Le monde au naturel - Février 2016 by Philippe Castaigne

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Avec chaque gorgée de ce purifiant traditionnel à base de plantes, le mélange synergique de plantes aide à évacuer les toxines qui s’accumulent au cours de la vie de tous les jours. Bien qu’il soit facile de voir la saleté extérieure, nous ne pouvons pas voir les toxines qui sont dans notre air, notre nourriture ou même dans nos maisons. Si vous vous sentez apathique, fatigué ou simplement pas vous même - vous pourriez avoir besoin d’une purification. Assez doux pour un usage quotidien, Flor•Essence® est une formule ancestrale facile d’utilisation, car elle stimule les procédés naturels du corps et favorise l’élimination des impuretés. De plus, il n’y a pas de diète stricte à suivre !

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Éditorial

La vitamine C : une incontounable en plein coeur de l’hiver À lire en page 4

a vitamine C est sûrement l’une des vitamines les plus vendues en boutiques. C’est une vitamine de base qui depuis de très nombreuses années fait partie de notre quotidien et plus particulièrement durant la saison hivernale. Elle nous protège contre le rhume et d’autres affections virales. Elle est donc essentielle au maintien d’une bonne santé durant l’hiver. Je vous propose de lire l’article de Nicole Renaud ND.A. qui nous décrit très bien les fonctions de cette vitamine. On y apprend, entre autres, que la plupart des animaux fabriquent quotidiennement leur propre vitamine C et aussi, fait étonnant, que le poivron rouge est l’aliment qui en contient le plus. Dans ce numéro, on découvre aussi que le végétarisme est en pleine croissance à travers le monde. Plus le temps passe, plus on revient à l’alimentation ancestrale de nos grands-parents. On privilégie les aliments entiers, on minimise l’achat de viandes et on prend soin de notre planète. On choisit une alimentation plus entière et moins raffinée. Il est intéressant de constater que de nos jours, de plus en plus de gens apprécient le mode de vie végétarien et l’adopte. Chez-nous, le Canada fait bonne figure avec une diminution de 10% de consommation de viande depuis 2011. De plus, on constate une réduction de 25% de la consommation de produits laitiers. Le lait de soya et d’amande fait donc partie des habitudes de vie de plusieurs Canadiens. On y apprend aussi que l’Allemagne possède la première chaîne de supermarchés tout-végan, que la Suède veut taxer la viande et qu’une ville en Inde est totalement végétarienne. Surprenant, n’est-ce pas?

Dans ce numéro, il est également question de tout le marketing entourant les produits de beauté et de soins corporels. Doit-on se laisser charmer pour toute les belles promesses des compagnies de cosmétiques qui vantent les mérites des produits anti-rides et anti-âge quand on sait que 65% du processus de vieillissement est déterminé génétiquement? En optant pour de produits de soins bios faits d’huiles végétales, de huiles essentielles et de beurres de karité ou de de cacao, nous

éliminons les produits chimiques dans nos produits de beauté, nous sommes écologiques et nous encourageons le commerce équitable. Dans nos choix alimentaires, nous avons pris l’habitude de lire les étiquettes et les liste de produits. Dans peu de temps, nous développerons cette même habitude pour ce qui et de nos produits en soins corporels. N’oublions pas que tout ce que l’on met sur notre corps, dans nos cheveux, sur nos ongles, est absorbé par notre organisme. Soyons donc vigilants lors de nos achats.

C’est prouvé : le gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus À lire en page 8

Je vous propose également un article d’actualités sur le gluten. Au cours des dernières années, les opinions divergent concernant les problèmes de santé reliés au gluten. Mais voilà qu’une étude scientifique américaine vient de prouver que le gluten favorise la porosité intestinale chez tous les individus qu’ils soient intolérants ou non. Malheureusement, dans les céréales transformées, on ne retrouve plus le grain entier avec toutes ses propriétés. Cette étude vient donc mettre un terme au débat et nous encourage encore plus à consommer des produits sans gluten.

Enfin, je vous invite à ajouter un peu de fantaisie à vos desserts, lors de vos repas de famille ou entre amis durant les froides soirées d’hiver. En fait, nous vous proposons quelques recettes de desserts qui marient chocolat et…huiles essentielles! Un vrai délice pour les papilles!

Bonne lecture et bonne saison hivernale à vous chères lectrices et chers lecteurs.

Nathalie Gélinas Présidente

Le monde au naturel • février 2016 • page 3

Santé Par Nicole Renaud, ND.A membre de l’ANAQ

Les fonctions de la

vitamine C

ourquoi la vitamine C est-elle si importante dans notre corps? Quelles fonctions remplit-elle? Savez-vous que la plupart des animaux fabriquent quotidiennement leur propre vitamine C à un taux élevé (Chatterjee, I.B. et al. 1975)?

D’abord, la vitamine C est très importante pour un système immunitaire optimal. Surtout qu’en vieillissant, les individus tendent à avoir un niveau plus bas de cette vitamine dans leur sang. Les personnes ayant une maladie chronique ont un niveau plus bas de vitamine C que les personnes en santé. Si vous avez souvent le rhume, la grippe ou autres infections, vous êtes en manque de vitamine C.

Linus Pauling, deux fois récipiendaire du prix Nobel et scientifique reconnu mondialement, a expliquer le rôle des vitamines et leur importance dans son livre Profitez des vitamines, et a mis l’emphase sur la vitamine C. Celleci collabore dans plusieurs réactions enzymatiques du corps continuellement impliquées dans le développement et la réparation de celui-ci.

Les études démontrent que non seulement la vitamine C protège contre le rhume, mais aussi contre d’autres affections virales comme la sinusite, l’otite, l’herpès, la mononucléose … POURQUOI MANQUONS-NOUS DE VITAMINE C Il faut savoir que notre organisme a perdu, au cours des millénaires, par mutation génétique, la capacité de produire sa propre vitamine C contrairement aux animaux qui eux, la produisent. C’est pourquoi nous devons manger des aliments riches en vitamine C, le poivron rouge étant l’aliment qui en contient le plus, afin de nous procurer ce nutriment important.

page 4 • février 2016 • Le monde au naturel

La première cause de diminution de vitamine C est le vieillissement. La concentration de vitamine C dans les cellules du système immunitaire diminue avec l’âge due surtout à l’oxydation, le stress et les dommages à notre ADN.

De plus, le collagène, une protéine présente dans nos cellules, nécessite la présence de vitamine C. Le collagène participe à un très grand nombre de processus biochimiques, permettant entre autres à la peau de rester souple et jeune. Mais oui, en vieillissant, on ride parce que le collagène est en déplétion. Le collagène est aussi important non seulement pour la peau, mais pour toutes les structures du corps : os, articulations, tendons, cornée, système cardiovasculaire etc. La cuisson des aliments, légumes et fruits, fait diminuer la concentration en vitamine C.

Le stress est un autre déclencheur réduisant le niveau de vitamine C dans notre organisme. C’est ainsi, que vous êtes plus susceptible aux infections lors de stress. Vous est-il déjà arrivé d’être malade en vacances quand vous êtes supposé vous reposer? Le stress vous a demandé beaucoup de changement organique cellulaire, et comme celui-ci diminue, le corps s’occupe des bactéries plus facilement et…vous tombez malade. Les maladies chroniques comme le diabète, la gastrite, la pneumonie, l’arthrite, le cancer, pour ne nommer que celles-là, font « tomber » le niveau de vitamine C. (life extension, novembre 2015)

L’apport nutritionnel recommandé fait état de la prise de vitamine C en quantité minimale dans le corps afin d’éviter le scorbut, celle maladie qui fut présente par les premiers découvreurs de notre pays.

Leurs alimentation n’était constitué que de salaison et de gras, sans aucun légumes ni fruits. Et, vous le savez, c’est dans ces aliments que se retrouvent la vitamine C, l’acide ascorbique. L’alimentation aujourd’hui dénaturée et le fait que de plus en plus de produits alimentaires transformés se retrouvent sur la table, le manque de vitamine C dans l’organisme est plus flagrant.

Pour jouir d’une bonne santé, nous avons besoin beaucoup plus que ce que les végétaux nous apportent. D’abord, pour la fabrication de notre collagène et deuxièmement pour notre système immunitaire de plus en plus sollicité. LES BIENFAITS DE LA VITAMINE C Certaines études démontrent que les maladies sont de plus courte durée si la vitamine C est ingérée régulièrement. On sait d’emblée que la vitamine C donne de très bons résultats dans la prévention et le traitement du rhume (Van Straten M. Josling P. 2002). La vitamine C, prise quotidiennement ou pour le traitement du rhume, peut empêcher les infections bactériennes comme la pneumonie et la bronchite. Il a aussi été démontré que la vitamine C réduit la sévérité des symptômes du rhume. En 2014, une étude sur la vitamine C a permis de mettre en évidence que celle-ci est très importante dans les maladies infectieuses comme le rhume surtout chez les personnes vivant un stress chronique et chez les obèses.

L’une des principales fonctions de la vitamine C étant de supporter le système immunitaire, il est important d’en ingérer lors d’infections puisque la vitamine C tendra à diminuer la durée. Le vieillissement rend les personnes âgées plus vulnérables aux infections, au rhume et à la grippe. La vitamine C participe à la production des cellules immunitaires comme : les cellules tueuses, les neutrophiles, les lymphocytes et les anticorps.

Dr Ewan Cameron, ancien chirurgien-chef d’un hôpital en Écosse, a effectué des recherches afin de vérifier si la vitamine C, prise en grande quantité, pouvait aider les personnes atteintes de cancer. La médecine orthomoléculaire prône des grandes quantités de vitamines pour aider le système immunitaire. En effet, la prise de vitamine C de 1 à 4 grammes par jour serait bénéfique. POSOLOGIE DE LA VITAMINE C Une personne ingérant 100mg de vitamine C par jour excrète environ 10 mg dans l’urine. Comme cette vitamine est hydrosoluble, elle ne s’accumule pas dans le corps. Au contraire, en étant excrétée par les reins, elle peut même protéger contre les infections urinaires. Plus l’ingestion de vitamine C est élevée et plus le corps en élimine. Par conséquent, la prise de vitamine C peut se faire à toutes les heures par exemple, dépendant du cas.

Il est plus profitable de prendre une petite dose aux 3 heures que prendre une grosse dose d’un seul coup. L’acide ascorbique est la forme usuelle de la vitamine C. Le seul effet indésirable est la diarrhée : c’est ce qui vous indique que vous en prenez trop. Donc, une posologie variant de 250mg par jour à 20 grammes par jour est à considérer selon le cas. Les personnes qui sont à risque et qui ont souvent le rhume ont avantage à prendre de la vitamine C toute l’année. Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez consulter le site de Life Extension et le livre de Linus Pauling.

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Soins du corps

Par Jérôme Vignols

Beurre de karité : un élixir naturel pour une peau saine et radieuse.

n peu d’histoire…Le beurre de karité apparaît comme l’un des meilleurs hydratants que nous offre Dame Nature. Arbre emblématique de l’Afrique de l’Ouest, le karité peut vivre plusieurs centaines d’années. Traditionnellement, le beurre de karité est préparé avec soin par les femmes africaines pour en faire une pommade tout usage qui nourrit et protège la peau et les cheveux des vents desséchants et du soleil. Surnommée « l’Or vert des femmes » en Afrique, il est ainsi au cœur d’une activité traditionnelle, souvent gérée par des femmes regroupées en coopératives, qui leur permet de développer leur propre source de revenus.

Depuis des siècles, il est donc utilisé pour hydrater et nourrir la peau et l’on pense même qu’il faisait partie des secrets de beauté de la légendaire reine Nefertiti. Découvert puis étudié par les Européens à partir du 19ème siècle, il a acquis depuis ses lettres de noblesse en dermatologie. C’est un véritable trésor de la nature puisqu’il est riche en principes actifs hydratants, nourrissants et réparateurs, tant pour la peau que les cheveux. Sous nos latitudes, le beurre de karité devrait être présent dans tous les foyers et, plus encore, faire partie de notre routine beauté quotidienne. En effet, il présente toutes les qualités pour préserver une peau saine et contrecarrer les effets du temps.

DES COMPOSANTES UNIQUES AUX NOMBREUSES VERTUS Très riche en vitamines A, E et F, le beurre de karité possède une action anti-oxydante extraordinaire. La peau devient nettement plus souple et elle est adoucie. Elle paraît plus jeune et en excellente santé. Ces bienfaits, les femmes d’Afrique les ont vite constatés, et il n’est ainsi pas rare de voir nombre d’entre elles sans aucune ride jusqu’à 45 ou 50 ans.

Sa richesse en acides gras combinée à sa texture crémeuse permet d’augmenter et de capturer l’hydratation de la peau. Ses composés insaponifiables (alpha-spinastérol, delta-stigmastérol) régénèrent les tissus cutanés et le karitène, un composé unique du beurre de karité de la famille des latex, protège la peau et améliore son élasticité.

Désormais intégré à plusieurs formules adaptées pour les soins du visage, le beurre de karité pur est un « must » pour celles et ceux qui sont à la recherche d’un soin 100% naturel qui tient toutes ses promesses. page 6 • février 2016 • Le monde au naturel

DES BIENFAITS POUR TOUTE LA FAMILLE Le beurre de karité a des bienfaits innombrables. Bien sûr, il hydrate naturellement et durablement la peau en profondeur grâce à sa haute teneur en acides gras ; il pénètre dans les tissus cutanés et laisse la peau douce comme de la soie et d’une grande souplesse : c’est un véritable soin anti-âge. On peut notamment l’utiliser en soin intensif contre les rides, mais aussi pour lutter contre les vergetures.

Il a également des vertus protectrices extraordinaires ; parce qu’il présente le taux d’insaponifiables le plus élevé de tous les corps gras végétaux. Il renforce les défenses naturelles de la peau en laissant un film protecteur qui préserve l’hydratation de la peau. Grâce à sa teneur en acide cinnamique, il constitue également une certaine barrière contre les effets nocifs du soleil.

Enfin, le beurre de karité agit directement sur le processus de renouvellement des cellules cutanées et représente un atout essentiel pour soutenir la peau dans son cheminement vers la guérison. Il est donc idéal pour apaiser les brûlures mineures et les coups de soleil, l’inconfort dû à l’eczéma et au psoriasis ou encore les gerçures et démangeaisons superficielles. Il peut aussi être utilisé pour les peaux fragiles des bébés, et plus généralement pour revitaliser les peaux sensibles ou matures. PRIVILÉGIER LES PRODUITS NATURELS Il est possible de trouver plusieurs marques de produits de soins pour la peau à base de beurre de karité dans les magasins de produits naturels. Mais il est important de noter que trop souvent, le beurre de karité dit ‘pur’ et ‘naturel’ dans l’industrie de la Cosmétique est en réalité du beurre raffiné, c’est-àdire traité à haute température, parfois avec des solvants cancérigènes, afin de le standardiser et d’en retirer certains éléments comme l’odeur ou la couleur. Le véritable problème survient alors puisque le beurre perd 50 à 80% de ses propriétés naturelles.

Le beurre de karité 100% pur et non raffiné, quant à lui, conserve toutes ses qualités ; il est aussi produit dans le respect de l’environnement et selon les traditions ancestrales africaines. Il est donc recommandé de privilégier les marques qui offrent du beurre de karité certifié biologique par un organisme indépendant comme Ecocert. On choisira un beurre ayant conservé sa couleur naturelle jaune pâle et sa légère odeur caractéristique.

Le monde au naturel • février 2016 • page 7

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

C’est prouvé : le gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus

oici une nouvelle que plusieurs attendaient avec impatience : c’est maintenant confirmé, le gluten favorise la porosité intestinale chez tout le monde et pas seulement chez les gens qui souffrent de la maladie cœliaque ou d’une sensibilité au gluten. Une étude scientifique effectuée par des chercheurs américains vient donc de confirmer les principes du Dr Jean Seignalet.

• des patients sensibles au gluten qui en mangent depuis au moins deux mois;

FAUT-IL ÉLIMINER LE GLUTEN? Ces questions ont été souvent soulevées au cours des dernières années : faut-il éliminer le gluten de notre alimentation pour être en bonne santé et faut-il l’éviter dans le cas de maladies auto-immunes?

Résultat : la perméabilité intestinale a augmenté chez tous les sujets même chez ceux qui ne semblaient pas sensibles au gluten. Les patients qui étaient intolérants ou sensibles au gluten avaient tous une augmentation plus importante de la perméabilité intestinale. De plus, les échantillons des patients cœliaques, qui suivaient un régime sans gluten, avaient le moins de changement dans la perméabilité intestinale. En d’autres mots, un tissu intestinal qui est régulièrement exposé au gluten réagit plus fortement qu’un tissu intestinal qui n’a pas été exposé au gluten pendant une certaine période de temps. Notons que la barrière intestinale est censée être imperméable grâce aux jonctions serrées qui existent entre les cellules. Une mauvaise barrière intestinale pourrait jouer un rôle dans certaines maladies immunitaires.

D’après une étude américaine parue dans le journal scientifique Nutrients, la gliadine (une protéine immunogénique) du gluten augmente la perméabilité intestinale chez tous les individus, qu’ils soient intolérants au gluten ou non. La perméabilité intestinale est un facteur déterminant dans le déclenchement des réactions inflammatoires et des maladies auto-immunes. En effet, cette perméabilité favorise l’introduction anormale de fragments de protéines ou antigènes dans l’organisme par le tube digestif. Ces fragments peuvent déclencher une réponse du système immunitaire. On retrouve du gluten dans le blé, l’orge et le seigle. On sait que certaines personnes qui sont intolérantes au gluten et qui souffrent de la maladie cœliaque doivent éviter le gluten. D’autres sont sensibles au gluten et présentent des symptômes qui s’apparentent à ceux qui ont une intolérance. Le régime sans gluten permet donc de voir disparaître ces symptômes.

UNE ÉTUDE AMÉRICAINE RÉVÉLATRICE Dans cette étude américaine, les chercheurs ont analysé l’effet de la gliadine sur la perméabilité intestinale et les réponses des systèmes digestif et immunitaire chez quatre groupes de personnes, c’est-à-dire : • des patients cœliaques qui mangent du gluten depuis au moins deux mois;

• des patients cœliaques qui suivent un régime sans gluten depuis au moins un an; page 8 • février 2016 • Le monde au naturel

• des témoins qui mangent du gluten.

Les chercheurs ont fait des endoscopies et ont récupéré des échantillons. Ils ont aussi mesuré l’augmentation d’une protéine anti-inflammatoire, c’est-à-dire une molécule qui calme la réponse immunitaire dans l’intestin.

D’autre part, dans cette étude, les niveaux de la protéine anti-inflammatoire étaient plus élevés chez les témoins que chez les personnes sensibles ou intolérantes au gluten. Cela peut signifier que leur système immunitaire a plus de ressources pour combattre l’inflammation liée au gluten.

En conclusion, les résultats de l’étude suggèrent que l’exposition au gluten conduit à une altération de la fonction de la barrière intestinale aussi bien chez les patients cœliaques que chez ceux qui sont sensibles au gluten.

Cette étude américaine vient donc confirmer le bien-fondé des travaux du Dr Seignalet. Pour les personnes qui souffrent de maladies auto-immunes ou de maladies inflammatoires chroniques, elle est une motivation à faire l’essaid’un régime sans gluten.

LES PRINCIPES DU RÉGIME SEIGNALET Le Dr Jean Seignalet est un clinicien, biologiste et chercheur qui a mis au point un régime hypotoxique dont l’objectif est de limiter la porosité de l’intestin grêle.

Son régime exclut totalement tous les laits d’animaux (vache, chèvre et brebis) et leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yaourt et crème glacée). Selon le Dr Seignalet, les laits d’animaux sont très différents du lait maternel humain, leur structure moléculaire étant inadaptée aux enzymes digestives de nombreuses personnes. Dans ce régime, on élimine aussi les céréales mutées ou indigestes (blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut, épeautre, petit épeautre, millet, etc.). Ces céréales ont subi

plusieurs mutations génétiques en 5 000 ans et leur structure moléculaire est très différente de celle de la céréale initiale. Par contre, la consommation des céréales non mutées (riz, sarrasin et sésame) est autorisée.

Il est aussi recommandé de consommer des huiles vierges crues, extraites à froid, telles que les huiles d’olive, d’onagre, de bourrache et de noix crues (soja ou colza). Il est important de diversifier les huiles pour répondre aux différents besoins de l’organisme et lui procurer l’ensemble des acides gras essentiels.

Enfin, il est préférable d’opter pour des aliments biologiques qui contiennent moins de produits toxiques de type pesticides.

Un lien entre la vitamine D et la fonction sexuelle

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

Une étude américaine révèle qu’une carence en vitamine D est associée à la dysfonction érectile. Les chercheurs ont effectué des analyses auprès de 3 400 hommes âgés de 20 ans et plus qui ne souffraient pas de maladies cardiovasculaires. Parmi eux, 30 % étaient carencés en vitamine D et 16 % avaient une dysfonction érectile. Selon l’étude, on retrouvait une carence en vitamine D chez 35 % des hommes atteints de dysfonction érectile, comparativement à 29 % de ceux n’ayant pas de dysfonction érectile.

« Une carence en vitamine D est facile à dépister et simple à corriger avec des changements de style de vie incluant l’exercice, les changements diététiques, la supplémentation en vitamine D et l’exposition au soleil », explique le Dr Erin Michos, professeur à la faculté de médecine de l’Université John Hopkins à Baltimore et principal auteur de l’étude.

En fait, les chercheurs affirment que les hommes ayant une carence en vitamine D avaient un risque plus élevé de 30 % d’être impuissants par rapport à ceux dont les niveaux de vitamine D sont suffisants. Cependant, ils soulignent qu’il s’agit d’une étude d’observation ne prouvant pas de lien de cause à effet. Donc, des recherches supplémentaires seront nécessaires afin de déterminer s’il y a un lien direct entre les niveaux de vitamine D et la dysfonction érectile. Ces travaux pourraient mener à de nouvelles approches thérapeutiques, si tel est le cas.

