MAGAZINE PREMIUM LUXEMBOURG N°41 by david bail

LUXEMBOURG

41 LE MAGAZINE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES

SPECIAL MOTORS www.magazinepremium.lu

Sacha Lakic et sa Blacktrack BT04 Photo : Awamu Moja www.moja.photo

ÉDITO Taillez la ROUTE !

Fondateur et rédacteur en chef David Bail Tél. +352 691 598 720 Email : david@magazinepremium.lu

Conseillère en publicité Fatiha Grini Tél. +33 (0) 6 30 70 66 70 Email : fatiha@magazinepremium.lu Conception - réalisation MHM, My Home Mag Sàrl 44, Avenue John F. Kennedy L-1855 Luxembourg Tél. +352 691 598 720 Email : contact@magazinepremium.lu Rédacteurs et contributeurs Annie Esch Louise Koehler Antonio Da Palma Ferramacho Sabrina Pontes Claire Vega Impression Tirage Luxembourg : 8 500 exemplaires France (Metz-Thionville) : 5 000 exemplaires Fréquence : 7 numéros par an (2 hors-séries) Impression BDZ Centre d'impression www.magazinepremium.lu Premium sur les réseaux sociaux

Photo : Igor Sinitsin

Responsable de publication et publicité Anne Ciancanelli Tél. +352 691 644 007 Email : anne@magazinepremium.lu

Au volant de la Porsche Panamera 4S E-hybrid Sport Tourismo.

ous y sommes, dans cette année 2021 que nous espérions tant comme synonyme de renouveau. C’est aussi peut-être pour cette raison que nous avons voulu aborder ce dossier Special Motors, comme pour rouler vers un avenir meilleur. À mordre le macadam, à faire péter tous les compteurs, à se faire plaisir tout simplement. Et ce ne sont pas les propriétaires de beaux véhicules qui vont nous contredire, à en juger par l'ampleur du phénomène des rallyes automobiles, quelles que soient leurs formes, auxquels nous assistons. Malgré les privations

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et les manques, nous sommes toujours animés par le même désir de faire rêver. Une fois de plus, nous avons tenté de mettre le meilleur dans ces pages que nous avons pensées pour vous. Un condensé de belles voitures et de motos aussi, des portraits de pilotes et autres passionnés. Sans jamais oublier nos autres rubriques phares entre horlogerie, design, art, etc. C’est à travers le bon et le beau que nous souhaitons continuer à partager cette année avec vous. Bonne lecture

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et bonne année à tous..

Mister PREMIUM

LES 5 NUMÉROS/AN + 2 HORS-SÉRIE SPÉCIAL FEMMES L’ABONNEMENT EN 1 CLIC Pour souscrire à un abonnement, rendez-vous sur la rubrique magazine/abonnement de notre site et réglez par virement ou via Paypal : www.magazinepremium.lu

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.ford.lu/environnement. Les chiffres de consommation et d’émission de CO2 sont mesurés selon la nouvelle procédure de test WLTP, et s’appliquent à tout véhicule avec les équipements de base. Des équipements optionnels (comme des pneus et/ou des jantes) peuvent affecter la consommation et l’émission de CO2. Le véhicule affiché peut différer des spécifications réelles. Contactez votre distributeur Ford pour plus d’informations ou rendez-vous sur www.ford.lu. DONNONS PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ. ford.lu

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SOMMAIRE

n°41 FÉVRIER 2021 p. 4 EDITO

10 MASTERCLASS p. 10 p. 14

LE PIÈGE AMÉRICAIN LA PIÈCE STRATÉGIQUE

16 LIFESTYLE p. 16 p. 18 p. 20 p. 22

L'HOMME QUI FAIT DU BIEN SANS DESSUS DESSOUS LES ROLLS DES ALCOOLS LE KIT DU CONNAISSEUR

24 CAPITAL p. 24

L'IMMOBILIER DE LUXE IMMUNISÉ

26 CULTURE p. 26 p. 28

DESSINE AVEC LES STARS L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE

32 ÉVASION

p. 32

34 DÉCO

p. 34

L'AUTOMOBILE DANS LE SALON

36 FASHION p. 36 THE KING'S MAN, AUX ORIGINES DU STYLE p. 38 PIERRE CARDIN, L'EMPEREUR DE LA MODE p. 40 L'ARCHITECTE DE LA BASKET p. 41 ELLES EN ONT SOUS LE PIED

42 84

CHALETS DE LUXE À PRIVATISER

42 DOSSIER SPECIAL MOTORS p. 44 p. 46 p. 48 p. 49 p. 50 p. 54 p. 58 p. 60 p. 62 p. 64 p. 66 p. 70 p. 78 p. 80 p. 82

84 WATCHES p. 84 p. 86

LES STARS DES ENCHÈRES KF, LE TAILLEUR DU TEMPS

88 CULT p. 88

MOTORS ACTUS CAR PROTECT, DES ANNÉES BRILLANTES CLÉMENT SEYLER, L'AVENIR AVEC DES AILES RODRIGUE GILLION, LE GENTLEMAN DRIVER BLACKTRACK BT04, LE CHAÎNON MANQUANT AUTO-SATISFACTION ART CARS, DE L'HUILE SUR LA PISTE LE PLAISIR À LA PUISSANCE DEUX ROUES EBIKE, LE COURANT EST PASSÉ LA FIN DE LA VOITURE DE SPORT RETOUR VERS LE FUTUR LE RÈGNE DE LA PUISSANCE LE LUXE C'EST L'ESPACE DUO AU SOMMET ESPRIT ES-TU LÀ ?

CHAISE LOUIS GHOST, LE TRÔNE ROYAL

90 HIGH-TECH p. 90 ORIGYN, DÉTECTEUR DE LUXE p. 92 PURITYCAPSULE, KILL THE VIRUS p. 94 PLAYSCRAPER, MATCH BOX 96 SPORT p. 96 PREMIUM 6

LEBRON JAMES

LES NEWS

DOUBLE ANNIVERSAIRE POUR LE MUDAM

IN THE

C’est un double anniversaire que fête le Mudam : 15 ans de présence sur la scène culturelle luxembourgeoise et 25 ans de collecte d’œuvres diverses et variées venant enrichir son imposante collection. 700 inscriptions par 455 artistes, venant des quatre coins du monde et de toutes générations. Le musée dépeint ainsi le parfait tableau de ce qu’est l’art contemporain à travers les âges, des années 60 à nos jours. Une exposition évolutive à travers les mois, jusqu’à son terme en avril 2021. Nombre de surprises en perspective ainsi qu’un renouvellement continu afin d’étonner sans cesse le visiteur. Mudam, 3 Park Drai Eechelen à Luxembourg Ville

AIR

TRAITEUR JULIEN CLIQUET À OUVERT SON SHOP En acceptant ce challenge d’ouvrir leur shop traiteur pendant une période d’incertitude, Nina Miller et Julien Cliquet ont pris un risque, vite transformé en un véritable succès en s’imposant comme Le traiteur luxueux de Luxembourg Ville. Dans leur boutique, on peut trouver, au comptoir, une sélection de produits, allant de la petite pâtisserie aux plats gourmets élaborés par leur chef Jean-Jacques Ravelli. Toujours en utilisant leur savoir-faire qui fait leur renommée et des produits de saison. Plus encore, quelques bouteilles de vins et champagnes, venant en direct de la cave de chez Bernard-Massard, viendront ravir vos mets et vos papilles. Le bonus pour parfaire une soirée d’exception ? De jolies fleurs et un point déco pour ajouter un petit cadeau. Olivia Cliquet, 14, avenue du X septembre à Belair Luxembourg

LE BON GOÛT EST DE RETOUR CHEZ LADURÉE LUXEMBOURG « J'étais la cliente fan de cette Maison Ladurée, je venais avec mes copines bloggeuses car on aimait ce cadre et ses gourmandises. Lors du confinement, je rêvais d'y retourner pour manger mes plats préférés, mais quand j'ai constaté leur fermeture j'ai tout de suite pensé qu'il fallait conserver cette belle maison au Luxembourg. » C'est sur ces mots que commencent notre rencontre avec Olga, l'épouse d'Éric Santeramo, le couple d'entrepreneur qui viens de reprendre la célèbre franchise française après sa faillite en juin dernier. Déja à la tête d'un groupe qui possède 24 commerces au Grand-Duché dont 4 en centre-ville, ceux-ci sont fiers de conserver cette belle enseigne à Luxembourg. Olga confie : « J'adore leur brioches, leur pain perdu, et les macarons évidemment, tout est bon ici ! Le cadre est également très important, d'ou je viens, on aime les produits de luxe, Ladurée représente la France et un certain art de vivre. C'est notre premier commerce dans la restauration, mais on ne va pas s'arrêter là, notre ambition est de faire d'autres salon de thé au Luxembourg. On saisi chaque opportunité, on a envie d'utiliser tout le potentiel du Luxembourg, c'est un pays ou il y'a un grand pouvoir d'achat. Ladurée à l'habitude de retravailler des spécialités des pays ou ils s'installent, on va donc revisiter des spécialités luxembourgeoises pour la nouvelle carte. » C'est un plaisir de pouvoir à nouveau passer la porte de cette maison dont la décoration d’esprit XIXème d’inspiration Louis Philippe s'inspire de sa pâtisserie de Saint-Germain-des-Près à Paris. Ladurée, 7, rue des Capucins à Luxembourg

LE BUSINESS ANGEL LUXEMBOURGEOIS EN GRANDE FORME Il fait dire que le pays regorge d’investisseurs financiers recherchant des entreprises sur lesquelles investir, tant au niveau national qu’international. Et l’on est parfois avisés de très beaux projets, qui peuvent être mis sur pied grâce à l’un d’entre eux. Pierre Thomas, entrepreneur réputé au Luxembourg, vient de permettre de clôturer une levée de fonds de 2,3M€ afin de développer une société française, La Brigade de Véro. Cette entreprise se présente comme “ le premier rééquilibrage alimentaire cuisiné maison et livré frais à domicile ”, une façon de bousculer les acteurs industriels en offrant une alternative artisanale. Investisseur historique de l'entreprise, le luxembourgeois Pierre Thomas a permis de trouver différents acteurs et les convaincre d'investir dans la société pour un total de 1,4M€, notamment LBAN, regroupement d'entrepreneurs et investisseurs luxembourgeois qui investissent dans de jeunes sociétés porteuses de valeurs, et qui a investi 695 000€. We Invest Capital Partners, 6 route d'Esch à Luxembourg

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Illustration : PREMIUM

MASTERCLASS

// POUR ÉVITER MA FUITE, ILS NE M'ONT PAS LIBÉRÉ SOUS CAUTION, J'AI ÉTÉ PLACÉ DIRECTEMENT EN PRISON DE HAUTE-SÉCURITÉ, LE PLUS HAUT NIVEAU DE SÉCURITÉ DES PRISONS AMÉRICAINES. J'AI ÉTÉ MÉLANGÉ AVEC DES CRIMINELS DE CARRIÈRE EN ATTENDANT UN ÉVENTUEL PROCÈS. // PREMIUM 10

INTERVIEW FRÉDÉRIC PIERUCCI

LE PIÈGE AMÉRICAIN

Le 14 Avril 2013 à l'aéroport JFK, Frédéric Pierucci, haut dirigeant du groupe Alstom, est arrêté par le FBI pour corruption à sa sortie de l'avion. Il passera deux ans en prison de haute sécurité. Invité à Luxembourg par notre partenaire, le Cabinet de conseils BSPK, il nous raconte comment la justice américaine déstabilise les grandes entreprises européennes. Propos recueillis par David Bail

rédéric Pierucci occupait vous êtes résident d'un pays qui n'extrade pas le poste de président ses ressortissants et que vous êtes mis en examonde de la division men par la justice américaine, ils le gardent chaudière d'Alstom au sous scellés jusqu'à ce que vous arriviez sur le moment où General Electerritoire, ou bien ils vous placent sur une liste tric rachetait la branche d'Interpol pour vous faire extrader du pays dans énergie du groupe Franlequel vous habitez. C'est important car, lorsque çais. Accusé de corrupvous êtes mis en examen dans ces conditions, Frédéric Pierucci en octobre à la conférence organisée par le tion et de blanchiment d’argent par le gouveril y a toute une partie de la procédure qui s'est Cabinet BSPK à Luxembourg. nement américain dans une affaire de contrat passée sans que vous ne soyez au courant, ni indonésien, il assure ne pas avoir été impliqué. pouvoir réagir. D'abord assisté par le service juridique d'Alstom, très vite son entreCe jour-là, lorsque la porte de l'avion s'est ouverte, des agents du FBI prise va le sacrifier et il passera 25 mois en prison de haute sécurité. m'attendaient pour m'arrêter et me conduire devant un procureur à ManSon affaire est fréquemment présentée comme un exemple de la guerre hattan qui m'a informé de cette mise en examen. Ceci dans un contexte économique à laquelle se livrent les États-Unis, y compris à l'encontre ou une enquête était sur Alstom depuis 2010, mais, devant le refus de ses alliés supposés. d'Alstom de coopérer, ils ont décidé de frapper un grand coup en m'arrêtant pour faire pression et mettre en prison le PDG du groupe. Le motif PREMIUM : Frédéric, comment votre vie a-t-elle basculé lorsque de mon arrestation était que, 10 ans plus tôt, Alstom avait embauché vous êtes descendu de cet avion ? deux consultants sur un projet en Indonésie pour payer des pots de vin, Frédéric Pierucci : Avant de me poser à l'aéroport JFK, je venais de et que j'aurais dû être au courant car je faisais partie du middle managepartir à Singapour avec ma famille en août 2012 dans le cadre d'une ment qui avait approuvé leur recrutement. opération stratégique sur la partie production d'électricité qui avait été décidée par Alstom. C'est important de replacer mon histoire dans le PREMIUM : Comment s'est passée votre incarcération ? contexte. Alstom, c'était une division transport qui faisait les TGV et les F. P. : Pour éviter ma fuite, ils ne m'ont pas libéré sous caution, J'ai été métros, et deux grosses divisions qui s'occupaient de la production et du placé directement en prison de haute sécurité, le plus haut niveau de transport de l'électricité. Donc, sur la partie transport, l'idée du groupe sécurité des prisons américaines. J'ai été mélangé avec des criminels était de faire rentrer les russes au capital d'Alstom Transport et, sur la de carrière en attendant un éventuel procès. J'ai demandé plusieurs fois partie production, de faire rentrer nos concurrents chinois de Shanghai ma libération sous caution mais je ne l'ai jamais obtenue. Electric. Ma division avait été choisie comme un test pour ce rapprochement. J'ai travaillé avec les chinois sur le joint-venture et j'ai été nommé PREMIUM : Comment fait-on pour survivre dans ces conditions comme futur président de cette entreprise commune. Trois mois après, quand on n'est pas un criminel ? j'étais mis en examen par le département de la justice pour des faits F. P. : Il existe une catégorie par race dans ces prisons : les hispaniques, remontant à dix ans auparavant. Lorsque je suis arrivé sur l'aéroport les noirs et les caucasiens. Lors de mon arrivée, j'ai rejoint un groupe qui Kennedy, je ne le savais pas encore, mais j'avais été mis en examen 6 m'a procuré une certaine protection. Et j'ai eu la chance dans mon malmois plus tôt, en novembre 2012, c'est-à-dire juste après mon arrivée à heur de rencontrer une figure du grand banditisme qui connaissait bien Singapour. Et ma mise en examen avait été gardée sous scellés. Ce n'est la France, car c'était l'un des derniers survivants de la French Connecpas comme en France ou au Luxembourg : en général, quand vous êtes tion*, qui avait déjà fait 4 ans de prison en France sur ses 33 ans de mis en examen, vous le savez tout de suite. Mais dans ce cas, lorsque prison. Je lui ai rappelé de bons souvenirs et il m'a pris sous son aile. PREMIUM 11

Photo : ©BSPK

MASTERCLASS

Frédéric Pierucci, Henri Prevost (BSPK), Michel Cloes (Consul de France pour liège et Luxembourg) et Aton (ex-membre du GIGN interviewé dans notre précédent numéro).

PREMIUM : Comment avez-vous mis à profit ce temps passé sous les verrous ? F. P. : J'ai passé les 14 premiers mois en étudiant de manière obsessionnelle ces fameuses lois extra-territoriales, à la fois tous les cas de jurisprudences de ces entreprises et des personnes qui avaient été inculpées au titre de cette loi, pour trouver des éléments qui auraient pu m'aider dans mon propre cas. Et j'ai écrit mon livre 'Le piège américain'. PREMIUM : Et votre famille pendant ce temps ? F. P. : C'était très compliqué ; ma femme s'est retrouvée toute seule à Singapour avec nos 4 enfants à l'autre bout du monde. J'ai pu la voir une fois pendant mon incarcération, mais c'était derrière une vitre blindée au téléphone pendant une heure. Et je n'ai pas vu mes enfants durant mes 14 mois de prison. PREMIUM : Est-ce que vous avez reçu de l'aide de la part d'Alstom ? F. P. : Dès le début, j'ai demandé de l'aide à mon entreprise, et surtout les documents nécessaires pour prouver mon rôle dans cette affaire, pour démontrer qui prenait les décisions pour retenir les consultants, tout ça pour me défendre. Et, bien évidemment, l'entreprise ne m'a rien donné, car le premier réflexe quand vous êtes patron c'est de limiter la casse et de protéger le reste de l'organisation. Personne ne s'est déplacé pour venir me voir. Et le groupe est passé d'un statut d’absence de coopération avec la justice à un statut de complète coopération, parce que le PDG a su que c'était lui le prochain qui allait finir en prison. Donc je me suis retrouvé seul. PREMIUM : Quels sont les moyens à utiliser aujourd'hui pour lutter à armes égales avec les États-Unis ? F. P. : Derrière tout ça, il y a une opération de déstabilisation du Groupe Alstom et un rachat par General Electric des 2/3 du groupe. C'est la cinquième entreprise que le géant américain rachète avec la même tactique. Il ouvre une enquête contre une entreprise, cette dernière est poussée à négocier un accord avec le département de la justice, suite à quoi le PDG évite la prison et, derrière, l'entreprise est rachetée au plus bas. C'est un principe qui est rôdé ; la cible, se sont toutes les entreprises européennes. Dans le top 30 des entreprises qui ont payé des amendes, on retrouve les grands noms des entreprises européennes. Si on coopère, personne n'est arrêté, dans le cas contraire, il y a une, deux ou trois

personnes qui sont interpellées pour contraindre l'entreprise. Cette extra-territorialité se manifeste via deux grands canaux : les paiements en dollars et l'utilisation du système SWIFT** qui crée automatiquement un lien avec les États-Unis, le deuxième canal il s'agit des GAFA***, car si l'on envoie des emails vers le territoire américain, cela crée également un lien de rattachement avec le pays. L'utilisation des ces canaux suffit à prouver que toutes les entreprises sont sous-américaines. Tous les ans ou tous les deux ans, naît une nouvelle loi extraterritoriale****, comme par exemple Le CLOUD Act, qui permet aux autorités américaines, si le service provider est américain, d'avoir accès aux informations de votre entreprise s' il y a une enquête ouverte contre celle-ci. Ou encore plus récemment dans le sport, le Rodchenkov Act, une loi qui permet à la justice américaine de poursuivre pour dopage des personnes qui ne résident pas aux États-Unis. C'est une extra-territorialité du droit américain qui veut s'imposer un peu partout dans le monde. En Europe on a commencé à réagir de manière défensive. Les anglais, du fait que British Aerospace avait été mise en cause par les américains pour avoir versé des pots de vin en Arabie Saoudite, se sont acquittés d'une amende de 400 millions de dollars. Ils ont alors créé leur propre loi anti-corruption extra-territoriale qui s'appelle le UK Bribery Act, c'est-à-dire qu'à partir du moment où une filiale est en Angleterre, tout le groupe est sous la loi anglaise. En France, suite à l'affaire Alstom, on a créé la loi Sapin 2, ce qui a déjà permis à deux entreprises françaises, la Société Générale et Airbus, de payer son amende à 50/50 avec les États-Unis pour la première, et de récupérer deux milliards sur trois de son amende pour la seconde. Au moins, c'est de l'argent qui reste dans les poches du Trésor français et pas dans celles du Trésor américain. Car avant la Loi Sapin 2, les entreprises françaises en 10 ans ont déjà payé 14 milliards de dollars au Trésor américain. PREMIUM : Que faites-vous aujourd'hui pour faire changer les choses ? F. P. : En 2015 j'ai créé ma propre société de conseils en compliance pour aider les entreprises à se mettre en conformité avec ces lois sur l'anti-corruption. Avec le cabinet BSPK on essaye de faire beaucoup de choses en Belgique et au Luxembourg. L'idée est de renforcer l'arsenal de procédures sur les parties anti-corruption, contrats à l'exportation, compliance et data. En parallèle, j'ai aussi le projet de racheter à General Electric la partie qui était la plus sensible pour l'industrie franPREMIUM 12

çaise, celle qui s'occupait de la maintenance et de la fabrication des turbines pour toutes les centrales nucléaires françaises. Un élément majeur de la souveraineté énergétique française, car 75% de nos besoins en électricité sont produits en France par nos centrales nucléaires. J'ai beaucoup de supports sur cet objectif ; on verra comment ça va se faire, mais l'idée est que la France puisse replanter un drapeau sur cette activité stratégique. PREMIUM : Le Luxembourg est-il dans l'œil du département de la justice américaine ? F. P. : Le Luxembourg est une place financière incontournable. Beaucoup de banques ont été mises à l'amende par le département de la justice soit pour enfreintes aux contrôles des exportations et respects des embargos, et sur l'aspect anti-corruption. La banque ING en Hollande a pris une amende de 800 millions d'euros pour avoir facilité le paiement de pots de vin sur des pays d'ancienne Europe de l'Est. Les banques sont réellement dans l'œil du cyclone et l'importance de la place financière du Luxembourg est un risque sur ce sujet. * La French Connection est la filière française qui prenait part à l'exportation d'héroïne aux États-Unis depuis la France, des années 1930 aux années 1970. Il s'agissait de réseaux et d’équipes implantés pour la plupart à Marseille et Paris. ** Système de traitement des opérations bancaires internationales. *** Entreprises les plus puissantes du monde de l'internet : Google, Apple, Facebook et Amazon. **** L'extraterritorialité du droit américain est l'application de lois votées aux États-Unis à des personnes physiques ou morales de pays tiers. Elle couvre des champs aussi diversifiés que le contrôle des exportations sur les pays interdits, la fiscalité des personnes et la lutte contre la corruption.

