LYON PEOPLE Janvier 2024

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Les 11

Évènements QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

N°245 – Janvier 2024

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INVENTAIRE. Même si l’on n’est pas Jacques Prévert, pourquoi, en ces périodes d’inventaires, ne pas faire celui de l’année qui s’achève ? Souvenons-nous. Une France bleu-Blanc-beur devenue orange...mécanique. Trois Gardes des Sceaux désintégrés par une Justice bien malade. Des foucades de Macron qui se répètent au point que même ses électeurs rouspètent. Des tempêtes qui succèdent à la canicule Un Mélenchon impétueux qui meurt de ridicule Un professeur de plus égorgé par un barbare analphabète La Médecine qui fait de plus en plus de miracles Un Olympique Lyonnais qui lui n’en fait pas, en pleine déconfiture, au grand désespoir de ses supporters Des ados qui savent tout et qui pourtant ne savent rien Une Hidalgo submergée par une coûteuse vague tahitienne Des chaînes d’info en transe à force de chercher l’audience L’Europe qui va à vau-l’eau et qui pourtant meurt de sécheresse D’incandescentes batailles entre Slaves et entre Sémites pour remplacer l’ex-guerre froide Une Écologie bouffée par les Verts qui voient rouge Des rugbymen dignes bien que floués par un arbitre néo-zélandais trop zélé Un monde politique indécent qui se suicide sous le regard indifférent des veaux attendant l’abattoir Un Abbé Pierre au cinéma alors qu’on en aurait besoin dans la vraie vie Des tags dans les musées, du rap à la télé L’islamisme et le wokisme triomphants portés aux nues par Mediapart, Libé, Télérama et le Service public Notre Dame de Paris qui ressuscite Des réseaux sociaux qui suscitent le dégoût Des banlieues qui s’enflamment et puis s’éteignent quand les dealers veulent pouvoir à nouveau tirer les marrons du feu Des humoristes pas drôles qui ricanent sur France Inter Des dealers marseillais qui s’entretuent gaiement Des flics qui meurent, des voyous qui se marrent Lyon, sacrée ville la plus impolie de France et, sans doute bientôt la moins vivable Gregory Doucet et Bruno Bernard, Laurel et Hardy de la Politique lyonnaise, qui se demandent comment ils vont pouvoir se faire réélire... Un maire aimé qui prend le train pour le Bon Dieu 2024 sera peut-être pire... Bonne année quand même !

Jean-Marc Requien

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SOMMAIRE

JANVIER 2024

P.14

10

LA VIE LYONNAISE

CHANGEZ DE VUE CHANGEZ DE VIE

12

LA VIE POLITIQUE

14

LA VIE JURIDIQUE

Séparez-vous de vos lunettes !

16

LA VIE CULTURELLE

18

LA VIE ÉCONOMIQUE

26

LA VIE GASTRONOMIQUE

28

CAFÉ DES LYONNES

30

PEOPLE STORY

RACHEL RAMA

GÉRARD COLLOMB 50 ANS D’AMITIÉ AVEC BRUNO BERNARD P.30 42

PEOPLE STORY

FRANÇOIS TURCAS LES TRIBULATIONS D’UN BON VIVANT 54

STYLE GASTRONOMIE

56

PEOPLE SPORT LOU — BULL ASVEL — REAL MADRID

P.42

61 PEOPLE EVENTS LES 11 ÉVÈNEMENTS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER

P.58

86

CARNET MONDAIN

Lyonpeople.com n°245 - Janvier 2024

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler Couverture : François Turcas et Gérard Collomb © Studio DMKF Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Rédacteur en chef adjoint Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Journalistes Fanny Suteau, Christian Mure Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Directrice des annonces légales Sophie Bardol - sophie.bardol@lyonpeople.com Directrice de clientèle Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43 Directrice du TOP 500 des Lyonnais Clémence Bricon - clemence@lyonpeople.com Assistante de direction Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Assistante commerciale Adèle Rochas - adele@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel, Jean-Luc Mège, Alexandre Moulard, Bertrand Perret, Karine Bourgain et Lola Pelotier Ont collaboré à ce numéro Laurette, Alexandra Carraz, Philippe Lecoq, Jacques Bruyas, Franck Girardet, Jean Etevenaux, Jean-Marie Nauleau et Roméo (Paul). Diffusion Agence Coyote Diffusion

Ce magazine est disponible gracieusement en version numérique à partir du site lyonpeople.com Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 177 160 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

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LA VIE LYONNAISE

LE MARATHON DES VOEUX avec l’agenda du TOP 500

Jeudi 11 - Vœux du Maire d’Ecully Jeudi 11 - Vœux du Maire de Saint-Priest Vendredi 12 - Vœux du Maire de Tassin la Demi-Lune Mardi 16 - Vœux du Président du CESER Mardi 16 - Vœux du Maire du 6ème Mardi 16 - Vœux du Président de l’UNIS Jeudi 18 - Vœux du Président du Cercle de l’Union Jeudi 18 - Présentation du Rallye du Cœur 2024 Lundi 22 - Vœux du Président du MEDEF Lyon Rhône Mercredi 24 - Vœux du monde économique CCI - CMA Jeudi 25 - Vœux du Président de la Région AURA Lundi 29 - Vœux du Président de la CPME Mercredi 31 - Vœux du Président de l’Ordre des Experts-Comptables

> Horaires et lieux sur l’appli Top 500 des Lyonnais

LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR NOTRE SITE WEB

FÊTE DU 8 DÉCEMBRE

LA FRESQUE DES LYONNAIS PLÉBISCITÉE

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ne nouvelle fois, la Fête des lumières a refermé ses portes sur un bilan artistique très mitigé. Idem en termes de retombées économiques. Hôteliers, commerçants et restaurateurs font grise mine. « Depuis trois ans, l’évènement est démonétisé et fait moins rêver. Avec pour conséquence, une fréquentation hôtelière en baisse » résume ce professionnel du tourisme d’affaires croisé à la Nuit de l’Evènementiel (lire page 78). Et de grimacer en lisant sur LinkedIn le communiqué de l’Office de tourisme se félicitant d’un taux d’occupation de 78%. « Ces sourires forcés ne trompent personne. Avant le CoVid, on était bien plus haut malgré la concurrence d’AirBnb. La Fête des Lumières est loin derrière les salons professionnels comme Polutech ou le SIRHA durant lesquels on frise les 100% d’occupation ». « On ne peut pas leur en vouloir. Dire la vérité serait considéré comme une attaque directe par les écologistes. » Les équipes de Grégory Doucet ont tout fait pour gommer les nombreux ratés d’une édition fleurant bon le wokisme et l’amateurisme avec les embouteillages du parc de la Tête d’Or et les nombreuses rues fermées à la circulation... piétonne ! Le top pour leurs commerçants. Néanmoins, l’heure est à la satisfaction pour les équipes des Allumeurs de rêve et de l’association SWING le Lab, présidée par Gilbert Coudène. Dix ans après lyon people • janvier 2024 • 10

sa dernière illumination, la fresque des Lyonnais a repris vie dans un feu d’artifice poétique rythmé par les apparitions de Paul Bocuse, Laurent Gerra et Frédéric Dard. Une véritable performance artistique et technique : durant 5 minutes, les personnages historiques de la fresque prennent vie, apparaissent dans l’embrasure des fenêtres, puis disparaissent avant de sauter de balcon en balcon dans une chorégraphie chirurgicale et millimétrée digne des plus grands studios de création audiovisuelle. Face aux grosses productions ultra sponsorisées et sans grande originalité de la place Bellecour (une sorte de Disney Land à 10 balles) et des Terreaux (des façades simplement transformées en écran géant via un logiciel d’intelligence artificielle), la fresque a su rester dans la thématique de la Fête des lumières, chère aux Lyonnais. Tous les soirs la petite rue de la Martinière a fait le plein de yeux écarquillés et a résonné d’applaudissements nourris grâce au bouche à oreilles, et sans aucune signalisation. Une jolie performance réalisée sans argent public mais grâce à la participation financière de nombreux mécènes (Les Allumeurs de Rêves, les Ateliers BK, Roche et Cie, SERFIM, Bernard Céramics, Rooftop 52, Didier et Marie Caudard-Breille, Les films de Pierre) en partenariat avec Le Progrès et Lyon People. On en redemande !

- L’hôtel de Ville, site classé, transformé en basse-cour par les écologistes (Actualités politiques) - Avec l’Hôtel Tribe, la Croix-Rousse et Caluire logés à la bonne enseigne (Actualités économiques) - Le Mondial de la Praline déménage au Château de Sans Souci (Actualités gastronomiques)

AGENDA SOIRÉE DE LA CHANDELEUR Jeudi 1er février 2024 à 19h Sofitel Bellecour Quai Gailleton – Lyon 2 Organisation : Vincent Galoche et Marc Jean En partenariat avec Porsche et Lyon People

MESSE EN MÉMOIRE DE LOUIS XVI Samedi 20 janvier 2024 à 10h30 Basilique Saint Bonaventure Place des Cordeliers – Lyon 2 Elle sera célébrée par le père Patrick Rollin, recteur en présence de S.A.R. Le Prince Rémy de Bourbon Parme avec la participation des trompes de chasse de La Diane Lyonnaise.

Le diffuseur du mois LE GLOBE

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Texte : Marco Polisson – Photo © Lola Pelotier

Massimiliano



LA VIE POLITIQUE

HORLOGE DE TASSIN

POURQUOI ELLE NE TOURNE PLUS ROND Les bouchons remontent sur plus de 300 mètres, avenue Charles De Gaulle

Les travaux de réaménagement du rond-point de l’Horloge et l’aménagement des pistes cyclables, organisés par les écologistes en dépit de l’opposition du maire de Tassin et des riverains ont transformé la place mythique de Tassin en véritable enfer. Texte : Marco Polisson – Photo © Lyon people

Des bouchons en permanence. Ces embouteillages monstrueux sont concomitants à la

pérennisation des coronapistes et à la mise en service de nouveaux feux sur la Place Vauboin, à hauteur de la station de taxi. Katia Pechard, 1ère adjointe au maire de Tassin a alerté les services de la Métropole en faisant état de la situation suivante : « Nous constatons depuis la mise en service des feux de la piste cyclable et de la station taxi autour de l’horloge une importante perte de fluidité au niveau du trafic automobile. Cela entraine une congestion automobile dans tout le secteur centre de la commune aux heures de pointes, mais également en dehors avec des remontées de files inhabituelles. Nous vous invitons à venir voir sur place le désordre que cela crée. »

30% de baisse de chiffre d’affaires. Si la Métropole a pudiquement déconnecté un des

nouveaux feux, le problème demeure, mettant en péril le commerce local. La construction d’un anneau cyclable a engendré la suppression de l’ensemble du stationnement. En dépit des alertes de la Mairie, les écologistes ont évacué la place de livraison devant la pharmacie, ce qui rend plus compliqué l’accès pour les personnes âgées ou à mobilité réduite (la place PMR se retrouve sur l’avenue de la République, devant le traiteur). Le dépose-minute réclamé par les commerçants n’a pas été réalisé. Déjà fragilisés par le chantier qui s’est éternisé, certains commerces ne sont pas prêts de rouvrir, on pense notamment au site du garage Méjat. Interrogé par Le Progrès, le gérant du bureau de tabac et son voisin boulanger déplorent déjà une perte de 30% de leur chiffre d’affaires. Après avoir perdu sa terrasse, la brasserie La Rotonde a déjà déposé le bilan.

QUAND LES ÉCOLOS CONSTRUISENT UN TROTTOIR QUI NE MÈNE NULLE PART... On savait déjà que ça ne tournait pas rond chez les écolos en général et chez Fabien Bagnon, en particulier. En voici une nouvelle démonstration avec le nouveau ruban trottoir bitumé autour du monument. « Prenez une photo de l’horloge et vous verrez l’immense trottoir créé par Bruno Bernard autour de l’horloge. Comme si on allait tourner en rond à pied au milieu du carrefour ! Complètement fou ce mec ! » tacle l’internaute Pascal Giraud sur sa page Facebook. Ces nouveaux anneaux intérieurs et extérieurs ont pris la place d’une des voies de circulation circulaires et empêche désormais les automobilistes les plus prudents de s’engager à deux sur le rondpoint. Quant aux plus téméraires, ils explosent leurs pneus sur les nouvelles bordures, bien saillantes comme il se doit. Un trottoir qui ne mène nulle part... cette nouvelle absurdie vient concurrencer la mise en place d’une voie sans issue sur le boulevard Stalingrad, à Villeurbanne et s’ajoute à la longue liste des méfaits de la majorité écologiste. Quand le ridicule le dispute à l’amateurisme et à l’incompétence, cela donne une série non-stop... lyon people • janvier 2024 • 12

Patrimoine de Tassin APPEL A TÉMOINS

> Hôtel du Levant Nous recherchons des informations et des photos sur cet hôtel-restaurant situé place de l’Horloge, à Tassin. Les locaux sont actuellement occupés par LCL le Crédit Lyonnais et par la salle de sport Wellness. > Le Chateaubriand Ce restaurant situé dans une belle demeure bourgeoise du 12, avenue Maréchal Foch a disparu au début des années 80. Merci d’avance pour vos témoignages et photos. > Chemin de la Pomme Sur l’emplacement du boulevard des Hespérides, s’élevait le château des comtes de la Pomme et le castel de la famille Gignoux-Niepce. Quelqu’un peut-il nous mettre en contact avec les familles Femelat et Arthaud ? Nous contacter : Tél. 04 72 82 97 78 (Marie) ou mail : tassin@lyonpeople.com


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LA VIE JURIDIQUE

Barreau de Lyon

LA PROMOTION ANDRÉ SOULIER AUX MARCHES DU PALAIS lyon people • janvier 2024 • 14


L

a promotion André Soulier de l’EDARA a prêté serment en audience solennelle devant la Cour d’Appel de Lyon, lundi 11 décembre. Cette année, 139 élèves avocats étaient installés sur les marches de l’ancien Palais de Justice de Lyon, vêtus de leur robe d’avocat. 128 d’entre eux font partie du Barreau de Lyon, 2 du Barreau de l’Ain, 6 du Barreau de SaintEtienne et 3 du Barreau de Villefranche-sur-Saône. Organisée par l’Ordre des Avocats du Barreau de Lyon, la cérémonie a rassemblé la bâtonnière de Lyon, Marie-Josèphe Laurent et le vice-bâtonnier, Jean-François Barre, tout comme les bâtonniers des barreaux de Bourg-en-Bresse, Séverine Debourg, de Villefranche-sur-Saône, Jean-Paul Francou, et de Saint-Etienne, Olivier Bost. Pendant une heure, tous ont écouté la prestation de serment de leurs élèves devant la Cour d’Appel de Lyon. À présent, ces professionnels peuvent exercer dans leur barreau d’appartenance. Avenir d’intégrité et de dévouement, que la carrière de ces jeunes avocats soit une brillante plaidoirie en faveur de la justice. Texte : Fanny Suteau – Photo © Jean-Luc Mège

15 • janvier 2024 • lyon people


LA VIE CULTURELLE

A

FESTIVAL LES MAUVAIS GONES UNE NOUVELLE ODYSSÉE FAÇON PULP FICTION Texte : Morgan Couturier – Photo © Lola Pelotier

lors que le festival captive de plus en plus de passionnés et de partenaires, Arnaud Thomas et son escouade reviennent avec les Mauvais Gones. À l’occasion, les cinéphiles pourront à nouveau se laisser bercer par quelques grands classiques, dont l’incontournable Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Il fut un temps que les jeunes pourront bientôt connaître. Dégusté avec quelle cuisson ? « Carbonisé ou sanguinolent » ? Comme pour Buddy Holly, Vincent Vega ou Jules Winnfield, la question méritera d’être posée alors que le festival de cinéma Les Mauvais Gones revient pour une 6e édition, au travers de laquelle le grand banditisme n’entend pas se tourner les pouces. Et encore moins se retirer de la scène. Ou plutôt du grand écran, dans le cas présent, alors qu’Arnaud Thomas et sa complice, Justine Kochli ont l’intention de prendre d’assaut les salles UGC de Confluence et de la Cité Internationale, du... 1er avril au 5 avril 2024 (Une 6e date est en réflexion, ndlr).

Le programme 2024 : Lundi 1er avril : Music Hole Mardi 2 avril : Apaches Mercredi 3 avril : Pulp Fiction Jeudi 4 avril : l’Ultima Notte Di Amore Vendredi 5 avril : The Gentleman

À LIVRES OUVERTS “LA PETITE ENCYCLOPÉDIE DE L’OL”

de Philippe Novellet et Cyrille Piot

Une jolie petite somme de l’histoire de l’Olympique Lyonnais de sa création en 1950 à son installation pharaonique en le Groupama Stadium. En quelques 200 pages tout y passe ... les phases de cogitation d’un véritable club sportif, les stratégies multiples pour faire grimper ce club à ses apogées, les joueurs, les matchs emblématiques, les coups de chaud comme de froid, les audaces d’un président Jean-Michel Aulas sacrément inspiré (signataire de la préface), les campagnes de com... bref c’est comme pour le « zizi» de Pierre Perret , vous saurez tout, tout, tout sur l’OL. Le cadeau idéal d’après fêtes de Nouvel An et de quoi inaugurer une année neuve avec l’espoir de voir regrouper cette équipe de foot mythique qui assurait la continuité de sept championnats de France... De quoi sauter de joie à la lecture car « qui ne saute pas n’est pas lyonnais» ! Éditions du Poutan / 204 pages / 15 €

“30 DESTINS DE SPORTIFS”

de Claire le Nestour et Emmanuelle Halgand Les éditions Guérin ont eu le nez creux en publiant cet ouvrage graphique remarquable et oh combien nous apprenons à découvrir ou re- découvrir 30 fortes personnalités sportives qui surent faire marque de leurs engagements dans la résistance, l’humanisme, l’éducation, le social... et que d’exemples ! Emmanuelle Halgand a un talent d’illustratrice fou et ses œuvres apportent aux écrits biographiques des sportifs retenus des couleurs et des silhouettes sacrément riches et attachantes. Éditions Guérin / 136 pages /21,50 € lyon people • janvier 2024 • 16

Textes : Jacques Bruyas

“HACINE CHERIFI”de Thomas Brugnot Juste 50 ans après Marcel Cerdan, le 2 mai 1998 Hacine Chérifi devient champion du monde catégorie « poids moyen ». Quel destin pour ce jeune gamin de la banlieue, de la ZUP de Rillieux- la- Pape, ville assagie alors par la poigne de fer du maire autocrate Marcel André. L’école n’est pas la tasse de thé du petit Chérifi et ses premiers entraineurs sportifs ne le trouvent guère doué. Et si l’erreur est humaine, elle est là vraiment grossière de la part de ces animateurs sociaux qui passèrent au début à côté d’un gosse plutôt surdoué...la preuve...Champion du Monde !.. Thomas Brugnot a permis à Hacine Chérifi de quantifier son parcours et de comprendre combien son exemple peut être pédagogiquement parlant aux jeunes générations. Éditions Les Passionnés de bouquins / 240 pages / 19,50 €

“DU RIFIFI AU LOU” de Alfred de Loyarac Je m’abstiens d’ordinaire de chroniquer un livre dont j’ai signé la préface et dont le héros m’est cher à plus d’un titre. Mais là, en ces chroniques de livres sportifs comment échapper à cette enquête policière judicieusement menée au sein du club de Rugby lyonnais tout aussi emblématique que l’OL pour le foot ou l’A SVEL pour le basket. Alfred de Loyarac est le poète du LOU, le Frédéric Mistral de l’Ovalie, le Shelley du Rugby Collège et le voici s’engageant dans un essai, vraiment réussi, et une mêlée vraiment productive d’un polar conduit comme une remontée du terrain en le quinze adverse... ça souffle, ça s’essouffle et ça saigne bougrement... en ce roman de «voyous» écrit par un gentleman. Éditions MaBoZa / 224 pages / 16 €


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LA VIE ÉCONOMIQUE

LA LUMINEUSE VILLA BORGHESE S’APPRÊTE À TIRER LE RIDEAU

Reconnu par de nombreux Lyonnais, en particulier depuis son installation sur la place Saint-Nizier, l’artisan créateur de décoration Villa Borghese s’est résolu à cesser toutes activités le 31 janvier 2024. Expulsés par les bailleurs de l’immeuble, les propriétaires regrettent de ne pas pouvoir choisir leur sortie et demeurent dans l’attente d’un procès qui devrait fixer le montant de leurs indemnités de départ. Texte : Morgan Couturier – Photos © Lyon People

L

’alerte était donc vraie, comme une mauvaise nouvelle tombant du ciel à quelques jours de Noël. Mais alors qu’il est fréquent de voir les Lyonnais s’attarder devant les vitrines aux mille et unes couleurs, la Villa Borghese s’apprête bel et bien à ranger ses décorations et ses plantes esthétiques. « On en peut plus, c’est fini », s’avoue vaincue la vendeuse Jacqueline Mestrallet, en compagnie de son mari, Alain, gérant de cette boutique plantée depuis 33 ans, au 6 place Saint-Nizier. Et même si l’âge avancé des intéressés laissait poindre une fin indéniable, le duo espérait maîtriser sa sortie. Hélas, la réalité du moment semble bien différente. Pire, après cinq années de procédure visant à repousser une irréparable expulsion de ce

lyon people • janvier 2024 • 18

local de 90 m2, le couple s’est résolu à faire ses cartons et à abandonner son trésor au 31 janvier 2024. « On aurait aimé terminer autrement », regrettent-ils, impuissants, face au groupe Ionis Education, à qui revient la gestion de l’immeuble et à qui l’on prête une farouche envie de « déplafonner » le loyer.

