LUXEMBOURG
38 LE MAGAZINE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES
NUMÉRO SPÉCIAL
HABITAT & DESIGN www.magazinepremium.lu
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Photo couverture : Select Presse - expo Tiger Woods
Fondateur et rédacteur en chef David Bail Tél. +352 691 598 720 Email : david@magazinepremium.lu
ÉDITO Your home is your CASTLE
«C
omme beaucoup le disent, le confinement
Responsable de publication et publicité Anne Ciancanelli Tél. +352 691 644 007 Email : anne@magazinepremium.lu
aura eu cette vertu de mettre l’habitat au cœur de nos priorités. Car il est devenu,
Conseillère en publicité Tara Jakubowski Tél. +33 (0) 6 05 26 08 91 Email : tara@magazinepremium.lu
pendant deux mois, l’environnement quasiment unique de notre quotidien. Un chez-soi
Conception - réalisation MHM Publishing Sàrl 2, rue Léon Laval L-3372 Leudelange - Luxembourg Tél. +352 266 453 42 Email : contact@magazinepremium.lu Rédacteurs et contributeurs Annie Esch Krystyna Gawlik Antonio Da Palma Ferramacho Sabrina Pontes Jonathan Kopp Impression Tirage Luxembourg : 8 500 exemplaires France (Metz-Thionville) : 5 000 exemplaires Fréquence : 7 numéros par an (2 hors-séries) Impression BDZ Centre d'impression www.magazinepremium.lu Premium sur les réseaux sociaux
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est avant tout un lieu de vie, et c’est sur ce
constat que nous devons méditer. Le confinement nous a révélé notre nécessité de ‘vivre’ dans un endroit dans lequel on se sent bien… Et d’après tous les indicateurs du marché, de préférence avec un extérieur.
Mike Horn avec son numéro collector paru pendant le confinement.
Alors, ce logement que l’on considère comme notre refuge et que l’on va
sans doute emplir un peu plus de notre travail, il est grand temps de le repenser, de se le réapproprier, de le couver. C’est un joyeux hasard que de sortir notre Spécial Habitat à la levée des mesures de confinement, lorsque nous ne sommes plus forcés d’y être isolés mais que nous restons conscients de sa valeur et de son rôle dans notre vie. En parcourant les pages de ce magazine, vous découvrirez quelques cahiers de tendances déco, une visite privée d’une splendide villa luxembourgeoise, ainsi que deux projets d’architecture en symbiose avec la nature. La situation inédite que nous avons tous vécue a non seulement mis à l’arrêt toute la société pendant un temps défini, mais a, sans surprise mais sans vision non plus, bousculé l’économie entière. Nous avons voulu connaître l’opinion de trois experts quant à la perspective du marché immobilier, l’un des marchés de prédilection du pays. En outre, vous découvrirez dans ce numéro, un article exclusif sur l'exposition virtuelle Tiger woods 18. Un voyage photographique à travers le parcours de cette légende du golf. Du reste,
L'ABONNEMENT 25E
on n’oublie pas nos fidèles rubriques, entre la mode, la gastronomie ou les belles mécaniques. Car le confinement a eu cette autre vertu aussi, à savoir qu’il est bon de profiter ! Bonne lecture.
Mister PREMIUM
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PREMIUM 6
CHRONOMAT
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SOMMAIRE
n°38 JUILLET 2020 p. 8 EDITO 12 LIFESTYLE
14
p. 12 UN COLLECTOR DE SURVIE p. 14 GUILLAUME NÉRY : LE MONDE DERRIÈRE UN MASQUE p. 20 18 TIGER WOODS 32 CULTURE p. 32
OBJECTIF TALENTS
36 ÉVASION p. 36
ESCAPADE À LA FERME SAINT-SIMEON
38 SAVEURS p. 38
32
20
COMPOSITION ESTIVALE
52 SAVEURS p. 52
LES PERLES DU PLAISIR
44 FASHION p. 44 p. 46
UN LOOK DE BON TON LA BOX DU GENTLEMAN
48 DOSSIER SPÉCIAL DESIGN ET HABITAT
50
p. 48 p. 50 p. 60 p. 64 p. 66 p. 68 p. 70 p. 72
OUTDOOR CONFORT VISITE PRIVÉE DEEP BLUE PROJET VERY DWELL SUITES DE RÊVES CHAMPAGNE SHOWER VILLA G : HABITAT NATUREL YOUR HOME IS YOUR CASTLE
74 WATCHES p. 74
GOOD TIME
76 HIGH-TECH p. 76 p. 78 p. 80 p. 82
UNE VAGUE DE FOLIE SPACE X, LA COURSE AUX ÉTOILES AIRSPEEDER : LA NOUVELLE FORMULE DE LA F1 LIVING GADGETS
84 CULT p. 84
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AL PACINO
86 POWER p. 86 p. 88 p. 92 p. 94 p. 96
COLLECTIONNEUR : LA PASSION DES CHEVAUX RSD : DU CHANGEMENT DANS L'AIR DUCATI SUPPER LEGERA DANIEL RICCIARDO : THE COOL PLAYER BENTLEY FLYING SPUR : ROYAL NAVY
97 LUXGEARS p. 98 p. 100 p. 102
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AUDI A6 TFSI e QUATTRO ROLLS ROYCE CULLINAN BLACK BADGE PORSCHE TAYCAN
104 SPORTS p. 104
PREMIUM 8
JOEL KINNAMAN, SUÈDE SQUADE
LES NEWS
IN THE
AIR
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INDIAN MOTORCYCLE MET LES GAZ À FOETZ Les amateurs des deux-roues et des américaines ont de quoi se réjouir. Depuis peu, une concession Indian Motorcycle a ouvert à Foetz. Dans une déco industrielle et chaleureuse, vous pouvez découvrir tout l’univers de la marque, ses motos, des modèles phares aux derniers nés, et ses accessoires. Une nouvelle adresse à connaître pour les bikers. Indian Motorcycle Luxembourg, 15 rue du Brill à Foetz
TAH HEUER COACH LES GOLFEURS AVEC SA NOUVELLE ÉDITION SPÉCIALE TAG HEUER CONNECTED L’Horloger Suisse surfe sur le succès de sa nouvelle et troisième génération de montres connectées et propose une nouvelle édition spéciale dédiée aux golfeurs désireux d’améliorer leur jeu. Cette TAG Heuer Connected allie élégance et performance, grâce à son design inspiré des garde-temps de la maison, et aux fonctionnalités de l’application TAG Heuer Golf. L’application TAG Heuer Golf est pourvue de caractéristiques visant à faciliter la maîtrise du parcours, comme la cartographie 3D, la distance des obstacles, le suivi des coups, les cartes de score, les statistiques personnelles et une toute nouvelle fonctionnalité : le « Driving Zone ».
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LE NUMÉRO 5 DE LA RUE DE PULVERMÜHL DEVIENT LA VILLA DE CAMILLE & JULIEN L'ancien établissement de Pulvermühl voit débarquer deux passionnés de gastronomie. Ce jeune couple s’est lancé dans ce projet audacieux et brigue rapidement une première étoile Michelin ; lui, Julien Lucas, ayant fait ses classes auprès de personnalités de la gastronomie (notamment Joël Robuchon, Bernard Loiseau, Alain Ducasse) est la 4e génération d’une famille de restaurateurs. Elle, Camille Tardif, est issue de l’hôtellerie de luxe, formée au sein de prestigieux groupes comme le Four Seasons ou Relais et Châteaux. Leur cuisine se veut gastronomique et éco-responsable, vertueuse, végétale et à l’écoute des saisons. La Villa de Camille & Julien, 5 Rue de Pulvermühl à Luxembourg
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CASTEL ART GALLERY, LE RENDEZVOUS DES AMATEURS D’ART ET D’AUTO Gisèle et Frédéric, tous deux passionnés par l'art et l'automobile, ont décidé d'ouvrir un espace de rencontre, de convivialité et d'échange autour de leurs deux passions, dans un beau local à Belair. Un lieu agréable dans lequel découvrir des artistes comme Masaya, Nanou Herman, Kikayou ou encore 3 GJB 17 qui inventent, conçoivent et réalisent avec l’expertise d’artisans sélectionnés, des meubles et des objets décoratifs en utilisant des pièces mécaniques et éléments de carrosserie automobile. Le Castel Art Gallery, 75 Bld Grande-Duchesse Charlotte à Luxemboug
LIFESTYLE
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ÉVÉNEMENT PREMIUM COLLECTOR 2020
UN COLLECTOR DE SURVIE Au mois de mai, durant le confinement, nous avons décidé d'envoyer un numéro collector exceptionnel à nos fidèles clients et lecteurs. Une édition limitée et numérotée à 2020 exemplaires, autofinancé, pour marquer cette année qui aura changé nos vies à jamais. C'est l'explorateur Mike Horn que nous avons choisi pour la couverture de ce numéro, en hommage à cet aventurier de l'extrême qui connait mieux que quiconque le sens du mot survivre. Nous vous laissons découvrir ici quelques instantanés souvenirs de nos partenaires, lecteurs et clients.
@mikehornexplorer
@daphneroda @Christophe Ise
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PREMIUM 12
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LIFESTYLE
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INTERVIEW GUILLAUME NÉRY
LE MONDE DERRIÈRE UN MASQUE Guillaume Néry. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose, mais il est tout simplement l’un des plus grands champions au monde de l’apnée. Également ambassadeur de la maison Panerai, il nous a fait l’honneur de nous accorder de son temps pour nous en révéler un peu plus sur lui et beaucoup sur le monde marin. Propos recueillis par Anne Ciancanelli, photos : Panerai.
E
n lisant ces premières lignes, vous avez fait sans discontinuer ce dont vous ne vous rendez même plus compte : respirer. Guillaume Néry, lui, s’entraîne à ne pas le faire. Il dompte son souffle. Apprendre à cesser de respirer c’est chercher à se défaire d’un automatisme, à se libérer d’un processus naturel. Et ce qui semble contre-nature ne l’est pas forcément. Ce français, champion du monde d’apnée, se sent - excusez-nous pour cette expression classique comme un poisson dans l’eau. Spécialiste de la plongée en eaux profondes, Guillaume Néry peut descendre jusqu’à -126 mètres (comptez plus de 4 minutes sans oxygène) et ce dans une certaine forme de sérénité. Cette sérénité qui est propre à un voyage intérieur que l’on entreprend, cette sérénité que l’on a lorsqu’on se retrouve dans son élément. Guillaume Néry est un monstre sacré dans son domaine, et sa notoriété qui s’étend même au-delà n’est pas seulement due à ses records du monde ou à ses titres, multiples, mais à une volonté de rendre accessible au plus grand nombre cet univers intriguant que sont les océans et les mers. Après Cousteau, il fait partie de ceux qui cherchent à dévoiler la beauté des profondeurs. Et cette aptitude, ou plutôt cette vocation, lui ouvre les portes d’une multitude de projets. En 2015, il danse sous l’eau pour le clip époustouflant de Beyoncé, Runnin’. Il réalise également de nombreuses vidéos et courts-métrages avec sa compagne, Julie Gautier, pour nous offrir les fonds marins en spectacles fascinants. Il devient par ailleurs l’un des ambassadeurs Panerai, une marque qui s’attache à s’associer à des hommes de ‘prouesses’. La maison horlogère lui dessine même une montre de plongée professionnelle en édition limitée, fabriquée à seulement 15 exemplaires. Au cours de cet échange téléphonique, nous nous sommes immergés dans un monde qu’il nous décrit, inconnu et curieux, dans un monde où le temps lui semble suspendu et pourtant dans lequel chaque seconde qui s’égrène est une réelle question de vie. Un plaisir de découvrir ce sportif de haut niveau, cet homme, qui se retrouve dans le silence mais qui nous offre un excès de générosité en mots. Échange volubile.
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// FINALEMENT, CETTE CRISE DU COVID-19 VIENT APPORTER UN ÉCLAIRAGE SUR CETTE SITUATION PUISQUE L'EMPIÉTEMENT DE L'HUMANITÉ SUR LE MONDE SAUVAGE POURRAIT ÊTRE UNE CAUSE DE CETTE ÉPIDÉMIE. // PREMIUM : Question un peu curieuse, dans quel contexte étiez-vous pendant ce confinement ? Guillaume Néry : J'étais à Nice, chez moi, donc pas très loin de la mer. Je ne pouvais que la voir de loin mais je la voyais quand même de ma fenêtre. PREMIUM : Comment l’avez-vous vécu ? G. N. : Il y a eu beaucoup d’étapes successives. Au début, pour être très honnête, j'ai pris ce moment comme l'opportunité de ralentir, de prendre un peu de temps. J'ai pris le temps d'écrire, de lire. Moi qui pratique l’apnée, j’aime ce moment un peu suspendu lorsque j'arrête de respirer. Finalement, depuis quelques années, avec toutes les sollicitations, les voyages et tous les projets qui restent extraordinaires, il y a eu beaucoup de mouvements, une forme de frénésie, et je dois avouer que dans un premier temps j'ai pu vraiment ralentir. Puis après, au bout d'un moment, s’est fait sentir un manque cruel de la nature, le manque de l'élément et notamment le manque de la mer. Toujours, été comme hiver, quelles que soient les conditions, quels que soient la météo ou le moment de l'année, je garde un contact avec la mer : je vais plonger, et si je ne vais pas plonger je vais nager, je vais m’immerger. C'est un besoin vital et là, cette privation-là n'a pas été facile à gérer. Ça a été une deuxième phase pendant ce confinement, où j'ai appris à gérer cette émotion, ce manque. Donc la préparation physique, le yoga, la méditation ont été des alliés importants. PREMIUM : C’était notamment l’une des questions que je souhaitais vous poser, à savoir à quel point vos entraînements, la méditation ou le yoga, ont pu vous aider à mieux vivre cette période G. N. : On a la chance, avec la pratique de notre sport, de pouvoir maîtriser quelques techniques, que ce soit corporel, de l'esprit, de la gestion du mental, et évidemment j'ai essayé de mettre à profit au maximum toutes ces techniques pendant cette période particulière. La pratique de l'apnée se trouve être une métaphore, une expérience de privation qui est assez courte : on est privé d'air. J'aime bien l'expérience de privation, je fais des jeûnes - une autre forme de privation - je me fais des bains dans les eaux froides, qui est une privation de la chaleur, ce sont des privations d'éléments un peu fondamentaux. Et le confinement, c'est la privation de l'accès à l'extérieur, d’une forme de liberté, donc c'est un excellent moyen de travailler sur soi, et cela devient une expérience spirituelle. PREMIUM : Justement, si l'on fait un clin d'œil à l'une des citations de Panerai, qui affirme que les grandes choses ne proviennent pas de nos zones de confort, quelles sont les leçons de vie que vous aimeriez que l'on tire de cette expérience, de cette crise sanitaire ? G. N. : Il y a beaucoup de choses. Il y a eu une espèce d’évidence qu’à un moment donné on est capable, dans une situation d'urgence, de ralentir, de changer de rythme. Je ne parle pas de manière individuelle, mais au niveau de l'économie, au niveau de l'impact de l'humain sur l'environnement naturel. On est capable de tout mettre à l'arrêt assez rapidement. Il faut espérer que l'on se soit rendu compte, en traversant cette crise, qu’il y a une autre réalité qui est possible, qu’on peut aménager des espaces, qu’il faut laisser un peu cette planète en repos, respirer, elle que l'on utilise et que l'on considère un peu trop comme une simple ressource qui doit être à notre service. À un moment donné, quand on arrête d'exercer une emprise dessus, il y a pas mal de
choses intéressantes qui sont visibles : les émissions de CO2, le vivant qui respire un peu plus. J'espère que ce ne sera pas quelque chose que l'on va oublier comme ça, en repartant comme avant. Je pense qu'il faut repenser totalement le modèle, le monde dans lequel on vit. Je vais employer des mots qui sont parfois perçus comme des gros mots, mais l’idée de la décroissance, de repenser quels sont les besoins fondamentaux de l'humain, se rendre compte qu'on est allé un peu trop loin et comment on est allé épuiser la nature et les ressources que l'on a à notre disposition, en considérant que c'était de l’acquis, des ressources infinies. On se rend compte que c'est un modèle qui n'est pas durable. Les scientifiques lancent des cris d'alarme depuis de nombreuses années quant à la problématique environnementale et écologique, et l'on continue sur cette même courbe pourtant. Finalement, cette crise du covid-19 vient apporter un éclairage sur cette situation puisque l'empiétement de l'humanité sur le monde sauvage pourrait être une cause de cette épidémie. Et les scientifiques nous alertent sur le fait qu'il pourrait y avoir d'autres épisodes de ce genre, de manière plus répétée, et finalement si l'on continue sur cette même trajectoire, cet épisode-là n'aurait été qu'une répétition avant d'autres épisodes bien plus dramatiques encore. Tous les indicateurs au niveau du vivant, de la biomasse, l'état des océans, la déforestation, le réchauffement climatique, tous sont en train de basculer assez dramatiquement. Avec le covid-19, on a réussi à mettre tout en pause de manière contrainte et forcée. À nous maintenant de voir comment faire pour changer les modes de pensée et de consommation de manière intelligente, accompagnée et globale. PREMIUM : Cela est notamment l’un des projets que vous portez, au travers de vos vidéos par exemple, de sensibiliser. Vous faites de la plongée depuis une vingtaine d'années, avez-vous pu observer des changements dans l'univers marin ? G. N. : Pour vraiment voir des changements, il faut observer un long moment un même endroit, de manière très récurrente. Grâce à mes nombreux voyages, j’ai pu voir par exemple que dans les océans tropicaux, le corail est soumis de plus en plus à des épisodes de stress important lié au changement de température, des épisodes de blanchissement du corail à cause de températures PREMIUM 15
trop élevées. Cela pouvait arriver de manière épisodique il y a encore quelques décennies et se répète quasiment année après année aujourd'hui. Cela pourrait amener à la destruction totale, intégrale de tout le massif corallien de la planète, ce qui serait un véritable drame au niveau de tous les écosystèmes marins. J'ai pu voir ces dernières années ces épisodes, les récifs se modifier. J’ai pu voir, en côtoyant des plongeurs que l’on appelle les Badjaos - qui sont des plongeurs-chasseurs en contact avec la mer et la pêche depuis des siècles et des siècles - leur mode de vie totalement perturbé parce que toute la ressource et tous les poissons étaient surexploités par la pêche industrielle. Ils se retrouvent à survivre, en ne pouvant pêcher que des tous petits poissons. Ils sont un clair indicateur des évolutions car c'est leur quotidien depuis des générations et des générations, et leur mode de vie est totalement bouleversé par l’impact de la civilisation occidentale. Ce que j'ai pu voir également en Méditerranée, là où je passe le plus clair de mon temps, c'est l'augmentation de la quantité de plastique, qui est aussi un autre drame. L'effet de la civilisation industrielle, moderne, cette quête du progrès absolu, est l’un des symptômes de cet impact de l'humain. Ce que j'ai pu percevoir n’est que la partie visible, mais la pollution la plus grave et la plus dangereuse est celle que l'on ne voit pas, celle du microplastique. Le microplastique est issu du lavage de nos habits en fibres synthétiques dans nos machines à laver. Évidemment, ces petites fibres se retrouvent dans les mers, les océans. Au final, tous les poissons ingèrent du plastique, Et les hommes qui mangent du poisson se mettent à ingérer du plastique également. Le microplastique rentre dans tous les écosystèmes. PREMIUM : En épluchant un peu votre parcours, votre rapport avec la mer ou l'océan saute aux yeux. En effet, même si vos parents étaient plus ‘montagne’, vous avez été naturellement attiré par la mer. ous qui considérez l'apnée comme un art de vivre, que vous a appris ce rapport avec l'océan? G. N. : Ça m'a appris tellement de choses. Les grandes leçons de cette pratique-là, si je dois en citer quelquesunes, l'apnée m'a appris la patience. Quand le corps s'adapte à l'environnement extrême des grandes pro-
LIFESTYLE fondeurs, il s'adapte vraiment avec le temps et non pas du jour au lendemain. Toute la volonté que l’on peut avoir de progresser, d'avoir des résultats, on est obligé de respecter une forme de temps long. Et ça c'est assez intéressant de mettre du temps dans un monde qui va souvent très très et trop vite. L'apnée m'a amené une sorte d’éloge de la lenteur. L'apnée m'a appris aussi la notion d'acceptation ; c'est vrai qu'on est souvent à vouloir maîtriser absolument tout et avoir une emprise sur ce tout ce qui nous arrive, même l'environnement extérieur. Et c'est en plongeant dans les profondeurs que j'ai compris qu'on ne pouvait pas avoir tous les pouvoirs, Quand je suis soumis à des environnements extrêmes, froids, où la pression est énorme, finalement il ne faut surtout pas résister à cette pression parce qu'on ne peut pas être plus fort que les lois de la physique. Il faut juste accepter, il faut se détendre, se relâcher. Et c'est très intéressant à mettre en perspective dans nos vies quotidiennes. L'apnée m'a donc appris à identifier les moments où il faut apprendre à accepter, ce qui n’enlève en rien au fait que des fois il faut évidemment déployer de l'énergie pour se battre ; j'ai aussi réussi à être champion d'apnée car j'ai beaucoup de volonté et je me suis entraîné. Donc il y a d'un côté cette énergie qu'il faut déployer mais il y a aussi d'autres situations où il faut être dans l'acceptation. Pour cela l'apnée est une excellente école. L'apnée est une excellente école aussi du moment présent : quand on plonge, on est un peu en état de survie, on ne se projette pas dans le futur ni dans le passé. On est dans l'instant T, ce qui nous permet de réussir nos performances. C'est aussi ce qu'on recherche lorsqu'on fait de la méditation sur terre, on cherche cette connexion entre ici et maintenant. L'apnée m’aide à amener un peu de cet esprit-là sur terre, même si ce n'est pas facile. L'apnée m'a aussi apporté une vision de la vie en collectivité, de la solidarité, de la générosité, car l'apnée est un sport qu’on ne peut pas pratiquer tout seul. Il y a certains dangers et on doit être en équipe. Quand on plonge ensemble, on ne peut pas être dans une vision égoïste des choses, on ne peut pas juste penser à soi car on a besoin des autres pour nous assurer notre sécurité ; une fois que l'on a plongé, c'est à nous de prendre ce rôle d’ange gardien pour l'autre.
Même s'il on est un champion. Quand je vais nager avec mon équipe, il y a un moment où mon équipe s'occupe de moi, et puis derrière moi il y a d'autres membres qui plongent profond et c'est alors que je deviens moi aussi un pion, un membre de la sécurité. On s'assure les uns les autres, et c'est le seul moyen pour que notre groupe puisse vivre. Dans ce sport, qui est un petit sport ‘amateur’, on doit tous, à un moment donné, se mettre au service de l'autre. Je trouve cela extraordinaire. L'apnée est donc une merveilleuse école de vie. PREMIUM : Effectivement, l'apnée est un sport bien moins médiatisé que d'autres, et lorsque l'on n'évolue pas dans cet univers on ne perçoit pas forcément toutes ses subtilités. Que ressentez-vous, vous, lorsque vous descendez dans les profondeurs ? G. N. : Justement, quand on plonge, on essaie d'être dans la gestion des émotions, on ne peut pas passer par toutes les émotions possibles et inimaginables, d'où la pratique de la respiration, de la ventilation. Le but pour nous et de consommer le moins d'énergie possible. Du coup on imagine bien que si l'on passe par des émotions un peu vives pendant la plongée, cela va consommer trop d'énergie. On essaie donc d'être dans un espèce d'état de calme, de paix, on est dans ici et maintenant. Quand je plonge et que je suis très profond, tout est très contenu, je suis dans une espèce d'état de plénitude. Il n'y a pas de notion d’euphorie car l'euphorie est un état de débordement, et nous, il ne faut pas que ça déborde, car de nouveau, si ça déborde, c'est que l'on dépense de l'énergie pour rien, et l'oxygène, là, est tellement précieux que l'on ne peut pas se permettre de le dépenser comme ça. La vraie description pour moi c'est un calme profond intérieur. C'est la clé d'une bonne plongée. C’est très compliqué pour les gens qui ne pratiquent pas de s'imaginer ce que l'on peut ressentir, parce que dans l'expérience des gens qui essaient comme ça d'arrêter de respirer, il y a cette notion un peu de contre-nature, d'aller contre un réflexe naturel donc il y a cette idée de lutte, de souffrance. La plupart des gens s'imaginent que lorsque l'on descend profond, on a simplement un seuil d'acceptation de souffrance qui est énorme. Les
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gens s'imaginent que l'on souffre du début à la fin, qu’on est juste capable d'accepter de souffrir puis de remonter par miracle en vie. Ce n'est pas du tout cela : il n'y a quasiment pas de souffrance. Peut-être un petit peu à la fin de la remontée, mais comme dans n'importe quel sport. Un cycliste, un coureur, un nageur, quand il est sur la réalisation d'un exploit ou d’un record, sur la fin de la course, c'est dur. Il y a un essoufflement, physiologiquement il y a de la souffrance. Moi, quand je suis à la fin d'une remontée, j'ai mal partout, j'ai envie de respirer, mais c'est une infime partie de l'apnée. Pour le reste, c'est un moment de paix, de calme, de sérénité, de plaisir. Je n'ai pas envie de respirer, je suis bien. Quand je suis bien entraîné, la moitié de la remontée se fait dans le confort, et puis à un moment donné le corps se réveille, il y a l'envie de respirer qui arrive mais ça, on apprend à le gérer, c'est pourquoi on s'entraîne autant. Il y a donc un peu de souffrance mais face à l'immense plaisir que l'on a eu de plonger, c'est anecdotique. PREMIUM : Et existe-t-il une différence selon les échelles de profondeur, qu'elle soit physique, mentale ou autre? G. N. : De toute évidence, oui. Ça dépend aussi des niveaux d'entraînement. Par exemple, en ce moment, j'ai très peu plongé forcément, et aujourd'hui je suis descendu pour le plaisir avec une amie à 30 m, en maillot de bain dans le froid, c'était juste du pur plaisir : aucun stress, aucune tension, aucune souffrance. Quand on va plus profond et que l'on est bien entraîné, le plaisir peut être décuplé parce qu'on aime ce long moment de descente, cette longue plongée vertigineuse, ce moment où on arrête de palmer, on est attiré par le fond, on a l'impression de voler. C'est un moment fabuleux. Ensuite, quand on arrive très proche de notre limite, il y a forcément là une part de souffrance. Quand j'ai un niveau maximum de 120 m, c'est sûr que j'aurai plus de plaisir quand je vais faire une plongée à 100 m ou 110 m par exemple. En ce moment, je sais que je pourrais faire de très belles plongées à 60-70 m, et que le niveau d'extase absolu c'est dans les 50 m. Plus je m'entraîne, plus je vais avoir des apnées agréables dans les eaux plus profondes. Je sens la pression, la pression à 100
LIFESTYLE m reste énorme, et entre 100 m et 120 m la différence est énorme, sauf que lorsque je suis entraîné, je ressens cette différence comme un énorme plaisir. Par exemple, lorsque je suis bien entraîné, je préfère largement aller me poser en bas à 50-60 m et y rester un petit moment, plutôt que de rester à 20 m. J'y serai moins bien, moins à l'aise. Après, on peut y donner une réponse très scientifique, c'est une histoire de pression partielle d'oxygène, qui est plus importante lorsque l'on va profond. Si notre cage thoracique est entraînée, si la pression elle n'est pas vécue comme une souffrance, et que l'on a de l'endurance, à ce moment-là on va pleinement jouir des effets positifs de cette pression partielle, supérieure en grande profondeur, qui donne l'impression - et là encore une fois c'est une impression - que l'on est sous perfusion d'oxygène. Ça ne dure pas, cet effet ne doit pas nous faire perdre de vue que notre temps est limité sous l'eau et c'est là qu'il faut être extrêmement lucide. C'est pour cela qu'en apnée tout est anticipé. Si moi je décide de descendre à 60 m et de rester en bas pendant 20 secondes, ce n'est pas quelque chose que je vais improviser. On décide, c'est planifié, et l’on remonte selon ce plan-là. Il faut absolument avoir cette rigueur car on ne peut pas totalement faire confiance à nos sensations quand on arrive en grande profondeur. C'est un peu biaisé. Quand on est bien entraîné, on a l'impression qu’en bas, on n'a jamais besoin de respirer.
film extraordinaire sur le langage. C’est l'arrivée des extraterrestres sur la planète et les vaisseaux dans lesquels ils arrivent ont exactement cette forme ; ils sont plantés comme des monolithes juste au-dessus du sol.
