LYON PEOPLE Juin 2020

N°208 – Juin 2020

DOSSIER SPÉCIAL

ÉVÈNEMENTIEL EN CRISE

La fête est-elle finie ?

GASTRONOMIE

JACQUELINE ROUCOU LE SOURIRE DE LA MÈRE GUY LITTÉRATURE

CHRISTINE GOGUET LES GRANDS HOMMES ET DIEU

JEAN-LOUIS MAIER Un miraculé en convalescence

N°208 – Juin 2020

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EDITO

LE

À LIMONEST

du

Château Lettre ouverte à David Kimelfeld

ENCORE UN EFFORT, MONSIEUR LE PRÉSIDENT

A

lors que l’incertitude politique règne sur notre métropole à quelques jours du second tour des municipales, et que deux blocs s’affrontent comme à la grande époque de la guerre froide, vous serez peut-être le pivot de la future assemblée métropolitaine.

D’ici là, vous avez le pouvoir de continuer à pourrir la vie des Lyonnais ou de les soulager alors qu’ils ont besoin de conditions zen pour clôturer cette période de crise et que les investisseurs — grands et petits — tout comme les entrepreneurs ont soif de visibilité pour reprendre confiance.

Les premiers jours de la pandémie, vous vous êtes révélé comme un vrai capitaine avant de sombrer dans les mêmes travers idéologiques qui vont coûter sa réélection à Gérard Collomb.

Vous critiquez votre mentor mais finalement vous commettez les mêmes erreurs qui ont précipité sa perte. L’imprégnation est-elle trop forte ?

Jugez-en plutôt !

Il plante des bacs à fleurs qui asphyxient la rue Edouard Herriot… vous imposez une quadruple piste cyclable à l’avenue de Saxe et à l’avenue Foch qui sont désormais saturées.

Il détruit le tissu commercial du cours Lafayette en réduisant l’artère à une seule voie de circulation… vous faîtes la même erreur rue Duquesne qui, à son tour, risque la paupérisation.

Votre projet de supprimer deux voies de circulation dans le tunnel de la Croix-Rousse est la goutte qui pourrait bien faire déborder la colère de toute une ville à la rentrée.

La fluidité des échanges humains, physiques et commerciaux est le nerf de la reprise. Allons-nous la manquer à cause de votre dogmatisme ?

Allez-vous attendre 6 mois, comme le maire de Lyon, et être vous aussi la risée des Lyonnais et de nos visiteurs — via les réseaux sociaux — avant de reconnaitre et d’amender vos erreurs de jugement ?

Les riverains et commerçants de ces artères inutilement sacrifiées attendent un retour à la normale. À leurs côtés, nous vous demandons de laisser deux voies de circulation sur chaque artère. Nous sommes d’accord pour que votre expérimentation se poursuive sur les axes à trois voies… jusqu’à l’hiver prochain.

Dans ce sens, allez-vous sortir du cadre étroit et démagogique de votre arrêté pour permettre à tous les deux roues (trottinettes électriques, scooters et motos) d’emprunter les nouveaux corridors et stopper ainsi la discrimination à leur encontre ?

Au lieu de pratiquer l’écologie punitive, allez-vous faire des gestes qui ne se limitent pas au vélo pour inciter les Lyonnais à changer leurs habitudes et favoriser la transition énergétique ? À quand la gratuité du stationnement pour les véhicules électriques et à hydrogène ? Quand pourront-ils emprunter les voies de bus à la place des taxis diesel ?

Marco Polisson Rédacteur en chef

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EQUITA LYON Rédaction : Marco Polisson

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lp

SOMMAIRE

Juin 2020

NEWS

5 Édito 10 La vie lyonnaise

12 La vie politique

16 La vie culturelle

18 La vie économique

24 La vie hôtelière

26 La vie gastronomique

Art enchères, Agnès Savart P.12 Elections municipales Casino Le Pharaon / À livres ouverts

50 ans Parc des oiseaux / Merci Maman P.18 Puces du Canal Le Jiva Hill

Magazine d’avril

Le départ de Philippe Rousset / Les cuisines Bernollin P.22

30 PEOPLE AT HOME

Jean Louis Maier, un rescapé en convalescence

DOSSIER CORONAVIRUS

L’ÉVÈNEMENTIEL LYONNAIS EN PÉRIL ?

P.30 38

Anne-Marie Baezner / Jean-Paul et Baptiste Pignol /

Jacques Chalvin / Marie Odile Fondeur / Eric Limoncini /

Caroline Auclair Goulier / Marc Jean / Sylvie Robert / Alexandre Jeannerod / Jean-Claude Pietrocolla / Dany Morsilli / Jean-Louis Cazemajou / Olivia Cuir

Magazine de mai

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La saga Roucou à la Mère Guy

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Lyonpeople.com n°208 - Juin 2020

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80 Mois par Moi / Christine Goguet 86 Carnet mondain

Paiements en CB, chèques ou espèces Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler

Couverture : © Saby Maviel Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Direction artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Photographe maison Fabrice Schiff - fab@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel Ont collaboré à ce numéro Emma Ressegaire (stagiaire), Jacques Bruyas et Laurette Directrice de clientèle Charlotte Borel - charlotte@lyonpeople.com - 06 09 54 11 74 Attachée commerciale Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com Assistante commerciale Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Diffusion Agence Coyote Diffusion

Ce magazine est distribué chez vos 1200 diffuseurs Il est disponible gracieusement en version numérique Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier.

Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005

Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Service commercial : (Tél.) 04.72.82.97.78

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7 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE NEWS

4 PISTES CYCLABLES SUR L’AXE SAXE-FOCH Avenue Foch, vendredi 15 mai à 18h15 Quatre pistes cyclables se superposent sur l’axe Saxe – Foch, ne laissant qu’une seule voie aux automobilistes. Le bouchon permanent remonte de la rue Duquesne jusqu’au cours Franklin Roosevelt.

Le cours Lafayette n’aura pas servi de leçon.

Le pire est à venir avec la suppression de deux voies de circulation sous le tunnel de la Croix-Rousse lyon people • juin 2020 • 8 •

L’ENFER VERT

Avant-première en live

C

omment un homme qui a fait toute sa carrière dans des transports, peut-il avoir oublié aussi vite que la fluidité est la valeur numéro 1 d’une ville pleine de vitalité ?

Alors que ses initiatives avaient été saluées au début de la pandémie par le monde économique, David Kimelfeld vient de se discréditer en un tour de roues en voulant jouer les écologistes.

Il suffit de lire les réactions du DG du MEDEF Jean-Louis Joly ou de l’horloger Jean Louis Maier.... Que le patronat lyonnais sorte ainsi de sa réserve en dit long sur la fracture qui s’est installée entre les acteurs économiques et sa politique. Les nouvelles pistes cyclables créées rue Duquesne et sur l’axe Foch-Saxe seront à David Kimelfeld ce que les bacs à fleurs et le cours Lafayette auront été pour Gérard Collomb : un boulet. À quelques semaines du second tour des municipales, les Lyonnais ont l’occasion de vivre en avant-première l’enfer que constituera leur ville si elle pilotée par des écologistes... début juillet.

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9 • juin 2020 • lyon people

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LA VIE LYONNAISE Jean FUSARO (né en 1925) huile sur toile (détail) 1950 l’entrée du canal à Pointe Courte (Sète). Estimation 4000/5000 €

ECHOS DE LYON Par jugement du 6 mai 2020, le tribunal de commerce de Lyon a placé la société Jeudi Events, spécialisée dans le spectacle vivant en redressement judiciaire. Tout comme le restaurant Le Potager des Halles, huit jours plus tard.

Au 23 mai, 319 454 masques ont été distribués à la population lyonnaise dont les deux-tiers via les centres de distribution, mais aussi sur les marchés, dans l’espace public, au plus près de personnes fragiles.

Légende bas de page

ARTENCHÈRES en live

Fusaro, Couty, Dalbanne

sous le marteau d’Agnès

Savart

La salle des ventes de Lyon 8ème, Artenchères joue carte sur table, avec une véritable et « nette » résurrection via le web.

M

Face au contexte actuel de crise épidémique liée au COVID-19, la Banque RhôneAlpes a souhaité faire acte de solidarité en contribuant au don de 500 000 € du groupe Crédit du Nord à des centres hospitalouniversitaires ayant été particulièrement touchés par la crise.

LA VIDÉO DU MOIS ENSEMBLE, CRÉONS UN TOURISME BIENVEILLANT avec LA RÉGION RHÔNE-ALPES www.lyontube.com

Textes : Marco Polisson et Noëlle Bissuel - Photo Fabrice Schiff et DR

aître Agnès Savart propose une vente du fonds de l’atelier du peintre Claude Dalbanne (1877-1964), le plus énigmatique et le plus secret du groupe des Ziniars. Dans la même vacation une œuvre rare — période de Sète — de Fusaro, que le peintre sanziste — de 95 ans — a brossée à l’âge de 25 ans. Un paysage de Pointe-Courte, d’avance tellement demandé, qu’il risque d’embellir sa côte à la hausse.

Si l’on rajoute les noms de Couty, Bansac, Roumiantzeff, Magnin, ou du peintre réaliste Capitrel, on aura une cartographie de l’important rendez-vous de Maître Savart.

Si l’on se réfère au Dictionnaire réalisé par l’expert de la vente Bernard Gouttenoire, c’est bien Dalbanne la vedette de cette vacation.

Dalbanne — qui fut conservateur du Musée Gadagne — a reçu la leçon de Poussin, de Delacroix, et du groupe les Nabis... qui doivent leur inventivité à Paul Gauguin. En même temps que Cézanne dispense une grande influence sur les autres du groupe, (sauf CombetDescombes qui est Baudelairien dans ses nus), Dalbanne est solitaire, s’attelant à des scènes paysannes et théâtrales, voire mythologiques et même parfois païennes.

Quand en 1954, Agnès Varda tourne son premier film « La pointe courte » avec Sylvia Montfort et Philippe Noiret, déjà le jeune peintre Jean Fusaro (né en 1925) est descendu du Mont St-Clair qui surplombe Sète, pour peindre ce pays renommé pour ses alignements de baraques de pêcheurs. Mais pas seulement, car il s’inspire du pont de chemin de fer levant, une aubaine pour lui, qui signe l’audace de l’endroit, par ses entrelacs de ferrailles grinçantes. Il réalise là, l’une de ses premières toiles de Sète, qui va lui servir d’alibi pour installer sur le canal (en deçà du pont) ses jouteurs et leurs combats de gladiateurs qui feront sa renommée internationale...

Artenchères - 2 et 4, rue Saint Firmin - Lyon 8e, mercredi 17 juin à 14h. > Vente en live sur Interenchères et Drouot Live Partie I / Hommage à Claude Dalbanne - vente d’atelier de 300 œuvres de l’artiste Partie II / Ecole lyonnaise XIX-XXe siècle lyon people • juin 2020 • 10 •

AGENDA CLUB HERVE Le Trophée de golf Ovalgreen est reporté au jeudi 15 octobre 2020.

La soirée MusicHall Ino programmée à la salle salle 3000 est décalée au 26 février 2021.

Claude DALBANNE (1877- 1964). Etude pour les trois Parques. Détail : Atropos. Circa 1907. Fusain et rehauts de gouache blanche sur papier bistre. Annoté au dos : "Etudes (Trois Parques) atelier Tournelles". 64x38 cm. Grande étude pour son plus célèbre tableau, « Les Parques » daté de 1907 et acquis en 1990 par le musée des beaux-arts de Lyon. Estimation 500/800 €

CHRONOMAT

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LA VIE POLITIQUE

BUFFET — COLLOMB

Une union d’intérêt général L’officialisation de l’union du quatuor Collomb Cucherat et Buffet Blanc est de nature à rassurer durablement les investisseurs et les milieux économiques.

Texte : Marco Polisson - Photo © Lyon People

C

’est un tsunami politique auquel ont assisté les journalistes conviés à la conférence de presse qui s’est tenue jeudi 28 mai dans la salle des petitsdéjeuners du Grand Hôtel des Terreaux.

Bien entendu la pièce était trop petite pour accueillir les nombreux journalistes et élus présents pour assister à ce « rapprochement de circonstance » comme l’a baptisé notre consœur Catherine Lagrange dans Le Point. Une fois de plus, c’est l’hôtelier Roland Bernard, grand ami de Gérard Collomb, qui avait été réquisitionné pour réunir la presse et les candidats. Maître de cérémonie, le maire de Lyon a pris la parole pour déclarer solennellement : « L’heure était grave, il était temps de se rassembler ! » Et d’enchaîner : « Nous gardons la ligne politique qui a fait le succès de Lyon depuis une vingtaine d’années. Nous ne souhaitons pas qu’il y ait une rupture d’où la création de cette union amenée à s’élargir » en évoquant la menace d’une victoire de la coalition verts-rouges en train de se constituer avec les écologistes et l’extrême gauche.

Nous saluons aussi le sens de responsabilité dans ce contexte de crise inédit, le temps n’est pas à la politique mais au rassemblement.»

Laurent Fiard, président du MEDEF Lyon Rhône lyon people • juin 2020 • 12 •

GÉRARD COLLOMB A UNE FOIS DE PLUS DÉJOUÉ TOUS LES PRONOSTICS Amusé, le maire de Lyon a ensuite raconté par le menu sa rencontre avec l’ancien maire d’Oullins : « Quand j’ai demandé à François-Noël Buffet de le rencontrer, il était sûr que j’allais lui proposer d’être mon premier vice-président » sourit-il, « mais pour lui prouver que je n’en faisais pas une affaire personnelle, je lui ai proposé de conduire la liste d’union ». Une alliance bénie par Laurent Wauquiez et un effacement qui coupe la chique de ceux qui prétendaient que Gégé était prêt à tout pour conserver la présidence de la Métropole. « Durant le confinement, j’ai redécouvert les joies de la vie de famille » a assuré Gérard Collomb qui continuera à siéger à la Métropole de Lyon et pourrait retrouver son fauteuil de sénateur. En contrepartie, la liste d’union à Lyon sera conduite par Yann Cucherat, ce qu’a accepté Etienne Blanc « bien qu’il soit arrivé devant nous le 15 mars » a souligné Gérard Collomb en le remerciant « d’avoir accepté de s’effacer ». « Nous aurions pu accentuer nos divergences et nos querelles mais

nous avons fait le choix de la responsabilité » lui a répondu le premier vice-président de la Région qui indique que « Yann Cucherat conduira donc une liste fusionnée qui inclura à parité les membres de mon équipe. »

LE RISQUE DE VOIR LA VILLE TOMBER ENTRE LES MAINS DES ROUGES-VERTS ÉTAIT TROP FORT Cette union à laquelle s’est rallié Denis Broliquier était espérée par l’ensemble des principaux acteurs économiques de la ville à l’image de l’horloger Jean-Louis Maier (lire page 30). Etienne Blanc a parfaitement saisi le risque encouru en cas de division : « Si la préservation de l’environnement constitue un grand défi, il ne peut être relevé par des politiques idéologiques et de rupture. L’histoire de Lyon, c’est l’alliance de l’économie et de l’intérêt général. Et je suis convaincu que l’écologie est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seules mains des écologistes et de l’extrême gauche. » David Kimelfeld qui a décliné l’union continue, pour l’heure, de faire cavalier seul.

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LA VIE POLITIQUE

Second tour des élections municipales

TOUT SAUF LES VERTS-ROUGES

Alors qu’après maintes tergiversations, le second tour des élections est annoncé pour le dimanche 28 juin, un large consensus se dégage chez les principaux décideurs économiques et politiques. Réunis dans le collectif « Acteurs de Lyon », ils sont inquiets de voir les écologistes et l’extrême gauche gagner et ruiner la ville.

Propos recueillis par Philippe Lecoq, Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

FRANÇOIS TURCAS

THIERRY FONTAINE

« Ma crainte, c’est l’arrêt de grands chantiers, dans l’économie ça fait beaucoup de mal. Ensuite il y a les contraintes réglementaires qui vont s’alourdir, la restriction de la circulation automobile qui impacte directement les commerçants et les artisans… sans parler des impôts : si l’on veut que les transports en commun soient gratuits, il va bien falloir que certains payent, et on sait déjà qui c’est ! »

« La petite maison dans la prairie, ce serait formidable. Mais on ne peut pas. Il y a plein de moments où on a besoin de la voiture. Des mesures, il y en a plein à trouver mais de là à punir... L’écologie punitive est dangereuse ! »

Président de la CPME

Vice-président de l’UMIH Nuit

Interview à Lyon People, mai 2020

Interview à Lyon People, avril 2020

CHRISTOPHE MARGUIN

PIERRE NALLET

« Il faut surtout s’inquiéter pour nous, et je ne sais pas ce qu’il faut faire pour faire comprendre aux gens qu’il y a un danger. Il faut arrêter ces phénomènes de mode et qu’ils réfléchissent, car les conséquences, on peut les payer très chères. Je le répète : L’arrivée des écologistes au pouvoir représente un vrai danger pour la Métropole. »

« Je cherche encore le coté charismatique de Monsieur Doucet et de Monsieur Bernard !

Je n’ai rien contre eux, mais personne ne sait qui ils sont ! Après, s’ils doivent être maire ou président de la Métropole, c’est qu’ils auront été élus. Moi, je continuerai à faire mon métier et à composer avec eux pour avancer.

Je ne vais pas non plus me suicider ! »

Interview à Lyon People, avril 2020

Interview à Lyon People, avril 2020

JEAN-CLAUDE LAVOREL

ÉTIENNE BLANC

« Tout le monde est sensible à l’écologie, à faire attention, à rouler à l’électrique, mais il ne faut pas non plus que l’écologie soit punitive. Et quand on voit les villes dirigées par un maire écologiste, on voit que ça n’a pas toujours favorisé l’économie. (...) J’ai un peu peur, car Lyon est une grande ville, elle est très bien classée en termes de tourisme et je ne serais pas très fan, d’être demain, sous la coupe des écologistes. »

« Quand on regarde la réalité grenobloise, ses positionnements politiques, la fuite des activités économiques, son centre qui dépérit... Je n’ai pas envie que Lyon devienne Grenoble. »

Président des Toques Blanches

Président du Groupe Lavorel Hôtels

Président d’AnaHome Immobilier

Vice-président de la Région Auvergne Rhône-Alpes

Interview à Lyon People, février 2020

Interview à Lyon People, mai 2020

CHRISTOPHE GUILLOTEAU

GÉRARD COLLOMB

« Si les verts étaient en situation de gagner la Métropole, nous aurons des discussions complexes sur l’agriculture et l’eau mais j’espère bien qu’ils ne seront pas « en vert et contre tout. »

« J’ai consacré ma vie au développement de cette ville et de sa Métropole, j’y ai beaucoup sacrifié. Je ne voudrais pas que tout ce travail soir détruit. Et ça peut arriver vite. Regardez Grenoble, l’équipe au pouvoir est en train de détruire le tissu économique de cette ville... »

Président du Département du Rhône

Interview à Lyon People, mai 2020

Maire de Lyon

Rapporté par Lyon Entreprises, le 30 novembre 2019

lyon people • juin 2020 • 14 •

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LA VIE CULTURELLE

CASINOS PARTOUCHE

Les dés sont à nouveau jetés La nouvelle va enthousiasmer les amateurs de jeux d’argent. Depuis le 2 juin, les 38 casinos du Groupe Partouche ont ouvert leurs portes au public, à commencer par les deux établissements rhodaniens : le Lyon Vert et Le Pharaon.