UNE BOUTIQUE ATTRACTIVE, OÙ UNE VENDEUSE DOIT CONTENIR LES ENTRÉES « On ne trouve plus personne pour reprendre », regrette Alain Mestrallet, dont les contours de la retraite demeurent désormais suspendus au montant de l’indemnité d’éviction. Las, aucune date de procès n’a encore été fixée sur ce point et la mairie semble se désintéresser du sort de cette belle boutique, où « des clients pleurent à la caisse » cette fermeture. « On nous apporte des petits mots, du champagne », tente de se réconforter le propriétaire, abreuvé de souvenirs. « Je n’avais pas réalisé que le temps était passé si vite. On a reçu la femme d’Alain Delon. Des gens se sont rencontrés ici », relate Alain Mestrallet, dont les 68 printemps l’amènent à parler de « boutique la plus vintage de la ville ». Et pourtant, jeunes et moins jeunes continuent encore aujourd’hui

à animer ce magasin, où l’interdiction de prendre l’intérieur en photos, contribue à entretenir la magie du site.

L’INSTALLATION D’UNE GRANDE CHAÎNE, UNE HYPOTHÈSE ENVISAGEABLE « Les week-ends d’hiver, on prend une vendeuse pour jouer le portier », souligne Jacqueline Mestrallet, de façon à illustrer l’attractivité de leur boutique. Devant ce succès encore actuel, le couple avait ainsi décidé de se retirer en douceur, en accompagnant les potentiels repreneurs. « Cette transmission pouvait se faire tranquillement sur plusieurs années. On avait des gens intéressés pour continuer la même activité. C’était le deal de les accompagner », dépeint encore ce duo de passionnés, lequel avait su transformer de belle manière, cette ancienne épicerie. Reste désormais à connaître le devenir de ce magasin et l’identité des potentiels successeurs. La menace de l’installation d’une grande chaîne n’est pas à écarter. À moins que le groupe Ionis ne décide de tirer parti des lieux au profit de ses élèves. Un tout autre décorum quoi qu’il en soit. Bien loin de la féérie actuelle.



LA VIE ÉCONOMIQUE

Laurent Mauduy et Didier Gianotti (Association d’Entreprises Alysée)

MOIS DE L’ÉCONOMIE.

Gwenaëlle et Gilles Gascon, maire de Saint-Priest et Youssef Arhror (La Tribu des saveurs)

“SAINT-PRIEST EST UNE TERRE D’INNOVATION” Les lauréats et les élus : Fabrice Lodi-Chemain, adjoint aux commerces et aux marchés forains, Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, Brice Lanternier (Technax), Alain Berlioz-Curlet, adjoint à l’économie et aux finances, Audrey Martinand (Kingspan), Sarah Da Silva Gomes (Constant & Zoe) et Frédéric Jullien, président de Kingspan.

Philippe Valentin et Patrick Lahaye (impulseur)

Après deux éditions réussies de sa « Quinzaine de l’économie », la Ville de Saint-Priest a décidé de prolonger le plaisir sur un mois. Un laps de temps plus en adéquation avec la volonté de la mairie de promouvoir les acteurs de son économie. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

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atrick Bruel l’avait entonné quelques semaines plus tôt, sur cette même scène. Saint-Priest est bien devenue « la place des grands hommes ». Pour preuve, cet écrin flambant neuf d’un théâtre Théo Argence propice à l’organisation de grands événements. À la mise en avant des entreprises locales aussi, le lieu ayant été choisi pour accueillir la soirée des Rencontres de l’Initiative Économique, point d’orgue du Mois de l’économie qui remplace depuis novembre dernier les très appréciées Quinzaines organisées entre 2021 et 2022 par la Ville de Saint-Priest et ses partenaires. « Quinze jours, ça nous a paru un peu court. Il nous fallait plus de temps. Avec ce mois de l’économie, on arrive à rassembler, à prendre le temps d’échanger, de réfléchir ensemble aux enjeux », dévoila le maire Gilles Gascon, ravi de bénéficier de « belles pépites sur (son) territoire ». « C’est important de savoir dire merci et de prendre le temps

de le faire », glissa encore l’édile, rendant hommage au passage, à quelques sociétés ambassadrices de sa commune, dont Maurin et Perrier TP, respectivement 150 et 100 ans, en cette année 2023. Mais alors que ce dernier ne put échapper à une profonde révérence au regretté François Turcas, comme à l’absent de dernière minute, le grand témoin de la soirée Jean-Michel Aulas, ces Rencontres de l’Initiative Économique furent l’opportunité d’aborder les problématiques de la mobilité, du handicap, de l’emploi, du recrutement et surtout de la compétitivité des entreprises et de l’attractivité du territoire. « Une collectivité est là pour accompagner les entreprises », valida l’adjoint à l’économie, Alain Berlioz-Curlet, témoin de la signature d’une convention entre la mairie et la CCI Lyon Métropole. « Une convention bonne pour le territoire, bonne pour les entreprises » et cette ambition : continuer « à trouver les meilleurs choix à opérer ».

Philippe Malaval (Portes des Alpes Entreprises), Carole Auberger, directrice du service économie emploi insertion à la Ville de Saint Priest, Jean-Luc Brocard (TFT LABS) et Thomas Crochet (DoubleTree by Hilton Lyon Eurexpo)

Laurent Scheiwe, adjoint aux Sports, Jean-Louis Cintas (Auchan Caluire) et Ilhem Mouisset-Bachat (ASPIE)

Palmarès 2023 des prix RIE

La scène du nouveau Théâtre Théo Argence

Prix du Commerce : Constant et Zoé (Sarah Da Silva Gomes) Prix Ressources humaines : Kingspan (Frédéric Jullien) Prix spécial du Maire : Technax (Brice Lanternier)

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Signature de la convention entre Gilles Gascon, maire de Saint-Priest et Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole Emmanuel Bousson (CBRE), Paul Bastaert (CBRE), l’animateur Éric Limoncini, Francis Thénot (Pradel fonderie), Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole, Christophe Bernollin, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Auvergne-Rhône-Alpes et Claudine Gay (IUT Lumière)

Gilles Gascon, maire de Saint-Priest entouré de Christophe Bernollin, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et de Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne

Frédéric Viret (Pharmacie Viret), entouré de Claude Laval (Garage Peugeot Laval) et de Céline Delli-Colli (Office du commerce de Saint-Priest)


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LA VIE ÉCONOMIQUE

CRISE DE L’IMMOBILIER

PASCAL PANCRAZIO

“9000 LOGEMENTS SONT SORTIS DU MARCHÉ LYONNAIS” lyon people • janvier 2024 • 22


Agent immobilier depuis 2005, promu président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) sur le département du Rhône en janvier 2023, Pascal Pancrazio se confronte à un secteur d’activités en pleine contrariété. Pour Lyon People, le gérant de l’agence Lyon Ouest Immobilier à Charbonnières-les-Bains, livre ses vérités sur le contexte actuel, animé par la volonté de « parler d’une seule voix », au nom de ses 235 adhérents et des 13 corps de métiers référencés au sein du syndicat. Propos recueillis par Morgan Couturier et Marco Polisson - Photos © Alexandre Moulard

LP : Dans quel état se trouve l’immobilier lyonnais ? On va déjà parler du marché du neuf. On est toujours dans la difficulté. Pour donner un ordre de grandeur, si l’on se fie aux chiffres de novembre, nous sommes à -50% au niveau des réservations par rapport à l’an dernier, à périmètre égal. Et pourtant, l’année 2022 n’était pas une superbe année. Nous sommes donc sur une conjoncture extrêmement difficile sur l’immobilier neuf. Il s’est beaucoup dit que la métropole de Lyon avait bloqué des permis avec l’arrivée de la nouvelle équipe, mais le principal sujet, ce sont les taux d’intérêts. Quand vous perdez 25% de pouvoir d’achat, clairement, cela bloque le marché. Je voudrais toutefois apporter une petite nuance au niveau de l’immobilier d’entreprise, où l’on retrouve des signes assez positifs. Nous étions à -36% au mois de juillet 2023 sur les bureaux et l’on doit être à -20% aujourd’hui (l’interview a été réalisée le 13 décembre, ndlr). Qu’en est-il du marché de l’ancien ? Sur le marché de l’ancien, nous sommes sur une baisse des volumes, de l’ordre de -15% à -20%, ce qui est assez important. Mais pour le coup, c’est moins « grave » que ce que l’on peut retrouver dans le neuf. Cela n’empêche pas que dans l’existant, nous avons une baisse de volume, un allongement des délais de commercialisation, mais aussi, une baisse des prix (de l’ordre de -5%). Cet allongement des délais, de quel ordre est-il ? Il y a un an et demi, nous avions des ventes qui se faisaient quasiment dans le mois. Aujourd’hui, nous avons des délais qui ont dépassé les six mois. Pour des biens identiques. Et encore, lorsque ça se vend... Il y a aussi un effet valeur verte. Les biens qui nécessitent de gros travaux de rénovation énergétique, ont du mal à se vendre. Pourtant, on dénombre 130 000 logements à rénover dans le Rhône. Or, toutes les entreprises du BTP ne sont pas qualifiées pour le faire. Il y a donc un peu tout qui s’accumule. La conjoncture est vraiment difficile. Pour la première fois depuis l’été 2021, aucune banque n’a augmenté ses taux immobiliers en ce mois de décembre. Mieux, certaines d’entre eux sont en baisse. Faut-il y voir un motif d’espoir ? Tout à fait ! À priori, cela veut dire que l’on a atteint le pic de l’inflation. En général, il y a toujours un décalage entre ce pic et la baisse des taux. Il y a une petite détente qui s’opère. C’est un signal positif pour le marché et un marché a besoin de confiance, bien que tout le monde demeure encore assez inquiet pour 2024.

Que faire lorsque les banques ne veulent pas vous prêter de l’argent ? Concrètement, c’est cette situation qui a grippé fortement le marché en cette année 2023. L’accès au crédit a été très compliqué. Il est vrai que le métier des banques est de limiter les risques ou de ne pas en prendre, mais elles demandent clairement plus de garanties, lorsque le marché est en baisse. Mais aussi plus d’apports, ce qui veut dire que toute une frange de la population n’a plus accès aux crédits. Et malheureusement, il n’y a pas forcément de solution lorsque les banques ne prêtent pas. La seule solution est d’avoir de l’apport, mais tout le monde n’en a pas. Cela reste un point compliqué, d’autant que même des personnes ayant des profils qui passaient sans aucun problème auparavant, voient désormais leur dossier refusé. La seule solution pour acheter est donc d’avoir déjà les fonds pour soi ? Oui, il faut un apport important. Sinon, il n’y a pas de prêt. D’ailleurs, dans notre métier d’agent immobilier, on a constaté une baisse générale du chiffre d’affaires, mais nous avons continué à tourner grâce à une proportion d’acquéreurs qui n’avaient pas besoin de ces prêts immobiliers.

“LE VRAI POINT DE GRIPPAGE, C’EST QUE LES BANQUES NE PRÊTAIENT PAS” Finalement, l’argent facile n’était-il pas la solution à tous les problèmes ? Vous avez raison. Nous nous étions habitués à l’argent facile. Quand les taux d’intérêt ne dépassent pas 1%, l’argent ne coûte rien. Dans les bilans des promoteurs, porter un dossier sur plusieurs années, ne coûtait rien. Mais depuis, le monde a changé. Quand vous passez de 1 à 5% et que vous devez porter un dossier, l’équation est complétement chamboulée. Mais ne revient-on pas à ce qui se faisait il y a quelques années ? Oui, on revient à la normale sur la partie des taux d’intérêt. Il y a 30 ans, nous étions à 15% et ça ne posait pas de problème. Mais à mon sens, ce n’est pas ça le sujet. On peut emprunter à 5% si le pouvoir d’achat progresse en proportion et si les banques sont rassurées et prêtent. La tendance est-elle à un assouplissement de leur part ? On voit les hommes politiques réagir, à commen-

cer par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Ils ont mis un certain temps à riposter, mais je vais tempérer mes propos. Ils voulaient réguler l’inflation. Sur ce point, ils ont bien réussi. Ils voulaient stopper la consommation et ils ont réussi. Y compris dans l’immobilier. Mais maintenant que le pic de l’inflation est passé, on commence à apercevoir la sortie du tunnel. Que faire quand vous n’avez que de petites sommes à investir ? Quelque part, la bonne nouvelle, c’est que les prix ont globalement un petit peu baissé. À partir du moment où il y a une détente, et il faut que celle-ci soit confirmée dans les faits, ça devient le bon moment pour acheter. D’autant que nous avons la possibilité en France, et ce n’est pas le cas dans d’autres pays, de renégocier ses prêts. Si les taux redescendent d’ici 2-3 ans, on pourra les renégocier. Cela pourrait permettre de débloquer le marché. La clé, c’est vraiment que le marché retrouve de la confiance et que les banques jouent le jeu. Peut-on vraiment considérer qu’il est plus facile de se tourner vers des biens avec travaux plutôt que des biens finis, comme certains semblent l’avancer ? C’est une bonne opportunité, en effet. Avoir beaucoup de travaux sur un bien, fait un petit peu peur aux ménages. C’est un métier que tout le monde ne maîtrise pas. Pour autant, ces biens-là, ont une vraie décote, par rapport aux biens qui sont bien classés au niveau énergie. À la FNAIM du Rhône, on a créé une commission climat. Nous formons nos adhérents, de manière à ce qu’ils montent en compétences. Nous sommes capables de les accompagner grâce à des organismes qui maîtrisent toutes les aides publiques possibles en matière de rénovation énergétique. Ces aides, sont-elles de nature à aider les petits ménages à rénover leurs biens ? Ces aident ne prendront jamais en compte la totalité des travaux, mais elles peuvent être incitatives. Malheureusement, on ne pourra que regretter toutes les démarches administratives. Il faut aussi cocher toutes les cases. Puis pour obtenir réellement l’argent, il faut se battre, ce qui veut dire qu’il ne faut pas avoir besoin de cet argent tout de suite. Inciter à l’achat permet de libérer des biens en location et de limiter les tensions du marché locatif, n’est-ce-pas ? Oui ! Le fait qu’il n’y ait pas de neuf qui sorte impacte le marché locatif. Les particuliers restent en location, et aucun bien ne se libère. Ce qui aggrave la crise du logement.

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LA VIE ÉCONOMIQUE

Je ne peux pas dire cela. On pousse pour que tous les agents et cabinets immobiliers aient une véritable formation. Ce n’est pas simple. On est dans un monde où tout n’est pas parfait. Ça reste néanmoins une exigence de la FNAIM. Notre président fédéral, Loïc Quentin est vraiment dans cette logique de professionnalisation. Il veut vraiment rassembler tout le monde. Lors de notre congrès début décembre, le nouveau ministre du logement nous a confirmé le respect de la loi Hoguet et adhère à notre notion de « tiers de confiance ».

L’équipe de Lyon Ouest Immobilier à Charbonnières

Quel est l’effet de l’encadrement des loyers imposé par la Métropole de Lyon ? Sur le principe, l’objectif de l’encadrement des loyers est assez louable. Le principe est de faire en sorte que les biens soient accessibles au plus grand nombre, à des prix raisonnables. C’est plutôt bien de se dire que l’on va loger le plus de monde possible dans de bonnes conditions. Sauf que dans la pratique, ce n’est pas du tout ce qu’il se passe. La réalité est que l’on est sur un marché qui réagit. Les investisseurs ont fui. Concrètement, que reprochez-vous aux écologistes ? Nous regrettons le côté contre-productif de cette mesure. Nous avons assez de difficultés, ce n’est pas la peine d’en rajouter. Trop de régulation, tue la régulation. Nous, les professionnels, respectons cet encadrement des loyers. Mais ceux qui sont impactés, ce sont les particuliers qui après avoir fait des économies, ont acheté un appartement pour le louer et s’assurer une retraite. Lorsque l’on a prévu 600€ de remboursement par mois et 600€ de loyer, mais que vous vous retrouvez d’un coup, d’un seul, avec 350€ de loyer, c’est très difficile. C’est un mauvais signal. Cette insécurité juridique fait peur au marché. Combien de logements sont-ils sortis du marché depuis la mise en place de cette mesure ? Depuis la mise en œuvre de l’encadrement des loyers, il y a 9 000 logements qui sont sortis du marché lyonnais. Nous avions annoncé cela avec nos confrères de l’UNIS lors d’une conférence de presse commune avec BTP du Rhône. À Paris, un logement sur 5 est inoccupé. Quelle est la situation à Lyon ? À Lyon, il y a des logements vacants comme partout. Mais c’est mathématique, il y a un certain nombre de logements qui sont inoccupés, mais on ne peut pas y faire grand-chose. Je pense notamment aux successions. Mais pour d’autres, en revanche, la Métropole de Lyon travaille dessus en contactant, les propriétaires de ces logements. Ils annoncent ainsi jusqu’à 5 000 logements qu’ils pourraient retrouver, même si, sur ces 5 000 biens, tous ne pourront pas être récupérés.

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“LA PIERRE RESTE UN INVESTISSEMENT RENTABLE À LONG TERME” Ces logements pourraient alors répondre aux besoins des Lyonnais... Une étude que l’on a présentée avec le BTP, nous permet d’affirmer que les besoins exogènes en logement pour les habitants au niveau de la Métropole de Lyon, étaient de 8 000 par an. Comme vous pouvez le voir, on ne répond pas à ce besoin-là, uniquement avec ces logements vacants. L’obligation de travaux d’isolation énergétique a également refroidi bon nombre de propriétaires... C’est une contrainte en plus. Lorsque vous êtes obligés de réaliser des travaux, les petits investisseurs se retrouvent face à des dépenses très importantes. Et certains ne peuvent tout simplement pas le faire. C’est forcément un frein... Taxe foncière, coût du crédit, réglementations, IFI... Être bailleur privé à Lyon en 2024, est-ce valable ? Ça, c’est une vraie question (rires) ! Moi, je dirais oui, même s’il faut être bien accompagné pour ne pas tomber dans certains pièges. Mais il y a toujours des opportunités. Ça reste un bon investissement. Il faut simplement être vigilant. Est-ce le président de la FNAIM 69 qui répond ou bien l’agent immobilier ? (Il rigole) Les deux, forcément. Je représente une profession et je la défends. C’est la moindre des choses. C’est aussi une réalité. Les professionnels doivent accompagner les acquéreurs. On reste des garde-fous par rapport à certains pièges dans lesquels on pourrait tomber facilement. La pierre reste un investissement rentable à long terme. En parallèle, cette crise a-t-elle permis d’assainir la profession d’agent immobilier, où pléthore d’enseignes ouvraient dans tous les sens ?

