AGENDA DES SPORTS
INTERVIEW
PORTFOLIO
PORTRAIT
REPORTAGE I MAGAZINE OFFERT
NOUVEAU DEFENDER HARD TOP
CAPACITÉS UNIQUES, POSSIBILITÉS MULTIPLES.
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Avec ses espaces de rangement pratiques et verrouillables, son plancher plat, son espace de chargement capable d'accueillir une Europalette et ses nombreux points d'ancrage... le nouveau Defender Hard Top répond aux exigences de tous les métiers. Disponible en châssis 90 et 110, ce dernier dispose d'un espace sous plancher supplémentaire, à l'emplacement qui accueille habituellement les pieds des passagers, réservant un rangement dissimulé de 155 litres. Conçu pour accomplir de grandes choses, le nouveau Defender Hard Top ne recule devant rien. ABOVE & BEYOND : Franchir de nouveaux horizons. (1) Exemple pour un Land Rover DEFENDER 90 D200 Hard Top VU avec boîte de vitesses automatique au tarif constructeur du 25/02/2021 en location longue durée sur 48 mois et 40 000 km maximum, soit 48 loyers mensuels de HT incluant les prestations maintenance, assistance + et gestion des pertes totales. Hors frais de Carte grise et Malus. Offre non cumulable réservée aux professionnels, valable pour toute commande avant le 30/06/2021, d'un véhicule neuf Land Rover DEFENDER en location longue durée (sans option d'achat) chez les distributeurs Land Rover participants, selon les conditions générales de location longue durée et d'acceptation du dossier par Land Rover Fleet & Business Leasing, nom commercial de Temsys SA, 15 allées de l'Europe, 92588 Clichy Cedex - capital de 66 000 000 € - RCS Nanterre 351 867 692 société de courtage d'assurances régie par le code des assurances et soumise à l'autorité de contrôle prudentiel (61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 9), garantie financière et
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ÉDITO
#14
ÊTRE PRÊT POUR APRÈS Par Carole Cailloux La formule bien connue ces derniers temps, la célèbre « situation sanitaire » ne permet toujours pas la tenue de la plupart des événements sportifs. En France, c’est plus de 15 000 événements outdoor organisés chaque année, plus de 5 millions de skieurs, coureurs, trailers, cyclistes, vététistes, triathlètes, fondeurs qui se donnent rendez-vous dans nos villes, campagnes et montagnes. Le tout représentant des milliers d’emplois et d’euros de retombées économiques pour les territoires. Malgré pétitions, lettres ouvertes et autres cris de détresse des professionnels du secteur - et même si quelques voix commencent à se faire entendre - nous partageons le désespoir d’un monde sportif qui se meurt, comme celui de la culture, des loisirs et de notre santé mentale à tous. Mais le sport continue de nous faire vibrer, crise ou pas. Chez Mk Sport, notre ADN, notre oxygène circule à plein régime : le grand air, les grands espaces, les moments d’exception sont d’autant plus essentiels en cette période. Nous comptons les jours qui nous séparent de celui où nous pourrons à nouveau nous projeter vers des objectifs clairs, sans l’épée de Damoclès d’un énième confinement, de nouvelles restrictions et d’entraves à nos libertés. Ces jours attendus reviendront, dans le monde du sport et ailleurs. De cette année, on se souviendra de deux choses : des interdictions en cascade, mais aussi de cette folle envie : celle de profiter quand on en a l’occasion, entre deux confinements, deux couvre-feux. Ne ratons aucune fenêtre de tir pour nous évader avant qu’on nous l’interdise. Les réalités incertaines d’aujourd’hui portent l’espoir de lendemains réinventés.
JUSQU’ICI TOUT VA BIEN… LE PROBLÈME C’EST PAS LA CHUTE, C’EST L’ATTERRISSAGE.
TEAM Directrice de la publication : Carole Cailloux Directeur artistique : Victor Mouchot Directeur commercial : Nicolas Appertet Commerciaux : Valérie Lantheaume, Hugo Staes Journalistes : Baptiste Chassagne, Olivia Bergamaschi Illustrateurs: Joël Costes, Mathieu Forichon Graphiste : Véronique Porral
Stagiaire : Emeline Vernay Couverture : Jay French Société éditrice : Moka & Cie Raison sociale : SARL, K : 11 765 € Siège social : 12 bis Impasse de la Futaie, 74960 Cran Gevrier Contact : contact@moka-cie.com Tél : 09 54 60 71 40 Parution : 15 Mars 2021
Imprimerie : Imprimerie Chirat 744 route de Ste Collombe 42540 Saint Just la Pendue Dépôt légal : ISSN 2648-0883 Web : mksport-mag.com
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SOMMAIRE
SOMMAIRE PRINTEMPS 2021
#14
REPORTAGE
CINÉMA
La Barkley à la Française, au coeur de la Chartreuse Terminorum p.8
Makatea Vertical Adventure, l’escalade au secours d’une île du pacifique p.48
Annecy Wave, le projet qui fait des vagues en Haute-Savoie p.76
PORTFOLIO
AGENDA Sports de fond p.20 Sports individuels p.56 Sports de glisse p.82
FOCUS Le Printemps des Roses p.26 Loana Lecomte, lecomte de fées p.28 Pauline Ballet, l’opéra du sensible p.34 Mickaelle Michel, la Tornade p.40 Pleine Consience à haut-niveau, la méditation pour les athlètes p.104
Jay French, histoires authentiques racontées à travers la photographie haut de gamme p.59
MK COACH
Comment débuter ? l’escalade p.118
ZOOM OSV
OSV Academy, l’outdoor au coeur de formations innovantes p.121
PRODUIT
PORTRAIT
Millet, arpenter les sommets avec la gamme G Trek p.19
CARNET DE VOYAGE DOSSIER
Chamonix Film Festival, première édition p.24 Transmaurienne Vanoise, vis ton expérience transmau p.103 Core Training Studio, coaching sportif & bien-être p.110
INTERVIEW
#MKGram p.47 Abonnements p.102 Jeux concours p.122
Matthias Dandois, welcome to flatland p.68
Riding to Explore, sur les plus hauts lacs du monde p.84
Voyage en terrain connu, vous n’avez jamais été si près de partir si loin p.93
Maxime Vachier-Lagrave, La pièce maîtresse p.112
MK LIKE
DIVERS
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REPORTAGE
CHARTREUSE TERMINORUM
LA
BARKLEY A
LA FRANCAISE
AU COEUR DE LA CHARTREUSE TERMINORUM Texte Olivia Bergamaschi Photos Cyrille Quintard
« Neque porro quisquam est qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit… ». « Il n’y a personne qui n’aime la souffrance pour ellemême, qui ne la recherche et qui ne la veuille pour ellemême… ». Cette phrase en latin, devise de la Chartreuse Terminorum, résume à elle-seule ce que la course a d’inédit et d’unique. Ces mots, inscrits sur les dossards des participants, sont les témoins de leur engagement dans une expérience où leur mental et leur physique seront mis à rude épreuve. Nous avons interrogé son créateur, Benoit Laval, qui nous en dit plus sur cette course aux limites de la performance, qui n’a, à ce jour encore, connu aucun finisher.
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CHARTREUSE TERMINORUM
REPORTAGE
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REPORTAGE
CHARTREUSE TERMINORUM
300 KM - 25.000M DE D+ 80 HEURES - 5 TOURS - 3€
« Au départ, on a imaginé faire cela sur les itinéraires classiques que l’on connaissait déjà. Mais ça n’avait pas vraiment de sens, c’était simplement faire un Ultra Trail de plus. Il fallait quelque chose de plus sauvage, de plus austère. On a alors exploré ce que l’on appelle le « désert de Grande Chartreuse » qui semblait être le lieu idéal avec des falaises, de l’ombre, des chemins non tracés sur les cartes. » Au coeur de la forêt domaniale de Grande Chartreuse, en Isère, 40 coureurs, hommes et femmes, devront braver les éléments le long d’un parcours sans balisage, sans GPS et sans assistance. Organisée depuis 2017, la Chartreuse Terminorum est connue comme étant la course la plus difficile de France et l’une des plus dures au monde. À ce jour encore, aucun participant n’a atteint la ligne d’arrivée. Une volonté des organisateurs qui souhaitent que ce défi, contrairement à la plupart des événements de Trail organisés, connaissent le moins de finishers possible. Un ovni donc dans le milieu des coureurs, qui tire son inspiration des marathons de Barkley aux États-Unis. Initiés par le très charismatique et non moins original Lazarus Lake, ou Gary Cantrell de son vrai nom, ces challenges, à la limite du supportables ont lieu au fin fond du Tenessee depuis 1986 et ont donné l’idée à Benoît Laval, ancien membre de l’Équipe de France de trail, fondateur de la marque Raidlight, de créer un format français du concept. « Cette course, je l’ai imaginée lorsque j’ai été faire la Barlkey. Même avant, puisque lorsque je m’entrainais en Chartreuse pour me rendre à cette épreuve aux Etats-Unis et que j’étais notamment à la recherche de terrains accidentés, ardus, perdus, j’ai découvert un splendide terrain de jeu, digne d’une course de cette ampleur. J’ai abordé le sujet avec Laz ( Lazarus Lake) qui a été emballé par l’idée ».
UN PARCOURS SANS BALISAGE, SANS GPS ET SANS ASSISTANCE
À ce jour, 3 éditions ont eues lieues, celle de 2020 ayant, comme beaucoup d’événements, dû être reportée. Affublées de slogans aux noms évocateurs, « La 1ère édition sera la plus facile », « Le retour de la vengeance », « Un tour ça va, trois tours… », les courses ont fait, doucement mais sûrement, parler d’elles, jusqu’à leur donner une place dans le milieu du Trail. Ceci sans stratégie marketing, sans publicité, sans grosses têtes d’affiches. Juste des amoureux de pleine nature et de sport à son niveau le plus engagé… sûrement un peu masochistes également, on n’en est pas sûrs! « Les participants viennent chercher quelque chose de différent. À la vue du format de la course, ils savent qu’ils ne vont pas finir, qu’ils vont échouer… C’est un état d’esprit particulier. Il faut de l’expérience et il faut savoir apprivoiser la course. Ils viennent aussi chercher le calme et la simplicité de cette épreuve. Il n’y a quasiment pas de
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CHARTREUSE TERMINORUM
public, pas de sponsors, pas d’arche de départ, pas de stands, c’est on ne peut plus sommaire. » Le Saint-Graal n’est pas accessible à qui veut. En effet, on s’inscrit ici comme on passe un entretien ou un examen : « Pourquoi devrions-nous vous retenir pour participer à la Chartreuse Terminorum ? ». Une sélection draconienne qui se justifie par la complexité du challenge, mais aussi par son nombre limité de participants. Quoiqu’il en soit, pour en faire partie, il faut être motivé! Le texte, une fois rédigé, doit ensuite être envoyé à un contact mail dévoilé à une date bien précise, celle du « seul jour du calendrier qui comportait cinq fois le même chiffre lors de la première édition ». Les candidats sélectionnés reçoivent ensuite attribué le précieux sésame sous la forme d’une « lettre d’acceptance ». « Sur papier libre, chacun écrit ce qu’il veut ! On cherche évidemment des gens qui ont déjà une certaine expérience en Trail et en ultra Trail. Le niveau n’est pas déterminant mais, bien sûr, plus on est bon, plus on a de chance d’aller loin. Le but c’est quand même que quelqu’un la finisse un jour ! » Coup de clairon, c’est l’heure. La Chartreuse Terminorum est lancée. Les chanceux ( ou pas..) qui ont été choisis, ont maintenant 1 h pour se préparer avant le départ de la course. Ils ont dû au préalable s’acquitter du montant exorbitant des frais d’inscription de 3 € de participation , puis donné une bouteille d’alcool de leur région d’origine… En tout, ce sont 5 boucles de 60 km qu’ils vont devoir parcourir, avec une engagement pharamineux total de 25 000
REPORTAGE
mètres de dénivelé. Le temps maximum autorisé pour réaliser une boucle est de 16h. Ici, exit le balisage, l’orientation avec un GPS, et l’assistance, les coureurs sont livrés à eux mêmes dans le Par de la Chartreuse. Ils doivent maintenant s’orienter avec une carte recopiée à la va-vite et à la main… et n’auront doit qu’à un seul ravitaillement par tour. Tout au long du parcours, des points de passages obligatoires sont matérialisés par 14 livres qui ont une signification particulière quant à l’histoire du lieu. « Les moines Chartreux se sont installés ici car c’est un endroit isolé. Au 13ème siècle, l’archevêque de Grenoble a déposée 14 bornes en pierre sur lesquelles était écrit « Sapinus terminorum cartusiae » et qui délimitaient le territoire des Chartreuses. C’est cette histoire et cette ambiance que l’on cherchait pour l’immersion des coureurs. » Ces derniers, arrivés à chaque étape en question doivent arracher une page du livre déposé sur la borne et l’emmener avec lui comme preuve.
À CE JOUR, AUCUN PARTICIPANT N’A ATTEINT L’ARRIVÉE
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REPORTAGE
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CHARTREUSE TERMINORUM
CHARTREUSE TERMINORUM
REPORTAGE
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REPORTAGE
CHARTREUSE TERMINORUM
LE BUT N'A JAMAIS ÉTÉ D'IMAGINER LA COURSE LA PLUS DIFFICILE AU
5 BOUCLES, REVIENDRAIT A FAIRE L'ASCENSION DE L'EVEREST A DEUX REPRISES...
MONDE, MAIS SIMPLEMENT DE TESTER LES LIMITES DES PARTICIPANTS ET JUSQU'OU ILS POUVAIENT ALLER. POUR DONNER UNE IDÉE, ON ESTIME QUE LA FAIRE EN ENTIER, SOIT LES
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CHARTREUSE TERMINORUM
L'INSPIRATION VENUE DES ÉTATS-UNIS
La Chartreuse Terminorum est en quelque sorte la petite soeur d’un événement tout aussi fantasque, si ce n’est plus, qui se déroule depuis 1986 au Tenessee, la Barkley. L’instigateur de cette course se fait appeler Lazarus Lake, « Laz » pour les intimes, et a à coeur chaque année de mettre au point et fignoler une épreuve que peu de « guerriers » seront à même de réussir. L’épreuve puise sa source dans l’histoire du fugitif James Earl Ray. Car dernier, connu comme assassin de Martin Luther King, tenta de s’échapper, en 1977, du pénitencier dans lequel il était incarcéré. Il parcouru 13 km en 55 heures de cavale à travers la forêt de Frozen Head, lieu même de la course jusqu’à aujourd’hui. Depuis sa création, le principe de la Barkley reste inchangé : courir 5 fois la boucle de 20 miles (environ 32 kilomètres) et environ 4 000 m de dénivelé, dans un sens, puis dans l’autre, en 12 h maximum pour chaque boucle. Pour donner une idée, on estime que la faire en entier, soit les 5 boucles, reviendrait à faire l’ascension de l’Everest à deux reprises… Vous voyez le tableau? Le parcours compte des étapes où des livres sont disposés, chaque coureur doit en arracher la page qui correspond à son numéro de dossard. La course a lieu le samedi précédent le 1er avril et débute entre minuit et midi. Une conque retentit pour indiquer aux participants que le départ se tiendra 60 minutes plus tard. Puis, Lazarus Lake allume sa cigarette en guise de « top départ ». D’après ce dernier, le but n’a jamais été d’imaginer la course la plus difficile au monde, mais simplement de tester les limites des participants et jusqu’où ils pouvaient aller. Et force est de constater que même si les conditions sont ardues, voire soufrantes, il y a toujours quelqu’un pour dépasser les limites. C’est au bout de 10 ans que les 5 tours sont bouclés. Une performance historique, qui sera suivie ensuite de 14 autres victoires jusqu’à présent.
REPORTAGE
Le record étant détenu par un Américain, Brett Maune, qui termina, en 2012, en 52 heures 3 minutes et 8 secondes. Des succès qui obligent les organisateurs à se réinventer tous les ans en modifiant l’itinéraire avec de nouveaux obstacles ou quelques nouveautés. Une histoire qui ne cesse de se réécrire, au rythme de parcours individuels dans l’effort mais d’un partage collectif au final. « C’est une aventure au long cours qui se prépare, pour certains, sur plusieurs années comme à la Barkley. Un jour, il y aura un vainqueur et nous devrons en modifier des aspects. C’est un peu comme un record du monde, la limite se repousse toujours. C’est une aventure autant individuelle que collective. Pour réussir, il faut se baser sur l’expérience des participants de l’année précédente, il faut savoir s’entraider, partager des informations. C’est sous la forme collective que l’on est capable d’aller plus loin, même si, dans l’effort et à la fin, on sera seul à l’arrivée. » Ce n’est que lors de la dernière édition, en 2019, que la 3ème boucle fut atteinte par un français, David Barranger et un espagnol, Imanol Alseon Orbegozo. Ce dernier a même été jusqu’au premier livre du 4ème tour. C’est également cette même année qu’une femme, Alexandra Rousset, finit le premier tour. Des records qui seront peut-être battus en 2021. Pour le savoir, rendez-vous pour la nouvelle édition au printemps ! « Nos 40 coureurs sont déjà sélectionnés, ils sont motivés, on attend maintenant l’autorisation. Un événement avec si peu de coureurs et pas ou peu de public, ne peut pas faire mieux en matière de distanciation sociale ! »
CHARTREUSE TERMINORUM chartreuse-terminorum.fr
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* Mont-Blanc du Tacul
104 RUE PACCARD +33 (0)4 50 53 02 17
WWW.SNELLSPORTS.COM
* Mont Maudit
Photo © Scarpa
* Mont-Blanc
EQUIPEMENT TECHNIQUE & TEXTILE
OUVERT 7J/7
RANDONNÉE ESCALADE
ALPINISME BIVOUAC TRAIL
RUNNING * Tour Ronde
YOGA
LIFESTYLE
& AUTRES...
CHARTREUSE TERMINORUM
MK STORY
© Matthieu Forichon
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PRODUIT
GAMME G TREK G TREK 5 GORE-TEX®
VERSION HOMME
ARPENTER LES SOMMETS AVEC LA GAMME G TREK Texte Olivia Bergamaschi
Les longues randonnées n’auront jamais été aussi accessibles avec la toute nouvelle gamme de chaussures lancée par Millet pour le printemps-été 2021. Une invitation aux trekkings et à l’évasion à l’approche des beaux jours, avec toute l’expertise de la marque. L’appel des grands espaces, synonymes de liberté et d’infinies possibilités, va sans doute titiller la plupart d’entre nous à l’heure où nous basculons tout doucement vers la saison chaude. Les randonnées de plusieurs jours ou « treks » sont une tendance qui ne cesse de s’amplifier dans le contexte actuel, montrant une volonté de s’échapper de son quotidien et voguer vers de nouvelles aventures! C’est ici que la gamme G TREK s’impose. Les chaussures de cette collection, dont les noms sont inspirés des itinéraires de Grande Randonnée ( GR ) et s’adressant aux femmes et aux hommes, regroupent les qualités essentielles à de longues sorties, en toute sécurité.
UNE ROBUSTESSE CAPABLE DE VOUS EMMENER VERS LES PLUS HAUTS SOMMETS.
VERSION FEMME
POUR LE TREKKEUR SANS COMPROMIS Le sentier de randonnée GR5 traverse des cols alpins difficiles d’accès et des crêtes rocheuses escarpées. Les conditions présentes sur ce sentier technique ont servies d’inspiration pour ce modèles G TREK 5 GORE-TEX®. La semelle Vibram® Nanga Litebase confèrera aux aventuriers un sentiment de stabilité face aux épreuves du terrain et une robustesse capable de les emmener vers les plus hauts des sommets. Grâce au maintien excellent de la cheville et à la possibilité d’accrocher des crampons à l’arrière, ces chaussures conviennent également aux conditions d’alpinisme estivales. Fournies avec deux semelles intérieures superposées de qualité supérieure, dont l’une d’elles peut être enlevée pour offrir un ajustement aux pieds plus larges, la question du confort ne se pose plus! Une fonction indispensable aux marcheurs endurants.
G TREK 4 GORE-TEX®
VERSION HOMME
VERSION FEMME
POUR LE TREKKEUR EXIGEANT Le GR4 est un sentier de randonnée long et ardu, reliant l’Atlantique à la Provence. Un tracé apprécié des passionnés qui doivent, pour s’y engager, se munir de produits performants, mais aussi résistants aux conditions difficiles de ces paysages. Adaptées aux terrains escarpés et sauvages, Les G TREK 4 GORE-TEX® offrent un confort exceptionnel, à l’image de la chaussure GR5 GORE- TEX®, avec toutefois un peu plus de flexibilité sous le pied, une empeigne légèrement plus souple et moins de volume autour de la cheville. Là aussi, la semelle Vibram® Nanga Litebase assure un amorti et un maintien exceptionnels. Elles seront les compagnes idéales pour des expéditions intenses au coeur d’une nature quelquefois hostile !
OÙ LA TROUVER Retrouvez les chaussures de la gamme G TREK dans votre magasin Espace Montagne - Le Grand Epagny, ainsi que sur le site web de Millet www.millet.fr
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SPORTS DE FOND
AGENDA
En raison de la crise sanitaire, certains évènements prévus peuvent être annulés ou reportés.
RANDO BY NIGHT SKI DE RANDO MERCREDI 31 MARS LA PLAGNE
Novices, amateurs, confirmés, passionnés, l’essentiel est de partager une montée de 2.5km de Plagne Centre jusqu’au sommet des Verdons d’un dénivelé de 500mD+. Un ravitaillement vous sera proposé au sommet avant de redescendre de nuit la piste (lampe frontale obligatoire). Formats compétiteur et loisir. Infos : la-plagne.com Prix : 12 €
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BIKE AND RUN
BIKE & RUN DIMANCHE 04 AVRIL PUBLIER Le Publier Triathlon a décidé de réaliser à partir de cette année des compétitions de Bike & Run. A titre de rappel, le Bike & Run est une pratique qui consiste à enchaîner le vélo et la course à pied par équipe, avec un seul vélo pour deux. Il y a trois épreuves: 8-11ans; 12-15ans; et 16 ans et plus. Infos : publiertriathlon.com Prix : de 8 à 20 €
TRAIL DE LA MANDALLAZ
TRAIL SAMEDI 10 AVRIL BALME DE SILLINGY Ce trail, varié et ludique propose un départ autour du lac, la traversée la Balme, une montée tonique jusqu’à la tête de la Mandallaz par les belles pentes du belvédère, des magnifiques points de vue sur le lac d’Annecy, une balade hors sentier vers la Goliettaz, des descentes en alternant single track, piste forestière rapide, et passage en balcon dans les bois. Infos : traildelamandallaz.wixsite Prix : NC
ULTRA MONTÉE DU SALÈVE TRAIL SAMEDI 10 AVRIL ETREMBIÈRES
Créé en 2010, l’Ultra Montée du Salève réunit chaque année plusieurs centaines de trailers amoureux du dénivelé positif. Unique en son genre, l’épreuve consiste, pour les participants, à gravir autant de fois que possible le Mont Salève via le chemin du Pas de l’Echelle. Infos : ums74.fr Prix : 70 €
SPORTS DE FOND
AGENDA
GREENWEEZ MAXI-RACE
TRAIL DU SAMEDI 29 MAI AU DIMANCHE 30 MAI ANNECY
LE DÉFI DE L’OLYMPE
TRAIL DIMANCHE 11 AVRIL BRIDES LES BAINS Avant de ranger les skis et les masques, Méribel Sport Montagne vous propose le « défi de l’Olympe ». Une épreuve ludique à destination des rois de la grimpe. L’objectif étant de réaliser le maximum de grimpées en un temps imparti de 06h00 maximum. Vous pourrez relever le défi seul ou en équipe. Infos : meribel-sport-montagne.com Prix : de 8 à 35 €
TRAIL DU LAUDON TRAIL DIMANCHE 25 AVRIL SAINT-JORIOZ
Entre la montagne d’Entrevernes et du Semnoz, marcheurs et trailers découvriront 4 parcours uniques offrant un magnifique point de vue sur le lac d’Annecy. La marche pour tous, le trail des Charmettes, le trail de la Bauche ou encore le trail de la Cochette vous attendent le 25 avril prochain. (de 13km / 380 D+ à 35km / 1780D+) Infos : traildulaudon.fr Prix : de 10 à 36 €
Plus qu’un trail, la Maxi Race est un prétexte au voyage, à l’aventure et à la découverte de soi et de paysages uniques. En solo ou en relais, quelque soit votre niveau et vos objectifs, de l’Ultra aux Marathons en passant par les trails courts, vous trouverez un parcours qui vous permettra d’évoluer en montagne et de profiter du lac . Infos : maxi-race.org Prix : de 25 à 150 €
DYNASTAR X3
TRIATHLON DIMANCHE 18 AVRIL COURCHEVEL Bonne ambiance et convivialité seront à l’honneur sur ce triathlon hors norme avec l’enchainement de 13,9km (930m D+) de Cyclisme, 6,3 (180m D+/-) de Trail et 4,8km (950m D+) de Ski Alpinisme. Un format de course original et innovant avec ce triathlon montagne conçu pour des amateurs éclairés et des spécialistes participant en «Solo» ou «Trio». Infos : courchevelsportsoutdoor.com Prix : 35 €
GRAND CHAMBÉRY MARATHON MARATHON DIMANCHE 09 MAI CHAMBÉRY
Au départ du magnifique château des Ducs de Savoie, marathoniennes et marathoniens, sont invités à arpenter de part en part la ville de Chambéry, pour rejoindre les bords du plus grand lac naturel d’origine glaciaire de France et finir votre course dans les rues de la Capitale. Infos : marathons.fr Prix : de 24 à 57€
COMBLORANE
TRAIL SAMEDI 12 JUIN ET DIMANCHE 13 JUIN COMBLOUX La Comblorane fête ses 25 ans ! Connue pour son ambiance conviviale et familliale, cette course est aussi une randonnée gourmande de 12km, des mini-trails pour les enfants dès 4 ans, un parcours d’obstacles pour toute la famille autour du plan d’eau biotope et de beaux itinéraires à travers forêts et alpages en balcon face au Mont-Blanc. Trails chronométrés: 7km, 25km et 38km. Vivez cette expérience trail unique entre amis ou en famille, à Combloux! Sept parcours sont proposés: XL, L, M, S, XS, Family. Infos : lacomblorane.com Prix : de 5 à 30 €
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CATÉGORIE SPORTS DE FOND
CYCLOTOUR TITRE GENRE DU LÉMAN
DATE CYCLISME LIEUX DIMANCHE 30 MAI
texte LAUSANNE Infos : site du Cyclotour, la course 18ème édition Prix : prix € cyclo la plus pittoresque autour du Léman ! Deux parcours au programme : Lausanne-Lausanne (176 km, un tour complet autour du Léman) et Evian-Lausanne (112 km, par Genève). Cyclistes pro ou amateurs, en tandem ou en solo, les parcours sont ouverts à toutes et à tous, et à la portée de chacun ! Infos : cyclotour.ch Prix : 109 €
AGENDA
MEGÈVE MONTBLANC CYCLING
CYCLISME SAMEDI 12 JUIN ET DIMANCHE 13 JUIN MEGÈVE La Time Megève Mont-Blanc, devient la Megève Mont-Blanc Cycling et en profite pour se réinventer. Quatre disciplines sont au programme: Cyclosportive, Gravel, Vélo à Assistance Électrique et Courses pour enfant. Infos : megevembc.com Prix : de 10 à 85 €
TRIATHLON INTERNATIONAL DU LAC D’ANNECY
TRIATHLON SAMEDI 26 JUIN ET DIMANCHE 27 JUIN ANNECY Le Triathlon revient cette année avec ses trois épreuves mythiques. À la nage, après une boucle au large et un passage sous le pont des Amours, les concurrents sortiront de l’eau dans le canal du Vassé, au cœur de la ville d’Annecy. En vélo, une boucle sur route alternant montagnes et rives du lac. En course à pied, un nouveau parcours : « les pieds dans l’eau », au coeur de la ville de 10km totalement plat en 2 boucles entre l’esplanade du Pâquier et la plage d’Albigny. Infos : annecy-triathlon.com Prix : à partir de 50 €
ALPSMAN
TRIATHLON SAMEDI 5 JUIN ET DIMANCHE 6 JUIN SAINT-JORIOZ L’AlpsMan Xperience s’adresse à tous ceux qui ont toujours rêvé de prendre le départ d’un triathlon mais qui n’ont jamais osé. Il permet à ses participants de se tester sur les 3 disciplines du triathlon mais sans les transitions et sur des distances accessibles, le tout dans le cadre magnifique du Lac d’Annecy. L’AlpsMan Xperience c’est le triathlon sans pression. Infos : alps-man.com Prix : 400 €
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MARATHON DU MONT-BLANC MARATHON DU JEUDI 24 JUIN AU DIMANCHE 27 JUIN CHAMONIX
Le Marathon du Mont-Blanc comporte plusieurs compétitions de course à pied autour de Chamonix dans le massif du Mont-Blanc. L’épreuve principale est le marathon appelée le 42 km du Mont-Blanc. Ce trail rassemble 7 autres formats : 90km, 23km, 10km, duo étoilé, Kmv, Young Race Marathon, et Mini Cross. Infos : marathonmontblanc.fr Prix : à partir de 32 €
UT4M
TRAIL DU JEUDI 15 JUILLET AU DIMANCHE 18 JUILLET GRENOBLE Evènement sportif majeur à Grenoble et dans le monde du trail, au cœur d’une agglomération dont Stendhal disait que chaque rue est une fenêtre ouverte sur les montagnes, l’Ut4M revient pour une édition 2021 toujours plus « à la carte ». Au menu, plusieurs formules vous permettent de courir votre propre Ut4M, selon vos envies et votre appétit. Sélectionnez la course que vous rêvez de faire. Vous avez le choix de la distance et du massif. Petit picoreur ou grand gourmand, venez vous régaler sur ces terres. Infos : ut4m.fr Prix : à partir de 10 €
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ème édition
2-6 & 9-13 AOûT
BOOST CAMP
le trail de a à z du au
2 13 août 2021
TRAIL PURSUIT
1O km 500d+ 20 km 1000d+ 42 km 2200d+
samedi 7
SPEED 3200 KILOMÈTRE VERTICAL
dimanche 8
TRAIL PURSUIT 10,20 & 42 km
trail kids
course ludique 12/17 ans
Prize money : 3800€
inscriptions sur valthosummitgames.com SOGEVAB – 317 929 818 R.C.S Chambéry – SAEM au capital de 240 000€ / Document non contractuel /Mars 2021 Crédits photo et création graphique : Office de tourisme de Val Thorens
balade ludique & crazy cross, les accompagnants sont rois !