Texte : Emma Ressegaire - Photos @ Fabrice Schiff

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e port du masque a été rendu obligatoire par tous les établissements du groupe Partouche. Ainsi soit-il, salariés comme visiteurs n’échappent pas à la règle, les casinos se chargeant même d’en fournir en cas de manquement. « J’ai fait rentrer 30 000 masques pour fournir les clients

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qui n’en ont pas », souligne Guy Benhamou, le directeur du casino Le Pharaon. Contraint de respecter de nombreuses règles de sécurité, les établissements de jeu mettent également à disposition des sources de gel hydroalcoolique, un film de protection et des lingettes désinfectantes. Le nettoyage

des machines à sou est organisé de manière régulière, de façon à rassurer les clients et que ces derniers puissent jouer sereinement.

Les jeux de table traditionnels ne seront eux, rouverts que dans un second temps au regard de l’évolution de la situation sanitaire.

À LIVRES OUVERTS

////////////////////////////////////// Jacques Bruyas - Photo DR

“La Gestapo française”

“Ces silences qui ont plombé nos vies” de Muriel Ferrari

Trop souvent littérature et cinéma “magnifièrent” parfois à leur insu ces sordides supplétifs au service des nazis que furent les gestapistes de la rue Lauriston, les Lafont et Bonny et autres sinistrés figurés. Les deux auteurs, historiens aguerris dressent en ce livre une étude exhaustive et jusqu’alors inédite du quadrillage territorial minutieux auquel se livra ce système de répression au service de l’occupant.

Une somme édifiante.

Un livre double écrit par une femme que la vie n’a pas ménagée, sur sa grand-mère guère épargnée non plus par ses engagements et son implication dans le refus de la capitulation et de la résignation face à l’ennemi occupant.

Pour des raisons certes différentes et circonstancielles, Muriel Ferrari et sa grand-mère Charlotte Abonnen connurent les geôles de la prison de Montluc et ces pages croisées sont passionnantes.

de Philippe Valode et Gérard Chauvy

« Ces silences qui ont plombé nos vies » de M. Ferrari / Editions La Passe du Vent / 128 pages / 15 euros

« La Gestapo française » de P.Valode et G.Chauvy / Editions Acropole / 367 pages / 21,50 euros

“L’heure garance”

“Halva, loukoum et camembert” de Joël Bastard

Une plongée romanesque dans les Causses cévenoles avec une part de mystères familiaux, de non-dits plus bavards dans leur silence que les attitudes guère engageantes des éternels haineux de cette contrée profonde. Un beau et grand roman.

Un récit à l’égal de son titre, drôle, percutant, décalé et distancié et cependant profondément humain et même d’un humanisme revivifiant et partagé, et non transcendantal comme le pratiquent tous les penseurs et donneurs de leçons de notre société bien-pensante. Le rapport optimiste et volontaire d’une résidence d’auteur en la banlieue lyonnaise, Vaulx-en-Velin pour être précis.

« L’heure France » de M.Buisson / Nombre7 Editions / 398 pages / 20 euros

« Halva, loukoum et camembert » de J.Bastard / Editions la Passe du Vent / 144 pages / 10 euros

de Michèle Buisson

lyon people • juin 2020 • 16 •

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LA VIE ÉCONOMIQUE

50 ANS PARC DES OISEAUX Un anniversaire en musique

Fin février, le Parc des Oiseaux pensait ouvrir pour la 50e saison de son existence.

Une année historique pour le parc aindinois, qui a surmonté la crise du confinement.

Texte : Lucas Mollard et Morgan Couturier - Photo © Yves Thonnerieux et DR

S

i la programmation se retrouve de fait, amputée de quelques animations, son directeur Emmanuel Visentin entend maintenir l’organisation des Musicales et sa scène porteuse de classiques des années 70 à nos jours. « Nous célébrons un impératif de notre époque : la sauvegarde de l’environnement et la recherche de sa mise en valeur ». 50 ans après avoir proclamé ces quelques mots, la phrase prononcée par Jean Saint Cyr lors de l’ouverture du parc en 1970 pourrait faire office de prémonition, tant le site a subi de multiples soubresauts en cette année 2020. Le créateur du parc, décédé en 1990, serait d’ailleurs ravi de constater que son parc de 35 hectares accueille aujourd’hui, près de 300 espèces différentes, de la savane africaine au bush australien, en passant par la jungle tropicale et les côtes chiliennes, dont 60 sont inscrites au Livre Rouge des Espèces menacées.

Il doit néanmoins se réjouir d’avoir échappé à la crise du coronavirus, laquelle n’a déjà pas manqué de rendre ce 50e anniversaire inoubliable.

APRÈS AVOIR RÉSISTÉ À LA GRIPPE AVIAIRE, LE PARC SE DIT PRÊT À AFFRONTER LE COVID-19

des oiseaux devant servir de test. Celui-ci a tout intérêt à être positif, la programmation des Musicales 2020 ayant de quoi faire rêver toutes les générations : Maxime le Forestier, Yannick Noah, Zazie, ou encore le musicien Ibrahim Maalouf.

Une chose est sûre, même en l’absence de Jean-Jacques Goldman, ces dernières ne demanderont qu’à s’envoler !

Reste que le parc n’entend pas sombrer dans le pessimisme. Des mesures de sécurité et une gestion des flux ont été instaurés.

Depuis, « la vie continue », assure le directeur.

Résultat, les volatiles ne seront pas les seuls à chanter cet été, le casting annoncé pour les Musicales étant maintenu à l’exception des concerts de Paul Personne, Paolo Conte et Daniel Guichard, reportés en 2021. « S’il doit avoir un concert qui se tient en France, ça doit y être le nôtre » soutient Emmanuel Visentin. « L’ambition ne vieillit pas », soutenait Louis XVIII. À 50 ans, celle du parc des oiseaux est donc intacte. Prêt à tout, le parc animalier planche ainsi sur l’aménagement d’une tribune en métal de 2000 places, dont la capacité serait réduite de moitié afin de garantir les distances de sécurité. En l’attente des premières notes, les oiseaux auront évidemment le privilège de statuer sur cette proposition, le spectacle Parc des oiseaux - Tél. 04 74 98 05 54 Plus d’informations et réservation des billets sur www.parcdesoiseaux.com Festival des Musicales du dimanche 30 août au dimanche 13 septembre 2020.

lyon people • juin 2020 • 18 •

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LA VIE ÉCONOMIQIE

MERCI MAMAN

Béatrice de Montille

poursuit son idylle avec la reine d’Angleterre Créée en 2007 et couronnée par le prestigieux Queen’s Award dix ans plus tard, la marque de bijoux personnalisés dirigée par Béatrice et Arnaud de Montille, poursuit son ascension, au point d’être à nouveau décorée par la plus importance distinction que puisse décerner le Royaume-Uni aux entreprises.

L

’information était tenue secrète, à la manière d’un scénario attribué aux agents secrets britanniques. Puis vint la libération, le jour du 94e anniversaire de la reine Elizabeth II : Merci Maman, la marque de bijoux personnalisés, rendue célèbre par Kate Middleton, se voit à nouveau récompenser du prestigieux Queen’s Award, ce qui se fait de mieux en matière de distinction pour les entreprises de l’autre côté de la Manche. Une nouvelle consécration pour sa créatrice Béatrice de Montille, distinguée dans la catégorie commerce international, trois ans seulement après leur premier couronnement.

Une entreprise saluée pour son essor à l’étranger. « Nous sommes

honorés de recevoir ce prix et d’être reconnus, par la Reine elle-même, pour notre stratégie de commerce international. Nous sommes tous très heureux de recevoir cette distinction pour la seconde fois en reconnaissance de notre croissance constante, durable et équilibrée », se réjouit Béatrice de Montille qui est en lice pour les municipales au côté d’Etienne Blanc. Et pour cause, alors que le succès des bijoux semble protégé par les services secrets, la société initiée à Londres en 2007, s’octroie le droit de refouler les prestigieuses marches du Palais de Buckingham l’été prochain.

Merci Maman reçu par la Reine, si… le Covid-19 le permet. Un honorable

privilège que le duo doit à son déploiement à l’étranger. Grâce à sa stratégie de croissance, Merci Maman a, en effet, réussi à tripler ses ventes à l’étranger sur les trois dernières années. Un joli placement, qui représente aujourd’hui 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Avec de tels chiffres, difficile de passer sous les radars de la Reine, laquelle a pu relever l’ouverture de nouveaux bureaux à Paris en 2016 et à Berlin en 2018. Reste à savoir si la réception à Wesminster pourra être respectée, avec la crise du coronavirus qui régit actuellement. Mission impossible pour Merci Maman ? MC

Textes : Morgan Couturier et Emma Ressegaire - Photos © Ksenia Vysotskaya et DR

LES HALLES DE L’HÔTEL-DIEU reprennent vie Plusieurs mesures ont été mises L en place afin de garantir la

e marché convivial du Grand HôtelDieu reprend des couleurs à la plus grande joie des Lyonnais. Les neuf maisons présentes dans les galeries de ce lieu historique (La Maison Pignol, la boulangerie Pozzoli, le chocolatier Voisin, la fromagerie Mère Richard, la poissonnerie Maison Vianey, les vins Guyot, la boucherie Trolliet, le primeur Cerise et Potiron ainsi que le bistrot Le Théodore, ndlr) reprennent leurs activités grâce à une adaptation du site.

lyon people • juin 2020 • 20 •

sécurité de tous

L’idéal pour effectuer sereinement une déambulation gourmande dans les galeries, en témoigne la mise en place d’un sens unique de circulation avec marquage au sol et potelets, lequel permet de respecter la distanciation sociale recommandée. Les salariés ont quant à eux, été formés aux gestes barrières et sont équipés de masques et de gants, alors que la désinfection des espaces de contact est assurée régulièrement, et que des vitres de caisses ont été introduites pour compléter le dispositif sanitaire. ER

Halles du Grand Hôtel-Dieu Ouvertes du lundi au samedi de 9h à 19h30.

Entrée par le quai Jules Courmont ou par la Cour Sainte-Elisabeth. Un affichage indique les portes d’entrées et de sorties pour maintenir la sécurité du site.

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LA VIE ÉCONOMIQUE

STÈVE TASINATO

Le numérique réveille ses antiquités Sa boutique des Puces du Canal fermée depuis le 28 février, Stève Tasinato est dans un premier temps, comme nombre de chefs d’entreprise, sidéré par « le néant ».

Texte : Nadine Fageol - Photos © Saby Maviel

P

lus de contacts, 90% des marchands impactés sur les 400 formant la vaste famille des Puces du Canal. Absence d’activité, d’achats comme de ventes et de rentrées financières alors que persistent les charges et frais fixes, loyer, électricité, camion, stock. « Dès que je vends, je rachète ; dans ce genre de situation mieux vaut avoir les reins solides ».

Elevé dans le sérail par son père déjà de la partie, Steve vit, respire ne connaît que la chine pour imposer réputation dans le temps. Tout à la fois antiquaire, brocanteur, son œil avisé est encore recherché dans la quête de ces pièces fortes qui partiront loin tout en imposant caractère à un lieu... « J’ai compris bien des choses en étant confiné. D’abord d’un point de vue financier, il ne faudrait pas que la situation s’éternise plus de six mois ».

De sa longue réflexion, naît l’idée de valoriser ses belles pièces en les exposant en ligne, chose dont il est peu coutumier.

IL COMMENCE PAR POSTER UNE MAGNIFIQUE SCULPTURE DE LYON SUR INSTAGRAM. Il comprend que pour avoir de l’impact mieux vaut travailler le décor, créer une atmosphère d’autant qu’aujourd’hui l’association ancien et moderne est rentrée dans les mœurs. Il reprend contact avec Saby Maviel, rencontré lorsque ce dernier avait pignon sur rue aux Puces du Canal.

Mais la photographie est bel et bien l’activité principale — il est entre autres contributeur de Lyon People — du samouraï qui prend les affaires en main. Une partie des pièces est photographiée sur fond blanc directement dans son studio. Le fond blanc permettant ensuite de produire des photos représentant uniquement la pièce. En outre, Stève Tomasini exploite le temps mort du confinement en vidant entièrement sa boutique.

Le temps de la repeindre, et de la transformer en studio afin de photographier les pièces imposantes. Dans la foulée, le photographe monte un dossier dans l’objectif d’intégrer les plateformes ultra spécialisées que sont Design Market ou Selency. Pour le brocanteur, nul doute lyon people • juin 2020 • 22 •

Très belle lampe palmier qui est une véritable star

que la présence en ligne sur des sites de vente et sur les réseaux sociaux ont déjà pour impact d’élargir grandement la visibilité tout en rassurant la clientèle.

LES PUCES DÉCONFINENT Les Puces du Canal ont finalement rouvert le 14 mai, la jauge ramenée à 5 000 personnes correspond à la moitié du flux habituel. À l’entrée, du gel hydroalcoolique est mis à disposition ainsi que des masques et des gants gratuits. Les visiteurs doivent suivre un sens de circulation signalé par des marquages au sol. L’annexe centrale a été fermée afin d’éviter aux gens de se croiser.

Les affaires redémarrent timidement dans ce haut lieu de convivialité à la lyonnaise.

Plus d’info :

@Stevedecolyon

et facebook.com/saby.maviel

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RUBRIQUE LA VIE HÔTELIÈRE

AMBIANCE CHALEUREUSE ET INTIMISTE

Avec 20 nouvelles chambres,

LE JIVA HILL

ne s’endort pas sur ses lauriers Créé en 2007, le Relais & Châteaux aindinois vit au rythme de ses nombreuses transformations. Une stratégie audacieuse, qui permet à l’établissement de s’adapter aux attentes de la clientèle.

La dernière en date : la construction de vingt chambres supplémentaires.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Lenaka

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estination en soi, ce Relais & Châteaux 5 étoiles niché à quelques encablures de Genève, au pied du Jura, conjugue dans un cadre préservé les joies du sport, du bien-être, de la gastronomie et de la culture avec un golf, des terrains de tennis, deux restaurants, un spa, une collection d’œuvres d’art contemporaines et une salle de cinéma privée. En sanscrit, Jiva signifie vie. Et c’est bien sous les auspices de l’être et du vivant que le

lyon people • juin 2020 • 24 •

Jiva Hill Resort a vu le jour et se développe. Ce renouvellement constant semble manifestement contribuer à la popularité croissante du resort, en témoignent les récents travaux d’extension visant à accroître la capacité d’accueil de l’établissement à 51 chambres. Ces derniers terminés, le Jiva Hill jouit désormais de vingt chambres supplémentaires au luxe discret, dont deux suites familiales (12 chambres classiques, 4 supérieures, 2 corners et 2 suites).

Un projet audacieux que le Relais & Châteaux a confié à l’architecte Cristina Gherardi Benardeau, qui a relevé le pari d’insuffler une nouvelle dynamique au Jiva Hill tout en conservant une certaine harmonie avec son architecture existante. Le résultat est saisissant, ces nouvelles chambres apportant une ambiance chaleureuse et intimiste. « L’idée est de donner l’impression aux clients de ne pas être dans une chambre d’hôtel, mais dans un écrin où ils pourront se sentir comme chez eux », évoque l’architecte. Avant de poursuivre : « Je ne cherche pas des effets décoratifs spectaculaires, mais du charme. Il opère par le choix des tissus et des objets qui rendent cette maison familière à chacun ». Telle est la conclusion idoine à une vaste stratégie de renouvellement que le Jiva Hill avait entamé à l’automne 2018, avec la création d’une piscine extérieure et la réfection de ses deux restaurants, du bar, de la salle fitness et des espaces extérieurs.

La nouveauté se retrouve dans les assiettes également avec l’arrivée du chef JeanFrançois Vasseur. Ce fils de maraîcher du Nord de la France passé par les cuisines d’établissements de prestige accorde une attention toute particulière au terroir et à la saisonnalité des produits. Quant au menu, il s’avère particulièrement gourmand !

Jiva Hill - Route d’Harée - 01170 Crozet Tél. 04 50 28 48 48 Plus d’informations sur www.jivahill.com

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LA VIE GASTRONOMIQUE

Avec Michel Rodrigue et Scott MacKay, les auteurs de la bande dessinée l’Art du whisky

PHILIPPE ROUSSET

Le chant du départ chez Ricard Trente-deux ans après ses débuts, Philippe Rousset a décidé de se laisser bercer par le chant du départ, encouragé par la fusion entre Pernod et Ricard.

Texte : Morgan Couturier - Photos © DR

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’art et la manière ont beau être deux notions distinctes, un tableau a souvent plus de valeur lorsque les deux sont réunies. À 56 ans, Philippe Rousset en sait quelque chose, lui l’expert en communication, dont l’expertise et l’entregent ont longtemps fait les beaux jours de la maison Ricard. Alors après 32 années passées au sein de la célèbre société marseillaise, le Lyonnais originaire de Vienne se prête au jeu de l’arrêt sur image. Dans le miroir, un tableau tout aussi limpide qu’éclatant : une retraite anticipée, fruit « d’un joli plan de départ », qui devrait

emporter l’homme sur les attirantes étendues d’eau du lac du Bourget, cher à Marc Jean le président du Club des Clubs dont il est membre. Un séduisant paysage que ce « sénior », comme il aime se définir, s’imagine déjà contempler et mettre à profit pour dénicher quelques savoureux poissons.

« JE FAIS PARTIE DES SENIORS MAINTENANT ET IL Y AVAIT UN JOLI PLAN DE DÉPART »

Philippe chez Christophe Marguin aux Echets au début des années 2000 aux côtés des partenaires du Trophée de la Gastronomie et des vins organisé par Marc Jean

lyon people • juin 2020 • 26 •

Retraité à tout juste 56 ans, Philippe veut en profiter pour s’adonner à ses passions : la pêche et la navigation sur le lac du Bourget.

« La société me porte jusqu’à la retraite. Mais je ferai quelque chose pour m’occuper. Le bateau servira peut-être pour le business », évoque-t-il sans s’attarder. Retraité depuis le 30 avril 2020, Philippe Rousset se garde en effet, le loisir d’annoncer la suite, pour mieux se délecter du moment présent et des vestiges du passé. « En 32 ans de boutique, il y en a des souvenirs », témoigne cet ancien rugbyman, lequel, après une première expérience professionnelle dans le Sud, s’était réjoui d’intégrer l’aventure Ricard en tant que commercial, considérée encore aujourd’hui comme le point de départ d’une vie trépidante qui l’a notamment invité à profiter de Bordeaux et de ses folles nuits de férias de 2001 à 2006. « On est des petits joueurs par rapport aux gens du Sud-Ouest.

Là-bas, tout est prétexte à faire la fête », se souvient-il.

UN AMI PAR JOUR Seulement voilà, si la jeunesse invite à l’ivresse, la maturité incite à la sagesse, à la stabilité et au retour sur ses terres. Un come-back que Philippe Rousset n’a pas tardé à orchestrer, au détour de l’année 2006, désignée la piste de décollage à une intense carrière de communicant. « J’ai fait tous les métiers sur le terrain, mais là, c’était un choix, une opportunité. J’étais content de rentrer dans ma région d’enfance », poursuitil. La suite est plus connue. Enthousiaste à l’idée de promouvoir les slogans maison, tels que « fais-toi un ami par jour » ou « un Ricard, des rencontres », Philippe Rousset aura vécu pleinement cette double mission avant de prendre le large, l’esprit tranquille, prêt à voguer vers de nouveaux horizons savoyards. Son départ intervient dans la foulée de celui de Jean Burdy, son homologue chez Pernod.

