Bureau de dépôt 1300 Wavre
197 263 juillet-août2009 décembre 2016 mensuel mubw.be
Belgique - België PP 1300 Wavre 1 BC 0481
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Bureau de dépôt 1300 Wavre
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
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Le Brabant wallon de demain Ces initiatives qui ont valeur d’exemple pour notre territoire
URBANISME A Des A nichoirs colorés dans les rues de Genappe
ETERRITOIRE SLa difficile acceptation de la densification
CULTURE BW CULTURE BW Cinéma en plein air L dans l'Est du Brabant wallon
Si une des réponses au défi démographique est la
sommaire
édito
Faire les bons choix densification, celle-ci ne se traduit pas toujours de manière aisée sur le terrain. Le cas des maisons unifamiliales
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En deux mots
transformées en plusieurs logements en est l’exemple
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Dossier Ces initiatives qui ont valeur d’exemple
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Urbanisme « Vers des quartiers entiers dédiés aux kots ? »
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Aménagement du territoire Des nichoirs colorés dans les rues de Genappe
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Aménagement du territoire La difficile acceptation de la densification du territoire
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Rencontre « On est les garde-fous de l’environnement »
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Foyer populaire Le Pôle de Recherche, une jachère pour décélérer
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Théâtre d’ombres Mange tes ronces… et ouvre-la dans d’autres langues
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Cinéma en plein air Le nez sur l’écran, les pieds dans le gazon
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Visite guidée Gestion urbanistique, valorisation des paysages et lieux emblématiques en Lorraine belge et française
par excellence. Si la Ville d’Ottignies Louvain-la-Neuve est confrontée à la division de biens pour la création de kots, d’autres communes, comme Waterloo ou Wavre, voient les demandes de transformation de maisons unifamiliales en plusieurs logements exploser. Des outils pour encadrer, assortir de conditions ou même refuser ce type de pratiques sont cependant à disposition des communes. Mais en cas de recours, le ministre peut changer la donne et prendre des décisions qui pourraient faire jurisprudence. Parallèlement, il semblerait que la densification des lotissements existants ne séduirait pas tant que ça, les habitants étant toujours bien attachés à leur rêve de villa 4 façades. Entre les réticences des uns et l’engouement des autres, des choix doivent cependant être faits, même s’ils provoquent certains grincements de dents. > Catherine Vandenbosch
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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, C. Vandenbosch Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : X. Attout
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Et les heureux élus sont… Louvain-laNeuve (quartier de l’Ornoi) et Tubize (Forges de Clabecq) ! Le Gouvernement wallon vient de dévoiler ses dix « Quartiers Nouveaux ». Des projets qui bénéficieront d’un accompagnement technique d’aide au montage des projets et d’un appui administratif garantissant une maitrise des délais. Ils ont pour vocation d’être des quartiers exemplaires et novateurs où le cadre et la qualité de vie sont au cœur du projet. Chaque quartier sera labellisé. Aucun subside ne sera octroyé. À Louvain-la-Neuve, le quartier de l’Ornoi s’étend sur une superficie de près de 31 hectares, en bordure de la Nationale 4 et au nord du Boulevard de Lauzelle. Le projet prévoit plus de 2 000 logements. À Tubize, il s’agit de la reconversion d’une friche industrielle de 90 ha, pouvant développer 2 500 logements, un parc d’activités économiques, des bureaux, des commerces, etc.
Un bardage original pour un bâtiment à Perwez Une architecture qui sort de l’ordinaire pour le nouveau bâtiment de l’IFAPME, un centre de formation en alternance des indépendants à Perwez. Le bureau d’architectes liégeois BAJ Architects l’a habillé d’un bardage particulièrement détonnant. Le bâtiment de 4 300 m2 se veut un exemple au niveau des performances de construction durable.
Sécuriser les voies du RER pour y rouler à vélo Une magnifique voie asphaltée le long des rails, qui ferait office de piste cyclable idéale, d'Ottignies à Groenendael. Ils sont aujourd’hui une poignée de cyclistes à utiliser cette voie de 16 km pour rallier Bruxelles. De quoi s’économiser quelques coups de pédales (3 km pour certains). Un procédé qui est toutefois interdit et qui n’est pas du gout d’Infrabel. Personne ne pouvant se balader sur le domaine ferroviaire. Cette voie est en fait la future voie ferrée qui doit accueillir les rails du RER. Le Gracq souhaite qu’elle soit réservée aux cyclistes en attendant la mise en service du RER, pas prévue avant 2025. Et que des aménagements de sécurité soient réalisés.
97000 La première pierre du China-Belgium Technology Center, l’un des plus importants centres d’affaires européens, a été posée mijuin sur un terrain de 8,5 ha, situé entre la N4 et la E411. Dessiné par le bureau Architecture et Engineering Verhaegen, cet ensemble comprend 97 000 m2.2
« Certains quartiers qui ont investi dans les espaces verts ont vu leur valeur immobilière tripler. »
en deux mots
Ottignies et Tubize parmi les dix « Quartiers Nouveaux »
Audrey Mathieu, d’Inter-Environnement Wallonie
650 à 750 logements à la Maladrerie à Jodoigne L’aménagement d’un nouveau quartier dans la Zacc de la Maladrerie, à Jodoigne, progresse pas à pas. Le Rapport urbanistique et environnemental vient d’être approuvé. L’urbanisation du site prévoit 650 à 750 logements (appartements et maisons). On y retrouvera également d’autres fonctions telles qu’une maison médicale (en cours d’étude) et une crèche. Des espaces verts collectifs et une gestion intégrée des eaux sont également prévus. Matexi et la Régie foncière sont à la manœuvre.
> Le château de Valduc, situé à HammeMille, a été mis en vente par ses propriétaires. La mise à prix n’est pas connue. La bâtisse est installée au milieu d’un domaine de 105 hectares. > Ann-Laure Furnelle, de Grez-Doiceau, a remporté le Prix belge de l'Énergie et de l'Environnement 2016. Elle arpente les abords des rivières depuis de nombreuses années pour les nettoyer et collecter les déchets sauvages. L’an dernier, 5 tonnes de déchets ont été récoltées. Nous y reviendrons dans un prochain numéro. espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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dossier
Comment le film Demain a stimulé les initiatives citoyennes en Brabant wallon
Ces initiatives de terrain qui ont une valeur d’exemple La transition est en marche. L’heure est au partage des pratiques et aux collaborations. Des citoyens reprennent la main pour un développement plus durable. Le Brabant wallon en est un beau témoin, le niveau socioéconomique des habitants les sensibilisant encore davantage à ces enjeux.