LES CONFÉRENCES EXTRAORDINAIRES DU CABINET BSPK La mission de ce cabinet luxembourgeois, actif au niveau local comme à l'international, est, par la mise en place d'experts dans les entreprises, de les aider dans leur organisation, leur stratégie et dans leur management pour faire face à toutes les situations. Permettre à des chefs d'entreprises de rencontrer et d'apprendre au contact d'hommes d'exceptions est l'une des autres facettes de ce cabinet pour qui l'humain est un élement capital de l'entreprise. C'est pourquoi, cette nouvelle rubrique baptisée 'Masterclass', accueillera désormais dans chaque numéro de PREMIUM les récits et les témoignages des prestigieux invités du cabinet BSPK. www.bspk.biz

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MASTERCLASS

Illustration : PREMIUM

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PORTRAIT HENRI PREVOST

LA PIÈCE STRATÉGIQUE Depuis fin 2020, il provoque nos rencontres avec des hommes extraordinaires. Initiateur des “ Rencontres Stratégiques du Manager ”, il est un ambassadeur du bon sens managérial. Rencontre avec Henri Prevost, C.E.O de BSPK Management, et Premium partenaire ! Propos recueillis par david Bail

ous ses airs de banquier sage, Henri Prevost est un homme d'action, expert du capital humain des PMEPMI et de l’optimisation des process. Il a déjà une carrière riche derrière lui, de la promotion immobilière en passant par la banque-assurances, l’audit et l’automobile. Aujourd'hui C.E.O du cabinet BSPK Management, il est depuis plusieurs années l’initiateur des Rencontres Stratégiques du Manager. Lorsqu'il nous parle des bénéfices de ces rencontres, c'est en homme convaincu. « Ce cycle de conférences est une formidable source d’inspiration pour les cadres, managers et dirigeants afin de (re)donner du sens à leurs entreprises. Une démarche consciente que nombre d’entre eux désirent implémenter suite aux rapides changements et à l’incertitude qui ont affecté leur manière de gérer leurs entreprises ces dernières années, et plus encore en 2020, année “charnière” ». Une bonne initiative, car l'année 2021 sera sans aucun doute riche en challenges pour les décideurs et managers. À cette question, Henri répond sans ambiguïté : « La remise en question avec bienveillance et responsabilité ! Elles seront les clés de la réussite de toute entreprise, un cheminement incontournable pour toute personne à la tête d’une équipe, d’un département ou d’une organisation, et qui désire réaligner les priorités de chacun et de l’entreprise, dans un souci de bien-être pour tous ». Et de souligner l'intérêt de participer à ces conférences : « Avec nos experts et orateurs chez BSPK, on bouscule les certitudes, on échange sur des sujets mêlant affaires et société, on profite de l’expérience de ceux qui savent déjà de quoi demain sera fait sans pour autant faire de futurologie... On décortique un modèle qui est à bout de souffle. Une démarche... ardue... ? Oui ! Repenser l’entreprise, cela passe par une prise de conscience de la diversité des facteurs qui impactent le style managérial ». Pour aider les chefs d'entreprises dans leur quotidien, le cabinet développe des thématiques : la gestion du temps, l’auto-discipline, la conscience professionnelle, l’empathie, la technologie et la digitalisation, l’humanité du management, ou encore l’analyse de risques et la prise de décisions. Des éléments cruciaux à analyser lorsque l’on a sous sa coupe des employés dont le bien-être et le sentiment de réalisation de soi dépendent largement de la fonction qu’ils exercent, mais également des valeurs de l’entreprise qui les rémunère. Pour connaître les clés du succès des rencontres organisées par Henri Prevost, il faut chercher dans son carnet d'adresses. Quelques personnalités aux noms illustres y sont répertoriées. C'est le cas du Général Pierre de Villiers. « Nous sommes amis, et son expertise du leadership, de la chaîne de commandement, est précieuse pour apprendre à nos participants et clients à mieux développer leur entreprise. Ses ouvrages à succès " Servir " et " Qu’est-ce qu’un chef ? " sont de superbes pépites pour grandir dans une fonction de manager ». Plusieurs de ses amis sont des figures emblématiques de l’industrie, de la finance ou des militaires d’élite, et ont accepté ses invitations au pupitre des conférences BSPK ; leur charisme a fait la magie du succès. Lorsqu'on lui demande de tirer un bilan de 2020, il répond avec assurance : « Malgré le chahut de la crise... le bilan est surtout positif, car nous avons pu échanger et partager ! Nous avons une règle chez BSPK : garder la tête froide et haute pour regarder loin et se dire que les moments difficiles ne durent jamais. En 2020, et malgré les bouleversements générés par la crise du coronavirus, nous avons reçu Philippe Dessertine, Directeur de l’Institut de Haute Finance en France, et ensuite Philippe Delmas, ex-Vice-Président d’Airbus, qui tirait la sonnette d’alarme et avertissait de la menace que constitue la révolution numérique pour les valeurs démocratiques, mais aussi du rôle des dirigeants et de l’impact que leurs choix peuvent avoir ». En octobre, c’était au tour d’un duo plutôt inattendu de prendre la parole aux Rencontres Stratégiques de Manager, pour une conférence sur le thème “ Les CEO face à l’analyse de risques et la prise de décisions ”. Frédéric Pierucci, ex-VicePrésident d’Alstom et auteur du livre “ Le Piège Américain ”, dans lequel il relate l’histoire de son arrestation par le FBI à la descente de son avion à l’aéroport de JFK en 2013 (notre article dans ce numéro), avec lui, Aton, ex-membre du GIGN à la forte personnalité, auteur d’un premier livre intitulé “ GIGN : confessions d’un OPS ”, où il retrace son parcours de vie et comment il en est arrivé à intégrer l’une des plus hautes unités d’élite stratégiques françaises (lire Premium n°40 de décembre). Avec de pareils têtes d'affiches, on peut se demander quelles seront les suivantes en 2021. Henri nous en dévoile un avant-goût : « Malgré l’incertitude ambiante, nous confirmons que l’agenda 2021 sera ambitieux et intense. Le Général de Villiers sera de retour fin mars 2021 avec son 3e ouvrage “ L'Équilibre est un courage ! ”, et suivront tout au long de l’année 2021 plusieurs figures emblématiques européennes, leaders charismatiques, sportifs de renom ou même industriels inspirants aux rendez-vous BSPK... De belles perspectives d’interviews et de rencontres pour votre rédaction... ! »

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House at Bantry Bay, Cape Town, South Africa (SAOTA Architects)

Crédit photo : Epic

LIFESTYLE

INTERVIEW ALEXANDRE MARS

L'HOMME QUI FAIT DU BIEN

Depuis l'âge de 17 ans, il a consacré sa vie à créer des entreprises pour les revendre, dans l'unique but d'accumuler suffisamment de moyens pour accomplir sa destinée. Alexandre Mars est aujourd'hui le CEO d'Epic, sa fondation créée pour aider les plus vulnérables. Propos recueillis par david Bail

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u cours des 15 dernières années, il a créé et vendu plusieurs entreprises en Europe et en Amérique du Nord dans des secteurs d’activité aussi variés que le capital risque, l’Internet, le marketing mobile, le social media et la publicité. Ses deux dernières startups, Phonevalley (n°1 mondial des agences de marketing mobile) et ScrOOn (un des leaders des solutions de marketing dans les réseaux sociaux) ont été vendues respectivement au Groupe Publicis et à BlackBerry. En 2014, il fonde Epic, une startup à but non lucratif qui apporte des solutions aux entreprises et aux particuliers pour que le don devienne la norme. Il promeut ainsi une approche stratégique de la philanthropie, qui permet de soutenir financièrement des organisations sociales à fort impact luttant contre les inégalités qui affectent l’enfance et les jeunes adultes dans le monde. Epic a son siège à New York et elle est présente à Bangkok, Bruxelles, Londres, Mumbai, Paris et San Francisco. En 2014, Alexandre fonde aussi blisce/, son Family Office qui investit dans des fonds de capital-risque et des startups comme Spotify, Pinterest et Blablacar. En 2015, Alexandre a été nommé dans le Top 20 under 40 philanthropes par le New York Observer. PREMIUM : Vous avez créé plusieurs startups avant de fonder Epic, était-ce un parcours obligé avant d’arriver à votre but ultime ? Alexandre Mars : Depuis mes années de lycée, je savais que je voulais dédier ma vie aux autres et aider ceux qui n’ont pas eu la même chance que moi. L’altruisme de ma mère y est pour beaucoup. Elle m’a inculqué l’importance d’aider les autres. J’ai donc grandi avec cette vision et cet engagement qui ne m’ont jamais quittés depuis. Mais j’étais conscient que, pour y arriver, il me fallait les moyens de mes ambitions. Je n’avais pas forcément les talents d’un athlète de haut niveau, d’un acteur destiné à la célébrité ou d’un musicien de renom, mais j’avais un penchant inné pour l’entrepreneuriat. C’est ainsi que j’ai créé ma première entreprise à 17 ans alors que j’étais au lycée. L’argent que j’ai gagné à travers cette première expérience, en l'occurrence en organisant des concerts, m’a permis d’acheter mes premiers ordinateurs et de débuter ma carrière dans la technologie. Mais qu’on soit bien d’accord : je n’ai jamais perdu de vue ma mission principale. Toutes ces entreprises que j’ai créées ont été un moyen à une fin. Je ne cache pas que cela m’a pris plus de temps que prévu. Avec Epic, j’ai pu enfin mettre mes compétences et ma vision d’entrepreneur au service des plus vulnérables. Concrètement, nous trouvons, sélectionnons, suivons et soutenons des organisations sociales à très fort impact en utilisant une méthodologie exigeante pour changer la vie des enfants et des jeunes défavorisés à travers le monde. Depuis sa création, Epic a levé près de 28 millions de dollars. PREMIUM : Vous sentez-vous “ investi “ d’une mission ? Que votre destin était écrit ? A. M. : Je me suis toujours senti investi par cette mission d’aider les autres, mais que le destin n'était pas écrit. Comme tout le monde, j’ai forgé mon propre destin en choisissant de manière éclairée la voie de l'entrepreneuriat car je savais qu'il me fallait des ressources financières conséquentes pour mener à bien mes objectifs. Il n'y a jamais eu un seul événement déclencheur où j'ai pensé " Ça y est, maintenant je sais ce que je veux faire de ma vie et comment le faire ". Il n'y a jamais eu

de moment eurêka. J'ai été élevé dans un environnement familial qui a façonné ce que je deviendrais un jour et les luttes que je viendrais à mener. C'est grâce à mon éducation personnelle, aux rencontres avec des personnes qui luttent pour la justice sociale jour après jour, ainsi qu’aux conversations avec les personnes les plus vulnérables que je me lève chaque matin pour contribuer, autant que possible, à un monde plus juste. PREMIUM : Aujourd’hui, avezvous l’impression d'avoir fait bouger les choses dans le domaine de la philanthropie ? A. M. : Nous avons eu un impact important, sans aucun doute. Par exemple, en 2019, ce ne sont pas moins de 19 millions d'enfants et jeunes vulnérables qui ont été soutenus par les organisations du portefeuille Epic. Grâce à notre approche basée sur les données et nos résultats, Epic a su s’imposer comme un acteur légitime et innovant dans le secteur. Je me réjouis de voir l’adoption de plus en plus généralisée de notre méthodologie, nos solutions et nos bonnes pratiques. À titre d’exemple : le principe des dons non fléchés (qui s'avère d’autant plus crucial pendant la crise du Covid), qui est très important pour le bon fonctionnement des organisations sociales qui sont les mieux placées pour savoir comment allouer leurs ressources. Par ailleurs, en 2019, la prestigieuse université d’Harvard a publié un cas sur Epic soulignant ainsi la singularité de l’organisation et montrant à quel point notre modèle peut être un exemple pour inspirer d’autres acteurs du secteur. Nous prônons une philanthropie stratégique qui d’un côté s’attaque à la racine des problèmes en soutenant des organisations sociales à un moment clef de leur développement, et de l’autre côté qui apporte plus de confiance, de traçabilité et de transparence pour les donateurs qui soutiendront ces organisations sociales. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Dépoussiérer et démocratiser la philanthropie est un effort de longue haleine. PREMIUM : À l’image du petit garçon dans le film " Un monde meilleur " qui a l'idée d'aider 3 personnes qui à leur tour devront passer le relais à 3 autres et ainsi de suite, avez-vous également une solution qui, appliquée à tous, permettrait qu’il y ait moins d'injustice ? A. M. : Plus de solidarité et de partage. Mais la solidarité de l’un ne ressemblera pas forcément à celle d’un autre. Cette solidarité cruciale est protéiforme et s’adapte à toutes les situations et modèles économiques. Avec la crise de la Covid nous avons vu un déferlement d’initiatives positives pour répondre à des besoins urgents. La prochaine étape est donc de transformer cette solidarité en une pratique durable. Pour nous, consommateurs et citoyens, cela veut dire faire des choix qui sont alignés avec nos valeurs personnelles. Quand nous agissons ensemble, l’effet boule de neige est énorme. La carte bleue est devenue notre nouveau bulletin de vote : on peut choisir d’acheter via l’application Too Good To Go, qui lutte contre le gaspillage alimentaire. Ou alors nous pouvons opter pour nos commerces de proximité plutôt que d’acheter sur Amazon. Cette vague de solidarité grandissante et cette prise de conscience générale me rendent optimiste. Il suffit de connecter cette bonne volonté avec des solutions adaptées pour mieux distribuer nos ressources collectives et répondre aux défis qui s’imposent à nous. PREMIUM 17

PREMIUM : Comment voyez-vous le monde de demain ? Y aura-t-il une révolution positive ? A. M. : Selon moi, le monde de demain sera la continuation (et l'accélération) des tendances positives qu’on voit émerger depuis quelques années déjà : un appétit et un besoin pour plus de solidarité et pour une société plus juste. Et encore mieux : une réalisation que chacun peut, à son échelle, avoir un impact au quotidien. La solidarité - qu’elle vienne des entreprises, des grandes fortunes ou des consommateurs - n’est pas un phénomène nouveau. Elle n’est pas née avec la crise de la Covid-19. Depuis un moment déjà, une évolution importante de notre société est en cours. Face aux injustices qu’on voit au quotidien, nous sommes de plus en plus nombreux à agir pour une société plus juste, pour un monde où les richesses sont mieux partagées. Nous - citoyens, consommateurs et employés - exigeons que les entreprises fassent partie de la solution, plutôt que du problème. Nous acceptons de moins en moins de travailler pour ou consommer des marques qui ne partagent pas des valeurs essentielles à notre survie : le partage, l’entraide et la solidarité. PREMIUM : En dehors de cette œuvre, est-ce que vous avez d’autres projets dans des univers différents ? A. M. : En plus de mon activité avec Epic, je dirige également blisce/, mon fonds d’investissement qui soutient des entrepreneurs engagés ou qui tendent à l’être. Nous œuvrons pour une finance plus positive qui montre que la performance et l’impact social peuvent aller de pair, comme le démontre notre tout dernier investissement dans Too Good To Go, le leader mondial dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Je suis également membre du conseil d’administration et ambassadeur des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Nous travaillons ensemble sur les différentes façons de réinventer le modèle de ces jeux compte tenu des urgences et des défis auxquels notre société doit faire face. Et ceci dans un seul objectif : être fidèle à notre engagement depuis le départ, à savoir des Jeux responsables, durables, solidaires, et ouverts à la participation de tous. J’anime aussi deux podcasts où j’ai la chance d’échanger avec des personnes qui ont des histoires incroyables. Dans le premier, « OSE ! », je reçois un ou une entrepreneur.e, par exemple la cofondatrice de Too Good To Go, Lucie Basch ou l’artisan-entrepreneur Éric Kayser, pour qu’ils nous entraînent dans les coulisses de leur aventure et livrent leurs secrets de réussite mais aussi leurs échecs. Dans « Contre toute attente », je pars à la rencontre de personnalités aux parcours atypiques, tels que Kad Merad ou Fleur Pellerin, qui ont réussi à déjouer les statistiques pour grimper les échelons dans leur domaine. C’est un vrai plaisir pour moi et, je l’espère, une véritable inspiration pour les auditeurs.

LIFESTYLE

ÉVÉNEMENT SAINT VALENTIN

SANS DESSUS DESSOUS La Saint-Valentin, c'est l'occasion pour la lingerie de luxe de se lâcher. Cette année ne déroge pas à la régle. Par Dean Boyd

HUNKE MOLLER JOUE LA PROVOQUE

La collection "Private" de la marque Néerlandaise est très provocante, riche en détails et accessoires sexy. Des styles conçus pour toutes les formes des petites aux grandes tailles.

AGENT PROVOCATEUR #NOORDINARYLINGERIE

La marque de luxe anglaise joue avec les matières et les formes. Dentelles délicates de fabrication française avec des détails de trou de serrure en satin, tulle parsemé de motifs de coeur irisés et scintillants, culottes à pom pom ludiques, kimono en soie Harlo avec dentelle et éclat Swarovski.

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Une ode à la fête de l’amour, des plus belles parures aux soutiens-gorges les plus sensuels en passant par les culottes les plus coquines. De quoi préparer une belle soirée en amoureux.

Ensembles coordonnées et luxueux, couleurs romantiques, jolie dentelle, détails délicatement scintillants : de la lingerie toute en douceur qui fera rosir de plaisir votre partenaire.

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LIFESTYLE

BOWMORE X ASTON MARTIN DUO À L'ANGLAISE Le Whisky Bowmore et Aston Martin ont dévoilé le Black Bowmore DB5 1964. Un single malt exceptionnel et un authentique piston d'Aston Martin DB5 réunis dans une bouteille. 1964 est une date historique pour les deux entreprises. Distillé pour la première fois le 5 novembre 1964, Black Bowmore est devenu au fil des ans l'un des single malts les plus rares et les plus recherchés jamais créés. Cette dernière version ne représente que la sixième mise en bouteille de ce single malt exquis. Pour Aston Martin, c'était l'époque de leur voiture la plus emblématique, l'Aston Martin DB5, en raison de ses liens avec le plus célèbre des agents secrets. Présenté dans un coffret fait main, lui-même une œuvre d'art, créé à partir du meilleur cuir de veau à grain de corde, avec un loquet et des charnières en laiton massif, plaqués nickel, qui reflètent le DB5. Une édition limitée à 25 bouteilles à la vente, disponible à partir de 50 000 £ (55 410 $).

TESLA TEQUILA WATT A TASTE ! Présentée comme une blague par Elon Musk, la Teslaquila est désormais en vente. Le milliardaire avait tweeté en avril 2018 une photo de lui noyant son chagrin dans l’alcool après la faillite de Tesla. Elon Musk s'était photographié endormi, adossé à une Model 3 avec des bouteilles de cette tequila éparpillées autour de lui. Le succès de ce tweet a poussé le milliardaire à commercialiser la Tesla Tequila ! teslatequila.tesla.com. Prix env. 210 e.

SPIRITUEUX COLLABORATIONS

LES ROLLS DES ALCOOLS Boire ou conduire, il faut choisir ! Mais il y a des exceptions à la règle, surtout si c'est sans risque. Ces marques ont choisi d'associer leur image à des alcools, pour notre bon plaisir... Par Dean Boyd

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CARBON X BUGATTI UNE PÉTILLANTE COLLABORATION Il y a plus d'un an, la Bugatti Chiron Super Sport 300+ atteignait 490,484 km/h, le record mondial pour une voiture de série. La Maison CARBON, le Champagne officiel de Bugatti, célèbre cette performance avec une nouvelle cuvée : la Bugatti EB.02. Ce millésime 2006 blanc de blancs Grand Cru est une édition limitée issue de la vinothèque CARBON. Il dégage une large palette aromatique avec, par exemple, de délicieuses notes d’acacia, de noisettes et des parfums de fruits jaunes. Disponible sur le site champagnecarbon.eu au tarif indiqué de 270 $ la bouteille.

PREMIUM X LUX AUCTION

2. Adjugé 39 000 €

1. Adjugé 250 000 €

le 15.12.2020

le 13.12.2020

5. Adjugé 16 875 €

le 10.01.2021

3. Adjugé 46 000 €

le 10.01.2021

4. Adjugé 7 500 €

le 04.10.2020

1. Montre de collection Patek Philippe 530J Produite en 1946 et vendue en 1947, montre bracelet chronographe en or jaune 18K, « oversized » de 36.5 mm de diamètre avec l’entrecornes de 21.5 mm et cadran deux tons argenté « Big 55 ». Probablement unique. 2. Ferrari 348 TB, V8 3.4L 300CV 1ère mise en circulation fin Octobre 1990, 112.300 KM, couleur Rosso Corsa Ferrari, intérieur rouge, cuir noir. 3. Sculpture de Bernard Venet " 224,5°/ ARCx4 " Sculpture en acier de l'artiste plasticien français, intitulée " 224,5°/ ARCx4 ", signée et numérotée 12/25. L'œuvre date de la fin du XXème siècle. 4. Bouteille de Romanée Conti Leroy Monopole année 1975, N° 001160. 5. Sculpture de Lucien Wercollier " Le réveil " Sculpture en bronze poli, signé "LW" par l'artiste luxembourgeois. Modéle présenté dans l'ouvrage de Joseph-Émile Muller, 1983. Publication de la Section des arts et lettres de l'Institut Grand-ducal, page 36. Accompagnée de son certificat de la galerie LEA GREDT Luxembourg. Époque XXème siècle, 1958.

VENTE AUX ENCHÈRES LUX-AUCTION

SES ENCHÈRES ONT LA COTE

Adrien Denoyelle est l'un des deux seuls commissaires priseurs officiant au Grand-Duché du Luxembourg. Il est également expert agréé auprès de la Chambre des Experts du Grand-Duché de Luxembourg.

résent depuis 10 ans sur le territoire, Adrien a ouvert sa propre maison de vente, Lux-Auction, l'Hôtel des Ventes de Luxembourg, à Stadtbredimus, en 2016. Issu d'une famille d'antiquaires, il acquiert une forte et solide expérience du terrain avec son père qui possède plus de 45 ans de métier dans le monde de l'Art. Il est familier depuis son plus jeune âge au mobilier et objets d'Art des 18ème, 19ème et 20ème siècle.

Illustration : PREMIUM

LES VENTES AUX ENCHÈRES, UNE PASSION

Adrien Denoyelle

Il aime les œuvres qu'il présente à la vente et ne se contente pas de réunir des lots les uns à la suite des autres. Après une sélection rigoureuse, celles-ci sont mises en relation, en correspondance et en résonance. À travers des catalogues devenant souvent des publications de référence, les œuvres sont inscrites dans l'histoire de l'art afin d'éveiller la curiosité et PREMIUM 21

l'intérêt des acheteurs. La présentation de ces dernières est valorisée et sublimée : leur passion est communicative ! LuxAuction est à votre disposition pour répondre à vos besoins que vous soyez acheteur, vendeur ou tout simplement intéressé par une expertise de vos objets dans le cadre d'un inventaire, d'une succession, d'un partage ou en vue de vendre, avec l'assistance des meilleurs experts, les meubles, objets d’art, tableaux, bijoux et vins dont vous souhaitez vous séparer. Prochaines ventes en préparation : Vins prestigieux (Mars), Art Luxembourgeois et Internationale (Avril), Mineraux et Pierres précieuses (Mai). Lux Auction Expert : +352 621 278 152 info@lux-auction.com www.lux-auction.com

LIFESTYLE

CIGARES SÉLECTION

LE KIT DU CONNAISSEUR Vous êtes à la recherche d’une idée cadeau originale et cela concerne un amateur de cigare ? Découvrez comment faire plaisir à un fumeur de havane.

Le briquet emblématique Après une première collaboration avec Cohiba en 2003, S.T. Dupont s’associe une nouvelle fois à cette marque de cigares emblématique, sans doute la plus connue et la plus prestigieuse au monde. Cette nouvelle édition propose un briquet avec le logo S.T. Dupont gravé sur le dessus mais paré de l’identité visuelle propre et reconnaissable de Cohiba, avec ses couleurs noir et jaune et sa tête d'Indien. Finitions en or jaune. Briquet Le Grand Cohiba de S.T. Dupond. Prix : 1290 e

Le coupe-cigare ultra design Porsche Design signe un coupe-cigare design et polyvalent. Le P'3626 offre deux modes de coupe ainsi qu'une fonction perce-cigare. Le design élégant combine un coupe-cigare guillotine, un coupe-cigare plat classique avec un calibre de 60 mm et une forme parfaite, ainsi qu'un perce-cigare supplémentaire intégré dans la base. Un coupe-cigare qui est le parfait exemple de la philosophie de Porsche Design : un design intemporel et une fonction parfaite. Coupe-cigare P'3626 de Porsche Design. Prix : 135 e

Un coffret de cigares en édition limitée Voici une offre attendue par les collectionneurs de cigares du monde entier : la "série du zodiaque" de Davidoff, qui sort depuis plusieurs années un cigare pour célébrer le nouvel an chinois. Pour 2021, l’édition Davidoff “Année du Bœuf” se présente sous la forme d’un gordo 6" x 60 (ce n'est que la deuxième fois que cette taille est utilisée dans la série des zodiaques Davidoff). Cette édition limitée de 13500 boîtes en tout pour le monde entier comprend une cape dominicaine, une reliure équatorienne Sumatra et un mélange de remplissage corsé dominicain (Piloto Viso, San Vicente Mejorado Viso et Yamasá Viso) et nicaraguayen (Condega Viso et Estelí Viso). Coffret de cigares en édition limitée “Année du boeuf" de Davidoff. Prix : environ 400 e pour une boîte de 10 cigares.

Un coffret à cigares luxueux Conçus avec goût et raffinement, les objets de la maison de Hermès respectent tous les codes luxe de la célèbre marque. On a découvert un coffret à cigares en marqueterie d'acajou d'Afrique, noyer blanc et makoré, intérieur gainé de chèvre velours (Dimensions : L 36 x l 24 x H 13 cm). Le luxe ultime. Coffret à cigares Mosaïque de Hermès. Prix : 4700 e

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Un couteau à cigare raffiné Là où le luxe, l'élégance et la tradition se rencontrent. Le fabricant français d'accessoires pour cigares LES FINES LAMES fabrique des couteaux de poche ultimes pour les aficionados. La gamme Le Petit est un couteau pliant multifonctionnel, racé et osé, format poche que vous pouvez également utiliser pour couper vos cigares - le renouveau de l'accessoire cigare quotidien. ici proposé en version fibre de Carbone. Couteau de poche Le Petit - Carbone de Les Fines Lames. Prix : 189 e

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L'IMMOBILIER DE LUXE IMMUNISÉ A l'issue de cette année très agitée, le bureau immobilier dresse un bilan très positif au Luxembourg. Preuve que le secteur du luxe tout entier se porte bien.

