Le monde au naturel - Novembre 2014 by Philippe Castaigne

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AQuelles sont les épices

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

brûle-graisses? Des études récentes ont démontré que certaines épices s’avèrent être très efficaces pour brûler les graisses. D’ailleurs, on dit que leur efficacité serait optimale chez les personnes qui ne sont pas habituées à les consommer. Voici donc un tour d’horizon de ces alliées de taille pour éliminer les graisses et les rondeurs.

LE PIMENT Le piment est de loin l’épice la plus performante pour brûler les graisses. Il a été prouvé que les personnes qui suivaient un régime amaigrissant perdaient plus de poids lorsqu’elles consommaient du piment. Des chercheurs ont découvert que dans les heures qui suivent son ingestion, le corps brûle plus de calories qu’à l’habitude. De plus, le piment a un effet coupe-faim qui prolonge la sensation de satiété. Un seul bémol : la capsaïcine, l’actif brûle-graisses du piment, est responsable de sa saveur piquante et même brûlante! Donc, attention aux estomacs fragiles qui pourront toujours opter pour le paprika (piment doux) ou le poivron qui fournissent aussi de la capsaïcine, mais en dose plus modérée.

Un bon truc à connaître quand le goût est trop brûlant est de boire un verre de lait qui est l’antidote parfait du piment. Les protéines du lait neutralisent la capsaïcine!

En résumé, les données actuelles démontrent que le piment augmente la dépense énergétique et l’oxydation des gras et diminue l’apport calorique.

LA CANNELLE Selon des recherches récentes, la cannelle a la propriété de réduire le taux de sucre sanguin après les repas. Résultat : la production d’insuline, qui agit comme régulateur de la glycémie, diminue et l’on stocke moins ce que l’on consomme. Elle a aussi un effet coupe-faim pour ceux et celles qui ont la dent sucrée! Il est donc suggéré d’en ajouter régulièrement dans les desserts. LE GINGEMBRE Le gingembre stimule le métabolisme lors de la digestion. Il aide en plus à contrôler les fringales et le stockage des graisses, en modérant la sécrétion d’insuline, l’hormone des réserves. LE CURCUMA Pour sa part, le curcuma prévient l’apparition de capitons. Alors que les autres épices aident à vider les cellules graisseuses, le curcuma, lui, empêche carrément leur multiplication. La curcumine, son principal actif, aide à réduire le taux de cholestérol sanguin. À noter que le curcuma est dix fois mieux assimilé lorsqu’il est associé au poivre. LE SAFRAN Des études ont récemment confirmé que le safran avait un effet anti-grignotage sur les personnes qui suivent une diète. Reconnu pour ses propriétés anti-déprime (on traite couramment la dépression dans la médecine traditionnelle persane à l’aide de cette épice), le safran éviterait donc des fringales à ceux et celles qui le consomment. Par surcroît, il est facile à digérer. Une mise en garde : à forte dose il est abortif et toxique. Il n’est donc pas recommandé pour les femmes enceintes. Or, le safran est aussi probablement l’épice la plus dispendieuse au monde!

En plus d’ajouter un goût original à vos plats, le piment, pauvre en sodium, constitue une bonne solution de rechange au sel. Habituellement utilisé dans les sauces à spaghetti et les chilis, il peut aussi s’ajouter aux sautés, aux currys, aux soupes à l’asiatique ou aux risottos. Ajoutez un goût exotique à vos plats tout en brûlant des graisses, voilà une bonne façon de joindre l’utile à l’agréable!

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 3

Santé Par Lorna Vanderhaeghe, MS

Quel rapport peut-il y avoir entre les acrochordons et la graisse abdominale? Les acrochordons sont des signes avant-coureurs de prédiabète et sont la conséquence d’un taux élevé d’insuline et de glycémie.

La graisse autour du ventre est une calamité pour celles qui ont le souci d’une belle silhouette et d’une bonne santé. Je fais allusion à ces bourrelets de graisse autour de la taille, tenaces, qui ne semblent pas disparaître quel que soit le niveau de métabolisme, quel que soit le nombre d’exercices et de redressements assis que vous faites. Pour certaines personnes le poids du ventre s’apparente à une affreuse masse de chair qui pendouille par-dessus le jean. Pour d’autres, la graisse abdominale revêt la forme ronde d’une pomme. La graisse contenue dans ces « poignées d’amour » contribue à augmenter les niveaux de triglycérides, d’inflammation et d’insulinorésistance. Le surpoids autour de la taille prédispose fortement aux maladies du cœur, aux cancers et au diabète.

Alors, pourquoi gagnons-nous du poids? Pourquoi les hommes ont une bedaine de buveurs de bière et voient leur poitrine se développer, et pourquoi les femmes ont des bourrelets de graisse si tenaces ? Tout vient des hormones. Tout au long de la vie, les hormones régissent tout : de la densité des os, aux battements cardiaques jusqu’ à la vitesse d’utilisation de la nourriture par l’organisme. L’insuline est la principale hormone qui favorise la graisse autour du ventre. L’insuline, produite par le pancréas, pousse le glucose (le sucre) dans les cellules et fait ainsi baisser votre taux de glycémie. Plus nous consommons des aliments riches en hydrates de carbone et en sucre, et faible en protéines, plus le pancréas doit travailler dur pour produire de l’insuline. Finalement, toutefois, les cellules peuvent développer une résistance à l’insuline et engendrer un excès d’insuline dans le sang et un taux élevé de glucose - qui n’est pas transféré aux cellules – pouvant conduire à un état prédiabétique. Les acrochordons sont des signes avantcoureurs de prédiabète et sont la conséquence d’un taux élevé page 4 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

d’insuline et de glycémie. Si l’hyperglycémie n’est pas contrôlée, les risques de diabète de type 2, de syndrome métabolique et de taux élevé de cholestérol et de triglycérides sont très grands. Insuline et testostérone Chez les femmes, un taux d’insuline au-dessus de la normale génère une augmentation des hormones mâles dans le sang et notamment de la testostérone. L’excès d’insuline et d’hormones mâles provoque chez les femmes des dérèglements tels que l’acné, la croissance des poils faciaux (c’est à dire des poils au-dessus des lèvres, ou sur et sous le menton), l’infertilité et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). (Chirositol, un nutriment ayant fait l’objet de nombreuses recherches et dont je parle plus bas, a donné d’excellents résultats concernant le traitement du SOPK, la restauration de la fertilité, la perte de poids et l’arrêt de l’acné et de la croissance des poils faciaux. Alors, lisez la suite). Chez les hommes, un taux d’insuline élevé se traduit par la conversion de la testostérone en œstrogènes (ce qui entraîne le développement de la poitrine et la bedaine de bière) et engendre également la conversion de la testostérone en DHT (dihydrotestostérone) une hormone nuisible liée au cancer de la prostate et à la perte de cheveux

Régulation de l’insuline et de la glycémie Réguler les taux d’insuline et de glycémie est devenue chose plus aisée. Un nutriment unique, dérivé de la caroube, appelé Chirositol a fait l’objet de plus de 30 études à la Virginia Medical School, au cours de ces 25 dernières années. Les recherches effectuées sur Chirositol (se prononce Ki-ro-si-tol) ont donné d’excellents résultats dans le traitement de la résistance à l’insuline, du diabète, du syndrome métabolique et du SOPK tout en favorisant

la perte de poids et de la graisse abdominale en particulier. Chirositol est un nutriment qui a démontré toutes ses vertus bénéfique dans bien des cas. Tout d’ abord, il stimule l’activité de l’insuline en aidant à réguler les niveaux de glucose et à aiguiller le glucose dans les cellules où il est censé être (et non dans le sang), ce qui contribue à normaliser la glycémie. En outre, cet élément nutritif ne provoque pas d’hypoglycémie chez ceux et celles ayant une glycémie normale. Il joue dans ce cas le même rôle que l’insuline. Dans la mesure où Chirositol améliore l’action de l’insuline, il réduit par conséquent l’excès de testostérone (hormones mâles) chez les femmes qui ont un taux d’insuline élevé, favorise la diminution de la graisse autour de la taille et contribue à résoudre les problèmes d’ovulation et les troubles menstruels. Réduction de l’appétit et hormone du bien être Chirositol tient de plus un rôle prépondérant dans la réduction de l’appétit et l’augmentation de la sérotonine, notre hormone du bien-être. Un faible niveau de sérotonine ou un mauvais métabolisme de la sérotonine accentue les envies de sucre. Ainsi, en équilibrant les taux de sérotonine, Chirositol permet de contrôler l’appétit. Stress et graisse abdominale Quand vous êtes constamment stressée, vos glandes surrénales pompent une hormone appelée cortisol pour vous aider à faire face à des facteurs de stress. Tout comme une résistance à l’insuline

favorise le gain de poids, un stress chronique a une influence du même ordre étant donné qu’il sollicite les glandes surrénales pour qu’elles produisent du cortisol. Un taux élevé de cortisol engendre un haut niveau d’insuline, des problèmes de glycémie, une accumulation de graisse, des déséquilibres hormonaux et plus encore. Le cortisol favorise aussi le changement de structure des cellules graisseuses qui deviennent difficiles à éliminer. En bref, le cortisol referme la porte sur nos cellules graisseuses et les empêche de sortir même quand nous réduisons nos calories et faisons de l’exercice. C’ est pourquoi, il est impératif de diminuer les facteurs de stress et de soutenir également la fonction des glandes surrénales. L’apport de nutriments tels que l’ashwagandha, le rhodiole, le suma, le ginseng sibérien et les baies de schizandra contribuent à normaliser la fonction surrénalienne.

La prise quotidienne de Chirositol réduit le stress, soutient les glandes surrénales conjointement avec les plantes mentionnées. Suivez en outre un régime destiné à avoir un taux d’insuline et de glycémie équilibré. Assurez-vous d’avoir des protéines à chaque repas et mangez de bons hydrates de carbone y compris des légumes vert foncé et des salades avec des graisses saines dont le beurre de coco et l’huile extra-vierge. Marchez au moins 30 minutes par jour et vous verrez votre graisse abdominale disparaître.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 5

Santé

La musique

Par Guylaine Campion, ND

stimule le cerveau page 6 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Voilà une découverte qui va faire plaisir à plusieurs musiciens! On savait déjà que la musique est bonne pour le cerveau des chefs d’orchestre et des musiciens. Cette fois-ci des chercheurs du département des sciences psychologiques de l’Université de Liverpool en Angleterre ont observé qu’un exercice musical simple et court, basé sur l’apprentissage de trois rythmes différents avec ses doigts, suffit à modifier l’activité cérébrale. Ce type d’exercice musical mobilise des régions de l’hémisphère gauche du cerveau, impliquées aussi dans le langage. MEILLEURE CIRCULATION DANS LE CERVEAU En fait, une formation musicale sommaire peut contribuer à l’augmentation de la circulation sanguine dans l’hémisphère gauche du cerveau, ce qui suggère que les régions responsables de la musique et du langage possèdent des caractéristiques similaires. Les chercheurs ont effectué deux études distinctes pour analyser l’activité cérébrale auprès de musiciens et de non-musiciens.

Dans la première étude, l’activité cérébrale de 14 musiciens et de 9 non-musiciens était mesurée pendant qu’ils participaient à des tâches de création musicale et à des activités de langage.

Les résultats ont permis de conclure que les caractéristiques de l’activité cérébrale étaient similaires chez les musiciens lors de l’accomplissement des deux tâches, mais pas chez les nonmusiciens.

Dans la deuxième étude, l’activité cérébrale a été mesurée auprès d’un groupe différent de participants non-musiciens qui participe à des activités de langage et de perception musicale. Dans ce cas aussi, des évaluations ont été effectuées après 30 minutes de formation musicale. Les résultats de l’activité cérébrale recueillis avant la courte formation musicale n’ont démontré aucune constante de corrélation. Toutefois, à la suite de la formation, des constantes similaires ont été observées. Selon Amy Spray, qui a dirigé cette étude, on soupçonnait que les régions du cerveau qui traitent la musique et le langage étaient proches et des études avaient suggéré que la formation musicale pouvait stimuler l’hémisphère gauche du cerveau. « Il est fascinant de voir que les ressemblances entre les signatures des circulations sanguines pouvaient être provoquées après seulement 30 minutes de formation musicale », conclut-elle.