“LA LOCATION SAISONNIÈRE NE DOIT PAS BLOQUER LE MARCHÉ” Concernant la Métropole de Lyon, que pensezvous de son plan d’urgence voté en octobre dernier, visant à accorder une enveloppe de 10 millions d’euros au profit des bailleurs sociaux ? Si cette enveloppe permet de débloquer un certain nombre de logements, c’est une bonne politique. En revanche, il ne faut pas oublier le secteur privé. Les écologistes font justement des logements sociaux leur cheval de bataille. Est-ce un moyen de sauver un secteur de l’immobilier en difficulté ? En immobilier, pour un promoteur, avoir une garantie de sortie sociale, en termes de cash flow (le flux net de trésorerie d’une entreprise, ndlr), c’est une véritable bouteille d’oxygène. Il faut le prendre positivement. Cela permet parfois à des programmes de sortir de terre. Pour en revenir à Airbnb. Comment jugezvous l’impact de la location saisonnière sur votre activité ? Nous ne sommes pas contre la location saisonnière. Mais il faut prendre un peu de recul. La location saisonnière a pris trop d’importance. Il ne faut pas que ce soit quelque chose qui bloque le marché. Quelles sont les solutions ? Cela ne doit pas devenir industriel. Il faut trouver une certaine harmonie fiscale. Certains ne doivent pas être avantagés par rapport à d’autres. Tout cela se retourne contre les habitants. Ça crée des désordres plus qu’autre chose. Le législateur s’est retrouvé un peu dépassé. Le cadre n’est pas juste. Il faut revenir à l’intérêt général. Nous pensons que la régulation mise en place par la Ville de Lyon va dans le bon sens. Pour finir, quels sont les motifs d’espoir pour l’année à venir ? Le même qui a été un motif de désespoir en 2023 (rires), à savoir le taux d’intérêt. À partir du moment où il y a un frein là-dessus, c’est un signal très positif qui nous est envoyé. Ça me paraît être la clé. C’est un espoir d’accès au crédit pour tous ceux qui n’y avaient pas accès cette année.


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JEAN-YVES CARPENTIER & PATRICK MÉHU

Le passage de témoin en baie de Limonest. De g à d : Gilbert Giorgi, Jean-Yves Carpentier, Flavienne Kouessi, le chef Jean-François Malle, Patrick Méhu et Vincent Jacquemot

VENTE DE JOLS

JEAN-YVES CARPENTIER ET PATRICK MÉHU RENTRENT AU PORT

Les deux spécialistes du poisson depuis 1992 à Lyon transmettent leur restaurant phare Jols, installé à Limonest depuis 2008. On vous présente le nouvel équipage. Texte : Christian Mure (Lyon Gourmand) – Photos © Saby Maviel

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rente ans après le rachat de leur premier restaurant Assiette et Marée rue Servient, Jean-Yves Carpentier et Patrick Méhu vont uniquement se consacrer au Château de Sans Souci à Limonest. Ils nous ont, en effet, annoncé en exclusivité, la vente de Jols ce 2 janvier 2024. Pendant 30 ans, ils ont piloté une véritable flottille d’enseignes gastronomiques (Le Maestro Paul Bocuse à Tokyo, Assiette et Marée, Jols, Belles Rives, Mendo et Sans Souci) en gardant le cap fixé par leur mentor Paul Bocuse : « mettre le poisson à la portée de tout le monde ». Les deux associés ont soigneusement choisi leurs successeurs : le nouvel équipage est emmené par le chef Jean-François Malle, épaulé par Gilbert Giorgi et Vincent Jacquemot. « Nous voulions vendre mais à condition de trouver un véritable passionné du poisson ». Jean-François Malle, 43 ans, a le profil idéal puisque cet ancien chef de La Rotonde a l’amour du poisson dans le sang. Né en 1980 à Fougères en Bretagne, il pêche tous les étés dans la baie de Douarnenez entre la Pointe du Raz et le Cap de la Chèvre !

“Les habitués du restaurant Jols peuvent être pleinement rassurés, l’identité du lieu sera préservée avec une cuisine toujours axée sur la fraicheur des produits de qualité et de saison.” lyon people • janvier 2024 • 26

Après avoir débuté par l’Ecole hôtelière de Bretagne, Jean François Malle a ensuite entamé son périple gastronomique sur les côtes bretonne et normande avant de débarquer sur Lyon en 2006 chez Nicolas Le Bec rue Grôlée puis trois ans à la Villa Florentine (propriété de la famille Giorgi) avec le futur Bocuse d’Or Davy Tissot. Il obtient son premier poste de Chef à l’Hôtel Métropole en 2009 avant de devenir le second de Philippe Gauvreau au Casino Lyon Vert en 2012 pour lui succéder en 2015 au poste de chef des cuisines. La volonté du chef Malle est de poursuivre l’œuvre culinaire tracée par Jean-Yves Carpentier et Patrick Méhu en s’appuyant sur la grande qualité des équipes en place, dont Flavienne Kouessi, l’inamovible et souriante directrice du restaurant. Le vent va continuer de souffler dans les voiles du Jols, ce splendide bateau de croisière doté de 200 places à l’intérieur et d’une centaine sur le pont-terrasse... Continuité assurée avec les meilleurs produits auxquels sont très attachés les clients de cette véritable institution du poisson.

JEAN-FRANÇOIS MALLE DIGEST 1980 : Naissance à Fougères (Bretagne), de parents agriculteurs 1996 - 1998 : Lycée Hôtelier Sainte Thérèse 1999 : Michel Guérard*** (Eugénie-les-Bains) 2000 : Georges Paineau** (Questembert) 2002 : La ferme Saint-Simeon (Honfleur) 2005 : Nicolas Le Bec** 2006 : Villa Florentine avec Davy Tissot 2009 : Hôtel Métropole 2012 : La Rotonde* – Casino Lyon Vert 2013 : Champion du monde de pâté-croute 2023 : Champion du monde de poulet de Bresse à la crème 2024 : Jols à Limonest

30 ans de croisière en duo et 11 restaurants

1986 – 1991 : Le Maestro Paul Bocuse à Tokyo. 1992 – 2002 : Rachat du restaurant Assiette et Marée (rue Servient) au Tribunal de Commerce. « On est parti avec cent balles en poche ». Revendu en 2002. 1993 – 2002 : Rachat du restaurant Les Fantasques, transformé en Assiette et Marée. Revendu à Madame Dancour en 2002. 1995 – 2000 : Rachat du restaurant Christian Bourillot, rebaptisé Francotte. Revendu en 2000. Aujourd’hui Monsieur P. 2000 – 2022 : Rachat des Halles de Gerland, transformées en Jols. Revendu en 2022 à la famille Nobile. 2002 – Aujourd’hui : Rachat des murs du château de Sans Souci (Limonest) à la Générale des Eaux. « Un gros investissement, on a tremblé quelques années ». 2010 : Ouverture des salles de séminaires et du Grill. 2012 : Agrandissement de la salle principale. 2003 – 2019 : Rachat à la famille Ferrier du restaurant Belles Rives (Trévoux). Revendu à Sébastien Jarret en 2019. 2003 – 2016 : Ouverture du Mendo, quai Augagneur. Vendu à Sébastien Jarret et à Kim Logassi, chef de Léon de Lyon aujourd’hui. 2012 : Ouverture Mendo quai Saint Antoine (Ex Commanderie des Antonins), transformé en Jols en 2014. Revendu à Pépine et Micka qui le transforment en bar à bières. « On voulait quitter le centre-ville, c’était devenu impossible ». 2008 – 2024 : Ouverture de Jols à Limonest. Les deux associés se consacrent désormais pleinement au Château de Sans Souci à Limonest.


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LE CAFÉ DES LYONNES

“ JE ME SUIS TOUJOURS BATTUE POUR PASSER, POUR AVANCER”

Chaque mois, Alexandra CarrazCeselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, un réseau de 2400 membres qui encourage les femmes à prendre leur place dans le débat public, vous propose de partir à la découverte d’une lyonnaise au parcours remarquable, au cours d’un « Café des Lyonnes ». Ce mois-ci, rencontre avec Rachel Rama, vice-présidente recherche en ‘small molecule’, qui est à la tête d’une équipe de 1000 chercheurs, dont une grande partie se trouve dans les locaux de Bayer à Lyon 9e et l’autre sur deux autres sites en Allemagne et aux Etats-Unis. Toujours impeccable, stylée jusqu’au bout de ses talons, avec un grand sourire et très accessible, Rachel fait toujours les choses à fond, avec cœur et énergie. Maman d’un fils en situation de handicap et elle-même atteinte de dysphasie, elle œuvre pour plus d’inclusion et d’équité en entreprise et dans sa vie privée. Elle veut non seulement changer les choses, mais aussi avoir de l’impact et être fière de ce qu’elle fait. Et si on ne lui ouvre pas la porte, Rachel passe tout simplement par la fenêtre ! Pour elle, la clé, c’est l’opiniâtreté, et surtout, faire les choses à « sa » façon, quitte à faire différemment, mais toujours avec bienveillance. Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli Photos © DR

RACHEL RAMA

VICE-PRÉSIDENTE RECHERCHE « SMALL MOLECULE » BAYER CROP SCIENCE lyon people • janvier novembre 2024 2023 • 28 • 28

Pensez-vous être une femme engagée ? Je suis une femme engagée, dans la manière dont je fais les choses. Je fais les choses à fond, et j’y mets toute mon énergie et tout mon cœur pour les réaliser. J’ai aussi des sujets de prédilection sur l’engagement, notamment la diversité ou l’inclusion. Même autour de moi, mes amis sont très différents. C’est le cas dans l’entreprise, mais aussi à l’école où il y a encore beaucoup de choses à faire. Il faut donner la même chance à chacun de réussir et nous sommes tous différents. Donc, c’est quelque chose que j’essaie de faire aussi dans ma vie privée et professionnelle. Les femmes sont-elles suffisamment engagées aujourd’hui dans le débat public et dans la Cité d’une manière générale ? Non, je pense qu’on pourrait faire mieux. Nous sommes plus timides, nous ne nous


faisons pas assez entendre et il faudrait que nous prenions plus de responsabilités et que l’on soit plus « vocal ». Les femmes ont pourtant tout ce qu’il faut, mais elles ne le savent pas. Il faut toujours un petit déclencheur. On discute, on dit : « mais si, tu peux le faire ». Il faut toujours avoir cette discussion pour que cela fonctionne. Et ça fonctionne avec moi aussi. J’ai des gens dans ma vie professionnelle qui m’ont donné le déclic en me disant : « ça tu sais faire, ça c’est différent, tu peux apporter beaucoup dans ce sujet-là ». Et je n’en avais pas conscience. Aujourd’hui, vous êtes notamment à la tête d’un lieu dédié à l’innovation, à l’intérieur des locaux de Bayer à Lyon et que vous avez construit : le Life Hub. En quoi cela consiste ? C’est parti d’une idée toute simple : on travaille dans la science et sur la protection des plantes. C’est un sujet qui est un peu difficile et controversé. Il faut qu’on explique ce que l’on fait. Les chercheurs ne sont pas des sorciers dans leur laboratoire tout sombre. A partir de là, on s’est dit qu’il fallait vraiment que l’on puisse rencontrer les gens qui viennent nous parler et que ce ne soit pas de la communication, mais fait par les chercheurs eux-mêmes, qu’ils puissent expliquer ce qu’ils font. Voilà comment le Life hub est né, et maintenant nous travaillons dans plusieurs directions : le dialogue, le développement de la science, et l’innovation ouverte, c’est-à-dire travailler avec l’écosystème lyonnais, avec tous les partenaires. Nous avons également un thème autour du digital et l’intelligence artificielle et comment utiliser tous ces nouveaux outils dans la science. Quand vous étiez petite, que vouliez-vous faire à l’âge adulte ? Je n’avais pas de rêve particulier parce que j’étais ouverte à plein de choses. Mais je savais une chose : je voulais avoir une famille. La transmission, c’est important. Et je savais que je voulais être indépendante. Je ne parle pas d’indépendance financière. Je savais que je voulais avoir de l’impact, être responsable de quelque chose dont je puisse être fière. Chaque fois qu’il y avait quelque chose à faire, dans des associations, j’étais là et j’essayais.

Donc je n’étais pas la meilleure à l’école. Je me suis toujours battue pour passer, pour avancer. Les écoles ne prennent pas les gens comme moi, elles jugeaient que je n’étais pas assez bonne. Donc, comme toujours, je suis passée par la fenêtre, en l’occurrence, je suis passée par la fac. Ensuite, je suis allée dans une école d’ingénieur qui n’avait pas encore la sélection. Je me suis bien débrouillée, et j’ai poursuivi par une thèse. Maintenant, j’ai un PhD en microbiologie, avec un parcours complètement atypique. Cela prouve une chose : quand on a de la volonté, on peut tout faire. Comment se déroule ensuite votre carrière ? Etes-vous aidée plutôt par des hommes ou par des femmes ? J’ai commencé chez Bayer comme responsable d’un laboratoire avec quatre techniciens, et petit à petit, j’ai fait chemin dans l’entreprise. Ce sont plutôt des hommes qui ont su reconnaître ce que je pouvais apporter qui était différent de ce qu’ils avaient, eux. Parce que quelque part je suis assez atypique, je ne suis pas très analytique comme les scientifiques, mais j’apporte d’autres choses, notamment ce que l’on appelle les ‘soft skills’, c’est-à-dire comprendre les gens, les embarquer avec soi, toute cette énergie qu’on peut mettre. Et donc, ils ont reconnu ce côtélà, qui était complémentaire du leur. Et puis, ils m’ont dit avoir besoin de gens comme moi aussi en R&D. Et ils m’ont toujours poussée ; ils m’ont rassurée. Vous n’aviez pas confiance en vous ? C’est-à-dire que les postes supérieurs étaient tenus par des gens à qui je n’avais pas envie de ressembler. Je n’avais pas envie de faire la même chose qu’eux, et j’ai appris que quand on prend un poste, on n’est pas obligé de faire comme celui qui était là avant. Et je dis « celui » parce que j’ai toujours succédé à des hommes. Mais on n’est pas obligé de faire pareil.

Quand est venue cette passion pour les carrières scientifiques ? Faire de la biologie -parce que je suis microbiologiste de formation- c’est au lycée que cela est venu. Une professeure de biologie a commencé à nous expliquer l’ADN et toute la génomique et je me suis dit que la nature est extraordinaire. Et j’ai voulu en apprendre toujours plus et utiliser aussi cela pour avoir de l’impact, justement, sur la société. J’ai d’abord commencé à travailler sur la dépollution des sols. Et aujourd’hui, chez Bayer, le but de ce que l’on fait, c’est fournir de la nourriture pour le monde entier.

Le monde de la recherche est-il un milieu davantage masculin ou féminin ? Cela dépend à quel niveau on se trouve dans l’entreprise. Je pense qu’au niveau « exécutif » comme je le suis, nous ne sommes que 17% de femmes, mais par rapport au nombre de femmes dans le secteur, c’est quasiment égal. Si on regarde dans les laboratoires, ici on a beaucoup de biologie, de biochimie, cela attire pas mal les femmes. On dit souvent que les milieux scientifiques sont plus masculins, mais il n’y a pas forcément de frein à aller dans la filière, en tous les cas. Il faut que les filles, elles, décident, jeunes, de faire ces études. Et il faut que le milieu familial, que l’école, poussent les jeunes filles vers la recherche, parce que ce sont des métiers passionnants. Il y aura toujours quelque chose à inventer pour faire avancer la société. Donc il faut que les femmes s’engagent, il y a de la place pour elles.

Comment intégrez-vous la filière ? Je fais un bac D de biologie à l’époque. Et j’essaye de rentrer dans des écoles, mais je ne suis pas prise, parce que je suis un peu comme mon fils, j’ai un trouble des apprentissages, une dysphasie.

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui nous écoutent et qui aspirent à ce genre de carrière ou à des postes avec de très grosses responsabilités ? En fait, je pense qu’il ne faut pas se limiter. Parce

que nous, les femmes, on se limite tout le temps, on se pose des questions, est-ce que je vais y arriver ou pas y arriver ? Et moi, je me demande toujours, mais quel risque à essayer ? Si on n’y arrive pas, on fait autre chose. On se met des barrières avant d’essayer. Donc mon conseil, c’est qu’il faut essayer. Moi, j’ai essayé. Et il y a bien des fois où je me suis dit qu’honnêtement, je ne pensais pas que j’y arriverais. Vous avez eu le syndrome de l’imposteur ? Non, je ne l’ai pas eu : je l’ai tout le temps, même maintenant. Même là, devant vous, je l’ai tout le temps. Cela ne m’empêche pas de faire, parce que je suis bien entourée, j’ai pas mal de gens autour de moi qui comptent sur moi, qui me poussent et qui me disent « on a besoin de gens comme toi », donc il faut y aller. Si vous aviez une feuille blanche, quelle mesure prendriez-vous pour que les femmes soient plus présentes dans le débat public ? Je pense que ce qui nous manque, ce sont des modèles pour que l’on se dise « je peux le faire et je peux avoir de l’impact ». Donc, deux choses : quand on est jeune, on fait des stages en entreprise, alors pourquoi ne pas faire des stages dans une mairie, avec des responsables politiques, pour que l’on puisse voir la décision publique ? Une deuxième idée, serait de décider d’avoir une alternance systématique sur tous les postes, hommes-femmes. Sur chaque poste on aurait quelque chose de tournant, trois ans un homme, trois ans une femme. Pendant trois ans, on prépare celui ou celle qui va prendre le relais. Et à la fin, on aura des modèles et on verra qu’on peut le faire différemment. Et là, je suis sûre que ça nous ouvrira beaucoup des possibilités et de montrer que c’est possible au féminin, comme au masculin. > Retrouvez cet entretien dans son intégralité sur la chaîne « L’équipe des Lyonnes »

29 • janvier 2024 • lyon people


EN COUVERTURE PEOPLE STORY

ASPERR MOLUT FUGITATQUIS UPTATE NON PORENES EQUAT

Odipsum est plam ipiet re, serati ommolorupta sum comnienimus apero beatatur molo mos eat maiorunti inctas escillorum ius, sitatur, et facitat. Dunt. Igent moditation plaborem repeditisit quia dolenis alistori ut rendicto dollatum reribus at velliquam, sunt quiaeptaqui to tet am. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

lyon people • janvier 2024 • 30


GÉRARD COLLOMB

50 ans

d’amitié et de complicité ROLAND BERNARD Compagnon de route socialiste, « Roland Bernard était le bouclier de Gérard Collomb, voire parfois son épée » raconte le journaliste Francis Ziegelmeyer au sujet de Roland Bernard, premier témoin de « l’ascension » de celui qui fut maire de Lyon pendant 20 ans. Lyon People est allé à la rencontre du meilleur ami de Gégé qui doit désormais apprendre à vivre sans lui... Propos recueillis par Fanny Suteau et Marco Polisson Photos © Saby Maviel et Archives Lyon People

31 • janvier 2024 • lyon people


PEOPLE STORY

A quel moment, votre militantisme commun se transforme-t-il en amitié ? A l’époque, j’avais la chance d’avoir des salles de séminaire pour accueillir toutes les réunions militantes à l’Axotel et après, ces réunions se sont prolongées à l’Hôtel Charlemagne. C’était mieux que d’être dans des arrière-salles de bar, forme courante du militantisme entre 1970 et 1980.

Gérard Collomb le soir de sa victoire en 2001

L’affiche de sa campagne pour l’élection municipale de 1983

LP : Comment avez-vous connu Gérard Collomb ? RB : Je l’ai connu la première fois en 1974 lors d’un meeting de la campagne électorale présidentielle, organisé par mon homonyme Roland Bernard, père de Bruno, actuel président de la Métropole, au palais des Sports de Lyon. Il y avait toutes les grandes personnalités du PS, pour soutenir la candidature de François Mitterrand, notamment Louis Mermaz (ancien président de l’A ssemblée nationale, ndlr), Jean Poperen (homme politique, ndlr) et Gérard Collomb. Vous êtes alors un jeune entrepreneur dans le monde l’hôtellerie, lui est déjà un professeur de lettres reconnu. Pas vraiment du même monde... J’avais plutôt une orientation scientifique, je suis ingénieur chimiste de métier. Et Gérard Collomb était, comme chacun le sait, agrégé des lettres classiques et modernes.