2020 : UNE ANNÉE ÉTONNAMMENT DYNAMIQUE POUR L’IMMOBILIER DE PRESTIGE

Philippe Vermast, Managing Partner Luxembourg Sotheby’s International Realty

Bousculée par la crise du coronavirus, l’année 2020 a forcé l’ensemble des secteurs d’activités à s’adapter à de nouveaux modes de fonctionnement et de communication pour continuer à évoluer dans un contexte parfois difficile, et l’immobilier n’y a pas fait exception : multiplication des visites virtuelles, respect d’un protocole sanitaire exigeant, transactions effectuées à distance,... il a fallu innover, encadrer encore davantage la relation client et faire preuve de flexibilité face à une situation jusqu’à lors inconnue. Malgré cela, nous avons constaté que cette dernière année fut étonnamment dynamique pour le secteur de l’immobilier de prestige, notre volume de ventes réalisé étant supérieur à celui de 2019 – 82 millions de propriétés vendues en 2020 contre 77 millions en 2019 – tout comme le nombre de transactions effectuées. Acquéreurs et vendeurs ont donc poursuivi voire anticipé leurs projets malgré un contexte global peu engageant. Les acquéreurs, en majorité, sont des personnes déjà établies à Luxembourg et non des arrivants directs de l’étranger, qui cherchent soit à effectuer une acquisition suite à une période de location ou encore à changer de propriété pour s’offrir un cadre de vie plus agréable, qui correspond mieux à leurs attentes à long terme. Le confinement a en revanche très légèrement influencé une partie du marché de la location, notamment les grandes propriétés souvent louées par des familles venant s’expatrier au Grand-Duché, mais n’a eu au final que peu d’influence sur les ventes.

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L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX BESOINS EN TERME D’HABITAT

La crise sanitaire a révélé une certaine réflexion de la part des acquéreurs à l’égard de leur logement, qui ont ainsi revu leurs besoins en terme d’habitat, majoritairement à cause de la généralisation du télétravail. Bien que mis en suspens au printemps 2020, nous avons dès le début de l’été vu naître des envies d’engagement dans de nouveaux projets immobiliers de la part de nos clients et prospects, et cette tendance a contribué de manière plus générale à stimuler le marché. Après deux mois de mise en pause de notre activité, leur volonté d’achat ou de vente était intacte et n’avait en rien été modifiée par le climat ambiant, mais simplement décalée en terme de délais à cause des restrictions. Au contraire, cette période difficile aura permis aux acquéreurs comme aux vendeurs d’être plus précis dans leurs recherches mais aussi plus réactifs dans la prise de décision, fruit d’une réflexion sur leurs besoins réels suite à l’expérience forcée du confinement et du temps passé dans leur habitat. PERSPECTIVE 2021 : UNE TENDANCE DIFFICILE À ANTICIPER

Le secteur immobilier a été relativement épargné par la crise mais il faut malgré tout rester prudent : la conjoncture actuelle reste sans précédent et faute de pouvoir s’appuyer sur des observations passées, il est très difficile pour le moment d’effectuer des prévisions économiques au sens large ou de réaliser des projections sur l’état du marché immobilier à Luxembourg en 2021, à savoir évaluer le changement d’état d’esprit global que cela va induire, dans quelle mesure cela va faire évoluer la relation à l’habitat ou encore dans quelle directions vont s’orienter les investissements à la sortie de la crise.

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CULTURE

Natacha et Chad McQueen

Natacha à son exposition au Buddha-Bar à Paris en 2018

E DESSINE AVEC LES STARS |

PEINTURE NATACHA TOUTAIN

C'est la peintre des stars et des grands de ce monde. Reconnue mondialement pour ses portraits de Steve McQueen, Natacha Toutain, de passage à Luxembourg, nous raconte son parcours. Par david Bail

lle était de passage à Luxembourg pour plusieurs expositions à l'initiative de l'agence Come to Lux. Au restaurant Come à La Maison et chez LL Classic Cars, Avec Pierce Brosnan elle a comblé ses fans. Sa passion pour la peinture a démarré avec son père qui, grand fan de cinéma, dessinait les portraits des stars. En admiration devant lui, Natacha s'est très vite mise au dessin. Elle fait ensuite de nombreux métiers liés à la peinture et au dessin : elle travaille pour des couturiers et pour les marques Absorba et Petit-Bateau. C'est à la mort de son père qu'elle décide de poursuivre son rêve et qu'elle entreprend de faire les portraits des stars d'Hollywood. Le destin fera que la première star à signer l'une de ses toiles sera Clint Eastwood, l'idole de son papa. La notoriété arrive avec ses peintures de Steve McQueen, pour lesquelles l'engouement prend une telle ampleur qu'à peine finie une commande, elle doit enchaîner sur la suivante. En 2019, elle rencontre toute la famille McQueen pour laquelle elle se prend d'affection. Elle croise le chemin d'autres célébrités : Sharon Stone, qui lui achète un portrait de Steve McQueen pour ses bureaux New-Yorkais, Alain Delon, à qui elle rend hommage lors d'une exposition, ou encore plus récemment sa rencontre avec Pierce Brosnan. Quand on lui demande pourquoi Steve McQueen suscite encore un tel engouement plus de 40 ans après sa mort, elle déclare : « Il représente un idéal masculin ; la manière dont il s'habillait était très en avance, de nos jours son look n'est pas démodé. C'était un rebel et il n'en faisait qu'à sa tête, c'est un trait de personnalité qui plaît énormément aux hommes comme aux femmes. C'était aussi un acteur qui avait un grand talent doublé d'un grand pilote. Finalement, il réunit beaucoup de choses que les gens aiment. Et il ne faut pas oublier d'où il vient : il est sorti de la rue, il n'a pas connu ses parents, il a eu une adolescence très compliquée et s'est fait tout seul ; les gens admirent énormément ce genre de personnage. » Son actualité, c'est le vernissage de sa future exposition à Paris sur David Bowie. À Luxembourg, elle expose actuellement chez Aston Martin avec James bond. Encore une autre légende qui va certainement lui faire vivre de nouvelles aventures. Commandez une œuvre à Natacha Toutain sur www.magazinepremium.lu (Rubrique Ventes Privées)

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CULTURE

INTERVIEW PIERRE-JEAN CHALENÇON

L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE À dix-sept ans, il vend son scooter et sacrifie ses économies pour faire son premier achat important : une lettre de Napoléon annonçant la victoire d’Iéna. Pierre-Jean Chalençon est parvenu, en une trentaine d’années, à regrouper le plus bel ensemble d’objets ayant appartenu à l’Empereur, à sa famille et à son entourage proche. Entretien avec ce passionné flamboyant lors de son passage à Luxembourg. Propos recueillis par David Bail

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’il est impossible d’énumérer les quelques deux mille numéros que comporte ce magnifique regroupement d’objets, c’est parce que, à l’encontre des musées dont les œuvres sont inaliénables, sa collection évolue au gré des opportunités, s’enrichissant parfois d’oeuvres majeures qui viennent remplacer d’autres de moindre importance dont le collectionneur souhaite se séparer. On les retrouve alors chez d’autres collectionneurs, ou bien dans des musées, ce qui prouve la qualité des pièces de cette collection, visibles dans son hôtel particulier, le Palais Vivienne à Paris. PREMIUM : Pierre-Jean, d'où vient cette passion que vous nourrissez pour l'Empereur ? Pierre-Jean Chalençon : Tout simplement parce que je suis issu d'une famille qui aime l'histoire, et mes parents m'ont offert à l'âge de 7 ans un livre illustré de chez Nathan qui racontait l'histoire de Napoléon en images, avec des textes remarquables. Ça m'a passionné, c'était mon livre de chevet. Puis mon père m'a amené au Château de Malmaison (Ndlr : la résidence de Napoléon Bonaparte et de l'impératrice Joséphine) et aux invalides : ça a été le coup de foudre ! Ce qui est drôle, c'est que je suis né à Rueil-Malmaison, un 23 juin, comme l'impératrice Joséphine. PREMIUM : Qu'est-ce qui vous a séduit dans le personnage ? P-J. C. : Son côté self-made-man, un peu comme un super-héros, à la différence qu'il a existé ; ce n'est pas quelque chose qui est rentré dans le cerveau d'un dessinateur américain. PREMIUM : Que pensez-vous de la représentation héroïque de Napoléon telle qu'on peut la voir dans les manuels d'histoire et les livres historiques ? P-J. C. : Oui, car il y a eu suffisamment de gens qui l'ont décrit, même à l'époque. C'est amusant car, lorsque l'actuel président de la République, M. Macron, a été élu, tout le monde le trouvait merveilleux ; mais le vent a tourné très vite. Bonaparte, c'est un peu la même chose : au départ, tout le monde le trouvait fantastique, et puis, avec les années, il a eu ses détracteurs, souvent des jaloux, des gens qui n'avaient pas eu les postes qu'ils visaient. On peut dire qu'à travers toutes les

biographies et représentations de lui, à 97%, on a à peu près le personnage. Les gens disent qu'il était petit ; ce n'est pas vrai, il faisait 1,68 m, ce qui correspondrait aujourd'hui à 1,80m. Il est un concept d'intégration, corse d'origine italienne, issu d'une famille aristocratique italienne qui s'est rendue en Corse. L'intégration était son fer de lance, a tel point qu'il s'est identifié au peuple et à la France. C'est un self-made-man, l'Amérique avant l'Amérique. Napoléon, c'est un peu le Rockefeller français : avant lui, si on n’était pas coiffé dans une grande famille, on ne pouvait pas accéder aux plus hautes instances du pouvoir. Lui, il a brisé tout ça, grâce notamment à la révolution. C'est ce qui m'a passionné de 13 à 15 ans avec Napoléon.

« NAPOLÉON C'EST UN PEU LE ROCKEFELLER FRANÇAIS. » PREMIUM : Vous avez une vaste collection d'objets lui ayant appartenu, comment faites-vous pour dénicher vos futures pièces ? P-J. C. : Je me restreins aujourd'hui. Je me suis posé la question : Qu'est-ce qui est visuel pour les gens ? Si je dois développer aujourd'hui ma collection, c'est en achetant des choses que je n'ai pas déjà. J'attends d'avoir l'opportunité de trouver un objet à l'effet "Wow". Si c'est pour acheter un 40ème manuscrit, un 70ème bouquin, et le payer cher, ça ne m'intéresse pas. En ce moment, il y a des objets d'art qui valent de l'argent ; dans les périodes de crise, les gens placent toujours leur argent dans l'or et dans les objets d'art. Je serais plutôt vendeur de certains objets afin de me reconstituer une petite trésorerie pour pouvoir acheter d'autres choses plus importantes, et surtout plus 'grand public'. Par exemple, quand j'ai acheté le trône de Napoléon l'année dernière dans une vente à Paris, c'était un effet 'Wow', et je préfère avoir un objet de ce type que 30 ou 40 choses qui laisseront les gens indifférents. Je ne suis pas un musée, je suis un particulier qui collectionne depuis l'âge de 12 ans, et, pour acheter mieux, j'ai dû revendre. N'en déplaise à certains, ça ne s'appelle pas du commerce mais de la passion pour monter une collection. Donc, cette collection, elle aurait aujourd'hui tendance à se réduire, car j'ai tellement acheté pendant des années que j'ai beaucoup trop de choses. L'important ce n'est pas la quantité mais la qualité des objets. L'évolution de ma collection dans les 10 ans à venir, ce serait de ne posséder que 70 pièces, mais le top. Il vaut mieux avoir 10 Picasso que 250 gravures de Picasso. Aujourd'hui les gens veulent rêver ; si on les fait rêver avec 50 ou 100 pièces, c'est parfait.

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CULTURE

PREMIUM : Est-ce que vous avez d'autres passions ? P-J. C. : J'ai une grande passion : c'est la cuisine. J'adore la cuisine et la gastronomie, j'aime bien manger, je suis un épicurien. Ce qui n'était pas le cas pour Napoléon durant une grande partie de sa vie. Il l'a d'ailleurs regretté à la fin à Sainte-Hélène où il a déclaré : « J'ai eu les plus grands chefs, les plus grands vins, et je n'en ai pas profité ! ». L'idée est de profiter de la vie, on ne vit qu'une fois, pas 7 fois ; la réincarnation, je n'y crois absolument pas. Ma première vie terrestre est celle où j'ai envie de réussir et de m'amuser, donc j'aime autant assouvir ma passion et faire de bons restos que m'amuser, cuisiner et aller faire des courses. Parce que j'en connais qui sont prêts à acheter des objets d'art très chers, mais quand vous allez au resto avec eux, ils ne vous sortent même pas leur carte de crédit ! Moi je préfère ne pas acheter un objet et partir au soleil, partir au ski, avoir de beaux vêtements, une belle montre... Vivre quoi ! PREMIUM : Justement, je vois à votre poignet que vous êtes amateur de belles horlogeries ; comme nous aimons aussi les montres, j'ai très envie de vous demander ce que vous portez. P-J. C. : J'adore les montres ; celle-ci c'est une Harry Winston. J'en ai plusieurs : la tourbillon, pavée de diamants, diamants baguettes, j'en ai une trentaine, j'adore ça. Mais j'ai aussi des montres impériales : une montre de présent de Napoléon, de Marie-Louise, de Caroline Murat, avec des mouvements Breguets, qui sont issues de la maison Nito, le Joaillier attitré de Napoléon. J'aime aussi les bijoux, c'est mon côté un peu bling-bling. Mon parrain de spectacle, c'était Charles Trenet, je l'ai connu à 16 ans. Il mettait des bijoux, des bagues, ça me plaisait, et, quelques temps après sa mort, j'ai commencé à m'acheter des bagues. La chevalière de Napoléon, celle de Jean-Cocteau, des choses un peu historiques. Je me suis créé mon personnage involontairement, il s'est fait naturellement. Les gens me disent : « Oh mais tu as un petit côté Polnareff », mais je n'ai rien fait pour lui ressembler ; il m'appelle " son cousin " car c'est un copain.

« JE NE SUIS PAS UN MUSÉE, JE SUIS UN PARTICULIER QUI COLLECTIONNE DEPUIS L'ÂGE DE 12 ANS. » PREMIUM : Parlez-nous de l'homme de média que vous êtes... P-J. C. : Je suis un homme de communication et de médias. Mon père était journaliste, ma sœur était aussi journaliste à France Télévision, j'ai eu beaucoup d'amis dans la presse, beaucoup d'écrivains. Il y a quelques années, je me suis lancé dans une émission sur France Télévision, 'Vos objets ont une histoire', coanimée avec l'actrice Charlotte de Turckheim ; ça a fait une saison et puis les gens m'ont dit : « Oh tu passes bien à l'écran », et puis ensuite le Président de la BBC France m'a proposé de faire l'émission 'Affaire Conclue' avec Stéphane Bern. Je connais Stéphane depuis l'âge de 17 ans, il est comme mon grand-frère. On a donc fait cette émission qui a duré pendant 3 ans et demi, dont je suis parti pour des raisons de déontologie. On m'a écrit une pièce de théâtre qui va d'ailleurs être jouée en Belgique, en Suisse et en France à plus de 75 dates. J'ai un spectacle à Bobinot avec l'un des plus grands saxophonistes français sur un spectacle consacré à Brassens, j'ai un projet de sitcom, j'ai des projets en attente. Je suis populaire : il n'y a pas une semaine sans que mon nom n'apparaisse dans un magazine. Mais ma passion première c'est quand même l'histoire et Napoléon. En ce moment, j'ai une exposition qui se termine en Chine, et on a un projet avec la ville d'Ajaccio, la ville de Napoléon, car l'année prochaine, le 5 mai 2021, nous fêterons l'anniversaire du bicentenaire de Napoléon. C'est d'ailleurs une des raisons de ma visite au Luxembourg. Car étonnamment Luxembourg est une ville très puissante, un pays riche avec une belle culture, mais il n'y a jamais eu vraiment d'exposition de haut niveau sur Napoléon. Alors si je peux apporter ma pierre à l'édifice, j'en serais ravi. J'offrirai une exposition inédite avec des objets qui n'ont jamais été exposés dans des musées européens.

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PREMIUM X SD PROJECT

HABITAT CAVES À VINS

UNE CAVE À VIN SUR-MESURE

Cave à vin de l’enseigne haut de gamme Arclinea, en exclusivité.

SD Project, spécialiste de l'aménagement et de la décoration haut de gamme, étoffe son offre en proposant des caves à vin. Toujours adaptée et réalisée par les meilleurs prestataires, cette offre est taillée pour les amateurs du bon et du beau.

ne cave à vin est un élément essentiel pour conserver notre vin à bonne température, particulièrement appréciée par les épicuriens et les amateurs de bons crus. Partenaire privilégié de la décoration d'intérieur, l’enseigne peaufine continuellement son offre pour l’ensemble du mobilier, que ce soit dressing, bibliothèque, meuble tv, fauteuil, canapé et évidemment les cuisines. « Nous avons commencé à vendre les caves à vin avec nos cuisines de la marque Arclinea il y a 2 ans. Nous avons reçu énormément de demandes de nos clients qui désiraient intégrer une cave à vins dans leur espace de vie tout en respectant un certain budget » nous confie Philippe Stegen, associé et directeur du département Cave à vin. C’est ainsi que cette offre dédiée a vu le jour il y a environ un an. Parmi toutes les offres existantes, nombreuses, SD Project a décidé de travailler uniquement avec des professionnels et artisans de la région du Luxembourg et de l'Italie afin de répondre aux plus exigeants et de proposer des caves à vin les plus personnalisées. « Aujourd'hui, la cave à vin fait partie intégrante de la plupart des intérieurs de nos clients. Nous créons chaque cave à vin en fonction des demandes et besoins de notre clientèle avec un savoir-faire, une technicité et un design qui est propre à notre enseigne » soutient Philippe Stegen. Et il rajoute : « Nous nous sommes vite rendu compte que chaque projet nécessitait une cave à vin différente selon les besoins et désidératas de nos clients, une cave à vin « sur mesure ». Chaque projet est unique et est élaboré avec le plus grand soin, le tout est réalisé par nos équipes, de la conception jusqu'à la réalisation. Nous ne travaillons qu'avec les meilleurs artisans et donc avec les meilleurs matériaux. Notre priorité est de conseiller tant d'un point de vue design que technique car il ne faut pas oublier qu'avant toute chose une cave à vin doit respecter nos précieux flacons. »

Conçue dans une approche esthétique et dans un souci d’accueillir au mieux les clients de cette Joaillerie, cette cave à vin est également décorative.

Futur projet chez un client privé.

Cette cave à vin sur-mesure a été réalisée chez un client privé dans une cuisine déjà existante. L’enjeu majeur était son intégration, dans ce qui était un passage de la salle à manger à la cuisine.

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Route d’Arlon 319 L- 8010 Strassen +352 691 666 568 ou +352 691 666 578 christel@sdproject.lu ou philippe@sdproject.lu www.sdproject.lu

ÉVASION

TRAVEL MONTAGNE

CHALETS DE LUXE À PRIVATISER Le voyage de luxe a, depuis un an, changé de visage. L’hébergement de charme et de standing à privatiser gagne du terrain. C’est dans cette direction que le groupe Ultima Collection lance un resort prestigieux à Courchevel avec 13 chalets somptueux à louer. C’est parti pour une bouffée d’air frais et de faste. Par Annie Esch

arfaitement positionné à même les pistes, au cœur d’une des plus belles et vastes régions de ski au monde, sur les hauteurs de la Vallée de la Tarentaise, le nouveau resort ultra-luxe d’Ultima Collection propose 13 chalets somptueux et une gamme d’équipements de beauté et de bien-être exceptionnelle. Dans cette destination hivernale la plus recherchée des Alpes françaises, Ultima Courchevel offrira sur demande les services signature luxe d’un 5 étoiles jusque dans les chalets. Le resort veut fournir aux invités un véritable sanctuaire où se ressourcer et se relaxer. Situé dans le charmant quartier du Belvédère, Ultima Courchevel s’étend sur une surface de plus de 3.700 mètres carrés et comprend 13 chalets privés avec une vue spectaculaire sur la vallée du sommet de La Dent du Villard (2.284 mètres), offrant à tous une expérience et un confort ultra-luxe. Chaque chalet propose quatre à cinq chambres avec salle de bains attenante, hébergeant huit à dix adultes, une offre idéale pour des familles ou groupes d’amis qui recherchent un grand espace privé afin de profiter d’une escapade mémorable après la période de confinement. Conçu comme un havre de paix au sein d’une station particulièrement animée, les fenêtres qui s'étendent du sol au plafond baignent les chalets de lumière naturelle, et les balcons offrent des vues spectaculaires sur la forêt alpine verdoyante et couverte d’une neige immaculée. Sûrement un des attraits notables du resort, le centre de beauté, bien-être et fitness de classe mondiale d'Ultima Courchevel, d’une surface de 350 mètres carrés, sera destiné à l'usage exclusif des résidents et proposera une véritable oasis luxueuse. Avec deux spas, deux piscines dont une intérieure / extérieure un sauna, un hammam, un jacuzzi et des salles de traitements pour spécialistes, Ultima Spa sera la destination pour les approches holistiques de bien-être. Le resort lancera également un nouveau restaurant et une terrasse avec des vues panoramiques PREMIUM 32

sur les forêts et massifs alpins. Il fera découvrir aux convives une cuisine raffinée dans une atmosphère conviviale et pétillante au cœur de la station de ski la plus prestigieuse, une occasion parfaite pour partager les meilleurs moments de leurs journées sur les pistes. L’établissement sera également ouvert aux non-résidents et locaux qui désirent faire une pause déjeuner gourmet avec vue sur les pistes, ou savourer un dîner raffiné avec leur famille et amis. Renommé pour son design primé, Ultima Courchevel mêlera des lignes contemporaines à l'architecture traditionnelle des chalets français dans la plus pure signature Ultima. Les tissus les plus raffinés ont été méticuleusement sélectionnés pour créer une atmosphère luxueuse et chaleureuse afin d’accueillir les invités dans un cadre des plus élégants. Le bois de pin se marie parfaitement avec le cuir nubuck d’Italie. Les cheminées de bronze, les têtes de lit en cuir Chesterfield, et les grandes étendues de marbre noir veiné de blanc sont ponctuées subtilement de pièces d’art aux couleurs vibrantes. Chaque chalet est complètement équipé, desservi par un ascenseur privé et donnant accès aux services luxueux, notamment la conciergerie 24h / 24, majordome, et chef privé pour des repas intimes dans le confort et l’opulence du cadre de la salle à manger privée du chalet. Tarifs location : Les résidences sont disponibles pour des réservations à la semaine ou en saison complète. À partir de 23.100 € par semaine pour les chalets avec seulement le service inclus de nettoyage / aide technicien / service conciergerie du resort / accès spa / wifi. À partir de 33.000 € par semaine pour les chalets avec service complet (petit-déjeuner quotidien pour tous les invités / service quotidien de délices de l’après-midi / eau, boissons non alcoolisées, café, thé à disposition / service conciergerie du resort / service de nettoyage / achats d’épicerie facturés au prix coûtant sauf pour les petits-déjeuners et les plaisirs de l'après-midi inclus / accès spa / wifi).

PREMIUM X KSI

EXCLUSIVITÉ

RÉSIDENCE SECONDAIRE

Bien d’exception dans un cadre de verdure protégé au nord du pays Au coeur d'une surface boisée et protégée, dans un paysage typiquement Ardennais et une nature quasiment intacte, se situe cette superbe maison, un havre de paix d'une surface habitable de 148 m2, qui offre charme et caractère. Construite en 2010 dans un cadre de style moderne très spécial intégrant mobiliers encastrés, spots luminaires et lustres spéciaux. Des espaces intérieurs charmants et fonctionnels parfaitement intégrés au lieu de vie. C'est l'occasion parfaite de posséder une résidence secondaire dans un des plus beaux paysages du Luxembourg avec une surface de terrain d' 1,823 ha et sa superbe vue surplombant la Sûre. KSI immobilière vous invite à découvrir ce bien d'exception unique !

