Belgique–België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre
197 277 décembre 2017 2009 mensuel mubw.be
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
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Le Brabant wallon n'y échappe pas Construction : les risques liés à l'abus de sous-traitance
ENVIRONNEMENT A Quand la nature s’invite A dans l’entreprise
URBANISME E Waterloo trace le devenir S de son centre-ville
CULTURE BW BW CULTURE La L crise sur le gâteau en questions et en images
sommaire
édito
Les maillons faibles de la sous-traitance Dans cette édition d’Espace-vie, un dossier spécial aborde la question des défaillances de la sous-traitance. De ses conséquences, de ses risques et de ses impacts humains
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En deux mots
lorsque cette même sous-traitance favorise le dumping social.
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Dossier Les multiples problèmes de la sous-traitance
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Urbanisme Des logements au-dessus des supermarchés
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Aménagement du territoire Waterloo trace le devenir de son centre-ville
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Portrait Nicolas Cordier à la tête du pôle immobilier de l’UCL
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Environnement Quand la nature s’invite dans l’entreprise
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Théâtre jeune public La crise sur le gâteau, en questions et en images
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Musiques actuelles La scène du Biéreau à nouveau Grand Tremplin
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Collection Architectures Neuf espaces d’éducation en Brabant wallon
Ce n’est pas la sous-traitance en soi qui pose problème mais bien lorsque celle-ci échappe au contrôle, qu’elle sème de la concurrence déloyale et qu’elle fragilise les chantiers, les entreprises et en bout de chaîne, les travailleurs. Des mesures sont prises pour endiguer ces distorsions avec des contrôles des chantiers, des opérations de lutte contre la fraude sociale, etc. Si les causes qui fragilisent les maillons de la chaîne de la sous-traitance sont multiples, elles sont fortement liées aux règlementations européennes (libre circulation, détachement des travailleurs, etc.) La problématique des maux de la sous-traitance est un terrain en friche qui doit être débroussaillé par des investigations plus approfondies. C’est donc un dossier expérimental que nous vous proposons. Une introduction pour tenter de comprendre l’architecture de plus en plus complexe des processus de construction contemporains. > Karima Haoudy
Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon.
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Éditeur responsable : Édith Grandjean - Coordination : Xavier Attout, Karima Haoudy, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, A. Orban Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, K. Haoudy, A. Orban - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : IPM Printing –Tirage : 7 400 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : D. R. La photo de ce chantier n'a aucun lien avec le contenu de l'article, tout comme la photo du dossier.
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en deux mots
Wavre innove en matière de participation citoyenne La Hulpe veut passer sous les 100 kg de déchets La Hulpe fait partie des dix communes wallonnes qui se sont engagées dans le projet « Communes Zéro Déchet », lancé par la Région wallonne. L’idée est de favoriser l’émergence de démarches positives et collectives permettant de réduire la production de déchets et d’économiser les ressources naturelles. L’objectif est de descendre sous la barre des 100 kilos de déchets ménagers et assimilés/an/habitant d’ici 3 ans.
Wavre est la première commune du Brabant wallon à faire partie de la plateforme de participation citoyenne Fluicity. Ce qui doit lui permettre de favoriser la co-construction de projets locaux avec les habitants. Ces derniers peuvent maintenant proposer à leur administration leurs idées citoyennes, répondre à des sondages ou encore suggérer des projets participatifs. Flucity est disponible sur web et mobile et permet aux citoyens de s’informer en continu de l’actualité locale, d’écrire directement à leurs élus et de s’exprimer pour améliorer la vie locale.
« Il faut construire une ville pour les gens, en commençant du bas vers le haut. »
Une nouvelle passerelle à la gare d’Ottignies Si un hypothétique projet de nouvelle gare est dans les cartons à Ottignies, d’autres travaux sont planifiés à plus court terme. L’objectif est d’améliorer l’accessibilité des lieux. Une nouvelle passerelle qui surplombe les voies sera donc construite en 2018. équipée d’ascenseurs, elle permettra aux personnes à mobilité réduite d’accéder aux quais en toute autonomie. Quant à la passerelle historique de la gare, en très mauvais état, elle sera démolie.
Jan Gehl, architecture-urbaniste danois.
La Promenade de Wavre va pouvoir être lancée
2 Le nombre d’entreprises de Louvain-la-Neuve qui participent au projet « Nature Entreprise admise ». Les autorités communales espèrent qu’une dizaine d’autres entreprises rejoindront d’ici peu cette démarche. Détails en page 11.
Le projet de « redéveloppement du centre urbain » du centre de Wavre va pouvoir être lancé. Le Gouvernement wallon vient d’approuver le périmètre de ce remembrement urbain qui permettra l’aménagement du projet mixte La Promenade, sur le parking des Carabiniers et des Fontaines. Il comprendra des commerces, du bureau et des équipements (5.300 m²), du logement aux étages (11.400 m²) et 540 places de parking et de nouveaux espaces publics. Les demandes de permis vont pouvoir maintenant être déposées par le promoteur Matexi. Un dossier qui s’inscrit dans l’étude Wavre 2030, qui vise à renforcer l’attractivité du centre-ville. > L’aménagement de la bretelle d’accès qui doit relier l’E411 au nouveau parking RER, à côté de la gare SNCB, à Louvainla-Neuve, devrait débuter au printemps prochain. Le ministre wallon des Travaux publics annonce une enveloppe de 10,7 millions d’euros. Les travaux devraient durer 2 ans.
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dossier
La construction doit faire face à des conditions de travail toujours plus compliquées
Les risques liés à l'abus de sous-traitance Sous-traitance, dumping social, travail au noir : le secteur de la construction tente toujours de lutter contre ses vieux démons. Le Brabant wallon n'est pas épargné. En témoigne les incidents relevés sur le chantier de l'Agora Resort à Louvain-la-Neuve. Ils démontrent les aléas de tout un secteur.
