Ostéoporose Guide à l’usage des patients et de leur entourage
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration » ; toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement écrit et préalable de l’auteur ou ses ayants droit ou ayants cause est illicite (Alinéa 1er de l’article 40). Toute représentation, reproduction ou adaptation par quelque procédé que ce soit constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. Cette interdiction recouvre notamment l’utilisation et l’exploitation de l’ouvrage ou des textes le composant par tout procédé tel que saisie, manipulation et stockage dans une banque de données, reproduction ou transmission par quelques moyens et formes que ce soit électronique, mécanique, photographique, photocomposition, cinématographique, magnétique, informatique, télématique, satellite, ainsi que par tout autre moyen existant ou à créer. L’insertion d’extraits dans un ouvrage ou dans un document de formation est interdite.
Tous droits réservés. Dépôt légal : mars 2007 ISBN 2-84504-054-7 - ISSN 1628-6243 © Bash éditions médicales, marque de la Sas Serpens 12-16 rue de Vincennes 93100 Montreuil Imprimeur : MP Stampa Maquettiste : Michel Le Louarn Illustrations : Sophie Jacopin et Charlie Couverture : Camille Baudoin
Ostéoporose Guide à l’usage des patients et de leur entourage Édition 2007
Dr Catherine Cormier Dr Janine-Sophie Giraudet Dr Marie-Anne Mayoux-Benhamou Pr Christian Roux
Préfaces Ce guide a vocation d’aider les femmes concernées et leur entourage à prendre les bonnes décisions pour lutter contre l’ostéoporose. La communauté doit à chacune l’accès à une information loyale, précise et de qualité. Elle doit la meilleure compréhension de la maladie, de ses enjeux, en perspective d’une prise en charge efficace. La confiance entre la femme concernée et son médecin est la pierre angulaire de cette mobilisation. Dans ce contexte, l’implication d’auteurs de renom et d’institutions de santé est essentielle, attestant de l’adhésion d’une large fédération d’intérêt et de compétence. Tous contribuent à faire de ce guide une référence d’information. Qu’ils soient remerciés de leur expertise et de leur soutien.
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Assistance Publique Hôpitaux de Paris L’ostéoporose est un problème de santé publique en raison de la morbidité et de la mortalité des fractures dont elle augmente le risque. Le nombre de fractures va sans cesse croissant en raison de l’augmentation de l’espérance de vie de la population. Actuellement 20% des services de chirurgie orthopédique sont occupés par des patients ayant une fracture de l’extrémité supérieure du fémur. La Loi de Santé Publique a fait de la réduction de la fréquence des fractures un des objectifs majeurs de notre pays. Cet ouvrage écrit par des médecins de l’AssistancePublique-Hôpitaux de Paris apporte des réponses claires aux principales questions rencontrées lors des consultations des patients ayant à souffrir d’une telle maladie. Benoît Leclercq Directeur général
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Direction générale de la santé Le ministère de la Santé et de la solidarité a retenu parmi ses priorités l’amélioration de la prise en charge de l’ostéoporose, conformément aux objectifs inscrits dans la loi du 9 août 2004, relative à la politique de santé publique. En France, un quart des femmes de 65 ans et la moitié des femmes de 80 ans présentent une ostéoporose, soit de 1,5 à 2,5 millions de personnes concernées. Chaque année, cette maladie entraîne plus de 250 000 fractures dont plus de 50 000 fractures du col du fémur. En conséquence, réduire l’incidence des fractures de l’extrémité supérieure du fémur est un objectif phare et la notion de prévention joue un rôle déterminant. La politique de santé pour lutter contre les accidents de la vie courante adopte des mesures visant à réduire de 25% les chutes chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Avec les plans « nutrition santé » et « bien vieillir », elle insiste par ailleurs sur les bienfaits d’une alimentation et d’une activité physique adaptées. Enfin, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé, l’ostéodensitométrie fait l’objet depuis le 1er juillet 2006 d’un remboursement par l’Assurance-maladie pour les populations considérées à risque. Mieux prévenir, mieux dépister et aussi mieux informer pour mieux traiter, tels sont donc les mots d’ordre. La lecture de cet ouvrage y contribuera.
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Pôle ostéo-articulaire de l’hôpital Cochin* Actuellement, parmi cent femmes françaises atteignant l'âge de la ménopause, quarante auront avant la fin de leur vie une fracture due à la fragilité de leurs os. Par ailleurs l'augmentation de l'espérance de vie est importante et continue, on estime que trois mois sont gagnés chaque année… Ainsi l'ostéoporose est un problème majeur de santé publique dont les complications fracturaires ont longtemps été considérées comme le prix inévitable à payer pour une vie plus longue. Ce pessimisme est injustifié. Des progrès importants ont été accomplis dans l'identification des facteurs de risque, le diagnostic et les traitements de la maladie. Il est aujourd'hui possible de considérer que les fractures sont des complications de l'ostéoporose en grande partie évitables. L'un des cent objectifs retenus par la loi d'août 2004, relative à la politique de la santé publique, est d'ailleurs de réduire de 10 % l'incidence des fractures de l'extrémité supérieure du fémur en France d'ici 2008. Un tel engagement des institutions est rendu possible grâce à l'approfondissement des connaissances des causes de la maladie et grâce au développement de médicaments ciblés, efficaces et bien tolérés. Par ailleurs, la mesure de la densité des os, c'est-à-dire l'estimation de leur fragilité, est possible par une méthode fiable, l'ostéodensitométrie osseuse, remboursée dans certaines conditions depuis juillet 2006. Cet ouvrage apporte des informations nécessaires à un large public pour une prise en charge optimale de l'ostéoporose. Dr Catherine Cormier Dr Janine-Sophie Giraudet Dr Anne Mayoux-Benhamou Pr Christian Roux
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* avec les services diététique et socio-éducatif du groupe hospitalier Cochin, dans le cadre des consultations éducatives.
Remerciements
Pour leur contribution à la rédaction de cet ouvrage : Dr Marie-Noëlle Laveissière Gynécologue spécialisée de la ménopause au service de gynécologie du Professeur Capron à l'hôpital Cochin (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris). Le service de diététique et les assistantes sociales rattachés à l'hôpital Cochin (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris).
Pour leur préface : Benoît Leclercq Directeur général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris et la Direction de la communication de l'AP-HP. Dr Carole Cretin Chef du bureau maladies chroniques, enfants et vieillissement à la Direction générale de la santé. Le pôle ostéo-articulaire de l'hôpital Cochin et avec les services diététique et socio-éducatif du groupe hospitalier Cochin, dans le cadre des consultations éducatives.
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Sommaire Préfaces ........................................................................... 5 Assistance Publique - Hôpitaux de Paris ....................... 6 Direction générale de la santé....................................... 7 Pôle ostéo-articulaire de l’hôpital Cochin ....................... 8 Remerciements ............................................................... 9
Introduction .................................................................. 18 Pourquoi ce guide et à qui s'adresse-t-il ? .................. 21 Comment utiliser ce guide ? ........................................ 22 Comment utiliser le site ? www.mon-osteoporose.com ? ..................................... 23 Qui sont les auteurs ? ................................................... 24
Les grandes questions 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
À quoi servent les os ? Comment sont-ils constitués ? ..28 Qu'est-ce que l'ostéoporose ? ..................................... 32 Comment est-il possible de perdre de l'os ? ............... 34 Quelle est l'évolution de la masse osseuse ? .............. 36 Quels sont les signes évocateurs de l'ostéoporose ? .. 40 L'ostéoporose est-elle douloureuse ? ......................... 41 Quelles sont les causes de l'ostéoporose ? ................. 42 L'ostéoporose est-elle une maladie héréditaire ? ...... 44 La grossesse et l'allaitement favorisent-ils l'ostéoporose ? ............................................................. 46 10. Quels sont les facteurs de risque de l'ostéoporose ? ...47 11. Comment prévenir l'apparition de l'ostéoporose ? ... 49 11
12. Pourquoi cette maladie concerne-t-elle essentiellement les femmes ? ...................................... 51 13. L'ostéoporose peut-elle également atteindre l'enfant, la femme jeune ou l'homme ? ..................... 52 14. Quelles sont les complications de l'ostéoporose ? ..... 54 15. Comment peut évoluer l'ostéoporose ? Se guérit-elle ? ............................................................. 56 16. Quels sont les traitements de l'ostéoporose ? ........... 57 17. Qui dois-je consulter ? Ai-je intérêt à prendre l'avis d'un deuxième médecin ? .................................. 58 18. Dois-je être traitée d'urgence ? .................................. 59 19. Serais-je mieux soignée à l'étranger ? ........................ 60
Dépistage et diagnostic 20. Comment se fait le diagnostic de l'ostéoporose ? ..... 64 21. Quelles sont les relations qu'entretient l'ostéoporose avec le rachitisme, l'arthrose ou la spasmophilie ? .... 65 22. Qu'est-ce que l'ostéodensitométrie ? ......................... 67 23. Comment se pratique l'ostéodensitométrie? ............ 68 24. Cet examen est-il pris en charge par l'Assurance-maladie ? .................................................. 70 25. À quel âge faut-il faire une ostéodensitométrie ? Cet examen peut-il m'être contre-indiqué ? .............. 71 26. Quels sont les résultats de l'ostéodensitométrie de la colonne vertébrale et du fémur ? ...................... 72 27. Comment interpréter l'ostéodensitométrie ? ............ 74 28. Les résultats de cet examen sont-ils fiables ? ............. 75 29. Faut-il répéter les ostéodensitométries ? ................... 76 30. Quels sont les risques de l'ostéoporose ? ................... 77 31. Pourquoi faut-il surveiller ma taille ? Est-il normal de se « tasser » avec l'âge ? ................... 78 32. Les radiographies sont-elles utiles dans l'ostéoporose ? . 80 33. À quoi servent les examens d'urine ? Qu'est-ce qu'un excès de calcium dans les urines ? ... 81 34. Les examens sanguins ont-ils un intérêt ? ................. 82 12
Alimentation et hygiène de vie 35. Existe-il des moyens alimentaires de prévenir l'ostéoporose ? ............................................................. 86 36. Dois-je changer d'alimentation à cause de mon ostéoporose ? ...................................................... 87 37. À quoi sert le calcium ? Dans quels aliments puis-je en trouver ? ...................................................... 88 38. Le calcium fait-il grossir ? ............................................ 90 39. Les yaourts entraînent-ils une décalcification ? ......... 92 40. Existe-il des aliments qui empêchent l'absorption du calcium ?.................................................................. 93 41. Les aliments allégés en graisses sont-ils appauvris en calcium ? .................................................................. 94 42. Est-il possible de remplacer les produits laitiers par du lait de soja ? ..................................................... 95 43. Existe-t-il une relation entre le calcium et le sel ? ..... 96 44. Qu'est-ce que la vitamine D ? Dans quels aliments puis-je en trouver ? ...................................................... 97 45. Combien de temps dois-je m'exposer au soleil pour prévenir la carence en vitamine D ? ................ 100 46. Le tabac et l'alcool aggravent-ils l'ostéoporose ? .... 102 47. Existe-t-il un intérêt à avoir recours aux médecines douces ? ................................................... 103
Le traitement médicamenteux 48. Comment empêcher la destruction de l’os ? ............ 106 49. Comment stimuler la fabrication de l’os ? ............... 107 50. À quoi servent les prescriptions de calcium et de vitamine D puisque ces éléments existent dans l'alimentation ? ................................................. 108 51. Dois-je faire surveiller le taux de calcium dans mon sang si je prends du calcium en comprimé ? ... 109 52. À quoi sert le traitement hormonal ? ....................... 110 13
53. Quels sont les risques et les complications du traitement hormonal ? ......................................... 111 54. Est-il possible d'associer le traitement hormonal substitutif (THS) avec d'autres traitements ? ........... 113 55. Que sont les phyto-œstrogènes ? ............................. 114 56. Que sont les bisphosphonates ? ................................ 115 57. Quelles sont les précautions à prendre lors d'un traitement par bisphosphonates ? ................... 116 58. Dois-je signaler à mon dentiste que je suis traitée par bisphosphonates ? ............................................... 117 59. Que sont les SERMs ? ................................................. 118 60. Qu'est-ce que le ranélate de strontium ? ................. 119 61. Qu'est-ce que la parathormone ? ............................. 120 62. Existe-t-il des médicaments néfastes pour l'os ? ...... 121 63. La cortisone entraîne-t-elle toujours de l'ostéoporose ? ............................................................ 122 64. Est-il possible d'empêcher la survenue de l'ostéoporose lors d'un traitement par cortisone au long cours ? ........................................................... 123 65. Que faire si j'ai des difficultés à prendre régulièrement mon traitement ? .............................. 124
Activités physiques et rééducation 66. L’activité physique contribue-t-elle au traitement de l'ostéoporose ? ...................................................... 128 67. Quelles sont les activités physiques les plus recommandées pour renforcer les os ? ..................... 129 68. Quand dois-je commencer à avoir une bonne activité physique pour prévenir l'ostéoporose ? ...... 135 69. La marche est-elle utile ? ........................................... 136 70. La natation ou la gymnastique aquatique sont-elles utiles ? ........................................................ 137 71. Dois-je éviter certaines activités sportives du fait de mon ostéoporose ? ............................................... 138 14
72. Dois-je réduire mes activités quotidiennes ? ............ 139 73. Comment puis-je faire pour éviter les chutes ? ........ 140 74. Comment dois-je m'entraîner pour éviter de tomber ? ................................................................ 142 75. Les corsets font-ils fondre les muscles ? .................... 144 76. Dois-je faire de la kinésithérapie après un tassement vertébral ? ................................................ 146 77. Puis-je me faire manipuler les vertèbres alors que j'ai mal au dos ? ........................................ 147 78. Que penser des cures thermales ou de la thalassothérapie ? ...................................................... 148 79. Les cures thermales ou la thalassothérapie sont-elles remboursées ? ........................................... 150
Le traitement orthopédique 80. Quelles sont les fractures les plus fréquentes au cours de l’ostéoporose ? ............................................ 154 81. En cas de fracture mes os se consolideront-ils normalement malgré la maladie ?............................ 155 82. Qu’est-ce qu’un tassement vertébral ? ..................... 156 83. Comment se traite la fracture du corps vertébral (tassement) ? .............................................................. 158 84. Qu'est-ce que la vertébroplastie ? ............................ 159 85. Comment se traite une fracture de l'extrémité supérieure du fémur ? ............................................... 160 86. Comment se traite une fracture du poignet ? ......... 162 87. Les séances de kinésithérapie sont-elles utiles après une fracture ? ................................................... 163
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La vie quotidienne 88. Quand puis-je arrêter le traitement ? Dois-je être suivie après le traitement ? ............................... 166 89. Dois-je informer mon employeur et mes collègues de la nature de ma maladie ? ................................... 167 90. Puis-je bénéficier d'une aide à domicile pour les tâches ménagères ?.................................................... 168 91. Puis-je être prise en charge à 100 % du fait de mon ostéoporose ? ................................................... 169
Nouveaux traitements 92. Quels sont les progrès en matière de prévention ?..... 172 93. Des progrès thérapeutiques sont-ils attendus dans les années à venir ? ........................................... 173 94. Qu'est-ce qu'un essai thérapeutique ? .................... 174
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Mémo Les bons réflexes Comment préparer le rendez-vous chez le rhumatologue ?................................................................... 178 Comment prévenir les chutes chez soi ? ............................ 179 Comment s'adapter à l'environnement hors de chez vous ? ............................................................. 181 Comment maintenir son capital osseux grâce à l'activité physique ? ........................................................... 182 Comment se relever après une chute ?.............................. 183 Les adresses ......................................................................... 184 Le kiosque ........................................................................... 185 Les sites ............................................................................... 187 En savoir plus Calculer vos apports calciques quotidiens ......................... 188 Glossaire .............................................................................. 198 Index .................................................................................... 204
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Introduction Ce guide a été conçu à partir des questions des patient(e)s ayant assisté aux consultations éducatives de l’hôpital Cochin. Il a été élaboré par une équipe multidisciplinaire (médecins, diététiciennes, assistantes sociales...) pour vous aider à mieux vous soigner. Il s’adresse aux patient(e)s ayant une ostéoporose, mais aussi à leurs proches.
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Connaître les facteurs de risque, le mécanisme des traitements, les conditions de réalisation de l’ostéodensitométrie est indispensable à une prise en charge optimale. Résolument pratique, cet ouvrage vous aide dans votre démarche nutritionnelle et vous propose des conseils simples pour le choix de vos activités physiques. Nous espérons que la lecture de ce livre vous rendra service et vous permettra de mieux vous prendre en charge au quotidien. Dr Catherine Cormier Dr Janine-Sophie Giraudet Dr Marie-Anne Mayoux-Benhamou Pr Christian Roux
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Pourquoi ce guide et à qui s'adresse-t-il ? Ce guide s'adresse à celles et ceux d'entre vous qui sont atteints d'ostéoporose ou présentent des facteurs de risque pour cette maladie, et aux personnes de leur entourage qui souhaitent mieux comprendre l'impact de cette affection sur la santé. Passé le moment de l'annonce, après avoir quitté le médecin, de nouvelles questions surgissent concernant l’origine de la maladie, les moyens d’en éviter les complications, la nature du traitement qui a été mis en place, l’intérêt de changer certaines habitudes de vie. Votre médecin vous aide à comprendre la maladie, ce guide vient en complément des informations qu'il vous donne. Il vous apporte des informations actuelles, concrètes et précises sur la maladie et, plus particulièrement, sur les traitements qui vous sont proposés. Des conseils vous sont donnés. Ils vous aident à mieux vivre votre quotidien. Le but de cet ouvrage n'est pas de remplacer votre médecin mais de vous permettre de mieux utiliser le temps qu'il vous consacre en ciblant plus précisément les questions pour lesquelles vous aimeriez avoir des réponses plus détaillées.
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Comment utiliser ce guide ? Ce guide peut s’utiliser de différentes façons. Vous pouvez : – le lire linéairement ou au gré de votre curiosité, chaque page étant une porte d’entrée possible vers le sujet ; – vous reporter au sommaire pour consulter la liste des questions et obtenir une réponse précise à des interrogations du type : Pourquoi cette maladie concerne-t-elle essentiellement les femmes ? Qu'est-ce que l'ostéodensitométrie ? À quoi sert le calcium ? Que sont les bisphosphonates ? Quelles sont les activités physiques pour renforcer les os ? – chercher dans l’index les mots-clefs qui vous permettront de vous référer directement aux pages du livre traitant d’un sujet particulier ; – trouver dans le glossaire l’explication des termes médicaux que vous ne comprenez pas. Consulter le guide Ostéoporose sur www.zemedical.com/osteoporose
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Comment utiliser le site ? Le site www.zemedical.com/osteoporose fait écho au guide que vous avez sous les yeux. Il est destiné à vous présenter les plus récentes actualités médicales, nutritionnelles et orthopédiques concernant l’ostéoporose. Il vous donne des informations pratiques susceptibles de vous aider tout au long de la maladie. Toutes ces données sont validées par les auteurs. Vous trouverez également sur le site : – une sélection des pages tirées du présent ouvrage Ostéoporose, guide à l'usage des patients et de leur entourage ; – les adresses d'associations ou d'organismes professionnels qui pourront vous soutenir ou faciliter vos démarches ; – les références de plusieurs ouvrages vous permettant de compléter vos connaissances sur l'ostéoporose et son traitement. Consultez le catalogue et les nouveautés sur www.zemedical.com/zeshop/catalogue
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Qui sont les auteurs ? Dr Catherine Cormier Rhumatologue et spécialiste de la biologie du métabolisme osseux à l’hôpital Cochin (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris). Elle est également auteur de nombreux articles scientifiques sur ce sujet. Dr Janine-Sophie Giraudet Rhumatologue et responsable des consultations éducatives pour les patients du pôle ostéo-articulaire de l’hôpital Cochin (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) depuis 1992. Dr Marie-Anne Mayoux-Benhamou Médecin en médecine physique et réadaptation. Responsable du programme de prévention de l’ostéoporose postménopausique « gym et régime » depuis 1994 à l’hôpital Cochin (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris). Elle est l'auteur d’ouvrages et d’articles scientifiques axés sur l’exercice physique en particulier dans l’ostéoporose.
Pr Christian Roux Rhumatologue à l’hôpital Cochin (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) et spécialiste des maladie osseuses. Il est par ailleurs président du GRIO (Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses) depuis trois ans. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles scientifiques traitant de l’ostéoporose et des fragilités osseuses.