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out le monde (ou presque) a vu le film Autre élément, encore plus ambitieux : Demain. Un long-métrage qui a (r) ces citoyens qui se rassemblent au sein éveillé les consciences. Et qui a mis un de leur commune pour lancer un réseau coup de projecteur sur des pratiques de de transition. Qu’elle soit environnemenpartage, de collaboration et de sensibitale, écologique, sociale ou même écolisation entre citoyens. Avec ce souci nomique. « En fait, parler de transition de vouloir vivre autrement. De créer un implique avant tout d’avoir compris que autre monde, plus durable. nos sociétés subiront dans les années Espace-vie a donc voulu, dans la lignée qui viennent des bouleversements madu 19 heures de l’Urbanisme que la Maijeurs, lance Maïder Dechamps, l’une son de l’urbanisme a organisé fin mai, des chevilles ouvrières de Transition s’intéresser à toutes ces initiatives qui Chastre. Tout l’enjeu est donc d’antipercolent aux quatre coins du Brabant wallon. Et il y « Parler de transition implique en a. Car, c’est un fait, un d’avoir compris que nos vent nouveau porte actuellement les citoyens. sociétés subiront dans les Un mouvement initié il y années qui viennent des boua quelques années déjà leversements majeurs. » pour certains, et qui a profité de la médiatisaciper ces chocs afin d’en atténuer les tion de ce documentaire pour accélérer effets sur nos vies. À Chastre, l’idée est son implémentation dans la société. On de rassembler des énergies pour réfléne compte plus par exemple les jardins chir ensemble à des façons concrètes partagés qui se créent un peu partout de rendre la communauté locale la plus et permettent de cultiver convivialité et résiliente possible aux changements clisavoir-faire. La plupart des communes du matiques, énergétiques, économiques et Brabant wallon possèdent aujourd’hui ce sociaux à venir. » En Brabant wallon, des type d’espace où les habitants peuvent réseaux en transition se sont constitués se retrouver. à Grez-Doiceau, Wavre, Chastre, ChauAnticiper les bouleversemont-Gistoux, Louvain-la-Neuve, Courtments à venir Saint-étienne, Braine-l’Alleud, Rebecq « Ils sont de plus en plus demandeurs ou encore Genappe. de ce type d’initiatives qui permettent D’une manière générale, la volonté acde partager leur expérience, explique tuelle est en fait de revenir à des circuits Thierry de Stexhe, instigateur de l’asbl courts, à une économie plus durable Ferme de Foidmont Insertion. Même ceux et éthique et à un développement plus qui possèdent un jardin préfèrent mardurable et réfléchi. L’idée de créer une cher quelques mètres pour se retrouver monnaie locale pour lutter contre les ensemble. » De beaux exemples existent grands pouvoirs financiers fait égalenotamment à Villers-la-Ville et à Wavre. ment son chemin. Si elle a par exemple espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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été un échec à Ottignies-LLN, elle démarre doucement à Grez-Doiceau avec la mise en circulation des « Blés ». « Le projet de monnaie locale a germé en 2013, lorsque des citoyens de Grez-Doiceau voulaient relever le défi d’une redynamisation locale », détaille Eric Luyckx, de Grez en Transition.
Un mouvement citoyen est bien en marche Parmi les autres initiatives qui se développent, on en retrouve des plus diverses et plus anecdotiques. Comme cette entreprise de Louvain-la-Neuve qui a décidé de créer un potager sur toute la parcelle de la société installée au Parc scientifique. Tous les mètres carrés sont consacrés à la culture de légumes, de fruits, d’herbes aromatiques ou encore réservé à la dizaine de poules et aux quelques chèvres. « Cela ne sert à rien de toujours avoir le nez dans le guidon, estime Pierre Lebrun, patron de la société Yellow Events, active dans l’événementiel. Toute l’équipe s’occupe de l’entretien de notre potager et de notre verger d’entreprise. On estime que cela permet d’améliorer l’efficacité et de mieux organiser son travail. Cela améliore aussi les relations professionnelles. Et cela donne une ambiance très familiale puisque nous mangeons tous les midis ensemble. » Une preuve supplémentaire que, à toutes les échelles, un mouvement est en marche. Les initiatives de ce genre sont appelées à se multiplier. D’autant plus en Brabant wallon où le niveau socio-économique pousse une prise en conscience encore plus poussée de ces enjeux. > Xavier Attout
Cultiver son potager par le biais d’une banque foncière
Les Waterlootois ont décidé de vivre autrement
Des privés qui mettent à disposition leurs terres ou terrain à bâtir dont ils n’ont pas besoin pour permettre à des potagers urbains de voir le jour. L’initiative prend de l’ampleur à Rixensart où près de 3 hectares sont cultivés dans une demi-douzaine de lieux différents. Soit par des demandeurs d’emploi ou des personnes à faible niveau de qualification qui sont remis sur le chemin du travail grâce à l’association Ferme de Froidmont Insertion, située à Rixensart. Soit par des quidams – 65 actuellement, intéressés de partager leur expérience et de travailler en groupe. « Six stagiaires suivent une formation en maraichage biologique. Le but est qu’ils puissent voler de leurs propres ailes en peu de temps, explique Thierry de Stexhe, directeur de cette asbl. Cette initiative permet de lancer un embryon de ceinture alimentaire, d’être créatrice d’emplois, d’activité économique et de créer des relations humaines. Nous souhaitons susciter le partage d’expériences, le retour à la terre et la mixité sociale. Cela s’insère vraiment dans la transition écologique qui se développe actuellement. Le fruit de leur récolte est vendu chaque mercredi après-midi lors d’un marché. » Etonnamment, mettre la main sur des terres est loin d’être une difficulté, selon Thierry de Stexhe. Les perspectives semblent donc particulièrement encourageantes. Ajoutons que la Ferme de Froidmont Insertion comprend également un restaurant pédagogique alimenté par les potagers.
Et si on potageait autrement ? Et si on partageait autrement ? Et si on vivait autrement ? Bref, Et Si On Faisait Autrement (Esofa). C’est ce que se sont dit une poignée de Waterlootois qui ont lancé en janvier dernier cette dynamique citoyenne et collaborative qui vise à tendre vers une société plus juste et un mode de développement plus durable (avec des alternatives en matière de consommation, de mobilité, d’énergie). « Nous avons en fait réalisé que de nombreux Waterlootois s’engageaient déjà dans cette voie, explique Christel Ghin, qui coordonne « Esofa » pour le compte du centre culturel local et de la Maison des jeunes. Ils se posaient la question de savoir quelles alternatives en matière de consommation et de développement durable ils pouvaient mettre en place sur leur territoire. Notre objectif a donc été de rassembler les forces vives, de les associer, de leur faire partager leurs expériences. » Une trentaine de personnes partagent donc aujourd’hui une volonté commune d’améliorer la qualité de vie à Waterloo. Et surtout de vivre autrement. Ils se retrouvent chaque mois pour en parler « L’objectif est bien évidemment que ce mode de pensée essaime auprès de tous les Waterlootois. » Parmi les participants, on y retrouve notamment Amnesty International, la bibliothèque de Waterloo, BlA en Transition, Eco-cabane, l’école des devoirs, Financité, le Gracq, la Ligue des Familles, Natagora ou encore la Ruche qui dit oui.