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uin s’avère être un mois particulièleurs d’origine roumaine, sans réel contrat rement « chaud » cette année sur le avec le sous-traitant, pensaient qu’ils alchantier de l’Agora Resort à Louvain-lalaient recevoir un paiement à l’heure. « Le Neuve. En premier lieu, des ouvriers rouproblème, c’est la mauvaise gestion d’ECA, mains protestent et bloquent les travaux. faisant intervenir des ouvriers peu compéIls déclarent ne plus avoir été payés depuis tents par rapport au travail demandé », exdes mois. Deux semaines plus tard, deux plique Isabelle Debruyne. Qui dit travail mal travailleurs brésiliens en défaut de visa exécuté dit perte de temps et, lorsqu'on est sont embarqués par la police et envoyés payé au mètre carré, l’erreur coûte cher. au centre fermé à Vottem. Deux situations À force de les accumuler, l’écart entre ce parmi d’autres qui expriment les problèmes que les ouvriers espèrent gagner et ce que auxquels le secteur de la construction est leur employeur leur donne se fait de plus de plus en plus confronté ces dernières en plus grand. Jusqu’au moment où les années. La protestation des Quand la sous-traitance travailleurs rouse traduit par de longues mains et l’expulsion chaînes d’intermédiaires, elle sont des cas très peut se soustraire à la vigidifférents et peuvent paraître anecdolance des maitres d'ouvrage. tiques. Il semblerait toutefois que les deux évènements ont en commun d’être travailleurs roumains n’en peuvent plus et en partie les effets d’un recours généralisé grimpent sur des grues. Cet exemple illustre et excessif à la sous-traitance dans le seccombien la sous-traitance, lorsqu’elle se teur de la construction. traduit par de longues chaînes d’intermédiaires, peut se soustraire à la vigilance Un recours généralisé des maitres d'ouvrage. Prenons le cas de la protestation des D’autre part, la construction de l’Agora ouvriers roumains. Selon les explications Resort est le fruit d’une organisation comd'Isabelle Debruyne, chargée de projet plexe, elle-même marquée par un recours chez BPC, cette problématique est loin important à des sous-traitants. de correspondre à une opposition directe La sous-traitance est appliquée dans de entre patron et ouvriers. D’une part, il nombreux chantiers de cette ampleur semble en effet difficile d’ignorer qu’à la (voir en page 6). Pour l’employeur, la prabase de ce conflit il y a un malentendu. tique a ceci d’intéressant qu’elle permet En amont, l’entreprise BPC, chargée de de déléguer la responsabilité d’une partie l’exécution du chantier par le promoteur d’un chantier et d’éviter les « charges salaEckelmans, avait spécifié dans son contrat riales » d’un emploi en interne. avec le sous-traitant ECA un paiement au En contrepartie, la distance organisamètre carré construit. En aval, les travailtionnelle imposée par la sous-traitance espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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implique généralement une moindre connaissance des travailleurs subalternes intervenant sur le chantier. La porte peut être entrouverte à des entreprises frauduleuses pouvant plus aisément s’immiscer sur un chantier imbriqué, dans ce type d’organisation aux multiples étages. Quant au cas des ouvriers brésiliens en
défaut de visa, il semblerait être lié au même processus.
Des sous-traitants insuffisamment formés La sous-traitance n’est pas une pratique nouvelle. Comme l’explique le chercheur Jan Cremers de l’Amsterdam Institute for Advanced Labour Studies dans ses travaux, elle était déjà d’application en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais restait relativement limitée. La croissance économique particulièrement soutenue et les politiques de plein emploi étaient propices à une embauche des ouvriers en interne des entreprises. Depuis les années 80, les politiques mises en place ont changé la donne en Europe, via la promotion de la libre-circulation des entreprises, des marchandises et de la main-d’œuvre, ainsi que l’accentuation de la concurrence entre les régions. La sous-traitance s’est développée dans ce contexte favorable. Elle est aujourd’hui caractéristique du monde du travail en général, mais touche particulièrement le secteur de la construction… et encore davantage les ouvriers. Au-delà de la fraude en tant que telle, en quoi la sous-traitance à plusieurs étages pose-t-elle problème aux ouvriers de la construction ? En premier lieu, il y a la diffi-
culté d’effectuer un travail de qualité. Alain Fereau, chef d’équipe interne à BPC, délégué syndical CSC et fort d’une expérience professionnelle de 35 ans dans le bâtiment, observe que les ouvriers internes se retrouvent plus fréquemment qu’auparavant à devoir collaborer avec des ouvriers soustraitants pas assez formés. « On maitrise moins le travail des sous-traitants que celui de nos propres équipes », témoigne-t-il. Deuxièmement, contrôler la sécurité des personnes sur les chantiers est également rendu plus difficile. Il faut noter que les ouvriers sous-traitants n’ont pas le même objectif que les travailleurs qui rentrent chaque jour à leur domicile. Ils proviennent pour une grande partie d’autres pays européens – des travailleurs « détachés » – et s’ils font un si grand voyage jusqu’à leur chantier c’est pour gagner beaucoup d’argent, et vite. Rentabiliser son séjour signifie être en mesure d’envoyer de l’argent à leur famille restée dans leur pays d’origine et de devoir moins fréquemment effectuer de tels déplacements. Sur chantier, cela implique, selon Alain Fereau, que les ouvriers sous-traitants ont tendance à prendre aussi plus de risques. > Alexandre Orban (suite en page 6)
Le secteur de la constuction doit faire face aux multiples problèmes générés par la sous-traitance. © D. R.
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interview
« Il faut lutter contre la concurrence déloyale »
David Lanove est directeur du service d’études de la Confédération Construction
> Pourquoi la sous-traitance pose-t-elle problème ? Ce n’est pas la sous-traitance en soi qui pose problème, mais plutôt des situations où la sous-traitance est détournée (les cas de fausses sous-traitances utilisées par des filières de mise à disposition de maind’œuvre) ou utilisée à l’excès (les longues chaînes de sous-traitance avec dans les derniers maillons des situations de dumping social). Au-delà, même légale, la sous-traitance à des entreprises étrangères pose problème lorsque ces entreprises sont issues de pays où les coûts salariaux (charges sociales notamment) sont bien inférieurs aux coûts des entreprises belges. Selon une de nos enquêtes, plus de 80% des entreprises belges de la construction se plaignent d’une concurrence déloyale d’entreprises étrangères provenant de pays non-limitrophes. > Quelle est l’évolution de la situation en Belgique ? Depuis plusieurs années, la part de travailleurs détachés comme le nombre d’entreprises frauduleuses augmentent tandis que le dumping social reste très répandu (bien plus que la présence de travailleurs clandestins). On jette souvent la pierre à la directive européenne « Détachement » de 1996, mais c’est plutôt la directive « Service » ou « Bolkenstein » de 2006 qui a profondément perturbé le marché de la construction en Belgique. > Quelle est votre politique pour faire face à ces problèmes ? Nous avons lancé en 2015 un Plan pour une Concurrence Loyale comprenant une quarantaine de mesures. Parmi elles, on peut citer la limitation des niveaux de sous-traitants à deux maillons, l’élargissement de l’obligation d’être agréées par les pouvoirs publics pour les entreprises sous-traitantes ou encore le renforcement des contrôles. Nous menons par ailleurs des actions complémentaires à notre niveau, notamment des recours en justice contre des opérateurs étrangers qui travaillent dans l’illégalité.
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> Propos recueillis par A. O. espace-vie juillet 2017 2010 n° 203 espace-vie décembre 277 l
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dossier
Des problèmes difficiles à identifier (suite de la page 5)
Concrétiser les pistes de solution
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armi les inconvénients liés au recours à la sous-traitance, on peut encore relever un troisième élément : l’impact sur les salaires. Les chefs d’équipes et les ouvriers internes à BPC sont bien conscients de la différence d’objectifs avec les travailleurs des sous-traitants, si bien qu’ils sont amenés à devoir contrôler davantage les faits de ces derniers afin d’éviter un accident ou un travail mal effectué. Cela leur demande donc un travail supplémentaire qu’ils ne pourront pas directement traduire en salaire. À une échelle plus large, les travailleurs de l’Union européenne sont de plus en plus mis en concurrence, depuis le début des politiques néolibérales des années 80. L’intégration des pays de l’Europe de l’Est au marché unique et le développement de la sous-traitance n’ont pas amélioré la situation. La main-d’œuvre de ces pays est moins chère et leur mobi-
lité permet aux employeurs de revoir à la baisse les prix proposés aux travailleurs. Car malgré les minima légaux en termes de salaire, la marge de négociation est significative pour les ouvriers.
