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Mayotte magazine

Mayotte

mai - juin 2008

magazine

SURFER à MAYOTTE

ACTUALITé CULTURE VOYAGE LOISIRS

3,90 €

Découvrez vos

Maxi-coupons p. 94

TRADITIONS

Faites de la musique !

ACTUALITé Interview

M Vincent Bouvier Préfet de Mayotte REPORTAGE

Diégo-Suarez

Visite des gîtes et chambres d’hôtes

Petit itinéraire à l’extrême nord de Madagascar



Mayotte magazine n°5 Une publication bimestrielle de AR’IMAGE SARL ZI de Kawéni BP 268 97600 Mamoudzou tél : 06 39 09 03 29 contact@mayottemagazine.com DIRECTRICE DE PUBLICATION Stéphanie Légeron RéDACTEURS Fatima Abassi Bernard Caré Alban Jamon Ma’jo Fabien Mazas Laurence de Susanne PHOTOGRAPHES Bernard Caré Jonny Chaduli Alexandre Charalambakis Alban Jamon Stéphanie Légeron Fabien Mazas Laurence de Susanne PEINTRE Bernard Caré Photo de couverture : la Case Robinson à Bouéni BD Vincent Liétar Alice Lopez DIRECTION ARTISTIQUE AR’IMAGE SARL IMPRESSION PRECIGRAPH St Vincent de Paul Avenue West Pailles P.O. Box 727 Bell Village Ile Maurice Dépôt légal en cours Prix de vente : 3,90 € Numéro ISSN en cours Toute reproduction (même partielle) des articles publiés dans Mayotte magazine sans accord de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

éDITORIAL

N

ous commençons ce numéro de Mayotte magazine par une interview de M Vincent Bouvier, Préfet de Mayotte, qui a accepté de répondre à nos questions relatives d’une part aux violents événements du jeudi 27 mars et d’autre part à la départementalisation. Dans quelle mesure et dans quels délais Mayotte peutelle devenir le 101ème département français ? S’il est voté par les Mahorais, quels seront les effets de ce nouveau statut ? BP 101, cela ne vous dit rien ? C’est la boîte postale du Conseil Général. Un signe, non ? Le tourisme est un axe de développement prioritaire de la Collectivité départementale. Aujourd’hui, les gîtes et chambres d’hôtes représentent une part importante de l’infrastructure hôtelière et ce secteur est en pleine croissance. Nous vous présentons une sélection de quelques établissements s’adaptant à différentes clientèles. Parce que la Fête de la Musique approche, et aussi parce que les musiciens mahorais, d’hier comme d’aujourd’hui méritent d’être mieux connus, Ma’Jo vous entraîne à leur rencontre dans un festival de mots et de sons... L’évasion si près de chez nous, à Madagascar... Rues Richelieu et Lafayette, place Foch... C’est dans une ancienne base militaire française, à Diégo-Suarez, que nous avons décidé de faire une halte, pour profiter de l’ambiance d’une ville paisible et découvrir l’une des plus belles baies du monde, à une centaine de kilomètres des tsingy de la réserve de l’Ankarana... Stéphanie Légeron

Directrice de publication

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HISTOIRE

Les publications des Archives départementales

INTERVIEW EXCLUSIVE

Le Préfet de Mayotte Vincent Bouvier dresse le bilan des événements du 27 mars et aborde la Départementalisation

SANTé

Quel accueil et soutien médico psychologique à Mayotte après un traumatisme ?

16 RENCONTRE

Jean-Français Moënnan, Directeur de RFO Mayotte

20 Sport ya maoré

Surfer à Mayotte, reportage inédit

26 économie

Tables d’hôtes et gîtes de Mayotte : une palette d’hébergements en pleine expansion


Sommaire 34 tradition mahoraise

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Musique l’art des sons, l’arc des sens

50 escapade dans l’île

Maxi-coupons

96 TENDANCE

Dembéni, commune de la sérénité

62 ENVIRONNEMENT

La forêt marine du lagon de Mayotte

Séance de manucure

98 CINéMA

Vos films de mai et juin

74 REPORTAGE

Diégo-Suarez, la capitale du nord malgache et sa région

102 INTERNET

10 sites de cartes virtuelles gratuites

104 LE COIN DU LIBRAIRE 109 BD

Par Vincent Liétar

110 IDéE RECETTE

Le M’tsolola cuisiné par Andjizi

Actualité, sport Culture, histoire, tradition Rencontre, femme Environnement, voyage Loisirs, jeux

114 JEUX

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PUBLI-REPORTAGE

Histoire Les publications des Archives départementales

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epuis 2005, les Archives départementales ont mené une

politique de publication très soutenue.

En deux ans, cinq expositions itinérantes et un dossier pédagogique ont été réalisés. Chaque exposition est accompagnée d’un livret qui fournit des informations complémentaires et qui a pour objectif de titiller la curiosité des lecteurs. Ces livrets permettent aussi de mettre en valeur les différents fonds d’archives conservés aux Archives départementales : archives contemporaines, orales, iconographiques etc. Nous vous invitons ici à découvrir ces publications ainsi que notre bulletin d’information, Mahabari.

Dzaoudzi, une histoire contrariée (prix de vente : 7 €) Le but poursuivi dans cette première publication était de montrer l’importance de la source écrite pour l’édification de l’histoire de Mayotte depuis 1841. Rapports, délibérations, plans et cartes, lithographies, correspondances… ont alimenté la recherche historique qui permet aujourd’hui de faire revivre une partie du passé de Dzaoudzi. L’extrême richesse de l’histoire du rocher nous a contraint à privilégier les vingt premières années, de la prise de possession en 1843 au projet de transfert des administrations à Mamoudzou en 1866.

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Parole autour d’une exposition (gratuit) Les 30 ans du Conseil général en 2006 ont été l’occasion, pour les Archives départementales, d’évaluer autour des réalisations publiques le chemin parcouru depuis 1976 par la Collectivité départementale. Cette publication est enrichie de nombreux extraits de témoignages oraux qui révèlent les changements survenus depuis 1976 avec ses bonheurs mais aussi ses déceptions.

Mayotte, 1841-1843 Histoire du rattachement à la France (prix de vente : 8 €)

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Le dossier pédagogique propose de découvrir les premières années de la présence française à Mayotte : de la signature du traité en 1841 à la prise de possession de Mayotte par le commandant Passot en 1843. Ce dossier invite, au travers des commentaires et questionnaires, à une lecture attentive des manuscrits et des cartes. Il convit à interroger les documents d’archives en portant sur eux un regard critique qui permet une meilleure compréhension du passé.

Navigation et commerce dans l’océan Indien jusqu’au XIXème siècle (prix de vente : 3 €) « Navigation et commerce dans l’océan Indien » est un survol des expéditions maritimes et des relations commerciales dans l’océan Indien depuis l’Antiquité jusqu’au début du XIXème siècle. Bien avant l’ouverture de la « Route des Indes » par les Européens à la fin du XVème siècle, cet océan était parcouru par des marins et marchands arabes, persans, indiens, africains, chinois….


Histoire de Mayotte de 1841 à nos jours (prix de vente : 3 €) évoquer une histoire de Mayotte de plus de 150 ans en 32 pages implique de ne retenir que les évènements les plus structurants et les chiffres les plus significatifs. Cette démarche engendre bien sûr une certaine frustration, mais elle est nécessaire pour permettre aux lecteurs d’accéder à l’essentiel.

Mémoires de cyclone, Kamisy 1984 (gratuit) Kamisy est le dernier cyclone à avoir marqué l’esprit des Mahorais. Nous avons recueilli leurs témoignages pour accompagner les photographies prises après le passage du cyclone et reproduites dans ce livret.

Mahabari Bulletin trimestriel d’information, il a vocation à informer le public sur l’actualité des Archives départementales. Mahabari propose des articles historiques, des présentations de témoignages oraux, des ouvrages de la bibliothèque patrimoniale et historique, une découverte de l’origine de quelques Conseil Général mots en shimaore et kibushi, les activités du service éducatif…

MAYOTTE Archives départementales de Mayotte - Conseil Général de Mayotte - BP 101 97600 Mamoudzou - Tél : 0269 61 15 46


Actualité Interview exclusive Avec M Vincent Bouvier, Préfet de MAyotte. Nous avons sollicité

un entretien avec le Préfet de Mayotte,

afin de connaître la position de l’Etat au sujet des événements du

27 mars et au sujet de la départementalisation.

Mayotte magazine :

communauté métropolitaine.

- M le Préfet, quel bilan la Préfecture de Mayotte dresse-t-elle des évènements qui ont secoué l’île le 27 mars dernier ?

C’est après avoir rappelé ce contexte que l’on peut tenter de répondre à votre question.

M Vincent Bouvier : - « Avant de répondre à votre question, permettez-moi de rappeler très brièvement les faits.

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L’arrivée irrégulière de Mohamed BACAR à Mayotte, le mercredi 26 au soir, a immédiatement déclenché des réactions hostiles venant, sinon de toute la communauté anjouanaise présente à Mayotte, au moins d’une partie de cette communauté. Le jeudi 27, dès les premières heures de la matinée, nous avons dû faire face à deux manifestations : la première en Petite-Terre, visant les installations aéroportuaires, à proximité desquelles se trouvaient retenus M. BACAR et ses accompagnants ; la seconde à Mamoudzou où plus de mille manifestants se sont rapidement mobilisés. Mais ce qui constitue à la fois le plus intolérable et le plus préoccupant dans les incidents graves que nous avons connus, c’est bien que les manifestants de Mamoudzou ont agressé avec une grande violence et avec une grande brutalité la

Il y a d’abord un bilan immédiat, en termes stricts d’ordre public. Face à ces manifestations, à leur ampleur et compte tenu des moyens dont nous disposions, la réactivité et la maîtrise des forces de l’ordre, la concentration autant qu’il était possible de ces forces à Mamoudzou, l’arrivée rapide de renforts et le départ de Mohamed BACAR vers la Réunion, ont été des éléments décisifs qui ont permis un retour au calme dès le début de la soirée. Car le risque était bien que nous en arrivions à une situation véritablement insurrectionnelle. Pour autant, il faut admettre que face au nombre des manifestants, il était très difficile pour les forces de l’ordre d’être présentes sur tous les lieux où les violences étaient commises et que la gestion de la priorité des interventions a été particulièrement délicate. Je reconnais aussi que nous devons impérativement, dans ce type de situation, mieux structurer et mieux organiser notre communication en direction du public, afin qu’une information et des consignes précises puissent être diffusées en continu.


Le bilan immédiat, c’est aussi le nombre de blessés. Nous avons recensé à ce jour 21 blessés qui se sont présentés en milieu hospitalier. Il y a eu un seul blessé grave dont l’état, aujourd’hui, n’inspire plus d’inquiétude. Mais ce bilan des victimes ne peut pas se résumer à ces seules blessures physiques. Les agressions et les violences subies, de surcroît dirigées à dessein contre les métropolitains, la brutalité des scènes auxquelles certains ont assisté, ont créé de profonds traumatismes psychologiques. Ce premier bilan, à court terme, entraîne une première série de réponses. La première réponse c’est la fermeté. Elle passe par une présence accrue des forces de l’ordre sur le terrain. Elle passe aussi par de nombreuses interpellations, qui ont été suivies de condamnations sévères par la Justice. Elle

passe par le renforcement de nos moyens de surveillance et d’interception maritimes. Elle devrait passer enfin, par la reprise des reconduites à la frontière des étrangers en situation irrégulière, dès lors que les négociations ouvertes avec l’Union des Comores auront pu aboutir. La seconde réponse, c’est la grande attention et la grande solidarité que nous devons manifester envers les victimes. C’est dans ce sens qu’a été rapidement mise en place une cellule de soutien psychologique. Par ailleurs, les services de la Justice ont indiqué quels étaient les droits des victimes dans le cadre des procédures judiciaires. Et la Préfecture a rappelé le dispositif d’indemnisation en cas d’émeute, prise en charge par l’Etat. Mais au-delà de ce premier bilan, il faut aussi se donner un temps nécessaire à la réflexion pour


tirer de ces évènements graves les leçons appropriées et réorienter si nécessaire nos actions et nos politiques. Cette réflexion concerne bien évidemment, au premier chef, l’Etat. Mais elle implique également les élus et au-delà l’ensemble des français vivant à Mayotte, qu’ils soient mahorais ou métropolitains. Pour ma part, je prends comme un signe positif l’esprit de solidarité entre les communautés qui a inspiré la manifestation du dimanche 6 avril, autant que le calme et la dignité dans lesquels cette manifestation s’est déroulée. »

Mayotte magazine : - Une certaine crainte monte dans la population en raison des discours tenus par L’Union des Comores vis-à-vis de Mayotte ? Cette crainte est-elle justifiée ? M Vincent Bouvier : - « Il ne m’appartient pas en tant que représentant de l’Etat à Mayotte de commenter les déclarations faites par le Président de l’Union.

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En revanche, si ces craintes concernent la position des autorités françaises, je puis vous répondre de façon claire et catégorique. Mayotte est française, elle est partie intégrante de notre République. Il n’y a là-dessus aucune incertitude, ni aucune ambiguïté, qu’il s’agisse de la situation actuelle ou de l’évolution future de cette collectivité. Je rappelle d’ailleurs que l’appartenance de Mayotte à la République française est aujourd’hui garantie par notre Constitution. J’ajouterais que je souhaite, comme d’autres, que nous puissions retrouver des relations plus sereines avec l’Union des Comores et développer ainsi une politique de coopération qui

constitue une des réponses nécessaires à la maîtrise de l’immigration. »

Mayotte magazine : - Quelles sont les étapes à venir dans le processus de Mayotte vers la Départementalisation ? M Vincent Bouvier : - « Le 18 avril prochain, conformément à la Loi Organique, le Conseil Général adoptera une résolution demandant à passer du statut de « collectivité départementale » à celui de Département d’Outre-mer. Conformément à l’engagement du Président de la République, les électeurs mahorais seront consultés sur cette évolution statutaire, dans les douze mois suivant l’adoption de la résolution. Il faut en effet prendre le temps nécessaire de la préparation, de l’information sur ce qu’entraîne l’accès au statut de Département, et de la concertation avec les mahorais. Comme l’indique le communiqué publié à l’issue du Conseil des Ministres du 23 janvier, la départementalisation sera en effet adaptée et progressive pour tenir compte des spécificités de la société mahoraise et de l’évolution économique et sociale de Mayotte. Un juste équilibre devra être trouvé, entre le respect de l’identité de Mayotte, le rythme d’évolution de ce territoire et le choix de la forme départementale. Il faut ajouter, et c’est aussi une réponse à la question précédente, que dans l’hypothèse où les Mahorais ne feraient pas le choix de la départementalisation, cela ne remettrait pas un instant en cause l’appartenance de Mayotte à la République française. Le Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Monsieur Yves JEGO, a eu l’occasion de le rappeler, lors de son premier déplacement dans l’île. »


Mayotte magazine : - La France est-elle attachée à Mayotte et pour quelles raisons ? M Vincent Bouvier : - « Votre question me donne l’occasion de rappeler une première évidence qui relève de notre logique démocratique : Mayotte est française parce que les mahorais l’ont voulu. J’ajouterais que par sa culture, ses spécificités, par les hommes et les femmes qui y vivent, elle contribue à constituer et à enrichir notre patrimoine national. La Nation française, en effet, ne repose pas sur des notions communautaires ou ethniques, elle est fondée sur une volonté de vivre ensemble, de partager un destin commun, et d’accepter la diversité et les différences tout en se reconnaissant dans les grandes valeurs de notre République. »


PUBLI-REPORTAGE

Santé

Accueil et soutien

médico-psychologique lors de traumatismes Suite aux émeutes du 27 mars, qui ont généré de nombreux traumatismes, il est apparu nécessaire de créer des rencontres avec les professionnels de santé formés à la prise en charge de situations de crise.

Conférence de presse à l’IFSI le 4 avril, en présence de M Daniel, Directeur du CHM (à gauche), de Mme Mouffard, Directrice de la DASS (au centre) et de M El-Amine, Directeur de la DSDS du Conseil Général.