La ferme du futur basée sur la diversification Installée à Sart-Biez, un hameau de l’entité de Grez-Doiceau, la ferme d’Hubert Del Marmol se veut en avance sur son temps. Une ferme bio qui se veut un modèle pour l’avenir et qui rompt avec les standards traditionnels. Il y exploite les 17 hectares de terrain dont il a hérité. « Le nombre d’exploitations diminue mais je crois au retour à la terre, explique cet ingénieur industriel en agro-alimentaire. J’ai hésité à passer au bio pour des raisons techniques. Cela demande davantage de travail. De plus en plus d’agriculteurs pensent à passer de l’agriculture traditionnelle vers la biologique. Une mutation est en marche.» Une des particularités du projet d’Hubert del Marmol est de donner du travail à plusieurs maraichers. Il leur permet en effet de cultiver sur une partie de ses terres. La caractéristique de sa ferme étant la diversification. « Une obligation aujourd’hui pour survivre. Toutes les fermes vont suivre cette voie. » Le circuit court (marchés, paniers bio) est favorisé pour la distribution, histoire d’assurer un avenir aux générations futures. Au niveau pédagogique, des stages d’initiation au jardinage, des cours de cuisine ou encore des activités de team building sont au menu. « Nos activités s’inscrivent toutes dans la promotion de la biodiversité et le développement durable. L’agriculture biologique joue un rôle majeur au niveau local en matière sociale, environnementale et économique. Nous espérons faire des émules. »
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U © espace-vie espace-vie juillet-août juillet 2010 2016 n° 203 263 l
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dossier
Mettre l’humain au cœur du projet professionnel
Des jardins où se cultive le partage
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Un terrain communal réaménagé en potager collectif, à quelques dizaines de mètres du stade Justin Peeters de Wavre. Voilà le projet de Jardin communautaire de l’Orangerie créé en 2013, à l’initiative de citoyens et de la Ville de Wavre. Une vingtaine de personnes s’investissent dans ce potager qui s’étend sur plus de 200 m2. On y retrouve les légumes les plus divers. Les jardiniers les plus expérimentés partagent leur expérience avec les novices. La convivialité est le maitre mot. « Le Jardin Communautaire est une parcelle de terrain consacrée, entre autres, à la production écologique de légumes et de fruits, partagée et gérée collectivement, explique Ingrid Jérôme, du service de Cohésion sociale de la Ville de Wavre, qui coordonne encore pendant quelques jours le projet. Cela signifie que toutes les actions du Jardin, comme les achats, les activités ou le planning par exemple, sont décidées en collectif. » Cet espace est donc co-géré sans hiérarchie et co-construit. Chacun y apporte ce qu’il peut ou souhaite développer dans le jardin, en accord avec tous les participants. Ces derniers doivent au moins venir une fois par mois pour réaliser une tâche. La cueillette de la production est réalisée par les participants qui se la partagent équitablement. « Des formations et ateliers sont également organisés pour perfectionner les connaissances. » espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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Travailler à proximité de son domicile, dans un environnement verdoyant et au cœur d’une ancienne ferme entièrement rénovée de manière écologique. Voilà ce que propose Kampana, lieu d’échange et de créativité installé à Walhain depuis quelques mois. « L’idée est de créer un écosystème entrepreneurial avec des gens qui partagent les valeurs de développement durable que nous défendons, précisent Anne Boucau et Louise de Hemptinne, les deux instigatrices du projet. Il s’agit de développer aussi les nouvelles manières de travailler, basées sur davantage de prise en compte de l’humain. » Ce lieu permet déjà à des maraichers de cultiver sur plus d’un hectare. Un terrain dédié à la permaculture attend encore son porteur de projet. Alors que plusieurs artisans ou indépendants occupent déjà cet espace. « Nous voulons vraiment favoriser un environnement professionnel plus naturel, qui permet à chacun de se sentir bien », expliquent celles qui réfléchissent à ce projet depuis plusieurs années. Bureaux partagés, cabinets de consultation, ateliers et cuisine professionnelle complètent l’offre de cette ferme de 1 000 m2. Elle est encore en phase de développement et dispose de quelques places pour accueillir l’un ou l’autre entrepreneur.
Se rassembler pour créer une énergie citoyenne L’énergie de demain. Locale, verte et citoyenne. Voilà en quelque sorte le credo d’HesbEnergie, une coopérative citoyenne de production d’énergie renouvelable qui a vu le jour en 2013 et est basée à Orp-Jauche mais s’étend sur tout le plateau de Hesbaye. Elle compte 350 coopérateurs et a déjà réussi à rassembler 400 000 euros de fonds propres. « L’idée est d’être un acteur de la transition énergétique, explique Bernard Deboyser, administrateur délégué d’HesbEnergie et passionné par la question des énergies renouvelables depuis plus de trente ans. Plutôt que de dépendre des multinationales, nous estimons qu’il est intéressant de s’associer pour être un acteur fort. Notre slogan est d’ailleurs : « depuis le temps qu’on en parle, il est temps que l’on y passe. » Nous croyons vraiment au changement. » Son premier projet se concrétisera en septembre avec la construction d’une première éolienne sur la plaine de Boneffe, à Orp-Jauche. Le coût s’élève à 3,5 millions (éolienne et travaux d’aménagement des abords). Son financement est assuré à 70 % par les banques, le solde par d’autres coopératives citoyennes et par HesbEnergie. Précisons que participer à cette coopérative permet d’obtenir un dividende estimé entre 4 et 6 %. Ce qui reste donc un investissement intéressant vu la faiblesse actuelle des comptes d’épargne.
« Va-t-on vers des quartiers entiers dédiés aux kots ? »
urbanisme
Transformer une maison en kots ne serait plus une infraction urbanistique
La politique de logement de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve est mise à mal par une décision du ministre Di Antonio. Il a avalisé la transformation d’une maison en kots. Ce qui pourrait remettre sérieusement en question la traque effectuée en la matière par la Ville depuis quinze ans.
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a problématique n’est pas neuve et frappe bon nombre de sites universitaires. Dont notamment celui de Louvain-la-Neuve. Les maisons unifamiliales y sont mises sous pression. Certains propriétaires, flairant la bonne affaire, souhaitent diviser leur bien en plusieurs logements pour y accueillir des étudiants. Il ne faut pas avoir fait de longues études pour calculer que les revenus mensuels prennent une belle courbe ascendante lorsque l’on emprunte cette voie. Une pratique qui est illégale et contre laquelle la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve lutte depuis près de quinze ans – cela a commencé par des garages transformés en kots. Un travail qui pourrait avoir du plomb dans l’aile suite à deux récentes décisions prises par le ministre de l’Aménagement du territoire, Carlo Di Antonio. Deux dossiers similaires de division de biens, l’un à Ottignies, l’autre à Louvainla-Neuve, ont été refusés par le Collège communal. Les propriétaires ont été en recours auprès de la Wallonie et ont obtenu gain de cause. « Ces décisions pourraient avoir d’importantes répercussions sur notre politique, regrette le bourgmestre d’Ottignies-LLN, Jean-Luc Roland. Elles pourraient faire jurisprudence et entrainer une hausse du nombre de divisions de biens. Une maison unifamiliale doit le rester. » Notons que la Ville va attaquer ces deux décisions devant le Conseil d’État. Elle estime qu’elles sont inadaptées.
La solution passerait par le futur CoDT La décision du ministre est en fait liée à une collision entre deux codes, le code de l’aménagement du territoire (Cwatupe) et celui du logement. Le ministre estime que le code du logement doit être d’applica-
tion dans ces deux cas. « L’urbanisme et l’aménagement du territoire ne sont pas concernés par une colocation, explique-ton au cabinet du ministre. Le Cwatupe impose de demander un permis pour la création d’un logement comme, par exemple, la division d’une habitation unifamiliale en deux logements distincts ou la création de kots. Mettre en colocation une habitation unifamiliale ou un appartement existant ne crée pas de logement, comme l’a récemment confirmé le Conseil d’État dans un arrêté relatif à un bien sis à Liège. » Ce serait donc au ministre du Logement, Paul Furlan, de se prononcer. « L’apparition de nouvelles formes de logement telles que les habitations kangourous nécessite de mener une réflexion sur l’adaptation des législations, poursuit le cabinet Di Antonio. Le CoDT devrait clarifier les termes relatifs à la création de logement. »
Des sanctions qui restent souvent lettre morte Avec un risque : qu’un propriétaire d’appartements multiples ne doive plus demander de permis de location. Ce qui pourrait mettre à mal la politique d’assainissement des marchands de sommeil. « Le risque que des quartiers résidentiels deviennent entièrement dédiés aux kots est désormais grand », conclut Jean-Luc Roland. Comment remettre ces maisons dans le droit chemin du marché immobilier ? En sanctionnant et en exigeant une remise en état du bien, la régularisation étant impossible. Procès-verbal et procédure au civil suivent le plus souvent les récalcitrants. Reste que la Justice fait souvent trainer les choses, ce qui a souvent pour conséquences d’enterrer le dossier. > Xavier Attout
Constats et solutions La division de logements n’a pas la cote en Brabant wallon. De nombreux propriétaires de grandes villas souhaitent pourtant diviser leur bien. Et pas que pour valoriser leur maison sur le plan immobilier. Il arrive que, quand leurs enfants ont quitté l’habitation familiale, ils n’aient plus l’utilité d’avoir une telle superficie. Les communes freinent toutefois des quatre fers. En cause : les problèmes de mobilité que cela crée dans des communes déjà saturées, de même que les nuisances sonores, le manque d’emplacements de stationnement ou les conséquences sur le marché immobilier. Parmi les pistes de solutions pour lutter contre cette problématique, l’augmentation de l’offre en matière de logements étudiants est bien évidemment la plus intéressante. À Louvain-la-Neuve, la pénurie devient doucement de l’histoire ancienne. On note aujourd’hui un équilibre entre offre et demande, suite au nombre de kots mis sur le marché. D’importants efforts ont été réalisés par l’UCL, le privé et le secteur des logementds public.