« La concurrence accrue crée de plus en plus de tension » Enfin, la sous-traitance influence les capacités d’organisation ouvrière. La conjoncture économique actuelle ne semble pas favoriser une grande unité des travailleurs. Défendre ses droits c’est prendre le risque de se faire mal voir de son patron et on est moins prêt à le prendre lorsque les chantiers ne sont pas nombreux. « Le contexte de concurrence accrue crée en plus des tensions entre les ouvriers, explique le chef d’équipe de BPC Alain Fereau. Cela peut même parfois déraper sur des remarques racistes. » Son témoignage rejoint l’expé-
rience du sociologue Nicolas Jounin de l’Université Paris 8, qui a réalisé une observation participative dans le milieu de la construction en France. La sous-traitance semble donc poser problème à plusieurs égards pour les ouvriers du bâtiment. Le cas de l’Agora Resort cristallise des dynamiques qui dépassent largement le microcosme néolouvaniste et il serait erroné d'en imputer la responsabilité exclusive à ses porteurs de projets. Comme le souligne Isabelle Debruyne, « il n’est pas toujours évident d’identifier des pistes de solution. » En Belgique, autorités publiques, syndicats et patronat ont lancé en 2015 des mesures pour faire face à ces problèmes (voir interview). Il faudra voir d’ici quelques années si elles ont les effets escomptés. > A. O.
L’organisation pyramidale du chantier de l’Agora Resort Se pencher sur les évènements qui ont secoué le chantier de Louvain-la-Neuve en juin 2017 nécessite d’expliciter un bref instant son organisation. Tentons de faire simple avec l’aide d’Isabelle Debruyne, chargé de projet chez BPC. Au sommet de la pyramide, nous avons le Groupe Eckelmans Immobilier, maitre d’ouvrage de l’Agora Resort. Son projet est de construire un immeuble hôtelier et résidentiel « de standing » avec ou sans services destinés aux personnes âgées. La société immobilière s’est occupée de la conception du projet avec des architectes et des cabinets d’études. BPC Brabant Wallon, filiale locale du groupe international CFE, a quant à elle remporté l’appel d’offres pour l’exécution du chantier. Elle a reçu un délai, un budget et un cahier des charges à respecter. Pour le cas de l’Agora Resort, l’équipe est pilotée par un project manager qui est responsable du chantier. Sous son aile se trouve une série d’ingénieurs « de chantier », à qui on délègue différents travaux, et d’ingénieurs « conducteurs », qui seront
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en contact direct avec les chefs d’équipe de travailleurs. En termes d’ouvriers, BPC ne possède en interne qu’une équipe réduite et spécialisée dans le « gros œuvre ». Cela implique de devoir faire appel à une série d’autres entreprises pour les différents travaux nécessaires : châssis, toiture, électricité, peinture, etc. C’est là qu’interviennent les sous-traitants de BPC qui sont encadrés par les ingénieurs et qui engagent directement ou indirectement les ouvriers
intervenant sur le chantier. Indirectement, car il arrive que des sous-traitants passe par une autre entreprise « sous-sous-traitante » pour répondre à son contrat. Cela a d’ailleurs été le cas avec les travailleurs roumains protestant en juin dernier, qui se regroupaient sous un statut d’indépendant dans une entreprise roumaine, payée par la société liégeoise ECA, qui elle-même répondait à l’offre de BPC. > A. O.
logement
Après les commerces, une autre idée pour densifier les villes
Des logements au-dessus des supermarchés Les propositions en tout genre se succèdent pour densifier les villes et autres espaces commerciaux. La dernière en date ? Installer des espaces publics ou du logement sur le toit de supermarchés. Des promoteurs y voient une manière de résoudre le déficit de logements. Reste à voir si elle tient la route.
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n connaissait la volonté d’aménager les étages des commerces pour densifier et dynamiser l’attractivité des centres urbains. Une proposition qui ne trouve toutefois que peu d’échos au sein des communes. Voici une autre proposition du même genre qui essaime de plus en plus : l’idée est d’aménager des appartements au-dessus des supermarchés ou des centres commerciaux. L’Upsi, (Union professionnelle du secteur immobilier), qui rassemble 150 promoteurs belges, appelle les villes à étudier de près cette idée. Une manière d’occuper un espace qui devient de plus en plus restreint. L’objectif est d’inciter les villes à allier logements et supermarchés, ce qui permettrait de développer de nouvelles perspectives pour exploiter au maximum les espaces limités des villes. Les parkings et les toits plats de chaines de supermarchés existants, qui sont aujourd’hui complètement sous-exploités, pourraient être transformés en appartements, logements voire en
espaces publics. Les parkings pourraient être transformés en terrains de sport ou espaces verts. Sur les 1 461 sites que l’Upsi a étudié en Flandre, 336 pourraient convenir. « Cette idée pourrait contribuer à résoudre la pénurie de logements dans les villes pour les dix prochaines années », estime-t-on du côté de l’Upsi.
Bientôt les toits des écoles ? Cette idée percole en tout cas déjà dans certains pays. Aux Pays-Bas notamment, où plusieurs supermarchés ont été transformés en zones d’habitation ou d’espaces verts. À Utrecht, il est même possible de faire du sport sur des terrains de football situés sur le parking d’Ikea. Alors qu’en Chine, des habitations ont été construites sur les toits de différents grands centres commerciaux. « Nous devons oublier ces retail park qui ressemblent à de grandes boites à parking des années 1970, lance Olivier Carrette, administrateur délégué d’Upsi-BVS. Au fil des années, elles n’ont
cessé d’être agrandies ou transformées, mais pendant la nuit et une partie de la semaine, ces grandes aires de stationnement sont inexploitées, voire abandonnées. Selon nous, associer logements et supermarchés permettrait de remplir efficacement toutes ces parcelles disponibles. Cela pourrait être une des solutions pour faire face à la pénurie de logements qui apparaitra dans notre pays dans les dix prochaines années. ». L’Upsi avance également que cette piste permettrait de faire un pas en avant en matière de choix écologique de la ville. Cette nouvelle mixité des fonctions permettrait de limiter la mobilité et de redynamiser les commerces locaux. L’Upsi ajoute que les toits d’écoles ou d’immeubles de bureaux pourraient également convenir, et espère que les pouvoirs publics feront preuve d’ouverture pour octroyer ce type de permis. > Xavier Attout
Des exemples en Brabant wallon Des exemples de ce type existent déjà en Brabant wallon. Principalement sur des projets neufs pour le moment. Equilis a, par exemple, eu recours à ce procédé lors de ses projets de reconversion de sites industriels à Genval (papeteries), à Court-Saint-Étienne (Henricot) et à Tubize (Fabelta). À Jodoigne, une réflexion est actuellement en cours pour aménager des logements sur un ilot où se trouve un supermarché Carrefour. On peut également citer un projet à Braine-l’Alleud sur l’ancien Lycée ou à Wavre, sur le parking des Carabiniers, dans le cadre du projet « La Promenade » développé par Matexi. Notons que certaines enseignes telles que Colruyt, Aldi ou Lidl sont actuellement davantage réfractaires à ce type d’aménagement urbain. Les perspectives sont en tout cas nombreuses. Cette proposition va dans la même direction que celle d’urbanistes brabançons qui souhaitent que l’on propose une offre résidentielle dans les zonings de la province, de manière à trouver de nouvelles ressources foncières et à créer davantage de mixité.
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> X. A.
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aménagement du territoire
Un ambitieux projet d'aménagement urbain pour rendre la cité du Lion plus agréable
Waterloo trace le devenir de son centre-ville Une place publique, un bâtiment iconique, une mobilité qui fait la part belle aux piétons, des parkings souterrains ou encore un éco-quartier : Waterloo s’offre une vision d’avenir qui aspire à être aussi réfléchie qu’ambitieuse. Reste à concrétiser et à financer ces belles intentions.
