N°211 – Octobre 2020
LA FABULEUSE ÉPOPÉE DES COURSES À LYON
N°211 – Octobre 2020
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EDITO
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DÉFENSE DES TRADITIONS… ET DU CIRQUE ! E
n la mi-octobre, le cirque Medrano doit s’installer en ce terrain vague que la ville prédestine depuis des lustres aux forains à la Confluence. Craignant une interdiction d’installation (illégale disons-le car nul arrêté municipal ou métropolitain n’a légalité pour interdire un cirque avec animaux), ledit cirque annonce sa venue avec une cavalerie remarquable mais donc, uniquement des chevaux...
Quel effort d’abnégation, peut-être inutile, car aura-t-il autorisation de s’installer l’an prochain ? Uniquement une cavalerie... voilà qui est dans la tradition lyonnaise car trop peu le savent, mais c’est à Lyon, en rivegauche que l’Anglais Philip Astley et l’Italien Antonio Franconi créèrent le cirque avec sa piste traditionnelle de 13,50 mètres de diamètre... C’est à Lyon que prospérèrent les circassiens Rancy (inhumés en le cimetière de la Guillotière) traditionnellement attachés aux présentations équestres. C’est de Lyon que s’élança le Cirque Pinder — Jean-Richard avec une flotte de camions traditionnels du traditionnel constructeur Berliet... cirque racheté et exploité par un Lyonnais...encore et toujours... !
LA CLINIQUE DU PARC ET LE PARC LASER VISION PRENNENT SOIN DE VOUS Nous restons les mêmes !
Alors que va devenir le cirque à Lyon et en la Métropole ? Banni pour toujours, et ses animaux rejoignant ceux, prochainement déménagés, paraît-il, du parc de la Tête d’Or, en cet idyllique zoo de réinsertion des animaux à la vie sauvage de Pont-Scorff en Bretagne racheté par les animalistes de Rewild, où les braves bêtes n’apprirent jusqu’à ce jour qu’à crever... ? Puissent l’esprit des aulnes et le zéphyr des bois (écologie oblige), rassurer ceux qui ont traditionnellement la trouille des traditions, qu’il n’est de pire ennemi que soi-même lorsque la peur, l’esprit vengeur ou l’ignorance vous animent... Tous au cirque Medrano, à la Confluence, pour entretenir notre tradition lyonnaise circassienne et conjurer nos peurs ! Jacques Bruyas, écrivain Président de l’association des écrivains du Cirque et des Spectacles Vivants Président de l’Union des Ecrivains Rhône-Alpes Le mois prochain, Marco reprendra sa verte plume pour disserter sur « résistance et collaboration »…
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SOMMAIRE
Octobre 2020
NEWS
5 Édito 8 La vie lyonnaise
10 La vie politique
12 La vie économique
14 La vie culturelle
Georges Blanc quitte Lyon P.14 Lyon, ville morte
Magazine de Juin
LightAir
Cirque Imagine P.18 Expo Vivienne Westwood /À livres ouverts
18 La vie gastronomique
Nouvelle Rotonde / Brèves de comptoir Toquicimes de Megève
22
DOSSIER CHEVAUX DE COURSE
Magazine de Juillet
Histoire des hippodromes / Jean-Claude Ravier
P.22
Olivier Vidal (PMU) / Olivier de Seyssel Georges Gerphagnon / Alain Nebon-Carle Antoine Griezman / Tony Parker / Daniel Perez Albert Artiaco / Bernard Giraudon / Noël Biron Lise Egolen Faucon / René Bedel / Alec Palmer
72 Style Auto
Essai DS 3 CROSSBACK E-Tense
74 Style gastronomie
Magazine de Septembre
TOP 20 des adresses gourmandes / Cuisines Bernollin
78 PEOPLE SPORT
PRÉCÉDENTS NUMÉROS EN VERSION PAPIER
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Paiements en CB, chèques ou espèces
Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler
Couverture : Création originale de Nicolas Perrot Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Directrice de clientèle Charlotte Borel - charlotte@lyonpeople.com - 06 09 54 11 74 Assistante commerciale Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel, Fabrice Schiff Ont collaboré à ce numéro Christian Mure, Christophe Magnette, Jacques Bruyas, Bernard Gouttenoire et Laurette Diffusion Agence Coyote Diffusion
Ce magazine est distribué chez vos 1200 diffuseurs Il est disponible gracieusement en version numérique Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.
100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005
Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Service commercial : (Tél.) 04.72.82.97.78
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7 • octobre 2020 • lyon people
LA VIE LYONNAISE
ECHOS DE LYON Retour à la vie étudiante pour Jérôme Payen. L’ancien chef de cabinet de Gérard Collomb a intégré le CIEDEL - Centre International d’Études pour le Développement Local à l’Université Catholique de Lyon afin de préparer le diplôme d’Expert en ingénierie du développement local. Entretiens de Valpré. À l’occasion de sa 19ème édition, les Entretiens de Valpré proposent une réflexion sur le thème du Courage. Parmi les 40 intervenants attendus à Ecully le 20 novembre Elisabeth Ayrault, présidente de CNR ; Olivier Ginon, président de GL events et l’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve. Gérard Angel tire sa révérence ! Clap de fin pour Les Potins d’Angèle, l’un des derniers titres de la presse satirique de France, victime collatérale du Covid et des déboires des messageries.
Le chef Georges Blanc quitte Lyon Vingt ans après son acquisition par le chef 3* de Vonnas, le restaurant du Splendid (Brotteaux) va connaître une nouvelle vie… Sa brasserie de la Presqu’île aussi.
Notre coordinatrice Top 500 Natalia Zelenkova a rejoint l’équipe CPME Aura en tant que chargée de mission – relations écoles entreprises.
LE DIFFUSEUR DU MOIS Bistrot de l’Hippodrome 1, avenue de Bohlen - 69120 Vaulx-en-Velin
Texte : Marco Polisson - Photos © Fabrice Schiff
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l était arrivé à Lyon par effraction, avec la volonté manifeste d’en découdre avec Paul Bocuse. Au début des années 2000, ce dernier multiplie les petites formules assassines et médiatiques contre Georges Blanc « BlanXerox »… En exclusivité pour notre site web, il nous a confirmé avoir mis en vente ses deux brasseries lyonnaises dont le Splendid, rachetée à la barbe de Paul Bocuse en 2000. Monsieur Paul est parti depuis un an et demi. La plaisanterie n’a-t-elle plus lieu d’être ? « J’ai moins envie de m’en occuper, c’est vrai. L’offre de restauration est pléthorique à Lyon, et les difficultés de stationnement aussi » assure Georges Blanc qui dit avoir saisi une opportunité : « Nous avons reçu une offre d’achat, et on s’est dit pourquoi pas ? Nous avons senti que c’était le bon moment de réduire la voilure et de nous désengager de Lyon ».
D’une pierre deux coups : le chef triplement étoilé a également accepté une offre pour Le Centre, rue Grolée. Il avait racheté cette affaire en 2012 sur les conseils de son bras droit Antoine Maillon (aujourd’hui à la tête du Café du Marché) après l’exil et le départ à la cloche de bois du chef breton Nicolas Le Bec pour la Chine.
« JE N’AI PLUS RIEN À PROUVER À LYON ! » Se recentrer sur ses affaires de l’Ain et de la Bourgogne, tel est l’objectif affiché de Georges Blanc, ravi de l’affluence constatée dans son village. « Je remercie tous les Lyonnais qui nous ont fait confiance durant ces 20 ans » conclut Georges Blanc.
TROPHÉE OVALGREEN Golf du Gouverneur « Cette année covid19 oblige, on jouera entre Français ! » explique Jean-Claude Pietrocolla, président de Media Sport Promotion. Les internationaux de rugby Richard Astre, Jean-Pierre Bastia, Francis Haget, Jean-Michel Aguirre, Eric Chant, Sylvain Marconnet, Jean-Pierre Romeux, Pierre Vilpreux et Yann Delaigle ont annoncé leur participation à la 17ème édition de l’Ovalgreen, mariage réussi du ballon ovale et de la balle de golf. Formule scramble à deux sur la journée, avec déjeuner buffet « so british », golf et animation pétanque. Open bar à partir de 18h, remise des prix et dîner de gala et feu d’artifice concluront cette belle journée. En partenariat avec Lyon People et l’association Le Petit Monde. Opus 2021 : le 18 juin en configuration normale si tout va bien. > Jeudi 15 octobre 2020 - Golf du Gouverneur lyon people • octobre 2020 • 8 •
Photo © Coyote Diffusion
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RECORD D’AUDIENCE POUR LYONPEOPLE.COM
Notre site explose les compteurs !
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raîchement doté de l’agrément CPPAP, notre site internet lyonpeople.com profite ces derniers mois d’une forte visibilité, galvanisée par un lectorat de plus en plus accroc à nos contenus. Une véritable source de motivation, en ces temps difficiles, en témoignent les 121 499 visiteurs uniques comptabilisés par AT Internet (avec certification ACPM-OJD) sur la seule journée du dimanche 27 septembre. Un record et un réel boost pour notre petite équipe, qui voit dans ces chiffres une réelle récompense à tous les efforts fournis. En ce sens, Lyon People tient à remercier ses lecteurs, fidèles et récents, pour leur soutien. AUDIENCE FACEBOOK Sur le réseau social de référence, nos publications accueillent également de plus en plus d’internautes. Merci pour votre fidélité.
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LES PLUS BEAUX
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LA VIE POLITIQUE
PIÉTONNISATION DE LYON Opération ville morte
« Que suis-je venu faire dans cette galère ? » doit penser en son for intérieur le maire des nouveaux Lyonnais. Depuis trois mois, tout ce qu’il dit ou fait tourne à la polémique ou au fiasco…
A
près le tour de France et le Vœu des Echevins, nouvel exemple avec l’opération « La voix est libre » et la piétonisation mise en place à Lyon et Villeurbanne. Avec un impact négatif sur la fréquentation et le bon fonctionnement de leur centre-ville tandis qu’embouteillages et pollution se sont reportés sur les quais du Rhône.
Les photos du maire déambulant, crispé, dans une ville morte ont fait le tour des réseaux sociaux Nul doute que Grégory Doucet va chercher à minimiser l’échec de son initiative commune avec Bruno Bernard, président de la Métropole. Mais les faits et les images parlent d’eux-mêmes : sur les photos publiées sur son compte Facebook, on le voit déambuler avec sa petite équipe rue Édouard Herriot… désertée
par ses habitants. Du côté des commerçants, c’est la consternation. Pierre Hollier, patron de la boutique « Les Garçons » et Rosa CK ont posté des photos éloquentes de la rue Gasparin samedi à 14h et Edouard Herriot à 14h30 (ci-contre)… ça fait peur ! Dans les commentaires postés sur Facebook, l’analyse très lucide de Georges Cellerier, ancien président des commerçants de la Presqu’île : « Il y a une vingtaine d’années, quand Gérard Collomb est arrivé à la mairie et malgré l’opposition des commerçants, il a voulu faire la même chose. Ce fut un échec retentissant et il n’a pas recommencé. Sauf que lui aimait sa ville et avait bien compris que son rayonnement passait aussi par sa réussite économique. Avec Doucet, ce ne sera pas la même chose. Avec ses amis du PC et de la FI, l’idéal l’emporte et malheureusement Lyon ressemblera à Grenoble d’ici peu. »
> Résumé et photos du fiasco à lire sur lyonpeople.com / rubrique politique où vous retrouverez tous les épisodes de la série beauf #Lyon écolo
Textes : Marco Polisson - Photos © Rosa Ck et MP
COURRIER DES LECTEURS Merci à vous tous qui nous témoignez au quotidien, par oral ou par écrit, votre soutien. Parmi les nombreux courriers reçus, celui d’Hervé Brun résume parfaitement la teneur de vos messages. « Cher Marco, Je voulais que vous sachiez combien j’approuve pleinement le courage mes de votre édito* intitulé « La double peine », dont me parlent nombre de activités mes partiel temps à r conserve à tenu j’ai clients personnels, puisque professionnelles de coiffeur les matins, permettant ainsi à « l’adjoint de Pascal nt Blache » de conserver le contact avec ses concitoyens, tout en me permetta gratifier. me voulu bien a il dont mandat second ce à di après-mi les de consacrer Une fois de plus, ce sont les abstentionnistes qui auront obtenu une victoire électorale, avec ces nouveaux élus donneurs de leçons qui vont sans aucun doute, pour le moins, freiner l’élan de dynamisme conquérant de notre ville. En tout état de cause, vous avez bien évalué la situation, vous qui étiez la à la cérémonie du vœu des échevins où le Maire de Lyon a refusé de franchir pose porte de la basilique de Fourvière... pour venir 24 heures après présider à la de la première pierre de la mosquée de Gerland ! Je crains que ces signes contradictoires forts ne soient que les prémices pour de jours qui, à défaut d’être du vert de l’espérance, ne soient que noirs sans z concoure vous dont ville notre de ques l’ensemble des acteurs économi !! présence sable l’indispen connaitre faire à relâche Sachez que nous demeurons nombreux qui, à vos côtés, ne lâcherons rien !! Très amicalement, » Hervé BRUN lyon people • octobre 2020 • 10 •
Adjoint au Maire du 6° arrondissement de Lyon
ÉLECTIONS SÉNATORIALES Ce ne fut pas le raz-de-marée vert annoncé ! Les listes de la droite et du centre obtiennent 4 des 7 sièges remis en jeu, dans le Rhône. François-Noël Buffet et Catherine di Folco rempilent au côté des petits nouveaux Bernard Fialaire et Étienne Blanc. À gauche, le socialiste Gilbert-Luc Devinaz sera accompagné par deux écologistes qu’il va devoir coacher... Bon courage !
MANIF POUR TOUS
Les anti PMA battent le pavé Les sympathisants de « La Manif pour Tous » et de « Marchons Enfants » se retrouveront place Bellecour samedi 10 octobre à 15h contre le Projet de Loi de bioéthique porté par Emmanuel Macron et son gouvernement. « Nous ne voulons pas de la PMA sans père, de la Gestation Pour Autrui, des chimères homme-animal, des expérimentations à tout-va, et de tout le business de la procréation ! Ce projet n’est pas encore une loi ! Nous pouvons changer le cours de l’histoire en manifestant partout en France » assurent les organisateurs dans un communiqué.
LA PUNCHLINE DU MOIS De Laurent Wauquiez (citant Marc Bloch) au maire Grégory Doucet, après son refus de perpétuer la tradition du Vœu des échevins :
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. » * “La double peine”, éditorial de Lyon People magazine, septembre 2020
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LA VIE ÉCONOMIQUE
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LES 18 ANS DE LIGHTAIR Leader sur le marché de l’affichage, LightAir mesure le chemin parcouru depuis sa création en octobre 2002. La majorité atteinte, la société lyonnaise souhaite aujourd’hui améliorer sa capacité de production, en témoigne sa récente installation à Lentilly. Texte : Morgan Couturier - Photos © DR
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n 18 ans d’existence, LightAir a fait du chemin. Au propre comme au figuré. Une autoroute du succès que l’antique moto exposée dans le bureau de Jean-Baptiste Aguettant se dit prête à emprunter à tout moment. Même avec le temps. L’art de la bonne impression est à ce prix pour le PDG, qui, comme son frère Julien et son associé Laurent Tassard, profitent depuis peu de leurs nouveaux locaux de Lentilly établis sur près de 1500 m2. Un joli présent posé sous le sapin lors des fêtes de Noël 2019 (moyennant un investissement de 2,2M€, ndlr), dix-huit ans après son démarrage dans une grange de 100 m2 acquise à Rhône Enseigne.
« Ça va super vite », glisse Jean-Baptiste, lequel profite également de cette atypique année 2020 pour célébrer son 40e anniversaire. « C’était vraiment une histoire de potes. À l’époque, j’avais 22 ans, c’était un chantier après l’autre. Puis nous avons franchi les étapes ». Une allusion à ce Tour de France que la société lentilloise effectue aujourd’hui, au gré des affichages publicitaires qu’elle déploie sur quelquesuns des plus beaux immeubles de Lyon, Paris, Bordeaux ou Marseille. « On travaille sur de nombreux projets. Et même si on se dit souvent que 18 ans est l’âge de la maturité, on n’a pas envie de perdre notre identité, de façon à rester sur des trucs hors normes », poursuit Jean-Baptiste Aguettant.
5,9 M€ DE CA EN 2019 La seule limite étant celle que l’on s’impose, LightAir s’affiche ainsi sous des traits résolument optimistes, que même la Covid peine à altérer, bien que ce maudit virus ait réussi à ralentir l’entreprise qui générait encore 27% d’augmentation de croissance entre 2018 et 2019. « On était en pleine bourre. On fait une année record. Et là, le virus débarque. On table sur une baisse de -10%. Mais on n’est pas hyper affolé, ça nous a permis de nous remettre en question. On veut que LightAir soit un bateau solide. Même dans la tempête, on y va », assure le patron. Les frères Aguettant maintiennent le cap. Mieux, les commandes continuent d’affluer, à la façon d’une rançon née d’un réseau lyon people • octobre 2020 • 12 •
de plus en plus puissant. « Nous avons 2-3 gros appels d’offres dans les tuyaux sur Paris, qui peuvent nous garantir un début d’année 2021 assez fort et nous permettre de passer la vitesse supérieure sur le déploiement. Le but est de franchir la barre des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 3 à 5 ans. On a des projets d’embauches. On repart en croissance », souligne Jean-Baptiste.
MUSCLER LA FABRICATION Reste qu’avec de telles ambitions, LightAir ne peut se contenter de ses acquis. Déjà leader du marché en province, la jeune entreprise espère encore décrocher « un ou deux emplacements sur Paris ». Une telle consécration viendrait alors valider les investissements récents, tels que la digitalisation de l’entreprise ou l’acquisition de nouvelles machines, facturées entre 250 000 et 300 000€. « Nous avons pris le parti de continuer à investir, même si ça ne sentait pas bon. Désormais, tout est fait sur place. On voudrait se muscler sur la fabrication, devenir encore plus autonome. On a vraiment la place pour se développer », confirme l’intéressé qui, à peine installé, projette déjà de s’étendre sur 1000 m2 supplémentaires. Désormais lancée dans une nouvelle étape de son existence, LightAir peut alors donner raison à ces paroles de Charles-Augustin SainteBeuve, « vieillir est encore le seul moyen qu’on ait trouvé de vivre longtemps ».
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LA VIE CULTURELLE
LE CIRQUE IMAGINE
repris par le virus du spectacle La troupe du Cirque Imagine retrouve doucement le devant de la scène, depuis le redémarrage des dîners-spectacle. Si ces derniers ont été légèrement repensés pour s’adapter aux mesures actuelles, David Massot et son équipe comptent bien revenir à l’essentiel : « distribuer du bonheur ». Texte : Morgan Couturier - Photos © DR
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n a beau être artiste ou magicien de formation, faire disparaître les tracas de la vie n’est pas un numéro aisé, à plus forte raison lorsque le contexte sanitaire peine à jouer les assistants de qualité. Fort heureusement, même les virus les plus intrépides ne peuvent échapper à cette frénésie du spectacle. Un monde à part, où retrouver le sourire est aussi simple que cette maxime connue de tous : rêver de sa vie en couleur, c’est le secret du bonheur. Ses chapiteaux plongés dans le noir depuis le confinement, le Cirque Imagine a donc pris le parti de rallumer la lumière, et de remettre le show au cœur de ce monde singulier.
« NOUS AVONS À CŒUR DE RASSURER NOTRE PUBLIC » « Pour les artistes, c’est leur raison de vivre, on est très content de pouvoir rejouer », glisse ainsi Clémentine Belgy, la responsable communication du cirque. Un établissement qui, après une ou deux privatisations aménagées fin août, a officiellement retrouvé sa raison de vivre le 19 septembre dernier : « faire son métier d’artiste ». Une parenthèse de douceur diffusée pendant près de deux heures, que David Massot et sa femme Anastasia, proposent au gré de ses dînerslyon people • octobre 2020 • 14 •
spectacle version 4.0, un show audacieux, où cohabitent des « tableaux circassiens, artistiques et chantés ». « Les artistes sont impatients d’accueillir le public. C’est important de remettre le divertissement au cœur de leurs activités. Ils ont besoin de véhiculer du rêve », poursuit Clémentine. Telle est l’insatiable promesse du Cirque Imagine, qui dans sa quête de spectateurs, s’est permis d’apporter quelques nouveautés, à l’instar de l’apparition du couple biélorusse, Katia et Andreï, venu embellir l’acte IV du « Cabaret-Cirque » de leurs personnalités et de leurs talents acrobatiques.
PRIVATISATIONS ET FORMULE FAMILLE EN COMPLÉMENT DES DÎNER-SPECTACLES « Il y aura pas mal d’émotions », promet David Massot, pourtant contraint de jouer avec les facéties du COVID-19. Un acteur omnipotent, qui aujourd’hui, l’oblige à repenser certains passages de son spectacle. « L’apéritif a été revu, les spectateurs passeront directement à table. Ce sera plus personnalisé », promet-il. La jauge d’accueil amputée de 100 places n’y changera rien, le show promet toujours d’être au rendez-vous. Y compris le week-
end, où le Cirque Imagine dévoile sa nouvelle carte, la formule famille. Désormais, pour le déjeuner, parents et enfants bénéficient d’une formulation adaptée. Vouée à satisfaire petits et grands, celle-ci promet un repas paisible pour les parents et des ateliers ludiques pour les enfants (initiation aux arts du cirque, atelier maquillage, ndlr). « Une formule idéale où chacun peut profiter pleinement de son expérience ». Avec pour seul contrainte, donner raison à cette phrase de Jimi Hendrix : « la magie, c’est la vie » ! Cirque Imagine 5, avenue des Canuts - Vaulx-en-Velin Tél. 04 78 24 32 43 > Plus d’informations sur www.cirqueimagine.com
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LA VIE CULTURELLE
MUSÉE DES TISSUS
VIVIENNE WESWOOD Art mode et subversion
Souvent rebaptisée « l’enfant terrible de la mode », Vivienne Westwood, est mise à l’honneur par les équipes du musée des Tissus de Lyon. Texte : Morgan Couturier - Photo DR
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ix mois après qu’Yves Saint-Laurent ait montré la voie, avec près de 80 000 entrées enregistrées en cinq mois, voilà donc Vivienne Westwood, « l’enfant terrible de la mode », érigée en vedette de la rue de la Charité et de son musée remis sur orbite par la Région Auvergne-RhôneAlpes. Une exposition totalement inédite, rendue possible par la grâce de Lee Price, collectionneur... britannique, dont les
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nombreux trésors, permettent au Musée des Tissus d’honorer le « génie de Vivienne Westwood, icône incontestée de la mode depuis près de 50 ans », présente l’établissement lyonnais. Foncièrement atypique, la dessinatrice anglaise, aujourd’hui âgée de 79 ans, a toujours su dénoter, elle qui initia sa légende pendant la période punk, avant de percer au gré de ses productions relatant tour à tour
l’aristocratie et les traditions britanniques, les costumes des XVIIIe et XIXe siècles. Jusqu’au dimanche 17 janvier 2021 Musée des Tissus - 34, rue de la Charité - Lyon 2 Du mardi au dimanche de 10 à 18h. Réservation obligatoire. Par téléphone, au 04 78 38 42 00 ou sur www.museedestissus.fr Tarifs : 12€, 10€ en tarif réduit.
