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197 279 mars 2018 2009 décembre mensuel mubw.be
espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon
Coworking, télétravail, bureau flexible A Comment le travail à distance va L impacter la mobilité et le territoire
TERRITOIRE A L’avenir économique A des espaces ruraux
ENVIRONNEMENT E Une oasis pour les entreprises S de Louvain-la-Neuve
CULTURE BWBW CULTURE LeLcirque, un secteur au grand potentiel d’évolution
Dans cet Espace-vie, on vous propose de faire un arrêt au
sommaire
édito
La périphérie au cœur de l’urbanisme cœur du cimetière. Souvent relayé à la lisière de l’urbain, le cimetière renferme pourtant de nombreux enseignements
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En deux mots
sur nos territoires et peut aussi s’ouvrir aux outils et
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Dossier Comment le travail à distance va impacter la mobilité
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Architecture Une oasis pour les entreprises de Louvain-la-Neuve
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Aménagement du territoire L’avenir économique des espaces ruraux
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Réhabilitation Les enjeux de la reconversion des sites industriels
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Carte Blanche Le cimetière, cette ville miniature
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Cirque Un secteur au grand potentiel d’évolution
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Art contemporain L’École des Arts de Braine-l’Alleud, laboratoire d’une pédagogie transversale
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épinglé pour vous… L’agenda du mois
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Midi de l’urbanisme Logement public : les clés et les verrous de la participation
pratiques urbanistiques, expérimentés hors de son enceinte. Ainsi, la façon dont on gère nos espaces publics peut être utile à la préservation de ces villes miniatures. Car il s’agit bien de villes miniatures qui font partie intégrante de notre paysage. D’ailleurs, un cimetière en dit long sur un territoire, sur son histoire. Prenons pour exemple le village ouvrier de Crespi d’Adda. Au sein de son cimetière apparait au grand jour la hiérarchie socioprofessionnelle qui régit l’organisation urbaine et sociale de cette colonie ouvrière. Véritables microcosmes, les cimetières nous enseignent que l’on doit parfois approcher l’urbanisme par des chemins de traverse. Finalement, n’est-ce pas dans les écrits d’un Émile Verhaeren que nous pouvons aussi sonder les mutations de notre paysage wallon ? À toutes ces approches transdisciplinaires, je voudrais remercier Édith Grandjean qui nous a encouragés à arpenter ces sentiers, jalonnés de sens et d’éveils. > Karima Haoudy
Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon.
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Éditeur responsable : Édith Grandjean - Coordination : Xavier Attout, Karima Haoudy, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, K. Haoudy - Président de Maison de l’urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : IPM Printing –Tirage : 7 400 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Louvain Coworking Space
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LOGO IMPRIMEUR
Il est désormais possible de faire le tour du Brabant wallon d’une seule traite sur un parcours de 266 kilomètres, baptisé GRP 127. C’est l’asbl Les Sentiers de Grande Randonnée qui a tracé cette boucle le plus possible à l’écart des routes et des zones urbanisées, et en essayant de varier les paysages : forêts, parcs, champs, prairies et villages. Ce Topo-Guide Tour du Brabant wallon est disponible via le site grsentiers.org
Un carnet du patrimoine dédié à Ottignies-LLN Le 152e « Carnet du Patrimoine », publié par l’Agence wallonne du Patrimoine, est consacré au patrimoine d’OttigniesLouvain-la-Neuve. Ce carnet n’est pas uniquement dédié au patrimoine bâti. Il détaille aussi le patrimoine naturel et immatériel. Les auteurs Françoise Baus, Mathieu Bertrand et Emmanuel Paÿe, avec la collaboration de Jean-Marie Lechat, évoquent notamment l’ancienne filature Van Hoegarden-Boonen, l’ancienne tannerie-mégisserie Cordier, l’ancien moulin du Ry Angon, l’ancienne bibliothèque des Sciences ou encore l’ancien manoir de Franquenies. Infos : awap.be
Michel Scholasse, avocat chez HSP.