Le monde au naturel • février 2016 • page 9

Spiritualité

Par Christine Angelard thérapeute en santé globale

Faire grandir la lumière en Soi En ce mois de février, je vous partage ma méditation de la lumière, que j’ai toujours beaucoup de plaisir à faire seule ou avec vous, dans mes groupes de méditation une fois par mois. FAIRE GRANDIR LA LUMIÈRE EN SOI Cette visualisation est extrêmement simple. Elle consiste à imaginer qu’on absorbe la lumière et qu’on la répand en soi.

Vous pourrez la faire allongé, assis ou debout. En mémorisant l’enchaînement, vous pouvez la pratiquer n’importe où, y compris dans les transports en commun. Sa durée peut varier de quelques secondes à quelques minutes ou à une heure : le temps que vous voudrez consacrer à suivre votre respiration. Vous vous centrez UNIQUEMENT sur votre souffle. Doucement, je prends conscience de ma respiration. Je l’accueille, je lui laisse la place dont elle a besoin. Je l’invite à se répandre dans ma poitrine, dans mon ventre et dans tout mon corps.

À chaque expiration, je me détends un peu plus et je peux imaginer une vague douce chassant mes tensions, les entraînant vers mes pieds et dans la terre. Tous mes soucis, mes tensions et mes petites préoccupations, sont entraînés, balayés et évacués dans la terre et y retournent pour être, en quelque sorte, recyclés par notre « MÈRE LA TERRE ». L’attention à votre souffle détend votre corps. Ensuite, vous imaginez un point lumineux qui palpite et qui pulse au niveau de votre 3e œil, entre les deux sourcils. Vous pouvez visualiser une lumière ou la flamme d’une chandelle, mais ce doit être un point lumineux que vous faites grandir à chaque respiration. Tranquillement il grandit et éclaire votre visage, votre poitrine et lentement, il descend dans votre abdomen et vos membres.

Toujours à partir du 3e œil, cette lumière qui s’y trouve, progresse dans votre corps tout entier, puis tout autour de votre corps. Cette grande lumière rayonne et emplit tout l’air que vous respirez. L’air est gorgé et imprégné de cette lumière pure et magnifique. Alors, à chaque inspiration, vous absorbez cette lumière. Vous l’inspirez et un courant vital se répand dans tout votre corps. Vous inspirez la lumière. Pendant l’expiration, elle s’installe dans votre corps et pénètre dans vos cellules. Elle effectue un travail de nettoyage. Elle dissout et dégage tout ce qui encombre vos cellules, tous les encroûtements. Les déchets sont dissous, dégagés et évacués afin de permettre la libre circulation de l’énergie et de redonner de la souplesse à tous les tissus.

J’inspire et j’absorbe. J’expire et j’évacue. La lumière réactive la vie de vos cellules. J’inspire et j’absorbe la lumière, j’expire et je la laisse se déployer à l’intérieur de moi. La lumière est tout autour de moi. La lumière m’enveloppe. La lumière me pénètre.

page 10 • février 2016 • Le monde au naturel

La lumière est en moi. Puis...Doucement, je reviens à moi en gardant le bénéfice de cette « douche de lumière ».

Cette visualisation est à faire régulièrement, lorsque vous en sentez le besoin, mais plusieurs fois par jour si vous souffrez de problèmes de santé. Pour le cerveau, l’imagerie mentale et la réalité concrète ont le même impact : plus nos ressentis auront la faculté de nous guérir, plus notre système immunitaire sera stimulé. La lumière nettoie la noirceur de la peur. La peur est ce qui bloque et arrête l’élan vital : la lumière vient réparer cela et faire repartir le mouvement de vie.

Comme on a pu expliquer le mécanisme physiologique qui agit dans les périodes de relaxation et de méditation en l’appelant cohérence cardiaque, les neurosciences vont pouvoir très bientôt nous expliquer le mécanisme du phénomène de visualisation et son impact sur notre système immunitaire.

Cette méditation est très relaxante et fait du bien autant à notre être qu’à notre corps, ce qui est tout de même assez normal : il n’y a que le 20e siècle qui s’est acharné à séparer le corps, les émotions et l’âme. Nous sommes en train de revenir à l’unité.

Luce Bertrand,

Pour plus de détails, allez sur mon site : www.lucebertrand.com

B.Ped, Rel.Hum, M.Ps. Coach spirituelle, conférencière, auteure. Enseignante de « Un Cours en Miracles »

Février étant le mois de la St-Valentin, je vous offre un article sur l’amour. Mais tout d’abord voici les dates de mes prochaines conférences au Centre Communautaire de Ste-Thérèse: 1 mars : Un instant d’Amour saint : L’amour saint nous amène un sentiment de complétude qui fait qu’on n’aura pas besoin de dérober l’autre.

5 avril : Nous sommes ceux que nous attendions : Nous sommes revenus pour créer une nouvelle race d’humains merveilleux.

Dates des prochains Cours en Miracles: Du 3 au 6 mars 2016 et du 12 au 15 mai 2016 Réservation : 450-689-1149 • coursenmiracles@videotron.ca

Je suis également auteure de plusieurs livres que vous pouvez vous procurer via mon site, dont :

Chronique

Spiritualité

Arrêtez de «tomber» en amour et apprenez à « monter »

Le fait de « tomber » en amour est directement relié au manque d’estime de soi. Quand une personne erre comme une âme en peine à la recherche de quelqu’un qui la fera se sentir importante, c’est qu’elle ne s’attribue pas de valeur. Son risque de souffrir est alors élevé parce qu’il est directement relié à la reconnaissance de quelqu’un d’autre. Cet autre prend soudain les apparences d’un dieu que la personne place sur un piédestal devant lequel elle s’agenouille, prête aux pires bassesses pour le garder. Du bas de sa petitesse, elle élève un trône à sa grandiosité. Elle le voit comme un sauveur et se sent des ailes qui risquent de se briser aux moindres états d’âme de son seigneur. Pour le seigneur, c’est flatteur, mais quand on a besoin que quelqu’un se mette à plat ventre devant nous pour se donner de l’importance c’est qu’on ne s’en reconnaît pas. La majorité des chansons d’amour soulignent cet état de fait : « Je ne peux pas vivre sans toi », « je ne suis rien sans toi »… « Tomber » relève davantage d’une dépendance que de l’amour. Dans le manque d’amour de soi, on s’aliène à un autre à qui on donne le pouvoir de nous rendre heureux et/ou malheureux. En créant ce genre d’asservissement, l’autre peut passer d’un rôle de dieu à un rôle de bourreau. Dans la dépendance on devient l’esclave d’un autre qui ne peut qu’être réactif devant le miroir de sa propre médiocrité. Il voudra écraser dans l’autre ce qu’il hait de lui-même. Toute démonstration de faiblesse l’horripile, le rendant odieux et plus il l’est, plus l’autre rampe dans sa peur de le perdre, ce qui ne fait que renforcer son pseudo détachement et le fait brandir le masque de l’indifférence. « Monter » en amour se fait graduellement, en parallèle de l’amour de soi. On apprend à connaître l’autre et à l’apprécier tout en ne se perdant pas de vue. Ce qu’on découvre de l’autre lui appartient et on ne ressent pas le besoin de se l’approprier, conscient de ce qu’on est aussi. On peut profiter de certaines connaissances de l’autre pour nous développer davantage, mais on sait qu’on a autant à offrir. On est un plus l’un pour l’autre mais sans vouloir être un TOUT. On va donc rester soi-même sans essayer de se travestir comme dit la chanson : « Je me ferais teindre en blonde, je renierais mes amis si tu me le demandais ». « Monter » en amour est un processus graduel, un cheminement mutuel qui nous garde dans la découverte de cet autre et de nous. C’est davantage une garantie de maintenir l’émerveillement sur une longue période. Puisque l’amour a pris place sur la peur, on ne vit pas l’urgence de consommer l’autre pour créer un ancrage illusoire. Bien sûr, plus je développe d’amour pour moi-même plus je vais attirer à moi un être aimant, bon, ouvert à cheminer et en expansion de sa grandeur divine. Étant bien avec moi-même je me crée une relation complice dans la conscience mutuelle de qui on est vraiment, dans le partage de nos ressemblances et dans l’accueil de nos différences. Des différences qui ne touchent pas nos valeurs profondes et n’altèrent pas la qualité de ce qui nous est essentiel. « Monter » en amour c’est la concrétisation d’une rencontre de deux âmes venues cheminer ensemble vers un mieux-être. Est-ce que cela rend cette relation parfaite? Le Cours en Miracles dit : « Les relations sont des temples de guérisons ». Donc dans quelques relations que ce soient l’autre m’apporte des opportunités d’évoluer, de maturer et de guérir. La différence c’est que dans ce type de relation je ne me perds pas. Comme je l’explique dans mon livre « Nous sommes tous des apprentissages », je ne tente pas de fusionner dans la même coupe à Sundae (vous voyez l’image) où je perds de vue ce qui est à moi et ce qui est à l’autre. Même si l’ego nous a vendu le fameux Mythe de l’amour qui consiste dans le meilleur des cas à se réduire à n’être que la moitié (même douce) de quelqu’un pour faire Un, je n’en ai pas besoin pour me sentir une personne complète car je suis consciente de ma valeur. De là l’importance d’apprendre à développer sa polarité féminine et masculine de sorte qu’on ne soit pas atrophié d’une partie de soi qui nécessiterait le besoin d’être complété par quelqu’un d’autre. Mais tout ça s’apprend et ce n’est qu’en relation qu’on en fait l’apprentissage. Ce n’est souvent qu’après un certain nombre d’essais et d’erreurs, d’introspection, de thérapies, et de cheminement spirituel qu’on en arrive à apprendre à «monter» en amour. La souffrance de tout autre type de relation vient souvent à bout de nos résistances à changer et à grandir. « On ne devrait aimer que lorsqu’on n’a plus besoin d’être aimé ». Parce que tant qu’on est dans le besoin, on ne s’est pas donné valeur et reconnaissance et on va toujours l’attendre de l’extérieur. Cette valeur, Dieu nous l’a donnée en nous créant aussi divin que Lui et plus on développe notre connexion à cette partie de nous, plus on s’établit dans une certitude de Qui On Est Vraiment. « Monter » en amour nous amènera éventuellement à la seule fusion à atteindre, celle d’avec notre Soi divin qui est en fait notre véritable identité. Le monde au naturel • février 2016 • page 11

AQu’est-ce que le régime Zen?

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

e régime Zen! Voilà un nom qui inspire paix, sérénité et plénitude! En fait, le régime Zen s’inspire de l’alimentation des Japonais, un peuple dont l’espérance de vie est l’une des plus élevées au monde. Ce régime, qui nous promet une perte de poids, une bonne santé et une attitude zen, est faible en calories et est essentiellement composé de poissons et de soja. Les charcuteries, la viande et les sucres rapides sont évités de même que les desserts. Les Japonais mange un fruit pour clore leur repas. LES PRINCIPES DU RÉGIME ZEN La consommation de bons gras est primordiale dans le régime Zen. Il ne faut donc pas consommer d’acides gras saturés, que l’on retrouve dans les viandes et les laitages. Ceux-ci s’oxydent rapidement. On suggère aussi de préférer les oméga-3 aux oméga-6, qui peuvent être responsables de maladies inflammatoires. Les oméga-3 sont présents dans les poissons. Il est recommandé d’utiliser des huiles végétales pressées à froid telles que les huiles d’arachide, de colza, de sésame, de soja, de lin et d’olive. CHOISIR LE POISSON PLUTÔT QUE LA VIANDE Le régime Zen propose d’opter pour le poisson plutôt que pour la viande. Le poisson est riche en protéines, en vitamines et en minéraux. Il aide à lutter contre l’hypertension, le cholestérol, le vieillissement et il prévient les accidents vasculaires cérébraux. De son côté, la viande peut augmenter le taux de cholestérol et les maladies cardiovasculaires. Ce régime suggère donc de réduire sa consommation de viande voire même l’éliminer.

page 12 • février 2016 • Le monde au naturel

MANGER DU SOJA, DU RIZ ET DES CÉRÉALES COMPLÈTES Le soja possède de grandes valeurs nutritives. Il est une excellente source de minéraux. En effet, le soja est riche en calcium, en fer et en zinc. On dit qu’une tasse de fèves de soja cuites contient autant de protéines que 100 grammes de viande, de volaille ou de poisson cuits. Il peut être consommé sous forme de tofu, de lait ou de miso. Le tofu est très bon dans un sauté de légumes. Par ailleurs, le riz est excellent pour surveiller son poids parce qu’il ne contient presque pas de lipides. Choisissez le riz complet (celui-ci contribue à lutter contre l’obésité, la constipation et le diabète) et les céréales complètes. AUGMENTER LES FRUITS ET LES LÉGUMES Ce régime propose une très grande consommation de fruits et de légumes variés. On suggère, entre autres, la patate douce. Vous pouvez aussi ajouter des algues dans vos bouillons et dans vos sushis. Il existe plusieurs sortes d’algues dont le nori, le kombu, l’iziki et le wakame. LES AVANTAGES DU RÉGIME ZEN Le soja qui est l’un des aliments importants de ce régime, prévient le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose et le cholestérol. L’alimentation de ce régime permet aussi de prévenir l’athérosclérose et le vieillissement. Les repas sont équilibrés avec des aliments bons pour la santé. Ce régime peut donc être une option intéressante si vous aimez le soja, le tofu et le poisson.

tiguée tiguée? Formule de fer et de vitamines qui aide à prévenir l’épuisement et la fatigue Liste des symptômes reliés à une carence en fer symptômes suivants ? m en t f a t ig ué e ou pé tit ? u b la f a r d e e t d e s c e r n e s t d e la di f f i c ul t é t d e s f r is s o n s o u um e f a c il e m e n t ? s ou les che v eu x

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Santé

Par Guylaine Campion, ND

L’héritage du Dr Catherine Kousmine i vous êtes passionné par la santé naturelle, vous avez sûrement déjà entendu parler du Dr Catherine Kousmine. Les principes de ce médecin d’origine russe décrits dans les années 70 sont tout à fait d’actualité. Le Dr Kousmine, qui a travaillé en Suisse, a démontré durant toute sa vie le lien entre la santé et l’alimentation. UNE VIE DÉVOUÉE À LA SANTÉ NATURELLE Née en Russie en 1904, Catherine Kousmine part s’établir en Suisse avec sa famille, en 1918, où elle obtient son diplôme en médecine. Puis, à la suite du décès de deux jeunes patients atteints de cancer, elle s’intéresse à l’impact d’une alimentation saine sur le développement de cette maladie. Dans son laboratoire, elle analyse, pendant 17 ans, l’impact de différents régimes alimentaires sur des souris. Puis, en 1949, un premier patient, atteint de cancer et condamné à mourir, suit pendant quatre ans la diète alimentaire recommandée par le Dr Kousmine et survit quarante ans! NON À UNE ALIMENTATION RAFFINÉE ET L’un des principes de base du Dr Kousmine est qu’une alimentation raffinée et transformée contribue aux maladies chroniques alors qu’à l’inverse une alimentation saine peut redonner à l’organisme sa capacité de se guérir. Elle a donc rapidement constaté que la majorité de ces maladies semblaient être la conséquence indirecte d’une alimentation qui s’est dégradée au fil des ans. Si une mauvaise alimentation pouvait causer des troubles de santé, le retour à une alimentation saine pouvait être une arme thérapeutique très efficace. Très contestée par d’autres médecins, elle n’en demeure pas moins convaincue que tout malade peut voir une amélioration de son état s’il change son alimentation et adopte un mode de vie sain. Elle disait : « J’aimerais que chacun comprenne qu’il ne peut compter que sur luimême, qu’il est responsable de sa personne, que le corps dont il dispose doit être géré comme n’importe quel autre bien. »

Le Dr Kousmine est aussi reconnue pour sa célèbre « crème Budwig ». Fait intéressant : la méthode holistique du Dr Kousmine s’adresse à l’organisme dans sa totalité. Le traitement de base s’applique donc à toutes les conditions ou pathologies.

page 14 • février 2016 • Le monde au naturel

LES CINQ PILIERS DE LA MÉTHODE KOUSMINE La méthode Kousmine est basée sur cinq piliers : • une saine alimentation;

• le maintien de l’équilibre acido-basique; • l’immunomodulation;

• une supplémentation en nutriments; • une hygiène intestinale.

Le moyen le plus important pour redonner à l’organisme sa capacité de guérison est d’adopter une saine alimentation. Ce premier fondement a pour but de fournir à l’organisme toutes les substances nécessaires pour assurer le renouvellement des cellules et une bonne élimination. Certains aliments essentiels au maintien d’une bonne santé ont disparu de notre assiette tels que les céréales complètes, alors que des aliments tels que le sucre et les protéines animales ont redoublé dans notre alimentation. Toujours selon le Dr Kousmine, « les erreurs alimentaires du monde civilisé résident essentiellement dans une consommation excessive de viandes, de graisses, de beurre, de laitages gras, de graisses végétales et d’huiles ordinaires, dans une faible consommation de fruits et de légumes frais et une quasi absence d’huiles garanties pressées à froid, de céréales complètes et de légumineuses. En résumé, il y a trop d’aliments sucrés, gras, raffinés ainsi que cuits et pas assez d’aliments vivants, crus, complets et naturels. » Pour connaître les recommandations complètes du Dr Kousmine, particulièrement au niveau de l’alimentation, je vous suggère de visiter le site internet de la Fondation Kousmine au www.solvida.org. Vous y trouverez, entre autres, la recette originale de sa célèbre crème Budwig. Le deuxième pilier de la méthode Kousmine est l’équilibre acido-basique. En fait, le Dr Kousmine préconise une alimentation riche en aliments alcalins et faible en aliments acides. Selon elle, il est très important de maintenir un bon équilibre acido-basique dans l’organisme. Une alimentation carnée est plus acidifiante qu’un régime végétarien. On mise sur les crudités, les légumes, les céréales, les légumineuses et les fruits. Le taux d’acidité et d’alcalinité se mesure dans l’urine ou la salive avec un papier réactif que l’on retrouve dans les

magasins de produits naturels. L’alimentation saine et équilibrée recommandée par le Dr Kousmine aide à maintenir un PH équilibré.

Elle recommande de consommer en abondance des aliments alcalins (exemples : raisins, pommes, poires, pommes de terre, carottes et céleris), de limiter les aliments qui produisent de l’acidité (exemples : viandes, charcuteries, fromages et arachides) et d’éliminer les aliments très acidifiants (exemples : sucre blanc, produits faits avec de la farine blanche, thé, café, chocolat et alcool).

De plus, le Dr Kousmine recommande de s’assurer d’une bonne élimination, car une alimentation trop riche en sucre et en protéines modifie la flore intestinale et favorise le développement d’une flore de putréfaction. Elle recommande également la prise de suppléments (vitamines, oligo-éléments, acides gras essentiels, etc.) pour combler les carences. En effet, une alimentation erronée depuis des années peut avoir provoqué des manques importants dans l’organisme. Selon le Dr Kousmine, une alimentation seule ne peut plus fournir, en quantité appropriée, les vitamines et les oligo-éléments nécessaires à une bonne santé. Enfin, la méthode préconise l’immunomodulation et la cure de vaccin. Il s’agit de techniques de désensibilisation à des allergènes. Il s’agit de faire du système immunitaire un allié dans le processus de guérison. LE RÉSUMÉ DE LA MÉTHODE KOUSMINE L’alimentation moderne contribue à l’apparition de plusieurs maladies et entraîne la formation d’une flore intestinale malsaine et la fragilisation de la membrane de l’intestin qui devient poreuse.

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En prévention, il faut donc diminuer sa consommation d’aliments acidifiants, de protéines animales, de sucres, d’aliments trop cuits et augmenter la consommation d’eau et d’aliments du règne végétal. Selon la méthode Kousmine, la consommation d’aliments crus ou cuits à feu doux donne à l’organisme plus de nutriments que les aliments très cuits.

Le Dr Catherine Kousmine a été une pionnière en matière d’alimentation saine et était très avant-gardiste au niveau de ses recommandations. Elle a fait l’éloge de l’huile de lin et de la consommation de poisson bien avant que leurs bienfaits ne soient reconnus par de nombreuses études. Sa méthode est facile à suivre particulièrement si on aime les végétaux, le poisson et le régime méditerranéen.

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Le Dr Catherine Kousmine a écrit trois livres qui ont connu un franc succès et où elle s’adressait directement aux malades qui voulaient se traiter : « Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus », « La sclérose en plaques est guérissable » et « Sauvez votre corps ». Ces ouvrages ont été traduits en allemand, en italien et en espagnol. Elle a transmis aux gens un message d’espoir dans le traitement de certaines maladies dégénératives.

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Le Dr Kousmine est décédée en 1992, à l’âge de 88 ans. Elle a mis en lumière le rôle essentiel de l’alimentation dans le traitement des maladies graves qui est reconnu de nos jours. Les Importations Herbasanté Inc. • Saint-Laurent, QC Canada H4S 1W2 • www.herbasante.ca

Le monde au naturel • février 2016 • page 15

Actualités

Par Par André Fauteux, éditeur magazine La Maison du 21e siècle

L’électrohypersensibilité reconnue par un tribunal français

n juillet 2015, un jugement du Tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse reconnaissait un handicap grave lié au syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétique (HSEM). Par cette première en France, le Tribunal accordait à la journaliste Marine Richard, 39 ans, une allocation de 800,65 euros par mois en tant qu’adulte handicapée. Le Tribunal avait jugé « irréfutable » la description des signes cliniques faite par le Dr Pierre Biboulet. Ce médecin explique que pour Mme Richard, qui vit en recluse dans les montagnes, loin des ondes : « la symptomatologie disparaît dès que les causes sont éliminées ; mais cette élimination impose un mode de vie et des sacrifices qui ne permettent pas la moindre simulation. En milieu protégé, le handicap est nul, en milieu hostile il peut atteindre 100 %. » L’OMS SCEPTIQUE Dans un avis publié en décembre 2005, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu l’existence des symptômes de la HSEM : sensations de brûlure sur la peau, fatigue, étourdissements, palpitations cardiaques, etc. Toutefois, l’OMS ajoutait que ces symptômes pourraient notamment être dus à une à une crainte des effets nocifs des champs électromagnétiques (CEM), car il n’existait aucune « base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux CEM ». Un avis contesté par de nombreux scientifiques qui, le 4 septembre dernier, demandaient à l’OMS de reconnaître les hypersensibilités chimique et électromagnétique comme de véritables maladies.