PREMIUM : Avec tous les tours du monde que vous avez déjà effectué, vos expérience où les vidéos que vous avez tournées avec votre compagne, y a-t-il eu une scène ou un spectacle marin qui vous a laissé le souffle coupé, au sens figuré ? G. N. : Beaucoup, beaucoup de moments forts, mais ce serait sans doute pour le dernier film One Breathe Around The World, la séquence où j'évolue avec les cachalots qui sont en train de dormir. Cette image est très spectaculaire. À le vivre, ça a été un moment très fort parce que c'est surréaliste. J'avais l'impression d'être dans un film de science-fiction où j’évoluais au milieu d'OVNI. Cette masse suspendue dans l'eau, raide comme un monolithe, sans aucun mouvement, c'est une vision surréaliste. Dans l'inconscient collectif, on les imagine en train de nager, à l'horizontal, ou bien alors à la verticale mais en train de descendre ou de remonter. Là, cette immobilité parfaite, dans une verticalité parfaite, j'avais l'impression d'être dans un film de sciencefiction, notamment le film qui s'appelle premier contact,
// QUAND ON EST BIEN ENTRAÎNÉ, ON A L'IMPRESSION QU’EN BAS, ON N'A JAMAIS BESOIN DE RESPIRER. //
PREMIUM : Justement, par rapport à cette vidéo, a-t-elle été tournée de manière planifiée où étaitelle une merveilleuse rencontre hasardeuse? G. N. : C'était planifié d'aller spécifiquement à cet endroit, à ce moment de l'année pour les rencontrer. Après, lorsque l'on plonge dans le milieu naturel, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Ce comportement-là, on a pu l'observer pendant 2 jours de tournage, et moi j'espérais secrètement jusqu'à la fin du tournage que l'on puisse de nouveau avoir ce spectacle pour le film. La première vision que l'on a eue de ces cachalots en chandelle, le photographe était là et je me suis donc mis en position pour faire de jolies photos. On ne peut pas être disponible et pour le photographe et pour le cameraman. Ce sont deux comportement, deux histoires différentes. Ainsi, pendant 5 jours, je n'ai pas arrêté d'essayer de créer une rencontre avec cette séquence et c'est vrai que lorsqu'elle s'est présentée, on a disposé seulement de quelques secondes pour filmer ces images. Il faut aussi de la chance. Pour toutes ces séquences filmées dans le milieu naturel, il faut vraiment une part de chance.
PREMIUM : On le disait auparavant, peu d'apnéistes ont été médiatisées avant vous. Il y a notamment Jacques Mayol, qui était convaincu que l'homme avait un lien de parenté avec les mammifères marins. Et vous, que pensez-vous du rapport que l'on entretient avec l'océan et sa faune ? G. N. : Je pense que l'on a une longue histoire avec ce monde marin. Si l'on regarde l'histoire des civilisations, l'histoire des grandes villes, elles ont toujours été bâties proches soit des grands fleuves soit des axes côtiers. La mer a toujours été un lieu de proximité pour le développement de l'espèce humaine. L'homme a toujours entretenu un double rapport de fascination et de peur par rapport à ce milieu. Forcément. Il y a plusieurs siècles de cela, on n’avait pas de masque, pas d'équipement, rien. Dans cette espèce d'énorme étendue, c'était très facile d'y faire naître des mythes, des légendes, qui ont d’ailleurs traversé les âges. Grâce à Cousteau et à ses premières immersions qui ont été faites au cours du 20e siècle, avec les masques, avec les premières caméras, on a ramené les premières images du monde sous-marin et on s’est rendu compte que c'était un milieu plein de vie, un milieu où il y avait de la magie, où il y avait une diversité extraordinaire. Je pense que le rapport de l'homme a évolué et que pour la majorité il y aura toujours une part de crainte mais davantage de fascination. Beaucoup plus de respect. J'espère que les choses sont en train d'évoluer. On se rend compte de l'importance de l'océan pour l’équilibre global de notre planète. C'est ce que j'essaie de véhiculer au travers de nos films : j'essaie de rapprocher l'humain du monde sous-marin, notamment par le biais de ma gestuelle, la manière dont j’évolue sous l'eau. J'essaie de ne pas être un plongeur, j'essaie d'être un humain. C'est pour cette raison que je marche, je cours, je saute, je n'ai pas de palmes en PREMIUM 18
général, pour que - finalement et de manière inconsciente - l'espèce humaine puisse aussi s'approprier le milieu aquatique. PREMIUM : Vous conservez, vous véhiculez toujours cette générosité notamment au travers des expériences Panerai, marque pour laquelle vous êtes ambassadeur et grâce à laquelle nous vous interviewons. Racontez-nous comment vous organisez et vivez les expériences que vous partagez avec les acquéreurs de la Panerai Guillaume Nery G. N. : Pour ces expériences, j'avais à cœur d'amener des gens qui ne sont pas forcément familiers avec le monde de la mer, de l'océan. J'ai voulu les amener en Polynésie car je considère que c'est un lieu emblématique, aussi bien dans la beauté que l'on peut voir sous la surface, que la culture de l'océan. La localisation de l'archipel est en plein coeur du Pacifique, en plein cœur de l'océan qui donne cette sublime couleur bleue. L'idée était vraiment de prendre par la main les clients, les personnes qui ont acheté cette montre pour les amener de manière très douce à ouvrir les yeux sous l'eau et à changer peut-être un peu leur regard. On a plongé avec des requins, on a approché des baleines, on a pu voir la beauté du corail. Ils ont pu constater que ce monde sous-marin est merveilleux et plein de vie, plein de couleurs. Vous savez, tout ce que je peux faire à côté de ma pratique personnelle de performance, c'est de partager d'une manière ou d'une autre, soit via des images, soit via des conférences, des discours, des textes, dans l'écriture d'articles ou de livres, ou soit dans le partage vraiment très concret d'expériences. Cela peut être des expériences avec des gens qui sont déjà des pratiquants, à ce moment-là ce serait un partage plus technique afin de leur apporter des meilleurs outils pour pouvoir progresser, ou alors ce sont des expériences avec des néophytes. J'aime toutes les formes d'expériences parce que les publics sont complètement différents. Chaque expérience de transmission est importante. PREMIUM : Étant donné votre public très varié, quels sont les échos, les retours que vous avez eus sur le vif de ces clients Panerai avec qui vous avez partagé ces moments ? G. N. : Que des expériences positives. En tout cas, dans l'expérience que j'essaie d'offrir, ce n'est pas qu'une expérience dans l'eau, c'est aussi une expérience de reconnexion au corps. D'abord, j'ai animé des ateliers de respiration, de yoga, pour amener des gens, déjà, à se reconnecter à leur propre corps quels que soient finalement leur niveau, leur expertise. L'année est une expérience de reconnexion à soi, à son corps, et ça commence déjà à l'extérieur. Il faut se reconnecter au souffle. Rien que ça, pour la plupart des gens, c'est une expérience qui est extraordinaire. Des fois, il n'est même pas nécessaire d'aller dans l'eau pour vivre un moment qui est presque spirituel. Prendre conscience de la puissance du souffle, prendre conscience que lorsqu'on arrête de respirer pendant quelques secondes : il se passe des choses à l'intérieur - le mental se calme, le corps vit, réagit - c’est assez fort et riche. En plus de cette expérience du corps, il y a cette expérience des sens, puisqu’on est en contact avec l'eau. On va affronter ses peurs aussi ; je me souviens qu'il y avait pas mal de gens qui n'osaient pas, dans un premier temps, aller dans l'eau, parce qu'il y avait des requins et là, à force de persuasion, de calme, pour leur montrer qu'il fallait aller au-delà des a priori, des idées reçues, et que j'en étais la preuve parce que je pouvais évoluer avec eux et qu'il n'y avait aucun danger. Et avoir pu changer à jamais la perception de ces personnes par rapport à leurs a priori, à leur propre capacité, à les aider à se surpasser, pour moi, c'est une victoire.Je pense que c'est dans le propre de l'homme d'être dans la transmission, le partage.
LIFESTYLE
// 18 MAJEURS ? J’AI TOUJOURS PENSÉ QUE C’ÉTAIT POSSIBLE, POUR PEU QUE LES PLANÈTES S’ALIGNENT EN MA FAVEUR // - TIGER WOODS -
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EXCLUSIF
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EXPOSITION 18 TIGER WOODS
TIGER 18
La légénde du golf méritait largement cette exposition virtuelle originale qui lui est dédiée. Les éditions Templar proposent un voyage de 90 minutes à travers le parcours inoubliable de Tiger Woods, illustré par 150 photographies rares accompagnées d'un commentaire sonore. Visible du 27 avril au 31 juillet 2020 en accès gratuit sur le site www.tgw18.com. Photos : Select Presse - expo Tiger Woods, textes : David Lawrence
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LIFESTYLE
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JE N’OUBLIERAI JAMAIS LE SON DE SA BALLE.
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- STEVE SCOTT -
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C’EST TOUT SIMPLEMENT UN EXTRATERRESTRE - TOM WATSON -
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1965 -1975
Au Vietnam, Earl Woods échappe de peu à la mort grâce au courage du colonel Phong qu’il surnomme Tiger. Les deux hommes ne se quittent plus. Ils jouent au tennis, au poker, boivent des bières. Earl lui fait écouter Charlie Parker, Phong lui confie son rêve d’être maître d’école lorsque la guerre sera finie. Après douze mois de service, Earl retourne chez lui en Californie. Il divorce puis se remarie en 1969 avec Kultida Punsawad rencontrée à Bangkok. Le 30 avril 1975, Saigon est envahie par des troupes nord-vietnamiennes. Son ami est-il mort ? Emprisonné ? Huit mois plus tard, Kultida met au monde un joli bébé prénommé Eldrick Tont. Tous l’appellent Tiger. En 1997, Earl Woods aura la confirmation de la mort de son ami. Officiellement d’une crise cardiaque, dans l’un des camps de rééducation communiste. Il n’avait que 47 ans.
1988
Le jeune Tiger a la ferme intention de battre les records des plus grandes légendes du golf : Bobby Jones, Walter Hagen, Ben Hogan, Sam Snead... Et d’égaler au moins les 18 majeurs de Jack Nicklaus. Son père le coache à sa façon. Ils parlent des heures, répond à ses nombreuses questions : « Si tu crois en toi, tu réaliseras tes rêves. » Les week-ends, ils s’entrainent parfois jusqu’à la tombée de la nuit sur le Navy Course. Quant à Kultida, elle lui transmet les valeurs du bouddhisme, sa propre capacité à ne jamais renoncer devant l’adversité et l’accompagne aux tournois juniors du Sud de la Californie. « J’ai la chance d’avoir des parents exceptionnels. »
1991
Au printemps 1991, il rate de peu la qualification pour disputer son premier tournoi professionnel. Quelques mois plus tard, en raison de sa domination en tant qu’amateur junior, il est invité à affronter les meilleurs du Tour au Nissan Los Angeles. L’Amérique découvre un phénomène.
1993
Butch Harmon accepte la proposition d’Earl Woods de coacher le swing de son fils : « Jack Nicklaus est un grand champion mais Tiger est le plus grand joueur que j’ai jamais vu. »
1994
Après sa victoire à l’US Amateur en août 1994, l’étudiant de Stanford reçoit le 8 septembre une lettre de la Maison Blanche. Cher Tiger, Félicitations pour votre extraordinaire exploit en devenant le plus jeune vainqueur de l’US Amateur. Vous pouvez être très fier de cette performance remarquable et de vos efforts pour donner le meilleur de vous-même. Par votre réussite à ce niveau de compétition, vous avez démontré votre quête personnelle de l’excellence. Je rends hommage à votre sportivité, à la discipline et à la persévérance qui vous ont permis de mériter ce grand honneur. Je vous souhaite beaucoup de réussite à l’université de Stanford, sincèrement. Bill Clinton.
1995
Après une seconde victoire consécutive à l’US Amateur, son père proclame haut et fort qu’il remportera 14 Majeurs dans sa carrière. En âge de comprendre, Earl Woods confie à son fils les actes racistes qui ont marqué sa jeunesse. Des clubs de golf lui ont interdit de prendre une douche ou de déjeuner. D’autres lui ont refusé l’accès à leur parcours. Il fut condamné par un juge pour avoir fait du lèche-vitrine en compagnie de deux amis blancs : « En agissant de la sorte vous troublez l’ordre public. » Dans les années 60, l’Amérique vivait des heures tragiques. Le rêve américain était mis
en pièces par les assassinats du Président Kennedy, de Malcom X, du Pasteur Martin Luther King et du sénateur Robert Kennedy. Tiger n’oubliera jamais sa confession. Le 4 avril 1995, Tiger loge au nid des corbeaux, le dortoir réservé aux amateurs à l’Augusta National Golf Club.Il partage sa partie de reconnaissance avec Nick Faldo. Sous le regard perplexe du champion britannique, il empoigne en deux le green du 15, Par 5 redoutable. Le jeudi, au premier drive de sa journée, sa balle survole le bunker de droite du 1 et se pose à 260 m du Tee. José-Maria Olazabal n’en croit pas ses yeux. Après avoir participé à l’US Open en tant qu’amateur, il est invité à disputer le 124e Open britannique. Le 23 juillet 1995, il termine 68e ex æquo. Au cours du dîner à St Andrews, les anciens lui racontent quelques histoires de fantômes. Comme celle du jeune Bobby Jones qui, à l’Open de 1921, avait relevé sa balle. Le soir de sa disqualification, Harry Vardon lui confia : « Quoi que vous fassiez dans votre vie, n’abandonnez jamais le golf. » Mark McCormark, le patron d’IMG, gère avec talent la carrière des plus grands golfeurs de la planète. Depuis 1991, il suit attentivement celle du Tigre : « Lorsqu’une jolie femme entre dans une pièce, on la remarque tout de suite. » (Gary Player) Tiger joue dans l’équipe américaine de la Walker Cup. Sous l’exceptionnel ciel azur du Pays de Galles, le 9 septembre 1995, les anglais et les irlandais découvrent son génie et sa longueur impressionnante. Butch Harmon dira de lui : « Il est physiquement meilleur. Son swing est plus solide. Sa capacité à maitriser ses distances est mille fois plus importante. »
// SI ON DOIT ÊTRE FURIEUX, C’EST D’UNE PERSONNE QUI REMPORTE QUARANTE MILLIONS DE DOLLARS MAIS QUI NE SAIT PAS JOUER AU GOLF. TIGER SAIT JOUER ! // 1996
Sur les terres sacrées de l’Augusta National Golf Club, l’Empereur Jack Nicklaus et le King Arnold Palmer partagent leur partie avec le prodige. Ils rendent leur verdict à une presse impatiente : « Nous sommes tombés d’accord sur un fait : vous pouvez additionner mes six masters et les quatre masters d’Arnold, ce gosse en gagnera davantage. Il est le golfeur le plus solide de cet âge que nous ayons jamais vu. » Le 12 avril 1996, le Tigre ratera cependant le cut des Masters. Sous le vacarme de 15 000 spectateurs surexcités, Tiger remporte pour la 3ème fois consécutive l’US Amateur. La presse titre dans ses colonnes : « Depuis le sacre de Bobby Jones au Merion Golf Club pour avoir décroché le Grand Chelem, nous n’avons jamais assisté à une telle ovation ! » Son adversaire, Steve Scott, renchérit : « Je n’oublierai jamais le son de sa balle. » En août 1996, il abandonne Stanford pour rejoindre le rang des professionnels et entre chez IMG. Nike lui alloue 40 millions de dollars et Titleist, 3. Il ne se déplace plus qu’en jet privé. Malgré la présence de David Love III, il remporte son premier tournoi au Las Vegas Invitational.
1997
À six semaines de la 61e édition des Masters, Earl Woods subit un triple pontage. Contre l’avis de ses médecins, il quitte l’hôpital pour rejoindre le 9 avril 1997 une location à Augusta. Tiger conclut sa première journée à la 4e place. Après avoir signé sa carte et répondu à la presse, il se rend immédiatement à son chevet pour lui confier ses problèmes au putting. Son père lui murmure alors : « Remonte juste un peu tes mains sur ton putter. » Le dimanche 13 avril 1997, en fin d’aprèsPREMIUM 23
midi, dans les cuisines du club-house, les commis noirs écoutent sans broncher le poste de radio. Le chef James Bollie Clark Jr, index 6, l’inventeur de l’Augusta Pound Cake réclamé chaque midi par les membres, n’en croit pas ses oreilles. Il donnerait volontiers son salaire annuel pour serrer contre lui Minnie, son épouse et leurs quatre enfants. Son champion, Charlie Sifford, n’avait jamais été autorisé à franchir Magnolia Lane et voilà que ce gamin de 21 ans va remporter la 61e édition des Masters. Tiger est convié par le Président Clinton à la célébration du 50e anniversaire de l’entrée du premier joueur afro-américain en Ligue majeure de Baseball : Jackie Robinson. Ayant promis à des amis chers de partir avec eux au Mexique, il décline l’invitation. Sa réponse, jugée vexante pour beaucoup, fait la Une des médias. A l’avenir, il conservera ses distances avec la presse. Le 15 juin 1997, il atteint déjà le sommet du classement mondial. Sur le Tour, certains professionnels ne digèrent pas le montant des sommes encaissés par « ce gamin ». Fred Couples déclarera à la suite : « Si on doit être furieux, c’est d’une personne qui remporte quarante millions de dollars mais qui ne sait pas jouer au golf. Tiger sait jouer ! » Le nouveau numéro 1 mondial est attendu à la 32e Ryder Cup qui se déroulera à Valderrama. À deux mois et demi de l’événement, Mark O’Meara, Fred Couples et le Tigre rejoignent l’Espagne pour tester ses parcours. Seve Ballesteros propose de leur faire découvrir les plats traditionnels de son pays. Malgré l’insistance du capitaine de l’équipe européenne, les trois Américains préfèrent le fast food du coin. Par sa seule présence sur le circuit, la dotation annuelle franchit la barre des 100 millions de dollars. Le Tigre et sa lumière illuminent le golf.
1998
David Duval est proclamé meilleur frappeur de balle au monde. Pourra-t-il dompter le fauve ? Réservé, le jeune lauréat rétorque à ce couronnement : « Les bonnes nouvelles ne durent pas ».
1999
Chouchou du public, Phil Mickelson croise régulièrement le fer avec le Tigre. La presse aime les comparer. Tiger Woods évite les autographes, s’éclate aux jeux vidéo et regarde des dessins animés. Tandis que le gaucher affectionne le contact avec la foule, s’enthousiasme pour la physique quantique et collectionne les fossiles de dinosaures. Le dimanche 15 août 1999, au Medinah Country Club, il remporte son deuxième Majeur à l’US PGA. Le jeu devient puissance, puissance et puissance. Tiger impose ses règles. Dorénavant, ses adversaires s’interdisent le confort moelleux des clubs-houses pour suer dans les salles de sport. Cherchant à contrer ses drives, certains organisateurs n’hésitent pas à disposer des Tiger-Proof sur leur parcours. Ces décisions font sourire son père : « Ce n’est pas ainsi qu’ils empêcheront mon fils de gagner le dimanche... »
2000
Le 18 juin 2000, à Pebble Beach, Tiger met à genoux Ernie Els, Lee Westwood, David Duval et tant d’autres. À 24 ans, il signe un score final de -12 pour son premier US Open et son troisième Majeur. Le golf professionnel est abasourdi par une telle correction. « C’est tout simplement un extraterrestre » clamera Tom Watson. Sous le regard des 230 000 spectateurs, David Duval, tenant du titre de l’Open britannique, n’est pas parvenu à surmonter les difficultés récentes de son jeu. Le parcours de St Andrews l’a dévoré sans pitié. Compatissant, Tiger Woods assiste à la fin de son règne. Le dimanche 23 Juillet 2000, à St Andrews, il décroche son quatrième Majeur. Le 20 août 2000, le Tigre soulève le Trophée de l’US PGA et remporte ainsi trois Majeurs dans la même année, un record jusqu’alors détenu par Ben Hogan. Son père voit ses présages se réaliser un à un.
DOSSIER 2001
Au printemps 2001, pour la troisième fois de sa jeune carrière, il obtient le Jack Nicklaus Award et se qualifie pour la Ryder Cup. « J’ai préparé mon fils afin qu’il soit indépendant. Puis, je me suis mis en retrait pour le laisser gérer ses responsabilités et sa vie. Je m’étais aussi préparé à cela. J’aurais manqué à mes devoirs si je ne l’avais pas fait. » Les dimanches, Tiger Woods impose ses couleurs. Boxant l’air également avec son traditionnel uppercut ; hommage sans doute à Mohamed Ali. Hors parcours, son attitude est décriée par certains de ses adversaires qui lui reprochent son arrogance, son absence dans les vestiaires et dans les bars à la fin des rounds. Leurs critiques n’entament absolument pas l’amour du public pour cet immense guerrier. Les réseaux sociaux regorgent de scoops sur le gendre idéal de l’Amérique. Il aurait la phobie des araignées. Il marquerait sa balle par un quarter 1932, année de naissance de son père qu’il surnomme Pop. Il aurait toujours trois tees dans sa poche droite. La pizza serait sa plus grande gourmandise. Son père serait le seul à l’appeler Sam... Après sa victoire aux Masters le dimanche 8 avril 2001, certains détracteurs font remarquer que ces quatre victoires en championnat se situent sur deux années calendaires. « C’est un Grand Chelem, point barre ! » s'exclame Fred Couples. À l’Open britannique de 2001, le célibataire le plus convoité de la planète, dont la fortune est estimée à 300 millions de dollars, fait la connaissance d’Elin Nordegren. « J’ai tout de suite su qu’elle était une femme à part. » Tenant du titre, le Tigre ne peut lutter contre un drive incontrôlable et termine à la 25e place du classement. Pour Ian Woosnam, ce rendez-vous du Grand Chelem restera le pire souvenir de sa carrière. Il écope de deux points de pénalité pour avoir laissé par erreur quinze clubs dans son sac ! L’ancien boxeur gallois reste muet jusqu’au 18, son caddy est encore plus silencieux... Quant à David Duval, ex-numéro 1 mondial, il décroche son premier et unique Majeur. Le mardi 11 septembre 2001, le World Trade Center est percuté par deux avions de ligne. Le Pentagone est éventré par un troisième appareil. Un quatrième s’écrase à Shanksville, en Pennsylvanie. L’Amérique pleure des milliers de victimes. Tiger renonce à se rendre en France pour le 32e Trophée Lancôme et déclarera devoir faire une pause pour se recueillir.
d’améliorer leur bien-être et leur santé. Après 264 semaines de règne sur le circuit mondial, le Tigre vat-il devoir céder son trône ? Son duel final face à Vijay Singh a lieu dans le Massachussetts. Les deux hommes sont dans la dernière partie et s’ignorent mutuellement. Après trois magnifiques birdies, le fidjien de 41 ans s’impose. « Cette victoire est le fruit d’un grand nombre de sacrifices. » Le 5 octobre 2004, le Tigre épouse Elin Nordegren sur l’île de la Barbade. Parmi les 150 convives : Bill Gates, Michael Jordan et Oprah Winfrey.
2005
Le lundi 15 mars 2005, le Tigre s’octroie les services d’un nouveau coach, le texan Hank Haney. Ses adversaires, comme Phil Mickelson, savent qu’il reprendra rapidement son territoire de chasse. Il est déjà aux aguets. Sa victoire à Augusta, pour son neuvième Majeur, figure désormais dans les plus belles pages de l’Histoire du golf. Face à Chris Di Marco, il exécute un chip d’une précision exceptionnelle sur le green du 16. Sa balle Nike s’arrête au bord du trou avant de plonger. Le 17 juillet 2005, sur les terres de St Andrews, il décroche la Claret Jug. À la veille de ses 30 ans, Tiger retrouve son trône.
2006
Pour le centième anniversaire de Bobby Jones, il remporte son septième Majeur à Augusta puis un huitième à l’US Open. Seules quatre légendes ont accompli cet exploit : Greg Wood, Ben Hogan, Arnold Palmer et Jack Nicklaus. À l’Open britannique, le samedi 20 juillet 2002, une pluie accompagnée d’un froid polaire s’abat sur le parcours. L’espoir d’un Grand Chelem se noie dans les herbes inondées de Muirfield. En août 2002, à quelques jours de l’US PGA, après dix années de collaboration, Tiger et Butch Harmon mettent un terme à leur relation professionnelle. Au cours de l’hiver, le Tigre subit une arthroscopie et se fait opérer du genou gauche.
Son père lutte courageusement contre une rechute de son cancer. Le Tigre n’a pas la tête à golfer et ses scores s’en ressentent. À la veille du Championnat des MatchPlay, Stephen Ames anticipe le résultat de leur duel : « Tout est possible pour moi. Il en met tellement partout sur le parcours ! » Le 22 février 2006, le félin le dépèce. Les journalistes lui demandent s’il a un message à transmettre au canadien. Il leur murmure : « 9 et 8 ». Au Masters de 2006, son père suit sa partie depuis son poste de télévision sans doute pour la dernière fois. Tiger ne parvient pas à se concentrer à 100%. Phil Mickelson remporte la veste verte. De retour chez son père, ce dernier le prend entre quatre yeux : « Ne refais plus jamais cela ! Tu ne joues pas pour quelqu’un d’autre ! Tu joues au golf pour toi ! ». Le 3 mai 2006, à 74 ans, Earl Woods s’éteint dans sa maison, à Cypress en Californie. Après la mort de son père, le Tigre rejoint une base d’entrainements des SEALS. Son entourage est inquiet. 106e US Open, 16 juin 2006 : pour la première fois de sa carrière, il rate le cut de ce grand rendez-vous. Au Royal Liverpool, il remporte la 135e édition de l’Open britannique et son onzième Majeur. Il s’effondre dans les bras de son caddie : « J’aurais aimé qu’il soit là ». Le 20 août 2006, à Medinah, il remporte son troisième titre de l’US PGA et son douzième Majeur. Ses records, son charisme, son palmarès attirent une nouvelle génération de golfeurs. Ils sont des dizaines de milliers à affluer dans les pro-shops pour se procurer ses balles et ses polos. Son image est sur tous les magazines et les sponsors lui proposent des sommes pharamineuses. Fan inconditionnelle du Tigre, Michele Wie, 15 ans, représentante talentueuse de cette avant-garde, annonce vouloir se mesurer aux hommes. Nike lui signe un contrat de plusieurs millions de dollars.
2003
2007
2002
Après avoir suivi un programme de rééducation, le Tigre est impatient d’en découdre. Du calendrier 2003, il décroche cinq victoires mais aucun Majeur. Quant à la troisième édition du jeu vidéo, Tiger Woods PGA Tour, elle reçoit les éloges de la presse internationale et fait la joie de millions de fans.
2004
En dehors des parcours, Tiger et son père gèrent avec bonheur et succès la Fondation Woods. Créée en 1996, celle-ci permet à des dizaines de milliers d’enfants défavorisés américains d’obtenir une éducation solide,
Le lendemain de l’US Open de 2007 où il termine second, sa fille Sam Alexis voit le jour. Le 12 août 2007, sous une chaleur accablante, il gagne son quatrième titre de l’US PGA et ainsi le treizième Majeur de sa carrière. Quelques mois plus tard, grâce à ses 123 033 points acquis sur la saison, il saisit la Coupe de la 1ere Fedex Cup et ses millions de dollars.
2008
Torrey Pines, 12 juin 2008. Elin et Sam Alexis Woods attendent avec impatience le coup de départ de « papa ». Souffrant de deux fractures au tibia et d’une rupture de PREMIUM 24
ligament au genou, le Tigre n’a pas disputé de tournoi depuis les Masters. « Je vais jouer cet US Open et je vais le gagner. » L’Amérique entière souffre avec son champion qui réalise un exploit tant physique que mental en terminant co-leader avec Rocco Mediate. Le lundi, les hommes disputeront un play-off sur 18 trous. Les chaines de télévision diffusent le spot publicitaire Nike où Earl Woods, défunt, s’adresse à son fils : « Je te promets que jamais dans ta vie tu n’auras à faire face à une personne aussi forte que toi mentalement. » Au 91e trou du tournoi, le Tigre remporte son 14e Majeur. Deux semaines plus tard, il est sur une table d’opération. Ian Poulter commet une maladresse en déclarant au Golf World Magazine : « Je n’ai pas encore exploité tout mon potentiel. Quand ça arrivera, cela se jouera entre Tiger et moi. » Quelques années plus tard, le gladiateur de la Ryder Cup, rectifiera : « On ne peut pas se ranger dans la même catégorie que lui... Nous parlons d’une légende et nous parlons de Ian Poulter. »
2009
Depuis le 20 janvier 2009, Barack Obama défend une société américaine désireuse d’évoluer vis-à-vis des minorités raciales. En sortant de la Maison Blanche, le Tigre confie : « J’espérais que cela arriverait de mon vivant. Comme mon père le souhaitait aussi. Mais il n’a pas pu le voir... S’il était là, il pleurerait. J’en suis sûr. » A l’Open britannique de 2009, il rate le cut pour la deuxième fois de sa carrière. La presse s’interroge sur son avenir professionnel. « Je n’ai plus 24 ans. » Un autre homme attire l’attention, lui a 59 ans. Tom Watson est de la vieille école, il apprivoise les links de Turnberry par des coups remarquables. En tête le dimanche, il est à deux doigts de remporter sa sixième Claret Jug. Finalement, il perd en play-off face à Stewart Cink. Dans sa chambre d’hôtel, Tom Watson reçoit un appel de Jack Nicklaus : « Je ne regarde jamais les tournois à la télévision mais depuis jeudi je n’ai pas quitté le poste ». Les deux hommes essuient leurs larmes. Le 11 octobre 2009, lors de la Presidents Cup, Tiger enlace son épouse sous les objectifs de la presse people qui révèlera bientôt ses aventures extra-conjugales. Le monde découvrira la face obscure du champion. Certains de ses sponsors ne renouvelleront par leur contrat. Nike restera à ses côtés.