L’immobilier s’essouffle en Brabant wallon Pour la deuxième année consécutive, le nombre de transactions immobilières est en recul en Brabant wallon, selon les notaires de la province. Entre 2016 et 2017, la baisse est de 2,5 %. Le signe d’un certain essoufflement des candidats acquéreurs et du resserrement des conditions d’octroi de crédits hypothécaires. Les prix sont par contre toujours à la hausse : stables pour les maisons, en augmentation de 6 % pour les villas et de 7 % pour les appartements. L’année 2018 devrait connaitre les mêmes tendances, avec un recul des transactions et une légère hausse des prix.
en deux mots
Randonnée : un tour complet du Brabant wallon
« Vu les incertitu des liées autour du Stop béton wallon, il risque d’y avoir une course à l’urbanisation dans les prochaines années. »
Un permis de végétaliser la ville pour les citoyens La Ville de Wavre a décidé d’inviter les citoyens à végétaliser le domaine public via l’obtention d’un permis de végétaliser. L’idée de l’opération « On sème dans la ville » est de favoriser la nature et la biodiversité en ville, de participer à l’embellissement du cadre de vie, de renforcer le maillage écologique, de modifier le regard sur la ville et de mettre en valeur les modes doux. Le permis de végétaliser est une autorisation d’occupation temporaire d’une partie du domaine public accordée par la commune. Pour obtenir un tel permis, le citoyen devra signer une charte qui l’engage à soigner l’intégration de son projet dans le site public et également à respecter une série de mesures.
4 190 Le nombre de courriers envoyés dans le cadre de l’enquête publique relative à la demande de permis d’urbanisme pour le projet de contournement routier de Wavre. La plupart s’opposent à ce projet de mobilité pour les uns, qui menace 350 ha de nature pour les autres.
> Edith Grandjean quittera ses fonctions de directrice du Centre culturel du Brabant wallon le 30 mars, après avoir endossé cette fonction pendant un peu plus de quatre ans. Elle met fin à un parcours de neuf années au sein du CCBW. À la Maison de l’urbanisme, Alexandre Orban a décidé de ne pas prolonger sa période d’essai de six mois. Bon vent à eux dans leurs nouvelles aventures. espace-vie mars 2018 n° 279 l
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dossier
Réorganiser sa manière de travailler pour diminuer déplacements et contraintes
Comment le travail à distance va impacter la mobilité De nouveaux modèles d’organisation du travail apparaissent de plus en plus, tels que le télétravail ou le coworking. Le Brabant wallon n’y échappe pas. Une manière d’impacter positivement la mobilité sans diminuer la productivité. Cette redistribution des modes de travail sera encore plus prégnante à l’avenir.
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uelques tables, une connexion interet non de prestations. Ce qui implique une net, une imprimante et des travailleurs réorganisation des modes de travail, des indépendants, nomades, starters ou téléespaces, des lieux de travail et, par consétravailleurs qui se retrouvent dans des esquent, de la mobilité des travailleurs. « On paces collaboratifs. Phénomène de mode il estime qu’un employé sur cinq effectue y a encore quelques années, le coworking aujourd’hui du télétravail, lance Laurent est aujourd’hui une tendance de fond qui Taskin, professeur de management humain ne va que s’accentuer dans les années et des organisations à la Louvain School of à venir. Un phénomène mondial auquel Management et à l’Institut des Sciences du la Belgique n’échappe bien évidemment Travail. Une proportion qui est amenée à pas. Des espaces de coworking ouvrent s’étendre à l’avenir. Même si cette alterpratiquement chaque mois en Belgique native ne dépassera jamais deux jours et le nombre de coworkers est appelé à par semaine pour garder une certaine connaitre une forte croissance dans les « Nous allons clairement vers années à venir. Les une redistribution des modes de concepts sont toutravail. À l’avenir, un travailleur tefois multiples, ce pourra presque choisir où il qui fait que le terme est régulièrement souhaite travailler. » galvaudé. Dans certains cas, on est en unité managériale. » On ne compte en tout effet loin de l’espace originel collaboratif cas plus les grandes entreprises qui solet participatif. « La vraie définition d’un licitent voire obligent leurs travailleurs à espace de coworking suggère qu’il y a un faire le pas du télétravail. Une manière de esprit de communauté et des animations répondre à une demande de bien-être des en conséquence, ce qui n’est malheureutravailleurs avides de mieux organiser leur sement pas toujours le cas », précise Lisa temps et leurs déplacements mais égaleLombardi, experte à l’Agence du Numément une manière pour les entreprises de rique Digital Wallonia (AdN) et coordinarationaliser leurs espaces de bureau et de trice du réseau CoWallonia regroupant les faire des économies. « Plusieurs études espaces de coworking de Wallonie. sur le sujet circulent, explique Benoit Un employé sur cinq Minet, conseiller en mobilité au sein de télétravaille l’Union wallonne des entreprises. Elles À côté de cette émergence d’un nouveau affirment notamment que, si on réduit le mode de travail apparait également le nombre de navetteurs de 10 ou 15 %, il n’y renforcement du télétravail au sein des aura plus de files sur le Ring de Bruxelles. entreprises, dans la lignée des « New Cette redistribution des flux peut en tout ways of working ». Une nouvelle manière cas nettement y contribuer. ». Pour de d’aborder son job en fonction d’objectifs nombreux salariés, perdre deux heures espace-vie mars 2018 n° 279 l
