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197 271 mai 2017 2009 décembre mensuel mubw.be
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
UnApatrimoine foncier en évolution Comment les grandes familles ont L façonné le territoire brabançon
MOBILITé A Des A points-nœuds pour rouler tranquille
URBANISME E Court S Village attend ses premiers habitants
CULTURE BW BW CULTURE Mobile L Dreams, un autre regard sur la mobilité
sommaire
édito
De la propriété à l’appropriation Dans ce numéro, un dossier spécial est consacré à l’empreinte des grands propriétaires terriens sur le territoire du Brabant wallon et aux mutations contemporaines de
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En deux mots
leur patrimoine foncier. Comment certaines de ces familles
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Dossier Comment les grandes familles ont façonné le territoire
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Publication Un voyage au cœur de l’architecture
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Aménagement du territoire Le quartier durable Court Village ouvrira le 1er juin
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Mobilité Des points-nœuds pour rouler tranquille
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Carte blanche Quelle vitesse souhaitons-nous sur nos routes ?
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Mobile Dreams, un autre regard sur la mobilité
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Scène de villages, pour plus de convivialité
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Midi de l’urbanisme Le CoDT : ça donne quoi ?
brabançonnes, aux racines lointaines et aux ramifications plurielles, façonnent-elles une partie de notre paysage ? Derrière cette question abondamment explorée par l'historien Éric Meuwissen se dessinent plus précisément celles des acteurs de l’urbanisme. Qui fait nos villes ? Qui sont les artisans du façonnement du territoire ? à titre d'exemple, il est éclairant d’observer, à la lumière de l’histoire, le processus d’émergence des villes dans les bassins industriels et le rôle décisif des capitaines d’industrie dans la conception d’écosystèmes urbains, à l’orée du XIXe siècle. Mais ces industriels ne sont pas les seuls. Nos paysages sont aussi façonnés par ceux dont l’histoire n’a pas retenu les noms et qui nous ont laissé, ici et là, autant de témoignages d’une ingénieuse appropriation du territoire. Finalement, n’est-ce pas dans cette histoire aux allures de palimpseste que l’on pourrait définir les territoires et les acteurs de l’urbanisme ? > Karima Haoudy
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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon–CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : Édith Grandjean–Coordination : Xavier Attout, Karima Haoudy, Marie-Pierre Uenten (culture BW)–Rédaction : X. Attout , C. Dunski Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, K. Haoudy–Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be–Mise en page : Béatrice Fellemans–Imprimeur : IPM Printing–Tirage : 7 400 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne–Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be–Site internet : www.mubw.be–www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Xavier Attout
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Près de 900 logements sont prévus sur un site de 11 hectares situé en bordure de la gare d’Ottignies. Le promoteur, BPI, envisage l’aménagement d’un écoquartier qui comprendra également des bureaux, commerces, PME et services. Il s’agira surtout du premier quartier wallon qui développera une réflexion d’économie circulaire. Il se basera également sur un concept urbain innovant : l’axe de composition sera constitué d'une dorsale verte dédiée à la mobilité douce (piétons, vélos…), qui rythmera le développement des îlots qui seront conçus par différents architectes. Une première demande de permis a été déposée pour 74 logements.
Un concours européen aux Forges de Clabecq…
« L’usage du vélo est aujourd’hui en hausse, c’est manifeste. Il faut maintenant enclencher la "vélorution". » L’échevin de la Mobilité d’OttigniesLLN, David da Câmara Gomes, dans Le Soir.
950 Le nombre d'hectares qui sont urbanisés par an en Wallonie depuis 2010. Ce chiffre était de 1 500 ha/an en 2000. Une preuve de la densification qui est actuellement en cours au sud du pays.
21 questions pour l’extension de L’esplanade La consultation populaire sur l’extension de L’esplanade aura lieu le 11 juin à Ottignies-Louvain-la-Neuve. Le bulletin de vote comprendra 21 questions. La première sera une question de principe : « Aujourd’hui, le propriétaire de L’esplanade envisage d’agrandir sa surface commerciale. êtes-vous favorable à une extension du centre commercial ? » Les vingt autres questions sont des questions assez précises qui concernent la mobilité, le parking, la place des petits commerces ou encore l’attractivité de la ville. Rappelons qu’il faut qu’au moins 10 % des électeurs se rendent aux urnes pour valider cette consultation.
Une partie du site des anciennes Forges de Clabecq va être soumise aux regards de jeunes architectes et urbanistes européens par le biais d’un grand concours international. Le propriétaire du site des Forges de Clabecq, la Ville de Tubize et Europan viennent d’annoncer qu’un morceau 1,5 ha (l’entrée de ville) de ce site de 80 ha a été sélectionné dans le cadre de la 14ème édition du concours Europan, qui rassemble au total 45 sites européens parmi 13 pays. Les candidats doivent remettre leur projet pour le 30 juin. Les résultats sont attendus en décembre. Le lauréat peut espérer emporter une commande en vue de concrétiser les idées exprimées dans son projet. Infos : europan-europe.eu
en deux mots
Une réflexion d’économie circulaire pour Samaya
… qui reçoivent un premier permis d’urbanisation Duferco Wallonie va pouvoir entamer la reconversion du site des anciennes Forges de Clabecq par la construction de 200 logements. Un permis accordé suite à l’assainissement d’une partie des terrains. Il porte sur une parcelle de 4,5 ha. Les logements envisagés sont des maisons et des petits immeubles en propriété partagée. Rappelons que le master plan du site prévoit la construction d’environ 2 500 logements. Soit la possibilité d’accueillir à terme 6 000 habitants dans ce nouveau quartier.
> Sandra Evrard a quitté ses fonctions à la Maison de l’urbanisme le 28 avril pour relever un nouveau défi en tant que rédactrice en chef du mensuel Espace de Libertés. Un magazine publié par le Centre d’Action Laïque. Toute l’équipe lui souhaite beaucoup de succès dans sa nouvelle mission et la remercie pour son implication ces trois dernières années.
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dossier
L'importante influence de ces propriétaires fonciers sur le paysage brabançon
Comment les grandes familles ont façonné le territoire Les grands lotissements de maisons quatre façades disséminés dans toute la province ? La dizaine de golfs aménagés ici et là ? Les immenses espaces boisés (privés) bien entretenus ? Tous ces éléments sont liés aux grandes familles du Brabant wallon qui ont orienté le développement territorial local.
