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CAMILLE THOMMES
Le secteur des fonds d’investissement est d’une importance majeure pour l’économie luxembourgeoise, totalisant plus de 14.000 emplois et générant au-delà de 11 % des recettes fiscales. La taxe d’abonnement, à elle seule, représentait 1,3 milliard d’euros en 2021. 26 % des actifs gérés par des fonds en Europe appartiennent à des fonds domiciliés au Luxembourg, confirmant ainsi sa position de leader. Le Luxembourg, avec des actifs de 5.300 milliards d’euros (août 2022), est généralement considéré comme la Place de référence pour la domiciliation de fonds, tant traditionnels qu’alternatifs, notamment pour une distribution transfrontalière. Cependant, dans un contexte économique volatil, accentué par une pression constante sur les coûts des produits et marges des opérateurs, le Luxembourg est en compétition directe avec d’autres centres qui présentent un modèle d’affaires comparable. Si le Luxembourg garde encore une certaine longueur d’avance, il est important de noter que cet écart diminue pourtant de manière conséquente. Plus marquant encore, la part de marché des fonds luxembourgeois enregistrés à la vente à travers le monde diminue depuis 2013. Les tendances qui impactent actuellement le secteur des fonds d’investissement au niveau international risquent d’exacerber encore cette situation.
Camille Thommes Directeur général, Alfi
Une importance croissante revient à la gestion passive et aux ETF. Ces fonds, dont les frais (mais aussi les marges) sont moins élevés, ont bénéficié d’un très fort développement durant ces dernières années. Vu la pression sur les frais, la composante fiscale est déterminante dans le choix du domicile du fonds. À côté de l’application moins favorable de certaines conventions de non-double imposition, la taxe d’abonnement est ici clairement au détriment du Luxembourg. Et pourtant : les opportunités pour le secteur des fonds d’investissement sont multiples. Grâce à son cadre réglementaire de pointe, à son savoir-faire, à son dynamisme, à sa capacité d’adaptation et au soutien du ministère des Finances, l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement reste bien placée pour saisir les occasions qui se présentent. Le secteur des fonds luxembourgeois risque cependant de sortir perdant de ce contexte hautement compétitif si des réformes structurelles touchant à l’écosystème et au cadre fiscal s’appliquant aux entreprises et produits ne sont pas entamées. Il faut agir maintenant et mettre en place dès à présent les jalons nécessaires pour pérenniser les succès acquis et assurer son développement futur.
Pour Camille Thommes, le Luxembourg garde encore une certaine longueur d’avance en ce qui concerne les fonds, mais cet écart diminue pourtant de manière conséquente.
Qui succédera à Romain Bausch (2006), Michel Wurth (2008), Ernst-Wilhelm Contzen (2010), Gaston Reinesch (2012), Pierre Ahlborn (2014), Marc Giorgetti (2016), Norbert Becker (2018) et Michèle Detaille (2020) ? La cérémonie d’annonce des lauréats de cette 9e édition aura lieu dans le cadre d’un dîner gala en présence de 1.000 décideurs. Chaque entreprise membre dispose d’une place au dîner ou, en alternative, peut (dans la limite du stock disponible), réserver une table pour 10 personnes (au prix de 9).