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LA VIE GASTRONOMIQUE

Les Cuisines Bernollin DÉCONFINENT FRÉDÉRIC CÔTE Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

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ymbole de la belle saison, le mois de mai tombe à propos, en ce jour de retrouvailles. Le soleil brille, mais faute d’oiseaux, c’est au chef Frédéric Côte que revient la délicieuse mission de chanter aux fourneaux du cuisiniste Arnaud Bernollin.

Le pensionnaire du restaurant Au Colombier aurait sans doute préféré s’esclaffer sur le sable fin de son établissement, de façon à trinquer à la fin des vacances forcées « offertes » par le confinement. Hélas, sa plage, nichée en bord de Saône, se refuse encore à toute visite. Pourtant, « les gens ont envie de ce plaisir », assure le gastronome, qui lui-même, après avoir longuement profité de ses enfants, se languit de reprendre du service. Ses ventes à emporter ont jusqu’alors permis de patienter, et de

lyon people • juin 2020 • 28 •

titiller l’odorat de ses clients. Mais devant de tels effluves, difficile de perdre tout sens du goût et des parfums, ou de pas réclamer davantage. Après tout, piqué par le seul virus de la cuisine, Frédéric Côte, n’offre pour seul risque qu’une contamination à ses mets exquis. De fait, « le sketch a assez duré » invoquent ses privilégiés du jour, lesquels, émoustillés devant un somptueux tartare de thon ne peuvent se résoudre qu’à tirer, à défaut de chapeau, leur casquette ciglée de notre maison. La scène pourrait porter à sourire, en ces temps de distanciation sociale. Mais difficile de s’éloigner de ces assiettes, tant le homard… de Fred vaut son pesant d’or. Clou du spectacle, le rideau s’abaisse devant un succulent Saint-honoré. « C’est du grand Fred », font ainsi valoir Le cuisiniste Arnaud Bernollin et le chef Frédéric Côte (Café Côte et Au Colombier)

Au Menu

Tartare de thon, lentilles vertes à la citronnelle et crème de betterave.

Homard breton rôti, fleur de courgette, cèpes et girolles fraîches, sauce au corail.

Paul-Antoine Merle (Treca), le chef Frédéric Côte (Au Colombier), Alain Potiron (Mumm), Arnaud Bernollin, Gilles Demange (Epicerie Mère Brazier), Charlotte Borel et Nicolas Winckler (Lyon People)

Gilles Demange (Epicerie Mère Brazier) et Paul-Antoine Merle (Treca), les idées rafraîchies par les magnums cuvée Cordon Rouge d’Alain Potiron (Mumm), preuve que le bonheur se trouve parfois dans les choses simples. De fait, le plaisir de se retrouver s’associe idéalement à ce menu convivial. On pense alors déconfinement et enjeux économiques. La panse remplie, l’avenir est toujours plus radieux. Cela tombe bien, grand amateur de coinche, le chef veut jouer la carte du positivisme. Et miser sur une reprise de l’activité. À qui perd gagne. Alors après avoir grandement perdu, au Colombier comme au Café Côte, on veut de nouveau rafler la mise.

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29 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE AT HOME

lyon people • juin 2020 • 30 •

JEAN LOUIS MAIER

« Je suis un miraculé en convalescence » Gravement atteint du coronavirus, au point d’être intubé pendant huit jours, Jean-Louis Maier a gagné sa bataille contre le covid19.

En pleine convalescence, l’horloger lyonnais prend doucement la mesure de ce qu’il a enduré en conservant un regard attentif sur la politique locale et nationale. Epaulé par son fils Arthur (AM) et ses deux filles, Laura (LM) et Margaux (MM), l’horloger demeure fidèle à lui-même et remet les pendules à l’heure. Sans langue de bois.

Propos recueillis par Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

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31 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE AT HOME

L

yon People : Première question qui s’impose : comment allez-vous ?

Jean-Louis Maier : De mieux en mieux.

J’ai eu un gros souci avec le coronavirus au mois de mars. J’ai dû l’attraper à Megève pendant les vacances d’hiver.

Votre état empire et votre fille Margaux vous emmène aux urgences. Laura, pourquoi choisissez-vous l’infirmerie protestante ?

LM : Parce qu’on a des amis là-bas. Et on a connaissance que c’est un très bel outil, ce que je vous confirme.

Vous rentrez à Lyon et commencez à ressentir les premiers symptômes la semaine de votre anniversaire. Comment se sont-ils manifestés ?

JLM : J’avais l’impression d’avoir une forte angine avec beaucoup de toux, mais de la toux, j’en ai de temps en temps, sous forme d’angines ou de bronchites.

Sur place, les médecins décident de vous hospitaliser. Par quelles étapes votre papa est-il passé ?

MM : Sur place, il y a un service Covid dédié, alors selon la gravité des cas, il y a plus ou moins d’examens médicaux. Papa a eu la totale, donc cela a duré la journée. Au départ, il a été ausculté, ensuite ils ont dit qu’ils allaient lui faire un scanner. À la fin de la journée, ils ont décidé de le placer directement en réanimation...

Vous êtes-vous inquiété tout de suite ?

JLM : Ah non, pour moi, ce n’était pas grave.

(Sa fille Laura le coupe) LM : Il était un peu dans le déni.

JLM : Non, je n’étais pas dans le déni, je croyais que c’était une grippe. Je n’avais pas d’autres symptômes.

Que diagnostique votre médecin ?

JLM : Je l’ai appelé. Mais comme il a l’habitude de mes bronchites, il ne s’est pas affolé.

Jean-Louis, percevez-vous alors ce qui se passe ?

JLM : Ma fille est avec moi, je ne suis pas inquiet. À un moment donné, ils m’ont mis sur un lit provisoire, à côté de la salle d’attente, où il y avait déjà de nombreuses personnes. Avec des machines en cas de problèmes respiratoires…

« SOS MÉDECINS ME DIT QUE C’EST UNE BRONCHITE » Par la suite, vous appelez le Samu ?

JLM : Oui ! L’opérateur me demande si ma respiration pose problème. Je leur ai dit « écoutez, ça va » et ils ont raccroché. (Laura intervient) LM : Ils ont dit : « Monsieur, si vous êtes en insuffisance respiratoire, vous nous rappelez » et ils ont enregistré ton adresse. Ils ont quand même parlé de suspicion Covid à ce moment-là. Ils t’ont dit de rester chez toi et de ne voir personne.

JLM : Mon interprétation, c’est qu’à cette période, il y avait tellement de pression sur le système hospitalier, qu’ils font tout pour filtrer et ne pas prendre les gens. Je ne suis pas le seul.

Comme vos troubles persistent, vous contactez SOS Médecins…

JLM : Au bout de cinq jours, avec 40 de fièvre, le médecin vient. Il me donne des antibiotiques pour une bronchite. Les antibiotiques m’ont peut-être bien aidé.

Le 24 mars, vous téléphonez à nouveau au 15. Que vous disent-ils ?

JLM : Ils me disent « Monsieur, rappelez-nous si ça ne va vraiment pas ! »

lyon people • juin 2020 • 32 •

Donc 4 jours après votre arrivée, vous êtes placé en intubation. Combien de temps ?

LM : 8 jours, 8 jours en coma artificiel.

Vous considérez-vous comme un miraculé ?

JLM : Les médecins me considèrent comme un miraculé...

LM : C’est ce qu’ils nous ont dit. On n’a jamais imaginé que ça pourrait mal finir mais on a eu très peur, même si le médecin nous rassurait en insistant sur ce qui allait bien. Il était très positif.

Au total, combien de temps êtes-vous resté à Caluire ?

JLM : Un mois au total. Et jusqu’aux trois derniers jours, je n’avais pas la confirmation que j’allais sortir. Quand on m’a dit que c’était bon, ils voulaient m’envoyer en maison de convalescence, mais on s’est arrangé autrement.

« À MES ENFANTS ET AUX SOIGNANTS, JE VOUE UNE RECONNAISSANCE INFINIE, INFINIE ! » Quel message souhaitez-vous faire passer aux soignants ?

JLM : À mes enfants et aux soignants, je voue une reconnaissance infinie, infinie.

D’ailleurs, j’ai beaucoup sympathisé avec les médecins et les aides-soignants.

Jean-Louis Maier et ses filles Laura Uzel-Maier, directeur général et sa sœur Margaux Uzel-Maier, directeur du marketing du groupe Maier

« LES MÉDECINS ME CONSIDÈRENT COMME UN MIRACULÉ » Vous pensiez que vous ne resteriez que la journée ?

JLM : Non, non, peut-être 3 jours. Je ne me rendais pas compte.

MM : Il somnolait. Il était faible.

JLM : De toute façon, je m’en fichais. J’étais entre de bonnes mains. Je ne pensais pas que ça irait si loin. Je l’ai su après.

LM : Ils l’ont admis en réanimation et mis sous oxygène vers 16h. Il a été intubé bien plus tard, quatre jours après.

Vous avez reçu des centaines de coups de téléphone, de sms et 160 messages de soutien sur votre page facebook. Cela fait chaud au cœur, j’imagine ?

JLM : Cela m’a fait très plaisir, je n’aurais pas imaginé 500 personnes venir prendre de mes nouvelles directement. Et tous ceux qui demandaient indirectement aussi. Mes enfants étaient débordés...

LM : Les gens appelaient directement à l’Infirmerie protestante. Le médecin nous a dit au téléphone : « Mais il est connu votre père ! » (Rires) Racontez-nous votre réveil. À quel moment reprenez-vous conscience ?

JLM : Je n’en sais rien. Pendant mon coma artificiel avec tous les produits qu’ils te mettent dans le corps, j’ai halluciné. J’ai rêvé, j’ai cauchemardé comme des longues saisons d’aventures, des retours sur le passé très ancien, des mélanges, de l’imagination…

En avez-vous parlé avec d’autres malades ?

JLM : J’aimerais confronter mon expérience avec d’autres qui ont vécu ça, avec ceux qui ont été

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PEOPLE AT HOME

mis dans un long coma, profond. Ce sont des paradis artificiels. Je n’ai eu aucune douleur.

Par exemple l’intubation : normalement, ça fait quelque chose dans la gorge, moi rien.

à comparer les chiffres et les politiques des différents pays européens. On est le pays qui a la durée annuelle de travail (moins de 1600 heures) la plus basse d’Europe et on n’est pas les plus productifs. La simple augmentation de la durée hebdomadaire de travail représente 15-20% de richesse en plus. C’est vrai pour la production industrielle mais aussi pour les services publics.

Avez-vous croisé le regard de Dieu dans ces paradis-là ?

Vous savez que je ne crois pas en Dieu, mais ça aurait été une bonne occasion de le rencontrer !

(Rires) Vous-mêmes les trois enfants, étiez-vous là au moment du réveil de votre père ?

LM : Non, à cause du Covid, malheureusement, on ne pouvait pas être là. Mais au moment du réveil honnêtement, il ne comprenait rien. Il ne savait pas où il était.

Comment se déroule votre convalescence ? Êtes-vous autonome ?

JLM : Oui, maintenant je suis totalement autonome. (Interview réalisée le 19 mai, ndlr).

Je suis en cinquième semaine de convalescence.

Il va y en avoir une dizaine.

Avez-vous récupéré l’essentiel de votre mobilité et votre force musculaire ?

J’ai perdu 12 kilos de muscles et ça se voit. Mais surtout, je ne tenais pas debout au début, il fallait me tenir. Puis le kiné est venu tous les jours.

Maintenant, c’est deux fois par semaine. Il me manque de la force.

Quels exercices faites-vous ?

Je ne fais pas mon sport le matin, je ne fais que du vélo d’appartement. J’en suis à 45 minutes par jour. J’ai commencé par 20 minutes. Mais pendant trois semaines, je ne faisais rien sauf les séances de kiné, avec des mouvements pour muscler les jambes surtout.

« JE NE SUIS PAS TRUMP ! » Avant votre hospitalisation, si on vous avait proposé le traitement du professeur Raoult, l’auriez-vous pris ?

Non, je ne suis pas Trump ! (Rires) À l’Infirmerie protestante, ils m’ont dit qu’ils avaient eu trois décès de malades à cause de ce médicament, des gens qui ont fait de l’automédication. Il y a plein de charlatans ! Je ne porte pas de jugement sur Raoult mais il ne faut pas tout mélanger.

Apparemment, il y a des risques.

Avec le recul, quel est votre sentiment sur cette crise totalement inédite ?

Mon sentiment, indépendamment de ce qui m’est arrivé, c’est que c’est extrêmement exagéré ! Le pays était mal préparé. On a une administration centralisée et multiple qui est préjudiciable et nuisible. Il y a une vérité officielle qui ne fait que changer. L’histoire des masques qui ne servent à rien, c’est énorme ! Cela a quand même été dit dans une déclaration officielle par le ministre de la santé. lyon people • juin 2020 • 34 •

« BRUNO LE MAIRE PRÊTE DE L’ARGENT QUI N’EST PAS LE SIEN ! » Pensez-vous que le président de la république et son gouvernement sont à la hauteur de la situation ?

Non !

En termes de gestion de l’épidémie, tout d’abord ?

Non, alors maintenant ils commencent à avoir les outils. Vous vous souvenez quand l’Italie a commencé à être touchée : tout le monde, tous les Français, enfin toutes les élites se moquaient des Italiens.

Au niveau économique, ensuite. Les mesures de soutien aux entreprises vous paraissentelles appropriées ? Bruno Le Maire est-il à sa place ?

Il prête de l’argent qui n’est pas le sien fourni par la Banque Centrale Européenne, donc cela ne me plaît pas. Ce sont des espèces d’obligations, des garanties d’Etat. On va payer comment et quand ? Comme disent les Américains, « there is no free meal » ! Il n’y a pas de repas gratuit.

Qu’entendez-vous par là ?

Le repas que l’on mange, il faudra le payer un jour. Je ne connais qu’une seule recette : on travaille tous plus, on oublie les RTT, les 35h, les congés. On repasse aux 40h, pas aux 39h qui n’est pas un multiple de 8. Huit heures par jour c’est tellement clair et simple.

Votre recette pour redresser notre pays ?

Il faut faire du benchmarking. Cela revient

Rachetée par Maier, la boutique Tazia va être divisée en deux espaces mono marques, dont les ouvertures sont prévues cet automne.

Cela va à contre-courant du politiquement correct dominant…

Pourtant, c’est du bon sens ! S’il y a plus d’heures, il y a plus de policiers dans les commissariats, dans les rues, plus de personnel médical dans les hôpitaux et ça, c’est aussi de la richesse.

Tandis que là, on est obligé d’employer plus, car on travaille moins. Le deuxième facteur est le nombre d’années travaillées. Les citoyens travaillent moins donc créent moins de richesses.

Moins de richesses, c’est moins de ressources pour les retraités, pour les enfants et pour les actifs… L’addition des deux représente entre 3035% de richesses en plus. Cela signifierait plus d’exportations car on augmente la compétitivité et la réindustrialisation de la France.

Cette pandémie va profondément impacter notre croissance et gonfler notre endettement. Combien de temps allons-nous être impactés ?

Je fais la synthèse de ce que je lis, et l’année 2020 va être la plus difficile sachant que le pire n’est jamais sûr. Il y aura un rebond dans un an.

Il est indiqué dans les relevés économiques que l’on s’attend, en 2021, à +8.5% de croissance du PNB en France. En Europe, cela baisse déjà beaucoup moins que chez nous, c’est moins de 5%.

D’autres pays européens comme la Norvège ont fait des choix différents. Était-il nécessaire de placer le pays en confinement et de mettre son économie à l’arrêt ?

Non, je pense que c’était excessif. Alors évidemment, si on n’a pas prévu les stocks, l’organisation de la protection est nécessaire.

Mais encore une fois, tout ça vient du fait qu’on est le seul pays au monde à avoir voté dans sa constitution le principe de précaution.

Quelles en sont les conséquences ?

Les politiques ont peur d’être accusés et condamnés, parce que quelqu’un est décédé ou a un souci de santé, donc personne ne veut prendre de responsabilité. Le maire est responsable de la personne qui se blesse sur un terrain de basket.

Dans les hôpitaux, le directeur de l’hôpital est responsable…

telle qu’elle est, ne va pas durer des années, mais elle me convient très bien. Mais ça ne m’oblige pas d’avoir une présence physique.

Gilets jaunes, réforme des retraites… et maintenant coronavirus ! 2019-2020 n’estelle pas la pire année pour les commerces de la Presqu’île ?

LM : Jusqu’au Coronavirus, on a bien travaillé !

Comment gardez-vous le moral dans ces circonstances ?

JLM : J’absorbe pendant 24h et après je rebondis, c’est vrai. J’ai toujours été comme ça.

Maier Horloger Joaillier a sécurisé ses 5 boutiques avec des Plexiglass installés par les établissements Targe. Marquage au sol et masques pour chaque collaborateur.

Toutes vos boutiques de joaillerie et d’horlogerie ont été fermées du 16 mars au 11 mai. Comment gère-t-on l’absence de revenus pendant deux mois ?

On a la chance d’avoir fait une année 2019 exceptionnelle, inespérée car nous avons eu une progression à deux chiffres, et nous ne sommes pas les seuls, toutes branches confondues. À combien estimez-vous la perte de CA du groupe Maier à cause du coronavirus ?

5 millions d’euros hors taxes.

Avez-vous fait appel au Prêt Garanti par l’Etat ? Au chômage partiel ?

Bien sûr, ça nous facilite grandement. Grâce à cela, on peut continuer de s’approvisionner. Les premiers jours d’activité nous indiquent, sous réserve que cela continue, qu’il y a beaucoup de demande. Les gens sont très heureux de consommer contrairement à ce qui est dit par certains malheureux écolos.

La vente en ligne proposée par le site maier.fr a-t-elle fonctionné durant cette période ?

Non, car beaucoup de nos marques principales ne nous permettent pas de faire de la vente en ligne. Une Rolex doit venir s’acheter chez le concessionnaire avec la présentation, les explications, etc… C’est la règle de Rolex, par exemple.

Que représente la vente en ligne ?

La vente en ligne, c’est 2% de notre activité hors montres anciennes où là c’est beaucoup plus. De toute façon, on était fermé totalement, on ne pouvait pas réagir. Les gens qui ont passé commande ont été prévenus qu’ils seraient livrés après le déconfinement, dont on ignorait la date à l’époque.

Ce manque à gagner va-t-il vous forcer à revoir les projets de développement qui étaient en cours ?

Non, nos banques ont validé les prêts sollicités.

Juste avant le confinement d’ailleurs et depuis, c’est maintenu. L’opération Tazia va commencer, je l’espère début juillet. Il y aura deux boutiques

mono marques, dont l’ouverture est prévue entre mi-octobre et mi-novembre, sauf si on a des surprises au moment de la déconstruction. On n’est pas inquiet sur la date d’ouverture.

Avez-vous pu garder tout votre personnel à l’issue du confinement ?

Oui, ils sont tous revenus travailler. On a juste quelques personnes du marketing qui sont restées en télétravail.