LES BIENFAITS DE LA MUSIQUE La musique peut faire tellement plus, elle peut apporter de nombreux bienfaits sur la santé. C’est du moins ce qu’affirme Michael Huckabee, professeur et directeur de la division du centre médical de l’Université Nebraska. « La musique fait quelque chose au-delà de notre compréhension. On peut appeler ça une libération d’endorphines ou une distraction, mais cela est beaucoup plus profond que cela. En quelque sorte, la musique est bonne pour nous. » Par ailleurs, des chercheurs de Taïwan ont examiné plus de 360 études publiées sur la musicothérapie et ont conclu, selon les données de ces études, que des patients atteints de cancer qui écoutent régulièrement de la musique souffriraient moins de dépression, de douleurs, de fatigue et d’anxiété.

Voilà donc plein de bonnes raisons pour ajouter un peu de musique dans sa vie! Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 7

Santé

Par Guylaine Campion, ND

Les effets de la

chromathérapie sur votre santé

page 8 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Avec la grisaille de l’hiver et le manque de luminosité, tout peut parfois paraître gris et sans éclat. Pourquoi ne pas mettre de la couleur dans votre vie avec le chromothérapie?

Si les couleurs sont omniprésentes dans notre environnement, nous n’avons pas toujours conscience de leurs effets sur notre corps, nos émotions et notre mental. Pourtant, elles sont utilisées depuis longtemps dans les médecines traditionnelles chinoise et indienne. Dans l’Antiquité, les Grecs et les Égyptiens construisaient même des temples de lumière et de couleurs. Les couleurs possèdent donc des vertus calmantes ou énergisantes et peuvent, comme la lumière, améliorer notre quotidien.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 9

DES COULEURS APAISANTES ET ÉNERGISANTES La chromothérapie est donc une méthode d’harmonisation par les couleurs. Son principe est simple : des vibrations et des rythmes correspondent à chaque couleur. La lumière se décompose en sept couleurs fondamentales : le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, l’indigo et le violet. Ces dernières prennent naissance à la suite des diverses interactions avec la lumière. Les couleurs agiraient donc sur notre santé physique et psychique. On leur associe des propriétés curatives selon le degré de chaleur de chacune d’elles. On pense aussi que la couleur pourrait activer la fabrication d’hormones en quantité suffisante de sorte d’harmoniser le corps humain.

En chromothérapie, on utilise les couleurs pour apaiser, harmoniser et rééquilibrer le corps et l’esprit. Les couleurs peuvent être utilisées, notamment, pour traiter la douleur, la déprime et les chocs traumatiques. En fait, elles correspondent à des vibrations ayant des vitesses, des longueurs d’ondes et des rythmes différents. Les couleurs froides ont la propriété d’être calmantes et apaisantes. Par exemple, le bleu apporte la sérénité et la quiétude tout en calmant l’anxiété. Le turquoise est relaxant, l’indigo stimule l’intuition et le violet favorise l’inspiration et est souvent relié à la spiritualité. Le vert est une couleur stabilisante souvent choisie dans les chambres et les bureaux. Les couleurs chaudes sont synonymes d’énergie. Le jaune est stimulant et revitalisant, l’orange est tonifiant et le rouge augmente la vitalité. Elles sont donc indiquées dans les cuisines et les salles à manger. LES COULEURS ET LA SANTÉ Les couleurs correspondent chacune à différentes parties de l’anatomie. Voici d’ailleurs les vertus associées aux couleurs les plus utilisées. VIOLET Le violet est un purificateur sanguin. Il élimine les toxines et désengorge le foie. Il stimule la rate et le système immunitaire et combat l’insomnie. Sur le plan émotionnel, il calme la colère et éveille l’inspiration. INDIGO L’indigo a des propriétés anesthésiantes. Il est recommandé pour les maux de tête, les rages de dents et les rhumatismes sévères. Il favorise aussi l’intuition. BLEU Le bleu est la couleur du calme et de la paix. On l’utilise dans les crises d’anxiété. Il a un effet antispasmodique et hypotenseur. TURQUOISE Le turquoise possède des propriétés apaisantes. Il est recommandé pour lutter contre les douleurs soudaines. VERT Le vert est la couleur de la guérison et de la renaissance. On l’utilise dans les cas d’épuisement ou de stress intense. Il est la couleur de l’harmonie, de la sérénité et de la stabilité. Il aide à combattre l’insomnie. JAUNE Le jaune est stimulant. Il procure énergie, concentration, motivation et imagination. Il agit sur le système digestif et le système nerveux. Cette couleur est idéale pour les personnes déprimées. Elle facilite les échanges et la communication. page 10 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

ORANGE On dit que la couleur orange aurait des bienfaits au niveau de la glande thyroïde et pour éliminer le surplus de matières adipeuses. Elle serait d’une bonne efficacité pour soulager les douleurs musculaires, arthritiques et lombaires. Elle est aussi recommandée dans les cas d’asthme et d’allergie. Associée aux plaisirs, la couleur orange est tonifiante et aide à conserver sa jeunesse. ROUGE Bien entendu, le rouge est associé à l’amour, à la vie, mais aussi à l’agressivité et à la colère. Il faut donc en faire bon usage. Le rouge peut être utile pour donner de l’énergie. Il stimule le système sanguin et possède des pouvoirs antiseptiques, cicatrisants et aussi… aphrodisiaques. ROSE Le rose combat le stress, l’inquiétude et la tendance au pessimisme. Voilà pourquoi on dit : « voir la vie en rose »! BLANC Le blanc stimule intellectuellement et rend plus productif et actif. Il aurait des vertus bactéricides. D’ailleurs, plusieurs hôpitaux optent pour le blanc pour cette sensation de propreté qu’il dégage. LE NOIR Le noir facilite le sommeil et amène le corps au repos. Mais attention, sur une longue période, il peut avoir des effets déprimants. Voilà pourquoi, il symbolise la mort, la tristesse et le deuil. L’UTILISATION DES COULEURS La chromothérapie utilise quelques notions d’acupuncture pour traiter, avec des rayons lumineux orientés, la partie souffrante de la personne. Les thérapeutes de la couleur croient que le corps serait en mesure de lire la couleur. Les couleurs des vêtements que l’on porte jouent aussi un rôle important et peuvent traduire nos états d’âme. Elles exercent un effet sur nous et sur nos émotions. Bien que la couleur des vêtements soit d’une moindre intensité qu’une lampe de chromothérapie, elle agit tout de même. Les tissus des vêtements doivent être fabriqués, idéalement, de fibres naturelles (coton, lin, soie, laine, etc.) et les couleurs doivent provenir de sources naturelles (teintures végétales ou minérales) afin d’éviter les interférences électromagnétiques.

Les techniques de visualisation des couleurs sont également beaucoup utilisées. En état de relaxation, il s’agit d’inspirer un courant d’air coloré de la teinte appropriée qui envahit tout le corps ou un organe en particulier et d’expirer tout doucement pour libérer le corps de ses tensions. Durant l’exercice, vous vous imprégnez de pensées positives et purificatrices.

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Actualité

Par Guylaine Campion, ND

Qu’est-ce que l’épigénétique?

On connaissait déjà la génétique, mais voilà qu’une nouvelle science, l’épigénétique, a fait son apparition. Cette science étudie l’influence de notre environnement sur nos gènes. Et déjà, les médecins commencent à récolter les premiers fruits de ces recherches qui pourraient ouvrir les portes à de belles découvertes. Au moment de la conception, la génétique nous dote de caractères irréversibles portés par l’ADN de chacune de nos cellules. Cependant, notre santé ne dépend d’eux qu’à environ 30 %. En

effet, chacun de nos gènes peut s’exprimer plus ou moins fortement ou bien se taire, dépendamment de notre mode de vie.

L’épigénétique étudie ces modifications qui vont « allumer » ou « éteindre » nos gènes. « La génétique, c’est le disque dur, l’épigénétique, les logiciels qui vont le faire fonctionner et permettre de varier les programmes », explique le professeur Claudine Junien, généticienne à INRA, l’Institut nationale de la recherche agronomique.

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Pour

L’épigénétique joue un rôle capital dans l’apparition des maladies. Toutefois, si l’on ne peut pas vraiment agir, présentement, contre les altérations génétiques héritées à la naissance, les variations épigénétiques qui se produisent durant notre vie sont, elles, majoritairement réversibles. Redécouvrir la Sagesse

PEUT-ON VRAIMENT INFLUENCER NOS GÈNES? Tout a une influence sur nos gènes : les produits toxiques que nous respirons dans l’air, les aliments que nous consommons et l’activité physique que nous pratiquons.

Une étude a démontré que la supplémentation de vitamine D chez ceux qui en sont carencés, modifie l’expression de 291 gènes. « De petites molécules, les méthyles, peuvent se greffer sur l’ADN et mettre certains gènes promoteurs de maladies (diabète, obésité, cancer) en mode off », explique Dre Laurence Bénédetti, micronutritionniste.

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Mais pour voir apparaître ces méthyles, il faut une alimentation riche en nutriments « activateurs » tels que la méthionine, la vitamine B, le zinc, etc. Ajoutons également des antioxydants comme le resvératrol, la quercétine et la curumine.

En activant les interrupteurs épigénétiques, les aliments altèrent le comportement des gènes. Par la suite, ces modifications sont transmissibles de génération en génération. Nos excès alimentaires peuvent donc hypothéquer la santé de nos enfants et leur léguer une prédisposition à une foule de troubles métaboliques au cours de leur vie! Par ailleurs, une étude suédoise a démontré qu’un épisode de famine peut avoir des répercussions non seulement sur la longévité de ceux qui la vivent, mais aussi sur l’espérance de vie de leurs petits-enfants! DES PISTES DE SOLUTIONS INTÉRESSANTES Les recherches sur l’épigénétique ouvrent la voie à plusieurs possibilités de prévention et de traitement des maladies. Par exemple, on a découvert que les gènes qui synthétisent les graisses seraient plus actifs chez les obèses.

Autre avenue intéressante… « En cancérologie, on pourrait réactiver les défenses naturelles des patients en modifiant l’expression de certains gènes dans les cellules malades », affirme le professeur Eric Solary, hématologue.

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LE RÔLE DU STRESS SUR NOS GÈNES On le sait, les traumatismes psychologiques peuvent avoir des répercussions sur nos défenses immunitaires et plus ils arrivent tôt dans la vie, plus ils risquent d’avoir des conséquences.

« Des chercheurs ont montré que lorsqu’un nourrisson en détresse est rabroué ou livré à lui-même, cette expérience va modifier l’expression des gènes qui régulent les hormones du stress », confirme Dre Catherine Guégen, pédiatre et auteure de « Pour une enfance heureuse » (Éditions Robert Laffont, 2014). « Ces modifications génétiques perdureront à l’âge adulte, le rendant plus vulnérable au stress, et il va à son tour transmettre cette fragilité aux générations suivantes. »

D’ici à ce que nous en sachions un peu plus sur les relations entre le régime alimentaire et l’épigénétique, il est suggéré de consommer beaucoup de légumes verts, de limiter la consommation d’alcool et de manger du foie.

