Belgique - België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre
197 261 mai 2016 2009 décembre mensuel mubw.be
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
(3/6) L’impact des grands quartiers de demain Mont-Saint-Guibert étend son pouvoir d’attraction
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LOUVAIN-LA-NEUVE A Des A potagers s’invitent sur les terrasses
EURBANISME SDonner une couleur à
votre ville ou votre rue
CULTURE CULTUREBW BW Kunsten Bo(!)s des Arts L Ouvrir les frontières
Vous aussi vous vous interrogez sur ce que le monde nous
sommaire
édito
De l’ordre du possible réserve demain ? Mais surtout, vous êtes certain qu’il existe des solutions aux crises écologique, économique et sociale ?
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En deux mots
Et même mieux, vous êtes déjà engagé, en tant que citoyen
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Dossier Mont-Saint-Guibert étend son pouvoir d’attraction
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Interview de Jean-Marie Lechat « Un manque de dialogue entre l’UCL et les habitants »
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Environnement Les potagers s’invitent sur les terrasses
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Urbanisme Donner une couleur à votre ville
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Environnement Un verger conservatoire pour préserver le terroir
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Fête des voisins Kunsten Bo(!)s des Arts, la culture pour ouvrir les frontières
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Traditions villageoises Le Professeur Gasteropidus et la Nuit des voleurs
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Festival musical L’Amour en Vers toujours plus vert
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Midi de l’urbanisme Et demain, en Brabant wallon ?
pour faire bouger et avancer les choses ? La Maison de l’urbanisme a lancé il y a quelques semaines un appel à témoignages. Nous cherchions des Brabançons convaincus que le changement est possible. Et vous êtes nombreux, très nombreux à rejoindre ce vaste mouvement des initiatives citoyennes ! Nombreux aussi à ne pas avoir attendu de voir le film Demain pour apporter votre pierre à l’édifice. Si l’idée d’encourager, de connaitre, de participer à ces initiatives citoyennes brabançonnes en lien avec l’aménagement du territoire (puisque c’est de cette thématique dont traite la Maison de l’urbanisme) vous intéresse, notez le rendez-vous du 19h de l’urbanisme, le 26 mai prochain (voir page 16). Il est essentiel de montrer qu’il existe des réponses à nos questions. > Catherine Vandenbosch
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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, S. Evrard Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : X. A.
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en deux mots
Le Grand Prix d’Architecture est en vente L’Union wallonne des Architectes annonce la sortie de l’ouvrage consacré au troisième Grand Prix d’Architecture de Wallonie. À travers 150 pages richement illustrées, ce livre reprend l’essentiel de l’architecture wallonne sortie de terre ces cinq dernières années. L’édition 2015 du concours a regroupé près de 200 projets en 4 catégories : l’habitat individuel, l’habitat collectif, le non résidentiel et l’espace public & ouvrage d’art.
300 Le subside, en euros, qu’octroiera la
Deux nouveaux sites Natura 2000 en Brabant wallon Le Gouvernement wallon a adopté les projets d’arrêtés de désignation de 59 sites Natura 2000. Ces 59 arrêtés couvrent une surface totale de 60 525 ha qui se répartissent sur 89 communes. Ils rejoignent les 89 sites déjà existants du réseau Natura 2000. En Brabant wallon, on retrouve les sites de la Vallée de la Nethen à Grez-Doiceau (194 ha) et de la Vallée de la Dyle à Ottignies (304 ha).
Commune de Tubize à ses habitants qui souhaitent réaliser des travaux pour protéger leur maison contre les dégâts des eaux, comme la pose de clapets anti-reflux d’eaux usées ou des travaux de rehaussement de soupirail.
Première wallonne : un Proxibus intercommunal C’est une première en Wallonie : un Proxibus intercommunal desservira désormais les communes de Chastre, Mont-SaintGuibert et Ottignies-Louvain-la-Neuve. Son moteur s’allumera en septembre. Il partira de la maison communale de Chastre avant de mettre le cap sur Noirmont, Saint-Géry, Gentinnes, Villeroux, Hévillers, la gare de Mont-Saint-Guibert, l’Axisparc, le Lycée Martin V, pour arriver à l’antenne de Lauzelle de l’Athénée royal Paul Delvaux. Le tout, en 30 minutes.
Concours : mettez votre jardin en avant Le Gal Culturalité vient de lancer le concours « Jardins naturels en Hesbaye brabançonne ». Il vise à mettre en avant la diversité des jardins naturels que les citoyens de cette région ont créé et entretenu. Clôture des inscriptions le 27 mai. Un jury visitera début juin les différents jardins. La remise des prix est prévue le 9 octobre.
« Il y a encore des déchets dans la Dyle mais s’ils peuvent diminuer d’année en année, je m’en porterai vraiment beaucoup mieux. » Luc Gillard, échevin de l’Environnement à Wavre.
> Wavre s’est doté d’un plan de remembrement urbain pour redynamiser le centre-ville. Des ateliers citoyens seront également organisés pour réfléchir au devenir de la cité. > Le projet Cour-Saint-étienne en transition est en train de voir le jour. Infos : 0498 06 57 31
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dossier
Série (3/6) L’impact des grands quartiers de demain en Brabant wallon
Mont-Saint-Guibert étend son pouvoir d’attraction Les papeteries de Mont-Saint-Guibert sont en train d’être transformées en un quartier résidentiel de 285 logements. Ce qui va élargir l’attractivité du centre local. Les principaux impacts concernent la mobilité. Des solutions devront être trouvées pour que les voiries absorbent ce nouveau charroi.