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L

es mouvements de rue qui se sont produits le 27 mars ont choqué une partie de la population. Les victimes ou simples témoins des émeutes risquent ce que l’on appelle une décompensation psychique. C’est pourquoi il est essentiel de prévenir ces troubles post-traumatiques en proposant dans les meilleurs délais un appui psychologique. Dans ce contexte, il a été décidé par le Préfet, que la DASS, en collaboration avec le Conseil Général, le Vice-Rectorat, le Centre de santé mentale et des professionnels du secteur libéral, mette en place une cellule de soutien médico-psychologique, celle-ci devant animer des entretiens individuels, des debriefings cliniques collectifs et des groupes de parole. L’ensemble du dispositif vient en appui du Centre de santé mentale dirigé par le Dr

Lefevre. Pour anticiper l’intervention de cette cellule qui a nécessité un temps de préparation, les équipes venant de l’île de la Réunion et de Métropole, des mesures d’urgence ont été prises : organisation d’entretiens individuels assurés par le Centre de santé mentale à l’IFSI et groupes de parole. « Maintenant nous mettons en place une Cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) à Mayotte, qui sera rattachée au service des Urgences du CHM et qui pourra être mobilisée à l’instant. Celle-ci passera un protocole de collaboration avec la CUMP de la Réunion, qui est compétente pour la zone de défense », explique Danielle Mouffard, Directrice de la DASS. Les prises en charge ne peuvent pas être assurées par les personnes qui ont été concernées par les événements. C’est la difficulté qu’a rencontré Mayotte.


De gauche à droite : Mme Lefevre, chef de service du Centre de santé mentale, M Le Rouzic, son Adjoint, Mme Mouhoudhoir, Chargée de l’action sociale et de la communication de la DASS et Mme Durand du CHM.

Un choc posttraumatique met en moyenne entre

10 jours et trois semaines à se manifester après l’événement déclenchant.

INTERVIEWS Mme Lefevre

Chef de service du Centre de santé mentale Mayotte magazine : - D’après vos observations, y a-t-il beaucoup de personnes choquées à la suite des violences du 27 mars ? Comment les soulagez-vous ? Mme Lefevre : - « Oui, nous avons accueilli

plusieurs patients dont certains profondément choqués. Nous aidons les victimes à extirper leurs émotions le plus tôt possible. Certaines présentent des risques de névrose post-traumatique chronique et s’installent dans un processus de victimisation. Souvent, les gens les plus choqués sont ceux qui préfèrent ne pas avoir d’aide et restent murés dans le silence.

Ce sont en priorité ces personnes qu’il faut encourager à venir consulter. La névrose post-traumatique peut faire souffrir pendant toute une vie la victime ou le témoin de violences, qui finalement ne cesse de revivre intérieurement son agression physique ou psychologique. »

Mme Douzain

Docteur à la CUMP de la Réunion Mayotte magazine : - Quel bilan faites-vous de votre mission à Mayotte ? Dr Douzain : - « Notre équipe, composée

de 10 personnes, est arrivée le 8 avril et repartie le 15, afin d’apporter des renforts aux équipes de Mayotte. Notre prise en charge des victimes a visé avant tout à prévenir le syndrôme post-traumatique. Nous avons ressenti beaucoup de souffrances dans l’ensemble des communautés de l’île., ainsi qu’un grand sentiment d’incompréhension au regard des événements. »

Renseignements : 02 69 61 12 25

Direction des Affaires Sanitaires & Sociales Rue Mariazé - 97600 Mamoudzou

M Passamar

Spécialiste du debriefing post-traumatique au CHU de Toulouse Mayotte magazine : - Les enfants qui ont été blessés psychiquement sont particulièrement fragiles. Comment les aider ? Dr Passamar : - « Ce sont les adultes qui

doivent rassurer les enfants. Or, après un événement traumatisant, les adultes eux-mêmes ne sont pas toujours rassurés. Les adultes doivent transmettre aux enfants un discours apaisant et serein. Nous encourageons les adultes à s’éloigner des situations passionnelles, comme la colère, l’énervement, le désir de vengeance... J’ajoute qu’en génénal, pour venir en aide aux victimes, il est nécessaire de les écouter d’une manière attentive et de les laisser parler «à fond» et une fois pour toutes de l’événement traumatisant. »


Rencontre Jean-François Moënnan, Directeur de RFO Mayotte.

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Mayotte magazine : - Pouvez-vous nous donner un bref historique de RFO et de son évolution à Mayotte ? Jean-François Moënnan :

- «RFO, Réseau France Outre mer, est une société audiovisuelle de service public qui a été créée en 1983. Néanmoins elle a une très longue histoire puisqu’avant d’exister sous le nom de RFO, elle existait sous le nom de France 3 régions (création le 1er janvier 1975), elle-même issue de l’ORTF (Office de la radio télévision française, créé en 1964). Avant cela, existait déjà Radio Télévision Française, qui vit le jour en 1949. Et je ne vais pas remonter comme cela à la nuit des temps car l’origine de RFO se confond avec l’implantation de la radio en France c’est à dire dans les années 1920. Concernant Mayotte, lorsque l’île faisait partie

Rédaction : Fatima Abassi

des Comores , il y avait une radio qui pendant longtemps a été basée dans le quartier de La Ferme à Labattoir. C’était la radio publique pour l’ensemble des Comores. Puis au début des années 60, il y a eu le transfert de cette radio à Moroni et ça été le début de l’épopée des Chatouilleuses. Le mouvement des Chatouilleuses est né du transfert de la radio à Moroni. Ce transfert a eu une conséquence historique réelle à Mayotte et aux Comores. Quand Mayotte s’est séparée des Comores, la radio est revenue et s’est installée dans l’actuel bâtiment de RFO à Pamandzi.. La télévision, elle, n’est apparue à Mayotte que le 22 décembre 1986. Il a fallu 21 ans pour que toute l’île reçoive la télévision. C’est en juin 2007 que les derniers villages ont réussi à capter RFO.»


Mayotte magazine : - Quelles sont les productions locales ? Jean-François Moënnan :

- « Commençons par la radio qui est souvent oubliée dans l’esprit du public au profit de la télévision. Nous avons une radio généraliste bilingue proposant deux types d’émission : les émisions avec présence d’un animateur comme « Planètes Jeunes » et celles dites de productions PAD. C’est le cas par exemple des émissions « Cette semaine à Mayotte » ou « 100% radio ». Ce sont des programmes préparés à l’avance, montés, mixés etc… Voilà pour la radio. Les productions propres à la radio évoluent selon les grilles, selon les moments (période de Ramadan par exemple) et selon aussi les sensibilités des équipes de travail (culture, sport...). Concernant la télévision, pendant longtemps les productions locales étaient faites par RFO Mayotte elle-même. RFO Mayotte vivait sous une forme d’autarcie. Depuis mon arrivée, les productions locales continuent à être élaborées en partie par RFO Mayotte, mais certaines se font à l’extérieur, auprès de sociétés de production ; c’est notamment le cas de Tamtam Jeunes, Turquoise, de 100% Mayotte. La troisième catégorie de productions, ce sont celles que l’on appelle les documentaires ou les magazines. Il y a une différence entre les documentaires et les magazines. Les magazines sont réalisés en interne et les documentaires se font très souvent dans le cadre de coproductions. Donc trois sources de production : les sources propres à RFO Mayotte avec les émissions dites de proximité, mais aussi les magazines, les productions sous-traitées à l’extérieur et enfin les documentaires, réalisés dans le cadre de co-productions avec les moyens financiers et matériels de RFO Mayotte et également des moyens financiers et matériels d’autres sociétés.»

Mayotte magazine : - Quels sont les projets de RFO Mayotte pour les prochains mois et la rentrée 2008 ? Jean-François Moënnan :

- « De manière précise; je ne vais pas pouvoir vous parler des projets, car la future grille n’est pas élaborée. Une chose est certaine : nous allons accentuer les productions de proximité bien bâties. Nous allons continuer sur la veine des co-productions.»


Mayotte magazine : - Que pensez-vous du retrait de la publicité sur les chaînes publiques ? Jean-François Moënnan :

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- « Cela a été une surprise pour tout le monde mis à part pour notre Président Nicolas Sarkozy. La publicité rapporte globalement au groupe France Télévision, dont fait partie RFO, 800 millions d’euros soit 30% des recettes du groupe. Sachant que la publicité globalise plusieurs heures de programmation par jour sur l’ensemble des chaînes du groupe. Si elle est supprimée il faudra trouver des programmes de remplacement. La perte sèche des 800 millions d’euros plus l’achat des programmes de remplacement représente 1 milliard d’euros. Le gouvernement a promis de compenser euro pour euro cette perte. Nous verrons bien... En tout cas au niveau de RFO la situation est un peu différente. RFO est relativement peu financé par la publicité. Les recettes publicitaires représentent 7% des recettes de RFO. C’est peu par rapport à des sociétés comme France 2 où la publicité représente la moitié des recettes. L’impact sera moindre au niveau de RFO. Il faudra voir si les compensations joueront véritablement ou pas. Pour RFO Mayotte, il est évident que

la pub est un formidable indicateur de taux d’écoute et d’intérêt. Si une émission n’est pas écoutée vous n’avez pas de publicité. Si une émission plaît, vous avez de la publicité. C’est un stimulant qui motive énormément surtout sur une île comme Mayotte où il n’y a pas d’audimat, c’est à dire pas de mesure journalière de l’audience. Avec la disparition éventuelle de la publicité, au-delà de la perte financière viendrait d’ajouter la perte d’un stimulant. Or nous savons à quel point c’est important ! »


Mayotte magazine : - Quel est votre bilan de ces trois années passées à Mayotte ? Jean-François Moënnan :

- «Ex-cep-tion-nel !! Je vais commencer par la radio. Je pense que la radio a commencé à changer de style. Pas toute la radio bien entendu car nous sommes une radio généraliste et bilingue. Nous y allons par petites touches, par évolution. Je considère que la radio a pris une connotation plus « contemporaine » pour employer un terme qui ne prêtera pas trop à polémique. Il faut continuer sur cette voie. Objectivement, nous avons fait sortir la radio d’un certain «train-train» qui était par moment désuet, pour la mettre à l’heure des exigences d’un futur département français. Pour la télé, le bilan c’est justement d’avoir quelque part fortement contribué à la création d’un petit secteur de la production audiovisuelle à Mayotte. Avant mon arrivée ce secteur était plus qu’embryonnaire. Maintenant c’est un secteur qui commence à prendre son envol, en partie grâce aux commandes de RFO. J’estime que dans le cadre de mes fonctions de directeur de RFO j’ai fortement contribué à cette évolution qui est au final plus qu’une évolution, une métamorphose.»


Sport ya maoré

Surfer à Mayotte Reportage inédit Rédaction et photos : Fabien Mazas

E

t oui contrairement à ce que l’on pourrait penser, il y a des vagues à Mayotte et même de très belles vagues, cependant, elles se méritent et il est vrai que pour rencontrer ces belles déferlantes, il faut sortir de ce lagon tranquille et prendre le bateau pour atteindre la barrière extérieure de corail. En effet, les plus belles vagues se trouvent au large mais on peut aussi dénicher quelques spots plus accessibles sur Petite Terre et quand les conditions météo (direction de la houle et des vents) sont bonnes, de belles vagues se forment à la grandes joie des surfeurs qui vont chercher ces sensations uniques que procure la glisse sur

ces merveilles de la mer. Le surf existe depuis plusieurs centaines d’années. Il nous vient de Hawaï dans l’océan Pacifique. On surfe maintenant partout dans le monde et certains lieux sont plus prisés que d’autres. Près de chez nous, l’île Maurice et Madagascar ont des vagues très estimées des adeptes, mais La Réunion est l’endroit mondialement reconnu pour la qualité et la fréquence de ses vagues, le spot le plus connu étant St Leu où s’est déjà déroulé une étape du championnat du monde de surf. Plusieurs surfeurs professionnels français originaires de La Réunion sont en compétition

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Vague d’environ deux mètres de hauteur, sur la barrière de corail.


pour le titre de champion du monde cette année. À Mayotte, le surf est complètement nouveau et jusqu’à maintenant, on ne pensait même pas qu’il y avait des vagues surfable ici, et pourtant, on se trompait ! Beaucoup de spots restent encore à découvrir, et c’est ce à quoi s’emploie un petit groupe de passionnés dont fait partie l’association Wami Venza Maluja («moi j’aime les vagues» en maoré). Grâce à l’aide des pêcheurs locaux et de toutes les personnes étant amenées à travailler en mer, donnant des informations précieuses sur la direction des vents, les ma-rées, la taille des vagues, et bien sûr, les lieux où elles se trouvent, ils ont pu recenser quelques très bonnes vagues d’une qualité au moins égale à certains spots réunionnais. Bien entendus, aller surfer à Mayotte, c’est toute une expédition, car mis à part quelques endroits sur Petite Terre (vers la plage de Moya) accessibles à pied, en général, il faut prendre le bateau pour atteindre la barrière de corail qui se trouve souvent à une bonne heure de navigation. En plus, mieux vaut prévoir une solution de secours au cas où les vagues ne soient pas au rendez-vous : snorkeling (masque tuba) ou pêche par exemple.

La glisse à Mayotte !!




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Pour notre reportage, nous sommes partis avec un pêcheur local, deux surfeurs et un body-boardeur. Ce dernier, venu en vacances à Mayotte, dispute le championnat de bodyboard de La Réunion et a terminé troisième l’année dernière. Après avoir navigué environ une heure, nous sommes arrivés sur les lieux, quelque part sur la barrière de corail. Là, un magnifique spectacle s’offrait à nos yeux, les conditions étaient idéales, des vagues superbes se formaient et déroulaient devant nous. Le soleil était de la partie, et grâce à l’absence de vent, les vagues étaient parfaites. Il n’en fallait pas plus pour que ces passionnés avides de sensations se jettent à l’eau et aillent se faire plaisir sur ces vagues encore « vierges » ou très rarement surfées. Le spectacle fut grandiose, et l’on ne pu qu’ apprécier la beauté et la pureté de ce sport, apparemment si facile, mais qui en réalité demande une maîtrise parfaite des éléments, qui ne s’acquière qu’avec l’ex

périence et beaucoup de persévérance. Nous avons passé une journée splendide, avec des conditions météorologique idéales, à chercher et à tester de nouveaux spots, et même si ce « périple » est un peu compliqué de part sa logistique, nous en sommes tous sortis comblés. Mais attention, il s’agit d’un sport extrême et donc à risques, réservé aux surfeurs confirmés avec une excellente condition physique et supposant au moins une personne en sécurité sur le bateau en cas de besoin. C’est du surf en pleine mer, bien loin de la côte, et un problème peut vite arriver, le premier danger étant les blessures avec le corail qui est en général très prêt de la surface, sans parler des requins présents dans ces secteurs. Heureusement tout cela n’est rien comparé aux émotions que donne le fait de glisser sur ces vagues magiques, ces « belles majestueuses », que nous offre la nature ; et, avec un peu de précaution et de sécurité, on peut surfer en toute tranquillité.


La preuve est là, des vagues magnifiques se cachent à Mayotte et quelques privilégiés en profitent. Aujourd’hui, on peut compter une activité nautique supplémentaire sur notre belle île, et pour tous ceux qui voudraient s’y essayer, l’association Wami Venza Maluja vous propose des initiations surf et body-board et

prochainement une initiation de skim-board avec un nettoyage de la plage à Sada. Vous pourrez trouver toutes les infos sur leur site web : www.mayotte-surf.org À bientôt sur les vagues!

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économie Chambres d’hôtes et gîtes : une palette d’hébergements, en pleine expansion Rédaction : Laurence de Susanne

Les chambres d’hôtes et les gîtes fleurissent à Mayotte. Une heureuse alternative aux hôtels qui ne sont que dix sur l’île. Qu’est-ce qui fait courir les créateurs de ce type d’hébergement ? Quel est l’avenir de cette activité, alors que l’application du Code du tourisme va changer fortement la donne ? Rencontres.

