Le monde au naturel - Novembre 2016

Page 1



ÉQuand la mémoire Éditorial

flanche...

Peu importe l’âge, il nous arrive tous un jour ou l’autre de voir notre mémoire défaillir. On oublie une date d’anniversaire, le nom d’une connaissance, un produit à acheter sur notre liste d’épicerie, puis nos pensées s’embrouillent et notre cerveau ne veut plus répondre. On a l’impression d’avoir la tête dans un nuage rempli de brume! Le stress cause parfois ces moments vides de mots. Avez-vous remarqué que lorsque nous sommes surchargés de travail, d’obligations ou quand le stress et l’anxiété prennent le dessus dans nos vies, on peut avoir tendance à chercher nos mots, notre mémoire semble alors nous faire défaut? Tout comme nos muscles, on doit faire travailler notre cerveau pour s’assurer d’une bonne santé cognitive. Cela me rappelle ma grand-mère qui se faisait un devoir de lire son journal tous les matins afin de garder sa mémoire vive et en santé. D’autres personnes suivront des cours de langue, par exemple, pour faire travailler leur mémoire. Il est intéressant de découvrir que peu importe les situations, il existe des moyens pour remédier à ces pertes de mémoire parfois si embarrassantes. Avec une bonne hygiène de vie, une alimentation saine et une gestion de stress appropriée, nous pouvons mettre toutes les chances de notre côté afin de conserver une mémoire active. À ce sujet, je vous propose un article sur la façon de maintenir la santé cognitive avec l’aide de remèdes homéopathiques.

notre peau, les aliments que nous consommons et l’environnement dans lequel nous vivons, car cela a un impact direct sur notre santé.

Êtes-vous un adepte du kombucha? Cette boisson vivante, riche en probiotiques, prébiotiques, acides aminés et enzymes, est en train de conquérir nos papilles gustatives. Certains se partagent des recettes, d’autres se lancent dans la fabrication de cette boisson pétillante aux nombreux bienfaits. Le kombucha s’avère un beau produit à découvrir. Les magasins de produits naturels l’offrent sous différentes saveurs. Des ateliers accessibles se donnent même pour ceux et celles qui veulent le préparer à la maison. Par ailleurs, pour l’adaptation au changement d’air, aux journées qui raccourcissent et à l’hiver qui s’installe, nous vous donnons des trucs pour maintenir la joie de vivre et la bonne humeur, même en novembre! Enfin, nous continuons notre série de reportages sur les entreprises de chez nous et nous vous invitons, ce mois-ci, à découvrir Léo Désilets Maître Herboriste, située à Scotstown, dans la belle région de l’Estrie. Pionnière dans l’industrie des produits naturels, celle-ci évolue constamment et ses valeurs transmises par le fondateur animent toujours intensément l’équipe de travail.

En terminant, il me fait toujours chaud au cœur de constater combien vous appréciez notre magazine Le monde au naturel. Grâce à vous, chères lectrices et chers lecteurs, nous pouvons poursuivre notre mission de bien vous informer afin que vous puissiez vous maintenir en santé de façon toute naturelle.

Dans un autre ordre d’idées, nous traitons dans ce numéro d’un sujet qui me touche particulièrement. Il s’agit des perturbateurs endocriniens que le corps est incapable d’éliminer et qui peuvent provoquer, à plus ou moins long terme, des problèmes de santé. Troublant, n’est-ce pas? Tant et aussi longtemps qu’il n’y aura pas de loi pour règlementer ces substances si nocives pour notre santé, que l’on retrouve notamment dans les cosmétiques et dans les produits de consommation courante, nous devrons nous montrer vigilants. En tant que consommateur, nous avons la responsabilité de bien choisir les produits que nous utilisons sur

En cette période de réjouissances qui approche à grands pas, je profite de l’occasion pour vous souhaiter un très joyeux temps des fêtes et j’espère vous retrouver en santé dès le mois de janvier!

Nathalie Gélinas Présidente

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 3


A

Alimentation

A

Par Guylaine Campion, ND

Quels sont les aliments

« antibiotiques »?

vec l’hiver à nos portes, les infections sont de retour. Afin de réduire l’usage abusif des antibiotiques, sachez qu’il existe toute une gamme de solutions naturelles qui valent la peine d’être essayées. AIL CONTRE INFECTIONS RESPIRATOIRES L’ail est utilisé traditionnellement pour ses propriétés antimicrobiennes et pour traiter certaines infections. Des études suggèrent qu’il pourrait aider à prévenir le rhume et aussi à le soigner plus rapidement.

On dit que les Égyptiens avait élevé l’ail au rang de divinité. En fait, les ouvriers qui construisaient les pyramides d’Égypte recevaient chaque jour une gousse d’ail pour ses vertus tonifiantes et antiseptiques. THYM CONTRE TOUX Le thym est antibactérien et antiseptique. Il stimule la leucocytose dans les maladies infectieuses. Il calme la toux. Il aide aussi à fluidifier les sécrétions bronchiques. On peut en mettre deux cuillerées à soupe dans un bol d’eau bouillante et respirer doucement. VINAIGRE DE CIDRE CONTRE OTITE Le vinaigre de cidre contient de l’acide acétique, un antibactérien efficace notamment contre les bactéries à l’origine de plusieurs infections du conduit auditif. Il pourrait même représenter un traitement alternatif intéressant en cas d’échec des antibiotiques. CANNEBERGE CONTRE CYSTITE Avec l’augmentation de la résistance aux antibiotiques, la canneberge s’avère un excellent choix pour lutter contre une cystite. Les proanthocyanidines, les antioxydants de la canneberge, empêcheraient la bactérie E.coli responsable des infections urinaires, de coller aux parois du canal urinaire et de proliférer. D’ailleurs, la communauté scientifique s’accorde pour reconnaître la capacité antioxydante de cette petite baie rouge.

Après le bleuet, la canneberge serait le fruit possédant la meilleure activité antioxydante avec des valeurs supérieures à celles de la pomme, du raisin rouge, de la fraise, du pamplemousse et de la pêche. De plus, selon une étude, la concentration de resvératrol dans le jus de canneberge se comparerait à celle présente dans le jus de raisin.

Il est préférable de prendre la canneberge en capsules plutôt qu’en jus. En effet, les jus et boissons à base de page 4 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

canneberge se trouvent tellement dilués qu’il faudrait en boire des litres quotidiennement pour arriver à de bons résultats.

Fait intéressant concernant la canneberge, elle était beaucoup consommée du 17e au 19e siècle par les marins de l’est de l’Amérique du Nord. Riche en vitamine C, ce petit fruit les protégeait du scorbut. EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE CONTRE ANGINE L’extrait de pépins de pamplemousse n’est pas un aliment comme tel, mais de nombreux naturopathes le considèrent comme l’un des meilleurs antibiotiques naturels en raison de ses bioflavonoïdes. Très efficace contre les infections de la sphère ORL (oto-rhinolaryngée), il aiderait à lutter contre plusieurs centaines de souches bactériennes. Aux États-Unis, l’extrait de pépins de pamplemousse est utilisé à forte concentration pour lutter contre les maladies nosocomiales, alors qu’en Allemagne et au Danemark, les éleveurs en ajoutent à la nourriture des animaux pour éviter l’utilisation d’antibiotiques.

L’extrait de pépins de pamplemousse biologique se prend sous forme de gouttes diluées dans un verre d’eau. LA PUISSANCE DE L’EXTRAIT DE FEUILLES D’OLIVIER ET SON EFFET DOUBLE Quand on parle d’antibiotiques naturels, on ne peut passer sous silence l’effet incontesté de l’extrait de feuilles d’olivier qui agit contre les infections virales, bactériennes, fongiques et à levure.

L’olivier contient beaucoup d’oleuropéine, un flavonoïde dont l’effet est double, soit d’affaiblir les assaillants (bactéries, virus, parasites, etc.), mais aussi de stimuler le système immunitaire.

Chez les Grecs de l’Antiquité, on utilisait les feuilles d’olivier pour désinfecter les blessures cutanées. Les Anciens leur attribuaient des propriétés antiseptiques et la vertu de combattre différentes infections. Au 19e siècle, on l’employait pour combattre le paludisme (malaria). À cause de l’omniprésence des antibiotiques, on a oublié l’utilisation de l’extrait de feuilles d’olivier. Mais ses vertus reviennent au devant de la scène maintenant.



A

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Quelle est la différence entre les fibres solubles et insolubles?

L

orsque apparaît un problème de constipation, nous nous rappelons l’importance d’intégrer des fibres dans notre alimentation. Celles-ci sont aussi reconnues pour faciliter la perte de poids. Mais saviez-vous qu’il existe deux catégories distinctes de fibres, soit les fibres solubles et les fibres insolubles? Et ces deux catégories ne jouent pas le même rôle dans l’organisme.

LES FIBRES INSOLUBLES POUR LA SANTÉ DE L’INTESTIN Les fibres insolubles ne se dissolvent pas dans l’eau. En fait, elles absorbent l’eau et augmentent en volume alors qu’elles circulent dans le système digestif, aidant ainsi à lutter contre la constipation. Les plus connues sont la lignine, la cellulose et l’hémicellulose. Elles accélèrent le transit intestinal et contribuent à contrôler l’appétit et le poids. Elles préviennent la constipation et favorisent le bon fonctionnement de l’intestin. Elles augmenteraient l’élimination des substances cancérigènes et préviendraient certains cancers digestifs et colorectaux. Cependant, elles n’ont pas les mêmes vertus que les fibres solubles quant à la prévention des maladies cardiovasculaires. On trouve des fibres insolubles dans la peau des fruits et des légumes, dans le son de blé, les céréales complètes, certaines légumineuses (haricots rouges, lentilles et pois chiches), les oléagineux et les graines.

LES FIBRES SOLUBLES : POUR LA SANTÉ DU CŒUR Les fibres solubles dans l’eau regroupent les pectines, les gommes et les mucilages. En contact avec l’eau, elles deviennent visqueuses et facilitent le glissement des résidus. En d’autres mots, elles forment un gel dans l’organisme. Par le fait même, elles diminuent l’absorption des graisses, du mauvais cholestérol sanguin et des triglycérides. Elles aident donc à prévenir les maladies cardiovasculaires. De plus, elles ralentissent l’absorption des glucides et stoppent la montée du taux de glycémie : un atout important dans la prévention du diabète de type 2. Cependant, elles stimulent moins le transit intestinal que les fibres insolubles, mais elles préviennent tout de même les diarrhées et favorisent l’équilibre de la flore intestinale. Par ailleurs, en ralentissant la digestion, elles prolongent la sensation de satiété et aident à mieux contrôler le poids. Pour bénéficier de leurs bienfaits, il est important de consommer suffisamment d’eau.

La majorité des aliments riches en fibres contiennent à la fois des fibres solubles et insolubles. Les fruits riches en pectine tels que les pommes, les poires, les oranges, les pamplemousses et les fraises représentent une bonne source de fibres solubles. Parmi les légumes, on en retrouve aussi dans les asperges, les haricots, les choux de Bruxelles et les carottes. Les légumineuses, le son d’avoine, l’orge, le psyllium les graines de lin et les graines de chia contiennent également des fibres solubles. page 6 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

SOLUBLES OU INSOLUBLES? Solubles ou insolubles : lesquelles doit-on privilégier? Dans un premier temps, il faut souligner que les deux catégories de fibres sont nécessaires au maintien d’une bonne santé. En résumé, les fibres solubles peuvent aider à prévenir les maladies cardiovasculaires alors que les fibres insolubles favorisent un système digestif en bonne santé. On suggère donc de consommer les deux catégories de fibres, qui souvent, fait intéressant, se retrouvent dans le même aliment. Toutefois, on doit noter que dans les cas de syndrome du côlon irritable, il faut éliminer les fibres insolubles qui stimulent les contractions de l’intestin et peuvent être irritantes. Il faut aussi éviter les aliments qui provoquent des gaz et des ballonnements tels que les légumineuses et les crucifères. On doit donc privilégier les fibres solubles qui sont douces pour l’intestin. Enfin, il vaut mieux consommer les légumes cuits étant donné que les fibres molles sont moins irritantes pour l’intestin.

ET LA POUDRE DE PSYLLIUM? Certaines personnes qui ont besoin d’un apport supplémentaire en fibres ont recours à la poudre de psyllium. De plus, il est facile d’en ajouter dans les plats. Le psyllium absorbe les toxines lors de son passage dans le système digestif et en débarrasse l’organisme. N’oubliez pas de boire beaucoup d’eau, car pour être efficace, le psyllium a absolument besoin d’une bonne quantité de liquide.


A

Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

Quels sont les atouts santé du kombucha? Riche en probiotiques, prébiotiques, acides aminés et enzymes, le kombucha est une boisson vivante qui fait présentement la conquête de nos papilles gustatives. Certains adeptes se partagent même des recettes pour pouvoir en fabriquer. Cette boisson au nom étrange se boit depuis des millénaires en Asie, plus spécifiquement en Mongolie. Sa fabrication provient d’une technique ancestrale.

immunitaire, facilite le transit intestinal, aide l’organisme à assimiler les bons nutriments et à évacuer les déchets. Préparé avec du thé, le kombucha contient des antioxydants et des substances stimulantes.

bactéries) appelés « mère » ou « champignon ». Ce champignon qui se place à la surface de la préparation se vend dans les magasins de produits naturels pour ceux et celles qui souhaitent faire eux-mêmes leur kombucha. Résultat : on obtient une boisson pétillante, rafraîchissante et au goût acide.

système digestif. Certaines personnes aiment bien en faire des cures aux changements de saison, c’est-à-dire en boire à chaque jour pendant trois semaines consécutives.

Le kombucha est préparé avec du thé sucré (sucre de canne doré) et fermenté par des micro-organismes (levures et

PLUSIEURS BIENFAITS SUR LA SANTÉ On reconnaît au kombucha des bienfaits détoxifiants, énergisants, antioxydants et digestifs même s’ils n’ont pas encore été prouvés scientifiquement. Cependant, sa richesse en probiotiques provenant de la fermentation renforce le système

On doit en prendre un verre à la fois et ne pas trop en abuser, car cette boisson agit beaucoup sur l’organisme. On doit aussi boire le kombucha préférablement en début de journée en raison de son action stimulante. Vous pouvez commencer à en boire graduellement afin d’en constater l’effet sur votre

Il existe sur le marché des boissons de kombucha déjà préparées, mais si vous avez envie de le faire vous-même, sachez que les restaurants Crudessence (cuisine végane et sans gluten) offrent un cours de trois heures sur sa fabrication à Montréal et à Québec. Les chefs livrent les secrets de leurs recettes à base de levures et de bactéries bénéfiques. Vous y découvrirez tous les trucs et astuces pour réussir les fermentations et profiter grandement de leurs bienfaits. Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 7


AHuile essentielle de cannelle, Aromathérapie

Par Michel Turbide, Professeur et conférencier en aromathérapie

utilisée depuis des millénaires.

Odeur suave, saveur piquante et sucrée!

L

a cannelle est utilisée depuis des millénaires tant en cuisine qu’en usage pour les rituels religieux et en médecine traditionnelle.

Le terme « cannelle » vient du latin canna, qui signifie « roseau ». Cette huile figure dans les textes antiques chinois, sanskrits et égyptiens, de même que dans l’Ancien Testament. Les Chinois cultivaient une espèce de cannelier 2 500 ans avant notre ère. La cannelle fut mentionnée dans le livre de l’Exode. Ce livre raconte l’exode des Hébreux hors d’Égypte, sous la conduite de Moïse, au VIIe siècle av. J.-C. Dans le texte de l’Exode (30,32), on relate un fait historique important. Le Seigneur s’adresse à Moïse sur le mont Sinaï et lui dit de préparer une page 8 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

onction dans laquelle il y avait de la cannelle. Il dit : « Tu en feras l’huile d’onction sainte, mélange …. Tu en oindras la tente de la rencontre, … tous ses accessoires, ….»

Dans l’Égypte ancienne, au IIIe siècle av. J.C., la cannelle entrait dans la composition des onguents pour l’embaumement des morts. L’Europe a connu la cannelle par les navigateurs qui empruntaient la route de la soie et des épices depuis l’Inde et la Chine jusqu’en Mésopotamie, puis vers la Grèce antique et Rome. Cette huile essentielle était alors considérée comme aussi précieuse que l’or. Les Romains l’introduiront dans le reste de l’Europe pendant le Moyen Âge. Elle était réservée aux nobles.


LA CANNELLE DE CHINE OU DE CEYLAN Il existe beaucoup de variétés de cannelle à la surface du globe, les deux plus connues dans l’histoire du monde étant : • l’écorce de cannelle de Ceylan – Cinnamomum verum ou zeylanicum • les rameaux de la cannelle de Chine ou casse – Cinnamomum cassia

Plusieurs recherches de par le monde, même ici à Montréal (Institut ArmandFrappier), ont démontré hors de tout doute leur valeur exceptionnelle comme agent antibactérien. La molécule de cinnamaldéhyde (plus de 70 %) qui habite ces huiles en fait de remarquables antibactériennes, antifungiques, antivirales et antiparasitaires. La cannelle de Chine (casse) contient de plus une quantité importante de coumarine (8 %+-). Il s’agit d’une substance naturelle qui donne des effets fluidifiants sanguins. Elle est contre-indiquée pour la prise orale, sur une base régulière et surtout si une personne prend du Coumadin comme médicament. L’huile essentielle provenant de l’écorce de cannelle de Ceylan n’en contient quasiment pas (-1 %). La cannelle de Ceylan a une particularité : à partir d’un même arbre, on peut extraire des huiles essentielles provenant de la feuille (odeur de clou girofle), à partir de l’écorce (odeur connue) et à partir de la racine (effet toxique). Sur la bouteille, cette information doit y être inscrite. Dans notre choix, on privilégiera celle qui provient de l’écorce. LES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES Les deux cannelles sont indiquées dans un grand nombre de pathologies ou de désordres organiques et fonctionnels, comme les infections respiratoires, urinaires, buccales, cutanées et intestinales. On les utilise pour soigner les fièvres d’origine parasitaire, virale et bactérienne. De plus, ces huiles réduisent la fatigue, la dépression légère, l’impuissance légère masculine et la frigidité. VOICI UNE RECHERCHE INTÉRESSANTE FAITE PAR UN QUÉBÉCOIS À L’UNIVERSITÉ LAVAL David Drouin est un étudiant qui fait de la recherche dans le but de réduire les bactéries pathogènes qui incommodent les intestins. Il a testé différentes huiles essentielles et il a retenu celle de l’écorce de cannelle, parce qu’elle permet de réduire de 99 % l’adhésion des bactéries à la paroi des intestins. « On peut donc s’attendre à ce qu’elle diminue les toxines produites, ce qui affaiblit la bactérie », explique-t-il. David Drouin a démontré que de faibles concentrations de cinnamaldéhyde, molécule aromatique de l’huile de cannelle, affaiblissaient suffisamment les bactéries E. coli pour qu’elles deviennent vulnérables aux probiotiques, des compléments alimentaires que l’on retrouve dans le yaourt, par exemple, sans induire une résistance pouvant se transmettre aux prochaines générations de bactéries.

Juste une très petite quantité d’huile essentielle associée aux probiotiques et les bactéries pathogènes se trouvaient affaiblies. Les probiotiques prenaient alors le dessus. Voir le texte ; radio-canada.ca http://www.radio-canada.ca/regions/quebec/2013/04/24/012-cegepiendecouverte-infections-bacteriennes.shtml

Avertissement Il faut par contre les manipuler avec soin et les utiliser avec beaucoup d’huile végétale, car elles sont irritantes pour la peau et les muqueuses. De plus, elles ne sont pas indiquées chez le jeune enfant (moins de 8 ans) et chez les femmes enceintes à cause de leur forte dermocausticité. La cannelle peut provoquer des brûlures.


La consommation de cannelle est fortement déconseillée, en usage buccal, chez les personnes qui suivent un traitement contre les ulcères et qui ont des maladies en lien avec les intestins, ainsi que chez les personnes allergiques à cette plante.

La cannelle cassia en prise orale est contre-indiquée chez les personnes prenant du Coumadin, car cette huile est fluidifiante sanguine légère. Les deux cannelles présentées ont de nombreuses vertus, mais il convient de prendre l’avis d’un médecin, d’un pharmacien ou d’un spécialiste pour s’assurer qu’il n’y aura pas de problème pour vous. VOICI QUELQUES SUGGESTIONS (adulte seulement) Soins préventifs contre les infections bactériennes intestinales

• 100 gr (± ½ tasse) kéfir effervescent de Liberté (teneurs très élevées en probiotiques) ou bio K+ • ½ c. thé huile végétale • 1 goutte h.e. cannelle de Ceylan écorce Utilisation buccale : mélanger le tout et le manger

Parasitose intestinale • 1 goutte h.e. clou de girofle – Eugenia caryophyllus • 1 goutte h.e. cannelle de Ceylan écorce • 1 goutte h.e. origan compacte – Origanum compactum • 1 c. à thé huile d’olive Utilisation buccale : prendre ½ c.thé du mélange 2-3 fois par

L’aromathérapie soulage douleurs, inflammation, angoisse et fatigue Ce livre a pour but de vous indiquer comment l’aromathérapie peut vous aider à soulager les douleurs musculaires, tendineuses et articulaires, ainsi que la fatigue et les effets du stress grâce aux huiles essentielles. L’usage des huiles essentielles peut s’avérer un outil thérapeutique de choix pour augmenter la valeur du soin. Les bienfaits des massages combinés aux bienfaits des huiles essentielles amplifient les effets de détente, d’anti-fatigue, de soulagement des douleurs musculaires, de bien-être en plus du plaisir olfactif.

Édition SANTÉ-ARÔME 310 pages, Pour le commander. www.sante-arome.com

page 10 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

jour. Ne pas en prendre si on a des problèmes intestinaux, car ces huiles essentielles sont très irritantes pour les muqueuses. Gastro, tourista, diarrhées infectieuses • 1 goutte h.e. menthe poivrée • 1 goutte h.e. cannelle de Ceylan écorce

Utilisation buccale : les huiles essentielles dans une 1/2 c. à thé d’huile d’olive, en prendre selon le besoin. Verrue • 1 goutte h.e. thuya occidental • 2 gouttes h.e. cannelle de Ceylan écorce • ½ c. thé vinaigre

Utilisation cutanée : appliquer une petite quantité du mélange sur la verrue avec l’aide d’une tige de coton. Par la suite, ajouter un peu d’huile végétale sur la verrue. Matin et soir pendant plusieurs jours si nécessaire. Diffusion aérienne pour les partys du temps des Fêtes • 5 gouttes h.e. cannelle cassia • 15 gouttes h.e. sapin baumier

Diffusion : dans un appareil électrique appelé nébuliseur, ajouter de l’eau, ensuite les huiles essentielles. L’odeur est très agréable et de plus, ce mélange aseptise l’air.


