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197 266 novembre 2016 décembre 2009 mensuel mubw.be
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
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Logement public : le Brabant wallon en a-t-il vraiment besoin ? Dix questions pour comprendre les enjeux
URBANISME A L'avenir incertain des A villas brabançonnes
EVERTICALITé SUne tour de 120 m dans le paysage wavrien
CULTURE BW CULTURE BW La L musique alternative au festival La Ferme !!!
sommaire
édito
Thème à la page Certains sujets intéressent parfois plus que d’autres. Mais en voilà un qui ne laissera personne indifférent : le logement. Un même thème pour des préoccupations
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En deux mots
pourtant parfois bien éloignées. D’un côté, la difficulté,
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Dossier L'avenir incertain des villas brabançonnes
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Urbanisme Wavre va prendre de la hauteur
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Urbanisme Les nouvelles perspectives offertes par les drones
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Logement public Dix questions pour comprendre les grands enjeux
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Colloque du RBDL Le programme en détails
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Les artistes ont la parole Le film d'Olivier Praet et Matthias Forster
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Musique Festival La Ferme !!! de musique alternative
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Midi de l’urbanisme Aménager le territoire pour éviter les inondations, une mission impossible ?
tant pour les propriétaires que pour les communes, de dessiner un avenir pour les vieilles villas brabançonnes. Trop grandes, trop énergivores, elles sont le plus souvent convoitées pour en faire des habitations « multifamiliales ». Ce qui n’est pas sans poser de nombreux problèmes. Mais alors que certains se demandent comment redonner vie aux « 4 façades » en décrépitude, d’autres se soucient surtout de trouver un toit à un loyer abordable. Deux réalités, deux problématiques. Dans ses pages, Espacevie apportera d’une part quelques réponses au problème du vieillissement des villas et d’autre part, lèvera le voile sur la question du logement public, avant que le colloque du 22 novembre n’en épuise (presque) le sujet. Un tour d’horizon qui risque de titiller chacun d’entre nous. > Catherine Vandenbosch
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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, S. Evrard Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Notre Maison
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en deux mots
Hélécine se lance dans le développement rural
« Le CoDT va entrainer une diminution de 5 et 10 % du nombre de permis. Il n’est pas nécessaire de renforcer les effectifs. » Carlo Di Antonio, ministre wallon de l’Aménagement du territoire.
Le Park & Ride de Louvainla-Neuve est terminé Le plus grand parking du Benelux est terminé. Son ouverture est prévue au printemps. Situé à l’entrée de Louvainla-Neuve, il comprend, sur cinq étages, 3 191 places et a couté près de 70 millions d’euros. Des travaux colossaux, notamment en matière d’excavation de terres, ont été nécessaires pour sa réalisation. Le parking doit permettre, à terme, d’être un point de chute pour les navetteurs de la E411 qui souhaitent rejoindre Bruxelles par le biais du RER. Ajoutons qu’un nouveau quartier (Courbevoie) sera aménagé au-dessus du parking. La première demande de permis a été rentrée.
Le Programme communal de Développement rural (PCDR) de la commune d’Hélécine a été approuvé par la Wallonie pour une durée de 10 ans. On y retrouve notamment la volonté de créer un réseau de mobilité lente, des logements dans l’ancienne cure de Linsmeau, un compost communal ou encore une maison de village polyvalente au sein du complexe sportif. Cette approbation permet surtout d’avoir accès à l’importante manne à subsides régionale.
10 458 Le nombre de logements qui seront développés dans le cadre de l’appel à projets « Quartiers Nouveaux », lancé par la Wallonie. Dix projets ont été retenus, dont deux en Brabant wallon (Louvain-la-Neuve et Tubize). Deux task-force de trois personnes seront à leur disposition.
Comprendre les enjeux du vieillissement à LLN La Wallonie comptait 21 % de personnes âgées de 60 ans et plus en 1991, tandis que Louvain-la-Neuve en comptait 5 %. En 2015, les chiffres ont grimpé à 24 % pour la Wallonie et 19 % pour Louvainla-Neuve. Un constat qui a poussé l’UCL à mettre sur pied un « Living Lab », sorte de laboratoire à ciel ouvert, afin de mieux comprendre pourquoi Louvain-la-Neuve attire les personnes âgées et surtout, quels dispositifs sont à mettre en place pour favoriser un vieillissement harmonieux. L’idée est de créer un laboratoire participatif qui offre la possibilité de tester certaines idées, technologies ou modes d’organisation pour améliorer le vieillissement de la population mais aussi mieux comprendre les problèmes engendrés par le vieillissement.
Mont-Saint-Guibert : extension attendue de la sablière Le Gouvernement wallon vient d’approuver la révision partielle du plan de secteur de Wavre-Jodoigne-Perwez en vue de l’inscription d’une zone d’extraction et d’un périmètre de réservation pour la réalisation d’un échangeur routier à Corbais. Une zone d’extraction de 49 hectares est désormais inscrite le long de la N4 et de la N25 et ce, en vue de pérenniser l’emploi local, estimé à 3 500 emplois directs et indirects. Ajoutons qu’une convention entre Shanks et le Département de la Nature et des Forêts a été signée afin de garantir la réhabilitation active de la future sablière en zone naturelle au terme de l’exploitation.
> David Aerts n’est plus conseiller en aménagement du territoire et urbanisme de la commune d’Incourt. Il a rejoint la commune de Braives en tant que directeur général. > La Maison de l’urbanisme du Brabant wallon est à la recherche d’un coordinateur ou d’une coordinatrice. Infos sur le site www.mubw.be > Il y a aujourd’hui en Wallonie 220 conseillers en aménagement du territoire. Ils étaient 148 en 2006. La Conférence permanente du développement territorial les forme depuis dix ans. espace-vie novembre 2016 n° 266 l
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dossier
Le parc de logements pourrait être en pleine mutation d'ici 10 ou 20 ans
L'avenir incertain des villas brabançonnes La traditionnelle villa séduit de moins en moins. Trop chère, trop grande, trop énergivore. Bref, un bien obsolète qui peuple le paysage brabançon. Que faire alors, à l’avenir, de ce parc de logements ? Les pistes sont multiples : division de bien, démolition/reconstruction ou maintien en état.
