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Des initiatives en ordre dispersé Les initiatives communales pour tenter à l'avenir de diminuer l’impact des inondations sur le territoire brabançon se multiplient. Seules ou à plusieurs. La Province entend toutefois jouer un rôle fédérateur et revoir ses priorités pour répondre aux demandes des communes. Texte : Xavier Attout - Photo : Walibi
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es dernières inondations ont frappé principalement le centre et l’est du Brabant wallon. Les communes de l’ouest de la province étant pour une fois relativement épargnée. Dans la foulée de ces épisodes climatiques particulièrement intenses, la plupart des autorités politiques de chaque entité se sont réunies pour éviter que cela ne se reproduise. Ou du moins pour tenter de diminuer l’impact sur le bâti et sur la vie de leurs concitoyens. Une prise en main pour le moins dispersée.
La plateforme provinciale de gestion des risques d'inondation aura en effet un rôle capital à jouer. L’important est de fédérer les initiatives et d’avoir une coordination globale. Marc Bastin, député provincial en charge de la lutte contre les inondations
L’Est passe à l’action Dans l’est du Brabant wallon, les sept communes qui ont l’habitude de travailler ensemble (Beauvechain, Hélécine, Incourt, Jodoigne, Orp-Jauche, Perwez et Ramillies) ont décidé d’accentuer leur lutte contre les inondations. « Les débordements des cours d’eau et coulées boueuses font fi des frontières communales, explique-t-on du côté du GAL Culturalité, qui fait office de lieu de rassemblement pour ces communes. Que
les problématiques érosives soient concentrées ou diffuses, leurs conséquences touchent l’ensemble d’un territoire, souvent à l’échelle des bassins hydrographiques. Les réponses doivent inévitablement être réfléchies, planifiées et apportées à cette échelle et également en tenant compte des différents bassins hydrographiques, la Dyle et la Gette pour ce qui concerne l’est du Brabant wallon. » Plusieurs actions seront donc prises à cet égard dans les prochaines semaines. À savoir la réalisation d’une cartographie commune ciblant les points noirs et problématiques des différentes entités en donnant lieu à l’identification de nouvelles zones de rétention sur l’ensemble du territoire ; la création d’un service supracommunal permettant de mutualiser la création, l’entretien et la gestion des fossés, ainsi que l’entretien des canalisations ; la mise en place d’une large campagne de communication de proximité vers le monde agricole et les citoyens en général, destinée à renforcer la prise de conscience de l’impact de certains choix posés par chacun.
Mont-Saint-Guibert la joue collective Du côté de Mont-Saint-Guibert, particulièrement touchée, les débordements de l’Orne et du Nil ont causé de sérieux dégâts. La commune a déjà réalisé une série d’actions pour lutter contre les inondations (fascines, bassins d’orage, bandes enherbées, haies, etc.). Elle estime toutefois que seule une collaboration avec les autres communes du bassin versant (Chastre, Walhain et CourtSaint-Étienne) permettra de diminuer les risques. « Si chaque commune réalise ses aménagements dans son coin, en canalisant les eaux de ruissellement vers les rivières, les risques de crue pour les communes en aval seront multipliés », expliquait il y a peu, dans L’Avenir, le bourgmestre Julien Breuer. Des réunions seront donc organisées entre bourgmestres dans les prochaines semaines.