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Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 13

Santé

Par Nicole Renaud, ND.A membre de l’Association des naturopathes agréés du Québec

Êtes-vous toujours

fatigué et sans énergie? En cette période de l’année où les journées raccourcissent et pour lesquelles le soleil est moins au rendez-vous, il se peut que vous soyez fatigué. Cependant, cette fatigue est passagère. Un tonique, une vitamine D, de la gelée royale et hop! Vous voici sur le piton! Pourtant, il y a des personnes pour qui ce régime ne fonctionne pas. Malgré le fait qu’elles prennent des médicaments ou des remontants, elles sont encore fatiguées. Et si c’était les surrénales! Les surrénales sont de petites glandes situées au-dessus des reins et qui servent à faire face à toutes situations de stress pour vous garder en vie. On les appelle les glandes du stress. Toute votre vie dépend d’elles. En effet, grâce à elles, le corps peut traiter toutes les situations de stress en période de maladie, de travail, de relations humaines et de problèmes journaliers. Les hormones sécrétées par les surrénales influencent le processus physiologique de votre corps. Que ce soit pour l’utilisation des hydrates de carbone et des gras, la conversion de ceux-ci en énergie, pour la régularisation du sucre dans le sang, pour la distribution des gras spécialement autour de la taille et au visage, les surrénales fonctionnent également pour réguler les fonctions gastro-intestinales et cardiaques. Après la ménopause pour les femmes et vers la cinquantaine pour les hommes, les glandes surrénales deviennent la source majeure d’hormones sexuelles circulant dans votre organisme. C’est une des raisons pour lesquelles vous devez les garder en santé. Pour vous expliquer comment fonctionnent ces glandes, prenons l’exemple d’un animal dans la forêt ou dans la jungle. Cet animal a des glandes surrénales qui vont sécréter les hormones nécessaires face à un stress, son prédateur : l’adrénaline qui répond à un besoin d’énergie pour se battre ou fuir, et le cortisol, une autre hormone, agira comme anti-inflammatoire. Après la fuite ou la lutte, les glandes surrénales de l’animal reprennent leur équilibre et ce dernier continuera sa vie comme si rien ne s’était passé.

Chez l’humain, c’est différent puisqu’il a la faculté de penser. Lors d’un stress, les glandes surrénales vont sécréter ses hormones, mais vous continuerez à penser au stress subi ou vous l’oublierez selon votre tempérament. Si vous continuez à y penser, à vous stresser et si, à chaque fois qu’une situation semblable se présente, vous devenez tendu, votre taux de cortisol continuera d’augmenter amenant des troubles physiologiques comme : les palpitations, l’excès d’insuline, mauvaise régulation du niveau de sodium et de potassium, pression artérielle élevée, inflammation, mauvais sommeil, etc. Sachez que le cortisol et l’adrénaline sont nécessaires, mais quand le taux de cortisol est trop élevé et que les surrénales sont trop sollicitées, s’ensuit une baisse de cette hormone ce qui provoquera la fatigue. Vous opterez alors pour une tasse de café le matin car vous en avez besoin pour vous donner de l’énergie. D’autres vont prendre une boisson énergisante, un chocolat chaud ou vont manger du sucre. page 14 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Facteurs affectant les glandes surrénales Voici quelques facteurs courants qui affectent le bon fonctionnement des surrénales : le décès d’un être cher, les soucis financiers, le manque de relaxation, le stress émotionnel, le manque de sommeil, la caféine, le sucre et les farines blanches, un emploi insatisfaisant, la peur, les allergies, la cigarette, le manque d’exercice, les infections chroniques et récurrentes …

Vous devez savoir que le stress est cumulatif et ce n’est pas seulement l’intensité du stress qui affecte les surrénales mais la fréquence du stress.

Les chefs d’entreprise, les professeurs, les éducateurs, les étudiants universitaires, les mères de famille, sont les personnes ayant un rythme de vie pouvant affecter les surrénales. Cela n’empêche en rien d’autres types de personnes d’avoir également un rythme effarant. Signes et symptômes d’une fatigue des glandes surrénales Si vous avez trois ou plus des symptômes suivants, vos surrénales commencent à être « fatiguées ». • Le premier signe est la difficulté à se lever le matin. Même après une bonne nuit de sommeil, vous êtes fatigué en commençant votre journée. • Vous avez soudainement envie de manger un sac de chips, de saler plus qu’il n’en faut. • Plus vous avancez dans la journée et plus votre énergie décline. • Tout ce que vous entreprenez demande un effort. • Votre libido est en berne.

• Vous devenez de plus en plus anxieux et agressif, criant ou vous choquant pour un rien. • Quand vous êtes malade, le temps de guérison est plus long. • Vous vous sentez légèrement dépressif.

• La vie vous semble moins agréable qu’avant et vous semblez être moins heureux. • Les SPM sont de plus en plus contraignants.

• Vous avez besoin de caféine, collation ou n’importe lequel aliment stimulant pour vous tenir en alerte. • Vos pensées deviennent floues, votre concentration et votre mémoire décroissent

• Parfois, après le souper, c’est le moment de la journée où vous commencez à vous sentir mieux. • Ça vous prend plus de temps pour accomplir une tâche.

Tests pour vérifier votre capacité surrénalienne Le test maison s’appelle la contraction de l’iris. Vous aurez besoin d’une lampe de poche, d’un miroir et d’une montre. Vous vous assoyez dans une pièce sombre et devant le miroir vous observez votre iris. Allumez la lampe de poche et éclairez votre œil en installant la lampe de côté et avec l’autre œil, observez ce qui se passe. Normalement, à la lumière, votre pupille doit se contracter immédiatement dès que la lumière frappe l’œil. Si vos surrénales sont en hypofonctionnement, votre pupille ne pourra pas rester contracter et se dilatera de nouveau. Cette dilatation se produira à l’intérieur de 2 minutes et durera 30 à 45 secondes avant de se contracter de nouveau. Vous pouvez demander à une tierce personne de vous aider.

La basse pression est aussi un signe d’une capacité ralentie des surrénales. Par exemple, vous prenez votre pression artérielle, couché, puis vous vous levez debout et la reprenez de nouveau. Si votre tension chute quand vous êtes en position debout, cela indique dans la plupart des cas un hypofonctionnement des surrénales. On donne le nom d’hypotension posturale à cette méthode.

Un autre test, celui-là, est fait en laboratoire et mesure votre taux de cortisol à partir de la salive. Il le mesure quatre fois dans la journée. Si votre cortisol est bas, le test indique un hypofonctionnement des surrénales. Comment traiter la fatigue surrénalienne Le premier pilier de la santé, en naturopathie, est l’alimentation.

Par conséquent, celle-ci est importante pour aider les surrénales à reprendre leur équilibre. Voici donc quelques conseils à cet effet :

•Ne pas manger de fruits le matin, aucune sorte, ni les jus. Gardez les fruits pour la collation de l’après-midi et du soir. Pour en savoir plus, lisez le livre « adrénaline, trop c’est trop » de James William. •Ne pas boire de café à jeun; le mieux serait de l’éviter pour un certain temps. •Éviter le sucre le plus possible.

•Boire un verre d’eau additionné d’une demi-cuillerée de sel de mer à jeun le matin. À éviter si vous souffrez d’hypertension artérielle. Plus vos glandes vont s’équilibrer et moins vous aurez le goût de sel. •Éviter une consommation excessive d’hydrates de carbone comme les pâtes, pains, céréales de toutes sortes.

•Choisir les légumes ayant un taux élevé de sodium comme le céleri, les poivrons rouges, les algues, les olives vertes et noires, les courgettes. •Prendre l’habitude de manger des noix sans gras ajouté, sans sel. •Ajouter un comprimé d’enzymes digestives comme la papaine pour aider à digérer les protéines. Plusieurs gens souffrant de fatigue surrénalienne ont aussi un bas taux d’acide chlorhydrique et se retrouvent avec des gaz et des ballonnements après avoir mangé.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 15

BioSil

Régénérateur

cheveux • peau • ongles • os

La diète sera donc composée de 30 à 40% de légumes variés, crus et légèrement cuits; 30 à 40% de grains entiers comme le riz, le millet, le quinoa, l’orge, le sarrasin; 10 à 15% de noix et graines, légumineuses; 10 à 20% de protéines animales et 5 à 10% de fruits parmi ceux-ci : pomme, kiwi, cerises, poires, mangue, papaye, raisins frais. Voici une liste de suppléments pouvant aider les surrénales et les gens souffrant de fatigue surrénalienne, plusieurs compagnies ont une mélange qui travaille en synergie afin d’aider les glandes surrénales : Complexe de vitamines B

Magnésium sous forme de citrate ou byglycinate Réglisse (pour ceux qui ont une basse pression)

Ashwagandha (plante adaptogène pouvant faire baisser ou augmenter le cortisol au besoin)

ÉPROUVÉ EN CLINIQUE • • • • • •

Épaissit la chevelure Fortifie la chevelure Atténue les ridules et les rides Augmente l’élasticité de la peau Fortifie les ongles Augmente la densité minérale osseuse (aux hanches)

Ginseng de Sibérie appelé aussi Eleutherocoque Racine de gingembre

Un mot sur les systèmes sympathique et parasympathique Lors d’un stress, le système sympathique se met en branle. Imaginez une « pédale à gaz ». Vous devez peser sur cette pédale pour aller plus vite. Dans la jungle, l’animal va pouvoir courir plus vite, augmenter son rythme cardiaque afin de s’oxygéner davantage, etc. Dans votre cas, en situation de stress, le sympathique va permettre aux divers organes de travailler davantage afin d’y faire face. Quand le stress est passé, le système parasympathique domine et les organes reviennent à la normale (c’est le frein). Dans la réalité, il arrive souvent, de par les traumatismes de la vie, que l’un ou l’autre des systèmes prenne la relève. Voici des conditions associées à la dominance de ces systèmes :

Dominance sympathique : Anxiété – allergies – hypertension – ulcères peptique ou duodénal – arthrite – hyperthyroïdie –diabète juvénile – etc.

Dominance parasympathique : Ostéoarthrite – asthme – hypotension – condition hyposurrénalienne – infections à levure – diabète de type II – ulcère de l’estomac – hypothyroïdie – certaines sortes d’allergies – S.P.M. – etc

Je vous invite à aller lire le site en rapport avec les systèmes ci-haut mentionnés. Le lien français est le suivant : http://www.synchronicite-etavenir.com/Somaticexperiencing.aspx Le lien en anglais sur lequel on parle également du sympathique et du parasympathique et la liste des praticiens est :

Production évoluée de collagène PNO.CA page 16 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

http://www.traumahealing.com/somatic-experiencing/

Vous devez savoir que cet article n’est pas une façon de vous diagnostiquer. Dans le doute, consultez votre médecin.

Protéines jamais sans v Protéines, vous. ous Légumes verts, en amour depuis le premier jour.

Nouveau

H Des remèdes santé Herboristerie

Par Guylaine Campion, ND

venus d’ailleurs

S’ouvrir aux autres cultures peut nous révéler de belles découvertes. On a qu’à penser à la cuisine étrangère et à tous ces mets venus d’ailleurs qui nous font découvrir parfums et épices tout en faisant le délice de nos palais! Une autre découverte fort intéressante peut être de délaisser parfois nos remèdes santé pour adopter les trouvailles des autres cultures. Chaque culture possède des « remèdes de grand-mère » qui se transmettent de génération en génération. L’INDE ET LE CURCUMA Le curcuma est l’une des principales épices de la cuisine indienne. D’ailleurs, l’Inde est le plus grand producteur et consommateur de

page 18 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

curcuma au monde et les Indiens connaissent bien ses nombreuses vertus. Le curcuma possède de puissantes propriétés antiinflammatoires, anti-oxydantes et antimicrobiennes. Il est traditionnellement utilisé pour traiter différents troubles gastrointestinaux. Pour soigner la grippe, ajoutez une pincée de curcuma et une cuillerée à thé de miel dans un verre de lait chaud.

Une autre recette qui pourra vous être utile durant la prochaine saison estivale et qu’il sera bon de se rappeler pour soigner les piqûres d’insectes : mélangez du curcuma séché avec de l’huile d’olive et appliquez sur la piqûre.

L’ALLEMAGNE ET L’ARNICA En Europe et principalement en Allemagne, l’usage de l’arnica pour le traitement des ecchymoses, des œdèmes, des contusions et des douleurs musculaires et articulaires se perd dans la nuit des temps. Déjà au 12e siècle, la religieuse allemande et amoureuse de la botanique, Hildegarde de Bingen, en vantait les vertus magiques. Puis, au 18e siècle, l’arnica a retenu l’attention du médecin allemand et père fondateur de l’homéopathie, Samuel Hahnemann. Aujourd’hui, cette plante est si appréciée que sa popularité a mis en péril l’espèce Arnica montana, si bien que les autorités allemandes en ont réglementé l’exploitation.