À LIVRES OUVERTS
“Les martyres de Monplaisir”
de Jacques Morize
Une nouvelle collection de guides déclinant la découverte d’une ville ou d’une région avec conseils et commentaires d’un guide amateur, forcément néophyte et à même de transcrire et faire partager ses coups de cœur. Nadège Druzkovzki a excellé dans cet exercice même si le style oscille parfois entre le livre d’histoire et géographie des années cinquante et les posts des blogs ou des réseaux sociaux... mais le résultat est plaisant et heureusement nous avons échappé à l’écriture inclusive même si en titre « Lyon se retrouve » masculinisé d’office... histoire de genre ! “Lyon insolite et méconnu” de Nadège Druzkowzki / Editions Jonglez / 495 pages / 18,95 €
“Un temps aux écrivains”
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“La Région des lumières Auvergne-Rhône-Alpes”
de Philippe Lecoq et Nadine Alcaraz
Les grands sites régionaux sont naturellement remarquables et voici un livre qui en souligne leur force, leur beauté et leur caractère d’exception à travers le prisme de leur mise en lumières. Saint-Flour, Aubenas, Vienne, Clermont-Ferrand, Valence, Evian-les-Bains... ces lieux sont ainsi mis à l’honneur et sublimés par les photographes de Nadine Alcaraz et l’écriture ciselée de Philippe Lecoq. Un très beau livre de référence et préférence ! “La Région des lumières - Auvergne-Rhône-Alpes” de Philippe Lecoq et Nadine Alcaraz / 128 pages / éditions ELAH / 28 €
“L’homme de la plaine du Nord”
publiée par l’Union des écrivains Rhône-Alpes-Auvergne de Sonja Delzongle Loin de moi l’idée de dresser le panégyrique de cette publication trimestrielle de l’Union des écrivains RhôneAlpes-Auvergne qui m’est chère à plus d’un titre mais quel beau prétexte pour saluer un jeune lecteur Mohamed ilyad-Smaïne, collégien à Jean Moulin à Villefranche-surSaône qui dans le cadre du prix national « Si on lisait » organisé par François Busnel et la Grande Librairie a reçu des mains d’Éric-Emmanuel Schmitt et Isabelle Carré le premier prix et qui a reçu également, lors de la Journée du Patrimoine, une collection entière des volumes parus à ce jour et un abonnement pour la suite de cette anthologie littéraire, des mains d’Yves Pignard, directeur du Théâtre des Marronniers..
L’auteure est aguerrie. Journaliste lyonnaise, elle s’est frayé un chemin glorieux dans le monde du polar. Elle torture ses lecteurs avec délectation en jouant de revirements en revirements de situations et en ramenant son héroïne, la fameuse profileuse Hanah Baxter en une plongée à vif dans son passé peuplé de souvenirs démoniaques et d’émotions crues... Le mentor de Hanah, Anton Vifkin ressuscite mentalement au gré d’une sombre affaire ou une victime est dévorée par des pit-bulls en d’atroces souffrances tandis que le lecteur, lui, est également malmené — mais c’est ce qu’il veut et il en redemande — par le style direct et les mots incandescents de Sonja Delzongle.
“Un temps aux écrivains”/ revue anthologique littéraire trimestrielle / 220 pages / éditions Maboza / 20 €
“L’homme de la plaine du nord” / Sonja Delzongle / éditions Denoël /400 pages / 19,90 €
lyon people • octobre 2020 • 16 •
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RUBRIQUE LA VIE GASTRONOMIQUE
CASINO LYON VERT La Rotonde
retrouve son Pavillon
Jean-François Malle à la découpe. Son pâté en croûte a terminé 1er sur le podium du championnat du Monde en 2014.
Après plusieurs mois de fermeture, le restaurant gastronomique du casino Lyon Vert a rejoint l’écrin de luxe et de détente du Pavillon, l’hôtel 5 étoiles sis dans le parc en contrebas. Texte : Marco Polisson - Photos © Saby Maviel
N
ous ne sommes pas les seuls à nous réjouir de ce déménagement, tant la salle de restaurant réaménagée dans une subtile alliance de végétal et de bois respire la zenitude et la nature. De belles tables rondes espacées avec vue plongeante sur la coulée verte en canapés, et dans l’assiette les mets raffinés du chef étoilé Jean-François Malle à prix doux : 39€ le déjeuner express (entrée et plat ou plat et dessert), 49€ le déjeuner affaire et 79€ le déjeuner ou dîner plaisir. « L’architecture de la carte a changé mais l’esprit de ma cuisine reste le même » souligne l’ancien bras droit de Davy Tissot. Son menu signature élaboré avec son second Axel Ruga (ex Burgundy Lounge) et son nouveau pâtissier Julien Loiseau change tous les mois en fonction des saisons.
JOUER EN OUTDOOR SERA BIENTÔT POSSIBLE Ce déménagement s’inscrit dans la nouvelle offre du groupe Partouche qui souhaite désormais clairement identifier ses deux pôles : espace gastronomique et détente au Pavillon dont 6 chambres ont été entièrement rénovées, et espace jeux au casino avec à la rentrée scolaire 2022 l’ouverture au public de 700 m2 supplémentaires. Les travaux vont bientôt démarrer. Installé au cœur d’un parc de 2 hectares, le deuxième casino du groupe Partouche entend s’aérer version XXL et surprendre la nouvelle génération de joueurs qui se pressent en fin de semaine autour des tables de roulettes électroniques. Dans deux ans, ils pourront jouer la tête dans les étoiles… mais chut ! pas le droit de vous en dire plus… Restaurant La Rotonde 3, avenue Georges Bassinet Charbonnières-les-Bains Tél. 04 78 87 00 97
lyon people • octobre 2020 • 18 •
Les suites de La Rotonde entièrement rénovées
En salle, service impeccable de Romain et Florian
Les JOURS SUZUKI
STYLE
PORTES OUVERTES LES 9, 10 & 11 OCTOBRE
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169€
par mois (hors peinture métallisée), formule LOA Switch and Go 37 mois avec un 1er loyer de 1 500 € suivi de 36 loyers de 168,91 €. Option d’achat de 10165 € soit un montant total dû en cas d’acquisition de
17745,76 €. Le montant mensuel de l’assurance Protexxio Lease incluse est de 13 €. Protexxio Entretien (a) inclus, cette assurance facultative garantit la maintenance du véhicule loué sur la durée du financement. Dans l’exemple
ci‑dessus le montant mensuel de l’assurance Protexxio Entretien est de 28 €. (a) Détail des conditions et limites de garanties disponibles sur simple demande. Protexxio Entretien est un produit de Icare – 93, rue Nationale 92100 Boulogne‑Billancourt – S.A au capital de 1 067 850 € ‑ RCS Nanterre B 378 491 690. Sous réserve d’étude et d’acceptation de votre dossier par Cofica Bail SA (société détenue à 100% par BNP Paribas Personal Finance) au capital de 12 800 000 €, 399 181 924 RCS Paris, Siège social : 1 bvd Haussmann 75009 Paris. N°ORIAS : 07 023 197 (www.orias.fr), agissant en qualité de société de courtage d’assurances non soumise à exclusivité (liste des entreprises d’assurances partenaires disponibles sur simple demande). Sociétés soumises à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution 4, place de Budapest 75436 Paris Cedex 9. Vous disposez d’un droit de rétractation. Publicité diffusée par SUZUKI France, 330 066 374 RCS Versailles, siège social 8 av des Frères Lumière 78190 Trappes, en qualité d’intermédiaire de crédit à titre non exclusif de Cofica Bail. Cet intermédiaire apporte son concours à la réalisation d’opérations de crédit sans agir en qualité de prêteur. (b) Détail des conditions et limites de garanties disponibles sur simple demande. Protexxio Lease est un produit assuré par Cardif Assurances Risques Divers, SA au capital de 21 602 240 €, 308 896 547 RCS Paris, siège social 1 Bvd Haussmann 75009 Paris, entreprise régie par le code des Assurances. (c) 1 500 € de prime à la conversion conformément aux dispositions du décret n° 2020‑955 du 31 juillet 2020 relatif aux aides à l’acquisition ou à la location des véhicules peu polluants. Voir conditions sur servicepublic.fr. Toutes offres réservées aux particuliers, valables pour tout achat d’un véhicule Suzuki neuf du 29/09/20 au 15/11/20, en France métropolitaine dans la limite des stocks disponibles, chez les concessionnaires participants. Tarifs TTC clés en main au 31/08/2020.
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LA VIE GASTRONOMIQUE
BRÈVES DE COMPTOIR Ouest express
Clap de fin pour Ouest Express Confluence. Le concept de restauration rapide du groupe Bocuse cède la place à Pizza Del Arte, enseigne du groupe Le Duff. Dans le même temps, Jérôme Bocuse et PaulMaurice Morel ouvrent une succursale C Gastronomie à Saint Cyr au Mont d’Or.
TOQUICIMES MEGÈVE
Le pâté en croute à l’honneur
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remier rendez-vous gourmet de la rentrée, Toquicimes profite pour la troisième année consécutive de la ferveur mégevane pour faire honneur à la cuisine de montagne. Entre produits locaux et animations en pagaille, l’événement culinaire donne déjà l’eau à la bouche. C’est là le gage des grands rendez-vous culinaires, être de plus en plus gourmand d’année en année. À ce jeu, Toquicimes maîtrise la recette, à en juger par la programmation imaginée par son président-fondateur, Emmanuel Renaut, et ses parrains d’exception Régis Marcon et Guillaume Gomez, le chef de l’Elysée.
LES FAMILLES CONVIÉES AU CONCOURS… DE LA MEILLEURE SOUPE DE MONTAGNE
À leurs côtés, les concours ne sont évidemment pas en reste, la programmation 2020 regorgeant à nouveau d’animations alléchantes, à l’instar de l’incontournable compétition de la meilleure fondue de Megève, certainement concurrencée cette année par l’hilarant challenge « je cuisine avec mon boxeur de chef », déjà très en vogue pour ses débuts l’an passé. Côté nouveautés, la meilleure soupe de montagne, mitonnée par... les familles mégevannes ou encore le concours du pâté croûte de montagne, chapeauté par le chef Christophe Marguin, devraient également charmer quelques estomacs. Toquicimes 2020 Du vendredi 16 au lundi 19 octobre 2020 Dans les halles de Toquicimes, sur la place du village et dans les différents restaurants de Megève > Programme complet à retrouver sur www.toquicimes.com Réunion du comité d’organisation du concours de pâté-croute chez B.L.O, rue de la Charité De g à d : Hélène Franon-Madec, directrice de Megève Tourisme, Guillaume Delmotte (Boucherie Bello), sa femme Caroline Cauquy (Dry Aged Events), Frédéric Bello (B.L.O), Christophe Marguin, président des Toques Blanches, l’huissier David Subit (Sage et associés), Stéphanie PernodBeaudon, vice-présidente du Conseil Régional, Arnaud Gobled (Groupe Sibuet) et le journaliste gastronomique, Alexis-Olivier Sbriglio.
Texte : Morgan Couturier - Photos © Simon Garnier et DR
CAFÉ COMPTOIR ABEL Cela se passe au 1er !
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e Café Comptoir Abel a entièrement rénové ses salons du 1er étage tout en conservant leur magie et leur histoire. Alain Vavro, fidèle architecte de la maison Bocuse, a repensé la décoration et l’agencement du 1er étage de la Maison Abel pour valoriser ce patrimoine lyonnais datant de 1726, ce qui en fait le plus ancien restaurant de la ville ! La maison dirigée par Philippe Florentin et Bruno Metzle propose désormais 3 salons (12, 26 et 48 personnes) dans un cadre inimitable pour des séminaires de direction, ou des réceptions professionnelles et privées à deux pas de la place Bellecour et de la gare de Lyon-Perrache. lyon people • octobre 2020 • 20 •
Trophées de la Gastronomie annulés
L’évènement organisé chaque année par les Toques Blanches Lyonnaises et Le Progrès n’aura pas lieu le lundi 26 octobre en raison de la crise sanitaire et du retrait de plusieurs partenaires dont la Ville de Lyon.
Groupe Lavorel Hôtels
Le Grand Hôtel au Rond-Point des Pistes**** a rejoint le groupe Lavorel Hôtels cet été sous le nom de Grand Hôtel Courchevel 1850****.
Charcuterie Sibilia
À la tête de la célèbre charcuterie lyonnaise depuis 2011, Bruno Bluntzer développe l’enseigne hors des Halles de Lyon. Il vient d’ouvrir une quatrième boutique dans le charmant quartier de Monplaisir : 86, avenue des Frères Lumière.
Les nouvelles dates du SIRHA
GL events a décidé de décaler le plus grand salon mondial consacré à la restauration, à l’hôtellerie et à l’alimentation, au printemps prochain, du 29 mai au 2 juin 2021, après le durcissement des mesures pour lutter contre le coronavirus.
Le Rive Gauche change de mains
Trois ans après avoir sauvé le Rive Gauche d’un potentiel rachat par McDonald’s, la famille Guillermin a décidé de mettre un terme à son aventure cours Franklin Roosevelt. Engagé sur le projet Chez Coco à la Part-Dieu, Pierre-Olivier Guillermin passe la main à Cyril Cornudet. Textes : Marco Polisson
Articles complets à retrouver sur lyonpeople.com
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
lyon people • octobre 2020 • 22 •
s e r i a t é i r p o r P L
A I C É P S R E I S S DO
DE CHEVAUX DE COURSE
Leur fabuleuse épopée !
Interview Président Ravier ................................ p24 Histoire des hippodromes lyonnais ..... p30 Interview Olivier Vidal, PMU ......................... p48 Olivier de Seyssel ............................................................. p52 Georges Gerphagnon................................................... p56 Alain Nebon-Carle ........................................................... P60 Antoine Griezman et Tony Parker ......... p64 Daniel Perez et Albert Artiaco .................... p66 Bernard Giraudon ............................................................ p68 Noël Biron et Lise Egolen Faucon........... p70 René Bedel et Alec Palmer................................... p71
La grande histoire des courses lyonnaises racontée par Christian Mure, Marco Polisson, Morgan Couturier et Marc de Jouvencel - Photo © Saby Maviel
en partenariat avec Equita Lyon et PMU •
23 • octobre 2020 • lyon people
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
Jean-Claude Ravier sur le rond de présentation de Parilly, le 1er septembre 2020 Photo © Henri Durand
JEAN CLAUDE RAVIER
“Pour les grandes familles, le caractère élitiste des courses a disparu !” Propos recueillis par Marco Polisson - Photos © Henri Durand et Saby Maviel
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assionné depuis le plus jeune âge par les chevaux et les courses hippiques, le président bénévole de la Société des Courses de Lyon assiste à une profonde refonte d’un milieu aujourd’hui délaissé par les grandes familles françaises et lyonnaises. Un constat fâcheux, que ce notaire de profession, secondé par Lionel Chosson, directeur, impute en partie au jeu (le tiercé a permis un développement économique du financement des courses de chevaux unique au monde mais a transformé le nom des chevaux en numéro) responsable selon lui d’avoir popularisé un univers où les élites ne se retrouvent pas. La situation sanitaire actuelle n’aidant pas, Jean-Claude Ravier croit néanmoins en des jours meilleurs, où malgré la complexité du calendrier (réunion de courses tous les jours sans récurrence sur les grandes dates en région contrairement à Paris), faire revenir les capitaines d’industrie sur les hippodromes pourrait être un projet à nouveau envisageable. Lyon People : Vous présidez bénévolement la Société des Courses de Lyon depuis 10 ans. Vous êtes tombé dans la marmite des courses, tout petit ? Jean-Claude Ravier : Oui, mon père est un passionné de chevaux et de courses hippiques.
lyon people • octobre 2020 • 24 •
Je suis donc venu pour la première fois sur un hippodrome, celui du Grand Camp, dans un landau (rires). C’était souvent l’une des sorties du dimanche. Puis j’ai grandi un petit peu, je suis monté à cheval en manège et ça m’a plu. Plus tard, j’ai décidé de monter à l’entraînement des chevaux de courses. Vous avez eu envie d’en faire votre carrière professionnelle ? Pas du tout ! J’ai rêvé d’être vétérinaire. Par contre, ma passion restait le cheval, alors j’ai commencé à monter à l’entraînement et l’adrénaline de la vitesse l’a emporté sur l’équitation dite académique et traditionnelle. J’ai donc pris ma licence de gentleman rider et j’ai monté quelques années en courses. Malgré cela, vous décidez de devenir commissaire ? Oui ! Un jour, mon ami Philippe Du Parc Locmaria m’a proposé de devenir commissaire de courses. J’avais 25, 26 ans. En parallèle, comme votre père, vous êtes notaire de profession depuis 1985... C’est exact, j’ai été également notaire assez jeune, à 28 ans ! Il y a donc eu des années un peu compliquées…
Oui, car vous occupez des postes à responsabilités ? En effet, en tant que commissaire de courses, je suis rentré au conseil d’administration et à l’assemblée des deux sociétés (anciennement Société Sportive du Rhône à Villeurbanne et Société des Courses Lyonnaises à Parilly, ndlr). J’ai eu quelques responsabilités diverses et variées avec les présidents successifs.
« LA FUSION ENTRE LES DEUX SOCIÉTÉS (LA SSR ET LA SCL) ÉTAIT À MON AVIS INDISPENSABLE » Jusqu’au jour où vous devenez vous-même président ? Jusqu’au jour où nous sommes arrivés à réaliser cette fusion qui était à mon avis indispensable et qui est une excellente chose. Dès lors, j’ai eu quelques appels du pied pour me présenter, car il n’était peut-être pas concevable pour tout le monde que l’ancien président d’une des deux
structures, devienne président de la nouvelle structure. Voilà comment je me suis retrouvé président (rires) ! Pour avoir une idée, combien de temps consacrez-vous à votre hippodrome chaque semaine ? La condition pour que j’accepte ce poste, comptetenu du fait que j’étais toujours en activité et que j’avais également quelques fonctions dans ma profession (président de la chambre des notaires du Rhône pendant 2 ans notamment, ndlr), est qu’il y ait un directeur, ce qui n’était pas le cas avant. On a commencé avec Pascal Bouillé. Lorsqu’il est parti, ça a matché assez vite avec Lionel Chosson. Le directeur général fait ainsi tourner la boutique, alors que pour moi, je dirais que ça me prend une grosse journée par semaine, (outre des dimanches) plus les mails et les coups de téléphone quotidiens, tant avec Lionel qu’avec France Galop ou Le Trot. Votre frère est également de la partie puisqu’il préside le syndicat des propriétaires et le centre d’entraînement à Chazay. Toute la famille est-elle « piquousée » aux chevaux de course ? Tous les deux, nous sommes passionnés (rires) ! Mon frère a beaucoup monté en courses. Il était bien meilleur que moi ! Il a monté plus longtemps ! Nous avions des discussions qui n’en finissaient plus avec notre père, au grand dam de ces dames, qui nous disaient, « vous êtes gentils, mais ça suffit » (rires) ! Que représente le cheval de course en termes économique sur notre région ? Sur le territoire du Centre-Est, nous avons 285 entraîneurs de chevaux de courses (galop et trot) et 160 jockeys (dont certains sont aussi entraîneurs). En outre, 400 personnes travaillent dans le monde du cheval de courses (salariés des entraîneurs, et sociétés de courses outre les vacataires pendant les réunions). Cela concerne 2500 chevaux (entraînement, élevage...). Plus de 506 millions d’euros ont été joués sur nos hippodromes en 2019.
Au printemps, les courses de Parilly se sont déroulées à huis-clos. Racontez-nous cette situation particulière. C’était surréaliste ! On était entre 200 et 300 sur l’hippodrome, tous masqués. Nous avions mis en place des sens de circulation et fait transformer les balances en vestiaires pour que les jockeys puissent être à deux mètres l’un de l’autre. Il y avait des barrières ! Bref, c’était vraiment une période compliquée ! Financièrement aussi ? Il y a eu un accord entre France Galop et les différentes instances professionnelles pour baisser les dotations de courses parce qu’il n’y avait plus de recettes. Mais les courses ont pu reprendre, ce qui a refait un petit appel d’air et donc de l’oxygène pour tout le monde. Deux mois sans recette, mais avec des charges, c’est compliqué ! Les entraîneurs n’ont pas le droit au chômage technique ! À combien se chiffrent les pertes financières pour la Société des Courses de Lyon ? Les pertes pour nous ont été significatives, compte-tenu des circonstances, puisque nous avons perdu une quinzaine de réunions, et que nous sommes rémunérés lorsqu’on travaille, ce qui est normal. Nous avons néanmoins réussi à récupérer un certain nombre de réunions qui étaient programmées dans des zones rouges, à l’instar de Paris ou le Nord-Est de la France, soit cinq ou six réunions. Soit 10 réunions perdues. Lyon a la chance de posséder encore deux hippodromes en activité. Comment se porte la Société des Courses de Lyon qui gère les deux lieux ? Est-elle bénéficiaire ? Pour moi, je le répète, la fusion a été indispensable ! Grâce à elle, nous avons réalisé de grosses économies sur les frais de structures. Nous avons un seul staff et non pas un et demi, ou deux. On a du personnel de grande qualité pour les pistes qui peut passer d’un site à l’autre, un seul directeur et une seule responsable de toute l’organisation, Sylvie Granjon, qui est
exceptionnelle, ainsi qu’un seul responsable des infrastructures des deux sites Julius Le Tutour qui est également remarquable. Nous avons pu faire des économies. Ça nous permet également d’organiser les réunions en fonction des deux sites, avec une priorité donnée à la Soie, pour l’hiver, fin d’’automne et début du printemps et printemps/automne pour Parilly. Ça se passe très bien !
« NOUS COMMENCIONS À RETROUVER UN PEU D’OXYGÈNE EN 2019, PUIS EST ARRIVÉ LA COVID » Pourtant, vous l’avez dit, financièrement la situation semble bien plus complexe qu’elle ne le paraît ? Dans le cadre de la fusion, la Société des Courses de Lyon a récupéré un hippodrome tout neuf à la Soie, mais avec un énorme prêt, prévu dans le cadeau de mariage. Nous avons également rajouté l’éclairage, avec là aussi, un nouveau prêt. Globalement, la société est donc endettée. On a aussi eu quelques années compliquées, il faut bien en être conscient. On recommençait à retrouver un peu d’oxygène en 2019, puis est arrivée la Covid. On gère ça à la lyonnaise, si je peux me permettre, c’est-à-dire avec beaucoup de rigueur, tout en faisant l’essentiel. À un moment, les sociétés-mères savent que l’on va avoir besoin d’un peu d’oxygène pour faire deux ou trois investissements indispensables. Quelles incidences financières ont eu le coronavirus sur les propriétaires de chevaux de course ? Premièrement, nous manquons de propriétaires dans la région lyonnaise, ce qui est dommage. Pour ceux qui ont des chevaux, à 85%, ils ont laissé les chevaux à l’entraînement et à 15%, ils les ont envoyés au pré pour diminuer les frais.
Comment le monde des courses se remet-il de la période de confinement ? La période est compliquée pour tout le monde. Il faut juste se dire que les chevaux boivent, mangent et doivent sortir tous les jours. Donc les chevaux à l’entraînement ont dû sortir, être entretenus tous les jours. Vous aviez une dérogation ? Les entraîneurs avaient une dérogation spécifique, oui ! Quant aux propriétaires, ils ont continué à payer les pensions, d’où le fait que le gouvernement ait compris qu’il était nécessaire que les courses rouvrent le 11 mai.
