LYON PEOPLE Février 2019

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Les 11 Rendez-Vous

QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

N°193 – Février 2019

DOSSIER COQUIN

Lyon au temps des

maisons closes

INTERVIEW CASH

ALAIN DINC À la reconquête de la Tour Rose

Laurent GERRA

Parrain du TOP 500, LE NOUVEAU GUIDE des personnalités de lyon


N°193 – Février 2019

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EDITO

LE BAD BUZZ DU GUIDE MICHELIN

I

l a un prénom de patineur et son patronyme fleure bon les galettes bretonnes. Agé de 38 ans, Gwendal Poullenec (ci-dessus) est depuis septembre 2018 le nouveau boss des guides Michelin. Sa nomination intervient dans une période paradoxale : alors que l’intérêt pour la gastronomie n’a jamais été aussi fort — d’où la prolifération d’émissions culinaires à la télé — les chiffres du guide rouge sont plus que jamais dans... le rouge ! 600 000 exemplaires vendus en 1989 contre 56 000 en 2017*... Pour tenter d’enrayer cette spirale infernale, le trentenaire a choisi de sortir de son jeu de cartes l’arme fatale de sa génération : le buzz. Et dans une symbolique macabre, le 21 janvier, annoncé avoir coupé les têtes les plus étoilées de notre gastronomie nationale : Alain Dutournier, Marc Haeberlin et Marc Veyrat. Dans notre capitale endeuillée par la disparition de Monsieur Paul, il n’a pas osé s’attaquer frontalement à la figure papale, mais décidé de dégrader ses cardinaux Pierre Orsi et Guy Lassausaie, avec en cadeau malus Clovis Khoury. À la clé, ce message subliminal : personne n’est intouchable. N’ayant pas pour habitude d’obéir aux oukases parisiens, nombre de nos lecteurs et nous-mêmes avons décidé ne rien changer à nos habitudes. Nous aurons toujours le même plaisir à fréquenter ces belles adresses dont les livres d’or sont la meilleure réponse au Guide rouge. Marco Polisson

Lyonpeople.com n°193 - Février 2019

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler Couverture : Stéphane de Bourgies (photographe) Directeur de la publication Nicolas Winckler - nicolas@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Journaliste stagiaire Laura Noailly Graphiste Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Photographe maison Fabrice Schiff - fab@lyonpeople.com Ont collaboré à ce numéro Christophe Magnette, Jacques Bruyas, Christian Mure et Laurette. Photographes Saby Maviel, Fanny Bourg, Alain Rico Directeur du développement Jean-Philippe Niewenglowski - jpn@lyonpeople.com Directrice de clientèle Charlotte Borel - charlotte@lyonpeople.com - 06 09 54 11 74 Coordinatrice TOP 500 Natalia - natalia@lyonpeople.com Assistante commerciale Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43 Diffusion Agence Coyote Diffusion - Bruce Mathieu Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030€. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772. Abonnement pour 1 an = 49€.

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Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Tél. : 04.72.82.97.78 Fax : 04.72.43.92.05

* Source : Livres Hebdo

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SOMMAIRE

Février 2019

08 La vie lyonnaise

BOCUSE À PARIS TOP 5OO - LE NOUVEAU GUIDE

12 14 20 24

La vie culturelle La vie économique La vie gastronomique

DOSSIER COQUIN

Les maisons closes à Lyon Les peintres

LE

À LIMONEST

du

Château

40 ALAIN DINC La Tour Rose 46 Top 20 des adresses gourmandes 48 MEGÈVE PEOPLE

50 PEOPLE SPORT

LOU RUGBY - RACING LE BARTHOLOGUE DE GRÉGORY COUPET OL - REIMS

61 PEOPLE EVENTS

LES ÉVÈNEMENTS

O UV

D É

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QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER

*

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LA VIE LYONNAISE

BRASSERIE DU LOUVRE

Le pavillon Bocuse va flotter sur Paris Exclusif. Après plusieurs mois de rencontres et de tractations, l’heure est au passage à l’acte. Au sein du groupe Bocuse, les opérationnels sont entrés en action pour boucler dans les temps un projet de taille qui a une portée toute symbolique.

E

n effet, pour la première fois, le pape de la gastronomie va voir son nom s’afficher en lettres majuscules dans la capitale. Dans un quartier emblématique, en face du Louvre, qui va donner son nom au restaurant en cours de réalisation. Les gourmets pourront s’attabler à la Brasserie du Louvre, en pied du palace éponyme, le premier grand hôtel de Paris, sis rue

de Rivoli. « Bocuse et le Louvre, deux institutions connues internationalement, symboles de l’excellence et du raffinement français dans les domaines des arts et de la gastronomie. » résume Paul-Maurice Morel, DG associé du groupe Bocuse, qui a mené les négociations au côté de Jérôme Bocuse. La « vitrine du savoir-faire lyonnais dans la capitale » est placée sous la houlette

de Thibaud Gaudin et Vincent Gullon. Quant à la carte élaborée par les chefs Cédric Boutroux et Eric Pansu, elle fera la part belle aux spécialités culinaires des brasseries Bocuse pour un panier moyen de 55 euros pour 150 convives. La Brasserie du Louvre sera ouverte 7 jours sur 7 en continu de 12h à 22h30. Premiers coups de fourchette en avril prochain.

Textes : Marco Polisson - Photos © Fabrice Schiff et DR

GILLES MORAND Adieu au gentleman de Mionnay

A

ffable, bon vivant et volontiers noceur, Gilles Morand était connu de toute la planète gastronomique et festive lyonnaise. À Lyon, il pilotait de main de maître le laboratoire JCD installé quai Jean-Jacques Rousseau face à la Confluence, spécialisé dans le domaine de la biologie de la reproduction et la fécondation in vitro. Au Maroc, même topo avec GM Fertilité pour laquelle il parcourait le pays de long en large depuis son camp de base de Marrakech. Et quand il n’avait pas la tête dans ses éprouvettes, Gilles contrôlait les copies de son centre de formation ou du Cours Pascal – son ancienne école – revendue à Patrick Molle. Voilà pour la partie business. Un support plus qu’une finalité. Car Gilles Morand est un homme d’Amitiés. Avec un grand A. Il partageait avec le chroniqueur Christian Mure (Lyon Gourmand) la passion des chiens et des chevaux et c’est avec une grande fierté qu’il lyon people • février 2019 • 8 •

avait présenté à nos lecteurs, en septembre 2017, les pensionnaires arabes de son haras de Polletins à Mionnay dont il était raide dingue.

LA RECONNAISSANCE DES VENTRES En cette froide matinée de janvier, un rayon de soleil éclaire la façade de l’église de la Nativité, place Grand Clément à Villeurbanne d’où était originaire Gilles Morand. Du beau monde ? Assurément ! Autour de ses proches, un aéropage en général réservé à un Chef disparu. « Avec tous ces restaurateurs présents, quel banquet on aurait pu faire ! » a du sourire l’ami Gilles, confortablement installé au balcon du ciel. De la plus grande maison lyonnaise de Collonges jusqu’à la guinguette du Coin Perdu aux Echets, toute la famille gastronomique s’est déplacée pour accompagner celui qui fut l’un de leurs meilleurs clients et surtout un ami.

Gilles Morand s’est éteint, dans la matinée du vendredi 4 janvier 2019, des suites d’un cancer. Il avait 62 ans.

TLM-BFM LYON Le CSA donne son feu vert Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a officialisé la prise de contrôle de la SALT TLM par la société Groupe News Participation. La filiale médias d’Altice (BFM, RMC...) détiendra 95 % de la télévision locale lyonnaise qui sera pilotée par Emmanuel Roye (ex NRJ). Source : InterMedia web du 3 janvier 2019


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LA VIE LYONNAISE

TOP 500 DES LYONNAIS

Le réseau en trois dimensions !

Bon à savoir Si votre nom se trouve dans ce guide, téléchargez l’application sur votre store et demandez vos identifiants à idtop500@lyonpeople.com

Un luxueux guide papier (352 pages) appelé à paraître tous les ans, associé à une application smartphone, le tout rythmé de grands rendez-vous et de contenus, bienvenue dans le monde des guides de personnalités d’un nouveau genre, pensé et imaginé par Lyon people. Son nom ? Le Top 500 des lyonnais.

T

op 100 des hommes, Top 50 des femmes et maintenant le Top 500 des Lyonnais. Dans la famille des “Top”, le dernier-né issu de l’imagination débordante de Nico (Winckler) et Marco (Engelhard) n’en demeure pas moins le plus ambitieux et tout du moins le plus symbolique, parfaite passerelle entre le monde du print et l’univers du digital. Il y a vingt ans déjà, ils débarquaient dans le monde de la presse lyonnaise : une histoire de copains, quelques photos sur internet et le tour était joué ; deux décennies plus tard, leur velléité est à la hauteur de l’expérience acquise : renouveler les Who’s Who et autres guides avec un projet ultra-novateur n’existant nulle part ailleurs. “Tout le monde y pensait... mais personne ne le faisait”, s’amuse à rappeler Nico.

UN MICRO-RÉSEAU SOCIAL PREMIUM AU SEIN DUQUEL LES 500 PERSONNES SONT CONNECTÉES ET SUSCEPTIBLES D’INTERAGIR ENTRE ELLES 352 pages, 500 noms, 172 portraits (toutes les photos sont en noir et blanc), la version print du Top 500 des Lyonnais est un florilège des forces vives et efficientes. « À deux exceptions près, toutes les personnalités lyonnaises ont joué le jeu pour leur portrait et notre ami Laurent Gerra

nous a témoigné toute sa confiance en acceptant d’être le parrain de cette première édition ». 500 noms donc, mis en page par ordre alphabétique selon une charte (graphique) et un parti-pris éditorial précis, le Top 500 des Lyonnais se veut autant un outil qu’un objet, le premier guide fort d’un micro réseau social intégré, mariage ultime de la culture print et des nouvelles technologies. L’ensemble du contenu “papier” est dupliqué dans l’application avec en bonus la possibilité de communiquer avec les personnalités présentes et l’accès à l’agenda événementiel de la ville. Texte : Christophe Magnette - Photos © Didier Michalet

« Top 500 des Lyonnais », en kiosque le 6 février 2019 au prix de 19 €

MUSÉE DES TISSUS Laurent Wauquiez, clés en main Au printemps 2017, il avait promis de sortir son « bâton de pèlerin » pour trouver de nouveaux mécènes. Un an et demi plus tard, Laurent Wauquiez a récupéré les clés du Musée des Tissus, convaincu de sa capacité à relancer ce temple de la soie. Un pari audacieux à 50M€, nécessaire selon lui « pour éviter toute spéculation immobilière ». « Je veux que ce musée des Tissus continue à être une vitrine de la création dans le domaine textile, de la mode », a-t-il annoncé. Particulièrement désuet, le Musée des Tissus va enfin subir un véritable rafraîchissement. Un concours d’architectes doit être initié dans les mois à venir, dans l’objectif de commencer les travaux « sur l’année 2020 lyon people • février 2019 • 10 •

et d’avoir une première phase qui puisse être révélée au public sur l’année 2021 », a révélé le président de la région Auvergne Rhône-Alpes qui table sur « 2 à 3 ans de travaux », sans que les « collections soient disséminées ». Celles-ci devraient être transvasées d’une salle à l’autre au cours de la rénovation des lieux. « Les Lyonnais doivent sentir que leur musée est vivant », a rappelé Laurent Wauquiez qui « souhaite relancer un programme d’expositions ». « Nous avons le temps d’en faire une en 2019, une en 2020 », a-t-il promis. D’ores et déjà été dévoilé, le premier opus sera consacré à Yves SaintLaurent d’octobre 2019 à février 2020. Texte : Morgan Couturier - Photo © Laura Noailly

Emmanuel Imberton a remis officiellement les clés du Musée à Laurent Wauquiez et Etienne Blanc



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LA VIE CULTURELLE

OSCAR

Les talents entrent en scène Installée aux Puces du Canal, la brasserie Oscar a décidé d’agrémenter ses repas du samedi soir avec une série de happenings. Une opportunité unique pour les jeunes talents de se révéler au public, d’autant que le meilleur d’entre eux remportera un accompagnement artistique. Texte : Morgan Couturier - Photo © DR

N

ouvelle année, nouvelles résolutions pour la brasserie Oscar. À l’heure de basculer de plain pied dans ce nouveau millésime, la maison a déjà réussi son pari. Soucieux d’embellir et d’animer ses dîners du samedi, Oscar plonge dans l’euphorie des happenings, ces shows exercés en plein repas. Avant l’addition, l’audition donc, pour une série de jeunes talents, invités à se dévoiler lors d’un repas festif. D’autant que le succès est au rendez-vous, avec pas moins

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de 100 réservations pour le show inaugural du 12 janvier. Le but ? Donner une chance à ces jeunes artistes (chanteurs, danseurs, magiciens ou humoristes), embarqués dans un double défi : servir les hôtes et les séduire sur scène, afin de briguer en fin d’année, le titre de meilleur talent 2019. « L’idée est que les invités puissent échanger avec les artistes », présente-t-on. Et si le projet se montre particulièrement enrichissant, le jeu en vaut la chandelle. Pour les candidats,

Tous les samedis soir à la brasserie Oscar 5 rue Eugène Pottier – Villeurbanne Tarifs : menus à 32€ et 42€ Plus d’informations au 04 37 57 09 83 ou sur www.oscar-lespuces.com

À LIVRES OUVERTS

« Des poilus à Montluc - 1943-1944 »

de Bruno Permezel Ils sont nombreux ceux qui se prétendent historiens et qui ne changent jamais de focus pour « radiographier » notre passé et ils sont nombreux aussi ceux qui se croient éditeurs et qui ne sont que des noircisseurs de papier... Et puis dans les deux camps, il y a les rigoureux, les attentionnés allant souvent audelà de leurs limites pour que des témoignages marquent les esprits et réveillent les mémoires. Bruno Permezel est de cette race des perfectionnistes de l’absolu et on pourrait dire à son sujet qu’il est le Bernard Palissy de l’édition allant jusqu’à se ruiner corps et biens comme l’autre brûlait ses meubles pour que l’œuvre soit. Ce présent livre recensant 86 parcours de vie dans la tourmente des deux guerres mondiales est un modèle du genre. 86 destins et 86 courages d’hommes et femmes s’engageant lors de la Grande Guerre et remettant souvent ceci lors du second conflit, et tous internés sur ordre de la Gestapo au fort de Montluc. Certains survécurent, d’autres hélas ne verront plus le soleil en liberté mais tous faisant honneur à leur pays. Bruno Permezel s’est effacé devant ces vies et ces parcours rappelant le mot redoutable de Malraux « Une vie ne vaut rien mais rien ne vaut une vie... » Merci à l’auteur de nous les avoir fait connaître. Association des rescapés de Montluc /éditions/20 euros.

lyon people • février 2019 • 12 •

la cerise sur le gâteau devient même particulièrement gourmande. À la clé : un accompagnement artistique et une carrière lancée aux petits oignons.

////////////////////////////////////// Textes : Jacques Bruyas

« Nuances de bleu »

de Dominique Simon Dominique Simon est un surdoué du crayonné se fixant comme un défi autant « autistique » qu’artistique de tracer inlassablement avec un stylo « Bic » cristal bleu des portraits de femmes finissant toutes par donner une image quasi formelle de « la femme ». Ce livre rendant compte de ce travail méticuleux comme obsessionnel nous offre une plongée au plus profond de la féminité et nous renvoie comme en un effet miroir nos propres visions, souvenirs, aspirations ou désespérances d’une compagne, d’une mère, d’une sœur ou d’une personnalité qui forgea notre esprit et alimenta notre imaginaire. Du très très grand art que les mots de Michel Kneubuhler en entretien avec Dominique Simon, de Cyril Devès plus analytique, ou de Peggy Bouchet en fraîche préface, accompagnent avec l’élégance qui sied à cet exceptionnel travail d’artiste. Préface de Peggy Bouchet Textes de Michel Kneubuhler et Cyril Deves Éditions Scriptoria / 20 euros



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LA VIE ÉCONOMIQUE

Michel, Sandra, Saloua, Anne-Claire, Arthur, Émilie et Amandine.

ÉVOTION

Parce que le monde de la copro a bien changé ! En investissant de nouveaux bureaux en tout début d’année, 400 m² place Bellecour, “plus grands, plus clairs, plus fonctionnels”, le groupe Évotion renforce sa posture de “start-up du syndic”. Idées neuves et digitalisation pour se démarquer ; une team dévouée et enjouée pour avancer. Welcome ! “

É

votion” comme la contraction sémantique d’une volonté : “Évolution dans l’émotion”. Tout un programme, mieux une vision partagée par une team jeune, professionnelle et dévouée à une vision, à un projet d’entreprise voire de vie. Ils s’appellent Michel, Saloua, Amandine, Sandra ou Émilie et tous se retrouvent sous un même étendard, le groupe Évotion qui cultive une forme de singularité à travers un ADN bien à lui : réactivité, confiance, lisibilité. Ici, tout est différent et tout le monde l’assume : la préoccupation des dirigeants ? Comment garder leurs éléments ? Deuxième profession la plus mal perçue par les Français, le monde du syndic de copropriété trouve entre ses murs un éden de bienveillance. Et ça marche : créé en 2012, Évotion revendique 6 500 clients et tend vers le seuil des 10 000 lots à l’horizon 2023. Un développement porté par une dimension humaniste donc mais pas seulement, tant un côté iconoclaste transpire de la posture d’une entité peu commune, précurseur à bien des égards : paiement des charges par CB, réponse express sous 24 heures garantie, application offerte, avec pour dessein de créer du lien social, de l’entraide et de l’interactivité entre propriétaires, salle d’assemblée générale (70 places) offerte, j’en passe et des lyon people • février 2019 • 14 •

meilleurs (bibliothèque installée dans un hall d’immeuble ; coach sportif proposé etc...), le modèle économique prôné et distillé par le groupe Évotion détonne. “Protégée” par l’icône des années 1980 et du groupe — j’ai dit Goldorak ! — l’entreprise lyonnaise joue de son originalité sans jamais se départir de son savoir-faire. Très présente dans l’ancien, la voilà ayant investi le neuf et progressant à un rythme annuel de 1 000 à 1 500 lots par an. Le tout mâtiné de sourire et de zénitude comme pour promouvoir le mieux vivre ensemble. Une philosophie défendue en interne comme en externe : le monde de la copro a décidément bien changé...

Laurence, Véronique, Delphine, Benoît, Frédérique et Raquel.