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dans les embouteillages est de plus en plus difficilement accepté. L’efficacité, la réalisation d’objectifs et le bien-être au travail sont désormais des éléments qui prennent le dessus. Le gain de mobilité est réinvesti dans la productivité et la qualité de vie. Et
le gain est également présent pour la collectivité puisqu’il allège la pression automobile vers Bruxelles. Ces éléments modifient en tout cas l’approche traditionnelle, notamment au niveau du territoire et de la mobilité, puisque coworking et télétravail s’accompagnent de profonds changements de mentalités. « Il faut aussi relever certains freins en la matière, tempère Laurent Taskin. Toutes les personnes ne sont pas ouvertes au télétravail et il y a une frilosité de certaines entreprises qui craignent de perdre un peu de contrôle sur leurs employés ou de perdre de la productivité. Or, les études montrent justement que c’est tout le contraire. » L’autre enseignement intéressant en termes de mobilité est le fait que ceux qui effectuent du télétravail ne font pas moins de déplacements sur une journée puisqu’ils en profitent pour multiplier les petites courses ou rendez-vous. Les flux de mobilité sont par contre différents.
Vers une redistribution des modes de travail On l’a compris, les pratiques du monde du travail sont en pleine évolution. L’avenir se dessine en tout cas par un renforcement du télétravail et par la
création de « poches » disséminées sur le territoire. Des tiers-lieux qui pourront accueillir des travailleurs qui souhaitent travailler à proximité de leur domicile et éviter de perdre du temps dans les déplacements. D’autant plus que les TIC (Technologies de l’Information et de la communication) facilitent ce genre de mutation. « Il est évident qu’un nouveau maillage va se créer en termes de coworking, note Benoit Minet. De plus en plus de pôles vont se développer dans les centres urbains. Les études montrent que les coworkeurs effectuent, en moyenne, un déplacement inférieur à 30 minutes. Il faut donc en tenir compte. » Mais le changement semble encore plus profond que cela. « Pour certaines fonctions, nous allons clairement vers une redistribution des modes de travail, estime Laurent Taskin. Que ce soit au sein même du bureau, avec des espaces partagés, créatifs ou plus isolés, chez soi ou dans des espaces tiers (smart work centers ou espaces de coworking). À l’avenir, le travailleur pourra vraiment choisir où il souhaite travailler. » > Xavier Attout
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Les espaces de coworking commencent à se développer en Brabant wallon. Comme ici à La Hulpe. © Buzzy Nest
interview
« Tisser un maillage sur le territoire wallon »
Lisa Lombardi est coordinatrice du réseau CoWallonia qui regroupe les espaces de coworking de Wallonie.
> Le coworking a-t-il un impact sur la mobilité en Wallonie ? Difficile à dire. Ce n’est pas sa vocation première, qui est avant tout d’offrir un espace de travail partagé et un réseau, une « communauté » de professionnels parmi lesquels l’échange et l’ouverture sont encouragés. D’après nos différentes études, nous voyons toutefois que 78 % de nos coworkers n’effectuent pas un trajet de plus de 30 minutes pour se rendre dans l’un de nos espaces de coworking. Le but étant d’être à proximité de son domicile. > Les perspectives de développement du coworking en Wallonie ? Cela dépend bien évidemment de ce que l’on entend par coworking. Tous les espaces de bureaux partagés qui voient le jour aujourd’hui ne peuvent être considérés comme tels. Il y a des modèles hybrides qui ne remplissent pas les mêmes fonctions. > Quelles sont leurs spécificités ? Nos huit espaces permettent vraiment de favoriser la collaboration entre leurs membres et de contribuer à créer de véritables écosystèmes innovants au niveau local. Ils permettent aussi de développer son réseau et de mettre en valeur son activité. > Vos prochains objectifs ? Poursuivre notre développement en contribuant au maillage du territoire wallon par nos centres. Chaque commune n’aura pas son espace de coworking. Ils doivent s’implanter dans des lieux d’activités. Pour le reste, si notre public est principalement composé d’indépendants, il y a de plus en plus une réflexion au sein des entreprises par rapport au travail à distance. Ce qui devrait être profitable au coworking. > Des coworkings ruraux voient le jour. Ils ont les mêmes missions ? Tout à fait. Treize candidatures ont été approuvées dans le cadre de l’appel à projets de la Région wallonne. La clé de la réussite sera de mutualiser cet espace au sein d’autres services.