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e tout style, de confort varié, du simplissime banga pour routard à la chambre digne d’un trois étoiles donnant directement sur une piscine, avec vue sur le lagon. Cette grande diversité est aujourd’hui caractérisée par l’obtention - ou non - d’Ylangs, une « notation » attribuée par le Comité départemental du tourisme de Mayotte (CDTM) en attendant que l’île s’aligne sur les normes européennes. Ce qui est le cas – en théorie au moins- depuis le 1er janvier 2008. Et si chaque gérant de chambre d’hôtes est bien conscient que cet alignement sur des normes est un élément-clé de professionnalisation de leur secteur et va servir à renforcer leur crédibilité, ils ne sont pas tous prêts à passer sous ces fourches caudines. Car la plupart ont lancé ou gèrent des chambres d’hôtes sur un coup de cœur ou un coup de tête mais… rarement pour faire fortune ! Et les coups de cœur ne font pas bon ménage avec documents administratifs, normalisation, régularisation… Et pourtant il faut bien y passer ! Bungalows de la Case de Robinson à Bouéni.


Lisa est l’âme de la Villa Coco, située à Pamandzi, à Petite-Terre. Très bien placée par rapport à l’aéroport, la Villa Coco accueille régulièrement des visiteurs qui descendent de l’avion… ou qui repartent. Hommes et femmes en mission, mais aussi touristes « purs ». Lisa, gérante (bail commercial) et non propriétaire, a lancé cette affaire il y a 8 ans. Elle y a investi près de 150 000 euros, travaillant la nuit en tant que puéricultrice pour joindre les deux bouts. Terrasses, varangues, salles d’eau, déco : tout était à faire. Aujourd’hui, Lisa propose trois chambres, une suite et une petite chambre pour routard, sur la mezzanine. Le soir, une table d’hôtes se dresse au milieu des bougies et de jolies tentures… Derrière la porte du fond, une cour aux herbes folles : Lisa rêve d’une piscine, d’un faré et… de subventions pour l’aider à mettre sa Villa aux normes.

© Laurence de Susanne

Tout était à faire

Une chambre de Villa Maora à Kangani.

En plein centre de Mamoudzou, rue Mahabou, l’Horizon joue, comme la Villa Coco la carte de l’emplacement : Patrick Lechat accueille souvent des personnes fraîchement débarquées de l’avion, le dimanche, sans réservation en poche et qui se heurtent à des portes closes. Mamoudzou est, en effet, une ville morte ce jour-là ! Arrivé en mai 2005 avec son fils, Patrick, excadre dans l’industrie pharmaceutique, a tout fait pour acheter « Le Lagon Sud » sur PetiteTerre et… y a renoncé, tant la situation juridique de l’établissement était malsaine. à deux doigts de repartir, il a posé ses bagages quelques jours à l’Horizon qui était alors en vente. Coup de cœur. Et coup de semonce : face à lui, des banques frileuses qui ne prêtent pas ou alors contre des hypothèques disproportionnées. Il achète banco 85 000 euros le fonds de commerce et ouvre le 1er février 2006. Depuis… 96% de taux de remplissage pour ses quatre chambres à 45 euros la nuit ! Même s’il a mis fin à sa table d’hôtes, trop contraignante. Patrick ne va pas mettre à exécution son projet d’extension (5 chambres sur le toit) : il a décidé de changer… d’horizon et part créer une maison d’hôtes dans un ryad de Fèz, au Maroc.

Entrée de l’Horizon, rue Mahabou à Mamoudzou.


Autre style, changement de gamme : « Les baobabs », à l’orée de Bandrélé, dans le sudest de l’île.

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Créer des chambres d’hôtes dans sa propre maison où elle adore se ressourcer après ses lourdes journées de travail à Mamoudzou : c’est ce qu’a décidé Pascale, un beau jour de 2001. Travaux. Quelques centaines de milliers d’euros plus tard naît une immense et magnifique terrasse-varangue en bois avec piscine à quelques mètres, baobabs et fleurs en deuxième plan, et lagon en fond d’écran. Sous la terrasse, cinq chambres haut de gamme (pas de lit d’enfant). Table pour ses hôtes avec un chef passé par la cuisine de l’hôtel Sakouli. Calme, volupté et kayak au bout du jardin. Tout cela se paie : 95 euros la nuit pour deux. C’est le troisième prix d’hébergement sur l’île, après les deux hôtels de Sakouli et de N’Gouja. Est-ce pour cela que le taux de remplissage est bas (30% dans le meilleur des cas) ? Direction la fraîcheur et la superbe végétation de Combani et de ses alentours. Là, trois gîtes de très bonne facture ont élu domicile : Le Mont Combani, Les gîtes de Kwalé, et, le dernier-né, Le Relais forestier. Sur son terrain dont il avait cédé il y a des années une partie àAnnie, heureuse créatrice et propriétaire du Mont Combani, Franck Vivier a décidé de

créer six bungalows et une table d’hôtes. à flanc de collines, les bungalows s’accrochent à la pente, face à une végétation tropicale fournie qui s’étale jusqu’à l’océan. Franck a ouvert et lancé le Relais forestier en juin 2007 puis a rapidement passé… le relais à trois amis ayant tous déjà une activité professionnelle mais amou-

reux du lieu. Une location, tout simplement. Depuis quelques semaines c’est Nicolas, leur salarié, qui a pris en charge la gestion du gîte. Personnes en mission, plongeurs du Club Happy Divers, hommes et femmes d’affaires : le Relais forestier a commencé à se faire une place au soleil.

© Laurence de Susanne

Un chef-cuisinier professionnel

Le Relais forestier à Combani.

Le gîte de Mliha : géré par l’Association de foot locale ! Il se trouve en bordure du village et de la plage du même nom, entre M’Tsangamouji et Acoua. Ce gîte a été fermé assez vite après son ouverture sous la pression des gens du village qui n’étaient pas d’accord sur la façon dont le couple mahorais le gérait. Ils souhaitaient que le gîte fasse travailler la population de Mliha et accueille facilement les fêtes locales. La mairie de M’Tsangamouji a finalement confié la responsabilité du gîte à l’Association locale de foot. Un bon coup de nettoyage a été donné et aujourd’hui il est à nouveau ouvert. Ce gîte avec ses deux chambres familiales et ses deux dortoirs de 8 lits est idéal pour les routards et les groupes de jeunes, au budget serré.


Décret n° 2007-1173 fait à Paris le 3 août 2007, relatif aux chambres d’hôtes et modifiant le code du tourisme (extraits) « Art. D. 324-13. - L’activité de location de chambres d’hôtes (...) est la fourniture groupée de la nuitée et du petit déjeuner. Elle est limitée à un nombre maximal de cinq chambres pour une capacité maximale d’accueil de quinze personnes. L’accueil est assuré par l’habitant.

« Art. D. 324-14. - Chaque chambre d’hôte donne accès à une salle

« Art. D. 324-15. - La déclaration de location d’une ou plusieurs chambres d’hôtes (...) est adressée au maire de la commune du lieu de l’habitation concernée par voie électronique, lettre recommandée ou dépôt en mairie et doit faire l’objet d’un accusé de réception. « La déclaration précise l’identité du déclarant, l’identification du domicile de l’habitant, le nombre de chambres mises en location, le nombre maximal de personnes susceptibles d’être accueillies et la ou les périodes prévisionnelles de location. Tout changement concernant les éléments d’information que comporte la déclaration fait l’objet d’une nouvelle déclaration en mairie. « Le maire communique une fois par an au préfet de région, au président du conseil régional et au président du conseil général les données statistiques relatives aux déclarations de chambres d’hôtes. La liste des chambres d’hôtes est consultable en mairie. » ----------------------------------------------------------------

Pour information, le formaulaire CERFA de déclaration de l’activité de location de chambres d’hôtes en mairie est disponible sur le site Internet

www.tourisme.gouv.fr

Des prestations touristiques complémentaires C’est encore une fois les personnes en mission (notamment sur le Port de Longoni ou sur le chantier de dépôt de carburant de Total) qui font vivre la Villa Maora, plantée sur les hauteurs de Kangani. Véronique et Ben ont repris cette maison d’hôtes avec piscine en décembre dernier. Pas de rachat de fonds de commerce, juste une location. Ils vivent au rezde-chaussée. Les 4 chambres sont au premier, avec vue sur le lagon et une petite terrasse collective pour lire tranquillement. Le soir :

table d’hôtes, c’est Ben qui cuisine. Véronique, à Mayotte depuis de longues années, fourmille d’idées : elle a créé une SARL au joli nom de « Comptoir de l’Ylang » car elle entend bien proposer des produits artisanaux et des prestations touristiques complémentaires à ses hôtes. D’ailleurs elle a déposé une demande de subvention au Comité du tourisme et attend avec impatience les prochaines réunions avec la Préfecture pour être au clair sur l’application du Code du tourisme à Mayotte.

© Laurence de Susanne

d’eau et à un WC. Elle est en conformité avec les réglementations en vigueur dans les domaines de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité. La location est assortie, au minimum, de la fourniture du linge de maison.


Les Gîtes de Kwalé, un ensemble de trois chalets sur pilotis avec piscine situé dans un très beau cadre de verdure à Vahibé. L’ établissement des Gîtes de Kwalé est le seul dans la catégorie «gîtes et chambres d’hôtes de Mayotte» à être classé cinq Ylangs* (très haut de gamme). *Le système de classification en Ylangs a été mis en place par le CDTM pour distinguer les hébergements par leur confort et la qualité de leur environnement.



Ci-dessus : le gîte Les pieds dans l’eau. Chambre à partir de 30 €. Ci-dessous : La Case de Robinson. Bungalow à partir de 45 €. En bas à droite : les chambres d’hôtes des Baobabs à Bandrélé. Chambre climatisée à partir de 70 €.


Question normes, difficile à l’heure d’internet de ne pas savoir. Le décret du 3 août 2007 « relatif aux chambres d’hôtes et modifiant le Code du tourisme » est accessible en ligne et se trouve en un « clic » (voir encadré page préc.).

Suivront l’aide à la mise aux normes avec des subventions du Conseil général qui pourraient aller jusqu’à 70% du montant des travaux et enfin le classement en épis pour s’aligner sur les Gîtes de France !

En dehors de la mise aux normes, restent l’attribution de subventions puis le classement en différents niveaux de confort et de prestations offertes. C’est à tous ces différents dossiers que Samira Chazal Martin, en concertation avec ses partenaires Philippe Coat du Conseil général et la direction du CDTM, s’attelle depuis son arrivée en janvier 2008 en tant que Chargée du tourisme à la Préfecture. L’état des lieux par rapport aux normes des chambres d’hôtes et gîtes existants est lancé.

Un sacré chantier qui a tout intérêt à être mené rapidement à son terme. Les chambres d’hôtes proposent aujourd’hui plus de la moitié des 750 lits de l’île et ne se verront pas concurrencer par de grands nouveaux hôtels touristiques (*) avant trois ans au moins. à condition de ne pas tirer sur la ficelle et surestimer leur prix, les chambres d’hôtes et gîtes de Mayotte ont encore de nombreux beaux jours devant elles.

Les chambres d’hôtes et gîtes de Mayotte : comment les trouver ? Deux sites internet répertorient les chambres d’hôtes et gîtes de Mayotte : • Le site du CDTM, www.mayotte-tourisme.com • Le site www.ilemayotte.com, guide touristique en ligne de Mayotte (reportages, plages, randonnées, bons plans, photos, actualités touristiques, infos exclusives). à consulter aussi : le Guide papier 2007-2008 du Comité du tourisme et le Petit Fûté 2008/2009.

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Tradition mahoraise L’ART DES SONS, L’ARC DES SENS Rédaction : Ma’Jo Photos : Jonny Chaduli (et © Mawana Slim et Goulam)

21 Juin,

c’est la fête de la musique, celle qui donne du baume au cœur dans les maisons, les stades, les places, les prisons et à l’hôpital, rapproche les établissements scolaires et les écoles de musique, établit des liens et des échanges entre les villages et la ville, la Petite et la Grande Terre, valorise le travail de plusieurs mois ou de toute une année d’un individu, d’un groupe, d’une association ou de toute une communauté.

La fête de la musique transmet la musique ancestrale mais traduit aussi le renouveau des musiques traditionnelles, elle est aussi porteuse des nouvelles tendances musicales, explosion des musiques d’ailleurs, développement des chorales, apparition du rap, de la techno, retour au carnaval musical. Mais au fait, connaissons-nous ses arômes et ses couleurs mahoraises ? Savons-nous chanter bien haut à la mode de « chez nous » ?

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Fabrication du gabusi, instrument traditionnel mahorais. à droite, son utilisation sur scène.


Premier témoignage de tendresse dès le ventre maternel, c’est « une chanson douce que me chantait ma maman. En suçant mon pouce, j’écoutais en m’endormant… ». C’est l’oiseau qui sur sa branche chante mélodieusement pour nous… sourire ? C’est la voix que tu entends dans le lointain chanter… courage ? réconfort ? plaisir ? C’est toi qui sous la douche siffle ou fait la la la… bien-être ? C’est la pluie qui s’accorde à faire de doux flic flac en mesure… poésie ? C’est la radio qui nous diffuse un air… bien ou mal fait ? bienfait ou méfait ? Elle est l’esquisse de nos jours et de nos nuits. Exquise ou excuse ? Elle donne le LA à nos journées. En clé de SOL ou clé de FA elle peut être la lumière blanche de nos nuits noires...

Elle est une onde qui nous traverse, nous accompagne, nous obsède, nous étreint de « chabadabada » et « wap doo wa doo wa ». Elle le DO Ré MI FA SOL LA SI DO qui donne une ligne mélodique sur la gamme de nos journées. Du « dodo, l’enfant do » au M’GODRO , tango ou Figaro, quand la musique sonne, le cœur fait des bonds ! à la dérive des maux, elle remplace les mots pour se faire émotion. Elle est universelle et son besoin aussi. Rien à SI Ré ? Impossible de la fuir. Impénétrable comme un mystère, mais si pénétrante comme un parfum. à la dérive des maux, la musique remplace les mots pour se faire émotion, la musique est à rire, à pleurer, à chanter, à danser, ou à se remémorer.

Art des sons, la musique est aussi est l’arc des sens !


« Le rôle de la musique et de la danse est de réconcilier l’individu avec lui-même ». Platon

à Mayotte, la musique fait partie intégrante du quotidien et est prise très au sérieux que ce soit en tant que compositeurs, interprètes ou pour la plupart, « auditeurs consommateurs ». Elle déchaîne les passions, créée, renforce ou défait des liens. C’est l’ « arbre à palabres des temps modernes » qui permet à toutes les générations d’échanger, de s’exprimer. Impossible d’imaginer un voulé ou un rassemblement familial, amical ou politique sans musique ! Il est très courant de se retrouver autour de quelques instruments, même improvisés, pour chanter, danser. Que ce soit dans les clubs, les places, les salles de concert, les processions, les réunions politiques, les événements sportifs, les fêtes religieuses ou profanes, elle est indispensable ! La musique est un phénomène et une nécessité à Mayotte : la socialité se fait autour

« d’une bonne musique ». Elle contribue largement à la détermination des relations sociales. Elle est un stimulant de la vie. La musique serait donc un moyen d’expression de la culture. C’est un angle fondamental pour aller à l’essentiel. N’est-il pas temps de se poser la question essentielle : comment faire apprécier, promouvoir la musique, expression donc de la culture à Mayotte ? Petit aperçu du « made in Mayotte » : Je vous transmets sans en modifier ni l’ordre, ni l’orthographe la liste proposée sur le site www.la-musique-mahoraise.com : ABEGA, ALI MOINDZANI, ALPA DJOE, ALPHA, ANFANE, ANYME, BABADI, BACO & le groupe Hiriz, BEDJA, BOB DAHILOU & Les enfants des autres, BOUHOURY, CADENCE MAHORAISE , COMBO , COMORIA CREW , COMORIANO, DARCAOUI, DEMO, DIHO, DJOE FILS, DOUDOU, HOUR’ STARS,


Jean-Raymond CUDZA & le New Galaxy, JIMMY, KILIMANDJARO, LANGA, LATHERAL, LEDA, LE GUERRIER, LES MAUVAIS GARÇONS, Lima WILD, MAWANA SLIM, MIKIDACHE, MOBYSSA NV, M’TORO CHAMOU, PATRICK & FRANCK, QUEEN THOUEMIA . Dans le magazine trimestriel des professionnels de la musique « CHORUS » paru en avril, Fred HIDALGO consacre 12 pages à : « Mayotte, l’île aux parfums ». Une mosaïque de cultures et de musique. C’est un état des lieux et un panorama remarquables de la création artistique à Mayotte. Y sont mis en valeur le travail et les performances de LANGA, LATHERAL, MAWANA SLIM, M’TORO CHAMOU, MIKIDACHE, COMBO, BABADI, JEAN-RAYMOND CUDZA, LIMA ILDALPHA, KARIBU KLAN DEMBA, RAGNAO DZOBY, RITI BACO, HORIZON, SAKISBOMZE, LINIBWE, TFM, BEKASSI, ELIASSE, TRYO, TRIO,

TENOR, BACAR ACOUSTIC BAND, LES TêTES RAIDES. Un jeune artiste bien de chez nous a pour la première fois été convié par le Ministère de l’Outre mer à représenter Mayotte pour sa fête traditionnelle du 14 juillet en 2007 : le jeune GOULAM, Mahorais « exilé » à Paris attaché aux instruments traditionnels : 3 000 personnes présentes, 3 000 cœurs conquis par le son et la langue mahoraises. Avez-vous patiemment lu le nom des artistes cités ? Recommencez et appliquez-vous, c’est nécessaire ! Connaissez-vous au moins une œuvre de chacun de ces artistes cités, leurs styles, les instruments utilisés ? Ah ! Vous sentez déjà que l’on doit la traiter en « multi-pistes » ? Ne pas tomber dans la démesure pour bien en apprécier toute la mesure ?