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CINÉMA © The Wall of Shadows
CHAMONIX FILM FESTIVAL PREMIÈRE ÉDITION !
Du 8 au 13 juin 2021, la première édition du Chamonix Film Festival verra le jour et promet déjà d’être un grand événement pour la célèbre capitale de l’alpinisme : une semaine exceptionnelle destinée à tous les passionnés de montagne.
© Chamonix Film Festival
Chamonix a vu naître l’alpinisme il y a 2 siècles, le festival s’inscrira dans la continuité de cet héritage. Le Chamonix film festival, c’est le rêve d’un père et sa fille : Christophe et Morgane Raylat, 2 passionnés de montagne qui ont eu l’idée de créer un festival qui rendrait hommage au cinéma de montagne et à l’esprit d’aventure. « Pourquoi pas imaginer un festival consacré à tous les imaginaires de la montagne dans la capitale mondiale de l’alpinisme, là où tout a commencé ? », Christophe Raylat. Chamonix résonne dans le cœur de tous les amoureux de montagne. C’est même fou qu’en 2021 cette ville ne possède pas un festival du film de montagne digne de son nom ! Un festival qui réunirait les meilleures productions de l’année, sélectionnées par un comité de spécialistes et un jury réunissant des grandes personnalités de la montagne.
© Climbing Blind
La montagne réunit les valeurs du fameux « monde d’après », respect de l’environnement, solidarité, sens de l’engagement, désir de transmission, capacité de s’émerveiller… Le festival est construit autour de ces valeurs.
Texte Carole Cailloux
Vivez une semaine inoubliable de sorties en montagne, de conférences, d’apéros et de projections qui respirent l’air frais !
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L’alpinisme et les activités engagées en montagne ne sont pas des sports ordinaires, les sommets ne sont pas de simples terrains de jeux, mais des terrains d’enjeux. Depuis fin 2019, l’alpinisme est entré au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette reconnaissance a poussé Morgane et son père à transmettre l’histoire et la culture de la montagne, sensibiliser aux questions d’environnement et au respect des lieux et à la sécurité des pratiquants. Un engagement fort qui se trouvera au cœur de du festival. « Chamonix film festival, c’est toutes les émotions de la montagne ». AU CINÉMA VOX À CHAMONIX Tous les soirs, assistez à des projections dans les 3 salles du cinéma Vox, de 20 h à minuit. Les meilleurs films de montagne
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CINÉMA Les Drus © Chamonix Film Festival
M O N TA G N E | AV E N T U R E | C U LT U R E
seront projetés, suivis de discussions avec les aventuriers et réalisateurs. Vivez des moments uniques et des rencontres inoubliables. Cinq prix récompenseront les meilleurs films et seront attribués par un jury réunissant à la fois des personnalités du monde de la montagne et du cinéma. EN MONTAGNE Tous les jours, du mercredi au samedi, partez, encadrés par un guide de la Compagnie des guides de Chamonix, à une découverte de la Haute Montagne. Participez à des stages photos et vidéos animés par les meilleurs photographes, caméramans et réalisateurs de montagne. Les stages photos seront encadrés par Jocelyn Chavy et Ulysse Lefebvre (d’Alpine Mag) Les stages vidéo par Thomas Guerrin et Pierre Cadot (de Yucca Films), et Bertrand Delapierre. AU CAMP DE BASE Les soirées se dérouleront à l’hôtel PlanB, camp de base du festival : conférences, signatures, master classes, l’occasion de rencontrer les équipes des films autour d’un verre, de 17h à 19h, avant les projections. « L’ambition : proposer plus qu’un simple festival de belles images de montagne » 20 films en compétition pour explorer toutes les facettes de l’aventure. Des hommes et femmes hors du commun viendront à votre rencontre. Un évènement inédit à Chamonix, pour partager et découvrir les aventures de réalisateurs, explorateurs et voyageurs du monde. « Un festival ambitieux qui séduira tous les amoureux de chamonix, de montagne et de cinéma ! » PETZL, PARTENAIRE PRINCIPAL DU FESTIVAL La société Petzl a été séduite par la dimension internationale du festival et parce que l’événement rassemble la communauté montagnarde, aussi bien dans les salles de cinéma que sur le terrain. UNE CAMPAGNE DE CROWDFUNDING Si vous deveniez co-producteur du festival ? Créer un tel événement en 2021 n’est pas si facile, surtout avec les incertitudes du contexte sanitaire actuel… Pourtant, le festival répond à un vrai besoin d’évasion et de partage
design : Jean-Charles Bassenne
www.chamonixfilmfestival.fr |
© The Wall of Shadows
Chamonix film festival 8 - 13 juin 2021
autour de la montagne. Soutenez la première édition de ce festival dédié à la montagne, à l’aventure et à la culture sur helloasso.com. Vos dons permettront aux organisateurs de garantir la réussite de cette première édition ! Chamonix film festival, c’est de la montagne, des beaux films, de la convivialité, du partage, de l’aventure, de l’émotion… Un peu tout ce qu’on aime et qui nous manque depuis si longtemps !
STREAMING ET RAYONNEMENT INTERNATIONAL Pour ceux ne pouvant se déplacer à Chamonix, les films seront diffusés en streaming payant et disponibles pendant toute la semaine. Les films seront sous-titrés. Les productions françaises le seront en anglais et inversement.
L’ADN Depuis toujours, Chamonix est la capitale mondiale de l’alpinisme. Les activités engagées en montagne ne sont pas des sports ordinaires, les sommets ne sont pas de simples terrains de jeux, mais des terrains d’enjeux. Depuis fin 2019, l’alpinisme est entré au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette reconnaissance engage les organisateurs à oeuvrer pour transmettre l’histoire et la culture de la montagne et sensibiliser aux questions environnementales, au respect des lieux, et à la sécurité des pratiquants.
CHAMONIX FILM FESTIVAL chamonixfilmfestival.fr
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LE PRINTEMPS DES ROSES
LE PRINTEMPS DES ROSES
PAULINE BALLET 26
LOANA LECOMTE
MickaElle Michel
LE PRINTEMPS DES ROSES
AU PRINTEMPS ÉCLOSENT LES BOURGEONS. ET LES NOUVEAUX PROJETS. AU PRINTEMPS FLEURISSENT LES LIANES. ET LES BONNES IDÉES. AU PRINTEMPS SCINTILLENT LES ROSES. ET LES BELLES HISTOIRES. Texte Baptiste Chassagne
une vetetiste une photographe et une
T
Ainsi, en ce printemps morose, nous avons voulu voir - le temps de trois rencontres la vie en rose. Ceci en partant à la découverte de trois personnalités colorées qui incarnent l’avenir du sport français, beaucoup, mais qui en sont aussi déjà le présent, un peu.
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jockey
Trois jeunes femmes, encore fleur bleue, qui à force de vivre leur discipline à fleur de peau en sont devenues la plus fine fleur. Demain, bientôt. Aujourd’hui, déjà. Trois jeunes femmes qui, lorsqu’elles effeuillent les pétales de leur quotidien, concèdent aimer leur sport, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Une jockey, une vététiste et une photographe qui, d’un optimisme sans fard et d’une assiduité sans faille, cultivent leur jardin. Leur potager des possibles. Le verger de leurs ambitions. Là où elles rêvent en grand. Là où s’imaginer un jour marquer l’histoire n’a rien du fruit défendu. Mickaëlle, Loana et Pauline exaltent la jeunesse et contrairement au bon vin, elles n’ont pas attendu - ni le temps qui passe, ni le poids des années, ni les secondes qui s’égrènent - pour laisser éclore leur talent et exprimer leur potentiel. Roses des vents. Elles savent fixer un point cardinal. Et quand les doutes affleurent, laisser fleurir la persévérance et l’insouciance. Pour faire émaner un parfum de fraîcheur et souffler un vent de renouveau sur le sport français. Roses des sables. Elles vivent leur passion pour le vélo, la photo ou les chevaux, avec appétit. Mais épineuses, nos trois roses sont aussi des personnalités complexes. Des tempéraments tout sauf lisses. Avec « du piquant » comme on dit dans le jargon. Bref, 2021 est leur printemps. Le printemps des Roses. Un printemps qu’elles abordent avec l’élégance, le caractère et la douceur qui font la beauté de ces fleurs.
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LE PRINTEMPS DES ROSES
LECOMTE DE FeES LA TRAJECTOIRE ENCHANTÉE D’UNE JEUNE VÉTÉTISTE ANNÉCIENNE Texte Baptiste Chassagne
Un conte enchanté. C’est ainsi que l’on pourrait décrire l’année 2020 de Loana Lecomte, celle qui vole d’une insouciante légèreté et rayonne d’une personnalité solaire. À seulement 21 ans, la jeune vététiste annécienne, qui admet un attachement viscéral pour ce lac et ces montagnes qui l’ont vue grandir, a connu une saison fabuleuse. Loin de ces histoires à dormir debout. Proche de ces rêves qui se vivent éveillés. Une victoire en Coupe du Monde dès sa toute première « chez les grandes » et deux titres de championne du monde, Espoirs et par équipe. Un conte de fées dont il s’agira d’écrire un nouveau chapitre en 2021, avec pour principale péripétie les Jeux Olympiques de Tokyo.
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Papi, Parmelan et engagement Peux-tu nous raconter ta découverte du VTT et tes premiers coups de pédale ? Comment sont nées ta vocation et ta passion pour ce sport ? Comme la majorité des enfants qui grandissent en station – aux Carroz d’Arâches me concernant - j’ai commencé par le ski alpin. Néanmoins, mes parents souhaitaient que je trouve un complément estival au ski, et à ce moment-là, mon papi, dont je suis très proche, ancien cycliste de bon niveau, a proposé de m’initier au vélo ! Je me souviens de nos premiers rides ensemble. J’avais une dizaine d’années. On roulait sur la piste cyclable au bord du Lac, à faire des aller-retours le long de la voie ferrée du petit train. Il me répétait sans cesse : « Mouline Loana ! Mouline ! ». (Elle esquisse un sourire) De super images me reviennent... À quelle période as-tu découvert que tu avais des prédispositions pour cette discipline ? Comment s’est déroulée la transition vers la démarche de haut-niveau ? J’ai disputé mes premières compétitions nationales à l’âge de 14 ans, via le Trophée de France des Jeunes Vététistes. À cette époque, je n’avais pas un super vélo, plutôt lourd et sans suspension. Je finissais assez régulièrement au pied du podium. Puis, mes parents, constatant mon investissement, m’ont offert une monture plus performante ! À partir de ce moment-là, j’ai commencé à gagner. J’ai toujours aimé la compétition et la confrontation, mais je ne me suis jamais projetée sur un plan de carrière. J’ai toujours avancé ainsi, sans me prendre la tête, de résultat en résultat, en abordant les objectifs les uns après les autres. Le VTT est une discipline olympique, régulièrement pourvoyeuse de médailles pour la France. Peux-tu, en quelques mots, décrire cette épreuve à ceux qui ignorent de quoi il s’agit ?
MON PAPI, DONT JE SUIS TRÈS PROCHE, ANCIEN CYCLISTE DE BON NIVEAU, A PROPOSÉ DE M’INITIER AU VÉLO !
Je vais tâcher d’être succincte. (Un temps de réflexion) En gros, c’est une course de VTT qui se déroule sur un circuit de 4 à 6 km, dont on effectue plusieurs fois la boucle. Nous évoluons sur des sentiers techniques, généralement parsemés de racines, de sauts ou de cailloux, en montagne ou en forêt. Nos départs se font de façon groupée et la première arrivée à gagner. Les types de terrain sont très variés et changent d’une course à l’autre. Mais en règle générale, le parcours oscille toujours entre 5 ou 6 boucles à effectuer, soit environ 30 km et 1000 m de dénivelé positif, pour 1h30 d’effort en moyenne.
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LE PRINTEMPS DES ROSES Quelles sont les qualités qui fondent une grande pilote de VTT ? Si je devais dessiner le portrait-robot de la pilote idéale, elle aurait trois qualités principales. D’abord, une grande capacité d’engagement. L’engagement, c’est la faculté à débrancher le cerveau, mais pas trop ! Réfléchir, mais pas trop ! Ensuite, il faut savoir se faire mal physiquement car on doit être à fond pendant 1h30. Notre effort exige d’être à la fois puissante, explosive et endurante… Enfin, il y a une dimension tactique, stratégique, couplée à une certaine lecture du terrain. En gros, c’est mieux d’éviter de se mettre dans le rouge pour conserver un minimum de lucidité dans les descentes techniques. Ça fait pas mal de facteurs à gérer pour atteindre le plus haut-niveau ! Te concernant, quels sont les points forts qui te démarquent de la concurrence ? Et les points faibles que tu dois encore travailler ? (Sans hésitation) Mon point fort, c’est le pilotage ! Je sais lire les trajectoires et j’ai rarement peur. Je n’hésite pas à m’engager. C’est certainement l’héritage de mon passé de skieuse alpin. À l’opposée, mon levier de progression, c’est l’endurance. Je cours en catégorie Elites, avec des athlètes plus âgées que moi, qui disposent d’une plus grosse caisse, mais ce qui est aussi dû au fait qu’avec l’expérience, elles sont en mesure d’accumuler plus d’heures à vélo que moi à l’entraînement. Tu es née et tu résides à Annecy. Le bassin annécien est à la fois ta terre natale et ton terrain de jeu. Entretiens-tu une relation particulière avec cette région ? Quels sont tes spots d’entraînement favoris ? J’ai un attachement presque viscéral à la région d’Annecy… À chaque fois que je pars en stage ou en compétition, je n’ai qu’une seule hâte : retrouver mes montagnes ! C’est difficile à expliquer mais je m’y sens bien, épanouie et donc efficace à l’entraînement. Cette terre, c’est ma zone de confort ! Pour le VTT, c’est juste royal, notamment le Semnoz qui se révèle être une véritable fourmilière à sentiers. Et si vous voulez me croiser à l’entrainement, mes spots favoris sont le Parmelan et L’Anglette, juste à côté de la maison !
L’ENGAGEMENT, C’EST LA FACULTÉ À DÉBRANCHER LE CERVEAU, MAIS PAS TROP ! RÉFLÉCHIR, MAIS PAS TROP !
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Tokyo, feu d artifice et sac podium Le 29 septembre 2020, à Nove Mesto, en République Tchèque, tu participes à ta première manche de Coupe du Monde de VTT, sur le circuit Elites, alors même que tu es encore Espoirs. À cette occasion, tu concrétises en seulement une course un rêve que certaines athlètes mettent parfois toute une carrière à réaliser : pour ton baptême inaugural, tu remportes cette étape de Coupe du monde ! Qu’est-ce que tu ressens au moment de lever les bras en vainqueur ? Es-tu la première surprise de ta performance ? On m’a déjà posé cette question, mais je n’ai jamais su répondre ! J’ai du mal à décrire précisément ce que j’ai ressenti, un peu comme un feu d’artifice de différentes émotions. J’ai surtout pensé à tous ceux qui me suivent depuis le début : mon entraineur, mes proches, mon Team… Je les imaginais heureux devant leur écran, et moi, j’étais juste heureuse de les rendre heureuse ! Après, ce n’était absolument pas programmé ! Le contrait aurait été rempli avec un top 15 et secrètement, je rêvais d’un top 10 ! Mais de là, à monter sur le podium ou même gagner… jamais cela ne m’a traversé l’esprit ! Une anecdote en dit long sur cette insouciance. Vous n’aviez pas ce sac rempli d’affaires de rechange que les athlètes préparent généralement « au cas où » ils feraient un podium… Non ! Je pensais rentrer directement à l’hôtel après la course ! À la limite, m’arrêter au contrôle anti-dopage si j’étais sélectionnée. Du coup, je suis montée sur le podium toute sale, encore pleine de boue, et en ayant froid. Mais ça va, c’était une « bonne galère » ! Je re-signerais volontiers. Surfant sur cette confiance et sur ta forme physique, tu remportes quelques jours plus tard le titre de championne du monde Espoirs, à Leogang, en Autriche, concluant de la plus belle des manières ta formidable année 2020. Qu’est ce qui a changé depuis ? Comment as-tu vécu cette notoriété nouvelle ? C’est sûr que ça a généré quelques changements. Pas personnellement, pas dans mon comportement, mais plutôt dans la manière dont les autres me perçoivent. J’ai reçu plus de propositions de partenaires qui souhaitaient m’aider dans mon aventure, je suis plus sollicitée médiatiquement et celles que je considérais avant comme des idoles sont désormais des adversaires… Heureusement, je suis extrêmement bien
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entourée, que ce soit par mes proches, en équipe de France ou dans mon Team (Massi). Athlète de haut-niveau c’est un métier, et j’apprends à l’exercer au mieux tous les jours ! On dit souvent que la saison de la confirmation est toujours plus difficile que celle de la révélation ? Es-tu sereine à cet égard ? Oui, totalement ! Je me dis que je n’ai rien à prouver à personne ! Je prends les objectifs comme ils viennent, les uns après les autres, en me donnant à fond sur chaque course. Mon but, c’est simplement de ne pas avoir de regret en franchissant la ligne d’arrivée. J’ai la chance d’évoluer dans un environnement ultra-bienveillant. Ils me soutiennent beaucoup, sans pour autant faire peser une pression sur mes résultats. Quand je réussis, c’est grâce à eux. Et quand je me rate, c’est à cause de moi ! Une telle saison doit quand même ouvrir l’appétit et nourrir des ambitions… Te projettes-tu sur les JO de Tokyo 2021 ? Comment vis-tu l’incertitude qui les entoure ? Pour les JO, il va déjà falloir se qualifier en étant performante sur les deux premières manches de Coupe du Monde qui se dérouleront début mai ! Je devrai faire partie des deux meilleures françaises pour espérer voir Tokyo. Et concernant l’incertitude, je la vis plutôt bien ! Chaque jour, à l’entraînement, je travaille pour progresser et construire des performances sur le long terme. Les JO de Tokyo ne sont qu’une étape, certes exceptionnelle. Cette sérénité émane certainement du fait que je suis jeune et que j’ai tout le temps devant moi… Peux-tu nous décrire ton quotidien en cette année olympique ? Qu’est-ce que l’on fait de ses journées lorsque l’on a 21 ans, que l’on est sportive de hautniveau et que l’on prépare les JO ? C’est un mode de vie assez classique, rien de bien extraordinaire ! Je m’entraine 5 à 6 jours par semaine, pour un volume hebdomadaire variant entre 12 et 15 heures. Celui-ci se décompose en une sortie longue d’endurance durant entre 3 et 4h, deux sessions de musculation et 3 ou 4 séances plus spécifiques de VTT, axées sur le physique ou la technique. Aujourd’hui, j’ai cette sensation agréable de me sentir épanouie, comme si j’avais trouvé mon équilibre. Je ne me prive de rien mais je n’abuse de rien non plus. Avec le recul, je pense que j’aurais exactement la même hygiène de vie si je n’étais pas sportive de haut-niveau.
CELLES QUE JE CONSIDÉRAIS AVANT COMME DES IDOLES SONT DÉSORMAIS DES ADVERSAIRES…
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Grotte,,' parite et mediatisation
Depuis quelques années, le sport est animé par une démarche paritaire, qui s’intensifie et se densifie chaque jour, en direction d’une véritable égalité des sexes. Quel regard portez-vous sur ce combat ? Je trouve ça totalement normal et je soutiens toutes les actions qui vont dans ce sens. Néanmoins, je remercie surtout ces athlètes pionnières qui ont amorcé le combat. Car pour ma part, j’ai la chance de ne jamais vraiment avoir ressenti cette inégalité. Je suis arrivée dans le VTT à une époque, récente, où la parité devenait la norme. Est-ce que vous vous sentez suffisamment légitime pour offrir, via votre talent et votre aura, une caisse de résonance à ce message ? Pour l’instant, je ne me sentirais pas capable d’élever la voix. Par contre, j’admire celles qui se font les porte-paroles de cette cause. Moi, j’œuvre à ma petite échelle, dans mon cercle proche. Après, il ne s’agit pas non plus de se montrer trop véhémente et d’inverser les rôles ou le rapport de force, en affirmant que les femmes sont supérieures aux hommes… Non ! Juste trouver un pied d’égalité ! Avez-vous déjà été confrontée frontalement à ces inégalités ? Oui ! Mais seulement par de petits détails qui ont éveillé ma prise de conscience… Au niveau régional par exemple, les primes de course des femmes sont inférieures à celles des hommes. (Un temps de réflexion) En réalité, cela se retranscrit plus dans le regard parfois conservateur de certaines personnes ou des réflexions que l’on entend : « Ah mais je ne savais pas que les filles pouvaient faire du VTT ! » ou « C’est plus facile chez les filles car le niveau y est très faible ! » … Non mais il faut sortir de sa grotte (sourire) ! La première fille se donne autant de mal que le premier garçon ! Le VTT a l’image d’un sport relativement épargné par les inégalités, presque en avance sur son temps. Es-tu d’accord ? Le cas échéant, comment l’expliques-tu ?
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C’est vrai que notre discipline fait partie des bons élèves ! Il y a plusieurs raisons à cela : d’abord, nous faisons exactement le même parcours que les hommes par conséquent le niveau de difficulté est équivalent ; ensuite, les circuits mondiaux féminin et masculin cohabitent chaque week-end, tout se fait le même jour, au même endroit, avec les mêmes règles du jeu, ce qui contribue à créer un esprit de corps ; enfin, je pense que Pauline (Ferrand-Prévot) a offert beaucoup de visibilité à notre sport par ses résultats extraordinaires et que de fait, en France, le VTT féminin bénéficie d’une belle notoriété, en partie grâce à elle… Quels sont selon toi les progrès qui restent à réaliser, les axes de travail à approfondir, pour un sport plus paritaire ? Selon moi, le gros enjeu se situe au niveau de la médiatisation, notamment par les « grands médias » à la télévision. Un exemple frappant : après les Championnats du Monde de cyclisme, tout le monde s’enthousiasmait du titre de Julian Alaphilippe et beaucoup moins de celui de Pauline… Or la médiatisation, c’est le nerf de la guerre. Ce qui enclenche un cercle vertueux : si tu as plus de médiatisation, tu attires plus de partenaires, tu as plus de moyens, tu créés plus de spectacle et tu deviens alors plus attractif pour les médias !
