page 2 • mars 2015 • Le monde au naturel
É
Éditorial
« Que ton aliment soit ton seul remède. »
À l’heure où les nouvelles tendances en matière d’alimentation se multiplient au fil des mois, voici que le « cooking cure » fait son apparition. Nos voisins américains s’emballent déjà devant le phénomène. Les Européens, eux, ont déjà confirmé cette nouvelle tendance. « Que ton aliment soit ton seul remède! » disait Hippocrate. Je suis tellement d’accord avec cette maxime, car on doit, d’abord et avant tout, prioriser l’alimentation et faire les bons choix pour notre santé. Par la suite, s’il y a vraiment des carences à combler, on peut avoir recours aux suppléments. Cette nouvelle prise de conscience à l’échelle mondiale est vraiment en accord avec ma pensée : choisir nos aliments dans le but d’obtenir une santé optimale.
Dans ce numéro, il est aussi question du kaki. Il s’agit d’un fruit pas tellement attrayant au premier coup d’œil mais si délicieux au goût! J’ai eu l’occasion de le découvrir lors d’une dégustation et j’ai bien
L’homéopathie, au service de l’humain
aimé sa texture et son goût savoureux! Je vous suggère fortement de l’essayer, en plus il possède de nombreuses vertus pour la santé.
J’attire également votre attention sur un article concernant la flore intestinale qui, dit-on, influencerait l’appétit. J’ai lu beaucoup sur le sujet et plusieurs études scientifiques prouvent qu’une flore intestinale en santé peut éviter beaucoup de problèmes de santé. Ne dit-on pas que l’intestin est notre deuxième cerveau, qu’en plus de contenir des milliards de bactéries, il possède des millions de neurones et qu’il influence notre corps? Voilà donc une raison de plus pour en prendre bien soin.
Et avec l’arrivée du printemps, où les épidémies de gastro-entérite réapparaissent surtout dans les garderies, quoi de mieux que d’avoir sous la main du charbon activé. Il s’agit d’un antipoison naturel qui capte les toxines et les élimine rapidement.
Plusieurs personnes de mon entourage l’ont expérimenté avec succès et même avec leurs enfants. Il peut être de bon recours aussi en voyage. Il pourra vous éviter bien des problèmes surtout s’il est pris dans les toutes premières heures de l’ingestion d’un aliment ou d’une boisson contaminés.
Enfin, on découvre l’eau florale de lavande qui peut être utilisée à la fois comme doux parfum que pour les soins de la peau, particulièrement pour éliminer l’excès de sébum et pour rafraîchir l’épiderme. Bonne lecture à vous, chères lectrices et chers lecteurs, et à bientôt…
Nathalie Gélinas
Le monde au naturel • mars 2015 • page 3 www.herbier.ca
ALes vertus de Alimentation
Par Guylaine Campion, ND
la bergamote
La bergamote est un agrume aux nombreuses propriétés médicinales tant pour le corps que pour l’esprit. Elle possède, entre autres, des vertus qui aident à combattre le stress et l’anxiété. La bergamote provient du bergamotier, un petit arbuste aux feuilles ovales et aux fleurs blanches qui procure des fruits semblables à de petites oranges, mais en forme de poire. D’ailleurs, son nom vient du turc « berg armuth » qui signifie poire du Seigneur. Le bergamotier est reconnu pour parfumer le thé et pourrait, selon certaines histoires, avoir été rapporté d’Orient par Christophe Colomb. Il semblerait que la bergamote soit le croisement d’une orange amère et d’un citron vert.
Originaire du pourtour de la Méditerranée et de l’Asie, il est surtout cultivé dans le sud de l’Italie, en Côte-d’Ivoire et en Guinée. EXCELLENTE CONTRE LE CHOLESTÉROL Selon une étude publiée par des scientifiques de l’université de Calabre en Italie, la bergamote contenue dans le thé Earl Grey aiderait à abaisser le taux de mauvais cholestérol et favoriserait même l’augmentation du bon cholestérol. En fait, selon les chercheurs, ce fruit contient des enzymes qui ont une action comparable à celles des statines. Voilà de quoi réjouir les amateurs de thé anglais! LES PROPRIÉTÉS DE LA BERGAMOTE En cosmétique, la bergamote est appréciée pour son parfum. Elle fournit d’ailleurs une base importante pour la fabrication des parfums et des désodorisants. En aromathérapie, son essence est médicinale. Elle calme le système nerveux et l’anxiété. Elle peut aussi prévenir l’hyperactivité chez les enfants. Il est suggéré de diffuser son essence à l’aide d’un micro-diffuseur une quinzaine de minutes, trois fois par jour. Pour les enfants, on peut aussi imbiber quelques gouttes sur un vêtement. L’essence de bergamote peut aussi être utilisée pour les troubles de concentration, le manque de confiance en soi, la déprime, l’épuisement, l’irritabilité et les variations d’humeur.
Par ailleurs, la bergamote stimule la production de mélatonine, une hormone aidant à combattre les dépressions saisonnières et à mieux gérer les décalages horaires. Elle peut s’utiliser en massage, mélangée à de l’huile d’amande douce bio, au coucher.
Elle a aussi un effet antispasmodique et peut être utilisée pour calmer un stress digestif, une digestion difficile et des ballonnements. Il suffit de mélanger 6 gouttes d’essence de bergamote dans 1 cuillerée à café d’huile d’olive et de masser deux fois par jour le ventre pendant un maximum de trois jours. La bergamote peut aider à contrôler les cheveux gras. Elle peut être incorporée dans le shampoing.
Enfin, elle peut être de bon recours dans les cas d’affections page 4 • mars 2015 • Le monde au naturel
cutanées tels que le psoriasis, l’eczéma et l’acné, mais elle doit être diluée dans une huile végétale. QUELQUES PRÉCAUTIONS À PRENDRE Il est recommandé de faire un test cutané au préalable, car l’essence de bergamote peut provoquer des allergies et des irritations cutanées chez certaines personnes. En application cutanée, elle doit être utilisée avec modération.
Toutefois, elle ne doit pas être utilisée durant les premiers mois de grossesse, pendant l’allaitement, ni chez les enfants de moins de 6 ans. Par ailleurs, elle est à éviter en cas l’allergie au linalol. Elle doit être mélangée à de l’huile d’amande douce ou d’olive, avant d’être appliquée sur le corps. Attention : elle est photosensibilisante. Elle peut donc causer des brûlures et des taches sur la peau si cette dernière est exposée au soleil. Il est donc suggéré de toujours l’utiliser sur des parties non exposées au soleil, le soir, et d’attendre un minimum de 8 heures avant une exposition solaire. Finalement, il est préférable de consulter un professionnel de la santé afin de déterminer exactement la posologie et l’indication de l’utilisation de cette essence.
A
Alimentation
Par Guylaine Campion, ND
Qu’est-ce que la farine d’arrow-root?
On retrouve souvent la farine d’arrow-root dans les produits sans gluten. Mais qu’en est-il de cette farine dont le nom étrange signifie « racine à flèche »? Il s’agit d’une fécule extraite du rhizome d’une plante tropicale d’Amérique du Sud : Maranta arundinacea. Cette dernière avait d’ailleurs la réputation d’absorber le poison présent dans les blessures dues aux flèches empoisonnées, mais aussi dans les morsures de serpents et de scorpions. Elle est antiseptique et cicatrisante.
Son utilisation date de plus de 7 000 ans. Au fil du temps, on utilisait de moins en moins l’arrow-root en tant que plante médicinale, mais plutôt pour ses avantages culinaires. DE NOMBREUX AVANTAGES La farine d’arrow-root est sans gluten donc elle peut être consommée par toutes les personnes qui y sont allergiques. Elle est inodore et n’a pas de saveur particulière. Elle peut être utilisée dans n’importe quelle recette, qu’elle soit sucrée ou salée. C’est une farine qui est riche en amidon et de qualité supérieure à celui de la pomme de terre. La farine d’arrow-root peut être utilisée pour faire des bouillis, des soupes, des crèmes, des biscuits, des gâteaux ou des crêpes. Elle peut remplacer la farine et les œufs dans toute recette. LES VERTUS DE LA FARINE D’ARROW-ROOT La farine d’arrow-root est digestive et peut donc être consommée par les gens ayant des estomacs fragiles, particulièrement dans les cas d’acidité gastrique, et même par des bébés souffrant de coliques et de diarrhée. Elle possède des propriétés anti-inflammatoires et un effet antivomitif. Elle est énergétique, diurétique et riche en calcium.
On dit que certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques à l’arrow-root et même des effets au niveau respiratoire. La précaution est donc de mise quant à certains effets secondaires répertoriés.
Elle peut aussi être utilisée à des fins cosmétiques notamment pour apaiser la peau et cicatriser dans les cas d’échauffements, d’irritations cutanées et même d’eczéma.
Aussi appelée Marante, elle peut servir comme base de maquillage aux peaux mixtes et grasses.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 5
S
Santé
Par Anne-Marie Leclerc
Le système immunitaire : comment le stimuler et le renforcer? L’échinacée est une plante dont l’efficacité sur le système immunitaire a fait ses preuves. Elle permet notamment de prévenir l’apparition de rhume ou autres infections respiratoires ou encore, d’en diminuer les symptômes. Son action est efficace lorsque l’on veut stimuler l’immunité.
Pour renforcer votre système immunitaire en profondeur et à long terme, d’autres approches sont à privilégier. Comment faire la différence entre la stimulation et le renforcement de votre système immunitaire? Si vous sentez les premiers signes d’une infection, que vous voulez éviter de développer le rhume de votre conjoint ou de vos collègues ou encore que vous désirez donner un coup de pouce à votre système immunitaire afin de combattre ou de réduire la durée de votre rhume, vous avez besoin de stimuler votre système immunitaire.
D’autre part, si vous êtes constamment fatigué, vivez du stress chronique, éprouvez des malaises qui se prolongent ou sont
chroniques, vous avez plutôt besoin de renforcer votre système immunitaire. Voici comment l’alimentation, le mode de vie et certaines plantes permettent d’aider dans ces différentes situations.
Stimuler le système immunitaire Les plantes qui stimulent le système immunitaire permettent d’apporter l’immunité à la surface et de stimuler les premières lignes de défense. Par exemple, l’échinacée stimule rapidement la production de globules blancs et d’anticorps. Certaines plantes ont des propriétés antibiotiques, telles que l’ail, l’Hydraste du Canada ou l’Usnée barbue. Cette dernière est très efficace contre plusieurs bactéries nuisibles telles que le streptocoque ou le staphylocoque et a l’avantage de ne pas perturber les bonnes bactéries intestinales. D’autres plantes ont la capacité de favoriser la sudation en cas de fièvre (diaphorétique) telles que la fleur de sureau, la cataire, etc. Cette approche est utile à court terme, accompagnée de doses répétées de vitamine C, d’une bonne hydratation et de beaucoup de repos.
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Renforcer votre système immunitaire Renforcer et tonifier le système immunitaire vise à augmenter les défenses naturelles du corps à long terme. Certaines plantes adaptogènes sont d’excellents toniques immunitaires profonds, telles que l’astragale, l’éleuthéro, le reishi, etc. Ces plantes agissent au niveau de la moelle osseuse en augmentant certaines cellules souches immunitaires dont les globules blancs. La baie de sureau est également intéressante au niveau du système immunitaire, notamment par sa forte concentration en vitamine C. Cette vitamine est nécessaire à la synthèse des anticorps, augmente l’activité des lymphocytes T et diminue également les niveaux d’histamine responsables des réactions allergiques (surréactions du système immunitaire). Le camu-camu, le kiwi, le poivron rouge, le brocoli, la fraise, le kale, les agrumes, la choucroute, etc. sont gorgés de cette vitamine. La vitamine D favorise également certaines cellules immunitaires (macrophages, peptides anti-infectieux et cytokines antiinflammatoires). Nous la synthétisons par la peau lors de l’exposition au soleil. Or, puisque nous en sommes carencés en période hivernale, un supplément est souvent nécessaire. On retrouve principalement la vitamine D dans des produits animaux tels que le saumon, les sardines, l’huile de foie de morue et le hareng. Le zinc est également un incontournable du système immunitaire, agissant à tous les niveaux de l’immunité. Les huîtres, les algues, les épinards, les graines de citrouille, les légumineuses et les champignons en sont de bonnes sources. Également, évitez le sucre raffiné qui diminue grandement le système immunitaire en nourrissant la flore pathogène et en affaiblissant les leucocytes (cellules immunitaires).
Outre les plantes et l’alimentation, le mode de vie contribue grandement à la bonne santé immunitaire. Le stress chronique engendre de grande quantité de cortisol qui diminue les lymphocytes circulants. L’activité physique régulière permet d’augmenter la vigueur du système immunitaire. L’attitude mentale influence grandement le système immunitaire : la capacité à entretenir des pensées positives, à prendre suffisamment de repos et à prendre des moments pour décompresser. Évitez l’exposition massive aux ondes électromagnétiques (antenne, connexion sans fil, ordinateur, cellulaire, etc.), qui diminuent l’activité des cellules macrophages et des lymphocytes et par conséquent, augmentent l’inflammation.
Adoptez une alimentation saine et équilibrée, riche en fruits, légumes et noix, sources de vitamines, minéraux, fibres, prébiotiques et probiotiques (choucroute, miso, etc.), qui favorise la culture des bonnes bactéries dans la flore intestinale et qui protége contre les micro-organismes pathogènes en monopolisant les nutriments disponibles. Consommer des suppléments de probiotiques naturelles peut s’avérer nécessaire, au besoin. L’intégrité intestinale permet d’éviter le passage de microorganismes et de substances toxiques dans la circulation sanguine. En bref, certaines plantes peuvent aider à stimuler le système immunitaire en augmentant temporairement les cellules immunitaires. Cependant, plusieurs facteurs de santé et la pratique régulière d’un mode de vie sain restent essentiels pour renforcer votre système immunitaire à long terme.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 7
AConnaissez-vous le kaki? Alimentation
Par Guylaine Campion, ND
Le kaki est un fruit originaire du Japon aux nombreuses vertus. On l’appelle aussi figue caque, plaquemine ou abricot du Japon. Très « nouvelle tendance », il commence à faire son entrée au Québec. Plusieurs font l’éloge de ce fruit asiatique. On dit « qu’il éloigne le médecin » encore plus efficacement qu’une pomme! Les deux variétés de kaki d’Asie les plus populaires sont le hachiya et le fuyu. Ces fruits ont la grosseur d’une tomate. Le hachiya possède une chair sucrée et tendre de même qu’une pelure mince et lisse de couleur orangée. Il doit être consommé lorsqu’il est très mûr. De son côté, le fuyu peut être consommé lorsqu’il est encore ferme. Mais attention, ce fruit contient des graines non comestibles qu’on doit retirer et ne pas consommer. Il provient du plaqueminier, un arbre très décoratif et facile à cultiver. Cet arbre appartient à la famille des Ébénacées, c’est-àdire une famille de bois durs comprenant l’ébène. Il est le seul arbre de cette famille à fournir un fruit comestible. Fait intéressant : les kakis demeurent accrochés à l’arbre même après la chute des feuilles.
