LUXEMBOURG
8 LE MAGAZINE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES
numéro spécial
DESIGN
+ KELLER AG + schemel & wirtz + ZAHA HADID + Zhang Yue + SACHA LAKIC + LUCIE KOLDOVA + PATRICIA URQUIOLA + VINCENT CALLEBAUT
www.magazinepremium.lu
OYSTER PERPETUAL COSMOGRAPH DAYTONA IN PL ATINUM
TO BREAK THE RULES, YOU MUST FIRST MASTER THEM. POUR BRISER LES RÈGLES, IL FAUT D’ABORD LES MAÎTRISER. EN 1993, AUDEMARS PIGUET RÉVOLUTIONNAIT À JAMAIS L’UNIVERS DE LA MONTRE SPORTIVE. L’ARCHITECTURE PUISSANTE DE LA ROYAL OAK OFFSHORE S’IMPOSAIT ALORS COMME L’ E X P R E S S I O N U LT I M E D E L A H A U T E HORLOGERIE BÂTIE POUR LA PERFORMANCE. EN 2014, LA COLLECTION ROYAL OAK OFFSHORE POSE UN NOUVEAU JALON. SA MASSE OSCILLANTE EN OR 22 CARATS GRAVÉE MAIN SE DÉVOILE DÉSORMAIS PAR LE FOND SAPHIR, TELLE UNE VITRINE SUR 139 ANNÉES DE MAÎTRISE HORLOGÈRE.
ROYAL OAK OFFSHORE EN ACIER. CHRONOGRAPHE.
Carte_125x49_Bijouterie Molitor à Luxembourg.indd 1
20/12/13 20:30
Photo cover : Keller AG
Directeur de publication David Bail
éDITO
Responsable de publication Anne Ciancanelli Tél. +352 691 644 007 Email : anne@magazinepremium.lu Conception - réalisation MHM Publishing Sàrl 40 - Rangwee L-2412 Luxembourg Tél. +352 266 453 41 Email : contact@magazinepremium.lu Régie publicitaire Nathalie Colin - Responsable Régie IC Tél. +352 (0) 48 00 22 504 Email : nathalie.colin@ic.lu Responsable commercial Bruxelles Alain Mathieu Tél. +32 (0) 10 88 94 48 Responsable commercial France Emmanuel Urschel - Cityshop Tél. +33 (0) 6 12 14 04 55 Rédacteurs Dean Boyd Albane Couvent Annie Esch Stéphanie Gray Jma Alix Lucas Max Svenson Photographe Etienne Delorme Impression Tirage Luxembourg : 11 000 exemplaires Fréquence : Bimestriel Imprimerie Faber Luxembourg
La révolution "décorationnelle" Il y a peu, alors que je me penchais sur ce dossier spécial archi/déco, j'ai regardé en arrière et me suis rappelé une certaine époque... Il y a quelques décennies de cela. L'époque où le mobilier durait une vie entière, celui qui bouffait toutes les économies, façonné d'un bois massif. Ces meubles, à la palette de teintes réduite - ou du moins l'évidence se statuait régulièrement sur le chêne - s'imposaient dans les pièces par leur carrure robuste... Et cette allure rustique habillait presque toutes les maisons du quartier (je pense que vous avez connu la même époque que moi). Puis l'audace est arrivée. Apportant avec soi le choix; le choix des matériaux, des formes, des couleurs. Oui, le design s'est instauré. Et la personnalisation, le style aussi. Effectivement, nos modèles de vie changent, entraînant un bouleversement dans nos lieux de vie. Le beau veut demeurer, tout en se conjuguant au pratique, à l'écologie. A l'heure où nous évoquons la 3ème révolution industrielle, nous avons échangé avec des références en la matière: Zaha Hadid, Sacha Lakic, Lucie Koldova, Vincent Callebaut, Zhang Yue... Excusez du peu. Mise à jour du Design effectuée.
Mister PREMIUM www.magazinepremium.lu www.facebook.com/premiumluxembourg
✉ ABONNEMENTS Abonnement au Luxembourg 1 an - 5 n°/an Envoyer vos coordonnées à MHM Publishing avec votre preuve de paiement Nom ......................... Prénom ........................ Adresse ........................................................... Luxembourg 35 d France / Belgique 40 d Effectuer votre virement sur le compte BGL IBAN LU96 0030 6268 8407 0000 Vous souhaitez recevoir Premium dans votre établissement ? Ecrivez à : contact@magazinepremium.lu
PREMIUM 8
O
OFFICIAL WATCHMAKER CONFEDER AÇAO BR ASILEIR A DE FUTEBOL
TONDA 1950
Or rose Mouvement automatique extra-plat Bracelet alligator Hermès Made in Switzerland www.parmigiani.ch
4a, rue du Marché aux Herbes, Luxembourg Tél. (+352) 22 44 90, www.bijouterie-molitor.lu
SOMMAIRE
n°8 AVRIL 2014 p. 8 EDITO
LIFESTYLE
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p. 16 p. 20 p. 22 p. 24
PULSIONS p. 26
c'est nouveau, c'est premium
DESIGN
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p. 28 p. 30
dossier spécial design SUCCESS STORY KELLER AG
WATCHES & JEWELRY p. 62
LES NOUVEAUTéS DU BASELWORLD 2014
POWER p. 68 p. 70
mc laren 650s spider LOTUS C-01
HIGH-TECH p. 72 p. 74 p. 76
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HOTEL ME BY Mélia LONDON SUPERDESK : UNILEVER comment porter le trench ? RECUEIL D'imprimés
MARS ONE BLUESEED BASF CONCEPT 1865
SPORT p. 78 p. 80 p. 82
4 tenues stylées pour le sport the real daredevils golf preisch
CULT
80
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72 PREMIUM 10
p. 84 le vrai loup de wall street p. 88 XXV ans DU land rover discovery p. 92 ANNIVERSAIRE LANVIN p. 92 ANNIVERSAIRE KARTELL
save the date p. 94 CULTURE AGENDA
“WELCOME TO OUR WORLD”
Thom Richard est l’un des rares pilotes de la planète à avoir le talent, l’expérience et le courage pour disputer la finale des célèbres Reno Air Races – le sport motorisé le plus rapide du monde. Moins de dix champions sont capables de s’affronter à près de 800 km/h, ailes contre ailes, au péril de leur vie, à quelques mètres du sol. C’est pour cette élite des aviateurs que Breitling conçoit ses chronographes, des instruments robustes, fonctionnels et ultraperformants, tous équipés de mouvements certifiés chronomètres par le COSC – la plus haute référence officielle en matière de fiabilité et de précision. Bienvenue dans le monde Breitling.
CHRONOMAT 44
LIFESTYLE le sofitel grand-ducal s'offre la plus grande suite du pays
IN THE
AIR
Décoration moderne et audacieuse, couleurs naturelles et équipement high-tech, La Suite Imperial du Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal est un véritable écrin de calme et de volupté. 200m2 pour se délecter d’un confort exceptionnel : entrée privative, salon, lit MyBed King Size, douche avec rainshowe, baignoire ambilight de chez Stocco, sans oublier le téléviseur à écran plat, le système de sonorisation Bose, une station i-Pod et l’accès wifi gratuit. Et pour que le luxe soit total, les produits d’accueils sont signés Hermès.
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l'asbl FEMMES Développement POURSUIT SON ACTION AU RWANDA
CONCOURS TONI SAILER : le gagnant
De retour d'un voyage au Rwanda, l'équipe ASBL Femmes Développement poursuit son travail d'aide et de soutien aux enfants et aux femmes d'Afrique. La visite de plusieurs sites et les rencontres avec les veuves du programme de micro crédit ont rythmé ce séjour, placé sous le signe de la solidarité. L'action de l'ASBL Femmes Développement se traduit notamment par la construction d’un vaste centre de scolarité et de loisirs qui disposera d'un grand centre de santé et d'hébergement pour les enfants. Vous pouvez contacter et soutenir les oeuvres de cette association en écrivant à contact@femmesdeveloppement.org
Olivier Destenay est notre gagnant du Blouson de ski Toni Sailer de notre précédente édition. Les gagnants du livre Glorious de Frank de Mulder de notre précédent numéro sont : Gatien Grandsire, Peter Marck, Patrick Pochez, Olivier Willems, Sylvain Munsch, Elie Flatter, Daniel Godinho Merci à tous d'avoir participé !
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Arendt & Medernach Art accueille Justine Blau Photographie, science. Ni l’un, ni l’autre, les deux à la fois. Les installations de Justine Blau, notamment ses photographies-sculptures des pierres de mars légères et fragiles, questionnent la scientificité de l’image. Dans sa nouvelle série, elle nous donne à voir Mars, la planète rouge, aux côtés de la Terre bleue et du soleil jaune orange. Une palette chromatique élargie pour donner profondeur à ses créations, ses montages d’images puisées dans les archives de la Nasa. Exposition à découvrir jusqu’au 12 septembre 2014 dans les locaux Arendt & Medernach, 14, rue Erasme à Luxembourg Kirchberg.
un brise parisienne souffle sur luxembourg Monoprix à inauguré, le 24 février dernier, en présence de Madame La Bourgmestre Lydie Polfer et l'Ambassadeur de France Guy Yelda, son premier magsin situé rue du Fort Bourbon dans le quartier de la Gare. Sur une surface de 1500 m2, retrouvez les marques mode, soins beauté et alimentaires du distributeur qui ont fait leur succès auprès des bobos parisiens. Ouvert également le dimanche de 9h à 13h ! www.monoprix.fr
UN NOUVEL ESPACE LUXUEUX POUR S’INITIER À L’ART DE VIVRE LE THÉ Palais des Thés s’installe au Luxembourg et ouvre sa 32ème boutique au 6 rue Chimay, dans une rue piétonne réputée pour ses nombreux commerces. Une adresse incontournable pour tous les amateurs de thés de qualité, située au coeur du quartier historique entre la place d’Armes et la place de la Construction. Au sein de cette boutique, Palais des Thés a aménagé pour la première fois un nouvel espace « Découverte du Thé » pensé comme un lieu d’échange et de partage autour du thé. Idéal pour prendre le temps de choisir et de déguster son thé en toute convivialité, avec l’équipe Palais des Thés.
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Vincent Verlaine - A step above the guise -
And more in shop.
15 rue du marché aux herbes. L-1728 Luxembourg. Tél: + 352 27 76 78 74. À côté du palais grand ducal. Ouvert du lundi au samedi de 10h00 à 18h30. www.vincentverlaine.lu - facebook.com/vincentverlaine.lu PREMIUM 13
LIFESTYLE
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WEEKEND VIKTOR'S residenz Hôtel
CHRISTIAN BAU, LE chef aux 3 éTOILES Quand talent exceptionnel et lieu magnifique se conjuguent, le résultat ne peut être que merveilleux. Plongez avec nous dans le cadre intime de Victor’s Gourmet-Restaurant Schloss Berg, et découvrez Christian Bau le chef de ce somptueux restaurant. Par Marie-Camille Rauch PREMIUM : Christian Bau, vous êtes un grand chef étoilé, quel est votre Parcours ? Comment en êtesvous arrivé là ?
voyage, quel pays vous inspire ?
P. : Comment se déroule la création des nouvelles recettes ? Quel et votre processus ? C. B. : Régulièrement je travaille à de nouvelles recettes, une à deux fois par semaines on se réunit avec ma brigade pour mettre en commun toutes nos idées, goûter de nouvelles saveurs venues du japon ou d'ailleurs et mettre en pratique d'autres techniques.
Christian Bau : J'ai fait mes débuts comme apprenti à l'hôtel Sonne-Eintracht 0 Achern en 1987, puis acquis de l'expérience dans plusieurs autres établissements en Allemagne, dont le restaurant "Schwarzwaldstube Traube Tonbach" pendant 5 ans. Je suis à la tête du Victor's Gourmet restaurant Schloss Berg depuis 1998.
C. B. : Dans mes premières années à la tête du restaurant Gourmet, j'ai pratiqué une cuisine traditionnelle, puis suite à ma troisième étoile en 2005, j'ai changé de style pour me démarquer des autres chefs, j'ai mis en oeuvre une cuisine mélangeant l'inspiration japonaise et française. Nous proposons "La Carte Blanche", un concept de menu surprise venu du Japon où c'est le chef qui choisit pour vous ce que vous allez manger.
P. : Vous avez reçu 3 étoiles au Guide Michelin, que représente pour vous ce Graal ?
P. : Qui sont les producteurs à qui vous faites appel pour façonner vos plats ?
P. : Quel est le plus beau compliment que l'on puisse vous faire ? C. B. : Revenir manger chez moi, c'est la plus belle récompense.
C. B. : Les 3 étoiles étaient pour moi une sorte de compétition, un objectif à atteindre. La rançon de cette victoire suprême est aujourd'hui la garantie d'avoir mon établissement rempli constamment et des clients heureux de venir partager ma cuisine.
C. B. : Nos produits traditionnels sont d'origines locales de France ou du Luxembourg, mais pour offrir le meilleur à nos clients et garantir le standing du restaurant, on s'approvisionne directement dans les pays de productions, comme par exemple les suchis qui proviennent de l'île d'Hamachi au japon ou le maquereau de Bretagne.
P. : Si demain, je vous invite à déjeuner, qu'est ce qui vous fera plaisir ? C. B. : Manger des choses simples et traditionnelles, pas de produits de luxe, une escalope viennoise assis à une table épurée. Je n'ai pas beaucoup de temps, alors j'ai l'habitude de manger léger.
P. : Votre cuisine est une véritable invitation au
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itué au calme dans la « région des trois frontières » où se rencontrent l’Allemagne (la région Sarroise), le Luxembourg et la France, le Victor’s Residenz-Hotel Schloss Berg est un lieu magnifique caché au milieu des vignobles. Son cadre champêtre, se trouve à proximité de villes attractives telles que Luxembourg, Metz ou Trèves. Dans ce magnifique hôtel *****, vous retrouverez les loisirs propices pour passer un séjour inoubliable : la zone Wellness et l’institut de beauté vous permettront de vous détendre grâce aux différentes installations (piscine, sauna, hamma, jacuzzi, solarium). Avec la particularité que la gente masculine
Le Victor's Residenz-Hotel Schloss Berg à Perl-Nennig (D)
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peut bénéficier de soins adaptés (soins Clarins et massages). Après ce moment de détente, vous pourrez déguster l’excellente cuisine *** du Chef Christian Bau dans son restaurant « Gourmet », ou bien vous rendre dans les deux autres restaurants de l’hôtel : « Le Bacchus » et « Die Scheune ». Et pour compléter cet excellent séjour (qui s’annonce d’ores et déjà magique) vous vous reposerez dans l’une des 105 chambres que composent l’hôtel, et pourrez profiter de la vue verdoyante sur votre balcon/terrasse. N’hésitez pas à vous rendre sur le site internet de l’hôtel pour découvrir les nombreuses autres surprises qui vous attendent !
Victor's Residenz-Hotel Schloss Berg Château 27-29 D-66706 Perl-Nennig/Mosel Deutschland Tél. +49 6866 79-0 www.victors.de
LIFESTYLE
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hôtel ME by MELIÁ LONDON
un bijou signé
Foster +Partners Par Albane Couvent
à gauche, le dôme en verre à la cime de l'atrium et ci-dessus, la réception de l'hôtel en plein coeur de celui-ci
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D'
extérieur, déjà, le ME London Hôtel se démarque. Silhouette longiligne, tour haute qui semble dominer la capitale… la façade est prometteuse. Et pour cause, l’intérieur de l’hôtel dépasse toute attente. Du jamais vu, le mariage parfait du luxe et de l’originalité. A peine a-t-on franchi la porte qu’on se sent dans une autre dimension, dans un monde parallèle, un univers féérique. Murs de marbre noir, proportions étonnantes, mobilier design, à la fois opulent et épuré. Lumières, effets, textures et reflets. Partout, l’hôtel brille. On en reste ébloui. Pour accéder à l’accueil, il faut franchir plusieurs salons dans lesquels on a forcément envie de s’arrêter. Profiter. Se délecter. Mais atteindre le cœur de ce palais moderne en vaut la peine : un atrium géant, aussi long que le bâtiment est haut, un diamant vitré qui inonde le bâtiment de lumière naturelle. Et là, tout en bas, devant cette architecture inédite, on se sent tout petit, comme à l’intérieur d’une bouteille de parfum, dans cette forteresse urbaine impressionnante et rassurante.