Quelles mesures avez-vous mises en place dans vos boutiques ?

LM : Des mesures classiques, des verres en plexiglas sur tous les comptoirs. L’entreprise Targe les a installés. On a également installé des distributeurs de gel hydroalcoolique à l’entrée des boutiques, sur chaque comptoir, avec des masques.

Le masque est-il obligatoire dans vos boutiques ?

Oui, même si des clients sont rentrés sans masque et ont fait des achats au début. Il est vivement conseillé pour les clients de porter le masque.

On fournit d’ailleurs gracieusement un masque à toute personne rentrant dans le magasin.

« CELA A ÉTÉ UNE BONNE LEÇON ! » Vos trois enfants Laura, Arthur et Margaux travaillent à vos côtés. Comptez-vous prendre du recul et leur confier plus de responsabilités ?

J’y compte et je le leur dis. Cela a été une bonne leçon. J’ai 68 ans, je ne vais pas continuer à 100% pendant de longues années. Ils sont capables de « tenir les rênes ». Neuf fois sur dix, quand ils me posent une question, je leur dis que c’est à eux de décider.

Pourtant, on n’a pas l’impression que cette prise de recul soit dans votre esprit aujourd’hui... (Rires) Non, parce que je me sens très bien. La situation

À cela s’ajoutent les bacs de fleurs de la rue Edouard Herriot. Vous avez été l’un des premiers à dénoncer cette aberration…

La caractéristique de la Presqu’île lyonnaise, c’est qu’il y a que de grandes percées à l’image de la rue de l’impératrice (aujourd’hui rue Président Edouard Herriot, ndlr). Il y a une mise en valeur de l’espace, une construction d’immeubles sous Napoléon III qui sont de pures merveilles.

Certains sont même exceptionnels que ce soient les façades ou les intérieurs. Donc mettre ces affreux bacs avec des plantes pas très jolies…

Elles montaient et cachaient la beauté immédiate de ces immeubles.

Démontage des bacs à fleurs pour réaliser une piste cyclable. Le pire est-il à venir pour la rue Édouard Herriot ?

Ainsi que vos commerces…

Ce que voient les passants, les automobilistes, les cyclistes, c’est le rez-de-chaussée et les devantures commerciales… On ne les voyait plus. C’est un péché contre une réalité de ville belle, charmeuse, intelligente, avec des rues qui sont complémentaires. Regardez la gourmande rue Mercière, la rue Edouard Herriot qui est la rue du luxe qu’on appelle le Carré d’or ou encore la discrète rue Emile Zola.

Pourquoi n’avez-vous pas été entendu ? Vous n’avez plus l’oreille de Gérard Collomb ?

(Rires) Je crois qu’il faut lui demander. Il m’a dit, je n’ai pas rêvé : « on va les enlever ». Et puis ça ne venait pas. En interrogeant Richard Brumm et Jean-Yves Sécheresse séparément, ils m’ont dit que cela coinçait chez les décideurs fonctionnaires, les agents territoriaux.

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35 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE AT HOME

Cela veut dire que Gérard Collomb n’a plus le pouvoir sur ses fonctionnaires ?

Sur les parcs et jardins, visiblement il y avait un souci, oui.

Les bacs à fleurs vont être remplacés par une piste cyclable à double sens. Qu’en pensezvous ?

Il faut que la piste ne soit pas sur un site propre.

C’est important parce que la fluidité tient à ça.

Si on peut doubler un véhicule en double file ou en livraison, la fluidité ne sera pas remise en question. Si c’est une piste en site propre, vu la largeur de la rue, ce sera très grave. Mais le pire reste les bacs à fleurs. Je préfère voir passer des bicyclettes qui ne masquent pas la beauté du lieu que ces bacs qui étaient en espèce de bois SNCF qui se dégradaient, qui étaient graffités. C’était une horreur.

Ces deux mesures sont directement liées à la pression électoraliste exercée par les écologistes lors des élections municipales...

Avez-vous des craintes liées à ce sujet ?

J’ai des craintes, mais j’ai proposé des solutions. Ce qui se passe à Grenoble est très parlant. Le commerce, la vie sociale, la vie culturelle… n’existent plus depuis que le centreville est impénétrable. Il y a moins de fréquentation, les affaires sont difficiles. Les Grenoblois quittent la ville pour s’installer à Lyon par exemple. On en connait. Cela serait un cassage de gueule, une perte de substance, une perte de chiffre d‘affaires, une perte d’emplois.

« IL FAUT UNE ALLIANCE ENTRE COLLOMB, BLANC ET KIMELFELD » On vous sait féru de politique. Fallait-il organiser le premier tour des municipales la veille du confinement ? Êtes-vous allé voter ?

Oui, j’ai donné ma procuration à un ami. Un ami candidat... J’ai voté Gérard Collomb et Etienne Blanc le sait.

des voix avec David Kimelfeld. Je ne pouvais pas être enthousiaste car les bacs à fleurs me dérangeaient beaucoup. Le bac à fleurs a cassé quelque chose. Il a essayé de le faire, mais le pire c’est qu’il n’a pas pu le défaire. Il y avait des accords entre le prestataire et son adjoint vert. Il ne voulait pas les dénoncer, finalement ça a été fait mais trois mois trop tard.

Peut-il renverser la tendance pour les prochaines élections ?

Oui, ma solution est simple, en additionnant les forces par ordre alphabétique de Blanc, Collomb et Kimelfeld et ça évite que Kimelfeld fasse alliance avec les écolos. C’est bien parti pour, mais c’est encore évitable.

Vous pensez qu’un rapprochement peut s’opérer entre ces différentes forces ?

Je pense que c’est possible. C’est un accord entre soldats qui feraient la paix. Les pires ennemis ont fait la paix dans toutes les époques. Aux EtatsUnis, comme dans le monde entier.

Arthur Maier, directeur du développement du groupe Maier

Arthur, vous n’êtes pas allé voter en mars par crainte du coronavirus. Est-ce que vous irez voter le 28 juin sans peur ?

AM : J’irai sans peur, si besoin je mettrais un masque. Je me protégerai, mais j’irai voter.

La peur aura disparu en ce qui vous concerne ?

AM : Je suis tous les jours en magasin, au contact de la foule, des clients, dans le parking, dans les allées, dans les rues. Je n’ai pas plus de risque dans un bureau de vote que dehors.

Les Lyonnais auront-ils à nouveau le goût des municipales, de la politique dans un mois ?

AM : Si jamais ils ne vont pas voter, c’est un prétexte. Quand vous voyez qu’ils sortent la semaine, le week-end et qu’ils se regroupent ou font des apéros... Le virus est partout.

Cela concerne la jeune génération, mais est-ce que les séniors iront voter et feront basculer les votes ?

AM : Cela ne suffira peut-être pas. Les séniors, il y en a dans les rues, mais je ne sais pas dans quelle proportion. Il y aura une bascule, mais elle ne sera pas très forte. Il faut que les politiques prennent des initiatives.

Quel message aimeriez-vous leur faire passer ?

JLM : De faire l’union de toute les forces anti-écolos et anticommunistes. Il y a une majorité qui n’est pas écologiste et qui n’est pas communiste. J’en ai parlé avec Béatrice de Montille et Fouziya Bouzerda qui sont partantes. Entre la Ville, la Métropole et la Région, il y a beaucoup de choses à faire. Donc il peut avoir de la place pour Blanc, Kimelfeld, Collomb ou son successeur choisi, car Collomb peut s’effacer à un moment donné. A mon avis, c’est ce qu’il va faire. À qui apporterez-vous votre soutien fin juin si le deuxième tour des élections est annoncé ?

JLM : S’il y a une union de ces trois là, à eux.

Mais s’il n’y a pas d’alliance…

JLM : J’hésiterai entre Gérard Collomb et Etienne Blanc, selon les situations et mon analyse du moment. Cela va vraiment évoluer. Il est trop tôt.

Mon dernier mot, c’est B+C+K. Qui m’aime les suivent. Moi, je ne suis candidat à rien, même si les deux (Blanc et Collomb, ndlr) m’ont proposé d’être sur leurs listes.

Comment jugez-vous la campagne du 1er tour à Lyon ? Votre champion Gérard Collomb a-t-il été à la hauteur ?

A part la question des bacs à fleurs qui est quand même très locale, je ne l’ai pas trouvé insuffisant.

Je l’ai vu en action et franchement je n’ai rien à lui reprocher.

Comment expliquez-vous alors son piètre résultat ?

Il ne pouvait pas gagner car il y a eu un partage lyon people • juin 2020 • 36 •

Assis : la team Maier avec Arthur, Jean-Louis, Laura et Margaux Debout : la team Lyon People avec Charlotte, Nicolas, Marco et Morgan

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

lyon people • juin 2020 • 38 •

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éciA p s r e i s s o d

L E I T N E M E N ÉVÈ AIS N N O Y L e?

i n fi e l l e t s e e t La fê

Cap sur septembre .......................................................... p40 Anne-Marie Baezner ................................................... p42 Jean-Paul Pignol ................................................................. p44 Jacques Chalvin ................................................................... p46 Marie-Odile Fondeur ................................................... P48 Eric Limoncini ........................................................................ p50 Caroline Goulier-Auclair ....................................... p52 Sylvie Robert ............................................................................ p54 Philippe Liucci ...................................................................... p56 Alexandre Jeannerod .................................................. p58 Jean-Claude Pietrocolla ........................................... p60 Dany Morsilli ............................................................................ p62 Jean-Louis Cazemajou ............................................... p64 Olivia Cuir .................................................................................... p66 Dossier réalisé par la rédaction - Photo © archives Lyon People

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39 • juin 2020 • lyon people

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

CAP SUR SEPTEMBRE

pour relancer la vie événementielle !

Ils ont les yeux fixés sur le mois de septembre, cet horizon d’espoir pour relancer leurs activités !

Si les derniers mois de 2020 le permettent, les acteurs de l’événementiel démontreront leurs capacités d’adaptation et de créativité pour organiser nombre de salons et congrès.

L

’assurance du respect strict des mesures sanitaires deviendra un atout dans leur offre de services et ils feront appel aux innovations technologiques pour réguler les flux de visiteurs. Ils confient avoir été frappés ce coup d’arrêt brutal de leurs actions à partir de la mi-mars. En effet, le confinement décidé à l’échelle internationale pour stopper la pandémie a foudroyé le secteur économique de l’événementiel et ceux qui lui sont liés comme le tourisme d’affaires, l’hôtellerie, la restauration. La longueur de l’arrêt d’activité et l’inconnue sur les conditions de la reprise (réunion de moins de 5000 personnes, retour des transports aériens) annonce une catastrophe économique sans précédent pour nombre d’entreprises.

« Il va y avoir de la casse ».

GL events, leader mondial de l’événementiel a vu converger tous les regards car il a mesuré l’effet global de ce confinement avec la fermeture de ses sites à l’étranger et l’annulation ou le report de grands rendez-vous internationaux comme les Jeux Olympiques. Les mots de PDG, Olivier Ginon prononcés sur BFM Business « il va y avoir de la casse » ont été compris comme un cri d’alerte par l’ensemble des professionnels désarmés devant la brutalité. Pour le leader mondial de l’évènementiel, la réactivité est une expertise affirmée. Il a rassemblé la trésorerie nécessaire avec la mise en place d’un plan d’économies de 40 M€, tout en lyon people • juin 2020 • 40 •

développant une organisation des services permettant une reprise d’activité. Et Olivier Ginon de préciser : « notre objectif est de participer dans tous nos territoires au plan de relance. Il faudra être inventif et solidaire pour la sauvegarde des manifestations ».

Donnant l’exemple, il participe directement à la rencontre entre la fédération française de golf et l’Etat pour sauver par une reprise proportionnée de cette pratique sportive dès le 11 mai, les 500 entreprises gérant des sites dans l’Hexagone.

Un plan « Marshall » attendu.

Il faut un plan « Marshall » pour sauver l’événementiel français préconise les représentants des professionnels de l’UNIMEV (Union Française des Métiers de l’Evénement / 400 membres). Ils espèrent notamment l’exonération des charges patronales jusqu’à la fin de l’année, la prolongation sur 18 mois du dispositif de l’activité partielle. L’organisation travaille aussi pour réinventer l’avenir de l’événementiel. Les cris d’alarme des professionnels de la nuit sont tout aussi forts. Thierry Fontaine, vice-président du secteur pour l’UMIH Rhône (Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie), estime que plus de 30% des entreprises ne se relèveront pas ! Les pertes de CA seront fatales en raison du manque de trésorerie.

Les effets seront démultipliés par l’effet cascade auprès de leurs partenaires.

15 milliards d’euros de perte pour le secteur. Le tourisme d’affaires

directement lié aux salons et expositions est dans la même situation. Laurent Duc, président de l’UMIH Rhône souligne que 20 hôtels sur les 220 que compte le département sont restés ouverts.

Nationalement, son enquête annonce une fermeture suivie par 92,5% des établissements. « Le tourisme est dans la tourmente pour les 18 mois qui viennent à minima » affirme-t-il demandant « une suspension de charges pendant cette période ».

Il est rejoint en cela par l’UNIMEV et France Congrès dans leur plan de sauvetage présenté au gouvernement. Estimant à plus de 15 milliards d’euros les pertes subies par le secteur de l’événementiel (sur les 45 milliards d’euros produits chaque année), les représentants professionnels demandent « l’exonération de la totalité des charges sociales patronales jusqu’en décembre 2021 ».

© Département du Rhône - Direction de la communication et du Protocole - Photo : Laurence Chabalier – Mai 2020

dans le Rhône

Un été

www.rhonetourisme.com

Moiré Canton de Val d’Oingt

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Anne-Marie Baezner (à gauche) accueillant Laurent Wauquiez et Sylvie Tellier lors du dîner de gala des pilotes sur le Salon de l’Auto 2019 Photo © Fabrice Schiff

DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

ANNE-MARIE BAEZNER

« Nous sommes habitués à ces situations de crise » Les réunions s’enchaînent autour de la directrice générale des sites lyonnais de GL events pour préparer la reprise d’activité des sites événementiels dont elle a la charge dans le pôle Auvergne-Rhône-Alpes (notamment Eurexpo, la Sucrière, le Centre des Congrès de la Cité Internationale et le Centre des Expositions de Clermont-Ferrand).

Le mot d’ordre est simple : « on y croit, on y va » !

D

«

ésireux d’aller sur le terrain »

Les premières annonces témoignent de cette détermination avec les nouvelles dates du calendrier fixées pour les grandes manifestations, comme la deuxième édition de SIRHA green, la Foire de Lyon et le maintien de la programmation des salons professionnels comme Préventica ou Patrimonia ou — plus symbolique de cet état d’esprit — ceux de rendez-vous internationaux comme Pollutec et Equita. « Nous constatons une forte demande des exposants qui tiennent à ces moments déterminants dans leur activité ; même si leur situation financière s’est dégradée, ils montrent leur volonté d’acteurs économiques désireux d’aller sur le terrain. Nous ferons ensemble car ils sont nos partenaires » précise Anne Marie Baezner, saluant un des enseignements de cette crise sanitaire, la solidarité des Français. Les mots combat et solidarité reviennent souvent dans ses propos car il s’agit d’une mobilisation de toutes les énergies pour relancer un secteur à l’arrêt depuis plusieurs mois. Son analyse est que le cœur du système que sont les grands sites événementiels, rassemblant acteurs du tourisme d’affaires, sous-traitants, opérateurs et exposants doit reprendre l’initiative car les salons et les rendez-vous d’affaires sont des outils de la relance économique : « il nous faut combattre ensemble car on ne peut pas rester à ce niveau d’inactivité ». lyon people • juin 2020 • 42 •

ASSURER LA « SÉCURITÉ TOTALE » DES MANIFESTATIONS Reprenant la formule gouvernementale « il faudra vivre avec », la directrice générale des sites veut repositionner la région et Lyon sur le créneau européen, en rappelant que la métropole lyonnaise est la 8ème ville européenne pour l’activité congrès et salons !

Le challenge à relever est de répondre à la nouvelle donne sanitaire en mettant en place un dispositif pour assurer la « sécurité totale » des manifestations. GL events participe au sein de l’UNIMEV à la définition d’une charte qui sera présentée dans moins de quinze jours aux autorités. Depuis un mois à Eurexpo, ses équipes ont arrêté un programme de mesures pour la tenue des concours d’état avec une offre assurant toutes les garanties sanitaires demandées.

Dans la même logique, des dispositifs de régulation des flux de visiteurs sont préparés au regard des expériences acquises par la tenue des deux derniers salons « avant confinement », Primevère et Vignerons indépendants. Cette approche se retrouve dans la préparation des autres sites comme le Centre des congrès de la Cité Internationale, le Matmut Stadium ou la Sucrière.

UNE REPRISE DE LA VIE ÉVÉNEMENTIELLE POUR LA RENTRÉE DE SEPTEMBRE « Nous sommes habitués à ces situations de crise et nous travaillons sur la question du Covid 19 avec le même niveau d’engagement que lors des attentats terroristes de 2015 » poursuit Anne-Marie Baezner. La volonté stratégique du groupe est d’assurer une reprise de la vie événementielle pour la rentrée de septembre avec notamment la tenue de la deuxième édition de SIRHA Green (voir entretien avec Marie-Odile Fondeur). Un calendrier se définit progressivement afin de recréer une dynamique pour 2021 qui se doit d’être l’année du retour à la normalité ! Cette détermination exige de se réinventer dans la conception des événements mais également de se renouveler dans l’offre des services afin de délivrer la meilleure assurance pour les visiteurs et les exposants, depuis leur arrivée à Lyon, pendant le trajet jusqu’à l’hôtel et le site et ce, jusqu’au terme du séjour. Cela demande une synergie d’action avec les partenaires institutionnels, les entreprises sous-traitantes d’où l’expression affirmée à plusieurs reprises de combattre de façon solidaire pour réussir ce challenge.

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JEAN-PAUL PIGNOL

« Si l’on pleure sur ce que l’on a perdu, on ne se relève pas »

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Faire face avec confiance par la mobilisation de ses propres ressources, telle est la ligne d’action du traiteur Jean-Paul Pignol.

a maison, élément incontournable des réceptions et événements lyonnais, a été frappé par le « tsunami » du confinement. L’activité « séminaires » représente 47% du chiffre d’affaires de l’entreprise (employant plus de 200 personnes en CDI) mais le virage stratégique pris en 2019 de la commande sur le net avec son offre « Click & Collect » s’est révélé être un atout en cette période. « Si l’on pleure sur ce que l’on a perdu, on ne se relève pas » assène Jean-Paul Pignol. Ne niant pas les difficultés présentes et les incertitudes sur les mois à venir, il s’appuie sur les vertus du M.O.F. (Meilleur ouvrier de France en 1979), le travail et encore le travail… et sur son fils Baptiste, tout juste revenu de New York après un an d’apprentissage dans les cuisines de Daniel Boulud.

La période est difficile avec des pertes significatives mais l’entreprise

a cherché à rationaliser ses actions pour réaliser des économies. Il a maintenu l’activité commerciale de ses boutiques et son service bien rodé de plateaux repas a permis de répondre aux demandes. Enfin, l’outil numérique mis en place l’année passée a trouvé toute sa place dans l’adaptation de son offre pendant cette période de confinement. Cette capacité d’adaptation permanente sera un atout pour lyon people • juin 2020 • 44 •

la reprise avec des réponses aux nouvelles demandes de ses clients. Cette crise sanitaire et cette nécessité de « vivre avec » risquent « de modifier les habitudes, de changer nos méthodes de vie. Nous aurons à nous adapter » lance-t-il pour mieux se préparer aux nouveaux défis à venir : « corriger nos défauts, se reconstruire pour rester attractif ».