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LA MÉDIATISATION, C’EST LE NERF DE LA GUERRE ! (…) SI TU AS PLUS DE MÉDIATISATION, TU ATTIRES PLUS DE PARTENAIRES, TU AS PLUS DE MOYENS, TU CRÉÉS PLUS DE SPECTACLE ET TU DEVIENS ALORS PLUS ATTRACTIF !
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QUESTIONNAIRE DE LA ROSE La sportive que tu admires pour son engagement ? La judokate Clarisse Agbegnegnou. J’aime ce qu’elle dégage, son charisme. Elle donne envie de s’entraîner à fond, d’aller au bout de ses rêves. Elle incarne ces femmes fortes qui savent ce qu’elles veulent. La sportive qui te fait rêver depuis petite ? La VTTiste Julie Bresset. Ma coéquipière aujourd’hui au sein du Team Massi. J’ai pleuré lorsque je l’ai vue gagner l’or aux JO de Londres. Je me suis dit : « C’est ça que je veux faire ! » La sportive qui t’inspire ? La skieuse Tessa Worley. Je suis impressionnée par sa constance. Ça fait des années qu’elle se situe au sommet de sa discipline. La plus belle émotion générée par une sportive que tu es vécue en tant que spectatrice ? La victoire de Pauline Ferrand-Prévot aux Championnats du Monde de VTT, au Canada, en 2019. J’étais fière de porter les mêmes couleurs qu’elle. Une proposition pour encore plus de parité dans le sport ? On en revient à la médiatisation par les grandes chaînes télévisées. L’autre fois, devant le Dakar, ça m’a choquée : ils n’ont donné que les résultats masculins. À croire qu’il n’y avait aucune concurrente féminine.
LOANA LECOMTE www.instagram.com/loanalecomte
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L’ opera du sensible UNE ESTHÈTE PARMI LES ATHLÈTES Texte Baptiste Chassagne
Pour la jeune photographe, débarquée dans cet univers par le jeu favorable du hasard, le sport est un opéra du sensible. Un théâtre des émotions à la dramaturgie d’une puissance incomparable. Une chorégraphie singulière où s’enchevêtrent la beauté de corps qui se dépassent, la magie d’un lieu qui palpite et la ferveur d’une liesse populaire qui rugit. À 33 ans, esthète plus qu’athlète, Pauline Ballet s’est fait une place à part dans le peloton des photographes de sport grâce à sa démarche artistique et son talent à capturer les coulisses de ce qui brille. En clair-obscur. Avec une préférence assumée pour le cyclisme, cette discipline où les danseurs étoiles corsetés dans leur cuissard de lumière valsent avec leur bicycle et les vertiges du public. Entretien avec la moto-photographe qui, d’un cliché, peut tout sublimer. Même une voiture-balai.
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À quel moment et comment s’opère ta découverte du monde du sport ?
Embrasser le sport apres le Baiser de l ’HOtel de Ville Pour commencer, il y a un élément assez peu conventionnel dans ton parcours qui a attiré notre attention car il se retranscrit aujourd’hui dans tes photos : tu as découvert le sport à travers la photographie, comme un univers propice aux belles images et non comme une passion mordante que tu pratiques assidument depuis toute petite… Exactement, la photo est ma véritable passion. Une passion née lors de mes années lycée grâce à la photographie humaniste, ce mouvement apparu dans le Paris populaire des années 1930 et dont le but était d’immortaliser l’être humain dans sa vie quotidienne… J’avais une fascination pour ces cartes postales en noir et blanc dont le plus fameux cliché reste Le Baiser de l’Hôtel de Ville par Robert Doisneau. J’ai hérité de par mon père d’un vieil appareil qu’il tenait lui-même d’un oncle ; tapé sur Google « apprendre la photographie en noir et blanc » ; enchaîné les stages estivaux pour me former ; puis, finalement, je suis entrée à l’École Nationale Supérieure de la Photographie, à Arles.
J’ai d’abord exercé comme assistante-portraitiste pour la presse, puis en complément, j’ai trouvé un boulot d’iconographe chez ASO (Amaury Sport Organisation), une entreprise qui organise nombre d’évènements sportifs dont de très célèbres comme le Marathon de Paris, le Tour de France ou Paris-Dakar. J’étais assez profane à l’égard du sport. Hormis, le Maillot Jaune et les derniers vainqueurs de Roland-Garros, je ne connaissais pas grand-chose… Un jour, mon responsable me propose de m’amener sur le terrain pour shooter la Flèche-Wallonne féminine. J’étais décontenancée car sans aucune expérience sur la manière de gérer la lumière, la vitesse, les mouvements… mais j’ai instantanément adoré ce que j’y ai vécu ! On peut presque parler de coup de foudre pour la photo de sport. Qu’est ce qui a provoqué ce déclic ? Je me souviens ce moment précis au sommet du Mur d’Huy, l’une des ascensions mythiques de la course. L’ambiance avec les supporters, l’atmosphère typiquement belge, l’impatience, puis la ferveur qui a saisi la foule à l’instant du passage des coureuses. C’était hyper intense. L’effort qu’elles produisaient était magnifique. Intuitivement, j’ai vu plein de petits détails qui auraient mérité d’être photographiés… Cette découverte a agi comme un déclic puisqu’en janvier 2015 je me suis lancée à mon compte. Mon premier client fût le magazine Rouleur, et désormais, je travaille pour des marques, des médias, des équipes cyclistes et des organisations.
L’EFFORT QUE CES COUREUSES PRODUISAIENT ÉTAIT MAGNIFIQUE
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Dire le moins pour suggerer le ‘‘plus’’ Qu’est ce qui t’attire dans la photo de sport et que tu ne retrouves pas dans d’autres univers ? (Du tac o tac) L’histoire que cela raconte. Ce que l’image dit du contexte. J’adore valoriser l’endroit où l’on se trouve : un col de montagne, un court de terre-battue, le centre d’un village de campagne… J’aime aussi la notion d’effort que laissent transparaître un visage, un muscle. Un corps qui se dépasse, c’est magnifique ! Selon tes critères, qu’est ce qui fait une belle photo de sport ? Pour moi, les meilleurs photographes sont les meilleurs conteurs : ceux qui racontent les plus belles histoires. (Un temps de réflexion) Oui, c’est un peu comme ça que je conçois notre métier : nous sommes des conteurs du sensible. Je n’aurai pas la prétention de me définir comme cela, mais en tout cas, c’est ce que j’aime (sourire) ! C’est-à-dire ? Comment concrètement « conter le sensible » ? Certaines images sont belles car très propres, superbement exposées… et d’autres sont belles car elles racontent une émotion et suscitent l’imaginaire de ceux qui la regardent. Je préfère cette deuxième catégorie. Ce qui m’intéresse, c’est capturer le petit détail qui traduit quelque chose de plus grand. Trouver cet élément de prime abord anodin mais qui se révèle en réalité plus fort que l’action en elle-même. C’est un travail très métaphorique. En quelque sorte, je conçois la photo comme une figure de style qui dit le « moins » pour suggérer le « plus ». Ça se ressent dans mon évolution. Je reviens toujours plus vers l’essentiel, j’épure un maximum mes images, réduis le matériel autour pour ne me focaliser que sur cet élément qui interpelle mon attention… On résume aussi souvent la beauté du sport à sa dramaturgie, à sa glorieuse incertitude… La dramaturgie est un mot que j’adore. Et qui résume parfaitement ce qui me fascine dans le sport. Le sport est un formidable théâtre dont je me plais à documenter les coulisses. Mettre en lumière ce qui se trame dans l’ombre. Cette dramaturgie, c’est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle la défaite m’inspire et m’émeut plus que la victoire…
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JE CONÇOIS LA PHOTO COMME UNE FIGURE DE STYLE QUI DIT LE « - » POUR SUGGÉRER LE « + » ! Au fur et à mesure, je me suis aussi rendu compte de la puissance de ce collectif qui œuvre dans l’ombre pour générer la performance et la lumière individuelle. Une course, c’est juste un magnifique orchestre qui joue de concert ! Quelles sont les contraintes liées à la photographie de sport et quelles sont les qualités nécessaires pour y répondre ? La qualité primordiale, c’est l’adaptation. Contrairement aux shootings en studio, tu ne maîtrises absolument rien. Au début, dans l’action, tu penses perpétuellement à ce que tu pourrais et aimerais faire, jusqu’à en oublier de te concentrer sur ce qui est en train de se dérouler sous tes yeux. Et ça peut générer beaucoup de frustration. Il faut donc être capable de se préparer, sans trop prévoir. Se donner un cadre, mais pas trop rigide, afin de rester à l’affût et s’en remettre à son instinct. Capter cette silhouette qui se détache à l’horizon, cette goutte de sueur qui coule sur un visage, ce muscle tendu qui appuie sur une pédale…
LA DÉFAITE M’INSPIRE ET M’ÉMEUT PLUS QUE LA VICTOIRE…
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Une signature, zEro genre
LA SIGNATURE D’UN PHOTOGRAPHE NAÎT DE SON BAGAGE HUMAIN ET CULTUREL. PAS DE SON GENRE À LA NAISSANCE.
Tu as shooté nombre de disciplines différentes, mais le cyclisme semble avoir ta préférence. Comment tu l’expliques ? Qu’est-ce que tu retrouves nulle part ailleurs que dans le vélo ? Dans le cyclisme, je ressens une proximité assez incroyable avec les athlètes qui font ce sport. Contrairement au football, au tennis ou au golf, il n’y a pas ce phénomène de starification qui nous éloigne de l’acteur ou de l’actrice au cœur de son élément. Ce qui me plait le plus dans ce sport, c’est l’intensité de l’effort, le côté populaire et cette itinérance que je ne retrouve nulle part ailleurs. C’est un univers très brut et accessible. Rien n’est scénarisé. J’aime cette authenticité. Est-ce complexe de gagner la confiance préalable au fait d’entrer dans l’intimité d’une équipe cycliste, de surcroît lorsque l’on est une femme ? La clé, c’est le temps. Ça peut paraître très bateau comme formulation, mais clairement, la confiance se gagne… Je crois que les coureurs et coureuses que j’accompagne ont appris à m’accepter. Désormais, intuitivement, je sens lorsque je suis de trop et que je dois m’évincer. L’autre-clé, c’est la discrétion. Ceci afin d’éviter que le modèle ne pose ou change son attitude naturelle s’il se sent épié ou entend le bruit de la rafale. Le fait d’être une femme n’a jamais eu d’influence sur mon travail. Je n’ai jamais ressenti de réticence à cet égard. Tant que tu restes professionnelle et respectueuse de leur intimité, ils ne considèrent que le photographe derrière l’objectif, et pas son genre. Quand je collabore avec une équipe, je ne me considère pas comme membre de cette dernière mais le témoin de ce qui peut se s’y passer. Grâce aux images. Considères-tu le monde de la photographie sportive comme assez conservateur ? Ton profil de jeune photographe femme est-il atypique sur le Tour de France ? Je n’ai ressenti jamais d’animosité ou de frein à l’égard du fait que je sois une femme. Par contre, effectivement, d’un point de vue très factuel, sur les 14 motos-photographes de la Grande Boucle, nous ne sommes que 2 femmes. Après cela peut aussi s’expliquer par les contraintes inhérentes à ce métier qui exige une certaine capacité d’adaptation en termes de planning. Une flexibilité pas forcément raccord avec une vie de famille. Moi, pour le moment, balader mes boitiers et mon baluchon partout dans le monde, c’est ce
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qui me plait le plus… Grâce à la photo, j’ai découvert des endroits absolument fabuleux où je ne serais jamais allée de moi-même : la Slovaquie, l’Arabie Saoudite, Shanghai ou même des régions moins touristiques de la France. Selon toi, le sport féminin est-il plus esthétique que le sport masculin ? J’ai eu la chance de shooter l’Open de France féminin, en golf. Et effectivement, j’y ai constaté une certaine grâce, des gestes d’une élégance rare, des mouvements singuliers ou des détails comme les mains qui rendent le sport féminin plus photogénique sur certains points. On peut aussi lier cette aspérité aux tenues souvent plus créatives des femmes. C’est plus osé, plus artistique… Au tennis par exemple, ces cheveux qui dansent, ces jupes qui volent… C’est magnifique. (À nouveau un temps de réflexion) Par contre, je ne pense pas que l’inverse soit vrai. Le fait d’être une femme n’influence pas ma manière de shooter. La signature d’un photographe naît de son bagage humain et culturel. Pas de son genre à la naissance.
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QUESTIONNAIRE DE LA ROSE Un shooting photo à organiser pour promouvoir le sport féminin ? « Documenter l’épreuve cycliste Paris-Roubaix avec des portraits des coureuses juste avant et juste après la course. » Une photographe qui t’a inspirée ? Anne-Christine Poujoulat, une photographe reporter avec qui j’ai la chance de travailler sur le Tour et quelques autres courses et qui m’inspire beaucoup, tant humainement que professionnellement. Une athlète que tu aimes photographier ? Je trouve Serena Williams, la tenniswoman, totalement fascinante. Elle concentre tous les talents : l’audace, l’élégance, la grâce, la rage de vaincre, la sympathie… C’est une déesse du tennis. Une émotion forte générée par une athlète ? Le titre de championne du monde de la cycliste Annemiek van Vleuten en 2019, qui s’était imposée après un numéro en solitaire de plus de 100 km. Je l’avais trouvée incroyablement « badass ». Une idée pour un sport plus paritaire ? Je me suis prise d’affection pour l’un des sports, le cyclisme, où le décalage entre les femmes et les hommes est le plus grand. C’est en partie dû au nombre restreint de compétitions qui sont organisées pour elles… Donc, plus d’épreuves pour leur permettre de s’exprimer !
C’EST UN UNIVERS TRÈS BRUT ET ACCESSIBLE. RIEN N’EST SCÉNARISÉ. J’AIME CETTE AUTHENTICITÉ.
PAULINE BALLET www.paulineballet.com
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la tornade UN PETIT BOUT DE FEMME AVEC DES CHEVAUX SOUS LE CAPOT Texte Baptiste Chassagne
La « Tornade » ! C’est le surnom donné à Mickaëlle Michel, cette jeune femme jockey qui renverse tout sur son passage, la hiérarchie comme les conventions. Une cavalière d’exception à l’ascension fulgurante qui, à 25 ans, fait souffler un vent de fraîcheur sur un monde de traditions : les courses hippiques. La « Tornade ». Et pas Tornado. Même si cette compétitrice hors-pair partage avec le fantastique destrier de noir ébène, une rapidité, une aptitude au combat et une élégance rares. Rencontre au PMU. Non, on déconne. Rencontre rythmée avec une stakhanoviste qui n’a pas pris de vacances depuis 4 ans : il en va de la concrétisation de ses rêves.
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J’AI REMPORTÉ 17 COURSES EN L’ESPACE DE 4 MOIS, SANS VRAIMENT ÊTRE ATTENDUE, EN DÉBARQUANT UN PEU DE NULLE PART.
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Ouragan record et Formule I
Dans le milieu, vous êtes surnommée « la Tornade ». D’où vient ce pseudonyme ? Les médias spécialisés me l’ont donné suite à la progression assez fulgurante que j’ai connu à l’automne 2017. J’ai remporté 17 courses en l’espace de 4 mois, à l’âge de 22 ans, sans vraiment être attendue, en débarquant un peu de nulle part. Ces victoires très soudaines m’ont valu ce surnom de « Tornade ». Après, je vous rassure, ce fût également un ouragan dans ma vie, ça a bouleversé pas mal de choses… Cette arrivée assez brusque sur le devant de la scène fût-elle facile à gérer ? Comment réagit-on lorsque le succès est aussi foudroyant ?
CERTAINS JOCKEYS ONT D’AILLEURS TENDANCE À BANALISER LA VICTOIRE, PUISQUE L’ON COURT TOUS LES JOURS, ET CE PLUSIEURS FOIS PAR JOUR ! MOI, JE CÉLÈBRE CHAQUE VICTOIRE !
À vrai dire, j’ai essayé de ne pas me montrer trop cérébral, de ne pas tout intellectualiser. J’ai juste pris du recul et me suis attachée à profiter un maximum de ce rêve éveillé. J’étais animée de l’insouciance de ces enfants qui ne comprennent pas trop ce qui leur arrive. L’année 2018 fût fantastique en tous points puisque j’ai établi le record de victoires pour une femme jockey : 72 gagnes en 12 mois. Certains jockeys ont d’ailleurs tendance à banaliser la victoire, puisque l’on court tous les jours, et ce plusieurs fois par jour ! Moi j’ai pris le parti de kiffer à fond, car on ne sait jamais vraiment de quoi demain sera fait. Donc je célèbre chaque victoire ! La course hippique est un sport populaire. Tout le monde voit à peu près de quoi il s’agit et se montre capable de mettre des images sur des mots. Mais peu nombreuses sont les personnes qui savent combien cette discipline est à part. Pouvez-vous nous expliquer brièvement en quoi elle consiste et comme cela fonctionne ? Très simplement, l’hippisme se définit comme une course de chevaux en départ groupé, sur des distances allant de 1000 à 3200 m, en hippodrome. Le système repose sur trois acteurs : le propriétaire du cheval ; l’entraîneur auquel il le confie au quotidien ; et nous, les jockeys, qui sommes en réalité des pilotes de courses disponibles à la demande. Comme en Formule 1, les plus talentueux sont les plus prisés. Et tout cela fait l’objet de paris, que l’on appelle plus communément le turf.
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Stakhanovisme, pedale de frein & Bis repetita Le rythme semble ultra-soutenu. En fait, vous êtes en permanence en compétition… Pas de place, ni pour l’entrainement, ni pour les vacances… Les courses ne vous attendent pas ! C’est une mécanique qui vous oblige à performer constamment pour vous montrer auprès des entraineurs, bénéficier de meilleurs chevaux et par voie de conséquence créer un cercle vertueux de victoires… Je monte 7 jours sur 7 et effectue plusieurs courses par jour. C’est intense ! Je n’ai pas vraiment pris de vacances depuis mes débuts sérieux, en 2017. Seulement 4 jours cet hiver, pour les fêtes. Mais j’ai raté l’opportunité d’un cheval gagnant, ce qui m’a beaucoup contrarié… En s’arrêtant, on perd le rythme et la clientèle ! Pouvez-vous nous décrire une journée-type de ce quotidien trépidant ? Elle ressemble à quoi la vie de Mickaëlle Michel ? C’est une vie haletante ! Menée à 100 à l’heure ! Je me lève à l’aube pour entrainer des chevaux sur un galop rapide dès 6h30. Ceci afin de m’offrir l’opportunité de pouvoir les monter ensuite en compétition. L’idée, c’est de leur faire effectuer un effort très intense qui simule la course. Cela me prend 30 minutes par galop. Ensuite, à 9h30, après mon petit-déjeuner,
JE MONTE 7 JOURS SUR 7 ET EFFECTUE PLUSIEURS COURSES PAR JOUR. C’EST INTENSE ! JE N’AI PAS VRAIMENT PRIS DE VACANCES DEPUIS MES DÉBUTS SÉRIEUX, EN 2017. SEULEMENT 4 JOURS CET HIVER, POUR LES FÊTES. je pars pour l’hippodrome où se déroulent les épreuves du jour. Je concours ensuite toute la deuxième partie de journée. Les déplacements sont parfois longs, je rentre régulièrement tard le soir… Et le lendemain, bis repetita ! C’est une vie d’ascète, presque stakhanoviste. Hormis cette capacité à suivre ce rythme effréné, quelles sont les qualités qui fondent une bonne cavalière ? La première des qualités, souvent rédhibitoires, c’est la rigueur que l’on est capable de s’appliquer dans son hygiène de vie. Car, on ne va pas le nier : le poids joue un rôle prépondérant. Si je suis trop lourde, je ne pourrai pas monter certains chevaux. D’une certaine manière, plus tu es légère, plus tu pourras t’aligner sur un large choix de courses. C’est donc un fort investissement mental au quotidien, qui nécessite une belle persévérance, permettant de s’astreindre à un régime alimentaire permanent. (Un temps de réflexion) Ensuite, j’évoquerais les aptitudes purement physiques et musculaires car une course, c’est un effort très violent et intense d’1 min 30 à 2 minutes qu’il faut être prête à assumer ! Enfin, un autre élément fondamental,
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c’est la capacité d’adaptation. Les chevaux ne sont pas des voitures, ça reste du vivant ! Il s’agit d’apprendre à les connaître et à les apprivoiser pour qu’ils puissent exprimer la plénitude de leur potentiel en très peu de temps. Parfois, je les découvre seulement quelques minutes avant la course ! La course hippique requiert aussi de grandes facultés d’engagement ?
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SUR UN CHEVAL LANCÉ À 60 KM/H, TU N’AS PAS DE PÉDALE DE FREIN.
Oui, je considère d’ailleurs cela comme un sport extrême ! Sur un cheval lancé à 60 km/h, tu n’as pas de pédale de frein. Parfois, certaines montures peuvent se révéler très virulentes et dangereuses. Et pendant la course, le moindre écart d’un jockey peut envoyer son concurrent à la faute… Les chutes ne sont pas régulières, mais lorsque tu tombes, tu te fais mal ! Il faut savoir prendre des risques, c’est une certitude !
ON NE VA PAS LE NIER : LE POIDS JOUE UN RÔLE PRÉPONDÉRANT.
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Arc de triomphe, sauna et tenue de combat
Vous avez seulement 25 ans mais vous semblez déjà tutoyer les sommets de votre sport. Quels sont vos objectifs à court et moyen termes ? Comment voyez-vous la suite de votre carrière ? Au quotidien, mon objectif est de gagner tous les jours, le plus de courses possibles. Ces épreuves sont référencées par catégories, celles appartenant aux « Groupes » sont les plus prisées, sachant que le « Groupe 1 » réunit lui toutes les compétitions qu’un jockey rêve un jour de remporter. Clairement, lever les bras sur le Prix de l’Arc de Triomphe, l’un des « Groupe 1 » mythiques, ce serait magique. Le chemin à parcourir reste long. J’ai posé les premières pierres via deux belles premières victoires sur des « Groupe 2 », l’année dernière, en Italie. Cependant, pour cela, il faudrait que j’ai ma chance. Une chance équivalente à celle des hommes ! (À nouveau un temps de réflexion) Ça aussi, c’est un objectif de long-terme qui m’anime : ne plus être considérée comme une femme jockey, mais comme un jockey international, comme l’égale de mes pairs, sans disparité de genre. Vous revenez d’une expérience concluante de plusieurs mois au Japon et avez prévu d’y retourner très prochainement vous y installer. Pourquoi ? La concrétisation de vos objectifs passent-elles nécessairement par une délocalisation, loin de la France ? Il y a deux raisons à mon expatriation. La première, très positive, c’est le véritable coup de cœur que j’ai ressenti à l’égard de ce pays, lors de mon passage en 2020. Je bénéficiais d’une licence temporaire me permettant de concourir pendant 2 mois sur les compétitions nationales. J’y ai remporté 30 victoires. Un record sur ce laps de temps. Le Japon disposant d’une véritable culture hippique, très profondément ancrée, j’ai mené une vie de star tout au long de cette expérience, avec une sincère reconnaissance pour mon sport. La deuxième raison qui me pousse à y
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retourner, c’est l’ouverture d’esprit à l’œuvre là-bas et que je ne retrouve pas encore totalement en France. C’est-à-dire ? Quelle ouverture d’esprit allez-vous rechercher au Japon que vous ne trouvez pas en France ? Au Japon, peu importe le genre, ils valorisent le talent. Ici, l’hippisme a beau s’avancer comme un sport mixte, les mentalités sont assez fermées. Parfois à un point que l’on soupçonne difficilement. Dans les faits, dans les coulisses, bien qu’elle soit prônée dans les discours, la parité ne se retranscrit pas toujours dans les actes. C’est un long chemin de croix, semé d’embûches, que de percer en tant que femme jockey sur les hippodromes de l’Hexagone… Concrètement, comment se manifeste ce manque de parité dans les courses hippiques ? Comment vous fait-on sentir votre statut de femme au quotidien ?
ICI, L’HIPPISME A BEAU S’AVANCER COMME UN SPORT MIXTE, LES MENTALITÉS SONT ASSEZ FERMÉES. PARFOIS À UN POINT QUE L’ON SOUPÇONNE DIFFICILEMENT.
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QUESTIONNAIRE DE LA ROSE La sportive qui vous a fait rêver enfant ? Laure Manaudou. La femme forte par excellence, physiquement et mentalement. La sportive que vous admirez aujourd’hui ? Michelle Payne, une jockey australienne d’exception devenue entraineuse. Elle a prouvé qu’il était possible de réussir pour une femme jockey. La sportive qui vous a marqué par son engagement pour la parité ?
CLAIREMENT, LEVER LES BRAS SUR LE PRIX DE L’ARC DE TRIOMPHE, CE SERAIT MAGIQUE. Tout part de réflexions assez triviales. La classique, c’est que les femmes ont moins de force que les hommes et qu’il faudrait de la puissance pour diriger un cheval. Sauf que le pilotage, c’est aussi une affaire de sensibilité, de délicatesse, de souplesse… Souvent, lorsque mon agent, Frédéric Spanu, celui qui m’a révélé et fait confiance en 2017, démarche des entraîneurs pour leur proposer que je monte leur cheval, ils rétorquent que ce dernier n’est pas fait pour moi. (On sent la frustration poindre) D’autres éléments sont assez éloquents. Par exemple, certains hippodromes ne disposent que de vestiaires et saunas mixtes pour se changer et éventuellement perdre un peu de poids. Nous, les femmes, n’avons pas d’espace à part.
Billie Jean King, la tenniswoman qui a battu un concurrent masculin. L’incarnation même du cran. Elle leur a mis une belle claque à tous. Votre plus belle émotion en tant que spectatrice ? Je suis allé au stade encourager l’équipe de France de football féminin, lors de la Coupe du Monde organisée dans l’Hexagone, en 2019. J’ai été émue par le talent de ces nanas. Une idée pour un sport plus paritaire ? Moins de bêtise et moins de machisme. L’hippisme a beau être l’une des seules disciplines mixtes, il demeure l’un des sports les plus en retard sur le principe de parité.
On sent de la hargne, presque de la rancœur, dans votre discours. Cette injustice constitue-t-elle un levier de motivation supplémentaire ? Oui, entendre ces discours et passer autant d’énergie pour obtenir la parité, ça me frustre... Aujourd’hui, j’adopte donc une position de combattante. Peut-être que je vais essuyer les plâtres, mais au moins, la bataille que je mène bénéficiera aux générations futures de petites filles qui rêvent de devenir jockey !