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LIFESTYLE
Ci-dessus, la Suite ME
Situé dans la Marconi House, siège original de la BBC, le ME London dispose de 157 chambres, dont 16 suites, et l’ultra luxurieuse Suite ME : un penthouse de deux étages dans la tour du bâtiment. Equipement haut de gamme, confort exceptionnel, décoration sobre pour un raffinement hors du commun.
Ci-dessus, le restaurant aux saveurs italiennes, Cuccina Asellina et ci-dessous, le restaurant à la cuisine New-yorkaise STK
Et pour le plus grand plaisir, celui des papilles, le ME London hôtel dispose de trois restaurants. Au rez-de-chaussée, le STK qui propose une cuisine américaine dans un cadre tendance, 100% new-yorkais et le Cuccina Asellina qui offre les plus fines saveurs italiennes. Enfin, le Radio, petit clin d’œil historique, situé au 10ème étage, offre autant aux yeux qu’au palais. Ce bar lounge ouvert jusqu’à trois heures du matin, possède une terrasse qui surplombe la ville, dans un cadre absolument idyllique. Ouvrez les yeux, vous ne rêvez pas.
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Le Vanity et la salle de bains des suites Passion
// atteindre le cœur de ce palais moderne en vaut la peine : un atrium géant, aussi long que le bâtiment est haut, un diamant vitré qui inonde le bâtiment de lumière naturelle // La chambre des suites Passion
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LIFESTYLE
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SUPERDESK chez unilever
des bureaux très pop
Géant de la grande consommation, Unilever voit la vie en rose, en bleu, en jaune… Bref, un véritable feu d’artifice de couleurs acidulées. C’est en tout cas ce qui caractérise la décoration de son siège social en Suisse qui tranche avec les ambiances aseptisées généralement privilégiées par les multinationales. Par Alix Lucas PREMIUM 20
U
nilever est un groupe international qui commercialise ses produits à travers le monde sous des marques aussi diverses que Axe, Lipton ou Magnum. Et ce ne sont là que quelques exemples puisqu’il est possible d’en citer près de 400 autres, toutes aussi connues. Au quotidien, deux milliards de consommateurs utilisent un produit Unilever, précise le Groupe. Alors quand les dirigeants de ce géant confient l’aménagement intérieur de l’un de leurs sièges sociaux, en l’occurrence de celui situé en Suisse, on imagine qu’ils vont s’attacher à ce qu’il soit le plus neutre possible. Mauvaise pioche, la commande passée par Unilever à l’agence d’architecture suisse Camenzind Evolution a consisté, au contraire, à mettre en exergue les multiples facettes de l’entreprise. Le résultat est bluffant. Sur 2.300 m2 se côtoient de multiples espaces. Des bureaux et des salles de réunions, bien entendu, mais également des «salons de repos », de petites alcôves intimes et des lieux de rencontres et d’échanges. Détonnant, aussi, le choix des couleurs souvent très acidulées et vitaminées. Pop, mais pas partout. L’une des priorités a également été de faire cohabiter des ambiances et des atmosphères très différentes. Les salariés ont ainsi la possibilité de se ressourcer dans des ambiances reposantes invitant davantage à la réflexion qu’à l’émergence d’idées innovantes. Mais pas question de perdre de vue que tout le monde est là pour servir le développement du Groupe : les murs des salles de réunions sont couverts des noms des marques de la société tandis que sur des étagères disséminées sur les trois étages que compte le bâtiment, sont présentés les derniers produits commercialisés par Unilever.
VITALITY ZONE FOCUS ZONE QUIET ZONE CONNECT ZONE
Le niveau 1 du siège d'Unilever en Suisse 5.00 m
Unilever
Diana - Schaffhausen LEVEL 1 Scale 1:100 / Format: A1
Camenzind Evolution
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LIFESTYLE
PREMIUMCLASS
COMMENT PORTER le
TRENCH ? Icône de la mode masculine, le trench EST le manteau de la misaison. Indémodable, ni trop chaud, ni trop froid, il est la pièce stylée appréciée des plus classiques au plus modeux. Par Anne Ciancanelli
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1. CARACTERISTIQUES DU TRENCH Le trench se définit par ses épaulettes, ses pattes de serrage, ses passants si distinctifs, et surtout sa ceinture à boucle. Son style reste indissociable de l’esprit militaire, qui est à l’origine de son histoire (puisque, rappelons-le, il fut porté par les soldats anglais et français pendant la 1ère guerre mondiale, en version plus longue à l’époque)… même s’il a été revisité en version chic depuis sa création.
Gabardine mi-long Burberry
2. QUI PEUT PORTER LE TRENCH ? De préférence pour les grandes tailles, de corpulence plutôt fine, cela équilibre la carrure. Malheureusement, l’excès de kilos logés au niveau de la taille s’avère plutôt fâcheux pour le port du trench. Si vous mesurez moins d’1m75, prenez garde à la longueur du trench car il risque de vous tasser. Optez donc pour la version courte, qui se coupe à la taille ou au niveau du fessier (pas en dessous !).
TommyHilfiger Nicky Jacket
Strellson
Ermenegildo Zegna couture
3. LA CEINTURE A. Pour une version des plus cintrées, nouez la ceinture autour de votre taille, soit de par les trous de la ceinture soit par un nœud savamment lacé. B. Si vous ne voulez pas faire doublon avec la ceinture de votre pantalon, attachez la ceinture dans votre dos. C. Enfin, vous pouvez laisser pendre votre ceinture, pour un style chic décontracté maîtrisé, mais de préférence, laissez votre trench ouvert. Burberry
4. AVEC QUOI PORTER LE TRENCH ? A. Pour une allure plus élégante, portez le trench par dessus un costume, c’est une combinaison efficace et sans risque. B. En mode plus décontracte, vous pouvez l’assortir à un jeans (slim, chino, droit...), avec des derbies par exemple, des bottines ou même des mocassins. Pour le haut, vous pouvez choisir une chemise, avec accessoire ou non (cravate ou foulard). Enfin, pour un look british stylé - vous pouvez rajouter au-dessus de votre chemise - un gilet sans manches, un pull à col V ou à col rond. Associer avec un polo pour un look casual
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LIFESTYLE
PREMIUMCLASS
recueil d'
IMPRIMés
Pour ce printemps-été 2014, les imprimés en tout genre débarquent ! Rayures, pois, militaires, carreaux, etc., ils égayeront avec style votre garde-robe.
Ensemble Zegna Sartoria
Foulard Givenchy
Echarpe Burberry
Sneakers Givenchy
Chaussures Hugo Boss
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Foulards Gucci
Ceinture Paul Smith
PUBLI-REPORTAGE
BOUTIQUE vIncEnT vErlaInE
L'exceLLence
VincentDu Verlaine SOuLiER à LuxEMBOuRG
Cheich Louis Vuitton
- A step above the guise -
Montures Paul Smith
V
Sac Paul Smith
Cravate Corneliani Portefeuille Givenchy
incent Verlaine a accueilli vendredi 28 mars en fin de journée ainsi que le samedi 29 mars une pointure du soulier homme : Hilary Freeman, propriétaire de l'enseigne Edward Green. Marque discrète mais véritable référence en la matière, Edward Green a su conserver son précieux héritage, une fabrication artisanale ultra qualitative, toujours réalisée dans la manufacture de Northampton en Angleterre... And more in shop. D'où sa position très enviée d'être considérée, par les connaisseurs, comme l'une des trois plus belles fabrications de chaussures homme au monde. Cet événement exclusif proposait - au cours de ce week-end - l'élaboration de souliers sur mesure à quelques clients triés sur le volet ; le luxe de choisir peausserie et couleur, le tout appuyé par le subtile savoir-faire de Madame Freeman. Aussi, nous avons pu y découvrir la présentation de nouveautés Edward Green. Pour sa réception, Vincent Verlaine s'est associé à Cathy Goedert, qui lance son service catering en pâtisserie fine du même nom. Vincent Verlaine, qui se veut être l'adresse des plus beaux souliers pour homme, propose la crème des signatures : Fratelli Rossetti, Heschung, Santoni, Jean-Baptiste Rautureau, Paul Smith, Officine Creative, J.M. Weston...
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pulsions
The Dash, le premier casque intelligent sans fil La firme Bragi, dont le siège est situé à Munich, lance une campagne de financement participatif pour The dash, le premier casque intelligent sans fil au monde. Bragi présente un mariage exquis de conception, audio, technologie portable, biométrie et fonctionnalité de téléphonie, le tout dans un seul produit. Les sportifs, les amateurs de musique et de conception peuvent désormais précommander le premier casque intelligent sans fil au monde sur Kickstarter, dès 179 $. www.kickstarter.com
Le LaCie Sphère, Design by Christofle Deux marques reconnues pour leur excellence en matière de design proposent un disque dur en métal argenté, le LaCie™Sphère™ conçu par Christofle. Ce disque dur Sphère allie l’héritage luxueux de Christofle aux dernières avancées technologiques. Sa finition hautement réfléchissante en fait l’objet décoratif idéal de tout bureau haut de gamme. Capacité de 1 To, à partir de 390,00 e www.lacie.com
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un LIT pour GEEK millionnaire 60 000 dollars, c’est la somme qu'il vous faudra débourser pour ce lit high-tech. Paré d’un design plutôt moderne, l’HiCan Bed a la particularité d’intégrer un projecteur, un écran rétractable, un PC, une console de jeu, ou encore deux lampes de lecture. Mais il n'en reste pas moins un lit, puisqu'il possède aussi un matelas qui a l’avantage de pouvoir offrir plusieurs positions. C'est le moins qu'on puisse attendre de cette folie qui va vous assommer pour longtemps ! www.hi-can.com
C'EST BEAU, C'EST NOUVEAU, C'EST PREMIUM
FRANCHISSEZ LE MUR DU SON Le wall of sound conçu par la société Studio Total est le plus grand dock iPhone au monde. Cette nouvelle version 2.0 apporte pas mal de nouveautés technologiques. On retrouve 44 speakers (la version originale en avait 28), 2 Subwoofers et une puissance totale de 8000 watts. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça envoie ! Prix : N. C. www.thewosexperience.com
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LUCIE KOLDOVA DESIGNER
ZAHA HADID ARCHITECTE
DESIGN
dossi e r
sp é cial
Pour ce numéro spécial consacré au design, 5 designers et architectes livrent leur vision du design et des tendances du moment à Premium...
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ZhANG YUE ARCHITECTE
VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTE
SACHA LAKIC DESIGNER
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success story keller ag
Le design au service de l'architecture Rencontre avec Norbert Keller, fondateur de Norbert KELLER AG/SA Luxembourg, constructeur de vérandas exclusives, fenêtres design, portes et fenêtres coulissantes à l’élégance filigrane. Par Albane Couvent
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PREMIUM : Norbert Keller, vous êtes aujourd’hui, et depuis près 35 ans, à la tête de l’entreprise que vous avez vous-même fondée. Comment est née cette aventure ? Norbert Keller : J’ai commencé à travailler comme indépendant à l’âge de 27 ans, dans un petit atelier, avec dans mes bagages une formation de mécanicien outilleur. J’y ai appris la précision et c’est pendant cette formation que j’ai pris goût à travailler avec des produits de haute qualité. Au début, la ferronnerie d’art était une activité annexe mais qui a vite pris de l’ampleur. En 1980, je suis devenu gérant d’une ferronnerie du bâtiment spécialisée dans la réalisation de garde-corps et d’escaliers. Trois ans plus tard – entretemps, je m’étais entouré de 3 collaborateurs – nous fabriquions des vérandas en acier. Et puis, toujours soucieux de chercher de nouvelles améliorations, je me suis tourné vers l’aluminium. Conscient que ce matériau offrait davantage de possibilités structurelles dans la construction des vérandas, j’ai commencé à en commercialiser dès l’année suivante, en 1984. Au fil du temps, mon équipe a grandi et cette croissance s’est révélée très motivante. De plus, la construction de vérandas nécessite une certaine créativité. Réaliser les rêves des clients, en y apportant une grande précision et un souci visuel et pratique, c’est quelque chose d’exaltant ! C’est ainsi que l’aventure m’a conduit, en 1990, à fonder la société Norbert Keller AG/SA au Luxembourg, à Troisvierges.
Mais c’est aussi cette prise de risque qui motive, être chef d’entreprise, c’est un challenge au quotidien. Quand on se lance dans une telle démarche, il faut savoir prendre des risques, c’est indispensable. Le tout est de faire des choix réfléchis et d’avoir les épaules suffisamment larges pour assumer ces choix, quoi qu’il arrive. P. : Vous vous sentiez prêt à prendre ces risques ? NK : En ce qui me concerne, j’ai toujours été quelqu’un de très déterminé, même lors de mes premières années d’expérience professionnelles. Quand je regarde en arrière, je me dis que ma passion pour les formes, les couleurs et la créativité aurait pu me conduire à devenir architecte. Mais au fond de moi, j’ai toujours eu l’envie de me lancer dans une aventure dans laquelle je pourrais mettre en pratique mon attrait pour tout ce qui touche à l’organisation. Devenir chef d’entreprise a très tôt été une ambition que je me suis fixée, et que je n’ai jamais abandonnée !
P. : Quelles sont, selon vous, les qualités que doit avoir un chef d’entreprise ? NK : Une des choses les plus essentielles, selon moi, c’est la sensibilité humaine. Avant d’être des produits, des chiffres, des performances, une entreprise est composée d’hommes et de talents. C’est un groupe qui doit travailler main dans la main. C’est un milieu dans lequel on grandit, ensemble. Un bon chef d’entreprise doit aussi avoir les pieds sur terre, fixer des objectifs hauts mais P. : Votre société compte aujourd’hui près d’une centaine de salariés. C’est un atteignables. C’est quelqu’un qui connaît parfaitement ses limites et qui sait développement remarquable dont vous devez être fier ! s’entourer des meilleurs collaborateurs. Et surtout, c’est un manageur qui sait motiver ses salariés. Pour finir, je dirais qu’être passionné par ce qu’on fait, c’est NK : En effet, la société n’a cessé de croître, nourrissant constamment ma le ciment qui va permettre de galvaniser le groupe et de construire des bases solides à tout projet. // Quand je regarde en arrière, je me Quand on se lance dans ce genre d’aventure, il faut y croire !
dis que ma passion pour les formes, les couleurs et la créativité aurait pu me conduire à devenir architecte //
motivation. Je dois reconnaître que l’équipe avec laquelle je travaille y est pour beaucoup. Une société, c’est un dirigeant, mais c’est aussi et surtout toutes les compétences qui la composent. Notre standard de haute qualité a d’ailleurs été reconnu en 1994 lorsque nous avons reçu le label de qualité « Made in Luxembourg ». Un nouvel encouragement qui nous a conduit en 2001 à l’élaboration du concept ORANGERIE Elegance®, lequel nous a hissé au premier rang de constructeurs européens de vérandas. P. : L’évolution ne s’est pas arrêtée là ? NK : Au contraire ! Ce n’était qu’un début. Nous n’avons cessé de proposer de nouveaux produits, de nous intéresser aux opportunités techniques, aux nouveautés du marché. Par exemple, en 2007, nous avons développé des système coulissants en aluminium minimalistes et quasi sans châssis. En 2009, nous avons lancé deux nouveaux produits sur le marché : le KELLER GLASSHOUSE®, des vérandas à toit plat et à l’élégance suprême ainsi que le KELLER minimal windows®. Ce dernier a même évolué en KELLER minimal windows®4+ en 2013, répondant aux normes basse énergie et maison passive. Parce que l’environnement fait aussi partie de nos préoccupations. Dans ce domaine aussi, nous souhaitons avancer. P. : Créer une société doit être une expérience palpitante, mais aussi une prise de risque importante, notamment dans l’environnement économique de ces dernières années. Comment avez-vous vécu cet engagement qui est le vôtre ? NK : Effectivement, le contexte est tendu, mais je dois dire que nous n’avons pas trop souffert de la crise économique de 2009. D’importants investissements ont été faits à cette période, ce qui nous a permis de poursuivre le développement de nos produits. Notre fort engagement et la qualité de notre travail ont maintenu la confiance de nos clients, et c’est quelque chose de très important, évidemment. Quant à la prise de risque, elle était là au départ et elle est toujours présente.