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e papier kraft semble bien loin. Il n’y a étienne. On y retrouvera des immeubles à d’ailleurs plus aucune trace de ce gloappartements et des maisons quatre farieux passé industriel. Le site des anciennes çades. La première phase concerne 60 stupapeteries de Mont-Saint-Guibert est en dios et appartements et 47 emplacements profonde mutation. S’il est resté à l’état de de parking en sous-sol. Deux espaces pour chancre pendant plus de vingt ans, il connait des PME de même qu’une supérette et un aujourd’hui un semblant de nouveau visage. grand parc sont également prévus. L’invesExit les grands hangars industriels synotissement s’élève à 60 millions d’euros. nymes, à l’époque, d’activités économiques Ce projet d’envergure est loin de ressemflorissantes. Exit aussi les 16 500 m2 de bâtibler aux deux projets que nous venons de ments et les 2,5 ha de dalles en béton. Place présenter dans ces pages dans le cadre de désormais à un site dégagé qui attend les notre série. à savoir les papeteries de Gen285 logements qui seront construits « Il y aura une extension du en trois phases d’ici 2020. Les precentre d’attractivité de la commières pelleteuses mune depuis la gare. Ce projet sont d’ailleurs enn’est pas une révolution mais trées en action il une évolution. » y a quelques semaines. Au fil du temps, Mont-Saint-Guibert tourne donc douceval et Court Village, à Court-Saint-étienne. Il ment la page de ses activités industrielles. ne s’agit pas d’un quartier mixte multipliant Les anciennes papeteries locales sont les fonctions et qui va déplacer l’attractivité désormais de l’histoire ancienne. Et d’ici de la commune vers un nouveau noyau urquatre ans, seul un buste du fondateur Aubain. Point de volet commercial non plus ou guste Lannoye permettra aux plus jeunes de bureaux. Il s’agit uniquement ici de dévede relier le site avec son passé. Même le lopper du résidentiel. « Ces projets ne sont nom n’a pas été conservé par le promoteur en effet pas comparables, précise Jean-Luc Ginkgo, un fonds spécialisé dans la revaloriSon, chargé du développement du projet par sation de sites pollués qui a racheté cet esle biais de sa société REIM. Nous sommes pace en 2011. Les Jardins de l’Orne, du nom dans une dynamique différente. » de la rivière qui traverse les lieux, doivent Ce qui signifie que l’impact sur l’environnerevitaliser un site laissé à l’abandon pendant ment et sur le quotidien de la commune et vingt ans et lui donner un nouvel éclat. des habitants de Mont-Saint-Guibert sera plus modéré. L’entité est située à quelques Profiter de l’interêt de Loukilomètres de Louvain-la-Neuve et profite vain-la-Neuve de son attractivité. Son avantage : un marLe terrain s’étend sur dix hectares, à cheché immobilier encore relativement accesval sur Mont-Saint-Guibert et Court-Saintsible (1 500 euros/m2 en moins qu’à Louvainespace-vie mai 2016 n° 261 l
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Carte d’identité Superficie : 10 ha Nombre de logements : 285 Commerces : 2 Fin des travaux : 2020
la-Neuve). Ce qui fait que les projets se multiplient aux quatre coins de la commune. « Cette multitude de projets diminue la pression que pourrait entrainer ce réaménagement, précise Philippe Evrard, bourgmestre de Mont-Saint-Guibert. Il y aura une extension du centre d’attractivité de la commune, qui ne sera plus uniquement autour de la gare. Ce projet n’est pas une révolution mais une évolution. »
Premier quartier wallon à être certifié BREEAM L’impact sera avant tout visuel pour les riverains, avec une nette amélioration du cadre de vie. Des bâtiments de vingt-sept mètres de haut seront remplacés par des immeubles à appartements ou des habitations. Une coulée verte avec un chemin piétonnier et cycliste traversera également le site. « Nous avons également demandé au promoteur qu’il remette la rivière à ciel ouvert, de manière à valoriser cet espace », note Philippe Evrard. Du côté de Ginkgo, on met en avant la volonté de combler les manquements locaux. « Il y a par exemple la volonté d’offrir une place de village qui manque cruellement dans l’entité, explique Jean-Luc Son, dont le quartier a reçu la certification environnementale BREEAM Communities, une
méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments, avec la mention excellente, une première en Wallonie. Cela permettra d’y accueillir un marché, un marché de Noël ou encore une manifestation scoute. Des espaces de vie qui permettront de se retrouver. Mais l’ambition n’est pas de recréer une centralité. » Le principal impact concernera la mobilité. L’étude d’incidence a relevé que le village de Beaurieux sera impacté, principalement le matin. L’adaptation des chicanes devrait fluidifier la circulation. L’échangeur entre la N4 et la N25 est également un frein, entrainant un trafic de transit. Une solution globale est donc attendue. > Xavier Attout
Historique Les papeteries de Mont-Saint-Guibert sont une filiale des papeteries de Genval. Elles ont été fondées dans les années 1920. Elles étaient spécialisées dans la production de papier blanc et de papier kraft. Un procédé qui n’a laissé qu’une pollution légère sur le site. Sa fermeture date des années 1970.
Voici le futur visage des Jardins de l’Orne. Un quartier où la durabilité sera mise en avant. @ X. A.
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interview
« Une nouvelle centralité va se développer » Dees.
Ux Ca ! > Christian Radelet, Fonctionnaire délégué
Philippe Evrard est bourgmestre de MontSaint-Guibert.
> Ce nouveau quartier va-t-il bouleverser les équilibres ? Il s’agit du plus important projet de notre commune mais il faut en effet relativiser sa portée. à quelques dizaines de mètres de là, un autre projet – le Christ du Quéwet et ses 165 logements – est presque aussi grand. Il y en a encore d’autres. Le centre est en mutation. Les friches disparaissent les unes après les autres. La prochaine mandature sera consacrée au site des Brasseries. > Mais quelles conséquences auront ces deux grands projets ? Ils vont surtout étirer le centre de la commune vers la gare et vers le Collège Saint-étienne des Hayeffes. Cela va donc en effet quelque peu bouleverser les équilibres. Une nouvelle centralité va se développer, sous forme de triangle. > Quels seront les principaux impacts de ce nouveau quartier ? La mobilité avant tout. L’étude d’incidence a analysé la question. La majorité des flux se dirigera vers le hameau de Beaurieux, situé à Court-Saint-étienne. Le promoteur a prévu un budget pour fluidifier la circulation entre le site et la nationale 25. > Les véritables gagnants ? C’est une opération win-win-win entre le promoteur, la commune et les habitants. La commune va par exemple recevoir une crèche de 36 places et un pont va être réaménagé, comme charge d’urbanisme. En se passant de cette friche, Mont-Saint-Guibert va y gagner en qualité de vie. Pour les habitants, la valeur de leur bien immobilier va augmenter de 10 à 20 % sans rien faire. Alors que le promoteur aura un retour sur investissement intéressant. Enfin, il est à noter que l’impact environnemental se sera nettement amélioré. > La pression immobilière est importante sur Mont-Saint-Guibert. La commune arrive-t-elle à saturation ? Depuis le début de la législature, en 2012, nous avons déjà refusé près de 500 logements. Nous ne pouvons tout accepter. La commune arrive doucement au seuil maximum d’acceptation par rapport à la qualité de vie que nous souhaitons maintenir.
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> Propos recueillis par X. A. espace-vie espace-viejuillet mai 2010 2016 n° 203 261 l
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urbanisme
Plusieurs communes vendent leur foncier pour développer des projets divers
Les terres agricoles brabançonnes changent de main Perwez, Incourt et Grez-Doiceau ont décidé de vendre leurs terres agricoles pour financer des projets sociaux. Une tendance qui se déploie pour trouver des recettes nouvelles. La fondation Générations.Bio souhaite que les maraichers bio soient privilégiés lors de la vente de ces terres.
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Recul des exploitations agricoles Le constat n’est pas neuf mais se répète année après année : le nombre d’exploitations agricoles diminue chaque année. On en recensait 1 027 en 2015. Une inexorable diminution en Brabant wallon, liée à la pression exercée sur ce métier difficile et à une urbanisation en hausse complexifiant les activités. Notons que selon les derniers chiffres du SPF Finances, il n’y aurait plus aucune ferme à La Hulpe, Rixensart et Waterloo. Soit trois des communes les plus denses de la région et où les prix de l’immobilier sont au plus haut. Pour le reste il est à noter que la superficie agricole totale ne suit pas la même courbe. Le nombre d’hectares dédiés à l’agriculture se maintient (63 919 ha, soit 4 000 de moins en 20 ans). Ce qui signifie que nous assistons à un phénomène de concentration des exploitations.