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’héritage de l’ère Kubla ne sera pas balayé d’un revers de la main. Mais le grand projet urbain qui devait boucler une carrière de bourgmestre de plus de trente ans connaitra par contre la même triste fin que le sort politique de l’ancien homme fort local. L’idée d’aménager une grande place publique entourée de 10 000 m2 de commerces et de logements aux étages, sur l’ancien site Delhaize à l’arrière des galeries Wellington, en plein centre de Waterloo, est définitivement enterrée. Dessiné par le bureau d’architecture nivellois DDV, le projet était pourtant abouti puisqu’une maquette avait été dévoilée et une consultation publique prévue. Jusqu’à ce que l’histoire d’une enveloppe congolaise ne remette tout en question…
un projet qui n’était pas isolé géographiquement et qui prenait en compte notre patrimoine historique », explique la bourgmestre. « D’autant que le précédent projet était irréalisable, notamment d’un point de vue de la mobilité, ajoute Guillaume van der Vaeren, le patron du bureau JNC International, qui a travaillé sur le dossier. Ce n’était pas un bon projet d’avenir. » Le nouveau projet est donc un master plan dessiné par les bureaux d’études JNC et Transitec. Il va être soumis à l’avis de la population. Toutes les idées présentées ne seront pas appliquées. Mais ce travail permet de délimiter un cadre dans lequel promoteurs et pouvoirs publics devront s’inscrire. Il remet également les clés de cet aménagement urbain entre les mains du public et non du privé.
Une vision bien plus large pour le centre-ville
Le contexte. Waterloo s’est développé autour d’une grande artère. La nationale 5 concentre pratiquement tous les commerces. Les flux nord-sud (et inversement) sont privilégiés. La mobilité est complètement saturée. Le cœur de ville n’est pas identifié. Enfin, le centreville est composé de nombreux « vides urbains », conséquence d’un mauvais aménagement des lieux. « Nos souhaits principaux étaient de disposer d’une grande place publique, de ne pas ajouter de commerces supplémentaires et de relier les deux parties du centre par
Florence Reuter, entrée en fonction en mars 2015, n’avait pas la même vision du centre-ville que son prédécesseur. Elle a souhaité profiter de l’occasion pour développer une vision bien plus large et ambitieuse du réaménagement de cet espace qui concerne désormais un périmètre de 24 hectares. En résumé, il va de la maison communale à l’ancien parking du Delhaize. « Il était nécessaire de profiter de ce momentum pour développer une nouvelle vision,
Trois vues du futur centre-ville de Waterloo : la vue depuis la chaussée de Br espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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© Weiß Images, en collaboration avec JNC
des voies piétonnes, explique Florence Reuter. Ce qu’il en est ressorti, c’est notre Waterloo idéal. Un nouveau cadre de vie attractif. » Les grands axes. Une nouvelle place publique sera créée à côté de l’église Saint-Joseph. L’école voisine, l’Institut des Sacrés-Cœurs, sera démolie pour dégager un espace dédié à une grande esplanade. Le patrimoine sera mis en valeur. Un bâtiment iconique sera construit. Il pourrait accueillir l’Office du tourisme. Une grande halle permettra d’accueillir des évènements en plein air. De nouveaux accès seront créés pour favoriser l’habitat aux étages des commerces. Deux nouveaux grands parcours urbains de qualité seront aménagés, de quoi reconnecter les ilots aux quartiers. La traversée de la nationale 5 sera repensée pour être facilitée. Les déplacements est-ouest seront favorisés par des cheminements piétons et cyclables. L’ancienne galerie Wellington sera mise à ciel ouvert. Un éco-quartier composé de maisons essentiellement
sera aménagé à l’arrière du Passage Wellington. La mobilité. « En matière de mobilité, toutes les solutions ont été épuisées, estime Pierre Tacheron, directeur de Transitec. Pour désengorger la N5 et rendre le centre-ville plus agréable, il faut passer à des solutions plus radicales. Elles prendront du temps à être intégrées mais il est nécessaire que les mentalités évoluent. » La chaussée de Bruxelles pourrait donc être mise à sens unique vers Charleroi, du carrefour de l’avenue Reine Astrid à la rue Michel Verbeek. Le trafic de transit sera canalisé. La circulation sera renvoyée vers le Ring 0. Ajoutons que les parkings seront mutualisés et rationalisés. Le parking Casa sera supprimé. Un parking souterrain est prévu sous la nouvelle place publique. Un second parking souterrain sera aménagé sous le parking Wellington. La signalétique sera améliorée.
Ce master plan trace les ambitions à dix ans. Les priorités sont portées sur l’aménagement de la place publique et l’aménagement du parking souterrain Wellington (ex-Delhaize). Peu d’éléments ont filtré par rapport au financement. Ce projet d’envergure prévoit de nombreuses démolitions, des reconstructions, l’aménagement de deux parkings souterrains (une place coûte, en moyenne, 35.000 euros) et de nouveaux espaces publics. Ces derniers devraient être financés par le public. Selon son analyse, la commune estime également pouvoir financer l’aménagement de la grande place. Pour le reste, le fait que la commune soit propriétaire d’une grande partie du foncier devrait lui permettre, par le jeu des échanges de terrain et des charges d’urbanisme, de financer une bonne partie de ses ambitions. > Xavier Attout
Timing et financement. Tous ces projets ne se feront pas du jour au lendemain.
s. X. A.
ruxelles (en haut à gauche), le parking actuel du Casa (en haut à droite), et la future place publique aménagée à la place de l'Institut des Sacrés-Cœurs. espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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portrait
Il deviendra début février le directeur immobilier de l’UCL
Les belles ascensions de Nicolas Cordier Nicolas Cordier remplacera Philippe Barras à la tête de l’Inesu en février prochain. Une belle promotion pour cet homme de 37 ans, actif depuis dix ans dans le secteur du logement public au sein de la société Notre Maison.
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’homme aime bruler les étapes. Echevin à 26 ans, directeur de la société de logement de service public Notre Maison à 28 ans et le voilà qui deviendra, à 37 ans, directeur de l’Inesu, le bras immobilier de l’UCL. Soit l’un des postes les plus influents du Brabant wallon, tant ce grand propriétaire pèse de tout son poids dans les sphères académiques, immobilières et sociétales de la région. Le transfert étonnera certains. Car il fait passer ce Grézien d’une institution qui avait une mission purement sociale à une autre qui est davantage orientée vers la promotion immobilière. Il s’agit toutefois d’un joli pas en avant pour ce licencié en Sciences de gestion et d’administration de l’UCL. Une institution à laquelle il est tellement attaché qu’il restera six années au lieu de quatre pour boucler sa licence... Le temps de s’impliquer pendant deux ans au CSE, le centre sportif étudiant dont il sera le président et où il pilotera Les 24 Heures vélo, et à l’AGL (Assemblée générale des étudiants), dont il sera le trésorier pendant deux ans. Une structure qui lui permettra même de siéger au Conseil d’administration de l’UCL, de quoi le rapprocher des arcanes de l’Université.