Luce Bertrand,

Pour plus de détails, allez sur mon site : www.lucebertrand.com

B.Ped, Rel.Hum, M.Ps. Coach spirituelle, conférencière, auteure. Enseignante de « Un Cours en Miracles »

Vous pouvez maintenant acheter mes conférences en ligne (sur mon site) -Sommes-nous faits l’un pour l’autre? -Qu’est-ce qu’on est venu faire ici? Visionnez mes vidéos bimensuelles sur Facebook ou YouTube (gratuit) Dates du prochain Cours en Miracles : 10 au 13 novembre 2016 Réservation : 450-689-1149 • coursenmiracles@lucebertrand.com

Je suis également auteure de plusieurs livres que vous pouvez vous procurer sur mon site, dont :

Êtes-vous un messager de la peur/ego ou de l’amour? Un Cours en Miracles que j’enseigne depuis 22 ans nous dit : « Aux messagers de l’ego il est ordonné de rechercher la culpabilité et le corruptible (en nous et dans les autres), de chérir chaque bribe de mal et de "péché" qu’ils peuvent trouver et de revenir la gorge remplie de critiques et de jugements. » Une participante à Un Cours en Miracles, une jeune comédienne, nous avait confié qu’elle était la reine du « bitchage » dans les sept agences de casting qu’elle fréquentait, parce qu’elle était frustrée du fait de passer des centaines d’auditions et de ne décrocher que quelques petits rôles. Après le cours elle a téléphoné à toutes ses comparses pour leur dire qu’elle se désistait de l’ego et cessait toutes critiques. Quelques mois plus tard, toutes les autres ont suivi, ce qui a eu pour résultat pour elle d’avoir de nombreux contrats. En quelques mois, elle s’est mise à faire beaucoup d’argent, dont une partie allait pour aider les autres moins fortunées. Pour vous aider à savoir si vous êtes un agent ou un messager de l’ego, voici quelques questions qui pourront vous éclairer : - Faites-vous partie de la catégorie de gens qui appellent surtout quand ça va mal pour parler entre autres contre votre partenaire, vos enfants, votre job, ou pour vous plaindre de vos bobos? - Êtes-vous la personne qui chiale contre le trafic, les nids de poule et la température en arrivant au bureau le matin ou en rentrant à la maison le soir? Un participant qui était un spécialiste de ce genre d’attitude avant le cours s’est défini, après avoir compris, comme un ancien pollueur. - Avez-vous l’habitude de râler contre tout et rien, de colporter les mauvaises nouvelles, ou d’amener les autres dans vos propres guerres en les montant les uns contre les autres? Si vous avez répondu oui à la plupart de ces questions, vous êtes un agent de l’ego. L’idée ici n’est pas de se culpabiliser ou de se taper sur la tête, mais bien d’en prendre conscience, car il est très difficile de modifier un comportement si c’est un réflexe automatique qu’on a développé depuis longtemps et dont on ne mesure peut-être pas l’impact sur nous d’abord et sur les autres. On récolte tout ce que l’on sème et il est évident que les messagers de l’ego ont de la difficulté à être heureux. Mais sachez, comme Un Cours en Miracles nous l’enseigne si bien, qu’on peut à tout moment faire un autre choix, et la bonne nouvelle, c’est qu’il y en a que deux : l’Amour ou l’ego/peur. Je vous suggère donc, pour vous aider, de prendre le temps, juste avant de signaler le numéro de téléphone de la personne que vous vous apprêtez à appeler, par exemple, de vous poser les questions suivantes : ce que je vais dire à cette personne – qui est en général une amie ou une parente –, est-ce quelque chose qui sera un plus pour elle? Une nouvelle qui égayera sa journée? Une information qui lui fera du bien? Un partage évolutif? Est-ce qu’elle se sentira plus légère quand je raccrocherai ou remplie des inquiétudes ou de la colère que je lui aurai transmises? Est-ce faire preuve de considération envers cette personne amie, qui était peut-être en paix avant que j’appelle, que de lui faire perdre sa quiétude? Si vous répondez non à ces questions, le plus sage serait de ne pas téléphoner. Vous pouvez donc faire l’autre choix. Le Cours dit : « Quand on envoie les messagers de l’amour, ils reviennent avec toutes les choses heureuses qu’ils ont trouvées pour les partager avec nous avec amour. Leurs messages parlent de sécurité, car ils voient le monde bon. » Le monde ne contient pas de peur qu’on ne puisse demander aux messagers de l’amour d’enlever, car l’Amour est le remède à tous les maux. Si vous êtes un messager de l’amour, vous incitez les gens autour de vous à être en paix. Au lieu d’alimenter les querelles, vous êtes la personne qui rallie les gens, qui les incite à changer leurs perceptions de peur (critiques-jugements) en compréhension et en compassion. Vous êtes le pont entre les camps opposés, la personne qui dédramatise, celle qui est un rayon de soleil là où il y a de l’ombre, celle qui encourage celui qui croule, qui rassure celui qui doute et qui se nourrit à son essence divine au lieu d’écouter les mensonges de l’ego. Bien sûr, si vous choisissez d’être un messager de l’amour, votre santé, votre énergie, votre vitalité et votre joie en seront grandement améliorées, parce que vous remplissez votre mission, la raison d’être de votre vie, qui est de manifester l’Amour qui représente votre véritable identité. Cela veut-il dire que vous êtes sans difficultés? Non, mais votre niveau de responsabilisation est élevé, vous savez que vous avez des ressources en vous pour vous guérir, vous investissez dans un cheminement spirituel et en cas de besoin, vous irez consulter pour vous faire aider. Il y a plein de ressources professionnelles ou autres gratuites. Sachez que chaque petite pensée qu’on ne donne pas à l’ego est déjà une guérison. Avez-vous cette toute petite bonne volonté de le faire? Quand on veut, on peut!

Le monde au naturel.ca • octobre 2016 • page 11


S

Santé

Par Nicole Renaud, ND.A membre de l’ANAQ

Peut-on guérir du spectre de l’autisme?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il y avait tant d’enfants autistes. Selon Autism Speaks Canada, un enfant sur 68 est touché par l’autisme et de 2008 à 2014, il y aurait eu une augmentation de 29 % de cas, le sexe masculin étant le plus touché. Qu’est-ce qui a changé dans notre monde depuis la première fois qu’on a identifié l’autisme en 1943? Bien sûr, aujourd’hui, on a plusieurs méthodes pour diagnostiquer ce trouble et les facteurs environnementaux pourraient être concernés. Malheureusement, lorsqu’on est parents d’un enfant autiste, cela peut prendre plusieurs mois voire des années avant de recevoir le diagnostic. Plus un enfant est pris en charge tôt et plus rapide est la guérison. Oui, j’utilise le mot guérison après avoir lu le livre de Nathalie Champoux, Être et ne plus être autiste. Cependant, il faut se montrer patient, décidé, persévérant, bien entouré et surtout, ne pas croire tout ce qu’on dira de négatif sur ce spectre qui peut être réversible. J’ai aussi lu le livre de Kerri Rivera, Healing the Symptoms Known as Autism, dans lequel il y a plusieurs témoignages de parents d’enfants autistes racontant leur cheminement jusqu’à la guérison de leurs enfants. Kerri a deux enfants, dont un garçon autiste maintenant guéri. L’autisme présente plusieurs niveaux allant du syndrome d’Asperger aux cas légers. Selon Baird et al. 2003, il faut s’inquiéter de l’évolution de son enfant si celui-ci présente une absence de babillage avant 12 mois. Bien des hypothèses circulent sur les causes de l’autisme. On a montré du doigt la vaccination, surtout le vaccin ORR. Or, il n’y a pas que la vaccination qui soit impliquée dans l’autisme mais les antibiotiques, les métaux lourds et les pesticides depuis la venue du glyphosate de Monsanto, en 1970. Certains enfants seraient plus prédisposés que d’autres, surtout si la mère et le père ont été exposés aux produits chimiques avant la conception. Mais ce ne sont là que des hypothèses, puisque aucune étude n’a été réalisée et corroborée. À la Fédération québécoise de l’autisme, on mentionne que la prédisposition génétique serait un facteur qui a été prouvé, tandis que les autres, et je les cite ici, sont : • l’approche neurobiologique selon laquelle le trouble provient du système nerveux central;

• l’approche environnementale selon laquelle l’autisme découle d’une agression précoce provenant de facteurs environnementaux (pollution, agents infectieux, métaux lourds, etc.). L’APPROCHE ENVIRONNEMENTALE Comme je l’ai dit, les métaux lourds peuvent être une cause du spectre de l’autisme. En effet, il y aurait entre les deux hémisphères du cerveau une zone énergétique permettant la connexion entre l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. Or, si ce canal est occupé par des métaux lourds, surtout le mercure, en différentes couches, l’enfant souffrira de différentes intensités de spectre, allant de l’inattention aux troubles d’apprentissage et de l’hyperactivité à l’autisme. Les métaux lourds, spécialement le mercure des amalgames dentaires, traversent le placenta de la femme enceinte, pouvant aller jusqu’à six fois sa teneur. Ces page 12 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

métaux s’accumuleraient de génération en génération, et c’est probablement pour cette raison qu’on retrouverait plus de troubles d’apprentissage et autres reliés à ces substances.

La vaccination s’avère un sujet controversé, et je ne m’attarderai pas sur le sujet. Je peux vous conseiller toutefois de demander, lorsque vous faites vacciner votre enfant, quelles sont les substances contenues dans le vaccin : les adjuvants, la plupart composés d’aluminium; les inactivateurs, dont entre autres le formaldéhyde; les conservateurs comme le mercure, le borax, le phynoxyéthanol; les stabilisateurs comme le polysorbate 80. Comme certains enfants sont plus sensibles à ces substances, ils pourront développer des problèmes de santé. LA DIÈTE Les enfants autistes sont tous intolérants au gluten. Par conséquent, les grains contenant du gluten (blé, épeautre, kamut, seigle, orge) doivent être éliminés de leur alimentation. Comme ces enfants se retrouvent souvent avec un intestin perméable (leaky gut), il vaut mieux éliminer également tous les produits laitiers de leur alimentation. Ceux-ci nécessitent le travail de certaines enzymes souvent déficientes chez les enfants autistes. Attention, je ne parle pas ici d’allergies, mais bien d’intolérances alimentaires. Et le test d’intolérance passé avec un laboratoire certifié peut même mener à la nécessité d’éliminer d’autres aliments auxquels l’enfant réagit. Il faut donc prévenir la famille des changements alimentaires que vous apporterez afin d’avoir leur collaboration et de cuisiner le même repas pour tous. Vous ne vous en sentirez que mieux.

LES MÉTAUX LOURDS L’analyse minérale des cheveux est une bonne façon de vérifier si l’enfant a des métaux lourds accumulés dans ses cellules et quels sont les minéraux manquants. Par contre, il existe également plusieurs autres analyses dont parle Nathalie Champoux dans son livre et qui peuvent être effectuées. LA SUPPLÉMENTATION Il m’est difficile ici d’énumérer les suppléments nécessaires au bon fonctionnement d’un enfant autiste, car tout dépend des résultats des analyses, de l’alimentation, de son hérédité et des habitudes des parents avant la naissance. Toutefois, il peut arriver que l’enfant soit aussi aux prises avec la candidose. Il faudra alors aussi traiter.

Tout ne se règle pas en un tournemain, quoique certaines vitamines puissent aider, comme la B12, la vitamine C, et le complexe B, pour ne nommer que celles-là. Les fruits frais et les légumes frais exempts de pesticides doivent composer intégralement une diète quotidienne. Je termine avec la citation d’Arthur Schopenhauer provenant du site de Nathalie : Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 13


S

Santé

Par Nicole Renaud, ND.A membre de l’ANAQ

La thyroïde et les surrénales, des glandes dont il faut prendre soin

On estime que 27 millions d’Américains souffrent de problèmes de la glande thyroïde et la majorité d’entre eux sont des femmes. En médecine conventionnelle, on analyse très peu les hormones responsables de son bon fonctionnement, et malgré le fait que tout semble normal, après avoir testé la TSH, les symptômes d’un dérèglement thyroïdien persistent : fatigue, gain de poids, mal de tête au réveil, constipation, hypersensibilité au froid, perte de cheveux, ongles cassants, crampes musculaires au repos, besoin excessif de sommeil, peau sèche, démangeaisons, perte des sourcils. On retrouve plus souvent l’hypothyroïdie et la maladie d’Hashimoto. Plusieurs facteurs influencent négativement la glande thyroïde, dont le mauvais fonctionnement des glandes surrénales. Ces petites glandes situées au-dessus des reins sont sollicitées lors de stress entre autres. Le stress entraîne une surproduction de cortisol, hormone sécrétée par les surrénales, et augmente la production de glucose dans le circuit sanguin pour donner de l’énergie. Or, trop de cortisol diminue la capacité des surrénales à bien fonctionner et affecte par le fait même la thyroïde. Voici quelques signes d’un dysfonctionnement surrénalien : fatigue, maux de tête et stress, système immunitaire faible, allergies, difficulté à commencer la journée, rage de sucre, de café ou de cigarettes, comportement instable, ulcère gastrique, irritabilité avant les repas, etc. C’est pourquoi il importe de prendre soin de ses glandes surrénales en apprenant à gérer son stress tout en absorbant les nutriments nécessaires à leur bon fonctionnement. Ainsi, ces glandes influenceront positivement la glande thyroïde et vous vous sentirez mieux plus rapidement.

Parmi les nutriments qui nourrissent les surrénales, notons la rhodiole, l’ashwagandha, le ginseng de Sibérie, la baie de schisandra, qui travaillent en synergie afin d’améliorer l’adaptation au stress et de rétablir l’équilibre des surrénales tout en éliminant vos symptômes. Et parmi les nutriments responsables d’une bonne santé de la thyroïde, on retrouve l’iode qui, combiné à la tyrosine, nourrit la glande et aide à la fabrication de la T4 et de la T3. Pour de plus amples informations, consultez votre conseiller(ère) en santé.

N icole Renaud,

ND.A.

naturopathe agréée, maîtrise en éducation

• Bilan de santé complet • Problèmes gastro-intestinaux • Problème hormonal hommes, femmes, adolescents • Analyses fonctionnelles de laboratoire

Téléphone : 819-371-2336 • 5360, boul. Jean XXIII Trois-Rivières • membre de l'ANAQ page 14 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel



S

Santé

Par Lorna Vanderhaeghe, MS

L’AGL, le secret d’une peau

resplendissante

es acides gras sont de bons gras, indispensables pour une santé optimale. La plupart d’entre nous connaissent déjà les acides gras oméga-3 provenant du poisson et de la graine de lin. Mais on devrait entendre parler davantage de l’acide gammalinolénique (AGL), un acide gras essentiel, tout à fait spécial, qui permet, entre autres, d’avoir une belle peau et qui possède bien d’autres vertus. Nous devons trouver des acides gras essentiels comme l’AGL dans notre alimentation. La seule nourriture humaine qui contient de l’AGL est le lait maternel et, lorsque se termine l’allaitement, notre organisme est censé fabriquer de l’AGL à partir des aliments que nous mangeons. Pour la majorité des gens, la production d’AGL se fait naturellement et de façon adéquate, mais les personnes atteintes de maladies de la peau comme l’eczéma, la dermatite, le psoriasis ou les croûtes de lait ne sont pas à même de fabriquer de l’AGL à partir de la nourriture qu’ils absorbent. Cette carence en AGL cause bon nombre de maladies de la peau.

L

Malheureusement, en Amérique du Nord, il est difficile de fabriquer de bons gras AGL du fait que l’alimentation est constituée principalement de mauvaises graisses de viandes rouges et d’aliments transformés. Pour aggraver les choses, certaines personnes ont dans leur organisme une enzyme altérée qui les empêche de fabriquer les bons gras AGL, EPA ou DHA. Nous pouvons surmonter ce problème en mangeant du poisson ou en consommant des huiles de poisson qui contiennent de l’EPA et du DHA, mais quand il s’agit de l’AGL, prendre un supplément nutritionnel représente le seul moyen d’obtenir cet acide gras. Le poisson et l’huile de lin ne contiennent pas d’AGL.

Les plus fortes concentrations d’AGL se trouvent dans l’huile de bourrache (jusqu’à 24 %) et, dans une moindre mesure, dans l’huile d’onagre (jusqu’à 8 %). L’AGL ne se trouve pas en quantité suffisante dans la nourriture que nous absorbons. La bourrache est cultivée au nord du Canada et en Europe. Les graines sont pressées à froid pour fournir une huile riche en AGL. Assurez-vous que l’AGL provient bien de ces pays pour éviter toute contamination. Recherchez les huiles qui contiennent la plus forte concentration en AGL. Jetons à présent un regard sur tous les bienfaits prouvés que procure cet acide gras si essentiel. L’AGL ATTÉNUE LES CRAMPES ET LES DOULEURS MAMMAIRES Une carence en AGL est une des principales causes du SPM (syndrome prémenstruel). Un organisme sain crée de l’AGL grâce à une enzyme qui transforme des graisses telles que l’huile de tournesol en prostaglandines, des composés hormonaux régulant la coagulation sanguine, les inflammations et les contractions musculaires. Juste avant les menstruations, un flot page 16 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

de prostaglandines est propulsé dans l’utérus entraînant par là même la constriction des vaisseaux sanguins et des contractions qui causent des douleurs, des crampes, des nausées, des vomissements, des ballonnements et des maux de tête qui coïncident avec le SPM. Il y a de bonnes prostaglandines et de mauvaises prostaglandines. Les menstruations douloureuses et les douleurs dans les seins sont causées par de faibles niveaux de bonnes prostaglandines anti-inflammatoires fabriquées à partir de l’AGL. De nombreuses femmes victimes de douleurs mammaires, et souffrant du terrible SPM, voient leur capacité à fabriquer de l’AGL affectée. Durant une étude effectuée à la clinique du sein de la University of Hong Kong, on a utilisé l’AGL pour le traitement des douleurs mammaires cycliques. Sur les 66 femmes ayant fait l’objet de cette étude, 97 % ont réagi favorablement au traitement (par l’AGL) au bout de six mois. D’autres études ont démontré que les femmes qui souffraient de crampes menstruelles et de douleurs mammaires montraient des concentrations inhabituellement basses d’AGL. La dose recommandée est de 1000 à 2000 mg par jour d’AGL.

AGL, MÉNOPAUSE ET PEAU Chez les femmes ménopausées, l’enzyme qui transforme les acides gras présents dans la nourriture en AGL ne tient plus aucun rôle. L’AGL rend votre peau lumineuse, hydratée et resplendissante. La carence en AGL s’avère la raison pour laquelle votre peau devient terne et épaisse. Après la ménopause, il est essentiel de prendre une dose quotidienne d’AGL pour s’assurer d’avoir une belle peau. L’AGL peut réduire l’inflammation de la peau associée à une peau ridée qui se forme lorsque l’on vieillit. Sans un apport suffisant d’AGL, la peau devient sèche, rugueuse et ridée. L’huile AGL est le secret d’une belle peau. AGL ET SANTÉ DE LA PEAU L’AGL s’avère une composante d’une peau saine. Il permet de maintenir la stabilité et la fluidité de la barrière contre la perte d’eau naturelle de notre peau. Des affections de la peau telles que l’eczéma, le psoriasis, la rosacée, la dermatite, les croûtes de lait, l’acné et le desséchement sont la résultante d’une déficience en AGL. Celui-ci se trouve essentiel à l’hydratation de la peau, dont il améliore considérablement la fonction protectrice. Soixante patients à qui on avait administré 500 mg d’AGL par jour pour combattre l’eczéma ont vu leur état s’améliorer à 90 % en l’espace de 12 semaines. L’eczéma est une affection commune chez les nourrissons et chez les enfants, et l’AGL a le grand mérite d’être sûr pour tous les âges, n’engendrant pas les effets secondaires des crèmes stéroïdes.


Les croûtes de lait et la dermatite infantile ou les croûtes sèches qui se forment sur le cuir chevelu, le visage, les aisselles, la poitrine et l’aine peuvent être traitées avec l’huile AGL que l’on applique localement. Lors d’un essai clinique englobant 48 enfants souffrant de dermatite, on a observé que, après leur avoir appliqué localement de l’huile d’AGL deux fois par jour, et pendant six semaines, leur affection avait disparu. On doit appliquer localement et deux fois par jour une cuillère à café d’huile d’AGL contenant 500 mg d’AGL. On a également constaté que l’AGL neutralisait la production d’hormones mâles qui causent de l’acné. On peut prendre de l’AGL par voie interne ou externe (sur des zones sujettes à l’acné). Et les résultats sont excellents.

AGL ET CANCER DU SEIN Lors d’un essai clinique en Grande-Bretagne, des femmes, atteintes d’un cancer du sein métastatique avancé ont pris du tamoxifène seul (un médicament contre le cancer qui neutralise les œstrogènes. On a observé que celles qui avaient en outre pris de l’AGL avaient réagi plus positivement et plus rapidement que les femmes qui avaient pris uniquement du tamoxifène. Les participantes ont reçu 300 mg d’AGL par jour. La campagne de recherche sur le cancer du Royaume-Uni met en évidence le fort potentiel de l’AGL dans les nouveaux traitements du cancer. AGL ET DENSITÉ OSSEUSE Des études effectuées pendant une période de 18 mois ont

démontré que l’AGL, associé au calcium, favorisait l’absorption du calcium, améliorait la densité osseuse et prévenait la perte osseuse. On a donné à 65 femmes d’un premier groupe, âgées en moyenne de 79 ans, 600 mg de glycinate de calcium/aspartate conjointement avec 1000 mg d’AGL, et on s’est aperçu que ce groupe avait augmenté sa densité osseuse jusqu’à 2 %, alors qu’un deuxième groupe, qui avait absorbé du calcium seul, avait perdu de 2 à 3 % de sa densité osseuse au cours de la même période. L’huile de bourrache est la plus grande source d’AGL. Lorsque vous achetez de l’AGL contenant de l’huile, pensez à vérifier la quantité réelle d’AGL que contient le produit et non pas seulement la quantité d’huile totale contenue dans la capsule ou le flacon. J’ai une prédilection pour l’AGL sous forme liquide étant donné que vous pouvez l’étendre sur la peau et tout aussi bien l’ingérer. Recherchez les capsules contenant un minimum de 240 mg d’AGL ou la forme liquide contenant 500 mg d’AGL par cuillère à café.

Lorna Vanderhaeghe est une des plus illustres spécialistes canadiennes de la santé des femmes. Elle effectue des recherches dans le domaine de la médecine nutritionnelle depuis plus de 35 ans. Elle a publié 13 livres, dont Beautiful Skin Begins Within et A Smart Woman’s Guide to Hormones. Visitez son site Web hormonehelp.com pour plus de détails. Son livre sur les soins de la peau est offert GRACIEUSEMENT dans les magasins d’aliments naturels.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 17


S

Santé

Par Guylaine Campion n.d.

page 18 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


10

façons naturelles de stimuler les hormones du bien-être

vec l’arrivée de l’hiver, il y a des jours où nous avons moins d’énergie et où tout semble gris. Heureusement, il existe des moyens simples et naturels pour retrouver l’entrain et chasser la déprime.

A

ON AUGMENTE SES RÉSERVES EN TRYPTOPHANE Notre cerveau produit de la sérotonine, un neurotransmetteur appelé aussi « hormone du bonheur ». Cette hormone aide à réguler l’humeur. Pour produire de la sérotonine dans notre cerveau, nous avons besoin du tryptophane, un acide aminé qui procure un sentiment de bien-être. Pour augmenter nos réserves en tryptophane, on ajoute à notre alimentation : noix de cajou, légumineuses, œufs, bananes, graines de chia, graines de tournesol, sarrasin, avoine, morue, persil et soja.

ON FAIT LE PLEIN DE TYROSINE La tyrosine est un acide aminé, précurseur de la dopamine. Celle-ci est un neurotransmetteur essentiel, car il agit au niveau de notre motivation et de notre humeur. Un déficit en dopamine est lié à un état dépressif. On retrouve la tyrosine dans les amandes, les avocats, les bananes, et le sésame. ON PREND DE LA VITAMINE D On dit que la carence en vitamine D est liée au syndrome de dépression saisonnière. Il s’avère donc important de s’assurer d’une bonne supplémentation en vitamine D afin de compenser pour les journées moins ensoleillées. ON BOUGE Il est important de bouger et de faire de l’exercice physique tous les jours. L’exercice fournit des endorphines à l’organisme, ce qui stimule l’humeur, régularise le sommeil, clarifie l’esprit, soulage l’anxiété et la déprime. Grâce aux endorphines libérées durant l’exercice, on se sent plus positif et plus détendu. Pour ajouter au bonheur, on choisit des exercices que l’on apprécie. ON MANGE DU CHOCOLAT NOIR En plus d’émoustiller nos papilles gustatives, le chocolat noir contient plein de bonnes choses qui contribuent chimiquement à nous rendre de bonne humeur! Sans en

abuser, le fait de savourer un simple carré de chocolat noir apporte les molécules nécessaires à notre bonheur grâce à sa richesse en théobromine et aussi en tryptophane. De plus, le chocolat noir s’avère une bonne source de magnésium si utile pour combattre le stress et rééquilibrer le système nerveux. ON AJOUTE QUELQUES HEURES SUPPLÉMENTAIRES DE SOMMEIL Même si tout va bien dans notre vie, on ne peut pas en profiter si on est toujours fatigué et épuisé. On s’assure d’avoir de bonnes nuits de sommeil et si le temps le permet, pourquoi ne pas faire une petite sieste durant la journée! On prévoit une soirée relaxante afin de bien se préparer au sommeil. Par exemple, un bain à la lavande et un bon livre sauront nous mener tout droit dans les bras de Morphée. ON S’AMUSE AVEC SON ANIMAL DE COMPAGNIE Plusieurs études ont démontré que la présence des animaux de compagnie dans nos vies est excellente pour notre santé et notre bonheur. Leur contact aide à réduire le stress, diminuer le sentiment de solitude, chasser le négatif et oublier les soucis quotidiens. ON MÉDITE Depuis longtemps, la méditation est reconnue pour ses bienfaits sur la santé mentale des individus. Méditer éloigne la dépression, le stress, les sentiments d’angoisse, la douleur et améliore la concentration. Faire une pause d’une quinzaine de minutes tous les jours pour méditer est un exercice qui s’avère très bénéfique. ON PRÉVOIT DES VACANCES Avant d’en avoir besoin, on prévoit des vacances durant l’hiver si, bien sûr, les finances le permettent. Prendre un temps de repos durant la saison froide apporte équilibre et énergie à l’organisme. De plus, l’excitation de préparer les vacances nous aidera à être davantage heureux.