De nos jours, des kakis sont cultivés non seulement au Japon, mais aussi au Vietnam, au Brésil, en Iran, au Liban, en Israël, en Espagne, en Italie, en Tunisie, en Algérie, de même qu’aux États-Unis. On en produit plusieurs centaines de variétés. UN FRUIT TRÈS BÉNÉFIQUE POUR LA SANTÉ Le kaki est un fruit très nutritif et énergétique. Il contient des polyphénols, des caroténoïdes (pigment orange), de la vitamine C et des tannins. Il est très riche en antioxydants, qui jouent un rôle protecteur pour le système cardiovasculaire. Il est aussi riche en bêta-carotène, favorisant ainsi la cicatrisation de la peau et protégeant la rétine de l’œil. Avec la mangue, le melon et l’abricot, le kaki est l’un de fruits les plus riches en provitamine A. Par ailleurs, sa teneur en vitamine C varie selon le degré de maturation du fruit. Le kaki est riche en fibres et représente une bonne source de fer. De plus, il a été démontré lors d’une étude qu’une consommation page 8 • mars 2015 • Le monde au naturel
de kaki pouvait avoir un impact positif sur le taux de cholestérol sanguin.
COMMENT UTILISER LE KAKI Il est recommandé d’éviter d’acheter des kakis jaunes ou verts, car c’est un signe qu’ils ne sont pas mûrs. Le fruit peut se manger nature avec une cuillère. Pour sa part, on peut croquer le fuyu comme on croque une pomme. Le kaki peut être servi en purée (avec un peu de jus de citron), sur de la crème glacée, du gâteau ou des crêpes. Cette purée peut aussi être incorporée dans un yogourt. On peut aussi servir le kaki dans une salade de fruits, avec du riz, de la volaille ou des fruits de mer. Enfin, on peut le cuire pour en faire une confiture.
On peut faire mûrir un kaki à la température ambiante ou le déposer dans un sac de papier pour accélérer le processus de maturation. Si le kaki est vraiment immature, vous pouvez le ranger dans un papier avec une pomme ou une banane, dont les gaz émis durant la maturation activeront le mûrissement. Ce fruit peut aussi être congelé. Au fur et à mesure qu’il mûri, les tannins qu’il contient diminuent, tandis que les sucres et les pectines augmentent. On dit qu’absorbés en quantité excessive, les tannins pourraient avoir des effets indésirables tels que l’inhibition des enzymes digestives et une augmentation des besoins en vitamine B12 et en certains acides aminés. Voilà pourquoi il doit être consommé très mûr.
Vous pouvez conserver le kaki mûr au réfrigérateur. d’apporter l’immunité à la surface et de stimuler les premières lignes de défense. Par exemple, l’échinacée stimule rapidement la production de globules blancs et d’anticorps. Certaines plantes ont des propriétés antibiotiques, telles que l’ail, l’Hydraste du Canada ou l’Usnée barbue. Cette dernière est très efficace contre plusieurs bactéries nuisibles telles que le streptocoque ou le staphylocoque et a l’avantage de ne pas perturber les bonnes bactéries intestinales. D’autres plantes ont la capacité de favoriser la sudation en cas de fièvre (diaphorétique) telles que la fleur de sureau, la cataire, etc. Cette approche est utile à court terme, accompagnée de doses répétées de vitamine C, d’une bonne hydratation et de beaucoup de repos.
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Le monde au naturel • mars 2015 • page 9
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S
Santé
Par Guylaine Campion, ND
Des trucs pour rééquilibrer vos hormones avec l’alimentation La préménopause apporte son lot d’inconvénients : règles irrégulières, syndrome prémenstruel qui s’intensifie, bouffées de chaleur, etc. Il existe toutefois des trucs naturels, des aliments et des suppléments nutritionnels, pour celles qui ne veulent pas avoir recours aux hormones de remplacement.
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L’IMPORTANCES DES PHYTOESTROGÈNES Les phytoestrogènes sont des composés d’origine végétale qui, peuvent agir sur le corps tout comme l’œstrogène, une hormone produite par les ovaires. Les œstrogènes régularisent le cycle menstruel, les grossesses et l’allaitement et aident aussi à prévenir la déminéralisation des os et à maintenir la santé des vaisseaux sanguins. De plus, ils peuvent abaisser le taux de mauvais cholestérol, diminuer le risque de maladie cardiaque et de certains cancers, réduire les bouffées de chaleur et ralentir la perte de la densité osseuse. À la ménopause, la sécrétion d’œstrogènes diminue, augmentant du même coup les risques d’ostéoporose et de maladies cardiovasculaires chez la femme. Les phytoestrogènes peuvent aider à contrer les effets négatifs de ce changement hormonal. Cependant, il y a une mise en garde. Les phytoestrogènes tels que les isoflavones de soja ne doivent pas être utilisés chez les femmes ayant déjà souffert d’un cancer du sein, de l’utérus ou des ovaires ou ayant des antécédents familiaux de ces mêmes types de cancer. On retrouve des phytoestrogènes dans beaucoup d’aliments d’origine végétale comme le soya, le brocoli, le chou, le tofu, la fraise, l’abricot, les grains entiers, les graines de citrouille, les graines de tournesol et, bien entendu, les graines de lin.
RÉDUIRE LES BOUFFÉES DE CHALEUR Un premier truc est de perdre ses kilos en trop. En effet, une étude publiée dans le journal Ménopause a démontré une diminution de 63 % des bouffées de chaleur chez des femmes en surpoids ayant perdu en moyenne 9 kg. Il est suggéré également d’augmenter sa dose d’oméga-3. Une supplémentation quotidienne de 1,5 g d’oméga-3 d’origine marine pourrait réduire la fréquence des bouffées de chaleur, en plus de diminuer les symptômes de dépression légère. II suffit de consommer une à deux fois par semaine 100 g de poissons gras (saumon, sardines, etc.)
Le soja est également à privilégier puisqu’il contient naturellement des hormones végétales. Les statistiques démontrent que les Asiatiques ont beaucoup moins de bouffées de chaleurs que les Nord-Américaines. Certains croient que l’alimentation riche en phytoestrogènes des Asiatiques expliquerait ces données. On limite les stimulants tels que l’alcool, le café et le tabac. Le café favorisant les bouffées de chaleur, on doit éviter de boire plus de deux tasses par jour.
On ne cessera jamais de le dire suffisamment : il faut bouger! Il a été prouvé que les femmes ont moins de bouffées de chaleur dans les 24 heures suivant une séance de 30 minutes d’activité cardiovasculaire modérée.
Enfin, pratiquer 1 h 30 de yoga par semaine pendant 10 semaines peut réduire de 66 % les bouffées de chaleur. En fait, toutes activités basées sur la respiration, que ce soit le tai chi ou la méditation, aident à mieux vivre cette période de transition.
La prise de poids peut être causée par la baisse d’œstrogènes, la diminution de la dépense énergétique et la baisse du métabolisme de base. Étant donné que votre métabolisme de base diminue à cette période, vous avez besoin de moins manger pour combler vos besoins en calories. Il est important de ne jamais sauter un repas. La baisse de la production hormonale apporte une réduction de la sérotonine qui régularise l’appétit. Manger des repas équilibrés, trois fois par jour, à des heures régulières permet d’éviter les crises de faim.
Le fait de choisir des petites collations protéinées permet de calmer l’appétit. On aborde plus sagement le repas suivant. De plus, les protéines aident à maintenir un poids santé, en stabilisant la glycémie et en augmentant la sensation de satiété.
Il est important aussi de consommer beaucoup de fibres, car elles régularisent le taux de glucose dans le sang. Les graines de lin peuvent être un bon choix puisqu’elles diminuent l’inconfort abdominal. RÉDUIRE LA SÉCHERESSE DE LA PEAU ET LA PERTE DE MASSE OSSEUSE La baisse du taux d’œstrogènes entraîne une réduction de la production de collagène et d’élastine, deux substances qui jouent un rôle important dans l’élasticité et le tonus de la peau.
Il est donc impératif de bien s’hydrater et de boire suffisamment. La consommation de plusieurs fruits et légumes sur une base quotidienne est très bénéfique pour la peau. En plus d’être riches en antioxydants, qui contribuent à limiter les dommages à la peau, ils sont remplis d’eau.
Pour préserver sa masse osseuse et prévenir l’ostéoporose, il est important d’avoir une alimentation riche en calcium et en vitamine D. Il est donc nécessaire de consommer des produits laitiers, des boissons de soja, des œufs et du poisson. …ET LA THYROÏDE Souvent à la période de la ménopause, certaines femmes peuvent développer une hypothyroïdie, c’est-à-dire un ralentissement du fonctionnement de la glande thyroïde. Ces femmes doivent éviter de consommer certains aliments dits goitrigènes tels que les crucifères (cresson, chou, brocoli, navet, rutabaga, radis, raifort), le millet et l’arachide, qui peuvent entraver l’utilisation de l’iode par la glande thyroïde et qui ne feraient que ralentir encore plus son bon fonctionnement. Toutefois, les crucifères étant bons pour la santé, il n’est pas recommandé de les retirer complètement de l’alimentation. Il s’agit seulement de les faire légèrement cuire afin de réduire l’activité des molécules goitrigènes. Attention aussi au soya qui pourrait nuire au fonctionnement normal de la glande thyroïde en diminuant l’absorption de l’iode.
UNE MEILLEURE ALIMENTATION Souvent, durant cette période, les femmes prennent du poids et ce surplus est surtout concentré dans la région abdominale, augmentant ainsi les risques cardiovasculaires. Le monde au naturel • mars 2015 • page 13
T
Thérapie
Par Guylaine Campion, ND
Qu’est-ce que la sophrologie? sophronisations se pratiquent avec un sophrologue. Ce dernier amène son client dans un état cérébral d’ondes alpha et dans un travail de suggestion mentale préalablement déterminé. Inspirés des techniques de yoga et de méditation, la sophrologie regroupe des exercices mentaux et respiratoires, de la visualisation et certains exercices corporels axés sur l’attention des sensations physiques.
La sophrologie est une technique de relaxation qui s’apparente à l’hypnose. Le sujet, amené dans un état de conscience, est capable de se concentrer de façon exceptionnelle sur un besoin spécifique comme par exemple : atténuer des douleurs, réduire les effets du stress, abandonner une dépendance ou se préparer pour un examen.
La sophrologie donne donc des moyens concrets d’accéder à un état de bien-être. Elle aide la personne à prendre conscience de ses émotions et des sensations de son corps. En fait, la sophrologie est bien plus qu’une méthode de relaxation, c’est aussi un outil de gestion de soi. Beaucoup de gens sont très peu à l’écoute des informations que leur communique leur corps et la sophrologie leur permet d’avoir une conscience plus claire de ces images et pensées négatives afin d’influencer leur esprit de façon dynamique et positive. La personne apprend donc à relaxer, à se recentrer et à régler des situations difficiles et conflictuelles. Le terme « sophrologie » vient du grec : sos (harmonie), phren (esprit) et logia (étude). Il s’agit en conséquence de l’étude de l’harmonisation de la conscience.
LES ORIGINES DE LA SOPHROLOGIE La sophrologie a vu le jour en 1960, grâce au Dr Alfonso Caycedo, un neuropsychiatre colombien établi en Espagne. Les états de conscience tels que la concentration, la veille, la vigilance, le coma, etc. faisaient partie de son champ d’intérêts tout comme l’hypnose médicale.
Le Dr Caycedo s’est d’ailleurs rendu en Orient pendant deux ans où il a acquis certaines techniques, pour ensuite créer officiellement la sophrologie. Il créa deux groupes de techniques soit les relations dynamiques et les sophronisations. Les relaxations dynamiques regroupent plusieurs exercices que l’on retrouve en yoga et dans la pratique du bouddhisme. Ces exercices permettent de mieux connaître son corps, de relaxer, de stimuler l’hémisphère droit du cerveau et d’augmenter la créativité et l’intuition. De leur côté, les page 14 • mars 2015 • Le monde au naturel
Plongés dans un univers plus spirituel que scientifique, les principes de la sophrologie nous enseignent que l’être humain est un tout, une entité et que le bonheur est en soi et qu’on ne le trouvera nulle part ailleurs qu’en soi. L’objectif est d’atteindre un état supérieur de la conscience et de rendre plus fort toutes les structures d’une personne, tant physiques que psychologiques. SON UTILISATION THÉRAPEUTIQUE La sophrologie est surtout utilisée pour réduire la douleur ou l’anxiété et en préparation à un accouchement.
Elle peut aider un patient à contrôler l’intensité de sa douleur. Certaines techniques ont pour but de détourner l’attention du patient. Par exemple, il peut être suggéré de remplacer la douleur par une sensation plus agréable. On y ajoute des suggestions pour réduire la peur de la douleur et de l’anxiété et augmenter le sentiment de sécurité ainsi que la confiance en soi. Compte tenu du fait que plusieurs maladies peuvent être reliées au stress et à l’anxiété, on peut apprendre à les diminuer, en utilisant, par exemple, la parole, l’image ou des techniques de respiration. Par ailleurs, en amenant le patient à avoir une attitude positive, on l’aide à mieux vivre et à s’épanouir.
La sophrologie peut être de bon recours lors de la grossesse puisqu’on dit qu’elle aiderait la future maman à établir une relation avec l’enfant à naître à l’aide de visualisations. Elle aide également la femme enceinte à se préparer physiquement et mentalement à l’accouchement. En effet, lors de l’accouchement, elle pourrait mieux contrôler la douleur, oxygéner le bébé avec une respiration profonde et donc avoir des outils pour mieux gérer le processus. La sophrologie peut également être utilisée, entre autres, pour obtenir de meilleurs résultats scolaires, améliorer la concentration et la mémoire, adopter une pensée positive, se préparer à des compétitions, dépasser ses peurs et régulariser le sommeil.
On dit que plusieurs médaillés olympiques de même que des astronautes russes auraient utilisé la sophrologie au cours de leur entraînement.
Notons que cette pratique qui a pris naissance en Europe est beaucoup plus populaire sur le vieux continent qu’ici en Amérique. Cependant, sur le site de l’Association canadienne, www.sophrologiecanada.ca, il est possible de trouver un sophrologue pour consultation, de même que des écoles pour suivre une formation.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 15
SUne histoire de glande thyroïde Santé
Par Nicole Renaud, ND.A, membre de l’ANAQ
Vous êtes-vous déjà demandé si votre glande thyroïde fonctionnait adéquatement? Quand vous allez chez votre médecin, celui-ci vous prescrit des analyses sanguines et parmi celles-ci une analyse pour déterminer le fonctionnement de votre glande thyroïde. Cette dernière peut-être en hypofonctionnement ou en hyperfonctionnement ou normale. Est-ce que ce test dit la vérité sur la condition de votre glande thyroïde? Certains individus se voient prescrire un médicament alors qu’ils n’en ont pas réellement besoin et d’autres, qui devraient en avoir besoin, ne s’en font pas prescrire. Peut-on régler le fonctionnement de la thyroïde sans médicament? Comment peut-on savoir si la glande thyroïde fonctionne adéquatement? C’est ce que nous allons découvrir en lisant ces lignes.