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es premiers constats datent de ce déplus souvent, rien à voir avec l’urbabut d’année et viennent des notaires nisme : les routes sont déjà saturées. du Brabant wallon. La villa brabançonne Doubler le nombre d’habitants, et donc ne séduit plus. Trop chère, trop énergide véhicules, ne ferait qu’accentuer vore, elle peine à trouver des candidats les problèmes de mobilité. La réponse acquéreurs. Un signe qui ne trompe pas : au manque de logements ne passera même leurs propriétaires les délaissent, théoriquement pas par là. Densification préférant le confort, la facilité, la centralité ou non. Une position quelque peu schiet l’optimalisation des espaces d’un apparzophrénique des autorités qui acceptement flambant neuf. Il faut dire, de plus, tent d'importants projets de logements qu’ils ont le choix vu tout ce qui se construit quelque mètres plus loin. « Mais là nous aux quatre coins de la province. n’avons pas le choix, explique Cédric Le schéma est devenu classique : dès que les enfants ont quitté le nid familial, bon nombre de parents « Pas question de favoriser se retrouvent avec une habides opérations financières tation inadaptée pour eux, trop grande et pourvue d’un grand par la division de logejardin à entretenir. S’en suit un ments. Car cela augmente choix de plus en plus habituel : leur valeur. » la revente de la villa pour acheter un appartement au prix fort, faisant grimper les prix de ce segment et Tumelaire, l’échevin de l’Urbanisme de du marché. Et empêchant donc le plus souWaterloo. Les terrains sont dédiés à vent, par ricochet et involontairement, leur cette affectation. Dans ce cas-ci, nous enfant d’accéder à la propriété… avons encore un vrai pouvoir urbanisQue faire alors, d’ici dix ou vingt ans, tique. Il y a moyen de développer une de ce parc de villas brabançonnes qui politique cohérente. » pourrait bientôt devenir obsolète et Cet échevin voit défiler chaque semaine désuet, principalement situé dans les dans son bureau des personnes soucommunes du centre du Brabant wallon haitant diviser leur bien en plusieurs (Waterloo, Rixensart, Wavre, Braineentités. Il leur explique alors le contexte l’Alleud, etc.) ? La division de logement waterlootois et l’impossibilité de densiest une piste. La démolition/reconstrucfier le territoire de cette manière pour tion en est une autre. Le maintien en état maintenir une qualité de vie suffisante. est la dernière alternative. Tour d’hori« Je pense qu’ils comprennent alors zon des possibilités. rapidement, poursuit Cédric Tumelaire. La division D’une manière générale, je ne suis pas La plupart des communes n’en veuconvaincu que les villas ne séduisent lent pas. Pour une raison qui n’a, le plus. Il y a encore de nombreux acheespace-vie novembre 2016 n° 266 l
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teurs, notamment des familles recomposées. Et puis cela se rénove, même si cela coute cher. Par contre, il n’est pas question de favoriser des opérations financières par le biais de division. Car diviser une villa en deux logements, c’est aussi augmenter considérable-
ment sa valeur. Nous ne sommes pas demandeurs d’une densification à outrance. »
La démolitionreconstruction L’opération devient de plus en plus courante. Elle concerne, pour l’heure, principalement des villas de grande taille devenues complétement obsolètes ou inadaptées. Et si elles ne le sont pas, certains promoteurs vont même jusqu’à patienter quelques années le temps qu’elles le deviennent… « C’est, il est vrai, une problématique à laquelle nous sommes clairement confrontés, fait remarquer Christophe Hanin, échevin de l’urbanisme à Rixensart. Plusieurs grandes villas ont été démolies pour faire place à des ensembles d’appartements. Nous acceptons les dossiers s'ils respectent le schéma de structure. Cela dépend bien évidemment de la taille des parcelles. » Autre élément à préciser : la démolition/ reconstruction permet le plus souvent d’être un investissement bien plus rentable. Si le chantier est plus impressionnant, ces travaux permettent d’optimaliser les espaces, de redessiner l’implantation et d’obtenir de meilleures performances énergétiques. Reste qu’il
ne sera bien évidemment pas possible de réaliser ce type de travaux à grande échelle. L’entièreté du parc de logement ne pouvant être reconstruit. « Cela pourrait se dérouler par palier, estime le notaire Emmanuel Estienne, porte-parole des notaires du Brabant wallon. Mais le cheminement sera bien long car la villa possède encore de nombreux aficionados. »
interview
« Un grand « nettoyage » est une option » Bénédicte Dawance est assis-
Le maintien en état
tante de recherche au Centre
La problématique démarre, elle n’est pas encore des plus prégnante. L’idée est de se projeter vers l’évolution du parc de logements brabançon. Il se pourrait toutefois que rien ne change. Car les habitants s’habituent aux couts énergétiques de leur habitation, car le Brabant wallon se polarise de plus en plus en attirant des revenus plus élevés en quête d’espace, car le modèle de la quatre façades reste le rêve de la plupart des Belges. « Les tendances vont à des terrains plus petits, reconnaît le notaire Emmanuel Estienne. La division de parcelles peut donc être une première réponse. Ce parc de logements devrait poser quelques problèmes d’ici une dizaine d’années. Il serait opportun d’analyser ces questions de près. »
de recherches et d’études
> Xavier Attout
L'avenir des villas brabançonnes pose de plus en plus question. © X. A.
pour l’action territoriale de l’UCL (CREAT).
Les villas brabançonnes ont-elles encore un avenir ? La question se pose bien évidemment aujourd’hui. Pour ce qui est des villas de caractère, l’enjeu lié à leur survie est avant tout une question budgétaire. Elles ne peuvent être achetées que par des gros revenus. Pour les autres, les villas brabançonnes qui n’ont qu’une faible qualité patrimoniale, peu de charme et qui peuplent l’essentiel du paysage, un grand « nettoyage » peut être envisagé. Il s’agit d’une réflexion à moyen terme. Pourquoi un grand nettoyage ? Car ces villas ont été mal construites et sont un gouffre énergétique, les rénover n’a donc pas beaucoup de sens. En termes d’investissement, ce n’est pas l’option la plus efficace. Une reconstruction semble l’option la plus appropriée. Avec des formes plus justes et une densité plus élevée. Un problème risque toutefois de se poser et qu’il faudra régler : ces villas ont, le plus souvent, été construites dans un lotissement avec des prescriptions bien spécifiques en matière de densité. La taille des parcelles peut rarement être modifiée. Diviser, démolir et reconstruire, laisser en état : quelle est la meilleure option ? Il est relativement compliqué de diviser ou de transformer les grandes villas de caractère. L’organisation des pièces permet difficilement ce genre de transformation. Les volumes sont particuliers. Cela coute relativement cher en plus. Je connais très peu d’exemples en la matière. Certains promoteurs choisissent également l’option de laisser dépérir ces grandes villas, de manière à procéder à une démolition/ reconstruction. Cela se fait de plus en plus. Comment voyez-vous à moyen terme l’évolution de ce parc de logements en Brabant wallon ? La question est compliquée. La demande évolue et ces villas ne sont, le plus souvent, plus appropriées à la taille des ménages. Sauf pour les familles recomposées. Je pense que nous irons vers une reconstruction du paysage. Les communes devront aussi se pencher sur la division de biens. Voir quelles alternatives on peut proposer pour répondre à cette demande.
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> Propos recueillis par X. A. espace-vie espace-vie novembre juillet 2010 2016 n° 203 266 l
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urbanisme
Une tour-hôtel de 120 mètres pourrait voir le jour à Wavre, près de la E411
Le Brabant wallon pourrait prendre de la hauteur Ce serait le plus haut bâtiment du Brabant wallon si le dossier est approuvé. Il faut dire que le Brabançon n’est pas habitué à lever la tête bien haut pour admirer le paysage. Les hauteurs sont le plus souvent définies par un réglement communal d'urbanisme. Avec souvent des dérogations à la clé.