De plus, étant tous les deux issus de familles modestes, cela a sans doute favorisé nos échanges et notre rapprochement. Quelles sont vos premières joutes électorales, côte à côte ? Nos premières joutes ont lieu en 1977 pour l’élection municipale. Il faut savoir que la fédération de la gauche, démocratique et socialiste, faisait déjà rêver un certain nombre de militants dont je faisais partie et c’est comme ça qu’on a gagné Villeurbanne avec Charles Hernu, Meyzieu avec Jean Poperen, Saint-Priest avec Jean-Louis Giraud, qui était d’ailleurs un très bon ami de Gérard Collomb. Après, Jean-Louis Giraud a été remplacé par Bruno Polga en 1983 puis 3 mandats à SaintPriest.

Après de nombreuses défaites, il arrache la mairie de Lyon en 2001 avec la bénédiction de Raymond Barre. Quelles étaient les véritables relations entre les deux hommes ? C’est très simple. Je crois que Raymond Barre a très vite adoubé Gérard Collomb parce que Vaise était un quartier en devenir et que Gérard avait pour ce quartier une vision similaire à celle de Raymond Barre. Gérard avait gagné l’arrondissement, il était légitime et avait su s’imposer malgré un démarrage difficile car il faut savoir que c’était quand même Lucien Durand qui était le leader naturel puisqu’il était membre du CERES (Centre d’Études, de Recherches et d’Education Socialiste). Et moi je me rappellerai toujours quand mon homonyme Roland Bernard, leader du PS, a dit à Gérard : « Ne m’embête plus avec Saint-Fons, tu vas aller dans le 9e et si on doit gagner Lyon un jour, on gagnera par le 9e ». Prémonitoire. C’était aussi une manière de régler ses comptes avec le RPR ? Raymond Barre avait une dent contre le RPR puisque tout le monde sait que VGE avait perdu l’élection présidentielle de 1974 à cause de Jacques Chirac. Sans parler de 1988. Il faut dire que le leader naturel de l’époque, qui remplaçait Michel Noir, c’était Henri Chabert embourbé dans ses problèmes judiciaires, qui ont favorisé Gérard Collomb. Lors de votre discours prononcé au titre de votre élévation au grade de chevalier de la Légion d’Honneur, en 2010, vous avez

Quelle fut l’alchimie qui s’est développée entre vous ? Quand on échangeait avec lui, on sentait tout de suite cette intelligence et sa façon de se comporter très humaine, avec des gens qui n’étaient pas forcément de son milieu d’éducation. Ce qui fait qu’on s’est trouvé. lyon people • janvier 2024 • 32

Hilare en redécouvrant avec son colistier l’affiche des élections législatives de 1973

Le roi Raymond et son dauphin Gérard en 2001


déclaré : « le sport a été pour moi une école de la vie. On m’a inculqué les repères essentiels de notre société, comme la loyauté, le respect de l’autre, la solidarité et l’humilité ». Gérard Collomb pratiquait-il ces mêmes valeurs ? Avec ceux qu’il aimait, oui. Avec ses ennemis, c’était moins vrai.

Partageait-il votre passion pour les rallyes automobiles, passion qui vous a conduit aussi bien sur le Paris Dakar que sur le Rallye de l’Atlas ? Il aimait bien quand je lui racontais. Il aimait bien le sport mais il n’avait pas de passion particulière pour la voiture de rallye.

La loyauté ? Sauf quand il a trahi François Mitterrand en s’opposant à sa candidature à la présidentielle de 1988... Michel Rocard (Ancien Premier ministre, ndlr), qui avait le vent en poupe, avait tissé sa toile. A l’Axotel, il y avait les clubs Convaincre qui portaient les Rocardiens. En osant parler de l’âge de Mitterrand, Gérard avait franchi la ligne rouge. Il voulait suivre Pierre Mauroy (Ancien Premier ministre, ndlr), qui avait décidé de soutenir Rocard. Ce qui était surprenant puisque Mauroy avait été le premier Premier ministre de François Mitterrand. Cet épisode a coûté très cher à Gérard au sein de la Mitterrandie. Le respect de l’autre ? Sauf quand il piquait ses colères homériques contre ses collaborateurs ou élus... Cela fait partie de tous ces grands leaders qui ont à la fois un pouvoir de séduction mais qui restent sur une certaine ambiguïté. Lorsqu’ils sentent une certaine opposition caractérielle, il faut qu’ils se montrent encore plus caractériels. Et je crois que c’est là le phénomène Gérard Collomb. L’humilité ? Il a pris le melon, ce qui explique qu’il ait accepté le poste de ministre de l’Intérieur... Il est certain, au fil des années où il a dirigé cette belle ville et cette belle agglomération, transformée en Métropole, qu’il a remporté un succès économique, un succès urbanistique et des succès politiques. Il a quand même fait trois mandats sans être obligé de se vendre à quiconque. Ce sont plutôt les autres qui sont venus à lui pour essayer de négocier quelques postes et c’est ainsi qu’on a vu arriver des gens qui l’ont trahi en 2020.

postures qui respirent l’honnêteté, la loyauté et la solidarité. Il y a eu de très belles décennies. Malheureusement, ce fut ensuite la course à l’échalote, tout le monde voulait rentrer dans les loges maçonniques parce que tout le monde pensait que c’était avec ce label-là qu’on faisait du business. Or, je peux vous assurer que la période pendant laquelle j’y étais, ce n’était pas pour le business.

Gérard Collomb entouré de Béatrice Denis, Nadine Gelas et Roland Bernard lors de la campagne municipale de 2008 Roland Bernard et son épouse Marie-Claude

Depuis le 5 mars 1977, vous êtes marié avec Marie-Claude. Mais vous ne lui avez apparemment pas appris la stabilité conjugale ? C’est le défaut de tous les hommes politiques qui ont une certaine aura à un moment donné. Ils sont tellement courtisés par des femmes qui aiment le pouvoir qu’ils se laissent assez facilement embarquer dans des aventures qui peuvent coûter cher... La franc-maçonnerie est-elle aussi un trait important de votre amitié ? A-t-elle joué un rôle politique ? Nous étions tous les deux au Grand-Orient mais pas dans le même atelier. Il y a eu une période où cette affiliation à la franc-maçonnerie n’était pas pour faire du business mais pour se connaître soi-même et essayer d’aller vers des options plus humanistes, plus vraies, avec des

Votre affiliation a-t-elle joué un rôle dans les trois victoires électorales de Gérard, en 2001, 2008 et 2014 ? Oui, on ne peut pas le nier, surtout en 2001. C’est aussi ce qui a aidé à ce qu’il soit élu président de la communauté urbaine, sinon il ne l’aurait jamais été. Partagiez-vous son enthousiasme immodéré pour Emmanuel Macron en 2016 ? Non, je n’ai pas partagé son enthousiasme et j’étais assez récalcitrant. J’ai connu François Hollande dans mes belles périodes politiques. J’ai eu envers cet homme un attachement qui est largement aussi fort que celui que j’ai éprouvé pour Roland Bernard et Gérard Collomb. Emmanuel Macron me faisait peur parce qu’il n’avait pas d’expérience politique. Je l’avais connu quand il était secrétaire général pour la commission Attali. C’était plutôt un énarque qu’un vrai politicien. Ce manque d’enthousiasme de votre part a-til attristé Gérard Collomb ? Oui, il était attristé. Quand François Hollande a déclaré qu’il ne se représenterait pas, le lendemain Gérard m’envoya un message en me disant : « maintenant, tu peux nous rejoindre ». Le futur président de la République a séjourné plusieurs fois dans votre hôtel, ce qui vous a valu la réputation de faiseur de Président ! Est-ce Gégé qui lui avait recommandé votre établissement ? Non, la connexion s’est faite toute simplement parce que déjà, nous avions des structures d’hébergement suffisamment qualitatives qui permettaient de recevoir en même temps tout un staff de conseillers et de courtisans. C’était la belle vie pour une campagne électorale partie sur les chapeaux de roues. Les réunions du 3 et 4 février au Palais des Sports furent mémorables. Il y avait un monde de fou. Une campagne électorale qui se voulait triomphale.

33 • janvier 2024 • lyon people Au côté de Caroline et de Camille, Gégé laisse Clémence glisser le bulletin gagnant dans l’urne le 9 mars 2008. Il sera réélu haut la main pour un second mandat.


PEOPLE STORY

Gégé est le premier baron à monter dans le train d’Emmanuel Macron, faisant de Lyon la capitale de la Macronie en 2016. Sa nomination place Beauvau fait les gros titres des chaines infos et du Progrès

Vous êtres l’un des premiers à être au courant de la sollicitation d’Emmanuel Macron à son égard. Quelle a été votre réaction ? J’ai pensé qu’il avait enfin ce qu’il méritait. Mais en même temps, que c’était un danger pour lui. Surtout le premier mandat Macron, personne ne connaissait vraiment la capacité du président à manager son gouvernement puisqu’il n’avait aucune histoire, à part avoir été ministre du budget mais peu de temps, puisqu’il avait démissionné pour commencer sa campagne électorale. J’étais partagé. Il n’était pas chaud pour le ministère de l’Intérieur... Certes, mais les présidents de la République ont toujours pris un homme de confiance comme ministre de l’Intérieur. Ils ont tous choisi celui qui apparaissait comme le plus fidèle et celui qui a été le leader dans la campagne présidentielle. Donc cela me semblait naturel qu’il accepte le poste de ministre de l’Intérieur mais au fond de moi-même, je savais aussi le danger que cela représentait.

Etiez-vous favorable à son départ à Paris, en tant que ministre de l’Intérieur ? De toute façon, il faut bien reconnaître que Gérard Collomb a été un peu frustré de n’avoir jamais été appelé dans un Ministère sous les différents quinquennats ou septennats de gauche. Il était amèrement touché. En 2014 il a créé le mouvement des réformateurs. Manuel Valls devenait le Premier ministre et toutes les télés étaient là pour interroger Gérard Collomb, qui avait été l’initiateur de cette journée forte. Il était persuadé qu’il serait appelé dans le gouvernement. Il venait de mettre en place la Métropole, actée à partir du 27 janvier 2014 pour une mise en place au 1er janvier 2015. Je lui avais dit qu’il serait obligé d’abandonner la présidence de la Métropole et que cela serait mal vécu par les Lyonnais. Il l’avait reconnu, il m’avait dit « dans le fond, tu as raison ». Et donc je crois qu’il n’a pas été appelé.

C’est dans les salons de l’hôtel Beauvau qu’il vous a remis les insignes d’officier de l’ordre national du Mérite, en septembre 2017. Les invités ont cru qu’ils allaient dormir dans les salons... (Rires) Le président de la République rentrait des Etats-Unis. Gérard a été convoqué à la dernière minute par le président qui voulait lui raconter son voyage alors qu’il y avait 200 personnes qui l’attendaient. La remise devait être faite à 18h et elle a démarré vers 20h. Toutes les demiheures, l’organisatrice de cette cérémonie

venait nous annoncer qu’il y en avait encore pour quelques instants. Entre temps, les petits fours avaient été livrés. Les buffets se sont vite vidés. Il est arrivé très en forme, ce fut un très beau moment. Pour moi, cela a été une des plus belles décorations parce que cela se faisait dans un site symbolique qui me rappelait mon beaupère (ancien patron des RG à Paris, ndlr), qui a souvent fréquenté Beauvau.

TOUTE LES NUITS, IL ETAIT RÉVEILLÉ ! Etes-vous resté en contact quotidien durant son année et demie de ministre ? Quotidiennement non, mais fréquemment oui. Comment l’avez-vous trouvé « physiquement » et « moralement » durant son séjour au sommet de l’Etat ? A-t-il manqué d’oxygène ou de volonté dans cet univers très particulier ? C’est en effet un univers très particulier et il faut quand même se rappeler qu’à l’époque où il y est rentré, il y avait des attentats, des incendies, des catastrophes climatiques aux Antilles. Il était sur tous les fronts. Le baptême du feu a été terrible pour lui qui rentrait pour la première fois dans un ministère aussi important, il était au four et au moulin. Toutes les nuits, il était réveillé. Il y a eu la manifestation du 1er mai avec l’affaire Benalla. Il devait tout gérer et c’était devenu sans doute très enthousiasmant mais surtout très fatigant psychiquement et nerveusement pour lui.

lyon people • janvier 2024 • 34

Gérard Collomb en visite au centre d’entrainement du RAID en 2017 - Photo Saby Maviel


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PEOPLE STORY

Comment jugez-vous l’attitude du Président de la République qui veut lui faire porter le chapeau alors qu’il n’y est strictement pour rien ? Ignoble. Un président de la République ne doit pas se défausser sur son ministre de l’Intérieur. Il n’y était pour rien. Je ne voyais pas pourquoi on allait obliger Gérard Collomb à commettre un parjure. Gérard Collomb pose pour Lyon People dans son bureau du Ministère de l’Intérieur en septembre 2017 – Photo Saby Maviel

Vous racontait-il qu’il était marginalisé par la majorité présidentielle et notamment par Edouard Philippe qui le trouvait « pessimiste » et « vieux jeu » ? Oui, il me disait qu’il avait du mal avec Edouard Philippe et que ce mal s’était empiré avec l’histoire des 80 km/h. Il parlait cash comme il savait le faire, comme cela avait toujours marché à Lyon. Il avait eu cette maladresse en disant à la presse qu’il avait « autre chose à faire » que de se mettre sur ce dossier des 80 km/h et qu’il y avait « d’autres priorités ». Cela a créé un froid et puis, ce qui l’a beaucoup blessé et détruit, c’est de ne pas avoir été suivi par le président quand il a préparé la loi « asile et immigration ». Je rappellerai au passage, quand on voit les difficultés rencontrées par celle de Gérald Darmanin que la sienne était passée crême. Saviez-vous que les collaborateurs du Premier Ministre et du Président à l’Elysée le surnommaient SAS pour « Son Altesse Sénilissime » ? Non, je ne le savais pas avant de lire l’article du Parisien, révélant cette affaire en novembre 2017. On l’a souvent raillé. Quelques fois, il était caricaturé en forme de corbeau mais cela fait partie, malheureusement, de notre culture. Pour assassiner quelqu’un, il faut le dénigrer. Mais là, on parle de son propre gouvernement... Gérard Collomb était un homme libre et être libre dans un milieu politique où la majorité doit rester très soudée, très unie, pour lui, cela paraissait assez compliqué. L’affaire Benalla, à mon avis, l’a beaucoup détruit.

Vous avez dû y repenser quand vous avez vu Emmanuel Macron et Edouard Philippe battre leur coulpe à la primatiale Saint-Jean... Oui, j’y ai beaucoup repensé. Cela m’a troublé. Pendant ses mois de maladie, on était presque quotidiennement ensemble. J’ai été témoin de son rapprochement avec Edouard Philippe qui ne cessait de l’appeler, ils ont échangé sur beaucoup de choses et notamment les grandes métropoles. Ce rapprochement-là avait valeur de pardon ou alors, de message politique très fort. C’est en étant confronté quotidiennement à la délinquance et à l’islamisme qu’il découvre la réalité des banlieues... Il en informe le Premier Ministre et le Président de la République, sans succès. Ils n’ont pas bougé. Gérard ne comprenait pas. Ils ne se sont pas rendu compte de l’urgence de ses alertes. Ils le prenaient pour un pessimiste. Jusqu’à son départ de Beauvau et de ses mots prémonitoires sur le perron : « Aujourd’hui, nous sommes côte à côte, demain nous serons les uns contre les autres ». Ce discours de départ sur le perron de Beauvau a fait école. A-t-il eu raison trop tôt ou trop tard ? Je n’ai jamais été dans l’angélisme. Aujourd’hui, on paye très cher l’angélisme d’une certaine gauche d’il y a 20 ou 30 ans en arrière. Le regroupement familial pour lequel la gauche s’était battue, fut une erreur absolue. Toute cette génération a du mal à vivre dans des banlieues surpeuplées et est livrée à une forme d’agressivité quotidienne, avec un non-respect des valeurs morales et de leur environnement. Ce qu’on n’a pas vu mais qui était évident, c’est que toute cette population de jeunes Français allait se tourner vers des gains d’argent facile, la drogue, le vol, les voitures pillées et démontées dans des zones à l’extérieur pour revendre les pièces détachées à la sauvette sur internet. Cette défaillance de l’état républicain, c’est ce que je déplore le plus aujourd’hui. Comment vivez-vous ces défaillances qui affectent quotidiennement les Lyonnais ? Je suis profondément républicain et j’ai du mal à vivre mon quotidien, je ne peux pas admettre que cette génération ne pense qu’à la violence, qu’à se battre avec des couteaux, qu’à créer du désordre, et aussi salir la ville avec des tags. Je trouve cela invraisemblable. Il faudrait peutêtre que nos élus prennent conscience qu’on ne peut pas laisser proliférer ces tags. C’est de pire en pire.

Etes-vous pessimiste pour l’avenir ? Je m’interroge. Que va devenir ce pays si on ne met pas des formes répressives ? On ne peut pas tomber dans un laxisme permanent. « Il ne faut pas faire de vagues », c’est l’expression favorite de tout le monde maintenant. Tous les politiques, de droite ou de gauche, « pas de vague ». Combien de fois Gérard Collomb s’est fait reprendre quand il commençait à vouloir renforcer la présence des policiers dans les banlieues, quand il cherchait l’aide de certains corps de la gendarmerie. « Non, non, pas de vague ».

Le 17 juillet 2017, Roland Bernard ceint Georges Kepenekian de l’écharpe de maire de Lyon. Sans se douter une seconde de la suite...

Gérard Collomb avait donc un œil à Paris et un œil à Lyon. S’est-t-il réellement mal comporté vis-à-vis de ses deux « successeurs intérimaires » durant cette période ? Je ne pense pas qu’il se soit mal comporté, mais une très mauvaise ambiance s’est vite installée. Ce n’est pas lui qui a créé ce climat. A l’époque, ceux qui ont été mis en place ont obtenu leur Graal. Georges Képénékian a été maire de la ville de Lyon. David Kimelfeld a été président de la première métropole après Paris. Ils se sont comportés comme des chefs qui ne voulaient pas communiquer des informations à celui qui les a faits. Pouvez-vous nous donner un exemple concret ? Je ne parlerai que du dossier de la cité de la gastronomie à l’Hôtel Dieu. Gérard ne voulait pas des Espagnols. Pourquoi le président de la Métropole a-t-il laissé faire ? C’est bien pour contrer Gérard Collomb alors qu’il était allé chercher de l’argent, des subventions, pour créer cette cité. En plus de cela, ils ont tout fait pour empêcher GL events de se mettre dans la boucle. Il y a eu des coups bas des uns et des autres pour arriver au résultat que l’on connaît, un résultat catastrophique. Idem pour le Grand stade : Tout le monde se pavanait dans les tribunes officielles mais c’est quand même grâce à Gérard Collomb si le projet est allé au bout.