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MAKATEA VERTICAL ADVENTURE L’ESCALADE AU SECOURS D’UNE ÎLE DU PACIFIQUE Texte Olivia Bergamaschi
C’est l’histoire d’une île, en plein milieu de l’Océan pacifique, désertée après des années d’exploitation par l’homme, livrée à elle-même, sans ressources pour survivre. Cette île c’est Makatea, un atoll qui connaît aujourd’hui un nouveau souffle grâce au projet Maewan, porté par 2 passionnés, qui sillonne les mers depuis 4 ans. De cette collaboration entre les habitants et les navigateurs est née une fantastique histoire qui marque le début de la renaissance de ce bout de terre.
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Erwann Le Lann et Marion Courtois naviguent depuis 2014 sur leur voilier Maewan IV. Cette véritable plateforme nomade a quitté la France pour 7 années d’expédition aux quatre coins du monde, de l’Arctique à l’Antarctique, en passant par la Pacifique. Comment bien vivre ensemble dans un espace aux ressources limitées ? Dans un monde en profonde mutation, où les peuples perdent peu à peu leur connexion à la nature, son objectif est justement de repositionner l’homme au coeur de son environnement et lui permettre de renouer ce contact en respectant mais aussi en vivant en communion avec ce qui l’entoure. Ce sont par des actions éducatives, scientifiques et environnementales que l’équipe agit là où elle pose le pied. Pour cela, les navigateurs s’entourent également d’athlètes de renommée internationale, motivés par l’aventure. C’est ainsi qu’à chaque escale, qu’à chaque étape de ce parcours incroyable, le duo rassemble un équipage aux compétences complémentaires pour s’associer avec les locaux et construire ensemble un projet grâce au langage universel qu’est le sport outdoor. Forts des expériences complémentaires de douze ans d’humanitaire de Marion et de vingt ans de guide de Haute-Montagne et de navigateur d’Erwan, l’association Maewan oeuvre à repositionner l’homme au coeur de son environnement.
WELCOME TO MAKATEA ! En 2018, Erwan et Marion débarque à Makatea. Une île unique aux reliefs et à l’histoire singulières. Cet atoll est en fait la partie émergée d’un volcan qui, en s’enfouissant dans la mer s’est recouvert entièrement de coraux, et donc de calcaire. L’île s’est ainsi soulevée puis a de nouveau sombré dans l’eau, subissant 2 stades de calcification successifs. Ensuite, résultats d’un phénomène d’abrasion naturelle, de nombreux puits se sont formés à sa surface, lui donnant cet aspect étonnant. Makatea est aujourd’hui considérée comme l’atoll surélevé le plus haut du monde. Cette évolution de l’environnement a créé, au fil des décennies, un engrais naturel que l’on nomme le phosphate sur ces terres. Leurs aspérités en étaient recouvertes, attisant l’intérêt des hommes qui se sont empressés d’exploiter ce filon. C’est en 1917 que l’extraction du phosphate devient industrielle, provoquant le développement exponentiel de l’île. Construction de structures pour l’exploitation, d’un chemin de fer, d’une ville avec ses commerces, ses hôpitaux, ses églises, la population de Makatea est multipliée par 100, passant de quelques dizaines d’habitants au début du siècle à environ 3 000 au plus fort de l’exploitation, en 1962. Une utilisation intensive des ressources de l’île qui connaîtra ses limites avec l’apparition de l’énergie nucléaire et plongera ce petit bout de paradis en zone déserte et ses habitants dans un profond désarroi.
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MAKATEA EST AUJOURD’HUI CONSIDÉRÉE COMME L’ATOLL SURÉLEVÉ LE PLUS HAUT DU MONDE
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LA RENAISSANCE D UNE ILE À l’arrivée de Maewan, le constat est clair : il faut absolument exploiter le potentiel des falaises de calcaires qui dessinent les contours de cette terre isolée. Et quel meilleur moyen que de le faire par l’escalade? Après leur rencontre avec les locaux et la pose d’un diagnostic, un projet d’éco-tourisme sportif voit le jour autour de la grimpe. « Nous sommes passés ici sur les conseils d’un ami. En découvrant le potentiel unique de Makatea, la motivation d’un groupe de jeunes qui avait fondé son club d’escalade, nous avons décidés, avec eux, de tenter de les accompagner dans leur souhait de développement touristique sportif. » Six mois après leur première visite, ils reviennent avec une équipe d’une vingtaine de passionnés, grimpeurs, spéléologues, secouristes, responsables pédagogiques et environnementaux, photographes, cadreurs, journalistes pour mettre en place de projet à la fois humain et environnemental. Ainsi, par le biais d’un programme éducatif mené par Maewan auprès des enfants, la population est fédérée autour d’un objectif commun, faire de la destination une option de choix pour les grimpeurs du monde entier. Quatre sites d’escalade seront identifiés, nettoyés et équipés. Les équipes poseront également une via ferrata et une tyrolienne. Ensuite, pour permettre aux habitants de gérer de manière indépendante ces mêmes sites, les athlètes sur place forment les volontaires aux techniques d’encadrement et de sécurité. Ensemble, ils organisent même un évènement pour diffuser l’information auquel 300 polynésiens participeront. Les prémices d’une renaissance pour Makatea qui a décidément de nombreuses choses à offrir aux grimpeurs du monde entier, suivi de près par l’équipe Maewan. « De manière général, nous suivons chaque projet accompagné de manière formelle à travers un bilan trimestriel. En réalité, les liens créés sont tellement forts que même après cette année de suivi, nous sommes constamment en contact avec eux sur les projets à venir et le développement de l’île. Aujourd’hui plus d’une centaine de personnes en provenance de Polynésie visitent l’ile chaque mois pour y faire du sport. Le Tahiti nui bateau ferry a même modifié son parcours pour faire une étape à Makatea! Un projet de salle d’escalade à Tahiti est en cours pour constituer un relais local dans la capitale de Polynésie.»
© Guillaume Vallot
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LA PAROLE AUX NAVIGATEURS Qui sont-ils? Marion Courtois : Après avoir travaillé 12 ans comme directrice d’ONG dans des contextes de crise, je suis aujourd’hui présidente de l’association Maewan. Erwan Le Lann : Guide de haute montagne et capitaine du voilier Maewan, j’ai 47 ans et une envie de découverte de notre planète pour mieux la comprendre. E.L.L.
Tout d’abord, un raz le bol d’être parachuté d’un lieu à un autre en prenant l’avion sans comprendre le climat dans lequel j’arrivais, sans passer par le voyage qui nourrit cette compréhension. Puis, une envie d’aller à la découverte des mers et océans après avoir parcouru les montagnes. J’ai voulu voir ce qu’il y avait derrière l’horizon de la maison familiale en Bretagne.
M.C.
D’où est venue l’idée du projet MAEWAN ?
Pour moi, Maewan, c’est avant tout la possibilité de mettre en lumière nos différences (climatiques, sociales, culturelles) pour qu’elles deviennent une richesse. Ceci dans le but de construire un monde où le bon sens est le pont d’équilibre qui nous permettre de mieux vivre ensemble. C’est l’indépendance grâce au bateau, à notre base nomade. Mais c’est aussi la possibilité d’agir comme un catalyseur répondant aux vrais besoins d’êtres vivants et non d’agendas politiques.
ENTRE VOIR LE MONDE À TRAVERS UN ÉCRAN ET VIVRE LE MONDE TEL QU’IL EST, IL EXISTE UNE DIFFÉRENCE DE TAILLE Pouvez-vous nous en dire plus sur les étapes du projet ? Nous sommes partis avec une première idée en tête : Utiliser les sports Outdoor pour aller à la rencontre des endroits les plus reculés de notre planète avec une envie, passer par le Grand Nord, le Grand Sud, la Polynésie, en n’empruntant que des canaux naturels. Nous ne voulions pas fabriquer une excuse environnementale, scientifique, citoyenne avant de vivre nous-mêmes l’aventure et comprendre ce que nous allions pouvoir apprendre de ce voyage. Apres deux années d’aventure à bord d’un voilier de 11 m , nous avons construit les bases de l’association Maewan pour partager notre apprentissage et opérer à notre niveau un début de changement pour un avenir mieux équilibré. Quel est l’objectif ? Trouver le moyen de mieux vivre ensemble dans un espace aux ressources limitées qu’est notre Terre. Après avoir vogué aux quatre coins de la planète, quel est votre constat ?
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Un partage d’espoir et de désarroi. Nous rencontrons en permanence l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, partout, même sur les parties les plus isolées de notre parcours… Mais, nous rencontrons aussi des communautés qui ont su et décidé de se prendre en main, de penser à l’avenir plutôt qu’à leurs profits immédiats. Nous sommes les témoins privilégiés de savoir-faire et savoir-être porteurs d’espoir.
NOUS NE VOULIONS PAS FABRIQUER UNE EXCUSE ENVIRONNEMENTALE, SCIENTIFIQUE, CITOYENNE AVANT DE VIVRE NOUSMÊMES L’AVENTURE
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Est-ce que votre vision du monde a changé ? Et vous ? Oui bien évidemment. Entre voir le monde à travers un écran et vivre le monde tel qu’il est, il existe une différence de taille. Aujourd’hui, nous avons pris conscience de l’ampleur de l’impact de l’activité humaine sur l’ensemble des autres espèces vivantes, que ce monde qui nous nourrit est limité, épuisable et dans un mauvais état général. Nous savons également que lorsque nous décidons de nous raisonner, nous sommes capable d’une résilience incroyable. Chaque goutte d’eau est importante et a une conséquence qui peut faire la différence. Qu’est-ce qui vous a le plus choqué lors de votre voyage ? Ducie Island, un tout petit Atoll du Pacifique Sud, jamais habité par l’homme, très peu de bateaux peuvent s’y arrêter. Elle est l’une des îles les plus reculées que nous ayons touché, à plus de 5000 km du premier continent. C’est un paradis pour les oiseaux, les coraux et les poissons et
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MAKATEA aujourd’hui, elle est entièrement recouverte de déchets. Il y a aussi la traversée d’un des « gyres de plastique » sur lequel nous avons navigué pendant 2 jours soit 400km, au milieu d’une décharge publique sur l’océan à plus de 2500 km d une côte. Nous avons malheureusement un exemple par lieu que nous avons visité. Ce qui vous a donné de l’espoir ? Utupua, une ile de Micronésie qui n avait pas vu d’étrangers depuis plus de dix ans, sans électricité, sans modernité et pourtant d’une conscience étonnante sur les problématiques du future. Ou Rapa iti, l’île la plus Australe de Polynésie qui refuse la construction d’un aéroport pour conserver son mode de vie. Le maire de l’île nous a parlé de deux grandes vallées qu’il préserve pour pouvoir accueillir les futurs réfugiés climatiques des îles des Tuamotu qui se font ensevelir par la montée des eaux. Les habitants du Nord du globe qui chassent, pêchent avec parcimonie. Ils prennent ce dont ils ont besoin, sans jamais de gaspillage et en utilisant toutes les parties des animaux tués. Et encore des centaines d’anecdotes dont nous sommes témoins en permanence. Quelle est la prochaine étape ? Le voilier est aujourd’hui près du Cap Horn à Puerto Williams, la ville la plus au Sud du monde. Nous partons pour mettre à jour l’impact que peut avoir notre consommation régulière de Saumon, une catastrophe dans l’ensemble des fjords de Patagonie pourtant si sauvages… Puis une grosse étape au Brésil jusqu’à la forêt Amazonienne, le poumon de la Terre.
NOUS RENCONTRONS AUSSI DES COMMUNAUTÉS QUI ONT SU ET DÉCIDÉ DE SE PRENDRE EN MAIN, DE PENSER À L’AVENIR PLUTÔT QU’À LEURS PROFITS IMMÉDIATS
LES ÉTAPES DU PROJET MAEWAN 2014 – 2017 : • De l’Aber Wrac’h aux portes du Pacifique, premières tempêtes, immersion et expéditions sportives en monde polaire. • Première navigation hivernale jusqu’aux cascades de glaces islandaises, ski freeride, alpinisme et escalade de Big Wall de 1000 m au Groenland, passage du Nord-Ouest, kite-surf en mer de Bering et freeride sur les îles volcaniques Kouriles. 2017 – 2019 : • Du Kamchatka à la Nouvelle-Zélande, autonomie et mise en place de la phase pilote des actions éducatives et environnementales. • Escalade en Tasmanie, base-jump dans les fjords néo-zélandais, highline aux îles Marquises. • Mission de diagnostic et élaboration de la stratégie d’engagement solidaire de Maewan. • Ateliers d’éducation non formelle avec SOS Villages d’enfants en Polynésie française. • Tournage du film sur les déchets d’aluminium en Nouvelle-Zélande. 2019 – 2021 : • Traversée du pacifique jusqu’au Chili ; renforcement des actions éducatives et développement des actions environnementales. • Ouverture d’une centaine de voies d’escalades dans les Tuamotu, kite-surf dans le Pacifique, surf et alpinisme en Patagonie. • Réalisation des ateliers Maewan dans 8 écoles de Polynésie française, Chili et France. • Appui au développement éco-touristique sportif de l’île de Makatea. • Tournage de deux documentaires sur la pêche en Polynésie Française et sur l’impact de nos civilisations.
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Disponible sur la chaîne youtube de Maewan. • Durée : 30 mn • Réalisation : Guillaume Broust • Production : Maewan • Grimpeurs : Nina Caprez, Charlotte Durif, Marcos Costa, Aymeric Clouet, Jonathan Siegrist, Solenne Piret, Michael Schreiber, Joseph Grierson, Olivier Testa, Bernd Schlogl.
MAEWAN ADVENTURE BASE www.maewan.com
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SPORTS INDIVIDUELS
AGENDA
En raison de la crise sanitaire, certains évènements prévus peuvent être annulés ou reportés.
WINTER FESTISLACK
SLACKLINE DU JEUDI 15 AVRIL AU DIMANCHE 18 AVRIL LES ARCS Au cœur de ce Festival, organisé par l’association Slack’I’Cîmes: la slackline. Autour de ce thème des performances, conférences, projections de films, shows en tout genre mêlant arts et moments de partage. Les meilleurs Highliners du monde seront présents pour s’affronter sur deux types de compétitions : Highline Freestyle et Highline Vitesse. Infos : lesarcs.com Prix : gratuit pour les spectateurs
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OPEN PARC
TENNIS DU SAMEDI 15 MAI AU SAMEDI 22 MAI LYON Avec un plateau sportif de très haut niveau réunissant chaque année des joueurs du Top 15 mondial, qui se disputent le titre sur un court central à guichets fermés, le pari a été atteint depuis la création du tournoi il y a 3 ans. Un évènement incontournable en France et dans la région, avec pour objectif : faire de ce tournoi l’un des plus beaux tournois ATP250 au monde ! Infos : openparc.com Prix : à partir de 25 €
CHAMPIONNAT DU MONDE GYM ACROBATIQUE DU LUNDI 21 JUIN AU MARDI 29 JUIN GENÈVE
Les Championnats du Monde de Gymnastique Acrobatique se dérouleront à partir du 21 juin avec l’espoir de réunir plus de 40 nations, 1000 athlètes et plus de 20 000 spectateurs au total, sans compter les retransmissions en live streaming, reportage TV et articles de presse. Infos : worldacro2021.com Prix : à partir de 8€
COUPE DU MONDE D’ESCALADE
ESCALADE DU DIMANCHE 11 JUILLET AU MARDI 13 JUILLET CHAMONIX Parmi les grands rendez-vous mondiaux de l’escalade, ChamonixMont-Blanc s’inscrit comme une étape incontournable. La compétition se déroule sur une structure artificielle : le mur d’escalade placé en extérieur, au pied du mont Blanc. Infos : chamonixsport.com Prix : gratuit pour les spectateurs
SE MAINIVITEESS MULTI-ACT POUR LES
11-15 ANS
AVENTURES
CAMP S
DE JUILLET À AOÛT 2021 PARCOURS AVENTURE, RAFT, CANYONING, PADDLE, VTT, ESCALADE, KAYAK, VISITE DES GORGES DU PONT DU DIABLE.. DU LUNDI AU VENDREDI, DE 9H À 17H00.
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JAY FRENCH
PORTFOLIO
JAY FRENCH HISTOIRES ENGAGEANTES ET AUTHENTIQUES RACONTÉES À TRAVERS LA PHOTOGRAPHIE HAUT DE GAMME
Interview Emeline Vernay Photos Jay French
Originaire de Nouvelle-Zélande, Jay French est un photographe international, créant des campagnes et des images à son compte depuis presque 5 ans. Si la photographie n’était pas ce pour quoi il se destinait à l’époque, la notoriété engendrée sur les réseaux sociaux lui a permis de vivre de sa passion.
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JAY FRENCH
Depuis toujours Jay French use des images pour documenter son vécu, et ce qu’il souhaite partager. Aujourd’hui, l’artiste puise son inspiration dans l’action, l’aventure et le style de vie en plein air. Ainsi, il crée des campagnes au style sombre et audacieux pour des marques telles que Nikon, Red bull, Macpac, Tourisme New Zealand, Monster Energy et bien d’autres.
J’AIME RÉSUMER MON STYLE COMME ÉTANT SOMBRE, DRAMATIQUE ET AUDACIEUX Ta vie a pris un nouveau tournant grâce à la photographie, quand et comment as-tu su que ce serait ton nouveau métier ? C’est arrivé, un peu par hasard, en même temps que j’essayais de créer une autre entreprise. L’entreprise que je cherchais à créer avait besoin d’images, et la photographie était un passe-temps sérieux pour moi à cette époque, alors je l’ai considérée comme une opportunité d’économiser de l’argent sur le contenu et de me donner autre chose à faire. J’avais toujours entendu dire que c’était difficile d’être photographe et qu’il n’y avait plus d’argent, alors j’ai en fait évité la perspective de faire une «carrière». Cependant, au fur et à mesure que je créais ces images, les gens me contactaient pour savoir s’ils pouvaient acheter certaines de mes photos. Cela a continué à se produire et les gens me demandaient si je voulais créer des images pour eux, ou pour leurs marques, et même partir en voyage pour capturer des images. On m’a dit un jour que pour réussir en affaires, il faut «faire ce pour quoi les gens
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sont prêts à vous payer». C’est à peu près à cette époque que tout s’est mis en place et que j’ai réalisé que je devenais photographe. Après cela, il s’agissait d’apprendre le métier, de pratiquer l’artisanat et de créer de nouvelles images. Comment définirais-tu ton style ? Comme décrit ci-dessus, j’aime résumer mon style comme étant sombre, dramatique et audacieux. Mon style n’est pas quelque chose que j’ai spécifiquement conçu, c’est juste la façon dont je regarde une scène ou dont je monte une image, et après un certain temps, on commence à voir des similitudes dans toutes les images que l’on prend. La façon dont je fais des images est la façon dont je fais des images, cela arrive en quelque sorte tout simplement. Je suis spécialisé dans l’obtention d’un aspect commercial relativement haut de gamme à partir d’endroits où d’autres n’iraient peut-être même pas. J’ai tendance à privilégier une faible profondeur de champ pour vraiment mettre en valeur mon sujet, et je cherche une lumière intéressante là où je peux. A l’air des technologies, où la photo est omniprésente, te sens-tu différent/ authentique ? Je ne suis pas sûr qu’il soit possible d’être vraiment authentique de nos jours. Avec tant d’images qui nous sont présentées via les médias sociaux, la publicité, dans les livres et en dehors, il est difficile de ne pas être influencé par ce que l’on voit. Je pense que même si l’on essaie d’être complètement authentique, on s’inspire toujours d’influences extérieures. Cela ne me dérange pas - je crois qu’on peut créer son propre travail en se basant sur la façon dont on voit une scène, et dessiner à partir des choses qu’on aime - même si elles ont été influencées par d’autres. Vous pouvez choisir toutes les choses que vous aimez et les ajouter toutes ensemble, en ne prenant que vos morceaux préférés et en créant votre propre type d’images. Je suis heureux tant que je raconte mon histoire du mieux que je peux et que je n’essaie pas de copier quelqu’un d’autre.
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Est-ce que tu vois la photographie toujours comme un art maintenant que tu travailles pour des campagnes ? J’ai du mal à me considérer comme un «artiste». Depuis que je m’intéresse à la photographie, j’ai toujours apprécié la photographie commerciale et publicitaire, et je la considère plus comme un savoir-faire que comme un art. Plutôt que de me considérer comme un artiste, j’opterais pour quelque chose qui ressemble plus à un «technicien». Je suppose qu’on peut dire qu’il y a de l’»art» dans la création d’une campagne créative ou d’une image mémorable, mais j’ai l’impression que ce n’est pas la même chose que ce que fait un peintre ou un sculpteur. J’aime le travail de campagne, cependant, c’est vraiment excitant de voir son travail dans la nature, suffisamment bon pour qu’une marque pense qu’il va élever
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son produit ou vendre son service. Le voir se faire remarquer par des gens qui, autrement, ne verraient jamais votre travail. Où te sens-tu le mieux pour faire de photos et que préfères-tu capturer ? Je suis dans mon élément en faisant le travail de plein air et d’aventure. En plein air, avec une petite équipe et une direction définie. Je suis heureux de me lever des heures avant l’aube et d’aller chercher mon style d’images. Travailler dans le domaine des sports d’aventure, et principalement dans celui du vélo, me convient parfaitement. Je fais du vélo moi-même et j’ai passé des années à travailler avec des cyclistes extraordinaires, donc j’ai une assez bonne idée de ce qui est beau et de ce qui fonctionne. La « Golden hour » des photos de vélo dans les montagnes est probablement l’endroit idéal.
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Quel est ton processus, ta manière de travailler ? J’aimerais faire partie de ces gens qui imaginent des images étonnantes dans leur esprit, puis les réalisent, mais cela ne semble jamais fonctionner aussi bien pour moi. Je suis plutôt du genre à «voir comment c’est quand on est là et à faire en sorte que ça marche». Je suppose que je suis influencé par le lieu, la lumière et le temps. Mais j’aime bien avoir un plan, je planifie mon tournage - généralement assez détaillé s’il s’agit d’un tournage commercial, et j’ai une idée approximative de ce que je cherche à réaliser. Je vérifie la météo, les horaires et les endroits où je dois m’attendre à trouver du soleil ou des ombres, avant de partir en tournage. Je pense que la planification est assez importante pour s’assurer que vous revenez avec quelque chose d’utilisable. Je crois qu’il faut respecter vos talents et s’assurer qu’ils sont pris en charge et que vous ne les surchargez pas. Je serai aussi rapide et efficace que possible, et je ne ferai pas le vieux truc du «une fois de plus» à moins que je n’ai vraiment tout gâché.
abandonner, combien de temps vous êtes prêt à vous battre, et si vous êtes le bon type de personne pour diriger une entreprise comme celle-ci, si vous décidez d’en faire votre profession. Je pense que pour certaines personnes, avoir un travail de jour qui vous permet d’obtenir l’équipement photo que vous voulez, de faire les voyages que vous voulez et de créer des images étonnantes, pourrait être le bon mélange. Vous pouvez faire de petits boulots ici et là, vendre des tirages, et ne faire que ce que vous voulez, sans le stress d’avoir à en vivre. Vous pouvez créer quand vous voulez et ce que vous voulez. Cependant, si vous êtes de ceux qui pensent «Je veux être photographe, ce sera ma vie», alors le meilleur conseil que je puisse vous donner est de ne pas être un connard. Assurez-vous que vous êtes quelqu’un avec qui les gens veulent passer du temps. Votre capacité à nouer des relations est plus importante que vos compétences techniques avec l’appareil photo. Aussi, mettez-vous dans une position qui vous permette d’avoir de la chance.
Envisages-tu de nouveaux projets pour la suite ? J’ai quelques concepts assez intéressants sur lesquels je travaille en ce moment, mais ils sont un peu secrets quant à l’endroit, au contenu et à la personne avec qui je les filmerai. J’ai vraiment hâte de retourner à l’étranger une fois que nous aurons surmonté toutes ces restrictions COVID. Cela me manque de pouvoir voyager, voir mes amis et découvrir de nouveaux endroits. Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer ? Je crois que vous devez savoir ce que vous voulez. Voulezvous le faire en tant que hobby ou voulez-vous en faire votre carrière ? Je pense que parfois les gens romancent la notion de « photographe ». Peut-être qu’avoir un passe-temps extraordinaire est tout ce que vous voulez. Vous devez vous examiner attentivement et décider ce que vous êtes prêt à
VOTRE CAPACITÉ À NOUER DES RELATIONS EST PLUS IMPORTANTE QUE VOS COMPÉTENCES TECHNIQUES AVEC L’APPAREIL PHOTO JAY FRENCH jayfrenchphoto.com
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MATTHIAS DANDOIS
MATTHIAS DANDOIS
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TO FLATLAND L’ART ET LA MANIÈRE DE ROULER LE MONDE Texte Olivia Bergamaschi
Agé de 31 ans, on peut dire que Matthias Dandois a roulé sa bosse dans le milieu du BMX. Spécialiste du « flat » qu’il maîtrise depuis 20 ans, l’octuple champion du monde dans sa discipline a fait le tour du monde sur son vélo. Retour sur quelques uns de ses plus beaux tricks en Europe.
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MATTHIAS DANDOIS
Le Flat est une discipline à part dans le monde du BMX. À la recherche de performance, on lui préfère harmonie du style et beauté des gestes. Matthias Dandois est une figure incontournable de ce sport, qui trouve son inspiration dans la rue, où il a excellé quasiment toute sa vie. Champion du monde de BMX flatland en 2008, 2009, 2011, 2012, de nouveau en 2016, 2017 et 2018. Il remporte son huitième titre planétaire à Chengdu en 2019. Un palmarès incroyable pour le rider français qui a su insufflé un style et un esthétisme rare dans la pratique, tout en performant sur des figures techniques et inédites. Un talent brut qu’il cultive depuis l’âge de 12 ans. Vivant aujourd’hui entre Paris et New-York, Matthias continue de faire de belles images en attendant que les compétitions reprennent. Il est aussi depuis peu au micro d’un nouveau podcast, Decoding Athletes, dans lequel il s’entretient avec des athlètes sur leur parcours. Une nouvelle corde à son arc, en parallèle de sa passion qui l’a toujours amené aux quatre coins du monde, entretenant sa personnalité de globe-trotter qui donne aussi vie à sa créativité : “Notre métier, c’est d’aller dans la rue, dans des pays différents pour utiliser l’immobilier urbain et faire du vélo dessus.” Et c’est bien ce qu’il fait, dans un Paris confiné ou un village grec à flanc de falaise, Dandois est définitivement à l’aise n’importe où sur son deux-roues.