JAGUAR F-PACE, E-PACE

L’HIVER N’A QU’À BIEN SE TENIR

À PARTIR DE 399 €/MOIS, SANS APPORT.(1) LOCATION LONGUE DURÉE SUR 37 MOIS. Les SUV Jaguar F-PACE et E-PACE sont équipés du système 4 roues motrices intelligentes pour vous garantir la performance et le plaisir de conduite Jaguar, quelles que soient les conditions météo. Venez les découvrir chez votre concessionnaire : Automotion, Jaguar Lyon ZAC de Sans-Souci, Chemin de Paisy 12A Rue des Frères Louis et Emile Bertrand jaguar-lyon.fr facebook.com/jaguarlandroverlyon

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LA VIE ÉCONOMIQUE

ARLIM LAFAYETTE

Le bonheur est dans la nouvelle agence Depuis plus de 40 ans, Arlim se plie aux exigences de ses clients grâce à un important maillage de Lyon et de sa périphérie. Une expertise que le cabinet immobilier doit en grande partie au repositionnement stratégique de son bateau amiral. Texte : Morgan Couturier - Photos DR

O

n peut avoir 40 ans et aimer le changement. Après tout, l’âge de la raison se situe dans ces sphèreslà. Alors si celui-ci est justifié, pourquoi le brimer ? « Il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre », soutenait d’ailleurs le physicien Albert Einstein. Si la vente de biens immobiliers ne réclame guère de notions physiques, la réflexion a manifestement été entendue par le cabinet Arlim, à l’heure de basculer dans une nouvelle ère, dont les contours sont dessinés depuis six ans par Aurélio Rossini. Dans cette optique, le co-dirigeant de la marque Arlim, âgé de 32 ans a trouvé bon de composer avec la nouveauté, comme le musicien éponyme avant lui. Dans une énième démonstration de la capacité de son cabinet immobilier à dénicher des biens d’exception, le jeune entrepreneur a donc mis la main sur un local conforme à ses nouvelles ambitions, idéalement implanté à l’angle de la rue Molière et du cours Lafayette, où Arlim concentre depuis un an, le gros de son activité. « Une visibilité extraordinaire » pour Arlim qui, en dépit de ses vingt points de vente dans la capitale des Gaules, a trouvé dans cet ancien bureau de poste, la boutique idéale pour « rayonner, et conforter sa maitrise du territoire ». lyon people • février 2019 • 16 •

UNE VISIBILITÉ EXTRAORDINAIRE POUR ARLIM

Entièrement refaite pendant six mois, l’agence Arlim Lafayette s’ouvre aujourd’hui sur de spacieux locaux de 300m2, mis en valeur derrière une imposante surface vitrée de 40 mètres de long, où s’affichent quelques-uns des plus beaux lots du groupe, des studios

aux appartements de charme, en passant par ces maisons d’architecte à plusieurs millions d’euros. Un choix payant pour Aurélio Rossini qui, au-delà des bienfaits d’un tel « emplacement stratégique », a su insuffler un nouveau souffle au groupe Arlim, dont l’aura s’exporte aujourd’hui hors des contrées lyonnaises. En cause, cet appel du large et du Sud, trop intense, pour être négligé. Alors l’enseigne a pris soin de s’épancher sur la Côte d’Azur, une terre fertile en affaires, où Arlim a choisi d’implanter le logo de son enseigne. À Cannes pour être précis, où la demande lyonnaise se montre de plus en plus exhaustive. « On avait de plus en plus de demandes. Beaucoup de Lyonnais achètent sur place, alors on a ouvert une franchise », révèle le jeune dirigeant. De quoi donner un peu de poids à ces propos d’un autre visionnaire : « il n’y a rien de négatif dans le changement, si c’est dans la bonne direction ». Arlim Lafayette 14 cours Lafayette – Lyon 3e Tél. : 04 28 38 37 54


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LA VIE ÉCONOMIQUE

RÉGIE BELLECOUR Création d’un département transaction Et de Quatre ! Après la gestion, le syndic, la location, la Régie Bellecour profite de cette nouvelle année pour créer un quatrième département, celui de la transaction. Une évidence pour Hervé Boffy et son équipe, unis comme les cinq doigts de la main ! Texte : Christophe Magnette - Photo © Saby Maviel

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a transition numérique est un passage obligé, à la fois pour (faire) gagner du temps et faire montre d’une adaptabilité et d’une réactivité à toute épreuve. Pourtant nous revendiquons une approche humaine de notre métier ; mieux, nous la cultivons ! Dans un monde ultraconnecté, la relation physique avec autrui demeure plus que jamais d’actualité. D’où un message auprès de nos clients : « Nous vous proposons les mêmes services que nos confrères, mais venez nous voir ! » Hervé Boffy, PDG-fondateur de la Régie Bellecour en octobre 2012, vingt-cinq années dans l’immobilier, n’est pas un professionnel comme les autres : discours et posture diffèrent : “Nous sommes une petite équipe de cinq personnes, voilà notre force ! Nous sommes sur le terrain en contact avec nos clients.” Tellement en osmose qu’Hervé Boffy a décidé de créer un département Transactions et d’en confier les rênes à Odile Matzuzzi qui comptabilise le même nombre lyon people • février 2019 • 18 •

d’années d’expérience dans la transaction immobilière. “Nous ambitionnons d’aider nos clients et nos propriétaires bailleurs, co-propriétaires désireux d’investir et qui souvent manquent de temps. Nous avons élaboré le département Transaction avec le même ADN que les autres pôles de la Régie Bellecour, en souhaitant miser sur la dimension humaine. Être sollicités en amont, travailler avec des mandats de recherche (sur tous secteurs), tel est le modèle auquel nous aspirons”, souligne Odile Matzuzzi.

ACCOMPAGNEMENT ET SERVICES PERSONNALISÉS Un son de cloche partagé par Hervé Boffy qui met en exergue “les notions d’accompagnement et de services personnalisés” pour expliquer le

développement organique naturel d’une structure qui a su se faire une place à part dans le Landerneau immobilier lyonnais. Adepte d’une discrétion toute lyonnaise, c’est pourtant en Calade, dans le restaurant paternel que le jeune Hervé s’est frotté d’abord au service puis à autrui, “mais la restauration n’était pas pour moi, l’immobilier, si !” Un atavisme qu’il doit donc à un grand-père connu du côté de Villefranche sur Saône, Gaston Boffy, à la tête d’une régie éponyme dans les années soixante-dix. Le mur des souvenirs se dressant derrière son bureau en atteste : la dimension patrimoniale et la pierre signifient bien plus que de simples contrats pour un homme qui assume de “travailler à l’ancienne tout en capitalisant sur les nouvelles technologies.” Un paradoxe payant pour la Régie Bellecour, doux compromis entre les postures d’hier et les attentes d’aujourd’hui. Une promesse qui mérite d’être vécue ! Allez les voir !


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LA VIE GASTRONOMIQUE

HALLES DE L’HÔTEL DIEU

THÉODORE,

le top du bistrot chic ! Un souffle lyonnais traverse enfin l’Hôtel-Dieu depuis l’ouverture des halles avec ses superbes échoppes signées Mère Richard, Voisin, Cerise et Potiron, Guyot, Pignol, Pozzoli, Richard, Trolliet, Vianey... débouchant sur le Bistrot du Théodore. Texte : Christian Mure (Guide Lyon Gourmand) - Photos © Fabrice Schiff

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50 ans, Marco Chopin est l’exemple emblématique d’une émancipation réussie. Salarié pendant vingt ans du groupe Bocuse dont il était l’une des vedettes, il s’est lancé en rachetant Le Théodore (34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6ème) dont il a fait un succès bistronomique et mondain. Il double la mise avec l’ouverture de son Bistrot des Halles de l’Hôtel-Dieu promis au même succès avec son manager Benoît Pelisson (30 ans) et son chef Romain Jutard (24 ans) qui sont les deux révélations de l’année qui commence... Pas de congélateurs ni de microondes mais des produits de première qualité comme l’attestent les trois suggestions du jour : rognons de veau Maurice Trolliet en cocotte, carré d’agneau rôti aux herbes fraîches, andouillette à la fraise de veau by Jean-Paul Pignol. On peut même choisir

son poisson et ses huîtres chez son voisin JeanLuc Vianey pour les faire préparer par le chef ! Difficile de faire circuit plus court...

BRÈVES DE COMPTOIR

LE (NOUVEAU) REFUGE

Éva Myard (29 ans) aussi belle que sa déco a signé l’agencement intérieur avec un bar en granit noir du Zimbabwe sur lequel on peut manger confortablement installés au-dessus de tasseaux en bois qui rappellent le décor de son voisin Vianey. «Je suis épatée qu’il y ait autant de gens qui mangent au bar» s’étonne t’elle !

Le Théodore Bistrot des Halles Hôtel-Dieu - 23, quai Jules Courmont tél. 04 78 82 38 49 Ouvert tous les jours sauf le dimanche soir. Service continu samedi et dimanche. Service de 11h à 15h et jusqu’à 1 heure du matin. Formule entrée + plat ou plat + dessert à 21 euros Formule entrée + plat + dessert à 25 euros

d’Antoine Maillon et Frédéric Desmurs

e Pavillon de la Rotonde compte L désormais 6 chambres supplémentaires, ce qui porte leur nombre total à 22. Chantal Partouche a donné carte blanche à la décoratrice Marylou Bodin (Meditera design) pour aménager cet étage flambant neuf qui a affiché complet pour le SIRHA.

Les deux anciens bras droits de Georges Blanc ont posé leurs valises à Megève, au 2615, route du Leutaz pour être précis. En échange d’un beau chèque, Franck Soyer (à gauche sur la photo) leur a remis les clés de son restaurant Le Refuge. Les deux associés sont également sous compromis sur un belle affaire lyonnaise des quais de Saône, en ville. Sans parler du reste...

Gault & Millau a été cédé à Jacques Bally et ses investisseurs russes représentés par Vladislav Skvortsov. Jacques Bally succède ainsi à Côme de Chérisey à la tête du guide jaune.

BOULANGERIE TAFFIN Cap sur Séoul

Cours Vitton, Le Py a pris la place du Trocadéro avec le duo Yuko Matsumoto et le chef Pierre Mercier. Depuis la fermeture du Caro de Lyon, Yannick Decelle a rejoint les cuisines du 33 Cité. La vente du Caro de Lyon est en stand-by

lyon people • février 2019 • 20 •

Le jeune chef promis à un bel avenir donne le meillleur de lui-même avec son gratin de macaronis au homard façon Paul Bocuse qui comblera tous les amateurs de cuisine classique... Son os à moëlle persillé avec ses pommes de terre grenailles et pointes d’asperges est également un petit sommet. Ses desserts maison sont à la hauteur du lieu comme la mousse au chocolat, l’île flottante pralinée, la brioche à la praline et le chou au citron meringué. Mâchon lyonnais prévu le dimanche pour bientôt !

Portes closes au 128, rue Bugeaud. Depuis le 12 décembre dernier, les afficionados de la boulangerie-pâtisserie Taffin sont dépités. Finis les somptueux éclairs et les cakes vanille gianduja ! La société est en cours de liquidation et Corentin... parti en laissant une adresse. C’est à Séoul qu’il va désormais exacerber sa créativité et sa passion via un transfert de technologie gourmande. Dommage pour Lyon.

SPÉCIAL MARC JEAN Interview collector Beaucoup de jokes entendues à propos des photos collector parues dans l’interview de Marc Jean, le mois dernier. Plus spécialement sur les tenues des chefs du 33 Cité et de la Mère Brazier. Frédéric Berthod nous indique que sa chemise est en vente dans son restaurant, rebaptisé au 33 Vintage. Quant aux lectrices qui souhaitaient connaître le coiffeur de Mathieu Viannay, ce dernier nous indique qu’il a déposé le bilan. On se demande bien pourquoi... > Désormais libre comme l’air, Marc Jean a organisé sa première soirée en partenariat avec Caroline AuclairGoulier (Lord Nelson) : la Chandeleur du Selcius, mardi 5 février. Reportage sur lyonpeople.com


Raphaël, le chef Rémy di Cesare, Lola, Fabien et Abert

L’AFFAIRE DU 6

Le retour d’Albert Dray Deux ans et demi après cédé le Café du Pond, le prince Albert est de retour derrière le bar du Café du 6ème, rebaptisé L’Affaire du 6. Champagne ! Texte : Marco Polisson - Photos © Fabrice Schiff et Fanny Bourg

A Catherine (CPME), Annun (Matmut) et Chantal (AG Trans)

Sandrine Perret (Dabreteau) et Giovanni Bagtia (multiservice)

Francis Touboul (Déffossier Immo), le docteur André Safar et Gilles Goldberg (Banque Rhône-Alpes)

lbert en mode retraité... nous sommes nombreux à n’avoir jamais cru à cette galéjade ! Certes, faire des longueurs à la piscine et conter fleurette à ses nombreuses conquêtes a du bon, mais pour notre ami stakhanoviste, les siestes – même crapuleuses – ne peuvent devenir un mode de vie à temps plein. De la race des Paul Bocuse et des Pierre Orsi, mais en mode restaurateur, Albert ne quittera la scène que les pieds devant. Après avoir lorgné sur le Berkeley, il a fini par jeter son dévolu sur une petite affaire de quartier, le Café du 6 dont il a acquis les murs et le fonds de commerce. Dans la foulée, il a rameuté son fils Raphaël Noblet, qui chapeaute Edith et Lola au service. Au menu, une carte resserrée avec en vedette l’escalope à la crème (à saucer avec le pain de Sylvain Malatier), son plat phare depuis la belle époque de la Passerelle. La petite équipe s’est mise au travail sans avoir touché au décor, accueillant dès l’ouverture, les amis du boss à l’occasion de son anniversaire. Lyon People était dans la place.

Olivier Farissier, Marc Jean, Nathalie Berberian, Jean-Philippe Niewenglowski et Nicolas Winckler (Lyon People)

Thierry Mathieu, Albert Dray et Benjamin Moraly (Banque Rhône-Alpes)

Carole Decoret (Serlins Immo) et Elizabeth Millat

Claude Barbet (Café de la Gare) et Florence Guyot (Champagne Marguerite)

L’Affaire du 6 63, cours Vitton – Lyon 6 Tél. : 04 78 89 49 24 Du lundi au samedi 7h – minuit Reportage complet sur lyonpeople.com / rubrique Les Fêtes Karine Turcas et Christelle Cimetière (EMC), l’horloger Jean-Louis Maier et Cécile Verget

Pascal Blache, maire du 6ème et Nicolas Chomette

21 • février 2019 • lyon people


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LA VIE GASTRONOMIQUE

Avec sa nouvelle épicerie,

LA FAMILLE ABEL S’AGRANDIT

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PIERRE-YVES GAS Plein gaz avec Sidney Govou et Frédéric Faurie Savoir s’entourer. Après 20 années en solo, Pierre-Yves Gas entend professionnaliser son « savoir-ambiancer » auprès des établissements CHR et des entreprises. Cela commence par l’arrivée de nouveaux associés.

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eux décennies dans l’évènementiel avalées à toute allure et sans ceinture de sécurité... et un accident de scooter plus tard qui fait office de déclencheur. Notre ami PierreYves décide enfin de lever le pied et de s’entourer. Il vient de grimper à bord d’un nouveau véhicule piloté par Frédéric Faurie (ex Distrivan). « Il va me structurer, affirme PYG, comme si c’était mon agent ». À la direction générale de la SAS Plein Gas (qui a racheté les actifs de ProxiCom, la première boîte de PYG), Frédéric prend en charge l’administratif et la gestion, avec en cadeau bonus, la lourde tâche

de canaliser l’énergie de son président vers l’organisation ou la production d’évènements corporate à forte marge ajoutée. À ce duo opérationnel s’est joint Sidney Govou « qui va s’impliquer dans la partie media et faire le lien entre Lyon et Paris. » Une occasion pour l’ancienne star de l’OL de sortir de la case foot et de créer des connections avec le showbiz. Les associés vont développer leur business autour de trois grands axes : la production d’évènements, le conseil en communication et la gestion de réseaux sociaux en partenariat avec la belle Séverine Eberhardt.

a maison Abel a réussi à s’emparer de l’ancienne pharmacie du 26, rue Vaubecour. Un joli tour de force pour le réputé bouchon lyonnais qui, après avoir été décliné en mode bistrot (47-49, rue de la Bourse) en 2015, a décidé d’y installer son nouveau concept d’épicerie fine. Un emplacement stratégique sur lequel lorgnaient depuis quatre ans, Philippe Florentin et son associé Bruno Metzle qui ont investi 173 000 euros dans cette aventure. Outre les plats préparés par le chef Bastien Depiétri, lequel se charge de la sélection des mets, et son second, Romuald Rozier, l’échoppe regorge de pâtés, huiles, sirops et autres charcuteries régionales, sans compter sur une cave prolixe en vins (soixante-dix références, ndlr). « Si ça marche, on veut la dupliquer sur Lyon, dans des endroits magiques avant de lancer une plateforme de ventes par internet », assure Philippe Florentin. L’idée est gourmande. Mais pouvait-il en être autrement ? MC L’épicerie Abel - 26, rue Vaubecour - Lyon 2e Ouverture du lundi au dimanche de 10h à 21h (22h le week-end). Livraison et commande sur-mesure possible. Tél. : 04 78 37 46 18

Textes : Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

TOQUES BLANCHES LYONNAISES 8 restaurants de +

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PEOPLE EN GOGUETTE Samedi 19 janvier 2019, Laurent Voulzy a fait escale non pas à BelleIle mais à Bourgoin au Domaine des Sequoias, chez Eric et Stéphanie Jambon, que nous félicitons pour leur étoile conservée. lyon people • février 2019 • 22 •

vec la complicité de la Banque Rhône-Alpes et de l’EFAP, les Toques Blanches ont investi la scène du Théâtre des Célestins, à l’occasion de leur assemblée générale 2019. Nos chefs s’exportent de plus en plus loin, en témoigne l’intégration du chef Olivier Boizet (Château de Champlong), lequel entend bien faire de Roanne, « le 10e arrondissement de Lyon ». Un parti pris assumé par le président Christophe Marguin qui n’hésite plus à parler de « Toques Blanches de Lyon et de sa région ».

Les nouveaux entrants : - Fabrice Garabédian (La Toscane) -O livier Boizet (Château de Champlong, à Roanne) - Fabrice Roche (Opaline) - Anthony Baud (La Quintessence) - Philippe Gauvreau (Daddy Poule) -M ichael Gaudinet (Brasserie des Monts d’Or) -D ominic Moreaud (Une Faim d’Apprendre) - Gérard Sénelar (Carpe Diem)


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DOSSIER COQUIN

Lyon au temps des

maisons closes

DOSSIER spécial

Texte : Jacques Bruyas - Photos © Fabrice Schiff et DR

lyon people • février 2019 • 24 •


PRÉAMBULE Mai 2018, au cours de notre enquête sur le patrimoine de la place des Jacobins, célèbre pour ses tapins, Marco en grande forme, l’œil plissé de cette saine insolence qui est de mise à « Lyon People », me fixe soudain et me dit : « Cher Jacques, vous ne me rédigeriez pas un dossier sur les adresses chaudes, les maisons closes, les claques du bon temps où Marthe Richard était encore de l’autre côté du paravent et ne s’était pas mis en tête d’obliger les « guinguettes à fermer leurs volets »... Que répondre à ça ? Si ce n’est que, connaissant ce sujet à travers un premier travail universitaire sur l’incidence des cultures dites « du vice », l’implantation des bordels et des rues chaudes et enfin des pensées, réflexions et « à-propos » des filles de joie (tu parles d’une joie) et de leurs souteneurs ou mères maquerelles dans la littérature populaire lyonnaise, dont nombre d’amis m’honorent du titre de spécialiste, je ne pouvais refuser cette délicate mission.