LA NOUVELLE-ZÉLANDE ET LE MIEL MANUKA Depuis longtemps, en Nouvelle-Zélande, on applique du miel sur les brûlures et les plaies. De nombreuses études ont d’ailleurs prouvé le pouvoir antiseptique et cicatrisant du miel. Le miel de Manuka, un arbrisseau de Nouvelle-Zélande, est reconnu pour ses propriétés antibactériennes et est très populaire dans la médecine traditionnelle maorie, issue des populations polynésiennes autochtones.

LE TRINIDAD ET LE GINGEMBRE Au Trinidad, les habitants cultivent le gingembre et en mettent partout dans leurs plats pour combattre l’acidité de l’estomac. Ils aiment également le boire en tisane. Le gingembre est excellent contre les nausées et les ulcères, il réduit l’irritation de l’estomac et stimule la sécrétion des sucs digestifs.

LA COLOMBIE ET LA MUSCADE En Colombie, on dit qu’un peuple vivant dans les montagnes de la Sierra Neveda de Santa Marta a une façon bien originale de décongestionner leur nez. Ils inhalent le contenu d’un sachet composé d’un mélange d’ail écrasé, de feuilles de laurier et de muscade. Prendrez-vous le risque de l’essayer cet hiver? L’AMÉRIQUE LATINE ET LE PIMENT Le piment de Cayenne n’est pas seulement utilisé pour ses atouts culinaires, mais aussi pour ses propriétés médicinales. En effet, c’est un analgésique naturel. La capsaïcine qu’il contient agit sur les neurotransmetteurs de la douleur. En application externe, il pourrait soulager les douleurs articulaires, les rhumatismes et les maux de dos. Or, on peut mélanger une cuillerée à thé de piment de Cayenne en poudre avec une cuillerée à thé d’huile d’olive. On l’applique ensuite sur la zone douloureuse et on recouvre d’une compresse. On peut garder cette compresse durant plusieurs heures. L’ESPAGNE ET L’AIL Les Espagnols ont, eux aussi, leur recette miracle pour soigner la grippe. L’ingrédient principal est l’ail, reconnu comme étant un puissant antimicrobien. Voici la recette de leur tisane casse-grippe : mélangez cinq gousses d’ail tranchées dans trois tasses d’eau et ajoutez une demi-tasse de miel et de jus de citron.

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Vin

Les dernières nouvelles dans le monde du vin LES QUÉBÉCOIS SERAIENT FAVORABLES À LA PRIVATISATION DE LA SAQ

PLUS CHER AU QUÉBEC Le vin est 38 % plus cher au Québec qu’en Alberta. Selon les chiffres de Statistique Canada, le prix moyen d’une bouteille de vin au Québec est de 11 $ avant taxes et de 7,90 $ en Alberta. La différence entre l’Ontario et le Québec et de 8 % plus cher au Québec. LES RÉGIONS QUI MONTENT ET CELLES QUI BAISSENT AU QUÉBEC La faveur des consommateurs change. Les goûts changent. Il y a aussi des modes. Les amateurs de vin aiment les découvertes et ne sont pas toujours fidèles aux mêmes produits. Ainsi, il y a des régions viticoles qui perdent en popularité, alors que d’autres en gagnent.

Un sondage fait pour le compte du quotidien de Le Devoir à la fin août nous dit que 42 % des Québécois sont favorables à la privatisation de la Société des Alcools du Québec; 37 % se disent non favorables; 20 % répondent ne pas avoir d’opinion et 1 % des sondés préfèrent ne pas répondre. L’an dernier, un sondage de La Presse avait donné un résultat plus contrasté. La question était : «Devrait-on mettre fin au monopole de la Société des alcools du Québec?» 61 % avaient répondu oui et 35 % non.

Il faut se demander ici si tout le monde comprend bien la même chose par «privatisation». Est-ce que l’on veut remettre le monopole d’État à un monopole privé? Vendre les succursales? Ou tout simplement libéraliser le commerce du vin? C’est un sujet qui revient dans l’actualité de plus en plus depuis deux ou trois ans. Des consommateurs sont satisfaits des services de la SAQ, pendant que d’autres aimeraient un peu plus de liberté dans le commerce et la distribution du vin.

LE RECYCLAGE DU VERRE RÉGRESSE AU QUÉBEC Les bouteilles de vin que vous mettez consciencieusement dans le bac à recyclage se retrouvent la plupart du temps au dépotoir. Selon Recyc Québec, seulement 35 % du verre est recyclé. La SAQ ne veut pas reprendre les bouteilles, les dépanneurs non plus. Contrairement à l’Ontario, la province n’a jamais mis en place de système de consigne du verre. Recy Québec dit espérer trouver des débouchés pour le verre à moyen terme. En attendant, l’organisme demande aux consommateurs de continuer à mettre leurs bouteilles de vin quand même dans le bac à recyclage. UN FAIT DIVERS Un milliardaire chinois est tué par un bouchon de champagne. Dingxiang Loeng qui fêtait ses 50 ans devant 200 invités à Hong Kong est mort lorsque le bouchon de la bouteille de champagne qu’il venait d’ouvrir lui heurta violemment la tempe. La pression à l’intérieur d’une bouteille de champagne est de 2,5 à 3,5 bars et peut propulser le bouchon de 40 à 100 km/h. Il faut donc être prudent. Un truc: ne tournez pas le bouchon, tenez-le fermement et tourner plutôt la bouteille en la tenant par le fond. page 20 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

C’est ainsi que les vins provenant des régions d’Espagne et d’Italie gagnent de plus en plus les faveurs des amateurs de vin du Québec. Selon les chiffres de la SAQ, les ventes de vins d’Espagne et d’Italie de la section des spécialités ont augmenté d’environ 20 % l’an dernier, ceux de la Loire ont augmenté de 9 % et ceux du Languedoc-Roussillon ont monté de 1%. Pendant ce temps, les ventes des vins d’Alsace ont baissé de 26 %, ceux de Bourgogne de 18 % et ceux d’Australie de 17 %.

LE BOUCHON FAIT-IL LE VIN? Une étude de l’Institut des sciences de la vigne et du vin de France vient de démontrer qu’un même vin blanc obturé avec des bouchons différents donnera des vins aux goûts différents. Le bouchon en plastique laisse échapper tout le SO2 (sulfites) en 48 moins, laisse entrer le plus d’oxygène et les vins qu’il bouche est jugé moins bon par les dégustateurs. Le bouchon de liège naturel est dit peu homogène et donne des vins parfois plus oxydés. Les bouchons de liège reconstitué Diam et les capsules à vis assurent une plus grande homogénéité et une meilleure étanchéité, selon l’étude. Sur les vins rouges, les différences sont moins marquées. Les recherches se poursuivent sur des vins plus vieux.

Le mois prochain, je vous parlerai du vignoble corse. Un vignoble presque entièrement bio. Voici maintenant quelques vins bio de grande qualité disponible dans plusieurs succursales de la SAQ. Les Millères 2011, Jean Gardiés L’attaque est surprenante, tellement le vin est corsé et l’alcool bien présent (15 %). Toutefois, lorsque notre bouche est avinée à la deuxième gorgée, le tout redevient en équilibre. Le fruit prend alors sa place sur une belle structure bien ferme. La finale est longue et bien agréable. Un vin de caractère. Un vin du Roussillon bien costaud à servir légèrement rafraîchit à 16 degrés sur des plats costauds aussi. Pour quelques années de cave. Très bon. Prix : 23,55 $ 10781402

GAUN, Tenutae Lageder, Chardonnay 2011 Un chardonnay aromatique, gras. Riche, tout en conservant une certaine finesse. Agréable à boire. Très belle finale qui laisse une belle bouche. Alc. 13 %. Rendement 54 hl/h. Pas de bois. Délicieux. Prix : 25,45 $ 742114

Vento di Mare 2012 Nero d’Avola et cabernet sauvignon. Nez discret de petits fruits. Attaque souple et juteuse. Les tanins fins apparaissent après le fruit. D’une certaine ampleur. Assez long, belle finale, laisse une belle bouche. Vraiment du beau fruit juteux et gourmand. Une belle découverte à bon prix. Servir de 14 à 18 degrés. Vin de Sicile. Capsule à vis. Nero d’avola 80% et cabernet sauvignon 20 %. Alc. 13 %. Bien bon Prix : 12,95 $ 12207914

Canon du Maréchal, Muscat Viognier 2012 Un vin légèrement muscaté, parfumé, frais, sec, assez vif, une belle présence en bouche.

Il a bien accompagné les lentilles. Il irait bien aussi avec les plats légèrement épicés. 60% muscat d’Alexandrie, 20% muscat à petits grains, 20% viognier. De la maison Cazes. IGP Côtes Catalanes, Roussillon. Alc. 12,5 %. Bien bon. Prix : 16,35 $ 10894811

Les Laquets 2009, Cosse Maisonneuve Un cahors au fruité gras. De beaux tanins bien intégrés à ce fruit. Délicieux. 100 % malbec, rendement 30 hl/ha. Producteur Mathieu Cosse. En biodynamie. De 18 à 22 mois en barriques neuves et d’un vin. Non filtré et non collé. Prix : 36,50 $ 10328587

Les vins bio sont indiqués à la SAQ par ce logo.

L’auteur de cette chronique, Marc André Gagnon, est journaliste depuis plus de 30 ans. Il est maintenant journaliste indépendant (depuis 2004) et spécialisé dans le domaine du vin. Il anime le site internet Vin Québec qui est le guide vin le plus consulté au Québec. (vinquebec.com)

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 21

Alimentation Par Guylaine Campion, ND

Le poisson : un aliment pollué à éviter?

Considéré longtemps comme l’aliment santé par excellence, voilà que de plus en plus, le poisson est pointé du doigt et touché par une lourde pollution. Les écosystèmes marins sont fragilisés par un siècle de pollution humaine. D’ailleurs, Environnement Canada mentionne sa crainte au fait que certaines espèces de poisson de divers plans d’eau du Canada soient exposées à des niveaux élevés de mercure.

LES RICHESSES DU POISSON Des études ont démontré un effet protecteur de la consommation du poisson contre les maladies cardiovasculaires, celui étant riche en protéines, en oméga-3 et en vitamine D. Cet effet est attribuable à la présence d’acides gras oméga-3 dans la chair des poissons. Les oméga-3 possèdent des propriétés anti-inflammatoires. Ils sont essentiels au développement du cerveau et de la rétine de l’œil. D’ailleurs, les oméga-3 protégeraient les personnes âgées contre la dégénérescence maculaire sénile. Selon le Guide alimentaire canadien, il est recommandé de consommer au moins deux portions de poisson par semaine. Il est suggéré de privilégier les poissons gras tels que le saumon, la truite, la sardine, le maquereau et le hareng.

ATTENTION AU MERCURE Le mercure, d’origine naturelle ou industrielle, est le principal contaminant environnemental du poisson au Québec. On le retrouve sous forme de méthylmercure, une substance pouvant notamment s’attaquer au système nerveux du fœtus à des doses inférieures à celles pouvant affecter les adultes. Les polluants comme le mercure peuvent être cancérigènes et avoir des effets néfastes sur l’immunité et la reproduction. Cependant, le ministère de la Santé et des Services sociaux mentionne que la plupart des poissons disponibles sur le marché au Québec peuvent être consommés sans danger. Toutefois, certains poissons, notamment ceux de la pêche sportive, doivent être consommés de façon plus modérée étant donné qu’ils contiennent davantage de méthylmercure ou d’autres contaminants

page 22 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

environnementaux dans leur chair, leur position étant la plus élevée dans la chaîne alimentaire. C’est le cas des poissons prédateurs ou piscivores qui se nourrissent d’autres poissons tels que le doré, le brochet ou la truite grise. Cependant, l’accumulation de contaminants est moindre chez les poissons plus jeunes ou de plus petite taille. Il est à noter que les efforts de dépollution menés au cours des dernières décennies ont amélioré la qualité du milieu aquatique, notamment du côté du fleuve Saint-Laurent.

