Le monde au naturel - Mai 2014

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SantĂŠ

Par Guylaine Campion, ND

Des aliments pour blanchir les dents Plusieurs ont recours à des traitements coÝteux pour avoir des dents plus blanches, mais saviez-vous qu’il existe des moyens naturels pour conserver un sourire Êclatant?

L’Êmail des dents Êtant lÊgèrement poreux, de fines particules d’aliments peuvent y pÊnÊtrer et y rester accrochÊes. Voilà pourquoi en mangeant des bleuets ou en buvant du vin, les dents peuvent prendre une couleur violette.

Retenons que tous les aliments qui tachent une nappe en tissu tachent Êgalement les dents. Parmi ceux-ci, on retrouve les boissons colorÊes, le cafÊ, le thÊ, le vin rouge, le jus de raisin, le jus de canneberges, les mÝres, les bleuets, les cerises, la grenade, la sauce tomate, la betterave et les sauces au curry. Ces aliments qui contiennent des pigments laissent des traces sur l’Êmail des dents.

Plus l’Êmail est poreux, plus les traces demeurent.

LA POROSITÉ DE L’ÉMAIL La bouche contient des millions de bactÊries qui fermentent les rÊsidus alimentaires. Parmi ces bactÊries, on retrouve le streptococcus mutans qui transforme les sucres et les glucides en acides. Ces acides dÊminÊralisent les cristaux de l’Êmail et contribuent à l’invasion de bactÊries dans la dent pouvant mener à sa destruction. Il est donc primordial d’Êviter les aliments qui produisent des acides après fermentation soit le sucre, les confitures, les confiseries, le miel, les boissons ÊnergÊtiques, la bière et aussi, dans une moindre mesure toutefois, les cÊrÊales, le pain, les pâtes, le riz et les fÊculents.

DES TRUCS POUR PRÉSERVER L’ÉMAIL DES DENTS Un bon truc pour ne pas abÎmer l’Êmail des dents est d’Êviter le brossage dans la demi-heure suivant l’ingestion d’aliments acides.

L’Êmail aura ainsi le temps de se reminÊraliser.

Stress-Relax

À chaque fois que vous mangez du sucre, l’Êmail se dÊminÊralise.

Donc, ce n’est pas la quantitÊ de sucre consommÊ mais plutôt la frÊquence qui nuit le plus à l’Êmail.

Les pommes, les amandes et les carottes sont des aliments qui favorisent le blanchiment des dents. Ils sont riches en fibres et stimulent la production de salive. Cette dernière a la capacitÊ de neutraliser les attaques acides des bactÊries.

Par ailleurs, la rhubarbe, les Êpinards, les carottes et les crucifères (chou-fleur, brocoli, etc.) sont riches en acides oxaliques et forment une couche de protection sur les dents.

DES RECETTES DE GRAND-MĂˆRE On dit que frotter les dents avec l’intĂŠrieur d’une pelure d’orange, c’est-Ă -dire la partie blanche entre l’Êcorce et la partie charnue, favorise le blanchiment des dents. Le mĂŠsocarpe, soit la partie blanche de l’orange, contient des composĂŠs chimiques qui blanchissent les dents. Il est suggĂŠrĂŠ de frotter pendant 45 secondes et de les brosser comme d’habitude 30 minutes après.

Un autre truc est d’Êcraser une fraise mÝre et de la mÊlanger avec du bicarbonate de soude pour obtenir une pâte. Les fraises contiendraient un composÊ qui agirait comme agent blanchissant.

Appliquez cette pâte sur vos dents pendant une vingtaine de minutes et rincez. Puis, une demi-heure plus tard, brossez vos dents.

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Santé

Belles jambes en santé pour l’été Avec le printemps qui commence et l’été qui approche à grands pas, le retour du soleil et de la température clémente nous motivent à émerger de notre routine hivernale, sortir à l’extérieur et faire de l’exercice pour nous remettre en forme. Nous savons tous que pour être prêts pour les fêtes estivales et les vacances à la plage nous nous devons de manger de façon plus équilibrée et faire de l’exercice régulièrement. Malgré tout, certains d’entre nous devons nous soucier de plus que les quelques livres en trop que nous avons accumulées durant l’hiver.

Les varices et les veines stellaires affectent environ 20% de la population canadienne adulte. Elles sont trois fois plus susceptibles de se développer chez les femmes que chez les hommes et commencent à apparaître entre les âges de 18 et 35 ans pour atteindre leur paroxysme entre 50 et 60 ans. Plusieurs facteurs peuvent causer les varices et les veines stellaires : l’hérédité, l’obésité, la ménopause, le vieillissement, être en position assise ou debout pour de longues périodes de temps, les blessures aux jambes ainsi que l’insuffisance veineuse chronique. Les varices sont des veines dilatées et protubérantes souvent dues à des défaillances structurales des valves présentes à l’intérieur des veines.

Ces défaillances emprisonnent le sang dans les veines qui, par la suite, enflent et deviennent visibles sur la peau.

Alors, comment faire pour se débarrasser de ces varices peu esthétiques ? Une des façons les plus efficaces de traiter les varices est tout simplement une bonne dose d’exercice. En effet, l’exercice à impact réduit, comme la bicyclette ou la nage, est très efficace pour régler ce problème. Ce type d’exercice permettra à la circulation sanguine de s’activer dans vos jambes et ainsi éviter que le sang se trouve emprisonné dans vos veines. De plus, la perte de poids engendrée par l’exercice permettra de réduire la pression sur vos jambes et ainsi favoriser la guérison des varices. Il est aussi recommandé de surélever vos jambes au dessus du niveau du cœur de 10 à 15 minutes par jour pour permettre au sang dans vos veines de se drainer. Cependant, la course et l’exercice intensif sont à proscrire, car ceux-ci peuvent empirer la situation et causer plus de varices. Les talons hauts sont aussi à éviter, car ceux-ci mettent un surplus de pression sur les muscles de vos jambes.

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De plus, pour accompagner votre programme d’exercice, il existe aussi des suppléments naturels qui peuvent aider à guérir et à prévenir les varices et les veines stellaires. Ces suppléments contiennent généralement des flavonoïdes comme la diosmine et l’hespéridine qui ont fait leurs preuves dans le traitement des varices. Ces deux flavonoïdes, qui sont utilisés depuis les années 1970, se retrouvent à l’état naturel dans certains agrumes.

Cependant, les suppléments contiennent la quantité idéale de ces deux flavonoïdes pour combattre les varices et les veines stellaires, contrairement aux agrumes où la concentration des flavonoïdes est plus difficile à mesurer.

En combinant ces deux approches, vous vous assurerez que vos jambes seront prêtes pour l’été et que vous vous sentirez bien de la tête aux pieds.

Le monde au naturel • mai 2014 • page 5

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Santé

Par : Guylaine Campion, ND

Qu’est-ce que

la médecine ayurvédique?

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Originaire de l’Inde, la médecine ayurvédique (l’Ayurvéda) est considérée comme le plus ancien système médical de l’histoire humaine. Il est tout aussi complet que peut l’être la médecine occidentale ou la médecine traditionnelle chinoise.

Cette « science de la vie » prend ses racines dans les textes sacrés de l’Inde antique. En sanskrit, « ayur » signifie « force vitale » et « véda », « connaissance ».

Encore peu connu chez-nous en Occident, l’Ayurvéda commence toutefois à attirer l’attention avec son approche holistique. Ceux et celles qui pratiquent cette médecine se taillent d’ailleurs de plus en plus une place parmi les professionnels de la santé.

L’Ayurvéda a pour principe que c’est le malade qui est soigné et non pas sa maladie. En fait, trois personnes souffrant du même problème de santé pourront être soignées différemment en fonction de leur constitution, l’origine du mal et les caractéristiques spécifiques de leur mal.

Le praticien ayurvédique cherche d’abord et avant tout à aider le patient à retrouver l’équilibre perdu, ce qui constitue, selon lui, la vraie cause de la maladie.

L’UNIVERS ET LES CINQ ÉLÉMENTS Les praticiens de l’Ayurvéda considèrent que l’être humain est un microcosme de l’univers. Ce dernier serait constitué de 5 éléments fondamentaux soit l’espace ou éther, l’air, le feu, l’eau et la terre.

Ces éléments forment trois forces soit les doshas (Vata, Pitta et Kâpha). L’équilibre et les interactions entre les éléments déterminent la nature de chaque individu sur différents plans : physique, émotionnel, intellectuel et spirituel. La tridosha ou l’équilibre des trois doshas entre eux représente la nature spécifique de chaque individu, sa prakriti ou constitution.

LES TROIS DOSHAS L’espace et l’air forment Vata, la force qui gouverne les mouvements biologiques et le métabolisme, soit la respiration, l’élimination, le rythme cardiaque, les échanges intracellulaires et le système nerveux sympathique. Il correspond au gros intestin, la vessie, les os, la peau, les oreilles et les cuisses. Au niveau émotionnel, il s’exprime dans la joie, l’anxiété, la nervosité, la fraîcheur, la légèreté, la peur et la douleur.

De son côté, le feu forme Pitta, c’est-à-dire la force qui régit l’énergie physique, la digestion, l’absorption et l’assimilation. Il siège dans le foie, l’estomac, le pancréas, le duodénum, l’intestin grêle, la peau et les yeux. Les émotions correspondantes sont la colère, la jalousie, la haine et la violence.

Si la médecine chinoise a le QI, l’indienne, elle, a le PRANA, le souffle vital qui est son équivalent. Ce souffle vital circule à travers 72 000 canaux appelés « nadi », parmi lesquels on retrouve les douze méridiens de l’acupuncture. L’énergie se concentre également dans les sept principaux chakras, qui sont des disques en rotation perpétuelle situés le long de la colonne vertébrale.

COMMENT RÉTABLIR L’ÉQUILIBRE? En médecine ayurvédique, la maladie est le résultat d’un déséquilibre entre les doshas. En fait, l’excès ou la carence de l’un ou l’autre créera une perturbation métabolique et un jour, la maladie fera son apparition. Le praticien cherchera ce qui a pu créer ce déséquilibre dans le mode de vie de son patient, ses habitudes et son environnement.

En Ayurdéva, l’aspect préventif est très important. On travaille à éveiller l’intelligence du corps et de l’esprit, on renforce les défenses naturelles de l’organisme, on stimule l’élimination des toxines et on tente de maintenir un état de joie et de sérénité, dans le but de préserver la santé.

La médecine ayurvédique fait preuve d’une très grande connaissance de tous les processus biologiques, physiologiques et métaboliques du corps humain.

Le praticien en médecine ayurvédique dispose de plusieurs moyens pour rétablir l’équilibre. Il pourra suggérer un régime alimentaire spécifique à l’individu, des cures de désintoxication, des herbes, des huiles essentielles, des exercices de yoga, des séances de méditation et des massages.

En Inde, la médecine ayurvédique est très présente. Par ailleurs, le Dr Deepak Chopra est l’un de ceux qui ont apporté cette pratique du côté occidental. Cette médecine holistique incite l’homme à prendre sa place dans sa dimension physique et spirituelle.

Il encourage l’individu à cultiver l’enthousiasme, travailler à la réalisation de projets, jardiner, nager, regarder la flamme d’une bougie, prendre l’air, méditer, écouter des chants sacrés et faire des activités qui stimulent l’énergie.

Avec l’Ayurdéva, on comprend que certains sages indiens ont trouvé la bonne façon de demeurer en santé soit de maintenir une alimentation équilibrée, un sommeil paisible, faire des exercices appropriés et y ajouter un mental et un affectif en paix : des choses toutes simples, mais qui valent la peine d’être mises en pratique!

Enfin, l’eau et la terre forment Kâpha, la force structurante du corps et ce qui relie les éléments entre eux, c’est-à-dire le lubrifiant des articulations, l’humidité de la peau, la vitalité des tissus corporels, l’immunité et l’énergie du cœur et des poumons. Il correspond à la poitrine, la gorge, le cou, la nuque, la langue, l’hypothalamus, le nez, les tissus adipeux, les articulations et les fluides corporels. Au niveau émotionnel, il s’exprime par l’amour, le pardon, la générosité, le courage, l’attachement, le calme, l’envie et l’avarice.

Une combinaison de ces trois doshas va déterminer la constitution de l’individu. À partir du moment où le praticien aura trouvé le profil de son patient, il aura alors des indications plus précises sur la nature de sa maladie et sur les stratégies de guérison à appliquer.

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Alimentation

Par Nicole Renaud, M.A., ND.A membre de l’Association des Naturopathes Agréés du Québec

L’équilibre acido-basique, qu’est-ce que c’est?