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aménagement du territoire
Territoire et Utopie, un projet mené avec enthousiasme par des enfants
Des nichoirs colorés dans les rues de Genappe Questionner et s’approprier son territoire ne serait qu’une affaire de grands ? Pas du tout ! Une classe de 5e primaire de l’école Saint-Jean à Genappe s’est collée à l’exercice, avec succès ! Une expérience qui prouve que les jeunes ont de l’imagination à revendre.
L
e projet « Territoire et Utopie » a trouvé sa genèse au sein des Ateliers du Léz’arts de Genappe, de leur saison autour du thème de l’Utopie… et de rencontres. Celles de Cécile Voglaire, coordinatrice aux Léz’arts, de Marie Gauthy, institutrice de l’école Saint-Jean à Genappe et de Ariane Hanin, animatrice au Centre culturel du Brabant wallon. L’idée de base était de créer, dans l’espace public, un projet artistique avec une touche d’utopie, avec les 30 élèves de la classe de 5e primaire de Marie. Mais avant de se lancer dans cette aventure, il a semblé important pour les partenaires d’aborder quelques notions d’aménagement du territoire avec les enfants.
Un projet en trois temps
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« Le projet s’est déroulé en trois étapes, précise Ariane Hanin du Centre culturel du Brabant wallon. La première a consisté en deux périodes de 50 minutes qui ont été animées par Agnès Chevalier de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon. Cette étape a permis aux enfants de mieux comprendre l’histoire, l’évolution et les enjeux de leur commune, de leur cadre de vie. Il fallait que les enfants comprennent l’aménagement de leur territoire avant d’aller plus loin. Cet exercice était indispensable pour pouvoir ensuite se poser les bonnes questions. » Car dans un second temps, encadrés par Cécile et Ariane, les enfants ont dû se mettre d’accord sur un projet concret à réaliser dans l’environnement proche espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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de leur école. Comment améliorer une fraction de leur territoire, de quoi a-t-il besoin, qu’est-ce qui pourrait changer ou améliorer le vivre ensemble ? C’est autour de ces questions que les trente écoliers se sont rassemblés. Durant cette étape, ce sont trente personnalités, autant d’envies, d’idées qui se sont rencontrées et parfois confrontées. Les élèves ont argumenté, écouté, réfléchi, débattu… pour enfin identifier un seul projet, LE projet.
Des idées à foison Des idées, il y en a eu beaucoup. Et loin d’être farfelues ou inintéressantes. C’est au bout de deux fois 50 minutes que les élèves n’en ont gardé qu’une. C’est ainsi qu’ils ont écarté les bancs décorés, l’éclairage public multicolore, la customisation des poubelles et l’installation de poubelles-bacs à fleurs… Non pas parce que ces projets manquaient d’intérêt mais parce qu’il fallait choisir et surtout tenir compte de paramètres de faisabilité. Après de longues discussions et plusieurs votes, le choix s’est porté, avec quelques frustrations tout de même, sur la réalisation de nichoirs et hôtels à insectes. Choix guidé (pas influencé) par le travail d’animation de Cécile et Ariane mais également par une sensibilisation déjà présente à l’environnement. Tous les projets ont deux points communs : une envie de couleurs et de parole dans l’espace public. On peut donc lire sur les nichoirs multicolores les mots que
les enfants veulent offrir aux passants : « envole-toi », « bonjour », « liberté », « amour ».
Le temps de la réalisation et de l’installation « C’est durant une journée entière que tout a été réalisé, raconte Ariane qui était présente tout au long du processus. Les élèves ont monté, deux par deux, 15 nichoirs qu’ils ont ensuite colorés, décorés, customisés. » Les nichoirs, fournis sous forme de kit par l’asbl Plumalia de Rixensart, ont ainsi pris forme et couleurs. Deux hôtels à insectes ont également été construits et placés l’un dans la cour de l’école et l’autre dans le jardin des Léz’arts. Cette dernière étape où tout
est enfin réalisé, est un des moments forts du projet. « Les enfants ont adoré pouvoir amener leur patte et choisir les couleurs et la déco », confie Cécile des Léz’arts. La fleuriste, le curé et quelques habitants ont accepté avec enthousiasme d’accueillir un ou plusieurs nichoirs sur leur façade. D’autres espéraient trouver une accroche sur le mobilier public tel que les lampadaires mais la commune n’a pas donné son autorisation. Ce refus réduit évidemment les chances de voir les réalisations dans le domaine public. Le 24 juin, les organisateurs ont emmené les enfants dans la ville pour découvrir le fruit de leur travail. Les Ateliers du Léz’art et le Centre culturel du Brabant
wallon se sont déjà engagés à retrouver les élèves dans un an. L’occasion de voir comment les nichoirs et hôtels à insectes auront vécu, si leur orientation est bonne, s’il ne faut pas les changer de place, les nettoyer… Mais ce sera surtout l’occasion de partager avec les enfants leurs impressions et s’assurer que l’enthousiasme qu’ils ont eu à s’approprier et questionner leur territoire est toujours bien présent. > Catherine Vandenbosch
« Parle du territoire avant de pouvoir agir dessus » > Marie Gauthy, comment les enfants ont-ils accueilli la première étape du projet « Comprendre l’aménagement de son territoire » ? Les enfants ont tout de suite accroché à la présentation qui était très intéressante. Ils sont restés très concentrés et respectueux alors que c’est un grand groupe difficile à gérer. > Quelles sont les choses qui vous semblent les avoir marqués ? Tout ! Les photos et les cartes sur l’évolution de la ville de Genappe étaient en lien direct avec leur « vécu ». L’activité en sous-groupe avec les photos à replacer sur la carte actuelle pour voir comment sont répartis les différentes zones d’activités à Genappe a mobilisé chacun. Et chaque enfant a pris une part active à la construction de la ville « idéale », même si on aurait aimé avoir un peu plus de temps pour peaufiner l’aménagement de nos différents villages. > Cette étape du projet a-t-elle nourri le travail qui a suivi ? Bien sûr ! Il me semble indispensable de parler du territoire avant de pouvoir agir dessus. > Est-ce facile de se mettre d’accord sur un projet commun, avec une classe de 30 élèves ? Certainement pas. Il a fallu gérer les élèves déçus. Malheureusement, ils vivent souvent ça comme une compétition et donc certains ont mal pris « l’échec » de leur projet. Tous les projets étaient intéressants. Cela aurait été super de pouvoir tous les réaliser, mais c’est aussi un bel apprentissage de la démocratie et de la vie en communauté. On a voulu essayer de prendre une partie de chaque projet pour que tout le groupe se sente impliqué à la réalisation. > Est-ce une expérience à renouveler ? Oui ! Deux fois oui !
