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Mayotte magazine

Mayotte

magazine

juillet - août 2008

n°6

La saison du grand mariage

ACTUALITé CULTURE VOYAGE LOISIRS

Maxi-coupons

3,90 € p. 106

économie

Ils ont Créé leur entreprise Portraits REPORTAGE

Kayak : découvrir Mayotte autrement

île de la Réunion

Visite de la capitale française d’Outre-mer et du Nord sauvage



Mayotte magazine n°6 Une publication bimestrielle de AR’IMAGE SARL ZI de Kawéni BP 268 97600 Mamoudzou tél : 06 39 09 03 29 contact@mayottemagazine.com DIRECTRICE DE PUBLICATION Stéphanie Légeron RéDACTEURS Frédérique Cadieu Alban Jamon Stéphanie Légeron Ma’jo Fabien Mazas Bibi Sitty Laurence de Susanne PHOTOGRAPHES Jonny Chaduli Alban Jamon Stéphanie Légeron Fabien Mazas Robin Rolland Bibi Sitty Laurence de Susanne Photo de couverture : Kayak sur la plage de Mstanga M’titi entre Kani-Bé et Mronabéja. BD Vincent Liétar Alice Lopez Yann Moreau DIRECTION ARTISTIQUE AR’IMAGE SARL IMPRESSION PRECIGRAPH St Vincent de Paul Avenue West Pailles P.O. Box 727 Bell Village Ile Maurice Dépôt légal en coursNuméro ISSN en cours Prix de vente : 3,90 € Toute reproduction (même partielle) des articles publiés dans Mayotte magazine sans accord de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

éDITORIAL

J

uillet-août marque la période des départs et des arrivées, que ce soit pour les vacances ou plus longtemps. Caribou aux nouveaux arrivants à Maoré ! Vous êtes nombreux à poser vos bagages à Mayotte pour deux voire quatre ans. Nous vous souhaitons une bonne installation. Mayotte a tant à dévoiler ! Ilots, lagon, villages, culture... Pourvu que votre premier regard soit émerveillé ! Mayotte est bien sûr petite, éloignée et si différente du rythme de vie métropolitain. Et pourtant, il y a de la magie ici. à vous d’aller à sa rencontre. « Couleurs et magie », c’est le reportage que vous propose Bibi Sitty à Chirongui. Au large de deux autres communes, Kani-Kéli et Tsingoni, laissezvous bercer sur le lagon à bord d’un kayak de mer... Magie, Ma’Jo... Partez au coeur du mariage mahorais, au carrefour des traditions et de la modernité ! Mayotte magazine dresse le portrait de jeunes entrepreneurs qui ont créé leur activité professionnelle sur l’île. Autant d’initiatives courageuses dont Mayotte a besoin pour se développer. Nous vous proposons enfin un séjour culturel et touristique dans le nord de l’île de La Réunion, notamment à Saint-Denis, la capitale française d’Outre-mer.

Stéphanie Légeron

Directrice de publication


7 AU JOUR LE JOUR 14 RENCONTRE

Alain Kamal-Martial

19 VIE DES écoles

Voyage scolaire en Italie : roman photo

21 Sport ya maoré

Kayak : découvrir Mayotte autrement

29 économie

Créer son entreprise et réussir à Mayotte. Trois portraits de jeunes entrepreneurs mahorais. Présentation des lauréats du concours Talents 2008

40 tradition mahoraise C’est mariage au village !

51 escapade dans l’île

Chirongui : couleurs et magie


Sommaire 98 CINéMA

62 ENVIRONNEMENT

La diversité du littoral de Mayotte

74 REPORTAGE à l’île de La Réunion

Visite de Saint-Denis, capitale française d’outre-mer et de la région verte du Nord

94 TENDANCE

Les soins du visage selon votre type de peau

Vos films de juillet-août

100 INTERNET

10 logiciels utiles et gratuits

102 LE COIN DU LIBRAIRE

106 Maxi-coupons Détachez vos 16 bons d’achat exclusifs ! 108 BD

Vive Bao ! Caribou Abass Néka !

112 IDéE RECETTE MAYOTTE Volaille à la crème de coco

Actualité, sport Culture, histoire, tradition Rencontre, femme Environnement, voyage Loisirs, jeux

114 JEUX



Au jour le jour

Le marché couvert de Mamoudzou : inauguration en septembre ? Le marché couvert de Mamoudzou devrait être finalement inauguré en septembre 2008. Un marché très visible de la barge en arrivant sur Grande Terre, avec ses grands toits bleu turquoise. Situé sur le front de mer, à deux cents mètres de l’embarcadère pour Petite Terre et donc pour l’aéroport, ce nouveau bâtiment sera, comme le marché actuel, l’un des principaux lieux de vie de l’île de Mayotte. Mais avec une hygiène, un confort et une organisation sans comparaison avec la situation précédente : espace bien défini et adapté pour chaque commerce, lieux de stockage, locaux poubelles répartis sur l’ensemble de la zone, possibilité de nettoyer son local à la fin de la journée, électricité (par carte), zone de stationnement limitrophe de 270 places, gare routière… Reste à trouver la société ou l’organisme qui gérera le marché au quotidien. Une lourde charge que la Chambre de commerce et d’industrie ne souhaite pas assurer.

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Petite visite des futurs locaux du CDTM Les nouveaux bureaux du Comité départemental du tourisme de Mayotte se situent sur le front de mer de Mamoudzou. Le bâtiment, financé par la Collectivité, sera livré d’ici la fin de l’année, en fonction de l’avancée des travaux.

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Le CDTM bénéficiera ainsi d’une surface utile de 511 m². Un vaste espace accueil sera aménagé, composé d’une vitrine mettant en valeur les produits locaux. Un projet innovant, à la hauteur des ambitions touristiques de Mayotte.

Tél : 02 69 61 09 09


Bientôt un agent de santé environnementale pour chaque commune mahoraise Sols contaminés, émanations de décharges et de dépôts sauvages de détritus, rivières polluées, eaux stagnantes, animaux porteurs potentiels d’arbovirus et de maladies transmissibles à l’homme, logements insalubres, contamination alimentaire… : le sol, l’eau, l’air, la nourriture, le logement sont autant de milieux où la santé humaine est exposée. Particulièrement à Mayotte. Prévenir plutôt que (tenter de) guérir, veiller et anticiper pour éviter que des maladies à transmissions vectorielles s’abattent sur un quartier, une commune de l’île de Mayotte. Telle est la mission hautement valorisante des futurs agents de santé environnementale qui, au nombre de 19, vont d’ici un an, après une

formation ad hoc, prendre leurs fonctions auprès de chacun des cantons de l’île. Depuis janvier, 25 étudiants Bac+2 sélectionnés par le Conseil Général sont en formation, assurée au Centre d’enseignement supérieur de Mayotte (CEFSM) par les professeurs de l’Université de Strasbourg et des spécialistes régionaux de la santé publique. Une formation durant laquelle les étudiants reçoivent une allocation mensuelle d’étude. Au final, ils auront en poche une licence professionnelle « étude territoriale appliquée – spécialité santé environnementale ». Leur salaire en tant qu’agents de santé environnementale sera celui prévu par la grille de la fonction publique territoriale pour les Bac+3.

La course de pneus : une histoire qui roule depuis 25 ans ! La traditionnelle course de pneus est un évènement incontournable à Mayotte. L’édition 2008 se déroulera le 5 juillet à Mamoudzou, pour la joie d’un carnaval aux allures de défi sportif. à l’origine, ce qui n’était qu’un simple jeu d’enfants s’est développé en institution sous le coup du succès grandissant de l’épreuve. L’année dernière, plus de 1 000 participants, dont environ 700 enfants et 300 grands, et autant de pneus usagés, se sont élancés dans les rues de M’Tsapéré, encouragés par un public estimé à plus de 8 000 personnes. C’est dire l’ampleur de l’évènement, qui représente tout à fait l’attachement des Mahorais à leur

tradition. Pour participer, il suffit de se munir d’un vieux pneu enduit d’un corps gras et de deux bâtons guides. Le déroulement de l’épreuve se fait en deux temps : la course des petits, mixte, prend le départ en début d’aprèsmidi, puis, en fin d’après-midi, le départ est donné toutes les 90 secondes aux adultes, qui concourent par équipe de quatre (le 3ème coureur voit son temps pris en compte pour l’ensemble de l’équipe). La 25ème édition de la célèbre course de pneus est donc un évènement convivial et traditionnel à ne rater sous aucun prétexte. Merci à l’agence Angalia d’avoir répondu à nos questions.


Départementalisation :

le comité de pilotage mis en place Le secrétaire d’état à l’Outre-mer Yves Jégo a annoncé le 16 mai, au terme de son déplacement dans l’île, que le président Nicolas Sarkozy viendrait à Mayotte début 2009 pour signer un nouveau traité bilatéral entre Mayotte et les Comores. M. Jégo a expliqué qu’un groupe de travail avait été formé pour définir les orientations du nouveau traité. « Nous sommes pour la libre

circulation mais pas pour le libre stationnement, l’objectif de l’état est de faire en sorte que ceux qui n’ont pas vocation de demeurer sur le territoire de Mayotte n’y demeurent pas et ceux qui ont Visite officielle du Secrétaire d’état à l’Outre-mer, vocation à y demeurer le fassent avec des papiers Yves Jégo, à Mayotte, le 16 mai (photo prise à réguliers », a déclaré M. Jégo. l’hôtel Sakouli).

Téléfilm 100% mahorais

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La fiction intitulée « Zaélo », qui signifie « les choses d’aujourd’hui » en shimahorais, devrait être diffusée sur RFO Mayotte d’ici la rentrée 2008. L’avant-première de la fiction a eu lieu le 23 mai dernier, à la salle de cinéma de Mamoudzou, et y a reçu un accueil chaleureux de la part du public. Ce court-métrage, d’environ 30 minutes, réalisé par deux jeunes cinéastes, Didier Mercier et Alexandra Caméo, a été entièrement tourné à Mayotte avec des acteurs mahorais. La fiction, qui a pour vocation de devenir une série télévisée, abordera des sujets comme l’amitié, l’amour, la jalousie ; mais reposera également sur des thématiques sociopolitiques inhérentes à l’île, telles que l’environnement, la contraception, l’immigration clandestine, la culture ou encore les loisirs des jeunes. Un beau programme en perspective, proche des préoccupations actuelles des Mahorais.Alors RDV devant vos écrans à partir de septembre, pour une diffusion hebdomadaire, sur 8 épisodes de 26 minutes.

Marine et framboise : couleurs des nouvelles tenues des hôtesses d’Air Austral C’est Création et Image, dépositaire de la marque Balenciaga

Uniformes, grand nom de la haute couture, qui a dessiné les tenues portées depuis avril 2008, par les 250 hôtesses et stewards à bord des avions de la compagnie aérienne Air Austral. Pour les femmes : veste framboise, jupe bleu marine avec un rappel framboise au bord des poches et chemisier à impressions turquoise et marine. Alternative à la jupe : une robe charleston (taille basse) au même imprimé que le chemisier. Pour les hommes, c’est plus strict : pantalon bleu marine, chemisette blanche et cravate marine avec de discrets motifs framboise en filigrane.


Restaurant Le

66 rue du Lycée - Mamoudzou

Tél. : 02 69 61 11 90 GSM : 06 39 69 33 27 Ouvert du mardi au samedi midi et soir Salle climatisée - vue sur mer

Cuisine raffinée

Plat du jour tous les midi

Formations Hôtelières à Kawéni Le lycée polyvalent de Kawéni propose, depuis une quinzaine d’années, des formations Hôtellerie-Restauration, allant du BEP au Bac Pro, en passant par le CAP. Les élèves suivant ces filières - environ 150 chaque année - bénéficient d’une formation de qualité, équivalente à celle dispensée en métropole. Ils sont encadrés par une équipe enseignante bienveillante, soucieuse de la réussite de chacun d’entre eux. Afin de mettre en pratique ce que les élèves apprennent en cours, le lycée dispose d’un restaurant d’application ouvert au public, « Le Jardin des Saveurs ». La clientèle y a un rôle pédagogique, puisqu’elle participe directement à la formation des élèves. L’établissement, d’une capacité de 22 couverts le midi et 30 le soir, vous accueille tous les jours, d’octobre à avril. Les repas servis correspondent à des objectifs d’apprentissage précis, mais n’en sont pas moins alléchants. Au menu, on trouve, par exemple, une « enroulade de vivaneau au camaron », ou encore « une mousseline de poisson beurre monté à l’essence d’ylang-ylang ». « Le Jardin des Saveurs » est donc un restaurant accueillant et convivial, où le service en salle et l’élaboration des mets sont soignés et de qualité. Les élèves, les professeurs et l’ensemble du personnel mettent tout en œuvre pour que vous y passiez un moment agréable. Lycée professionnel de Kawéni. BP 205 Kawéni. Réservations : 02 69 62 82 69.


PUBLI-REPORTAGE

DISTRIMAX

apporte son aide aux enfants du Secours catholique

L

e 9 juin, les enfants de l’association Nyambatiti, une branche du Secours cathollque (ou Caritas) répètent leur spectacle de fin d’année dans la salle de cinéma Al Pa Joe de Mamoudzou. Après le cirque en 2007, ce sont les contes africains qui seront à l’honneur cette année. Fabienne Wolf est la directrice de l’association, qu’elle a créé en avril 2005. Fabienne était professeur de littérature avant d’arriver à Mayotte. Aujourd’hui, elle donne de son temps, bénévolement, pour tenter de venir en aide aux enfants qui en ont besoin.

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Ce sont pas moins de 60 enfants de 5 à 18 ans qui sont accompagnés chaque année par Nyambatiti. Ils sont le plus souvent déscolarisés ou en situation irrégulière. Toute les semaines, l’association, qui compte 15 bénévoles, passe trois demi-journées avec ces enfants. Au programme : des leçons de mathématiques, d’histoire-géographie, mais aussi du karaté, de la danse, des ateliers artistiques, etc.

Après la répétition, les plus petits se précipitent vers le goûter offert par DISTRIMAX (distributeur de marques) qui a apporté des boissons au cacao, des tablettes de chocolat et des gourmandises dont tous les enfants raffolent. Le goûter est indispensable pour les enfants. Il favorise les processus de mémorisation et d’apprentissage. L’association quant à elle distribue des brioches. Ainsi, la petite troupe de théâtre profite d’un goûter sain et équilibré. Un pur moment de plaisir !