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PARIS i love you
PARIS - FRANCE - 2020 C’est en plein reconfinement, dans un Paris désertique que Matthias a revisité les rues de la capitale. Cette capitale qui a été son terrain de jeu depuis son plus jeune âge. Un retour aux sources en images, esthétique et poétique, alors que le monde, tel qu’on le connaissait, était en suspens. Pendant 5 nuits, le rider et son équipe ont parcouru les rues de Paris et shooté sur les spots les plus emblématiques : La Tour Eiffel, Montmartre, les Champs Élysées et même la scène du Palais Garnier. Le tout avec des autorisations, confinement oblige : « On s’est parfois retrouvés dans des situations absurdes, à expliquer aux policiers pourquoi on faisait du bike à 4 heures du matin dans les rues de Paname. »
UNE VIRÉE NOCTURNE ÉPIQUE DANS LA CAPITALE, EN PLEIN RECONFINEMENT.
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SANTORIN - GRÈCE - 2018 Du bleu, du blanc et la mer en fond… Un cadre idyllique, propice aux selfies des touristes, Santorini a de quoi faire rêver. C’est sur ce spot au décor de carte postale que Matthias a posé quelques figures bien calibrées pour un shooting décalé, entre horizon et couleurs pastels. Ici, poser une figure sur un toit surplombant une falaise de 50 mètres n’a pas effrayé le flatlander…Quelle maîtrise! Un lieu qui n’a définitivement rien des spots habituels de BMX mais qui a « botté » le rider pour quelques jours d’images au rendu assez spectaculaire!
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LE BMX FLIRTE AVEC LA MER INDIGO ET LE BLANC IMMACULÉ D’UNE ÎLE GRECQUE
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berlin
BERLIN - ALLEMAGNE - 2018 En tant qu’athlète Red Bull, Matthias a été invité par la marque en Juin 2018 à Berlin pour être shooté par la relève de la photographie au cours du «Red Bull Rising Talent », un nouveau format de programme éducatif pour les talents de demain. L’occasion pour le rider de faire ce qu’il aime le plus dans une ville historique, au charme brut, tatouée de graffitis comme Mathias l’est sur son corps. On le voit ainsi « claquer » quelques tricks dans la capitale allemande, aussi trendy que visuellement intéressante en images. Un résultat brut et très « street » du BMX de Matthias, un régal pour les yeux.
ARTY ET VISUEL, LE FLAT S’INVITE DANS LA CAPITALE ALLEMANDE
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LISBONNE - PORTUGAL - 2018 Motifs géométriques, formes arrondies, les pavés ont été une source d’inspiration presque magique, limite poétique, pour Dandois dans la ville de Lisbonne. En explorant la
UNE RENCONTRE INÉDITE ENTRE UN ATHLÈTE ET LES TRADITIONS PORTUGUAISES
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culture portugaise, il nous livre ici un rendu artistique unique, entre courbes hypnotisantes et ondulations fluides, prises d’un drone, où BMX et dessins ancrés au sol se mêlent et se conjuguent. Un exploit visuel surprenant dans un pays qu’il considère comme l’un de ses favoris en Europe. MATTHIAS DANDOIS instagram.com/matthiasdandois
REPORTAGE
SURFEURS D’EAU DOUCE
LE PROJET QUI FAIT DES VAGUES EN HAUTE-SAVOIE Texte Olivia Bergamaschi
Avant même la première pierre posée, avant même la première vague creusée, le phénomène Annecy Wave provoquait déjà un raz de marée dans la ville annécienne. Porté par l’association Surfeurs d’Eau Douce, ce projet, destiné à faire naître une vague dans le lit du Thiou, sera bientôt ouvert aux pratiquants. L’occasion de faire un petit topo sur le concept et ce qu’il nous réserve en 2021.
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REPORTAGE
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REPORTAGE
SURFEURS D’EAU DOUCE
Dès le départ, Annecy Wave, a suscité les réactions. Bonnes ou mauvaises, pour ou contre, le moins que l’on puisse dire est que le projet n’a laissé personne indifférent. C’est aujourd’hui donc, au terme de mois, d’années de persévérance, d’acharnement et de collaborations, que Surfeurs d’Eau Douce ( SED ) et son président, Charles Aubert, peuvent enfin toucher du doigt le rêve de surfer dans la Venise des Alpes. Ou plutôt, pour être tout à fait juste, sur la commune de Cran-Gevrier où se trouve le seuil Mercier, point stratégique de tout le projet. C’est en effet ici que se tiendra bientôt le spot de surf, qui accueillera, dans un premier temps, seulement les membres qui se sont inscrits à l’association pour l’année en cours. Un dispositif qui permettra de réguler l’utilisation de la vague, le temps de voir comment l’activité se met en place.
CE PROJET EST AVANT TOUT UNE AFFAIRE DE PASSIONNÉS
LA STRUCTURE
Une modélisation de la structure a été nécessaire pour générer la vague, ainsi qu’une réalisation d’un test à échelle réduite en laboratoire par la société Hydrostadium. La mairie d’Annecy a ensuite validé les travaux nécessaires pour sécuriser le seuil et permettre d’implanter la structure expérimentale. L’association des surfeurs s’est occupé de tout le dossier technique.
UN TRAVAIL DE LONGUE HALEINE, PORTÉ PAR UNE PASSION POUR LE SURF ET UNE FURIEUSE ENVIE DE LA PARTAGER.
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UN LONG PROCESSUS Sur le papier, le principe est simple : placer un module en contrebas du barrage, au Seuil Mercier, pour créer une vague statique continue. Sur le papier. Dans la réalité, la chose est un peu plus complexe et a nécessité, et nécessite encore, de nombreuses étapes de mesures, d’analyses, de tests et de construction avant qu’Annecy Wave fête enfin son ouverture. Un travail de longue haleine, porté par une passion pour le surf et une furieuse envie de la partager. Car oui, ce projet est avant tout une affaire de passionnés, motivés à mettre au point cette idée incroyable, tout en respectant les lieux, l’écosystème et les riverains. C’est Charles Aubert, président de l’association Surfeurs d’Eau Douce qui est à l’initiative de cette idée folle. Sa ténacité et sa persévérance payent aujourd’hui et, rejoint par la team SED, il engage concrètement les choses dès Novembre 2019 avec le lancement d’un campagne de financement, afin de réunir les fonds nécessaires pour les travaux. Porté par l’enthousiasme de la communauté surf locale, l’objectif est atteint, engageant par la même occasion la phase « chantier » d’Annecy Wave. En 2020, il aura fallu à l’équipe jongler entre la COVID-19, le confinement et les intempéries! Autant de difficultés qui n’ont pas refroidi les surfeurs d’eau douce. Analyse du débit, cahier des charges, plans, réunions et dépôt du dossier, travaux et montage du module, les phases du projet se sont succédées jusqu’au mois de Décembre où les premiers tests en « réel » ont été réalisés. Un début d’aboutissement pour toute l’équipe. Ces trois sessions de test ont permis de vérifier le fonctionnement assez prometteur de la vague, mais aussi de se rendre compte des ajustements à prévoir pour que
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l’utilisation de cette dernière soit optimale. Le module a ainsi été démonté pour le modifier et rendre la vague moins creuse et plus tolérante. Durant l’hiver, les fortes précipitations ont pu tester la résistance du module aux débits les plus importants et, force est de constater que ce ne fut pas concluant. L’équipe du SED a dû donc encore consolider la structure, ajustant et affinant encore et toujours, le projet.
2021, L'ANNÉE DE LA VAGUE Au terme de tous ces efforts, c’est bien cette année que le public ( les adhérents SED dans un premier temps) pourra surfer sur le Thiou. Une réalisation qui fait trépigner d’impatience tous ceux qui ont suivi le projet depuis le début. Afin d’accueillir tout ce petit monde, il faut notamment organiser les créneaux de disponibilités de la structure qui, en fonction du débit du cours d’eau ( saisonnalité des précipitations et de la fonte de la neige ) permettra à la vague de fonctionner entre 80 et 100 jours par an. Ce qui signifie concrètement qu’entre janvier et juin, mais aussi en automne, le débit sera suffisant pour permettre au module de générer une vague à surfer. Donc si vous pensiez « rider » en boardshort ou en bikini, vous devrez vous faire une raison car il n’y aura pas de sessions estivales ! Les créneaux seront donc ouverts aux adhérents, au début. Une manière de réguler le nombre de pratiquants et surtout, faire les premières analyses sur l’utilisation de la structure. Deux catégories d’adhérents répondant aux doux noms de « Truites » et d’« Alevins », se partageront l’utilisation de la vague. Les surfeurs auront la possibilité de réserver un créneau d’1h30 sur la vague, soit en
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accès libre ( en fonction du débit et des disponibilités des responsables de créneaux ), soit en accès encadrés, en fonction de leur catégorie. Pour bloquer un créneau, les inscrits recevront, en amont par mail, ce que l’asso appelle des « Swell alert » annonçant que la vague est ouverte ( débit suffisant et bonnes conditions ). Là, il faudra dégainer rapidement et se rendre sur le site de réservation en ligne pour avoir la chance de surfer au moment voulu. Les sessions d’1h30 seront accessibles à 10 personnes maximum qui tourneront sur la vague dans le laps de temps imparti. Côté tarifs, les premières conditions parlent de gratuité des sessions, dans la mesure où l’on a payé son adhésion à Surfeurs d’Eau Douce, soit 40€/an pour les Truites ( complet ) et 20€/an pour les Alevins. Le matériel, mis à disposition des pratiquants comme les planches, les combinaisons, les casques et gilets, sera fourni à prix libre.
AU-DELÀ DU SURF, UN PROJET GLOBAL Annecy Wave est avant tout un projet collaboratif qui a donné naissance au collectif du Thiou, dont la raison d’être est de suivre la situation et s’engager à mettre en place des actions durables autour du cours d’eau. Une conception partagée par les membres de l’asso, qu’ils revendiquent haut et fort : « Sportifs et amoureux de la nature, nous aménageons et animons un espace d’eau vive en ville autour d’une vague naturelle, en améliorant et en valorisant la qualité de l’écosystème du Thiou, afin de rendre accessible au plus
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grand nombre la pratique d’activités sportives de rivière et de sensibiliser à la protection du milieu aquatique. » Ainsi, nous n’avons pas juste affaire à une activité de loisirs de plus, mais bel et bien à un projet global, incluant toutes et tous autour d’une action commune, ayant plusieurs objectifs : • Environnementaux : Améliorer la qualité de l’eau / Aucun impact négatif sur la faune et la flore / Minimiser les impacts indirects. • Sociétaux : Développer la pratique des sports de rivière / Favoriser l’accès à un public varié / Sensibiliser à la protection du milieu aquatique. • Économiques : privilégier les structures locales, engagées pour l’environnement. Vous l’aurez compris, pour avoir la chance de glisser sur le Thiou très bientôt ( on estime l’ouverture de la vague en Mars-Avril ), dépêchez-vous d’adhérer à l’association. Les Truites sont complètes mais il reste encore de la place chez les Alevins !
JE SAVAIS QU’IL ÉTAIT POSSIBLE DE GÉNÉRER UNE VAGUE SANS BESOIN D’ÉNERGIE
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INTERVIEW CHARLES AUBERT INSTIGATEUR DU PROJET ET PRÉSIDENT DE SURFEURS D’EAU DOUCE Peux-tu nous parler de la genèse de ce projet ? Le projet est né en 2010 dans le cadre de mon diplôme en master de design à l’école Strate Collège à Sèvres. Je travaillais alors sur le rapport entre l’Homme et l’élément eau. Après de nombreuses recherches, je me suis alors focalisé sur la rivière, ses usages, ses pratiques, sa gestion et la relation que nous entretenons avec. Grâce à une méthode de « brainstorming », il en est ressorti que les barrages étaient globalement un problème transversal d’un point de vue durable : problème à l’écoulement libre d’une rivière (écologique), zones dangereuses voire interdites et inaccessibles à l’Homme (sociétal), et certains anciens seuils allaient devenir un problème pour leurs propriétaires, ceci dû notamment à des obligations d’aménagement (économique). Ma réponse fut de proposer une solution pour ces barrages en proposant une idée novatrice qui puisse être une réponse aux contraintes économiques et sociales. Passionné de Surf et curieux, je savais qu’il était possible de générer une vague sans besoin d’énergie et que cette vague serait le centre d’intérêt qui permettrait de financer le seuil, proposer une nouvelle pratique qui rassemble les acteurs autour de son usage et permettre de faire évoluer le rapport que nous entretenons à nos rivières.
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SURFEURS D’EAU DOUCE
Quelles ont été les difficultés principales à sa mise en place ? Le temps, l’investissement personnel et l’argent. Porter un projet sur autant d’années a été difficile personnellement. Il y a forcément des blocages, il faut convaincre, expliquer, réexpliquer, mais le plus important est de créer une relation de confiance avec les personnes qui peuvent faire avancer les choses. C’est d’ailleurs grâce à l’implication des membres adhérents et des personnes qui ont cru dans le projet qu’il à pu naître. Je les en remercie. Le projet a suscité au départ quelques controverses. Comment avez-vous géré et calmé les inquiétudes ? Depuis le début, le projet a suscité des controverses, des peurs, des critiques… Mais c’est dans la nature humaine, on a peur des choses que l’on ne connaît pas et il est simple de juger sans poser de questions. Il est d’ailleurs arrivé que certaines personnes ne comprennent pas les réponses ou les retournent, semblable à des méthodes politiques. Nous avons donc écouté, et grâce à la discussion et l’échange, nous avons pu convaincre et apporter des solutions. Pour les détracteurs, il faut savoir les ignorer, c’est parfois difficile pour le moral et maintenir la bonne humeur dans une association, mais primordial pour avancer. Après l’ouverture aux adhérents, y’a-t-il une ouverture au public de prévue ? Pour l’instant, l’ouverture pendant les horaires gérés par l’association est prévue uniquement pour les adhérents (Truite et Alevin) durant la période expérimentale, qui s’étale sur 2 ans. Tout le monde peut devenir adhérent
avec le pass «Alevin» à 25€ qui permet de surfer les weekends ou sur invitation d’un membre truite la semaine. L’ouverture libre au public n’est pour le moment pas prévue dans la phase d’expérimentation, l’association étant responsable de la structure. Cependant, nous sommes en train de mettre en place des créneaux d’accès à la vague à l’UNCA et à la SECTION SURF de l’école la Salle. Audelà des 2 ans, un accès libre pourrait être envisagé selon la position de la Ville. Que souhaites-tu pour le futur de la vague ? Mon souhait est que cette vague puisse continuer d’exister et qu’elle fasse partie intégrante du Thiou, de la ville d’Annecy et devienne un lieu culturel à part entière. Un lieu où la pratique sportive, la protection du site, les événements d’information sur la rivière puissent coexister avec la ville, les associations, les usagers et les différents acteurs de la rivière. J’espère convaincre la collectivité qu’un lieu de ce type a toute sa place dans le futur d’Annecy et que la vague ne fait pas que passer. L’association a réuni un grand collectif autour du sujet de la vague et des problématiques de la rivière. Il serait dommage que ce collectif ne puisse pas perdurer à défaut d’implication des membres des associations qui font partie du projet aujourd’hui. ANNECY WAVE surfeursdeaudouce.com / annecywave.com
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SPORTS DE GLISSE
AGENDA
En raison de la crise sanitaire, certains évènements prévus peuvent être annulés ou reportés.
WINTER LEGACY SKI SAMEDI 10 AVRIL COURCHEVEL Le Winter Legacy est ouvert à tous et propose un enchaînement de plusieurs disciplines entre le portillon de départ et la ligne d’arrivée : des bosses, du géant, du super géant, du ski cross et un waterslide pour filer vers l’arrivée. Les départs se font par 4 dans des portillons identiques à ceux utilisés lors des coupes du monde de parallèle. À noter que le ski cross ne présente pas de sauts. Infos : winterlegacy.com Prix : de 20 à 70 €
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BOL D’OR MIRABAUD
CHAMPIONNAT DU MONDE
La plus importante régate du monde en bassin fermé ! La société Nautique de Genève est ouverte au public durant tout le week-end de la manifestation et se réjouit d’acceuillir tous ceux qui souhaitent suivre la régate. Venez assister à la sortie des voiliers, et suivre la course depuis les écrans géants.
PARAPENTE DU SAMEDI 22 MAI AU SAMEDI 05 JUIN CHAMOUX-SUR-GELON Le championnat revient en France après 30 ans d’absence, elle se déroulera au Coeur de Savoie Mont-Blanc. Vous verrez s’affronter dans nos airs, les meilleurs pilotes mondiaux. La base de vie prendra place à l’atterrissage de Chamoux sur Gelon. Avec les animations proposées sur place, deux semaines intenses s’annoncent !
Infos : boldormirabaud.com Prix : gratuit pour les spectateurs
Infos : vollibre.coeurdesavoie.fr Prix : gratuit pour les spectateurs
REGATE DU DIMANCHE 11 AVRIL AU MARDI 13 AVRIL GENÈVE
MB RACE VTT DU VENDREDI 25 JUIN AU DIMANCHE 27 JUIN MEGÈVE ET COMBLOUX Cet événement VTT réputé pour ses courses et parcours aussi exigeants qu’époustouflants a pour théâtre de jeu le territoire du MontBlanc et du Val d’Arly. Ce ne sont pas moins de 12 communes qui sont traversées par les différentes épreuves : Megève, Combloux, La Giettaz, Flumet, Praz-sur-Arly, Saint-Gervais, Sallanches et bien d’autres. Infos : mb-race.com Prix : 170 €
AGENDA
PASS’PORTES DU SOLEIL MTB
SPORTS DE GLISSE
SUPER 8
VTT DU JEUDI 08 JUILLET AU DIMANCHE 11 JUILLET LA PLAGNE
VTT DU VENDREDI 25 JUIN AU DIMANCHE 27 JUIN CHÂTEL
La Pass’Portes du Soleil MTB est un concentré de sensations fortes, d’émerveillement, d’instants sportifs partagés et de bonne humeur. 80km de plaisir, aux tracés variés, aux aménagements uniques et aux nombreux ravitaillements à base de spécialités locales. Infos : chatel.com Prix : 59€
COUPE DU MONDE MOUNTAIN BIKE
Un tout nouvel événement VTT. Ses signes distinctifs : des formats d’épreuves originaux et aventureux et la promesse de découvrir des tracés d’exception servis sur un plateau d’argent. La première édition compte 2 épreuves. Le Grand8 : la course reine réservée aux experts et aux élites en VTT-AE. Le Double8 : une course idéale pour les amateurs. Infos : super-huit.com Prix : à partir de 40 €
VTT DU VENDREDI 02 JUILLET AU DIMANCHE 04 JUILLET LES GETS Après un calendrier 2020 fortement perturbé par la crise sanitaire, qui n’a pas permis la tenue des Finales en septembre 2020, La Coupe du Monde reprend ses droits aux Gets pour une saison 2021 que l’on souhaite des plus belles. La station des Gets accueillera trois jours de compétitions, de concerts, d’expositions et d’animations… pour tous les amateurs de VTT. Les pilotes XCO auront une dernière occasion de se mesurer sur nos terres avant de s’envoler pour les Jeux Olympiques de Tokyo ! Du côté de la DHI, les pilotes s’élanceront toujours face au Mont-Blanc, sur une piste remaniée pleine de surprises. Infos : worldcuplesgets.com Prix : gratuit pour les spectateurs
MOUNTAIN OF HELL VTT DU VENDREDI 02 JUILLET AU DIMANCHE 04 JUILLET LES 2 ALPES
Un petit mot sur le concept de THE course : • c’est très simple : un départ à 3400m les roues dans la neige… pour 4000m de denivelé • c’est très chaud : une descente enduro freeride de 25 km sur tous types de terrain (single track, rochers, neige) avec une bonne dose d’adrénaline… • c’est tout droit : un dénivelé négatif de fou ... tout schuss… le premier arrivé en bas a gagné. Infos : worldcuplesgets.com Prix : gratuit pour les spectateurs
MÉGAVALANCHE
VTT DE DESCENTE DU LUNDI 05 JUILLET AU DIMANCHE 11 JUILLET ALPE D’HUEZ Pour ceux qui l’ignoreraient encore, la Megavalanche de l’Alpe d’Huez est l’une des descentes marathon les plus mythiques et incontournables du monde ! Son départ en Mass Start à 3330 mètres d’altitude sur le glacier, et son arrivée à Allemont, 2600m plus bas font de cette DH Marathon la course la plus longue et la plus folle du monde. Infos : ucc-sportevent.com Prix : de 67 à 75€
TRANSMAURIENNE VANOISE
VTT DU VENDREDI 18 JUILLET AU DIMANCHE 23 JUILLET LES 2 ALPES 6 jours de pur VTT au cœur d’un des plus beaux domaines cyclables : la Haute Maurienne Vanoise. Depuis sa création, l’épreuve n’a cessé de faire grandir sa notoriété, pour devenir aujourd’hui une épreuve de référence dans le monde du VTT. Infos : transmaurienne-vanoise.com Prix : à partir de 12€
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CARNET DE VOYAGE
RIDING TO EXPLORE
RIDING TO SUR LES PLUS HAUTS Texte Olivia Bergamaschi
La plupart du temps, qui dit Kitesurf, dit mer turquoise, palmiers et soleil au zénith… Armelle Courtois et Martin Thomas, eux, ont décidé d’amener le kite au delà des montagnes, dans un décor tout autre, pour un exploit sportif d’abord, mais aussi pour sensibiliser à une cause
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RIDING TO EXPLORE
CARNET DE VOYAGE
EXPLORE LACS DU MONDE
Photo Martin Thomas & Armelle Courtois
environnementale qui leur est chère : les conséquences de la fonte des glaciers. Les deux athlètes se sont fixé le défi de kiter les plus hauts lacs du monde en partant pour une expédition sans précédent, à parcourir les chaînes de montagnes les plus emblématiques de la planète.
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CARNET DE VOYAGE
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RIDING TO EXPLORE
CARNET DE VOYAGE
DU KITESURF A L’ EXTREME C’est un fait, les lacs de montagne ne sont, d’emblée, pas les étendues d’eau plébiscitées par les kitesurfeurs. En cause notamment, une difficulté d’approche et des conditions de vents extrêmes sur la plupart des lieux qui finissent par « refroidir » quiconque voudrait s’y attaquer. Un défi qui a d’autant plus attisé la volonté d’Armelle et Martin, celui de s’attaquer à des spots encaissés, à moitié gelés, où même, de temps en temps, quelques icebergs peuvent être aperçus ! Bref, du sport extrême, du vrai. Des conditions difficiles qu’il faudra braver sur 3 étapes clés dans le parcours : les Alpes, les Andes et l’Himalaya. Des destinations de choix, spectaculaires, légendaires, où les sommets tutoient le ciel. Des destinations qui font de cette aventure, une première mondiale, mais aussi et surtout un exploit sportif hors du commun.
UN DUO D’ ATHLETES PASSIONNES L’idée de ce voyage est née de la rencontre entre deux sportifs de l’extrême, l’une en kitesurf, l’autre en canoë. Un mariage d’athlètes, qui se sont unis pour le meilleur, et surtout par amour de la montagne. Ils se sont connus par l’intermédiaire du kite, forcément ! Ils ridaient sur les mêmes spots et les nombreuses affinités ont fait le reste. Aujourd’hui basés à Pau, ils parcourent les côtes, et maintenant les sommets, à la recherche d’endroits pour kiter et assouvir leur passion. Mais en haute-altitude, la passion, quelle qu’elle soit, ne remplacera jamais un corps bien préparé et capable de faire face à un environnement hostile. Tous deux sportifs de haut-niveau, Armelle et Martin avaient déjà une condition physique propice à des expéditions de ce genre. La session dans les Alpes, dont les altitudes étaient moins élevées, a donc été effectuée sans trop de problèmes. Il en va autrement pour les Andes et l’Himalaya. En effet, les altitudes bien plus hautes de ces montagnes peuvent entrainer ce que l’on appelle l’Hypoxie ( = lorsque la quantité d’oxygène apportée aux organes et aux muscles par le sang est insuffisante ). D’où la nécessité d’une préparation physique accrue en vue de ce challenge. En ce sens, des tests à l’effort sont réalisés avec des services spécialisés afin de s’ assurer que les sportifs soient suffisamment entraînés. Puis, s’ensuit une phase d’acclimatation plus ou moins longue en altitude, d’abord dans les Alpes pour se préparer au voyage dans les Andes, qui ensuite servira à s’acclimater aux très hautes-altitudes de l’Himalaya.
DES DESTINATIONS DE CHOIX, SPECTACULAIRES, LÉGENDAIRES, OÙ LES SOMMETS TUTOIENT LE CIEL
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CARNET DE VOYAGE
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ARMELLE COURTOIS KITE SPEED
Elle débute le kite en 2008. Fascinée par son côté aérien et sa vitesse de glisse, elle est séduite par le fait d’être propulsée par la seule force des éléments. En 2017, à la recherche de challenges et sous l’impulsion de Sylvain Hoceini, quadruple vice-champion du monde de kitespeed, Armelle se lance un nouveau défi : les championnats du monde de vitesse. Elle en repart avec un titre de vicechampionne du monde et une motivation décuplée. Tout en continuant les épreuves de vitesse, elle se tourne peu à peu vers le speed-crossing pour courir l’Engie kite Tour 2019, circuit coupe de France de la discipline, avec une 2ème place à la clé. Cette discipline se rapproche du format de course sélectionné pour l’entrée du kitesurf aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
J’AI PU ME RENDRE COMPTE AVEC ÉMOTION DES MENACES QUI PESAIENT DÉJÀ SUR LES MASSIFS ET J’AI EU ENVIE D’AGIR À MON ÉCHELLE. DE LÀ EST NÉ MON SOUHAIT DE M’ENGAGER DANS UN PROJET PERMETTANT À LA FOIS D’AMENER MON SPORT SUR DES TERRAINS INCONNUS TOUT EN LE METTANT AU SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT.
