de France avec Gaston Lenôtre et Roger Vergé à Epcot à Orlando en Floride où l’on sert 2.500 couverts par jour allaient lui donner une dimension internationale... Jusqu’au fond de la brousse sénégalaise où Hamadou pose fièrement devant son « Restaurant Bocuse » lui écrivant pour le remercier « que son nom fasse venir beaucoup de gens ! » Né le 11 février 1926, celui qui aura été le seul chef statufié de son vivant imaginait-il même dans ses rêves les plus fous le destin hors du commun qui l’attendait lorsqu’il enfourcha son vélo pour escalader le col de la Luère à 700 mètres d’altitude pour effectuer son apprentissage en 1947 chez l’illustre Eugénie Brazier qui lui demanda : « Comment es-tu venu mon petit ? » En vélo, répondit-il. « Tu es courageux ! Je t’embauche ! » Un parcours semé d’embûches puisqu’il fut obligé de racheter les parts d’un associé de son père et même son nom porté par l’Abbaye de Collonges vendue par son grand’père en 1924... Pour le remettre fièrement en haut du toit de ce qui s’appelait alors l’Auberge du Pont de Collonges devenue célèbre grâce à ses spécialités comme le loup en croûte à la mousse de homard sauce choron, le rouget en écailles de pommes de terre, la volaille de Bresse en vessie Mère Fillioux et les filets de sole Fernand Point chez qui il poursuivit son apprentissage !
Sa vie fut un véritable film comme lorsqu’il déclara à Valéry Giscard d’Estaing en 1975 lors de sa remise de la Légion d’Honneur au Palais de l’Elysée : « On va casser la croûte Monsieur le Président » pour briser la croûte de sa soupe aux truffes VGE inventée par lui pour l’occasion qui le rendit célèbre dans le monde entier... À tel point que le patron des chemins de fer l’avait fait venir en avion à Hong Kong avec Roger Jaloux préparer sa soupe VGE pour six personnes. Lors de son dernier voyage dans les pays nordiques en Finlande, Suède et Norvège quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il aperçut son groom Saïd à l’entrée du restaurant qui l’invitait. Son hôte l’avait fait spécialement venir du Pont de Collonges à Oslo par avion juste pour faire plaisir à Paul Bocuse... Celui que l’on surnommait le « braconnier » de la gloire était resté malgré tous ces honneurs un homme simple puisqu’il a toujours habité dans la chambre où il est né au-dessus de son restaurant devenu le plus célèbre du monde... Paul Bocuse se levait chaque matin à 6 h-6h30 pour se coucher avant minuit. « Je suis l’homme de la Saône. Je lui dois beaucoup. Pendant la guerre, elle a largement nourri notre famille. Pêcher et braconner m’intéressaient plus qu’aller à l’école... J’ai les deux bacs : celui d’eau chaude et celui d’eau froide. J’aurais pu être un bon garde-chasse ou un bon braconnier ». Un amour de la nature qui a conduit toute sa vie puisqu’il aimait plus que tout aller se ressourcer au bord de son étang du Montellier en Dombes avec ses labradors Wallace et Hurricane après une bonne bouffe avec ses artisans et ses vieux copains de chasse... « Contrairement à ce que l’on pourrait penser, j’ai une vie simple et je pourrais vivre dans une cabane. La vie est un gag qui est trop court pour que l’on se prenne au sérieux » confiait celui que l’on n’oubliera jamais car il n’y en aura jamais un autre comme lui. Paul Bocuse incarnait le rêve vivant d’un chef de la région devenu la plus grande star mondiale de la gastronomie !
LE BRACONNIER DE LA GLOIRE
En cuisine comme en salle, la relève est assurée. Show must go on ! Christophe Muller, Gilles Reinhardt, Olivier Couvin, Charles Orboin, Vincent Le Roux, François Pipala et Jean Philippe Merlin, gardiens du temple bocusien !
1975
2005 •
19 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
De gauche à droite (premier rang), Alain Vavro, Françoise Petit, Paul Bocuse, François de Saint-Laumer ; deuxième rang : Jean-Jacques Bernachon, Philippe Bernachon, Christophe Marguin, Niklas Ekstedt (aujourd’hui étoilé Michelin à Stockholm), Benny Cederberg, cuisinier suédois, Björn Blomberg, Jean-Paul Lacombe, Christian Bourillot et Pierre Orsi
UN MACHON DE VIKING POUR MONSIEUR PAUL Au restaurant Charlie Trotter’s à Chicago, Niklas Ekstedt est en stage loin de sa Suède pour observer de près ce qui se fait en cuisine outre Baltique. Ce jour-là, une certaine nervosité enveloppe la brigade. Motif : « the king of French food, Paul Bocuse was visiting for lunch ». Texte : Françoise Petit - Photos © Jean-Luc Mège - Illustration Alain et Dominique Vavro
N
iklas a 19 ans et n’imagine pas un instant qu’il allait retrouver 5 ans plus tard Mister Paul à Lyon pour le servir lors d’un déjeuner mémorable, 46 quai Saint Vincent. C’est at home que Björn Blomberg et moi avons eu l’audace d’organiser un repas pour le « Club des 10 » dont les membres se réunissent généralement entre eux à l’abri des civils ! Avec la complicité d’Alain Vavro et de Pierre Orsi que nous avions sollicités pour lancer l’invitation, la réponse du maestro de Collonges ne tarda pas à venir. Bristol informel pour le 14 novembre 2002 ! Il est vrai que l’on avait concocté l’attractivité nécessaire pour déplacer un tel monstre sacré ! Au programme : menu scandinave, sachant à quel point Monsieur Paul appréciait les goûts du Nord, via l’amitié qui le liait à Sven-Gunnar Svensson. Pour assurer un tel challenge culinaire, Björn eut l’idée généreuse de faire venir Niklas que nous avions rencontré chez lyon people • février 2018 • 20 •
des amis à Helsingborg. Celui-ci tenait un restaurant dans la ville mais jouait les traiteurs à sa guise. Personnellement, j’avais été complètement bluffée par le talent de ce beau gosse qui avait offert aux invités toutes les nuances gustatives de son pays. Quand il a fallu mettre la barre très haute pour assurer ce mâchon de viking, nous avons logiquement pensé à lui. Accompagné de Benny Cederberg avec qui il travaillait en binôme, Niklas mit en soute quelques produits suédois, et au sortir de l’aéroport, china quelques délices sur le marché Saint-Antoine avant de sélectionner le must des halles de Lyon. Restait pour nous le soin de dénicher une belle truffe, histoire de croiser parfums drômois et arômes nordiques. C’est Michel Chabran, roi des recettes à la tuber melanosporum qui nous apporta ce diamant noir donneur d’éclats sur la mousse aux amandines avec cabillaud mariné. Mais avant de déguster cette entrée, c’est l’entrée de Monsieur Paul dans notre appartement qui semblait
surréaliste ! Et oui il était là, avec presque tout ses afficionados du dit « club des 10 » dont les fondateurs perpétuels répondent aux noms de : Paul ou Jérôme Bocuse, Gérard ou Antoine Nandron, Jacques ou Christophe Marguin, Georges ou Franck Duboeuf, Jean-Paul ou Adrien Lacombe, Maurice ou Jean-Jacques Bernachon, Daniel Léron, Christian Bourillot, Pierre Orsi. Conservateur : Alain Vavro, relations extérieures : François de Saint-Laumer, membre auditeur : Jean-Paul Pignol. Un organigramme dont les lignes bougent au fil des disparitions... Très vite l’ambiance s’est installée après quelques travelling du regard opérés par celui à qui rien n’échappe ! Un fil électrique qui pendait au plafonnier du salon a illico attiré l’attention de notre précieux convive qui, facétieux s’est permis de penser qu’il n’y avait que ça qui clochait chez nous... Belle compensation, le repas fut lumineux à souhait avec ses raviolis d’œufs d’ablettes,
L’accolade au jeune chef suédois et congratulations
flétan fumé et consommé de caille, sa selle de renne avec fondue de salsifis, purée de potiron et « épices gin », et cerise sur le gâteau, un dessert au chocolat avec compote de mûres artic et glace au lait de brebis. Le tout accompagné de flacons exhumés de la cave de Björn : Châteauneuf-du-Pape, vieilles vignes, Château de Beaucastel 1999, Cornas, vieilles fontaines domaine Alain Voge 1988, Condrieu Les Ayguets, récolte tardive, domaine Yves Cuilleron 1997. Habillée pour la circonstance d’un costume traditionnel suédois, je me pris un instant pour la reine Silvia, faisant un signe royal
d’une main pour signifier ma reconnaissance à l’empereur Bocuse. En regardant la Saône depuis la fenêtre il s’en est allé discrètement. Du menu dessiné par Alain Vavro en passant par les sublimes photos de Jean-Luc Mège, cette journée sera gravée dans ma mémoire et celle de Björn. Il y a tout juste un an lors d’un déjeuner à l’Auberge, j’avais sélectionné quelques images de ce 14 novembre 2002. J’eus la chance de les lui remettre en personne, sans savoir s’il se souvenait... qu’importe, cette minute avec Monsieur Paul restera pour moi un moment d’éternité.
Table dressée par Björn Blomberg pour accueillir le Club des 10
Les chefs Niklas Ekstedt et Benny Cederberg
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21 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
Hommage national à Paul Bocuse
L’appel légitime des TOQUES BLANCHES LYONNAISES H
asard du calendrier, Monsieur Paul est décédé 48 heures avant l’assemblée générale des Toques Blanches lyonnaises. Son président Christophe Marguin a rendu un hommage sobre au boss de tous les cuisiniers. Relayée par de nombreux chefs tricolores, dont Guillaume Gomez (Palais de l’Elysée), Yannick Alleno (Pavillon Ledoyen), Jean Imbert... sa demande d’hommage national
a été transmise au Palais de l’Elysée. Le lendemain, Jérôme Bocuse a indiqué sur RTL que son père souhaitait une cérémonie simple pour ses funérailles. Dans cette affaire, chacun a respecté le rôle qui lui était imparti : les Toques Blanches Lyonnaises en témoignant leur reconnaissance à leur mentor ; la famille en indiquant les souhaits du défunt. CQFD. Texte : Marc Polisson - Photos © Fabrice Schiff
lyon people • février 2018 • 22 •
Christophe Roure : Trophée du chef de l’année Ce prestigieux trophée consacre le travail du MOF Christophe et le renouveau de son restaurant Le 9ème Art, déménagé de Saint Rambert (42) à Lyon 6e. « Une très belle aventure ».
Les Toques Blanches accueillies dans l’hémicycle du Conseil régional par son vice-président Etienne Blanc
Gervais Lescuyer : parrain 2018
Une reconnaissance légitime pour le « petit Gervais », grand ami de Maurice Crozet. Dans les années 80-90, tous les gourmets avaient leur rond de serviette dans son resto. Natif de Louhans, l’ami Gervais coule une retraite paisible dans le Lubéron.
Trois nouveaux adhérents rejoignent l’association
Clément Lattier (Histoire sans faim à Rochetaillée-sur-Saône) Grégoire Baratier (Le Jean Moulin à Lyon 6e) Julien Le Guillou (Le Petit Frère à Lyon 6e)
Gérard Sénélar : Diplôme d’Honneur
À 87 ans, Gérard Sénelar tient toujours d’une main ferme les rênes du Carpe Diem, rue Molière dans le 6e. Dans la même veine que Monsieur Paul ou Pierre Orsi, il n’est pas prêt de raccrocher son tablier. « J’ai bien essayé d’arrêter de travailler il y a deux ans, mais je suis devenu fou ! Alors j’ai repris le boulot ! »
Présentation de l’Equipe de France du Bocuse d’or 2019
Le candidat Matthieu Otto et son commis Louis de Vaceri sont coachés par Romuald Fassenet, Yoann Chapuis, Laurent Lemal, Serge Viera et Christophe Roure.
Christophe Raoux : Diplôme d’Honneur
Le chef MOF du palace « The Peninsula » que nous avons rencontré à Paris est non seulement un grand professionnel mais aussi un homme d’une extrême gentillesse. Il a fait ses classes au Ritz avec Guy Legay avant de devenir le chef exécutif d’Alain Ducasse puis de rejoindre l’InterContinental et The Peninsula en 2016.
Renée Richard : Diplôme d’Honneur
Si d’aucuns multiplient les pains, la souriante Renée a multiplié les Saint Marcellin crémeux, désormais diffusés dans la France entière (350 000 par an). Cette travailleuse acharnée est l’illustration gourmande de la parabole des talents.