Une étude scientifique sur la contamination chimique et la valeur nutritive des salmonidés d’élevage en comparaison avec les espèces pêchées à l’état sauvage a été réalisée par l’Unité de recherche en santé publique du Centre hospitalier de l’Université Laval par le ministère de la Santé et des Services sociaux et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Cette étude a démontré que les saumons et les truites arc-en-ciel d’élevage ont autant, sinon davantage, de contenu en oméga-3 que les salmonidés sauvages. Les salmonidés d’élevage ont généralement des teneurs en contaminants similaires ou plus faibles que les espèces sauvages.

Voici quelques exemples d’espèces de poissons et de fruits de mer pouvant être consommées sans restriction étant donné que leur concentration en mercure est très faible : éperlan arc-en-ciel, saumon atlantique, saumon, truite, tilapia, anchois, hareng, aiglefin, sole, maquereau, goberge, saumon, crabe, crevette, palourde, moule, huître et thon pâle ou blanc en conserve.

Voici maintenant quelques exemples de catégories de poissons qui font l’objet de restriction de consommation, en fonction de leur teneur en mercure : esturgeon, perchaude, thon rouge, requin, espadon, doré, brochet et truite grise. Il est recommandé aux jeunes enfants, aux femmes qui planifient une grossesse et aux femmes enceintes ou qui allaitent, d’éviter la consommation fréquente des espèces sauvages de poissons les plus propices à la contamination.

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SDes trucs pour Santé

Par Guylaine Campion, ND

rester mince durant tout l’hiver L’hiver est un temps de l’année où les repas en famille et entre amis sont nombreux. Il y a la période des Fêtes où plaisir, bons repas et gourmandises se côtoient allégrement. Est-il possible de prendre plaisir à manger sans se soucier du nombre de calories ingérées? Oui, il est possible de passer au travers cette période sans prendre de poids et en maintenant des objectifs précis. UNE BONNE PRÉPARATION Le premier objectif est de rester mince malgré le temps des Fêtes. L’important est de vous mettre à la tâche dès maintenant et de faire fondre les kilos en trop avant les copieux repas de famille.

D’abord, il est important de prendre trois repas bien équilibrés par jour avec une collation en matinée ou en après-midi (yogourt ou pomme). Vous pouvez suivre la règle suivante : « un déjeuner de roi, un dîner de prince et un souper de mendiant. » N’oubliez pas que les aliments consommés après 18 heures se stockent plus facilement. Il est donc important de souper léger. Il est primordial de ne pas sauter de repas. Sauter le déjeuner pour sauver des calories, par exemple, désorganise les apports nutritionnels, perturbe le bon fonctionnement de l’organisme, fatigue le corps et apporte des irrésistibles fringales!

Variez votre alimentation pour ne pas tomber dans la monotonie. Évitez l’alcool et le pain. Mangez des protéines et des légumes verts. Limitez la viande rouge, choisissez plutôt les viandes blanches et les poissons. Remplacez les féculents par des légumineuses. Pour donner du goût à vos plats, ajoutez des fines herbes, des épices et du jus de citron.

Buvez beaucoup d’eau pour favoriser la bonne hydratation de l’organisme et l’élimination des déchets. Les thés légers et les tisanes aromatisées sont également indiqués. Bien entendu, il est important de bouger pour brûler les calories. Prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur, éviter la voiture, etc. On peut également ajouter au programme la marche, la course à pied, la natation ou le vélo. SE DÉCULPABILISER DURANT LES FÊTES Si vous avez réussi à perdre quelques kilos avant la période des Fêtes, vous avez donc acquis une marge de manœuvre. Vous pourrez donc entreprendre ce beau temps de l’année en paix, sans vous culpabiliser tout en profitant des bons moments.

page 26 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Durant les repas de famille, vous pouvez manger un peu de tout sans toutefois vous resservir. Buvez avec modération. Vous pouvez vous accorder un morceau de chocolat noir par jour. Profitez du congé des Fêtes pour faire le plein d’énergie et faire au moins une heure par jour d’une activité physique : patinage, ski de fond, glissade, raquette, etc. PLANIFIEZ DES MENUS « MINCEUR » ET FESTIFS Si vous recevez, il est possible d’organiser des menus qui sont à la fois « minceur » et festifs. Il n’y a pas que la traditionnelle dinde, le foie gras et la bûche de Noël qui se prêtent bien aux menus des Fêtes. Optez pour des entrées où les légumes ont la vedette et des desserts où les fruits sont rois! Il y a plein de belles recettes santé qui seront faire les délices de vos invités! TERMINEZ 2014 ET COMMENCEZ 2015 SAINEMENT Profitez de cette période de l’année pour prendre de bonnes résolutions qu’il sera important de tenir après le jour de l’An. Voici donc quelques conseils.

D’abord, conservez de bonnes habitudes alimentaires et maintenez des repas équilibrés. Mangez plus de fruits et de légumes et moins de viandes, buvez moins d’alcool, remplacez le traditionnel café du matin par un thé vert ou une tisane énergisante. Puis, donnez un bon coup de pouce à votre foie en mangeant chou, brocoli, navet, artichaut, pissenlit, endive et citron. Pratiquez régulièrement une activité physique, faites du sport, prenez l’air, réservez-vous du temps pour méditer, relaxer et assurez-vous de toujours dormir huit heures par nuit afin d’obtenir un sommeil réparateur. Bon temps des Fêtes!

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Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 27

Soins beauté Par Guylaine Campion, ND

Peut-on ralentir l’apparition des cheveux

gris? Avec l’âge, les cheveux deviennent gris. L’effet est irréversible à moins d’utiliser la coloration. Le blanchiment des cheveux provient du ralentissement et de l’arrêt de la synthèse du pigment qui colore les cheveux. Ce pigment n’étant plus synthétiser au niveau de la base des cheveux, ces derniers perdent donc leur couleur naturelle et grisonnent.

La production du pigment phéomélanine qui donne la couleur aux cheveux a besoin de taux élevés d’antioxydants et d’acides aminés comme la tyrosine et la cystéine. Donc, un taux d’antioxydants bas génère une surproduction de radicaux libres qui produit un effet nuisible à la formation de phéomélanine et entraîne, du même coup, la formation du pigment gris. On sait que les radicaux libres sont des molécules chargées en oxygène qui peuvent endommager les tissus. Par ailleurs, lorsqu’ils sont en excès, ces radicaux libres peuvent provoquer une surconsommation d’acides aminés, comme la cystéine, et d’antioxydants essentiels à la coloration naturelle des cheveux.

Les cheveux gris indiquent donc un taux élevé de radicaux libres, tout comme les taches de pigmentation sur la peau. Si les cheveux gris sont un signe de sagesse, ils envoient aussi le message que le processus de vieillissement s’installe. Fait intéressant : l’équipe de l’épidémiologiste danois Schnohr ont remarqué une diminution de 19 % du taux de mortalité chez les gens qui n’ont pas encore de cheveux gris par rapport à celles du même âge qui ont des cheveux grisonnants. Toujours selon ces chercheurs, le risque de faire un infarctus augmente de 40 % chez les personnes ayant des cheveux gris et il double chez celles ayant les cheveux complètement gris. page 28 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

DES TRUCS NATURELS POUR UN RALENTISSEMENT D’abord, on peut se faire des traitements avec des huiles riches en oméga-6. Des applications quotidiennes d’huile de carthame contenant 60 à 70 % d’acide linoléique sur la chevelure seraient bénéfiques à la fois pour regagner la pigmentation capillaire et aussi pour la perte de cheveux. On peut également prendre à l’interne des capsules d’huile de bourrache qui sont riches également en oméga-6. Une carence en cuivre et en zinc peut être la source d’une apparition précoce de cheveux grisonnants. Les vitamines B-12 et B-8 (biotine) peuvent aussi repigmenter les cheveux gris.

Il est suggéré également d’éviter les céréales non germées surtout si vous souffrez de troubles digestifs ou de la maladie cœliaque. Dans la littérature scientifique, on a noté des cas de réversibilité des cheveux gris après l’arrêt de consommation de céréales. On peut évaluer l’effet bénéfique ou non sur les cheveux après une période de six mois sans consommer ces céréales. On dit que des carences en hormones thyroïdiennes, en testostérone ou en hormones de croissance peuvent aussi être la cause de l’apparition de cheveux gris.

Bien entendu, ces trucs ne sont pas totalement miraculeux, mais ils peuvent donner des résultats partiels. Ils peuvent aussi ralentir l’effet grisonnant de plusieurs années, ce qui n’est quand même pas à négliger.

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Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 29

Soins du corps

Par Louise-Maëna Paquette, B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

Pour ceux et celles qui ont déjà une fragilité au dos, les exercices qui suivent pourront vous aider à améliorer votre situation et à retrouver une meilleure mobilité.

Oh oh! Mon dos! Au moment d’écrire cet article, nous sommes dans un été indien. Toutefois, novembre nous incite à penser à la neige pour le plaisir des sports d’hiver, certes, mais aussi pour le déneigement, tâche courante dans notre beau pays nordique.

Même si ça ne nous dit pas toujours de faire de l’exercice, bien entretenir son dos permet d’éviter les blessures. Se blesser au dos peut être bénin mais la blessure peut aussi s’avérer plus importante, s’étaler sur une longue période et porter atteinte à votre qualité de vie. Avant de vous introduire des exercices de prévention, voici quelques précautions pour réduire les risques de blessures au dos lors du déneigement : • Écartez les pieds d’une bonne distance pour assurer un bon équilibre et permettre une meilleure aisance dans le mouvement.

1- Enracinement et élongation debout, les pieds légèrement écartés, relâchez le corps puis allonger comme si le corps était tenu par une ficelle à la tête – répéter 5 fois.

• Pour éviter d’incliner le dos, la pelle doit avoir un manche suffisamment long pour que celui-ci arrive au thorax.

• Tenez la pelle près du corps, les mains assez espacées l’une de l’autre, pour favoriser un meilleur effet de levier. • Pliez les genoux pour poussez la neige au lieu de la soulever. • Marchez pour déposer la neige plutôt que de la lancer.

Les problèmes de dos peuvent provenir de diverses sources. Ils peuvent être issus d’une cause : RELIÉE À L’HYGIÈNE DE VIE sédentarité, tabagisme, surpoids; PHYSIQUE mauvaise posture, mauvais mouvement, manipulation de charges lourdes, accidents, vibrations, lacune dans l’ergonomie au travail ou à la maison; PHYSIOLOGIQUE problèmes organiques, changements hormonaux, blocages vertébraux, mauvaise vision, adhérences; ANATOMIQUE jambes inégales, scoliose, déséquilibres musculaires ÉMOTIONNELLE inquiétudes, insécurité, stress divers.

Vous pouvez constater que le quotidien est meublé de diverses situations qui pourraient être la vôtre. Prendre soin de son dos, c’est prendre soin de soi pour éviter d’interrompre les activités sociales que vous aimez, c’est éviter d’entrer dans une douleur invalidante qui pourrait entrainer d’autres problèmes de santé. page 30 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

2- Dos rond et creux genoux et mains au sol à 90 degrés hanches / épaule, rentrer le ventre en inspirant, enrouler le dos lentement à partir du sacrum, entrer la tête; en expirant dérouler lentement le dos toujours à partir du sacrum, relever la tête en fin de mouvement – répéter 3 à 5 fois. 3- Élongation du dorsal et carré des lombes assis au sol ou sur une chaise, fléchir le tronc du côté gauche en levant le bras maintenez de 5 secondes; répéter en fléchissant du côté droit – en progression maintenir jusqu’à 45 secondes

4- Torsion du dos coucher au sol sur le dos, genoux pliés, tenez vos bras devant vous; d’un côté et de l’autre descendre lentement les genoux vers le sol jusqu’où vous pouvez tout en gardant les épaules au sol, remontez lentement – répéter 5 fois de chaque côté.