PALMARÈS
Vice-championne du monde Médaillée en championnat Nord-Américain Vice-championne de France
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UN MARIAGE D’ATHLÈTES, QUI SE SONT UNIS POUR LE MEILLEUR, ET SURTOUT PAR AMOUR DE LA MONTAGNE
RIDING TO EXPLORE
CARNET DE VOYAGE
MARTIN THOMAS CANOË SLALOM
Originaire de Charente, il commence le canoë à l’âge de 12 ans. Très vite, il obtient un titre de Champion de France cadet. La progression est rapide. Après plusieurs médailles en U23, c’est en 2015 qu’il franchit véritablement un cap au niveau international avec une 1ère finale en championnats du monde. Deux ans après, 2017 sera une année spéciale car celle de son 1er titre de champion de France Elite, d‘une 1ère médaille en coupe du monde et d‘une médaille de bronze par équipe aux championnats du monde. Début 2019, Martin décide de suspendre son activité de kinésithérapeute pour devenir athlète professionnel et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour les JO 2020. Cette année-là, il décroche un nouveau titre de Champion de France Elite et, quelques semaines plus tard, le titre de vice-champion d’Europe en individuel et par équipe. Il se sélectionne ensuite pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 devant le champion Olympique en titre et le champion du Monde en titre.
AMOUREUX DE LA NATURE, JE SUIS QUOTIDIENNEMENT À SON CONTACT ET DONC AUX 1ÈRES LOGES POUR CONSTATER DE NOMBREUX PROBLÈMES ÉCOLOGIQUES LIÉS À L’EAU, SA POLLUTION ET LA PERTURBATION DE SON CYCLE. L’ENVIE D’AGIR CONCRÈTEMENT S’EST VITE FAIT RESSENTIR ET J‘AI COMMENCÉ À RÉFLÉCHIR À LA FAÇON LA PLUS EFFICACE D‘ASSOCIER SPORT ET MESSAGE ENVIRONNEMENTAL.
PALMARÈS
Sélectionné pour les JO de Tokyo 2020 en 2021 Vice-champion d’Europe x2 Médaillé de bronze en Championnat du Monde Médaillé de bronze en Coupe du Monde Champion de France Elite x2
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CARNET DE VOYAGE
RIDING TO EXPLORE
LA PROTECTION DE L’ ENVIRONNEMENT EN LIGNE DE MIRE Au delà du défi sportif, c’est bien un questionnement sur l’avenir de nos montagnes qui est posé. Les lacs glaciaires sont les premiers témoins, en haute altitude, du réchauffement climatique. Ils marquent une évolution constante au fil des ans en fonction de la vitesse de fonte et du recul des glaciers. Par ricochet, ce sont de nombreux écosystèmes qui sont directement menacés et susceptibles de disparaître. Afin d’appuyer leur projet et d’en affiner l’impact, Armelle et Martin ont collaboré avec l’association Eau, Neige et Glace. Cette dernière milite activement pour la protection des ressources en eau, au travers notamment d’actions de sensibilisation ou de financement de recherches portant sur le cycle de l’eau. Jean-Baptiste Bosson a été leur principale source. Ce glaciologue effectue actuellement des recherches sur les lacs d’altitude et leur évolution. C’est l’appui scientifique indispensable à la faisabilité du projet et surtout à sa réalisation dans un environnement de montagne en profonde mutation. Cet engagement transparait également au travers de la démarche responsable de l’équipe. Ils se sont imposé une ligne de conduite stricte afin de correspondre au mieux à
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ENCOURAGER DE MANIÈRE POSITIVE UNE PRISE DE CONSCIENCE AVEC DES IMAGES À COUPER LE SOUFFLE leurs valeurs et à celles du projet. Déplacement en montagne à pied, matériel utilisé éco-responsable, ramassage des déchets et collaboration avec des partenaires engagés constituent les bases de cette expédition en milieu extrême. L’objectif de cette implication environnementale est avant tout d’encourager de manière positive une prise de conscience avec des images à couper le souffle de cette nature qu’il nous faut préserver. Le duo espère toucher un maximum de monde, des pratiquants aux amoureux de montagnes, en passant par la future génération et les acteurs de demain. Dans les Alpes, l’expédition a été réalisée en juin et juillet 2020, foulant les sentiers jusqu’aux sommets et surtout jusqu’aux lacs en altitude, dont certains se sont formés très récemment comme le Lac du Grand Méan en Savoie, qui, étant apparu dans le début des années 2000, n’est même pas encore répertorié sur les cartes IGN ! Une modification de l’environnement montagnard dont il est urgent de se préoccuper et qu’Armelle et Martin nous font découvrir au travers de leur épopée unique en son genre. RIDING TO EXPLORE www.ridingtoexplore.com
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Ne jetons plus, réparons.
Prolonger la durée de vie de son produit est un moyen simple de limiter son impact environnemental. Nous travaillons chaque jour au développement de nouvelles solutions de réparation peu onéreuses et faciles à utiliser. Retrouvez tous nos conseils de réparation et entretien sur le site forclaz.fr et les pièces détachées sur : decathlon.fr Prêts à vous lancer dans la réparation ?
Marco Polo. Vivez vos envies de voyages. Découvrir de nouveaux endroits, faire de nouvelles rencontres, prendre de nouvelles routes. Avec le Marco Polo, son confort, son aménagement intérieur et son système multimédia intuitif et de contrôle avancé, voyager n’est plus un plaisir, c’est un art de vivre.
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haut de gamme à partir de 95 €/nuit. Consommations du Marco Polo (cycle mixte en l/100km) : de 7.5 à 8.6 (WLTP). Émissions de CO2 (mixte en g/km) : de 197 à 224 (WLTP). Depuis le 1er septembre 2018,
les véhicules légers neufs sont réceptionnés en Europe sur la base de la procédure d‘essai harmonisée pour les véhicules légers (WLTP), procédure d‘essai permettant de mesurer la consommation de carburant et les émissions de CO2, plus réaliste que la procédure NEDC précédemment utilisée. Mercedes-Benz : marques déposées de Daimler AG, Stuttgart, Allemagne. Mercedes-Benz France, SAS au capital de 75 516 000 € - 7 avenue Nicéphore Niépce, 78180 Montigny-le-Bretonneux. RCS Versailles 622 044 287.
DESTINATION
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VOYAGE EN TERRAIN CONNU VOUS N’AVEZ JAMAIS ÉTÉ SI PRÈS DE PARTIR SI LOIN !
Partir à l’aventure près de chez soi, vivre quelque chose de fort et pourquoi pas d’inoubliable, concilier envie d’évasion, budget serré et considérations environnementales, voilà ce que vous propose notre « Voyage en Terrain Connu ». Ici, on ne recherche pas l’exploit ou la performance mais l’expérience et l’émotion. Après ces périodes confinées, s’offrir une expérience dépaysante et sportive à deux pas de chez soi est devenu le must des habitants de notre région. Le mot « aventure » a longtemps signifié partir loin. Mais aujourd’hui, on peut parfaitement se lancer dans une échappée sportive – voire extrême – sans partir à l’autre bout de la planète. Et de toute façon, ça tombe bien, on ne peut pas. Alors on part à la découverte de notre région;
La micro-aventure, comme on l’appelle, n’aura jamais eu autant le vent en poupe. Elle répond aux questions d’écologie et au besoin de s’extraire du tourisme de masse pour redonner du sens à ses voyages. Devenez des aventuriers en faisant des montagnes environnantes votre nouveau terrain de jeu.
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VERBIER
DESTINATION SPORTIVE ASSURÉE !
Tyrolienne « Mont 4 Zipline » © verbier.ch / Raphaël Surmont
OFFREZ-VOUS UN WEEK-END PROLONGÉ À VERBIER
Chôtatai © verbier.ch / GitGo
Cabane de Louvie © verbier.ch / Raphaël Surmont
Verbier, le Val de Bagnes, la Tzoumaz, autant d’options à portée de mains pour découvrir et surtout parcourir un terrain de jeu infini où les activités ne manquent pas. Pour arpenter la montagne telle que vous l’aimez, nature et sauvage, sans voiture et sans jamais perdre de vue l’essentiel : rêver.
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Et si vous passiez quelques jours en terre suisse? Le temps d’un week-end prolongé, partez pour une escapade, sans voiture, au coeur de paysages grandioses, en bénéficiant d’infrastructures de qualité et d’un accès facilité aux transports publics grâce au VIP PASS. Une destination accessible, à quelques kilomètres des grandes villes de la Région Rhône Alpes Auvergne. Un paradis dédié aux sportifs et aux amoureux de la nature à vivre à 100%.
EN ROUTE POUR 4 JOURS D’AVENTURES ! JOUR 1 : 100% ADRÉNALINE EN VTT DE DESCENTE Dès l’arrivée, l’excitation vous gagne. Un week-end inoubliable vous tend les bras, en commençant par une découverte des sommets en deux roues. Une fois les bagages déposés à l’hôtel, rendez-vous avec votre guide bike pour découvrir le Verbier Bike Park et ses 8 itinéraires de VTT de descente! Pour vous initier à la discipline, rien de tel qu’une première descente sur la nouvelle piste bleu «Chôtatai» qui relie Savoleyres et la station familiale de La Tzoumaz. L’adrénaline commence à monter et vous n’avez désormais qu’une envie : dévaler la pente ! Après tant d’émotions, votre petite équipe saura se mettre d’accord pour faire une pause bien méritée au restaurant typique Chez Simon ou bien, au restaurant de la Croixde-Cœur. Assis là, vous contemplerez émerveillés la vue panoramique sur Verbier et le massif des Combins. Enfourchez de nouveau vos montures pour un retour dans la station et à votre hôtel pour vous rafraîchir un peu. Pour le dîner, rien de tel que de vous attabler au restaurant Chez Dany, au hameau de vieux chalets de Clambin, d’où vous admirerez un coucher de soleil à couper le souffle… L’endroit est accessible au terme d’une petite balade de 45 min. N’oublier donc pas votre lampe frontale pour regagner ensuite votre hôtel !
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VERBIER © verbier.ch / Melody Sky
JOUR 4 : 100% DÉCOUVERTE EN VTT ÉLECTRIQUE
JOUR 2 : 100% GRAND AIR AVEC LA TYROLIENNE ET LA RANDONNÉE Rendez-vous au sommet du Mont-Fort (3’330m) pour vous envoler au-dessus du glacier de Tortin grâce à la tyrolienne Mont4ZipLine, la plus haute du monde et la plus longue des Alpes. L’activité fun par excellence ! Que diriez-vous ensuite de partir à la rencontre de quelques chamois, bouquetins ou encore marmottes le long du Sentier des Chamois? Cette randonnée panoramique incontournable de neuf kilomètres vous emmènera au Lac Louvie, un joyau d’altitude préservé au cœur d’une nature verdoyante. Ici, vous pourrez vous arrêter à la Cabane Louvie pour la nuit, le temps de reprendre des forces pour la suite du périple. Un enchantement et une nuit la tête dans les étoiles ! JOUR 3 : 100% AVENTURE EN VIA FERRATA Le jour se lève, la nuit a été belle, après un petit-déj’ de champion, il est temps de reprendre la route. Une heure et demi de randonnée suffira pour descendre sur le village de Fionnay, d’où vous prendrez le Car Postal pour voguer vers le plus haut barrage vouté d’Europe, rien que ça ! Le Barrage de Mauvoisin est une merveille à découvrir à pieds, avec son lac, étendue d’eau bleue turquoise lovée dans un panorama alpin spectaculaire. Toutes ces émotions vous ont mis en appétit. Sur place, l’hôtel restaurant de Mauvoisin vous invite à vous détendre le temps d’une pause gourmande, face à la beauté du Haut Val de Bagnes. Puis direction la Via Ferrata des Gorges de Mauvoisin pour une nouvelle aventure en autonomie ou accompagné d’un guide de montagne. Pour les débutants, le parcours bleu sera idéal. Tandis que les plus alertes trouveront leur bonheur sur le parcours rouge. De quoi contenter votre petite équipe. Une fois redescendus les pieds sur terre, il est temps de rentrer à l’hôtel, la tête pleine de souvenirs merveilleux.
Les différents villages de la vallée n’attendent que vous pour vous offrir leur richesse. À Sarreyer, vous êtes subjugués par votre rencontre avec la première communauté Slow Food de Suisse, l’Association des paysans et artisans de Sarreyer. L’occasion de remplir vos sacs à dos de produits locaux et soutenir l’agriculture suisse! Sur place, vous aurez même envie de vous attarder au café du Mont-Fort pour la pause déjeuner. À moins de ne préférer goûter à la spécialité suisse par excellence, une bonne raclette! C’est bien entendu chez Eddy Bailliffard au Raclett’House à Bruson que vous dégusterez la meilleure de toutes. Au détour des ruelle du typique village de Bruson, vos yeux s’attarderont sur les murs des vieilles granges par les poétiques illustrations de l’exposition éphémère «Dans les Rêves» du Palp Festival. Pour finir, vous faîtes un saut au village de Vollèges pour visiter sa brasserie artisanale, un vrai plaisir pour les amateurs de mousse. L’ heure est venue maintenant de rentrer à votre hôtel et ce week-end de rêve. Vous repartez des étoiles pleins les yeux, en promettant de revenir bientôt…
Via Ferrata de Mauvoisin © verbier.ch / Melody Sky
© verbier.ch / Melody Sky
Cette dernière journée, vous la dédiez à la découverte du patrimoine et de l’artisanat local, grâce à la liberté de la mobilité douce par excellence, le VTT électrique!
ÉTÉ 2021 : VIP PASS + Le Verbier Infinite Playground Pass (VIP Pass) est délivré gratuitement à tous les hôtes séjournant au minimum 1 nuit dans la région en s’acquittant de la taxe de séjour. Le VIP Pass vous ouvre un accès privilégié à la région (mobilité incluse) de même qu’il offre encore plus de gratuités et de réductions durant cet été sur une infinité d’activités et d’évènements.
Retrouvez toutes les infos utiles sur le site internet de Verbier.
VERBIER Accès en voiture depuis : • Annecy > Verbier : 2h30 (200km) • Chamonix > Verbier : 1h30 (64km) • Grenoble > Verbier : 3h30 (305km) • Chambéry (par Chamonix) > Verbier : 3h00 (182km) • Lyon > Verbier : 3h30 (310km) www.verbier.ch
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SALLANCHES © Sallanches Tourisme
JETEZ-VOUS À L’EAU !
COUP DE FRAÎCHEUR AU PIED DU MASSIF DU MONT-BLANC Le pays du Mont-Blanc est un lieu propice à la détente, à la sérénité. Dans ce cadre idyllique, lorsque les températures grimpent et que le soleil réchauffe l’ambiance, les moments de fraîcheur sont les bienvenus. Entre lacs des Ilettes et centre aquatique, dès ce printemps, Sallanches offre les rafraîchissements !
LES LACS DES ILETTES Sur la base de loisirs des Ilettes, ce n’est pas un mais trois lacs qui se dessinent au pied des montagnes. Pêche, baignade ou planche à voile, choisissez celui qui vous fait rêver ! PREMIER LAC : POUR LES FANS DE PÊCHE Calme et tranquillité accompagneront les pêcheurs de tous niveaux au bord de cette étendue d’eau de 242 m de long. Une petite île en son centre, décrétée réserve naturelle, abrite de nombreux animaux à observer, tout en patientant à côté de sa ligne. Ici, truites sauvages et arc-en-ciel, perches, carpes, brochets, gardons, tanches, chevennes, écrevisses, vérons, grenouilles contenteront les amateurs. L’info en + : les permis de pêche sont en vente à l’office de tourisme de Sallanches. DEUXIÈME LAC : POUR SE METTRE DANS LE BAIN
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© Jérome Ballet
© Sallanches Tourisme
© Wendy Coulon
Détente et farniente sont ici les maître-mots. Alors que les enfants barbotent tranquillement et en toute sécurité avec la baignade surveillée ( juillet et août ), les adultes eux se prélassent, jouent au volley ou à la pétanque. Parmi les nombreuses installations, des douches en plein air, un parcours de santé, des aires de pique-nique et de barbecue, une petite restauration et une buvette viennent compléter le
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SALLANCHES LE CENTRE AQUATIQUE « SALLANCHES MONT BLANC »
tableau de cet endroit idéal au bord de l’eau. Les adeptes de Stand Up Paddle pourront également sortir leurs planches et pagayer dans ce paradis puisque la pratique y est autorisée. L’info en + : parking et toilettes gratuits. TROISIÈME LAC : POUR SE LAISSER PORTER PAR LE VENT Considéré comme l’un des meilleurs spots de Haute-Savoie pour la pratique de la planche à voile, ce lac accueille chaque année de nombreux véliplanchistes venus s’offrir un peu de fun. C’est aussi le lieu privilégié pour apprendre ce sport, avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc! Depuis ce lac, il est également possible de varier les plaisirs en s’essayant, cette fois à la grimpe, en rejoignant le rocher d’escalade des Ilettes. Le Bureau des Guides et Accompagnateurs de Sallanches y propose des initiations à l’escalade pendant l’été (inscriptions à l’office de tourisme). Mais aussi de parcourir le sentier de l’Arve, qui fait le bonheur des vététistes ou promeneurs, et rejoint la magnifique cascade d’Arpenaz en quelques minutes.
C’est un espace aquatique maxi-format que la ville de Sallanches a construit. Un lieu ludique et sportif à la fois qui peut accueillir jusqu’à 420 personnes en hiver et 720 en été. Quatre bassins se partagent l’espace : un bassin petite enfance, un bassin d’activités, un bassin balnéothérapie et un bassin sportif. De quoi contenter tout le monde, que ce soit pour un peu de fun ou pour améliorer sa brasse coulée. À cela s’ajoute un espace bien-être avec un sauna, un hammam et douches massantes, l’idéal pour se relaxer après sa séance de natation. Tout comme au solarium et sur la plage végétale en extérieur ! Aqua-bike, Circuit-training, Aqua-gym avec diverses intensités, Aqua-phobie, bébés nageurs 6-36 mois, jardin aquatique 3-5 ans, ainsi que des cours classiques de natation pour tous âges, rythment les semaines de cet espace multi-activités où chacun trouvera sans aucun doute son sport de prédilection ! Le centre bénéficie également d’un des espaces aquafitness les mieux équipés de France avec un matériel de dernière génération. Une véritable salle de sport en immersion dans l’eau où de nombreux appareils sont en libre accès : • aqua-bike, vélo sans guidon, chaise romaine 4 postes, pédalier aquatique, trampoline, elliptique aquatique, rameur aquatique, tapis de course aquatique, planches step… • appareils aquatraining pour le renforcement musculaire, ab/adducteur et fessier, abdos, bras, dos. • appareils aquatiques de marche, mouvement de balancier des jambes. Côté écologie, le centre n’est pas en reste. En effet, l’eau des bassins est chauffée, environ à 70%, à l’aide de la nappe phréatique via un système de pompes à chaleur. Ainsi, grâce à la géothermie, la structure réalise de grosses économies d’énergie et réduit l’impact sur l’environnement.
L’info en + : les chiens sont autorisés aux abords de ce lac.
© CASMB
© David Machet
Navettes gratuites pour rejoindre les lacs durant les mois de juillet et août.
© David Machet
SALLANCHES Accès en voiture depuis : • Annecy > Sallanches : 55min • Chambéry > Sallanches : 1h20 • Genève > Sallanches : 50min www.sallanches.com • www.sallanches.fr
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PRAZ DE LYS SOMMAND
DE MIEUSSY À TANINGES
PORTE D’ENTRÉE DES MONTAGNES DU GIFFRE
© Praz de Lys Sommand Tourisme
Des villages aux alpages, une terre de richesses et de multiples activités s’offrent à ceux qui la découvrent. Randonnées, balades, voies vertes, parapente et bien d’autres, assureront le spectacle et surtout le bonheur de toute la famille. À consommer sans modération.
POUR LES SPORTIFS & LES « NATURE LOVERS » La géographie des lieux est unique. Cette dernière se révèle être le terrain de jeu idéal pour les motivés de tous niveaux ! De la simple balade en terrain plat au parcours trail le plus exigeant, les options ne manquent pas pour vivre l’expérience qui vous ressemble. À fond ou en flânant, profitez de la Voie Verte baptisée « Au Fil du Giffre », au départ de Taninges. Cet itinéraire, à pied, à vélo, à cheval, entre forêts, lacs et rivières, accessible à tous, est l’occasion de prendre une grande bouffée d’air et recharger ses poumons dans un décor paisible. L’info en + : Location de vélos et VTT à assistance électrique auprès de l’Office de Tourisme de Taninges, des magasins Super U et Mieuski. Les plus affûtés trouveront de quoi pimenter leurs ascensions avec les parcours « Défi Trail ». Deux itinéraires proposés avec chronométrage via l’appli Grandeur Nature (voir ci-dessous) qui relient les villages de Taninges et Mieussy aux alpages de Praz de Lys et Sommand : • Défi de la Montée des Pavés : 5.5km / 770m D+, au départ de Taninges (Place du Château) • Défi de Pertuiset : 5.6km / 960m D+, au départ de Mieussy (Église).
Au Fil du Giffre © Gilles Piel
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TOUTES LES INFOS RÉUNIES SUR L’APPLI « GRANDEUR NATURE »
© Olivier Octobre
Retrouver les activités de pleine nature à Taninges, Mieussy et Praz de Lys Sommand sur l’appli : Itinéraires de randonnées, de trail, de vélo & vtt mais aussi spots de parapente, d’escalade, de pêche, de luge ou d’équitation : tout y est détaillé pour des expériences réussies !
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L’application permet de : • Consulter le descriptif détaillé des parcours et sites • Étudier le profil des parcours et connaître les points d’intérêt (site naturel remarquable, patrimoine, services…) • Se localiser à tout moment sur les cartes détaillées IGN « embarquées » dans l’appli.
POUR NE PAS PERDRE LE NORD Cartes et topos à l’échelle des Montagnes du Giffre sont disponibles dans les Offices de Tourisme. On dit que la meilleure façon de découvrir une discipline est de remonter à ses origines… En juin 1978, trois parachutistes décollent pour la première fois du sommet de Pertuiset, surplombant le village de Mieussy, avec un parachute. Un peu plus tard, le premier club-école est créé. Quelle sensation que de découvrir la vallée, les pieds dans le vide et la tête dans les nuages! Voler face au MontBlanc le temps d’un baptême découverte ou d’une leçon de pilotage n’aura jamais été aussi accessible qu’avec les professionnels d’Air One parapente et l’École Les Choucas. Faites appel à eux pour vous envoyer en l’air !
se trouveront sans doute à la Maison du Patrimoine de Taninges qui foisonne de témoignages sur le passé du village et des environs. Six thématiques y sont explorées : le bois, les salaisons, la taillanderie, la confection textile, la vie sociale et l’agropastoralisme. Exposition temporaire, jeu de piste, et vidéos complètent la visite. Les gourmands ne seront pas en reste. Avant ou après la rando, une pause à la Fruitière des Haut-Fleury à Mieussy s’impose ! Reblochon et Tomme de Savoie y sont produits et bien sûr vendus sur place, ainsi qu’une sélection de produits locaux. Les ingrédients idéaux pour un piquenique en bonne et due forme. A mi-chemin entre Mieussy et Taninges, pour le plaisir des plus jeunes et des plus gourmets, l’Escargotière d’Arno sera sans hésitation l’étape la plus insolite du voyage ! L’occasion d’en apprendre plus sur le métier d’héliciculteur et les escargots. Dès le mois d’avril, sous réserve des directives sanitaires gouvernementales, ouverture de la chartreuse de Mélan, propriété du Département de la Haute-Savoie, avec au programme, des visites guidées, ateliers, animations nature, jeux et découverte numérique des lieux. Ancien monastère de femmes, le site se dresse à mi-chemin entre le bourg de Taninges et le Giffre depuis 700 ans. Une découverte à ne pas manquer ! L’info en + : Croq’Alp, la maison du goût, offre de découvrir le savoir-faire du fromager, la biodiversité et l’activité agricole locale. Au programme : film, analyses sensorielles et dégustation.
POUR LES ÉPICURIENS ET LES CURIEUX Côté Patrimoine, de nombreux joyaux jalonnent les itinéraires de randonnées de la vallée du Giffre. Chapelles, oratoires, authentiques fermes savoyardes, bassins sont autant de stops à découvrir le long des sentiers ici. Parmi les incontournables patrimoniaux figurent les églises de Mieussy et de Taninges, la Chapelle St Grat et son panorama, la Chapelle Sainte-Anne dans le bourg ancien de Taninges et bien sûr la Chartreuse de Mélan, propriété du Département de la Haute-Savoie. Si l’histoire de ce patrimoine vous intéresse, les réponses à vos questions
Église Mieussy © Praz de Lys Sommand Tourisme
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La Chartreuse de Mélan © Alexandre Compain
© Gilles Piel
PRAZ DE LYS SOMMAND
Toutes les informations sont disponibles auprès des Offices de Tourisme accueil@prazdelys-sommand.com
PRAZ DE LYS SOMMAND TANINGES ET MIEUSSY
Je m’appelle Soly et connais tous les bons plans de mon pays, suivez-moi !
Accès en voiture depuis : • Annecy > Taninges : 1h • Chambéry > Taninges : 1h15 • Genève > Mieussy : 40min prazdelys-sommand.com I 04 50 34 25 05
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HAUTE MAURIENNE VANOISE
MODE MICRO- AVENTURE ACTIVÉ
© Haute Maurienne Vanoise
LES EXPÉRIENCES À VIVRE EN VTT AU PARC DE LA VANOISE
La Haute Maurienne Vanoise se découvre dès le printemps, au rythme de la nature qui s’éveille. Dans un environnement sauvage et naturel, tenez-vous prêts pour les beaux jours à vivre des micro-expériences à la hauteur de vos rêves d’évasion !
En termes de Micro-aventure, et mêmes de grandes aventures, vous n’aurez ici que l’embarras du choix ! Ce ne sont pas moins de 6 stations qui composent le territoire de Haute Maurienne Vanoise : Valfréjus, La Norma, Aussois, Val Cenis, Bessans et Bonneval sur Arc. Une terre de paysages sublimes et d’escapades originales à parcourir en long et en large sans jamais s’ennuyer. Entre une nature foisonnante et des glaciers majestueux, le Parc de la Vanoise regorge de pépites qu’il serait impensable de manquer avec les beaux jours.