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Un projet réalisé en plusieurs étapes par l'école Saint-Jean à Genappe. © CCBW
juillet-août 2016 n° 263 > Propos recueillis parespace-vie C. V. l
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aménagement du territoire
Une importante dichotomie existe entre la théorie et l’application sur le terrain
La difficile acceptation de la densification du territoire Le principe est connu : il faut densifier l’habitat existant, particulièrement dans les lotissements périurbains, afin de lutter contre l’étalement urbain et les différents inconvénients qui en découlent. Une étudiante a voulu comprendre les raisons du blocage d’une telle politique d’aménagement en Wallonie.
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n le sait : les volontés politiques en matière d’aménagement du territoire en Wallonie poussent à une densification du territoire, de manière à répondre au défi démographique. Des souhaits qui ne se concrétisent pas encore tout à fait sur le terrain. Certaines communes y sont réticentes, tout comme certains habitants qui craignent de voir leur cadre de vie se détériorer. Il y a donc une importante dichotomie entre la théorie et la pratique. Un sujet sur lequel s’est penché Mathilde Dumas, qui a suivi un master d’ingénieur civil architecte à l’Université de Liège, dans le cadre de son mémoire déposé l’an dernier. Il s’intéressait à « l’accessibilité sociale de la densification dans les logements périurbains. » Deux cas précis ont été analysés en région liégeoise. Un travail de qualité qui a été salué puisqu’il vient d’obtenir le Master’s Thesis Award Sustainable Architecture 2016, un prix remis par la Fondation pour les générations futures HERA. « Ce prix récompense des mémoires qui traitent de manière innovante un sujet
lié à l’architecture, précise Marjan Van de Maele, responsable du programme HERA. Concrètement, il s’agit de la recherche de solutions vers un mode de construction et d’habitat plus soutenable avec une vision à 360º respectant les quatre P : People, Planet, Participation, Prosperity. »
Établir des compensations Le travail de Mathilde Dumas démarre à partir du concept Bimby (Build in my Backyard), qui vise à densifier l’habitat existant, particulièrement dans les lotissements périurbains, afin de lutter contre l’étalement urbain. Cette Française qui a mis le cap sur Liège dans le cadre de ses études a voulu comprendre les raisons du blocage d’une telle politique d’aménagement en Wallonie. Pour y parvenir, elle a comparé deux quartiers très différents de la banlieue liégeoise, à Rocourt et à Embourg. Et est allée à la rencontre des habitants et des élus. « Je me suis intéressée à cette problématique car, très souvent, les théories développées dans la recherche
en architecture et en urbanisme sont en décalage par rapport aux souhaits de la population locale, a-t-elle expliqué lors de la remise des prix. Le blocage est à la fois sociologique et règlementaire. Soucieux de leur bien-être, les habitants craignent, principalement, l’intensification du trafic local et la diminution de la végétation qui dénaturerait le quartier. » À partir de là, Mathilde Dumas a formulé diverses propositions concrètes en faveur d’une densification plus douce. Qui permettrait d’atteindre les objectifs en prenant un peu plus de temps mais serait surtout gage d’une meilleure acceptabilité de la densification périurbaine. « Le rêve des habitants est d’habiter dans une maison quatre façades avec un jardin et de maintenir leur environnement tel qu’il est. Si l’on souhaite densifier, la solution est de requalifier le quartier et de proposer une densification par palier. » > Xavier Attout
Retrouvez ce mémoire dans son entièreté sur l’adresse : www.foundationfuturegenerations.org/fr
Les pistes à suivre Mathilde Dumas le constate : les lotissements périurbains continuent à plaire et à attirer des personnes souhaitant habiter dans une maison quatre façades. Des gens qui sont attachés à leur cadre de vie et qui ne souhaitent donc pas le voir évoluer par le biais d’une densification par division parcellaire ou par construction de logements collectifs. « Si une densification doit
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avoir lieu, il sera très important de penser aux compensations possibles pour les personnes vivant déjà dans le quartier, explique-t-elle dans son mémoire. Cela passe par exemple par une rénovation des espaces publics. » Mathilde Dumas explique que le seuil de densité acceptable dépend de la densité de base du lotissement. De là s’établissent les relations d’équilibre entre espaces publics et espaces privatifs et notamment avec le voisinage. « La division de logement a laissé entrevoir de nouvelles possibilités car l’acceptabilité
est grande tant du côté des habitants et de l’administration communale et régionale », poursuit-elle. Et la jeune diplômée de souligner qu’une évolution des procédures et règlements d’urbanisme sera nécessaire pour lancer des démarches individuelles de densification par division de parcelle ou division de logement. « Les rencontres effectuées nous ont permis de comprendre le fossé existant entre les propositions faites par les aménageurs et la compréhension qu’en ont les habitants. » > X. A.
rencontre
Action Environnement Beauvechain sur le terrain depuis 30 ans
« On est les garde-fous de l’environnement »
Christine Moulaert est la présidente de l’une des plus emblémati ques associations de Beauvechain. Ses actions permettent de préserver quelque peu la qualité de vie de cette commune de l’est du Brabant wallon. Avec quelques satisfactions à la clé.
« N
ous sommes en quelque sorte les aiguilleurs de la bonne dynamique qui existe à Beauvechain », lance, avec le sourire, Christine Moulaert, présidente d’Action Environnement Beauvechain. Cette femme engagée, passionnée par la préservation de l’environnement, ne lésine pas sur le temps et les moyens quand sa qualité de vie est engagée. Voire en danger. Même si on ne peut pas vraiment dire que Beauvechain soit soumis à la même pression foncière que d’autres régions du Brabant wallon. Il n’en reste pas moins que les « combats » ne manquent pas. Un travail de fond effectué, en partie, par le biais d’Action Environnement Beauvechain. Créée en 1989 pour dénoncer l’état de propreté dans l’entité, cette association a élargi son champ d’actions au fil des années et des projets. Les questions d’aménagement du territoire se sont donc très vite mêlées aux questions environnementales de départ. « Notre association est apparue à l’instigation de Jean-François Van Laethem, se souvient Christine Moulaert, 66 ans, depuis sa maison située au milieu des bois, à quelques encablures de l’église Saint-Sulpice de Beauvechain. L’idée de départ était de penser globalement et d’agir localement. Nous devions être un outil de réflexion, d’information et d’action. Tout en étant apolitique. Notre objectif en fait était de faire prendre conscience aux habitants, mais aussi aux élus, des dangers qui menacent peu ou prou la bonne respiration de la nature beauvechinoise. » Avec quelques résultats probants à la clé. Action Environnement Beauvechain a par exemple fait pression pour qu’un schéma de structure et un règlement communal d’urbanisme soient élaborés. « Nous sommes quand même un petit peu écoutés par le pouvoir communal, poursuit cette ancienne interprète, biberonnée par les soulèvements de Mai 68. Nous avons également contribué à la préservation de nombreuses zones humides. Et nous nous sommes opposés à l’important projet immobilier de Mestdagh à Hamme-Mille. Nous avons d’ailleurs déposé un recours devant le Conseil d’État dans le cadre de ce dossier. Nous suivons aussi attentivement le dossier du contournement nord de Wavre, dont tout l’est du Brabant wallon pourrait souffrir. »
Outre ses activités de groupe de pression, Action Environnement Beauvechain propose une quinzaine d’activités pendant l’année. On y retrouve des conférences, des balades ou encore des opérations de nettoyage. Sans oublier les présences dans différentes commissions, telles que la CCATM ou le Contrat de rivière Dyle-Gette. « Il y a quand même d’importants enjeux urbanistiques et environnementaux à Beauvechain. Il ne faut pas croire que nous sommes épargnés. Au contraire, même. Quand un environnement est de qualité, il est encore plus difficile de le préserver. Cela nous fait particulièrement souffrir quand nous observons un paysage s’abimer. » > Xavier Attout
Une asbl en quête de relève Beaucoup d’associations connaissent les mêmes difficultés : renouveler leurs cadres et, surtout, les rajeunir n’est pas une sinécure. Une asbl ne maintenant souvent ses activités que grâce à une poignée de bénévoles qui s’investissent sans compter. C’est notamment le cas d’Action Beauvechain Environnement. « Nous sommes une dizaine de membres actifs. Et au total, on rassemble une soixantaine de familles. Nous manquons bien évidemment de jeunes. Mais c’est comme partout. » Christine Moulaert consacre une quinzaine d’heures chaque semaine à son association. Une tâche effectuée avec rigueur où les retours sont parfois maigres. « Nous avons une certaine satisfaction quand nous sommes écoutés ou que nous avons influé sur une décision. C’est heureusement régulièrement le cas. Sans quoi nous aurions déjà laissé tomber les bras. Mais il est clair que j’attends la relève avec impatience. » > X. A.