François Pipala : Diplôme d’Honneur
« Le service et les arts de la table, en lettres capitales ». Malgré son chagrin, le directeur de salle de l’Auberge de Collonges a honoré de sa présence l’assemblée générale des TBL. Il aura passé 32 ans auprès de Monsieur Paul ! Respect ! •
23 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
Paul Bocuse et sa fille Françoise Bernachon en décembre 2010
Clin d’œil à Martine Bocuse, future plume de Monsieur Paul Les hommes forts de la galaxie Bocuse derrière leur mentor. Paul-Maurice Morel, DG associé des Brasseries Bocuse, Vincent Le Roux, époux de Stéphanie Bernachon, la petite fille de Monsieur Paul et DG de l’Auberge et de l’Abbaye, et Jérôme Bocuse
Paul Bocuse, en permission, et sa fiancée Raymonde à Saint Rambert en 1945
La famille Bocuse-Bernachon réunie lors de la remise de la médaille de chevalier de la Légion d’Honneur à Françoise, le 28 septembre 2015 à l’Abbaye de Collonges
Esprit
Debout : Stéphanie et Vincent Le RouxBernachon, Françoise Bernachon, Raymonde Bocuse, Philippe Bernachon, Paul Bocuse, le général Duvert, Candice et Xavier Xerri-Bernachon. Assis : Carla Bernachon, Paola Bernachon, Andréa Xerri-Bernachon, Antoine Le RouxBernachon, Giulia Bernachon, Thomas Le RouxBernachon, Ambre Xerri-Bernachon
DE FAMILLES
lyon people • février 2018 • 24 •
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PAUL BOCUSE FOREVER
Paul Bocuse et Pierre Orsi en vacances sur le ponton de la propriété floridienne de Monsieur Paul : il montre, non sans malice, la cicatrice consécutive à son opération du cœur.
Les hommes DE SA VIE*
lyon people • février 2018 • 26 •
* Pour les femmes de sa vie, se reporter en se gondolant, à la presse parisienne qui n’a jamais rien compris au film
Une photo qui a traversé les générations : Auguste, Jacky, Pierre, Roger et Monsieur Paul ensemble sur une Vespa dans la cour de l’auberge. L’humeur est à la rigolage ! À noter : tours de cou et pantalons pied-depoule pour tout le monde.
JACKY, PIERRE ET ROGER Leurs années Bocuse
Entre 1955 et 1957, Jacky (Marguin), Pierre (Orsi) et Roger (Jaloux) ont appris leur métier dans les pas d’un illustre maître d’apprentissage, Paul Bocuse. Rien ne pouvait les séparer, rien excepté l’inévitable. Texte : Christophe Magnette - Photos tirées de l’ouvrage « Pierre Orsi Cuisinier » aux éditions AVVAÉ
I
ls le savaient fatigué, las de se voir physiquement diminué ; il en souffrait et ils souffraient avec lui. Parce qu’ils savaient (presque) tout de lui et que lui savait tout d’eux ; parce qu’un lien inextinguible les unissait, un feu sacré qui brûle encore, la destinée de Monsieur Paul reste étroitement liée à celle de ses apprentis : Pierre Orsi, Roger Jaloux et Jacky Marguin. Soixante années d’amitié : qui dit mieux ? Le premier apprenti (connu) de Paul Bocuse se nomme Jacques Gollinucci (arrivé en 1953), suivi l’année d’après d’Auguste Lieutaud. Nos trois amis débarquent ensuite sur les bords de Saône : Jacky Marguin le 28 mai 1955 (précisément), Pierre Orsi en septembre 1956 puis Roger Jaloux (accompagné de Gérard Poncin) en septembre de l’année suivante. Roger a 14 ans. Il est voisin : ses parents (son père est batelier, sa mère tient une guinguette) habitent à côté du restaurant (la partie où vivait Monsieur Paul !). Il restera quarante ans comme chef de cuisine au côté de celui qu’il appelle encore aujourd’hui : “le patron”. Jacky est arrivé “avec le trouillomètre à zéro”. À juste titre : la cadence de travail est infernale. Il attendra une semaine avant de pouvoir s’asseoir pour manger. Avec le jeune Pierre, il forme un duo d’inséparables, en cuisine comme à la ville. Tous deux partagent un pedigree commun, fils de restaurateur. Un passeport pour la gloire ? Pas franchement. Au menu : bosser deux fois plus que les autres pour se faire un prénom. Deux fois plus ? On est gentil... Pierre Orsi se rappelle des débuts : “Il n’y avait pas d’argent chez les Bocuse, pas
d’argenterie, pas de superflu. Tout se garde, rien ne se perd. L’heure est aux économies. Les apprentis sont donc très vite responsabilisés car l’équipe est restreinte.”
COMMENT VIVRE SANS LUI ? Fréquemment, les soirs d’hiver, le restaurant passe à travers : zéro couvert. Pour autant, il y a de la vie à l’auberge du Pont-de-Collonges. Les animaux ? Georges Bocuse et Paul les adorent. Dans la cour, on croise Jimmy, le renard borgne, un blaireau, des poules naines, un vivier à truites et à écrevisses, une collection de pigeons, sans oublier les deux chiens de chasse de Paul, Flambeau et Fritz. Il y a Milou le singe aussi qui d’ordinaire séjourne à la cave mais que l’on retrouve souvent accroché aux rideaux en plein service. Une bonne blague d’apprenti. Une parmi des centaines d’autres, souvent initiées par... Monsieur Paul ! Là réside tout le paradoxe du “chef du siècle” : “Nous le craignions mais nous l’aimions”, avoue ému Pierre Orsi. Il pouvait être terrible mais sa puissance physique, sa dextérité, son gestuel, son charisme tout simplement ont très tôt fait de lui, un chef puis un homme à part. “ Il est surprenant Monsieur Paul, bouillonnant, imprévisible mais d’une rigueur absolue en cuisine : planches, couteaux et boîtes en bois alignés, poivrier rempli, pots de beurre, huile, vinaigre, persil haché, tout doit être en place. Et à sa place ! “Combien de brioches brûlées avonsnous préféré avaler plutôt que de les laisser à
la vue de Monsieur Paul”, assure Pierre Orsi qui estime pourtant avoir vécu avec délice cette période d’ado. Car Monsieur Paul était attachant et un sacré farceur [sic]. “Il nous invitait à faire des bêtises et nous engueulait après, s’amuse Jacky. Comme avec les tomates concassées que nous conservions dans des seaux pour être mises en bouteilles. Il en prenait un d’entre nous à part et lui disait : « Monte à l’étage et tu leur balances tout sur la gueule [rires] ! »” Tous les fournisseurs avaient droit au même rituel : caché sous la table avec un pinceau, un apprenti devait repeindre le talon des chaussures avec du blanc de Troyes (une poudre de craie délayée dans l’eau). Jamais les vicissitudes de la vie n’ont séparé ces hommes, une amitié vraie, unique, exclusive. C’était le pygmalion, la figure tutélaire, le phare dans la nuit, le roseau qui flanche mais ne rompt jamais. Il était la voix qui porte et qu’on écoute. Son silence est aujourd’hui assourdissant. Monsieur Paul leur a tout appris, à l’exception d’une chose : comment vivre sans lui.
anecdote
POURQUOI MONSIEUR PAUL ? “À Collonges, deux chefs s’activaient en cuisine : Georges Bocuse et son fils, Paul. Or il fallait bien différencier le père du fils, ou le fils du père, c’est selon... Mais Paul Bocuse s’imposait déjà. Il dominait. Ainsi est né Monsieur Paul, l’unique chef au monde à être désigné de son seul prénom.” Pierre Orsi
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PAUL BOCUSE FOREVER
Les deux amis à bord de la Traction décapotable d’Alain Vavro. Le graphiste-designer est le compagnon de route de Monsieur Paul depuis le début des années 80. À droite, Saïd le groom mystérieusement disparu...
ALAIN VAVRO
L’ami du petit-déjeuner Texte : Nadine Fageol - Photo DR
E
n 1983 ou 84, le graphiste Alain Vavro croise Monsieur Paul chez son photographe. « Je faisais photographier des voitures miniatures pour Norev. Il était distant. Son aura était incroyable, il se protégeait et nous n’avons pas échangé. Peu de temps plus tard, le photographe m’explique que Paul aimerait avoir des petites voitures à offrir aux enfants de ses clients. J’ai répondu : « Je vais m’arranger avec Norev ». En remerciement, Paul l’invite à Collonges à prendre un verre. « J’avais trente ans, je venais de perdre mon père, et j’ai vécu ce moment dans un rêve. Il s’est intéressé à mon métier et quand il a appris que je vivais à coté dans une maison construite par Tony Garnier, il a demandé à visiter « la maison du fada ». Tombe ensuite une commande d’illustrations pour les épiceries du Japon. Validée mais pas la facture que Patricia Zizza lui demande de revoir. Il s’exécute. « Merci pour le prix, venez manger à la maison ! ». De Norev au rêve bocusien, le jeune Vavro veut poursuivre. Et de cogiter l’idée folle. En fan absolu, il se débrouille pour croiser son chemin. Un beau matin, le 4x4 Mercedes crisse au stop, « mais que fais-tu là ? » et lyon people • février 2018 • 28 •
le jeune illustrateur de rétorquer : « Je vais au marché avec toi ! ». « Monte ! ». Voilà comment est née la formidable amitié entre ces deux-là, entretenue chaque matin à l’heure du laitier. Tout de noir vêtu, des cernes sous les yeux, Vavro a toujours ce regard brillant quand il parle de lui : « Sa force était dans son intuition, avec lui c’était tout de suite ».
LA CUISINE DES VOYAGES Des voyages, Paul va aussi retenir l’utilité de renouveler le lieu. Si l’auberge intrinsèquement lyonnaise ne bouge guère, le changement arrive par le truchement des brasseries, l’Ouest constituant un vibrant hommage aux États-Unis. « Ce que nous avions en commun ? La fascination pour l’image et une curiosité réciproque pour nos métiers. » Menus d’Orlando, déco des restaurants, celui qui va actualiser l’univers visuel du maître de Collonges insiste : « Il avait gardé une âme d’enfant. Je me souviens qu’à New-York, il collait des autocollants Paul Bocuse partout ! ». Et Paul avait un sens aigu de la surenchère humoristique
inaugurant dans la fake news avant l’heure comme en témoigne l’affaire du portrait de Jean Couty. « Le peintre de l’ile Barbe qui préparait son livre me demande de photographier le portrait de Paul à Collonges. J’apporte la photo au peintre qui, stupéfait, observe qu’il manque une nature morte au pied de la toile !!! Je montre la photo à Paul qui ne dit rien. Lors de la conférence de presse à Collonges, Paul installe le portrait sur un chevalet et le peintre fait part de sa déconvenue. Paul raconte avoir vendu le pied de toile à un client américain et n’hésite pas à poser goguenard, devant le portrait, armé d’une scie. La nouvelle fait la une de Lyon Figaro, les journalistes hurlant à l’égo surdimensionné du grand toqué capable de massacrer une toile. L’info reprise le lendemain en national fait grand bruit. C’est un journaliste de Libé qui va enrayer l’infernal subterfuge en interviewant Alain Vavro, « l’affaire prenait une telle dimension alors j’ai dit la vérité : la toile était intacte. Simplement réalisée 30 ans auparavant, le peintre avait un trou de mémoire ». Paul, apprenant la nouvelle, tempête ! C’est qu’il avait prévu de convoquer la presse pour le retour de la partie américaine de la toile !!!
Alain Vavro dans son atelier de Collonges en 2003. Au menu, l’affiche du Bocuse d’Or… La toile de Jean Couty... en deux parties !
Etats-Unis, Emirats arabes... Alain Vavro a bourlingué sur toute la planète avec le chef de Collonges
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Présentation de l’assiette commémorative du Bocuse d’Or 2001 dessinée par Alain
29 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
FRANÇOIS PIPALA
« À chaque moment important de ma vie, il a été là »
En 2012, remake de la photo de Fernand Point et de ses maitres d’hôtel. Jean-Philippe Merlin et François Pipala en action. Durant le shooting, Paul Bocuse s’exclaffait :
« Vas-y ! Fais moi des bisous !, fais pas semblant !!! » lyon people • février 2018 • 30 •
Dix minutes d’entretien tout au plus ont suffi à convaincre François Pipala de rejoindre la machine Bocuse, et son chef emblématique, pour lequel il voue une affection sans faille. « Formaté Paul Bocuse », le maître d’hôtel veut entretenir la magie, par respect pour « la chance » qu’il a eu de « croiser ce bonhomme ». Texte : Morgan Couturier - Photos DR
I
l le concède, lui qui d’ordinaire manie le verbe avec une facilité déconcertante, peine soudainement à trouver les mots enrayés par un esprit grippé par l’émotion. D’ailleurs, le jour des funérailles, la pluie s’était chargée de mimer ses larmes. En tête de cortège, le cercueil de Monsieur Paul imbriqué dans son épaule, François Pipala n’avait pas souhaité fendre l’armure, se refusant de montrer sa peine (lire page 46). Par pudeur, et surtout par respect. « Il n’aurait pas aimé qu’on soit larmoyant », concède-t-il. « Tout en le portant, je lui disais au revoir. Je lui ai beaucoup parlé et je lui parlerai encore longtemps », finit-il par puiser au fond de son cœur, retenant ces quelques sanglots qui ne demandent qu’à tomber. Comment peut-il en être autrement, après trente années à côtoyer le « pape de la cuisine » ? Le 28 mars 1986, François Pipala évoquait déjà le « Graal », que de « s’approcher de Paul Bocuse », une fois quitté le palace Richemond de Genève pour le rejoindre à Collonges. « En quelques mots, il a résumé ce qu’il attendait de moi. C’était clair, net et précis. Ce n’était pas quelqu’un
qui s’étalait, à faire du sentimentalisme. C’était toujours avec de la distance ». Et une pointe de paternalisme aussi. « À chaque moment important de ma vie, il a été là », témoigne-t-il, en référence à ce soutien sans faille, prodigué dans la conquête de son titre de meilleur ouvrier de France, pour lequel Monsieur Paul n’a jamais lésiné sur les conseils et son temps, ou lors de l’ouverture de ses différents restaurants avec son compagnon Michel Barthelet.