2010
Le 19 février 2010, au quartier général du PGA Tour, face à des millions de téléspectateurs, Tiger Woods présente
// JE TE PROMETS QUE JAMAIS DANS TA VIE TU N’AURAS À FAIRE FACE À UNE PERSONNE AUSSI FORTE QUE TOI MENTALEMENT. // - EARL WOODS des excuses publiques : « J’ai été infidèle. J’ai eu des liaisons extra-conjugales. J’ai trompé. Ce que j’ai fait est inacceptable et je suis le seul responsable. » Pour son grand retour en avril 2010, il choisit le public respectueux des Masters. Le président de l’Augusta National Golf Club fait une déclaration devant un parterre impressionnant de journalistes : « Ce n’est pas simplement sa conduite qui est grave. C’est le fait qu’il nous a tous déçus et surtout qu’il a déçu nos enfants et nos petits-enfants. » Mais lorsque Tiger Woods s’engage dans l’allée le menant au départ du 1, la foule a déjà oublié le sermon de Bill Payne et scande : « On est avec toi ! » Il termine à la 4e place du classement. Quant à Phil Mickelson, il remporte le 11 avril son quatrième Majeur et sa troisième veste verte. 17 juillet 2010 : son rendezvous est pris avec l’Open britannique. Aux télévisions et au meilleur public de ce sport, il offre un corps et un esprit prêts à affronter l’arène de St Andrews. Le 23 août 2010, son divorce sera officiellement prononcé. Le Tigre se rend le 1er octobre 2010 à la Ryder Cup. Impitoyable, il exécute Francisco Molinari. La 38e édition se joue dans le dernier match-play opposant Hunter Mahan à Graeme McDowell. 620 millions de téléspectateurs retiennent leur souffle. Au 17, l’irlandais offre une victoire européenne inoubliable.
2011
Le 12 mai 2011, souffrant atrocement du genou, il doit abandonner après les neuf premiers trous du Players Championship. À quelques jours de l’US Open, le Tigre annonce qu’il n’y participera pas. Le 6 novembre 2011, le Tigre retombe à la 58e place du classement mondial.
2012
Le 25 mars 2012, à Orlando, après deux années de disette, il confirme son retour en décrochant une 72e victoire : l’Arnold Palmer Invitational. Grand favori des Masters, il espère obtenir une cinquième veste verte qui assoirait sa place de leader. Ses scores anéantissent ses espoirs. Le vendredi, son ami Fred Couples prend la tête du tournoi et provoque l’euphorie chez les bookmakers. Finalement, le dimanche, après un play-off contre Louis Oosthuizen, Bubba Watson remporte le tournoi. En juin 2012, au Memorial Tournament, il ignore Rory Sabbatini qui a juré de le battre. Au Par 3 du 16, il frappe un fer trop long. Face à lui, le rough, le drapeau et l’eau. Il exécute un chip phénoménal faisant plonger sa balle dans le trou. Jack Nicklaus est assis aux abords du green du 18, le regard dissimulé derrière des lunettes de soleil, il entend la foule. Cette ovation, il le sait, annonce la 73e victoire de Tiger Woods.
2013
Le dimanche 24 mars 2013, le Tigre remporte l’Arnold Palmer Invitational, fait taire ses détracteurs et reprend sa place de numéro 1 mondial à Rory McIlroy. Aux Masters, le vendredi 12 avril 2013, sa balle se noie au 15. Après avoir signé sa carte, il est attaqué sur les réseaux sociaux : « Tiger Woods n’a pas dropé correctement sa balle, il doit être disqualifié. » Le Tigre se défend sur Twitter : « J’ai pris un drop que je pensais conforme aux règles. J’ignorais qu’à ce moment-là, ce n’était pas le cas. Je n’en avais aucune idée avant de signer ma carte. » À titre exceptionnel, acceptant sa revendication, le comité du tournoi ne lui inflige que deux coups de pénalité. Adam Scott remporte la 77e édition
des Masters. Son ancien patron a terminé 4e au classement final. Le 21 juillet 2013, Sean Foley réconforte le Tigre qui vient de terminer à la sixième place de l’Open britannique. Fin 2013, Tiger obtient le titre prestigieux de joueur de l’année.
2014
Le Tigre ne passe pas le cut au Farmers Insurance Open. Ses fans sont attristés par le niveau de son petit jeu et de son putting. Au deuxième tournoi du Championnat du Monde, les meilleurs joueurs mondiaux ne s’inquiètent PREMIUM 25
plus de sa présence. Arborant la tenue dominicale du Tigre, Patrick Reed, 23 ans, obtient le titre du plus jeune vainqueur d’une épreuve du WGC. Le texan ne portera cependant plus jamais ces couleurs les dimanches...À la fin de la saison 2014, après avoir subi une nouvelle intervention chirurgicale, le Tigre retombe à la 25e place du classement mondial. Séparé de Sean Foley, il fait la connaissance de Chris Como. Ce diplômé en biomécanique lui promet qu’il retrouvera son swing d’antan. « J’ai juste besoin d’être patient, mais je ne suis pas très doué dans ce domaine ».
LIFESTYLE 2015
Début 2015, il prévient ses fans « Mon jeu et mes scores ne sont pas dignes d’un joueur professionnel, je joue pour gagner, je reviendrai quand je serai à nouveau en état de le faire. » Il choisit les Masters pour reprendre ses clubs et termine à la dix-septième place. Jordan Spieth remporte sa première veste verte. À 21 ans, après sa victoire aux Masters, Jordan Spieth confirme sa saison exceptionnelle en décrochant l’US Open. Une fois de plus, le Tigre n’a pas passé pas le cut. La veille de l’Open britannique, à St Andrews, Mark O’Meara, 58 ans, fait son entrée au Hall of Fame. L’ancien vainqueur des Masters de 1998 évoque ses souvenirs, ses rencontres inoubliables sans le citer. Les mauvaises conditions climatiques forcent les organisateurs de l’Open britannique à décaler le deuxième tour pour 39 joueurs. Le Tigre ne passe pas le cut. De jeunes loups, comme Matthew Fitzpatrick, se rapprochent du trône. Roi déchu, Tiger Woods ne fait désormais plus partie des obstacles majeurs pour atteindre leur objectif. Les conditions de jeu, seules, se mettent en travers de leur route. Distances accrues et greens cruels. Face à la légende blessée, Dustin Johnson pulvérise les fairways avec son drive. Le Tigre met à profit son expérience pour concevoir des parcours exceptionnels. TGR Design signe ses premières commandes avec succès dont le Blue Jack National au Texas qui obtient les louanges de la presse : « Le meilleur parcours de golf pour les enfants aux États-Unis. » Jason Day, quant à lui, est régulièrement invité au complexe Jupiter Island, l’imposante résidence du Tigre : « Gamin, il était mon idole et maintenant nous sommes amis, c’est incroyable ! » Le dimanche 16 août 2015, de son canapé, Tiger assiste au couronnement de son protégé qui remporte le PGA Championship.
// IL JOUE MAINTENANT AU FOOTBALL AVEC SES ENFANTS. // 2016
Incapable de marcher, de s’asseoir, de s’allonger sans endurer le martyr, le Tigre chancelle. Il renonce à participer à la 80e édition des Masters mais se rend le mardi 5 avril 2016 au dîner des Champions. Le lendemain, Sir Nick Faldo ironise : « Il joue maintenant au football avec ses enfants. » Le 750e joueur mondial occupe le poste de vice-capitaine de la 41e Ryder cup. Son sac est au vestiaire. Matt Kuchar, Jordan Spieth, Dustin Johnson et Patrick Reed sont sous sa responsabilité. « Je leur apporte les sandwichs. » Le 2 octobre 2016, les étatsUnis écrasent sans pitié les joueurs de Darren Clarke. Après quatorze mois d’absence, il confirme sa présence au futur Safeway Open. « Cela pourrait être un bel automne. » Il doit finalement y renoncer puis annule sa participation à l’Open Turkish Airlines. « J’espère être en mesure de jouer le 18e Hero World Challenge. » Présent au rendez-vous de sa fondation, son jeu est effacé par celui des meilleurs joueurs mondiaux. Hideki Matsuyama remporte l’édition avec éclat. 757e joueur mondial, il renonce à disputer les Masters. Le 4 avril 2017, au dîner des champions, il confie à ses voisins de table : « Je suis fini. » Le personnel du restaurant lui a apporté un coussin afin qu’il puisse rester assis un peu plus longtemps. Qu’est-il arrivé au jeune prodige qui avait franchi Magnolia Lane le 5 avril 1997 ? Ils restent silencieux en le voyant péniblement se lever de sa chaise. En regagnant sa voiture, le Tigre lève les yeux en direction du dortoir réservé aux amateurs, puis vers le ciel étoilé : « Ils auront beau temps demain. » PREMIUM 26
2017
Le dimanche 9 avril 2017, le Tigre est chez lui à Jupiter Island lorsque Sergio Garcia cogne le green du 18 avec émotion. Après Seve Ballesteros et José Maria Olazabal, il est le troisième espagnol à s’imposer aux Masters. L’Espagne a-t-elle enfin son nouveau champion ? Dans la nuit du 29 mai 2017, à la veille du Memorial Day, le 876e joueur mondial est contrôlé par la police. Sous l’influence d’antidouleurs, il s’est assoupi dans son véhicule stationné au bord de la route. Son arrestation est rendue publique sur les réseaux sociaux et les télévisions. 20 années se sont écoulées depuis sa première victoire à Augusta. Le Tigre livre ses impressions dans Masters 1997, Mon Histoire. La critique est unanime pour souligner la sincérité du propos. « Compétition reste mon mot préféré et le restera sans doute toujours... » En décembre 2017, il participe au Hero World Challenge. Le vendredi, il signe une carte de 68. « J’ai une longue route devant moi. J’entends le soutien des gens qui sont ici, c’est formidable. De revoir ce public qui apprécie ce que j’ai réalisé au cours de mes vingt dernières années est une belle leçon d’humilité. » Le dimanche, il termine 9e au leaderboard.
2018
A la veille des Masters 2018, il offre ses conseils à l’amateur Matt Parziale et le félicite pour son engagement en tant que pompier professionnel. Le public, la presse et les joueurs découvrent un nouveau Tiger Woods. Quant à Sergio Garcia, lors du deuxième jour du tournoi, ses cinq balles dans le ruisseau du 15 font la Une des médias. Le dimanche, le Tigre rend une carte de 69 et se hisse à la 35e place du classement final. Le dimanche 23 septembre 2018, à East Lake Golf Club, au Tour Championship, il partage son dernier round avec Rory McIlroy. Il est en tête du tournoi. Après avoir joué son premier coup au 18, la foule franchit les cordons de sécurité pour le rejoindre ! Les policiers ne peuvent plus rien faire, il est déjà trop tard. Rory McIlroy est heureux pour lui. Après 1876 jours de disette, Tiger Woods remporte une 80e victoire inoubliable et reçoit une réplique du célèbre putter de Bobby Jones, le Calamity Jane. A 42 ans, il a du mal à retenir ses larmes. Lors de la 42e Ryder Cup, ses fans veulent assister en direct à sa résurrection. Mais, sur le parcours du Golf National, le Tigre est absent des victoires. Le dimanche, il s’incline devant le sang-froid de Jon Rahm. Dans sa vie privée, il a retrouvé la confiance de son ex-épouse : « Nous sommes amis aujourd’hui, c’est fantastique. Tout cela grâce à nos enfants... Lorsque Sam et Charlie seront majeurs, je leur raconterai la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé. » Il termine la saison 2018 à la 13e place du classement mondial. « Seul l’homme qui sait ce que c’est d’être vaincu peut atteindre le plus profond de son âme et revenir avec le supplément de force qu’il faut pour gagner. » (Mohamed Ali)
2019
S’appuyant sur la loyauté légendaire de Joe LaCava, il peut lâcher prise et prendre du plaisir à jouer. Les deux hommes sont amis depuis 1993 et n’hésitent pas à se vanner. LaCava connait la moindre de ses habitudes, respecte ses superstitions et prépare lui-même ses longs sandwichs à la banane et au beurre de cacahuètes ! Fan inconditionnel du Tigre depuis qu’il est gamin, Rory McIlroy s’étonne du comportement de celles et de ceux qui avaient acclamé la chute de son idole et qui fêtent, aujourd’hui, Le Retour du Roi. Avant de participer à son 22e Masters, il reçoit le Ben Hogan Award récompensant le retour d’un sportif gravement blessé. « Les deux dernières années ont été difficiles. Mais j’ai réussi à surmonter cela. J’ai pu remarcher... En me ressourçant aux côtés de mes deux enfants. »
Tel un frère ainé, Fred Couples, 59 ans, lui prodigue régulièrement des conseils : « Gérer ses émotions, ne pas prendre de décisions hâtives et se concentrer sur le moment présent. » Il a lui-même affronté la disparition prématurée de ses parents et celle tragique de ses deux ex-épouses. Le 9 avril 2019, au practice green d’Augusta, Couples réalise qu’il pourrait bien assister à un miracle ce dimanche. Le Tigre est détendu, son cœur est paisible et son nouveau swing si magnifique. Le jeudi 11 avril 2019, sous le ciel de Georgie, le miracle débute. Le vent s’est pourtant invité, mais le Tigre maîtrise la majorité de ses coups. Frisson dans le public. « Est-il vraiment de retour ? » Pour seule réponse, il offre une carte de 70. Le vendredi 12 avril 2019, les pluies, dissipées dans la nuit, ont laissé place à une humidité exceptionnelle. La nervosité est palpable dans l’air. Le Tigre reste paisible, concentré, muet. Sur le 14, un agent de sécurité, désirant retenir quelques spectateurs surexcités, glisse puis fauche sa cheville droite. La foule retient son souffle. Le Tigre grimace mais silencieux rejoint le green pour enquiller un nouveau birdie. Avec une carte de 68, il est à un coup des leaders. Le samedi 13 avril 2019, avec une carte de 67, le fauve qui errait parmi les fantômes, est à deux coups derrière Francisco Molinari, le tenant en titre de l’Open britannique. L’audience explose. Peu dorment cette nuit-là. Le 14 avril 2019, à six heures du matin, les fantômes de Walter Hagen, Bobby Jones, Ben Hogan, Byron Nelson, Sam Snead, Seve Ballesteros observent ses doigts déposer sa première balle au practice. Parmi eux, Earl Woods qui se souvient du jour où son petit garçon l’avait vaincu puis avait plongé dans ses bras en lâchant « Je t’aime Pop. » Au départ du 1, l’Italie prie pour son héros. Après sa victoire à l’Open britannique, ce 2e Majeur serait inespéré pour l’avenir de la Ryder Cup qui se tiendra à Rome en 2022. Francisco Molinari le sait et guette le signal. Il n’a pas fait un seul bogey depuis jeudi, son jeu est parfait, celui du Tigre aussi. Serein, tandis que Molinari craque à l’Amen Corner en laissant sa balle plonger dans l’eau du 12, le Tigre suit méticuleusement sa stratégie. La tragédie du turinois se poursuit, ses derniers espoirs sombrent au 15. La cathédrale Saint Jean-Baptiste, gardienne du Saint Suaire, est désormais silencieuse. Dieu a abandonné son fils prodige. Au 18, le Tigre saisit son putter, marque sa balle avec son quarter 1932, fait la routine que son père lui a enseigné, puis joue. « Gagner le Masters après ces hauts et ces bas est un gage d’excellence, de courage et de détermination. » déclarera Barack Obama après cette victoire. Instituée par John Fitzgerald Kennedy, la Médaille Présidentielle de la Liberté a été décernée entre autres au commandant Cousteau, John Steinbeck, Neil Armstrong, Robert Redford, Jack Nicklaus, Arnold Palmer et Charlie Sifford, l’une des idoles du Tigre. Le lundi 6 mai 2019, il la reçoit des mains du Président Donald Trump. À l’automne 2019, il annonce à la presse la sortie imminente de Back : « Ce livre sera mon histoire définitive avec mes mots à moi et qui exprimeront mes pensées. Il décrira mes sentiments et ce qu’il s’est réellement passé dans ma vie. » Tiger Woods subit une nouvelle intervention chirurgicale. Deux mois plus tard, contre tous les pronostics, il touche 65% des fairways pour arracher une 82e victoire au Japon et rejoindre le palmarès inégalé de Sam Snead. En paix avec son jeu et dans sa vie privée, il serait honoré de participer aux prochains Jeux Olympiques. « En 2024, les J.O se dérouleront à Paris, j’aurai 48 ans... Être l’un des meilleurs Américains à cet âge-là me semble difficile. » Capitaine de la Presidents Cup, il se sélectionne en tant que membre de l’équipe américaine : « Je crois que le joueur a retenu toute l’attention du capitaine. » Justin Thomas et le Tigre apportent deux points à l’équipe américaine.
// SEUL L’HOMME QUI SAIT CE QUE C’EST D’ÊTRE VAINCU PEUT ATTEINDRE LE PLUS PROFOND DE SON ÂME ET REVENIR AVEC LE SUPPLÉMENT DE FORCE QU’IL FAUT POUR GAGNER. // MOHAMED ALI
2020
Le dimanche 26 janvier 2020, au Farmers Insurance Open, le Tigre termine dans le Top 10 en rentrant son dernier PREMIUM 27
LIFESTYLE
// CHAQUE MATIN, AU RÉVEIL, VOUS AVEZ UN NOUVEAU DÉFI QUI VOUS ATTEND... LE GOLF EST UN SPORT À PART ENTIÈRE. UN ESPRIT ET UNE ATMOSPHÈRE TOTALEMENT DIFFÉRENTS DES SPORTS COLLECTIFS. VOUS ÊTES SOUVENT SEUL. À TAPER DES BALLES, DURANT DES HEURES, DES JOURS. SANS VOIR PERSONNE. POUR ÊTRE LE MEILLEUR, IL Y A UN COÛT. // - TIGER WOODS -
PREMIUM 28
putt au 18. Il ignore que son ami, Kobe Bryant, 41 ans, a trouvé la mort dans un tragique accident d’hélicoptère. Joe LaCava l’en informe avant que la presse ne se rue vers lui. Le samedi 15 février 2020, au Genesis Open, le Tigre fait quatre putts au 13 et termine dimanche à 22 coups d’Adam Scott, le vainqueur. Ses douleurs dorsales l’épuisent, il renonce à se rendre au Mexique et au Honda Classic. La presse souligne que Jack Nicklaus a remporté son 18e Majeur à 46 ans. Dans dix mois, Tiger fêtera ses 45 ans. Jack Nicklaus déclare : « Qui sait combien de temps son corps va tenir en un seul morceau ? Il est peut-être assez solide pour qu’il n’y ait pas de problème. Si c’est le cas, je crois qu’il pourrait probablement battre mon record. » Malgré sa remontée au classement, le 2 mars 2020, il quitte le Top 10 mondial pour céder sa place à Tommy Fleetwood. À travers le monde, des centaines d’émissions télévisées, des milliers de magazines rendent hommage à sa capacité exceptionnelle de pouvoir rebondir. Il est désormais un exemple pour celles et ceux qui affrontent certaines tempêtes violentes de l’existence. La star a laissé entrer dans son cœur le jeune garçon qui, avec Pop, riait aux éclats sur le Navy Course. « Mon modèle c’est lui... Il m’a tout simplement donné envie de jouer au golf. » confesse Rory Mcllroy. Steve Stricker, le capitaine de la future Ryder Cup, a hâte d’en découdre avec l’équipe européenne de Padraig Harrington. Depuis sa nomination en 2019, le Tigre n’est pas avare de compliments à son égard : « Il a été le choix qui s’est imposé à nous tous au comité. C’est son heure, il le mérite... Nous savons tous que c’est l’un des hommes les plus gentils du circuit mais il a aussi un sens aigu de la compétition ». Le Tigre ne se rend ni à l’Arnold Player Invitational ni au Players Champion-
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ship, décevant un grand nombre de ses fans. Mais l’état de son dos l’oblige à rester loin du Tour. Mari modèle, l’homme de San Diego avait publiquement soutenu, en 2010, son plus ancien adversaire malgré les scandales sur sa vie privée. De son coté, le Tigre avait pris régulièrement des nouvelles d’Amy Mickelson, en rémission après un cancer. Le 23 novembre 2018, leur duel privé fut retransmis sur une seule chaine de télévision. Les deux hommes, équipés d’un micro, se chambrèrent pour la joie de millions de téléspectateurs. Mickelson avait remporté ce match. « Compte sur moi pour te le rappeler souvent ! » Une revanche pour Tiger serait à l’étude...
En 2021, le Tigre entrera au World Golf Hall of Fame.
Les meilleurs joueurs du monde dorment encore. La lumière sur le parcours du TPC Sawgrass est sublime. Dans deux heures, Jay Monahan, le directeur de la PGA, annoncera officiellement la fermeture du Players Championship. Le coronavirus a fait ses premières victimes aux Etats-Unis. Dans le reste du monde, une guerre contre cet ennemi invisible a débuté. De l’Augusta National Golf Club, Fred Ridley s’adresse à la presse avec une certaine émotion : « Nous avons décidé ce vendredi de reporter le tournoi des Masters. » Le rendez-vous avec son 16e Majeur attendra des jours meilleurs. Tiger confie : « Il y a bien plus important dans la vie, en ce moment, qu’un tournoi de golf. Nous devons rester en sécurité, intelligents et faire ce qui est le mieux pour nous-mêmes, nos proches et notre communauté. » Par David Lawrence - ©Templar Presse
LE COFFRET COLLECTOR Un coffret luxe numéroté 55 cm x 55 cm en tirage limité à 18 exemplaires. À l'intérieur : 100 tirages sur papier luxe, format 50 cm x 50 cm, poids : 20 kilos. 1999 euros TTC. Réservation recommandée (en fonction des exemplaires disponibles) par email à l'adresse blancple@yahoo.fr
LE CATALOGUE 18 Un monument Collector de 300 pages qui regroupe les photographies de l’exposition, accompagnées de leurs légendes en français et Bonus. 1000 exemplaires dont les 100 premiers sont numérotés. Format 30 cm x 30 cm. 75 euros TTC (envoi postal compris sur la France, la Belgique et le Luxembourg). Paiement via PayPal sur le site tgw18.com
A suivre, l’expo Bobby Jones du 27 septembre 2020 au 27 septembre 2021 Avec le soutien officiel de la Fédération Française de golf, de la PGA France et de Golf Channel TV.
PREMIUM 29
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résent depuis 10 ans sur le territoire, Adrien a ouvert sa propre maison de vente, Lux-Auction, l'Hôtel des Ventes de Luxembourg, à Stadtbredimus, en 2016. Issu d'une famille d'antiquaires, il acquiert une forte et solide expérience du terrain avec son père qui possède plus de 45 ans de métier dans le monde de l'Art. Il est familier depuis son plus jeune âge au mobilier et objets d'Art des 18ème, 19ème et 20ème siècle.
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Adrien Denoyelle est l'un des deux seuls commissaires priseurs officiant au Grand-Duché du Luxembourg. Il est également expert agréé auprès de la Chambre des Experts du Grand-Duché de Luxembourg. LES VENTES AUX ENCHÈRES, UNE PASSION Il aime les œuvres qu'il présente à la vente et ne se contente pas de réunir des lots les uns à la suite des autres. Après une sélection rigoureuse, celles-ci sont mises en relation, en correspondance et en résonance. À travers des catalogues devenant souvent des publications de référence, les œuvres sont inscrites dans l'histoire de l'art afin d'éveiller la curiosité et l'intérêt des acheteurs. La présentation de ces dernières est valorisée et sublimée : notre passion est communicative ! Lux-Auction est à votre disposition pour répondre à vos
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CULTURE
1 GAGNANT DU PRIX CULTURE Photographe : Antoine Veling Année : 2020 Description : Lorsque le public a été invité sur scène pour danser lors d'un concert de Iggy Pop à l'Opéra de Sydney (Australie) le 17 avril 2019, cela a montré l'accueil chaleureux des Australiens aux artistes étrangers qui parcourent de longues distances pour les atteindre. Le bras tendu d’une femme se précipitant pour toucher Iggy. Il semble ignorer son approche alors que la foule se presse autour de lui. L'un des assistants d'Iggy, Jos (en chemise à carreaux gris) essaie de faire de la place autour de la star. La scène rappelle un passage de la Bible : « Parce qu’elle pensait : « Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie » (Marc 5: 25-34, ligne 28). L'image a été comparée aux peintures religieuses du Caravage et à sa technique de clair-obscur. Cela a eu un succès fou sur les réseaux sociaux, ce qui a rendu 40 000 personnes, dont Iggy Pop, très heureuses. Crédit : © Antoine Veling, Australie, Lauréat, Open, Culture, 2020 Sony World Photography Awards
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PHOTOGRAPHIES SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS
OBJECTIF TALENTS Le Sony World Photography Awards s’est taillé une place de choix dans les concours internationaux de photographie. Avec le succès de l’édition 2020 qui a une fois de plus dévoilé des talents et célébré le pouvoir des images, Premium a dressé sa sélection et vous la partage. Par Dean Boyd
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e Sony World Photography Awards est l’un des concours de photo les plus importants au monde et s’impose comme une plate-forme de choix pour les artistes reconnus ou en devenir. Nombreux sont ceux qui sautent sur cette occasion de premier plan (et gratuite!) pour présenter leur travail. Propre à la photographie et aux arts en général, ce concours récompense l’art et la maîtrise évidemment, mais aussi et indéniablement un regard, une sensibilité. Décortiquer les photographies de tous ces candidats c’est un peu comme pénétrer dans leur manière
de voir les choses et la vie. C’est accéder à l’intrinsèque, à l’intime. Et c’est en cela qu’un concours de photographie comme le SWPA requiert une lecture approfondie et particulière des candidatures, car à la différence de nombreuses conmpétitions, il enrôle l’émotionnel et le subjectif. Alors tout aussi subjectivement, nous avons souhaité donner de la lumière à deux des quatre compétitions : Le Open, qui prime les images individuelles les plus exceptionnelles du monde. Et le National Award, qui a la particularité de célébrer des talents locaux à travers plus de 60 pays et de nous tendre un morceau de vie d’ailleurs. PREMIUM 33
CULTURE
2 Photographe : Milosz Wilczynski Année : 2020 Description : L'entrée de la grotte de glace d'Anaconda, glacier Vatnajökull, Islande. La surface de la glace a créé un motif étonnant qui reflète la lumière entrante. La plupart des grottes de glace fondent pendant l'été, en partie à cause de l'effet de serre. Ce genre de beauté est fragile et transitoire. Crédit : © Milosz Wilczynski, Pologne, Présélection, Open, Travel, 2020 Sony World Photography Awards
3 Image : Saison de récolte des nénuphars Photographe : Trung Pham Huy Année : 2020 Description : Chaque année, d'août à octobre, l'eau du Mékong au Vietnam inonde les rizières. C'est le moment de la récolte des nénuphars dans le delta du Mékong. Ici, les femmes lavent et enveloppent les plantes dans la province de Long An, avant de les envoyer au marché. Crédit : © Trung Pham Huy, Vietnam, Présélection, Open, Travel, 2020 Sony World Photography Awards
4 Image : Demigods de Malabar Photographe : Satheesh Chandran Année : 2020 Description : Les rituels Theyyam sont exécutés dans les temples du nord du Kerala, en Inde. L'interprète se transforme d'humain en demi-dieu à travers la musique, la danse, le maquillage et le costume. Crédit : © Satheesh Chandran, Inde, Présélection, Open, Culture, 2020 Sony World Photography Awards
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5 Image : Sur La Mer Photographe : Roberto Corinaldesi Année : 2020 Description : Les nageurs, vus de dessus, prennent l'apparence de fourmis humaines. Crédit : © Roberto Corinaldesi, Italie, Lauréat, prix nationaux, Sony World Photography Awards 2020
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Photographe : Tooru Iijima
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Année : 2020 Crédit : © Tooru Iijima, Japon, 1ère place, National Awards, 2020 Sony World Photography Awards.
Image : Un banc de raies de Cownose Photographe : Alex Kydd Année : 2020 Description : Une rencontre rare avec un banc de raies de Cownose sur le récif de Ningaloo, en Australie occidentale. Les raies tournaient ensemble et se frottaient l’une contre l'autre dans un comportement que je ne comprenais pas totalement. Ils montaient et descendaient en spirale la colonne d'eau pendant environ 20 minutes, puis ils disparurent. Sans se laisser décourager par ma présence, ils ont continué à se concentrer l'un sur l'autre pendant que je suivais la rencontre. Il y a eu peu de cas de raies de Cownose dans la région du récif de Ningaloo ces dernières années. L'image a été prise en apnée - c'était une rencontre unique. Crédit : © Alex Kydd, Australie, Présélection, Open, Natural World & Wildlife, 2020 Sony World Photography Awards.
8 Image : Catrina colorée Photographe : Sergio Carrasco Année : 2020 Description : Ma femme déguisée en Catrina - l'un des symboles les plus reconnaissables des célébrations du Jour des Morts au Mexique. Crédit : © Sergio Carrasco, Mexico, Présélection, Open, Culture, 2020 Sony World Photography Awards.
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ÉVASION
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ESCAPADE LA FERME SAINT-SIMEON
DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE Repensons les vacances de ‘proximité’, celles accessibles facilement en voiture et qui pourtant nous offrent un dépaysement absolu, drapé de volupté. Nous avons choisi pour vous un établissement coup de coeur à près de cinq heures de route, sur le littoral normand : La Ferme Saint-Simeon.
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orsque cet hôtel se présente, il le fait presque comme un joli conte : “C’est une belle histoire humaine. Celle de la “Mère Toutain” qui accueillait ses hôtes sur le pas de la porte de son joli manoir normand. Elle savait qu’elle offrait un paysage, une lumière, une perspective magnifique sur l’estuaire de la Seine. Boudin, Pissaro et tant d’autres ne s’y sont pas trompés, le Ferme fut leur refuge et son paysage leur inspiration. À partir de 1825, dans le sillage d’Eugène Boudin, une trentaine de peintres dont Monet, Courbet, Jongkind et Sisley fréquentèrent la Ferme Saint-Siméon qui était encore l’auberge de la Mère Toutain. Avec l’école de Honfleur, se jouera alors l’une des plus belles pages de l’histoire de l’impressionnisme.” Vous vous plongez ainsi dans cette période, revoyez ces couleurs, imaginez tous ces grands peintres qui ont été attirés et inspirés par ce lieu. Et vous souhaitez le découvrir aussi, tout comme nous. La famille Boelen, touchée par cette histoire et cette bâtisse particulière, en a fait l’acquisition dans les années 80 pour en faire à nouveau ce ‘havre de douceur’. Depuis une trentaine d’années, elle restaure, soigneusement, ce manoir du XVIIème siècle situé juste à la sortie du petit port de Honfleur. Il est dit que les célébrités du cinéma ont succédé aux peintres, sans doute grâce à sa proximité avec Deauville (à 15 minutes) mais sommes convaincus que son esprit paisible et accueillant y est pour beaucoup aussi.