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Le groupe Clandeba au 7ème Festival de danses et de musiques traditionnelles.



Suivons la musique à Mayotte et laissons-nous guider par elle ! Pas difficile, elle constitue en grande part le fond sonore de notre environnement ! à Mayotte, la musique n’étant plus surtout religieuse est devenue, un simple décor ou un objet de consommation. Pourtant elle pourrait mener chacun à un certain enchantement par la découverte de sa richesse car la musique est l’art des sons ! En connaissons-nous et en apprécions-nous toutes ses facettes ? Osons citer Nietzsche qui plus qu’un autre philosophe permet d’aborder le continent musical. Pour lui, « la musique est la pulsation du monde ». Il conçoit le moment musical, non pas isolé de la sphère culturelle mais comme étant un moyen d’expression de celle-ci.

La critique est facile mais l’art est difficile ! Mawana Slim en concert.

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« La musique est la pulsation du monde ». Nietzsche

Première piste : ceux qui ont l’oreille musicale le pensent : Authentique, elle l’est assurément !

Aujourd’hui plus que jamais le besoin d’un retour et d’une réflexion sur le devoir de mémoire se fait sentir. Mayotte est en quête de son histoire et de la reconnaissance de son identité pour en faire hériter ses enfants..

Bien que profanes, nous ne pouvons pas dire ne pas sentir et entendre des genres, des styles, des sons et musiques différentes à Mayotte. Du M’Godro en passant par la fusion, le reggae, l’afro-beat, le rap, la musique traditionnelle ou le zouk, pas de quoi y perdre son latin à défaut de son « shimaoré » !

Deuxième piste : de la différence naît l’originalité.

Mais à Mayotte encore plus qu’ailleurs, la musique a un parfum unique que le monde mérite de connaître ! Tous ceux qui ont l’ oreille musicale le savent ! Authentique, elle l’est assurément !

L’artiste Goulam.

On reprend des styles ou des sons qui existent déjà et l’on mélange. Ce mélange est l’originalité d’aujourd’hui. Mais cela crée une « nouvelle musique » que certains ont du mal à accepter parce que non encore comprise. Certains mêmes rejettent le traditionnel qu’ils estiment comme étant une musique dépassée ou non commerciale. D’autres les unissent, réussissant ainsi un mariage parfait entre le traditionnel et le classique, le traditionnel et le flamenco, le traditionnel et des chants d’oiseaux, le traditionnel et le lyrique. Leur ténacité, leurs convictions, et surtout leurs talents montrent que c’est de la différence que naît l’originalité. C’est pour cela que nous devons d’être fiers de cette musique made in Mayotte que beaucoup nous envieraient si nous avions la baguette magique qui pouvait enfin la faire connaître et reconnaître. Mais où est la baguette magique ? Si votre curiosité est piquée à vif, je vous invite alors à enfin aller déambuler dans ce jardin merveilleux orné de tant de fruits qu’est la musique à Mayotte. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je vous laisserai donc seul(e) juge de ceux que vous goûterez, mais au moins vous pourrez dire : j’ai goûté avant d’en parler !


Troisième piste : Soyez curieux. Vous ne serez pas déçus. à Mayotte, les instruments, ainsi que les danses, sont surtout d’origine africaine. C’est le cas du dzendzé, qui selon les documents des Archives départementales, fut introduit par des « travailleurs engagés » de l’Afrique orientale , « daddy-laï » pour les anciens. Témoins du passé, leur fabrication est confiée au savoir-faire des « fundi » musiciens, garants de la perpétuité de la tradition. VELOU MWRABOU est l’un des derniers détenteurs de la mémoire du dzendzé. Mais attention, les instruments traditionnels vont sûrement disparaître si la transmission de ce savoir n’est pas assurée ! Il s’en fabrique aujourd’hui pour des touristes avec du fil de pêche ou de l’écorce d’hibiscus de mer, une calebasse, et un petit morceau de bois. Sauriez-vous reconnaître le Ngoma, le Fumba, le Dori, le Tari, le Mkayamba, le Tsakareteeky, le Gabusi, le Mbiwi, le Masheve. Sans eux pourtant la musique mahoraise n’existerait pas. Savoir s’ils sont tambours ou percussions ou instruments à corde n’a aucune importance si vous n’accordez pas vos violons pour enfin les voir et surtout les entendre pour les comprendre.


Une règle pour une appréciation bonne ou mauvaise semble très éloignée de la fonction première de la musique : se réconcilier avec soimême, comme lorsqu’on écoutait en bavant de plaisir notre maman chanter, satisfaits ! C’est vrai que les musiques servent aussi à exprimer des conflits de génération en donnant une sorte d’identité à chaque nouvelle génération. Mais si vous pensez que la musique à Mayotte est aussi un mouvement culturel qui englobe danse, mode, théâtre, musique, vous pouvez admettre qu’elle est donc un moyen de se montrer et d’exprimer ses désirs, ses douleurs,

ses espoirs, ses ennuis, ses amours.. Soyons réaliste, le monde bouge, Mayotte aussi. Les goûts se diversifient d’une classe sociale à l’autre. La coexistence de musique vulgaire et de musique sérieuse, d’un public cultivé et d’un public populaire se concrétisent peu à peu. Demandez à vos enfants de choisir entre un concert de musique mahoraise en live ou une demi-heure devant le petit écran à regarder MTV ou TRACE TV. Vous risquez d’être très étonnés par leur réponse ! Demandez-vous vite pourquoi ????

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Les rapports entre les pouvoirs et la musique, et plus exactement la question des effets moraux de celle-ci et de leur contrôle provoquent forcément le débat. Aujourd’hui, il est vrai que la fonction de la musique est surtout commerciale, avec une domination marchande, mais n’oublions pas qu’elle est aussi vecteur d’une intellectualisation où les paroles sont les outils de contestation. Elle nous permet de penser, de nous évader, de transcender, de nous faire plaisir. Pourquoi ne pas oser imaginer un prodige mahorais à l’Opéra de Milan ou à Moscou ?

Des M’biwis sur la scène de l’Opéra de Pékin ou de Sydney ? La vraie question est comment s’en donner les moyens d’y parvenir à partir de Mayotte ! Le plus important n’est-il donc pas de se dire que nous avons enfin des ambassadeurs de la musique de Mayotte sur les scènes d’ailleurs, comme MAWANA SLIM qui tourne avec maestria en Métropole mais aussi en Europe, en Afrique avec maestria. Il est actuellement plus que jamais « l’artiste » international de Mayotte.


La formation d’une culture musicale globale est liée à l’apparition d’une industrie culturelle, une industrie musicale. Les pratiques et les goûts culturels, et en particulier la musique, entrent dans les sphères de la consommation et de la communication. La « vraie » écoute de la musique est sans doute altérée par les industries. L’audition de la musique devient consommation. Et pourtant, de Kinga Folk à Sarah MEDARD, de petites fêtes en petits bals, entre Paris et Cayenne certains se débrouillent, osent et se bougent pour faire connaître notre musique « made in Mayotte » dont ils ont raison d’être si fiers.

On en oublie peut-être la fierté et l’émotion... Et vous que faites-vous pour les soutenir ? à bon entendeur, salut !

45 Merci à : Sitti de la Direction des Affaires Culturelles, Les Archives départementales, Jean-claude PICHARD, Maison des Livres, Goulam, Mawana SLIM, Jonny CHADOULI pour le petit plus qu’ils m’ont permis de vous offrir sur ce sujet : le plaisir de la générosité de la musique à partager.

Votre dévouée Ma’Jo


Zoom SUR LES ARTISTES Artiste : Djesh 976 Titre : Le bruit du silence Style : Hip hop / rap mahorais Présentation : une initiative de l’association Djesh qui a créé une compile musicale regroupant 17 artistes de Mayotte. Bravo à Geoffroy Balandreau alias M Perfection, leur manager. La composition musicale ainsi que les prises de sons ont été faites à Mayotte au Studio Acoustik. Citation : « Maesha yaho ya muonon haho » (ton avenir est entre tes mains) Prix : 15 € Point de vente : Somaco Contact : Studio Acoustik, Gwenael Le Bigot au 02.69.63.79.44 ou acoustik.mayotte@gmail.com

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Artiste : Combo Titre : Pandra Mlima Style : Reggae mgodro salégy zouk love Présentation : le père du Mgodro acoustik Combo, artiste chanteur présent lors de 9 semaines et un jour 2006, est plein de vie et a su garder les bonnes habitudes d’entraide du pays. La Starmania ne lui est pas monté à la tête. Avant d’être un artise c’est surtout un véritable ami… humble gai, joyeux et agréable ! Citation : « jJessaie de toucher toutes les populations ». Prix : 15€ Point de vente : Maison des Livres Contact : roufraf@wanadoo.fr



Artiste : Jean-Raymond Cudza Titre : Asmédza ïré Style : Mgodro Présentation : Jean-Raymond Cudza Avec ses initiales JR on pourrait croire qu’il est le roi du pétrole, mais non ! Au pays de l’île aux parfums, il est le gardien de nos coutumes et de nos danses traditionnelles. Le studio Wangate reste un lieu incontournable pour les artistes mahorais. Jean-Raymond Cudza aime le jazz, les nouveux talents, il milite pour le respect et la reconnaissance des artistes de l’île. Il est l’un de ceux qu’on écoute quand on fait ses études pour se rappeler le pays et chasser le blues… quel étudiant n’a pas dansé sur Tchopo ? Président de l’association des musiciens de Mayotte, il organise également le festival de Koungou et le festival des îles de la Lune à Paris. Citation : « Le cachet et le contrat d’abord après on discute, faut pas prendre les artistes pour des c... ! Artiste, c’est un métier ! » Prix : 20€ Point de vente : contacter Fatima Abassi 06.39.66.50.08.

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LE COUP DE CŒUR MUSICAL Artiste : Sarah Medard Style : Mgodro , coupé décalé Titre : M’safara Présentation : voir interview page de droite Point de vente : M’services tabac presse à Combani et à Tsararano


SARAH MEDARD INTERVIEW Notre coup de cœur revient à l’artiste chanteuse mahoraise Sarah Medard. Elle vient de sortir l’album M’safara. Elle s’est présentée à 9 semaines et un jour en 2007. Elle évolue en France métropolitaine. Mayotte Magazine : - Sarah Bonjour ! Nous avons écouté votre album ainsi que d’autres titres enregistrés chez RFO :

Matsitsigni, Tsi ou hé lé wa , Wawe , Mwezi , Tsyhouboucharya... Sarah Medard :

- « Wawé, Tsihubushuriya, Ngoma, Matsitsigni sont mes propres interprétations, le reste est chanté

par Hatub et moi. Hatub est un chanteur comorien qui m’a permis de faire mes pas dans la musique de chez nous. Auparavant j’étais choriste dans différents groupes de zouk antillaise. Mon parcours musical est assez récent, surtout dans le milieu mahorais. J’espère me confirmer dans ce registre avec mon nouvel album M’safara ! »

Mayotte Magazine : - Pourriez-vous nous parler des titres de l’album qui vous touchent le plus ? Sarah Medard :

- « Tsihubushuriya concerne la séparation d’un couple ayant eu des enfants. Une personne avec

qui on a construit une vie, fait des enfants, reste toujours dans la vie de l’autre. Se souhaiter le meilleur reste la meilleur chose ne serait-ce que pour les enfants car ils ont besoin d’être fiers de leur parents. Ngoma parle de jalousie maladive. Matsitsin veux dire « Assez, tais toi !» en malgache. Là encore je parle de la jalousie et de la possessivité d’un homme envers sa femme. Wawé est une dédicace à celui que j’aime, avec qui j’aime partager toute les choses de la vie. J’avais envie de lui exprimer mes sentiments à travers cette chanson et de mettre en musique ce que par pudeur je n’arrivais pas à lui exprimer. » Mayotte Magazine : - Qu’est ce qui vous tient à cœur quand vous écrivez vos chansons ? Sarah Medard : - « En gros j’aime parler de la relation homme et femme c’est quelque chose qui m’inspire. L’infidélité, le coup de foudre, l’amour au point de se perdre dans l’autre, tout cela m’interpelle parce que finalement toutes ces choses parlent d’amour, et dans la vie on a besoin de ça c’est notre essence, on a tous envie de se sentir important dans le regard de celui que l’on aime. » Mayotte Magazine : - Merci sarah. Sarah Medard : - « Merci Fatima, mes amitiés à tous les lecteurs de Mayotte Magazine. »

Propos recueillis par Fatima Abassi


Escapade dans l’île DEMBéNI, commune de la sérénité. Rédaction, photos et peintures : Bernard Caré

C

omposé de cinq villages, au croisement de deux axes routiers, l’un vers Mamoudzou au nord, Chirongui au sud et l’autre vers Coconi et Sada à l’ouest, Dembéni est devenu le canton le plus peuplé de l’île avec 10 141 habitants en 2007. Sa position centrale sur la côte est de Mayotte, sa proximité de Mamoudzou, ses nombreuses plages, son potentiel agricole et son histoire en font un secteur attractif de Mayotte.

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Dembéni est l’un des villages mahorais les plus anciens actuellement connu. Au milieu du IXè siècle, les villageois s’étaient installés au nord du Mro Oua dembéni. Ils y étaient à l’abri des moustiques et des fièvres de la plaine alluviale marécageuse. Le village dominait le lagon et permettait le guet, les sources fournissaient l’eau nécessaire à la vie, l’agriculture était pratiquée, comme encore actuellement, sur les sols fertiles de la vallée. Les forêts fournissaient les matériaux nécessaires à la construction et au combustible. Le site ancien fouillé par les archéologues a livré des mor-

ceaux de poterie arabe, perse et chinoise, des fragments de coupes et de flacons de verre ainsi que des restes d’animaux malgaches révélant la participation de Mayotte à un commerce actif avec Madagascar, l’Afrique orientale, le Moyen-Orient, l’Inde et même la Chine ; mais pour acheter des produits de luxe, Mayotte ne possédant ni or ni ivoire ne pouvait vraisemblablement vendre comme «marchandises précieuses» que des esclaves. Au milieu du XIXè siècle, à l’époque des grandes plantations de canne à sucre, le village a été déplacé dans la plaine. Les deux villages de Dembéni et d’Hajangoua ont vécu dès 1841 au rythme de l’industrie sucrière. On aperçoit encore aujourd’hui les ruines et la cheminée de l’usine d’Hajangoua qui avait à l’époque une liaison avec la mer grâce à un quai d’embarquement situé au coeur de la mangrove. Les nouveaux villages qui se sont formés durant ces années étaient habités par des travailleurs mahorais mais surtout comoriens et africains.