À DÉFAUT D’AMITIÉ, FRANÇOIS PIPALA Y A TROUVÉ UNE RELATION PATERNALISTE « On ne s’approche pas de Paul Bocuse. C’est Paul Bocuse qui s’approche de vous, qui vous donne des conseils, vous parraine. Il ne vous dit pas ce qu’il faut faire, il vous le suggère. Il est très subtil. » accorde-t-il. Alors tant pis, si de tous les déplacements
internationaux du gastronome, François Pipala n’a vu et entendu que les souvenirs contés par les cuisiniers de la maison. Il s’y retrouvait autrement, par la joie de circuler entre ces murs colorés. « Ici, on vient prendre une tranche de bonheur ». Une source d’énergie sans aucune mesure, qui lui a permis de surmonter l’adversité. « En finale du concours MOF, je me suis dit, maintenant tu arrêtes de stresser, tu ne cogites pas. Tu fais comme si tu étais à l’auberge, tu fais le job. J’ai concouru dans cet état d’esprit, en me disant que Paul Bocuse allait arriver. Si je m’étais pas mis ça dans le crane (sic), je me plantais ! ». Aujourd’hui encore, dans ces instants où la tristesse frappe à la porte, François Pipala se complait à repenser aux bons moments passés avec Monsieur Paul, à s’immiscer dans ses pensées. La retraite peut attendre. Après tout, la mort dans tout ce qu’elle représente, n’a-telle pas patienté avant de s’octroyer Paul Bocuse ? « Aujourd’hui qu’il n’est plus là, j’ai l’impression de lui en devoir encore plus. Je ne m’arrêterai pas ! » Pour faire perdurer et transmettre l’esprit du chef.
François et son futur mari Michel Barthelet tout fringants pour l’ouverture de leur Bistro Pizay en 1995
Réception des Meilleurs Ouvriers de France au palais de l’Elysée en 1994. De g à d : Paul Bocuse, François Mitterrand, Jean-Pierre Boisivon, président des MOF, et François Pipala !
L’art de la découpe. Le maître et ses élèves Roger Jaloux et François Pipala •
31 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
ANDRÉ CLAUDE CANOVA « Il était comme un pour moi »
lyon people • février 2018 • 32 •
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Trophée des Champions à Courchevel. Jérôme et Paul Bocuse, André-Claude Canova, au milieu des années 90
La belle vie chaque été chez Jérôme à Orlando, au milieu des années 90.
«
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l m’a connu en culottes courtes », s’exclame le soyeux André-Claude Canova élevé par des grands-parents qui épuisaient leur dimanche en grandes maisons. Le Col de la Luère de la Mère Brazier, chez Point (à Vienne) que le gamin détestait, « c’était ma hantise car il était interdit de quitter la table alors que chez Paul, c’était la récré », il gambadait à tout va. Sa mère menaçait scandale si elle n’obtenait pas « sa » table devant la cheminée. Après sept ans d’école dans l’aviation militaire, il fonde son entreprise. Visite de l’usine, de l’atelier de dessin... Paul prend l’habitude de venir boire le café du matin dans les magnifiques locaux du soyeux des quais de Saône. « C’est mieux que de venir avec le patron », lorsqu’il commande foulard bocusien, il invite tout simplement sa dessinatrice à venir déjeuner en famille. À l’évocation de ses folles années
avec Monsieur Paul, A.C Canova masque son émotion dans un volubile flot de paroles. Ah les blagues de Monsieur Paul, à l’imagination décidemment sans borne. « Il m’en a fait des vertes et des pas mûres ». À commencer par lui coller un ragondin dans sa voiture sur les pédales ! Une autre fois, notre homme commande un canard à livrer chez lui. « Je mets le faitout bleu à réchauffer bien doucement. J’ouvre le couvercle, ça sentait bon et quand j’ai voulu servir, il n’y avait que des carcasses. Furieux, je l’appelle et là, il me dit : « le riz est juste cuit, vous n’avez qu’à venir ». Il avait tout préparé, la soupe de moules. Tout ». Monsieur Paul avait l’art consommé de la surprise pour un Canova dont il affectionnait la liberté foutraque. « Mes parents ne m’ont pas élevé, aussi il était comme un père et Jérôme, mon petit frère ». À force de
moments partagés, il a ses entrées à l’auberge jusqu’à passer à l’improviste. Il peut se targuer de faire partie des cinq Lyonnais invités au mariage de Jérôme à Orlando. Le chef lui demandera de sortir son jeune et « très réservé » fiston qui prendra de grands bains de jet set lors des Trophées des Champions à Courchevel dont Canova était dynamique sponsor dans le farfelu. Il évoque tout à trac les séquences de fol amusement et revient sur le départ des amis Gaston Lenôtre en 2009 et de Roger Vergé en 2015 qui l’ont profondément touché. « Grâce à lui j’ai rencontré les chefs du monde entier. Ah, un truc il adorait mon cake au citron ». À Orlando, Canova demande la recette d’une délicieuse moussaka ; le soir même, « Paul arrive habillé en chef et me sert la moussaka ; il était d’une incroyable générosité ». Texte Nadine Fageol - Photos DR
Tennis party avec ACC et Roger Jaloux sous le regard de Saïd
Cours de ski nautique pour ses enfants Clotilde et Stanislas Canova
Déguisé en chef, le soyeux cuisine pour Paul Bocuse et le critique gastronomique Maurice Baudouin (Le Figaro) - Photo Michel Godet
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33 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER Avec Raymone Carlut et Eric Obeuf au Japon au début des années 2000
ERIC OBEUF
« Il avait une âme d’enfant »
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e par son job au Sofitel en tant que sous directeur de 1976 à 80, puis directeur à partir de 1988, Éric Obeuf qui a 26 ans à l’époque entre en osmose avec le Tout Lyon. Et, sa figure phare. « Son intérêt pour les jeunes et les voyages ont entretenu sa grande modernité comme son aura ». Intramuros, l’image du Sofitel en tant que haut lieu festif c’est eux, la présence de Monsieur Paul au côté de l’ami Georges Dubœuf intronisant les premières soirées Beaujolais ou de la chandeleur va construire définitivement la renommée de l’endroit. Une indéfectible amitié va naître au contact d’une autre pointure, Alain Senderens chargé de raviver la carte des Trois Dômes. Eric Obeuf relève encore qu’entre générosité et altruisme dans la bonhomie, la contribution du chef fut immense à propager l’art de vivre à la française patiné de Lyon lors d’épiques voyages organisés par la Région Rhône-Alpes à travers le monde. Personnage clé, Henri Ducret alors président de la délégation tourisme de la Région élabore un attelage de séduction massif en réunissant autour de Monsieur Paul, la crème des toqués rhônalpins, Georges Blanc, Pierre Troigros et parfois Marc Veyrat, mais aussi Monsieur Opinel, Monsieur Salomon...
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Aux Etats-Unis, Monsieur Paul séduit Central Parc dans une partie de pétanque. À Shanghai, Monsieur Paul a des envies d’échappées belles : Eric Obeuf l’embarque au Haytt où il a ses entrées. Au restaurant, une française se précipite vers lui avec son menu, manifestement troublée, elle demande un autographe à « Monsieur Ducasse ». Et, Monsieur Paul de signer amicalement au nom d’Alain Ducasse. L’anecdote alimenta la soirée d’un immense fou-rire. « Il avait l’âme d’un enfant qui s’émerveillait de tout ». Suite à une réunion avec Henri Ducret et André-Claude Canova surgit l’idée d’inviter 35 pompiers new-yorkais un an après les attentats du 11 septembre. Une fête absolue pour les hommes casqués, dîner à Collonges et
cours de cuisine gratinée notamment pour le pompier nommé Mac Donald qui se vit offrir une veste de cuisinier brodée à leurs deux noms. Chaque visite à la proche brasserie du Sud, s’ensuivait d’un passage au Sofitel, raconte Eric : « Tu sais que ton fils Anthony (à l’époque en stage à Orlando, ndlr) rentre avec une nana et son gosse ! ». Devant ma mine décomposée, il m’assène en riant, « Allez, bois ton café ». Incroyablement facétieux. Texte : Nadine Fageol - Photo DR
Aux 3 Dômes, avec Jacotte Brazier et Alain Senderens en 2004
Patricia Zizza, directrice des Produits Paul Bocuse et muse de ses voyages d’affaires
et Mercedes-Benz, une histoire d’étoiles.
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PAUL BOCUSE FOREVER
Deux grands chefs au coin du feu. Harlyn, petit-fils de Geronimo et Paul Bocuse, le 15 mars 2012 - Photo Fabrice Schiff
L’ALBUM DES LYONNAIS
Monsieur Paul & vous
Rarement une personnalité n’aura été autant photographiée de son vivant : tout le monde voulait sa photo avec lui. Ça amusait beaucoup Monsieur Paul qui se prêtait avec bonne grâce à ce jeu qui a eu le principal mérite de diffuser son image dans le monde entier. A l’occasion de sa disparition, Lyon People a proposé à ses lecteurs de compléter l’immense album de Monsieur Paul avec ses fans. Album complet en ligne sur www.lyonpeople.com
Pose des plaques du Bocuse d’Or à Collonges, le 31 janvier 2013. Au premier rang : Monsieur Paul, Jérôme Bocuse, Marie-Odile Fondeur, directrice générale du SIRHA, et Olivier Ginon, président de GL events. Haut perchés : Emmanuel Renaut, Davy Tissot et Laurent Bouvier.
Les 81 ans de Paul Bocuse à Monte Carlo avec Pierre Orsi et ses artisans Georges Duboeuf (vigneron), René Charavet (électricien), Etienne Nouvet (vitrier), Patrick Bretonniere (cuisiniste), Yves Boucharlat (architecte), Jojo Midroit (maçon) et Daniel Groz (serrurier) lyon people • février 2018 • 36 •
Jérôme Bocuse et Olivier Farissier dit « Trompette » autour de Monsieur Paul, à la base aérienne du Mont Verdun
Main dans la main pour l’inauguration du Hall Paul Bocuse à Eurexpo, le 26 janvier 2011 avec Jean-Jack Queyranne et Gérard Collomb
Eve Barre, Monsieur Paul, Carole Dufour et Régine Goinère lors du défilé de mode organisé au casino Le Lyon Vert, en février 1996, au profit de l’association « Vivre avec ». Pour fêter ses 70 ans, Paul Bocuse a accepté de défiler avec Eve Barre.
Avec Colette Sibilia, le dimanche matin aux halles
La relève est assurée avec Gaspard, le petit-fils de son apprenti Jacky Marguin
Pierre Orsi, Jean-Paul Pignol, Roger Jaloux et Paul Bocuse. Les empereurs de la cuisine à la table de Francisque et Renée Collomb, et Renée Richard au Musée Gallo-Romain, le 30 avril 1983
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PAUL BOCUSE FOREVER
Christophe Marguin et Paul Bocuse aux Echets en 2012
François Gaillard, Directeur général de l’Office du Tourisme Lyon aux côtés de Monsieur Paul, pour les 90 ans du chef, à Collonges, le 11 février 2016.
Les petits déjeuners au Bar Américain organisés par Beatrice Denis et Gérard Angel. Paul Bocuse a été fidèle à ce rendez-vous tous les lundis pendant 10 ans. Photo Michel Godet
Ordre National du Mérite de Claude Clevenot. Paul Bocuse, Claude, César, Stéphane Collaro, Alain Dominique Perrin
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Le 23 février 2006, Paul Bocuse célèbre ses 80 ans avec les Meilleurs Ouvriers de France du Rhône.
Philippe Gamel entouré de Monsieul Paul et du chef Christophe Muller
Laure-Marine Godet et Monsieur Paul à l’Abbaye de Collonges en décembre 2002
Frédéric Cote, (à gauche) avec ses mentors : Paul Bocuse, et Daniel Boulud à New York en 1998
Monsieur Paul et son petit-fils Paul, à l’auberge en janvier 2011
Marie-Christine, Mathilde et Maurice Fusier, le 5 avril 2011
Réconciliation officielle avec Georges Blanc lors d’un déjeuner des retrouvailles le 29 mars 2016 à Collonges. Le chef de Vonnas est accompagné de son directeur général Antoine Maillon
Moment privilégié pour Arnaud Bernollin et sa fille Quitterie, en septembre 2010
Monsieur Paul et notre photographe Fabrice Schiff chez Pierre Orsi, le 6 décembre 2011
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PAUL BOCUSE FOREVER
Lauren Caro dans les cuisines de l’auberge en 1987 L’horloger Jean-Louis Maier et Paul Bocuse en 2013
En novembre 2008, la toute jeune Nour Mazni déjà aux fourneaux pour Monsieur Paul Anne-Sophie Chatain Masson à Collonges en mars 2012.