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Les grandes questions
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1 • À quoi servent les os ? Comment sont-ils constitués ? Les os forment le squelette qui soutient le corps. Ils sont d’environ 214 pour un poids total d’environ 17 kg. Les os ont deux fonctions : – mécanique : ils participent à la constitution du squelette qui est la charpente du corps. Leur solidité et leur capacité à résister aux traumatismes viennent de leurs propriétés particulières en matière de rigidité, mais aussi d’élasticité ; – métabolique : le squelette est un réservoir de calcium contribuant, avec d’autres organes, à assurer la stabilité des taux de calcium dans le sang. S’il y a défaut d’apport ou perte excessive de calcium, l’organisme va puiser celui-ci dans le squelette. Pour assurer ces deux fonctions, l’os n’est pas un tissu inerte mais vivant, il se renouvelle sans cesse (voir question 3). Au sein de l’os il existe, comme dans tous les tissus, des cellules : les ostéoblastes et les ostéoclastes qui assurent le renouvellement osseux. Les os sont, par ailleurs, irrigués par des vaisseaux et innervés. L’os est constitué : – de protéines, en particulier de collagène ; – de minéraux (calcium, phosphore) organisés en un cristal appelé hydroxyapatite, qui solidifie le tissu osseux. Tous les os du squelette ne sont pas constitués de la même manière. Il est possible de les distinguer selon leur forme (os longs, os courts, os plats). Il convient également de différencier deux sortes d’organisations du tissu osseux qui existent au sein d’un même os : – l’os compact, également appelé os cortical, composant de la paroi dure (corticale) des os ; 28
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– l’os trabéculaire (organisé en travées), encore appelé os spongieux, composant du corps des vertèbres et de certaines parties des os longs. En temps normal, le renouvellement du tissu osseux est plus rapide pour l’os trabéculaire que pour l’os cortical. Lorsqu’il existe une perte osseuse (ostéoporose…), elle affecte de manière plus précoce et plus importante les os riches en os trabéculaire (vertèbres) que les os riches en os compact (extrémité supérieure du fémur).
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os compact (ou cortical) os spongieux
vertèbre
os long
Tissus osseux spongieux et cortical d'un fémur et d'une vertèbre 31
2 • Qu’est-ce que l’ostéoporose ? L’ostéoporose (du grec osteon : os et poros : passage ; et qui signifie littéralement os poreux) est une maladie osseuse fréquente (40 % des femmes et 13 % des hommes de plus de 50 ans) souvent appelée « l’épidémie silencieuse » parce qu'elle se développe chez un grand nombre de personnes sans risque particulier. C’est une maladie du squelette qui se traduit par une diminution de la densité des os et une perturbation de leur architecture interne (voir question 1). Elle induit une baisse de la résistance osseuse donc une fragilité osseuse qui facilite la survenue de fractures. Cette définition prend en compte la notion de densité osseuse. Cette dernière peut être quantifiée grâce à un appareil (I’absorptiométre à rayons X ou ostéodensitomètre) permettant de mesurer l’appauvrissement osseux, c'est-àdire la baisse de la densité minérale osseuse en fonction de l’âge (voir question 22). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) propose une définition densitométrique de l’ostéoporose, lorsque la densité osseuse est inférieure à un certain seuil.
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vertèbre saine
vertèbre ostéoporotique
Travées osseuses (os spongieux) d'un os sain et d'un os ostéoporotique (illustration à partir d'une coupe de vertèbre) 33
3 • Comment est-il possible de perdre de l’os ? L’os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence tout au long de la vie de façon à rester solide. Cela s’appelle le remodelage osseux. Ce renouvellement est rendu possible grâce au fonctionnement couplé de deux types de cellules osseuses : les ostéoclastes et les ostéoblastes. Pour que l’os se renouvelle, les ostéoclastes détruisent l’os ancien en creusant des lacunes, véritables trous dans l’os : c’est la résorption osseuse. Puis les ostéoblastes fabriquent de l’os nouveau. Dans un premier temps, ils comblent de protéines les trous ; dans un deuxième temps, ce tissu osseux jeune, ou tissu ostéoïde, se calcifie grâce à un cristal de calcium : c'est la minéralisation osseuse (voir question 1). Ces activités de destruction et de formation sont normalement équilibrées. Cette régulation précise se fait sous l’influence de nombreux facteurs : vitamine D, hormones sexuelles, hormones thyroïdiennes, parathormone (hormone sécrétée par une petite glande proche de la thyroïde : la parathyroïde), cortisol, etc. Le processus de vieillissement propre à tout organe vivant, qui se traduit, en autre, par une diminution d’activité des cellules osseuses et la survenue possible de dérèglements du remodelage osseux, peut être la cause de nombreuses maladies de l’os.
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ostéoclaste
ostéoblaste
résorption osseuse
formation osseuse
remodelage osseux
Les ostéoclastes détruisent l’ancien tissu osseux, les ostéoblastes construisent le nouveau tissu osseux 35
4 • Quelle est l’évolution de la masse osseuse ? L’évolution de la masse osseuse au cours de la vie est schématiquement divisée en trois périodes : – la phase de croissance osseuse rapide qui se situe de la naissance à l’âge de 18-20 ans et qui permet l’établissement de la masse osseuse maximale, véritable capital osseux de base. Elle est déterminée par de nombreux facteurs : génétiques, mais aussi mécaniques (poids, exercice physique), endocriniens (sécrétion d’hormones sexuelles à la puberté), nutritionnels (apport en calories, en calcium, en protéines) et toxiques (intoxication alcoolo-tabagique) ; – la phase en plateau qui dure une trentaine d’années ; – la phase de perte osseuse (ostéopénie), physiologique et inévitable, qui commence une fois la maturité osseuse atteinte pour ne plus s'interrompre. Ce phénomène se traduit cependant différemment selon le sexe : – chez l’homme, la perte osseuse est lente, régulière et linéaire (0,5 % par an) ; – chez la femme, elle s’accélère à la ménopause (3 à 5 % par an pendant 2 à 3 ans, puis 1 à 2 % par an dans les 5 à 10 ans qui suivent l'apparition de la ménopause). Cette perte osseuse rapide, « post-ménopausique », est due à un emballement des ostéoclastes lié au déficit en hormones sexuelles (œstrogènes). Ensuite la diminution de la masse osseuse se stabilise autour de 0,5 à 1 % par an (voir question 3).
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La perte osseuse ne s’arrête pas avec l'âge. Elle est aggravée par la carence en calcium et en vitamine D. L’ostéoporose peut survenir lorsque le capital osseux de départ (constitué avant 20 ans) est trop bas ou la perte osseuse trop rapide ou trop intense.
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masse osseuse
pic de masse osseuse
20 phase 1 : croissance osseuse (jusqu'à 20 ans)
phase 2 : stabilisation osseuse en plateau (de 20 à 50 ans)
Évolution de la masse 38
homme
ménopause
femme
50
60
80
années
phase 3 : perte osseuse (à partir de 50 ans)
osseuse avec l'âge 39
5 • Quels sont les signes évocateurs de l'ostéoporose ? Il n’existe pas encore de consensus recommandant le dépistage systématique de l’ostéoporose dans la population générale par la mesure de la densité osseuse. Cette maladie doit être dépistée en cas de : – fracture survenant pour un traumatisme minime : fracture du poignet (dite de Pouteau-Colles), fracture vertébrale (souvent appelée tassement vertébral) et fracture de l’extrémité du fémur (couramment appelée fracture du col du fémur, mais ce terme est inexact, car plusieurs parties de cette extrémité osseuse peuvent être fracturées) ; – perte de taille trop importante (à partir de 3 cm), douleurs ou déformations de la colonne vertébrale (voir question 31) ; – facteurs de risque d’ostéoporose, en particulier au moment de la ménopause (voir question 10) ; – carence en calcium et vitamine D. Elles sont fréquentes chez les personnes âgées qui ont une activité physique très réduite et qui risquent de chuter (voir questions 37 et 44) ; – transparence des os sur les radiographies : les radiologues utilisent souvent le terme de « déminéralisation osseuse » ou « aspect déminéralisé » (voir question 32) ; – maladies ou prise de médicaments favorisant l’ostéoporose (voir questions 42, 62 et 63). La présence de ces signes est très évocatrice de l'ostéoporose s'ils surviennent après la ménopause (qui entraîne une carence hormonale) chez une femme qui a par ailleurs d’autres facteurs de risques (antécédents familiaux, maigreur, tabagisme, etc.).
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6 • L’ostéoporose est-elle douloureuse ? Vous pouvez avoir une ostéoporose sans vous en rendre compte, la maladie étant généralement silencieuse et indolore. La douleur n’apparaît qu’au moment où une complication peut révéler la maladie : une fracture vertébrale de l'extrémité supérieure du fémur ou des os du poignet (fracture de Pouteau-Colles). La fracture vertébrale (ou tassement vertébral) est souvent responsable de violentes douleurs de la colonne dorsale ou lombaire, mais il existe aussi des tassements très peu douloureux qui évoquent à tort des douleurs liées à une arthrose (voir question 82). Même sévères, les fractures vertébrales entraînent rarement des complications neurologiques (compression des racines nerveuses ou de la moelle épinière provoquant une douleur, voire une paralysie). L’épisode douloureux peut faire suite à un effort, même modéré, à un faux mouvement ou à une chute. Parfois ces événements ne sont pas identifiés. À plus long terme, les fractures vertébrales entraînent une réduction de taille plus ou moins importante, des déformations de la colonne qui peuvent retentir sur la qualité de vie (voir question 14). Les douleurs du bas du dos sont souvent aggravées par les efforts, les exercices physiques et la station prolongée debout ou assise et ne sont soulagées que par le repos. Parfois ces douleurs chroniques peuvent être liées à des microfractures des corps vertébraux ou simplement à la modification des courbures de la colonne vertébrale.
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7 • Quelles sont les causes de l’ostéoporose ? Il est essentiel de distinguer les ostéoporoses sans cause évidente, dites ostéoporoses primitives (les plus fréquentes, divisées en sous-types selon l’âge de survenue) et celles provoquées par une maladie particulière, dites ostéoporoses secondaires. L’ostéoporose primitive est le plus souvent provoquée par la ménopause, à laquelle s’ajoutent, plus tard, les effets du vieillissement (après 75 ans). Il existe des cas très rares d’ostéoporose sans cause retrouvée chez l’adulte jeune et d’exceptionnels cas de fractures spontanées au cours de la grossesse. Les principales causes d’ostéoporoses secondaires sont : – les traitements prolongés à forte dose de cortisone, supérieure à 7,5 milligrammes par jour et pendant plus de 6 mois (voir question 63) ; les médicaments employés pour traiter des cancers hormono-dépendants (cancer de la prostate, cancer du sein, voir questions 62 et 63) ; – les rhumatismes : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, arthrite chronique juvénile ; – les maladies endocriniennes : excès de fonctionnement d’une glande parathyroïde ou de la glande thyroïde, insuffisance des glandes sexuelles ; – les maladies digestives : atteintes sévères et prolongées du foie (cirrhose biliaire primitive, etc.), inflammations chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique et malabsorption : intolérance au gluten, etc., mais la banale colite spasmodique n'est pas en cause) ;
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– autres causes : anorexie mentale, intoxication alcoolotabagique, malnutrition sévère, immobilisation prolongée, maladies tumorales, greffe d’organe, insuffisance rénale chronique sévère, causes héréditaires très rares comportant des anomalies des protéines osseuses comme l’ostéogenèse imparfaite (parfois appelée maladie des os de verre) (voir question 8). Plusieurs causes peuvent s’associer pour favoriser la survenue d’une ostéoporose (par exemple la ménopause, la polyarthrite rhumatoïde et le traitement par les corticoïdes).
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8 • L’ostéoporose est-elle une maladie héréditaire ? La densité de l’os résulte de l’interaction entre des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux (tabagisme, régimes carencés, sédentarité ou activité sportive trop intense, etc.). L’activité des cellules osseuses, l’acquisition par la perte de la densité osseuse, comme l’âge de la ménopause, sont des éléments déterminés par de nombreux gènes. Le gène de l’ostéoporose n’existe pas et il n’y aura pas de thérapie génique de l’ostéoporose. Il est certain que l’hérédité joue un rôle important : les enfants de parents ostéoporotiques ont des valeurs de densité osseuse plus basses que les enfants de parents sans ostéoporose et une fracture ostéoporotique du fémur chez une mère double le risque de fracture du fémur chez ses filles. Mais ne paniquez pas si vous avez une ostéoporose. Veillez simplement à assurer une bonne hygiène de vie à vos enfants : elle contribuera à préserver leur capital osseux. La prévention est en effet fondamentale et débute dès l’enfance. Il existe, par ailleurs, une différence de risque de l’ostéoporose en fonction de l’ethnie. Les personnes d’origine caucasienne ou asiatique ont un risque ostéoporotique plus élevé que les personnes de couleur noire.
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9 • La grossesse et l’allaitement favorisent-ils l’ostéoporose ? La grossesse et l’allaitement induisent une perte osseuse modérée qui est récupérée dans les six mois qui suivent l’arrêt de l’allaitement. Des apports en calcium et en vitamine D peuvent être utiles chez la femme enceinte et allaitante car ils permettent une récupération plus rapide de la perte osseuse. Cette perte est sans conséquence clinique, sauf chez les femmes ayant une densité osseuse très basse avant la grossesse. En pratique, seules les femmes ayant une ostéoporose connue doivent être surveillées.
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10 • Quels sont les facteurs de risque de l’ostéoporose ? Un certain nombre de facteurs de risque peuvent être néfastes pour le squelette ou entraîner une perte osseuse accélérée. Parmi eux, des facteurs génétiques ou constitutionnels contre lesquels vous ne pouvez rien faire tels l’ethnie, une petite taille, des antécédents familiaux d’ostéoporose et de fracture ostéoporotique (voir question 8). Les facteurs environnementaux susceptibles d’augmenter la perte osseuse et de favoriser l’apparition d’une ostéoporose doivent être bien connus car beaucoup sont faciles à combattre (tabagisme, régimes carencés, sédentarité ou activité sportive trop intense, etc.). La ménopause est un moment privilégié pour repérer ces facteurs de risque et les supprimer (voir question 11). Il est possible d’éradiquer certains facteurs environnementaux : – le tabac : fumer déclenche des ménopauses plus précoces et diminue l’effet protecteur des hormones sexuelles féminines sur le risque de fracture de l'extrémité supérieure du fémur à la ménopause ; – l’excès de consommation de vin (de bière ou, de façon plus générale, de boissons alcoolisées) est préjudiciable pour l’os car ces boissons entraînent une diminution de la formation osseuse et une insuffisance en hormones sexuelles ;
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– la nourriture déséquilibrée : les régimes amaigrissants trop sévères, le faible poids corporel, la maigreur, la dénutrition ou la malnutrition sévère sont des facteurs de risque d’ostéoporose ; les régimes pauvres en lait et en produits laitiers peuvent être responsables d’une carence en calcium surtout pendant l’enfance et l’adolescence ; les excès de café, de thé, de protéines ou de sel sont à l’origine d’une fuite de calcium dans les urines (voir questions 40 et 43) ; – la sédentarité : l’immobilisation prolongée ou l’absence d’activité physique représentent un facteur de risque d’ostéoporose. À l’inverse, l’activité musculaire, en tirant sur les tendons insérés sur les os, active le métabolisme osseux ; – l'insuffisance d’ensoleillement nécessaire à la fabrication de vitamine D par la peau grâce aux rayons solaires ultraviolets car la vitamine D favorise l’absorption du calcium par le tube digestif (voir question 45). Des mesures préventives peuvent être prises pour limiter les effets de certains facteurs environnementaux : – les troubles gynécologiques : troubles menstruels, irrégularités des règles, règles prolongées, ménopause précoce (avant 40 ans), spontanée ou chirurgicale, carence en hormones sexuelles féminines ; – les maladies ou les traitements qui favorisent la survenue d’une ostéoporose (voir questions 7 et 64).
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11 • Comment prévenir l’apparition de l’ostéoporose ? S’il n’est pas possible d’agir sur les facteurs génétiques ou constitutionnels de l’ostéoporose, il est en revanche possible d’avoir une action préventive (voir question 8). La prévention est fondamentale et commence dès l’enfance. Il est utile de proposer à vos enfants, en particulier à la phase prépubertaire (entre 8 et 12 ans), quelques règles d'hygiène et diététiques simples pour leur assurer une croissance osseuse satisfaisante et harmonieuse et ainsi obtenir un capital osseux de départ élevé. À ce titre, il est recommandé : – d’assurer chaque jour par l'alimentation des apports de calcium en quantité suffisante, produits laitiers, eau minérale riche en calcium, etc. (voir questions 37 et 41) ; – d’assurer un apport médicamenteux en vitamine D pendant la petite enfance (voir question 44) ; – de garantir un ensoleillement suffisant (voir question 45) ; – de favoriser la pratique d’activités sportives en charge régulières et modérées (activités qui obligent le corps à supporter son propre poids comme, par exemple, la marche à pied « à bon pas », la course à pied, la danse, la gymnastique et le football). À noter qu’à l’inverse un excès d’activité physique (pratique du sport à un niveau de compétition) peut être néfaste (voir questions 67, 69, 70 et 71).
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À l’adolescence, il faut rester vigilant : favoriser une alimentation équilibrée, riche en laitages, ne pas pratiquer de régimes carencés ou trop stricts et éviter les facteurs de risque comme le tabagisme (voir question 10). Il est par ailleurs conseillé de montrer l’exemple à vos enfants en mangeant du calcium, en ne fumant pas, en pratiquant un peu de sport. Les mesures systématiques de densité osseuse ne sont pas indiquées chez les jeunes, sauf si ceux-ci sont atteints de maladies graves ou reçoivent des traitements, comme de la cortisone, de manière prolongée.
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12 • Pourquoi cette maladie concernet-elle essentiellement les femmes ? Chez la femme, l’activité des cellules osseuses est essentiellement sous la dépendance des hormones sexuelles (estradiol). La carence en estradiol provoque des perturbations du métabolisme osseux à l’origine de la perte osseuse et de l’ostéoporose. Les femmes sont systématiquement affectées par cette carence lors de la ménopause, qui survient à la cinquantaine ; ce qui explique qu’elles sont fréquemment atteintes d’ostéoporose. Chez l’homme, la carence hormonale, parfois appelée « andropause », est plus tardive et plus progressive. Les hormones sexuelles masculines protègent le squelette plus longtemps.
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13 • L’ostéoporose peut-elle également atteindre l’enfant, la femme jeune ou l’homme ? L’ostéoporose est possible chez l’enfant en cas de maladie osseuse congénitale (ostéogenèse imparfaite, par exemple), en cas d'arthrite chronique juvénile ou encore lors de la prise prolongée d’un traitement par corticoïdes. Comme chez l’adulte, sa survenue peut-être favorisée par une alimentation carencée en calcium ou une insuffisance d’activité physique. L’action du calcium et de l’exercice physique juste avant la puberté (8 à 12 ans) est fondamentale pour la croissance osseuse. La notion d’ostéoporose familiale est à prendre en considération car l’hérédité joue un rôle important : les enfants de parents ostéoporotiques ont des densités osseuses plus basses que ceux qui n’ont pas d’antécédents familiaux. À l’adolescence, différentes situations peuvent favoriser l’apparition d’une ostéoporose : l’anorexie mentale, un arrêt prolongé des règles, un régime amaigrissant très carencé et pauvre en calcium (les deux tiers des adolescentes ont des apports en calcium insuffisants), le tabagisme, la sédentarité ou une activité sportive trop intense (la pratique excessive d’un sport comme le marathon peut entraîner des troubles de l’appétit, un arrêt des règles et une perte osseuse importante). L’ostéoporose peut atteindre une personne de 30 ans (homme ou femme) si celle-ci a un capital osseux de départ trop bas, des facteurs génétiques ou d’environnement qui accélèrent la perte osseuse, des maladies ou des traitements susceptibles d’entraîner une ostéoporose (voir questions 2 et 11). Cette ostéoporose est moins fréquente que celle qui atteint les femmes à la ménopause ou les personnes très 52
âgées. Elle représente 5 % des cas d’ostéoporose. L’ostéoporose concerne également les hommes. À 50 ans, environ 13 % d’entre eux sont exposés à subir une fracture avant la fin de leur vie. Ce phénomène est aujourd’hui de mieux en mieux connu. Chez l’homme jeune, les circonstances favorisant l’ostéoporose sont : – l’insuffisance en hormones mâles (testostérone) encore appelée hypogonadisme ; – l’intoxication alcoolo-tabagique chronique ; – la prise de médicaments (en particulier la cortisone, à une dose supérieure à 7,5 milligrammes par jour, pendant au moins trois mois) ; – certaines maladies (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, hémochromatose, etc.) ; – la maigreur ou les régimes carencés en calcium. Les facteurs génétiques jouent un rôle important, mais la cause de l’ostéoporose chez l’homme reste inconnue dans plus d’un cas sur deux. Une anomalie du fonctionnement des ostéoblastes (cellules participant à la construction de l’os) pourrait être en cause. Chez l’homme plus âgé, les carences en hormones sexuelles, en calcium et en vitamine D sont au premier plan.