Outre ces vestiges du passé, le présent offre de nombreuses curiosités. La randonnée de pratique à la sortie du village de Tsararano (direction Sada) sur le GR1 balisé qui permet de rejoindre Bandrélé par le mont Bénara, point culminant de l’île, via les réserves forestières de Vouandzé, Bépilipili et de Bénara. Randonnée splendide et riche de découvertes dans la forêt primaire du Bénara, mais randonnée pour marcheurs confirmés. En sortant de Tsararano, on arrive à Ongoujou et au sommet de la côte dans un virage à gauche, une vue magnifique sur le lagon et les îlots d’Hajangoua est offerte parmi les odeurs d’ylang-ylang remontant des champs de la vallée de Dembéni. Au croisement de Tsararano, on profite d’un

spectacle pittoresque : le marché aux légumes qui risque de disparaître bientôt. Beaucoup de couleurs avec les bouénis assises à même le trottoir. Protégées du soleil ou de la pluie par des parasols multicolores, elles interpellent pour vendre tomati, saladi, bananes, concombres, «ouagnons», gingembre, noix de coco et autres fruits exotiques. Le marché placé sous une petite halle couverte ne manque pas de charme. Là aussi, il faut avec toujours le même flegme attendre son tour entre les voitures des chalands choisissant leurs ananas, combawas, papayes... Pour patienter, on peut prendre le temps d’observer les hommes pratiquant le jeu de mra. Leurs mains volent au-dessus des pièces (graines ou cailloux), à une vitesse folle. Il ne suffit pas de regarder pour comprendre !

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à gauche : bienvenue à «Mon chéri ma chérie» !


Ainsi va Mayotte ! Le temps reste au temps et la vie à tous.

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Plus loin, vers Iloni, une drôle de supérette-café : «Mon chéri ma chérie». Il faut s’y arrêter pour s’y rafraîchir à la terrasse couverte et surtout pour y admirer une décoration atypique à Mayotte. Cela tient du facteur Cheval, du surréalisme, avec des bustes de mannequins en guise de pilastres et des peintures publicitaires ! Après observation, c’est plus que cela, c’est une mine d’humour. Le patron Mon Chéri et sa femme Ma Chérie seront ravis de vous accueillir et de vous expliquer le pourquoi du comment de la décoration, de l’enseigne, des jeux de mots. Si vous voulez déjeuner, entre dix heures et quatorze heures, on vous préparera d’excellentes brochettes accompagnées de plats traditionnels mahorais dans un décor hors du temps et de l’espace. Pour prolonger ce moment, direction Iloni et sa plage. à droite, à flanc de colline, se trouve

l’IFM (Institut de formation des maîtres). Juste avant la patte d’oie menant au village d’Iloni et à sa plage, sur la gauche est installé un fundi spécialisé dans la réparation des pneus. Stationnez près de son atelier, engouffrez-vous dans le passage étroit bordé de clôtures en tôle ondulée. à 50 mètres, prenez le chemin de gauche pour aboutir à une porte battante. Prononcez le traditionnel «hodina» et on vous répondra «karibu». Poussez la porte pour découvrir le jardin secret d’un artisan artiste sculpteur : Bacari Mouhamadi, surnommé Conflit. Il sera sûrement là pour vous accueillir et vous faire découvrir dans un français parfait son univers. Ses oeuvres d’art sont des sculptures sur bois (manguier, takamaka...), fonctionnelles, allant de la tortue stylisée de N’gouja servant de siège ou de table basse, au manche de shombo forgé dans la tradition mahoraise, en passant par divers objets décoratifs comme des plats, des pilons, des râpes. Enfin de l’art mahorais à Mayotte. Ci-contre : l’artisan-sculpteur Bacari Mouhamadi


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Ah ! Oui, on allait à la plage !

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à gauche à la patte d’oie, on longe le terrain de foot où des zébus sont préposés à l’entretien de la pelouse quand ils ne participent pas au match avec les jeunes sur le terrain. Ah ! Les zébus de Mayotte, tout un article à écrire dans Mayotte magazine !... Le village d’Iloni est construit sur la gauche et au bout de la piste (attention aux trous), on aboutit à la mangrove de Dembéni Iloni pour stationner sur une très jolie plage avec quelques pirogues. Au large : vue sur l’îlot Bouzi, Petite Terre et à quelques brasses pour un bon nageur, on plonge autour de l’îlot Mchako qui émerge à droite de la plage. Mayotte «un des plus beaux lagons du monde», oui, ce seul échantillon le prouve : on y observe des coraux mous de toute beauté aux couleurs chatoyantes, aux formes intrigantes en chou-fleur, clavaire, coupe, épi, ou encore festonnée. Un véritable jardin de la mer (voir à ce sujet notre article «Environnement»). Au bout de la plage vers le sud, une petite man-

grove précède les rochers de basalte noir que les bouénis empruntent avec une bassine sur la tête. Elles vont laver le linge à la source de la plage de Bonne marée. C’est un spectacle pour les yeux et les oreilles. Les couleurs des salouvas et des lambas illuminent les roches, les babillages et les rires des lavandièrsed résonnent. Plus loin, la plage de Bonne marée conserve jalousement son aspect originel. Après une sieste à l’ombre des badamiers, kapokiers et flamboyants, il est l’heure de rentrer avec une halte quasi obligée chez Farane. C’est le repas du soir, une provision de délicieux sambosas aux aubergines, à la viande, au poisson, à l’ananas, à la banane. Ce sont les meilleurs de l’île hioppocampe agrémentés du sourire le plus avenant qui soit de la jeune femme qui a cuisiné ces gâteries. Le soir en vous endormant, gardez précieusement les images, les sons, les couleurs, les sourires, les «jeje, ndjema, bonjour, barza mtsana, ewa et toi». C’était, c’est, et ce sera encore une journée ordinaire, pleine de vie, de tendresse et de sérénité à Dembéni... un petit paradis.


D em b é n i . . . • •

e n b ref

L a commune de Dembéni est constituée de cinq villages : Ongoujou, Ts a r a r a n o, D e m b é n i , I l o n i e t Ha j a n g o u a . é v é n e m e n t à Ts a r a r a n o t o u s l e s a n s : l e s r e n c o n t r e s d u c i n é m a d’a f r i q u e e t d e s î l e s , o r g a n i s é e s d e p u i s p l u s d e d i x a n s p a r l e F C J d e Ts a r a r a n o. D e s a t e l i e r s d e r é a l i s a t i o n d e c o u r t s m é t r a g e s p e r m e t t e n t a u x j e u n e s d’a p p r e n d r e l e s t e c h n i q u e s d’é c r i t u r e , d e r é a l i s a t i o n e t d e m o n t a g e . L e v i l l a g e d e Ts a r a r a n o a b r i t e l’u n d e s s i t e s a r c h é o l o g i q u e s m a j e u r s d e M a y o t t e , s i t u é a u - d e s s u s d e l a m o n t é e d’ I r o n i - B é . « I l n’a p a s e n c o r e l i v r é

t o u s s e s e n s e i g n e m e nt s m a i s i l c o n s t i t u e c e p e n d a nt d’o r e s e t d é j à u n d e s s i t e s l e s p l u s i mp o r t a nt s p o u r l’ h i s t o i r e d u p e u p l e m e nt o r i g i n e l d e May o t t e ( V I I I è - X è s i è c l e ) e t m ê m e p o u r l’ h i s t o i r e d e l a g r a n d e r é g i o n e n g l o b a nt l e s C o m o r e s e t Ma d a g a s c a r » ( S o u r c e : A g e n d a d e M a y o t t e 2 0 0 6 « L e s c o m m u n e s • • • •

e t l e s v i l l a g e s d e M a y o t t e » , Je a n - f r a n ç o i s Ho r y, E d i t i o n s d u B a o b a b ) . à Ha j a n g o u a s e t r o u v e n t l e s v e s t i g e s d’u n e u s i n e s u c r i è r e . I l o n i s i g n i f i e « l à o ù l’o n p ê c h e » ( v i e n t d u m o t « u l o z i » q u i v e u t d i r e « p ê c h e » ) . L a pêche traditionnelle est encore une activité essentielle du village. Un c e n t r e é q u e s t r e , l e s e u l d e l’ î l e , e s t s i t u é à l’e n t r é e d’ Ha j a n g o u a . Si vous aimez la randonnée, sachez que le mont B énara fait partie de la circonscription communale. C e sommet peut être rejoint depuis chacun de villages de Dembéni. Alors, bonne balade...


PUBLI-REPORTAGE

Crédits photos : Isabelle Bonillo

Le SMIAM, 7 ans d’aménagements à Mayotte

école élémentaire de Cavani Sud (14 salles de classe)

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• 14 salles de classe. Locaux, bibliothèque, salle informatique. • Mise en service à la rentrée 2003. • Coût de revient de l’opération : 1,4 millions d’euros. • Cette école, une des premiers de la mandatures de Soibahaddine Ibrahim, appartient à la première génération des T14.. • Bâtiment : tous corps d’état. Cabinet d’architectes : AMA.

école élémentaire de Majicavo Koropa (14 salles de classe) • 14 salles de classe. Locaux, bibliothèque, salle informatique. • Mise en service à la rentrée 2005. • Coût de revient de l’opération : 2 millions d’euros. • La localité enregistre une pression démographique particulièrement forte. Autre particularité : il a fallu démollir 7 salles de classe pour construire l’établissement. • Bâtiment : tous corps d’état. Cabinet d’architectes : AAL. école élémentaire de Majicavo Koropa.

école élémentaire de Doujani (14 salles de classe) • 14 salles de classe. Locaux administratifs, bibliothèque, salle informatique. • Mise en service à la rentrée 2005. • Coût de revient de l’opération : 1,3 millions d’euros. • Ce chantier a été conçu sur un site vierge. • Bâtiment : tous corps d’état. Cabinet d’architectes : CONCEPT.


salles de classe livrées entre 2001 et 2007 écoles

écoles

élémentaires

maternelles

2001-2003

125

24

149

2003-2005

119

25

144

2006-2007

81

43

124

TOTAL

325

92

417

ANNéES

ENSEMBLE

Groupe scolaire de Kahani (9 salles de classe) • 1 école élémentaire de 6 salles de classe. Locaux, bibliothèque, salle informatique. • 1 école maternelle de 3 salles de classe. • Mise en service à la rentrée 2006. • Coût de revient de l’opération : 1,79 millions d’euros. • Réalisé face au lycée de Kahani. Avant, il n’y avait pas d’école à Kahani et les élèves devaient se rendre à Barakani. • Entreprise de bâtiment : SMTPC. Cabinet d’architectes : CONCEPT. école élémentaire de Dembéni.

Groupe scolaire de Mamoudzou Annexe (23 salles de classe)

Entre 2001 et 2008,

• les écoles élémentaires sont passées de T12 à T14* • les groupes scolaires sont passés de T18 à T20 ou T23 * la lettre «T» indiquant le nombre de salles de classe.

• 1 école élémentaire de 14 salles de classe. Locaux, bibliothèque, salle informatique. • 1 école maternelle de 9 salles de classe. • Il s’agit du premier groupe scolaire de cette importance que le SMIAM ait réalisé. • Mise en service à la rentrée 2007. • Coût de revient de l’opération : 4,5 millions d’euros. • Ce chantier a été réalisé dans un délai de 12 mois en zone urbaine, avec des contraintes d’accessibilité, près du lycée de Mamoudzou. • Entreprise de bâtiment : SMEC. Cabinet d’architectes : AROM. école élémentaire de Cavani Sud.


Terrain de foot d’Handréma.

Plateau polyvalent d’Iloni • Plateau, éclairage et clôtures. • Mise en service en 2007. • Coût de revient de l’opération : 400 000 €. • Il s’agit du troisième plateau de Dembéni.

Plateau polyvalent de Mangajou

Terrain de foot de Passamainty

• Plateau, éclairage et clôtures. • Mise en service en 2007. • Coût de revient de l’opération : 420 000 €. • Il s’agit du second plateau de Sada.

• Sécurisation • Mise en service en 2007. • Coût de revient de l’opération : 100 000 €. • Passamainty fait partie des 7 terrains retenus par le Conseil Général, le Ligue et le SMIAM pour la sécurisation, les autres sites étant : Kahani, Kani- Bé, Tsingoni, M’Zouazia, Dzoumogné et Acoua.

60 école Pré-Professionnelle de Formation (PPF) de Kawéni • Les élèves qui échouent au CM2 sont orientés au PPF vers des cursus professionnalisants. • 4 salles de classe livrées en septembre 2002. Coût de revient de cette opération : 260 000 € • 6 autres salles livrées début 2008. Coût de revient de cette opération : 700 000 € • Les salles de classe PPF sont conçues sur les mêmes bases que celles des écoles primaires. • Bâtiment : tous corps d’état. Cabinet d’architectes : AAL. PPF de Bandraboua. Ci-dessus : école maternelle de Bambo-Est.


Interview M Soibahadine Ibrahim Ramadani, Président du SMIAM et Sénateur de Mayotte Président du SMIAM du 30 mai 2001 au 30 avril 2008 mandat de

Mayotte magazine : - Quels changements réglementaires le SMIAM a-t-il connu durant votre mandature ? M Ibrahim Ramadani :

- « Avant mon arrivée en mai 2001, le contexte réglementaire et législatif était différent. Les actes et délibérations du syndicat étaient soumis à une tutelle communale et suivaient l’avis de la Préfecture, ce qui laissait peu de place aux débats contradictoires. Avec la loi du 11 juillet 2001 instituant la Collectivité départementale de Mayotte, les règles de droit commun sont devenues plus nombreuses. Par exemple, le régime indemnitaire des élus du SMIAM est maintenant régi par un décret, ce qui est la règle dans tous les départements français. Autre exemple, le Code des marché publics s’applique, imposant notamment l’obligation du respect de la concurrence et des règles en termes de délais. Depuis le 1er janvier 2002, un certain nombre de charges sont supportées par les communes : entretien courant des écoles, gardiennage,

recrutement des agents des écoles maternelles..., postes qui auparavant étaient pris en charge par la Préfecture. Concernant l’exécution des travaux, de nouvelles contraintes sont apparues : la loi sur l’eau exige des études d’impact préalables, les études de sol et les obtentions de permis de construire sont rendues plus difficiles. Des études géothermiques et hydraudiques sont obligatoires pour maîtriser par exemple les glissements de terrain pouvant se produire lors de la saison des pluies... L’exigence de sécurité impose en effet des délais et nous sommes en droit d’exiger ces précautions réglementaires pour nos enfants.» Mayotte magazine : - Quels objectifs aviezvous fixés pour le SMIAM au début de votre mandat ? M Ibrahim Ramadani :

- « Tout d’abord, la réforme des textes qui régissent le syndicat, à savoir la révision des statuts et l’actualisation du règlement intérieur. Deuxièmement, la suppression des rotations de classes.

Il s’agissait d’absorber le déficit affiché de 120 salles de classes élémentaires ainsi que la poussée démographique, qui représente en moyenne 40 classes supplémentaires par an. Il s’agissait aussi de généraliser l’accueil dans les écoles maternelles et de créer les classes PPF en fonction des besoins du ViceRectorat. L’une de mes priorités a été par ailleurs le rééquilibrage des villages en équipements sportifs. Quand j’ai pris mes fonctions, de nombreux vilages étaient dépourvus d’équipements. Cet objectif est atteint aujourd’hui Le quatrième volet de ma mission a été de gérer la politique foncière en fonction des objectifs d’investissement. Enfin, la modernisation du SMIAM, qui est aujourd’hui une réalité, avec la réalisation de la deuxième tranche de bureaux à Mamoudzou, l’informatisation des services, la formation enfin des personnels et des élus.»