5- La table genoux et mains au sol à 90 degrés, lever, à la hauteur du tronc, la jambe droite et le bras gauche; répéter avec la jambe gauche et le bras droit – répéter 5 à 10 fois de chaque côté. 6- Position de l’enfant au sol, assis sur les talons, replier le tronc sur les cuisses, la tête entre les bras, allonger les bras – maintenir 10 à 30 secondes – en progression, maintenir 1 minute 7- Étirement des ischiojambiers couché au sol sur le dos, lever la jambe droite, plante du pied face au plafond, tirer vers vous avec les mains; répéter avec la jambe gauche – maintenir 10 à 30 secondes – en progression maintenir 45 secondes. 8- Étirement des fessiers profond couché au sol sur le dos, la jambe droite sur la cuisse gauche, lever la cuisse gauche, tenir la cuisse gauche avec les mains maintenir 10 à 30 secondes – en progressions 45 secondes.

9- Le x couché au sol sur le dos, rentrer le menton vers la poitrine, éviter de creuser le dos, former un X avec les bras et les jambes à 45 degrés, fléchir les poignets, et les chevilles, les doigts et orteils pointent vers l’extérieur, pousser vers le mur avec les paumes et les talons; respirer en gonflant le ventre et expirer en entrant le nombril – répéter les respirations 2 à 5 fois en maintenant la position. Inspiré de : Harvey, J.F. L’entrainement spinal, 80 exercices pour en finir avec les maux de dos. 2001. Les éditions de l’Homme. 240 pages.

Louise-Maëna Paquette B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

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SQuelles sont

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

les tendances « food » du moment?

Avez-vous adopté de nouvelles tendances en matière d’alimentation? Pour vous aider à répondre à la question, voici, une liste où l’on retrouve, entre autres, quelques choix dévoilés par le New York Times. LA PALME AU KALE Selon le célèbre quotidien américain, l’aliment tendance du moment est sans contredit le kale, ce chou frisé, dont raffolent nos voisins du Sud. Dans les restos branchés de Brooklyn, il est accommodé à toutes les sauces, que ce soit dans les sautés, les bouillis, sur des pizzas, dans les soupes, etc. Ce légume a d’ailleurs été cité des centaines de fois dans les pages gastronomiques du New York Times, ce qui constitue un record. Le kale est une variété de chou riche en caroténoïdes, en fibres, en vitamine K et en chlorophylle. Il réduit le taux de cholestérol et prévient l’ostéoporose. Il offre une protection contre le cancer, les problèmes cardiaques et les infections. Il fait d’ailleurs des merveilles dans les smoothies verts. LE QUINOA Plante sacrée des Incas, le quinoa est de plus en plus populaire chez nous. Considéré comme une pseudo-céréale, le quinoa contient une très grande quantité de protéines de haute qualité, des acides gras polyinsaturés et de nombreux micronutriments. Il s’intègre très bien dans les salades. Le quinoa possède des valeurs nutritives à privilégier pour les végétariens dont le fer, le zinc et la vitamine B2. De plus, le fait qu’il soit exempt de gluten en fait une céréale de choix tout spécialement chez les personnes souffrant de la maladie cœliaque.

LES NOUILLES RAMEN Les ramen sont des nouilles japonaises servies dans un bouillon. Elles sont très populaires à New York et plusieurs restaurants à Montréal les offrent à leur menu. Outre les quelques suggestions dévoilés par le New York Times, d’autres tendances alimentaires sont également à souligner.

PAIN NAAN ET RIZ BASMATI En provenance de l’Inde, le pain naan avec son goût et sa texture particulière et le riz basmati au parfum incomparable ne sont plus considérés comme des aliments exotiques, mais font maintenant partie intégrante de notre alimentation. Le riz basmati a l’avantage de faire moins augmenter la glycémie. LA CUISINE INDONÉSIENNE La cuisine indonésienne dont le principal ingrédient est la noix de coco sera très tendance en 2015. Au menu : nouilles sautées, brochettes de poulet, crevettes sautées, sauce aux arachides, riz jaune safrané au lait de coco et desserts à base de fruits exotiques et de lait de coco. Des plats où le gingembre, le cumin, la muscade, le clou de girofle et la citronnelle occupent une place de choix. LA SALICORNE La salicorne est classée parmi les algues marines même si elle n’en est pas vraiment une. Elle est aussi connue sous le nom d’asperge de mer et pousse sur les berges des cours d’eau. Elle est croquante et gorgée d’eau salée. Elle est très appréciée surtout des adeptes du crudivorisme. LES COCKTAILS À BASE DE THÉ Une autre tendance du moment : on adopte le thé comme élément de base des cocktails. On se sert également du thé pour parfumer la viande, les sauces, les bouillons, les marinades et les desserts. page 32 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 33

Santé

La ménopause solutions naturelles pour mieux vivre la transition

Souffrez-vous de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes? Avez-vous du mal à dormir? Il se peut aussi que vos vêtements ne vous aillent plus aussi bien qu’avant, que vous ressentiez une anxiété, une tristesse ou une colère inexpliquées, ou que vous n’ayez plus les idées aussi claires. Si vous êtes perturbée par tous les chamboulements physiologiques qui accompagnent les divers stades de la ménopause, vous serez rassurée de savoir qu’il existe certains remèdes naturels pour soutenir la santé mentale et physique au cours de cette période de la vie.

La ménopause se produit à la fin naturelle des années reproductrices de la femme et pour la plupart d’entre elles, cette transition se traduit par divers symptômes désagréables tels que la fatigue et le manque d’énergie, l’irritabilité et les sautes d’humeur, la baisse de libido, la sécheresse vaginale, l’amincissement ou la chute des cheveux et les troubles digestifs, déclenchés par le déclin de la production ovarienne d’œstrogène et de progestérone. À une époque, de nombreuses femmes avaient recours au traitement hormonal substitutif utilisant des œstrogènes et des progestines synthétiques, qui était associé à un risque accru de cancer du sein et de cardiopathie, et aux antidépresseurs pour maîtriser les sautes d’humeur qui accompagnent cette période de transition. Cependant, la ménopause ne devrait pas être considérée comme une maladie ou un état de santé; c’est une transition naturelle dont on peut soulager les manifestations en adoptant une approche naturelle et sans danger.

Une formule à base de plantes contenant de l’angélique géante, de la scammonée de Wilford et du Sok-dan a récemment acquis une solide crédibilité dans le milieu de la recherche. Il a été démontré que cette combinaison de phytonutriments favorables à la production d’œstrogènes, connue sous le nom d’EstroG-100, aide à rétablir l’équilibre hormonal et soulage le spectre intégral des symptômes ménopausiques sans effets secondaires. Un grand nombre des femmes qui ont pris de l’EstroG-100 ont constaté un soulagement de leurs symptômes dans les sept jours, sans les effets œstrogènes sur les seins ou le tissu endométrial associés à un emploi de longue durée. Pendant la ménopause, le poids et l’indice de masse corporelle des femmes subissent souvent des fluctuations indésirables; ces effets négatifs ne se sont pas produits chez les

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femmes qui prenaient de l’EstroG-100. De nombreuses femmes continuent à prendre de l’EstroG-100 après la ménopause en raison de sa capacité à améliorer l’énergie et l’élasticité de la peau.

La sauge, qui compte parmi les épices les plus anciennes, peut aussi aider à maîtriser les symptômes les plus couramment signalés, soit les sueurs nocturnes et les bouffées de chaleur, qui touchent trois femmes sur quatre pendant la ménopause. Les bouffées de chaleur ont tendance à être les pires symptômes du fait qu’elles altèrent la qualité du sommeil et contribuent à une foule d’autres problèmes tels que la fatigue, le stress et l’irritabilité. Non seulement la sauge soulage les sueurs nocturnes, mais elle remédie aussi à la fatigue, au déclin de la mémoire ainsi qu’au manque d’énergie et de concentration. Vous connaissez peut-être l’actée à grappes noires, qui est l’un des remèdes naturels les plus populaires et les plus longuement étudiés contre les bouffées de chaleur et qui convient parfaitement aux femmes désirant éviter tout traitement hormonal substitutif ou antidépresseur. Elle procure aussi des bienfaits semblables à ceux de la sérotonine, surnommée l’hormone du bonheur, pour améliorer l’humeur et réguler la température corporelle.

Le changement est inévitable, mais cela ne veut pas dire qu’on est obligé d’en souffrir. Prenez le contrôle de cette période de transition - de façon naturelle - pour que votre retour d’âge se déroule dans le confort et l’équilibre.

N icole Renaud,

ND.A.

naturopathe agréée, maîtrise en éducation

• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 35

thérapie

Par Jonathan Léger Raymond Thérapeute en Ayurvéda et herboriste accrédité

Les produits laitiers en Ayurvéda

La culture hindoue voue un immense respect à la vache, qu’elle considère comme un animal sacré. Les indiens utilisent son urine, comme désinfectant, ses excréments, comme combustible ou pour fabriquer des planchers vitrifiés (et inodores !) ainsi que… son lait, bien sûr ! Michel Raymond, qui étudie la biologie évolutive humaine au Centre national de recherche scientifique (CNRS) à l’université de Montpellier, nous apprend qu’il y a 5000 ans sont apparues chez les peuples éleveurs de vaches laitières des mutations qui donnaient la capacité de digérer le lait, contrairement aux autres mammifères.

Fort de ses milliers d’années d’expérience pratique, l’Ayurvéda comporte dans ses enseignements de nombreuses références à des combinaisons alimentaires plus ou moins bénéfiques ayant trait aux produits laitiers. Les Charaka Samhita identifient une douzaine de groupes alimentaires dont celui du lait et des produits laitiers, appelé gorasa varga. Règle générale, les produits laitiers pacifient les doshas vata et pitta, mais ils aggravent kapha. Cela signifie qu’ils calment les chaleurs et la surexcitation. Par contre, il vaut mieux les éviter en cas d’excès de mucus ou de digestion faible, par exemple. L’excès de mucus dû au lait peut cependant être contré en y ajoutant du miel et/ou des épices, notamment la cannelle, la cardamome, le curcuma ou, dans une moindre mesure, les poivres et le gingembre séché. QUALIFICATIFS TRADITIONNELS DES PRODUITS LAITIERS EN INDE Lait : doux et onctueux, tonique et aphrodisiaque, anabolique

Petit lait : saveur astringente et acide, bon pour toutes les constitutions (tous les doshas), nettoie la vessie, prévient les infections urinaires, diminue les inflammations (surtout à la vessie et à la rate), soigne les hémorroïdes et les maladies du duodénum Beurre : tonique et aphrodisiaque, améliore la digestion, améliore la complexion, bon pour la mémoire, soigne toux, bronchite, ulcères et régularise les règles

Yogourt : saveurs douce et acide, tonique, nettoie les conduits urinaires, soulage la fièvre et les sinusites On rapporte dans l’Ashtanga Hrdayam que le meilleur lait après le lait humain est le lait de vache, bien que le lait de chèvre soit plus digeste. Le lait pasteurisé serait plus difficile à digérer et aggrave davantage le dosha kapha que le lait non pasteurisé.

COMBINAISONS ALIMENTAIRES ET PRODUITS LAITIERS Produits laitiers et fruits La combinaison de produits laitiers et de fruits est considérée comme particulièrement nourrissante en Ayurvéda. Cela pourrait convenir en tant que petit repas léger ou bonne collation, à condition d’éviter les fruits acides. page 36 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

D’ailleurs certaines études scientifiques mettent en lumière des synergies heureuses entre les fruits et les produits laitiers. L’étude clinique DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension), menée en 1997, démontre que la diète combinant les produits laitiers aux fruits et légumes a deux fois plus d’effet sur la diminution de la tension artérielle que la diète avec fruits et légumes seulement. Produits laitiers et viandes En Ayurvéda, le terme aphrodisiaque fait davantage référence à un tonique sexuel qui rend apte à la reproduction qu’à un stimulant. À cet effet, il n’y aurait pas meilleure combinaison que les viandes avec les produits laitiers. On fait alors bouillir un poulet entier dans une sauce à base de lait et d’épices aromatiques pour préparer un plat hautement tonique et aphrodisiaque.