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> Propos recueillis par X. A. espace-vie juillet 2010 n° 203 espace-vie mars 2018 279 l l
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dossier
Une demi-douzaine d’espaces de bureaux partagés accessibles en Brabant wallon
Louvain-la-Neuve concentre les besoins
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n Brabant wallon, le premier espace de coworking a ouvert ses portes dans le parc scientifique de Louvain-la-Neuve en septembre 2012. Le Louvain Coworking Space peut accueillir une quarantaine de coworkers par jour. Il est logé au sein du Centre d’entreprises et d’innovation et fait partie du réseau CoWallonia, qui regroupe une série d’espaces de coworking en Wallonie. Un autre espace est ouvert depuis 2015 dans l’Axis Parc de Mont-Saint-Guibert, au sein du bâtiment Creative Spark, un « écosystème créé par des entrepreneurs pour des entrepreneurs ». Même si, il faut le préciser, le « On-space » est avant tout un coworking-café, c’est-à-dire que les notions de communauté et de partage sont moins développées. On recense également deux espaces à La Hulpe, l’un au sein de l’hôtel Dolce (le Wip), l’autre dans le domaine Nysdam où s’est ouvert l’an dernier le Buzzy Nest, qui est l’espace le
plus soigné du Brabant wallon au niveau aménagement et déco. Même si le modèle est quelque peu différent - des espaces de bureau à louer, Regus propose des bureaux de ce type au Waterloo Office Park et au Parc de l’Alliance à Braine-l’Alleud. La société cible les travailleurs nomades et leur propose un accès à plusieurs espaces de coworking.
250 euros par mois en moyenne Ajoutons que deux espaces de coworking devraient ouvrir dans les prochains mois/ années à Louvain-la-Neuve. Le premier au sein du CBTC, le China Belgium Technology Center, qui rassemblera à terme 120 000 m2 de bureaux construits le long de la N4. Un espace de 2 000 m2 sera dédié au coworking. Le second, par Silversquare, l’un des grands acteurs belges du secteur, qui vise une implantation en
2019 ou 2020. « Cela fait partie de nos projets d’expansion à moyen terme », confie Axel Kuborn, le fondateur de Silversquare. Au niveau des tarifs, il faut en moyenne compter 250 euros par mois (HTVA) pour un abonnement complet, 160 euros pour un abonnement à mi-temps et 80 euros/mois pour un abonnement d’un jour par semaine. Ce qui donne le plus souvent accès à des salles de réunion, des salles de détente, une cafétéria et divers autres avantages. Enfin, le Brabant wallon a failli compter un espace de coworking à Jodoigne. Le GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne et l’asbl Upskill ont rentré un dossier dans le cadre de l’appel à projets en faveur du coworking rural. Ils n’ont pas été retenus. Ce n’est que partie remise, tant ces deux acteurs sont convaincus de la pertinence d’une telle structure dans la région. > X. A.
buzzynest.be - louvaincoworking.be offbar-onspace.be - wip-coworking.com
© Buzzy Nest
Règlements et incitants : voici les détails Les entreprises ont aujourd’hui de plus en plus de possibilités de réduire et d’améliorer la mobilité de leurs collaborateurs, sans pour autant diminuer leur productivité. Qu’il s’agisse de télétravail, de travail décentralisé ou de travail en situation mobile. Cela passe notamment par les « New Ways of Working » (NWOW) ou « Nouvelles formes d’organisation du travail » (NFOT). Si le télétravail fait aujourd’hui partie des mœurs, il est surtout règlementé depuis 2006 par une convention collective de travail. Parmi ses principales modalités, l’Union wallonne des entreprises relève le fait que le télétravail est volontaire, qu’un accord écrit doit être conclu individuelle-
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ment pour chaque télétravailleur avant le commencement du télétravail, qu’il doit figurer explicitement dans le contrat de travail, que la fréquence du télétravail (par exemple le nombre de jours par semaine) doit y être mentionnée, que le télétravailleur doit bénéficier des mêmes conditions de travail et des mêmes droits (formation, possibilités de carrière, etc.) qu’un autre travailleur, que le télétravailleur gère luimême l’organisation de son travail dans le cadre de la durée du temps de travail en vigueur dans l’entreprise, que sa charge de travail ne peut être supérieure à celle des travailleurs occupés dans les locaux et, enfin, que l’employeur est tenu de fournir
les équipements et le support technique nécessaires au télétravail.