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Résidence au Foyer populaire
Le Pôle de Recherche, une jachère pour décélérer C’est une résidence particulière qu’occupera le Pôle de Recherche Artistique imaginé par Gabriella Koutchoumova, chorégraphe, danseuse, enseignante et conseillère. Comment est venue l’idée de créer un Pôle de Recherche ? L’idée essentielle est venue de la réalité de terrain, de mes contacts avec tous les artistes, du fait qu’on est toujours sous la pression de devoir produire, sans jamais avoir des moments de jachère. Je fais partie de ces artistes qui ont beaucoup créé, mais peu diffusé. La mission du Pôle de Recherche est d’avoir du temps et de l’espace pour chercher, sans subir la pression de la création et de la production. Quelle est l’idée maitresse de ce Pôle ? Il s’agit d’entrer en période de réflexion, en décélération, quand on sent une accélération démesurée et qu’on a l’impression d’aller dans le mur. Le Pôle de Recherche offre à l’artiste un cadre précis dans lequel il peut un peu flotter, sortir des sentiers battus de sa propre pratique de création. On va lui donner du temps qui va finalement permettre que des créations s’enracinent plus profondément et aient une plus longue vie. Ce sont des résidences accompagnées qui ne sont pas liées à une création. Néanmoins, cela n’empêche pas qu’une création puisse éventuellement surgir. On va amener la réflexion plus loin pour finalement nourrir la recherche. Le meilleur exemple est la terre, le champ que l’on met en jachère pour lui laisser le temps de respirer. Ce qui est important aussi, c’est de délocaliser l’artiste, qu’il n’ait plus ses habitudes, qu’il rencontre d’autres gens, dans un autre rythme et un autre espace. Quel est l’enjeu principal de la démarche ? C’est d’accompagner un artiste en réflexion. On va travailler les nœuds, les sens interdits. On creuse, mais on le suit et on sert de mémoire parfois. Je suis là pour l’écouter et poser des questions, en essayant de trouver la bonne question. Cela demande une grande écoute et d’être complètement présente à lui. C’est un coaching sur la pratique artistique de l’artiste. C’est une attitude, une ouverture, une curiosité sans jugement de valeurs.
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Et l’enjeu de la résidence au Foyer populaire, en particulier ? C’est une première ! Deux artistes, la danseuse Estelle Delcambre et la plasticienne Evelyne de Behr, vont venir en résidence dans espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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deux lieux différents : une première moitié au Centre culturel du Brabant wallon, puis une deuxième au Centre culturel de Huy. La grande partie de mon travail se fait en amont de la résidence. Nous avons 5 périodes de travail ensemble, pour préparer ces résidences et poser un cadre, en collaboration avec elles. À Huy, on fera un Échange public de fin de Résidence du Pôle, sur la recherche effectuée dans les deux lieux. C’est intéressant parce que nous aurons un contact avec deux équipes différentes. Moi-même, je viendrai seule une dizaine de jours pour réfléchir et faire évoluer le projet, faire vivre ce Pôle qui a tout pour servir les artistes. Pour moi, il est très réjouissant de pouvoir venir se poser avec différents artistes et leurs besoins, dans différents lieux atypiques, comme un centre culturel qui n’a pas de salle de spectacle. Un mois de résidence, c’est énorme, dans nos vies de fous, mais c’est un minimum. Les artistes font souvent face à l’angoisse. Donner un cadre, c’est donner l’autorisation de rêver et de replacer des temps de repos, de sieste dans notre quotidien. C’est se donner la possibilité de regarder les choses ensuite, différemment. Offrir un espace laboratoire. Le Pôle de Recherche est une réponse à un monde en mutation auquel on doit s’adapter consciemment. Quelles sont les disciplines concernées et comment se passe la sélection des artistes ? J’ai commencé par la danse, parce que c’est mon milieu, puis j’ai élargi à tous les arts vivants, aux arts de la scène et aux arts plastiques. Sept artistes ont déjà pris part à des résidences accompagnées dans le cadre de Pôle de Recherche, mais celui-ci ne se limite pas aux résidences accompagnées. J’ai rencontré beaucoup d’autres artistes et sept autres artistes ont pris part aux « Fenêtres sur la recherche », aux Brigittines pour témoigner de leurs manières de faire, de leurs pratiques de recherche. Une bonne quinzaine d’artistes sont passés à travers le Pôle. Ce sont généralement les artistes qui ont entendu parler de la démarche par des interviews et dossier dans le journal NDD de Contredanse ou le Pecha Kucha présenté au Théâtre National, ou tout simplement par les discussions, et qui prennent contact. La sélection se fait sur plusieurs critères : ce sont nécessairement des artistes professionnels, ils doivent avoir fait au moins trois créations, pour ne plus être dans l’état d’ébullition propre aux premières créations et, enfin, ne pas être en création. > Propos recueillis par Caroline Dunski
Mange tes ronces… et ouvre-la dans d’autres langues !
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Une création que le Foyer populaire a hébergée avec bonheur
Depuis les prémices de sa création en 2011, Mange tes ronces ! a fait du chemin et semble prendre une voie rapide à multiples destinations. En Fédération Wallonie-Bruxelles, mais aussi en Flandre et à l’étranger, ce spectacle d’ombres se taille un joli succès.