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14 • Quelles sont les complications de l’ostéoporose ? Les complications de l’ostéoporose sont les fractures par fragilité osseuse qui marquent une évolution de la maladie. Elles font toute la gravité de cette affection. Les plus fréquentes sont la fracture de l'extrémité supérieure du fémur, des vertèbres et des os de l’avant-bras, mais presque tous les os peuvent être touchés (voir questions 10 et 80). La survenue de ces fractures impose des examens complémentaires : prise de sang, examens d’urine, radiographie, ostéodensitométrie, dont l’objectif est d’éliminer une cause d’ostéoporose secondaire (voir question 7). Elles sont l’occasion de mettre en place un traitement ou de reconsidérer le traitement initial. La survenue de fractures vertébrales multiples (tassement vertébraux) peut retentir sur la qualité de vie. Elle entraîne une réduction de la taille plus ou moins importante et des déformations de la colonne vertébrale (voir question 31). La réduction de taille peut entraîner une réduction de la hauteur du tronc, elle-même entraînant une compression du tube digestif qui peut être responsable d’un reflux œsophagien (sensation de brûlure dans l’œsophage) ou d’une diminution de la capacité respiratoire se traduisant par un essoufflement. Des traitements symptomatiques peuvent venir à bout de ces désagréments.
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Les déformations de la colonne peuvent se traduire par un dos qui se voûte, des modifications des courbures de la colonne vertébrale, des douleurs du bas du dos et parfois des douleurs de contact entre les côtes et le bassin du fait de la perte de taille. Les douleurs du bas du dos sont souvent aggravées par les efforts, les exercices, la station debout ou assise prolongée et sont soulagées par le repos (voir question 83). Après la disparition des douleurs aiguës, un entretien musculaire régulier et le port d’une ceinture de contention dorso-lombaire permettent de soulager d’éventuelles douleurs chroniques. La gravité de la fracture de l'extrémité supérieure du fémur tient aux complications postopératoires potentielles. Parmi celles-ci : – la phlébite (caillot sanguin bloqué dans les veines) et l’embolie pulmonaire (migration d’un caillot sanguin), qui sont favorisées par l’alitement et peuvent être prévenues par la mise en place d'un traitement anticoagulant ; – les infections qui peuvent être traitées par antibiotiques ; – les complications spécifiques liées à la mise en place d’une prothèse de hanche (infection, luxation, usure, etc.) Après l’intervention, le retour à domicile n’est pas toujours possible. La crainte de chuter à nouveau est importante et le risque de dépendance (perte d’autonomie) existe. Toutefois, ils peuvent être limités grâce à des exercices de rééducation (voir questions 73 et 74).
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15 • Comment peut évoluer l’ostéoporose ? Se guérit-elle ? Nous ne pouvons pas parler de guérison de l’ostéoporose, dans la mesure où l’état optimal du squelette, obtenu en fin de croissance, n’est jamais récupéré. Toutefois, les traitements sont efficaces car ils diminuent de manière très importante le risque de fracture. Dans ce sens, l’ostéoporose, à défaut d’être guérie, peut être considérée comme contrôlée chez les personnes bien traitées.
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16 • Quels sont les traitements de l’ostéoporose ? Au cours de ces dernières années de nombreux progrès scientifiques ont été faits dans la compréhension de l’activité des cellules osseuses et des mécanismes de l’ostéoporose. Les médicaments prescrits agissent de manière spécifique et efficace sur ces différents mécanismes. Le traitement de l’ostéoporose comporte : – la suppression des facteurs de risque (insuffisance d’apport en calcium, insuffisance de vitamine D, insuffisance d’activité physique, intoxication tabagique, etc.) ; – la mise en place éventuelle d’un traitement hormonal chez les femmes récemment ménopausées ayant des troubles liés à la carence en hormones, bouffées de chaleur en particulier (voir question 52) ; – la prescription de médicaments capables d’arrêter la perte osseuse ou de stimuler la formation osseuse (voir questions 56, 59, 60 et 61).
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17 • Qui dois-je consulter ? Ai-je intérêt à prendre l’avis d’un deuxième médecin ? Le médecin traitant et le gynécologue dépistent les facteurs de risque d’ostéoporose et proposent la réalisation d’une ostéodensitométrie. Mais c’est auprès d’un rhumatologue que votre médecin référent vous orientera lors de la découverte de l’ostéoporose car les rhumatologues sont les médecins spécialistes des maladies des os et des articulations. Ils sont, à ce titre, tous formés au traitement de l'ostéoporose.
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18 • Dois-je être traitée d’urgence ? La seule situation où un traitement s’impose en urgence est la fracture (voir question 14). Lors de la découverte d’une ostéoporose par ostéodensitométrie, il n’y a pas d’urgence à débuter un traitement. La mesure à mettre en place rapidement est la recherche d’une cause à l'aide de différents examens (voir questions 20 et 23).
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19 • Serais-je mieux soignée à l’étranger ? Il existe en France un consensus sur la prise en charge de l’ostéoporose en tant que problème de santé publique reconnu par les autorités de santé et les praticiens (voir Préfaces). Les conditions de remboursement des traitements et de l’ostéodensitométrie sont bien définies (www.afssaps.fr) (voir question 24). Tous les traitements efficaces de l’ostéoporose étant disponibles dans notre pays, il n’y a pas de raison de consulter à l’étranger. Par ailleurs, nous attirons votre attention sur les dangers potentiels des médicaments commandés par Internet (en raison du manque d'informations quant au contenu des comprimés proposés par ce biais).
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DĂŠpistage et diagnostic
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20 • Comment se fait le diagnostic de l’ostéoporose ? L'ostéoporose est évoquée devant la présence de facteurs de risque ou la survenue de fractures à l’occasion d’un faible traumatisme. Le diagnostic est affirmé grâce à l’ostéodensitométrie (voir questions 22 et 23) qui précise l’importance de la perte osseuse et sert de repère pour le traitement. Il est important que le diagnostic soit posé avant l’apparition des fractures car une prise en charge est alors possible. Les radiographies ne sont utiles qu’en cas de suspicion de fracture de l'extrémité supérieure du fémur, du poignet ou des vertèbres (tassements vertébraux) (voir questions 32, 82, 85 et 86). Des examens sanguins et urinaires sont indispensables pour déterminer les causes de l’ostéoporose (ostéoporoses secondaires) (voir questions 7, 33 et 34).
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21 • Quelles sont les relations qu'entretient l’ostéoporose avec le rachitisme, l’arthrose ou la spasmophilie ? La confusion est très fréquente entre ces quatre problèmes de santé alors qu’ils sont très différents. Le rachitisme est une maladie de l’enfant due à une carence en vitamine D. Il se caractérise par un défaut de minéralisation de l’os se traduisant par des os « mous » (voir question 3). Cette maladie est devenue exceptionnelle dans nos pays depuis que la vitamine D est systématiquement administrée à la naissance et pendant la petite enfance. Cette vitamine est en effet indispensable pendant cette période de croissance et de minéralisation osseuse. Les personnes âgées, surtout celles qui vivent en institution, sont souvent peu exposées au soleil, généralement en raison de leur état de santé. La carence en vitamine D dont elles souffrent fréquemment s’appelle l’ostéomalacie et non le rachitisme. L’administration de vitamine D est quasi systématique dans cette population (voir question 44). L’arthrose est une maladie de l’articulation (usure du cartilage), contrairement à l’ostéoporose qui est une maladie de l’os. Il n’y a donc aucun rapport entre ces deux maladies, si ce n’est qu’elles atteignent surtout les femmes à l’âge de la ménopause. Il est souvent dit que l’arthrose et l’ostéoporose s’excluent mutuellement, c’est-à-dire qu’elles ne s’observent pas en même temps chez une même personne. C’est faux. En effet, ces deux maladies ont des facteurs de risque bien différents. L’obésité favorise l’arthrose (genoux, mains) peutêtre par le biais d’une élévation des œstrogènes, alors que la maigreur est un facteur de risque d’ostéoporose. Les femmes souffrant d’arthrose sont plus corpulentes et ont plus de tissu 65
adipeux, de masse musculaire et de force physique que les femmes ostéoporotiques, plus minces et de plus petite taille, qui ont moins de tissu adipeux et de force musculaire. Cependant, l’ostéoporose entraîne des fractures, en particulier des vertèbres (tassements vertébraux) qui réduisent la taille et modifient les courbures de la colonne vertébrale, ce qui peut favoriser (ou aggraver) une arthrose vertébrale. Une même personne peut donc souffrir à la fois d’ostéoporose et d’arthrose. La spasmophilie n’a rien à voir avec l’ostéoporose. Ce terme recouvre généralement des symptômes divers d’excitation neuro-musculaire accrue (nervosité, anxiété, sensations de malaise, crampes, etc.) dont la survenue est attribuée, par certains, à un trouble dans les échanges de calcium et de magnésium et, par d’autres, à une carence en magnésium. L’existence même de cette entité est remise en question par beaucoup de médecins. Les symptômes de la spasmophilie doivent faire rechercher certaines maladies, en particulier rénales, qui perturbent le métabolisme du phosphore et du calcium. En effet, ces maladies se traduisent par les mêmes manifestations que la spasmophilie mais nécessitent des traitements différents (voir question 34). Si votre médecin vous prescrit du calcium en médicament dans le cadre de votre ostéoporose et que vous prenez, par ailleurs, du magnésium, signalez-lui l’existence de ce traitement. Il en tiendra compte et vous prescrira alors le magnésium et le calcium à des horaires différents car l’organisme ne peut absorber ces deux molécules en même temps.
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22 • Qu’est-ce que l’ostéodensitométrie ? L’ostéodensitométrie mesure la densité des os, c’està-dire leur contenu minéral. C'est cette partie minérale de l’os, constituée de calcium et de phosphore, qui détermine la masse osseuse et explique 80 % de la solidité des os. Le principe de toutes les mesures de densitométrie est l’application d’une loi physique simple. Lorsqu’un faisceau d’énergie traverse un solide, une certaine quantité de cette énergie est absorbée. Cette absorption par le corps solide est d’autant plus grande que sa densité est élevée. La méthode consiste donc à émettre une quantité d’énergie et à mesurer l’énergie restante après la traversée de l’os. La différence mesurée est la quantité absorbée. C’est la raison pour laquelle ces techniques de mesure de la densité sont souvent appelées techniques d'absorptiométrie. Il est possible de mesurer la densité de l'os superficiel (comme le radius au poignet) ou profond (comme la colonne vertébrale ou l'extrémité supérieure du fémur). La source d’énergie la plus simple à utiliser est une source de rayons X, comme pour la radiographie standard. C’est pourquoi la méthode s’appelle parfois « absorptiométrie biphotonique à rayons X ». C’est la méthode de référence.
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23 • Comment se pratique l’ostéodensitométrie ? L’ostéodensitométrie n'est réalisée que sur prescription médicale. Elle est pratiquée le plus souvent par un radiologue ou un rhumatologue. L’examen se pratique sans injection ou prélèvement. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Il vous est seulement demandé de vous allonger sur la table de l’appareil, largement ouverte et qui ressemble à une table de radiologie. Vous devez rester immobile quelques minutes. Les mesures sont pratiquées sur la colonne vertébrale et le fémur (car ce sont les os les plus souvent atteints d’ostéoporose).
ostéodensitomètre © GE Healthcare
Pour l’examen de la colonne vertébrale, vous êtes allongée sur le dos, les jambes relevées par un coussin. Pour l’examen du fémur, vous êtes allongée sur le dos et votre jambe est maintenue par une sangle pendant quelques minutes.
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Patient passant une (deux exemples
L’examen du poignet n’est réalisé qu’exceptionnellement, par exemple lors de la recherche de certaines maladies comme l'hyperparathyroïdie. Le résultat est fourni immédiatement par la machine mais son interprétation peut en revanche nécessiter un délai. L'appréciation de la qualité technique de cet examen et des résultats chiffrés est faite par le médecin. Lorsque l'ostéodensitométrie est réalisée chez un rhumatologue, le compte rendu s’accompagne d’un avis global sur le résultat de la densité osseuse et l’ensemble des facteurs de risque, permettant de prendre une décision thérapeutique.
iDXA GE LUNAR © Hologic/Stephanix
Il existe environ 1 600 machines en France dont la fiabilité est aujourd’hui assurée par un contrôle de qualité obligatoire.
ostéodensitométrie de matériel)
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24 • Cet examen est-il pris en charge par l’Assurance-maladie ? La densité osseuse du rachis et du fémur réalisée par ostéodensitométrie est remboursée sous certaines conditions depuis le 1er juillet 2006. Dans la population générale (hommes, femmes et enfants), elle est remboursée : – en cas de fracture survenue sans traumatisme important ; – en cas de maladie ou de traitement pouvant provoquer l’ostéoporose (voir questions 62 et 63). Chez la femme ménopausée, elle est remboursée : – en cas d’antécédent parental de fractures de l'extrémité supérieure du col du fémur ; – en cas d’état de maigreur si l'indice de masse corporelle (IMC)* est inférieur à 19 ; – en cas de ménopause prématurée avant l'âge de 40 ans ; – en cas d’antécédent de prise prolongée de corticoïdes. Le prix de l’acte technique est de 39,96 euros, auxquel s’ajoute le prix de la consultation lorsque l’examen est fait par un rhumatologue. Ces deux actes sont remboursés par l’Assurance-maladie si leur prescription s’intègre dans le cadre des conditions suscitées. Si l’acte technique n’est pas remboursé par l’Assurance-maladie, il se peut cependant que votre mutuelle accepte de le prendre en charge s’il fait partie des actes de prévention qu’elle a choisis de rembourser. Dans tous les cas, chez les femmes de plus de 50 ans, l’ostéodensitométrie n’est remboursable par la mutuelle qu’une fois tous les six ans. * L’indice de masse corporelle (IMC) sert à vérifier si nous sommes dans la bonne moyenne de poids. Il se calcule en divisant le poids (en kilogramme) par le carré de la taille (en mètre). Un IMC situé entre 19 et 25 correspond à un poids normal. Au-dessus de 25 il s’agit de surcharge pondérale et au-delà de 30 d’obésité. Un homme de 1,80 mètre de 76 kilogrammes aura un IMC de : 76 76 soit 23,46 (ce qui correspond à un poids normal). = 1,80 x 1,80 3,24 70
25 • À quel âge faut-il faire une ostéodensitométrie ? Cet examen peut-il m'être contre-indiqué ? Il n'existe pas un âge idéal pour effectuer cet examen. L’ostéodensitométrie n’est jamais faite pour « voir ». Mais elle est pratiquée lorsque son résultat guide une décision de mise en route de traitement. Avant la ménopause, il n’y a pas d’indication à faire une ostéodensitométrie sauf problème de santé particulier (dérèglement de la glande thyroïde, arrêt prolongé des règles en dehors de la grossesse, etc.) ou traitement à risque (cortisone) (voir questions 63 et 64). Au moment de la ménopause, l’examen est utile s’il y a des raisons particulières de craindre l’ostéoporose. L’ostéodensitométrie est contre-indiquée : – si vous êtes enceinte (pour des raisons théoriques du fait de l’utilisation de rayons X) ; – si vous avez eu dans les deux ou trois jours précédents une scintigraphie osseuse, ou un examen du tube digestif nécessitant l’absorption de produits de contraste type baryte (lavement baryté, transit du grêle), susceptibles de fausser les résultats.
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26 • Quels sont les résultats de l’ostéodensitométrie de la colonne vertébrale et du fémur ?
iDXA GE LUNAR © GE Healthcare
La mesure de la colonne vertébrale, par ostéodensitométrie (absorptiométrie biphotonique à rayons X) fournit trois résultats : – la surface osseuse exprimée en centimètres carré (cm2) ; – le contenu minéral osseux (CMO) exprimé en grammes (g) ; – la densité en gramme par centimètre carré (g/cm2). Ce résultat de densité est appelé BMD (Bone Mineral Density) dans les comptes rendus. Parler de densité est un abus de langage. En effet, des grammes par centimètres carrés ne peuvent pas être une densité, qui est toujours une unité de masse par unité de volume (c’est-à-dire des grammes par centimètres cubes).
colonne vertébrale saine
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colonne vertébrale ostéoporotique
Ostéodensitométrie de colonnes vertébrales saine et ostéoporotique
Ces données sont utiles au médecin qui interprète l’examen pour dépister des variations de surfaces qui fausseraient artificiellement les résultats (artéfaction).
iDXA GE LUNAR © GE Healthcare
La mesure de l’extrémité supérieure du fémur fournit également les résultats de surface, contenu minéral osseux et densité. Les chiffres retenus sont ceux donnés pour deux sites du fémur : le col d’une part, et l’ensemble de l’extrémité supérieure, d’autre part.
fémur sain
fémur ostéoporotique
Ostéodensitométrie de fémurs sain et ostéoporotique 73
27 • Comment interpréter l’ostéodensitométrie ? La densité minérale osseuse (ou BMD pour Bone Mineral Density) mesurée par ostéodensitométrie est comparée à des valeurs de référence. Le principe est identique à celui qui permet de déterminer si la croissance d'un enfant est suffisante ou non. La taille de chaque enfant est comparée à une courbe de croissance de référence. Ici, c’est l’insuffisance osseuse (« décroissance ») qui est évaluée. La valeur de densité osseuse de l’individu est comparée à la valeur moyenne de densité osseuse d’un jeune adulte n’ayant aucune maladie susceptible d’induire une ostéoporose. C’est le T score. C’est à partir de ce chiffre qu’est définie l’ostéoporose. Attention, le diagnostic d’ostéoporose repose sur des chiffres, mais votre médecin ne traite pas un chiffre : sa décision thérapeutique prend aussi en compte d’autres éléments, en particulier votre âge. Classification diagnostique de l’ostéoporose en fonction de la densitométrie osseuse
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normal
densité minérale osseuse (DMO) diminuée de moins de 1 écart type par rapport à celle de l’adulte jeune (T score > -1)
ostéopénie
-1 ≥ T score > -2,5
ostéoporose
T score ≤ -2,5
ostéoporose sévère
T score ≤ -2,5 en présence d’une ou plusieurs fractures
28 • Les résultats de cet examen sont-ils fiables ?
Les mesures de densitométrie sont tout à fait fiables pour deux raisons : – la technologie est au point depuis de nombreuses années ; – les machines sont calibrées et surveillées régulièrement. Un contrôle de qualité des mesures est obligatoire en France depuis juin 2005. Ceux qui pratiquent cet examen ont reçu une formation spécifique. Ils vérifient quotidiennement la précision de la machine et s’assurent qu’elle ne dérive pas. Il existe par ailleurs des organismes de contrôles extérieurs qui vérifient le bon fonctionnement des appareils à court et à long terme. Si vous avez plus de 65 ans, votre médecin peut décider de ne pas examiner votre colonne vertébrale, mais seulement votre fémur. En effet, à cet âge apparaît souvent une arthrose de la colonne qui peut augmenter de manière artificielle la densité osseuse. Comme il existe plusieurs constructeurs de machines de mesure de l’ostéodensitométrie, les résultats ne sont pas comparables d’une machine à une autre. Il est recommandé de se fier aux explications de votre médecin qui prend en compte ces détails techniques, plutôt qu’à vos ami(e)s, dont les résultats peuvent vous paraître bien différents.
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29 • Faut-il répéter les ostéodensitométries ? La répétition de l’ostéodensitométrie est envisagée : – chez les patientes recevant un traitement contre l’ostéoporose pour réaliser une mesure à la fin des traitements (c’est une répétition lorsque la mesure a été pratiquée au début du traitement) ; – chez les patientes non traitées, l’examen peut être refait trois à cinq ans après le premier examen, en fonction de l’évolution des facteurs de risque (voir questions 20, 22 et 25). Il n’est pas indiqué de répéter les mesures tous les ans ou tous les deux ans chez les patientes sans maladie ou sans facteur de risque particulier, ou pour suivre l’efficacité des traitements anti-ostéoporotiques.
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30 • Quels sont les risques de l’ostéodensitométrie ? L’ostéodensitométrie par absorptiométrie biphotonique utilise des rayons X, comme la radiographie (voir question 22). Toutefois, l’irradiation est très faible. Pour un examen, la quantité de rayons est dix fois moindre que celle nécessaire pour une radiographie des poumons, faite de face. Une autre façon d’évaluer cette irradiation est de dire qu’elle est du même ordre que l’irradiation naturelle liée à l’environnement. L’ostéodensitométrie ne peut donc pas être considérée comme un examen faisant courir un risque d’irradiation aux patients.