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e paysage du Brabant wallon ne trées financières. Le plus bel exemple est serait pas celui que l’on connait la famille Merode. L’autre manière de gérer sans les grands propriétaires fonciers. Une leur patrimoine est d’en vendre une grande grande partie du paysage a été préservée partie et de faire fructifier le solde par euxde la rurbanisation grâce à leur action. Il mêmes en le rénovant et en le mettant sur faut saluer cette situation. » Le constat est le marché immobilier. Ce qui a permis de effectué par le journaliste et historien Éric préserver de magnifiques bâtisses. C’est Meuwissen, spécialiste de la question. Les notamment le cas des Janssen, Goblet grandes familles brabançonnes ont façond’Alviella ou Boël. » né le Brabant wallon. Un regard dans le On trouve donc une constante dans pratirétroviseur est d’ailleurs particulièrement quement toutes ces familles : le fait d’avoir éclairant pour se rendre compte à quel vendu l’entièreté de leur terrain à bâtir. point leur influence sur l’aménagement du Le plus souvent par le biais d’importants territoire a été déterminante. Et continue « L’aménagement de grands de l’être encore lotissements en Brabant walaujourd’hui, même si lon est lié à la vente d’imporelle est plus diffuse. tantes parcelles par les grands Pour bien comprendre ce volet, il propriétaires fonciers. » faut se plonger aux XIXe et début du XXe siècles. Le Brabant wallon est alors entre blocs, permettant l’érection de projets les mains de quelques grandes familles. d’envergure. Que ce soit des lotissements Ce sont les Janssen (La Hulpe), Solvay ou des golfs (lire page 6). Une seule excep(La Hulpe), Goblet d’Alviella (Court-Sainttion : les Ganshof à Maransart (Lasne), qui Étienne), Boël (Court-Saint-Étienne), de ont une histoire peu banale. Marie-ThéMerode (Rixensart), le Hardy de Beaulieu rèse Solvay possédait 600 hectares en (Wavre), Bauchau (Archennes), Dumont Brabant wallon, dont 300 à Maransart. Son de Chassart (Villers-la-Ville), de Dorlodot fils, André Ganshof van der Meersch, a lé(Corroy-le-Grand), de Traux de Wardin gué 150 ha à la Fondation Roi Baudouin en (Jodoigne), Snoy et d’Oppuers (Ophain) ou 2004. Dont une partie est située en terrain encore Jolly (Ittre). Elles possèdent chaà bâtir. « Il s’agit d’une formidable manière cune plusieurs centaines d’hectares et de pérenniser des paysages puisque ces peuvent s’enorgueillir, le plus souvent, d’une terrains ne seront jamais construits, lance belle sphère d’influence. « La gestion de éric Meuwissen. C’est un choix très fort et leur patrimoine foncier a épousé deux tratrès rare. » jectoires, fait remarquer Éric Meuwissen. Arrêtons-nous quelques instants sur deux Certaines familles ont vendu l’entièreté familles aux destins diamétralement oppode leur patrimoine foncier qui était à bâtir, sés et qui illustrent bien les deux catégode manière à s’assurer d’importantes renries mentionnées. La famille Merode, tout espace-vie mai 2017 n° 271 l
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d’abord. Elle possédait 65 % des terres du village de Rixensart (537 ha) avant d'alléger son patrimoine foncier entre 1920 et 1960, permettant l’aménagement de nombreux lotissements à Rixensart, tels que le Beau-Site, la Mare aux Loups, le Fond Marie Monseu, la Ferme de Froidmont, le Village Expo ou encore le quartier Royal.
« Cette famille n'a pas géré son patrimoine foncier de manière très opportune, estime Éric Meuwissen. C’est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Le fait de ne pas avoir élaboré de stratégie de fécondité a entrainé sa perte. Un trop grand nombre d’enfants ont fragmenté son patrimoine et entrainé d’importants droits de succession à payer. D’où les ventes de terrains. » Cette situation explique notamment l’ultra-urbanisation de cette commune. Aujourd’hui, à Rixensart et alentours, il ne reste aux Merode que 230 ha (128 ha sur Rixensart, 14 ha à Rosières et une centaine sur Bierges) sur les 537 ha qu’ils possédaient au milieu du XIXe siècle, rien que sur Rixensart (avant la fusion des communes). Les sirènes des promoteurs immobiliers ont fait le reste. Quant à leur château, il est en triste état. Même les fondations nécessitent d’importants travaux. Ce qui pourrait mener à une vente, vu le déficit de descendance.
Le destin croisé des Merode et Janssen A contrario, les familles Janssen ou Boël ont développé une politique radicalement différente et diablement plus efficace, qui a notamment permis de mettre en valeur de nombreux biens ou bois. « Les Janssen ont vendu quelques terrains à bâtir à La Hulpe et à Lasne mais ils ont aussi rénové
avec soin de nombreuses petites maisons ouvrières situées en bordure de leur propriété (avenue Solvay, rue du Brésil, etc.), qu’ils louent aujourd’hui, poursuit Éric Meuwissen. Ils développent une vraie politique immobilière. Ils gardent par exemple des terrains sous le coude, pour ne pas voir de projets immobiliers léser leur patrimoine ou la vue depuis leur domaine. Mais il faut également préciser qu’il s’agit de gestionnaires exemplaires. » Ces propriétaires ont surtout permis de maintenir le caractère vert du Brabant wallon. Comme à La Hulpe par exemple, où deux tiers des 1 560 hectares de la commune sont classés au plan de secteur comme zone forestière et zone de parc. Seuls 350 ha sont urbanisés. Le solde est regroupé dans les domaines des grands propriétaires fonciers et de la Wallonie (Parc Solvay, Forêt de Soignes). À Villersla-Ville également, les Boël ont permis de maintenir de magnifiques espaces autour de l’Abbaye. « Les alentours du domaine ont été préservés car il n’y a eu que deux propriétaires en 200 ans : les Mosselman et les Boël, lance Éric Meuwissen. Il suffit de se balader dans le bois du Chapitre, le bois de l’Étoile ou le bois d’Hez pour admirer la qualité de leur travail. » > Xavier Attout
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L'histoire de la famille Merode à Rixensart illustre bien l'influence qu'une grande famille peut avoir sur un territoire. Les nombreuses ventes de terrains ont entrainé une importante urbanisation locale. © X. A.
interview
« Il faut relativiser notre influence »
Le comte Bernard de Traux de Wardin, ancien dirigeant d’entreprise et président de l’Intercommunale du Brabant wallon.