Un engagement politique et associatif
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« Lors de ma dernière séance, nous avions monté un dossier pour encourager l’UCL à redémarrer la construction de kots, de manière à faire baisser la pression immobilière, explique cet habitant de Morsaint. Et, après de longues discussions, nous avions été écoutés ! Et me voilà de retour aujourd’hui. Cela peut paraitre particulier de dire cela quand on connait mon parcours, mais j’ai toujours eu une certaine admiration pour l’UCL. C’est une institution qui a des valeurs fortes et dont la poursuite de ses missions fait grandement avancer la société. Le fait que mon père ait travaillé toute sa carrière au sein de l’hôpital universitaire de l’UCL a peut-être éveillé un certain attachement de ma part sans que je m’en rende compte. espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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Joggeur quand son emploi du temps lui permet, Nicolas Cordier enchaine en tout cas les étapes à grande vitesse. Le fruit d’un engagement associatif puis politique dont il ne s’est jamais départi. Sa longue carrière chez les Scouts de Grez - dont il sera chef de troupe pendant trois ans et fondateur du Grand Jeu du Changement d’Heure - lui a notamment permis de tisser un important réseau local, de quoi lui permettre de devenir échevin cdH des Finances, de la Jeunesse et des Sports en 2006. Une fonction qui lui ouvrira quelques portes, dont celles de l’un ou l’autre cabinet scabinal ou ministériel. Mais son principal fait d’arme est d’être parvenu à prendre la direction d’une société de logement public moribonde pour en faire en quelques années l’une des plus dynamiques de Wallonie. « Nous avons sorti 600 logements ces dernières années et 300 sont dans le pipeline, lance-t-il avec une pointe d’émotion. Nous avons réussi à construire une structure stable, saine et dynamique. Je partirai avec le sentiment du devoir accompli. »
Le trésorier de l’associatif De nouvelles perspectives s’ouvrent désormais pour ce père de trois enfants. En prenant la succession de Philippe Barras, qui sera admis en pré-retraite à l’âge de 62 ans en février prochain, il se lance dans une aventure dont il ne perçoit pas encore tous les contours. « Mais le défi est très excitant et exaltant. Philippe me passera le témoin pendant le mois de janvier. Je le remercie d’avance de me faire profiter de sa grande expérience. » S’il mettra temporairement au placard ses ambitions de devenir bourgmestre, il compte maintenir son implication dans toute une série d’associations, telles que la G-Move (soirée pour jeune), le Runnin’Grez le club local de jogging, l’asbl gérant le local de l’Unité Saint Georges ou encore le refuge animalier Sans Collier,... « Je suis impliqué dans toutes ces structures mais on fait surtout appel à moi comme trésorier. Il en faut toujours un qui s’y colle (rires) ! » > Xavier Attout
Quand la nature s'invite dans l’entreprise
environnement
Le projet « Nature entreprise admise » a été lancé à Ottignies-Louvain-la-Neuve
Les abords des entreprises situées dans des parcs d’activité économique peuvent être des lieux de biodiversité. Le projet « Nature Entreprise admise » vise à améliorer le potentiel d’accueil de la vie sauvage. IBA et Yellow Events sont les deux premières entreprises à adhérer à cette charte.
© IBA
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e monde de l’entreprise peut avoir la main verte. Il y a bien évidemment une part de marketing dans le choix de se positionner comme un acteur environnemental. Mais, si on veut que ce positionnement survive à long terme, il y a également une philosophie qui doit accompagner toute démarche. Une combinaison qui concerne de plus en plus d’entreprises. La Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, soutenue par l’Intercommunale du Brabant wallon, vient de lancer le projet « Entreprise Nature admise », une initiative de la Région wallonne. Il vise à encourager les entreprises à améliorer le potentiel d’accueil de la vie sauvage sur leur terrain. Les zones d’activités économiques se prêtent bien à ce genre d’initiative puisque des espaces verts entourent le plus souvent le bâtiment d’une société. « Favoriser la nature dans ces espaces permet de faire de sérieuses économies quant à l’entretien tout en augmentant leur intégration paysagère, explique Julie Chantry, échevine de l’Environnement de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Nous irons à la rencontre des entreprises pour les encourager à signer une charte de participation. »
Balade, potager et compost au programme Dans le parc scientifique de Louvainla-Neuve, deux entreprises sont déjà considérées comme « Entreprise Nature admise ». La première est un modèle du genre dont nous avons déjà parlé en ces pages : Yellow Events, active dans l’évè-
nementiel, accueille poules et chèvres dans son jardin. Alors qu’un grand potager entretenu par les employés permet d’alimenter les repas de l’équipe. L’autre société est IBA, active dans le domaine de la santé, qui a développé toute une structure interne dédiée à la nature, avec une série de groupes de travail. « Notre mission est de soigner des vies, être un acteur sur le plan environnemental est donc en continuité avec notre action, reconnait Hugues Ronsse, responsable du développement durable chez IBA, une entreprise installée dans le parc scientifique de Louvain-laNeuve. Il y a un vrai élan populaire dans la société. Cela passe par l’organisation de balades nature, la mise en place d’un potager, l’installation d’une ruche ou d’un espace de compostage. »
Des mesures à suivre pour les entreprises Pour les entreprises candidates, la charge de travail n’est pas insurmontable : il faut adopter une gestion différenciée des espaces verts, développer des espaces naturels, lutter contre les plantes exotiques, installer des nichoirs pour oiseaux ou encore supprimer l’usage de pesticides. « Cette initiative est dans la lignée de notre action environnementale dans la commune, qui est déjà très poussée, espère Julie Chantry. Nous sommes par exemple déjà une commune zéro phyto, alors que l’interdiction n’est que dans deux ans. » > Xavier Attout
Les bons conseils de Jean-Claude Mangeot Le garde-forestier de l’UCl, JeanClaude Mangeot, est bien évidemment enthousiaste à l’idée de voir la nature et la biodiversité grappiller un peu de terrain. Reste qu’il ne faut pas s’y prendre n’importe comment. Et qu’il vaut mieux suivre l’un ou l’autre principe pour ne pas faire empirer la situation. « La diversité est une richesse qu’il faut encourager, explique-t-il. Ce n’est pas compliqué de planter des arbres fruitiers. De plus, cela permet de nourrir des oiseaux en hiver. Proposer un champ fleuri est également un élément intéressant. Même des zones d’ombre peuvent accueillir des prés fleuris. N’enlevez, par exemple, pas les ronces pour les remplacer par un grillage en fer. Personne ne traversera les ronces alors que cela peut être un formidable refuge de biodiversité. Je pense qu’il y a vraiment moyen de changer le visage de notre ville en mettant davantage de fleurs et de nature dans les entreprises !»
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Quand le théâtre jeune public rencontre la philosophie
La crise sur le gâteau, en questions et en images Une quinzaine de spectacles proposés en séances scolaires et tout public invitent à réfléchir, en bord de scène ou en classe, aux multiples crises qui traversent la vie et le monde. Cela donne lieu à de beaux moments d’échange entre jeunes et adultes.
