Le jour où…
… J’ai posé pour la première fois mes valises au Luxembourg Fabien Vrignon a pris ses fonctions de CEO de Keytrade Bank Luxembourg en février 2019. Il se souvient de sa première entrée en ville, sous une neige drue, et de sa découverte progressive d’une place financière aussi dynamique qu’accueillante.
Bien sûr, après seulement un an, la crise du Covid-19 a quelque peu perturbé les plans, mais nous avons la chance d’être une banque digitale. L’ensemble de nos équipes s’est retrouvé en télétravail du jour au lendemain. Cela faisait un an et demi que nous étions en phase de digitalisation de tous les processus. Pour donner un exemple, l’acquisition de nouveaux clients, ce que nous appelons l’onboarding, est 100 % digitale depuis octobre 2019 chez Keytrade Bank. Et les résultats sont au rendez-vous. Nous avons, par exemple, attiré 2,5 fois plus de clients en 2020 par rapport à l’année précédente. Rien que sur la période de mars-avril, nous avons recruté 6 fois plus de clients que ne le prévoyaient nos plans… L’effet « waouh » a été au rendez-vous.
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FONDS D’INVESTISSEMENT JUIN 2021
Fabien Vrignon est le CEO de Keytrade Bank Luxembourg depuis février 2019.
Matic Zorman
Sur le plan professionnel, je quittais un poste À l’avenir, nous avons prévu d’accorder de CEO à Genève pour passer dans l’univers 20 % de télétravail à tous ceux qui le soude l’Union européenne, avec ses forces et ses haitent, parce qu’il est clair que cette formule faiblesses. Rapidement, on se rend compte apporte de la flexibilité et un meilleur équilibre que le Luxembourg est un pays très pragma- entre vie personnelle et vie professionnelle. tique, ce qui me rappelle la Suisse dans cer- Cela dit, le télétravail a aussi ses limites. Quand tains domaines. Par contre, dans l’univers de il s’agit de faire évoluer une banque, de créer la finance, l’aspect régulatoire y est plus pré- de nouveaux services, les relations à distance, gnant. C’est en tout cas ce que j’ai pu ressen- sans contact humain, nous font perdre en prétir à la tête d’une petite structure comme la cision. Notre cerveau est fait pour échanger, nôtre. J’ai surtout rencontré, dès mon arrivée, interagir, parler de tout et de rien. Et c’est soudes équipes motivées, désireuses de donner vent au détour d’un couloir, quand la réunion le meilleur d’elles-mêmes. Cela m’a fait plai- est finie, que l’on partage l’information la plus sir de voir cela, même si mon expérience me importante. Pour en revenir à un aspect plus fait dire que, à de rares exceptions près, cette personnel, je me suis vite rendu compte de la envie de bien faire est présente en de nom- qualité de vie que peut offrir ce pays. J’apprécie breux endroits. J’ai fortement apprécié cet véritablement Luxembourg-ville. Cette sensaentrain communicatif. On découvre de nou- tion d’être à la campagne dès que l’on parcourt veaux collaborateurs, leurs caractères respec- quelques kilomètres est très agréable pour tifs, leur sensibilité, leurs compétences, leur quelqu’un qui a vécu de nombreuses années à expérience. Le plus important, pour moi, était Paris. J’avais déjà pris une petite dose de nature d’organiser la banque en conséquence, afin lors de mon passage en Suisse, et cela se pourde répondre aux défis qui m’attendaient, avec suit aujourd’hui. le but ultime de veiller toujours davantage à Auteur M. P. la satisfaction de nos clients.
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La première image qui me revient à l’esprit, c’est cette neige compacte qui tombait sur Luxembourg-ville. J’arrivais d’Évian-les-Bains, au bord du lac Léman, et j’ai été surpris par ces flocons à plusieurs centaines de kilomètres de la Haute- Savoie… Jusque-là, je ne connaissais pas vraiment le Luxembourg. J’avais vécu en France, à Paris, avant de rejoindre la Suisse. J’avais vaguement entendu parler de la place financière luxembourgeoise, mais pas davantage, et j’avais véritablement tout à découvrir. Cela dit, quand on quitte un poste pour un autre, on retrouve ce même engouement, avec l’envie de faire de nouvelles découvertes. Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par le dynamisme qui règne ici ainsi que par l’accueil que m’ont réservé les Luxembourgeois.