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ruxelles connait la musique. Même si on est loin de Dubaï (Burj Khalifa, 828 m), de Shanghai (Shanghai Tower, 632 m) ou de New York (One World Trade Center, 541 m), quelques gratte-ciels permettent de s’approcher des nuages tels que la Tour du Midi (150 m), la Tour des finances (145 m) ou encore la Tour Upsite (142 m). Liège s’en est rapproché il y a peu avec la Tour des Finances (118 m). Et c’est à peu près tout en Wallonie. Si bien que l’annonce du dépôt d’une demande de permis pour ériger une tour de 120 mètres sur le site de l’ancienne vinaigrerie L’Étoile à Wavre, à deux pas de la E411, titille les esprits. Il s’agira d’un véritable signal urbain, devenant le plus haut bâtiment de la Province. Jusqu'à présent, seule la Dalton Terror (77 m) de Walibi permet de s’envoyer en l’air à une si haute altitude. Cet objet ne laisse pas indifférent. Et est régulièrement sujet à de nombreux débats sur
la manière d’aménager le territoire. Avec en corollaire la sempiternelle question : fautil privilégier une urbanisation verticale ou horizontale ? La tour, en tant qu’objet, étant pour certains une démonstration de densité et de modernité. Elle permet aussi de démontrer une certaine puissance. « Les tours sont nées de l’émancipation architecturale initiée par l’apparition de l’ascenseur et de la structure métallique, écrit l’urbaniste français Laurent Dumas, dans une étude sur le sujet. La tour est un édifice qui dépasse le plafond d’une ville. Plus haute que large, elle représente dans l’imaginaire collectif la solution emblématique aux enjeux de densification. Elles sont aimées, admirées, dénoncées ou haïes avec autant de force, alimentant un débat permanent entre défenseurs et détracteurs de l’urbanisme vertical. En creusant la question, on découvre que la tour reste une solution fantasmée qui ne répond ni aux enjeux de densité, ni à ceux du développement durable. »
Délimitée par le RCU
© Sanguinetti
S’il y a si peu de tours en Brabant wallon, c’est principalement pour une question d’aménagement du territoire. On ne peut
bien évidemment construire aussi haut qu’on le souhaite en Wallonie et en Brabant wallon. La hauteur maximale d’un bâtiment est définie dans un Règlement communal d’urbanisme ou dans un Plan communal d’aménagement. Des dérogations sont toutefois possibles. C’est alors à l’appréciation des édiles communaux. « La plupart des grandes villes wallonnes comme Liège ou Charleroi peuvent aussi éventuellement dédier des zones spécifiques à l’érection de tours, explique Cédric Harmant, attaché au service du fonctionnaire délégué. Sinon c’est le RCU qui s’applique le plus souvent. Il peut aussi y avoir d’autres règlements, comme un centre ancien protégé (art 395 b) qui mentionne que les hauteurs sous corniche et faîte doivent être en équilibre avec celles des constructions voisines. Mais, d’une manière générale, il est très rare qu’une telle demande soit déposée en Brabant wallon. Seul l’article 330 du Cwatupe, imposant une enquête publique, est pris en compte dans ce cas. Pour l’érection d’une tour, il faut aussi demander l’avis de la RTBF, de la direction des routes, de Belgocontrol, de la Défense, etc. > Xavier Attout
Un dossier qui est encore loin d'être approuvé
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La SA Michel Dothey, propriétaire de l’ancienne
sur un socle constitué de trois volumes en porte-
vinaigrerie L’Étoile, a introduit une demande
à-faux, qui accueilleront les fonctions annexes à
de permis d’urbanisme pour ériger une tour de
l’hôtel. »
120 mètres qui comprendra 204 chambres, 24
L’objectif du propriétaire est avant tout de valoriser
apparts-hôtel, une piscine, une salle de fitness,
son terrain. Une fois obtenu, il revendra son permis
un restaurant et un espace polyvalent au dernier
à un développeur. Ce n’est toutefois pas gagné. Si
étage. Le programme s’étend sur 24 022 m2. Le
le demandeur affirme avoir reçu une appréciation
bureau d’architecture Arte Polis (Anderlecht) a
positive du bourgmestre local, les services du
dessiné ce projet osé et original pour le Brabant
fonctionnaire délégué estiment que l’affectation du
wallon. « L’idée de construire une tour qui ferait
sol ne correspond pas à un service de type hôtel
office de signal dans le paysage wavrien est
et demande qu’un plan communal d’aménagement
très vite apparue, précise l’architecte Aldo
dérogatoire soit établi. Ajoutons qu’un partenariat
Sanguinetti. Tous les automobilistes pourront
est en passe d’être signé avec Aloft, filiale du
l’apercevoir depuis la E411. La tour reposera
groupe Starwood Hôtels.
urbanisme
L’utilisation de drones pour actualiser la gestion des cimetières apparait
Les nouvelles perspectives offertes par les drones La commune de Chastre est la première entité du Brabant wallon à utiliser un drone pour effectuer un recensement de ses cimetières et améliorer sa gestion. Une technique qui pourrait également servir à l’avenir en immobilier ou en urbanisme, notamment pour relever les sanctions administratives.
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rendre de la hauteur pour mieux cerner les besoins, remarquer les anomalies ou encore redessiner plus précisément le paysage ? Certaines communes font appel depuis peu à des drones pour effectuer un inventaire de leurs sépultures, à partir de photos aériennes prises à basse altitude. Cette technique leur permettra d’obtenir un plan de la situation actuelle, de manière à localiser précisément les points noirs des cimetières, de la nature voire les dimensions des allées, des pelouses ou encore des aires de dispersion. Chastre est l’une des premières communes à avoir fait récemment usage de ce service. « La gestion actuelle des cimetières exige une actualisation des manières de procéder, estime Nicolas Servais, éco-conseiller au sein du service environnement de la Commune de Chastre. Nous travaillons encore parfois avec la mémoire des fossoyeurs… D’où la nécessité de posséder des données nouvelles pour répondre de manière optimale au « Décret funérailles » qui encourage par exemple les communes à reprendre en main les sépultures en déshérence. C’est vraiment le point de départ d’une meilleure gestion de nos cinq cimetières. » La commune de Chastre pourra également, à terme, centraliser numériquement toutes les informations relatives à chaque sépulture : le défunt, les matériaux, l’état de la concession, l’intérêt historique de la sépulture, etc. Une démarche courante pour les communes du Luxembourg, Namur et Liège mais relativement inédite en Brabant wallon. Walhain y a déjà fait appel, Ottignies-LLN y songe. Les drones offrent en tout cas de nouvelles perspectives. Et pourraient amener, à terme, de nouvelles manières de travailler dans les domaines de l’aménagement du
territoire, de l’environnement ou de l’immobilier. Ils sont déjà utilisés dans le cadre de grands projets pour montrer l’évolution d’un chantier. Ou encore pour mettre en valeur l’un ou l’autre projet. « Cela se développe vraiment, concède le journaliste Vincent Vanham, à la tête de l’entreprise photoaerienne.be. Je travaille principalement en Brabant wallon pour des promoteurs immobiliers ou pour des communes qui souhaitent évaluer l’évolution d’un chantier. Les potentialités sont en tout cas énormes. »
puisque c’est d’intérêt public et que c’est une autorité publique qui mandate le pilote. Mais des exceptions existent. Une chose est sûre, cette évolution pourrait en tout cas marcher sur les platesbandes des géomètres. La précision de la prise de vue permettant de réaliser des relevés d’éléments qui ne sont pas plus grands de 1 mm à 5 cm. Même l’état d’une gouttière ou la localisation d’une fissure pourrait d’être relevé. > Xavier Attout
Une question juridique à trancher Et notamment en matière d’urbanisme, où la précision de telles photos pourrait notamment permettre de relever des infractions urbanistiques. Les services urbanisme ne devant plus alors utiliser l’application Google Map, peu précise, pour se pencher sur le paysage local. « Intéressant en effet, mais cette volonté pourrait toutefois se heurter au principe de protection de la vie privée, nous précise ce conseiller en aménagement du territoire brabançon. D’où l’usage actuellement limité aux propriétés communales. » Après analyse, cet aspect n’est pas encore bien tranché. Le règlement relatif à l’utilisation de drone de la commune de Tubize indique par exemple que « dans le cas de prise d’images portant sur des biens (maison, véhicule, etc.) ou des animaux, la prise d’images ne pose pas de difficultés au regard du droit au respect de la vie privée et n’est donc soumise à aucune formalité. » La commission Vie Privée estime de son côté qu’une commune peut s’arroger le droit de survoler des habitations privées si l’objectif est de régulariser des situations infractionnelles
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logement
Espace-vie vous explique pourquoi il est à la traine en Brabant wallon
Dix questions pour tout savoir sur le logement public Le constat est connu : seul 4 % du parc immobilier brabançon est composé de logement public. Le contexte immobilier, toujours tiré vers le haut, n’aide bien évidemment pas les pouvoirs publics. Si certaines communes freinent des quatre fers, une dynamique nouvelle apparait chez d’autres. Tour d'horizon.