25 • février 2019 • lyon people


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DOSSIER COQUIN

DEPUIS LES TEMPS PREMIERS DE L’HUMANITÉ, DES FEMMES COMME DES HOMMES ONT FAIT COMMERCE DE LEUR CORPS...

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ar seul intérêt économique pour certains, par vice pour d’autres ou les deux conjugués... ; peut-être aussi parce que certains ne trouvèrent pas (ou ne trouvent pas dans leur ménage ce grain de folie qu’ils espèrent monnayer ailleurs), peut-être aussi parce que trop imaginent l’amour comme un devoir conjugal ou un entretien hygiénique en omettant à la chose l’essentiel : le plaisir et le jeu ! Les jeux érotiques, les extases amoureuses ça existe, mais comme se plaisait à chanter Georges Brassens « 95 fois sur cent, les femmes s’emmerdent en baisant, qu’elles le taisent ou le confessent, c’est pas tous les jours qu’on leur déride les fesses... ». Alors, quitte à s’ennuyer, autant le faire pour de l’argent. À ceci près que l’argent n’a jamais circulé dans les établissements de plaisirs et qu’on usait d’un stratagème de monnaie de substitution comme le firent les épiciers en promotion publicitaire, ou comme le font encore les boursicoteurs de tous poils... Mais on reste, tout compte fait, au niveau de la bourse ou des bourses et chacun y trouve alors son discours vertueux !

Bordel de luxe en 1918 Aquarelle de A Fritayre Cocktail d’alcool et de chairs Témoignage de notre temps n°4, déc 1933

lyon people • février 2019 • 26 •


MAIS POURQUOI S’Y INTÉRESSER DE NOS JOURS ? Comme l’explique brillamment Isabel Alonso dans son essai « Sexe, pourquoi on ment » (chez Plon 2011) « Le sexe est devenu — mais a toujours été — un marché avec des filles en rayons, des mecs dans les travées et des macs au tiroir-caisse. Le porno et la prostitution sont devenus tendance. Les médias les intègrent, les banalisent et en minimisent les effets. On écoute et on fait semblant de croire ce que racontent les « happy hooker », la prostituée heureuse et la porn-star, devenues des sortes de consultantes sexuelles. Celles qui se sont baptisées « prosexe », pour donner à entendre que quiconque ne partage pas leur analyse est « anti-sexe », sont accueillies à bras ouverts. Personne n’a l’air de remarquer qu’elles ne peuvent se permettre de cracher dans la soupe, sous peine de perdre leur clientèle... Elles aussi sont de bons petits soldats qui plaident pour leur paroisse... Jeunes filles, choisissez une carrière d’avenir ! Auxiliaire de vit, ça gagne plus qu’auxiliaire de vie ! ». « Être pute... c’était un métier et désormais, c’est une source de ressources complémentaires pour nombre d’occasionnell(e)s — jouons là de l’écriture inclusive, c’est de circonstance ! Mais lorsque nous découvrons de nos jours cette ville de Lyon, policée, proprette comme une salle de bain de Formule 1, nous pouvons légitimement nous poser la question essentielle, voire cruciale :

« Mais diantre, où se cachaient donc les bordels d’antan et en existe-t-il encore ? »

Ces demoiselles sous la surveillance de leur mère maquerelle

ULLA,

porte-parole des prostituées Photo © Paul Ginoux

Les prix de l’amour tarifé pratiqués par Marcelle Lapompe au début du XXème siècle

APRÈS LA FERMETURE ADMINISTRATIVE, VINT L’ÈRE DES ARRANGEMENTS Au début des années 50, après le promulgation de la loi accouchée par Marthe Richard, il y avait du monde à recaser : patrons d’hôtels sordides, maquereaux en quête de ressources, filles délaissées et tenancières. Des filles se mirent au racolage direct, d’autres aux fenêtres d’hôtels, d’autres encore aux premiers salons de soins et de massages... Internet n’existait pas encore ! Des hommes politiques se mêlèrent de l’affaire, prônant vertueusement la réouverture des maisons closes tout en touchant leur commission du racolage de nuit... Ce furent les grandes heures des filles en révolte comme le mouvement initié par Ulla et qui finit en refuge en l’église Saint-Nizier ou plus prosaïquement par des policiers tombant pour proxénétisme aggravé, un député inquiété, un pharmacien perquisitionné par la brigade financière pour un listing spécial de plus de 80 filles venant se soigner et y acheter leurs médicaments, baumes et spray en cette officine... C’est alors la fâcheuse époque des collusions assurées de tous les milieux lyonnais en les « Écuries du Roy » (sans un Hercule pour corriger Augias)... Après l’interdiction des maisons closes, la prostitution élit domicile dans la rue ou dans les toilettes publiques, comme celles de la place de la République Photo © Jean-Marie Huron pour Lyon Figaro

27 • février 2019 • lyon people


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DOSSIER COQUIN

Une iconographie bien huilée

ON RETROUVA ALORS QUELQUES CLANDÉS DE HAUTE VOLÉE Un policier d’alors témoigne : « Comme par un fait exprès, nous sommes tombés place des Terreaux sur cette boîte à partouzes pour gens rupins. Le décor n’était vraiment pas banal. Dans une grande chambre, il y avait un lit immense, à six places au moins et des glaces partout. De l’entrée, on pouvait contourner cette chambre par un corridor qui donnait accès à une pièce où des sièges confortables étaient disposés. La paroi qui séparait cette pièce de l’alcôve était une glace sans tain... ». Ce même policier s’étonna le même soir d’être tombé, par le même hasard, sur un petit établissement voisin, petit antre du plaisir infligé aux noms de Sade et Masoch... mais ça, c’est encore une autre histoire lyonnaise, tout comme les petits bordels de campagne (Val de Sathonay, Brignais, Neuville, Collonges, Grigny, Genay, Champagne...) où les soldats du 99ème Régiment d’Infanterie, les élèves policiers, les fils de bonne famille, abandonnèrent — pas toujours dans la joie — pucelage et illusions amoureuses, tout comme ces bars à hôtesses qui sévissent de partout et qui sont d’infernaux lieux de tentation pour certains ou des saturnales encadrées pour d’autres... Dans la Géhenne, il n’y a pas de plaisir !

LYON, UNE VILLE OUVERTE ET SECRÈTE Comme le rappelaient Marc Kunstlé et Jean-Claude Lamy dans leur ouvrage « Notre Dame des Esclandres (1) » : « Et si cela s’est fait à Lyon, ce n’est certainement pas par hasard. Une ville ouverte et secrète lyon people • février 2019 • 28 •

à la fois cultivant le mystère, fertile en sectes et cercles d’initiés, ville des portes closes (tiens donc !), des rideaux tirés, des lampes sourdes. Des hommes actifs, âpres au gain, dissimulant volontiers sous le masque de la morosité un furieux appétit de vivre, une sensualité qui s’éveille à table pour s’épanouir ailleurs. Enfin de l’argent, beaucoup d’argent et la conviction née au contact ancestral des écus (jolie monnaie de jouissance !), que tout s’achète, surtout le plaisir et même la tranquillité, la sécurité des familles et des réputations ».

Quand l’humour s’en mêle…

UN VOCABULAIRE FLEURI & IMAGINATIF « L’antique lupanar a pris les noms de bordel, bordeau, bobinard, bocard, boxon, bouic, brick, cabane, claque, gros numéro, maison de tolérance ou « maison » tout court, taule ou tôle, etc... La prostituée s’est appelée tour à tour : louve, mérétrice, courtisane, femme galante, fille de joie, ribaude, catin, créature (Louis XIV), impure (Louis XV), phryné (Directoire), lorette (Louis-Philippe), biche, grisette, crevette, grue, cocotte, demi-mondaine, gigolette, garçonne, gonzesse, catiche, femme en carte, maquerelle, retapeuse, marmite, morue, pétasse, putain, pute, pierreuse, radeuse, tapin, tapineuse, turfeuse, rombière... » Docteur Jean Lacassagne « L’argot du milieu » Albin Michel - 1928

(1) « Notre Dame des Esclandres » / M.Kunstlé / J.C Lamy / Presses de la Cité /1973 (2) Jacques Bruyas, auteur dramatique et romancier. Père des séries romanesques (« Le retour de Bonnier » en cours d’adaptation par France 3/22 volumes à ce jour et « Les enquêtes de Jean Malkevitch » (4 volumes à cette heure).


MAISONS CLOSES DE LYON Inventaire pas piqué des vers... Texte : Jacques Bruyas (2) - Photos © Fabrice Schiff et DR

On a compté jusqu’à 75 maisons closes, puis 16 maisons reconnues comme telles et 26 maisons de rendez-vous en 1930… sans compter les hôtels « louches », « borgnes » ou « aveugles » … Nous avons répertorié plusieurs de ces anciennes adresses coquines et sommes heureux de vous apprendre que vous vivez peut-être actuellement dans un de ces anciens « couvents de Vénus », là où plaisir, désir rimaient avec fric (rime peu riche cependant !) et flouze avec partouze… Ces seize adresses sont celles des lieux les plus réputés et les plus huppés.

MADAME OLGA

MADAME ALLARD

On pouvait entrer ou sortir par le 13 de la rue de la Poulaillerie… Madame Olga n’hésitait pas à mettre la main à la pâte et à assister ses « protégées » lorsqu’un client voulait un « doublé » ou un « triplé » pour les plus gourmands… Lorsqu’on ferma l’établissement, on dut scier les lits qui avaient tous des proportions à faire passer IKEA pour un fournisseur de lilliputiens !

Cette artère, ça ne s’invente pas, s’appelait quelques siècles auparavant « rue de l’enfant qui pisse ». L’ancien patronyme de cette rue avait inspiré la tenancière de la luxueuse maison de tolérance (rappelons ce mot étonnant comme hypocrite de Paul Claudel à Jules Renard : « Tolérance ? il y a des maisons pour ça ? »), qui proposait à ses clients des jeunes filles en fleurs, à faire pâlir un David Hamilton !

2, rue de la Force

17, rue Lanterne

LE PANIER FLEURI 9, rue de l’Epée Tenu par Madame Georgette, c’était le lupanar (de lupae... ; la louve hurlant à trois reprises : lorsqu’elle appelle son mâle, lorsqu’elle s’accouple, lorsqu’elle mord jusqu’au sang son partenaire... attention !) de grand luxe, avec une coursive intérieure supérieure (qui existe toujours) permettant de plonger dans les soutien-gorge garnis des hôtesses, et une seconde coursive inférieure permettant de découvrir les fesses charnues de ces dames. À la fermeture de cette maison en 1946 (suite à la loi proposée par Marthe Richard, que Sacha Guitry avait surnommée « la veuve qui clôt » !), beaucoup imaginèrent un avenir tout aussi radieux pour le lieu, mais en définitive, c’est un club de sport qui y installa ses pénates pour accommoder des hommes et des femmes aux pompes et autres joyeusetés des efforts sués. C’est toujours de nos jours un club de sport et remise en forme/coaching ! Madame Georgette ne manquait pas d’imagination car elle ouvrit en 1921 « le Palmier » au 6 de cette même rue et y installa plusieurs guérisseuses de sexe venant de nos lointaines colonies et assurant aux clients un dépaysement garanti allant de la danse du ventre à celle des sept voiles. Désormais cela passerait pour un cliché dans ce quartier !

L’immeuble aujourd’hui ... et en 1932 •

29 • février 2019 • lyon people


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DOSSIER COQUIN

JANE

20, rue Paul Chenavard Une autre Madame Jeanne, mais qui orthographiait son prénom à l’anglaise « Jane » au 20, rue Paul Chenavard (escalier à gauche, premier étage). Ce fut le premier établissement lyonnais à ne proposer que des pensionnaires noires ou asiatiques !

MADAME MARCELLE

5, rue du Garet et 3, rue Edouard Herriot (alors rue de l’Hôtel de Ville)

Là, vous aviez face à vous le gratin (normal pour le Garet) du bordel, car Madame Marcelle ne manquait jamais d’imagination pour satisfaire ses clients. Vous aviez toujours rêvé de faire une gâterie buccale à une trapéziste en plein exercice... et bien c’était possible chez Madame Marcelle, tout comme vous pouviez vous installer sur le ventre sur une planche à repasser et voir des blanchisseuses, pas forcément de Craponne, vous traiter comme un linge de qualité... On ne compte pas les politiques qui y avaient leurs habitudes. Enfin, Madame Marcelle avait la haute main sur la petite Toinette Frichon, gentille fille venue de sa Bresse Louhannaise natale, qui avait le privilège d’accompagner Édouard Herriot lors de ses repas solitaires chez « Léa-Aux Voûtes » en restant sous la table, cachée par la nappe !

La maison est aujourd’hui fréquentée par de futures mariées ! Bagarre chez la Jeanne, rue Molière. Collection Jean Lacassagne

LA JEANNE

12/15/17, rue Molière Elle avait plusieurs établissements dans cette rue (quartier à la chaude réputation puisqu’appelé autrefois « La Moluche »)... On y avait installé des claques pour satisfaire les Cuirassiers en garnison à la Part-Dieu et qui se faisaient photographier par des artistes en étages (le plus connu étant « Héritier et fils » rue Garibaldi) avec des filles faciles pour faire croire et rassurer leur entourage qu’ils étaient en ménage.) Au 12/15/17, rue Molière, Madame Jeanne avait installé ce qu’elle appelait son cirque car de mèche avec les circassiens de passage ou installés sur la ville (les Rancy en tout premier lieu) : elle pouvait proposer à ses clients des femmes naines, cul-de jattes, unijambistes, femmes-girafes et même une femme éléphantesque pesant 220 kilos et qui à sa mort, nécessita un véritable bataillon de pompiers (les bien nommés en cette circonstance) pour la défenestrer par des ouvertures éventrées ! lyon people • février 2019 • 30 •

Clin d’œil de l’histoire, la boutique actuelle se prénomme « Galerie Eve »


FRANCINE

70, rue Mercière Le vrai et authentique bordel de cette rue qui, après la fermeture de 1946, connut un regain de retape et d’hôtels miteux qui valurent à la rue une réputation sulfureuse... (Des éditeurs d’autrefois aux tapineuses, chacun sa culture et ses lettres !)... Alors là, tout se faisait en musique puisque la maison avait orchestre et dancing. Véritable conservatoire avant l’heure car si vous montiez à l’étage, rien ne vous empêchait de vous croire musicien ou au moins mélomane puisqu’on vous y jouait du pipeau, du flutiau, du concert à pistons et même de la caisse claire si vos deniers vous le permettaient.

Une jolie madone veille sur les filles de Madame Christiane

MADAME CHRISTIANE 15, rue Romarin et 3, rue Teraille

Maniaque du linge brodé. Les clients les plus assidus y trouvaient leur propre linge de maison et d’intimité monogrammé à leurs initiales. À la fermeture, on vendit ce linge en salle des ventes et nombre de Lyonnais furent étonnés d’y retrouver leur propre blason, initiales entrecroisées, ou celui ou celles d’un proche, ou d’un voisin des quartiers aisés de la ville !

L’HÔTEL DE LA COURONNE

CHEZ MARIA

Entre l’impasse Gentil et la rue Neuve (Immeuble d’angle) Les filles étaient toutes habillées comme des pensionnaires d’une institution religieuse et devaient être méticuleusement dévêtues par les clients, le linge plié, rangé et mis en armoire à sa juste place avant que de passer à l’acte. Beaucoup de filles n’avaient plus rien à craindre car le client en « hausse de blanc » repartait souvent « en baisse de régime » !

Rue de la Poulaillerie

« Tu montes, chéri ? »

Ce bâtiment eut plusieurs vocations singulières à travers son histoire et qu’on n’oserait dire par ricochets… Il servit de résidence aux Evêques de Lyon, d’Hôtel de Ville de 1604 à 1652 puis fin XIXème accueillit le bordel de Madame Yvette, qui le reconvertit ensuite avec deux de ses pensionnaires en un dispensaire « médical » où, en véritables reines du tricot, elles opéraient comme faiseuses d’anges ! C’est aujourd’hui l’écrin du Musée de l’Imprimerie.

31 • février 2019 • lyon people


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LE « LOUISE »

2, place de l’Hôpital / 26, rue Louis Paufique Tenu par Louise Loubet (petite-cousine d’un célèbre homme politique), il héberge désormais le fameux restaurant-bar le F2 (ce qui amusera beaucoup Frédéric). Une série de contre-portes vous permettant de filer à l’anglaise par la cour... Edmond Locard, le fameux criminologue, s’amusa à y entraîner le célèbre et respectueux Sir Arthur Conan Doyle... C’est là que le grand reporter Bernard Frangin prétendait avoir pour la première fois jeté sa gourme !

LE POMPÉI Angle rue Confort et Place des Jacobins au 1er étage Devenu ensuite Déca-Danse sous prétexte de danses de salon, c’était le dernier lieu chaud faisant de la résistance après la fermeture et le temple de Lulu la Sangsue. En ses mains, un vicaire rendit l’âme en entrevoyant sûrement les raphaëlites séraphins qui l’attendaient. On y trouvait aussi L’Estranglet (rez-de-chaussée rue Port du Temple, désormais café-resto, le premier en venant de la place), en référence à un étranger-étrangleur qui punissait les pêcheresses en leur offrant l’ultime jouissance de la glotte enfoncée.

LES GLACES

22, rue Turenne Ensemble démoli puis reconstruit illico, cette grande maison passait très souvent commande aux miroiteries lyonnaises Troncy (place des Jacobins) et Targe (rue de Marseille), car l’établissement était encore plus fourni de miroirs et reflets que la grande galerie de Versailles... Un client — et non des moindres, le peintre Pierre Combet-Descombes (le Lautrec lyonnais) — écrivit à ce sujet : « Aux Glaces, vous payez une fille et vous avez l’impression d’en baiser au moins sept avec les reflets des miroirs... »

Face à l’Hôtel-Dieu, Le Louise a été remplacé par le F2, le restaurant du très coquin Frédéric Fass.

LYON EN 1928 1 fille de joie pour 300 habitants « D’après le docteur Jean Lacassagne, il y aurait actuellement, à Lyon, environ 2000 filles publiques, dont 1100 en carte, 400 dans les maisons de tolérance, et 500 dans les maisons de passe ou de rendez-vous, hôtels et cafés borgnes, ce qui donne pour une population fixe ou flottante de 600 000 habitants, une proportion de 1 prostituée plus ou moins professionnelle pour 300 habitants, proportion identique à celle qui existait déjà en 1850. Il faudrait y ajouter les « poules de luxe », mais elles sont trop peu nombreuses pour entrer en compte. » lyon people • février 2019 • 32 •

« La vie galante à Lyon au bon vieux temps » de Claudius Roux et Noré Brunel


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DES PEINTRES bien en chair

Texte : Bernard Gouttenoire - Photos © DR

Jean Couty « Filles de joies » détail, 1972, 196 x 203 cm lyon people • février 2019 • 34 •

Les peintres ont toujours été inspirés par la femme, par le plaisir, par le sexe dans ce qu’il a de plus illicite. Bien avant Lautrec et sa fameuse Goulue, les peintres des bordels ont outrepassé les limites du convenable. Depuis, Picasso et ses outrances a supplanté l’origine du monde de Gustave Courbet qui avait fait pourtant scandale. Dès lors, tout a été permis les barrières ont volé en éclats, à Lyon, comme ailleurs, la ville connue pour être bigotte s’est encanaillée, jusqu’à faire frémir le fil des fleuves, et rougir sa colline laborieuse surtout celle, vouée au culte.