La famille de Traux de Wardin est l’une des plus importantes de l’Est du Brabant wallon. Elle possède un château et un domaine de 350 hectares à l’entrée de Jodoigne. > Les grandes familles brabançonnes ont-elles façonné le développement territorial local ? Dans certains cas, même si cette définition me semble exagérée. L’exemple des Merode est bien évidemment incontournable. Ils ont contribué à l’importante urbanisation de Rixensart par le biais de la vente de terrains. Mais qui dit que cela ne se serait pas passé de cette manière sans eux ? Pour le reste, il faut nuancer. Ce ne sont pas les de Dorlodot qui ont façonné Louvain-la-Neuve en vendant leurs terrains mais bien des visionnaires comme Michel Woitrin ou Yves du Monceau. > Mais ce sont les grandes familles qui ont permis le développement de projets d’envergure en vendant d’importants blocs de terrains. Personne d’autre ne l’a fait… C’est vrai. Cela a permis l’aménagement de lotissements ou de golfs. Seules les grandes familles possédaient de tels terrains. Mais il ne faut pas voir cela sous l’angle négatif. Par ailleurs, je voudrais aussi relever que c’est grâce aux grandes familles que nous avons pu maintenir de grands massifs boisés de qualité. Elles ont développé une vraie gestion environnementale réfléchie au fil du temps. Sans elles, cela aurait été beaucoup plus compliqué. Je pense à notre famille, mais aussi aux Janssen ou encore aux Boël. Même chose en matière de patrimoine où de belles bâtisses ont été rénovées. > Les grandes familles ont-elles bénéficié de certains avantages sur le plan urbanistique ? Au contraire. À Jodoigne, lors de la création du plan de secteur, il était plutôt de bon ton pour certains politiques de ne pas mettre les terres du baron en terrain à bâtir mais plutôt en zone verte ou agricole. On nous jalousait. On ne peut donc pas dire que nous avons été avantagés…
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> Propos recueillis par X. A. espace-vie 2010 n° 203 espace-viejuillet mai 2017 271 l
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dossier
Une dizaine de golfs ont été créés sur les terres de ces grandes familles
Une partie de golf pour se diversifier
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es grandes familles du Brabant wallon ont considérablement modifié la composition de leur portefeuille foncier ces dernières années. Exit les terrains à bâtir, sortis de l’entreprise familiale pour alimenter les caisses. Reste donc, en matière de foncier, des terres agricoles, des bois et forêts. Si les premières demandent peu d’entretien, les secondes en exigent bien davantage. Les terres agricoles ont par contre d’autres contraintes : il faut gérer les relations avec les fermiers et, surtout, elles ne rapportent pratiquement rien sur le plan financier. Les grandes familles ont donc dû trouver de nouvelles sources de diversification pour valoriser ce foncier. Par le biais notamment de la création de terrains de golf. Presque toutes les familles y sont passées. Soit en gardant la main, soit en vendant le terrain pour permettre l’aménagement d’un golf. C’est notamment le
cas du golf de la Bawette à Wavre, dont la famille le Hardy de Beaulieu est toujours propriétaire, du golf d’Hulencourt à Genappe, porté par Patrick Solvay (arrière-petit-fils d’Alfred, le célèbre frère de l’inventeur de la soude) qui en est d’ailleurs toujours propriétaire et président. Ou encore le Royal Waterloo Golf club de Waterloo, à Ohain, propriété des Janssen via leur société immobilière Imbra.
Le golf immobilier du Bercuit Dans le camp de ceux qui ont vendu leurs terres entrainant la création d’un club, on peut citer le golf de Sept Fontaines, à Braine-l’Alleud, aménagé sur des terres des Snoy et d’Oppuers, celui de La Bruyère à Villers-la-Ville (Dumont de Chassart), le golf Château de la Tournette à Nivelles (de Villegas) ou encore le golf de Louvain-la-Neuve (Jacqmotte). « Il y a une constante dans ces aménage-
ments : tous ces golfs ont été créés entre 1985 et 1995, explique Éric Meuwissen. Ils ont surtout fait émerger une nouvelle source de revenus pour ces familles. Bien mieux que des terres agricoles qui ne rapportaient pas grand-chose. De plus, dans plusieurs cas, ces projets ont été accompagnés de la rénovation d’une ferme ou d’une bâtisse pour le club-house. Ce qui a permis de valoriser le patrimoine. » Enfin, un mot sur le golf du Bercuit à GrezDoiceau. Il s’agissait du premier projet de golf immobilier du pays, construit à la fin des années 1980. Avec quelques dizaines de villas de haut standing au milieu des greens. Le bois du Bercuit appartenait au baron Freddy Rolin, qui y possédait 110 ha. Un golf y fut aménagé en 1967, avant que le promoteur Charly De Pauw ne développe le volet immobilier entre la fin des années 1980 et le début des années 1990. > X. A.
Conflits d’intérêts et plan de secteur L’histoire des grandes familles du Brabant wallon, ces propriétaires fonciers exceptionnels, entraine quelques questions qui resteront sans réponse. Comme celle sur les conflits d’intérêts. L’influence de ces familles sur la vie politique, urbanistique et sociétale a été considérable tout au long des XIXe et du XXe siècle. Elle est devenue beaucoup plus modeste aujourd’hui. La plupart de ces familles disposaient d’un représentant dans la sphère politique, histoire de s’assurer qu’aucune décision ne soit prise à l’encontre de leurs intérêts. Ou alors elles disposaient d’un homme de main pouvant remplir ce rôle. Les risques
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de collusion étaient donc importants quand les décideurs et les grands propriétaires fonciers étaient dans le même camp. Surtout à une époque où le plan de secteur et les changements d’affectation n’existaient pas. « Il est clair que cela a permis à certains de bénéficier de situations préférentielles, fait remarquer éric Meuwissen. À Rixensart, le régisseur des Merode, Léopold Gilson, était par exemple aussi le bourgmestre. Vous imaginez le conflit d’intérêts… »
Encore en politique Ils sont nombreux à avoir également profité de cette situation. Même s’il s’agissait
d’une époque incomparable à l’actuelle, qui ne permet théoriquement plus ce genre de conflit. Aujourd’hui, seuls quelques représentants de grandes familles sont encore actifs en politique : le comte Michael Goblet d’Alviella (bourgmestre de CourtSaint-Étienne), Sybille de Coster-Bauchau (bourgmestre de Grez-Doiceau), Nicolas Janssen (conseiller provincial), Ferdinand Jolly (bourgmestre à Ittre), le comte Bernard de Traux de Wardin (conseiller à Jodoigne), Cedric du Monceau de Bergendal (échevin à Ottignies-LLN) ou encore Thérèse Snoy et d’Oppuers (conseillère communale à Braine-l’Alleud).
publication
Un conte et un carnet de voyage destinés aux enfants de 9 à 13 ans
Un voyage initiatique au cœur de l’architecture Anne Norman et Isabelle Cornet publient leur premier conte pour enfants. Le voyage initiatique d’une petite fille de dix ans qui part appréhender les facettes de l’architecture. De quoi lui permettre de posséder des clés de lecture pour aller plus loin. Un ouvrage ludique et didactique, très bien illustré qui plus est.
« E
n suivant son chat, bien plus qu’un simple matou, Li, qui a l’esprit vif et curieux, rencontre Séhaltiel dans une étrange maison. Avec lui, Li va parcourir un labyrinthe fabuleux où, de sphère en sphère, d’étonnants compagnons de route lui révèleront les grands secrets de l’architecture. L’aventure de Li parle de l’importance de la couleur, de la lumière, des matières, de l’imagination. » Voilà comment la maison d’édition CFC-éditions présente le nouveau livre d’Anne Norman et Isabelle Cornet, deux passionnées d’architecture bien connues en Brabant wallon. Li et les sphères, un voyage au cœur de l’architecture est un conte initiatique d’une centaine de pages destiné aux enfants de 9 à 13 ans. Un voyage qui leur permettra de posséder des clés de lecture supplémentaires sur les desseins de l’architecture, sur la manière d’appréhender ce monde particulier. « Les enfants ont aujourd’hui une
connaissance relativement sommaire de l’architecture, relève l’auteure Anne Norman, en charge également des tomes de la collection Architecture(s) publiés par la Province du Brabant wallon. Notre objectif est de leur donner des éléments de lecture qui leur permettront d’aller plus loin, d’avoir un regard différent sur ce qui les entoure. »
énigmes et expériences Isabelle Cornet, qui a notamment créé l’outil de sensibilisation à l’architecture Bluub, a apporté sa longue expérience acquise auprès des enfants et ados pour compléter le regard plus technique d’Anne Norman. Il en ressort un ouvrage intéressant, magnifiquement illustré par les dessins de l’illustratrice émilie Tonet. Son travail est davantage encore mis en avant dans le carnet de voyage qui accompagne l’ouvrage, et qui se veut un complément ludique et didactique de ce voyage dans l’architecture.