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31 • Faut-il surveiller ma taille ? Est-il normal de se « tasser » avec l’âge ? Tout le monde trouve normal de surveiller la croissance des enfants, mais il est également indispensable de mesurer une éventuelle décroissance de la taille après 50 ans. La taille peut diminuer lors : – d’une accentuation des courbures de la colonne vertébrale (scoliose, lordose, cyphose) ; – lors de pincements de disques de la colonne vertébrale (diminution de taille des disques situés entre les vertèbres) ; – lors des fractures vertébrales (appelées aussi tassements vertébraux) (voir questions 14 et 82). La taille se mesure chez l’adulte en position debout, dos au mur, talons joints, avec le regard à l’horizontale. La taille diminue physiologiquement d’un centimètre tous les dix ans après cinquante ans. Une perte de deux à trois centimètres au total, au fil des ans, est donc habituelle. Au-delà de trois centimètres, il faut s’inquiéter ; une diminution excessive de la taille doit faire rechercher une anomalie de la colonne vertébrale. Chez une femme ayant une ostéoporose, la taille doit rester stable. À défaut, il faudra suspecter fortement l’apparition d’un tassement vertébral qui peut, par ailleurs, être parfaitement indolore.
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-
Changement de posture lié à l'âge 79
32 • Les radiographies sont-elles utiles dans l’ostéoporose ? Oui, elles sont utiles, notamment en cas de suspicion de fracture vertébrale (tassement vertébral). Des radiographies de face et de profil de la colonne dorsale et lombaire (soit quatre clichés en tout) sont prescrites : – lorsque l’écart entre la taille mesurée et la taille annoncée dépasse trois centimètres ; – lorsqu’apparaît une courbure anormale du dos (cyphose) ; – lorsque des douleurs de la colonne vertébrale laissent suspecter une fracture vertébrale. Si les radiographies révèlent l’existence d’une fracture, des examens complémentaires et un traitement peuvent être indiqués. Il n’y a pas de raison de pratiquer de façon systématique une radiographie avant la réalisation d’une ostéodensitométrie. En revanche, l’interprétation de cette dernière peut parfois nécessiter la réalisation de radiographies.
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33 • À quoi servent les examens d’urine ? Qu’est-ce qu’un excès de calcium dans les urines ? La mesure du calcium dans les urines chez un patient ostéoporotique sert à repérer une fuite excessive de calcium par les reins. Le taux de calcium dans les urines est fluctuant et dépend de l’alimentation. L’excès de calcium dans les urines est le plus souvent causé par un excès d’apport en protéines (viande, poisson ou œufs), en caféine, en théine ou en sel (voir questions 40 et 43 ). Votre apport en calcium alimentaire peut être évalué par un interrogatoire sur votre alimentation (voir chapitre En savoir plus). Toutefois, il n’y a pas de rapport simple entre les apports alimentaires en calcium et le résultat des dosages urinaire ou sanguin. Au cours de l’ostéoporose, le dosage sanguin du calcium est toujours normal, mais le niveau de calcium dans les urines peut être augmenté. Il est donc utile de le vérifier. Pour affirmer que le taux de calcium dans les urines (calciurie) a augmenté, il faut répéter plusieurs fois le dosage urinaire. Si votre excès de calcium dans les urines est confirmé, (situation parfois résumée par les patients par l’expression « je ne fixe pas le calcium sur mon squelette »), votre médecin vous conseillera probablement de réduire votre apport en viande et en sel, et vous prescrira d’autres examens complémentaires pour découvrir l’origine de cet excédent (fuite rénale de calcium, excès d’absorption digestive de calcium, etc.).
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34 • Les examens sanguins ont-ils un intérêt ? Oui, lorsqu’une ostéoporose est découverte, il est indispensable de réaliser une prise de sang et un examen d’urine pour éliminer une ostéoporose secondaire. L’ostéoporose n’étant pas toujours due à la ménopause (voir question 7). Les examens indispensables sont les dosages sanguins du calcium, du phosphore et de la créatinine (molécule permettant d’apprécier le fonctionnement des reins), l’électrophorèse des protides (utile notamment pour interpréter une anomalie de calcium) et la numération des globules rouges et des globules blancs. Il est également indispensable de doser le calcium et la créatinine dans les urines prélevées sur 24 heures. Votre médecin pourra juger nécessaire de pratiquer d’autres examens s’il suspecte, par exemple, une maladie des glandes endocrines (hyperthyroïdie, etc.). La répétition des examens sanguins ou des traitements de l’ostéoporose dépend du diagnostic qui aura été posé.
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Alimentation et hygiène de vie
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35 • Existe-t-il des moyens alimentaires pour prévenir l'ostéoporose ? Non, l’ostéoporose ne peut pas être totalement prévenue par l’alimentation. En revanche, il est clair que les apports optimaux en calcium, en vitamine D et en protéines sont indispensables au bon fonctionnement du squelette. Il est recommandé d’enrichir l’alimentation en calcium, dont les principales sources alimentaires sont les produits laitiers (yaourt, fromage blanc, fromage, entremets, etc.) et certaines eaux minérales. Il est conseillé, par ailleurs, d'avoir une alimentation peu salée et d’éviter les excès de protéines, surtout animales. Elles sont à l'origine d'une augmentation du calcium dans les urines par augmentation de la charge acide de l'os et d'un excès d'absorption du calcium alimentaire (voir questions 40 et 43).
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Voici quelques suggestions qui contribueront à augmenter votre apport en calcium. Au petit-déjeuner ou en collation : – boisson chaude ou froide avec du lait (lait concentré ou en poudre) ; – crème dessert ou entremets au lait. Au déjeuner et au dîner : – salade composée avec du fromage en cube ; – plats enrichis avec du fromage, du gruyère râpé ou du lait (liquide, en poudre ou concentré) ; – sandwich au fromage ; – sauces à base de lait sur les poissons (béchamel, etc.) ; – gratins de poissons, de légumes ou de pâtes, flans salés ; – purée de pommes de terre ou de légumes avec du lait et du gruyère râpé ; – crème pâtissière et anglaise, lait de poule, flans, gâteaux de riz ou de semoule. L’idéal serait de prendre quatre produits laitiers par jour, apportant chacun 200 mg de calcium et de boire une eau riche en calcium.
36 • Dois-je changer d’alimentation à cause de mon ostéoporose ? Oui c’est l’occasion car l’alimentation, notamment le calcium, joue un rôle important dans l’acquisition et le maintien de la masse osseuse (voir questions 2 et 4). Les oligoéléments, les vitamines A, B, C, E jouent peut-être aussi un rôle dans le métabolisme de l’os, mais il n’existe pas assez d’arguments aujourd’hui pour vous les recommander. Pour lutter contre l’ostéoporose, il est important d’adopter les habitudes alimentaires suivantes : – faire au moins trois repas par jour sans négliger le petitdéjeuner ; – ne pas sauter de repas ni grignoter entre les repas ; – boire 1,5 litre d’eau par jour, de préférence des eaux dont la teneur en calcium est supérieure à 200 milligrammes par litre (mg/l) (par exemple Contrex® ou Hépar®) ; – ne pas fumer ; – éviter les excès d’alcool (plus de 2 verres par jour), de café (plus d’un demi-litre par jour) et de thé ; – ne pas abuser du sel et des aliments salés (moins de 8 grammes par 24 heures) ; – éviter les excès de protéines (viande, poisson ou œufs en trop grande quantité) ; – consommer au moins quatre produits laitiers par jour (en variant les produits).
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37 • À quoi sert le calcium ? Dans quels aliments puis-je en trouver ? Le calcium joue un rôle important dans la physiologie du tissu osseux, mais il n'est pas capable, à lui seul, de prévenir l’apparition d’une ostéoporose (voir question 1). Le calcium sanguin étant maintenu à un taux fixe pour le bon fonctionnement de nombreuses cellules de l'organisme, vous ne pourrez pas juger de la quantité de vos apports calciques par la valeur de votre taux sanguin de calcium. Vous pouvez en revanche évaluer ces apports en vous référant à des tableaux d'équivalence calciques. Ils vous indiquent les principales sources alimentaires de calcium : lait, fromage blanc, yaourt, petit suisse, fromage à pâte cuite ou molle, chocolat (blanc, noir, ou au lait), œuf, féculents (pommes de terre, pâtes), pain, légumes verts, légumes secs, fruits, viandes, poissons, etc. Les boissons peuvent également contenir du calcium, en particulier celles qui sont à base de ferments lactiques ainsi que les eaux minérales (Vittel®, Hépar®, Contrexeville®, Badoit®, Vittel® grande source, Evian®, Vichy Saint-Yorre®). Pour savoir si vos apports calciques quotidiens sont suffisants, reportez-vous à la fin de l'ouvrage, au chapitre En savoir plus. Vous trouverez un questionnaire vous permettant de calculer précisément vos apports calciques quotidiens à l'aide d'un tableau des équivalents calciques et de comparer vos résultats aux recommandations officielles relatives aux apports quotidiens optimum en calcium. En pratique, il est recommandé aux femmes de moins de 65 ans de consommer 900 milligrammes de calcium par jour et à celles de plus de 65 ans 1 200 milligrammes.
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38 • Le calcium fait-il grossir? Non, le calcium en lui-même n’apporte pas de calorie et n’entraîne pas de prise de poids. En revanche, certains aliments riches en calcium sont caloriques car riches en graisses ou en sucres comme, par exemple, le fromage ou les entremets sucrés. Leur consommation, si elle est excessive, peut retentir sur le poids. Il est tout à fait possible de « manger » du calcium sans prendre de poids en sélectionnant les produits laitiers les moins caloriques. quantité pour 200 mg de calcium
calories correspondantes
beaufort, parmesan, emmental, gruyère, cantal, comté, gouda, etc.
20 g
65 à 80
morbier, saint-paulin, Bonbel , Babybel , maroilles, cheddar, reblochon, etc.
30 g*
100 à 150
pont l’évêque, roquefort, Rouy®, bleu, feta, saint-nectaire, munster, etc.
40 g
100 à 180
tome, camembert, coulommiers, carré de l’Est
80 g
245
brie
170 g
560
chèvre frais chèvre sec
200 g 100 g
160 450
3 portions
145
6 à 10 portions
430 à 680
2 portions
70
fromage à pâte ferme allégé à 20 % MG
30 g
60
camembert à 20 à 30 % MG
80 g
160
Fromages
®
®
crème de gruyère à 50 % MG fromage fondu à 70 % MG fromage à tartiner allégé à 20 % MG
*30 grammes correspond à 1 portion individuelle du commerce Service diététique du groupe hospitalier Cochin (consultations éducatives) 90
Aliments
quantité pour 200 mg de calcium
calories correspondantes
180 ml (1 verre) 180 ml (1 verre) 180 ml (1 verre) 140 ml 3 c. à soupe pleines (20 g) 3 c. à soupe pleines (20 g) 3 c. à soupe pleines (20 g) 5 c. à soupe pleines (80 ml) 170 ml 110 ml
115 80 60 70 100 90 70 variable en fonction de la teneur en sucre 90 110
260 ml à 1 l
130 à 370
160 ml
70
lait de vache liquide
en poudre
entier demi-écrémé écrémé enrichi en calcium entier demi-écrémé écrémé
concentré
lait de chèvre lait de brebis boissons à base de soja boissons à base de soja enrichi en calcium yaourt 0 % MG nature nature sucré aromatisé ou aux fruits
yaourt à boire
125 g (1 pot à 1,5 pot en fonction des marques) 200 ml
50 70 110 130 160 à 200
fromage blanc 0 % MG 20 % MG 40 % MG
200 g ou 2 pots de 100 g
100 150 220
20 % MG 30 % MG 40 % MG 30 % MG
3 pots de 60 g 3 pots de 60 g 3 pots de 60 g 4 pots de 60 g
155 185 240 280 à 335
2 pots 3 pots 2 pots 2 pots
300 350 300 200
10 à 13 pots (1 300 g)
780
1,5 à 2 pots (180 g)
155
petits-suisses nature
aux fruits
crèmes dessert mousses au chocolat liégeois flans dessert au soja dessert au soja enrichi en calcium
Service diététique du groupe hospitalier Cochin 91
39 • Les yaourts entraînent-ils une décalcification ? Non, les yaourts sont une très bonne source de calcium. Ces produits fermentés sont parfois accusés à tort d’accélérer la perte osseuse en raison de leur goût parfois acide. Un excès d’acidité peut favoriser la déminéralisation, mais la consommation de yaourt ne correspond pas à ce cas de figure. Avec la fermentation, une partie du lactose se transforme en acide lactique, ce qui donne au yaourt son goût un peu acide, mais n’en fait pas pour autant un aliment acidifiant. En effet, l’action acidifiante du yaourt est insignifiante pour le tissu osseux.
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40 • Existe-t-il des aliments qui empêchent l’absorption du calcium ? Les aliments riches en fibres (par exemple les céréales, le son, les légumes secs, etc.), pris en même temps que les produits laitiers, gênent l’absorption digestive du calcium. Chez les adolescents, il faut s’inquiéter du remplacement progressif des produits laitiers par des sodas, riches en phosphates qui empêchent l’absorption du calcium par l’organisme. Les sodas ont de plus l’inconvénient de ne pas contenir de calcium et d’être très riches en sucre. L’excès de sel (plus de 8,5 grammes par jour, soit l’équivalent de 2 cuillères à café de sel), de café et de thé favorise la fuite urinaire de calcium (voir question 43). L’excès de protéines de type viandes, poissons ou œufs (plus de 200 grammes par jour pour une femme, soit un steak ou un filet de poisson et un œuf par jour ; 300 grammes pour un homme) est à l’origine d’une augmentation de l’absorption digestive du calcium ingéré et d’un excès de calcium dans les urines.
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41 • Les aliments allégés en graisses sont-ils appauvris en calcium ? Non, le calcium se trouve dans la partie maigre du lait, donc les produits laitiers allégés en graisses conservent la même quantité de calcium que les produits d’origine. Ainsi vous pouvez suivre un régime hypocalorique ou hypocholestérolémiant tout en couvrant vos besoins en calcium. L’avis d’un spécialiste en diététique (médecin nutritionniste ou diététicien) peut être utile à l’établissement d’un régime qui respecte les apports alimentaires en calcium suffisant.
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42 • Est-il possible de remplacer les produits laitiers par du lait de soja ? Le lait de soja n’est pas un lait, il est constitué de graines de soja décortiquées et broyées avec de l’eau. Il est nettement plus pauvre en calcium que le lait de vache. Il existe toutefois des laits de soja enrichis en calcium contenant alors les mêmes quantités de calcium que le lait de vache (voir le chapitre En savoir plus). Les contre-indications au lait de soja sont les mêmes que les contre-indications aux œstrogènes, car le soja est un précurseur des œstrogènes (voir question 53).
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43 • Existe-t-il une relation entre le calcium et le sel ? Oui, vous perdez du calcium dans les urines quand vos apports salés sont excessifs, c’est-à-dire quand ils dépassent 8,5 grammes de sel par jour (soit l’équivalent de deux cuillères à café). Il s’agit d’une fuite mécanique. Le calcium « suit » le sel éliminé dans les urines. Plus l’élimination de sel est importante, plus celle de calcium l’est aussi. Pour éviter les pertes calciques, il est recommandé d’éviter les aliments trop salés (charcuterie, conserves, etc.), mais il n’est pas conseillé de se mettre au régime sans sel. Les aliments particulièrement riches en sel à éviter ou à limiter sont : – les charcuteries (y compris le jambon), coquillages, crustacés, œufs de poissons, poissons fumés ; – les pains, biscottes, céréales pour petit-déjeuner, viennoiseries, pâtisseries, biscuits ; – les conserves salées (viandes, poissons, volailles, légumes, etc.) cuisinées ou au naturel, les plats cuisinés du commerce, les aliments prêts à l’emploi, les potages et bouillons du commerce, les sauces et condiments du commerce, le sel de céleri, le sel aux herbes ; – tous les biscuits salés, les fruits oléagineux salés pour apéritif, les olives ; – les boissons gazeuses sauf celles dont la teneur en sodium est inférieure à 100 milligrammes par litre (Perrier®, Vitteloise®, etc.) ; – le beurre salé, demi-sel, allégé, la margarine, la pâte à tartiner allégée ; – les jus de légumes du commerce ; – les fromages ; – les pastilles Vichy®, le caramel au beurre salé. 96
44 • Qu’est-ce que la vitamine D ? Dans quels aliments puis-je en trouver ? La vitamine D n’est pas une vraie vitamine. En effet, une vitamine est une substance obligatoirement apportée par l’alimentation pour prévenir les carences. La vitamine D peut être apportée par l’alimentation, mais l’alimentation seule ne suffit pas aux besoins quotidiens. Les apports ne peuvent dépasser 10 % des besoins. La vitamine D est surtout synthétisée par la peau sous l’effet des rayons ultraviolets. Elle subit ensuite des transformations, dans le foie et dans les reins, pour assurer ses fonctions (augmenter l’absorption du calcium par l’intestin, favoriser la minéralisation de l’os…). Les aliments contenant de la vitamine D sont peu nombreux. Cette dernière est surtout présente dans les huiles de foie de poisson et, en quantité moindre, dans le jaune d’œuf, le beurre, les foies d’animaux, les fromages et certains poissons gras. La quantité d’aliments qu’il faudrait consommer pour assurer les apports quotidiens optimaux en vitamine D est trop importante pour pouvoir être utile en pratique. En moyenne, l’alimentation apporte moins de 100 UI de vitamine D par jour alors qu’il en faudrait entre 400 et 800 (l’équivalent de 20 à 40 sardines).
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quantité de Na (sodium) apportée*
menu
petit-déjeuner lait (200 ml) sucre pain (80 g) beurre confiture
100 0 480 0 0
mg mg mg mg mg
déjeuner tomate (1 portion) 2 œufs durs épinards (1 portion) mimolette (30 g) 1 tartelette aux fruits pain
5 122 125 240 90 360
mg mg mg mg mg mg
dîner chou-fleur (1 portion) darne de saumon (100 g) pommes persillées (1 portion) 2 petits-suisses + sucre clémentines (2) pain (60 g)
10 36 8 38 1 360
mg mg mg mg mg mg
sel de cuisson ou de table (environ 3/4 d’une cuillère à café)
3g
* 8 g NaCl = 3 200 mg Na (sodium) Service diététique du groupe hospitalier Cochin
Exemple de répartition journalière apportant 5 à 8 g de sel (NaCl) 98
Eaux minérales
Courmayeur® Wattwiller® Vittel® Taillefine® Talians® Salvétat® Saint-Antonin® Perrier® Contrex® Hépar®
quantité de calcium par litre
quantité de sodium (sel) par litre
517 mg 222 mg 202 mg 250 mg 596 mg 253 mg 528 mg 147 mg 486 mg 555 mg
1 mg 3,7 mg 3,8 mg 6 mg 7 mg 7 mg 9 mg 9 mg 9,1 mg 14 mg
Principales eaux minérales riches en calcium et peu salées (liste non exhaustive) 99
45 • Combien de temps dois-je m’exposer au soleil pour prévenir la carence en vitamine D ? Un quart d’heure d’exposition au soleil tête et bras nus trois jours par semaine durant toute l’année (mois d’hiver exceptés) peut suffire à la prévention de la carence en vitamine D. Bien entendu, nous vous déconseillons les heures où le soleil est trop intense afin d’éviter l’utilisation de crèmes solaires écran total qui freinent l’absorption de la vitamine D et les méfaits sur la peau d'un excès de soleil. C’est en hiver et dans les zones urbaines que les taux de vitamine D sont les plus bas. Une activité extérieure normale suffit, le plus souvent, à prévenir ces carences hivernales. Lorsqu’elle n’est pas possible ou pas suffisante, une prescription compensatrice de vitamine D peut être utile l’hiver. Quelques gouttes quotidiennes ou une ampoule tous les deux à six mois suffisent. Ne soyez donc pas étonnée si votre médecin vous prescrit ces dosages qui peuvent paraître inhabituels. En France, l’insuffisance en vitamine D est extrêmement fréquente et doit être corrigée.
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46 • Le tabac et l’alcool aggravent-ils l’ostéoporose ? Oui, des expériences ont montré que ces produits agissent directement sur les cellules qui forment l’os (ostéoblastes) pour en diminuer l’activité (voir question 3). Ainsi, parmi les femmes ostéoporotiques se trouvent plus souvent des femmes qui fument ou qui consomment trop d’alcool. Il est par ailleurs connu que le tabagisme favorise une ménopause prématurée et qu’il s’accompagne souvent d’un poids insuffisant, deux éléments qui s’ajoutent aux précédents pour nuire à la santé du squelette. La ménopause, ou la découverte d’une ostéoporose, est un moment propice pour revoir votre hygiène de vie.
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47 • Existe-t-il un intérêt à avoir recours aux médecines douces ? Les médecines douces (homéopathie, naturopathie…) n’ayant pas fait la preuve scientifique de leur efficacité, elles ne peuvent être recommandées. Dans tous les cas, il ne faut pas les substituer à une prise en charge médicale conventionnelle.