En roue libre avec Georges Pithioud, Lise faucon et Marco (Lyon People), le 5 février 2010
Jean Burdy et Paul Bocuse, fidèle partenaire de la maison Mumm Photo Alain Rico Gala MBM 2013. Elie Cunat, Paul Bocuse, Mathieu Viannay et Frédéric Berthod
Repas bien arrosé pour le grand-père de Vincent Bellat
Spirit of avant-garde = L’esprit d’avant-garde. CONSOMMATIONS MIXTES ET ÉMISSIONS DE CO2 DE DS 7 CROS
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La famille Bon-Chabert (F&K). Marc, Oscar, Axel et Cathy avec Paul Bocuse
Spirit of avant-garde = L’esprit d’avant-garde. ÉMISSIONS DE CO2 DE SSBACK : DE 4,9CONSOMMATIONS À 6,0 L/100 KM ETMIXTES DE 128ET À 137 G/KM (données provisoires). DS 7 CROSSBACK Automobiles : DE Citroën 4,9 ÀRCS 6,0 Paris L/100 642 KM050 ET 199 DE 128 À 137 G/KM (données provisoires). Automobiles Citroën RCS Paris 642 050 199
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PAUL BOCUSE FOREVER
Il y a 22 ans, Jacques Paté et son équipe tournaient un magazine chez Monsieur Paul. Un reportage que France Info et France 3 ont rediffusé à l’occasion de sa disparition.
Entourée de Nicole Marguin et Fabienne Rouet, lors de la Légion d’Honneur de Christophe, le 9 septembre 2012 Guy Legay, ancien chef du Ritz de Paris de 1980 à 2000, lors d’une pêche aux homards au Canada, en mai 1996
Gilles Collomb, le jour de son mariage chez Paul Bocuse en 1983 (À gauche) Première pierre de la brasserie de l’Ouest, le 25 janvier 2002. Paul Bocuse, Jean-Michel Aulas, président de CEGID, Gérard Collomb, maire de Lyon, Bruno Bonnell, président d’Infograme et Jean Fleury
Sophie Turion et Monsieur Paul, en mars 2012
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Le chef Fabrice Bonnot, accompagné de son associé Cédric et Monsieur Paul, en 2005. Diner en amoureux chez Paul Bocuse, en 2012, pour Damien et Gaëlle Moutard. En mode câlin avec la journaliste Nadine Fageol en 2010 Bernard Constantin, Henri Gault, Monsieur Paul et Chantal Constantin, lors de la remise des clés d’or, au restaurant Larivoire, en 1988.
Repas test pour Frédéric Berthod, au 33 Cité, en novembre 2007, avec Mr Paul et et l’architecte Pier Luigi Copat
Jérémy, Nicolas et Gabrielle Faucon. Repas annuel pour l’anniversaire de Nico et en souvenir du père d’Emmanuel Faucon décédé le 21 novembre Maître Dominique Bremens à l’auberge de Collonges-au-Mont-d’Or en 2012
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43 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
À l’occasion des Bocuse d’or 2005, sur son stand, Guy Bardel remet le 1er Prix de l’excellence à Paul Bocuse, gravé sur un plateau d’argent avec les Miss Lyonnaises, ses ami William Jacquier et Christian.
Enchanté par Charles Trenet et Renée Richard, en 1994
Michelle Caussin-Bellon pose avec Monsieur Paul et le portrait qu’elle lui a confectionné.
Laurent Abitbol (Groupe Marietton), fidèle client de Monsieur Paul
Photo de famille avec Monsieur Paul, pour les 85 ans de la mère de Denis de Bénazé Réunion culinaire en mars 2013, à l’Abbaye de Collonges-auMont-d’Or, pour Christian Têtedoie et Paul Bocuse, dans le cadre du congrès international des Maitres Cuisiniers de France. Présentation du Mercedes Classe G Paul Bocuse à l’Auberge de Collonges en janvier 2017 Didier Dantzekian souffle ses 45 bougies avec Sophie et Victoria, le 25 février 2011
lyon people • février 2018 • 44 •
Christian Carrard, fan inconditionnel de Paul Bocuse, son idole et sa femme Véronique
Jean-Claude Caro, Monsieur Paul, Gilles Ghariani et Hervé Bal en 1990
Gala MBM 2008 à l’abbaye de Collonges. Gilles Reinhart, Jean-Christophe Larose, André-Claude Canova, Paul Bocuse, Gérard Collomb, Elie Cunat, Pierre Nallet et Christophe Muller Axel Dufour, mousse du capitaine Bocuse à Orlando, durant l’été 1996
ROGER DOUILLÉ
Avec Olivier et Jacqueline Ginon, lors de l’inauguration du pavillon de la Rotonde en mars 2009
« C’était un seigneur ! »
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ans la mémoire du chef Roger Douillé, une date restera gravée à jamais. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1980, son restaurant des Echets est frappé par la foudre. La boule de feu se propage à la vitesse de l’éclair (sic) et en quelques minutes, tout est réduit en cendres. « Le toit est passé à travers, c’était l’horreur ! » raconte le beau-frère de Jacky Marguin, installé juste en face de lui. Le 24/09, Roger reçoit un premier télégramme signé Paul Bocuse : « Garde le moral. Bon courage. Bien amicalement. » Puis un second, deux jours après le drame : « Votre couvert est mis tous les jours à 11h15 et 18h30 pour casser une croûte avec nous. Bien amicalement ». En 6 mois, Roger et Colette reconstruisent leur restaurant (aujourd’hui La Table des Dombes, ndlr), gonflés à bloc par le soutien de la profession et de son chef. « Pour faire la fête, il était là. Et quand ça n’allait pas bien, il était là aussi ! ». MP •
45 • février 2018 • lyon people
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PAUL BOCUSE FOREVER
LE TESTAMENT DE PAUL BOCUSE
« Je ferai balancer mes cendres dans la Saône ! » Interview exclusive et inédite. En 2008, dans le cadre d’un magazine consacré à son village de Collonges, Lyon People est allé rencontrer Monsieur Paul dans sa petite salle à manger. A la fin de cet entretien particulièrement cordial, nous avons échangé sur sa succession et sur la mort. Nous publions cet entretien pour la première fois. Propos recueillis par Marc Polisson, le 16 juillet 2008 Votre fils Jérôme est installé à Orlando. Reviendra-t-il à Collonges assurer la succession ou serez-vous le dernier Bocuse de Collonges ? Peut-être... Lui ne veut pas revenir pour le moment.
Georges et de Nicolas. Avez-vous choisi votre dernière demeure ou ferez-vous ériger un monument à votre gloire ? Moi, je me ferai sûrement incinérer et je ferai balancer mes cendres dans la Saône du haut du pont de Collonges !
Comme Mitterrand qui affirmait qu’il serait le dernier grand président, vous serez le dernier Bocuse derrière les fourneaux de Collonges ? Est-ce que cela vous attriste ? Ça m’indiffère. Je pense que j’ai eu tellement de plaisir et tellement de choses….
Est-ce vraiment bien pour tous les gens qui vont venir à Collonges et qui voudront se recueillir sur une tombe ? Ils le feront du pont de Collonges !
Que deviendront l’auberge et l’abbaye si Jérôme ne rentre pas au pays ? Vous savez, je suis toujours très bien entouré. Vous connaissez Vincent, le mari de Stéphanie Bernachon ? Oui, tout à fait. Il est à mes côtés et je pense que lui pourra faire quelque chose, à moins qu’il ne meure avant moi ! (Rires) Je crois qu’il sera capable de faire tourner tout ça… Vous souhaitez que cela continue alors que les gens parlent de musée ? Ça peut continuer, il y a des maisons qui ont continué, il s’agit de bien structurer. Il y a plusieurs caveaux de famille au cimetière de Collonges dont ceux de lyon people • février 2018 • 46 •
qui a oublié son gosse dans la voiture... je pense qu’il y a trop de catastrophes. Je pense qu’Il est allé trop vite pour faire son boulot. Il a fait ça en sept jours mais il aurait dû mettre un peu plus longtemps !
Si vous décidez de vous faire incinérer, on peut imaginer que votre exécuteur testamentaire respectera vos volontés à la lettre ? Vous l’avez déjà choisi ? Bien sûr. On peut savoir qui c’est ? Oh non. Ça fait longtemps que j’ai fait mon testament car je ne voulais pas mourir ! La preuve ! Aujourd’hui c’est très compliqué, mais j’ai souhaité que ça se passe comme ça. Ça sera particulier… Mais j’espère que nous aurons une belle messe... Oh non ! Surtout pas ! (Rires) Que va vous dire le bon Dieu en vous accueillant, Monsieur Paul ? Est-ce qu’il y a un bon Dieu ? Si vraiment il y avait un bon Dieu, il ferait moins de choses sur la terre... On ne verrait pas un mec tuer ses 2 filles, on ne verrait pas le pharmacien
AU TOP DANS NOS CŒURS Nicolas Winckler et Marc Engelhard, reçus comme des princes à Collonges par Paul Bocuse et Vincent Le Roux, en septembre 2008, trois mois après cette interview. Les relations entre les fondateurs de Lyon People et le pape de la gastronomie auront été, durant 18 ans, parfois tumultueuses mais toujours passionnées. Que de bons moments passés chez vous, Monsieur Paul ! Merci...
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PAUL BOCUSE FOREVER
lyon people • février 2018 • 48 •
LE DERNIER ADIEU L
a pluie et le froid auront eu raison des curieux et des badauds. Il fallait être particulièrement motivé pour venir accompagner Paul Bocuse dans son dernier voyage. Surtout pour ceux qui ont patiemment battu le pavé de la place Saint Jean à la mesure de leur cœur. Qui a battu la chamade dès l’apparition du catafalque. Le parvis de la primatiale se fige. Le cercueil porté par 6 membres de son équipage à parité entre la cuisine (Christophe Muller, Gilles Reinhardt et Olivier Couvin) et la salle (François Pipala, Jean-Philippe Merlin et Charles Orboin) remonte doucement la nef, suivi par la famille. Philippe Bernachon, au bras de sa grandmère Raymonde, Françoise Bernachon, ses filles et ses gendres, petit Paul à la main de Jérôme... le clan Bocuse et ses alliés (Alain Mérieux, Olivier Ginon, Laurent Abitbol...) est soudé, compact. L’imposante haie d’honneur formée par ses amis chefs en veste blanche confirme cette apaisante sensation : on est en famille. Sur les bancs des VIP, là non plus, peu d’artifice. Gérard Collomb, dont le chaleureux discours a été unanimement salué et Laurent Fabius, qui s’est passionné pour la gastronomie au ministère des affaires étrangères compensent l’absence délibérée d’Emmanuel Macron et inexpliquée de Laurent Wauquiez (représenté par son épouse Charlotte). Gérard Pelisson, soutenu par son fils Gilles (PDG de TF1) et Bernard Pivot, partagent la peine des stars de la gastronomie Pierre Troisgros, Marc Haeberlin, Alain Ducasse, Régis Marcon, Yannick Alleno, Marc Veyrat, Pierre Gagnaire, Joël Robuchon, Philippe Etchebest... Les paroles fortes de monseigneur Emmanuel Payen – qui a élevé Gérard Collomb au rang de Premier ministre – et la gouaille inimitable du cardinal Philippe Barbarin alternent avec les instants de recueillement où chacun put revivre les moments – désormais gravés dans le marbre de Collonges – vécus avec Monsieur Paul. Belle et sobre cérémonie en vérité.
« Monsieur Paul, vous aimiez votre ville, mais votre ville vous aimait. Aussi, au moment où vous allez partir, ce sont des milliers de voix qui vous disent Merci. Merci pour votre générosité. Merci pour votre personnalité. Merci pour ce que vous avez apporté à Lyon, à la France, à la gastronomie. Nous n’oublierons jamais votre immense talent, votre immense joie de vivre. Et désormais les soirs de beau temps, nous chercherons dans le ciel, si, ne brillent pas, quelque part, trois nouvelles petites étoiles, vos étoiles Monsieur Paul, si lumineuses. » Gérard Collomb Texte : Marco Polisson - Photo © Pascal Muradian •
49 • février 2018 • lyon people
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ART DE VIVRE MONTAGNE
Armand Shiele et Xavier Kuhn
DUVILLARD CUP Un premier slalom
dans les traces du champion
Il est et restera le champion de Mégève. Un an après sa disparition, quelques-unes des grandes vedettes du ski français ont chaussé leurs spatules pour inaugurer la piste portant son nom, où s’est déroulée la première édition de la Duvillard Cup. Texte : Morgan Couturier - Photos © Bruno Malegue Adrien Duvillard Jr et sa maman
« Le Mont d’Arbois, c’est mon territoire ! », clamait le héros local au micro de France 3 en 2010. Une déclaration prophétique pour Adrien Duvillard Senior, disparu tragiquement l’an passé, sur la piste qui l’a vu chausser ses premiers skis et qui depuis samedi, porte à jamais le nom du triple vainqueur de la Coupe du Monde. Un bel hommage pour l’ancienne gloire du ski français. Mais comme au sommet de sa
carrière, Adrien Duvillard Senior ne peut se contenter d’un titre. Alors au-delà du manteau blanc, le skieur mégevan se retrouve associé à la Duvillard Cup, réunion hivernale d’anciennes vedettes de la discipline, du champion olympique Antoine Deneriaz à l’autre star locale, Stéphane Tissot, en passant par Candice Gilg, Adrien Duvillard Junior ou Guy Perillat. Avec au menu, l’une des disciplines fétiches du Tricolore, le slalom. Alors comme un symbole, l’équipe de Stéphane Tissot a prouvé que l’ancienne gloire locale était aussi un bon professeur...