Lionel Chosson, directeur des Hippodromes de Lyon, Jean-Claude Ravier, président des Hippodromes de Lyon, Sylvie Granger et les commissaires de course réunis lors des 50 ans de l’hippodrome de Parilly, en 2015. Photo © Fabrice Schiff
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25 • octobre 2020 • lyon people
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
Globalement, ils ont donc tous fait le dos rond, en espérant qu’on rouvre le 11 mai, ce qui a été le cas. Bon an, mal an, pour l’instant, je ne vois pas de grosses coupes dans les effectifs. Quel est le budget mensuel d’un cheval de course pour son propriétaire ? Un cheval de course coûte à l’entraînement entre 1500 et 1800 euros par mois. Ce budget, que comprend-il ? Le cheval est à l’entraînement chez un professionnel, que l’on appelle un entraîneur. L’entraîneur doit avoir des locaux, des boxes, il doit nourrir le cheval avec de l’avoine, du foin, de la paille et avoir du personnel pour sortir tout ce petit monde. Son prix de revient est aux alentours de 1500€ TTC. Il faut ajouter le passage d’un vétérinaire ou d’un ostéopathe de temps en temps. Voilà comment on arrive dans une fourchette comprise entre 1500 et 1800€. Y a-t-il toujours un fossé sociologique entre les trotteurs et les galopeurs ? Les deux chapelles se parlent-elles ? Il y a un fossé entre les deux, c’est indéniable et qui résulte de la structure des propriétaires et professionnels. Nous avons majoritairement des propriétaires dédiés au trot, qui sont souvent également entraîneurs et représentent la moitié des effectifs. Pour l’autre moitié, s’agit-il de particuliers qui s’associent et qui ont des parts de chevaux qui courent ? C’est exactement cela ! Majoritairement pour le trot, ce sont plus des petits propriétaires qui s’associent pour s’offrir un cheval même si vous avez quelques énormes casaques et énormes entraîneurs qui sont également éleveurs. Pour les galopeurs, quel est leur profil ? Je vais séparer l’obstacle et le plat. L’obstacle a beaucoup plus d’atomes crochus avec le trot que le plat n’en a avec le trot. Cela résulte des propriétaires, mais aussi de la nécessité de travailler le cheval complètement différemment à l’entraînement. Il faut lui apprendre à sauter, donc il y a du dressage. Au trot, c’est pareil. Au plat, il faut arriver à comprendre le cheval et à l’amener au summum de sa condition. Mais il y a moins de dressage ! En obstacle, il y a donc beaucoup de gens qui sont également éleveurspropriétaires. La concurrence étrangère a-t-elle une influence sur le nombre de propriétaires ? Il y a un énorme marché de l’obstacle avec l’Angleterre et l’Irlande. En plat, la sociologie des propriétaires d’ici, fait qu’il existait de très grosses écuries, les Bedel, Giraudon, les Biron, avec une cinquantaine de chevaux. Aujourd’hui, ça n’existe plus du tout, à ces niveaux là… Christine Coustal, Daniel Gouffé, président de Merial et Myriam Malher au Grand Prix Merial 2006 Photo © Saby Maviel lyon people • octobre 2020 • 26 •
Quel est le profil des propriétaires de chevaux de course aujourd’hui ? On a deux ou trois propriétaires qui ont entre dix et vingt chevaux et les autres possèdent un ou deux chevaux. Aujourd’hui, on a beaucoup de chevaux qui sont en associations, mais avec des gens qui ne sont pas agriculteurs, mais plutôt chefs d’entreprise ou cadres. Nous avons surtout des gens de tous niveaux, de toutes catégories sociales qui sont passionnés, aiment la convivialité et qui s’associent pour acheter un ou deux chevaux à plusieurs (ce qui permet de se retrouver plus souvent en famille ou entre amis avec des coûts réduits). Combien coûte un cheval de course qui fait du trot ou du plat ici à Parilly ? La fourchette est gigantesque. Nous en avons forcément certains qui valent plus cher, mais nous allons dire entre 5 000 et 20 000€ ! Après, vous avez des chevaux achetés un million d’euros qui ne valent rien et des chevaux qui ont été achetés 5 ou 6 000 euros qui deviennent très bons. Mais statistiquement, ce n’est pas souvent le cas (rires).
« LE PRIX D’UN CHEVAL DE COURSE SE SITUE ENTRE 5 000 ET 20 000€ ! » On a le sentiment que la haute société lyonnaise — auparavant très impliquée — s’est détournée des courses hippiques… Jusque dans les années 70, la Société des Courses était membre de droit du Cercle de l’Union. Traditionnellement le jour du Grand Steeple de l’Ascension, la plupart des membres du Cercle venaient à l’hippodrome avec leurs amis. Ce lien avec le Cercle de l’Union existe-t-il toujours aujourd’hui ? Non ! En tant que membre de la Société des Courses, j’avais l’honneur de participer plusieurs fois dans l’année, aux dîners du mardi du Cercle. J’ai pu constater quand même, qu’il y a une trentaine d’années, la population du Cercle vieillissait. Elle était représentative d’une
bourgeoisie un petit peu ancienne, de grande qualité, mais il y avait peu de renouvellement. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Ce n’est plus le cas aujourd’hui, le Cercle ayant retrouvé des membres beaucoup plus jeunes qu’à une certaine période. On a donc beaucoup de nouveaux chefs d’entreprise et non pas uniquement des actionnaires d’entreprise. Il est probable que personne, ni les courses, ni eux, n’ait fait l’effort de faire un pas l’un vers l’autre. Nous avons une part de responsabilité pour ne peut-être pas avoir essayé d’en faire plus… Mais comment expliquer le désintérêt de cette catégorie de population pour quelque chose qui était ancrée dans les mœurs ? J’aurais tendance à dire que ce n’est pas spécifique à Lyon. C’est d’une manière générale ! Ce n’est pas le cas à Paris où les grandes familles aristocratiques et industrielles sont toujours dans la course… Pourquoi ? Ce n’est pas vrai ! Il en reste quelques-unes, mais il y en a moins d’une dizaine ! Il y a un petit renouveau avec les Dassault, les Veil et d’autres, mais force est de constater que les grandes familles aristocratiques parisiennes ne sont plus aux courses. Elles n’ont plus d’argent ? Peut-être mais il n’y a pas que ça ! C’est un avis personnel, mais pour moi, c’est la conséquence du Tiercé ! C’est peut-être très brutal ce que je dis, mais les courses ont été popularisées par le Tiercé ! C’est devenu un jeu et non plus uniquement le fait de venir voir des chevaux de courses à Chantilly, le Prix de Diane ou le Prix de l’Arc de Triomphe. C’est devenu trop populaire ? Oui ! Pour ces grandes familles, le caractère élitiste des courses a disparu. Pourquoi la situation est-elle différente au Royaume-Uni ? La grande bourgeoisie anglaise est toujours très impliquée alors que l’intelligentsia française n’est pas très axée sur le jeu ! Le Royal Ascot est la manifestation phare où il est impératif de se montrer.
Photo USM
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« Il faut que l’on retrouve avec certaines grandes signatures, des possibilités de faire de belles manifestations » De grands évènements mondains marquaient chaque année l’agenda de votre hippodrome, comme le Grand Prix de Lyon ou le Grand Prix Merial. Pourquoi ont-ils disparu ? Nous avons pu maintenir le Grand Prix Merial pendant des années. Lyon People en était d’ailleurs le partenaire. On a également eu de très belles manifestations avec la Lyonnaise de Banque. On avait des partenaires historiques. Mais il est indéniable que les budgets sont un peu plus serrés depuis quelques années. Il faut que l’on retrouve avec certaines grandes signatures, des possibilités de faire de belles manifestations, comme ce fut le cas l’année dernière, avec Hermès. Quelle est votre stratégie pour redonner tout leur lustre au monde des courses ? La stratégie passe par la sensibilisation de tous les membres du conseil d’administration. Tout seul, ce n’est pas possible ! Ils en sont convaincus. On a aussi eu besoin de restructurer un petit peu économiquement et financièrement tout cela. On ne peut pas tout faire en même temps. Quel est votre plan de bataille ? Nous avons deux axes : essayer de faire venir du public au sens large. Nous y arrivons déjà sur certaines journées, alors on espère retrouver de belles réunions en 2021. Ensuite, grâce aux travaux réalisés, nous louons régulièrement nos sites pour des manifestations ou réunions de 10 à 1000 personnes. Nos partenaires sont subjugués par les sites à 15 minutes de la place Bellecour.
Comment faire revenir les grands capitaines d’industrie ? Au niveau national, certains réinvestissent dans les chevaux et reviennent sur les hippodromes. J’ai pris des contacts avec le MEDEF, la CPME, pour créer des liens. Ces capitaines d’industrie ont redécouvert la convivialité, le plaisir de la compétition. Venir passer une heure ou deux sur un hippodrome pour voir leurs chevaux, ça leur fait beaucoup de bien. On va donc essayer de décliner cela au niveau local. Mais ce n’est pas simple !
Prochain objectif donc, que les capitaines d’industrie lyonnais soient à nouveau partie prenante ? Si déjà ils viennent, ce sera un bon début. Il faut qu’ils sachent qu’il y a des hippodromes à Lyon avec parkings et des salons rénovés ! Ça sera déjà pas mal ! Il faut qu’ils voient comment ça se passe, qu’ils peuvent venir avec leur famille et des amis. Mais on a désormais énormément de courses en semaine, à des horaires compliqués. Quand on court le mardi à midi ou le jeudi à 16h, pour faire venir du monde, ce n’est pas facile.
LES GRANDES DATES DES COURSES 1839 Le début des courses se situe autour du 2 mai 1839, jour de la Fête du Roi.
Dans la Presqu’ile de Perrache sur le “Champ de Mars” une piste de 700 mètres avait été aménagée sur un sol agrémenté de quelques touffes d’herbe. Six chevaux étaient au départ. Cette course hippique remporta un véritable succès populaire... À tel point que le 15 juin 1839 : le “Jockey Club” lyonnais était créé.
1840 Premier Grand Prix de Lyon se disputant sur l’hippodrome de Sainte Blandine à Perrache doté de 2000 francs d’allocations. 1848 Le gouvernement de la République supprimant les subventions : le “Jockey Club” renonce au sport hippique. 1867 Inauguration de l’hippodrome du Grand Camp, à Villeurbanne, La Doua. 1900 Inauguration au mois d’octobre de l’hippodrome de Villeurbanne avec son célèbre “huit” d’obstacle.
Parilly. Raymond Barre, maire de Lyon, accueille le président Jean-Luc Lagardère à l’occasion du premier Quinté+ organisé sur un hippodrome de province en 1996. Une manifestation organisée par l’agence Ivanohé !
1914-1918 L’hippodrome du Grand Camp est réquisitionné par l’Armée est transformé en dépôt de matériel. 1920 Reprise des courses au Grand Camp. 1920-1925 Les grandes épreuves de la Société des Courses font partie des
traditions lyonnaises pour ce que l’on appelait la Grande Semaine ou la “Semaine des 4 jeudis” pour la semaine de l’Ascension. Ce jour-là, se disputait le Grand Prix qui était l’objet d’une manifestation d’élégance avec des mannequins défilant dans des voitures américaines et françaises.
1930 Création du Pari Mutuel Urbain. 1964 Journée des adieux sur le champ de courses du Grand Camp. Puis démolition
de l’hippodrome du Grand Camp pour construire le campus de la Doua
1965 Inauguration de l’hippodrome de Lyon Parilly. 1975 Modernisation de l’hippodrome de Villeurbanne 1996 Premier Quinté+ décentralisé à Parilly 2009 Inauguration de l’hippodrome Lyon la Soie (16 hectares) intégré dans le pôle de commerces et de loisirs Carré de Soie.
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HIPPODROME DU GRAND CAMP (La Doua - 1867-1964)
Des courses de chevaux à la course aux diplômes Faisant face au parc de la Tête d’or, l’hippodrome du Grand Camp a marqué le paysage lyonnais durant 100 ans. Son pesage (l’un des plus beaux de France), ses arbres séculaires, sa pelouse noire de monde, ses défilés de mode avec ses mannequins et ses écuries dans le quartier mal famé du Tonkin avec le cliquetis des sabots des chevaux tôt le matin sur le pavé resteront à jamais dans le souvenir des “vieux” turfistes. Texte : Christian Mure - Photos © Bibliothèque Municipale de Lyon et Archives SCL
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Sur l’hippodrome, tous les attelages allaient à la pelouse et beaucoup d’élégantes restaient dans les voitures pour assister aux courses. C’était plus prudent !
Une foule endimanchée se presse un jour de Grand Prix de Lyon au Grand Camp.
1867 : CRÉATION DU GRAND CAMP En 1867, le Jockey Club renait de ses cendres en créant la Société des Courses de Lyon (siège au 19, rue Impériale) et en aménageant un nouvel hippodrome sur le camp militaire de Villeurbanne, d’où son nom de baptème « Grand Camp ». Les premières réunions étaient fixées au 9 et 10 juin 1867. La première journée fut très réussie. Le premier Grand Prix de Lyon à se disputer au Grand Camp était doté de 10.000 francs et se déroulait sur 3.000 mètres. Il fut remporté par Ruy Blas devant Ferragus. L’enthousiasme était tel que les dirigeants ajoutèrent un nouveau prix de 2.000 francs pour la réunion du lendemain qui allait réunir la même élite brillante et nombreuse.
De nombreux équipages et de belles toilettes animaient la fête... Les années suivantes confirmèrent ce succès. C’est ainsi qu’en 1869, favorisée par le beau temps, une foule considérable envahit Les demi-mondaines et les actrices ont régné pendant 60 ans sur le Grand Camp. C’était la belle époque.
le Grand Camp et la recette fut de 40.000 francs. L’année suivante, la Revue du Lyonnais décrivait ainsi les grandes courses de 1870 : « Hautes dames, beaux messieurs, des équipages, des chevaux, des cocottes qui ont attiré les regards pendant deux jours. Les courses de Lyon sont désormais cotées et triomphe cher à toute âme bien née, les Anglais ont été battus... »
La grande semaine et ses spectacles
La guerre de 1870 et la défaite imposèrent un arrêt qui dura trois ans… Les courses reprirent au Grand Camp en 1873. Comme auparavant on courut deux jours de suite les 22 et 23 juin. La Revue du Lyonnais nous précise encore que ces fêtes ont donné lieu à une grande exhibition de toilettes de tous les mondes surtout du demi monde… Les Lyonnais prirent l’habitude de voir le Grand Prix de Lyon constituer le sommet de la saison. Ceux qui ne pouvaient aller aux courses attendaient le long des rues le retour des équipages avec les élégantes qui donnaient le ton.
Défilé de mannequins en voitures américaines et françaises pour le Grand prix de Lyon 1964 au Grand camp. Avec Renault en tête des sponsors.
Les tribunes à l’époque étaient montées pour chaque réunion. Des échelles de meuniers permettaient l‘accès aux gradins. Les dames empêtrées dans leurs lourdes et longues robes redoutaient cette ascension périlleuse à tous points de vue... La Société des Courses de Lyon fit courir deux puis quatre journées jusqu’en 1905. Cette année-là, le Grand Camp allait faire construire des tribunes... Pour faire partie de la Société des Courses de Lyon qui comprenait 33 membres, il fallait alors obligatoirement faire partie du Cercle de l’Union siégeant place Bellecour...
Alice Ceccaldi flatte le vainqueur ! Photos BML © Georges Vermard
Mort du Grand Camp Lorsque le Président Giraud mourut en 1936, la prospérité des courses avait bien décliné depuis la crise de 1930. Mais les traditions étaient solidement établies. Tout Lyon chômait le mardi de l’Ascension, jour du Grand Prix.... Paradoxalement, la guerre de 1939-1945 et l’occupation allaient provoquer une pluie d’or pour le Grand Camp. En 1942, jour du Grand Prix, le pari mutuel atteignit 10.326.400 francs d’enjeux. Mais 20 ans plus tard, c’est le successeur de M. Giraud, Théodore Ravier, qui eut à subir les assauts qui devaient emporter l’hippodrome. Une partie du terrain dépendait de l’autorité militaire qui l’avait concédée de manière permanente à la Société des Courses. L’autre partie appartenait à la Ville de Lyon avec laquelle le Grand Camp avait un accord formel. Après une longue résistance, il fallut s’y résoudre. Les courses devaient abandonner ce cadre merveilleux dans lequel elles avaient prospéré pendant près d’un siècle à cause de l’explosion démographique et estudiantine ayant besoin de terrains pour l’INSA et les facultés... Il a fallu beaucoup de temps pour se consoler de la mort de notre “cher et vieux Grand Camp”... •
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LE GRAND CAMP TRANSFORMÉ en campus étudiant Texte : Marc de Jouvencel - Photos © Marco Polisson - Georges Vermard BML et archives SCL
Vue aérienne de l’hippodrome du Grand Camp en 1964. A trois ans de son centenaire (il fut inauguré en 1867), l’hippodrome va disparaître pour laisser place au campus de la Doua dont les premiers batiments sortent de terre. En haut, on distingue les installations du Tennis Club de Lyon créé en 1864, trois ans avant l’hippodrome.
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uand, au milieu des années 50, le projet de création d’un nouveau campus universitaire germa dans l’esprit des bureaucrates de l’Éducation Nationale, rien de présageait que le site du Grand Camp serait retenu. Dans une France alors totalement centralisée, l’inspecteur général Massenet commença à plancher sur le projet… et le présenta aux journalistes sans avoir pris la peine d’avertir le maire Edouard Herriot qui était en villégiature à Giens ! « Dès le début, l’émotion fut à son comble dans les milieux hippiques, mais M. Massenet très habilement fit de mirifiques promesses aux dirigeants de la Société des Courses de Lyon. En compensation, il leur ferait construire un magnifique hippodrome beaucoup plus moderne et confortable que le vétuste Grand-Camp. » rapporte Le Courrier de Lyon en mai 1961.
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Chevaux contre université, le combat semblait perdu d’avance, d’autant que la SCL n’était pas sur son terrain. Mais il mobilisa rapidement les professionnels des courses qui entraînèrent dans leur sillage propriétaires et turfistes, amoureux de leur champ de course quasi-centenaire. D’autant que d’autres terrains étaient susceptibles d’accueillir le campus et l’INSA. Les défenseurs du Grand-Camp pensaient avoir trouvé en Louis Pradel, nouveau maire de Lyon, un allié de poids. Il n’en était rien. En pleine campagne pour sa réelection, le successeur d’Edouard Herriot assurait à Lyon vouloir défendre le Grand-Camps, et le lendemain à Paris, négociait en secret avec le ministre de l’Education Nationale qui n’avait eu aucun mal à lui retourner le cerveau. Très influencé par son voyage aux Etas-Unis,
Pour toute indemnisation, la Société des Courses reçut 400 000 francs pour les batiments et les installations.
il se mit à rêver d’autoroutes urbaines et d’un campus à l’américaine sur lequel il pourrait construire le CREPS. Cette attitude pour le moins cavalière ulcéra les dirigeants de la Société des Courses de Lyon qui trouvèrent en Benoît Carteron, président du Conseil général un renfort inattendu. Le successeur de Laurent Bonnevay accepta de dénouer la situation en louant sur le site du parc départemental de Parilly (créé en 1934) un grand terrain bénéficiant de nombreux dégagements. Cette solution qui effaçait les hypothèses de Rillieux et de Charbonnières trop contraignantes mit enfin tout le monde d’accord. Le maire de Lyon accepta de débloquer 3 millions de francs (lire page suivante) et l’on put tourner définitivement la belle page du Grand Camp pour ouvrir celle du campus de la Doua et de l’INSA (lire page 34).
3 190 € * au lieu de 3 890 € (dont 18,50 € d’éco-part)
Photo Michel Gibert, non contractuelle. TASCHEN.
Parcours. Grand canapé 3 places
Grand canapé 3 places, design Sacha Lakic. L. 238 x H. 78 x P. 92 cm. Habillé de tissu Giada (60 % acrylique, 19 % coton, 11 % viscose, 6 % polyester, 4 % autres fibres).Passepoil en tissu Lucy (65 % coton, 35 % polyester). Coussins cale-reins en tissu Hawaï (100 % coton) par Jean Paul Gaultier. Assise capitonnée mousse HR bi-densité 35-25 kg/m³. Dossier capitonné mousse HR 25 kg/m³. Structure sapin massif, multiplis de pin et panneaux de particules. Suspension sangles élastiques XL entrecroisées. Piétement hêtre massif teinté gris. * Prix TTC maximum conseillé valable jusqu’au 31/12/2020 en France métropolitaine, hors livraison (tarifs affichés en magasin). Existe dans d’autres dimensions. Coussins déco en option. Fabrication européenne.
9-13 Cours de la Liberté 69003 LYON RAOUL BRUYÈRE
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Une jeune élégante prend la pose deavnt une Renault Rambler décapotable. Ces automobiles conçues par Renault et American Motors Corporation étaient assemblées dans les usines de Haren, en Belgique, entre 1962 et 1967.
LA DERNIÈRE COURSE
TRISTESSE ET CONFIANCE EN L’AVENIR
L’école d’équitation Mazoyer fut pendant des décennies le passage obligé de la jeunesse dorée lyonnaise.
« Dimanche se déroulera sur le champ de courses du GrandCamp la dernière réunion hippique de la Société des Courses de Lyon. C’est avec regret que le public lyonnais quittera le splendide hippodrome, voué à la pioche des démolisseurs. Pour marquer cette clôture définitive, le grand Prix des Adieux est inscrit au programme de cette journée : il doit réunir un bon lot de concurrents, avec ses 20 000 francs d’allocation au vainqueur. » Journal Sport-Compet du vendredi 23 octobre 1964
Le pavillon des balances devant le rond de présentation. Il ne résistera pas à la folie bétonnière des années 60 Photo Echo Liberté 1964 lyon people • octobre 2020 • 34 •
Avant la seconde guerre mondiale, la Ville de Lyon a projeté de créer un parc d’attraction en complément de l’hippodrome déjà existant. Prolongement naturel du parc de la Tête d’Or et de son vélodrome (1934), il aurait comporté une patinoire, un lac artificiel, un stade, des courts de tennis et même un théâtre de plein air… Photo © BML
Du Grand Camp, ne subsistent plus aujourd’hui que les deux énormes piliers de pierre de l’entrée, marqué du sceau de la « Société des Courses de Lyon – 1867 ». Pas vraiment mis en valeur (merci l’ENSSIB ! ) mais toujours debout, malgré tout !
LE CAMPUS DE LA DOUA
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mplanté sur l’ancien hippodrome et le camp militaire de La Doua et d’une superficie de 100 hectares, le campus de Villeurbanne dessiné par l’architecte Jacques Perrin-Fayolle au début des années 60 regroupe aujourd’hui 30 000 personnes, représentant près de 40 % du potentiel scientifique lyonnais, avec 700 salariés d’entreprises, 1 500 doctorants, 25 000 étudiants et 2 500 personnels administratifs.
Seule survivante et ultime témoin de cette époque dans ce quartier dénaturé, la maison du 124, boulevard du 11 Novembre 1918 sera-t-elle réhabilitée par la municipalité socialo-écologiste ? Ou démolie pour « faire table rase du passé » ?
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HIPPODROME DE BRON PARILLY (Mai 1965)
Inauguré en mai 1965, l’hippodrome de Bron Parilly (35 hectares) est implanté en bordure du parc départemental de Parilly. Sa construction fut entreprise après la décision des autorités préfectorales et universitaires de démolir l’hippodrome du Grand-Camp à Villeurbanne. Texte : Marc de Jouvencel – Photos Archives LP et Hippodromes
consentit à mettre à disposition une partie du parc départemental de Parilly, avec un bail emphytéotique de 99 ans.