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> X. A. espace-vie mai 2016 n° 261 l
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ouze hectares pour Perwez, quinze pour Incourt et une superficie encore inconnue pour Grez-Doiceau. La coïncidence est étonnante. Plusieurs communes de l’est du Brabant wallon liquident actuellement une partie de leur patrimoine foncier pour renflouer leurs caisses. Les terres agricoles semblent être la solution la plus appréciable pour développer des projets sociaux. Il faut dire que cet actif n’est pas vraiment le plus rentable dans le portefeuille immobilier d’une commune. Et que s’en débarrasser ne suscite gère de vagues car sa gestion n’est pas la vocation première d’une administration communale. « Cette vente s’inscrit dans un besoin d’avoir des liquidités à court terme, explique la présidente du CPAS de Perwez, Anne Van der Vaeren. Cette manne financière doit servir à financer divers projets sociaux, de même que l’aménagement d’un logement public. » Notons que le CPAS dispose d’un étonnant patrimoine foncier de terres agricoles. Il a hérité en 1914 - par le biais du bureau de bienfaisance d’Orbais - de près de 255 hectares légués par Hippolyte-Isidore Trémouroux, l’ancien châtelain d’Odenge. Un patrimoine qui a peu évolué depuis lors. Ces terres agricoles – qui sont toutes liées par un bail à ferme – sont mises aux enchères jusqu’au 31 mai. Le prix souhaité est de 35 000 euros/hectare. à Incourt, la donne est similaire. Une vente de quinze hectares sera lancée dans les prochaines semaines pour financer divers projets sociaux. « Ces terres n’ont aucune utilité alors que nous avons d’importants projets dans les cartons » explique le président du CPAS d’Incourt, Benoit Malevé. Incourt dispose encore de près de 70 ha dans son portefeuille.
Il devrait continuer à s’alléger dans le futur. Ces deux exemples illustrent en tout cas une tendance qui est en train d’apparaitre dans les communes agricoles de l’est du Brabant wallon. « Rien n’est programmé à court-terme mais ce n’est pas exclu d’y recourir dans le futur, précise de son côté le bourgmestre de Beauvechain, Marc Deconinck, entité qui dispose d’une centaine d’hectares. Une commune n’a aucun intérêt à conserver des terres. D’autant que les locations ne rapportent pas grand chose. Il s’agit simplement de bonne gestion. »
Donner la priorité aux petits agriculteurs bio ? Dans ce contexte, la fondation Générations.Bio lance un appel aux élus pour qu’ils cèdent en priorité ces terres agricoles à des jeunes maraichers ou agriculteurs bio de la région. Une manière d’offrir des opportunités d’emploi à cette filière et de leur donner un accès à la terre. « La demande des consommateurs en produits bio augmente sans cesse, explique Carl Vandoorne. Pour répondre à cette explosion, nous devons importer des légumes et viandes de France, des Pays-Bas, d’Italie, d’Autriche. Ce n’est pas normal. Favoriser des petits maraichers qui n’ont pas accès à la terre est un projet social qui est, de plus, créateur d’emplois. » Une idée qui, si elle est saluée par les politiques de Perwez et Incourt, semble toutefois difficile à concrétiser sur le terrain vu que la majorité des terres sont liées par un bail à ferme. > Xavier Attout
interview
Jean-Marie Lechat tire le bilan des développements urbanistiques à LLN
« Relancer le dialogue entre l’UCL et les habitants » Jean-Marie Lechat a été responsable de
L’ex-responsable du développement urbain de l’UCL pose un regard critique sur l’évolution urbanistique de Louvain-la-Neuve. Dans son dernier ouvrage, il évoque les bons et mauvais choix. Et relève le fait que la participation citoyenne ne fait plus partie des grands projets.
U
ne réédition d’un ouvrage publié en 2004 par Jean-Marie Lechat vient de sortir de presse. Louvain-la-Neuve, trente années d’histoires, publié par les éditions Academia, a été agrémenté d’un chapitre supplémentaire (32 pages évoquant les derniers développements de cette cité universitaire). Une constatation : si les années passent - il a 84 ans - le regard reste vif. Responsable de la promotion urbaine à l’UCL de 1974 à 1997, soit l’un des « pères » de Louvain-la-Neuve, cet habitant de Bierges reste un acteur attentif de la vie néo-louvaniste. Vous écrivez notamment dans le chapitre supplémentaire, le douzième, que Louvain-la-Neuve a perdu son âme. Comment l’expliquez-vous ? En tant que vieux gardien des légendes, je remarque que l’Université catholique de Louvain ne pratique plus la participation des habitants aux projets de développement de Louvain-laNeuve. Or, cela a été un maillon essentiel de son évolution au fil des années. Il y a toujours eu un dialogue permanent avec les habitants. Cette participation citoyenne fait partie de l’ADN de la ville. Je suis donc étonné de voir se détériorer l’état des relations avec l’Association des habitants et l’AGL (l’Assemblée générale des étudiants). Avez-vous des exemples concrets ? Le plus criant est le début du chantier du parking RER. Voilà un projet majeur qui a été lancé dans le dos des habitants. C’est inconcevable. Tant la SNCB que l’UCL n’ont pas bronché. En fait, de partenaires, les habitants sont devenus des adversaires. C’est une erreur politique majeure. Quel a été le moment clé de cette évolution ? Il est plus facile pour l’UCL d’aller directement voir un ministre et d’obtenir un feu vert, avant d’ensuite présenter le dossier à la commune puis, in fine, aux habitants. C’est ce qui provoque une certaine contestation car les habitants ne sont plus associés aux projets. De 1972 à 1997, nous faisions exactement l’inverse. Les relations entre l’UCL et la Ville se sont-elles détériorées ? Je pense bien. L’UCL prend souvent les responsables politiques
la promotion urbaine de 1974 à 1997. Il est aujourd’hui à la retraite.
communaux de haut. C’est une position quelque peu suicidaire. Certains affirment que Louvain-la-Neuve est désormais aux mains des promoteurs. Vous partagez ce point de vue ? Je pense que ce n’était pas le cas jusqu’en 2000 et que, depuis, cette situation a fortement évolué. Les dirigeants de l’UCL réfléchissent d’une manière beaucoup plus pragmatique. Je ne critique pas ce qu’ils font mais la manière d’y arriver. L’Inesu, le bras de l’immobilier, semble guidé par d’autres intérêts, plus financiers. Quel sera le devenir de Louvain-la-Neuve une fois que l’on aura atteint les limites de la densification à l’intérieur de ses rocades ? Nous ne pouvons pas déborder l’urbanisation au-delà. Sinon Louvain-la-Neuve risque de perdre son caractère piétonnier. C’est de cette manière qu’elle a été créée. Un des enjeux actuels est d’ailleurs de gérer la masse de voitures qui pénètre dans Louvain-laNeuve. Nous revenons presque à des conflits qui étaient latents lors de sa conception. La limite de 35 000 habitants ne peut en tout cas être franchie. Il y a quand même eu des choses positives en matière de développements urbains... Oui, bien évidemment. Le parking RER est une bonne chose alors que le futur quartier résidentiel Courbevoie sera un plus pour la ville. Le complexe résidentiel et hôtelier haut de gamme construit par Eckelmans à côté de l’Aula Magna n’est pas inintéressant : il a toujours manqué d’un hôtel de qualité. Et la mise sur pied d’un Community Land Trust est plus que nécessaire. Louvain-la-Neuve a un problème démographique important. Les habitants entre 30 et 50 ans ne peuvent plus y habiter, vu les prix.