TOUTE L’ACTU DE MEGÈVE www.megevepeople.com et megeve people
Armand Schiele et Antoine Deneriaz lyon people • février 2018 • 50 •
PATRICIA FAURE à la Sauvageonne
Le lieu lui convient parfaitement. Délicieuse et sexy, dans ses bons jours, Patricia est une femme de tête aux multiples talents… dont la musique et la photo sont les pièces maitresses. Jusqu’au 31 mars, elle expose une soixantaine de photographies chez Nano, à Megève.
Jean-Luc Cretier et Stéphane Tissot
SMOKING KIDS
« C’est une histoire qui a commencé il y a quelques années avec ma nièce et ses cousines, parce que j’ai toujours adoré regarder les enfants nous imiter, nous les grands. Alors j’ai choisi cet objet, la cigarette, cette longue tige blanche qui donne des cancers et la peau grise. Parce que oui, cela peut-être perturbant de voir un enfant la clope au bec, mais rassurez-vous, ce n’est qu’une démarche artistique, sans la moindre volonté de nuire à quiconque. Les enfants y trouvent du plaisir, ils s’amusent à essayer de faire comme nous, et juste... J’immortalise cet instant! » Michel Cugier, directeur du domaine skiable, le speaker Bruno Collet et Catherine Jullien-Brèches, maire de Megève
Jérôme Noviant
Candice Gilg
EAT ME & DRINK ME « Série de photographies mettant en avant la femme décomplexée, qui s’assume et assume ses envies. C’est une histoire entre le désir et le fantasme que j’ai cherché à suggéré, tout en cherchant à retranscrire les expressions les plus naturelles possible en fonction du plat, de l’aliment ou de la boisson. »
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51 • février 2018 • lyon people
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PEOPLE SPORT
Sébastien Murat (Cardem), son fils Lucas, Christophe Clavon (Eiffage) et son fils Maxime
Mathieu Renaud (LOU Rugby) et Alain Pillon (CA)
Les représentants de la Ligue américaine de rugby accueillis à Gerland
LOU RUGBY - AGEN Le pruneau du siècle !
Richard Osborn (Austin Elite Rugby), Franck Isaac-Sibille, vice-président du LOU Rugby et Dean Howes (Ligue américaine de rugby)
L
Elodie Demole (EDF) et son époux Florent (Boccard)
e lendemain des obsèques de Paul Bocuse, c’est sous une salve d’applaudissements que les 11 985 spectateurs du Matmut Stadium de Gerland ont rendu vibrant hommage au maître de la cuisine intemporelle. Les joueurs du LOU ont ensuite abordé la rencontre avec un féroce appétit, pour rapidement mener au score grâce à trois essais transformés dans le premier quart d’heure. Ce fut ensuite un festival offensif permettant aux Lyonnais de marquer dix essais, ce qui constitue un record en Top 14 (dont trois signés Baptiste Couilloud). Ce score fleuve (71 – 17) a été accentué par l’insolente réussite de notre buteur Lionel Beauxis avec neuf transformations !
Virginie Chartier (Welcome by Virginie) et Nathalie Casado (Matebat)
À ce rythme, le LOU peut envisager la suite du championnat sous les meilleurs auspices avant d’entamer une série de six matchs en février et mars avec les réceptions et les déplacements de toutes les pointures du Top 14. Janig Tombois (Ecole Baraillon) et Catherine Ladreyt (AESH)
lyon people • février 2018 • 52 •
Texte : Jean-Marie Nauleau - Photos © Fabrice Schiff
Maître Richard Brumm, 1er adjoint au maire de Lyon, Franck Levotre, dirigeant du Groupe Levotre et Yves Gazil
Aurélie Curt (X’Treme Center) et Olivia de Parisot (Rent a Car)
Edith Michoulier et Hervé Prenat
Yvan Patet, président de em2c et Guy Mathiolon, président de Serfim
Aurélie Isoard (Laboratoire ACM) et Elodie Innes (Couleur Voyage)
Stéphane Rouault, Malice Beauxis, Yann Delaigue (Tournoi des 6 stations) et Catherine Arbaud (LOU Rugby)
Jean-Marie Nauleau et Marco (Lyon People)
Severin Berthelet (Berthelet), Valérie, Carine et Sylvain
François-Noël Buffet, sénateur-maire d’Oullins et son fils Clément (EM Lyon)
Patrick Celma (LOU), Olivier Ginon, président de GL Events et Yves Gazil
Marc Michoulier (2 M to up) et Christophe d’Indy (Metronome Race)
Jean-Claude Petrocola (Média Sport Promotion), Aurélie Isoard (Laboratoire ACM) et Cédric Desbrosse, ancien international de rugby
Audrey Monnot (Groupe Bernard), Philippe Greusset (ISIS), Christelle Cimetière (EMC) et Blerta Goyon (Groupe Bernard) •
53 • février 2018 • lyon people
PEOPLE SPORT
Photo © Alain Rico
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« Ce sont des lâches ! »
Es-tu devenu un autre Quel est ton pire défaut ? homme depuis que tu es Têtu ! Et c’est vraiment coach de l’OL en ligue 1 ? casse-pieds. Avec Joël Bats, Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s’allonge Un autre homme, non... Ma on pouvait rester des heures sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon vie en revanche a totalement chacun de notre côté à qui enfile blouse blanche et stéthoscope. L’entraîneur de l’OL se prête changé ! Être entraîneur, c’est défendre nos positions... mais au jeu ce mois-ci aux Terrasses du Pond. une implication 24/24 & 7/7. bon, Joël, c’est le champion Je suis certain que pour mes du monde, il est plus têtu que proches aussi, c’est différent. moi (Il éclate de rire). Pour la faire courte, je suis Qu’est-ce qui te bouleverse en ce moment ? resté le même mais ma vie Et ta principale qualité ? (Il réfléchit longuement) Cette misère sociale terrifiante, quotidienne a été totalement bouleversée. (Il réfléchit) Tolérant, je le suis devenu avec les années. au 21ème siècle, ça me scandalise ! Aujourd’hui, je suis capable de donner une deuxième Ne pas pouvoir vivre avec dignité, se loger correctement Il y a eu des nuits plus courtes que d’autres ? chance, c’est sans doute ce métier qui m’a apporté cette et manger à faim, ça me dépasse à notre époque… Évidement ! Mais c’est dû au métier. Après les matchs sagesse. Je regarde beaucoup plus facilement le bon par exemple, c’est un enfer pour trouver le sommeil. côté des personnes. Qu’est-ce qui te fait marrer ? Que vont dire tes proches en lisant Les gens versatiles (Il rit jaune) … et aussi mon fils qui Quel a été le moment le plus difficile ? le Barthologue ? me donne parfois ses compos. Et il a parfois raison ! L’élimination contre l’Ajax d’Amsterdam, encore (Il souffle) J’espère qu’ils vont dire que ça me ressemble. (Il se marre) aujourd’hui, ce n’est toujours pas digéré. C’est tellement rare dans une carrière d’entraîneur ou de joueur de Es-tu amoureux ? Que fais-tu quand tu es seul ? parvenir à une finale... Te dire que j’y pense tous (Il ne répond pas tout de suite) Oui (Il répond spontanément) J’écoute de la musique. En ce les jours, serait mentir, mais très souvent, c’est sûr ! moment, c’est du Souchon. J’adore la musique, toutes Je revois encore la frappe de Maxwell Cornet à une Comment s’appelle-t-elle ? les musiques. poignée de minute de la fin, ça me hante un peu : ils Sarah, mais stop. On arrête avec ces questions. étaient cuits, le stade était bouillant, si on marque, c’est Maintenant on change, Généralement, les gens que tu croises dans Lyon, fini ! c’est toi qui me poses une question ? ils te disent quoi ? Quel système et quels joueurs utiliserais-tu pour Ils sont d’une gentillesse incroyable : des selfies, des Et le meilleur moment ? affronter le PSG ? encouragements, des félicitations ! Il y a beaucoup de Il y en a 2 : le 6 à 1 à domicile face à Monaco et puis tendresse. On ne m’a jamais abordé ne serait-ce qu’une évidemment le 5 à 0 à Saint-Étienne ! Ce match rentre Interview réalisée le 15/01/2018 au Café du Pond fois de manière agressive. dans l’histoire du Club, un vrai rêve de gone ! Si tu pouvais passer un message à tes détracteurs, parfois très virulents sur les réseaux sociaux, que leur dirais-tu ? Je n’ai rien à leur dire, pas grand-chose... Ils ne sont pas courageux, ils se planquent derrière un clavier, c’est trop facile. Ceux sont des lâches. Je parle là évidemment de ceux qui dépassent les limites et comme je ne cesse de le dire, être critiqué fait partie du métier. Mais le manque de respect derrière un masque, je ne l’accepte pas, jamais ! lyon people • février 2018 • 54 •
Serais-tu capable de faire un break de 2 ans ? Non ! (Il est ferme) J’ai besoin de vivre foot tous les jours. Quand il y a une trêve, par exemple, je m’ennuie, je suis même désagréable avec mon entourage. À quel moment tu ne te supportes pas ? Quand je revois nos matchs et mon attitude sur le bord du terrain... Mon comportement me déplaît. Je pourris l’arbitre, je fais des gestes dans tous les sens, je m’énerve ; dans ce cas-là, je ne m’aime pas.
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PEOPLE SPORT
Les tribunes VIP d’OL – PSG
L’OL CUISINE L’OGRE PARISIEN Texte : Morgan Couturier et Franck Girardet - Photos © Fabrice Schiff
Un amour de coup franc signé Fékir, accompagné d’un éclair de génie de Memphis Depay ont suffi à faire chavirer le Groupama Stadium. L’OL tient son match référence sous le regard de Monsieur Paul, depuis le balcon du ciel. Marcel Prolange (Setreal) et Marco Chopin (Le Théodore)
LES TOPS
dombélé qui a littéralement mangé le N milieu de terrain parisien. Un monstre. Les 2 buteurs : Fekir pour son coup-franc dès l’entame du match et son coup d’œil aiguisé pour voir que le gardien du PSG était parti aux fraises et Depay pour son but stratosphérique à la dernière seconde du match. L’hommage à Monsieur Paul avec cette superbe minute d’applaudissements.
LES FLOPS
es quelques projectiles sur Mbappé avant L sa sortie sur civière. La contestation permanente des joueurs du PSG sur chacune de leurs fautes. Mariano Diaz qui a été un ton en dessous de son registre habituel.
Reportage complet sur www.lyonpeople.com
Christophe Marguin, président des Toques Blanches et Paul-Maurice Morel, DG Brasseries Paul Bocuse
Dominique Casagrande (1838), Michel Neyret et Marco (Lyon People)
lyon people • février 2018 • 56 •
Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, Virginie Adnet (OL Média) et Sabri Lamouchi, entraineur du Stade Rennais
Jean-Michel Aulas, président de l’OL, Enrico Macias et Laurent Abitbol (Ailleurs Marietton voyages)
DANS LES LOGES...
Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et Jean-Michel Aulas, président de l’OL
Quentin Coton et Florent Manaudou, champion du monde de natation
Marianne Thomine et sa sœur Marie
Yann Cucherat, adjoint au maire de Lyon et Pascal Blache, maire du 6e
La loge Solocal group
La loge Prosegur
Jacques Calmon, Ludivine Sapin et Yvan Patet (EM2C)
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur et l’avocat André Soulier
ment
tton Développe
La loge Marie
Guy Sidos (Vicat), son épouse Sophie (Fondation LV) et Jean-Patrice Bernard (Groupe Bernard)
Marc Fraysse (Parlement & Territoires) et Mohamed Fekir, papa de Nabil
Le général Pierre Chavancy, gouverneur militaire de Lyon, Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, Sophie Cruz, conseillère régionale et l’horloger Jean-Louis Maier
Le professeur d’Ophtalmologie Laurent Kodjikian et Ali Mojalla (Hôpital Croix-Rousse)
La loge Couleur & Connection
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57 • février 2018 • lyon people
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STYLE SANTÉ
LES THERMALIES
Lyon baigne dans le bien-être Conforté par une première édition réussie, le salon dédié au bien-être par l’eau revient à Lyon, levant le voile sur les dernières tendances du secteur. Texte : Morgan Couturier - Photo ©DR
I
l ne pouvait en être autrement, dans la ville bordée par Rhône et Saône. Débarquée depuis la Seine, où elle fait depuis 36 ans, le bonheur des professionnels du thermalisme, l’eau établit son nid, pour la deuxième année consécutive, dans la capitale des Gaules. Et pour cause, appuyées par de nombreux exposants, soucieux de profiter de « l’appétence de la région pour le bien-être et les thermes », les Thermalies reviennent prodiguer leurs soins, du vendredi 2 au dimanche 4 mars, dans une Sucrière transformée en bassin de la cure thermale et de la thalassothérapie. Preuve que la région suit le fil de son histoire, deux ans après avoir suscité l’ambitieux projet de se transformer en première région thermale de France. Eau de mer, eau douce, pour se soigner ou se détendre, les Thermalies révèlent une fois encore les dernières tendances du bien-être. Si bien que « bon nombre de stations seront présentes pour exposer leurs cures médicales », annoncent les organisateurs.