La possibilité de verser des indemnités Parmi les incitants, on relève le fait de mettre en place une convention collective de travail, des actions de communication et de sensibilisation ou encore de verser une indemnité au travailleur dans le cadre du télétravail. Cette dernière couvre alors les frais de connexion internet et éventuellement les frais liés à l’usage d’un ordinateur privé. > X. A.
environnement
Un projet ambitieux qui vise à tisser des liens et à se rapprocher de la terre
Une oasis pour les entreprises de Louvain-la-Neuve Un espace dédié au bien-être et à la convivialité au milieu d’un parc d’activités économiques. Voilà l’ambition de l’Incredible Oasis dont l’ouverture est fixée au 21 mars. L’idée est, notamment, de se reconnecter à soi, aux autres et à la nature ou encore de tisser des liens avec des entreprises voisines.
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L’idée est d’associer la centaine d’entreprises de Louvain-la-Neuve, du parc scientifique et de l’Axis Parc. Si elles contribuent financièrement au projet, elles feront donc partie de la coopérative et permettront à leurs employés de bénéficier de cet espace en libre accès. Plus de 15.000 euros ont déjà été récoltés, soit en valeur, soit en troc. « Par le biais de bénévolat pour des formations par exemple », précise Vincent Vandoorne. L’objectif est d’atteindre les 150 000 euros, de manière à pouvoir fonctionner durant deux ans et de rémunérer le personnel affecté aux formations et ateliers.
Une soixantaine d'ateliers et d'animations sont prévus « Des animations seront réalisées deux fois par mois pour créer un maximum de convivialité et, quatre fois par semaine, un accompagnement aux techniques de culture sera proposé, poursuit Vincent Vandoorne. On s’y retrouvera simple-
ment par plaisir, lors d’une session de « garden working » ou lors de chantiers participatifs. Les partenaires pourront y organiser leurs teambuildings créatifs ou réunions dans une zone inspirante prévue pour le travail en plein air. » Ajoutons que l’Incredible Oasis s’agrandira d’ici peu puisque l’UCL permettra à la coopérative d’utiliser un vaste terrain voisin de la Ciaco : celui du rucher de l’asbl Cari (apiculture, abeille et environnement). « De quoi offrir encore de belles perspectives. » Enfin, signalons que tous les utilisateurs seront avertis des différentes animations, formations, ouverture du barbecue ou autres par le biais d’une application spécialement dédiée à cette oasis. « L’idée est d’ouvrir toute l’année, conclut Vincent Vandoorne. Nous allons placer un dôme ou une serre pour permettre de poursuivre nos activités en hiver. » > Xavier Attout
Infos : incredibleoasis.bio © Incredible company
ur papier, le projet fait quelque peu rêver. Un vaste terrain de 31 ares situé en plein coeur du parc scientifique de Louvain-la-Neuve et de l’Axis Parc de MontSaint-Guibert et qui est entièrement dédié au bien-être, à la nature et à la convivialité. Une manière de se reconnecter à soi et aux autres, de se déconnecter du rythme effréné du quotidien, de tisser des liens ou encore de se rapprocher de la nature. La Ciaco et Incredible Company vont créer une véritable oasis à l’arrière du terrain de la Ciaco. Ces deux coopératives, l’une active dans le domaine de la papeterie, de l’imprimerie, de l’édition et de la diffusion d’ouvrages, l’autre dans l’environnement et la création de moments de convivialité et de rencontre, en ont donc créé une troisième, à finalité sociale. L’objectif est de permettre aux employés d’une centaine d’entreprises d’en profiter à tout moment pour suivre un atelier de yoga, une formation en permaculture, d’y organiser une réunion, de s’aérer l’esprit, d’entretenir le jardin comestible réalisé par des permaculteurs et des bénévoles ou encore de profiter des barbecues allumés les mardi et jeudi dès que le thermomètre dépasse les 20 degrés. « Ce projet est vraiment né dans l’esprit d’une bande d’idéalistes, sourit Vincent Vandoorne, coordinateur du projet et actif au sein d’Incredible Company. On veut donner l’occasion de se reconnecter à la nature, d’inspirer sa créativité, de se faire plaisir sainement, de recharger ses batteries, d’évacuer le stress. On va créer un véritable jardin en permaculture, avec des mares, des grandes serres, des poules, du compost pour chauffer la serre, des vignes, des grands arbres, des fleurs, etc. Tous les employés pourront venir cultiver la terre sur le temps du midi ou tenir une réunion grandeur nature. »
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aménagement du territoire
L’avenir économique des espaces ruraux de l’Est du Brabant wallon en débat
« Nous épuisons nos dernières cartouches » Les réserves foncières destinées à l’accueil des entreprises sont pratiquement épuisées dans l’Est du Brabant wallon. Il sera donc nécessaire de proposer un nouveau modèle pour entrevoir un renouveau économique. Le volet résidentiel restera toujours le plus prégnant dans cette région.