Malgré l’absence de consensus scientifique, le Nordic Council of Ministers, qui regroupe des ministres notamment des pays scandinaves comme le Danemark et la Suède, avait déjà reconnu en 2000 l’existence de ces maladies environnementales. En 2012, l’Association médicale autrichienne a même publié une directive pour le traitement et le diagnostic de la HSEM. Puis en septembre de la même année, la Cour d’appel pour les litiges administratifs de l’État allemand de SchleswigHolstein reconnaissait comme maladie du travail la HSEM d’un ancien mécanicien de radars militaires. L’expert de ce mécanicien, le Dr Karl Hecht, professeur émérite de médecine et sommité en chronobiologie, avait déposé comme preuve un rapport sur plus de 1 500 études soviétiques réalisées de 1960 à 1996, documentant les nombreux effets biologiques que les radiofréquences pouvaient déclencher — tant page 16 • février 2016 • Le monde au naturel

chez les humains que chez les animaux et les plantes. D’ailleurs, depuis quelques années, le capitaine Jerry Flynn et le physicien Barrie Trower, respectivement anciens experts en armes électroniques au sein de l’armée canadienne et britannique, ne cessent de dénoncer sur internet les risques (de fausses couches, de cancer, etc.) associés à l’exposition chronique à de faibles niveaux de micro-ondes émises, par exemple, par les tablettes. RAPPORT PARLEMENTAIRE Plus près de chez nous, en juin 2015, le comité fédéral permanent de la Santé publiait le rapport Le rayonnement électromagnétique de radiofréquences et la santé des canadiens, initié par une députée libérale, la Dre Hedy Fry. Ce rapport recommandait notamment de déterminer « s’il faut adopter au Canada les mesures et les lignes directrices décidées dans d’autres pays, comme la France et Israël, pour limiter l’exposition aux radiofréquences des groupes vulnérables, dont les bébés et les jeunes enfants en milieu scolaire », et d’envisager « de financer la recherche sur les tests, le diagnostic et le traitement de l’hypersensibilité électromagnétique ». Une centaine d’études ont été réalisées sur le sujet, dont plusieurs ont été dénoncées comme biaisées en faveur des industries et des gouvernements qui les ont financées et pour qui la reconnaissance de cette maladie aurait des conséquences économiques majeures. Alors que la Commission québécoise des droits de la personne et des droits de la jeunesse traite la plainte d’une mère qui peine à trouver des écoles saines pour ses enfants électrohypersensibles, l’on attend aussi la décision de la Cour suprême du Canada dans la cause de Rogers Communications contre la Ville de Châteauguay. En octobre dernier, Rogers plaidait que la Ville n’avait pas le droit d’imposer une réserve sur un terrain où l’entreprise voulait ériger une tour de télécommunication. La Cour pourrait très bien donner raison à Châteauguay en citant sa décision rendue en 2001 dans la cause de Spraytech contre Hudson, dans laquelle elle confirmait qu’une municipalité peut agir par précaution dans le but de protéger la santé et la sécurité de ses citoyens. À lire : Champs électromagnétiques : douze façons de se protéger. tinyurl.com/cem12-facons-de-se-proteger

Le monde au naturel • février 2016 • page 17

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Les aliments que l’on doit préférablement consommés bios ne alimentation riche en fruits et en légumes est essentielle pour maintenir une bonne santé. Or, de nos jours, il est de plus en plus suggéré de consommer des aliments bios qui sont exempts de pesticides, d’insecticides, de fertilisants et d’autres résidus. POURQUOI CHOISIR DES ALIMENTS BIOS? D’abord et avant tout, on choisit des aliments bios pour leurs pratiques respectueuses de l’environnement. Les producteurs biologiques ont fait le choix d’éliminer les intrants de synthèse (pesticides, fertilisants, etc.), les hormones de croissance, les farines animales et les organismes génétiquement modifiés. Ils optent plutôt pour la sélection et la rotation des cultures, le désherbage mécanique, la gestion des eaux et le recyclage des résidus organiques pour produire des aliments sains. De plus, l’agriculture biologique est sécuritaire et transparente avec, notamment, le processus de certification.

Au fil des ans, l’offre de produits biologiques s’est grandement diversifiée et les supermarchés ont maintenant leur section « bio » avec une bonne variété de fruits et de légumes. LES FRUITS ET LES LÉGUMES LES PLUS CONTAMINÉS Le groupe américain « Environmental Working Group » a classé 48 fruits et légumes selon leur teneur en pesticides et ce, afin d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix. Ce classement a été réalisé à partir de l’analyse de 34 000 tests de pesticides effectués par le U.S. Department of Agriculture et la Food and Drug Administration, entre les années 2007 et 2013.

Voici les douze fruits et légumes les plus contaminés : Pommes, pêches, nectarines, fraises, raisins, céleris, épinards, poivrons, concombres, tomates cerises, pois mangetout, pommes de terre.

D’abord, les fraises sont cultivées au ras le sol et elles sont plus susceptibles d’être touchées par les moisissures et la vermine. Elles sont donc abondamment traitées. D’ailleurs, méfiez-vous des fraises d’un rouge reluisant et immaculé. On dit que les pommes retiennent tous les pesticides dans leur peau. Leur peau très fine peut donc laisser passer des produits chimiques dans la chair.

La vigne du raisin et très fragile et peut être la cible favorite des insectes et des moisissures. Les vignes sont donc régulièrement traitées avec des pesticides. Il est donc important de choisir du raisin et du vin provenant de l’agriculture biologique. Étant donné que l’on mange le poivron en totalité et que sa peau est très fine, on doit le choisir bio. La pomme de terre contient beaucoup de pesticides et des résidus se trouvent souvent dans sa peau.

La laitue doit être consommée bio, car on la mange entièrement et crue. Ses grandes feuilles sont exposées aux pesticides. LES FRUITS ET LES LÉGUMES LES MOINS CONTAMINÉS Parmi les fruits et les légumes les moins contaminés, on retrouve : Avocats, ananas, mangues, papayes, kiwis, pamplemousses, cantaloups, oignons, maïs sucré, asperges, pois verts, choux, brocolis, aubergines.

Acheter les fruits et les légumes bios est une bonne habitude à prendre. Si vous les trouvez coûteux, pensez à tout l’argent que vous économisez en choisissant de bien vous nourrir et en éliminant les biscuits, les gâteaux et les croustilles de votre alimentation!

Certes, le groupe « Environmental Working Group » suggère fortement la consommation de produits locaux et biologiques, mais il estime cependant qu’en évitant les douze fruits et légumes les plus contaminés et en les remplaçant par des biologiques ou par ceux qui contiennent le moins de résidus, on peut réduire considérablement notre exposition aux pesticides. page 18 • février 2016 • Le monde au naturel

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Témoignage de Anne Loiselle J’ai subi une chirurgie pour un remplacement complet de la hanche il y a deux ans. Avant mon opération, j’ai beaucoup compensé n’ayant pas respecté le fait que je devais marcher avec une canne pour éviter de blesser d’autres parties de mon corps. J’ai alors développé une JGTPKG NQODCKTG SWK OŨC FQPPȌ FGU FQWNGWTU FKHƒEKNGU ȃ IȌTGT FGRWKU FGWZ CPU Après de multiples rencontres avec des spécialistes de la santé et la prise de différents suppléments, on m’a offert une boîte de PureHA avec collagène en cadeau. Travaillant moi-même dans le domaine des suppléments, j’étais très sceptique, car j’ai eu l’opportunité d’expérimenter beaucoup de produits sans recevoir de soulagement durable. J’ai été très agréablement enchantée de constater qu’après seulement une semaine de prise de PureHA avec collagène toutes mes douleurs lombaires avaient disparu. En boni, j’ai retrouvé un sommeil profond, ce qui est également vraiment appréciéǡЏ

/GTEK ȃ PureHA avec collagèneǡЏ Le monde au naturel • février 2016 • page 19

Sans gluten

Par Caroline Roy

Lumière sur

le « sans gluten »

es dernières années, on entend de plus en plus parler du régime sans gluten. Mais qu’en est-il vraiment? Qu’est-ce que le gluten? À qui s’adresse ce régime? S’agit-il d’une mode passagère? Y a-t-il de réels bénéfices à retirer le gluten de notre alimentation? Le sans gluten est-il « dangereux », si nous n’avons pas de diagnostic officiel d’allergie? Plusieurs d’entre vous se sont sûrement déjà posé ces questions, auxquelles je tenterai de répondre le plus adéquatement possible.

Tout d’abord, ce fameux gluten, qu’est-il vraiment? Le gluten est une protéine présente dans certaines céréales comme le blé (le froment, l’épeautre, le kamut), le triticale, l’orge et le seigle. Concernant l’avoine, la polémique est encore grande autour de cette céréale : l’avoine pure ne contient pas de gluten, mais il est souvent difficile de garantir l’absence de contamination de l’avoine par le blé. Depuis mai 2015, par contre, Santé Canada autorise dorénavant l’allégation sans gluten pour l’avoine qui ne contient pas plus de 20 ppm de gluten. Ainsi, cette céréale, qui était auparavant interdite dans les aliments sans gluten, peut maintenant s’y retrouver, pour autant qu’elle rencontre les normes de Santé Canada. LA PROPRIÉTÉ DU GLUTEN La grande propriété du gluten est de conférer à la farine des qualités élastiques indispensables à la fabrication d’un bon pain. Pour cette raison, l’homme aurait progressivement sélectionné les espèces de blé riches en gluten pour réaliser le pain tel qu’on le connaît aujourd’hui. Ceci explique donc la grande difficulté à réaliser un pain à partir de farines ne contenant pas de gluten. Pour certaines raisons de santé, de plus en plus de gens doivent également adopter un régime sans gluten.

En effet, certains troubles ou maladies peuvent être reliés à une intolérance au gluten. La maladie coeliaque touche environ 1 % de la population au Canada. L’exposition de l’intestin au gluten, reconnu comme le principal facteur déclencheur, enclenche chez les personnes atteintes un processus immunitaire qui endommage la muqueuse intestinale entraînant ainsi la malabsorption de plusieurs nutriments, dont le fer, le calcium et l’acide folique. Le gluten est toxique pour les gens coeliaques et sa consommation entraîne une destruction inflammatoire du petit intestin. Le traitement de cette maladie consiste à exclure totalement le gluten de l’alimentation. Je vous invite d’ailleurs à consulter le site de la Fondation québécoise page 20 • février 2016 • Le monde au naturel

de la maladie coeliaque (FQMC) si vous désirez de plus amples informations sur le sujet : www.fqmc.org.

On retrouve également la dermatite herpétiforme, aussi appelée maladie de Duhring-Brocq, qui est une affection cutanée chronique et bénigne qui se caractérise par une sensation de brûlure intense et de démangeaisons. Les facteurs génétiques, la fragilité du système immunitaire et la sensibilité au gluten jouent un rôle dans cette affection. Cependant, la véritable cause reste encore inconnue. Elle atteindrait environ une personne sur 100 000. POURQUOI CHOISIR LE SANS GLUTEN? Or, plusieurs personnes choisissent de suivre un régime excluant le gluten sans présenter les maladies citées plus haut. Pourquoi? La réponse est, pour plusieurs d’entre elles, une amélioration notable de leur état de santé. Une sensibilité au gluten pourrait faire partie des causes de multiples problèmes de santé, comme l’a démontré le Dr Jean Seignalet, un immunologiste français, dans un ouvrage détaillé sur le sujet : L’alimentation ou la troisième médecine1. Dans cette approche, les produits laitiers sont exclus ainsi que le gluten et d’autres principes sont également à suivre. En fait, il a pu mettre en rémission ou améliorer grandement des malades souffrant, entre autres, de : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, sclérodermie, fibromyalgie, tendinites, arthrose, ostéoporose, migraines, dépression, colites, maladie de Crohn, bronchite chronique, asthme

LE RÉGIME HYPOTOXIQUE Dans son ouvrage Vaincre la douleur par l’alimentation, Madame Jacqueline Lagacé, PH. D, a, elle aussi, rendu accessible à tous le régime hypotoxique du docteur Seignalet. D’ailleurs, on peut lire sur la couverture arrière du livre de cette scientifique de formation les grandes raisons qui l’ont amenée, à écrire sur la diète hypotoxique : « Alors qu’elle lutte contre l’arthrite/arthrose qui la fait souffrir sévèrement et la prive presque entièrement de l’usage de ses doigts, Jacqueline Lagacé découvre le régime hypotoxique du docteur Seignalet. Les résultats sont spectaculaires. En dix jours, la douleur a disparu et en seize mois, elle redécouvre totalement l’usage de ses doigts. Elle constate parallèlement des améliorations sensibles dans les articulations de ses genoux et de sa colonne vertébrale qui étaient affectées par de l’arthrose symptomatique depuis plusieurs années. »

Depuis le lancement de ce livre, des milliers de personnes qui appliquent la diète hypotoxique ont constaté des améliorations importantes de leur santé tant au niveau de la douleur que de leurs capacités fonctionnelles, selon les témoignages reçus par Jacqueline Lagacé. Je vous invite d’ailleurs à consulter son site web : www.jacquelinelagace.net. Vous pourrez y lire de l’information pertinente ainsi que des témoignages qui parlent d’eux-mêmes. UNE MODE? Je ne crois donc pas que l’adoption d’un régime sans gluten, et parfois également l’exclusion des produits laitiers, soient une mode. Comme le relate Céline Arsenault, ND.A., dans mon livre Savoureux, santé et sans gluten : « En fait, ce n’est pas du tout une mode. C’est plutôt le vécu de milliers de personnes qui témoignent maintenant du bien-être qu’elles ressentent après avoir modifié leur alimentation pour elles-mêmes ou pour leurs enfants. Nous pouvons choisir de consommer en prévention des aliments sans gluten et/ou sans produits laitiers afin de diminuer les risques de développer des maladies dites inflammatoires. »

Il faut faire les bons choix et pour cela, bien entendu, lire les ingrédients! Et au contraire, en choisissant des céréales variées, comme le quinoa, le sarrasin, l’amarante, le lin, le chia, on gagne en valeurs nutritives et on apprivoise de nouveaux goûts! Et si, en plus, on observe des améliorations sur notre santé, ne sommes-nous pas doublement gagnant? Finalement, que notre diète soit « traditionnelle » ou « sans gluten », le but demeurera toujours le même! Nous alimenter le plus sainement et le plus naturellement possible pour toujours prendre le plus grand soin de notre santé!

Seignalet, Jean, L’alimentation ou la troisième médecine, Éditions du Rocher, 1999, p. 570.

Toujours de Céline Arsenault, ND. A, on peut lire ces quelques lignes fort explicites qui portent à réflexion : « Pourquoi tant de gens semblent-ils réagir à des aliments que l’on consomme depuis toujours? En fait, l’alimentation familiale a beaucoup changé depuis les vingt dernières années. Les repas d’été qui n’étaient qu’occasionnels comme les pizzas, les hamburgers, les sandwichs, les sous-marins, les hotdogs, les paninis, etc., sont devenus des aliments consommés quotidiennement tout au long de l’année et, de plus, ils sont servis abondamment dans toutes les chaînes de restauration. Le blé, le pain, les pâtes sont à la base de la majorité des menus actuels, y compris les collations (muffins, barres tendres, biscuits, etc.). Il y a donc surcharge de ce type d’aliments. De plus, la transformation du blé, avec les siècles, a modifié son équilibre interne le rendant plus hyperglycémiant et plus irritant pour le système digestif par la grande quantité de gluten qu’il contient. Par ailleurs, le blé stimule l’appétit et crée un état de dépendance, on en veut toujours plus. »

MANGER SANS GLUTEN = MANGER SANTÉ? Manger sans gluten veut-il nécessairement dire manger « santé »? Malheureusement non! En effet, lorsque les aliments choisis pour remplacer le blé sont raffinés, faibles en valeurs nutritionnelles, pauvres en fibres, on ne parle pas nécessairement d’un choix santé. Surtout que tous ces ingrédients, entre autres la fécule de maïs, la fécule de pomme de terre, la farine de riz blanc, issues d’un grand processus de raffinement, ont un index glycémique très élevé. Comme nous le savons, la consommation de ce genre d’aliments augmente les risques de développer un diabète de type 2 ou encore des maladies cardiovasculaires. Plusieurs produits sans gluten sont quasi dépourvus ou pauvres en fibres, d’où les nombreuses mises en garde dont en entend souvent parler à l’égard du régime sans gluten. Manger sainement doit réellement comprendre une variété complète d’aliments riches en fibres alimentaires et le manque de fibres alimentaires est l’une des grandes lacunes de plusieurs produits sans gluten. UN CHOIX SAIN Ainsi, à la question Le sans gluten est-il « dangereux », si nous n’avons pas de diagnostic officiel d’allergie?, je vous répondrai qu’il n’est aucunement néfaste de se tourner vers des aliments qui ne contiennent pas de gluten, pour autant qu’ils soient hautement nutritifs. Le monde au naturel • février 2016 • page 21

Alimentation

Par Mélissa Larivière, Dt.P Diététiste | Nutritionniste

Bien manger en 2016, qu’est-ce que ça signifie? epuis les dernières années, on ne cesse d’entendre que l’on doit manger moins de ceci et plus de cela. Bien entendu les fruits, les légumes ou les produits à grains entiers seront toujours mis de l’avant au détriment des charcuteries, des aliments frits ou des boissons gazeuses. Mais pourquoi? C’est leur teneur en gras, plus particulièrement en gras saturés, en sucre et en sodium qui est mis en cause et qui leur confère cette réputation peu envieuse. Le problème ici est que l’on en retrouve parfois là où on ne s’y attend pas et que les quantités contenues dans certains aliments peuvent nous surprendre. Vous retrouverez donc dans les prochaines lignes quelques exemples d’aliments contenants des quantités cachées ou insoupçonnées de ces 3 nutriments.

Commençons d’abord par le sucre. Faisant partie de la grande famille des glucides, on en retrouve naturellement dans les fruits et les produits laitiers, sauf dans le fromage. Notre corps et surtout notre cerveau ont besoin de sucre pour bien fonctionner. Par contre, tous les sucres ne sont pas égaux. Ce sont les sucres ajoutés, provenant des aliments transformés et des boissons sucrées, que l’on doit surveiller et en voici un bon exemple. Votre smoothie matinal ramassé en vitesse au café du coin vous surprendra par sa teneur élevée en sucre.

Un smoothie format moyen saveur fraise-banane et yogourt grec du commerce contient environ 40 g de sucre, soit 8 cuillères à thé. À noter ici que la teneur en fibres alimentaires est souvent très faible, voire même nulle, ce qui nous laisse croire que la quantité de fruits frais utilisée n’est pas bien grande et que le jus prend certainement une place importante dans la liste des ingrédients.

Si vous choisissez plutôt de faire votre smoothie à la maison avec des fruits frais ou congelés, du yogourt grec et du lait ou de la boisson de soya plutôt que du jus, vous diminuerez ainsi la teneur en sucre. De plus, vous en augmenterez votre consommation de fibres et de protéines, ce qui est beaucoup plus intéressant d’un point de vue nutritionnel.

Passons maintenant au gras. Même s’il serait possible de faire un article complet seulement sur ce sujet, dans le cadre de cet article nous nous en tiendrons à quelques astuces vous permettant d‘en limiter la consommation, sans pour autant perdre tout plaisir de

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manger. Voici ici un bel exemple d’aliments du commerce versus maison qui vous convaincra certainement de vous mettre à la popote dès demain.

Un muffin du commerce peut contenir jusqu’à 15 g de gras, ce qui correspond à près de 4 carrés de beurre. De plus, les teneurs en sucre et en sodium seront très élevées, peu importe que vous choisissiez le muffin aux grains entiers ou la version faible en gras.

Un muffin fait maison avec une farine de grains entiers, dans lequel on a substitué une partie du gras par une compote de fruits ou une banane bien mûre peut contenir aussi peu que 4 g de gras, soit l’équivalent de 1 carré de beurre. Oui, il sera beaucoup plus petit en poids et en volume mais beaucoup plus soutenant. Même si vous en mangiez 2 portions pour remplacer vos rôties matinales, il n’en demeure pas moins que vous consommerez 2 fois moins de gras que l’équivalent du commerce. Finalement le sodium, on dit qu’on le retrouve partout même si on ne le goûte pas et c’est vrai. L’exemple cidessus vous le démontre bien.

Un sachet de 28 g de gruau instantané nature contient 100 mg de sodium, ce qui correspond à 4 % de l’apport quotidien recommandé. Oui c’est vrai, 4 % c’est très peu. Mais pourquoi ajouter du sel dans ce type d’aliment et en plus dans la version nature? Notez que les versions avec saveur peuvent contenir jusqu’au double de la teneur en sodium comparativement à la version nature.

Si vous choisissez plutôt de faire votre propre gruau à partir de flocons d’avoine à cuisson rapide, auxquels vous ajouterez vous-même vos ingrédients (fruits frais ou séchés, miel ou sirop d’érable, noix ou graines, etc.), vous ne sauverez pas nécessairement sur la teneur en sucre ou en gras, mais vous réduirez facilement votre consommation de sodium sans compromettre pour autant le goût et le plaisir de manger.