« La région AuvergneRhône-Alpes est la première région où il y a une appétence pour le bien-être » « La force de l’eau vient de la source », évoque le proverbe persan. Celles-ci devraient s’attirer les grâces d’un public déjà conquis, en témoignent les 4500 entrées répertoriées l’an passé. Alléchés par les perspectives de prendre soin de soi et perdre du poids en ces temps de résolutions, les visiteurs devraient ainsi tirer profit d’un... copieux programme, animé par près de 150 exposants venus de France et de Navarre. Et même des contrées voisines, en témoigne la présence d’établissements italiens, roumains ou tunisiens. Le tout, alimenté autour six pavillons thématiques, tournés vers le tourisme et la prévention santé. Thalasso
France, sources thermales, destinations d’ailleurs et Evasion Spa, autant de sujets abordés au gré de conférences ou de stands propices à l’exploration des séjours de remise en forme. Une mise en bouche pleine de douceur avant de passer le pas. Car à l’amorce du printemps, la meilleure idée est encore de se jeter à l’eau. Les Thermalies Du vendredi 2 au dimanche 4 mars 2018 La Sucrière, 49-50 quai Rambaud - Lyon 2e De 10h à 18h. Tarifs : 5€ par personne. Gratuit sur présentation de cette page, valable pour 2 personnes. Plus d’informations sur www.thermalies.com
LYON LA SUCRIÈRE
2-4 MARS 2018
lyon people • février 2018 • 58 •
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PEOPLE EVENTS
MOIS par moi
SPÉCIAL STOCKHOLM
LES JOLIES SORTIES & BELLES RENCONTRES
de
Françoise Petit francoise.petit@lyonpeople.com
« TACK* » MONSIEUR BOCUSE
Photos : FP
« Une seule phrase pour rendre hommage à Bocuse ne suffit pas, on ne le remerciera jamais assez pour toutes les portes qu’il nous a ouvertes. » Dans la cuisine de son restaurant Tegelbacken à Stockholm, Markus Aujalay affiche son respect pour celui qui vient de nous quitter. Flirtant avec le podium des Bocuse en 2007, ce chef est devenu star des medias à travers ses show culinaires. la situation, c’est Sven-Gunnar Svensson qui avait l’âge de Paul Bocuse. A l’époque, il a su convaincre les jeunes chefs suédois d’être armés pour concourir, personne ne les attendaient, pourtant en 1987 ce fut la consécration avec l’or de Mathias Dahlgren ».
Per Nordlind
T
out comme Markus Aujalay, Per Nordlind fait partie des personnalités qui ont hissé la Suède au sommet du goût. Au sortir de l’école hôtelière de Lausanne, il se passionne pour les maisons étoilées et ses légendaires chefs comme Frédy Girardet à Crissier. Son attraction pour Paul Bocuse est une autre belle histoire : « même quand il était absent dans la salle, on sentait sa présence, alors oui j’y retournerai, car c’est lui qui a mis en lumière les cuisiniers en veste blanche et toques hautes. Fondateur de la nouvelle cuisine, il s’est inspiré de référents qui sont mes idoles de la gastronomie comme la Mère Brazier et Fernand Point ». Membre de « Gastronomi Sverige », Per Nordlind assistera en 2019 à « son » 12e Bocuse d’Or n’oubliant pas : « L’homme de lyon people • février 2018 • 60 •
Pour Gunnar Forsell, première rencontre avec Monsieur Bocuse en 1966 : « il était venu à Stockholm, j’étais alors maître d’hôtel à Stallmästaregaren ». Celui qui obtiendra la première étoile de son pays s’inspire alors de ses voyages découvertes dans la région lyonnaise, se souvenant de ses discussions avec notre triple étoilé à propos des fourneaux « Moltoni » : « c’était cette marque qu’il me conseillait et pas une autre ! ». Gunnar évoque aussi un retour de halles Lyon-Collonges en camionnette avec monsieur Paul : « on a fini par un cassecroûte et quelques verres de vin au milieu des cagettes ! Mon péché mignon quand je vais chez Bocuse aujourd’hui c’est le lièvre à la royale, je dis encore « aujourd’hui », car il était en nous, il le sera maintenant ». Paul Bocuse et Gunnar Forsell aux halles de Stockholm
Markus Aujalay
Henrik Norström aborde le XXe siècle en beauté remportant l’argent en 2001. L’année précédant son sacre, ce chef suédois (quatre restaurants à Stockholm) s’était imprégné de Lyon et du charme de ses étals, d’un coin de zinc pour déguster des huîtres. Mais pour Henrik, aller déjeuner chez Bocuse reste une aventure incroyable : « cela commence sur le parking avec cet accueil particulier que l’on ne voit nulle part ailleurs. À l’intérieur, tout est traditionnel et généreux, les plats sont les mêmes mais on a envie de revenir. Quant aux chariots de desserts, ils sont incomparables. » Sa plus belle émotion à Collonges demeure incontestablement le moment de la pose des plaques au petit matin. Président des Bocuse d’Or Suède depuis 2014, Henrik Norström nourrit beaucoup d’espoir à Turin sur les chances du candidat Sebastian Gibrand. Ce dernier rêve aussi d’avoir son nom gravé sur le parvis du restaurant Paul Bocuse ! * Tack : merci en suédois
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RUBRIQUE
Les 9 Rendez-Vous
QU’IL NE FALLAIT PAS RATER ! Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
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VŒUX DE LAURENT WAUQUIEZ
« Ici, on ne prend pas de leçon de Paris ! » Entouré des miss régionales et devant un nombreux public tout acquis à sa cause, Laurent Wauquiez a présenté ses défis pour l’année 2018, avec l’ambition et le « devoir de voir grand ». La fraîcheur des reines de beauté et la saveur des produits étiquetés « La Région du goût » en guise d’amuse-bouche, avant le plat principal, particulièrement copieux. En bilans comme en défis, le tout accompagné d’une bonne dose d’applaudissements. L’année 2018 n’en est qu’à ses balbutiements mais celle-ci a débuté sous les meilleurs auspices pour le leader de la droite, affublé d’un costume de président de la Région déjà trop étroit. Il n’empêche, dans cette recette revisitée d’un meeting politique, à la sauce régionale, Laurent Wauquiez a tenu à partager sa gloire actuelle. « Vous contribuez à faire de notre région, une mosaïque de talents. Notre région est, soyez en sûrs, la plus belle de France. Ici, on ne prend pas de leçon de Paris », a-t-il évoqué, appuyé par cette position élogieuse de région la mieux gérée de France.
Beat Kaser, consul de Suisse et Philippe Cochet, maire de Caluire-et-Cuire
Jean-Claude Pietrocola (Media Sport Promotion), Marie-Camille Rey, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, déléguée aux sports et Stéphane Guérinot, président de la Ligue d’Aviron
lyon people • février 2018 • 62 •
Gérard Cormoreche, président du Crédit Mutuel Sud-Est, François Turcas, président de la CPME Auvergne-Rhône-Alpes, Patrick Martin, président du Medef AuvergneRhône-Alpes et Philippe Guérand, président la CCI Auvergne-Rhône-Alpes
Lionel Flasseur, directeur général Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme, Julien Bert (Rhône Express) et Benoit Bardet (Lyon Confluence)
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NIGHT PEOPLE
BARS de Lyon
JULIETTE
BARUM
Restaurant – Bar à cocktail
Bar à Cocktail
41, rue Juliette Récamier - Lyon 6e T 04 78 52 83 80 Lun-ven : 8h-1h et Samedi : 8h30-1h www.cafejuliette.com Juliette Bar & Cocktails Lyon
70, quai Charles de Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 50 00 Lun-dim : 17h-1h www.barum-lyon.fr Barum Cocktail Bar
LE PARLOIR
VILLA MAÏA
Restaurant festif
Service voiturier, garage offert 2h
23, quai Général Sarrail - Lyon 6e T 04 78 52 13 59 Lun : 10h-15h - Mar-ven : 10h-15h et 17h-1h - Sam : 17h-1h Restaurant Le Parloir
8, rue du Professeur Pierre Marion - Lyon 5e T 04 78 16 01 01 Ouvert tous les jours de 17h à 23h / minuit vendredis et samedis Villa Maïa www.villa-maia.com
L’HORLOGE
CELEST BAR
Table de Tapas
Bar à cocktails avec vue panoramique sur Lyon
34 bis, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 37 24 30 15 Ouvert du lundi au dimanche : 15h-1h L’Horloge
Au 32e étage de la Tour Part-Dieu - 129 rue Servient - Lyon 3e T 04 78 63 55 46 Ouvert tous les jours de 9h à 00h30 www.celest-bar-restaurant.com/bar Celest Bar & Restaurant
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63 • février 2018 • lyon people
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PEOPLE EVENTS
2 Le sénateur François-Noël Buffet et David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon
En 2018, LE
MEDEF
passe à l’action
Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Xavier Riecher (Panzani) et Bernard Fontanel, président d’honneur du Medef
Juliette Jarry, vice-présidente de la Région AuvergneRhône-Alpes, déléguée au numérique, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Didier Caudard-Breille, président de DCB International et Jean-Louis Joly, DG du Medef Lyon-Rhône
Christian Missirian, directeur commerce EDF Auvergne Rhône-Alpes et Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône
Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la Métropole de Lyon, déléguée au développement économique et Philippe Guérand, président de la CCI Auvergne-Rhône-Alpes
Jean-Louis Joly, DG du Medef Lyon-Rhône, Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône et André Genton (Porcher Industries) lyon people • février 2018 • 64 •
Stephan Galy, directeur général délégué Campus René Cassin, Corinne Faisant (Duval et Associés), Franck Boucaud-Maitre (Voisin), Thibaut Aufort, DG du groupe Ailleurs et Gaëtan de Sainte Marie, président de PME Centrale
Le discours de Jean-Michel Aulas, l’hôte de la soirée
Patrick Celma (LOU Rugby), Anne-Sophie Panseri (Maviflex) et Francis Thomine, DG Groupama Rhône-AlpesAuvergne
Thierry Sauvage, DG de l’OL et Patrick Iliou, directeur général adjoint de l’OL
Marc Fraysse (Parlement et Territoires), Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône et François Turcas, président de la CPME Auvergne-Rhône-Alpes
Le discours de Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône Sylvie Caudrillier, directrice régionale d’Air France et José Sanchez (FCIGN)
I
nspiré par la réussite des clubs lyonnais et la philosophie entrepreneuriale de Jean-Michel Aulas, Laurent Fiard et le Medef ont posé les jalons de leur action pour l’année à venir, dans un cadre atypique, celui du Groupama Stadium. Il n’a eu de cesse de le répéter, au cours d’un discours prolixe. « Le Medef est en action ». Alors Laurent Fiard veut se donner les moyens de réussir. Quitte à réclamer l’aide de son hôte, le prince des réseaux sociaux, Jean-Michel Aulas. « On va doubler le nombre d’adhésion si vous tweetez le Medef Lyon-Rhône », s’estil permis, preuve que l’optimisme est de retour du côté des entrepreneurs. La tête pensante de l’OL a feint le tweet, avant de se contenter de saluer « la force vive de la nation ». « Passons à l’action », a pourtant réclamé le président du Medef, appuyé par la conviction que « 2018 est une année de forts enjeux ». « Une reprise économique se profile. Quand
Jean-Michel Aulas, président de l’OL, Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône et Gaëtan Muller, président délégué de l’ASVEL
L’horloger Jean-Louis Maier, Norbert Fontanel, président de Fontanel SA et Arthur Maier (Maier Horloger)
Lydie Reinbold et Olivier Brunet (BTP Rhône et Métropole) Catherine Capman (Medef), Sylphide Martinet-Vierthelin (Simon associés), Mirella Launay (Syllaprod) et Nadia
Franck Morize (CPME) et Sylvie Bles-Gagnaire, déléguée générale, BTP Rhône Métropole
les entreprises reprennent confiance, elles sont bien meilleures que leurs homologues européennes », a-t-il décrit. Face au retour de la croissance, Laurent Fiard a battu le rappel des compétences, 2018 devant être une année « riche en emplois ». Un souhait formulé autour du besoin de poursuivre jusqu’à leur terme les réformes engagées, avec en toile de fond, une nécessaire baisse des dépenses publiques. « Parce que l’industrie du futur, c’est maintenant et c’est ici, à Lyon », a-t-il martelé. Avant d’inviter Laurent Wauquiez et David Kimelfeld à un autre défi, celui d’une union entre la Région et la Métropole. Sourires de rigueur chez les principaux intéressés. À suivre pour sa réalisation...