« L’héroïne relate dans le carnet les enseignements qu’elle reçoit, précise Anne Norman. Ces deux parties peuvent fonctionner ensemble ou de manière autonome. Le carnet est enrichi d’énigmes et d’expériences à partager. On aborde le sujet par le biais de sphères, ce qui permet d’aborder les questions de la lumière, de l’espace, des couleurs, de l’utopie, des fonctions ou des sens. Soit les éléments essentiels de l’architecture. Je pense que les enfants et ados devraient prendre beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage. » > Xavier Attout
Li et les sphères, un voyage au cœur de l’architecture, d’Anne Norman et Isabelle Cornet. Illustrations d'émilie Tonet. CFC-éditions.
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urbanisme
La première phase de ce projet situé à Court-Saint-Étienne ouvrira le 1er juin
Le quartier durable Court Village devient réalité Court-Saint-Étienne va tourner une importante page de son passé industriel. Le chancre des Usines Henricot est en train d’être reconverti en un quartier durable qui comptera, à terme, 350 logements et une vingtaine de commerces. Une nouvelle dynamique pour la commune.
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es dizaines d’ouvriers qui s’affairent aux quatre coins du site. Un ballet incessant de grues et de camions. Le futur quartier Court Village, à Court-SaintÉtienne, développé par Equilis, le bras immobilier du groupe Mestdagh, est en pleine effervescence en cette fin du mois d’avril. Une véritable fourmilière où il semble difficile d’imaginer que tout sera terminé pour le 1er juin, date d’ouverture de la première des trois phases. « Je ne suis vraiment pas inquiet, souligne JeanPhilippe Doutrelugne, responsable du projet pour Equilis. Tout sera respecté. Les fins de chantier sont toujours particulièrement chargées. Et puis, nous avons surtout trois mois d’avance sur le planning. Mais il nous semblait intéressant d’ouvrir maintenant, quelques jours avant la braderie. Ce sera un beau moment de découverte et de rencontres pour les riverains et habitants. » Le paysage a en tout cas bien changé en quelques mois. Ce chancre, témoignage de l’effondrement industriel des anciennes Usines Henricot, commence à prendre un nouveau visage après deux ans de travaux. Les voiries sont tracées. Les bâtiments sont sortis de terre et pratiquement terminés. Il ne reste que quelques finitions intérieures à finaliser. L’architecture développée par les bureaux ABR et Altiplan ne se veut en tout cas pas uniforme, les variantes entre les bâtiments ont été favorisées. « C’était une de nos volontés. Les balcons sont différents, les bardages aussi. L’idée était de rompre avec un côté monolithique. » Quand on se balade dans ce quartier, une
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certaine quiétude se dégage en tout cas déjà des lieux. Un nouveau parking a été aménagé en face du PAMexpo. Les architectes ont évité de proposer un aspect uniquement minéral. Les fonctions pourront s’y mêler. « L’objectif sera de créer un lieu de vie, qui favorise le passage. Des animations seront créées pour y arriver. » Les premiers habitants ont pris possession de leur appartement fin avril. Les commerces ouvriront quelques semaines plus tard. Favoriser la mobilité douce Au niveau mobilité, deux entrées sont prévues pour accéder à ce nouveau quartier, par l’avenue des Combattants et par l’avenue de Wisterzée. Cette dernière, en cours de concrétisation, aura notamment pour objectif de créer un lien entre le centre historique et ce nouveau quartier. Une chose est sûre, après avoir démoli deux maisons et réhabilité le terrain, la vue est particulièrement dégagée. « Il reste encore à construire le pont audessus de la Dyle, mais cela va aller vite, explique l’ingénieur en chef du chantier. C’est l’affaire d’une semaine ou deux. » Ajoutons que le projet s’est inspiré du Référentiel Quartiers durables, dont il respecte la majorité des critères. La mobilité douce est particulièrement mise en avant (avec emplacements pour vélos), les bâtiments sont passifs alors qu’un espace multimodal sera créé. Précisons qu’une place de parking par logement est prévue en souterrain. De quoi en faire l’un des premiers quartiers durables de Wallonie.
La première phase comprendra 154 appartements et 7 800 m2. Les dix-huit appartements ajoutés il y a peu à cette première phase ne seront toutefois terminés qu’à la fin de l’année. Plus de 80% des logements sont vendus. Notons qu’une demande de permis vient d’être rentrée pour ajouter 25 appartements à l’angle de l’avenue de Wisterzée et de la future rue du Modelage. Ils seront disponibles d’ici deux ans. Quant au volet commercial, deux tiers des surfaces ont déjà trouvé preneurs. On y retrouvera des enseignes telles que la Boulangerie Louise, L&M coiffeur, Délitraiteur, Hubo Action, Proximus ou encore Bemo Construct. Des négociations sont en cours avec des enseignes horeca ou de prêt-à-porter. À terme, on retrouvera près de 350 logements sur le site. La seconde phase des travaux ne sera toutefois pas réalisée dans l’immédiat puisque le terrain sur lequel lorgne le promoteur doit encore être racheté. La demande de permis devrait être déposée au premier semestre 2018. La crèche de 42 lits ouvrira quant à elle en septembre 2017. Située à l’étage des commerces, en face du PAMexpo, elle présente un aspect architectural intéressant avec un bardage en bois et des châssis multicolores.
> Xavier Attout
X. A.
Plus de 80 % des logements vendus
Sprint final pour le quartier Court Village qui ouvrira d'ici quelques semaines. X. A. espace-vie mai 2017 n° 271 l
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mobilité
Le Brabant wallon tisse sa toile en matière de mobilité douce
Des points-nœuds pour rouler à vélo en sécurité Jodoigne, Ramillies, Hélécine et Beauvechain sont les premières communes du Brabant wallon à faire partie du réseau cyclable des points-nœuds. Toutes les communes en seront équipées d’ici la fin de l’année. Soit, au total, un réseau de 1 050 km à baliser.