Grand Prix de Lyon 1968. De g à d : Marquis de Marliave, Roger Poincelet, Daniel Wildenstein et André Baboin, président de la SCL
L’AMÉNAGEMENT DU NOUVEL ÉQUIPEMENT SE CHIFFRA À 10 MILLIONS DE FRANCS
Vue aérienne du chantier de l’hippodrome en 1963 Photo BML © Georges Vermard
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’est un tour de force que réussirent André Baboin, président de la SCL, et son vice-président le comte Maurice du Parc-Locmaria ! Ils sont parvenus à fédérer toutes les énergies pour donner à Lyon un nouvel hippodrome. Il fallut convaincre le préfet du Rhône, le maire de Lyon Louis Pradel et Benoît Carteron, président du Conseil général qui lyon people • octobre 2020 • 36 •
La mission de messieurs Marcel Boussac et André Baboin fut de réunir cette somme ; la Société des Courses de Lyon emprunta 5 millions de Francs et la Ville de Lyon consentit une avance de 3 millions de francs à la SCL sans intérêt et sur 30 ans, et l’autorisa à emprunter la même somme. Le Haut-Commissariat à la Jeunesse et aux Sports apporta également sa contribution. André Baboin, président de la Société des Courses de Lyon
Les notables lyonnais siégeant au conseil d’administration de la SCL ne firent pas les choses à moitié. D’emblée ils choisirent le meilleur architecte en la personne de Paul Vietti-Violi, membre correspondant de l’Institut de France et de l’Académie d’Architecture qui avait déjà 32 hippodromes à son actif ! Il fut secondé par Jean Frottier et L Weckerlin, architectes DPLG. Charles Delfante fut sélectionné pour la cité hippique.
Les journalistes sont conquis. L’évènement fait la une de Dimanche Turf, le lendemain
« LA MEILLEURE PISTE DE FRANCE » titre Paris-Turf Le nouvel ensemble comprend l’hippodrome et ses dépendances (avec 200 boxes), les terrains d’entraînement, les écuries et les établissements d’entraînement pour les chevaux sédentaires et de passage. Entamés en novembre 1962, les travaux ont débuté avec la construction de la piste plate, large de 25 à 28 mètres qui forme une ellipse régulière de 1800 mètres avec une annexe destinée à permettre des épreuves. L’aménagement des 12 kilomètres de piste nécessita une prouesse technique : 300 000 m3 de terre furent « bouleversés » pour reprendre la terminologie de l’époque. « Un an plus tard, on installa les grues pour édifier les nouvelles tribunes » vastes et modernes. L’hippodrome de Lyon Parilly sera bien digne de la grande cité.
Le 12 octobre 1991, en soirée, tout ce que compte le monde régional du pur-sang a rendez-vous sous un chapiteau dressé sur l’hippodrome de Parilly pour la 16e édition des ventes aux enchères de yearlings de Lyon – Photo BML © Marcos pour Lyon Figaro
La voiture du starter pour les courses de trot
Les architectes Weckerlin et Veti-Violli en une de L’Echo de la Liberté, le 12 avril 1962
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PARILLY SÉDUIT LE MONDE DES COURSES L
e Prix de l‘Inauguration restera à jamais gravé dans la mémoire des « vieux » turfistes avec une lutte acharnée inoubliable entre les jockeys Yves Parenti (Ventiroly) et Yves Saint Martin (Senegali) dont sortira vainqueur Yves Parenti surnommé « Yvan le terrible » imbattable à la lutte jetant toutes ses forces dans la bataille perdant jusqu’à 7 kilos chaque semaine pour pouvoir monter le dimanche…
La grande nouveauté entre le défunt Grand Camp et Parilly : les galopeurs parisiens viennent désormais rafler toutes les meilleures épreuves. Cet intérêt décuplé des entraîneurs et propriétaires est consécutif à la création de l’autoroute A6 qui s’étale de 1953 à 1971. Le long ruban d’asphalte leur permet de rejoindre Lyon en 5 heures. Au temps du Grand Camp ils ne venaient que pour les deux réunions phares du Grand Steeple Chase et du Grand Prix de Lyon… C’est pourquoi les dirigeants ont absolument tenu à créer leur nouveau centre d’entraînement de Chazey sur Ain. Le « champion venu de la montagne » Bellino II (trois Prix d’Amérique de suite) s’entraînait à Divonne autour du Lac avec son fidèle René Sala qui fut le seul à y croire le promenant longuement... Sa mère Belle de Jour III avait été achetée 2.300 francs à une vente aux enchères à Vichy. Celui qui allait devenir le trotteur du siècle a débuté
sa carrière par une modeste troisième place le 23 mai 1970 sur l’hippodrome de Parilly drivé par Noël Busset dans une course enlevée par Boeing pour ensuite remporter la première de ses 55 victoires le 26 juin 1970 au monté à Vichy dans le Prix de Cluny… Il est ensuite devenu le « rouleau compresseur » de Vincennes étant le dernier trotteur à s’être adjugé la Triple Couronne (Prix d’Amérique — Prix de France — Prix de Paris) lors du meeting d’hiver 1975-1976. Son propriétaire Maurice Macheret (venant de décéder à 92 ans) marchand de salaisons en Haute-Savoie à Annemasse allait réussir un deuxième coup de légende avec Lurabo (lauréat du Prix d’Amérique 1984 et du Grand Circuit International la même année) dont la mère Quelle Boum C avait été achetée 3.800 francs aux ventes de Vichy.
LE MONDE DES COURSES NE VIT QUE POUR CONNAITRE DE TELS « CONTES DE FÉES »...
Parilly est un hippodrome de dimension européenne avec sa longue ligne d’arrivée qui permet aux bons chevaux de s’allonger donnant le meilleur d‘eux-mêmes avec un dernier coup de reins victorieux à cent mètres du poteau d’arrivée servant de cadre aux meilleures épreuves du « Défi du Galop » ou du « Grand National du Trot ». Texte : Christian Mure
Comme celui de Gébrazac révélé par Serge Peltier qui a commencé par tout gagner à Parilly avant d’aller battre les meilleurs trotteurs du monde à Vincennes : « J’ai reçu Gébrazac après une course à Lyon. Il était âgé de quatre ans et n’avait que 45.000 francs de gains. À l’époque, il restait sur de mauvaises courses étant la plupart du temps au galop. Le fait de changer d’environnement lui a fait du bien mais il n’est pas devenu un crack du jour au lendemain : il a fallu le façonner. Commençant à se mettre en évidence en province avant de briller ensuite à Paris. En 2001, il m’a permis de décrocher mon premier Groupe I le Prix René Ballière et a aussi disputé trois prix d’Amérique au cours de sa carrière. C’est dire sa qualité. »
UN PROGRAMME AU PAS DE COURSE 47 réunions de courses par an organisées par la Société des Courses de Lyon (créée en 1867) qui gérait autrefois les hippodromes de Sainte Blandine et du Grand Camp. 20 journées de courses PMU dont 4 avec Quinté + national 27 journées de courses PMH 150 courses au trot par an. 160 courses plates. 50 courses d’obstacles dont 6 en cross-country Restaurant Panoramique depuis 2014 géré par la famille Borgeot. Deux meetings : mars à juin et septembre à décembre. 5 000 places assises dans les tribunes. Parilly est le 33ème hippodrome construit par le maître architecte italien Vietti-Violi âgé de 80 ans en 1963
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Le chef Jean-Paul Borgeot gère les espaces réceptifs de l’hippodrome
Le programme des journées inaugurales du 1er et 2 mai 1965
Jérémie Breaud accueilli dans la tour de contrôle de Parilly par Lionel Chosson, directeur des hippodromes de Lyon
INTERVIEW À L’HIPPODROME DE PARILLY
JÉRÉMIE BREAUD
a pris les rênes de Bron Elu maire de Bron en juillet dernier, Jérémie Breaud souhaite redorer le blason d’une commune qu’il estime pleine de richesses et ainsi prouver à ses électeurs qu’ils ont parié sur le bon cheval. C’est donc dans le cadre apaisant de l’hippodrome de Parilly que ce dernier revient pour Lyon People, sur ses débuts en tant qu’édile et sur sa volonté de sécuriser puis glamouriser sa ville. Propos recueillis par Morgan Couturier - Photos © Marco Polisson
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ous êtes à la tête de la ville de Bron depuis trois mois, comment vivez-vous cette prise de fonction ? Très bien, je l’ai prise avec beaucoup de satisfaction, mais aussi beaucoup d’humilité. La fonction impose une quantité de travail extrêmement importante et de nombreux défis à relever, notamment en matière de tranquillité publique. J’ai été élu essentiellement sur cette thématique là, mais aussi pour redynamiser le centre-ville et améliorer l’image de marque de la ville. Depuis votre élection, vous ne semblez pas vous ennuyer… Je ne m’ennuie pas en effet. Je ne vois pas le temps passer, c’est extrêmement riche intellectuellement. On jongle d’une thématique à une autre et on rencontre des profils très variés. Parfois, on peut passer du chef d’entreprise qui est prêt à mettre des millions sur un projet, à des personnes qui sont confrontées à des vraies problématiques de vie, de logement ou de voisinage. On fait en permanence le grand écart.
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Pour vous qui êtes engagé en politique depuis vos 16 ans, est-ce un aboutissement ? Un aboutissement non, mais effectivement, j’ai pris ma carte, comme on rentre en religion, en 1997. À l’époque, j’avais 16 ans. J’ai tout appris avec Henry Chabert et son équipe puis j’ai gravi les échelons. Je reste militant dans l’âme. Depuis une vingtaine d’années, je participais aux campagnes électorales des uns et les autres, alors quand le challenge de Bron s’est présenté, je me suis donné à fond.
« ON A LA CHANCE D’AVOIR DE BEAUX OUTILS » Vous souhaitez apporter un nouveau souffle à Bron. En quoi cela va-t-il consister ? Durant la campagne, il y a une phrase que l’on utilisait souvent, c’est « réveiller cette belle endormie ». Bron dispose d’énormément de richesses. La situation géographique est quand même assez extraordinaire. On sort assez facilement de la ville pour aller en direction de Paris, de Genève, Grenoble ou autres.
Votre mission est donc de mettre en avant ces arguments ? Oui, on a aussi la chance d’avoir des beaux outils comme ici, avec l’hippodrome, le campus universitaire, un pôle hospitalier de premier plan, l’école de santé des armées, sauf que Bron s’est endormie depuis quelques années. L’idée est donc de combattre les incivilités, qui sont le fléau numéro 1 et de réveiller cette belle endormie. Ça passe par redynamiser le centre-ville au niveau des commerces de proximité et par la création de grands événements pour redorer l’image de la ville. Cependant, ça ne va pas se faire en six mois. Ça nécessite du temps. En parlant de bel outil, les habitants de la Métropole de Lyon savent-ils que le parc de Parilly et son hippodrome se situent sur votre commune ? Je n’en suis pas certain. Les anciens entre guillemets, le savent, mais je ne suis pas sûr qu’un nouvel arrivant dans la Métropole connaisse cet endroit-là. Il en a entendu parler, mais est-il est déjà venu ? Je ne le pense pas !
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Qu’en est-il des habitants de Bron ? À Bron, les gens savent forcément qu’il y a un hippodrome, mais ils n’y vont pas. Ensuite, jusqu’à maintenant, y avait-il des actions municipales qui les incitaient à venir ? L’équipe du président JeanClaude Ravier et du directeur Lionel Chosson fait un travail formidable. Nous sommes sur la même longueur d’ondes. Pour eux, comme pour nous, l’intérêt est de passer la vitesse supérieure et d’ouvrir cet hippodrome à des gens qui ne sont pas forcément des fans de Quinté ou de Tiercé. Comment faire rayonner votre ville grâce à cet équipement et cette poche verte ? Nous en sommes encore au stade la réflexion. Nous allons être amenés à se revoir rapidement, mais ça peut-être au niveau culturel, au niveau d’événements organisés aux beaux jours, de concerts, de séminaires d’entreprises. Nous appelons tous les porteurs de projets à venir nous solliciter dans ce sens. Vous-même, êtes-vous un spectateur régulier des courses à l’hippodrome ? L’hippodrome de Parilly, je l’ai toujours connu. Quand j’étais gamin, mes parents m’ont emmené une ou deux fois ici. Depuis je n’ai pas eu vraiment l’occasion d’y aller. Je préfère les lotos sportifs (rires). Après, si demain, il y a des choses sympas qui ont lieu autour des courses, je serais le premier à venir. On peut imaginer un Grand Prix Lyon People dès l’an prochain (rires) ! La Métropole de Lyon, alors présidée par David Kimelfeld, a voté en 2019 le projet de renouvellement urbain du quartier de Parilly. Quelles en sont les grandes lignes ? Nous en avons pour des années. À Parilly, on en est au tout début. Très rapidement, la tour de l’UC 1, qui est vide, va être démolie. Cela va se faire en différentes étapes sur un an et demi, voire deux ans. Ils ne vont pas la faire tomber d’un seul coup. Le premier tronçon est prévu pour la fin d’année. Après, il n’y a pas encore d’accord entre l’Etat et les différentes collectivités impactées. Mais l’idée, c’est d’arrêter les grandes densifications et plutôt partir sur des petits lotissements. Ce projet de renouvellement urbain estil toujours d’actualité depuis l’arrivée des écologistes à la tête de la Métropole ?
« Nous voulons ouvrir cet hippodrome à des gens qui ne sont pas forcément des fans de Quinté ou de Tiercé. » Jérémie Breaud
Oui, ça se poursuit. Le délégué du préfet, en charge de la ville, vient d’ailleurs sur Bron ce vendredi (2 octobre 2020, ndlr). En revanche, nous sommes pris par le temps, notamment pour des questions de subventions. Sur ce point, on doit accélérer. Ça fait dix ans que l’on parle de ce projet et finalement, il n’y a jamais eu véritablement d’accords entre les collectivités locales et l’Etat, pour savoir ce que l’on en fait. Comment expliquer qu’en dix ans, les protagonistes ne soient jamais parvenus à un accord ? La tour de l’UC 1 va tomber mais après, que faiton de l’UC 3, 4, 5 et 6 ? Est-ce que nous les réhabilitons, est-ce que nous les faisons tomber ? Pour l’instant, on ne le sait pas ! Nous en avons pour des années et des années. La moitié des logements sociaux de Bron se trouvent à Parilly. Comment rééquilibrer et diversifier les habitats dans ce quartier ? Effectivement, Bron est une ville qui a de fortes disparités avec un taux de population aisée qui est supérieur à la moyenne nationale et un taux de pauvreté également supérieur à la moyenne. C’est le grand écart… C’est le grand écart ! Regardez Parilly et Terraillon. À Terraillon, nous sommes essentiellement sur des copropriétés. À Parilly, effectivement, ce sont essentiellement des logements sociaux. On a un taux de logements sociaux à Bron qui est de 28%. On est donc au-dessus des 25% imposés par l’Etat. Le revenu médian lui, est de 8 000€ par an….
« Même si je voulais m’opposer à la construction de logements sociaux, je ne pourrais pas » Quelle est votre religion en la matière ? Je serais d’avis qu’avant d’en construire des nouveaux, il faudrait déjà rénover les logements existants. Parfois, on arrive chez certains habitants, c’est une honte… C’est une question de décence. C’est le message que je fais passer aux bailleurs en disant que plutôt que de foncer tête baissée pour en construire des nouveaux, il faut rénover. Cela semble compliqué à réaliser ? Il faut savoir que quand vous faites tomber une barre, avec par exemple 100 logements sociaux, vous devez en restituer 75, ce qui veut dire que même si moi, je voulais m’opposer à la construction de logements sociaux, je ne pourrais pas. Nous avons encore 600 ou 700 logements sociaux à restituer. Après, c’est une question de dosage, d’équilibre et de savoir qui on met dedans. Parfois, on fait venir des familles défavorablement connues des forces de l’ordre dans une résidence et ça vous fout la résidence en l’air…
Justement, à Bron, les récents incidents relatés lors d’un mariage dans votre commune sont venus rappeler « des années de laxisme en matière de tranquillité publique ». Vos épaules sont-elles suffisamment larges pour compenser tous ses errements ? Vous en doutez (rires) ? J’ai été élu en grande partie sur cette thématique là ! En étant élu, je savais que j’allais être confronté à un mariage qui pouvait dégénérer. Mais on ne peut pas annuler un mariage, on peut simplement le décaler. Les mariés sont arrivés avec 30 minutes de retard après un rodéo urbain dans la ville et au lieu de faire profil bas, ils en remettent une couche… La procédure est en cours. Le père du marié, le marié et son frère ont été en garde à vue. Ils devaient comparaitre cette semaine devant le tribunal, mais l’audience a été reportée au 26 octobre. Comment réparer les erreurs et le laxisme du passé ? J’ai l’opinion publique avec moi. On reçoit des dizaines et des dizaines de messages de soutien. On ne va rien lâcher. Je sais que je risque d’avoir encore quelques mariages difficiles pour être testé, mais je le répète, on ne va rien lâcher. C’est ce qui s’est passé à Rillieux, où Alexandre Vincendet m’a dit qu’il avait eu deux trois mariages où il avait dû sévir et après les gens se sont faits passer le message. Samedi dernier, nous avons eu 3 mariages à Bron. Les trois familles sont arrivées en avance ! Vous avez déclaré vouloir d’une « ville sécurisante », comment comptez-vous procéder ? On a fait voter une augmentation de 70% des effectifs de la police municipale. On crée une brigade de nuit jusqu’à 2h du matin, alors qu’avant, à 20h, ils étaient tous chez eux. On va avoir une brigade week-end et on va mettre des agents au centre de supervision urbain pour regarder les caméras, parce que jusqu’à maintenant, on avait bien le centre, mais personne ne regardait les images ! On a mis les moyens. Vous souhaitez armer vos policiers municipaux. Et les mettre à cheval, est-ce envisageable ? À Saint-Priest, ils le font ! Nous, on s’est posé la question. Après, on part de tellement loin, que ce n’est pas la priorité. On rattrape d’abord notre retard. On va également regarder si ça marche ou pas à Saint-Priest. Si ça porte ses fruits, pourquoi pas ! Moi, j’y crois ! Ça vient pacifier ! Avec Gilles Gascon (le maire de Saint-Priest, ndlr), on en parle souvent. Ça peut être utile. Bron est donc abonnée à la rubrique “ensauvagement” et “faits divers”. Comment faire passer la ville dans la rubrique glamour ? Par des événements qui vont permettre de donner un nouveau souffle et une nouvelle image à la ville... Je suis prêt.
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41 • octobre 2020 • lyon people
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Vue aérienne de l’hippodrome du Carré de Soie en 2015 Photo © Fabrice Schiff pour Lyon People
DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
HIPPODROME DE VILLEURBANNE (Octobre 1900)
Courses de chevaux et courses alimentaires
Qui peut imaginer aujourd’hui que le premier champ de courses villeurbannais se situait à Grand-Clément ? Il ne déménagea le long du canal de Jonage qu’en 1900. Texte : Christian Mure – Photos © Archives Lyon People et Famille Nebon-Carle
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n 1886, la Société Hippique du Rhône créa en contrebas de la place Grandclément dans la plaine de Bonneterre une piste destinée aux courses de trot et de galop. Elle eut très vite son heure de gloire comme en avril 1888 lorsque furent disputés devant des tribunes bondées le Prix du Président de la République, le Prix du Riding Club et le Prix de Villeurbanne... Hélas, cet hippodrome n’eut qu’une existence éphémère puisque dès 1893 il fut victime d’une guerre entre sociétés de courses et d’une baisse de subventions qui l’obligèrent à fermer. Quelques années plus tard, ses pelouses accueillirent le plus grand cirque du monde Barnum en 1902 ainsi que la tournée du plus célèbre des cow-boys Buffalo Bill en 1905. Puis la croissance de la ville grignota peu à peu l’ancien champ de courses. Alain Nebon-Carle, artisan de la modernisation et du renouveau de l’hippodrome de Villeurbanne lyon people • octobre 2020 • 42 •
L’hippodrome de Cusset situé au Carré de Soie et en limite de Villeurbanne fut inauguré en octobre 1900. Le « huit » d’obstacles aujourd’hui disparu faisait tout le charme de l’ancien Villeurbanne révélant une jument comme Atakora appartenant au docteur Albert Ladret… Elle allait donner le jour avec l’étalon Rose Laurel à un certain Marcilly qui s’est révélé bien meilleur que sa mère réussissant pour la première fois le doublé Grand Steeple Chase de Lyon à Parilly et Grand Steeple Chase de Villeurbanne brillant même ensuite à Auteuil remportant le Prix de Saint Sauveur. Les chevaux portant la célèbre casaque princière de l’Aga Khan (verte épaulettes rouges) venaient régulièrement tenter leur chance dans le Grand Prix de Villeurbanne nous rappelant l’Aga Khan en villégiature à Aixles-Bains avec la Bégum ou le Prince Aly Khan (un fou des courses) venu assister au Grand Prix de Lyon 1950 au Grand Camp.
Vandalisme patrimonial. Le pavillon 1900 des balances dans son écrin de verdure. Il est livré à la pioche des démolisseurs en avril 1972 Photo © l’Actualité hippique
L’hippodrome de Villeurbanne présidé pendant 45 ans par Joseph Bourjaillat puis par Alain Nebon-Carle (lire page 60) qui le modernisa dans les années 70 a toujours eu ses inconditionnels marquant la reprise des courses à Lyon mi-février et la clôture mi-décembre. On allait dans le temps déjeuner chez Peratout derrière l’hippodrome avec quelques boxes dans la cour : derniers vestiges de l’époque où les trotteurs venaient s’installer pour le meeting… On se tenait chaud l’hiver dans ses tribunes archi-combles ne voyant même pas les courses en face lors de certains jours d’épais brouillard puisqu’il est situé au bord du Canal de Jonage. Toute une époque malheureusement révolue…
On avait annoncé la pluie… et c’est un soleil éclatant qui inondait l’hippodrome de Villeurbanne dimanche 30 avril 2006 pour la dernière journée de courses avant la démolition des installations dont la plus ancienne datait de 1900. Ce jour-là, lyonpeople.com est partenaire de l’évènement
L’HIPPODROME DE VILLEURBANNE EN 3 DATES 1960
érale e et secrétaire gén 30 ans Beryl Maillard, âm Rhône pendant du ive ort Sp té cié de la So
Le 21 avril 2009, le tout Lyon se presse pour l’inauguration du nouvel hippodrome du Carré de Soie. Olivier de Seyssel, président de la SSR coupe le ruban inaugural avec les maires de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin
1975
2009
INAUGURATION DE L’HIPPODROME LYON CARRÉ DE SOIE EN 2009
A
près trois ans de travaux, l’hippodrome de Villeurbanne a réalisé sa mutation en 2009 sous la houlette d’Olivier de Seyssel (lire page 52). Concept unique en France, le nouvel hippodrome rebaptisé « Lyon Carré de Soie » a été intégré dans un pôle de 52 commerces, 14 restaurants et 14 salles de cinéma Pathé. À cheval entre les communes de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin avec des réunions de janvier à décembre sur 16 hectares dont 4 hectares dédiés aux pistes de trot et de galop. Les courses de galop se disputent dorénavant sur une piste en sable fibré permettant de courir toute l’année… •
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Hippodrome de Charbonnières, le 24 mai 1953. Fair Galion (propriétaire Alain Nebon Carle) gagne le prix Henri Audras
HIPPODROME DE LA TOUR DE SALVAGNY (1931-1965)
Des chevaux de course aux chevaux moteur Créé en 1931 par Georges Bassinet, l’hippodrome de La Tour de Salvagny attirait dans la station thermale voisine chaque été turfistes et touristes. Texte : Christian Mure
H
eureux de retrouver ce que l’on appelait la “petite Suisse” avec les maisons bourgeoises de riches Lyonnais, le Casino de Charbonnières, des soirées de gala avec des vedettes comme Edith Piaf et son restaurant “La Sangria” pour honorer ses hôtes de marque... La crise financière de 1929 marque un temps d’arrêt, les jeux au Casino accusent une baisse sensible. En 1939, la guerre survint : ce qui sauva la situation car les dettes ne furent pas réclamées ! La paix revenue, il faudra attendre 1946 pour voir la réouverture du Casino. Georges
Bassinet décède d’un cancer foudroyant le 22 mai 1955. L’exploitation du casino et de ses dépendances – dont l’hippodrome qui végète — sont reprises par son frère André secondé par son gendre Michel Blanchon... Au début des années 1960, un espoir apparaît. Le Grand Camp doit fermer ses portes pour laisser la place au campus de la Doua et à l’INSA. Des transactions qui n’aboutiront pas seront engagées dans le but de transférer à La Tour de Salvagny l’hippodrome lyonnais.