LA THYROÏDE ET SON FONCTIONNEMENT D’abord, il faut comprendre le fonctionnement de la glande thyroïde. Cette glande se situe à la face antérieure du cou, près de la pomme d’Adam; à ne pas confondre avec les glandes parathyroïdes qui se situent derrière la thyroïde et régularisent le taux de calcium et de phosphore dans le sang. La glande thyroïde régularise tout le métabolisme, c’est la fournaise de notre corps. Elle permet donc de fournir l’énergie à l’organisme. La glande thyroïde a besoin d’iode pour fonctionner. Je vous en reparle ultérieurement. C’est d’abord l’hypothalamus, le grand chef d’orchestre qui envoie une hormone, TRH (Thyroid Releasing Hormone) à l’hypophyse afin que celle-ci stimule au besoin la thyroïde avec la TSH (Thyroid Stimulating Hormone). C’est d’ailleurs cette dernière hormone qui est dosée dans le sang afin de vérifier le fonctionnement de votre glande. Puis la TSH stimule l’activité d’une enzyme afin que la glande thyroïde utilise l’iode pour son fonctionnement en sécrétant l’hormone T4 et l’hormone T3. Toutefois, c’est la T3 qui est la forme la plus active et c’est cette hormone qui doit être en quantité suffisante pour que la thyroïde fonctionne normalement. Or, seulement 60% des hormones thyroïdiennes T4 sont converties en T3 par le foie et malheureusement, en médecine moderne, on ne mesure pas cette hormone à moins de la demander.
Quelques organes sont impliqués dans le fonctionnement de la thyroïde : le foie qui permet la conversion de T4 en T3, les intestins puisque 20% des hormones thyroïdiennes deviennent actives en présence d’une flore intestinale en santé.
Si tout va bien au niveau de la conversion des hormones thyroïdiennes, l’énergie produira assez de chaleur pour garder votre température basale adéquate. Donc, un des premiers signes d’un dysfonctionnement thyroïdien est le fait d’avoir souvent froid, les pieds et les mains froids et d’avoir besoin de plusieurs « pelures » pour se sentir au chaud. Pour vérifier si votre glande fonctionne normalement, il existe une méthode mise au point par la Dre Broda Barnes, MD, une pionnière du traitement des problèmes thyroïdiens. Vous pouvez vérifier votre température basale (température au repos avant le lever) de la façon suivante : à l’aide d’un thermomètre BASAL, prendre votre température sous page 16 • mars 2015 • Le monde au naturel
l’aisselle en collant votre bras sur votre corps, le matin avant le lever, alors que vous êtes bien reposé, durant quatre à cinq jours consécutifs, puis l’inscrire sur un papier. Une température entre 36,5 C et 36,8 C est normale. Vous ne devez pas vous être levé durant la nuit. Les femmes qui sont réglées devraient prendre leur température à partir de la troisième journée. RECONNAÎTRE LES SYMPTÔMES Voici les principaux symptômes d’un dysfonctionnement de la thyroïde : 1) la fatigue 2) les extrémités froides 3) perte de sourcil à son extrémité externe 4) la prise de poids inexpliqué 5) le mal de tête au lever 6) crampes au repos 7) constipation 8) besoin de sommeil 9) peau sèche 10) problèmes digestifs 11) perte de cheveux 12) ongles fragilisés 13) susceptibilité aux rhumes. D’autres symptômes, ceux-là, peuvent signifier que la glande thyroïde est en hyperfonctionnement ou cache une maladie autoimmune, ce sont : 1) les palpitations, 2) les tremblements 3) l’augmentation de la pulsation cardiaque même au repos 4) la sensation de nervosité et de stress émotionnel 5) l’insomnie 6) les sueurs nocturnes 7) une difficulté à prendre du poids. Comme certains symptômes d’un dysfonctionnement de la glande thyroïde ressemblent à ceux d’un manque de fer, vous devriez demander à votre médecin les analyses pour la glande thyroïde ainsi que le fer et la ferritine.
Selon le Dr Datis Kharrazian qui a écrit le livre Why Do I Still Have Thyroid Symptoms, il mentionne que seule l’analyse de la TSH dans les prises de sang n’est pas valable puisqu’il faut prendre en considération les autres hormones pour valider le fonctionnement de la thyroïde. Tel que mentionné auparavant, l’hypophyse sécrète la TSH afin de donner le message à la glande thyroïde de produire des hormones T4 et T3. Par conséquent, si la glande thyroïde semble au ralenti, la TSH sera produite en plus grande quantité et c’est pourquoi vous serez au-delà des normes. Par contre, si vous avez une maladie auto-immune, la prescription d’un médicament peut empirer les choses selon le Dr Kharrazian. Cette maladie appelée Hashimoto est à considérer.
Les causes d’un dysfonctionnement thyroïdien peuvent être A) l’hérédité B) une carence en minéraux comme le zinc, le sélénium, l’iode, le fer et la vitamine A. Ces nutriments et spécialement le sélénium sont nécessaires à la synthèse de la T4 et T3. C) un excès de cortisol produit par un stress intensif D) un trouble de l’hypophyse. Il peut également y avoir un autre critère à considérer soit la RT3, un résidu de la transformation de T3 occupant alors les récepteurs et empêchant le bon fonctionnement de la thyroïde. Vous aurez alors les mêmes symptômes que si vous étiez en hypothyroïdie mais tous les paramètres analysés par votre médecin seront normaux. ET L’IODE DANS TOUT ÇA L’iode est le nutriment le plus important pour la glande thyroïde. L’iode se retrouve dans chacune de nos cellules du corps et est nécessaire non seulement pour la thyroïde, mais aussi pour les autres hormones que vous produisez.
L’iode aurait les propriétés suivantes : antibactérienne, anticancer, antiparasitaire, antivirale, mucolytique. La principale source d’iode est sans contredit les algues et on en retrouve également dans les fruits de mer. L’iode est nécessaire au bon développement et à la croissance de l’enfant. Il est intéressant de constater que plusieurs recherches et études avec des groupes se sont effectuées et sont répertoriées dans le livre de David Brownstein, M.D. intitulé Iodine Why You Need It. LES CAUSES D’UN DÉFICIT EN IODE • Une diète sans produit de la mer • Une diète pauvre en sel iodé • Une diète riche en pâtisseries de toutes sortes (contiennent du brome) • Une diète végétalienne • Un mot sur le brome
Il y a plusieurs années, on a remplacé l’iode dans les pains et pâtisseries et les produits cuisinés par le brome. Le brome, que l’on retrouve aussi dans l’environnement, fait partie de la même famille que l’iode, le fluor et le chlore. Chacun de ces éléments compétitionne entre eux sur les récepteurs de la cellule. C’est pourquoi il est important d’éviter le plus possible ces aliments et surtout d’absorber une quantité adéquate d’iode. Le brome peut interférer avec l’iode et causer le goitre. Les conséquences d’une trop grande quantité de brome incluent la maladie autoimmune et le cancer de la thyroïde. Un manque d’iode peut aussi être impliqué dans d’autres cancers comme celui du sein, des ovaires, de l’utérus et de la prostate selon les recherches du Dr David Brownstein. Le fluor est un autre élément qui ne doit pas être ingéré en grande
quantité puisqu’il compétitionne lui aussi avec l’iode sur les récepteurs. Par contre, si vous avez assez d’iode, le fluor n’aura pas d’impact sur votre glande thyroïde. Référence : Effect of Fluorine on Thyroidal Iodine Metabolism in Hyperthyroidism par P. Galletti. On retrouve le brome dans les pesticides, surtout les fraises de Californie, le Gatorade, les pains commerciaux, les produits plastiques utilisés en électronique, certains médicaments comme les antidépresseurs, les inhalateurs contre l’asthme, les produits anti-inflammables, les teintures à cheveux, certaines cosmétiques, l’eau Dasani … Voir à cet effet le site suivant : http://breastcancerconqueror.com/exposure-to-this-ruins-yourthyroid/ Le test d’urine de 24 heures permet d’évaluer le taux de brome et d’iode. Certains laboratoires l’analyse.
Il faut savoir que bien souvent, en ajustant les glandes surrénales et en changeant l’alimentation, la thyroïde peut se rajuster, si vous êtes pris à temps. Plusieurs personnes sont en hypofonctionnement sans être en hypothyroïdie. D’autres recevront un diagnostic d’hyper ou d’hypothyroïdie alors qu’ils souffrent de divers symptômes depuis longtemps. Supplémentation L’iode est sans contredit le premier choix dans la supplémentation. Attention toutefois à la dose, puisqu’une trop grande quantité peut faire l’effet inverse.
La thyrosine est aussi une substance importante pour la glande thyroïde. Cependant, si vous ne connaissez pas l’état de votre thyroïde mais que vous suspectez un ralentissement, je suggère plutôt un supplément contenant les cofacteurs et formulé pour supporter la production d’hormones thyroïdiennes et le fonctionnement de la glande. L’ashwaganda et un supplément glandulaire sont aussi un atout.
N’oubliez pas que vous êtes un tout et que toutes vos glandes interfèrent entre elles ainsi que vos organes. Un mauvais fonctionnement des intestins, une glycémie mal contrôlée, le stress, l’insomnie, un débalancement hormonal stéroïdien, ont un impact sur le fonctionnement de la glande thyroïde. Cet article n’est pas écrit dans le but de vous diagnostiquer seul; l’aide d’un professionnel de la santé est suggérée.
N icole Renaud,
ND.A.
naturopathe agréée, maîtrise en éducation
• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire
Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ Le monde au naturel • mars 2015 • page 17
S Purifiez votre peau avec
Soins beauté
Par Guylaine Campion, ND
l’eau florale de lavande en douceur les cellules mortes qui s’accumulent et bouchent les pores, le surplus de sébum et les toxines sur la surface de la peau. Elle convient aux peaux grasses et mixtes.
Elle peut s’utiliser après le démaquillage de la peau, pour tonifier et rafraîchir le visage. De plus, riche en linalol et antiseptique, elle renforce l’immunité naturelle des cellules de la peau qui doivent lutter contre les bactéries et les inflammations. Elle peut être fort utile dans les cas de dermatose tels que la couperose et l’eczéma. Elle est aussi cicatrisante. Elle est idéale aussi pour la peau des hommes après le rasage.
Très appréciée pour éliminer l’excès de sébum sur les peaux grasses, l’eau florale de lavande possède de nombreuses autres vertus. Elle est purifiante, antiseptique, cicatrisante, régénératrice et apaisante pour le corps et l’esprit. Le doux parfum de la lavande nous rappelle la Provence. C’est d’ailleurs cette région de la France qui est son lieu d’origine.
Au Moyen-Âge, on utilisait la lavande pour laver et désinfecter le linge. Puis, au 18e siècle, elle se développe dans la ville de Grasse sur la Côte d’Azur, la capitale mondiale des parfums. La lavande possède de puissantes notes olfactives. L’eau florale de lavande peut être utilisée
comme « eau parfumée ». Elle parfume le corps et garde une sensation de fraîcheur et de bien-être tout au long de la journée.
Très appréciée dans le domaine de l’aromathérapie, la lavande l’est tout autant en cosmétologie. Elle illumine les crèmes avec son parfum doux et délicat et redonne à la peau un teint éclatant. L’utilisation de l’eau florale de lavande dans les soins quotidiens de la peau procure une agréable sensation de fraîcheur. UN EFFET ANTI-BACTÉRIEN L’eau florale de lavande est excellente pour les peaux grasses puisqu’elle équilibre la production de lipides et élimine l’excès de sébum. Son action purifiante sur la peau empêche la formation d’acné. Elle élimine
Cell.: 514 823-2910 ou 1 877 947-0977 www.consultnaturel.com info@consltnaturel.com page 18 • mars 2015 • Le monde au naturel
L’eau florale de lavande convient également aux peaux fragiles des jeunes enfants avec son action adoucissante. Elle peut calmer les coups de soleil, les brûlures, les rougeurs et même les piqûres d’insectes. UNE ACTION RELAXANTE La lavande favorise la détente et le sommeil, elle équilibre le système nerveux. Des études asiatiques ont même révélé qu’elle pouvait diminuer certains marqueurs physiologiques de stress tels que le taux de cortisol.
L’application d’un soin corporel à la lavande apporte un effet relaxant et apaisant. De plus, elle facilite le sommeil, voilà pourquoi on peut en déposer sur l’oreiller. RÉPULSIVE CONTRE LES POUX La lavande est une alliée de taille pour combattre les poux et limiter les récidives. Elle est aussi très efficace pour prévenir leur apparition. Le truc : vaporiser l’eau florale sur la taie d’oreiller et en mélanger dans le shampooing. Elle purifie le cuir chevelu. En prévention, on peut mettre aussi quelques gouttes d’huile essentielle de lavande derrière les oreilles et dans les tuques et chapeaux.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 19
S
Santé
Par Julien Masset, PhD
Des solutions naturelles pour favoriser un transit intestinal régulier Personne n’est à l’abri de la paresse intestinale. Le plus souvent, l’irrégularité du transit fait suite à un changement d’habitudes. Comme lors de voyages ou en vacances, on mange différemment, à des horaires décalés et sans trop surveiller…Sans parler des toilettes, bref rien n’est vraiment comme à la maison! Mais parfois, simplement, trop de restaurants, de fêtes, ou certaines mauvaises habitudes alimentaires restent la cause la plus évidente d’une irrégularité du transit. Il y a des solutions tout à fait naturelles!
La première chose à faire lorsqu’il y a des inconforts liés à la constipation est de vérifier que des facteurs extérieurs ne soient pas impliqués. En effet, certains médicaments peuvent entraîner un ralentissement du transit intestinal. Par exemple les antitussifs à base de codéine, les antiacides (comme les protecteurs de la muqueuse gastrique utilisés pour le traitement des ulcères gastroduodénaux), les antidépresseurs ou encore les neuroleptiques sont connus pour ralentir les mouvements naturels de nos intestins. Le stress est également un facteur important. Les gens émotifs, stressés, anxieux présenteront donc souvent des problèmes de transit intestinal. Le sport (marche à pied, etc.) est un bon moyen de stimuler le transit et permet donc de diminuer la fréquence des inconforts. De même qu’un bon apport hydrique associé à une alimentation saine font également partie des premières solutions à proposer.
LES FIBRES La Fondation Américaine pour la santé préconise entre 5 et 10 g de fibres par jour pour les enfants de plus de 2 ans, 20 g pour les femmes et 30 g pour les hommes. Malheureusement une grande partie de la population ne consomme pas assez de fibres.
Ces fibres se retrouvent majoritairement dans les fruits, les légumes, ainsi que les céréales. Une augmentation de ces aliments dans notre alimentation est donc un bon moyen pour lutter contre les inconforts du transit intestinal.
Il faut cependant faire attention, car une modification trop rapide de ces apports en fibres risque de créer des sensations de ballonnement et de flatulence. C’est la raison pour laquelle la modification de notre régime alimentaire doit se faire progressivement. HYDRATATION ET STIMULATION DE NOS INTESTINS Bien que l’amélioration de notre alimentation (apport en fibre) et une activité sportive permettent d’améliorer notre transit intestinal, cela n’est parfois pas suffisant. Il est alors nécessaire d’utiliser des plantes comme le séné qui sont connus pour stimuler les mouvements naturels de nos intestins, mais également d’améliorer l’hydratation de nos selles. En effet, cette dernière action est très importante puisque bien souvent nos selles sont déshydratées ce qui entraine des douleurs lors du passage à selles. LE FENOUIL Chez de nombreuses personnes, le problème de constipation est accompagné d’une sensation de ventre gonflé. Afin de soulager cet inconfort, également appelé ballonnement, le fenouil est certainement une des plantes les plus efficaces. Par son action antispasmodique et carminative (diminue la production de gaz intestinaux), le fenouil permet- non seulement de soulager les ballonnements, mais également de traiter la cause.