Cette philosophie de conduite a pour ambition de lui faire passer le cap actuel.

Désormais rejoints à la tête de l’entreprise par Baptiste, Françoise et Jean-Paul Pignol espèrent un redémarrage complet de leurs activités en septembre et regardent avec un certain optimisme l’année 2021.

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

JACQUES CHALVIN

Comme un oiseau en cage à l’Isle sur la Sorgue après l’annulation de la 108ème foire

« Nous allons réinventer notre métier » Se déclarant être totalement pris par son travail, le patron du Double Mixte et de la Cimenterie Ephémère a eu le sentiment d’être dans « le cœur d’un cyclone » lors de l’annonce du début du confinement.

Photos © Saby Maviel et Fabrice Schiff

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n effet, il se revoit informant les exposants devant la porte du Double Mixte pour le salon Lyon Vintage programmé les 14 et 15 mars. Le ton du communiqué traduit l’émotion : « Les autorités administratives viennent de nous signifier ce jour à 17h l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes avec effet immédiat. Nous sommes donc contraints de ne pas ouvrir le salon Lyon Vintage ce week-end ».

S’en suit une cascade d’annulations

sur les deux sites dont il a la responsabilité (Double Mixte et la Cimenterie Ephémère d’Albigny) sans oublier la foire internationale des antiquaires de l’Isle sur Sorgues. Ainsi a été annulée l’édition du festival « électro » Reperkusound en avril, un rendez-vous attirant plus de 15 000 visiteurs. « Il a fallu réaliser un état des lieux économique, définir un plan de relance, réduire les charges fixes pour tenir et reporter des événements en automne » préciset-il en témoignant de sa volonté de relever le défi en annonçant que la prochaine édition de Lyon Vintage se tiendra le 20 septembre si les contraintes sanitaires sont levées.

Son espoir d’une reprise d’activités

pour septembre ferait que la situation serait certes complexe mais pas catastrophique : « si nous pouvons travailler à l’automne et toute la fin de l’année on évitera la casse et ce sera une année de stabilité… ». Des lors, il prépare la prochaine édition de « l’Odyssée des entrepreneurs », le temps fort du MEDEF Lyon-Rhône, attirant 2500 acteurs économiques. Annulée en avril, cette manifestation doit se tenir

le 25 septembre au Double Mixte. « Je suis de nature optimiste. Nous rétablissons notre trésorerie avec les prêts garantis par l’Etat. Nous allons réinventer notre métier. Nous allons nous reconstruire » souligne Jacques Chalvin avant de préciser que pour la deuxième saison de la Cimenterie éphémère, des soirées (près d’une dizaine) seront reprogrammées à partir de la rentrée de septembre.

Dans le même de temps, il poursuit les études de travaux du projet définitif de La Cimenterie avec une ouverture confirmée pour la saison 2022-2023.

Avec la même ténacité, il cherche des solutions pour le village des antiquaires de l’Isle-surSorgue après l’annulation de la 108éme édition de la foire mais il y a 80 galeries d’antiquaires permanentes. Une réouverture la cité a eu lieu pour le premier « week-end » du déconfinement avec la mise en place des mesures barrières préconisées, dans l’esprit de celles prises pour les galeries commerciales. Il mène ce dialogue avec la municipalité pour réussir une saison estivale en faisant le pari que le tourisme en France « va cartonner » selon son expression, s’appuyant sur des études publiées récemment dévoilant une forte attente : « les gens ont envie de boutiques.

Aussi comme la meilleure défense, c’est l’attaque, nous avons repris l’initiative pour attirer le public ».

Avec ses équipes, il travaille également sur des orientations nouvelles. Ne croyant pas à l’essor des salons virtuels, sa priorité est de réinventer les possibilités d’action du Double Mixte et de la Cimenterie par des offres délivrant les assurances sanitaires attendues, associant toutes les innovations en ce domaine.

Jacques Chalvin et ses associés reille, Serge Mathieu et Didier Caudard-B Albigny porteurs du projet La Cimenterie à

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L’Odyssée des entrepreneurs avait enjoué le Double Mite en avril 2019.

Il faudra attendre le 25 septembre pour applaudir les intervenants de l’édition 2020

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

Marie-Odile Fondeur entourée de Jérôme Bocuse et d’Olivier Ginon lors du dîner de gala du Bocuse d’Or 2019 à la Sucrière.

Elle relève le challenge avec Sirha green du 6 au 8 septembre.

MARIE ODILE FONDEUR

« Notre mot d’ordre : faire face ! » Prolongeant l’état d’esprit régnant au sein de son groupe, la directrice générale du SIRHA souligne la réactivité de ses équipes pour redéfinir les organisations de rendez-vous internationaux dont elle a la responsabilité.

Photos © Saby Maviel

C

onstituant l’actualité immédiate, l’annonce de la 2ème édition du SIRHA green aux dates du 6 au 8 septembre, témoigne de cette volonté de faire face à la crise sanitaire en y apportant des réponses précises. L’anticipation du report de la manifestation dès les développements de la pandémie a permis de mieux affirmer la correspondance de ce salon avec les attentes liées à la prise de conscience écologique à l’issue de cette période de confinement. « Nous défendons une approche de l’alimentation bio, de produits de proximité. Nous étions en avance pour l’édition 2018, nous sommes pleinement dans le temps de réponse à ces attentes » souligne Marie-Odile Fondeur. Le rendez-vous qui se déroulera à la Sucrière dans un format repensé abordera comme thème majeur « le food service responsable ».

Une cellule de réflexion stratégique au sein de GL events

Il s’agit d’accompagner une filière soucieuse de présenter ses produits et les terroirs dont ils sont issus. Les événements « master lyon people • juin 2020 • 48 •

class » verront des chefs préparer ces produits et apporter des solutions aux petits producteurs présents, comment ils les choisissent sur les critères de qualité.

Le développement de la permaculture sera à l’ordre du jour avec les applications en milieu urbain toujours plus nombreuses.

Constatant la demande des exposants, les organisateurs se doivent de répondre aux protocoles sanitaires pour les visiteurs, les espaces de restauration, les livraisons des exposants. Toutes ces nouvelles difficultés sont affrontées par les équipes pour optimiser les flux des visiteurs par le réaménagement des espaces, de l’accueil, des salles de conférences. Ces exigences sont encore plus fortes pour la désinfection des cuisines. Elle confie qu’une cellule de réflexion à l’échelle du groupe travaille sur ces problématiques pour chaque événement en fonction du site.

SIRHA green devrait accueillir 2000 visiteurs par jour

Cette affluence nécessitera un contrôle des entrées heure par heure avec port

du masque obligatoire et le respect de la distanciation demandée. L’objectif est d’affirmer une expertise pour rassurer tous les acteurs et partenaires. La tenue aussi rapide de cet événement est un challenge relevé pour préparer des temps forts majeurs. L’objectif est d’être prêt pour le rendez-vous incontournable qu’est le SIRHA au début de 2021. Marie-Odile Fondeur ne dissimule pas que les coûts vont augmenter, mais c’est l’excellence lyonnaise qu’il s’agit d’affirmer. Le rappel du nombre de 225 000 visiteurs pour l’édition 2019 témoigne de l’enjeu pour la ville et sa région. Les sélections européennes — initialement prévues à Tallinn fin mai — se feront au cours du dernier trimestre de l’année mais l’incertitude demeure quant à la venue des concurrents américains et asiatiques. Le concept qui a fait le succès de ce mondial des métiers de bouche, la convivialité des dégustations se doit d’être préservée ! Des initiatives innovantes seront validées par une réflexion sur les solutions à développer : « Notre mot d’ordre est de faire face ».

— Crédits photos : Thierry Fournier / Métropole de Lyon

TENIR pour vous !

Merci aux agents de la Métropole d’agir de jour comme de nuit.

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS Eric Limoncini animant la cérémonie de remise de diplômes de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne en 2019.

ERIC LIMONCINI

« Si l’on ne reprend pas en septembre, la profession va droit dans le mur » ! « De Comm’ et d’Esprit » est l’une de ces petites entreprises de communication événementielle (3 personnes) dont la trajectoire ascendante construite par quinze années de réalisations est aujourd’hui totalement impactée par les mesures prises pour lutter contre la pandémie.

Photos © Fabrice Schiff et DR

S

on directeur fondateur Eric Limoncini se félicite d’avoir une position financière saine pour supporter une perte de CA de 85% en mars, de 99% en avril et de 95% en mai : « Heureusement, nous avons des clients qui malgré le report de leur manifestation en 2021 ont assuré le paiement des honoraires de travail ». Ce trimestre catastrophique n’a pas désarmé l’entrepreneur lyonnais mais il se montre catégorique : « Si l’on ne reprend pas en

septembre, la profession va droit dans le mur.

Nous avons de la demande, mais on avance à l’aveugle ! » Sa vigilance porte sur deux sujets distincts mais complémentaires. Le premier est celui d’éventuelles restrictions concernant certaines régions, notamment Paris et l’ouverture de ses lieux publics. Si les voyages d’affaires représentent une faible part de son CA, il a préparé pour 2021 des actions y compris à l’international.

De Com et d’Esprit à la manœuvre lors du vernissage de l’exposition Buffet-Couty au Musée Jean Couty en octobre 2018

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« J’AI L’IMPRESSION DE TOUT RECOMMENCER À ZÉRO ! » Le second est sur le ressenti par les personnes, s’exprimant par une psychose de l’autre notamment dans les transports en commun.

S’interrogeant également sur la possibilité de regrouper des personnes sur un quai de gare et l’interdiction de se réunir pour un événement… Pour autant il ne baisse pas les bras car ses clients et partenaires expriment la volonté et le besoin de lancer de nouveaux produits et prépare avec eux plusieurs projets mais les incertitudes pèsent. Aussi demande-t-il aux autorités publiques de faire confiance aux professionnels de l’événement pour répondre de façon responsable à cette donne sanitaire. Clôturant son exercice comptable fin août, il espère que le pire est passé et engage l’exercice 2020-2021 avec ardeur. Son agenda se remplit… Le report du défilé d’ESMOD le 24 septembre ouvre un programme riche avec le lancement d’un temps fort de la saison culturelle avec l’exposition Robert Doisneau au musée Jean Couty en octobre, la cérémonie de remise des diplômes de l’INSA Lyon ou encore la Journée des premiers secours au Palais des sports en novembre.

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

Caroline Auclair-Goulier et Jacques Chalvin à la Cimenterie lors de la Folle Soirée de l’Immobilier 2019 animée par la Folie Douce.

CAROLINE AUCLAIR-GOULIER

Apporter des réponses « sur mesure » Forte de la fidélité de ses clients abonnés, des entreprises de Lyon, Paris, Lille ou Bordeaux, la Conciergerie Lord Nelson a supporté au mieux le choc du confinement.

C

aroline Auclair-Goulier a enregistré une baisse sévère de son chiffre d’affaires mais a su préserver une activité à mi-temps. Elle témoigne de son adaptabilité à l’imprévu et confie que « pour sortir de la crise, il y a lieu de se remettre en question et répondre aux demandes nouvelles de nos clients ». Le positionnement d’une conciergerie d’entreprise donne la priorité aux services apportés dans un contexte d’anxiété : « Notre taille nous permet d’être dans un réseau où les échanges sont importants et à l’évidence cette situation de crise suscite une réaction pleine d’énergie de ces chefs d’entreprise et nous veillons à leur apporter des solutions rapides ». Ainsi des actions ciblées avec l’organisation de rencontres de travail de moins de dix personnes, de réunions d’affaires où chacun apporte son concours en toute simplicité lui ont permis de resserrer les liens avec ses clients : « Il faut savoir

Photos © Richard Mouillaud et Fabrice Schiff

faire un cadeau en relation avec le moment comme des masques en tissu. Ces moments ont favorisé une solidarité entrepreneuriale, conforté les relations humaines ».

Elle a eu le plaisir d’enregistrer 3 nouveaux abonnements de chefs d’entreprise

Avec l’envoi d’une « newsletter », il lui a été possible d’affirmer la logique d’action de sa société de services et l’esprit de ses interventions notamment dans le domaine des relations publiques. « Le fait de montrer des initiatives différentes, d’apporter des réponses « sur mesure » au sein d’un réseau de taille humaine où l’on fuit la représentation explique cet intérêt pour notre conciergerie.

C’est le moment d’agir en apportant de la profondeur à nos actions » affirme l’ancienne journaliste avec conviction. Dans cette dynamique perçue, elle vient d’avoir l’information de la Cimenterie éphémère que la prochaine édition de la Folle Soirée de l’Immobilier annulée dans un premier temps, est de nouveau programmée pour le 10 septembre. Alors elle fera tout pour élargir le succès de ce rendez-vous apprécié par les participants de l’édition 2019 !

Lord Nelson propose désormais un service conciergerie caviste en partenariat avec la Maison Barbet.

L’occasion de refaire les niveaux de votre cave...

MARC JEAN Le Club des Clubs déconfine chez Bocuse F

idèle à sa réputation, c’est un cadeau royal que Marc Jean offre à ses adhérents fin juin : un repas au restaurant Paul Bocuse. « Ce sera pour nous l'occasion de clôturer cette saison et de mettre en route la saison à venir puisque, comme vous le savez, le Club des Clubs fonctionne de juillet à juillet » explique le fondateur du Club des Clubs qui s’est rapidement imposé dans le paysage lyonnais des clubs d’affaires pour son ambiance conviviale et l’infinie délicatesse de son animateur. Durant les deux mois de confinement, Marc Jean n’a cessé d’informer, d’encourager et de rebooster ses chefs d’entreprise dont l’activité a été fortement impactée.

Tous espèrent que la soirée à l’Auberge du Pont de Collonges sonnera le top départ de la nouvelle saison post-covid du club. Dans son balluchon, tournoi de pétanque et barbecue.

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Après Cellerier, direction Collonges !

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

SYLVIE ROBERT

Equita Lyon est « un réel symbole de reprise » À 5 mois de la tenue d’Equita Lyon, Sylvie Robert peut respirer. La Fédération Equestre Internationale a confirmé l’organisation des deux seules Coupes du monde Longines FEI de saut d’obstacles dont elle est certaine : Helsinki et le Longines Equita Lyon Concours Hippique International.

Photos © Fabrice Schiff et PSV

Lyon People : Vous avez annoncé le maintien du salon Equita Lyon et des concours hippiques qui lui sont associés aux dates programmées (du 28 octobre au 1er novembre 2020). Quelles sont les raisons motivant cette décision ?

Sylvie Robert : La crise que nous avons traversée a mis le monde à l’arrêt pendant de longues semaines. Pour autant, aujourd’hui, il est temps que le monde reparte. Nous devons aller de l’avant. Equita Lyon et son Longines Equita Lyon Concours Hippique International sont des acteurs importants et même des moteurs pour deux filières, qui ont très durement souffert de cet arrêt brutal : la filière événementielle, en tant qu’événement du Groupe GL events, et la filière équestre. De la part de ces deux filières, nous avons reçu un très fort soutien lors de l’annonce du maintien de l’événement ; cette annonce a été un réel symbole de reprise, qui a fait du bien à l’ensemble de nos partenaires et publics.

« AUCUN TARIF N’AUGMENTERA EN 2020 » lyon people • juin 2020 • 54 •

Comment vous êtes-vous réorganisée ?

La commercialisation des espaces (stands et espaces de relations publiques) a été lancée la semaine du 11 mai et moins de dix jours après, les premiers contacts sont très positifs, un nombre important de demandes de stands nous est déjà parvenu.

La commercialisation a été remodelée pour accompagner et soutenir au mieux la filière équestre : par exemple, aucun tarif n’augmentera en 2020. Il faut comprendre que les exposants, avec l’arrêt de toute activité, même celle des poneys-clubs et des centres équestres le 17 mars, et l’annulation de l’immense majorité des concours et manifestations équestres, n’auront pas eu l’occasion de travailler de la mi-mars jusqu’à l’ouverture d’Equita Lyon. Nous constituons donc une réelle opportunité pour ces exposants de reprendre contact avec leurs publics.

Qu’en est-il des concours internationaux qui jalonnent quotidiennement Equita Lyon ?

Pour les institutions de notre sport, la Fédération Française d’Equitation et la Fédération Equestre Internationale, nous

sommes également une très bonne nouvelle dans un calendrier qui s’est vidé de tous ses rendez-vous ces derniers temps. Nous recevons ainsi leur soutien inconditionnel : aujourd’hui, la Fédération Equestre Internationale communique sur les deux seules Coupes du monde Longines FEI de saut d’obstacles dont elle est certaine, Helsinki et le Longines Equita Lyon Concours Hippique Internationale. C’est dire l’importance de cette annonce pour le sport de haut niveau.

Dans le détail, quel sera le programme ?

Main dans la main avec la Fédération Française d’Equitation et la Fédération Equestre Internationale, nous avançons donc à l’organisation des finales des circuits nationaux, et des quatre Coupes du monde que le Longines Equita Lyon Concours Hippique International accueille traditionnellement : la Coupe du monde Longines FEI de saut d’obstacles, la Coupe du monde FEI de dressage, la Coupe du monde FEI d’attelage et la Coupe du monde FEI Jumping Ponies’Trophy à poney.

Nous pouvons compter de notre côté sur le soutien de nos partenaires historiques qui

Sylvie Robert accueillie sur le stand Longines par les horlogers Jean-Louis et Arthur Maier

souhaitent tous nous suivre et vivre la 26e édition de notre événement à nos côtés. Pour le Groupe GL events, les annonces d’Equita Lyon et du report de la Foire de Lyon sont des symboles forts : nous devons avancer, et ce ne peut être fait trois semaines avant des événements de cette envergure !

L’organisation de grands événements demande de répondre à un cadre de sécurité sanitaire d’ampleur. Comment vous préparez vous pour mettre en application les mesures du protocole sanitaire ?

Nous suivrons bien entendu toutes les directives sanitaires et ferons tout ce qui est nécessaire pour assurer la tenue de l’événement dans les conditions les plus sûres. À plus de cinq mois de l’événement, je ne peux pas vous dire toutes les mesures qui seront prises et mises en place : nous devons créer un modèle et ceci ne peut pas se faire en quelques jours. Mais soyez assurés que si nous devons agrandir les allées, nous le ferons ; si nous devons mettre en place des sens de circulation, nous le ferons ; si nous devons limiter le nombre de visiteurs par hall de Lyon-Eurexpo, nous saurons le faire. Notre métier, c’est l’événementiel et l’événementiel demande principalement à savoir s’adapter selon toutes les situations.

« LE GRAND SPORT SERA DONC DE NOUVEAU AU RENDEZ-VOUS ! »

La prochaine édition verra-t-elle des changements dans le déroulé des événements, le format des épreuves ? Quels sont vos objectifs au regard du succès de fréquentation de la dernière édition ?