« La participation citoyenne fait partie de l’ADN de la ville. »
> Propos recueillis par Xavier Attout
Louvain-la-Neuve : trente années d’histoires ,
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de Jean-Marie Lechat, éditions Academia - 35 euros espace-vie mai 2016 n° 261 l
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environnement
Les potagers s’invitent de plus en plus sur les terrasses de Louvain-la-Neuve
« Avoir une petite touche de campagne en pleine ville » Les légumes en ville, c’est l’effet de mode du moment. Que ce soit au bord des routes, sur les toits ou terrasses. Le concept d’agriculture urbaine se développe aussi à Louvain-la-Neuve. Même chez les étudiants. Si l’autosuffisance alimentaire ne sera pas atteinte, il s’agit déjà d’un pas en avant.
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rois fois un mètre carré de potagers portables installés sur une terrasse surplombant une petite place néo-louvaniste, la place Sainte-Barbe. Mais des dizaines de variétés de légumes et herbes aromatiques. On y retrouve basilic, échalote, betterave rouge, fraisier, persil, citronnelle, absinthe, tomate, haricot, romarin, fenouil ou encore chou-fleur. Et on en oublie. De quoi dépanner allègrement en cas de nécessité. Nous voici donc en plein cœur de Louvainla-Neuve, au beau milieu des étudiants et des chercheurs. Le contraste est étonnant entre la richesse de cet espace verdoyant et un environnement plus qu’urbanisé. Ce potager particulier est le fruit d’un projet expérimental lancé il y a trois ans au sein du CREAT, le centre de recherches et d’études pour l’action territoriale de l’UCL, par Jean-François Paquay, dessinateur et cartographe au quotidien et féru d’agriculture urbaine. Il vise à étudier la mise en place d’une agriculture dans les espaces publics. À l’heure de tirer un premier bilan, les trois portagers (des potagers portables à partager) fonctionnent aujourd’hui à plein régime. « Il s’agit en fait de trois structures en bois distinctes, comprenant chacune neuf petits paniers, explique celui qui entretient un grand – et splendide, disent les connaisseurs – potager à Maransart. On peut y mettre tout ce que l’on veut. J’ai toujours été passionné par ces questions. Après quelques essais ces dernières années, nous avons donc créé une sorte de petit laboratoire sur la terrasse du CREAT. »
Une aventure collective pour toute l’équipe du CREAT
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Lancé en 2013, le projet connait un certain succès. Les légumes et autres herbes aroespace-vie mai 2016 n° 261 l
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matiques poussent allègrement. « Il faut dire que la terrasse et les balcons du bâtiment Vinci sont idéalement situés, exposés plein ouest. » Un projet qui s’est transformé au fil du temps en véritable expérience collective. « Une belle aventure en effet. Il s’agit d’un projet collectif puisque les membres du CREAT y participent, entretiennent les potagers et profitent de l’un ou l’autre légume en cas de besoin. Nous avions vraiment la volonté d’expérimenter et de mettre en pratique des principes du développement territorial durable. Nous avons également pu collecter des informations sur le bâtiment et la possibilité d’installer un potager : pluviomètre, chaleur, ensoleillement et orientation. Enfin, ce « portager » a vraiment créé du lien dans l’équipe. Il y a une certaine fierté d’y cueillir ses tomates ou autres herbes aromatiques. »
Un guide du portager édité mais pas encore diffusé Cette initiative a permis de tirer quelques enseignements sur la manière d’aménager un potager urbain. Le but, dans un premier temps, n’étant pas de viser la reproductibilité du modèle mais bien d’analyser la manière de procéder et de donner une marche à suivre à la communauté universitaire. Dans cette optique, un bel ouvrage, très bien illustré par Nicole Dalebroux, a été écrit sur le sujet par Dominique Costermans, en suivant les judicieux conseils lancés par Jean-François Paquay. Il s’agit en quelque sorte d’un « Guide du portager ». On y retrouve toutes les recommandations en matière d’emplacement, d’accessibilité (proche d’un point d’eau), de résistance (max 300 kg/m2), de chaleur, de choix des
Jean-François
conteneurs, etc. « J’ai confectionné moimême les portagers, explique Jean-François Paquay. La structure en bois a été achetée dans un commerce et j’ai fabriqué moi-même les bacs en grillage plastifié. Ce qui permet de les déplacer où l’on veut. Il y a seulement 20 à 25 cm de terre avec, juste en dessous, une couche de granulés d’argile expansée. »
La délicate percée de l’agriculture urbaine
n’est pas pour cela qu’il faut négliger les initiatives en la matière. Ces expériences ont l’avantage de rapprocher le producteur du consommateur, de proposer des produits de qualité et de réduire les coûts de l’alimentation. La vertu d’un potager en ville réside aussi dans la réconciliation de ses usagers avec le rythme du travail et des loisirs productifs, celui des saisons et du cycle de l’eau. » > Xavier Attout
Si cette expérience a été développée dans un espace bien déterminé, de plus en plus de projets voient le jour en Brabant wallon et ailleurs. Que ce soit les bacs à légumes dans l’espace public, l’occupation végétale des toits ou encore les potagers collectifs. « La Belgique n’est pas vraiment concernée par l’agriculture urbaine à grande échelle, vu que nous n’avons en moyenne que six mois de période d’ensoleillement. Mais ce
s Paquay a lancé il y a trois ans ce concept de portager. Il en récolte aujourd’hui les fruits. © X.A.
Une première formation en agriculture urbaine La faculté de Gembloux Agro-Bio Tech a lancé en janvier 2016 une formation continue en agriculture urbaine et périurbaine. Une première. Elle vise à former et à mettre à disposition de la filière de l’agriculture urbaine des experts capables d’appréhender les bénéfices économiques, écologiques et sociaux de l’agriculture en ville et en périphérie urbaine. Elle s’adresse aux professionnels de l’immobilier, de l’aménagement des espaces urbains et de l’environnement. L’idée est que, à terme, ils connaissent les atouts et contraintes de l’agriculture urbaine et les techniques employées. Le module de formation s’étend sur 7 mois. Infos : www.gembloux.ulg.ac.be
Des étudiants lancent « Garden Network » L’aventure « Garden Network » a commencé sur un balcon, au printemps 2015. Après avoir vu le documentaire En quête de sens, précurseur du film Demain, Antoine-Alexandre André, William Gyselynck, les frères Jean et Matthieu d’Ursel ont fait des recherches pour voir ce qui marchait bien en termes d’agriculture urbaine. Avec une double palette, ceux qui deviendront ingénieur en gestion, ingénieur architecte, professionnel du marketing ou encore bio-ingénieur ont construit un potager vertical qu’ils ont placé sur la petite terrasse de leur kot, en plein centre de Louvain-la-Neuve. Idéalement orientée pour y faire pousser légumes et herbes aromatiques, elle est à peine réduite par la présence de l’ingénieux système. « Cela prend très peu de place. Le potager mesure 20 centimètres de profondeur sur un mètre de largeur et nous avons deux m2 de surface agricole, explique Jean. Ils y cultivent de quoi agrémenter les menus qu’à tour de rôle, chacun concocte pour ses « co-koteurs ».