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e logement public revient sur le devant de la scène. Le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) organise le 22 novembre à la Ferme du Biéreau à Louvainla-Neuve un important colloque sur l’état actuel et les perspectives en la matière. De nombreux experts défileront durant toute la journée pour évoquer les pistes et solutions. Comme le sujet n’est pas simple à cerner, Espace-vie vous donne quelques clés de compréhension.
1.
Le Brabant wallon a-t-il vraiment besoin de logement public ?
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Parmi les 39 000 ménages wallons en attente d’un logement public à louer, 4 800 concernent le Brabant wallon. Sans parler de ceux qui ne se sont pas signalés. Une partie de ce déficit serait résorbé si les communes atteignaient la barre de 10 % de logement public de leur parc immobilier, comme le souhaite le Gouvernement wallon. En Wallonie, le taux de couverture est de 7 %, en Brabant wallon de 4 %. Avec de grandes disparités entre les 27 communes. Le logement public, vecteur de régulation immobilière, permet de maintenir ou rétablir l’accès de tous les citoyens, fortunés ou non, au territoire du Brabant wallon. « Il est la seule manière pour certains d’avoir un « chez soi digne », estiment Michel Goffin et Nathalie Benoît, auteurs du Projet d’Action 2016-2018 du Conseil consultatif communal Affaires sociales d’OttigniesLouvain-la-Neuve. Pour Paul Furlan, ministre wallon du Logement, « il y a aujourd’hui une réelle prise de conscience de la nécessité de créer du logement public dans la tête de pratiquement tous les responsables politiques. Avec une espace-vie novembre 2016 n° 266 l
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démographie galopante, des conditions économiques destructurées, des ménages de plus en plus nombreux et plus petits, c’est vraiment une évidence. Et les communes qui n’en veulent pas contribueront au bien commun par un mécanisme de sanction financière plus dur. »
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Le nombre de logements publics au 1er janvier 2015 en Brabant wallon. Soit un taux moyen de 3,69 %. Il y a bien évidemment une grande disparité entre les communes. Tubize et Nivelles sont en haut de l’affiche.
2. Comment expliquer que la moitié des communes du Brabant wallon possède moins de 3 % de logement public ? Le carnet des excuses des édiles communaux est bien rempli en la matière : sortir des projets prend du temps, il y a un manque de terrains, cela coute cher ou encore cela ne plaira pas à mes concitoyens. Dans l’ordre ou dans le désordre. « Les communes qui sont proactives sortent pourtant des logements, explique Nicolas Cordier, directeur de la société de logement public Notre Maison. Perwez est passé de 0 à 100 logements en deux ou trois ans et possède désormais 5 % de logements publics. »
Le Brabant wallon a un déficit historique en la matière. Les mentalités changent, mais pas chez tout le monde. La question du manque de terrains est parfois une fausse excuse. Les communes disposent de terrains, de même que les CPAS ou les Fabriques d’église. Sans parler que si le privé reconvertit des bureaux en logements, le public peut également le faire. « Aucun cadastre des terrains libres n’existe, explique Alain Malherbe, du CREAT. Il n’y a donc pas de recensement de terrains qui pourraient être destinés au logement public. Difficile donc de se prononcer. » Autre élément à prendre en compte : l’effet Nimby, qui est plus présent en Brabant wallon qu’ailleurs. « Le prix du foncier est une fausse excuse car si vous construisez une maison à 130 000 euros en Brabant wallon, elle en vaudra bien plus que dans le Hainaut, lance Nicolas Cordier. Tout s’équilibre donc. » Un constat que ne partage toutefois pas Mathieu Michel, président de la Régie foncière provinciale, structure qui met sur le marché des logements à acquérir en-dessous des prix du marché : « Les raisons sont multiples. Les projets coutent excessivement chers à cause du prix des terrains. Les communes perdent aussi le plus souvent la main lors de l'attribution des logements, de même que sur leur gestion. Les logements qu'elles constuisent ne sont donc pas nécessairement destinés aux personnes en difficultés financières dans leur commune. Cela ne va pas. Enfin, elles ont également d'autres priorités, comme les voiries, la sécurisation des écoles, etc. J'estime que la politique de logement public doit être menée à un autre niveau de pouvoir. »
Qui produit du logement public, comment et pourquoi ? Le logement public recouvre le logement social et le logement moyen. Ils sont produits par des sociétés de logement de service public (SLSP). On en dénombre quatre en Brabant wallon (Roman Pais, Forum wavrien, Notre Maison et Immobilière publique du centre et de l’est du Brabant wallon). Au total, on dénombrait 7 004 logements publics au 1er janvier 2015 dans la province. Soit un taux moyen de 3,69 %. Alors que le taux wallon est de 6,32 %. Aux Pays-Bas, cette proportion grimpe à 35 % et en France
3.
Pourquoi les communes qui ne respectent pas le quota wallon de 10 % de logements publics ne sont pas sanctionnées ?
Car la Région wallonne ne peut appliquer le système de sanction qu’elle a approuvé en 2013 sous l’impulsion du ministre du Logement de l’époque, Jean-Marc Nollet. L’Union des Villes et Communes de Wallonie a décelé douze failles dans cet arrêté.
à 17 %. L’ambition de la Wallonie est que chaque commune atteigne la barre des 10 %. Aucun timing n’est fixé pour atteindre cet objectif. Si les logements sociaux visent des personnes dites précarisées ou travailleurs à bas revenus, le logement moyen vise davantage les employés à revenu moyen. Les revenus déterminent le choix de l’un ou l’autre. Les loyers sont calculés selon des principes différents. Pour les logements sociaux, il est basé sur les revenus des occupants, pour
> X. A.
Il n’a donc jamais été appliqué. Le Gouvernement wallon envisage de reprendre un arrêté en la matière. « Il existe toutefois actuellement des sanctions possibles par le biais du fonds des communes », explique Alexandre Ponchaut, de la cellule Logement de l’UVCW. Ce fonds est la principale manne de financement des communes wallonnes (1,1 milliard). 7 % de ce montant est consacré au logement. À l’avenir, les communes
qui ne passent pas la barre des 10 % seront sanctionnées par ce biais, en voyant leur dotation diminuer d’année en année. « D’où l’intérêt par exemple pour Ottignies de repasser rapidement au-delà des 10 % », affirme le bourgmestre Jean-Luc Roland. De son côté, le ministre wallon du Logement, Paul Furlan, prévoit dans son nouveau Code du logement une réforme du mécanisme de sanctions : « Elles sont inapplicables aujourd’hui, estime-t-il. Nous
les logements moyens, ils sont fixes, en fonction de la valeur du bien. Les logements sociaux sont créés sur base d’un subside obtenu auprès des sociétés de logement public et complété par les communes. Les logements moyens sont auto-finançables, la commune mettant le plus souvent des terrains à disposition. Notons qu’il est également possible de créer du logement public sans passer par les SWL (Agence immobilière sociale, commune, CPAS et même la Défense).
Notre Maison est l'une des sociétés de logement public les plus actives de Wallonie. Comme en témoinge l'un de ses derniers projets à Louvain-la-Neuve. © Notre Maison
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logement
planchons sur un nouveau système qui ne passera pas par le fonds des communes. Il est important que toutes les communes participent à l’intérêt général. »
4.