La ville de Lyon voulant conserver son champ de courses trouva finalement les capitaux nécessaires pour la construction de Parilly... L’hippodrome de Charbonnières qui ne put jamais dépasser les sept réunions annuelles ferma ses portes le 17 septembre 1965 après une dernière réunion d’adieu. On se souviendra toujours de son cadre enchanteur avec son Grand Steeple Chase de Charbonnières (Prix Georges Bassinet) où l’on voyait s’affronter les meilleurs sauteurs.
L’hippodrome photographié lors de La Traversée de Lyon, qui rassemble chaque année plus de 500 véhicules de collection. Rendez-vous dimanche 11 octobre !
HIPPODROME DU LOUP PENDU Rillieux Sathonay (1911-1965)
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Le jour inaugural du champ de courses du Loup Pendu lyon people • octobre 2020 • 44 •
et hippodrome représentait une pause champêtre entre le Grand Camp et Villeurbanne… La Société des Courses de Rillieux Sathonay fut fondée en 1911 par Maurice Gellerat sur le lieu-dit du « Loup Pendu » donnant son nom à l’hippodrome. Dans les années 1930, la société des courses connut des problèmes financiers et la Société des Courses de Lyon prit le contrôle de celleci en 1936 l’intitulant « Société Hippique de Rillieux Sathonay ». Dans les années 60, le ciel du Grand Camp s’assombrit. Des études sont menées pour agrandir celui de Rillieux mais le préfet du Rhône s’y oppose car la ville n’est pas encore rattachée au département du Rhône. Décision fut prise de construire l’hippodrome de Parilly, ce qui sonna le glas de l’hippodrome du Loup Pendu qui ferma ses portes en 1965. Pour se souvenir de l’hippodrome de Rillieux, deux platanes ont été transférés dans le nouvel hippodrome de Bron Parilly où deux prix lui rendent hommage : Prix de Rillieux Sathonay et Prix du Loup Pendu. Le terrain est aujourd’hui occupé par le Centre Nautique inauguré le 24 avril 1976 et entièrement réhabilité par le maire Alexandre Vincendet en 2019. Le centre nautique de Rillieux est construit sur le terrain de l’hippodrome
COURSES DE CHEVAUX BRUNCH HIPPIQUE TOUR EN VOITURE SUIVEUSE VISITE DES COULISSES BAPTÊME DE PONEY
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
OLIVIER VIDAL
“Les courses hippiques et les paris hippiques sont indissociables !”
Directeur régional du PMU, entreprise qu’il côtoie depuis bientôt 28 ans, Olivier Vidal profite du cadre de l’hippodrome de Parilly, pour aborder la relation inamovible initiée il y a 90 ans entre les paris hippiques et la filière cheval. En dépit de résultats probants, à en juger les 25 millions d’euros joués en moyenne quotidiennement par ses clients, le PMU s’applique pourtant à améliorer sa copie. Dans le sillage d’une nouvelle gouvernance, Olivier Vidal et Bertrand Leblond nous expliquent la nouvelle stratégie du groupe. Propos recueillis par Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel et Fabrice Schiff
Lyon People : La rentrée est-elle à la hauteur de vos attentes et de celles de vos parieurs ? Olivier Vidal : Nous avons eu une vigoureuse reprise d’activités suite à cette période assez incroyable et inédite que tout le monde a vécu. Nous bénéficions à nouveau d’une vraie appétence des clients pour les courses et le pari hippique, avec des résultats qui sont très positifs sur les deux mois d’été. Cependant, compte-tenu du contexte, nous restons prudents. Quel effet a eu le coronavirus sur votre activité ? OV : à partir du 17 mars, les courses se sont arrêtées en France. De plus, il n’y avait plus de support de prise de paris puisque la majorité des points de vente, à part quelques tabacs, ont fermé. Pendant deux mois, le PMU a été amputé de 90% de son chiffre d’affaires, seule a perduré une activité sur internet où l’on proposait à nos clients des courses internationales et du poker. Financièrement, quelles furent les conséquences ? OV : Nous enregistrons habituellement 25 millions d’euros d’enjeux par jour en moyenne. Pendant la période du Covid, nous avons fait dix fois moins, puisque l’on était descendu à 2,5 millions d’euros d’enjeux. lyon people • octobre 2020 • 48 •
« NOUS AVONS EU LA CHANCE DE REPRENDRE ASSEZ RAPIDEMENT » La bonne saison estivale a-t-elle permis de limiter vos pertes ? BL : Nous avons fait +15% en juillet et +15% en août ! Mais il faut être réaliste et lucide, ça ne comblera pas deux mois d’inactivité. En revanche, ce qui est intéressant, c’est de regarder le redémarrage. Nous avons eu la chance, contrairement à d’autres activités sportives, de pouvoir, dès le 11 mai, reprendre les courses de chevaux en France et donc redémarrer les paris. Sans public… BL : Certes ! Nous étions à huis-clos, mais derrière les courses, il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de gens qui travaillent, des éleveurs, des entraîneurs, des propriétaires. C’est tout un écosystème qui n’avait plus de ressources. Cette reprise des courses a permis de redémarrer notre activité PMU de manière plutôt positive.
Comment expliquer que ce redémarrage soit aussi rapide ? OV : Pendant la période du confinement, peu de gens ont consommé. Du coup, il y a eu un côté un peu euphorique lors du déconfinement. Les gens ont plus dépensé et sans autre forme de loisir en concurrence (pas de cinéma, peu de voyages, une faible offre de paris sportifs, pas de compétitions sportives…), ils se sont tournés vers les paris hippiques. Forcément, cela a aidé notre activité à reprendre pied. Nous bénéficions aussi d’une belle progression des paris sur internet. Pendant la période du confinement, c’était la seule manière de jouer. 20 000 nouveaux comptes ont d’ailleurs été ouverts sur PMU. fr. C’est une bonne nouvelle mais Internet ne remplacera jamais la puissance de notre réseau. Quel fut le rôle du PMU durant cette période ? OV : Dès la réouverture des points de vente, le PMU a mis en œuvre d’un plan de reprise ambitieux. Nous avons décidé d’investir 15 millions d’euros dans notre réseau de points de vente pour accompagner nos partenaires à relancer leur activité (doublement de leurs commissions au 1er mois de redémarrage, versement d’une prime booster en fonction de critères…). Enfin, nous avons mis en place des
actions promotionnelles très ciblées en faveur de nos clients avec, par exemple, des Tirelires à gagner chaque week-end et des offres telle que 1 pari acheté, 1 pari offert . Ces actions sont en droite ligne avec la stratégie mise en place il y a 2 ans par le PMU et qui depuis plusieurs mois déjà montrait des signes positifs.
4,5 MILLIONS DE FRANÇAIS ONT DÉJÀ PARIÉ SUR UNE COURSE AU MOINS UNE FOIS DANS LEUR VIE Combien de Français jouent-ils aux courses hippiques ? OV : On se situe grosso-modo autour de quatre millions, 4,5 millions de parieurs de plus de 18 ans qui ont joué au moins une fois dans leur vie. Nous parlions tout à l’heure de 25 millions d’euros d’enjeux quotidiens. À quoi cela correspond-il en termes de panier moyen ? OV : Le panier moyen se situe entre 10 et 11€.
25% DES ENJEUX SUR LE QUART SUD/EST DE LA FRANCE Par rapport au loto, peut-on parler de concurrence ? OV : Tous les jeux et les loisirs au sens large sont une concurrence ! Mais le pari hippique n’est pas un jeu d’argent comme les autres car il nécessite une grande connaissance et nos parieurs sont pour la grande majorité des passionnés ! Quel est le profil type d’un client du PMU ? OV : C’est quelqu’un qui a en moyenne 50 ans, plutôt profil CSP-, issu des classes populaires et classes moyennes. C’est plutôt masculin, mais nous devons avoir un tiers de femmes qui jouent aux courses. Où vos clients préfèrent-ils jouer ? Dans un bar ou devant leur ordinateur ?
BL : Notre client type joue dans le réseau de points de vente à 80%, lui-même constitué à la fois de bars, le fameux bar PMU, et d’établissements que l’on a développé depuis une quinzaine d’années : les tabac-presse où l’on va plutôt retrouver une clientèle plus diversifiée. L’activité on-line du PMU, ne représente à ce jour que 10% de notre activité. De fait, de par cette grande importance de notre réseau, le PMU a une vraie responsabilité sociétale.
Quelle est la stratégie mise en place par la nouvelle direction ? OV : L’ADN du PMU, c’est le pari hippique. L’objectif était donc de redonner de l’attractivité à ces paris qui, depuis plusieurs années, s’essoufflaient. Nous avons également réalisé des économies substantielles en diminuant nos charges pour assurer notre résultat net, entièrement reversé à la filière cheval et qui permet de financer les 70 000 emplois directs.
Expliquez-nous ? BL : Le PMU a une responsabilité sociétale car ses 13200 commerces en France permettent de développer un lien social fort entre les gens. On a tendance à oublier qu’une activité comme le PMU favorise la convivialité entre personnes et contribue à l’animation d’un commerce. Jouer aux courses nécessite d’échanger, de partager de l’information de se challenger sur le résultat d’une course, bref, nous participons indirectement à créer un « réseau social en dur »…
Pour accroître ce résultat net, quel fut le projet de Cyril Linette ? OV : Il a fait un plan basé sur trois axes distincts et chronologiques. Un premier, l’empathie auprès de nos clients fidèles pour développer leur usage. Un second, la simplification de notre offre et programme pour fidéliser et élargir notre base client. Enfin le 3ème, le jeu pour émerger progressivement auprès d’un public plus large.
Votre parieur se déplace-t-il encore sur les hippodromes pour voir les courses en réel ? OV : Moins aujourd’hui car il y a plus d’offres de loisirs mais nos vrais turfistes, eux, se rendent régulièrement sur les hippodromes. Nous observons aussi quelques joueurs occasionnels ou néophytes qui viennent sur les hippodromes pour découvrir un spectacle différent et original. C’est en ça que les hippodromes sont une vraie vitrine pour aller chercher de nouveaux clients.
Comment a-t-il procédé ? OV : Il a écouté nos clients turfistes : l’axe « empathie ». Notre activité, je l’ai dit, repose en grande partie sur nos clients turfistes. Ce que nous voulions pour ces clients, c’était leur redonner confiance en nos courses et en nos produits en donnant plus de lisibilité au programme des courses, en renforçant les masses d’enjeu pour des rapports de gains plus attractifs…leur redonner le plaisir de faire le « papier ».
« Le fameux mythe de la personne un peu désespérée et qui joue pour s’en sortir, a ses limites »
Quelle est la place des courses à la télévision aujourd’hui ? OV : En plus de la chaîne Equidia qui est diffusée dans tous les points de vente PMU, depuis mijuin, nous sommes également présents, via un partenariat, avec le groupe NextRadioTV sur la chaîne RMC Découverte. La communication est également déployée sur BFM qui diffuse les résultats du Quinté+ tous les jours.).
« L’OBJECTIF DU PMU EST DE REDONNER DE L’ATTRACTIVITÉ AUX PARIS HIPPIQUES » L’équipe de l’Agence PMU de Lyon autour de son directeur Bertrand Leblond
Si l’on en croit les chiffres, les effets ont été immédiats ? OV : Les parieurs ont vite compris notre stratégie. Sur 2019, nous avons eu progressivement, mois après mois, des évolutions intéressantes de nos enjeux dont 3 trimestres consécutifs de hausse. Le début d’année 2020 suivait la même tendance... Puis il y a eu le confinement… Mais au sortir du confinement, sur la région, on affiche +13% d’évolution au mois d’août ! Il reste à affronter la crise annoncée… OV : Nous sommes lucides, nous savons très bien que le prochain quadrimestre, nous échapperons difficilement à la crise sociale et économique que l’on nous annonce. Nous sommes bien conscients que ça ne va pas durer. Il faut rester humble par rapport à nos résultats actuels, d’autant que, historiquement, nous observons au PMU qu’un point de progression de chômage, c’est statistiquement deux points de décroissance ! •
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La conquête de nouveaux clients n’est donc pas prioritaire ? OV : Cyril Linette a dit « travaillons d’abord sur nos clients fidèles qui eux-mêmes, deviendront des ambassadeurs ». Nous avons la même logique avec nos points de vente. On travaille sur des ambassadeurs qui derrière sauront donner envie de découvrir les paris hippiques à leurs clients. C’est ça l’objectif ! Nous allons faire pareil avec nos clients PMU. Puis dans un deuxième temps, nous allons continuer à simplifier notre gamme de paris pour lui redonner de la lisibilité et pouvoir progressivement élargir nos clients.
Pour en revenir à la filière hippique, comment sont repartis les enjeux entre le PMU et cette fameuse filière, galop et trot ? Pourrait-elle vivre sans le PMU ? Tout cela est un écosystème dans lequel nous avons tous besoin les uns des autres pour qu’il fonctionne. La filière ne peut pas vivre sans le PMU !... mais l’inverse est aussi vrai.
À ce sujet, sur 100 euros pariés, donnez-nous la ventilation… OV : On va dire que sur 100€ joués, vous avez 75€ qui repartent au client, Sous forme de gains. 11€ sont reversés à l’Etat. Puis, il y a 8€ pour la filière cheval et 6€ qui vont au PMU pour assurer son fonctionnement et la rémunération de nos partenaires.
Que représente économiquement et humainement la filière hippique ? BL : Au sens large du terme, dans la filière hippique, le PMU est contributeur à au moins 95% du financement de cette filière. 70 000 emplois directs et indirects sont induits de cette activité, à travers les 250 hippodromes de France, le fonctionnement de ces hippodromes, les éleveurs, les jockeys et tout l’écosystème de cette filière hippique.
Combien de points de vente le PMU disposet-il dans la métropole lyonnaise ? BL : Sur la métropole lyonnaise, au sens strict de la métropole, il y a 270 points de vente. Au niveau des points de vente, il y a la même typologie qu’au niveau national, avec les fameux bars PMU et tout un réseau de tabacs qui viennent en complément de cette typologie de points de vente.
Concrètement, comment sont répartis les fonds ? BL : Le PMU est un GIE (groupement d’intérêt économique). Il a été construit et imaginé par les sociétés-mères, France Galop et LeTrot, pour avoir des ressources de financement supplémentaires pour la filière. C’est un modèle économique extrêmement vertueux, puisque l’opérateur PMU n’est pas intéressé par le résultat. Son objectif à lui, c’est de dégager un résultat net qui va être entièrement reversé à la filière, à 50% pour le Galop et à 50% pour le Trot. lyon people • octobre 2020 • 50 •
Quelles actions mettez-vous en place pour rajeunir votre clientèle et attirer de nouveaux joueurs ? BL : Clairement, la stratégie impulsée par Cyril Linette est de se concentrer, dans un premier temps, sur le turfiste et le parieur régulier fidèle au PMU en initiant des actions d’empathie et en étant à l’écoute de ses besoins. Depuis 2 ans, on a simplifié la gamme de paris et optimisé le calendrier des courses.
Photo Julien Lutt
Inauguration de l’hippodrome du Carré de Soie, le 21 avril 2009. Olivier Vidal et Laurent Courbière (PMU) en compagnie de Sylvie Robert, directrice d’Equita Lyon
« L’opérateur PMU n’est pas intéressé par le résultat. Son objectif à lui, c’est de dégager un résultat net qui va être entièrement reversé à la filière hippique »
Jouer aux courses hippiques est devenu trop compliqué ? OV : Cela semble compliqué… ! Aujourd’hui, pour quelqu’un qui arrive sur un hippodrome, et qui n’a jamais joué, c’est complexe ! Il faut maîtriser les paris proposés (Tiercé, Quarté, Quinté, Simple, Couplé...), il faut maîtriser les codes des courses… L’objectif est donc de simplifier et rendre lisible l’ensemble de ces paramètres pour intégrer petit à petit, d’abord, des clients affinitaires du jeu, mais pas forcément hippiques, puis, ensuite, conquérir des nouveaux clients.
CYRIL LINETTE
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De la petite lucarne à la grande course
ncien journaliste sportif, Cyril Linette a longtemps occupé une place stratégique chez Canal+, où il est nommé directeur des sports en 2008, en lieu et place d’Alexandre Bompard, parti diriger Europe 1. Très apprécié des abonnés de la chaîne cryptée, Cyril Linette décide pourtant de mettre un terme à son aventure en février 2015, pour rebondir au sein du groupe L’Equipe, dont il est nommé directeur général. Une relation relativement courte, qu’il interrompt en 2018, pour devenir directeur général du PMU. Sa stratégie se veut alors très simple : en à peine 2 ans, il recentre l’activité de l’entreprise autour de son ADN originale et de ses clients les plus fidèles. Un choix extrêmement fort, qui, à en croire les résultats, semble prouver que cette stratégie est la bonne, « Il est trop tôt pour crier victoire », assure toutefois Cyril Linette, qui, face à la crise, préfère se recentrer sur l’essentiel : le PMU, ce sont les courses hippiques.
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OLIVIER DE SEYSSEL
La passion de génération en génération La réussite des chevaux élevés par Olivier de Seyssel sur les 200 hectares de son château de Musin (époque Louis XIII) à proximité de Belley braque le feu des projecteurs sur son élevage. Rencontre avec un passionné. Propos recueillis par Christian Mure - Photos © Saby Maviel
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omment avez-vous attrapé le virus de courses ? C’est mon grand-père Henri de Seyssel (Président du champ de courses d’Aix les Bains pendant 35 ans) qui m’emmenait en culottes courtes sur l’hippodrome où je suis devenu commissaire dès l’âge minimum de 18 ans... Mais vous ne vous êtes pas arrêté en chemin… Je suis devenu président de Divonne-lesBains, puis vice-président et président à Villeurbanne, où j’ai monté le projet de La Soie avant que les deux sociétés lyonnaises ne fusionnent. Depuis vous avez grimpé les échelons dans la hiérarchie… Ex vice-président du Cheval Français, je suis aujourd’hui premier commissaire du Cheval Français et juge d’appel à Vincennes qui est mon hippodrome préféré où je passe trois jours par semaine les mardis, jeudis et vendredis ! Cette passion est-elle toujours familiale ? Mon frère Arnaud également passionné possède la poulinière Lounie en pension chez moi... Il avait acheté le yearling Imperiator qui avait un problème mais qui s’est ensuite révélé en remportant un Groupe II avant d’être vendu à Hong Kong. Il a également vendu la moitié de Tornibush, lançant les couleurs du footballeur Antoine Griezmann. Ce cheval est devenu étalon après avoir gagné une très belle course à Longchamp !
« LE MATIN, JE LABOURE, L’APRÈS-MIDI JE SUIS SUR UN HIPPODROME PARISIEN ET LE SOIR AU MINISTÈRE... » Et quand vous n’êtes pas sur un hippodrome, on vous retrouve sur votre tracteur… J’ai pris la suite de mon père Jean à la ferme où je travaille avec un ouvrier agricole. Nous produisons 1 000 tonnes de maïs et 350 tonnes de blé par an, tournesol, soja... J’envisage de planter 15 hectares de noix de Grenoble. J’exploite également 50 hectares de blé bio à La Balme en Savoie pour les pâtes Alpina ! Malgré votre formation d’œnologue, vous n’avez pas persévéré dans la vigne… Ma sœur Corinne est à la tête de l’exploitation familiale de Fleurie produisant le Château des Déduits pour Georges Duboeuf. C’est en effet la voie que j’avais choisie avant de prendre le virus des chevaux... Vous êtes également Président de la Mutualité Sociale Agricole ? Je suis devenu Président de la MSA Ain Rhône (280 personnes) dont le siège social se trouve place Antoine Vollon à Lyon où je me rends tous les mercredis. C’est la
L’hippodrome du Carré de Soie, présidé par Olivier de Seyssel, a été officiellement inauguré mardi 21 avril en présence des présidents du PMU, des personnalités du monde hippique et de nombreux élus. Après 3 ans de fermeture, c’est un site entièrement rénové qui a ouvert ses portes aux parieurs… et aux visiteurs venus du centre commercial mitoyen.
Olivier de Seyssel saluant son grand-père présent dans la galerie des portraits. C’est Henri qui lui a mis le pied à l’étrier.
caisse de Sécurité Sociale des Agriculteurs avec Groupama et le Crédit Agricole : nous gérons 70.000 ressortissants et 12-13.000 actifs agricoles. C’est le deuxième régime de protection sociale après la Sécurité Sociale... Nous nous occupons de leurs problèmes au quotidien ! Comment faîtes-vous pour vous organiser avec un tel emploi du temps ? Ma femme Carole anciennement associée avec Etienne Blanc à Bourg en Bresse est venue me rejoindre pour être avocate en droit rural à Belley : elle veille sur moi pour m’éviter un burn-out avec mes trois activités plus mes déplacements ! Sans compter mes deux fistons !
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SON ELEVAGE
Le château de Musin appartient à sa famille depuis 1820. À la construction originelle de 1640, son arrière-grand-père a rajouté une aile sous Napoléon III pour abriter sa bibliothèque.
Installé non loin de Belley, il est composé de sept poulinières dont trois au trot lui donnant l’excellent Abricot du Bugey. Olivier de Seyssel compte beaucoup sur son frère Galiano du Bugey. Au galop, le sauteur Francin entraîné par le crack entraîneur Willie Mullins vient de gagner deux fois en Irlande et doit participer à un Groupe lors du prochain meeting de Cheltenham qui est le top de l’obstacle... Ses poulinières Fulgence (élevage Guy de Rothschild) et Waldfeist (Hurricane Run) dont la sœur a produit Waldgeist (vainqueur du dernier Arc de Triomphe). Son poulain Vauban par Galiway portera ses plus grands espoirs ! Toujours à l’affût sur l’hippodrome de Villeurbanne
OLIVIER DE SEYSSEL Gentleman farmer
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epuis une trentaine d’années, ce gentleman-farmer balade sa bienveillance et sa bonhommie (paravents d’un caractère bien trempé) dans le landerneau lyonnais où il compte de nombreux amis. Président de la Société Sportive du Rhône, il a pris la suite du président Henri Nebon-Carle à la tête de l’hippodrome de Lyon-Villeurbanne et impulsé la fusion avec Parilly avant de lancer le projet du nouvel hippodrome du Carré de Soie avec Gérard Collomb. Proche de Charles Millon qui a accompagné ses premiers pas en politique, et à qui il a succédé à la présidence de l’association « Bugey Perspectives et Rayonnement », Olivier de Seyssel connaît parfaitement bien le monde politique de l’intérieur en tant que conseiller municipal, conseiller régional puis député suppléant durant deux mandats. Il a porté les couleurs de l’UDI lors de la législative partielle de 2017 dans la 3ème circonscription de l’Ain suite à la démission d’Etienne Blanc touché par le cumul des mandats. Sans succès. Il dit ne plus vouloir s’y coller désormais… MP
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL Georges Gerphagnon (à droite) et son crac Great White monté par le jockey Tony Fourré vers 1989
GEORGES GERPHAGNON
Le joaillier et ses bijoux à quatre pattes Posséder une écurie de courses et habiter une splendide propriété sur les bords de Saône * était le symbole de la réussite sociale dans les années 1970 comme celle de Georges Gerphagnon... Le meeting du mois de juillet à Aix les Bains puis celui du mois d’août à Vichy avec leurs Grands Prix respectifs étaient ses deux rendez-vous incontournables avant les Ventes de Deauville achetant quatre ou cinq yearlings pour renouveler l’écurie toujours à la recherche de l’oiseau rare ! Ses fils Cyril et Emmanuel nous racontent les coulisses de cette passion dévorante.