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l n’en reste plus beaucoup. Quelques hectares à Perwez dans le cadre d’un projet d’extension du zoning actuel, une poignée à Tourinnes-Saint-Lambert et 7 hectares à Hélécine, le long de l’autoroute E40. Les espaces dédiés à l’activité économique dans l’Est du Brabant wallon n’étaient pas bien nombreux au départ. Ils le sont encore moins aujourd’hui du fait de l’urbanisation. Et les perspectives ne sont guère enthousiasmantes. « Nous sommes en bout de course, confie Baudouin le Hardÿ de Beaulieu, directeur général de l’intercommunale In BW, nouvelle entité née de la fusion entre l’IBW (développement économique et gestion des déchets) et l’IECBW (eau). Les terres dédiées à l’activité économique n’occupent que 0,2 % du territoire et cela ne devrait pas augmenter. Car quand on évoque la création de nouvelles zones, il faut aussi, et surtout, être conscient que le législateur a décidé d’un principe de compensation. C’est-à-dire que pour obtenir de nouvelles zones à bâtir, il faut les échanger contre des zones naturelles. Or, en Brabant wallon, nous sommes en train d’épuiser nos dernières cartouches en la matière. Nous n’atteindrons jamais le seuil d’1% d’activités économiques dans l’Est de la province. D’ici quinze ans, nous aurons épuisé toutes les possibilités et il n’y aura plus aucun terrain pour les entreprises. » Seule la réaffectation de la base militaire de Beauvechain pourrait laisser entrevoir quelques possibilités. Mais ce ne sera pas à moyen terme et il n’y a aucune certitude de partir dans cette voie. Avec 80 % de la superficie dédiée à l’ac-
tivité agricole, la Hesbaye brabançonne n’est bien évidemment pas une terre centrée sur le développement économique pure et dure. Son parc d’activité économique le plus prolifique est d’ailleurs situé le long de l’E411, ce qui n’est pas très représentatif de la région. Et ce, alors que son développement résidentiel commence seulement à se densifier quelque peu.
Des extensions en voie d’extinction « La pression foncière y est extrêmement faible, poursuit Baudouin le Hardÿ de Beaulieu. Ce qui ne favorise pas non plus le développement économique. En termes d’extension de parc, nos possibilités sont restreintes. Pour Jodoigne, le projet d’extension est gelé pour des questions de mobilité. Pour Hélécine, la commune est trop petite pour activer le principe de compensation. Nous sommes donc en discussion avec la commune d’Orp-Jauche pour effectuer un échange avec des terres inondables qui passeraient en zone naturelle. Pour Zétrud-Lumay, village situé à proximité d’Hoegaarden, Inbev devrait mettre la main sur l’entièreté du terrain que nous souhaitons développer. » Quelles alternatives peut-on alors justement déployer pour maintenir une activité économique, améliorer les quelques problèmes de mobilité (seul un habitant sur cinq travaille dans la région) et diversifier l’offre ? « Il faut avant tout être créatif pour proposer des lieux d’activité économique, fait remarquer Marie Langhendries, coordinatrice du GAL Cultu-
L'espace espace-vie mars 2018 n° 279 l
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ralité en Hesbaye brabançonne. Nous avions notamment déposé un projet assez novateur de coworking qui n’a, à notre grande déception, pas été retenu lors de l’appel à projets de la Région wallonne. Il s’agit pourtant d’une région qui connait des enjeux de mobilité majeurs. Il serait donc vraiment intéressant de proposer des alternatives qui permettent d’éviter les déplacements vers Bruxelles et qui favorisent le travail à proximité de son domicile. D’autant que ce type de structure amène également de la valeur ajoutée aux indépendants qui travaillent habituellement seuls, par le biais de nouvelles collaborations. Nous allons également lancer un espace test pour les maraichers. » Parmi les autres alternatives, il faut également citer les halls relais construits par In BW, qui accueillent des PME/TPI en croissance et des entreprises inno-