Concernant le programme, l’équipe qui m’entoure travaille dessus depuis la fermeture de la 25e édition, et il est toujours prévu d’accueillir un grand spectacle création originale pour Equita Lyon, ainsi que quatre Coupes du monde FEI. Concernant la venue des plus grands cavaliers de la planète, que nous recevons chaque année à Lyon, il faut noter qu’un grand nombre d’entre eux sont européens et que les transports aériens et

sur les routes devraient être plus aisés en octobre qu’ils ne le sont aujourd’hui. Quant aux cavaliers non-européens, je pense à quelques Américains et Australiens, certains sont également installés en Europe pour un nombre significatif d’entre eux. Le grand sport sera donc de nouveau au rendez-vous.

Définitivement, nous nous adapterons, c’est notre métier, et continuerons de proposer, pour le grand public, un événement à la hauteur de sa réputation et des précédentes éditions, et pour la filière équestre française et européenne, un rendez-vous moteur dans un calendrier qui a été vidé de toutes ses dates en 2020.

Equita Lyon pourra de nouveau compter sur le soutien des collectivités territoriales •

55 • juin 2020 • lyon people

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

Philippe Liucci et Olivier Stamboul (en 2004) comptent sur leur adaptabilité pour ne pas boire la tasse

PHILIPPE LIUCCI

« Nous nous sommes mis en position réactivité » Philippe Liucci et Olivier Stamboul, les deux fondateurs de l’agence de communication événementielle Ivanhoé (créée en 1995) sont des dirigeants d’expérience et savent bien piloter leur entreprise « une gestion de père de famille » pour respecter les mots prononcés.

Cette réalité leur a permis de faire face.

A

vec sincérité, Philippe Luicci confie : « Nous n’avons pas mesuré que nous serions impactés aussi longtemps ! Nous avons été frappés comme les restaurateurs car notre métier est le regroupement des personnes pour créer de la convivialité. Alors nous nous sommes mis en position réactivité ». Avec Jacky Monchanin, ils venaient de réussir l’édition 2020 du Salon des Deux Roues à Eurexpo en février, un événement enregistrant près de 75.000 visiteurs et la cascade des annulations a marqué les esprits. Ivanhoé s’est mise en configuration « télétravail » avec rapidité et efficacité mais l’activité événementielle s’est arrêtée totalement malgré l’espoir de voir en juin se tenir le MIPIM de Cannes où l’agence devait intervenir pour la présentation des projets de la Métropole de Lyon.

Il a fallu envisager des annulations ou des reports de manifestations et même la reconfiguration de certains évènements pour essayer de mettre en place un nouveau calendrier « Nous avons compris que nous ne pouvions accumuler les événements les uns sur les autres.

Nous pouvions faire des demandes mais il y a eu peu d’élus car le dernier trimestre 2020 est chargé. La solution du report en 2021 a été retenue dans certains cas ». C’est l’exemple du nouveau salon de l’immobilier neuf qui devait se tenir place Lyautey du 13 au 15 juin. L’agence a travaillé sur un report en septembre selon un nouveau format pour finalement le repousser en juin 2021. Son actualité est la préparation du « Supercross de Lyon » toujours programmé au Palais des sports à la fin du mois de novembre.

Comment réguler les flux de spectateurs ?

L’équipe travaille sur la gestion d’un grand rendez-vous avec une affluence de 5000 personnes par jour en appliquant les préconisations sanitaires.

La visibilité est meilleure pour l’année 2021 et l’agence va passer le cap difficile en s’appuyant sur ses structures d’entreprise, étant notamment propriétaire de ses locaux de la rue Chinard (Lyon 9) et sur l’adaptabilité de son équipe.

Philippe Liucci au milieu des organisateurs du Jumping de Megève. Le cofondateur des agences Ivanhoé et Evenor s’est spécialisé au côté de Sylvie Robert dans l’intendance des grands évènements équestres (Equita Longines, Saut Hermès…)

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ALEXANDRE JEANNEROD

« Il est urgent de retrouver un optimisme collectif » Il a vu arriver les effets de la crise sanitaire avant le déclenchement du confinement avec l’annulation de prestations pour des manifestations de 200 à 300 personnes dès la fin février.

Photos © Guillaume Perret

A

lexandre Jeannerod avec sa société Euro Sono, spécialisée dans la location et l’installation de matériel de son et lumière, a enregistré un arrêt brutal d’activité de 70% dans le domaine de l’événementiel. « Nous avons mis nos équipes en chômage partiel ou total » confie-til et il ne dissimule pas ses inquiétudes pour la suite car il craint une reprise modérée en septembre mais à un niveau à peine supérieur à 30% de l’activité normale en cette période. « L’incertitude pèse sur nos partenaires ; ils doivent préparer leurs projets ; mais ne savent pas comment va évoluer la situation dans les prochains mois. Nous sommes partenaires des Sarmentelles de Beaujeu, une manifestation qui se déroule en novembre et les interrogations sur les conditions à remplir existent » explique t-il.

à des licenciements : « sans compter les intermittents, nous avons 20 personnes à temps plein. Si je n’ai plus de visibilité, il faudra nous séparer de collaborateurs, des spécialistes qui constituent une équipe construite sur plusieurs années ». Ce serait un coup dur social et humain et un risque pour l’entreprise qui perdrait des atouts. Pour lui, ce climat anxiogène est l’une des conséquences les lourdes de l’actuelle crise sanitaire : « il est urgent de retrouver un optimisme collectif » pour favoriser la reprise économique.

Autre volet évoqué par Alexandre Jeannerod, l’impossibilité d’investir dans du nouveau matériel.

Il consacre chaque année 15% de son CA annuel dans l’acquisition d’appareils innovants.

Cette logique d’action a établi le renom de sa société dans un marché concurrentiel.

Mais comme tout entrepreneur, il ne veut pas céder au découragement et prépare actuellement la prochaine édition de la course Sainté Lyon et l’événement de la fête des Lumières.

« Si je n’ai plus de visibilité, il faudra nous séparer de collaborateurs, des spécialistes qui constituent une équipe construite sur plusieurs années »

Cette réalité le préoccupe car

comme chef d’entreprise, il se doit d’adapter ses structures et craint d’avoir à procéder

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UN MESSAGE EN SON ET LUMIÈRE Acteurs de la Fête des Lumières, JeanFrançois Zurawik, le studio Vendredi 4 et le Groupe Eurosono et Tech & Live se sont associés autour d’un projet « déconfiné », pour offrir les 8 et 9 mai aux citadins des projections itinérantes « démasquées » sur les façades lyonnaises avec deux messages forts « La culture n’est pas morte » et « Merci aux soignants ». Petits et grands se sont réunis sur leurs balcons & derrière leurs fenêtres pour voir ce spectacle, tout en s’imaginant, enfin, un début de retour à la vie, riche d’événements !

© Agence MMAP 343 094 470 RCS Lyon - Photos : iStock - Adobe Stock - Muriel Chaulet - 2020

Merci à tous ceux qui ont continué à faire vivre la ville.

Protégez-vous, protégez les autres, maintenez les gestes barrières !

La ville comme on l’aime, mobilisée

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Jean-Claude Pietrocolla compte faire rugir l’Ovalgreen comme en 2019

JEAN-CLAUDE PIETROCOLLA

Des sportifs internationaux à la rescousse « Nous avons été frappés de plein fouet avec un arrêt d’activité total » constate Jean-Claude Pietrocola, directeur-général de Média Sport Promotion.

Photos © Fabrice Schiff

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pécialisé dans le marketing et l’événementiel sportif, son entreprise a vu son cœur de saison pris dans l’étau du confinement et le rendez-vous golfique de l’Ovalgreen le 18 juin sur les greens du Gouverneur a dû être repoussé… L’objectif est de l’organiser à la mi-octobre et JeanClaude Pietrocola met toute son énergie pour y parvenir. Il n’est pas question de se laisser abattre, même si le chiffre d’affaires de l’entreprise devrait être affecté à hauteur de 50%. La prochaine édition de l’Open Engie se prépare également dès à présent car il s’agit de préserver la dynamique de notoriété de cette compétition qui place désormais l’agglomération stéphanoise dans le circuit des tournois de tennis. Enfin, il travaille également avec le LOU Rugby dont il salue l’esprit de rassemblement en cette période et espère un démarrage de la saison 2020-2021 en septembre.

« NOUS REPORTONS L’OVALGREEN AU 15 OCTOBRE ! » lyon people • juin 2020 • 60 •

Média Sport Promotion redéfinit aussi sa stratégie, fort de ses partenariats d’entreprise développés depuis 25 ans et veut apporter des réponses aux sociétés touchées par la crise en cours et qui doivent repenser leur organisation et leur relationnel. « Nous cherchons à mesurer les effets de ce confinement sur les équipes et les éventuelles conséquences psychologiques dans la reprise du travail.

Nous avons mis en place un programme proposant des solutions à partir d’enquêtes que nous réalisons qui verront la participation de nos spécialistes et d’internationaux sportifs chargés de « coacher » des groupes » confie Jean-Claude Pietrocola. Ce déploiement

Jouée le dimanche 2 février 2020, la finale de l’Open Engie dirigé par Stéphanie Foretz a consacré la Belge Ysaline Bonaventure

d’activité qui voit un renouvellement de l’offre de services et de conseils de MSP est engagé puisque ces nouveaux dispositifs d’intervention seront opérationnels avant l’été. Un démarrage aux beaux jours pour symboliser un renouveau.

Le Golf du Gouverneur a accueilli le vendredi 21 juin 2019, 180 golfeurs, et plus de 800 personnes au cours de la journée présentes sur le village et 500 personnes pour la soirée de gala couplée cette année à la fête de la musique

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DANY MORSILLI

« Nous ne lâcherons rien ! »

Dany en tenue de combat !

En précisant « nous ne le vivons pas trop mal », Dany Morsilli, PDG de La Sphère des Possibles, dont le siège villeurbannais est également un lieu de créations culturelles, exprime l’état d’esprit régnant dans son entreprise de communication événementielle dont l’engagement humain est reconnu !

Photos © Saby Maviel et DR

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lle a organisé ses services en procédant à des mesures de chômage partiel et en s’appuyant sur le télétravail. Elle a repensé l’organisation de ses équipes pour passer ce cap difficile qui ne lui offre comme perspective de rebond que le mois de septembre, car les deux mois d’été sont généralement des périodes de faible activité. Le secteur événementiel de son entreprise a été affecté à hauteur de 80%. « Le télétravail se révèle efficace et correspond à l’attente de certains de nos collaborateurs.

Il sera sans doute maintenu car il nous donne satisfaction » déclare-t-elle en se félicitant de la relation de confiance existante avec ses équipiers.

« Heureusement, nous avions le fond de roulement nécessaire pour affronter cet arrêt de l’événementiel, nous ne lâcherons rien »

(1500 personnes attendues). Et d’ajouter : « Nous répondons à des demandes et aux renouvellements de projets pour la fin 2020 mais également pour le début 2021. Ce qui est perdu est perdu mais il y a lieu d’être optimiste désormais ».

L’heure est aussi la réflexion sur les évolutions de services à proposer en cherchant à mesurer les effets de cette crise sanitaire sur le déroulement des manifestations à venir. La convivialité et la recherche d’une plus grande considération dans les rapports entre les personnes sont des axes privilégiés.

Bernard Buffard, le directeur de projet, suit deux dossiers pour cette rentrée, la cérémonie de remise des diplômes de l’EM Lyon et le salon professionnel Pro & Cie L’équipe opérationnelle LSP en cours d’événement !

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Christian Berthe accueillant ses invités Pascal Mailhos, Roland Bernard et Etienne Blanc sur la scène des 10 ans du Marché de gros Lyon Corbas organisé par la Sphère des Possibles.

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JEAN-LOUIS CAZEMAJOU

« Je suis spectateur de cette situation hors du commun » L’arrivée de la belle saison est pour sa société caladoise spécialisée dans l’événementiel sportif pour les entreprises, Pétanque JLC Faire, la pleine période d’activité.

Photos © Saby Maviel et DR

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ais cette année 2020, Jean-Louis Cazemajou a enregistré l’annulation de plus de 30 tournois de pétanque depuis la mi-mars. Son entreprise cherche des solutions cependant la saisonnalité limite drastiquement les reports de dates. « Je suis un spectateur de cette situation hors du commun, en conservant une résistance mentale et une résistance morale. Les entreprises partenaires et clients ont désormais des problématiques éloignées de type d’événement dans le contexte d’une crise économique prolongeant la crise sanitaire » explique le dirigeant.

TOUTE SA SAISON ESTIVALE EST TOMBÉE À L’EAU ET IL ESTIME SES PERTES À 80 000 EUROS L’équipe de JLC en place lors du trophée de pétanque Lyon People 2019 sur la place Maréchal Lyautey...

En attendant la reprise des tournois, Jean-Louis améliore son score au morpion

Cherchant des solutions, il s’est vite trouvé confronté aux limites des possibilités de reports car souvent seule la soirée du jeudi dans la semaine est retenue pour son type d’événement par ses clients.

Et de s’interroger sur la capacité à faire venir du monde pour une « compétition » conviviale en raison de la crainte ressentie actuellement au sein de la population : « Il y a parfois une psychose qui s’exprime, elle est compréhensible mais cette réalité fait que l’événementiel est touché de plein fouet » analyse l’ancien basketteur, passé par GMO, Occade, le LOU Rugby et les boules Obut.

Il a créé sa société en 2007, sept ans après son titre de champion de France de Jeu provençal.

Jean-Louis Cazemajou mesure le désarroi qui règne au sein même

des dirigeants de la Fédération française de pétanque qui envisagent une reprise de la compétition non plus avec des équipes, les célèbres « doublettes » ou lyon people • juin 2020 • 64 •

... Parmi les pétanquistes aguerris Gilles Demange, Raphaël Berger et Paul-Antoine Merle

« triplettes », autorisant lors de « gentleman sportif » d’associer un champion avec une personnalité mais seulement en « 1 à 1 ».

Ces duels avec le respect des gestes barrières mettront à mal les atouts de la pétanque qu’il énumère avec force : convivialité, flexibilité et interactivité.

Mais il conserve l’espoir que les jours meilleurs reviendront à la rentrée. Il pourra sans doute développer le concept de tournoi « indoor » déjà expérimenté mais qui pourrait prolonger la saison estivale par celle d’un « été indien » quand le temps de la convivialité l’emportera !

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DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL CORONAVIRUS

OLIVIA CUIR

« Retrouver un temps partagé sur des valeurs »

Elle a cherché à ouvrir de nouvelles voies depuis années pour élargir l’offre de son agence de communication globale Esprit des Sens, fondée en 2008.

Aussi cette situation inattendue, avec cet arrêt d’activité sans précédent, a constitué un temps d’introspection pour essayer de définir un « événementiel augmenté ».

Photos © Saby Maviel et Christelle Viviant

E

n effet, la logique d’action du site dont elle a la charge, Port Rambaud à la Confluence se veut un lieu d’événementiel pour les entreprises en recherche d’innovations, un site où l’esprit d’audace permet une inspiration partagée.

Dés lors, Olivia Cuir a cherché à saisir les effets et les attentes de ses partenaires entrepreneuriaux face à cette situation

imprévue pour concevoir avec ses 20 collaborateurs de nouvelles offres, portant sur une animation de petits groupes de travail dont elle a une forte expertise professionnelle.

Revendiquant d’apporter de la convivialité et de l’émotion alors

que le temps exige une distanciation sociale, sa réponse se définit dans un « événementiel augmenté » qui est aussi un « appel à offrir » alors que justement les offres classiques disparaissent des agendas par le tourbillon généré en cette période de confinement.

Dans le domaine du conseil stratégique aux entreprises, représentant près de 40% de son activité, Olivia Cuir prépare la rentrée avec l’idée de « retrouver un temps partagé sur des valeurs » en revenant à l’essentiel dans ce qu’elle qualifie d’« esprit de bon sens ».

Olivia Cuir lors de l’inauguration des Halles de l’Hôtel-Dieu organisée par son agence. À ses côtés, Virginie Convert (Market Prod) et son époux Benoit (APSI) lyon people • juin 2020 • 66 •

Wendie Renard, marraine de l’édition 2020 de Courir pour Elles dans les studios de Port Rambaud

COURIR POUR ELLES EN LIVE

S

a capacité de réactivité s’est exprimée également avec la transformation de la manifestation « Courir pour elles » dont l’édition 2020 s’est déroulée par le biais d’une « matinale live » le 10 mai dernier depuis les locaux de Port Rambaud transformés en studios. Ainsi des milliers de femmes ont pu participer en portant le maillot de l’association (élément d’engagement personnel) en suivant ce temps d’échanges sur Facebook ou sur le site internet de l’association. « C’est une transformation de la course en communication virtuelle partagée ; c’est une vraie première et je crois que c’est le début de quelque chose de profond » !

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STYLE BEAUTÉ

LOVELY MINCEUR Corps et Visage Ex-Centre Efféa Lyon 2

Une révolution Un appareil révolutionnaire pour éliminer graisses, cellulite et de relâchement cutané, désormais à Lyon 2. Lovely Minceur vous propose l’Accent Prime qui combine les meilleures technologies ultrasons et radiofréquences connues à ce jour. Le centre minceur s’est également équipé de la cryopolyse, l’ultime machine de traitement minceur par le froid.

Photos © Saby Maviel et DR

P

arlons d’abord de l’Accent Prime. Cette technologie, la plus puissante du monde pour remodeler la silhouette et raffermir la peau, débarque à Lyon 2e, en exclusivité chez Lovely Minceur. Une nouvelle qui réjouit toutes celles et ceux qui connaissent la performance inégalée de cette technique associant les ultrasons et la radiofréquence pour remodeler la silhouette à une vitesse record.

La combinaison des deux technologies permet d’éliminer la graisse localisée et la cellulite, tout en stimulant le collagène, afin d’obtenir une peau lisse, ferme et retendue. En somme, un traitement ultra-efficace pour le raffermissement de la peau, mais aussi pour repulper et redessiner l’ovale du visage. Bras, ventre, intérieur des cuisses, culottes de cheval, poignées d’amour, l’Accent Prime consiste ainsi en un massage de la zone traitée, pour venir à bout de tous les complexes, le tout, en seulement quatre à six séances espacées de 12 à 15 jours.

et disgracieuses, la cryopolyse affiche des résultats dès la première séance, quelques semaines après le traitement, via une fonte visible et durable des zones traitées. Le nombre de séances nécessaires pour obtenir un résultat significatif peut varier selon l’épaisseur du pli cutané et de la zone traitée, de 2 à 4 séances, espacées de 30 jours chacune.

LE TRAITEMENT LE PLUS EFFICACE DU MARCHÉ Parlons ensuite de la cryopolyse. Cet appareil cible efficacement les plis graisseux et localisés, par aspiration et refroidissement, tout en utilisant la technique naturelle de la cryopolyse, traduite littéralement par la destruction des adipocytes (cellules spécialisées dans le stockage des lipides, ndlr) par le froid. Traitement minceur naturel des graisses localisées, anciennes, récalcitrantes lyon people • juin 2020 • 68 •

Aujourd’hui équipé de six cabines établies sur 95 m2, le centre propose en outre, différentes techniques qui se complètent pour offrir un résultat optimal. « Ultrasonoplastie, myoactivation, pressoplastie, palper-rouler manuel ou encore le Dôme, traitement par chaleur infrarouge, sont ainsi prodigués au cas pas cas après un bilan personnalisé par bio-impédancemétrie, qui permet notamment

de mesurer la composition corporelle, nous explique Corinne Machefert, propriétaire des lieux depuis 5 ans. Chaque client démarre par un bilan personnalisé, car plus les soins sont personnalisés plus les résultats seront fabuleux ».