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Les jardins
Le Bistro 'La Boucane'
Une suite
LA FERME La famille Boelen a réussi à faire de cette ferme un hôtel 5 étoiles et à l’intégrer dans le célèbre giron “Relais & Châteaux”. La Ferme Saint-Siméon est devenue un établissement de luxe, certes, mais elle a su conserver quelque chose de précieux : l’élégance de la délicatesse. La délicatesse d’une histoire honorée, la délicatesse d’une nature répandue, la délicatesse de la simplicité parfois. Le lieu est composé d’une maison principale, d’une chaumière, d’un Pressoir et d’un grand jardin privé. C’est donc empreinte aussi de modestie que l’ancienne auberge est devenue cette somptueuse adresse. Il arrive souvent que seules les marques d’antan lèguent un charme insaisissable. Ici, tout nous renvoie résolument à la Normandie : les colombages, la roseraie parfumée, le jardin d’herbes aromatiques, comme la vue magistrale sur l’estuaire de la Seine. Tout est harmonieux, tant à l’égard du lieu, de son environnement, dominé par l’infini de verts et de blancs du jardin, qu’à l’égard des tons chauds et des matières anciennes qui habillent la bâtisse. Se rendre à la Ferme Saint-Siméon c’est pénétrer en un lieu rare et authentique, là où chêne massif, dallage ancien, grande cheminée et tableaux viennent revêtir les murs et les sols. Les chambres, au nombre de 34, sont réparties dans le bâtiment principal (11 chambres), son pavillon annexe (4 chambres) ainsi que dans le Pressoir (19 chambres). Dans sa douceur de vivre, on peut assister à des sessions de jazz, déguster un Calvados ou un cigare, se détendre à la piscine ou au spa, et même se découvrir un talent d’artiste. Ce berceau de l’impressionnisme brandit fièrement son histoire et propose même de s’y plonger ; le temps d’un cours de deux heures dans le jardin face à l'estuaire de la Seine, comme les peintres jadis, ou d’une nuit dans l'ancien atelier de Corot ou la chambre de Monet, vous pourrez revivre le récit de la Ferme Saint-Siméon, et peut-être devenir un ‘peintre en herbe’ le temps d'un séjour.
LES CHAMBRES Les 34 chambres de la ferme sont toutes décorées par Christine Boelen avec un souci extrême du détail. Mariant harmonieusement les styles, elle a fait de chaque chambre un univers unique. Les belles harmonies entre classique et contemporain, les matériaux chinés dans de vieilles maisons normandes, les boiseries anciennes et les tissus de créateurs créent une atmosphère douce et enveloppante. Spacieuses et très lumineuses, les chambres offrent pour la plupart une vue sur l'estuaire. Celles du Pressoir disposent d'une terrasse ou d'un balcon permettant
d'admirer le panorama. On y retrouve quelquefois des meubles de famille ou des objets chinés par la propriétaire. Les lustres et appliques sont en cristal de Venise, les tissus de la maison Pierre Frey et Manuel Canovas. Deux chambres ‘Signature’ racontent à elles seules la belle histoire des lieux : la chambre 22 fut chère à Claude Monet lorsqu'il faisait escale à Honfleur. Face à l'estuaire et très lumineuse, le père de l'impressionnisme s'y retrouvait pour peindre et goûter à la beauté des ciels normands. La chambre 19, ayant hébergé plusieurs fois le peintre Jean-Baptiste Corot, est un nid douillet et un havre de paix idéal pour une escapade romantique. Un lieu pour vivre de doux instants avec vue sur la Seine, coucher de soleil à l'horizon et petites attentions de la Ferme.
LES RESTAURANTS Les Impressionnistes Restaurant : réminiscence d'auberge ancienne, poutres apparentes, grande cheminée ‘Seigneuriale’ et oeuvres impressionnistes au mur donne le ton. L'ambiance chaleureuse du restaurant gastronomique rappelle que ce lieu est chargé d'histoire. Le chef doublement étoilé et Meilleur Ouvrier de France Jacques Maximin signe désormais la carte de cette table gastronomique. Cette grande signature de la gastronomie française renoue avec bonheur avec ses origines du Nord en interprétant une partition marine magistrale. Il propose une cuisine vive et fraîche admirablement interprétée par le chef exécutif de la ferme Mathieu Pouleur, qui tire partie de l'offre des producteurs locaux, choisis pour la sincérité de leurs produits et leur savoir-faire traditionnel. Au menu : l’huître bio de Thomas Lenoir de l’île de Chausey, poireaux farcis aux coquillages et pressé de pommes de terre confit au beurre, ou encore le homard du Cotentin fumé au bois de fenouil, condiment carotte-pamplemousse. Le terroir n'est pas oublié avec son ris de veau doré au sautoir, potimarron de chez Monsieur et Madame Hebert ou l'agneau normand, condiment aux algues et pommes rattes confites au beurre. Caramel au beurre salé, en soufflé chaud, pommes confites et sorbet Calvados ou croustillant Guanaja viennent terminer le repas. La Ferme Saint-Siméon propose aussi une viande de bœuf exceptionnelle, provenant d'élevages exclusivement nourris au cidre de Normandie ! La Boucane Bistro : situé dans une authentique chaumière normande, le restaurant La Boucane marie adroitement style contemporain et matériaux anciens. L'espace s'inscrit autour d'un four à feu de bois ouvert sur la PREMIUM 37
La Ferme produit son propre cidre
salle qui donne au lieu toute sa personnalité. La carte de style bistrot normand reste simple et met à l'honneur les produits de la mer comme la papillote de moules de Normandie, la tarte fine de sardines fraîches marinées ou la sole à la plancha. Tiramisu minute à la prune, soupe de fruits rouges ou crème brûlée au chocolat concluent le repas. Là encore, le chef met les produits locaux et bio à l'honneur.
SPA “LA FERME DE BIEN-ÊTRE” Discrètement installé entre la piscine chauffée, le solarium, le hammam et les jacuzzis, le spa offre une parenthèse de douceur et un voyage sensoriel. On y savoure des soins de beauté bio : une fois de plus la saisonnalité est de mise. La marque Clé des Champs signe en effet des soins adaptés à chaque saison et se base sur un concept qui s'inspire de la médecine traditionnelle énergétique mettant en avant un organe par saison. Ainsi, on retrouve au fil de l'année des soins à base de coquelicot au printemps, de framboise l'été, de châtaigne l'automne, et de potiron et de miel l'hiver. Tous les soins du spa sont préparés sur mesure, en fonction des besoins de chacun, et certains sont spécialement créés pour la Ferme. Pour un weekend improvisé, une escapade romantique ou un séjour bien-être, on se laisse envelopper par le charme de la Ferme Saint-Siméon et par l'expérience qu'elle nous offre.
SAVEURS
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GASTRONOMIE SALADE D'ÉTÉ
COMPOSITION ESTIVALE
Pour l'entrée dans l'été, le restaurant l'Opéra nous propose une œuvre de saison pleine de fraîcheur. À recréer sur sa terrasse. Merci à Étienne-Jean LabarrèreClaverie du restaurant l'Opéra Luxembourg.
LA SALADE NIÇOISE REVUE ET CORRIGÉE PAR L'OPÉRA LE MARCHÉ POUR SIX PERSONNES
LES VINS
2 Grappes de tomates cerises multicolores 1 Poivron rouge 1 Poivron jaune 1 Botte de cebettes 3 Œufs durs 30 Filets d’anchois 300 gr thon rouge 1 Salade romaine 2 Oignons rouge Une poignée d’olives noires (niçoises) Une poignée de févettes fraîches et petits pois frais Quelques radis Tuiles de pain Ail, sel poivre, feuilles de basilic Huile d’olive de la meilleure qualité
Domingo Molina Torrontes Valle de Cafayate 2019 Vin argentin Vignes à + de 2000m d’altitude Cépage Torrontes Arômes de fruits blancs et agrumes. Les jolies bracelets Coteaux du Languedoc rosé 2019 Domaine des 3 châteaux Cépages syrah grenache cinsault. Viré-Clissé 2015 Domaine Moillard-Grivot Cépage chardonnay Notes citronnées, légèrement toasté, belle fraîcheur.
PRÉPARATION
Cuire les œufs, refroidir, les écaler et les hacher Rincer les légumes Couper les tomates en rondelles et les saler Ôter le pédoncule et les graines des poivrons et les couper en battonets Parer les radis, émincer les cebettes, écosser les fevettes et les petits pois Rincer les filets d’anchois sous l’eau courante Snacker le thon en aller-retour Couper finement des tranches de pain et les sécher au four Dressage suivant vos envies. PREMIUM 38
Villa à vendre à ERPELDANGE-SUR-SÛRE
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PRIVATE BANKING BIL
LE BON CAP POUR PROSPÉRER
Comment bien gérer son patrimoine, le faire fructifier et le transmettre aux générations futures ? Il n’existe pas de réponses toutes faites à ces questions, tant chaque situation est unique et exige une connaissance approfondie. Les bonnes solutions ne peuvent se trouver que dans l’échange et le dialogue et c’est précisément le rôle du Private Banking, comme nous l’explique Raoul Stefanetti. PREMIUM : En quoi consiste exactement le Private Banking ? Raoul Stefanetti : Le Private Banking, également connu sous le nom de Wealth Management, englobe plusieurs services comme le conseil en investissements ou la gestion discrétionnaire d’un portefeuille, la structuration du patrimoine, la planification successorale et la mise à disposition de crédits. La mission du Private Banker est de réunir autour du client des spécialistes de tous les domaines de la gestion financière pour l’aider à réaliser ses projets à plus ou moins long terme en tenant compte de sa situation actuelle et de ses revenus potentiels futurs.
Raoul Stefanetti, Responsable Private Banking Luxembourg
AVEC
P : Qu’est-ce qui distingue vos services de la concurrence ? R. S. : Ils sont très accessibles. Chez nous, le seuil pour en bénéficier est nettement inférieur à celui d’autres banques. Tout client qui possède des actifs financiers équivalents ou supérieurs à 500.000 euros peut avoir accès à nos services de Private Banking. Cette accessibilité se traduit également par la disponibilité et la flexibilité du Responsable de relation dédié à chacun de nos clients. Il est facilement joignable, assure un suivi régulier, anticipe les besoins du client et répond rapidement à chacune de ses demandes. Il peut être disponible dans l'un de nos 3 centres Private Banking à Esch-sur-Alzette, Ettelbruck et Luxembourg-Ville au siège de la BIL ou se déplacer dans l’agence la plus proche du client et peut, le cas échéant, aussi se déplacer à son domicile. Le fait que nous soyons une banque universelle et innovante constitue un autre atout important. Nous sommes capables de répondre à toutes les demandes de nos clients, aussi diverses soient-elles. Ainsi, en tant qu’institution de crédit, nous pouvons proposer à notre clientèle diverses formules de prêts pour acquérir des biens résidentiels ou commerciaux à Luxembourg ou à l’étranger. Notre longue expérience en corporate finance nous permet d’accompagner tout patron d’entreprise dans tous ses projets, que ceux-ci soient professionnels ou privés. Nous pouvons également l’aider dans l’acquisition ou la transmission d’une entreprise. P : Comment faites-vous pour prodiguer à vos clients des conseils avisés et personnalisés ? R. S. : Lors de notre première rencontre avec le client, nous sommes vraiment à son écoute et lui posons un maximum de questions sur sa situation financière, familiale et patrimoniale. Quelle est son histoire ? Quelles sont ses attentes et ses contraintes ? Quelles sont ses préférences en matière d’investissement ? Quel est son niveau de connaissance des marchés financiers ? Nous ne négligeons aucun détail et abordons avec lui tous les aspects de sa vie. Le but de cet entretien préliminaire est de bien connaître le client et d’avoir une vue globale, pas seulement financière, de son patrimoine de manière à pouvoir lui prodiguer par la suite des conseils personnalisés qui lui PREMIUM 40
conviennent parfaitement. Pour établir cette relation privilégiée avec le client, celui-ci doit se sentir à l’aise car il nous confie des éléments qu’il souhaite voir traités avec discrétion. La confiance du client est un élément indispensable dans l’exercice de notre métier. C’est pourquoi nous disposons d’une équipe composée de différentes personnalités, plurilingue et multiculturelle. Nous sommes non seulement capables d’accueillir nos clients dans pratiquement toutes les langues mais aussi de leur trouver l’interlocuteur le plus adapté à leur caractère et à leur profil socio-culturel. Nous exigeons également de nos collaborateurs des qualités primordiales comme la rigueur, la performance, la capacité d’écoute, l’empathie, l’intégrité et la franchise. P : Cette relation privilégiée traverse-t-elle les générations ? R. S. : Absolument. Nous avons pour ambition d’accompagner nos clients sur le long terme et cet accompagnement se transmet souvent de génération en génération. Je compte ainsi parmi mes clients trois générations d’une même famille que je connais tous personnellement. Je suis en quelque sorte devenu pour eux le confident familial sur lequel ils peuvent compter pour tout ce qui concerne les finances et le patrimoine. Cette continuité à travers les générations est aussi en grande partie due au fait que nous faisons évoluer sans cesse notre métier. Dans un monde de plus en plus interconnecté, les clients sont devenus plus informés et plus exigeants. Nous nous sommes adaptés à cette nouvelle donne : nous sommes non seulement très présents sur le Net où nous délivrons un maximum d’informations pertinentes (notamment via notre site my-life.lu), mais nous avons également étendu le champ d’action de nos Responsables de relation. Ceux-ci sont entourés de spécialistes internationaux, très pointus dans leur domaine et sont à même d’interpréter toutes les informations – pas toujours fiables – qui circulent sur la Toile. Nous en sommes convaincus : nos clients auront toujours besoin d’être conseillés et soutenus et rien, pas même un robot, ne pourra remplacer les solutions sur-mesure que nous leur proposons. Pour nous, à la BIL, l’humain primera toujours.
VOUS ÊTES AU COEUR DE NOS PRIORITÉS Profitez de vos acquis pour concevoir le futur. Parce que vous avez façonné votre patrimoine à votre image, vous attendez de votre banque des solutions uniques, qui vous ressemblent. BIL Private Banking est avec vous, pour que vous puissiez être aux côtés de ceux qui vous sont chers.
PREMIUM X IMPAKT
Les bureaux impeccables de l'agence Impakt au Boulevard Royal.
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IMMOBILIER IMPAKT
UNE AGENCE DE CHOC
Alors que le nombre d’agences immobilières au Luxembourg a explosé ces dernières années, certaines ont réussi à se démarquer. Zoom sur l’agence Impakt, ses projets immobiliers actuels et ceux à suivre. L’AGENCE IMPAKT, “SMALL AGENCY, BIG PROJECTS” L’agence Impakt est plutôt connue aujourd’hui comme « L’agence du quartier de la Cloche d’Or » même si, dans les faits, nous pourrions dire qu’elle existe depuis 5 ans et qu’elle réalise 200 ventes et 100 locations par an. Sérieuse, cette société se base avant tout sur l’accompagnement en toute confiance de ses clients afin qu’ils se sentent guidés tout au long du processus de leur acquisition, qui est très souvent le projet d’une vie. Un engagement qui la mène à proposer un service personnalisé, notamment à l’aide de ses architectes et promoteurs. Petite structure de trois personnes motivées, elle propose, entre autres, un des plus gros projets aujourd’hui en commercialisation au Luxembourg. D’où son slogan : « small agency, BIG projects »
SON PROJET PHARE DU MOMENT La CLOCHE D’OR : Projet de génie du promoteur Promobe pour lequel elle a l’exclusivité de la vente. On en parle beaucoup, mais la Cloche d’Or, qu’est-ce que c’est ? C’est tout d’abord un environnement pensé pour ses usagers, un quartier où se mêlent des immeubles résidentiels, des bureaux, des petits commerces de proximité, des bâtiments publics mais également le tout nouveau centre commercial Cloche d’Or, avec sa galerie commerciale et des espaces verts dont le plus grand parc de Luxembourg-Ville qui verra
le jour prochainement ! En tant qu’agence du nouveau quartier Cloche d’or, Impakt est en charge des ventes résidentielles qui comptent plusieurs îlots. L’îlot A, qui se trouve en face du lycée Vauban, est à présent terminé avec la livraison récente de l'îlot A3. Les tours Zenith 21 & 23, au-dessus du centre commercial, prochainement livrées pour fin de cette année, proposent un concept totalement innovant d'immeuble résidentiel à Luxembourg. Sont encore disponibles à la vente les « sky apartments », trois derniers étages sur mesure qui se différencient des étages inférieurs.
SES NOUVEAUX PROJETS Pour les nouveautés, l’agence a débuté en Octobre 2019 la vente de l'îlot D-Nord qui se trouve à proximité de la société PWC. Dans le futur, elle pourra proposer à la vente un nouvel îlot ainsi qu’un prochain projet de tours résidentielles, toujours sur la Cloche d’Or. Parmi les nouveaux projets en cours, on peut citer un projet résidentiel en vente à BERTRANGE, proche des Thermes et des centres commerciaux de la Belle Étoile, et City Concorde. Ce projet mêle petites résidences et maisons unifamiliales, et il est idéal pour toutes les familles souhaitant habiter un lieu calme et dynamique, en périphérie du centre-ville. Dans une volonté de se diversifier, le promoteur propose également à la vente, par l’intermédiaire d’Impakt, des proPREMIUM 42
Les 'sky apartments' des tours Zénith. Ces appartements d'exceptions situés au dessus du centre commercial sont encore disponible à la vente.
jets de maisons clés en main à FINGIG, dans la commune de Bascharage et à DUDELANGE. Tous ces lotissements sont pensés et axés vers le bien-être familial. En parallèle de tous ces projets, l’agence se charge également de la location ou de la vente des biens de personnes désireuses de faire appel à ses services.
LA PARTICULARITÉ DES PROJETS PROPOSÉS PAR IMPAKT Les projets conçus, proposent des biens qualitatifs, haut standing et agréables dans lesquels on s'y sent bien. C’est la tranquillité de recevoir un bien entièrement terminé sur la base d’un cahier des charges très complet et haut de gamme. Plus besoin de vous soucier des peintures ou encore des extérieurs, tout est prévu. Les cahiers des charges se veulent complets, en proposant notamment chauffage au sol, domotique, système de rafraîchissement d’air (Cloche d’Or), etc... Enfin, c’est profiter d’un suivi et d’un accompagnement rigoureux, y compris pour les démarches.
Impakt 10, Boulevard Royal, L-2449 Luxembourg (Possibilité de parking) Tel : +352 28 55 50 1 www.impakt.lu
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T. 28 55 50 -1
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CLOCHE D’OR
Îlot D-Nord et Sky Apartments Zenith 21 & 23
BERTRANGE
Appartements et maisons
FINGIG
25 maisons d’architectes
DUDELANGE
Maisons 3 et 4 façades MELANIE WILMOTTE
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Administrative & Marketing
BARBARA STREIBEL Commerciale
MICHAEL COLONELLO Commercial
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FASHION
Le dégradé > Les puristes appelleront ça le camaïeu de couleurs. En d’autres termes, vous savez que vous ne faîtes pas de fashion faux pas si vous affichez un dégradé de teintes similaires, d’un même univers. Vous pouvez porter un pull gris clair avec une veste gris chiné par-dessus. Ou une chemise bleu clair avec un pantalon chino bleu marine ou avec un jeans foncé. Vous pouvez même jouer avec les textures ou quelques imprimés, vous n’en paraîtrez que plus stylé.
PREMIUMCLASS
UN LOOK DE BON TON Il n’y a pas que la coupe des vêtements qui compte dans votre look, mais également leurs couleurs, ou plus précisément l’association que vous en faîtes. Premium vous partage ce petit guide des couleurs astucieux.
< Les couleurs neutres
< Une pièce forte Si vous voulez donner un coup d’éclat à votre tenue, et lui donner de l’originalité, c’est une formule gagnante. Vous pouvez jouer sur la texture, une couleur pointue, ou un imprimé. Que ce soit pour votre haut, votre pantalon ou votre veste. Et l’on vous conseille vivement, si vous vous prononcez pour ce look, de miser sur des pièces sobres (et de préférence unies) pour le reste de la tenue. Sinon, la pièce originale peut parfaitement être un accessoire : une cravate, un noeud papillon, des chaussettes, un mouchoir de poche...
Elles doivent être assurément présentes dans votre dressing ! Les couleurs primaires sont le noir, le gris, le bleu marine, le brun, le beige et le blanc. De goût sûr et intemporelles, ces couleurs ont l’avantage de s’associer facilement avec bon nombre de couleurs de la palette. Bien entendu, le noir va avec tout, tout comme le blanc.
La règle des 3 couleurs > La règle est primordiale et simple : pas plus de 3 catégories de couleurs contrastantes (hors chaussures)! Retenez, 3, c’est le max. Et quand on dit ‘contrastantes’, on veut dire par là que leurs tons sont éloignés l’un de l’autre : blanc/noir, rouge/bleu… vous nous suivez? Évidemment, vous pouvez aisément opter pour un contraste de 2 couleurs - c’est le cas de nombreux looks d’ailleurs - et cela vous conférera un style plus sobre. En résumé, 2 couleurs contrastantes, c’est ok, et 3 c’est le taquet.
Le total look On ne peut faire plus simple. Et c’est une équation parfaite pour les jours “je n’ai pas envie de me casser la tête”. Evidemment le total look noir est le plus connu et le plus apprécié, mais l’on se doit de vous souligner que le ‘look monochrome’ n’est pas adapté ou aisé pour toutes les couleurs. Pour le noir, voire le bleu marine ou le jeans, ça le fait... Mais on évitera un total look orange par exemple. Quoi qu’il en soit, nous vous suggérons de ne pas toujours jouer la facilité et d’oser, c’est ce qui déterminera votre maîtrise du style.
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FASHION
PREMIUMCLASS
LA BOX DU GENTLEMAN Pour ne rien oublier des indispensables accessoires de l'été, voici notre box Premium.
Le casque L'instrument d'écriture Stylo plume Meisterstück Le Petit Prince Doué Classique, 1170€
Casque audio intelligent sans fil en cuir gris clair, Montblanc, 580€
Le polissage Travel Brush Giallo Box, Acqua di parma, 74€
Le sécrétaire Organizer de poche Gaston Labels Collection en monogramme, Louis Vuitton, 295€
La ceinture Ceinture Super H 32, Hermès, 920€
Les bijoux Boutons de manchette Santos en édition limitée, Cartier, 600€
La cravate Cravate Eleventy, prix sur demande
Les chaussures Mocassins Pembrey castoro en cuir blanc, Church’s, 570€ (prix conseillé)
Le bracelet Bracelet Move Titanium Black, Messika Paris, 1750€
Les solaires Lunettes Gold&Wood, Caphorn Xtrem 04.03, 915€
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Sanitaire - Chauffage - Climatisation - Carrelage - MatĂŠriel electrique
DOSSIER
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DOSSIER HABITAT MOBILIER EXTÉRIEUR
OUTDOOR CONFORT Pour concevoir un extérieur original et chaleureux, qui nous invite chaque instant à y passer les beaux jours et les soirées d’été, voici quelques astuces chics et tendance. Draps de bain Kikoy ou draps de bain vintage chez Fleux Caches-pots Karam de B&B Italia
Les touches de couleurs Les touches déco sont taillées pour cela et c’est ce qui donnera de la personnalité aussi. Pensez aux tapis de sol, aux vases, au linge outdoor et même à la vaisselle !
Service Poissons chez Fleux
Salon de jardin KaveHome
Fauteuil Jeko de Gersavoni
L’importance des matières
Pouf de maisons du monde
On ne passera pas à côté du bois, du rotin, qui possèdent indéniablement une connotation de simplicité et de convivialité. Tout comme l’esprit tissé, qui rappelle l’authenticité. La chaleur passe par un retour aux sources.
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L’éclairage À la nuit tombée, l’ambiance cocooning se poursuit. Les lanternes ou les feux ouverts participeront avec délicatesse et non sans importance à cet esprit cosy.
Fireplace Bubbles de Focus Creation
Lanterne solaire Tinka SEL LES JARDINS, chez Camif
Et un retour à l’insouciance Mais pourquoi aimons-nous autant cette sensation de légèreté, de laisser-aller ? Peu importe la réponse, ce serait dommage de s’en priver. Abandonnons-nous simplement dans des hamacs, balancelles, rocking chairs, juste pour le plaisir.
Fauteuil suspendu de Paola Lenti
Hamac de Hesperide
Salon Organix Lounge de Royal Botania
Faire de votre salon outdoor une invitation à vous détendre
Rocking chair outdoor Folia de Royal Botania
La fonction de l’extérieur est bien celle-ci : en profiter. Alors évidemment, si votre mobilier outdoor est généreux et moelleux, vous ne pourrez pas lui refuser quelques moments de relaxation et même de siestes.
Daybed de Tribu’
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DOSSIER
C
onstruite en 2017 sur des hauteurs, non loin de Luxembourg-ville, cette villa de 450m2 a tout du contemporain : son architecture d’abord, avec son assemblage de cubes et son jeu géométrique, ses façades en béton, puis sa technologie omniprésente. Grâce au système de domotique Domovea, qui permet de contrôler toutes les fonctionnalités électriques, la maison est connectée et sécurisée. Toutefois, cette villa fait aussi sauter l’idée reçue que le design donne forcément un côté froid. Elle a précisément été imaginée comme une maison ‘à vivre’, dedans comme dehors. Conviviale sous ses airs contemporains, les propriétaires ont voulu faire de cette demeure un lieu dans lequel on se sent bien. Sans être fermés aux conseils des spécialistes et autres décorateurs, ils se sont beaucoup investis dans l’aménagement de leur maison, en choisissant soigneusement matières et couleurs pour rendre grâce à leur propre style : harmonieux. “Nous apprécions la sobriété et n’aimons pas forcément les choses trop marquées. J’aime les couleurs vives seulement par touches. Toutes les pièces ont ce même esprit, mais c’est ce qui nous ressemble.” Ici, on est dans la continuité donc, les tons chauds et naturels prennent largement le dessus, dans toutes les pièces, et viennent se mixer avec des objets vifs pour créer un décor harmonieux et vivant. La lumière aussi y a toute son importance, qu’elle soit naturelle ou créée, et participe amplement à cette ambiance cosy. Tout cela donne du bon sens à la volonté première du couple : en faire une maison ‘à vivre’.
ZONE DE BIEN-ÊTRE L’espace bien-être se situe au sous-sol et accueille sauna et hammam ainsi qu’une énorme méridienne qui invite à la détente. Cette zone est rehaussée par le mur en pierres de couleur gris foncé irisé ainsi que par les spots de lumière. Gardé avec style par le bouledogue sculpté en gris argenté, cet espace s’ouvre sur un patio de style japonais et son jacuzzi, puis sur une belle salle de sport.
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DOSSIER HABITAT VILLA À LUXEMBOURG
VISITE PRIVÉE À quelques kilomètres de la capitale se trouve cette villa à l’architecture contemporaine, au sein de laquelle les propriétaires ont insufflé une atmosphère chaleureuse... Un peu à leur image. Visite privée. Par Anne Ciancanelli - Photos : Etienne Delorme
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DOSSIER
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ZONE DE REPAS La grande cuisine, qui occupe 11 mètres linéaires, reste le lieu de vie préféré de Monsieur et Madame…mais surtout de Monsieur, qui aime concocter de bons petits plats. De couleur taupe effet mat, cette magnifique cuisine dernier cri de la marque Poliform s’habille de matériaux nobles comme l’acier brossé pour les meubles hauts vitrés, le marbre pour le plan de travail, ou le bois évidemment. Amateur de technologie et des fourneaux, tout l’équipement est semi-professionnel avec notamment un piano et un four sophistiqués. Le taupe et le marron foncé dominent la pièce ouverte sur la salle à manger, où se dresse une grande table en marbre marron aussi. Les teintes se fondent et se confondent, que ce soit par les meubles de la cuisine, ceux de la salle à manger, les murs, les sols ou même le tapis, sans pour autant être fade, mais plutôt répondre à une belle harmonie. La propriétaire des lieux a le bon goût de relever le tout ici et là de touches plus flamboyantes, comme le centre de table qui est garni de pommes d’un vert acidulé. Cette luminosité naturelle est rendue possible par les larges baies vitrées qui donnent directement sur l’extérieur.
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DOSSIER
ZONE DE DÉTENTE Avec le camaïeu de tons clairs qui y règne, le salon reste chaleureux. L’avantage de ceux-ci est qu’ils se marient parfaitement ensemble : le carrelage gris clair du mur renvoie avec douceur au mur béton d’en face, tout en répondant au canapé beige Minotti, à l’allure douillette avec ses gros coussins, aux fauteuils taupe clair, au tapis moelleux et même à la table basse en marbre blanc. Puis, vous le voyez aussi, posé fièrement sur la console, cet objet de décoration pétant, ce petit bouledogue orange vif qui vient rehausser le salon avec précision et audace. Dans cet univers épuré, ces notes de couleurs manoeuvrées par la maîtresse de maison viennent parfaire l’ensemble de la décoration. Comme dans la salle à manger et la cuisine, le salon profite de grandes baies vitrées qui laissent passer la lumière naturelle, ainsi qu’un éclairage tamisé grâce à la cheminée et aux LED encastrées.