P. : Vous avez constamment, depuis la création de votre société, fait évoluer vos produits. Aujourd’hui vous n’avez plus rien à prouver, formez-vous néanmoins de nouveaux projets ? NK : Absolument ! Et je ne cesserai jamais de m’engager dans de nouvelles voies ! Il faut évidemment faire attention à ne pas s’éparpiller, et éviter les plans sur la comète mais il est bon, d’un point de vue personnel et collectif pour l’entreprise, de la pousser à se dépasser. Nous allons très prochainement lancer un nouveau système de façades dominé par de grandes façades vitrées transparentes, le KELLER minimal windows® highline qui lui aussi, répond aux normes basse énergie et maison passive. Aujourd’hui, nous commercialisons nos produits dans plus de 30 pays et nous venons de fonder la filiale KELLER Middle East JLT Organisation à Dubaï. Vous voyez, l’avenir nous réserve encore de nombreuses opportunités !
un succès international Fondée en 1980 par Norbert Keller, l’entreprise du même nom, basée à Troisvierges au Luxembourg, emploie aujourd’hui 96 personnes. C’est le premier fabricant de système coulissants design : portes, fenêtres et vérandas. Ses solutions d’angles sans montant et ses produits répondant aux normes basse énergie et maison passive, jouissent aujourd’hui d’une reconnaissance internationale. Commercialisés dans plus de 30 pays, les produits KELLER sont personnalisables et de haute qualité, apportant une véritable valeur ajoutée à des bâtiments existants ou en construction. Des pièces inondées de lumière naturelle grâce à des structures design pour un nouvel art de vivre !
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DESIGN
Cette maison unifamiliale à Schuttrange est l'exemple type de la collaboration entre les deux entreprises.
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success story keller ag
KELLER AG ET SCHEMEL & Wirtz Deux acteurs reconnus dans le domaine de la construction architecturale. Deux pointures aux compétences complémentaires. Deux auteurs, on peut le dire, car leurs réalisations sont de véritables œuvres d’art. SchemelWirtz et de Keller AG, ou comment allier le meilleur et… le meilleur. Par Albane Couvent
Projet de regroupement de la BGL BNP PARIBAS
un cabinet primé Prix luxembourgeois d’architecture et Bauhärepräis pour le Château d’eau de Leudelange (2011) Projet de regroupement de la BGL BNP PARIBAS à LuxembourgKirchberg, Concours d'Architecte (3e prix, 2011) Extension d'une école à Dahlheim (lauréat, 2009)
Fondé en 1993, le bureau d'architecte Schemel&Wirtz, initié par Carlo Schemel et Patrick Wirtz, travaille sur des projets aussi diversifiés que le domaine de l’architecture le permet. Ses réalisations lui ont rapidement apporté reconnaissance et notoriété. Dans la conception de solutions architecturales, individuelles et de haut niveau, SchemelWirtz est particulièrement attentif à la communication et à la relation avec le client, vue comme un réel partenariat. L’étude de la faisabilité, de la durabilité ainsi que le respect de l’environnement font partie de ses principes fondamentaux. Il est donc logique que le cabinet, soucieux de proposer des prestations haut de gamme et sur-mesure, ait choisi Keller AG comme partenaire privilégié. Ce dernier intervient en effet dans l’intégration de systèmes vitrés KELLER minimal windows®, coulissants et de vérandas. Un duo gagnant pour une réussite garantie !
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Appel de Candidature du Quartier du Grünewald LOT18 (2e Prix, 2008-2009) CENTRE DE CONFERENCE KIRCHBERG (Prix européen de la construction métallique 2013) Ecole à Bettendorf, concours d'architectes, Administration Communale Bettendorf (premier prix, 2001)
Schemel & Wirtz 3, rue Guillaume Kroll - 1882 Luxembourg www.schemelwirtz.com
Le Luxembourg prépare la troisième
révolution industrielle C'est une question clé, récurrente, passionnante : celle du Luxembourg de demain, au coeur du monde de demain. Il ne s'agit pas uniquement de réindustrialisation, de place financière, d'une nouvelle Silicon Valley, mais de tout cela réuni, et du fameux "vivre ensemble". Ce que nous sommes et ce que nous serons, mais aussi comment et où nous vivront bientôt.
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ans un mois se presseront au Luxembourg plusieurs dizaines de délégations étrangères, curieuses de découvrir ce que le Luxembourg peut proposer en matière d'immobilier et d'architecture, de développement durable et de lifestyle. De grands décideurs et de richissimes familles dont la fortune est intergénérationnelle, immobilière et transfrontalière : 1500 décideurs et investisseurs immobiliers venus de 60 pays pour découvrir, après St Petersbourg en 2012 et Taichung en 2013, le 65ème sommet mondial Fiabci, au Luxembourg cette année. Ils y rencontreront, parmi 40 grands conférenciers, l'économiste et futurologue auteur de La Troisième Révolution Industrielle : Jérémy Rifkin. Mais aussi, tout ce que le Luxembourg peut offrir en matière d'architecture, d'urbanisme, de finance ou de découvertes culturelles et touristiques. Internet et énergie convergent Imaginez. Chaque bâtiment devenant producteur d'électricité, via des panneaux solaires, des éoliennes ou des centrales biogaz, nous assistons en ce moment même à un début de décentralisation de la production d'électricité. Mais ce n'est pas tout. Internet a ouvert la voie pour l'information, mais l'énergie va suivre, en réseau. Chacun va bientôt pouvoir vendre son énergie sur le réseau, bouleversant les grands équilibres et, surtout, les grands acteurs du monde de l'énergie. Une véritable révolution, un séisme positif pour l'économie, l'environnement et l'emploi, est en route. Regardez les nouveaux immeubles de bureaux aujourd'hui : ils sont autosuffisants, et parfois ils recyclent la chaleur
des datacenters pour chauffer les immeubles voisins, comme EBRC à Kayl. Et pour aller plus loin, faites un tour du côté du Solarwind ou de Neobuild, vous ne verrez plus vos bureaux de la même façon. Habitat, mobilité, énergie : nos startups sont sans complexe Les verrous sur les marchés que l'on pensait inaccessibles sautent un à un, et de plus en plus vite. On estimait au début des années 2000 qu'il faudrait 5 ans d'un travail acharné à une large équipe de chercheurs pour créer un concurrent sur le marché des encyclopédies ? Wikipedia a démontré le contraire. Les taxis, un business protégé ? Uber est déjà présent dans 70 villes. Que dire de Airbnb, qui représente déjà 10 millions de nuitées, ou de Carnomize, qui se propose de louer votre propre voiture pendant vos vacances? Tous les secteurs y passent. Mais pour de connaître la prochaine, liée à l'énergie, l'habitat et l'immobilier, il faudra compter avec le Luxembourg, surveiller Swirl, AirBox lab et surtout, wyzSolutions, qui permet aujourd'hui de visualiser sur un nombre infini de bâtiments les consommations d'eau et d'énergie, la qualité de l'air, ou encore les émissions carbone. Révolutionnaire. Les architectes luxembourgeois en pôle Pour accompagner la présence au Luxembourg de Zhang Yue, le milliardaire chinois qui construit actuellement la (nouvelle) plus haute tour du monde et qui sera là dans quelques semaines pour une conférence au Kirchberg, mais aussi les travaux de Norman Foster pour le projet Hamilius ou le Royal20 signé PortPREMIUM 33
zamparc, le Grand-Duché présente ses ténors, avec Tatiana Fabeck, Romain Poulles, ou encore Rodolphe Mertens, lors de conférences et workshops devant plusieurs centaines de grands donneurs d'ordre. Ce sera le 22 mai au Nouveau Centre de Congrès, et c'est à ne pas manquer ! Luxembourg, Building Humanity Vous l'avez deviné, il se trame quelque chose au Luxembourg. Car si l'adage immobilier dit que l'on "fait du business sur Exporeal et remercie ses clients à Cannes au Mipim, c'est lors du Mondial Fiabci que l'on échange contacts, idées et nouveautés". La plus ancienne fédération immobilière mondiale et son très disputé sommet mondial, qui change de continent et de capitale chaque année devait revenir en Europe en 2014. Luxembourg fut sélectionné en finale contre... Rome. Le projet d'évènement présenté par Carlo Hein (Fiabci Luxembourg) et Fabien Amoretti (Farvest Group) a eu la faveur des instances mondiales de la Fiabci, et près de 50 partenaires médias ont rejoint l'évènement, dont Premium bien sûr. L'évènement aura lieu principalement au Nouveau Centre de Congrès, mais aussi à la Rockhal, au Cercle Cité, au Cercle Munster et la soirée de clôture est en préparation au Goodbye Monopol. Difficile de passer à côté. Le Luxembourg a choisi la thématique "Building Humanity". Car le monde ne change pas, il mute. Si vous souhaitez découvrir ce qui nous attend, mais aussi pourquoi il ne restera plus aucune chambre d'hôtel disponible entre le 19 et le 22 mai dans la capitale cette année, rendez-vous sur www.fiabci65. com !
DESIGN
SACHA
LAKIC Né à Belgrade, Sacha Lakic démarre sa carrière à Paris au style intérieur de Peugeot puis se fait remarquer avec le lit Onda pour Roche-Bobois en 1996 et sa collaboration avec la marque Venturi en 2000. Sacha Lakic est l'un des rares créateurs capable de passer avec autant d'aisance d'un univers à l'autre. Photo ©Denis Boussard
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Arum Chair for Roche Bobois, 2014
Wattman & Stéphanie, 2014 ©Sacha Lakic
Canapé Astoria for Roche Bobois, 2014 © Michel Gibert
Black Magic for Voxan, 2004 Nest, Architectural Interieur Concept
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Venturi America, 2011 Lampadaire Aleta for Roche Bobois, 2014
DESIGN
PREMIUM : Sacha, quelles sont les tendances actuelles dans le design de mobilier, automobile ou l'architecture ?
P. : Quel est, pour vous, le détail que l'on ne doit jamais omettre dans la conception d'un bâtiment ou d'un produit ?
Sacha Lakic : Ces domaines sont très différents, ils possèdent leur propre histoire et subissent des contraintes et influences liées à l'évolution technologique, à la situation économique du moment, aux styles des designers et à la culture du pays dans lequel les produits sont vendus. Il est vain de parler de tendance globale.
Sacha Lakic : « La forme est belle lorsqu’elle a un bon fond », j’aime créer des produits très aboutis esthétiquement, mais il est important qu’ils intègrent parfaitement les fonctionnalités essentielles (ergonomie, confort, utilisation etc). J’essaye de faire en sorte que mes produits traversent les modes et les époques, j’aime créer des objets intemporels. Cette notion de durée est essentielle dans mon travail.
P. : Quelle est la couleur ou la matière avec lesquelles vous aimez particulièrement travaillé ? Sacha Lakic : Je ne possède de matière ou couleur fétiches. Je me concentre sur le produit, son style, ses proportions, sa fonctionnalité, et ensuite je choisit la matière, la couleur et la technique de fabrication la plus adaptée. P. : Le projet le plus fou que vous ayez réalisé ? Sacha Lakic : La Voxan Wattman, car elle fait passer l'univers de la moto dans une autre ère. Elle démontre qu'une moto électrique peut être source de plaisir. Wattman est radicalement tournée vers le futur et non vers le passé comme la plupart des motos actuelles (tendance néo retro qui dure depuis 20ans)
P. : Quelle est, selon vous, la "faute de goût" assurée dans la décoration d'un intérieur ? Sacha Lakic : Il n'y a pas vraiment de règle. Un intérieur doit "respirer" il ne faut pas trop le charger en objets typés de toute sorte. Car une accumulation d'objets au style très fort peuvent s'auto-annuler et perdre leur effet, comme une carrosserie de voiture avec des lignes agressives qui partent dans tous les sens, cela fatigue le regard. Un intérieur doit refléter la personnalité des gens qui y vivent et ne doit pas être nécessairement la reproduction d'une photo d'un magazine de déco.
SACHA LAKIC DESIGNER
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SES OBJETS CULTES
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AUTOMOBILES 1. La Maserati A6GCS Berlinetta (1954) 2. La Ford Mustang (Pilotée par Steve Mc Queen dans le film Bullit en 1964) OBJETS 3. La Panton chair de Verner panton 4. Chaise longue de Charlotte Perriand & Le Corbusier
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MOTOS 5. La Vespa 6. La Norton manx 500 (1957) ARCHITECTURE 7. Le Musée d'art contemporain de Niteroi (Brésil) dessiné par Oscar Niemeyer assisté de l'ingénieur Bruno Conrini 8. L'Aéroport JFK à NYC PREMIUM 36
// je pense que nous accordons trop d’importance à l’objet au point de les élever au rang d’icône et d’en devenir les esclaves. Un objet doit être au service de l’Homme et non l’inverse. //
P. : Selon vous, en quoi le design est utile dans notre société ? Sacha Lakic : Je pense que nous accordons trop d’importance à l’objet au point de les élever au rang d’icône et d’en devenir les esclaves. Un objet doit être au service de l’Homme et non l’inverse. C’est la raison pour laquelle j’aime dessiner des produits dotés d’une élégante discrétion, des produits qui donnent un plaisir visuel et tactile, mais qui savent se faire oublier quand il le faut. Des produits que l’on utilise à chaque fois avec le même plaisir au fil du temps mais qui n’impose pas leur présence. P. : La nature est un sujet très actuel et s'impose comme une nouvelle démarche responsable ; comment l'associez-vous à vos créations ? Sacha Lakic : Avoir une démarche responsable à l'égard de l'environnement et des générations futures doit être un comportement naturel. Dans mon cas c'est une démarche qui est intégrée dans mon procès de création du début à la fin d'un projet...
proportions... mais ma passion pour l'automobile et la moto l'a emportée. Plus généralement j'ai toujours été fasciné par les objets en mouvement, la vitesse et la technologie. C’est probablement pour cette raison que mes créations « non mobiles » donnent l’impression d’être en mouvement. P. : Vos sources d'inspiration ? Sacha Lakic : L'amour, la musique, la liberté, le voyage...et tout simplement le plaisir de voir naitre de beaux objets sur une feuille blanche... P. : Votre code couleur pour la déco et le design ? Sacha Lakic : Pas de code particulier, il faut juste veiller à ce que les meubles et objets qui composent votre intérieur ne soient pas trop nombreux, et leurs couleurs doivent bien s'harmoniser. J'ai une préférence pour les couleurs de tonalité moyenne (taupe, sable, gris). Le mélange de style est autorisé voire conseillé. P. : En quelques mots, comment définissez-vous votre style ?
P. : Que pensiez-vous faire comme profession étant petit ? Sacha Lakic : Mon père était créateur dans l’univers de la mode à Paris. Il m’a transmit sa passion pour la création, le sens des couleurs et des matières, les
Sacha Lakic : L'idée de mouvement est une constante dans mon travail, c'est ma façon de donner une âme à l'objet...
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DESIGN
LUCIE
KOLDova Lucie est une designer en produit et mobilier née en République Tchèque. En arrivant à Paris en 2009, elle travailla avec le studio Arik Levy. En parallèle, elle développa ses propres créations pour différentes enseignes, également internationales. Elle fonde son propre studio à Paris en 2012. Lucie s'est fait un nom grâce à ses créations en verre, notamment les pièces Muffins et Ballons.