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rise d’adolescence, crise économique et financière, crise environnementale, crise migratoire, crise identitaire… Qu’elle soit individuelle ou collective, la crise prend de multiples formes et fournit quantité d’opportunités d’en débattre, d’interroger ses ressorts… et, pourquoi pas, de s’y appuyer pour provoquer un changement positif, voire salvateur. « La crise sur le gâteau » est un projet coordonné par le Centre culturel du Brabant wallon pour mettre le théâtre jeune public à l’honneur en Brabant wallon. Concoctée par les centres culturels de Braine-l’Alleud, Genappe, Ittre, JodoigneOrp-Jauche, Nivelles, la Vallée de la Nethen, Ottignies–Louvain-la-Neuve, Perwez, Rixensart, Tubize et Waterloo, par l’Atelier Théâtre Jean Vilar, l’Association Braine Culture, Columban – Espace de Cultures et Article 27, la programmation s’adresse à un public d’enfants et d’adolescents, tant dans le cadre scolaire qu’en tout public. Et, cerise sur le gâteau, certaines représentations sont suivies d’ateliers philo et/ou artistiques.
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En novembre dernier, quelques enseignants partie prenante du projet assistaient à la formation « Quand la philosophie rencontre l’écriture », organisée en partenariat avec Ékla, l’ancien Centre dramatique de Wallonie pour l’enfance et la jeunesse, et assurée par le philosophe Gilles Abel et l’auteur Vincent Tholomé. « La formation a un pied dans le projet ‘La crise sur le gâteau’ et un pied dehors, précise le philosophe. Habituellement, les formations ‘Art à l’école’, proposées aux enseignants par Ékla, consistent à former l’enseignant à l’animation d’un atelier philo en lien avec un spectacle ou avec des artistes en résidence dans son école. Un spectacle espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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ou une activité artistique déclenche des questions chez les enfants. On en discute en groupe et on choisit une des questions que l’animateur de la rencontre pousse le plus loin possible. Comment re-formuleraiton la question ? Qu’est-ce que l’affirmation implique ? On demande des exemples et des contre-exemples. Au bout de la discussion, l’enjeu est de garder trois ou quatre minutes pour refaire le cheminement ou la synthèse, depuis la question initiale jusqu’à l’endroit où on est arrivé, pour montrer que ce n’était pas une simple discussion. Peu importe le sujet, tout est matière à philosopher. Il n’y a pas de censure et toute question mérite d’être posée. »
du jugement et sont peu cloisonnés dans leur pensée. C’est donc le bon âge pour empêcher le cloisonnement et pour ouvrir le champ de vision. Nous travaillons sur l’acceptation, la différence et l’ouverture à l’autre. Sur la curiosité, aussi. Un enfant curieux est un enfant qui pose des questions. Pendant la formation, nous sommes mis en situation pour que chacun puisse adapter les procédés à son propre contexte. »
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Laurence Vanlancker est institutrice en 3e primaire à l’école Saint-Joseph de Brainel’Alleud. « J’ai beaucoup d’intérêt pour la philosophie. La providence a fait que le Centre culturel de Braine-l’Alleud ait proposé le projet ‘La crise sur le gâteau’ avec la formation. Jusqu’ici, j’agis en conseil de coopération. J’ai initié ces rassemblements qui se font dans ma classe environ toutes les trois semaines. Les enfants y évoquent des problèmes vécus, comme les conflits, le rejet… et y cherchent des solutions ensemble. Cela peut aussi se faire de façon ponctuelle si une situation le requiert. J’espère qu’il y aura un effet boule de neige auprès de mes collègues. »
Empêcher le cloisonnement Lors de la première matinée de formation, l’institutrice a réalisé l’importance d’un questionnement au-delà de la réponse. « J’ai découvert que certaines questions induisent un certain type de réponse et qu’il faut être conscient de l’importance d’un questionnement. Les enfants de ma classe ont 8 ans. À cet âge, ils sont très spontanés, peu inhibés et insouciants. Ils n’ont pas peur Ateliers La crise sur le gâteau avec Ice Screen - IPES Tubize
Les ateliers philo peuvent aussi être suivis d’ateliers artistiques animés par le collectif bruxellois « Ice Screen ». Celuici rassemble différentes personnalités artistiques autour de la sérigraphie, de l’impression et de la gravure. Parmi elles, Thomas Diot et Antoine Jonniaux. Grâce à cet atelier, les participants ont la possibilité de créer une trace collective de la réflexion partagée lors de l’atelier philo. « Nous avons fondé Ice Screen pour être capables de nous auto-éditer, puis nous avons découvert que nous aimions également transmettre notre expérience dans des écoles, des centres culturels ou pendant des évènements tels que des festivals. Nous aimons les projets créatifs ou vecteurs de rencontres », confie Antoine. Dans le cadre de « La crise sur le gâteau », les deux artistes ont eu l’occasion d’animer un atelier avec des jeunes de 14-15 ans qui avaient vu le spectacle Nourrir l’humanité, c’est un métier. « On tente de dégager, avec les élèves, les impressions nées dans les ateliers philo, puis on en retient une question globale pour travailler sur le sens et l’image, explique Thomas. On leur demande quel a été le cheminement philosophique et on extrait les idées porteuses d’images. On essaye de les orienter sur la
façon de hiérarchiser les informations. » Une partie des visuels réalisés au cours de ces ateliers sera présentée en avril 2018 lors d’une grande exposition à l’Espace Columban de Louvrange (Wavre). L’exposition sera également amenée à tourner dans le Brabant wallon et les créations seront reprises dans une publication.
Reformuler les questions Le 9 novembre dernier, coïncidence du calendrier, alors qu’animateurs et enseignants suivaient passionnément la formation proposée à la Ferme du Douaire, à deux pas de là sur la scène du Centre culturel d’Ottignies–Louvain-la-Neuve, Sophie Linsmaux, Bénédicte Mottart et Coralie Vanderlinden interprétaient Emma, une adolescente de 17 ans. Dans Des Illusions, Prix de la critique 2017 du Meilleur spectacle jeune public, Prix de la Ministre de la Jeunesse et Coup de foudre de la presse aux Rencontres Théâtre Jeune Public de Huy 2016, rien de moins, à tour de rôle ou simultanément, elles sont une Emma révoltée, rageuse, terre-à-terre ou rêveuse et pleine d’espoir. Au terme du spectacle alliant théâtre, danse et musiques, les trois interprètes se prêtaient à un échange avec les quelques centaines de jeunes venus des communes voisines, mais aussi de Huy
et de Bruxelles, reformulant leurs questions et soulignant que mises ensemble, les bribes de réponses peuvent créer du sens. Parmi ces jeunes, 176 élèves de 5e et 6e du Collège Saint-Étienne de Court-SaintÉtienne, venus avec leur prof de français, Alice Deru. La semaine suivante, tous ont assisté à un atelier philo et leur enseignante a perçu « des élèves très lucides, découvrant dans le témoignage d’une prof les inquiétudes que suscite chez les parents les choix d’avenir que font leurs enfants. La question ‘que veux-tu faire plus tard ?’ est sans doute celle que les adultes posent le plus aux élèves de rhéto. » Ensuite, 14 élèves inscrits en technique de qualification dans l’option infographie ont pris part à l’atelier animé par Antoine Jonniaux. La prof de français a trouvé que « c’était très sympa, les élèves se sont bien pris au jeu. Antoine n’imposait pas trop de contraintes, et chacun a pu mettre ses propres idées dans le projet. » Les enseignants d’infographie prolongeront l’atelier d’Ice Screen dans le cadre de l’épreuve certificative de décembre. > Caroline Dunski
Pour en savoir plus : Espace-vie 273 de juillet 2017 www.ccbw.be.