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DOSSIER
ZONE OUTDOOR Il est facile de comprendre que l’extérieur a aussi été conçu dans cette même optique : s’y sentir bien. C’est comme si la terrasse en bois était répartie en diverses zones, chacune disposant de sa propre utilité. La plus large, en face de la cuisine, sert à se restaurer et littéralement à passer à table ! Sur deux côtés, on trouve un coin relax avec de larges fauteuils et canapés outdoor. Et enfin, sur le dernier flanc, l’espace soleil où s’imposent les transats, en face d’une magnifique fontaine sur-mesure encastrée dans un panneau en acier brossé vieilli. Alors que la piscine est merveilleusement mise en valeur, le paysagisme d’inspiration japonaise offre ce côté zen tant apprécié.
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Cette villa sera Ă vendre prochainement via Espace Immo
Photo : Christophe Cusmano
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IMMOBILIER CENARO GROUP
UN BON SCÉNARIO POUR L'IMMOBILIER Le Luxembourg et l'immobilier c'est une histoire d'amour, et ses acteurs prolifèrent. Il semblerait d’ailleurs que cette concentration soit un indicateur très positif “d’un marché dynamique et fluide”. C’est ce dont est convaincu Christophe Chevallier, Fondateur de Cenaro Group. Rencontre. Propos recueillis par Anne Ciancanelli L'équipe de Cenaro Group. Au centre : Christophe Chevallier (Fondateur), à gauche Nicolas Kadri (Chief Investment Officer), à droite Hasnaa Tinouert (Directrice générale).
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// JE PENSE QU’AU LUXEMBOURG, LA COURBE DE LA CRISE DU COVID-19 SERA UNE COURBE EN V AVEC UNE REPRISE RAPIDE ET UN RATTRAPAGE À COURT TERME. // PREMIUM : Vous êtes le fondateur de Cenaro Group, pour commencer, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ? Christophe Chevallier : J’ai un parcours alliant immobilier et finance. J’ai commencé par conseiller des investisseurs privés au sein de grandes banques telle que la Deutsche Bank et, rapidement, je me suis spécialisé dans l’immobilier comme solution d’investissement. C’est dans ce cadre qu’au sein de Nexity j’ai contribué au développement de « La Pierre Financière » et qu’au sein du Groupe Oceanis j’ai structuré des fonds immobiliers régulés. J’ai également aidé des sociétés immobilières à se développer, notamment grâce à la plateforme de crowfunding-crowlending Anaxago Immobilier, ou en faisant appel au marché en créant des véhicules de titrisation. Au plan entrepreneurial, en matière de promotion immobilière, je n’en suis pas à mon coup d’essai. En 2005, j’avais créé la société Hamo, une société de promotion spécialisée dans les logements pour personnes âgées en perte d’autonomie. Société que j’ai vendue en 2008. J’ai fondé Cenaro en 2018, fort de ces expériences accumulées et après avoir étudié et sondé le marché luxembourgeois pendant plusieurs années. PREMIUM : Quand Cenaro Group a-t-il été lancé et comment vous en est venu l’idée ? C. C. : Je me suis établi au Luxembourg en 2015. Et il n’a pas fallu longtemps pour que je me penche sur le marché immobilier du Grand-Duché, et plus précisément sur la promotion. J’ai été assez vite convaincu qu’il y avait une opportunité à saisir. Avec mon associé Arnaud Emmenecker, nous avons réalisé une première opération à Berdorf, initiée en 2018, sur fonds propres. Je souhaitais en effet m’assurer in situ que mon intuition était juste. Le succès a été au rendez-vous. J’ai donc passé le cap et le développement à proprement parler a débuté en 2019 avec la création de Cenaro Capital, une société de titrisation émettant des obligations, permettant de financer les projets immobiliers de Cenaro. Depuis mars 2019, Cenaro Capital a permis le financement de 14 projets. Mais vous avez raison d’évoquer la notion de « Groupe Cenaro ». Mon objectif est en effet de parvenir à disposer d’une structure intégrée permettant de gérer les projets de A à Z, de l’origination à la livraison. C’est ainsi que nous avons intégré une agence immobilière, HT Immobilier, dans le périmètre du groupe. En début d’année, en complément de Cenaro Capital, nous avons créé Ceninvest, une boutique d’investissement immobilier. L’année dernière, afin d’offrir un service d’aménagement intérieur à des prix très compétitifs à nos clients, Cenaro Design a vu le jour. D’autres filiales et stratégies suivront, mais il est encore trop tôt pour en parler. PREMIUM : Cenaro s’est lancé sur un marché dans lequel on trouve déjà de nombreux acteurs. Qu’est-ce qui différencie Cenaro des autres promoteurs ? Pouvez-vous nous présenter le concept et sa position sur le marché ? C. C. : Contrairement aux idées reçues, c’est justement quand la concurrence est forte qu’il faut s’intéresser à un marché. C’est un signal d’un marché dynamique et fluide. Malgré de nombreux acteurs, il y a suffisamment de projets et de place pour de nouveaux opérateurs. Néanmoins, vous avez raison, nous avons des facteurs de différentiation. Nous nous focalisons sur la réalisation de projets permettant de respecter des cycles courts et d’être ainsi en mesure d’assurer un fine-tuning du marché. Nous achetons donc en priorité des projets autorisés avec un nombre de logements raisonnables pouvant être vendus au cours de la première année en
Cenaro Group développe des projets de 2 à 15 logements, maisons ou appartements.
intégralité. Nous nous focalisons donc sur des projets allant de 2 à 15 logements. Nous restons également opportunistes en proposant à la fois des maisons et des appartements. PREMIUM : Votre société fonctionne donc de manière intégrée et autonome, et vous connaissez déjà un certain succès ; comment êtes-vous parvenu à ce résultat ? C. C. : Je pense que les habitudes et l’absence de remise en question sont les ennemis de la croissance d’une entreprise. Je n’ai donc pas peur de dire que j’ai une approche darwinienne de l’entreprise et, donc, que je laisse une place importante à la concurrence ; mieux, je la crée et l’encourage. Par exemple, je sélectionne mes collaborateurs certes sur leurs compétences intrinsèques, mais aussi sur leur capacité à adopter une approche disruptive. Laissez-moi vous donner un exemple concret dans le périmètre du groupe : Ceninvest et Cenaro Capital sont complémentaires mais également concurrentes ; elles ont des mandats pour financer les mêmes projets et ce sans exclusivité. Je dois aussi souligner le rôle de notre directrice générale Hasnaa Tinouert. Elle a apporté son expérience et son dynamisme. L’agence HT immobilier a été et est un élément-clé dans la croissance du groupe. PREMIUM : Comment percevez-vous ou ressentez-vous le marché du Grand-Duché ? Notamment actuellement. C. C. : Je suis très confiant quant aux fondamentaux du marché luxembourgeois et ce pour plusieurs raisons. Le Luxembourg a une économie particulièrement forte (7ème économie la plus résiliente sur 130 selon le FM Global Resilience index) et j’ai même la conviction que le pays va sortir renforcé de la crise du Covid-19. L’État luxembourgeois a par ailleurs pris des mesures permettant de soutenir l’économie. Je pense qu’au Luxembourg, la courbe de la crise du Covid-19 sera une courbe en V avec une reprise rapide et un rattrapage à court terme. Je constate également que les banques du pays n’ont pas de mal à financer les projets immobiliers et qu’elles sont confiantes sur le marché. Surtout, j’ai l’intime conviction que le Luxembourg est et sera un pays attractif et que les flux migratoires positifs vont se poursuivre ; dans ces circonstances, le logement est la clé. PREMIUM 59
PREMIUM : Quelles sont vos perspectives, vos objectifs de développement ? C. C. : Comme vous le comprenez, nous sommes ambitieux mais raisonnables. Nous comptons donc continuer à croître mais en ayant des fondations fortes. Dans un premier temps, les fondations donc. Je me consacre, avec mes partenaires, à consolider le groupe pour qu’il soit intégré. Je souhaite aussi que le terme de synergie soit le maître mot de cette année 2020. Pour moi, la synergie c’est : 1 + 1 = 3. Pour moi, les synergies du groupe doivent être renforcées : Cenaro Capital ou Ceninvest doivent donner des priorités de commercialisation, Cenaro Design doit être une valeur ajoutée pour favoriser et aider à la vente des unités d’habitation... Je compte aussi rationaliser les process et je compte ainsi que la société lance sa demande de certification ISO. Dans un second temps, ou en parallèle, nous allons mandater une cabinet de conseil afin d’ouvrir le capital à un investisseur institutionnel qui nous permettra de lancer un deuxième cycle de croissance. Vous n’avez pas fini d’entendre parler du Groupe Cenaro ! Cenaro 281 route d’Arlon, L-8011 Strassen Luxembourg Tél. + 352 28 991 579 info@cenaro.lu www.cenaro-promotion.lu
DOSSIER
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DOSSIER HABITAT COULEUR
L’ADOPTER PAR PETITES OU GRANDES TOUCHES !
DEEP BLUE
“Une illustration de l’intemporel, de la simplicité et de l’élégance”, c’est ainsi que Pantone présente le superbe Classic Blue. Une couleur rassurante et intemporelle donc. Après le succès du bleu canard dans la déco, voici une teinte plus profonde. L’atout de celle-ci est qu’elle peut s‘utiliser par touches ou de manière bien plus intégrale. Objets de décoration, petit ou grand mobilier, murs : tout y passe et tout reste assurément de bon goût. Ce bleu est facile, équilibré, quelle que soit la pièce qu’il relève. N’hésitez pas à sublimer vos murs de ce bleu : il en émanera un esprit cocooning. Le gros mobilier permet aussi de dynamiser la déco tout en élégance : canapé, gros fauteuil, lit… Le cuir, mais surtout le velours et le denim transformeront la pièce en un espace chaleureux. Enfin, le petit mobilier et les objets de déco vous permettent d’adopter cette tendance avec délicatesse et en un clin d’oeil.
FACILE À ASSOCIER
Après le Living Coral élu en 2019, c’est au tour du Classic Blue d’être distingué par Pantone pour 2020. La célèbre maison, référence mondiale en nuanciers, flaire ou impose chaque année depuis 1999 la tonalité tendance. Voici un retour à l’élégance.
L’avantage d’un bleu plus classique, c’est qu’il s’associe facilement avec d’autres teintes. Évidemment, son binôme de prédilection sera le blanc. Cette association ne vous permet aucune fausse note ! Mais le bleu classique s’accorde également parfaitement avec les tons neutres comme les beiges et le taupe, les teintes plus chaudes comme le jaune, le camel, et sera davantage mis en valeur avec des touches de doré. Et pas que ! On vous le répète : ce bleu est facile. Facile à vivre, facile à associer : n’hésitez pas à le mixer avec du rose pâle pour un résultat délicat, ou même un vert pour un duo ultra tendance.
Collection Call it Magic de Kave Home
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Canapé Camaleonda de B&B Italia Tapis Anémone de LaChance chez Etoffe.com
Vase Fairytale de Roche Bobois
Fauteuil Santa Monica Home de Poliform
Décoration avec un mur en Classic Blue de Tollens
Rangement Componibili de Kartell Lit Dedemone de Ligne Roset
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DOSSIER
Ambiance avec la peinture Oxford Navy, collection Chalk Paint de Annie Sloan
Collection Feathers Touareg de Baobab Collection
Assiette Calamar de Fleux
Coussin Kisale de Lelievre chez Etoffe.com
Pouf de Maisons Du Monde
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Chaise Cairn de Roche Bobois
Suspension Avia Edition blue de Slamp
Mise en scène par Baxter avec le canapé Budapest Soft
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Desserte Radian de Roche Bobois
DOSSIER
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DESIGN PROJET VERYDWELL 07
L'ART DE VIVRE
Sacha Lakic est un designer touche-à-tout prolifique. Ce résident luxembourgeois signe depuis des années des collections phares pour l’enseigne de mobilier haut de gamme Roche Bobois, mais s’intéresse aussi à d’autres univers. On découvre ici ses projets d’architecture design et en symbiose avec la nature.
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acha Lakic est l'un des rares créateurs capables de passer avec autant d'aisance d'un univers à l'autre. Du mobilier au deux roues, de l'architecture à l’automobile, son imagination revisite tout. Attiré par l’univers de la mode grâce à un père styliste, sa curiosité le pousse d’abord vers l’industrie automobile, industrie dans laquelle il débutera sa carrière, notamment chez Peugeot. Son regard et sa maîtrise du design l’entraînent dans l’univers du mobilier, où il va signer de grandes collaborations. Il travaille pour la célèbre enseigne de mobilier haut de gamme Roche Bobois, pour qui il imagine et signe des collections devenues depuis des classiques et best sellers. Naturellement il se tourne vers l’architecture d’intérieur et l’on découvre depuis peu les projets d’architecture de Sacha Lakic. Les maisons VERY DWELL HOUSE sont une série de trois maisons conceptuelles conçues par Sacha. Ces maisons s’inspirent de la nature et sont conçues pour fusionner avec elle plutôt que pour s’en démarquer. Les façades de la maison sont imaginées de manière à se fondre et faire corps avec l'environnement, tout en conservant des intérieurs saisissants et modernes - comprenant souvent du mobilier signé Sacha Lakic. Comme les autres, ce projet VeryDwell 07 est une maison contemporaine préfabriquée à ossature bois imaginée par Sacha. Le designer intègre pour chaque projet l'aspect visuel et environnemental ainsi que le confort et la durabilité dès les premières phrases de création. Chaque détail de l'intérieur et l'extérieur de la maison est fonctionnel et innovant. Cependant, la technologie est discrète, voire presque invisible comme par exemple pour les panneaux solaires et le système de récupération d'eau de pluie. Le regard se concentre sur l'essentiel ; un style intemporel et une atmosphère pure dédiée au bien-être. Pour honorer son objectif de s'intégrer et fusionner avec la nature environnante, le toit est végétalisé et le choix des essences de bois est minutieusement adapté, conférant par la même occasion un aspect unique à ce chalet futuriste. PREMIUM 64
Projet VD 10
Projet VD X
Finion
Donnez vie à vos exigences.
EN EXPOSITION DANS NOTRE SHOWROOM BERTRANGE
GASPERICH
39, rue Jacques Stas L-2549 Gasperich Tél. 401 40 701 Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 17h
BERTRANGE
74, route de Longwy L-8080 Bertrange Tél. 401 40 700 Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 19h & samedi de 9h à 18h
ESCH-SUR-ALZETTE
6, rue Portland L-4281 Esch-sur-Alzette Tél. 401 40 304 Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h & samedi de 8h30 à 12h
/NEUBERGLUX
WWW.NEUBERG.LU
DOSSIER
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DOSSIER HABITAT SUITE PARENTALE
SUITES DE RÊVES Une salle de bain attenante ou intégrée ? Un dressing ? La suite parentale est un lieu d’intimité et de charme dédié au couple. Découvrez 5 jolies suites parentales avec nous.
Suite modulable Suite parentale avec cloisons amovibles coulissantes pour séparer la salle de bain, mise en scène par Porcelanosa (carreaux de céramique Orléans Nut)
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a suite parentale est pensée comme un espace nuit complet, à l’image des suites d’hôtels, abritant de multiples fonctions. Elle est mise en scène même, peut-être avec un gros fauteuil qui invite à bouquiner ou une chaise longue. Le fait qu’elle dispose d’une salle de bain offre de nombreuses qualités : pratique, esthétique, elle constitue même un argument dans le cadre d’une vente ou d’un achat immobilier. Cet espace spécialement taillé pour le couple peut s’envisager de différentes manières, avec salle de bain attenante ou intégrée. Des séparations d’espaces variées, que ce soit par la tête de lit, des cloisons, des verrières qui se jouent de la lumière, des niveau différents (séparés par des marches par exemple) ou même par des revêtements de sol. Évidemment, l’ultime suite parentale est celle qui possède salle de bain/douche ET dressing. Cerise sur le gâteau : un balcon ou une terrasse. PREMIUM 66
Suite organisée Suite parentale avec ouverture sur un grand dressing, projet Pérène
All inclusive Suite parentale avec salle de bain intégrée, projet immobilier La Vie Est Belle à Miami.
Chambre Royale Suite parentale avec séparation par cloison, mise en scène par Roche Bobois (lit Grand Hôtel).
Gentleman chic Suite parentale avec dressing et salle de bain attenante, projet Quadro.
Miami dream Suite parentale avec terrasse, projet immobilier La Vie Est Belle à Miami.
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DOSSIER
Une paroi de douche design La paroi n’est pas qu’en transparence mais peut être un vrai élément déco afin de renforcer le style de la pièce. Paroi de douche Sanswiss, disponible chez Mequisa
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DOSSIER HABITAT DOUCHES XXL
CHAMPAGNE SHOWER Cap sur ces douches grand format, inspirantes, qui allient détente et design.
Un jeu de couleurs au service de la douche Il peut y en avoir d’autres, comme le beige et le marron, mais ici c’est le noir et le blanc qui s’opposent et, en même temps, soulignent l’espace de la douche. La bande de mosaïque géométrique noire, au milieu d’un carrelage uni blanc, donne du caractère et permet également de servir de niche pour ranger astucieusement gels douche et shampoings. Mise en scène proposée par Villeroy & Boch, douche Memento
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La version intégrée
Miser sur deux pommeaux
Parce qu’elle est intégrée au plafond, c’est à vous de déterminer aussi sa dimension. Presque invisible, elle apporte une solution d’architecture intérieure unique. Cette version insolite comprend une coupole encastrée dans le plafond qui se fond dans l’architecture de la salle de bains ou du spa. En prime, c’est un modèle multisensoriel qui vous propose jusqu’à 4 jets ! Douche Aquamoon de Dornbracht, disponible chez Neuberg
Deux pommeaux de douche vous imposent d’étendre sa surface et permettent une utilisation simultanée de l’espace. À noter que la forme originale de cette douche, arrondie, est exploitée de manière à augmenter son confort. Ce bleu donne également une touche de fraîcheur et de douceur. Mise en scène proposée par Porcelanosa avec sa céramique Malaga Ocean
La fondre dans la pièce En habillant murs et sols du même revêtement, intégralement ou partiellement, la douche s’inscrit tout naturellement dans la pièce et semble occuper tout un pan de mur. Le premier exemple joue d’un effet marbre sur une partie du plafond, de l’espace douche et des murs bas. L’ensemble donne du relief à la pièce. Pour la seconde version, la salle de bain est recouverte de mosaïque, un classique intemporel et une valeur sûre ! Dessus : Mise en scène par Porcelanosa, avec robinetterie Lounge Blanco À gauche : Mise en scène avec la mosaïque Bisazza, collection Gladiolo
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DOSSIER
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DOSSIER HABITAT VILLA G
HABITAT NATUREL
Vilnius, capitale de la Lituanie et ville la plus peuplée du pays, est considérée comme l’une des plus belles villes de la Baltique. S’y dressent de superbes projets de design et d’architecture, comme la Villa G, maison contemporaine et graphique se fondant dans son environnement naturel.
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a Villa G a été imaginée comme une extension, une reproduction de son environnement naturel : le parc régional Pavilniai, en Lituanie. Conçue dans un esprit de modernité et de fluidité, elle cherche à se dissoudre dans son paysage. Cette villa, construite par Cupa Pizzaras en 2014, est basée sur un ensemble de volumes en forme de boomerang. Les toits, incurvés jusqu'au sol, recouverts en partie d’ardoise, et les formes fluides prolongées par des pergolas en bois sont les traits architecturaux les plus remarquables. Le bâtiment est conçu sur un seul niveau et délivre une sorte d’expression spatiale et d’équilibre à la fois. De larges ouvertures et fenêtres viennent percer les façades dont le rythme graphique se distingue par différents formats d’ardoise CUPA 98 associée à la présence du bois. Ainsi, les deux matériaux naturels répondent harmonieusement à l’environnement forestier. C’est Audrius Ambrasas Arquitectos, un studio lituanien récompensé de plusieurs prix, qui a imaginé et donné vie à ce bâtiment de 520 m2 aménagé de plain-pied. Au nord, on trouve la cuisine et les pièces techniques (cellier, chaufferie, buanderie), ainsi que le garage et un cabanon. Les quatre chambres profitent quant à elles du soleil du matin, à l’est. Les pièces de vie ouvrent vers le sud-ouest et sont baignées de lumière. La maison dispose d’une grande terrasse couverte donnant sur le magnifique environnement paysager bordant la piscine.
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Constructeur : Cupa Pizarras Architects : Audrius Ambrasas Architects Interior design : Darius Juskevicius Location : Vilnius, Lituanie Année de construction : 2014 Surface : 520 m2 Photographes : Leonas Garbacauskas, Audrius Ambrasas
// CE PROJET INNOVANT A REÇU LE PRIX METER 1/5 LORS DE L’EXPOSITION LITUANIENNE D’ARCHITECTURE EN 2015. CETTE MÊME ANNÉE, LA VILLA G FIGURAIT ÉGALEMENT SUR LA LISTE DES NOMINÉS POUR LES PRIX D’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE DE L’UNION EUROPÉENNE. //
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DOSSIER
Villa Tresno à Jakarta (Cabinet d'architecture RAW)
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IMMOBILIER TENDANCES
YOUR HOME IS YOUR CASTLE Après deux mois de confinement, une situation de ‘jamais-vu’ depuis la dernière guerre mondiale, l’immobilier a repris vie avec panache. Alors que nous attendons dans les mois à venir un impact sur l’économie et le marché de l’emploi, quelles seront les répercussions possibles sur l’immobilier ? Voici l’avis de nos 3 experts.
Par Thomas Fairfax, Fondateur de Fare
// LES COÛTS AUGMENTENT, LES DISPONIBILITÉS DE BIENS SONT ENCORE INSUFFISANTES ; CE PHÉNOMÈNE « MONACO » FAIT EN SORTE QUE LA DEMANDE EN RÉSIDENTIEL RESTERA FORTE. //
Nous attendions la crise. La crise des liquidités liée au COVID et contre laquelle un important dispositif préventif a été mis en place, tout en engendrant une nouvelle dette. Toutefois, les effets secondaires du confinement se font également ressentir. Aux yeux de ceux qui n'étaient pas directement concernés, les mesures instaurées ont parfois été considérées comme sur-préventives. Bonne ou mauvaise, une décision devait être prise, et des aides importantes ont donc été mises en place. Je pense que nous pouvons ici remercier le Gouvernement, car les citoyens d'autres pays ne s'en sont pas aussi bien sortis que nous. Il est facile d'émettre une critique a posteriori, mais il faudrait d'abord bien comprendre la situation, exercice rendu difficile par le martelage médiatique et les désinformations. L'impact sur le marché immobilier se mesure à différents niveaux. Les délais de livraison des constructions nouvelles, les obligations légales de libérer les lieux suite à une vente ou un préavis dans le cadre d'une location sans que la nouvelle demeure ne soit disponible, ont demandé de jongler avec les paradigmes. La qualité de vie lors du lockdown a redonné de la valeur aux propriétés disposant d'un jardin. Les couples se sont redécouPREMIUM 72
verts avec toutes les conséquences que cela peut avoir, positives ou non : agrandissement de la famille, séparation, fusion, etc... Tout ceci entraîne un premier mouvement sur le marché immobilier. Cette vague se ressent fortement pour l'instant... En tout cas, je suis d'avis que nous allons ressentir l'impact de cette crise dans les mois à venir. Ainsi, les licenciements importants qui sont annoncés vont notamment avoir une répercussion sur le marché immobilier. Les décisions du Gouvernement pour relancer l'économie et absorber la dette contractée pour contrer le confinement vont également se faire ressentir. Même si le Luxembourg a déjà prouvé qu'il pouvait mieux se remettre d'une crise que ses pays limitrophes, la vague risque d'être houleuse. Malgré ceci, une baisse des prix est difficilement envisageable. Les coûts augmentent, les disponibilités de biens sont encore insuffisantes ; ce phénomène « Monaco » fait en sorte que la demande en résidentiel restera forte. Nous ne sommes pas à l'abri qu'un segment du marché immobilier en particulier puisse plus en souffrir qu'un autre. J'ai néanmoins confiance, qu'à moyen terme, le marché luxembourgeois sera stable.
Par Fernand Hernung, Fondateur de Unicorn
Par Lucien Douwes, Fondateur de Immopartner
Couvert d’éloges par la presse internationale pour son excellente gestion de la crise sanitaire sous toutes ses coutures, il semblerait que le Luxembourg sache manier les situations inhabituelles. Cette force, le pays la doit certainement à sa géographie. Ici, il n’y a pas de pétrole. Pour se prélasser à la mer, à la montagne ou voir un port, il faut voyager. Alors, depuis toujours, le Grand-Duché innove, s’adapte et se crée un panel de solutions de secours en cas de crise, Unicorn aussi. À la question de l’influence qu’a eue et que va avoir le COVID-19 sur le marché de l’immobilier, Céline Cokelaere et Fernand Hornung, directeurs associés de l’agence immobilière, portent une vision confiante mais réaliste. Exit l’archétype de l’agent immobilier totalement confiant ou, à l’inverse, dévasté. « Le logement est un besoin essentiel » débute l’homme à la tête de l’entreprise. S’il n’est nul doute que durant le confinement les visites étaient proscrites et que le travail était partiellement interrompu, il n’empêche que le marché de l’immobilier a continué d’exister. Certes, de manière plus restreinte, mais toujours quand même. Ce phénomène s’explique par le fait que des personnes venaient de vendre ou d’arriver au Luxembourg, mais également par cette envie d'Unicorn d’être toujours en avance, digitalisée bien avant l’arrivée du virus. Céline, un sourire aux lèvres, se félicite : « Nous étions déjà préparés car, bien souvent, nos clients viennent de loin. Le premier contact se fait souvent par téléphone, et nous avions d’ores et déjà l’habitude de réaliser des premières visites virtuelles ». Un processus novateur n’excluant cependant pas les véritables visites post-confinement, mais qui a permis de réaliser des transactions.
Je commençais tout juste dans l'immobilier pendant la crise financière de 2008 ; à l'Université, je me suis spécialisé dans les impacts de crises sur le marché immobilier, donc je connais très bien les événements qui peuvent influencer notre marché comme la première guerre du Golfe de 90-91 et les événements du 11 septembre 2001. Je pense que je peux faire des parallèles. Il y a des choses que nous pouvons apprendre du passé, bien sûr, mais nous n'avons jamais eu un virus comme celui-ci, c'est très inhabituel. Nos enfants s'en souviendront : être dans l'impossibilité d'aller à l'école, prendre ses distances, cela va marquer tout le monde pour les années à venir. Mais l'impact de la crise elle-même sur l'économie n'est pas si différente de celle de 2008 ; en fait elle est très similaire : il y aura un chômage de masse, même avec le soutien du gouvernement. L'état ne peut pas continuer à verser des indemnités comme il le fait actuellement. Le résultat est, qu'à mesure que l'argent s'épuisera, les gens seront obligés de vendre leur propriété car ils ne pourront plus payer l'hypothèque et ils ne pourront pas acheter non plus. Les prix baisseront et cela deviendra la référence pour les années à venir. Si la maison de votre voisin est vendue en dessous de sa valeur, la votre le sera également pour s'aligner sur son prix ; c'est ma vision de l'avenir concernant le marché immobilier européen, et cela va prendre 2-3 ans pour toucher le fond, et il lui faudra 5-7 ans pour revenir à sa situation initiale, comme toujours. Le gouvernement doit récupérer son argent quelque part. Où le récupère-t-il, à qui était cet argent au départ? Eh bien c'est notre argent, ce sont nos impôts, et si ce ne sont pas nos impôts, ils ont dû l'emprunter ; c'est ainsi que l'argent circule, mais à un moment ou à un autre, ils doivent le rembourser. Qui va le rembourser? C’est nous, via des taxes plus élevées/de nouvelles taxes. Ce n’est pas un problème d’aujourd’hui, c’est un problème de demain ; aujourd’hui nous vivons une économie euphorique, nous restons à la maison et faisons beaucoup d’affaires. Ce n’est pas la réalité, c’est une réalité artificielle. La réalité est que les banques auront besoin d’acomptes/sécurités plus importants pour s’assurer qu’elles n’ont pas à saisir des propriétés, les taux d’intérêt devront augmenter pour les couvrir, les impôts devront augmenter pour effectuer les remboursements, et cela ne peut avoir qu’un effet négatif sur les revenus. Et les revenus sont le moteur de l'économie/ du pays, c'est donc le côté européen de l'immobilier.
Acquéreur-Occupant : des critères à la hausse ?
Un jardin plus grand, un balcon, un espace supplémentaire ou encore un espace pour le home office : une chose est sûre, la crise sanitaire souligne l'importance pour un acquéreur-occupant d’avoir un habitat de qualité, dans sa forme spatiale mais aussi sociale. Pour Fernand Hornung, c’est une « réelle opportunité pour développer de nouveaux produits. Unicorn observe depuis toujours le marché de très près et évolue sans cesse.. Nous allons très certainement adapter nos nouveaux logements avec nos partenaires promoteurs afin de répondre à la demande. Le monde évolue, le travail également. Nous travaillons où nous sommes, et nous sommes là où nous nous sentons bien ». En effet, bien que la tendance fut à la vie citadine au cœur du centre-ville, il se pourrait bien que, grâce au télétravail partiel ou non, beaucoup se décident à s’excentrer vers des endroits plus calmes pour des maisons ou des appartements plus grands et avec jardin. À bien des égards, le télétravail pourrait être la solution pour ces zones de se revitaliser, tout en conservant les charmes de la ruralité. Quid des investisseurs ? Les directeurs de Unicorn en sont certains : « De nombreux investisseurs font et feront toujours le choix de placer leurs capitaux dans la pierre plutôt que dans des placements financiers incertains ». Après tout, l'immobilier reste un investissement sûr avec un rapport risque/rendement intéressant.