Rencontre Alain Kamal Martial Théâtre : les coulisses de l’écouteur écouté… Rédaction : Ma’Jo - Photos : Jonny Chaduli

J’

aime le théâtre alors je feuillette pour le plaisir, sur la plage, le dernier numéro de « Frictions théâtres-écritures » l’une des références du nec plus ultra des professionnels du théâtre. C’est une revue publiée avec le soutien du Centre national du livre, du Ministère de la culture et du Conseil régional d’ Ile-de-France. Brecht, dramaturgie, Antigone, Jeanne Moreau, Sami Frey, le festival d’Avignon… ça me plaît. Je poursuis ma lecture. Bwi !* Page 102… un titre en shimahorais !!!! « Ulime ka una mba… La langue n’a pas d’os » titre l’un des rédacteurs, Thierry Bedard, metteur en scène. Il explique que pour lui ce proverbe mahorais est « un proverbe d’usage

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certainement créé pour rendre hommage à une langue poétique pleine de chair et de sang ». Il poursuit : « Il me semble que ces quelques mots ont été inventés pour ce jeune auteur né à Mayotte .»

instable, alcoolique… Magnawé** ! Va falloir tirer cela au clair ! Peut-être que comme pour Rimbaud, en son temps, sa différence engendre la méfiance… J’ai alors voulu le « mettre en senne ***». « Rencontre-le pour l’écouter et ne pas t’en laisser conter ! » me suis-je dit ! Silence ! On tourne… quelques pages d’une vie d’un jeune et talentueux auteur mahorais… Face à lui, en un clin d’oeil, je comprends lorsqu’il m’invite à m’asseoir avec galanterie que l’écouteur se sent écouté . Tiens, il semble accepter d’ouvrir les écoutilles de son cœur en ôtant ses lunettes noires, comme pour me dire « me voilà ! » et tente de dissimuler sa timidité sous des phrases qu’il lâche à mille à l’heure et des gestes maladroits. Son pantalon blanc tranche avec la noirceur de ses peurs.

Bwi ! Quelle reconnaissance pour la culture mahoraise !

Impressions nées de cette rencontre ? Conscience d’être face à un monstre… d’émotions !

Amélie Nothomb pense qu’ « Un livre, c’est un détonateur qui sert à faire réagir les gens ». ça m’a fait réagir. De qui parle-t-il ?

Son écrit est un cri : on a tous besoin d’amour pour se sentir vivant !

En découvrant le nom de celui qui est ainsi honoré, mon entêtement à montrer la richesse et l’originalité de Mayotte est en émoi.

Il est un Amoureux Messager qui met K.O.

Mais me voilà vite troublée car nul n’est prophète en son pays et selon nos « commet rages », on dit qu’il est un adolescent attardé * ça alors ! en shimahorais ** incroyable !! en shimahorais

Car c’est l’amour qui le hante ! Si l’on prend le temps de le lire, de quoi parlet-il ? De l’amour méprisé, déchiré, ensanglanté, sous-estimé, piétiné, mais tant espéré qu’il soit roulé dans la farine ou enduit de tendresse !

*** senne : filet que l’on traîne sur les fonds sableux, en eau douce ou dans la mer.


Je choisis de commencer par décortiquer l’image véhiculée par les « commet rages ». Pour être sûre d’y arriver, je me conditionne en récitant silencieusement la réplique de l’un de ses personnages :

« Déshabille-toi.** Je me déshabille ». Tourne-toi. Je me retourne. Baisse-toi. Je me baisse ». - « Dans les on dit l’on aime à faire rimer tes prouesses avec ivresse… ». Peut-être que je le blesse ! Je reste en suspension….

Il me répond, non surpris : -« Il s’agit de mon réconfort, de mon amusement après l’effort cérébral et émotionnel ». Comme Ernest Hemingway…, me disais-je. J’ai voulu le voir pour savoir. Puis, je l’écoute me parler de lui, de son enfance si ordinaire à Passamainty, entre football et bêtises de petit garçon. Mais d’où lui vient ce talent. Est-ce un don ? Il reconnaît avoir eu la chance d’avoir su écouter son père pour qui l’instruction était indispensable pour réussir sa vie. Il l’a écouté. Son parcours le prouve. Impressions nées ! ** extrait d’épilogue d’une

trottoire


Premier acte scène 1 Impressions nées de fierté face à ce jeune auteur sollicité par « El Présidente Fidel Castro » (!) en mai 2008 pour les festivités de ses adieux à la scène politique internationale. Les « fidèles compañeros » de Fidel venus du monde entier, ont pu découvrir, une œuvre mahoraise*, dans le plus grand théâtre de Cuba. En langue espagnole, por favor ! Qui dit mieux ! Premier acte scène 2 Impressions nées d’intelligence face à ce jeune prodige mahorais : Doctorat en littérature à l’Université de Cergy-Pontoise, auteur édité notamment à l’Harmattan, metteur en scène diplômé d’études théâtrales de l’Université d’Avignon. En 2001 : 1er Prix Défis jeunes Mayotte. En 2002 : 1er Prix du Théâtre de l’Océan Indien, 1er Prix du Grand concours littéraire de l’Océan Indien, Boursier du Centre National du Livre sollicité pour diriger les Laboratoires Mobiles d’Ecriture et de Recherche Dramaturgique dans les îles de l’Océan Indien eu du Mozambique. Qui fait mieux ! Premier acte scène 3 Impressions nées de respect pour celui qui est

le premier à avoir fait bénéficier Mayotte d’un contrat d’exploitation l’élevant en 2004 au rang du théâtre professionnel avec une pièce** mise en scène par Joan Mompart, metteur en scène suisse-espagnol de renom. Qui peut mieux ! Premier acte scène 4 Impressions nées de reconnaissance pour celui qui enrichit le Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon de comédiens mahorais issus de sa compagnie isatMbul, comme Saindou ElMadjid et Soilihi Soyarta. Qui vivra verra de quel bois ils ont été chauffés ! Premier acte scène 5 Impressions nées d’ambitions pour celui qui est joué en Afrique de l’Est, en Afrique australe , sollicité par Beaulieu, grande scène « élitiste » nationale, à Annecy, mais aussi aux Francophonies en Limousin, au Festival d’Avignon. Fin du premier acte. époustouflant !

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Alain Kamal Martial (2ème en partant de la gauche) vers 1985. Photo prise au lycée de Mamoudzou.


« Je suis née pour avoir part non à la haine, mais à l’amour» **

Le deuxième acte s’ouvre sur la mise à nu de l’écouteur… Son œuvre est reconnue par les grands dramaturges d’aujourd’hui comme étant porteuse d’un nouveau souffle et même d’un style qui va sans doute révolutionner le Théâtre moderne. Sa quête est douloureuse comme ses plongées dans les profondeurs ou les ténèbres des subtilités et complexités du cœur humain. Son Graal est : trouver la lumière appelée vie, amour ou espoir même et surtout au cœur du désespoir et du silence .

Il fait du théâtre comme une femme un enfant, à la fois heureux de porter la vie, mais ayant peur de ne pas être à la hauteur d’une si haute responsabilité. Pense-t-il à la façon de Jean-François Somain « Est-ce que le théâtre est la superbe exaltation

de la vie ? La concentration des émotions ? La possibilité de crier devant un public les secrets les plus intimes du cœur humain » ?

Subjuguée par ce capitaine des mots pour dire les maux, balancée entre ses flots de paroles qui font mal, qui font « mâles » pour défendre le ventre, la mère, la vie, les raisons du cœur, les déraisons des illusions, je continue.

Erasme a dit « Les poètes et les buveurs s’épuisent depuis longtemps à louer Bacchus : mais ce qu’on peut dire de plus glorieux pour lui, c’est qu’il ôte la raison, et par conséquent les soins, les inquiétudes, les chagrins dont cette importune raison est la source. »

Dirait-il comme Jean Marais « Je fais du théâtre

Lui il sublime la beauté et l’amour, la faisant surgir même de ce qui peut sembler honteux, violent, dérangeant, inhumain.

« J’écris comme un cri sourd qui t’étouffe au niveau de la gorge, un cri qui ne veut pas sortir et pourtant qu’on pousse de toutes ses forces ».

Pour lui, quoiqu’il arrive, l’espoir demeure.

L’Amoureux Messager qui met K.O ? Vous le reconnaissez ? Si vous n’avez pas vu ou lu Bacar Kusu, Chronique de l’incroyable mais vraie

C’est pour cela qu’il écrit comme il respire. Il écrit pour respirer. Il respire pour écrire. Il crie pour respirer. Il crie pour se faire écouter. Il crie pour nous obliger à nous écouter. C’est un mal nécessaire.

pour ressentir les sensations que la vie ne m’apporte pas » ?

Juste avant le baisser de rideau, laissons-le épiloguer.

Abdallah Ouamba, Zaïda Madi, La rupture de la chair, épilogue d’une trottoire*, épilogue des noyés, vous ne pourrez pas envisager Mayotte mis à l’honneur aux « Molières » ! Ni pourquoi l’Opéra « shengéra » un jour !

Si vous ne connaissez pas l’œuvre de ce grand petit homme, vous ne savez alors pas pourquoi le théâtre contemporain doit, tout comme moi, crier : merci Alain Kamal Martial !


qualité de service

PROXIMITé

efficacité • 51 véhicules et 140 sous-traitants (taxis et taxi-brousses) • 54 établissements scolaires desservis

A

u service du Conseil Général de Mayotte, la Compagnie Mahoraise de Transports et de Services a été créée en 1995 et emploie 76 personnes. La CMTS utilise les nouvelles technologies répondant aux normes environnementales européennes pour transporter les élèves en toute sécurité et dans des conditions de confort maximales. Avec 140 soustraitants, la CMTS a vocation à soutenir le développement économique local.

• 15 400 élèves transportés chaque jour, 4 400 000 kms parcourus en 2007

TRANSPORTS SCOLAIRES

COMPAGNIE MAHORAISE DE TRANSPORTS ET DE SERVICES ZI Vallée 3 - Longoni - 97600 Koungou TEL : 0269 611 611 - FAX : 0269 621 621


Vie des écoles De jeunes Mahorais en Italie Les voyages forment la jeunesse mahoraise. Grâce à leurs professeurs Messieurs Venault, Evain, Abdarahman et leur surveillante Zalihata, heureux qui comme une quinzaine de jeunes du Collège Zéna M’Déré de Pamandzi ont fait un beau voyage. De Nice, à Monaco, en passant par Florence, Venise et Milan, ils ont vécu la culture en allant aussi à la rencontre de Goya, Matisse et Vivaldi ! Du 27 avril au 14 mai 2008, rétrospective …

Où suisje ?

à Roissy !

Incroyable !

Par là l’Italie

Coucou les filles !

C’est pas Moya, mais c’est pas mal non plus !

Hum ! On y va aussi.

Quelques heures plus tard, à Nice.

Le Maire de Nice, Christian Estrosi, a tenu à recevoir nos joyeux jeunes Mahorais. La mairie de Nice !

19 Ewa Par ici !

Trop cool !

Nice impressionnée par la soif de culture de nos jeunes leur ouvre les portes de l’Opéra et le Musée Matisse.

Anaël et Mounawar, les garçons ainsi que les filles Alicia, Clarisse, Coline, Faïka, Hafssoiti, Jade-Lise, Léa, Ludivine, Nadjima, Raïda, Roxana, Solènne, Zahara ont du faire de beaux rêves ce soir. Demain, direction Monaco ! Ils ne sont pas au bout de leurs surprises !


Le Grand Prix de Monaco n’a plus de secret pour ces collégiens qui ont pu assister à la préparation de la plus prestigieuse course automobile au monde. Le musée océanographique a accueilli les enfants de l’île Hippocampe !! Le lendemain, l’Italie !

Les tribulations de nos jeunes Mahorais à Venise !

Barge ? Gondole ?

Notre Conseil Général a soutenu le projet du collège de Pamandzi.

Rencontre avec L’Art et le patrimoine italien... Un châtelain croisé au hasard d’une promenade leur a ouvert les grilles de son château !

De l’art !!

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C’est fini !

On la ramène à M. Norgues ?

La fin du voyage qu’ils raconteront encore quand ils seront cocos et bacocos. Merci aux collégiennes Alicia Mari et Jade-Lise Georges pour le partage en photos !

Ma’Jo


Sport ya maoré

Kayak à Mayotte Rédaction et photos : Fabien Mazas

L

e kayak est une petite embarcation marine qui a été inventée par les Inuits (Esquimaux) pour pouvoir se déplacer, chasser ou pêcher. Il était construit avec une armature d’os de rennes et une coque en peaux de phoques cousues et étanchées entre elles. Le kayak se distingue facilement du canoë, autre

Départ de Kani Be.

type d’embarcation, par sa position très basse et assise ainsi que l’usage de la pagaie double. Le canoëiste quant à lui est assis-agenouillé et utilise une pagaie à une pale (pagaie simple). Les deux mots canoë et kayak s’associent toutefois dans le nom du sport qui les rassemble : le canoë-kayak.


Promenade dĂŠpaysante en kayak dans la mangrove de Tsingoni.




Kayak de mer devant la pointe Bandra Kuni à Kani-Kéli.

Aujourd’hui le kayak est utilisé sous toutes les latitudes, dans les eaux salées comme les eaux douces. Il en existe en toile imperméabilisée tendue sur ossature rigide éventuellement démontable, en contreplaqué de bois, en stratifié de diverses résines et matières plastiques actuelles. Les formes se sont diversifiées pour s’adapter à de nombreuses spécialités sportives comme le wave-ski (kayak-surf), le kayakpolo, ou le kayak de mer très apprécié pour les balades loisir. À Mayotte, le kayak de mer est un excellent moyen de découverte de l’île. Vous pourrez pénétrer dans des lieux où seules ces petites embarcations le permettent comme dans les mangroves ou les plages accessibles unique-

ment par la mer. Vous découvrirez de très beaux tombants sur la barrière de corail et observerez depuis la mer les superbes paysages des côtes de Mayotte. Pour notre reportage, nous avons, entre autre, visité la mangrove de Tsingoni. Après avoir mis les kayaks à l’eau sur la plage de Sohoa, nous sommes partis vers le nord, en longeant la côte. On passe alors de charmantes petites plages de sable et de galets, puis après une demi-heure de balade en mer, on atteint la baie de Tsingoni où commence la mangrove. Il faut attendre la marée montante pour pouvoir entrer sur un petit cours d’eau qui permet de remonter dans cette forêt marine tropicale. L’intérieur est magnifique, et d’un calme très apaisant.

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Coucher de soleil sur la plage de Mstanga M’titi entre Kani-Bé et Mronabéja.

la mangrove de Tsingoni offre une balade ressourçante et ombragée La rivière traverse toute la mangrove où l’on peut apercevoir plusieurs espèces d’oiseaux qui viennent se nourrir et se reproduire dans ce petit coin de nature tranquille. En avançant, la végétation change et les palétuviers (arbres des mangroves) laissent place à une luxuriante forêt tropicale, avec une multitude d’arbres différents dans lesquels on peut apercevoir quelques makis. L’eau salée devient douce et l’atmosphère se rafraîchit à l’ombre des grands arbres verdoyants. La balade continue encore quelques kilomètres jusqu’au moment où il

n’est plus possible d’aller plus loin et où il faudra penser à prendre le chemin du retour pour ne pas rester bloqué par la marée qui redescend. Cette excursion dans la mangrove est un moment très agréable pour tous ceux qui recherche une balade originale, calme et tranquille, le tout dans une forêt exceptionnellement riche, qu’il nous faut impérativement préserver. En ce point, le kayak est le moyen de transport marin le plus écologique, il n’a pas de moteur, ne fait pas de vagues ni de bruit.


L’excursion de Tsingoni est d’une beauté éclatante mais Mayotte compte beaucoup d’autres excursions tout aussi éblouissantes, dont la mangrove de Longoni, que l’on peut aussi traverser en suivant la rivière. Le kayak est accessible à tous et à tout âge, et les bases de la navigation sont très rapides à apprendre. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès des clubs présents sur l’île pour toutes les règles de sécurité de base (ex : ne jamais partir seul, faire attention à la météo…).