Les chevaux de mon père
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n 1952, mon grand-père Joseph, d’origine relativement modeste emmena mon père Georges Emmanuel alors âgé de 14 ans sur l’hippodrome du Grand Camp entre le Tonkin et Vaulx-en-Velin. A l’époque il n’y avait pas beaucoup de distractions. Mon père fut vite ébloui par ce milieu, les tenues élégantes, les femmes avec de grands chapeaux et l’ambiance qui régnait aux « balances » espace réservé aux propriétaires. Mon père les observait de la « pelouse » où évoluaient le reste des spectateurs qui payaient leurs entrées.
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par Emmanuel Gerphagnon Il se dit alors qu’il aurait un jour un cheval voire une écurie. Cet objectif se réalisa le jour de ses 30 ans alors qu’il était un bijoutier déjà reconnu sur Lyon avec son magasin situé 20, rue Gasparin. En 1968 donc il lut une annonce sur un journal hippique dans une rubrique du style « SOS animaux ». Des chevaux de course qui étaient destinés à la boucherie car blessés ou peu performants étaient proposés pour une bouchée de pain. Il eut un coup de cœur pour une jument dont le nom était Frimousse qui s’avéra bien sûr être un « toquard » et ne gagna aucun franc en plusieurs courses.
Mais le virus des courses et de son milieu de le quitta plus. Il acheta rapidement un 3 ans qui venait de terminer 2ème à Longchamp sur les conseils d’un entraîneur parisien de l’époque Jean Doumen avec qui il était rentré en contact par relations communes. Le cheval s’appelait Gallipoli et une fois rapatrié sur Lyon a accumulé les gains ce qui a permis à mon père de développer une écurie de 5 chevaux puis 10 et enfin une moyenne de 15 dans les grandes années 1972/1984. Le principal entraîneur fût Etienne Mazoyer et les jockeys maisons étaient Guy Blasco pour le « plat », Paul Perrat et Tony Fourré sur l’obstacle.
* Reportage à retrouver dans le numéro spécial « Patrimoine de Caluire » paru en juin 2019
Nous passions nos week-ends et nos vacances sur les champs de course. Villeurbanne et Parilly et dès le début de l’été le meeting d’Aix les Bains puis celui de Vichy en août. Mon père suivait les meetings avec la même bande d’amis, André et Simone Rivière (écurie Rivière) et leur fils Michel, André et Claudette Mure propriétaires également et leur fils Christian, le maire de Lyon Francisque Collomb, son épouse Renée avec parfois leur fils Gilles et bien d’autres qui venaient s’agréger aux parties de pétanque et de cartes entre chaque réunion (les propriétaires Ravier, Lehman, Campos, Giraud), des jockeys (Maxime Césandri, Eric Sauvaget, Yves Parenti) des entraîneurs (Alain Lyon, Jacques Dubois), certains politiques (Frédéric Dugougeon, maire de Caluire). Beaucoup logeaient au Marcotel à Bellerive sur Allier qui était le repaire de beaucoup d’habitués. France Galop. La casaque violet et noir de l’écurie Gerphagnon
Puis fin août nous montions à Deauville avec les Rivière et notre entraineur Etienne Mazoyer pour acheter 4 ou 5 yearlings chaque année afin de renouveler l’écurie.
À Deauville aussi les gens de la profession se retrouvaient dans les hôtels pour des parties de cartes et pour dîner ensemble. Nous logions parfois au à l’hôtel Royal mais le plus souvent au Grand Hôtel de Blonville sur Mer. La cantine de mon père était la brasserie les Vapeurs à Trouville sur Mer. Un des grands plaisirs de mon père était de faire courir des chevaux sur l’hippodrome de Marseille Borely ou Vivaux. Il était ami avec Jean-Claude Seroul alors à la tête de la plus grosse écurie de course marseillaise et propriétaire d’un groupe de presse
hippique avec les titres Week end et Bilto. Les chevaux étaient montés par le jockey vedette marseillais Henri Rossi. Un des meilleurs que mon père ait eus fut baptisé Sudiste. Mon père adorait descendre à Marseille, le rituel était toujours le même, départ tôt samedi le matin, déjeuner au Pescadou, place Castellane, puis après la réunion nous dormions à l’hôtel Concorde Prado sur la corniche pour assister à la réunion du dimanche après un repas le samedi soir au Petit Nice ou chez Fonfon, deux institutions locales.
Sudiste monté par H.Ross s’illustre sur l’hippodrome Borely, à Marseille le 16 novembre 1975
La demeure de Georges Gerphagnon réhabilitée après son incendie en janvier 1980. Photo Erick Saillet
Atteint à son tour du virus de la joaillerie, Cyril Gerphagnon (51 ans) poursuit la tradition familiale au 3ème étage du 103, rue Edouard Herriot •
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
Sur l’hippodrome de Villeurbanne, Georges Gerphagnon et son fils Emmanuel félicitent Sudiste en avril 1976. Le jockey est Henri Rossi
GEORGES GERPHAGION SIÉGEAIT DANS PLUSIEURS INSTANCES DIRIGEANTES. Il fut président des propriétaires de chevaux de course au sein de la fédération du centreest (fédération regroupant l’ensemble des champs de course du centre-est et dont le président était alors Hubert Baguenault de Puchesse). À ce titre, il rencontrait régulièrement lors de réunions Jacques Bouchara alors président du Syndicat National des Propriétaires de Chevaux de Galop ou bien Jean-Luc Lagardère, un de ses membres. Il était également éleveur de chevaux de course et membre influent du Syndicat des éleveurs dont le président national était alors Guy de Rothschild, important propriétaireéleveur. Enfin il était membre du comité du Steeple Chase instance dirigeante alors des courses d’obstacles en France.
Great White, vainqueur du Prix Alain du Breil, le 4 mai 1989
Mon père faisant courir ses meilleurs chevaux sur les hippodromes parisiens (Entraînement Henri Van de Poele) ce qui occasionnait aussi des déplacements passionnants sur la capitale aux hippodromes prestigieux : Longchamp, Chantilly, Auteuil. Nous montions en voiture et je me rappelle quand nous écoutions les pronostics sur l’autoradio lorsque les chevaux participaient au tiercé. Entendre le nom de son cheval à la radio était pour lui une fierté. Vers la fin des années 80, ce milieu ce délita pour plusieurs raisons et mon père n’y trouva plus la passion nécessaire pour continuer son écurie.
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Great White remporte le Prix du Puy de Dôme, le 22 avril 1989 sur l’hippodrome de Parilly
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
ALAIN NEBON-CARLE La classe des soyeux
Disparu le 15 novembre 2002 à l’âge de 78 ans, Alain Nebon-Carle fut pendant 30 ans la figure emblématique de l’hippodrome de Villeurbanne. Texte : Christian Mure - Photos Archives familiales et Lyon people
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a vie entière fut consacrée aux chevaux. Après avoir déposé sa fille Béryl aux Chartreux, il filait au Grand Camp chez son entraîneur Jean Lyon. Le soir, il était encore pendu au téléphone de son bureau du 15, quai André Lassagne dont la fenêtre restait toujours allumée tard dans la nuit. Son écurie de 40 chevaux avec ses poulinières installées à côté de Roanne à Pouilly les Nonains chez la famille Romanet lui ont valu de remporter toutes les plus grandes épreuves d’obstacles à l’époque du Grand Camp avec ses champions Missile (Grand Steeple Chase de Villeurbanne Grande Course de Haies au Grand Camp) et Cartel (Grand Steeple Chase de Lyon). Titien vainqueur en plat du Prix du Golf à Vichy est un fils de la bonne Tabima qui collectionna les victoires sous sa casaque : il s’est ensuite révélé à Auteuil contre les meilleurs. Jet Loom monté par François Bonni fit
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triompher ses couleurs le 27 juin 1969 en haies à Auteuil dans le Prix Amati. Typhal (Steeple Chase des 4 ans à Villeurbanne) fut également un remarquable sauteur qui était la marque de fabrique de son écurie. Sa casaque jaune à pois bleus toque blanche était la seule à pouvoir rivaliser avec les Parisiens comme les meilleurs sauteurs du baron de Blonay lors de la journée de gala du Grand Steeple Chase de Lyon et de la Grande Course de Haies. Les Parisiens ne venant à cette époque que pour les grandes épreuves comme le Grand Prix de Lyon puisqu’il n’y avait pas encore d’autoroute.
Les honneurs de Lyon matin pour ses 20 ans de présidence à Villeurbanne
TRÈS JEUNE IL AVAIT COMMENCÉ À S’INTÉRESSER AUX CHEVAUX À 25 ans, il fut associé à son père Adrien Nebon-Carle avec La Scarpe achetée chez François Mathet qui remporta quatre courses en une année dont le Prix de Randan à Vichy puis il monta son élevage en 1951 le poursuivant durant trente ans. Anatolie, fille de La Scarpe s’est ensuite illustrée à son tour sur les hippodromes lyonnais remportant le La licence d’entraîneur d’Alain Nebon-Carle obtenue en 1949 reste un mystère
l’industriel textile qui avait dessiné lui-même les plans mais qui en avait confié l’exécution à un architecte ayant succombé à une crise cardiaque en plein milieu des travaux ! The right man in the right place : Alain Nebon-Carle a toujours donné le meilleur de lui-même pour mettre en valeur son hippodrome comme lors des réceptions du Grand National du Trot qui braquait les feux des projecteurs nationaux sur Villeurbanne.
Charles Prost et La Scarpe remportent le Prix de Randan, le 5 août 1951 à Vichy. Son propriétaire Alain Nebon-Carle à gauche (photo Mougins C.)
Prix Louis de Romanet à Charbonnières et triomphant au Grand Camp. Il collectionna les plus beaux succès en plat remportant le Prix des Jouvenceaux avec Alaska à Vichy qui était la plus belle épreuve du meeting pour poulains de deux ans et le Prix des Jouvencelles pour les pouliches avec Tiesca montée par le premier jockey de l’écurie Dupré Guy Lequeux ! Gengis Khan monté par le crack jockey de l’époque Yves Parenti s’est également distingué à Vichy dans le Prix Valery Larbaud et à Villeurbanne dans le Prix Roseraie II. Alain Nebon-Carle a toujours fait monter les plus grands jockeys comme Georges Freville vainqueur du prix de Souvigny en 1966 avec Tiesca.
Il n’y a pas de plus grand plaisir au monde que de donner les ordres à son jockey puis de ramener son cheval en vainqueur aux balances que l’on soit à Happy Valley (Hong Kong), Ascot, Cheltenham, Longchamp ou Vichy...
une véritable expédition que devaient effectuer nos arrière-grands-parents pour se rendre sur les bords du canal de Jonage. Il est vrai qu’à l’époque on allait passer la journée aux courses revenant le soir comme d’une partie de campagne dans les voitures à étages hippomobiles... Sous sa dynamique impulsion, Villeurbanne s’est doté d’un nouveau bâtiment ultra moderne surplombé d’un restaurant panoramique. Une révolution impossible avec l’ancien président surnommé le Pinay des courses, resté aux rênes pendant 45 ans !
Adrien Nebon-Carle, en juillet 1957, avec Missile Alain Nebon-Carle félicitant Jean-Pierre Viel, vainqueur du Grand National de Trot
Depuis toujours on disait qu’il serait impossible de réaliser une piste de trot à l’intérieur des pistes gazonnées sur les bords du canal de Jonage. En 1983, en l’espace de quatre mois, Alain Nebon-Carle réussit l’exploit de moderniser l’hippodrome avec une piste en pouzzolane de 1.200 mètres permettant aux trotteurs parfaitement à l’aise de donner le meilleur d’eux-mêmes par rapport à l’ancienne piste en herbe hachée par les galopeurs avec leurs sulkies qui s’enfonçaient jusqu’au moyeu les jours de terrain lourd. Finies les angoisses de
Alain Nebon-Carle allait ensuite consacrer toute son énergie à l’hippodrome de Villeurbanne dont il était devenu président en 1971 succédant au président Joseph Bourjaillat. La Société Sportive du Rhône inaugura cet hippodrome en octobre 1900. On courait auparavant derrière les voûtes de Perrache au Champ de Mars vers l’église Sainte Blandine sur l’hippodrome de Sainte Blandine ouvert le 2 mai 1839 où existe toujours la place de l’hippodrome... C’était •
Le jockey Charles Prost aux couleurs d’Alain Nebon-Carle
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NEBON-CARLE SA Béryl Maillard et François de Saint Laumer lors de la remise du Prix Alain Nebon-Carle en 2006
BÉRYL MAILLARD La fille d’Alain Nebon-Carle a animé jusqu’en 2010 l’hippodrome de Villeurbanne en tant que secrétaire générale de la Société Sportive du Rhône. Elle est consul honoraire de Saint Domingue.
À la tête, avec son frère Gilles, de l’entreprise familiale de textile fondée par son père Adrien, décédé en 1986, Alain Nebon-Carle partage sa vie professionnelle entre ses bureaux du 15, quai André Lassagne (Lyon 1er) et son usine de La Tour du Pin (38). Sa société qui comptait une soixantaine de salariés dans les années 80 fournit aussi bien l’Armée française en gilets pare-balles que les Hospices Civils de Lyon et atterrit dans le giron du groupe isérois Porcher en 1989. Marié à Magali Damour, il a trois enfants Béryl, Frédéric et Wilfried. EP
VILLEURBANNE VERSION GLAMOUR Charles Maillard, petit-fils d’Alain Nebon Carle a remporté la course des Grandes écoles à Saint Cloud, le 8 mai 2016 Julie Maillard remporte la course Accaf à Aix les Bains, le 22 juin 2003
Pendant plusieurs années, Béryl Maillard a fait de l’hippodrome un rendezvous de l’élégance et du glamour.
Marie-Christine Herrbach (Consulat du Luxembourg) et Madame Fougerouse (ex-vice-consul d’Italie) au Grand Prix du Costa Rica, le 17 avril 2004
Béryl Maillard et Marie-Chantal Cassagnou en compagnie de Roxane, Miss Lyon 2005 au Grand Prix du Brésil, le 29 septembre 2005 à Villeurbanne. Parmi, les plus beaux chapeaux celui de Caroline Bouvier.
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Archives Lyon People
DU 16 AU 19 OCT. 2020
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CONCOURS DE FONDUE | JEUX INTERACTIFS DÉGUSTATIONS | DÉMONSTRATIONS ... PHOTOS : ANNE-EMMANUELLE THION, PATRICK ROUGEREAU, COMMUNE DE MEGÈVE
LES NOUVEAUX PROPRIÉTAIRES Texte : Christian Mure - Photos © Henri Durand et Jean-Luc Mège
Antoine Griezmann L
a casque noire étoiles roses d’Antoine Griezmann a débuté par un coup de maître avec Tornibush maintenant étalon au Haras d’Aigues-Mortes dans le Sud-Ouest... La belle histoire a débuté fin 2017 lorsque le père d’Antoine Griezmann domicilié à Mâcon s’est rendu à Chazay sur Ain chez l’entraîneur Philippe Decouz pour acheter la moitié de Tornibush appartenant à l’écurie Seyssel. Littéralement galvanisé par ses nouvelles célèbres couleurs, Tornibush a remporté le Prix de Fontainebleau (Groupe III) à trois ans battant Morandi (gagnant de Groupe I). Son année de quatre ans fut encore meilleure avec trois victoires de suite dont le Prix Jacques de Brémond à Vichy devant Wireless (quatrième d’un Groupe II en Allemagne) et surtout le Prix du Pin à Longchamp sur 1.400 mètres devant Spaday, Inns Of Court et Cœur de Beauté... L’attaquant vedette de l’Equipe de France de football continue sur sa lancée dans les trotteurs après des achats judicieux lors de la vacation 2019 des yearlings sélectionnés par Arqana Trot (trois qualifiés sur quatre dont le propre frère du champion Bilibi). L’international français s’est encore fait remarquer lors de la dernière vente du 1er septembre avec l’acquisition de quatre trotteurs yearlings pour 307.000 euros qui vont rejoindre ses six autres trotteurs à l’entraînement chez Michaël Cormy...
Antoine Griezman au côté de son entraîneur. Son trois ans Hooking a gagné facilement à Fontainebleau le 29 septembre. lyon people • octobre 2020 • 64 •
Tony Parker L
e président de l’ASVEL Basket n’a jamais les pieds dans le même sabot. Après avoir signé avec l’OL, il a repris la station de Villard de Lans l’an dernier. Son implication dans les courses hippiques est moins connue. C’est dans une relative discrétion que Tony Parker a remporté sa première victoire vendredi 28 août à Clairefontaine avec Best Win, impressionnante lauréate par cinq longueurs et demi d’un maiden pour pouliches sur le mile. Venu aux courses par l’intermédiaire de Valéry Demory (le coach de l’ASVEL féminin) et de Valentin Bérouard co-éleveur de la pouliche... « Valéry Demory depuis trente ans dans le monde des chevaux savait que cela m’intéressait mais jusqu’alors j’avais toujours un peu hésité à tenter l’aventure. Valéry m’a dit qu’il y avait une belle opportunité avec une pouliche et m’a conseillé d’en parler avec son entraîneur Ludovic Gadbin. Du coup j’ai appelé Ludovic et nous avons discuté pendant un certain temps sur sa vision des choses. Nos échanges m’ont plu. Il m’a ensuite fait une proposition pour une pouliche qui avait montré du potentiel. Il m’a alors envoyé des photos et des vidéos et j’ai dit OK pour Best Win et cette aventure humaine... Valéry désirait qu’on s’associe sur une deuxième pouliche de cinq ans Fakira entraînée par Pascal Journiac : cela s’est fait il y a une semaine. Maintenant que Les honneurs de l’Equipe pour sa victoire je suis à la retraite, j’ai plus de à Clairfontaine, le 28 août dernier temps et je me dis que ce serait sympa d’aller sur les hippodromes ». Best Win porte les mêmes couleurs que l’ancien meneur des San Antonio Spurs. L’ancien basketteur français aux quatre titres de NBA assure avoir ressenti une super sensation !
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
Hippodrome de Bron–Parilly en novembre 1976 : Joseph Artiaco, son fils Albert Artiaco, le chapelier, Daniel Perez
DANIEL PEREZ et ALBERT ARTIACO Le tube des courses 70’s
Inséparables aux courses comme dans la vie, Daniel Perez et Albert Artiaco ont vécu en parallèle une épopée professionnelle et hippique hors norme. Jingle ! Texte : Marco Polisson - Archives MH
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n lundi de septembre, en milieu d’aprèsmidi. L’heure de partager un café avec Daniel Perez au bar du Métropole. Le fondateur de Radio Scoop a « repris l’antenne » depuis quelques semaines après le choc de la disparition de sa maman intervenue juste avant le confinement. Notre entretien flash-back va lui redonner le sourire. La famille, toujours au cœur du septuagénaire. C’est au contact du frère de sa grand-mère, maquignon à Tlemcen, à l’époque de l’Algérie française, que le jeune Daniel fait connaissance avec la plus belle conquête de l’homme. Mais c’est bien après avoir posé ses valises à Lyon en 1962, et réussi l’école d’assurances à Paris qu’il va assouvir pleinement sa passion.
Sabathé (Parilly) « qui court un peu et gagne ainsi son avoine » se souvient Daniel Perez. La mayonnaise commence à prendre et c’est ainsi que “Charolles” rejoint l’écurie du duo dans les années 1967-68 « en nous donnant beaucoup de satisfaction ».
Avec sa personnalité volubile et détonnante, le pied noir de Tlemcen ne passe pas inaperçu dans le milieu encore très select des propriétaires.
« Quand je suis arrivé dans ce milieu, on ne m’a pas reçu avec enthousiasme ! » rigole l’ancien agent d’assurances à posteriori. Mais sa bonne humeur communicative parviendra peu à peu à dérider les plus réticents. D’autant que les deux hommes Dès qu’il a quartier libre, le jeune changent de braquet : « Au début des années 70, assureur de La Zurich se rend sur avec Albert, on est passé à la phase industrielle ». les champs de course du Grand Camp, du Les compères vont acquérir une cinquantaine Loup Pendu ou de la Tour de Salvagny. Il a une de chevaux sur une dizaine d’années. Et Daniel, vingtaine d’années quand il de sa mémoire intacte, acquiert la moitié d’un cheval d’énumérer “Cosmopolitain”, « Chaque cheval baptisé “Sir Rantz Otto”. « Un qui remporte le Prix Messidor est une vie ! mauvais souvenir, rigole-tà Maisons Lafitte (avec le il près de 60 ans plus tard. docteur Jolibois en associé), Avec lui, on alterne Il n’a jamais vu un champ de “Mohiloff”, “Hendrick”, course de sa vie ! » Loin d’être les joies et les peines » “Rosambo” puis une harde dégoutté par cette première brillante : “Or et diamant”, expérience avortée, « cela ne m’a pas vacciné, au “Or et Christal”, “Or et grenat” qui ont tous contraire, ça m’a boosté ! » C’est peu après qu’il gagné. De son côté, Albert Artiaco confie ses rencontre Albert Artiaco dans les tribunes de propres chevaux à l’entraîneur Franck Mourier, l’hippodrome de Parilly. Albert est alors l’associé aujourd’hui l’un des meilleurs pinhooker du de Philippe Foriel-Destezet avec qui il a fondé monde. Il va les faire courir aussi bien à Paris l’entreprise de travail temporaire Ecco*. Les qu’à Miami. deux hommes ne tardent pas à sympathiser et à bâtir des projets communs. Comme celui « Je rentrais dans mes frais, d’acquérir pour une bouchée de pain “Lono assure Daniel Perez, je n’avais pas Lely”, un galopeur de 9 ans entraîné chez Henri les moyens de perdre ! » lyon people • octobre 2020 • 66 •
Hippodrome de Miami. Albert Artiaco et sa muse Manuela Hickel avec Irish Ways et son lad au Hialeah Park
Des anecdotes de courses, Daniel en a des milliers. De celles qu’il adorait raconter au bar du Cintra, son fief du temps de la grande Evelyne. « Un jour à Aix les Bains, mes chevaux gagnent les 6 courses de la réunion ! Imagine leur tête ! » Tous les week-ends, escapade à Vichy ou à Paris, paire de jumelles en bandoulière : « Mon meilleur souvenir c’est le Grand prix de l’Arc de Triomphe avec Jean-Luc Lagardère et mon ami Patrick Bruel ! » Daniel Perez dit entretenir « un rapport charnel » avec ses chevaux qu’il va visiter à l’écurie 2 ou 3 fois par semaine. Mais la fièvre de l’or s’estompe car cette passion est non seulement dévoreuse d’argent frais mais aussi chronophage et trop sujette à caution. En 1982, la création de Radio Scoop — au dernier étage de la villa de la maman d’Albert Artiaco à SaintCyr au Mont d’Or — sonne le glas des courses. L’écurie est revendue, restent les souvenirs et la fierté de voir son fils Philippe, son successeur à Radio Scoop, porter à nouveau ses couleurs au côté de l’entraîneur Maxime Cesandri. Le 6 août 2020 à Vichy, “Saint Sacré” monté par Anthony Crastus a remporté le Prix de Saint Germain des Fossés. « Il y a pris goût, ça ne va pas s’arrêter là ! » pronostique Daniel, sourire en coin. * Adecco depuis la fusion avec Adia en 1996
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Bernard Giraudon et son épouse accrocs aux victoires
Retiré des affaires en 1990 juste avant la crise immobilière de la guerre du Golfe, il se consacre à sa passion
BERNARD GIRAUDON Immobilier, chevaux de course : la même baraka Sa casaque violette croix de lorraine blanche riche de 50 chevaux entraînés par Christian Maillard à Parilly marqua un tournant dans l’histoire des courses lyonnaises… Texte : Christian Mure - Photos DR
C
ela se confirma lorsqu’il signa un contrat de premier jockey à Robert Laplanche révélé par la célèbre casaque grise du maître de forges René Bedel (Saint Cyr les Vignes) qui trustait les victoires depuis le Grand Camp. Bernard Giraudon affirmait ainsi ses ambitions récompensées par la révélation du trois ans Carloun, vainqueur d’un handicap tiercé parisien puis sa deuxième place à Deauville dans le Piaget d’Or contre les meilleurs avant d’être revendu à prix d’or aux Etats-Unis...