En bref, une bonne alimentation et une activité sportive sont bien sur un bon moyen de lutter contre les inconforts du transit intestinal, mais parfois cela est insuffisant. L’utilisation de plante spécifique comme le séné ou le fenouil peuvent être d’une aide précieuse pour lutter contre ces inconforts qui empoisonnent nos vies. page 20 • mars 2015 • Le monde au naturel
A
Actualités
Par Guylaine Campion, ND
Un lien entre la malbouffe et l’échec scolaire
Un espoir pour la maladie de Parkinson : la cannelle
Une étude récente publiée dans le Journal of Neuroimmune Pharmacology démontre les effets probants de la cannelle pour bloquer la progression de la maladie de Parkinson chez la souris. Les chercheurs doivent effectuer prochainement une expérimentation clinique sur l’être humain pour confirmer son efficacité. La cannelle aurait la capacité d’inverser les modifications biomécaniques, anatomiques et cellulaires qui se produisent dans le cerveau des souris atteintes de la maladie de Parkinson et ce, grâce à un de ses métabolites : le benzoate de sodium.
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du système nerveux central. Ce sont les neurones producteurs de dopamine qui sont atteints de façon spécifique. La diminution de production de dopamine entraîne l’apparition de divers symptômes liés à la maladie de Parkinson : tremblements, lenteur généralisée des mouvements et rigidité des membres. Dès maintenant, on peut protéger nos neurones en consommant de la cannelle, d’autant plus qu’elle possède d’autres vertus notamment contre le diabète, l’hypertension et les ulcères.
Les inconditionnels de la malbouffe depuis le berceau ont de moins bons résultats scolaires que les autres. C’est du moins ce qu’avance une étude américaine publiée dans la revue Clinical Pediatrics.
Lors de leur étude, Kelly Purtell, professeur à l’université de l’Ohio, et Elizabeth Gershoff, de l’université du Texas, ont isolé toutes les données ayant trait au mode de vie et à l’environnement des enfants et pointent du doigt directement le fast-food. « La nourriture typique de ces restaurants « low-cost », pauvre en nutriments essentiels, nuit, selon elles, au développement cognitif. Sans oublier qu’une alimentation riche en sucres et en graisses affectent la mémoire immédiate et les processus d’apprentissage », rappellent les deux scientifiques. Sans dire aux parents de ne jamais nourrir leurs enfants avec du fast-food, ces résultats suggèrent que la consommation devrait être aussi réduite que possible.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 21
A
Alimentation
Par Richard Boulanger, N. D. H. D
Cinq gros mensonges, mythes et
idées reçues en alimentation Les consignes officielles en nutrition diffusées dans les écoles, les hôpitaux, les médias, sont inexactes et contradictoires. J'ai fait une liste des pires exemples ci-dessous, mais ce n'est malheureusement que la pointe émergée de l'iceberg. 1. LE PETIT-DÉJEUNER IDÉAL « Idéalement, la journée débute avec un repas équilibré, composé d'un laitage, d'un fruit et d'une boisson… », écrit Flora Genoux en page 15 du journal Le Parisien, mardi 3 décembre 2013.
Ces conseils dérivent directement des recommandations officielles de manger, au petit-déjeuner, une tartine de beurre et de confiture, un jus d'orange et un bol de lait. On retrouve une variante de ce mythe sur les boîtes de céréales, qui martèlent aux enfants que leur petit-déjeuner idéal se composera, par exemple, d'un « bol de Kellogg's Corn Flakes avec du lait (pour le calcium) et d'un jus d'orange (pour les vitamines) ».
Faux, faux, faux sur toute la ligne. Ces petits-déjeuners sont des bombes à sucre : le jus d'orange est riche en fructose, le « mauvais sucre » qui fait monter la glycémie et qui se transforme en mauvaise graisse ; le lait est plein de « lactose » qui est une autre forme de sucre. Le pain à la confiture, ou les céréales, sont aussi pleins de glucides : au contact de la salive, l'amidon du pain se transforme en glucose et fera monter en flèche le taux de sucre sanguin dans les minutes suivant son absorption. Tant de sucre oblige le pancréas à produire une masse d'insuline, ce qui peut entraîner une crise d'hypoglycémie vers 11 heures du matin, avec une baisse d'énergie, une prise de poids sous forme de mauvaises graisses, le tout accompagné d'une forte fringale.
À l'Université de Kansas pour la diététique et la science de la nutrition, des chercheurs ont publié une étude en février 2010 démontrant qu'un petit-déjeuner doit au contraire être riche en protéines. Moins de glucides et plus de protéines augmentent l'énergie, diminuent la sensation de faim au cours de la journée, sans pour autant augmenter le nombre de calories absorbées pendant la journée. En effet, les calories supplémentaires consommées lors d'un riche petit-déjeuner sont compensées par une baisse égale des calories aux autres repas, sans même que vous vous en aperceviez. Vous n'avez donc à faire aucun effort. De plus, remplacer les glucides par de bonnes graisses réduit encore la hausse de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et accroît la sensation de satiété, réduisant les fringales et donc le grignotage pendant la journée. Un bon petit-déjeuner doit donc contenir un apport conséquent de protéines et de bonnes graisses. Il est hautement recommandé d'y incorporer des aliments comme des œufs, omelette, avocat,
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tranche de saumon, de jambon, olives, fromage de brebis, noix, amandes et autres fruits à coque, ou encore des crudités avec de la vinaigrette. Cela vous donnera une vraie sensation de satiété, de l'énergie, et un appétit modéré à midi qui, au bout du compte, bénéficieront à votre santé et à votre ligne. 2. LE LAIT EST BON POUR LES OS Il n'existe pas la moindre preuve que le lait rende les os solides et prévienne les fractures, et c'est même le contraire qui vient d'être démontré par une nouvelle étude de Harvard (qui fait suite à toutes les données scientifiques que l'on avait déjà sur cette question). Plus de lait au cours de l'adolescence, c'est plus de risques de fracture de la hanche chez les hommes. Chez les femmes, la consommation de lait ne change rien. [1]
De plus, selon une étude de 2012 publiée dans l’American Journal of Epidemiology, les hommes qui, dans l'adolescence, ont bu le plus de laitages ont un risque significativement augmenté de développer un cancer de la prostate. [2] Selon le spécialiste du lait Thierry Souccar, « il est nécessaire que les autorités sanitaires (en France : ANSES, INPES, PNNS) fassent amende honorable en reconnaissant qu'elles ont eu tort d'inciter toute la population à consommer 3 à 4 laitages par jour « dans le but de prévenir les fractures » ; elles doivent s'abstenir dorénavant de promouvoir la surconsommation de ces aliments, et prôner la modération. » [3] 3. LES ALIMENTS ALLÉGÉS SONT BONS POUR LA SANTÉ Savez-vous quel est le goût d'un aliment dont on a retiré toute la graisse ? Eh bien, c'est exactement celui du carton. Personne ne voudrait en avaler.
Les industriels de l'agro-alimentaire le savent et ils ajoutent d'autres choses pour compenser le manque de gras. En général, ce sont des sucres : sucre, sirop de glucose-fructose, ou des édulcorants artificiels comme l'aspartame.
Ces aliments augmentent fortement les fringales. Les graisses, au contraire, donnent une sensation durable de satiété, parce qu'elles restent plus longtemps dans l'estomac pour être digérées par les sucs digestifs. Il est donc plus difficile de maigrir quand on mange des produits allégés en graisses. 4. LES ŒUFS SONT MAUVAIS POUR LA SANTÉ Un des plus grands tours de force des diététiciens modernes est d'avoir diabolisé un des meilleurs aliments pour l'homme : les œufs. Le jaune d'œuf, selon eux, est plus dangereux que Dracula car il est horriblement riche en cholestérol, et donc facteur de maladies cardiaques. Il est vrai qu'un gros jaune d'œuf contient 212 mg de cholestérol, ce qui est beaucoup par rapport aux autres aliments.
Mais il a aussi été prouvé que le cholestérol alimentaire n'augmente pas le cholestérol sanguin. Le cholestérol sanguin est fabriqué par le foie, à partir du sucre, combien de fois faudra-t-il le répéter? Une ÉNORME étude, portant sur 4 millions de personnes, est encore parue tout récemment dans le British Medical Journal, et a de nouveau conclu que manger un œuf tous les jours n'augmente en rien le risque de maladie cardiaque et peut même baisser le risque d'attaque cérébrale (AVC), sauf pour les personnes diabétiques. [4]
Notons également que le jaune d'œuf est magnifiquement riche en lutéine et en zéaxanthine, deux antioxydants extraordinaires qui protègent les yeux contre la cataracte et la dégénérescence maculaire. [5] 5. MANGER BEAUCOUP DE PROTÉINES EST MAUVAIS POUR LES REINS Les régimes hyper-protéinés sont fortement critiqués pour provoquer des problèmes de rein et de l'ostéoporose (os poreux).
Une fois de plus, c'est le contraire qui est vrai. Sur le long terme, manger des protéines donne des os plus solides et diminue fortement le risque de fractures, d’après un gigantesque travail de synthèse effectué récemment par des chercheurs de l’université du Connecticut (Etats-Unis) [6]. Restreindre la consommation de protéines est même décrit comme « dangereux » pour les personnes qui ont des os fragiles, dans l'étude citée ! Concernant les reins, il s'agit là encore d'un mythe : les études approfondies n'ont montré aucun lien entre les régimes riches en protéines et les problèmes de rein chez les personnes en bonne santé. [7]
Une situation à ne pas confondre avec celle des personnes souffrant d’insuffisance rénale chez qui il a été clairement démontré qu’une diminution des apports en protéines préservait mieux la fonction rénale déclinante. Manger plus de protéines et moins de céréales diminue la pression artérielle, les taux de cholestérol et le risque de maladies cardiaques. [8] N'ayez plus peur des protéines mais accompagnez-les toujours de bonnes quantités de légumes pour leur effet basifiant. Sources : Santé Nature Innovation [1] Feskanich D, Bischoff-Ferrari HA, Frazier AL, Willett WC. Milk ConsumptionDuring Teenage Years and Risk of Hip Fractures in Older Adults. JAMA Pediatr.2013 Nov 18.
[2] Torfadottir JE. Milk intake in early life and risk of advanced prostate cancer. Am J Epidemiol. 2012 Jan 15;175(2):144-53. Epub 2011 Dec 20. [3] Boire du lait ne protège pas des fractures : nouvelles preuves
[4] Egg consumption and risk of coronary heart disease and stroke: dose-response meta-analysis of prospective cohort studies
[5] Plasma Lutein and Zeaxanthin and Other Carotenoids as Modifiable Risk Factors for Age-Related Maculopathy and Cataract: The POLA Study Lutein and Zeaxanthin Status and Risk of Age-Related Macular Degeneration
Evidence for protection against age-related macular degeneration by carotenoids and antioxidant vitamins. [6] Dietary protein and skeletal health: a review of recent human research. [7] Dietary protein intake and renal function
[8] Effects of Protein, Monounsaturated Fat, and Carbohydrate Intake on Blood Pressure and Serum Lipids Le monde au naturel • mars 2015 • page 23
SLa flore intestinale Santé
Par Guylaine Campion, ND
influence l’appétit
Notre flore intestinale contient des milliards de bactéries nécessaires à la dégradation des aliments afin d’en faciliter la digestion. Mais cette flore intestinale pourrait-elle être responsable de troubles alimentaires tels que l’anorexie et la boulimie?
Longtemps on a cru que l’anorexie et la boulimie, deux dérèglements du comportement alimentaire, étaient des symptômes d’un déséquilibre d’ordre psychologique. Mais la récente découverte de Serguei Fetissov et de ses collègues de l’unité « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) à Rouen en France vient tout bouleverser. L’EFFET DU STRESS SUR LES BACTÉRIES Ces chercheurs dont l’étude a parue dans la revue Plos One, ont découvert que, sous l’effet du stress, certaines bactéries présentes dans notre système digestif pourraient modifier leur comportement et du même coup influencer le nôtre! Le microbiote intestinal contient un ensemble de 100 milliards de bactéries. Sous l’influence d’un stress, certaines produisent une protéine (ClpB) qui étonnamment mime la mélanotropine, c’est-à-dire l’hormone de la satiété. En d’autres mots, elles pourraient envoyer un message chimique au cerveau régulant l’appétit. C’est du moins ce que prétend l’étude effectuée sur une soixantaine de personnes souffrant de troubles alimentaires. Ces personnes possèdent davantage d’anticorps reconnaissant à la fois l’hormone et la protéine bactérienne.
« Il y a dix ans, explique Serguei Fetissov, personne ne voulait entendre que le microbiote influait sur le comportement. Aujourd’hui, nous pouvons reconstituer un scénario pour l’origine microbienne des troubles alimentaires. Le scénario serait le suivant : sous l’effet d’un stress psychologique (dû à une situation familiale difficile, par exemple), des bactéries du microbiote produiraient davantage de ClpB qui, en passant dans le sang, ferait chuter l’appétit », ajoute-t-il. UN NOUVEAU TYPE DE TRAITEMENT ENVISAGÉ En fait, ce nouveau stress perturberait la muqueuse intestinale qui deviendrait plus perméable aux bactéries. De son côté, le système immunitaire, stimulé par ce dérèglement, produirait des anticorps contre la ClpB qui, à leur tour, affecteraient le comportement alimentaire. Bien entendu, cette découverte ouvre de nouvelles pistes en matière de traitement. « Le patient pourrait être traité par antibiotiques afin d’éliminer en partie les bactéries pathogènes, explique Serguei Fetissov, puis il recevrait des bactéries bénéfiques appelées probiotiques, pour protéger et consolider sa muqueuse intestinale. »
On prévoit effectuer des tests afin de vérifier ces hypothèses et déterminer la durée d’un éventuel traitement. page 24 • mars 2015 • Le monde au naturel
Par ailleurs, l’influence d’un autre composé bactérien, le lipopolysaccharide (LPS), est aussi étudiée par les chercheurs et serait impliquée dans des pathologies comme l’obésité et le diabète de type II. Ces deux pathologies pourraient découler de l’inflammation provoquée par le passage de certaines bactéries avec LPS à travers la paroi intestinale alors que celle-ci est moins étanche par une mauvaise alimentation. CHOISIR UNE ALIMENTATION RICHE EN FIBRES Une alimentation riche en fibres produit un changement rapide et profond du microbiote en faveur de bactéries ayant la capacité de réguler l’appétit. « On sait depuis longtemps que la consommation de fibres végétales réduit les risques d’obésité, de diabète et de troubles cardiovasculaires. L’explication de cet effet bénéfique réside probablement pour une bonne part dans ces bactéries », conclut le chercheur.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 25
VPréférez-vous Vin
les vins de style nouveau ou ancien monde De nos jours, le monde du vin semble se diviser en deux. D’un côté les amateurs de vins de type Nouveau Monde et de l’autre ceux qui préfèrent les vins de type européen.