Contact des deux clubs présent sur l’île : • Le club de Passamainty (Canoë Kayak Club de Mamoudzou). E-mail : pibouvard@orange.fr

• Le club de la base nautique de Hagnoundrou (Mawa Canoë Kayak Club du Sud). E-mail : mawa.canoe.kayak@gmail.com Ce club organise le Mawa tour 2008 (compétition pour les jeunes des communes pendant les grandes vacances de juillet-août). Voici quelques balades et activités sympathiques proposées par les clubs de l’île : l’îlot de sable blanc, les mangroves, le tour de Petite Terre, la baie de Bouéni, les îlots du Nord, la réserve de Saziley ou la baie d’Handrema, la pêche au calamar et la visite des tombants. Le kayak est un loisir pour tous ceux qui aiment admirer la nature et les beaux paysages. Nous avons la chance de vivre en face d’un des plus beaux lagon du monde, profitez-en !

Remerciements au président du Mawa Canoë Kayak Club du Sud, Colas Charleux qui nous a permis de réaliser ce reportage.


«à

Mayotte, le déménagement local est de plus en plus important, en raison de la forte croissance des promotions immobilières et de la volonté des résidents de s’installer à des endroits correspondant mieux à leurs goûts et envies. Nous avons toujours proposé le déménagement local à notre clientèle. Cette branche du marché a été suivie avec la formation de nos équipes de déménageurs professionnels et l’acquisition de nouveaux moyens logistiques. Nous fournissons tout l’emballage nécessaire : nous disposons de bacs en plastique pour ranger les effets personnels particuliers (ordinateurs, TV, hi-fi, oblects fragiles, etc) et de couvertures expressément conçues pour l’emballage du mobilier. Actuellement, nous sommes équipés de deux monte-charges pouvant atteindre le 6ème étage. Avant d’établir un devis, nous conseillons une visite gratuite à domicile afin d’estimer le volume, en sachant que le règlement du déménagement se base in fine sur le volume réel transporté. Plus largement, nous sommes leader à Mayotte dans le domaine du déménagement, aussi bien des particuliers, des fonctionnaires, des militaires... grâce à un réseau composé de professionnels répartis dans le monde entier. Notre mot d’ordre : offrir une qualité de service exceptionnelle à des prix défiant toute concurrence. »


économie Créer son entreprise et Réussir à Mayotte Rédaction : Laurence de Susanne Photos : Laurence de Susanne et Stéphanie Légeron

Peut-on

créer son entreprise et réussir à

Mayotte

sans

être forcément sur-diplômé, mais avec un projet original, audacieux ou tout simplement très comme partout ailleurs.

? Oui, ailleurs,

bien ciblé

Mais, comme partout à trois conditions minimum : être déterminé, offensif et méthodique. Et pas trop gourmand, surtout au début.

M

ou lorgnent, sans passion et à contre-cœur, vers la fonction publique. Dès sa nomination à la tête du MEDEF(1), en novembre 2005, Michel Taillefer déclarait déjà : « Il faut inciter

Parmi eux, certains sont des « enfants » de la Boutique de gestion de Mayotte, élément de ce réseau qui a été créé dans toute la France pour accompagner et aider les porteurs d’un projet de création d’entreprise.

de deux ans après, Jean-François Demontis, directeur de la Boutique de gestion, martèle : « Ce qui nous manque réellement à Mayotte, c’est cette envie de créer, d’entreprendre ». Tandis que le Préfet, Vincent Bouvier, ne manque pas d’insister régulièrement sur l’attachement particulier qu’il porte à la création d’entreprises à Mayotte, notamment parce qu’elle induit des emplois.

Nous espérons que notre initiative pourra contribuer modestement à donner un petit coup de pouce à ceux qui hésitent à se lancer

Rencontre avec ceux qui ont osé tenter l’aventure de la création d’entreprise. Trois portraits.

ayotte Magazine a décidé de vous faire découvrir, régulièrement, quelques récentes réussites ou encore des projets bien avancés qui méritent de devenir une « success story ». Quel que soit le secteur. Mais, en revanche, nous avons choisi de cibler de jeunes créateurs plutôt que des rodés de l’entreprenariat, ceux pour qui c’est… la toute première fois.

les jeunes à créer des entreprises plutôt qu’à attendre un emploi de fonctionnaire ». Plus

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Tout était à faire

qui a fait son bilan. Maydéco tourne si bien que son patron a à peine le temps d’aller frapper à la porte de ses clients pour se faire payer. Il emploie quatre ouvriers qu’il a eu un mal fou à dénicher : « Les jeunes Mahorais

préfèrent travailler à la mairie de leur village ou au Conseil Général » se lamente Soilihi. « J’ai besoin de deux ouvriers qui commencent dès 7h00 du matin. Ceux qui habitent le Sud, par manque de transport, arrivent trop tard. J’ai bien trouvé des clandestins qualifiés mais il est quasi-impossible de les faire régulariser », poursuit-il. Et de conclure sur ce chapitre: « Je manque cruellement de main d’œuvre. Je vais peut-être être obligé de refuser des commandes ! »

Sacrée carte de visite !

Soilihi Zoubert : faire entrer la décoration dans la maison mahoraise

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Dans la grande maison de son frère dont il a fait d’ailleurs les peintures et les finitions, Soilihi Zoubert a annexé deux pièces : l’une pour en faire sa chambre, l’autre son bureau. Et c’est chez sa sœur - qui a eu la bonne idée de partir en métropole - qu’il entrepose son matériel. Sa propre maison est en cours de construction… Ce manque de confort temporaire ne le dérange pas vraiment : Soilihi est debout très tôt et sillonne toute la journée l’île, d’un chantier à l’autre. Soilihi est aujourd’hui patron d’une entreprise de décoration intérieure et extérieure : Maydéco (« May » pour Mayotte). Depuis presque quatre ans. Juste ce qu’il faut pour en déduire que le projet était bien viable. Et même profitable. Maydéco a réalisé un chiffre d’affaires de 73 400 euros en 2007. Et les bénéfices ? Mystère. Le sourire de Soilihi laisse penser qu’ils sont corrects. Des chiffres que Soilihi doit demander au comptable : les chiffres, ce n’est pas sa passion. Pour la 1ère année d’exercice, en 2004, c’est d’ailleurs la Boutique de gestion

Car les commandes ce n’est pas cela qui manque. Ses plus gros clients sont la SMEC(2) en tout premier, puis le SMIAM(3) et Construction Océane, la société de construction immobilière dirigée par Christophe Limousin. Les clients fidèles se méritent : pour répondre à la demande pressante du SMIAM qui voulait absolument que l’école maternelle de Kani-Kéli soit prête pour le jour J de la rentrée, Soilihi Zoubert a accepté de travailler les samedis et dimanches. Depuis, le SMIAM fait appel systématiquement à lui : école primaire de 11 salles de classe à Tsoundzou II, huit classes à M’Tsahara, quatre classes à Hamjago… Belle réussite pour Soilihi qui est pourtant sorti tôt du système scolaire : dès la 5ème. Direction : centre de formation des adultes à Kawéni, section carrelage. Il décroche son CAP, tente la métropole pendant trois mois - « Cela ne m’a pas plu » -, et repart vers La Réunion pour suivre, à Saint-André, dans le nord-est de l’île, un BEP de… peinture en bâtiment. Non qu’il ne soit plus intéressé par le carrelage mais il n’a tout simplement pas réussi à trouver un patron pour sa formation pratique dans cette discipline. Alors va pour la peinture en bâtiment. L’entreprise qui l’a pris en


apprentissage gardera Soilihi durant quatre ans. Une formation complémentaire dénommée « Objectif déco » à Salazie, au coeur d’un des trois cirques de l’île au volcan, sera le déclencheur de l’orientation définitive du futur créateur de Maydéco. Moulures, corniches, peintures à la brosse, enduit, rosaces… n’ont bientôt plus de secret pour lui. Il rentre à Mayotte - M’Tsapéré, plus précisément, son village natal – et décore le salon de sa sœur qui va se marier. Au mariage, le village entier ou presque y défile et s’extasie. Sacrée carte de visite ! Et c’est l’acte de

naissance de Maydéco. Il faut très vite investir : camion-fourgon, grand échafaudage extérieur… 32 000 euros en tout, financés par le Conseil Général (aide à l’investissement), le Défi Jeunes, un apport personnel de 3 000 euros et un prêt de 10 000 à la BFC. Aujourd’hui Soilihi n’est pas Crésus : il se verse au maximum 1 000 euros par mois et explique, raisonnable, « Je paye d’abord mes ouvriers et mes fournisseurs. Après, je vois ».

Jeff Amada : faire sortir les

Mahorais de chez eux ! Il y a encore peu de bars musicaux à Mayotte : ils se comptent sur les doigts d’une main. Alors, quel habitant de l’île au lagon ne connaît pas – surtout parmi les jeunes métropolitains – le « Jungle Café » situé à deux pas du Lycée de Mamoudzou ? à sa tête, le presque trentenaire et fringant Jeff Amada : gros diamant (faux, nous précise-t-il) à chaque oreille, look mode, Jeff sait parfaitement où il va. Cet enfant d’Acoua a fait toutes ses classes au propre et au figuré en métropole, dans le centre de Paris où il est arrivé à 5 ans. 5ème arrondissement, 20ème,

15ème. Au gré des affectations de son père qui travaillait à La Poste. Les études, Jeff ne les chérit pas particulièrement. Il multiplie les petits boulots :

Dj, serveur… Cela lui donne le goût des bars, des restos, de la musique. En 1998, à 20 ans, il débarque à Mayotte pour des vacances et découvre son île : « J’étais originaire de Mayotte, sans la connaître ». Jeff tente d’acheter (200 000 F tout de même) un restaurant – « Le Big Boss » à Kawéni mais l’affaire ne se conclue

pas. Il repart en métropole, bredouille. En mai 2004, retour à Mayotte : à l’Agence de l’île, agence immobilière, il apprend qu’un bar, « Le Jungle Café », est à reprendre. Cette fois sera la bonne. Le local de 110 m2 peut contenir 90 à 100 personnes au maximum mais tout est à refaire. Jeff Amada se tourne vers la Boutique de gestion pour tenter d’obtenir une subvention mais signe avec les propriétaires avant d’avoir une réponse positive. Tant pis. Il relève ses manches et, avec des copains, refait l’électricité, la peinture. La Commission de sécurité passe, lui donne l’autorisation d’ouvrir. On est en août 2005. Depuis, les 7000 euros de l’ACCRE(4) ont été versés, le « Jungle Café » tourne, et de mieux en mieux. à midi, les lycéens du lycée tout proche


sont ses principaux clients : sandwichs à 4 ou 5 euros, frites, hamburgers. Le soir, c’est une toute autre ambiance : « on boit un coup entre copains », on discute et on swingue. « On » ? « On », ce sont avant tout les métropolitains, entre 20 et 35 ans. « C’est dommage,

le soir les Mahorais sortent encore peu de chez eux ».

Tous les bénéfices sont réinvestis Jeff, aidé par une efficace serveuse, est derrière le bar, sert, salue les nouveaux arrivants, colle deux bises sur les joues d’une charmante métropolitaine. Et toujours un fond musical (salsa, reggae, musique mahoraise). Car la musique est primordiale pour Jeff qui accueille systématiquement

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des groupes la veille des jours fériés et le weekend. Il en connaît d’ailleurs plusieurs, de l’océan Indien comme des Antilles. à la porte du « Jungle Café », un costaud encaisse les 5 euros de participation qui vont directement dans les poches des musiciens. « Au début, je ne faisais pas payer », explique Jeff, « mais

maintenant j’ai adopté le système de la boîte de nuit ».

Dimanche et lundi : repos dans sa jolie maison construite par la Société immobilière de Mayotte sur les hauts de Cavani. Là, Jeff fait des projets : agrandir, améliorer la décoration et l’aération (nécessaire, on confirme), créer un espace restaurant… Mais pour cela, la note est, semble-t-il, salée :

« Une cuisine aux normes, cela coûte 100 000 euros ». Application du code du tourisme à Mayotte depuis ce 1er janvier oblige. Et de penser tout de suite à la manne du Conseil Général pour aider à payer l’addition. Jeff Amada est confiant : « Aujourd’hui je réinvestis

tous les bénéfices dans des travaux d’amélioration. Je me paye 1 000 euros par mois. Dans un an, je pense pouvoir aller jusqu’à 2 500 » et heureux de son choix : « C’est la première fois que je suis patron. Et j’apprends tous les jours ». Un zeste de méfiance, néanmoins, sûrement justifié par le tempérament jaloux et envieur de certains : pas question de citer le montant de ses bénéfices.


créée. Mouhamadi Toulaïbi en est au stade où, après avoir planché studieusement sur son projet épaulé par Benjamin, un des chargés de mission de la Boutique de gestion, et reçu l’accord de la Commission ad hoc de la DTEFP (5) pour une subvention, il attend son numéro de SIRET. Ce dernier va lui être attribué par l’antenne de l’INSEE qui se trouve à La Réunion.

Ni tôle ni béton

Mouhamadi Toulaïbi : faire découvrir l’île au lagon autrement De gros bambous peints de couleurs vives, peu de murs, une mezzanine : à Dapani, Mouhamadi Toulaïbi, 30 ans, nous accueille dans sa maison très simple mais presque excentrique par rapport aux standards mahorais. C’est son QG, là où il vit et où il reçoit les appels téléphoniques de ses tout premiers clientstouristes. Des « touristes » un peu hors normes. Qui viennent chercher de l’authentique, du vrai. Mouhamadi leur propose un bivouac sous tentes (louées pour l’instant) au pied d’un grand baobab qui trône sur « son » terrain hérité de son grand-père, tout près de la plage, des randonnées dans la mangrove de Dapani, ou sur la route des crêtes, des repas typiquement mahorais préparés sur un feu de bois. On est à des milliers de kilomètres du bivouacluxe proposé par l’Agence Bleu Ylang par exemple. Chacun son style, chacun sa clientèle. En fait de clientèle, celle de Mouhamadi n’existe pas encore vraiment : ceux qui sont venus chez lui ont été attirés par un début de bouche-àoreille. Et ils habitent presque tous à Mayotte. Il faut dire que sa société – May Authentique – n’est pas, au 26 mai 2008, encore officiellement

Entre temps, Mouhamadi Toulaïbi se démène : il nettoie avec une débroussailleuse prêtée son terrain qui a été à nouveau envahi par la végétation galopante, fait des aller-retour sur Mamoudzou pour les aspects administratifs de son dossier, et surtout organise avec ses frères et soeurs, tous prétendants à cette grande parcelle de terrain, un relevé de géomètre. Car, même si c’est avec leur accord et celui de son père que Mouhamadi valorise cette terre privilégiée déjà bornée, il ne veut rien laisser au hasard. Et être sûr que ce n’est pas une zone protégée. Sachant les imbroglio qui règnent à Mayotte sur le foncier, c’est pure sagesse ! Prochaines étapes, une fois ces réponses obtenues : creusement d’un puits, construction de bangas, avec les matériaux traditionnels - ni tôle et encore moins béton – achat de pirogues déjà commandées aux expérimentés du village pour pouvoir emmener ses clients pêcher ou découvrir de plus près la mangrove. Ou encore… organiser des courses de pirogues ! Un beau projet, cohérent, qui mérite d’aboutir. Ce serait une belle revanche pour Mouhamadi qui, estime-t-il, a perdu beaucoup de temps jusqu’à 14 ans. Placé dans une famille par son père débordé par ses… 21 enfants, il a végété et « même pas appris le français », se plaintil. Volontaire, il passe le concours d’entrée en 6ème à 14 ans donc et, à partir de ce jour-là, met les bouchées double pour rattraper le temps perdu. à 19 ans, il décide de quitter Mayotte et se retrouve dans un lycée professionnel


de Bretagne, sans connaître personne dans la région. « Et le seul Noir au lycée » précise-t-il ! Grâce à un tournoi de foot, il découvrira la petite communauté mahoraise de Brest. Il passe son BEP de menuiserie, un brevet spécifique pour la charpente navale… et entre dans l’armée pour voyager. Kosovo, Afghanistan, Libéria, Côte d’Ivoire. Au bout de cinq ans et après la perte

de son ami Caporal, il revient à Mayotte en 2006, neuf ans après l’avoir quittée. « Mayotte n’est plus la même ; que de changements ! » : Mouhamadi Toulaïbi qui n’a alors pourtant que 28 ans est très déçu par le recul des traditions et des valeurs. Exemple qu’il cite : « Un jeune ne sait même plus faire un feu ». Cet amer constat sera le point de départ de son projet.