103
Le traitement mĂŠdicamenteux
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48 • Comment empêcher la destruction de l’os ? Pour prévenir la destruction osseuse, il est nécessaire de : – faire de l’exercice ; – d’apporter du calcium et de la vitamine D (voir questions 50 et 51) ; – de supprimer les facteurs de risque (voir question 10). L’apport d’œstrogènes est parfois justifié (voir questions 52, 53, 54 et 55). Dans les situations où ces mesures s’avèrent insuffisantes et où l’atteinte ostéoporotique est avérée, il est possible d’avoir recours à des médicaments qui, comme les œstrogènes, agissent en bloquant la destruction de l’os : les bisphosphonates et les SERMs (voir questions 56 et 59).
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49 • Comment stimuler la fabrication de l’os ? Chez l’enfant, la fabrication de l’os fait partie du processus de croissance naturel. En effet, avant la puberté le contrôle de l’apport en calcium, la supplémentation systématique des carences, voire l’ajout systématique d’éléments riches en calcium favorisent la croissance osseuse. Ce résultat est d’autant plus net qu’il est accompagné d’une activité physique suffisante (voir question 13). Chez la femme ménopausée ostéoporotique, il existe aujourd’hui des traitements capables de stimuler la formation osseuse. Le tériparatide et la parathormone sont actuellement utilisés dans les cas d’ostéoporoses les plus sévères avec fractures vertébrales (voir question 61). Ils s’administrent en injection sous-cutanée journalière pendant 18 mois. Le ranélate de strontium a la capacité de favoriser modérément la construction osseuse tout en limitant la destruction osseuse (voir question 60). Des médicaments comme le fluor ont été essayés sans succès.
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50 • À quoi servent les prescriptions de calcium et de vitamine D puisque ces éléments existent dans l’alimentation ? Quand l’alimentation et l’exposition au soleil ne sont pas suffisantes, et engendrent des carences, une supplémentation médicamenteuse en calcium ou en vitamine D peut vous être proposée (voir questions 37 et 44).
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51 • Dois-je faire surveiller le taux de calcium dans mon sang si je prends du calcium en comprimé ? Si le taux de calcium dans le sang (calcémie) a été vérifié avant le début du traitement et qu’il est normal, il n’est pas nécessaire de redoser de manière systématique le calcium sanguin (voir question 34). Quand le diagnostic d’ostéoporose est porté, il est indispensable d’avoir eu, au moins une fois un tel dosage. Ce dernier ne renseigne pas sur les apports alimentaires en calcium, seul l’interrogatoire le permet. Votre calcémie peut être normale alors que votre alimentation est carencée (voir dans le chapitre En savoir plus le questionnaire vous permettant de calculer vos apports calciques).
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52 • À quoi sert le traitement hormonal ? La ménopause est la principale cause de l’ostéoporose car la carence en œstrogènes est responsable d'une perte osseuse. Le traitement hormonal substitutif, parfois appelé THS, a pour objectif de reconstituer l’imprégnation hormonale naturelle de façon à compenser la carence œstrogénique et atténuer la perte osseuse à la ménopause. Il consiste à apporter des œstrogènes seuls en cas d’hystérectomie ou associés à de la progestérone. L’indication de ce traitement est aujourd’hui limitée aux femmes ménopausées qui souffrent des troubles induits par la carence hormonale, en particulier de bouffées de chaleur. Le bénéfice osseux dépend de la dose et de la durée d’administration des hormones.
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53 • Quels sont les risques et les complications du traitement hormonal ? Les traitements par œstrogènes, comme les traitements par progestatifs, ont une action directe sur le système vasculaire, le sein et l’utérus. Toute prescription d’un traitement hormonal substitutif (THS) à la ménopause doit tenir compte de ces effets qui, de bénéfiques avant la ménopause, peuvent devenir délétères ensuite. Il est par ailleurs indispensable de respecter les contre-indications habituelles au THS (antécédent de cancer du sein ou de l’utérus, phlébite spontanée avec ou sans embolie pulmonaire, obstruction veineuse cérébrale, lupus, porphyrie, etc.). Des incidents (effets secondaires mineurs) peuvent survenir dans 5 à 10 % des cas. Ils sont souvent liés à un équilibrage difficile des doses d’œstrogènes et de progestérone. Règles trop abondantes, saignements entre les règles, douleur et gonflement des seins, maux de tête, jambes lourdes, œdème (rétention d’eau) ou prise de poids doivent vous faire consulter votre médecin qui, selon les cas, décidera d’adapter votre traitement ou de vous prescrire des examens complémentaires. Des effets secondaires plus sévères, essentiellement vasculaires, peuvent être observés. Leurs apparitions potentielles dépendent de l'âge du début du traitement (le risque augmente avec l'âge) et de vos facteurs de risque personnels (hypertension, obésité…). Votre médecin évaluera ces risques éventuels et vous proposera un traitement personnalisé (molécules, doses, rythme, etc.).
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Les œstrogènes oraux accroissent le risque d’accidents thrombœmboliques veineux (phlébite, embolie pulmonaire) plus particulièrement au cours de la première année de traitement et le risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC ou « attaques ») après 60 ans, chez la femme à risque (obèse, diabétique, hypertendue, etc.). Ces risques vasculaires ne sont pas majorés avec les œstrogènes administrés par voie transdermique (gel ou patch) s’ils sont prescrits dès le début de la ménopause. Pour ce qui concerne le risque de cancer, l’association d’un progestatif au traitement par œstrogènes fait diminuer le risque du cancer de l’endomètre (utérus). Le risque de cancer du sein chez les femmes suivant un traitement hormonal substitutif augmente en revanche modérément avec la durée du traitement : pour une survenue spontanée (c’est-à-dire chez des femmes non traitées) de 45 cas pour 1 000 femmes (âgées de 50-60 ans) apparaît un surcroît de deux cas pour 5 ans de THS et de six cas pour 10 ans de THS. C’est la raison pour laquelle ce traitement est réservé aux femmes qui présentent des troubles induits par la carence hormonale propre à la ménopause et, en l’absence de ceux-ci, aux femmes pour qui les autres traitements de l’ostéoporose sont contre-indiqués.
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54 • Est-il possible d’associer le traitement hormonal substitutif (THS) avec d’autres traitements ? Dans les situations où le traitement hormonal substitutif (THS) ne suffit pas à contrôler l’ostéoporose, il peut être associé à d’autres traitements, à l'exception du raloxifène. Les traitements compatibles avec le THS sont les bisphosphonates, le ranélate de strontium, le tériparatide et la parathormone (voir questions 56, 60 et 61). Dans ce contexte, le THS est prescrit pour ses bénéfices sur les troubles de la carence hormonale et la qualité de vie, la maladie osseuse étant traitée par les molécules associées. L’association d’un SERM (raloxifène) et du THS est en revanche contre-indiquée (voir question 59).
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55 • Que sont les phyto-œstrogènes ? Les phyto-œstrogènes sont des substances naturelles d’origine végétale douées d’actions de type estrogéniques. Il faut distinguer les isoflavones et les lignanes. Les isoflavones se trouvent essentiellement dans le soja, le thé et les pois chiches, les lignanes dans les céréales, les fruits et les graines de légumineuses. De nombreuses études ont été réalisées avec ces substances. Elles laissent à penser qu’elles pourraient, chez certaines femmes, diminuer les bouffées de chaleur à la ménopause. Les phyto-œstrogènes n’ayant aucun effet osseux, ils ne sont en revanche pas recommandés pour la prévention ou le traitement de l’ostéoporose. Attention, les contre-indications des phyto-œstrogènes sont les mêmes que celles des œstrogènes.
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56 • Que sont les bisphosphonates ? Les bisphosphonates sont des médicaments qui ont la propriété de se fixer dans l’os pour empêcher sa destruction. Ils agissent en bloquant l’activité des cellules appelées ostéoclastes (voir question 3). Ils sont particulièrement utiles pour la prévention des fractures ostéoporotiques. Quatre bisphosphonates sont commercialisés pour traiter l’ostéoporose : par ordre alphabétique, l’alendronate l’étidronate, l’ibandronate et le risédronate (voir question 57). La durée du traitement dépend de l’importance de l’ostéoporose. Il est généralement recommandé de prescrire les bisphosphonates pour une durée de quatre à cinq ans pour obtenir un bon effet osseux (voir question 88). Audelà de ce délai, la poursuite du traitement mérite d’être étudiée par votre médecin référent et, souvent, par un rhumatologue.
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57 • Quelles sont les précautions à prendre lors d’un traitement par bisphosphonates ? Actuellement, les bisphosphonates se prennent par voie orale (par la bouche), bien que cette voie ne soit pas idéale sur le plan de l’absorption digestive. En effet, le tube digestif ne laisse pas pénétrer dans l’organisme plus de 3 % de la dose prise par la bouche. Pour favoriser l’absorption des comprimés, il est donc indispensable de les prendre en dehors des repas (une demi-heure à une heure avant le petit-déjeuner, en fonction des traitements). Les consignes de prise doivent être suivies précisément, même si vous avez une activité débordante car l’efficacité du traitement en dépend beaucoup. Les rares effets secondaires sont essentiellement digestifs, principalement œsophagiens (1 cas pour 10 000 prescriptions). Si vous ressentez une douleur prolongée derrière le sternum au cours de ce traitement, parlez-en à votre médecin. L’interruption temporaire du traitement suffit le plus souvent à faire disparaître ce symptôme.
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58 • Dois-je signaler à mon dentiste que je suis traitée par bisphosphonates ? Des complications des os des mâchoires (maxillaires et mandibules) ont été rapportées lors d’extractions dentaires chez des patients traités par bisphosphonates, par voie intraveineuse, à très fortes doses et sur des périodes très prolongées, pour soulager des métastases osseuses dans le cadre du traitement d’un cancer. De telles complications sont rarissimes lors de l’usage des bisphosphonates en traitement de l’ostéoporose. En dehors de l’hygiène bucco-dentaire et des soins dentaires réguliers habituellement conseillés, nous vous invitons à consulter votre médecin référent pour savoir si des précautions particulières doivent être prises pour des soins dentaires spécifiques ou la pose d’implants.
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59 • Que sont les SERMs ? Les médicaments de type SERM (Selective Estrogen Receptor Modulator), littéralement : modulateur sélectif des récepteurs aux œstrogènes, agissent de différentes manières dans plusieurs organes. Ces médicaments ne sont pas des hormones. Ils agissent toutefois comme les œstrogènes sur l’os et les vaisseaux, mais ont une action inverse à ceux-ci sur l’utérus et le sein. Ils peuvent donc protéger de l’ostéoporose et des maladies vasculaires sans augmenter, voire en diminuant, le risque de cancers de l’utérus et du sein. Ils n’ont pas d’effet sur les bouffées de chaleur. Comme les œstrogènes, ils augmentent légèrement le risque de phlébite (caillot sanguin bloqué dans les veines). À ce jour, un seul SERM a été évalué et commercialisé en raison de son bénéfice osseux, le raloxifène. Il est prescrit sous forme de comprimés à prendre quotidiennement. Le traitement dure souvent plusieurs années.
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60 • Qu’est-ce que le ranélate de strontium ? Le ranélate de strontium est un sel de strontium qui agit en diminuant la résorption osseuse et en augmentant la formation osseuse. Il est prescrit sous forme de sachets de poudre à prendre tous les soirs au coucher, au moins deux heures après le dîner. Le traitement dure en moyenne quatre à cinq ans. Bien que très faible, l’augmentation du risque de phlébite avec ce traitement impose de renseigner votre médecin sur vos antécédents veineux.
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61 • Qu’est-ce que la parathormone ? Les glandes parathyroïdes (situées à la base du cou, derrière la glande thyroïde) sécrètent une hormone, nommée parathormone (PTH pour parathyroïd hormone en anglais). L’excès de fonctionnement de ces glandes (hyperparathyroïdie) est à l’origine d’une augmentation du taux de parathormone qui est néfaste pour le tissu osseux. Toutefois, il est apparu que l’administration intermittente de parathormone, ou de tériparatide (fragment de parathormone), a, au contraire, un effet favorable sur l’os. Cette hormone est alors capable de stimuler la formation osseuse, ce qui justifie son usage dans le traitement de l’ostéoporose. Le tériparatide se prescrit pour une durée de 18 mois, sous forme d’injections sous-cutanées quotidiennes. Ces injections sont très simples à réaliser et peuvent être faites par une infirmière ou par la patiente elle-même. La parathormone est prescrite sous la même forme et pendant une durée équivalente. Les effets secondaires de ce traitement sont surtout des élévations modérées et rares du calcium qui supposent une surveillance semestrielle des taux sanguins de calcium.
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62 • Existe-t-il des médicaments néfastes pour l’os ? Oui, il existe des médicaments néfastes pour l’os car susceptibles d’induire une ostéoporose. Le plus important d’entre eux est la cortisone (voir questions 63 et 64). D’autres ont été incriminés, en particulier lors de traitements très prolongés : gardenal, phénylhydantoïne, héparine… Il n’est pas question de les arrêter, mais de discuter de l’opportunité d’un éventuel traitement associé pour cette ostéoporose induite. Cette complication est à mentionner dans votre dossier médical. Les traitements administrés dans les cancers hormonodépendants, comme le cancer de la prostate ou le cancer du sein (traitement anti-aromatase, agoniste de la GnRH…), peuvent également favoriser une ostéoporose du fait du blocage hormonal qu’ils induisent et qui est à la base de leur efficacité contre le cancer. La prescription de bisphosphonates prévient efficacement l’ostéoporose induite par ces traitements hormonaux (voir question 56). Certains médicaments sont néfastes non par leur action directe sur l’os, mais parce qu’ils favorisent des chutes, en provoquant des vertiges ou des baisses trop importantes de tension (voir question 73). N’oubliez pas de toujours signaler à votre médecin tous les médicaments que vous prenez afin qu’il puisse repérer d’éventuelles incompatibilités médicamenteuses.
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63 • La cortisone entraîne-t-elle toujours de l’ostéoporose ? La cortisone est à l’origine d’une ostéoporose lorsqu’elle est prescrite à forte dose ou pendant plusieurs mois. L’utilisation de cortisone pendant quelques jours, pour une sinusite ou à l’occasion d’une injection (infiltration, par exemple) n’entraîne pas d’ostéoporose. C’est la dose cumulée de cortisone qui peut être néfaste pour l’os. Il est reconnu qu’une dose supérieure à 7,5 milligrammes par jour pendant plus de trois mois est le plus souvent néfaste. En cas de prise de cortisone au long cours, la perte osseuse survient de façon imprévisible, surtout au début du traitement. L’enfant et la femme ménopausée sont les plus exposés. Quoi qu’il en soit, des mesures d’hygiène de vie simples restent indispensable : manger beaucoup de calcium, pas trop de sel et faire un exercice physique régulier en charge (marche, etc.) (voir question 67).
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64 • Est-il possible d’empêcher la survenue de l’ostéoporose lors d’un traitement par cortisone au long cours ? Lors de la mise en route d’un traitement par cortisone par voie orale et pour une période de plusieurs mois, il faut penser à la prévention de l’ostéoporose et au régime sans sel. La première étape de la prévention de l’ostéoporose consiste à corriger l’existence d’éventuelles carences : – en hormones : avant la ménopause et après la ménopause, en cas de bouffées de chaleur, et si votre maladie ne contreindique pas le traitement hormonal substitutif ; – en calcium : si l’alimentation ne vous en apporte pas suffisamment (l’objectif est d’arriver à un apport de 1 200 à 1 500 milligrammes par jour) ; – en vitamine D, car votre maladie peut vous empêcher de vous exposer au soleil. La seconde étape dépend de votre statut hormonal : – si vous êtes ménopausée, un traitement par bisphosphonates peut être envisagé d’emblée (voir question 56) ; – vous n’êtes pas encore ménopausée ou si vous êtes un homme, les résultats de l’ostéodensitométrie contribueront à aider votre rhumatologue à décider de l’opportunité d’un tel traitement.
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65 • Que faire si j’ai des difficultés à prendre régulièrement mon traitement ? L’observance des traitements (capacité à suivre sérieusement des prescriptions) au cours de l’ostéoporose, comme au cours de toute maladie chronique, n’est souvent pas optimale. Les oublis ou les abandons prématurés perturbent l’efficacité des traitements. Si vous êtes traitée pour plusieurs maladies chroniques (hypertension, hypercholestérolémie, diabète, etc.) et que vous avez des difficultés à prendre votre traitement, parlezen à votre médecin. Il vous donnera des conseils afin d’améliorer votre assiduité (moyens mnémotechniques, respect d’horaires réguliers, utilisation de piluliers, etc.) et ainsi d’obtenir une bonne efficacité de l’ensemble de vos traitements.
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Activités physiques et rééducation
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66 • L’activité physique contribue-t-elle au traitement de l’ostéoporose ? Au cours d’un exercice physique, les os sont soumis à deux types de contraintes : des compressions et des tractions. Les os qui nous portent sont comprimés par le poids de notre corps quand nous marchons et encore plus quand nous courons ou sautons. Les muscles qui se contractent pour mobiliser les différents segments de notre corps exercent des tractions au niveau des attaches osseuses. Les os soumis à ces compressions ou tractions se renforcent « à la demande », pour résister à ces contraintes. Ainsi, la course à pied renforce les jambes et la colonne vertébrale (os porteurs). Chez les joueurs de tennis, les efforts pour tenir la raquette renforcent les os d’un bras qui deviennent nettement plus denses que ceux de l’autre bras. Tant que nous pratiquons de l’exercice, l’activité des cellules osseuses entretient la solidité de l’os, mais avec la sédentarité, l’os s’appauvrit. Les os s’adaptent donc aux besoins. S’il n’y a plus d’effort à produire, le tissu osseux se raréfie progressivement. Un alitement de quelques semaines entraîne une perte osseuse mesurable. Une bonne activité physique permet d’avoir des os plus solides.
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Avoir une ostéoporose signifie avoir des os fragiles susceptibles de se casser sous l'effet d’un choc modéré, comme une chute de sa hauteur. Pour prévenir l’ostéoporose, il faut donc renforcer les os (ou du moins éviter qu’ils ne se fragilisent trop avec le temps) et éviter de tomber. En pratiquant une activité physique régulière, nous entretenons force, endurance, souplesse et nous conservons de bons réflexes. Nous risquons alors moins de tomber et nous nous rattrapons mieux quand nous trébuchons. Par ailleurs, nous nous sentons mieux dans notre peau. L’exercice physique est un élément important de la prévention de l’ostéoporose.
67 • Quelles sont les activités physiques les plus recommandées pour renforcer les os ? Les activités physiques « en charge » qui nous obligent à porter notre corps, comme la marche, la course à pied ou la danse, sont les plus efficaces pour prévenir l’ostéoporose. Toutefois, même les activités dites « en décharge », comme la musculation, sont bénéfiques. Il convient de choisir des activités qui demandent au squelette de résister à des contraintes plus importantes que d’habitude sans être excessives. C’est pourquoi toutes les activités « en charge » ne renforcent pas les os avec la même importance. La marche est moins efficace que la course à pied ou les activités qui demandent de sauter (voir questions 69 et 70). À l’inverse, les activités « en décharge », comme la musculation, peuvent renforcer le squelette à condition d’effectuer des contractions musculaires soutenues contre des résistances importantes. La gymnastique douce, le stretching ou le yoga ne sont pas les activités les plus adaptées pour prévenir l’ostéoporose, même si elles présentent bien d’autres avantages, comme l’assurance d’un bon maintien, l’entretien d’une respiration efficace ou l’amélioration de la souplesse. Les efforts physiques renforcent les os qui portent ou qui donnent attache aux muscles actifs. C'est pourquoi nous vous proposons une gymnastique ciblée pour renforcer les os qui se cassent le plus souvent au cours de l’ostéoporose (poignet, colonne vertébrale, extrémité supérieure du fémur). Cette gymnastique doit être effectuée très régulièrement pour maintenir le squelette « en éveil » et 129
doit être poursuivie aussi longtemps que possible. Si vous vous arrêtez, peu à peu, le bénéfice s’atténuera. Il n’est pas indispensable de devenir un(e) grand(e) sportif(ve). Cette gymnastique ne prend pas beaucoup de temps, mais demande des efforts soutenus. Pour les exercices en résistance, il est par ailleurs meilleur pour votre santé de faire chaque jour des séries en nombre limité avec des poids un peu lourds, plutôt que des séries plus nombreuses sans poids. Voici notre programme de gymnastique. Il est simple et faisable à tout moment, chez vous ou ailleurs. Si vous préférez vous inscrire dans un club de gymnastique, demandez l’avis de votre médecin.