DESCRIPTION DU BIEN

Total de 6 parcelles d'une surface de 1, 823 ha avec superbe maison à Bourscheid - Moulin, Luxembourg. Rez-de-chaussée : total m2 = 75.29 m2 Hall avec vestiaire sol en carrelage style "Blanc de Bierges", WC séparé, cuisine équipée avec grande cuisinière à gaz, 2 fours avec grill intégré, ouverte sur salon et salle à manger de 67.40 m2 avec une vue imprenable sur le pré, fleuve et collines (sol parquet chêne massif 22 mm, cheminée en pierre naturelle (Speckstein, pouvant chauffer toute la partie ouverte) four à pizzas intégré, mezzanine ouverte au dessus du grand salon, coin TV (chambre) de 25.50 m2. Étage dortoire : total m2 = 47.21 m2 Couloir avec grands et multiples vestiaires, 2 chambres à coucher, dont une avec armoire encastrée, sols tapis de haute qualité, WC séparé, salle PREMIUM 33

de bains avec double douche et baignoire, accessoires de qualité, sol carrelage imitation parquet. Surfaces utiles Buanderie et dépôt, cave à vin 10.34 m2, terrasse avec barbecue de 25 m2, espace chaufferie avec local vélos et divers 20 m2, jacuzzi extérieur, double vitrage, parking extérieur pour plusieurs voitures, deux anciennes petites maisons existantes sur les parcelles en vente avec possibilité de rénover, chauffage au sol (centrale avec pompe air et eau), prises électriques au sol, satellite. Prix : 1.050.000 € KSI IMMOBILIÈRE 1, Z.A.C. L-9085 Ettelbruck Tél.: +352 812 570 20 info@ksi.lu www.ksi.lu

DÉCO

MOBILIER 3 GJB 17

L'AUTOMOBILE DANS LE SALON Créateur et designer, Jérôme Bienvenu réalise du mobilier sur-mesure en utilisant des pièces mécaniques et des éléments de carrosserie automobile.

ondateur de l'atelier 3 GJB 17 installé à La Rochelle, Jérôme Bienvenu est un passionné de déco et d'automobiles. « Tout a commencé à l’âge de dix ans avec de longs voyages à bord d’une Dauphine sans moteur, immobile dans un jardin du Poitou » déclare-t-il. Avec son équipe d'artisans sélectionnés composés d'ébénistes, de menuisiers, de chaudronniers et de carrossiers chevronnés, il invente et conçoit des meubles et des objets décoratifs en recyclant des pièces mécaniques et des éléments de carrosserie automobile. Mariage du bois et de l’acier, rencontre de savoir-faire pour produire des pièces uniques, des mini-séries, signées et numérotées. Le client amateur n'a plus qu'à choisir les couleurs, les essences de bois et les différentes solutions d’éclairage. Ou l'art de faire entrer l'automobile dans son salon... www.3gjb17.fr

Le bureau Porsche 911 a fait une entrée remarquée sur le marché de l’art américain. Le numéro 3 de la mini-série, acquis par un passionné d’automobiles, a été vendu 30 000 dollars US aux enchères chez Sotheby’s Atlanta, lors de la vente commémorative du 70ème anniversaire de la Porsche 911 en octobre 2018. Au total, 19 exemplaires du bureau Porsche 911 seront fabriqués. De quoi faire – encore – quelques propriétaires comblés ! Le délai de réalisation est d’environ quatre mois.

Ce bonheur-du-jour haut de gamme révèle sous son capot, deux tiroirs (dont un secret) et une belle surface intérieure. Réalisé en noyer américain, réputé pour sa finesse de grain, son piètement en bois prolonge les lignes galbées du capot moteur de la fameuse voiture allemande.

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Maison à vendre à LUXEMBOURG - LIMPERTSBERG

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FASHION

AUX ORIGINES DU STYLE La saga inspirée de la BD culte de Mark Millar et Dave Gibbons accouche de son troisième opus, un retour aux origines de la fameuse agence de renseignements britannique et à son fabuleux vestiaire. Par david Bail

Photo : Mr Porter

lors que les pires tyrans et certains des plus grands criminels de l'histoire se rassemblent pour préparer une guerre visant à exterminer des millions de personnes, un seul homme doit se battre contre le temps pour les arrêter. C'est le point de départ du 3ème volet de la saga Kingsman, l'adaptation au cinéma de la bande dessinée " The Secret Service " de Mark Millar et Dave Gibbons, qui a commencé en 2018. Ce nouvel opus remonte le temps aux origines de la toute première agence de renseignements indépendante. Kingsman avait marqué les esprits à sa sortie grâce à un savant mélange d'ingrédients. D'astucieux gadgets high-tech, des comédiens attachants, beaucoup d'humour, une mise en scène énergique et déjantée, mais surtout des espions ultra-stylés grâce à un vestiaire conçu en collaboration avec le site de vente en ligne Mr Porter. Avec la sortie de “ The King's man, première mission ”, la plateforme présente une nouvelle collection Kingsman complète baptisée “'Costume-to-collection ”, réalisée avec Matthew Vaughn, réalisateur, et Michele Clapton, costumière. On retrouve dans cette collection l'esprit de l'emblématique rue londonienne Savile Row et celui de plusieurs marques historiques anglaises, parmi lesquelles les chapeaux de Lock & Co, les chaussures de George Cleverley, les chemises de chez Turnbull & Asser, les lunettes de Cutler & Gross, les cravates et mouchoirs de Drake ou encore les parapluies de London Undercover. Il existe même une montre Jaeger-LeCoultre inspirée de la montre de poche historique " Couteau " de la marque, datant de 1907. De mémoire, peu de films ont démontré un tel dévouement au style. Depuis ses débuts, Kingsman est devenu une vrai marque de vêtements masculins avec sa propre vie. Mr Porter rapporte qu'elle est

Les héros du film, Ralph Fiennes et Harris Dickinson. Costume-to-collection, la ligne Kingsman disponible sur le site Mr Porter.

devenue l'un des best-sellers les plus réguliers du détaillant, ce qui n'est pas une mince affaire quand on est confronté à des marques comme Tom Ford et Gucci. « Je pense que nous avons tous été un peu surpris de voir que les tendances de la mode masculine d'il y a 100 ans étaient encore dans le vent », déclare la costumière Michele Clapton, qui a conçu la nouvelle collection et habillé les acteurs Ralph Fiennes et Tom Hollander pour le film. « Certains articles, comme le manteau Oxford d'inspiration militaire, sont des répliques proches du film et sont fermement ancrés dans le style du début du XXe siècle ». Et comme le souligne Clapton, le costume trois pièces doit être réévalué : « Aujourd'hui, les costumes trois pièces sont le plus souvent utilisés dans un cadre formel ; dans les années 1910, ils étaient un article de base quotidien... porté aussi négligemment qu'un jean ». Kingsman est en soi un pur moment d'évasion. Si vous ne pouvez pas les regarder sur grand écran, vous pourrez au moins adopter leur style dans la vie réelle. PREMIUM 36

La montre Master ultra thin Kingsman knife, directement inspiré de la célèbre montre de poche Couteau de 1907.

Crédit photo : Walt Disney Pictures

STYLE THE KING’S MAN

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FASHION

Pierre Cardin signant le design d'un jet d'affaires en 1978.

PORTRAIT PIERRE CARDIN

PIERRE CARDIN

L'EMPEREUR DE LA MODE Ultime monument de la Haute Couture hexagonale, l’homme à la beauté léonine et à la stature d'un chef d'État, dont la mission était de faire rayonner ailleurs ce qu'on refusait de lui reconnaître ici, n’est plus. Portrait du dernier empereur de la mode, Pierre Cardin, dont le curriculum vitae s’étale sur une dizaine de pages. Par Sabrina Pontes

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lectrique, cinétique, romantique, éclectique, excentrique, magnifique, pathétique… Les mots ne manquent pas pour le décrire. Un arrogant visionnaire au désir ardent de démocratiser la mode en allant à contre-courant de la sphère élitiste. Avec sa tête de pianiste inspiré, son cerveau d'I.B.M., son génie des couleurs, ses obsessions géométriques, sa façon unique de faire une jupe avec quinze lanières, une cape avec deux cercles ou encore une robe avec quatre pétales, il a révolutionné la mode française et internationale. UNE SUCCESS STORY À LA FRANÇAISE De son véritable nom, Pietro Cardini, il naît dans une famille de paysans de la Vénitie en 1922. Ruinée par la Grande Guerre, elle s'installe en France où l'enfant doit affronter des insultes dues à sa condition d'immigré. Une humiliation qui lui procure une détermination que nous lui connaissons. Pendant l'Occupation, le prodige apprend la coupe chez un tailleur à Vichy, manie les chiffres en étant comptable à la Croix Rouge, et croit déjà dur comme fer à la grandeur de son avenir. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Cardin a l'énergie de ceux qui veulent réussir. Il collabore avec Christian Bérard sur les costumes de la Belle et la Bête de Cocteau en 1946, habillant Jean Marais en prince recouvert de cristaux. Il enchaîne les jobs chez Paquin, Schiaparelli, Dior, si bien qu'il a participé au lancement du New Look avec Christian Dior avant de se faire congédier. L’opportunité pour lui de monter cette même année sa propre maison de création de costumes pour le septième art d’abord, puis il présente sa première collection haute couture en 1953. Un manteau plissé en lainage rouge de cette collection sera vendu à 200 000 exemplaires aux États-Unis. La suite est une success story à la française. UN STYLE UNIQUE « J'ai été un contestataire, un provocateur, un aventurier. Christian Dior voulait faire des robes que sa mère aurait aimé porter, moi, je voulais explorer de nouvelles voies, celles de l'espace, de la science, de l'infini. » Avec ses coupes géométriques et ses volumes sphériques, le vestiaire de Pierre Cardin reste l’un des plus exubérants du monde de la mode. Des robes bulles, des vestes à épaules pagode, des costumes noirs à col Mao, des robes zippées ou à hublot, impossible de ne pas reconnaître son style unique. Les couleurs et les imprimés ont fait de lui un styliste à part entière. L’HOMME DE PIERRE CARDIN L'homme de Pierre Cardin est un mystère flamboyant. Le marquis de Galactica. Un dandy cosmos. Il porte les vêtements des Trente Glorieuses qui ne savent pas encore qu'elles ne seront que trente. « C'est peut-être délicat à porter mais ça se portera facilement dans quinze ou vingt ans, tempère-t-il à la fin de ses défilés, mais il y a du portable parce qu'il faut également penser aux clients et à ce qu'ils vont mettre immédiatement ». Ses vêtements pour homme sont des performances. Des pantalons argent, des cibles pop, des cravates parce que oui, les cravates Pierre Cardin continuent leur présence. « Ce ne sont pas des choses simples, ce sont des choses très pures ».

UN HOMME D’AFFAIRE AMBITIEUX Il est seul. La solitude du coureur de fond. Il court depuis vingt ans pour le titre de numéro 1 de la mode. Il court après le sommeil qu'il a perdu depuis longtemps, comme un financier qui devrait être en plus savetier, tailleur, gantier, etc. Il court également après le temps. Il n'y a qu'une chose après quoi il ne court plus : les milliards. Ils tombent de toutes parts avec des fracas de porcelaine, des bruits de moteurs, des sonneries de Vivaldi. Sans compter les moquettes, les poussettes, les serviettes, les chaussettes, les chocolats, les fauteuils : la couture mène à tout. Meubles, linge, accessoires, sanitaires... Bien avant Gucci, Calvin Klein ou Dior, il est le premier à ériger la mode en art de vivre, à jouer de sa griffe sur pléthore de produits. À partir de 1968, pour financer son essor, sans faire appel aux banques, il met au point un système de licences, apposant son nom sur des lignes de produits fabriquées par d’autres. Quitte à galvauder sa griffe. Qu’importe, l’homme dispose de la prescience du modèle qui régit l’industrie du luxe depuis. Dans les années 1970, celui qui s'offrira le théâtre des Ambassadeurs, puis Maxim's et le château du marquis de Sade, à Lacoste, dans le Lubéron, est le plus gros donneur de licences dans le monde. Dans sa manière de développer son business, de conjuguer les talents de créatif et de PDG, de casser les frontières entre l’art et le commerce, il était, est, et demeurera une véritable inspiration pour la vague de stylistes actuelle. Ami, Jacquemus, Officine Générale... Après presque deux décennies de toute-puissance des groupes, il ressort chez les moins de 40 ans une envie d’indépendance, de tenter sa chance et d’accepter l’échec comme une expérience. Par ailleurs, en juin 2017, le label Vetements réitérait l’événement de la maison Cardin en défilant non pas au boulevard Haussmann mais, cette fois, entre les murs des Galeries Lafayette. AU-DELÀ DES FRONTIÈRES Pierre Cardin est l'un des phares de la création française, démonstration que l'étoile des marques de mode peut briller longtemps après son apparition, et dans des contrées très lointaines. Féru de sociologie, Pierre Cardin s’engouffre dans la diffusion de masse pour une classe moyenne en plein boom et anticipe l’émergence de nouveaux marchés sur la planète, ouvrant les portes de boutiques en Russie, en Asie ou encore en Amérique du Sud. À chacun de ses déplacements, il est accueilli comme un chef d’État. Ses premiers contacts avec la Chine populaire datent de la fin des années 1970 ; il défile à Pékin dès 1979. « J'ai vu un peuple travailleur. J'ai vu un milliard d'individus et je me suis dit : si je gagne un dollar par habitant, je gagne un milliard par jour », dit-il plaisamment. Le voilà à la conquête de l'Inde, du Japon, qu'il va engloutir sous des milliers de produits Pierre Cardin. Il a prédit la mondialisation. En 2018, cinquante ans après son premier voyage, il défile sur la muraille de Chine. « Créer, mais pour le peuple, pour un maximum de gens ! ». Il signe tellement de centaines de licences Pierre Cardin qu'il est plus simple de lister les produits qu'il ne fait pas : les crics de pneu, les kayaks et les avions. Ou non : les avions, il les fait aussi. SON COUP DE FOUDRE POUR JEANNE MOREAU Lorsque Pierre rencontre Jane, ils ont la trentaine, sont talentueux et connaissent la gloire. Alors que le couturier ne cache pas son attirance pour les hommes, il tombe sous PREMIUM 39

le charme de l'actrice féline et gracieuse. Entre eux, le coup de foudre est instantané. « On s'est choisis. Elle m'a plu d'emblée », disait-il même après leur séparation. Et d'ajouter : « On s'aimait vraiment. Nous avions autant de succès l'un que l'autre. On se respectait. On ne s'est jamais mêlés du travail de l'autre. C'était là le secret : rester indépendant ».

« CRÉER, MAIS POUR LE PEUPLE, POUR UN MAXIMUM DE GENS ! » 97 ANS D’UNE VIE DANS UN FILM DE 97 MINUTES « Nous sommes Cardinophiles » clament P. David Ebersole & Todds Hugues. « Pierre Cardin, l’homme que l’on connaissait uniquement comme étant le créateur de l’eau de Cologne que l’on portait lorsqu’on était adolescent, est aussi le créateur de merveilleux meubles modernes. Nous sommes devenus passionnés, et avons découvert un nouvel univers, un style de vie, et pas uniquement des éléments de décoration ». Pendant un an, d'octobre 2017 à octobre 2018, les deux réalisateurs ont marché dans les pas du couturier, le suivant à travers le monde pour dresser un portrait de leur idole. À 98 ans, le designer se livre sans langue de bois et raconte, anecdote après anecdote, sa vie trépidante. Des interviews d’aujourd’hui complètent des images d’archives rares qui dissipent peu à peu l’écran de fumée d’une époque où la mode était si mystérieuse. Et puis, la cerise sur le gâteau, c’est cette avalanche de personnages qui ont tous été touchés par le créateur à un moment de leur vie. Les designers Jean-Paul Gaultier, Guo Pei ou encore Kenzo Takada parlent de leur rencontre avec Pierre Cardin, son influence, et de ce qu’il leur a légué. Autre protagoniste : Sharon Stone, repérée par le couturier lui-même, alors qu’elle n’était qu’un jeune mannequin de 20 ans. Philippe Starck avec qui il collabora pour créer de la décoration, Jean-Michel Jarre qui composa de nombreux sons pour ses défilés, les intervenants sont nombreux et de tous bords, prouvant la versatilité du créateur dont l’inspiration ne connaissait aucune limite. Le soir de la première, au Théâtre du Châtelet, le couturier s'était mêlé à la foule masquée venue témoigner son admiration à celui qui, parti de rien, était devenu « L'empereur de la mode ».

Photo : Julian Benini - insta @beninijulian

FASHION

DESIGNER ADRIEN WIRA

L'ARCHITECTE A DE LA BASKET

Designer pour de grandes marques de sneakers, Adrien Wira a lancé sa propre marque et aborde la création de son premier modèle en revisitant les codes des bestsellers des 90's. Par Dean Boyd

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drien Wira est obsédé par les sneakers depuis l'âge de 11-12 ans. C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles il a joué aussi longtemps au basket. Son parcours professionnel déjà bien rempli est à l'image de sa passion. Le designer a travaillé pour Adidas en Allemagne pendant presque 9 ans pour les départements kids, training, running, en touchant également aux secteurs track & field, slides et Trail shoes. À son retour en France, il y a 3 ans, il installe son atelier situé dans le Hub créatif 1535° au Luxembourg et travaille en freelance pour différentes marques - Anta, Brooks, Balmain, Freedom Industries, True motion Run, F65.0, Crispi, etc... Mais le rêve de créer sa propre marque de shoes reste toujours aussi fort. Il se lance alors dans son projet sous sa marque Sole Architects et sort un premier modèle baptisé SA 1.6180, en hommage au fameux nombre d'or qui a inspiré tant d'artistes et d' architectes au cours de l'histoire. Ce qui donnera lieu à une série limitée de 500 paires, chacune numérotée au laser. Le produit est une running vintage qui reprend les codes des modèles ayant marqué les 90's, et remise au goût du jour. « J'ai essayé de mettre l'accent sur les détails pour faire un produit entre classicisme et modernité, confortable, et avec un maximum de valeur, intemporel. » Il crée sa propre préforme pour avoir des volumes et une silhouette unique à son modèle en partenariat avec Framas (Allemagne), puis fabrique ses shoes dans une usine à Jakarta en Indonésie. « J'ai voulu souligner les bonnes conditions de travail des ouvriers, parce qu'après 10 ans dans le métier, je suis un peu lassé des clichés sur le 'Made in Asia'. » Assumant seul les rôles de toute une équipe, il crée le logo, le design, et dépense beaucoup de temps et d'énergie à son projet. Des amis l'aident néanmoins pour les photos et la mise en place du site internet tandis qu'il gère le compte instagram @sole_architects. Face au succès rencontré lors de la sneakermess 2020 à Luxexpo, le designer emboîte le pas avec un nouveau modèle prévu au printemps 2021. @adrienwira_design www.adrienwira-design.com

TENDANCES SNEAKERS

ELLES EN ONT SOUS LE PIED Grande tendance de cette année, voici les sneakers les plus recherchées et leur côte sur le marché. Par Louise Koehler

LES PLUS CHÈRES

LES PLUS BRILLANTES

Jordan 1 Retro High Dior Prix retail : 2 000 $US Prix de Vente Moyen : 8 211 $US

Nike Dunk Low Cactus Plant Flea Market Spiral Sage Prix retail : 120 $US Prix de Vente Moyen : 4 926 $US

LES PLUS SPORTIVES

LES PLUS HABILLÉES

Jordan 4 Retro Off-White Sail Prix retail : 200 $US Prix de Vente Moyen : 950 $US

Adidas Superstar Prada Black Prix retail : 450 $US Prix de Vente Moyen : 392 $US

LES PLUS COLORÉES

LES PLUS PORTÉES

Nike SB Dunk Low Grateful Dead Bears Orange Prix retail : 110 $US Prix de Vente Moyen : 2 489 $US

Dior B23 High Top Logo Oblique Prix retail : 1 050 $US Prix de Vente Moyen : 910 $US

LES PLUS EXTRAVAGANTES

LES PLUS RECHERCHÉES

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PREMIUM 41

DOSSIER

À la croisée des chemins... Premium et Luxgears ont décidé de marquer ce début d’année avec ce numéro spécial « Motors » dédié aux belles mécaniques. Vous retrouverez dans notre dossier des sujets aussi divers que des actus, des portraits de pilotes et passionnés automobile, des dossiers traitant d’art automobile avec quelques réalisations exclusives mais aussi le tour d’horizon des hypercars les plus folles du moment. Il y aura aussi l’essai exclusif de la toute dernière-née de chez Rolls-Royce, la Ghost dont c’est la deuxième génération que Luxgears a le plaisir de tester. Finalement, avec la tendance croissante de la voiture électrique mais aussi celle des voitures de collection, nous avons abordé le sujet du futur de la voiture de sport à travers un article où nous posons la question de l’évolution de ces fabuleuses machines qui nous font tant rêver... Alors, avons-nous vécu les plus années de cette discipline ou le meilleur reste-t-il encore à venir ? N’hésitez pas à nous envoyer vos réactions sur notre page Facebook. Ing. Antonio da Palma Ferramacho

Sur les réseaux : www.luxgears.com www.facebook.com/luxgears instagram.com/luxgears/ En collaboration avec l'Automobile Club du Luxembourg

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Photo : Christian Wilmes pour PREMIUM

Photo : Diana Sellier

AVEC LUXGEARS

Developed with

Technical partner

ducati.lu

Panigale V4:

The Science of Speed La Panigale V4 se perfectionne dans l’électronique avec un nouveau Ducati Traction Control et une nouvelle stratégie Riding Mode, pour être encore plus rapide et plus facile à conduire, mettant à l’aise le pilote professionnel et l’amateur avec un seul but : gagner leur défi contre la montre. Les formes aérodynamiques du Panigale V4 sont au service de la performance pour tirer le meilleur parti du moteur, des freins et du châssis. Dans la version S, le Panigale V4 est équipé d’une suspension et d’un amortisseur de direction à commande électronique Öhlins basés sur le système de dernière génération Öhlins Smart EC 2.0, de jantes en aluminium forgé Marchesini, d’une batterie lithium-ion, de poignées au design sportif et d’un garde-boue noir. Moteur Desmosedici Stradale, 1.103 cc | Cylindrée 1.103 cc | Puissance 214 CV (157,5 kW) @ 13.000 tours/min Couple 12,6 kgm (124,0 Nm) @ 9.500 tours/min | Poids à sec 175 kg

DUCATI LUXEMBOURG Rue d’Orchimont 30 | 2268 Luxembourg | 00352/81 93 93

Attention : pour les 2 dernières Panigale V4 MY20 de stock, Ducati Luxembourg vous offre la combinaison en cuir Dainese SuMisura et la casque Arai (valeur 3.100€ !!) ! Ne tardez donc pas ! Plus d’informations sur ducati.lu PREMIUM 43

DOSSIER

MOTORSACTUS

SINGER ACS LA 911 ”TOUT-TERRAIN” ULTIME Le préparateur Singer dont nous vous parlons dans notre dossier « Restomod » vient tout juste de présenter sa dernière création en collaboration avec Richard Tuthil, le gourou de la 911 « tout-terrain » au Royaume-Uni. Cette étude, qui se nomme ACS pour « All-terrain Competition Study », se base sur une 911 type 964 de 1990 et s’inspire de la fameuse Porsche 959 Paris-Dakar qui remporta la course africaine en 1986. Comme pour les autres réalisations Singer, la voiture fait largement appel aux technologies modernes pour en extraire un maximum de performances, le tout avec un souci du détail à tomber !

PORSCHE 930A DE DANIEL ARSHAM HOMMAGE À L’APPLE PORSCHE Les œuvres de Daniel Arsham se situent à la croisée des chemins entre art, architecture et performance. L’artiste américain originaire de Miami s’est attaqué à la personnalisation d’une Porsche 930A turbo de 1986 en s’inspirant de la Porsche 935 K3 que le pilote Dick Barbour pilotait aux 24h du Mans 1980. Cette voiture de course était sponsorisée par Apple Computer, l’entreprise informatique que venait de lancer le jeune Steve Jobs, et son design marqua les esprits pour les décennies à venir...

MERCEDES MBUX HYPERSCREEN MERCEDES DÉVOILE L’IMPRESSIONNANT ÉCRAN HYPERSCREEN DE L’EQS La prochaine Mercedes Classe S électrique se nomme EQS et compte bien devenir la référence de son segment. Pour ce faire elle compte sur l’autonomie record de sa batterie qui autorise 700 km entre deux recharges mais aussi sur son tableau de bord révolutionnaire, le MBUX Hyperscreen. Couvrant toute la largeur de la planche de bord, cet écran géant incurvé s’étire sur 141 cm, soit une taille de 55 pouces qui se décompose en trois affichages distincts. Le système MBUX fait appel à un processeur à 8 cœurs, dispose d’une mémoire RAM de 24 Go, le tout avec une bande passante de 46,4 Go par seconde. Une puissance de feu pour alimenter l’intelligence artificielle du MBUX capable d’apprendre les habitudes du conducteur et d’anticiper les actions récurrentes de ce dernier !

PREMIUM 44

MOTORSACTUS

TOYOTA YARIS GR-FOUR LE JOUJOU EXTRA ! Toyota a jeté un pavé dans la marre des sportives turbulentes avec la nouvelle Yaris GR-FOUR. Développée pour servir de base pour la version de rallye WRC, cette super Yaris défraye la chronique avec des caractéristiques et des performances hallucinantes, jugez plutôt : Transmission intégrale, moteur 1,6 L turbo 261 ch/360 Nm et un poids mini de 1280 kg obtenu grâce à l’utilisation d’aluminium pour portes et capots, un toit carbone et des jantes forgées pour la version High Performance Pack. A son volant, il faut faire preuve d’énormément de sagesse pour ne pas transformer le moindre déplacement en spéciale de rallye. Alors si vous êtes du genre « chien fou » n’y pensez même pas !