< En direct live sur les chaînes infos le jour de son audition par les députés au sujet de l’affaire Benalla. Il tente de sauver Macron qui veut lui faire porter le chapeau... lyon people • janvier 2024 • 36


New York d’une vieille époque. Je ne peux pas le supporter. En septembre 2022, il annonce sur notre antenne être atteint d’un cancer de l’estomac... Comment l’avez-vous appris et quelle a été votre réaction ? Cela m’a fait un choc parce qu’il était venu me voir plusieurs fois quand j’ai eu mes opérations chirurgicales liées à mon cancer. Quand j’avais ma chimio, on allait marcher ensemble. Un beau jour, on déjeunait au Selcius et il avait du mal à manger. Il ne comprenait pas. Quand il était parti en vacances en Grèce, il avait déjà subi des problèmes comme ceux-là. C’est là que tout a commencé. Après sa démission, Gérard Collomb rentre à Lyon dont il est réélu maire le 5 novembre 2018. Il pose dans les grands salons de l’Hôtel de ville avec son nouvel exécutif. Photo Muriel Chaulet

On évoque souvent leurs convocations à Paris, la démission forcée de Georges Képénékian devant un journaliste du Figaro, l’histoire de la voiture de fonction de David... Est-ce qu’au niveau de son comportement, ce n’était pas un peu limite vis-à-vis d’eux ? Premièrement, ce n’était pas une convocation de Georges Képénékian. Gérard Collomb voulait le voir pour évoquer quelques sujets. Ce qui est terrible, c’est que Képénékian et Kimelfeld veulent se dédouaner tous les deux parce qu’ils voulaient marquer leur différence. Mais on ne marque pas sa différence en rejetant le père qui les a faits. Je ne peux pas le concevoir. Pouvez-vous comprendre leur envie de s’affranchir ? Qu’ils aient envie de s’affranchir, d’exister par eux-mêmes c’est une chose, mais pas pour euxmêmes. C’est la différence. Vous avez suivi ses intrigues pour revenir à Lyon de façon très confuse... Vous écoutait-il encore à ces moments-là ? Oui, il était peiné. Et puis il y avait eu l’histoire de Caroline (sa femme, ndlr) qui ne se plaisait pas à Paris. Pour quelles raisons est-il rentré précipitamment à Lyon ? Par peur de perdre sa ville, ou par peur de perdre Caroline ? Je ne dirais pas par peur, mais je pense qu’il avait un certain attachement à cette ville et quand il s’est trouvé à Beauvau, il s’est retrouvé très isolé. A mon avis, les Lyonnais lui manquaient beaucoup, les promenades dans les rues, les visites des chantiers, des quartiers, aller aux fêtes des personnes âgées, aller dans les associations. Je pense que c’est la principale raison de sa démission. Il aimait beaucoup les Lyonnais. La preuve, le lendemain de son retour de Paris, lors de la soirée « tapis rouge » rue Auguste Comte, tout le monde était là pour l’accueillir. Ce retour est chaotique en matière politique. Vous menez ensuite une campagne électorale calamiteuse, Gérard Collomb est hors sol, refermé sur lui-même, méconnaissable...

Racontez-nous cet épisode. Il était replié sur lui-même parce qu’il ne comprenait pas la trahison. Il n’a pas compris que, deux conseils municipaux avant les élections municipales, ils annoncent leur dissidence. Pour le supporter, il fallait qu’il soit fort dans sa tête. Ce qu’ils lui ont fait dénote vraiment une volonté de l’abattre politiquement. En l’abattant politiquement, ils voulaient l’abattre humainement. Mais plus il était dans la difficulté, plus il rebondissait. Alors pourquoi n’a-t-il pas rebondi ? Malheureusement, il n’a pas pu rebondir, parce que la dissidence a toujours empêché qu’on puisse se réunir. Dans cette opération, il y avait deux ambitieux, avec des égos surdimensionnés, et qui se sont vu empereurs pour l’éternité à Lyon. Or, Lyon ne peut pas fonctionner ainsi. Résultat : ils sont tous les deux aujourd’hui à se morfondre de leur défaite. C’est du grand n’importe quoi. La suite est malheureusement connue. En juillet 2020, la Ville et la Métropole tombent aux mains des khmers verts... Avec du recul, comment analysez-vous cette défaite ? Avec beaucoup de colère, parce qu’on sait très bien que, quand on part au combat divisé, il n’y a aucun espoir de victoire. C’était laisser la ville et la Métropole aux Verts et à toutes ces composantes. Gérard Collomb et moi, depuis 2001, avons tout fait pour que cette ville rayonne économiquement et culturellement à l’international. Lyon avait trouvé une place dans le concert des métropoles européennes et d’un seul coup, tout s’est écroulé à nos pieds. « Je ne reconnais plus ma ville », a-t-il déclaré quelques mois avant de partir. Vous partagiez ce constat ensemble ? Bien sûr. Je dis souvent que la démocratie c’est la meilleure et la pire des choses. C’est la pire chose quand on perd et c’est la meilleure pour ceux qui gagnent. Moi, je n’ai pas de rancœur. Il y a une amélioration des services de voirie, la ville est quand même plus propre qu’elle ne l’a été. Mais ce que je déplore, c’est ce laxisme sur les tags. On a l’impression d’être dans le

Vous doutiez-vous de la suite ? Il est allé consulter un spécialiste et m’a annoncé qu’il avait un cancer de l’œsophage, de l’estomac et du péritoine. Je lui ai répondu que nous allions nous battre ensemble et que tout ce que l’on ferait au quotidien, ce serait pour guérir. On a alors fait de nombreuses balades, on est allé sur les chantiers, il a voulu revoir tout ce qu’il avait fait. On mangeait trois fois par semaine ensemble, on allait beaucoup à l’institut Paul Bocuse, place Bellecour, on a été plusieurs fois chez Fabrice Bonnot, chez Arlette, à l’Institution et au Selcius. On a essayé de vivre normalement, d’avoir une vie sociale qui nous remonte le moral et nous donne envie de nous battre. On est aussi parti en vacances à Cannes ensemble. L’été dernier, vous vous êtes beaucoup vu. Comment se portait-il ? La dernière fois qu’on était à Cannes, je l’ai senti plus affaibli. Gérard Collomb, votre ami Jean-Yves Sécheresse et vous-même avez été impactés par la même maladie. A quoi attribuez-vous vos cancers ? Si je fais référence à tous les avis médicaux que j’ai eus personnellement, une grande partie est liée au stress. Et je pense que la période de la dernière campagne municipale, est en grande partie responsable. Je ne cesse d’y penser parce que des périodes comme celles-là ne peuvent qu’inciter les cellules cancéreuses à se réveiller. Ce sont des événements extérieurs, bien souvent qui déclenchent le processus.

Le 4 juillet 2021, il se régale du Méchoui préparé par Claude Barbet, à Epinouze, chez Marie-Claude et Roland Bernard

37 • janvier 2024 • lyon people


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Vous l’aviez chaque jour au téléphone, déjeuniez ensemble plusieurs fois par semaine. Comment allez-vous vivre sans lui ? J’ai mal vécu sa disparition, ce fut très douloureux pour moi. J’ai beaucoup d’amis qui m’ont accompagné dans ce moment de douleur parce que pour moi, c’était comme un frère. Je ne peux pas oublier, mais mes échanges avec Caroline m’ont redonné envie de vivre avec cet événement douloureux.

Photo © Stéphane Audras

Les coulisses des funérailles de Gérard Collomb La comedia del Arte dont nous avions énoncé les principaux contours a tenu toutes ses promesses. Ce mercredi 29 novembre 2023, la primatiale Saint-Jean Baptiste fut véritablement the place to be le temps d’une matinée sous le soleil. Sont venus prendre la lumière Emmanuel et Brigitte Macron, accompagnés de plusieurs membres du gouvernement, de François Hollande, de proscrits et d’un anticlérical notoire.

> Reportage complet sur lyonpeople.com / Actualités People Lyonnais

Où avez-vous partagé votre dernier déjeuner avec lui ? Au Poêlon d’Or, le fameux bouchon d’Ainay. Le lendemain, il est retourné à l’hôpital Lyon Sud pour sa séance de chimio, mais son état s’est dégradé et les médecins l’ont gardé.

Au restaurant Le Vesuvio, à Cannes, le 24 mai 2023, avec Béatrice Denis, Marie-Claude et Roland Bernard

Vous êtes allé le voir très souvent durant ses 8 semaines d’hospitalisation. À quel moment a-t-il cessé d’y croire ? Un mois et demi avant sa mort. Une des dernières fois où je l’ai appelé, je lui ai dit que j’allais passer pour lui changer les idées. Il m’a dit : « Roland, ça ne sert plus à rien, je suis foutu ». J’étais effondré, je me suis dit qu’il avait cessé d’y croire. On imagine votre douleur au moment où vous avez appris son départ... Le mercredi 22 novembre, à 10h30, j’apprenais le décès de François Turcas. J’hésitais à appeler Gérard pour le lui dire. Je l’ai finalement appelé et il m’a demandé le numéro d’Hilda (épouse de François Turcas, ndlr) pour lui faire un message. Je n’avais pas le bon. J’ai alors contacté Karine (fille de François Turcas, ndlr) pour lui dire que Gérard voulait joindre sa mère. Le mercredi soir, je l’ai appelé pour savoir s’il avait eu Hilda au téléphone, il ne m’a pas répondu et il ne m’a pas rappelé. Le lendemain matin, il ne me rappelait pas et ne répondait toujours pas. lyon people • janvier 2024 • 38

J’ai continué de l’appeler dans l’après-midi, en vain. Tous les vendredis, il m’envoyait un petit message d’encouragement pour ma chimio. Et là, rien. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose. J’ai alors appelé le vendredi soir, et c’est là que j’ai appris qu’il avait demandé une sédation active. Vous avez assisté, aux premières loges, au bal des hypocrites donné immédiatement après son décès.. C’est là qu’on voit la classe politique et la comédie humaine, mais avec Balzac, c’était mieux. Voir la façon dont ils ont essayé tout de suite d’être des héritiers légitimes, c’est à vomir. Quand on voit Hubert Julien-Laferrière (député, ndlr) sur le plateau de BFM TV et qu’on sait la façon dont il s’est comporté avec lui alors que Gérard lui a tout donné. J’hallucine. Je suis inquiet quand je vois la façon dont les gens se comportent maintenant.

Que pensez-vous de l’idée de rebaptiser la station de métro « Gare de Vaise » en « Gare de Vaise – Gérard Collomb » ? C’est une excellente idée. C’est un endroit très symbolique. C’est quelque chose qui peut faire consensus tout de suite. Cette dénomination « Gare de Vaise – Gérard Collomb », correspond à son engagement politique. Il est venu s’installer dans le 9e, dans des conditions particulières parce que c’était le fief de Monsieur Durand, et il s’est imposé. C’était un pari économique parce qu’il y avait toutes les friches de la Rhodiaceta et du quartier de l’industrie à aménager et il y avait toute la rénovation à engager de la partie de la Duchère qui était la plus inquiétante. Rebaptiser une station de métro est-il suffisant ? C’est une vraie reconnaissance immédiate, qui nous permet d’avoir le temps de réfléchir à un autre hommage plus conséquent du côté de la Confluence ou de Gerland, deux quartiers qu’il a marqués de son empreinte.

Ses funérailles grandioses ont été célébrées dans la primatiale Saint Jean. Qu’avez pensé des « remords » ou des « regrets » exprimés par Edouard Philippe et Emmanuel Macron ? Edouard Philippe, compte tenu du rapprochement qui s’était fait ces derniers temps, me paraissait un peu plus sincère que le président de la République qui, à part l’avoir appelé au téléphone le jour où la presse a dévoilé son cancer, n’a jamais repris de nouvelles. Il n’y a que Brigitte Macron qui l’a appelé. Quid de la présence des bannis black-listés présents à Saint Jean ? Votre service de filtrage a été d’une efficacité redoutable... Le problème, c’est qu’on comptait sur la préfecture qui avait la liste des gens qu’il ne fallait pas laisser rentrer. Pourquoi la préfecture n’a-t-elle pas respecté cette volonté ? Mystère... On imagine les rires à gorge déployée de Gérard depuis son balcon du ciel... Il a dû bien rigoler et à mon avis, c’était pour lui une revanche intelligente qu’il avait orchestré par sa disparition (rires).

Francisque Collomb toujours sans reconnaissance Le débat sur le choix d’un lieu symbolique dédié à Gérard Colomb a ranimé la tristesse de Gilles Collomb. Le fils de Francique Collomb regrette que, 15 ans après sa mort, aucune place ou artère lyonnaise ne porte le nom du maire de Lyon durant deux mandats (1976-1989).



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Banquet à la Brasserie Georges, en mars 2001, quelques jours avant le premier tour de l’élection municipale

GÉRARD COLLOMB & JEAN-MARC REQUIEN

LEUR COUP DE COM’ GAGNANT Le publicitaire Jean-Marc Requien et son agence de communication ont accompagné les joutes électorales de Gérard Collomb qui le mèneront à la victoire en 2001. Il nous raconte cet épisode ponctué de doutes et de bonheur intense. Propos recueillis par Marco Polisson – Archives Lyon People

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eaucoup pensaient que nous étions amis. Il serait plus juste de dire que nous fûmes complices. Nous nous sommes connus dans les années 90, quand il se battait contre ses camarades socialistes pour devenir maire de Lyon alors que ces derniers lui préféraient Jean-Louis Touraine. Il me demande de faire réaliser un sondage pour vérifier qui avait le plus de chances de l’emporter. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il ne confiait pas ça à son agence de communication dirigée par un de ses amis socialistes, il m’expliqua qu’il n’avait aucune confiance en ses « amis politiques ». Voilà qui me le rendit sympathique, moi qui ai toujours considéré les gens de gauche, au mieux comme de dangereux utopistes, mais le plus souvent comme d’insupportables donneurs de leçons malgré les échecs répétitifs de tous les régimes s’inspirant du marxisme.

Mon premier conseil fut de lui faire raser sa moustache et se débarrasser de ses lunettes de petit prof de gauche. lyon people • janvier 2024 • 40

À ma grande surprise, il le fît instantanément. C’est ainsi que de fil en aiguille je devins son conseiller en communication et l’accompagnai dans sa future ascension. Si en 1995, il échoue contre Raymond Barre, il gagne le neuvième et se révèle un formidable maire d’arrondissement. De ce jour, nous ne nous perdîmes un peu de vue. Jusqu’en 2000, quand il me rappela pour repartir au combat. Pendant plus de six mois, nous nous vîmes pratiquement tous les jours, la semaine comme le dimanche. La droite la plus bête de France ayant décidé de se faire hara-kiri, sa victoire ne faisait pour moi aucun doute. Je me souviens pourtant qu’en janvier 2001, son attachée de presse m’appela pour me dire qu’il n’y croyait plus. Pour lui remonter le moral, preuve que j’étais certain de sa victoire, je lui ai offert ce qui deviendra le nouveau logo de la ville de Lyon. Et puis ce fut la victoire !

Alors que beaucoup, chez ses amis comme chez ses adversaires, prédisaient le pire, il s’affirme de jour en jour Jusqu’à devenir sans doute le plus grand et le plus aimé Maire de Lyon depuis Justin Godart. Jamais je n’ai regretté de l’avoir soutenu et je crois bien que nous n’avons jamais eu le moindre désaccord. Cependant, il ne m’écoutera pas lorsque je lui conseillerai de rester à Lyon plutôt que de céder aux sirènes d’Emmanuel Macron qu’il admirait et pour lequel il avait beaucoup d’affection. Lors de notre dernier déjeuner « A ma vigne » en mars 2022, il a reconnu qu’il avait fait là une erreur magistrale, regrettant de ne pas avoir cru possible la trahison des hommes qu’il avait mis en place. Je fais partie de ceux qui pensent que le cancer qui l’a emporté est le fruit de cette félonie dont il ne se remettait pas. Si, du Ciel auquel il ne croyait pas trop, il a pu entendre certains hommages reçus lors de sa disparition, je suis sûr que cela a dû déclencher chez lui un de ces fameux éclats de rire qui ponctuaient chacune de nos rencontres. »


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François

Turcas 1946 — 2023

LES TRIBULATIONS D’UN BON VIVANT

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François, au service bulles à la Daga, sa maison de Haute-Savoie

43 • janvier 2024 • lyon people


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Bons baisers de Moscou en 2018 lyon people • janvier 2024 • 44


F

Le charismatique patron des patrons est décédé le 22 novembre dernier. Après le temps de la sidération et de l’émotion, voici le temps d’un hommage apaisé et souriant au « bon vivant », pour reprendre l’expression de son dauphin Franck Morize. Un dossier élaboré avec la complicité de son épouse Hilda et de ses enfants Karine et Franck. Texte : Philippe Lecoq et Marco Polisson – Photos Archives Lyon people et archives familiales

rançois Turcas est né un 25 novembre 1946. Un sagittaire avec un physique de taureau. Un séducteur et un combattant. Un fonceur, tête baissée, et un poète aussi, parfois ailleurs, souvent la nuit, dans les terres idéales qu’il aurait aimé défricher. Un homme honnête, franc du collier, parfois abrupt, mais pas un honnête homme au sens du XVIIIe siècle, « agréable et distingué tant dans ses aspects physiques que dans ses manières ». Les manières, François Turcas n’en n’avait pas. Ou du moins, si, les siennes, auxquelles il avait ajouté avec l’âge, l’expérience, les honneurs et les victoires, un savoir-être dans le monde interlope des décideurs et des puissants. Et ce n’est pas lui faire offense que de rappeler qu’une fois le verre vide il pouvait s’écharper avec le premier venu, le meilleur ami, ou piétiner les convenances à la façon d’un taureau qui après le coup de corne vient essuyer ses sabots sur sa victime.

UN PHYSIQUE DE TAUREAU, MASSIF, RÂBLÉ, OU DE LUTTEUR, AUSSI, AVEC CE COU PUISSANT JUSQU’AUX ÉPAULES. ET PUIS UNE VOIX.

le charisme de celui qui sait se mettre à votre portée pour mieux vous embringuer, qui à la CPME, qui dans une tournée improbable, ou dans un voyage exploratoire en Mongolie. Combien d’adhérents hésitants de la CGPME devenue CPME ont sombré et signé, emmené par cette voix multiple et ce charisme envahissant, à bout de forces, séduits et au final convaincus par la force de persuasion de ce Taureau né en Sagittaire ? Allez, une confidence pour éclairer le propos. C’était une fin de nuit ou une naissance de jour, dans un bar du centre, à l’heure où la lumière commence à s’immiscer entre les brumes des excès, comme la lumière surgit sur une toile de Turner sur un port endormi. François Turcas avait enfin topé la main d’un dirigeant d’une boite qui travaillait avec les centrales nucléaires. Cette adhésion, ce soutien, cet engagement sûrement, lui donnait malgré l’heure un air d’enfant, faussement naïf, ravi du coup qu’il venait de jouer. Sans doute au détriment de ses amis du MEDEF. Mais cela est une autre histoire. Charge ensuite à son secrétaire général, son complément argumentaire, Franck Morize, croisé sans doute plus tard dans la journée, d’officialiser le deal et de faire les choses dans les règles.

Un physique, une voix, un sens de l’autre, de l’amitié et, surtout, de la fidélité. Turcas, François, aimait les gens, personne ne dira le contraire. Pas toujours comme un saint homme, entendons-nous bien, qui aurait coupé son manteau en deux pour partager sa chaleur bienvenue — quoique — il aimait le contact, le dialogue, la conversation, l’échange, et en corollaire comme déjà évoqué, la persuasion, la conviction, l’embrigadement à sa cause. Car bien sûr, l’essentiel est là, et déjà écrit partout ailleurs. Turcas, c’est l’homme d’une cause. Celle des patrons, petits, moyens ou grands. C’est un inventeur de solutions, d’alternatives à la monoculture patronale d’une époque. Avec « sa » CGPME, il a tout de même ébranlé le navire amiral du patronat, conquis le palais de la Bourse et sa CCI à la hussarde, imposé un autre angle de vue, et ouvert le champ des possibles à ceux qui se sentaient orphelins d’une représentation qui ne les satisfaisait pas. Sauf coups bas, il est toujours resté fidèle à ceux qui l’ont suivi à ses débuts, quand la CGPME faisait ricaner ailleurs.