vantes. « Il sera intéressant de développer davantage d’activités dans les halls ruraux que nous créons, note Baudouin le Hardÿ de Beaulieu. Nous n’avons plus de grands terrains, il faut donc développer des activités adaptées à la région, telles que du maraichage. »
Des alternatives à l’impact limité La Fondation rurale de Wallonie tente également, depuis de nombreuses années, de maintenir une activité économique dans les zones rurales et ce, par le biais d’opérations de développement rural, un outil de co-construction de projets à vocation économique. « Même si, dans nos régions, nous constatons que ce sont surtout les thématiques liées au cadre de vie (environnement, lien social, aménagement du territoire…) qui mobilisent, le volet
e consacré au développement économique dans la région de Jodoigne est de plus en plus réduit. Il faudra désormais faire preuve de créativité. © X. A.
économique n’est pas en reste, estime Dimitri Phukan, chargé de projet au sein de la Fondation rurale de Wallonie. Plusieurs initiatives, à des degrés divers, ont vu le jour en Wallonie et sont encourageantes. » On peut penser à la mise sur pied d’ateliers ruraux, qui permettent le soutien à la diversification des activités rurales et à la création d’emplois sur le territoire. Un projet est en cours à Beauvechain, à L’Écluse. Des groupements d’entreprises et des maison multiservices (qui abritent des services nécessaires à la vie en milieu rural) ont également été mis sur pied. Dont, dans ce dernier cas, un projet à Perwez avec des commerces et un comptoir de produits locaux. > Xavier Attout
« La qualité des espaces ruraux est reconnue » Michèle Haine est chercheuse pour la Conférence permanente du Développement territorial (CPDT) et formatrice à l’Institut de Gestion de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire à l’Université Libre de Bruxelles. Elle a travaillé sur une étude relative aux défis des espaces ruraux. > Comment définissez-vous un espace rural ? Les communes « rurales » sont celles dont plus de 85 % de la surface de la commune est composée de territoires ruraux. Cette proportion descend entre 60 et 85 % pour les communes semi-rurales. En termes techniques, rural signifie des « territoires agricoles », des « forêts et milieux semi-naturels » et des « zones humides ». La densité de population dans ces territoires est également inférieure à 150 habitants/km2. > Les territoires ruraux sont-ils suffisamment reconnus en Wallonie ? La multiplicité de ces espaces doit en effet être valorisée au service du rayonnement de la Wallonie, sans laisser de territoires à l’abandon. La reconnaissance des réalités rurales différentes est un facteur nécessaire pour relever les challenges du futur. Des politiques territoriales prenant en compte les espaces ruraux dans leur globalité, mais apportant des réponses locales, sont à développer. > De quels types ? C’est la mise en réseau des territoires ruraux, dans leur diversité, qui fait la lisibilité et la force du rural. La qualité de vie reconnue des espaces ruraux, comme l’accès à la nature, la qualité des paysages, la vie sociale et la convivialité sont des moteurs de l’attractivité résidentielle en Wallonie. Cette attractivité résidentielle a des conséquences au niveau des territoires ruraux, tant positives comme la rénovation du patrimoine bâti, le renforcement des petites villes en milieu rural, le développement de l’économie, que négatives comme l’urbanisation extensive ou la pression environnementale. Propos recueillis par X. A.
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Retrouvez les exposés sur notre site web www.mubw.be espace-vie mars 2018 n° 279 l
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aménagement du territoire
Genappe, Tubize et Nivelles parmi les dossiers prioritaires de la Sarsi
Les nombreux enjeux de la reconversion des sites industriels Nouveau départ pour la Sarsi. Cette société de droit public dédiée à l’assainis sement et à la rénovation de sites industriels du Brabant wallon vient d’obtenir un ballon d’air financier et se dote d’un nouveau directeur. Elle pilote des sites majeurs en matière de reconversion en Brabant wallon.