1 rue de l’Hôpital 97600 Mamoudzou - Tél 0269 61 12 58 - Fax : 0269 61 12 70


Environnement la forêt marine du lagon de

Mayotte

Rédaction : Alban Jamon Photos : Alban Jamon (sauf photos avec ©)

Derrière le terme « corail » se rassemble un grand nombre d’espèces marines… diversité des formes, des couleurs... Mayotte Magazine vous propose de revenir sur ces animaux caractéristiques du lagon.

Des animaux aux tentacules bien armées !

© Fabien Mazas

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Les coraux appartiennent au groupe des Cnidaires. Actuellement 310 espèces ont été inventoriées dans les eaux de Mayotte dont plus de 200 espèces de corail dur constructeur de récifs. La partie animale des coraux (le polype) est une sorte de petite méduse renversée… Lorsqu’on observe une branche de corail en détail on peut distinguer des centaines de petits trous cernés de pétales à l’image de fleurs… Chacune de ces « fleurs » est en réalité un petit animal, appelé «polype», dont la bouche est cernée de tentacules. Ces tentacules possèdent de petits harpons venimeux qui lui permettent de capturer ses proies et de se défendre.


Détail des polypes, animaux en forme de « petites fleurs », sur des coraux mous de type Sarcophyton sp. (ci-dessus) et Xenia sp. (ci-dessous) observés sur le récif frangeant de Saziley.

Le détail d’une branche de corail montre un très grand nombre de polypes. La plupart des coraux sont en effet des colonies, c’est à dire une association de plusieurs individus de la même espèce en un ensemble fonctionnel.


Ci-contre : chacun des renflements sur chaque branche de cette colonie corallienne digitée (Acropora sp.) correspond à un animal !

Il y a cependant toujours quelques exceptions à la règle ! à titre d’exemple, chez les Fungiidés, le corail champignon correspond à un seul et unique animal. Ce n’est donc pas une colonie mais un corail solitaire. Autre particularité des Fungiidés, bien que la plupart des coraux soient à la fois mâle et femelle (hermaphrodites), les sexes sont séparés chez les coraux champignons !

De vrais cultivateurs d’algues !

© Robin Rolland

à l’intérieur des tissus de chaque animal ou polype, on trouve généralement un nombre impressionnant de minuscules algues unicellulaires appelés zooxanthelles (plusieurs millions par centimètre carré ! Ces algues, invisibles à l’œil nu, sont photosynthétiques c’est-à-dire qu’elles peuvent capter la lumière du soleil, grâce à des pigments, pour synthétiser de l’énergie. Ce sont d’ailleurs ces pigments qui donnent généralement les couleurs caractéristiques aux colonies coralliennes. à gauche : chez cette espèce de Fungiidé solitaire (Fungia sp.), le corail est en réalité un seul et unique animal.

Comment reconnaître les différentes espèces ? En règle générale, bien que certaines soient aisément reconnaissables telles que le corailaiguille (Seriatopora hystrix), il n’est pas facile de différencier les espèces coralliennes. Les spécialistes se basent sur la forme de petits éléments squelettiques des coraux, les sclérites, observés au microscope, pour identifier les espèces. En revanche, il est possible de distinguer deux grands groupes chez les coraux :

• Les hexacoralliaires dont l’animal est pourvu de six tentacules ou un multiple de six. Ils regroupent les coraux durs constructeurs de récifs ou bien encore les anémones de mer. • Les octocoralliaires, appelés également coraux mous, possèdent quant à eux des polypes à huit tentacules. Ils regroupent entre autre les stolonifères (comme le corail bleu), les alcyonaires et les gorgones.


Ci-dessus et ci-contre : les couleurs chatoyantes des coraux durs constructeurs de récifs sont généralement dues aux pigments photosynthétiques des zooxanthelles.

Le polype bénéficie de l’oxygène et des sucres produits par ces algues microscopiques, tandis que les algues profitent du dioxyde de carbone produit par l’animal et de sa protection. On parle ici d’association symbiotique entre l’animal et les algues (bénéfices réciproques).

Attention à la casse !

© Fabien Mazas

La croissance des espèces coralliennes est relativement lente. Elle varie de 1 cm / an (ex : corail massif, Porites sp.) à 10 cm / an (ex : corail branchu, Acropora sp.) environ.


Š Fabien Mazas



Observé communément sur les récifs de Mayotte, le corail-aiguille de type branchu Seriatopora hystrix est facilement reconnaissable.

Danse hypnotique des tentacules de cet animal solitaire, l’anémone magnifique (Heteractis magnifica) appartenant aux hexacoralliaires.

Les grands polypes terminaux (situés à l’extrémité des branches) sont caractéristiques des Acropores.


Ci-dessus : cette gorgone aux polypes épanouis à huit tentacules, située sur le tombant extérieur du récif sud de l’île, appartient aux octocoralliaires.

Des espèces d’une importance capitale pour la vie marine… et donc pour l’Homme Rappelons brièvement que les coraux durs (hexacoralliaires) constructeurs de récifs, ainsi que les algues calcaires, édifient 3 types de récifs à Mayotte : • le récif barrière, qui délimite le lagon (200 km de long environ) ; • les récifs internes ; • le récif frangeant, borde la côte (195 km de long environ). Les coraux jouent un rôle physique et écologique essentiel pour l’écosystème marin de l’île de Mayotte :

• à l’image des mangroves (ces arbres mi-terrestres, mi-marins), les formations coralliennes protègent le littoral mahorais des grandes vagues venues du large lors des épisodes cycloniques. Cette partie abritée de l’océan permet d’accueillir de nombreuses activités professionnelles et de loisirs : pêche, aquaculture, nautisme, plongée, apnée, etc. • Les coraux morts ainsi que les coquillages apportent des abris à de nombreux animaux (poissons, ermites) et leur altération constituent les plages de sable du littoral. • Telles des oasis de vie dans le désert océanique, les coraux fournissent abris, nourriture et zones de reproduction à la grande diversité d’organismes marins présents à Mayotte.

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Ci-dessus : cet alcyonaire arborescent possède un hydrosquelette qui s’affaisse à marée basse avant de se redresser une fois le niveau d’eau revenu à la normale. à droite : lithophytum sp.

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Ci-dessus : vue du Choungui depuis le récif barrière émergeant à marée basse, au sud de l’île.

Reproduction : 2 stratégies chez les coraux Tout au long de l’année, les coraux peuvent se multiplier par bourgeonnement pour étendre la colonie corallienne ou en former de nouvelles. Les bourgeons peuvent se séparer totalement ou être fusionnés, comme pour le corail cerveau. Ce mécanisme peut grossièrement être comparé à celui des plantes terrestres. C’est la

reproduction asexuée.


Une fois par an, les coraux libèrent des gamètes (ovules et spermatozoïdes) dans le lagon, formant des amas rosâtres à la surface de l’eau. Ce sont les œufs qui dérivent au grès des courants. La fécondation peut être interne ou externe. L’œuf donnera une larve capable de « nager » (planula) et qui passera quelques jours dans le plancton avant de se fixer sur le fond... si elle survit. C’est

la reproduction sexuée.

Pour s’installer et se développer, les jeunes larves coralliennes ont besoin de facteurs environnementaux optimums : température de l’eau, nature du fond (sable, débris), éclairement (pour leurs algues zooxanthelles), salinité etc. La reproduction sexuée des coraux possède le double avantage d’assurer le brassage génétique, et de permettre la dispersion de ces animaux souvent fixés au fond. En 2007, l’observation présumée de la ponte des coraux à Mayotte a été signalée début octobre. Des amas rosés à la surface du lagon ont été observés par des usagers. Des échantillons ont été prélevés afin de déterminer l’origine du phénomène. Pour l’observation de la ponte, bien qu’il existe un certain synchronisme entre les espèces, toutes ne libèrent pas leurs œufs en même temps, et certaines en libèrent pendant plusieurs jours ! Donc, ouvrez l’œil à partir du mois d’octobre… La compréhension de ce phénomène de dissémination apportent des éléments de réponse essentiels sur la capacité de régénération et de recolonisation des sites dégradés. à gauche : poisson ange empereur (Pomacanthus imperator) à l’abris d’un corail tabulaire acropore. à droite : corail branchu dont les branches cassées et les polypes morts apparaissent en blanc suite à l’action d’un poisson perroquet (Scarus sp.)

Des dégradations multiples Depuis des millions d’années les coraux ont du surmonter des agressions naturelles : baisse ou élévation du niveau de la mer, houles cycloniques, grandes marées ou bien encore l’action des bioérodeurs comme les oursins, les poissons perroquets ou l’étoile de mer Acanthaster…


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En 1998, un phénomène climatique mondial (El Nino) provoqua, entre autre, une augmentation significative de la température des eaux dans notre région. Rappelons brièvement qu’une température trop élevée pour les coraux provoque l’expulsion de leurs algues zooxanthelles. Dépourvus des pigments de leurs algues, les coraux blanchissent dans un premier temps, puis finissent par mourir si les conditions ne reviennent pas à la normale rapidement. Ainsi, dans certains secteurs comme Saziley, plus de 90% de coraux sont morts en avril 1998.

7 ans après le blanchissement, les résultats de ce suivi montrent une évolution continue et encourageante de la croissance corallienne sur certains sites. à titre d’exemple, sur la station d’étude de Saziley, à 3m de profondeur, le recouvrement a progressé de 38,2% à 71,2% en corail vivant.

Fort heureusement ces animaux bénéficient de grandes capacités de régénération face à ces dégradations naturelles ponctuelles. Certains coraux peuvent récupérer leurs algues énergétiques plusieurs semaines, voir plusieurs mois, après un tel phénomène. D’autres misent sur la reproduction pour pouvoir recoloniser le milieu dévasté.

Quelques recommandations à respecter :

En revanche, cette capacité à se régénérer est remise en cause dés lors que les agressions deviennent chroniques comme les dégradations d’origines anthropiques (envasement du lagon, casse, prélèvements, pollution…). Face aux dégradations constatées des récifs coralliens, un suivi scientifique annuel de l’état de santé des peuplements marins à été initié dés 1998.

Etat de santé des coraux

Néanmoins, l’étude de la vitalité du récif frangeant (qui borde le littoral de Mayotte) entre 1989 et 2004 démontre clairement une dégradation continue du recouvrement en corail vivant.

Ne pas prélever ou casser du corail, vivant ou mort, lors des excursions en mer.

éviter tant que possible de s’ancrer sur les zones de récifs coralliens ou leur proche périphérie au risque de dégrader des colonies adultes ou de jeunes recrues…

Ne pas acheter des souvenirs fabriqués à partie de corail.

Connaître les espèces urticantes afin d’éviter tout contact avec ces dernières.


Quelques espèces © Yannick Stephan

particulières / faux amis

Le corail de feu (Millepora sp., ci-dessus) : contrairement à son nom, cet animal n’est pas un corail mais appartient au groupe des hydraires ! Son nom provient de ses nombreux polypes défenseurs très urticants. Le corail bulle (Plerogyra sp., ci-dessus) appartient aux hexacoralliaires (coraux durs)

© Yannick Stephan

Bien que le corail bleu (Heliopora sp., cidessus) et l’orgue de mer (Tubipora sp., cidessous) soient des stolonifères appartenant aux octocoralliaires (« coraux mous ») ils possèdent un squelette calcaire dur.

Le corail arbuscule (Dendrophyllia sp., ci-dessus) n’a rien à voir avec le vrai corail noir !


Š Fabien Mazas


Reportage à Diégo-Suarez La grande ville du Nord malgache construite en damier possède une atmosphère attachante. Sa région : un paradis écologique. Rédaction : Fabien Mazas Photos : Fabien Mazas et © A. Charalambakis

B

ienvenue à Diégo-Suarez, capitale du nord de Madagascar, située dans la deuxième plus grande baie au monde après celle de Rio au Brésil. Comptant 90 000 habitants, Diégo-Suarez ou Antsiranana en malgache, est une ville moderne et cosmopolite qui ouvre ses portes aux touristes de plus en plus nombreux. C’est le troisième port de l’île après Tamatave et Majunga. Ancienne garnison française, la ville garde les traces des derniers colonisateurs. Mais le centre se reconstruit, un grand hôtel de luxe domine la rue Colbert, des boutiques d’artisanat, des cybercafés et des bars fleurissent tout le long de la rue principale.

Les Antakarana et les Sakalava forment la majorité des habitants de la ville, mais la situation géographique et le commerce florissant de Diégo, ont incité les Malgaches de toutes les régions à venir s’y installer. Ici comme partout à Madagascar, on parle le Malgache, qui avec l’histoire, s’est transformé en un patois qui prend ses racines dans le Malgache bien sûr mais y ajoute des expressions françaises, anglaises, arabes…

Madagascar, la quatrième plus grande île du monde, se situe dans l’océan Indien, à 400 km à l’est des côtes africaines, au niveau de la Tanzanie et du Mozambique. Mayotte est à seulement 300 km, et la Réunion à moins de 700. Elle a une superficie de 587 000 km², soit la France, la Belgique et le Luxembourg réunis.

À une dizaine de kilomètres de la ville, la montagne des français appelée ainsi car les militaires français venaient chercher la fraîcheur au sommet pendant la saison chaude. C’est de là qu’on admire un des plus beaux panorama de l’immense baie de Diégo. À l’horizon, les plages désertes se succèdent, toutes aussi belles les unes que les autres, avec leurs petits villages de pêcheurs isolés pleins de charme. La mer d’Émeraude, dans les environs de Raména, vous enchantera par la magnifique couleur turquoise de l’eau sur plusieurs kilomètres. Plus loin, la montagne d’Ambre, aujourd’hui devenue parc national, où l’on trouve des milliers d’espèces de faune et de flore endémiques. C’est un vrai « sanctuaire de la nature » qui constitue un patrimoine unique au monde. Les chercheurs, les écologistes, mais aussi les amoureux de la nature seront comblés. On a répertorié plus de 1 000 espèces végétales dont plus de 80% sont endémiques.

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© Alexandre Charalambakis

Seconde plus grande baie au monde après celle de Rio de Janeiro, Diégo-Suarez possède aussi son pain de sucre appelé Nosy Lonjo.

© Alexandre Charalambakis

Diégo-Suarez abrite la 2è plus grande baie du monde avec 156 km de côtes. La baie de Diégo est en réalité composée de 4 plus petites baies : - la baie du Tonnerre - la baie des Cailloux Blancs - le Cul de Sac Gallois - la baie des Français (où se situe la ville promontoire)

Sortie en quad près de Diégo.


Dans le nord-ouest de l’île, on a découvert des ossements de dinosaures qui dateraient de l’époque où Madagascar s’est détaché du continent africain. Dès lors des espèces, aujourd’hui disparues partout ailleurs, ont continuées à vivre sur la Grande île. Les caméléons sont les autres rois de l’endémisme malgache, les deux tiers de ces reptiles vivant sur terre, se trouvent à Madagascar. Avec au moins une soixantaine d’espèces dont certaines non recensées. Il y en a de toutes les couleurs, et de toutes les tailles, du plus grand pouvant atteindre les 50 cm au plus petit ne dépassant pas les 2 cm, à ne pas confondre avec l’uroplatus, qui est un lézard pratiquant un surprenant mimétisme avec l’écorce des arbres.

Diégo-Suarez, Antsiranana en malgache («là où il y a du sel»), est la plus grande ville du nord de Madagascar et le troisième port de la Grande île.

© Alexandre Charalambakis

Les lémuriens, faut-il encore les présenter ! Ils sont le symbole du royaume naturel de l’île. On trouve presque 90% des lémuriens existant dans le monde à Madagascar, les 10% restant se répartissant entre les Comores, l’Afrique, l’Inde et Ceylan. Amusants, crieurs ou indifférents, ils vous fascineront sûrement, d’autant plus que vous ne pourrez pas les manquer, il y en a dans toutes les forêts !

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© Association Ambre Ci-dessus et à gauche : l’Hôtel des Mines qui fut construit en 1920.

La ville est bâtie en damier régulier autour de trois grands axes : la rue Colbert, le boulevard étienne et la rue de la Marne. De nombreuses maisons de style colonial français, aux teintes pastel et aux comptoirs à colonnades bordent ces trois principales artères de Diégo-Suarez.