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es premiers panneaux ont été installés début janvier dans quatre communes de l’Est du Brabant wallon. Il est donc désormais possible d’organiser son parcours cyclable d’un point A à un point B via des chemins et routes sécurisés. Le plus souvent, vers les pôles d’activités et les gares. Il s’agit des prémices d’un important projet de mobilité douce lancé par la Province du Brabant wallon. Les vingt-sept communes seront équipées d’ici la fin de l’année. Et, histoire d’améliorer ce réseau au fil du temps, un budget de 1,4 million a été réservé à l’aménagement de pistes cyclables, dans le futur. Un appel à projets sera lancé d’ici peu par la Province auprès des communes pour subsidier en partie ces investissements. « Pour accentuer la supra-communalité, l’importance des subsides sera déterminée par les choix de mobilité effectués par les communes, explique Pierre Francis, responsable du service du Développement territorial à la Province. Ils iront,
par exemple, jusqu’à 80 % s’il s’agit d’un tronçon qui permet d’effectuer la jonction entre deux communes. Ces liaisons sont le plus souvent le maillon faible de notre mobilité car chaque commune préfère aménager des itinéraires sur son territoire. Or, posséder des liaisons intra communales est essentiel pour avoir une mobilité efficiente. »
Le centre du Brabant wallon bientôt connecté Ce projet de points-nœuds a été lancé en 2015. Il s’agit de l’application d’une action préconisée par le Plan provincial de mobilité en Brabant wallon. Ce plan conseillait également de créer des liaisons cyclables vers les pôles d’activité, les principale gares et sites touristiques et d’assurer l’équipement des points de destination. Des actions qui seront également concrétisées dans les prochains mois et qui font partie du Plan cyclable du Brabant wallon adopté en 2014. Comment chaque réseau a-t-il été déter-
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Avec les points-nœuds, le Brabant wallon suit une tendance déjà bien établie aux PaysBas, en Flandre, dans certains Länder allemands, dans les cantons de l’Est ou encore en Wallonie picarde. Comment cela fonctionne-t-il ? Le territoire est couvert par un maillage serré. « Chaque intersection porte un numéro, explique-t-on à la Province. L’usager définit lui-même son parcours en fonction de la longueur souhaitée, en boucle ou en ligne, en notant la succession des numéros qu’il doit suivre. Un réseau cyclable de points-nœuds exige un itinéraire de minimum 300 km. Le niveau provincial est donc reconnu comme étant le niveau pertinent pour développer ce type de réseau. » Une cartographie a été établie de manière à faciliter les choix d’itinéraires. Au total, c’est un réseau de 1 050 km qui est en cours de balisage, avec près de 6 500 balises installées. Soit, en moyenne, six balises par kilomètre. Des panneaux-cartes sont également installés pour se repérer. espace-vie mai 2017 n° 271 l
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> Xavier Attout
© Luyckx
Une cartographie pour faciliter le choix des itinéraires
miné ? Les communes ont validé les itinéraires balisés par la Province, qui a réalisé de son côté un vaste schéma directeur des itinéraires cyclables. De quoi élaborer un réseau qui rencontre plusieurs objectifs à l’échelle supra-communale. Notons qu’il sera évolutif. Il est également connecté aux réseaux existants en Wallonie picarde, en Brabant flamand et à celui de la Province de Liège (en cours d’élaboration). Actuellement, le réseau est balisé sur les communes de Jodoigne, Ramillies, Hélécine et Beauvechain. Les communes d’Incourt, Orp-Jauche, Perwez, Grez-Doiceau, Chaumont-Gistoux et Walhain le seront d’ici peu. Alors que celles du centre du Brabant wallon suivront, à commencer dans les prochaines semaines par Wavre, Lasne et Rixensart.
Quelle vitesse souhaitons-nous sur nos routes ?
interview carte blanche
Un avis, une opinion à faire partager ? Cette page vous est ouverte
Philippe Dendoncker, Cécile Ceulemans et Denis Marion sont des citoyens actifs dans différentes associations et commissions locales. Ils habitent dans l’Est du Brabant wallon
Une carte blanche de Philippe Dendoncker, Cécile Ceulemans et Denis Marion
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a Flandre est passée au 70km/h par défaut, sur les routes à deux bandes hors agglomération. Selon l’Agence wallonne pour la Sécurité routière, la Wallonie n’a pas suivi, arguant du fait que la densité de population le long des voiries n’est pas aussi importante qu’en Flandre. La situation est certes différente entre les deux régions mais nous avons également des contextes locaux très semblables à ceux de la Flandre, de fortes densités, des formes de conurbation plus ou moins précises. À ces endroits, une limitation à 70 km/h, voire moins, serait appropriée.
Pourquoi s’attarder à la vitesse ?
Entre 130 et 50 km/h, les émissions sonores diminuent avec la vitesse. Une diminution de 20 km/h de la vitesse correspond à une division par deux du bruit émit par les véhicules. Cette diminution n’entraine pas un allongement sensible du temps de parcours, pour les trajets courants. Par contre, elle peut améliorer la fluidité du trafic en évitant, entre autres, les effets de saccade. S’ajoute à cela, la diminution réelle de polluants atmosphériques.
Et sur le terrain, est-ce possible ?
Force est de constater qu’une signalisation incohérente et des Pour une question de sécurité. Une vitesse inadéquate peut changements répétés de limitation de vitesse favorisent une cirgénérer deux types d’insécurité : l’insécurité dite objective, culation saccadée. Nous l’avons particulièrement remarqué sur que l’on mesure à partir des rapports d’accidents avec dégâts deux nationales, les N25 et N268, qui traversent la commune de corporels, et l’insécurité dite subjective, qui correspond à la Grez-Doiceau. Les travaux effectués sur la N25 avaient pour but perception de la population. Ces deux types d’insécurité sont de rendre la N268 au trafic local, comme l’évoquait en son temps importants et doivent être pris l’ingénieur responsable des en considération. Ainsi, le travaux : « Sur la chaussée renoncement à la traversée de Wavre (N268), il ne restera « Pourquoi les décideurs n’auraient d’une chaussée rapide n’est pratiquement plus que le trapas une vision plus cohérente et pas mesurable dans les statisfic local ». Le nombre de résiplus conviviale de la mobilité ? » tiques d’accidents : il modifie dences, de commerces, les cependant le vivre ensemble traversées diverses, la préet a un impact indéniable sur sence de la N25 justifieraient l’usage des modes de transports doux. une mise à 50 km/h sur tout le parcours. Sur une partie de la N25, Pour une question de convivialité. L’insécurité est l’ennemie de une mise à 70 km/h s’impose pour permettre, entre autres, des la convivialité. De nouveaux comportements et une vie sociale cheminements plus sûrs pour tous ceux se rendant à leur arrêt deviennent possibles dans les zones urbanisées lorsque la vide bus, pour les usagers du centre sportif, pour les cyclistes qui tesse est adaptée aux lieux traversés par les usagers. la traversent, pour les automobilistes quittant leur village, etc. Pour une question de santé publique. L’Agence européenne La mise en place de ces prescriptions est souhaitée par plude l’Environnement considère que la pollution sonore est un sieurs acteurs locaux, publics et citoyens. problème majeur de santé environnementale. L’OMS estime à Pourquoi les décideurs dans ce dossier ne souscriraient-ils pas un million le nombre d’années de vie en bonne santé perdues à une vision plus cohérente et plus conviviale de la mobilité ? chaque année en Europe de l’Ouest du fait de l’exposition au Nous devrions tous en profiter, quand bien même cela ne serait bruit du trafic. pas mesurable en termes de statistiques de mortalité. espace-vie mai 2017 n° 271 l
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En mai, prenez l'air avec PULSART
« Mobile Dreams », un autre regard sur la mobilité Dès le 15 mai, Pulsart invite quatre artistes, Catho Hensmans, Olivier Sonck, Sara Conti et Thierry Verbeek, à questionner notre mobilité au travers de performances et d'installations à découvrir gratuitement, un peu partout en Brabant wallon.