Ce qu’il faut donc retenir c’est que nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même et que ce dicton s’applique d’autant plus quand vient le temps de s’alimenter. Prenez le temps de cuisiner et surtout de planifier vos repas et collations dans la journée. Ça vous évitera de devoir trop souvent vous dépanner avec les versions du commerce, qui même si à première vue ont l’air santé, dans la réalité elles ne le sont pas toujours.

Homéopathie

Par Françoise Marc, HD

Petit lexique homéopathique d’urgence pour les ennuis de l’hiver Malgré la prévention ou parce que vous ne l’avez pas appliquée ou encore parce que l’hiver trop doux nous rend négligents, voici les symptômes hivernaux qui nous surprennent sans préavis. Ces conseils ne doivent pas vous empêcher de consulter un médecin pour confirmer le diagnostic et d’accompagner le traitement classique d’homéopathie, ce qui augmente les chances de guérison rapide. Ci-après un petit lexique homéopathique pour vous aider à dénicher le bon remède en vous rappelant qu’en homéopathie, le plus vite on agit le plus vite on guérit. Autrement dit, au premier soupçon de symptôme annonciateur de rhume, de grippe ou de mal de gorge, on enclenche immédiatement le traitement intensif. Il semble, en effet, que si on laisse à notre système immunitaire le temps de s’engager dans la bataille, on ne peut plus l’arrêter, mais seulement le soutenir. C’est ainsi que les choses traînent en longueur. Autre problème : se procurer rapidement le bon remède dans la bonne dilution. Il est évident qu’en homéopathie, étant donné le nombre de remèdes et de dilutions, aucun magasin ou pharmacie ne peut avoir un choix complet de produits.

Lorsque vous avez trouvé le ou les remèdes nécessaires, on vous répond, bien souvent, qu’on doit le commander et attendre le jour hebdomadaire de commande. Auquel cas, vous pouvez suggérer que vous paierez le transport, qui est, par exemple, de 7 $ pour un des laboratoires homéopathiques de Montréal pour tout le Québec, pour une commande livrée le lendemain.

• Gorge rouge douloureuse, agitation et suite de froid sec : ACONIT • Mal qui débute à droite, angine rouge améliorée par les boissons chaudes : LYCOPODIUM • Mal qui débute à gauche, muqueuse bleuâtre et sensation de constriction de la gorge surtout la nuit avec réveil brusque : LACHESIS • Rouge sombre : PHYTOLACCA • Œdème rosé, luette qui pend comme un sac plein d’eau et aucune sensation de soif : APIS • Mal de gorge allant vers l’oreille et constriction de la gorge : CAPSICUM • Douleur en alternance de droite à gauche : LAC CANINUM • Avec alternance de rougeurs et de pâleurs : FERRUM PHOS • Gorge en feu : CANTHARIS • Mal de gorge, écoulement nasal corrosif (nez et lèvres écorchés) et langue framboise ou scarlatine : ARUM TRIPHYLLUM • Points blancs, amygdales gonflées, salivation, transpiration malodorante, langue chargée gardant l’empreinte des dents : MERCURIUS SOLUBILIS • Amygdales nacrées saignant facilement : MERCURIUS CYANATUS • Amygdale droite : MERCURIUS PROTO IODATUS • Amygdale gauche : MERCURIUS BI-IODATUS • Ulcérations, luette gonflée et translucide et amygdales creusées : KALI BICHROMATUM • Ulcérations, amygdales creusées de cryptes (trous) : KALI MURIATICUM

Pour les dilutions, il n’y en pas dans mon lexique, car mieux vaut agir vite que d’attendre une dilution spécifique.

Dans les formes plus graves, avec prostration accompagnée d’une forte fièvre ou si l’on a des points blancs sur les amygdales, il est recommandé de consulter.

ANGINES ROUGES AVEC OU SANS POINTS BLANCS (inflammation du pharynx, douleur en avalant, rougeur de la gorge et des amygdales)

1- PHASE DE DÉBUT • Fièvre sèche : ACONIT • Fièvre humide (sueurs) : BELLADONNA • Symptômes mitigés : FERRUM PHOS • Anti-infectieux non spécifique à donner dans tous les cas : PYROGENIUM

Dans l’urgence utilisez des dilutions du 5 CH au 15 CH ou du 30 K. Au plus la dilution est basse au plus vous devez rapprocher les prises. Cela peut aller de 30 minutes, à 1 ou 2 heures et parfois en alternant 2 ou 3 remèdes adaptés. Vous pourrez espacer les prises à l’amélioration.

GARGARISMES CALENDULA et PHYTOLACCA T.M : 20 gouttes dans un peu d’eau tiède, le plus souvent possible. OLIGO-ÉLÉMENT : BISMUTH

• Muqueuse rouge, gorge et bouche sèche, chaleur, douleur et rougeur : BELLADONNA page 24 • février 2016 • Le monde au naturel

BRONCHITES (toux persistante accompagnée de toux sèche devenant grasse, douleurs thoraciques hautes, fièvre)

2- PHASE D’ÉTAT : TOUX (voir les remèdes de la toux à la fin de cet article)

• Sans expectoration : IPECA, ANTIMONIUM TARTARICUM, CUPRUM, BRYONIA, SENEGA • Avec expectorations (crachat perlé, sueurs, frissons et faiblesse de 2 h à 4 h du matin : KALICARB

• Expectorations épaisses d’une couleur jaune, toux grasse le jour et sèche la nuit ainsi qu’aucune sensation de soif : PULSATILLA • Bronchite asthmatiforme ou broncho-pneumonie avec angoisse et agitation vers 1 h du matin : METALLUM ALBUM

BRONCHITE QUI TRAÎNE : SULFUR 7 ch, PULSATILLA 9 ch, ANTIMONIUM TART. 5 ch, 2 fois par jour chacun pendant 5 jours.

LARYNGITES (inflammation du larynx, changement ou raucité de la voix et difficultés respiratoires) • Au début : ACONIT • Douleur, rougeur et chaleur : BELLADONNA • Toux aboyante : SPONGIA TOSTA • Spasme et suffocation : SAMBUCCUS • Constriction de la gorge et enrouement : BROMIUM • Voix qui monte, qui descend et qui se perd : ARUM TRIPHYLLUM • Plus coryza comme de l’eau : ALLIUM CEPA • Sensation d’écharde dans la gorge : RUMEX • Aphonie des orateurs par fatigue vocale : SELENIUM • Aphonie des artistes ou des orateurs par trac et fatigue : ARGENTUM NITRICUM TOUX Toux sèche

• Toux incessante, irritante et chatouillement de la gorge : RUMEX • Toux sifflante, violente et douloureuse (premier sommeil) : ACONIT • Toux aboyante, caverneuse et suffocante : SPONGIA TOSTA • Toux quinteuse, douloureuse et aggravée au mouvement (point de côté) : BRYONIA • Toux très douloureuse (brûlure dans la poitrine) : PHOSPHORUS • Essoufflement après manger et toux par irritation laryngée : KALI PHOS

TOUX SPASMODIQUE • Accès de suffocation sans crachat, larynx, trachée et toux aggravée avant minuit : BROMIUM (toujours mieux au bord de mer) • Asthme, obstruction nasale la nuit, nez sec, réveil brutal et sifflements : SAMBUCCUS • Toux épuisante aggravée au coucher, qui cesse dès qu’on s’assoit et chatouillement du larynx : HYOSCIAMUS • Toux aggravée au coucher et brûlures du larynx : MANGANUM • Quintes violentes, asphyxie, incapable de reprendre son souffle et toux aggravée au coucher : DROSERA • Toux violente, suffocante, rougeur et épuisement : CORALLIUM RUBRUM • Toux très spasmodique, de longue durée avec palpitations : CUPRUM TOUX GRASSE Crache difficilement

• Suffocation, cyanose, nausées avec langue propre : IPECA • Encombrement, crache peu et râles humides : SENEGA • Respiration très bruyante, mucosités abondantes, s’améliore lorsqu’on s’assoit et râles humides : ANTIMONIUM TARTARICUM

Crache abondamment • Crachat fétide et douleur au sein droit : PHELLANDRIUM • Sensation de plaie au larynx et crachat épais jaune irritant et collant : METALLUM IODATUM • Toux grasse le matin et sèche le soir, enrouement et grande faiblesse : STANNUM * Toux des fumeurs : STANNUM IODATUM

Si vous désirez des renseignements supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter. Francoise Marc : fllmarc@me.com site : www.homeo-ludivine.com

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Soins beauté Par Cornelia Dum

Soins de la peau : le markéting séduit, les ingrédients informent

vez-vous remarqué que lorsque vous testez un produit, le premier geste est de le porter au niveau des narines? L’idée de « l’efficacité », que nous attribuons à une crème, tient souvent du sensoriel et résulte directement d’une série de facteurs très subjectifs, dont l’emballage et l’odorat qui seraient en tête de liste. Ainsi, malheureusement, lorsque le consommateur adopte un produit cosmétique, la perception agréable de son arôme ainsi que sa texture lorsqu’il est appliqué sur la peau sont des facteurs déterminants qui passent, dans la décision d’achat, bien avant la liste INCI et la qualité des ingrédients utilisés.

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Contrairement aux déodorants ou aux shampoings, où l’utilisateur peut rapidement s’édifier par lui-même, l’efficacité d’une crème pour le visage ne doit pas être présentée ou éprouvée par le fabricant sauf si une autorité légalement reconnue le demande, ce qui n’arrive qu’en cas de plaintes répétitives des usagers (ce dont je n’ai pas eu vent). C’est ainsi qu’efficacité et marketing se confondent très facilement. D’ailleurs, plusieurs grands acteurs de l’industrie, dont l’Oréal, ont reçu dernièrement, de la part des autorités compétentes, des avertissements sérieux quant aux promesses mirifiques des crèmes pour le visage de sorte qu’aujourd’hui, on entend parler davantage « d’apparence » et « d’atténuation des rides » plutôt que de disparition. Une crème (ou un lait) est formée d’un mélange à base d’eau, appelée la phase aqueuse, et de matières grasses, appelées la phase huileuse. Pour mélanger les deux phases, on ajoute des émulsifiants, des conservateurs et, dans l’industrie conventionnelle, des PEG, qui sont des agents qui font pénétrer le produit plus vite dans la peau. Les PEG sont sur la « Dirty List » et ils peuvent contenir du 1,4-Dioxane, un ingrédient cancérigène (par exemple, le PEG-60). Les crèmes sont aussi le royaume des parabènes, des éléments issus de la pétrochimie (paraffinum liquidum, petrolatum, cera microcristallina, mineral oil) et des phtalates associés au cancer et à la neurotoxicité. Les phtalates ne sont pas affichés sur la liste INCI. Ils sont des

composants du générique « parfum » dont les constituants sont inaccessibles au public et protégés par le secret professionnel. Le 1,4-Dioxane ne figurera non plus sur aucune étiquette, vu qu’il est issu de la combinaison de plusieurs ingrédients chimiques. Après l’eau et les composants « techniques » de fabrication des crèmes, il y a aussi des principes actifs comme les huiles, les beurres, les cires, les extraits, les vitamines, etc. Bien qu’outrageusement annoncés par l’étiquetage, ces meilleurs ingrédients, « l’âme du produit », se trouvent en réalité terriblement dilués dans les formulations conventionnelles, souvent en dessous de 1 %. Tous les livres, toutes les études indépendantes et toutes les personnes qui se sont penchés sur l’efficacité des crèmes convergent vers la même conclusion, synthétisée par Rita Stiens : « L’action en profondeur est un mythe et le restera tant qu’on s’imaginera que des cosmétiques peuvent influencer de manière décisive l’activité cellulaire ». Des études ont également démontré que 65 % du processus de vieillissement est déterminé génétiquement et seulement 35 % de celui-ci dépend du style de vie et des soins apportés à la peau. De plus, n’oubliez pas qu’une crème est formée de 70 %, 80 % et même 90 % D’EAU même s’il y a 61 ingrédients dedans!

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On ne réussira pas, à moins de passer sous le scalpel ou la pointe de quelques aiguilles, à arrêter le processus naturel de vieillissement. Et encore! Le résultat n’est pas garanti! Ayant la pleine conscience de ce phénomène naturel et irréversible, rien ne nous empêche, cependant, d’entretenir sainement notre épiderme et de cultiver une apparence soignée, avec des produits honnêtes qui ont réellement des propriétés hydratantes, antioxydantes, régénératrices, protectrices, nourrissantes, adoucissantes, etc. D’ailleurs, notre attachement au petit pot d’onguent parfumé remonte à plus de 5 000 ans. Il n’y a pas de mal à se faire du bien! C’est l’abus d’ingrédients chimiques, la manipulation publicitaire et les conséquences au niveau de la santé et de l’écologie qu’il faut reconsidérer.

Les bienfaits des crèmes devraient logiquement reposer sur les principes actifs qui sont utilisés dans leur fabrication. Et dans ce sens, avez-vous déjà pensé à consommer les principes actifs des cosmétiques à l’état pur, sans qu’ils soient noyés dans l’eau, les additifs et les conservateurs? En utilisant des produits naturels comme des huiles végétales (jojoba, abricot et noix de coco) et la synergie des huiles essentielles et des beurres comme le karité ou le cacao, vous réduisez à zéro la toxicité dans vos articles de soins, vous encouragez le commerce équitable et l’agriculture biologique et vous êtes écologiques, car vous réduisez le nombre de produits dans votre salle de bain tout en soignant plus efficacement la santé de votre peau. Dans mes nombreux échanges avec la gent féminine, j’ai constaté que nous entretenons souvent un rapport d’attachement quasi-affectif avec notre crème pour le visage et que, règle générale, les femmes sont fières de leur choix, louangeant les mérites de leur « allié anti-âge » et ne sont pas prêtes à remettre en question leur fidélité à la première discussion, même si vous leur montrez noir sur blanc les ennemis publics INCI. Parfois, nous avons besoin de réflexion et l’idée qu’on ait pu utiliser pendant des années un baume fétiche d’une marque de renom, qu’on a payé très cher et qui est censé nous protéger contre les agressions de la nature et du temps, mais qui contient plein de composants dangereux pour la santé, s’apparente à un sentiment de trahison, une grave infidélité amoureuse, dont l’acceptation prend du temps. Je ne voudrais surtout pas vous bousculer dans vos sentiments. Je vous suggère simplement de vérifier les ingrédients avant de décider si vous gardez ou si vous remplacez votre crème de jour et de nuit. Utilisez Skin Deep, un outil incontestable, le site de Rita Stiens ou bien Notéo.

Une fois de plus, la mention « sans parabènes » ou « sans … » ne vous garantit pas une bonne innocuité. C’est seulement une mode et un argument de vente plutôt qu’une garantie d’un produit sain. Le méthylisothiazolinone, un substitut des parabènes, s’est avéré être encore plus néfaste. Je le répète, une gamme ou une marque ne détient pas de scores excellents en termes d’innocuité (ni d’efficacité) pour tous ses produits. Il faut donc les vérifier un par un et ne pas se fier au nom, comme seule garantie. En attendant des lois plus sévères, des contrôles plus stricts et que la responsabilité prenne le dessus sur le profit, demeurons vigilants. Si vous faites partie de ceux qui désirent s’engager dans une consommation plus sécuritaire, respectueuse de la nature et

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du corps humain, c’est avec grand enthousiasme que je vous informe qu’il existe des produits tout à fait recommandables et non nocifs pour la santé et pour l’environnement. S’il y a un secteur cosmétique non toxique dans lequel nous avons l’embarras du choix, c’est bien celui des soins de la peau. Des formules supérieures en termes de qualité à des prix équivalents, oui, c’est possible. Pourquoi ne pas purger vos salles de bain puisque les solutions sont disponibles? Les crèmes certifiées biologiques issues de l’industrie des cosmétiques ou celles qui ont une composition propre et qui ne contiennent pas de PEG, ont une texture et des arômes différents. Il faut frotter plusieurs fois pour faire pénétrer la crème, ce qui n’est pas un défaut, mais une qualité. Plus vous avez des principes actifs dans la composition du produit et plus ses ingrédients sont listés parmi les 4 à 6 premiers sur la liste INCI, meilleure sa qualité sera.

Comme ceci n’est pas un article commandité, voici quelques suggestions, toutes fabriquées au Québec, par des visionnaires et des gens passionnés par la beauté engagée (en ordre alphabétique) : Arganat, Aster, Bioéternel, Corpa Flora, Kamelya Aromacosmétique, Kariderm, Mékar, Zorah Biocosmétiques. Testez, essayez et explorez. L’honneur et le plaisir seront de la partie! Acheter responsable, embellir la planète, éveiller la réflexion sur nos habitudes de consommation, oser le changement, voici ce à quoi je vous convie!

COLLAGÈNE COLLAGÈNE est une solution buvable concentrée à base de collagène et de vitamine C pour aider à maintenir en bonne santé les cartilages, les os et la peau.

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Messieurs ! Voici une huile spécialement conçue pour entretenir votre barbe. On l’utilise quotidiennement pour hydrater, nourrir et adoucir les poils de la barbe ainsi que la peau qui se trouve en dessous de celle-ci.

Fabriqué au Québec Le monde au naturel • février 2016 • page 29

Herboristerie

Par Nathalie Beaudoin, Hta Herboriste-thérapeute accréditée

Favoriser le sommeil et mieux dormir avec des plantes

voir un bon sommeil contribue pleinement à notre bien-être. Le sommeil a une fonction essentielle pour notre santé, comme peuvent l’avoir l’activité physique ou l’alimentation. Une mauvaise nuit de sommeil peut avoir des répercussions importantes sur notre journée. D’autre part, en cas de récidives et de prolongations des troubles du sommeil, ceci peut avoir des répercussions néfastes sur notre santé. QUELQUES PLANTES POUVANT VOUS AIDER À MIEUX DORMIR Pour trouver le sommeil et garder le moral, vous avez tout essayé! Mais avez-vous pensé à Dame Nature? Les plantes sont souvent d’excellents remèdes contre les nuits blanches. Un petit herbier, à lire avant de dormir…

L’aubépine Crataegus monogyna Les fleurs d’aubépine contiennent des flavonoïdes proches de ceux du raisin dont les vertus antioxydantes permettent d’abaisser le taux de cholestérol. Antispasmodiques et calmantes, les fleurs d’aubépine améliorent les troubles du rythme cardiaque. Elles sont particulièrement recommandées en cas de stress et d’angoisse, pour leur action sédative, propice au sommeil. À prendre sous forme d’infusion. La lavande Lavandula officinalis, L. angustifolia Qu’on se le dise, la lavande n’est pas loin d’avoir toutes les vertus. Bonne pour la peau et pour la digestion, elle a aussi des propriétés calmantes importantes. Elle a aussi l’autre grand avantage d’être très facile à trouver, que ce soit dans les magasins ou simplement dans votre jardin...

Sous forme d’huile essentielle, diffuser quelques gouttes de lavande dans la chambre avant de se coucher ou quelques gouttes sur un mouchoir inséré sous la taie d’oreiller, elle permet de se relaxer et de tomber rapidement dans un sommeil réparateur, ainsi qu’une simple tisane préparée avec des fleurs de lavande est déjà très relaxante...

La passiflore Passiflora incarnata La fleur de passiflore est reconnue pour ses vertus tranquillisantes, pour calmer les états anxieux, les troubles du sommeil, l’agitation et le stress. Antispasmodique, elle peut également soulager les femmes souffrant de règles douloureuses et améliorer page 30 • février 2016 • Le monde au naturel

l’hypertension ou les palpitations dues à une trop grande émotivité. Utilisez-la en infusion ou en teinture d’alcool, ponctuellement au besoin. La passiflore est contre-indiquée pour les femmes enceintes ou qui allaitent ainsi que pour les enfants de moins de 6 ans.

Le tilleul Tilia americana, T. europoea Cet arbre, si commun qu’il en deviendrait presque banal, recèle des trésors de bienfaits. En infusion, sa fleur détend, calme et favorise l’arrivée du sommeil. Elle est également utilisée pour modérer les courbatures et les douleurs qui surviennent lors d’un refroidissement. Attention à ne pas confondre la fleur et l’écorce de tilleul. Ce dernier, plus connu sous le nom d’aubier de tilleul, est réputé pour son action drainante. La valériane Valeriana officinalis Malgré sa mauvaise odeur de racine, la valériane est utilisée depuis la nuit des temps. Au Moyen Âge, ses indications thérapeutiques étaient si nombreuses que la valériane était surnommée « guérit-tout ». Aujourd’hui, elle est essentiellement utilisée pour lutter contre la nervosité et le stress, détendre l’organisme et améliorer le sommeil. Prenez la teinture d’alcool des racines, ponctuellement au besoin ou au coucher.

Ces plantes sont effectivement très souvent efficaces en cas de troubles mineurs du sommeil. Par contre en cas d’insomnie sévère ou persistante, n’hésitez pas à consulter votre médecin! Préparez-vous au sommeil Au moins une heure, voire deux heures avant d’aller au lit, diminuez le travail intellectuel et la stimulation de vos sens, particulièrement la vision. Éteignez donc le téléviseur et l’ordinateur et tamisez l’éclairage. Gardez vos pieds bien au chaud : il est difficile de s’endormir si les pieds sont froids. Bien entendu, les aliments excitants sont à proscrire! Remplacez le café ou le thé par une tisane relaxante et évitez le chocolat, la nicotine, les colas et l’alcool. En effet, même si ce dernier semble favoriser l’endormissement, il entraîne plutôt des sécrétions d’adrénaline qui empêchent le sommeil de passer à sa phase profonde. Puisse ces informations et suggestions vous aider à mieux récupérer, en vous souhaitant de bonnes nuits réparatrices!

Santé

Indole-3-Carbinol : substance miracle pour les femmes? Le syndrome prémenstruel ou SPM fait partie de la vie de plusieurs femmes et ce, dès l’adolescence. Les symptômes suivants en font partie : gonflement, maux de tête, prise de poids, dérangement intestinal, sensibilité des seins, fatigue, dépression, irritabilité, perte de la libido et même maux de dos et de jambes.

Éruptions cutanées hormonales? Ce n’est pas qu’un problème d’ados!