(1) MEDEF : Mouvement des entreprises de France (2) SMEC : entreprise de bâtiment, filiale de Colas (300 collaborateurs, 25 M€ de CA annuel) (3) SMIAM : Syndicat Mixte d’Investissement pour l’Aménagement de Mayotte (4) ACCRE : aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise (5) DTEFP : la DTEFP de Mayotte est un service déconcentré du ministère de l’économie, des Finances et de l’Emploi et du ministère du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité, placé sous l’autorité du Préfet.

La Boutique de gestion de Mayotte, une structure dynamique d’accompagnement 34

Depuis plus de 25 ans, le réseau des Boutiques de gestion accompagne les porteurs de projet en France. à Mayotte, la Boutique de gestion Oussaïdi est à vos côtés pour vous aider à construire votre projet.

Quelques chiffres 2007 • 515 personnes accueillies • 400 porteurs de projet accompagnés • 80 créations, développements et reprises d’entreprises • 101 emplois créés • 80 % des entreprises accompagnées sont pérennes après 3 ans d’existence

Contact : 12 rue de la Briqueterie Cavani 97600 Mamoudzou Tél. : 02 69 61 13 82 Fax : 02 69 61 13 87 mail : contact@bgmayotte.com www.boutiques-de-gestion.com



Les lauréats du concours Talents, à l’annonce des résultats le 6 juin à la Préfecture de Mamoudzou.

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Ils étaient 44 candidats. 28 hommes, 16 femmes. âge moyen : 34 ans. Entreprise individuelle ou SARL, de la pose de placoplâtre à l’institut de beauté, du studio de musique à la ferronnerie d’art. « Ils » ? Ce sont les tout récents créateurs d’entreprises installés à Mayotte – création entre le 1er janvier 2007 et le 31 mars 2008 - qui, après avoir reçu l’aide d’un organisme d’accompagnement* pour monter leurs projets, ont tenté de décrocher le gros lot : un des prix « Talents mahorais 2008 », doté de 40 000 euros au total et très épaulé par la Préfecture. Lancé par le Réseau des Boutiques de gestion, « Talents mahorais 2008 », comme les autres concours régionaux et le concours national, a pour objectif de récompenser les créations d’entreprises et de valoriser le parcours des entrepreneurs qui ont porté leur projet d’entreprise jusqu’à sa création. Le concours est organisé tous les ans.

De gauche à droite sur la photo : 1. Prix spécial du jury 2008 (Talents des dynamiques rurales), 3 000 € Valérie Ferrier - Kanga Maore à Combani- exploitation agricole maraîchère (paniers de fruits, légumes, aromates et épices). Tél : 06 39 69 26 58 2. Prix du meilleur Commerçant 2008, 1 000 € Haloua Haribou - Traiteur Haribou à MDZ - traiteur. Tél : 06 39 69 61 04 * la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers, l’ADIE ou la Boutique de gestion.


3. Lauréat régional 2008 (Talents des dynamiques rurales), 5 000 € Omar Boitcha, De sa gloire à Ouangani, production d’ylang tlang et agriculture. Tél : 06 39 24 48 03 4. Coup de coeur du jury (Talents de l’Artisanat et du Commerce) Aurélie Michaut, entreprise Lolita Boutique, institut de beauté à Kani-Kéli. Tél : 06 39 69 59 06 5. Prix du meilleur jeune artisan 2008, 1 000 € Moussa Ali, entreprise étoile Océan Indien à Tinsgoni, installation, dépannage, réparation en tout genre. Tél : 06 39 39 90 68 6. Prix spécial du jury 2008 (Talents de l’Artisanat et du Commerce), 3 000 € Omar Mhadji, entreprise Cuisibains, poseur menuiserie dans toute l’île. Tél : 06 39 09 08 57 7. Lauréat régional 2008 (Talents de l’Artisanat et du Commerce), 5 000 € Hussein Ali, Split Services à Mamoudzou, matériel électrique et climatisation. Tél : 06 39 24 78 14 8 et 10. Lauréat régional 2008 (Talents des Services), 5 000 € Didier Genatio et Arnaud Prier, SARL Daesa à Passamainty, conseil en développement agroéconomique et sécurité alimentaire. Tél : 02 69 61 08 59 9. Coup de coeur du jury 2008 (Talents des Services) Madi Saïd, Centre de Paysages à Ouangani, entretien des espaces verts. Tél : 06 39 25 45 42 11. Prix spécial du jury 2008 (Talents des Services), 3 000 € Andjibou Adinani, Andjibou Mayotte Transport, transport de personnes. Tél : 06 39 09 01 79


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Tradition mahoraise

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Procession à Sada, quartier Bandrani.

C’est juillet à Maoré, c’est le mois du mariage ! Et en août aussi on se fait mettre la corde au cou ! Princesse d’un jour, princesse pour toujours : le rêve de toutes les petites filles lorsqu’elles s’imaginent en mariée ! Et ça fait rire les petits garçons qui répètent comme leurs grands frères « C’est bien un truc de filles ! Moi, je ne me marierai jamais… » !


C’est mariage au village ! Rédaction : Ma’Jo - Photos : Jonny Chaduli

Et quelques années plus tard, ils se retrouvent pourtant Prince devant réveiller la Belle au Bois Dormant pour le meilleur ou pour le pire ! Et là ça les fait moins rire !!! Dans la suite de l’histoire ils finirent souvent par vivre heureux et eurent beaucoup d’enfants, comme à Mayotte.


« Tout l’art du mariage est de savoir passer de l’amour à l’amitié, sans pour cela sacrifier l’amour » (André Maurois, dans Lettres à l’inconnue).

D

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ans les coutumes européennes, la tradition veut que les amoureux décident d’abord de se fiancer après avoir officiellement demandé aux parents d’accepter leur union. C’est en sorte une réservation avec garantie. à Mayotte, c’est surtout l’existence de la dot, en monnaie sonnante et trébuchante, et bijoux en or qui permet de poser une option. Zébu or not zébu, le mari devra mériter le bijou précieux que la maman de la fiancée a mis des années à façonner. «Je remettrai un

exceptionnel joyau à celui qui sera l’époux de ma fille. Il devra en prendre soin, comme j’ai su le faire, avec amour et respect », me précise

Radhia, les doigts presque menaçants. à Mayotte, monde de femmes peut-être un peu plus qu’ailleurs le mariage n’est pas la mer à boire, mais la belle-mère à avaler !. Que représente le mariage aujourd’hui ? « Acceptez-vous de prendre pour époux ? » est synonyme de « se chercher des poux »

pour certains. Pour d’autres « se faire mettre la corde au cou » c’est « question de coût » ! La question est parfois posée : « ça vaut le coup ? » Dans la catégorie « pas sûrs de tenir la distance », l’on trouve les aficionados de la formule « ça coûte trop cher un divorce, je préfère m’abstenir… ». Qu’est-ce que le mariage ? Est-il « un contrat social souvent incompatible avec l’amour » (Tahar Ben Jelloun) ou « le passage légal d’un porte-monnaie d’une poche dans l’autre » (Raoul de la Grasserie) ? Parfois les jeux sont faits d’avance et tant pis si le prince n’a pas de beaux yeux. Comme dans Le petit chaperon rouge, le loup c’est la famille. La future mariée ou le futur marié ont beau demander « Famille, ô famille, pourquoi lui ou pourquoi elle ? », « Pourquoi ne puis-je épouser celui ou celle dont je rêve chaque nuit ? » La réponse qui leur est faite est toujours et encore : « C’est la dot qui compte, mon enfant ! »


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Mais heureusement dans ce monde quelques romantiques croient encore à l’amour et en plus pour toujours ! Ils sont fiers de se dire « oui, pour la vie », devant Dieu et devant les hommes et se battent contre vents et marées pour que vive leur amour. à Mayotte, tous les garçons et les filles le savent : « Pas de dot, pas de mariage ! ». C’est la famille du futur époux qui doit d’abord vérifier que la dot ne soit pas virtuelle. C’est

la raison pour laquelle le fils doit prouver l’existence de la dot avant que ses parents ne se rendent au domicile de leur peut-être future belle-fille. On ne prend pas la carte bleue, par ici la monnaie ! Et l’honneur tout de même ! D’un côté la dot, de l’autre le statut social, les mœurs, l’âge ou le caractère du futur marié. Qu’est-ce qui est décisif ? Vérification faite, on peut alors se rendre chez les parents de la « souhaitée épousée ».

Quand allons-nous nous marier ? Comme sur un marché de l’occasion pas question d’investir n’importe comment ! Neuf ou occasion, ce ne sont pas les mêmes prix ! Si les familles s’entendent sur le montant de la dot, alors la date du mariage pourra être fixée.

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Commence alors comme dans tous les mariages du monde le stress de la préparation. La famille du futur époux se devra de fournir en plus de la dot, des bijoux ainsi que tout le confort intérieur (meubles, électro-ménager, vaiselle et autres siniyas en aluminium. etc ). La future mariée elle, doit avoir sa maison. « J’amène mon fils chez toi ! », dira la bellemère. Pas de maison, pas de mariage ? Ah ! Crédit quand tu nous tiens ! La famille de la future mariée prend en charge : • la réception, qui peut durer de 3 à 15 jours. • la garde-robe de la mariée qui doit se changer trois fois par jour (accessoires et bijoux compris) durant 3 à 15 jours ! • les habits du marié, sous-vêtements compris ! • l’animation traditionnelle avec des chants religieux et traditionnels pour accompagner le marié chez la mariée : madjiliss, daïra, toirab, m’biwu, m’chogoro et chigoma. La grande classe est d’offrir un zébu « singaya gnaza » d’environ 3 000 € à la belle-mère !



Mariage à Kani-Kéli, de Marie et Noujoumou Zakaria. La tradition mêlée à la modernité...

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Lorsque toutes les conditions sont réunies, il ne faut tout de même pas confirmer sans avoir d’abord consulter le fundi wa gnora*. « Gnora, n’aura pas » ? Lui seul peut prédire la date qui garantira un bon mariage.

Et pendant ce temps-là, la mariée est prise en main pour être belle à la date fixée. Massages, séance de henné, crêpage de chignon ou non. Elle doit être la plus belle. Tout doit être parfait. Mieux vaut faire envie que pitié !

Qui dit mieux !! Le plus beau mariage reste, c’est vrai, celui où la tradition est respectée. Avez-vous vu ces beaux défilés où le mari, beau comme un prince des milles et une nuits, défile en cortège dans les rues du village ? Ses amis et la famille sont tous fiers de l’escorter. Il y a de quoi ! Protégé du soleil par d’immenses parapluies, épongé par de belles déesses tout au long du parcours, il doit être beau pour la mariée après cette longue déambulation rythmée par les foulards colorés du chigoma. * le fundi «astrologue»

La dot est alors portée avec fierté. Important de la montrer, sur de grands plateaux dorés ou argentés ou sur des bâchés, c’est selon... Le montant de la dot est coté comme en Bourse. La nouvelle tendance est le « qui dit mieux ? ». Selon mes sources villageoises, la barre est haute cette année. On parle d’une dot à 60.000 €. Quoiqu’il en soit à Mayotte aussi, on se marie de plus en plus parce que l’on s’aime et c’est tant mieux.


« Mariez votre fils quand vous voulez ; votre fille quand vous pouvez » (George Herbert)

Les proches qui accompagnent le marié ont revêtu leurs somptueux vêtements traditionnels.

Les cousins encadrent le marié au centre. Pendant cette procession où le sérieux est de rigueur, ils ont une cigarette à la bouche. Car il y a toujours quelqu’un qui va essayer de les faire rire ! Attention à ne pas faire tomber la cigarette !!


Si d’aventures vous aviez l’occasion de voir un mariage traditionnel, profitez-en. Ils sont si beaux, colorés, rieurs, enchanteurs !

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Les mariées portent de beaux saris scintillants et des diadèmes dignes des plus belles princesses. La beauté et les mystères de l’Orient sont au rendez-vous. Les robes blanches apparaissent. Pourront-elles détrôner le charme des mille et une nuits ? Les filles restent liées au destin de leur étoile. Selon ce qu’aura prévu la fée gnora elles seront mariées à celui qu’elles aiment ou à celui qu’aura choisi pour elle… une belle-mère. On dit bien « Ce que femme veut, Dieu le veut ». Pour le voyage de noces, Venise n’est plus un rêve pour les jeunes mariés de Mayotte.Un vol Nosy-Be direct Milan leur permettra de se laisser mener amoureusement en gondole... Vive les mariées !



Tuer les moustiques, oui ! Mais les empêcher de naître, c’est encore plus effficace

1. COUVRIR les réserves d’eau 2. VIDER les récipients inutiles contenant de l’eau 3. JETER systématiquement ces récipients à la pou-


Escapade dans l’île Chirongui : Couleurs et magie Rédaction : Bibi Sitty Rédaction : Bibi Sitty et Stéphanie Légeron

De Mamoudzou, va vers le sud. Après Bandrélé, traverse l’isthme et rejoins le littoral occidental de l’île. Déjà, un sentiment de calme t’emplit. Un air de campagne? Une caractéristique du site? Tu le sauras après t’y être baladé et avoir rencontré certains des personnages qui y vivent, parfois « dépuis haaaalé (depuis trèèèès longtemps) ».

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Cour de la mairie, le kiosque, l’arbre à palabres et les maillots de l’équipe de foot * Maharavou signifiant « la joie ».

D’

abord, la découverte, en solitaire, du «chef-lieu» : à l’entrée du village, un panneau indique un centre nautique, plus loin, un studio photo et une boulangerie artisanale, qui, le moment venu (vers 16 heures), te dévoilera plus d’un secret : produits bio et excellents browniesmaison, mais aussi une charmante petite cour intérieure où déguster différents plats. Dans l’enceinte de la mairie, au pied d’un badamier, un grand kiosque sous lequel les gens palabrent en attendant leur rendez-vous, et, étendus sur

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la grille, une vingtaine de maillots rouges : ceux de l’équipe de foot, le «Maharavou*» (il paraît qu’ils l’ont moins ces derniers temps !). Des enfants jouent et rient, un voisin écoute, à volume…raisonnable. Salim Ali Amir, une association, s’occupe des amis et parents de personnes handicapées mentales, une petite fleur grimpante, sosie du jasmin, mais rouge, t’intrigue à un portail, et à midi, l’appel à la prière a un côté étonnamment intimiste - et nous sommes vendredi, quelle délicatesse !