Peut-on se passer du privé pour sortir des logements publics ?
l'épargne privée pour financer des projets de logements. » À côté de cela, d’autres acteurs privés se positionnent clairement à côté des sociétés de logement public. Comme Inclusio, société d’investissement immobilier à vocation sociale. « Il y a un vrai problème d’accessibilité au logement, explique Jean-Baptiste Van Ex, directeur exécutif de la banque Degroof – Pertercam, l’un
Il y a deux écoles sur le sujet. Ceux qui sont braqués et ne veulent pas entendre parler du privé dans la sphère publique. « Si « Il y a aujourd’hui une réelle les sociétés de logeprise de conscience de ment public font bien la nécessité de créer du logeleur boulot, elles n’ont rien à envier au privé, ment public dans la tête lance Nicolas Cordier. de pratiquement tous En proposant du logeles responsables politiques. » ment moyen en dessous des prix du marché, le Paul Furlan, ministre. modèle économique est finançable. » des trois partenaires du projet. Inclusio ne Et il y aussi ceux qui sont plus ouverts. veut pas être un substitut en matière de Certains promoteurs immobiliers produilogement mais une solution supplémensent déjà des logements publics sous taire pour répondre au défi de l’accessibiforme de charge d’urbanisme. Lors de lité du logement. On ne veut pas se substigrands projets de plusieurs centaines de tuer au public. » Inclusio met actuellement logements, une commune peut parfois 400 logements par an sur le marché. Il n’a exiger qu’un pourcentage soit réservé encore aucun projet en Brabant wallon. à du logement public. « J'ai confiance « Notre objectif n’est pas que de faire du dans le privé pour réaliser ce genre de logement mais également de proposer projet, note Mathieu Michel. Par ailleurs, un développement social harmonieux. » je pense qu'il serait bon de faire appel à
Inclusio propose un rendement financier à ses investisseurs, mais également un rendement social et sociétal.
5.
Entre public et privé, existe-t-il une troisième voie ?
« La question appelle une première réflexion, explique Pascale Thys, coordinatrice d’Habitat et Participation. Celle de séparer trois « actes » constitutifs de l’habitat : la production, la gestion et la propriété. En matière de production, au vu des finances publiques et du prix de l’habitat qui rend sa production intéressante pour le secteur privé, ce type de partenariat est devenu habituel. Existe-t-il une tierce voie ? En Brabant wallon, l’Agence immobilière sociale (AIS) et les Sociétés de logement de service public (SLSP) sont ouvertes à des collaborations, y compris en direct avec des citoyens « acteurs » d’habitats solidaires. » En matière de gestion, d’autres acteurs peuvent prendre le relais. « De plus en plus d’Associations de Promotion du Logement (acteurs associatifs wallons) font de la « prise en gestion » de logements qui appartiennent à des privés ou au SLSP, afin de les mettre à disposition d’une population très précaire. Une collaboration win-win. » Enfin, en matière de propriété, l’Angleterre dispose d’un dispositif qui permet aux SLSP de favoriser l’acquisition au sein de
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leur propre parc de logement tout en maintenant un ‘fil sécuritaire’ en cas de gros problème. « Les habitants y sont partiellement propriétaires (exemple : 80 %) tout en restant partiellement locataires (exemple : 20 %), note Pascale Thys. Un autre moyen de rentrées financières pour le secteur… »
et, enfin, la flexibilité du marché du travail pousse les gens à déménager plus souvent. En cette période d’incertitude, la location offre en outre bien plus de flexibilité. La loi protège mieux le locataire qui peut facilement mettre fin à un contrat de location quand les circonstances l’y poussent. »
6.
8. Les opérateurs publics sont-ils suffisamment innovants ?
Concentrer la production de logements publics dans certaines communes, une bonne idée ?
La proposition romprait en tout cas l’équilibre d’une juste contribution. Mais quitte à voir certaines communes refuser tout logement public, pourquoi ne pas les sanctionner financièrement et favoriser d’autres entités ? Ce n’est pas si simple. « Le logement social était localisé à l’origine dans les bassins industriels, fait remarquer Alain Malherbe. On le voit à Tubize et Nivelles en Brabant wallon, qui possèdent les plus hauts taux. Le logement social est aujourd’hui devenu du logement résiduel destiné à la population faible. Je pense que tout le monde doit participer à cet effort. Concentrer ces logements dans certaines entités est une mauvaise idée. » Et Nicolas Cordier d’ajouter : « Toutes les communes ont besoin de logement public. Seulement voilà, certaines communes n’en ont pas envie sur leur territoire. C’est vraiment regrettable. » Pour Mathieu Michel, il faut toutefois « le focaliser là où il a le plus de sens, dans des lieux accessibles en transports publics plutôt qu'au milieu des champs.»
7.
Faut-il privilégier le logement acquisitif ou locatif ?
Certains avancent que la faible proportion de logement public est liée à un manque de créativité et d’innovation des opérateurs. Des pistes existent toutefois. Un Community land Trust va voir le jour à Louvain-la-Neuve dans la zone Athéna avec 160 logements publics et 160 logements développés par la Régie foncière provinciale. « Il y a aussi des initiatives qui visent à mutualiser le foncier, à créer de l’habitat groupé, à développer des habitats alternatifs, explique Alain Malherbe, du CREAT. Des projets qui sont encore assez marginaux mais peuvent contribuer à augmenter le parc de logement public. » Notre Maison est également en train de développer un projet à Louvain-la-Neuve, qui va permettre de faire cohabiter jeunes et seniors, une sorte de logement kangourou.
9.
Rénover ou créer, quelle est la meilleure option ?
À cette question, il y a deux niveaux de réponse : celle de la politique du logement menée par le ministre Furlan et la réponse « administrative ». Pendant une décennie au moins, les différentes législatures ont privilégié la rénovation de logements publics. Et cela par le biais de différents programmes d’investissement comme le Pro-
Pour Roland Gillet, professeur d’Économie financière à la Sorbonne ainsi qu’à « Si les sociétés de logement l’ULB (Solvay) et public font bien leur boulot, expert au niveau inelles n’ont rien ternational, « que le à envier au privé. » logement soit produit par l’État ou le privé, Nicolas Cordier, Notre Maison. le débat est le même. gramme exceptionnel d’investissement (1 Et moins l’État intervient dans une décision milliard d’euros) ou le programme énergéde préférence personnelle, mieux la liberté tique Pivert (400 millions). Aujourd’hui, un de chacun s’exerce. En Belgique, plus de tiers du parc immobilier public est rénové 70 % des ménages sont propriétaires et les alors qu’il faudrait, idéalement, investir autorités publiques ont toujours favorisé des montants comparables pour mettre à l’accès à la propriété, comme une épargne niveau le restant du parc. forcée, plutôt que l’accès à un logement Dans sa Déclaration de politique régionale, décent. Or le besoin en logement a fort le Gouvernement wallon reconnait que, évolué : l’espérance de vie d’un mariage compte tenu du boom démographique et est de 7 ans, les frais liés à l’achat ou à la d’autres défis sociologiques, la Wallonie construction, comme la TVA, restent partidevra construire 340 000 nouveaux logeculièrement élevés et poussent les jeunes ments, privés et publics, d’ici 2040. Pour ménages à sur-dimensionner les logerépondre à cet objectif, le Gouvernement ments dans la perspective de futurs enfants
avait proposé de lancer un plan d’investissement permettant d’atteindre les objectifs régionaux de 6 000 nouveaux logements publics. Le Rapport d’activités 2015 de la SWL indique que 902 nouveaux logements ont été mis en service en Wallonie, tandis que 5 688 étaient rénovés.
70
Le pourcentage de Belges qui sont propriétaires de leur logement. Historiquement, les différents gouvernements ont toujours favorisé l’accès à la propriété. Et ce au détriment de la location ou du développement de logement public.