Photo : Martin Chum
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Apollo light by Lucie Koldova and Dan Yeffet for La Chance
Orion hanger for Peruse
Levels by Lucie Koldova and Dan Yeffet for Peruse
Wrap tables for Lugi Muffins black for Brokis, Edition 2013
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Capsula for Brokis, 2014 Mona lamp LK for Brokis
DESIGN
PREMIUM : Lucie, quelles sont les tendances actuelles dans le design de mobilier, automobile ou l'architecture ? Lucie Koldova : Je suis tellement concentrée que je ne suis pas vraiment les tendances. Non, sérieusement, je remarque une certaine obsession pour le verre. Quand j’ai eu la chance de travailler ma première série de lampes en verre, je n’ai pas realisé que c'était sur le point de devenir une tendance. Le verre est fragile et robuste à la fois, né à partir du sable, ce qui fascine toujours beaucoup de monde. Je suis très chanceuse de pouvoir travailler ce matériau phénoménal. J’aime les défis, la transparence et les possibilités illimitées. P. : Quelle est la couleur ou la matière avec lesquelles vous aimez particulièrement travailler ? L. K. : Le verre. Pourtant, ces derniers temps, je me sens attirée par les tissus de couleurs. Je veux m’essayer et développer de nouveaux objets à partir de différents matériaux. P. : Le projet le plus fou que vous ayez réalisé ? L. K. : Le projet Home Fitness, mon dernier travail à la Design University. Cela m’a pris un certain temps pour créer des objets multifonctionnels qui résistent
à la pression de l’entraînement et qui gardent, en parallèle, une certaine culture visuelle. J’ai développé aussi une collection de mobilier design pour l’entraînement ; le concept m’est venu de mes précédentes expériences. Cela était pour moi un projet très spécial. P. : Quel est, pour vous, le détail que l'on ne doit jamais omettre dans la conception d'un bâtiment ou d'un produit ? L. K. : Il est difficile de demander à un perfectionnsite ce qui est le plus important. Pour moi, tout est important. L’idée, les bonnes proportions, la fonctionnalité, une identité forte, l’élégance, l’équilibre entre la forme et la fonction, les matériaux et la texture. Ce n’est pas facile de répondre. Peut-être c’est ce dont tout le design parle ! P. : Quelle est, selon vous, la "faute de goût" assurée dans la décoration d'un intérieur ? L. K. : Selon moi, c’est très personnel. Trop de choses en un seul lieu ou trop de textile “lourd” peut être une erreur pour moi. J’ai tendance à aimer les intérieurs épurés et lumineux.
LUCIE KOLDOVA DESIGNER
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SES OBJETS CULTES OBJETS 1. La Panton chair de Verner panton - l’un des classiques du mobilier moderne, dont le concept est un solide élément en plastique qui s’est révélé être révolutionnaire 2. La lampe Taccia de Achille Castiglioni - pour son côté intemporel, épuré et sculptural 3. Les chaises Egg et Swan de Arne Jacobsen - renommées mondialement, son travail fut remarquable pour ses lignes pures et intemporelles
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// Le design est complètement integré dans notre vie de tous les jours. Il cultive la culture et fournit une large variété de choix dans chaque direction et industrie //
P. : Selon vous, en quoi le design est utile dans notre société ? L. K. : Le design est complètement integré dans notre vie de tous les jours. Il cultive la culture et fournit une large variété de choix dans chaque direction et industrie. Les gens sont libres d’avoir ce qu’ils désirent et peuvent être entourés d’objets qu’ils aiment. Le design définit nos espaces de vie et aide à exprimer qui nous sommes et ce que nous voulons être. P. : La nature est un sujet très actuel et s'impose comme une nouvelle démarche responsable ; comment l'associez-vous à vos créations ? L. K. : Je soutiens l’artisanat local avec mes projets en travaillant régulièrement avec le verre et le bois, qui deviennent les éléments forts de mes créations. Je prends soin de l’environnement en créant des objets à caractère intemporel et mon approche des matériaux est très responsable. Dernièrement, j’ai commancé à travailler avec du liège, qui est écologique et 100% recyclé. P. : Que pensiez-vous faire comme profession étant petite ? L. K. : Peintre. J’ai passé des heures et des jours à me concentrer sur les détails, les constellations abstraites ou la nature.
P. : Vos sources d'inspiration ? L. K. : Cela vient très souvent de différentes associations issues de ma vie normale. Parfois, j’ai une idée qui me vient pendant que je me promène dans la ville, parfois je parle avec des gens et ils m’inspirent. C’est difficile à dire, c’est un processus et la plupart du temps je ne le comprends pas :) P. : Votre code couleur pour la déco et le design ? L. K. : Noir et blanc. J’aime avoir un espace vide autour et je me sens en sécurité et saine quand je ne suis pas dérangée par trop de choses. J’aime rester basique avec des éléments dominants en monochrome. Je suis une femme avec de nombreux contrastes et c’est pourquoi j’utilise parfois une couleur forte pour souligner certains détails. P. : En quelques mots, comment définissez-vous votre style ? L. K. : Simple, sensuel, élégant. Jouant souvent avec le verre et les proportions.
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CALLEBAUT Diplômé en 2000 de l’Institut supérieur d’Architecture de Bruxelles, Vincent Callebaut est mondialement connu pour ses projets respectueux de l'environnement, de l'humain et des écosystèmes. Cet architecte de 37 ans travaille notamment sur un projet écologique d'îles flottantes visant à adapter le mode de vie à la montée des eaux.
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Wind Tower Anti Smog, Paris project
Flavours Orchard, Mountain Villa, China project
Wind Tower Anti Smog, Paris project
Coral Reef villas, Haiti project Asian Cairns, Sustainable Farmscrapers for rural urbanity, China
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Lilypad, prototype de ville amphibie Solar Drop project, Abu Dhabi
DESIGN
PREMIUM : Vincent, quelles sont les tendances actuelles dans le design de mobilier, automobile ou l'architecture ? Vincent Callebaut : Je fais beaucoup de conférences à l’international depuis 2 ans et la tendance désormais est de construire des voitures, des bâtiments qui soient « Bepos », c’est-à-dire qui produisent plus d’énergies qu’ils n’en consomment. Rappelons que le plan énergétique de l’Union Européenne, vise, d’ici à 2020, à réduire de 20% l’émission de gaz à effet de serre et de porter à 20% la part d’énergies renouvelables. Nous pourrons ainsi réinventer une ville intelligente avec une maîtrise des énergies calorifiques, alimentaire et du système de recyclage (recycler ses propres déchets en faisant en sorte que chaque déchet devienne une ressource recyclable à utiliser dans la chaine de production). P. : Quelle est la couleur ou la matière avec lesquelles vous aimez particulièrement travailler ? V. C. : Je reste un fanatique de la nature. La plupart de mes projets rapatrient la nature au cœur de la ville. Il faut réintégrer, augmenter la qualité de vie tout en considérant que la nature n’est pas seulement cosmétique mais également nourricière et curative. L’agriculture doit se retrouver au cœur de la ville. En voici quelques exemples : · La nature nourricière : à Singapour, New York, on observe des fermes verticales où sont empilées des étagères de champs d’agriculture. On transforme ainsi le citoyen en cultivateur de leur propre alimentation biologique. · La nature curative : dans un jardin publique par exemple. Le projet Dragonfly se hisse à la verticale à Central Park (New York) et devient le poumon vert au cœur de la ville. Par ses éléments en photosynthèse, il absorbe la pollution. De même, nous avons projeté la « Perfumed Jungle », au cœur du business district de Hong Kong, où une jungle recouvre une structure de logements et de loisirs.
P. : Quel est, pour vous, le détail que l'on ne doit jamais omettre dans la conception d'un bâtiment ou d'un produit ? V. C. : C’est le séisme actuel dans la construction. Le levier écologique dans cette industrie. Il y a encore 5 ans en arrière, le bâtiment était inerte une fois le chantier fini. Aujourd’hui, au vu de la sensibilité avec les normes environnementales, un bâtiment doit être métabolique, utiliser se propres énergies, recycler ses propres déchets. Comme l’a souligné l’américain Jeremy Hifkin, nous vivons une troisième révolution industrielle et ce malgré la crise économique ; il est nécessaire de décentraliser la production d’énergie des bâtiments et de la faire circuler, de manière à en faire de « mini-centrale » en énergie. Nous devons nous diriger vers des « smart cities », remettre sur un réseau commun l’énergie supplémentaire qui est produite. Cas concret : les maisons vergers qui produisent de l’énergie positive. Les maisons dotées de toitures photovoltaïques ou accueillant une éolienne. Les 2 ou 3 voitures de la famille qui pourront être chargées de nuit par la maison, grâce à sa façade réactive.
VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTE
· Enfin, iconique, le projet Agora Garden. C’est une tour torsadée habillée de jardins et potagers suspendus. Depuis 3 ans, nous aménageons ce projet à Taipei (Taïwan), que nous comptons livrer en 2016.
P. : Le projet le plus fou que vous ayez réalisé ? V. C. : Le projet dont les médias ont le plus parlé, c’est Lilypad, la ville flottante, écologique et autosuffisante. Il a été pensé en 2008, suite à une prise de conscience anthropique du dérèglement de la planète, lié notamment à l’augmentation du niveau des océans et du type de population. En effet, il y a de plus en plus de réfugiés climatiques, 800 millions actuellement. Ils sont nomades, changent de territoire car inondé ou salinisé par l’eau de mer. Ce type de projet est une réelle source d’espoir à long terme. Aujourd’hui, en milieu marin, les constructions se réalisent sur pieu ou sur polders. Ils ne respectent pas l’écosystème sous-marin. Ici, la proposition c’est l’harmonie entre l’extension de la ville et le respect de l’environnement. Les pays touchés par ce dérèglement sont souvent les plus pauvres. Ce projet milite pour un idéal social et mène à une prise de conscience géopolitique.
SES OBJETS CULTES LIEUX Les plus innovants : Serres Garden by The bay de Singapour, qui est en forme de coquillage et recycle la pollution urbaine via l’action des plantes Singapour est, selon moi, le leader en environnement : Farm in the sky, cette structure produit 7% de l’alimentions biologique pour Singapour
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// Aujourd’hui, l’écologie est à la mode, tout est bio. Et ce, dans tous les domaines. On nomme cela le green washing. Tout est mis à la sauce « écolo » même si ça ne l’est pas. //
P. : Quelle est, selon vous, la "faute de goût" assurée dans la décoration d'un intérieur ? V. C. : Souvent, c’est une faute marketing. Aujourd’hui, l’écologie est à la mode, tout est bio. Et ce, dans tous les domaines. On nomme cela le green washing. Tout est mis à la sauce « écolo » même si ça ne l’est pas. Par exemple un mur végétal qui est enrichi en engrais bio-chimique. Bref, il ne faut pas se faire duper. Donc pour moi, la faute de goût c’est bien le green washing P. : Selon vous, en quoi le design est utile dans notre société ? V. C. : En tant que citoyen, nous vivons dans le design et l’architecture. Donc chacun sait très bien que le design a un impact direct dans la qualité de vie. En 2050, nous serons 9 milliards de terriens dont 75% de citadins… Comment va-t-on parvenir à augmenter la qualité du design pour agrémenter notre qualité de vie tout en respectant l’environnement ? ll faut s’impliquer dans la boucle création-design de manière à concevoir la rotation vie-recyclage. Tout ce qui est utile dans le bâtiment, façades, sol, meubles, verre, etc, soit un élément qui recycle ou qui est recyclable. C’est la boucle Paddle. La plupart des designers tentent de s’aligner dans cette boucle, par l’épuisement de la production de pétrole. Aujourd’hui ce n’est plus la forme ou la beauté qui prime mais le cycle de vie. P. : La nature est un sujet très actuel et s'impose comme une nouvelle démarche responsable ; comment l'associez-vous à vos créations ? V. C. : Pour nous, la nature – outre sa valeur esthétique – est un grand vecteur d’innovation sociale. On en parle beaucoup. Il faut proposer à l’habitant un nouveau mode de vie éco-responsable. Souder les liens sociaux entre les habitants d’un même quartier. L’exemple de la ferme verte. Le but est d’inciter inconsciemment l’habitant à cultiver les terres entre eux. Ce n’est plus un quartier dortoir, où chacun est chez soi, mais un jardin communautaire, où tous les enfants peuvent jouer ensemble, tous les parents se connaissent en cultivant leurs propres fruits et légumes. Ils reprennent également la main sur la qualité des produits qu’ils
mangent. L’objectif est de revivre ensemble, le tout fédérer par une démarche écologique, où le lien social est renforcé par la nature. P. : Que pensiez-vous faire comme profession étant petit ? V. C. : Horticulteur. J’étais jardinier très très jeune. Je plantais des fruits, légumes et arbres fruitiers dans le jardin de mes parents et grand-parents. Adolescent, je me suis découvert de grandes aptitudes au dessin, ce qui m’a poussé vers l’architecture. Au départ c’étaient des paysages, puis j’ai préféré le bâtiment… Puis j’ai fusionné les deux en transformant les paysages. J’ai eu la chance d’associer mes passions. P. : Vos sources d'inspiration ? V. C. : Mes projets portent des noms d’êtres vivants. Dragonfly est inspiré des ailes de libellules, capables de porter jusqu’à 40 fois leur poids. Lilypad, l’ile flottante, est tirée également de l’observation de la nature : la feuille de nénuphar géante Victoria Regia d’Amazonie, qui mesure 2 à 3 mètres de diamètres et où des êtres vivants peuvent tenir debout. Elle présente une structure très intelligente et c’est cette structure qui a été appliquée pour dessiner la coque. Enfin, le projet Agora Garden s’inspire de la forme hélicoïdale de l’ADN. P. : Votre code couleur pour la déco et le design ? V. C. : J’aime les revêtements sobres : l’acier, les pierres naturelles, le bois également. J’opte pour des teintes neutres pour faire en sorte que le végétal soit mis en valeur dans un cadre neutre. J’aime jouer avec les contrastes. P. : En quelques mots, comment définissez-vous votre style ? V. C. : On ne définit pas trop. Les journalistes disent que je fais de « l’archi High tech ». Le titre serait « archi biotique », qui vient de la fusion de 3 disciplines : l’architecture, la bio-technologie et la technologie éthique. Il est question de militer pour un nouveau système urbain et activer une démarche résiliante du dérèglement climatique.
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LIFESTYLE
ZAHA
hadid
Née en 1950 à Bagdad, en Irak, Zaha Hadid est une figure du mouvement déconstructiviste dans l'architecture. Elle est la première femme à obtenir le prix Pritzker en 2004. En 2008, elle est classée par le magazine Forbes au 69e rang des femmes les plus puissantes du monde !
Photo ©Henry Bourne
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Maxxi Museum Rome 2010 - Photo Iwan Baan
Vitra Fire Station Weil am Rhein Germany1993 - Photo Christian Richters
Heydar Aliyev Centre Baku 2013 - Photo Helene Binet Jockey Club Innovation Tower Hong Kong 2014 - Photo Virgile Simon Bertrand
Galaxy Soho Beijing 2012 - Photo Hufton + Crow London Aquatics Centre 2014 - Photo Hufton + Crow
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Zephyr Sofa with Poltrona Frau 2013 - Photo Jacopo Spilimbergo
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ZAHA HADID ARCHITECTE
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SES OBJETS CULTES
Photo Irving Penn
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OBJETS 1. La Chaise Panton est, pour tout standard, un classique du design et semble aussi frais et inventif aujourd'hui qu'il ne l'était en 1968. C'était une merveilleuse idée de génie en son temps - la première chaise à forme et matériau uniques. Elle représente pour moi la source d'inspiration directrice vers les tests effectués sur les aptitudes industrielles d'un matériau - quelque chose qui a été un élément clé dans ma propre approche du design de produit. Sa large et saisissante palette de couleurs complète la forme lisse de la chaise et communique au design une sensation de contemporain durable. C'est aussi, personnellement, l'un de mes favoris. Nous en avons plusieurs dans notre bureau. 2. L'IPad. Je suis une sorte d'accroc de messages moi-même. Ok, dans une certaine mesure c'est irritant, parce que les gens, maintenant, attendent les réponses immédiatement, mais d'un autre côté, c'est d'une facilité incroyable. L'IPad me permet de faire des recherches et passer en revue des présentations, de même que vérifier mes emails et de rester connectée. 3. La robe à plis de Issey Miyake. J'adore son travail. Je pense que c'est un homme brillant. Ses pièces "à plis" plus particulièrement, parce qu'ils sont si incroyablement polyvalents, on peut voyager avec partout. Vous les sortez de votre valise et ils ont l'air super. Ils sont si animés : quand ils sont posés à plat, ils sont une chose. Mais quand vous les portez et vous vous déplacez avec, ils deviennent quelque chose d'autre.