Un Luxembourg toujours plus attirant
Par son attractivité incessante, le Luxembourg connaissait déjà un marché dense et complexe. L’évolution croissante, constante, et le nombre largement supérieur des arrivées face aux départs entraînent un prorata peu avantageux des demandes face aux offres. « Pour la beauté du pays et sa qualité de vie, pour le ‘’triple A’’ démontrant la stabilité du pays » énoncent le co-directeur avant que la co-directrice qui continuent de vanter l’attractivité due « à toutes les choses que le pays fait pour la population et l’environnement », les nouveaux arrivants ne cessent d’augmenter. Une situation qui traverse les années et à laquelle il faudra être attentifs. Aussi, la parfaite gestion de la crise sanitaire attire et fait basculer les décisions des personnes qui souhaitent désormais s’installer dans un pays où la stabilité est reine. Bref, pas de scénario catastrophique pour Unicorn qui observe un retour à la normalité et qui tend à évoluer davantage.
// LES GENS SERONT OBLIGÉS DE VENDRE LEUR PROPRIÉTÉ CAR ILS NE POURRONT PLUS PAYER L'HYPOTHÈQUE ET ILS NE POURRONT PAS ACHETER NON PLUS. LES PRIX BAISSERONT ET CELA DEVIENDRA LA RÉFÉRENCE POUR L'AVENIR. //
Les jardins du nord Le marché immobilier luxembourgeois est toujours fort en ce moment, je vois un grand potentiel pour le nord du Luxembourg : nous avons des demandes de personnes qui veulent un jardin, de personnes qui vivent dans des appartements. Elles se rendent compte maintenant que cela peut se reproduire, cela peut même se reproduire maintenant, dans quelques semaines/mois.
// NOUS ÉTIONS DÉJÀ PRÉPARÉS CAR, BIEN SOUVENT, NOS CLIENTS VIENNENT DE LOIN. LE PREMIER CONTACT SE FAIT SOUVENT PAR TÉLÉPHONE, ET NOUS AVIONS D’ORES ET DÉJÀ L’HABITUDE DE RÉALISER DES PREMIÈRES VISITES VIRTUELLES. // PREMIUM 73
Photo : TAG Heuer
WATCHES
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MONTRES LOISIRS
GOOD TIME
“ Le loisir, voilà la plus grande joie et la plus belle conquête de l'homme. ”. Et c’est précisément dans cette quête de joie que notre quotidien s’articule autour de loisirs et de passions variés. Premium s’évertue ici à concilier tous les plaisirs et présente quelques montres taillées pour être de formidables compagnes de route.
SUR LE GREEN TAG HEUER, CONNECTED EDITION SPÉCIALE GOLF L’Horloger Suisse surfe sur le succès de sa nouvelle et troisième génération de montre connectée et propose une nouvelle édition spéciale dédiée aux golfeurs désireux d’améliorer leur jeu. Cette TAG Heuer Connected allie élégance et performance, grâce à son design inspiré des garde-temps de la maison et aux fonctionnalités de l’application TAG Heuer Golf. Cette application est pourvue de caractéristiques visant à faciliter la maîtrise du parcours comme, la cartographie 3D, la distance des obstacles, le suivi des coups, les cartes de score, les statistiques personnelles et une toute nouvelle fonctionnalité le « Driving Zone ». Conçue comme un véritable caddie digital, la TAG Heuer Connected Edition Spéciale Golf ne portera pas le sac de ses utilisateurs mais leur permettra d’améliorer leur niveau de jeu. Prix : 2 400 €
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EN VOL BELL & ROSS, BR 03-92 HUD Retour aux origines avec une nouvelle interprétation de l'emblématique BR 03-92 HUD. Le Head Up Display - également connu sous le nom de HUD - est un écran en verre transparent qui affiche dans le champ visuel du pilote toutes les informations essentielles à la réussite d’une mission. Prix : 3700 €
AU VOLANT CHOPARD, MILLE MIGLIA GTS AZZURRO Comme chaque année, la Maison produit une nouvelle collection de montres Mille Miglia pour célébrer celle qui est régulièrement désignée comme "la plus belle course du monde". Dans cette nouvelle édition de la collection, le garde-temps Mille Miglia GTS Azzurro Power Control : un modèle automatique avec affichage de l’heure et de la date, limité à 500 pièces en acier inoxydable et or rose 18 carats, avec indicateur de réserve de marche aux airs de jauge à essence automobile. Un chronographe, le Mille Miglia GTS Azzurro Chrono en acier inoxydable (édition limitée à 750 pièces) se joint également à la collection, avec son cadran inspiré d'un tableau de bord. Les garde-temps Mille Miglia GTS Azzurro Power Control et Mille Miglia GTS Azzurro Chrono sont tous deux enrichis de touches esthétiques inspirées du monde automobile. Prix : 9 640 e (Modèle acier et or rose 18 carats, édition limitée à 500 pièces), 7 360 e (Modèle acier, édition limitée à 750 pièces)
SOUS LE VENT
AU MUSÉE
ROLEX, OYSTER PERPETUAL YACHT-MASTER II
JAEGER-LECOULTRE, NOUVELLE REVERSO TRIBUTE ENAMEL ALFONS MUCHA
Voici un chronographe de régate unique au monde. La YachtMaster II dispose d’une fonction mécanique unique au monde de compte à rebours programmable de 10 à 1 minutes qui permet de se caler sur la séquence de départ spécifique aux différentes régates. Comme toutes les montres Rolex, celle-ci est certifiée Chronomètre Superlatif, avec une tolérance de marche moyenne de l’ordre de –2/+2 secondes par jour. Prix : 17 150 €
La collection Reverso Tribute Enamel est un hommage aux célèbres peintres partageant des valeurs communes avec la Grande Maison. Les artisans nous offrent au verso une miniature émaillée d'un tableau inspiré par un célèbre peintre, tel qu’Alfons Mucha, avec ici « Les Saisons» (1896). Cette pièce exceptionnelle aura nécessité plus d’une centaine d’heures de travail. Trois modèles différents de la Reverso Tribute Enamel ont été créé, chacun limitée à huit exemplaires. Prix : 96 000 €
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SOUS L'EAU PANERAI, SUBMERSIBLE GUILLAUME NERY La nouvelle Submersible Chronographe est inspirée par Guillaume Néry, double champion du monde d'apnée. Un instrument professionnel, étanche jusqu'à environ 300 mètres, équipée d'une lunette tournante unidirectionnelle permettant de relever avec précision la durée d’immersion. Le cadran bénéficie d’une grande lisibilité quelle que soit la luminosité ambiante, y compris dans l’obscurité la plus totale, grâce à ses index blancs luminescents. La signature du champion est gravée sur le fond vissé accompagnée de son ultime prodigieux record : -126 mètres, atteints avec une seule bouffée d’oxygène. Prix : 18 900 e
EN MONTAGNE GARMIN, MARQ ADVENTURER Une tool Watch de luxe nouvelle génération qui possède un nombre impressionnant d’options et d’applications : planificateur d'ascensions ClimbPro pour afficher des informations en temps réel sur vos ascensions, changements météorologiques et altitude, itinéraire à l'aide du compas à 360 degrés, niveau d'oxygène dans le sang, cartes TopoActive Europe avec le générateur d'itinéraires populaires Trendline™ pour découvrir de nouveaux lieux à explorer, etc. Prix : 1 750 €
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HIGH-TECH
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NUMÉRIQUE WAVE
UNE VAGUE DE FOLIE
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'effet est saisissant ! Tel un raz-de-marée, c'est comme si cette vague allait déferler sur les passants en emportant tout sur son passage. Celle-ci est pourtant captive dans un cube de verre et vient se fracasser sur les parois. Cependant, le cube en question ne contient pas une goutte d'eau. Cette illusion d'optique numérique anamorphique (c’est-à-dire une déformation d’image, vue depuis un certain point, produite par des miroirs courbes ou des lentilles cylindriques) est une création de D’Strict, une société qui crée des expériences centrées sur l’utilisateur en intégrant à la fois les contenus et la technologie des médias numériques. Elle est diffusée sur l'écran LED incurvé de 8 mètres sur 20 installé sur Coex K-Pop Plaza à Séoul, la zone franche de publicité extérieure. Ce thème digital baptisé "WAVE" est le premier contenu d'une bibliothèque IP que D'Strict à prévu de proposer à ses clients. WAVE est décrite comme la plus grande illusion de transformation au monde. La première d'une série qui feront leur apparition dans un futur proche. Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises...
À Séoul, cette vague emprisonnée dans un aquarium géant est prête à déferler sur les passants. Cette prouesse visuelle est l'œuvre de D’Strict, une société spécialisée dans les nouvelles expériences visuelles numériques. La nouvelle vague de la pub interactive en somme... Par Dean Boyd
D'autres réalisations numériques signées par l'agence D'Strict : Ci-contre, le Cafe.Bot à Séoul, un bar ou tout est automatisé, le service est assuré par des robots.
Le show de l'inauguration officielle de la boutique Tiffany & Co à Beijong (China).
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HIGH-TECH
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ESPACE SPACEX
LA COURSE AUX ÉTOILES Le 30 mai dernier, la société spatiale du génie milliardaire Elon Musk, SpaceX, a effectué son premier vol habité. De quoi replacer les États-Unis dans la course à l’espace et redorer le blason du savant-fou. Par Dean Boyd
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’est la première fois que la Nasa confie une mission aussi prestigieuse et risquée à une autre société. Un vol spatial habité. Pour l’occasion quoique historique, personne n’a lésiné sur les moyens : la Nasa a ressorti son logo mythique des années 70, pourtant retiré en 1992, pour célébrer le retour des vols spatiaux avec un équipage humain à bord, depuis les côtes américaines. En parallèle, Elon Musk avait fait conduire les astronautes dans deux Tesla Model X, sa société d’automobiles électriques, jusqu’au pas de tir. De vrais coups de marketing. Après un premier report à cause d’une météo capricieuse, le premier vol habité de SpaceX a donc eu lieu le samedi 30 mai, depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. Les astronautes américains, Bob Behnken et Doug Hurley, ont décollé à bord de la fusée Falcon 9 à 15h22 (19h22 GMT). Il est dit que l’envol a produit un rugissement perçu à des kilomètres à la ronde du littoral de Floride. La particularité de SpaceX est qu’elle est l’unique société au monde à récupérer ses lanceurs : “Le premier étage de la fusée de 70 mètres s'est séparé comme prévu et est revenu se poser, à la verticale, sur une barge au large de la Floride. Puis le second étage de Falcon 9 a placé Dragon sur la bonne orbite, en direction de la Station spatiale internationale (ISS), qui vole à plus de 400 km au-dessus des océans, à plus de 27 000 km/h.” Une caméra placée au sein du vaisseau a retransmis l'intérieur de la capsule en direct, nous laissant découvrir les deux astronautes attachés dans leurs sièges pendant leur ascension supersonique.
Omega avait déjà conquis la Lune, désormais objectif Mars. Spécialement conçue pour les explorateurs de l'espace, la Speedmaster Skywalker X-33 est une version réactualisée et novatrice de la Speedmaster Professional X-33, lancée en 1998. Ce nouveau modèle, pourvu d'un mouvement à quartz de pointe, a été développé pour répondre aux besoins des astronautes, mais aussi pour satisfaire tous les amateurs d'horlogerie souhaitant disposer d'une incroyable palette de fonctions. Les deux astronautes Bob Behnken et Doug Hurley, ont rejoint leur fusée à bord d'une Tesla Model X, un autre vaisseau sorti de l'empire Elon Musk.
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HIGH-TECH
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COURSE AIRSPEEDER
LA NOUVELLE FORMULE DE LA F1 La fameuse course de podracers de Star Wars : La menace fantôme, va peut être voir le jour sous l'impulsion de la société Alauda et de ses Airspeeders. Par Dean Boyd
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'est peut être l'image du jeune Anakin Skywalker pilotant son module de course qui a inspiré Matt Pierson, le fondateur de la société australienne Alauda, lorsqu'il a imaginé les courses de Airspeeders. Airspeeder sera le sport automobile le plus excitant au monde, les pilotes utiliseront le ciel comme terrain de jeu lors d'intenses compétitions. De grands noms de la course automobile ainsi que de nouveaux venus pourront participer à ce nouveau genre de courses, attirés par ce mélange de compétition sportive intense et de nouvelles technologies. Telle est la promesse d'Alauda, cette société créée en 2015 qui a récemment annoncé l’obtention d’un financement à sept chiffres de la part d'autres sociétés australiennes de capital-risque spécialisées dans le hightech. Les Airspeeders sont des e-VTOL qui volent à 50 mètres du sol, propulsés à 200 km/h par des moteurs électriques. Ces engins volants en fibres de carbone de 4 m d’envergure sont motorisés par quatre rotors sur lesquels reposent deux paires d’hélices. Le pack de batteries permet 10 à 15 minutes de course. Les derniers tests d'aptitudes au vol des Airspeeders se sont déroulés après le confinement dans le désert entourant le siège de l’entreprise en Australie. Les premières courses en duel devraient avoir lieu fin 2020 et se dérouleront dans des cadres saisissants à travers le monde entier, les premières dates seront annoncées sous peu. Ce nouveau genre de course tombe à pic pour remplacer la défunte Red Bull Air Race. La dernière compétition de ces avions de course avait eu lieu en septembre 2019 à Chiba au Japon. Une nouvelle opportunité pour ces pilotes ?
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CULT
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Crédit : Al Pacino (Tony Montana) dans 'Scarface'. United Archives GmbH / Alamy Stock Photo
ICÔNE AL PACINO
LE MONSTRE SACRÉ La légende vivante du cinéma, Al Pacino, est de retour sur le petit écran. À l’affiche de Hunters, diffusé sur Amazon Prime, c’est sa première ‘vraie’ participation à une série. De quoi nous donner l’envie de revenir sur le parcours de ce monstre sacré. Par Annie Esch
tout juste 80 ans, Alfredo James Pacino de son vrai nom fait partie du cercle très restreint des plus grands acteurs de toute l’histoire du cinéma. Avec ses rôles dans Le Parrain ou Scarface, deux chef-d’oeuvres qui collent à sa peau d’italo-américain comme s’ils avaient été taillés sur-mesure pour lui, Al Pacino est une légende vivante du septième art. Le début de sa vie est une série d’épreuves, mais c’est ce qui façonnera sans doute son instinct, si précieux pour sa carrière. Ses parents se séparent alors qu’il est tout petit, et il est élevé dans le Bronx par sa mère et ses grand-parents maternels, des émigrés de Sicile, plus précisément de Corleone... Ce nom doit vous sauter aux yeux, parce qu’il est bien celui immortalisé par Mario Puzo dans son livre, Le Parrain, ainsi que dans la trilogie cinématographique réalisée par Coppola. Dans sa jeunesse, Al fait rapidement face à la pauvreté. Il enchaîne les petits boulots, étant même sans domicile pendant quelques temps dans les années 60. Mais les planches le fascinent rapidement. Sa mère et son grand-père le soutiennent dans ce choix de carrière et cette détermination, alors qu’il passe des heures interminables à regarder de vieux films sur leur télévision en noir et blanc. Son premier rôle important lui a été donné en 1968, incarnant un jeune punk dans la pièce The Indian Wants the Bronx. « J’ai commencé le métier d’acteur parce que j’avais faim. J’ai été élevé dans un appartement sorPREMIUM 84
dide, dans le Bronx. Après le divorce de mes parents, ma mère et mes grands-parents maternels ont assuré mon éducation. Je n’avais pas d’autre loisir que de traîner en bas de notre immeuble. Puis, j’ai découvert le théâtre à dix-sept ans ; je jouais jusqu’à seize spectacles par semaine. À la fin de chaque représentation, je faisais la quête avec un chapeau pour me nourrir. Je me suis pas mal débrouillé, on peut même dire que je suis un survivant ! » confiait-il à l’un de nos confrères. Si l’on met bout à bout des étapes cruciales de sa vie, comme ses études légendaires avec Charles Laughton et Lee Strasberg, l'absence de son père, la mort prématurée de sa mère, Al Pacino a définitivement bien mené sa barque... sans omettre quelques écarts de conduite. Après une longue dépendance à l’alcool et à la came, il a même avoué avoir pris du Valium en guise de pop-corn lors d’une cérémonie des Academy Awards. Il n’en reste pas moins que Pacino a livré certaines des performances les plus marquantes de l'histoire du cinéma et du théâtre, et a travaillé avec la plupart des plus grandes stars, notamment avec son compère Robert de Niro. Avec pas loin de 55 ans de carrière, Pacino a donné vie à certains des personnages les plus mémorables de son époque : Alors que ses grand-parents viennent de Corleone, Al se glissera dans la peau de Michael Corleone, personnage cultissime dans la trilogie "Le Parrain" (1972-90) ; Frank Serpico, le dénon-
Scarface (1983). Tony Montana, un expatrié cubain, se met à vivre son rêve américain : devenir un baron de la drogue.
// J’AI COMMENCÉ LE MÉTIER D’ACTEUR PARCE QUE J’AVAIS FAIM. J’AI ÉTÉ ÉLEVÉ DANS UN APPARTEMENT SORDIDE, DANS LE BRONX. //
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Al Pacino dans 'Hunters', la série télévisée dramatique américaine créée par David Weil. La première saison, produite par Amazon Video est sortie surAmazon Prime Video.
ciateur de la police, dans « Serpico » (1973) ; Tony Montana, le seigneur de la drogue cubain, dans « Scarface » (1983) ; le malheureux voleur Teach, dans « American Buffalo » (1983) ; Sonny Wortzik, le voleur de banque potentiel, dans « Dog Day Afternoon » (1975) ; le gangster Big Boy Caprice, dans « Dick Tracy » (1990) ; Johnny, un ancien taulard repenti, dans « Frankie & Johnny » (1991), Ricky Roma, le vendeur qui parle doucement, dans « Glengarry Glen Ross » (1992) ; Vincent Hanna, le lieutenant, dans « Heat » (1995) ; John Milton, le diable en personne, dans « L’associé du diable » (1997) ; ou encore Benjamin « Lefty » Ruggiero, le gangster soldat américain, dans « Donnie Brasco » (1997 également). Bien souvent des rôles noirs, adeptes de jurons et de coups bas aussi. Ces dernières années, il incarne toujours brillamment des personnages forts comme l'activiste de l'euthanasie Jack Kevorkian, dans le film HBO de Barry Levinson « You Don't Know Jack » ; l’un des hommes les plus puissants des États-Unis, James Riddle « Jimmy » Hoffa, dans The Irishman par Scorsese, ou l’agent artistique Marvin Schwarz dans Once Upon a Time... in Hollywood par Tarantino. Actuellement, il campe de manière convaincante (comme toujours) le rôle de Meyer Offerman dans Hunters, l’une des dernières productions d’Amazon Prime : milliardaire survivant des camps de concentration allemands et ‘justicier’, il décide de partir à la chasse aux nazis. Encore un personnage en relief, tant par son caractère et son charisme que par ses fêlures... Ce génie créatif, qui pourrait être au sommet de son art, aspire encore à en savoir plus sur son métier. À l’appréhender toujours avec son instinct. Puisqu’au fond, ce n’est pas tant pour lui un métier, mais son destin : « C'est ce que je dois faire». (...) C'est le rouage de ma vie. Avec cela, tout est soudain cohérent. Et je me comprends de cette façon. »
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AUTOMOBILES COLLECTIONNEUR
LA PASSION DES CHEVAUX E. H. aime les belles mécaniques. De celles que l'on porte au poignet comme celles que l'on pilote. Sa collection est le reflet de cette passion qu'il aime partager sur un célèbre réseau social. Vous pourrez aisément le suivre si vous êtes un afficionado des supercars. Propos recueillis par Daphné Roda pour Premium.
PREMIUM : D'ou vient cette passion pour l'automobile ? (enfance, événement marquant ?) E. H. : Mon père, sans aucun doute. Il était amateur de belles autos. Dans un véhicule, il aimait surtout la ligne et la puissance. Les données techniques lui importaient peu. Je me rappelle de retours de la Côte d’Azur la nuit, à plus de 200 km/h non stop... autre époque n’est-ce pas ? À mes 15 ans, en 1987, il m’a appris à conduire sur le parking du Makro avec sa Ford Mustang Fastback 1966, un V8 289 cubic inches (4,7 litres). Comment ne pas être marqué par cela ? PREMIUM : Comment choisissez-vous les véhicules ? Sur base spéculative ou coup de cœur uniquement ? E. H. : J’essaie de construire une petite collection de beaux modèles, sportifs. Spéculation en aucun cas - il suffit de voir comment le marché vient de se retourner en 12 mois pour comprendre que ce n’est pas ce qui me motive. Il est toutefois évident que je préfère un véhicule qui garde ou
prend (ou ne perd pas trop) de la valeur, plutôt qu’un autre qui perdrait 60% en 2 ans. J’aime que ma collection soit le reflet de choix techniques, de visions de ce monde automobile en quête de performances. PREMIUM : Quelle est d'après vous la pièce maitresse de cette collection ? E. H. : Pour l’instant c’est ma Porsche 991 GT2RS, qui recueille énormément de succès sur les réseaux sociaux et à chaque sortie. PREMIUM : Est-ce que vous roulez avec tous vos bébés, et, si oui, selon quels critères les choisissezvous ? Occasions spéciales, travail... ? E. H. : Oui je les fais tous rouler à tour de rôle, sans occasion particulière. Mes anciennes, une Ferrari 512 TR et une BMW 840Ci, toutes les deux rachetées à mon père, sont celles que je sors le moins. Les autres sont là pour rouler, en tenant toutefois compte des impératifs du jour (je ne laisse pas une GT2RS à l’aéroport par exemple).
PREMIUM 86
// JE VIENS DE PRENDRE POSSESSION DE MA PREMIÈRE VOITURE ÉLECTRIQUE, QUI POURRAIT RASSEMBLER LE MEILLEUR DES DEUX MONDES : UNE PORSCHE TAYCAN TURBO S // SON ÉCURIE : 1. Ferrari 512 TR 2. BMW 840 ci 3. Porsche GT2 RS 4. Porsche Taycan Turbo S 5. Ferrari Pista 488 (en approche) 6. Porsche Cayman GT4 7. Mercedes AMG GTR 8. Ferrari 488 Spider 9. Porsche Cayenne Hybride 10. Ferrari 812 GTS (2021) 11. Porsche Cayman GT4 RS (2021)
PREMIUM : Que représentent les marques Ferrari et Porsche pour vous ? E. H. : Ce sont mes deux marques de coeur. Pour moi, l’automobile est incontestablement liée à la compétition, la performance. Je suis admiratif de l’histoire de Ferrari en F1, et celle de Porsche en endurance. Le scudetto (emblème) Ferrari sur l’aile avant est selon moi une option indispensable, qui relie mon auto à l’histoire de la Scuderia. J’ai passé des années et des annés à ne rater aucun GP à la télévision, terminant parfois debout sur le canapé quand il s’agissait pour la Scuderia de terminer un dernier tour en tête ... Quant à l’endurance, les 19 victoires de Porsche au Mans (un record) font partie intégrante de mon amour pour la marque. On vient d’ailleurs de célébrer les 50 ans de la première victoire de Porsche aux 24 heures : c’était en 1970 avec la légendaire 917K. PREMIUM : Quelle est votre vision des voitures électriques ? Comment voyez-vous l'évolution du marché automobile ? E. H. : Je viens de prendre possession de ma première voiture électrique, qui pourrait rassembler le meilleur des deux mondes : une Porsche Taycan Turbo S. Une auto de 761 chevaux, d’un couple de 1.050 Nm, 4 roues motrices, avec un ADN Porsche indiscutable. Ca roule PREMIUM 87
bien, ça pousse, ça freine et ça tient la route : oui une auto électrique peut être excitante et passionnante. Mais je me rends compte que l’autonomie et le chargement des batteries restent une réelle complication... rien d’aussi simple et pratique qu’une bonne vieille pompe à essence ! Mais je ne suis pas dupe et je ne pense pas que l’automobile électrique soit la panacée de la réduction carbone. Peut-être même est-ce un mauvais calcul, entre production de l’électricité, production des composants électriques et durée de vie du véhicule. Mais c’est la volonté politique (et ça se saurait si la politique était synonyme de bon sens) de la plupart des pays européens, donc j’y suis passé et je découvre cela depuis quelques jours. À suivre ! PREMIUM : Quel modèle rêvez-vous de posséder ? E. H. : On peut mettre modèle au pluriel ? Chez Ferrari, Porsche, AMG, Lamborghini, McLaren, Aston Martin, Pagani... les idées et les tentations ne manquent pas ! PREMIUM : De futurs achats en vue ? E. H. : Ferrari 488 Pista en arrivage imminent. Ferrari 812 GTS et Porsche Cayman GT4 RS pour 2021. C’est déjà pas mal ...
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AVIATION RAFALE SOLO DISPLAY
DU CHANGEMENT DANS L'AIR Nouvelles couleurs, nouvelle saison et surtout, nouveau visage. Rencontre avec le sixième pilote démonstrateur du Rafale Solo Display. Texte et photos : Shervin Fonooni
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éritable vecteur de communication, le Rafale Solo Display (RSD) connait une montée en puissance continue. L’avion a tout pour plaire, une architecture aérodynamique et des performances qui le placent parmi les chasseurs modernes les plus redoutables. Pourtant, le succès du RSD ne se limite pas à la machine, mais il est dû en partie à ses pilotes militaires, dont le métier fait rêver et est souvent jugé inaccessible pour beaucoup. Et il est tout à fait possible de concilier deux passions. Schuss vous le prouve. Nous sommes partis le rencontrer juste avant la crise sanitaire.
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le Capitaine Jérôme Thoule, alias « Schuss »
LE 3/4 "AQUITAINE", POOL DES TATORS En ce mois de janvier, nous sommes en Haute-Marne où sur place, un magnifique ciel bleu nous attend ; les mauvaises langues diront que c’est rare à Saint-Dizier. Nous avons donc rendez-vous sur la Base aérienne 113 Saint-Exupéry, plus exactement du côté du bâtiment de l’Escadron de Transformation Rafale (ETR) 3/4 « Aquitaine », qui fête cette année ses 10 ans d’existence. Juste après le poste de sécurité, un Mirage IV fait office de sentinelle pendant qu’un tandem de Rafale décolle pour une nouvelle mission. Arrivé au niveau de l’entrée de l’ETR, on peut admirer le Mirage 2000N, décoré pour le centenaire de l’escadron Lafayette ; il rappelle définitivement que les Forces aériennes stratégiques ont migré d’Istres à Saint-Dizier. Outre les Français, on peut également croiser des pilotes qataris, présents dans le cadre de leur formation sur Rafale. En 2006, l'Escadron de Chasse 1/7 « Provence » est le premier escadron à recevoir les Rafale. Le pilote présentateur sélectionné pour le RSD fut logiquement issu de cette unité. Quelques années plus tard, le 1/7 est engagé dans les Opex (opérations extérieures), limitant l’implication du Tator. En 2011, l’ETR 2/92 « Aquitaine » se voit ainsi confier les rênes du RSD. Ses pilotes sont tous instructeurs et peuvent assurer pleinement le rôle d’ambassadeurs. Notre rencontre débute avec le Capitaine Sébastien Nativel, surnommé « Babouc ». Après deux ans à la tête du RSD, Babouc change de casquette et devient le nouveau coach. Il s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs et succède ainsi au Capitaine Jean-Guillaume Martinez, alias « Marty », présentateur en 2016 et 2017. Le rôle de Babouc est, entre autres, de garantir l’interface entre le RSD (l’Armée de l’air) et les organisateurs, permettant ainsi au nouveau présentateur de se concentrer essentiellement sur son vol. Ce dernier est le Capitaine Jérôme Thoule, alias « Schuss ». Leur évolution de carrière est similaire, pourtant, rien ne présageait une telle consécration..