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ange tes ronces ! aborde le thème de la peur chez un enfant loin de ses repères familiers. Ce spectacle d’ombres, léger et accessible à tous, est né de l’envie de l’illustratrice Theodora Ramaekers, de la comédienne Virginie Gardin et du musicien-bruiteur Jean-Luc Millot de travailler ensemble. Theodora adore raconter des histoires et avait, dans ses tiroirs, celle de sa grand-mère qu’elle portait depuis longtemps, dont elle avait dessiné quelques ébauches et qu’elle rêvait de formaliser. « Theodora nous a raconté cette histoire et nous l’a léguée, explique Virginie. On y a tous injecté des choses personnelles, des souvenirs, des sensations. Le spectacle a des moments où il y a beaucoup de chacun de nous. Les aspects rudes, bruts, piquants, viennent de Theodora, le patois wallon, de moi, et le rapport plus sensitif aux souvenirs est amené par Jean-Luc, un bidouilleur touche-àtout. Ses musiques reflètent vraiment sa sensibilité. Il arrive à extraire des mélodies qui enrichissent l’univers auditif et sensoriel du spectacle. » Pendant un an, les trois artistes se rencontrent sporadiquement à huis-clos, au sein du collectif Boite à Clous. Ils viennent aussi en résidence au Foyer populaire à plusieurs reprises. « Nous sommes venus chaque fois avec beaucoup de plaisir ! Les échanges avec l’équipe sont très intéressants. Nous nous sentons suivis et aidés. Il y a des échanges réguliers, agréables et très humains. Il y a une vraie présence à nos côtés. »
Alors qu’ils souhaitent présenter leur création aux Rencontres Théâtre jeune public à Huy à l’été 2014, ils se rendent compte qu’ils ne sont pas prêts. « Cette prise de conscience nous a bien saccagés, mais les échanges avec d’autres compagnies jeune public ont été très constructifs. On cherchait un metteur en scène, mais on voulait garder notre identité. Nous avons travaillé pendant un an avec Manah Depauw que Theodora connaissait depuis longtemps. » Mange tes ronces © Alexander Meeus
L’année suivante, à Huy, est celle de la consécration. Mange tes ronces ! remporte le Prix de la ministre de l’Enseignement fondamental et le Prix Kiwanis. Fait assez exceptionnel, une grosse tournée commence immédiatement dans la foulée des Rencontres… et cela ne s’arrête plus. Fin juin 2016, l’équipe se rend en Suisse pour prendre part au « Festival Figura » où le spectacle est mentionné pour le prix « Grünschnabel ». La pièce y est présentée sur-titrée en allemand. En ce mois de juillet, les quatre compères rejoindront le Théâtres des Doms, à Avignon, avec un bagage léger qui se monte aisément en une heure trente et se démonte en 20 minutes, sur n’importe quel plateau. Dès le début de la saison 2016-2017, grâce au réseau de Manah Depauw, c’est à « Het Paleis » à Anvers que Mange tes ronces ! sera joué… en flamand ! À partir de l’automne 2018, l’équipe devra se dédoubler pour répondre à la demande tout en dégageant du temps pour sa prochaine création, Adalbert le Cruel.
L’histoire Mamie Ronce vit avec Moquette, son basset « qui déteste les enfants ». Chaque matin, elle regarde son feuilleton, Une Rose sur le Mur, puis s’en va faucher le fond de son jardin. Envoyé prendre un bol d’air chez sa grand-mère, Léopold doit débroussailler les fourrés grouillants de ronces. Il entend ricaner… et se pique ! Le soir tombe. Mamie Ronce prépare une soupe… Une soupe aux orties ! L’histoire se raconte en ombres et en sons, tous produits directement sur le plateau. Une magie qui opère sur tout le monde, petits et grands. Pour Marie-Pierre Hérion, animatrice chargée du théâtre jeune public au Centre culturel du Brabant wallon, « les peurs des enfants sont traitées avec bienveillance et tout est bien dosé et juste. » > C. Du.
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> Caroline Dunski espace-vie juillet-août 2016 n° 263 l
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Tournée de cinéma en plein air
Le nez sur l’écran, les pieds dans le gazon Le cinéma en plein air est devenu une activité estivale incontournable de sept communes de l’Est du Brabant wallon. La programmation s’adresse à un public familial pour le divertir, mais aussi l’inspirer et l’inviter à réfléchir.
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our la cinquième fois, du 13 août au 10 septembre, les sept communes de l’Est du Brabant wallon organisent des séances de cinéma gratuites en plein air. Le projet initié par Culturalité a un succès fou. « Les communes, très demandeuses, y tiennent beaucoup, note Marie Langhendries, directrice du Groupe d’action local (GAL). La programmation est conçue par Céline Nogaret (ndlr : animatrice du CCBW) en collaboration avec les communes et associations ou centres culturels partenaires, en fonction de l’actualité et de l’envie de chacun. Ce sont généralement des films tout public qui ont bien fonctionné. » Dans certaines communes, telles Incourt, Ramillies et Jodoigne, les séances se tiennent dans le cadre d’un événement. À Incourt, il y aura même deux séances ! En ouverture de la tournée, Brabançonne (La vie est belge) sera joué dans le cadre des Sentiers de Sart-Risbart, tandis que le 20 août, Le nouveau se jouera à Piétrebais pendant la Fête de l’épouvantail. Big Eyes, qui raconte une
des plus grandes impostures de l’histoire de l’art, sera quant à lui projeté pendant le parcours d’artistes de Ramillies.
Des événements conviviaux À Hélécine, pour faire connaitre ses étonnantes collections et les personnages hauts en couleur issus des histoires et légendes locales, le Musée Pellegrin crée un nouvel événement autour de la projection de La nuit au musée. Jeu de piste, épreuves diverses, grimages, petite restauration et autres animations seront l’occasion de lier connaissance avec les Nutons, les Sorcières du Bois des Lattes, l’Homme de l’eau, le BoucVert, les Dames blanches, les Macrales et peut-être même Armand Pellegrin*. Pendant « La Nuit au Musée… Pellegrin », le syndicat d’initiative d’Hélécine inaugurera aussi les nouvelles boites à livres dans lesquelles les passants peuvent gratuitement choisir un livre et laisser celui qu’ils viennent de terminer.
cette occasion un forum public et convivial mettant en lumière les initiatives citoyennes positives, ainsi que les alternatives économiques et environnementales qui existent en Hesbaye brabançonne. Marie Langhendries précise que « la projection se fera sur le site du Stampia, qui s’y prête bien et que nous occupons depuis un an avec les Baladins du Miroir. L’idée est de le faire connaitre et de mettre en valeur les différentes initiatives citoyennes développées dans les sept communes. Des boites à livres, des SEL, des potagers partagés… Il y aura aussi un bar local et de la petite restauration avec des produits du terroir. Au-delà de la réflexion et du débat, nous voulons que ce soit un événement convivial. » > Caroline Dunski
* Instituteur fondateur du musée qui porte son nom, à la suite d’une exposition organisée dans son école pour célébrer les 100 ans de la Belgique, en 1930.
Du côté du GAL Culturalité, l’équipe souhaite présenter le film Demain, et créer à
Au programme 13/08 – Incourt (Sentiers de Sart-Risbart) : Brabançonne (La vie est belge) 19/08 – Jodoigne (Jeux inter-villages Saint-Rémy Geest) : Le tout Nouveau Testament 20/08 – Incourt (Fête de l’épouvantail à Piétrebais) : Le nouveau 24/08 – Beauvechain : Star Wars, le réveil de la force 26/08 – Perwez : Chocolat 27/08 – Hélécine : La nuit au musée 28/08 – Orp-Jauche : Zootopie 02/09 – Jodoigne (Stampia) : Demain 10/09 – Ramillies (Parcours d’artistes) : Big Eyes
Infos : 010 22 91 15 – www.ccbw.be
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1) Peau de vache - 2) Les fantasmes d'une promeneuse solitaire - 3) L'île aux enfants
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agenda 7-8/16 épinglé pour vous...