Romain Boucaud-Maitre (Voisin) et Virginie Adnet (OL)
Jean-Louis Pivard, président Groupama RhôneAlpes Auvergne, Olivier Bernardeau (OL) et Alain Audouard, président de la Chambre de Métiers •
65 • février 2018 • lyon people
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PEOPLE EVENTS
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Richard Brumm, premier adjoint au maire de Lyon
Des invités attentifs
LES EXPERTS-COMPTABLES
présentation « flash » de la
loi de finances pour les dirigeants Odile Dubreuil, viceprésidente de l’ordre des experts-comptables, Anne-Hélène Mathieu, présidente de la commission communication externe de l’ordre des experts comptables et Maud Saccucci, conseillère régionale de l’ordre des experts-comptables
L’année 2018 s’annonce particulièrement chargée pour les experts-comptables, les réformes gouvernementales ayant considérablement modifié le paysage fiscal et juridique actuel. Bruno Clément, vice-président de la compagnie des experts de Justice de Lyon et Philippe Laurent, vice-président du Conseil régional de l’Ordre des Géomètres-Experts
Paul Moulin (Moulin TP), Carole Dreux (Cabinet DV Experts), Damien Dreux, président de l’ordre des experts-comptables, Virginie Meunier-Regaldo, secrétaire général de l’ordre des experts-comptables et Arnaud Guillaume (Finalgo)
Denis Piante (Conseillance) et Sylvain Badina (Cedage Lyon)
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nvités dans les salons de l’Hôtel de Ville, les dirigeants et décideurs lyonnais en ont profité pour se mettre à niveau. « Je vous invite à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide », a tenu à les rassurer Damien Dreux, Président de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes, en guise de conclusion de ses vœux, formulés de manière originale, à la façon d’un colloque. Pour cause, avant de trinquer à la nouvelle année, l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes a proposé sa présentation
« flash » de la loi de finances 2018. Sous les yeux de Richard Brumm, premier adjoint au maire de Lyon, délégué aux finances, les intervenants ont fait un point sur la réglementation à venir, et ses ajustements, à l’image de l’introduction de l’IFI, en remplacement de l’ISF. « J’ai toujours gardé une grande estime pour cette profession », a témoigné le premier adjoint au maire de Lyon. Après ce riche exposé, il est aisé de comprendre sa pensée. Cela méritait bien un verre. À moitié plein donc...
Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Patrick Velay, vice-président de l’ordre des expertscomptables, Damien Dreux, président de l’ordre des experts-comptables, Richard Brumm, premier adjoint au maire de Lyon et Gilles Claus, viceprésident délégué de l’ordre des experts-comptables
Régis Fraisse, président de la Cour administrative d’appel de Lyon, Dany Morsilli (La sphère des possibles) et Bruno Chabert (Cabinet Arcadie)
Gérard Gabet (Sysoco), Damien Dreux, président de l’ordre des experts-comptables et Laurent Lelièvre (Cabinet Lelièvre Forestier)
Nicolas Bes, Marianne Sauvaigo (Cabinet Bes Sauvaigo) et Michel Thomas, président du Tribunal de commerce de Lyon
Joseph Tricoli, contrôleur principal du stage, Michel Frache, président d’Initiative Isère Vallée du Rhône et Philippe Masson, conseiller régional de l’ordre des experts-comptables
Fraysse Gabriel Ganzenmuller (DGFIP), Marc gema) (Fico mid Maha ed Ahm ces), Servi (Capzen lyon people • février 2018 • 66 •
Damien Dreux, président de l’ordre des expertscomptables, le bâtonnier Farid Hamel et Thierry Chanceau, président de la Chambre des notaires
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PEOPLE EVENTS
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Fête de l’entreprise Les 10 commandements de la CPME U
n ministre d’État, un ancien Premier ministre, un candidat à la présidence de la République, la 13e édition de la Fête de l’entreprise a été particulièrement riche en personnalités. La salle, comble, s’est délectée du show de ces acteurs hors pair. Une image vaut mille mots, et à juger l’ambiance de la salle, remplie à ras bord, on comprend vite l’importance des PME et des TPE dans le paysage économique français. Reste qu’avec un si beau casting, François Turcas et la CPME se sont donné les moyens de répondre aux attentes de leurs adhérents, et de simplifier une « société complexe, où il existe des lieux de vie collective comme l’entreprise », dixit l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Et puisque des « vents favorables » tournent en faveur de cette dernière, l’objectif prioritaire est encore de « les faire grandir », plaida
Challenge Energie doté d’un chèque de 2000 euros remporté par Guy Chifflot (Orapi) et remis par Christian Missirian, directeur régional d’EDF Commerce AURA et François Turacs, président de la CPME du Rhône
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l’ex sénateur, dans un discours conforté par Gérard Collomb et Laurent Wauquiez. Un consensus souhaité par le « gardien du temple de la place des PME dans la région », François Turcas. Appuyé par les 10 commandements de la CPME érigé par son invité vedette (À ton territoire fidèle tu seras, dans la PME, le patron toujours opérationnel tu resteras ou encore tes finances, à plusieurs mains, tu les confieras), le président de la CPME du Rhône s’est fait le porte-parole d’un rassemblement des différents acteurs du paysage politique, dépassant les clivages. « Il faut mettre sur la table tous les sujets même ceux qui fâchent. Nous devons, de
Trophée de la TPE de l’année remis à Jean-François Miellet, président d’Ecovalim par Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles chez Fiducial
Les organisateurs : F ranck Morize (CPME du Rhône) et Marc Jean (Le Progrès)
Rendez-vous l’an prochain pour la 14ème édition !
concert, promouvoir notre belle région ». Une région remplie de talents, à l’image des lauréats de la soirée. Une belle image du territoire, qui vaut là encore, mieux que tous les discours. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Mavie
Trophée de l’innovation économique remis à Richard Denis, président de HD Technology par Pascal Jacquesson, directeur général de Kéolis Lyon
Trophée de la start-up de l’année, remis à Vincent Thery, co-fondateur de Lili Smart par Sylvie Caudrillier, directrice régionale de Air France KLM
Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre
François Turcas, président de la CPME du Rhône
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur
Laurent Wauquiez, président du Conseil régional
Corentin Remond (Fédération Nationale des Ecoles de Production), Christine Blimer (Christine Blimer Consultants), Jean-Michel Woulkoff, (BWA Architecte), président du syndicat des architectes et Jacques Palais (Mobilier Jacques Palais)
Pierre Fanneau, DG du Progrès, François Turcas, président de la CPME du Rhône, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon
François Turcas, président de la CPME du Rhône, entouré du lieutenant-colonel Daniel Quessu, Serge Delaigue, contrôleur général et David Perrier, sergent-chef des Sapeurs-Pompiers
Trophée de l’innovation sociale remis à Clémentine et Benoit Langue, co-gérants de Dubourdon et Cie Production, par Roméo Jacob, directeur général associé de Byblos Group.
Simon Hoayek (Byblos) et Christophe Palais, président de Mobilier Palais, Trophée de la transmission d’entreprise
Trophée de l’homme chef d’entreprise de l’année remis à Yoann Alarçon, fondateur du groupe Potager City, par Christophe Gruy, président du groupe Maia
Patrice Augy (Véolia), Irène Grousson-Denis (Air France), Jean-Claude Ronchetti (CNR) et Melina Munier (Air France)
Trophée de la femme chef d’entreprise de l’année remis à Isabelle Vray-Echinard, PDG de Mirima, par Isabelle Bourgade, directrice générale de la CIC Lyonnaise de banque
Trophée Coup de cœur du jury remis à Philippe Gaillet, responsable de la Source Dorée, par Alain Thauvette, directeur TER Auvergne-Rhône-Alpes.
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Thomas Carré, Véronique Vercey et Thierry Roger (Elior)
Jacques Coiro (Coiro) et Bertrand Gallois (Fédération du BTP du Rhône)
Les 10
ans de la Nuit de l’Orientation
CCI LYON MÉTROPOLE Adel Samai, Léonie Bache, Julie Pin et Sébastien Martinez (Market)
Nadia Roulland, Pascal Rongier, Christine Tariffe et Justine Rollet (Graine d’Emplois)
Yvan Cholas et Isabelle Tomczyk (Crédit Mutuel)
La CCI Lyon Métropole organisait cette année, sa dixième édition de la Nuit de l’orientation. Un rendez-vous riche en enseignements, exaltés par la présence de certains métiers du numérique, particulièrement en vogue chez les jeunes étudiants. «
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n avenir, cela se façonne, un avenir cela se veut », disait un maire bien connu entre Rhône et Saône. Un message entendu par près de 5000 visiteurs, venus trabouler dans les allées du Palais de la Bourse pour aiguiller leur avenir et alimenter leur motivation. Un bon plan pour ces collégiens, lycéens et étudiants, qui ont pu approcher plus de 200 métiers et 120 entreprises ou professionnels de l’orientation dans l’espoir de confirmer ou de susciter des vocations au sein de « voies professionnelles présentant de réels débouchés ». Seuls ou secondés par leurs parents, bon nombre d’entre eux se sont ainsi pliés aux bienveillants et bienvenus espaces coaching et orientations, dans l’espoir de faciliter leurs démarches et « de se projeter dans le futur de façon positive ». Un futur qui passe irrémédiablement par le numérique, véritable best-seller de cette 10e édition.
Isabelle Vedrine-Andre et Manal El Amrani (EDF)
Olivier Arbaretaz, Philippe Dias, Mohamed Razzouk et Claude Tournier (Stef)
Gaétan de Jacquelot, Suzie Deprez et Vincent Pagnon (Mylan)
Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel
Géraldine Jacquin, le MOF charcutier-traiteur Gilles Giroud, Sylvain Soissons (Fédération Compagnonnique) et Mélody Jacob (Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône)
Régis Favier, Corinne Tayol et Luc Massonnat (Orange)
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Laurent Bourgeois, Martine Londiche, Florent Candela et Séverine Dupin (SNCF Réseau)
Guy Baculard, président de Com Territoires, président de la commission formation CCI et Myriam Bencharaa, vice-présidente de la CCI Lyon Métropole
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VŒUX DE CNR
Julien Français (CNR), Elisabeth Ayrault, présidente de CNR et Didier Lhuillier (CNR)
Déjouer les pièges
du dérèglement climatique Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Yves Masson (CNR), les champions d’aviron Noémie Kober et Augustin Mouterde, Thomas San Marco (CNR) Maxime Chatard (Métropole de Lyon) et le maire d’Irigny Jean-Luc Da Passano, vice-président de la Métropole Gérard Auboeuf (ONLYLYON), la sénatrice Elisabeth Lamure et Thomas San Marco (CNR)
Bernard Fontanel, président d’honneur du Medef Lyon Rhône, Nordine Boudjelida (Vinci Construction) et Jean-Marie Busseuil, président du Laboratoire des Energies lyon people • février 2018 • 72 •
Alain Martin, maire du Pouzin et Sylvain Colas (CNR)
Alain Philippe et Pierre Roux (CCBS de l’Ain)
David Cipro (Port de Salaise sur Sanne) et Jacques Lauvin (CCI Nord Isère)
Sylvie Ramond, directrice du Musée des Beaux Arts, François Turcas, président de la CPME Auvergne-RhôneAlpes et Florence Verney-Carron, vice-présidente du Conseil régional
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ménageur du fleuve depuis plus de 80 ans et 1er producteur d’électricité 100 % renouvelable en France, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a par la voix de sa présidente Elisabeth Ayrault, appelé à une meilleure utilisation de la ressource en eau, au moment même où, facétie du temps, la capitale des Gaules s’efforce de jongler avec la montée des eaux. Preuve que le dérèglement climatique est significatif. « Il est baroque de dire, lorsque la France est inondée de toute part, que les ressources diminuent ». Le constat n’a échappé à personne, encore moins au maire de Lyon Georges Képénékian, invité à se pencher sur le sujet, dans les travées du musée des Beaux-Arts. Mais si la ville s’initie à la vie vénitienne, il n’en reste pas moins que les trois dernières années « ont été les trois plus chaudes jamais enregistrée », dixit la présidente de CNR, et que le Rhône, en dépit de ses soubresauts actuels, a connu en 2017 un débit de moins 30 %. « Il faut mettre en œuvre des traitements et le plus vite possible. C’est le médecin qui parle », a évoqué l’édile, appuyé par la présidente. « Nos saisons changent et les variations au cours de l’année s’amplifient », a conforté Elisabeth Ayrault. Conséquence, si les ressources s’amenuisent, les recettes de CNR suivent le même cours. Celui de la sécheresse. Ironie du sort, « trop d’eau, ce n’est pas le meilleur moment pour turbiner », a-t-elle enchaîné. Alors, que promettre en 2018 ? Une production qui reparte, la croissance du transport fluvial et bien sûr « continuer à accompagner dans leur développement les territoires autour du Rhône », promet-elle.
Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse et Elisabeth Ayrault, présidente de CNR Maud Lafarge, Marie Garino et Candice du Chayla (Nouvel Institut Franco-Chinois)
Nathalie Serre (Bref Eco) et Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral
Pierre-Olivier Boyer (Vica) et Michel Havard (Suez)
Le maire de Lyon Georges Képénékian et Elisabeth Ayrault, présidente de CNR
Nicolas Bret (Serge Magner Evénements), le traiteur Georges Reynon, Sylvain Colas (CNR) et Frédéric Bessard (Serge Magner Evénements)
Thierry Guimbaud, directeur général des Voies Navigables de France et Cécile Avezard (VNF)
Cécile Barrere-Tricca, directrice de l’ifpen-Lyon et Marie-Anne Gobert (Métropole de Lyon)
Elisabeth Ayrault, présidente de CNR et la députée Anne Brugnera Quenelles soufflées à la sauce Nantua, queues d’écrevisses en hommage à Monsieur Paul
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vŒux 2018
L’UNIS veut
Patrick Lozano, président d’UN IS et Olivier Dumas (Unis)
« s’engager, innover, développer et réussir » Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel
Alain Reynaud, Christelle Couturet (Grandeur Nature) et Daniel Fallecker (Groupe Finegil soc. Ares)
Nicolas Winckler (Lyon People), Julie Lozano, Patrick Lozano, président d’UNIS, Jacques Pedrini et Anthony Pédrini (Régie Pédrini)
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er Nicolas Coing (Foncia), Olivier Krieg (Galyo) (Régie Saint Louis) et Remi Escoffier
Maître Thierry Chanceau, président de la Chambre des Notaires et Maître Rémy Samson, notaire Thierry Hannequart (Banque Palatine), Marielle Esclatine (UNIS Lyon) et Marc Beridel (Banque Palatine)
Christophe Sinturel (Référence Recrutement) et Baptiste Gindre (Régie Gindre) Jacques Marcout et Isabelle Bretin (Prisme Consulting)
Damien Eynard (Régie Rhodanienne) et Emmanuel de Vendin (Régie de Vendin)
Bérangère Thevenard (Ascaudit) et Mathilde Dakhouche (CPME du Rhône) lyon people • février 2018 • 74 •
n dépit des réformes gouvernementales impactant le secteur de l’immobilier, l’UNIS entend rester confiant, et conforter son image « de vrai professionnel proche de leurs clients ». « On ne subit pas l’avenir, on le fait ». Patrick Lozano, président de l’UNIS, a su choisir ses mots, empruntés à l’écrivain Georges Bernados, pour formuler ses projets à l’orée d’une année 2018 marquée par les réformes. S’il souhaite que cette mutation conduise vers plus « d’égalité, de stabilité et de visibilité », celui qui entame sa deuxième année de présidence reste pour le moins inquiet sur certains sujets, comme la réduction des APL et l’instauration de l’IFI (en remplacement de l’ISF). L’avenir n’est pas autant dépourvu d’éclaircies, en témoigne le combat mené par la Ville de Lyon contre les dérives d’Airbnb. Pour surmonter les batailles à venir, Patrick Lozano a appelé à maintenir cette « confiance, cette transparence et ce respect mutuel qui sont la base de toute relation durable ». « Les professionnels de l’immobilier devront être plus performants », avance-t-il. Aussi pourraient-ils être récompensés. Par un concert de U2, a-t-il suggéré. Réponse le 15 mai, pour la prochaine journée de l’UNIS ?
Céline Paradol, présidente du Pôle Rhône-Alpes et présidente adjointe de Lyon et Patrick Lozano, président d’UNIS
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PEOPLE EVENTS
Stéphanie et Nicolas Forel (Groupe Forel Immo)
Guy Mathiolon, président de SERFIM Groupe et l’équipe du film « Vaurien » (Medhi Senoussi, Francis Renaud, Steve Stran, Moussa Maaskri, Gilbert Diaz, coproducteur, Carlo Brandt, son compagnon Jerry, Jeanne Ruff et Phénix Brossard)
Le réalisateur Medhi Senoussi, Florence Verney-Carron, vice-présidente du Conseil Régional et Guy Mathiolon
Raphaël Gas, Jean-Christophe Vincent, Sophie Laval (Serfim) et Bruno Charles, vice-président de la Métropole de Lyon
SERFIM MÉCÉNAT
Projection privée du film « Vaurien » Stéphane Barral, Gérard Barrero et Farouk Barchi (Eiffage Construction Confluence)
Emilie de la Roche (BPI France), Jean-Marc Gamet et Emeric Atallah (Serfim)
Fervent adepte du mécénat, Guy Mathiolon PDG de SERFIM Groupe, société spécialisée dans les travaux publics, l’environnement et les T.I.C, a contribué à la réalisation du long-métrage de Mehdi Senoussi. Un film intitulé « Vaurien », que le réalisateur a dévoilé à l’occasion d’une projection privée organisée à l’Institut Lumière.
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uitte à prendre des risques, autant braquer une banque », suggère l’un des acteurs du film. Mais Mehdi Senoussi n’est pas de ce pain-là. Après avoir assiégé avec brio le Pôle Emploi de Vénissieux, à l’occasion de son long métrage
Mickaël Sabatier, adjoint au maire du 9e et Stéphane Ferri (Métropole de Lyon)
« Vaurien », le réalisateur a, grâce à Guy Mathiolon, pris d’assaut l’Institut Lumière, pour une projection privée organisée en présence de ses comparses Moussa Maaskri, Carlo Brandt, Jeanne Ruff et Steve Tran. L’occasion pour SERFIM Groupe, mécène du film, de découvrir le rendu de cette comédie dramatique, quelques jours seulement après la projection au festival Les Alizés de Bron. Longtemps bloqué, à l’image de l’acteur principal – qu’il incarne – Mehdi Senoussi se détache ainsi de cette pesante image de réalisateur « en galère ». « Pris en otage », les invités de SERFIM Groupe n’ont pu qu’applaudir des deux mains. Quant au public, il faudra attendre encore quelques mois. Sortie prévue courant septembre 2018. Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Chrystelle Petit (Colas) et Céline Beal (Arimc)
Bruno Charles, vice-président de la Métropole de Lyon, Myriam Picot, maire du 7e et Guy Mathiolon
Gilbert Diaz, coproducteur du film, Medhi Senoussi, le réalisateur et les acteurs Moussa Maaskri et Francis Renaud
Jean-Luc Petit (Enedis), Alexis Noyel (Serpollet) et David Sabot (Enedis) Anne-Sophie Condemine, adjointe à l’emploi et Marc Bechet (FrancePlay)
Guy Mathiolon et Stéphane Guilland, président du groupe Ensemble pour Lyon
Le pianiste et compositeur de la BO du Film Sébastien Damiani accompagné des Solistes d’Avignon
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Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement, et Marta Pardo-Badier, directrice du château Perrache
Rémi Borron, Dalida Benaoudia, Miss Rhône-Alpes 2017 et Mikaël Cavalier (Miss Rhône Alpes Organisation)
En 2018,
LE CHÂTEAU PERRACHE
verse dans l’illusion
Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
Bernard Buffard et François Garcia (La Sphère des possibles)
Les années passent et la directrice du Château Perrache rivalise encore d’imagination et de magie. Au sens propre comme au figuré. Laurent Novel et Cécile Bonnal (Banque Populaire)
Sylvie Garnier (Sylvie G), Jacques Chalvin (Double Mixte) et Patricia Tronel (La Boite aux idées)
Corinne Sassot (Le Progrès Evénements), Cyrille Honegger (SFR) et Caroline Boillon (Le Progrès Evénements)
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es habitués connaissent la musique. Il faut rester jusqu’à la fin pour prendre la mesure de toutes les surprises concoctées par Marta Pardo-Badier, sa pétillante directrice — vêtue d’une robe à couronne à rendre Lady Gaga jalouse — qui trouve encore moyen de surprendre ses convives. À plus forte raison lorsque la maitresse de cérémonie concocte une soirée magique, au sens propre du terme. « Les illusions perdent tous ceux qu’elles aveuglent », avait-elle prévenu, dans une réplique empruntée au journaliste Emile de Girardin. Fidèle à ses convictions, celles « d’élaborer des moments d’émotion », Marta Pardo-Badier s’est donc prêté au jeu, tantôt animé par le show de l’illusionnisme David Coven, tantôt dissimulée sous la création double face réalisée par « Chakalou Création ». Tout le contraire de la directrice des lieux, bien décidée à conforter la qualité du savoir-vivre lyonnais. Show haute couture
Isabelle Boivin (Ricard) et maître Philippe Dumez
Isabelle Gleize (Village des créateurs), Marta Pardo-Badier, directrice du château Perrache et Stéphanie-Anne Pinet (Mairie du 2e)
Laurence Renaudin (Attachée de presse) et Marco Polisson (Lyon People)
Sophie Debuchy (CWT Ormès) et Bérangère Floch (Mylan)
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CARNET
Carnet mondain NAISSANCES 17/12/2017 - Joannès chez Cécilia et Benoit Pillet 24/01/2018 - Madeleine chez Agathe et Paul Lauriau
DISPARITIONS Dans nos intentions de prière, Monsieur Jean-Louis Bonnot, co-fondateur de Bref Rhône-Alpes ; Monsieur Paul Bocuse, chef de l’Auberge de Collonges (lire pages 15 à 47) ; Monsieur Edouard Ferrand, député européen Lena Imbert-Valassopoulos et sa mère Catherine, consul de Grèce
LÉGION D’HONNEUR Promotion du 1er janvier 2018 Au grade de Chevalier
Catherine Valassopoulos-Imbert, Consul de Grèce Georges Képénékian, maire de Lyon Corinne Groult-Maisto, commissaire divisionnaire
VŒUX DU GOUVERNEUR MILITAIRE DE LYON
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Texte : Morgan Couturier - Photos ©Fabrice Schiff
a cinématique est connue. Dans les salons de l’avenue Foch, on trinque à la nouvelle année, déguste quelques petits fours en attendant les sages paroles du général. Une fois ce dernier placé devant son pupitre, l’assemblée baisse le son, pour écouter avec gourmandise celui distillé par l’hôte des lieux. Tout en philosophie et en mots justes. Faisant le point sur l’année écoulée, Pierre Chavancy a commencé par rendre hommage à ses soldats, « ayant payé le prix de leur engagement », cinq d’entre eux étant décédés dans des
opérations extérieures. Mais puisque le « vainqueur est celui qui surmonte le plus longtemps les tourments du champ de bataille », le général s’est voulu résolument optimiste. « Notre Etat de droit a montré qu’il pouvait s’adapter. Le beau et le bien unissent les hommes. Mettons en valeur les héros de notre Etat, pas uniquement ceux du passé ». Le gouverneur militaire s’est alors fendu d’une requête. Celle d’agir, ensemble, car « la défense de notre pays ne doit pas être externalisée à nos seuls soldats. Avant de conclure : « conservons notre capacité de réflexion ».
Hugues Pouzet, consul d’Estonie, Pascal Blache, maire du 6e, le colonel Gilles Coulougnon et Guy Mathiolon, PDG de Serfim Group
Alain Audouard, président de la Chambre de Métiers, Francis Thomine, directeur général de Groupama Rhône-Alpes-Auvergne et Yann Roubert, président du LOU Rugby
Laurent Lacorne (réserviste citoyen), directeur du collège Charles de Foucauld, le général Bertrand de Reboul et Pierre Paget (ORPEA)
Sylvie Moisson, procureure générale de la cour d’Appel de Lyon, Marc Cimamonti, procureur du TGI de Lyon et la députée Anissa Khedher
Jean-François Moutte, président du Tribunal administratif de Lyon, Régis Vanhasdroucq, premier président de la Cour d’appel de Lyon et Régis Fraisse, président de la Cour administrative d’appel de Lyon
Sylphide Martinet-Vierthelin (Simon associés), Jean-Louis Joly (Medef) et Jeanine Prevost, vice-présidente des veuves de la guerre d’Algérie
Marie-Christine Herrbach, Patrick Martin, président du MEDEF Auvergne-Rhône-Alpes et Florence Chavancy
Myriam Malher et sa garde rapprochée : le colonel Jean-François Bettinger et le colonel Bruno Millot
Au grade d’officier François Turcas, président de la CPME Rhône et Consul de Russie
NOMINATIONS Petits Frères des Pauvres Fabrice Bruyère succède à Pascal Isoard Thomas à la direction régionale de l’association caritative créée par Armand Marquiset. URSSAF Rhone-Alpes Election du nouveau bureau régional Président : Marc Poisson (MEDEF) 1er Vice-président : Jacques Studer (CFE CGC) 2ème Vice-président : Pio Vinciguerra (FO) ème 3 Vice-président : Gilles Bourdeau (CPME)
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Découvrez une carte inventive renouvelée à chaque saison, confectionnée par le Chef étoilé Jean-François Malle, situé dans un écrin de verdure à 15 minutes de Lyon.
Déjeuner et dîner de Saint Valentin - Mercredi 14 février 2018 Dîner « Terroir des Monts du Lyonnais » - Mercredi 7 mars 2018
Réservations au 04.78.87.00.97 ou restaurant-rotonde@partouche.com
Restaurant La Rotonde - 200 avenue du Casino 69890 La Tour de Salvagny SATHEL, 322 560�, 200 avenue du casino 69890 La Tour de Salvagny, RCS 775 643 356 LYON.
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