10.
Pourquoi cela irait-il mieux demain ?
La Wallonie est en train de boucler une grande réforme de son Code du logement. On va vers une simplification des procédures et une vision plus humaine du logement public. Le texte sera approuvé en décembre prochain par le Gouvernement. « L’objectif est clairement d’accélérer les délais de mise en œuvre, explique le ministre wallon du Logement Paul Furlan. Il existe actuellement des plans d’ancrage (NDLR : programme d’action). Ils vont évoluer : nous donnerons dorénavant des enveloppes à chaque commune. Elles seront gérées par les Sociétés wallonnes de logement. De cette manière, tout le monde connaitra le montant octroyé à chacun en début de législature. Ces enveloppes pourront aussi être destinées à des rénovations. » Le financement sera également revu. L’épargne privée pourra être mobilisée par un particulier pour investir dans le logement public. On lui promettra un rendement intéressant. Les agences immobilières sociales seront redynamisées et bénéficieront de davantage de crédits alors qu’une enveloppe de 220 millions d’euros sera mise à disposition des communes pour la rénovation énergétique de logements publics. De quoi atteindre la barre des 10 % en Wallonie ? Cet objectif sera impossible à tenir. Trop ambitieux lorsqu’il a été annoncé, d’autant que les moyens ne suivent pas. « Il est important par contre d’avoir une dynamique et une volonté constante de créer des logements publics, lance Paul Furlan. Les 10 % sont un objectif louable mais pas nécessairement réalistes. » > Xavier Attout et Caroline Dunski
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Colloque « Logement public » du 22 novembre : le programme en détails
Se loger, crise et solutions Le colloque sur le logement public s’adresse aux pouvoirs publics, aux services et associations liés à la problématique, aux habitants et membres des CCLP et plus largement à toute personne intéressée par ce sujet complexe abordé en 10 questions dans les pages précédentes.
L
es intervenants politiques, académiques, de la sphère privée et de la société civile, avec la participation du public, auquel une large place est réservée, vont tenter de faire bouger les lignes du logement public en creusant les questions abordées dans les pages précédentes. Des questions centrées sur le territoire du Brabant wallon mais dont les réponses et l’intérêt trouvent un large écho partout en Wallonie.
Les intervenants Mathieu Michel, Député provincial en charge du logement, de l’aménagement du territoire et Président de la Régie foncière provinciale, évoquera d’emblée le rôle de la Province dans la création de logements publics. Thierry Eggerickx, de l’UCL, nous parlera des évolutions démographiques et des choix résidentiels en Brabant wallon tandis qu’Alain Malherbe et Vincent Bottiau du CREAT présenteront une analyse territoriale : quelle place pour bâtir du logement public en Brabant wallon ? Ensuite, place à Jean-Baptiste Van Ex de la société Degroof Petercam, pour donner l’exemple du projet Inclusio, ou quand des fonds privés produisent du logement à caractère social. En matière de logement financièrement accessible, Isabelle Kibassa-Maliba, Députée provinciale, décrira un acteur pu-
blic dont elle est la présidente : l’Agence immobilière sociale du Brabant wallon (AIS). Stéphanie Scailquin, Échevine du logement de Namur, témoignera d’une rencontre entre le public et le privé pour en produire. Être propriétaire, un bon choix économique ? Une question à laquelle répondra Roland Gillet, expert et professeur à la Sorbonne et à l’ULB (Solvay). Pour aborder la question qualitative, le rôle des commissions consultatives des locataires et propriétaires sera exposé par des membres de CCLP et du RBDL. Ce sera aussi l’occasion de connaitre l’expérience du Collectif 13 à Marchin, un processus de participation par et pour les habitants, grâce à Cécile Hue et Catherine Driesmans. Quant à envisager l’avenir, l’intervention « Quel logement public pour demain ? » d’Alain Rosenoer, Directeur général de la Société wallonne du Logement (SWL), y répondra. Philippe Deschamps, Directeur de la DSOPP expliquera pourquoi les sanctions aux opérateurs dans le cadre du plan d’ancrage ne sont pas appliquées. Ingrid Colicis, du Cabinet du ministre Paul Furlan, terminera par l’approche des enjeux et conséquences de la réforme du Code du logement et de l’habitat durable. Outre les interventions de spécialistes et les échanges avec la salle, le public dé-
couvrira les chansons de Cédric Gervy et le documentaire Foyers d’Olivier Praet et Matthias Förster, réalisateurs ayant déjà collaboré avec le RBDL pour une exposition de photos et un documentaire sur l’habitat léger. Cédric Gervy est, entre autres, « chroniqueur en chansons » dans l’émission radio « C’est presque sérieux » sur La Première. Son travail d’auteur-compositeur flirte avec le journalisme d’opinion et utilise avec brio l’humour comme moyen de distanciation, en tant que regard décalé. Olivier Praet et Matthias Förster, même en réalisant un documentaire, s’appuient avant tout sur un ressenti, sur une empathie avec les personnes filmées et sur l’importance des symboles qui se dégagent du film. Afin de bien comprendre la place donnée à ces démarches au sein du colloque, lire l’article en page 13. > Caroline Dunski
Colloque : Se loger. crise et solutions Mardi 22 novembre 2016, de 8h30 à 17h Ferme du Biéreau, avenue du Jardin Botanique – 1348 Louvain-la-Neuve GRATUIT – Réservation indispensable (repas de midi inclus) 010 61 60 15 – www.rbdl.be – info@rbdl.be – page Facebook de l’événement
À propos du RBDL Le Réseau brabançon pour le droit au logement est composé de quatorze organismes d’éducation permanente, du Centre culturel du Brabant wallon et de citoyens actifs. Suite aux Assises du logement en Brabant wallon en 2013, il s’est fixé deux axes prioritaires : le développement du logement public en Brabant wallon et la mise en valeur de l’habitat léger. Il est, entre autres, membre du Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat.
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Une « parole habitée » pour dénouer un sujet complexe
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Colloque « Logement public » : un point de vue artistique
À la demande du RBDL, Olivier Praet et Matthias Förster ont réalisé le film « Foyers » qui sera présenté lors du colloque du 22 novembre. Ils se sont intéressés à un sujet complexe qu’ils ont tenté de dénouer en y apportant différents éclairages.
P
ropriétaire – endetté ou non, locataire, locataire de logement public, propriétaire d'une caravane en zone de loisir, occupant d’un habitat dit « léger »… nous sommes tous des habitants ! La notion d’habitat est supérieure à sa dimension fonctionnelle, qui suppose notamment de se protéger contre les intempéries. C’est un lieu important que chacun investit culturellement, un lieu d’intimité et d’identité qui permet aux individus de se construire, de se ressourcer et de s’ouvrir aux autres. Comment chacun vit-il son habitat et comment vit-il, en dedans, son habitat, autant pratiquement que symboliquement ? En quoi les conditions dans lesquelles les gens vivent, habitent, sont déterminantes dans leur rapport au monde ? Ce sont les questions que posent Olivier Praet et Matthias Förster dans le film Foyers. « Ce n’est pas facile de trouver des personnes qui ont une parole ou une pensée sur le fait d’habiter, confie Olivier Praet. Nous avons privilégié la parole de ceux qui se sont penchés sur la question, qui ont une pratique et une pensée liée au bâtir et à l'habiter. Nous avons rencontré des habitants de camping résidentiel, de logement public, des architectes, des sociologues… Nous avons évoqué leur expérience personnelle et professionnelle d’enjeux tels que la façon d’améliorer le bien-vivre ensemble, de s’approprier son logement et son quartier, de participer aux décisions qui nous concernent en tant qu’habitants, d’améliorer la communication entre l’occupant et le gestionnaire d’un logement public... » Le RBDL constate un désinvestissement des habitants dans la gestion commune du « bien vivre ensemble », dans de nombreux
quartiers et particulièrement dans le logement public. Le partenariat entre les habitants et les Sociétés de logement de service public (SLSP) est difficile à mettre en place. Les habitants de logements publics sont souvent perçus, que ce soit par l’extérieur ou par les SLSP, comme des assistés, atomisés, qui sont repliés sur eux-mêmes et ne désirent pas participer à la vie collective. Les charges de travail nécessaires au bon fonctionnement de la participation des habitants à la vie de la société de logement et des quartiers sont énormes, et reposent essentiellement sur du bénévolat. Pourtant, les « logements sociaux » sont « sociaux » et, à ce titre, ils constituent une opportunité de consolider les liens entre les individus et les différents acteurs. Pour le RBDL, il est possible et souhaitable de rénover le dispositif des SLSP afin de les redynamiser.