Pierre Combet-Descombes : « La Nef » (pastel) Photo © Fondation Renaud

PIERRE COMBET-DESCOMBES

Certes « Les fleurs du mal » de Baudelaire ont suffi pour donner le trait crayeux -couleur charbon- aux yeux des filles de Pierre Combet-Descombes (1885-1966), laissant le modèle froissé, comme achevé de s’être amplement offert aux délices luxuriants et sulfureux de la chair. Filles de joie ? Filles assouvies d’avoir été trop aimées. Lerrant qui avait connu le peintre pour être allé chez lui, me parlait d’un parcours physique à l’atelier suivi d’une clairière qui aboutissait à un vieux sofa, où -là- tout était possible, à propos de jambes en l’air. Pourtant le peintre sublimant ses conquêtes, ne semble pas avoir eu une vie trop dissolue. Il y a deux poids deux mesures souvent entre les intentions et les actes.

ÉMILIE CHARMY

C’est à une invitation que nous convie Emilie Charmy (1877-1974) artiste primordiale du Musée Paul Dini. Sans doute n’a-t-elle pas encore rencontré Georges Bouche, (18741941), le peintre, élève de Louis Carrand, qui sera l’homme de sa vie. La peinture (de jeunesse ?) fait état d’une scène intime d’une rare intensité. Lui est apaisé, endormi, elle semble rêveuse, accomplie. Il y a une vraie tendresse dans cette scène d’Amour consommé. On ne sait rien du contexte. Estce autoportrait, avec celui qui deviendra son mari ? Rien de bien certain. Ce que l’on sait, en revanche, c’est le talent du peintre. C’est le miracle qui tient compte de son bouquet... Sa dextérité qui maÎtrise parfaitement le sujet l’amène au chef d’œuvre en brossant juste les deux visages des amants rivés, accolés comme la cire. Emilie Charmy : « Les amants » Collection comtesse Etienne de Jouvencel

35 • février 2019 • lyon people


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Sylvain Fusco, sans titre, 1935, pastel sur papier, 62,5 x 47,5 cm, Collection de l’Art Brut, Lausanne no inv. cab-2667bis Photo © Pierre Battistolo

SYLVAIN FUSCO

Chez d’autre, Sylvain Fusco (1903-1940), le cas est plus dramatique. Etait-il amoureux d’une fille de dancing de la place du Pont, pour en arriver à l’assassiner, à défaut de la posséder ou est-ce une rixe avec ceux du milieu, qui a mal tourné ? Il passera sa vie après une période de bagne militaire au sud-algérien à Biribi, puis enfermé au Vinatier, dessinant sur les murs des filles, visages et seins dépoitraillés, sans dire un seul mot, son mutisme n’ayant d’égal que son talent pour sublimer celle qu’il avait détruit ? Ses rares œuvres sont visibles exclusivement au Musée de l’Art Brut à Lausanne, conservées par Michel Thévoz, l’homme qui avait mis en place la fabuleuse collection Dubuffet.

JOANNÈS VEIMBERG

Joannès Veimberg (1918-1982), je l’ai bien connu et lui j’ai acheté dans les années 7577, un grand dessin superbe rempli d’une place aux Brotteaux avec des veilles dames et des pigeons. La négociation fut brève et sans ambiguïtés. « Joannès, combien je te dois ? » La réponse immédiate « 100Francs, tu me donnes en liquide, je veux aller au bordel, sans le dire à la Tatan (il vivait chez sa tante, qui veillait sur lui comme un fils) ». Le Van Gogh lyonnais -comme le surnommait René Deroudille - n’en était pas à son coup d’essai. Régis Bernard raconte (dans son ouvrage « Veimberg la passion couleurs », (La Taillanderie 2002), que l’homme a eu une passion amoureuse pour la Paula, une fille généreuse très felinienne. L’épisode est croustillant, d’autant que ça s’est passé à Saint-Rémy de Provence, sur les traces du Hollandais célèbre. Joannès Veimberg : « La Paula » (huile sur toile) Photo © Fondation Renaud lyon people • février 2019 • 36 •

Jean Couty « Filles de joies » détail, 1972. Collection Musée Jean Couty

JEAN COUTY

Lorsque Jean Couty (1907-1991) aligne rue Mercière, un groupe de filles de joies (1934) sciemment il noircit le tableau, rejoignant l’expressionnisme sombre du meilleur cinéma allemand. On n’est pas loin de Lily Marlène, mais sans les strass. Le boa ne brille pas au coin de la rue sombre qui sent la frite ! Couty a trouvé son écriture dans l’humanisme de Courbet. Il dit par là toute l’ampleur du drame que subissent les femmes, de la plus veille -expérimentée- à la plus novice. Pas si joyeuses que çà sur le macadam du tapin ! Il peint des matrones, exagère les traits de celles -résignés- qui sont vouées à l’abattage. Plus tard -tandis que ses collègues des Beaux-arts le surnomment gentiment le moine bordelierentre deux peintures d’églises romanes, il renouvelle le style donnant aux filles de joie (était-ce Grignette ou Ulla, les filles historiques de la révolte de Saint-Nizier des années 68 ?) bardées d’un surplus de couleurs outrancières et d’un accoutrement résolument plus adapté au rôle qui leur convient. Mais les faciès terrifiants des modèles sont désespérément tristes.


ÉDOUARD DOUGY

Bien trop timide pour se montrer dans un lieu de débauche et de perdition, Edouard Dougy (1912-1989) n’a sans doute que rarement quitté sa maison familiale à Taluyer. Célibataire, il était introverti et ne semblait préoccupé que par les dentelles qui ornait ses peintures dans une floraison de petits bonheurs jamais privés de préciosité. Ses tableaux délirants de couleurs vives disaient la sensualité florale, jusqu’à découvrir nichés dans les effluves colorées les proéminences mammaires, et — glissées au bas du bouquet — l’entrebâillure de cuisses agrémentées d’un porte-jarretelles velours plus qu’acceuillant.

Édouard Dougy « Sublimation de la femme », 1979 Collection Jean et Yves Guillot

CHARLES GIAUME

Giaume, qui se souvient de Charles Giaume (1925-1994) ? Peintre immense qui s’était inspiré de Domenico Gnoli (1933-1970) pour ses détails sur les gros plans (longs cheveux de filles plantureuses) et qui — tous deux — inspireront carrément Marie-Thérèse Bourrat, à Lyon. Jamais rien de vulgaire chez Giaume, tout est suggéré, friand de sexe, quand il fréquentait Majorque et ses fêtes débridées hallucinogènes, en sus, qui n’en finissaient pas (1966-68). L’indien (c’est ainsi qu’il se montrait dans l’île) — professeur à Charles de Foucault, en cravates — fournissait un dessin inavouable d’un bel effet réaliste, plein d’allusions aux rapports interdits, mêlant les bottines à talons aiguilles, les fessiers démesurés de ses fantasmes provocants, femmes objets, femmes punies de trop aimer le sexe... femmes pierres tombales en levrette, entrouvertes pour une dernière virée ? Mourir en jouissant ! Il semble alors que les formes allusives stagnent en un paradis vaginal — hommage à Botticelli — ou vaquent enrubannée,

une pluie, une farandole, des perlesovaires multicolores. Qu’il fait bon surnager en attendant la mort, dans la poésie métaphysique de Giaume, (qu’on doit à Chirico).

ROBERT DURAN

Le cas de Robert Duran (1927-2015) est unique. Il a peint de très nombreuses filles, femmes, femelles, dans des postures très explicites. Son rapport au modèle consiste à systématiquement le disséquer. Il raconte son mariage d’abord (à contre sens), freinant des quatre fers, obéissant à son père, comme on marche droit au supplice. Ça marque. Puis, il se souvient qu’il a été l’amant de l’ex-maitresse de Albert Camus. De quoi raconter ! Puis, c’est une accumulation qui offre à la toile des portraits truculents en avalanche. Jusqu’à la femme du boulanger, comme celle de Raimu, qu’il habille de formes à pétrir, et dont tout le voisinage se régale, y compris l’ombre des poètes. (Voir l’ouvrage Robert Duran, « Toutes les vies du peintre », éditions Thobas, Roanne 2003). Toujours trahi par ses conquêtes, il n’y a bien que la toute dernière, sublissime, (l’ultime, celle qu’on n’épouse plus) à qui Robert a été le plus fidèle. C’était l’heure où tout homme aspire au repos du guerrier.

MARIE THÉRÈSE BOURRAT

La sexualité chez Bourrat est un jeu trouble garanti. Née en 1938, voilà que la jeune fille le dit elle-même. Elle a passé son temps (toute une vie) à attendre son bel amant, en vain. C’est un univers ouaté, terriblement intime. Un univers de l’attente, désespéré, désespérant. Elle est au centre de son drame, devenant quasiment une proie volontaire. Blottie dans le cocon de ses alcôves, elle s’installe, rêve et s’offre nue au miroir dans une sensualité extrême, entourée de coussins, limbée de lumières tamisées, lisant et relisant les lettres exquises qui promettent trop et toujours. Elle attend le loup. Son corps prend des poses langoureuses. Elle adopte le rôle de celle qui attend de subir celui qui viendra peu importe son identité, pourvu qu’il vienne enfin. Marie-Thérèse Bourrat « L’attente » Collection de l’artiste

37 • février 2019 • lyon people


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DOSSIER COQUIN

ALAIN CHEVRETTE

Alain Chevrette (1947), lui, ne se prive pas. Il ose carrément montrer le sexe largement écarté de la fille en attente. Elle est épuisée, mais elle demande un dernier coup de grâce. On est dans la jouissance jusqu’au cou, jusqu’à ne plus pouvoir. La machine à aimer a lessivé le modèle qui, au lieu de rendre les armes, attend qu’on l’achève.

Alain Chevrette - « Rêveuse » Photo © Bruno Paccard Collection de l’artiste

Jim Léon « Les roses de Picardie » Dessin à l’encre de chine 29,7 x 21 Collection Bernard Gouttenoire

ARIEL Ariel (1949) est un saint-homme tout comme son père Evaristo. Il remonte le temps et l’histoire, il revisite le plus vieux métier du monde. Il nous emmène sur les rives du Jourdain, au moment de la débauche absolue. Miniature, sa peinture sacralisée par l’enluminure nous replonge à Sodome et Gomorrhe dans les fastes bordéliques des rois régnants, quand les banquets incessants faisaient couler le vin à flot continu entre les seins des femmes opulentes, jusqu’au sexe-calice. On ne dit pas ce qui se tramait, sur les lits et sous la table, le pire, mais on l’imagine. Scènes obscènes qui finissent inévitablement avec la grande bouffe dans les formes lubrifiées abondantes d’Andréa Ferreol au cinéma, sans oublier les classiques de Fellini et de Pasolini. Depuis que le monde est monde, ainsi va la chair. Jusqu’à se damner...

JIM LEON

Venu d’Angleterre, Jim Leon (1938-2002), est sans doute le plus talentueux des peintres que nous ayons connus. Le plus érotique, le plus excentrique. Jim n’avait pas de limites. Il avait pour Jacques Demy créé le costume de peau d’âne, habillant la belle Catherine Deneuve. Puis à Lyon, il a brulé sa vie à tous les objets de perdition. Sexe, drogues and rock n’roll. Il avait fait venir ses amis Pink Floyd au théâtre du 8ème, au temps de Syd Barrett. Grande époque ! Avait-il côtoyé Francis Bacon ? Probablement. L’alcool aidant, c’était table mise à la fantaisie des corps prônant l’ivresse et le vertige jusqu’au point de succomber.

lyon people • février 2019 • 38 •

Ariel « Sodome et Gomore » Collection Bernard Gouttenoire


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PEOPLE STORY

ALAIN DINC

« Je reviendrai à la

Tour Rose »

Placée en liquidation judiciaire en juillet 2017, la Tour Rose a dû fermer ses portes il y a un an et demi. En exclusivité pour Lyon People, son gérant Alain Dinc raconte pour la première fois sa mésaventure entrepreneuriale et ses projets de reconquête.

P

ourquoi vous êtes-vous lancé dans cette aventure avec Gilles Jurado en 2008 ? Quel est l’élément déclencheur ? Jacques Champion, le précédent propriétaire, est décédé après qu’on lui ait acheté le fonds de commerce de la Tour Rose. J’ai négocié avec lui, en personne. J’ai signé avec lui. Au départ, c’était Gilles Jurado qui était très intéressé. Je me retrouve chez l’avocat tout seul, car j’avais fait un chèque de caution donc soit je le perdais, soit j’achetais. Et l’aventure commence comme ça. On peut parler de coup de foudre ? Dès qu’on rentre dans ce lieu, on respire l’air qui se dégage de ces murs. Plus qu’un coup de foudre, je n’ai jamais ressenti ça avec toutes mes femmes ! Le coup de foudre a un prix, combien avezvous payé l’hôtel et le restaurant à la barre du tribunal ? On est intervenu avant pour éviter le dépôt du bilan. Ce ne sont pas les murs que j’ai achetés. Il était en train de les négocier en sous-marin avec la SACVL. Sans les voir, j’ai signé les baux avec Jacques. Moi, j’ai acheté le 4 avril 2008 et la SACVL a signé les murs le 21 juillet 2008. lyon people • février 2019 • 40 •

Combien payez-vous le fonds de commerce du restaurant et de l’hôtel ? C’est mon associé qui a pris l’hôtel et moi, j’ai acheté le restaurant 80 000 euros. (La Tour Rose avait été acheté 312 000 euros par Jacques Champion en 2006, ndlr). Vous succédez à Philippe Chavent, un chef reconnu. Est-ce que vous aviez les bagages pour reprendre cette affaire ? Est-ce qu’il faut avoir un bagage comme je l’ai entendu ? Moi, je n’étais pas du métier, mais mon métier, c’est de gagner de l’argent. Si on peut rajouter l’amour, je crois qu’on peut être très efficace puisque j’ai tenu 9 ans et quelques mois.

« N’OUBLIEZ PAS QUE PHILIPPE CHAVENT L’A VENDU À LA BARRE DU TRIBUNAL, LUI AUSSI ! »

Avez-vous manqué de clairvoyance ? Pas du tout. J’étais amoureux de ce lieu, des pierres. Vous n’imaginez pas ce que vous respirez dans ce lieu. Je m’y sentais mieux que chez moi. C’est pour cela que j’ai travaillé nuit et jour, sept jours sur sept, ce qui m’a coûté le divorce ! Je me suis séparé de la mère de mes trois enfants parce qu’elle ne me voyait pas. Jacques Champion

Vous connaissiez pourtant le sort réservé à Jacques Champion, votre prédécesseur, qui a tenu deux ans de 2006 à 2008. Il y a laissé sa vie, vous y avez laissé votre mariage et votre fortune. N’oubliez pas que Philippe Chavent l’a vendu à


la barre du tribunal, lui aussi. Comme quoi ça ne veut rien dire d’avoir un nom, d’être un chef ou un professionnel. En étant le petit Dinc, je suis resté près de dix ans avec mes 80 000 euros. Il y a une chose que j’ai dite en 1983, c’est que « Lyon ne me doit rien mais je lui dois tout ». On m’a donné la possibilité d’acheter la Tour Rose, pourquoi ne pas l’utiliser ? Parce que je ne suis pas Lyonnais, que je n’ai pas un nom lyonnais et que je ne suis pas d’une famille lyonnaise ? Est-ce que nous sommes obligés d’être Lyonnais pour aimer Lyon ?

D’emblée, ça s’est mal passé avec tous les chefs de cuisine : Christophe Jacques, Karim Bouthari, Laurent Rigal et son second… Pour quelles raisons ? La Tour Rose, c’est quelque chose. On ne peut pas la gérer comme on veut. La Tour Rose s’autogère toute seule. Moi, j’ai pris Karim Bouthari, qui est un chef exceptionnel. Il a fait la carte, il a fait comme il voulait, il a monté son équipe, il avait tout.

Comment expliquez-vous ces défections ? Pourquoi n’êtes-vous pas arrivé à gérer vos cuisiniers ? Je ne suis pas chef, une fois qu’ils ont compris ça, ils m’ont volé. Il y en a beaucoup qui m’ont volé. C’est inévitable. Donc effectivement, j’ai été beaucoup volé puisque je ne pouvais pas être présent 24h/24h, et même en étant au bureau, il y avait des choses qui disparaissaient la nuit.

La fête avec Olivier Farissier et Jean-Claude Caro

Combien les rémunérez-vous à l’époque ? Ils étaient à leurs conditions. Tous les soirs, on faisait les comptes et on disait, on a fait tant et vous avez fait tant. Donc tous les mois, je leur faisais leur chèque. Ensuite, il y a eu quelques soucis entre eux qui ne me regardent pas.

Vous connaissiez pourtant la réputation maudite de ce lieu ? Justement, pourquoi aller dans un endroit où il n’y a pas d’histoire, ni rien. Pour moi, c’est un lieu mythique et magique. C’est un lieu qui dégage plein de choses positives. C’est à moi de le sentir. De toute façon, si tu n’aimes pas la Tour Rose, elle te rejettera. Aviez-vous une revanche à prendre ? Vouliez-vous prouver votre réussite sociale ? Non, je n’avais pas ce besoin. Très sincèrement, quand j’ai pris cette affaire, j’ai aimé cet endroit. Tu sais, c’est comme une femme. Les autres peuvent te dire ce que tu veux, si ton cœur est parti, il est parti, c’est-à-dire qu’on est porteur de l’amour. C’est un peu cette histoire. Moi, je respirais là-bas, je respirais dans ces murs qui me manquent aujourd’hui. Tout comme Hector et Victor, les deux fantômes de la Tour Rose.

« LA TOUR ROSE, C’ÉTAIT MA DANSEUSE. POUR JACQUES CHAMPION, C’ÉTAIT SON JOUET ! » Mais vous étiez fier comme un patron de bar-tabac ! Je suis fier, pas parce que je suis le patron, mais parce que je suis dans ce lieu. Ce lieu est mythique, c’était un peu ma danseuse. Effectivement, on peut critiquer ça, on peut juger ça. La Tour Rose, c’était ma danseuse, pour Jacques Champion, c’était son jouet. Je n’étais pas le chorégraphe, les gestes, c’est elle qui les dominait. Peut-être que mon erreur vient de cela.

Tout semblait donc réuni pour que ça fonctionne… Je crois qu’il avait envie d’ouvrir son propre restaurant. Un jour, Karim m’a mis trois semaines d’arrêt de travail en disant « je suis sorti du métro, je suis tombé et je me suis cassé les dents ». Je ne l’ai jamais revu. Quand on n’est pas chef soi-même, on est l’otage de nos chefs. Moi, c’est ce qui m’est arrivé. Puisque vous avez parlé de Laurent Rigal, ils étaient quatre. Un jour, en plein été, ils sont partis avant le service à 11h. Ils ne sont pas revenus.

