INTRODUCTION
Il paraît que dans le projet de diplôme c’est l’expérience qui est la plus importante, que c’est à ce moment-là que les étudiant·e·s ont l’opportunité d’explorer et d’approfondir les questionnements qui leur tiennent à cœur, que chacun·e peut exprimer sa fragilité, développer son obsession, parfois s’identifier, voire s’impliquer trop personnellement dans un sujet de diplôme. Ce n’est qu’une étape dans la vie d’un·e architecte, mais la pression est grande et on pense souvent faire le projet de notre vie. Il faut à la fois « s’amuser une dernière fois » à faire un projet totalement libre avant les contraintes du milieu professionnel et par le même projet convaincre ce milieu qu’on est capable d’être professionnel·le. Personnellement, mon « truc » ce sont les études de genre. J’ai longtemps cru que ça n’avait rien à voir avec l’architecture, que cela resterait un intérêt personnel séparé de ma pratique professionnelle. Et pour cause, les questions de genre et de sexualité sont généralement sources d’embarras, particulièrement en France, où beaucoup 9