Des potagers pour tous Ayant trouvé l’expérience concluante, les comparses se sont mis en tête de la propager en proposant de construire des potagers verticaux pour toute personne désireuse d’en acquérir. Un mercredi d’avril, ceux qui ont passé commande étaient invités à un premier « crowbuilding » pour le construire de leurs propres mains. Conseils, aide, matériel et matériaux – palettes, toile géotextile, tuyaux flexibles – leur étaient fournis par les fondateurs de « Garden Network », la communauté étudiante néo-louvaniste qui propose « l’agriculture urbaine pour les étudiants, par les étudiants ». « Le grand point positif de cette journée vient des rencontres qu’on a pu faire, s’enthousiasme Jean. La communauté s’agrandit et on est appelé à se revoir. On ne se contente pas de livrer le potager sans suites. Notre page Facebook crée une communauté pour le partage de conseils et d’expérience. » > Caroline Dunski
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urbanisme
L’Université de Liège a mis au point un outil qui analyse la couleur des façades
Donner une couleur à votre ville ou votre rue Gris, brun ou rouge ? La couleur des matériaux choisis pour une habitation est contrainte par des règlementations strictes. Il existe toutefois une part de subjectivité dans les décisions. Pour y répondre, un chercheur propose une méthode de caractérisation de la couleur dominante d’une rue ou d’un quartier.
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es tuiles aux teintes de rouge, brun ou gris foncé pour le toit, des briques rouges, noires ou grises pour la façade. En matière de couleur, on ne peut pas dire que le choix pour habiller votre habitation soit réellement exhaustif. Ce qui n’est pas plus mal, diront certains. La couleur de nos villes et villages est le plus souvent balisée par des règlements communaux d’urbanisme. Une manière d’avoir une certaine harmonisation du bâti et de son environnement. Reste que ce choix de couleurs par l’administration locale est parfois sujet à des appréciations subjectives. Ce qui peut poser quelques problèmes. Un jeune chercheur de l’Université de Liège, Luan Nguyen, s’est intéressé à cette question et a mis en place une méthode standardisée et objective de caractérisation de la couleur dominante d’une maison, d’une rue, d’un quartier ou d’une ville. De quoi mieux
cerner l’importance et les tendances en milieu urbain. « Cela permet notamment de savoir quelle est la couleur dominante de nos villes, explique Luan Nguyen, qui finit sa thèse sur le sujet au département ArGenCo de la Faculté des Sciences appliquées de l’ULG. Le problème de notre règlementation actuelle est qu’elle est plus ou moins contraignante selon les villes et les quartiers, et qu’elle impose le plus souvent une palette de couleurs, voire une seule couleur. Et c’est cette indécision liée à la caractérisation de cette couleur qui est un problème. Quand, avant d’entamer un nouveau chantier, on doit choisir une brique, on nous impose par exemple une teinte rouge, brun ou gris clair. Les termes restent assez vagues, littéraires, et sujets à l’appréciation de chacun. Et quand on se rend avec notre échantillon devant l’agent communal, il peut très bien estimer que notre brique tend vers
le brun, alors qu’elle était rouge à nos yeux. » Sans parler du fait que cela dépendra également de l’éclairage de la pièce ou qu’un échantillon ne permet pas toujours de prendre conscience de la couleur sur un ensemble.
Éviter la subjectivité Le chercheur liégeois a relevé que ces règlementations plutôt vagues entrainent une série d’imprécisions. Sans oublier que les outils utilisés habituellement n’étaient pas satisfaisants (charte colorimétrique ou colorimètre). D’où l’idée de proposer une méthode de caractérisation de la couleur, qui permet d’aider les administrations communales. Des tests seront en tout cas lancés en 2017 dans certaines communes. « Il y a un réel intérêt pour cet outil dans les communes. Nous devons encore le finaliser mais les perspectives sont énormes. » > Xavier Attout
Liège voit la vie en quatre couleurs
© X. A.
Luan Nguyen s’est intéressé à quatre types d’aires
tournée vers le gris. Dans le cas des cités ouvrières,
urbaines : les centres historiques, les quartiers
où des types de construction standardisées aux
résidentiels périurbains, les quartiers ouvriers et les
règlementations contraignantes se répètent, nous
zones commerciales. Ce qui a permis de déterminer
observions des dominances de rouge brun ou de
des couleurs dominantes pour chaque aire.
jaune canari. » Des observations qui permettent
Un premier test a été effectué par le biais de 2 000
notamment de relever l’homogénéité d’une ville.
prises de vue (à la même heure, avec le même
« Ma crainte, en utilisant un tel outil pour contraindre
appareil et la même luminosité) sur une aire
des normes colorimétriques, serait la mise en place
déterminée, d’une même rue. La brique de chaque
d’une règlementation trop stricte, qui rigidifierait les
façade a été analysée. Et une couleur dominante
villes au niveau des couleurs et qui en contraindrait
en est ressortie suite à un passage par un outil
les évolutions. Mais on pourrait très bien établir
graphique. La seconde étape a été de trouver
que tel quartier est caractérisé par un intervalle de
la couleur type qui unifie toutes ces façades.
couleurs compris entre tel et tel degré et interdire
« Quelques tendances ont pu être dégagées,
d’en sortir. On veut maintenir une cohérence
explique le chercheur. La distribution dans un
mais en ayant une ville polychromatique. »
zoning commercial, par exemple, s’éloignait d’une
> X. A.
rue classique pour délivrer une palette davantage espace-vie mai 2016 n° 261 l
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Un verger conservatoire pour préserver le terroir
environnement
Le plus vaste verger conservatoire du Brabant wallon s’étend sur 5 hectares
Le verger conservatoire de La Hulpe, au cœur du domaine Solvay, fête cette année ses dix ans. Il comprend plus de 200 variétés d’arbres différentes. Dont de nombreuses anciennes qui viennent de nos régions. Un véritable musée en plein air pour ne pas oublier certains arbres fruitiers.
M
© Domaine Solvay
iel de Waterloo, hâtive de Rosières, Franc Rixensart ou encore reinette de Grez-Doiceau. Le patronyme des variétés du verger conservatoire de La Hulpe fleure bon l’évasion. Implanté au cœur du Domaine Solvay, entre la Fondation Folon et le parking Gaillemarde, ce verger est le plus grand du Brabant wallon. Il compte 400 arbres de 204 variétés différentes. Une décennie que ces variétés tentent de diversifier la biodiversité locale. La production reste toutefois mineure. Juste de quoi satisfaire le gosier de quelques habitués et des 1 500 visiteurs qui se pressent une fois par an, en octobre, à la Fête annuelle du verger. L’occasion d’ouvrir les clôtures de ce verger et d’expliciter la démarche qui fait aussi office de pâturage. Les vergers conservatoires sont en tout cas à la mode. L’idée du retour aux sources comprend de plus en plus d’adeptes. à La Hulpe, le plus grand du Brabant wallon et l’un des plus vastes de Wallonie, l’initia-
tive a démarré en 2006. Il est alors imaginé de créer un véritable réseau de vergers conservatoires à l’échelle de toute la Région, où information et bonnes pratiques s’échangeraient. L’initiative comprenait également un volet économique. « Ce projet est malheureusement tombé à l’eau, faute de subsides, précise le directeur du Domaine Solvay Olivier Vanham. Mais nous avons quand même maintenu l’idée de lancer un verger. Car si nous avons une mission de préservation et de conservation, il y a aussi un volet sensibilisation. Il s’agit donc d’un bel outil pour faire découvrir ces grands principes aux écoles de la région. »
Le public s’y presse Ce verger n’a pas été implanté là par hasard. Il est le fruit d’un choix de la famille Solvay, à l’époque propriétaire des lieux, qui désirait, comme bon nombre de familles de nobles de l’époque, disposer d’un verger. Les arbres ont donc été minutieu-
sement alignés tous les dix mètres, selon un plan établi il y a plusieurs décennies. En 2006, quand l’asbl gestionnaire du domaine Solvay a décidé d’implanter un verger conservatoire sur cette zone de 5 hectares, elle a donc bien évidemment repris le même canevas. « C’est le plus approprié, explique Michel De Ghendt, qui veille sur l’entretien du domaine. D’autant que nous sommes également dans un site classé. Arbres anciens et nouveaux se côtoient. La qualité de la récolte ne permet par exemple pas de produire du jus de pommes en grande quantité, mais ce n’est pas l’objectif. Il s’agit d’un espace de qualité qui permet de compléter l’offre du domaine. Il ne demande pas beaucoup d’entretien et n’est pas ouvert pendant l’année au public. Mais il suscite un grand engouement quand on abaisse les barrières. » > Xavier Attout
Ajoutons qu’il existe un autre verger conservatoire en Brabant wallon, à Villers-la-Ville.