Entouré de sa famille lors de ses adieux à la CPME, en mars 2022, à Eurexpo

Une voix comme celle de Stentor cité dans l’Iliade, « une voix de bronze aussi forte que celle de cinquante hommes réunis ». Il en a joué de cette voix, dont il maîtrisait toutes les modulations, pour s’imposer dans les cénacles, pour ses discours parfois mémorables ou ses confidences tardives. Tantôt pleine et profonde, grave, rauque et tonitruante, bourrue et parfois brisée, faussement furieuse, parfois impérieuse et autoritaire, et même solennelle, il a usé de sa voix pour séduire et convaincre, embarquer et persuader. Une chance, sa voix et son physique ne faisaient qu’un, un ensemble harmonieux finalement, source de son incroyable charisme qui a fait de lui ce qu’il est devenu. Non pas un charisme à la Delon du Samouraï, non,

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1. La fratrie Turcas au grand complet à Chamrousse : Magdeleine, Dominique, Loulou, Pitou et François en 1959 2. En 1964, à l’école militaire de Soreze ou il prépare le championnat de France de judo 3. Dans la première compagnie de combat du 6eme RPIMA de Pau, en 1967 4. Le 8 octobre 1971 à Viuz en Sallaz (Haute Savoie) le jour de son mariage avec Hilda Caloz 5. Francois et son papa Louis 6. Avec Karine et Franck en 1978 aux Bruyères à Ecully 7. En Égypte, croisière sur le Nil, avec Hilda en 1981 8. Cours d’œnologie à la Daga, sa maison de Haute Savoie 9. Expédition au sommet de l’Anapurna en 1990 10. Cours de danse au Sénégal, lors d’un voyage CGPME en 1994 lyon people • janvier 2024 • 46

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INTERRO — GATOIRE à KGB

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Confrontation tendue avec Marco et Nico, les enquêteurs de Lyon People, dans les salons de l’à KGB, le 1er aout 2002. Le point de départ borderline d’une relation amicale de 21 ans.

> Cette interview collector est toujours en ligne. Taper interrogatoire à KGB François Turcas dans votre barre Google

COMBAT DE COQS Un soir à la « villa rose », au sous-sol où se ponctuaient les réunions, François Turcas présente un jeune patron, Guy Mathiolon, qu’il encense comme personne, jusqu’à rendre l’impétrant un peu gêné. C’est ce même Mathiolon qu’il installera plus tard à la tête de la CCI en alternance avec le candidat du MEDEF Jean-Paul Mauduy. Il l’installera, le mot est important, l’espérant redevable voire obéissant, ce qui ne sera pas forcément toujours le cas, tant un patron patronne, même à la tête d’une institution. Deux coqs dans le même poulailler, même si l’un est caché derrière la présidence de l’autre… Bref. Quand Guy Mathiolon a connu d’injustes déboires judiciaires — il a obtenu des non-lieux sur tout, il faut le rappeler ici — à la suite de signalements amicaux du clan Mercier installé au département, Turcas avait sérieusement engueulé le journaliste du quotidien local et réaffirmé sa confiance et sa fidélité à sa jeune pousse contrainte de battre en retraite. Fidélité, amitié. La suite ne sera pas forcément idyllique entre les deux hommes, Turcas préférant changer de poulain pour la présidence suivante, mais l’estime a survécu aux désaccords. C’est, du moins, ce qu’il a toujours exprimé. PL

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Écully, terminus du Turca’s Tour

13 11. Dans le grand bain de la politique et du syndicalisme patronal. Cette photo collector de Lyon People (signée Jean-Luc Mège) est remontée jusqu’aux instances nationales du MEDEF à Paris et a servi de combustible à la guerre CGPME – MEDEF de 2010 12. Le parrain des entrepreneurs entouré par les candidats Gérard Collomb et Dominique Perben à la Fête de l’Entreprise 2008, deux mois avant l’élection municipale qui verra la réélection de Gérard Collomb décédé trois jours après lui. Photo © Fabrice Schiff 13. Sa garde rapprochée à la CGPME : Franck Morize et Cyril Amprino à la Villa Bini, le 11 décembre 2009 Photo © Saby Maviel 14. Virée en Mustang avec son fils Franck en 2017 15. Avec son ange-gardien Jo Reina sous le regard de Nicole Chevassus lyon people • janvier 2024 • 48

Simplicité, amitié, générosité. Amour filial et affection. Les obsèques du patron iconique de la CPME ont eu lieu vendredi 1er décembre 2023 en l’église Saint-Blaise d’Écully, sous une pluie insistante et un froid d’automne. Une église trop petite dont les portes sont restées ouvertes tout au long de la cérémonie pour faire lien avec une grande tente dressée sur le parvis à destination des retardataires… Une porte ouverte pour rappeler aussi que François Turcas ne fermait jamais la sienne aux autres, à l’autre, comme tous les Grands de ce monde devenu égocentré. Amour filial et affection. Ce sont Franck et Karine, fils et fille de François et Hilda, qui ont ouvert et clôturé l’au revoir de la famille et des proches, des amis, venus accompagner celui que de très nombreux hommages ont salué depuis l’annonce de sa convocation dans un ailleurs que chacun précisera. PL

> Reportage complet en 130 photos à retrouver sur lyonpeople.com / Rubrique : Actualités people lyonnais



PEOPLE STORY

FRANÇOIS TURCAS

L’HOMMAGE DES PERSONNALITÉS LAURENT WAUQUIEZ

Président de la Région AURA « C’est avec une peine immense que nous apprenons le décès de François Turcas. Si François était, d’abord, l’ami attentif et généreux, toujours tourné vers les autres, il était, pour beaucoup de chefs d’entreprise de notre région, leur premier défenseur. En tant qu’élu à la Région Rhône-Alpes, à Lyon, au Grand Lyon, mais plus encore à la tête d’une CPME régionale à qui il a voué une large partie de sa vie d’entrepreneur, François Turcas a été un infatigable militant. Doté du tempérament du montagnard qui ne renonce jamais, il bataillait avec constance et persévérance pour faire bouger les lignes. François Turcas était l’une de nos grandes figures. Notre Région et nos entrepreneurs lui doivent beaucoup. Nous adressons nos sincères et attristées condoléances à son épouse et ses deux enfants ». > Laurent Wauquiez et François Turcas au salon Made in PME, à Eurexpo Photo Charles Piteri

HERVÉ MARIAUX Président LC Fi

« Comme son épouse Hilda et sa fille Karine le savent, j’appelais François le vieux lion. Il était un personnage incroyable, mémoire d’éléphant, persévérance à déplacer les montagnes, accents Churchilliens et Gaulliens. Une personnalité rare. J’étais, en tant que référent Défense, intelligence économique et cyber, à la CPME (comme à la CCI) proche de lui et avais instauré des communications entre deux mondes qui se connaissaient peu : les militaires, gendarmes... et les entreprises (CPME, Medef, CCI). Et François savait avoir de la reconnaissance, ce qui est loin d’être toujours le cas. Ainsi, lors de sa dernière grande séance publique à Eurexpo en mars 2022, il avait fait monter sur scène une dizaine de fidèles dont votre serviteur, pour : - les remercier ; - leur témoigner un discours chaleureux ; - leur remettre un « diplôme ». Et bien cela, somme toute, c’est rare et je ne l’ai pas retrouvé dans d’autres organisations. Beaucoup lui tournaient autour et se disait proches. Moi je le respectais, connaissais sa charge de travail, ne le dérangeais que le plus rarement possible, « il m’engueulait » alors en me disant mais appelle moi ! Pour cela, il reste dans mon cœur ». lyon people • janvier 2024 • 50

Nicole Chevassus entourée de François Turcas, président de la CPME du Rhône, Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, Christophe Gruy, président du groupe Maia, et Jo Reina (CPME) lors de sa remise des insignes de Chevalier dans l’ordre National du Mérite.

NICOLE CHEVASSUS ème

Maire de Lyon 6 « François Turcas a été mon n°2 à la Mairie du 6ème dans l’équipe de Charles Millon. En dehors du fait qu’il nous a accompagnés dans la campagne électorale durant les 18 mois qui précèdent l’élection, où nous avons visité les 3/4 des commerçants du 6eme avec lui notamment en soirée où il nous organisait des rassemblements afin de développer notre programme. Comme lors de la création de la CGPME, il a fait cette campagne à fond comme tout ce qu’il entreprend. Il a donc bien mérité sa place de n°2. Lorsqu’il a été élu, avec honnêteté, il m’a informé qu’il ne pourrait pas assister aux réunions régulières, en raison de sa charge de travail et de présence pour la CGPME mais lorsque j’aurais besoin de lui, bien évidemment il reste prêt à

de 2001 à 2008

remplir une mission. Aussi dans le cadre des interventions concernant des commerçants et entreprises, il a toujours fait le maximum : -a ccompagnement lors de montage de dossiers commerçants pour des emprunts ou des soucis d’urbanisme -a ccompagnements lors des travaux dans le 6ème afin de ne pas pénaliser les commerçants. - accompagnement auprès de Gérard Collomb à la fois la Mairie centrale et la Métropole à défendre les 2 parkings Lyautey et Brosset du 6eme et bien d’autres interventions comme conseil. - accompagnement important pour aides financières de ses partenaires pour les premières illuminations du 6ème. »


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PEOPLE STORY

Olivier Ginon et François Turcas, 2 renards du désert à Dubai en avril 2008

François Turcas, René Arnoux (ancien pilote de F1) et Alain Martinez (Président CPME 94 et ancien directeur associé de Kart’in Lyon) en 2010

Journée mémorable pour François Turcas et Laurent Fiard lors de l’union patronale à la finale de la Coupe du monde à Moscou en 2018

“DA DA KAMARADE TURCAS” François Turcas se plaisait à se présenter comme un self made man qu’il était sûrement mais bougrement plus racé et cultivé qu’il ne voulait le laisser croire. Texte : Jacques Bruyas

« Cet homme était un prince, un chef de guerre menant si nécessaire à la hussarde les négociations syndicales intransigeantes pour veiller et faire progresser les intérêts des patrons des petites et moyennes entreprises... Qui s’aventurait à tenter de le duper ou de le rouler voyait l’ami François tonitruer à qui mieux mieux, s’emporter et mieux valait pour l’imprudent s’exiler au fin fond de la Sibérie, chérie à distance par le Consul de Russie qu’il était devenu. Pourtant il m’est arrivé avec lui une aventure peu commune en amont du vingtième anniversaire de la CGPME. Â cette occasion François Turcas m’avait lyon people • janvier 2024 • 52

demandé de travailler sur un «livre de souvenirs» avec accès aux archives et entretiens multiples répétés avec les membres du «conseil des sages» de la CGPME... et ce fut vraiment « la kermesse héroïque» chacun voulant s’attribuer tel ou tel rôle. Après deux, puis trois remises de tapuscrits, François Turcas et Franck Morize décidèrent judicieusement de mettre fin à l’aventure... Bien leur en prit et ce fut la deuxième fois dans ma vie d’écrivain que je reçus un à-valoir sans finalisation de l’ouvrage... Chaque fois que nous nous retrouvâmes François et moi autour d’un verre bu hâtivement à la russe « bistro», cette histoire

nous mettait en transe... et lors de la remise du cordon de Commandeur des Palmes Académiques à Hervé Brun par Christian Philip, me retrouvant entre François Turcas et le procureur général Viout, notre «affaire» revint à nos mémoires et nous ne pûmes contenir nos rires surtout que notre cher Consul me menaçait du goulag et que nos voisins nous lançaient des regards désapprobateurs régénérateurs de fous rires... Et le rire se coinça en nos gorges depuis et sous ma chapka de circonstance en cet hiver assassin qui nous prive de nos amis ce sont des larmes, non de rire, mais de témoignage de la brutalité de ton silence et de ton absence, François. »


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BRASSERIE DES BROTTEAUX

Restaurant

LES 3 DÔMES

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THE MAZE

Emmanuel Faucon

Jérémy Ravier

Amine Kortbi (Chef)

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-jeu 8h-22h. Ven 8h-22h30, midi et soir le week-end www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux

Sofitel Lyon Bellecour - 20, quai Gailleton - Lyon 2e T 04 72 41 20 97 Ouvert du lundi au samedi, midi et soir www.les-3-domes.com @sofitellyon

462, chemin de Champivost - Limonest T 04 89 41 07 40 Lun-ven midi : 12h-14h15 - jeudi 18h-1h - ven-sam soir : 19h-4h www.themaze.fr themazelyon

Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau

Restaurant

Cuisine de goût avec vue panoramique (dès 30 € le midi)

the maze, l’instant partage !

TOP

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Gourmandes by

LE BRUNCH Partouche Hôtel

CUISINE sicilienne

LES BRUNCHS DU PAVILLON HôTEL***** & SPA

44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 22 29 Ouvert du lundi au dimanche : 12h-14h40 et 19h-22h30 www.bysicilians.com dolcebysicilians

3, rue Georges Bassinet - Charbonnières-les-Bains T 04 78 87 79 79 Ouvert le dimanche midi www.pavillon-rotonde.com pavillonhotelspa

bouchon

LE CÈPE

Restaurant

LE THÉODORE

Restaurant

DÉCALÉ

Claude Barbet

Marco Chopin

Emmanuel Faucon

4, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles T 04 72 41 01 06 Lun-ven midi et jeu-ven soir - Week-end sur privatisation lecepebouchon-vourles

34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h-22h45 Le Théodore

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Mar-sam : midi et soir. Ouvert 7/7 à partir du 15 avril www.decale.rest restaurantdecalelyon

Bouchon Lyonnais et Cuisine Familiale

brasserie traditionnelle

Restaurant – ecailler

Trattoria

ZAPPO

de bons plats accompagnés De bons vins

CHEZ ANTONIN

Restaurant italien

ANGELO

Georgy Sfez

Eric Giraud

Antonio Salvati (Chef)

6, rue Challemel Lacour - Lyon 7e T 04 72 71 79 88 Ouvert 7/7, midi et soir sur place, clickandcollect et livraison www.zappo.fr zappo-lyon

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 87 37 10 99 Mardi-samedi : 10h-15h - Dimanche : 10h-14h30 www.chez-antonin.fr

Boscolo - 11, quai Jules Courmont - Lyon 2e T 04 87 25 72 10 Ouvert 7/7 : 7h-15h brunch - 12h-15h déjeuner 15h-19h aperetivo - 19h-22h diner angelorestaurant

pizza & biere (Pizza sicilienne, in pala et gluten free)

lyon people • janvier 2024 • 54

restaurant de Fruits de mer & écailler

Cuisine de tradition italienne méditerranéenne


En partenariat avec Au Comptoir de la Caisse, leader de la location de matériel caisse T. 04 37 64 64 84 • www.aucomptoirdelacaisse.fr

Restaurant

Restaurant

Restaurant

LE PLATO

Ô GÔNES DE SAÔNE

33 CITÉ

Jean-Claude Di Carmine

Frédéric Therriaud

Frédéric Berthod

58, rue Pierre Bouvier - Fontaines-sur-Saône T 04 78 22 09 26 Ouvert midi et soir 7J/7 www.ogonesdesaone.fr ogonesdesaone

1, rue Villeneuve - Lyon 4e T 04 72 00 01 30 Lun-ven : 12h-14h et 19h30-22h30 - Sam : 12h-14h et 19h30-23h restaurant-leplato.fr leplato.lyon

33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Du mardi au samedi, déjeuner et dîner www.33cite.com 33 cité 33-cite

CUISINE gourmande DU TERROIR

cuisine créative, faite maison avec des produits de marché

Restaurant BAR lounge

Restaurant

LES GARÇONS BOUCHERS

cuisine de saison / produits du marché

Restaurant

LES OLIVIERS

SAMKÉ

Nicolas Miege, Catherine Dhinaun et David Mollard

Julien Ducoté

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 72 40 08 59 Ouvert 7/7 midi, le soir sur réservation à partir de 40 pers. www.garconsboucherslyon.com

Golden Tulip - 145, chemin de Paisy - Limonest T 04 87 74 10 10 Du lundi au vendredi : 12h-21h30 https://lyon-ouest.goldentulip.com/fr-fr/hotel-restaurants/

Steakhouse - Maître restaurateur

Restaurant Bistronomique aux nobles produits

Restaurant

L’ ACACIA

Joseph Saab (Chef)

Spécialités poissonS et fruits de mer

25, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 09 83 71 57 01 / 06 32 75 27 57 Lun-sam : 12h-14h30 et 19h-22h30 - Dim : 11h30-15h30 www.samke.fr samkelyon

Restaurant

Trattoria

LE PRÉSIDENT

NANO

Julie Spitters (Chef)

Christophe Marguin

Jeremy Viale Champion du Monde de Pizza 2019

70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53 Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonpharaon

11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h www.restaurantlepresident.com restaurantlepresident

78, rue Vendôme - Lyon 6e T 04 37 42 16 97 Ouvert 7/7 midi et soir www.trattorianano.com Nano Trattoria Lyon

cuisine traditionnelle DE SAISON

cuisine du marché / SALON PRIVATIF

Restaurant brasserie

Brasserie

L’ AFFAIRE DU 6

belle brasserie italienne

LE RIVE GAUCHE

restaurant

MAMA CHOW

Albert Dray et Raphaël Noblet

Cyril Cornudet / Chef Guillaume Lepeltier

Sylvie Huynh

63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24 Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)

31, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 89 51 21 Ouvert 7/7 de 8h à 23h (lun : 8h-15h et dim : 8h-15h30) www.le-rivegauche.fr

111, rue Duguesclin - Lyon 6e T 04 37 72 94 57 Du mardi au samedi : 12h-14h30 et 19h-23h www.mamachow.fr

Cuisine traditionnelle (midi) et bar à tapas (soir)

Cuisine créative, de saison et de tous horizons

Cuisine créative inspirée du continent asiatique

55 • janvier 2024 • lyon people


PEOPLE SPORT

Olivier Camps (Groupe Chopard) et Christophe Bragard, directeur général de Mercedes-Benz Etoile 69

Lucien Rivoire (Beluri Invest), le chirurgien urologue Marwan Dawahra et Marc Fraysse, président de Capzen Services

Yann Roubert, président du LOU Rugby, Olivier Ginon, président GL Events, Fabienne Buccio, préfète de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le général Denis Mistral, gouverneur militaire de Lyon et son épouse Isabelle

LOU RUGBY — BULLS Raphaëlle Monteau (Courir Pour Elles), Didier Pariset, président SG AuvergneRhône-Alpes, Sophie Moreau (Courir Pour Elles) et Olivier Ginon, président GL events

LES TRIBUNES VIP

Texte : Jean-Marie Nauleau et Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

D André Saubatjou et Lucie Daussin (Bocuse)

Robin Hild (Natixis), Antoine Franc (Timtek) et Antonin Peyron (Mathys) lyon people • janvier 2024 • 56

ans une folle course poursuite engagée avec les Sud-Africains, les Lyonnais ont fini par avoir le dernier mot (2928). Grâce à ce premier succès arraché en Champions Cup, le LOU Rugby se replace dans les hauteurs de sa poule. À l’instar du match face à Bristol en ouverture de cette Champions Cup, le LOU Rugby fit ainsi le nécessaire pour s’accrocher aux basques de leur adversaire. Pour une conclusion bien plus heureuse que face aux Anglais. De fait, lorsque Yanis Charcosset permit aux Rouge et Noir de passer devant à l’heure de jeu, le public comprit que son équipe pouvait lui servir un beau succès au pied du sapin. D’autant que la réussite fut enfin au rendez-vous, à l’image de ce ballon des Bulls s’échappant des perches à quatre minutes du terme. De quoi apporter un peu de baume au cœur aux spectateurs. Et de permettre au LOU Rugby de se replacer à la deuxième place de sa poule, alors que s’avance une nouvelle rencontre à domicile, en ce début d’année. Les partenaires de Thibault Regard seraient alors bien avisés de s’imposer avec plus de facilités. Pour limiter le stress et rappeler que les douces histoires aussi, font leurs effets. > Prochain match à domicile LOU Rugby – Connacht le 13 janvier 2024

Marc-Antoine Ginon (président de GL events Sports) entouré de Sophie Sidos, présidente du MEDEF 38 et sa fille Éléonore Sidos

Marc Verpilleux (Domaine du Clos SaintMarc), Marco Polisson (Lyon People), Mathieu Renaud (ACTU Events) et Jean-Claude Pietrocola (OvalGreen)


Laurent et Sophie Marx (Implid)

Sophie Ravachol (Mama Shelter) et Alexandre Grenet (Holding Textile Hermès)