Programmation tout public Un peu partout en Brabant wallon, des spectacles raviront enfants, adolescents, parents, familles… > Bizar, par le Théâtre des 4 Mains Un spectacle ludique et musical, une chorégraphie surréaliste pour raconter une histoire qui balaie les préjugés. (Dès 4 ans) CC d’Ittre | 26 décembre 2017 (15h) – 067 64 73 23 CC de Rixensart | 25 mars 2018 (15h30) – 02 653 61 23 > Colon(ial)oscopie, par la Compagnie Ah mon amour Deux personnages clownesques, drôles et grinçants abordent notre rapport ambigu à la colonisation. (Dès 16 ans) CC d’Ottignies/Louvain-la-Neuve | 22 février 2018 (20h30) – 010 43 57 10 CC de Waterloo | 26 mai 2018 (20h) – 02 354 47 66 > Des illusions, par la Compagnie3637 Théâtre, danse et musique se percutent dans un dialogue engagé et poétique pour dire le tumulte d’une génération. (Dès 14 ans) CC de Braine-l’Alleud | 24 février 2018 (20h15) – 02 384 59 62 > Je suis une danseuse étoile, par Infusion asbl Un spectacle dansant, poétique et ludique qui parle avec mots, objets et fantaisie, de la danse et de notre rapport au corps. (Dès 6 ans) Columban Espace de Cultures | 4 mars 2018 – 010 22 48 58 > La Guerre des Buissons, par le Théâtre des 4 Mains Le déracinement et les inquiétudes d’une petite fille en temps de guerre racontés avec humour et poésie. (De 6 à 11 ans) CC d’Ottignies-Louvain-la-Neuve | 18 mars 2018 (15h et 17h – Suivi d’un atelier philo) – 010 43 57 10 > À petits pas, par Infusion asbl Alice raconte son amoureux et l’histoire de la cicatrice qu’elle a sur le pied. Comment se dire, grandir avec une cicatrice ? (Dès 5 ans – Suivi d’un atelier philo) CC de Nivelles | 21 mars 2018 (15h) – 067 88 22 77 espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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Musiques actuelles : vers la professionnalisation
La scène du Biéreau à nouveau Grand Tremplin Le 27 janvier, quatre groupes émergents se feront connaitre du grand public et des professionnels de la musique en se produisant à la Ferme du Biéreau pour la 11e édition du Grand Tremplin.
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epuis 2008, l’opération Grand Tremplin offre aux jeunes musiciens l’opportunité de passer à la vitesse supérieure, de se professionnaliser en prenant part à des résidences artistiques, puis de se produire en showcase sur la scène de la Ferme du Biéreau à Louvain-la-Neuve, devant un public d’amateurs, de curieux et de professionnels. Cette année, leur performance fera l’objet d’une captation vidéo.
Le line-up Sur la scène du Grand Tremplin, on découvrira Thomas Frank Hopper, un auteur-compositeurguitariste à la voix mélodieuse, entouré d’un guitariste, d’un bassiste, d’un batteur, d’un claviériste et d’un trompettiste. Son album Searching Light, sorti en mars 2017, mêle des ambiances tantôt sombres et mélancoliques, tantôt lumineuses et vibrantes. Mango Moon est un quatuor énergétique aux basses puissantes, aux guitares rugueuses, à la batterie dynamique et à l’électro puissante, qui vous garantissent des sensations extra-sensorielles. Dans leur musique, les trois musiciens de Mango Moon recherchent l’équilibre parfait entre émotion, groove et énergie, terrain de jeu idéal pour la voix sensible et le flow presque hip-hop de leur
Pour cette 11e édition, un jury composé des organisateurs des festivals brabançons partenaires (Wacolor, Folestival, Genap'Rock, Welcome Spring ! Festival, Inc'Rock, Jyva’Zik, Massif Festival…), de la Ferme du Biéreau et du Centre culturel du Brabant wallon a sélectionné quatre groupes parmi les 62 candidats qui répondaient au critère vivre, étudier ou travailler en Brabant wallon. Cette année, pour la première fois, tous ont posté leurs enregistrements audio et vidéo sur la plateforme élaborée par Court-Circuit, association d’opérateurs, diffuseurs et organisateurs de concerts œuvrant à la professionnalisation des musiques actuelles en Fédération Wallonie-Bruxelles.
jeune chanteuse. Accompagné de musiciens de talent, à tout juste 21 ans, Bob Doug navigue entre le Blues et le Rock et nous convie à une virée aux sonorités résolument américaines. Enfin, les quatre groupes sélectionnés partageront l’affiche avec Robbing Millions, l’invité de cette édition 2018, un groupe inventif et décalé à l’univers psychédélique et pop. Le
Le Grand Tremplin bénéficie aussi de l’aura de Court-Circuit. Sur sa plateforme, l’asbl organisatrice du Concours Circuit rassemble un tas d’appels à candidatures destinés aux groupes et artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est petit à petit devenue une référence dans le milieu.
line-up est également complété par le groupe français Moïra dans le cadre du partenariat avec le festival d’Arpajon Mach 6. Le 27 janvier à partir de 19h30 Ferme du Biéreau – Avenue du Jardin Botanique – 1348 Louvain-La-Neuve
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Tarif unique : 8€ – www.grandtremplin.be espace-vie décembre 2017 n° 277 l
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L’édition 2018 d’une opération qui se professionnalise au fil du temps a aussi vu arriver un nouveau partenaire. MusicAction est avant tout une école de musique installée à Hamme-Mille, qui forme quelques 250 personnes à la pratique du chant et de divers instruments et a fait monter une
cinquantaine de ses élèves sur la scène du « village des familles » de l’Inc’Rock en 2017. C’est également une association qui organise « Chansons citoyennes », une opération d’éducation musicale mise en place dans des écoles primaires à l’initiative de la Province. Pendant une dizaine d’heures de cours, en classe et en studio, les élèves participent à chaque étape du parcours d’une chanson, de son écriture à son enregistrement et à son interprétation sur scène. Ils se produiront avec des musiciens sur la grande scène de l’Inc’Rock en mai prochain. Outre une journée de formation théorique indispensable sur le contrat, le statut d’artiste, la Sabam, les métiers de la musique, etc., les groupes sélectionnés pour prendre part au Grand Tremplin participent à une résidence artistique de quatre jours durant laquelle ils sont coachés ensemble sur des questions aussi variées que la présence scénique, la musique, le chant ou le rythme. Au cours de leur formation, ils rencontrent également de nombreux professionnels du secteur des musiques actuelles qui leur prodiguent des conseils précieux pour booster leur carrière naissante. « Précédemment, les groupes étaient accueillis en résidence séparément, explique Jonathan Buscarlet, coordinateur de l’Opération Tremplin. Depuis l’année passée, ils assistent aux coachings ensemble, ce qui crée une autre dynamique et renforce les liens entre les différents protagonistes. On est loin d’un concours avec un grand gagnant à la fin. Il s’agit plus ici d’encadrer et de faire connaitre de jeunes groupes au potentiel avéré et de leur donner les clés qui leur permettront, on l’espère, de se faire une place sur le devant de la scène. » > Caroline Dunski
agenda 12/17 épinglé pour vous…