DOSSIER

MOTORS CAR PROTECT CENTER

DES ANNÉES BRILLANTES Enseigne reconnue dans le domaine des traitements automobiles Premium au Luxembourg, Car Protect fête cette année ses 25 ans, l'occasion de lever le voile sur l'entreprise de Guy Schmitt. Propos recueillis par David Bail

PREMIUM : Vous allez fêter vos 25 ans. Comment a démarré l'aventure Car Protect Center ? Guy Schmitt : Après une dizaine d’années passées à Paris pour un grand groupe cimentier français ou j’avais la responsabilité commerciale du département autoroutier, ma soif de voyages m’a fait découvrir les îles de la Polynésie Française, où j’ai travaillé sur un projet hôtelier. Le rachat du groupe par le premier cimentier mondial, et la rencontre de l’âme sœur (banquière à Luxembourg... ça ne s’invente pas), m’ont conduit à revenir au pays, dont ma grand-mère est native. Adieu Tahiti, et vive Luxembourg... où le fonctionnaire du Ministère des Classes Moyennes auprès duquel j’avais sollicité mon autorisation d’établissement me dit : « Monsieur, ici nous avons les car-wash, mais la voiture, c’est comme une 2ème femme, on en prend soin... ». Ce fut le point de départ d’un service mobile de lavage et nettoyage 'à la main' de véhicules que nous assurions à l’aide d’unités mobiles équipées, dans les parkings des banques, pour les flottes de direction, Car Clean Services était né. Une première base fixe ouvre à Auchan Kirchberg en 1998, sur le concept de nettoyage du véhicule pendant que vous faites vos courses. En mai 2000, Car Clean Services poursuit son développement par la reprise de Lustra’9 - spécialisé dans le polissage de carrosserie et les lavages 'à la main' pour les particuliers et entreprises. Dès 2007, l’enseigne Car Protect Center propose de nouveaux services de détailing dédiés aux véhicules Premium, GT et sportives toutes marques, auprès des concessions et acteurs automobiles, et renforce ses activités auprès des sociétés de leasing. PREMIUM : Quelle a été l'évolution des produits et services depuis vos débuts dans cette activité ? G. S. : Tout a commencé avec nos services mobiles de lavage à la main, où j’ai le souvenir d’un premier lavage réalisé en extérieur en janvier 1997 par -15° sur un véhicule 'pool car' d’une grande banque. L’eau gelait au bout de quelques minutes, mais ce fut le premier contrat décroché, et ce service

En haut : Aston Martin DB 5 – Coating Ceramic Pro 9H À gauche : Porsche GT 2 RS – PPF XPEL Ultimate Full car Porsche GT 3RS – Foam Hand Car Wash Ci-dessus : Brian Jones – RT6 Transporter – You drive, we care.

manuel 'in situ' a connu un réel succès. Lustra'9 nous forma au polissage et à la correction de vernis avec les traitements au Téflon (ancêtre de la Céramic actuelle) qui devint notre spécialité dans les années 2000-2005. Dans le même temps, de nouveaux services d’assistance au contrôle technique furent proposés par Car Protect, accompagnés des formalités administratives d‘immatriculation pour les garages et les particuliers. Les règlementations européennes et procédures spécifiques d’immatriculation luxembourgeoises nous ont permis de proposer de nouvelles offres de services ciblées (Export, Immatriculation CEE, ancêtre...). À l’arrivée en 2012 des traitements de protection de carrosserie à base de céramique, Car Protect a été pionnier, et propose aujourd’hui une large gamme de ces traitements pour chaque type de véhicule. You love it, protect it... Après avoir été poseur officiel des films de protection Ferrari, l’entreprise s’est spécialisée dans le domaine des PPF (Paint Protection Film ) développé par l’américain XPEL. Des kits personnalisés correspondants à chaque modèle de véhicule sont découpés par un plotter numérique, et posés, pièce par pièce, pour former une protection invisible contre les cailloux et jets de pierre sur toute ou partie de la voiture. Car Protect a été récompensé par le trophée XPEL 'Best dealer & instaler Benelux' 2019, cqfd... L’entreprise propose également la fourniture et pose de modules de géolocalisation antivol par satellite VODAFONE auprès d’une clientèle de particuliers et de sociétés de leasing afin de sécuriser les véhicules thermiques, hybrides ou électriques. You drive, We Care symbolise notre dernier concept de Conciergerie Automobile, offrant des services de gardiennage sécurisé et confidentiel avec accès en autonomie 24/7, et transport remorque fermée. PREMIUM : Quels sont les plus beaux véhicules qui sont passés entre vos mains expertes ? G. S. : Chaque matin, je suis joyeux de découvrir en arrivant dans notre atelier les magnifiques voitures sur lesquelles travaillent nos préparateurs : Porsche, Ferrari, Lamborghini, PREMIUM 46

Aston, Bentley, BMW, Audi, Rolls-Royce, Land Rover ou autres Mc Laren... et tout est présent dans nos ateliers, pour notre plus grand plaisir au quotidien. De nombreux clients et partenaires partagent nos valeurs de professionnalisme et d’amour du travail bien fait, de la belle carrosserie, et je ne peux que les remercier depuis toutes ces années pour leur confiance, et ce n’est pas fini. De nombreux véhicules d’exception nous ont été confiés, mais personnellement, j’ai un faible pour les anciennes 'old timer', telle la mythique MB 300 SL avec sa forme si unique, et ses portes papillon, que nous avons eu récemment en nos ateliers pour une importation anglaise, la magique Porsche 356, ou la sublime Ferrari Enzo, ou encore une fabuleuse Aston Martin DB 5, il y en a tant d’autres qui nous ont fait vibrer... PREMIUM : Vous avez récemment créé votre service de conciergerie, avez-vous d'autres projets pour l'avenir ? G. S. : Depuis un certain temps, cette offre nous était demandée mais nous ne pouvions pas la proposer, faute d’espace suffisant dans nos ateliers de Howald. Depuis début 2020, c’est devenu possible, dans un local de 1000 m2 situé à 15 minutes de Luxembourg-Ville, chauffé, sécurisé avec gardien et système de vidéo-surveillance, ce site est accessible en totale autonomie 24/7 par son locataire. Cette espace dispose d’un service de detailing sur demande et d’un service de Conciergerie 'à la carte' avec des formules de gardiennage courte et longue durée, housses, maintien de charge, coussins de pneus, démarrage et roulage régulier... ainsi que d’un transport remorque fermée pour compléter ces offres. De nouveaux projets sont à l’étude pour l’avenir et le développement de Car Protect afin de répondre à l’évolution des demandes de nos clients et les satisfaire encore et toujours avec la même implication. Merci à tous mes collaborateurs, clients, partenaires et amis pour votre confiance. Sans vous nous ne serions pas là... À suivre dans les 25 prochaines années.

DOSSIER

MOTORS CLÉMENT SEYLER

Photo : Diane Sellier

L'AVENIR AVEC DES AILES

Clément est habillé par la boutique Vincent Verlaine Luxembourg Pantalon Jacob Cohën Boots Chelsea Tod’s Veston Barba Sous pull col roulé Stone Island Concession Aston Martin Luxembourg

À l'âge où la plupart n'ont vu un volant de course que dans Forza Motorsport, le luxembourgeois Clément Seyler, 21 ans, court dans la team Street Art Racing sur Aston Martin Vantage en GT4 European Series. Rencontre avec un futur champion. Propos recueillis par David Bail.

l arrive parfois, lors d'une rencontre avec un jeune espoir du sport, d'avoir l'intime conviction d'être en présence d'un futur champion. C'est l'impression que je ressens avec Clément Seyler ce jour-là, lorsqu'il s'assoit face à moi dans les bureaux de notre rédaction. Il est jeune par son âge, mais également par son physique un peu fluet. Mais son calme apparent et sa détermination me font supposer qu'il a déjà les qualités pour être le pilote professionnel qu'il veut devenir. Clément me retrace les débuts de son (jeune) parcours : « J'ai commencé par le moto-cross, mais c'était dangereux car Clément en séance sur simulateur à l'usine Aston Martin. j'étais très léger, j'ai pensé que sur quatre roues ça allait être plus facile. Je me suis ensuite dirigé vers le karting, j'ai fait une course et j'ai gagné. L'année d'après on a fait un championnat complet. Puis l'automobile est arrivée naturellement ; j'ai couru sur Peugeot, mais dans un team non officiel et, dès la deuxième course, j'ai fait le meilleur temps. J'ai proposé à Fabien Michel, le champion de France GT4, de courir avec lui, et on a terminé deuxièmes avec le meilleur temps en course. J'ai ensuite rencontré un ami de mon père qui était gentleman driver dans un team Aston Martin ; un bon contact puisque j'ai pu intégrer l'Aston Martin Racing Academy PREMIUM 48

Driver, le programme officiel des jeunes pilotes. Mais l'académie ne prend pas tout en charge : je dois trouver des sponsors pour investir dans la saison, car, physiquement j'ai besoin d'un coach, de séances de simulateur, je m'entraîne régulièrement au 321Perform, dans le plus prestigieux centre d'entraînement pour les pilotes ». Le jeune pilote a actuellement 5 sponsors, dont Arnold Kontz Group avec Aston Martin Luxembourg. Il roule actuellement dans la catégorie des GT4 avec le team Street Art Racing, mais son objectif final est de pouvoir prendre le volant avec une marque, d'abord en GT4 puis en GT3. Quand on lui demande ce qu'il pense d'Aston Martin, il est catégorique : « Le développement qu'ils ont fait entre les anciens et les derniers modèles est impressionnant, même s’ils ont bénéficié de soutiens avec Mercedes pour la partie motorisation, la marque va revenir à des moteurs de sa conception, et bientôt ils vont aller en F1 ! » Quant à sa marque de prédilection, c'est Porsche, mais il confie que l'attachement à Aston Martin est très fort dans la famille, du logo collé sur ses casques de moto et de karting lorsqu'il était plus jeune, jusqu'à leur chien baptisé 'Aston'. De ceux qui l'ont inspiré pour devenir pilote, il nous confie qu'il y a tout d'abord le triple champion du monde Stéphane Ortelli, qui était à ses côtés depuis tout petit et qu'il admire. « Même après ses accidents à Monza et à Spa, il est revenu à chaque fois plus fort ». Et Henri Pescarolo son autre idole, une légende dans le sport automobile, qu'il l'a beaucoup soutenu. Clément a toujours été sportif, du foot au karaté en passant par la boxe et le tennis, l'escrime, le ski puis l'escalade, avec à chaque fois la compétition en ligne de mire. Ce que la course automobile lui procure comme sensations ? Clément à du mal à le traduire : « Une fois la visière fermée, je suis comme dans une bulle, je pilote avec mon subconscient, je n'ai pas besoin de réfléchir, ça se fait tout simplement. » Le rêve de Clément est de faire les 24 Heures du Mans, mais il a conscience aujourd'hui que, pour atteindre cet objectif, le talent ne suffit pas ; l'argent est aussi déterminant. Et ce n'est pas la situation actuelle qui va améliorer les choses, puisque bon nombre de pilotes ont déjà baissé leur salaire avec la crise de la COVID.

Photos : Petr Fryba

MOTORS RODRIGUE GILLION

LE GENTLEMAN DRIVER L

Quand il ne manage pas la société familiale, Rodrigue enfile sa combinaison de pilote. Propos recueillis par David Bail. 'administrateur du Groupe Gillion, une entreprise de construction vieille de 4 générations, est aussi un pilote émérite. La deuxième passion de Rodrigue Gillion, c'est le sport automobile, une discipline dans laquelle, depuis 7 ans, il gravit les échelons des catégories. Il fait ses débuts de pilote grâce au patron d'une écurie qui le découvre en karting. Il le teste sur le circuit de Zolder en Honda Civic, et, cette année-là, il sera révélé comme le meilleur débutant dans le championnat belge. Après avoir enchaîné les podiums, il roule deux ans en BMW M2, une voiture avec laquelle il finit champion européen. L'année suivante, cette même écurie lui donne l'occasion de rouler en Porsche 991 et de faire plusieurs podiums. Arrive ensuite la rencontre avec celui qui deviendra son coach, le pilote Nico Verdonck, qui lui conseille d'intégrer l'écurie Prosport et de courir en GT3, la catégorie des semi-pros. Il travaille dur pour y parvenir, roule entre 7 et 9 courses par an les weekends, entrecoupées par des heures d'entraînement physique et des séances sur circuit la semaine. Ils font ensemble le championnat d'endurance

et des courses de 12h et de 24h à travers l'Europe avec, comme objectif, de pouvoir accéder un jour à l'épreuve reine, les 24 Heures du Mans. Il roule en Aston Martin et juge : « Elle est moins nerveuse qu'une Porsche, on peut la pousser jusqu'à ses limites. » Les pilotes qui l'ont inspiré ? « J'ai été adopté, je suis brésilien et je suis arrivé à l'âge de 5 ans en Belgique. À l'âge de 10 ans, tous les dimanches, je regardais la Formule 1 et les exploits d'un certain Ayrton Senna qui m'a donné goût au sport automobile. Il y a 5 ans, le hasard du championnat m'a conduit à Imola, c'était un rêve qui se réalisait pour moi. » Lorsqu'il ne roule pas sur circuit, il se déplace au volant de sa Porsche Macan exclusive, une voiture "familiale" que lui impose son statut de jeune papa, car avant cela il avait une BMW M3 et une Alpina. On ne change pas sa nature. PREMIUM 49

DOSSIER

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MOTORS BLACKTRACK BT04

LE CHAÎNON MANQUANT Blacktrack est l’œuvre de Sacha Lakic, un designer qui a fait ses classes dans les domaines de l’automobile, de la moto et de l’ameublement contemporain. Ayant œuvré chez Peugeot à ses débuts, Sacha exerce son talent depuis plus de 30 ans et compte comme principaux clients Venturi Automobiles, Voxan et Roche Bobois. Par Antonio da Palma Ferramacho, photos : Aurélien Baud

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DOSSIER

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Au delà des projets mécaniques, Blacktrack c'est avant tout une gamme d'accessoires lifestyle exclusifs. Ici la ligne de bagages en accord avec le projet BT04.

Clin d'oeil au travail du designer dans d'autres univers, la matière qui habille les portes et les sièges s'inspire du canapé Bubble Roche Bobois.

UN RÊVE DEVENU RÉALITÉ Blacktrack est né d’un rêve, celui de réaliser des motos et des autos que Sacha aime conduire et des accessoires qu’il aime porter. Jusqu’à présent, les projets Blacktrack étaient des motos entièrement customisées du type « Cafe Racer » au design à mi-chemin entre le vintage et le moderne. C’est ainsi que, depuis 2016, trois motos ont vu le jour sur des bases diverses - mais toujours des bicylindres - allant d’une Honda (La BT01) à une Harley (La BT03) en passant par une Triumph (La BT02). Produites à quelques exemplaires ou à l’unité, Sacha revend ses œuvres roulantes à des collectionneurs de par le monde comme ce fut le cas pour sa dernière création, la BT03, qui se trouve désormais dans une collection privée à Tokyo ! Les passionnés de belles mécaniques auto et moto se rejoignant souvent autour de la même passion, il paraissait logique d’élargir ces projets à l’automobile. C’est ainsi qu’est née la BT04, une réalisation qui se base sur une voiture iconique et non des moindres... la Porsche 911.

CELLE QUI N’A JAMAIS EXISTÉ Le choix du véhicule s’est naturellement porté sur la Porsche 911 type 964 des années 1990 car elle incarne pour Sacha le style 911 authentique avec une touche de modernité, une analyse avisée que d’autres spécialistes

ont aussi dressée ! Cependant, le souci de réaliser un produit unique a poussé le designer à investiguer dans la gamme des Porsche 911/964 pour y dénicher le chaînon manquant. Ce fut chose faite en constatant que la très rare 911 RS 3.8 L « Street Version » produite à seulement 55 exemplaires n’a jamais existé en version « Touring » soit traitée avec l’esprit GT. L’idée de la BT04 est née.

LA GENÈSE Pour réaliser la BT04, Sacha a appliqué une méthode qui a fait ses preuves sur ses projets précédents. L’étude design est réalisé au sein de son agence basée à Luxembourg, puis, pour la phase de développement et la réalisation, Sacha s’entoure des meilleurs spécialistes Européens. La base de la BT04 est une Porsche 911/964 Carrera 4 de 1990 qui va subir une refonte intégrale et une série d'améliorations pour la rapprocher le plus possible de la 911/964 RS 3.8 « Street Version ». Le fait qu’elle possède la transmission intégrale fait partie du concept, car cela participe davantage à l’esprit GT que Sacha souhaitait donner au projet. Dénudée jusqu’au dernier boulon, la voiture donneuse a subi une remise en forme complète du type « Restomod » tel que décrit dans l’article éponyme de ce dossier spécial « Motors ». PREMIUM 53

BT04 – LES SPEC’S Les deux modifications majeures apportées à la voiture se situent sur la carrosserie qui adopte les voies larges (type WTL) de la 911/964 Turbo et le moteur, entièrement remis à neuf et préparé afin de passer sa cylindrée de 3,6 L à 3,8 L et sa puissance de 250 ch à 325 ch. En complément, la Carrera 4 a subi une cure d’amaigrissement de 155 kg par la suppression du système audio et d’une partie des insonorisants mais aussi par l’adoption des vitres plus fines de la Carrera RS, de jantes allégées ou encore de sièges baquets ultra-légers ainsi que des panneaux de porte de RS. Mentionnons aussi ses suspensions KW rabaissées de 40 mm (comme la RS 3.8) et un freinage renforcé via des freins de 911 turbo à l’avant et de Carrera RS à l’arrière. Mais ce qui nous intéresse aussi c’est son traitement esthétique, à commencer par la teinte Sport Classic Grau et le graphisme BT04 de la carrosserie. L’habitacle est entièrement customisé selon les codes couleur Blacktrack, dominante noire avec une touche d’aluminium et de rouge. Les sièges et les panneaux de portes reprennent le tissu du célèbre canapé Bubble imaginé par Sacha pour Roche Bobois. Pour finir, une ligne de bagages a été dessinée par Sacha et réalisée sur mesure pour se fondre parfaitement dans la malle et dans l’habitacle derrière les sièges avant... de la belle ouvrage ! En attendant le printemps pour essayer sur route cette œuvre d’art, nous vous proposons de la découvrir en photo.

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MOTORS COLLECTIONNEUR

AUTO-SATISFACTION

Suivi par quelques milliers de personnes sur les réseaux sociaux, Tom et ses supercars est une figure locale à Luxembourg. Pour Premium, il évoque sa passion et ses futurs projets d'achats. Propos recueillis par David Bail, photos : Igor Sinitsin.

i vous êtes un fan de voitures de sport, vous avez certainement déjà aperçu l'un de ses jouets sur Instagram. L'homme ne se cache pas sur les réseaux sociaux, il publie régulièrement les images de ses bolides sous le pseudonyme de @carjunkie_xl. Trop connu à Luxembourg pour garder l'anonymat, il partage ouvertement sa passion : faire des shootings, offrir des baptêmes en voitures, et donner le sourire à des gens qui pensaient ne jamais avoir l'occasion de voir ni toucher des voitures de rêve. Ça ne lui coûte rien de donner du bonheur aux gens. « La vie n’est pas à sens unique, tu donnes tu reçois et inversement ». Une façon comme une autre de partager sa passion, voir et communiquer avec ses copains dans d’autres pays qu’il a rencontrés grâce aux différents évènements automobiles qu'il organise avec sa société “ Drive deluxe “. Une structure créée pour rouler avec ses amis, des roads-trips comme il dit, un nom qu'il préfère utili-

ser plutôt que “ rallye “, un terme dont il a horreur depuis qu'il a participé à ce genre de manifestation ou les pilotes enfreignent les lois. Ce n'est pas pour lui : « C’est bien pour faire des conneries quand on a 18 ans ». L'objectif, c'est de découvrir de beaux restaurants, de beaux hôtels et de belle routes durant une semaine, avec 10 équipages maximum et des personnes qui recherchent les mêmes sensations. Se faire des amis qui ont la même passion sans intention de récolter de l'argent. Il a donc créé son concept lui-même, ainsi que la société, pour faire des déclarations et donner un cadre légal à cette activité. L'autre type d'événement qu'il a lancé est plus statique. “ Cars and Coffee “ est un rassemblement qui accueille tous les passionnés de supercars, où les voitures de sport et petites sportives sont les bienvenues. Car il est d'avis que le prix n'est pas déterminant, les vrais passionnés adaptent leur voiture à leur budget ! Son but n'est pas de devenir riche, mais de créer quelque chose de nouveau. « Trop facile de râler et de ne rien faire » conclut-il.

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DOSSIER

Sa collection de supercars. Une McLaren 765LT, une Porsche Panamera 4S personnalisée, une McLaren 620R, Une Lamborghini Huracán EVO et une Mansory Lotus Evora GTE.

// LA VIE N’EST PAS À SENS UNIQUE, TU DONNES TU REÇOIS ET INVERSEMENT. // Tom ne gagne pas sa vie avec cette activité ; il tire ses revenus de l’immobilier, pas de la simple location, mais de la promotion immobilière, principalement résidentielle. Il confie cependant que cela n'est pas suffisant pour s'acheter ses supercars. Il a eu la chance d'hériter de terrains de ses parents. Comme il ne voulait pas simplement les vendre mais créer une plus-value, il a trouvé des associés pour faire de la promotion immobilière. Sa première Porsche, il l'a eu a 19 ans, sans l'aide financière de ses parents. Il a travaillé pour pouvoir se la payer en cumulant deux jobs, un de jour et un de nuit. Maintenant, il a des craintes pour son fils : « Il est trop jeune pour comprendre que l’argent ne tombe pas du ciel, on n’achète pas des voitures comme des sneakers ». Ce grand amoureux de voitures rêve depuis toujours de se créer une collection. Aujourd'hui il en a 7, ainsi que deux voitures pour tous les jours, et 2 autres en commande. Quand il était petit, il avait une Countach en poster sur son mur, une fois adulte il a commandé sa Lamborghini, la dernière produite avec un V10 atmosphérique, la Huracán. Une voiture qu'il a souhaitée unique au monde, tant au niveau de la configuration que de la peinture de carrosserie. Même intention avec sa McLaren 720 qu’il a personnalisée pour la rendre unique, « Une configuration comme la mienne, il n’y en a pas deux » affirme-t-il. Quand à sa Mansory Evora GTE (1/1), elle est unique au Monde, Lotus n'en a produit que 25 exemplaires au total dont l'une preparé par Mansory. Sa 620R est à la base une 570GT4, une voiture de course homologuée pour la route et produite à 225 exemplaires (350 exemplaires étaient prévues, mais d'après les dernières informations de McLaren, le chiffre serait de 225 exemplaires). C'est ce qui plaît à Tom, la rareté et les configurations uniques ou très rares.

D'ailleurs, il avoue regretter la vente de sa Porsche 911 SC quand il était plus jeune. Dans ses futures acquisitions, il y aura fin janvier une 765 LT, produite entièrement sur la ligne McLaren, qui sera envoyée chez MSO pour être démontée et remontée avec toutes les options qu'il a commandées, comme sa couleur unique et exclusive, la seule produite chez McLaren dans cette teinte. Et puis il y a la voiture de ses rêves, en commande également, une Koenigsegg Gemera, une 4 places, mais qui reste une sportive excitante et qu'il peut conduire en famille avec sa femme et son fils. Pour cela, il a déjà la Porsche Panamera, c'est une bonne voiture familiale, mais elle ne procure pas de sensations comme la Koenigsegg. Cependant, il lui faudra s'armer de patience. En effet, malgré sa hâte lors des précommandes, il n’aura pas la première des 300 exemplaires de la production. Il espère donc la recevoir entre 2023 et 2024. Son plan initial est de posséder quelques vraies voitures exceptionnelles, pas des hybrides ou full électriques, des modèles qu'ils aura la chance d'avoir en collection quand on ne pourra plus les acheter ! PREMIUM 56

Ces photos d'Igor Sinitsin, un jeune photographe de talent à Luxembourg, ont été réalisées pour l'édition de l'unique exemplaire d'un livre sur Tom et ses voitures.

DOSSIER

MOTORS ART CARS

DE L'HUILE SUR LA PISTE Les Art Cars sont la combinaison d'icônes automobiles avec des artistes mondialement connus. Une histoire haute en couleurs. Par Antonio da Palma Ferramacho

a scène se déroule il y a 45 ans... Hervé Poulain, alors jeune commissaire-priseur dans la trentaine, et aussi grand amateur de course automobile, rêve de participer à la plus illustre course d’endurance au monde. Pour ce faire, il a l’idée originale de combiner ses deux passions en demandant à des artistes de renom de peindre une œuvre inédite sur la carrosserie d’une voiture de course afin d’en proposer le concept à un constructeur automobile. Renault refusa mais BMW accepta cette idée pour le moins insolite en engageant aux 24 Heures du Mans 1975 une superbe 3.0 CSL décorée par Alexander Calder et vierge de toute publicité. Les Arts Cars étaient nées ! Cette initiative eut un tel succès que le constructeur bavarois s’associera à Hervé Poulain jusqu’en 1982 avec, chaque année, un nouvel artiste s’essayant à cet étonnant exercice. C’est ainsi que des noms aussi célèbres que Frank Stella, Roy Lichtenstein ou encore Andy Warhol furent associés au plus fameux double tour d’horloge du sport automobile. Plus récemment, BMW remit le couvert avec Jeff Koens qui décora une époustouflante M3 GT2 à l’occasion de l’édition 2010.