L’homéopathie, au service de l’humain

Beurre, crème et lentilles Une nourriture particulièrement tonifiante et anabolique consiste à ajouter aux légumineuses de la crème ou du beurre, en fin de cuisson. Lorsque préparé à la crème, pas au beurre, un tel plat, servi avec une céréale, fournit à l’organisme des protéines qui seraient aussi complètes que celles retrouvées dans la viande, de quoi plaire aux sportifs végétariens. Parmi les légumineuses, la fève mung est un excellent choix, mais les fèves noires tortues (gurab dal) sont définitivement les plus riches.

SPIR-MAX ¥encombrement bronchique ¥mucus difficile expulser ou trop abondant

INCOMPATIBILITÉS ALIMENTAIRES ET PRODUITS LAITIERS Les combinaisons alimentaires suivantes sont considérées comme incompatibles (samyoga) en Ayurvéda…

Ont des composantes incompatibles : Œufs et fromage, yogourt et miel, yogourt et lait

Un peu néfaste : Café et lait, lait et poisson (vicie le sang et obstrue les canaux), lait et lentilles, lait et fruits ou légumes acides (particulièrement les radis, le melon, les agrumes et les bananes peu mûres), viande et miel, miel avec beurre clarifié ou petit lait Très néfaste : Café et yogourt, bière et yogourt ou crème glacée sucrée, yogourt avec beaucoup d’huile

SINE-USALT

Selon l’Ayurvéda, ces combinaisons impropres entravent la digestion, l’acidifient(enlever la virgule) et vicient le sang. Elles peuvent causer toute une variété de malaises dont l’acidité gastrique, l’œdème, la fièvre, la rhinite, l’impotence, une malabsorption intestinale ou encore des étourdissements. On y remédie alors grâce à la thérapie émétique, la purgation ou à l’aide d’antidotes.

Références

1. Gravel, Pauline, La médicine évolutive, Le Devoir, 30 et 31 mai 2009, p. C6 Dr. Lad, Vasant. Ayurveda, the Science of Self Healing. Lotus Press, Twin Lakes, É.-U., 1984. 175 p. Vaagbatha, trad. : Murthy, K. R. Srikantha, Ashtanga Hrdayam, vol. 1-3, Chowkhamba Krishnadas Academy, Varanasi, Krishnadas Ayurveda Series # 27, 2003. Verma, Vinod. Ayurveda for Life, Motilal Banarsidass Publishers, Delhi, 2001, 163 p.

Jonathan Léger Raymond Thérapeute en Ayurvéda et herboriste accrédité Téléphone : 514.845.7745 • Courriel : info@espaceayurveda.ca

www.herbier.ca

Bien sûr, l’Ayurvéda insiste sur l’importance de la qualité et de la fraîcheur des produits que nous consommons. Les anciens praticiens mentionnaient également l’importance que les aliments ne soient pas dénaturés. Alors on s’imagine quelle aurait été leur position quant à l’importance de consommer des aliments biologiques ou non.

¥sinusite chronique ou aig ¥ coulement arri re nez ¥bronchites

RHUMALT ¥rhume de cerveau ¥congestion ou coulement nasal ¥mal de gorge

Une marque distribu e par : Monde au naturel Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 37

Publiereportage

POURQUOI VOUS AVEZ BESOIN D’OMÉGAS-3

Les acides gras essentiels (AGE) sont considérés comme des « graisses essentielles » parce qu’ils sont nécessaires pour le maintien d’une santé optimale, mais ne peuvent pas être produits par l’organisme. L’huile de poisson et l’huile d’algue fournissent les acides gras essentiels omégas 3 les plus salutaires — l’acide eicosapentaénoïque (AEP) et l’acide docosahexaénoïque (ADH). Une consommation accrue de ces omégas-3 a démontré L’optimisation de la santé cardiovasculaire, de même que la santé du cerveau, des yeux et de l’humeur. Comment cela fonctionne-t-il? Il existe deux grandes familles de gras essentiels : oméga-3 et oméga-6. Dans l’organisme, les oméga-3 résident dans la membrane cellulaire où ils rivalisent avec les omégas-6. Le fonctionnement normal des cellules dépend de la consommation équilibrée de ces gras. Une surabondance des gras omégas-6 (que nous consommons par l’intermédiaire des huiles végétales raffinées, des aliments transformés et de la viande provenant d’animaux nourris aux grains) peut perturber cet équilibre délicat. Consommer davantage d’omégas-3 contribue à maintenir un équilibre sain de ces gras essentiels. Les omégas-3 d’origine marine, comme l’huile de poisson et l’huile d’algues, sont les meilleures sources et contribuent à assurer le maintien d’une bonne santé.

Quelle quantité obtenez-vous? Pour une santé optimale, les experts internationaux recommandent de consommer au moins 500 mg d’ AEP et d’ ADH combinés par jour. L’American Heart Association recommande 1 000 mg par jour pour la santé cardiovasculaire. Pour les gens adoptant un régime occidental riche en omégas-6, 1 000 mg ou plus d’AEP et d’ ADH sur une base quotidienne est recommandé, selon le Sommet mondial sur la nutrition de 2011.1 En fait, il a été suggéré que le simple changement de régime alimentaire consistant à augmenter l’apport en omégas-3 et à diminuer l’apport en omégas-6 à l’échelle mondiale pourrait améliorer la santé publique mondiale en améliorant la qualité de vie, en réduisant les coûts liés aux soins de santé et en promouvant une bonne santé pour toute la vie.

L’huile de poisson et l’huile d’algue purifiées de haute qualité sont la source la plus sûre et la plus efficace d’acides gras essentiels oméga-3 AEP et ADH. 1. Sommet mondial sur la nutrition, la santé et le comportement humain, Protocoles d’accord (1) 4 mars 2011. http://www.omega3summit.org/pdf/ConsensusStatements.pdf

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Santé cardiovasculaire

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page 38 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Santé

Par Dr Jean-Claude Rodet

Renforcer son système immunitaire

pour prévenir la grippe

La grippe ne survient pas par hasard. La grippe n’est pas un mal inévitable…

• Utiliser le sauna, à chaleur sèche de préférence (méthode utilisée très fréquemment en Finlande)

• Incubation (phase silencieuse) durant 1 à 3 jours sans symptôme apparent

• Lavage des narines avec de l’eau de mer (Plasma de Quinton Biocéan) pour assainir les voies respiratoires.

Comme la grippe des poulets et la grippe des porcs, la grippe humaine est une pathologie d’origine virale. Elle se déroule en 4 phases :

• Manifestation de divers symptômes caractéristiques : frissons, douleurs musculaires, maux de tête, élévation brutale de température

• Effectuer une séance d’hydrothérapie du côlon (la médecine ayurvédique suggère les lavements intestinaux en prévention)

• Convalescence : disparition des symptômes et de la fièvre : mais persistance d’une grande asthénie durant parfois plusieurs semaines

ALIMENTATION ET PRODUITS NATURELS Insistons aussi surtout sur l’hygiène alimentaire et la prévention par le bon choix des aliments ou des superaliments adaptés à cette situation. Ainsi, il faut bien sûr adopter une alimentation équilibrée composée d’aliments réellement nutritifs et éliminer tous les pseudo-aliments type fast-food (né-faste food ?). C’est-à-dire, éliminer ou limiter la consommation de crèmes, desserts sucrés, sauces, graisses cuites, pour soulager le métabolisme qui doit mobiliser ses défenses immunitaires.

PRÉVENIR LA GRIPPE La prévention doit être intelligemment planifiée pour être efficace. La première de toutes les règles d’hygiènes est le lavage des mains. Éviter les solutions alcoolisées et préférer les savons naturels à base d’huile d’olive, ou d’argan, ou le savon d’Alep. Le lavage doit être effectué avant et après l’utilisation des toilettes, après avoir magasiné, avant de préparer son repas et avant de manger. Les mains sont des propagandistes zélées des contagions.

Nous pouvons suggérer : • Des bactéries lactiques qui comprennent : L. Rhamnosus, S. Thermophilus, L. Delbruekii Bulgaricus, B. Longum qui a une bonne adhésion intestinale…)

• État de « V grippal » : la fièvre tombe rapidement et remonte à 39-40°C au bout de 3-4 jours

D’autres mesures d’hygiène peuvent être également mises en œuvre: • Se vêtir de vêtements adaptés à la température du moment

Puis, veillons à la qualité de la flore intestinale en utilisant des bactéries probiotiques bien identifiées, à efficacité reconnue, stables et en doses suffisantes.

• La papaye fermentée (un stimulant immunitaire en cas de grande fatigue) recommandée par le Dr Luc Montagnié, prix Nobel de Médecine en 2008

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 39

asiatique macrobiotique contre les maux de gorge et les états grippaux • Le maïtaké : champignon médicinal japonais réputé adaptogène et stimulant immunitaire, dont l’efficacité est confirmée par diverses études asiatiques

• La propolis pure, non diluée, 4 fois par jour, augmente la production d’anticorps et fonctionne comme un antibiotique • L’acérola biologique : vitamine C naturelle, 5 fois par jour : 20 fois plus de vitamines C que dans l’orange • L’extrait de pépins de pamplemousse, dont les principes actifs antifongiques et antimicrobiens sont très utilises comme produit d’hygiène et de désinfection • L’extrait de feuilles d’olivier : l’oleuropéine, substance contenue dans la feuille d’olivier, présente une action positive contre les bactéries, parasites, champignons, virus et se révèle un appui de grand intérêt pour l’immunité

• L’ail : l’allicine contenue dans le bulbe est un antibiotique, antifongique et antiviral de renommée, mais à condition de la consommer sous la forme de la « moutarde du diable » : ail cru pilé avec du thym, du persil, de l’oignon, incorporés dans de l’huile d’olive et consommé en tartinade. • Le vinaigre umebosi : ce vinaigre japonais élaboré à partir de prune lactofermentée est recommandé par la médecine populaire

page 40 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

• Le vin rouge biologique très chaud : 1 verre au coucher (chauffé, avec de l’eucalyptus, du thym, de la cannelle ou de la girofle et additionné de miel bio -non pasteurisé- avant de le boire)

• L’oligothérapie nous suggère l’emploi de Chlorure de Magnésium naturel (Nigari) : 1 verre de solution magnésienne matin et soir L’utilisation de ces suppléments (et d’autres éventuels qui ne sont pas inscrits sur cette liste non exhaustive) s’inscrit dans l’approche de la santé holistique moderne qui est de rétablir les équilibres : faisons donc le choix intelligent de l’approche holistique.

Les aliments bien choisis sont notre première ligne de défense immunitaire. Les « superaliments » sont les outils de deuxième ligne de défense que nous offre la science moderne de la médecine holistique. Bien informés, nous sommes sur la bonne route de la santé. Notre santé nous appartient !

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 41

Alimentation

Par Renée Frappier, professeure et auteure en alimentation naturelle.

Le BIO :

plus qu’un choix, une priorité

Depuis les années 1970, les avantages des aliments certifiés biologiques — en général complets et à dominance végétale — sont de plus en plus reconnus et appréciés, d’autant plus que l’offre ne cesse de se diversifier. Bien que la part de marché soit marginale (aux alentours de 3 %), la croissance soutenue de cette industrie semble déranger.

Trop souvent, les grands médias sèment la confusion en propageant des faussetés véhiculées par des études tronquées qui sont souvent financées par l’industrie agro-alimentaire chimique. On met en doute les nombreux avantages des aliments certifiés bio. Le livre paru aux Éditions Terre vivante, Terre vivante et du magazine Les quatre saisons du jardinage bio. Ce livre présente des recherches scientifiques indépendantes prouvant la supériorité de ce mode d’agriculture. Les sceptiques seront confondus! Pour diminuer la pollution Constat incontournable : il nous faut diminuer la pollution des sols, des nappes d’eaux souterraines et de surface, de l’air et de nos assiettes. Comment penser que les pesticides et engrais de synthèse, des substances parfois hautement toxiques incorporées dans la chaîne alimentaire, n’auront pas d’impact sur l’environnement et sur la santé des individus? L’interdiction d’utiliser ces produits de synthèse ainsi que les organismes génétiquement modifiés (OGM) constitue une des exigences fondamentales et non négociables pour décrocher la certification bio. Ce bienfait suffit à lui seul à exiger des aliments biologiques puisque l’espérance de vie sans incapacité stagne ou diminue dans plusieurs pays depuis plusieurs années.