Couleurs chatoyantes et variées sur les maisons et même sur la mosquée, les habitants de la commune semblent s’adonner à un concours de beauté des murs et des façades. Peut-être a-t-il été instillé par l’allure du premier lotissement créée à Poroani.


Et une silhouette : l’ensemble des villages de la commune embrasse les plages nichées au plus secret de la queue d’Hippocampe. Les quelque 5700 habitants doivent se sentir comme dans un cocon aux douces couleurs : bleu-mer, vertnature, dégradé rose des collines. Face au chef-lieu, l’île de Karoni et sa barrière de corail. Alentours : le mont Bénara sommet de Mayotte, l’étrange et resplendissant mont Choungui d’où, paraît-il, un chemin mène à Chirongui, la mangrove, parfois balisée pour les randonneurs, et luxuriante malgré l’indescriptible jonchement de déchets et contenants en plastique, pollution malheureusement si répandue sur l’île – Ne garder que le beau ? Non, on ne peut pas, ne DOIT pas occulter.

Aux couleurs de la nature, certains ajoutent celles des maisons (y compris de la mosquée) : violet, jaune, bleu, rose, orange… le bourg resplendit!


Poroani Puis ses âmes s’ouvrent à toi, avec, à toutes, un sentiment commun : une tendresse particulière pour le site. Caractéristique toute récente, la 1ère femme élue maire à Mayotte, Roukia, ouvre le bal : « La mixité culturelle et linguistique est une de nos richesses: dans nos villages, on parle Shimahorais, Comorien, Shibushi, Anjouanais, parfois même un mélange !

Un grand atout : notre situation géographique d’axe routier : nous pourrions être le site d’une décentralisation administrative. Tout le monde

apprécie les équipements et services : le lycée, le dispensaire, l’hôpital, la maternité, La Poste et le centre de distribution, les deux gabiers, la station service du Sud. Nos espoirs et projets : une vraie bibliothèque, un SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours - annexe de pompiers), une solution pour l’enfouissement des déchets, l’aménagement de la mangrove avec des structures attractives. » Une des beautés de la commune ? – l’ancien quartier de Poroani : de la combinaison mermangrove-mosquée émane un air de « ziara » (recueillement, paix).

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Ancien quartier de Poroani Touristes, amateurs de vieilles pierres et incultes adopteraient volontiers cette petite «bicoque» pour leur villégiature – sacrilège : il s’agit de l’ancienne mosquée qui, paraît-il, sert encore de temps à autre.

Cissé est fier de son petit coin de « Dzaoudzi » : les jeunes viennent faire leurs voulés du week-end et il nous assure qu’ils ramassent les déchets très régulièrement et que la mairie en assure la collecte…


Petits pains d’argile du padza cuisant au soleil.


Le marché de Mramadoudou, village où on trouve également deux médecins, un cabinet infirmier, une pharmacie, un cyber-café...

Amina, charmante jeune femme, elle, aime le padza, cette étrange terre argileuse des collines dont, dit-elle, les vertus sont fonction de leur couleur et de leur goût. « Oui, elle a du goût: salée ou sucrée, parfois pimentée »…

un rond-point, et si tout le monde s’y est fait, monsieur Mcolo n’en dévoilera rien ; pour conserver le mystère ou, peut-être est-il plus rentable de parler des petits pains d’argile de Madame, qui sait ?

Aux gamins qui ont goûté de la craie « pour savoir », la blanche kaolinite rappellera cette sensation !!! Plutôt neutre, donc, peut-être est-ce la raison pour laquelle on en fait des petits pains cuits au soleil et consommés par les femmes enceintes, ou pour les troubles gastriques, entre autres.

Moudjoibou, instituteur, lui, se rappelle l’histoire des deux frères malgaches de Bambo ouest, dont l’un est venu créer le village de Chirongui, et a donné ainsi un enfant à son « ex-village ». Avant de te quitter, il te chante : « si tu viens à Chirongui, tout est joli... ».

Et si Chirongui n’est pas seule détentrice de cette roche, ses habitants semblent fiers de la fameuse farine blanche que le reste de l’île leur envie.

Pour les enfants : « Ici, c’est génial, on a deux stades et on peut faire du vélo ! » Moins bavards, ils préfèrent, à pieds et à pédales, aller là-haut sur la colline, pour s’amuser à glisser sur le padza et te saluer depuis le sommet gravi.

M. Madi Ali Mcolo, dernier chef de village, avant l’élection des maires, connaît parfaitement l’histoire de la famille Dzudzu : le terre-plein où sont enterrés le père et ses trois fils, est devenu

* katchia kabwa : ne met pas de chaussures ** fumgu : mimosa

© Bertrand Ledoux

«Ouframe-katchia kabwa*», mama brochetti, t’accueille à bras ouverts, te prend la main pour te conduire à un arbre aux fleurs des plus odorantes : le fumgu**, et si tu es une jeune femme seule, elle te livrera un petit secret… dit infaillible !

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Pour Bouéni Habiba, autre ancienne, le souvenir marquant de son village : « En 1947, on est venu nous

chercher pour nous envoyer à l’école, le CP, la méthode syllabaire ». Bel et bien marquée à vie, elle récite encore par cœur « Comment t’appelles-tu? Quel âge as-tu? » puis, « le chemin de fer, sa locomotive, ses wagons de voyageurs et de marchandises », puis « Rahoukou, son livre d’école, son ardoise… », puis « Allons enfants de la patrie…. », puis… elle pourrait longtemps encore :

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ces souvenirs semblent dater d’hier. Demande-lui ce qu’elle aimerait voir arriver à Chirongui. Le visage radieux et les yeux étincelants, elle dira : « J’ai vu tout ce que je voulais voir, il y a même eu un cinéma ».


Si, par bonheur, tu as le même guide que moi, lui aussi te dira être bien ici, et tu comprends : ce paysage est un luxe, le calme règne, la volupté doit t’attendre un peu plus loin! Et… le centre de massages, la salle de gym, les « toits-terrasses » pour se détendre encore, la nuit tombée. Si cette escapade ne t’invite pas à Chirongui, moi, c’est certain : j’ai été conquise. D’ailleurs, Tsiangalana* signifierait « Je ne

partirai pas. »

* Chirongui aurait été créé entre 1880 et 1890 par Mzé Moussa dit Moussa Tsiangalana.

CHIRONGUI... en bref • 6 (ou 7) villages constituent la commune : Chirongui, 11ème ville de l’île, Malamani, Miréréni (Bé et Saéva), Mramadoudou, Poroani, Tsimkoura. • La plus ancienne mosquée du village, monument historique, abrite le mausolée du Cheikh Ali, présumé premier fundi coranique de l’île. • Au début des années 1980, la découverte d’un gisement important de kaolinite a permis la création d’emplois dans une briqueterie. • Mont Bénara : 660 m d’altitude. • Mont Choungui : 584 m.

Des chantiers... et des hommes

ZI Nel - BP 1257 - 97600 Mamoudzou Fax 0269 62 05 74 - Tél 0269 61 52 96 secretaire.smtpc@smtpc-mayotte.com


PUBLI-REPORTAGE

SANDRAGON fête ses 20 ans L’

histoire du Groupe SANDRAGON démarre avec la création, en janvier 1988, de l’entreprise de gardiennage SANDRAGON par Anne Taillefer.

SANDRAGON, leader sur le marché de la sécurité privée, a su diversifier ses activités en développant, depuis 1996, les métiers techniques de la sécurité, à savoir : > La télésurveillance > Les systèmes d’alarme anti-intrusion > La vidéosurveillance > La sécurité incendie > Le contrôle d’accès et la biométrie

Quelques chiffres > SANDRAGON et autres structures : 378 salariés > Chiffre d’affaires 2007 : 6,3 millions d’euros


Interview Michel Taillefer Groupe SANDRAGON Mayotte magazine : - « Quelles ont été les grandes étapes de développement du Groupe ?» Michel Taillefer : - « C’est mon épouse Anne qui a créé SANDRAGON en janvier 1988. L’entreprise a

été transformée en SARL en 1994. à l’origine, nous avions deux objectifs. Premièrement : contrôler par des rondes pointées les gardiens de nos clients. La seconde idée était d’assurer la surveillance des marchandises en vrac comme le riz. Avant SANDRAGON, 5% des cargaisons étaient volées. Nous avons fait descendre ce taux à moins de 0,5%, si bien que les dégradations volontaires ont été supprimées. En décembre 1999, mon fils éric est devenu gérant de la société. Rapidement, nous avons mis en place des dispositifs d’alarme chez nos clients ainsi que des interventions en scooter. Déjà, nous avions pressenti le danger que représentait l’importance de la masse salariale et des charges patronales. L’activité de gardiennage humain ne garantissait plus une rentabilité suffisante. C’est pourquoi, en 2003, nous avons créé SANDRAGON TECHNOLOGIE, avec deux co-gérants : éric et Gilles Torres. SANDRAGON se centrait ainsi sur le gardiennage, tandis que la nouvelle société développait la pose d’alarme et la télésurveillance. Puis, en 2004, une autre société est née : Mayotte Incendie, co-gérée par éric et Christophe Jean-Pierre.» MM - « Les Mahorais seront consultés en avril 2009 pour la départementalisation. Qu’est-ce que ce nouveau statut changera en matière de sécurité à Mayotte ? M. T. : - « Le département, c’est la sécurité. Le 27 mars était organisée la chasse aux Blancs. Si les chefs d’entreprise qui ont leur famille à Mayotte n’ont pas la garantie institutionnelle dans ce contexte d’insécurité latente, ils partiront. Le département, c’est la seule garantie pour protéger les personnes et les biens. Je voterai «Oui», pour l’avenir de l’île et aussi par respect envers ces vieux Mahorais que j’ai connus à mon arrivée, qui hissaient le drapeau français, ne connaissaient pas le RMI, mais voulaient rester Français pour être libres.»

MM - « Un mot sur l’avenir du Groupe ?» M. T. : - « Le Groupe SANDRAGON, grâce à mon fils éric et sa société HARMONYA

TECHNOLOGIES*, s’est implanté au Québec, dans une terre d’avenir, où d’ailleurs éric a gagné cette année le Prix de l’Innovation. La volonté du Maire de Québec est de faire de sa région le leader mondial des nouvelles technologies. « Nous voulons mettre en place l’industrie de l’intelligence», m’a t-il dit. L’avenir du Groupe est indissociable des solutions technologiques de pointe. D’abord pour des raisons de coût car le gardiennage humain n’est plus du tout compétitif à Mayotte : nous vivons dans une économie administrative et sommes submergés par les prélèvements de toute sorte et les salaires trop élevés compte tenu de la mauvaise productivité. Nous suivrons le rythme des innovations en matière de sécurité. Enfin, et au nom de la mémoire de mon épouse Anne, présente en chacun de nous, nous continuerons SANDRAGON... et le reste.» Groupe SANDRAGON - ZI Nel - BP 434 - 97600 Mamoudzou

Tél. : 02 69 605 605 - Fax : 02 69 600 295 E-mail : sandragon@wanadoo.fr - Site web : www.sandragon.com

* Site web : www.harmonya-technologies.com


Environnement DIVERSITE LITTORALE DE MAYOTTE Rédaction : Alban Jamon Photos : Alban Jamon (sauf photos avec ©)

M

algré ses modestes 376 km², l’île de Mayotte possède un linéaire de côte comparable à celui de l’île de la Réunion, de l’archipel des Mascareignes, d’une superficie pourtant 6 fois supérieure (2500 km²) !

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Les 265 km de littoral mahorais présentent une diversité typologique et écologique remarquable. Mayotte magazine vous propose un bref aperçu de ce patrimoine commun…


Typologie du littoral mahorais Les côtes rocheuses S’étendant sur 110 km de linéaire, soit 41% du littoral mahorais, les côtes rocheuses sont les plus fréquemment rencontrées autour de Mayotte. L’érosion progressive des roches puis

des galets brassés par les eaux de pluies, les cours d’eau, par le jeu des marées et des vagues donneront à terme le sable de couleur noir caractéristique de son origine volcanique.

© Robin Rolland

Plage de galets en bordure du récif frangeant de l’île.


Les côtes vaseuses Situées généralement en fond de baie, les côtes vaseuses s’étalent sur

76 km de linéaire, et

représentent 29% du littoral de Mayotte. Elles accueillent, entre autre, les mangroves qui s’organisent en bandes de végétation successives parallèles au trait de côte, qui couvrent environ

735 hectares

actuellement.

Cet habitat naturel abrite les palétuviers, ces arbres mi-terrestres, mi-marins, qui jouent des rôles écologiques et physiques essentiels : • « Protection de la terre contre l’océan » : cette végétation assure la protection physique des côtes contre les vagues venues du large.

© Robin Rolland

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• « Protection de l’océan contre la terre » : les palétuviers sont essentiels au piégeage des particules des eaux de ruissellement. On parle du rôle de filtre naturel, limitant l’envasement du lagon et participant donc ainsi à la préservation des récifs coralliens, notamment du récif frangeant qui borde la côte. • Rôles écologiques multiples pour la faune terrestre et marine : cette végétation littorale « produit » énormément d’énergie (biomasse). Pour les végétaux on parle de production primaire. Elle abritent de nombreuses espèces qui viennent s’y nourrir, y trouver refuge ou bien se reproduire. Pour sa fonction de zone de reproduction on parle de rôle de nurserie.


© Robin Rolland

Le saviez-vous ? De nombreuses espèces de poissons ciblées par les activités de pêche, viennent se reproduire et/ ou se développer dans les mangroves, telles que les carangues ou les requins.

Ci-dessus : vue aérienne de la mangrove « péri-urbaine » du quartier de M’Gombani à Mamoudzou. à gauche : gros plan sur les excroissances des racines de ce palétuvier sortant perpendiculairement de la vase, les pneumatophores.

Observation d’une carangue adulte à proximité d’une zone de mangrove. Cette espèce (Carangichthys dinema) référencée pour la première fois à Mayotte est en cours de validation.


Les côtes sableuses 190 58 km

Au total ce sont près de

plages de sable

qui s’étendent sur

de linéaire, et

représentent 22% du littoral mahorais. Les origines géologiques du sable lui confèrent ses couleurs caractéristiques, du sable blanc corallien au sable noir volcanique.

• Sable blond biodétritique issu des débris coralliens, des coquillages et des autres organismes calcaires, • Sable brun altéritique issu des apports terrigènes sablo-vaseux, • Sable noir basaltique issu de la roche volcanique…

© Stéphanie Légeron

La composition du sable de Mayotte est souvent mixte. On distingue trois origines différentes :

Plage de Mliha.

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Plage de sable blanc au sud de l’île issue de l’érosion du corail et des autres organismes calcaires (coquillages, algues etc.) par les vagues.


LEs côtes urbanisées On ne peut parler du littoral mahorais sans évoquer évidemment les surfaces urbanisées

qui s’étendent sur 21 km de linéaire, soit 8% du littoral. Composées des villages, des Zones Industrielles, des axes de communication, des zones portuaires etc., elles participent au développement économique et social de l’île, et s’intègrent plus ou moins harmonieusement au sein des paysages naturels et agricoles.

Vue du village littoral de Majicavo-koropa.

Plage de sable mixte au sud de l’île.

