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PORTRAIT

« IL FAUT ÊTRE PRÊT À BEAUCOUP TRAVAILLER »

avions lourds, qui interviennent en mer contre les bateaux ennemis, qui font partie de la mission de lutte contre la pollution, contre l’immigration… C’est un peu comme faire la police en mer » , détaille le professionnel. Cela fait un an que le Mahorais a terminé sa formation et, pour l’instant, son métier consiste à faire de la liaison. « Concrètement, cela veut dire que je transporte des personnes, du fret, en France et en Europe. C’est une manière de nous faire prendre de l’expérience avant de nous envoyer dans des missions plus conséquentes » , poursuit-il. Il lui reste encore un an et demi avant de passer au niveau supérieur.

UNE PASSION, UN MÉTIER

Aujourd’hui, Idris fait la fierté de sa famille, et notamment de ses parents et de ses deux petitsfrères, pour qui il est un exemple. Mais il reconnait que lorsqu’il a décidé de devenir pilote, qui plus est dans l’armée, son entourage avait un avis plutôt mitigé.

« Certains me disaient qu’être pilote ce n’était pas fait pour moi. Et le fait d’être militaire faisait peur à mes parents.

» Cependant, Idris n’a jamais douté de lui. Depuis ses cours d’aéronautique au lycée, il savait ce qu’il voulait faire malgré les difficultés qui se présentaient, à l’exemple du prix de la formation de pilote, qui coûte extrêmement cher. « C’est le premier frein dans le civil. Être dans l’armée n’était pas forcément mon objectif mais j’ai cherché les différents moyens pour financer mes études et devenir pilote professionnel. C’est ainsi que j’ai découvert la filière militaire » , raconte-t-il. L’avantage est que l’armée paye toute la formation et rémunère également les formés. Le militaire est d’autant plus heureux car il estime effectuer des missions qu’il n’aurait jamais fait s’il était pilote dans le civil.

De son parcours, Idris retient une leçon qu’il souhaite partager avec ceux qui doutent encore. « Tout est accessible à qui se donne les moyens. Il ne faut pas se mettre de barrières et tout faire pour y arriver. Et puis si ça ne marche pas, on aura le mérite d’avoir essayé. » Cela étant dit, la motivation est une chose mais le travail en est une autre. Le métier de pilote n’est pas de tout repos et « il faut être prêt à beaucoup travailler. C’est une profession qui demande beaucoup d’efforts et de sacrifices » , met en garde le jeune homme. n

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