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Exercice 1 : contractions des muscles de l’avant-bras pour agir sur les os des avant-bras
Rythme : chaque jour faire 5 séries de 10 mouvements (pour chaque bras) avec des bouteilles en plastique pleines. Position : assise face à une table, tenir en serrant bien dans chaque main une bouteille pleine d’eau. Choisissez une bouteille dont le goulot est facile à prendre. Les mains reposent sur la table par leur bord interne (coté de l’auriculaire). Exercice : au départ les deux bouteilles tenues par les deux mains sont verticales. Effectuer des mouvements répétés et lents les faisant basculer vers l’extérieur de chaque côté. Quand les bouteilles sont presque couchées sur le plan de la table, les ramener en position verticale pour revenir à la position de départ. Si cet exercice est douloureux, ne persévérez pas et demandez l’avis de votre médecin.
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Exercice 2 : flexion de hanche contre résistance pour agir sur la colonne vertébrale au niveau lombaire
Rythme : chaque jour faire 5 séries de 10 mouvements par jambe avec des poids. Position : assise sur une chaise, le buste bien droit contre le dossier. Fixez des poids (en fonction de votre force) au niveau des chevilles. Il faut que ce soit lourd pour vous. Vous pouvez commencer par des poids de 2 kilogrammes et augmenter au fur et à mesure de vos progrès. Exercice : effectuer des mouvements répétés de flexion de hanche, le genou étant fléchi à 90°. Il faut décoller la cuisse de la chaise sans faire un mouvement trop ample (l’angle cuisse/chaise doit être voisin de 30°). Si cet exercice est douloureux, ne persévérez pas et demandez l’avis de votre médecin.
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Exercice 3 : extension du tronc sollicitant les muscles érecteurs attachés sur la colonne vertébrale lombaire et dorsale
Rythme : chaque jour faire 3 séries de 10 mouvements de redressement du tronc. Position : à genoux contre le bord du lit, le tronc reposant sur le lit et les bras légèrement écartés du tronc. Exercice : soulever le buste du lit sans vous cambrer. Les mouvements sont de faible amplitude et le tronc est maintenu soulevé à chaque extension pendant deux ou trois secondes, la tête reste bien dans le prolongement du tronc. Si cet exercice est douloureux, ne persévérez pas et demandez l’avis de votre médecin.
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Exercice 4 : écartement de la cuisse pour agir sur l’extrémité supérieure du fémur
Rythme : chaque jour faire 3 séries de 10 mouvements pour chaque jambe. Position : couchée sur le côté, rehausser la tête en vous accoudant et en reposant votre tête sur votre main et fléchir la jambe qui repose sur le sol (ou le lit) pour vous stabiliser. Fixez un poids (en fonction de votre force) au niveau de la cheville opposée. Il faut que ce soit lourd pour vous. Vous pouvez commencer par des poids de 2 kilogrammes et augmenter au fur et à mesure de vos progrès. Exercice : élever (écarter de l’axe du corps) la jambe maintenue tendue, puis la reposer sur le plan d’appui et recommencer. Si cet exercice est douloureux, ne persévérez pas et demandez l’avis de votre médecin.
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68 • Quand dois-je commencer à avoir une bonne activité physique pour prévenir l’ostéoporose ? Le plus tôt est le mieux. Il est souhaitable d’avoir une bonne activité physique dès l’enfance et surtout pendant l’adolescence, car c’est à cette période de la vie que se constitue l’essentiel du capital osseux. Notre capital osseux est déterminé à 80 % par nos gènes et à 20 % par notre hygiène de vie et notre activité physique. Quand un adolescent a une activité physique régulière et suffisamment soutenue, il peut augmenter son capital osseux. Ainsi, même si ses os se fragilisent au cours de la vie, ce qui est normal, ils seront moins « pauvres » en fin de vie puisqu’ils étaient plus « riches » au départ. À la fin de la croissance osseuse, « les cartes sont jouées » et la perte osseuse s’amorce (voir question 4). Alors est-il trop tard pour agir ? Non. Certes l’os répond moins bien à l’exercice physique à l’âge adulte et il n’est certes pas possible d’espérer le même gain osseux qu’à l'adolescence, mais il est possible d’entretenir la solidité des os au fil des années. Au final, l’important n’est pas d’avoir le squelette d’un champion olympique, mais de ne pas se le fracturer lors d’une chute ou d’un effort. De plus, une meilleure forme physique, grâce à une activité régulière, réduit le risque de tomber (à moins de prendre trop de risques). Il n’est jamais trop tard pour bien faire.
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69 • La marche est-elle utile ? La marche est une excellente activité physique qui convient presque à tout le monde. Les personnes âgées qui marchent régulièrement depuis longtemps ont moins de risque d’avoir des fractures car leurs os « porteurs » (les jambes et la colonne vertébrale) se renforcent à chaque pas. Pour renforcer vos os, il faut marcher le plus possible et le plus vite possible et même courir. Si vous êtes en bonne forme physique et en particulier si votre cœur vous l’autorise, courez. Si vous êtes essoufflée, n’arrêtez pas mais ralentissez l’allure ou alternez la marche rapide et la course. En effet, quand vous marchez vite, vous réceptionnez à chaque pas une force égale à 1,5 fois le poids de votre corps et si vous courez, l’impact avec le sol peut dépasser 3 fois le poids de votre corps. De surcroît, vos muscles se contractent fortement pour vous propulser en avant et tirent au niveau de leurs attaches osseuses. Donc les contraintes osseuses (compressions et tractions) sont nettement plus importantes quand nous courrons que quand nous marchons. Plus l’intensité des contraintes est élevée et plus l’os devient solide (voir question 66).
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70 • La natation ou la gymnastique aquatique sont-elles utiles ? Si l’objectif est de renforcer les os, la natation n’est pas l’activité la plus adaptée, car vous ne portez plus le poids de votre corps. Les nageurs qui font des compétitions n’ont d’ailleurs pas un squelette (vertèbres et fémurs) très différent de celui des personnes sédentaires de même âge et de même sexe. Si vous avez une ou des fractures vertébrales (tassements vertébraux), la natation est un excellent sport pour diminuer les douleurs et pour éviter que le dos ne se voûte. Mais, il ne faut pas se faire d’illusion, si votre dos est rond, nager ne va pas le rendre droit. Toutefois, la natation en le musclant, évite l’aggravation. La nage sur le dos est préférable à la nage sur le ventre. Si vous n’aimez que la brasse, nagez à l’indienne en faisant travailler alternativement le côté droit et le côté gauche. Si vous participez à des séances d’aquagym, faites des vagues. Des mouvements très rapides contre la résistance de l’eau, nécessitant de développer une force musculaire importante, peuvent être bénéfiques.
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71 • Dois-je éviter certaines activités sportives du fait de mon ostéoporose ? Il faut éviter les activités qui peuvent vous faire tomber et celles qui entraînent des contraintes trop importantes. Vous pouvez faire du vélo, mais à condition de prendre un vélo bien réglé en évitant les terrains glissants et accidentés. En revanche le ski alpin n'est pas conseillé. Même si vous skiez très bien et depuis fort longtemps, vous ne maîtrisez pas la vitesse des autres. Vous risquez d’être violemment heurté par un skieur imprudent. Mieux vaut dans ces conditions ne pas pratiquer ce sport. Il faut également éviter les activités sportives qui entraînent trop de contraintes sur les os fragiles et en particulier sur les corps des vertèbres, les fractures vertébrales (tassements) étant les fractures les plus fréquentes (voir question 82). Les haltérophiles ont des os particulièrement denses parce qu’ils subissent d’énormes contraintes, mais il n’en est probablement pas de même pour vous. Dans votre cas, la position penchée en avant pour soulever une charge n’est pas adaptée, car elle « écrase » le corps des vertèbres et tout le poids est porté par la partie la plus fragile de la colonne vertébrale.
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72 • Dois-je réduire mes activités quotidiennes ? Il ne faut pas limiter ses activités, mais éviter certains gestes « à risque ». Ne montez pas sur un escabeau bancal, ne vous emmêlez pas les pieds dans le fil électrique de votre aspirateur, ne portez pas des mules car elles tiennent mal les pieds. En d’autres termes, si vous aimez « briquer » votre maison, ayez du bon sens. Faire le ménage est une activité physique comme une autre et à ce titre elle présente un intérêt. Néanmoins, évitez de vous pencher en avant, notamment pour soulever des charges lourdes. Vous risquez de vous tasser une vertèbre ou de vous fracturer une côte si votre squelette est fragile, car les contraintes osseuses sont alors très importantes (voir question 71). Quelques conseils : – accroupissez-vous ou mettez-vous à genoux plutôt que de vous pencher en avant pour border les draps de votre lit ; – choisissez un aspirateur avec un long manche qui vous permet de rester presque droite ; – pour déplacer un meuble, faites vous aider dans la mesure du possible ; – préférez le Caddie à un sac à provision trop lourd.
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73 • Comment puis-je faire pour éviter les chutes ? La chute est le résultat d’un malheureux concours de circonstances. Pour l’éviter, il faut identifier et, dans la mesure du possible, corriger tous les facteurs de chute. Parmi ceux-ci, il faut distinguer les défaillances corporelles, les imprudences et les causes de chutes dans votre environnement. Nos recommandations pour éviter les chutes : – avoir une activité physique régulière pour entretenir votre forme physique ; – connaître vos limites pour ne pas prendre de risques excessifs. Faire du sport, mais sans oublier les années, même si vous vous sentez toujours aussi jeune ; – faire éventuellement de la kinésithérapie pour corriger des défaillances (perte de la souplesse d’une cheville, manque d’équilibre, etc.) ; – faire surveiller votre vision régulièrement. Une baisse de l’acuité visuelle peut faire rater une marche. Attention aux lunettes à verres progressifs, notamment dans les escaliers ; – éviter les médicaments qui altèrent la vigilance. Il ne s’agit pas seulement des somnifères, mais aussi de certains médicaments qui calment les douleurs ; – éviter de vous lever brusquement de votre lit, surtout si vous suivez un traitement pour la tension artérielle. Si vous avez des vertiges en changeant de position, prévenez votre médecin ; – éviter de trop boire le soir avant de vous coucher et, si vous êtes sous traitement diurétique, éviter de le prendre en fin de journée sinon, vous risquez d’avoir besoin d’aller aux toilettes durant la nuit ;
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– à la maison, supprimer tout ce qui peut vous faire tomber (tapis glissants, fils électriques, etc.) et installer un bon éclairage. La chute a souvent lieu lors d’un lever nocturne. Attention dans la salle de bains, le sol est souvent glissant, la baignoire difficile à enjamber et les tapis de douche dérapent souvent ; – à l’extérieur, faites attention en particulier dans les escaliers, s’il y a des travaux, s’il n’y a pas beaucoup de lumière, s’il a plu et que le sol est glissant, etc. ; – bien se chausser : choisir des chaussures avec une semelle antidérapante, à talon pas trop haut, avec un bon maintien du pied.
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74 • Comment dois-je m’entraîner pour éviter de tomber ? Pour réduire le risque de chute, il faut avoir une bonne souplesse (en particulier des chevilles), des muscles des jambes forts, de bons réflexes et surtout un bon équilibre. Les exercices d’assouplissement et de renforcement musculaire sont simples et sans danger (voir exercices 1 et 2 ci-contre). Pour avoir une meilleure réactivité face aux obstacles, les jeux de balle sont excellents, surtout en groupe, parce qu’il n’est pas possible de prévoir exactement quand et comment votre compagnon va vous lancer le ballon. Il est plus difficile de travailler seul(e) l’équilibre dans la mesure où, pour faire des progrès, il faut se mettre dans des situations délicates (appui sur un pied, exercices les yeux fermés, etc.) (voir exercice 3). Si votre équilibre est précaire, nous vous conseillons de discuter avec votre médecin de la possibilité de quelques séances de kinésithérapie. Si vous êtes plutôt sédentaire, imposez-vous de faire tous les jours une balade (au moins le tour du pâté de maisons) et un peu de gymnastique. Marchez à la vitesse qui vous convient, mais marchez régulièrement. Et si vous ne sortez pas un jour, faites un peu plus de gymnastique.
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Exercice 1 : flexion de la hanche Position : en position assise, ramenez le genou vers la poitrine. Objectif : renforcement musculaire des muscles qui fléchissent la cuisse.
Exercice 2 : extension de la hanche Position : en position assise, tendez la jambe à l’horizontale. Redresser le pied jusqu’à ce que vous sentiez une fatigue dans la cuisse. Objectif : assouplissement du mollet et renforcement des muscles de la cuisse (quadriceps).
Exercice 3 : équilibre Position : restez en appui sur un seul pied (à plat) un instant (en restant toujours à proximité d’un support solide comme une table pour s’équilibrer) ou marchez sur la pointe des pieds pendant quelques minutes. Vous pouvez également faire du taïchi-chuan (gymnastique chinoise) qui améliore l’équilibre. Objectif : travail de l’équilibre. 143
75 • Les corsets font-ils fondre les muscles ? Une idée reçue veut que le port du corset risque de faire fondre les muscles. C’est faux. Même sous le corset, les muscles travaillent. Vos muscles fondent quand vous êtes contraint(e) de rester dans un fauteuil sans corset du fait d’importantes douleurs. Il est vrai que vous pouvez vous sentir faible ou prêt(e) à vous « effondrer » lorsque vous enlevez un corset porté pendant plusieurs semaines sans interruption. Mais cette sensation de faiblesse n’est pas liée à une diminution de la force musculaire. Elle vient du fait que vous vous êtes habitué(e) à votre corset et qu’en l’enlevant, vous perdez vos repères. Il vaut mieux être actif avec un corset qu’inactif sans. Alors quand faut-il porter un corset ? – Quand une fracture vertébrale (tassement) récente très douloureuse vous confine au lit, le port d’un corset ou d’une ceinture de maintien peut faciliter la reprise de l’activité physique. Le corset en plâtre ou en résine est fabriqué en moins d’une heure par un ortho-prothésiste, un orthésiste, voire votre rhumatologue ou votre kinésithérapeute. La ceinture de maintien peut être obtenue chez un pharmacien ou dans un magasin de matériel médical. À noter que le corset n’est compatible avec la plupart des activités quotidiennes que si la fracture vertébrale siège nettement au-dessous des omoplates. Lorsqu’elle est placée au-dessus, les mouvements sont très limités et le corset est difficilement tolérable. – Quand la fracture de la vertèbre est très prononcée ou quand plusieurs vertèbres se sont tassées, le dos se voûte et des douleurs persistent malgré la consolidation de la fracture. 144
Ces douleurs modérées apparaissent notamment lorsque vous restez longtemps dans la même position. Votre médecin peut vous prescrire un corset en tissu baleiné pour les calmer et faciliter les activités. Le port, même régulier, d’un corset de ce type ne fait fondre ni les muscles ni les os.
Port d'un corset de maintien de la colonne lombaire 145
76 • Dois-je faire de la kinésithérapie après un tassement vertébral ? La fracture vertébrale (tassement) n’est habituellement pas douloureuse. Quand elle l’est et que vous êtes alité(e), il faut laisser le dos au repos pendant quelques semaines au cours desquelles la kinésithérapie sera limitée à des exercices pour les jambes, pour entretenir les muscles et faciliter la circulation du sang. Quand les douleurs sont absentes ou atténuées, le kinésithérapeute peut pratiquer des exercices pour le dos. Ceux-ci sont essentiels, car après une fracture vertébrale, la tendance naturelle est de se voûter. Il faut donc avoir de très bons muscles du dos pour mieux se redresser. Une fois les problèmes immédiats liés à ces fractures atténués, le kinésithérapeute peut vous enseigner un programme de gymnastique sur mesure pour renforcer votre squelette et prévenir toute nouvelle chute. Quand vous aurez bien compris ces exercices, il faudra les faire seul(e) et quotidiennement pour un bénéfice durable et net sur votre santé. Ces séances de kinésithérapie vous sont prescrites par votre médecin. Elles ne sont pas une fin en soi, vous devez vous prendre en charge. Ne comptez pas seulement sur le (ou la) kinésithérapeute pour retrouver la forme. Faites un peu de gymnastique tous les jours, mais de manière adaptée.
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77 • Puis-je me faire manipuler les vertèbres alors que j’ai mal au dos ? Non. Les manipulations vertébrales consistent à mobiliser la colonne vertébrale pour agir sur une structure rendue responsable des douleurs. Il s’agit souvent de mouvements brusques effectués par la force de celui qui les pratique. Les manipulations sont fortement déconseillées en cas d’ostéoporose. La manipulation peut être malencontreusement responsable d’une fracture vertébrale (tassement) de la même manière qu’un faux mouvement.
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78 • Que penser des cures thermales ou de la thalassothérapie ? Les cures thermales ou la thalassothérapie peuvent vous aider à vous remettre en forme. Ces cures sont indiquées après une fracture vertébrale (tassement) très douloureuse vous ayant contraint à une immobilisation prolongée, ou pour soulager des douleurs séquellaires de fractures vertébrales anciennes. Les soins procurés au cours des cures thermales (crénothérapie) utilisent des eaux minérales en leur lieu d’émergence et sous diverses formes (bains, douches, application de boue appelée fangothérapie). Les eaux minérales ont une origine profonde qui détermine leurs caractéristiques physiques et chimiques. Ces eaux sont habituellement chaudes (35 à 50°), riches en substances particulières (comme le soufre) et dépourvues de substances toxiques (comme les nitrates). Les effets thérapeutiques liés à la composition chimique de l’eau n’ayant pas été démontrés, ce paramètre ne conditionne plus le choix du site de la cure. Les effets bénéfiques des cures thermales relèvent des soins prodigués, mais également de la prise en charge multidisciplinaire et du repos qui les accompagnent. Au total, il faut en attendre du repos, de la détente, le soulagement des douleurs, mais certainement pas un effet sur la solidité des os. La thalassothérapie a pour principe d’associer l’eau de mer, l’air et le climat marin. Les bains d’eau chaude sont bénéfiques, car la chaleur calme les douleurs, détend et assouplit les muscles, libérant ainsi les mouvements. La gymnastique en eau chaude est très bénéfique. 148
La fangothérapie (application localisée ou enveloppement général avec de la boue chaude) et la parafangothérapie (application de cataplasmes de paraffine) soulagent les douleurs en libérant lentement la chaleur dans la zone douloureuse. La fangothérapie peut être réalisée pendant une cure, mais aussi en dehors des cures. Pour obtenir un effet comparable, vous pouvez vous acheter chez le pharmacien des thermocompresses à appliquer sur les zones douloureuses, après les avoir chauffées.
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79 • Les cures thermales ou la thalassothérapie sont-elles remboursées ? Une cure thermale doit être prescrite par le médecin qui remplit un formulaire spécial qui doit être envoyé à votre centre d’Assurance-maladie. Depuis mars 1997, la demande d’entente préalable est supprimée sauf pour les personnes en maladie professionnelle, en accident de travail, si la cure est prévue à l’étranger ou si elle nécessite une hospitalisation en établissement thermal. Le remboursement par l’Assurance-maladie est de 65 %. Les 35 % restants sont à votre charge, mais peuvent être versés par votre mutuelle. Les frais de transport et d’hébergement restent en revanche à votre charge. Si vos ressources sont insuffisantes, contactez une assistante sociale qui pourra peut-être vous aider à obtenir une aide financière exceptionnelle. Les séjours de thalassothérapie ne sont pas remboursés dans la plupart des établissements, même si votre médecin a prescrit des séances de massages et de rééducation en milieu marin. La fangothérapie et la parafangothérapie sont remboursées si elle sont incluses dans les soins d’une cure thermale ou de séances de kinésithérapie.
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Le traitement orthopĂŠdique
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80 • Quelles sont les fractures les plus fréquentes au cours de l’ostéoporose ? L’ostéoporose est responsable de fractures et trois d'entre elles sont particulièrement fréquentes (voir questions 5 et 14). Les trois principales fractures sont : – les fractures des vertèbres, parfois appelées tassements vertébraux (voir question 82), sont difficiles à dénombrer car leur survenue est souvent silencieuse. Il y en aurait 40 000 à 65 000 par an en France ; – les fractures de l’extrémité supérieure du fémur, dont le risque augmente avec l’âge. En 1990, il y a eu 48 000 cas en France. Si l’incidence (nombre de nouveaux cas par 100 000 personnes par année) actuelle perdure, en 2050, il y en aura 150 000. Cette augmentation s'explique pour l’essentiel, par le nombre plus important de personnes âgées ; – la fracture de l’avant-bras, appelée fracture de PouteauColles. En France, 35 000 cas ont été recensés en 1990. Ces trois fractures sont connues, mais ne sont pas les seules. Tous les os peuvent subir une fracture par fragilité osseuse, sauf le crâne, la colonne vertébrale cervicale, la main et les doigts. Des fractures sur ces os ne sont jamais dues à une ostéoporose banale.
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81 • En cas de fracture mes os se consolideront-ils normalement malgré la maladie ? L’os est un tissu vivant qui se consolide aisément. Contrairement à ce qui est souvent pensé, une fracture chez une personne ostéoporotique consolide normalement, car les processus de réparation osseuse restent normaux en cas d’ostéoporose. Il existe toutefois une différence entre les vertèbres et les autres os. Une fracture de vertèbre peut s’aggraver progressivement, car l’effet du poids du corps joue un rôle plutôt néfaste, et la vertèbre ne reprend quasiment jamais sa forme initiale (voir questions 82 et 14). Dans les autres cas (fracture du fémur ou du poignet notamment), l’os retrouve globalement sa forme initiale.