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obile Dreams est le premier projet collectif de la plateforme PULSART, qui a fait le constat que la mobilité constituait un enjeu pour le Brabant wallon. Et parce que l’art contemporain a pour habitude de questionner la société de manière singulière à travers ces démarches, les partenaires de PULSART ont décidé de faire appel à des artistes pour les inviter à porter un regard sur cette problématique cruciale pour la province. Les centres culturels locaux impliqués dans le projet Mobile Dreams tenaient aussi à ce que la pratique artistique s’accompagne d’une dimension participative. En amont de l’événement, trois des quatre artistes ont donc rencontré des publics divers avec lesquels ils ont entamé une réflexion sur la mobilité, avant de la traduire en œuvres, performances ou installations. Originaire de Rixensart, Catho Hensmans a été contactée par le Centre culturel local pour travailler sur le lien entre voisins. Pendant l’été, accompagnée de Céline Capouillez, animatrice au Centre culturel de Rixensart, elle est allée à Rosières où elle a rencontré des « anciens ». L’ancien propriétaire d’un théâtre. L’ancien directeur d’une école… Plus tard, au cours d’apéros conviviaux, l’artiste a fait la connaissance des habitants de trois quartiers différents. Enfin, elle a travaillé en atelier avec les élèves des 3e et 4e primaires de l’École communale de Rosières. Tout ce petit monde a travaillé sur ses représentations du territoire en élaborant des cartes subjectives reprenant les endroits qu’il trouve les plus moches ou les plus beaux, les trajets empruntés pour aller travailler ou faire les courses, les lieux préférés et ceux qui pourraient être transformés, si les participants disposaient d’une espace-vie mai 2017 n° 271 l
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baguette magique… Ils ont questionné ensemble la vie de quartier, les relations entre voisins et la mobilité.
Des badges pour lier Dans le cadre de Zoom’Art, pensées, anecdotes, désirs pour le futur, cris du cœur deviendront des ronds colorés reprenant la signalétique poétique développée en atelier. Ils prendront corps sur les murs et seront arborés par les habitants sous forme de badges : une couleur pour chaque quartier, une autre pour les rêves, une dernière pour les cauchemars. « Les gens pourront porter le badge de la couleur de leur quartier, explique Catho Hensmans. L’idée est d’encourager leur rencontre, parce que dans ces cités dortoirs, les habitants ne se croisent plus. » Si l’artiste a réalisé seule les objets plastiques, choisi le medium et conçu les installations en mettant en image les témoignages des personnes rencontrées, elle a particulièrement apprécié les moments qui ont précédé. « C’est ce que j’aime bien, quand je fais les choses avec les gens. C’est plus intéressant que d’imposer une œuvre chez eux. » Dans l’École communale de Rosières, les enfants monteront une exposition. Un beau défi pour ces mômes qui apprennent à organiser les choses, à devenir guides, à concevoir une affiche et des invitations.
Primault, animatrice de l’atelier de peinture au Centre culturel de Jodoigne, était aux côtés de l’artiste et des participants des rencontres organisées pendant les congés de Carnaval et de printemps. Elle garde de celles-ci un excellent souvenir. « Nous avons fait les choses en deux temps avec
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Des mots pour frapper l’imaginaire Avec des groupes de jeunes et de personnes plus âgées de Jodoigne et Genappe, Olivier Sonck a créé des associations de mots oniriques et poétiques. Ceux-ci seront exposés dans l’espace public pour mieux confronter le public à ses habitudes de mobilité et le faire sourire aussi... Mira
un groupe intergénérationnel de 10 personnes. Pendant la période de carnaval, nous avons mené une réflexion sur la mobilité, puis fait des jeux de mots. C’est parti dans tous les sens. Nous en avons sélectionné une bonne trentaine et, à Pâques, Olivier Sonck est venu avec son matériel de sérigraphie. Il est très efficace et très pédagogue. En deux jours, les participants de l’atelier ont pu complètement découvrir la technique pour réaliser des affiches et des tee-shirts. » Si les participants aux ateliers n’étaient pas nombreux, l’artiste a fort apprécié les moments de création. « Ça a très bien marché. Jouer avec les mots et les mettre dans l’espace public est un processus créatif qui laisse place à la créativité des lecteurs. » Olivier Sonck explique : « Depuis quelques années, les mots sont devenus la matière première de ma démarche artistique, alors que je venais de l’univers de l’image. Les mots sont porteurs d’un sens que l’image peut diluer. Parfois, les associations de mots fonctionnent à retardement. C’est ce que j’apprécie, ce n’est pas toujours évident, il faut parfois chercher. » À Hamme-Mille (Beauvechain), Olivier Sonck réalisera aussi une fresque à la Gare des bus et une expo à la Maison de la Laïcité.