Un dernier conseil : les sucres et les aliments transformés peuvent nuire à notre mieux-être. Aussi, on entend souvent qu’éliminer le gluten de l’alimentation apporte plusieurs bienfaits à la santé.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 19


HLe margousier : Herboristerie

Par Michel Turbide, Professeur et conférencier en aromathérapie

surnommé par l’Organisation

des Nations unies « l’arbre du 21e siècle » e margousier est un arbre originaire de l’Inde. Il y est toujours considéré comme une plante sacrée et on le surnomme aussi « l’arbre aux mille vertus ».

L

Ce qui s’avère particulier chez cette plante, c’est le fait que depuis plus de 5 000 ans, la pharmacopée indienne se sert de ses graines, de ses fruits, de son écorce, de ses branches et de ses feuilles. Les textes ayurvédiques indiquent des dizaines de recettes : parasiticides, fongicides, cicatrisants, anti-inflammatoires. Concrètement, l’huile végétale de margousier provenant des graines de ses fruits agit comme remède pour différents maux, tels que les problèmes de peau (eczéma, psoriasis, peau sèche qui fendille), ainsi que comme insectifuge et antiparasite… La teinture mère et les feuilles broyées seront utilisées en usage interne, pour les parasites intestinaux, les infections fongiques et bactériennes. La teinture mère purifie aussi le sang. Les Indiens se brossent les dents avec une pâte à base d’un mélange de brindilles et d’écorce de margousier. Cette préparation nettoie les dents et permet d’éviter les infections buccales telles que les gingivites.

Le margousier est aussi utilisé comme fertilisant, pesticide et insecticide naturel. Il est aussi apprécié pour ses capacités de résoudre des problèmes écologiques, comme la déforestation, l’érosion et le réchauffement global. Cette plante méconnue, qui ne représente aucun danger pour les personnes et les animaux, mérite qu’on la découvre. ACTION INSECTICIDE L’huile de margousier assure la protection des végétaux contre les insectes et parasites : chenilles, larves de coléoptères, sauterelles, araignées rouges, cochenilles, une multitude d’insectes. L’application de cette huile sur les larves d’insectes provoque leur mort à différents stades de leur développement. Elle réduit aussi la fécondité chez les insectes adultes. Ces effets ont été observés chez plusieurs types de familles d’insectes, par contre ils s’avèrent très faibles chez les abeilles.

L’huile de margousier est connue et utilisée au Canada dans des plantations de pins, dans des vergers et des plantations d’épinettes noires et blanches, dans des plantations de thuya occidental (Ontario) et dans des peuplements de sapins baumiers à Terre-Neuve. La ville de Montréal est aux prises avec une situation dramatique touchant certains arbres. Elle utilise l’huile de margousier (Azadirachta indica), qu’elle injecte dans l’écorce de ces arbres. L’huile se mélange à la sève et affecte ainsi les larves.

page 20 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

RECHERCHES Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de publications scientifiques (des centaines) qui prouvent l’efficacité de cette plante contre les bactéries, les parasites et autres insectes indésirables, et contre une multitude de problèmes de santé, particulièrement ceux affectant la peau. Le secret de son activité réside dans un ensemble de molécules actives dont une qui se distingue : l’azadirachtine. Peu de plantes ont autant de références scientifiques et de possibilités thérapeutiques. Ses produits dérivés sont offerts dans tous les magasins de produits naturels : savon, dentifrice, huile végétale, teinture mère, crème pour soigner l’eczéma et les gerçures, shampoing antipellicules et contre l’eczéma du cuir chevelu, et revitalisant. KLAUS FERLOW, PIONNIER POUR LA DIFFUSION DE LA CONNAISSANCE DU MARGOUSIER Il y a quelques années, j’ai eu la chance de rencontrer Klaus Ferlow. Il m’a fait connaître cette plante miracle. Cet homme a consacré une partie de sa vie à mettre en lumière les bienfaits du margousier. Il est le fondateur de Ferlow Botanicals, une entreprise familiale qui produit des crèmes, des shampoings et d’autre produits pour soigner. Elle offre entre autres des préparations à base de margousier. Tous les produits sont sans agents chimiques. Klauss Ferlow a été un grand défenseur de l’usage des crèmes qui ne contenaient pas de ces agents. Il a écrit plusieurs articles dénonçant les produits chimiques (beaucoup étant dérivés de la pétrochimie) qui se retrouvent dans un grand nombre de produits destinés aux soins corporels. Récemment, Klaus Ferlow a écrit un livre sur le sujet.

Sa vie a changé à 40 ans quand il a découvert les propriétés du margousier. Il avait un psoriasis sévère sur son cuir chevelu et les coudes. Il a utilisé une crème, un shampooing et de l’huile végétale à base de margousier. En quelques semaines, cette plante a guéri son psoriasis.

Klauss Ferlow s’est intéressé à cette plante à la suite de l’écoute de l’émission du Dr David Suzuki. C’était un reportage sur le margousier : NEEM - A Tree For Solving Global Problems – YouTube. Je vous suggère de l’écouter. Il y a beaucoup d’information intéressante.



AEn hiver : Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

choisir des aliments antifroid

vec les froides soirées d’hiver, on a envie de se réchauffer avec des soupes chaudes, des pot-au-feu et des ragoûts. Mais saviez-vous qu’il existe des aliments qui ont la propriété d’augmenter notre température corporelle?

A

La « thermogenèse » consiste en la production de chaleur émise par notre organisme. Elle favorise la production d’enzymes digestives qui métabolisent les nutriments. Ces enzymes nous aident à renforcer notre organisme. Bien entendu, le sport est une façon de faire augmenter la chaleur du corps, mais certains aliments ont aussi la capacité de nous aider à gagner un ou deux degrés. Il s’agit d’aliments qui apportent beaucoup d’énergie et de chaleur au corps. Ils s’avèrent donc un atout pour lutter contre les froidures de l’hiver. En médecine chinoise, les aliments sont classés en cinq catégories, soit : froid, frais, neutre, tiède et chaud. Généralement, les aliments froids et frais nourrissent le yin et chassent du corps la chaleur et le feu, alors que les aliments chauds et tièdes nourrissent le yang et éliminent le froid.

LES ALIMENTS QUI RÉCHAUFFENT Parmi les aliments qui réchauffent, on retrouve les épices (gingembre, cannelle, clou de girofle, cumin, muscade, poivre) et les aromates (thym, romarin, laurier) qui allument le feu digestif. Il y a aussi les aliments soufrés (ail, oignon, échalote), les légumineuses (pois chiches, haricots secs, lentilles), les oléagineux (amandes, noix), certains légumes (poivrons, pommes de terre, carotte, panais), les agrumes et les céréales (riz, sarrasin). À noter que les épices et les aromates ont un effet vasodilatateur. Ils augmentent la circulation sanguine et apportent, du même coup, une douce sensation de chaleur à l’organisme. L’IMPORTANCE DES PROTÉINES Il est important de consommer des aliments protéinés durant la saison hivernale parce qu’ils réchauffent l’organisme. On retrouve les protéines dans les viandes, les poissons, les produits laitiers, page 22 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

les céréales (quinoa, sarrasin, amarante….) et les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots, soja...). Afin de bien les digérer, le corps doit fournir beaucoup d’énergie. Du même coup, la digestion de protéines permet d’augmenter en douceur la température corporelle.

Assurez-vous de toujours ajouter une portion de protéines à vos repas (œuf, fromage, légumineuse, quinoa, par exemple). Ainsi, vous éviterez la fatigue et les fringales durant la journée et par surcroît, vous aurez plus de facilité à combattre le froid. LA PARTICULARITÉ DU PIMENT Quand on mange un plat très épicé, on ressent immédiatement une chaleur qui envahit notre corps. On peut même transpirer! La capsaïcine que l’on retrouve dans le piment augmente le métabolisme basal et est donc responsable de cette sensation. Tout comme le fait le gingembre, le piment active aussi la circulation sanguine.

Étant donné son goût très piquant et cette sensation de feu, il vaut mieux augmenter graduellement la quantité de piments dans notre assiette. Attention : le piment est contre-indiqué chez les personnes souffrant de troubles digestifs, car il peut provoquer des irritations gastriques et intestinales. LE THÉ VERT : UNE BOISSON À NE PAS NÉGLIGER Le thé vert est une excellente boisson antifroid. Il contient de la caféine qui fait monter la température du corps en brûlant les graisses et aussi des catéchines, de puissants antioxydants. La caféine et les catéchines travaillent en synergie afin de libérer la noradréanaline, une hormone qui augmente le métabolisme basal et qui stimule la production de chaleur dans le corps. Trois tasses de thé vert par jour augmenteraient de 10 % le métabolisme.


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 23


S

Soins du corps

Par Shirley Séguin | www.mabeautebio.com

Les bienfaits de

l’argile

pour votre peau

Depuis l’Antiquité, l’argile occupe une place de choix dans les rituels de beauté et dans la vie de tous les jours comme allié naturel pour contrer diverses affections. Vous connaissez probablement déjà certaines vertus de l’argile puisque cette dernière est largement utilisée, même par ceux et celles qui ne recourent pas nécessairement aux cosmétiques naturels pour le reste de leurs soins au quotidien! Blanche, verte, rouge, jaune ou rose, l’argile possède des propriétés bien distinctes fortement intéressantes pour embellir, purifier et cicatriser votre épiderme, tout en douceur! L’important est de bien connaître la sorte d’argile à associer avec votre type de peau. QU’EST-CE QUE L’ARGILE? Elle consiste simplement en une roche sédimentaire tendre, et vous l’aurez deviné, très riche en minéraux. Elle est extraite des carrières, puis transformée (séchée, broyée, tamisée) avant d’aboutir sur les tablettes de votre boutique d’alimentation naturelle préférée! Vous la retrouverez sous forme de pâte, de poudre ou en morceaux. Les différentes formes ne changent en rien les propriétés de l’argile, cependant, pour l’utiliser comme masque de beauté hebdomadaire, je vous conseille plutôt d’opter pour la pâte, déjà prête à l’usage et moins salissante.

Argile jaune : Celle-ci convient généralement mieux aux peaux sensibles, puisqu’elle est moins concentrée en oxyde de fer que l’argile verte donc moins irritante. Il est intéressant d’en faire usage si vous avez une peau mixte/grasse et réactive.

LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS Argile blanche : Riche en silice, elle est tout indiquée pour les peaux sensibles, matures et pour donner de l’éclat aux teints ternes. Elle s’avère moins absorbante que l’argile verte et donc moins asséchante pour le visage. Vous pouvez vous en servir comme masque mais aussi, en petite quantité, comme shampoing sec.

Argile rose : En fait, il s’agit simplement d’un mélange entre de l’argile blanche et de l’argile rouge. Elle combine donc les bienfaits de ces dernières et s’adapte bien aux besoins des peaux normales.

Argile verte : Comme vous le savez déjà, l’argile verte possède mille et une vertus! Elle se compose de plusieurs minéraux tels que : silice, calcium, potassium, magnésium et phosphore. Vous pouvez l’utiliser en masque pour équilibrer l’excès de sébum ou en cataplasme pour calmer les hématomes. page 24 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Argile rouge : Sa couleur provient de sa richesse en acides ferriques oxydés. Elle favorise une saine circulation sanguine et donne un coup d’éclat à la peau. Elle convient aux peaux fragilisées, fatiguées et sensibles. Idéale en cas de rougeurs et irritations.

Ghassoul : Le Ghassoul est en fait issu de la glaise volcanique. Il représente en quelque sorte le haut de gamme des argiles. Pour ma part, je recommande principalement le Ghassoul pour les besoins des peaux sensibles manquant d’éclat. Sa particularité réside dans le fait qu’il respecte le film hydrolipidique de la peau.


INFORMATION IMPORTANTE Vous venez tout juste de vous procurer une pâte d’argile et vous êtes impatient(e) de l’essayer? Avant de vous lancer, sachez que vous ne devez pas laisser sécher l’argile sur votre peau! Aussitôt que vous sentirez que le masque commence à craquer ou à vous tirailler la peau, vous devez immédiatement vaporiser de l’eau sur l’ensemble de votre visage. Il est primordial qu’un masque d’argile soit humidifié sans cesse afin de ne pas déshydrater votre épiderme. Recette : Masque au Ghassoul raffermissant Ingrédients • 2 cuil. à soupe de Ghassoul • 1 ½ cuil. à soupe d’eau de rose (plus ou moins selon la texture désirée) • 1 goutte d’huile essentielle de ciste • 1 goutte d’huile essentielle de bois de rose • Un peu d’huile d’argan

Préparation Mélanger tous les ingrédients ensemble pour créer une pâte homogène. Garder près de vous votre bouteille d’eau de rose afin d’humidifier constamment votre masque.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 25


A

Santé

Par Guylaine Campion, ND

Des micronutriments pour maximiser son immunité en hiver Avec l’hiver qui arrive, les virus se multiplient et les risques de gastro-entérites et de rhumes qui peuvent nous mettre à plat sont bien présents. Durant les mois d’hiver, nous sommes plus vulnérables, fatigués et stressés. Il importe donc de bien préparer notre organisme aux éventuels assauts et de renforcer nos défenses.

DÉJOUER L’ÉPUISEMENT ET LA FATIGUE L’épuisement et la fatigue ouvrent toute grande la porte aux infections et aux virus. Il est donc nécessaire de retrouver notre entrain. On a besoin de dopamine, un neurotransmetteur. Pour en fabriquer suffisamment, on mise sur la tyrosine, un acide aminé. On augmente aussi notre apport en vitamines du groupe B. Ces vitamines amies stimuleront la production de dopamine et aideront à lutter contre la fatigue physique et nerveuse. Les aliments riches en tyrosine sont les amandes, avocats, bananes, haricots, graines de sésame, graines de citrouille et aliments faibles en gras. Par ailleurs, pour augmenter notre apport en vitamines

du groupe B, on mise sur les céréales complètes, les grains entiers, les noix, les abats, les légumes secs et la levure de bière. COMBATTRE LE STRESS Le stress affaiblit nos défenses immunitaires. Des études ont même démontré que les personnes les plus stressées avaient deux fois plus de risques de contracter un rhume lorsqu’elles sont exposées au virus. Le magnésium se voit tout indiqué pour combattre le stress. Les crampes, l’irritabilité, les sautes d’humeur et l’insomnie peuvent être des signes d’un manque de magnésium. Les noix, les noisettes, les amandes et le chocolat noir se trouvent riches en magnésium. Dans nos menus, on ajoute aussi des légumineuses, des épinards et des céréales complètes. La passiflore et la camomille s’avèrent d’excellentes plantes pour combattre le stress. Pourquoi ne pas remplacer le café de l’aprèsmidi par une bonne tisane? Par ailleurs, la chlorophylle extraite de la luzerne représente un très bon supplément de magnésium.

PROTÉGER NOTRE INTESTIN On le répète souvent : 70 % de notre système immunitaire se trouve dans nos intestins. Des dizaines de milliers de bactéries qui luttent contre les envahisseurs y élisent domicile. Il est donc impératif de rééquilibrer notre flore intestinale avec des probiotiques afin de renforcer notre protection immunitaire. On n’oublie pas non plus les prébiotiques qui nourrissent les bonnes bactéries. Bien entendu, au niveau de l’alimentation, on mange des yogourts fermentés et du miso et on boit du kéfir et du kombucha. Quant aux prébiotiques, on les retrouve, entre autres, dans les bananes, l’ail, les oignons et les poireaux. Il va sans dire qu’on peut aussi opter pour des probiotiques sous forme de compléments alimentaires. STIMULER NOTRE IMMUNITÉ Si on attrape le moindre virus qui passe, il est temps de renforcer notre immunité. On opte pour les vitamines A et C, le zinc et le sélénium. Ils protègent l’organisme contre les effets du stress, de la pollution et aident notre système immunitaire à vaincre les virus. Par ailleurs, une supplémentation en zinc pourrait diminuer de moitié la durée d’une infection. On fait le plein de fruits, d’agrumes, de cresson, de chou vert et rouge, de poivrons et de carottes. On ajoute des herbes aromatiques riches en antioxydants telles que le thym et le persil puis des épices, en particulier le gingembre et le curcuma.

Les produits céréaliers, la levure de bière, les champignons et les épinards sont riches en zinc, alors que les céréales complètes, le germe de blé, les oignons, les tomates, le brocoli, l’ananas et le brocoli représentent d’excellentes sources de sélénium. page 26 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 27


ALe Sirt Food Diet : Santé

Par Guylaine Campion, ND

le régime qui autorise chocolat noir et vin rouge

La Sirt Food Diet est le régime « tendance » de l’année 2016. Sa particularité : il autorise la consommation de chocolat noir et de vin rouge. Étonnant, n’est-ce pas?

En fait, dans cette diète, on suggère de consommer des aliments qui stimulent les sirtuines, des enzymes ayant la particularité de réguler le métabolisme et de faire maigrir.

UNE RÉVOLUTION DANS LE MONDE DE LA NUTRITION La Sirt Food Diet se trouve déjà sur toutes les lèvres en Angleterre et plusieurs vedettes l’auraient déjà adoptée, dont la chanteuse Adele de même que les mannequins Jodie Kidd et Lorraine Pascale ainsi que le champion olympique de voile Ben Ainslie.

Les deux nutritionnistes britanniques qui signent ce nouveau régime, Aidan Goggins et Glen Matten, affirment qu’il serait possible de perdre en moyenne trois kilos en sept jours! Eh oui, vous avez bien lu!

page 28 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Les deux auteurs du livre The Sirt Food Diet : The revolutionary plan for health and weight loss se définissent comme des passionnés de la nutrition. Goggins et Matten suggèrent de goûter au plaisir de manger des repas sains et délicieux tout en perdant du poids et en maintenant la santé. Ils affirment même que la consommation de « super-aliments » produirait le même effet qu’une séance de sport au niveau de l’élimination des graisses, de la stimulation des muscles et du maintien de la santé physique. Reste maintenant à savoir si cette diète fera ses preuves!


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 29


LES SIRTUINES : DES ALLIÉES MINCEUR Il existe des aliments qui sont des activateurs naturels des enzymes sirtuines présentes dans notre organisme. Celles-ci auraient la capacité de stimuler les « gènes de la minceur » et favoriseraient donc une perte de poids rapide.

Les sirtuines posséderaient aussi la particularité de réguler la sécrétion d’insuline, de diminuer la mort cellulaire, de réduire les inflammations, de détruire les graisses, de stimuler le système immunitaire et de nous protéger contre les maladies neurodégénératives. Parmi ces aliments, on retrouve : le chocolat noir à 85 %, le vin rouge, le sarrasin, les câpres, le céleri, la pomme, le café, l’huile d’olive extra vierge, le thé vert (matcha), le chou kale, la livèche, les dattes, le persil, la chicorée rouge, l’oignon rouge, la roquette, le soja, les fraises, le curcuma et les noix. Par exemple, vous abandonnez le pain blanc pour les galettes de sarrasin et vous troquez le beurre pour l’huile d’olive.

SANTÉ DE LA PEAU ET AR TICULATIONS TICULA ARTICULATIONS TIONS Produit Produit à double fonctionnalité : UÊ UÊ j ÀiÊ ½j >ÃÌ V ÌjÊ`iÊ >Ê«i>Õ j ÀiÊ ½j >ÃÌ V ÌjÊ`iÊ >Ê«i>Õ

Le Japon serait l’endroit où les gens consomment le plus de sirt foods, et ce pays peut se vanter d’être classé parmi les plus sains au monde!

UUÊÊ ,j`Õ ÌÊ ½ivviÌÊ`iÊ ½@}iÊÃÕÀÊÊ >Ê«i>ÕÊ ,j`Õ ÌÊ ½ivviÌÊ`iÊ ½@}iÊÃÕÀÊÊ >Ê«i>ÕÊ ­À `iÃ]ÊÀ `Õ iÃ]Ê«>ÌÌiÃÊ`½ i® ­À `iÃ]ÊÀ `Õ iÃ]Ê«>ÌÌiÃÊ`½ i®

UN RÉGIME CONTROVERSÉ Ce régime qui permet de déguster des aliments gourmands a le mérite de réintégrer la notion de plaisir dans l’alimentation, contrairement à beaucoup de régimes basés sur les restrictions.

UÊ UÊ -Ì Õ iÊ >ÊÀj}j jÀ>Ì Ê`iÃÊV>ÀÌ >}ià -Ì Õ iÊ >ÊÀj}j jÀ>Ì Ê`iÃÊV>ÀÌ >}iÃ

De plus, ce régime minceur redonne ses lettres de noblesse au vin rouge et au chocolat noir. On sait que le vin rouge, riche en polyphénols et en resvératrol, aiderait à lutter contre les maladies cardiovasculaires lorsqu’il est consommé avec modération. Pour sa part, le chocolat noir s’avère riche en magnésium et en antioxydants.