ASCENSION VERS LES GLACIERS
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© Haute Maurienne Vanoise
© Haute Maurienne Vanoise
La Haute Maurienne Vanoise est une destination de choix pour les cyclistes et les vététistes. Son territoire, aménagé en un réseau interconnecté de parcours VTT et de modules adaptés aux familles, aux sportifs et aux amateurs d’itinéraires touristiques, en fait une référence pour la pratique du VTT ludique. Tentez l’aventure en pédalant jusqu’aux glaciers et aux lacs d’altitude. Depuis Val Cenis-Termignon, armez-vous de motivation pour attaquer la montée jusqu’à Plan du Lac. Arrivés au parking de Bellecombe (stop obligatoire pour les voitures), enchaînez ensuite les kilomètres sur une belle route goudronnée qui vous emmènera jusqu’au refuge de Plan du Lac. Déjà ici, appréciez le calme et la sérénité des lieux. Les lacs d’altitude s’offrent à vous, étendues d’eaux bleues ponctuant les sommets majestueux. Quelques uns s’y rafraîchiront le temps d’une pause, d’autres en capteront
HAUTE MAURIENNE VANOISE
toute la beauté en photo, avec aussi une vue imprenable sur les Glaciers de la Vanoise. Les marmottes vous feront surement le plaisir de vous accompagner le long de la route, soyez attentifs, cette terre, c’est leur terrain de jeu favori ! Les plus aventureux pourront même aller jusqu’au refuge de la Femma et passer une nuit au calme et altitude avant de redescendre les yeux pleins d’étoiles. Une expérience magique à vivre à la journée ou en week-end, entre amis ou en famille. L’info en + : La montée est possible en bus gratuit (été seulement) ou en voiture jusqu’au parking de Bellecombe (se renseigner auprès de l’OT pour l’ouverture).
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Ici, la vraie aventure commence avec un tour de lac sur les traces des forts italiens construits entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle. Ces bâtisses furent édifiées avant que le territoire deviennent français, au terme de la 2ème Guerre Mondiale. L’une d’elles peut même se visiter, le Fort de la Turra. Sur ce plateau en altitude, se trouve également le musée de la Pyramide, véritable mine d’or sur l’Histoire de ce col si spécial. Une fois ici, on continue en longeant le lac rive gauche (route pour l’Italie). Se présentent alors à nous 2 options : l’une redescend vers l’Italie, avec pizza et gellati à Suse! La deuxième option est de continuer le tour du lac en passant par le barrage, pour ensuite revenir vers le col du Mont Cenis. À partir de ce point, la route n’est accessible qu’aux VTT et à pieds. Pour les plus gourmands, au Col, de nombreux fromages sont à la vente sur place. Il est même possible de passer la nuit au refuge du Petit Mont Cenis (en été seulement). Une escapade dépaysante à ne pas manquer ! L’info en + : Attention si vous choisissez l’option 1 : Pensez qu’il faudra remonter de ce côté, la route étant beaucoup plus longue et technique (Suse se trouve plus bas que Val Cenis). Veillez bien également à vous renseigner sur les conditions sanitaires durant la période de la Covid-19, avant de traverser la frontière.
Passage ancestrale entre France et Piémont, cet itinéraire est une merveille tant en termes de paysages qu’en terme d’Histoire. De Charlemagne à Napoléon, tous sont passés par là ! C’est même ce dernier qui, avec son âme de conquérant, améliora la route pour faciliter le passage de ses armées. Le départ se fait depuis Val Cenis-Lanslebourg. Au terme d’une montée accessible à tous niveaux, voire même facile en VTT électrique, on bascule, une fois arrivés en haut, vers les terres italiennes. Une fois au col du Mont Cenis, culminant à 2000 mètres d’altitude, une pause au refuge s’impose! On continue ensuite vers un immense lac de barrage aux eaux turquoises hypnotisantes, dont le niveau est assez bas au printemps, en attendant l’hiver pour faire le plein.
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DU MONT CENIS À L’ITALIE
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HAUTE MAURIENNE VANOISE Accès en voiture depuis : • Annecy > Haute Maurienne Vanoisei 1h45 • Chambéry > Haute Maurienne Vanoise : 1h15 • Genève > Haute Maurienne Vanoise : 2h00 www.haute-maurienne-vanoise.com
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ÉVÈNEMENT
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VIENS VIVRE TON EXPÉRIENCE TRANSMAU
Six jours d’événements, plus de 1000 participants, 4 formats de courses pour tous les niveaux, la Transmaurienne Vanoise fêtera encore cette année, en grandes pompes, la passion du VTT au cœur du Parc National de la Vanoise. En 2020, malgré un contexte sanitaire difficile, ils étaient 1100 coureurs à s’élancer sur les sentiers de Haute Maurienne Vanoise. Des épreuves qui se sont déroulées dans la joie et l’amour du sport, et que les organisateurs souhaitent réitérer en 2021 ! Cette 33ème édition qui aura lieu du 18 au 23 juillet s’installera comme chaque année dans deux stations emblématiques de Savoie, Aussois pour les 3 premiers jours, Val Cenis pour les 3 autres. Une couverture du territoire optimale pour découvrir de manière large les paysages à couper le souffle de la Haute Maurienne et ses itinéraires spécifiques pour le VTT désormais reconnus par tous les amateurs. DES ÉPREUVES ACCESSIBLES À TOUS Les organisateurs ont mis un point d’honneur à ouvrir la pratique du VTT sur le territoire à chaque pratiquant, quel que soit son niveau. Fan de rando à vélo, débutant ou initié, le Mode Rando est fait pour vous! Cette formule permet de courir en famille ou entre amis, sur une durée allant de 1 à 5 jours, à son rythme et en profitant de la balade. Vous pouvez même choisir de parcourir les dénivelés en E-bike (VTT électrique), pour ne plus vous soucier des kilomètres et admirer le paysage. Avec le Mode Randonnée, c’est aussi le mode « Bonne Humeur » qui est garanti !
Pour ceux qui chérissent les défis, frottez-vous aux concurrents du « Mode Compétition ». Cette épreuve, reine de l’événement, propose deux parcours : le 9000 et le 6000, dont les noms désignent également les mètres de D+ à grimper. Ici, c’est bien aux plus sportifs que vous vous mesurerez. Un beau challenge à relever dans un parcours de vététiste passionné ! Les enfants ne seront pas en reste avec une course qui leur est spécialement réservée le Dimanche. Descente, CrossCountry ou Draisienne pour les plus jeunes, les options ne
manqueront pas pour activer le pédalier. De 3 à 14 ans, ces formules permettront à nos chères têtes blondes de découvrir le VTT de manière ludique et sans pression. UN NOUVEAU FORMAT : LE MODE ULTRA La petite nouvelle au sein des courses de la Transmaurienne Vanoise c’est l’Ultra. Inspirée des compétitions d’Ultra Trail, cette épreuve est dédiée à ceux qui souhaitent enchaîner les kilomètres et les dénivelés et ceux qui aiment les challenges! Au programme, un parcours transfrontalier entre la France et l’Italie, où les participants, formés en duo, auront à sillonner les routes sur plus de 270 kilomètres et quelques 10 000 mètres de dénivelé, le tout en moins de 50 heures… De quoi largement faire chauffer les cuissots !
NOUVEAUTÉ EXCLUSIVE 2021 : LA RANDO DE NUIT Au départ d’Aussois, le lundi 18 au soir, cette randonnée vous fera vivre une expérience inédite sous les étoiles. Ouverte à tous, le but est surtout de faire découvrir le territoire différemment et appréhender la pratique du VTT sous un angle différent, quel que soit son niveau. N’hésitez pas à prendre votre place pour ce format original « by night » !
TRANSMAURIENNE VANOISE Du 18 au 23 juillet à Aussois et à Val Cenis transmaurienne-vanoise.com
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SPORT & MÉDITATION
SPORT & MÉDITATION
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PLEINE CONSCIENCE À HAUT-NIVEAU
LA MÉDITATION POUR LE BIEN-ÊTRE DES ATHLÈTES Texte Olivia Bergamaschi
Pour ceux qui croient encore que la méditation est une lubie de hippies ou de bobos en mal de reconnaissance, ce qui suit pourrait sans doute vous faire changer d’avis. En effet, ce qu’on appelle la « pleine conscience » démontre aujourd’hui ses bienfaits, attestés et prouvés par les études scientifiques les plus sérieuses. Et ce n’est pas les athlètes de haut-niveau qui le contrediront, puisque nombre d’entre eux utilisent désormais la méditation régulièrement pour améliorer leurs performances. Décryptage.
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CE QU’EN DIT LA SCIENCE UNE TECHNIQUE ANCESTRALE AUX MULTIPLES BIENFAITS Connue depuis des millénaires, notamment en Orient, la méditation regroupe, au départ, un ensemble de pratiques spirituelles et religieuses transmises au cours des siècles. Ces dernières décennies ont été les témoins d’un développement accru et de plus en plus laïque de la méditation, celle dite de « pleine conscience » (mindfulness) et désignée par le terme « vipassana » (vipashyana). Il n’est donc plus nécessaire de croire à un Dieu ou à toute autre puissance supérieure, si ce n’est sa propre puissance personnelle, pour la pratiquer. Mais quelle que soit la finalité de l’expérience ( spirituelle, bien-être, connaissance de soi, philosophique, etc.), il a été prouvé que la méditation de pleine conscience développe les mécanismes attentionnels et les processus de concentration. Méditer, c’est s’entraîner à « voir les choses telles qu’elles sont », sans jugement envers soi, ses sensations, émotions, réactions mentales; aller vers plus d’acceptation de ses états, et au final, être plus présent mentalement et physiquement dans l’action. Quiconque a démarré le processus de manière régulière, vous dira que ces moments de retour à soi sont devenus indispensables dans sa routine et qu’il en a rapidement constaté les bienfaits. Des bienfaits psychologiques et physiques notables assez nombreux pour convertir même les plus récalcitrants ! Parmi eux : une capacité accrue de mémorisation et de concentration, une meilleure régulation des émotions, une diminution de l’anxiété et de la dépression, une meilleure tolérance à la douleur, un système immunitaire boosté, un meilleur sommeil, une capacité de créativité améliorée, plus d’empathie et un rapport aux autres plus riche, et même, une augmentation de la longévité! Une liste non exhaustive bien évidement, qui tend à prouver que la méditation, ça fonctionne. Et c’est bien dans le cerveau que tout se passe. Cette machine incroyable, dont nous ne connaissons pas encore réellement toutes les capacités, pourrait même être modelée par une pratique régulière de la méditation. Un fait désigné par ce que l’on appelle la neuroplasticté ou comment le cerveau se modifie avec l’expérience et l’entraînement. Un sujet passionnant et sans limites qui tente aujourd’hui d’être décrypté par de nombreux scientifiques dans le monde, crédibilisant de plus en plus l’effet positif indéniable de la méditation sur un individu.
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La validation scientifique effectuée ces dernières décennies a contribué à la percée spectaculaire de la méditation laïque dans le monde de la santé où que l’on se trouve sur le globe. Les institutions médicales s’y intéressent comme étant ce qui constitue une approche des plus pertinentes dans le domaine de la médecine corps–esprit. Aux USA par exemple, près de 250 hôpitaux et cliniques proposent désormais des stages d’initiation à leurs patients. En France, le monde médical est plus réservé mais progressivement, la méditation de pleine conscience est peu à peu proposée comme complément aux traitements médicaux, y compris les traitements lourds en chimiothérapie. Ne se substituant en rien à ces protocoles, la méditation joue plutôt le rôle de facilitateur de bien-être face à la maladie et de catalyseur de l’esprit pouvant ensuite agir sur le corps. Le monde de la psychologie utilise également maintenant largement la pleine conscience pour prévenir les états anxieux et les rechutes dépressives. Depuis peu, la pratique est même entrée à l’université. À Strasbourg, le diplôme universitaire « Médecine, méditation et neurosciences » forme chaque année de nombreux médecins et chercheurs à une autre approche de la médecine corps-esprit. Figure incontournable dans la recherche liée aux impacts de la méditation, Jon Kabat Zinn fut un précurseur dans ce domaine. Médecin, scientifique et professeur, il fonde en 1979, au sein de la Faculté de Médecine de l’Université du Massachussets, la première clinique de réduction du stress, la Mindfulness Based Stress Reduction Clinic (MBSR = Méditation de la pleine conscience pour réduire le stress). On y traite de toutes les formes de souffrances physiques et psychiques dont la plupart ont à voir avec notre manière de percevoir le monde. Lombalgies, arthrites, douleurs dorsales, migraines, mais aussi, burn-out, hypertension artérielle, troubles du sommeil,…, autant de pathologies soignées ici grâce à la méditation. Autre spécialiste dans le domaine, Richard J.Davidson, de l’Université américaine du Wisconsin combine lui, l’expérience millénaire des moines bouddhistes avec des techniques plus récentes de visualisation du corps humain pour quantifier les bénéfices de la méditation. C’est ainsi que les études ont montré la prédominance des ondes alpha chez ces moines. Des ondes qui réduisent, notamment, les sentiments négatifs, la tension, la tristesse ou la colère. Autre fait marquant, nous serions capable de changer la structure même de notre cerveau en méditant! En effet, on démontre aujourd’hui que nos cerveaux sont façonnés par ce qu’il se passe à l’extérieur de nous, plus prècisemment ce que l’on appelle l’Amygdale, qui est une partie du cerveau lymbique, aussi connu pour être le centre de nos émotions. Or, la plupart du temps, cette amygdale est façonnée malgré nous. C’est ici que la méditation entre en action,
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DES BIENFAITS PSYCHOLOGIQUES ET PHYSIQUES NOTABLES ASSEZ NOMBREUX POUR CONVERTIR MÊME LES PLUS RÉCALCITRANTS !
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pour réduire l’activité de l’amygdale et donc, nos réactions émotives souvent disproportionnées. Méditer constituerait donc une forme d’entraînement de nos « méninges » et permettrait aussi de densifier la matière grise dans les régions associées à l’apprentissage, au fonctionnement de la mémoire et la régulation d’émotion. Un fait prouvé qui ne laisse plus de doutes et a fini par convaincre même les plus cartésiens d’entre nous, comme l’armée américaine ou de grandes entreprises comme Google en proposant l’exercice mental à ses employés. Grâce à l’essor conjoint de l’imagerie médicale, des neurosciences et de la découverte sur la plasticité du cerveau, la méditation est devenue un immense champ de recherche plébiscité par tous. On voit notamment de plus en plus d’athlètes qui utilisent la pleine conscience pour correspondre à l’exigence de leur sport et de son mode de vie.
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UNE ÉVOLUTION AU MILIEU SPORTIF L’intérêt de la méditation chez les sportifs est relativement récent, même si les bénéfices de visualisation et l’imagerie mentale dans le sport sont connus depuis plus longtemps. Un regain d’intérêt qui résulte d’une prise de conscience générale sur les conditions d’entraînement des athlètes et la pression qu’ils subissent, mais aussi des performances associées à la pratique de la méditation qui ont été à maintes fois vérifiées. Le coach de la NBA, Phil Jackson, considéré comme l’un des meilleurs coach de l’histoire du basket, est une référence dans l’intégration de la pleine conscience à l’entraînement d’une équipe. En atteste son palmarès impressionnant en tant qu’entraineur : de 1989 à 1998 (époque de Michael Jordan), les Bulls remportent avec lui 6 championnats de NBA. Viennent ensuite les Los Angeles Lakers où Shaquille O’Neal et Kobe Bryant appliquent aussi la méthode. Depuis 2014, il est Président des Knicks et eux aussi se sont mis à la méditation! Et pourtant, au début, la presse s’est moquée de Jackson en l’appelant «le maître Zen »… Kobe Bryant, grand joueur de la NBA, était sceptique de prime abord, mais il a été vite convaincu de l’utilité de la pratique et on l’a même vu recommander aux jeunes joueurs de méditer. Il déclarait à ce sujet : « Je médite tous les jours. D’habitude, je le fais le matin, entre 10 et 15 minutes. C’est important car cela me prépare pour le reste de la journée. »
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Champions olympiques, vainqueurs du Super Bowl, basketteurs de NBA, champions de tennis, la liste des sportifs de haut niveau pratiquant la méditation de pleine conscience ne cesse de s’allonger. Novak Djokovic déclarait publiquement l’avoir totalement intégré à sa vie à raison de 15 minutes par jour. Une tendance et une pratique qui permettrait aux athlètes de se retrouver dans cette fameuse « zone », cet endroit où des performances hors du commun semblent tout à coup possibles. Au delà de la performance, c’est aussi la question de la santé mentale des athlètes qui est mise en avant. Rigueur, constance, pression, entraînement intensif, autant de conditions qui peuvent porter atteinte aux sportifs et les fragiliser psychologiquement. Même si les athlètes qui réussissent sont généralement considérés comme psychologiquement sains, ils peuvent néanmoins encore éprouver un large éventail de processus internes tels que l’anxiété les jours de compétition, les émotions négatives, la peur de l’échec et les pensées dysfonctionnelles qui peuvent avoir une influence négative sur les performances. En outre, des facteurs liés à la personnalité ainsi que des problèmes personnels peuvent également nuire à la performance. C’est notamment Martin Fourcade qui a brisé le tabou en parlant de « burn-out sportif » après une saison difficile en 2019 et une place plus que décevante aux Mondiaux de Biathlon. Une bombe lâchée qui montre que le côté psychologique de tout entraînement doit être envisagé au même titre que l’aspect physique. Les professionnels de la santé, eux, distinguent le surentraînement – qui peut mener à une dépression – du burn-out à proprement parler, à savoir une dépression sévère avec incapacité à reprendre sa pratique sportive. Mais dans une société longtemps frileuse à ébruiter ces troubles silencieux, la santé psychique des sportifs est, en France, encore largement stigmatisée et peu reconnue.
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DES RÉSULTATS CONCRETS? La méditation est donc utilisée comme une méthode d’entrainement dans la psychologie sportive, qui, lentement mais surement, fait ses preuves dans le milieu. Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique dans la performance de l’athlète ? Eh bien, vous l’aurez compris, le constat fait état de nombreux avantages tant sur le physique que sur le mental : • Une amélioration des aptitudes cognitives attentionnelles et perceptuelles. Par conséquent, les athlètes peuvent être moins distraits, plus enclin à contrôler leur attention, la placer sur des aspects pertinents pour leurs objectifs et d’améliorer leur orientation.
UNE AMÉLIORATION DES APTITUDES COGNITIVES ATTENTIONNELLES ET PERCEPTUELLES
• l’acceptation des expériences, en l’occurence des performances différentes ( échec versus succès). • Une auto-régulation des émotions négatives, soit la capacité à maitriser ses pensées et ses comportements en réponse à des stimuli extérieurs.
PETIT GUIDE DE LA MÉDITATION
• Une clarté sur la vie « interne » qui aurait un effet positif sur le développement personnel et la vie quotidienne, sur la récupération, la maîtrise de soi, ainsi que sur ses propres compétences en matière de communication et de leadership.
La position : se pratique généralement assis en tailleur ( lotus, semi-lotus, etc.) sur un coussin ou sur une chaise. Vous pouvez aussi vous allonger si votre corps vous le demande. En position assise, le dos est droit, ainsi que la tête, le menton est légèrement rentré. Les mains peuvent être simplement posées sur les cuisses.
• Une amélioration de la gestion et de la maîtrise de la douleur, ainsi qu’être prêt à faire face à des situations d’entraînement indésirables.
Etape 1 : Porter son attention pendant plusieurs minutes sur les sensations de la respiration. Au début, en se centrant sur les zones ventrale et thoracique, puis avec plus de pratique, sur une zone plus subtile : la sensation du souffle dans la zone des narines et juste au-dessus de la lèvre. Lorsque vous constatez que votre « courant de conscience » s’évade, ramenez votre attention, tranquillement, simplement et sans jugement, sur le souffle. Au fil des séances, l’esprit se calme et le niveau de concentration augmente.
Autant de bénéfices devraient pousser la plupart des athlètes de haut-niveau, mais aussi sportifs occasionnels, à se servir de la méditation pour atteindre leurs buts. Une méthode qui a aujourd’hui fait ses preuves dans le sport mais aussi dans la vie de tous les jours. Si on peut vivre plus heureux, plus épanouis, en prenant seulement 15 minutes chaque jour pour soi, pourquoi s’en priver? Un concept à méditer !
UNE PRATIQUE QUI PERMETTRAIT AUX ATHLÈTES DE SE RETROUVER DANS CETTE FAMEUSE « ZONE »
Etape 2 : Porter ensuite son attention sur l’ensemble des sensations corporelles, par exemple en scannant son corps de la tête aux pieds et inversement, partie par partie, et en accueillant toutes les sensations présentes, qu’elles soient agréables, douloureuses ou neutres. Encore ici, lorsque vous constatez que votre « courant de conscience » s’évade, ramenez votre attention sur la partie corporelle à observer. Temps et fréquence des séances : il est préférable de privilégier la régularité des séances à la durée de celles-ci. Commencer par 5 mn au début, puis rallonger petit à petit la durée. On conseille en général de faire 20 à 40 mn par séance, mais là encore, à vous de déterminer ce qui vous fait le plus de bien.
Si le principe de la méditation est simple ( s’assoir et respirer), sa mise en pratique demande une bonne dose de discipline car notre fonctionnement cérébral et notre fonctionnement social s’opposent à cette simplicité d’être.
LA MÉDITATION Retrouvez + de contenu sur www.mokaddict.com
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CORE TRAINING STUDIO « Core Training Studio est le projet de Lisa Traverso, pétillante italienne venant des Dolomites, qui apporte dans la vallée de Thônes, près d’Annecy, une vague de nouveautés avec des méthodes d’entraînement efficaces et accessibles à tous »
LE CHANGEMENT C’EST MAINTENANT
Lisa est une athlète passionnée de sports de glisse, reconvertie aussi en coach sportif, spécialisée dans les méthodes de respiration, en préparation physique et mentale de dernière génération venant directement de Los Angeles. Lisa est la seule coach XPT en France (concept crée par la légende du surf Laird Hamilton). Elle enrichit également son approche grâce la méthode Pilates et une connaissance ciblée de la préparation physique spécifique au snowboard et au wakeboard.
CORE TRAINING STUDIO, SPÉCIALISTE EN COACHING SPORTIF & BIEN-ÊTRE, EST SITUÉ À THÔNES, AU CŒUR DES MONTAGNES, PRÈS D’ANNECY Changer nos habitudes est la seule façon de construire un meilleur avenir. Lisa, coach de Core Training Studio partage son point de vue sur l’importance de changer sa manière de s’entraîner pour se forger une bonne condition physique et mentale, sur la durée.
LISA TRAVERSO Core Training Studio est un concept de studio de coaching en petits groupes qui vous accompagne de façon ciblée pour améliorer vos performance et de votre bien-être. Active dans le milieu de l’événementiel, Lisa Traverso collabore avec des partenaires d’exception tels qu’Explora Project, Girls UP et Poule Wake Park. Elle propose des séances live ou online et son concept d’Atelier Résilience. L’Atelier Résilience, crée par Lisa, est un stage innovant qui consiste à pousser son corps au-delà de ses limites physiques et mentales, pour voir jusqu’où on est capable d’aller ! Sport et résilience forment un couple. Prochaines dates de stage : 17 avril, 15 mai, (pour les dates suivantes, consultez le site-web). Lisa, votre coach et experte des sports de glisse, vous aidera à vivre l’instant présent, grâce à une expérience unique et en partageant des valeurs comme la bonne humeur et le challenge sain ! Oubliez les entraînements que vous connaissiez jusqu’à présent, découvrez Core Training Studio !
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CORE TRAINING STUDIO Lisa, tu nous parles de changement… quel changement souhaites-tu apporter grâce à ton studio ? Je mène ce projet avec mon core/cœur et je souhaite partager l’importance de mener un style de vie sain, respectueux du corps, des autres, et de notre environnement. Je coache depuis quelques années, mais seulement en petits groupes. Cette approche assure une qualité de coaching qui a comme bénéfice un travail ciblé pour chaque participant. Je me considère un peu comme « le petit producteur local du coaching » ! Sans me vanter, je peux affirmer que cette approche améliore considérablement et rapidement la condition physique de mes adeptes qui se disent satisfaits, surtout s’ils n’avaient connu jusqu’à présent que des salles de fitness, crossfit ou le coaching sur youtube ! Se fier à un coach sportif pour un changement réel, pourquoi ? pour qui ? La préparation physique proposée par un coach professionnel est sans doute plus efficace que les méthodes « do it yourself ». Un coach sait comment aborder les spécificités liées à chaque discipline, un antécédent médical ou une condition psychologique. Et ces éléments sont déterminants pour obtenir de vrais résultats en préparation physique. Un bon coach doit avoir plusieurs casquettes : être à l’écoute, avoir une grande force de motivation et impacter ses adeptes positivement. En ce qui concerne mon approche, j’essaie toujours d’aller au-delà du coaching au studio, je partage mes « bonnes routines » comme lire, décrocher des écrans, se connecter aux espaces verts, manger sainement et prendre une bonne douche froide au réveil ! Je milite pour que tous, nous sortions de notre zone de confort et changions définitivement nos mauvaises habitudes. C’est une responsabilité que nous avons tous, sportif amateur ou pro. Tu nous parles de pros et d’amateurs et des sports de glisse, c’est ce public précis qui fait appel à toi ? Mon expérience des sports de glisse (snowboard, wakeboard) fait que je me place toujours du point de vue du rideur. Et on le sait, les rideurs ne sont pas les sportifs les plus faciles à « encadrer » (punk par nature ! ) mais je me bats pour partager l’importance de se préparer physiquement à la saison de ride. D’autres pays comme les US, l’Australie mais aussi l’Autriche et la Suisse ont beaucoup d’avance sur nous. Il suffit de regarder sur les réseaux sociaux comment les meilleurs athlètes freestyle mondiaux se préparent pour comprendre que toute blessure peut s’éviter grâce à une bonne préparation physique. Quels conseils peux-tu nous donner pour se préparer à un été sportif ? Tout début de saison est propice au changement, il faut se dire que c’est maintenant sans trop réfléchir…3-2-1 ACTION ! Je vous partage quelques-uns des exercices favoris de ma routine, pour améliorer l’équilibre, le focus et la concentration et permettre au corps et à l’esprit d’entrer dans un état de flow*…
RÉVEIL DES APPUIS Focus : Réveiller les sensations de la plante des pieds, réveiller les muscles responsables de l’équilibre, améliorer la proprioception (perception de son corps dans l’espace). Comment : Pieds nus, debout, sur une surface plate, le corps droit et gainé. Dirigez le poids du corps vers les orteils puis vers les talons, 6 fois de suite, en respirant profondément. Ensuite dirigez le poids vers les côtés, droite puis gauche, 6 fois, comme pour toucher les coins de la pièce, et pour terminer distribuez le poids du corps sur toute la surface en dessinant un cercle dans le sens des aiguilles d’une montre, puis de l’autre. Votre corps doit être droit, hanches, épaules, genoux alignés, les bras le long du corps et le regard vers un point fixe. Simple et efficace !