© Fabien Mazas

En bas à droite : Diégo et ses taxis qui sont en général des 4L

Ci-dessus : Ambanja. La rue principale où l’on circule en vélo le plus souvent.


Ci-dessous : Ancien cinéma de la rue Colbert. Ci-dessous à droite: Le débarcadère en 1912.

© Association Ambre

© Association Ambre

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à Diégo, partout, on réapprend à flâner. Le quartier populaire de Tanambao est pittoresque, avec ses marchés, ses petits magasins d’épices, ses maisons de bois et de tôle.

À quelques pas du centre et des hôtels luxueux, le marché haut en couleur et plein de vie, contraste avec la modernisation urbaine. On passe sur des chemins de terre qui s’entrecroisent et l’on se perd dans cet univers plein

d’activité avec tous les petits étals de fruits et légumes, de poissons, de viande et de volaille encore vivante, ainsi que des vêtements et autres produits de la vie quotidienne. Les petites gargotes (restaurants populaires) foison-

nent partout dans la ville et surtout au marché où l’on peut apprécier les spécialités locales comme le masikita (plat à base de brochettes), les sambos (samoussas indiens) et bien d’autres plats encore.


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Š Alexandre Charalambakis


On accède à la Montagne des Français depuis Diégo en taxi, par la route qui mène à Ramena, puis en empruntant un sentier de grande randonnée. Mieux vaut partir tôt le matin. La balade, qui dure environ une heure est magnifique. Vous serez entourés de baobabs, d’aloès, de diverses espèces d’oiseaux et de lézards. Le sommet offre une vue spectaculaire sur la baie d’Antsiranana.

À une centaine de kilomètres au sud de Diégo, la réserve du massif de l’Ankarana. C’est le deuxième endroit de l’île où l’on peut admirer les « tsingys » (formations de roches calcaires) qui grâce à l’érosion, se sont sculptées en longues crêtes aiguisées dressées vers le ciel. Des centaines de cavernes se sont aussi formées, où se réfugièrent, au 19ème siècle, les rois Antakaranas (l’ethnie de la région) pendant plus de 200 ans. Ici, ils évitèrent les différents conflits interethniques, d’ailleurs, certaines grottes abritent encore des tombes royales où ont toujours lieu de nombreuses cérémonies religieuses. La réserve est aussi très riche en faune et en flore, 11 espèces de lémuriens vivent ici, dont 7 nocturnes reconnaissables à leurs yeux globuleux, et se cachant la journée dans les troncs d’arbres creux. On compte aussi 13 espèces de chauves-souris et 92 espèces d’oiseaux. Côté flore, une multitude de plantes et d’arbres endémiques dont l’adenia (l’arbre des tsingys qui garde une réserve d‘eau), deux espèces de baobabs géants et beaucoup d’autre végétaux encore. Ce parc est un vrai paradis pour les passionnés de la nature et bien sûr pour les spécialistes qui pourront peutêtre découvrir et recenser de nouvelles espèces encore inconnues à ce jour.

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© Alexandre Charalambakis

Les « tsingys », formations de roches calcaires.



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À Madagascar, le temps s’est comme arrêté, on a véritablement l’impression de vivre à une autre époque. Pour bien profiter du voyage, il faut s’adapter, et donc, « prendre son temps »! L’île est immense et il vous faudra plus d’un séjour pour découvrir toutes ses richesses. C’est un voyage éblouissant qui ne peut vous laisser indifférent, tant par la beauté naturelle de tous ses lieux, que par la gentillesse de ses habitants qui vous accueilleront à bras ouverts. Partez sans préjugés, le cœur ouvert, l’esprit libre et laissez vous enchanter par le charme et la splendeur de ces sites uniques au monde.




Carte

de visite

• Antsiranana ou Diégo-Suarez est une province de Madagascar dont la superficie est de 43 406 km². • province : elle se répartit en deux régions, Diana et Sava. • nature du régime : république. • Chef de l’état : Marc Ravalomanana (depuis le 6 mai 2002). • Population : environ 90 000 habitants pour la ville de Diego-Suarez. • Climat : saison des pluies de novembre à mars, hiver austral d’avril à octobre. Température moyenne de 25°C. • Langues : malgache, français. • Monnaie : ariary (a remplacé le franc malgache depuis le 1er août 2003). • Religions : culte des ancêtres (100%), christianisme (45%), islam (7 %), bouddhisme, taoïsme.


L’ h i s t o i r e VIIIème siècle Premiers vestiges de présence humaine dans la Montagne des Français.

Début XVIème siècle

Découverte de la baie par des explorateurs portugais.

XVIIème siècle

République pirate de «Libertalia».

17 décembre 1885

Signature d’un traité accordant à la France le droit d’occuper le territoire de DiégoSuarez et d’y faire «des installations à sa convenance». Les troupes françaises s’installent d’abord à Cap Diégo, puis, pour des raisons de commodité et d’ouverture sur l’arrière-pays, à Antsirane.

de

Diégo-Suarez ...

28 août 1895

Prise par les français du fort d’Ambohimarina (dans la Montagne des Français) occupé par les troupes de la reine Ranavalona III.

28 janvier 1896

Décret rattachant la colonie au gouvernement général de Madagascar.

1900

Diégo est déclaré «point d’appui de la flotte». Sous la direction du général Joffre, la ville va rapidement se développer (construction du bassin de radoub, de l’hôpital, du quartier militaire, de l’arsenal).

en bref

5 mai au 7 mai 1942

Opération «Iron Clad», les Britanniques s’emparent de Diégo-Suarez aux mains des troupes vichystes craignant que ces dernières n’appuient les forces japonaises (alliées des Allemands). 1946 Les troupes britanniques rétrocèdent la ville à la France.

26 juin 1960

L’île devient indépendante, ce jour deviendra la fête nationale.

3 juin 1974

Premier retrait des troupes françaises : la Légion étrangère, suivie plus tard par les forces navales des unités marines en 1976.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antsiranana

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DIéGOSUAREZ © Alexandre Charalambakis

infos

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© Alexandre Charalambakis

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Dans un cadre verdoyant proche du centre-ville de Diégo-Suarez, cet hôtel propose 9 chambres équipées de climatisation et ventilation, salle de bain privée avec eau chaude, TV satellite.Vous pouvez également utiliser un cuisine commune. L’hôtel possède deux annexes dont une avec vue sur la baie et l’autre en centre-ville. Tarifs (base deux personnes) : 16 € la nuit pour une petite chambre et 20 € pour une grande chambre. Contact : Tél : 00261 32 04 185 83 Mail : www.kikoohotel.com

Activités La région de Diégo-Suarez est riche en découvertes. Vous pourrez notamment visiter les plages de sable blanc de Ramena, les 3 baies ou la mer d’émeraude, la forêt tropicale de la Montagne d’Ambre, les tsingy de l’Ankarana et les crocodiles du lac sacré.

Téléphone Pour appeler de Mayotte à Madagascar, composez l’indicatif du pays (261), l’indicatif de l’opérateur malgache puis le numéro à 7 chiffres du correspondant, soit les 2 chiffres de l’indicatif régional et les cinq chiffres du correspondant. Si, si, on va y arriver !

D rapeau Adopté en 1959, le drapeau malgache s’inspire de la bannière rouge et blanche des Mérinas, qui représente la composante majoritaire de la population du pays. La bande verte symbolise les ethnies minoritaires (notamment les Betsimisaraka), qui vivent en majorité le long des côtes.

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La manucure, pour des mains de rêve... En une séance, faites-vous de belles mains !

Commencez par démaquillez vos ongles avec un dissolvant doux. Limez les ongles de l’extérieur vers le milieu en accordant la forme de l’ongle à celle du contour des doigts. évitez de lime les côtés, car vous risqueriez de fragiliser l’ongle tout entier. Enduisez-vous les doigts et le contour de l’ongle d’huile de paraffine.

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Tremper-les dans l’eau tiède savonneuse pendant 5 minutes. Après ce bain, séchez-vous les mains.

er pousse en L’ongle enti que on estime six mois, et est e croissance s sa vitesse d re èt à 4 millim d’environ 3 e ’où l’extrêm ien par mois d et de son entr ce importan régulier.

Coupez les envies, ces petites peaux déchirées le long de la cutitule. Utilisez des ciseaux à envies pour réaliser cette opération. Si vos cuticules sont nettes, n’y touchez surtout pas, vous risqueriez de faire des dégats. Si vous ne portez pas de vernis, passez simplement le crayon blanc à ongles sous les ongles et lustrez le dessus des ongles avec un polissoir ou une peau de chamois. Effet satiné assuré. La peau assouplie, repoussez méticuleusement le bourrelet de la cuticule en utilisant le bâton de buis. Rebaignez vos doigts dans l’eau savonneuse en massant la peau. Rincez vos doigts et séchez-les. Appliquez un durcisseur d’ongles si vos ongles sont mous ou simplement une base de vernis.

Comme les chev eux, Ies ongles sont cons titués de fibres de kératin e.Leur état de santé dé pend de la richesse en pr otéines et en vitamines de notre alimentation. L’ entretien soigneux du bo rd de l’ongle et les soins appo rtés à la cuticule contri buent aussi à la beauté des m ains.

Posez le vernis en appliquant trois traits de pinceau continus depuis la cuticule jusqu’au bord, le premier au centre, les deux autres de chaque côté. Laissez sécher. Pour un effet parfait , appliquez une deuxième couche. Pour un vernis foncé, appliquez en 2 couches .La première assez fine et la deuxième plus épaisse pour éviter les traces de vernis sur l’ongle .Pour un vernis clair, vous pouvez appliquer une ou deux couches suivant l’effet voulu .Une couche pour un résultat naturel, deux pour un résultat plus sophistiqué. Les ongles bien secs, massez mains et ongles avec une crème hydratante et les cuticules avec de l’huile d’amande douce pour les nourrir.


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Vos films de mai

Synopsis des films : source www.allocine.fr

hommes, finissant par constituer une petite armée. Au terme de leur voyage, D’Leh et les siens découvrent un empire inconnu. Le jeune chasseur comprend alors que sa missions n’est pas seulement sauver Evolet, mais la civilisation tout entière...

blessé, puis quitte l’Afghanistan. 20 ans plus tard, il revient dans son pays, marqué par le passage des Talibans, à la recherche de la paix et du pardon...

10 000

Date de sortie : 12 mars 2008. Réalisé par Roland Emmerich. Avec Steven Strait, Camilla Belle, Cliff Curtis. Film américain. Genre : aventure. Durée : 1h49 min.

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10 000 ans avant notre ère, au coeur des montagnes... Le jeune chasseur D’Leh aime la belle Evolet, une orpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt. Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D’Leh se lance à sa rescousse à la tête d’une poignée de chasseurs de mammouths. Le groupe entame un long périple et découvre des civilisations dont il ne soupçonnait pas l’existence. Au fil de ces rencontres, d’autres tribus, spoliées et asservies, se joignent à D’Leh et ses

ENFIN VEUVE Les cerfsvolants de kaboul

Date de sortie : 13 février 2008. Réalisé par Marc Forster. Avec Khalid Abdalla, Homayon Ershadi, Saïd Taghmaoui. Film américain. Genre : drame. Durée : 2h02 min. Au début des années 70, au coeur de Kaboul, deux amis, Amir et Hassan, partagent le bonheur d’un après-midi à faire voler des cerfs-volants. Mais conduit par la peur, Amir trahit son ami, qui sera à jamais

Date de sortie : 16 Janvier 2008. Réalisé par Isabelle Mergault. Avec Michèle Laroque, Jacques Gamblin, Wladimir Yordanoff. Film français. Genre : comédie. Durée : 1h37 min. Anne-Marie vient de perdre son mari dans un accident de voiture. Elle est enfin libre d’aimer celui qu’elle voit en cachette depuis deux ans. Mais elle n’a pas prévu que sa famille, pétrie de bons sentiments, a décidé de rester à ses côtés pour la soutenir dans son chagrin. AnneMarie se retrouve alors encore plus prisonnière que lorsqu’elle était mariée...


MAXI PAPA

Date de sortie : 09 Avril 2008. Réalisé par Andy Fickman. Avec The Rock, Kyra Sedgwick, Madison Pettis. Film américain. Genre : comédie, famille. Durée : 1h50 min. Joe Kingman, robuste quarterback, star de l’équipe de Boston, est bien décidé à remporter le prochain championnat. Véritable «célibattant», Kingman vit le rêve ultime : il est riche, célèbre et de toutes les fêtes. Mais son rêve s’écroule soudain quand il découvre qu’il a une fille de 8 ans. Alors qu’il vit le moment le plus important

de sa carrière, il lui faut concilier ses cocktails VIP, ses entraînements et ses rendezvous amoureux avec les cours de danse classique, les contes de fées et les poupées de sa fille. La perplexité gagne aussi sa méga attachée de presse, l’intraitable Stella, dépourvue de toute fibre parentale. Malgré les mésaventures hilarantes de son nouveau statut de père, Joe découvre que l’argent, la publicité et les hordes de fans en délire ne font pas le bonheur. L’amour d’une seule petite fan est la seule chose qui compte.

Vos films de juin jumper

Date de sortie : 20 Février 2008. Réalisé par Doug Liman. Avec Hayden Christensen, Samuel L. Jackson, Jamie Bell. Film américain. Genre : aventure, sciencefiction, thriller. Durée : 1h35 min. Depuis qu’il a découvert qu’il pouvait se téléporter n’importe où sur terre, le monde n’a plus .

de limite pour David Rice. grâce à son pouvoir, il peut déjeuner en Egypte sur la tête du Sphinx, passer la journée à faire du surf en Australie, dîner à Paris et prendre le dessert au Japon. Les murs ne l’arrêtent plus et aucun coffre de banque ne lui résiste. Libre comme personne, David vit dans l’insouciance la plus totale, jusqu’à ce que..


qui lui révèle un univers peuplé de gobelins, de fées, de sylphes délicats, d’oiseaux exotiques et de porcins voraces. Mais un ogre du nom de Mulgarath hante ce Monde Invisible....

SEXY DANCE 2

Date de sortie : 9 avril 2008. Réalisé par Jon Chu. Avec Robert Hoffman, Briana Evigan, Will Kemp. Film américain. Genre : comédie musicale. Durée : 1h42 min. Andie est une fille d’origine modeste, une rebelle qui s’efforce de trouver sa place au sein de la très respectable Maryland School Of The Arts, sans renier pour autant ses racines et son vieux rêve : intégrer la troupe Underground 410 qui rassemble les meilleurs danseurs de rue de Baltimore. Chase est l’étudiant le plus brillant de la MSA - une star en devenir qui aspire à rompre avec les traditions et de la danse classique. Son but : monter sa propre équipe pour affronter la 410 dans une grande «bataille» de rue. Irrésistiblement attirés l’un vers l’autre, Chase et Andie arriveront-ils à concilier leurs ambitions, leurs rêves et leurs désirs ?

Les Chroniques de Spiderwick

Date de sortie : 16 avril 2008. Réalisé par Mark Waters. Avec Freddie Highmore, Sarah Bolger, Mary-Louise Parker . Film américain. Genre : fantastique. Durée : 1h37 min. Après son divorce, Helen Grace a dû quitter New York avec ses jumeaux, Jared et Simon, et sa fille, Mallory, pour trouver refuge dans l’ancienne résidence de son grand-oncle, l’éminent naturaliste Arthur Spiderwick. Une nouvelle vie commence pour les Grace dans cette bâtisse isolée, un rien sinistre, où les trois enfants ne tardent pas à faire d’étranges rencontres. Jared découvre au grenier un somptueux ouvrage, rédigé par Arthur Spiderwick et orné d’illustrations d’animaux fantastiques : le Guide

Arthur Spiderwick du monde merveilleux qui vous entoure.