Isabelle Dutel (Cadea Solutions Aménagements) et Gorica Garic (2GM Propreté)

Marc-Antoine Ginon, président de GL events Sports, entouré d’Alexandra Fratti et Catherine Arbaud (LOU Rugby)

Patrick Gay et Anne Abidi (Groupama)

Virginie Guerry (Éducation Nationale) et son époux Régis (Sanofi)

Hervé Béal (cabinet Béal) et Agnès Bringas

Sandrine et Éric Gibeaux (Icade Promotion)

Jacques Simonet (News2com) et le chef André Saubatjou (Bocuse)

Diane Roubert (Twyd), Ana Salgado (Sport dans la Ville) et Marine Pelé

Jérôme Rivière (Allmoov), Edith Michoulier, Jacqueline Ginon (Domaine de Panery) et Marc Michoulier (2M-To-Up)

57 • janvier 2024 • lyon people


lp

PEOPLE SPORT

LES TRIBUNES VIP

LDLC ASVEL - MADRID LE SHOW DE L’ASVEL FACE AU REAL

C

onfrontation haletante et passionnante à l’occasion de la rencontre d’EuroLigue opposant, sur le parquet de la nouvelle LDLC Arena, l’A SVEL au Real Madrid. Confrontés au leader européen, les Villeurbannais ont d’emblée surpris leur monde en réalisant une très belle entame de match, devançant leurs rivaux de 9 points au cours du premier quart temps. Les duels des géants Tavares et Poirier (Madrid) et Fall (Villeurbanne) ont été spectaculaires et ont longtemps tourné à l’avantage des locaux au point de déclencher la colère du coach hispanique. Sous les regards de Tony Parker et Gaetan Muller, l’espoir d’une victoire historique a embrassé l’arena durant les 3 premier quarts temps de la rencontre. Mais à 7 minutes de la fin, la remontada des Espagnols a fait exploser l’équipe villeurbannaise enchainant les fautes individuelles et les maladresses, permettant aux champions d’Europe de l’emporter d’un tout petit point (77-76). Durant toute la rencontre, les 11 524 spectateurs en ont pris plein les oreilles et plein les yeux. « Pendant les 4 quarts temps, le spectacle ne s’arrête jamais. On est loin des matchs de basket à la papa » confirme le directeur général adjoint Stéphane MorotSir (LDLC ASVEL). La nouvelle arena est désormais configurée en mode NBA. Aucun temps mort pour les spectateurs, aucun répit pour le speaker au nœud pap’ Pierre Salzmann et sa complice Charlee Moss qui font monter les spectateurs dans les tours... la musique à fond, ordonnançant de façon très pro la chevauchée des pom pom girls en alternance avec les danseurs hip hop. Côté VIP, le réceptif des partenaires et de leurs invités dans le salon privé « Le Club » et en tribune présidentielle est désormais bien huilé. Pour vivre ça, faites-vous inviter lors du prochain match à l’arena, vous allez vous régaler. Texte : Marco Polisson - Photos © Saby Maviel

Tony Parker s’est régalé de la prestation de ses joueurs lyon people • janvier 2024 • 58


Rémi Grivel et son épouse Charlotte avec Amaël Grivel (Ciril Group)

Michel Garcia (Everial) et ses invités

L’animatrice Charlee Moss

Les invités de DCB International

Raphaël et Mélanie Torro (Resaneo) et François Garrabos (Résaneo)

Olivier Villemonte de la Clergerie, DG de LDLC et Laurent de la Clergerie, président du directoire LDLC entourés de Tony Parker, président LDLC ASVEL et Gaëtan Muller

Laurence Fautra, maire de Décines et son époux Philippe (l’Appart fitness)

Marc Greco (Groupe Italltleo), Christophe Just (LDLC ASVEL) et Mathieu Renaud (ACTU Events)

Philippe Dalaudiere (Dalofi) et Emilie Berthet (Boisset-Beaulieu)

Bernard Rivalta, ancien président du Sytral et son épouse, Odile et René Coiro (Coiro TP)

Hervé Messador (Groupe Adéquat) et ses invités

Oleg Petrov, PDG de Skweek, Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL et Cyril Méjane (Skweek)

Julie et Sébastien Le Guillou (SLG Habilleur)

Michel Veyronnet (LDLC-ASVEL) et Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France de basket

Diana et Marc Fournier (KIA Garage Fournier) et leurs invités

Bombardement de tee-shirts sur les spectateurs

Marco Polisson (Lyon People) et Stéphane Morot-Sir, directeur général adjoint LDLC-ASVEL avec Pascale et Guy Mathiolon, président de Serfim

Alban Guyot (Entreprise du Futur) et ses invités

59 • janvier 2024 • lyon people


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Les 11

Évènements

QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

1

Texte : Morgan Couturier Photo © Photo © Johan Milani (Lyon Drone Services)

LA RÉGION DES LUMIÈRES

FOURVIÈRE SCINTILLE DE 1000 FEUX

B

elle, c’est un mot que l’on dirait inventé pour elle, chanterait-on à mesure que Notre-Dame de Fourvière s’illumine dans le ciel lyonnais. Et plus encore, quand elle danse en couleurs. Une prouesse signée de la main des Allumeurs de Rêves de Gilbert Coudène, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Fondation Fourvière, tous trois auteurs auteurs de cette élégante mise en valeur de la basilique, au gré de neuf tableaux rendant hommage à ses origines, son intérieur et ses trésors, ainsi qu’aux grandes femmes de la ville. Et si le public put voir Fourvière se recouvrir furtivement de bronze, cette 3e édition, organisée du 14 au 30 décembre, fut largement plébiscitée, en atteste ce parvis gaiement rempli par 200 000 visiteurs (sur toute la durée du festival). « C’était époustouflant », ont ainsi témoigné Lyonnais et touristes, bien plus conquis par ces paysages, que par une décevante fête des Lumières 2023.

Photos © G Perret

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PEOPLE EVENTS

2

3E PRIX DU CESER

AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE DANS LA RÉGION

H

abitué à informer le conseil régional sur les enjeux économiques, environnementaux et sociaux, le CESER organisait sa traditionnelle remise de prix. Une 3e édition riche en initiatives innovantes et inspirantes pour les habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes, au cours de laquelle trois projets furent décorés. Après deux opus réussis, il ne fut donc pas étonnant de voir « les actions solidaires et innovantes », se multiplier, avec l’ambition commune d’améliorer les conditions de vie des habitants de la région. « Ces prix récompensent des initiatives économiques, sociales et environnementales », précisèrent ainsi le président Antoine Quadrini et son vice-président, Michel-Louis Prost. Qu’à cela ne tienne, l’intérêt général fut bel et bien la motivation première des 20 candidatures présentées cette année.

Philippe Albanel (Chez Daddy) et Antoine Quadrini, président du CESER)

Alain Berlioz Curlet, adjoint au Maire de Saint Priest, Michel-Louis Prost, deuxième vice-président du CESER

Guillemette Moreau-Pernet (Ekipé Médical Recherche), Philippe Albanel (Chez Daddy) et Fanny Bozonnet (Ma Chance moi aussi),

Texte : Morgan Couturier – Photos © Karine Bourgain

PALMARES 2023

Grégory Morel, délégué général du CESER, Antoine Quadrini, président du CESER et Ingrid Ranchin, déléguée générale adjointe CESER

Prix du jury : Chez Daddy Prix des conseillers du CESER : Ma chance moi aussi Prix du public : Ekipé médical recherche

Jacques Cadario, troisième vice-président CESER, Laurent Caruana, premier vice-président du CESER et Antoine Quadrini, président du CESER

lyon people • janvier 2024 • 62

La délégation du CESER

Fanny Bozonnet (Ma Chance moi aussi)

Grégory Morel, délégué général du CESER, Sophie Loridon (Les Films du Petit Prince) et Mickaël Paccaud, Conseiller Régional et adjoint au maire de Mions

Michel-Louis Prost, deuxième vice-président du CESER, Guillemette Moreau-Pernet (Ekipé Médical Recherche) et Antoine Quadrini, président du CESER


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PEOPLE EVENTS

3

SOIRÉE DE GALA

WINORWIN SE MET SUR 31 Moment d’échanges idéal pour l’ensemble des décideurs du club d’affaires, le gala annuel de WinOrWin France fut à nouveau sublimé par le cadre enchanteur de l’Abbaye Paul Bocuse. Fidèle à ses habitudes, François Timour en a profité pour concocter une soirée hautement animée. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

L

a réussite tient à peu de choses, peutêtre dans cette capacité à anticiper et à « faire aujourd’hui ce que tout le monde fera demain ». Alors tant pis si le club d’affaires WinOrWin eut une nouvelle fois anticipé la fin d’année, les bienfaits de ses galas n’en sont que plus profonds. À plus forte raison, lorsque la féerie de l’Abbaye Paul Bocuse aide à sublimer cet annuel moment d’échanges et de rencontres. « Un rituel de bonne humeur », diront certains, conquis par ce 3e gala WinOrWin France, où plus de 330 entrepreneurs surent profiter de l’esprit festif de « cet événement inoubliable » et de la cuisine des chefs maisons, pour étendre leur réseau. « Cette soirée est toujours un plaisir, un moment d’échanges avec l’ensemble

Karine Ferreira (il était une fois Déco), Cyril Pergoud (AC Immobilier), Aurore Borca (Athéna Services à domicile) et Julien Espinosa (Esthétique Automobile)

des décideurs qui composent la Force de Winorwin », validèrent les invités, à nouveau conquis par ce gala toujours très animé. Pour preuve, ces démonstrations de danse latine ou ces déambulations pleines de grâce des Miss Rhône-Alpes, promues égéries d’un soir, du joaillier Mauboussin et de sa directrice lyonnaise, Corinne Merlin. Dès lors, si cette dernière sut précipiter les fêtes de fin d’année, en faisant don d’une somptueuse bague, les invités de François Timour purent également tirer parti de nombreux présents accordés par PadelShot, la CIC, les équipes de la LDLC Arena ou encore Destinaslow. Autant de raisons d’apprécier ce rendez-vous et de prendre date, dès à présent, pour les prochaines réunions signées WinOrWin.

Ines Bardouri, Stephane Arnaud, Corinne Merlin (Mauboussin) et François Timour (WinOrWin)

Clémentine Cédat, Miss Rhône 2023, Julia Grid Costantino, 1ère Dauphine Rhône 2023, Lucie Fasca Lobo, 2ème dauphine Miss Grand Lyon 2023 et Maureen Lalecoupande, 3ème dauphine de miss Grand Lyon 2023 et prix du Comité de miss Rhône 2023

Ségolène Martel et France Gaillard (CIC Lyonnaise Banque)

Pierre Arresseguet, Sophie et Benoit Chauvet (PadelShot)

lyon people • janvier 2024 • 64

WinOrWin Levallois-Perret

WinOrWin Caluire


© GL events

ANHEMBI - SÃO PAULO, BRÉSIL

CHINA ASSOCIATION OF CLINICAL LABORATORY PRACTICE EXPO (CACLP) - NANCHANG, CHINE

BIENVENUE DANS LE MONDE DE L’ÉVÉNEMENT gl-events.com

BOCUSE D’OR FRANCE 2023 - PARIS, FRANCE

Groupe intégré des métiers de l’événement, GL events poursuit son développement sur les trois grands marchés de l’événementiel : congrès et conventions, événements et manifestations sportives ou politiques – salons / expositions à destination des professionnels ou du grand public.


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CABINET CROWE AVVENS LE FILM D’UNE ANNÉE RÉUSSIE PROJETÉ AU PATHÉ VAISE

Au cours de sa traditionnelle journée de fin d’année, où ses collaborateurs se sont retrouvés au cœur du Cinéma Pathé Vaise, le cabinet d’expertise-comptable et d’audit Crowe Avvens en a profité pour réaffirmer ses nombreuses compétences. Texte : Morgan Couturier - Photos © Alexandre Moulard

L

e lieu était propice à l’événement. En abandonnant le temps d’une journée, ses bureaux voisins du 14 quai du Commerce, pour le Cinéma Pathé Vaise, le président et associé, Pascal Blandin a eu tout le loisir de retracer le film d’une année 2023 emplie de réussites. En réunissant tous ses collaborateurs lyonnais, parisiens et stéphanois, ce dernier a ainsi rappelé tout le panel d’expertises du groupe Avvens, dans les domaines de l’expertise comptable, de l’audit, de la gestion sociale RH, du conseil, de la corporate finance, du juridique et des systèmes d’information. Une manière aussi, de réaffirmer les valeurs

lyon people • janvier 2024 • 66

fortes d’Avvens : expertise, service de qualité et implication du management. En outre, le groupe a de nouveau illustré son engagement dans les valeurs sociétales, en témoigne l’intervention stimulante de la marathonienne Kristin Colard, sur le sujet de la motivation, ou par la représentation d’un spectacle sur la thématique des changements de vie, par Jean-Michel Rallet, autrefois partenaire du groupe et aujourd’hui humoriste. En matière d’évolutions, le cabinet Crowe Avvens souhaite d’ailleurs montrer en 2024, sa capacité à s’adapter aux nouvelles contraintes métiers et technologiques de la profession. Alors vivement le nouvel opus. Et un nouvel engagement vers l’excellence.


EN THÉORIE, TOUTES LES ÉCOLES DE COM’ SE RESSEMBLENT

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WONDER RALLYE

LE FÉMININ A FIÈRE ALLURE Après deux opus réussis, le Wonder Rallye embarque ses équipages féminins pour une troisième édition, du 2 au 6 juin 2024. Cinq jours où les concurrentes viennent repousser leurs limites et se découvrir, au contact de l’organisatrice, Aurélia Roquesalane.

La soirée Lancement du Wonder Rallye au Centre Porsche Lyon

Texte : Morgan Couturier – Photos © Dani Photographie

O

n a beau exhorter tout le monde à ne jamais dire jamais, le Wonder Rallye s’autorisera aisément une brève exception. Avec cette ambition : ne jamais organiser deux éditions de son aventure féminine, sans en planifier une troisième. Et tant pis si 2023 laissa les voitures au point mort, sa fondatrice Aurélia Roquesalane n’a pas mis longtemps à reprendre la route. Place donc, à un troisième opus, présenté dans le cadre du Centre Porsche Lyon Nord, où chaque bolide allemand fut de nature à motiver les concurrentes. À les inviter à se dépasser aussi, du départ depuis le circuit de Monteils dans le Gard jusqu’à l’arrivée, au Andorra Park Hôtel. « Il y a un vrai côté dépassement de soi et révélation de la femme. Ce rallye est un outil pour s’amuser, se surprendre et se

persuader que tout est possible. Beaucoup de participantes changent à la fin du rallye. Je veux leur faire prendre confiance qu’elles peuvent tout oser », a ainsi présenté Aurélia Roquesalane. Sa mise en valeur des femmes a conquis le cœur d’Alexandra Carraz-Ceselli, fondatrice de l’Équipe des Lyonnes, de Carine Teyssandier, marraine de cette édition 2024 ou encore de Jean-Rodolphe Guigonnet, directeur des Centres Porsche Lyon, lesquels mettront en jeu une place sur la grille, lors d’une vente aux enchères prévues en février prochain. Une aimable occasion de faire le bonheur de l’association Les Petits Princes, avant s’opposer aux 24 équipages suivants. À la clé, une initiation à la navigation, au pilotage sur circuit ou à l’écoconduite. Le tout, bercé par bien d’autres surprises, à commencer par la présence de quelques grands noms du sport automobile...

Aurélia Roquesalane (Wonder Rallye)

Alexandra Carraz Ceselli, Aurélia Roquesalane (Wonder Rallye) et Mélanie Hoyet, 1ère gagnante du tirage au sort

L’équipe des Lyonnes

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Jean-Rodolphe Guigonnet et Aurélia Roquesalane

Estelle Frascaria et Nathaly Denize (THEIA), partenaire du Wonder Rallye



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LE COMITÉ PORSCHE LYON RÉGALE LES FANS DE LA MARQUE

Janique Thomas, Christine Virot, Laurence Joliot et Pascale Garcia

Vincent Le Roux directeur général du restaurant Paul Bocuse et Arthur Maier, directeur général adjoint de Maier Horlogerie

Tirage au sort lors de la soirée avec de très beaux lots des partenaires Comité et de Porsche Lyon

À l’occasion de leur traditionnelle soirée de fin d’année, les Centres Porsche Lyon ont investi l’Abbaye Paul Bocuse, décorée de modèles collector. Un cadre rêvé pour retracer les différents événements organisés en 2023. Et mettre le cap sur une année 2024 tout aussi animée. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

L Julie Le Guillou (groupe Le Guillou) et Sébastien Le Guillou (SLG Habilleur)

lyon people • janvier 2024 • 70

Laure Gayte, Ghislaine Roche, Gregory Roche et Stéphane Tabonnet (ANC Dalle)

es Centres Porsche Lyon n’avaient pas besoin de cela, pour se convaincre de la passion suscitée par leurs bolides. Ils n’avaient d’ailleurs pas attendu cette fin d’année pour percevoir dans la rétine de chaque client, l’amour passionnel que suscite le fabricant allemand. Et pourtant, il aura suffi de voir la beauté de la 911 Carrera GTS Le Mans Centenaire édition prendre le pas sur le célèbre carillon de l’Abbaye Paul Bocuse, pour comprendre la force du constructeur. Il faut dire que Jean-Rodolphe Guigonnet et son équipe, épaulés du président d’honneur du Comité Porsche Lyon, Georges Clavier, surent voir les choses en grand. En glissant l’un des 72 exemplaires présents dans le monde, en plein cœur de l’Abbaye donc, mais aussi une

911 Dakar et une 911 Targa. « C’est un beau lieu quand même », validèrent les 250 invités, ravis de tirer le rideau sur une année 2023 particulièrement chargée, au cours de laquelle les adhérents du Comité purent apprécier une soixantaine d’événements, de la simple sortie touristique aux essais sur circuit. Une belle base de travail pour les Centres Porsche Lyon, bien que l’année à venir ait vocation à être tout aussi exaltante. Pour preuve, cette sortie prévue jusqu’à la manufacture Tag Heuer, la visite de l’usine Porsche ou la participation en coulisses, à la 92e édition des 24 heures du Mans. Autant de motifs de satisfaction pour les quelques 200 adhérents, ravis de voir que le Comité Porsche Lyon n’a pas l’intention de réduire la cadence. Bien au contraire.