Il est clair, d’après les signes d’une dominance en estrogènes, que le SPM est dû à un débalancement hormonal lequel peut dépendre de l’alimentation, de l’hérédité, du stress et des composantes émotionnelles.

Par contre, lorsque l’on regarde aujourd’hui la panoplie de produits chimiques dans notre environnement, ceux qu’on appelle perturbateurs hormonaux ou endocriniens, il n’est pas rare de voir des jeunes filles au prise avec un syndrome prémenstruel. On sait que les estrogènes sont en dominance pendant la première partie du cycle. Si, en plus, les perturbateurs hormonaux sont en plus grand nombre, le corps se prépare à une manifestation du SPM plus intense. C’est pourquoi, il est primordial de diminuer l’usage de parfum et de tout ce qui perturbe le cycle hormonal et de prendre un supplément qui va permettre au foie d’éliminer ce surplus d’estrogènes; ces derniers vont causer des effets secondaires que la jeune fille et même la jeune femme auront de la difficulté à endurer et s’en suivra la prise de médicaments, d’anovulants et même d’antidépresseurs. Savez-vous aussi que les estrogènes prédisposent à des déséquilibres du niveau de sucre sanguin et que bien des femmes se « garochent » dans le sucre avant les règles? Heureusement, il existe une substance appelée Indole-3-Carbinol provenant du brocoli et ayant comme fonction d’aider le foie à se débarrasser des substances métaboliques des estrogènes.

Fameux n’est-ce pas? Il est même prouvé que l’Indole-3-Carbinol est un protecteur du cancer. Pour multiplier l’effet de cette substance, la synergie avec d’autres plantes comme le thé vert, le curcuma ainsi que le calcium D-glucarate augmente les effets bénéfiques de cette molécule qu’on pourrait également appelée antioxydant. De plus, à l’adolescence, on voit surgir des problèmes de peau comme l’acné et celle-ci peut persister si l’équilibre hormonal n’est pas réglé. Heureusement, ces substances font des merveilles dans ce cas. Un bon supplément recommandé dès la puberté pour les jeunes filles qui ont des problèmes avec leur cycle menstruel. De plus, il diminue les douleurs lors des menstruations et aide à régulariser les cycles.

EstroSense

C’est tellement plus facile d’être une fille. […] Comme la plupart des gens, je suis moi aussi aux prises avec des problèmes d’acné. […] Un des problèmes qui m’a demandé une attention particulière est la ligne de mes joues et mon dos. […] C’est alors qu’EstroSense est entré dans ma vie et l’a changée pour le mieux. […] Après les trois premiers mois, les éruptions cutanées dans mon dos et sur mes joues ont considérablement diminué. En plus de ça, pratiquement tous mes signes de SPM ont disparu. [...] C’est tellement plus simple d’être une fille maintenant! Ellie S., blogueuse beauté

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Le monde au naturel • février 2016 • page 31

Vin

Par Marc André Gagnon

Le vocabulaire du vin

omment parler du vin pour se faire comprendre? Le plus naturellement et le plus clairement possible.

Vous avez sûrement participé à des repas où des gens parlaient avec grande assurance du vin et d’autres ne pouvaient dire que « j’aime » ou « je n’aime pas ». Il n’y a rien de mal à ne dire que « j’aime » ou « je n’aime pas ». Toutefois, si l’on veut aller un peu plus loin et mieux exprimer ce que l’on ressent, c’est possible en adoptant un vocabulaire simple et expressif. C’est ce que nous allons aborder ici en utilisant des mots courants tout en étant précis.

On peut décrire le vin et la sensation qu’il nous procure comme on décrit un film, un met, un livre ou un vêtement.

Dans le vin, il y a de l’alcool, des tanins, du fruit et de l’acidité. Ce qui donne des odeurs, une texture, un volume et des sensations. À partir de ces seuls huit éléments, il est possible de bien décrire ce que nous avons dans le verre. LES ODEURS Commençons par les odeurs qu’on appelle arômes. Estce que ça sent beaucoup, un peu ou pas du tout. Puis quoi? Fruité, floral, boisé, végétal, épicés. Au total, est-ce que ça sent bon ou non.

Vous pouvez aussi essayer d’être plus précis en disant fruits rouges, noirs ou blancs ou encore à dire le nom d’un fruit ou d’une fleur, mais là il faut être conscient que ce que l’on sent dans le verre est souvent personnel et que les autres sentiront peut être le fruit rouge comme vous, mais pas nécessairement la fraise, mais plutôt la cerise ou autre chose. LA TEXTURE C’est ce qu’il y a de plus important dans le vin, sa texture. C’est le fruit, les tanins, l’acidité et l’alcool qui donnent sa texture au vin. On peut la décrire de plusieurs manières. Texture fait penser à textile; alors si on décrivait le vin en utilisant des mots du textile : velouté (comme du velours); soyeux (comme de la soie); étoffé; fin, souple, léger, caressant, tendre, concentré, dense, rond, ferme, compact, massif, solide, robuste, granuleux, grains fins, pâteux, raide, rugueux, grossier... page 32 • février 2016 • Le monde au naturel

Notez que plusieurs de ces mots peuvent s’employer autant pour décrire la texture du vin que ces composants que sont les tanins et le fruité. LE FRUIT Le vin est fait d’un fruit, le raisin. Il peut être sec (moins de 4 g/l), demi-sec, demi-sucré ou sucré. Le fruit peut être consistant, abondant, juteux, charnu (qui a de la chair), onctueux, généreux, mûr, pulpeux, massif, gommant, coulant, dense ou léger. LES TANINS Proviennent des pépins des raisins, ils peuvent être imperceptibles, fins, élégants, petits, gros, denses, ronds, astringents (collent aux gencives), fermes, compacts, massifs, puissants, touffus, grossiers, végétaux ou durs. L’ACIDITÉ L’acidité est un composant de la texture du vin et aussi un élément qui peut se décrire par des mots spécifiques. Cette acidité est elle faible, bien dosée, rafraîchissante, nette, vive, mordante, dure ou coupante. Un vin qui a peu d’acidité pourra être dit mou ou pâteux. L’ALCOOL L’alcool est un élément essentiel du vin. Sans alcool il n’y a pas de vin. L’alcool accentue les saveurs et les arômes. L’alcool peut laisser une certaine chaleur en fin de bouche. On dira alors le vin chaleureux. L’alcool peut aussi monté légèrement à la tête, on le dira capiteux. S’il y a trop d’alcool, alors le vin sera brûlant. L’ÉQUILIBRE Un vin c’est comme la charpente d’un pont, d’une grange. Ça peut être équilibré ou non. Si tous les éléments que sont le fruit, le sucré, les tanins, l’acidité et l’alcool se complètent alors on dit le vin équilibré. Si un des éléments dépasse trop alors là on peut le dire déséquilibré, alcooleux (trop d’alcool), vert ou acerbe (trop acide), astringent, râpeux (trop de tanins); mince, maigre, creux ou décharné (s’il manque de tout).

On peut aussi décrire la charpente du vin en disant que le vin a du corps, qu’il est corsé, bien charpenté, costaud, qu’il a les épaules larges. Ou bien qu’il est fluet, léger ou lourd.

LE BOISÉ La flaveur de bois est une qualité ou un défaut? C’est une question de goût et de type de bois. Le bois donne des odeurs ou saveurs de vanille, de noix de coco, de cèdre, de bois neuf, de bois vieux, de plancher verni, d’acajou, de chocolat ou d’épices. LA FINALE Finalement ce qui compte c’est la finale. Est-ce que le vin vous laisse une belle bouche? Le vin est dit long, persistant ou court selon la persistance plaisante de ses saveurs et de ses qualités gustatives. Voilà qui fait mine de rien tout de même 100 mots courants qui vous permettront de décrire les bons vins que vous dégustez.

Voici maintenant quelques vins bio pour vous pratiquer.

L’Hereu, Raventos i Blanc, Conca del Riu 2013 Encore meilleur que le millésime 2012.Un mousseux blanc d’Espagne élégant et savoureux. De la classe ici. Des bulles fines, une acidité équilibrée sur un très beau fruité. À prendre en apéritif et tout au long du repas. C’est bien sec (extra brut). Cépages: maccabeu 45 %, xarel-lo 40 % et parellada 15 % en récolte manuelle. Méthode champenoise. Culture en biodynamie. Acidité 6,73 g/l (tartrique), pH 2,92. Alc. 11,8 %. 12097946 • Prix : 21,10 $ Bianco Maggiore, Grillo 2012 Quel beau vin blanc de Sicile ! Grillo est le nom du cépage. On prononce gril-lo. C’est d’un fruité intense, gras, légèrement miellé et laine mouillée. D’une grande persistance gustative. Aérez-le, il est encore meilleur le surlendemain. Bianco maggiore est l’aigrette blanche. Sucre 2,2 g/l. Alc. 12,5 %. 12476989 • Prix : 22,40 $ Ijalba Reserva Rioja 2011 Un autre beau vin rouge de la maison Ijalba. Celui-ci est bien boisé, très aromatique. D’une texture veloutée sur un très beau tanin. Une bonne tenue en bouche. C’est assez ample et plutôt généreux. Longue finale boisée sur une texture d’un beau granulé qui laisse une impression agréable. Composée de tempranillo à 80 % et de graciano. Deux ans en barriques de chêne. Laissez respirer. Pour quelques années de cave. Sucre 2,1 g/l. Alc. 14 %. 478743 • Prix : 22,75 $

Zolo cabernet sauvignon 2014 Même l’Argentine se met au vin bio! Des arômes de fruits rouges, de fumée et de fougère. Il y a beaucoup de fruits en bouche, un fruité jeune, ample et collant. C’est peu tannique et peu acide. Des saveurs de prunes très mures et des notes de tabac. Très longue finale fruitée. Un cabernet sauvignon différent. Capsule à vis. Servir frais à 14-15 degrés. Sucre 2,7 g/l. Alc. 14,2 %. 11373232 Prix : 18,50 $ L’auteur de cette chronique, Marc André Gagnon, est journaliste depuis plus de 30 ans. Il est maintenant journaliste indépendant (depuis 2004) et spécialisé dans le domaine du vin. Il anime le site internet Vin Québec qui est le guide vin le plus consulté au Québec. (vinquebec.com) Vous pouvez le contacter à cette adresse : info@vinquebec.com

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

Diminution de la consommation de viandes dans le monde

n octobre dernier, le Centre international de recherche sur le cancer, rattaché à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classait la viande transformée, essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents cancérogènes pour l’être humain, alors que les viandes rouges incluant le veau et le porc, étaient classées comme « probablement cancérogènes ». Ces classements font suite à l’analyse de plus de 800 études.

Parmi les cancers les plus souvent associés à la viande, on retrouve le cancer colorectal et un peu moins fréquemment, les cancers de la prostate et du pancréas, selon les auteurs de l’étude. LE VÉGÉTARISME OCCUPE UNE PLUS GRANDE PLACE À la lumière de ce constat, il est intéressant de voir qu’au même moment, on note une réduction de la consommation de la viande dans plusieurs pays à travers le monde. En effet, le mode de vie végétarien a nettement augmenté au cours des dix dernières années. Les familles ajoutent, chaque semaine, quelques repas sans viande et beaucoup de restaurants offrent une option végétarienne à leur menu. D’autres choisissent le flexitarisme, c’est-à-dire une combinaison d’une alimentation végétarienne avec une consommation de viande occasionnelle. Déjà en 2010, les Nations Unies encourageaient les gens à adopter une alimentation basée sur les végétaux en raison des conséquences environnementales et sanitaires. Aujourd’hui, de plus en plus de gens apprécient le mode de vie végétarien et l’adopte.

HUIT PAYS QUI ONT RÉDUIT LEUR CONSOMMATION DE VIANDE À travers le monde, huit pays ont réduit considérablement leur consommation de viande : le Canada, les ÉtatsUnis, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne, la Suède, Israël et l’Inde. D’abord chez-nous, ici au Canada, les Canadiens ont diminué de 10 % leur consommation de viande depuis 2011. De plus, on note une réduction de 25 % de la consommation des produits laitiers. Lait de soya et d’amande font maintenant partie des habitudes de vie de plusieurs d’entre nous. Chez nos voisins du Sud, des chercheurs tentent de convaincre les Américains que la diminution de la page 34 • février 2016 • Le monde au naturel

consommation de viande peut aider à améliorer leur santé. Une étude relate que 36 % des Américains achètent des produits alternatifs à la viande occasionnellement.

En Grande-Bretagne, on dit qu’un adulte britannique sur huit suit un régime végétarien ou végan. De plus, 12 % de la population de ce pays s’identifie comme étant végan ou végétarien et ce pourcentage augmente à 20 % chez les 16 à 24 ans.

En Espagne, la cuisine espagnole est traditionnellement riche en viande, mais voilà que les choses changent. En effet, les végétariens et végans espagnols sont de plus en plus nombreux, confirmant que le mode de vie change dans ce pays. Peut-on croire qu’en Allemagne, cette nation reconnue pour ses saucisses, est désormais le pays de plus de 7 millions de végétariens. La célébration du « Oktoberfest » offre maintenant des choix végans. Par ailleurs, fait intéressant, le pays abrite la première chaîne de supermarchés totalement végan : « Veganz ». Face à sa grande popularité, le propriétaire envisage même d’ouvrir une soixantaine de succursales supplémentaires d’ici 2020. En Suède, le gouvernement étudie la possibilité d’émettre une « taxe sur la viande ». Près de 10 % des Suédois sont maintenant végétariens ou végans et durant les cinq dernières années, on dit que le nombre de végétariens a augmenté de 4 %.

Saviez-vous qu’Israël est la capitale du monde végan? En effet, il y a près de 300 000 végans dans le pays. Il s’agit de la plus grande proportion entre le nombre de végans d’un pays et le total de ses habitants. L’Inde, pour sa part, peut se targuer de posséder la « première ville toute végétarienne au monde »! Il s’agit de la ville de Palitana. On dit que les moines de ce pays ont fait une grève de la faim pour faire pression sur l’état de Gujarat afin de mettre hors-la-loi l’abattage des animaux de leur ville. Leurs efforts ont été récompensés puisque l’abattage a été supprimé et la vente de viande et d’œufs y est interdite. Ces pays en voie de transformation sur le plan nutritionnel sont la preuve que de plus en plus de gens à travers le monde veulent prendre leur santé en mains.

Pour maigrir : compter les bouchées

Une étude réalisée par la Brigham Young University et parue dans la revue Advances in Obesity Weight Management and Control révèle que compter les bouchées plutôt que les calories pourrait aider à moins manger et donc à perdre du poids. En effet, des personnes, qui ont réduit de 20 à 30 % leur nombre de bouchées en un mois, ont perdu 1,6 kg. On sait que de nombreux régimes nous suggèrent de compter les calories, ce qui n’est pas toujours facile à faire au quotidien et surtout à long terme. « Cette étude confirme ce que nous savions déjà : consommer moins de nourriture fait une différence », affirme Josh West, l’auteur principal de l’étude. « Nous ne préconisons pas que les gens meurent de faim. Ce dont nous parlons est qu’ils mangent moins quand ils se mettent à table », ajoute-t-il. Compter les bouchées est donc une bonne option pour perdre du poids. De plus, le fait de compter ses bouchées permet à l’individu d’être conscient de ses habitudes alimentaires.

Zinc et sélénium : bénéfiques pour les cas d’hypothyroïde Des suppléments de zinc seuls ou associés à du sélénium amélioreraient le fonctionnement de la glande thyroïde. C’est du moins ce qu’affirme une étude d’intervention réalisée en Iran. Nous savons que l’hypothyroïdie est un ralentissement de l’activité de la glande thyroïde qui s’accompagne souvent d’un surpoids, de frilosité, de sécheresse de la peau et de fatigue. Le zinc et le sélénium jouent un rôle important dans le fonctionnement de la glande thyroïde et de ses hormones.

Dans cette étude iranienne, 68 volontaires ont reçu, pendant 8 semaines, soit un supplément de zinc et de sélénium, soit de zinc avec un placebo, soit de sélénium avec un placebo ou soit deux placebos. Résultats : le niveau d’hormones T3 libre, un indice majeur de l’activité de la glande thyroïde, a augmenté de façon significative dans les groupes qui recevaient du zinc avec ou sans sélénium. De plus, le niveau de T4 libre a nettement augmenté dans le groupe qui prenait du zinc et du sélénium et le niveau de TSH a diminué dans le groupe qui recevait l’association zinc et sélénium.

Cependant, les auteurs de l’étude n’ont pas constaté de diminution du poids ni de l’indice de masse corporelle chez les participants et spécifient que le niveau de sélénium dans le sang des volontaires était déjà très élevé au début de l’étude et sans doute trop élevé pour laisser entrevoir un effet plus spécifique du sélénium. Toutefois, ils concluent que des suppléments de zinc ou de zinc et de sélénium sont susceptibles d’améliorer la fonction thyroïdienne.

VITAMINE C VITAMINE et LYSINE Pourquoi la vitamine C et la lysine sont nécessaires à votre santé cardiaque et plus encore… W.. Giff W Gifford-Jones, ord-Jones, MD | La vitamine C constitue le plus important important antioxydant hydrosoluble présent dans le corps humain. En plus de soutenir la santé immunitaire, la vitamine C est nécessaire à la fabrication du collagène, le principal constituant des tissus con onjon jonctifs de l’organisme, dont le cartilage, les tendons, les ligaments, les os et les vaisseaux sanguins. Alors que nous prenons de l’âge, la production du collagène par l’organisme ralentit. Il est possible que cela se traduise par une peau vieillissante, l’arthrose, l’ostéoporose et bien d’autres troubles, par exem emple ple le déclin de la santé cardiovasculaire. es doses élevées de vitamine C et de lysine soutiennent la santé artérielle et la santé cardiovasculaire dans son ensemble. Pour la production de collagène sain, soit la colle qui retient ensemble les cellules coronaires, tout comme le mortier retient les briques, la vitamine C est essentielle. Quant à la lysine, comme les tiges d’acier dans le ciment, elle renforce le collagène. Ensemble, elles améliorent la santé artérielle et réduisent le risque de crise cardiaque ainsi que d’athérosclérose. Sans la quantité de vitamine C nécessaire à la production de collagène, et par ricochet, d’un cartilage sain, les os finissent par s’user entre eux. Si les gens consommaient suffisamment de vitamine C pour permettre la production de collagène sain, le nombre de remplacements des articulations chuterait. En présence de polyarthrite rhumatoïde, de fortes doses de vitamine C sont aussi requises puisqu’elles réduisent la réaction inflammatoire qui se manifeste dans les articulations. Cela vaut aussi pour la dentition – les dents tombent lorsque les réserves de collagène des gencives sont épuisées et qu’elles ne retiennent plus les dents. Mes patients sont étonnés lorsque je leur dis que la vitamine C les aidera à conserver leurs dents. Quant à la lysine, un acide aminé essentiel, sa réputation n’est plus à faire dans les cas d’infection par le virus de l’herpès simplex, mais elle exerce aussi des effets fav favorables sur la tension artérielle, la prévention des accidents vasculaires cérébraux, l’humeur et l’anxiété. Voilà pourquoi je prend des doses élevées de vitamine C et de lysine depuis que j’ai subi une crise cardiaque il y a 17 ans – je célébrerai bientôt mes 92 ans, et je me félicite de ma constance! Je pense que c’est ce qui m’a sauvé la vie. Recherchez chez votre détaillant d’aliments naturels ou votre pharmacien spécialisé.

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Soins du corps Par Guylaine Campion, ND

Qu’est-ce que le yoga Iyengar? Le yoga Iyengar est une méthode thérapeutique qui exige une précision dans l’alignement du corps à travers les différentes postures. Son créateur, le maître de yoga indien B.K.S Iyengar, a inventé cette méthode tout spécialement pour assouplir les corps plutôt raides des Occidentaux. Sa méthode est basée sur la tradition ancienne du yoga, principalement sur l’étude posturale (asanas), les techniques respiratoires (pranayama) et la relation profonde (savasana). Elle se développe de façon graduelle alors que l’élève progresse en toute confiance dans son apprentissage.

e yoga Iyengar permet de développer force, endurance et souplesse tout en se relaxant. Des accessoires peuvent être utilisés lors de la pratique de ce type de yoga soit des blocs, des courroies ou des couvertures. Ils permettent d’ajuster, au besoin, les postures et de les exécuter sans risque de blessures. Les postures exécutées en position debout sont très importantes dans le yoga Iyengar puisqu’elles donnent de la puissance aux jambes, augmentent la vitalité tout en améliorant la circulation sanguine, l’équilibre et la coordination.

LES BIENFAITS DU YOGA IYENGAR Le yoga Iyengar procure plusieurs bienfaits. Il réaligne et raffermit le corps, améliore le maintien et le tonus musculaire, assouplit les articulations, donne de la vitalité et de la confiance en soi, calme le mental et le système nerveux, augmente la concentration, procure calme et paix intérieure et donne de l’énergie. La maîtrise des différentes postures prépare le corps à l’ouverture de la poitrine et à l’accès à une technique de contrôle de la respiration. À mesure que le mental s’unit au souffle, l’élève atteint un état méditatif.

Cette méthode ne requiert pas nécessairement de la souplesse et s’adresse aux gens de tous les âges. Les

page 36 • février 2016 • Le monde au naturel

différentes postures sont adaptées à la structure corporelle et à la condition physique de chacun. Il s’agit donc d’une méthode progressive et sans risque.

Le maître créateur B.K.S. Iyengar disait : « Le yoga a une triple action sur la santé. Il conserve en bonne santé les gens sains, il empêche le développement des maladies et il active la guérison. » QUI EST B.K.S. IYENGAR? Le maître créateur de cette méthode de yoga, B.K.S. Iyengar, a consacré plus de 75 ans à la pratique et à l’enseignement du yoga. Il définissait le yoga comme étant « un art, une science et une philosophie ».

Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues. Respecté à travers le monde, B.K.S. Iyengar a fondé son école à Pune, en Inde du Sud, en 1973. Ses nombreux voyages à travers le monde l’ont amené à visiter les cinq continents où son enseignement s’est répandu au fil du temps. En terminant, voici une pensée de ce grand maître qui résume assez bien le but à atteindre lorsqu’on pratique ce type de yoga : « Si vous prenez soin des racines de l’arbre, fragrance et fleuraison viendront par ellesmêmes. Si vous prenez soin de votre corps, la fragrance de la pensée et de l’esprit viendra d’elle-même ».

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Alimentation Par Guylaine Campion, ND

Les aliments qui nous

réchauffent en hiver page 38 • février 2016 • Le monde au naturel

vec les froides journées de l’hiver, on a envie de soupes chaudes, de pot-au-feu ou de ragoûts. Mais attention, certains plats réconfortants signifient également gras et/ou sucres! Saviez-vous qu’il existe plusieurs aliments qui ont la propriété de nous réchauffer sans nous faire engraisser? Poivrons, oignons, ail, lentilles, pommes de terre, agrumes, cannelle, muscade, poivre ou gingembre, nous vous invitons à partir à la découverte de ces aliments qui font monter la température du corps durant la saison hivernale. En médecine chinoise, on classe les aliments en cinq catégories soit : froid, frais, neutre, tiède et chaud. Cette classification n’a rien à voir avec la température à laquelle ces aliments sont consommés. En général, les aliments froids et frais nourrissent le yin insuffisant et chassent du corps la chaleur et le feu, alors que les aliments chauds et tièdes nourrissent le yang et éliminent le froid. BIEN CHOISIR SES ALIMENTS Parmi les aliments qui réchauffent, on retrouve les épices (cannelle, clou de girofle, poivre, cumin, gingembre et muscade), les aromates (thym, romarin et laurier), les aliments soufrés (ail, oignons, échalotes et moutarde), les légumineuses (pois chiches, haricots secs et lentilles), les oléagineux (noix et amandes), les légumes (poivrons, pommes de terre, carottes et panais), les agrumes et les céréales (avoine, riz et sarrasin). Les aliments qui réchauffent agissent sur la thermogénèse, c’est-à-dire le mécanisme de production et de régulation de la chaleur de l’organisme. Fait intéressant : dans le langage de la médecine orientale, on dit que les épices et les aromates allument le feu digestif alors que dans notre médecine traditionnelle, on dit plutôt qu’ils provoquent des sécrétions d’enzymes. En fait, ceux-ci entraînent plusieurs réactions chimiques dans

l’organisme. La sécrétion d’enzymes s’effectue dès que les aliments sont dans notre bouche. Tous les plats mijotés, les pot-au-feu et les ragoûts réchauffent le corps, car ils cuisent lentement et sont accompagnés d’aromates et d’épices. Les épices, plus particulièrement le poivre, ont un effet vasodilatateur. Les vaisseaux sanguins se dilatent, les cellules secrètent plus d’enzymes et nous réchauffent.

STIMULER LE SYSTÈME ENDOCRINIEN Certains aliments stimulent notre système endocrinien et, par le fait même, la sécrétion des hormones. Par exemple, pour mieux combattre le froid, il est important de soutenir la glande thyroïde en consommant des fruits de mer, des algues et du gingembre. On peut soutenir les glandes surrénales en consommant de la cannelle, de la sarriette, du romarin, du thym et des fruits riches en vitamine C. Ceux-ci augmentent notre capacité à nous adapter aux différentes variations de température que l’on connaît en hiver.

La thermogénèse favorise la production d’enzymes digestives qui métabolisent les nutriments. Elles nous aident à renforcer notre organisme. Ce sont des aliments qui sont énergétiques. Ils apportent beaucoup d’énergie, donc de la chaleur au corps. Par ailleurs, on dit que les aliments qui réchauffent ont un rôle à jouer sur notre moral et pourraient éloigner les dépressions saisonnières. En conclusion, on dit qu’il est préférable d’associer des légumes crus ou une salade aux aliments chauds, car ils améliorent la digestibilité. Aussi, il est préférable de ne pas consommer des aliments chauds au souper, car ils pourraient nuire au sommeil et même provoquer des sueurs nocturnes.

Le monde au naturel • février 2016 • page 39

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Doit-on éliminer les gras saturés?

epuis plus de quarante ans, on nous conseille de diminuer notre consommation de graisse, et plus particulièrement celle des acides gras saturés, afin d’éviter des problèmes cardiovasculaires. On nous recommande aussi d’éviter les aliments gras et de choisir le lait écrémé plutôt que le lait entier. Une étude réalisée sur des animaux a démontré un lien entre une alimentation riche en gras saturés et un taux de cholestérol élevé de même que des lésions dans les artères. Puis des études chez l’homme ont révélé un lien entre les gras saturés et l’augmentation du « mauvais » cholestérol : un facteur de risque important des maladies cardiaques.

D’OÙ VIENNENT LES GRAS SATURÉS? Les acides gras saturés proviennent surtout du règne animal (crème, beurre, porc, bœuf, canard, etc.), mais on les retrouve aussi dans certains produits végétaux, tels que l’huile de coco et l’huile de palme. Malgré leur mauvaise réputation, les acides gras saturés jouent un rôle important au niveau de nos membranes cellulaires. Fait étonnant : 50 % des graisses contenues dans le lait maternel sont des graisses saturées. Si l’alimentation ne fournit pas suffisamment d’acides gras, le corps peut les synthétiser. Cette synthèse se fait à partir des glucides. D’ailleurs, on dit que le corps peut transformer n’importe quel acide gras en acides gras saturés et cela, en fonction de ses besoins. Peut-on alors éliminer les acides gras saturés de notre alimentation? Difficile à dire puisqu’un certain nombre de nutriments (vitamines A, D, E et K, caroténoïdes et composés phénoliques) ont besoin de graisses pour être absorbés par l’organisme. Ce sont des nutriments liposolubles qui peuvent agir au niveau de la diminution du risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Or, doit-on les réinsérer dans notre alimentation?

N icole Renaud,

Il est important de noter que le « mauvais cholestérol » est composé de petites et de grosses particules. Les petites particules seraient particulièrement dommageables, car elles peuvent s’infiltrer dans les parois des vaisseaux et s’oxyder plus facilement. De leur côté, les grosses particules sont plus moelleuses et moins dangereuses. Ce sont d’ailleurs celles-ci qui sont associées à la consommation de gras saturés. On ne peut donc pas blâmer les graisses saturées parce que le « mauvais » cholestérol serait un facteur de maladies cardiovasculaires. Plus encore, plusieurs analyses récentes ont conclu à l’absence de tout lien entre les graisses saturées et les maladies des artères. Malgré tout, les comités scientifiques continuent de recommander une réduction de la consommation d’acides gras saturés et ne tiennent pas compte de l’augmentation du « bon » cholestérol obtenue par les graisses saturées.

PEUT-ON REMPLACER LES GRAISSES SATURÉES? Des études ont démontré que le risque de maladie cardiovasculaire diminue lorsqu’on réduit la consommation de graisses saturées au profit des acides gras polyinsaturés (oméga-3, oméga-6). On les appelle les acides gras essentiels parce que ce sont des acides gras que le corps ne peut synthétiser de lui-même.

www.nathalieenherbe.com www.nathalieenherbe.com ND.A.

naturopathe agréée, maîtrise en éducation

• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire

Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ page 40 • février 2016 • Le monde au naturel

TAUX DE CHOLESTÉROL ET MALADIES CARDIAQUES Les scientifiques sont unanimes : les acides gras saturés font augmenter le taux de « mauvais » cholestérol LDL dans le sang (facteur de risque de maladies cardiovasculaires). Mais paradoxalement, les acides gras saturés auraient un effet positif sur le « bon » cholestérol HDL, qui est un facteur de protection contre les maladies cardiovasculaires. Les acides gras saturés auraient donc des effets contraires.

en Herbe Herb

Nathaliee Nathali

COURS D’HERBORISTERIE EN LIGNE POUR TOUS

info@wformation.ca

ET BIEN D’AUTRES À VENIR...

Malheureusement, la majorité des gens ne choisissent pas les acides gras essentiels, mais plutôt les glucides et les gras trans. Or, il est prouvé que les gras trans, que l’on retrouve ans dans les plats et les aliments industriels, augmentent le risque de maladie cardiovasculaire, en augmentant le « mauvais » cholestérol et en diminuant le « bon » cholestérol. DES RAISONS POUR NE PAS LES ÉLIMINER Voici maintenant les raisons évoquées par certains pour ne pas éliminer les gras saturés de notre alimentation.

D’abord, les aliments qui contiennent des acides gras saturés sont souvent de très bonnes sources de protéines et de calcium.

La réduction d’acides gras saturés peut signifier l’augmentation de la consommation de glucides et d’acides gras trans. Ces aliments de substitution pourraient être plus dangereux au niveau cardiovasculaire.

On ne peut pas se fier seulement à un seul marqueur, c’est-à-dire l’augmentation du « mauvais » cholestérol pour juger de l’impact des acides gras saturés sur la santé cardiovasculaire. D’autres marqueurs tels que la concentration en triglycérides et en « bon » cholestérol ne doivent pas être négligés.

En conclusion, il semblerait qu’on ne doive pas mettre les acides gras saturés sur le banc des accusés, mais d’un autre côté, il ne faut pas non plus en abuser. Les aliments riches en gras saturés sont généralement plus caloriques ce qui pourrait favoriser le surplus de poids, un facteur de risque des maladies cardiovasculaires. D’autre part, le régime méditerranéen, fort apprécié pour prévenir les maladies du cœur, est faible en acides gras saturés. Finalement, les aliments non transformés, tels que les fruits, les légumes, les noix et le poisson, sont recommandés. Pour leur part, les aliments transformés et raffinés, tels que les plats préparés, la farine blanche, les barres chocolatées et les boissons gazeuses, sont déconseillés. Les aliments industriels contiennent souvent des acides gras trans qui, eux, sont absolument à éviter.

Le monde au naturel • février 2016 • page 41

Aromathérapie

Par Michel Turbide, Professeur et conférencier en aromathérapie

Le chocolat : une expérience de « Le chocolat vous flatte pour un temps, puis il vous allume tout d’un plaisir gustatif coup d’une fièvre continue. » La marquise de Sévigné (1626 - 1696)

u’il soit blanc, noir ou au lait, rares sont ceux qui n’aiment pas le chocolat! Pour les Mayas, le chocolat était considéré comme « la nourriture des dieux ». Ils le consommaient sous forme de boisson épicée et pimentée. Le breuvage au chocolat était utilisé lors des cérémonies religieuses Mayas, entre 1100 et 1400 avant Jésus-Christ.

Les Espagnols qui ont conquis l’Amérique centrale au XVIe siècle, y ont découvert le breuvage au chocolat. Ils ont transformé ce breuvage que les Mayas buvaient, en un breuvage épais, mousseux et sucré. Ils ont aussi remplacé le piment par la cannelle et se sont mis à le boire chaud. Par la suite, ce breuvage devint populaire en Espagne, puis en Europe. Ce produit était un produit de luxe consommé par les aristocrates. En France, le Roi-Soleil (vers les années 1660) le faisait servir à Versailles, trois fois par semaine. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, on attribuait à cette boisson des vertus aphrodisiaques, ce qui suscitait la méfiance de l’Église. La religion condamnait cette boisson parce qu’elle amenait les gens au péché. Pour madame de Sévigné, le chocolat était une tentation diabolique. On dit que Casanova en buvait plusieurs tasses avant d’entamer la nuit. Dans notre société nord-américaine, le chocolat est associé à la fête des amoureux, le 14 février et à la fête religieuse de Pâques.

PROPRIÉTÉ THÉRAPEUTIQUE DU CHOCOLAT Le chocolat est considéré comme un aliment santé. Le chocolat noir à 70 % de cacao améliore le fonctionnement des artères et de la circulation sanguine à cause des flavonoïdes qu’ils renferment. De plus, le cacao agit comme agent antioxydant, à valeur beaucoup plus élevée que le thé vert et le vin. On peut ajouter qu’il génère un effet positif sur l’humeur et la santé cognitive, car il contient plusieurs composés chimiques, notamment de la phényléthylamine – le même composé chimique qui aide votre cerveau à libérer des endorphines pour vous sentir plus heureux. Le chocolat, on ne peut s’en passer pour plusieurs raison d’ordre émotive et d’ordre physiologique. Pour associer le chocolat aux huiles essentielles, il n’y avait qu’un pas. L’ajout d’huiles amplifie ses vertus.

page 42 • février 2016 • Le monde au naturel

Fondue au chocolat Ingrédients ¾ tasse de crème 35% 150 grammes de chocolat noir 70 % coupé en petits morceaux

Huiles essentielles suggérées : 2 gouttes de cardamome - graine – Coriandrum sativum 1 goutte de cannelle de Ceylan - écorce – Cinnamomum verum 2 gouttes de coriandre - graine - Elletaria cardamomum 1 goutte de menthe poivrée – Mentha x piperita 2 gouttes d’orange douce - zeste – Citrus sinensis Préparation • Dans une petite casserole, chauffer la crème juste avant ébullition. Bien surveiller, elle déborde vite! • Retirer la casserole du feu et ajouter le chocolat. Laisser fondre 2 minutes.

• À l’aide d’un fouet, mélanger doucement jusqu’à ce que la texture soit lisse. • Verser la préparation au chocolat dans un caquelon à fondue et le placer sur le réchaud à feu doux.

• Parfumer au goût. Si le chocolat est trop épais ajouter un peu de crème à la préparation (1 c. à soupe à la fois) et mélanger.

Biscuits sablés au chocolat et aux huiles essentielles Ingrédients ganache 150 grammes de chocolat noir 71 % coupé en petits morceaux 4 c. à soupe de crème 35 % 2 c. à soupe de beurre coupé en dés 2 gouttes d’huile essentielle (menthe poivrée, cannelle Ceylan ou cardamome) ou essence de citron ou d’orange Préparation • Placer le chocolat dans un bol. Réserver. • Dans une petite casserole, porter la crème juste avant l’ébullition, retirer du feu. Verser sur le chocolat. Laisser reposer 1 minute sans remuer. • À l’aide d’un fouet, mélanger jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Ajouter le beurre, l’huile essentielle et mélanger jusqu’à ce qu’il soit fondu. • Tiédir. • Tremper le dessous des biscuits dans la ganache, les tourner et les faire refroidir. • Au besoin, réchauffer légèrement la ganache.

jusqu’à ce qu’il soit fondu. • Tiédir. • Tremper le dessous des biscuits dans la ganache, les tourner et les faire refroidir. • Au besoin, réchauffer légèrement la ganache.

Mousse au chocolat Ingrédients 100 grammes de chocolat à 60% de cacao 400 grammes de tofu soyeux 2 c. à soupe de sucre de canne 2 gouttes d’huile essentielle bio de menthe mentha arvensis

Préparation • Faire fondre doucement le chocolat avec 3 c. à soupe d’eau. • Ajouter les 2 gouttes de menthe puis mélanger au mixeur avec les autres ingrédients. Répartir dans 4 bols et placer au frais 24 heures pour obtenir un effet mousseux.

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Autres version du biscuit sablé

L’aromathérap une approche

Ingrédients sablés 1 ½ tasse de beurre ramolli 2/3 tasse de sucre 3 ¼ tasse de farine 2 gouttes d’essence de citron

Préparation • Tapisser une plaque à biscuits de papier parchemin. • Dans un bol, fouetter le beurre, l’essence de citron et le sucre. • Ajouter la farine et sabler avec un coupe-pâte ou les doigts jusqu’à ce que le mélange soit grumeleux. • Déposer un emporte-pièce rond de 5 cm (2 po) de diamètre sur la plaque. Y déposer 1/6 de la pâte et presser avec les doigts. • Retirer l’emporte-pièce et passer un couteau à l’intérieur, tout autour, si nécessaire, pour faciliter le démoulage. Répéter pour obtenir environ 24 sablés. Réfrigérer 1 heure. • Préchauffer le four à 170 °C (325 °F). Cuire au centre du four environ 20 minutes. Retirer du four et laisser refroidir complètement sur une grille.

Ingrédients ganache 150 grammes de chocolat noir 71 % coupé en petits morceaux 4 c. à soupe de crème 35 % 2 c. à soupe de beurre coupé en dés 2 gouttes d’huile essentielle (menthe poivrée, cannelle Ceylan ou cardamome) ou essence de citron ou d’orange

Préparation • Placer le chocolat dans un bol. Réserver. • Dans une petite casserole, porter la crème juste avant l’ébullition, retirer du feu. Verser sur le chocolat. Laisser reposer 1 minute sans remuer. • À l’aide d’un fouet, mélanger jusqu’à ce que la préparation soit homogène. Ajouter le beurre, l’huile essentielle et mélanger

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Le monde au naturel • février 2016 • page 43

Envirronement

Par Valérie Renaud-Martin

La viande au palmarès des grands polluants epuis les dernières années, on accuse la viande d’être responsable de nombreux dommages environnementaux que subit notre planète. Cette industrie serait au premier rang des plus polluants, devançant tout le secteur des transports. Il n’est pas rare de nos jours de lire des articles dans lesquels on nous invite à diminuer notre consommation de viande rouge entre autres, et de la remplacer par différents aliments. Contrairement à ce que plusieurs pourraient penser, il ne s’agit pas d’un mouvement lancé par les végétariens de ce monde. Il s’agit plutôt d’une réalité à laquelle nous devons faire face et dont les impacts se font ressentir à l’échelle planétaire.

Portrait de la situation Devant votre assiette, il peut être difficile d’imaginer ce que représente cette pièce de viande rouge que vous vous apprêtez à manger. Ce qu’implique sa consommation pour vous se limite à son achat, sa cuisson, et son ingestion. Mais avant de se retrouver à votre menu de la semaine, cette viande a été produite, élevée, nourrie, et transformée, au sacrifice de nombreux hectares de forêts et de quantités incroyables d’eau et de céréales, en plus d’émettre des tonnes de gaz à effet de serre.

Les chiffres ont démontré que la consommation mondiale de la viande a quintuplé depuis 1950, atteignant les 286 milliards de kilos par an. N’étant pas sans lourdes conséquences pour notre environnement, on estime que ce chiffre doublera presque d’ici 2050 pour atteindre 465 milliards de kilos de viande qui devront être produits pour répondre à la demande d’une population grandissante. Cette situation pourrait s’avérer désastreuse si nous ne changeons pas nos habitudes. La viande, cette grande consommatrice d’eau L’un des principaux enjeux environnementaux reliés à la viande est la grande demande en eau que requiert son élevage. Par exemple, aux États-Unis, 5% de l’eau consommée serait utilisée pour un usage domestique, alors que 55% serait utilisée pour l’élevage. La viande de bœuf serait celle dont l’empreinte d’eau est la plus élevée. Par empreinte d’eau, on fait référence à la quantité d’eau douce page 44 • février 2016 • Le monde au naturel

utilisée pour produire un aliment, incluant l’eau de pluie, l’eau de surface et du sol, et l’eau polluée par la production. Ainsi, pour produire 1 kg de viande rouge, on aurait besoin de 15 500 litres d’eau, l’équivalent de 206 piscines creusées bien remplies.

Mais à quoi sert toute cette eau? Bien que les bovins doivent, comme tout animal, boire de l’eau quotidiennement, la majorité de l’eau dont on a besoin pour l’élevage des bovins n’est pas celle utilisée pour étancher la soif de l’animal, mais bien celle utilisée pour faire pousser le grain destiné à le nourrir. Selon une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, aux États-Unis, le bétail consommerait sept fois plus de céréales que la population américaine. Cette quantité de céréales serait suffisante pour nourrir 840 millions de personnes. Moins de forêt, c’est moins de dioxyde de carbone absorbé Mais où les éleveurs trouvent-ils toute la quantité de nourriture nécessaire à nourrir leurs bovins, été comme hiver? C’est justement là que réside une autre problématique reliée à l’élevage de la viande. Les pâturages agricoles, c’est-à-dire des prairies cultivées pour fournir l’herbe destinée à être consommée par le bétail, ainsi que la culture de protéines végétales, principalement du soja, utilisées comme complément protéique dans l’alimentation des bovins, sont les principales causes de la déforestation. Cette dernière serait reliée à 20% des émissions de gaz à effet de serre. L’une des forêts les plus touchées par

cette problématique est la forêt amazonienne, au Brésil. Une étude réalisée il y a quelques années avait révélé que l’élevage bovin était responsable de 80% de sa destruction. Devenue un important exportateur de bétail et de soja, l’Amérique du Sud a vu, depuis les quarante dernières années, près de 800 000 km2 de sa forêt amazonienne détruits pour laisser place aux pâturages et aux cultures. Étant reconnue comme la plus grande zone de forêt primaire tropicale de la planète, la forêt amazonienne est considérée comme les poumons de la planète et sa préservation est fondamentale. Solutions Exiger que tout le monde devienne végétarien serait irréaliste. Toutefois, il existe des solutions qui, mises de l’avant, pourraient grandement diminuer les impacts du secteur bovin sur l’environnement. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, « L’adoption plus répandue des meilleures pratiques et technologies en matière d’alimentation, de santé et d’élevage des animaux, et de gestion du fumier- ainsi que de technologies actuellement sous-utilisées telles que les générateurs de biogaz et les dispositifs d’économie d’énergie - pourrait aider le secteur à réduire ses émissions de gaz de 30 pour cent grâce à des gains d’efficacité et moins de gaspillages d’énergie. » Des changements au niveau de nos propres habitudes alimentaires, comme diminuer le nombre de portions de viande rouge par semaine et une diversification des aliments que nous consommons, pourraient également avoir des effets bénéfiques.