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Des commandos de l’immobilité La street artiste féministe Sara Conti s’est associée aux élèves de la section transdisciplinaire de l’Institut technique provincial de Court-Saint-étienne pour créer une série de performances en divers lieux d’Ottignies. Durant une semaine, leurs « commandos de l’immobilité » se placeront dans des endroits « problématiques » en termes de mobilité et présenteront des performances chorégraphiées autour d’un énorme galet sérigraphié. Des musiciens les accompagneront d’instruments qu’ils ont eux-mêmes créés avec beaucoup d’inventivité. Les automobilistes coincés dans le trafic recevront des visuels déclinés en cartes postales ou en stickers. « Habituellement, je travaille seule, confie Sara Conti. Sauf pour l’étape du collage. J’ai été très intéressée par la collaboration avec les étudiant et par le fait d’être confrontée aux idées des autres. »
dégainez votre smartphone pour vous projeter ailleurs... Pour traiter cette question, l’artiste a choisi une série d’abribus dont il utilisera la surface vitrée comme autant d’écrans d’ordinateurs ou de smartphones se déployant dans l’espace public. Il y ajoutera des images des paysages alentours sur lesquels seront placés les symboles usuels de la navigation sur internet (I>, II , >>). Ces images changeront chaque semaine et créeront au bout du processus un gif animé visible sur smartphone. Thierry Verbeeck aime utiliser l’espace public comme lieu d’exposition, parce qu’il offre « un contact direct et sans filtre avec le public que l’artiste peut toucher au moment où il ne s’y attend pas. J’adore aussi le verre et ses deux caractéristiques complémentaires qui permettent d’en jouer : la transparence et le reflet. » Du 15 mai au 23 juin, attendez-vous donc à être interpellé ! > Caroline Dunski
Du réel au virtuel
www.pulsart.be
Thierry Verbeeck, de son côté, a travaillé seul. Il a choisi d’aborder la question de la mobilité à l’ère numérique. Que faites-vous en attendant les transports en commun, en attendant dans les bouchons ? Vous
Photos 1) Sara Conti, 2 et 6) Olivier Sonck, 3) Thierry Verbeek, 4 et 5) Catho Hensmans
« Mobile Dreams » Rixensart, Beauvechain, Genappe, Jodoigne, Ottignies-Louvain-laNeuve, Braine-l’Alleud, Tubize, Nivelles et Waterloo, se transforment en scènes à ciel ouvert. Le lundi 15 mai à 16h30, l’ouverture officielle de Mobile Dreams se tiendra à Ottignies en présence des quatre artistes. Sara Conti > Les Commandos de l’immobilité > Performances à Ottignies du lundi 15/5 au vendredi 19/5 Olivier Sonck > Aime le mot dit > Parcours Du 18/5 au 23/6 à Jodoigne Vernissage, café et croissants le jeudi 18/5 de 7h30 à 9h > Projection en plein air Le samedi 20/5 à 22h30 à Noduwez > Jeunes à pied ≠ Genappiens > Parcours Du 18/5 au 23/6 à Genappe, dans le cadre de Mouvements Dimanche 21/5 à 15h, balade découverte en présence de l’artiste
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> Hamme-Mille Lieues sous les mots > Fresque et expo Du 16/6 au 18/6 à Hamme-Mille Vernissage le vendredi 16/6 à 17h30 Thierry Verbeeck > Mobility > Collages Du 15/5 au 23/6, dans des abribus de Nivelles, Braine-l’Alleud et Waterloo Vernissages, café et croissants de 7h30 à 9h le lundi 22/5 à Nivelles et le mardi 23/5 à Braine-l’Alleud Du 1/6 au 23/6 à Waterloo, dans le cadre de L’Art ça déchire ! Vernissage le jeudi 1/6 à 18h Catho Hensmans > Badges/Goodges > Parcours Du 26/5 au 18/6 à Rosières dans le cadre de Zoom’Art Balade découverte en présence de l’artiste et apéro le samedi 27/5 à 17h30 espace-vie mai 2017 n° 271 l
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Les places s’animent à l’Est du Brabant wallon
Scène de villages, pour plus de convivialité Chaque mois jusqu’en octobre, la place de sept villages de l’Est du Brabant wallon s’animera de façon joyeuse. Petits et grands retrouveront le goût des moments conviviaux autour d’un verre, devant un spectacle ou sur la piste de danse.
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e samedi 1er avril, malgré la chaleureuse invitation du GAL Culturalité, le soleil ne s’est pas présenté à Opprebais. Cela n’a pas empêché les riverains de la place du village et des gens venus d’ailleurs de rejoindre le chapiteau dressé juste devant la salle Moderna… vouée à disparaitre quelques jours plus tard. Avant sa destruction programmée pour laisser place à un nouvel espace culturel, l’ancienne salle des fêtes communale était parée d’une fresque colorée et éphémère, réalisée par Jérôme Désert. L’œuvre évoquait les souvenirs que des habitants d’Incourt avaient confiés au peintre. Pour cette première « Scène de villages », les organisateurs avaient convié la Cie Les Liseuses. Entourées de livres, de légumes et d’outils, les deux comédiennes ont captivé les enfants. À l’issue du spectacle Sous la feuille de salade, qui allie chants, objets et livres pop-up, elles ont invité les petits et leurs parents à les rejoindre dans leur charmant potager pour découvrir les hôtes de ce lieu magique. Drôle de sensation, qu’offrait le ver de terre en caoutchouc sous leurs petits doigts curieux ! Ensuite, les bancs ont été mis sur le côté pour laisser place aux danseurs de tous âges. Dans le public, il y avait des voisins,
mais aussi des sœurs venues de Jodoigne, l’une grande amatrice de bals à l’viole, l’autre pressée de s’adonner à la danse country qu’elle pratique chaque fois que l’occasion lui en est donnée. Elle attendait donc avec impatience que la lumière naturelle décline, que les lampions s’allument et que retentissent les instruments des musiciens de Nashville Roots.
Une programmation éclectique Entre amis ou en famille, on était venu pour s’amuser, danser et profiter de chaque moment d’une programmation éclectique. Bon public, les plus jeunes n’ont pas hésité à reproduire les mouvements des interprètes de Cynthia et Jean-Patrick, fonctionnaires atypiques de la section cadre de vie de la Fédération Wallonie-Bruxelles, venus parler du Brabant wallon lors de la conférence Halte aux Thuyas*.
sir d’être au monde. Avec Y a de la lumière chez l’voisin, la Cie Les Voisins s’amusera de la brièveté de la vie et de ces carrefours que l’on traverse. Au rythme effréné des musiques qui s’enchainent, entre projections vidéo et jeu d’acteurs, les personnages se racontent sans un mot et, 30 minutes plus tard, il est déjà temps de leur dire au revoir. Au programme aussi : une expo de Jan Goris dans l’église, des projections d’Olivier Sonck sur les façades dans le cadre de Mobile Dreams (voir page 12), une pétanque classique et lumineuse, une vente de produits locaux et un pique-nique villageois. Bonne nouvelle, chaque village s’ouvre aux voisins et chacun y est bienvenu ! > Caroline Dunski
* Halte aux Thuyas est un spectacle drôle et décalé qui prend les allures d’une conférence sur l’identité du territoire de la Province et de ses habitants. Les prochaines dates : 20 mai : Orp-Jauche (Place de Noduwez)
« Scène de villages » vise à mettre en valeur des lieux patrimoniaux et des espaces publics, tout en favorisant les rencontres entre habitants. Chaque rendez-vous aura sa touche.
24 juin : Jodoigne (Place de Jauchelette) 15 juillet : Perwez (Place de la Gare) 26 août : Ramillies (Place de la Gare) 9 septembre : Beauvechain (Place de Nodebais) 14 octobre : Hélécine (Place de Linsmeau) www.scenedevillages.be
Le 20 mai, c’est la Place de Noduwez à OrpJauche qui accueillera O!Boy, un quatuor a cappella qui chante l’Amour, la Vie et le plai-
Embarquez dans « The Starship » La thématique de la « lumière » est l’un des fils conducteurs de l’ensemble des activités proposées dans Scène de villages. La sculptrice Chloé Coomans a conçu The Starship, une œuvre monumentale qui illuminera les différentes escales et invitera le public à un voyage imaginaire. En prenant place dans sa soucoupe, on retrouve son âme d’enfant. Petits et grands adorent !