Toutefois, la Sirt Food Diet ne fait pas l’unanimité chez les nutritionnistes. Certains montrent du doigt le manque d’études sur les enzymes sirtuines qui constituent la base de cette diète. Il semble qu’à ce jour les seules recherches sur le sujet auraient été effectuées sur des souris. Ils dénoncent aussi la perte de poids trop rapide et le danger de reprendre immédiatement les kilos perdus. De plus, l’équilibre lipides-glucides-protéines n’est pas respecté et le régime manque de variété au niveau des aliments. À vous maintenant de peser le pour et le contre!

page 30 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

UÊ UÊ } ÌÊ` ÀiVÌi i ÌÊÃÕÀÊ iÊ`iÀ iÊ } ÌÊ` ÀiVÌi i ÌÊÃÕÀÊ iÊ`iÀ iÊ `iÊ >Ê«i>Õ `iÊ >Ê«i>Õ

NPN 80054356

>Êv À Õ i >Êv À Õ i DermaÊÊ >>ÊÊ Kolla Derma jÌjÊ jÌjÊ `jÛi ««jiÊ `jÛi ««jiÊ Ã«jV v µÕi i ÌÊ Ã « j V v µ Õ i i ÌÊ « ÕÀÊ « ÕÀÊ iÃÊ iÃÊ iÃÊ iÃÊ iiÌÊ ÌÊ iÃÊ iÃÊ vi iÃÊ vi iÃÊ µÕ Ê µÕ Ê `jà Ài ÌÊV ÃiÀÛiÀÊÕ iÊ `jà Ài ÌÊV ÃiÀÛiÀÊÕ iÊ >>««>Ài ViÊ ««>Ài ViÊ iÕ i°Ê iÕ i°Ê >Ê >Ê «À ÃiÊ «À ÃiÊ µÕ Ì ` i iÊ `ÕÊ DermaÊÊ µÕ Ì ` i iÊ ` ÕÊ ÃÃÕ«« j i ÌÊ Õ«« j i ÌÊ Kolla Derma «iÀ iÌÌÀ>Ê ÛÛ ÕÃÊ ÕÃÊ « iÀ iÌÌÀ>Ê `iÊ `iÊ V «i ÃiÀÊ V «i ÃiÀÊ ivwV>Vi i ÌÊ ivwV>Vi i ÌÊ iÊÀ> i Ì ÃÃi i ÌÊ >ÌÕÀi Ê`iÊ >Ê«À `ÕVÌ Ê`iÊ iÊÀ> i Ì ÃÃi i ÌÊ >ÌÕÀi Ê`iÊ >Ê«À `ÕVÌ Ê`iÊ VV >}m i]Ê`iÊÀiL@Ì ÀÊ iÊ`iÀ iÊ`iÊÛ ÌÀiÊ«i>ÕÊ >}m i]Ê`iÊÀiL@Ì ÀÊ iÊ`iÀ iÊ`iÊÛ ÌÀiÊ«i>ÕÊ iÌÊ iÌÊ Àj`Õ ÀiÊ Àj`Õ ÀiÊ ÕÊ ÕÊ ÀiÌ>À`iÀÊ ÀiÌ>À`iÀÊ ½>««>À Ì Ê ½>««>À Ì Ê `iÊ `iÊ À `iÃ]Ê À `iÃ]Ê À `Õ iÃÊiÌÊ«>ÌÌiÃÊ`½ i°Ê Ê« ÕÃ]Ê Ê«À Ìm}iÀ>ÊiÌÊ À `Õ iÃÊiÌÊ«>ÌÌiÃÊ`½ i°Ê Ê« ÕÃ]Ê Ê«À Ìm}iÀ>ÊiÌÊ Àj`Õ À>Ê iÃÊÃi Ã>Ì ÃÊ`iÊLÀ× ÕÀiÃÊ Àj`Õ À>Ê iÃÊÃi Ã>Ì ÃÊ`iÊLÀ× ÕÀiÃÊ >>ÕÝÊ>ÀÌ VÕ >Ì Ã° ÕÝÊ>ÀÌ VÕ >Ì Ã°

Pour nous joindre joindr e: 1 866 943-9479 info@kolla.ca info@kolla.ca www.kolla.ca www.kolla.ca



H

Herboristerie

Par Nathalie Beaudoin, Herboriste-thérapeute accréditée

Prévenir les maladies

cardiovasculaires

avec des plantes

La sagesse populaire dit qu’il existe une plante pour tout. Pour le cœur, il en existe même plusieurs, dont les baies d’açaï, l’acérola, l’ail, l’ashwagandha, l’avoine, la chlorelle, le citron, le curcuma, le fenugrec, le ginseng, le griffonia simplicifolia, la gelée royale, le guarana, la griffe du diable, les baies de goji, le ginkgo biloba, la mélisse, les oméga-3, la rhodiola, le reishi, le tribule terrestre, la spiruline, l’ortie et la vedette du hit-parade, incontestablement l’aubépine. À PROPOS DE L’AUBÉPINE La reine du cœur parmi les plantes est l’aubépine, Crataegus monogyna. Les fleurs, les feuilles et les fruits séchés peuvent être consommés en tisane ou en extrait d’alcool en cas de troubles du système cardiovasculaire ainsi qu’en cas d’hypotension. L’aubépine augmente la puissance de contraction du cœur, dilate les vaisseaux sanguins et améliore l’oxygénation du muscle cardiaque. Longtemps avant que les méthodes d’analyse modernes ne rendent possible l’examen des principes actifs des plantes, les fruits rouges et la forme des feuilles de l’aubépine ont été associés au cœur humain. Depuis lors, ses vertus curatives ont été établies dans des études scientifiques. Comme c’est le cas pour d’autres remèdes végétaux, les préparations à base d’aubépine s’avèrent bénéfiques pour la santé, mais elles ne remplacent pas les médicaments prescrits par des médecins. Ces remèdes peuvent toutefois très bien accompagner et favoriser le processus de guérison.

Pour un effet calmant, il convient d’utiliser : La mélisse : si une insécurité cardiaque apparaît combinée à des maux d’estomac, le remède conseillé est la mélisse. Son efficacité en cas d’anxiété et de problèmes d’endormissement a été reconnue scientifiquement. La passiflore : ses feuilles sont utilisées en phytothérapie pour combattre l’agitation nerveuse, les tensions, l’irritabilité et

l’anxiété ainsi que tous les troubles du sommeil et les problèmes cardiaques qui peuvent en résulter.

L’ail : effets modestes, mais nombreux Bien que les effets de l’ail soient modestes, le pharmacien Jean-Yves Dionne affirme que ses effets sont multiples. Comme il touche tous les facteurs de risque cardiovasculaire, il constitue un traitement complémentaire intéressant chez les personnes touchées. Voilà pourquoi la Commission E, l’ESCOP et l’Organisation mondiale de la santé le reconnaissent comme un traitement adjuvant en cas d’hyperlipidémie et d’athérosclérose. Il a également le potentiel de ralentir la progression des complications du diabète, un autre facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Les points importants à retenir dans l’usage de l’ail sont la dose et la régularité. Il faut choisir soit un produit normalisé en alliine ou en allicine, soit l’ail vieilli. Il faut en consommer tous les jours. L’usage occasionnel ne procure pas de résultats. Les résultats intéressants dans la prévention des maladies cardiovasculaires apparaissent après plusieurs mois.

La consommation d’ail alimentaire est aussi recommandée. Il représente un aliment santé incontournable. Par contre, pour avoir un effet thérapeutique tangible, il faut en manger beaucoup, soit une gousse et plus par jour, ce qui peut être difficile à faire de façon continue. RÉGULATION DE LA CIRCULATION Comme le cœur et la circulation sanguine sont intimement liés, une bonne circulation peut contribuer à la prévention des problèmes cardiaques.

Ginkgo, Ginkgo biloba : selon les connaissances actuelles, le ginkgo (graines et extraits) est particulièrement efficace pour stimuler la circulation sanguine.

Romarin, Rosmarinus officinalis : les médecines naturelles utilisent le romarin sous forme de tisane pour stimuler la circulation sanguine et contre les ballonnements. Le romarin a un effet régulateur sur la circulation et les nerfs et serait donc particulièrement recommandé pour fortifier en douceur les cœurs vieillissants.

Feuilles d’olivier, Olea europaea : les tisanes et les teintures aident en cas de légère hypertension. N’oubliez pas de demander conseil à votre naturopathe, herboriste-thérapeute ou spécialiste de la santé avant de prendre les plantes mentionnées. page 32 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 33


HLa mémoire des aînés, Homéopathie

Par Françoise Marc, HD

un patrimoine à ménager. Qui ne s’est pas dit un jour, après la perte de ses parents ou en constatant leur absence cérébrale : « Ah, pourquoi n’ai-je pas demandé ça à ma mère? »

Que ceux qui ont leurs parents encore bien présents en profitent pour ne pas avoir de regrets plus tard.

Je vais vous indiquer ici quelques remèdes homéopathiques que vous pourrez utiliser pour eux ou pour vous si vous sentez que votre mémoire flanche. Contrairement à ce que la science pensait, on sait maintenant que les neurones ne meurent que dans certaines circonstances particulières : traumatismes, consommation de produits chimiques, excès de radicaux libres, par exemple. Vu la quantité que nous en possédons, il semble qu’avec une bonne hygiène de vie et les soins appropriés, on puisse récupérer à temps nos capacités cérébrales. La précaution principale étant toutefois de continuer à entraîner nos capacités cognitives. La règle « Tout organe non utilisé s’atrophie » est valable aussi pour nos neurones. En témoigne la mémoire stupéfiante de certains acteurs de théâtre de 90 ans, capables de mémoriser une pièce entière, parce qu’ils n’ont jamais cessé de faire travailler leur mémoire. La curiosité, le désir de connaître et d’apprendre…et de retenir l’information sont les premiers garants d’un bon vieillissement. Voici deux produits homéopathiques recommandables en toute circonstance et à tout âge : Neural Plus, de L’Herbier, qui aide à conserver le bon fonctionnement des principaux neurotransmetteurs cérébraux. Cure ADN/ARN, mis au point par le Dr Maurice Jenaer en Belgique et testé également par le Dr Julian.

Les tests cliniques pour ce dernier ont débuté dans les années 1970. Les résultats ne sont donc plus à mettre en doute. Cette cure, que j’ai prescrite de nombreuses fois, m’a révélé son action polyvalente, puisqu’elle semble agir là où la personne en a besoin. Son action calmante sur le système nerveux des enfants à problème a été prouvée, ainsi que son efficacité dans tous les problèmes de vieillissement. Il s’agit d’une cure de 30 jours qui doit être reprise pour un minimum de six mois. Rien n’empêche de la reprendre régulièrement. Vous la trouverez chez L’Herbier et Homeodel, mais pour une longue utilisation, vous pouvez aussi la faire commander en petits flacons chez Herbasanté. – Contactez-moi pour la prescription. page 34 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Quand on parle de vieillissement, on parle aussi d’une prévention perpétuelle, bien entendu. Si on ne peut le stopper, on peut le retarder. Voici donc un résumé des grands remèdes homéopathiques unitaires selon les particularités de vos oublis : LES FATIGUÉS : Lycopodium : Lapsus en parlant, dyslexie en écrivant. Perte de mémoire, du goût de l’action. Faiblesse des érections et sécheresse vaginale. Caractère irritable.

Zincum : Lenteur de la compréhension et des réponses. Difficulté de concentration, faiblesse de mémoire et de jugement.

Anacardium : Fatigue. Le cerveau semble si plein qu’il ne peut plus accepter d’informations et que l’acquis n’émerge plus. Diminution de la compréhension, indécision. Pulsions contradictoires. Illusions auditives. L’état de la personne s’améliore en mangeant. Phosphoric acidum : Torpeur intellectuelle. Forte perte de mémoire. Refus de tout effort cérébral, penser fatigue trop. Blanchiment et chute des cheveux. Ambra grisea : Aspect vieillissant, timide. Confusion mentale comme dans un rêve. Diminution de la mémoire, de la vision et de l’audition. Chute de cheveux. Parfois à la suite d’un deuil. Baryta carb : Grand remède d’aboulie et d’affaiblissement cérébral, mais qui convient surtout au type Carbonique : des personnes trapues, à l’ossature puissante et épaisse, au métabolisme lent, ayant tendance à prendre du poids.

LES AGITÉS : Argentum nitricum : Pensées qui s’embrouillent par précipitation et impatience. Peuvent s’ajouter des tremblements, des troubles de la notion du temps et de l’espace, des peurs, une démarche vacillante.

Medorrhinum : la personne ressemble à celle qui a besoin d’Argentum Nitricum, mais en plus incoordonnée, plus irritable, et peut avoir des impatiences nocturnes. Quoique son état soit plus calme en fin de journée.

Kali bromatum : Baisse de mémoire avec conscience de la perdre. Agitation nerveuse des mains et des pieds. Dépression physique, mais besoin de bouger. Peur qu’on le vole. Aggravé les jours de repos s’il travaille encore.


SUITE D’ALCOOLISME LÉGER OU DE SOMNIFÈRES, ANTIDÉPRESSEURS, ETC. Le foie ici est endommagé et contrôle mal ses fonctions de désintoxication, il faut l’aider. Le remède approprié est : Phosphorus : Apathie, tremblements à l’effort, vertiges en se levant. TROUS DE MÉMOIRE : Chlorpromazine : Absences, lenteur intellectuelle et de la parole, distraction, manque de concentration. Hypertension. Comme toujours pour les posologies, voir son homéopathe. Ce sont des posologies faites pour durer dans le temps, car comme on l’a vu précédemment, le vieillissement est irréversible, sauf pour les grands initiés ou les grands avatars incarnés. Il faudra donc espacer rapidement les prises pour en arriver à une prise par mois ou moins.

L’homéopathie, au service de l’humain

Toutefois, un remède qui ne devrait être pris qu’une seule fois est Phosphorus. Si on doit le reprendre, ce ne sera qu’une fois aux six mois.

GRIS-PALT • Grippe, fièvre • Maux de tête • Courbatures grippales • Toux douloureuse

Vous pouvez évidemment travailler en complément avec votre naturopathe.

Il existe de très bons suppléments, comme les phospholipides à chaîne longue, les antioxydants, le Gingko biloba en teinture mère et les oméga-3. Ces deux suppléments devant être signalés à votre médecin, car ils ne s’entendent pas avec tous les médicaments, et doivent être arrêtés en cas d’opération prévue, car ils ont une action sur la coagulabilité sanguine. PETIT RÉSUMÉ : PERTES DE MÉMOIRE POUR : • Ce qu’on est en train de faire : Baryta carb, Kali bromatum • Les dates : Lycopodium • Ce qu’on est en train de lire : Phosphorus • Les noms propres : Anacardium, Lycopodium, Medorrhinum • Les mots : Baryta carb, Kali bromatum, Lycopodium • Les faits récents : Anacardium, Medorrhinum

IMMUNHO • Équilibreur des fonctions et des réactions immunitaires • Stimule le système immunitaire disfonctionnel

Si vous désirez des renseignements supplémentaires, n’hésitez pas à me contacter. Francoise Marc : Courriel : fllmarc@me.com site : www.homeo-ludivine.com

www.herbier.ca

Si vous ne vous souvenez pas des remèdes à prendre, affichez-les en gros sur votre frigo !!!

RHUMALT •rhume de cerveau •congestion ou écoulement nasal •mal de gorge

Pour info.: 1 866 694-9050 Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 35


S

Soins du corps Par Cornélia Dum

Perturbateurs endocriniens : le scandale qui couve Que sont les perturbateurs endocriniens ou hormonaux? Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants. Ces substances peuvent interférer avec « la production, la sécrétion, le transport, le métabolisme, la liaison, l’action ou l’élimination des hormones naturelles (estrogène, testostérone, cortisol) ».

Les perturbateurs hormonaux constituent une véritable menace pour l’espèce humaine, car nous ne les éliminons pas, nous les accumulons. Un simple test sur les cheveux peut montrer la présence dans le corps de produits qui ont été interdits d’utilisation depuis 10 à 15 ans.

page 36 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Aucune loi ne réglemente les perturbateurs endocriniens. Les gouvernements priorisent les intérêts économiques au détriment de la santé de la population. Seule la Commission européenne à la suite d’un procès intenté par plusieurs pays a présenté à l’été 2016 des critères permettant d’identifier les perturbateurs endocriniens dans le domaine des produits phytopharmaceutiques et biocides. Perturbateurs hormonaux dans les produits de consommation courante (plus de 800) : Vernis, emballages alimentaires, parquets, mobilier (retardateurs de flamme), mousses, tapis, filtres d’aspirateurs, bouteilles en plastique, conserves, vaisselle, médicaments, fumée de cigarette, transformateurs électriques, fongicides, nettoyants, détergents, reçus de caisse, pesticides (une pomme peut contenir jusqu’à 35 pesticides), agents pharmaceutiques, etc.


PERTURBATEURS HORMONAUX DANS LES COSMÉTIQUES (liste non exhaustive) : mercure, plomb, arsenic, éthers de glycol comme le phénoxyéthanol, BPA, silicones, etc. • 40% des cosmétiques contiennent des PE • % de produits contenant au moins un PE • Vernis à ongles (74% d’entre eux) • Fonds de teint (71%) • Produits de maquillage pour les yeux (51 %) • Démaquillants (43 %) • Rouges à lèvres (40 %) • Soins du visage (38%) • Déodorants (36 %) • Dentifrices (30 %) • Shampoings (24 %) Source : Étude Noteo

PERTURBATEURS HORMONAUX À ÉVITER DANS LES COSMÉTIQUES ET PRODUITS DE BEAUTÉ • PARABÈNES (conservateurs) • PHTALATES (parfums, vernis à ongles et certains produits coiffants) • RESORCINOL (colorations capillaires) • TRIPHÉNYL PHOSPHATE (vernis à ongles) • TRICLOSAN (savons antibactériens, dentifrices) • PERMETRINE (shampoing antipoux pour enfants) • FILTRES CHIMIQUES À UV (crèmes solaires, shampoings, crèmes de jour, vernis, ex : OXYBENZONE, BENZOPHENONE) • ALKYLPHÉNOLS (produits nettoyants pour le corps et les cheveux, mousse à raser, produits coiffants)

• Anomalies du métabolisme • Féminisation des mâles / Masculinisation des femelles • Déficits immunitaires

Personnes à risque : coiffeuses, esthéticiennes, manucures, peintres, personnes habitant en zones d’agriculture intensive PISTES DE SOLUTIONS CONCERNANT LES PRODUITS DE BEAUTÉ : • Adopter des produits cosmétiques biologiques • Produits aux formulations naturelles • Huiles, beurres, produits ancestraux • Limiter sa consommation • Slow cosmetics (préparation maison) • Banques de données de produits non toxiques : Cornelia Dum, Rita Stiens, Skin Deep, Good Guide Suggestions de lecture Menace sur la santé des femmes Le Devoir : Haro sur les produits de beauté Émission TV5 Envoyé Spécial : Perturbateurs endocriniens : nos vies empoisonnées RFEQ Sabotage hormonal Gouvernement du Canada : Perturbateurs du système endocrinien Testez votre exposition aux perturbateurs endocriniens en ligne sur Générationscobayes.org Conclusion : « Si un homme intelligent peut résoudre les problèmes, un homme sage doit les éviter ». Einstein

LES PE PEUVENT AGIR DE DIFFÉRENTES FAÇONS • Augmentent la production de certaines hormones • Diminuent la production d’autres hormones • Imitent des hormones naturellement présentes • Transforment une hormone en une autre • Disent aux cellules de mourir prématurément • En concurrence avec des nutriments essentiels • Se lient aux hormones essentielles • S’accumulent dans les organes qui produisent des hormones (récepteurs estrogènes), se fixent sur le tissu adipeux et peuvent facilement s’accumuler dans les graisses

Périodes critiques : grossesse, le fœtus étant très sensible à ce genre d’exposition, période de lactation, ménopause, adolescence CONSÉQUENCES : • Blocage ou modification du système hormonal • Augmentation des pathologies lourdes comme les cancers hormonodépendants (seins, utérus, prostate, testicules, foie) ou le diabète • Baisse de la qualité du sperme chez le jeune mâle • Augmentation de la fréquence d’anomalies de l’appareil génital des bébés à la naissance et de la fonction de reproduction (hypospadias) • Infertilité • Dysfonctionnement de la thyroïde

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 37


page 38 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel



S

Soins du corps

Par Guylaine Campion, ND.

Connaissez-vous le SUP Yoga? Avec la période hivernale, bon nombre d’entre vous auront la possibilité de prendre des vacances dans le sud et de découvrir plein de nouvelles activités. Parmi celles-ci : le SUP Yoga. Il s’agit d’un yoga aquatique qui se pratique avec un paddle board, c’est-à-dire une planche de surf à pagaie. Cette nouvelle tendance allie à la fois yoga et Stand Up Paddleboard (SUP). D’OÙ VIENT LE SUP YOGA? Le SUP Yoga consiste à pagayer en mer, debout en équilibre sur une planche de surf plus large que la moyenne. Il appert que plusieurs mannequins aiment bien pratiquer ce nouveau sport aquatique qui permet de perdre du poids facilement et de se muscler en profondeur. En effet, tous les muscles sont sollicités pour tenir en équilibre sur la planche. D’ailleurs, la chanteuse Lady Gaga qui est une adepte de ce sport aquatique a présenté récemment des photos de l’une de ses séances de SUP Yoga effectuée dans sa piscine.

Pour pratiquer le SUP Yoga, en plus de devoir tenir en équilibre, on ajoute des positions de yoga. Si vous ratez la position, vous tombez à l’eau, tout simplement! Le fait de pratiquer le yoga sur l’eau rend la pratique amusante et relaxante. Il s’agit d’une façon originale de pratiquer le yoga au rythme de l’eau.

LES AVANTAGES DU SUP YOGA Le SUP Yoga tonifie le corps en travaillant certains muscles qui, généralement, ne sont pas utilisés lors d’une séance au sol. Il aide également à développer souplesse et flexibilité. page 40 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Cette activité permet d’explorer les postures de yoga d’une autre façon étant donné que la planche bouge à chaque mouvement du corps. Cela vous aide donc à développer une meilleure stabilité tout en travaillant les muscles stabilisateurs. Pour les débutants, cette pratique représente une façon agréable de s’initier au yoga et d’apprendre des postures avec un bon alignement. En effet, la planche devient un allié qui vous envoie directement à l’eau quand les postures ne sont pas bien effectuées. Pour les adeptes du yoga plus expérimentés, le SUP Yoga repousse les limites et permet d’améliorer les postures. Par ailleurs, la connexion totale avec l’eau et l’instant présent interpellent tous les sens et apportent relaxation et bien-être. Vous serez en parfaite symbiose avec tous les éléments de la nature. Il est aussi possible de pratiquer le SUP Yoga en duo.

Durant la saison estivale, des cours de SUP Yoga sont offerts à Montréal, notamment sur l’île Notre-Dame, au parc Jean-Drapeau. D’autres cours sont aussi donnés très tôt le matin afin de profiter du lever du soleil et d’un moment de plénitude et de communion avec la nature. Bien entendu, vous pouvez aussi pratiquer le SUP Yoga dans la piscine.

Et mieux encore, pour ceux et celles qui ont découvert le SUP Yoga sur l’eau et qui espèrent le pratiquer à la maison durant la saison hivernale, sachez qu’il existe une planche appelée unda board, conçue à Montréal et vendue sur Internet au prix de 250 $, qui reproduit l’effet d’une planche de surf à pagaie sur l’eau.


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 41


A

Alimentatiuon

Mieux manger, c’est ici et maintenant! D Par Mélissa Larivière, Dt.P. Diététiste | Nutritionniste

epuis plusieurs semaines, nous entendons parler de nutrition beaucoup plus fréquemment dans les médias. Il y a d’abord eu la proposition de quelques membres du Sénat canadien d’interdire les logos ou images promotionnels sur les aliments destinés aux enfants. Ensuite, le premier ministre Trudeau a affirmé vouloir éliminer toutes sources de gras trans industriels de nos aliments d’ici la prochaine année. Il promet également de s’attarder par la suite à la quantité de sodium afin d’en limiter notre consommation.

En sommes-nous vraiment rendus à devoir adopter des politiques nationales afin de permettre à tous une alimentation saine et équilibrée? Malheureusement pour certains, mais plutôt heureusement pour nous tous, oui le gouvernement doit intervenir afin de mettre des balises et des règlements stricts dans l’offre faite en termes alimentaires à la population. Bien que manger demeure un geste individuel, plusieurs facteurs nous influencent quotidiennement sans même que nous en soyons conscients. Dans ce texte, je ne me ferai pas l’avocat du diable de chaque proposition mentionnée plus haut, à savoir si on doit être pour ou contre. Je m’en tiendrai aux faits et aux données encore toutes chaudes du rapport du Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition publié en septembre dernier. Ce rapport s’adresse directement aux dirigeants de nos gouvernements et appuie encore plus le discours que plusieurs

page 42 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

professionnels de la santé, comme moi en tant que diététistenutritionniste, s’efforçent de transmettre jour après jour dans notre pratique professionnelle. En résumé, ce rapport de prospective commandé en 2015 par le Global Panel on Agriculture and Food Systems for Nutrition avait pour but d’observer dans quelle mesure les systèmes alimentaires actuels apportent une saine alimentation et d’évaluer si ceux-ci sont adaptés à l’avenir. Voici donc quelques extraits du rapport.

« Les systèmes alimentaires doivent passer d’un simple apport en nourriture à l’apport d’une alimentation de qualité pour tous. » Cela signifie que nous devons maintenant mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’alimentation plutôt que sur la seule assurance d’un apport adéquat en calories. Une crise nutritionnelle qui évolue en complexité. Alors qu’il y a 25 ans les problèmes de malnutrition se limitaient surtout à la famine et à la malnutrition chronique, maintenant y sont inclus le taux de prévalence du surpoids, l’obésité et les maladies chroniques liées, comme le diabète et l’hypertension. Alors que la famine et la malnutrition chronique ont diminué mondialement pour toucher maintenant une personne sur 10, la deuxième catégorie touche actuellement une personne sur 3! Si rien n’est fait rapidement, ce ratio évoluera vers un ratio d’une personne sur 2, soit 50 % de la population mondiale.


Que devons nous faire en tant qu’individu afin d’éviter de faire grimper cette statistique, assez alarmante, avouons-le? Nous savons que la malnutrition sous toutes ses formes coûte extrêmement cher à l’État et qu’en bout de ligne, ce sont nous les citoyens qui contribuons aux coffres de cet État. Vous voulez payer moins d’impôts et recevoir des services médicaux de qualité? Vous faites donc partie intégrante de la solution. En tant qu’individu payeur de taxes et d’impôts, nous nous devons de demander à nos dirigeants des lois et des politiques nous permettant de s’alimenter sainement où que nous soyons. Oui, nous avons toujours le dernier mot quand vient le temps de choisir un aliment par rapport à un autre, mais si l’offre alimentaire s’améliore, nous ne pourrons qu’en bénéficier tous et chacun. Voici quelques-unes des priorités d’action spécifiques proposées dans le rapport du Global Panel à l’intention de nos dirigeants, mais qui vous guideront également, en tant qu’individu, à prendre le bon virage vers une saine alimentation dans l’avenir. • Concentrer les politiques alimentaires et agricoles sur la garantie d’une alimentation de qualité pour les nourrissons et les jeunes enfants.