di 10/12 à 15h, à Wavre - di 17/12 à 15h, à Ottignies La princesse au petit pois Le remake déjanté du célèbre conte d’Andersen allie romantisme, chevaliers, épées et humour décalé à la Monty Python ! La version impertinente et virevoltante choisie par la Compagnie Dérivation s’amuse allègrement du conte initial, où la morale finale est assurée par un minuscule légume. À Wavre, le spectacle suivi d’un goûter est programmé dans le cadre des Kidsunday’s À partir de 6 ans Wavre : 010 22 48 58 Ottignies : 010 43 57 10 – www.poleculturel.be sa 16/12 à 10h, à Jodoigne Noël en Fête Comme chaque année, le Centre culturel propose une journée récréative pour les enfants. Le temps d’une journée, les parents laissent leurs enfants aux bons soins des animatrices d’art plastique. À travers plusieurs ateliers, ils sont initiés à toutes sortes de pratiques différentes : arts plastiques, céramique, assemblage de végétaux, conte... À midi, ils recevront de la soupe, des sandwichs, des fruits et des boissons. Avant de repartir avec leurs créations du jour qu’ils pourront glisser sous le sapin, ils assisteront à un petit spectacle afin de clôturer la journée en beauté. De 6 à 12 ans 010 81 15 15 – www.culturejodoigne.be sa 16/12 à 15h, à Braine-le-Château Les pitoyables aventures de Tom Pouce C’est à partir du personnage de 3 centimètres, créé par les frères Grimm et prénommé Piñoncito, Lipuniushka, Der kleine Däumling ou encore Jean Bout-d’Homme dans différentes parties du monde, que la Cie Renards invente une épopée inédite, une pièce fraiche, drôle et complètement décalée, un véritable road-trip Jeune public ! À partir de 5 ans 02 355 73 75 – www.association-braine-culture.be du lu 18/12 au di 7/1, à Court-Saint-Étienne Féerie Stéphanoise Sous un grand hall couvert, attractions foraines, patinoire, spectacles de cirque, clowns, sculpteurs de ballons, grimages, personnages ludiques, artisans… et animations quotidiennes seront au rendez-vous. www.feeriestephanoise.be ve 22/12 à 20h, à Beauvechain Josette Cet émouvant récit en théâtre d’objets raconte, tout en finesse avec une étonnante inventivité, une histoire vraie très attachante qui convoque des souvenirs de l’époque de la guerre. À partir de 8 ans 010 86 64 04 – reservations@ccvn.be
me 27/12 à 15h30, à Genval Woesj Une île, un arbre étrange, deux sirènes séduisantes qui chantent dans une langue inconnue avec les coquillages, l’eau et le sable forment un mini-opéra contemporain d’une beauté envoutante pour les tout petits. De 3 à 8 ans 02 653 61 23 – www.ccrixensart.be je 4/1 à 15h, à Louvain-la-Neuve La petite fille aux allumettes Plutôt que de s’en tenir à la triste fin du conte d’Andersen, Julie Annen a demandé à des enfants de 5 à 12 ans d’en inventer une autre. Après avoir évoqué avec eux la précarité, ce mal discret qui se cache parfois derrière nos propres fenêtres, elle propose une version dans laquelle rien n’est édulcoré du conte original, mais où l’humour bouscule, la tendresse renverse. À partir de 6 ans 0800 25 325 – www.atjv.be sa 6/1 à 15h, à Louvain-la-Neuve Alex au pays des poubelles Projetée dans un pays imaginaire fait de déchets et d’objets de récup’, Alex entame un extraordinaire voyage fait de rencontres avec des créatures atypiques, des personnages tantôt attachants, tantôt un peu plus effrayants. Entre danse et acrobaties, vidéo et théâtre d’objets, ce spectacle ludique aborde avec un humour décalé les enjeux de la surconsommation. Journée de sensibilisation au recyclage : ateliers créatifs à l’issue du spectacle. À partir de 7 ans 0800 25 325 – www.atjv.be di 28/1 à 11h, à Waterloo Jazz for kids Le trio de Manuel Hermia propose de découvrir le jazz, à partir de comptines que les enfants connaissent, par le jeu d’expérimentations sonores délicates et savoureuses. De 4 à 9 ans 02 354 47 66 - www.centre-culturel-waterloo.be
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inVITATION Noël au théâtre Création d’un univers, par la Compagnie des Mutants Pendant les fêtes de fin d’année, le Centre culturel du Brabant wallon vous emmène au théâtre en famille ! La lune se couche. Le soleil se lève au son du jazz et du swing. Un homme et une femme apparaissent. Ensemble, ils vont danser et jouer avec des objets du quotidien : Une fleur, un œuf, un poisson… Par magie, ils vont transformer ces objets en œuvres d’art. Quand la lune amorcera son déclin, Ils auront créé leur univers, Leur petit musée d’art moderne…
Spectacle tout public pour les enfants de 2,5 ans à 6 ans. > Mercredi 3 janvier 2018 à 11h et à 16h Foyer populaire (3, rue Belotte – 1490 Court-Saint-Étienne) Tarif : 7€ / 5 € (enfant -12 ans) / 1,25 € (Article 27) Bar ouvert après chaque représentation Informations : 010 61 60 15 réservation en ligne sur www.ccbw.be
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
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portrait publication
Tome 17 de la collection Architectures Neuf espaces d’éducation en Brabant wallon
Les neuf écoles du tome 17 : > Centre d’Éducation et de Formation en Alternance (CEFA) à Tubize
Dans le cadre de la collection Architectures, la Maison de l’urbanisme et la Province du Brabant wallon vous proposent d’emprunter le chemin de l’école pour comprendre le cheminement de l’architecture, de celle qui s’écrit et se construit aujourd’hui, en Brabant wallon.
> École primaire de Corroy-le-Grand > Collège Saint-Étienne à Court-Saint-Étienne > Faculté d’Agronomie de l’Université Catholique de Louvain > école primaire de Tourinnes-Saint-Lambert
Neuf espaces d’éducation sont explorés par l’auteure Anne Norman dans ce nouveau tome, qui vient enrichir une collection amorcée il y a une dizaine d’années. Le fil conducteur de ces 17 ouvrages, de ce long voyage dans les paysages du Brabant wallon ? Mettre en lumière la créativité architecturale en Brabant wallon et comprendre notre territoire dans toute sa diversité, de Jodoigne à Tubize.
> Crèche passive « Les Enfants du monde » à Nivelles > Athénée Royal Riva Bella à Braine-l’Alleud > Crèche « Les Jeunes pousses » à Nivelles > Crèche communale à Genappe
À travers des programmes d’enseignement de différents niveaux - d’une crèche à une faculté universitaire en passant par un centre de formation en alternance - vous pourrez appréhender les multiples facettes du travail des architectes et des différents corps de métiers pour s’adapter aux enjeux d’un enseignement en renouvellement permanent, et à des contextes territoriaux variés. L’enseignement essentiel de cet ouvrage réside dans la nécessaire implication des usagers (enseignants, élèves, etc.) dans la concrétisation de ces projets et dans l’élargissement des fonctionnalités d’un espace. Au-delà des expérimentations ou des innovations techniques (matériaux, isolation, etc.), ces espaces tendent en effet de plus en plus à s’ouvrir à leur environnement et à inventer d’autres usages, en marge de l’école.
Le tome 17 consacré aux Espaces d’éducation est disponible dès le 15 décembre. Les ouvrages sont gratuits et disponibles, sur commande préalable, au Centre culturel - Maison de l’urbanisme (nous n’envoyons pas les ouvrages). Les premiers numéros (de 1 à 5) sont épuisés.
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Infos : m.urbanisme@ccbw.be ou 010 61 10 53
L’école primaire à Corroy-le-Grand © MODULO architects espace-vie juillet 2010 n° 203 l
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