En fait, la production mondiale de vin tend aussi à se diviser en deux groupes, les producteurs de vin de style Nouveau Monde (des vins peu acides) et ceux de style Europe (des vins plus acides).
En général, dans le Nouveau Monde, on produit des vins au fruité confituré légèrement sucré; pendant qu’en Europe on produit des vins bien secs. Lorsque vous allez à la SAQ et que vous demandez une suggestion à un conseiller en vin, il va vous poser des questions afin de savoir si vous êtes un amateur de vin du Nouveau Monde ou Européen.
C’est la même chose au restaurant. Un bon sommelier va vous poser une ou deux questions pour savoir où vous vous classez parmi ces deux groupes avant de vous suggérer un vin pour le repas. Car ce qui est important ce n’est pas que le vin plaise au plat, mais qu’il vous plaise. Comment définir ces deux styles? Autrefois, il n’y avait que des vins européens. Des vins que les gens consomment presque exclusivement à table. Donc, des vins bien secs, assez acides, qui peuvent aussi être assez tanniques. Les tanins passent mieux en mangeant qu’en dégustation. De plus, l’acidité souvent vive, même mordante, coupe dans le gras des mets. Le climat aussi contribue à la production de raisins qui contiennent une bonne acidité. Il fait frais en France et sur les collines d’Italie et sur les plateaux d’Espagne en septembre et en octobre au moment des vendanges.
Depuis quelques dizaines d’années, on produit maintenant du vin dans des climats plus chauds de l’Australie, du Chili et de la Californie. Les raisins y murissent facilement, conservent peu d’acidité à cause de la chaleur et sont récoltés lorsqu’ils sont gorgés de sucre. La mode des vins du Nouveau Monde a pris son essor sur notre marché dans les années 1980 avec l’arrivée massive de vins du Chili pas chers. Ils ont ensuite été rejoints par ceux d’Australie et de Californie.
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Plusieurs des plus gros vendeurs aujourd’hui au Québec, sont les vins de ces régions. Mentionnons les Ménages à Trois, Apothic Red, Wallaroo et Cliff 79. D’autres, des vins européens, mais de style qui se rapproche de ceux du Nouveau Monde; tel le Merlot Grand Sud et le Bottero. Ce sont aussi des vins produits en très grande quantité, des productions industrielles qui peuvent être vendues à bas prix.
La division n’est pas absolue entre ces deux mondes. Certains producteurs de Bordeaux et du sud de l’Italie font des vins qui se rapprochent du style Nouveau Monde; pendant que des producteurs de la Californie essaient de faire des vins de facture européenne. DONC DEUX STYLES. MAIS VOUS, OÙ VOUS SITUEZ-VOUS LÀ-DEDANS? Achetez-vous plus vos vins parmi la sélection du Chili, de l’Australie et de la Californie ou parmi les vins d’Italie, du Rhône et de la Loire? Quel type de fruité voulez-vous retrouver dans le vin: la prune ou la cerise? Aimez-vous ou non, les vins aux larges saveurs de vanilles? Êtes-vous sensible à l’acidité du vin?
En général, les amateurs de vins du Nouveau Monde, vont trouver les vins européens trop acides, trop sévères, et vont préférer les vins joufflus, qui ont de la mâche, sont vanillés et en mettent plein la bouche.
Par contre, les amateurs de vins de style européen, vont détester ces vins joufflus qu’ils vont qualifier de confiturés, de gommants et même de pâteux. Les jeunes souvent préfèrent les vins du Nouveau Monde, les plus âgés boivent plus de vins de style européen.
Ici encore, tout est question de goût. Et les goûts changent, évoluent. Vous pouvez un moment être amateurs de vin du Nouveau Monde, puis finir par vous lasser des shiraz et vous tournez vers des vins plus tendus, que d’autres qualifieront de sévères. Il faut dire ici toutefois qu’il y a peu de vins bio parmi les vins du Nouveau Monde. Cependant, ceci pourrait changer. Des producteurs de certains pays, comme le Chili et la Californie, se tournent de plus en plus vers la production biologique. Finalement, ce qui est important c’est de découvrir les bons vins qu’on aime et d’éprouver du plaisir à les boire en bonne compagnie. Voici maintenant quelques vins bio de grande qualité disponible dans plusieurs succursales de la SAQ. Pircas Negras, Malbec 2013 Il est écrit sur la contre-étiquette de ce vin argentin : vegan. Donc, un vin végétalien! Il est aussi bio. Je ne sais pas si le bio en Argentine est aussi sérieux et contrôlé qu’en Europe. Il est indiqué aussi «Certifié équitable». Il dégage de beaux arômes de petits fruits rouges. C’est fruité, sur une légère note d’épices. Un fruité légèrement acidulé, comme une cerise. Les tanins sont très souples, à peine perceptibles. C’est succulent. Un vin juteux. Du petit bonbon fruité. Les saveurs de petits fruits persistent très longtemps. Malbec 100 %. Levures sélectionnées. Pour accompagner les pizzas, pâtes et plats de tomates. De style européen. Alc. 13 %. Très bon. 11155972 Prix: 16,85 $
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SQi Gong Soins du corps
Par Louise-Maëna Paquette, B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ
Ouvrir la série d’exercices par un mouvement ample et circulaire des bras de l’arrière vers l’avant et ramener les mains l’une sur l’autre au nombril (femmes main droite sur main gauche; hommes main droite sur main gauche).
pour la santé!
Maintes situations quotidiennes nous amènent à courber le dos, ce qui entraine la fermeture de la cage thoracique.
1-Décrire des cercles avec les coudes vers l’avant et l’arrière.
La respiration est le point numéro un de l’oxygénation de l’organisme qui contribue au ralentissement du vieillissement. Une bonne respiration complète apporte un volume d’oxygène potentiel intéressant pour nourrir l’organisme dans ses multiples échanges biochimiques.
2-Percuter l’oreiller de jade – favorise la circulation jusque dans la tête. Placer vos mains sur l’arrière de la tête, l’index sur le majeur. Faites glisser l’index sur le crâne de façon à percuter cette zone. 7 répétitions.
Plusieurs problèmes de santé ont en commun la respiration superficielle ou la difficulté respiratoire. Nous pouvons penser à l’asthme et l’hypertension où la retenue dans la respiration est présente, la surcharge quotidienne qui porte l’individu à la respiration superficielle quasi retenue.
3-Prendre l’oreiller de jade, d’une main, saisir la peau du cou, de chaque côté de la colonne cervicale. Presser fermement avec douceur et relâcher. 9 répétitions.
Cette posture acquise réduit la capacité respiratoire avec le temps et mène à divers problèmes de santé biomécaniques (épaule, cou, tête, dos), physiologique (écrase les poumons et les organes internes) et psychologiques (position de repli sur soi).
Pour que cet oxygène, partie intégrante du Qi, puisse nous être bénéfique, bouger le corps devient impératif. Les mouvements agissent comme une pompe pour faire circuler le sang, la lymphe et le qi (chi : énergie vitale), qui viendront irriguer les tissus en bons nutriments et cueillir les déchets pour que chaque cellule puisse bien vivre et nous apporter la meilleure qualité de fonctionnement.
La posture du haut du corps est supportée par une bonne santé des muscles du dos et de la tête. Maintenir la partie supérieure du dos en bonne position permet de bien soutenir la tête et favorise une meilleure vision de la vie.
Un dos courbé et une cage thoracique fermée, amène des tensions musculaires. C’est lorsqu’un mouvement rapide ou inhabituel est demandé que les blessures se présentent ; les muscles n’en peuvent plus, ils sont mal positionnés, coincés par le stress d’un mauvais maintien et ne peuvent plus répondre adéquatement au mouvement.
Si la partie thoracique est en forme, tout le dos se sentira mieux : la pression du bas du dos sera allégée.
Ces mouvements de Qi Gong améliorent la circulation du sang et du Qi dans le dos, favorisent la montée de l’énergie yang impliquée dans l’action et la vitalité.
Du côté santé physique : ils réduisent les maux en général de cette région, réduisent les maux d’épaules, les tensions cervicales, les maux de tête et favorisent la réduction des étourdissements, des bourdonnements d’oreilles et des acouphènes.
Voici des mouvements de Qi Gong pour vous aider à délier les tensions reliées la région du haut du dos et à améliorer votre posture pour une meilleure respiration. Allez-y une journée à la fois et vous serez en mesure de constater des améliorations assez rapidement. Éviter le seuil de douleur favorisez plutôt la progression. page 28 • mars 2015 • Le monde au naturel
4-Tête de la grue – favorise la santé de la colonne cervicale et la circulation du sang et du Qi. Mains entourant la base de la cage thoracique décrire un cercle avec le menton : descendre le menton sur la poitrine le plus bas possible, avancer le menton vers l’avant puis vers le haut. Compléter le cercle en amenant la tête vers l’arrière puis la ramener au point de départ. En sens contraire : ramener le menton vers la gorge, la tête vers l’arrière et compléter le cercle en montant le menton vers le haut, l’avant et descendre vers la poitrine. Maintenez une respiration complète et naturelle – 3 fois dans chaque sens (en progression 9 fois dans chaque sens)
5-Tête de dragon – favorise la détente de toute la colonne et la circulation du Qi et du sang. Mains entourant la base de la cage thoracique maintenir la tête le menton vers la poitrine. Tout en souplesse, portez votre attention sur les protubérances latérales du crâne. Déplacer subtilement le côté gauche du crâne vers la droite. Revenez au centre. Répéter avec le côté droit du crâne vers la gauche. Maintenez une respiration complète et naturelle tout au long du mouvement – Répéter 9 fois de chaque côté.
L’homéopathie, au service de l’humain
CaLORaStOp
6- Éloigner les 5 fatigues et les 7 blessures. Ramener les mains de chaque côté du corps, paumes vers le sol et genoux fléchis. Le pubis ramené vers l’avant et le menton est dirigé vers la poitrine. À l’inspir : simultanément, déplier les genoux et les poignets en éloignant les bras du corps. Tourner les paumes vers le ciel tout en tournant la tête vers la gauche, diriger le regard le plus loin possible vers l’arrière (éviter de pencher la tête vers l’arrière). Les omoplates cherchent à se toucher (effet de bomber la poitrine). Maintenir 35 secondes.
À l’expir : Ramener la tête au centre et les mains à la position de départ, paume face au sol, genoux fléchis, pubis vers l’avant, menton vers la poitrine. – Répéter du côté droit – 3 fois de chaque côté.
7-Sheng Qi - Ce mouvement masse le cœur et les poumons et favorise une meilleure posture. Rotation des épaules vers l’arrière puis le bas. Garder les épaules basses. Les bras de chaque côté, éloignés du corps, poignets fléchis, rapprochez vos omoplates le plus possible sans lever les épaules. Ramener d’un mouvement de la paume vers le sol. – 10 fois (en progression, répéter le mouvement pendant 5 à 10 minutes).
www.herbier.ca
• Ménopause • Bouffées de chaleur • Foie lent • Maux de tête
MÉNOROSE 1 • Dérèglement hormonal • Inflammation utérine • OEdème prémenstruel • Règles abondantes ou hémorragiques • Intoxication hormonale
MÉNOROSE 2 • Ménopause avec tristesse • Morosité et impatience • Sécheresse vaginale • Désir de solitude • Perte de libido et fatigue
Le monde au naturel • mars 2015 • page 29
S
Santé
Par Guylaine Campion, ND
Le charbon végétal : un incontournable dans votre pharmacie naturelle Le charbon végétal activé est le remède naturel parfait pour lutter contre les indigestions, les gastro-entérites et les intoxications alimentaires. D’ailleurs, il devrait toujours être présent dans notre pharmacie naturelle et aussi dans nos valises, lors de voyages.
À travers le temps, le charbon végétal activé s’est forgé une solide réputation d’antipoison. D’ailleurs, le papyrus d’Ebers en 1550 avant J.-C., l’un des plus anciens documents médicaux, en fait mention. D’OÙ VIENT LE CHARBON VÉGÉTAL? Le charbon végétal est une poudre noire qui provient de la calcination de bois tendres, comme le peuplier, le saule, le tilleul, le bouleau ou le tremble, de coques de noix de coco ou de noyaux d’olive, dont on accroît la porosité en la traitant à la vapeur d’eau. Ainsi, le charbon végétal « activé » doté d’un réseau de micropores, attire vers lui les substances toxiques qui sont dans l’intestin avant qu’elles soient assimilées par l’organisme. Il peut absorber jusqu’à 100 fois son volume en gaz, et éliminer les gaz dus aux fermentations. En fait, il agit comme une sorte d’éponge!
IL CALME LES BALLONNEMENTS ET L’ESTOMAC L’intestin est un filtre qui élimine au niveau de sa paroi les bactéries et les toxines indésirables et laisse passer les nutriments et les micronutriments qui sont ensuite assimilés. Cependant, le PH de notre intestin peut être déséquilibré par une mauvaise alimentation (riche en protéines animales et pauvre en fibres), favorisant les ballonnements et les problèmes d’estomac. Empêchant l’intestin de jouer son rôle de filtre, ce dernier devient encombré et laisse alors passer des substances pathogènes susceptibles de créer des problèmes de santé.
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Le charbon végétal peut rééquilibrer la flore intestinale et absorber les toxines. Il élimine toutes les substances indésirables telles que les produits chimiques, les médicaments de synthèse, les métaux lourds, les pesticides, les engrais chimiques, les additifs alimentaires et les autres substances toxiques. Il peut même être utilisé dans les cas de surdosage médicamenteux puisqu’il retient les substances nocives du tube digestif avant qu’elles ne se diffusent dans le sang.
EFFICACE CONTRE LA GASTRO-ENTÉRITE, LA TURISTA…. Le charbon végétal activé, ayant le pouvoir de désengorger l’intestin, capte les bactéries pathogènes telles que les staphylocoques et les salmonelles, responsables des gastro-entérites. Pris dès le début des symptômes de diarrhée, il facilite l’élimination des bactéries de l’organisme. …ET LES INTOXICATIONS ALIMENTAIRES Le charbon végétal est capable de neutraliser les substances toxiques que nous ingérons comme les pesticides et certaines toxines présentes dans les aliments. Mais idéalement, il doit être pris rapidement après l’ingestion, soit quelques heures, pour être vraiment efficace. QUELQUES MISES EN GARDE Le charbon végétal est déconseillé dans les cas d’ulcère gastrointestinal ou d’occlusion intestinale. Il est recommandé d’espacer, d’au moins trois heures, la prise de charbon végétal de tout médicament, car il pourrait réduire fortement ou inhiber complètement l’action de celui-ci. Il est préférable de prendre beaucoup d’eau avec du charbon végétal. Enfin, on ne doit pas le prendre plus d’une semaine.
A
Actualités
Par Guylaine Campion, ND
la propolis : efficace contre la calvitie
Un taux élevé de testostérone prédispose à apprécier les plats épicés
Une étude publiée dans la revue scientifique Journal of Agricultural and Food Chemistry affirme que la propolis augmenterait la repousse des poils chez les souris. Les résultats de cette étude japonaise effectuée par des scientifiques de l’université d’Hokkaido pourraient redonner espoir à tous les hommes qui souffrent de calvitie, c’est-à-dire environ un homme sur trois à 30 ans et un homme sur deux à 50 ans.
