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ESG

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CONJONCTURE

CONJONCTURE

Le durable devient incontournable

Les possibilités d’investissement intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont de plus en plus nombreuses dans le monde de la banque privée, tout comme les investisseurs soucieux d’avoir un impact sur le monde qui les entoure.

LES JEUNES GÉNÉRATIONS SE PRÉOCCUPENT ÉGALEMENT DES QUESTIONS SOCIALES ET DE DURABILITÉ Les baby-boomers prévoient d’investir davantage que les millennials dans les obligations vertes et les fonds ESG au cours des deux prochaines années.

Source Wealth and Asset Management 4.0, 2021 Millennials Baby-boomers

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29 36 L’investissement durable s’invite à l’agenda de tous les banquiers privés. « De manière générale, on a vu au cours de ces dernières années un intérêt grandissant pour les stratégies d’investissement durable, constate Vitaline Copay, sustainable investing strategist au sein de Quintet Private Bank. Cela se reflète dans le secteur de la banque privée, qui a vu se multiplier les solutions pour répondre aux demandes des clients. Ce qui est intéressant, c’est que ces questions permettent aujourd’hui de réunir la famille autour d’un objectif commun. Le banquier privé se trouve au cœur d’une discussion qui va au-delà des rendements. Elle touche au monde réel, aux attentes profondes des membres de la famille. La relation gagne en profondeur et les liens se renforcent. » Aujourd’hui, il est devenu impossible pour une banque privée de faire l’impasse sur les investissements ESG. « Le sujet est stratégique, explique Vincent Villebesseix, directeur de BGL BNP Paribas Banque Privée. Nous devons répondre à une exigence forte de nos clients sur ce sujet. Ils attendent de nous un très haut niveau de professionnalisme, de pédagogie et, in fine, des propositions d’investissement appropriées. En tant que banque privée, il est de notre devoir de nourrir cet échange avec le client, de l’accompagner et de l’informer de la meilleure manière possible. »

Un mouvement global de la société Le client de la banque privée intègre de plus en plus les problématiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans ses choix d’investissement. Il veut donner du sens à son action, et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer cette tendance. « Depuis plus d’une décennie, on observe une croissance à plus de deux chiffres sur les actifs considérés comme ESG, reprend Vincent Villebesseix. Je constate que les clients parlent spontanément de ces sujets. Ils sont en demande d’informations et le produit ne vient qu’en bout de course. Il est le résultat d’une discussion nourrie, de choix, de convictions. Les acteurs financiers contribuent à cette croissance mais, plus globalement, c’est l’ensemble de la société qui opère un mouvement positif. Cela est extrêmement puissant. » Autre constat, cette prise de conscience n’est pas seulement l’apanage des jeunes générations. « On voit évidemment que les millennials s’intéressent naturellement à ces sujets. Pour autant, on ne peut pas dire que les plus âgés ne se sentent pas concernés. Ils sont de plus en plus sensibilisés et impliqués », témoigne Vitaline Copay.

Si les clients donnent le ton, l’Europe se positionne en parallèle comme la zone mondiale à la pointe sur ce sujet de l’investissement durable. « Cette dynamique se traduit concrètement par la construction d’un environnement législatif et réglementaire solide », constate Vincent Villebesseix. Le déploiement progressif

LE LUXEMBOURG, CHAMPION EN LA MATIÈRE

44 %

Le Luxembourg reste la plus grande plateforme mondiale pour les fonds ESG et représentait 44 % du total des actifs sous gestion des fonds ESG européens (article 8 et article 9) au premier semestre 2021, selon les données de PwC Luxembourg.

1.234

La Bourse verte du Luxembourg occupe une place prépondérante sur le marché mondial des obligations durables cotées, avec 1.234 obligations durables cotées fin décembre 2021, soit une hausse de 47 % depuis le début de l’année. L’an dernier, elle a aussi servi de rampe de lancement pour le plan de relance NextGenerationEU de l’Union européenne. Un plan qui a donné lieu à l’émission d’une première obligation de 20 milliards d’euros en juin et d’une obligation verte de 12 milliards d’euros en octobre, soit la plus grande obligation verte jamais émise au niveau mondial.

de la Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) et l’introduction de la taxonomie montrent que l’Europe souhaite établir les meilleurs standards mondiaux. « Plus récemment encore, le lancement du plan de relance européen, qui est très orienté vers les actifs durables, vient renforcer l’intérêt pour ces questions de durabilité. L’Union européenne joue donc un rôle moteur et l’on observe plutôt un effet d’entraînement sur d’autres continents », ajoute le directeur de BGL BNP Paribas Banque Privée.