Pour prévenir les maladies dégénératives Deux études américaines ont révélé des faits probants : la première a conclu que l’urine des enfants qui mangent plus de 75 % de fruits et légumes bio contient six à neuf fois moins de métabolites de pesticides que celle des enfants qui mangent plus de 75 % de fruits et légumes conventionnels; la seconde a démontré qu’après seulement deux jours de consommation de fruits et légumes bio, la teneur de l’urine en métabolites de deux pesticides organophosphorés, le malathion et le chlorpyrifos, était divisée par 10. (Manger bio supprime environ 90 % des pesticides absorbés, car l’air et la poussière que nous respirons ou ingérons en contiennent toujours). De plus, l’animal mange des végétaux arrosés de pesticides dont les résidus se déposent dans ses graisses et s’y accumulent, se rendant ensuite jusque dans l’assiette puis dans l’estomac du consommateur. Or, la grande majorité des études récemment publiées dans les revues scientifiques confirme le risque accru de divers cancers (leucémie, cancers du sein, de la prostate et du cerveau, lymphome non hodgkinien, etc.) avec l’exposition professionnelle ou domestique aux pesticides. Par exemple, dans le cas des enfants vivant en région agricole ou dont les mères ont été exposées aux pesticides agricoles ou domestiques durant la grossesse, l’incidence de cancer est anormalement élevée. Mais il y a plus… page 42 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Des liens se sont avérés entre l’exposition à plusieurs pesticides — retrouvés dans les aliments, l’eau, les bâtiments et les gazons — et plusieurs autres effets sanitaires à long terme : malformations congénitales ou décès de fœtus, allergies, dérèglements des systèmes reproducteur, endocrinien, immunitaire, nerveux, etc. Combien d’autres études faudra-t-il pour que l’on adopte des législations protégeant la santé publique plutôt que les profits des fabricants de produits chimiques? Combien de milliards de dollars devront être dépensés en soins de santé pourtant évitables si l’on investissait plutôt dans l’éducation et les campagnes de sensibilisation grand public?

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Plus nutritif et plus savoureux La valeur nutritive supérieure du bio est souvent contestée. Pourtant, depuis une décennie, plusieurs recherches ont démontré avec évidence une proportion nettement plus élevée de vitamines et minéraux. Par exemple, des synthèses effectuées par les agences de sécurité alimentaire française et britannique ont conduit ces organismes à s’entendre sur la plus haute teneur du bio en minéraux comme le magnésium, en acides phénoliques et flavonoïdes antioxydants et en acides gras polyinsaturés. Ce sont vraisemblablement surtout les intrants naturels dont sont nourris les sols et les animaux qui ajoutent à la valeur nutritive des aliments; néanmoins, la meilleure assimilation des nutriments par les plantes pourrait aussi s’expliquer par la plus grande richesse en humus et l’activité biologique supérieure des sols, qui sont favorisées notamment par la rotation et la diversification des cultures. Le plaisir des saveurs Quel plaisir que celui de redécouvrir les véritables saveurs grâce aux aliments frais et certifiés biologiques ! Leur qualité gustative ne ment pas puisqu’ils sont cultivés sans produits pétrochimiques et transformés avec un nombre limité d’additifs naturels de conservation. De plus en plus de grands chefs cuisiniers se procurent d’ailleurs des légumes biologiques afin de s’assurer d’obtenir une saveur incomparable et de partager cette expérience gustative avec leur clientèle. Appui à nos agriculteurs Il faudrait davantage de politiques qui encouragent les producteurs biologiques en leur accordant, par exemple, une aide financière favorisant l’accès à la certification bio. Les aliments bio coûtent cher? C’est le principal frein à l’achat. Pourtant, si l’on comptabilisait les coûts réels de l’utilisation des pesticides, le coût des aliments conventionnels serait supérieur ! Nos habitudes de consommation ont un impact direct sur la qualité de l’eau et de l’air, le patrimoine agricole, la biodiversité des écosystèmes et la santé des êtres humains. Rappelons que pour éviter les OGM, la culture certifiée bio est essentielle dans le cas de tous les produits à base de soya, de maïs et de canola. Le bio, une alternative écologique, nutritive, savoureuse, logique, intelligente, altruiste, évolutive.

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Et cela, d’autant plus que les cellules végétales se défendent déjà en fabriquant naturellement des insecticides, fongicides et bactéricides qui se concentrent dans la pelure, la première à subir les attaques extérieures. Or, ces mêmes composés s’avèrent posséder des propriétés anticancéreuses ou du moins bénéfiques pour la santé. Bref, le bio est une priorité, une urgence!

Biologique et écologique L’adéquation « manger bio = manger santé = manger écologique » devient de plus en plus comprise. Nous participons ainsi à sauvegarder notre patrimoine planétaire et notre santé par des méthodes naturelles et écologiques. Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 43

Alimentation

Par Dr. Carol Vachon, Président de l'AMSB de 1996 à 2000 et auteur du livre Pour l'amour du bon lait, le Dr Carol Vachon est consultant en nutrition.

Un régime de vie pour sauver sa peau La peau est à la merci de nombreuses attaques de l’extérieur : soleil, froid, sécheresse, microbes, chocs mécaniques et chimiques, etc. Mais c’est sans compter les attaques de l‘intérieur, tout autant sévères, sinon plus. Déjà qu’une alimentation déficiente puisse être désastreuse, pour la peau, nos états d’âme peuvent également être fatals. Ça se passe sous le couvercle Il est difficile de traiter durablement la peau de l’extérieur, par des pommades par exemple, si ces soins ne s’accompagnent pas de changements dans les habitudes de vie. Car il faut également traiter le problème à sa source interne. En général, les effets de l’alimentation sur la peau sont peu spécifiques, mais ils sont bien réels. Par exemple, une réaction allergique à un aliment peut tout aussi bien entraîner de l’acné, de l’eczéma, de l’urticaire, etc.

Le lait transformé vendu en épicerie est un des aliments souvent mentionnés. D’autres facteurs connexes ont une influence, tels le manque d’humidité dans nos résidences en hiver, ou encore l’habitude de trop se

savonner en cette période. Il y a possiblement d’autres organes en même temps impliqués.

Les carences, excès, allergies, toxines alimentaires et déchets métaboliques attaquent la peau. On le sait, mais ça s’oublie facilement. Pour se défendre de l’extérieur, la peau doit se construire de l’intérieur avec les multiples nutriments d’aliments sains : vitamines, minéraux, oligo-éléments, antioxydants, fibres alimentaires, etc. La plus grande partie de ceux-ci manque dans les aliments raffinés et transformés: farine et sucre blancs, huiles végétales du commerce, etc.

Ces aliments ne perturbent pas seulement la digestion, mais également l’activité des microbes intestinaux qui encrassent l’organisme de toxines, surtout lorsque nous avons une fourchette trop « généreuse ». Leur préférer des huiles pressées à froid et autres aliments entiers peu ou pas transformés, exempts d’additifs chimiques, que le corps devra s’efforcer d’éliminer, parfois difficilement. N’oublions pas que des ingrédients chimiques alimentaires n’ont pas à être déclarés sur l’étiquette. Manger bio permet d’éviter pesticides et engrais chimiques.

1 866 854-2256 | www.naturalcalm.ca | info@naturalcalm.ca page 44 • novembre/décembre 2014 • Le monde au naturel

Soigner la peau par les tripes Les nutriments mentionnés plus haut sont autant d’outils nécessaires au foie dans son travail de détoxication. Car notre machine personnelle doit se nettoyer suite aux excès de table et à la mauvaise alimentation en général qui accroissent la production de toxines digestives. Cela sollicite d’autant plus les organes d’élimination, dits aussi émonctoires, que sont le foie et le tube digestif, les voies respiratoires, les reins et la peau, cette dernière de par sa surface considérable en contact direct avec l’extérieur.

Dans un organisme encrassé, les déchets et toxines se fixent aux fibres de collagène et d’élastine de la peau aux dépens de leur souplesse, par conséquent, de l’apparence de la peau. C’est le processus de la cellulite. À cela peuvent s’ajouter des éruptions cutanées. Si le foie est surchargé, la peau écope obligatoirement. Et ne nous surprenons pas de détecter plus de ces odeurs désagréables qui nous collent à la peau. Une des premières observations faites par ceux ayant suivi une formation en alimentation saine est justement une réduction, parfois importante, des odeurs. Les pensées négatives attaquent la peau La santé de la peau est fortement liée aux émotions en bonne partie en perturbant la digestion. Les esthéticiennes en savent quelque chose. Par exemple, à cause du type d’émotions qui les animent, des individus vont réagir à une mauvaise nouvelle par de la diarrhée, parfois en moins de dix minutes : il y a surstimulation de nature émotive du péristaltisme intestinal. On conçoit bien que la diarrhée irrite la muqueuse digestive. Dans ces circonstances de tensions émotives, l’activité bactérienne dans le côlon est perturbée, selon les recherches, entraînant la production de toxines digestives irritantes. L’organisme entier en sera affecté, avec surcharge du foie. Débordé, une partie de ces toxines prendront le chemin de la peau. Chez les individus animés d’émotions contraires à celles entraînant de la diarrhée, c’est de la constipation qui en résultera selon Dr Netter, dans la section sur les sources psychogènes des troubles digestifs de son manuel d’anatomie, obligatoire à pour tout étudiant en médecine (1). Cela attaque aussi la peau. Soigner sa digestion, c’est sauver sa peau.

Bien plus, avez-vous déjà vécu l’expérience de voir apparaître des

éruptions cutanées après quelques jours d’anxiété ? Habituellement, le moment d’apparition de ces irruptions correspond aux symptômes de malaises digestifs tels aigreurs, ballonnements, selles plus molles, etc. Tout simplement, le stress émotif a dérangé la digestion, perturbé l’activité bactérienne intestinale avec production de toxines bactériennes : la muqueuse digestive en est rendue encore plus poreuse aux toxines et bactéries.

Les idées négatives intoxiquent. Le stress et la mauvaise alimentation le font également. Alors, pensez avoir recours à des techniques de détoxication : de temps en temps, faire un jour aux fruits et légumes, ou suivre les dissociations alimentaires (combinaisons alimentaires), d’autres fois utiliser des cures disponibles sur le marché, etc. L’activité physique est extrêmement salutaire en ce qu’elle active et équilibre tous nos processus… et évacue une bonne partie de nos tensions émotives. Bon appétit, bien dans votre peau !

Références 1. Netter, FH. 1973. Ciba Collection of Medical Illustrations, vol. 3, partie II, p 139.

Le magazine Le monde au naturel est publié 9 fois par année. Distribué à 30 000 exemplaires à travers le Québec.

Téléphone : (819) 694-9050 Télécopieur : (819) 694-9045 Courriel : info@natworld.ca Directrice générale Nathalie Gélinas Éditeur Benoit Ouimet Publicité Nathalie Gélinas Téléphone : (819) 694-9050 ngelinas@natworld.ca Graphiste Benoit Ouimet

Journaliste Guylaine Campion, Marc André Gagnon Collaborateur Renée Frappier, Jonathan Léger Raymond, Louise-Maëna Paquette, Nicole Renaud, Dr Jean-Claude Rodet, Dr.Carol Vachon, Lorna R. Vanderhaeghe Correctrice Julie Doré, Safran rédaction Imprimeur Solisco Distribution Nationex / Poste Canada

Le monde au naturel • novembre/décembre 2014 • page 45

Gagnante du mois de septembre 2014 Mme Suzanne Richard de Magog

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