En 2014, vous faites appel à Jean-Claude Caro et Olivier Farissier pour animer le resto et le bar. Pourquoi la mayonnaise n’a-t-elle pas pris ? Olivier (Farissier), c’est un pote. Moi, je n’ai pas fait appel à lui. Il m’a dit : « Pourquoi on ne ferait pas des trucs au bar ? ». Moi, je lui ai répondu « si tu veux ». J’ai commencé avec Olivier qui a fait venir Jean-Claude. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect mais je ne savais pas pourquoi il était là. Je ne savais pas comment le prendre.

« EST-CE QUE JE SUIS QUELQU’UN DE BIZARRE ? »

JACQUES CHAMPION Une tour d’excentricité

Sans doute le plus excentrique, le plus mythomane mais aussi le plus attachant des personnages que nous ayons rencontré en 19 ans de Lyon People. C’est à ce marchand de biens passé par Pomona, le Crédit Mutuel, Feu Vert... que Philippe Chavent décide de vendre les murs de la Tour Rose en mars 2006. Habillé comme un président africain, « le Mobutu blanc » rachète ensuite le fonds de commerce 300 000 euros à la barre du tribunal de commerce après le désistement de Nicolas Le Bec et s’installe dans la suite du dernier étage entouré de créatures exotiques. Mais très vite, les difficultés — auxquelles était déjà confronté PC — s’amoncellent. Le chef cuisinier Denis Davidoff qui devait transformer le gastro en brasserie de luxe fait ses valises un an plus tard. L’aventure prendra fin tragiquement après un ultime séjour à l’hôpital psychiatrique du Vinatier... Interview déjantée « Jacques Champion sur le Caro » en ligne sur lyonpeople.com

Le chef Karim Bouthari et Alain Dinc

41 • février 2019 • lyon people


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PEOPLE STORY

On vous sait tout en séduction mais aussi colérique. Ce trait de caractère peut-il s’accorder avec le caractère policé de l’hôtellerie de luxe ? Je me suis posé plusieurs fois la question. Est-ce que je suis quelqu’un de bizarre ? Je crois que je suis resté zen, parce qu’il y en a qui se sont battus avec leur personnel. Moi jamais. Mais très sincèrement, on a un problème aujourd’hui. Quand vous n’êtes pas du métier, vous êtes pris en otage. Puis il y a une question de mentalité. Quand je faisais mes entretiens, j’étais choqué des gens qui me disaient : « En étant au chômage, je gagne plus que chez vous ! ». Comment aller loin avec ces genslà ? Ce n’est pas possible. Qu’en est-il du respect envers le lieu dont vous avez vendu tous les beaux éléments. Pour renflouer votre trésorerie ? Effectivement, j’ai vendu quelques objets quand j’étais en difficulté la dernière année pour payer surtout le personnel. On peut me reprocher tout ce qu’on veut, mais aujourd’hui, mais il n’y a pas un seul membre de mon personnel qui peut venir me réclamer un centime. J’ai toujours été respectueux.

La SACVL entretenait-elle votre bâtiment ? Il avait été convenu que la climatisation et le chauffage étaient à la charge des bailleurs, mais rien ne fonctionnait. De plus, au dernier étage, dans la suite, il y avait des fuites, les jours de pluie. Sur Tripadvisor, les clients indiquaient : « je dormais et il pleuvait sur moi » ! Comment réagit la SACVL par rapport à ces problèmes organiques qui perturbent votre activité tant au niveau de la restauration qu’au niveau de l’hôtellerie ? Avec beaucoup de « je m’en foutisme » surtout pour tout ce qui est de la climatisation et du chauffage. Quand j’ai écrit à la SACVL, je n’ai jamais eu de réponse. J’ai dû intenter un procès pour les obliger à réparer la toiture. J’ai fait nommer des experts par le tribunal pour le chauffage et la climatisation. Ils sont venus tout tester et ont chiffré le préjudice à 988 000 euros.

A-t-il tenu ses promesses ? Il n’a pas tenu ses promesses et moi comme un con, j’ai cru en ses paroles. « La SACVL est en train de se restructurer » et effectivement il y a eu beaucoup de changement de directeur. Moi les politiques, tout ça, je ne connaissais pas. Une fois les élections passées, des amis journalistes m’ont assuré qu’ils allaient me laisser crever. Et effectivement, il n’y a plus rien eu. En 2014, Michel Le Faou devient adjoint à l’urbanisme. Quels sont vos rapports avec lui ? Plus jamais il ne m’a répondu donc je me suis mis en relation avec le nouveau directeur Monsieur Lamoulen qui était assez correct. Il fait son travail de directeur, moi j’ai fait le mien. Il a réussi à me faire tomber, il était dans ses droits. À plusieurs reprises, ils ont essayé de me liquider au tribunal et je me suis mis en plan de redressement.

Avec son ami Serge Tonioni, alors président du Club de la Presse

Quelle est la part de responsabilité du propriétaire des murs, la SACVL, votre bailleur, une société gérant des HLM ? On m’a dit, « Dinc, tu n’es pas restaurateur et tu as pris un lieu mythique ! » Ok, j’accepte. Mais aujourd’hui, un gestionnaire d’HLM a pris un établissement quatre étoiles, et personne ne lui pose cette question ! Il faut poser la même question à la Ville de Lyon. Comment ont-ils osé ? Effectivement, ils ont acheté. Moi, j’ai un hôtel 4 étoiles décoré par des maîtres soyeux lyonnais mais les murs ne m’appartiennent pas.

lyon people • février 2019 • 42 •

Vous avez alors intenté un procès à l’encontre de votre bailleur, où en est-il aujourd’hui ? C’est là que tout a bougé, c’est-à-dire que moi, je ne cache pas mes difficultés financières. Je préférais payer mes employés que mon bailleur. Je leur devais de l’argent. Mais par contre, ils ont beaucoup joué.

« J’AI MENACÉ DE TOUT BALANCER À LA PRESSE. LÀ, ÇA A COMMENCÉ À BOUGER ! » Vous bloquiez les loyers en attendant les réparations de la Tour Rose ? J’ai tout bloqué au bout d’un moment ! Si je ne travaille pas, je ne peux pas payer mes employés, ni les loyers. Je leur ai envoyé les courriers des clients, j’ai fait des constats d’huissier pour l’état des toitures. Je suis passé par tout le monde. Monsieur Clément, le directeur de la SACVL, m’a pris de très haut en me disant : « On est chez nous, on fait ce que l’on veut ! ». Je suis allé jusqu’à voir Michel Le Faou, président de la SACVL. Quelle est sa part de responsabilité dans vos malheurs ? En 2014, je rencontre Gilles Buna, je lui explique mon problème et il me dit : « il faut parler à cette personne ». C’était juste avant les élections. J’ai menacé de tout balancer à la presse. Là, ça a commencé à bouger et Monsieur Le Faou est venu me voir quatre fois, en disant : « Monsieur Dinc, entre vous et nous, ce n’est pas la peine de faire de procédures, il faut tout arrêter et on va s’arranger ».

Le restaurant et l’hôtel ? En 2010, j’ai mis les deux entreprises en RJ. Le tribunal de commerce a établi un plan sur 8 ans que j’ai respecté avec le mandataire judiciaire, Monsieur Sabourin. Mais mon procès contre la SACVL continue. Maître Sapin gère le plan, donc je leur parle de ces problèmes et de l’expertise du tribunal en ma faveur. Pourquoi le tribunal ne vous a-t-il pas accordé les 900 000 euros de dommages et intérêts que vous demandiez ? Parce que la SACVL a tout fait pour ralentir la procédure en demandant des contre-expertises. Ils voulaient m’achever et ils ont réussi. À chaque fois, ils faisaient appel de la décision du tribunal parce qu’ils connaissaient mes difficultés financières. Ils ont dit n’importe comment, on l’aura. Ils ont gagné du temps. Étiez-vous acculé ? Oui et aussi mal défendu par Ludivine Sapin. Il y a eu des offres pour acheter la Tour Rose mais elles ont été refusées. Et Ludivine Sapin a demandé ma liquidation à la barre, d’abord pour le restaurant. Toutes sortes de rumeurs ont couru sur la Tour Rose : orgies, parties fines, drogues plus ou moins douces… Quelle est la part du mythe et de la réalité ? La drogue, c’est une chose que je ne connais pas. J’ai découvert ça en France, une fois. Chez moi à la Tour Rose, je n’ai jamais autorisé ça. Après, je ne peux pas avoir les yeux partout s’il y a des gens qui font des choses aux toilettes. Les gens peuvent raconter tout ce qu’ils veulent, ils ont le droit.


« AUJOURD’HUI, JE N’AI PLUS LA TOUR ROSE, LES RUMEURS SE SONT TUES ! » Ça ne vous déplaisait pas cette réputation sulfureuse ? Tant que les gens font ma publicité, tout va bien (rires). Aujourd’hui, je n’ai plus la Tour Rose, les rumeurs se sont tues. Je ne rends plus jaloux les gens. Quand ils parlaient de moi en bien ou en mal, ça signifiait que j’existais. Aujourd’hui, je n’existe plus, personne ne dit plus rien. On vous sait amateur de jolies femmes, on dit que vous étiez le premier client de l’hôtel à l’époque. Quelle suite avait votre préférence ? À la Tour Rose, j’avais une suite, c’était celle du dernier étage, où ma femme tenait les comptes avant de me quitter. L’établissement est magnifique donc c’est normal qu’il y ait de belles femmes. Qu’en est-il des call-girls ? Non, jamais ! Après, je ne peux pas tout savoir, je ne peux pas juger qui est avec qui. Oui, j’ai eu des gens qui venaient sans valises. Mais ils prenaient une chambre et donnaient leur pièce d’identité. Je n’ai pas le droit de refuser un client. Racontez-nous les plus beaux moments de la Tour Rose, les plus belles rencontres ? Moi, j’ai connu un homme, le seul homme qui aime la Tour Rose plus que moi, il s’appelle Fabrice Luchini. Un jour, je reçois un coup de fil de la réception, on demande le directeur. Il arrive, je l’accueille, je savais qu’il était un peu fou. C’est quelqu’un de très sensible à qui j’ai raconté ma vie. Il a un fond exceptionnel, il est très humain. On a eu l’occasion de parler, discuter, boire... C’est votre plus belle rencontre à la Tour Rose ? On avait des codes entre nous. Il avait toujours ce qu’il voulait sans me le dire. Il avait ses chambres et à 1h du matin, il descendait et on se mettait tous les deux au bar jusqu’à 4h du matin. C’est unique pour moi, parce que moi le français, je le parle parfois mal, mais j’adore cette langue, mais entendre le français de sa bouche, c’était un miracle. Comment se comportait-il ? Luchini prenait toujours les grandes suites. Un jour, il m’appelle. Donc je monte dans sa chambre et il me dit : « J’adore un truc chez toi, c’est le seul hôtel au monde où je mets la chaine TF1, mais une fois que j’ai appuyé sur le bouton,

il faut que je reste comme ça pour la regarder » (rires) (Il mime une personne, le doigt figé sur le 1 de la télécommande). Quelles autres belles rencontres avez-vous fait ? J’ai accueilli Laura Smet pendant un mois et demi avec qui j’ai tourné comme figurant dans le film « l’Insoupçonnable ». Vous avez également reçu l’actrice du film 37°2 le matin, Béatrice Dalle. L’avez-vous mise dans votre lit ? Non, elle m’a sorti de mon lit (rires) un dimanche soir. La réceptionniste, paniquée, m’appelle : « Devinez qui est en face de moi ? Béatrice Dalle ! Elle ne veut pas de chambre, mais elle veut voir le directeur ! ». Je la prends au téléphone : « Bonsoir monsieur, ce n’est pas normal que vous ne soyez pas là ! ». Je lui ai dit : « Oui, j’ai une vie privée ! ». Elle m’a répondu : « La production avait choisi un autre hôtel, mais j’ai pris mes valises, je suis venue en taxi donc tu ramènes ton cul ! » (Rires). J’ai enfilé un pantalon et je me suis rendu à l’hôtel pour l’accueillir. C’est le mythe de la Tour Rose mais ces passions féminines et festives n’ont-elles pas participé à votre chute ? Vous n’étiez pas très concentré sur votre travail ? Ça dépend qui le dit. La concentration pour chaque personne est différente. Oui, effectivement, j’ai eu un établissement où il y avait des belles femmes mais ceux qui disent qu’elles ont provoqué ma chute, ont tort. Les femmes ont plutôt réussi à faire monter la Tour Rose qu’à la faire chuter.

Vous n’étiez donc pas très concentré sur la gestion ? Mais ça fait partie de la gestion. Il faut d’abord faire rentrer l’argent. Si on n’a pas l’argent, qu’estce qu’on peut gérer ? Tous mes amis, ils venaient à 2h du matin. En se couchant tous les jours à 4h du matin, peut-on gérer une entreprise ? Mais c’est le bar qui faisait tourner la Tour Rose ! Certes, mais c’était impossible pour vous d’être à 8h du matin à la comptabilité, aux réservations, au marketing ! Effectivement, mais la comptabilité, ce n’était pas moi qui m’en occupais. Je ne peux pas dire que je suis un super comptable. Moi, je suis plus pour l’action. La Tour Rose finit par déposer le bilan. D’abord le restaurant en 2016 et l’hôtel en 2017. Quelle était le montant du passif au moment où vous arrêtez ? Le montant du passif était, je crois, de 200 000 euros pour l’hôtel et 500 000 euros pour le restaurant. Vous perdez la Tour Rose pour 700 000 euros. Vous étiez déficitaire tous les ans… On a aussi été bénéficiaires, alors que j’ai pris une affaire qui n’avait pas de chiffre d’affaires. Les premières années entre l’hôtel et le restaurant, j’ai fait 1 million de chiffre d’affaires. Le petit Alain qui n’est pas restaurateur a fait ce que certains restaurateurs renommés n’ont jamais fait. Le petit Alain venu de nulle part, comme on le dit si bien, comment il a pu faire 1 million ? Je crois qu’il y a des années où j’ai dépassé les 2 millions d’euros. Il fallait le faire. Quand certains restaurateurs étoilés l’ont su, ils sont venus me voir en me disant « mais comment tu as fait ? »

« IL SE SONT ACHARNÉS SUR MOI ! »

Fabrice Lucchini à la Tour Rose comme à la maison

Pourtant, c’est de sa chute dont on parle aujourd’hui… Parce qu’il fallait faire marcher le reste. Si au restaurant, je faisais mes 200 couverts, ça roulait. Comme dans tous les lieux, les femmes quand elles sont là, nous les hommes, on est au garde à vous comme des cons… et on consomme ! (Rires)

À quel moment n’avez-vous plus de solutions ? Pour le restaurant, c’était l’URSSAF avec AJ Partenaires. Ils se sont mis d’accord pour liquider alors que j’avais des solutions. J’avais amené des personnes avec leur chèque de banque pour le racheter. Ils ont tout refusé en bloc. Et je me pose encore la question aujourd’hui du pourquoi. Je n’ai toujours pas la réponse. Vous êtes alors acculé ? Entre la liquidation du restaurant et de l’hôtel, il y a eu une période où les gens ont tout confondu parce qu’il y avait beaucoup d’acquéreurs pour acheter la Tour Rose. À la fin, il n’y avait plus personne parce que pour eux la Tour Rose, c’était •

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PEOPLE STORY

un seul ensemble. Moi, j’ai fait l’intelligent au début, le petit Turc. Faire deux sociétés, séparer deux identités. Donc il me restait l’hôtel. Et ça n’a pas fonctionné, non plus ! Un hôtel de 12 chambres sans restaurant, ce n’est pas viable. Et puis après avoir réussi à faire tomber le restaurant, ils se sont acharnés sur moi. La SACVL a tout verrouillé, on n’avait même pas le droit d’aller chercher un verre d’eau pour des clients de l’hôtel au bar. C’était interdit d’accès.

Vous avez envie d’y retourner ? Pour laver votre honneur ? Non. 80% pour l’amour du lieu. Ce lieu, je l’aime. Entre nous, il y a quelque chose qui s’est passé. Je ne veux pas revenir. Ce lieu va m’appeler. C’est la différence !

Comment allez-vous vous refaire ? On parle de l’ouverture d’un restaurant Nusr-Et à Lyon ? Vous êtes bien renseigné !

« JE SAIS QU’UN JOUR OU L’AUTRE, JE SERAI À NOUVEAU À LA TOUR ROSE ! » Avez-vous été ruiné par cette faillite à titre personnel ? Oui, ça m’a fait mal, bien-sûr. Oui, j’ai mis beaucoup d’argent. Aujourd’hui, je n’ai pas le droit de m’inscrire au chômage. Je n’ai le droit à rien. Je n’ai aucune aide, je vis par mes propres moyens. Quel était le montant du loyer ? 21 000 € et des poussières par mois. Il fallait l’assumer. Je crois que j’ai payé 3 millions de loyer à la SACVL ! On vous sent toujours très attaché à la Tour Rose. Vous ne semblez pas être vacciné malgré cette faillite retentissante ? Non, je ne peux pas être négatif. Je sais qu’un jour ou l’autre, je serai à nouveau là-bas.

essayé de suivre les traces de Philippe Chavent. J’ai respecté cet homme sans le connaître et sans le voir. Les chambres, je les ai gardées authentiques et pourtant, c’était très difficile, mais juste pour la beauté. Donc aujourd’hui peutêtre que ce projet marchera, je ne sais pas. Mais pour moi qui ai vécu neuf ans à la Tour Rose, je ne crois pas qu’elle acceptera ça.

Les soirées roses... un must !