• S’assurer que les recommandations diététiques basées sur les aliments (guide alimentaire) guident les décisions politiques pour remodeler les systèmes alimentaires.

• Les aliments d’origine animale (produits laitiers, œufs, poisson et viande) apportent des nutriments importants. Le soutien politique pour ces aliments devrait, de manière pragmatique, être basé sur des faits plutôt que des considérations idéologiques. • Rendre les fruits, les légumes, les légumineuses, les fruits à coque (noix) et les graines beaucoup plus disponibles, plus abordables et sains pour tous les consommateurs. • Faire des politiques régulant la formulation, l’étiquetage, la publicité, la promotion et la taxation des produits une priorité élevée.

À l’aube des fêtes, vous voulez prendre une vraie résolution et surtout la tenir? L’année 2017 est le début d’une nouvelle ère en termes de saine alimentation. D’ici à ce que notre nouveau guide alimentaire canadien soit amélioré, un seul mot est à retenir : QUALITÉ!!! Plutôt que d’entreprendre une ixième nouvelle diète, lancez-vous le défi d’améliorer la qualité de ce que vous mangez un aliment à la fois. Renseignez-vous sur ce que vous achetez en consultant, oui, la liste des ingrédients, mais aussi en vous attardant à la provenance de ceux-ci. Évitez tout ce qui est industriel et ultra-transformé et privilégiez les aliments frais et peu transformés. Sur ce, je vous souhaite de très joyeuses fêtes et vous dit à l’année prochaine!

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 43


H

Herboristerie

Par Guylaine Campion, ND.

Les vertus thérapeutiques

de notre beau sapin

« Mon beau sapin, roi des forêts, que j’aime ta parure!… » Le sapin orne nos beaux paysages québécois. Durant le temps des Fêtes, il domine et parfume nos salons avec ses petites lumières et boules multicolores. Dans le langage symbolique, le sapin constitue le pont entre le ciel et la terre. Chez les Celtes, il s’avère un symbole d’espoir et du pouvoir des forces de la lumière sur les ténèbres. Chez nous, en cette période du temps des Fêtes, il symbolise le don et la générosité. Mais au-delà de toute cette symbolique, le sapin possède de nombreuses vertus thérapeutiques.

LES VERTUS DU SAPIN BAUMIER La gomme de sapin représente un bel exemple d’une substance naturelle utilisée dans le passé pour traiter plusieurs problèmes de santé et qui fait partie d’une tradition ici, au Québec. En Europe, on l’appelle « baume du Canada ».

Dans un premier temps, la gomme et l’huile essentielle de sapin sont destinées à soulager les symptômes du rhume et de la grippe.

LE REMÈDE DES AMÉRINDIENS Quand on dit que le sapin symbolise la générosité, ça vaut tout autant pour son utilité sur le plan thérapeutique. En effet, plusieurs parties de l’arbre sont utilisées pour leurs bienfaits : résine (gomme de sapin), aiguilles (huile essentielle) et bourgeons (infusion).

Ce n’est pas d’hier qu’on apprécie le sapin pour ses vertus. Les Amérindiens qui connaissaient tous les secrets de la forêt ont initié les colons français aux multiples usages qu’ils faisaient de la gomme de cet épicéa. Ils l’employaient contre la grippe, le scorbut, les coupures et les brûlures. Sous le Régime français, sa récolte aurait été une activité lucrative pour les coureurs des bois et les trappeurs.

Les Amérindiens consommaient l’écorce intérieure des sapins. Ils en faisaient aussi un sirop et ils mâchaient la gomme de sapin comme friandise ou pour mieux digérer. La gomme servait également à colmater les trous dans les canots d’écorce. La résine, elle, servait pour la fabrication des chaussures, la construction des bateaux et pour vernir les violons. On dit que les propriétés antiscorbutiques du sapin baumier ont été enseignées à Jacques Cartier par Donnacona, le chef des Hurons-Wandats de Stadakona, au Québec. En fait, lorsque les Français

Aujourd’hui, le sapin baumier, présent en abondance dans les forêts québécoises, fait partie de nos richesses naturelles.

De plus, outre ses vertus cicatrisantes et décongestionnantes des voies respiratoires, la gomme de sapin favorise l’expulsion des vers intestinaux.

sont arrivés ici en 1534, les deux tiers de ses hommes étaient morts du scorbut. Donnacona a alors préparé une infusion de sapinage pour les marins et leur a enseigné comment poursuivre leur traitement. Les Jésuites ont ensuite envoyé la gomme de sapin en grande quantité comme remède contre la tuberculose.

Plus tard, les Sœurs de charité de la Providence ont utilisé la gomme de sapin baumier comme vermifuge et pour soulager les coliques ou la constipation. Aux dires du botaniste Fr. Marie-Victorin, cette gomme était l’un des produits essentiels de la médecine populaire des Canadiens français. Isolés et loin des grands centres urbains, nos ancêtres devaient, pour se soigner, se tourner vers des remèdes fiables et proches de la nature et dont les vertus se sont transmises de bouche à oreille.

page 44 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

L’huile essentielle de sapin baumier possède de nombreuses propriétés médicinales. Elle est antiseptique et respiratoire, décongestionnante, fluidifiante, expectorante et antispasmodique. Elle est aussi légèrement anti-inflammatoire, stimulante du système immunitaire et tonifiante.

Au niveau respiratoire, l’huile essentielle de sapin peut être inhalée en cas de bronchite, rhinite, rhinopharyngite ou toute autre infection de la sphère ORL et aussi dans les cas d’asthme. Par ailleurs, on peut la diluer dans une huile végétale et l’appliquer au niveau des sinus, en cas de sinusite.

Afin de limiter la propagation des virus dans une chambre ou une pièce occupée par une personne malade, on peut utiliser l’huile essentielle de sapin baumier en diffusion. Au niveau articulaire et musculaire, on peut la diluer dans une huile végétale et masser les zones douloureuses dans les cas d’arthrite, arthrose, sciatique,


lumbago, rhumatismes, raideurs, douleurs articulaires et musculaires et tendinite.

Au niveau psycho-émotionnel, l’huile essentielle de sapin baumier s’avère dynamisante et tonifiante. On l’emploie en olfaction, inhalation et diffusion dans les cas d’angoisse, anxiété, manque de concentration, déprime saisonnière, fatigue physique et psychique, idées fixes, nervosité, agitation intérieure, peurs, stress, timidité, tristesse, nostalgie et aussi mélancolie. Précisons que l’huile essentielle de sapin peut aussi être utilisée dans le bain.

QUELQUES PRÉCAUTIONS À RETENIR L’huile essentielle de sapin baumier ne doit pas être utilisée chez les enfants de trois ans et moins, de même que chez les femmes enceintes ayant moins de cinq mois de grossesse. Le sapin baumier peut occasionner une irritation cutanée. Mieux vaut faire un test cutané au niveau du pli du coude avant de l’utiliser et de le diluer dans une huile végétale.

En ce temps de réjouissances, que notre beau sapin, roi de nos forêts, vous apporte dans toute sa générosité : vitalité, protection et réconfort!


S

Soins du corps

Par Marie-Hélène Proulx

Quelques mots pour donner sens au toucher thérapeutique e toucher fait du bien, dit-on. Les finales heureuses d’un bon nombre de films grand public laissent espérer qu’un câlin mènera tout droit au bonheur. Mais qu’en est-il du toucher réel, et du toucher thérapeutique dont on attend qu’il répare les marques, souvent invisibles, imprégnées dans le corps? Et comment ce contact peut-il se dérouler dans les règles de l’art ou, plutôt, dans les règles d’un savoir-être, d’un savoir-sentir et d’un « savoir-encadrer »?

L

page 46 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


LE TOUCHER, ESSENTIEL À LA VIE L’idée que le toucher joue un rôle essentiel dans le bien-être, dès les premiers moments de la vie, est maintenant démontrée : « À la dernière guerre, dans certains orphelinats, les enfants mouraient, parfois tous. Un pédiatre alla alors visiter un orphelinat où il y avait moins de morts. La différence, là-bas : une nounou y berçait les bébés », raconte le massothérapeute et médecin de famille Michel Lorrain. Depuis, plusieurs études et théories du développement et de l’attachement ont expliqué l’importance de ces contacts tout au long de la vie, tandis que d’autres ont confirmé les conséquences de leur absence chez ceux où ils manquent souvent cruellement, comme les personnes âgées, ou chez ceux pour qui ce manque peut se faire sentir dès la fin de l’enfance : « Des études sur des adolescents démontrent comment le manque de toucher pouvait produire de l’agressivité et de la souffrance. Ils allaient alors chercher des contacts sur un mode plus agressif », rapporte Florence Vinit, une massothérapeute et professeure de psychologie à l’UQAM.

Les effets biologiques du toucher sur les neurotransmetteurs ou même, à la rigueur, d’un automassage, font de plus en plus consensus dans les recherches : « Lorsque l’on parle des bienfaits du massage, on parle souvent des études concernant les effets sur les neurotransmetteurs. Le massage agit sur les endorphines, la noradrénaline et la sérotonine. Cela peut réduire la douleur. Un analgésique comme l’aspirine ne fait pas cela : il agit sur un point plus précis. Il ne faut pas négliger non plus l’effet que peut avoir l’acte de donner. Si le donneur a une attitude empathique, qu’il est à l’écoute de l’autre, et que son bénéficiaire ressent du bien-être à travers la manœuvre, un lien se crée », explique le docteur Lorrain. Cependant, assure Nathalie Houle, sexologue et coauteure d’un ouvrage sur l’éthique du toucher, l’éveil de ces hormones n’est pas directement lié au cadre thérapeutique : « Si mon ami me touche pour m’apaiser ou que mon chum me caresse, cela fait appel aux mêmes hormones. » Malheureusement, tous n’ont pas accès à des touchers qui suscitent autant de bien-être, surtout de la part des adultes où des interdits se posent, même pour ceux qui ont le devoir de traiter le corps au quotidien : « Il faut faire attention au toucher relationnel, lorsqu’on est médecin. Tolérance zéro! Je crois que les gens vont en pédicure ou chez le coiffeur pour cette raison : ils ont besoin d’être touchés. »

UN ENGAGEMENT TOUCHANT Pourquoi tant de prudence? Parce que si le toucher peut s’avérer bienveillant et réparateur, il peut aussi s’offrir maladroitement, ce qui représente un risque à ne pas négliger, surtout s’il s’agit d’un toucher qui tend à contribuer à la guérison d’un traumatisme ou d’une autre souffrance : « Le cadre peut même devenir suffisamment sécurisant pour ouvrir l’accès à l’incomplet, aux émotions non résolues, aux besoins corporels qui n’ont jamais pu se vivre et se dire. Quand le cadre thérapeutique apparaît, cela ouvre une porte sur ce qui ne pouvait pas être senti avant », avance même Nathalie Houle. Et ce cadre s’instaure bien avant le premier toucher par un thérapeute, par le choix du lieu, la qualité de

l’accueil, le bilan médical ainsi que les explications sur les rôles de chacun. En massothérapie, on parle alors souvent d’un « donneur » et d’un « receveur », mais, pour le décrire de manière générale en contexte thérapeutique, madame Houle utilise aussi le terme de guide : « Le premier principe d’une thérapie est de s’assurer de ne rien faire qui puisse nuire. Le thérapeute doit s’en assurer en indiquant le chemin de la guérison. »

À l’intérieur de ce cadre, la confiance devrait donc s’installer par rapport au savoir-faire de quelqu’un qui a alors l’autorité de dépasser nos limites habituelles d’un toucher de soins corporels ou de détente, afin de contribuer à notre bien-être : « Dans un contexte thérapeutique, on se rapproche davantage de la zone où les gens peuvent dire "ça me fait mal" ou "c’est trop fort". Il s’agit de manœuvres inutilisées en relaxation », indique Michel Lorrain. Mais bien d’autres dimensions d’exploration des sensations physiques que la compétence d’un thérapeute à toucher et à se mettre à l’écoute devraient contribuer à le rendre accessible à son client : « On a aussi nos propres références en toucher, un certain type de tonus et d’intensité, qui nous rappellent ce que l’on a connu, dans notre vie, dans l’enfance souvent; ça sécurise. Mais ce qui s’avère intéressant, comme adulte, et même comme enfant, c’est d’expérimenter plusieurs types de toucher. Pour les massothérapeutes, cela demande un ajustement continu, comme pour toutes les professions qui reposent sur un rapport à l’autre. Le toucher, il faut le moduler, l’adapter : il n’y a pas un seul protocole à appliquer », note Florence Vinit. Lorsqu’il s’apprête à « lire le corps » de la personne devant lui, le praticien du corps, qu’il soit massothérapeute, ostéopathe, physiothérapeute ou autre, ne sait pas, en effet, à l’avance, quelle corde sensible il touchera : « Autant le toucher apporte le plaisir, le bien-être, la détente, autant le toucher que l’on reçoit peut aussi éveiller tous les autres éléments de notre histoire : cela ramène à la mémoire tous les touchers que l’on a reçus, mais aussi ceux qui nous ont manqué. Se faire toucher peut être difficile quand on n’a pas été touché avant. Cela nous fait prendre conscience de notre histoire, de nos manques », souligne Florence Vinit. Et bien que son rôle de thérapeute ne soit pas d’approfondir le malaise sur le plan psychologique, il l’amène, comme les autres thérapeutes, à réagir à ce qu’il perçoit par une acceptation qui aidera son client à cheminer dans ses prises de conscience : « Le thérapeute est au service de l’autre : il n’a pas d’attente ou de besoin à satisfaire avec son client. Le fait de le payer prépare la voie pour ce contexte d’acceptation. Le thérapeute doit répondre à ses propres besoins à l’extérieur. C’est plus facile de donner un cadre ainsi, lorsqu’il n’y a pas d’attentes de réciprocité », précise Nathalie Houle.

LE RÔLE DE LA PERSONNE TOUCHÉE Même s’il peut s’attendre à cet accueil et à ce professionnalisme, le client n’en a pas moins son rôle à jouer, s’il veut que la thérapie porte ses fruits, ne serait-ce qu’en commençant par accepter le toucher. La chose peut sembler évidente, mais dans la mesure où la thérapie manuelle est souvent proposée à des gens chez qui la relation au corps vu, touché ou sentant semble nécessiter des ajustements, le thérapeute risque de poser le doigt sur un problème plus Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 47


profond : « Je le suggère à des patients chez qui je note des tensions musculaires silencieuses ou douloureuses; cela peut aider de soulager un symptôme physique en complément à une approche psychothérapeutique, qu’il s’agisse de problème musculosquelettique, de douleurs chroniques ou d’incapacité à se détendre. Des gens qui ont des problèmes avec le toucher aussi, par exemple, quelqu’un qui a subi une brûlure assez importante ou qui a un problème d’image corporelle. Je dois certainement prendre en considération ses appréhensions, avant de le diriger ailleurs, pour voir s’il est à l’aise avec le toucher », souligne, à ce propos, le docteur Lorrain. Le fait de confier son corps à quelqu’un représente ainsi un certain risque, pour le corps, mais aussi pour toute la vie affective qu’il dévoile et protège. L’adresse ou la maladresse du praticien peut ainsi éveiller toute une gamme d’émotions, allant de la réticence à la frustration de ne rien ressentir en passant par celle de révéler trop de plaisir lors du toucher. À ce propos, Nathalie Houle précise que si le praticien a la responsabilité d’accueillir l’autre tout en imposant une limite thérapeutique, le client n’a pas pour autant à s’interdire de ressentir : « Le désir peut être réparateur, s’il n’y a pas de transgression. Une femme qui veut être vue et qui se met nue pour son thérapeute, c’est positif. Cela met la personne en contact avec une part d’elle qui avait besoin d’être éveillée, même s’il ne s’agit pas de l’objectif initial. » Il est vrai que le corps révèle une partie du ressenti, que le praticien peut même utiliser afin d’y adapter ses gestes. Mais

pour profiter des bienfaits thérapeutiques, le client a tout intérêt à nommer ce qu’il ressent, bien que, constate Michel Lorrain : « Les gens arrivent souvent chez le massothérapeute en parlant d’un symptôme; mais ils ne peuvent pas en dire beaucoup plus, parce qu’ils ne connaissent pas leur corps. » La démarche de collaboration et d’affirmation du client s’établit alors graduellement, selon Nathalie Houle : « Souvent, comme thérapeute, durant un bout de temps, avant que le client en prenne totalement conscience, nous devons déduire les besoins que l’autre ne nomme pas. Le thérapeute doit savoir lire le corps. Il peut aussi confirmer ce qu’il croit sentir par des demandes plus spécifiques. » UN TOUCHER QUI S’ÉDUQUE Pour Nathalie Houle, l’expérience du toucher peut alors aller là où la thérapie de la parole, à elle seule, ne s’avérerait pas aussi efficace : « L’ostéopathe intervient efficacement pour les douleurs chroniques, pour les troubles gynécologiques aussi. Je dirige souvent vers une ostéopathe gynécologique. Pour certaines problématiques, comme la dyspareunie , cela prend du toucher gynécologique direct. Les mots ne suffisent pas. J’en ai pris conscience dans ma pratique. Par contre, combiné à la thérapie, les résultats de cette approche sont excellents. » Michel Lorrain a même pu observer des situations où une rééducation par le toucher a réussi à offrir un sens nouveau aux gestes qui, auparavant, éveillaient des souvenirs douloureux, même auprès de personnes ayant subi des traumatismes aussi graves que les grands brûlés : « En faisant prendre conscience à la personne de ces touchers plus agréables, on pouvait la reprogrammer. Cela marchait, mais pour y parvenir, il faut une bonne formation. » Florent Vinit voit même parfois son effet, chez des danseurs, parvenant ainsi à mieux saisir les avertissements de leur corps : « Cela a des effets sur l’expressivité et la qualité des mouvements, qui deviennent alors plus habités… et aide aussi à prévenir les douleurs et les blessures.» Cette approche, centrée sur un objectif de guérison ou de soulagement, se distingue ainsi d’un toucher à des fins de détente qui, lui, pourrait très bien se poursuivre à long terme : « On ne veut pas devenir accro de son massothérapeute ou de son ostéopathe. Plus la personne s’approprie le travail qui a été fait, par sa manière de bouger, ses habitudes de vie, sa respiration, sa posture, plus elle y a mis de la conscience et plus elle va rééduquer son corps », affirme Florence Vinit. Ainsi, même si le thérapeute ne fait que passer dans la vie du client, on peut toujours espérer que son éducation au « savoir être touché » parvienne à laisser une empreinte plus profonde sur sa vie. Florence Vinit, professeure en psychologie à l’UQAM, massothérapeute et praticienne en préparation affective à la naissance. Michel Lorrain, médecin de famille et massothérapeute.

Nathalie Houle, sexologue et coauteure, avec Martine Drapeau, de : (2012) Sexualité et éthique dans les professions du toucher : comprendre la sexualité pour mieux la soigner, Éd. Modulo, 2012, Montréal.

Pour en savoir plus, consultez aussi le site de la Fédération québécoise des massothérapeutes agréés https://www.fqm.qc.ca/grand-public

page 48 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 49


P

Portrait

Par Guylaine Campion, ND.

Léo Désilets Maître Herboriste : 42 ans plus tard, toujours la même passion et le même souci de qualité

n 1974, Léo Désilets, passionné de plantes et de produits forestiers, rencontre des Amérindiens dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui lui parlent longuement des vertus de la gomme de sapin. Il décide alors de fabriquer le produit et de le distribuer dans les pharmacies.

E

Plus d’une quarantaine d’années plus tard, l’entreprise Léo Désilets Maître Herboriste s’impose dans le marché des produits naturels avec une gamme d’une soixantaine de produits d’une qualité supérieure sur le marché.

DE LA GOMME DE SAPIN À… UNE ENTREPRISE FLORISSANTE De retour chez lui à Scotstown, en Estrie, Léo Désilets se promène dans les bois à la recherche de la gomme de sapin, puis il engage des bûcherons pour la ramasser dans le but de commercialiser ce produit fabuleux. « Monsieur Désilets partait en voiture avec ses bouteilles de 30 ml de gomme de sapin qu’il avait lui-même filtrées et embouteillées et il les présentait aux pharmaciens à l’époque sous le nom Herbes de l’Estrie », nous dit Benoît Fortin, directeur général et actionnaire de l’entreprise.

Par la suite, des gens lui proposent de transformer la gomme de sapin en capsules pour la consommer oralement, puis des pharmaciens lui suggèrent d’augmenter sa gamme de produits. C’est alors le début d’une merveilleuse aventure pour le fondateur de l’entreprise, qui va ensuite fabriquer plus de 200 produits naturels (avant la loi sur les produits naturels) tels que des tisanes, sirops, onguents et teintures-mères. Aujourd’hui, Léo Désilets Maître Herboriste offre une gamme

page 50 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

d’une soixantaine de produits haut de gamme et possède 35 employés, dont 4 qui travaillent spécifiquement pour le contrôle de la qualité. DES STANDARDS DE QUALITÉ TRÈS ÉLEVÉS En 1997, Léo Désilets passe le flambeau aux trois autres actionnaires de l’entreprise : ses fils Sylvain et Gérald de même que Benoît Fortin, alors comptable et responsable des ventes, du marketing et de la mise en marché de nouveaux produits. Le marché des produits naturels est alors en pleine évolution. Aujourd’hui, l’entreprise s’approvisionne en Europe et aux États-Unis afin de trouver la meilleure qualité de plantes. « Les mormons de la région de Salt Lake City aux États-Unis sont de très bons producteurs de plantes biologiques qui offrent une qualité vraiment intéressante », explique monsieur Fortin. « Nos standards sont un peu plus élevés parce que nous avons non seulement une licence de fabrication de produits naturels, mais aussi une licence pharmaceutique. Dans notre gamme, nous offrons un produit DIN, le charbon activé, qui nécessite une licence pharmaceutique. On ne peut pas avoir deux méthodes de travail, l’une pour les produits naturels et l’autre pour les produits pharmaceutiques, ajoute Benoît Fortin. Donc, nous faisons preuve de beaucoup de rigueur dans notre mode de fabrication. Par exemple, chaque fois qu’il entre une matière première, on la met en quarantaine, puis un échantillon est envoyé pour analyse dans un laboratoire indépendant afin d’identifier et de vérifier l’exactitude du produit. On doit s’assurer que l’écrit sur l’étiquette est exactement ce qui se trouve dans la capsule. »


En 2004, Santé Canada instaure une nouvelle réglementation plus contraignante afin de s’assurer que les consommateurs pourront se procurer des produits naturels de qualité, sécuritaires et efficaces. Léo Désilets Maître Herboriste applaudit cette initiative et s’y conforme dès le départ.

Léo Désilets Maître Herboriste a aussi créé en 2005 une société parallèle qui se nomme Emballages Façoteck. Celle-ci fait la mise en capsules et l’emballage de produits pharmaceutiques, naturels et cosmétiques pour plusieurs autres entreprises. Conscient du respect de l’environnement, Emballages Façoteck se conforme aux critères d’admissibilité d’Écocert Canada et fait partie d’un programme pour le développement durable. Grâce à un travail rigoureux, l’entreprise possède une licence d’exploitation de Santé Canada et répond aux exigences des normes BPF (bonnes pratiques de fabrication). Exploitée de la résidence de Léo Désilets en 1974, l’entreprise possède maintenant en 2016 un laboratoire de 35 000 pieds carrés et un autre bâtiment avoisinant de 45 000 pieds carrés.

Deux des propriétaires : à gauche, Gérald Désilets, et à droite, Sylvain Désilets.