En 1971, Herman Aihara de Californie écrivit un livre de 117 pages sur les acides et les alcalis avec le principe yin-yang. Il explique, dans ce livre, l’origine des acides et des alcalis. Il élabore également une liste d’aliments acides et alcalins en précisant que ce n’est pas seulement parce qu’un aliment est acide qu’il acidifie l’organisme.

En effet, le goût aigre de certains fruits fait dire que ceux-ci sont acides et pourtant, ils ont des résidus alcalins. Il est difficile de différencier un aliment d’un autre par son acidité à moins d’utiliser un papier tournesol. Car ce n’est pas le goût qui détermine le taux d’acidité d’un aliment mais bien le test de pH avec ce papier. Celuici change de couleur au contact de l’aliment ou d’un liquide. On mesure alors le pH. Qu’est-ce que le pH? PH veut dire potentiel hydrogène. Je ne vous ferai pas ici un cours de chimie, ni de biologie. Cependant, pour déterminer le pH d’un aliment ou d’un liquide, on se base sur l’eau. En effet, l’eau doit avoir un pH neutre de 7. En- deçà, on parlera d’acidité et au-delà, on parlera d’alcalinité. Le pH est donc l’unité de mesure pour déterminer l’acidité ou l’alcalinité d’une solution.

Notre corps sécrète divers fluides au pH différent. Le sang, par exemple, doit avoir un pH légèrement alcalin de 7,4, et s’il change, c’est la mort. C’est pourquoi l’organisme, vraiment intelligent, ira puiser dans nos réserves afin de maintenir ce pH. L’estomac, lors de la digestion, peut avoir un pH de 1,5, tandis que la salive devrait être autour de 7,1. On mesure souvent notre taux d’acidité à l’aide de notre urine. C’est cette dernière qui nous permet de vérifier notre état général. À l’aide de papier tournesol, on mesurera le pH de notre deuxième urine du matin puis deux ou trois fois dans la journée. À ces moments, l’urine devrait être autour de 6,6-6,8 et même 7. L’alimentation influence le pH de notre urine ainsi que les médicaments, le stress et les mauvaises habitudes de vie dont un mauvais sommeil et le manque de temps pour relaxer.

Dans les faits, il y a deux sortes d’éléments dans les aliments : les éléments producteurs d’acides qui sont le soufre, le phosphore, le chlore et l’iode, et les éléments producteurs d’alcalis soit le sodium, le potassium, le calcium, le fer et le magnésium. Plus un aliment contiendra ces derniers éléments et plus il aura des résidus alcalins.

Le calcium est le minéral le plus abondant dans notre organisme.

Par conséquent, si vous êtes très acide et ce, sur une longue période, l’organisme ira tamponner ces acides avec le calcium des os. On peut alors se retrouver en manque de calcium dans les os, ce qui peut amener l’ostéoporose.

Le livre de Christopher Vasey intitulé « Gérez votre équilibre acidobasique » explique bien ce phénomène des acides forts et des acides faibles ainsi que du système tampon qui permet de neutraliser les acides de l’organisme. Vous y trouverez également une pléiade de renseignements afin de vous aider à reconnaître les symptômes d’une acidification et comment y remédier. La liste des aliments acides et alcalins y est bien définie ainsi que les aliments à résidus page 8 • mai 2014 • Le monde au naturel

acides et à résidus alcalins. Le sucre, trop prisé par son goût, est un aliment très acidifiant.

Les organes éliminateurs d’acides Les reins ont la possibilité d’éliminer les acides qui proviennent d’aliments spécifiques comme les protéines animales. Les reins éliminent donc les acides uriques, phosphoriques et sulfuriques.

Cette tâche est longue et difficile, c’est pourquoi il est bon de ne pas surcharger les reins avec une alimentation riche en viande.

Les poumons, quant à eux, éliminent les acides dits volatils lesquels proviennent des protéines végétales se transformant en acide carbonique et facilement « évaporable ». En faisant de l’exercice, la respiration est augmentée et l’élimination des acides volatils se fait plus rapidement.

Dans son premier livre intitulé « Acide-base : une dynamique vitale » le docteur Philippe-Gaston Besson explique bien ce mécanisme d’assimilation et d’élimination.

Comment respecter les phases L’alimentation et l’exercice jouent un rôle important dans l’équilibre acido-basique. Il faut savoir que les résidus d’acide se retrouvent dans le sang 12 heures environ après avoir mangé et que ceux-ci sont éliminés durant la nuit. Pour que ce processus se fasse adéquatement, les aliments ingérés le matin doivent être majoritairement à résidus alcalins. Le fameux déjeuner américain : œufs, bacon, toast, café est totalement à résidus acides. Vous devrez donc préférer des aliments comme le jus de légumes à l’extracteur, les beurres de noix, les céréales germées ou le pain germé, les fruits pour certaines personnes, et ces aliments peuvent

accompagner quelques aliments à résidus acides mais très peu. Le soir, les aliments à résidus acides sont plus facilement éliminables.

Le mécanisme d’acidité tissulaire permet à long terme un vieillissement prématuré. En effet, nous avons un système qui stocke les déchets et qui, s’ils ne sont pas éliminés, vont créer l’inflammation.

Les symptômes d’une acidité tissulaire L’organisme est « malade » si 1) les enzymes ne font pas leur travail correctement; 2) les acides présents dans les tissus sont en grand nombre; 3) la déminéralisation due justement à un surplus d’acide est présente.

Les symptômes apparaissent progressivement et s’installent peu à peu, puis on vit avec ces symptômes jusqu’à ce que ceux-ci nous envahissent. Comme je dis à mes patients : c’est la goutte d’eau qui fait déborder le verre. Voici donc une liste de quelques uns de ces symptômes : fatigabilité matinale, perturbation du sommeil surtout entre 1h00 et 3h00; régurgitations et aigreurs d’estomac ; perturbation de l’appétit, migraines, constipation, peau grasse au visage, mauvaise haleine matinale, langue chargée (enduit blanchâtre), amygdales hypertrophiées, mains froides et moites, transpiration abondante des pieds, une moins grande résistance au froid, douleurs musculaires, bronchite chronique, pertes blanches (leucorrhées), manque d’entrain. Le premier signe est donc la fatigue soutenue. La frilosité, les infections à répétition, sont aussi des signes d’acidité tissulaire. Puis, suivront les maladies chroniques comme l’arthrite, l’eczéma, le psoriasis, etc.

Comment savoir si vous êtes acide Le papier tournesol va donc vous aider à déterminer votre taux d’acidité. Plus votre pH est acide et plus votre corps tente d’éliminer les acides du corps. Par contre, cela veut également dire que vos tissus sont acides avec tous les inconvénients que cela peut amener.

Les papiers les plus courants permettent de mesurer le pH entre 4,5 et 9. Vous devrez placer le papier sous le jet urinaire durant deux à trois secondes afin d’avoir le pH exact. Enfin, vous devrez prendre votre pH plusieurs fois par jour durant au moins 7 jours pour avoir un résultat fiable. Il est important de pratiquer le test avant les repas car le pH peut varier dès que vous mangez ou buvez.

La première urine du matin doit obligatoirement être acide puisque vous accumulez vos acides dans le corps durant la nuit et vous les éliminez le matin. Vous devrez débuter avec la deuxième urine du matin dont le pH devrait se situer entre 6,6 et 7. Plus vous avancez dans la journée et plus votre urine doit tendre vers l’alcalinité c’est-à-dire vers 7 et plus.

Les règles pour un équilibre acido-basique Un repas devrait toujours contenir des aliments alcalins. Les aliments alcalinisants devraient être en plus grande quantité que les aliments acidifiants dans votre assiette. Plus une personne est acidifiée et plus elle devra manger d’aliments alcalinisants pour environ 80% de l’alimentation. La quantité d’aliments acidifiants et alcalinisants doit être adaptée selon la personne. Par exemple, les fruits peuvent être considérés acidifiants pour certaines tandis que pour d’autres, ils seront alcalinisants. Les personnes fatiguées devront s’abstenir de fruits le matin et les personnes maigres et frileuses devront éviter les fruits citrins. Sur le site suivant :

http://www.ateliersante.ch/acide-base.htm vous aurez un aperçu des aliments et un cours texte explicatif de l’équilibre acidobasique.

Voici quelques aliments alcalinisants : les pommes de terre, les légumes verts, les légumes colorés, les bananes, les amandes et les noix du Brésil ainsi que les avelines, les fruits secs, les boissons d’amande, les olives noires dans l’huile, l’avocat, l’huile première pression à froid et le sucre intégral « sucanat ».

Comment neutraliser les acides Quand vous décidez de prendre un supplément pour neutraliser les acides, vous devez opter pour une alimentation adéquate et prendre le supplément à long terme, ce qui veut dire de 6 mois à 2 ans selon le cas.

Les saunas à infrarouge, les saunas humides peuvent aussi aider à éliminer les acides par la peau ainsi que le massage du corps au gant de crin. Accompagnés de plantes éliminantes, ces méthodes peuvent aider certaines personnes. Parmi ces plantes, on rencontre le bouleau, l’ortie, l’aubier de tilleul.

Le plus important de tout est de boire beaucoup d’eau de qualité dans la journée soit 1 litre et demi à deux litres et de maintenir une activité physique adéquate selon votre capacité.

D’autres analyses Les travaux de Louis-Claude Vincent, au début du siècle dernier, ont permis d’analyser les terrains des individus et de faire de la prévention selon les relevés de pH, d’oxydation et de résistivité.

Or, on a découvert que plus un individu était acidifié et plus il était à risque de maladie. Plus encore, le niveau d’oxydation permettait également d’évaluer ce degré de maladie.

Il est possible, par l’analyse de le bio-électronique, d’évaluer les indices de santé d’un individu. Vous pouvez également vérifier le pH de votre salive en déposant la salive sur le papier pH (ne pas placer le papier dans la bouche). Le pH de la salive devrait se situer autour de 6,5 afin que les enzymes digestives fonctionnent mieux.

La salive est le reflet de la digestion, l’hydratation et surtout de la fonction pancréatique. Par conséquent, s’il y a digestion incomplète, il y aura une augmentation des acides dans le corps.

En conclusion, vous pouvez facilement évaluer votre équilibre acido-basique, seul à la maison, à l’aide d’un bon papier tournesol et prendre les mesures nécessaires pour améliorer votre état. Vous trouverez ce papier dans les bons magasins de produits naturels ainsi que les suppléments et plantes nécessaires à l’élimination des acides.

Nicole Renaud, N

ND.A.

naturopathe agréée, maîtrise en éducation

• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ Le monde au naturel • mai 2014 • page 9

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Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

VB6 : « Vegan before 6 o’clock » être végétalien jusqu’à 18 heures : une solution à la perte de poids?

Le VB6 : « Vegan Before 6 p.m. » est un régime alimentaire suivi par Mark Bittman, chroniqueur gastronomique du New York Times et auteur de « How to cook anything ».

Son régime : manger des fruits, des légumes et des céréales jusqu’à 18 h et ce qu’il veut pour le souper. Âgé de 67 ans, le journaliste suit ce régime depuis maintenant sept ans et aurait perdu plus de 13 kilos! Par ailleurs, cette perte de poids lui aurait permis de réduire son taux de cholestérol et de sucre dans le sang.

VÉGÉTALIEN : OUI, MAIS PAS À 100 % Alors qu’on venait de le diagnostiquer pré-diabétique, un de ses amis a alors suggéré à M. Bittman d’adopter un régime végétalien. On sait que la cuisine végétalienne exclut de l’alimentation tout produit d’origine animale, c’est-à-dire la viande, le poisson, les fruits de mer, de même que les produits laitiers, les œufs, le beurre et le miel.

Peu enthousiaste à suivre cette diète, il a alors préféré suivre ce régime à temps partiel. Il a donc choisi de manger végétalien jusqu’à 18 h, en évitant aussi le pain blanc, le riz, les pâtes, la malbouffe et l’alcool. Pour lui, cette résolution était moins contraignante qu’un régime strict et donc plus facile à suivre à long terme. C’est d’ailleurs ce qu’il raconte dans son livre : « VB6 : Eat Vegan Before 6:00 to Lose Weight and Restore Your Health…for Good (VB6 : Manger végétalien avant 18 h pour perdre du poids et retrouver la santé… pour de bon) ».

Aux États-Unis, ce régime fait de plus en plus d’adeptes et le livre bat des records de vente. Par ailleurs, ce même livre est en vente depuis l’été dernier au Royaume-Uni.