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// Mon premier souvenir lié à l'architecture - j'avais peut-être 6 ou 7 ans - était ma tante qui construisait une maison à Mosul, au nord de l'Irak //
PREMIUM : Zaha, quelles sont les tendances actuelles dans le design de mobilier, automobile ou l'architecture ? Zaha Hadid : L'architecture ne suit pas les cycles de la mode ou de l'économie, il suit sa logique inhérente de cycles d'innovation générés par les développements sociaux et technologiques. La société contemporaine n'est pas constamment immobile - et ses bâtiments doivent évoluer avec de nouveaux modèles de vie pour rencontrer les besoins des utilisateurs. Ce qui est nouveau dans notre génération c'est un meilleur niveau de la complexité sociale - qui devrait être reflété dans son architecture. Les complexités et le dynamisme de la vie contemporaine ne peuvent pas être hébergés dans un simple quartier de l'architecture du 20ème siècle. De plus, un des plus grands défis de l'urbanisme et de l'architecture moderne est de voyager au-delà de l'architecture du 20ème siècle - qui est compartimentée - vers une architecture pour le 21ème siècle : une architecture qui adresse la complexité et la connectivité de nos vies actuelles. Par conséquent, notre travail est d'utiliser les concepts, la logique et les méthodes pour développer des bâtiments qui s'engagent - et qui s'adaptent - aux besoins changeants des utilisateurs. Les développements rapides que l'informatique a apporté à l'architecture sont incroyables. Nos dessins demandent un progrès continu dans le développement de la technologie de construction, et l'industrie continue d'y répondre en fournissant des outils et des matériaux toujours plus sophistiqués. Il y a une forte relation réciproque par laquelle nos dessins toujours plus avant-gardistes encouragent le développement de nouvelles technologies de design et de nouvelles techniques de construction... Et ces nouveaux développements en retour nous inspirent pour pousser le design toujours plus loin. De grandes découvertes et innovations proviennent de cette méthode de travail ! P. : Quelle est la couleur ou la matière avec lesquelles vous aimez particulièrement travaillé ? Z. H. : Nous aimons utiliser du concret dans nos bâtiments parce que c'est si fluide et continu, et cela nous permet de réaliser des formes homogènes et organiques dans notre architecture. Mais le concret est vraiment lourd, de ce fait toute une section de notre bureau travaille désormais sur des projets utilisant des matériaux légers ou alternatifs qui se rapprochent de cette fluidité. Le béton armé en fibre de verre est l'un de ces matériaux qui peut prendre presque toutes les formes selon les méthodes de fonte qui sont appliquées. En parallèle, il a une très bonne performance structurelle puisqu'il peut résister aux contraintes de traction. Force et formabilité sont associés en un seul matériau. P. : Quel est, pour vous, le détail que l'on ne doit jamais omettre dans la conception d'un bâtiment ou d'un produit ? Z. H. : Nous essayons toujours de regarder au-delà du brief initial du client - nous travaillons dur pour interpréter les objectifs d'une institution, ce n'est pas seulement la forme du bâtiment qui nous intéresse -nous cherchons également de nouvelles et de meilleures manières par lesquelles les gens peuvent utiliser un bâtiment. Le travail initial qui consiste à élaborer un diagramme organisationnel sur la manière dont sera utilisé le bâtiment est primordial. C'est cela la vraie clé de tout projet d'architecture. Ce diagramme traite de la façon de répondre aux exigences des clients tant sur le bâtiment que sur le site en luimême.Il y a quelques principes auxquels nous adhérons toujours pour chaque projet et l'un d'entre eux est d'explorer et de rechercher le paysage, la topographie et la circulation du site. Nous dessinons ensuite les lignes de connexion avec l'environnement local ainsi que les lignes de circulation qui deviennent évidentes à partir de cette investigation, puis nous ramenons ces lignes au coeur du site, en les utilisant pour façonner notre nouveau design. Cela "ancre" le design dans son environnement, de manière à ce que chaque projet ait une relation la plus forte possible avec son milieu. P. : Quelle est, selon vous, la "faute de goût" assurée dans la décoration d'un intérieur ? Z. H. : Tout le monde devrait avoir le courage de tenter de nouvelles choses. J'ai été voir une maison il y a peu, qui a été dessinée par une architecte de renom - je ne nommerai pas cette personne. C'est une très jolie maison, pas très connue mais très chouette. Désormais, le propriétaire actuel, qui l'a acheté à l'original, n'a manifestement voulu touché à quoi que ce soit puisqu'il a toujours le mobilier initial (en fait très peu de mobilier). Pour moi, cela donne la sensation qu'il ne vit pas dedans. On a besoins d'apporter quelque chose en plus pour animer un espace, on ne peut pas vraiment garder les choses intactes, tel un musée. Bien sûr, tout dépend de la personne ou de la maison, mais on ne peut pas geler quelque chose à temps et le maintenir tel qu'il était. Une maison a besoin d'être habitée par ses propriétaires. P. : Selon vous, en quoi le design est utile dans notre société ? Z. H. : Le design peut nous inspirer pour s'étendre au-delà des frontières existantes, faire preuve de créativité, imaginer et développer des façons d'améliorer la vie des gens. Alice Rawthorne, critique du New York Times International, a récemment dit : "le design est une des forces les plus puissantes dans nos vies". Et je reconnais de tout coeur que tous les aspects de design sont importants : la conception des boutons et des affichages de nos téléphones pour rendre l'utilisation plus faciles à nos grand-parents, le design de sièges pour enfant dans les voitures qui protégeront nos enfants dans un accident, la conception
d'un logiciel qui permet aux membres d'une famille séparés par des océans de rester en contact et de faire partie de leurs vies respectives, en concevant des bâtiments qui sont plus sûrs et plus efficaces, mais aussi, des bâtiments qui peuvent inspirer des générations futures. Dernièrement, l'architecture est une question de bien-être; la création d'un cadre agréable et stimulant pour tous les aspects de vie. Mais il est aussi important de construire des projets qui apportent d'édifiantes expériences qui inspirent, excitent et emballent. L'architecture peut aborder des questions très importantes. Il est essentiel d'inclure des espaces publics clés dans chaque construction qui s'engagent avec la ville, des espaces où les gens peuvent se réunir. Ils unissent les gens et lient, ensemble, le tissu urbain. Une partie du travail d'architecture est de rendre les gens à l'aise dans un espace. Notre idée de cela commence dès nos plus jeunes âge - reflétant l'endroit où nous vivons, l'école où nous allons. Nous avons récemment achevé une école gouvernementale pour 1200 étudiants à Londres. Le travail sur le projet Evelyn Grace Academy School à Londres a été extrêmement gratifiant. L'école fournit les plus haut standards d'installations éducatives à l'une des zones les plus pauvres de la ville. Chaque jour, il inspire ses 1,200 écoliers pour réaliser leurs rêves et font partie du progrès de Londres; et chaque après-midi et soirée, il est utilisé par la communauté entière comme un centre pour tous. Chaque fois que je visite l'école, il est merveilleux de voir une telle passion émanant des étudiants et l'enthousiasme de la communauté. Nous réalisons aussi des recherches de logement social qui réhausse les standards - car tout le monde mérite une bonne maison. Le logement social est toujours basé sur le concept d'existence minimale. Cela ne devrait pas être le cas puisque, aujourd'hui, les architectes ont les compétences et les outils pour aborder ces questions si les gens s'engagent à résoudre ce problème. P. : La nature est un sujet très actuel et s'impose comme une nouvelle démarche responsable ; comment l'associez-vous à vos créations ? Z. H. : La première solution est d'organiser des processus sociaux et de vie d'une façon significative pour que tout le monde puisse contribuer à une société plus écologiquement durable. Beaucoup d'architectes utilisent des climatisations et des méthodes de décoration d'intérieur sophistiquées afin d'améliorer l'équilibre écologique d'un bâtiment - mais nous sommes aussi concernés par le réglage de nouveaux matériaux et de méthodes industrielles qui sont relatives à un paradigme totalement nouveau d'articulation d'espace et de création d'espace. À la fin, tous ces différents groupes de recherche et développement oeuvrant dans le développement durable et l'applicabilité des matériaux , s'uniront, apportant des solutions à tout problème sérieux. Des avancées considérables dans la technologie du design permettent aux architectes de repenser radicalement la forme et l'espace, utilisant des méthodes de construction et des matériaux qui sont désormais développés. Les architectes appliquent maintenant de nouvelles méthodes pour concevoir les projets qui répondent au mode de vie individuel d'une communauté ou d'une institution; la création de bâtiments qui s'intègrent et s'adaptent aux besoins de leurs habitants. L'architecture peut reconnaître ces paramètres changeants afin d'optimiser leur environnement et de répondre aux besoins de leurs utilisateurs à n'importe quel moment. Ces mêmes outils, aussi, modifieront constamment l'architecture dans le respect de la performance écologique. De nouveaux matériaux et des méthodes industrielles de création d'espace créeront des bâtiments qui servent à améliorer la communication interne. Avec l'architecture ellemême répondant aux modèles d'utilisation quotidiens et aux paramètres de changements environnementaux, tous les bâtiments pourront contribuer à une société durable - par la création de solutions au défi écologique urgent, qui est une question clé de notre propre ère. P. : Que pensiez-vous faire comme profession étant petit ? Z. H. : Même quand j'étais petite fille, je voulais être architecte. Mon premier souvenir lié à l'architecture - j'avais peut-être 6 ou 7 ans - était ma tante qui construisait une maison à Mosul, au nord de l'Irak. L'architecte était un ami proche de mon père et il avait pour habitude de venir chez nous avec les dessins et les modèles. Je me rappelle voir le modèle dans notre salon et je pense qu'il a déclenché quelque chose, puisque j'étais complètement intriguée par cela. P. : Vos sources d'inspiration ? Z. H. : Mes idées viennent aussi de l'observation : du site, de la nature, des gens qui se déplacent dans la ville. Il est toujours question de comment on déplace les personnes à travers un espace, et comment le public utilisera l'espace. La science et la nature sont aussi une source d' inspiration des plus fructueuses. Nous regardons souvent les systèmes de la nature quand nous travaillons pour créer des environnements, sa cohérence et sa beauté. Les gens nous demandent souvent "pourquoi il n'y a aucune ligne droite, ni de 90 degrés dans votre travail ?". C'est parce que la vie n'est pas faite dans une grille. Si vous pensez à un paysage naturel, il n'est en rien régulier, mais les gens vont dans ces endroits et pensent que c'est très naturel, très relaxant. Je pense que l'on peut le faire dans l'architecture.
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DESIGN
ZHANG
YUE
Président de Broad Group (fabrication de climatisation non-électrique), Zhang Yue est un milliardaire chinois connu pour avoir construit 30 bâtiments en 15 jours. Investi depuis dans la construction durable, il est aussi à l'origine du projet Sky City One, la prochaine plus haute tour du monde, composée de 220 étages.
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T30 Hotel
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DESIGN
Zhang yue
New Ark Hotel
SES OBJETS CULTES OBJETS Je ne suis pas un matérialiste, moins j’ai, mieux c’est : les différents éléments de la vie, (indépendamment de la maison), les meubles, les vêtements, le transport, sont pour moi superficiels. Il y a quinze ans, j'étais beaucoup plus matérialiste, mais plus tard, j'ai progressivement changé: dorénavant je ne veux rien d'autre qui serait superflu à mon bonheur. Un homme heureux dans notre société actuelle ne veut pas se surcharger par le matériel.
PREMIUM : M. Yue, quelles sont les tendances actuelles dans le design de mobilier, automobile ou l'architecture ? Zhang Yue : Il y a trois tendances en matière d’architecture. La première concerne le mode de vie où le bureau et la maison doivent être le plus près possible l’un de l’autre. Tout doit être accessible à pieds ou à vélo. Ensuite, l’efficacité énergétique devrait figurer en priorité dans la construction. Et enfin, le style en matière d’architecture est d’être simple plutôt qu’ostentatoire. P. : Quelle est la couleur ou la matière avec laquelle vous aimez particulièrement travailler ? Z. Y. : Il est impossible de dire quelle est la couleur préférée ou le style préféré. La simplicité est synonyme de beauté. Pour certains, la simplicité peut être monotone, ce qui me semble très naïf. Nous avons été submergé d’abondance et de désordre. La simplicité est le plus haut niveau dans l’esthétique architecturale. Je préfère travailler avec deux sortes de matériaux. Le premier est l’acier qui est 100% recyclable et résistant aux séismes. Pour l’aspect extérieur d’un bâtiment je mets principalement l’accent sur l’isolation thermique des murs. Car une construction doit être isolée de la chaleur par l'extérieur. De nos jours, les bâtiments sont seulement isolés à 20%. Pourtant, si la construction était totalement isolée, cela maintiendrait un confort thermique grâce à un coût énergétique au plus bas. En été, la chaleur de l'homme, de l'éclairage, des ordinateurs est très haute. La chaleur doit être refroidie par l'air conditionnée. Il n'y a pas de restrictions pour les marques de matériaux d'isolation thermique. Les constructions économes peuvent utiliser des matériaux d'isolation thermique chimiques comme des panneaux de polystyrène. Pour les fortes hausses, des matériaux inorganiques comme réfractaire au feu et la laine de roche durable, sont des matériaux d'isolation thermique adaptés.
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// Durant mon enfance, je souhaitais plus particulièrement être artiste, puis plus tard, écrivain. Je n'avais jamais pensé devenir architecte. //
P. Le projet le plus fou que vous ayez réalisé ? Z. Y. : Un bâtiment rapidement construit, technologiquement magnifique et d’une grande qualité peut être insensé. Peu importe s’il s’agit d’un bâtiment de 1 étage, 80 étages ou plus de 200 : il est fou dans bien d’autres dimensions. P. Quel est, pour vous, le détail que l'on ne doit jamais omettre dans la conception d'un bâtiment ou d'un produit ? Z. Y. : Notre savoir-faire technologique, l'équilibre entre toutes les relations comme la recherche sur l'application des matériaux, l'environnement et la fonction, les études sur le confort thermique, la qualité de l'air, sont les détails que nous ne devons pas oublier. Un petit modèle est réalisé pour que nous effectuions les tests, puis une autre série de produits sera créée, par exemple des bâtiments de 30 étages, 100 étages et 200 étages. P. Selon vous, en quoi le design est utile dans notre société ? Z. Y. : Le mot “Design” est largement utilisé en Chine. Un procédé spécifique peut être design tout comme une feuille de papier. J’imagine que vous faites plutôt référence à une conception ou à une création. Dans ce sens, le design joue un rôle essentiel dans le développement social. Une création individuelle doit être soumise au jugement collectif. Si la conception ne reste connue que du créateur, l’enjeu peut être crucial. Si tous les créateurs gardent individuellement leurs inventions, le progrès technologique peut être remis en cause (tout comme le comportement humain). Ainsi, je tiens à souligner que la conception a le dernier mot dans la société. Il doit être la combinaison de la sagesse massive et des technologies modernes. P. La nature est un sujet très actuel et s'impose comme une nouvelle démarche responsable; comment l'associez-vous à vos créations ? Z. Y. : C'est un sujet très intéressant. Le thème de "la Nature" est toujours faussé. Par exemple, si quelqu’un veut profiter de la nature, il construit une villa en banlieue. Les hommes ont détruit la végétation qui existait en la remplaçant par de la végétation artificielle : cet acte est un acte de distorsion de la nature. Dans la Nature, il y a deux règles. La première est de la protéger en la perturbant le moins possible. La deuxième est de réduire l’énergie et la consommation des ressources, car en consommant nous polluons indirectement. Beaucoup de gens croient en l’énergie propre, et même l'électricité est une énergie propre car elle ne sera pas préjudiciable à la Nature. Cependant, l'énergie propre est plus sale, paradoxalement, car par exemple la production d'énergie a besoin de charbon, qui en brûlant dégage du CO2 et émet du PM2.5: le plus néfaste composant pour la Nature. P. Que pensiez-vous faire comme profession étant petit ? Z. Y. : Durant mon enfance, je souhaitais plus particulièrement être artiste, puis plus tard, écrivain. Je n'avais jamais pensé devenir architecte! P. Quelles sont vos sources d'inspiration ? Z. Y. : L'inspiration pour mes trois types de produits est assez simple. Il y a 24 ans quand j'ai inventé le refroidisseur non-électrique (ou refroidisseur à absorption), l'inspiration était très simple : «plus c’est rapide plus c’est efficace». Cela signifie qu’il est donc plus efficace de se refroidir directement par la source de chaleur elle même plutôt que par l’intermédiaire de l'énergie électrique. L'énergie électrique semble très propre, mais l'efficacité est deux ou trois fois plus faible : de sorte que l’on consommait plus d’énergie qu’en utilisant directement le combustible.