Pour l’heure, le challenge principal des banques privées est d’apprendre à maîtriser des sujets complexes pour les rendre totalement transparents aux yeux des investisseurs. « Beaucoup d’informations circulent et nous nous devons d’être le plus didactiques possible dans notre approche », explique Vitaline Copay. « Le premier défi est de former nos collaborateurs pour qu’ils maîtrisent leur matière, ajoute Vincent Villebesseix. C’est l’étape fondamentale qui permet ensuite de gagner en confort et en pédagogie auprès des clients. Ceux-ci ont besoin d’explications. L’investissement durable est une matière qui évolue énormément. Cette situation vient renforcer la valeur ajoutée d’une banque privée dans sa dimension de conseil, qui reste notre vocation première. »

L’incontournable question du rendement Parmi les sujets très fréquemment discutés avec les clients, on trouve évidemment la question du rendement des investissements ESG. « La performance et l’aspect durable d’un investissement sont deux notions qui ne s’opposent plus aujourd’hui, confie Vincent Villebesseix. À ce titre, il est sans doute plus judicieux d’investir dans une entreprise qui respecte les critères ESG et qui aura une certaine valeur dans le futur. À l’inverse, une entreprise qui n’est pas mobilisée sur ces sujets risque de perdre de la valeur à l’avenir. Les chocs de marché qu’on a connus au printemps 2020 ont bien montré la meilleure tenue et la résistance des entreprises les plus engagées. Aujourd’hui, nos produits d’investissement font la part belle aux thématiques ESG. Nous croyons vraiment que ce seront les thèmes porteurs pour les investisseurs en 2022. Nous croyons à la pertinence de ces choix, qui lient totalement ESG et volonté de rendement. »

Aujourd’hui, les critères ESG sont donc totalement intégrés dans les réflexions d’investissement des clients, sans que cela se fasse au détriment d’un rendement. « Notre objectif est de montrer qu’il est possible d’avoir du rendement et de le combiner avec un effet positif sur la planète et la société, constate Vitaline Copay. L’innovation est importante dans ce domaine. Notre offre par défaut se veut durable et nous avons lancé fin janvier le premier fonds d’investissement multiactif climatiquement neutre au monde, avec un impact direct pour le client. »

L’investisseur a de plus en plus la volonté d’avoir une vision précise de ce qui est fait avec ses capitaux, une attente légitime à laquelle les banques doivent apporter des réponses concrètes. « Cela passe par des reportings de plus en plus détaillés qui, de manière pédagogique, illustrent l’impact des investissements. Pour aller plus loin, et BGL BNP Paribas Banque Privée a cette volonté, nous promouvons des investissements ESG qui sont directement couplés à un impact, si possible local. Pour donner un exemple, début 2020, des clients ont investi dans un fonds ESG qui était couplé à une plantation d’arbres au Luxembourg, dans le nord du pays, avec un résultat visible pour les clients », décrit Vincent Villebesseix.

L’actionnariat actif est une autre manière pour les banques de veiller à l’impact positif des investissements réalisés par leurs clients. « L’actionnariat actif consiste à observer les entreprises dans lesquelles nous investissons, identifier les enjeux d’ordre environnemental, social ou de gouvernance (ESG) ou leurs carences stratégiques, dialoguer avec leurs équipes de direction et voter lors des assemblées générales annuelles afin de les inciter à améliorer leurs pratiques et leurs performances, ajoute Vitaline Copay. En 2020, Quintet a voté sur plus de 10.000 propositions lors de plus de 710 assemblées générales à travers le monde. » Le mouvement en faveur des investissements durables et responsables est en marche et le Luxembourg est bien décidé à l’accompagner. 5 APPROCHES D’INVESTISSEMENT RESPONSABLE

1 Exclusion Les fonds éliminent de leur univers d’investissement certains secteurs ou entreprises au regard de la nature de leur activité. Les exclusions peuvent être normatives ou sectorielles.

2 Best in class La sélection des meilleurs émetteurs au sein de leur secteur d’activité, sans exclure ou privilégier aucun secteur d’activité.

3 Best in universe La sélection des meilleurs émetteurs indépendamment de leur secteur d’activité, ce qui peut conduire à écarter les secteurs où toutes les entreprises sont mal notées ou, au contraire, à privilégier ceux présentant en moyenne des entreprises aux bonnes pratiques ESG.

4 Approches thématiques Les approches thématiques répondent à une démarche positive. Elles consistent à investir dans des entreprises actives sur des thématiques ou des secteurs d’activité liés au développement durable.

5 Impact investing L’impact investing est une forme d’investissement au sein d’entreprises ou d’organisations qui a pour but de générer un impact environnemental ou social positif en même temps qu’une performance financière.

Foyer complète son offre avec des garanties state of the art.

Comment bien protéger son patrimoine, a fortiori lorsque l’on possède des objets d’arts, tableaux ou collections ? Ceci est une question que se posent tous les collectionneurs ou amateurs, qu’ils soient déjà les heureux propriétaires de biens précieux ou qu’ils viennent de céder à un coup de cœur dans une galerie.

Leur désir commun est de protéger ces «objets passion» non seulement par des mesures de prévention appropriées, mais également par l’assurance d’être bien couverts en cas de dommage. Pour répondre aux besoins très spécifiques de cette clientèle, Foyer lance, en partenariat avec l’assureur Hiscox, une offre étendue à destination de ces collectionneurs et amateurs d’art.