FAIS DE TA VIE UN RÊVE… À écouter leurs récits, le parcours des deux instructeurs n’a rien de singulier, ni d’exceptionnel. Non, la passion est née tout simplement en levant la tête lorsqu’un avion passait, comme tant d’enfants. Mais une différence existe chez ces complices : ils ont osé et se sont donné les moyens pour y arriver. Schuss se qualifie d’enfant de la montagne. Originaire de Châtel, il grandit dans une région très loin de l’aviation où les avions se font rares. Le déclic viendra par la lecture de magazines aéronautiques. Lorsqu’il tombe malade et ne peut se rendre à l’école, ses parents lui apportent une revue d’aviation. À partir de ce moment, la fièvre monte chez le jeune skieur alpin qui s’offre plusieurs numéros. Adolescent, le Savoyard n’a qu’un rêve, un seul objectif, celui d’être pilote de chasse. Il part ainsi en stage à l’aéroclub d’Annemasse, près de Genève, où il rencontre Éric Goujon qui va l’instruire à la méthode « Armée de l’air » en échange de petits travaux faits au profit de l’aéroclub. Sous les conseils de cet ancien pilote de Mirage 2000, Schuss s’oriente dans le sport pendant deux ans : « Après le bac, Éric m’a conseillé de faire des études afin d’être plus mature au moment de passer les sélections ». En 2001, il intègre l’Armée de l’air, après avoir passé les concours EOPN (Élève Officier du Personnel Navigant), puis il est macaroné PREMIUM 89
// PARFOIS JE FERMAIS LES YEUX ET JE M’IMAGINAIS DANS UN COCKPIT, DERRIÈRE LES ARCEAUX ET LES MONTANTS DE VERRIÈRE COMME SUR LES TOMCAT... JE RÊVAIS D’ÊTRE LÀ-DEDANS. // en 2004. Fin 2005, il est muté sur Mirage F1 CR à Reims où il reste pendant un peu plus de trois ans, puis quatre années en tant qu’instructeur à Tours sur Alphajet. À cette époque, il est sélectionné pour le Solo Display Alphajet. Il débuta l’entraînement hivernal, mais l’équipe fut arrêtée pour restriction budgétaire. S’en suit une transformation sur Rafale au 1/7 « Provence » à Saint-Dizier, mutation qui dure pendant trois ans. À la fermeture du 1/7, il est affecté durant trois ans au 3/30 « Lorraine » et à la 30e escadre, à Mont-de-Marsan. Il postulera alors pour devenir le sixième présentateur du RSD. Sa seconde passion est naturellement le ski et les points communs sont nombreux avec le métier de pilote de chasse. On comprend aisément que l’aviateur soit également moniteur à l’École du ski français. Son surnom tire inévitablement son origine de « tout schuss » pour celui qui dévale les pentes, mais qui tutoie également les nuages. Néanmoins, cet amoureux du paradis blanc doit ranger ses skis et se consacrer désormais à sa mission d’ambassadeur de l’Armée de l’air.
ET D’UN RÊVE UNE RÉALITÉ Si le CNE Thoule a vécu dans une vallée loin de l’aviation, pour son coach, le constat est plus frappant. Natif de l’île de la Réunion, le jeune Babouc se contentait des avions civils et de quelques Mirage F1 qui venaient très rarement de Djibouti : « C’était l’occasion unique pour moi de voir des avions de chasse voler dans l’île ». Il ne sait pas d’où vient exactement sa motivation, mais son frère, qui a douze ans de plus que lui et qui voulait devenir pilote de chasse, va l’influencer énormément. Une chose est sûre pour ce futur aviateur, il aime les challenges et cela tombe bien puisque devenir pilote de chasse en est un sérieux. Dans sa tête, il se voit maîtriser ces oiseaux d’acier : « Parfois je fermais les yeux et je m’imaginais dans un cockpit, derrière les arceaux et les montants de verrière comme sur les Tomcat… je rêvais d’être là-dedans. Une fois à la Réunion, je ne sais pas si c’étaient des Mirage III ou des Mirage F1 ; ils avaient embarqué une caméra de RFO – chaîne locale – et c’est passé aux actus le soir ; je regardais ça, j’étais… Je me souviens encore de l’image de l’avion de chasse, il devait galérer à filmer. On voyait défiler la côte de l’île la Réunion depuis l’intérieur du cockpit. J’ai réussi à réaliser ce rêve en janvier, il y a un an. J’ai fait un tour de l’île en Rafale, dans le cadre d’un exercice de déploiement des forces. La boucle est bouclée ». À l’instar de son successeur, il rencontra Thierry, un ORSA (Officier de Réserve en Situation d'Activité) qui va l’aiguiller dans ses choix : « À l’époque où j’avais 10 ou 12 ans, il m’avait parlé de ce qu’il avait
POWER exactement fait comme épreuves, des épreuves EOPN que j’ai passées après en 1999. J’ai rencontré un deuxième pilote, Antoine, qui ensuite était à la Patrouille de France. Il m’a aidé pour cette sélection. Il était alors élève à Tours, donc c’était tout frais dans sa tête ; j’avais 16 ans ». Trois ans plus tard après l’obtention du bac, il frappe à la porte de la Base aérienne 181 de Gillot pour retirer un dossier EOPN : « Je savais déjà que je voulais faire EOPN. La première raison est que je voulais tout de suite piloter. J’avais 18 ans ; je n’ai pas attendu d’être mature comme Schuss » plaisante-t-il en ajoutant : « Mon plan B était de passer les épreuves EOPAN (Élève-Officier Pilote de l'Aéronautique Navale) pour renter dans la Marine et le plan C était Air France. Je voulais donc rester dans l’aviation à tout prix ».
L’ÂGE PIVOT
préparé à appréhender la voltige en basse altitude, dans un volume restreint, un exercice qu’un pilote militaire n’est pas habitué à faire dans son quotidien. C’est ce qui différencie un présentateur officiel d’un pilote de chasse qui se limite à des passages rapides, voire à quelques virages serrés lors d’un événement aéronautique, à l’image des démonstrations de la Marine. Bien qu’il soit encore dans sa phase de préparation, Schuss a déjà imaginé son ruban : « Il est prêt sur le papier » affirme son coach. « Au début je l’ai laissé faire son ruban. Il est venu me voir quand il a terminé et je lui ai dit les points qui pourraient éventuellement être problématiques, les figures qui ne passent pas, ou qui passent mais avec méfiance ». Babouc est ainsi présent à ses côtés en tant qu’expert et conseiller, mais il insiste : « C’est sa démo. C’est important, car il sait exactement ce qu’il veut rendre au public et une fois qu’il va commencer son vol, il n’y aura pas de doute, ce sera son ruban ».
Breveté pilote de chasse en 2002, à l’âge de 22 ans – « J’étais l’un des plus jeunes à l’époque » précise-t-il avec humour – le CNE Nativel est affecté au 3/4 « Limousin » sur Mirage 2000N à Istres, jusqu’en 2005 où il obtient sa qualification de sous-chef de patrouille (leader de deux avions). Il part à Cazaux pour être moniteur sur Alphajet, pendant trois ans, puis il est opérationnel à Nancy, sur Mirage 2000D, au 3/3 « Ardennes ». Il est alors pilote de chasse bombardier, fonction partagée avec un NOSA (Navigateur Officier Système d'Armes). Pourtant, il lui reste un autre rêve à concrétiser, celui d’intégrer l'EC 1/7 « Provence » pour voler sur Rafale. Sur Mirage 2000D, il comptait quelques 1000 heures de vol, ce qui constituait une certaine expérience. Mais c’est une autre affaire avec le Rafale, un monoplace omni-rôle : « Il a fallu une profonde remise en question, mais finalement cela illustre bien ce qu’il faut pour faire ce métier. On est en éternelle remise en question ; cela ne s’arrête jamais, il y a toujours un moment où on sait moins bien faire. On n’arrive jamais à se dire c’est bon, j’ai fait le tour de la question » reconnaît le pilote avec toute humilité. Retransformé sur Rafale, il passe sa qualification de chef de patrouille, puis chef de mission (les plus hautes qualifications) avant de gagner l’ETR pour être instructeur. La suite, on la connaît. La transition avec la présentation alpha est venue dans la continuité : « On ne rentre pas dans l’Armée de l’air, je pense, pour être présentateur ; on rentre pour être pilote de chasse, pour être opérationnel, en tout cas c’était ma motivation. Pilote de chasse ce n’est pas de piloter un avion à réaction, c’est piloter un avion à réaction et effectuer la mission qui va avec. À sa mutation à l’ETR, il est conscient que sa carrière opérationnelle n’est pas loin d’être terminée et décide de se porter candidat pour être démonstrateur, une première fois, en même temps que Marty, puis une seconde qui sera la bonne : « La deuxième raison pour laquelle je voulais faire EOPN et pas l’École de l’air, est que j’arrive en fin de contrat. Je vais pouvoir bifurquer vers le milieu civil et avoir peut-être une deuxième carrière, je l’espère, dans l’aéronautique » conclut le coach.
Fort de ses deux années d’expérience, le CNE Nativel suit attentivement le travail du nouveau présentateur. Dans le cockpit, ce dernier est totalement focalisé sur son pilotage et ses conduites de paramètres, à tel point que d’autres éléments environnementaux peuvent lui échapper. Il est, en quelque sorte, dans sa « bulle », synonyme de concentration extrême. Le coach a, au contraire, une vision plus globale de la situation et peut alerter son compère : « Lorsque la saison des meetings commencera, il sera dans une espèce de tunnel où il ne pensera qu’à son vol. Mais par moment, c’est bien d’avoir quelqu’un qui puisse prendre du recul et dire stop. C’est le rôle du coach, dire stop » explique le Réunionnais. « J’aurai un œil critique sur ses capacités physiques et mentales, parce que parfois, il ne se rendra pas compte qu’il est fatigué. Moi, je le verrai un peu plus que lui ». Les deux hommes se connaissent très bien, raison pour laquelle le CNE Thoule a été choisi. Le coach a, dans tous les sens du terme, une place centrale afin que le binôme atteigne ses objectifs. Il aura donc son mot à dire, car il ne s’est pas seulement engagé avec un coéquipier, il a également désigné son successeur.
DIRE STOP
LE PLUS GROS CHALLENGE
Lors de notre visite, Schuss est arrivé en tenue décontractée. Cette semaine est importante pour le nouveau présentateur, puisqu’il a enchaîné ses trois premiers vols d’entraînement. Il vole le soir de notre rencontre dans le cadre d’une mission d’instruction, alors il est en pleine période de récupération. Babouc pour sa part, vole l’après-midi avec un jeune pilote de 23 ans. Le CNE Thoule a été sélectionné en mars 2019. Ses débuts passèrent par deux vols en place arrière avec Babouc, pour s’initier à cet exercice technique et exigeant. Puis, plusieurs stages lui ont été proposés, notamment le test de la centrifugeuse : « On vous met dans une machine à laver qui tourne très très vite » résume-t-il. Le pilote a également été convié à un passage à Salon de Provence où l'Équipe de Voltige de l'Armée de l'Air l’a
// QUAND JE SORTAIS DU VOL, J’ÉTAIS ENCORE SOUS L’EFFET DE L’ADRÉNALINE, MAIS À PARTIR DE 20H, L’EFFET RETOMBAIT ET JE DEVENAIS UN ZOMBIE. //
Techniquement avec de l’entraînement, tous les pilotes de chasse sont en mesure d’assurer la mission de démonstrateur. En revanche, le CNE Thoule est formel : « Physiquement, c’est le plus gros challenge. C'est ce qui me vient à l’esprit en premier, parce que c'est vraiment ce que j'ai ressenti les premiers vols, notamment les vols derrière Babouc. Ce challenge physique ; en réalité, on ne peut pas le mesurer et il n’y a pas de comparaison ». Dans le cockpit, Schuss vit le vol différemment, notamment en place arrière, où il encaisse les accélérations et les enchaînements de figures. Lorsqu’on subit de telles conditions, le vol devient très vite éprouvant. À mi-chemin entre le sprint et l’endurance, le solo display requiert des conditions athlétiques très spécifiques liées à la résistance aux facteurs de charge. En conséPREMIUM 90
Le Capitaine Sébastien Nativel, surnommé « Babouc », coach du Rafale Solo Display
quence, il ne faut pas être marathonien, ni avoir une masse musculaire importante, mais plutôt se concentrer sur le cardio-training et le renforcement des muscles. Pour une personne lambda, les conditions d’un vol de démonstration, avec des facteurs de charge élevés (dépassant souvent les 9g), deviendraient violentes et entraîneraient potentiellement un voile noir ou une perte de connaissance. Néanmoins, le corps sait s’adapter progressivement à ces changements physiologiques, grâce à des entraînements réguliers. Il maintient ainsi un niveau de vigilance élevé, vital pour mener la présentation : « Quand Babouc revenait de ses démos, il avait l’air frais alors que c’était quelque chose d’extrême. Si une personne, qui n’a pas l’habitude de voler, était dans son avion, on serait venu la sortir avec une grue » assure Schuss, l’occasion pour son prédécesseur de surenchérir : « Quand je sortais du vol, j’étais encore sous l’effet de l’adrénaline, mais à partir de 20h, l’effet retombait et je devenais un zombie. J’ai passé deux années absolument géniales, qui sont passées comme la lumière ; mais deux ans, cela suffit. C’est éreintant ; on finit sur les rotules. Ce sont dix minutes de sprint, un marathon sur la saison, voire les deux saisons et on finit soulagé et physiquement très fatigué ». Pour sa préparation physique, Schuss travaille avec son entraîneur « Tom ». Entre deux vols d’instruction, les deux hommes se voient pour étudier l’emploi du temps du pilote et ordonner les séances sportives tout au long de la semaine. Outre les exercices d’entraînement postural, de gainage et de cardio, Tom planifie également des sessions de relaxation, d’étirements et de sport collectif (plutôt en fin de semaine) pour se détendre. Le professeur de sport adapte aussi ses entraînements par rapport à l’intensité du vol. Une présentation de dix minutes combine des phases intenses et des phases plus lentes qui vont solliciter toutes les ressources du pilote, alors qu’un vol d’instruction ne requiert pas autant d’endurance. L’entraîneur aura ainsi pour mission de transposer ses cours de sport aux vols du présentateur, en sachant que celui-ci a trois entraînements prévus par semaine. La particularité de Tom, comme beaucoup d’autres coaches sportifs dédiés au personnel navigant, est de connaître les effets et les sensations provoqués par les facteurs de charge. Il a déjà volé sur Mirage 2000 et a donc appréhendé les contraintes physiques qui y sont liées. Un point important quand on sait que la préparation physique du démonstrateur est spécifique. Pour se donner une idée, les exercices réalisés par le pilote peuvent être reproduits dans une salle de sport
ordinaire et s’apparentent au phénomène du crossfit ou de la méthode Tabata : « Nous avons des machines avec lesquelles nous travaillons les rotations, les inclinaisons de la tête avec des charges. Pour le reste, ce sont des machines que l’on trouve dans toutes les salles de sport, à la différence où que vous avez un coach dédié et qui va corriger vos postures. Si un exercice est mal effectué, si la position n’est pas la bonne, l’effet ne sera pas le meilleur » affirme le moniteur de ski.
LES PREMIÈRES IMPRESSIONS Les premiers vols ont été réalisés à 5000 pieds (ft) pour tester les figures du ruban. Ensuite, le pilote descend progressivement à 2000 ft, puis à 1000 ft et enfin 500 ft. Les figures s’enchaînent sous l’œil avisé du coach, placé au point central : « À l’heure actuelle, je me sens étourdi, ce qui n’arrivait pas jusqu’à maintenant. En plus du facteur de charge qui prend beaucoup d’énergie, il y a beaucoup de rotations ; donc les giros internes dans ma tête partent un peu dans tous les sens. Quand je me lève de mon baquet pour sortir de l’avion, je m’oblige à avoir une petite phase où je fais attention, je m’accroche bien pour ne pas chuter et très rapidement cela revient. Mais vol après vol, je suis de plus en plus en forme. Cette semaine nous avons enchaîné trois vols ; entre le premier et le troisième, je pensais être plus fatigué, au contraire j’étais de plus en plus en forme. En revanche, le soir, le corps rappelle que j’ai fait trois vols dans la semaine… » Avec un chasseur tel que le Rafale, c’est l’aboutissement de la carrière de pilote technique. Et Schuss, comme tous ses prédécesseurs, mesure la grandeur de la mission : « C'est une grande fierté de pouvoir vivre cette expérience, de pouvoir relever ce défi sur cette machine incroyable. C'est une aventure humaine extraordinaire avec la rencontre du public. Par ailleurs ; j’apprends sur moi-même, à me gérer physiquement ».
UNE SAISON INCERTAINE La crise sanitaire qui a frappé le monde, a bouleversé le quotidien et les organisations de chacun. Elle a naturellement affecté l’entraînement des ambassadeurs de l’Armée de l’air. Conséquence directe de cette pandémie, la préparation du ruban du RSD a été reportée. Si l’incertitude plane toujours quant au maintien de plusieurs événements aéronautiques, Schuss a repris ses entraînements afin de présenter son ruban à la commission de sécurité et au chef d’état-major de l’Armée de l’air qui se prononceront sur l’aptitude du pilote. Nous leur souhaitons plein de réussite et remercions l’équipe RSD et la BA 113 de Saint-Dizier, notamment le Sous-lieutenant Laura, pour leur accueil chaleureux.
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MOTO DUCATI SUPERLEGGERA
CARBON ENERGIZER La seule moto au monde autorisée à rouler sur route avec un chassis en carbone est italienne. Ducati dévoile la superleggera, la remplaçante de sa Panigale V4. Une bombe fabriquée à seulement 500 exemplaires numérotés. Par David Bail
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// DISPONIBLE À SEULEMENT 500 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS, ELLE EST LA SEULE MOTO AU MONDE AUTORISÉE À CIRCULER SUR ROUTE AVEC UN CHÂSSIS, UN BRAS OSCILLANT ET DES JANTES EN FIBRE DE CARBONE. //
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ucati frappe fort avec la Superleggera V4, sa moto de série la plus puissante et la plus avancée technologiquement. Elle est la seule moto au monde autorisée à circuler sur route avec un châssis, un bras oscillant et des jantes en fibre de carbone. L'utilisation intensive de ce matériau lui confère un rapport poids/puissance inégalé (159 kg à sec pour 224 CV). Le carénage assure un niveau d'efficacité aérodynamique supérieur à celui des motos de MotoGP actuelles, grâce aux ailettes superposées inspirées de la Ducati MotoGP 2016, les plus performantes dans ce domaine. Sous le carbone, se cache le moteur Desmosedici Stradale R, plus léger et plus puissant que jamais. Le V4 de 998 cm3 à 90° délivre pas moins de 224 CV en configuration homologuée. Le résultat global est une puissance de décélération inégalée, une prise d’angle plus rapide dans les virages et des trajectoires plus radicales en sortie de virage. L’électronique a également été développée pour renforcer le caractère racing de cette moto. Leurs paramètres de fonctionnement sont associés par défaut à trois modes de conduite reprogrammés (nommés Race A, Race B et Sport). Il existe également - pour la toute première fois - cinq modes de conduite supplémentaires qui peuvent être personnalisés avec les paramètres préférés du pilote. Les acheteurs auront la chance de faire un essai sur piste de la Panigale V4 R d'usine issue du Championnat du Monde Superbike et, pour la toute première fois, une occasion unique de tester la Desmosedici GP20.
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Photo : Bell & Ross
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INTERVIEW DANIEL RICCIARDO
THE COOL PLAYER
Le pilote le plus relax, qui a quitté Renault F1 pour rejoindre au mois de mai dernier l'écurie McLaren, se confie à Premium. Propos recueillis par Antonio da Palma Ferramacho
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l a obtenu sept victoires lorsqu'il courait pour l'écurie Red Bull Racing de 2014 à 2018, dont trois pole position, treize meilleurs tours en course et 29 podiums. Le pilote australien a ensuite choisi de s'engager avec Renault en 2019. Son style de pilotage agressif, ses dépassements osés, comme celui sur trois voitures, élu comme le plus beau de l'année et qui lui a permis de remporter le Grand Prix d'Azerbaïdjan 2017, ainsi que son large sourire font de Daniel Ricciardo l'un des pilotes les plus appréciés par les fans de F1. Entretien entre ce pilote charismatique et Premium.
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// JE PENSE QUE NOUS AIMERIONS TOUS QUE LES ÉCARTS DE CHRONO ENTRE LES PREMIERS ET LES DERNIERS SOIT RÉDUIT À UNE DEMI-SECONDE AU LIEU DES DEUX SECONDES QUE NOUS CONNAISSONS AUJOURD’HUI. // PREMIUM : Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir devenir pilote de course ? Quand est-ce arrivé ? Daniel Ricciardo : Je ne me rappelle pas vraiment l’instant mais cela s’est certainement produit après avoir eu l’occasion de piloter un karting. Dès l’instant où je me suis retrouvé aux commandes de ce drôle d’engin, je me suis dit que c’était la chose la plus excitante que j’avais jamais expérimentée ! PREMIUM : Vous rappelez-vous la première course que vous avez gagnée ? Quelle voiture conduisiez-vous ? D. R. : Je pense que c’était en mai 1999, je courais en karting depuis 6 mois et ce jour-là tout a fonctionné à la perfection. Cette première petite victoire en karting m’a littéralement fait monter au 7ème ciel ! PREMIUM : Comment décririez-vous les sensations ressenties au volant d’une voiture de course ? Est-ce par exemple l’adrénaline générée par le fait de contrôler une machine d’une telle puissance ? D. R. : Oui, je pense qu’il y a certainement de l’adrénaline aux vitesses auxquelles on pilote une Formule 1 ! J’ai souvent dit qu’avec n’importe quelle forme de sport moteur, on ressent une sensation de liberté. Il faut s’imaginer seul aux commandes de ces engins, harnaché dans le cockpit ouvert d’une Formule 1, exposé au vent et aux éléments à des vitesses vertigineuses... PREMIUM : Quelles sont pour vous les principales différences entre la conduite d’une Formule 1 et d’un prototype LMP1 du Mans ? D. R. : C’est une question difficile pour moi car j’ai essentiellement piloté des formules... mais en référence à la question précédente, je dirais que c’est d’abord le fait que les prototypes du Mans sont généralement des voitures disposant d’un cockpit fermé, ce qui influe sur les sensations. Ensuite, c’est probablement la différence de poids qui fait qu’une Formule 1 a une agilité incomparable, donnant l’impression littéralement de faire corps avec la machine. PREMIUM : Revenons à votre carrière en Formule 1... Vous attendiez-vous à ce que votre première saison avec Renault F1 Team soit aussi compliquée ? D. R. : Je savais que c’était un défi de signer avec une équipe qui ne gagnait pas. D’ailleurs je ne m’attendais pas à gagner dès ma première saison avec Renault. Comme vous le savez on a eu des résultats en dents de scie, avec de bons et de moins bons moments... PREMIUM : Si vous aviez le pouvoir de changer les règles de la Formule 1, qu’elle serait votre première action ? D. R. : Humm... (Rires !) Oui, je crois avoir entendu quelqu’un souffler « Le retour des Grid Girls » ! Sérieusement, je ne sais pas vraiment quelle règle en particulier mais je pense que nous aimerions tous que les écarts de chrono entre les premiers et les derniers soient réduits à une demi-seconde au lieu des deux secondes que nous connaissons aujourd’hui. PREMIUM : Pensez-vous que la crise actuelle du COVID-19 impactera l’avenir de la Formule 1 ou du Sport Automobile ? D. R. : Si la crise s’arrêtait maintenant, je ne pense pas que l’impact serait significatif. Par contre, si cela devait durer encore 6 mois ou plus, il y aurait certainement un réel impact mais il est difficile à dire si le changement serait durable ou temporaire. PREMIUM : Si vous deviez arrêter la Formule 1, que feriez-vous ? Quitteriezvous le Sport Automobile ou passeriez-vous à une autre catégorie ? D. R. : Si j’arrêtais la Formule 1 aujourd’hui, j’aimerais poursuivre le Sport Automobile dans une autre catégorie si possible. Mais si je décidais de quitter la Formule 1 de mon plein gré, par exemple dans 5 ans, je ferais quelque chose de diamétralement opposé de ma vie. Ce sport étant particulièrement éreintant, je pense que j’aimerais expérimenter autre chose pour me réaliser dans un autre domaine.
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LE CHRONO DE RICCIARDO Chez Premium, automobile rime avec montres et c'est pour cette raison que l'on s'est intéressé à celle de Daniel. Comme tous les pilotes, Daniel Ricciardo doit possèder un chronographe infaillible. Cette complication permet de mesurer les temps courts et donc les performances des bolides de compétition. C'est précisemment pourquoi l'horloger Bell & Ross s'est associé à l'écurie Renault F1® Team. Le chronographe BR-x1 R.S.20 que porte le pilote est issu de la cinquième collection R.S., qui a pour thème la Formule 1 du futur. Ce chronographe squelette très travaillé est édité à 250 pièces. Il s’agit d’une version expérimentale hypersophistiquée de la BR 03-94. Son boîtier est constitué d’une structure multi-matériaux : titane traité PVD, céramique et caoutchouc. Des matières présentes aussi bien dans l’horlogerie sportive que dans l’aéronautique et la Formule 1®. Les poussoirs à bascule bi-matières rappellent les palettes de vitesses au volant. Une bague en acier traité PVD tourne autour de la lunette. Le cadran ajouré laisse apparaître un mécanisme squelette très sophistiqué et ses rouages. « Il me semblait évident de faire une montre utile pour les pilotes de Renault DP World F1® Team, déclare Bruno Belamich, designer de Bell & Ross. Le chronographe est historiquement lié au sport automobile ».
Photo : Bentley media
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ESSAI BENTLEY FLYING SPUR W12
ROYAL NAVY La nouvelle Bentley Flying Spur en jette, surtout dans cette série spéciale 'First Edition'. Si la vocation de cette berline ultra luxe est de vous transporter dans un confort royal, elle réserve également bien d'autres surprises, notamment sa puissance. Par David Bail
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l faut remonter à 1952 pour retrouver les origines de la Flying Spur, lorsque la firme Bentley décide de reconquérir ses lettres de noblesse dans l'univers des GT d'exception. Cette nouvelle version est la troisième génération et notre modèle testé est la première série spéciale logiquement nommée "First Edition". La voiture est identifiable à ses logos "First Edition" présents sur les ailes et la calandre, à ses seuils de portes spécifiques et à ses broderies spéciales sur les appuie-têtes. La flying Spur survole les autres berlines Premium allemandes et se place en parfaite concurrente de la Rolls-Royce Ghost, avec l'avantage d'être plus dynamique puisqu'elle détient le titre de la berline la plus rapide du monde. Au fur et à mesure, je découvre la puissance du W12 6L biturbo de 635 ch, qui malgré les 2437 kg, propulse la voiture comme s'il s'agissait d'un petit coupé. Couplée à une boîte automatique à huit rapports et à une transmission intégrale, la voiture passe de 0 à 100 km/h en l'espace de 3,7 secondes. C'est seulement la raison qui m'impose de lever le pied pour ne pas me retrouver à plus de 200 km/h, tant le silence domine à bord. La sécurité est omniprésente, le correcteur de trajectoire fait son travail ainsi que le capteur de proximité qui oblige la Bentley à ralentir dès que l'on approche de trop près un autre véhicule. À l'intérieur c'est le règne du luxe, cuirs nobles, boiseries et moquette épaisse, fonction de massage multimode sur les sièges, système audio a 19 hautparleurs, avec l'incontournable horloge signée Breitling qui trône au milieu du tableau de bord, symbole de luxe ultime. Mais le clou du spectacle se trouve sur le capot, lorsque la statuette symbolique de la marque apparaît au démarrage ou se dissimule à l'arrêt du moteur, effet garanti ! Cet univers feutré me pousse à avaler les kilomètres, sans ressentir aucune fatigue. Direction Obernai pour un weekend relax à l'Hôtel du Parc****. Mon carrosse attire les regards, je croise le regard interrogatif d'autres conducteurs. Du coup, le passage à la station service de l'autoroute devient un moment de gloire. Arrivé le soir à ma base, c'est une tout autre ambiance que je découvre à bord, les seuils de porte et planche de bord s'éléctrisent grâce à des éclairages leds verts, une atmosphère digne des véhicules de Tron, on passe alors du classicisme au futur. Après trois jours passés au volant de ce magnifique navire, je comprends pourquoi la marque séduit aussi la jeune clientèle aisée et branchée, ici on ne fait plus dans l'ostentoire mais on se démarque avec chic et bon goût. Une nouvelle approche du luxe qui fait mouche. Disponible à l'essai chez Bentley Luxembourg, Groupe Losch.
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Sur les réseaux : www.luxgears.com www.facebook.com/luxgears instagram.com/luxgears/ Photo : Christian Wilmes pour PREMIUM
En collaboration avec l'Automobile Club du Luxembourg
Gentlemen, re-start your engines ! Nous revoilà enfin après cette trêve sanitaire dont on se serait bien passé ! On dit que la contrainte est parfois une opportunité au changement et c'est précisément ce qui s'est passé durant cette période avec la réalisation d'un essai aussi agréable qu'inattendu. En effet, l'essai de la Porsche Taycan nous le devons à la crise du COVID... comme quoi rien n'est jamais perdu ! Surtout qu'à notre retour les bonnes nouvelles continuent avec l'invitation de RollsRoyce à aller tester sa dernière Cullinan sur la côte belge. Finalement on conclut ce numéto post-confinement avec l'essai plus conventionnel de l'Audi A6 Hybride Plug-In. Définitivement nous voilà de retour aux affaires, fins prêts pour continuer nos aventures... Ing. Antonio da Palma Ferramacho
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ESSAI AUDI A6 TFSI e QUATTRO
QUADRATURE DU CERCLE ? Depuis le fameux mois de septembre 2015 le groupe VW, et par conséquent Audi, tente de se racheter une bonne conduite en électrifiant progressivement sa gamme, histoire de faire oublier les déboires de ses, désormais malaimés, moteurs TDI. C’est la tâche de la nouvelle motorisation Hybride Plug-In de cette A6... Y parvient-elle ? Cote Luxgears :
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e salon de Francfort 2015 a été le théâtre de la plus grosse bombe de l’histoire de l’industrie automobile ; le Diesel Gate, comme il fut surnommé, allait changer pour toujours la face du paysage automobile par le biais du scandale des diesels truqués du groupe VW. Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis ce moment et il est aujourd’hui clair pour le monde entier que le futur de la propulsion automobile sera électrique, ou du moins électrifiée, avec la disparition progressive des moteurs Diesel dans un premier temps et des moteurs thermiques à plus long terme. Les normes d’émissions se sont entretemps durcies (la limite de 95 g/km de CO2 est en vigueur depuis 2020) et obligent les constructeurs à trouver des solutions pour les respecter... D’où l’introduction progressives des modèles électriques mais surtout des hybrides rechargeables comme c’est le cas de notre A6 TFSI e qui revendique de très basses émissions théoriques de CO2.