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Soins du corps

Par Louise-Maëna Paquette, B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

Intersaison et printemps : à nos pectoraux, grand dorsal et deltoïdes! Dans la continuité de l’article précédent, où nous avons abordé l’hiver et les muscles correspondants à activer en priorité dans l’exercice quotidien, voici l’intersaison qui s’annonce avant de faire place au printemps. L’INTERSAISON C’EST QUOI? Les changements de saisons ne s’annoncent pas du jour au lendemain. Au-delà de la température attendue et des dates, il y a des moments où la nature prend le temps de se déposer pour entrer dans une nouvelle étape. En médecine traditionnelle chinoise nous nommons cette période l’intersaison. Cette cinquième saison qui fait office de transit, revient entre chaque saison soit intersaison, printemps, intersaison, été, intersaison, automne, intersaison, hiver.

Ce moment, tout comme chacune des saisons que l’on connait, correspond à un couple d’organes, ici c’est plutôt une triade, estomac-pancréas-rate, qui se jumelle aux muscles correspondants à mettre en action pour nous aider à mieux vivre la saison en cours et supporter la santé pour mieux-vivre.

Bien que cette période d’intersaison hiver-printemps se termine vers le 4 février cette année pour que le printemps prenne sa place jusque vers le 17 avril (la date occidentale du printemps, 21-22 mars, est considérée comme étant le centre de la saison, en médecine traditionnelle chinoise, côté santé et non son début), il était important de le présenter, puisque cette cinquième saison revient quatre fois dans l’année pour nous aider à mieux s’enraciner dans le passage d’une saison à l’autre.

Pectoral claviculaire et grand dorsal : muscles de l’intersaison Il y a plusieurs parties au pectoraux. La partie qui nous intéresse en intersaison est la partie dite claviculaire. Cette partie du grand pectoral sert à amener le bras à son côté opposé, comme le mouvement nécessaire à l’application de votre déodorant et, pour rapprocher les bras lorsque levés. Le grand dorsal quant à lui est le plus grand et le plus large muscle du corps. Il prend son orgine au niveau des vertèbres dorsales et sacrées, sur le la crête du bassin et les quatres dernières côtes pour s’insérer sur la face interne de l’os du bras.

Il a un rôle au niveau du mouvement de la cage thoracique, perme une meilleure capacité respiratoire; fonction importante au niveau de la détoxification et de l’oxygénation du corps. page 46 • février 2016 • Le monde au naturel

Un grand dorsal qui reste sans exercice, rend difficile le mouvement de la colonne vertébrale et des bras : raideurs, tensions, limitation de l’amplitude du mouvement du bras et de la colonne vertébrale, risque de blessures accru et réduit les capacités respiratoires. Exercices de l’intersaison : grand pectoral claviculaire et grand dorsal. Tous ces exercices se font lentement en comptant 3 en aller et en retour.

1-Rotation des coudes – position latérale Debout ou assis, déposer les doigts sur les épaules et tourner les coudes vers l’arrière et vers l’avant – 5 à 10 répétitions dans chaque sens. 2- Rotation des coudes – position avant Placer les doigts à la base de la clavicule et tourner les coudes vers le centre avant puis vers l’extérieur – 5 à 10 répétitions dans chaque sens

3- Déplacement jambe-bras Debout les jambes largeur des hanches Déplacer la jambe droite vers l’arrière et lever le bras droit vers l’avant de façon à produire une ligne droite, tel qu’illustré, en fléchissant le genou gauche et amenant le bras gauche vers l’arrière – revenir à la position de départ – recommencer avec la jambe et le bras gauche – 5 à 10 répétitions lentes

4- Élévation debout Debout tenir un bâton ou une boite de conserve avec les deux mains – lever lentement les bras hauteur des épaules et redescendre lentement – garder le dos droit – 5 à 10 répétitions 5- Développé couché avec haltères / conserve – variante tiré arrière Couché sur un banc – coller le bas du dos au banc / surélever les pieds si nécessaire – placer les bras élevés devant vous alignés avec les épaules – ouvrir les bras lentement à égalité du tronc en gardant une légère flexion dans les coudes – revenir lentement au point de départ – attention de ne pas descendre trop bas – 5 à 10 répétitions – variante pour le grand dorsal : saisir un haltère avec les deux mains et descendre les bras vers l’arrière au-dessus de la tête

Exercices pour le printemps : grand pectoral sternal et deltoïdes – Foie et vésicule biliaire. Vous pouvez effectuer les exercices précédents en y ajoutant les suivants, toujours en comptant 3 en aller et en retour.

6-Développé couché avec haltères/conserve, sans ouverture. Couché sur un banc – coller le dos au banc ou surélever les pieds si nécessaire – amener les bras à la hauteur du tronc, haltère en mains prise neutre, coude fléchis à 900 – lever les bras lentement au dessus des épaules, en concentrant l’attention à la partie centrale des pectoraux – revenir lentement au point de départ – 5 à 10 répétitions 7-Push-up au mur, sur appui ou au sol – prise large et rapprochée en progression Se placer à distance du mur de façon à former un angle – amener les mains au mur hauteur des épaules et descendre le tronc vers le murs en fléchissant les coudes – revenir à la position de départ – attention que les mains ne soient pas trop hautes ou trop basses – 5 à 10 répétitions

Louise-Maëna Paquette B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

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8- Tirage vertical à la barre Debout, pieds largeur des hanches – barre/bâton en main prise rapprochée – lever lentement la barre jusqu’à la hauteur des aisselles – descendre lentement – 5 à 10 répétitions

9-Développé assis, droit à la barre / bâton – prise large. Assis le dos droit bien appuyé – saisir la barre / bâton prise large hauteur des épaules – lever lentement au dessus de la tête et revenir au point de départ – attention: éviter d’utiliser une barre trop lourde puisque cet exercice est effectué plus lentement en comptant 3 en aller et retour – 5 à 10 répétions. Terminer avec des exercices de flexibilité et d’étirement :

10- Flexibilité du dos Pieds largeur un peu plus que les hanches – tronc fléchi, mains déposées sur un appui solide – les épaules guident la rotation vers la droite et vers la gauche – la tête suit le tronc – 5 à 10 répétitions lentes

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11- Étirement du pectoral En appui sur un coin de mur ou le cadre de porte – placer le bras hauteur de l’épaule, coude fléchi à 900 – faire une légère pression lentement pour étirer la zone – alternative : placer le bras dans un angle de 450 du tronc et exercer une légère pression pour étirer la zone.

Le monde au naturel • février 2016 • page 47

Santé

Par Guylaine Campion, ND

Connaissez-vous l’huile de krill? e krill est un crustacé marin, un plancton des mers froides, qui mesure de 1 à 6 cm et qui ressemble à une crevette. Il constitue la base de la chaîne alimentaire dans les océans. Les baleines s’en régalent et en consomment plusieurs tonnes par jour. D’ailleurs, son nom est un mot norvégien qui signifie « nourriture de baleine ». On dit qu’il en existe une quarantaine d’espèces différentes.

Le krill est reconnu pour sa richesse en oméga-3. De plus, il contient des antioxydants et des phospholipides. Fait intéressant : on dit que les oméga-3 que contient l’huile de krill sont plus facilement assimilables par l’organisme que ceux que l’on retrouve dans l’huile de poisson. Le krill est composé de 70 % de protéines, de 10 % de gras (principalement monoinsaturés) et de 14 % de minéraux. Il contient également plusieurs vitamines du groupe B, de même que les vitamines A, E et D. Il est riche en fer, en iode, en cuivre, en manganèse, en chrome, en sélénium et en zinc.

L’huile de krill contient aussi de l’astaxanthine, un pigment que l’on retrouve chez certains animaux marins, reconnu pour neutraliser les radicaux libres et protéger la membrane cellulaire. On dit que son action peut être jusqu’à 50 fois plus efficace que la vitamine E ou la bêta-carotène. Il s’agit d’un puissant antioxydant. De plus, l’astaxanthine assure le bon métabolisme des acides gras oméga-3 par l’organisme. Il protège et répare les dommages à la rétine de l’œil et la dégénérescence maculaire. LES BIENFAITS DE L’HUILE DE KRILL Riche en oméga-3, l’huile de krill aide au bon fonctionnement du système cardiovasculaire et des fonctions cognitives tout en assurant la santé des

page 48 • février 2016 • Le monde au naturel

articulations. Elle aide aussi à diminuer les triglycérides, le taux de cholestérol et les problèmes liés au vieillissement, comme la dégénérescence maculaire, le diabète et l’arthrite. Elle apaise les symptômes du SPM. Par ailleurs, l’huile de krill donne de l’énergie, améliore la concentration et la mémoire et aide à avoir une peau, des cheveux et des ongles en santé.

Une étude menée par l’Université McGill à Montréal a démontré que l’huile de krill était de 8 à 10 fois plus efficace que l’huile de poisson pour abaisser le taux de cholestérol sanguin et augmenter le taux de bon cholestérol. Les chercheurs ont également découvert, au cours de cette étude, que l’huile de krill abaissait le taux de glucose sanguin de 6 % contre seulement 3 % pour l’huile de poisson. QUELQUES MISES EN GARDE Le krill est principalement pêché dans l’océan Antarctique. Étant donné qu’il se trouve au début de la chaîne alimentaire, il est moins pollué par des métaux lourds que les poissons gras. Cependant, des taux suspects d’hexachlorobenzène (HCB) ont été trouvés par des scientifiques dans cet océan. Ces taux ne sont pas assez élevés, aujourd’hui, pour mettre en péril la santé de ceux qui en consomment, mais ils devront être surveillés de près dans le futur. Attention si vous êtes allergiques aux fruits de mer : vous ne devez pas consommer d’huile de krill!

Aussi, la supplémentation d’huile de krill est déconseillée en association avec un médicament anticoagulant. L’huile de krill interagit aussi avec les anticoagulants naturels comme par exemple le gingko biloba. Les personnes souffrant d’ecchymoses ou de problèmes sanguins doivent l’éviter.

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Santé

Par Guylaine Campion, ND

L’importance des enzymes digestives

aviez-vous que les enzymes digestives sont indispensables à une bonne digestion? On en retrouve dans notre alimentation et elles sont également produites par notre organisme. Elles ont un rôle très important puisqu’elles désintègrent nos aliments pour que le sang puisse ensuite assimiler tous leurs éléments nutritifs. Lorsque nous mangeons, l’activité enzymatique commence dans la bouche pour se poursuivre dans l’œsophage, l’estomac et les intestins. Cette dernière facilite les réactions biologiques et sont indispensables à chacune des réactions chimiques qui se produisent dans notre organisme. Le corps utilise ensuite ces éléments nutritifs et l’énergie emmagasinée pour guérir le tissus et les cellules. En fait, les enzymes sont au centre de toutes les activités de notre corps.

l’estomac et qui aide à digérer les protéines. La broméline possède plusieurs vertus : elle réduit l’agrégation plaquettaire, a une action antiinflammatoire, facilite la digestion, favorise la cicatrisation et améliore la circulation et le système cardiovasculaire.

Prendre des suppléments d’enzymes digestives permet aussi de soulager les gaz et les ballonnements et même les intolérances alimentaires. Par surcroît, les suppléments d’enzymes digestives agissent comme anti-inflammatoires, permettant ainsi de réduire les douleurs liées à l’arthrite ou aux blessures sportives.

En terminant, voici un fait très intéressant et très révélateur : il y a plus de 50 000 ans, l’homme de Néandertal cuisait ses aliments avec un feu intense. Il mangeait principalement de la viande rôtie par le feu qui brûlait constamment pour chauffer aussi la caverne. Des fossiles nous montrent que l’homme de Néandertal souffrait d’arthrite invalidante.

À mesure que l’organisme vieillit, la quantité d’enzymes présente dans le corps diminue, d’où l’importance d’en prendre sous forme de suppléments afin de combler la carence. On constate souvent un déficit en enzymes dès la cinquantaine. Plus vous augmentez votre apport en enzymes, plus vous êtes en santé.

LES TYPES D’ENZYMES DIGESTIVES Les principales enzymes digestives sont les protéases, les lipases et les amylases, qui sont impliquées dans la décomposition des protéines, des graisses et des hydrates de carbone. Les cellulases aident à la digestion des fibres alimentaires, les lactases des produits laitiers, les sucrases du sucre blanc et les amylases et les maltases des sucres de malt et des grains. C’est par l’action des enzymes que l’énergie contenue dans la nourriture est transmise aux muscles, aux nerfs, aux os et aux glandes.

Les aliments crus sont très riches en enzymes. Souvent, les malades recouvrent la santé grâce à des régimes à haute teneur enzymatique.

LES ENZYMES DANS NOTRE ALIMENTATION Le pancréas et le foie produisent une partie des enzymes digestives de l’organisme. Beaucoup d’enzymes proviennent d’aliments crus, de fruits, de légumes, de germes de céréales ou de noix, de produits laitiers non pasteurisés et de suppléments nutritionnels.

Soulignons que les ananas sont riches en broméline, une enzyme qui stimule l’acide chlorhydrique de

page 50 • février 2016 • Le monde au naturel

Pour leur part, les papayes, plus particulièrement quand elles sont mûres, contiennent de la papaïne, qui aident aussi à digérer les protéines et à traiter les troubles digestifs. La papaïne possède aussi des propriétés antiinflammatoires et cicatrisantes.

Attention de ne pas cuire trop longtemps les aliments à une température supérieure à 45 degrés, car cela détruit les enzymes. Cela signifie que les aliments cuits contiennent très peu d’enzymes. Par le fait même, plus vous mangez des aliments crus, plus vous avez d’enzymes. Plus vous augmentez votre apport en enzymes, plus vous êtes en santé. À noter qu’on constate souvent un déficit en enzymes dès la cinquantaine.

Pour leur part, les Esquimaux vivent dans un environnement aussi glacial que celui de l’homme de Néandertal, mais ne souffrent ni d’arthrite ni de maladies dégénératives. Les Esquimaux mangent des aliments crus et ils cuisent légèrement leurs viandes qui restent crues au milieu. Ainsi, ils obtiennent une grande quantité d’enzymes à tous les repas.

Herboristerie

Par Nathalie Beaudoin, Hta Herboriste-thérapeute accréditée

La molène efficace pour le système respiratoire

a molène ou bouillon-blanc est une des plantes de base pour tous les problèmes respiratoires. Elle tonifie les muqueuses du système respiratoire, dilate les alvéoles, fluidifie le mucus et facilite l’expectoration. Elle diminue aussi les sécrétions sans assécher les muqueuses, soulage la congestion des poumons tout en stimulant la circulation locale. PORTRAIT DE LA MOLÈNE Originaire de l’Éthiopie et du pourtour de la Méditerranée, notamment de l’île de Thapsos, elle s’est répandue à toute l’Europe et s’est naturalisée en Amérique, principalement dans l’est des États-Unis. La molène de son nom latin Verbascum thapsus, est une plante bisannuelle qui apprécie les terrains secs et dégagés. Elle est très commune à l’état sauvage dans les endroits incultes, les ruines et au bord des routes, où elle perdure tout l’été et l’automne. DESCRIPTION BOTANIQUE La première année, elle produit une rosette de feuilles et la deuxième, elle fleurit avec sa longue tige tendue vers le ciel. Son épi floral peut atteindre 2 mètres et porte des fleurs jaunes. Elle fleurit généralement de juin à septembre. Chaque fleur ne fleurit qu’une journée. Elle dégage une substance collante et sucrée et attire les insectes. Les fleurs sont ramassées lorsqu’elles sont ouvertes, à chaque jour de floraison. Les fleurs sont surtout utilisées pour la macération dans l’huile qui servira pour les otites. Ses grandes feuilles sont recouvertes de petits poils blancs et doux. Au jardin, elles attirent les punaises qui dévorent les pucerons et les tétranyques. On cueillera les feuilles la deuxième année juste avant la floraison et on en fera des tisanes ou des concentrés dans le vinaigre.

PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES La molène est riche en mucilages. Elle agit donc très bien sur le mucus. C’est une plante expectorante, adoucissante et anti-inflammatoire très prisée pour le système respiratoire. Outre le système respiratoire, elle est bénéfique pour le système digestif, puisqu’elle calme les reflux gastriques. Elle a aussi des propriétés analgésiques pour soulager la douleur et faire circuler la lymphe en la rendant plus fluide et plus liquide, ce qui contribue à réduire les congestions telles que l’œdème, les inflammations aux ganglions lymphatiques et les mastites. Pour le système urinaire, on emploie la racine de molène pour augmenter la rétention d’urine et tonifier le sphincter de la vessie.

USAGES MÉDICINAUX En tisane, en sirop ou concentrée dans le vinaigre ou l’alcool, elle calme l’irritation de la toux, elle favorise l’évacuation du mucus et dilate les bronches en douceur. On l’utilise pour les bronchites, les gros rhumes, l’asthme et les autres infections du système respiratoire. Elle est aussi indiquée pour la prévention des allergies saisonnières. La molène aide à désengorger les poumons des fumeurs et des ex-fumeurs. page 52 • février 2016 • Le monde au naturel

COMMENT PRÉPARER LA TISANE Utiliser 1 c. à thé de feuilles et/ou de fleurs par tasse d’eau pendant cinq à dix minutes, 1 à 4 fois par jour. En cas d’irritation ou de chatouillement, retirez ses poils microscopiques à l’aide d’un filtre à café. On peut la mélanger avec d’autres plantes pectorales comme la mauve, la guimauve, l’aunée et le thym pour soigner les irritations chroniques des bronches. Pour l’asthme et les allergies, prendre avec de l’ortie, en prévention et aussi de façon curative. Pour les bronchites tenaces, boire 3 tasses de tisanes par jour pendant 7 jours. TEINTURE D’ALCOOL, GLYCÉRÉ OU VINAIGRE La molène est aussi disponible sous forme de concentrés liquides fabriqués à partir de divers solvants. Le dosage recommandé est de 15 à 30 gouttes dans un peu d’eau, 1 à 3 fois par jour, pour une teinture concentrée à 1:2. L’HUILE DE FLEURS DE MOLÈNE En huile, elle sera utilisée pour calmer les maux d’oreilles, les otites (lorsque le tympan n’est pas percé), les névralgies musculaires et osseuses et les autres inflammations. Il est important de ne pas en mettre dans l’oreille si le tympan est perforé.

Dans un contenant en verre, mettre des fleurs jusqu’à la moitié de celui-ci et remplir le reste d’huile d’olive. On peut adjoindre à notre huile, une gousse d’ail pour ajouter un effet bactéricide, qu’on laissera macérer une quinzaine de jours.

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COMPRESSE ET CATAPLASME Pour bénéficier des effets décongestionnants et anti-inflammatoires de la molène, on prépare une décoction de ses feuilles que l’on applique en externe avec un linge propre. Pour ce faire, il suffit de faire bouillir les feuilles de la molène dans les mêmes proportions que l’infusion, jusqu’à réduction du volume d’eau aux deux tiers. Alternativement, on peut bouillir les feuilles 2 minutes et les appliquer directement sur la peau en cataplasme. De 2 à 4 applications par jour de 20 minutes chacune seront nécessaires. CONTRE-INDICATIONS Il n’y a pas de contre-indications connues pour la molène pendant la grossesse et l’allaitement. C’est une plante très bénéfique pour les infections du système respiratoire pour maman et bébé. Mais à cause de son léger contenu en coumarines, on évite de consommer la molène en compagnie de médicaments qui fluidifient le sang ou avant une opération médicale telle qu’une extraction dentaire. Par ailleurs, certaines personnes réagissent aux petits poils de la molène qui échappent en partie aux passoires et aux instruments qui servent à filtrer les tisanes. Lorsque ceux-ci provoquent des inconforts, il suffit de filtrer la tisane dans un filtre à café.

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Le monde au naturel • février 2016 • page 53

Santé

Les infections à levure, qu’en est-il ? ous savons toutes que parfois l’équilibre peut être dérangé là-dessous, et ce peut être un réel problème... la démangeaison, la sensation de brûlure... vous comprenez. Nous avons toutes souffertes d’une infection à levure à un moment ou un autre, et nous savons toutes à quel point elles peuvent être terribles. Mais il s’agit d’une de ces choses avec lesquelles les femmes doivent composer, n’est-ce pas? Pas vraiment... ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que les infections à levure sont causées par un surplus de levure, communément appelée Candida albicans. En fait, 3 femmes sur 4 souffriront d’une infection à levure durant leur vie, et 5 à 10% des femmes souffriront d’épisodes chroniques. Normalement, les mauvaises bactéries dans votre estomac et votre vagin sont contrôlées par votre système immunitaire et les bonnes bactéries. Comme c’est le cas pour le reste de votre corps, il suffit d’un petit quelque chose pour débalancer ses systèmes délicats. Les niveaux hormonaux peuvent changer le pH du vagin ce qui mène à une prolifération des bactéries, une réduction des bonnes bactéries et ultimement, une infection. QUELLES SONT LES CAUSES LES PLUS FRÉQUENTES? Une des causes les plus fréquentes des infections à levure est la prise d’antibiotiques. Pourquoi? Parce que les antibiotiques tuent les bactéries sans discrimination et les bonnes bactéries qui maintiennent l’équilibre dans votre vagin disparaissent. D’autres causes peuvent mener à une prolifération de mauvaises bactéries, en voici quelques-unes : • Une alimentation riche en sucre • La pilule contraceptive • Le stress chronique • Certains médicaments • Les vêtements serrés • Un système immunitaire faible • Certaines lotions pour le corps

QU’EN EST-IL DES MÉDICAMENTS SANS PRESCRIPTION? La plupart des médicaments pour les infections à levure contiennent des ingrédients douteux, peuvent mener à des effets secondaires et ne s’attaquent pas réellement à la source du problème qui est de restaurer l’équilibre bactérien là-dessous. Il se peut que vous sentiez initialement un soulagement des symptômes désagréables, mais vous

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vous retrouverez avec une autre infection quelques mois plus tard, puisqu’il vous manque les bonnes bactéries qui aident à prévenir les infections à levure au long terme. Et si le produit comporte des avertissements qu’il ne doit pas être proche de vos yeux, votre bouche ou votre nez, voulez-vous vraiment l’utiliser sur une région si sensible? Probablement pas. EST-CE QUE LES PROBIOTIQUES JOUENT UN RÔLE DANS LA PRÉVENTION DES INFECTIONS? Il existe plusieurs types différents de bonnes bactéries qui sont présentes naturellement dans le vagin. Les femmes qui souffrent d’un surplus de mauvaises bactéries peuvent bénéficier des suppléments de probiotiques pour rétablir l’équilibre bactérien et prévenir les infections. Il est aussi important de ne pas nourrir la levure en évitant les aliments riches en sucre, le vin et la bière, puisque ces aliments lui permettent de survivre. Ajouter du yogourt ou du kéfir de haute qualité riches en probiotiques peut aider à créer de bonnes bactéries. PRÉVENTION ET TRAITEMENT Les infections à levure peuvent être évitées et traitées de façon naturelle, sans ingrédients nocifs. Puisqu’il s’agit de la partie la plus délicate et sensible de votre corps, il est important d’utiliser le traitement le plus efficace et le plus sécuritaire possible. Utiliser un supplément de probiotiques qui contient différentes souches et qui est particulièrement riche en Lactobacillus rhamnosus et en Lactobacillus plantarum peut aider à prévenir les symptômes tels que les écoulements vaginaux, les odeurs, la sensation de brûlure, les démangeaisons et la sécheresse. Ces types de probiotiques sont de bonnes bactéries qui inhibent les mauvaises bactéries, tout en étant sécuritaires et efficaces. Idéalement, vous devriez prendre un supplément de probiotiques quotidiennement pour aider à rétablir l’équilibre bactérien et maintenir les bonnes bactéries. Pour trouver les bons probiotiques pour vous, visitez votre magasin d’aliments naturels local.