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culture BW
Une « Journée des voisins » par-delà la frontière linguistique
Kunsten Bo(!)s des Arts la culture pour ouvrir les frontières Le 29 mai, Flamands et Wallons sont invités à la Fête des voisins dans le Bois de Hal. « Kunsten Bo(!)s des Arts » est un des 22 projets retenus dans le cadre de l’Accord culturel entre la Communauté flamande et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
C
ela faisait des années que Luc Schoukens, directeur du Centre culturel d’Ittre (CLI), Tina Van Bockstal, directrice du centre culturel De Meent à Beersel, et Tim Merckx, animateur au centre culturel ‘t Vondel à Hal, avaient envie d’élaborer un projet commun, mais rien n’avait jamais abouti. En 2014, à l’occasion d’un colloque réunissant les centres culturels flamands et francophones au Parlement de la région de Bruxelles-Capitale, l’idée ressurgit. Une première rencontre des centres culturels de Beersel, Hal, Ittre, Tubize, Rebecq et du Brabant wallon, ainsi qu’avec l’Association Braine Culture (ABC) s’organise avec le soutien des instances de chaque structure culturelle.
Arrivée sur le parking de WauthierBraine, service de navettes jusqu’au Bois de Hal entre 11h30 et 20h. Toutes les performances se dérouleront plusieurs fois entre 13h et 17h. www.kunstenboisdesarts.be Autour d’une table À midi, à l’entrée du bois (chemin de Colipain) un barbecue géant fera la part belle aux produits locaux. Tout l’après-midi, un bar vous proposera des collations : tartines de fromage blanc, tarte au Crastofé, matons, bières locales… Réservation barbecue jusqu’au 20 mai sur www.kunstenboisdesarts.be
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13 € (15 € sur place) espace-vie mai 2016 n° 261 l
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« Tout a très vite cliqué, se remémore Luc Schoukens. On a senti une réelle volonté d’aboutir à un projet, de faire quelque chose ensemble. En deux années de rencontres et de réunions, les animateurs et les responsables logistiques des partenaires ont appris à se connaitre. Le climat au sein des différents groupes de travail, consacrés aux aspects de gestion, de promotion, de programmation et d’intendance, est vraiment très sympa. Nos amis flamands sont très motivés et actifs. » Pour Tina Van Bockstal, « il y a plusieurs richesses dans ce projet. En collaborant, on partage nos expériences, on apprend énormément l’un de l’autre parce qu’on voit comment cela se passe de l’autre côté. Le fait que les centres culturels travaillent ensemble pour un public qui veut de la culture, qu’il soit de Flandre ou de Wallonie, est aussi une richesse. Il n’y a pas de frontière quand on parle de musique, de mime… Sur une journée, dans un bois, on crée un projet qui ne parle
que de rencontre, pas de frontières ni de communautés. » « L’idée est de proposer une vitrine de notre culture et de faire la connaissance de l’autre communauté », poursuit le directeur du CLI.
Connexion culturelle et festive C’est précisément à la frontière des deux régions que l’évènement Kunsten Bo(!) s des Arts est organisé. Le Bois de Hal (Halle, en flamand) est à cheval sur le territoire de la commune flamande et sur celui de Wauthier-Braine. « C’est une zone de connexion entre les deux communautés, souligne l’Ittrois. Dans la région, le bois est connu et apprécié des francophones du coin. Pendant 10 ans, j’y ai couru avec le club Vallée du Hain. La partie culturelle se tiendra du côté flamand du bois, tandis que l’accueil se fera sur la partie francophone. » Au printemps, on vient de loin pour admirer le tapis de hyacinthes, mais les organisateurs de l’évènement ont choisi de le programmer à un autre moment, pendant la « Journée des voisins ». Tout un symbole ! Tenant compte du fait que cela se passe dans un bois, dans un souci de respect de l’environnement, la quarantaine d’artistes sélectionnés se produiront en version acoustique. Au programme : contes, acrobates, théâtre, danse, musique, mais aussi barbecue, bar et petite restauration. Quant aux peintres et photographes des différentes communes, amateurs ou non, ils sont invités à proposer leurs œuvres pour les placer le long d’un parcours de 4,5 km. Enfin, le projet est parrainé par Isabelle de Hertogh, une comédienne qui habite à Rebecq, et par l’humoriste flamand Bert Kruismans. > Caroline Dunski
Les collaborateurs futés du Professeur Gasteropidus
culture BW
Entre tradition, recherche, création et pédagogie du projet
Le Professeur Gasteropidus poursuit la mission que le Centre culturel du Brabant wallon lui a confiée en 2009, à savoir un travail de recherche sur l’identité des habitants de la province. Cette fois, c’est la traditionnelle « Nuit des voleurs » qui a éveillé sa curiosité « ethnologiste ».
C’
est dans l’Est du territoire, qu’il connait de mieux en mieux, que l’inénarrable Professeur Gasteropidus a promené ses antennes. Il faut dire que la traditionnelle « Nuit des voleurs » de Thorembais-les-Béguines les a titillées à souhait ! Pour en savoir plus, pendant la nuit du 31 avril au 1er mai 2015, notre Sherlock en coquille a récolté de précieuses anecdotes.