De même, il y a 8 ans quand j'ai inventé un produit de qualité de l'air, l'inspiration est venue de la poussière que je nettoyais quotidiennement sur mon bureau. Je pouvais nettoyer la poussière sur le bureau, mais qu’en était-il de la poussière dans mes poumons? Plus tard, pour la construction dite «durable», l'inspiration m’est venue du tremblement de terre de Wenchuan, dans la province du Sichuan. De nombreux bâtiments se sont effondrés et si cela s’était produit dans les grandes villes et non à Wenchuan, le nombre de victimes se serait élevé à plusieurs millions et non quelques milliers. Aujourd'hui, chacun veut montrer la beauté de son bâtiment, mais lors d’un tremblement de terre qu’arriverait-il à ce bâtiment? Même si le bâtiment est en béton il reste trop fragile pour résister à un tremblement de terre. Ainsi, j'ai pensé à une structure en acier. Beaucoup disent que c'est trop cher de construire un bâtiment en acier, et en effet ça l’est: il faut du temps pour embaucher le maçon qualifié pour ce type de réalisations ainsi que pour obtenir les processus de normalisation. La construction en acier est largement plus répandue en Europe qu’en Chine : le seul moyen est donc la production de masse en usine. P. : Votre code couleur pour la déco et le design ? Z. Y. : Tout d'abord, je tiens à souligner que nous n'avons pas de décoration, nos bâtiments sont réalisés en usine, nous faisons quelques compléments, rien de plus, c'est pourquoi nous n’appelons pas ça “décoration”. Habituellement, la définition de ce mot est “l'installation et la réparation” en chinois, et lorsque nous installons quelque chose, si nous constatons que la couleur ou le style est inadéquat , nous ajustons et ré-installons. Ainsi en Chine la décoration est divisée en deux parties : l'installation et la réparation, qui est toujours un travail nécessaire. Mais il n'est pas nécessaire de réparer notre bâtiment, en raison de la conception et de la fabrication standardisée. Deuxièmement, la durabilité est très bonne, par conséquent, nous n'avons aucune décoration. Comment devons-nous utiliser la couleur? Je pense qu'il y a tellement de choses voyantes dans notre vie, que mon style personnel est plutôt minimaliste et le restera. Nous devons nous concentrer sur les gens et la nature, mais pas sur les murs, le plancher ou le plafond d'une maison car, tôt ou tard, la maison trop décorée sera désuette. P. En quelques mots, comment définissez-vous votre style ? Z. Y. : Je dirai “capter l’essentiel”. Par exemple, si je fais du minimalisme, c'est pour capter l’essentiel de l'esthétique, qui est la vraie demande des gens. P. Quelle est, selon vous, l’origine d’un bâtiment? Z. Y. : C'est une bonne question. Auparavant, je pensais que personne ne se souciait de l’origine d'un immeuble. Un bâtiment naît d’un besoin, et non d’un désir superficiel, ou d’un désir d’ostentation. De nos jours de nombreuses constructions me paraissent ostentatoires comme les villas par exemple : les gens pensent que parce qu’ils ont un grand espace ils doivent avoir une grande villa. Une villa n’est pas facile à gérer: elle est généralement loin de votre bureau, vous devez donc courir après le temps. De plus, les décorations intérieures ne sont pas vraiment celles que les gens souhaitent. Avec la croissance actuelle des richesses, les constructions obéissent à des désirs qui deviennent le but premier de notre profession. Les consommateurs suivent les modes, achètent plus que ce qu’ils ont besoin et se retrouvent à la fin lésés. Ils perdent du temps, de l’argent. Capter le besoin, l’essentiel est un besoin humain et non une fenêtre sur notre porte-monnaie.
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idées lumineuses... Des idées lumineuses pour l'amateur éclairé
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C'est qui le chef ? La séléction de cuisines à la carte
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LES NOUVEAUTés du
BASE L W OR L D Rendez-vous incontournable de l'industrie de l'horlogerie et de la bijouterie mondiale, le salon de Basel nous a livré cette année quelques perles mécaniques. Petit tour (de cadran) de ces nouveautés.
BREITLING ET sa série spéciale Chronomat Airborne Pour célébrer le 30e anniversaire de son best-seller, Breitling a créé une série spéciale renouant avec le design et l’esprit du chronographe Frecce Tricolori d’origine. Ce Chronomat Airborne se distingue par sa lunette tournante satinée équipée de quatre cavaliers en relief permettant de décompter des temps de vol, tout en facilitant la rotation, même avec des gants. Le robuste boîtier en acier est disponible en deux tailles – 41 et 44 mm. Le cadran est proposé en deux versions : noir avec compteurs argent, argent avec compteurs noirs. Au dos du boîtier sont gravées l’inscription «Edition Spéciale 30e Anniversaire» ainsi que la silhouette d’un Aermacchi, l’un des dix avions de la patrouille italienne.
Zenith El Primero Lightweight Zenith dévoile une version high-tech de son chronographe El Primero Striking 10th qui allie un mouvement en titane et silicium à un boîtier en carbone.
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Rado Esenza Ceramic Touch Rado a présenté une percée dans la technologie du chronométrage avec l'esenza. Le mouvement à quartz inclut deux puces dotées du logiciel qui pilote la montre. Nichées entre le mouvement et le boîtier en céramique monobloc se trouvent 4 électrodes. La détection du mouvement de l’extrémité d’un doigt dans une certaine séquence sur le boîtier commande à la puce de permettre au moteur de déplacer les aiguilles, la montre peut ainsi être réglée et remise à zéro par simple pression tactile.
Montres Grand Prix de Monaco Historique La nouvelle collection de montres Grand Prix de Monaco Historique est composée de trois outils destinés à épauler le pilote. Cet assortiment complet à haute performance est constitué d'un chrono, d’un modèle automatique et d’un modèle à indicateur de réserve de marche, dédiés au plus prestigieux des grands prix classiques.
ROLEX OYSTER PERPETUAL MILGAUSS Rolex présente une nouvelle édition de l’Oyster Perpetual Milgauss dotée d’une esthétique aussi unique que symbolique. Elle combine une glace saphir verte – une première dans l’horlogerie introduite sur le modèle Milgauss en 2007 – avec un nouveau cadran d’un intense bleu électrique, écho à sa trotteuse emblématique en forme d’éclair et à sa vocation technique de montre paramagnétique destinée aux ingénieurs et aux scientifiques dans les années 1950. Vu à travers la glace saphir verte, ce cadran bleu Z prend une teinte magnétique qui dégage une puissante force d’attraction esthétique.
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watches & jewelry
Hamilton Khaki Takeoff Autochrono Deux modèles de montres inspirés par la rapidité et la vélocité des Speed Bike des années 60 et des légendaires premiers avions à réaction américains...
TAG HEUER MONACO V4 La Monaco V4 est la première montre au monde munie de courroies, d’une masse linéaire et de roulements à billes. Industrialisée et entièrement fabriquée à la main au sein des ateliers de la marque, ce garde-temps deux fois breveté incarne l'étape suivante dans l'évolution de l'emblématique Monaco au boîtier carré de TAG Heuer, l'audacieux chronographe dévoilé au poignet de Steve McQueen dans le film Le Mans en 1970.
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BELL & ROSS br03 b-Rocket Deux modèles de montres inspirés par la rapidité et la vélocité des Speed Bike des années 60 et des légendaires premiers avions à réaction américains...
PUBLI-REPORTAGE
BOUTIQUE MONTBLANC LUXEMBOURG
LA BOUTIqUE MOnTBLAnc LUxEMBOURG céLèBRE « l’esprit Meisterstück » Icône de la MaIson depuIs près d’un sIècle, le MeIsterstück célèbre 90 ans d’excellence.
BRM RG 46
Intemporel, le stylo plume classique s’est depuis imposé comme le symbole des valeurs de la marque et s’est hissé au rang des célèbres icônes du luxe. Et si le Meisterstück a traversé les âges, il réaffirme, aujourd’hui, plus que jamais, le savoir-faire Montblanc pour l’ancrer dans le nouveau millénaire. Produit à Hambourg dès 1924, le Meisterstück est le symbole de cette quête de perfection inhérente à la Maison. Fidèle à ‘l’esprit du Meisterstück’, pilier fondateur et fédérateur des valeurs de la Maison, Montblanc dévoile sa nouvelle Meisterstück Collection : une collection unique de maroquinerie, pièces horlogères méticuleusement ciselées et joaillerie raffinée qui prolonge l’historie inégalée de cette Icône. Sculptée à la main par un maître d’art dans les ateliers de la manufacture à Hambourg, chaque plume, en or massif, requiert 35 gestes d’une infinie précision ; 70 étapes supplémentaires sont ensuite nécessaires pour veiller à son parfait assemblage, et tester l’instrument d’écriture. Une précision d’orfèvre qui se lit en filigrane sur le Meisterstück 149 dont la plume en or rose est gravée d’un motif unique commémorant les 90 ans de l’instrument d’écriture. Faisant écho à son héritage inégalé, les montres baptisées Montblanc Meisterstück Heritage évoquent à leur tour les codes de la Haute Horlogerie. Produites par des maîtres-horlogers dans la manufacture Montblanc située à Le Locle, Suisse, les pièces s’inscrivent dans la longue tradition des mouvements suisses les plus experts, et révèlent des complications exigeantes. Complétant cette collection anniversaire, une série d’accessoires a été réalisée. Découvrez l’attaché-case Meisterstück Soft Grain en cuir, produit de manière artisanale dans la peausserie Montblanc à Florence réveillent l’expertise du savoir-faire italien. In fine - et fabriqués à Paris, retrouvez la paire de boutons de manchette rehaussée d’une barre d’onyx, de bracelets et porte-clés aux lignes classiques et intemporelles.
PARMIGIANI FLEURIER tonda hémisphères super-luminova 1 Parmigiani Fleurier présente une nouvelle exécution de la Tonda Hémisphères qui joue dans les contrastes avec une élégance futuriste. C’est la matière Super-LumiNova qui régit l’esthétique de la pièce et lui vaut son originalité. Du cadran très sombre émergent deux compteurs qui sont soulignés par un cercle luminescent : le contour du second fuseau horaire à 12h et celui des petites secondes à 6h.
Boutique exclusive MontBlanc luxeMBourg 31 Grand rue - L-1661 Luxembourg - Tél. : 26 86 4801 www.montblancluxembourg.com
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Big Bang Unico Bi-Rétrograde Chrono Ceramic Carbon Hublot à dévoilé en avant-première de BaselWorld 2014 la montre officielle de la prochaine Coupe du Monde de football : la Big Bang Unico Chrono Bi-Rétrograde. Un chrono conçu pour le monde du football.
Harry Winston Project Z8 Project Z8 est la dernière-née des « Project Z », une lignée de montres sur lesquelles Harry Winston a fait figure de pionnier en utilisant pour la première fois le Zalium. Léger, plus dur que le titane et extrêmement résistant à la corrosion, le Zalium est un alliage à base de zirconium. Sa couleur gris cuirassé mat confère de l'éclat à ce garde-temps sportif.
HAUTLENCE ti 01 La collection ORIGINE représente l’ADN architectural et son lien fort entre la marque et cet art où les formes sont bien souvent nécessaires à l’équilibre géométrique et aux contraintes de réalisation dans l’espace.
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VALBRAY HYPNOSIS BLUE edition limitée 100ex Ce garde-temps singulier en titane est caractérisé par une étonnante double facette. Au crépuscule, certains éléments se transforment en un éclat hypnotisant, grâce à la composition phosphorescente des pigments bleus (SuperLuminova). L’obturateur est composé de 16 lames ultrafines, qui s’ouvrent et se ferment en glissant les unes sur les autres.
RESsENCE TYPE 3 Gagnante du Prix de la Révélation Horlogère au dernier Grand Prix d'Horlogerie de Genève, le Modèle Type 3 fait entrer la montre plateforme de Ressence dans la troisième dimension. Submergé dans un milieu liquide non réfractaire à la lumière, son affichage satellitaire épouse le contour d’une sphère de saphir pour se rapprocher encore un peu plus du regard de l’observateur. En maximalisant le contraste entre le fond noir et le graphisme blanc du cadran, le liquide semble interagir comme par capillarité avec l’œil pour donner l’impression que l’information est projetée à l’extérieur de la montre, comme sur un écran. Jamais la sensation de pouvoir caresser le temps n’aura été aussi palpable.
Oculus Minotaurus : un défi entre horlogerie et mythologie À l’occasion de Baselwolrd 2014, Valbray dévoile un garde-temps d’exception inspiré du thème énigmatique du labyrinthe. La montre deux aiguilles, à l’apparence sage et classique, cache un surprenant cadran en dédale, qui nous plonge en un quart de tour dans la mythologie grecque.
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power
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supercar mc laren 650s spider
hommage vibrant
© Copyright McLaren Automotive Limited.
Avec la 650s, disponible en deux versions, spider et coupé, McLaren a saisi l'occasion de célèbrer son historique M7C. Par Alix Lucas
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c’est le nombre de chevaux. Et comme si ça ne suffisait pas, Mc Laren a pris soin de rajouter un S, histoire de souligner que le bolide est en plus Sportif. Equipé d’un V8 essence biturbo de 3,8l, le bolide passe de 0 à 100km/h en 3 secondes, le 200 km/h est atteint en à peine 8,4 secondes et en patientant une quinzaine de secondes de plus, le voilà propulsé à 300 km/h. Et il est possible d’accélérer encore. Décoiffant, l’engin est disponible en deux versions, spider et coupé, comme la fameuse MP14 12C.
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Pour s’offrir ce petit bijou luxueux, truffé d’électronique et équipé d’une boîte 7 vitesses, il faudra débourser environ 240.000 euros pour l’entrée de gamme. À noter pour ceux qui ont besoin d’encore un peu de temps pour réunir la somme, qu’ils peuvent toujours se rendre sur le site de Mc Laren pour configurer leur modèle. Jantes, couleurs, matériaux équipant l’habitacle, il y a de quoi se faire plaisir, quitte à faire rapidement grimper la note. Mais bon, la commande ferme peut attendre. L’adresse : cars.mclaren.com
AERODYNAMISME
DESIGN
CLAY MODELING
L'aérodynamisme est étudié en soufflerie pour s'assurer que les objectifs clés fixés seront atteints.
Les designers passent le plus clair de leur temps à dessiner. De la phase de conception jusqu'à la finalisation, toutes les équipes travaillent ensemblent pour faire progresser les dessins et chaque élément de la conception.
L'argile est l'un des outils les plus efficaces pour l'évaluation de la conception d'une voiture. Les contours, les formes apparaissent et la main se promène sur les courbes comme on ne peut pas le faire sur un écran d'ordinateur. La matière se sculpte aisément pour que le protoype puisse partir en production.
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power
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MOTO LOTUS C-01
la PREMIère moto signée lotus La C-01 s'annonce d'ores et déja une réussite sur le plan esthétique... et commerciale. Par Alix Lucas
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erci ! L’accueil du public et des médias pour la C-01 a été incroyable. Nous avons reçu des milliers de demandes commerciales. Nous allons répondre à tout le monde aussi vite que possible… ». Voilà ce que l’on pouvait lire sur la page d’accueil de Lotus Motorcycles fin mars. Il est vrai que la Lotus C-01 est une moto d’exception. Et pas uniquement parce qu’elle sera produite à 100 exemplaires. Conçu par les ingénieurs de Kodewa, l’écurie automobile de Colin Kolles qui a travaillé dans la F1, l’engin composé de carbone et de titane, affiche également un look incroyable, identifiable entre tous. Unique, même si cet objet d’art sur deux roues n’est pas sans rappeler la fameuse moto « lumière » du film Tron Legacy. Et pour cause, elles ont toutes deux le même designer en la personne de Daniel Simon. En ce qui concerne la motorisation, elle est équipée d’un bicylindre en V de 1.195 cm3 développant plus de 200 chevaux. Pas certain que la puissance soit pleinement exploitable compte tenu de la position du «pilote » sur la moto mais elle n’a pas été construite pour tourner en rond sur un circuit non plus. La C-01 sera disponible en trois décorations empruntées à l’histoire de la marque Lotus, sur les circuits. Elle arbore notamment la robe noire et or du cigarettier JPS. Pour l’heure, à entendre Lotus, la commercialisation n’a pas encore franchement débuté. En revanche, le prix a été dévoilé : 100.00 euros, l’unité.