Après un changement d’enseigne, des gros travaux et une nouvelle décoration, Corinne Machefert n’attendait plus qu’une chose, l’arrivée de l’Accent Prime et de la cryopolyse, pour créer un concept unique sur Lyon et sa région, aucun autre centre minceur ne proposant de telles prestations. Dès lors, croyez-nous ou non, mais on tient là une méthode miracle à tester au plus vite !

Bilan offert pour toutes les lectrices et lecteurs de Lyon People Lovely Minceur Lyon 62, rue Sala – Lyon 2e Tél. 04 78 59 62 45 Mail : lyon@lovely-minceur.com Lovely Minceur Oullins 8, rue Etienne Dolet - Oullins Tél. 04 78 50 44 12 Mail : oullins@lovely-minceur.com www.lovely-minceur.com

TATIANE DE FREITAS Les maillots de bain à l’accent brésilien

Que faire quand on est femme de footballeur dont le nom est scandé comme une incitation au surpassement : Cris ! Cris ! Cris ! Se dépasser soi-même et créer sa propre marque de maillots de bain haut de gamme !

Photos © DR

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n 5 ans, Tatiane de Freitas a relevé tous les défis. Distribuée dans les plus belles boutiques de luxe et les prestigieux hôtels à travers le monde (St Tropez, Miami, Porto-Vecchio, St Barthélémy, Mykonos, Printemps Hausmann et Lyon, Monaco…), elle a su imposer sa marque et se faire un nom. La raison de son succès ? Des coupes étudiées pour mettre les femmes en valeur, des matières de qualité, des finitions soignées, et une farouche volonté de produire en local, de façon raisonnée et éco-responsable. « Je suis arrivée en France il y a 16 ans en suivant la carrière de mon mari et suis tombée sous le charme de Lyon et de l’art de vivre à la française.

Quand Cris a quitté l’OL, après tant de succès, il était important pour moi de me réaliser à mon tour et d’apporter ma touche brésilienne à la vie lyonnaise », confie Tatiane. « Au Brésil, nous vivons en maillots de bain et c’est donc tout naturellement qu’après mes études dans la mode au Brésil, en France et en Angleterre, je conçois ma propre ligne, alliant le soleil du Brésil et le chic de la France. » Cette jeune créatrice peut se vanter d’avoir transformé l’essai ou plutôt d’avoir marqué des buts ! Avec un show-room et une boutique éphémère à Lyon, Tatiane entend séduire une vaste clientèle lyonnaise avec ses maillots de bain une ou deux pièces, ses robes de plage, ses canotiers et ses paniers, pour être élégantes, les pieds dans le sable...

Pas de hors-jeu !

Des premières esquisses à la confection, Tatiane de Freitas dessine, conçoit et veille pas à pas au respect de la qualité et au souci des finitions, tout en apportant des coupes étudiées pour galber les fesses et allonger la silhouette. Personne ne pourra dire que vous n’êtes pas prêtes et parées pour une nouvelle saison au soleil !

Tatiane De Freitas Show-Room 3, rue Bossuet - Lyon 6e

Boutique éphémère jusqu’au 20 juillet 2020 5, rue Marcel Gabriel Rivière Lyon 2e •

69 • juin 2020 • lyon people

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STYLE GASTRONOMIE

20

EN PARTENARIAT AVEC LE CABINET

eosConseil LEADER DU RAPPROCHEMENT CHR www.eos-conseil.com 04 72 40 40 40

DES ADRESSES GOURMANDES DE LYON

Restaurant - BAR

Restaurant

Restaurant

DADDY POULE

LA TASSÉE

LE CAFÉ DU MARCHÉ

Romain Borgeot (Toque Blanche Lyonnaise)

Philippe Gauvreau

Spécialités lyonnaises - cuisine gastronomique de saison

Lieu Atypique, Parking de 70 places en sous-sol

20, rue de la Charité - Lyon 2e T 04 72 77 79 00 Du mardi au samedi - midi et soir (Salons privatifs) www.latassee.fr La Tassée

173, avenue Charles De Gaulle - Tassin T 04 74 70 07 07 Ouvert tous les jours 10h30-1h daddy poule

BAR - Restaurant

Terrasse ensoleillée CUISINE DU MARCHé AU FIL DES SAISONS 25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46 Ouvert 7/7 de 6h à minuit Possibilité de manger tous les jours, à toute heure

bar - café - Restaurant

Brasserie

CELEST

L’AFFAIRE DU 6

LE F2

Fabrice De Flue (Chef)

Albert Dray

Frédéric Fass

Restaurant Panoramique (32ème étage)

Cuisine Traditionnelle

cuisine De saison / ardoise du marché

Tour Part Dieu - 129 rue Servient - Lyon 3e T 04 78 63 55 46 Ouvert tous les jours, midi et soir www.celest-bar-restaurant.fr Celest Bar & Restaurant

63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24 Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)

2, place de l’Hôpital - Lyon 2e T 04 78 82 22 22 Lun-ven : 12h-14h30 et 19h-22h30 - Sam : 12h-15h et 19h-23h www.lef2.com leF2 café Comptoir

bistrot italieN

restaurant

ZAPPO Brotteaux

LE GRILL DU CHÂTEAU

Restaurant

CHEZ MOSS

Daniel Large

Georgy Sfez

Philippe Antonin (Chef)

viandes d’exception grillées, crues ou mitonnées

pizza et bière

restaurant de fruits de mer

260, allée des cyprès - Limonest (Château Sans Souci) T 04 37 59 80 65 Lun-sam midi - vendredi et samedi soir www.legrill.chateausanssouci.fr

88, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 24 85 20 Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h30 www.zappo.fr Zappo

2, rue Ferrandière - Lyon 2e T 04 78 42 04 09 Ouvert tous les jours excepté mardi et dimanche soir www.restaurant-chezmoss.fr

lyon people • juin 2020 • 70 •

>> VOS RESTAURATEURS SONT HEUREUX

Restaurant

Restaurant

restaurants

33 CITÉ

JOLS

BRASSERIE DES BROTTEAUX

Frédéric Berthod

Flavienne Kouessi

Emmanuel Faucon

cuisine de saison / produits du marché

Restaurants de poisson et fruits de mer

Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau

33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Ouvert tous les jours midi et soir (sauf le dimanche soir) www.33cite.com 33 cité

Jols Gerland - T 04 78 72 10 10 - fermé dimanche Jols Limonest - T 04 37 58 02 02 - fermé dim. soir www.jols.fr Jols

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-ven : 8h-22h30 et sam : 12h-15h et 19h30-22h30 www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux

Restaurant

Restaurant

LE THÉODORE

Restaurant

LE PLATO

FOND ROSE

Marco Chopin

Luc Abadie (Chef de cuisine)

Frédéric Therriaud

brasserie traditionnelle

Cuisine des Bords de Saône

Cuisine du marché avec une pointe de créativité

34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h30-22h45 Le Théodore

25, chemin de Fond Rose - 69300 Caluire et Cuire T 04 78 29 34 61 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Restaurants et Brasseries Bocuse

1, rue Villeneuve - Lyon 4e T 04 72 00 01 30 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h30 - Sam : 12h-14h et 19h-23h restaurant-leplato.fr lePlato.lyon

Restaurant

LE PRÉSIDENT

Restaurant

Restaurant

MAISON BARBET

L’ACACIA

Christophe Marguin

Claude Barbet

Matthieu Prud’homme

cuisine du marché

SPÉCIALITÉs lyonnaises et viande

cuisine traditionnelle DE SAISON

11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h www.restaurantlepresident.com restaurantlepresident

6, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles T 04 72 04 32 10 Ouvert tous les jours sauf dimanche Maison Barbet

70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53 Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonlepharaon

Restaurant - bar à vins

Restaurant

BIANCA

bistrot italieN

SILEX

ZAPPO Gerland

Emmanuel Faucon

Christophe Garnier

Georgy Sfez

linguine al cartoccio

une cuisine décomplexée inspirée de nos voyages

pizza et bière

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Lun-sam : midi et soir 12h-15h et 19h30-22h www.bianca.rest Bianca

23, rue Saint-Pierre de Vaise - Lyon 9e T 04 78 83 70 50 Lun-ven : midi-14h - Afterwork jeudi et vendredi jusqu’à 23h www.silex-lyon-vaise.eatbu.com silex.lyon

6, rue Challemel Lacour - Lyon 7e T 04 72 71 79 88 Ouvert tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h30 www.zappo.fr Zappo

DE VOUS RETROUVER ET DE VOUS ACCUEILLIR

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71 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE STORY

JACQUELINE ROUCOU Tel père, telle fille

Au côté de son père avec Raymond et Eve Barre dans les salons de la Mère Guy

Intronisée chez les Toques de France dans le courant de l’année 2020, Jacqueline Roucou est animée par la même passion que son père Roger en son temps. Désormais installée dans le Var, l’héritière de la Mère Guy s’épanouit loin du cocon lyonnais, mais avec une attention toujours intacte vis à vis de la gastronomie.

Texte : Morgan Couturier - Photos © DR et Fabrice Schiff

lyon people • juin 2020 • 72 •

C

’est bien connu, les chiens ne font pas des chats, même en cuisine, où les chefs rivalisent d’ingéniosité pour accorder mets et saveurs. Sept ans après la disparition de Roger Roucou et alors que se dresse le banquet, les comparaisons ne cessent encore de fuser çà et là, autour de la table de sa fille Jacqueline. « Elle cuisine aussi bien que son père », ose même Yves, son mari depuis cinq ans, charmé aussi bien par la personne que par ses associations gustatives. Tout sauf une surprise pour cette gastronome en herbe, élevée parmi les étals de la Mère Guy, avant de gagner les bancs

de l’école de la Chauderaie, avec son amie Martine Fouque, à Francheville. « Mon père m’a tout apporté, glisse-t-elle émue. Je revenais tous les week-ends au restaurant ».

Un va-et-vient incessant orchestré jusqu’au certificat d’études, avant de succomber définitivement, à l’âge de 16 ans, au quotidien du restaurant familial. « Je tapais à la machine, j’étais à l’administratif », se souvient-elle. Un poste à responsabilité, suffisamment mis en valeur pour attirer l’attention de la gente masculine, dont un certain Jean-Paul Pignol, débarqué en 1966 dans les cuisines de La Mulatière.

LA MÈRE GUY, RÉPUTÉE POUR SES BANQUETS HORS NORME « Sa mère voulait que Jean-Paul rentre chez nous en stage. C’est là que j’ai fait sa connaissance, se souvient-elle. Il travaillait en cuisine et, avec la brigade, avait fait le pari de sortir avec moi. C’était drôle ! » Et Jacqueline succomba, au point de lui offrir sa main, les deux tourtereaux s’échangeant leurs consentements deux ans plus tard, à la mairie de La Mulatière puis en l’église Saint-François. Une belle association que le couple n’a pas tardé à consumer, happé par une passion commune pour la cuisine. « On se marie en 1968 puis on part à Paris chez Lenôtre, lui à Boulogne dans les labos, et moi à la maison-mère. Je me suis mise au boulot tout de suite. C’était la plus belle école de ma vie », poursuit Jacqueline Roucou.

Une expérience d’un an, suffisante pour déclencher des vocations, nourries entre Rhône et Saône, du côté de la maison Pignol, avec en point d’orgue, la naissance de Nicolas Pignol, en 1969. « Mon père souhaitait que nous reprenions le restaurant, mais Jean-Paul voulait rester dans la maison.

Je servais au magasin, et nous sommes installés à la Croix-Rousse jusqu’en 1980 ». Las, l’amour est une valeur frivole, capable de s’envoler aussi vite qu’elle n’apparait, avec pour conséquence inéluctable le divorce, proclamé en 1992, deux ans à peine avant la fermeture de la Mère Guy.

« J’AVAIS LA MALADIE DE LA CUISINE » « Mon père avait décidé de me laisser la Mère Guy, se souvient-elle. On devait faire un hôtel 5* à la place de l’ancien restaurant au premier étage. Le chantier est resté inachevé durant 15 ans, car l’argent des investisseurs n’est jamais arrivé à temps. Les fonds devaient venir du Canada. Nous étions déçus, mais je ne me sentais pas le courage de continuer toute seule ». Ainsi soit-il. Après avoir grandi près des fourneaux, Jacqueline Roucou n’a pu se résoudre à délaisser la cuisine, mijotée à Villeurbanne de 1995 à 1997 avec le Petit Potager, puis rue de la Charité de 1998 à 2001, où l’héritière de Roger Roucou faisait admirer son sens de la recette en compagnie de Roger Caille, derrière les plans de travail de l’Escale Gourmande. « Tous les clients de la Mère Guy venaient manger chez moi », se satisfait-elle encore aujourd’hui, de telle façon que ces souvenirs demeurent ineffaçables, et ce, malgré la disparition de Roger et de son restaurant emblématique.

Depuis, une nouvelle vie s’est ouverte, plus

paisible. « La vie de campagne me va très bien, j’aspire à être tranquille », décrit-elle, depuis sa terrasse. Mais rassurez-vous, ici-bas, Jacqueline Roucou, elle, est bien vivante.

En 1988, elle accueille Jacques Chirac à la Mère Guy

1

1. Jacqueline Roucou et Jean-Paul Pignol, le jour de leur mariage à la Mère Guy 2. De g à d : Élise Roucou, mère de Roger Rocou.

Sa fille Jacqueline Roucou, Madame Belgi, maman de Marcelle Pignol, Monsieur Pignol père (papa de Vital Pignol), Jean-Paul Pignol et Madame Amélie Gaillard, mère de la deuxième épouse de Roger Roucou qui fût la propriétaire du Château de la Bâtie à Bourgoin Jallieu.

LOVE LOVE AVEC YVES PAGES Les voir roucouler ensemble est un vrai plaisir. Jacqueline Roucou a retrouvé foi en l’amour dans les bras de cet ancien photographe, reconverti avec succès dans la vente de biens immobiliers durant les 30 glorieuses.

Les tourtereaux ont emménagé dans le Var en 2014.

2

Au bras de son second mari Yves Pages

Yves Pages et le photographe René Basset, dont il a été l’apprenti

Yves Pages dans son atelier, où il adore restaurer motocyclettes et motos.

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73 • juin 2020 • lyon people

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RUBRIQUE PEOPLE STORY

LA MÈRE GUY ?

Roger Roucou, tout simplement… À quoi tient un destin de cuisinier ? A des rencontres probablement, s’ajoutant à une envie évidente de donner du bonheur autour de soi. Roger Roucou ? il rêvait d’être pilote de ligne. Mais une amie de sa mère a su la dissuader d’approuver la vocation de son fils devenu par la suite l’un des meilleurs cuisiniers de son époque.

L

e destin tient parfois à peu de chose !

Dans son village natal du Tarn, le jeune Roucou se voit piloter des avions, mais une certaine Madame de Letivant, grande bourgeoise ayant éduqué sa mère, sait trouver les mots. « Elle avait peur que je me tue en avion » raconte Roger bien plus tard. Il décide alors qu’il sera cuisinier, à Paris ou à Lyon. Voilà donc ce fils d’agriculteur en apprentissage à Castres chez le traiteur Escande puis il ouvre avec sa mère Yvonne le Restaurant du Périgord où, un jour, le cuisinier Philippe Foillard vient s’attabler. Avec son frère Jean qui dirige le service, ils tiennent deux restaurants étoilés à Lyon : La Mère Guy qui a eu l’honneur des trois étoiles au guide Michelin et Garcin qui en détient deux. À la fin du repas, la discussion s’engage et Foillard incite Roucou à venir à Lyon pour s’établir. « Je n’ai pas

d’argent » dit-il. « Non, mais tu as du talent et tu vas en gagner » lui répond Foillard qui l’embauche sur le champ et lui confie La Mère Guy.

GRATIN DE QUEUES D’ÉCREVISSES, QUENELLES À LA NANTUA, COQ AU VIN L’aventure débute ainsi. Roger Roucou devient après la guerre propriétaire de cette fameuse maison où, dit-on, l’Impératrice Eugénie avait jadis ses habitudes. Il ne tarde pas à positionner le restaurant parmi les meilleurs de la ville dont le maire et

les notables sont clients assidus. Gratin de queues d’écrevisses, quenelles à la Nantua, coq au vin de Louhans rôti au feu de bois et flanqué d’écrevisses, truffes sous la cendre… et un irréprochable foie gras de canard au naturel ! Avec cette cuisine généreuse et sincère, d’un irréprochable classicisme, un temps signée Yves Labrousse, futur chef du Grand Véfour, La Mère Guy est notée à deux étoiles par le guide Michelin jusqu’à la retraite de Roger Roucou, à l’aube des années 1990 ! La retraite prise, il se retira du côté de Bourgoin-Jallieu où il avait une vaste demeure, avant de partir plus au Sud où la mort viendra le surprendre, à 91 ans. Avec le décès de ce grand cuisinier, le samedi 29 septembre 2012 à Montélimar où il vivait avec sa fille Jacqueline, c’est une nouvelle page de la « grande cuisine lyonnaise » qui se tourne.

Texte : Jean-François Mesplède - Photos © Page d’écriture et Marco

lyon people • juin 2020 • 74 •

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3

Profond admirateur d’Antoine de Saint-Exupéry, Roger Roucou une fois cuisinier a pu sacrifier à sa passion en s’offrant un Jodel et un Cesna 310 qu’il pilotait luimême. Ainsi transporta-t-il Roger Vadim pour son mariage avec Brigitte Bardot !

4

1. - 2. Les frères Foillard confient la Mère Guy à Roger Roucou en 1944 3. Félicitant Félix Benoit lors de la sortie de « La Cuisine lyonnaise » en 1972 4. Paul Bocuse et Roger Roucou à l’Archiconfrérie de la Poêle d’Or. Amitié-rivalité entre les deux chefs

DE LA MÈRE GUY

un promoteur a fait table rase

Les petits pavillons d’angle, couverts de tuile écaille et éclairés de baies en plein cintre garnies de vitraux étaient très recherchés par les clients.

Le chantier de l’hôtel est resté inachevé durant 15 ans, car l’argent des investisseurs n’est jamais arrivé à temps.

Q

ue reste-t-il de la maison du 35, quai JeanJacques Rousseau qui abritait le restaurant des frères Foillard et de Roger Roucou ? Rien !

Nada ! Cette bâtisse construite à la fin du XVIIIème était la propriété d’Anselme-Benoit Regnard, puis de Théodore de Fabry. Les époux Guy, après avoir loué la maison quelque temps, achètent le tènement où ils tiennent un restaurant-traiteur qui porte leur nom. La légende de la célèbre mère

lyonnaise est née. L’établissement très vite réputé passe entre les mains de la famille Durand — à qui l’on doit les pavillons d’angle — puis des frères Foillard qui le confient à Roger Roucou à la fin de la seconde guerre mondiale. Epaulé par sa fille — marié à l’époque au traiteur Jean-Paul Pignol — La Mère Guy rayonne pendant 50 ans... puis s’éteint, frappée par la crise, en 1995. Personne pour prendre le relais, le restaurant est fermé, et

Sources : Préinventaire des monuments et richesses artistiques de la Mulatière

Tagués et vandalisés, ils auraient pu être sauvés par le promoteur Cerim qui a préféré tout raser pour engranger un maximum de profits.

peu à peu le temps fait son travail de sape. Laissé à l’abandon tant par son ancien propriétaire que par la municipalité de La Mulatière, le tènement est la proie des vandales qui, en pillant et dégradant le site, apportent sur un plateau au promoteur grenoblois Cerim le prétexte de la démolition.