Vue de la Zone Industrielle de Kawéni.


Le littoral : des habitats naturels à la biodiversité remarquable Une multitude d’espèces, tant terrestres que marines, sont inféodées aux habitats littoraux. Pour n’en citer que quelques-unes : Des lianes rampantes telles que la patate à Durand (Ipomea pes-caprae) qui contribuent

à la stabilisation des plages, aux grands arbres tels que les baobabs (Andansonia sp.) la végétation littorale de Mayotte demeure relativement développée.

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Les 7 espèces de palétuviers identifiées sur le littoral accueille une partie de l’avifaune et les célèbres poissons périophtalmes. De nombreux crustacés peuplent également le trait de côte tels que le crabe de terre, le crabe violoniste ou bien encore le crabe fantôme.

© Stéphanie Légeron

Enfin, les falaises de Petite Terre et quelques îlots accueillent l’un des seuls oiseaux marins nicheurs de Mayotte, le paille-en-queue.


Le phaéton à queue blanche (phaeton lepturu) ou « paille-en-queue », oiseau marin nicheur à Mayotte.

© Michel Clément

Le célèbre crabe fantôme (Ocypode sp.) espiègle compagnon des plages sableuses.

© Robin Rolland

Majestueux baobab (Andansonia sp.) sur l’arrière plage au sud de l’île.


Un espace de loisir et de découverte Grâce à l’étendue de son littoral, de nombreuses activités sont accessibles aux résidents et aux visiteurs de Mayotte. Les nombreuses plages de sable facilitent la mise à l’eau des embarcations de pêche traditionnelles telles que les pirogues à balancier. Elles représentent des aires de villégiatures offrant un accès privilégié au lagon et au patrimoine corallien de l’île, à quelques brasses, sans prendre le bateau !

à gauche : pirogues à balancier. Ci-dessus : pratique du kayak de mer lors de la journée du nautisme et de l’environnement marin sur la plage de Sakouli, formidable outil pour partir à la découverte du littoral de l’île et de ses mangroves.

Le tour de l’île grâce à la plaisance moteur, ou la visite des mangroves par les balades en kayak de mer permettent de découvrir un espace naturel encore relativement préservé.

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Un patrimoine essentiel pour le développement durable de l’île De nombreuses dégradations environnementales de ce patrimoine littoral commun sont malheureusement constatées… • L’érosion côtière naturelle associée aux activités humaines du littoral et des bassins versants… • L’accentuation des apports terrigènes naturels dus aux activités anthropiques

Plage préservée d’Angalatsara comprise dans les limites du Parc de Saziley.

(défrichements, remblais sauvages etc.) participe à l’envasement du littoral et du lagon. • La macro-pollution des plages et des mangroves : déchets plastiques, métalliques ... • La pression démographique associée à une progression, relative, du tourisme ces dernières années peut également entraîner la surfréquentation de certains sites littoraux…


Toutefois, le défi d’une conservation et d’une valorisation durable du littoral mahorais est clairement affiché à l’échelle locale. Il existe entre autre : • Des outils réglementaires ou législatifs telle que la loi littorale applicable à Mayotte ; • Des outils de planification tel que le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de Mayotte ; • Des services publics voués à ces thématiques tels que la Cellule de Gestion des Terrains du Conservatoire de l’Environnement Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) ; • Des actions associatives et citoyennes pour le ramassage des déchets. Au-delà du cadre législatif et réglementaire concernant le littoral et l’aménagement du territoire de Mayotte, certains outils de protection voués à la conservation du

patrimoine naturel de l’île comprennent des parties littorales. à titre d’exemple, dans les limites : • De la Réserve Naturelle Nationale de l’îlot M’Bouzi (depuis 2005), • Du Parc de Saziley (1991) et de la zone de protection de N’Gouja (2001), • Des Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope des sites de Papani (2005) et de la lagune d’Ambato-Mstangamouji (2005), • De la Vasière des Badamiers transférée au Conservatoire de l’Environnement Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) en 2003. à notre échelle de citoyens nous pouvons contribuer à la protection et à la gestion durable de ce patrimoine commun à Mayotte en ramassant nos déchets et en préservant la végétation littorale…

12 ans d’expérience...

Place du Marché - Immeuble Mahaba - BP 421 - 97600 Maamoudzou - Mayotte T. 02 69 61 25 50 - F. 02 69 61 25 55 - email : mayotte-vacances@wanadoo.fr


PUBLI-REPORTAGE

De l’eau pour tous Le SIEAM a la maîtrise d’ouvrage dans le domaine de l’eau à Mayotte.

Contrat de projet 2008-2013 90 M € pour l’assainissement et 18 M € pour l’eau potable

Les grandes opérations 2008-2013 Pour l’eau • Retenue collinaire de l’Ourovéni • Renforcement de la retenue de Dzoumogné • Doublement de la capacité de traitement des usines de l’Ourovéni et Bouyouni • Création d’une nouvelle usine de traitement à Mamoudzou • Chantier du Sea Line, conduite sous-marine entre Grande Terre et Petite Terre, pour renforcer les transferts d’eau • Amélioration des adductions et stockages • Maintien du réseau

Les grandes opérations 2008-2013 Assainissement • Extension de la station d’épuration de Mamoudzou (2008-2009) à 40 000 habitants • Mise en place de l’assainissement à : Dembéni, Mamoudzou Sud, Petite Terre, Sada-Chiconi, Koungou, M’tsamboro-Hamjago-M’tsahara, Bandrélé, M’tsangamouji, Tsingoni-CombaniMiréréni, Poroani.


Interview M. Ahamada Madi Président du SIEAM Mayotte magazine : - « Vous avez été Président de 2001 à 2007, puis réélu cette année. Quel bilan tirez-vous de votre premier mandat ? » Ahamada Madi : - « Ma principale mission en 2001 était de donner accès à l’eau potable à l’ensemble de la population de Mayotte tout en pérennisant les ressources. C’est pourquoi nous avons notamment créé en 2002 les bornes fontaines. Aujourd’hui, le SIEAM compte environ 30 000 abonnées. Avec une moyenne de 5 à 6 personnes par foyer, nous pouvons dire que quasiment toute la population de l’île a maintenant accès à l’eau potable. C’était loin d’être le cas en 2001, où il n’y avait que 18 000 abonnés. » Mayotte magazine : - « Quels nouveaux défis devez-vous relever aujourd’hui ? » Ahamadi Madi : - « Je précise avant tout que je travaille pour l’intérêt général. L’objectif premier de ce nouveau mandat est d’étendre l’assainissement. Le contrat de projet prévoit 90 millions d’euros dans ce sens. Nous allons également construire un troisième barrage à l’Ourovéni, projet dont le coût s’élève à 4 millions d’euros. D’autre part, le maître-mot de notre communication est « la lutte contre le gaspillage ». Les Mahorais doivent être conscients des problèmes posés par le gaspillage de l’eau et devenir les acteurs de leur avenir. Nous en sommes tous capables. Enfin, j’attache personnellement de l’importance à la formation de nos techniciens. Le SIEAM s’appuie en effet sur une équipe de jeunes Mahorais qui font preuve de dynamisme et de réactivité. » Mayotte magazine : - « Le SIEAM fonctionne selon le principe de l’intercommunalité. Qu’est-ce que cela signifie ? » Ahamadi Madi : - « Le SIEAM travaille avec la CDM et l’état, mais aussi avec les 17 communes. Chacune d’elles est représentée par un élu au SIEAM. Ensemble, nous avons une approche territoriale des dossiers, qui nous permet de mutualiser les moyens. Nous respectons l’égalité entre les communes. Par exemple, à elle seule, la commune de Mtsangamouji, avec son faible budget, n’aurait pas pu, sans le SIEAM, être équipée en eau potable avant de longues années. »

Pour tout contact : Tél

02 69 62 11 11



Reportage Ile de la Réunion Visite de la capitale française d’Outre-mer et de la région verte du Nord. Rédaction et photos : Stéphanie Légeron

«B

arachois» désigne en vieux français un «port servant d’abri à de petites embarcations». En 1829, la première jetée de Saint-Denis fut détruite par un cyclone puis peu à peu la violence de la houle finit par mettre un terme aux ambitions maritimes de la ville. Vers 1900, les navires délaissèrent ainsi Saint-Denis pour accoster à la Pointe au Galets, dans la commune du Port. Le bassin à barques du Barachois fut définitivement comblé en 1937. Le front de mer avec son ancien débarcadère se transforma en esplanade puis en agéable parc de promenade.

Les premiers habitants s’installèrent en 1667. Le développement de la bourgade s’est effectué du bas vers le haut, en commençant par la «loge» fortifiée au bord de mer, future Préfecture, par les casernes et les administrations. Les habitations s’étendirent ensuite du «battant des lames au sommet des montagnes», selon l’expression de l’époque et une hiérarchie de

l’espace. Sur les pentes montagneuses, s’étendaient les camps de Noirs. L’’aménagement urbain fut organisé selon un plan en damiers, par référence aux voies romaines : la ville est structurée en larges carrés de dimensions similaires. En raison du relief de ses pentes, la ville s’est étendue vers l’est au fur et à mesure que la colonie s’est enrichie, rejoignant l’aéroport.

À gauche : les canons du Barachois. Ci-dessus : le café du Barachois qui porte le nom du célèbre aviateur né à Saint-Denis. Roland Garros (1888-1918) est passé à la postérité pour avoir réussi, le 23 septembre 1913, la première traversée de la Méditerranée en avion. Ci-contre : la nuit tombe sur l’esplanade ombragée du bord de mer, endroit très prisé des Dionysiens.

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Haut-lieu du shopping, la rue commerçante du Maréchal-Leclerc. Ce «carré piéton» livré fin 1999 a redonné une ambiance animée et conviviale au centre-ville.

Avec près de 135 000 habitants, Saint-Denis, capitale administrative et économique de l’île, est également la plus grande ville française des Dom-Tom. En flânant dans les rues du centre-ville, les visages métissés rappellent à quel point la population forme ici une mosaïque de couleurs, un arc-en-ciel de cultures. Les Créoles ont des origines très variées : premiers colons (1663-1720), esclaves originaires d’Afrique, de Madagascar et d’Inde (jusqu’en 1830, fin de la traite), Malabars venus de l’Inde, Z’Arabes, Indiens musulmans (surtout de 1848 à 1865), Chinois (entre 1880 et 1960 notamment), Comoriens (depuis 1980), Malgaches, z’oreilles (depuis 1960)... Le Nouvel An est fêté pas moins de quatre fois par an à la Réunion ! Le 1er janvier, en février (chinois), en avril (tamoul) et à une date variable (musulman). Le pouvoir, qu’il soit économique, politique ou culturel n’appartient à aucune ethnie en particulier. D’ailleurs, il n’y a pas de quartiers détenus par une communauté spécifique. à la Réunion, le métissage a aboli les frontières. Dans cette même rue, la mosquée Masjid Noor al Islam, construite en 1898.


La rue de Paris est bordée de grandes demeures créoles à l’état variable et l’élégance discrète...

Les villas créoles, modestes ou majestueuses, évoquent la vie à la campagne. Hier encore, Saint-Denis à gauche : la rue de Paris. était un grand village... En haut : maison créole rue de Paris.

En arpentant la rue de Paris, vous découvrirez quelquesunes des plus splendides proprités anciennes de SaintDenis. Certaines demeures d’apparat de la rue de Paris offrent leur raffinement créole à la vue des passants, tandis que d’autres se cachent derrière les grilles en fer forgé et les portails imposants, ne dévoilant aux curieux qu’une véranda, un pilastre, une façade travaillée ou encore un rafraîchissant jardin botanique.

Ci-dessus : n°15 rue de Paris, la case Deramont, résidence natale de Léon Dierx et Raymond Barre (Service départemental de l’architecture).

Ci-dessus : l’ancien Hôtel de VIlle. Construit entre 1846 et 1860, il a été entièrement restauré. à gauche : Conseil général de la Réunion, Direction de la culture.

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Toits en bardeaux, lambrequins ajourés, jardins luxuriants : les maisons créoles, des trésors d’architecture. La villa Lebeau, 49 rue de Paris (à gauche) expose régulièrement des meubles d’Inde et des sculptures en bois. «à l’apparat de la façade, il convient d’opposer les

bâtiments réservés aux domestiques en fond de cour, installés dans des chambres construites le long du mur de clôture au sud. En face de cette longère, contre le mur de clôture nord se trouve la cuisine. Enfin, le long du mur de clôture est, des magasins et deux lieux d’aisance, l’un pour les propriétaires, l’autre pour leurs domestiques, complètent les dépendances de la maison. Là logent les «nénènes», les femmes de ménage, les jardiniers ou autres charpentiers et hommes à tout faire qui sont importants pour maintenir en état les maisons.» (Source : écriteau de la Région Réunion, à l’entrée de la villa).

Au coeur du plan en damier du centreville historique, la rue de Paris reliait le Barachois aux quartiers populaires des piedmonts du Brûlé. Dans chaque maison, le passage de la rue à l’arrièrecour traduit dans l’espace les rapports entre le monde des maîtres et En haut : la villa du 49 rue de Paris. Maison de 350 m² constuire à pans de bois. Son esthétique incarne la prospérité coloniale. Ci-dessus et à droite : L’Artothèque du Département de la Réunion fut entièrement rénovée en 1992. Ce musée d’art contemporain, unique arthothèque de l’hémisphère Sud, présente des expositions temporaires (peinture et photo) ainsi que des collections permanentes de peintures et sculptures de l’océan Indien. La construction initiale, une bâtisse en bois, datait de 1840.

celui des domestiques.



La cathédrale de Saint-Denis, huile sur toile d’Antoine Louis Roussin (1819-1894) peinte vers 1877. Don de Mme Yvonne Manès en 1974 au musée Léon Dierx. à gauche : le Musée des Beaux Arts Léon Dierx, construit en 1846, est classé Monument Historique. Il est le principal musée de peinture de la ville (300 oeuvres).

Tourisme à La Réunion : en cours de redéfinition

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Un vaste programme de restructuration de l’offre touristique – et de la formation - est en cours. Un de plus, devrait-on dire. Nouveau slogan : « La Réunion, une île, un monde». Sur le site du Comité du tourisme, une autre formule : « 360° de plénitude ». Deux slogans qui mettent l’accent sur la diversité des paysages et des climats de cette île de 2 512 km² et de 784 000 habitants. Une campagne nationale de relance de la destination Réunion (1.7 millions d’euros de budget) vient d’être lancée. Prévue dans le plan de développement touristique, l’ouverture de nouvelles structures hôtelières haut de gamme se heurte pour le moment au manque de foncier immédiatement disponible. Objectifs (ambitieux) pour 2020: 1 million de touristes (380 000 en 2007), 18 000 lits classés (moins de 6 000 en 2007), 20 000 emplois directs (moins de 10 000 aujourd’hui), 1 milliard d’euros (325 millions en 2007) de recettes.

Le buste du poète-peintre Léon Dierx, offert par la Municipalité de Saint-Denis, trône depuis 1920 dans l’allée du musée.


Sur la place de Metz, se dresse une autre statue, celle d’un Réunionnais qui fut baron d’Empire, le général Bailly de Monthyon. Cette place marque l’entrée principale du Jardin de l’état. Actuellement en travaux, celui-ci ouvre sur l’ancien Jardin du Roi. Cet espace vert de quatre hectares en amont du centre-ville, le plus grand jardin public de l’île, fut à partir de 1773, avant de devenir lieu de promenade, un jardin d’acclimatation pour diverses essences botaniques vivrières et ornementales tropicales. On peut encore y découvrir des espèces rares : hévéa, arbre à calebasse, caoutchouc, palmiers en colonne... L’ancien parc royal offre aujourd’hui un espace de fraîcheur au coeur de la capitale.