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HIGH-TECH
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espace mars one
OBJECTIF mars © Bryan Versteeg and Mars One
S’il relève encore du doux rêve, le projet de colonisation de la planète Mars, porté par la Fondation Mars One, continue de se développer. Les aventuriers de la planète Terre vont avoir de la concurrence. Par Alix Lucas
La planète rouge attise encore les rêves les plus fous de l'homme
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Projet de spacehabitat
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vec ses vacances en Amazonie, au Groenland ou au fin fond du bush australien, il est aujourd’hui encore possible de captiver son monde lors d’un dîner entre amis. C’est vrai, que depuis Le Luxembourg, ce n’est pas la porte à côté et pour peu que l’aventure soit bien racontée (quitte à en rajouter), il y a de quoi passer pour un aventurier des temps modernes. Mais d’ici quelques années, ce genre de balades pourrait fort bien faire doucement sourire. Bien trop terre à terre. D’ici 2025, 24 femmes et hommes partiront pour un voyage sans retour de plus de 6 mois, direction la planète rouge. Mars, en voilà une destination qui a de quoi faire rêver. Enfin, tout cela est encore théorique car ces aventuriers de l’espace qui seront désignés à l’issue d’une vaste sélection à l’échelon de la planète en 2015, ne sont pas encore tout à fait certains de partir. L’organisateur, la fondation néerlandaise Mars One, doit encore relever de sacrés défis avant d’espérer coloniser cette planète. À commencer par celui de la construction et de l’acheminement de l’infrastructure nécessaire et de la fourniture en eau et en énergie. Et puis, se pose également la question du financement.
Selon la Nasa, une mission vers Mars coûterait environ 200 milliards d’euros. Les organisateurs tablent sur beaucoup moins : l’envoi d’une première équipe de 4 personnes coûterait un peu plus de un milliard, par tête de pipe. Beaucoup moins cher, certes, mais réunir la somme ne sera pas simple non plus (cela dit, entre les frais d’inscription aux sélections, les ventes d’objets publicitaires et les opérations de crow funding, la Fondation fait son beurre). Les aventuriers du bout du monde (le nôtre) ont donc encore de beaux jours devant eux. Surtout que les plus futés d’entre eux feront remarquer que le retour sur Terre n’étant pas programmé, même si le projet aboutit, la concurrence et les envolées lyriques entre la poire et le fromage, seront forcément limitées. Vrai. Sauf que pour financer ce projet, l’une des solutions imaginées par la Fondation est de faire en sorte que le voyage comme la vie sur Mars fassent l’objet d’une émission de téléréalité. Après les Marseillais à Rio, les Marseillais à Miami, voilà les Marseillais sur Mars.
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CYBER BLUESEED
les start-up
invitées à prendre le large Pour contourner des difficultés très terre-à-terre, les start-up du monde sont invitées à s’installer en mer. C’est en tout cas la proposition de Blueseed. Par Alix Lucas
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// 1300 entrepreneurs de 68 pays se seraient déclarés intéressés et disposés à tenter l’aventure, à en croire Blueseed //
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Photos © Blueseed
es entreprises installées en Californie, actives dans les nouvelles technologies ont besoin d’une main d’œuvre qualifiée qu’elles recrutent à travers le monde. Des entrepreneurs de tous les continents rêvent également de rejoindre la Silicon Valley afin de bénéficier d’un environnement de premier choix pour y développer des start-up innovantes. Seulement voilà, travailler ou s’installer aux Etats-Unis implique de décrocher un visa de travailleur résident. Pas simple à obtenir. Alors pour limiter les tracas, de jeunes entrepreneurs américains, ont eu l’idée de créer une ville flottante dédiée aux start-up et de l’installer à la limite des eaux territoriales, au large de San Francisco. Différents concepts mêlant logements, espaces de loisirs et bureaux ont d’ores et déjà été imaginés. Tous ces incubateurs sur l’eau font bien entendu la part belle au respect de l’environnement et au développement durable. L’idée séduit. 1300 entrepreneurs de 68 pays se seraient déclarés intéressés et disposés à tenter l’aventure, à en croire Blueseed. Le projet aurait également
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recueilli des fonds, « quelques millions de dollars » laissent entendre les porteurs des projets qui soulignent que l’ambition est de réunir 30 millions de dollars. Pas certain que la somme soit réunie sous peu. Depuis le 1er avril 2014, les services américains de l’immigration se montrent plus souples dans l’octroi des visas. Il est vrai qu’en menant une politique d’immigration trop restrictive, les USA privaient leurs entreprises innovantes d’une matière grise dont elles ont absolument besoin pour se développer. Et puis il faut également tenir compte des alternatives au projet Blueseed, à l’image de l’ambition portée par l’Institut Seasteading qui ambitionne de créer des plateformes (accueillant des villes) permanentes dans les eaux maritimes internationales (ce qui peut avoir son intérêt en matière de fiscalité). Cela dit, sur son site internet, Blueseed parle toujours d’un lancement à l’automne prochain.
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Crédits Photos : ©rafaelkroetz.de
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CYCLE BASF Concept 1865
BASF INVENTE l ' e - v é locip è d e
Le plastique. C’est fantastique. C’est en tout cas le message que s’attache à faire passer le groupe chimique BASF avec sa version moderne du vélocipède. Par Alix Lucas
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1865
C’est l’année de création de l’entreprise chimique BASF. Mais cette année là, a également été inventé le premier vélo à pédales, par le baron Karl Drais. Alors l’entreprise désireuse de mettre en valeur ses innovations et son savoir-faire a eu l’idée originale de récréer ce premier vélocipède, en partenariat avec le studio de design allemand DING 3000, mais à la sauce contemporaine. Si l’aspect visuel est conservé, notamment la grande roue à l’avant et la petite roue à l’arrière, les matériaux ont été totalement repensés et actualisés. Le « grand bi » est composé à 90% de matière plastique : mousse, résine et autre polyuréthane servant notamment à la fabrication de pneus increvables. Mais le concept « 1865 » a surtout pour particularité d’être un e-vélocipède. Il est équipé d’un moteur électrique dont la batterie est logée dans la selle qui est détachable pour permettre son rechargement. Si tout cela fonctionne, -il dispose aussi de feux avant et arrière à LED intégrés dans le cadre-, BASF n’a pas, pour l’heure, confirmé une éventuelle commercialisation.
Le siège du Concept 1865 est amovible et contient la batterie pour la mobilité électrique
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3 Ensembles Zegna Sport
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FASHION
TENUES STYLéeS POUR LE SPORT Par Séverine Labourel # Manager chez Fitness Zone
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Sneakers Lanvin
Casque New Beats Studio par Dr Dre
Sneakers Boss Green
Veste sport Jedd Boss Green
Ensemble Boss Green
Sac sport Vibes Boss Green Montre Graham Prodive
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adrĂŠnaline ON THE ROOFS
the real daredevils PREMIUM 80
Toujours plus haut ! C'est ainsi que pourrait se résumer la passion de ces deux russes qui escaladent les monuments les plus vertigineux à travers le monde. Ils ont récemment créé un buzz mondial en réalisant l'ascension de la seconde plus grande tour au monde, la Shangaï Tower... Par Dean Boyd Après la cathédrale de Cologne, la Tour Eiffel et de nombreux autres monuments célèbres, Vadim Makhorov et Vitaly Raskalov, les deux photographes sans peur du team "On The Roofs" ont créé une onde de choc en janvier dernier, en montant clandestinement les 632 mètres de la Shanghai Tower, actuellement en construction, pour y tourner une vertigineuse vidéo. Ils sont restés là-haut 18 heures en attendant que la météo soit clémente pour réunir les meilleures conditions à leurs prises de vues.
P. : Votre ascension de la tour Shangaï a fait le tour du monde des réseaux sociaux, quel sera votre prochain challenge ? V. & V. : Au printemps et en été, nous pensons partir au Japon, en Corée du Sud et aux USA...
PREMIUM : Vadim, Vitaly, comment vous est venue l'envie de gravir les plus hauts édifices du monde ? Vadim et Vitaly : Nous avons acheté notre première appareil photo il y'à 4 ans. Puis nous avons fait nos premiers pas de manière classique, en prenant des photos au sol. Ensuite, un ami m'a pris en photo sur un toit, c'est ce qui a été le déclencheur. Et comme il n'y a pas de toitures assez hautes à Moscou, nous avons cherché ailleurs dans le reste du monde !
P. : Connaissez-vous la peur ? V. & V. : Non. Nous n'avons jamais peur. Nous ne sommes pas sujet au vertige.
Retrouvez la vidéo sur la version iPad du magazine
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NDLR : Il y a fort à parier que nos deux ninjas vont s'attaquer à la Tokyoskytree et ses 634 m au Japon ou le One World Trade Center (541 m) au US, encore inachevé...
P. : Lors de vos escalades, avez-vous déja eu des problèmes avec les autorités ? V. & V. : C'est arrivé quelques fois en Russie, où nous avons régulièrement des problèmes avec la police et la sécurité qui n'apprécient pas nos "exploits".
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GOLF PREISCH
parcours, 1 compact, 107 hectares… Y arriverez-vous ? « Le golf est une agréable promenade gâchée par une petite balle blanche ». Mr Philippe Giot, directeur du Golf de Preisch, aime citer Mark Twain pour parler de son établissement. Car plus qu’un sport, le golf est un état d’esprit, une façon de vivre à son rythme, une parenthèse verte dans un emploi du temps chargé.
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e Golf de Preisch est aujourd’hui une référence au Pays des Trois Frontières : Avec ses 3 fois 9 trous, son domaine de 107 hectares et ses 1200 membres, le Golf du Château de Preisch accueille d’avril à octobre plus d’une centaine de compétitions, privées comme publiques avec notamment, en septembre 2014, le Alps Tour, tournoi pro international, rassemblant plus de 130 joueurs sur 4 jours. C’est aussi et surtout un golf qui met l’accent sur la formation des joueurs, avec l’installation de deux simulateurs de golf indoor, un putting green intérieur, et une école de Baby Golf acceptant les enfants dès 3 ans. L’environnement est également au cœur des préoccupations du golf, puisqu’un système informatique performant permet la gestion de façon très raisonné de l’eau utilisée sur les parcours. Le golf s’inscrit également dans un programme de fertilisation et de traitement organique naturel dans le but de devenir un Golf Vert sans utilisation de produits chimiques. C’est enfin un lieu parfait pour toutes les évènements,
mariages, baptêmes, séminaires grâce à une grande salle de réception ouverte sur le golf lui donnant un côté champêtre et agréable. Monsieur Giot explique pourquoi devenir membre : Devenir membre du Golf Château de Preisch, c’est en premier lieu appartenir à un club au service personnalisé qui vous permet de profiter au mieux de l’un des parcours les plus beaux et plus variés de l’Est de la France. De plus, la diversité de nationalités et de coutumes caractéristique à notre environnement cosmopolite représente des horizons nouveaux et procure une ouverture d’esprit enrichissante. Notre club allie également ce mélange à la fois tonique, dynamique, sportif et convivial nécessaire à notre époque, dans le respect de l’étiquette et de la tradition du Golf. Enfin, être membre du Golf Château de Preisch c’est avoir la possibilité de profiter de nombreux avantages tels que : - Une carte de membre personnalisée, - Le passage de la Carte Verte, - La participation aux compétitions officielles, - Les cartes de practice à prix réduits, - La location d’armoires-vestiaires et un service Caddy Room, - L’accés prioritaire aux 27 trous les week end et jours fériés, - Les réservations « on line » via notre site Internet avec la possibilité de réserver jusqu’à 8 jours avant l’ouverture officielle des réservations. - Le Golf Château de Preisch offre aux joueurs 3 parcours de 9 trous baptisés Luxembourg, France et Allemagne de même qu'un compact de 6 trous idéal pour les débutants. - Les 27 trous répartis sur 107 hectares du domaine surprennent par leur variété, leur tracé et leur tenue. Chaque combinaison de 18 trous dépasse les 6.000 mètres des marques blanches (6456 m pour le parcours Luxembourg-France) pour un par 72.
Golf du Château de Preisch 1, rue du vieux moulin 57570 Basse Rentgen France Tél. +33 (0)3 82 83 00 00 www.golf-de-preisch.com PREMIUM 83
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JORDAN BELFORT
le (vrai) loup de
wall street PREMIUM 84
Jordan Belfort. Un nom rendu outrageusement célèbre par l’adaptation de ses mémoires réalisée par la team Scorsese - Di Caprio. En ressort « Le loup de Wall Street », un blockbuster blindé (de vanité), où l’on ne peut que reconnaître – malgré les dérives déjantées – certaines habilités déconcertantes de Belfort. Il a tout de même créé en quelques années une société de courtage colossale, employant un millier de courtiers, avec un milliard de dollars d’actifs à gérer et dont le mode de fonctionnement était un véritable culte. Alors, qui est donc le "vrai" loup de Wall Street ? Par Annie Esch
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cult // A l’instant même où vous passez la porte et jurez fidélité à la boîte, vous devenez un membre de la famille // Jordan Belfort, le vrai loup de Wall Street
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ui, Jordan Belfort était un escroc, manipulateur, hissant son nom dans les stratosphères de la finance dans les années 90, là où la bulle financière était délirante. Il n’a pas été formé par les plus grandes universités, il avait juste une faim de loup pour réussir. Jordan avait entamé ses études pour devenir dentiste. Il décide de quitter l’école quand le doyen clame « l’âge d’or de la chirurgie dentiste est fini. Si tu es ici seulement pour faire de l’argent, tu
n’es pas au bon endroit ». Lorsqu’il a intégré la salle des marchés de la L.F. Rothschild en 1987, il était non seulement traité comme un moins que rien (de ‘mer** plus spécifiquement), et venait de plomber sa première société, « une affaire mal ficelée dans la viande et les fruits de mer ». Son acharnement et son potentiel démentiel en tant que vendeur l’ont fait embrasser avec fureur cette époque d’avidité débridée en tous genres. Un peu trop même. Il confesse lui-même que sa vraie vie était encore plus délurée que celle retranscrite dans le film… Même si on a déjà un peu de mal à le croire.