Mais si le phénomène des Art Cars est bien attribué à Hervé Poulain, il faut néanmoins rendre hommage à Porsche et plus précisément, à son équipe de design dirigée par Anatole Lapine qui a ouvert cette voie en 1970 avec la fameuse Porsche 917 dont les exemplaires victorieux portaient des robes très particulières... C’est en effet à quelques jours du départ des 24 Heures du Mans que Lapine fit remarquer à Ferdinand Piëch (alors chef du département compétition) que ses voitures de course étaient tristement bardées d’une simple livrée blanche. Piëch lui rétorqua que ses voitures n’avaient pas besoin d’être belles pour gagner mais qu’il pouvait se charger de les décorer si cela lui tenait à cœur ! C’est ainsi qu’en quelques jours l’équipe de Lapine dressa les esquisses des Porsche 917 officielles participant à la course mancelle. Si les numéros 25 et 23 arboraient respectivement des décorations inversées « blanche à flammes rouges » et « rouge à flammes blanches », c’est la numéro 3 qui raflait le suffrage des photographes avec sa livrée violette et vert fluo. L’histoire dit que cette fameuse 917, surnommée « Psychedelic » ou encore « Hyppie », commença sa décoration à l’usine Porsche et la termina pendant les qualifications à coup de bombes aérosol dans les stands du circuit sarthois... la légende voudrait même que les mécanos aient eu leurs index meurtris par les plus de 1000 bombes de peinture utilisées pour l’occasion !

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BMW M3 GT2 Jeff Koons (2010)

BMW 3.0 CSL Alexander Cader (1975)

BMW 3.0 CSL Frank Stella (1976)

BMW 320i Gr.5 Roy Lichtenstein (1977)

Porsche 917 K (1ère Victoire Porsche aux 24 Heures du Mans 1970) BMW M1 Andy Warhol (1979)

Porsche 917 LH Psychedelic (2ème aux 24 Heures du Mans 1970)

PREMIUM 59

DOSSIER

MOTORS MOTOS

LE PLAISIR À LA PUISSANCE 2 ROUES

L'omniprésence du chiffre 63 rappelle l'année de fondation en 1963 du fabricant de Sant'Agata Bolognese. 630 unités seront produites dont chacune portera le numéro de série. Un casque exclusif sera disponible avec la moto.

Cette année, ou la pandémie conduit chacun en quête d'une nouvelle liberté, les constructeurs nous ont préparés de belles nouveautés, pour toutes les utilisations. Par Dean Boyd

DAMON HYPERSPORT

Une moto électrique connectée où la sécurité du pilote est au centre. Prix du CES 2020 dans la catégorie "Best in Innovation", la Damon Hypersport est une super-moto électrique équipée du système d'alerte avancé CoPilot™ de Damon, alimenté par la technologie BlackBerry QNX. Elle établit un nouveau niveau de performance, de sécurité et de confort pour les motos grâce à son système d'alerte avancé CoPilot 360º, qui utilise des caméras, des radars et d'autres capteurs pour alerter les conducteurs en cas de menace. Dotés d'un réseau neuronal embarqué, ces mêmes capteurs collectent et marquent également le comportement dans la circulation, les conditions routières et les données sur les intentions des conducteurs. Grâce à sa suite de connectivité 4G, Wi-Fi et Bluetooth intégrée, Damon regroupe ces données dans le cloud pour améliorer les performances globales du système avec des mises à jour en direct envoyées à chaque moto Damon. Avec plus de 200 ch, une vitesse de pointe de 321 Km/h et une autonomie de plus de 200 Km sur autoroute par charge, elle est destinée à devenir la moto longue distance la plus puissante jamais construite. À partir de 24 995 $.

PREMIUM 60

DUCATI DIAVEL 1260 LAMBORGHINI

Diabolique, c'est l'adjectif qui convient pour évoquer le Diavel 1260, la première moto née de la collaboration entre Ducati et Lamborghini. Inspiré par la Siàn FKP 37, la plus prestigieuse et la plus puissante voiture jamais produite par Lamborghini, produite à seulement 63 exemplaires, le Diavel 1260 Lamborghini est né de la collaboration entre ces deux marques italiennes prestigieuses qui partagent les mêmes valeurs. Réalisée en édition limitée et numérotée de 630 exemplaires, cette Ducati est le résultat du travail conjoint entre les deux centres de Style. « Le Diavel 1260 Lamborghini a été conçu en utilisant le même langage stylistique qui distingue la voiture hyper sportive, nous avons donc redessiné les éléments qui caractérisent le plus le Diavel. Par exemple, les jantes, qui sont un élément fondamental pour une moto comme celle-ci, sont forgées et rapprochent immédiatement la moto de la voiture. Tout le carénage a été réalisé en fibre de carbone, un matériau précieux et léger » déclare Andrea Ferraresi, directeur du Centre de Style Ducati. La livrée du Diavel 1260 Lamborghini a été réalisée en utilisant exactement la même couleur "Gea Green" que celles du Siàn FKP 37, tandis que le cadre, le dessous de selle et les jantes forgées sont embellis par l'utilisation de la couleur "Electrum Gold". Il y a aussi une touche de "Rouge Ducati" rappelée par la couleur des étriers de frein Brembo M50 à montage radial. D'autres éléments d'identification importants du design Lamborghini sont l'hexagone et le motif "Y". Cette version spéciale du Diavel rend hommage au premier par la forme de l'échappement et au second grâce aux détails esthétiques créés sur la selle. Le cœur battant du Diavel 1260 Lamborghini est le moteur Ducati Testastretta DVT de 1262 cc à distribution variable. Ce moteur homologué Euro 5 est capable de délivrer 162 ch (119 kW) à 9 500 tr/ min et 129 Nm (13,2 kgm) à 7 500 tr/min avec une courbe de couple aplatie dès les bas et moyens régimes, ce qui garantit une réponse vigoureuse et énergique à tout moment. Disponible chez nous à partir de janvier au tarif de 34 990 e.

MOTO GUZZI V85 TT CENTENARIO

La Centenario porte les couleurs historique de la marque dans une interprétation moderne et mat qui évoquent la 350 Bialbero, la dominatrice imbattable de la classe 350 dans le championnat du monde de course de motos GP.

Prête pour le Paris-Dakar, ce trail vous emmène jusqu'au bout de la piste. Une moto taillée pour l'aventure. Cadre en acier haute résistance, suspension avec un débattement de 170 mm, unité de freinage contrôlée par un système ABS Continental multimap, transmission par arbre sans entretien. Côté motorisation c'est aussi robuste, avec le V-Twin transversal de 90° refroidi par air de 853 cm³ et l’utilisation de matériaux tels que le titane. Une combinaison qui en fait une moto polyvalente en utilisation mixte. Une édition spéciale en hommage au centenaire du constructeur à l'aigle. Prix N.C.

PREMIUM 61

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MOTORS EBIKE

LE COURANT EST PASSÉ Réinventant les deux-roues avec un design qui emprunte à la moto, les vélos électriques n'ont jamais été aussi populaires et aussi beaux.

La révolte écologique est en route avec le Torino, un vélo électrique au look vintage fabriquée par la start-up espagnole Rayvolt. Coste, un ancien concepteur de catamaran et de planches de surf, s'est fixé pour objectif de révolutionner le transport urbain, pensant que dans quelques années, le carburant deviendra obsolète et qu'il faudra alors remplacer les scooters et autres cyclomoteurs dans nos villes. Avec son look de moto vintage, son Rayvolt Torino est la preuve que ce qui est écologique peut être également esthétique.

PREMIUM 62

Ducati sort des circuits avec l'e-Scrambler, un eBike paré pour la circulation urbaine. Ce eBike rentre dans les standards de fabrication haut de gamme de Ducati, cadre en aluminium, pneus Pirelli Cycl-e GT, boîte de vitesses Sram NX à 11 rapports pour le confort, freins Sram à 4 pistons pour la sécurité, moteur Shimano Steps E7000 de 250 watts avec une batterie de 504 Wh qui lui garantissent une bonne autonomie. Son tarif est à la hauteur des prestations : 3 790 euros TTC.

Parce que la révolution de la mobilité ne pouvait se faire sans Harley-Davidson. La légendaire firme de Milwaukee a lancé sa propre marque de vélos électriques, Serial 1. Lorsque les fondateurs de Harley-Davidson ont créé leur première moto en 1903, ils ont changé à jamais la façon de se déplacer. Aujourd'hui, cette nouvelle marque spécifique baptisée Serial 1, en hommage à la première moto Harley-Davidson, combine la liberté d'une bicyclette avec le plaisir sans effort de l'énergie électrique pour changer à nouveau la façon dont le monde bouge. La technologie de ces eBicycles provient des motos électriques Harley-Davidson : batteries brevetées, cadre en aluminium hydroformé (léger et résistant), piles intégrées, courroies silencieuses et sans entretien, transmission automatique intelligente, éclairage LED intégré, intégration d'applications mobiles dédiées, affichage numérique et centre de données, et quatre modes de conduite sont disponibles. Début des livraisons prévues au printemps 2021.

PREMIUM 63

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LA FIN DE L LA VOITURE DE SPORT

MOTORS FUTUR

a course automobile faisait vendre à une époque pas si lointaine où la publicité et le marketing n’en étaient qu’à leurs balbutiements... Cela se traduisait par la maxime « Win on Sunday, sell on Monday » ! S’il est indiscutable qu’au siècle dernier l’impact de la course automobile se répercutait directement sur les ventes des voitures particulières, ce phénomène s’est atténué au fil du temps. Pourtant, des études montrent que ce lien perdure indirectement via la vente des voitures de sport dont les propriétaires passionnés continueraient d’influencer l’acheteur lambda par la simple vue de leurs bolides en circulation sur la route. Donc, oui, la voiture de sport fait toujours rêver et, en cela, elle continue de participer au succès d’une marque. Mais est-ce que ce phénomène centenaire ne risque-t-il pas de changer avec l’avènement de la voiture électrique qui s’invite aussi bien sur nos routes que sur les circuits ? DES ÉMOTIONS PLEIN LE CORPS !

Depuis les débuts de l’automobile, la voiture de sport a toujours eu une place de choix dans le cœur des passionnés. Mais les temps ont changé, et l’on est en droit de se poser la question de la légitimité et du sens que ces véhicules ont encore aujourd’hui, voire de leur existence pour demain ! Par Antonio da Palma Ferramacho

Pour répondre à cette question, il est important de comprendre ce qui fascine les foules aux abords d’un circuit automobile. Quand il arrive dans l’enceinte d’un circuit, le spectateur est soumis à une succession de chocs émotionnels qu’il ne vit nulle part ailleurs, et qu’il assimile à tout jamais au sport automobile, à la voiture de course et, par-là, à la voiture de sport. La première de ces émotions est indéniablement le son émis par les bolides qui filent à grande vitesse sur la piste. Ce son est l’association complexe des bruits des moteurs, des échappements, du crissement des pneus et finalement, de l’onde de pression générée par l’air fendu à haute vitesse par ces bolides. Viennent ensuite les odeurs émanant des voitures de course qui peuvent être aussi diverses que la gomme brûlante des pneus, les gaz d’échappement, l’essence s’évaporant des réservoirs ou l’huile suintant des carters moteurs. Au même titre que le son d’un moteur permet aux experts d’identifier le nombre de cylindres, ces derniers peuvent aussi déceler, à travers les odeurs, le type de moteur (essence ou diesel, 2 temps ou 4 temps, avec ou sans catalyseur, etc.). Finalement arrive l’émotion visuelle qui fait la synthèse de toutes ces sensations en les figeant dans l’image des voitures déboulant sous nos yeux à toute vitesse.

PREMIUM 64

DE LA COURSE À LA ROUTE

Vous l’aurez compris, les constructeurs automobiles ont bâti leur image de marque en transposant ces ingrédients de la course à la voiture de sport pour faire rêver leurs clients. Les plus chanceux, tels des pilotes, peuvent revivre ces frissons au volant de leur monture, tandis que les badauds se contentent de les percevoir en les voyant passer ! Ceci nous fait dire que l’existence de la voiture de sport se justifie à travers son mimétisme de la voiture de course, chose particulièrement flagrante dans les années 1960-1990 lorsque les voitures de rallye s’inspiraient des modèles routiers. Tout le monde se souvient des iconiques Porsche 911, Alpine A110, Audi Quattro, Lancia Integrale ou Subaru Impreza... La liste serait d’autant plus longue si on la déclinait aux autres disciplines mais, clairement, toutes partagent un look, un son, des vibrations... la passion ! AUJOURD’HUI...

Au fil des ans, la technologie n’a eu de cesse d’évoluer en apportant son lot d’innovations tout en profitant aux performances. D’ailleurs l’évolution technologique est telle que les voitures modernes atteignent aujourd’hui des niveaux d’accélération et de vitesse inconcevables il y a peu. Pour l’illustrer, réalisons que, les mouvements écolo faisant pression, les constructeurs ont adopté un « gentlemen agreement » limitant la vitesse à 250 km/h ! Si aujourd’hui la moindre « GTI » a un niveau de performances équivalent, ou même supérieur, aux voitures de sport des années 1990, les voitures de sports actuelles ont tout bonnement percé le plafond avec des accélérations ahurissantes comme le 0-100 km/h en moins de 3 secondes de la Porsche 911 turbo. Mais cette démesure n’est désormais contrôlable qu’à travers l’électronique et les logiciels informatiques capables de gérer traction, freinage, direction et trajectoire... Pire, les normes édictées par les politiques contribuent à dénaturer davantage les sensations de la conduite automobile à travers des limites d’émissions sonores ou des systèmes d’aide à la conduite. Bref, la voiture devenue toute puissante est aussi muette que castratrice en assistant son conducteur à tel point que ce dernier n’a presque plus aucun mérite à son volant !

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ET DEMAIN ?

En ajoutant à tout cela les dernières tendances technologiques que sont le passage au moteur électrique et à la conduite semi-autonome (en attendant l’autonomie 100% des robots-taxis), on se demande si la voiture de sport désormais aphone et inodore a encore un goût, une place ou un sens dans une société où tout doit être propre et politiquement correct. Bien sûr, les voitures de sport électriques sont déjà là et avec des performances toujours plus folles – Tesla nous promet le 0-100 km/h en moins de 2,0 s avec son futur Roadster – mais où est l’intérêt dès lors que les émotions ne sont plus au rendez-vous et que la vitesse est de plus en plus limitée ? Tout cela nous pousse à conclure que l’avenir de la voiture de sport, c’est de peut-être préserver les derniers beaux exemplaires, dont l’ivresse de la connexion homme-machine nous a fait vibrer, pour continuer de vivre ces émotions qui appartiennent désormais au passé... Cette conclusion se matérialise déjà avec la tendance du « Retromod » traitée dans ce numéro, un phénomène qui prendra probablement de l’ampleur dans les années à venir et contribuera à l'explosion de la cote des anciennes voitures de sport. Un conseil : gardez bien votre ancienne ou procurez-vous-en une tant qu’il en est encore temps !

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MOTORS RESTOMOD ET BACKDATING

RETOUR VERS LE FUTUR Et si le futur c'était le passé revisité ? Ne dit-on pas que c'est dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes ? Par Antonio da Palma Ferramacho

PREMIUM 66

TOTEM GT ELECTRIC

Cette restomod est la réinterprétation moderne de l’élégante et sportive Alfa Romeo Giulia de 1965. La Totem GT électrique est la combinaison ultime du style italien, de la sportivité luxueuse et de la technologie moderne pour vivre les sensations d'une voiture emblématique tout en respectant les normes de pollution actuelles. Contrairement aux autres voitures électriques, la particularité de la Totem GT est de disposer de 13 hauts parleurs qui restituent le son et les vibrations similaires à la version thermique tout en disposant d’une puissance phénoménale de 518 ch / 940 Nm et d’une boite de vitesse manuelle ! Sa batterie de 50 kWh lui permet une autonomie de 320 km.

a restauration de voitures anciennes est très à la mode mais, quoiqu’on en dise, conduire une voiture d’époque peut s’avérer laborieux par son manque de confort et de performance. C’est pourquoi certains collectionneurs ont recours à la technique du Restomod qui consiste à améliorer les caractéristiques de leur ancienne automobile via l’adoption de technologies modernes. Direction assistée, servo-frein, ABS, suspensions sport, gros moteur ou encore GPS intégré dans un poste radio rétro... n’en sont que quelques exemples. Ou comment conserver l'aspect original et individualiste d’une voiture classique tout en bénéficiant du confort et des performances d’une voiture moderne ! La variante inverse de ce type de transformation consiste à partir d’un véhicule actuel, ou plus récent, et d’en modifier l’esthétique pour lui conférer un look classique. C’est le Backdating. On trouve divers degrés de Restomod ou de Backdating allant de modifications légères jusqu’à de profonds remaniements des véhicules concernés. Les extrêmes peuvent aller jusqu’à l’électrification (remplace-

ment du moteur thermique par un électrique) d’un modèle ancien (Restomod) ou l’habillage d’un châssis moderne par une carrosserie ancienne (Backdating). Comme évoqué dans un de nos derniers essais (Mercedes 450 SLCE Emobe), on constate également une tendance marquée de la reconstruction de voitures électriques classiques... un phénomène qui ne fait que commencer ! Bref, s’il n’y a pas vraiment de règles, il faut avouer que certains spécialistes se sont fait une place de choix dans ce milieu très prisé des collectionneurs aisés... car, vous l’aurez deviné, ce genre de transformation est particulièrement coûteux puisqu’exclusif, et réalisé sur mesure à la main par des artisans experts. Cette tendance a pris une telle ampleur qu’elle a acquis ses lettres de noblesse dans les concours d’élégance, au point que certains constructeurs s’y mettent aussi, tel Volvo qui vient de présenter sa P1800 Cyan au prix délirant de $ 500.000. Voici notre sélection des plus belles réalisations sur le thème de ces nouvelles tendances. Voici notre sélection des plus belles réalisations sur le thème de ces nouvelles tendances.

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PORSCHE 911 SINGER DLS

Cette base de Porsche 964 adopte une carrosserie tout carbone relookée façon seventies en s’inspirant des 911 RSR de compétition. L’aérodynamisme a été optimisé avec pour résultat la caractéristique queue de canard, un diffuseur sous le plancher et des prises d’air moteur dans les vitres de custode. Tout est réalisé sur mesure, tels les sièges carbone Recaro, les freins Brembo carbone-céramique, les jantes BBS magnesium au look Fuchs et même les pneus Michelin Cup 2s. Les suspensions et le moteur ont été développés par le département « Engineering » de l’équipe de F1 Williams. Son flat-6 4.0 L refroidi par air développe 500 ch et monte jusqu’à 9000 tours/min. À l’image de la finition, le prix est à tomber avec une estimation à $1,8 Million !

VOLVO P1800 CYAN

Basée sur le coupé iconique des années 1960, la P1800 Cyan est entièrement modifiée par le département compétition de Volvo en s’inspirant notamment des S60 qui ont couru en WTCC. Bien entendu le carbone a été utilisé à profusion pour faire chuter le poids sous la tonne, à 990 kg exactement ! Son moteur 2.0 L turbo développe près de 420 ch alors que les suspensions et les freins proviennent aussi de la course et ne disposent d’aucune assistance électronique... Il faudra pouvoir la dompter, d’autant qu’elle vaut la bagatelle d’un demi-million de dollars !

PREMIUM 68

EAGLE LOW DRAG GT

Eagle propose à la vente des Jaguar E-Type originales et restaurées ainsi que des éditions spéciales comme la Low Drag GT ou la nouvelle Lightweight GT. Ces éditions spéciales sont des réinterprétations de la célèbre Jaguar E-Type dont les lignes sont magnifiées par un design exceptionnellement beau et unique. C’est à nos yeux la E-Type ultime !

AUTOMOBILI AMOS LANCIA DELTA FUTURISTA

Automobili Amos, artisan italien, propose sa réinterprétation de la célèbre Lancia Delta Integrale. Limitée à 20 exemplaires, la Lancia Delta Futurista sera vendue aux alentours de 300.000 €. Côté modifications, cette Delta ne compte plus que 3 portes et pèse 1250 kg, soit 90 kg de moins que la version originale. Elle embarque des éléments de carrosserie en fibre de carbone et aluminium, un moteur qui développe désormais plus de 300 chevaux (modification du moteur original), accompagné d'une transmission intégrale et d'un différentiel adapté.

RUF SCR / CTR

Cette 911 n’en est pas une ! Son châssis monocoque tout carbone recourt aux techniques de la compétition et dispose d’une superstructure tubulaire et de berceaux avant et arrière en aluminium où se logent des suspensions de compétition « inboard ». Le tout est recouvert d’une carrosserie en carbone aux formes de 911 et ne pèse que 1250 kg. La SCR reçoit un moteur 4.0 L atmosphérique de 509 ch / 470 Nm et pointe à 320 km/h. La CTR reçoit 2 turbos et développe 710 ch / 880 Nm et pointe à 360 km/h. C’est pour nous la « 911 » la plus radicale jamais construite ! Prix sur demande.

MUSTANG ELEANOR DU FILM "GONE IN 60 SECONDS" AVEC NICOLAS CAGE

Voiture construite à la carte sur base de Ford Mustang Fastback 1967. Moteur V8 Ford au choix de 435 à 1000 ch. Boîte manuelle 5 vitesses ou automatique 6 vitesses. Freins à disques avec servo, suspensions modernes, jantes et pneumatiques grand diamètre 17’’/18’’, carrosserie reproduite à neuf sous licence Ford. Vous l’aurez compris, son prix est à géométrie variable mais c’est un must !

MERCEDES MECHATRONIC M-SL

Base de Mercedes SL Pagode des années 1960 Restomod dans la plus pure tradition, des modifications quasi invisibles comptent par exemple un moteur moderne V8 4,3 L - 279 ch, une boîte automatique 5 vitesses Mercedes, ABS ou encore poste radio avec fonctions GPS et Bluetooth... Prix à la carte.

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MOTORS HYPERCARS

LE RÈGNE DE LA PUISSANCE Les années 1980 ont vu éclore les supercars comme les Ferrari F40 et Porsche 959 dont la puissance approchait les 500 ch. Un quart de siècle après vinrent les hypercars hybrides avec les McLaren P1, Porsche 918 Spyder et Ferrari La Ferrari, et des puissances flirtant avec les 1000 ch. Depuis, nous assistons à une course effrénée à la puissance puisque les hypercars modernes atteignent désormais 2000 ch. Est-ce à dire que le plaisir qu’on tire d’une voiture de sport se mesure à sa puissance ? Rien n’est moins sûr ; la GMA T50 se contente de 663 ch pour moins d’une tonne... Et si c’était elle qui avait raison ? Par Antonio da Palma Ferramacho

LA PLUS HAUTE VITESSE DE POINTE ?