Les souris ont été épilées ou rasées, puis ont reçu une application cutanée de propolis. Dans les deux cas, les rongeurs ont vu leurs poils repousser plus vite que ceux qui n’avaient pas reçu de propolis. De plus, le nombre de cellules liées à la pousse du poil a augmenté après usage de la propolis sur la peau. « Parce qu’elle a des vertus anti-inflammatoires, la propolis pourrait empêcher la chute du cheveu due à la calvitie », explique Ken Kobayaskico, chercheur au laboratoire de l’université d’Hokkaido et co-auteur de l’étude. « Les résultats de ces recherches sont encourageants, car à l’heure actuelle, toutes les solutions qui existent dans le domaine de la calvitie visent à retarder l’échéance, mais ne peuvent provoquer la repousse des cheveux », poursuit-il. « Mais d’autres expériences sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse », conclut-il.
Les hommes qui ont un niveau élevé de testostérone sont ceux qui préfèrent le plus les plats épicés. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de Grenoble et publiée dans la revue scientifique Physiology and Behavior.
Plus d’une centaine d’hommes âgés entre 18 et 44 ans ont participé à l’étude. Après avoir assaisonné librement leur plat, les participants devaient indiquer s’ils le trouvaient salé, pimenté, farineux, crémeux, etc. Les résultats ont montré une corrélation entre le niveau de testostérone des participants et le nombre de doses de piment qu’ils mettaient dans leur plat. Un lien a aussi été fait entre le taux de testostérone, le goût pour les aliments épicés et l’évaluation du plat après consommation.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 31
S
Alimentation
Par Guylaine Campion, ND
Qu’est-ce que le phénomène « cooking cure »? Les chercheurs européens le confirment et les États-Unis s’emballent déjà devant cette nouvelle tendance : le « cooking cure ». L’alimentation possède d’incroyables pouvoirs sur notre peau, notre beauté, notre cerveau, notre résistance, tant physique que psychique, et nos émotions. En fait, les aliments conditionnent notre corps. « Nous sommes ce que nous mangeons. » Tous les jours, grâce aux aliments, les cellules de notre corps se renouvellent par milliers.
Le professeur Serge Hercberg, chercheur à l’Institut national de la santé et la recherche médicale, en France, explique : « Selon moi, aucun médicament au monde n’est aussi efficace que les aliments pour améliorer notre état de santé, prévenir les maladies et nous assurer un certain bien-être. » « Que ton aliment soit ton seul remède! », disait Hippocrate, le père de la médecine.
DES ÉTUDES CONCLUANTES Une étude européenne réalisée en 2013 auprès de 12 000 participants a démontré que les adeptes de la malbouffe présentaient un risque de dépression plus élevé de 48 %, notamment à cause de la toxicité des acides gras trans.
Puis, récemment, on apprenait dans le British Medical Journal que 64,9 % des personnes qui se disent heureuses, mangeaient trois à cinq portions de fruits et légumes quotidiennement. Une prise de conscience est au cœur d’une nouvelle tendance mondiale : choisir des aliments pour une santé optimale. Avec ce
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nouveau phénomène, les ouvrages associant gastronomie et médecine (Food & Life) se multiplient dans les librairies. Pour bien comprendre et profiter des bienfaits d’un aliment, il nous faut comprendre leurs réactions moléculaires. En voici quelques exemples.
POUR UNE ÉNERGIE DU TONNERRE Quoi choisir? Aliments riches en protéines (volaille, viandes blanches et rouges, œuf, fromage, fruits de mer), brocoli, cassis, poivron rouge, agrumes, kiwi, mangue, céréales complètes (quinoa, muesli, pain d’épeautre, pain de seigle, avoine, pâtes, riz). Explication Ces protéines sont riches en phénylalanine et en tyrosine, des acides aminés qui se transforment dans le cerveau en dopamine et en noradrénaline. La dopamine dynamise le métabolisme alors que la noradrénaline joue le rôle d’accélérateur.
Les céréales complètes à indice glycémique bas sont importantes du fait que leurs glucides fournissent une énergie sur plusieurs heures. D’autre part, les fruits et légumes mentionnés ci-haut, sont riches en vitamine C, une vitamine antifatigue, qui stimule, entre autres, les hormones surrénaliennes. POUR UN MORAL À TOUTE ÉPREUVE Quoi choisir? Œuf, morue, viandes, chocolat noir, banane, céréales complètes, oméga-3, saumon, thon, huile de noix, de lin et de colza, noix, amande et noisette.
Explication Les protéines, le chocolat noir, les bananes et les céréales complètes sont remplis de tryptophane, un acide aminé responsable de notre joie de vivre. En fait, le tryptophane est le précurseur de la sérotonine, l’hormone responsable de notre équilibre émotionnel et qui aide à vaincre l’angoisse, la déprime et les effets du stress. Quand nous sommes déprimés, notre taux de sérotonine est bas. En choisissant les bons aliments, on peut accroître sa production. « Dès la troisième semaine, le moral remonte », explique le psychiatre Florian Ferrari, auteur du livre Régime anti-déprime. Par ailleurs, les poissons, riches en oméga-3, des constituants majeurs des membranes cellulaires des neurones, peuvent être de bon secours comme boucliers anti-déprime. Pour ce qui est du chocolat noir, riche en tryptophane, sa réputation « anti-déprime » n’est plus à faire. Combiné avec des aliments riches en B6 (œufs, banane, sardine, riz), on facilite la conversion en sérotonine.
POUR UNE PEAU ÉCLATANTE Quoi choisir? Foie, flétan, morue, brie (vitamine A), camembert, carotte, épinard, cresson, poivron (béta-carotène), tomate (lycopène), brocoli, mangue, cassis, agrumes, kiwi (vitamine C), banane, germe de blé et huile de tournesol (vitamine E), légumineuses, foie de veau et levure de bière (vitamine B).
Explication Les vitamines A, C et E de même que le bêta-carotène et le lycopène sont nécessaires à la bonne santé des membranes cellulaires de la peau et donc pour son effet anti-âge. Ils protègent contre les radicaux libres, à l’origine des taches pigmentaires. Pour sa part, la vitamine C stabilise la concentration de collagène et protège l’élasticité de la peau, limitant l’apparition des premières rides. De leur côté, les oméga-3 facilitent l’hydratation de la peau. Le zinc rééquilibre les peaux grasses et du même coup, élimine les boutons d’acné, alors que la vitamine B aide à l’élasticité de la peau et permet d’éviter le relâchement cutané. POUR UNE CHEVELURE VOLUMINEUSE Quoi choisir? Crabe, huître, foie de volaille et de veau, camembert, roquefort, pain complet, jaune d’œuf, lentilles, haricots blancs, pomme de terre, banane, viandes et poissons. Explication Les viandes et les poissons, riches en protéines, fournissent à l’organisme la méthionine et la cystine, des acides aminés qui constituent la kératine et qui sont nécessaires à la bonne santé des cheveux. La chevelure est plus forte et plus épaisse. Ces aliments procurent également de l’arginine, un autre acide aminé, qui améliore la circulation au niveau du cuir chevelu, pour une croissance du cheveu de meilleure qualité. Les autres aliments fournissent du zinc (densité capillaire), du fer (oxygène le cuir chevelu) et de la B6 (brillance et résistance capillaire), trois vitamines nécessaires à la santé des cheveux.
Le monde au naturel • mars 2015 • page 33
AUn jeu de Tarot,
Astrologie
Par Sébastien Michel, Personne-ressource en parapsychologie
ça sert à quoi? Dans cette série d’articles d’introduction au Tarot, nous nous penchons aujourd’hui sur les usages et les raisons qui motivent l’achat d’un jeu de Tarot. Évidemment, il peut y avoir autant de raisons qu'il y a d'acheteurs, mais habituellement, lorsqu’une personne désire se procurer un jeu de Tarot, elle est motivé par trois sources possibles : LE DÉSIR DE MÉDITER SUR LES FONDEMENTS DE LA VIE : Le jeu de Tarot, à son origine, servait principalement de support de méditation. Le Tarot de Marseille, entre autre, symbolise les différentes étapes de l’évolution de l’être humain tant sur le plan social et matériel que spirituel et psychologique.
En vous procurant un jeu de Tarot classique, vous pouvez commencer à admirer, ressentir et éventuellement approfondir ces concepts en lien avec votre propre vie. C'est ainsi que vous pourrez parcourir le voyage initiatique du Le Bateleur (Arcane majeur I) qui apprends les rudiments de son chemin de vie jusqu'à Le Monde (Arcane majeur XXI) qui en a atteint la perfection. Vous découvrirez avec surprise et plaisir, que loin de s'en contenter, Le Fou (Arcane majeur sans nombre) reprends son baluchon pour aller explorer d'autres chemins de vie différents, poursuivant ainsi indéfiniment son évolution personnelle.
Plusieurs ouvrages portant uniquement sur des réflexions philosophiques en lien avec le Tarot ont été écrits au fil des siècles. Certains sont anonymes (Méditation sur les 22 arcanes majeurs), d’autres sont signés (Le Tarot symbolique d’Edmond Delcamp). Dans tous les cas, ces ouvrages sont utiles pour les pistes de
réflexions qu’ils ouvrent. D'autres ouvrages mêlent la divination avec la connaissance philosophique des cartes du Tarot (Mon premier livre de Tarot de Kris Hadar est un excellent exemple). LE DÉSIR D’EN APPRENDRE D’AVANTAGE SUR CERTAINS MOUVEMENTS SPIRITUELS, RELIGIEUX OU DE CROISSANCE PERSONNELLE : La majorité des jeux de Tarot sont issue d’une religion, d’un mouvement spirituel, d’une tradition ésotérique, d’un mode de croissance personnelle ou même d’un courant artistique. En achetant un de ces jeux, vous pouvez à la fois vous initier au Tarot et au mouvement dont il est issu. Par exemple, un jeu inspiré par la mythologie tel que le Mythic Tarot vous permettra d’apprendre le Tarot tout en vous informant sur les divinités grecques et romaines. L’avantage de cette voie réside dans le caractère visuel et ludique du Tarot. En analysant les cartes, vous retenez plus facilement les concepts qu’elles véhiculent grâce à l’association idée/image. Comme vous le faite par plaisir, cela vous parait moins fastidieux que de lire une encyclopédie ! Vous pouvez ainsi choisir un jeu de Tarot en fonction de votre sujet d’intérêt. Certains jeux de ce genre viennent d’ailleurs avec un livre, souvent écrit par l’auteur, qui y explique sa démarche et ses recherches. C’est un must pour approfondir votre connaissance du jeu. Vous pouvez également trouver certains de ces livres à la bibliothèque municipale, ce qui permet d'économiser quelques dollars. Pour les amateurs d'arts visuels, il existe beaucoup de jeux de Tarot qui s'inspirent d'un courant visuel en particulier. Vous pouvez trouver un jeu de Tarot Art Déco par exemple. Certains jeux sont formalistes, d'autres expressionnistes. Il existe aussi des jeux peints par des artistes célèbre comme le Tarot de Salvador Dali. C'est une bonne façon d'assouvir une passion ou de découvrir un style. Souvent, ces jeux deviennent des objets de collections. Le nombre impressionnant de tarots différent ouvre d'ailleurs la porte au hobby de la collection personnelle.
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LE DÉSIR DE LIRE LE PASSÉ, LE PRÉSENT ET/OU L’AVENIR : C’est la motivation la plus fréquente lors de l’achat d’un jeu de Tarot. Bien que le Tarot n’ait pas été destiné dès le départ à cet usage, il est un outil fort complet et efficace pour le faire. Son symbolisme est extrêmement riche. Il est l’instrument idéal pour tous ceux qui aiment avoir une image pouvant susciter différentes possibilités dans une lecture. Encore une fois, plusieurs créateurs de jeux de Tarot ont également écrit un livre sur la divination avec leur jeu personnel. Cela peut être fort utile pour bien comprendre le graphisme particulier de ce jeu de façon à en faire une bonne interprétation. Selon la méthode choisie, vous pourrez lire le passé, le présent et/ou l’avenir. Certaines méthodes sont très événementielles et vous apprennent à parler d’événements précis, mais sous un angle un peu fataliste. D’autres méthodes sont plus introspectives et vous apprennent à comprendre comment la psyché d’une personne influence les événements de sa vie. Certaines méthodes modernes vous permettent d’utiliser les cartes du Tarot comme un outil de conseil et de coaching. Dans tous les cas, le minuscule livret vendu avec le jeu de Tarot ne sera pas suffisant pour vraiment développer votre potentiel de lecture du Tarot. Vous devrez vous procurer un bon livre expliquant une des méthodes citées plus haut ou encore mieux, prendre un cours avec un enseignant professionnel reconnu. Prenez le temps de bien identifier ce que vous voulez faire parmi des différentes possibilités. Si vous avez une idée claire de l'usage prévu, vous aurez davantage de facilité à trouver le bon livre qui répondra à vos attentes.
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Naturopathie
Par: Marie Michèle Breton, naturopathe, membre de l’ANAQ www.manaturopathe.ca
Le trouble du spectre de l'autisme On entend parler de l’autisme et des troubles envahissants du développement. L’American Psychiatric Association définit le trouble du spectre de l’autisme (TSA) comme un déficit persistant dans la communication et l’interaction des différents contextes ainsi que par des comportements, intérêts ou activités restreints ou répétitifs. Il peut s’agir en autre d’un discours ou de mouvements répétitifs ou stéréotypés, d’une adhérence inflexible aux règles, de comportements ritualisés ou une résistance aux changements.
Le trouble du spectre de l’autisme inclut l’autisme, le syndrome d’Asperger et les troubles envahissants du développement non spécifiés. Il est de plus en plus préoccupant de savoir qu’au Canada un garçon sur 54 et une fille sur 252 est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme. Le TSA est cinq fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles (Center for Disease Control, 2012).
Cette croissance fulgurante est attribuable à quatre facteurs : un certain nombre de TSA aujourd’hui aurait reçu un diagnostic différent auparavant, l’omission diagnostique : c’est-à-dire que les enfants qui n’auraient reçu aucun diagnostic reçoivent aujourd’hui un diagnostic de TSA, l’élargissement des critères diagnostiques et la réelle hausse des cas. Ce dernier facteur est inquiétant! En ce moment, les causes précises de l’autisme demeurent peu connues. Toutefois, si les facteurs environnementaux restent à être validés, plusieurs études étiologiques prouvent une base génétique prédominante au TSA. Comme le mentionne «Autisme Speaks», toute intervention précoce (i.e. dans les cinq premières années de vie lorsque la plasticité cérébrale est importante) pourrait significativement améliorer le fonctionnement de la plupart des enfants atteints (Autism Speaks, 2012; Nachshen et al. 2008). Dans cet ordre
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d’idée, l’approche naturopathique étant multifactorielle, les points suivants seront considérés.