En parallèle, il a confié aux 23 élèves de 3e primaire de l’école communale de Thorembais-les-Béguines, la mission d’interroger leur entourage afin d’en savoir plus sur les origines de cette tradition. Au départ, les « Petits futés » ont été effrayés par l’aspect de ce drôle de professeur dont ils ont reçu les instructions sur un DVD. « Je ne les avais pas avertis qu’il s’agissait d’une marionnette, explique Madame Valérie. Ils ont été saisis par son visage. Mais quand le Professeur a fait sa première visite en classe, la dimension humoristique est super bien passée auprès des enfants. Les élèves sont aussi très motivés par l’utilisation des outils. »
Une maquette narrative Ils sont également très fiers d’aider le professeur et son assistant Pierre Delcourt, du collectif « Boite à Clous ». Tout ce petit monde fabrique une maquette animée représentant le village et commémorant des évènements qui s’y sont déroulés lors d’une ou l’autre « Nuit des voleurs ». On y trouve l’église du village, un petit train-usine circulant autour d’une maison fabriquée à partir d’un vieil arrosoir en métal et la niche, volée une nuit… avec son occupant ! Complétée de lé-
gendes et de textes, la maquette est destinée à rejoindre les objets réunis par les voleurs sur le parvis de l’église. Après, les petits voleurs seront réalisés avec des bouchons de liège et de la pâte Fimo. Outils et matériaux de récupération ont envahi la classe : bois, cartons, tissus, bouchons de liège… « Les enfants ont amené quelques petites choses, comme de vieux jouets qui seront insérés dans le décor », explique Virginie, animatrice du Centre d’expression et de créativité « Osez’art », de Perwez, associé au projet. On coupe, on scie, on colle. L’usage de la grande scie est réservé aux adultes et il faut faire extrêmement attention en utilisant le pistolet à colle chaude, mais les enfants adorent manipuler tout ce matériel mis à leur disposition.
Une tradition qui perdure
Madame Valérie, l’institutrice francophone qui va de classe en classe dans l’école communale où se pratique l’immersion en néerlandais dès la 3e maternelle, explique combien ce projet est riche en termes pédagogiques. « Tout ce qu’ils mettent en place pour réaliser la maquette leur apprend plein de choses ! Ce sont des apprentissages beaucoup plus concrets, ils acquièrent des compétences transversales et apprennent à travailler en groupe. Ce n’est vraiment pas une perte de temps. Par exemple, lors de la construction de l’église, pour faire le toit, ils ont calculé l’aire du triangle. Et quand, en 5e, ils aborderont le cercle, ils se souviendront en avoir découpé un pour décorer la plateforme du petit train. »
La Nuit des voleurs est celle qui nous fait basculer d’avril à mai. Cette tradition née dans le milieu agricole reste particulièrement vivace à Thorembais-les-Béguines. L’hypothèse la plus courante la concernant est, qu’à l’époque de son émergence, quand un agriculteur n’avait pas terminé son travail d’ensemencement, d’autres prenaient ses outils laissés sur les champs pendant la nuit en attendant la poursuite du travail, pour les déposer sur le parvis de l’église et provoquer un moment de honte chez le retardataire. Avec la mécanisation de l’agriculture, les outils ne restent plus dans les champs. Aujourd’hui, quelques villageois entretiennent la tradition en s’emparant des objets qui trainent devant les maisons et, le matin du premier mai, c’est un spectacle étonnant qui s’offre sur les marches de l’église où différents objets se sont curieusement amoncelés pendant la nuit.
> Caroline Dunski
> C. Du
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culture BW
Le Collectif des MJ désormais aux manettes
L’ Amour en Vers toujours plus vert Pour sa 11e édition, L’Amour en Vers, festival musical sans électricité, change de crèmerie et de tenanciers ! Le Collectif des Maisons de Jeunes du Brabant wallon succède à l’asbl L’R de Rien qui l’avait initié et installe ses tentes à Tilly.
L’
an dernier, le Collectif des Maisons de Jeunes du Brabant wallon avait déjà collaboré au festival musical, écolo et sans électricité. Cette fois, l’asbl L’R de Rien, qui a créé le festival avec l’espoir que les MJ le reprennent, lui passe définitivement la main. L’idée n’est pas mauvaise. Au fil des ans, le Collectif qui réunit les 10 MJ reconnues ainsi que des associations partenaires dans les domaines de la Jeunesse et de la Culture sur le même territoire, a acquis une belle expérience en termes d’organisation d’évènements divers. Depuis plus de vingt ans, les différentes maisons de jeunes du Brabant wallon se réunissent en vue d’échanger et de mettre sur pied des projets communs, convaincues de l’importance de répondre à des enjeux locaux et de mener à bien des actions spécifiques à leur province. Lieux de participation, d’expérimentation, d’expression citoyenne et de création pour les jeunes de 12 à 26 ans, les MJ ont aussi développé le projet « MJ Verte ». Inscrites dans une démarche durable, autant pour les jeunes qui les fréquentent et pour leurs équipes,
qu’envers le grand public, les MJ développent des actions individuelles – telles que tri des déchets, création de potagers, compost, achats responsables... – mais aussi des actions communes aux 10 MJ : gobelets réutilisables, jetons de concert en maïs, promotion du vélo et du train... La 11e édition du festival respectera bien sûr son état d’esprit originel, tout en s’égayant de la touche « MJ ». Par exemple, la programmation laissera la part belle à des artistes issus des MJ. Comme le groupe punk Swizzle Stick, qui a déjà donné des concerts dans de nombreuses MJ du Brabant wallon et d’ailleurs, le chanteur humoriste Cédric Gervy, qui a fait ses débuts dans celle de Rixensart, ou encore Oli, qui présente Virgil, c’est quoi ton rêve ?, un conte musical pour enfants. Les MJ s’entoureront aussi de différents partenaires. Notamment la Maison du Conte et de la Littérature de Jodoigne, le KAP Contes et le Circokot de Louvain-laNeuve. Sandra Marchal, coordinatrice de la MJ Vitamine Z de Wavre et Jessica
De Pelsmaeker, animatrice au CCBW, précisent que « c’est un peu une édition-test de la façon dont le collectif va s’emparer concrètement du festival. Nous allons devoir apprivoiser le nouveau lieu et organiser la répartition des tâches entre les MJ. Tout doit coller à l’environnement qui semble offrir une meilleure acoustique que la Ferme de la Baillerie. C’est un peu une scène naturelle, comme un théâtre en plein air. Un autre challenge est de faire venir un nouveau public. » Le collectif des MJ veillera aussi à avoir une visibilité plus grande pour faire connaitre ses différents projets, dont le label « MJ Verte ». Le collectif distribuera de l’eau gratuite et installera une presse à jus de pommes. Un festival décidément bien vert ! > Caroline Dunski
Samedi 14 mai 2016 dès 13h à Tilly (Villers-la-Ville) Entrée par la rue Hanzée, fléchage sur place Entrée gratuite et PAF au chapeau : prévoyez de la monnaie pour les artistes ! Camping également gratuit sur place www.lamourenvers.be
Au programme C’est en pleine nature, en bordure de la réserve naturelle de Gentissart, que le festival se tiendra le samedi 14 mai prochain. L’Amour en Vers invite à la découverte d’une programmation colorée, écologique et sans électricité, propre à ravir petits et grands, enfants, jeunes et adultes. Il y en aura pour tous les goûts ! Au programme : concerts acoustiques, spectacles de rue, petite restauration bio et locale, village des associations... Et pour les petits : espace enfants, animations, contes, balades à dos de poney et jeux. Une auberge espagnole est ouverte dès 19h. Le principe est simple : chacun amène un plat et pourra alors partager l’ambiance de la grande table conviviale sur le site du festival !