DE BELLES VALEURS EN HÉRITAGE Toujours en pleine croissance même après 40 ans, l’entreprise Léo Désilets Maître Herboriste travaille beaucoup à informer la clientèle et à conserver une qualité supérieure de produits. « Si nous vivons une telle croissance, c’est que l’équipe des ventes a été modifiée depuis les deux dernières années, souligne monsieur Fortin. Ces gens font un travail fantastique et ont changé l’image de l’entreprise. De plus, on organise maintenant des conférences dans les magasins et on retrouve des vidéos sur les produits sur notre site internet ».

Monsieur Désilets, qui a pris sa retraite il y a près de vingt ans, a transmis de belles valeurs aux propriétaires et aux employés. « Monsieur Désilets avait une facilité d’approcher les gens, explique Benoît Fortin. Il respectait toujours le client, qu’il fut consommateur, propriétaire d’un magasin de produits naturels ou d’une pharmacie. Il disait de ne jamais tenir un client pour acquis et de toujours le chouchouter comme au premier jour, tout en offrant un produit de meilleure qualité. Il nous a inculqué la passion et l’amour des produits de santé naturelle. »

Si en 1974 Léo Désilets était soucieux d’offrir une gomme de sapin de haute qualité, la relève de l’entreprise s’assure encore aujourd’hui de perpétrer les valeurs sûres transmises par le fondateur : des produits de qualité supérieure, une passion pour la santé naturelle et un soin particulier porté aux clients. Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 51


V

Vin

Par Marc André Gagnon

Les

produits autorisés e vin est fait de raisins. Oui, mais il ne contient pas que du raisin.

L

Les bouteilles de vin n’affichent pas de liste d’ingrédients. En effet, les producteurs d’alcools, vins et spiritueux n’y sont pas tenus, et ils s’opposent à toute obligation de le faire. Pourtant, le moindre petit pot de confiture doit afficher une liste exhaustive de ses ingrédients.

Cependant, progressivement, les autorités les forcent à indiquer quelques ingrédients, tels que l’alcool, puis les sulfites, et plus récemment, les œufs, le poisson et le lait. Mais est-ce que le vin ne peut contenir que du raisin, des sulfites, de l’alcool et des traces d’œuf, de lait et de poisson? Pour le savoir, ou plutôt tenter de le savoir, il faut regarder les listes des produits qui sont autorisés dans la fabrication du vin. Ces listes varient presque d’un pays à l’autre. L’Europe a la sienne; et les autres pays ont la leur, souvent plus longue que celle des pays européens. Donc, ça varie par pays, mais aussi par type de vin. Certaines classifications se fixent des limites. Ainsi, des producteurs bio se sont donné des restrictions sur l’utilisation de ces produits, appelés produits et pratiques œnologiques. Les vignerons en biodynamie ont une liste encore plus restreinte. Finalement, les producteurs de vin dit nature essaient de n’utiliser rien d’autre que du raisin et une faible dose de sulfite. Quels sont donc ces autres produits autorisés? La liste est très longue. En magasinant sur les sites qui vendent des produits qui aident à la confection de vin, on trouve une centaine de ceux-ci. Ces marchands les divisent en plusieurs catégories.

Lamothe-Abiet Solutions for Winemaking les divise en 10 catégories : nutriments, bactéries, bois, colles, enzymes, filtration, levures, stabilisants, tanins, autres produits œnologiques.

La firme Martin Vialatte, quant à elle, divise son offre en 11 catégories : levures, nutriments pour les levures, produits de la levure, collage, enzymes, bactéries, tanins, correcteurs d’acidité, stabilisants, conservateurs, traitements spécifiques.

Au total, il y a plus de 100 de ces produits œnologiques destinés à fabriquer, à protéger, à réparer et à améliorer le vin. Il n’est pas question de tous les nommer ici, mais nous allons en mentionner quelques-uns très intéressants :

LA LEVURE. Il s’agit du produit le plus important. Elle permet la fermentation alcoolique, donc transforme le jus de raisin en vin. Certains producteurs, surtout en bio, utilisent les levures naturelles présentes sur les raisins et dans leurs chais.

page 52 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

dans le vin

Par contre, d’autres ne font pas confiance en ces levures, les « tuent » avec du sulfite et ajoutent des levures achetées dans le commerce. Il y a un peu plus de 200 levures différentes actuellement sur le marché.

TANINS. Le producteur en ajoute s’il trouve que son vin en manque. Il y a des tanins de raisin et des tanins de chêne, de châtaignier ou autre d’origine végétale. Selon leurs fabricants, ces tanins améliorent la structure et le volume des vins rouges, stabilisent la couleur, limitent l’oxydation et amélioreraient la persistance fruitée. L’entreprise Lamothe-Abiet offre 13 tanins différents. Martin Vialatte en propose 15, et en a même pour les vins blancs.

CORRECTEURS d’ACIdITÉ. Selon la météo et la qualité des raisins, il faut parfois augmenter ou réduire l’acidité. On acidifie en ajoutant de l’acidité tartrique, malique ou citrique. On désacidifie des raisins immatures avec du bicarbonate de potassium, du carbonate de calcium et d’autres produits comme le Dicalcic. COPEAUx dE BOIS. De tous formats, de toutes provenances : de la planche et de la plaquette aux copeaux et granulés. Ils donnent une saveur boisée, vanillée ainsi qu’une certaine sucrosité au vin. ENzYMES. Ils améliorent l’extraction des arômes et des couleurs, et ils clarifient.

AUTRES : activateurs et protecteurs d’arômes; nutriments pour les levures; bactéries pour favoriser la fermentation malolactique; gommes arabiques pour améliorer la rondeur du vin et des colorants; moût concentré très sucré pour enrichir les vins.

Donc, plus de 100 produits. En bio, la liste se limite à 77 en France, selon l’Institut français de la vigne et du vin. En biodynamie, il ne s’agirait que de cinq produits : albumine d’œuf, anhydride sulfureux, bentonite, charbon œnologique, saccharose (sucre). Quant aux producteurs de vin nature, ils disent n’en utiliser qu’un en vinification, soit l’anhydride sulfureux (SO2), le sulfite. L’ajout de ces produits ne signifie pas nécessairement qu’on en trouve des traces dans le vin que nous consommons. Certains disparaissent dans le processus ou à la filtration.

Nous avons une image souvent pastorale du vin, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un produit de l’action de l’homme; un produit parfois industriel, parfois artisanal.


Voici maintenant quelques vins bio, dont deux en biodynamie, pour bien digérer tout cela.

domaine d’Aupilhac, Montpeyroux 2013 Le mois dernier, je vous ai recommandé le Lou Maset de cette maison. Celui-ci est d’une autre facture : plus costaud, opaque et bien aromatique sur des notes invitantes de fruits noirs. Bouche charnue, dense, solide et ample. À la texture bien concentrée. Un vin généreux, robuste même. La finale s’avère longue et agréable. Vin digeste. Pour quatre à huit ans de cave, peut-être. Alc. 14 %. Sucre 2,9 g/l. Mourvèdre, carignan et syrah; complété de grenache et de cinsault. Un autre très beau vin de Sylvain Fadat. Code SAQ : 856070 Prix : 22,80 $ Gaun, Chardonnay, Alois Lageder 2014 Les 3800 bouteilles arrivées en février dernier s’étaient écoulées en cinq semaines. Il vient d’en arriver d’autres. Cet arrivage – pourtant du même millésime – semble encore meilleur. Un chardonnay élégant, d’une belle plénitude, racé, savoureux, bien long et digeste. Culture en biodynamie. Pas de bois. Possiblement pour quelques années de cave. Une production de 17 025 bouteilles. Région SudtirolAlto Adige au nord de l’Italie. Sucre 2,2 g/l. Alc. 12,5 %. Code SAQ : 742114 Prix : 26,00 $

La Moussière, Sancerre 2015 Rafraichissant, net et précis! De beaux arômes de fruits frais dans ce vin de Sancerre. C’est invitant. Sauvignon, net et pur, sans note végétale. Un beau fruité en bouche, ample, qui donne une sensation de plénitude. Finale longue et minérale. Tout en équilibre. Digeste en plus. Absolument délicieux. Il me semble être un des plus beaux millésimes des dernières années. En biodynamie. Vendanges manuelles; mise en bouteille en fonction des lunes. Élevage, de huit à dix mois, 1/3 en demi-muids neufs et 2/3 en cuve. Un vignoble de 25 hectares, âge des vignes : 55 ans. Producteur : Alphonse Mellot. Alc. 13 %. Sucre 2,4 g/l. Code SAQ : 33480 Prix : 31,00 $

Vous trouverez bien d’autres vins bio et biodynamiques à cette adresse : http://vinquebec.com/bio

LA BIODYNAMIE « La biodynamie (du grec bios et dinamikos) consiste en une méthode agricole qui renonce à l’emploi de tout produit chimique de synthèse dans les vignobles. Elle se base sur les principes de l’anthroposophie. Considérés dans leur globalité, tous les organismes de l’univers sont liés les uns aux autres et forment un ensemble de processus de vie. Chaque partie de la vigne correspond à un des quatre éléments naturels : la racine à la terre; le feuillage à l’eau; la fleur à l’air; le fruit au feu. En stimulant la fertilité des sols à l’aide de méthodes biologiques, les viticulteurs améliorent sensiblement la qualité des raisins, en toute harmonie avec les rythmes, les cycles et les forces de la nature. » (Demeter)

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 53


M Cancer, prévention et action Mieux-être

Par Louise-Maëna Paquette, B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ

Novembre, les couleurs, les moments à l’extérieur bien emmitouflé pour profiter de cette belle nature!

Une joie différente de celle de l’été qui nous appelle à l’éventuel hiver où les plaisirs de la vie nous porteront plutôt vers les activités d’intérieur, bien que les loisirs plein air sont toujours possibles et à favoriser!

Cette réflexion m’amène à vous entretenir sur le phénomène d’intériorité propre aux personnes atteintes du cancer. La première condition de la Loi d’Airin du cancer dit que les gens qui développent un cancer se referment sur eux-mêmes. Oui, nous parlons ici d’une partie de l’aspect « psychosomatique » de la condition. Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec ce fondement, voici brièvement de quoi il retourne :

Un individu, devant un événement difficilement gérable et sortant de sa zone tampon de tolérance acceptable, aura de la difficulté à, ou, sera littéralement dans l’impossibilité de s’exprimer pour régler la situation qui l’assaille. Il arrive qu’une situation pathogène, source d’une maladie, soit issue d’une situation conceptuelle comme le rôle de la femme en société ou encore l’environnement immédiat où la femme est considérée plutôt comme un accessoire de vie, ce qui l’amène à se dénaturer et à s’éloigner d’elle-même et de sa féminité. Ça pourrait être le même modèle à l’inverse pour les hommes qui jouent le rôle strict de pourvoyeur.

Tout va selon l’interprétation de la situation par l’individu, sa sensibilité, ses valeurs, sa perception de la vie et sa relation avec l’environnement, lieu de vie ou de travail, famille, amis…

De façon simple, nous pourrions nommer ce phénomène « liens de cause à effet ».

Les problèmes de santé issus de la pollution environnementale sont plus populaires et reconnus. Toutefois, ils peuvent provenir tout autant de la pollution sociale ou familiale. C’est une question de disposition physique, physiologique et surtout mentale, puisque notre pensée a un grand rôle à jouer dans nos saines habitudes de vie, qui relèvent de l’hygiène de vie que nous choisissons consciemment et inconsciemment : l’environnement nous construit l’habitus! C’est un mot savant qui veut dire qui on devient, qui on est comme individu et personnalité sociale acquise.

Donc, forts de ces informations, comment pouvons-nous arriver à maintenir une meilleure ouverture en conscience pour rester en santé et éviter une condition problématique comme le cancer? page 54 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

À la base, au-delà du suivi médical, je vous dirais : • prenez conscience de vos valeurs, respectez-vous et faites-vous respecter; enracinez-vous bien et gardez le cap sur la réalité pour être en mesure de bien évaluer vos options; si vous constatez que votre expression est brimée, activez-vous à communiquer sans avoir peur du jugement, votre senti est légitime. Naturellement, allez-y avec sagesse : portez l’intention d’avoir les bons mots au bon moment. Il n’est pas proposé ici de vous quereller, mais bien de vous exprimer en être conscient et intelligent avec la ou les personnes concernées. Si ce n’est pas possible, écrivez une lettre, puis brûlez-la; vous pourriez être surpris des résultats! Une telle solution tient du pouvoir de l’intention!... Nul besoin d’y croire, il s’agit simplement de passer à l’action en toute sincérité!

Consultez un coach thérapeute en la matière pour vous aider à « évacuer »; éviter le problème ne sert à rien. Soyez attentifs dans le choix de votre intervenant. Toute problématique de vie se règle dans la réalité, bien enraciné, en se conscientisant pour arriver à voir et à accepter la meilleure solution, sans macérer dans le problème ni mentaliser celui-ci; mettre la poussière sous le tapis en allant courir ou en la déviant de quelque manière que ce soit restera inefficace; sentez viscéralement le changement de cap, c’est impératif. Plusieurs de mes clients m’arrivent en croyant avoir réglé une situation alors qu’ils l’ont plutôt somatisée. Ils peuvent m’en parler de long en large, ils sont très connaissants du commentpourquoi; pourtant, ils viennent me rencontrer pour régler le problème physique qui lui est relié; voyez à votre alimentation : une alimentation qui convient à votre profil et qui est oxygénante, comme les légumes verts, la betterave, les pousses vertes… consommés dans un environnement favorable; observez l’environnement dans lequel vous évoluez et apportez les changements appropriés; faites de l’exercice qui oxygénera vos tissus sans les irriter ou les briser.

Je vous propose la marche dynamique, accompagnée d’une bonne respiration. Le Qi Gong Guo Lin est aussi excellent; quelques études scientifiques ont démontré de façon significative son efficacité dans les cas de cancer. Oxygéner le corps ne passe pas nécessairement par des exercices comme la course ou par des exercices accélérés. Si la santé n’était qu’une question d’accélération du battement cardiaque, les gens qui souffrent de tachycardie seraient en santé! L’important est la bonne circulation des liquides, et non sa rapidité, pour que l’oxygène soit distribué dans tout l’organisme et que les zones bloquées arrivent à s’ouvrir pour que la circulation reprenne. Nous avons mentionné dans cet article que la santé est reliée à l’interprétation de chacun versus un événement, à la qualité et à la clarté des pensées. Nos pensées se traduisent en émotions qui se réverbèrent dans nos organes internes.


En haut de la liste vient la rate avec son rôle dans l’immunité et aussi celui méconnu de distribution dans l’organisme. Celle-ci est atteinte par la qualité des pensées. Si quelque chose vous trotte dans la tête et que vous entretenez des inquiétudes ou des pensées négatives, votre rate sera altérée. Celle-ci est reliée au bon fonctionnement du système lymphatique, très engagé dans le système immunitaire. Un bon système immunitaire réduit d’autant le risque de conditions de santé problématiques.

RELAXATION DES ORGANES INTERNES* Nous passons la journée debout ou assis : les organes internes s’empilent les uns sur les autres. Voici leur pause détente pour qu’ils reprennent leur place.

Voici donc quelques exercices qui s’adressent autant aux hommes qu’aux femmes, axés sur l’entretien de vos organes internes. Il est toujours préférable de pratiquer ces exercices le matin : NETTOYAGE DES MÉRIDIENS Pour une meilleure circulation énergétique de tout le corps :

a- Partie des jambes : • Paumes sur les chevilles internes. • Remonter lentement en passant par l’intérieur des genoux et le long des cuisses jusqu’au pubis. • Paumes sur la face externe des cuisses. • Appliquer une pression moyenne tout le long de la descente. • Descendre le long de la face externe des jambes. Répéter le mouvement ascendant et descendant en alternance 12 fois.

b- Partie des bras : • Paume de la main gauche à l’intérieur de l’épaule droite. • Appliquer une pression moyenne tout au long du mouvement continu, de l’épaule jusqu’au bout des doigts. • Paume de la main gauche sur les doigts de la main droite. • Monter dans un mouvement continu, du bout des doigts jusqu’à l’épaule; toujours en exerçant une pression moyenne. • Inverser le mouvement : placer la main droite à l’intérieur de l’épaule gauche – descendre jusqu’aux bout des doigts, puis main droite sur les doigts de la main gauche et remonter jusqu’à l’épaule. Répéter le mouvement ascendant et descendant en alternance 12 fois.

• À quatre pattes, orteils fléchies, détendre l’abdomen. • La tête reste haute et le tronc est parallèle au sol. • Garder la position de 5 à 10 secondes permet la libre circulation du sang dans les organes et l’abdomen. • S’asseoir lentement sur les talons (jusqu’où vous pouvez), baisser le front vers le sol. • Les bras suivent le mouvement et s’allongent devant vous. • Fermer les yeux et garder la position de 5 à 10 secondes • Revenir à la position de départ. Répéter de 2 à 7 fois complètes – respiration abdominale naturelle.

*Attention pour les gens qui souffrent d’hypertension : ne pratiquer que la première partie de cet exercice, soit la partie à quatre pattes.

EXERCICE DU FOIE Le foie a de belles capacités d’élimination des toxines. L’exercice du foie contribue à l’unification du corps et de l’esprit. Concentrez-vous sur l’exercice pour en décupler ses bienfaits. Cet exercice aura aussi un effet sur la rate. Peut être pratiqué debout ou assis, favorablement couché sur le dos.

• Paume de la main droite sur le côté droit, sous la cage thoracique. • Pousser vers le centre et vers le haut jusqu’au sternum, en suivant la base de la cage thoracique. • Continuer le mouvement en descendant vers le côté gauche en suivant la base de la cage thoracique. • Revenir à la position de départ. Répéter 36 fois.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 55


EXERCICE DU PLEXUS SOLAIRE Les taoïstes l’appelle « le feu qui brûle la roue ». Cet exercice permet de libérer les tensions qui logent au plexus solaire et de le fortifier sans effets secondaires ni ralentissement du cerveau. Il favorise plutôt l’équilibre des deux hémisphères. Notez que la rate sera favorisée par cet exercice.

EXERCICE PURIFICATEUR DU CERVEAU Cet exercice peut se faire indépendamment, chaque fois que vous sentez de la fatigue. Il procure un étirement complet du dos, des épaules et des bras en plus de favoriser l’équilibre de votre énergie à tous les niveaux, soulage les tensions et permet un rafraichissement de l’esprit et vous garde alerte.

• Debout, regarder droit devant et placer les mains sur l’estomac. • Inspirer et sentir l’estomac se dilater. • Tout en expirant, presser sur l’estomac vers l’intérieur et le haut. • Simultanément, tourner le haut du torse vers la gauche et le bassin vers la droite – la tête suit le mouvement. • Le regard continue le mouvement en se portant le plus loin dans cette direction. • Inspirer en revenant à la position de départ. • Reprendre le mouvement de l’autre côté. Répéter de 4 à 36 fois l’exercice complet.

EXERCICE POUR LE CŒUR Cet exercice permet de renforcer le cœur ainsi que les vaisseaux sanguins qui l’entourent. – Note : dormir sur le dos ou le côté droit pour éviter de fatiguer le cœur par la pression des organes.

• Plier les bras hauteur des épaules, paumes vers vous. • Les doigts sont alignés sans se toucher (distance un demi-centimètre/un quart de pouce entre les doigts). • Regarder le dessus des doigts. • Essayer de percevoir le flux d’énergie qui passe d’une main à l’autre. • Respirer normalement – viser la respiration abdominale. • Garder la position aussi longtemps que possible – relâcher et reprendre. Répéter 3 fois.

• Couché au sol, un oreiller sous le haut des épaules et la base de la tête. • Les pieds légèrement écartés et parallèles. • Les bras sont étendus le long du corps, la tête reste droite. • Expirer en vidant les poumons. • Porter la tête vers l’arrière • Inspirer lentement en gonflant le ventre tout en montant les bras pour que les paumes se rejoignent au dessus de la tête renversée. – Simultanément, visualiser-imaginer une lumière blanche qui entre dans les poumons, le corps et l’esprit. • Maintenir le souffle et la position le plus longtemps possible en ajoutant la contraction de l’anus. – Visualiser-imaginer la lumière blanche, parcourir votre corps et le libérer de toute pensée négative. • Expirer lentement en ramenant la tête et les bras en position de départ. – Visualiser-imaginer une fumée quitter le corps maintenant allégé. • Visualiser-imaginer l’énergie de la Terre qui entre par le bout des doigts pour compléter l’harmonisation. Répéter 7 fois.

Louise-Maëna Paquette B.Sc. Kinésiologue accréditée FKQ Site web : lasynergie.com Courriel : Info@LaSynergie.com 514-439-8588 • 1-855-339-8588

Qi Gong Qi Gong matinal : les lundis, mercredis et vendredis de 7h à 8h Qi Gong soirée : les mardis (de la femme) de 18h à 19h30 et les jeudis (Ba Duan Jin) de 18h à 19h30

Feng Shui : Niveau de base : 10 et 11 décembre 9h à 16h

Atelier de respiration I et II: 12 et 13 novembre de 9h30 à 16h

Consultations privées sur rendez-vous : coaching, énergétique, physique et entrainement Qi Gong. page 56 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel



AL’importance d’un bon Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

petit-déjeuner P

our certaines personnes, le petit-déjeuner, premier repas de la journée, se limite à des rôties avec confiture, croissant, muffin ou bol de céréales sucrées accompagné d’un café pris en vitesse. Pour d’autres, il s’agit de menus très riches en gras proposés par des chaînes rapides et pris au vol au service à l’auto. Beaucoup de gens accordent peu d’importance à ce repas pourtant essentiel et qui donne l’énergie nécessaire pour bien entreprendre la journée. En fait, le petit-déjeuner devrait nous fournir le quart de nos besoins énergétiques quotidiens. Ne dit-on pas « Déjeuner comme un roi, dîner comme un prince et souper comme un mendiant » pour signifier l’importance de ce repas matinal!

page 58 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

LES BIENFAITS DU PETIT-DÉJEUNER Après une nuit sans nourriture, l’organisme a besoin de recharger ses batteries. Le petit-déjeuner permet de faire la transition entre le sommeil et les activités extérieures. Un petitdéjeuner complet et équilibré supprime les fringales de la mi-matinée et les envies de grignoter avant le dîner. De plus, il est prouvé que prendre un déjeuner s’avère bénéfique pour les performances physiques et intellectuelles, la mémoire et la concentration. En effet, la privation de glucose causée par le jeûne de la nuit entraîne une chute, suivie rapidement par des perturbations, au niveau des fonctions cérébrales (attention et mémoire au ralenti).


UN REPAS DE PLUS EN PLUS DÉLAISSÉ Plusieurs enquêtes affirment que le petit-déjeuner est de plus en plus délaissé, particulièrement chez les jeunes. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène.

D’abord, le manque de temps causé par un réveil tardif peut être une raison de sauter le petit-déjeuner. On prend une douche rapidement et on néglige le repas matinal. Mais attention : une étude réalisée par une équipe de l’École de santé publique de Harvard a observé que les hommes qui sautaient le déjeuner avaient 27 % plus de risques de subir une crise cardiaque. L’étude a aussi démontré que ceux qui ne déjeunaient pas prenaient plus de poids, souffraient plus de diabète et avaient un taux de cholestérol plus élevé. Puis, le petit-déjeuner est un repas souvent pris en solitaire et rapidement, pour ne pas perdre de temps. Les membres de la famille ne se lèvent pas tous à la même heure, ce qui fait que le petit-déjeuner devient un repas qui manque de convivialité.

Pour d’autres, le manque d’appétit le matin les pousse à oublier le petit-déjeuner. Souvent ce phénomène se trouve lié à des excès alimentaires la veille, des soupers pris trop tard ou un manque de sommeil. Enfin, certaines personnes jugent que le petit-déjeuner est monotone et offre très peu de variété dans sa composition.

QU’EST-CE QU’UN BON PETIT-DÉJEUNER? Il est important que le petit-déjeuner soit un repas à haute densité nutritionnelle, c’est-à-dire riche en protéines, calcium, minéraux et vitamines.