Tout a commencé dans les années 70 sur l’hippodrome toujours ensoleillé de Cagnes sur Mer... C’est là que le marchand de biens lyonnais se rendait chaque été aux nocturnes appuyant les chances des meilleurs trotteurs lyonnais comme Vitan de l’écurie Henri Callier pour continuer la fête au Loews à Monte-Carlo. Ayant fait fortune dans l’immobilier avec son associé Jean-Marc Berlioz, Bernard Giraudon a ensuite passé la vitesse supérieure achetant une dizaine de trotteurs chez Jean Uroz installé dans le Forez qui avait réussi un démarrage sur les chapeaux de roue avec Lutteur de Regeat. Très ami avec l’ancien crack gentleman Pierre Simonneau, il s’est ensuite lancé dans les galopeurs avec l’athlétique Cri d’Automne comme premier lyon people • octobre 2020 • 68 •
cheval. «C’est un ami qui l’avait acheté pour quelqu’un qui n’en a pas voulu et je l’ai récupéré. Ce n’était pas un champion mais il était honnête et a toujours bien gagné sa vie». Encouragé par ce coup d’essai concluant, Bernard Giraudon a ensuite développé son écurie tout d’abord à Parilly puis à Maisons Laffitte chez Didier Prod’homme rencontré sur l’hippodrome de Vichy en 1991 où il avait remporté le Grand Prix avec Danaé de Brule montée par Robert Laplanche. « Sur Lyon il n’y a plus un propriétaire possédant plus de douze chevaux à l’entraînement alors qu’il y a encore vingt ans il y avait de très belles écuries comme celles de Noël Biron ou Jacques Bedel »...
Après avoir habilement négocié la vente de son parc immobilier à la SEPI, Bernard Giraudon a aussi très bien réussi avec ses achats de yearlings selon ses coups de cœur approchant les sommets de l’Annapurna avec Silver Cross, deuxième du Prix Hoquart et troisième du Prix Noailles à Longchamp face aux meilleurs pur-sang mondiaux... « J’avais eu son frère Ascetic Silver (deux fois vainqueur du Prix du Conseil Général des Alpes Maritimes à Cagnes). Je n’avais pas réussi à l’acheter à l’amiable. Son éleveur Francis Dunn l’ayant inscrit aux Ventes de Deauville, il est passé sous le feu des enchères m’en portant acquéreur pour la somme de 48.000 euros. Sitôt le marteau tombé, son vendeur est venu me trouver me suppliant de lui rétrocéder un quart. Ce que j’ai fait ayant agi de la même façon qui m’avait réussie avec son frère Ascetic Silver ». Daly Daly (Christophe Soumillon) lauréate du Grand Prix de Vichy 2009 entrainée par son ancien jockey Robert Laplanche prouve sa fidélité envers son entourage le plus proche et Miraculous superbe stayer gris vainqueur du Prix Gladiateur à Longchamp l’ont récompensé de sa passion toujours intacte pour les chevaux comme les nombreuses victoires du trotteur Un Diamant d’Amour drivé par Eric Raffin. Bernard Giraudon est un véritable passionné qui assiste aux courses de tous ses chevaux toujours à la recherche d’une bonne affaire dans les « réclamés » essayant de dénicher un futur vainqueur de Handicap Tiercé. Régulièrement tête de liste du meeting de Cagnes, il vient de relancer son écurie avec de nouveaux pur-sang entraînés à Calas comme La Fille de Berlin, lauréate de deux handicaps cet été entre Deauville et Vichy uniquement pour continuer la fête invitant ses meilleurs amis à déguster la meilleure bouillabaisse de la Côte d’Azur chez Bacon au Cap d’Antibes.
Robert Laplanche le premier jockey de Bernard Giraudon
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DOSSIER SPÉCIAL CHEVAL
NOËL BIRON L’empereur de Gerland
Le fabuleux destin de Noël Biron surnommé « l’Empereur » aux abattoirs de Gerland a vraiment débuté avec le demi-sang Rivoli qui trustait les victoires dans les courses de gentlemen monté par Pierre Simonneau sous les couleurs de l’écurie de Lageneste dans les courses plates réservées aux demi-sang entre Paray le Monial, Moulins, Vichy... Texte : Christian Mure
S
uivant le précepte de son entraîneur Georges Pelat « Tous les chevaux sautent », Rivoli devint sous ses couleurs le roi d’Auteuil mettant à l’honneur les demisang élevés dans l’Allier que les propriétaires anglais s’arrachent actuellement pour briller pendant le meeting de Cheltenham. Noël Biron achetait de très bons chevaux de plat comme Rivoli, Orin ou Ermitage pour les lancer sur les obstacles d’Auteuil ou des chevaux qui gagnaient tout au Grand Camp comme Titien appartenant à Alain NebonCarle. Les courses d’obstacles de Vichy où il passait ses vacances d’été étaient trustées par lui à tel point que le colonel Delambre dont le cheval était entré en contact avec le sien dans la ligne d’arrivée lui dit un jour : « Laissez-moi en gagner une ! » Il achetait également des poulains comme Ouf élevé
Noël Biron (à droite) toisant le comte de Loynes. Sa casaque verte, ceinture, brassards et toques marrons ont été à son nom de 1949 à 1972, puis au nom de son épouse de 1973 à 1976, avant son fils qui les conservera jusqu’au 28 avril 1982.
par le baron de Nexon qui allait devenir une des vedettes d’Auteuil après des débuts victorieux en plat à Vichy. Noël Biron se plaignant de son état à son entraîneur
Georges Pelat qui lui répondit : « Zatopek n’est pas gros ». Sa célèbre casaque brillait également en plat à Parilly et à Villeurbanne avec des jockeys comme Georges Fréville et Alain Lequeux qui furent de grandes vedettes parisiennes... Il laissa le souvenir d’un homme simple qui confessait : « Avec mon premier salaire, je me suis acheté une chemise qui me procura un immense plaisir. Maintenant je les achète par dix sans aucun plaisir ! » Il est décédé en 1994 alors qu’il regardait l’un de ses chevaux courir un dimanche en fin de réunion dans les tribunes de Parilly... On ne pouvait pas lui souhaiter une plus belle mort !
Le marché aux bestiaux de Gerland sous la halle Tony Garnier au début du XXe siècle. C’est là que Noël Biron bâtit sa fortune.
LISE IGOLEN FAUCON
L’amazone aux couleurs flamboyantes
E
lle a fait son entrée, par hasard, dans le monde des courses où sa magnifique crinière blonde n’est pas passée inaperçue. En 1982, invitée à une vente de chevaux à Parilly, Lise Egolen Faucon craque pour une jeune galopeur prénommé « Petit Pruneau ». Dans la foulée, la femme d’affaires à la tête de deux maisons de retraite à Lyon 6ème et quai Clémenceau à Caluire (Lyon People n°197 - Juin 2019) rachète les couleurs de Noël Biron et confie son jeune protégé à l’entraîneur Guy Dubourget qui l’engage dans les courses régionales. Un premier essai concluant qui incite Lise à passer à la vitesse supérieure en faisant l’acquisition de Kings Cup… vainqueur du Prix Noël Biron ! La boucle était bouclée pour la future propriétaire de la Brasserie des Brotteaux qui resta en course jusqu’en 1993. MP lyon people • octobre 2020 • 70 •
< Lise Egolen Faucon et le jockey Frédéric Pardon autour de Kings Cup Le 5 mai 1983, Kings Cup remporte le Prix Noel Biron à Parilly. De g à d : le jockey Jacques Le Deunf entouré de Fabienne, Pierre-Jean et Emmanuel Faucon
Le haras de la famille Bedel, à Saint-Cyr les Vignes
RENÉ et JACQUES BEDEL
Maitres de forges et des courses
L
a saga des maîtres de forges stéphanois Bedel commence au début du XIXe siècle, quand Jean Bedel (1791-1880), ouvrier affineur d’acier à la Manufacture Royale d’armes de Klingenthal depuis 1809, s’installe en 1817 à Saint Etienne en amenant sa compétence dans les aciers affinés spéciaux pour armes de guerre. Il entre aux Forges et Aciéries de La Bérardière (fondée par Harpp), dont il transmet la direction en 1862 à son fils Jean-Baptiste (1822-1884). Elles fournissent alors de l’acier aux trois grandes manufactures nationales d’armes, dont celle de Saint Etienne pendant la guerre de 1870. La troisième génération, avec les trois fils de Jean Baptiste, succèdent à ce dernier : Jean (1844), à compter de 1874, Frédéric (1853) à compter
de 1884, et Camille (1862-1937), à compter de 1885. En 1914, Camille acquiert le château de La Ferrière à Saint Just sur Loire. Son fils René Bedel (1892-1959, 4e génération) lui succède à la tête des forges et achète en 1923 La Bruyère, un domaine de 90 hectares à L’Etrat. En 1928, René achète son domaine de Saint Cyr les Vignes, et construit le haras et le centre d’entraînement de son élevage équestre. De son union avec Denise Epitalon (1895-1977), d’une lignée d’industriels textiles stéphanois, il a 2 fils : Camille, dit Nino (1918-1996) et Jacques (1923-2009). René est par ailleurs maire de L’Etrat de 1929 à 1959, succédant à son beaupère Antoine Epitalon (1864-1929, maire de 1908 à 1929) et au père de ce dernier, Jean-
Marie Epitalon (1825-1908, maire de 1888 à 1908). Après la disparition de René, les forges qui emploient alors 360 salariés, sont acquises en 1962 par les Aciéries de la Marine, qui fusionneront ensuite dans Creusot-Loire. Le site historique de La Bérardière ferme en 1970, et l’usine est rasée en 1973. Jacques Bedel, marié à Denise Maniquet (1923-2012), père de trois enfants (René, Edith et Gilles) poursuit une prestigieuse carrière d’éleveur. De 1928 à sa disparition en 2009, la célèbre casaque grise et toque mauve a remporté près de 3000 victoires, dont 727 sous le règne de Jacques. Il avait cédé Saint Cyr les Vignes en 1993. Texte : Eric Planat– Photos DR
ANDRÉ et ALEC PALMER
60 ans de victoires avec la famille Giraudon Quand la crise minière secoue la Grande Bretagne à la fin du XIXe siècle, de nombreux jeunes Anglais franchissent la Manche pour venir travailler dans les écuries de course françaises, alors en plein essor. Parmi eux, un certain Frederik Palmer… Texte : Marc de Jouvencel – Photos archives familiales Palmer
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n 1880, Frederik Palmer âgé de 14 ans, débarque en France et est engagé dans une écurie de course à Chantilly, où il va gravir peu à peu gravir les échelons, jusqu’à devenir entraîneur. Il fonde une famille et la passion des chevaux va contaminer ses deux fils, André Palmer qui devient entraineur et Freddy Palmer, qui fera une belle carrière de crack jockey. André vient s’installer à Lyon vers 1936, engagé par Charles Espoullier et M. Martin (transporteur), les gros propriétaires lyonnais de l’époque, dont l’écurie était installée dans le quartier du Tonkin, non loin du Grand Camp. En 1946, le soyeux stéphanois Charles Giraudon l’engage comme entraîneur et lui confie la gestion de son écurie qui comptera jusqu’à 40 chevaux installés à Feurs (42), à 10 kilomètres de Saint Cyr les Vignes, fief de son concurrent René Bedel, maitre de forges, et de son entraineur Albert Swann. « Chaque cheval courrait une fois toutes les 3 semaines » raconte son fils Alec en détaillant l’organigramme de l’écurie : le premier garçon, le garçon de voyage qui s’occupe des chevaux aux courses et en déplacement, et une dizaine de lads, sans compter les jockeys rémunérés à l’année pour l’entrainement. En 1970,
André Palmer, Charles Giraudon et son épouse à Vichy dans les années 60, avec le jockey André Rossi
André transmet le flambeau à son fils Alec Palmer qui conservera l’écurie jusqu’en 1978, trois ans après le décès de Charles Giraudon. Installé à Lyon, André poursuit sa carrière d’entraineur pour son fils JeanLouis Giraudon, mais le cœur n’y est plus : « c’était devenu trop compliqué, et j’ai
dû trouver un autre travail ». Il se reconvertit comme commercial pour la maison de foie gras Masse, installée alors au Marché Gare. « J’ai connu les dernières belles années ! » conclut avec nostalgie le dernier Palmer des courses lyonnaises qui a gardé de nombreux amis dans le milieu.
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71 • octobre 2020 • lyon people
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STYLE AUTO
DS AUTOMOBILES LYON Coup de foudre pour l’électrique Modèle commercialisé depuis février dernier, le DS 3 CROSSBACK E-Tense a déjà tout d’un grand. Un sentiment partagé par ses trois ambassadrices de choix, toutes aussi branchées que le nouveau SUV 100% électrique dessiné par DS Automobiles. Texte : Morgan Couturier - Photos ©Saby Maviel
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S Automobiles Lyon l’avait promis, « l’essayer, c’est l’adopter ». Mieux, c’est succomber au charme de ses courbes et au plaisir de sa conduite. Lui, c’est le DS 3 CROSSBACK, qui en à peine un an, a su émerveiller ses ambassadrices, les créatrices de la marque Lolo Chatenay, Laurence et Marlène Carry, accompagnées de Karine Chapochnik, dirigeante de la Régie presse-web-Tv Chapcom Media et membre des FCE (Femmes Chefs d’Entreprises). DS Automobiles Lyon les accompagne aujourd’hui sur le chemin de l’électrique, cette destination tendance qu’incarne idéalement la version E-Tense du SUV français. La mode étant « avant tout un art du changement », si l’on en croit John Galliano, voilà donc ces femmes raffinées, encouragées à abandonner leurs modèles thermiques pour les sonorités plus douces
du DS 3 CROSSBACK E-Tense. Luxueux véhicule de 100Kw (soit 136 chevaux, ndlr), il vous offre 320 kilomètres d’autonomie (WLTP), avant de recharger 80% de ses batteries en trente minutes, au gré d’un super chargeur. Un argument attractif, qui une fois la route avalée, vient renforcer l’image de cette voiture « séduisante et très actuelle », dixit Marlène Carry.
LA MAISON D’ANTHOUARD, LE LIEU IDOINE POUR « CAPTER LE RAFFINEMENT » lyon people • octobre 2020 • 72 •
« Séduite par la qualité des finitions » de ce SUV « bien pensé », cette dernière devra néanmoins partager l’asphalte avec sa mère, Laurence (absente pour l’occasion), dont les courts trajets quotidiens répondent
parfaitement aux performances et au confort de l’électrique. Une technologie novatrice, qui, mariée avec les lignes harmonieuses du DS 3 CROSSBACK E-Tense, ne peut laisser insensible : « J’étais déjà séduite par le design du DS 3 CROSSBACK mais avec le E-Tense 100% électrique, j’ai été conquise par l’ergonomie de conduite et la qualité des équipements », soutient Karine Chapochnik. Un coup de foudre indéniable pour trois femmes branchées, c’est aussi ça, l’esprit d’avant-garde !
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Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau
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25, chemin de Fond Rose - 69300 Caluire et Cuire T 04 78 29 34 61 Ouvert tous les jours, midi et soir www.brasseries-bocuse.fr Restaurants et Brasseries Bocuse
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6, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles T 04 72 04 32 10 Ouvert tous les jours sauf dimanche Maison Barbet
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Restaurant - bar à vins
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33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Ouvert tous les jours midi et soir (sauf le dimanche soir) www.33cite.com 33 cité
1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Lun-sam : midi et soir 12h-15h et 19h30-22h www.bianca.rest Bianca
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75 • octobre 2020 • lyon people
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STYLE GASTRONOMIE
Jérémie Crauser, Arnaud Bernollin, Cyril Olive (Champagne Mumm) et Frédéric Bello
lyon people • octobre 2020 • 76 •
Les Cuisines Bernollin
INVITENT JÉRÉMIE CRAUSER ET FRÉDÉRIC BELLO Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel
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es faits sont là, « rien n’est trop difficile pour la jeunesse ». Socrate a beau être rattaché au passé, ses dires impérissables demeurent toujours aussi opportuns au présent, à en croire le triomphe de notre jeune garde. De jeunes ambitieux, souvent gourmands qui, devant l’appel du triomphe, hésitent rarement à succomber à ses avances. À 30 ans, Jérémie Crauser maîtrise à souhait le menu du succès, autant que les associations de saveurs, lui le Lorrain de naissance qui, malgré ses origines, se complaît à redonner vie aux traditions antiques du mâchon et de ses dégustations de charcuteries lyonnaises. Malgré tout, la coutume étant ce qu’elle est, un tel pari peut paraître osé. Un doute que le charcutier-traîteur fait voler en quelques bouchées, au gré de ses incitations à courber l’échine devant ses différentes recettes de pâtés en croûte et autres « terrines de grandmères ». Un plaisir culinaire que le gastronome espère marier à l’avenir avec l’événementiel ou l’ouverture d’un bar à charcuteries, une innovante tactique vouée à « remettre en avant les produits lyonnais ». Les projets pleins la tête, Jérémie Crauser se nourrit ainsi d’ambitieux projets, quand les clients se régalent, eux, de ses créations, distillées sur les présentoirs de sa toute nouvelle enseigne, la charcuterie Crauser-Bello, partagée, comme son nom l’indique, avec l’expérimenté Frédéric Bello, également propriétaire de deux boucheries éponymes et du B.L.O, savoureux restaurant implanté rue de la Charité. Une union encore toute fraîche (initiée début septembre, ndlr), que le destin impute au départ de Christian Montaland, gardien depuis 1989, de ce tout nouveau lieu de vie. « On conserve pas mal de ses recettes, dont son mythique boudin blanc, auxquelles on ajoute les recettes de Jérémie. Je sélectionne les produits et lui transforme tout ça », détaille Frédéric Bello, en s’appuyant sur la livraison exceptionnelle d’une savoureuse tourte de cochon et d’une exquise tête roulée pistachée, exposées savoureusement sur la table marbrée d’Arnaud Bernollin. Un appétissant menu, servi à point nommé, ce buffet lyonnais initiant parfaitement Cyril Olive à ses nouvelles traditions, lui l’ancien Marseillais, invité depuis juillet, à remplacer Jean Burdy sur les terrains commerciaux de Pernod Ricard. L’ancien rugbyman s’est lancé tenter. Soyez-en sûr, l’essai est transformé !
CRAUSER-BELLO 42, rue Franklin – Lyon 2e Tél. 04 78 37 09 97 CUISINES BERNOLLIN - 198, ALLÉE VIADORÉE - ANSE - TÉL. 04 74 67 04 08 CUISINES BERNOLLIN - 5, PLACE PUVIS DE CHAVANNES - LYON 6 - TÉL. 04 78 93 00 61
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PEOPLE SPORT
Samuel Soulier, adjoint au maire du 6 et Baptiste Pignol (Maison Pignol)
Adrien Tuison (Orange Bleue), Jean-Marc Juarez et Pascal Chopin (JCDecaux)
LOU RUGBY - RACING 92 Alain Coste (Caisse d’Epargne), son épouse Adeline et Yvan Patet, président Em2c
L’heure de la reprise
Texte : Jean-Marie Nauleau - Photos © Fabrice Schiff
Le LOU Rugby a retrouvé son stade de Gerland après 195 jours d’absence pour cause de covid 19.
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Violaine Patet, Emmanuel Strauss (Antixis) et Véronique Faure
Le général Jean-François Chaulet, Jean-Pierre Gagneux et son fils Paul (6ème sens Immobilier)
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es Lyonnais ont entamé la nouvelle saison du Top 14 dans des conditions particulières avec un stade limité à 5000 spectateurs, la demande du club pour une jauge à 10 000 spectateurs ayant été refusée par la préfecture. C’est donc dans ces conditions sanitaires strictes mais parfaitement maitrisées par les dirigeants du club que s’est déroulée cette rencontre de reprise. Les spectateurs composés — essentiellement des abonnés et partenaires — ont assisté à la première défaite du LOU Rugby depuis 18 mois à domicile, 23 à 27 face aux racingmen qui ont largement profité des maladresses des hommes de Pierre Mignoni.
Prochain rendez-vous à Gerland : LOU - BAYONNE Dimanche 18 octobre à 19h
Le chef Florent Poulard et son équipe
Hugo, son père Guillaume Targe (Miroiterie Targe) et Sylvain Philip (Cerenn)
Sébastien Froment (Cerema), Virginie Chartier (Welcome Events by Virginie) et Romain Simon (Rougeot)
Pierre Maillot (LOU Rugby) et Brigitte Giraudeau (Samsic)
Etienne Ginon (Timtek), Grégoire Laffaille (Bureau Vallée) et Caroline Ginon (Fazenda Architecture)
Gérard Barrero (Eiffage), Isabelle Bretin (Comtoo solutions) et Stéphane Barral (Eiffage)
Le nouveau maillot du LOU, présenté par Maxence Rissoan
Cécile, son époux maitre Xavier Ginon et Claudia Potier (Restaurant O’ 64 Panery)
Antoine Gohier, Mathieu Renaud (LOU Rugby) et Guillaume Leroy (GFI)
Olivier Cassan, Vianney Eschbach (3A assurances) et Amaury Arrigoni (Cubic 33 Group)
Erick Rostagnat (GL Events), Jo Mallen (Restaurant O’ 64 Panery) et Didier Courbon (LOU Rugby)
David Protais (Proprioo) et son épouse Valérie (Dava)
Pierre-Yves Monvoisin (SFR) et son épouse Coralie (Parisens)
Anne Pellet, conseillère régionale, le général Philippe Loiacono, gouverneur militaire de Lyon, Yann Roubert, président du LOU Rugby et Victoire Goust, adjointe au maire •
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MOIS
PEOPLE EVENTS
par moi
sur la Riviera
LES JOLIES SORTIES & BELLES RENCONTRES DE FRANÇOISE PETIT
ISABELLE BERNARD
“Je suis une révolutionnaire conventionnelle !”