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agenda 05/16 épinglé pour vous…
ve 6/5 à 21h, à Virginal / musique Tima (Brigitte Thibaut) et Boris Motte Au son de leur guitare, Boris, ancien finaliste de The Voice, et sa maman Tima, Brigitte Thibaut, nous emmènent dans leur univers musical, métissage de chansons françaises et espagnoles. Un duo où les voix mère et fils se mêlent dans un moment de connexion qui vous transporte et vous glisse le soleil dans le cœur. 067 78 06 70 - www.letabledhotes.be sa 7/5 à 20h, à Court-Saint-Étienne / musique Voyage au bout du monde Le nouveau spectacle de Véronique de Miomandre, globe-trotteuse infatigable, vous envolera vers les pays de grande solitude, au son de chants gaéliques, finnois ou inuits. Vous rencontrerez Agafia qui vit seule dans la taïga depuis 70 ans... et ces trappeurs qui donneraient leur carabine pour un rêve de femme. Blottis dans l’igloo, vous rirez avec cet Inuit malicieux qui a échangé une bûche contre 200 rennes. 0474 08 40 21 du 6 au 8/5 et du 13 au 15/5 à 20h, à Perwez / théâtre Thé à la Menthe ou t’es Citron ? par la Cie du Grenier La comédie de Danielle Navarro-Haudecoeur et Patrick Haudecoeur conte l’histoire d’une pièce de boulevard partie pour être un Vaudeville miteux joué par des acteurs calamiteux. Quand arrive le soir de la première, une succession d’imprévus s’enchainent dans une folie vertigineuse. 0496 70 65 34 - www.foyerperwez.be je 12/5 à 19h30 Braine-le-Château / cinéma Demain À quoi ressemblerait notre monde si nous mettions bout à bout toutes les solutions illustrées dans ce film et celles qui existent déjà ? Le documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent propose une grande variété d’actions à mettre en œuvre, si nous désirons participer à enrayer le processus de dégradation de notre bonne vieille terre. 02 355 73 75 - www.associationbraineculture.be sa 14/5 à 18h, à Villers-la-Ville / sortie en famille Balade chantée à l’Abbaye Du chœur de l’église à la chapelle de Montaigu, découvrez la sonorité de ces lieux magiques, porteurs d’énergie, et laissez-vous porter par les chants sacrés du Moyen Âge. Marie Fripiat vous interprète entre autres des œuvres d’Hildegard von Bingen, religieuse compositrice du 12e siècle, qui considérait le chant comme une voie royale pour élever son esprit. 071 88 09 80 - www.villers.be sa 14/5 à 20h, à Quenast / théâtre Le diable est une gentille petite fille
Laura Laune n’a aucune limite, elle ose tout ! Dans un humour noir décapant et une irrévérence totale, la folie angélique de Laura Laune et de ses personnages emplis de paradoxes vous donne des frissons : est-elle innocente ou méchante ? Consciente de ses propos ou simplement folle à lier ? D’une comptine pour enfants qui part en vrille, à des personnages d’une folie d’apparence imperceptible, le spectacle vous réserve bien des surprises. 067 63 70 67 - www.rebecqculture.be du 19 au 26/5 à Louvain-la-Neuve / exposition Le Musée s’emballe La métamorphose d’une bibliothèque en musée ? Une aventure unique ! À moins d’un an de l’ouverture, le Musée L et l’UCL vous proposent de découvrir l’envers du décor, dans le cadre d’une exposition au Forum des Halles. Que faut-il pour créer un musée ? Un bâtiment. Pas seulement. Des collections. Certes. Surtout, un projet : l’envie de proposer une nouvelle création, un parcours à travers l’art, les sciences, l’humanité, l’histoire. Outre l’expo qui présente les coulisses de cette création collective, un webdoc permet de suivre le chantier. 010 47 48 41 - www.MuseeL.be ve 20/5 à 20h, à Waterloo / théâtre Six pieds sur terre, de Jean-Luc Piraux Cette tragi-comédie porte un regard ironique et tendre sur le fil de la vie. Entre tendresse, maladresse et vigueur, ce spectacle est à mourir de rire. Et avec un thème sur la mort, avouez que c’est fort ! 02 354 47 66 - www.centre-culturel-waterloo.be sa 21/5 de 15h à 18h, à Braine-l’Alleud / exposition 10 X 10 : Finissage « pop-up » à entrées multiples Constellé de surprises et de découvertes à vivre en solo ou en tribu, le finissage permettra de visiter l’exposition une dernière fois. Vous pourrez aussi réaliser votre propre carnet à base de papier de récup, avec Corinne Clarysse de l’atelier Broleskine, ou encore découvrir les animations de Place aux Livres, tout ça autour d’un verre pour marquer ensemble la fin de l’évènement. 02 384 61 03 - www.ecole-des-arts.braine-lalleud.be
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
culture BW
PULSAR(t)* lance son PREMIER VOYAGE
Bruxelles, scène artistique stimulante ! Découverte de CITY LIGHTS au MIMA, The Millennium Iconoclast Museum of Art qui vient d’ouvrir ses portes et occupe le remarquable bâtiment de l’ancienne brasserie Belle-Vue. Nous nous laisserons ensuite immerger dans NEXT, les installations monumentales de Peter Kogler, qui célèbre les 30 ans du Centre ING ART, et filerons aérer nos esprits le long du P(ART)cours/parKUNST. Cette expérience grandeur nature accueille une trentaine d’artistes contemporains belges et internationaux sur la promenade verte allant d’Auderghem à Woluwe-Saint-Lambert… Dimanche 5 juin 2016 Deux points de rendez-vous possibles pour le bus ! 8h45 : Court-St-étienne 9h10 : Braine-l’Alleud Retour vers 18h15 et 18h50 Tarif plein : 35 € -18 ans / + 60 ans / demandeur d’emploi : 30 € Réservation indispensable avant le 20/5 sur www.ccbw.be
« PULSAR(t), vers les arts contemporains en Brabant wallon » est une plateforme portée par 11 organisations culturelles. Espace d’actions et de réflexions, PULSAR(t) a pour objectif de créer un lien privilégié entre les habitants du Brabant wallon et la création contemporaine belge et internationale, qui questionne leur territoire et la société en général. espace-vie mai 2016 n° 261 l
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invitation
portrait
Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne
midi de l'urbanisme Et demain, en Brabant wallon ?
> Laurence Caps Chef de projet, Service de cohésion sociale, Ville de Wavre > Maïder Dechamps Membre du Comité de pilotage de Transition Chastre > Éric Luyckx Membre du Comité de pilotage de Grez en Transition > Dominique Malpas Représentant du projet Commons Josaphat
Jeudi 26 mai 2016 de 19h à 21h30
« Et demain, en Brabant wallon ? » vous propose de découvrir si le film « Demain » a fait des émules. A-t-il donné un nouveau souffle à des initiatives individuelles ou collectives actives dans la province, en lien avec l’aménagement du territoire et la réappropriation des espaces communs ? Les politiques et actions d’aménagement du territoire peuventelles apporter des solutions aux crises écologiques, économiques et sociales ? Comment stimuler des projets d’amélioration de notre cadre de vie, en vue d’aboutir à un lieu de partage pour la population ? Quelle place donner au concept de « Bien commun » dans ces réflexions et actions ? Toutes ces questions seront débattues avec les orateurs et en présence de représentants d’initiatives citoyennes dont le film « Demain » se fait l’écho.
Salle Jules Collette
Inscriptions obligatoires avant le 20 mai :
16, rue des Combattants - 1301 Bierges
m.urbanisme@ccbw.be ou 010 62 10 53 Prix : 5 € (sandwich/boissons compris)
Un.
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