Dans un premier temps, un bon petit-déjeuner doit contenir des glucides complexes qui fournissent du glucose jusqu’au repas du midi. On les retrouve dans le pain et les céréales. Afin d’éviter les coups de fatigue vers 11 heures, il vaut mieux choisir des aliments à index glycémique bas qui vont provoquer une hausse progressive de la glycémie et une réponse insulinique faible. Par exemple, on optera pour le pain complet ou des céréales complètes biologiques plutôt que le pain blanc ou les céréales sucrées. Il existe sur le marché de très bons mélanges de céréales bios et sans gluten avec, entre autres, quinoa, sarrasin et amarante. À vos céréales, vous pouvez ajouter des petits fruits riches en antioxydants. Par ailleurs, un apport lipidique permettra de ralentir l’absorption de glucides. Il est préférable de tartiner son pain avec un peu de beurre plutôt qu’avec de la confiture trop sucrée. D’autre part, les amandes et les noix apportent de bons acides gras essentiels à l’organisme, en plus d’être riches en protéines.

De plus, mieux vaut choisir le lait de soja plutôt que le lait de vache, car la majorité des Occidentaux ne digèrent pas correctement le lactose. Le lait de vache contient également plusieurs hormones bovines inadaptées au corps humain. Vous pouvez choisir un yogourt pour votre apport en calcium.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 59


Il ne faut surtout pas oublier l’importance des protéines dans un bon petit-déjeuner, car elles s’avèrent excellentes pour donner entrain et motivation afin de bien commencer la journée. L’œuf est sans contredit un aliment complet. Après avoir été longtemps montré du doigt à cause de sa forte teneur en cholestérol, il a repris ses lettres de noblesse au niveau alimentaire. D’ailleurs, plusieurs études scientifiques ont démontré que l’œuf est un aliment à privilégier dans notre alimentation en raison de sa richesse en protéines, vitamines et minéraux. De plus, il s’agit d’une bonne source de choline (protection du cerveau contre la maladie d’Alzheimer) et de lutéine (protection des yeux contre la dégénérescence maculaire).

Chez les personnes ayant un taux de cholestérol sanguin élevé, un œuf consommé quotidiennement pourrait être acceptable. De plus, une récente étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition et réalisée par des chercheurs de l’Université de l’Est de la Finlande a révélé qu’un régime riche en cholestérol avec une consommation fréquente d’œufs n’augmentait pas le risque cardiovasculaire, et ce, même chez les personnes prédisposées génétiquement. Toutefois, les personnes souffrant de diabète ou d’hypercholestérolémie devraient s’en abstenir. Les noix et les amandes représentent également une bonne source de protéines. Enfin, n’oublions pas la consommation d’un fruit qui fournira nutriments et vitamines en plus d’apporter une petite quantité de sucres « rapides » à l’organisme. La banane, par exemple, est excellente et très énergétique.

En somme, prendre un petit-déjeuner équilibré le matin a un impact sur la satiété et la réduction de la faim durant la journée. Cet effet se renforce lorsque ce repas se trouve riche en protéines. Autre bonne nouvelle : il a été démontré que le gens qui prennent quotidiennement un petit-déjeuner ont un indice de masse corporelle (IMC) plus faible.

page 60 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Manger plus de fruits et de légumes pour être heureux

Plus on mange de fruits et de légumes, plus on est heureux. C’est ce qu’affirme une étude publiée dans l’American Journal of Public Health. Dans cette étude, des chercheurs de l’Université de Warwick ont choisi de façon aléatoire plus de 12 300 Australiens et Australiennes et ils ont analysé leurs carnets alimentaires de 2007 à 2013.

Au terme de l’étude et après avoir tenu compte de certains facteurs pouvant jouer un rôle dans le bien-être (santé, vie sociale, revenu, etc.), les chercheurs ont constaté un lien entre la quantité de fruits et de légumes consommés et le bien-être. Ils ont conclu que passer de zéro à huit fruits et légumes par jour améliorait le bien-être. Ils ont toutefois noté que consommer plus de huit fruits et légumes par jour n’apportait pas de bénéfice supplémentaire.



A

Alimentation

Par Caroline Roy

Cuisinons le quinoa...sous

toutes ses formes

ultivé en Amérique du Nord depuis plus de 5000 ans, le quinoa était le grain sacré des Incas. Considéré comme une céréale, il s’avère en réalité le fruit d’une plante de la même famille que les épinards et la betterave. Sa valeur nutritive est remarquable et il gagne à être connu!

C

page 62 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


VALEURS NUTRITIVES EXCEPTIONNELLES Vous connaissez sûrement le quinoa, puisqu’on en parle de plus en plus. Toutefois, l’avez-vous intégré dans votre alimentation? On a tant à gagner en lui faisant une place de choix dans notre cuisine! Naturellement sans gluten, le quinoa contient beaucoup de protéines (14 %) et renferme toute la gamme des acides aminés essentiels. Comme il contient de la lysine, acide aminé absent des autres céréales, cela lui procure une protéine de meilleure qualité. Il possède aussi une teneur élevée en vitamines du complexe B (sauf la B12 qui est d’origine animale). Très riche en fer, il s’avère une excellente source de manganèse, un oligo-élément essentiel à la santé. De plus, il fournit plusieurs minéraux : calcium, potassium, magnésium et phosphore. Le quinoa représente également une bonne source de fibres. LE QUINOA EN GRAINS Sur le marché, le quinoa se retrouve facilement sous sa forme première : en grains. On peut se procurer différentes variétés : du quinoa blanc, du quinoa rouge (que j’apprécie pour sa couleur qui rehausse à merveille les plats), ainsi que du quinoa noir, dont la texture se trouve légèrement plus croquante que les deux autres variétés. Mais peu importe la couleur, le quinoa est toujours savoureux chaque fois!

Avant de cuire le quinoa, bien rincer et égoutter les grains. Cette étape permet d’éliminer tout résidu de saponine, une substance recouvrant naturellement les grains de quinoa et agissant sur ces derniers comme insecticide naturel. Par la suite, mesurer le volume d’eau requis pour la cuisson, à raison du double de la quantité de quinoa à cuire. Par exemple, pour 250 ml (1 tasse) de quinoa, cuire dans 500 ml (2 tasses) d’eau.

LA FARINE ET LES FLOCONS DE QUINOA Dans la cuisine sans gluten, j’aime beaucoup utiliser la farine ainsi que les flocons de quinoa pour mes recettes. Tout d’abord, pour les valeurs nutritives du quinoa, mais aussi pour son goût bien spécifique qui rehausse merveilleusement bien la boulangerie et la pâtisserie sans gluten.

Bien entendu, comme toutes les autres farines sans gluten, la farine de quinoa ne peut être utilisée seule, car elle ne donnerait pas les résultats attendus avec une farine de blé, par exemple. Ceci s’explique, bien entendu, par l’absence de gluten, qui donne à la farine des qualités élastiques que nous devons tenter de recréer, en sans gluten, en mélangeant des farines auxquelles on ajoute des gommes (guar ou xanthane), pour se rapprocher le plus possible des textures traditionnelles. La farine de quinoa peut être utilisée en combinaison avec d’autres farines sans gluten : riz brun, sarrasin, millet et sorgho, par exemple.

Les flocons de quinoa, quant à eux, sont également très intéressants. Ils peuvent remplacer les flocons d’avoine dans plusieurs recettes où ces derniers sont requis : gâteaux, muffins, barres granolas, etc. Toutefois, il faut savoir que le taux d’absorption des flocons de quinoa est supérieur à celui des flocons d’avoine. Pour cette raison, j’utilise la règle suivante : je diminue de 25 % la quantité demandée pour la recette. Par exemple, dans une recette qui demande 250 ml (1 tasse) de flocons d’avoine, je diminue le tout à 185 ml (3/4 tasse) de flocons de quinoa.

Au moment de cuire, mettre le quinoa dans une moyenne casserole avec le volume d’eau qui aura été calculé pour la cuisson. Si désiré, ajouter un peu d’huile et de sel. Pour ma part, j’utilise la règle suivante : pour chaque tasse de grains de quinoa, j’ajoute 1 ml (1/4 c. à thé) de sel et 5 ml (1 c. à thé) d’huile d’olive. Porter à ébullition, couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 15 minutes. Retirer du feu et laisser reposer 5 minutes, couvercle fermé. Retirer le couvercle, puis aérer à la fourchette. Voilà, le tour est joué. Vous pourrez vous régaler du quinoa et découvrir son léger goût de noisettes, un pur délice! Vous pourrez l’utiliser en accompagnement d’un plat principal, en salades, dans vos soupes et même pour épaissir vos potages. Prenez l’habitude d’en cuire une plus grosse quantité et d’en conserver au réfrigérateur pour une prochaine utilisation. Ainsi, il est déjà prêt pour préparer, par exemple, une délicieuse salade de quinoa, comme celle que je vous propose d’ailleurs ce mois-ci : ma salade ensoleillée au quinoa et à la betterave.

Vous pouvez également moudre finement les grains au moulin à café afin de vous préparer une réconfortante crème de céréales chaudes pour le petit-déjeuner. J’aime beaucoup le mélange de quinoa et de riz brun, moulu également au moulin à café. Cuire ensuite tout simplement en mélangeant environ 45 ml (3 c. à soupe) de grains moulus à 250 ml (1 tasse) d’eau ou de boisson végétale, au goût. Porter à ébullition en remuant à l’aide d’un fouet pour éviter la formation de grumeaux et cuire ainsi pendant quelques minutes, jusqu’à épaississement. Ajouter ensuite un peu de boisson végétale afin d’obtenir la consistance désirée et agrémenter le tout de fruits séchés, sirop d’érable et noix ou graines, au goût.

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 63


SALADE ENSOLEILLÉE AU QUINOA ET À LA BETTERAVE sans gluten, sans produits laitiers (sans caséine), végétalienne et hypotoxique Portions : 4 Préparation : 20 minutes

INGRÉdIENTS : 100 g (1/2 tasse) de quinoa 240 g (1 tasse) d’eau 5 ml (1 c. à thé) d’huile d’olive douce Une pincée de sel OU 260 g (2 tasses) de quinoa, cuit 165 g (1 tasse) de betteraves cuites, en cubes 1 poivron jaune, en cubes 150 g (1 tasse) de poires, non pelées, en cubes 165 g (1 tasse) de quartiers d’oranges, coupés en cubes 20 g (1/4 tasse) d’échalotes, finement hachées 70 g (1/4 tasse) de noix du Brésil, grossièrement hachées 7,5 g (3 c. à soupe) de menthe fraîche, finement hachée VINAIGRETTE : 45 ml (3 c. à soupe) d’huile d’olive 30 ml (2 c. à soupe) de sirop d’érable 15 ml (1 c. à soupe) de jus de lime, fraîchement pressée 1 ml (1/4 c. à thé) de sel

PRÉPARATION : • Rincer le quinoa et le mettre dans une moyenne casserole avec l’eau, l’huile et le sel. Porter à ébullition, couvrir et laisser mijoter à feu doux 15 minutes. Retirer du feu, laisser reposer cinq minutes couvercle fermé. Retirer le couvercle et laisser refroidir. • Dans un grand bol, combiner tous les ingrédients de la salade (sauf ceux de la vinaigrette) et bien mélanger le tout. • À l’aide d’une fourchette, battre ensemble les ingrédients de la vinaigrette, puis l’ajouter à la salade. Brasser pour bien enrober les ingrédients de la vinaigrette. • Réfrigérer environ trois heures avant de servir, afin de permettre le rehaussement de toutes les saveurs. Se conserve 24 heures au réfrigérateur.

page 64 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

CRÊPES AUX FLOCONS DE QUINOA

Préparation : 15 minutes Cuisson : 20 minutes Portions : 15

INGRÉdIENTS 500 g (2 tasses) de boisson végétale, au goût 110 g (1 1/4 tasse) de flocons de quinoa 140 g (1 tasse) de farine tout usage La Merveilleuse (de Cuisine l’Angélique)

30 ml (2 c. à soupe) de poudre à pâte Une pincée de sel 3 œufs moyens (135 g) 50 g (1/4 tasse) d’huile d’olive douce 30 ml (2 c. à soupe) de sirop d’érable 10 ml (2 c. à thé) de vanille

PRÉPARATION 1. Dans un petit bol, mêler la boisson de soya et les flocons de quinoa. Laisser reposer cinq minutes.

2. Mêler ensemble la farine, la poudre à pâte et le sel. Réserver.

3. Dans un grand bol, combiner les œufs, l’huile, le sirop d’érable et la vanille et brasser vigoureusement à l’aide d’un fouet. Ajouter ensuite le mélange des flocons de quinoa et fouetter légèrement. Ajouter les ingrédients secs et brasser, toujours à l’aide d’un fouet, pour obtenir un mélange homogène. 4. Dans un poêlon préalablement chauffé et badigeonné d’huile, verser environ 80 ml (1/3 tasse) du mélange. Cuire à feu doux et retourner lorsque la crêpe est dorée au-dessous. Ces crêpes se congèlent très bien et se réchauffent au grille-pain. Chef Caroline Roy


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 65


R Recettes

Par : Rose Marie Jarry, chef et athlète chez Kronobar

Crème brûlée au cacao et citrouille blanche Végétalien, sans gluten Préparation : 15 minutes Temps de cuisson : 60 minutes Portions : 24 bouchées

INGRÉDIENTS : 2 tasses de purée de citrouille blanche cuite 400 ml de lait de noix de coco pur en boîte, épais, sans agent de conservation 1/3 tasse de poudre de cacao 1/3 tasse de farine de pomme de terre 1/3 tasse de sucre de noix de coco biologique 1 c.s. de vanille naturelle ¼ tasse de sucre de canne biologique PRÉPARATION : • Préchauffer le four à 330 oF. • Préparer un grand plateau pour le four, avec un rebord de 2-3 pouces de haut au minimum, et le remplir de 1 pouce d’eau. Disposer 5 ramequins en céramique pour remplir de votre mélange à crème brulée. • Graisser avec de l’huile de noix de coco chaque ramequin. • Dans un gros bol, au robot culinaire, broyer tous les ingrédients ensemble à l’exception du ¼ de tasse de sucre de canne. • Broyer de façon homogène. • Verser le mélange de façon égale dans les 5 ramequins. • Mettre au four le grand plateau qui contient l’eau avec les ramequins dedans, comme dans un bain-marie, pour 45 minutes. • Retirer le tout du four et déposer les ramequins hors de l’eau pour qu’ils refroidissent complètement, au moins 1 heure. • Saupoudrer de sucre de canne les 5 crèmes brulées et utiliser une torche au gaz pour caraméliser le dessus des crèmes brulées pendant 30 secondes environ. Vous pouvez réfrigérer les crèmes brulées et les caraméliser seulement au moment venu de déguster.

Rose Marie Jarry

Romarin, lime, mangue et betterave en salade

Sans gluten, végétalien Préparation : 15 minutes Portions : 2

INGRÉDIENTS : 1 tasse de betteraves crues hachées en petits cubes 1,5 tasse de mangue hachée en cubes 1 tasse de quinoa cuit 2 c.s. de romarin frais et haché 1 lime pressée pour son jus 1 pincée de sel de mer PRÉPARATION : • Éplucher les betteraves et la mangue. Couper les 2 en petits cubes. • Hacher le romarin. • Mélanger tous les ingrédients dans un saladier. page 66 • novembre/décembre 2016

Bon appétit!


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 67


S

Santé

Par Jonathan Léger Raymond Thérapeute en Ayurvéda et herboriste accrédité

Le plantain pour premiers soins et effets anti-inflammatoires

D

istinct de la banane plantain, le plantain de la famille des plantaginacées occupe une place très importante dans la pharmacopée traditionnelle occidentale, bien qu’il conserve un profil relativement bas à notre époque. Tout comme l’ortie, le plantain s’est naturalisé peu à peu en Amérique, venu d’Europe avec les colons. Là où le blanc posait le pied, les Amérindiens retrouvaient toujours le plantain qui s’est ainsi mérité le surnom : « pied blanc ».

L’omniprésence du plantain en Eurasie tempérée, en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde en fait un allié toujours présent mais oublié. Que nous apporte cette petite plante que l’on foule du pied chaque jour sans conscientiser sa nature et son potentiel ?

Ses vertus sont pourtant loin d’être ignorées des générations précédentes qui en ont fait très bon usage. En médecine traditionnelle chinoise, le plantain contribue aux convalescences alors qu’au temps de Pline l’Ancien, on l’utilise dans les protocoles de traitement d’au moins 24 maladies. Pour sa part, Alexandre le Grand y avait recours lors de ses migraines.

page 68 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


On en connait plusieurs variétés médicinales communes, regroupées sous les appellations latines : Plantago major et Plantago lanceolata. PLANTE DE PREMIERS SOINS Le plantain est un vulnéraire hors pair, c’est-à-dire qu’il aide à refermer la blessure et à ce qu’elle cicatrise proprement par la suite. Il forme une pellicule qui protège la chair vulnérable contre les chocs et les bactéries, tout en créant un effet tenseur qui rapproche les deux côtés de la lésion.

En cas de blessure ouverte, de piqûre ou d’inflammation, on se précipite sur les feuilles de cette plante que l’on mastique jusqu’à former une pâte. On étend celle-ci sur la lésion ou l’inflammation en guise de premiers soins, pour diminuer les saignements, aseptiser la blessure et faciliter la guérison. La salive elle-même contribue chimiquement aux effets du plantain, bien que l’on puisse tout de même malaxer les feuilles avec un peu de liquide pour former une pâte d’une texture facile à appliquer en cataplasmes.

Laissez la pâte de plantain agir 10-20 minutes, puis remplacez-la au besoin par une nouvelle couche, répétez l’opération plus souvent en fonction de la gravité du problème.

Si l’on vous proposait un produit capable de : • Tuer la plupart des microbes qui assaillent l’humanité; • Accélérer la cicatrisation des blessures et des brûlures; • Soigner la peau et les allergies; • Stimuler les défenses naturelles de l’organisme; • Purifier l’eau.

L’argent ionique colloïdal, c’est la solution

Dans une situation d’urgence où l’on applique du plantain sur une blessure ouverte, même si un peu de terre venait à se retrouver sur la blessure parmi la pâte de plantain mastiqué, il y a très peu de risque d’infection, car les bactéries seront neutralisées par les effets émollient (fibres solubles et collantes), astringent (pellicule de tannins) et antimicrobien de la plante médicinale. Le jus de la feuille de plantain mastiquée pourra même extirper la plupart des échardes, en séchant et à force d’applications répétitives et de persévérance. De la même façon, le plantain aide à extirper le poison des blessures et il entre aussi dans la fabrication des onguents pour soigner les blessures avec venin.

EFFET ANTI-INFLAMMATOIRE Le plantain procure aussi un anti-inflammatoire à la peau et aux muqueuses avec lesquels il entre en contact. Cet effet est entre autres attribué aux mucilages qu’il contient qui se gorgent d’eau, formant un liquide épais et gluant qui recouvre la peau et les muqueuses pour les hydrater, les rafraîchir et les protéger. On peut utiliser la pâte fraîche de plantain mentionnée ci-haut pour soulager les symptômes inflammatoires de l’acné, des furoncles, de l’eczéma et du psoriasis tout en hydratant quelque peu la peau sèche.

Une infusion des feuilles de plantain, tiédie, peut servir en bain oculaire pour soulager l’inflammation présente lors des conjonctivites et des blépharites (inflammation à la paupière).

L’argent ionique colloïdal, c’est quoi? L’argent ionique colloïdal est une solution de nano-particules d’argent en suspension dans l’eau. C’est le processus d’ionisation à très haut voltage utilisé par BioArgent qui assure un produit d’une qualité et d’une pureté irréprochable. Les ions d’argent microscopique sont sans danger pour les humains et les animaux, tout en conservent leur efficacité contre les microbes.


RICHESSE NUTRITIVE Lors de leurs jeûnes prolongés, les hermites de l’Himalaya consomment quelques feuilles de plantain par jour pour recevoir un minimum de minéraux et d’oligo-éléments et préserver les réserves de leur corps. Le plantain est en effet très riche en minéraux, sauf que les feuilles sont très amères et coriaces à manger et qu’elles ne se laissent pas digérer facilement non plus. Mieux vaut les ciseler finement et les ajouter aux salades, les sécher délicatement et les faire infuser en tisane par la suite ou alors les transformer en divers produits pour la peau comme des huiles et des onguents. ALLIÉ DIGESTIF Le plantain se révélera utile pour les problèmes impliquant la présence d’acidité ou d’inflammation dans le tractus digestif, pour apaiser la muqueuse digestive, résorber la diarrhée et soulager les hémorroïdes. On infuse alors quotidiennement ses feuilles séchées pour en boire l’infusion (parfois meilleure avec un peu de menthe fraîche ou séchée) ou alors on se procure un sirop à base de plantain, deux produits traditionnels qui demeurent sur le marché depuis des siècles dans la plupart des pays occidentaux.

L’assiduité est importante, il faut répéter deux à quatre fois par jour pendant quelques semaines, bien que l’effet adoucissant se fasse sentir plus rapidement.

Ces remèdes sont consommés préférablement à jeun, pour que le plantain rencontre plus facilement la muqueuse digestive et lui procure ses effets, quelques minutes avant les repas, par exemple. Ce n’est pourtant pas une règle stricte, parfois les plus sensibles préfèrent le consommer pendant ou après les repas.

Bues régulièrement, les tisanes de plantain soulagent l’inflammation au niveau pulmonaire lors des toux sèches et douloureuses, au niveau intestinal, pour le côlon irritable par exemple, et urinaire, en cas d’infection ou autre source d’inflammation.

En tisane, 1 à 2 c. à thé de feuilles séchées suffisent par tasse d’eau chaude. On les infuse une dizaine de minutes. À boire deux à quatre fois par jour pendant quelques jours pour en constater les effets.

www.ayurvedarevolution.com page 70 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 71


A

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

La marche pour contrer le diabète

Comment expliquer ces résultats? Selon plusieurs études, la graisse corporelle, notamment la graisse viscérale et abdominale, serait la cause du diabète. Or, les activités physiques intenses brûlent beaucoup plus de glucose que de graisse, alors que les activités physiques modérées comme la marche brûlent de la graisse plutôt que du glucose. « Nous pensons qu’un des bénéfices de l’exercice physique modéré est qu’il permet de brûler la graisse dans le muscle, libérant de l’espace pour stocker du glucose. C’est important, car le muscle constitue un lieu de stockage majeur pour le glucose après un repas », explique le Dr William Kraus, l’un des chercheurs de l’étude.

Les personnes obèses ne boivent pas assez d’eau

Une nouvelle étude révèle que la marche s’avère plus efficace que la course à pied pour améliorer les marqueurs du prédiabète et encore plus lorsqu’elle est associée à une saine alimentation.

Des chercheurs de l’Université de médecine Duke en Caroline du Nord ont sélectionné 150 Américains en stade de prédiabète et ils les ont divisés en quatre groupes. Le premier groupe devait manger moins de matières grasses et pratiquer une activité physique modérée équivalant à 12 km de marche par semaine. Les trois autres groupes ne devaient rien changer à leur alimentation, mais devaient pratiquer une activité physique : le deuxième devait marcher 12 km par semaine, soit trois heures de marche; le troisième devait marcher 20 km par semaine, soit cinq heures de marche; et le quatrième devait courir 20 km par semaine, soit deux heures de jogging. Au terme de leur étude, les chercheurs ont découvert que le premier groupe (combinaison d’un régime et de 12 km de marche) avait obtenu les meilleurs résultats. Dans ce groupe, la tolérance au glucose a été améliorée de 8 %, tandis que la glycémie à jeun a diminué. Toutefois, la surprise fut de constater que le groupe de jogging n’avait pas terminé deuxième, ce résultat ayant plutôt été obtenu par le groupe qui devait marcher 20 km par semaine. Le groupe de jogging a terminé bon dernier, les participants n’ayant présenté presque aucune amélioration métabolique.

page 72 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Une étude de chercheurs de l’Université du Michigan, aux États-Unis, a démontré que les personnes obèses ou en surpoids ne buvaient pas assez d’eau. Après avoir analysé les données de 10 000 Américains, ils ont conclu que non seulement près du tiers des adultes n’étaient pas suffisamment hydratés, mais aussi que parmi ceux-ci, ces personnes obèses ou en surpoids l’étaient le moins. En fait, ils ont découvert que les obèses ingéraient moins d’eau que les autres alors qu’ils ont des besoins en eau plus élevés.