Interview croisée de Caroline Heraly, Product Manager, et Jean-Claude Stoos, Head of Business Development chez Foyer, qui présentent cette nouvelle offre.

Comment est né le partenariat entre Foyer et Hiscox ?

Jean-Claude Stoos : Foyer compte environ 200 000 clients particuliers au Grand-Duché, à qui il propose une offre d’assurance couvrant de nombreux besoins «classiques». Avec une part de marché de 43%, en progression sur les dernières années, nous visons naturellement une croissance ciblée sur des segments de niches, parmi lesquels les High Net Worth Individuals ou HNWI.

Aujourd’hui, cette clientèle particulièrement exigeante est déjà servie avec succès par notre filiale active en gestion patrimoniale, CapitalatWork Foyer Group. Pour ces clients, nombreuses sont les voies de diversification de leur patrimoine : marchés financiers, acquisitions immobilières ou encore objets d’art ou de collection.

Cependant, lorsque l’on parle d’art, on parle souvent de passion. Foyer se devait donc de proposer à cette clientèle une offre d’assurance pour les biens précieux qui va bien au-delà de celle de ses produits d’assurance traditionnels. Pour ce faire, qui de mieux pour nous accompagner que le spécialiste mondial en matière d’assurance de biens précieux, Hiscox ?

Leur expertise et leur savoir-faire en matière d’assurance haut de gamme ne sont plus à démontrer. Hiscox, quant à elle installée au Luxembourg après le Brexit, a vu dans cette opportunité de belles synergies possibles avec Foyer sur ce marché. Le partenariat était né.

À qui s’adresse la nouvelle offre développée par Foyer en collaboration avec Hiscox ?

Jean-Claude Stoos : Celle-ci s’adresse à toute personne qui possède des objets d’art et de collection et qui souhaite les protéger et les assurer. Ainsi, à côté du module «Biens précieux» déjà intégré à notre produit mozaïk, la nouvelle offre spécialisée développée avec Hiscox s’adresse aux collectionneurs les plus passionnés, qui se voyaient avant contraints de se tourner vers l’étranger pour trouver des couvertures d’assurances à la hauteur de leurs exigences.

Caroline Heraly, Product Manager

Notre gamme protège donc aujourd’hui des plus petites collections aux biens d’exception les plus précieux, dans une offre adaptée et modulable, pour répondre au mieux aux besoins de chaque client.

« Ce qui nous intéresse avant tout, c’est qui nous assurons plutôt que ce que nous assurons. »

ROBERT HISCOX

Les objets d’art et de collection sont des biens très spécifiques. Qu’attendent leurs propriétaires lorsqu’ils les assurent ?

Caroline Heraly : Vu la nature des biens à assurer, leurs propriétaires souhaitent naturellement une offre d’assurance spécialisée, qui les couvre simplement et dont l’étendue sera adaptée en fonction de leurs besoins. D’autant plus que le terme « biens de valeur » correspond en fait à une très large description, car nous ne nous limitons pas à couvrir les objets d’art ou les bijoux, mais également les différentes passions de nos clients telles que leurs collections, leurs instruments de musique, leurs accessoires de mode ou leur cave à vin par exemple. La personnalisation de l’offre en est un élément clé.

Jean-Claude Stoos, Head of Business Development

Afin d’adapter au mieux notre offre, les questions en jeu sont aussi nombreuses que variées. Parle-t-on d’œuvres d’art ? Sont-elles exposées ou transportées ? Y a-t-il des bijoux ? Le client voyage-t-il souvent ? En fonction de ses besoins, nous voulons proposer à notre client la meilleure solution. Nous l’aidons ainsi, d’une part, à valoriser son patrimoine et à s’assurer que tous ses biens sont correctement évalués, et d’autre part, à comprendre et prévenir les risques auxquels il serait exposé.

Concrètement, comment la nouvelle offre va-t-elle répondre à ces attentes ?

Caroline Heraly : Comme déjà expliqué, chaque client présente des besoins spécifiques et des demandes particulières.

Notre gamme, composée de trois différentes offres, a dès lors l’avantage de répondre à chaque besoin, en alliant le service offert par Foyer et l’expertise et le savoir-faire de notre partenaire Hiscox. Les points forts de nos offres sont leur modularité et leur flexibilité, l’accès à un réseau d’experts professionnels pour l’évaluation des biens de valeurs, la prévention avec des conseils de protection et surtout, un accompagnement personnalisé en cas de sinistre, notamment une intervention rapide, différents modes d’indemnisation, des mesures de protection adaptées, la mise à disposition d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée en matière de restauration et de conservation.

Notre garantie « Art et Passion », et notre produit «Fine Art» sont avant tout l’assurance d’un service haut de gamme et sur mesure, à la hauteur des exigences de nos clients.

FOYER ASSURANCES S.A. 12, rue Léon Laval L-3372 Leudelange t. +352 437437 www.foyer.lu

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