Pourtant, il y a d’autres appels que le vôtre. « Food Court » porté par l’ex Top Chef Tabata Mey doit ouvrir au printemps 2019. Qu’en pensez-vous ? Très honnêtement, j’ai rencontré ces personnes. Je crois que pour moi, c’est un manque de respect envers la Tour Rose, tout simplement. On ne peut pas mettre ce projet dans un lieu comme celui-ci. C’est une insulte à Philippe Chavent, en premier. En quoi le nouveau projet est-il irrespectueux des lieux ? Parce que c’était un lieu unique. Leur projet, ce n’est pas la Tour Rose. Moi, j’ai fait faillite, mais j’ai

C’est ce concept qui va vous permettre de gagner suffisamment d’argent pour revenir en chevalier blanc à la Tour Rose ? Mais je n’ai pas besoin d’être un chevalier blanc pour revenir. Déjà, je suis Caucasien, les chevaux, on est né dessus (rires). Pour la Tour Rose, je reviendrai, mais j’attendrai qu’elle m’appelle et elle m’appellera. En attendant effectivement, il y a un concept que j’ai connu et qui marche super bien. C’est un gamin de 36 ans qui jette du gros sel sur la viande avec ses grosses lunettes et que j’ai rencontré plusieurs fois. Il y a des restaurateurs lyonnais renommés qui sont allés le voir jusqu’à Istanbul et il les a virés (rires). J’ai fait sa connaissance, il est exceptionnel. Son concept m’intéresse beaucoup. Je retournerais dans la restauration uniquement si je trouve un endroit idéal pour faire ce concept... Propos recueillis par Marco Polisson et Morgan Couturier au Bianca Photos © Fabrice Schiff, Saby Maviel et DR

NUSR-ET, LE BOUCHER STAR D’INSTAGRAM Nusret Gökçe, alias Nusr-Et, est un des restaurateurs les plus connus de la planète, depuis son buzz sur les réseaux sociaux en janvier 2017. À cette occasion, le public a découvert sa manière originale de mettre en scène la découpe et le salage de la viande, en faisant couler de son poignet des morceaux de gros sel. Vue plus de 10 millions de fois sur Instagram, Nusr-Et a su profiter de cet élan populaire pour développer sa chaîne de restaurants, à tel point que de nombreuses célébrités, tels que Rihanna, Drake, Leonardo DiCaprio, David Beckham ou Franck Ribéry, se pressent désormais dans ses établissements pour le rencontrer. Une véritable ascension sociale pour « Salt Bae », ce jeune boucher de 36 ans qui débuta sa carrière à l’adolescence, sur les marchés d’Istanbul, où il officia sur un stand de viandes pendant sept ans. Par la suite, le Turc a su perfectionner son art en Argentine, puis à New-York. À son retour en Turquie, Nusret Gökçe a ouvert son premier restaurant à Istanbul en 2010 puis à Dubaï en 2014, avant de s’exporter dans plusieurs villes du monde dont Miami, New-York, Doha et Abou Dhabi... Malgré sa renommée, sa recette du bonheur reste simple : « quand le client entre, et qu’il me sourit après avoir pris sa première bouchée. Voilà ma définition du bonheur. Cela me suffit ! ». Une bonne inspiration pour Alain Dinc. Laura Noailly

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Luc Abadie (Chef de cuisine)

cuisine de saison / produits du marché

SPÉCIALITÉs lyonnaises et viande

Cuisine des Bords de Saône

33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Ouvert tous les jours midi et soir (sauf le dimanche soir) www.33cite.com 33 cité

11, rue Général De Gaulle - 69530 Brignais T 04 78 05 17 53 Ouvert du lundi au samedi midi - Jeudi et vendredi soir Le Café 2 La Gare

25, chemin de Fond Rose - 69300 Caluire et Cuire T 04 78 29 34 61 Ouvert tous les jours, midi et soir Restaurant Fond Rose - Bocuse www.brasseries-bocuse.fr

Restaurant

Restaurant

bar - café - Restaurant

LE PRÉSIDENT

DADDY POULE

LE F2

Christophe Marguin

Philippe Gauvreau

Lieu Atypique, Parking de 70 places en sous-sol 173, avenue Charles De Gaulle - Tassin T 04 74 70 07 07 Ouvert tous les jours 10h30-1h daddy poule

Volaille de Bresse Mieral à la crème d’Etrez 11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h @restaurantlepresident www.restaurantlepresident.com

Frédéric Fass

Mi-cuit de thon en croûte de sésame 2, place de l’Hôpital - Lyon 2e T 04 78 82 22 22 Mar-sam : midi-14h et de 19h30-22h00 www.lef2.com leF2 café Comptoir

bistrot italieN

restaurant

Brasserie

ZAPPO

LE GRILL DU CHÂTEAU

SUD

Daniel Large

Georgy Sfez

Franck Barrouilhet (Chef de cuisine)

viandes d’exception grillées, crues ou mitonnées

pizza et bière

cuisine du soleil

260, allée des cyprès - Limonest (Château Sans Souci) T 04 37 59 80 65 Lun-sam midi - vendredi et samedi soir www.legrill.chateausanssouci.fr

6, rue Challemel Lacour - Lyon 7e T 04 72 71 79 88 Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h30 www.zappo.fr Zappo

11, place Antonin Poncet - Lyon 2e T 04 72 77 80 00 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Brasserie Le SUD - Bocuse

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Restaurant

Restaurant

BRASSERIE DES BROTTEAUX

Restaurant

BIANCA

MARGUERITE

Emmanuel Faucon

Emmanuel Faucon

Guillaume Brevet (Chef de cuisine)

Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau

linguine al cartoccio

Une cuisine entre tradition et modernité

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-ven : 8h-22h30 et sam : 12h-15h et 19h30-22h30 www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Lun-sam : midi et soir 12h-15h et 19h30-22h www.bianca.rest Bianca

57, avenue des Frères Lumière - Lyon 8e T 04 37 90 03 00 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Restaurant Marguerite - Bocuse

brasserie

Restaurant

LE THÉODORE

restaurants

BRASSERIE JULLIEN

JOLS

Marco Chopin

Mathieu Jullien

Flavienne Kouessi

brasserie traditionnelle

Filet Jullien (pavé de bœuf limousin mariné)

Restaurants de poisson et fruits de mer

34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h30-22h45 Le Théodore

44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 30 11 Mar-sam : midi et soir et dimanche midi www.brasseriejullien.com brasserie jullien

Jols Gerland - T 04 78 72 10 10 - fermé dimanche Jols Saint-Antoine - T 04 78 42 42 62 - 7j/7 Jols Limonest - T 04 37 58 02 02 - fermé dim. soir www.jols.fr Jols

Brasserie

Restaurant

L’ACACIA

Brasserie

NORD

L’AFFAIRE DU 6

Matthieu Prud’homme

Brice Clementi « Chef de Cuisine Junior »

Albert Dray

cuisine traditionnelle DE SAISON

Cuisine de Tradition

Cuisine Traditionnelle

70, quai Charles de Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53 Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonlepharaon

18, rue Neuve - Lyon 2e T 04 72 10 69 69 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Brasserie Le NORD - Bocuse

63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24 Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)

BAR - brasserie

bistrot chic

LE RIVE GAUCHE

nt

apéro festif - Restaura

SELCIUS

O CAFÉ DU MARCHÉ

Famille Guillermin

Sylvain Larose

Banc d’écailler

Cuisine du marché - Apéros Mercredi, Jeudi et Vendredi

brunch le dimanche

31, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 89 51 21 Lun-dim : midi et soir (sauf lundi et dimanche soir) www.le-rivegauche.fr Le Rive Gauche

25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46 Ouvert tous les jours à partir de 7h

43, quai Rambaud - Lyon 2e T 04 78 92 87 87 Lun-sam midi et soir - Dimanche 11h-17h www.selcius.fr @selciusrestaurant

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MEGÈVE PEOPLE

AVEC AÉROCIME,

Megève prend de la hauteur Dans le sillage des baptêmes de l’air proposés autrefois par l’aéroclub, Aérocime a pris la mesure du ciel mégevan, afin de proposer à ses clients, des visites uniques du massif du Mont-Blanc. Texte : Morgan Couturier - Photos © Nicolas Winckler

L

e mythe du vol tient toujours et il y a fort à parier que celui-ci ne disparaîtra jamais, car l’homme est ainsi fait, il se passionne par tout ce qui se passe au-dessus de sa tête. Megève ne déroge pas à la règle, où depuis son altiport, des centaines de visiteurs se pressent chaque année sur le tarmac. Une quête de hauteur intemporelle depuis 1993, été comme hiver, qui fait aujourd’hui le bonheur de François Grosset, passionné depuis le plus jeune âge par les engins volants. En l’occurrence deux monomoteurs Jodel D140, plus connus sous le nom de « Mousquetaires », que l’aviateur érige dans les cieux depuis près de 25 ans, dans le sillage de Jacques Brun, son moniteur et ancien directeur de 1993 à 1995. « C’est un métier de passionnés », soutient-il, avec la même euphorie qu’à ses débuts. L’explication tient en peu de choses, si ce n’est ce sentiment de liberté, et ce décor de carte postale, dessiné autour des glaciers et des vallées du massif du Mont-Blanc, qu’Aérocimes propose de survoler par groupe de trois ou quatre personnes. Le reste se passe de mots, quel que soit le circuit et la durée (entre 10 et 40 minutes), afin d’apprécier cette opportunité lyon people • février 2019 • 48 •

unique de survoler le point culminant de la chaîne des Alpes, que les passagers peuvent allégement photographier depuis la grande verrière panoramique de l’appareil.

UNE VERRIÈRE PANORAMIQUE POUR ADMIRER LE MONTBLANC ET SA VALLÉE

« On vole à vue », soutient le natif de la station haut-savoyarde. Une question de sécurité et de praticité aussi pour Aérocime, soucieuse de procurer un dépaysement total à ses passagers. « Tous nos pilotes sont des professionnels du vol en montagne », tient d’ailleurs à rassurer le directeur. « Un point est fait 48h avant chaque départ ». Le reste n’est plus que plaisir, bercé à plus de 150km/h par les descriptions audios que profèrent via leur casque, les sept pilotes — et bientôt huit — de la compagnie : les deux instructeurs Bruno Muller et Pierre-Yves Magnin et les chevronnés Bertrand Boublas, Diane Farah, Antoine Moulinier et sa compagne Marie Lemaire. « Plus le voyage est long, plus nous rentrons dans le cœur du massif du Mont-Blanc », poursuit pour sa part François Grosset. Une invitation au voyage couronné de ce succès, à en croire l’importante demande générée par cette activité. « Voler est la seule sensation véritablement nouvelle éprouvée par les hommes modernes », plaidait l’auteur américain James Dickey. À Megève plus qu’ailleurs, cela mérite d’être vérifié.

Notre grand reporter, Nicolas Winckler s’est envoyé en l’air pour vous...

Toute l’actu de Megève sur megeve people


VERNISSAGE JEAN-MICHEL TIXIER Hôtel Mont Blanc

D

iscret sur la toile, l’illustrateur n’en reste pas moins talentueux devant celle-ci. Pour preuve, l’artiste vient exposer ses nouvelles créations à l’hôtel Mont-Blanc Megève. Les lecteurs du Monde, du New-York Times ou Vanity Fair ont appris à vivre au rythme de ses œuvres, ces portraits aux traits nets, illustrant les stars du moment et l’actualité d’hier et d’aujourd’hui. Spécialiste de l’ironie et du détournement, Jean-Michel Tixier n’en reste pas moins discret. Ses sorties sont alors précieusement épiées, à l’image de cette exposition « Calèches et crustacés » que l’artiste organise au sein d’un hôtel Mont-Blanc, décidément toujours aussi tourné vers l’art. Des œuvres décalées, à découvrir jusqu’au dimanche 7 avril. MC Exposition Jean-Michel Tixier Ouverte jusqu’à la fermeture de l’hôtel Mont-Blanc, le 7 avril 2019. 29 rue Ambroise Martin - Megève Tél : 04 50 21 20 02 François Grosset

Frédéric Pouydebat (Directeur Maison & hôtels Sibuet Megève), Marie Sibuet, Maxime Levotre et Georges-Eric Tischker

Diane Farah et Bertrand Boublas pilotes pro vol montagne

Nicolas Sintes (chef des fermes de Marie) et Jean-Michel Tixier (artiste illustrateur) qui expose jusqu’à la fin de la saison a l’hôtel du Mont-Blanc Jean-Michel Tixier

Appliques illustrées

Photos © Nicolas Winckler •

49 • février 2019 • lyon people


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PEOPLE SPORT

Marc-Antoine Ginon (M comme Merchandising) et Benjamin Bonardi (Maison Bocuse)

Joel Vindret (Syndicat du fromage Abondance) et Yann Roubert, président du LOU

LOU RUGBY - RACING Le docteur Jacqueline Ginon, Olivier Ferraton (GL events), Edith Michoulier et Brigitte Honegger (Nouveau Lyon)

Feu d’artifice à Gerland

Texte : Jean-Marie Nauleau - Photos © Saby Maviel

C’est par un double feu d’artifice que les rugbymen lyonnais ont fêté le second anniversaire de leur installation au stade de Gerland. Festival terre et ciel.

Mélina Robert Michon, vice-championne olympique du lancer de disque et Morgane Vincendet

Philipe Lamarche (Loca Réception), Didier Giraud et Alain Dulac (Loca Réception)

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ainqueur des Franciliens sur le score sans appel de 32 à 11, le LOU emmené par Jonathan Wisnieski et son redoutable coup de pied, avec dans son sillage Noa Nakataci complètement insaisissable ont mis le feu dans la défense adverse réussissant le match quasiment parfait en s’impliquant dans les essais. Le seul regret sera d’avoir laissé filer le bonus offensif, malgré le soutien très actif des 12 550 spectateurs parmi lesquels nous avons relevé la souriante présence de notre ancien gouverneur militaire, le général Pierre Chavancy et son épouse Florence, venus encourager leur fils Henry Chavancy, n°12 du Racing. Prochain rendez-vous : LOU - CLERMONT Dimanche 24 février à 16h50

L’architecte Albert Constantin et le général (CR) Pierre Chavancy, directeur des relations institutionnelles de Michelin

Evelyne, épouse du général Philippe Loiacono, gouverneur militaire de Lyon et Brigitte Giraudeau (Samsic)


Le colonel Gilles Coulougnon et Saphy Mey (Sofitel)

Alexis Munoz (Première Matière, producteur d’Huile d’Olive), Laurence Dormieres et Gérard Calvet (Gimm Traiteur)

Olivier Ginon, président de GL Events, entouré d’Erick Rostagnat (GL events), de Saphy Mey (Sofitel), du sénateur François-Noël Buffet et d’Yvan Patet, président EM2C

André Frank (Fa Conseil), Marc Michoulier (2M to Up), Olivier Ginon, président de GL Events, l’architecte Albert Constantin et Nicolas de Tavernost, PDG de M6

Le général Philippe Loiacono, gouverneur militaire de Lyon, Yann Roubert, président du LOU, l’ancien député Marc Fraysse (Parlement & Territoires), Pierre Chavancy, ancien gouverneur militaire de Lyon, Mélina Robert Michon, vice-championne olympique du lancer de disque et Yann Cucherat, adjoint aux sports du maire de Lyon

Marco Polisson (Lyon People) et Florence Chavancy

Claudia Potier (restaurant 64), Marie Guyot (Autrement) et Séverine Experton

Jonathan Pélissié, Catherine Arbaud (LOU Rugby) et le chef Grégory Cuilleron

Michèle Minassian, Vanessa Charbonnel, Benoite Giroud et Laurence Fratta (le fan club de notre photographe Saby)

Musique pour les 2 ans du LOU Rugby à Gerland !

51 • février 2019 • lyon people


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RUBRIQUE PEOPLE SPORT

Le Barth’ologue de Grégory Coupet « Je suis fier, heureux et épanoui d’être un beauf ! »

Qu’est-ce que les gardiens d’aujourd’hui ont que tu n’avais pas ? Le poste aujourd’hui fait partie intégrante du jeu et de la tactique. À mon époque, nous étions un peu un État dans l’État.

Chaque mois, un illustre représentant du monde sportif s’allonge sur le divan de l’infirmier Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour enfiler blouse blanche et stéthoscope. L’entraineur des gardiens de l’OL se prête au jeu ce mois-ci sur le divan du Kopster.

Que préfères-tu ? Devenir entraineur principal d’une équipe de ligue 1 ou Entraineur des gardiens de l’Equipe de France ? (Sans même réfléchir...) Entraineur des gardiens de l’équipe de France. À quel moment le foot te dégoute-t-il ? (Fermement) Quand ça devient violent, quand ça déborde. Le foot, ce n’est pas la guerre. Parfois, c’est un sport de bonhomme, populaire, ok. Mais le reste me fatigue, il y a des limites ! Si demain tu te réveilles et le foot n’existe plus. Comment réagis-tu ? Oh putain ! Je vais être malheureux. Mais je me connais, je trouverai autre chose, un autre sport. (Il sourit). Tu as déjà volé dans le portefeuille de ta maman ? Non, jamais. Et tes enfants ? (Il rigole) Il ne vaudrait mieux pas que je le sache.

Si tu avais le pouvoir de changer une règle du foot, que changerais-tu ? Naturellement, je te dirais : supprimer la règle du hors-jeu pour un foot total. En même temps, ce serait retirer l’essence et la complexité du foot. Donc finalement, peut-être l’expulsion temporaire, j’aimerais beaucoup. Y a-t-il des jours où tu en as plein le … ? Fatigué, oui. Plein le ..., non. Je fais tous les jours ce que j’aime. Je suis un homme heureux. À quel moment tu ne te supportes plus ? Eh bien justement, quand je suis fatigué. Dans ce cas-là, je me trouve trop calme, trop silencieux, trop statique. Ça me stresse. Peux-tu me donner le score exact du derby de dimanche prochain ? (Interview réalisée 3 jours avant la rencontre). Nous ne perdrons pas. Nous allons les écraser 1-0. Quelle est la question qu’on t’a le plus posée ? (Il réfléchit longuement) Est-ce que tu t’entends bien avec Fabien Barthez ? Est-ce que tu t’entends bien avec Raymond Domenech ? C’est la paire de questions de base. (Il sourit). Pourrais-tu prendre un appartement avec un joueur de foot ? Oui ! Avec Flo Laville.

lyon people • février 2019 • 52 •

Si tu pouvais te réincarner en une célébrité, qui choisirais-tu ? Michael Jordan.

Que dis-tu aux gens qui pensent que le foot c’est pour les beaufs ? Que je suis fier, heureux et épanoui d’être un beauf ! Que vas-tu faire en sortant du Barthologue du Kopster ? J’ai une double séance vidéo : analyse du match d’hier et après on se plonge dans le derby. Maintenant on change, c’est toi qui me poses une question… C’était un rêve de revenir à l’Olympique Lyonnais et à l’OL TV ? Propos recueillis par Barth Ruzza - Photo © Alain Rico

La question « Kospter » du Chef Thibault Hostiguian : TH : Quel est ton plat préféré, Greg ? GC : Depuis toujours, je réponds l’escalope à la crème. Pourtant ça fait des lustres que je n’en ai pas mangé. (Un RDV a été pris avec le Chef pour rétablir cette inacceptable situation).



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PEOPLE SPORT

Championnat de France

LES TRIBUNES VIP d’OL - REIMS

Gaelle, Laura, Capucine, Fanny et Kathy (Agence Profil)

Texte : Franck Girardet - Photos Saby Maviel

P Jeanne Voituret et Martine Pollez Debeuret

our son retour au Groupama Stadium en championnat, l’OL a souffert pour arracher un point face à Reims devant 42 512 âmes qui ont bravé le froid. Dans les salons il y avait foule. Seuls les politiques, à l’exception des fidèles Jean-Yves Sècheresse et Yann Cucherat, avaient déserté les lieux. Marc Fraysse assurait la promotion de son petit-déjeuner avec le gouverneur militaire de Lyon (vendredi 25 janvier) et de son concert

avec Nelson Monfort (samedi 2 février) sous l’œil aiguisé de son chaperon André Soulier. Les dirigeants rémois étaient déjà dans le match alors que le président Aulas était d’une grande disponibilité pour ses convives. Didier Caudard Breille quant à lui exposait ses axes de développement pour le 20ème anniversaire de DCB International et l’ambiance était aux bonnes résolutions (sauf devant le bar Mumm)...

Les tops

Les flops

-B ertrand Traoré qui a été le lyonnais le plus dangereux malgré du déchet. -A nthony Lopes qui a sauvé la patrie en fin de match. -H oussem Aouar qui fut le seul lyonnais à chercher des solutions viables. Thierry Montant (Cisco), Ludovic Destombes (Groupe Bernard), François Simon (TSV) et Fabrice Dupont (Groupe Bernard)

Benjamin Joubert (Olympique Lyonnais), Stéphanie Dijkman (Tignes) et Jean-Christophe Vitale, maire de Tignes

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-N abil Fekir qui a été transparent voir inquiétant sur ce match. -M arcelo qui a loupé toutes ses relances et dont la lenteur devient problématique. -R eims qui à défaut de football champagne nous a offert une bonne Villageoise des familles.