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EST-CE LA BONNE SOLUTION? Mais être végétalien jusqu’à 18 h et se nourrir normalement le soir, est-ce une bonne solution pour perdre du poids sans danger? À cette question, voici la réponse de Raphaël Gruman, nutritionniste français et auteur de la Méthode Gruman : « Je ne suis pas très fan de ce régime même s’il ne comporte pas vraiment de risques pour la santé. L’équilibre alimentaire se joue sur une journée et non sur un repas. Le fait d’ingérer dans la soirée des protéines compense l’alimentation végétalienne de la journée. Cependant, la perte de poids n’est pas réellement efficace puisqu’en théorie, il faut manger léger et « light » au dîner, car la nuit, on stocke plus facilement les calories », explique-t-il.

Toujours selon M. Gruman, idéalement, on devrait prendre un repas riche le matin et non le soir, car c’est tôt dans la journée que le corps produit une hormone capable de détruire les aliments riches en cholestérol.

Donc, aux dires de Raphaël Gruman, la méthode VB6 devrait être inversée, c’est-à-dire prendre un déjeuner et un dîner protéinés et un souper végétalien, ce qui serait plus efficace pour la perte de poids et meilleur pour la santé. Selon lui, des résultats concluants pourraient être observés entre un à trois mois. Ensuite, il est suggéré de réintégrer progressivement les protéines au souper. « Ce journaliste a perdu du poids, car il avait une très mauvaise alimentation quotidienne, précise-t-il. En arrêtant les plats catastrophiques pour la santé, tels que les pizzas et les hamburgers, les kilos se sont envolés. C’est davantage leur élimination que le fait d’être végétalien jusqu’à 18 h qui l’a fait maigrir », conclut-il.

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A L’humeur changeante Alimentation

Par Dr Carol Vachon PrĂŠsident de l'AMSB de 1996 Ă 2000 et auteur du livre Pour l'amour du bon lait, le Dr Carol Vachon est consultant en nutrition.

des lÊgumineuses Elles ont noms communs de pois et fèves, dans nos traditions. Il y a les lentilles, les adzukis, mung et autres appellations curieuses, qui ont amplement dÊmontrÊ leur valeur dans l’assiette de peuples depuis plus de 10 000 ans.

Des prĂŠcĂŠdentes versions du Guide alimentaire canadien ne faisaient pas la partie belle aux lĂŠgumineuses.

Ceux qui, comme moi, ont utilisÊ la version de 1983, ont pu se faire dire qu’elles avaient l’air de bulles produites par le poisson, comme cela m’est arrivÊ dans une Êcole primaire. Je ne veux pas enlever les mÊrites du Guide, mais plutôt illustrer par ce propos les changements qui se sont opÊrÊs dans les perceptions de nos aliments au cours des annÊes.

J’ai donnÊ de nombreux sketches sur les fibres alimentaires dans les rÊsidences pour personnes âgÊes par la voie de quatre personnages colorÊs. Lorsque je vantais les nombreux mÊrites des fèves au lard et de la soupe aux pois, immanquablement des bÊnÊficiaires s’exclamaient spontanÊment :  mais c’Êtait donc ben bon pour la santÊ !  Enfin le retour d’ascenseur pour ces mets parmi les plus typiques de la tradition et fort nutritifs, entre autres avec leur forte

Ultra AEP Or norvÊgien est un produit idÊal pour le traitement des Êtats inflammatoires tels que l’arthrite, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ainsi que les troubles cutanÊs ou auto-immuns.

L’huile de poisson à teneur ÊlevÊe en AEP est Êgalement bÊnÊfique pour rÊduire les taux de triglycÊrides. page 12 • mai 2014 • Le monde au naturel

teneur en glucides lents et en protÊines de grande qualitÊ. Nos aïeuls consommaient bien moins de viande que nous aujourd’hui.

De l’Ênergie disponible bon marchÊ. Soyez opportuniste‌ Une longue excursion en vue ? Apportez des mets à base de lÊgumineuses, soupe ou plat. Voilà des heures d’Ênergie continue pour les cellules, car les lÊgumineuses se digèrent lentement. Les compagnies forestières servaient allègrement de la soupe au pois et des fèves au lard aux draveurs. Voilà une stratÊgie doublement payante, coÝtant presque rien, tout en assurant le plein d’Ênergie des draveurs pendant des heures. Ainsi ils Êtaient protÊgÊs des chutes d’Ênergie et des risques de se retrouver à  flotter parmi les pitounes .

LÊgumineuses 1 ; cholestÊrol & diabète, 0 Leur mÊlange particulier de fibres et de glucides lents aide à Êquilibrer la glycÊmie en attÊnuant le pic postprandial et le rebond hypoglycÊmique. Il y a meilleur Êquilibre du mÊtabolisme des sucres : les recherches montrent qu’il y a amÊlioration considÊrable de l’Êtat des diabÊtiques, permettant même à plusieurs de s’affranchir de la mÊdication. Riches en fibres visqueuses, les lÊgumineuses contribuent grandement à ralentir l’absorption des sucres et, en le liant, à Êliminer le cholestÊrol par les selles. Pas mal ! Nos ancêtres avaient un flair‌ qui ne les dispensait pas de humer leurs Êmanations intestinales.

Tout ce flafla sur les flatulences !

ConsommÊes rÊgulièrement, les lÊgumineuses ne se mÊriteraient pas tant le titre de  bonbons musicaux . Il s’agit tout simplement d’habituer progressivement les bactÊries de notre côlon. Que fermentent-elles ? D’une part, les fÊculents mêmes des lÊgumineuses. De digestion lente, une partie de ces fÊculents

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atteindra ces bactéries dans le côlon. Enfin, les fibres, dont les légumineuses sont très riches, forment le principal matériel fermentescible dans le côlon. Consommer des légumineuses de façon régulière et modérée permettra à nos bactéries de s’ajuster. Éviter les desserts riches en sucre.

Surprise lors de mes cours sur l’alimentation ! Je ne jette pas le liquide de trempage de mes fèves. Ma cuisson se fait sur le feu et, partie brusquement, elle dégage l’écume. Avec elle, on élimine une bonne partie du matériel fermentescible. N.B. Dans l’eau seule, la cuisson des fèves ne prend qu’une heure. Il ne reste qu’à continuer une à deux heures de plus avec les assaisonnements. Bien d’autres découvertes dans mon cours.

Les fermentations naturelles, ça rapporte quoi ?

En acidifiant le côlon, les fermentations y favorisent l’absorption des minéraux tout en prévenant la formation d’irritants intestinaux et de cancérigènes par les mêmes bactéries. Pas mal ! Un ami suisse me disait que « chaque fois que tu pètes, c’est cinq francs d’économisé chez le médecin ». Voilà un très bon choix… au prix que vaut le franc suisse. Dans le but de réduire les coûts de la santé, le gouvernement ne devrait-il pas décréter des repas obligatoires de légumineuses… tout en interdisant la tarte au sucre venant après ?

Vous vous souvenez du vendredi sans viande prôné par l’Église ?

pois chiches, pourtant combien nutritifs et délicieux. Les lentilles contiennent des antioxydants dont on dit tant de bien. Les légumineuses contiennent des anti-nutriments naturels comme les lectines et le facteur anti-trypsique. Longtemps décriés, ces facteurs pourraient avoir des propriétés avantageuses, selon de nouvelles recherches, si on laisse le corps s’y habituer.

Car depuis les 10 000 ans que les humains consomment des légumineuses à la grandeur de notre grande boule, notre corps a eu le temps de s’adapter car il s’agit de substances naturelles Ce n’est pas le cas des pesticides, des substances étrangères et anormales. Déséquilibrés par le stress et par l’à-peu-près alimentaire moderne, nos intestins peinent à s’ajuster aux substances naturelles, comme c’est le cas pour les crudités : y aller mollo.

Je m’en voudrai toujours de ne pas avoir noté au début des années 1980 un article scientifique montrant que les rats s’habituent aux phytates, leur permettant de participer à l’absorption du calcium, alors qu’ils sont plutôt reconnus pour l’empêcher. À noter que ces substances « antinutritionnelles » sont parties intrinsèques des aliments entiers auxquels notre corps s’est moulé depuis des millions d’années. Faisons plus confiance à la nature, tout en restant ouverts à certaines technologies.

Et d’autres richesses Les lentilles sont plus digestes et faciles à tolérer, à l’opposé des

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Le monde au naturel • mai 2014 • page 13

A L’orthorexie : Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

quand une saine alimentation devient une obsession LUTTER AVEC LA QUALITÉ DES ALIMENTS Contrairement à la boulimie ou l’anorexie où les personnes luttent avec la quantité d’aliments consommés, l’orthorexique, lui, livre une bataille avec la qualité des aliments qu’il mange. Pour lui, se nourrir équivaut à se soigner et tout aliment est un alicament. Il élimine bon nombre d’aliments qu’il conçoit comme des poisons.

Par exemple, l’orthorexique peut ne consommer que des fruits ou des légumes cueillis moins de quinze minutes avant d’arriver dans l’assiette, par crainte qu’ils perdent leurs nutriments.

NOTRE ORGANISME : UN TEMPLE? Toutes les études prouvent tout de même qu’une saine alimentation est un gage de santé. « Quoi que l’on dise concernant les difficultés et les souffrances liées au comportement orthorexique, cela ne doit pas nous enlever de l’esprit que le risque alimentaire existe véritablement », explique le professeur Patrick Denoux. Mais le danger commence, comme pour tous les régimes, lorsque ce souci se transforme en obsession et nous isole du monde réel. Et ce, dès lors « que notre corps devient un temple, le lieu de toutes les adorations », affirme le Dr Gérard Apfeldorfer, psychiatre et spécialiste des troubles du comportement alimentaire.

Certains peuvent développer ce comportement à la suite d’un jeûne. Énergique et ayant le sentiment d’être « propre » à l’intérieur, ces personnes refusent systématiquement d’avaler quoi que ce soit qui donne l’impression de se salir. Par exemple, ils ne veulent plus manger de la nourriture transformée et refusent des invitations à dîner, s’isolant totalement pour avoir la satisfaction de bien manger.

L’orthorexique est persuadé que tout ira bien s’il réussit à se nourrir de façon idéale, tout en préservant la pureté de son corps et sans jamais déroger. Pour lui, se nourrir devient presqu’une religion. Il est à la recherche du régime parfait.

Manger sainement peut-il mener à des comportements obsessifs?

Patrick Denoux, professeur de psychologie en France et auteur du livre « Pourquoi cette peur au ventre? » décrit un nouveau dérèglement : l’orthorexie.

Depuis une vingtaine d’années, nous sommes tous convaincus que notre santé repose sur notre alimentation, mais cette conviction a fait apparaître un nouveau désordre du comportement alimentaire appelé « orthorexie » qui vient du grec orthos « droit, correct » et orexix « appétit ». page 14 • mai 2014 • Le monde au naturel

APPRÉCIER LES ALIMENTS DANS NOTRE ASSIETTE Pour ne pas sombrer dans l’obsession, voici quelques conseils à garder en mémoire quand vient le temps de s’alimenter. Tout d’abord, il est important de se reconnecter à nos goûts d’enfance.

Puis, on doit privilégier une nourriture de qualité, équilibrée et variée. Enfin, on doit avoir le plaisir de découvrir des plats provenant de d’autres cultures.

Il va sans dire que toutes les informations et les campagnes de prévention de maladies telles que le cholestérol, le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer font peur et peuvent nous inciter à adopter des habitudes alimentaires démesurées.

ÊTES-VOUS SUR LE POINT DE DEVENIR ORTHOREXIQUE? Voici quelques questions qui sauront vous aider à mieux évaluer vos comportements alimentaires et discerner si vous avez des tendances orthorexiques. Ce test a été réalisé par le Dr Steven Brafman, un médecin américain pour le European Food Information Council.

• Avez-vous renoncé à des aliments que vous aimiez au profit d’aliments plus sains?

• Consacrez-vous plus de trois heures par jour à réfléchir à votre régime alimentaire?

• Éprouvez-vous un sentiment de culpabilité dès que vous vous écartez de votre régime?

• Planifiez-vous vos menus plusieurs jours à l’avance?

• Vous sentez-vous en paix avec vous-même, avec un sentiment de contrôle total, lorsque vous mangez sainement?

• La valeur nutritionnelle de votre repas passe-t-elle avant le plaisir de manger?

• La qualité de votre vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de votre alimentation s’est améliorée?

• Ces derniers temps, êtes-vous devenu plus exigeant avec vousmême?

• Le fait de manger sainement a-t-il renforcé votre estime de soi?

• Votre régime alimentaire fait-il qu’il est difficile de prendre des repas à l’extérieur ou vous éloigne-t-il de votre famille ou de vos amis?