Georges Clavier et son épouse Annie, président d’honneur du Comité Porsche

Morgan Couturier (Lyon People), Camille Bruyère Wormser (Roche Bobois) et Alexis Bruyère, directeur de Roche Bobois Lyon

Arthur Maier, directeur général adjoint de Maier Horlogerie et le chef Gilles Rheinardt, ambassadeur Porsche

Margaux Peres et son compagnon, le pilote Marvin Klein

Cyril Bretones et Valérie Bretones (L’Odéon Vienne)

Emmanuel Peterle (CGI group) et Olivia Brugger (CGI Real Estate Lyon)

Manon Simonnet (Fourvière Hôtel) et Nicolas Rudancic, directeur The Village

Stéphane Lacroix, Président SAS SILEX et Jean-Rodolphe Guigonnet, directeur des Centres Porsche Lyon

Les partenaires de la soirée et du Comité : Maier, Bocuse, Roche Bobois, The Village, Sébastien Le Guillou, Harley Davidson, Louis Roederer, le fleuriste Franck Hernandez et Porsche

71 • janvier 2024 • lyon people Georges Clavier, président d’honneur du Comité Porsche Lyon et Jean-Rodolphe Guigonnet, directeur des Centres Porsche Lyon


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CHAMPIONNAT DU MONDE DE PÂTÉ-CROÛTE

FRÉDÉRIC LE GUEN-GEFFROY RAMÈNE LA COUPE À LA MAISON Au terme d’une rude journée de compétition organisée, ce lundi 4 décembre 2023, dans le cadre théâtral de la Sucrière, le titre mondial est revenu au Parisien Frédéric Le Guen-Geffroy. Le chef du Club TP 90, installé sur les Champs-Elysées, met ainsi un terme à une hégémonie japonaise vieille de 3 ans. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

S

es créations font déjà le bonheur des réseaux sociaux, avant que celles-ci ne participent au prestige de la plus belle artère du Monde. Mais depuis le balcon des Champs-Elysées, Frédéric Le GuenGeffroy aspirait sûrement à des paillettes en plus grandes quantités. Et donc à ce titre de champion du Monde du pâté-croûte dont la renommée ne cesse de s’exalter. Pour preuve, ce cadre de la Sucrière, dont les mensurations semblent idéalement épouser un concours de plus en plus envié. Et tant pis si le débat subsiste sur son appellation, entre défenseurs du « pâté-croûte » et les aficionados du « pâté en croûte », le niveau lui, s’avère de plus en plus « incroyable ». « C’est exceptionnel ce que vous avez préparé », confirma d’ailleurs lyon people • janvier 2024 • 72

le président du jury, le chef doublement étoilé, Karen Torosyan (restaurant Bozar en Belgique). Il n’empêche, au jeu des votes et en dépit des pronostics livrant portant une tout autre vision des choses, Frédéric Le GuenGeffroy sut finalement replacer l’Europe et la France sur le devant de la scène. Le tout, avec ce numéro 10 vissé dans le dos, que n’aura pas manqué d’apprécier un certain Bruno Genesio, dont la présence à la table de Marco Chopin, aura réchauffé quelques rumeurs. Reste que les projecteurs furent orientés ailleurs. Vers ce chef parisien donc, dont la rosace de farce fine de poulet, canard, et pistache, figée au cœur d’un pâté-croûte de porc fermier, fut de nature à conquérir le cœur des 30 jurés, et des organisateurs, le quatuor

Audrey Merle, Gilles Demange, Arnaud Bernollin et Christophe Marguin. Une prestation remarquable pour le gastronome du Club TP90, ce dernier mettant fin, par la même occasion, à trois années de domination japonaise. Malgré la présence de deux candidats, la délégation nippone se sera ainsi résolue à abandonner son saladier. Un brillant trophée que la Capitale des Gaules fut proche de soulever. Et donc de dédier à ces étoiles perdues aussi, Gérard Collomb et François Turcas, passés tout proches de l’hommage parfait, avec la deuxième place, pour la deuxième année consécutive, du Lyonnais Jérémie Crauser (charcuterie Crauser-Bello, dans le 2e arrondissement).


Taiki Mano

IMPERIAL HOTEL – Tokyo

Prix du meilleur espoir

Georges Jephsson

MEAT FISH CHEESE – Londres

Cyprien Picard

L’ATELIER DE RAPHAËL – Soissons (02)

Emeline Aubry

IN PÂTÉ CROÛTE WE CRUST – Charencey (61)

Médaille de bronze

Palmarès 2023 1er : Frédéric Le Guen-Geffroy (Club TP 90 – Paris (75)) Pâté-croûte de porc fermier Duroc, filet, foie et cœur de canard de Barbarie, ris de veau, foie gras, duxelles de girolles, rosace de farce fine de poulet, canard et pistache

2ème : Jérémie Crauser (Charcuterie Crauser Bello – Lyon (69)) La belle basse-cour de mon grand-père, pintade fermière de Bresse, canette de la Dombes, cochon fermier, morilles, vin jaune, foie gras mariné à la crème de cassis, gelée au consommé de volaille

3ème : Emeline Aubry (In Pâté Croûte We Crust – Charencey (61)) Le cochon sentimental, cochon de Bayeux élevé au pré, sa langue, son cœur, ses oreilles, sa poitrine, son échine, volaille de plein air, foie gras, gelée naturelle parfumée au Pommeau et Calva

Champion de France des pâtés-croûtes des écoles hôtelières et CFA : Théo Massot (CFA de Groisy) Prix de l’élégance : Damien Raymond (Daniel Gobet Traiteur – Segny (01)) Pâté-croûte de volaille de Bresse et sa gelée au naturel Prix Richelieu de la tradition : Antonin Roux (La Mère Brazier – Lyon (69)) Pâté-croûte de pintade, pigeon, et cochon, gelée de consommé de pintade.

Malidza Larsson

SVATENGRENS – Stockholm

Prix du meilleur espoir : Taiki Mano (Impérial Hôtel – Tokyo) Pâté-croute de canard et chevreuil au poivre vert Prix de la Confrérie du Pâté-Croûte : Cédric Chabaudie (Présidence de la République – Paris) Pâté-croûte pigeon, foie gras « zéro déchet »

73 • janvier 2024 • lyon people


Cédric Chabaudie

PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE – Paris

Prix de la Confrérie du Paté-croûte

Yoichi Nakaaki A TABLE – Tokyo

Damien Raymond

DANIEL GOBET TRAITEUR – Segny (01)

Prix d’élégance

lyon people • janvier 2024 • 74

Cédric Robin

HEI RESTAURANT – Papeete

Frédéric Le Guen-Geffroy CLUB90 – Paris (75)

Médaille d’or

Antonin Roux

LA MÈRE BRAZIER** – Lyon

Prix Richelieu de la tradition

Jérémie Crauser

CHARCUTERIE CRAUSER BELLO – Lyon

Médaille d’argent

Mathieu Couture

FAIRMONT REINE ELIZABETH

Félix Duquet

SOFITEL LE CARRÉ DORÉ – Montréal


/imagine : la plus belle terrasse en montagne pour déjeuner

VIVEZ DES

I N S TA N T S A U T H E N T I Q U E S

megeve-to u r i s me.f r


7 CHAMPIONNAT DU MONDE DE PÂTÉ-CROÛTE

Pierre Nallet (AnaHome) en pleine interview avec l’équipe de Quotidien

PEOPLE EVENTS

Dominic Moreaud (Une Faim d’apprendre) entouré de Jean-Claude Caro et Luca

Frédéric Cote (restaurant Au Colombier) et Frédéric Berthod, (33 Cité)

Les trois médaillés et les sponsors : le Club Tiare, Sébastien Le Guillou (SLG Habilleur) et Arthur Maier (Maier Horlogerie)

Julie Dumont (SLG) et Harmony Valiente

Intronisation du couturier Nicolas Fafiotte Marco Chopin, Marco Polisson et Mathieu Viannay avec Bruno Genesio et André Genton

Marc Jean (Le Club des clubs) entouré de Vincent Galoche, directeur du Sofitel Lyon et de Jérémy Ravier (Les 3 dômes)

Jean-Louis Cazemajou (JLC faire) et Christophe Sarrio (champion du monde de pétanque 2023)

Emeline Aubry, médaille de bronze accompagné de Jérémie Breaud, maire de Bron et des organisateurs Audrey Merle et Christophe Marguin

La confrérie du pâté-croûte

lyon people • janvier 2024 • 76

Christophe Marguin, Arnaud Bernollin, et Gilles Demange entourant le promu Nicolas Gagneux (6ème Sens)

> Revivez les coulisses de la finale sur lyonpeople.com / Rubrique Actualités gastronomiques


Photos © Studio DMKF

Marc Jean Président du Club des clubs

Pierre Nallet Président du CAFAL

Bonne Annee 2024 Merci aux 300 chefs d’entreprise, membres de nos clubs pour leur confiance, leur fidélité et leur soutien. Ensemble, plus forts.

Plus forts ensemble.


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NUIT DE L’ÉVÈNEMENTIEL

14 LAURÉATS AU VILLAGE DU LOU RUGBY

C Pierre Nicolas Combe, directeur Republik Events et Yves Rioton, président SBE, co-organisateur

’est dans le village réceptif du LOU Rugby que s’est tenue la première nuit de l’évènementiel organisée par l’agence parisienne Republik Event (Marc Dumas) associé à Séminaires Business Events – Groupe SBE (Yves Rioton). Après les deux années horribilis du Covid, on ne peut que saluer l’initiative et féliciter les organisateurs de cette soirée de retrouvailles à grande échelle. 700 professionnels, venus de toute la région AURA, ont pu découvrir, applaudir et jauger leurs pairs : 56 candidats audités le 26 novembre dernier par un jury

Gaëtan Muller, président délégué LDLC ASVEL, Thierry Sinquin, PDG Feu Vert, Thomas Trayssac (Orange) et Anne-Sophie Chapuis (Solvay)

mixte composé de professionnels et de clients B to B. Ils sont venus nous faire part de leur aventure entrepreneuriale, exposer leur savoir-faire évènementiel et leur savoir être... environnemental. Impossible d’y échapper. On a donc beaucoup entendu parler de « bonnes pratiques », d’« écoresponsabilité », d’« empreinte carbone » et de RSE... C’est bien, mais un peu plus de magie aurait comblé le public lyonnais impatient de cet évènement tant attendu... Texte : Marco Polisson – Photos © Alexandre Moulard

Romain Boucaud-Maitre, directeur général Voisin

Marc Dumas, président fondateur RÉPUBLIK

lyon people • janvier 2024 • 78

OR Solutions & Services : Maison Trafalgar

Yann Roubert, Président LOU RUGBY entouré de Philippe Raffner, directeur solutions clients et marketing ADECCO, Laurent Cormier, directeur délégué, Auvergne Rhône-Alpes Tourisme, Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale Boiron, et Pascale Baziller, rédactrice en chef Magazine L’Évènementiel.


Grand prix du public : Grand traiteur

OR Agences d’évènements : La sphère des possibles

Le podium de la catégorie « Prestations évènementielles »

OR Lieux et destinations : Panoramique des dômes

ARGENT exæquo : CGI et Pôle Emploi

OR : Agence Plein Gas

PALMARES 2023 Solutions & Services Or : Maison Trafalgar (écriture haute couture) Argent : Spark Up Bronze : Seventy Nine (application team building) Prestataires évènementiels Or : La fine fourchette (traiteur écolo) Argent : Air Star (inventeur des ballons éclairants) Bronze : Evènement magique (magicien) Lieux et destinations Or : Panoramique des Dômes (Puy de Dôme) Argent : L’Augusterie (lieu de réception) Bronze : Maison Lassagne (appartement événementiel lyonnais) Agences évènementielles Or : La Sphère des Possibles (Daniel Buffard et Dany Morsilli) Argent : Sagarmatha Bronze : WMH Project (ex Mondial Events) Coup de cœur du jury : La Semaine des 4 Jeudis Grand Prix du Public : Traiteur Grand

Coup de cœur : La semaine des 4 jeudis

Coup de cœur : La Rosée Cosmétiques

79 • janvier 2024 • lyon people Le podium de la catégorie « Agences évènementielles »


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Le fleuriste Franck Hernandez avec Cyrielle Aulagne et Thibault Gimenez (Franck Hernandez)

CONCOURS FLORAL FRANCK HERNANDEZ

L’ancien patineur Gwendal Peizerat entouré d’Eva et Chantal Partouche (Casino Le Lyon Vert)

LES VIP CONQUIS PAR LE POUVOIR DES FLEURS

P

our la 5e édition de son plus grand concours d’art floral, le fleuriste Franck Hernandez a réuni de nombreuses personnalités lyonnaises, dans le cadre de l’Abbaye Paul Bocuse. Marrainé par Chantal Partouche, le fleuriste aura donc réussi son pari, avec près de 300 élèves de fortune, convoqués pour cette 5e édition de la Magie des Fleurs, le plus grand concours amateur d’art floral tricolore. Aux côtés de sept meilleurs ouvriers de France de l’art floral, l’Abbaye Paul Bocuse fut ainsi le théâtre de nombreuses compositions, où s’illustrèrent en autres, le président des Toques Blanches, Christophe Marguin,

ses confrères Olivier Couvin, Christian Têtedoie, Davy Tissot, Régis Marcon et Fabrice Bonnot, mais aussi les acteurs de l’automobile, Richard Devret et Frédéric Blanc ou les personnalités du ballon rond, le brésilien Cris et Bruno Génésio. Autant d’acteurs de renom, lesquels purent témoigner de la complexité de ce métier « encore assez méconnu », où monter des pièces hors norme, n’est pas donné à la première personne. Et pourtant, à ce jeu, notre collaboratrice, Clémence Bricon (directrice du Top 500) fut la plus à l’aise, remportant ainsi ce show floral 2023.

Michel Barthelet, François Pipala, Laurent Abitbol et Victor Da Mota

Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

Les chefs Christian Têtedoie et Régis Marcon, François Pipala autour des MOF d’art floral

Jonathan Azoulay (Galerie Nuances et Lumière) et David Bettan (Groupe HRT) Vincent et Frédéric Blanc (Aston Martin)

lyon people • janvier 2024 • 80

Le podium

Marco Chopin (Le Théodore), l’ancien joueur de l’OL, Cris, Arthur Maier (Maier Horlogerie) et Julien Bourgeois (Dynamic View)


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VAL D’ISÈRE AVEC MUMM ! L

Dans la capsule sensorielle Mumm

a soirée “Tastes by Mumm” s’est déroulée cette année à l’emblématique Folie Douce de Val d’Isère de la famille Reversade. En collaboration avec les équipes de PernodRicard et sous la houlette de Caroline Grotowski, la responsable de marques et communication, la maison Mumm nous a proposé des cuvées d’exception pour la deuxième année consécutive et son expérience de dégustation immersive au sein d’une cabine ultra technologique, multisensorielle qui fait appel aux 5 sens, pensée par Gabriel Lepousez, neuroscientifique. Une expérience lunaire inoubliable en pleine nuit sur les pistes dans un lieu inédit.

Mathieu Moreau, Caroline Grotowski (Mumm), Julien et Sandrine Maurel (Cabane des Pécheurs Lac du Bourget)

Reportage © Nicolas Winckler - Alpes People

Équipe Mumm Prestige

Restaurant La CucÙcina

Fred, Mathieu, Julien, Sandrine, Artur et Caroline Nicolas Winckler (Lyon people) et Caroline Grotowski(Pernod-Ricard Lyon)

lyon people • janvier 2024 • 82

Artur Reversade, propriétaire de la Folie Douce Val d’isère et Gauthier Marconnet, directeur Food & Beverage chez Olympique Lyonnais


VENTE D’USINE SOLDES SUR PRIX D’USINE

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DU DIMANCHE 21 AU JEUDI 24 JANVIER

de 10h à 18h (non-stop) nocturne jusqu’à 21h le jeudi 24 19, rue Littré - Lyon 9e

MARQUES INVITÉES


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MEGÈVE

ILLUMINATION DU SAPIN

C

’était le samedi 2 décembre dernier, le Megève des grands soir était de retour pour l’ouverture de la saison 20232024. Sous un ciel étoilé de neige fraiche tombante, la ville de Megève nous a proposé un très joli spectacle de mise en lumière du sapin. « Le plus beau village des Alpes » comme nous l’a rappelé Madame le Maire Catherine Jullien-Brèches, nous a offert ce soir-là un rare moment de féérie et de magie. Une tradition qui dure depuis un demi-siècle, ce sapin a bénéficié des dernières technologie Led avec plus de 45 000 ampoules ! Equipé par l’entreprise Leblanc qui a inventé le concept d’illumination de Noël en éclairant pour la première fois les Champs-Élysées dans les années 80. Photos et texte © Nicolas Winckler - Alpes People

La foule des grands soirs en direction de la place du village

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Catherine Jullien-Brèches (maire de Megève) et Caroline Denat, directrice de l’Office de Tourisme de Megève



lp

CARNET MONDAIN

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière, Madame Hélène Jarrosson, Monsieur Hubert de Montgolfier, Monsieur Christian Laroche(1) (Sciences Po), Madame Christiane Couturier, maman de l’avocat Pascal Couturier Monsieur René Maisonneuve, papa de Dominique, Pascale et Isabelle Monsieur Christian Bostvironnois, consul du Honduras de 1980 à 2011 Monsieur Georges Dubost, papa du docteur Christine Dubost. Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

1

NOMINATIONS ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES Elu Président de l’Ordre des Experts-Comptables Auvergne Rhône-Alpes lors de la session du Conseil Régional de l’Ordre du 7 décembre 2023, Damien Cartel succède ainsi à Odile Dubreuil à compter du 1er janvier 2024. Composition du Bureau : • Damien Cartel - Président • Christophe Besson - Vice-Président • Paul Chabrillat - Vice-Président • Nicolas Debiolles - Vice-Président • Emmanuel Gauzy - Vice-Président • Octavie Vericel - Vice-Présidente • Patrick Velay - Trésorier • Virginie Maureau-Regaldo - Secrétaire Général

Alain Mérieux (au centre), accompagné de son directeur général, Etienne Piquet-Gauthier, a annoncé qu’il passait la main à Thierry de La Tour d’Artaise (à gauche) 2

L’ENTREPRISE DES POSSIBLES

CORPS CONSULAIRE Le Corps Consulaire de Lyon est heureux d’accueillir : Madame Fatima Baroudi, Consul général du Maroc Monsieur Nader Bousrih, Consul général de Tunisie Monsieur Oleg Ungureanu, Consul général de Roumanie

“TENDRE LA MAIN À CEUX QUI SONT DANS LA DIFFICULTÉ”

DISTINCTIONS BRUNO LEPINE Le créateur du journal « Lyon Presqu’ile », hebdomadaire qui traite des actualités de la presqu’ile lyonnaise a reçu la médaille de la Mairie de Lyon 2ème des mains de Pierre Oliver.

JEANNE MARIE ROUX DE BÉZIEUX La Commission pour la désignation des Justes a décerné le titre de « Juste parmi les Nations » à Jeanne Marie Monique Roux de Bézieux. La grandmère du communicant Erick Roux de Bézieux a caché des Israélites dans l’immeuble familial du quai Tilsitt, durant l’occupation.

ANNIVERSAIRE GAMEL 70’S On a du mal à y croire, tant notre gendarme préféré porte haut sa tignasse aussi débordante que sons sens de la repartie et ses grivèleries a bord de son Aston Martin. Mais il faut se résoudre aux faits, rien qu’aux faits : le sexygénaire Philippe Gamel est désormais septuagénaire. Il fallait bien une tripotée d’amis pour l’aider à passer le cap de cet âge canonique. Joyeux anniversaire cher Philou ! lyon people • janvier 2024 • 86

Texte : Morgan Couturier – Photo © Lola Pelotier

C

réé par Alain Mérieux, L’Entreprise des Possibles entend poursuivre sa mission solidaire au profit des plus fragiles. Épaulé par 165 sociétés, le collectif d’entreprises de la métropole lyonnaise a ainsi promis de débloquer 1,2 million d’euros et d’orchestrer 24 nouveaux projets en 2024, avec l’espoir d’améliorer le quotidien des femmes et enfants de la rue, au même titre que les jeunes en situation de précarité. Le président de BioMérieux a décidé de passer la main à Thierry de La Tour d’Artaise, président du groupe SEB. « Avec Thierry, on partage certaines philosophies de vie. C’est avec lui que l’on va doubler ou tripler le nombre d’adhérents », s’est-il amusé, renvoyant son successeur face à « monde complexe, qui va demander des réponses innovantes ». « C’est à la fois angoissant et passionnant. Voilà un peu, mon testament », a alors ajouté celui qui occupe le titre honorifique de président-fondateur depuis le 1er janvier. Reste qu’après 5 années, où plus de 5 millions d’euros auront été investis, Alain Mérieux n’en reste pas moins inquiet face à un « nombre de sans-abri qui augmente de manière exponentielle ». À commencer par ces femmes, sans logement, dont l’espérance de vie vient de chuter de 42 ans. Avec bien souvent, des enfants à élever à leur charge, dans de bien tristes conditions. De fait, si une centaine d’actions ont déjà été orchestrées, l’industriel lyonnais espère voir la situation évoluer. En s’appuyant sur son successeur et son nouveau directeur général, Etienne Piquet-Gauthier, mais aussi et surtout, sur ces 165 entreprises partenaires (dont 30 nouvelles en 2023, nldr), susceptibles d’apporter des fonds (3M€ ont été collectés via l’abandon de jours de congés), de donner de leur temps pour la réalisation de missions de bénévolat ou même de mettre à disposition des biens immobiliers à destination de ces personnes en situation de fragilité.


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La Région Auvergne-Rhône-Alpes 2023 ©Photo : Charles Pietri

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