TROUBLES GASTRO-INTESTINAUX Outre les symptômes touchant le système nerveux, les troubles gastro-intestinaux, sont très présents chez les gens atteints de TSA, soit jusqu’à 85% des cas (Autism Speaks, 2012). L’intestin est le plus grand organe et est impliqué dans de multiples fonctions. Il est constitué du microbiote, anciennement appelé flore intestinale. Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes qui se trouvent dans le tractus digestif humain (c'est-à-dire le microbiome intestinal). Il ne s'agit pas uniquement de bactéries intestinales, mais celles de tout le système gastro-intestinal estomac, selles, etc.). Ce microbiote constitue le plus grand réservoir du microbiome de l'organisme humain. Il est essentiel à l’assimilation des nutriments, participe à la régulation de certains neurotransmetteurs, à la régularisation de l’immunité, à la fermentation des fibres alimentaires et à la production de certaines vitamines du groupe B. C’est pourquoi une flore intestinale saine est une des priorités pour le soin de ceux-ci. De plus en plus de recherche parlent de l’intestin comme étant le deuxième cerveau humain. Une dysbiose, c’est-à-dire un changement dans la composition ou la stabilité des populations bactériennes de l’intestin peut être due à des intolérances alimentaires, une prolifération de levures ou de bactéries pathogènes, la prise d’antibiotiques, une intoxication aux métaux lourds etc... L’utilisation quotidienne d’un mélange de probiotiques avec diverses souches de bactéries amies : lactobacilles, streptococcus et bifidobactéries permet de réensemencer cette flore si précieuse et peut diminuer les symptômes. Du côté alimentaire, le tempeh, la boisson
« kombucha », la choucroute, le miso et le kéfir sont les meilleurs choix d’aliments puisqu’ils renferment de grandes quantité de bonnes bactéries. MÉTAUX LOURDS Une hypothèse est que, chez l'autiste, la capacité naturelle de détoxication de l'organisme face aux métaux lourds serait réduite suite à un polymorphisme génétique. Il pourrait y avoir une relation causale (directe ou indirecte) entre l’exposition du cerveau aux métaux lourds et certains symptômes de l'autisme. Ces métaux sont apportés (éventuellement in utero) par la nourriture, l'eau, les amalgames dentaires, certains médicaments, vaccins ou l'air inhalé. La toxicité des métaux pour le cerveau pourrait expliquer, en partie du moins, la réponse cérébrale diminuée à la perception de la voix, observée chez l'autiste.3 Ces métaux s’accumulent dans les tissus, perturbant leurs développements, principalement au niveau du système nerveux et notamment du cerveau. Les enfants présentant un taux plus élevé de métaux lourds au niveau capillaire (i.e. test de cheveux) seront ceux qui, plus tard, réussiront le mieux les tests de coordination et le test de Boston évaluant les capacités cognitives. Il est normal de retrouver du mercure dans les cheveux des sujets non malades car ceux-ci éliminent le mercure présent provenant de l’environnement, l’eau, les résidus des amalgames de la mère, etc…. PROBLÈMES MÉTABOLIQUES Le glutathion est l’antioxydant intracellulaire le plus important. Le glutathion joue un rôle important au plan de la détoxication des métaux lourds et de certains polluants, ainsi que dans la régulation des lymphocytes T, dans l’intégrité de l’épithélium intestinal et dans la fonction mitochondriale. La synthèse du glutathion nécessite un acide aminé appelé cystéine. En outre, les personnes atteintes de TSA, ont des taux de cystéine moins élevés d’environ 29%. De plus, les enfants autistes, sont plus à risques d’éprouver des problèmes en ce qui a trait au transport des folates réduits (vitamine B9) et de la méthylcobalamine (vitamine B12), alors que celle-ci joue un rôle essentiel dans la reméthylation de l'homocystéine en méthionine (James, 2006). Cette action métabolique est très importante pour une détoxication hépatique saine, la prévention des troubles cardio-vasculaires, mais aussi pour éviter les dommages oxydatifs. Il est essentiel que nous puissions utiliser la science actuelle afin d’aider les nombreuses familles touchées par l’autisme. Il est également très important de pouvoir travailler en se fondant sur un paradigme qui tienne compte de cette réalité. Plusieurs autres facteurs seront aussi à considérer tels que la régulation des neurotransmetteurs, l’équilibre des acides gras, des vitamines et minéraux ainsi que la fonction mitochondriale et les fonctions métaboliques. Cette approche permet de changer le paradigme voulant que l’on ne puisse rien faire pour traiter efficacement les troubles du TSA, et par le fait même d’améliorer la qualité de vie de ces enfants et de leurs familles.
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Sortie resto Par Pascal Fureteur, votre goûteur
L’Empanaché 5055 rue St-Pierre Ouest St-Hyacinthe (Québec) J2S 7B2 Téléphone : 450-773-0021 lempanache.com
Pascal Fureteur
resto•club
L’Empanaché : au-delà des préjugés Vous en conviendrez, lorsqu’on parle d’un resto sur un club de golf, on pense hamburger-frites, à immédiatement tournedos enroulé dans le bacon, brochette de poulet trop cuite, montagne de riz blanc et patate grecque! À tout le moins c’est l’image qui me vient en tête lorsqu’on me parle de L’Empanaché, resto situé sur le club de golf La Providence à St-Hyacinthe. Je mets rapidement de côté l’idée sans pousser ma recherche plus loin. Jusqu’à ce qu’on m’en reparle. Bah, me dis-je, ça ne coûte rien d’aller explorer leur site web!
Oupelaye! Finalement, L’Empanaché tient plus du resto-bar branché que de la salle de réception un peu passée de mode. Ça pique ma curiosité, sur la page d’accueil on peut lire Notre cuisine a du caractère. Ça tombe bien, moi aussi! C’est suffisant pour me convaincre de réserver.
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Sur place, rien de dépaysant. Du stationnement, le bâtiment ressemble à n’importe quel autre club de golf. Heureusement, en suivant les indications pour le restaurant, on découvre une superbe terrasse couverte bien éclairée et chauffée, on la croirait presque prête à recevoir des réservations, foyer central, radiateurs au plafond et colonnes chauffantes, s’il n’avait pas fait -20 dehors, j’aurais été tenté de
demander à manger sur la terrasse. Jusqu’à ce que je vois l’intérieur. Vraiment impressionné. De très bon goût, lumineux, du blanc partout, quelques touches de bleu, beaucoup de moulures, une gigantesque banquette capitonnée en cuir blanc, des luminaires en cristal, un grand tableau noir avec les spéciaux et menus inscrits à la craie, un autre foyer, un petit bar, comptoir de quartz, une cuisine de préparation ouverte et bien sûr un luminaire en panache côté cellier. Un fond musical sexy, Morcheeba, Thao & The Get Down Stay Down, Cake... Bref, c’est chic, jeune, recherché.
Je suis déjà conquis, je n’ai même pas regardé le menu. Tout de même, mon complice et moi le consultons en sirotant nos apéros. Cocktail épicé pour mon complice, au melon pour moi. En entrée on nous propose les classiques salades vertes et césar, tartare de saumon ou de bœuf du canton, magret séché et foie gras au torchon ou encore pétoncles poêlés et sa garniture de pancetta. Après les mises en bouche, bouchés de morue en croûte de panko, mon complice choisit la soupe à l’oignon gratinée à la bière noire Corriveau du Bilboquet et moi le chèvre chaud revisité. La soupe à l’oignon de mon complice est tout simplement magnifique et d’un format tout à fait raisonnable. Au dire de ce dernier, elle est excellente, la bière noire
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semble lui donner une onctuosité inhabituelle très agréable. De mon côté, je m’attendais à recevoir un ou deux petits morceaux ronds de biquette déposés sur une montagne de laitue, mais on me sert plutôt une belle petite meule de chèvre chaud enrobée d’une légère panure accompagnée d’une laitue niçoise, noix torréfiées et petits morceaux de pomme. Un ravissement pour mes papilles. Mon repas aurait pu s’arrêter là, plein déjà j’étais! Mais mon devoir de critique me pousse à vivre l’expérience complète, ah c’est beau le dévouement.
Le choix des plats principaux est aussi recherché que peut l’être l’ambiance : salade de pintade deux façons, fettucine de fruits de mer au safran, saumon poêlé à l’unilatérale, filet mignon Angus réserve AAA, canard confit balsamique et érable et j’en passe faute d’espace! Mon complice se lance avec les linguine au chorizo et homard à la moutarde, plat savoureux et onctueux. Quant à moi, je me laisse tenter par le pâté chinois signature L’Empanaché : wapiti poêlé, porto, 5 épices, confit d’oignon au Whisky, poireaux et purée de parmesan et à l’ail rôti. Juste à écrire ces lignes, j’en salive encore... C’est beau et c’est bon! Même pas besoin d’avoir faim, ça se laisse manger, c’est magique. Outre l’assiette de fromages du Québec, pour terminer le repas on nous propose la tarte au sucre à la crème et Chicoutaï, les brownies maison, la crème brûlée signature, ce soir au bleuets et citron ou encore le gâteau au fromage et son coulis maison au choix. Mon complice, bien que complètement repu se dévoue et choisi le gâteau au fromage coulis de framboise, un vrai gâteau au fromage, une grosse pointe que ni lui ni moi ne finirons, car moi aussi je choisis un dessert, la sublime crème brûlée bleuets et citron. Vous savez quoi? Je l’ai toute mangée! Avec un allongé bien sûr. La carte des vins, d’importation privée est très étoffée. Pour accompagner notre repas, on nous conseille un vin espagnol, Rioja Coto de Imaz 2008 à prix très raisonnable. Petite curiosité technique amusante, la carte des vins est présentée dans un livret rétro éclairé, c’est chic, très chic.
Digne de mention : L’Empanaché offre près d’une vingtaine de plats en version sans gluten, il suffit simplement de le mentionner lors de votre réservation.
Une soirée totalement satisfaisante, un service convivial et attentionné. S’il y avait plus de restos de ce type dans les clubs de golf, je pratiquerais fort probablement ce sport plus souvent! Environ 215$ avec les apéros, le vin, les cafés et le pourboire.
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Naturopathie
Par: Dany Lévesque et François Tremblay
Maîtriser l’inflammation par l’alimentation
Provenant du latin inflammatio signifiant « action d’incendier », le terme inflammation est utilisé aujourd’hui pour décrire une variété de problèmes de santé… On l’emploie le plus souvent dans sa forme suffixe. On parle alors de sinusite, d’arthrite de tendinite et autres -ites, de la colite à la gingivite. Des maux si fréquents qu’ils nous semblent faire partie d’un quotidien tout à fait normal. Mais quand on y pense, sommesnous en train de passer au feu sans s’en rendre compte ?
POURQUOI ÇA FAIT MAL? Pour brûler, on brûle, il n’y a pas de doute. On n’a qu’à observer les ventes d’antalgiques qui, d’année en année, demeurent parmi les médicaments les plus vendus au Canada. Et c’est logique. Car l’inflammation aiguë, ça fait mal, et personne ne veut souffrir.
Mais l’inflammation, c’est d’abord un mécanisme naturel et vital. C’est une réaction immunitaire qui permet la défense contre les agressions, mais aussi, le processus de réparation. Typiquement, elle se traduit par de la rougeur, de la douleur, de l’œdème, de la chaleur, et par un dysfonctionnement de l’organe touché. La rougeur et l’enflure permettent au système immunitaire de s’activer. La douleur, elle, indique à notre cerveau qu’il y a un problème pour qu’on évite d’aggraver notre cas. C’est un signal d’alarme bénéfique en bout de ligne, comme l’extincteur de fumée qui peut nous sauver la vie. L’INFLAMMATION : BONNE OU MAUVAISE? Alors si en théorie, l’inflammation est nécessaire et la douleur joue un rôle positif, pourquoi les chassons-nous systématiquement ? Dans la vraie vie, peu de gens accepteraient de subir l’intense douleur d’une inflammation aiguë provoquée par une fracture, sans aucun antidouleur. Et on peut le comprendre. Ce qu’on veut à ce moment, c’est surtout contrôler la douleur, même si au fond, l’inflammation sert aussi à réparer la blessure.
Mais lorsqu’on parle d’inflammation chronique, c’est une autre histoire. À l’heure actuelle, on assiste à une véritable épidémie d’inflammation chronique. Pourtant, les recherches sont claires sur son origine: le mode de vie moderne. Il s’agit toujours d’une réponse immunitaire face à une agression, mais cette fois-ci, l’agression n’est pas une blessure ni une infection. Elle est beaucoup plus insidieuse. Par ce processus inflammatoire, le corps se protège contre les effets néfastes de la sédentarité, de la malnutrition, de la pollution, du stress, etc. Ce n’est donc pas l’inflammation en tant que telle qu’il faut pointer du doigt, mais bien notre façon de vivre et de nous nourrir. C’est l’inflammation qui répare ce que le mode de vie détruit.
QUAND L’ALIMENTATION NOURRIT L’INFLAMMATION L’idée que les aliments puissent jouer un rôle dans le processus inflammatoire n’est pas nouvelle, même si elle demeure relativement marginale dans le domaine de la médecine page 40 • mars 2015 • Le monde au naturel
conventionnelle. Heureusement, il y a quelques années, la biochimiste et professeure québécoise Jacqueline Lagacé a remis le sujet sur la table dans un ouvrage éclairant. Son message ? Le système digestif ne s’est pas adapté à l’alimentation moderne qui, elle, s’est trop rapidement transformée. L’alimentation moderne agresse la paroi intestinale, ce qui provoque le passage dans le sang de certaines molécules ne devant pas s’y retrouver. Résultat : le développement d’une maladie inflammatoire ou d’une autre, selon sa prédisposition.
Concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’en réduisant ou en arrêtant la consommation de certains aliments, on cesse d’alimenter le problème. Il y a d’abord les produits laitiers et les céréales, surtout lorsqu’ils sont transformés. On peut se tenir à l’écart des huiles, du sel et des sucres, encore plus lorsqu’ils sont raffinés. Côté viande, il est recommandé de réduire sa consommation de viandes rouges et de charcuteries pour cesser de nourrir l’inflammation. Enfin, on recommande également d’éviter les aliments préparés en général, puisqu’ils contiennent souvent des aliments proinflammatoires en plus de conservateurs et de colorants qui sont difficiles à métaboliser par le corps. Pour ce qui est du barbecue, il faut savoir qu’une cuisson à une température supérieure à environ 120 °C contribue elle aussi à l’inflammation chronique par la production de grandes quantités de glycotoxines (molécules caramélisées).
LES ALIMENTS ANTI-INFLAMMATOIRES Alors que d’un côté on évite d’alimenter le feu, on peut aussi essayer de l’éteindre. Certains aliments peuvent y contribuer, comme les poissons gras et les noix riches en omega-3. Le thé vert, le curcuma et le chocolat noir ont aussi été grandement étudiés pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Par ailleurs, consommer des aliments qui stimulent la prolifération d’une bonne microflore intestinale joue également dans le contrôle de l’inflammation. À son menu, on essaiera donc d’intégrer la racine de chicorée, le topinambour, le miso et le kéfir. UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE Combattre le feu parce que ça brûle, c’est bien, mais en rester là, ça ne mène pas très loin. Pour résoudre le problème, vaut mieux savoir d’où il provient vraiment. C’est souvent le mode de vie et l’alimentation qui sont en cause. Et quand le mode de vie est la cause de nos problèmes de santé, c’est une bonne nouvelle, parce que le mode de vie, ça se change ! Dany Lévesque et François Tremblay sont naturopathes et pratiquent dans la Clinique de santé intégrée Pas juste de la luzerne. Dany Lévesque se spécialise dans l'équilibre de la glycémie et du poids alors que François Tremblay travaille sur la santé de la glande thyroïde et sur le contrôle de l’inflammation. clinique@pasjustedelaluzerne.ca
augmenter le taux de cholestérol dans le sang et accroître les risques de maladies cardiovasculaires. UNE BONNE ALTERNATIVE AUX HUILES HYDROGÉNÉES ? « Non », s’empresse de dire le français JeanMichel Chardigny, chercheur au département de nutrition humaine de l’Institut national de la recherche agronomique. Selon lui, l’huile de palme n’apporte aucun bénéfice nutritionnel. Riche en acide palmitique, elle favorise les dépôts graisseux à l’intérieur des vaisseaux sanguins et accélère la dégénérescence de leur paroi interne. L’acide palmitique est reconnue comme étant dangereuse pour la santé humaine.