SSC TUATARA Le 10 octobre dernier, l’hypercar américaine a défrayé la chronique avec son record de vitesse à 533 km/h... sauf qu’en décortiquant la vidéo de la tentative, des youtubers ont décelé des anomalies faisant croire à une supercherie ! Interrogé, le constructeur SSC fut incapable de fournir les preuves validant le record mais promet de bientôt remettre le couvert. Toujours est-il qu’avec les 1750 chevaux de son moteur V-8 5,9 L bi-turbo, la Tuatara serait théoriquement capable d’atteindre 555 km/h. Affaire à suivre ! Production limitée à 100 unités Prix : $ 1,9 millions

PREMIUM 70

LA PLUS PURE

GORDON MURRAY AUTOMOTIVE T50 Gordon Murray est l’ingénieur de génie qui a fait les beaux jours de la F1 dans les années 1980, mais c’est aussi le créateur de l’incroyable McLaren F1, la supercar qui a gagné les 24 Heures du Mans 1995 dès sa première participation. Le voilà de retour aujourd’hui avec la T50, sa dernière réalisation qui n’est autre que la descendante spirituelle de la McLaren F1 ! Par la simple lecture de ses caractéristiques, la T50 symbolise le joyau ultime de l’amateur de pilotage pur. Moteur 4,0 L V12 atmosphérique développant 663 ch / 467 Nm (régime max. 12.100 tours/min) Boîte de vitesse manuelle à 6 rapports Position de conduite centrale (3 places) Aérodynamique active (effet de sol avec ventilateur pour aspirer la couche limite) Poids total : 986 kg Bien plus que les performances ou les temps au tour, la T50 promet de donner à son conducteur les sensations de pilotage les plus pures qui soient. Elle restera probablement à jamais la dernière hypercar analogique de l’histoire de l’automobile. Production : 100 + 25 exemplaires (route + piste) Prix : £ 2,36 millions

PREMIUM 71

DOSSIER

LA PLUS F1

MERCEDES AMG ONE Mercedes présente la Project One comme la première F1 homologuée pour la route. Présentée au salon de Francfort 2017, l’hypercar de Mercedes a la particularité unique de partager son moteur V6 turbo hybride avec la monoplace qui court dans le championnat du monde de F1. Son autre atout, et non des moindres, est de pouvoir compter sur le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, pour sa mise au point ! Son moteur est un V6 turbo 1,6 L essence hybride assisté par 4 moteurs électriques développant une puissance totale de 1000 ch. La transmission se fait aux 4 roues via une boîte de vitesses robotisée à 8 rapports. Poids : 1300 kg 0-100 km/h < 2,5 s 0-200 km/h < 6,0 s 0-300 km/h < 11,0 s Vmax > 350 km/h Production limitée à 275 unités Prix : e 2,2 millions

Valtteri Bottas

PREMIUM 72

LA PLUS RAPIDE SUR UN TOUR

BUGATTI BOLIDE La Bolide c’est un peu comme si Bugatti avait fait subir une cure d’amaigrissement à la Chiron pour une efficacité ultime sur piste. Avec son moteur 8.0 L W16 quadri-turbo de 1850 ch / 1850 Nm et son poids réduit à 1240 kg, elle dispose de performances époustouflantes qui lui autorisent des chronos de folie. 0-100 km/h : 2,17 s 0-200 km/h : 4,36 s 0-300 km/h : 7,37 s 0-400 km/h : 12,08 s 0-500 km/h : 20,16 s En attendant d’affronter la réalité de la piste, les simulations prédisent des chronos presque irréels la Bolide est supposée boucler les 20,832 km la Nordschleife (Nürburgring) en 5’23’’ ou carrément les 13,626 km du circuit du Mans en 3’07’’ soit 7 secondes plus vite que la plus rapide LMP1 ! De là à imaginer sa participation aux 24H du Mans dans la future catégorie Hypercar ? Bugatti reste muet à ce sujet et indique qu'une éventuelle production en série reste encore à confirmer. Production : n.c. Prix : n.c.

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DOSSIER

LA PLUS EXTRÊME

ASTON MARTIN VALKYRIE À l’image de la GMA T50, l’Aston Martin Valkyrie est l’œuvre d’un ingénieur star de la F1. Adrian Newey a en effet créé les Red Bull de F1 qui ont permis à Sebastian Vettel de coiffer ses 4 titres de Champion du monde, et c’est avec l’appui de Red Bull F1 que Adrian Newey a développé la Valkyrie pour Aston Martin. À la différence de la T50 qui se concentre sur la pureté de la connexion homme / machine pour un plaisir de pilotage inégalé, la Valkyrie exploite la technologie issue de la F1 (aérodynamisme, légèreté et puissance poussés à l’extrême) pour obtenir l’engin le plus efficace qui soit. D’après Aston Martin, ce modèle serait la voiture homologuée sur route la plus rapide au monde sur circuit et battrait donc la Bugatti Bolide qui, elle, n’est pas homologuée pour la route ! Moteur thermique 6,5 L V12 atmosphérique 1014 ch / 740 Nm (régime max 11.000 tours/min) Moteur électrique 162 ch / 280 Nm Transmission aux roues arrière via une boîte séquentielle à 7 rapports 0-100 km/h : < 2,5 s Vitesse Max : 400 km/h Poids : 1000 kg Production : 125 + 25 exemplaires (route + piste) Prix : £ 3,5 millions

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LA PLUS PUISSANTE

LOTUS EVIJA C’est grâce aux moyens de Geely, son nouveau propriétaire, que Lotus a pu développer sa fabuleuse Evija. Pour marquer ce changement radical, l’Evija est 100% électrique et se dote de performances hallucinantes puisqu’elle abat le 0-200 km/h en 3 secondes pile et pointe à plus de 320 km/h ! Pour ce faire, elle s’équipe de 4 moteurs électriques produisant au total 2000 ch et 1700 Nm et s’offre un châssis tout carbone dans lequel la batterie de 70 kWh est logée verticalement en position centrale arrière à l’image d’un moteur thermique pour une répartition des masses parfaite. Le tout pour un poids de 1680 kg et une autonomie de 400 km. Les formes de sa carrosserie, dictées par l’aérodynamique, impressionnent particulièrement dans sa partie arrière avec des extracteurs rappelant les réacteurs d’un avion de chasse. Production limitée à 130 unités Prix : e 2,2 millions

Photo : Mike Will for Lotus Cars

Photo : Alex Carmichael for Lotus Cars

Photo : Sam Moores for Lotus Cars

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DOSSIER

LA PLUS EXPLOSIVE

PININFARINA BATTISTA La Battista est une hypercar italienne électrique qui tire son énergie d’une batterie de 120 kWh fournie par Rimac Automobili. Elle dispose de 4 moteurs synchrones individuels (un par roue) qui développent une puissance combinée de 1900 ch / 1400 kW et un couple incroyable de 2300 Nm qui lui confère des reprises explosives. Son autonomie est annoncée à 450 km. De quoi abattre le 0-100 km/h en moins de 2 secondes et le 0-300 km/h sous les 12 secondes, le tout en pointant à 350 km/h. Production limitée à 150 unités Prix > e 2 millions

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DOSSIER

MOTORS YACHT

LE LUXE C'EST L'ESPACE

Gigantesque, c'est l'adjectif qui convient pour évoquer 'Illusion plus', un yacht pourtant prévu pour accueillir... 15 passagers ! Par Louise Koehler

« Il ne faut pas avoir peur de rêver un peu plus grand, chéri » répliquait Tom Hardy à Joseph Gordon Levitt dans le film Inception. Prise au pied de la lettre par la société Pride Mega Yachts, constructrice de yachts d’exception au summum du luxe. Sa nouvelle fierté : l’Illusion Plus. Bien plus qu’un simple yacht. Rien n’est laissé au hasard : le commun et le banal n’existent plus. Seul l’exceptionnel reste. Un niveau inégal de professionnalisme et de perfectionnisme avec cette constante volonté de délivrer uniquement « la crème de la crème ». La fierté est la force conductrice de Pride Mega Yachts, derrière chaque création, chaque innovation, et ce désir si fort de constamment améliorer ses produits et services jusqu’au plus petit détail. Cette fierté est influée dans le travail des designers, des constructeurs, des artisans. Et cette fierté immense retrouvée chez les propriétaires de ces super yachts. De cette incessante poursuite de l’excellence est née l’Illusion Plus. Un écrin de luxe voguant sur les océans. De sa taille importante (15,39 m de large pour 88,5m de long) en passant par ses 6 ponts, ses moteurs le propulsant à 16 nœuds et sa vitesse maximale, tout dans ce monstre des mers est d’un artisanat exemplaire et d’une technologie de pointe. Bois précieux, pierres naturelles rares et métaux : des matières nobles qui décorent tout l’intérieur. Rendant ainsi l’espace luxueux mais chaleureux. Le maître mot de ce navire ? L’espace. Pureté et légèreté règnent. Ainsi, alors qu'un navire similaire pourrait facilement accueillir jusqu'à 30 invités, Illusion Plus ne peut en accueillir qu'une douzaine dans six suites au total. La suite principale, pour sa part, s'étend sur 80 mètres carrés et comprend un "généreux" dressing, des fenêtres panoramiques à 180 degrés, des salles de bains pour elle et lui, et l'habituel pont privé. Les invités peuvent dormir dans quatre suites doubles et une chambre à deux lits. 25 membres d'équipage pourront prendre place dans 15 cabines, de sorte que les quelques personnes que le propriétaire peut amener à bord ne manqueront de rien en termes de service. Les équipements de luxe sont inclus afin de ne jamais être à court de divertissement, comme un cinéma, une salle de sport entièrement équipée, un centre de bien-être avec spa et hammam et votre massothérapeute personnel, la piscine "ordinaire", deux jacuzzis dont un avec cascade, un atrium à deux niveaux, deux bars, un ascenseur à quatre niveaux et un héliport. De nombreux salons pour prendre des bains de soleil ou dîner en plein air sur les six ponts, et un luxueux club de plage à l'arrière. Immersion dans les eaux claires avec l’« Ocean Lounge », situé au pont le plus bas, pour profiter de la proximité de la mer et de la vie maritime dans le confort d’un lounge. La magie de la mer pour des croisières de rêve.

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Collection Lindberg*

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DOSSIER

MOTORS PORSCHE X EMBRAER

Pour renforcer encore ce partenariat symbiotique, le numéro d'immatriculation de l'avion apparaît à la fois sur l'aileron arrière de la voiture et sur sa clé.

DUO AU SOMMET La rencontre entre le leader de l'aviation d'affaires et le constructeur automobile le plus emblématique a donné naissance à 'Duet', un duo en édition limitée entre l'avion Embraer Phenom 300E et la voiture Porsche 911 Turbo S. Pour l'acquérir, il vous faudra acheter l'avion et la voiture... Par Dean Boyd

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// DANS LE CADRE DE NOTRE COOPÉRATION, NOUS AVONS UTILISÉ LE SAVOIR-FAIRE DES DEUX MARQUES POUR TRAVAILLER CONJOINTEMENT SUR UNE PAIRE DE VÉHICULES UNIQUES QUI SONT TOUT AUSSI ATTRAYANTS POUR LA CLIENTÈLE DES PROPRIÉTAIRES DE JETS ET DE VOITURES DE SPORT. //

ous deux connus pour leur ingénierie, leurs performances et leurs designs de classe mondiale, Embraer et Porsche ne produiront que dix paires de ces 'packs' jet d'affaires et voiture de sport, offrant pour la première fois dans l'histoire une expérience véritablement homogène entre la route et le ciel. « 'Duet' est un ensemble exclusif développé dans le cadre d'une collaboration unique avec Porsche. Cette combinaison rare et raffinée ne sera disponible que dans le cadre de ce duo unique », explique Michael Amalfitano, président et directeur général d'Embraer Executive Jets. « Dans l'objectif d'offrir l'expérience ultime au client, nous fusionnons deux des marques les plus remarquables des secteurs de l'aérospatiale et de

l'automobile, en associant le sommet des voitures de sport de série à la référence du marché des jets légers, prouvant une fois de plus que nous ne nous contentons pas de suivre les tendances, mais que nous les créons ». « Porsche et Embraer partagent une foule de valeurs communes », déclare Alexander Fabig, vice-président de l'individualisation et des classiques chez Porsche AG. « Dans le cadre de notre coopération, nous avons utilisé le savoir-faire des deux marques pour travailler conjointement sur une paire de véhicules uniques qui sont tout aussi attrayants pour la clientèle des propriétaires de jets que des voitures de sport ». Le mariage des deux marques se traduit dans le logo exclusif de la collaboration qui est embossé sur les appuis-tête des sièges de l'avion et en relief sur les appuis-tête des sièges de la voiture, ainsi que sur le chariot latéral de l'avion, les

grilles des haut-parleurs, et près de la porte principale. L'inspiration du design de l'avion reflète celle de la voiture, et vice versa. Cette caractéristique s'infiltre jusque dans les coutures des sièges, qui, dans le Phenom 300E, reprennent le style de celles de la Porsche. Côté carrosserie, l'avion et la voiture partagent la même palette de peintures extérieures et le même schéma général. Pour la première fois, Porsche a combiné une peinture brillante et satinée. La partie supérieure de la voiture est finie avec de l'argent platine métallisé, passant au gris jet métallisé dans la partie inférieure. La séparation des deux couleurs de peinture est assurée par une bande de finition avec des lignes en Chrome brillant et Bleu vitesse. La voiture est entièrement peinte à la main, une spécificité qui reflète le procédé de peinture du Phenom 300E.

Les sièges du Embraer ont été redessinés en s'inspirant de ceux de la Porsche. Le logo de la collaboration est embossé sur les appuis-tête des sièges et également sur ceux de la voiture. .

Chic ultime, les habillages intérieurs de l'Embraer et de la Porsche sont assortis.

Le client à le choix d'indiquer sa position par une puce bleue dans le badge spécial, parmi les dix unités de la série.

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Le chronomètre de la planche de bord comporte un horizon artificiel inspiré des instruments du cockpit du jet.

DOSSIER

ESSAI ROLLS-ROYCE GHOST

ESPRIT ES-TU LÀ ? Après avoir eu l’opportunité de tester la Ghost de précédente génération dans un des premiers numéros de Luxgears, nous venons de prendre le volant de sa remplaçante l’espace d’un week-end. C’est l’occasion de vérifier les avancées stylistiques et technologiques que Rolls-Royce revendique pour son nouveau carrosse. Par Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears, photo : Diane Sellier. Cote Luxgears : PREMIUM 82

n nouveau modèle est toujours un événement chez Rolls-Royce, d’autant qu’avec une carrière longue d’une dizaine d’années la Ghost était devenue le modèle le plus ancien de la gamme. Aussi, sa remplaçante se renouvelle en profondeur puisque Rolls-Royce précise qu’excepté le Spirit of Ecstasy trônant au bout du long capot et les parapluies intégrés dans les portes arrière, tout est nouveau ! EVOLUTION STYLISTIQUE

En découvrant la nouvelle Ghost, il est particulièrement difficile de déceler les différences avec sa devancière, tant l’évolution du style est subtile. De fait, les proportions sont sensiblement les mêmes avec un profil de 5,5 mètres de long et une carrure de 2 mètres de large. Ses lignes élancées conservent les codes de l’élégance à l’anglaise, avec un porte-à-faux avant minimum, et une poupe s’allongeant sur près d’un mètre derrière l’essieu postérieur. Globalement, la nouvelle mouture apparaît moins sculptée et plus monolithique, avec des surfaces lissées suggérant un design en quête de perfection. En s’attardant sur la proue, on remarque des optiques au regard affirmé et une calandre affinée qui a la particularité de s’illuminer de nuit : effet garanti ! L’habitacle a subi un traitement de la même veine tout en demeurant unique dans la plus pure tradition « Bespoke » chère à la marque. On y observe quelques touches technologiques comme une instrumentation à affichage digital ou un système d’infodivertissement remis au goût du jour. Notons cependant que le classicisme Rolls-Royce est conservé... point question ici de tomber dans les excès de certaines marques avec des écrans à profusion ou au format XXL. Les geeks passeront leur chemin alors que les romantiques s’émerveilleront à la vue du ciel de toit singeant la voie lactée à travers laquelle filent d’éphémères étoiles. Géant !

RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE

La précédente Ghost était basée sur une architecture et une mécanique BMW, mais ce n’est plus le cas puisque Rolls-Royce bénéficie désormais d’une plateforme et d’un moteur inédits inaugurés par les récentes Phantom et Cullinan. Contrairement au style, la technologie fait donc un bond conséquent avec un châssis tout aluminium, qui permet d’économiser le quintal réinjecté en isolation acoustique (!), et le nouveau V12 6,75 L biturbo dont la force et le raffinement ont encore évolué. La démonstration technologique se poursuit avec l’adoption d’une transmission aux quatre roues qui sont désormais toutes directrices, au profit de la sécurité et de l’aisance de conduite. Pour assurer un confort « First Class », la nouvelle Ghost se dote d’une suspension pneumatique qui s’adapte en temps réel à travers des caméras capables de détecter l’état de la route qui se découvre à elles. Magique ! UNE ROUTE NOMMÉE VELOURS

Au moment de monter à bord, on redécouvre les portes à ouverture antagoniste qui signent chaque RollsRoyce et qui sont désormais à actionnement entièrement électrique. La carrosserie de notre monture s’habille d’un magnifique coloris gris clair « Tempest Grey » qui se marie parfaitement à celui de l’habitacle, composé d’un assemblage de trois teintes, « Grace White - Scivaro Grey - Tailored Purple », au rendu particulièrement lumineux. L’installation à bord impressionne par la beauté des matériaux – notre photographe a succombé à la chaude douceur de l’épaisse moquette en agneau - et le confort des sièges où l’on s’en-

fonce comme dans un fauteuil Poltrona. Tout cela nous conditionne pour découvrir des impressions de conduite – ou d’être conduit – qui restituent le sentiment d’évoluer sans effort sur du velours. Des sensations à l’image des termes « Effortless driving » et « Flying carpet » plébiscités par la marque de Goodwood. Ce confort absolu s’accompagne pourtant de performances de haut niveau tant les compétences techniques de l’ensemble châssis/ groupe motopropulseur impressionnent. Si cette Ghost est capable de tenir la comparaison face à la plupart des berlines sportives de la planète, elle le fait en toute nonchalance et toujours en soignant ses occupants avec une douceur absolue. Finalement on pourrait conclure que c’est l’association inédite d’un confort superlatif et de qualités dynamiques insoupçonnées qui définit précisément la nouvelle Ghost. En cela, elle représente pour Rolls-Royce la combinaison parfaite du dynamisme issu de la technologie de l’aéronautique et de la recherche obsessive de la perfection.

FICHE TECHNIQUE ROLLS-ROYCE GHOST Moteur

V12 biturbo injection directe

Cylindrée (cm3)

6750

Puissance (ch/kW@rpm)

571/420@5000

Couple (Nm@rpm)

850@1600-4250

Boîte de vitesse

Automatique 8 vitesses

Entraînement

Intégrale permanente

0-100 km/h (s)

4,8

Vitesse Max (km/h)

250

Consommation (L/100 km) 15,2-15,7 (annoncé) Emissions CO2 (g/km)

347-358

Poids (kg)

2490

Prix du modèle testé (EUR) 415.818

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WATCHES

La TAG Heuer Monaco de Steve McQueen, offerte à son mécanicien personnel, a été adjugée à plus d'1,8 million d'euros.

La Panerai Luminor portée par Sylvester Stallone dans Daylight s'est vendue 174 826 d en moins de 5 minutes d'enchères.

MONTRES ENCHÈRES

LES STARS DES ENCHÈRES L

Au-delà de la valeur d’une pièce de haute-horlogerie, l'identité de son célèbre propriétaire peut influencer la cote d’une montre. Cette fin d'année a présenté deux exemples significatifs de cet engouement des acheteurs pour les montres de stars. Par Dean Boyd e 12 décembre dernier, la vente aux enchères 'Racing Pulse' organisée à New York par la maison Phillips, en association avec Bacs & Russo, a résonné du montant faramineux atteint par une montre TAG Heuer. Mais pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de la dernière Heuer Monaco connue, portée par Steve McQueen lors du tournage de son film de course emblématique 'Le Mans' en 1973. Adjugée au prix record de 1,8 million d'euros, ce gardetemps est la montre-bracelet Heuer la plus importante de tous les temps et l’un des garde-temps les plus célèbres du XXe siècle, star de cette vente qui a été retransmise en direct depuis New York avec une présence en ligne record. Des amateurs de montres du monde entier ont suivi en ligne et par téléphone ce moment historique. Selon Frédéric Arnault, PDG de TAG Heuer, « la Heuer Monaco de Steve McQueen est certes devenue l’un des garde-temps les plus reconnus et emblématiques du siècle dernier, mais elle a aussi marqué à jamais la culture de

TAG Heuer. Nous avons été touchés par l’enthousiasme suscité au sein de la communauté des montres avant cette vente. Ce résultat record est la preuve de l’importance historique et de l’héritage continu de ce garde-temps Heuer. » LA MONTRE PANERAI DE STALLONE DANS LE FILM DAYLIGHT

Autre pièce phare vendue lors de cette vente, la célèbre Panerai Luminor PAM5218-201/A, consignée par Sylvester Stallone en personne. La montre de l'acteur portée dans le film 'Daylight' a été vendue pour un montant inédit de 174 826 euros en moins de 5 minutes d’enchères. Cette montre au statut quasiment légendaire parmi les passionnés est largement reconnue comme le catalyseur du lancement de Panerai sur la scène internationale, qui en a changé l’histoire à jamais. « Nous sommes ravis d’être les témoins d’un moment historique si inextricablement lié aux débuts et à l’avenir de Panerai », a déclaré Jean-Marc Pontroué, directeur général de Panerai.

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WATCHES

MONTRES KF

LE TAILLEUR DU TEMPS

Premium part à la découverte de cette manufacture façonnant la haute horlogerie sur-mesure. Un réveil, une horloge, une passion et une touche d’audace. Tels sont les mots qui ont présidé à la création de la Maison Karsten Fraasdorf – KF Montres – par le Maître horloger éponyme. Une épopée rimant avec ingéniosité, créativité et désir. Par Louise Koehler

’histoire de la mesure du temps est une longue histoire qui nous ramène aux plus anciennes civilisations qui déjà se préoccupaient des saisons et autres cadrans solaires. Du passage des signes de la nature ou du ciel aux 1440 minutes dont nous disposons aujourd’hui chaque jour, le temps fait l’objet d’une conquête perpétuelle portée par l’obsession d’une précision toujours plus grande pour rythmer nos vies. Au-delà même de toutes les réflexions philosophiques développées par des personnes aussi illustres que Kant ou Bergson, la mesure du temps contemporain a pris une place essentielle dans nos vies soumises aux agendas, échéances et autres alarmes, réparti plus ou moins harmonieusement entre temps professionnel et temps dit libre. Et la course folle à la précision est loin d’être arrivée à son terme. Du balancier de l’horloge à l’intimité de la montre personnelle, l’art en la matière n’est pas prêt de s’éteindre et fascine encore et toujours, même à l’heure des smartphones. Le monde de l’horlogerie a bien compris l’importance de notre relation au temps. La montre en particulier continue à animer nombre de ses passionnés, qu’ils soient créateurs ou utilisateurs. Il était une fois Karsten Frassdorf. Le Mozart de l’horlogerie. Tout commence par un cadeau : un réveil Junghams, lorsqu'il n'a que 15 ans. Un cliquetis fort bruyant et c’est le déclic. Digne des plus grands coups de foudre hollywoodiens, le jeune Karsten tombe éperdument amoureux de l’horlogerie mécanique. Cette passion pour les garde-

temps, ainsi que son précieux réveil, ne le quitteront plus jamais. Voilà maintenant bientôt quatre décennies que cette épopée dure. Devenant maître horloger, régleur et concepteur, ayant donc ce trio d'ingéniosité formé par la capacité à créer, développer et régler n’importe quel gardetemps. Comme Midas, tout ce qu’il touche devient fabuleux : il pratique la pendulerie et en devient expert. Il découvre chez Gubelin une seconde passion qui ne le quittera plus : les Grandes Complications. Il ouvre successivement un atelier de restauration puis un bureau de conception mouvements avant de lancer sa propre griffe éponyme, influée de tout son talent, savoir-faire et passion, en 2016, dans le Jura suisse. Le début de la success story qu’est la Maison Karsten Frassdorf. Seul un tel génie plein d’audace pouvait insuffler un souffle de nouveauté sur l’horlogerie contemporaine en donnant naissance à la Maison KF. Brisant les codes actuels : elle plébiscite le client comme point de départ de toutes ses créations horlogères. Comme le génie dans la lampe, l’important est le véritable exaucement des rêves de chacun et chacune. Une philosophie de la mesure sur-mesure. Positionnant son regard résolument contemporain sur la satisfaction impérieuse des désirs de ses clients, cette marque laisse tout son savoir-faire s’épanouir au gré de l’authenticité éprouvée du passé, alliée à la liberté d’une modernité innovante. Du berceau de l’horlogerie inscrite au patrimoine de l’Unesco sous le nom de « La Chaux-de—Fonds », chaque montre naît à 100% dans les ateliers maison, tout à la fois concentré de précision temporelle mécanique et technique et mélange personnaPREMIUM 86

lisé de design et d’habillage. Chaque pièce devient alors la preuve unique, à nulle autre pareille, de la rencontre entre l’art du fabricant et l’envie du client « De la mesure sur-mesure » en somme, basée sur une technique innovante exceptionnelle. En effet, comme le précise la Maison prestigieuse, pas moins de 5 brevets déposés par Karsten Frässdorf pour aboutir à cette rareté qui a consisté à penser et construire le calibre Novamag® autour de son balancier afin de répondre à la performance chronométrique pure. Fidèle au modèle d’origine, ce calibre met en lumière la fonction du tourbillon. Visible grâce à sa large ouverture sur le cadran à 6 heures, ce tourbillon 1 minute est muni d’un échappement conçu et développé à 100% par Montres KF, tout comme le reste du mouvement qui l’anime. Ce mécanisme de tourbillon, étanche à 50 mètres, bat la cadence au rythme de 18 000 alternances par heure, gage d’une précision chronométrique optimale, et preuve, s’il en était besoin, que l’art de l’exception peut devenir la règle de la production. Muni d’un double barillet, ce mouvement affiche une réserve de marche de 84 heures, permettant dans l’absolu à la montre de fonctionner durant ce laps de temps sans avoir besoin d’être remontée manuellement via la couronne. Et, afin d’améliorer la précision chronométrique, cette autonomie est abaissée à 66 heures grâce au mécanisme dit de la « Croix de Malte », gage d’une force motrice plus stable. Ce nouveau mouvement revisite en outre les standards en matière de résistance accrue aux champs magnétiques quand, en parallèle, un système d’absorption des chocs est garanti par la couronne brevetée.