CONCENTRATION ET CALME INTÉRIEUR Focus : Respiration nasale diaphragmatique (en gonflant et dégonflant le ventre). Comment : En position assise sur une chaise ou au sol, (à l’aide si besoin d’un chronomètre), dos droit et le haut du corps détendu. Inspirez par le nez pendant 5 secondes, puis expirez pendent 5 secondes. Continuez de façon cyclique et régulière pendant 3 minutes. Afin de calmer le mental, fermez les yeux et essayez d’écarter les pensées autres que les sensations corporelles et de respiration.
DOUCHE FROIDE AVANT LE PETIT DEJ ! Focus : Activation du système nerveux, aide la thermorégulation, augmente sa résilience mentale et physique un peu plus tous les jours. Comment : Au réveil, avant de manger, prendre une douche froide de tout le corps.
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Commencez par les chevilles, montez graduellement le jet d’eau jusqu’ au nombril, puis aux épaules et finissez par la tête. L’exposition au froid courte et très efficace pour démarrer une journée au top de sa forme !.
*Le Flow est un état associé à la confiance et à la performance maximale. Il présente presque toujours les mêmes caractéristiques. Le flow se définit comme un état d’équilibre parfait entre les exigences et le potentiel développé par l’athlète.
CORE TRAINING STUDIO Séances hebdomadaires et programmes sur mesure Planning online sur le site séances le matin - midi & soir 3 Allée des Vernaies, 74 230 Thônes coretrainingstudio.com
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INTERVIEW
MAXIME VACHIER LAGRAVE
LA PIÈCE MAÎTRESSE MAXIME VACHIER LAGRAVE, N°1 FRANÇAIS Interview Baptiste Chassagne
C’est l’épopée d’un chevalier épris de joutes cérébrales qui avait l’ambition de s’assoir sur le trône. Le trône de l’échiquier mondial. Une étendue quadrillée et policée où la diplomatie se règle à coups de roque, promotion et prise en passant. Ce Cavalier un peu Fou qui rêve de devenir Roi, c’est Maxime Vachier Lagrave. À 30 ans, le meilleur joueur d’échecs français de l’Histoire attend son Tour. Ou plutôt son heure de gloire. Grand maître international à l’âge de 14 ans, 2ème du classement mondial pour sa 26ème bougie, ça fait bien longtemps que le prodige a placé ses Pions pour devenir numéro 1. Rencontre avec la pièce maîtresse des échecs tricolores à une époque où le jeu millénaire semble avoir retrouvé son lustre d’antan grâce au succès populaire de la série Reine produite par Netflix, The Queen’s Gambit.
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INTERVIEW
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INTERVIEW
MAXIME VACHIER LAGRAVE
Flamme, Potentiel et Violence En préambule, pouvez-vous nous raconter votre découverte du jeu d’échecs ? À quand remonte le souvenir de votre première partie ? Dès mes 4 ans, j’ai commencé à démontrer quelques facultés de raisonnement et une appétence pour les mathématiques. Mon père trouvait mon esprit assez logique et s’est dit qu’il serait bien que je découvre les échecs... Du coup, au Noël suivant, il a offert un échiquier électronique à l’ensemble de la famille. J’ai donc joué ma première partie à l’âge de 5 ans contre cette petite machine. Avez-vous grandi dans une famille où était implantée une vraie culture des échecs ? Non, pas vraiment. Mon père pratiquait un peu, mais pour le loisir. Jamais en club et encore moins en compétition. Par contre, on avait cette culture familiale des jeux de société. Les parties de carte avec mes oncles, mes tantes, mes cousins, c’était presque une tradition ! Quand avez-vous commencé à vous inscrire dans une démarche de compétition ? Assez rapidement après ma première partie en réalité. Face à l’intérêt que je déployais à l’égard de ce jeu, mes parents m’ont inscrit au club de Créteil, à côté de chez moi. J’ai d’abord pris des cours collectifs puis des cours individuels, avec mon premier entraîneur Eric Birmingham, qui avait identifié chez moi « un potentiel ». À quel moment prenez-vous conscience d’avoir ce petit quelque chose en plus ? Cette prise de conscience est-elle suivie d’un déclic qui vous fait embrasser la perspective d’une carrière professionnelle au cours de laquelle le rêve de devenir numéro 1 pourrait se muer en objectif réalisable ? Je tiens de suite à préciser que cela reste un « rêve » que de devenir le numéro 1, même si j’en suis clairement plus proche aujourd’hui que quelques années en arrière (sourire)… Finalement, tout est allé très vite puisque j’ai réussi à être compétitif aux Championnats du Monde dès les catégories « jeunes ». Je suis monté sur plusieurs podiums internationaux entre 10 et 13 ans, puis j’ai accédé au titre honorifique de « grand maître » à l’âge de 14 ans, en 2005. En 2007, lorsque je suis devenu Champion de France à l’âge de 17 ans, j’ai compris que le top 100 mondial était accessible à court-terme. Ma progression linéaire, bien que jalonnée de quelques périodes de stagnation, m’a donné confiance et, à 20 ans, au sortir de ma licence universitaire en mathématiques, je me suis lancé dans une carrière professionnelle, animé par la volonté de ne me fixer aucune limite… Qu’est
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ce qui, instantanément, vous attire dans les échecs et déclenche cette passion dévorante ? C’est difficile de mettre des mots sur des sensations lorsque l’on a seulement 5 ans… Cette attraction s’est révélée très intuitive, comme l’impression de trouver naturellement sa voie. Au début, je crois que j’ai tout de suite aimé l’aspect ludique : trouver des bons coups permettant de solutionner des problèmes. Puis, avec les tournois a émergé une autre facette, une autre motivation : l’esprit de compétition. Je voulais devenir le meilleur et me mesurer aux plus grands ! Enfant, les échecs étaient un jeu. Adulte, ils sont devenus un métier. La passion est-elle toujours la même ? Ne s’est-elle pas étiolée au gré de cette transition ? Non, pas du tout. Disons que le jeu et le métier se sont rejoints, grâce à cette passion justement qui a exercé son rôle de trait d’union. Après, il est certain que mon regard sur la discipline a évolué, que ma philosophie est différente désormais. Mais c’est aussi dû aux avancées technologiques et aux ordinateurs, qui ont véritablement révolutionné le jeu. N’est-ce pas éreintant voire même lassant de jouer au même jeu depuis près de 25 ans ? D’un regard profane et extérieur, contrairement à d’autres sports outdoor, on a l’impression d’une grande redondance entre les tournois, entre les parties… Quand vous commencez à développer une petite expertise, vous vous rendez compte que la richesse de ce jeu est presque inépuisable et que chaque partie ne ressemble à aucune autre… Par contre, ce qui est éreintant, c’est la violence psychologique assez insoupçonnable d’une partie d’échecs. Il faut s’imaginer que, comme dans une arène, pendant près de 6 heures, vous affrontez quelqu’un qui veut votre mise à mort. Et réciproquement, vous voulez sa peau. C’est très brutal. Dans ce contexte, comment faites-vous pour entretenir le feu de cette passion et retourner sans cesse « au combat » ? La chose la plus importante, c’est conserver cette dimension ludique, ce plaisir lié au jeu. Garder la flamme. Pour ça, il y a plusieurs vecteurs qui permettent d’entretenir cette passion : la noblesse millénaire de ce jeu qui résiste à l’espèce humaine et la quête de vérité un peu supérieure qui nous anime, avec la volonté de le résoudre une bonne fois pour toute ; l’aspect collectif ensuite, car c’est une superbe opportunité de faire des rencontres, de partager des moments forts et de vivre des aventures collectives… Pour ma part, par exemple, les compétitions que je préfère, ce sont les tournois en équipe, avec l’équipe de France.
CE QUI EST ÉREINTANT, C’EST LA VIOLENCE PSYCHOLOGIQUE INSOUPÇONNABLE D’UNE PARTIE D’ÉCHECS !
MAXIME VACHIER LAGRAVE
DÈS MES 4 ANS, J’AI COMMENCÉ À DÉMONTRER QUELQUES FACULTÉS DE RAISONNEMENT ET UNE APPÉTENCE POUR LES MATHÉMATIQUES.
Concentration, Requins et Uppercut En filigrane, vous dessinez les qualités qui fondent un excellent joueur d’échecs, capable de s’imposer sur la durée au plus haut-niveau mondial : l’endurance mentale, l’amour authentique du jeu et la persévérance. Exactement ! Il faut aussi être capable de se relever. L’une des plus grandes qualités, c’est de savoir surmonter ces défaites et accepter cette sensation d’impuissance qui vous saisit lorsque vous êtes acculé par l’adversaire et que la victoire vous échappe… Une autre particularité de notre sport réside dans le fait qu’il nous faut être performant pendant près de 6 mois de l’année. Les compétitions s’enchaînent, et contrairement à d’autres athlètes, sans aucun risque de blessure physique. La seule usure peut être mentale. Et là, c’est encore plus difficile de revenir. La convalescence est très longue. Donc, l’endurance, clairement, c’est une qualité fondamentale… Si l’on se focalise plus précisément sur la partie d’échecs en elle-même, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous, pendant ces 6 heures que durent parfois une partie ? L’objectif clairement, c’est de déployer le maximum de concentration sur tout le temps d’une partie, mais particulièrement sur ces moments-clés que l’on apprend à identifier avec l’expérience. Il est impossible d’être concentré de façon efficace et continue pendant 6 heures. Le cerveau a ses limites que l’on ne peut repousser. Du coup, l’idée est d’apprendre à « gérer » ses temps de réflexion et faire « matcher » ces instants de concentration intense avec les moments-clés où l’issue de la partie se dessine. Moi, pour atteindre ma concentration maximale, je vais regarder en l’air et fixer le plafond. A contrario, quelques minutes plus tard, mon cerveau peut me réclamer une pause et j’ai appris à l’écouter… Les émotions interfèrent-elles avec cette concentration ? Comment gérez-vous leur cohabitation ? Ne pas laisser transparaître ses émotions est l’une des clés de réussite. Je ne dois donner aucune prise à mon adversaire. Peu importe ce que je ressens, je conserve quoi qu’il arrive ma poker face ! Forcément, si je réalise un joli coup, je vais me réjouir, et si je me mets dans une posture délicate, une pointe de frustration… Ça bout vraiment à l’intérieur. Mais il faut savoir rester de marbre. (Un temps) D’ailleurs, l’une des émotions les plus délicates à gérer, c’est le stress. Toute la subtilité réside dans la capacité à l’entretenir – car c’est un facteur important de performance que de ressentir cette petite pression – mais sans se laisser envahir…
INTERVIEW
Du côté du grand public, on imagine souvent les joueurs bâtir leur victoire comme les architectes construisent leur plan : toujours dans l’anticipation, avec souvent plusieurs coups d’avance et une vision d’ensemble de l’ouvrage. Cette image est-elle juste ou erronée ? L’analogie est clairement intéressante. Les premiers coups d’une partie sont plus que prépondérants et vont déterminer si les fondations de votre construction seront solides ou non… Ensuite, chaque partie va aboutir à plusieurs étages au cours desquels il faudra battre l’adversaire à chaque fois, comme s’il s’agissait de gagner plusieurs batailles avant d’espérer remporter la guerre. Là où la comparaison avec l’architecte atteint ses limites, c’est sur la part d’imprévu qui émane nécessairement des réactions de son concurrent : le bon joueur doit pouvoir réadapter ses plans en fonction. En tant que novice, on a l’impression que vous avez toujours 5 ou 6 coups d’avance, que vous avez absolument tout anticipé ? Est-ce la réalité ? À quel point êtes-vous dans le futur ? Je suis considéré comme l’un des joueurs qui calcule le plus, qui va le plus loin dans l’évaluation des possibilités… Mais il est impossible de sans cesse tout anticiper. Avec l’expérience, on arrive à identifier ces moments critiques où il devient primordial d’appuyer sur l’accélérateur niveau calcul. Ça va vite, on peut rapidement se retrouver au-devant d’une centaine de variantes envisageables liées au fait qu’on s’apprête à jouer un seul coup, mais ô combien crucial… Vous avez déjà comparé les joueurs d’échecs dont vous faites partie à des requins attirés par l’odeur du sang, n’hésitant pas à achever leur proie, même blessée… Ce n’est pas la loi de la jungle, mais presque ! Il y a un véritable rapport de force qui s’instruit, avec une volonté très significative de dominer l’autre. Après, plutôt qu’à des requins, on pourrait aussi nous comparer à des boxeurs. On partage vraiment avec le noble art cette dynamique de donner des coups sans en recevoir ; de placer des uppercuts, au bon endroit et au bon moment, tout en maitrisant l’art de l’esquive ; d’accepter le corps à corps ; de ne jamais baisser la garde sous peine de se faire punir… En boxe comme aux échecs, on a tendance à s’extasier du dernier coup, celui qui envoie l’adversaire au tapis, alors qu’en réalité, il s’agit juste d’apposer le point final à un très long travail de sape… Avez-vous une pièce préférée ou fétiche ? Non, absolument pas ! Les pièces ont effectivement une valeur absolue – une reine sera toujours supérieure à un fou – mais c’est surtout la position dans laquelle elle se trouve et le contexte dans lequel elle évolue à l’instant T qui vont fonder sa puissance…
LE CERVEAU A SES LIMITES QUE L’ON NE PEUT REPOUSSER. GAGNER PLUSIEURS BATAILLES AVANT D’ESPÉRER REMPORTER LA GUERRE.
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INTERVIEW
MAXIME VACHIER LAGRAVE
Mental, Bodybuilding & Elisabeth Harmon Dans l’inconscient collectif, les joueurs d’échecs sont souvent considérés comme des personnes dotées d’une grande intelligence mathématique. Estimez-vous également être des athlètes de haut-niveau ? C’est une question qui fait débat, mais personnellement, j’estime effectivement être un athlète de haut-niveau (sourire). Jouer aux échecs, c’est extrêmement exigeant aussi bien mentalement que physiquement. L’effort que je fournis à chaque partie n’est pas à la portée de tout le monde… D’ailleurs, comme tous les sportifs qui visent les sommets de leur discipline, je tâche d’adopter une hygiène de vie irréprochable, en accordant une grande attention à tous ces « à-côtés » qui permettent d’aller chercher les gains marginaux de la performance. Vos parties vont régulièrement au-delà des 6 heures. Dans ces conditions, on imagine que la préparation physique est absolument primordiale… C’est indispensable. Et de mon expérience, j’ai toujours été un exemple de la corrélation qui pouvait exister entre le corps et l’esprit : plus je suis en forme physiquement, meilleur je suis aux échecs. Je me sens plus alerte, plus endurant, apte à maintenir un haut niveau de concentration sur une plus longue durée… En fait, c’est quoi la vie et la préparation de l’un des prétendants au titre de numéro 1 mondial des joueurs d’échecs ? En quoi consiste votre quotidien ? C’est assez simple puisque pendant déjà 6 mois de l’année, on voyage aux quatre coins du monde en enchaînant les tournois à un rythme soutenu. Le reste du temps, je me prépare physiquement, avec un coach, à raison de 3 séances par semaine. L’objectif n’étant pas de devenir ni marathonien, ni bodybuilder, mais d’atteindre une forme optimale. Il y a ensuite un volet mental dans la préparation et enfin la dimension technique, certainement la plus importante. Pour cela, j’ai la chance de disposer d’une équipe dédiée, orchestrée autour de mon entraîneur, qui pense la nuit un maximum de situations pouvant me mettre en difficulté, dans les conditions réelles du jeu, et que je devrais résoudre le lendemain matin. Ressentez-vous depuis quelques mois ou années une véritable « hype » autour des échecs ? Oui, c’est évident que les échecs ont le vent en poupe. Malheureusement, à cause du contexte, cet enthousiasme populaire ne peut se retranscrire sur les tournois, en présentiel, avec du public. Néanmoins, les chiffres des audiences sur les différents réseaux sociaux ne mentent pas… Globalement, les échecs n’ont jamais été autant suivis dans l’histoire récente. C’est d’ailleurs très agréable pour nous joueurs de bénéficier de cette médiatisation et de se retrouver ainsi sur le devant de la scène.
Comment expliquez-vous cette hype ? On constate une tendance de fond dans de nombreux pays depuis plusieurs années : en Norvège, les Championnats du Monde sont diffusés en direct sur les plus grandes chaînes nationales et atteignent des records d’audience ; en Russie, ce fût et ça reste un sport national ; en Chine ou en Inde, on ressent un véritable engouement ; aux ÉtatsUnis également… Je l’explique par deux facteurs : tout d’abord, le renouvellement des élites, avec de jeunes joueurs qui ont dépoussiéré la discipline ; ensuite, l’image noble et vertueuse de ce jeu dont la popularité résiste au temps qui passe… Ces valeurs refuges sont importantes à une époque contemporaine où tout s’accélère, donnant parfois l’impression d’une fuite en avant non-maitrisée. Il est impossible d’évoquer la popularité actuelle des échecs sans s’interroger sur le rôle joué par The Queen’s Gambit, la série à succès réalisée par Netflix, dans ce phénomène. Quel regard le joueur d’échecs professionnel porte sur ces péripéties suivant l’ascension d’une orpheline vers le titre de numéro 1 de la discipline et devenue la série la plus regardée de l’histoire de la plateforme de streaming ? Honnêtement, j’ai passé un très bon moment en regardant cette série. J’ai d’ailleurs été agréablement surpris par la retranscription fidèle qui pouvait être faite de l’atmosphère régnant habituellement lors de nos tournois ou de la relation, à mi-chemin entre la tension et le respect, qui s’impose entre deux adversaires. C’était très finement dosé et cela a pu offrir au grand public une vision réaliste et précise de notre sport. La prestation de l’actrice principale est de surcroît magistrale, avec une manière très gracieuse de jouer ses coups et bouger ses pièces. Enfin, la majorité des parties déroulait un scénario très cohérent. Je n’ai vu aucun coup aberrent et encore moins d’erreur grossière ! Non, la seule petite remarque que je me permettrais, s’ils se lancent dans la production d’une saison 2, c’est ce fil conducteur au final assez pauvre et linéaire : la trajectoire d’Elisabeth Harmon se résume à une ascension, certes romancée, mais rectiligne, vers la gloire, alors qu’en réalité, c’est souvent bien plus long et sinueux que cela…
L’EFFORT QUE JE FOURNIS À CHAQUE PARTIE N’EST PAS À LA PORTÉE DE TOUT LE MONDE… J’AI TOUJOURS ÉTÉ UN EXEMPLE DE LA CORRÉLATION QUI EXISTE ENTRE LE CORPS ET L’ESPRIT : PLUS JE SUIS EN FORME PHYSIQUEMENT, MEILLEUR JE SUIS AUX ÉCHECS. MAXIME VACHIER-LAGRAVE www.mvlchess.com
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MK COACH
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MK COACH Texte Emeline Vernay Illustration Joël Costes Avec l’explosion de la grimpe sur bloc et une pratique de plus en plus urbaine, l’escalade connaît un véritable succès depuis ces dernières années. Ce sport, qui se décline en plusieurs formes et milieux, offre le champ des possibles pour se faire plaisir. En extérieur comme en intérieur, avec corde ou sans corde, l’équipe de Bloc Trotters, club d’escalade située à Annecy, répond à nos questions sur cette discipline complète et conviviale.
ATOUT
N°03 Sport complet, il travaille à la fois la souplesse, la force et l’endurance. Les muscles ne sont pas les seuls à être sollicités car cette discipline demande de la réflexion. Une ligne posera des problèmes, que le grimpeur essayera de résoudre pour arriver jusqu’en haut, c’est ce qu’on appelle « lire la voie ». L’association de la performance physique et cognitive est ce qui séduit les grimpeurs, tout comme l’aspect social et convivial de ce sport.
N°01 Tout d’abord, il faut séparer la pratique en deux catégories / l’escalade encordée et de bloc. Dans l’escalade encordée, on compte l’escalade sportive, sur des falaises d’une longueur de corde, l’escalade sur grandes voies, où les grimpeurs reliés par la corde montent progressivement en se donnant le relai, et le terrain d’aventure, où des points amovibles sont posés sur la roche. On trouve d’ailleurs des sites incontournables de grandes voies et de terrains d’aventure à Chamonix. L’escalade encordée se pratique également en salle, sur des murs mesurant 15 à 20 mètres. L’escalade de bloc se pratique différemment, sans corde, sur une hauteur limitée. En intérieur, dans certaines salles d’escalade comme Bloc Trotters, et en extérieur, sur des blocs posés dans la nature et référencés par secteurs dans des livres appelés des « topos ». Le site extérieur le plus proche se trouve à Sallanches.
N°04 La clef pour être un bon grimpeur se trouve dans la compréhension de la ligne. C’est-à-dire, repérer les prises, comprendre, anticiper et lire le chemin à aborder pour arriver à son but. Plus que l’aspect physique, c’est une approche réfléchie, où tous les types de profil peuvent s’amuser. On retrouve cette prise d’informations à n’importe quel niveau. On rajoute à ceci, l’appréhension de la hauteur et l’entraînement physique. L’escalade est aussi un sport très social. En échangeant avec les autres grimpeurs, sur les différentes prises et chemins à prendre, on s’améliore et on apprend des voies qui nous mettent en difficulté. C’est tout cela qui fait le charme de cette discipline.
N°02 L’escalade encordée nécessite un baudrier, qui permet de relier les grimpeurs entre eux par la corde, deuxième matériel obligatoire. Il faut aussi des dégaines, deux mousquetons reliés par une sangle qu’on vient accrocher à la paroi, et un appareil d’assurage. Du côté sécurité, on compte le casque, obligatoire sur falaise, des chaussons d’escalade, et de la magnésie, pour aborder l’humidité des mains. Pour l’escalade sur blocs, le matériel est moindre. Il suffit d’avoir des chaussons, de la magnésie, et des crashpad, matelas de réception pour l’extérieur.
N°05 Pour débuter l’escalade, il faut être accompagné. Que ce soit en club, avec une entreprise ou un prestataire privé, l’escalade se commence avec des professionnels. Aborder la sécurité dès le début reste la priorité pour débuter, le reste vient avec la pratique. On peut rapidement se faire plaisir sur les voies, challenger nos amis et mettre à l’épreuve notre corps et notre esprit !
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L’OUTDOOR AU CŒUR DE FORMATIONS INNOVANTES Texte Emeline Vernay
En 2012, Outdoor Sports Valley lançait OSV Academy, un cursus dynamique et passionnant qui se compose de 3 Bachelor autour de l’industrie outdoor. Victor Daviet, parrain de la promotion 2020/2021, répond à nos questions sur ces formations consacrées au domaine de l’outdoor. En partenariat avec l’Iut d’Annecy, la formation répond directement à une demande de l’industrie avec des programmes construits par les entreprises Outdoor ellesmêmes. Une filière enrichissante qui permet, grâce aux stages et l’étroite collaboration avec OSV, de se construire rapidement un réseau. Le programme s’articule autour de trois Bachelor : Outdoor Softgoods Design & Development, Outdoor International Sale & Promotion et Outdoor Marketing & Communications. De plus, le campus, situé à Annecy, offre pour les amateurs de sports de plein air un vaste terrain de jeu. La période de recrutement des étudiants est actuellement en cours et ce jusqu’au mois de juin. Retrouvez toutes les informations sur osv-academy.org. Victor Daviet, sportif de haut-niveau, entrepreneur et créateur de l’évènement Safety Shred Days, nous parle de OSV Academy et le rôle que peut jouer l’éducation dans le domaine outdoor. Quel est votre rôle en tant que parrain de OSV Academy ? Ils m’ont choisi car j’ai fait mes études à l’IUT, en Tech de Co option sport études de haut niveau, par mon parcours professionnel et parce que je représente quelque chose de positif pour la section j’imagine. C’est lié aux différentes casquettes que je peux avoir et ce que je peux apporter aux élèves. Mes missions sont assez simples. Je suis intervenu dès le début de l’année avec une conférence de présentation, puis j’ai fait une conférence sur mon parcours
et mes différentes expériences dans le monde de l’outdoor. J’ai beaucoup parlé de passion aux élèves durant mes conférences, car c’est vraiment un milieu de passionné. Je les aide aussi pour leur tombola en leur donnant des lots de ma marque Pag Neckwear et de mes partenaires, et je suis présent à la remise des diplômes. Quel est l’atout principal de ces formations ? Être spécialisé, contrairement à d’autres formations. Si les jeunes sont passionnés par le milieu outdoor, OSV Academy est clairement un tremplin pour être spécialiste d’un milieu professionnel qui leur correspond. Les étudiants ont accès à une formation directement liée aux marques et aux entreprises outdoor, et acquièrent également des contacts. OSV Academy ce sont des jeunes qui ont un penchant pour tous les sports outdoor, qui ont décidé de se spécialiser làdedans et qui espèrent vivre de leur passion ou en tout cas de l’industrie de celle-ci. C’est un beau projet ! L’éducation semble importante pour vous, pouvezvous nous parler de vos projets ? J’ai d’abord développé l’évènement Safety Shred Days. Aujourd’hui, c’est le plus gros rassemblement de freeride en France pour les skieurs et les snowboardeurs de tous niveaux. Le but c’était d’apporter aux jeunes une formation adaptée avec des prix bas et une ambiance décontractée. Cette année, j’ai eu l’opportunité, avec l’association Zom Connection, qui a pour but de collecter du matériel dans les Alpes, de partir faire la première édition Pakistanaise. Ils ont des montagnes très belles mais très dangereuses donc le but ce n’était pas seulement de leur donner des jouets, c’était aussi leur apporter une formation. Un voyage très social et éducatif. Cela a confirmé ma sensibilité à l’éducation. Je veux apporter quelque chose à ce milieu qui m’a beaucoup apporté.
OUTDOOR SPORTS VALLEY Retrouvez l’intégralité de l’interview sur Mk-sport.com www.osv-academy.org
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Je coule mais je ne me noie pas. J’ai une gorge mais je ne parle pas. J’ai un lit mais je ne dors pas. Qui suis-je ?
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30 JUILLET 2021 AU 1ER AOÛT
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