Au fond du jardin, le Museum d’histoire naturelle, ancien palais législatif construit en 1834 est classé monument historique. Le musée propose un panorama complet de la faune et la flore des îles de l’océan Indien, ainsi qu’une petite collection ethnogaphique d’Océanie et d’Afrique. Un coelacanthe découvert dans le canal du Mozambique y est notamment exposé.

Pierre Poivre rapporta de ses voyages des plants exotiques pour aménager le jardin d’acclimatation. à gauche : l’Hôtel du Département, siège du Conseil général, rue de la Source, près du Jardin de l’état.


Perché à 930 mètres d’altitude, le village de Hell-Bourg est connu pour ses ravissantes cases et son magnifique décor naturel. Hell-Bourg est l’un des plus beaux villages de France !

82 Le nom «Salazie» est issu de salaozy en malgache, signifiant « bon campement ». Jusqu’en 1830, le cirque de Salazie était en effet le refuge des marrons, les esclaves en fuite. En partant de Saint-Denis, il faut compter une petite heure pour rejoindre, 45 km plus loin, le village de Salazie. Après avoir dépassé Saint-André, ce sont les gorges profondes de la rivière du Mât qui annoncent l’entrée du cirque ouvert sur la côte au vent. De part et d’autre de la route

en lacets défilent quelques hameaux clairsemés, au beau milieu de paysages frais et verdoyants. Salazie, le plus petit et le plus vert des trois cirques de La Réunion, ne peut qu’attirer les amoureux de la nature et de la randonnée. Le volcanisme a façonné ici un relief unique au monde.

Le village de Salazie a quelque chose de la campagne suisse, transposée sous les tropiques ! De nombreuses chutes d’eau jalonnent les immenses paroies montagneuses. La plus connue d’entre elles, visible depuis la route à la sortie de Salazie, est la cascade du Voile de la Mariée (voir photo p. 89).


79 81 De nombreuses balades courtes, accessibles et bien fléchées sont possibles depuis Hell-Bourg. Il y a aussi le Piton des Neiges à 7h00 de marche et avec un dénivelé de 1 500 m ! à Hell-Bourg, vous pourrez marcher jusqu’aux anciennes source thermales, dont la découverte en 1832 accéléra le développement du cirque. Aujourd’hui, ce dernier vit, audelà du tourisme vert, du travail agricole et avicole, comme en témoignent les nombreux élevages de porc et de volaille.

Salazie est bien sûr réputé pour toutes ses possibilités de randonnées. Parmi elles, les plus connues sont notamment : l’îlet fleurs jaunes (1h15 A/R, 215 m de dénivelé), le sentier allant de Hell-Bourg à Bélouve (3h00 A/R, 520 m de dénivelé), ou encore la Forêt de Terre Plate (3h00 A/R, 425 m de dénivelé).


Paysage près de Hell-Bourg.




Ci-dessous : la maison Folio et son jardin furent édifiés au XIXème siècle au coeur de l’ancienne station thermale de Hell-Bourg à 1 000 mètres d’altitude. Ils sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques du Département. Le village attirait alors la bourgeoisie réunionnaise. Le gouverneur y venait en villégiature, suivi par les grandes familles créoles qui s’installaient dans les petites «cases de changement d’air» au style raffiné. Ce lieu témoigne encore aujourd’hui des fastes de la société coloniale de ce temps.

Cascade du Voile de la Mariée C’est au détour des sentiers pédestres, près des cascades et des rivières, loin du bruit des villes que l’on sent battre le poul de La Réunion. La richesse naturelle et écologique de cette île est exceptionnelle. Il était nécessaire et urgent de la préserver. C’est pourquoi La Réunion s’est dotée depuis février 2007 d’un Parc National, dont la superficie couvre environ la moitié de l’île. Depuis, la protection du patrimoine naturel et la sensibilisation des hommes est initiée. Les Réunionnais ont pris conscience de leur précieux héritage et ils agissent pour le préserver. Un bel exemple. Ci-dessus : le site des trois cascades est accessible après une marche de 30 minutes depuis Hell-Bourg. Un «ti’bon dieu» est érigé près d’une des cascades, petite chapelle surmontée d’une croix, où l’on vient déposer des offrandes ou allumer des bougies. à droite : les anciens thermes de Hell-Bourg.

87




Carte

de

visite

• Nature du régime : département français d’Outre-Mer • Population : 784 000 habitants à la Réunion (estimation INSEE au 1er janvier 2006) dont 135 000 Dionysiens • Superficie : île de 2 512 km² • Climat : température moyenne de 30°C sur la côte de décembre à mars. Pendant la saison sèche, température moyenne de 20°C • Langues parlées : français, créole, tamoul, malgache, chinois, shimahorais, comorien • Religions : catholicisme (environ 90 %), hindouisme (environ 25 %), islam (environ 6 %), bouddhisme, judaïsme, animisme. Total supérieur à 100 % car certaines religions permettent d’en pratiquer d’autres

(Source : Petit Futé 2007-2008)

• Taux de croissance du pib réunionnais : + 7,3 % en 2005

(Source : INSEE)


L’ H i s t o i r e

de

Saint-Denis ...

en bref

1665

1731

Vers 1810

Le navire le Saint-Denis, dépêché par la Compagnie des Indes, jette l’ancre dans la baie.

Un chemin pour piétons et cavaliers long de 30 km est tracé entre SaintDenis et la Possession. Il sera pavé en 1770, devenant le Chemin Crémont.

L’ère de la canne à sucre se substitue à celle du café et des épices. Jusque dans les années 1860, Saint-Denis, petit Paris de l’océan Indien, connaît la prospérité.

Le 27 sept. 1738

De 1860 à 1945

Le Gouverneur Mahé de la Bourdonnais transfère le chef-lieu à Saint-Denis. Plus proche que Saint-Paul du « Beau Pays » de l’Est, la ville offre une meilleure situation géograhique pour transporter les denrées agricoles.

Période sombre : crise économique, épidémies de paludisme, guerres. Un incendie ravage la ville en 1914.

1669 étienne Régnault, premier gouverneur de l’île, venu sur ordre du roi de France prendre possession de l’île Bourbon, décide de fonder une ville qu’il baptise SaintDenis.

1689 Après Saint-Paul, SaintDenis obtient une franchise urbaine, devenant ainsi un « quartier ».

1704 238 habitants sont recensés à Saint-Denis.

1725 Le Gouverneur Antoine Boucher, possédant un domaine à Saint-Paul, y transfère le siège du gouvernement.

1777 Un projet d’aménagement urbain définit les noms de 22 rues se coupant à angle droit. Les plans de villes en échiquiers étaient de coutume à l’époque, comme par exemple à Port Louis (île Maurice) et Pondichery (Inde).

1882 Inauguration du Chemin de Fer Réunionnais qui fonctionnera jusqu’en 1963.

1938 Création de «Radio Saint-Denis». Le créole est diffusé pour la première fois sur les ondes.

1946 Départementalisation. La ville n’aura de cesse de se moderniser, avec une accélération depuis l’an 2000.

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5. Le Fashion, la boîte tendance près du Barachois.

Calou et Francis vous ouvrent les portes de la Galerie « Arts et Lumière », 11 rue de Paris à Saint-Denis. Cette charmante maison créole est à la fois un lieu d’exposition de peintures, un restaurant et un salon de thés du monde. Tél 0262 50 60 51, contact@arts-et-lumiere.com

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Ci-dessus : la Mare à poule d’eau. Ce point d’eau entouré de forêt se situe au village du même nom, à 3 km de Salazie, sur la route de Hell-Bourg. Un endroit accessible en 5 minutes depuis la route.

S ucrerie de B ois -Rouge : D e la canne... au sucre Culture tradtionnelle réunionnaise, la canne à sucre est la principale activité agricole de la Réunion. De juin à décembre, l’île vit au rythme de la campagne sucrière. La sucrerie de Bois-Rouge se trouve au Nord-Est de La Réunion, dans la commune de Saint-André. L’usine, qui se visite, réceptionne les cannes à sucre provenant des exploitations de Saint-Paul à Sainte-Rose. Elle broye environ 8 000 tonnes de canne par jour. Après la visite des usines de sucrerie et de distillerie, on vous conviera à une dégustation de rhums d’excellence et vous pourrez, pourquoi pas, en rapporter quelques bouteilles à Mayotte ! Contact : Site de Bois-Rouge Tél : 02 62 58 59 74 à droite : la cascade Maniquet sur la route forestière de la Roche écrite après le Brûlé. Une agréable balade de 40 minutes dans une forêt de goyaviers puis de cryptomérias.

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tendance Les

soins du visage selon votre type de peau... PEAU GRASSE

La peau grasse se caractérise par un excès en sébum, entraînant un aspect brillant.

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Nettoyer est un geste important pour enlever les impuretés (poussière, maquillage) qui sont inscrustées. Programme quotidien : nettoyez votre peau avec un gel doux matin et soir. Utilisez un exfoliant 1 fois par semaine pour éviter la formation de points noirs. Appliquez un masque d’argile 2 fois par mois. Cela aide à absorber les impuretés et clarifie le teint. Votre épiderme doit être hydraté quotidiennement afin de lui assurer souplesse, éclat et protection. Pensez à utiliser un fluide mat hydratant pour voiler cet aspect brillant.

PEAU SèCHE

La peau sèche se caractérise par une déficience en sébum, qui donne cet aspect sec, rêche au teint plus ou moins terne. Le démaquillage s’effectue avec un lait adoucissant. évitez les savons. Appliquez le lait sur le visage par des petits mouvements circulaires du bout des doigts. à l’aide d’un coton, effectuez des mouvements du centre vers l’extérieur en commençant toujours par le front. Séchez avec un mouchoir et pressez sur le visage avec les deux mains pour détendre la peau. Hydratez votre peau avec une crème nourrissante. Exfoliezla doucement 1 fois par semaine.

RECETTE DU MASQUE HYDRATANT à L’AVOCAT Prenez un av ocat bien mûr. éc rasez-le pour obteni r une pâte onctueuse. Mélangez cette pâte av ec 2 cuillères à so upe de miel. Laisse z poser 30 minutes. Ce masque 100% nature l hydrate et assouplit vo tre peau.

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La peau mixte se caractérise par deux zones. La zone grasse qui se situe dans la zone médiane (front, nez et menton) et la zone sèche qui se situe sur les joues, pommettes et tempes. Pour le démaquillage vous pouvez opter pour un lait démaquillant, un pain nettoyant nondessèchant ou encore un gel nettoyant. Appliquez une crème hydratante pour matifier votre peau. Une fois par mois, utilisez un masque d’argile sur les zones grasses. Appliquez une crème exfoliante adoucissante 1 fois par mois.


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Les missions du service culturel MISSON DE DIFFUSION LOCALE & INTERNATIONALE Il met en place avec la collaboration des artistes associés et sous la direction du Conseil Général un comité de programmation qui a pour but de programmer un éventail de productions et d’initiatives artistiques, après appel à propositions, reflétant le dynamisme, la richesse, la diversité et la singularité culturels locaux. Il offre un encadrement aux artistes professionnels locaux ou en vue de professionnalisation, tant sur le plan technique que sur le plan de la promotion globale de leur carrière et de leurs œuvres.

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Durant toute l’année, il assure la promotion des artistes professionnels et prospecte toute opportunité de leur diffusion. Il renforce la visibilité des artistes locaux par des collaborations et des échanges avec des opérateurs locaux, régionaux et nationaux. Il organise des événements (festivals, rencontres, biennales) liés à des formes d’expression artistiques, contemporaines et traditionnelles Il sert d’interface entre les artistes de Mayotte et les lieux de diffusion régionaux et nationaux.

MISSION D’ACCOMPAGNEMENT & DE FORMATION Il organise, dans la mesure de la disponibilité des lieux, des résidences artistiques des formations régulières dans toutes les disciplines artistiques pour des buts formatifs. Il accompagne les organisateurs de festivités artistiques vers leur formation et la maîtrise de leurs activités. Il assure une politique culturelle et artistique de développement et de modernisation des pratiques à travers la formation, l’aide à la création et l’aide à la diffusion.


Domaines d’intervention artistiques

Littérature (livres et arts littéraires) Théâtre Musique et Arts chorégraphiques Patrimoine Arts traditionnels et folklore Arts visuels (plastiques, sculptures, peintures, photos, mode) MISSION DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

Musées Cinéma et Multimédia Communication et NTI

Il propose et conseille le Conseil Général en définissant un plan d’investissement pour le développement des infrastructures vouées aux arts à Mayotte. Il développe un partenariat local entre les associations artistiques de loi 1901 à vocation professionnelle, les collectivités locales , le Conseil Général et l’état pour des projets d’intérêt commun. Il propose et accompagne des projets de construction d’équipements voués à la culture et aux arts sur le territoire local. Conseil Général

Service culturel du Conseil Général de Mayotte rue de l’hôpital - 97600 Mamoudzou

tél : 02 69 61 11 36

Mayotte


Cinéma

Vos films de juillet

Synopsis des films : source www.allocine.fr

mongol

Date de sortie : 9 avril 2008. Réalisé par Sergei Bodrov. Avec Tadanobu Asano, Honglei Sun, Khulan Chuluun. Film kazakh, allemand, russe, mongol. Genre : historique. Durée : 2h04 min. L’incroyable destinée de Gengis Khan. De son vrai nom Temudgin, ce légendaire chef des forces armées mongoles fut l’un des plus grands conquérants de l’histoire de l’humanité. Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, il réussit à unir les tribus mongoles et créa un empire colossal comparable en taille à celui d’Alexandre le Grand.

Winx Club le secret du royaume perdu

Date de sortie : 2 avril 2008. Réalisé par Iginio Straffi. Avec Esther Aflalo, Carole Baillien, Maia Baran. Film italien. Genre : animation. Durée : 1h25 min. Il y a de cela seize ans, les plus puissants magiciens guerriers de la Dimension Magique se sont sacrifiés lors de leur combat contre le mal absolu. Aujourd’hui, le destin du royaume repose entre les mains d’une jeune fille, Bloom, la fée de la flamme du Dragon. Accompagnée de ses amies du Winx Club, Bloom va devoir pénétrer dans les profondeurs de la dimension obscure pour affronter le mal, sauver ses parents et enfin percer le secret de ses origines.

MR 73

Date de sortie : 12 mars 2008. Réalisé par Olivier Marchal. Avec Daniel Auteuil, Olivia Bonamy, Gérald Laroche. Film français. Genre : policier. Durée : 2h04 min. Un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l’enquête malgré l’alcool et les fantômes de son passé. Le passé resurgit aussi pour Justine. 25 ans plus tôt, ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra. Schneider l’avait alors arrêté. Mais aujourd’hui, par le jeu des remises de peine et pour bonne conduite, Subra sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir Schneider et Justine, deux êtres qui tentent de survivre au drame de leur vie.


Vos films d’août

KUNG FU panda

Date de sortie : 9 juillet 2008. Réalisé par Mark Osborne. Avec Jack Black, Dustin Hoffman, Angelina Jolie. Film américain. Genre : animation. Durée : 1h30 min.

