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MEGÈVE PEOPLE
LES ATHLÈTES MÉGEVANS Emile Allais
Son nom raisonne à Megève, tant il a brillé sur la scène européenne. Une médaille de bronze en combiné aux JO de 1936, quatre médailles d’or aux Mondiaux, quatre en argent et une façon de skier révolutionnaire, au point d’inciter le Ministre des sports à créer une école de ski française.
Adrien Duvillard
MEGÈVE
Les Jeux en valent la chandelle Dans le sillage de sa légende, le révolutionnaire Emile Allais, Megève s’affirme encore aujourd’hui comme une référence du ski français. Une tradition que la présence aux Jeux d’hiver de Pékin, de Clément Parisse et Camille Cabrol permet d’entretenir. Texte : Morgan Couturier - Photos DR
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ous, ou presque, y ont pensé, skis au pied, lorsque l’une des 200 pistes du domaine s’est présentée à eux. Ils se sont rêvés en professionnels de la descente, et plus encore, en ces temps si particulier de JO d’hiver, où les exploits des vedettes du sport insufflent l’idée qu’un peu d’effort peut aider à toucher l’or olympique. Pour emprunter leurs traces, nul besoin en effet, d’exporter ses spatules et ses bâtons sur des pentes inconnues, ni de gagner de Pékin, terre des 24e Olympiades. Car l’envie de performer peut tout aussi bien se ressentir ici, à Megève. Dans cette station toute jeune centenaire, où chaque manteau neigeux renferme une part d’histoire et d’exploits. Et d’un en particulier. Celui d’une légende, connue de tous : Emile Allais. Le temps a passé, Emile Allais n’est plus mais nombreux furent les champions, Mégevans, comme lui, à suivre la voie de l’ESF. On pense alors à un autre Emile, Viollat, passé à une marche d’arracher le plus brillant des métaux, lors de la descente des championnats du Monde de 1962. S’en suivit, l’année suivante, la perf de son voisin, Adrien Duvillard, triplement couronné d’or, en 1963, 1965 et 1969. Le tout, sans oublier, les maîtres du ski de bosses, que furent Richard Gray (médaillé de bronze aux JO de 2002), ou Anthony Benna (champion du monde en 2015). De fait, si à Megève, le passé n’est jamais vraiment le passé, le Club des Sports local se laisse à nouveau porter par l’espoir
lyon people • février 2022 • 60 •
de célébrer de nouveaux médaillés. Un désir partagé par les champions d’aujourd’hui. A commencer par Clément Parisse, baptisé le « TGV français », au lendemain d’une troisième place décrochée sur le relais 4x10km des Jeux de PyeongChang 2018. « Tout reste à faire à Pekin, pour vivre de sacrées émotions et des moments de partage inoubliables, quel que soit le dénouement », a-t-il promis avant de partir. Une pensée largement partagée par l’autre Mégevanne de ces JO, Camille Cabrol. Rompue au ski acrobatique depuis ses 11 ans, et vicechampionne de France en 2018, la jeune skieuse l’a admis : « ramener une médaille, c’est le gros objectif ». Une façon d’entretenir l’histoire du sport à Megève.
Disparu à l’âge de 82 ans en 2017, Adrien Duvillard reste l’un des meilleurs skieurs de sa génération. Si ce n’est le meilleur, en atteste sa nomination de meilleur skieur au monde en 1660. Passé professionnel en 1962, il devient trois fois champion du monde en 1963, 1965 et 1969.
Richard Gay
Retiré du monde professionnel depuis 2004, Richard Gay a eu le temps de connaître la joie d’une médaille olympique, le bronze, accrochée à Salt Lake City en 2002. Expert en ski de bosses, le Mégevan avait également décroché le globe de cristal de bosses en parallèle cette même année. Une vraie inspiration pour son successeur, Anthony Benna, champion du monde en 2015.
Clément Parisse
Son relais magique, en 2018, lors du 4x10km est encore dans toutes les têtes. Le Mégevan tient tête aux favoris et place la France en 2e position, avant l’ultime relais. Il décroche finalement le bronze, comme aux Mondiaux de 2019 et 2021, où il accroche à nouveau la troisième place en relais.
Camille Cabrol
Spécialisée dans le ski de bosses, la jeune skieuse de 24 ans espère placer ses skis dans les traces de son aînée, Britt Lafforgue, vainqueur de la Coupe du Monde de slalom en 1971 et 1972. Après une belle 22e place acquise à 19 ans, pour ses premiers JO, en 2018, la jeune femme veut briller. Avec une médaille au cou ?
Florian Loriot
Catherine Jullien-Brèches, maire de Megève en compagnie de Clément Parisse Photo Elodie Bouffay
Lui ne figure pas encore dans la délégation française, mais le Mégevan de 23 ans nourrit de grands espoirs. Champion de France junior de Super-G, le jeune skieur a depuis rejoint l’équipe de France B. Ses premiers pas sur le circuit mondial laissent augurer de belles performances.