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82 • Qu’est-ce qu’un tassement vertébral ? Le tassement vertébral est la fracture d’un corps vertébral. Il peut révéler l’ostéoporose ou la compliquer. Il ne faut pas confondre la fracture vertébrale et le « pincement » discal qui traduit une maladie du disque situé entre deux vertèbres (vieillissement, arthrose vertébrale) et qui n’a rien à voir avec l’ostéoporose. Le diagnostic est évoqué devant des douleurs de la colonne vertébrale, souvent violentes et d’apparition brutale. La radiographie est indispensable pour confirmer le diagnostic. Elle permet de visualiser un aplatissement de la vertèbre, total ou partiel (déformation d’un plateau, fracture en coin, aspect en galette). Toutes les fractures vertébrales (tassements) ne sont pas liées à une ostéoporose. Des examens de sang et une imagerie plus sophistiquée (IRM) sont parfois nécessaires pour confirmer le diagnostic et préciser l’ancienneté de la fracture.
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Tassement vertébral
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iDXA GE LUNAR © GE Healthcare
83 • Comment se traite la fracture du corps vertébral (tassement) ? La douleur qui peut survenir à la phase aiguë de la fracture vertébrale dure trois semaines à un mois. Le repos au lit est souvent nécessaire à la consolidation (la prescription de médicaments anticoagulants est, de ce fait, souvent utile pour éviter les risques d’occlusion des veines). Ce repos doit être aussi court que possible, car I’immobilisation prolongée aggrave la perte osseuse. Pour cela, les médicaments qui luttent contre la douleur (antalgiques) doivent être utilisés précocement et à bonne dose afin de permettre une reprise d’activité plus rapide. L’utilisation d’un corset amovible ou d’une ceinture baleinée au lever est souvent nécessaire pour diminuer les douleurs. Lorsque la phase aiguë est passée, un traitement anti-ostéoporotique est nécessaire. Il a pour objectifs de réduire le risque de fractures vertébrales et d’arrêter la perte osseuse, voire d’augmenter la densité osseuse. L’efficacité est jugée grâce à la mesure régulière de la taille, la survenue d’éventuelles nouvelles fractures vertébrales et la densitométrie osseuse. Actuellement les bisphosphonates, le raloxifène, le ranélate de strontium, le tériparatide et la parathormone ont bien démontré leur capacité à atteindre les buts fixés (voir questions 52, 56, 59, 60 et 61). La kinésithérapie, complétée, si possible, par la balnéothérapie, permet de lutter contre la douleur et les mauvaises positions de la colonne (cyphose) et d’améliorer le tonus musculaire en renforçant les muscles qui entourent et stabilisent la colonne vertébrale. Une gymnastique régulière et personnalisée à domicile permet de retrouver force musculaire, mobilité et équilibre (voir question 87).
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84 • Qu’est-ce que la vertébroplastie ? La vertébroplastie consiste à injecter dans une vertèbre fracturée (tassement) une substance pâteuse capable de se solidifier comme un ciment. Elle est utilisée pour consolider les vertèbres et surtout pour soulager les douleurs. L’intervention se fait sous contrôle radiologique et sous anesthésie (locale ou générale). Elle est réalisée par un médecin (rhumatologue, chirurgien orthopédiste ou radiologue) spécialisé dans cette technique. Ce traitement est rare et est prescrit par des médecins spécialisés.
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85 • Comment se traite une fracture de l’extrémité supérieure du fémur ? Le traitement chirurgical diffère selon le siège de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur. Soit les fragments osseux sont fixés entre eux par des clous et des plaques métalliques. Soit la hanche est remplacée par la mise en place d’une prothèse. Cette seconde solution est indiquée quand la fracture a des répercussions sur la vascularisation de l’os et donc sur sa capacité à consolider. La rééducation consiste essentiellement à la reprise de la marche. Elle peut être aidée au début par des cannes anglaises. La durée d’hospitalisation est de l’ordre d’une semaine pour l’intervention et de deux à trois semaines pour la rééducation en centre spécialisé. L’objectif est d’éviter l’alitement prolongé. Le retour à domicile après une intervention dans un tel contexte n’est pas toujours possible. Il arrive que des personnes ayant chuté une première fois aient une crainte importante de tomber à nouveau. Il existe un risque de dépendance en dépit des efforts de rééducation.
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col fracturé
prothèse
Traitement d'une fracture du col du fémur par prothèse de hanche 161
86 • Comment se traite une fracture du poignet ? La fracture du poignet (dite de Pouteau-Colles) se situe en réalité au niveau du tiers inférieur de l’avant-bras, au dessus du poignet. Le traitement passe habituellement par la mise en place d’un plâtre qui fixe la main et l’avant-bras et laisse le coude libre. Ce plâtre est porté six semaines, temps nécessaire à la consolidation des os fracturés. Le plâtre posé, l’apparition d’une insensibilité des doigts, de douleurs ou de gonflements doit être signalée au médecin, car ces manifestations peuvent traduire l’existence d’une compression nerveuse ou vasculaire, ou précéder l’installation de douleurs chroniques. Quand la fracture du poignet ne peut être traitée par un plâtre, il faut intervenir chirurgicalement.
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87 • Les séances de kinésithérapie sont-elles utiles après une fracture ? Après une fracture, il est important de faire de la kinésithérapie. Les modalités sont différentes selon le siège de la fracture, sa gravité et son traitement. Dans tous les cas, l’objectif est de restaurer une fonction normale : la préhension après une fracture du poignet, la marche après une fracture de l’extrémité supérieure du fémur ou des vertébres (tassements). La kinésithérapie complétée d’une gymnastique personnelle permet habituellement de retrouver une bonne mobilité et une force musculaire correcte. Insistons sur le fait que lorsque la fracture fait suite à une chute, le patient a souvent peur de tomber de nouveau. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à en parler à votre médecin et à votre kinésithérapeute, car ils peuvent vous aider à regagner confiance.
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La vie quotidienne
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88 • Quand puis-je arrêter le traitement ? Dois-je être suivie après le traitement ? La durée des traitements est de quatre ou cinq ans, sauf pour la parathormone et le tériparatide dont la durée de prescription est limitée à 18 mois. Au terme de ces quatre à cinq ans, votre risque de fracture est réévalué par votre médecin qui décide alors de l’intérêt de poursuivre un traitement anti-ostéoporotique (le même ou un autre) ou de l’arrêter. La supplémentation en calcium et vitamine D est, quant à elle, généralement poursuivie. Le suivi se fait sous forme de consultations tous les six à douze mois, parfois complété par des examens biologiques. L’ostéodensitométrie peut être répétée, si nécessaire, deux ou trois ans après la fin des traitements.
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89 • Dois-je informer mon employeur et mes collègues de la nature de ma maladie ? Aucun règlement ne vous oblige à informer votre employeur ou vos collègues de la nature de votre maladie. Cette décision relève d’un choix personnel. En revanche, si votre métier vous expose à des contraintes mécaniques ou posturales importantes, comme le port de charges lourdes, consultez votre médecin du travail afin de discuter avec lui d’une adaptation ou d’un changement de poste.
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90 • Puis-je bénéficier d’une aide à domicile pour les tâches ménagères ? Si l’ostéoporose est responsable de fractures invalidantes, il est possible de solliciter une aide à domicile. Il peut s’agir d’une aide ménagère, d’une aide familiale ou d’une garde-malade. Pour connaître les démarches à suivre pour bénéficier des services d’une personne capable d’assurer cette fonction, vous pouvez vous adresser au service social de votre mairie, à votre centre communal d’action sociale (CCAS) ou au centre local d’information et de coordination (CLIC) de votre municipalité. Une demande écrite, rédigée par votre médecin et précisant l’importance et la durée de l’aide nécessaire, doit accompagner vos démarches. Les personnes retraitées peuvent bénéficier, dans certaines conditions, d’un forfait d’heures pris en charge par l’Assurance-maladie et éventuellement par la mutuelle. Les personnes encore en activité et reconnues invalides peuvent demander une aide financière exceptionnelle auprès de l’Assurance-maladie.
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91 • Puis-je être prise en charge à 100 % du fait de mon ostéoporose ? L’ostéoporose n’est pas une maladie systématiquement prise en charge à 100 %. Seule une ostéoporose évolutive et sévère, responsable de fractures et nécessitant des traitements coûteux et prolongés, peut justifier une prise en charge à 100 %. Celle-ci n’intéresse donc qu’une très modeste proportion de patientes atteintes d’ostéoporose. La demande de prise en charge à 100 % est établie par le médecin référent et accordée par le médecin-conseil de l’Assurance-maladie. Les malades ayants-droit, comme les malades assurés, peuvent bénéficier du remboursement des soins à 100 %. Cet avantage n’est pas définitif et la demande doit être renouvelée régulièrement. Être prise en charge à 100 % pour l’ostéoporose signifie que les soins en rapport avec l’ostéoporose (médicaments, consultations médicales, examens sanguins et radiologiques, rééducation, soins à l’hôpital, etc.) sont totalement remboursés. Mais attention, l’Assurance-maladie a défini un tarif pour chaque médicament, acte médical ou paramédical et c’est ce montant Tips (tarif de responsabilité ou tarif interministériel des prestations sanitaires) qui est remboursé à 100 %. Ainsi, si vous êtes soigné(e) par un médecin dont la consultation coûte plus cher que le montant fixé par l’Assurance-maladie (médecin conventionné secteur II), le dépassement d’honoraires est à votre charge. Il peut toutefois vous être remboursé partiellement ou intégralement par votre mutuelle. Par ailleurs, les soins qui ne sont pas en rapport avec l’ostéoporose (hypertension artérielle associée, par exemple) ne sont pas remboursés à 100 %. Il faut payer le ticket modérateur, le reste des frais pouvant être pris en charge par votre mutuelle. 169
Nouveaux traitements
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92 • Quels sont les progrès en matière de prévention ? Des progrès ont récemment été faits grâce à l'identification des facteurs de risque de l’ostéoporose (voir question 10). Le remboursement de l’ostéodensitométrie osseuse facilite également la prévention (voir question 22). La recherche des facteurs de risque de fracture chez la femme ménopausée est systématique, tout comme l'est la recherche des facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires (voir question 73). Dans les années à venir, de nouvelles techniques permettront de mieux explorer l’architecture osseuse et de nouveaux marqueurs sanguins de l’activité des cellules osseuses viendront compléter les moyens actuels d’estimation de la solidité du squelette et des risques de fractures.
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93 • Des progrès thérapeutiques sontils attendus dans les années à venir ? Oui, la mise à disposition de nouveaux traitements développés sur la base d’une meilleure connaissance des causes et des mécanismes de l’ostéoporose devrait contribuer à une meilleure prise en charge de la maladie. A titre d’exemple, des médicaments en cours d’étude sont capables de bloquer de manière spécifique une enzyme (la cathepsine) nécessaire à l’ostéoclaste pour la résorption osseuse, ou de bloquer les molécules de contact et de stimulation des cellules osseuses (cytokines). Ces médicaments peuvent s’administrer par voie orale ou en injections souscutanées semestrielles. Des essais thérapeutiques impliquant des milliers de malades sont en cours et les résultats sont attendus d’ici 2010 (voir question 94).
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94 • Qu’est-ce qu’un essai thérapeutique ? L’essai thérapeutique est l’étude d’un nouveau médicament. La participation à ces études peut vous être proposée par votre médecin. Elles sont toujours strictement contrôlées et soumises à l’autorisation préalable du ministère de la Santé et d’un comité d’éthique, vérifiant que la protection des personnes participant à l’étude est assurée. Ces études peuvent porter sur la comparaison de médicaments entre eux, ou sur la comparaison d’une nouvelle molécule avec une substance inactive appelée placebo.
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MĂŠmo
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Les bons réflexes Comment préparer le rendez-vous chez le rhumatologue ? Recensez vos facteurs de risque : – tabac ; – excès de consommation d'alcool ; – nourriture déséquilibrée : régimes amaigrissants trop sévères, faible poids corporel, dénutrition ou malnutrition sévère, régimes pauvres en lait et en produits laitiers, excès de café, de thé, de protéines ou de sel ; – manque d'activité physique ; – ensoleillement insuffisant. Évaluez votre ration calcique alimentaire (voir le chapitre En savoir plus). Listez vos antécédents personnels et familiaux, en particulier au niveau des fractures : vérifier l'existence ou non de fractures dans la famille au 1er degré (mère, père, frère et sœur). Apportez vos documents : – votre dernière ordonnance de traitement ; – vos ostéodensitométries ; – vos radiographies, en particulier celle de la colonne rachidienne ; – vos derniers résultats de prises de sang.
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Comment prévenir les chutes chez soi ?
Adaptez votre environnement à la maison : – rangement : ne laissez rien traîner par terre, de petits objets peuvent faire trébucher voire chuter. Dégagez les lieux de passage et fixer les fils de téléphone, lampadaires, téléviseur, etc. pour qu'ils ne traînent plus sur le sol ; – éclairage : rendez accessibles les interrupteurs. Veillez à ce que le trajet de la chambre aux toilettes, tout particulièrement les escaliers, soit bien éclairé en cas de réveil nocturne ; – ne vous précipitez pas, en particulier lors d'un appel téléphonique ; – si vous vivez seule avec la crainte de tomber, optez pour un téléphone sans fil que vous pourrez mettre dans votre poche, voire une télésurveillance ; – sol : méfiez-vous des sols glissants et des bords de tapis relevés ;
Plus d’informations sur le site www.zemedical.com/osteoporose
Les bons réflexes
Médicaments : – n’abusez pas des médicaments qui entraînent une baisse de vigilance ! Attention aux médicaments qui détendent ou qui font dormir (tranquillisants, somnifères) mais aussi à certains médicaments contre la douleur (préférez des produits qui ne contiennent que du paracétamol) ; – évitez de prendre des diurétiques le soir et de boire abondamment avant le coucher afin de limiter les envies nocturnes d’aller aux toilettes.
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Les bons réflexes Comment prévenir les chutes chez soi ? (suite) – salle de bain : évitez les tapis de bain qui se plissent. Faites attention au sol mouillé et mettez une barre d'appui dans la baignoire ; – escalier : faites poser une rampe d'appui, veillez à bien les éclairer et ayez les bras libres de tout objet lorsque vous les empruntez ; – échelle : préférez des escabeaux stables avec appui pour les mains plutôt que des échelles ; – habillement : ne portez pas de mules ou de pantalon de pyjama trop long qui risque d’accrocher le pied, etc.
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Comment s'adapter à l’environnement hors de chez soi ?
La façon de s’adapter : – chaussez-vous correctement, évitez les chaussures à talons hauts et les semelles lisses ; – regardez où vous marchez ; – n’hésitez pas à vous aider d’une canne ; – évitez de sortir quand le sol est glissant (pluie, verglas) ou la nuit dans des endroits mal éclairés ; – évitez la foule ; – descendez lentement les escaliers et tenez-vous à la rampe ; – attention aux laisses des animaux familiers, etc.
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Les bons réflexes
Dans les lieux publics, les risques de tomber sont multiples : – éclairage insuffisant ; – dénivellations non signalées ; – trottoirs étroits, encombrés ou défoncés ; – terrains glissants ; – marches hautes sans rampe ; – foule pressée qui vous bouscule, etc.
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Les bons réflexes Comment maintenir son capital osseux grâce à l'activité physique ? Quelques conseils : – choisissez une activité physique adaptée à votre état de santé général ; – demandez conseil à votre médecin dans le choix d'une activité ; – |imitez les mouvements en flexion et en rotation pour protéger votre colonne vertébrale ; – ne bloquez pas votre respiration au moment de l'effort ; – maintenez une activité physique régulière. L'arrêt de l'exercice conduit à la perte rapide des bénéfices osseux et musculaires ; – effectuez une activité physique lorsque vous êtes en bonne forme car la fatigue favorise les faux mouvements ; – évitez les mouvements brutaux.
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Comment se relever après une chute ?
Les bons réflexes
Se relever après une chute qui n'a pas occasionné de blessure : – allongé(e) sur le dos, basculez sur le côté en ramenant le bras opposé ; – relevez-vous en prenant appui sur les deux coudes et sur le genou ; – en appui latéral, ramenez une jambe vers le haut ; – mettez-vous à quatre pattes ; – prenez appui, sur une chaise par exemple, pour vous relever en douceur.
Plus d’informations sur le site www.zemedical.com/osteoporose
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Les adresses Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes) 42 boulevard de la Libération – 93203 Saint-Denis Cedex Tél. 01 49 33 22 22 - Fax 01 49 33 23 90 inpes@inpes.sante.fr Établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, il a pour missions l'expertise et le conseil en matière de santé ainsi que le développement de programmes de prévention. Cet institut édite notamment des documents relatifs à la prévention des chutes et à la bonne alimentation. Association française de lutte anti-rhumatismale (Aflar) 2 rue Bourgon – 75013 Paris Tel. 01 45 80 30 00 – Fax 01 45 83 30 31 aflar@wanadoo.fr Ancienne ligue contre le rhumatisme, cette association de patients a pour mission de coordonner et d'optimiser la lutte anti-rhumatismale. Elle est la seule association pour les maladies ostéo-articulaires reconnue d'utilité publique (décret de 1937).
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Le kiosque Ostéoporose, prévenir et agir à tout âge Ouvrage collectif édité par le GRIO en 2005 qui donne des informations générales sur l'ostéoporose et répond aux questions que vous vous posez en vous donnant des conseils pratiques. Ouvrage édité par le GRIO. À télécharger sur son site.
Restez actifs pour protéger vos os Cette brochure détaille les exercices physiques utiles en cas d'ostéoporose. Brochure éditée par le GRIO en 2005. À télécharger sur son site. Le guide nutrition à partir de 55 ans Ce guide destiné aux plus de 55 ans donne une information simple et des repères de consommation concrets pour une bonne alimentation quotidienne. Il propose des conseils et des astuces adaptés concernant l'alimentation et l'activité physique des seniors. Issu d’un groupe de travail coordonné par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), il est publié dans le cadre du programme national nutrition-santé (PNNS). Brochure éditée par l'Inpes. À commander ou à télécharger sur le site. Le guide nutrition pour les aidants des personnes âgées Il n'est pas toujours facile de conserver le plaisir de manger et de bouger lorsque le vieillissement et les problèmes de santé influent sur la façon de s'alimenter et sur la forme physique. Or aider une personne très âgée ou fragilisée à maintenir la qualité de son alimentation et à faire de l'activité physique est très important en terme de qualité de vie. Ce guide est destiné aux proches, conjoint, enfant, membre de la famille, ami, mais aussi aux aidants professionnels. Il donne nombre d'informations, de conseils et d'astuces pour accompagner la personne âgée au quotidien.
Plus d’informations sur le site www.zemedical.com/osteoporose
Les adresses - Le kiosque
Une alimentation équilibrée et riche en calcium pour des os plus solides Cette brochure détaille le contenu en calcium de l'alimentation permettant d'assurer des apports optimaux. Brochure éditée par le GRIO en 2006. À télécharger sur son site.
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Il s'inscrit dans le cadre du Programme national nutrition-santé (PNNS). Brochure éditée par l'Inpes. À commander ou à télécharger sur le site. Pense-bête nutrition Ce dépliant édité dans le cadre du Programme national nutritionsanté est destiné aux personnes âgées. Il rappelle les repères de consommation des sept catégories d’aliments et les grands principes de nutrition. Brochure éditée par l'Inpes. À commander ou à télécharger sur le site. Aménager votre maison pour éviter les chutes Cette brochure, d’une lecture facile, propose des conseils pour aménager chacune des pièces de votre domicile et explique comment se relever en cas de chute. Elle donne aussi des conseils d’hygiène de vie et des adresses pratiques. Brochure éditée par l'Inpes. À commander ou à télécharger sur le site. Comment garder l'équilibre après 60 ans ? Des conseils faciles à mettre en pratique pour une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Un «Guide pratique en 11 recettes et 10 exercices physiques» est encarté dans la brochure. Brochure éditée par l'Inpes. À commander ou à télécharger sur le site.
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Les sites www.grio.org Site du Groupe de recherche et d'informations sur les ostéoporoses (GRIO). www.inpes.sante.fr Site de l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé (Inpes).
www.sofcot.com.fr Site de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sofcot). www.cerin.org Site du Centre de recherche et d’informations nutritionnelles (Cerin). www.cfmr.net Site du Collège français des médecins rhumatologues (CFMR).
Plus d’informations sur le site www.zemedical.com/osteoporose
Le kiosque - Les sites
http://aflar.unice.fr Site de l’Association française de lutte anti-rhumatismale (Aflar).