• Si vous répondez « oui » à quatre ou cinq réponses, il est temps d’assouplir un peu votre comportement. Au-delà de cinq réponses, votre comportement devient obsessionnel.

Les experts sont unanimes : on ne doit pas prendre ce comportement à la légère. Les orthorexiques doivent réapprendre à avoir du plaisir à manger et à s’offrir des petites joies toutes simples et peut-être parfois un peu déroger de certaines habitudes saines, pour ne pas qu’elles deviennent obsessionnelles.

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monnol.com Le monde au naturel • mai 2014 • page 15

S

Santé

Par Guylaine Campion, ND

page 16 • mai 2014 • Le monde au naturel

Le rire : le meilleur antidouleur naturel

Saviez-vous que votre corps peut produire des substances antidouleur? Il s’agit des endorphines, des opiacées naturelles produites par le cerveau qui ont un effet semblable à celui de la morphine.

Pour augmenter votre niveau d’endorphines de façon naturelle, il suffit tout simplement de rire et plus spécifiquement de rire en groupe.

détente et de paix intérieure qui favorise l’assoupissement.

L’EFFICACITÉ DU RIRE EN GROUPE Avez-vous déjà remarqué le sentiment de joie et de bonheur qui résulte d’un travail

La raison est fort simple : on produit plus d’endorphines en groupe. Cela a d’ailleurs été observé par le Dr Dunbar de l’université d’Oxford, en 2009, avec l’équipe locale d’aviron. Le scientifique a constaté que les rameurs qui ramaient en groupe supportaient mieux la douleur que lorsqu’ils avaient fait exactement le même effort, mais de façon individuelle. Leur niveau d’endorphines était plus élevé.

LE RIRE : UN BON EXERCICE PHYSIQUE Nous avons tendance à croire que le rire est une émotion qui commence par un sourire et qui est produite dans le cerveau et sur le visage. En fait, le rire commence par une forte décontraction du diaphragme, un muscle situé entre le ventre et la poitrine.

Cette décontraction provoque une importante expulsion de l’air en comprimant les poumons.

L’effet de groupe est encore plus fort avec le rire qui devient contagieux. En fait, vous avez plus de chances d’avoir un fou rire à regarder des vidéos d’humour lorsque vous êtes en groupe.

Cet air provoque une vibration des cordes vocales provoquant le « Ha! », suivi de plusieurs autres : « Ha! Ho! Hi! », alors que votre diaphragme se contracte et se décontracte dans une réaction en chaîne.

Dans le cas où le rire se prolonge, en vous vidant de votre air, vous vous pliez alors en deux pour rire. Dans les cas extrêmes, vous pouvez vous rouler par terre avec un fou rire, vous perdez donc le contrôle de vos muscles et votre ventre devient douloureux sous la tension.

Pris d’un fou rire, le rieur transpire, ses veines et les muscles de son cou et de son visage gonflent et se contractent, comme s’il souffrait d’une douleur intense. Des larmes peuvent alors apparaître dans ses yeux.

sport en groupe amène un sentiment d’enthousiasme et de joie plus aisément que lorsqu’on s’entraîne en solo. Avez-vous déjà observé un groupe de joggeurs dans les parcs? Ils ont l’air heureux et se racontent toutes sortes d’histoires intéressantes. De son côté, le coureur solitaire a souvent l’air triste ou mélancolique.

manuel en groupe? Faire un effort physique en groupe donne satisfaction et provoque un sentiment d’amitié dont on ne peut expliquer la présence. Par ailleurs, faire du

Cependant, le rire forcé n’a pas du tout le même effet. « Le rire poli n’entraîne pas de séries d’expirations répétées et incontrôlées qui sont nécessaires pour déclencher la production d’endorphines », explique le Dr Dunbar.

Voilà donc une bonne occasion pour rire le plus souvent possible!

Tout comme l’athlète qui fournit un très grand effort, la douleur et la tension musculaire déclenche une grosse production d’endorphines.

LES EFFETS DE LA PRODUCTION D’ENDORPHINES Après une libération d’endorphines, vous vous sentez heureux et êtes plongé dans un état de bien-être. En réalité, c’est le fait d’avoir ri qui vous rend heureux, plus que ce qui a provoqué le rire.

Si vous aviez une douleur avant le rire, vous constatez que la sensation diminue après le rire. Ce phénomène a d’ailleurs été observé par une équipe de l’université d’Oxford, en laboratoire, et dont l’étude a été publiée dans la revue médicale Proceedings of the Royal Society B. Par ailleurs, à l’instar de l’opium, les endorphines provoquent une sensation de Le monde au naturel • mai 2014 • page 17

V Le vin bio à rude épreuve Vin bio

dans le vignoble de France

Retour sur l’affaire Giboulot Le mois dernier, je vous ai parlé du procès de ce vigneron bio de Bourgogne accusé de ne pas avoir respecté un ordre préfectoral d’épandre des insecticides dans son vignoble dans le cadre de la lutte à la flavescence dorée, cette maladie qui menace la vigne dans une région voisine.

Emmanuel Giboulot était passible de 6 mois de prison et de 30 000 euros d’amende pour ne pas avoir obéi à un ordre de l’État.

Toutefois, le procureur de la République n’a requis qu’une amende symbolique de 1000 euros, dont 500 avec sursis.

Le juge a rendu sa sentence le 7 avril et condamné Emmanuel Giboulot à 500 euros d’amende.

Le vigneron qui cultive 10 hectares de vignes de chardonnay et de pinot noir dans le département de Côte-D’Or a décidé de faire appel de cette sentence, même si elle est légère.

L’affaire a été très médiatisée et opposait les écologistes, les producteurs bio et les vignerons en culture chimique.

«Je ne me sens pas du tout coupable, c’est intolérable aujourd’hui d’être obligé de se masquer, d’être dans la peur quand on assume une position», a déclaré Emmanuel Giboulot au prononcé de la sentence.

Son avocat soutient que son client a agi de façon à ne pas polluer et «je maintiens que le préfet n’était pas compétent pour imposer un traitement des vignes dans la mesure où il n’y avait pas de situation d’urgence.»

Cette affaire a soulevé de nombreux points d’éthique. Doit-on sauver une plante, une récolte à tout prix? Il y a parfois divergence entre les principes et la pratique. La députée européenne Sandrine Bélier, du parti Écologie-Les Verts, dénonce les pratiques qui incitent les producteurs à recourir de manière préventive aux pesticides.

M. Giboulot semble bien seul parmi les vignerons. Peu se sont levés pour l’appuyer. Cependant, il a reçu un appui massif dans les réseaux sociaux, sur internet et dans certains médias. Il a eu du soutient aussi parmi la population non vigneronne de Bourgogne comme ce couple d’enseignants de son département qui a résumé la position de plusieurs partisans de l’accusé: «on aimerait manger bio mais aussi respirer bio, car on habite au milieu des vignes.»

Les associations vigneronnes ne l’ont pas appuyé publiquement.

Monsieur Giboulot a dit que c’était dommage, car ce débat est très important.

Selon les autorités, il y a un réel danger que la flavescence dorée page 18 • mai 2014 • Le monde au naturel

détruise les vignes de plusieurs régions de France, si on ne l’a combat pas. Pour le moment, seuls les traitements insecticides semblent être efficaces.

Il y a bien sûr un insecticide autorisé bio, le Pyrevert, à base de fleur de chrysanthème, mais il peut détruire d’autres insectes de la zone traitée. Il ne faut pas l’appliquer en présence des abeilles.

Toutefois, ce produit est classé de «neutre à faiblement toxique», ce qui veut dire que sa toxicité se dissipe assez rapidement.

L’association Sud vin Bio suggère à ses membres de traité avec cet insecticide bio. Les techniciens de l’association disent ne pas constater de déséquilibre écologique sur les terres des vignerons qui l’utilisent depuis plusieurs années.

On a trouvé trois ceps contaminés dans le département de la Côte d’Or en 2013, et le préfet a alors ordonné un triple épandage d’insecticides. Mais aucun de ces ceps n’est à proximité de domaine de M. Giboulot. Il dit, par contre, que si on en trouve à proximité qu’il utiliserait alors le pesticide bio.

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne a publié un communiqué à la suite de ce jugement disant «qu’à ce jour, il n’existe, hélas, aucune alternative pour lutter contre cette maladie très épidémique et mortelle pour la vigne.»

Le vigneron aimerait qu’on fasse d’autres recherches, qu’on trouve d’autres moyens moins nocifs pour combattre cette maladie la flavescence dorée qui est propagée par un insecte la cicadelle.

L’ONG de lutte contre les pesticides, Générations Futures, dit qu’«il est temps d’arrêter de penser l’agriculture uniquement par le prisme de cette lutte chimique, dont le combat est perdu d’avance.

Pour preuve : la progression inéluctable de ces agents pathogènes et de leur résistance accrue.»

Le Phylloxéra De nombreux vignerons craignent que cette maladie soit aussi néfaste que le phylloxéra qui a détruit presque tout le vignoble européen à la fin du 19e siècle.

Un simple puceron est découvert en Provence en 1863, où il commence à faire des ravages. Il s’étend ensuite au Languedoc et dans le Bordelais. En 1880, les trois quarts du vignoble français ont disparu. Puis, le terrible puceron appelé phylloxéra vastatrix se répand en Espagne, au Portugal et en Italie, où il détruit presque tous les plants de vigne.

On découvre finalement que le puceron a été introduit en France lors de l’importation de plants de vigne américains. La solution est là, les plants de vigne américains sont résistants au phylloxéra. On replante alors tout le vignoble européen sur les porte-greffes américains. Le vignoble renait.

Pour nous aider à digérer tout cela, je vous propose quelques très bons vins bio.

Château le Puy 2008 Fondé en 1610, bio depuis toujours. En biodynamie maintenant. Le vin est très aromatique, nez engageant, cuir, fines herbes, humus. Un vin costaud, bien corsé, une texture serrée, des tanins fermes. Un vin jeune. Finale persistante. Assez tendu. Belle texture. Un raisonnable 12,5 degrés d’alcool. La maison vise à faire des vins «nature» avec moins de 35 grammes de sulfites au litre. 85 % merlot, 14 % cabernet sauvignon et 1 % de carmenère. Pour quelques années de cave.

Le bouchon est recouvert d’une couche de cire. Un truc : n’essayez pas de l’enlever au couteau. Percez tout simplement au travers avec le tirebouchon. Le haut de la capsule de cire viendra avec le bouchon de liège.

709469 PRIX : 27,35 $

Château de la Tour de l’Évêque rouge 2012 Un vin de Provence jeune, aromatique au fruité frais et abondant sur de beaux tanins bien dosés assurant une jolie texture d’un beau granulé. Frigant et croquant. D’une belle charpente assez tannique. Fruité bien persistant. De la belle syrah. Le vin me semble plus fruité et plus gouleyant que les millésimes précédents. Syrah avec 2 % de cabernet sauvignon.

Vendanges manuelles. Servir à 16 degrés.

Alc. 13,5 %. 440123 PRIX : 20,85 $

Genoli Viura 2013 Un vin gras doté d’une belle acidité. Un vin de caractère. Jeune. Belles saveurs de mangue et de citron vert. Sec. Persistant. Un très bon rapport qualité-prix.

De la maison Ijalba, région Rioja. Cépage viura.

Alc. 13 %. 883033 PRIX : 15,45 $

Les vins bio sont indiqués à la SAQ par ce logo.

L’auteur de cette chronique, Marc André Gagnon, est journaliste depuis plus de 30. Il est maintenant journaliste indépendant (depuis 2004) et spécialisé dans le domaine du vin. Il anime le site internet Vin Québec qui est le guide vin le plus consulté au Québec. (vinquebec.com)

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Santé

Par Guylaine Campion, ND

Les bienfaits des protéines de chanvre et de l’huile de chanvre Les protéines de chanvre en poudre ont la propriété de redonner au corps énergie et bonne forme physique. Elles aident à renforcer le système immunitaire, à perdre du poids, à réduire la pression artérielle et le taux de cholestérol sanguin, à stimuler le développement musculaire et la récupération tout en permettant de faire le plein d’énergie.

Le chanvre se présente sous formes de protéines en poudre, de graines ou d’huile.

UN ÉQUILIBRE PARFAIT Riche en vitamine E, en minéraux, en protéines végétales et en fibres, le chanvre peut se vanter de posséder un équilibre parfait en Oméga-3 et en Oméga-6, ce qui est un phénomène unique du point de vue alimentaire. En effet, la grande majorité des huiles et des aliments consommés dans les pays occidentaux contiennent trop d’Oméga-6 et peu d’Oméga-3. Ce déséquilibre peut mener à des troubles cardiovasculaires et inflammatoires.