SOBRIÉTÉ CLINIQUE Cela devient habituel avec les marques premium allemandes, les gammes se ressemblent au point de confondre les modèles entre eux. A l’image des poupées russes, on jurerait être en présence d’une A8 tant les proportions
de la nouvelle A6 sont semblables. Formes et volumes sobres, porte-àfaux visuellement réduits et lignes de carrosserie tendues, confèrent à la nouvelle A6 une allure classique et sportive à la fois. C’est justement pour accentuer son côté sportif que l’équipement de série de cette version comprend le pack S line, le pack black optic qui teinte les chromes en noir, les jantes de 19 pouces et les étriers de freins rouges. L’habitacle offre un bel espace pour tous les passagers mais malgré la finition sans faille, les matériaux de qualité et les touches dynamiques du pack S Line, on ressent tout de même une absence de caractère, pour ne pas dire d’âme lorsqu’on observe les détails de l’intérieur de cette superbe A6. Cette sensation, d’ailleurs commune à la plupart des modèles de la marque, résulte d’un design ultra épuré où lignes et volumes naviguent à la limite du minimalisme et finissent par renvoyer une image d’une extrême sobriété, voire presque « clinique ». C’est le cas de la console centrale dont le bandeau noir intègre l’écran multimédia qui dispose d’une résolution et d’une réactivité quasi parfaite et dont la manipulation est particulièrement intuitive. On retrouve cette perfection addictive au niveau des instruments de bord qui font appel au Virtual Cockpit à la vision exceptionnelle. D’où la question : la perfection montre-t-elle parfois ses limites ? A méditer...
PREMIUM 98
TFSI e THE NEW TDI? La nouvelle motorisation hybride exploite énergies fossile et électrique à la fois afin de consommer moins et donc émettre moins de CO2. L’équation à résoudre dans ce cas précis était de remplacer avantageusement un bon gros moteur diesel, disons le 3.0 litre V6 TDI, par une solution essence hybride rechargeable, soit un 2.0 litre TFSI accouplé à un moteur électrique alimenté par une grosse batterie. Avec 367 ch et 500 Nm au total, l’ensemble délivre des valeurs de puissance et de couple proches du TDI (bien que le couple soit inférieur) pour des performances similaires. L’avantage perceptible dès le démarrage est sans conteste le silence de la propulsion électrifiée qui efface pour toujours le claquement du diesel à froid et son ronronnement à chaud, cela même lorsque le moteur essence s’enclenche sous forte accélération. L’autre agrément marquant du moteur électrique réside dans la disponibilité instantanée du couple pour une réactivité d’accélération immédiate, chose avec laquelle un moteur thermique ne peut rivaliser, et qui compense le couple inférieur par rapport au TDI. Avec une capacité de 14,1 kWh, la batterie lithium-ion autorise une autonomie de 40 km réels en mode 100 % électrique qui est à privilégier pour les parcours urbains. Il conviendra donc de sélectionner le mode hybride en dehors des agglomérations sans quoi la recharge répétée de la batterie deviendra vite fastidieuse ! A l’usage, l’A6 TFSI e s’apprécie surtout par sa douceur et son silence mais sa consommation en essence ne sera réellement basse que si elle est rechargée très souvent, chose peu probable si on ne dispose pas d’un endroit adhoc à domicile ou au bureau. Pour information, notre modèle d’essai avait enregistré une peu flatteuse consommation moyenne de 6,7 l/100 km sur une distance de 1500 km, ce qui reflète bien cette problématique. Par conséquent, on pourrait se demander si, tout compte fait, la solution hybride auto-rechargeable à la consommation similaire ne serait pas plus judicieuse car ne devant jamais se recharger sur secteur ? Derniers points et non des moindres, le poids du véhicule qui dépasse les 2 tonnes et le surcoût conséquent (presque 10.000 EUR) qui sont inhérents à la technique de l’hybridation Plug-In... Et de conclure que cette technologie n’est vraiment intéressante que pour ceux qui peuvent recharger la batterie régulièrement chez eux ou au bureau et, accessoirement, se la payer !
FICHE TECHNIQUE AUDI A6 TFSI e QUATTRO Puissance combinée (ch/kW @ rpm) :
367 / 270 @ 6000
Couple combiné (Nm @ rpm) :
500 @ 1250
Moteur essence :
4 cyl. 1984 cm3 turbo injection directe
Puissance (ch/kW @ rpm) :
252 / 185 @ 5000 - 6000
Couple (Nm @ rpm) :
370 @ 1600 - 4500
Moteur électrique (kW/Nm) :
105 / 350
Batterie Lithium-ion (kWh) :
14,1
Temps de charge de la batterie (h) :
2 (sur borne publique) – 6 (sur prise 220V)
0-100 km/h (s) :
5,6
Vitesse Max (km/h) :
250
Consommation thermique (l/100 km) :
1,4 - 2,1 (annoncée) – 6,7 (observé)
Consommation électrique (kWh/100 km) : 17,4 -17,9 (annoncée) Emissions combinée CO2 (g/km) :
31 - 47
Autonomie électrique (km) :
57 (annoncée) – < 40 (observée)
Poids (kg) :
2030 (DIN)
Prix de base (EUR) :
60.550,00
LUXGEARS
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ESSAI ROLLS-ROYCE CULLINAN BLACK BADGE
Cullinan c’est le nom du plus gros diamant au monde et c’est aussi le patronyme que Rolls-Royce a donné à son premier SUV qui revendique les mêmes attributs... Aussi, quand Rolls-Royce nous a proposé de découvrir son joyau lors d’un périple jusqu’à la Mer du Nord, on ne s’est pas fait prier ! Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :
I
l y a de ces moments qui gravent à jamais nos mémoires pour diverses raisons, et cet essai est l’un d’eux. Cela peut relever du véhicule essayé, du lieu visité, des personnes rencontrées ou bien d’autres choses encore... Dans ce cas précis, la combinaison de ces éléments a fait de ce weekend une expérience exquise. L’opportunité de tester l’un des véhicules les plus exclusifs de la planète est déjà fantastique en soi, mais quand on y ajoute la venue dans un des plus beaux établissements de Belgique en compagnie de personnes adorables, le tableau n’est pas loin d’être idyllique.
GROS COMME UN DIAMANT Revenons sur l’étonnante pierre découverte en 1905 dans une mine d’Afrique du Sud, celle de Thomas Cullinan. Pesant 3.106,75 carats (621,35 g), ce diamant a été transformé en 9 autres plus petits, dont 7 ont été incrustés sur la couronne royale britannique. Voilà donc le point commun que partagent la marque de Goodwood et ce rarissime « caillou », la souveraineté ! Entre en scène ce véhicule hors normes par ses dimensions, ses caractéristiques, ses équipements et, logiquement, son prix. À l’image du diamant éponyme, le Rolls-Royce Cullinan impressionne dès le premier regard par sa taille et ses proportions qui intimident autant que sa classe et sa prestance éblouissent. Situé dans la catégorie des SUV, Rolls-Royce préfère le décrire comme un High-Bodied Vehicule ou comment détourner une dénomination banale, voire roturière, en un terme exclusif à la connotation majestueuse.
OBSCURE DÉCOUVERTE Notre rencontre avec le Cullinan s’est déroulée à la concession Rolls-Royce Motors Cars Brussels sise à Overijse, soit juste à l’entrée de Bruxelles en venant du Luxembourg. Là, nous avons été accueillis par Sofie, la passionnée représentante de la marque, qui nous a fait découvrir quelques modèles de la gamme Rolls Royce avant de nous remettre
la clé de notre carrosse, non sans nous avoir expliqué au préalable ses caractéristiques et ses équipements. Notre Cullinan se décline dans la finition Black Badge qui représente la version « dynamique » développée depuis peu par Rolls-Royce pour attirer une clientèle plus jeune, mais toujours fortunée. Cette finition se différencie par ses chromes traités façon « piano black », ses jantes noires spécifiques de 22 pouces et sa teinte noir intégrale pour l’extérieur et l’intérieur. Le tout est rehaussé de subtiles touches “Forge Yellow”, un jaune orangé au niveau du Coachline (la fameuse ligne de ceinture de caisse réalisée à la main par Mark Court, le seul ouvrier qualifié pour cette tâche), de la casquette du tableau de bord et des inserts de la sellerie cuir des sièges. L’autre élément propre au label Black Badge concerne les placages du mobilier de bord réalisé en Technical Carbon, la fameuse fibre noire tissée selon les standards aéronautiques. Sofie nous épate avec le « clou du spectacle », le module Viewing Suite qui émerge électriquement du coffre deux strapontins et une tablette picnic pour déguster une coupe de Champagne en amoureux. Stupéfiant ! Signalons encore le moteur V12 6,75 litres de cette version spéciale majoré à 600 ch et 900 Nm... de quoi déplacer les 2,7 tonnes du mastodonte avec vigueur puisqu’il abat le 0-100 km/h en 5,2 secondes.
DESTINATION LA MER Monter à bord du Cullinan prend toute sa dimension quand on apprend que sa hauteur de toit culmine à 1,83 mètre. Les portes à ouverture antagoniste (les arrières sont de type suicide) dégagent un espace royal vers un habitacle aussi vaste que luxueux. L’assise haut perchée des sièges moelleux autorise une large vision sur le long capot au bout duquel trône le célèbre « Spirit of Ecstasy » à la teinte assombrie. L’ambiance obscure de l’habitacle est accentuée par le ciel de toit noir optionnel de notre exemplaire, le Shooting Star Headliner, qui se pare de centaines de fibres optiques simulant la voie lactée avec la fonction « étoiles filantes » dynamique. En route vers la Mer du Nord nous faiPREMIUM 100
sons escale pour la nuit à Bruges où nous sommes attendus par Johan et Isabelle Creytens, les maîtres de maison de l’Hôtel Heritage Relais & Châteaux. Ce bel établissement classique datant du 19ème siècle est le port d’attache idéal pour découvrir la cité historique et romantique de Bruges, ce que nous faisons en début de soirée avant de déguster de savoureux mets au restaurant « Le Mystique » de notre hôtel. En retrouvant Johan le lendemain au petit-déjeuner, nous lui soumettons un « programme surprise » qui le ravit... Sa tâche de la matinée sera de nous conduire au volant du Cullinan jusqu’au bord de mer pour jouer les figurants avec son épouse Isabelle lors d’un shooting improvisé de notre carrosse. En chemin, nous profitons de cette occasion unique pour goûter enfin aux vastes places arrière tout en interrogeant le couple sur leurs premières impressions de ce diamant roulant. Johan trouve incroyable l’expérience de pouvoir conduire cette marque emblématique alors qu'Isabelle apprécie l’exceptionnel niveau de confort, de finition et d’insonorisation. Ils s’accordent tous deux sur le design peut-être trop classique à leur goût alors que Johan juge, malgré les 900 Nm, la réactivité de l’accélération perfectible ! Précisons qu’il conduit une Tesla S au quotidien... Raison pour laquelle il s’étonne de ne pas disposer de la fonction « autopilot », sur quoi nous lui rétorquons que chez Rolls-Royce cette fonction se prénomme « James » et qu’il occupe sa place ! Arrivés à Zeebruges, nous investissons un coin de la promenade avec vue sur mer pour réaliser notre shooting. L’occasion de constater l’extraordinaire pouvoir d’attraction du Cullinan comme en attestent les passants qui ne peuvent s’empêcher de s’arrêter pour le scruter. Sur le chemin du retour nous repassons par Bruges pour y déposer nos aimables hôtes et faisons un crochet par Anvers qui s’avérera être l’écrin idéal de notre diamant. Notre aventure merveilleuse s’achève autour d’un bon repas en terrasse avec vue sur notre carrosse d’un jour... et de nous dire que la vie est parfois bien agréable.
L’AUTRE ÉLÉMENT PROPRE AU LABEL BLACK BADGE CONCERNE LES PLACAGES DU MOBILIER DE BORD RÉALISÉ EN TECHNICAL CARBON, LA FAMEUSE FIBRE NOIRE TISSÉE SELON LES STANDARDS AÉRONAUTIQUES. //
Photos : Diane Sellier.
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Johan et Isabelle Creytens, nos hôtes de l’Hôtel Heritage Relais & Château à Bruges, au volant de la Rolls-Royce Cullinan.
FICHE TECHNIQUE ROLLS-ROYCE CULLINAN Moteur :
V12 biturbo injection directe
Cylindrée (cm3) :
6749
Puissance (ch. / kW @rpm) :
441 / 600 @ 5250-5750
Couple (Nm @rpm) :
900 @ 1700- 4000
Boîte de vitesse :
Automatique 8 rapports
Entraînement :
Intégrale permanente
0-100 km/h (s) :
5,2
Vitesse Max (km/h) :
250 (limité)
Consommation (l/100 km) :
16,3
Emissions CO2 (g/km) :
343
Poids (kg) :
2660 (DIN)
Prix du véhicule essayé (EUR) : > 450.000,00 PREMIUM 101
LUXGEARS
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ESSAI PORSCHE TAYCAN
IMPOSSIBLE MISSION ? Alors que les premiers exemplaires de la fameuse Taycan parcouraient déjà nos rues, Luxgears n’avait toujours pas eu l’occasion de tester la Porsche électrique. Cet inexplicable impair est désormais rectifié mais, confinement oblige, l’essai tant attendu n’a pas eu lieu au Luxembourg. Explications... Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :
L
’adage dit « Quand ça veut pas, ça veut pas » mais un autre précepte dit aussi qu’ « il faut laisser du temps au temps et les choses viendront à nous ». Cette théorie que j’ai faite mienne m’a donné raison une fois de plus. En effet, le hasard des circonstances a voulu que la pandémie de ces derniers mois a isolé votre serviteur au sud du Portugal où il se trouvait initialement en vacances. Il y a pire comme situation... et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, l’occasion de tester la dernière Porsche Taycan turbo s’est présentée. En réalité, je dois cet essai inattendu à mon ami Olivier, présent lui aussi en Algarve lors du confinement, qui me parle de son intérêt pour la Taycan qu’il vient tout juste d’essayer et qu’il ambitionne d’acheter. Connaissant mon activité de reporter automobile et apprenant que je n’ai pas encore testé LE bolide, il s’empresse de contacter la concession Porsche de Faro pour reprogrammer un nouvel essai. Il est impatient d’avoir mon avis d’expert pour se décider, ou non, à troquer sa 911 (991) cabriolet pour la première Porsche électrique et il obtient un nouvel essai de la bête silencieuse. Comme quoi, même dans des conditions peu propices il ne faut jamais désespérer. Désolé Murphy, mais ta loi n’aura pas eu raison de moi cette fois-ci !
PLASTIQUE DE 911
TECHNOLOGIQUE
En découvrant la magnifique Taycan Bleu Gentiane métallisé devant la concession de Porsche à Faro, la première chose qui me frappe c’est l’élégance de ses lignes. De toute évidence l’inspiration de la 911 a été parfaitement exploitée pour en faire un magnifique objet, le premier coupé quatre portes qui peut véritablement revendiquer les gènes esthétiques de la 911. Si sa proue est inédite en abandonnant le typique regard de grenouille de la 911, sa poupe et son profil reprennent les codes de l’icône de Weissach. Basse, trapue et bien assise sur ces quatre roues, la Taycan dégage une allure sportive avec ce sentiment de force tranquille qui colle bien à la propulsion électrique. Le constat est le même en pénétrant dans l’habitacle dont la planche de bord semble être un copié-collé de celle de la dernière 911 - nom de code : 992 - quelques écrans digitaux en plus et quelques boutons en moins. Assurément, l’environnement est très familier et, excepté le combiné d’instruments entièrement digital, on pourrait se croire aux commandes de l’évolution de la 992. En revanche, le détail qui change tout concerne l’espace arrière qui troque son concept de « coupé 2+2 » pour deux vraies places aisément accessibles via des portes dédiées. Si jusqu’à présent la Panamera était considérée comme la 911 à quatre portes, c’est désormais la Taycan qui s’en rapproche le plus stylistiquement parlant.
Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas parler de cylindres, de turbo ou encore de système d’injection mais plutôt d’électrons ! C’est vrai qu’avec les moteurs électriques il n’y a plus grand-chose à dire, excepté combien la voiture en compte, le voltage auquel ils opèrent ou la capacité de la batterie qui les alimente. Exit l’échappement actif en titane ou l’arbre de transmission en carbone. On se contentera de vous dire que les quatre roues de la nouvelle Porsche électrique sont motrices et directrices, entrainées par deux moteurs synchrones à excitation permanente (un sur chaque essieu) euxmêmes alimentés par une batterie de 800 V / 93 kWh et que la boîte de vitesse ne comporte que 2 rapports ! Petite précision concernant ce voltage deux fois supérieur à la normale qui permet de charger la batterie jusqu’à une puissance de 270 kW sur une borne rapide comme d’effectuer l’exercice de l’accélération départ arrêté autant de fois qu’on le souhaite sans devoir attendre le refroidissement de la batterie... Les conducteurs de Tesla comprendront ! Porsche mentionne aussi que cela permet de prolonger l’autonomie de 30 % grâce au Porsche Recuperation Management (PRM) qui régénère jusqu’à 90 % de l’énergie de freinage. Malgré cela l’autonomie de la batterie tourne autour de 300 km réels, ce qui est loin d’être exceptionnel pour un véhicule de ce niveau technologique et, accessoirement, de ce prix ! Ce volet
PREMIUM 102
// LA SPÉCIFICITÉ DE LA TAYCAN PAR RAPPORT AUX AUTRES ÉLECTRIQUES EST QU’ELLE DISPOSE DE 2 VITESSES ALORS QUE SES CONCURRENTES COMME TESLA N’EN ONT QU’UNE. //
technologique pouvant presque se développer à l’infini, nous l’abrégerons avec le système d’info-divertissement dernier cri à la résolution et la réactivité saisissantes car ce qui nous intéresse c’est plutôt comment la Taycan s’apprécie volant en mains... Place au pilotage ! En s’installant à bord, on découvre une position de conduite parfaite avec volant et commandes idéalement disposés, le tout accompagné d’une instrumentation bien lisible ; c’est ergonomique et efficace. Bref, c’est du Porsche ! Avant de tourner la « clé » de démarrage, un coup d’œil à l’espace intérieur nous confirme la sobre efficacité du design Porsche qui renvoie ce subtil cocktail de perfection technico-sportive. Au démarrage la Taycan glisse en silence sur la route en émettant un bruitage de vaisseau spatial que seul le frottement des pneus sur le bitume granuleux vient perturber. Les premiers kilomètres parcourus en mode « normal » sur la voie rapide nous permettent de quitter Faro en douceur pour accéder aux petites routes sinueuses de l’arrière-pays de l’Algarve. Ce moment est mis à profit pour ressentir et analyser tout en retenue le retour d’informations des commandes ainsi que la réactivité du moteur et le comportement du châssis. Passée cette phase d’observation, on se décide à enclencher le mode « sport + » pour découvrir ses performances de dragster... D’un côté, les accélérations instantanées et délirantes grâce à la motricité sans faille nous confirment la propulsion électrique aux quatre roues. De l’autre, les roues arrière directrices procurent une tenue de route exceptionnelle de stabilité et d’agilité. La spécificité de la Taycan par rapport aux autres électriques est qu’elle dispose de deux vitesses alors que ses concurrentes comme Tesla n’en ont qu’une. Un détail qui procure des sensations proches d’un moteur thermique turbo dont le « coup de pied » aux fesses est si jouissif... Bien vu ! La Taycan saute d’une courbe à l’autre en accélérant sur les bouts de lignes droites comme nulle autre et en se ralentissant grâce au freinage combiné de ses énormes freins PSCB (Porsche Surface Coated Brake) et du PRM. Il n’y a pas à dire, elle accélère et freine très fort la Taycan, sa tenue de route presque irréelle est bluffante vu son poids de 2,3 tonnes... nous voilà séduits par cet engin futuriste. Notre essai s’achève, nous rejoignons la concession Porsche avec des sensations plein le corps et la tête... Un constat s’impose, malgré cette débauche technologique et des performances hallucinantes, le retour au volant de la 911 d’Olivier nous rappelle que la Taycan est muette, qu’elle ne vibre pas et, précisément par-là, elle nous prive d’une part essentielle de l’émotion que l’on attend d’une voiture de sport. Alors oui, la Taycan est, sans aucun doute, la voiture électrique sportive la plus performante et la plus aboutie actuellement en production, cependant elle ne vibre pas en nous comme une bonne 911 thermique en est capable. Le verdict tombe... Olivier décide de garder sa 911 !
Photos : Porsche media
BUZZ L’ÉCLAIR
FICHE TECHNIQUE PORSCHE TAYCAN TURBO Moteur électrique :
2 moteurs électriques synchrones à excitation permanente
Puissance (ch./kW) :
625 / 450 ou 680 / 500 (Overboost)
Couple (Nm@rpm) :
850
Capacité batterie (kWh) :
93,4 (lithium ion)
Boîte de vitesse :
Automatique 2 rapports
Entraînement :
Intégrale
0-100 km/h (s) :
3,2
Vitesse Max (km/h) :
260
Consommation (kWh/100km) : 26.7 (indiqué) – 32 (observé) Emissions CO2 (g/km) :
0
Poids (kg) :
2305
Prix de base (EUR) :
149.643,00
PREMIUM 103
SPORT
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Crédit photo : Björn Borg
WORKOUT JOEL KINNAMAN
SUÈDE SQUAD L'acteur Joel Kinnaman, connu pour ses rôles dans Suicide Squad ou la série Netflix Altered Carbon, profite de sa récente collaboration avec la marque Björn Borg pour encourager à la pratique du fitness. Par David Bail
C Joel Kinnaman joue le rôle de Rick Flag dans le film Suicide Squad.
elui qui a bien failli devenir militaire en Suède, son pays natal, parce que là-bas à une époque tous les hommes devaient passer des tests militaires, prendra finalement la décision de se tourner vers la comédie. Une chance pour le cinéma, tant Joel brille du haut de sa stature d'athlète, un physique qu'il cultive. L’acteur, qui tourne actuellement la suite du film Suicide Squad, déclare que s’entraîner a toujours constitué une part importante de son style de vie, et pas uniquement lorsqu’il prépare un film. C'est grâce à sa collaboration avec la jeune marque de vêtements de sports suédoise Björn Borg, que nous avons pu échanger avec l'acteur, qui souhaite inciter plus de gens à faire du fitness en mettant en lumière les nombreux bénéfices de faire de l’exercice. PREMIUM : Quelle est votre routine de fitness ? Qu’est-ce que s’entraîner signifie pour vous ? Joel Kinnaman : S’entraîner est devenu une part importante de ma vie et j’ai eu le privilège de pouvoir essayer de très nombreuses méthodes d’entraînement grâce à mon PREMIUM 104
travail. L’élément clé pour moi dans l’entraînement est de faire des mélanges et d’essayer de nouvelles choses. Par conséquent, je n’ai pas une routine spécifique de fitness mais j’ai essayé le ju-jitsu brésilien pour un rôle et j’ai totalement accroché, j’essaie donc d’en faire trois à quatre fois par semaine, combiné avec mon entraînement classique. PREMIUM : À quoi ressemble votre programme d’entraînement au cours d’une semaine classique ? J. K. : Lorsque je m’entraîne pour un rôle spécifique, mon programme est fou, pour la série Netflix Altered Carbon, je me suis entraîné entre trois et cinq heures par jour pendant six mois pour obtenir le rôle. Au cours d’une semaine classique, j’essaie de faire un mix entre boxe Thaï, ju-jitsu brésilien, surf et lever de poids. PREMIUM : Vous êtes en train de tourner la suite de Suicide Squad, qu’est-ce que cela fait et comment s’y préparer physiquement ? J. K. : C’est génial ! Cette fois je n’ai pas eu autant besoin de m’entraîner pour les armes, il a donc été question d’être en forme et plus puissant. Donc principalement lever des poids et s’entraîner aux arts martiaux.
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SPORT
SUÈDE SQUAD PREMIUM : Dans la préparation de nouveaux projets, mettez-vous en place une routine de fitness spécifique ? J. K. : Je dirais que cela dépend vraiment du projet. Si je joue un rôle plutôt dramatique dans lequel le personnage a une corpulence normale, je me concentre plus sur des types de routines tels que le ju-jitsu ou même le yoga. Pour les rôles pour lesquels j’ai besoin d’acquérir des compétences particulières tels que les arts martiaux, alors l’entraînement pour le rôle devient automatiquement à la fois mental et physique. J’oriente toujours l’entraînement en fonction de l’apparence que je veux donner au personnage. PREMIUM : Pourquoi avoir choisi de collaborer avec Björn Borg ? Comment la collaboration est-elle née ? J. K. : Björn Borg m’a approché avec cette idée de partenariat et nous avons vite réalisé que nous représentions les mêmes types de valeurs et d’attitudes face au sport. La lutte permanente pour l’amélioration que le sport apporte est quelque chose que j’aimerais refléter dans chaque aspect de ma vie, et c’est le message que nous voulons véhiculer et inspirer aux autres. PREMIUM : Votre nouvelle collaboration avec cette marque signifie-t-elle que vous allez passer plus de temps en Suède ? Qu’est-ce que vous attendez avec le plus d’impatience / qu’est-ce qui vous manque le plus de la Suède ? J. K. : Oui, avec la campagne qui va être bientôt lancée je vais en effet passer plus de temps en Suède. Je suis vraiment excité de participer au Björn Borgs Sports Hour pour m’entraîner avec l’équipe entière et découvrir la culture de la société de première main. PREMIUM : Qu’espérez-vous le plus avec cette collaboration ? J. K. : De vraiment inspirer les gens avec les bénéfices des entraînements, et de ce que cela peut apporter non seulement à votre corps mais aussi à votre esprit. Un but commun pour Björn Borg et moi avec ce lancement est de montrer combien vous vous sentez bien lorsque vous faites du sport. PREMIUM : Comment est né votre esprit d’entreprise ? Qu’est-ce qui vous pousse dans un nouveau projet ? J. K. : Que le projet soit quelque chose qui me ressemble et qui me passionne. Par exemple, lorsque Björn Borg m’a approché pour la première fois, et que nous avons rapidement réalisé combien nous étions également passionnés par l’entraînement et combien cela améliore nos vies de si multiples façons, j’ai su que c’était le bon projet à rejoindre. The actor, currently shooting the sequel to the Suicide Squad movie, says that training has always been a big part of his lifestyle, not least when preparing for a movie. Björn Borg launches their first campaign together with Joel Kinnaman after announcing global collaboration. The first campaign of the long-term partnership, which was announced in November last year, features the sports apparel collection and aims to inspire more people to work out by highlighting the many benefits of exercising.
PREMIUM : What’s your workout routine? What does training mean to you? Joel Kinnaman : Training has become a big part of my life and I have had the privilege in being able to try out so many different types of training methods through my job. The key component for me in training is to mix it up and try new things. Therefore, I don’t have a specific workout routine but I tried Brazilian jiu-jitsu for a role and got totally hooked so I try to do that three-four times a week combined with my normal training. PREMIUM : How does your training schedule look like a regular week? J. K. : If I’m training for a specific role my schedule is crazy, for the Netflix series Altered Carbon I trained three to five hours a day over six months to get into the role. On a normal week, I try to get in a mix of Thai boxing, Brazilian Juijuitsu, Surfing and weight-lifting.
// POUR LA SÉRIE NETFLIX ALTERED CARBON, JE ME SUIS ENTRAÎNÉ ENTRE TROIS ET CINQ HEURES PAR JOUR PENDANT SIX MOIS POUR OBTENIR LE RÔLE // PREMIUM : You’re recording the sequel to Suicide Squad, how does it feel and how do you prepare for this physically? J. K. : It feels great! This time around I didn’t need to do as much weapons training so it was more about getting fit and bigger. So mostly lifting weights and martial arts training. PREMIUM : Preparing for new projects – do you set up a specific workout routine? J. K. : It very much depends on the project I would say. If I’m playing more of a dramatic role where the person is normal sized, I would focus more on those types of routines like jiujitsu or even yoga. For some or the roles I need to learn specific skills such as martial arts, so then that automatically becomes a part of both my mental and physical training for the role. I always cater the training towards how I want to the character to look. PREMIUM : Why do you choose to collaborate with Björn Borg? How did the collaboration come about? J. K. : Björn Borg approached me with this idea of a partnership and soon we realised that we stand for the same type of values and attitude towards sports. The constant struggle for betterment that sports builds on is something that I’d like to think reflects onto all aspects of my life, and this is a message that we both want to convey and inspire others with. PREMIUM : Will your new collaboration with Björn Borg mean that you spend more time in Sweden? What are you most looking forward to / what do you miss most with Sweden? J. K. : Yes, with the campaign soon launching I will definitely spend more time in Sweden. I am really excited to be a part of Björn Borgs Sports Hour to train with the entire team and experience company culture first hand. PREMIUM 106
PREMIUM : What are you most looking forward to in this cooperation? J. K. : To really inspire people on the benefits of training, and what it can do to not only your body but your mind. A common goal for me and Björn Borg for this launch is to show how good you will feel when doing sports. PREMIUM : How did your entrepreneurial mind set come about? What gets you going in a new project? J. K. : That the project is something I stand for and feel passionately about. When Björn Borg first approached me, and we quickly realized how equally passioned we are about training and how it can enhance your life in so many ways, I knew that it was the right project to join.
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