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> C. Du. espace-vie mai 2017 n° 271 l
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agenda 5/17 épinglé pour vous…
ve 12 et sa 13/5 à 20h, à Tubize / théâtre Le Roi Nu Le chapiteau des Baladins du Miroir s’installe à Tubize pour deux représentations de l’œuvre d’Evguéni Schwartz. Sous la direction de Guy Theunissen et Brigitte Baillieux, les comédiens de la troupe nomade offriront une interprétation résolument contemporaine de cette pièce en deux actes dont l’intrigue est inspirée de trois contes d’Andersen. 02 355 98 95–www.tubize-culture.be sa 13/5 à 15h15, à Virginal / balade contée et goûter Magic Wood Au départ de la Chapelle de Verre, deux souffleursconteurs emmèneront petits et grands à la table des sorcières, dans le petit Bois-des-Rocs, pour un voyage aux antipodes de nos contrées, avec le didgeridoo, un incroyable instrument de musique aborigène qui remonte à l’âge de la pierre. La balade est suivie d’un goûter crêpes sucrées à volonté ! www.chapelledeverre.be sa 13/5 à 20h15, à Braine-l’Alleud / théâtre Quiche toujours Zidani donne des conseils pour le ménage de printemps et c’est la révolution ! La comédienne vous propose un voyage à travers notre société sur fond de Diam’s, Georgette Plana et les Fashions Muslims. Pour elle, une chose est certaine, les droits des femmes (et des hommes !) ne devraient jamais s’arrêter aux frontières. Bref, une sorte de soirée TupperWives, mais pas desperate, dont vous ne sortez pas indemne, mais bien Aware ! 02 384 24 00–www.braineculture.be di 14/5 à 17h30, à Louvain-la-Neuve / musique Sieste acoustique avec An Pierlé & Friends La Ferme du Biéreau accueille Anne Pierlé, chanteuse ensorceleuse et pianiste douée, et vous invite à vous plonger dans la magie d’une sieste acoustique : tout proches du public, les musiciens se rencontrent pour un moment musical hors du temps, des styles et des contraintes, tandis que plongés dans une douce pénombre, les spectateurs sont invités à s’étendre et se détendre sur des tapis, coussins et transats pour goûter les échanges musicaux. 070 22 15 00–www.fermedubiereau.be
la crise. Sur scène, trois hommes ordinaires, trois pupitres. Guillaume Motte, Sébastien Valigna et Tommy Luminet se présentent face au public avec une étonnante et brillante simplicité. Ils expliquent ce que beaucoup d’entre nous ont du mal à comprendre : la crise de 2008, les subprimes, la spéculation boursière... avec autant d’humour que de créativité et d’intelligibilité. 02 354 47 66–www.centre-culturel-waterloo.be sa 20/5, à Noduwez / fête villageoise Scène de villages La place de Noduwez se fera festive et conviviale. Au programme : expos, pique-nique, animation musicale avec O!Boy, quatuor qui chante l’amour, la vie et le plaisir a capella, et théâtre avec Y a de la lumière chez l’voisin. www.scenedevillages.be du lundi 20 au di 28/5 à Wavre / animations Le Printemps des Libertés Concerts, expositions, spectacles, conférences, ciné-débats, ateliers, rencontres philosophiques… seront au rendez-vous pour une merveilleuse aventure citoyenne et humaine mêlant divers horizons sociaux, politiques ou philosophiques ! Avec « Des mots dans les arbres », de jeunes bénéficiaires d’Article 27 décoreront les troncs des arbres du centre-ville. 010 23 04 52 ou 010 23 04 57 du sa 6/5 au lu 5/6 à Braine-le-Château / exposition Témoins de guerre Cette exposition itinérante consacrée à la Guerre 14-18 retrace les éléments nationaux et internationaux de la Première Guerre mondiale. Elle décrit également des faits spécifiques et précis du Brabant wallon. 02 366 93 49–www.braine-le-chateau.org
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invitation Kunsten bo(!)s des arts
Journée festive Sept centres culturels de la périphérie bruxelloise dépassent les frontières communautaires pour organiser ensemble une journée festive, au cœur du bois de Hal. Au programme de cet évènement convivial : des concerts acoustiques, des spectacles, un bar avec des bières locales et un parcours d’artistes long de 4 km.
> Lundi 5 juin de midi à 18 heures Bois de Hal Évènement gratuit www.kunstenboisdesarts.be
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
ve 19/5 à 20h, à Nivelles / musique Concert orgue-harpe Deux instruments extraordinaires s’unissent dans un programme haut en couleurs. Avec des œuvres classiques, mais aussi d’origines et de périodes diverses, Robert Ferrière à l’orgue et Heleen Vandeputte à la harpe offriront un moment extraordinaire. 067 88 22 77–www.ccnivelles.be sa 20/5 à 20h, à Waterloo / théâtre T.I.N.A. (There is no alternative) La Cie Cassandre propose une brève histoire de
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invitation
portrait
Agréation P102024–Exp.–édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne–Bureau de dépôtt : Bruxelles
midi de l’urbanisme Le CoDT : ça donne quoi ?
> Bernard Paques Avocat, Conseiller d’État, chargé de cours à l’UCL et à l’ULg > Christian Radelet Fonctionnaire délégué au Service Public de Wallonie > Jérôme Snappe Responsable du service Urbanisme de Perwez
Vendredi 9 juin 2017 de 12h à 14h30 Ferme du Douaire 2 avenue des Combattants 1340 Ottignies
1er juin 2017 : le Code du Développement territorial (CoDT) entre en vigueur et remplace l’ancien Cwatup. Boîte à défis/boîte à outils, ce nouveau code veut répondre aux besoins de la Wallonie et de ses citoyens : soutenir l’essor démographique, lutter contre l’étalement urbain et encourager le développement économique. Le CoDT veut aussi faciliter les procédures administratives et assurer davantage de sécurité juridique. Mais au fond, qu’est-ce que le CoDT va réellement changer ? En quoi ce nouveau code va-t-il modifier les procédures administratives ? Quelles sont les nouvelles pratiques et dynamiques de travail mises en place ? Comment le CoDT traduirat-il au quotidien son objectif de conjuguer développement et aménagement du territoire ? Quel sera l’avenir de nos villes, de notre environnement et de nos paysages sous l’ère du CoDT ? Ce Midi de l’urbanisme vous propose de mesurer concrètement les impacts du CoDT à l’aune des réalités et des aspirations des citoyens. La trajectoire administrative d’un permis d’urbanisme, la mise en œuvre des délais de rigueur, les modifications de la valeur des outils de planification du territoire, l’annonce de projet, la consultation citoyenne, les modifications du plan de secteur sont quelques-unes des mesures qui seront explicitées par trois praticiens de l’urbanisme et du droit. Trois acteurs, trois points de vue, trois savoir-faire pour appréhender et décoder le CoDT, au carrefour de la continuité et du changement.
Inscriptions obligatoires avant le 2 juin m.urbanisme@ccbw.be 010 62 10 53 Tarif : 5 euros (sandwich et boissons compris)
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