Le chanvre contient également tous les acides aminés essentiels et de la chlorophylle, une substance qui agit comme purificateur sanguin. page 20 • mai 2014 • Le monde au naturel

DES VERTUS CARDIO-PROTECTRICES ET ANTI-ECZÉMA? On en connaît encore très peu sur les vertus du chanvre puisqu’à ce jour, il y a très peu de données scientifiques disponibles sur le sujet. En fait, trois études ont été répertoriées, dont deux sur les possibles vertus cardio-protectrices.

La première réalisée avec des rats, a démontré que ceux qui avaient consommé de la graine de chanvre, récupéraient mieux après une ischémie, c’est-à-dire un arrêt ou une diminution importante de la circulation sanguine dans les artères cardiaques. Au cours de cette étude, la graine de chanvre a été comparée à l’huile de palme et à une graine de chanvre dont le gras a été retiré en partie.

La deuxième étude a comparé les effets des huiles de graines de chanvre et de lin sur les taux de cholestérol sanguin. Quatorze personnes ont participé à cette étude et devaient prendre sur une base quotidienne 30 ml d’une des huiles, pendant quatre semaines, puis arrêtaient quatre semaines pour ensuite recommencer avec l’autre huile pendant quatre autres semaines. Aucune différence n’a été observée sur les taux de cholestérol sanguin.

UN PEU D’HISTOIRE Les graines et l’huile de chanvre sont arrivées sur le marché canadien en 1998, après l’adoption du Règlement sur le chanvre industriel. On sait que la marijuana et le chanvre dit « industriel » proviennent de la même plante, mais les variétés utilisées sont très différentes par rapport à leur teneur en THC (tétrahydrocannabinol, l’élément psychotrope de la marijuana).

Cette teneur en THC est réglementée de façon très stricte et vérifiée par Santé Canada.

Originaire d’Asie centrale, le chanvre est utilisé de différentes façons depuis des millénaires. Sa tige, entre autres, sert à fabriquer des cordages, des voiles, des vêtements et du papier.

D’ailleurs, on dit que la déclaration d’Indépendance des États-Unis fut rédigée à l’époque sur du papier composé de chanvre, alors très répandu en Amérique du Nord.

En 1937, la culture de chanvre fut décrétée illégale aux États-Unis et l’année suivante au Canada, dans le cadre d’une lutte contre les usages illicites des drogues.

De nos jours, la culture de chanvre pauvre en THC est permise dans plusieurs pays. Chez-nous, toutes les étapes de la production, à l’exportation et l’importation, en passant par la distribution et la transformation, sont régies par Santé Canada.

D’année en année, le chanvre gagne en popularité, principalement chez-nous et il est de plus en plus consommé et apprécié pour ses nombreux bienfaits.

Muscles endoloris?

Pour leur part, les graines de chanvre écalées ont une saveur de noisettes. On peut les ajouter à une salade ou à un riz.

Mobilité réduite?

De son côté, l’huile de chanvre est idéale pour les vinaigrettes ou pour parfumer un plat après la cuisson. Par contre, on ne doit pas l’utiliser pour la cuisson en raison de sa teneur en Oméga-3 qui s’oxyde facilement lorsqu’elle est exposée à l’air ou à la chaleur. Il est donc préférable d’acheter de petite quantité d’huile à la fois et de la conserver au frais. Une fois ouverte, l’huile de chanvre peut se conserver deux mois au réfrigérateur. On peut l’utiliser pour l’assaisonnement à froid, soit pour arroser légèrement les légumes cuits à la vapeur ou pour faire une vinaigrette pour la salade. À cause de son goût « herbacé », elle accompagne très bien les laitues amères.

Carence de calcium?

PROTÉINES, GRAINES, HUILE : COMMENT LES CONSOMMER? Les protéines de chanvre sont considérées comme un superaliment très apprécié des végétaliens, végétariens ou crudivores.

Elles conviennent également aux personnes souffrant d’intolérance au gluten. Vous pouvez les incorporer dans vos smoothies pour dynamiser vos journées.

Stress?

La troisième étude mettait en perspective la capacité à apaiser les symptômes de l’eczéma. On a alors comparé l’huile de graines de chanvre et l’huile d’olive. Seize personnes ont pris part à l’étude et ont été divisées en deux groupes. L’une ou l’autre des huiles a été consommée pendant huit semaines, à raison de 30 ml quotidiennement. Après quatre semaines de temps d’arrêt, les traitements ont été inversés. Avec l’huile de graines de chanvre, les participants ont constaté une réduction de la sensation de sécheresse, des démangeaisons et de l’utilisation de médication.

Fortement intéressants, ces résultats demeurent toutefois insuffisants, pour l’instant. Ajoutons que l’huile de chanvre est populaire dans le domaine des cosmétiques naturels pour son pouvoir hydratant.

SLa chlorophylle, Santé

Par Michaël Deslandes, Biologiste, président et formulateur des produits Land Art.

verte souveraine La chlorophylle est la substance simple la plus cruciale se trouvant dans les plantes.

Elle permet à ces dernières d’absorber la lumière du soleil et de convertir cette lumière en énergie utilisable.

Il existe différents types de chlorophylle, les plus répandus étant la Chlorophylle A, suivi des Chlorophylles B, C1, C2 et C3. La Chlorophylle A est la plus importante.

Présente à haute concentration dans les chloroplastes des cellules végétales vivantes, la chlorophylle est un pigment lipo-soluble qui donne aux plantes leur couleur verte. Dans sa forme naturelle liposoluble, la chlorophylle n’est pas soluble dans l’eau et est peu absorbée lorsque consommée, ce qui explique pourquoi même si vous mangez une grande quantité d’aliments verts, vous bénéficierez peu des bienfaits de la chlorophylle qu’ils contiennent. Comme l’enveloppe des chloroplastes protège la chlorophylle, presser des feuilles ne suffit pas non plus à la rendre assimilable.

Comment extrait-on la chlorophylline?

Il existe 2 méthodes d’extraction pour obtenir de la chlorophylline : l’extraction avec solvant chimique ou l’extraction au C02 supercritique. Le procédé supercritique est à privilégier au moment de choisir un produit de chlorophylle. Ses avantages sont nombreux :

page 22 • mai 2014 • Le monde au naturel

• Le CO2 est un gaz naturel, non toxique et inodore.

• Sa faible température critique permet d’extraire à basse température, minimisant les risques de dégradation thermique.

• L’extraction est faite à l’abri de l’oxygène donc prévient l’oxydation.

• Il ne laisse aucun résidu dans l’extrait ni dans la matière première épuisée, contrairement aux autres solvants.

• Recyclé à l’état gazeux en fin du processus, il permet de concevoir des usines propres et respectueuses de l’environnement.

• L’extraction au CO2 supercritique est l’une des rares technologies d’extraction compatible avec le cahier des charges de l’agriculture biologique.

Les bienfaits de la chlorophylline La chlorophylline cuivrique de sodium est un dérivé de la chlorophylle soluble à l’eau, ce qui améliore grandement sa biodisponibilité et son assimilation. Il a été démontré que les capacités antioxydantes de la chlorophylline sont 2000 fois supérieures à celles du jus de bleuets et 20 fois celles du fameux resvératrol, en faisant par le fait même un des meilleurs

moyens de combattre les dommages oxydatifs causés par les substances chimiques cancérigènes et les radiations.

Pour initier le développement d’un cancer, certains produits chimiques cancérigènes doivent d’abord être métabolisés pour activer les substances pouvant altérer l’ADN ou autres molécules critiques dans des tissus sensibles. Comme les enzymes de la famille des cytochromes P450 sont requises pour l’activation de certaines substances cancérigènes, l’inhibition de ces enzymes pourrait réduire le risque de développer certains types de cancers causés par l’exposition à des substances chimiques.

Des études In vitro ont démontré que la chlorophylline pouvait réduire l’activité des enzymes cytochromes P450 (1,2). Quant à elles, les enzymes de la Phase II de la biotransformation favorisent l’élimination de corps des toxines potentiellement dangereuses et cancérigènes. Certaines données provenant d’études sur des animaux indiquent que la chlorophylline pourrait accroître l’activité de l’enzyme de Phase II quinone reductase (3).

En plus de ses propriétés protectrices, la chlorophylline est réputée comme étant un excellent désodorisant des tissus, d’où sa pertinence dans les produit d’hygiène buccale. La prise régulière de chlorophylle réduira la mauvaise haleine et les odeurs corporelles. Et ces vertus s’observent même sur les animaux de compagnie!

Les usagers réguliers de produits de chlorophylle reconnaissent ces effets vivifiants. En plus d’être un excellent tampon acide, elle accroît la vitalité et contribue à l’établissement d’un mode de vie et d’habitudes saines.

Bien choisir un supplément La chlorophylle sous forme liquide est généralement facile à trouver dans tout bon magasin d’alimentation naturelle. Vérifiez les ingrédients médicinaux sur l’étiquette afin de vous assurer qu’il s’agit bien de chlorophylline. Privilégiez un produit d’ici et recherchez un produit d’une marque réputée et extraite de luzerne sans OGM, ce qui est gage de qualité. Attention: un supplément de chlorophylle de bonne qualité ne devrait pas contenir d’agents de conservation. Pour les matins pressés ou les voyages, certaines marques offrent également des versions en capsules.

Consommer la chlorophylle On ajoute simplement la chlorophylle liquide à de l’eau fraîche. Les deux façons généralement privilégiées sont un seul verre le matin ou encore la dose quotidienne dans une bouteille d’eau qu’on consomme au cours de la journée. Des formules aromatisées permettront d’agrémenter notre eau afin d’en faire un breuvage aussi agréable que bénéfique.

Références : 1. Tachino N, Guo D, Dashwood WM, Yamane S, Larsen R, Dashwood R. Mechanisms of the in vitro antimutagenic action of chlorophyllin against benzo[a]pyrene: studies of enzyme inhibition, molecular complex formation and degradation of the ultimate carcinogen. Mutat Res. 1994;308(2):191203.

2. Yun CH, Jeong HG, Jhoun JW, Guengerich FP. Non-specific inhibition of cytochrome P450 activities by chlorophyllin in human and rat liver microsomes.

Carcinogenesis. 1995;16(6):1437-1440.

3. Dingley KH, Ubick EA, ChiarappaZucca ML, et al. Effect of dietary constituents with chemopreventive potential on adduct formation of a low dose of the heterocyclic amines PhIP and IQ and phase II hepatic enzymes. Nutr Cancer. 2003;46(2):212-221.

Le monde au naturel • mai 2014 • page 23

A La chlorella Alimentation

Par Guylaine Campion, ND.

un super aliment pour combler les carences alimentaires

Saviez-vous que la valeur nutritive des fruits et des légumes a baissé de 30 % à 60 % au cours des 50 dernières années? Des études le prouvent : la valeur nutritive des aliments cultivés, qu’ils soient biologiques ou conventionnels, déclinent. Plusieurs facteurs sont mis en cause, notamment l’utilisation de pesticides, d’herbicides, de fongicides et de métaux lourds, qui entraînent la dégradation et l’appauvrissement des sols de même que la contamination de la nourriture. Il est donc de plus en plus difficile d’avoir une alimentation saine et équilibrée en vitamines, minéraux et autres nutriments. Afin de combler ces carences nutritionnelles, plusieurs ont recours à la chlorella, un super aliment dont la composition est excessivement nutritive.

QU’EST-CE QUE LA CHLORELLA? La chlorella crue en poudre est un super supplément vert qui provient d’une algue verte unicellulaire. Son nom vient du mot grec « chloros » qui veut dire « vert » et du suffixe latin « ella » qui signifie « petit ».

La chlorella regorge d’une variété de nutriments. Elle contient 45 % de protéines, en plus d’être riche en vitamines, minéraux, acides aminés, antioxydants et chlorophylle. Certains la qualifient de « multivitamine de la nature ».

UN EFFET DÉTOXIFIANT Premièrement, la chlorella procure un effet détoxifiant à l’organisme. Notre alimentation nous expose à plusieurs toxines, notamment des colorants, des pesticides et des agents de conservation que notre corps a du mal à supporter ou à éliminer.

Résultat : plusieurs symptômes peuvent apparaître tels que des maux de tête, migraines, léthargie, problèmes de peau, allergies et douleurs menstruelles. À long terme, cette accumulation de toxines peut mener à des maladies chroniques telles que l’obésité, l’arthrite, la dépression, des problèmes cardiaques et le cancer.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, 25 % des décès dans le monde seraient causés directement par des facteurs environnementaux.

De plus, des chercheurs croient que la pollution serait responsable de plus de 40 % des décès dans le monde, annuellement. La chlorella est donc indiquée pour détoxifier l’organisme de ces substances nocives.