Prochain rdv : OL – Barcelone, mardi 19 février à 20h45

Pierre Naedenon (Tignes) et Clément Michon (Olympique Lyonnais)

Jean-Guy Lacombe (JGL Décoration), Emmanuelle Monot (Cerise et Potiron), le photographe Michel Etienne et Jacques Mariani (RC Diffusion)


DANS LES LOGES...

Maxence et Margaux Imberton (Sqli)

Henri Junique (Immo Lyon), Jean-Yves Delorme (Parc & Sports), Alain Joly (Billard Charlemagne) et Romain Plaza (Cogedim)

Emmanuel Perez (Stanley) et Marcel Prolange (Setreal)

Jean-Marc Portanguen, Bertrand Rudigoz, Didier CaudardBreille (DCB) et Jean-Claude Boni (PB Construction)

La loge Teamwork

La loge Sopuytex/Elidal

Jean-Yves Sècheresse, adjoint à la sécurité Ville de Lyon, Catherine Durand (Education Nationale), Lucien Pourailly (Police Nationale) et Serge Delaigue, directeur d’incendie et de secours

Franck Girardet (Lyon People) et Sydney Govou (Plein Gas)

Bruno Cote et Sylvain Arnaud (Le Nouveau Paysage, Groupe Coiro)

Maître André Soulier, Jacques Lagnier, secrétaire général de la DNCG et Jean-Michel Aulas, président de l’OL

Michel Vieira, Mathilda Durand (MDA) et Francis Thomine (Groupama)

Alain Joly (Billard Charlemagne), Bernard Lacombe (Olympique Lyonnais) et Henri Junique (Immo Lyon)

La loge Philips

La loge Arteloge

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PEOPLE AT HOME

LES JOLIES SORTIES & BELLES RENCONTRES

de

Françoise Petit

MOIS par moi

francoise.petit@lyonpeople.com

Photos © F.P

ART

Claude Mayo étonne surtout en réinventant la lumière. Il sculpte chaque œuvre d’une « troisième dimension » en surlignant ses toiles d’une bulle de cristal synthétique. Ce dernier diffracte à l’infini les couleurs du spectre lumineux. Le résultat est frappant, l’œil est devenu kaléidoscope en fonction des heures et nul ne voit le sujet de la même façon.

C

’est un château aux immenses persiennes écaillées par le soleil d’été et dont les pièces à vivre sont glacées par le froid de l’hiver. Je ne viens pas à Bellevillesur-Saône découvrir ce « bien » en compagnie d’un quelconque agent immobilier. Non, je me rends chez Enzo Mayo avec un ami journaliste, Régis Michel*. Il y a trente ans, ce dernier est tombé sous le charme minéral des douze monolithes que le premier avait érigés sur les flancs du Piton de la Fournaise à la Réunion. Des œuvres monumentales de 20 tonnes chacune, destinées à être ensevelies par la lave du volcan et signées d’un artiste hors-normes. Un homme aux existences multiples dont les chemins de douleur ont été adoucis par les cadeaux d’une vie singulière. Il s’est d’abord et officiellement appelé JeanClaude Mayo et beaucoup ne le connaissent que sous ce nom. Réunionnais d’ADN, il est né et a grandi à Madagascar avant de poser ses valises et ses rêves à Marseille. Banquier un temps, il abandonne tout pour se faire peintreplasticien. Le financier était doué, l’artiste se révèle exceptionnel ! Dans la cité phocéenne, autour des années 60, sa manière de travailler la matière fait mouche. La ligne est parfaite et les couleurs sont celles de ses origines métissées qui explosent sur la toile. Mais dès sa première exposition, Jean-

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Au tournant du siècle, Jean-Claude est greffé d’un rein et sauvé d’une mort certaine. Il emprunte alors le prénom de son donneur. « Enzo » entre alors en vibrations avec l’Inde comme un testament spirituel de ce qui l’inspire : les chakras, le cosmos, les femmes, la méditation, les étreintes, le désir, le corps, l’esprit, le charnel, la tendresse ou la volupté. Inlassable créateur d’énergie malgré ses soucis de santé, Enzo Mayo demeure ce grand enfant qui célèbre la candeur tout de blanc vêtu. Ses idées sont comme celles de la République

Libre du Frioul. Dans les années 80, l’artiste découvre et acquiert un fort militaire sur la petite île de la baie de Marseille. Il en fait le siège de sa nouvelle République, y convoque un conseil des ministres, frappe monnaie et adresse même une demande de reconnaissance à l’ONU ! Aujourd’hui, l’ex-président du Frioul exhume tout simplement son présent sur terre ferme, dans une aile du château de la Plume. L’enfant des îles niche désormais loin de ses racines exotiques. Solitaire et solaire, il est devenu le héros de son nouveau roman que l’on pourrait intituler « la vie après soi »... www.enzomayo.com enzomayo@gmail.com

*Régis Michel : journaliste et réalisateur de documentaires, auteur de 150 films à travers le monde.



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Les 11 Rendez-Vous

QU’IL NE FALLAIT PAS RATER ! 1

Gérard Collomb : « La ville rayonne à l’international, attire de plus en plus d’entreprises »

VŒUX DE GÉRARD COLLOMB LA TRADITION RESSUSCITÉE

P

rivé de cette première allocution de l’année l’an passé, Gérard Collomb a pu « renouer avec la tradition des vœux » devant un impressionnant parterre d’élus et d’invités. Un moment d’émotion pour l’édile, qui en a profité pour dresser ses objectifs futurs. Ce n’est pas à Gérard Collomb, ancien professeur agrégé de lettres classiques, que l’on apprendra à soigneusement sélectionner ses citations. L’ancien ministre de l’Intérieur sait trop bien choisir ses auteurs pour désigner au hasard ces extraits littéraires. Alors quand le Petit Prince et Antoine de Saint-Exupéry sont venus se glisser dans ses vœux, l’édile a opté pour cette conclusion symbolique : « l’avenir, il ne faut pas le prévoir mais le permettre ». Preuve que le maire de Lyon, après une vacance d’un an et demi, est pleinement tourné sur le devenir de sa ville.

« Oui, Lyon m’a manqué au même titre que sa chaleur humaine et cette capacité à travailler ensemble dans la confiance et l’amitié » Ainsi, si le contexte national, en ce jour de commémoration des 4 ans des attentats de Charlie Hebdo, est particulièrement complexe, Gérard Collomb a noté que la capitale des Gaules était « toujours sur une belle trajectoire ». Mais à l’approche de la bataille des municipales, le maire de Lyon a également tenu à présenter quelques pistes de développement, à commencer par la nécessité d’impulser « une nouvelle dynamique dans nos quartiers et d’apporter un renouveau aux cœurs de villes », tout en veillant à placer « les mobilités au cœur de toutes nos préoccupations, avec dans les prochaines années, un investissement sans précédent en matière de transports ». Les jalons plantés, place aux actes. Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

Jean-Michel Aulas, président de l’OL, Gérard Collomb, maire de Lyon, Pascal Mailhos, préfet Auvergne-Rhône-Alpes et Caroline Collomb

Pierre Nallet (Anahome Immobilier), Marc Fraysse, Pascal Blache, maire du 6ème et Hervé Bal (Editions HB)

Maitre Dominique Bremens, Gisèle Lombard (Le Progrès) et Christophe Marguin, futur maire de Saint Etienne

Caroline Collomb, Françoise Petit et Marie-Odile Fondeur

61 • février 2019 • lyon people


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PEOPLE EVENTS

2 Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône et Jean-Louis Joly, DG du Medef Lyon-Rhône

VŒUX DU MEDEF Laurent Fiard

ramène la coupe à la maison Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff et Hortense Giraud

«

I

l n’y a pas de réussite sans travail ». Laurent Fiard en sait quelque chose. Aussi la copie officielle de la Coupe du Monde, glissée dans ses mains, lui a rappelé « cette note d’optimisme » que pouvait procurer ce fameux trophée. Dans les pas des Bleus, le président du Medef a donc défini ses motifs d’espoir dans l’entreprise, « la seule issue économique performante », selon lui. D’autant que l’actualité semble l’inciter à sortir rapidement de ce contexte pesant. « Chaque jour de désordre pénalise notre économie. Rien ne saurait justifier

les dégradations effectuées à l’encontre de nos entreprises », a-t-il évoqué, avant de reconnaître la nécessité pour ces mêmes entreprises de « s’ouvrir, d’accueillir et d’être accessibles à tous ». Une quête qui passera par une baisse des dépenses publiques, le cheval de bataille du président du Medef. Ce dernier est ouvert aux dialogues, en témoigne sa volonté de participer à la grande concertation introduite par le chef de l’État. « 2019 passera par l’écoute » et l’Odyssée des Entrepreneurs. Le rendezvous est pris pour le 9 avril.

Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon, le fashion horloger Jean-Louis Maier et Bernard Fontanel, président d’honneur du Medef

Gérard Collomb, maire de Lyon et Evelyne Haguenauer

Bruno Rousset, président d’April et maître Richard Brumm, adjoint aux Finances lyon people • février 2019 • 62 •

Patrick Iliou, directeur général adjoint de l’OL et Jean-Claude Jouanno, président CDOS Rhône

Le sénateur François-Noël Buffet, Jean-Louis Joly, DG du Medef Lyon-Rhône et Étienne Blanc, premier vice-président de la Région Auvergne-Rhône Alpes

François Turcas, président de la CPME et Alain Audouard, président de la chambre des métiers


Laurent Fiard, président du Medef Lyon-Rhône et Christophe Gruy, président du groupe Maia

Blandine Vignon (CCI Lyon Métropole), Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la Métropole de Lyon et Marie-Claude Foucré (Orange) Pascal Blache, maire du 6ème, Blandine Brochier (Partition) et le bâtonnier Farid Hamel

Jo Reina (CPME), Stéphane Morot-Sir (ASVEL) et Stéphane Lecante (Groupe Lecante)

Juliette Jarry, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon

Sophie Buxeda (Sup de pub) et Mirella Launay (Sylla Prod) Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône et Sophie Cruz, conseillère régionale

Retrouvailles entre le nouveau et l’ancien

Le colonel Gilles Coulougnon, Marc Fraysse (Parlement et Territoires) et Romain Boucaud-Maitre (Voisin)

Denis Broliquier, maire du 2ème, Silvana Carrier (UIMM Lyon) et Frédéric Maurel (Mazars)

Wilfried Wegiel (Good for Events), son épouse Carole Peyrefitte (chambre des métiers) et Jean-Luc Raunicher (Medef)

63 • février 2019 • lyon people


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PEOPLE EVENTS

3

Gabriel Ganzenmuller (DGFIP Auvergne RhôneAlpes) et Olivier Buisine, administrateur Judiciaire

Virginie Meunier-Regaldo (Ordre des Experts-Comptables) et Philippe Bonnepart (Premier Monde)

Les membres du Bureau de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes et maitre Richard Brumm, adjoint aux Finances

LOI DE FINANCES 2019 Pour les experts-comptables, Patrick Velay, Gilles Claus et Damien Dreux (Ordre des Experts-Comptables)

(AG2R Christophe Lecomte, Sidonie Cristini n la mondiale) et Jean-Philippe Bochnakia (Ordre des Experts-Comptables)

peu de réformes, mais une révision Anne-Hélène Mathieu, Guillaume Collin et Murielle Perrin (Ordre des Experts-Comptables)

Pour la deuxième année consécutive, dans les salons de l’Hôtel de Ville, l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes a pu aborder en détail, devant les dirigeants et décideurs du Rhône, les spécificités de la loi de finances 2019 qui, certes dépourvue de réformes majeures, réclame une attention particulière.

U Thomas Peraldo (Banque Populaire Aura), Thierry Chanceau (Chambre des notaires du Rhône) et Cédric Boucharlat (Chambre départementale des huissiers de justice du Rhône)

ne loi de finances est toujours complexe, même quand celle-ci ne regorge pas de réformes fiscales majeures. Les experts-comptables en conviennent eux-mêmes. Alors, Damien Dreux, président, Gilles Claus, viceprésident et Patrick Velay, trésorier, ont pris le temps de démystifier les quelques 277 articles de ladite loi, après s’être satisfaits des réformes engagées par sa précédente. Maitre Richard Brumm, adjoint aux Finances et Damien Dreux, président de l’Ordre des ExpertsComptables Rhône-Alpes

Un an après avoir vu le « verre à moitié plein », celui-ci semble se remplir progressivement, bien que le président ait invité le plus grand nombre à « participer au grand débat », insufflé par Emmanuel Macron. Car tout n’est pas réglé, loin sans faut, à l’image de la question des fraudes fiscales et sociales, abordée en détail lors de ce colloque. Intégration fiscale plus conforme au droit de l’Union européenne, clause antiabus en matière d’impôts sur les sociétés et mécénat d’entreprise, autant de sujets éclaircis devant une centaine d’invités. Le point fait, place à son application. Par Morgan Couturier et Laura Noailly - Photos © Fabrice Schiff

Sylvain Boccon-Gibod, président CRCC de Lyon, Laurence Raboisson Croppi (Laurence Croppi) et Stéphane Van Hoof (CRCC de Lyon) lyon people • février 2019 • 64 •

Odile Dubreuil (Ordre des Experts-Comptables) et Valérie Vial Simonin (VVS Conseil)

Marine de l’Escaille, Marlène Roux (Ibiza Sofware) et Octavie Véricel (Ordre des Experts-Comptables)


photo © Studio Cabrelli

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PEOPLE EVENTS

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Elisabeth Ayrault, présidente de CNR

Vœux de

CNR

Générer de la valeur

pour la redistribuer

Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

Gérer la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) n’est pas un fleuve tranquille, mais en matière d’escales, Elisabeth Ayrault en connait un rayon. Après le musée des Beaux-Arts en 2018, la présidente a donc opté pour le Palais de la Bourse, pour présenter des vœux bien plus optimistes que l’an passé.

C

’est beau un fleuve ! ». Elisabeth Ayrault en sait quelque chose, alors que le Rhône demeure le nerf de la guerre de CNR, bien que l’année écoulée ait finalement apaisé les craintes de sa présidente. « L’année a été riche en événements et elle s’est bien terminée », a-telle rassuré au sein du Palais de la Bourse. Contrairement à l’opus 2017, l’année 2018 a donc permis à la CNR de « bien turbiner », malgré un été de plus en plus long. « Nous restons une belle entreprise industrielle, mais il faut générer de la valeur pour la redistribuer, a-t-elle ajouté. Cette valeur, la CNR la tire des éléments naturels ».

« Département Christophe Guilloteau, président du de CNR du Rhône, Elisabeth Ayrault, présidente et Gérard Collomb, maire de Lyon

Franck Morize (CPME), Elisabeth Ayrault, présidente de CNR et Philippe Guerand, président CCIR

Gérard Auboeuf (ONLYLYON) et Lionel Flasseur (Comité régional du Tourisme) lyon people • février 2019 • 66 •

À commencer par l’eau donc, priorité de la compagnie lyonnaise, qui veut apprendre à mieux la gérer, afin de lutter contre un dérèglement climatique de plus en plus significatif. « Le changement climatique est là tous les jours pour nos équipes. On accélère notre développement dans les énergies renouvelables », a-t-elle alerté. Une dernière mise en garde avant de se laisser aller à une lueur d’espoir et de verser dans le romantisme. La prolongation de la concession de la CNR a manifestement détendu l’atmosphère. Alors en 2019, Elisabeth Ayrault appelle à une chose : « regarder tous les fleuves avec amour ».

François Turcas, président CPME Auvergne-Rhône-Alpes, Elisabeth Ayrault, présidente de CNR et Thomas San Marco (CNR) Jean-Luc Da Passano, vice-président de la Métropole, Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral et Georges Képénékian, premier adjoint au maire de Lyon


Frédéric Bernadet (Vinci Construction Maritime & Fluviale) et Cécile Avezard (VNF)

Marie-Cécile Grisard (IAG F), David Passegand et Moetu Batlle (Les

Anooki)

Olivier Bernardeau (OL) et Nicolas Bret (Serge Magner)

Michel Havard (Suez) et Marc Lourdeaux (Maïa Sonnier)

Thierry Baglan (GGBa) et David Clavière, préfet délégué défense & sécurité

Frédéric Storck (CNR), Bertrand Amelot (Mcphy) et Julien Chauvet (Engie)

Richard Schittly (Le Monde) et Béatrice Ailloud (CNR)

Pierre Basle (CNR), Maitres Romain Granjon et Cyril Delcombel (Adamas Avocats)

Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse et Isabelle Bourgade, directrice générale CIC Lyonnaise de Banque

Clémence Atallah, Dimitri Ovtchinnikoff et Anouk Aspisi (Maison de la Danse)

Marie-Anne Gobert (Métropole de Lyon) et Cécile Daclin (RTE)

Myriam Picot, maire du 7ème et Olivia Cuir (Esprit des Sens)

Many et Georges Reynon et son œuvre l’oreiller de la belle Aurore

Marco Polisson (Lyon People), Blandine Vignon (CCI) et Sylvain Colas (CNR)

Dominique Hervieu, directrice de la Maison de la Danse, Elisabeth Ayrault, présidente de CNR et Isabelle Bourgade, directrice générale CIC Lyonnaise de Banque

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PEOPLE EVENTS

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Pierre Ansas (Pierre Ansas Expertise), Johanna Blancard de Léry (Aguttes) et Stéphane Pepe, expert judiciaire tableaux et mobilier d’Art

du 6ème Claude Aguttes, Pascal Blache, maire En tête) (Id ur Dufo arrondissement, Carole et Axel

AGUTTES LYON BROTTEAUX fait le tour du marché de l’art en 7 jours

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Fraîchement rénovée, la salle des ventes de la gare des Brotteaux s’est ouverte sur une exposition culturelle très diversifiée, où la maison Aguttes a pu exposer quelques-unes de ses plus belles pièces. Un aperçu des nouvelles ambitions de la société, qui souhaite ouvrir le lieu au plus grand nombre. Elodie Beriola, Sébastien Fernandes, Ophélie Guillerot et Grégoire Lacroix (Aguttes)

Eric et Marie Pia Dupré la Tour, Maximilien Aguttes

L

’exposition est on ne peut plus claire et ne laisse peu de place au hasard. L’art est ainsi fait. Mais au-delà de ce « tour du marché de l’art en 7 jours », concocté par Claude Aguttes et son équipe, la maison Aguttes entend bien basculer dans une nouvelle ère, plus dynamique, où la salle des ventes s’ouvre « au plus grand nombre », afin que « les Lyonnais se réapproprient le lieu », dixit Hugues de Chabannes. « On veut faire des événements plus réguliers », poursuit le directeur associé.

Un parti pris assumé avec ce vernissage et cette exposition, au cours desquels la société de ventes aux enchères s’est attachée à sélectionner les plus belles œuvres de sa collection, des tableaux de Van Gogh ou Auguste Renoir, aux manuscrits d’Albert Einstein ou Nicolas Copernic, en passant par la machine Enigma et une sublime Ferrari F40. Un voyage de -1000 ans avant J-C à 2016 particulièrement apprécié des amateurs d’art. Mais après ces sept jours d’exposition, l’idée est bien de poursuivre sur cette lancée.