SEX AND THE CITY

Date de sortie : 28 mai 2008. Réalisé par Michael Patrick King. Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon. Film américain. Genre : comédie, romance. Durée : 2h25 min. C’est la série qui a révolutionné l’approche de l’amour dans les fictions. Jamais on n’avait parlé aussi vrai, jamais on n’avait montré aussi sensuel, et le tout avec un humour qui est vite devenu la marque de cette série aussi culte que hot. Avec elle, les ligues de vertu ont grimpé aux rideaux : pour la première fois, on parlait sans complexe du plaisir, de ce qui fait la vie et bien souvent les nuits...

L’amour de l’or

La jungle chinoise est envahie par les léopards. Comment les animaux vont-ils s’en sortir ?

Date de sortie : 30 avril 2008. Réalisé par Andy Tennant. Avec Matthew McConaughey, Kate Hudson. Film américain. Genre : aventure, romance. Durée : 1h51 min. Ben Finnigan est un ancien surfer qui consacre désormais l’essentiel de son temps à la chasse aux trésors sousmarins. Depuis huit ans, ce flegmatique aventurier rêve de découvrir la légendaire «Dote Royale» - 40 coffres renfermant d’inestimables trésors qui coulèrent en 1715 au large des Caraïbes. «Finn» a tout sacrifié à cette obsession, notamment son mariage avec la belle Tess et son antique rafiot, le «Booty Calls», coulé corps et biens...

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15 ans et demi

Date de sortie : 30 avril 2008. Réalisé par François Desagnat. Avec Daniel Auteuil, Juliette Lamboley. Film français. Genre : comédie. Durée : 1h37 min. Philippe espère rattraper le temps perdu avec sa fille, mais elle a d’autres préoccupations...

Cette sélection peut être amenée à évoluer. Pour tout renseignement sur les programmes ciné :

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Toutes ces choses que nous ne nous sommes pas dites de Marc Levy - Roman

éditions Robert Laffont - Paru en mai 2008

Mot de l’éditeur : Une comédie romantique, pleine de suspense, mais aussi de tendresse, d’humour, et teintée de merveilleux. C’est peut-être de «Et si c’était vrai» que ce roman est le plus proche, pour le côté fantastique. Un père disparu surgit dans la vie de sa fille de façon un peu surnaturelle… C’est le début d’une conversation entre eux deux, et d’un voyage qui va les mener de New York à Berlin en passant par Montréal – à la recherche de l’homme dont l’héroïne fut éperdument amoureuse quand elle avait vingt ans…

La princesse des glaces de Camilla Läckberg éditions Actes Sud - Roman paru en avril 2008

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Mot de l’éditeur : Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête, Erica se convainc très vite qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d’autres -, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint (...)

Charlie n’est pas rentrée

de Nicci French éditions Albin Michel Roman paru en mai 2008 Mot de l’éditeur : Nina vit avec ses deux enfants Charlie, 15 ans, et Jackson, 11 ans, sur Sandling Island, une petite île battue par le vent non loin de la côte anglaise. Depuis deux ans qu’elle s’y est installée, elle s’est progressivement faite à cette vie isolée, contrairement à Rory, son ex-mari (…) À la veille de Noël, Rory ne supporte pas l’idée que Nina puisse emmener les enfants pour les vacances avec son nouveau petit ami. Le matin du départ, Nina attend le retour de Charlie, qui a passé la nuit chez une de ses camarades de classe. L’heure file, Charlie ne rentre pas (...)


Romans

Le coin du libraire essais bd jeunesse coups de coeur

Le clan Rhett Butler

de Donald Mc Caig éditions Oh Editions Roman paru en octobre 2007

Un lieu incertain

de Fred Vargas Policier - parution en juillet 2008. éditions Viviane Hamy Mot de l’éditeur : Très attendu par le public, ce polar de 394 pages, qui succède à Dans les bois éternels paru en mai 2006, devrait figurer en tête des ventes de livres cet été. Cet opus, qui se déroule en France, au Royaume-Uni et en Serbie, met en scène le héros fétiche de la romancière, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg. Le dernier roman de Vargas, Dans les bois éternels, s’était écoulé à 390 000 exemplaires. Les ouvrages de l’auteure figure régulièrement dans le top 10 des best-sellers français de l’année.

Mot de l’éditeur : Avalisé par les ayants droit de Margaret Mitchell, Le Clan Rhett Butler est cet étonnant roman attendu depuis des décennies, le pendant du grand roman américain Autant en emporte le vent. Après douze années de recherche, d’attente et de travail, la publication du Clan Rhett Butler est un événement historique et culturel d’envergure. Grâce au talent de conteur de Donald McCaig, auteur américain à succès, les moments marquants de l’existence du fringuant Rhett Butler prennent vie sous nos yeux. A travers les siens nous croisons ceux et celles qui ont façonné cette personnalité hors du commun telle que nous l’avions découverte au fil des pages inoubliables de Margaret Mitchell : Langston Butler, le père inflexible ; Rosemary, la sœur loyale ; Tunis Bonneau, le meilleur ami et esclave affranchi ; Belle Watling, la femme chère à son cœur bien avant qu’il ne rencontre Scarlett aux Douze Chênes, à la veille fatidique de la guerre de Sécession. Bien sûr il y a Scarlett. Katie Scarlett O’Hara, cette femme passionnée et volontaire dont la vie est inextricablement liée à celle de Rhett : elle lui ressemble bien plus qu’elle n’a envie de l’admettre, et elle est plus amoureuse de lui qu’elle veut bien se l’avouer… Rendu vivant et authentique sous la plume d’un maître, Le Clan Rhett Butler est la réponse aux rêves de toutes celles et tous ceux dont les imaginations ont été marquées au fer rouge par Autant en emporte le vent.


jeunesse Un garçon comme moi

de Rosa Amanda Strauzs Fiction adolescents - éditions Seuil Mot de l’éditeur : « À propos de fifils-à-son-papa, en voilà un qui vient dans ma direction. Il me regarde d’un air méprisant. Le salaud ! Il croit qu’il vaut mieux que moi juste parce qu’il peut manger ce qu’il veut. Je parie que chez lui c’est plein de hamburgers (...).» Lorsque leurs chemins se croisent, c’est d’abord l’incompréhension, la méfiance ; l’univers impitoyable dans lequel évolue Uolace et le cocon protégé de Jean-Victor sont à des années-lumière... Et pourtant, s’ils partageaient le même désarroi, les mêmes rêves ? Un récit doux-amer à deux voix sur la jeunesse brésilienne, ses frustrations et ses espoirs.

Le destin de Linus Hoppe de Anne-

Laure Bondoux Roman junior (dès 9 ans) Poche éditions Bayard Jeunesse

Mot de l’éditeur : Linus Hoppe vit dans une société très cloisonnée. S’il réussit le grand examen, il continuera à vivre confortablement en sphère 1. S’il échoue, il sera relégué dans une sphère inférieure, loin des siens. Mais Linus refuse de laisser son destin entre les mains du Grand Ordonnateur. Avec son ami Chem, il décide, quitte à aller au devant du danger, déjouer le système.

Le voyage du poisson

de Régine Joséphine Album enfant illustré par Justine Brax éditions du Baobab Parution en juin 2008 D’après un conte recueilli dans le village de Chiconi à Mayotte...

Notre premier jour d’école

de Giovanni Zoboli Album enfant éditions Autrement Jeunesse

Lorsque j’ai dit à Anselme qu’après les vacances, on rentrait à la grande école, il a eu l’air tout triste... Alors j’ai pensé qu’il fallait que nous fassions un voyage, juste lui et moi.


Mayotte Younoussa Bamana Le choix du refus Mayotte et l’indépendance des Comores de Zaïdou Bamana Meso éditions - Paru en mai 2007

« La succession de deux régimes institutionnels fait que la collectivité terrritoriale, la plus démunie de France, finance la construction du réseau routier national. L’état se refuse de prendre en charge la solde des instituteurs ou celle des agents des services agricoles. Car Mayotte n’est ni DOM ni TOM, toutes les procédures à mettre en oeuvre y sont dérogatoires. Or, l’administration ne fait bien que ce qu’elle sait faire et la volonté des élus d’obtenir ces dérogations a peu de chances d’aboutir en raison du peu d’intérêt de la petite île, en termes quantitatifs dans les bilans de l’action adminsitrative. (...) » Younoussa Bamana

Apprenons le shimaorais Narifundrihe shimaore Méthode d’apprentissage du shimaorais parlé et écrit

Publication de l’association Shime

Mot de Shime : « Cette méthode s’adresse d’abord aux vrais débutants en shimaorais et intéressera à ce titre les nouveaux arrivants de l’île. Mais il peut également intéresser les shimaorophones qui trouveront un support écrit de leur langue. Il a pour but de faire acquérir, de façon vivante et progressive, un vocabulaire usuel et les bases grammaticales de la langue. »

La course de Pneus - Mayotte de Jack Passe éditions du Baobab Parution en juin 2008

«C’est à Mayotte et nulle part ailleurs. Le 1er samedi du mois de juillet, plus de 1 000 coureurs munis de leur pneu et de leurs bâtons déferlent dans les rues surchauffées de Mamoudzou pour tenter de remporter le Grand Prix de Mayotte : la désormais célèbre « Course de Pneus ». L’ ouvrage retrace l’épopée de cette course unique au monde et totalement déjantée, qui fête son 25e anniversaire en 2008.Jack PASSE, son créateur, raconte avec passion les péripéties qui ont émaillé ce long parcours semé d’embuches à travers bon nombre d’anecdotes et de dérapages pas toujours contrôlés...

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BD

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Remerciements à Vincent Liétar




Idée recette de Mayotte Suprême de volaille à la crème de coco


Pour 4 personnes Préparation : 10 minutes Cuisson : 15 minutes 4 escalopes de poulet (environ 500 g) Lait de coco (l’équivalent d’une noix ou une boîte de 400 g)

Recette d’Andjizi.

2 têtes de brède petsai 1 paquet de brède mafana 2 gousses d’ail 1 oignon 1/2 1 pincée de curry, cumin, curcuma, poivre et sel

Traditionnellement, les brèdes à Mayotte sont consommées pour accompagner le riz. Cette recette vous propose une variante dans l’utilisation des brèdes petsai et mafana.

1

Lavez bien le petsai et coupez-le en tranches. Lavez la brède mafana et séparez-la en petites branches. émincez l’oignon, l’ail et le poulet.

2 3

Faites bouillir de l’eau dans une casserole avec une pincée de sel.

En même temps, faites frire un peu d’huile de tournesol dans une friteuse. Faites-y revenir l’oignon et une fois qu’il est bien coloré, ajoutez l’ail et attendez qu’il soit légèrement doré. Ajoutez le lait de coco et une pincée de sel. Si la sauce est trop épaisse à votre goût, rallongez avec un peu d’eau chaude. Laissez cuire à feu doux.

4

Une fois que l’eau boue, jetez-y le petsai et laissez bouillir pendant 2 minutes. Ensuite, ajoutez les brèdes mafana ainsi qu’un demi oignon et laissez cuire le tout pendant encore 7 minutes.

5

Mélangez le curry, le cumin, le curcuma, le poivre et le sel dans une assiette et panez légèrement les tranches de poulet avec ce mélange. Faites cuire le poulet à la poêle avec un filet d’huile.

113


Jeux

114

RĂŠponse p. 120 121


à

s vo s g r i l l e

!!

Complétez les cases de la grille de Sudoku avec les chiffres de 1 à 9 de sorte que ces chiffres ne se répètent ni dans chaque colonne, ni dans chaque ligne ni dans chaque carré. Il n’ y a qu’ une seule solution. à vous de la trouver !

9 6 4

1

5 4

1

8 7

3

9

1

2

4 5

2

5

9

2

8

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6 7

2

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3

5

5

1

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4

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8 2

9

4

6

4 6

5

3 5

3

5

6

9

5 6

3

1

2 8 5 9

6

Grille n°3 : niveau moyen

9

4

1

9

2

8

7

3

7

Grille n°2 : niveau facile

2

2

4

1 7

8

2

4

3

9

1

6

8

3

Grille n°1 : niveau facile

5

4

4

1

3

5

1 6

4

7

7

5 6

2

9

8

8 7

4

6

4

9

5

1

5

2

1

9 3

5

Grille n°4 : niveau moyen Réponse p. 120




E, SS RE A P D AN QU US NO TU S... EN I T


119


Résultats jeux Si vous avez un maximum de H :

TEST Si vous avez un maximum de L :

SUDOKU Grille n°1 3

1

7

8

5

4

9

2

6

8

2

6

1

7

9

4

5

3

4

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9

2

6

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1

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1

1

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1

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1

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6

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1

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3

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5

5

8

1

3

2

6

7

9

4

Grille n°2

Si vous avez un maximum de S : 120

8

9

4

1

2

6

3

7

5

3

6

7

9

5

4

2

8

1

2

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7

3

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5

4

1

8

2

6

Grille n°3

mots fléchés

4

9

3

5

1

6

8

2

7

8

7

1

9

3

2

4

6

5

2

5

6

8

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4

1

9

3

1

2

7

6

8

3

5

4

9

9

6

8

4

2

5

7

3

1

3

4

5

1

9

7

6

8

2

5

3

4

7

6

9

2

1

8

7

1

2

3

4

8

9

5

6

6

8

9

2

5

1

3

7

4

Grille n°4 9

5

2

4

7

1

3

6

8

8

7

6

3

5

2

1

4

9

1

3

4

8

6

9

5

2

7

5

2

3

1

8

4

7

9

6

6

4

9

2

3

7

8

5

1

7

1

8

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9

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3

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1

6

4

7

2

4

6

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2

8

9

1

3

2

9

1

7

4

3

6

8

5


Quelques numéros utiles Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte (CSSM) 0269 61 12 37 Centre Hospitalier de Mayotte

(CHM) 0269 61 80 00

Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) 0269 61 04 26 Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM) 0269 61 09 09 Conseil Général de Mayotte

0269 64 90 00

Direction départementale de l’équipement (DDE) 0269 61 12 54 Direction des Affaires Sanitaires et Sociales (DASS) 0269 61 12 25 Direction Travail Emploi Formation Professionnelle (DTEFP)

0269 61 16 57

Douanes 0269 61 42 22 électricité de Mayotte (EDM)

0269 61 44 44

La Poste (Direction) 0269 61 13 11 Préfecture de Mayotte 0269 63 50 50 SIM 0269 61 11 13 Services fiscaux 0269 61 42 22 SOGEA 0269 61 11 42 ----------------------------------------------Renseignements téléphoniques

118 712

• Exploitation des réseaux d’eau potable

• Production et distribution • Travaux hydrauliques, d’électrifications rurales, de génie civil

Ensemble, préservons notre milieu naturel >> SOGEA MAYOTTE BP 22 - 97600 MAMOUDZOU Tél : (0269) 61 11 42 Fax : (0269) 61 13 77 Email : contact@sogea-mayotte.com


Horaires des marées

© StraussgrauerMarina Softwares

La prudence impose de confronter les données issues de ces grilles avec les documents officiels qu’il est obligatoire d’avoir à bord. On peut aussi consulter les prévisions du Service d’Hydrographie et d’Océanographie de la Marine à l’adresse : www.shom.fr

ZI nel - 97600 Mamoudzou Tél. : 06

39 68 97 00






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