La chlorella alcalinise le corps. Très riche en protéines, ce super aliment vert emprisonne les métaux lourds et les élimine rapidement. Sa richesse en chlorophylle (10 fois plus riche que la spiruline) protège et nettoie le sang et le foie. De plus, un sang propre permet d’éliminer les déchets métaboliques des tissus de notre corps. Par ailleurs, des études récentes ont démontré que la chlorella pouvait protéger l’organisme contre les métaux lourds et le cadmium et aider à restaurer le fonctionnement et la structure du foie.

UNE PRESSION ARTÉRIELLE PLUS BASSE Non traitée, l’hypertension artérielle augmente le risque d’attaque cardiaque, d’AVC et de maladie rénale. Plusieurs facteurs peuvent aider à diminuer une tension artérielle élevée, notamment, la perte de poids, l’exercice pratiqué sur une base régulière, la réduction de la consommation d’alcool, l’élimination de la cigarette et une alimentation faible en sel et en caféine. Il a été prouvé que la chlorella, riche en magnésium, était un super aliment efficace pour réduire la pression artérielle et améliorer les taux de triglycérides et de cholestérol.

UNE MEILLEURE DIGESTION La chlorella fournit à notre organisme des enzymes, de la pepsine et de la chlorophyllase qui stimulent la production de bonnes bactéries et de probiotiques dans l’intestin, maintient une flore intestinale en santé et améliore la digestion. La poudre de chlorella est donc un outil efficace pour lutter contre les maladies digestives, le syndrome du côlon irritable et les infections à levure telles que le candida albicans. …ET DE L’ÉNERGIE La chlorella en poudre a un effet énergisant et vitalisant. Elle nous aide à maintenir notre corps en bonne santé. La chlorella est d’ailleurs qualifiée « d’or vert de la nature ». Un smoothie enrichi d’une cuillerée à café de chlorella, le matin au petit-déjeuner, vous apportera toute l’énergie nécessaire pour bien passer la journée.

Vous pouvez également ajouter une cuillerée à café de chlorella dans vos sauces et vos vinaigrettes. Une façon toute simple d’ajouter de « l’énergie verte » à votre repas!

page 24 • mai 2014 • Le monde au naturel

Laissez les bienfaits vous surprendre !

StrongBones et les épaules, tout en s’attaquant à l’ostéoporose. $IBRVF EPTF RVPUJEJFOOF GPVSOJU NH EV DBMDJVN MF QMVT BCTPSCBCMF t $IBRVF EPTF RVPUJEJFOOF GPVSOJU NH EV DBMDJVN MF QMVT BCTPSCBCMF fournissant exactement le bon supplément de calcium pour le corps humain tt $ POUJFOU OVUSJNFOUT FTTFOUJFMT QPVS BTTVSFS M BCTPSQUJPO BQQSPQSJÏF FU MFT NFJMMFVST SÏTVMUBUT $POUJFOU OVUSJNFOUT FTTFOUJFMT QPVS BTTVSFS M BCTPSQUJPO BQQSPQSJÏF FU MFT NFJMMFVST SÏTVMUBUT tt " "DDFMÒSF MF EÏWFMPQQFNFOU EF OPVWFMMFT DFMMVMFT GPSNBUSJDFT E PT PTUÏPCMBTUFT

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SÏTVMUBOU FO VOF OPVWFMMF NBTTF PTTFVTF TBJOF SÏTVMUBOU FO VOF OPVWFMMF NBTTF PTTFVTF TBJOF tt Comprend du lycopène, de la lutéine, de l’extrait de thé ver vert, t, de l’extrait de pépins de raisin, de la curcumine et de la vitamine K2 6OF CPOOF GPOEBUJPO OPVSSJU EFT PT GPSUT DIPJTJTTF[ StrongBones StrongBones.

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t Notre laboratoire interne a 12 scientifiques : 3 PhD, 3 MSc, et 6 BSc t Nous surpassons les exigences d’essai du gouvernement Le monde au naturel • mai 2014 • page 25

C

Cuisine autour du monde

Par Linda Plante

Sénégal : une cuisine conviviale

page 26 • mai 2014 • Le monde au naturel

La cuisine sénégalaise est le résultat de multiples emprunts, issus de l’Afrique du Nord, de Mauritanie et de Saint-Louis. Ces emprunts ont été parfaitement assimilés à la nourriture traditionnelle. On a coutume de penser que les pays qui traversent parfois des périodes difficiles ne sauraient avoir de grande cuisine.

C’est faire peu de cas de leur goût de vivre et de leur inventivité.

Au Sénégal, aucune table ne s’interpose entre les convives, le plat unique est posé à même la natte. Les commensaux s’accroupissent autour, chacun dispose tacitement de la portion du plat commun qui se trouve devant lui, et il s’agit, par quelques mouvements de malaxage, de former du bout des doigts une boulette, le plus souvent du riz ou du mil. Selon les cas s’y ajoutent un morceau de poisson ou de viande et quelques légumes. Le tout est alors pétri dans la main repliée et prestement portée à la bouche. Il convient de ne pas empiéter sur son voisin, et de respecter le rythme de chacun. Quand le plat aura perdu sa belle ordonnance, le maître de maison saura le remettre en forme, replaçant devant chacun le riz, le mil, la viande, le poisson et les légumes, remodelant l’ensemble afin que chacun en bénéficie également. L’hôte sera placé près du maître de maison et aura devant lui les meilleurs morceaux. Au Sénégal, comme souvent en Afrique dans les plus humbles foyers, le plat servi à l’hôte l’est toujours à profusion. On échange peu de paroles pendant le repas, on ne s’attarde jamais à manger, et l’on se retire de côté dès que l’on est rassasié. Il convient alors de se lécher les doigts avec soin. Puis l’hôte apporte la bassine pour les ablutions. C’est alors seulement que l’on boit une longue rasade d’eau fraîche, car on ne boit jamais en mangeant. L’alcool est ignoré, le pays étant majoritairement musulman. Lorsque tout le monde a fini de manger, s’est lavé les mains et désaltéré, que le chef de famille s’est fait apporter une noix de cola, on s’installe sur une natte, un tapis, un matelas ou un siège, et c’est alors que commence la cérémonie du thé.

Le thé vert est importé de Chine et préparé comme en Mauritanie.

On commence par laver le thé dans la théière avec de l’eau bouillante afin d’en éliminer l’amertume. Le liquide verdâtre ainsi retiré est jeté. On emplit de nouveau la théière et on fait, sans bouillir, juste frémir environ une dizaine de minutes. On met la quantité désirée de morceaux de sucre dans la théière. On ajoute selon le goût quelques tiges de menthe préalablement lavées avec soin (souvent dans le premier thé, on n’en met pas), et on laisse infuser quelques minutes. Les petits verres posés sur un plateau, on saisit alors la théière et on l’élève aussi haut que possible pour verser le thé dans les verres. L’officiant ne doit répandre aucune goutte. La théière vide, il y reverse le contenu de chaque verre et répète l’opération deux ou trois fois. Cela a pour but de refroidir le thé, de bien mélanger sucre et menthe. Tout sera parfait quand une épaisseur de mousse se sera formée dans les verres seulement emplis à moitié. Après avoir retiré la menthe, on reverse de l’eau dans la théière et on fait chauffer à nouveau doucement, cette fois plus longtemps, environ vingt minutes en portant à ébullition quelques instants. Dans ce deuxième thé, on ne met plus de sucre et de menthe. Puis on recommence une troisième fois, en faisant bouillir davantage et en augmentant la quantité de sucre et de menthe. Celui qui quitte l’assemblée avant d’avoir bu les trois verres rituels passe pour un malappris.

Les plats de bases ne sont pas nombreux et sont les mêmes partout, quels que soient le statut social ou le degré de richesse.

La différence vient plutôt de la capacité à y ajouter plus ou moins de viande, de poisson ou de légumes. Les produits de base sont essentiellement le mil, produit sur place, le riz, importé, la viande,

le poisson, les légumes, le lait, l’arachide. S’ajoutent éventuellement des fruits, que l’on mange surtout en dehors des repas, comme la mangue, la goyave, le corossol, la papaye, la sapotille, les dattes, la noix de coco dont on boit aussi le lait et la noix de cola qui se mâchonne à tout instant et passe pour avoir des vertus aphrodisiaques. Outre le thé, on boit le « quinquéliba », le « bissap », le « khel » et le lait accommodé de plusieurs façons : tout frais après la traite ou chaud le soir avec du sucre, ou caillé, étendu d’eau avec un peu de sucre, à la manière du « zrig » mauritanien.

Le « thieppou dienn », riz au poisson, est considéré comme le plat national, mangé à peu près tous les jours au repas de midi. La technique de base est toujours la même, c’est le tour de main de celle qui l’a préparé qui fait la différence. On utilise si possible du « capitaine » ; où l’on ne dispose pas de poisson frais, on peut employer du poisson séché. Les Sénégalais apprécient particulièrement le « khongn », riz qui a collé au fond du chaudron.

Le riz ne se mange pas seulement avec le poisson, mais aussi avec de la viande de mouton ou de bœuf, coupée en morceaux, longuement cuite et servie sans autre apparat avec un riz plus collant. Les autres plats de base sont le « maffé », préparé avec de la pâte d’arachide, du mouton , du poulet, des légumes et servi avec du riz blanc, et le poulet « yassa » au citron vert.

L’un des mets les plus raffinés est le « dême » farci (mulet), spécialité saint-louisienne qui exige plusieurs heures de travail minutieux. La chair est pilée avec des épices (ail, piment, poivre, sel, oignons finement hachés), de la mie de pain trempée dans du lait, des tomates et un peu d’huile. La farce ainsi obtenue est remise dans le poisson et la peau recousue. On cuit au four ou à la cocotte.

Enfin, il est aussi des plats spéciaux, réservés aux jours de fête, les plus habituels étant le « lakh », servi chaud, et le « thiackeri », servi froid, tous deux assez liquides, à base de lait et de mil en grumeaux, sucrés et servis dans une calebasse. Ce sont en particulier les plats des baptêmes, des matins de fête, « korité » (fête de la fin du ramadan) et « tabaski » (fête du sacrifice). Lors du ramadan, on rompt le jeûne en fin de journée, à l’heure légale où le soir tombe, avec le « lakh », le « thiackeri » et quelques dattes. Pour la fête de « tabaski », on prépare le méchoui avec le mouton sacrifié rituellement par le chef de famille.

Le monde au naturel • mai 2014 • page 27

A Manger moins gras : Alimentation

Par Guylaine Campion, ND.

est-ce vraiment la solution pour maigrir?

Depuis les années 1960, tout le monde croit que manger gras fait engraisser! À cette époque, un peu partout dans le monde, on conseillait de consommer des féculents (pommes de terre, produits céréaliers, …) à tous les repas et de diminuer les apports en graisse pour perdre du poids.

Cependant, certains pays ont changé d’idée à la suite de plusieurs études scientifiques prouvant le contraire. C’est le cas de la Suède qui préconise maintenant des régimes pauvres en glucides pour perdre du poids. Pour eux, ces régimes ne sont pas déséquilibrés et améliorent certains facteurs de risque cardiovasculaire comme la glycémie, les triglycérides et le cholestérol.

DES EFFETS CONTRADICTOIRES Dans les activités quotidiennes, l’énergie que le corps dépense de façon naturelle pour fonctionner se compte en calories, soit 2 000 calories pour une femme et 2 500 calories pour un homme. Cette énergie provient des aliments consommés et selon leur nature, leur valeur calorique est différente.

Par exemple, un gramme de protéines apporte environ 4 kilocalories, un gramme de glucides apporte également 4 kilocalories, alors qu’un gramme de lipides en apporte 9.

En somme, pour maigrir, il faudrait brûler plus de calories que l’on en ingère et

éliminer tout particulièrement les aliments gras qui sont hautement caloriques.

Mais les résultats de ce plan d’action sont catastrophiques. En France, par exemple, les cas d’obésité sont à la hausse depuis la mise en place de ce plan d’action qui demande de réduire les matières grasses et de consommer des féculents à chaque repas.

La raison est fort simple : en diminuant l’apport de lipides au profit des glucides du pain, des céréales et des pommes de terre, nous stimulons de façon exagérée notre production d’insuline, menant au stockage des graisses, au surpoids et aux troubles métaboliques.

En fait, tous les pays qui ont suggéré de remplacer les matières grasses par les glucides ont connu une augmentation des cas d’obésité.