Un sujet éminemment politique Les vidéastes se sont aussi intéressés aux discriminations et aux inégalités économiques qui s'expriment physiquement dans l'habitat. « La question de l’habitat est un sujet éminemment politique. Nous voulions montrer l’inégalité d'accès à un logement décent, mais également montrer que la notion d'habiter recouvre un ensemble de pensées, de pratiques et d'usages qui débordent les politiques du logement. Cette notion peut être abordée par de nombreuses entrées : politique, économique, sociologique, philosophique, psychologique… La forme qu’a prise le film a été déterminée par la qualité des rencontres et du temps disponible. Nous avons été en recherche et en travail jusqu’au bout. »
Une approche artistique et humoristique Par la présence des chansons de Cédric Gervy et du travail vidéo d’Olivier Praet et Matthias Förster, le RBDL, Réseau brabançon pour le droit au logement, fruit de la collaboration entre l’éducation permanente et le Centre culturel du Brabant wallon, considère comme une évidence impérative le fait de marier la présentation de savoirs avec l’expression artistique. L’approche artistique et humoristique amène une vision plus personnelle, subjective, orientée et qui se base sur d’autres références, d’autres manières de s’exprimer, en essayant de toucher d’autres types de perception du public. www.rbdl.be – info@rbdl.be page Facebook RBDL
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> Caroline Dunski espace-vie novembre 2016 n° 266 l
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Quatrième édition du festival La Ferme !!!
Affiche novatrice et off élargi pour musique alternative Organisé par le Collectif F+, La Ferme !!! Festival s’attelle à faire la lumière sur les pratiques musicales alternatives en proposant une affiche novatrice, inédite et riche en découvertes, ainsi qu’un off élargi composé de nombreux événements gratuits.
A
u programme du off : l’atelier Speed Droning de création musicale (complet), la présentation de l’application Belgium Underground, une foire aux vinyles et fanzines, le ciné-concert de Carnival of Souls, le concert de fin de résidence du groupe français Filiamotsa et une conférence-débat Alternative Music Program au PointCulture de Louvain-la-Neuve. Belgium Underground dresse une cartographie imaginaire où foisonnent des histoires croisées qui font la réalité et la profondeur d’un champ musical et artistique à part entière : l’underground musical. Un bond dans le passé avec un regard actuel, ludique, empli de découvertes. Un projet original qui offre une lecture transversale d’un univers peu connu à travers la littérature, la musique, le graphisme… David Mennessier, responsable de collections au PointCulture et co-fondateur des applications Beat Bang et Belgium Underground, viendra présenter cette dernière... avec un focus sur les artistes et labels à l’affiche du festival La Ferme !!! La rencontre Alternative Music Program proposée par l’asbl Court-Circuit s’adresse aux artistes et professionnels du secteur musical qui y débattent du passé, du pré-
sent et du futur de la scène alternative et y transmettent leurs bons plans aux musiciens désirant développer leur carrière. Lors de cette séance, des représentants de structures qui œuvrent au développement de la scène alternative et des musiciens programmés à l’affiche du festival viendront témoigner de leur expérience en matière d’accompagnement artistique et de leur quotidien, dévoué à la reconnaissance de genres musicaux bien éloignés des conventions mainstreams. Ils y aborderont diverses questions telles que le rôle des labels, l’implication des programmateurs, les spécificités liés aux projets alternatifs, les aspects financiers, le développement à l’étranger, l’organisation de tournées, le rapport aux institutions…
Des groupes qui s’exportent Les précédentes rencontres proposées par Court-Circuit n’ont pas encore abordé la place des labels et de la promotion de la musique alternative à l’étranger. « Beaucoup de groupes wallons s’exportent avec succès, note David Dehard, de l’association actrice incontournable de professionnalisation du secteur des musiques actuelles. À Louvain-la-Neuve, nous ferons le point sur les labels et les stratégies dé-
veloppées par les groupes pour s’exporter. Nous parlerons aussi de l’aspect financier, de l’organisation et de la vie des tournées pour une musique définie comme difficile, en comparant la France, la Wallonie et la Flandre. » Parmi les intervenants de la conférence-débat néolouvaniste : Ghislain Fracapane, tête pensante du groupe Mermonte, et Didier Gosset, co-fondateur du micro-label Black Basset Records. > Caroline Dunski
Informations pratiques : Samedi 19/11 Off à partir de 11h dans divers lieux : PointCulture et Four à Pain du Biéreau Concerts à 18h à la Ferme du Biéreau - Avenue du Jardin Botanique, 1348 Ottignies-Louvain-la-Neuve Tarifs : Hors abonnement : Tarif plein 17€ / + de 60 ans 15€ - de 26 ans 12€ Abonnés : Tarif plein 14€ / + de 60 ans 13€ - de 26 ans 10€ Comment réserver ? Sur place : Place polyvalente, 1348 Louvain-la-Neuve. La billetterie est ouverte du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 Par téléphone : 070 22 15 00 (0.3€/min) du lundi au vendredi pendant les heures d’ouverture (sur répondeur le soir et le week-end) info@fermedubiereau.be www.lafermefestival.be
Les Password Sessions Les Password Sessions du Collectif F+, ce sont des concerts alternatifs et insolites dont ni le groupe (ou l’artiste) ni le lieu atypique ne sont connus du public. Les réservations se font via la page Facebook du collectif et les personnes inscrites se laissent complètement surprendre… Pour de belles découvertes. Les deux premières éditions se sont tenues aux Ateliers d’art de la Baraque et dans une serre de la section scientifique de l’UCL. Dans la première, le public découvrait Wuman depuis une passerelle surplombant le groupe, tandis que la serre abandonnée abritait DC Salas. La Password Session #3 se tiendra le 10 novembre. Filez sur Facebook pour voir s’il reste des places ! www.facebook.com/CollectifFplus
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agenda 11/16 épinglé pour vous…