jusqu’au 26/7, à Louvain-la-Neuve / photographie Utopies pour le temps présent Le kot-à-projet Photokot s’expose à travers 10 clichés, imprimés sur des bâches suspendues dans les rues de Louvain-la-Neuve, plongeant ainsi les usagers dans une dizaine d’utopies populaires et actuelles, d’abord mises en scène puis capturées par la photographie. www.photokot.info 8 et 9/7 à 20h, 10/7 à 18h, à Thorembais-les-Béguines / théâtre Camille Cette pièce met en scène la vie dramatique de Camille Claudel – compagne de Rodin et sœur du grand auteur – dont le destin fut brisé par trente ans d’enfermement en asiles. Solidement documentée, la pièce de François Ost est servie par une écriture élégante et poétique. Quatre saisons jalonnent ce parcours, aux sources de l’imaginaire artistique, qui est aussi une plongée au cœur des passions humaines : l’hiver de l’enfermement psychiatrique, le printemps de la jeunesse complice avec Paul, l’été des amours avec Rodin, l’automne des grandes ruptures de la maturité, quand menace la vague du désamour et que, déjà, s’étire l’ombre de la paranoïa. Avec un fil conducteur : le combat de Camille avec l’ange, la colère orgiaque qui l’enlace à la glaise pour en tirer des chefs-d’œuvre. 010 88 83 29 – www.lesbaladins.be je 21/7, à Walhain / visite guidée Fouilles du Château médiéval Chaque année en été, des fouilles sont effectuées sur le site du château médiéval dont les ruines sont encore ceinturées d’un double réseau de douves, aujourd’hui asséchées. Édifié en plusieurs étapes, il présente un plan polygonal dont le donjon occupe l’un des angles. Le donjon, partie la mieux conservée et la plus ancienne, remonte à la fin du 12e siècle... Les fouilles sont accessibles en semaine durant le mois de juillet. 010 65 32 16 – www.walhain.be di 28/8 à 10h, à Quenast / sortie en famille Quenast’Ivales L’activité ludique consacrée aux enfants et familles est devenue une tradition. Durant toute la journée, différentes animations gratuites permettront à tous de se divertir : initiation au quad, parcours et château gonflables, jeux en
bois, mur d’escalade… 067 63 70 67 – www.rebecqculture.be di 24/7 à 9h30, à Hélécine / jeune public Île aux enfants Le Domaine provincial s’ouvre à de nombreuses animations : un spectacle de magie, des représentations d’un théâtre de marionnettes, des ateliers culinaires, des animations déambulatoires avec un clown aux chapeaux magiques, mais aussi un magicien et une merveilleuse princesse qui émerveilleront les enfants... et bien d’autres choses ! 019 65 54 91 – www.domaine-helecine.be 30/8 à 21h, à Bornival (Nivelles) / théâtre Peau de vache M. et Mme De Nys invitent le Théâtre des Galeries à se produire dans leur propriété avec une comédie dans laquelle Marion, surnommée « Peau de vache » depuis l’enfance, est l’épouse d’Alexis Brucker, un célèbre musicien qui s’abrite, avec une philosophie toute masculine, derrière les intransigeances et les cris de sa tumultueuse compagne. Survient une jeune femme, Pauline, toute de douceur et de soumission, incarnation même de la gentillesse. Un match dont Alexis sera l’enjeu va s’engager entre les deux femmes. En cas de mauvais temps, le spectacle sera joué au Waux-Hall. 067 88 22 77 – www.ccnivelles.be tous les samedis à 10h, à Rixensart / explo-ateliers Tea, cook and Bollywood C’est so british my dear ! Il est question de cuisine à l’anglaise, à l’indienne… Mais pourquoi l’Inde et l’Angleterre ? Une histoire à découvrir. Et puis, point n’est besoin d’orchestre pour le repas, un peu de danse et de musique indienne nous titilleront. À moins que vous ne préféreriez le rock ? God save the queen ! 02 633 51 21
du 22 au 26/8 de 9h à 17h, à Louvain-la-Neuve / stage de chanson Des mots qui sonnent... Tu as entre 12 et 15 ans ? Deviens auteur, compositeur et/ou interprète avec Seb et Guillaume Duthoit. Dans un premier temps, tu découvriras de manière ludique les secrets du métier de parolier, en jouant avec les mots et les sons, afin de façonner (faire sonner) un texte pour qu’il ait déjà, à ce stade, sa propre musique intérieure. Ensuite, dans une approche intuitive, ensemble, les textes retenus seront mis en musique (composition, arrangements, travail d’interprétation). Un répertoire tout neuf qui fera l’objet d’une présentation sur scène le vendredi à 17h30 au PointCulture. 02 737 19 78 – www.pointculture.be ve 26 et sa 27/8 à 20h30, à Louvain-la-Neuve / spectacle itinérant Les fantasmes d’une promeneuse solitaire Découvrez Louvain-la-Neuve comme vous ne l’avez jamais vue... Valérie vous emmène dans un parcours à travers l’histoire de la ville la plus jeune d’Europe. Un parcours étonnant, drôle et sensible. Pour ceux qui connaissent la ville comme pour ceux qui la découvrent. Louvain-laNeuve est sans nul doute une ville particulière, par son histoire et les histoires qu’elle draine, par son architecture et par sa nature : à demi campus, à demi ville... www.isolat.org
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
jusqu’au 27/8 à Louvain-la-Neuve / exposition Un peu, beaucoup, passionnément... l’univers des collectionneurs Pour la dernière exposition de l’année autour des utopies, UCL Culture vous invite à plonger dans l’univers particulier, original et parfois décalé de collectionneurs passionnés, tous issus de la communauté UCL. 010 47 40 30 – www.uclouvain.be
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portrait invitation
Gestion urbanistique, valorisation des paysages et lieux emblématiques en Lorraine belge et française
Vendredi 23 et samedi 24 septembre 2016 Vendredi - Attert et ses villages – 20 ans d’urbanisme réfléchi - Metz – une ville d’histoire et d’avenir Samedi - Briey, une ville qui valorise l’architecture et le paysage - La Cité Radieuse de Le Corbusier à Briey-en-Forêt
La Maison de l’urbanisme du Brabant wallon vous invite à un voyage en quatre étapes à travers la Lorraine belge et française. Côté belge, la commune d’Attert est un exemple en matière de rénovation rurale. Après plus de 20 ans d’application du Règlement général sur les bâtisses en site rural (RGBSR) et de gestion urbanistique raisonnée, cette commune est l’une des rares à avoir réussi à estomper les dérives urbanistiques du passé, à conserver les ambiances villageoises et à valoriser les paysages.
© murla
Côté français, Metz, capitale de la Lorraine, possède un riche patrimoine historique et vit aujourd’hui une mutation profonde. Ville d’Art et d’Histoire, ses grands projets urbains et architecturaux en font une cité incontournable. À quelques kilomètres de Metz, les révolutions industrielles et les utopies du XXe siècle ont laissé leur empreinte à Briey, petite ville où fut construite l’une des cinq Unités d’Habitation de Le Corbusier. La Ville, soucieuse de valoriser son territoire, a mis en place de nombreuses initiatives de sensibilisation à l’architecture et au paysage, à destination de ses habitants, avec une énergie et une pertinence qui rayonne bien au-delà de ses frontières.
La visite de Attert est organisée grâce à la collaboration de la Maison de l’urbanisme Lorraine-Ardenne
© mubw
Plus de détail sur le contenu des visites ? Visitez notre site www.mubw.be
Rendez-vous à Court-Saint-Étienne, Place Baudouin 1er. Départ en car vendredi à 8h. Retour le samedi vers 20h30. Participation : 90 € tout compris excepté le repas du vendredi midi. Prévoir son pique-nique. Logement à l’hôtel à Metz en chambre simple ou double, à préciser lors de votre réservation.
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Inscription obligatoire par courriel ou téléphone avant le vendredi 9 septembre. inscriptionmu@ccbw.be - 010 62 10 53 espace-vie juillet 2010 n° 203 l
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Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne -
Visite guidée