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En savoir plus Calculez vos apports calciques quotidiens Le questionnaire ci-contre vous permet de calculer vos apports calciques quotidiens (quantité de calcium apportée par l'alimentation chaque jour). Pour le remplir et l’interpréter, procédez comme suit : – répondez aux vingt questions relatives aux apports alimentaires ; – calculez pour chaque aliment l’apport en calcium correspondant, en vous référant au tableau des équivalences calciques ; – faites le total. Pour interpréter le résultat et savoir si vos apports en calcium sont suffisants, reportez-vous aux tableau des apports calciques recommandés en fonction de l'âge. Si le chiffre que vous obtenez est très éloigné de celui qui vous est recommandé (si vos apports sont inférieurs à 800 mg par jour notamment), une adaptation de votre alimentation peut être utile. Parlez-en votre médecin ou votre diététicien(ne).
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Questionnaire teneur en calcium journalière
• Si non, combien en buvez-vous par semaine ? n verres n tasses n bols 2. Mangez-vous des yaourts ou des crèmes dessert ? • Si oui, combien par semaine ? n 3. Mangez-vous du fromage blanc ? • Si oui, combien en mangez-vous par semaine ? n pots de 100 g n pots de 500 g n pots de 1 kg 4. Mangez-vous des petits-suisses ? • Si oui, combien en mangez-vous par semaine ? n petits modèles n grands modèles 5. Mangez-vous du fromage à pâte cuite (gruyère, édam, gouda) ? • Si oui, combien de fois en mangez-vous par semaine ? n • Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 6. Mangez-vous des fromages à pâte molle (camembert, brie, chèvre) • Si oui, combien de fois en mangez-vous par semaine ? n • Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse
Plus d’informations sur le site www.zemedical.com/osteoporose
Calculez vos apports calciques
1. Buvez-vous du lait tous les jours ? • Si oui, combien en buvez-vous par jour ? n verres n tasses n bols
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7. Mangez-vous de la viande, de la charcuterie ou du poisson tous les jours ? • Si oui, combien de fois en mangez-vous par jour ? n Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse • Si non, combien de fois en mangez-vous par semaine ? n Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 8. Combien d'œufs mangez-vous en moyenne par semaine ? n 9. Combien de fois par semaine, mangez-vous des pommes de terre (vapeur, à l'eau) ? n Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 10. Combien de fois par semaine mangez-vous des frites ? n Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 11. Combien de fois par semaine, mangez-vous des pâtes ou de la semoule ? n • Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 12. Combien de fois par semaine, mangez-vous des légumes secs (lentilles, haricots secs, pois chiches) ? n • Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse 13. Combien de fois par semaine, mangez-vous des légumes verts (potages compris) ? n • Quelle est la taille de vos portions ? n petite n moyenne n grosse
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14. Quelle quantité de pain mangez-vous en moyenne par jour ? n ficelle n baguette n biscottes 15. Combien de fruits mangez-vous par semaine ? n
17. Combien de chocolat noir mangez-vous par semaine ? – nombre de barres n – nombre de tablettes n 18. Quelle quantité d'eau du robinet buvez-vous par jour ? – nombre de verres n – nombre de litres n 19. Quelle quantité d'eau minérale buvez-vous par jour ? – nombre de verres n – nombre de litres n • Laquelle buvez-vous le plus souvent ? ® n Badoit®® n Contrex n Evian® ® Perrier Vichy n n n Vittel Hépar® n Vittel grande source® n Autre 20. Buvez-vous du vin, de la bière, du cidre ou des jus de fruits ? • Si oui, combien de verre en buvez-vous par jour ? n
total Ration calcique journalière
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n
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16. Combien de chocolat au lait ou blanc mangez-vous par semaine ? – nombre de barres n – nombre de tablettes n
191
Tableau des équivalences calciques des aliments Les valeurs sont données en milligrammes (mg) de calcium pour une portion moyenne dont le poids (avant cuisson) ou le volume est indiqué entre parenthèses. Une grosse portion = une portion moyenne x1,5 Une petite portion = une portion moyenne x 0,5 Aliments lait
(1 verre ou 1 tasse) (1 bol ou 3 tasses) 1 yaourt ou 1 crème dessert fromage blanc (1 pot individuel) petit-suisse fromage à pâte cuite fromage à pâte molle viande et poisson 1 œuf pommes de terre frites pâtes ou semoule légumes secs légumes verts pain 1 ficelle 1 baguette 1 biscotte 1 fruit chocolat 1 barre de chocolat au lait 1 barre de chocolat blanc 1 barre de chocolat noir 1 tablette de chocolat au lait 1 tablette de chocolat blanc 1 tablette de chocolat noir eau du robinet (1 verre) eau minérale (1 verre) Badoit® Évian® Contrexeville® Perrier® Vichy Saint-Yorre® (attention au sel) Vittel hépar® Vittel grande source® autre ou non précisée autres boissons boissons avec ferment lactique 1 verre de vin, bière, cidre, jus de fruit
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Apport en calcium en mg
Portion moyenne
40 120 150 95* 56 263* 120* 15* 28 20 96 10 53* 94* 25 50 4 25* 43 43 13 214 214 63 9
100 ml 300 ml 125 g 100 g 60 g 30 g 30 g 120 g
22 8 46 14 8 55 20* 10*
100 ml 100 ml 100 ml 100 ml 100 ml 100 ml 100 ml 100 ml
100 7*
93 ml
200 g 160 g 50 g 75 g 200 g 100 g 200 g 10 g 150 g 20 g 20 g 13 g 20 g 20 g 20 g 100 ml
* Représente la moyenne de plusieurs aliments du même groupe. D'après Fardellone P., Sebert J.-L. et coll. Service de rhumatologie, Amiens.
Apports calciques recommandés en fonction de l'âge Apport quotidien optimum en calcium (en mg)
nourrissons* de la naissance à 6 mois de 6 mois à 1 an
400 600
enfants* de 1 à 5 ans de 6 à 10 ans
800 800 à 1 200
adolescents* jusqu'à 24 ans
1 200 à 1 500
femmes** de 25 à 65 ans grossesse - allaitement après 65 ans
900 1 000 1 200
hommes* de 25 à 65 ans après 65 ans
1 000 1 500
* D’après la conférence de consensus du NIH (National Institute of Health, 1994) ** Recommandations de l'Afssaps (Agence francaise de sécurite sanitaire des produits de santé). Les apports calciques recommandés en fonction de l'age in Traitement de l'ostéoporose post menopausique, janvier 2006, p. 52.
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Population
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Glossaire Absorptiométrie biphotonique à rayons X (en anglais, DEXA pour Dual Energy X-ray Absorptiometry). Voir ostéodensitométrie. Aménorrhée : absence prolongée de règles (supérieure à six mois). Androgènes : hormones sexuelles mâles. Anorexie mentale : trouble psychiatrique caractérisé par une altération de l’image de soi aboutissant à un refus de s’alimenter « normalement ». Arthrose : maladie du cartilage articulaire qui se traduit par une abrasion. Bisphosphonates : médicaments non hormonaux bloquant la résorption osseuse. BMD (Bone Mineral Density) : voir densité minérale osseuse (DMO). Bouffées de chaleur : sensations de chaleur désagréables, subites et transitoires, volontiers nocturnes, du tronc et du visage qui s’accompagnent de sueurs profuses. Elles résultent d’un déficit hormonal en œstrogène à la ménopause. Calcium : minéral qui intervient dans la minéralisation de l'os. Calcémie : taux de calcium dans le sang. Calciurie : taux de calcium dans les urines. Col du fémur : os raccordant la tête du fémur au fémur (os long de la cuisse).
194
Contenu minéral osseux (CMO) : partie minérale de l’os constituée d'un cristal complexe de calcium et de phosphore. Corticoïdes ou corticostéroïdes : médicaments semblables aux hormones fabriquées par la glande surrénale (glande située au dessus du rein) et prescrits pour leurs propriétés anti-inflammatoires dans certaines maladies comme l’asthme ou la polyarthrite rhumatoïde. Cyphose dorsale : dos excessivement voûté (« dos rond »). Densité minérale osseuse (DMO) : c’est le rapport entre le contenu minéral osseux (CMO) exprimé en grammes (g) et la surface osseuse exprimée en centimètres carré (cm2). Densitométrie osseuse : voir ostéodensitométrie. Écart type : mesure du degré de variation de valeurs. Exercice en charge : exercice au cours duquel le poids du corps est supporté par les jambes (jogging par exemple). Formation osseuse : processus de fabrication de l’os par les ostéoblastes.
Fragilité osseuse : état de l’os favorisant la survenue de fractures suite à un traumatisme minime voire sans traumatisme. Hormone parathyroïdienne : voir parathormone.
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Glossaire
Fracture de Pouteau-Colles (fracture du poignet) : fracture des deux os de l’avant-bras à proximité du poignet.
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Hormones sexuelles : hormones responsables de la régulation de la reproduction et du développement des caractères sexuels masculins et féminins. Les hormones sexuelles sont principalement produites par les gonades (ovaires chez la femme, testicules chez l’homme). Les œstrogènes et la progestérone font référence aux hormones sexuelles féminines, les androgènes aux hormones sexuelles mâles. Hyperparathyroïdie (ou hyperparathyroïdisme) : activité exagérée des glandes parathyroïdes (situées en arrière de la glande thyroïde dans le cou). Ménopause : arrêt de la production d’œstrogènes et de progestérone par les ovaires. Elle se traduit par une disparition définitive des règles et marque la fin de la période de fertilité. Elle survient habituellement entre 50 et 55 ans. Métabolisme : ensemble des réactions se produisant dans les cellules de l’organisme. Il permet, soit de détruire des substances et d’en extraire l’énergie (catabolisme), soit de fabriquer (synthétiser) les constituants nécessaires à la structure et au bon fonctionnement des cellules (anabolisme). Œstrogènes : hormones sexuelles féminines sécrétées par les ovaires. La diminution de leur sécrétion à la ménopause peut être à l’origine de troubles climatériques et d’une ostéoporose. Œstrogénothérapie substitutif.
substitutive :
voir
traitement
hormonal
Os compact (ou os cortical) : tissu osseux dur et dense que l’on trouve dans le corps d’un os long et à la surface de tous les os. Os spongieux (ou trabéculaire) : réseau de travées osseuses situé à l’intérieur de l’os et limitant des espaces remplis de moelle osseuse.
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Os trabéculaire : voir os spongieux. Ostéoblaste : cellule intervenant dans le remodelage osseux et responsable de la formation d'un nouveau tissu osseux. Ostéoclastes : cellule intervenant dans le remodelage osseux et responsable de la destruction du tissu osseux. Ostéodensitométrie : méthode mesurant la densité osseuse par le biais de rayons X. Cet examen est aussi appelé densitométrie osseuse ou absorptiométrie biénergétique à rayons X (en anglais DEXA pour Dual Energy X-ray Absorptiometry) ou absorptiométrie biphotonique à rayons X (en anglais DXA pour Dual photon X-ray Absorptiometry). Ostéogenèse imparfaite : maladie génétique caractérisée par des os fragiles se fracturant très facilement. Ostéonécrose : mort de tout ou d’une partie d’un os. Ostéopénie : situation osseuse telle que la densité osseuse est intermédiaire entre la normale et l'ostéoporotique. Ostéoporose : maladie qui se traduit par une perte osseuse exagérée aboutissant à des fractures. Ostéoporose idiopathique juvénile : ostéoporose de cause inconnue survenant avant l’âge adulte.
Ostéoporose primitive : ostéoporose qui n’est pas causée par une maladie ou un médicament.
Glossaire
Ostéoporose ménopausique : ostéoporose survenant à la ménopause et dans les années qui suivent.
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197
Ostéoporose secondaire : ostéoporose causée par une maladie ou la prise d’un médicament. Parathormone (PTH ou hormone parathyroïdienne) : substance sécrétée par les glandes parathyroïdes (glandes proches de la thyroïde) qui participe à la régulation des concentrations de calcium dans le corps. Phosphore : minéral intervenant dans la minéralisation de l’os. Progestérone : hormone sexuelle féminine sécrétée par les ovaires. Prophylaxie : ensemble des mesures de prévention d’une maladie. Ranélate de strontium : médicament agissant sur la formation et la résorption osseuse. Résorption osseuse : processus de destruction de l’os par les ostéoclastes. SERMs (Selective Estrogen Receptor Modulators) : modulateurs sélectifs de récepteur œstrogénique. Ces médicaments analogues des œstrogènes (sans être des hormones) bloquent la résorption osseuse. Signes climatériques : signes liés à la ménopause (climatère) du type bouffées de chaleur, troubles dépressifs, troubles du sommeil, troubles de l’humeur, prise de poids, etc.
198
T Score : valeur de la densité osseuse d’un individu comparée à la valeur moyenne de densité minérale osseuse (DMO) moyenne d'un adulte jeune du même sexe en bonne santéw. Tassement vertébral : fracture vertébrale entraînant un effondrement de la vertèbre et se traduisant par une perte de taille ou une déformation de la colonne vertébrale. Traitement hormonal substitutif (THS) : œstrogènes administrés pour pallier la carence œstrogénique à la ménopause.
Glossaire
Z Score : valeur de la densité osseuse d’un individu comparée à la valeur moyenne de densité minérale osseuse (DMO) personnes d’âge, de poids, de sexe et d'ethnie identiques.
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Index A Absorptiométrie ............................................................ 67, 72, 77, 197 Activité physique .......................... 7, 14, 17, 20, 22, 40, 48, 49, 52, 57, .................. 107, 128, 129, 135, 136, 139, 140, 144, 178, 182, 185, 186 Adolescence ................................................................... 48, 50, 52, 135 Alcool ........................................................................... 13, 87, 102, 178 alimentation ............................................. 7, 13, 49, 50, 52, 81, 86, 87, .................................................... 97, 108, 109, 123, 184, 185, 186, 188 Amaigrissant .............................................................................. 48, 178 Anorexie .............................................................................. 43, 52, 194 Arthrose ............................................................. 12, 41, 65, 66, 75, 156 B Bisphosphonates ................. 14, 22, 106, 113, 115, 116, 117, 121, 158 Bone Mineral Density.......................................................... 72, 74, 194 C Café .................................................................... 48, 87, 93, 96, 98, 178 Calcium ........................... 12, 13, 22, 28, 34, 36, 37, 40, 46, 48, 49, 50, ......................................... 52, 53, 57, 66, 67, 81, 82, 86, 87, 88, 90, 91, ....................... 92, 93, 94, 95, 96, 97, 99, 106, 107, 108, 109, 120, 122, .................................. 123, 166, 185, 188, 189, 192, 193, 194, 195, 198 Cancer ........................................................ 42, 111, 112, 117, 118, 121 Cancer du sein ........................................................... 42, 111, 112, 121 Chute................................... 7, 15, 17, 24, 41, 121, 128, 135, 140, 141, .................................................. 142, 146, 163, 179, 180, 183, 184, 186 Consolidation .................................................................. 144, 158, 162 Corset ......................................................................... 15, 144, 145, 158 Corticoïdes ............................................................................. 43, 52, 70 Cures thermales ................................................................. 15, 148, 150 D Densitométrie ........................................................ 67, 74, 75, 158, 197 Dépistage ............................................................................... 12, 40, 63 Douleurs.......................... 40, 41, 55, 80, 111, 116, 137, 140, 144, 145, .......................................... 146, 147, 148, 149, 156, 158, 159, 162, 179
200
E Eau minérale............................................ 49, 86, 88, 99, 148, 191, 192 Embolie pulmonaire.......................................................... 55, 111, 112 Enfant ............. 9, 12, 44, 49, 50, 52, 65, 70, 74, 78 107, 122, 185, 193 Ensoleillement ..................................................................... 48, 49, 178 Essai thérapeutique................................................................... 16, 174 F Fangothérapie ................................................................. 148, 149, 150 Fluor ................................................................................................. 107 Fracture de l’avant-bras .................................................................. 154 Fracture du col du fémur .......................................................... 40, 161 Fracture vertébrale................................... 40, 41, 54, 78, 80, 107, 137, .................................................. 138, 144, 146, 147, 148, 156, 158, 199 G Grossesse .................................................................. 11, 42, 46, 71, 193 Guérison............................................................................................. 56 Gymnastique........ 14, 49, 129, 130, 137, 142, 143, 146, 148, 158, 163 H Hérédité ....................................................................................... 44, 52 Homme .................................... 12, 36, 39, 51, 52, 53, 70, 93, 123, 196 I Infection............................................................................................. 55 K Kinésithérapie ................................... 15, 140, 142, 146, 150, 158, 163
N Natation ..................................................................................... 14, 137
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Index
M Magnésium ........................................................................................ 66 Marche ................................. 14, 49, 122, 129, 136, 140, 160, 163, 181 Médecines douces ..................................................................... 13, 103 Ménopause ................... 8, 9, 36, 39, 40, 42, 43, 44, 47, 48, 51, 52, 65, ........ 70, 71, 82, 102, 110, 111, 112, 114, 123, 194, 196, 197, 198, 199
201
O-Œ Os compact ............................................................................ 28, 30, 31 Os spongieux ................................................................. 30, 31, 33, 197 Os trabéculaire .................................................................................. 30 Ostéoblaste .......................................................... 34, 35, 102, 195, 197 Ostéoclaste ...................................... 28, 34, 35, 36, 115, 173, 197, 198 Ostéodensitométrie ....................... 7, 8, 12, 20, 22, 54, 58, 59, 60, 64, ........ 67, 68, 69, 70, 71, 72, 74, 75, 76, 77, 80, 123, 166, 172, 194, 195 Ostéomalacie 65 Ostéoporose primitive .................................................................... 197 Ostéoporose primitive ...................................................................... 42 Ostéoporose secondaire ................................................................. 198 Ostéoporose secondaire ............................................................. 54, 82 Œœstrogène ........................................... 14, 36, 65, 95, 106, 110, 111, .......................................................... 112, 114, 118, 194, 196, 198, 199 P Parafangothérapie .................................................................. 149, 150 Parathormone ............................. 14, 34, 107, 113, 120, 158, 166, 195 Phlébite .............................................................. 55, 111, 112, 118, 119 Phosphore ................................................................ 28, 66, 67, 82, 195 Phyto-œstrogènes ..................................................................... 14, 114 Poids .................................... 28, 36, 48, 49, 70, 90, 102, 111, 128, 130, .......................... 132, 134, 136, 137, 138, 155, 178, 192, 195, 198, 199 Polyarthrite rhumatoïde ............................................... 42, 43, 53, 195 Pouteau-Colles..................................................... 40, 41, 154, 162, 195 Prévention .................................... 7, 16, 24, 44, 49, 70, 100, 114, 115, .................................................................. 123, 128, 172, 184, 187, 198 Produits laitiers.......................... 13, 48, 49, 86, 87, 90, 93, 94, 95, 178 Protéines .................................... 28, 34, 36, 43, 48, 81, 86, 87, 93, 178 Prothèse de hanche................................................................... 55, 161 R Rachitisme.................................................................................... 12, 65 Radiographie ................................. 12, 40, 54, 64, 67, 77, 80, 156, 178 Ranélate de strontium ...................................... 14, 107, 113, 119, 158 Rééducation................................................. 14, 55, 127, 150, 160, 169 Régime ..................................... 44, 47, 48, 50, 52, 53, 94, 96, 123, 178 Règles ....................................................... 48, 49, 52, 71, 111, 194, 196 Rhumatologue................................................................................... 24
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S Sédentarité .............................................................. 44, 47, 48, 52, 128 Sel ..................... 13, 48, 81, 87, 93, 96, 98, 99, 119, 122, 123, 178, 192 SERMs ......................................................................... 14, 106, 118, 198 Soja................................................................................. 13, 91, 95, 114 Spasmophilie ......................................................................... 12, 65, 66 Squelette....................................... 28, 32, 47, 51, 56, 81, 86, 102, 129, .......................................................................... 135, 137, 139, 146, 172 T Tabac ............................................................................ 13, 47, 102, 178 Taille ....... 12, 40, 41, 47, 54, 55, 66, 70, 74, 78, 80, 158, 189, 190, 199 Tassement vertébral .................................. 15, 40, 41, 78, 80, 146, 156 Testostérone ...................................................................................... 53 Thalassothérapie ............................................................... 15, 148, 150 Thé ......................................................................... 48, 87, 93, 114, 178 Traitement hormonal substitutif ............ 110, 111, 112, 113, 123, 196 V Vertèbre ........................................ 15, 30, 31, 33, 64, 66, 78, 137, 138, .......................................................... 144, 147, 154, 155, 156, 159, 199 Vitamine D ........................................ 13, 34, 40, 46, 48, 49, 53, 57, 65, .............................................................. 86, 97, 100, 106, 108, 123, 166
Index
Y Yaourt ........................................................ 13, 86, 88, 91, 92, 189, 192
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Notes
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