Son modèle de management dans la société de courtage qu’il a crée, « Stratton Oakmont », était calqué sur son propre modèle de réussite. Jordan Belfort l’explique lui-même « l’idée de Stratton, c’est que peu importe la famille au sein de laquelle vous êtes né ou les écoles que vous avez fréquentées, ou même si vous aviez été élu meilleur élève de l’année en terminale. L’idée de Stratton, c’est que, lorsque vous mettez les pieds dans la salle de marché pour la première fois, vous recommencez votre vie à zéro. A l’instant même où vous passez la porte et jurez fidélité à la boîte, vous devenez un membre de la famille. Vous devenez un strattonien. ». Vous l’aurez compris, tout comme lui auparavant, les jeunes qu’il embauchait devaient avoir la soif de réussir. De plus, ces strattoniens devaient lui jurer fidélité et être aptes à être modelés comme bon lui semblait. C’est cette équipe, ultra loyale et acharnée comme son patron, qui était l’un des moteurs de cette société, entrainant chacun d’entre eux dans la richesse. Belfort a effectivement purgé 22 mois de prison pour détournement de fonds, introductions en bourse illégales et blanchiment d’argent, toutefois il est désormais un conférencier ultra efficace et est toujours reconnu comme un vendeur hors pair. Puisqu’on apprend de ses erreurs – comme le dit lui-même Jordan – et qu’il reste malgré tout un cas particulier dans le monde de la finance, voici ses clés pour le succès :
Totale immersion « Je crois en l’immersion totale. Si vous souhaitez devenir riche, vous devez programmer votre mental d’être riche. Vous devez décommander toutes les pensées qui vous ont rendu pauvre et les remplacer par de nouvelles pensées, les pensées de riche » Vous avez besoin d’une vision, pas de buts « Avoir une vision ce n’est pas comme avoir des buts. Les buts ne veulent rien dire. C’est plutôt de la connerie. Il y a un niveau au-dessus des buts, qui est la vision » « Quand vous changez la manière dont vous regardez les choses, les choses que vous regardez changent. Et si vous avez une destination, vous trouverez tant de pouvoir, tant de passion et tant de force intérieure tiré de votre passé. Il vous faut une vision. Quelque chose dans laquelle vous croyez réellement. Pas un but. Les buts sont des mots pour l’échec ». Vous n’êtes pas votre passé « Peu importe ce qu’il vous est arrivé dans votre passé, vous n’êtes pas votre passé, vous êtes les ressources et les aptitudes que vous avez récolté de celui-ci. Et c’est la base pour tout changement » Ne jamais lâcher l’affaire « Si vous souhaitez devenir riche, ne renoncez jamais. Les gens ont tendance à abandonner. Si vous avez de la persévérance, vous sortirez du lot. Et plus important encore, vous apprendrez. Quand vous faites quelque chose, vous pouvez échouer. Mais ce n’est pas parce que vous êtes un raté. C’est parce que vous n’avez pas assez appris. Réalisez-le différemment à chaque fois. Un jour, vous le ferez correctement. L’échec est votre ami » Vous êtes le maître de votre propre destinée « Les gens qui réussissent sont 100% convaincus qu’ils sont les maîtres de leurs propres destinées, ils ne sont pas les créatures des circonstances, ils créent les circonstances. Si les circonstances autour d’eux ne les satisfont pas, ils les changent » Vous avez la ferme intention de faire les choses « Les gagnants utilisent le futur et le verbe devoir » Donner aux gens un vrai ‘pourquoi ‘ « Si vous donner aux gens un vrai ‘pourquoi’, ils trouveront toujours le ‘comment’ » Vous êtes ce que vous pensez « Que vous disiez ‘je peux’ ou ‘je ne peux pas’, vous avez raison dans les deux cas » PREMIUM 86
Le Loup de Wall Street (The Wolf of Wall Street) a donné lieu une adaptation réalisé par Martin Scorsese sorti en 2013. Il s'agit du plus gros succès de Martin Scorsese jamais réalisé au box-office mondial.
L’ÉLÉGANCE SUR-MESURE
les CODEs DU succès ☞ Vendez vous ☞ Apprenez comment raconter votre histoire
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ANNIVERsaire LAND ROVER DISCOVERY
discover a legend..
Land Rover fête les 25 ans de l’un de ses modèles phares, le fameux Discovery, avec une édition spéciale, élégante et sophistiquée. Par Alix Lucas
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a première génération de Discovery (on parle alors du projet Gemini) est née en 1989. L’ambition à cette époque est de se distinguer des constructeurs japonais qui occupent alors le terrain des 4x4, avec un engin moins cher que son grand frère le Range Rover et moins « rude » qu’un autre célèbre membre de la famille, le légendaire Defender (alors Land Rover 90 et 110). Et force est de constater, avec le recul, que le constructeur britannique, qui aujourd’hui appartient à l’Indien Tata comme Jaguar, a visé juste avec un 4x4 familial, polyvalent et original sur le plan esthétique. Des qualités qu’il réaffirme au fil des versions, grâce, entre autres, à diverses innovations technologiques comme le contrôle d’adhérence. Le succès est au rendez-
vous, Land Rover affirme que le Discovery s’est vendu à 1 million d’exemplaires depuis son lancement. Pour ce 25e anniversaire, la marque commercialise bien entendu une édition spéciale dite « XXV ». Esthétiquement, cela se traduit par une grille de calandre noire, des coques de rétroviseurs également de couleur noire et des rails de toit argentés. L’engin est également équipé de jantes 20 pouces à 5 branches. Sur les portières avant et le hayon, un logo XXV est apposé. En ce qui concerne les coloris, cette édition sera disponible en noir, gris, blanc et argent. Pour l’habitacle et les équipements, Land Rover s’est appuyé sur la finition haut de gamme disponible dans la HSE. Volant chauffant, palettes de changement de vitesses argentées, caméras de recul, contrôles des
angles morts... Tout y est, tout est beau. Les amateurs de beaux cuirs, disponibles en trois couleurs, apprécieront certainement. Sous le capot, le Land Rover Discovery XXV Special Edition est doté du même moteur que celui qui équipe la Jaguar F-Type, à savoir un V6 3.0 litres développant 340 cv et un couple de 450 nm. Pour acquérir ce 4x4 plus élégant que baroudeur, il faudra débourser environ 75.000 euros. Et ne pas trop tarder en cas de succès car Land Rover compte distiller les voitures avec une vingtaine d’exemplaires pour la Belgique et le Luxembourg, à peine plus pour la France. Les livraisons des premiers exemplaires sont annoncées pour cet été.
ZOOM sur L'édition des XXv ANS
›››››››› 1989
›››››››› 2005
›››››››› 2010
›››››››› 2014
En 1989, Land Rover développe le Discovery afin de contrer l’offensive japonaise sur le segment des 4x4. Le Discovery dispose alors de 3 portes
La deuxième génération, produite entre 1999 et 2004, s’inscrit dans la continuité de l’originel sur le plan esthétique mais les moteurs prennent du muscle
Avec la troisième version, Land Rover opère une montée en gamme en termes d’équipements et de confort. En 2005, il décroche le titre de 4x4 de l’année
La version actuelle du Discovery a été lancée en 2009. Si la silhouette a peu évolué, le 4x4 a fait le plein de technologies et se fait plus respectueux de l’environnement
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ANNIVERsaire LANVIN
Lanvin,
25 ans de création Une belle histoire que la plus ancienne des maisons de couture française a choisi de raconter sur le net. Par Alix Lucas - Crédits photos : Patrimoine Lanvin
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’est en 1889 que Jeanne Lanvin ouvre installe sa «maison de mode », à Paris, à l’angle des rues Boissy d’anglais et du faubourg Saint-Honoré. La jeune femme n’a alors que 22 ans. Ses chapeaux rencontrent un tel succès qu’elle coiffe rapidement les têtes des parisiennes les plus en vogue. Les premiers vêtements feront leur apparition quelques années plus tard avec la confection de vêtements pour enfants, inspirée par sa fille Marguerite. En 1901, Jeanne Lanvin réalise le costume d’académicien d’Edmond Rostand. Le premier d’une longue série pour les académiciens, qui marque également ses premiers pas dans l’univers de la mode masculine. Puis Jeanne Lanvin ouvrira d’autres « départements » dédiés aux femmes, à la décoration… La «créatrice» et femme d’affaires n’aura de cesse d’innover tout au long de sa carrière. 125 ans après sa création, la Maison Lanvin, continue de ravir, de séduire et d’innover. Pour fêter son anniversaire et en faire une année de partage, la plus ancienne maison de couture française a d’ailleurs choisi d’utiliser les
nouvelles technologies. Sur son site internet, Lanvin a créé une nouvelle rubrique sobrement intitulée « Histoire Lanvin » pour nous raconter son histoire avec des mots, des photos, des vidéos et des gouaches de Jeanne Lanvin. Des documents parmi lesquels des inédits qui égrainent les années importantes. Chaque jeudi, le site s’enrichit d’une nouvelle date. La marque de luxe est également très active sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, sur lesquels elle partage régulièrement des photos et des vidéos «backstage » de ses défilés. L’histoire de la maison Lanvin, actuellement détenue par la Taïwanaise Shaw-Lan Wang, continue, même si depuis quelques années déjà, Lanvin a abandonné la haute couture pour se concentrer sur le prêt-à-porter et les accessoires. Mais il se murmure dans les salons feutrés que le capital comme le positionnement, pourraient évoluer. Pour découvrir Lanvin d’hier et d’aujourd’hui: voir www.lanvin .com
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1-2. Shooting Ateliers Homme But Sou Lai - 3. Cravate et chaussettes à motifs placés Lanvin, 1950 - 4. Edmond Rostand en costume d'académicien réalisé dans les ateliers Jeanne Lanvin, 1901 - 5. Pardessus à larges chevrons marron, Lanvin 1948 - 6. Costume trois pièces pour homme, 1940 - 7. 1947 - 8. 1951 - 9. Pantalon et blouson à l'allure sportive, 1938
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ANNIVERsaire kartell
La Bourgie, des bougies et des bijoux
Philippe Starck, Piero Lissoni… A l’invitation de Kartell, les plus grands designers ont réinterprété la Bourgie, la lampe culte signée Ferruccio Laviani, à l’occasion de son dixième anniversaire. Par Alix Lucas
Cette lampe à abat-jour réalisée en polycarbonate transparent, inspirée du design rococo des lampes de cristal qui illuminaient les châteaux du 18e siècle, a littéralement révolutionné le genre à travers le monde. Déclinées en versions transparente, noire, or, argent et blanche/or, dans un premier temps, Kartell a étoffé sa palette de couleurs avec des bleus, des fuchsia et des titanes pour les amateurs d’'originalité et d’anticonformisme. Objet culte, la Bourgie fête son dixième anniversaire, cette année. Kartell qui fête également ses 65 ans, a tenu à célébrer cette décennie. Pour cela l’entreprise italienne a invité son équipe de designers à s’approprier l’icône et à la réinterpréter. Et la liste des invités qui ont tous travaillé pour la marque, vaut à elle seule son pesant « d’or » : Patricia Urquiola, Piero Lissoni, Front, Mario Bellini, Alberto Meda, Lenny Kravitz, Philippe Starck, Eugeni Quitllet, Christophe Pillet, Nendo, Tokujin Yoshioka, Patrick Jouin, Ludovica+Roberto Palomba et Rodolfo Dordoni… Tous ont accepté de jouer le jeu. Pleinement, avec générosité, créativité et humour. «Je suis flatté et honoré que certains des plus grands designers contemporains se soient proposés pour remixer mon objet et j’admets que leur grande disPREMIUM 92
ponibilité m’a presque gêné. Je souhaiterais que «Ri-Design la Bourgie», en plus d’être un hommage et une célébration de la collection Kartell Light et de la lampe Bourgie elle-même, soit également perçu comme un manifeste du monde du design, de l’engagement fourni pour ce projet par tous les autres designers. Un manifeste dont le message clé serait que les idées, la culture et les différences des autres peuvent rendre le travail individuel encore plus intéressant et contemporain» déclarait Ferruccio Laviani, avant que les designers ne se mettent au travail. Entre la version ironique ornée de bijoux exquis et de symboles français comme la Tour Eiffel signée Philippe Starck, celle de Christophe Pillet qui a habillé la lampe d'une belle robe en feutre noir ou la mutation génétique opérée par Front, le grand designer italien qui, toujours pour Kartell a également imaginé la fameuse Table Max, a assurément été entendu. Ce travail a donné naissance à 14 pièces uniques qui feront partie d’une exposition itinérante qui se déplacera dans le monde entier avec des événements tout au long de 2014. A la fin de cette année, Kartell organisera une vente aux enchères en ligne de ces produits, afin de reverser les bénéfices à un organisme caritatif.
Kartell goes Bourgie by Alberto Meda
Kartell goes Bourgie by Ludovica+Roberto Palomba
Kartell goes Bourgie by Patrick Jouin
Kartell goes Bourgie by Front
Kartell goes Bourgie by Christophe Pillet
Kartell goes Bourgie by Piero Lissoni
Kartell goes Bourgie by Piero Lissoni
Kartell goes Bourgie by Mario Bellini
Kartell goes Bourgie by Tokujiin Yoshioka
Kartell a 65 ans Fondée en 1949 par Giulio Castelli, ingénieur chimiste, Kartellambitionne dès sa création de fabriquer des objets en plastique. Ce n’est qu’en 1963, que l’entreprise se positionne sur le marché de l’habitat (elle a conservé une activité dans les matériaux de laboratoires que l’entreprise a développé dès ses débuts), avec pour ambition de créer des objets de qualité, originaux, pratiques et innovants pour la maison. Des produits du quotidien qui sont également beaux sur le plan esthétique. Pour ce faire, l’entreprise installée à Milan et qui fait fabriquer l’ensemble de ses créations en Italie, fait appel aux services de designers talentueux. Son succès, l’entreprise le doit aussi à son sens de la communication. Là encore, elle a su innover et s’entourer de grands artistes. Pour raconter son histoire, Kartell dispose d’ailleurs de son propre musée. L’entreprise dirigée par Claudio Luti, depuis 1988, est distribuée dans une centaine de pays, au travers de plus de 3 000 points de vente. PREMIUM 93
SAVE THE DATES
culture AGENDA
Par Albane Couvent
SPécial design city ! « Into the Process : une remise en question sociétale des fonctions du design ». Pour cette troisième édition de la Biennale Design City, c’est la question du design dans l’espace public qui est abordée. Mais pas seulement. C’est aussi de son intégration dans la vie de tous les jours, ses impacts au quotidien, dans notre relation aux autres, dans notre vie en collectivité. Le design est partout. Décalé, intelligent, répondant à des besoins pratique ou uniquement esthétiques, il nous environne et, il faut le reconnaître, nous séduit aussi. Pour mieux en parler, les designers, mais aussi des commerçants et des institutions partenaires vous invitent dans leurs galeries, chez eux, dans l’espace public, dans la ville !
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PAUL PRIESTMAN: TRANSPORT DESIGN
Conférence Design Friends, le 23.04.2014 à 18h30 - Entrée libre, en anglais Fondateur de l’agence Priestmangoode à Londres, Paul Priestman considère le design comme une façon de vivre mieux plutôt qu’un apport de style. L’approche atypique de ce styliste industriel l’a conduit à travailler avec des sociétés leaders comme Airbus, Virgin Atlantic Airways, Accor Hotels ou encore British Telecom. Mais c’est dans le domaine des transports et des voyages qu’il excelle. Mais c’est sous la casquette de maître de conférence qu’il vient partager son expérience.
Crédits photos : © Priestmangoode
Mudam Luxembourg 3 Park Dräi Eechelen, 1499 - Luxembourg www.mudam.lu
Les M Studio - Balise, 2014 - Impression 3-D, faïence émaillée - 11 x 11 x 16 cm - 12 x 12 x 19 cm - 15 x 15 x 23,5 cm - Courtesy les artistes © Photo : Les M Studio
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Susana Soares, Insects au Gratin, 2012 - Supports imprimés, insectes séchés, farine d'insectes - Imprimante 3-D de nourriture, vidéo, durée : 3' 32'' - Designer et coordinateur du projet : Susana Soares - Designer : Andrew Forkes - Scientifique en produits alimentaires (développement de farine d'insectes) : Dr. Ken Spears - Illustrations : Penelope Kupfer - Collaborateurs : London South Bank University (Dr. Kenneth Spears et Andrew Forkes), Penelope Kupfer et Pestival (Bridget Nicholls) - Remerciements : Future Food House (Rotterdam), Pestival (Londres), - Wellcome Collection (Londres), Science Gallery (Dublin) © Photos : Susana Soares
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NEVER FOR MONEY, ALWAYS FOR LOVE
Exposition jusqu’au 15.06.2014 Nouvelle saison, nouvelle exposition. Au Mudam cette année, le retour des beaux jours rime avec Design. Pour la troisième édition de Design City, le musée ouvre ses portes à treize designers du Portugal et du Luxembourg, dans le cadre d’une exposition qui invite à réfléchir. Never for Money, Always for Love, initiée par Anna Loporcaro et Bruno Carvalho, interroge la validité des méthodologies et des modes de production traditionnels dans le champ du design. Crise économique, réduction des ressources naturelles, contexte politique et social actuel… autant de nouveaux défis qui concernent (aussi !) le design. Parce que toutes ces questions sont prises en compte dans approche critique et responsable de la discipline. Mudam Luxembourg 3 Park Dräi Eechelen, 1499 - Luxembourg www.mudam.lu
Bernardo Gaeiras - Revolution, 2014 - Acrylique, vis en polycarbonate, appareils électroniques, moteurs - Dimensions variables - Courtesy l'artiste et DAR, Lisbonne © Photo : Bernardo Gaeiras
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