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La levure n’a pas sa place dans vos dessous. Mais la vie suit son cours et parfois, l’équilibre « là-dessous » est dérangé. Nous savons toutes que trop de ces petits monstres peut être un réel problème... la démangeaison, la sensation de brûlure... vous comprenez. C’est là où le probiotique Super 8 Plus prend sa place... Il est question de 8 souches de probiotiques et de 25 milliards de cellules qui ramènent l’équilibre. Ces petits monstres n’ont aucune chance lorsque vous invitez Super 8.

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Le monde au naturel • février 2016 • page 55

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

Le chrome préviendrait le diabète

Une nouvelle étude parue dans le Journal of Nutrition affirme que les personnes qui prennent des suppléments de chrome ont un risque plus faible de 27 % de développer un diabète de type 2 par rapport aux gens qui n’en prennent pas. Le chrome est un oligo-élément qui joue un rôle important dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines. Un déficit en chrome pourrait conduire à une intolérance au glucose et à une résistance à l’insuline.

Parmi les 28 500 personnes incluses dans l’étude, 58,3 % d’entre elles ont pris un supplément alimentaire dans les 30 jours qui ont précédé le questionnaire, 28,8 % ont déclaré avoir pris un supplément alimentaire contenant du chrome et 0,7 % ont pris un supplément alimentaire dont le nom contenait le mot « chrome ». Résultats : le risque de développer un diabète de type 2 était plus faible de 27 % chez les personnes ayant pris des suppléments alimentaires contenant du chrome comparativement aux personnes n’ayant pris aucun supplément. Cependant, il est important de préciser que le fait de prendre des suppléments sans chrome n’influence pas de façon significative le risque de diabète de type 2. Enfin, il s’agit d’une étude d’observation qui ne permet pas de tirer une conclusion sur une relation de cause à effet.

Les probiotiques améliorent l’absorption du fer

Voilà une bonne nouvelle pour les personnes qui manquent de fer. On dit que l’absorption du fer contenu dans une boisson est augmentée de 50 % avec un supplément de probiotiques. C’est du moins ce que rapporte une étude parue dans le British Journal of Nutrition. Le fer est un minéral indispensable à l’organisme. Selon l’OMS, le déficit en fer est le trouble nutritionnel le plus répandu dans le monde tant dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement.

Lors de cette étude, 22 jeunes femmes en bonne santé ont reçu soit un jus de fruit contenant 5 mg de fer seulement ou un jus de fruit enrichi en fer avec une souche de probiotiques. Les résultats ont démontré que la présence de probiotiques améliore d’environ 50 % l’absorption de fer issu d’une boisson aux fruits ayant déjà une quantité importante de fer biodisponible. « Ces résultats peuvent être dus à la colonisation des bactéries dans l’intestin », expliquent les chercheurs. D’autres essais devront confirmés ces résultats.

Les probiotiques diminueraient le stress et l’anxiété

Prendre des suppléments de probiotiques permettrait de réduire le stress physiologique et psychologique et conduirait à une légère amélioration de la mémoire chez les hommes en bonne santé. On dit qu’il s’agit de « psychobiotiques ». Ce sont les résultats d’une étude présentés à la réunion annuelle de la Society for Neuroscience 2015.

« Cette étude se base sur des essais précliniques qui ont déterminé que la souche Bifidobacterium longum pouvait constituer un psychobiotique potentiel avec des effets bénéfiques sur les comportements liés au stress, la physiologie et la performance cognitive chez la souris », affirme le Dr Gerard Clarke.

Dans cette étude, 22 hommes, âgés de 25 ans en moyenne, ont ingéré une capsule de probiotiques tous les jours pendant quatre semaines, puis un placebo pendant quatre semaines supplémentaires. Résultat : en réponse à un stress aigu, les suppléments de probiotiques ont mené à une réduction de la production de cortisol, hormone du stress, ainsi qu’à une diminution de l’anxiété. De plus, les participants ont noté être moins stressés et anxieux lorsqu’ils prenaient les probiotiques.

D’autres études devront être effectuées afin de déterminer si les psychobiotiques peuvent être utilisés pour faire face aux facteurs de stress de la vie quotidienne ou si d’autres psychobiotiques peuvent être développés pour traiter la dépression et l’anxiété.

« Une meilleure compréhension du lien entre l’intestin et le cerveau permettra de développer des stratégies pour prévenir et traiter de nombreux troubles psychologiques. Le microbiote intestinale (flore intestinale) est une très bonne cible, car on peut le modifier », concluent les chercheurs. page 56 • février 2016 • Le monde au naturel

Les polyphénols Ces molécules aux propriétés antioxydantes! Depuis plusieurs années, l’alimentation est au cœur de nos préoccupations et certains composés font partie de grandes recherches scientifiques. C’est le cas des polyphénols, des molécules naturelles provenant des végétaux qui protégeraient de nombreuses maladies. On retrouve des polyphénols dans plusieurs petits fruits, entre autres, dans les baies de sureau qui sont maintenant cultivées au Québec par l’entreprise Fruitomed, située en Chaudière-Appalaches. Fruitomed est une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de produits exclusivement faits à partir de baies de sureau cultivées par leur division Au Versant du Sureau. Les baies de sureau sont de délicieuses petites baies comestibles riches en vitamines A, B6, C, en fibres et en minéraux. Elles proviennent d’un magnifique arbuste, le sureau qui fleurit en juillet et qui donne ses fruits de couleur pourpre foncée en septembre. On attribue à ces petites baies, de grandes propriétés : antivirales, immunostimulantes, antiinflammatoires, diurétiques, etc. Mais ce sont leurs grandes propriétés « antioxydantes » qui ont attiré l’attention des dirigeants de Fruitomed, Laurianne Adam et Marquis Patry. C’est grâce à leur haute teneur en flavonoïdes, une classe de polyphénols, que les baies de sureau sont classées en tête de liste pour leur capacité antioxydante parmi tous les petits fruits du Québec.

Un produit 100% Fabriqué avec des baies de sureau cultivées au Québec!

D’après les recherches scientifiques, les radicaux libres seraient impliqués dans l’apparition de nombreuses maladies comme : les maladies cardiovasculaires, le cancer, les maladies dégénératives, l’arthrite et les rhumatismes, les problèmes de vision, etc. Les antioxydants sont donc nécessaires à notre santé et mieux vaut se tourner vers les antioxydants naturels. Fruitomed facilite l’accès aux polyphénols, et ce, durant toute l’année grâce à son produit naturel ImmuniaMC, soit un concentré de polyphénols extrait de baies de sureau, approuvé par Santé Canada (NPN). Au goût délicieux, ImmuniaMC est un puissant antioxydant naturel qui contient une haute teneur en polyphénols de la classe des flavonoïdes, tels : anthocyanes, quercétines, rutines, catéchines, etc. Un grand nombre d’études ont montré que ces molécules sont dotées de propriétés antiinflammatoires et anticancéreuses.

Les flavonoïdes (anthocyanes) sont en fait les pigments responsables des couleurs rouges, bleues, violettes et pourpres des fruits. Une façon facile de reconnaître les fruits riches en anthocyanes : plus un fruit est foncé, plus il en contient!

C’est pourquoi ImmuniaMC fait présentement l’objet d’une étude avec la Chaire de recherche en prévention et traitement du cancer de l’UQAM, visant à évaluer son potentiel à prévenir la croissance de cellules cancéreuses. Les résultats seront publiés en 2016.

Mais pourquoi ces molécules sont-elles si importantes? Ce sont les flavonoïdes contenus dans les petits fruits qui ont un fort pouvoir antioxydant et c’est pourquoi les spécialistes en nutrition favorisent tellement la consommation de petits fruits.

Fruitomed travaille sans cesse à l’élaboration de produits santé. Découvrez également le Grand Balsamique de Modène & Baies de sureau, un produit ayant de grands bénéfices pour la santé grâce aux vertus du vinaigre ainsi que son contenu en polyphénols. Un autre délice antioxydant!

RÔLE DES ANTIOXYDANTS Les antioxydants sont nécessaires à notre organisme, car ce sont eux qui neutralisent les radicaux libres du corps. Au cours du vieillissement, la génération de radicaux libres augmente et leur quantité devient supérieure à la capacité des défenses antioxydantes de notre organisme, ce qui entraîne des dommages oxydatifs, un peu comme la rouille sur le métal. Un antioxydant est tout simplement une bonne molécule (un petit soldat) qui transforme ces radicaux libres en produits inoffensifs et réduit ainsi leurs effets néfastes. Les radicaux libres sont causés, entre autres, par la pollution, les produits chimiques, les rayons UV, les radiations ainsi que par certaines mauvaises habitudes de vie comme la consommation de tabac, d’alcool et d’aliments modifiés, etc.

Pour en savoir davantage sur les baies de sureau ou pour connaître les points de vente de ImmuniaMC et des autres produits de Fruitomed, visitez www.fruitomed.com

R Recettes

Par : chef Caroline Roy

Muffins choco-framboises sans gluten, sans produits laitiers (sans caséine), végétalien et hypotoxique Préparation : 15 minutes Temps de repos : 15 minutes Cuisson : 35 minutes Portions : 15

INGRÉDIENTS : 15 ml (1 c. à soupe) de chia 185 g (3/4 tasse) de boisson végétale (soya, amandes) 100 g (1/2 tasse) d’huile d’olive douce 210 g (2/3 tasse) de sirop d’érable 5 ml (1 c. à thé) de vanille 210 g (1 1/2 tasse) de farine tout usage La Merveilleuse (de Cuisine L’Angélique) 45 g (1/2 tasse) de cacao 10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte 2,5 ml ( 1/2 c. à thé) de bicarbonate de soude 1 ml (1/4 c. à thé) de sel 100 g (1/2 tasse) de mini-pépites de chocolat mi-sucré 200 g ( 1 1/2 tasse) de framboises, fraîches ou surgelées PRÉPARATION : Préchauffer le four à 180 0C (350 0F).

Moudre le chia dans un moulin à café. Dans un grand bol, mêler ensemble le chia, la boisson végétale, l’huile, le sirop d’érable et la vanille. Laisser reposer 15 minutes.

Dans un autre bol, mêler ensemble la farine, le cacao, la poudre à pâte, le bicarbonate de soude et le sel. Réserver.

Après le temps de repos, ajouter les ingrédients secs aux ingrédients liquides. Battre à l’aide d’un batteur électrique jusqu’à ce que la pâte épaississe (environ une minute).

À la cuiller de bois, ajouter les pépites de chocolat. Ajouter ensuite, délicatement, la moitié des framboises. Répartir la pâte dans 15 moules à muffins tapissés de moules en papier. Répartir ensuite également l’autre moitié des framboises sur chaque muffin en les insérant légèrement dans la pâte. Cuire au four sur la grille centrale, environ 35 minutes, jusqu’à ce qu’un cure-dent inséré au milieu en ressorte propre. Laisser refroidir sur une grille.

Ces muffins sont tout simplement divins. Une recette à offrir aux êtres aimés pour la St-Valentin!

Potage aux courgettes et aux graines de sésame rôties Sans Gluten, végétalien

Préparation : 45 minutes 6 portions INGRÉDIENTS : 3 grandes courgettes entières 4 tasses de bouillon de légumes biologiques ½ tasse de lentilles cuites 1 oignon 2 pommes de terre de taille moyenne ½ tasse de graines de sésame 1 cuillère à table d’huile de sésame rôti Sel de mer et poivre en grains PRÉPARATION : Laver les pommes de terre, les courgettes et l’oignon et les couper en cubes.

Verser le bouillon de légumes dans une casserole avec les légumes page 58 • février 2016 • Le monde au naturel

et porter à ébullition. Lorsque cela commence à bouillir, réduire le feu à doux et laisser mijoter 25 à 30 minutes, jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres au centre. À ce moment, ajouter les lentilles précuites, préalablement rincées et égouttées. Broyer tout le mélange au robot culinaire et garder au chaud.

Dans une poêle, faire griller les graines de sésames avec l’huile de sésame durant 2 à 3 minutes. Garder un œil sur les graines, car elles peuvent rôtir très vite. Verser en garniture les graines rôties dans chaque portion de soupe servie. Ajouter un soupçon d’huile de sésame rôti au goût.

Salade de patates douces et de raisins Menu végétalien

Par : Rose Marie Jarry, chef et athlète chez Kronobar

PRÉPARATION : Placer les raisins secs dans un bol et les couvrir d’eau. Les laisser tremper pendant que vous faites le reste de la préparation.

Préparation : 40 minutes 4 portions INGRÉDIENTS : 2 tasses de patates douces en cubes 2 tasses de pommes de terre régulières en cubes 1 tasse de raisins secs 1 tasse de chou vert frisé, haché en petits morceaux 2 échalotes Vinaigrette 45 ml de vinaigre de cidre de pommes biologiques 1 cuillère à table de pâte de tahini 60 ml d’huile d’olive de première pression à froid 60 ml de sirop d’érable pur ½ cuillère à thé de sel de mer ½ cuillère à thé de muscade moulue Poivre en grain et de Cayenne au goût

Laver et couper les pommes de terre en petit cubes et les faire cuire à la vapeur une vingtaine de minutes. Elles devraient être assez ramollies pour être en mesure de les piquer avec la lame d’un couteau, mais pas trop molles pour s’écrabouiller. Hacher le chou frisé en morceau avec l’échalote.

Dans un grand saladier, mélanger tous les ingrédients pour la vinaigrette et remuer à l’aide d’un fouet. Ajouter les pommes de terre cuites, les raisins secs pré-trempés et égouttés, le chou et l’échalote. Bien mélanger pour répartir la vinaigrette partout sur les ingrédients. Bon appétit!

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Santé Santé

Par Jonathan Léger Raymond Thérapeute en Ayurvéda et herboriste accrédité Ayurvéda Révolution

Miels aromatisés et médicinaux

e miel est en soit un nectar fabuleux qui démontre une panoplie de propriétés médicinales insoupçonnées.

Nous connaissons les vertus antiseptiques du miel, sa capacité à régénérer les tissus (son effet vulnéraire) et légèrement anti-inflammatoire pour le tractus digestif. Riche en flavonoïdes, il est antioxydant, ce qui prévient le vieillissement des cellules et le cancer.

Il est de charge glycémique modérée, ce n’est donc pas un sucre si rapide qu’on le croit d’ordinaire. Il figure aussi parmi les sucres les moins acidifiants. Prébiotique, les oligosaccharides qui le compose augmente la production de lactobacilles et de bifidobactéries.

Un autre effet surprenant du miel est qu’il contribue à éliminer plus rapidement l’alcool dans le sang lorsqu’on en mange une bonne cuillère pendant ou après la consommation de boisson. QUELQUES PRÉCAUTIONS Mieux vaut ne jamais cuire le miel, nous prévient la médecine traditionnelle de l’Inde, l’Ayurvéda. Il s’avère que les molécules du miel sont aisément modifiées par une chaleur supérieure à 60 degrés Celcius.

Par ailleurs, le miel se conserve 1 ou 2 ans à température pièce, idéalement entre 18 et 24 degrés Celcius, après quoi il se met à cristalliser. page 60 • février 2016 • Le monde au naturel

Pourtant, il vaut mieux éviter de l’administrer aux enfants de moins de un an car il peut en de très rares occasions provoquer le développement de bactéries contre lesquelles leur flore intestinale immature ne saura se défendre. Plus intéressant encore : nous pouvons infuser des plantes aromatiques pour faire de votre miel une médecine au goût carrément irrésistible.

UNE RECETTE SIMPLISSIME La méthode pour produire des miels infusés est simplissime : il suffit de laisser macérer les ingrédients dans un miel liquide pour quelques semaines à l’abri de la lumière et à température pièce, puis de filtrer le miel et de le conserver adéquatement.

Choisissez un miel assez visqueux pour les ingrédients qui contiennent un peu d’eau, comme les bourgeons de sapin ou le gingembre, leur contenu en eau liquéfieront la texture du miel. La proportion adéquate est de remplir un pot au tiers ou à la demie avec les substances aromatiques à infuser, puis de verser le miel liquide par-dessus jusqu’à ras bord. On peut jouer avec les proportions pour adoucir les saveurs ou les accentuer selon nos préférences.

FORMULATION DU MIEL MÉDICINAL Voici divers ingrédients que l’on peut incorporer au miel pour en faire un délicieux miel médicinal, classés selon leurs propriétés. Vous pouvez infuser le miel avec un seul ingrédient pour le mettre en valeur ou bien en combiner quelques-uns pour obtenir une synergie de saveurs et d’effet.

Pour combattre les rhumes et les grippes : Le gingembre, le galanga, la cannelle et le raifort sont des aliments piquants et antiseptiques qui aident à combattre les infections, surtout lorsqu’elles se logent dans le fond de la gorge. Les racines de gingembre et de galanga, qui lui ressemble énormément et se retrouve dans les marchés asiatiques, doivent être coupés en morceaux d’environ un centimètre cube. La cannelle s’infuse bien en bâton car on peut les retirer facilement par la suite.

Au printemps, on peut également recueillir les bourgeons de sapin et les infuser dans le miel : c’est tout bonnement divin comme saveur, plus douce que les ingrédients énumérés précédemment tout en ayant des effets antiseptiques remarquables, surtout au niveau des poumons. Les baies de sureau canadien, que l’on peut acheter en herboristerie, ajouteront un effet contre les virus, spécialement contre les virus de la grippe.

le fenugrec, l’anis étoilée ou même des délicieuses feuilles de thé des bois et leur goût caractéristique de « paparmane ».

Pour accélérer le métabolisme, décongestionner et stimuler la digestion : Ceux qui souhaitent perdre du poids, réchauffer leur organisme ou encore décongestionner le mucus engorgé pourront utiliser la moutarde, le raifort, la cannelle et le gingembre. La cayenne ou autres piments forts peuvent être ajoutés en petites quantités. Pour adoucir la voix : Les racines de réglisse n’ont pas leur pareil pour adoucir les cordes vocales éraillées et calmer l’inflammation à la gorge. À ne pas confondre avec les sucreries à la réglisse, auxquelles on ajoute toujours de l’huile essentielle d’anis, d’où le goût anisé caractéristique. Pourtant, la réglisse en elle-même est très peu anisée et davantage sucrée. Le fenugrec pourrait aussi contribuer à cet effet. Les possibilités sont infinies, on peut par la suite incorporer ce miel à une recette ou bien le consommer directement à la cuillère!

Pour un effet digestif et donner de la saveur : Côté apéritif et digestif, ou alors simplement pour le plaisir des saveurs, nous suggérons encore une fois les bourgeons de sapin, la cannelle, le gingembre et le galanga mais aussi des épices telles la cardamome,

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Le monde au naturel • février 2016 • page 61

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Le magazine Le monde au naturel est publié 9 fois par année. Distribué à 45 000 exemplaires à travers le Québec. Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas à nous contacter. Téléphone : (819) 694-9050 Télécopieur : (819) 694-9045 Courriel : info@natworld.ca

Journaliste Guylaine Campion, Marc André Gagnon

Directrice générale Nathalie Gélinas

Collaborateur Christine Angelard, Nathalie Beaudoin, Cornelia Dum, André Fauteux, Rose Marie Jarry, Mélissa Larivière, Jonathan Léger Raymond, Françoise Marc, Valérie Martin-Renaud, Nicole Renaud, Caroline Roy, Michel Turbide, Jérôme Vignols

Éditeur Benoit Ouimet

Courriel : Tél. : J’accepte de recevoir les actualités santé et lettre informative sur la santé.

Retournez votre coupon AVEC les 7 erreurs à : Le monde au naturel, 65 boul. Ste-Madeleine, Trois-Rivières (Qc) G8T 3K8 Le tirage aura lieu le 15 mars 2016. page 62 • février 2016 • Le monde au naturel

Publicité Nathalie Gélinas Christel Brouillette Téléphone : (819) 694-9050 ngelinas@natworld.ca Graphiste Benoit Ouimet Correctrice Julie Doré, Safran rédaction

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Assimilation 300 fois supérieure à la curcumine ordinaire « Theracurmin représente une importante percée scientifique et constitue la forme la mieux absorbée de curcumine.‡ Enfin, il est possible de profiter pleinement des puissants bienfaits de la curcumine pour la santé ! » – Dr Michael Murray Co-auteur de The Encyclopedia of Natural Medicine

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Le monde au naturel • janvier 2016 • page 63