Aujourd’hui, un ensemble immobilier dont les couleurs criardes tentent de masquer l’extrême banalité architecturale, occupe les lieux. MP •

75 • juin 2020 • lyon people

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PEOPLE STORY

ROGER ROUCOU L’album perso

En villégiature à Port Grimaud en 1969

Sur le stand Panhard au salon de l’Auto

En mode safari à la fin des années 70

Avec son petit-fils Nicolas Pignol Roger Roucou présida les Toques Blanches lyonnaises de 1983 à 1988

Yvonne Roucou et Paul Bocuse le 11 février 1976 Endiablé au bras d’une danseuse orientale lyon people • juin 2020 • 76 •

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RUBRIQUE PEOPLE STORY

JACQUELINE ROUCOU

PÈLERINAGE À BOURGOIN-JALLIEU Le château de mon père

Le temps d’un retour aux sources, sur les bords de l’Isère, Jacqueline Roucou a pu renouer avec son enfance berjalienne, là, dans ce château de la Bâtie où a résidé pendant quarante ans son père Roger.

Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff

L

e temps passe, mais les souvenirs restent, a-t-on coutume de dire, comme si ces derniers étaient imperméables au poids des années. Si bien qu’à l’heure de renouer avec le passé, il est parfois complexe de retenir cette fameuse étincelle d’émotions que le corps et l’esprit ne demandent qu’à faire rejaillir. Sentimentale par nature, Jacqueline Roucou en sait quelque chose, au point que sa gaieté naturelle ait bien du mal, en pareils moments, à masquer l’émotion affichée dans ses mirettes. L’objet de cet attendrissement n’est pourtant pas complexe à cerner en ce jour si spécial. Pour nos beaux yeux à nous, l’ex-femme de Jean-Paul Pignol a accepté de renouer avec les terres de son enfance, ici à Bourgoin-Jallieu, où logea pendant 40 ans, son père Roger, lorsque le quotidien de la Mère Guy le lui permettait. « Tous les lundis, mon père venait se reposer ici », se souvient Jacqueline. Depuis son installation dans le Sud, elle revient peu sur ses terres et n’a d’autres choix que de profiter pleinement

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de ces instants devenus rares. Ce jour-là, une matinée suffira ainsi à son bonheur, entre retrouvailles avec le château de la Bâtie, l’ancienne propriété familiale et recueillement sur la tombe du défunt chef, enterré sur les hauteurs de la ville, au cimetière de Mozas.

« Le château de la Bâtie était une merveille, il y avait des animaux partout » Le chef de La Mère Guy y sommeille avec son ancienne compagne Yvonne, là, en face de la stèle dédiée à Pierre Oudot, l’ancien maire de Bourgoin, qui lui affirmait en son temps que « le château de la Bâtie devait être réparé, car nécessaire au patrimoine de la ville ». Las, les paroles d’un mort s’envolent parfois avec lui. Résultat, ce qui faisait le charme de la demeure appartient aujourd’hui

à un passé révolu. La propriété, achetée en 1968 à Madame Gaillard, mère d’Yvonne Roucou, a perdu de sa superbe. Acquise par Michel Garcia (Jet Services), la propriété est désormais morcelée. Le magnifique étang garni de cygnes, que d’immenses étendues de verdures venaient sublimer s’est effacé, pour laisser place à une trentaine de maisons individuelles. « C’était une merveille. J’ai passé de très grands moments ici. On avait des animaux partout. On a vendu le château en 2002 pour 680 000 € et on l’a quitté en 2009 », se souvient Jacqueline. Fort heureusement, les souvenirs ne furent pas tous emportés. Alain Charpenay, l’historique voisin de la famille Roucou, veille au grain. « Roger me disait toujours : vous partagerez une assiette avec M. Roucou ? ». Un souvenir impérissable pour cet ancien directeur de La Poste, lequel a pris soin de lui rendre la pareille, à l’heure s’occuper de la mise en vente de ses biens. Une estime réciproque jamais oubliée. Comme le passage de la famille Roucou.

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1. L e château de la Batie en 2019 2. Jacqueline Roucou retrouve le Château de la Batie, 10 ans après l’avoir quitté 3. Vue aérienne dans les années 60.

Tout le terrain est désormais loti 4. Roger Rocou montait très souvent à cheval 5. Des maisons individuelles ont été construites à l’emplacement de la piscine 6. Échange amical avec leur voisin Alain Charpenay

Le chef repose depuis 2012 dans le cimetière de Mozas au côté de son épouse née Yvonne Gaillard

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PEOPLE EVENT

LES JOLIES SORTIES & BELLES RENCONTRES

de

Françoise Petit

MOIS par moi

francoise.petit@lyonpeople.com

Photos © Antoine Fenech et DR

CULTURE

Christine Goguet entourée de Philippe Douste Blazy et André Bercoff

L’âme en vogue avec

« Les grands hommes & Dieu » de

CHRISTINE GOGUET

« Si j’avais été un garçon, mon prénom aurait été Charles ». Christine Goguet sut ainsi que sa mère admirait le Général De Gaulle. Pas facile aujourd’hui de trouver un référent politique comme ce Président assumant sa foi au « chœur » d’une république laïque ! À cette mère disparue, sa fille offre la destinée de son héros au travers d’un livre à couper le doute des agnostiques : « Les Grands Hommes & Dieu ».

D

ans ce petit chef d’œuvre, l’auteure remet l’âme en vogue faisant rimer divin et destin. Le libérateur de la France n’est pas le seul à intégrer une dose de spiritualité dans son existence. Comme des apôtres autour d’un guide suprême, douze autres grands personnages marqueurs historiques nous invitent à partager le pays de leurs croyances. Panachage de religions aussi singulières que particulières selon qui est en état de piété. Ainsi Alexandra David Neel, inscrit sa quête religieuse auprès du bouddhisme dans son « Voyage d’une parisienne à Lhassa ». Cassius Clay lyon people • juin 2020 • 80 •

cherche un sens à sa célébrité et change de ring comme une alliance avec l’islam en s’appelant Mohamed Ali. Il y a aussi Albert Einstein juif et noncroyant adepte d’un sionisme culturel ou un François Mitterrand dont la force chrétienne tranquille s’apparente à un ressenti mystique. L’engouement porté par ce livre en pleine crise de conscience de nos imperfections sociétales traduirait-il la fin de la récréation matérialiste ? « Non, peut-être pas… ce serait prétentieux, certes j’aimerais bien gommer ce monde matérialiste mais mon

livre sur ces grands hommes, c’est, comme me l’a écrit un lecteur bienveillant, un type d’un nouveau genre, une psychographie, une manière de comprendre comment le divin les a inspirés et distingués, comment il a imprégné leur action ». Succès inattendu pour celle qui n’avait tenté qu’une expérience littéraire avec « l’album de famille des Lyonnais » confirmant sa passion des figures emblématiques telles Antoine de SaintExupéry, Juliette Récamier ou L’abbé Pierre.

dossier spécial

GOLF & GASTRONOMIE

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LES DOMAINES ET LEUR RESTAURANT Golf de la Bresse Golf du Clou Golf du Gouverneur Golf de Mionnay Golf de la Sorelle

PATRIMOINE

Actualité patrimoniale de la Dombes (Châteaux, domaines...)

CULTURE

Les temps forts de la saison d’été 2020 en Dombes

NATURE

Les Promenades autour des étangs

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PEOPLE EVENT

Christine Goguet s’étonne encore d’être auteure ! « On est toujours surpris

par le succès, il y a derrière ce choix deux ans de travail et forcément un côté merveilleux mais l’histoire liée à ce projet j’en ferai un jour un making of, tant elle paraît miraculeuse… » Les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur dans le plébiscite des lecteurs d’où une réimpression opérée par son éditeur.* Celle qui n’avait jamais liké un post sur FB a trouvé conseil auprès de son photographe de fils Antoine Fenech : « Il m’a créé un compte et en affichant des extraits du livre dont certains étaient lus, tout s’est enchaîné, surprise totale de l’impact de ce moyen de promotion. Ensuite la presse plus traditionnelle, articles, plateau télé, radios comme radio Averne à ClermontFerrand m’ont organisé des conférences… Ça a été un raz de marée ». André Bercoff électron libre dans le monde journalistique ou l’attachant l’écrivain Denis Tillinac son préfacier, furent ses premiers afficionados !

À Lyon séquence émotion. Dans sa ville natale, Céline Melon lui ouvre sa toute fraîche galerie dans le 1er arrondissement.

Plus qu’une dédicace, ce moment à « Manifesta » fut pour l’ex-rédac chef du Figaro Rhône-Alpes des retrouvailles avec ses anciens collègues Jean-Luc Mège, Françoise Deydier ou Dominique Martinez. Séquence émotion et pause « que suis-je devenue » quand elle commente : « sans faire de psychanalyse, un livre parle toujours de soi… Il se trouve qu’à l’époque où je l’ai écrit, les épreuves m’ont aidé à aborder ce sujet. « Dieu existe-t-il ? » c’est la seule vraie question.

Les deuils, la maladie m’ont inconsciemment rapproché du créateur et de l’Histoire si chère à ma mère qui venait de disparaitre. ». Sans larmes mais avec quelques bulles de champagne ses fidèles ami-e-s ont fêté ce jour-là la reine Christine (son surnom de l’époque). Admirée et jalousée pour ses scoops, elle avait été à

l’instar de Jean-Pierre Chevènement et Philippe de Villiers — le mouvement de son complice intellectuel Michel Onfray.

Mission

Pologne 1991. Interview de Lech Walesa en exclusivité pour la une du Figaro quotidien lors de la sortie de la biographie du président polonais.

l’origine de quelques « une » de l’actualité avec son interview de Lech Walesa ou la mise en exploit du professeur Jean-Michel Dubernard. Christine Goguet c’était aussi une journaliste de réseaux apte à jouer sur la scène lyonnaise avec le monde économique, culturel ou politique. Adhérente au parti radical valoisien, la voilà en position éligible sur la liste de Raymond Barre. À 30 ans, l’élue d’un soir tire sa révérence.

Direction Paris pour se mettre en danger professionnel ! Raté pour ses détracteurs, elle réussit son examen de passage dans la capitale avec Le Figaroscope ! Adieu les moments passés au Sofitel sous la houlette d’Eric Obeuf ou le tout Lyon se retrouvait pour goûter aux meilleures informations de la ville.

Le temps du confinement. « J’aurais

aimé confiner tranquille à Lyon mais j’ai dû rester à Paris avec au programme écriture, lecture, cours de guitare et de cuisine, yoga sur ma terrasse, petit footing quotidien en rêvant à une semaine de vacances dans le gite d’une amie ».

Depuis son appartement de Montmartre, Christine gère alors sa petite entreprise via internet et répond aux appels incessants de son téléphone.

Quelques moments de buzz justifient ce surcroÎt d’activité quand elle conseille Philippe Douste-Blazy dans une vidéo pour défendre Didier Raoult. Résultat 2 600 000 vues ! Le brillant Monsieur « Chloroquine » a d’ailleurs rejoint — à

l’Hôtel

de

Sully.

*Editions du Rocher, 16,90 euros

1994. Paul Guilbert, rédacteur en chef du Figaro, l’avocat Richard Zelmati et Patrick Poivre d’Arvor (TF1) venus entourer Christine pour son 30ème anniversaire, coïncidant avec les 40 ans de son mari Georges Fenech, alors député du Rhône.

« On est toujours surpris par le succès, il y a derrière ce choix deux ans de travail et forcément un côté merveilleux »

Avec Bernard Pivot en 1988

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à

Déconfinée, il faut se remettre à l’ouvrage en live... encore des signatures, des sollicitations médias, sa présence au jury du prix Françoise Sagan et peut-être un autre livre sur son grand-père imprimeur.

Pendant la guerre, rue Tête d’Or, il cacha des juifs, d’après sa petite-fille son histoire est « juste » inédite. Aujourd’hui dans un bureau aux allures ministérielles de l’Hôtel de Sully, Christine Goguet mène une mission de mécénat et partenariats. Au Centre des Monuments Nationaux, notre Lyonnaise s’occupe « religieusement » d’un patrimoine cher à un autre lyonnais Stéphane Bern.

En 1993, reportage consacré à Alain-Dominique Perrin. Assis : Jean-Paul Lacombe, Georges Duboeuf, Alain-Dominique Perrin, et Monsieur Paul. Debout : Laurence Renaudin, Christine Goguet, Christophe et sa maman Claude Clévenot

Paul Bocuse tenant dans ses bras son fils Antoine Fenech lors de son baptême chez lui

BIO EXPRESS Naissance à Lyon en 1964.

Démarre sa carrière au sortir d’un diplôme du CFPJ au Figaro Rhône-Alpes (1990-1995) Membre du Comité de direction du Figaro, elle quitte Lyon après 5 ans à la tête de l’édition régionale car appelée à diriger le Figaroscope et met son expérience au service du Figaro Etudiant.

En 2007, elle rejoint le groupe Amaury pour créer de nouveaux supports dont le magazine « La Parisienne » et les éditions spéciales du « Parisien aujourd’hui en France ».

En 2010, le groupe lui confie la direction des relations institutionnelles en charge de la communication. Parallèlement elle devient chroniqueuse pour TV5 Monde et la chaîne de TF1 Stylia.

En 2018, passionnée de littérature et d’art Christine Goguet change de registre en acceptant une mission mécénat et partenariats à la direction du Centre des Monuments Nationaux.

Auteur de « l’album de famille des Lyonnais et « 30 ans de médecins du monde ».

photo © Studio Cabrelli

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PEOPLE EVENT

Laurent Bernardeau (Mercedes Chopard)

Laurent Couty le frère, de Charles Chabbat

Olivia et Emmanuel Hamelin

Véronique Devinaz (Gemme, une fille en or !)

Pour les

Chuck Bondis (Bondis Style Métropole)

Dominique Bremens (Notaire et Avocat)

port de la casquette obligatoire !

LXH

Christophe Marguin (Président du Président)

Reportage photos : Charlotte Borel

Marco Chopin, dit Théodore Roosevelt Ricardo Drevet (Suzuki) Aline Germain (DS Automobiles)

Jean et Pierre Nallet, pour l’éternité…

Jean-Claude Lavorel, le prince de l’Hôtellerie de luxe

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Charles Couty (Couty Suisse… Musée, Radio, Séminaires…)

Jean Louis Joly, l’éminence grise du Medef...

Alain Molina (Tramps) La classe

Frédéric Berthod, le 33 cité is back !

Vincent Bocuse, Restaurant Paul Le Roux

La team Maier, soudée derrière Jean Louis

Marion Sansavini (Arrivetz) et Julie n’est pas loin..

Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche)

Pascal Cot et Sandrine Pouquine (Cot & Kare)

Nicolas et Ariane Winckler (L’amour du risque….)

Vladimir Da Silva Dias (TBC Box)

Marie Rigaud, pas de printemps pour Pérouges

Philippe et Pascal, les inséparables du Dressing à Colmar

Quentin Chopard so Smart Thierry Cocco (Automotion)

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François Turcas, Président de la CPME à vie !

Franck Zanibellato (le boss de la Clinique du Parc)

85 • juin 2020 • lyon people

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RUBRIQUE CARNET MONDAIN

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière Madame Marie-Agnès Gignoux ; Madame Isabelle Déchelette ; Monsieur l’abbé Christian Laffargue, ancien chapelain de l’église Saint Georges (Fraternité Saint Pierre) ; Monsieur Georges Bétoule (ci-dessus), 87 ans, papa de Régis Betoule. Imprimeur de métier et basketteur, il fut sacré champion de France avec l’équipe du CSP Limoges en 1958. Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

ADIEU GILLES DENIS C’est un gentleman qui a discrètement quitté la scène jeudi 21 mai. Industriel textile à Villefranche sur Saône, Gilles Denis a présidé le Cercle de l’Union de 1998 à 2003.

Personnalité du monde hippique, il restera dans la mémoire lyonnaise comme un modèle d’élégance et de bienveillance, doublée de courtoisie et de raffinement.

NOMINATIONS BANQUE RHÔNE-ALPES Agé de 45 ans, diplômé de Grenoble Ecole de Management et de l’ESSEC, Franck Imbert intègre la Banque Rhône-Alpes, en tant que Vice-Président du Directoire et succède ainsi à Franck Beasse appelé à d’autres fonctions au sein de Corporate Finance Groupe Crédit du Nord.

OPÉRA DE LYON Olivier Conan, directeur de l’Amphithéâtre (Opéra Underground) et du Péristyle quittera ses fonctions à l’Opéra de Lyon le 31 août prochain, pour retrouver New-York. Il sera remplacé par Richard Robert qui prendra ses fonctions le 1er septembre 2020.

EM LYON Après les turbulences, retour à la confiance.

Présidente de l’Université Paris Dauphine depuis 2016, Isabelle Huault est la première femme à diriger l’EM Lyon.

Elle succède à Tawhid Chtioui, démissionnaire.

BÉATIFICATION PAULINE JARICOT C’est une belle nouvelle pour notre ville. Le Vatican a annoncé mercredi 27 mai la reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession de Pauline Jaricot, ouvrant ainsi la voie à sa béatification. Cette laïque lyonnaise est à l’origine des Œuvres pontificales missionnaires (OPM). (Source : La Croix) lyon people • juin 2020 • 86 •

PATRIMOINE DE LYON

Saint-Irénée réintègre l’église Saint-Nizier Texte : Emma Ressegaire - Photo © Muriel Chaulet

L

e tableau mettant à l’honneur Saint-Irénée, deuxième évêque de Lyon et personnage central de l’Eglise, a retrouvé sa place au cœur de l’église Saint-Nizier. Confiné depuis le 25 novembre 2019 à l’atelier Julie Barth, pour des travaux de rénovation, l’iconique peinture d’Antoine-Jean Gros a vu sa restauration bouclée en temps voulu malgré la crise actuelle. Classée au titre des Monuments Historiques le 3 février 1978, l’œuvre était grandement abimée. Les châssis étaient en effet trop faibles pour tendre la toile oxydée par l’âge, la couche picturale s’écaillait et l’œuvre avait des lacunes dans des parties peintes et sur les cadres en bois doré.

UNE RESTAURATION À 37 551 EUROS Une restauration rendue possible par de nombreux acteurs, tels que la Fondation Saint-Irénée, l’association Les Amis de l’église Saint-Nizier et la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes (dont l’investissement est fixé à 30 556€ HT, soit 50% du coût total des deux restaurations, ndlr). L’évêque Saint-Irénée n’est pas le seul à s’être refait une beauté. Et pour cause, le tableau rejoint la grande famille des toiles restaurées, dans le sillage de l’évêque Saint-Nizier, restauré en 2010, alors que l’œuvre où figure l’évangéliste Saint-Matthieu devrait suivre le même parcours, en partant prochainement à l’atelier Julie Barth pour une durée de six mois.

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Š Photographe : Laurent Ballesta/ Projet Gombessa

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