UNE RENOMMÉE INTERNATIONALE

Pour vos réceptions, créez la surprise des papilles avec la tarte au fromage Blanc revisitée du Chef pâtissier Thierry Hommel.

L'acquéreur peut décider du choix des détails esthétiques, des motifs du cadran jusqu'au travail sur le boîtier.

Par-delà cette expertise incomparable et désormais indiscutable, chaque montre sortie de ces ateliers porte en elle le concept « Bespoke only », qui rassemble sous cet anglicisme le principe de personnalisation extrême des désirs de l’acquéreur. Si besoin en était, la dernière-née, la EI8HT, en est une illustration parfaite. Typologie, motifs cadran, choix des aiguilles, décoration du mouvement, du balancier, de la couronne, choix du bracelet, alliage, travail sur le boîtier, autant d’options diverses et variées d’esthétisme qui laissent la porte ouverte à l’imagination la plus débordante, sur une palette de choix capable de satisfaire tant les tempéraments sportifs que les esprits plus classiques. Autant dire une individualisation singulière qui conjugue le caractère ludique de la démonstration à la subtilité de la rareté de l’objet qui reste encore et toujours, dans notre société actuelle, un objet-culte. Véhiculant le souvenir familial ou témoin de la réussite sociale, expression du goût de la Beauté des objets qui, entre les mains des artisans d’art, deviennent des œuvres à contempler, la montre garde en elle les ailes de ce désir intime que la Maison KF aide à satisfaire en se positionnant résolument sur le créneau de l’exception. Ces quelques lignes décrivent des objets littéralement hors du commun ! Calibreur du temps passé du simple tic-tac qui rythme notre quotidien comme une respiration aux Grandes Complications de la Haute Horlogerie suisse qui suscite plaisirs et vibrations, KF rassemble donc, comme une prouesse, le cœur battant de l’objet auquel il donne naissance à celui de ses clients pour le bonheur partagé de tous.

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5 Rue de la Piscine · Saint-Avold · France Tél. +33 (0)9 81 31 19 81

CULT

DESIGN CHAISE LOUIS GHOST

LE TRÔNE ROYAL Challenge technologique et esthétique, la chaise Louis Ghost de Kartell est le fruit du génie créatif de Philippe Starck. Sa personnalité forte et charismatique s'exprime au travers de cette association d'un style Louis XVI et d'un matériau ultramoderne. Retour sur une création au succès traversant le temps. Par Sabrina Pontes

Philippe Starck. Photo : James Bort

mbitieuse. Arrogante. Romantique. Insolente. Depuis l'opéra de Prague à l'université de Budapest en passant par les intérieurs de nombreux particuliers connaisseurs, elle s’impose. Avec sa structure entièrement transparente et ses lignes baroques, la célèbre chaise Louis Ghost attire inévitablement le regard. Certains l'adorent, d'autres la détestent. Qu’importe, elle ne laisse personne indifférent. L’histoire impose à chaque époque de marquer son temps d’une création, d’un code que le temps saura lui attribuer. Pour le designer français le plus connu au monde, il en est autrement. En 2002, habitué à interpeller les férus de design, le créateur impose son nouveau chef d’œuvre saisissant pour le compte de Kartell, le design Made In Italy : une chaise entièrement transparente, d’une conception ultra-moderne, reprenant les codes esthétiques des fauteuils Louis XVI. Selon lui, cette chaise interpelle par son côté baroque, décalé. Fidèle aux inspirations néo-classiques de l’époque, la chaise est constituée de lignes simples et droites, comme celles du piètement élégamment fuselé. L’ensemble est sobre, harmonieux et parfaitement proportionné. PREMIUM 88

// EN RÉALITÉ LA CHAISE LOUIS GHOST EST AUTOPROJETÉE. C'EST UNE « LOUIS QUELQUE CHOSE », UNE SORTE DE SPECTRE, DE REFLET... //

NOUVEAU PROJET DE STANDING

UNE VÉRITABLE PROUESSE TECHNIQUE 54 centimètres de largeur, 94 centimètres de hauteur, 67 centimètres de hauteur pour les accoudoirs, 47 centimètres pour l’assise et une véritable prouesse technique. « En réalité la chaise Louis Ghost est auto-projetée. C'est une « Louis quelque chose », une sorte de spectre, de reflet, l'ombre d'une chaise déclinée dans un style que j'ai appelé Louis Ghost, le fantôme Louis », déclare le designer. Cet aspect fantomatique trouve un renfort dans sa transparence obtenue grâce à l'utilisation de polycarbonate. Un matériau que Starck a été l'un des premiers designers à utiliser. Kartell s'est par ailleurs retrouvé confronté à un certain nombre de problèmes pour la fabriquer. « Non seulement les accoudoirs et la particularité du dossier en médaillon constituaient des obstacles non négligeables, mais la chaise, évanescente et cristalline tout en restant stable, devait aussi être résistante aux rayures, aux agents atmosphériques et à l'épreuve des chocs », se rappelle la marque, référence en termes de design moderne. Les recherches ont abouti à une véritable prouesse technique : l'injection de polycarbonate dans un seul moule ; un procédé qui s'est depuis énormément développé. Cette fabrication en une seule pièce confère une grande stabilité à la chaise, ainsi que de la robustesse. Le polycarbonate résiste aux chocs, aux éraflures et aux agents atmosphériques. Il est donc possible d’utiliser Louis Ghost à l’extérieur comme chaise de jardin, légère et empilable. Au-delà de son esthétisme, ce qui démarque la chaise Louis Ghost d’autres modèles de designers, également reconnus comme étant des best-sellers, c’est qu’elle reste relativement accessible par son prix. Cette chaise, et avec elle le design, a donc pu pénétrer dans des intérieurs où le design contemporain ne s’était jamais immiscé jusque-là. En cela, la Louis Ghost incarne et réalise l’utopie visionnaire de son auteur, dont le discours est de promouvoir le design démocratique. Soit le design à la portée de tous.

UN SUCCÈS ET UNE PLUIE DE DÉCLINAISONS D’une création à ses diverses déclinaisons, elle séduit. Habillée, peinte par différents créateurs, stylistes, designers et artistes, le trône royal des temps modernes n’a de cesse de se réinventer. Christian Lacroix, John Galliano, Elizabeth Garouste ou encore Jean-Charles de Castelbajac, tous s’y sont attelés à peine deux ans après sa sortie. En 2009 lors du projet « Kartell Loves Milano », ce ne sont pas moins de 45 œuvres différentes qui sont réalisées puis mises en vente aux enchères. La chaise apparait ainsi tour à tour agrémentée d'ailes d'ange, entièrement recouverte de dégoulinures de peinture ou parée de mots multicolores. Pour Starck, il n'y a pas de mystère. Si la chaise est tant de fois réinterprétée, c'est avant tout parce que son esthétique repose sur des éléments faisant appel au passé. « Le succès universel de la chaise Louis Ghost ne vient pas de sa conception mais de la mémoire commune, explique Philippe Starck. La Louis Ghost a été élaborée par notre subconscient collectif, elle n'est que le résultat naturel de notre passé, de notre présent et de notre futur ».

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PLUS QU’UN CRÉATEUR, UN VISIONNAIRE Autodidacte proclamé, Philippe Starck est avant tout un dessinateur de génie, capable de transformer le moindre croquis en une fascinante réalité. Un don souvent associé à l’héritage de son père, illustre ingénieur aéronautique au coup de crayon aiguisé, mais qu’il a plus vraisemblablement acquis au fil de ses années d’études à l’école Camondo. Design industriel, architecture, décoration d’intérieur, mobilier urbain, électroménager, bureautique, luminaire, habillement, transports, et même alimentation : les terrains de jeux de Philippe Starck se suivent et ne se ressemblent pas. L’homme signe aussi bien Louis Ghost que le presse-agrumes "Juicy Salif", aujourd'hui exposé au Moma, des éoliennes comme des bûches LeNotre, sans parler des yachts de luxe ou des box internet. Seule sa ligne directrice reste inchangée, ou presque : imaginer des objets beaux, utiles et accessibles au plus grand nombre, grâce à des coûts de production diminués et une qualité réévaluée.

Plus d’informations commercial@cenaropromotion.lu Tél. : 28 99 15 79

HIGH-TECH

APPLICATIONS ORIGYN

DÉTECTEUR DE LUXE Cette application permet d'authentifier un produit de luxe. Cette arme ultime pour détecter les contrefaçons est l'invention de la fondation Suisse Origyn. Mais comment ça marche ?

a contrefaçon est un problème endémique que les marques de luxe cherchent à résoudre à tout prix. Rien que dans le secteur de l’horlogerie, on estime qu'environ 40 000 000 montres de contrefaçon sont produites chaque année. Par ailleurs, 1 600 000 « super contrefaçons » sont fabriquées tous les ans, se traduisant par un manque à gagner dans le marché primaire évalué à 224 000 000 $. La fondation Origyn risque fort d'y mettre un terme, grâce à son application. « Il vous suffit de prendre une phoVincent Perriard, cofondateur d'Origyn. to de la montre avec votre smartphone Photo : Stéphane de Bourgies pour voir immédiatement s’il s’agit d'un original ou d'une contrefaçon ! C’est comme Shazam, mais pour les montres et non la musique ! » explique Vincent Perriard, cofondateur d’Origyn. « En outre, notre solution n’est pas intrusive pour le secteur du luxe (horlogerie, maroquinerie, art, etc.), car elle s’appuie sur la reconnaissance d’images », ajoute-til. Les trois fondateurs ont en effet trouvé un moyen d’authentifier un objet directement, grâce à un algorithme qui conjugue l'intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Cette combinaison gagnante permet par exemple d’identifier et d’authentifier rapidement une montre grâce à l’analyse de nombreux points de référence saisis par des signatures visuelles et / ou sonores de son mouvement. Les marques seront impliquées dans la création d'un produit de luxe dès sa production, en générant son « clone numérique », inviolable et impossible à contrefaire. Il sera également possible d’authentifier des montres ou tout autre produit de luxe sur le marché de seconde main. Résultat : tout le monde peut prendre un objet en photo avec une application pour smartphone pour l’identifier et l’authentifier, tout en apprenant sa provenance, son historique et son propriétaire.

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es études scientifiques ont démontré que le Covid-19 persiste sur les surfaces pendant plus de 28 jours. Principalement sur le plastique, le métal, le papier, le verre, des matériaux dans lesquels sont fabriqués nos objets du quotidien. Comme par exemple nos lunettes, nos cartes de crédit, nos clés ou nos bijoux. Le cabinet de design Slamp semble avoir trouvé la solution avec son PurityCapsule, un appareil qui utilise la technologie UV-C pour éliminer 99,99% des virus Sars-Cov2 et des souches bactériennes. Grâce à ses rayons UV-C visibles, l'appareil désinfecte tout objet qu'il peut recevoir sous son dôme en 30 secondes, et s'éteint automatiquement lorsque le processus est terminé. La lumière bleue émise par l'objet signale son activation. Son dôme métallisé a été traité pour bloquer les rayons UV-C et le risque d'exposition photobiologique. Le PurityCapsule a été approuvé et certifié par le Département de Médecine moléculaire et développementale de l'Université de Sienne.

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CONCEPT PLAYSCRAPER

MATCH BOX

L'inconvénient du tennis, c'est la place nécessaire pour les terrains. Un cabinet de design a imaginé le Playscraper, une tour de 90 mètres de haut qui superpose huit courts de tennis. Par Dean Boyd

e cabinet CRA-Carlo Ratti Associati, en collaboration avec Italo Rota, a dévoilé le design d'une tour de tennis Playscraper. Le projet, qui utilise une technologie de construction innovante basée sur une structure sandwich en acier léger, a été développé pour RCS Sport, l'une des principales sociétés de sport et de médias en Europe. La tour se compose de huit courts, d'une surface totale de 5 500 mètres carrés d'espace de jeu. Les courts sont superposés verticalement plutôt qu'horizontalement, en utilisant la structure de dalles B-Core de BSB, une solution inspirée de l'enveloppe extérieure des navettes spatiales. Le succès de cette technologie réside dans la facilité à déployer en toute sécurité des unités de construction préfabriquées en un temps record. « Ce projet ne ferait pas que créer une nouvelle icône pour les amateurs de sport », déclare l'architecte et ingénieur Carlo Ratti. « Il expérimente également un nouveau type d'espace public, s'étendant verticalement au lieu d'horizontalement. La tour est facile à installer et à démonter et peut être facilement déplacée. Cette approche flexible correspond à la nature des compétitions sportives actuelles, qui se déplacent d'un endroit à l'autre tout au long de l'année ». La tour de tennis contient huit structures en sandwich empilées les unes sur les autres, chacune contenant un court de tennis autonome. Les grands côtés sont dotés de murs transparents offrant une vue panoramique, les petits côtés intègrent une façade électronique qui permet de diffuser en continu des matchs et d'autres contenus numériques. Ainsi, le design unique de la tour n'engage pas seulement les joueurs sur le terrain, mais aussi ceux des environs qui peuvent voir l'action sur ses écrans larges. Service gagnant pour cette idée originale !

La tour comporte huit courts de tennis empilés, les petites façades sont transparentes et les grandes permettent de diffuser des matchs en numérique.

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SPORT

PORTRAIT LEBRON JAMES

LEBRON JAMES THE CHOSEN ONE Miami, Cleveland ou Los Angeles : même combat, même résultat. Si les histoires sont toujours différentes, l’enfant de l’Ohio brille par son excellence partout où il passe, et à chaque fois. La meilleure carrière de l’Histoire, en somme. Retour sur LeBron James, élu personnalité sportive de l’année par le magazine Time. Par Sabrina Pontes

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Photo : LeBron James officiel

1999 - 2003, St. Vincent-St. Mary High School L'ascension fulgurante de LeBron a commencé au lycée St Vincent - St Mary d'Akron, OH, où lui et les célèbres "Fab Five" ont mené l'école à trois titres d'État. En cours de route, il a été récompensé par des prix tels que "Mr. Ohio Basketball" (2001-2003), "Mr. Basketball" (2002-2003), "Gatorade Player of the Year" (2002) et est devenu joueur vedette du McDonald's All American en 2003.

l est l’Élu, King James, l’enfant prodige issu des quartiers défavorisés de l’Ohio. Lorsque Gloria James donne naissance au petit Lebron le 30 décembre 1984 d’un père qui ne le reconnaît pas, elle est à peine âgée de 16 ans. Ensemble, ils vivent dans la maison familiale de la grand-mère jusqu’à son décès, trois ans plus tard. L’avenir de la petite famille est chamboulé, leur quotidien est de plus en plus difficile. Ils quittent la maison, squattent chez des amis avant de passer d'un appartement miteux à l'autre, et LeBron se rend rarement à l'école. Ce n’est que lorsqu’il quitte le domicile familial à contre cœur pour vivre chez Frank Walker, un entraîneur de football local, que son destin change. Il réalise rapidement des prouesses avec l'équipe de basket-ball du lycée St. Vincent-St. Mary. L'adolescent conduit la formation de cet établissement à la victoire dans le Championnat de l'Ohio par trois fois en quatre ans.

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Photo : LeBron James officiel

Nowitzki se voit élu MVP. Les titres s’enchaînent au rythme de ses prouesses avec les Cleveland Cavaliers jusqu’au début de l’été 2010 où la NBA retient son souffle. Le contrat qui lie LeBron James avec son équipe de cœur arrive à échéance. Les pronostics sont engagés et tous attendent la décision du MVP concernant la suite de sa carrière. Jusqu’à ce que la mort les sépare ? Il n’en est rien. Du perfectionnisme assumé à l’indécence, il n’y a qu’un panier. Juillet 2010, Philanthrope, il aide les plus jeunes en créant de nombreuses fondations et programmes de soutien aux études. par amour du surpassement de soi, le favori annonce dans l’émission « la décision » qu’il THE CHOSEN ONE s’engage pour cinq ans avec le Miami Heat où il rejoint À dix-sept ans, le lycéen est déjà une star nationale. Il deux autres stars du basket-ball, Dwayne Wade et Chris fait la une du magazine Sports Illustrated, qui le préBosh. Une combinaison gagnante pouvant potentiellesente comme « The Chosen One ». Sans même passer ment amener l’équipe aux sommets de la NBA, tant sur par l'université et le célèbre Championnat de la National la feuille de match que sur le terrain. Une saison seuleCollegiate Athletic Association (NCAA), il est désigné ment leur aura suffi à atteindre la finale du Championnat choix numéro un de la draft - recrutement de joueurs - de avant d’essuyer un échec face aux Dallas Mavericks. la NBA un an plus tard. Un titre permettant d’équilibrer Malgré les critiques, il continue de multiplier les prestala compétition, réservé à la franchise la moins perfortions remarquables lors de la saison suivante et ne perd mante de l'année précédente. D’ailleurs, les patrons des pas l’espoir d’atteindre son objectif suprême. Durant les Cleveland Cavaliers sont soupçonnés d'avoir fait somentraînements, il s’acharne. Sur le terrain, il brille. Et brer l'équipe afin qu'elle se classe dernière du Chamlors dekla finale en Championnat face à l’Oklahoma City pionnat en vue de recruter LeBron James. Qu’importe, Thunder, il atteint la consécration. Il remporte la victoire la success story se met en marche : « l'Élu » rejoint les aux côtés de sa nouvelle équipe et sublime son titre Cleveland Cavaliers, reste donc chez lui, dans l'Ohio, et de MVP de la NBA en y ajoutant la mention MVP de la signe son premier contrat sans précédent de 90 millions finale. Depuis lors, les victoires s’enchaînent. La saison de dollars sur sept ans avec la société Nike. suivante, LeBron James et le Miami Heat continuent de Surcoté pour certains, rentable pour la société Nike, l’inrégner sur la NBA en s’imposant face aux San Antonio vestissement vaut le détour. Son image excelle à chaque Spurs à l’issue de 7 matchs intenses où l’Elu se montre apparition et, match après match, il réalise de nouvelles décisif. Alors que les adversaires mènent 3 victoires à 2, prouesses. À chaque rencontre, il donne le meilleur de il réalise deux parties fantastiques, inscrivant 37 points lui-même. Exit la pression provoquée par cette situation lors du sixième match (103-100) comme lors du septième singulière, James requinque l'équipe et obtient les meilet dernier (95-88). Une prestation décisive permettant leures statistiques de sa formation au cours de la saison d’inverser une situation très compromise, remportant la 2003-2004. Une performance qui conforte la NBA dans série 4 victoires à 3. L’histoire se répète une dernière sa désignation de Rookie of the Year. fois avec Miami Heat, il est élu MVP de la NBA et désiNe jamais garantir la victoire mais la performance, telle gné MVP de la finale avant de perdre le titre en finale est sa devise. Ailier de 2,03 mètres, il est plus athlétique face à cette même équipe durant la saison 2013-2014. que beaucoup de pivots, et plus rapide que nombre de meneurs de jeu. Pour autant, il n’a de cesse d’améliorer sa technique. Le « Phénomène » ne montre aucune pression, reste humble et s’applique au respect de l’adversaire.

LES CAVALIERS DE CLEVELAND, UNE HISTOIRE D’AMOUR Amoureux du maillot de Cleveland, il ne cède à aucune des propositions de clubs adverses et garantit une visibilité au sien. En 2006 et pour la première fois depuis neuf saisons, les Cavaliers se qualifient pour les Play-Offs. LeBron est quant à lui élu MVP du All-Star Game. Soudés derrière James, les Cleveland Cavaliers battent en effet les Detroit Pistons, favoris, en finale de la conférence Est, et accèdent à leur première finale du Championnat de la NBA. Les San Antonio Spurs de Tony Parker et Tim Duncan sont néanmoins supérieurs et s'imposent, 4 victoires à 0. Semblable à une victoire, cette défaite le met en lumière. Sa prestation impressionne la plupart des observateurs, qui n'hésitent pas à le placer parmi les meilleurs joueurs de la NBA, même si l'Allemand Dirk

« JE RENTRE À LA MAISON » Clap de fin pour cette belle relation. En juillet 2014, LeBron James retourne aux sources en signant aux côtés des Cleveland Cavaliers. « Je rentre à la maison », déclare-t-il après avoir signé un contrat de 100 millions de dollars sur 3 ans, devenant ainsi le joueur le plus payé de la NBA. Si, la première année, l’équipe est battue en finale en 2015 par les Golden State Warriors 4 victoires à 2, LeBron James prend sa revanche en 2016. Tout comme avec les Miami Heat, il prend sa revanche une année plus tard lorsque les Cleveland Cavaliers remportent le titre de NBA contre la même équipe 4 victoire à 3. Leader de toutes les catégories statistiques majeures, LeBron James est, une fois de plus, élu MVP. Il s'agit de la sixième finale NBA de suite pour LeBron, un record pour tout joueur ne faisant pas partie de la dynastie des Celtics de Boston des années 1960. Esseulé, les deux années suivantes sont plus compliquées pour le meilleur joueur de l’histoire qui ne peut rien faire en finale. PREMIUM 98

LA MEILLEURE CARRIÈRE DE L’HISTOIRE Mémorable. Époustouflant. Inoubliable. Les qualificatifs ne manquaient pas pour décrire les playoffs 2018 de LeBron James. Pendant deux mois, l’ailier des Cavaliers avait enchaîné les grands matches, les paniers au buzzer et les conférences de presse passionnantes. Avec 34 points, 9.1 rebonds et 9 passes de moyenne, il est au sommet de son art au moment d’aborder l’été. Libre, il peut signer où il le souhaite. Et c’est par un simple communiqué, très sobre et très court, que la nouvelle arrive : « LeBron James, quatre fois MVP de la NBA, trois fois MVP des Finales, et deux fois champion olympique, a accepté un contrat de 154 millions de dollars sur quatre ans avec les Los Angeles Lakers. » Homme de défis, la star voulait ramener les Lakers au sommet de la ligue. La franchise était privée de playoffs et de l’ivresse des Finales depuis trop longtemps. Vingtsept mois après sa signature, Los Angeles est de nouveau la meilleure équipe de la NBA. Pari réussi.

DE LA NBA AUX JEUX OLYMPIQUES Lorsqu’il ne brille pas sur les parquets de la NBA, il illumine l’équipe nationale américaine. Les débuts sont à l’image de son enfance, difficiles puisqu’en 2004 ; les États-Unis sont battus par l'Argentine (89-81) en demifinale aux Jeux Olympiques d’Athènes. Pour cette fois, le pays se contente d’une médaille de bronze. Les Championnats du monde au Japon, en 2006, constituent un nouveau revers : les États-Unis, dominés par la Grèce en demi-finale (101-95), obtiennent encore la médaille de bronze. Figure de proue, avec Kobe Bryant, de l'équipe américaine lors de l’édition 2008 à Pékin, il obtient enfin la médaille d'or en finale face à l'Espagne, à l'issue d'un match mémorable. Le basketteur est lancé ! À Londres, son rôle est encore plus important au sein de l’équipe américaine. Fair-play, il s’efface pour laisser la lumière à Kevin Durant, le meilleur marqueur, ou à Carmelo Anthony, tout en restant le pilier de la défense. Il multiplie les contres et les passes décisives, se transforme en pivot de substitution à chaque fois que la situation l’exige. Cette abnégation est pour beaucoup dans la nouvelle médaille d’or des États-Unis, qui battent encore l’Espagne en finale (107-100), cette fois à l’issue d’un match plus âpre que spectaculaire. Et, au moment décisif, à 2 minutes de la fin de la finale, LeBron James offre le titre aux siens en enchaînant coup sur coup un dunk et un tir à 3 points qui éteignent les dernières illusions ibériques. L’enfant prodige devient à cette occasion le troisième joueur à remporter la même année le Championnat de la NBA et la médaille d’or olympique après Michael Jordan et Scottie Pippen en 1992.

UN HOMME DE CŒUR, UN HOMME DE CONVICTIONS Hors des parquets, LeBron James soutient financièrement plusieurs programmes éducatifs dans l'Ohio. Il crée par ailleurs, en 2005, sa fondation en faveur de l’éducation des enfants défavorisés. Humaniste dans l’âme, ses combats sont nombreux. Engagé en faveur de l'égalité, de la diversité et contre le racisme, LeBron James et son groupe Spring Hill lèvent pour cela la somme de 100 millions de dollars en 2020. Une action et un engagement imposant l’ailier des Lakers comme personnalité sportive de l’année par le magazine américain Time.

THE 8 GRAN COUPÉ.

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