PRÉFÉRER LES GRAISSES AUX GLUCIDES En 2012, des chercheurs experts en santé publique à l’université Tulane, en Louisiane, ont étudié la littérature médicale afin de comparer l’effet d’un régime amaigrissant pauvre en graisses et riche en glucides à un régime riche en graisses et pauvre en glucides. Après avoir analysé les données de 23 études, ils en sont venus à la conclusion que lorsque l’apport calorique est identique, ces deux régimes sont aussi efficaces pour

perdre du poids à court terme. Cependant, à long terme, les régimes pauvres en glucides sont plus efficaces. Donnant moins la faim, ils peuvent être suivis plus longtemps et aident à mieux stabiliser le poids. Par ailleurs, les personnes qui ont suivi un régime pauvre en glucides semblent en meilleure santé. Ils ont des marqueurs de risque cardiovasculaire beaucoup plus bas, comme par exemple les triglycérides.

LES GRAISSES SATURÉES : DANGEREUSES? Deux études publiées dans des revues médicales de prestige soit l’American Journal of Clinical Nutrition et le British Medical Journal, ont analysé plusieurs données au sujet des graisses saturées et ont conclu qu’elles ne sont pas dangereuses pour le cœur.

En réalité, elles sont peu sensibles à l’oxydation, ce qui les rend très stables à la chaleur là où elles sont moins susceptibles de produire des composés cancérigènes. Donc, le beurre ou la graisse de coco ou de palmiste peuvent être idéales pour la cuisson à feu vif.

D’un autre côté, les margarines, les plats préparés et les pâtisseries contiennent des graisses hydrogénées qui sont très dangereuses pour la santé et peuvent donc augmenter les risques de maladies cardiaques et de cancer.

Pour conclure, il est suggéré de consommer très peu de glucides et de choisir des aliments à indice glycémique bas comme par exemple, la patate douce, les lentilles, les haricots rouges et blancs et le riz basmati au lieu du pain et des pommes de terre.

En somme, la quantité de féculents dont nous avons besoin quotidiennement dépend du niveau d’activité physique et de l’âge. Par exemple, trois à cinq portions sont parfois nécessaires pour un jeune sportif alors que pour une femme ménopausée, une à deux portions par jour seraient suffisantes.

page 28 • mai 2014 • Le monde au naturel

Le monde au naturel • mai 2014 • page 29

Comment manger sainement

à petits prix Est-ce possible de bien se nourrir alors que le prix du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter? Peut-on manger sainement sans se ruiner même si le taux d’inflation continue de croître? La réponse est : oui.

La hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires n’est pas une raison valable pour mal se nourrir. Une bonne santé n’a pas de prix! En fait, bien manger, ça s’apprend.

Voici donc quelques trucs pour apprendre à bien manger à petits prix!

CONSACREZ DU TEMPS À LA PRÉPARATION DES REPAS Une bonne façon d’acheter seulement les aliments nécessaires est de préparer vos menus à l’avance. Il a été démontré qu’il coûte plus cher d’acheter un peu de tout et d’improviser ensuite les repas que de prévoir à l’avance ses menus et d’acheter que les aliments nécessaires.

MANGEZ UN PEU MOINS, MAIS MIEUX Des études réalisées sur des animaux ont démontré que manger moins prolonge la vie et diminue l’incidence des maladies, en autant que vous avez votre dose quotidienne de vitamines et minéraux. Il s’agit donc d’une formule gagnante : gagner des années de vie en bonne santé et faire des économies!

APPRÊTEZ LES RESTES Plusieurs personnes jettent régulièrement de la nourriture à la poubelle. D’ailleurs, un rapport de la FAO, l’organe de l’ONU consacré à l’agriculture et à la nourriture, estime que près de 50 % de la production alimentaire mondiale est gaspillée. Avec un peu d’imagination, il est donc possible de réutiliser les restes pour en faire d’autres repas.

RÉINVENTEZ LA SOUPE À chaque fois que vous manquez d’imagination pour faire un repas, souvenez-vous que tous les aliments et tous les ingrédients peuvent servir de base à une bonne soupe. Il suffit tout simplement de faire bouillir dans une casserole les légumes et les viandes que vous avez, avec beaucoup d’eau, un oignon, une gousse d’ail, des carottes, quelques herbes, du sel et du poivre. Si votre soupe est trop claire, ajoutez-y un peu de riz.

OPTEZ POUR LE CHOU Avant la découverte de l’Amérique, nos ancêtres avaient très peu de légumes et la pomme de terre a fait son apparition en Europe qu’à la fin du 18e siècle. Le chou occupait donc une place de choix dans les repas. Il existe plusieurs sortes de chou (chou frisé, chou rouge, chou de Bruxelles, chou chinois, etc.) et beaucoup de bonnes recettes pour les préparer. De plus, quelle que soit la saison, le chou est toujours à bas prix. Il est riche en nutriments et en antioxydants qui stoppent le vieillissement cellulaire et possèdent de nombreuses vertus, notamment des propriétés anti-cancéreuses.

MANGEZ DES LÉGUMINEUSES À l’instar du chou, choisissez les légumineuses que ce soit les lentilles, les haricots, les fèves ou les pois. Les légumineuses ne sont pas dispendieuses et peuvent se manger en salade, en potage ou en purée.

RÉDUISEZ VOTRE CONSOMMATION DE VIANDE ROUGE Mangez moins de viande rouge et optez plus souvent pour la cuisine végétarienne. Pour varier les goûts, redécouvrez les épices et les aromates.

MANGEZ DU POISSON ET DES OEUFS Riche en oméga-3, le poisson est excellent pour la santé. Les petits poissons des mers froides ne sont pas chers. De leur côté, les œufs conviennent aux petits budgets. Ils sont riches en protéines et sont très nourrissants. Voilà donc quelques trucs à la fois bons pour la santé et pour le portefeuille! page 30 • mai 2014 • Le monde au naturel

A

Aromathérapie

Insectes, parasites : j’assainis

Ah! Les petites bêtes ! Insectes volants ou non, bêtes à six ou huit pattes, monstres ailés ou ennemis invisibles : qui n’a jamais déclaré la guerre aux habitants indésirables de nos foyers? Voici une sélection de recettes pour les repousser ou les éliminer efficacement.

Allez, oust, les acariens !

Arachnides microscopiques, les acariens sont partout où nous sommes, se nourrissent de nos peaux mortes, et sont responsables de nombreuses réactions allergiques (les fameuses allergies à la « poussière »). Leurs territoires de prédilection ? Les canapés, coussins, oreillers et surtout les matelas. Pour limiter leur nombre, j’applique quelques règles simples : aérer tous les jours, passer l’aspirateur deux fois par semaine et, une fois par mois, après avoir fait le grand ménage, pulvériser un mélange d’huiles essentielles destiné à tuer ces petites bêtes.

Le plus simple : je dilue 10ml d’huile essentielle d’arbre à thé (Melaleuca alternifolia) dans 100ml d’alcool à 60, et je pulvérise ce mélange sur la moquette et les tissus (Je fais un essai préalable pour vérifier que mes tissus d’ameublement supportent le traitement, et je fais bien attention à ne pas respirer ce mélange, car ce ne sont pas mes poumons que je souhaite désinsectiser! Puis je referme bien la pièce et j’attends au moins une heure avant de passer à nouveau l’aspirateur à fond – car même morts, les acariens

déclenchent des réactions allergiques : il faut absolument s’en débarrasser définitivement!

Le plus complet : Je vaporise le mélange suivant en procédant de la manière décrite ci-dessus :-huile essentielle d’arbre à thé (Melaleuca alternifolia) : 3ml – huile essentielle de genévrier (juniperus communis) : 3 ml –huile essentielle d’eucalyptus globulus (Eucalyptus globulus) : 3ml –alcool à 6- : 100ml Fini les fourmis sur ma terrasse!

Aux beaux jours, elles sillonnent jardins et terrasses avec une technique toute militaire : éclaireurs et messagers rapides guident des colonnes bien disciplinées. Et pour ce faire, elles se fient aux messages qui flottent dans l’air.

Le plus simple : Introduire dans leur paysage olfactif de l’huile essentielle de menthe poivrée, qui les conduit bientôt à abandonner le terrain, déboussolées par tant d’arômes.

Le plus complet : -huile essentielle de lavande vraie (Lavandula officinalis ou Lavandula vera ou Lavandula angustifolia) : 5 gouttes – huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperata) : 10 gouttes –alcool à 60 : 200ml. Je mélange dans un pulvérisateur et j’asperge le territoire à défendre, plusieurs fois par jour, plusieurs jours de suite.

LES ARGILES DU SOLEIL

Elles peuvent être utilisées: en masque sur le visage pour nettoyer les impuretés, dûes à la pollution, les points noirs et l’acnée. en cataplasme pour les contusions, les piqûres d’insecte et les échardes. en bain pour tonifier, adoucir et raffermir votre peau.

Retrouvez les argiles du soleil en magasins de produits de santé naturels Le monde au naturel • mai 2014 • page 31

A L’OMS Actualité

Par Guylaine Campion, ND

pourrait diminuer de moitié la dose quotidienne de sucre recommandée L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) réitère que les sucres doivent représenter moins de 10 % de l’apport énergétique total quotidien, mais estime, cependant, que 5 % serait préférable. L’OMS s’est donné comme objectif de faire diminuer l’obésité et les caries dentaires. Ainsi, elle suggère de réduire la consommation de sucre.

DES RECOMMANDATIONS REVUES À LA BAISSE Une chose est sûre : la recommandation actuelle de l’OMS qui date de 2002, sera revue à la baisse. À cette époque, il était mentionné que les sucres devaient représenter moins de 10 % de l’apport énergétique total quotidien. Aujourd’hui, on propose une réduction de ce pourcentage à moins de 5 % par jour pour des bénéfices supplémentaires. Cela représente environ 25 grammes de sucre par jour, soit six cuillères à thé pour un adulte dont l’indice corporel est normal, soit moins que la quantité que l’on retrouve dans une canette de boisson gazeuse sucrée. Naturellement, la dose doit être moindre chez les personnes souhaitant perdre du poids.

Pour les enfants, on parle de trois cuillères à thé (12,5 grammes) de sucre par jour, explique le Dr Francesco Branca, directeur du département de nutrition pour la santé et le développement de l’OMS. ATTENTION AUX SUCRES DISSIMULÉS Fait important : l’OMS précise qu’une grande partie des sucres consommés sont « cachés » dans des aliments transformés qui ne sont pas nécessairement identifiés comme étant des sucreries. On pense, entre autres, au ketchup.

Récemment, des scientifiques britanniques ont formé un groupe de réflexion et estime que l’industrie alimentaire devrait réduire de 20 à 30 % la quantité de glucides ajoutée dans leurs produits. Cependant, il ne faut pas les remplacer par des édulcorants. Il est préférable de réduire progressivement les doses, comme il a été fait dans le passé pour le sel. Toutefois, les recommandations ne concernent pas les sucres que l’on retrouve naturellement dans les fruits.

Statistique Canada n’a pas de données qui permettent de savoir quelle proportion de l’apport calorique des Canadiens provient des « sucres libres » comparativement à celui venant des « sucres intrinsèques ».

Les « sucres libres » sont ceux ajoutés à la nourriture par les fabricants, les chefs cuisiniers ou par toute personne mangeant de la nourriture, par exemple, ajouter du sucre brun dans le gruau, de même que les sucres natures qui se trouvent dans les jus de fruit, le miel, le sirop ou la mélasse. Les « sucres intrinsèques » sont ceux que l’on retrouve déjà dans la nourriture comme les fruits. Par exemple, le sucre dans une orange est « intrinsèque », par contre, celui que se trouve dans un jus d’orange fraîchement pressé ou venant de concentré est « libre ».

Les « sucres intrinsèques » ne font pas partie des recommandations d’apport maximal de l’OMS. Des chiffres publiés en 2004 révélaient qu’un Canadien moyen consomme 110 grammes de sucres quotidiennement, soit l’équivalent de 26 cuillères à thé ou 130 millilitres. Les sucres représentaient alors 21,4 % de l’apport énergétique total quotidien des Canadiens. page 32 • mai 2014 • Le monde au naturel

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Équilibreur des fonctions et des réactions immunitaires; stimule ou ralentit le système immunitaire dysfonctionnel; support naturel et efficace lors de troubles immunologiques.