Philippine Dupré la Tour, Valériane Pace, Claude Aguttes, Charlotte Reynier-Aguttes et Hugues de Chabannes

Paul-Emile Coignet et Clément Papin (Aguttes) lyon people • février 2019 • 68 •

Hugues de Chabannes (Aguttes) et Xavier de Varax Valériane Pace et Antoine Segalov, architecte (ASA)

Brigitte Mercier et Sophie Perrine (Aguttes)


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PEOPLE EVENTS

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Nicolas Priest, Sylvaine Beraudier et Sébastien Cobaud (Inelys)

INELYS

La loi de finances, invitée de marque du

10

e

Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

anniversaire

Dans le cadre resplendissant de la chapelle de la Trinité, le cabinet de conseils aux entreprises a soufflé sa dixième bougie, tout en délivrant à ses clients et partenaires un décryptage approfondi de la dernière loi de finances.

L

a tendance est linéaire et ne cesse de se confirmer. Depuis 10 ans, la croissance d’Inelys force le respect, à tel point que la société de conseils s’offre le luxe de la sublime chapelle de la Trinité, pour arroser cette date symbolique. Il n’empêche, avant de verser dans une succulente dégustation de divines bouteilles de la Vallée du Rhône, le PDG Nicolas Priest et son associé Sébastien Cobaud n’ont pas oublié les bonnes manières, effectives depuis la création du groupe, à savoir de présenter la Loi de Finances, que le duo s’efforce chaque année de décrypter.

Pari tenu pour Inelys, qui au-delà de ces nécessaires renseignements, en a profité pour dévoiler sa ligne de conduite pour les années à venir. Et manifestement, le groupe lyonnais se montre ambitieux. Le développement de nouvelles agences à Lille et Aix-en-Provence, en complément de Lyon, Paris et Annecy, en est une preuve concrète, au même titre que les axes d’évolution exposés par Nicolas Priest. Avec l’ambition de basculer dans un cabinet 100% digital, de se spécialiser dans des secteurs prospères (immobilier, HCR et professions de santé) et la création de nouvelles activités (recrutement et gestion de patrimoine), Inelys peut aborder l’avenir sereinement.

Jean-Baptiste Chauviere (Vinci Immobilier), Agnès Viallet (Pure Habitat) et Christophe Verpillot (Valeur & Capital)

L’horloger Jean-Louis Maier, Séverine Florac (SH2 participations) et Nicolas Priest (Inelys)

Jean-Christophe Fayard, Yvan Bachaud (Capelia) et Sébastien Cobaud (Inelys) Immobilier), Eric Bredouaire (Bouygues t et Nicolas Priest (Inelys) Vivo ie Mar , tier men Nadège Par

Nicolas Priest, Sylvaine Béraudier (Inelys) et Christophe Verpillot (Valeur & Capital)

Nicolas Bret (Traiteur Serge Magner), Sylvaine Béraudier (Inelys) et Geoffroy Dubois (Thym Business) Edouard Coquillat (Groupe Central Autos), Richard Cornevin et Nicolas Priest (Inelys) lyon people • février 2019 • 70 •

Jean-Charles Florac (SH2 Participations) et Frédéric Fery (Groupe Fery)

Coriandre Pleynet (Square Habitat), Nicolas Priest (Inelys) et Nelson Veiga (Vatel)

Nathalie Virot (La petite Académie), Florian Malapert (Deloitte) et son épouse Marine (La petite Académie)


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Michel Garcia (Everial), Florine Perri (Halppy Care), Laurent Fiard (Medef), Bruno Rousset (April) et Hubert Jaricot (HLJ Consultants)

Michel Garcia, président Everial et Florine Perri (Happy Care) Pierre-Yves Cerato (Bret/Bruxmm) et Jean Aubin (Le Progrès)

Emilie Jones (B Complexe), Emmanuel Charnavel (Mazars) et Mathilda Durand (MDA)

VŒUX 2019

MAZARS Aux Halles de Lyon

Jean-Yves Bouvet Maréchal (EMLyon), Frédéric Maurel (Mazars) et Denis Lafay (La Tribune)

by le B Benjamin Boucher, Frédéric Clairet (Mazars) et Nicolas Bret (Serge Magner)

Camille Samarut (BPI), Catherine Prot et Matthieu Carrillo (Mazars)

Franck Beasse (Banque Rhône-Alpes), Pierre Maillot (Novospace) et Philippe Delacarte, président de Banque Rhône-Alpes lyon people • février 2019 • 72 •

Complexe Bar de Glace

Coutumiers des Halles de Lyon à l’heure des vœux avec leurs partenaires et clients, dirigeants et collaborateurs de la société Mazars se régalent de ce moment de convivialité dirigé cette année par le créateur d’événement Lyonnais Le B Complexe Bar de Glace

Benjamin Renaud (Renaud Avocats), Aurélie Martineau et son époux Sébastien (Haulotte)

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’événement se veut discret et pourtant, celui-ci se révèle incroyablement gourmand depuis des années. En cause, cette complicité de longue date avec les Halles de Lyon et ses écaillers. Idéal pour resserrer les liens entre clients et associés. Et puisque la convivialité est un maître-mot pour cette entreprise spécialisée dans l’audit et le conseil, Mazars s’est attaché les services du B Complexe dirigé par Emilie Jones, afin de dynamiser ce rendez-vous incontournable du début d’année. À la bonne franquette ! De bon augure pour 2019. Bcomplexe : jones@le-complexe.com Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

Bruno et Carole Dufour en compagnie de Marcel Guigal Monsieur Paul, toujours un œil sur les halles ...


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PEOPLE EVENTS

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Vanessa Janin (Les Cavaliers Voltigeurs de France), Elodie, Magda, Soraya (production Rino Baldi) et Charly (Les Cavaliers Voltigeurs de France)

Innes Bourit (La Boite aux Idées), Jacques Chalvin (Ma Cimenterie) et Patricia Tronel (La Boîte aux idées et FCE) Maître Géraldine Morris-Beckuet (BMB Avocat), Marie-Victoire Camus (CMPE 69) et Françoise Sibila (Chez Moss)

Christian Gelpi, président du comité des fêtes de la ville de Lyon et Marta Pardo-Badier

CHÂTEAU PERRACHE Galette des Rois

, Nello, Alexandre iello ip P ne ri Sand

Marta Pardo-Badier, mission Cléopâtre

L

e doute n’est plus permis. La reine, c’est bien elle, Marta Pardo-Badier. Resplendissante dans sa tenue de Cléopâtre, concoctée par Max Chaoul, la directrice de l’hôtel Château Perrache a fait une arrivée remarquée sur un trône porté par trois rois mages. « Chaque année, on essaye de vous étonner », a-t-elle rappelé, comblée par cette entrée pharaonique. Un costume taillé sur-mesure pour cette reine des temps modernes, dont l’autorité a laissé pantois le conquérant Denis Broliquier. « Je suis sûre qu’on va faire une année extra en 2019 », promet Marta. Dans ses cartons la 2e édition des femmes en action (le 4 mars prochain) et un défilé plein de surprises pour le mois d’avril.

Isabelle Gonon (Byblos Groupe) et Evelyne Haguenaueur

Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Marco Polisson (Lyon People), Yves Rioton (Séminaires Business) et Daniel Buffard (La Sphère des Possibles)

Ronan de Dieuleveult, la journaliste Sophie Delahaye Guivarc’h et Pascal Auclair (Ma Santé) Morgan Couturier (Lyon People) et Matéo (production Rino Baldi)

lyon people • février 2019 • 74 •

Jean-Marc Duchene et Fabrice Dans (La Royale)

Marta, Djezia Hni Hennaoui (Handi Show) et Katia Martin-Maresco (Festival International du Film sur le Handicap)



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PEOPLE EVENTS

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Patricia Bernin-Jankov (Hejado), ses enfants, Hedi, Jade, Lenny et David Bernin (Marietton Développement)

François Royer, adjoint au maire du 2ème, Patricia Bernin-Jankov (Hejalo) et Denis Broliquier, maire du 2ème

Claude Abitbol et Patricia Bernin-Jankov (Hejalo)

HELAJO

Inauguration Patricia Bernin-Jankov

soigne sa déco Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

Nathalie Carlini (Ailleurs Voyages), Eric Butet (Thomas Broquet conseil) et son épouse Alina (Ailleurs Voyages)

Maitres Vincent Durand et Ugo Gilbert (Active Avocats)

A Gisèle Lambert, Maggy Abitbol et Marie-Claude Ghanassia

Conrad Valderrama (Ailleurs Voyages) et Philippe Liucci (Ivanhoé)

ncienne pensionnaire du milieu hospitalier, Patricia Bernin-Jankov a pris le parti de tout plaquer pour se livrer pleinement à sa passion, la décoration, qu’elle partage depuis sa nouvelle boutique. « Pendant trois ans, le projet a mûri, et je me suis lancée en octobre dernier », révèlet-elle. Ainsi est née Helajo, cette boutique de 45m2, où se chinent fauteuils, hamacs, bougies Onno et autres luminaires, dont les très créatives lampes Adjao, élaborées à partir de troncs d’arbre. « Il y a tout ce que j’aime ici. J’essaye d’apporter ce qu’il n’y a pas ailleurs », soutient-elle. Vu le cachet de la boutique, le pari semble réussi. Helajo 26 rue des Remparts d’Ainay - Lyon 2e Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h à 19h

Marion Sansavini (Arrivetz) et Nathalie Berberian (Innovacti)

David Bernin (Marietton Développement), Fernand Abitbol, Emmanuel Hamelin, président du groupe Agir à la Métropole et son épouse Olivia

Patricia Bernin-Jankov (Hejalo), Joanne Lafarge (Hermès) et le docteur Christine Dubost lyon people • février 2019 • 76 •

Nathalie Berberian, Patricia Bernin-Jankov (Hejalo) et Sylvie Richard (Vinci Immobilier)

Philippe Liucci (Ivanhoé), Patricia Bernin-Jankov (Hejalo) et Nicolas Winckler (Lyon People)


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PEOPLE EVENTS

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Sébastien (Groupe Wella - Sebastian), Diego

Jérôme (XEFI informatique), Kevin et Jordan Lopez (drap dessus drap dessous) Maxence Bolian (Maxi Service), Yohann, Julien Matthon, Marine

Yohann en famille

Marine, Audrey, Stéphanie (beauté by Lois)

JOUVANCEAU

Greg, Mathieu (Orpi)

Nouveau cadre, nouveau CONCEPT Sutak (KBOX), Nastya, Mike Terror

(Dj), Morgana

Une ® évolution attendue... Photos © Fanny Bourg

Une soirée extraordinaire pour lancer son concept novateur de commerce émotionnel & sensoriel.

Monick, Ksenia (Blogeuse)

Une expérience unique autour de votre sensibilité et de VOTRE personnalité, vous plongeant dans un instant exceptionnel de ressourcement. Jouvanceau2 nouveau lieu incontournable du style et de la mode à Lyon, vous présente le commerce de demain. « Tout au long de l’histoire du salon, j’ai voulu créer l’image de Jouvanceau comme celle d’un espace hors du temps dans le monde de l’art, de la mode et de la gestion de l’image. » Yohann Jouvanceau

Birdy kids, les modèles (Marine, Caroline, Natacha, Audrey, Nastya, Diane), Sara Costa ( DJ), Terror Mike (DJ), Yohann Jouvanceau

Roselyne (Caroll), Alexandre (Man Itself)

Créer des émotions, des sensations, est la quintessence de ce projet qui résulte de 15 années de réflexions, d’observations et d’expériences au 4 coins du monde. Une multitude de récompenses soulignent la qualité et l’énergie de ce coiffeur qui a su associer élégance, modernité et créativité tout en préservant une ambiance chaleureuse et conviviale autour de la gestion de votre image. Aujourd’hui, il se révèle pour vous plonger dans cet univers avant-gardiste. Jouvanceau2 52, cours Vitton - Lyon 6e Tél. : 04 78 24 93 36

Nastya, Sandrine Favre Carole, François, Natacha, Cassandra, Pablo

77 • février 2019 • lyon people


Entrez dans un univers givré À seulement 15 min de Lyon - 200 places de parking gratuites

Evènements & Réceptions Location de salles

BAR DE GLACE - RESTAURANT - BAR - HÔTEL SALLES DE RÉCEPTION - ROOFTOP TERRASSE - TERRAINS DE PETANQUE

Le B Complexe - 69380 Lozanne - 04.72.54.13.23 - jones@le-complexe.com - www.lebcomplexe.com Le B Complexe - Bar de Glace

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Le B Complexe - Bar de Glace


Le Lieu ideal pour vos EVENEMENTS PROFESSIONNELS ET PARTICULIERS !

Le Bar de Glace Le ROOFTOP Createur d’evenements Le Restaurant L’hOtel

SALLES DE RECEPTIONs Pour vos évènements privés ou profesionnels nous vous proposons plusieurs salles et salons. Le B Complexe vous accueille dans un espace doté des dernières technologies, pour faire de votre évènement un moment unique. Le petit plus : toutes les salles sont modulables et disposent de terrasses aménagées! Séminaire, réunion, soirée d’entreprise, mariage, anniversaire ou juste l’occasion de se retrouver? Réservez dès maintenant votre évènement!

Partenaires officiels du Bar de Glace

Partenaires majeurs LOGOTYPE VOLUME FOND ROUGE TYPOGRAPHIE FOND O ET L LION ET FILETS

ÉQUIVALENCE QUADRICHROMIE MAG. 100 % + JAUNE 100 % À MAG. 10 % + JAUNE 10 % OMBRE : MAG. 100 % + JAUNE 100 % + NOIR 40 % RÉSERVE BLANCHE CYAN 20 % + MAG. 40 % + JAUNE 80 % À CYAN 5% + MAG. 13% + JAUNE 25%


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PEOPLE EVENTS

11 Nicolas Garcia et Alexandre d’Aubarède (Akecia)

Céline, Pierre (Akecia)

La team Akecia au grand complet

AKECIA

Christine, Nicolas, Christophe

Le spot des restaurateurs Franck Genthon (Ferrari), Jérôme Murgiat (Jaguar Land Rover), Rémy Sabatier (Porsche)

au

SIRHA

Victoria, Peggy (couleurs du sud)

D Romain (Welcomm), Jérôme Murgiat, Thibault, David (Traqfood)

evenu leader incontournable sur le marché lyonnais et rhônalpin des systèmes électroniques d’encaissement, Akecia a convié ses clients et partenaires sur son stand à l’occasion du SIRHA. Les apéros festifs, assurés par l’équipe des Gastronomistes, se sont succédé chaque soir au Bar Akecia. Pari réussi pour Thibault Ruchon et son équipe qui, en 2018, ont équipé plus d’un restaurant sur deux au moment de leur ouverture.

Alexandre, Olivier Grégoire, Fabrice Chariot

Photos © Fanny Bourg Thibault Ruchon (Akecia) et Nicolas Winckler (Lyon People)

Fabien Chalard (La Bastide), Marion, Thibault, Virginie, Marc Chabert (F&K), David Hernandez (Verlet)

Arthur Déchelette (Home Maison), Thibault et Julien Bourrat (Sibilia)

lyon people • février 2019 • 80 •

L’artiste Nicolas Perrot



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CARNET

Carnet mondain NAISSANCE 03/01/2019 - Anselme chez César et Marie Ponsonnet à New York

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière Monsieur Raymond Fulchiron, ancien patron du Café des Fédérations ; Monsieur Gilles Morand, président des Laboratoires JCD et du Haras de Polletins (photo ci-contre et article page 8) ; et Monsieur Pierre Ripamonti, ancien président du Groupe Paris Lyon.

NOMINATIONS ANAHOME IMMOBILIER Dotée d’une solide expérience en communication pour les hôtels de luxe, et disposant d’un réseau relationnel de qualité sur Lyon et sa région, l’ex-éditrice Martine Bal vient renforcer l’équipe de Pierre Nallet et sa filiale AnaHome Conseil au pôle Transactions Immobilières.

THÉATRE DES CÉLESTINS Pierre-Yves Lenoir assurera la codirection du Théâtre des Célestins auprès de Claudia Stavisky à compter du 1er mars 2019. Il remplace Marc Lesage qui vient de prendre les fonctions de directeur général du Théâtre de l’Atelier à Paris.

VŒUX DE CHRISTOPHE GUILLOTEAU ET PASCAL MAILHOS La fraternité, socle commun Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

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e concert, le président du Département et le préfet de Région ont présenté, comme l’exige la coutume, leurs vœux à une généreuse assemblée de 1000 convives. Un hymne à la joie et à la fraternité, deux valeurs dressées au firmament par les deux hommes. 2019 doit être « l’année de l’apaisement et de la sérénité », a glissé en substance le maître des lieux, Christophe Guilloteau, en guise de clin d’œil aux gilets jaunes

et... au maire de Lyon. Un petit mot du préfet Pascal Mailhos à chaque invité en guise de bonbon puis l’hymne à la joie, magnifiquement interprété par la Maîtrise de l’Opéra de Lyon ont suffi à calmer les derniers esprits échauffés. À commencer par Gérard Collomb, posté aux premières loges, mais manifestement moins bouillant qu’il ne le fut deux jours auparavant, pour les vœux de Pascal Blache, le maire du 6e arrondissement.

Florence et Pascal Mailhos, préfet Auvergne-Rhône-Alpes, Florence Verney Carron, vice-présidente du Conseil régional

Le général Philippe Loiacono, gouverneur militaire de Lyon et Hervé de Malliard, consul des Philippines

Emmanuel Hamelin, conseiller municipal de Lyon et François Turcas, président de la CPME Rhône

Benoit Licour (Exegese) et Philippe Cochet, maire de Caluire

Olivia Hamelin, Gérard Angel et Astrid Inge

Myriam Malher et Marie-Christine Herrbach

BANQUE RHÔNE-ALPES Le 1er mars, Gaëlle Plattard remplacera Éric Vernusse à la direction de la communication de la banque rhônalpine du groupe Crédit du Nord. Éric Vernusse va assurer les fonctions de dircom et DRH au Crédit du Nord Monaco. Il était à la BRA depuis 28 ans, dont 12 à la direction de la communication. Source : InterMedia

DCB INTERNATIONAL Après 5 ans passés au poste de directeur de programmes puis de la promotion du groupe DCB International, Bertrand Rudigoz en prend désormais la direction générale. Ses 22 ans d‘expérience dans l’univers de l’immobilier lyonnais ont été décisifs aux yeux du comité de direction et de son président Didier Caudard-Breille.

LES DÉCIDEURS LYONNAIS DE 2040 Lyon People prépare un dossier consacré aux jeunes pousses qui dirigeront Lyon dans 20 ans. Futurs chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau, avocats, chefs cuisiniers ou aviateurs... comme Charly Engelhard (ci contre), nos contributrices Catherine, Agnès, Audrey et Jocelyne se lancent dans un réjouissant exercice de prospective. À découvrir dans notre édition du mois de novembre. Faites-nous part de vos suggestions par mail : laura@lyonpeople.com

lyon people • février 2019 • 82 •

Reportage complet sur www.lyonpeople.com



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