ve 4/11 dès 19h30 et sa 5/11 dès 17h30, à Court-Saint-Étienne / musique Jyva’Zik Vivez le Jyva’Zik dans tous ses excès : une programmation musicale internationale, un cabaret clandestin, des spectacles d’arts de rue, des shows burlesques et de nombreuses animations fracassantes. www.jyvazik.be les 4 week-ends de novembre, à Tourinnes-laGrosse / arts plastiques, musique, théâtre Les Fêtes de la Saint-Martin Grande balade culturelle et familiale à travers les beautés du paysage et les richesses du patrimoine architectural local. Expos dans des maisons, fermes, granges, jardins et autres lieux privés. Concerts d’ouverture le 5/11 et grand spectacle collectif : Peer Gynt d’après Henrik Ibsen, avec plus de 150 acteurs, choristes et musiciens, les 1213, 18-19-20, 25-26-27/11. Expositions accessibles les WE du 6 au 27/11 : samedi de 14h à 18h, dimanche de 12h à 18h. di 13/11 à 16h, à Genappe / théâtre (dès 3 ans) Chat qui se cache de Ici Baba Samir et Aurélie, chanteurs, musiciens (et un peu magiciens) offrent une balade musicale et joyeuse, à la découverte d'un répertoire de ritournelles, textes très courts et jeux de rimes, pour un moment musical festif et participatif qui fait découvrir aux enfants une multitude d’instruments et qui leur laisse une place importante en les invitant tout simplement à chanter, rire et s’éclater... 067 77 16 27 – info@ccgenappe.be www.ccgenappe.be ve 18/11 à 20h30 et sa 19/11 à 18h, à Rixensart / festival 26e Kaleidoscope de la guitare vendredi 18 : Marc Lelangue (blues), Tree-ho ! (jazz), Tied & Nickled (baroque), Gaëlle Solal (classique), Bruchorões (musique brésilienne) – samedi 19 : Karim Baggili quartet (world), Atanas Ourkouzounov & Mie Ogura (classique contemporain), Color (classique), Trio uno (musique sud-américaine), Marquito Velez (flamenco), Louvat Bros (bluegrass), Paolo Loveri & Nicolas Gaul (acoustique) www.jeunessesmusicales.be/brabantwallon/ ve 18/11 et 25/11 de 16h30 à 18h, à Nivelles / atelier (ados de 12 à 16 ans) Me, Myself & My Bibliothèque Tu as entre 12 et 16 ans ? Tu débordes d'imagination pour bricoler, décorer et organiser des évènements ? Alors, dès septembre, rejoins le groupe "Me, Myself & My Bibliothèque" pour t'approprier et redynamiser la bibliothèque ! Gratuit – inscription souhaitée – l'animation est également accessible aux non-membres de la bibliothèque 067 89 26 31 caroline.tilmanne@bibliotheque-nivelles.be
me 16/11 à 13h, ve 18/11 à 17h, sa 19/11 à 10h30), à Court-Saint-Étienne / installations numériques interactives UArt Nouveau par la Compagnie Bud Blumenthal / HYBRID Pensez-vous pouvoir faire chanter une plante ? Ou intervenir en direct dans une vidéo ? Ou animer un arbre 3D sans le toucher ? L'art numérique ouvre le champ des possibilités aux interactions technologiques ludiques où l'humain joue avec la vidéo, le son, les ondes, et crée une œuvre unique. Dans le cadre de la semaine du Numérique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Centre culturel du Brabant wallon ouvre ses portes à deux expositions. Pour saisir la beauté des installations, chaque visiteur se voit invité à tester, jouer, toucher, bouger, danser, afin d'interagir avec les capteurs d'ondes, de vibrations, de sons, les caméras 3D ou volumétriques... 010 61 60 15 – www.ccbw.be ve 25/11 à 20h15, à Braine-l’Alleud / théâtre (dès 13 ans) Loin de Linden d’après un texte de Veronika Mabardi D’où on vient, où va-t-on ? Une œuvre intime à vocation universelle qui fait la part belle à notre plat pays. Un homme convoque sur la scène ses deux grandmères, Eugénie et Clairette. La première, flamande, était fille du garde-chasse. La seconde, francophone et cosmopolite, est la fille du Général de Witte. Leurs destins se sont croisés au Château de Linden. Leur petit-fils, questionne le silence qui a régné entre elles un hiver de 196002 384 24 00 – info@braineculture.be www.braineculture.be sa 26/11 à 19h30, à Ittre / art contemporain Souper dé(CALLE)é L’art se situe parfois au bout de la fourchette. PULSART vous propose d’expérimenter le régime chromatique de Sophie Calle, développé suite à ses échanges avec l’écrivain Paul Auster. Au menu : de la couleur et quelques expériences culinaires mais pas que… Il sera question d’interactions insolites avec ses voisins de table pour mieux pénétrer l’univers et les démarches de cette artiste hors normes. Aventuriers de la fourchette ou curieux en tout genre, cette soirée est à déguster entre amis ! www.pulsart.be – info@ittreculture.be – 067 64 73 23
culture BW
invitation
Nicolas BOMAL/Province de Liege
EN L’AIR Festival CIRQUE à Court-Saint-Étienne (Foyer populaire) 10, 11, 14, 17 & 18 décembre Dédié au cirque d’aujourd’hui et à sa création Le temps d’une ou plusieurs soirées, venez vous plonger dans les univers de ces artistes pluriels, avec chaque soir plusieurs points de vue professionnels, du confirmé à celui « encore en création », en passant par le circassien amateur et motivé !
10/12 à 20h & 11/12 à 14h : Tension Trail du Collectif Penguin Productions (NL) + Mira T, création en cours du Circ Panic (E) 14/12 à 20h : Pryl, un prophète à la rue, par la Cie Du Grenier au Jardin (F) + Clinamen par KaléïdoscoPiK’ Cie (B) 17/12 à 20h & 18/12 à 14h : Cirque démocratique de la Belgique de la Cie Pol & Freddy (B) + One Shot par la Cie Maxime & Foucauld (B) Durant tout le festival, installation numérique du collectif Scénocosme : Rencontres imaginaires
Tout public sauf le 14/12 : à partir de 12 ans www.en-l-air.be
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
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portrait invitation
Aménager le territoire pour éviter les inondations, une mission impossible ?
> Marc Bastin, Député provincial en charge des Voiries et Cours d’eau > Alexandra Bauwens, Gestion des infrastructures et du patrimoine non bâti, Le Brabant wallon > Valérie Delbauve, Attachée à l’échevinat de la Lutte contre les inondations, Tubize > Isabelle Massart, Chef de service Études, Assainissement & Investissements, IBW > Jean-Baptiste Stacquet, Expert coulées de boues, Cellule GISER, DGO3, SPW
Vendredi 25 novembre 2016 de 12h à 14h30 Salle « Le Fenil », Ferme du Biéreau Avenue du Jardin Botanique, 1348 Louvain-la-Neuve
En juin et juillet derniers, débordements de cours d’eau, ruissellements et coulées de boue se sont donné rendez-vous sur une dizaine de communes brabançonnes, au grand dam des riverains. Pourtant depuis 2010, l’intérêt pour la prévention et la lutte contre les inondations n’a cessé de croitre au sein des politiques communales, provinciales et régionales. Les causes des inondations sont bien étudiées et les dispositifs techniques se multiplient. Des zones d’expansion de crues et des zones d’immersion temporaires voient le jour aux endroits stratégiques. La question de la gestion de l’eau semble avoir trouvé sa place au sein des politiques d’aménagement du territoire. Mais le début de cet été nous a montré combien nous restons vulnérables sur l’ensemble de la province. Et le citoyen de se demander si les pouvoirs publics en font assez et si les grands projets immobiliers à venir ne vont pas aggraver la situation. La Maison de l’urbanisme vous invite à mieux comprendre les causes des inondations et les moyens d’action face à ces évènements. De la prévention à la lutte, chaque citoyen et chaque niveau de pouvoir a un rôle à jouer. Venez découvrir les actions déjà entreprises et celles qui restent à entreprendre pour mieux protéger notre territoire, malgré le risque.
Inscriptions obligatoires avant le 21 novembre m.urbanisme@ccbw.be 010 62 10 53 Tarif : 5 € (sandwich et boisson inclus)
016 Court-Saint-étienne, le 24 juin 2016 © Sébastien Schellen espace-vie juillet 2010 n° 203 l
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Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne - Bureau de dépôt 1300 Wavre
midi de l’urbanisme