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L’homéopathie, au service de l’humain *Ce produit peut ne pas vous convenir

En vente dans les magasins de produits de santé naturels Le monde au naturel • mai 2014 • page 33 www.herbier.ca

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Homéopathie

Par Richard Boulanger, N. D. H. D

Les allergies respiratoires et alimentaires :

un fléau et des solutions Tout le monde le sait, les allergies sont des réactions désagréables de l’organisme à une ou plusieurs substances de notre environnement. Elles peuvent être causées par des allergènes aussi variés que les moisissures, les acariens, la poussière, les poils d’animaux, le pollen et les graminées, pour ne compter que ceuxlà. De nos jours, plusieurs cas de réactions aux produits laitiers, au gluten et aux céréales sont aussi dénombrés dans les cliniques médicales. De plus en plus fréquentes, ces allergies touchent plus de 25 % de la population et les moyennes augmentent significativement ces dernières années. Des causes nouvelles et de nombreux facteurs accablants et environnementaux sont, de plus en plus, mis en lumière.

D’après plusieurs études, le stress en continue, les habitudes de vie exténuantes, l’alimentation de plus en plus transformée, nouvelle et chimique, enflammeraient chroniquement notre organisme et rendraient celui-ci de plus en plus réactif à tous stimulus. Aussi, les infections récidivantes supprimées intempestivement par des

médicaments puissants aux effets secondaires souvent inconnus et insidieux sont souvent mis en cause dans ces études. Je souligne personnellement ici la vaccination infantile qui, je crois, mérite notre attention et qui n’est pourtant jamais mise en cause par notre milieu médical. Sans oublier les facteurs environnementaux tels que les polluants industriels provenant de nos usines, mais surtout des pays en émergence sans règlementation et sans normes sanitaires, qui nous font parvenir continuellement des denrées et du matériel remplis de substances prohibées au Canada.

Les causes demeurent très variées. Je crois qu’il est primordial, à ce stade-ci, de sensibiliser la population, de réduire notre consommation démesurée, d’envisager des solutions simples, efficaces et peu dispendieuses pour venir à bout de ce fléau ou pour tout au moins en atténuer les symptômes et les désagréments.

Je vous conseillerais, à priori, de bien vous nourrir, de porter une attention particulière à ce que vous mangez, portez et achetez, de choyer autant que possible une alimentation biologique et de faire, comme le font la plupart des peuples qui ont compris, une cure printanière à tous les ans pour vous débarrasser de ces substances indésirables cumulées dans votre corps pendant toute l’année. C’est incroyable ce qu’une cure printanière de bouleaux et de radis noirs peut libérer de notre organisme. Ce serait dommage de ne pas en profiter.

Aussi, les produits Allerginox, Pollenox et Colistin, de la gamme homéopathique l’Herbier, offrent une assurance de résultats à ces cures souvent salutaires. En se basant sur la littérature homéopathique internationale et sur les matières médicales utilisées et reconnues par Santé Canada, ces produits donnent les résultats escomptés, dans la plupart des cas. Les fabricants de cette gamme ont mis au point des formulations innovatrices qui associent trois types d’éléments dont l’homéopathie, l’organothérapie et des isotopes (allergènes) pour aider et soulager souvent complètement les gens aux prises avec ces désagréables symptômes. Elle compte depuis longtemps plusieurs clients assidus et inconditionnels dans les magasins de produits naturels et les pharmacies spécialisées.

Ces produits ont fréquemment l’avantage de calmer les crises rapidement, souvent en 5 minutes, et peuvent, dans la plupart des cas, instiguer une désensibilisation aux différents allergènes. Après bien souvent trois semaines, ils peuvent libérer les gens de troubles chroniques souvent ressentis depuis plusieurs années.

Je vous propose d’en faire l’essai, vous serez surpris. Entre-temps, je vous souhaite un très beau printemps à tous, de belles journées ensoleillées et plein de belles joies ressenties sans encombrement!

page 34 • mai 2014 • Le monde au naturel

Le monde au naturel • mai 2014 • page 35

J conseils

Jardinage

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Par Marie Eisenmann, cofondatrice des Urbainculteurs

pour limiter l’entretien du jardin

« Mauvaises herbes », arrosage, limaces… voici quelques trucs pour simplifier le jardinage et améliorer les résultats.

1. Mettre du paillis : une application, plusieurs bénéfices Quoi : Le paillis est un matériau que l’on applique au pied des végétaux, en pleine terre et en pot, notamment pour réduire l’entretien.

Dans tous les cas, mettre une couche de 2 à 4 cm d’épaisseur.

D’autres options intéressantes mais à appliquer plutôt avant de faire les plantations : carton, toile de jute, géotextile ou plastique noir. Attention : pas de paillis de cèdre au potager car il est acide.

Pourquoi : Plusieurs avantages tant pour les plantes que pour le/la jardinier/ère :

2. L’art de l’arrosage, ça s’apprend !

Quoi : Un arrosage judicieux est bon pour les plantes… et pour vous. Oui on peut éviter d’en faire une corvée et partir en vacances sans tirer un trait sur le jardin !

•Le paillis limite l’évaporation de l’eau contenue dans le sol et donc les besoins en arrosage et les risques de stress hydrique pour les végétaux.

Pourquoi : Une évidence bonne à rappeler : les plantes ont besoin d’eau pour produire feuilles et fruits qui sont constitués en grande partie… du précieux liquide.

•Il empêche en partie la croissance des « mauvaises herbes » dont les graines, cachées sous le paillis, ont plus de mal à pousser.

Le manque d’eau cause un stress à la plante. Affaiblie, elle est plus sujette aux ravageurs et maladies. Et, en cas de pénurie, certaines (laitue, épinard, roquette) montent rapidement en graines pour assurer leur reproduction; elles perdent alors leur bon goût.

•Il favorise la présence des vers de terre et micro-organismes dans la couche supérieure du sol, ce qui est bénéfique pour les plants.

•Il donne une touche de finition esthétique.

Comment : Plusieurs types de paillis peuvent être utilisés Le bois raméal fragmenté (BRF) est fait de petites branches de feuillus déchiquetées. Il combine performance, origine locale, bas prix et esthétique mais il n’est pas toujours facile à trouver. Essayez auprès d’un émondeur ou de votre municipalité (1).

La paille : à acheter auprès d’un agriculteur (demandez au marché ou lors d’une virée à la campagne).

Le paillis de coco est plus facile à trouver en centre jardin sous forme de copeaux compactés dans un bloc à faire gonfler dans l’eau.

Les feuilles mortes dont il faut avoir fait une réserve l’automne précédent…

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Comment : Pendant deux semaines après le semis ou la transplantation, arroser régulièrement (tous les jours en cas de grosse chaleur) pour permettre le développement du système racinaire.

Ensuite, il vaut mieux arroser moins souvent (ex : 2 fois/semaine) mais en grande quantité pour permettre le développement de racines profondes qui rendront les plantes plus autonomes.

L’application de paillis permet de réduire grandement la fréquence d’arrosage et la quantité.

Il est préférable d’arroser tôt le matin ou sinon en fin d’après-midi. Évitez les heures de grosse chaleur (évaporation, différence de température eau/air, effet de loupe et brûlure) et la fin de soirée (humidité persistant la nuit qui peut favoriser des maladies).

L’eau de pluie est la meilleure (pas de chlore, bonne température).

Si vous pouvez, installez un baril de récupération.

Pour partir en vacances l’esprit tranquille ou simplifier l’arrosage quotidien, optez pour un système automatique simple et bon marché.

Deux options : 1) Iriso est un ingénieux système de goutte à goutte qui fonctionne par gravité avec une réserve d’eau (de la simple bouteille recyclée au gros baril). Pour 5 à 25 $ env, il offre plusieurs semaines d’autonomie. 2) Pour les plus grands jardins, il est très facile d’installer un système branché sur une arrivée d’eau avec une minuterie à batteries et un tuyau suintant à étendre au pied des plantes (env 60 $ pour les deux, en quincaillerie et centre jardin).

Pour tout savoir sur le sujet, lisez le récent « Guide de l’eau au jardin » de Lili Michaud (3).

qu’en pleine terre pour se développer et aller chercher leurs nutriments.

Pourquoi : Pour combler le manque de nutriments disponibles en pot.

•Pour soutenir la croissance des plantes exigeantes (tomates, concombres, zuchinis, poivrons).

•Pour redonner à la terre ce qu’on y prélève.

Comment : Choisissez un engrais biologique et respectez les directives d’utilisation. Rien ne sert de surdoser.

Nous recommandons notamment la farine de crabe Bionord (5) associée aux algues qui offre un engrais complet, d’origine locale et qui valorise un déchet de l’industrie tout en étant très simple d’utilisation (deux applications dans la saison).

5. Surveiller les ravageurs et accepter de partager Quoi: Petites et grosses bibittes apprécient vos légumes autant que vous ? Réjouissez-vous : c’est qu’ils sont bons ! Quand même quelques conseils pour limiter la part laissée à la nature…

Comment : La lutte biologique s’impose !

Dans plusieurs cas, le prélèvement manuel est la première option.

Limaces : répandre au pied des plants une matière coupante ou poudreuse sur laquelle elles n’apprécient pas de passer (coquilles d’œuf broyées, sable, copeaux fins, cendre) ou encore mettre de la bière dans un petit contenant semi enterré (elles vont s’y noyer).

3. Désherber pour éviter la compétition Quoi : Les « mauvaises herbes » ne sont pas si mauvaises. La preuve ? Plusieurs sont bonnes à manger et même excellentes pour la santé ! Problème : elles sont si prolifiques que, sans contrôle, elles auront vite fait d’envahir le jardin au détriment de vos autres cultures.

Mieux vaut prévenir…

Pourquoi : Contrôler les plantes adventices, c’est : •Éviter à vos cultures d’être en compétition avec les « mauvaises herbes » pour les ressources disponibles (espace, eau, nutriments).

•Éviter la formation de graines de ces plantes adventices et donc leur dissémination l’année suivante.

•Bénéficier de l’usage de ces plantes spontanées : les manger (4), les utiliser pour leurs propriétés médicinales ou encore comme engrais (ex : purin d’ortie ou de prêle).

Comment : Il est plus facile de retirer les adventices quand elles sont petites et après une bonne pluie ou un arrosage car dans les deux cas les racines offrent moins de résistance.

•Parfois un petit outil long ou une truelle aident à bien déloger la racine.

•Le paillis (encore lui) limite grandement la présence des adventices.

Une bonne façon de s’en débarrasser est de les manger, surtout au printemps quand les feuilles sont jeunes. Procurez-vous un livre pour bien savoir les identifier.

4. Engrais : surtout pour la culture en contenant Quoi : Jardiner bio ne veut pas dire sans engrais. Surtout quand on cultive en contenants où les plantes ont toujours moins d’espace

Écureuils : fléau difficile à contrôler… Essayez la coupelle d’eau où ils s’abreuveront au lieu de croquer dans vos légumes pour en extraire le jus ou encore les peanuts placées loin du jardin pour les détourner de leur chemin de passage habituel.

Marmottes, ratons, etc : la capture avec une cage Havahart est efficace. Certains arrondissement ou antennes SPCA prêtent ou louent l’équipement.

Insectes : la grande majorité est non nuisible voire bénéfique.

Certains font des dommages limités qu’on peut facilement accepter (ex : les altises qui trouent la roquettes et les feuilles de radis). Pour les autres, il existe plusieurs moyens de lutte biologique (6) qui vous permettront de manger vos légumes sans crainte.

Pour finir, un dernier conseil : n’hésitez pas à récolter pour stimuler la production. C’est notamment vrai avec le basilic donc il faut couper régulièrement quelques centimètres de la tête et supprimer les fleurs pour qu’il multiplie ses branches. Ça vaut aussi pour les haricots, poivrons, zuchinis pour lesquels une récolte hâtive d’un ou deux « fruits » encourage la plante à en produire d’autres.

Bon jardinage !

Références 1. Voir www.jardinsvivaces-livegardens.com et auprès des Urbainculteurs 2. www.urbainculteurs.org/Iriso.html 3. www.lilimichaud.com 4. Pour un aperçu : www.couplan.com. Cet auteur a publié plusieurs livres sur le sujet.

5. www.coopunitek.com 6. Voir www2.ville.montreal.qc.ca/insectarium et www.jardin-a-manger.com

Le monde au naturel • mai 2014 • page 37

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Le magazine Le monde au naturel est publié 9 fois par année.

Distribué à 30 000 exemplaires à travers le Québec.

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Journaliste Guylaine Campion, Marc-André Gagnon

Éditeur Benoit Ouimet

Collaborateur

Publicité Nathalie Gélinas Téléphone : (819) 694-9050 ngelinas@natworld.ca Graphiste Benoit Ouimet Aide graphiste Luc Duchesne lduchesne@natworld.ca

Richard Boulanger, Michaël Deslandes, Marie Eisenmann, Linda Plante, Nicole Renaud, Carol Vachon,

Correctrice Julie Doré, Safran rédaction Imprimeur Solisco Distribution Nationex / Poste Canada