Jared ouvre le précieux livre,

LA JEUNE FILLE ET LES LOUPS

Date de sortie : 13 février 2008. Réalisé par Gilles Legrand. Avec Laetitia Casta, Stefano Accorsi, Jean-Paul Rouve. Film français. Genre : aventure, drame. Durée : 1h50 min. à l’origine du projet, il y a le poème La Mort du loup d’Alfred de Vigny, où l’auteur décrit avec romantisme l’extraordinaire stoïcisme du loup face à sa mort infligée par l’homme. «Ensuite, poursuit Gilles Legrand, il y a la passion pour cet animal, son organisation sociale, sa nature libre et sauvage (en opposition à son cousin le chien, servile compagnon de l’homme)[...]»

Cette sélection peut être amenée à évoluer. Pour tout renseignement sur les programmes ciné :

Service culturel du Conseil Général - rue de l’hôpital à Mamoudzou - tél : 02 69 61 11 36


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Internet

10 sites de cartes virtuelles gratuites !

1 www.cybercartes.com

Présent sur la Toile depuis 1997, CyberCartes.com est devenu le leader des sites de cartes postales virtuelles francophones.Vous trouverez ici des cartes pour toutes les fêtes : anniversaire, amour, poisson d’avril, fête des mères, etc.

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2 www.dromadaire.com

Découvrez pas moins de 5 000 cartes de voeux virtuelles et e-cards gratuites sur tous les thèmes ainsi que des cartes video.

www.fastecard.com

Vous avez des cartes à envoyer ? Adressez vos messages avec une carte virtuelle animée ! Amour, anniversaire, remerciements, félicitations, événements, amitié...

4 5 www.girafetimbree.com

Confiez vos mots doux au facteur au long cou! La Girafe Timbrée vous propose une série de cartes postales originales. Choisissez, remplissez, timbrez et cliquez! C’est envoyé !

www.cartes.fr

Une carte de voeux = un rayon de soleil Mille et une occasions d’envoyer gratuitement des cartes de voeux musicales à vos ami(e)s !!


6 www.linternaute.com/cartes

Envoyez gratuitement des cartes animées à vos amis en toutes occasions

www.messagis.com

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Messagis.com vous propose un grand nombre d’e-cartes à envoyer à votre famille, vos amis ou collègues de boulot. Envoyez une carte virtuelle pour vos petits et grands messages : anniversaires, fêtes, mots d’amour, clins d’oeil ou cartes de voeux. Un site utile pour toutes les occasions de l’année !

www.cartepostalevirtuelle.com

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Cartes virtuelles gratuites : poisson d’avril, carte d’anniversaire, carte Noël ou Nouvel An... Un site très convivial !

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9 10 www.malango-mayotte.com/galerie

Mayotte en 1000 photos, envoyez ces cartes postales par email à votre famille et vos amis en métropole.

www.lescartesdeleo.com

Grâce à Léo vous pouvez envoyer des cartes originales pour enfants. Choisissez le timbre, la musique, ajoutez un effet d’image, un poème...


Blaze de Stephen King - Roman éditions Albin Michel - Paru en avril 2008

Mot de l’éditeur : Colosse au cerveau un peu ramolli par les raclées d’un père alcolo, Clay Blaisdell n’est pas exactement un enfant de chœur mais ses dérapages n’étaient que de la petite bière jusqu’à sa rencontre en prison avec George Rackley. George, ses plans d’enfer et son idée fixe : kidnapper un gosse de riche. Sa cible : les Gerard, riches à crever. Leur petit dernier pourrait bien rapporter quelques millions de dollars. Sauf qu’au dernier moment, le cerveau du coup se fait descendre dans un règlement de comptes. Mais George est-il vraiment mort ? Seul au cœur d’une effrayante tempête de neige, flics aux trousses, Blaze s’enfuit avec le bébé en otage. Le « Crime du Siècle » n’est plus qu’une course contre la montre dans l’enfer blanc des forêts du Maine…

Alabama Song de Gilles Leroy - Prix Goncourt 2007 - éditions Mercure De France

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Mot de l’éditeur : Montgomery, Alabama, 1918. Quand Zelda, « Belle du Sud », rencontre le lieutenant Scott Fitzgerald, sa vie prend un tournant décisif. Lui s’est juré de devenir écrivain : le succès retentissant de son premier roman lui donne raison. Mais Scott et Zelda ne sont encore que des enfants : propulsés dans le feu de la vie mondaine, ils ne tardent pas à se brûler les ailes… Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…

La valse lente des tortues de Catherine Pancol - Roman

éditions Albin Michel - Paru en février 2008 Mot de l’éditeur : Qu’un crocodile aux yeux jaunes ait ou non dévoré son mari Antoine, disparu au Kenya, Joséphine s’en moque désormais. Libre, toujours timide et insatisfaite, Joséphine semble à la recherche de ce grand amour qui ne vient pas..Joséphine ignore tout de la violence du monde, jusqu’au jour où une série de meurtres vient détruire la sérénité bourgeoise de son quartier. La présence de Philippe, son beau-frère, qui l’aime et la désire, peut lui faire oublier ces horreurs (...)


Romans

Le coin du libraire essais bd jeunesse coups de coeur Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu’il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés, jusqu’au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier...

aimerait surtout revoir Lisbeth. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu’on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé. C’est dans cet univers à cent à l’heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millénium un thriller au rythme affolant.

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson Roman (tome 1 de la trilogie Millenium) éditions Actes Sud

Mot de l’éditeur : Ancien rédacteur de Millénium, revue d’investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair,

La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

de Stieg Larsson (tome 2 de la trilogie) Mot de l’éditeur : Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombrehistoire de prostituées expor tées des pays de l’Est. Mikael

La reine dans le palais des courants d’air de Stieg Larsson (tome 3 de la trilogie)

Pour maintenir le suspense, nous ne dévoilerons pas le dernier tome de cette trilogie rapidement devenue culte. Le sens de l’intrigue est au RDV...


jeunesse Deux soeurs en décembre

de Shaïne Cassim Roman adolescent (dès 12 ans) éditions Thierry Magnier

Mot de l’éditeur : Romy de La Tour, soeur cadette de la belle Ava et amie intime de Ferdinand, vit mollement son existence en se répétant «À quoi bon ?». Évidemment, ce ne sont qu’apparences. Car le coeur de Romy bat la breloque pour Athanaël Delphus, un individu impossible aux pieds duquel elle se jetterait bien. Comme la vie passe vite et la timidité aussi, Romy franchit le pas : «Athanaël Delphus, me voilà !» Athanaël, homme prudent et proviseur de son état, ne s’en laisse pas conter. Pourtant, il est charmé par Romy, ce lutin vif-argent, bizarroïde et culotté. Tout avec elle semble simple et si joyeux...

L’épopée de Soundiata Keïta

de Dialiba Konaté Album (dès 6 ans) éditions Seuil Jeunesse

Mot de l’éditeur : Tout le savoir et l’art de Dialiba Konaté sont ici réunis pour rendre hommage à celui qui fut autrefois le fondateur de l’empire du Mali, Soundiata Keïta. Retraçant les étapes de ce destin hors du commun, ces dessins, exécutés selon différentes techniques originales, forment une œuvre considérable patiemment construite depuis plus de quarante ans. Dialiba Konaté rejoint ainsi la préoccupation des griots et des sages généalogistes : que la mémoire du passé reste vive pour construire le présent.

Broderies

de Marjane Satrapi Bande dessinée éditions L’Association

Un ouvrage plein d’énergie et d’optimisme portant en lui une réflexion sur la condition des femmes dans le monde et leurs combats, souvent difficiles...

La rivière à l’envers

de J.-C. Mourlevat Poche (dès 9 ans)

«Vous avez tout dans votre magasin ?». Tomek se trouva un peu embarrassé : «Oui... enfin tout le nécessaire...» «Alors, dit la petite voix fragile, alors vous aurez peut-être... de l’eau de la rivière Qjar ?» Tomek ignorait ce qu’était cette eau, et la jeune fille le vit bien : «C’est l’eau qui empêche de mourir, vous ne le saviez pas ?»


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Région Comores... Zanzibar

de Salim Hatubou - Beau livre éditions Françoise Truffaud Paru en juillet 2007

Mot de l’éditeur : De l’archipel de Zanzibar en Tanzanie jusqu’aux Comores, l’écrivain et le photographe ont recueilli témoignages, souvenirs et impressions. Sur les traces de Riama, la mère de Salim Hatubou, ils ont suivi des chemins parfois identiques, parfois parallèles, attirés par un lieu, une maison, arrêtés par une rencontre. Cette édition bilingue, en français et en anglais et ces photographies en couleurs contribuent à renouer les fils fragiles qui relient l’Afrique à la France et au monde.

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Le calvaire des baobabs,

de Nassur Attoumani éditions L’Harmattan Mot de l’éditeur : à Mayotte, vers la fin des années 1940, dans un petit village de gratte retiré de toute civilisation occidentale, un casque colonial tombe, par hasard, dans les mains d’un petit garçon qui n’avait encore jamais vu d’homme de race blanche...

Madagascar (...), de Claire et Reno Marca éditions Aubanel

Périple en pirogue sur le canal du Mozambique, magnifique traversée du Sud, fief du «peuple des zébus»... Les auteurs nous offrent un fabuleux voyage agrémenté de photographies de Pierrot Men, invité de cet ouvrage qui a reçu le Grand Prix Michelin à la Biennale du carnet de voyage de ClermontFerrand 2007.


BD

Remerciements à Vincent Liétar


Idée recette pâtés impériaux 25 petits pâtés impériaux 50 g de vermicelles transparents ou de nouilles wun sen 15 g de champignons noirs déshydratés (environ une demie poignée) 2 cuil. à soupe de farine ordinaire 1 1/2 cuil. à soupe d’huile végétale 3 à 4 gousses d’ail, finement tranchées 100 g de poulet ou de porc, haché 1 petite carotte, finement râpée 140 g de soja 1 cm de gingembre, finement râpé 1 1/2 cuil. à soupe de sauce de poisson 1 1/2 cuil. à soupe de sauce d’huître 1/4 de cuil. à café de poivre blanc moulu 25 feuilles à rouleaux de printemps de 13 cm de côté de l’huile d’arachide pour la friture de la sauce pimentée, pour servir

Ces pâtés impériaux sont très populatires dans toute l’Asie

du sud-est. La variante thaïe décrite ici est un croisement entre les nems vietnamiens et la pâtés chinois. Ils pouvent être servis avec une sauce pimentée ou de la sauce de soja douce.


1

Faire tremper les vermicelles dans de l’eau chaude pendant 1 à 2 minutes ou jusqu’à ce qu’ils deviennent mous. égoutter et couper en petits tronçons. Faire tremper les champignons dans de l’eau chaude pendant 2 à 3 minutes ou jusqu’à ce qu’ils deviennent mous. égoutter puis hacher finement. Pour la pâte, mélanger la farine et 2 cuillères à soupe d’eau dans un petit bol jusqu’à ce qu’elle soit homogène.

2

Chauffer l’huile dans un wok ou une sauteuse et faire revenir l’ail. Ajouter le poulet ou le porc en séparant les morceaux à l’aide d’une cuillère pendant la cuisson. Ajouter les vermicelles, les champignons, la carotte, le soja, le gingembre, la sauce de poisson, la sauce d’huître et le poivre blanc. Laisser cuire pendant encore 4 à 5 minutes. Saler si nécessaire. Laisser refroidir.

3

Placer 3 feuilles à rouleaux de printemps sur le plan de travail et étaler de la pâte de farine sur les bords. Conserver les autres feuilles dans leur sachet. Déposer 2 cuillères à café de farce à environ 2,5 cm du bord de la première feuille. Relever le bord puis enrouler d’un demi tour par-dessus la farce. Replier les côtés vers le centre pour enfermer la farce puis continuer à enrouler. Sceller fermement avec de la pâte de farine. Recommencer avec le reste de la farce et les autres feuilles.

4

Chauffer 5 cm d’huile dans un wok ou une sauteuse à feu moyen. Déposer un petit morceau de feuille à rouleaux de printemps dans l’huile. Si elle grésille, l’huile est assez chaude. L’huile ne doit pas être trop chaude. Déposer 5 pâtés dans l’huile et laisser frire pendant 2 à 3 minutes. Lorsque les pâtés commencent à durcir, déposer 4 autres pâtés dans l’huile et les laisser frire ensemble pendant 6 à 8 minutes ou jusqu’à ce qu’ils soient bien croustillants. Au fur et à mesure de la cuisson, retirer les pâtés un par un avec une écumoire et les remplacer par une autre série. égoutter sur du papier absorbant. Servir avec une sauce pimentée.

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Le M’tsolola, un plat léger sans ajout de matières grasses, qui assure un bon équilibre nutritionnel.


Recette réalisée par Andjizi.

M’tsolola Pour 4 personnes Préparation : 15 minutes Cuisson : 25 minutes un poisson bien charnu, (ex. : capitaine d’1,2 kg) 8 bananes légumes 400 g de manioc 250 g de fruit à pain 2 cm de curcuma frais ou 1/2 cuillerée à café de curcuma en poudre 2 branches de brèdes mafane ou de hanga 2 gros piments rouges 2 petits citrons verts

Traditionnellement, le M’tsolola était cuisiné par les pêcheurs. Au retour de la pêche en début d’aprèsmidi, ils cuisinaient les poissons qu’ils n’avaient pu vendre avec des légumes qu’ils allaient cueillir aux champs.

1 2 3

épluchez et découpez le manioc en petits morceaux. Placez le manioc dans une marmite et couvrez d’eau. Portez à ébullition. épluchez les bananes et coupez-les en 4 dans le sens de la longueur. épluchez le fruit à pain, et coupez-le en lamelles.

Faites mijoter les bananes et le fruit à pain avec le manioc. Ajoutez le curcuma. Récupérez le jus d’un petit citron vert et versez-le dans la marmite. Salez à votre convenance. Hachez un gros piment en très fines lamelles. et ajoutez-le au bouillon de légumes.

4

Coupez le filet de poisson en 4 et plongez-le dans le bouillon. Couvrez la marmite et laissez mijoter à feux doux. Pour plus de goût, vous pouvez ajouter du fumet de poisson.

Un cours de cuisine locale ??


Jeux

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RĂŠponse p. 121


à

s vo s g r i l l e

!!

Complétez les cases de la grille de Sudoku avec les chiffres de 1 à 9 de sorte que ces chiffres ne se répètent ni dans chaque colonne, ni dans chaque ligne ni dans chaque carré. Il n’ y a qu’ une seule solution. à vous de la trouver !

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Grille n°4 : niveau moyen Réponse p. 121





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RĂŠponse page suivante


Résultat test psycho Scientifiquement, qui êtes-vous ?

Si vous avez un maximum de :

Écologiste dans le sens noble du mot, ce sont les sciences de la Terre qui vous correspondent le plus. Vous aimez l’aventure, les voyages lointains et surprenants, vous êtes aussi rêveur(se) et vous détestez la monotonie du quotidien. À la recherche des racines de l’Homme, vous pourriez être porté(e) sur la géologie, la vulcanologie, voire même la météorologie. D’ailleurs, ne dit-on pas que vous êtes aussi changeant(e) que le temps ?

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Si vous avez un maximum de

:

Ce sont les sciences humaines et médicales qui correspondent à vos goûts et à votre tempérament. Très expansif(ve), attiré(e) par les autres, vous venez tout naturellement en aide à votre prochain. Vous êtes quelqu’un d’organisé, de compatissant, dont on apprécie les conseils. Vous les distillez d’ailleurs généreusement, avec beaucoup de sympathie. Vous auriez pu être (mais peut-être l’êtesvous) médecin, biologiste ou même tout simplement pharmacien(ne).

Si vous avez un maximum de :

Vous êtes attiré(e) par les sciences et les techniques, autrement dit la physique, les maths, la chimie et même la recherche atomique. Méticuleux(se), rigoureux(se), vous ne laissez jamais rien au hasard. Vous êtes ce que l’on appelle une personne carrée qui veut être obéie, acceptant difficilement la contradiction, surtout si vous pensez avoir raison. Vous êtes aussi rationnel(le) et, dans un autre ordre d’idées, vous êtes un(e) excellent(e) bricoleur(se).


Solutions mots fléchés & sudoku Grille n°1 3

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