Selon un des chercheurs qui ont participé à l’étude, « boire de l’eau s’avère un bon moyen de ne pas trop manger. Il est regrettable qu’on ne cite pas souvent l’augmentation de sa consommation d’eau comme moyen d’aider à la gestion du poids. Notre étude confirme pourtant que l’hydratation mérite plus d’attention en santé publique, car maintenir une bonne hydratation est toujours bénéfique pour la santé, en plus de probablement aider à conserver une corpulence plus saine. »



A

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

La grenade : L’aloe vera : un fruit anti-âge bon pour la glycémie

Originaire d’Afrique et des îles de l’océan Indien, l’aloe vera est utilisée depuis des millénaires en Grèce, en Égypte, en Inde, en Chine et au Japon. Déjà reconnue pour ses vertus dans les affections de la peau telles que l’eczéma, le psoriasis et les brûlures, de même que pour les troubles intestinaux, voilà que l’aloe vera a montré récemment son efficacité pour prévenir le diabète.

Dans une étude publiée cette année, des chercheurs canadiens ont analysé les effets de la consommation d’aloe vera sur le taux de glucose à jeun. Cette méta-analyse a pu démontrer l’efficacité de sa prise orale, qui menait à une réduction de la glycémie. Elle stimulerait la libération de l’insuline permettant ainsi de diminuer le taux de glucose dans le sang. La grenade est un fruit originaire d’Asie qui contient de petites graines rouges. Elle posséderait une action neuroprotectrice contre la maladie d’Alzheimer et préviendrait le vieillissement cérébral. La grenade possède aussi des propriétés antiinflammatoires, anti-âge et antioxydantes. Elle contient un polyphénol, l’ellagitanine, que les bactéries de la flore intestinale utilisent pour fabriquer des urolithines. Il s’agit des molécules qui procureraient tous les bienfaits de la grenade. Entre autres, des chercheurs de l’Université de Rhode Isand ont pu le démontrer en découvrant que les urolithines limitaient la formation de plaques bêta-amyloïdes in vitro impliquées dans la maladie d’Alzheimer.

page 74 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel



S

Santé

Par Sébastien Plante Physiothérapeute et ostéopathe

Ces épicondylites qui ne guérissent pas! L’épicondylite est simplement une tendinite des tendons extenseurs du poignet et des doigts qui se localise à la face postéro-externe du coude. Tous les muscles extenseurs des doigts et du poignet finissent par un tendon commun, lequel s’attache au niveau du coude sur une partie de l’humérus qui s’appelle l’épicondyle. L’épithrocléite est exactement la même chose mais à la face antéro-interne du coude puisque les tendons fléchisseurs des doigts et du poignet s’attachent sur l’épithroclée. Comme toute tendinite, il peut y avoir 3 degrés de lésions et le traitement de base demeure le même. Malgré sa simplicité, les épicondylites causent souvent bien des maux de tête aux professionnels qui les soignent car elles se chronicisent pour plusieurs raisons : 1) LE MAUVAIS DIAGNOSTIC. Si le patient n’éprouve pas de douleurs à la contraction

page 76 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

isométrique des extenseurs du poignet; ce n’est pas une tendinite. Cherchez la cause ailleurs. Assurez-vous d’avoir une bonne mobilité au poignet, un mouvement accessoire libre de la tête radiale, une bonne mobilité neurale du membre supérieur, une souplesse adéquate de la membrane inter-osseuse de l’avant-bras et aucun problème cervical et/ou d’épaule reliés au coude. 2) LE MANQUE DE REPOS. Si vous avez une plaie et que vous la grattez à tous les jours, elle ne guérira jamais. C’est la même chose avec votre coude mais les gens ne s’en rendent pas nécessairement compte. En utilisant votre main quotidiennement, vous sollicitez les muscles extenseurs du poignet et des doigts et vous prolongez votre temps de guérison. Si vous êtes incapables de vous abstenir de vous servir de votre main, utilisez une attelle d’immobilisation du poignet que vous trouverez en pharmacie ou dans une boutique spécialisée en orthèses et en attelles.


3) LE MANQUE DE RENFORCEMENT DE L’AVANT-BRAS. Lorsque votre tendinite est guérie, c’est-à-dire que vous n’éprouvez plus de douleurs à la contraction isométrique en extension du poignet, il faut absolument faire une phase progressive de renforcement de l’avant-bras pour réhabituer le tendon à supporter progressivement une charge. L’erreur que bien des gens font est de recommencer à leurs activités régulières dès qu’ils ne ressentent plus de douleurs et ils se blessent souvent à nouveau. Un tendon fragilisé a toujours besoin de renforcement progressif avant de reprendre sa fonction normale. Les trois exercices recommandés sont le renforcement des fléchisseurs du poignet, le renforcement des extenseurs du poignet et le renforcement des muscles pronateurs et supinateurs du coude. Référez-vous à mon DVD « Les exercices sur mesure pour vos problèmes physiques » pour visualiser les exercices recommandés et tous les conseils pour guérir d’une épicondylite. Ce DVD est disponible sur mon site internet www.sebastienplante.ca 4) L’INFILTRATION DE CORTISONE. Il se peut, dans certains cas rebelles, que le patient ait recours à une infiltration locale de cortisone. C’est parfois nécessaire mais cela ne doit jamais être une méthode utilisée d’emblée et encore moins à répétition.


ALes produits étiquetés « bios », Alimentation

Par Guylaine Campion, ND

le sont-ils vraiment ?

es aliments biologiques gagnent en popularité car les gens sont de plus en plus soucieux de leur alimentation et ce, même si ces aliments coûtent plus chers. On dit que ce marché en pleine croissance représente au Canada près de 4 milliards de dollars. Il peut donc être tentant pour certains marchands d’utiliser l’appellation « biologique » même si ce n’est pas le cas. C’est du moins ce qu’a constaté l’équipe de l’émission « L’épicerie », diffusée à Radio-Canada.

L

UNE ENQUÊTE RÉVÉLATRICE L’équipe de l’émission « L’épicerie » a fait enquête dans 35 supermarchés de la grande région de Montréal, de la fruiterie de quartier aux grandes surfaces. Résultat : parmi les lieux visités, 35% affichaient des fruits et légumes biologiques sans certification, sans indication et sans preuve. L’équipe a constaté, entre autres, l’utilisation d’un faux autocollant apposé par le marchand. Précisons que la certification est obligatoire pour pouvoir porter l’appellation « biologique » et que ce ne sont pas les logos que l’on doit rechercher sur un produit mais bel et bien le nom du certificateur. On doit retrouver la phrase : « certifié par » avec le nom du certificateur apposé sur chaque aliment.

L’équipe de « L’épicerie » a vu d’autres cas où régnaient la confusion. Par exemple, un magasin a dû montrer une boîte d’emballage originale afin de confirmer la certification biologique de courges non identifiées.

page 78 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Autre exemple : le cas des aliments biologiques vendus en vrac ou réemballés. Pour vendre en vrac, un magasin doit être certifié car dès qu’un emballage initial est modifié, il existe un risque de manque d’intégrité. UN VRAI CASSE-TÊTE POUR LE CONSOMMATEUR S’y retrouver devient parfois un vrai casse-tête pour le consommateur qui cherche des aliments certifiés bios avec toute une variété de logos, de noms et de chiffres. Il devient parfois difficile pour lui de s’assurer que l’aliment qu’il se procure et vraiment « biologique » car il s’agit d’une appellation réglementée et encadrée avec une méthode de production particulière et des règles strictes de certification.

Au Québec, le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) a la responsabilité de faire respecter la loi mais le problème est qu’il n’y a que deux inspecteurs pour contrôler tous les supermarchés, les petites épiceries, les fruiteries, les marchés publics et les foires alimentaires. Selon Radio-Canada, en 2015, le CARTV a vérifié 820 sites à travers le Québec et 9 détaillants sont toujours sous enquête approfondie pour non-conformité. Trois détaillants ont été condamnés à des amendes totalisant 5,502$ et en 2016, un détaillant a été condamné à une amende de 25,216$.



A

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

Ottawa bannira les gras trans d’içi la fin de l’année

Ottawa annoncera son plan pour éliminer les gras trans, réduire le sel dans les aliments transformés et favoriser une meilleure nutrition, d’ici la fin de l’année. C’est ce qu’a affirmé la ministre fédérale de la Santé Jane Philpott à La Presse. « Nous parlerons beaucoup de saines habitudes alimentaires au cours des prochains mois. C’est très important de faire en sorte que les Canadiens mangent bien, qu’ils aient de bonnes options et de bons conseils pour bien manger », a affirmé la ministre. Selon elle, ces mesures auront des répercussions positives sur le système de santé. Déjà en campagne électorale, les libéraux de Justin Trudeau avaient promis de mettre en place des règles plus sévères, similaires à celles des États-Unis, pour éliminer les gras trans.

En matière de nutrition, le plan du gouvernement canadien comprendra aussi d’autres mesures prévues dans les engagements électoraux des libéraux soit : réduire le sel dans les aliments transformés, améliorer l’étiquetage des aliments (énumération des sucres et colorants artificiels dans les aliments transformés) et de nouvelles règles sur la commercialisation de la malbouffe pour les enfants. Ces dernières sont déjà en vigueur au Québec. LES ÉTATS-UNIS EN MODE ACTION Le printemps dernier, la Food and Drug Administration aux États-Unis a annoncé que les gras trans artificiels seront interdits d’utilisation dans tous les produits alimentaires vendus aux États-Unis d’ici trois ans, l’objectif étant d’améliorer la santé cardiovasculaire des Américains. « Cette mesure devrait réduire les maladies coronariennes et prévenir des milliers de crises cardiaques chaque année », affirmait l’agence américaine de réglementation des aliments et des médicaments.

Les gras trans sont produits en solidifiant des huiles végétales. Ces huiles hydrogénées ou partiellement hydrogénées se retrouvent alors dans les aliments industriels tels que les biscuits, tartinades, pâtisseries et plats congelés. Il est prouvé scientifiquement que la consommation de gras trans augmente les taux de mauvais cholestérol (facteur de risque de maladies cardiaques) dans le sang et réduit le bon cholestérol.

page 80 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Réduire notre consommation de viande pour sauver la planète ?

Récemment, l’ONU a tenu une assemblée générale pour y discuter de problèmes planétaires tels que le réchauffement climatique et la résistance aux antibiotiques.

Même si les délégués ont reconnu le rôle de l’agriculture dans la montée de la résistance aux antibiotiques, nul n’a évoqué la solution de suggérer aux gens de manger moins de viande. Bien entendu, les experts disent qu’il faut favoriser les énergies vertes, développer de nouvelles technologies et inciter les gouvernements à s’engager, mais ils ajoutent aussi qu’il faut se pencher sur ce qui se trouve dans notre assiette.

Pour ce qui est de la résistance aux antibiotiques, le recours excessif aux agents antimicrobiens dans l’agriculture, tant pour engraisser les animaux que pour prévenir les maladies, serait l’une des causes majeures du développement de bactéries résistantes. D’ailleurs, selon le site : www.motherboard@vice.com, aux États-Unis, 70 à 80% des antibiotiques vendus chaque année le seraient à des agriculteurs. LA SOLUTION : MANGER MOINS DE VIANDE Plusieurs experts suggèrent quelques changements dans notre façon de nous alimenter, comme par exemple, réduire notre consommation de viande. D’ailleurs, une étude sur les changements climatiques réalisée en 2009 affirmait qu’un régime pauvre en viande à l’échelle planétaire pourrait réduire les coûts nécessaires à la diminution des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 50%. La Chine a déjà soumis un plan afin de réduire de moitié la consommation de viande dans ce pays. Elle suggère de modifier les recommandations alimentaires émises par le gouvernement et de lancer une campagne de communication pour encourager les gens à manger moins de viande. Plusieurs croient que l’élevage du bétail contribue grandement aux émissions de gaz à effet de serre. L’ONU estimerait que le bétail produit 14,5% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre imputables à l’activité humaine. De plus, on dit que l’élevage utilise beaucoup plus d’eau que les cultures agricoles et contribue à la déforestation.

Si le fait de réduire notre consommation de viande permet de lutter efficacement contre les changements climatiques et les super-bactéries résistantes aux antibiotiques, il est grandement souhaitable que les gens en prennent conscience, modifient leur comportement et fassent leur part pour sauver la planète.


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 81


A

Actualités

Par Guylaine Campion, ND

Les Canadiens souhaitent que les aliments génétiquement modifiés soient étiquetés Les Canadiens ont une profonde aversion pour les aliments génétiquement modifiés et sont largement favorables à ce qu’ils soient étiquetés OGM. C’est ce que révèle une étude commandée par Santé Canada. Une proportion de 78% des participants appuient l’étiquetage obligatoire des OGM dans les aliments. Les participants qui souhaitent une plus grande transparence dans l’industrie alimentaire, se demandent pourquoi le gouvernement ne va pas de l’avant avec l’étiquetage obligatoire. De plus, on apprend dans cette étude que 62% préféreraient acheter un aliment sans OGM plutôt qu’un aliment qui en contient, s’ils avaient le choix. LA MAUVAISE RÉPUTATION DES OGM Dans cette étude, on apprend également que seulement 26% des Canadiens seraient à l’aise de consommer des OGM et 22% appuient le développement et la vente d’aliments génétiquement modifiés au Canada. « De grands efforts seraient requis pour informer et sensibiliser les Canadiens en vue de promouvoir l’émergence de points de vue positifs dans ce dossier », affirment les chercheurs.

Fait intéressant : lors du sondage, les chercheurs ont noté une « étonnante uniformité des opinions » des répondants de provenance et de profils démographiques différents. L’opinion est partagée d’un océan à l’autre.

Par ailleurs, le rapport révèle que la moitié des répondants, soit 48%, ne comprend pas l’utilité des OGM. UNE POPULATION PRÉOCCUPÉE PAR L’UTILISATION D’HERBICIDES ET D’HORMONES L’étude révèle également que 82% des participants sont préoccupés par l’utilisation d’herbicides et de pesticides et 80% par celles d’antibiotiques et d’hormones de croissance en élevage. D’autre part, seulement 54% des participants affirment faire confiance aux scientifiques qui travaillent pour les entreprises de produits alimentaires. De plus, les répondants croient que les évaluations des OGM menées par des scientifiques ne devraient pas être financées par l’industrie. « Bien qu’il soit de pratique courante pour l’industrie de partager ses données page 82 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

avec les scientifiques du gouvernement pour que ceux-ci puissent les examiner, les participants des groupes de discussion ont dit craindre que les données en cause soient manipulées de façon à promouvoir les intérêts de l’industrie. » Parallèlement, la moitié des participants croient que les écologistes sont fiables. UN DÉFI ÉPINEUX POUR SANTÉ CANADA Le but de l’étude n’était pas de prendre le pouls du public concernant l’étiquetage des OGM. D’ailleurs, on peut lire dans le rapport : « Santé Canada a jugé qu’il était prudent d’obtenir une interprétation plus à jour de l’opinion publique, dans le but de cerner et d’aborder les fossés d’incompréhension et les préoccupations particulières des Canadiens au sujet des aliments génétiquement modifiés ».

Autre fait intéressant à relever concernant cette étude de Santé Canada : on dit que si 61% des Canadiens ont une impression négative des OGM, les chercheurs estiment que « les commentaires généralement négatifs formulés par les participants des groupes de discussion à propos des aliments génétiquement modifiés découlent surtout d’une réaction émotionnelle ».

Dans ce rapport, les rédacteurs concluent que « toute communication positive à propos des aliments génétiquement modifiés susciterait, selon toute vraisemblance, une résistance vive et véhémente de la part du public, notamment des groupes anti-OGM. Les questions exprimées par les Canadiens représentent un défi épineux pour Santé Canada ». Cependant, les mêmes participants ont eu à se prononcer de nouveau sur leur perception des OGM, après avoir pris connaissance d’« une série de faits et de renseignements pertinents » et la proportion de répondants qui croient que les OGM sont sans danger est passée de 26% à 40%. Les chercheurs concluent donc qu « il est possible de faire évoluer positivement les points de vue des Canadiens ». Finalement, on dit que 70% des Canadiens croient que le gouvernement du Canada est une source d’information fiable concernant ces dossiers. Ajoutons en terminant que le Québec songe déjà à adopter une loi sur l’étiquetage obligatoire des organismes génétiquement modifiés.


EAU FLORALE BIOLOGIQUE

LA NOUVELLE EAU FLORALE

Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 83


S

Santé

Par Sébastien Plante physiothérapeute et ostéopathe

Comment notre dominance peut influencer nos douleurs

T

ous les professionnels de la santé sont d'accord pour dire que la douleur chronique provient de l'accumulation de différents points de fixité dans le corps. Mais la question est de savoir d'où viennent ces points de fixité ? Il existe plusieurs causes et dans cette chronique, je vous en explique une: votre dominance !

La majorité des gens sont droitier au gaucher. Il est tout à fait normal d'éprouver plus de facilité à effectuer une tâche avec la main dont on est le plus habile. Donc, tous les petits gestes du quotidien seront effectués de la même manière, jour après jour, année après année, sans que nous ayons le moindre indice que cela crée graduellement une asymétrie de notre corps. Par exemple, lorsqu'on s'essuie après avoir été aux toilettes, on utilisera toujours la même main, de sorte que nous lèverons toujours la même fesse pour nous essuyer proprement. Cela induit toujours une inclinaison latérale et une rotation de la colonne lombaire d'un seul côté. Avec les années, les muscles profonds de la colonne qui se font toujours étirer auront tendance à être plus élastiques et ceux qui se contractent à être plus rétractés. Cela créent, avec le temps, une asymétrie graduelle de votre posture avec une compensation de votre corps. Mais la majorité des gens ne se sont jamais arrêtés à penser qu'un geste aussi banal peut avoir des répercussions sur leur corps parce que personne ne leur en avait parler jusqu'à maintenant. Parfois, je dis à mes patients d'essayer de s'essuyer de l'autre côté en levant exactement la fesse opposée de la même façon. Plusieurs restent surpris de ne pas pouvoir effectuer la même tâche avec autant d'aisance. Imaginez maintenant tous ces petits gestes banals du quotidien. Par exemple, pelletez exige une rotation et une inclinaison de la tête. Essayez de pelleter en inversant vos

page 84 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

mains et prenez conscience du mouvement inverse que vous demandez à votre corps. C'est la même chose lorsqu'on écrit, lorsqu'on mange, lorsqu'on utilise la souris à l'ordinateur, lorsqu'on se brosse les dents, lorsqu'on se rase, qu'on se peigne, qu'on parle au téléphone, qu'on conduit,... Nous provoquons involontairement une asymétrie de notre corps par notre dominance qui conduit éventuellement à des points de fixité dans le corps.

À l'adolescence, toutes les structures du corps sont en bonne condition habituellement. Il est donc rare d'éprouver de la douleur. Mais si une structure est sur-sollicitée, elle finira un jour par s'user et devenir douloureuse en vieillissant. Par exemple, pour un droitier, il est fréquent d'observer un enroulement de l'épaule droite qui amènera éventuellement la personne à consulter pour un problème à l'épaule, au coude, au poignet (tunnel carpien) et au cou. Pourtant, lorsque le professionnel questionnera le patient pour savoir ce qui s'est passé, le patient lui répondra qu'il ne s'est rien passé. La douleur est apparue progressivement avec le temps sans traumatisme ou accident. Si vous êtes âgés de 50 ans et plus, on vous dira probablement que c'est l'usure ou l'arthrose, ce qui signifie la même chose. L'âge ne peut pas expliquer à lui seul l'arthrose ! Prenons l'exemple de l'arthrose d'une hanche. Comme l'on se tient debout sur les deux jambes, on devrait normalement user autant d'un côté que de l'autre. Comment se fait-il que vous souffriez d'arthrose seulement d'un côté ? Jamais votre dominance, votre appui préférentiel et vos compensations posturales viendront à l'esprit du professionnel mais elles engendrent pourtant un schéma corporel capital à comprendre pour aider quelqu'un qui souffre de douleur chronique.


Donc, essayez autant que possible de toujours effectuer vos tâches en alternant vos positions. Par exemple, si vous croisez votre jambe droite par dessus la gauche lors d'un entretien avec un ami, croisez la jambe gauche par dessus la droite lors de votre prochain entretien. Soulevez vos sacs d'épicerie en vous servant de vos deux bras. Ne portez pas toujours votre sac à main sur la même épaule. Ne vous penchez pas toujours sur le même genou lorsque vous voulez vous accroupir. Ne vous appuyez pas toujours sur la même jambe lorsque vous êtes en position debout stationnaire. Mâchez votre

nourriture des deux côtés de la bouche. La symétrie dans le corps est l'un des facteurs les plus importants pour prévenir les douleurs. Quelqu'un qui a les deux hanches très raides aura beaucoup moins de difficulté que quelqu'un qui a une hanche raide et une hanche souple. L'asymétrie forcera l'individu à utiliser toujours le côté le plus mobile de sorte que le côté raide sera de plus en plus arthrosé, et le côté mobile de plus en plus sollicité avec étirement des ligaments de l'articulation et éventuellement, l'apparition d'une douleur associée.

Nom : Prénom : Adresse :

# J’accèpte de recevoir des infos lettres par courriel

Courriel : Tél. : Je désire m’abonner au magazine Le monde au naturel pour 1 an, 9 numéros pour 50 $ taxes incluses.

Pour informations : 819-694-9050

Retournez votre chèque à : Le monde au naturel, 65 boul. Ste-Madeleine, Trois-Rivières (Qc) G8T 3K8 OU

Par carte de crédit : Visa ___MC___ # de carte___________________________ exp.:__________ Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 85


#

P

Pause détente

Gagnante du mois de septembre 2016 Mme Geneviève Lemay de Lévis

Trouvez les 7 erreurs

Trouvez les 7 erreurs du dessin ci-haut et courez la chance de gagner

Un bon d’achat d’une valeur de 100 $ dans le magasin d’aliments naturels de votre choix le plus près de chez vous. Nom : Adresse :

Courriel : Tél. : J’accepte de recevoir les actualités santé et lettre informative sur la santé.

Retournez votre coupon AVEC les 7 erreurs à : Le monde au naturel, 65 boul. Ste-Madeleine, Trois-Rivières (Qc) G8T 3K8 Le tirage aura lieu le 15 décembre 2016. page 86 • novembre/décembre 2016 • Le monde au naturel

Le magazine Le monde au naturel est publié 9 fois par année. Distribué à 35 000 exemplaires à travers le Québec. Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas à nous contacter. Téléphone : (819) 694-9050 Télécopieur : (819) 694-9045 Courriel : info@natworld.ca Directrice générale Nathalie Gélinas Éditeur : Benoit Ouimet Publicité • Nathalie Gélinas ngelinas@natworld.ca

Journaliste Guylaine Campion, Marc André Gagnon Marie-Hélène Proulx Collaborateur Nathalie Beaudoin, Cornélia Dum, Rose Marie Jarry, Mélissa Larivière, Françoise Marc, Louise-Maëna Paquette, Sébastien Plante, Jonathan Léger Raymond, Nicole Renaud, Caroline Roy, Shirley Séguin, Michel Turbide, Lorna Vanderhaeghe

• Louise Quintin Révision Cell.: 514.772.2586 Denis Dionne louise.mondeaunaturel@hotmail.com Imprimeur Solisco Graphiste Benoit Ouimet Distribution Nationex / Poste Canada Messageries Dynamiques


Le monde au naturel • novembre/décembre 2016 • page 87


DES CHEVEUX LONGS, FORTS ET LUSTRÉS

Une chevelure qui rendrait même une princesse jalouse.

Des cheveux qui poussent à l’infini grâce à Florasil®. En vente dans les magasins d’aliments de santé naturels, ainsi que dans certaines épiceries et pharmacies participantes.

SANS GLUTEN | SANS OGM | VÉGÉTALIEN 1.888.436.6697 | VISITEZ LE WWW.FLORAHEALTH.COM POUR TROUVER UN MAGASIN PRÈS DE CHEZ VOUS

NPN 02242452

Des cheveux fins, des ongles fragiles et une peau qui manque de souplesse sont tous des signes d’une carence en minéraux. Heureusement, vous n’avez pas besoin d’une bonne fée pour remédier à cette situation grâce au supplément Florasil®. La silice contenue dans Florasil® aide à renverser certains des effets du vieillissement en régénérant le collagène, ce qui favorise la croissance d’ongles forts et souples et de cheveux qui ont du corps et de l’éclat. Des cheveux longs, moins de rides et des ongles forts ? Du conte de fée à la réalité.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.