Omniprésente dans l’alimentation, l’huile de palme remplace souvent les huiles hydrogénées tout aussi néfastes pour la santé.
En fait, l’huile de palme entre dans la composition de nombreux aliments industriels, notamment les biscuits. Cette huile a l’avantage de prolonger la durée de conservation des aliments et d’améliorer leur texture. Elle est riche en acides gras trans, des substances qui font
CONCURRENCE ENTRE HUILE DE PALME ET SOJA Pour sa part, Vincent Arondel, spécialiste des lipides chez les végétaux à l’Université Bordeaux-II, affirme « qu’il y a des intérêts économiques importants. Les lobbies du soja et du palmier à huile sont en concurrence et ne se privent pas d’alimenter les interrogations sur l’impact sur la santé de leur principal concurrent ». Extraite du fruit du palmier à huile, l’huile de palme représente un tiers des huiles végétales produites au monde, juste devant le soja.
Les femmes plus touchées par les allergies Depuis longtemps, on constate que les femmes sont plus touchées par des réactions allergiques violentes que les hommes. Une nouvelle étude américaine publiée dans la revue scientifique The Journal of Allergy and Clinical Immunology pointe du doigt les hormones féminines : les œstrogènes. En fait, les travaux de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses de Washington ont révélé que les œstradiols, un type d’œstrogènes, augmentaient les réactions allergiques chez la souris femelle.
D’autre part, le fait de bloquer la sécrétion des œstrogènes chez la souris femelle a permis de diminuer les réactions allergiques.
Les chercheurs prévoient maintenant effectuer d’autres travaux afin de pouvoir confirmer ces résultats chez l’humain. En plus des allergies, les femmes seraient également plus touchées par l’asthme que les hommes, ce qui pourrait aussi s’expliquer par les fluctuations cycliques du taux d’œstrogènes.
Carence de calcium?
l’huile de palme : au banc des accusés
Muscles endoloris?
Par Guylaine Campion, ND
Srtress?
A
Actualités
P PrairieNaturals.ca rairieNaturals.ca 11-866-251-1123 866-251-1123 Le monde au naturel • mars 2015 • page 41
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Soins du corps
Par: Dr. Carol Vachon, consultant en nutrition et diffuse des information sur son site bonlait.com
Un régime de vie pour sauver sa peau La peau est à la merci de nombreuses attaques de l’extérieur : soleil, froid, sécheresse, microbes, chocs mécaniques et chimiques, etc. Mais c’est sans compter les attaques de l‘intérieur, tout autant sévères, sinon plus. Déjà qu’une alimentation déficiente puisse être désastreuse, pour la peau, nos états d’âme peuvent également être fatals.
ÇA SE PASSE SOUS LE COUVERCLE Il est difficile de traiter durablement la peau de l’extérieur, par des pommades par exemple, si ces soins ne s’accompagnent pas de changements dans les habitudes de vie. Car il faut également traiter le problème à sa source interne. En général, les effets de l’alimentation sur la peau sont peu spécifiques, mais ils sont bien réels. Par exemple, une réaction allergique à un aliment peut tout aussi bien entraîner de l’acné, de l’eczéma, de l’urticaire, etc.
Le lait transformé vendu en épicerie est un des aliments souvent mentionnés. D’autres facteurs connexes ont une influence, tels le manque d’humidité dans nos résidences en hiver, ou encore l’habitude de trop se savonner en cette période. Il y a possiblement d’autres organes en même temps impliqués.
Les carences, excès, allergies, toxines alimentaires et déchets métaboliques attaquent la peau. On le sait, mais ça s’oublie facilement. Pour se défendre de l’extérieur, la peau doit se
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construire de l’intérieur avec les multiples nutriments d’aliments sains : vitamines, minéraux, oligo-éléments, antioxydants, fibres alimentaires, etc. La plus grande partie de ceux-ci manque dans les aliments raffinés et transformés: farine et sucre blancs, huiles végétales du commerce, etc.
Ces aliments ne perturbent pas seulement la digestion, mais également l’activité des microbes intestinaux qui encrassent l’organisme de toxines, surtout lorsque nous avons une fourchette trop « généreuse ». Leur préférer des huiles pressées à froid et autres aliments entiers peu ou pas transformés, exempts d’additifs chimiques, que le corps devra s’efforcer d’éliminer, parfois difficilement. N’oublions pas que des ingrédients chimiques alimentaires n’ont pas à être déclarés sur l’étiquette. Manger bio permet d’éviter pesticides et engrais chimiques. SOIGNER LA PEAU PAR LES TRIPES Les nutriments mentionnés plus haut sont autant d’outils nécessaires au foie dans son travail de détoxication. Car notre machine personnelle doit se nettoyer suite aux excès de table et à
la mauvaise alimentation en général qui accroissent la production de toxines digestives. Cela sollicite d’autant plus les organes d’élimination, dits aussi émonctoires, que sont le foie et le tube digestif, les voies respiratoires, les reins et la peau, cette dernière de par sa surface considérable en contact direct avec l’extérieur.
Dans un organisme encrassé, les déchets et toxines se fixent aux fibres de collagène et d’élastine de la peau aux dépens de leur souplesse, par conséquent, de l’apparence de la peau. C’est le processus de la cellulite. À cela peuvent s’ajouter des éruptions cutanées. Si le foie est surchargé, la peau écope obligatoirement. Et ne nous surprenons pas de détecter plus de ces odeurs désagréables qui nous collent à la peau. Une des premières observations faites par ceux ayant suivi une formation en alimentation saine est justement une réduction, parfois importante, des odeurs. LES PENSÉES NÉGATIVES ATTAQUENT LA PEAU La santé de la peau est fortement liée aux émotions en bonne partie en perturbant la digestion. Les esthéticiennes en savent quelque chose. Par exemple, à cause du type d’émotions qui les animent, des individus vont réagir à une mauvaise nouvelle par de la diarrhée, parfois en moins de dix minutes : il y a surstimulation de nature émotive du péristaltisme intestinal.
On conçoit bien que la diarrhée irrite la muqueuse digestive. Dans ces circonstances de tensions émotives, l’activité bactérienne dans le côlon est perturbée, selon les
recherches, entraînant la production de toxines digestives irritantes. L’organisme entier en sera affecté, avec surcharge du foie. Débordé, une partie de ces toxines prendront le chemin de la peau. Chez les individus animés d’émotions contraires à celles entraînant de la diarrhée, c’est de la constipation qui en résultera selon Dr Netter, dans la section sur les sources psychogènes des troubles digestifs de son manuel d’anatomie, obligatoire à pour tout étudiant en médecine. Cela attaque aussi la peau. Soigner sa digestion, c’est sauver sa peau.
Bien plus, avez-vous déjà vécu l’expérience de voir apparaître des éruptions cutanées après quelques jours d’anxiété ? Habituellement, le moment d’apparition de ces irruptions correspond aux symptômes de malaises digestifs tels aigreurs, ballonnements, selles plus molles, etc. Tout simplement, le stress émotif a dérangé la digestion, perturbé l’activité bactérienne intestinale avec production de toxines bactériennes : la muqueuse digestive en est rendue encore plus poreuse aux toxines et bactéries.
Les idées négatives intoxiquent. Le stress et la mauvaise alimentation le font également. Alors, pensez avoir recours à des techniques de détoxication : de temps en temps, faire un jour aux fruits et légumes, ou suivre les dissociations alimentaires (combinaisons alimentaires), d’autres fois utiliser des cures disponibles sur le marché, etc. L’activité physique est extrêmement salutaire en ce qu’elle active et équilibre tous nos processus… et évacue une bonne partie de nos tensions émotives. Bon appétit, bien dans votre peau !
Mélisse, Passiflore, 5 HTP, L-Théanine, Magnésium
Favorise un
sommeil rapide
Assure un sommeil profond et réparateur Prévient les périodes d’éveils nocturnes Élimine la
fatigue matinale et la somnolence durant le jour
Qi Gong : session de printemps classes gratuites Rosemont 3 mars - Laval 24 mars Outremont 8 avril - Petite Bourgogne 1er juin
Atelier-Conférence Journée Rencontres et Partage :
Feng Shui, Kinflex, Kinaxiom:
Chasse le stress causé par un
manque de sommeil
Salon Emploi Formation en Santé : 29 mars Centre de congrès Palace de Laval
2 mai Hotel du Parc du Mont-Orford
Kinflex réflexologie dynamique intro : 4 samedis 10h à 16h débute 14 mars à Laval
Tél.: 514-439-8588 Sans frais :1-855-339-8588 Site web : lasynergie.com Courriel : Info@LaSynergie.com Le monde au naturel • mars 2015 • page 43
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Naturopathie
Par: Sylvie Rousseau, Naturopathe, ND.A., ANAQ
allergie au blé : une conséquence de la modernité On entend souvent parler que notre alimentation n’est plus ce qu’elle était. Mais est-ce que nous savons jusqu’à quel point elle a changé et quelles en sont les conséquences sur notre corps.
Plusieurs chercheurs se sont penchés sur cette question dont le Dr Jean Seignalet, médecin français et directeur du laboratoire d’histocompatibilité à l’hôpital de Montpellier. il s’est attardé à démontrer comment les aliments sont transformés dans le corps d’un point de vue biochimique et comment l’alimentation moderne est devenue néfaste à la santé.
Il a d'abord mis en lumière l’évolution de l’alimentation au cours de l’histoire de l’humanité pour démontrer sa théorie. Entre autre, il mentionne que l’ancêtre de l’homme, vieux de cinq millions d’années, a consommé pendant longtemps principalement de la viande crue, du poisson, des œufs, du miel, des céréales sauvages, des légumes et des fruits. Plusieurs époques se sont succédées dont celle correspondant au moment où l’homme s’est sédentarisé et est devenu un agriculteur et éleveur. Ce phénomène s’est opéré, il y a environ 9,000 ans. Cela a amené un premier changement important dans l’alimentation. On a alors vu apparaître la domestication des céréales, dont le blé et l’orge, l’élevage de vaches pour fournir le lait animal et finalement la cuisson des aliments.
Mais avec la dernière guerre mondiale, il s’est produit ce qu’on appelle l’industrie agro-alimentaire amenant cette fois un virage désastreux dans l’alimentation dont la préparation des huiles, l’utilisation de produits divers pour optimiser l’agriculture et l’emploi de méthodes pour accélérer l’élevage et l’agriculture faisant diminuer la teneur en vitamines et minéraux des différents aliments et augmentant la pollution alimentaire. LE PROBLÈME AVEC LES CÉRÉALES Il affirme que les céréales de l’époque préhistorique n’ont plus aucun rapport avec les céréales d’aujourd’hui. D’une part, elles ont subi des changements de structure dû aux méthodes d’agriculture, dont les techniques de sélection, les hybridations et la transplantation des espèces dans des milieux nouveaux transformant les protéines au gré des modifications de l’environnement.
Ces techniques sont maintenant opérées, non plus par des paysans qui utilisaient des méthodes rudimentaires plus en conformité avec la nature, mais par des professionnels qui développent des techniques en laboratoire de plus en plus sophistiquées. Le risque avec ces nouvelles façons de faire qui fait croire que l’homme est tout puissant est que l’on voit maintenant apparaître des protéines nouvelles qui ne sont plus du tout adaptées à nos propres enzymes amenant différentes réactions du corps allant de la simple allergie aux maladies auto-immunes...
L’homme mangeait autrefois la céréale entière et cru, aujourd’hui il n’en mange plus que le grain. Ce changement implique des pertes importantes de vitamines, de fibres, de cellulose, de protéines et une quantité plus importante d’amidon rendant cet aliment plus indigeste. De plus, la cuisson du grain changerait la structure de ses constituants. L’ancêtre du blé est le Triticum monococcum ou le petit épeautre. C’est la céréale la plus cultivée dans le monde suivi par la culture du riz. Il a subi plusieurs transformations au cours de l’histoire si bien que le blé d’aujourd’hui n’a plus les mêmes composantes qu’autrefois.
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Le blé, selon Seignalet, semble avoir été mises en cause dans plusieurs maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, la maladie céliaque, certaines migraines, le diabète juvénile... Le danger viendrait du fait que la structure de certaines protéines du blé ayant subi plusieurs changements au cours de l’histoire rendraient les enzymes de l’homme non adaptés à ces protéines rendant encore plus complexe la digestion de celles-ci par la cuisson de ces aliments et pouvant évoluer en allergie alimentaire. LA PHYSIOLOGIE DE L'ALLERGIE AU BLÉ Lorsque la personne allergique consomme du gluten, la substance responsable des réactions allergiques dans le blé, le système immunitaire réagit en détruisant les villosités intestinales. Il s'en suivra une malabsorption et une perte en vitamines et minéraux. Également, des ulcérations dans la muqueuse intestinale se formeront, laissant passer les aliments mal digérés dans le sang. Un cercle vicieux s'installera en activant à nouveau le système immunitaire qui provoquera une plus grande porosité de l'intestin. QUELQUES SOLUTIONS NATURELLES Il n'y a pas d'autre solution que d'éliminer complètement et à long terme la consommation de gluten. On en retrouve dans le blé, le seigle, l'avoine, l'orge ainsi que dans le kamut et l'épeautre. Il vaudra mieux éviter les aliments en boite, car on retrouve plusieurs sources cachées de gluten dont le malt, le fécule de maïs, la sauce soya et le vinaigre. Apprenez à lire les étiquettes. Plusieurs aliments sans gluten sont maintenant offerts dans les épiceries naturelles. En contre partie, mangez beaucoup de fruits et de légumes ainsi que des légumineuses et un choix varié de noix et de graines.
Les enzymes pancréatiques pourront vous aider à mieux digérer. Il sera également important de combler les déficiences nutritionnelles causées par la malabsorption, dont les vitamines du complexe B et les vitamines liposolubles A,D,E et K, si nécessaire. Mais comme le dit si bien le Dr Seignalet, il vaut mieux se rapprocher le plus possible de l’alimentation des temps anciens pour éviter tout problème de santé.
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Guylaine Campion, Marc André Gagnon Collaborateur Richard Boulanger, Marie Michèle Breton, Anne-Marie Leclerc, Dany Lévesque, Pascal Lupien, Julien Masset, Sébastien Michel, Louise-Maëna Paquette, Nicole Renaud, Sylvie Rousseau, François Tremblay, Dr Carol Vachon Correctrice Julie Doré, Safran rédaction Imprimeur : Solisco Distribution Nationex / Poste Canada
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