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lle possède la grâce des femmes qui semblent avoir été princesses depuis toujours. Un point de vue balayé par un parcours singulier rectifiant ce cliché. Isabelle Bernard épouse le siècle en surfant sur les bienfaits d’une vie quotidienne dense et influente. Ses qualités sportives ne sont pas étrangères à sa façon d’appréhender l’existence. Skieuse de haut niveau dans les années 70, cette native de Grenoble dope ses podiums de réussites professionnelles et de challenges associatifs. Que ce soit dans l’entreprise familiale ou auprès de Jean-Michel Aulas, avec l’équipe féminine de football de l’OL, celle qui se dit « révolutionnaire conventionnelle » affiche une belle dose de lucidité : « Mon premier métier de loueur de véhicules industriels dans les années 80 étant difficilement compatible avec l’idée que les gens se faisaient de la féminité, je n’ai eu aucun complexe à défendre « mes » filles face aux attaques sexistes et plus globalement le droit des femmes à pratiquer l’activité de leur choix ». Entre RhôneAlpes et PACA, Isabelle se nourrit de lieux parlants comme la maison bulle de Théoule-surMer propice aux réflexions sur l’art ou moments privés avec ses enfants et petits-enfants. Près de la riviera, ses rencontres avec les artistes sont
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des vecteurs d’émotion. Concernant Bernar Venet, c’est clair : « chaque rencontre avec lui me parait unique ». Dans quelles circonstances avez-vous connu Bernar Venet ? La première fois fut sans doute dans notre maison familiale à Théoule-sur-mer construite par mon beau-père et son habitologue Antti Lovag. Ses formes arrondies avaient attiré sa curiosité. Nous nous sommes ensuite rencontrés à de nombreuses reprises, à sa fondation bien sûr, mais aussi à Lyon et à Paris. A chaque fois, il était accompagné de sa discrète et charmante épouse Diane qui a constitué une collection extraordinaire de bijoux d’artistes renommés. Quand et pourquoi l’art contemporain est-il entré dans votre vie ? J’ai grandi au milieu de meubles et de tableaux anciens donc j’ai été éveillée toute petite à l’art mais c’est mon beau-père qui a été en quelque sorte mon parrain dans la découverte de l’art contemporain. C’est plus facile à apprivoiser quand on a un bon guide avec de surcroit mon mari, Jean-Patrice Bernard très impliqué dans cet univers.
Un coup de cœur d’artiste à part bien sûr pour Bernar Venet ? J’aimais beaucoup le sculpteur Gigi Guadagnucci, un virtuose du marbre blanc. Lors d’une soirée dans la cour carrée du Louvre, il m’a remis un objet mystérieux dans le creux de la main. En ouvrant ma paume j’ai découvert une bague, toute aussi légère et sensuelle que ses œuvres. Elle était destinée à ma fille Chloé qui venait de naître. Ce fut une émotion magique.
BERNAR VENET
Concepteur d’étonnements ! C’est un lieu unique qui dialogue avec les pierres humides d’un ancien moulin et les murs bruts d’entrepôts abritant l’histoire d’un géant de l’art conceptuel. Des bruits de cascades donnent un filet de voix au cadre verdoyant dessiné pour étonner. Ici vit Bernar Venet, architecte d’une principauté autobiographique sur la commune du Muy.
S
C’est à Château Arnoux-St Auban que naquit en 1941 ce futur concepteur d’étonnements. La cité ouvrière et son usine Péchiney absorbaient à cette époque les désirs d’avenir de nombreuses générations bas-alpines ! Bernard — qui n’avait pas divorcé de son « d » — préférera l’alchimie des procédés artistiques. Son service militaire signe le début de permissions révolutionnaires quand il s’esbaudit devant un chargement de goudron dégoulinant d’une falaise du coté de Marseille. Un tas de charbon lui fera le même effet comme l’indication d’une abstraction intellectuelle où « le noir serait le rejet de la communication facile ». Doté d’une curiosité légendaire et d’une passion pour les formules mathématiques, Bernar Venet sous la pression amicale d’Arman s’expatrie à NY fin 1966. Se dopant de rencontres essentielles avec des Donald Judd, Sol LeWitt, Carl Andre ou Dan Flavin, le locataire du 84 Walker Street installe le silence du spectateur devant ses créations. La singularité de ses chemins de réflexion
© Jérôme Cavaliere, Le Muy
DE CHÂTEAU ARNOUX À NEW-YORK
Photo © Laura Stevens, Paris
ur des hectares infinis d’arbres et de prairies s’érigent des « dinosaures » d’acier semblant brouter l’herbe de leurs enclos. Cette demeure du vivant résume le destin magique d’un sacré artiste que Lyon avait accueilli en mode rétrospective. Thierry Raspail permettait alors de s’imprégner de six décennies Bernar Venet (1959/2019). L’exposition présentait un ensemble inédit d’une centaine d’œuvres, dessins, diagrammes, peintures, photographies, films, sculptures dont les « lignes indéter-minées » et arcs déclinés verticalement ou horizontalement.
permet des arrêts sur images incroyables tel son « Effondrement » de 200 tonnes au château de Versailles ou son gigantesque « Arc majeur » sur une autoroute belge.
DU PAPE FRANÇOIS À EMMANUEL MACRON Ce trublion des performances sait aussi surprendre dans des registres inattendus pour un laïc. Inspiré par la chapelle Saint Jean Baptiste située tout près de son village natal, il eut l’idée d’ancrer une phrase de l’évangile sur un tableau. Pour cela se rend sur les rives du Jourdain afin de recueillir eau et terre qui, mêlées, se transformeront en support pour graver : « Jean n’était pas la lumière mais le témoin de la lumière ». Un symbole spirituel béni par le pape François en personne lors d’une réception mémorable au Vatican. Aujourd’hui Bernar Venet et Diane son épouse vivent à plein temps sur la terre d’arts qu’ils ont façonnée. Brigitte et Emmanuel Macron s’étaient octroyés cet été une parenthèse culturelle. Le couple présidentiel adhéra à la modernité du lieu et à l’esprit Venet en se rendant au Muy depuis le Fort de Brégançon. > En savoir plus : www.bernarvenet.com •
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PEOPLE EVENTS
Les 6 Rendez-Vous
QU’IL NE FALLAIT PAS RATER ! Textes : Marco Polisson - Photos © Michel Godet et Lord Nelson
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L’ITALIE À TABLE
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remier évènement d’une longue série, organisé par la Chambre de Commerce Italienne pour la France de Lyon, visant à promouvoir et à sauvegarder les produits agroalimentaires italiens authentiques à l’étranger. En collaboration avec Lord Nelson, c’est le chef Antonello Cabras, dit Lello, qui a œuvré au piano avec la complicité de Marco Vigano, chef étoilé de Milan. Et ce pour 10 heureux convives, normes sanitaires obligent, transportés en Italie le temps d’un inoubliable dîner 100% italiano! Une soirée de haute gastronomie italienne dans le cadre du projet institutionnel The Authentic Italian Table, promu et financé par le Ministère italien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et qui réunira désormais, tous les deux mois, des chefs d’entreprises lyonnais épicuriens et amoureux de la Dolce Vita italienne. Premier essai très réussi en présence de Pierangelo Cammarota, consul général d’Italie à Lyon. Prochain rendez-vous en novembre.
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PENNONS DE LYON
CLUB DES CLUBS
Prestation de serment
Soirée de rentrée à La Maison
Peste, choléra, coronavirus... ils en ont vu d’autres les Pennons dont la tradition de protéger Lyon remonte au Moyen-Age ! On ne risquait donc pas de croiser — même masqué — parmi les nombreux invités réunis à la résidence du consul général de suisse Pascal Bornoz le maire des nouveaux Lyonnais. En revanche tous les nouveaux diplomates nommés à Lyon étaient fiers de perpétuer cette coutume et ont prêté serment comme honorable pennons en présence de Christian Gelpi, président du Comité des Fêtes de la Ville de Lyon et connétable de la compagnie des Pennons de Lyon.
Pour sa soirée de rentrée, le Club des Clubs a investi la terrasse de La Maison à Gerland. L’occasion de vivre comme avant en partageant un bon moment de convivialité. « Je pense que dans la période actuelle, il est absolument indispensable (bien entendu en respectant les gestes barrières) de continuer à vivre, à exister et à profiter ensemble. Je sais, de nombreux membres du club me l’ont dit, que cette soirée leur a permis de décompresser avant de retrouver malheureusement les réalités économiques du moment. » a déclaré le président Marc Jean dans son compte-rendu. Les membres du Club des Clubs se retrouveront au cours des mois qui viennent au Cirque Médrano, chez la Mère Léa, au Mont Liban et chez Cellerier aux Halles de Lyon. L’annuaire du club leur sera remis en fin d’année.
TUNISIE : Sami Ben SIK SALEM avec pour parrain François TURCAS (Russie) TURQUIE : Müslüm AYGÜN avec pour parrain Juan Lopez HERRERA (Espagne) JAPON : Kenji KURATOMI avec pour parrain Max MALDAKER (Allemagne). ITALIE : Pierangelo CAMMAROTA avec pour parrain Max MALDAKER (Allemagne) ESTONIE : Hugues POUZET Parrain Michel Pierre DELOCHE (Danemark) lyon people • octobre 2020 • 82 •
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PEOPLE EVENTS
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Olivier Danet, Thierry Raevel, (Engie Solutions), Philippe Valentin, président de la CCI de Lyon et George Seimandi (GRT Gaz)
MEDEF LYON RHÔNE
ODYSSÉE
DES ENTREPRENEURS Les entreprises sont prêtes à s’envoler
Bruno Helfre et Martine Andrieu-Puyfagès (Orange)
Yves Masson (CNR), Thomas San Marco, délégué général CNR, Franck Bizet (INSA Lyon) et Frédéric Fotiadu, directeur INSA Lyon
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Thomas Perrin, Marie-Christine Eudes et Philippe Barret (Groupe Apicil)
asée autour de la thématique de la métamorphose, la nouvelle Odyssée pilotée par le MEDEF Lyon Rhône est venue souffler un vent d’optimisme aux entrepreneurs réunis au Double Mixte. Les sourires même masqués des organisateurs Jean-Louis Joly, Lucie Texier et les équipes du MEDEF Lyon-Rhône, de Mirella Launay, directrice de MED’EVENTS et de Serge Luc, patron de l’entreprise évènementielle Idées Techniques (dont c’était la première prestation depuis le mois
de mars), mais aussi des partenaires et des entrepreneurs présents en disaient long sur leur joie de se retrouver après ce semestre éprouvant. Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage, le président Laurent Fiard et ses invités ont pleinement apprécié cette Odyssée des Entrepreneurs 2020, « un voyage audacieux » qui « n’a jamais aussi bien porté son nom », dixit le président du MEDEF Lyon-Rhône qui, contre vents et marées, aura réussi à faire du Double Mixte, une terre aussi sainte qu’Ithaque.
« Résilience, relance et renaissance » au menu des prochains mois Alain Audouard, président de la Chambre de Métiers, Armel Le Compagnon, président des Worldskills France, le chef Christian Têtedoie, le général Christian Peraldi, et Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon Rhône
Le mot de bienvenue de Laurent Fiard, président du MEDEF Lyon Rhône
Table ronde
Olivier Bogillot, président de Sanofi France
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Patrick Martin, président délégué du MEDEF national
Philippe Guérand, président de la CCI de Région Auvergne-RhôneAlpes, Xavier Huillard, PDG de Vinci, Laurent Fiard, président du MEDEF Lyon Rhône et et Patrick Martin, président délégué du MEDEF
Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon-Rhône, Sylvie Bles-Gagnaire (BTP Rhône), Patrick Martin, président délégué du Medef national et Mirella Launay (MED-Events)
Mirella Launay (MED-Events) et Lucie Texier (MEDEF Lyon-Rhône)
Gérard Collomb accueilli par Jean-Louis Joly
Jean-Louis Joly, DG du MEDEF Lyon-Rhône et Carole Mathieu-Chevrier (KPMG)
XAVIER HUILLARD
Le capitalisme humaniste Invité de prestige, Xavier Huillard, PDG du groupe Vinci (100 000 salariés pour 48 milliards d’euros de CA en 2019), a, pendant une heure, captivé son auditoire – au premier rang duquel son ami Gérard Collomb buvait du petit lait – en brossant le portrait type du capitalisme humaniste dont il est un fervent disciple et dont Lyon est depuis la fin XIXe siècle la figure de proue. Tout au long de son speech, le patron sexagénaire n’a cessé de s’affranchir des frontières hexagonales pour aller puiser dans ses expériences et visites de terrain sur tous les continents, matière à vouloir modifier profondément notre environnement administratif, dénonçant la pesante centralisation française, et la reconcentration excessive due au Covid19.
Philippe Lansard, président de la FFB Auvergne Rhône-Alpes et Samuel Minot, président de BTP Rhône
Texte : Morgan Couturier et Marco Polisson - Photos ©Saby Maviel •
85 • octobre 2020 • lyon people
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PEOPLE EVENTS
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CHRISTOPHE MARGUIN Officier dans l’Ordre national du Mérite D
François Turcas, président de la CPME69 et Christophe Marguin, officier de l’Ordre National du Mérite
u beau monde ce jeudi 10 septembre pour accompagner le chef Christophe Marguin dans l’un des cérémoniaux qu’il affectionne le plus : la réception d’une nouvelle décoration. À l’issue du mot d’accueil de Philippe Valentin, président de la CCI, Laurent Wauquiez a pris la parole pour souligner « les liens d’amitié et d’affection » qu’il a tissés ces dernières années avec Christophe Marguin. « Christophe, tu es le symbole de l’enracinement. J’aime les gens qui savent d’où ils viennent ! » a déclaré le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes en saluant « une de ces belles figures de la gastronomie française et régionale » sans manquer de le taquiner sur son « côté Poutine ». Et de conclure en mode punchline en direction de la chef de cabinet du maire de Lyon, esseulée en fond de salle : « Il est de ceux qui aiment le Tour de France, et c’est encore permis… mais plus pour longtemps ! » sous les applaudissements nourris de l’assistance.
Christophe Marguin, Marin Sauvageon et sa maman, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, et Etienne Piquet-Gauthier, directeur de la Fondation Saint-Irénée
Déjà récipiendaire des 5 ordres républicains et d’innombrables décorations honorifiques, Christophe Marguin a essoré un joli nombre de parrains. Mais pas encore François Turcas, ravi de voir la collection de son ami « jamais rassasié » s’enrichir d’une nouvelle médaille. Et le président de la CPME 69, ami fidèle du récipiendaire de démarrer son discours en saluant ce qui représente l’essentiel à ses yeux : la famille qui entoure Christophe : « Tes parents Adrienne et Jacky, Nicole ton épouse, le sourire du « Président », Victor et Gaspard, qui sont ton moteur et une force majeure » avant d’énumérer les multiples fonctions et obligations du chef lyonnais qui vient de rajouter la case « conseiller métropolitain » à son agenda surchargé. Mais où trouve-t-il l’énergie pour faire tout ça ? Réponse à la prochaine… médaille ! Texte : Marco Polisson - Photos © Saby Maviel pour Lyon People
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Le chef étoilé Marc Veyrat et le soyeux André-Claude Canova
Christophe Marguin entouré d’Hervé Bal (Editions HB), Olivier Paget (L’Âme Sœur) et Christian Termoz, premier adjoint au Maire de Lyon 6ème
Christophe Marguin et Lionel Flasseur, directeur général Auvergne Rhône-Alpes Tourisme
Le mot d’accueil de Philippe Valentin, président de la CCI
Christophe Marguin entouré de Jean-Pierre Rinaudo, président du Groupe Vulcain et Michel Lopez (Korloff)
Christophe Marguin entouré de Pierre Nallet (AnaHome), le chef Guillaume Gomez, le chef Mathieu Viannay (La Mère Brazier) et Marco (Lyon People)
Jean-Claude Pietrocola (Média Sport Promotion), Victor Bosch (Le Radiant Bellevue) et Philippe Cochet, maire de Caluire
Aline Germain (DS Automobile) et Arnaud Bernollin (Cuisines Bernollin) La famille Marguin
Dominique Giraudier, directeur de l’Institut Paul Bocuse et Jean-Paul Pignol (Pignol)
Christian Mure (Guide Lyon Gourmand) et Christophe Marguin
Le chef Pierre Orsi, Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL et Victor Bosch (Le Radiant Bellevue)
Xavier Pelletier, directeur général de la CCI Métropole Saint-Etienne Roanne et Blandine Vignon (CCI de Lyon)
Gaëtan Muller, président délégué ASVEL Basket, Paul-Maurice Morel et Vincent Leroux (Maisons Paul Bocuse) Christophe Marguin et le chef Christophe Raoux (Ecole Alain Ducasse Paris Campus)
Ali Afshar, directeur régional Groupe Warwick, Philippe Magert et Hieu To, directeur du Warwick Reine Astrid Christophe et Nicole Marguin entourés d’Olivia et Emmanuel Hamelin Christophe Marguin entouré de Guy Benhamou, président du Casino le Pharaon et Laurent Lassiaz, président du Groupe Joa
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87 • octobre 2020 • lyon people
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PEOPLE EVENTS
6 Marie-Odile Fondeur (Sirha), entourée de Nicolas Winckler et Charlotte Borel (Top 500)
TOP 500 DES LYONNAIS Cocktail de rentrée A
Richard Drevet (Richard Drevet Automobiles), Jean-Claude Caro, Aurélien Liveneau (La Traboulerie) et Gérard Vanier
Mickaël Gorizian et son épouse Hélène
lors que l’appli Top 500 des Lyonnais peaufine actuellement son opus 2021, l’équipe Lyon People a investi le rafraîchissant cadre du Café du Pond. Un bonheur partagé en compagnie de nos amis et incontournables pensionnaires de notre guide placé sous la responsabilité de Charlotte Borel, qui se déclinera en digital dans sa version 2021, avant de retrouver son habituel papier glacé en février 2022. Annoncée pour mars prochain, date de la traditionnelle soirée de gala, notre application profite de ce millésime particulier pour apporter un peu de couleurs à ses photos. Une autre façon de voir la vie, à l’image du service aux petits oignons de Wilfried Drevon-Balas et ses équipes du Café du Pond. L’idéal pour porter un toast à l’avenir…. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel
Angélique Grasso (Avenir Investissement) et le couturier Nicolas Fafiotte
Michel Garcia (Maison Halppy Care ) et Franck Zanibellato (Clinique du Parc)
Maître Richard Brumm, avocat et Maître Cécile Conan-Fillatre, commissaire-priseur thes) Christel Gallot (DePuy Syn aire (Sagitt et Marc-Stéphane Beau Architectes Associés)
Maître Cécile Conan-Fill atre, commissaire-priseur, Maître Vincent Durand, avocat et le docteur Anne-Soph ie Uldry
Innés Bourit et Patricia Tronel (La Boite aux idées), Stéphane Morot-Sir (ASVEL) et Thierry Beaumont (Beaumont & Finet) Ariane Guimet-Winckler (Avenir Investissement), Alexandre Jeannerod (Eurosono), Wilfried Drevon-Balas (Café du Pond) et Angélique Grasso (Avenir Investissement)
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Christel Gallot (DePuy Synthes), entourée de Cédric et Thierry Mestrallet (Tedd Connexion) Chantal Partouche (Casino le Lyon Vert) et le fleuriste Franck Hernandez
visuel Pearly King
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DISPARITION
RUBRIQUE CARNET MONDAIN
NAISSANCE 26/09/2020 – Julia chez Marlène et Alexandre Faure
MARIAGES 05/09/2020 – Inès-Marine Larose et Florent Roy 12/09/2020 – Charlotte Sibilia et Pierre-Jean Villeneuve 12/09/2020 – Sandie Bremens et Pierre Lauer (1) 12/09/2020 – Sophie de Bailliencourt et Nicolas Herrbach 12/09/2020 – Bénédicte Degorre et Arnaud Tourette
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DISPARITIONS
Dans nos intentions de prière, Madame Catherine Dubernard ; Monsieur René Puvis de Chavannes ; le chef roannais Pierre Troisgros ; Madame Denise David, créatrice des Puces du Canal ; Monsieur Maurice Pouilly, ancien vice-président du Conseil général du Rhône et Rémi, 37 ans, fils de Marie Guyot. Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.
PIERRE MANU
NOMINATIONS
Le magicien abat sa dernière carte
GENDARMERIE NATIONALE Le 1 septembre 2020, le général de corps d’armée Laurent Tavel a succédé au général de corps d’armée Philippe Guimbert en tant que commandant de la région de gendarmerie Auvergne Rhône-Alpes et de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud-Est. er
THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE Choisie par un jury composé de l’association de gestion du Théâtre de la Croix-Rousse, de la Région Auvergne Rhône-Alpes et de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, Courtney Geraghty est nommée directrice du Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon à partir de janvier 2021.
AGENDA LYON NÉE DE LA LUMIÈRE Report. On connait déjà les nouvelles dates du spectacle son et lumières à la cathédrale Saint Jean, à savoir du 22 octobre au 11 novembre 2021.
175E ANNIVERSAIRE DU COMBAT DE SIDI-BRAHIM En mémoire des Chasseurs morts pour la France Dimanche 25 octobre 2020 9h30 : Messe en la basilique Notre Dame de Fourvière 10h30 : Lecture du combat de Sidi Brahim sur le parvis En présence de S.A.R La princesse Hélène d’Orléans, comtesse de Limburg Stirum, marraine de l’Amicale du 7ème BCA
DISTINCTION JACQUES BRUYAS L’Académie européenne de théâtre a décerné le Prix Luigi Pirandello au Lyonnais Jacques Bruyas. Notre contributeur littéraire (lire page 16) dont les pièces font l’objet d’une publication en 7 volumes voit ainsi l’ensemble de son œuvre théâtrale mise à l’honneur. (Source : Le Progrès) lyon people • octobre 2020 • 90 •
Tristesse et émotion dans le milieu de l’évènementiel lyonnais touché par la mort subite du Lyonnais Pierre Manu, 55 ans, spécialiste du stand-up. Salut l’artiste ! Texte : Marco Polisson - Photos DR
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l faisait partie du décor au même titre que les extras des traiteurs ou que les photographes de Lyon People. Hors Covid19 bien entendu, les habitués des soirées évènementielles lyonnaises et rhônalpines avaient le plaisir de se laisser prendre dans ses filets, et de rire de bon cœur aux multiples tours de passe-passe qu’il maitrisait à la perfection.
Bluffant et élégant, l’illusionniste Pierre Manu a eu plusieurs vies avant de monter son one man show itinérant. Après deux septennats passé sur les courts de tennis en tant qu’enseignant professionnel, il intègre une PME en tant que responsable export. C’est en 2003 qu’il va changer de vie et un an plus tard, faire du Grand Prix de Tennis de Lyon son premier terrain de jeu, côté village cette fois-ci. Depuis 16 ans, il enchaînait les prestations corporate aussi bien pour Babolat à Roland-Garros ou l’anniversaire du groupe de TT Adequat à Disneyland Paris que pour les organisateurs du Tour de France et les salons VIP du Groupama Stadium pour l’OL et de Geoffroy Guichard pour l’ASSE... Au cours de sa carrière, il aura eu le plaisir d’interpeller et de surprendre des personnalités aussi diverses que le prince Charles, Tony Parker, Vincent Lindon, Clovis Cornillac, Quentin Tarantino… L’artiste nous a quitté dans la nuit du samedi 26 septembre, frappé d’une crise cardiaque. L’équipe Lyon People présente ses condoléances à ses parents, sa belle-sœur Béatrice, son frère Pascal, sa compagne Pascaline, ses enfants Marie et Alexis, à son petit-fils Lou, sa famille et à ses proches.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes présente la collection Lee Price au Musée des Tissus
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