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@ Frédéric Raevens
De nouvelles ambitions à remplir
> X. A.
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La plus grande zone ornithologique du BW Au bord du gouffre financier l’an dernier, la Sarsi a été recapitalisée à hauteur de 5,3 millions d’euros par la Sogepa (Société wallonne de gestion et de participation) et par Nivelinvest, l’invest privé du Brabant wallon dont la Sarsi est une filiale. La Région wallonne lui a cédé dans la foulée les 135 hectares de l’ancienne sucrerie de Genappe (seconde phase). De quoi avoir les coudées franches pour piloter l’aménagement de ce site. « Il s’agit vraiment d’un nouveau départ pour nous après deux années difficiles, poursuit Philippe Remy. Nous disposons de très beaux projets de réhabilitation. Et, avec ce refinancement, nous avons désormais les moyens de nos ambitions. » À Genappe, dans le cadre de l’aménage-
ment de la deuxième phase, on devrait retrouver sur cette parcelle : un zoning de 5 ha, 200 logements, deux écoles et une réserve naturelle. « Ce sera la plus grande zone ornithologique de Wallonie, précise le patron de la Sarsi. Nous allons céder cette réserve au Département Nature et Forêt pour qu’il gère cela au mieux. Il serait intéressant d’y développer un volet pédagogique. » Parmi les autres sites à dépolluer et dont il faudra piloter le redéveloppement, on retiendra l’assainissement et la réhabilitation du site Socol à Tubize (prolongation de l’espace portuaire), la réhabilitation de l’ancien dépôt du TEC à Nivelles et celui du terrain Brenta à Tubize (pour y rassembler l’administration communale). La Sarsi a également reçu comme mission de la Province d’établir un cadastre des sites à assainir. « Heureusement que le Brabant wallon possède moins de sites à réhabiliter que le Hainaut ou Liège », sourit Philippe Remy. > Xavier Attout
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La Sarsi est dirigée depuis un peu plus d’un an par Philippe Remy, le président du conseil d’administration qui a ajouté une fonction exécutive à sa mission. Il est par ailleurs administrateurdélégué de Nivelinvest. La gestion quotidienne est entre les mains de Mathieu Malvaux, qui pilotait à mi-temps le navire. La montée en puissance de cette structure exigeait un patron à temps plein. Il a décliné la proposition pour se tourner vers d’autres activités. Éric Schartz, ancien directeur de Matexi Brabant wallon puis de Matexi Bruxelles, était à la recherche d’un nouveau défi. Il a été accuilli à bras ouverts. Ce fin connaisseur de la province devra remettre la Sarsi sur les rails. Il deviendra dès le 16 avril le véritable patron de la société.
pparue dans la foulée de la faillite des Forges de Clabecq, l’utilité de la Sarsi, société dédiée à l’assainissement et à la rénovation de sites industriels du Brabant wallon, n’est plus à démontrer. Elle a permis l’assainissement de nombreux anciens sites industriels et l’aménagement de sites d’activité économique tels que la zone nord du site de Duferco à Tubize (10 ha), l’implantation d’une plateforme portuaire à Clabecq, l’assainissement du site de Fabelta Nord à Tubize et sa transformation en parc d’affaires ou encore l’achat de 150 ha aux Sucreries de Genappe pour le compte de la Région wallonne. « Un bel outil qui a fait ses preuves, reconnait Philippe Remy, président-exécutif de la Sarsi. Même s’il est vrai qu’après quelques moments difficiles, nous nous sommes questionnés sur son avenir. Mais, après analyse, la Sarsi a encore de beaux défis devant elle. »
interview carte blanche
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Le cimetière, cette ville miniature
Nicolas Servais est éco-conseiller et responsable de la Cellule environnement
Une carte blanche de Nicolas Servais, éco-conseiller Qu’est-ce qu’un cimetière, sinon un réseau hiérarchisé de voiries desservant des quartiers ? Pourquoi ne pas considérer en effet le cimetière comme une ville en miniature ? On y retrouve des questions de mobilité, de voisinage, de déchets, de patrimoine, de paysage. Des bâtiments communaux, des espaces verts et des bâtiments privés. Dès lors, pour mieux gérer les cimetières, pourquoi ne pas y appliquer les outils de l’urbanisme, tel qu’un schéma de de développement communal (nouveau schéma de structure) ? C’est l’option adoptée par la Commune de Chastre, en janvier 2018.
Comment végétaliser des chancres ?
de la commune de Chastre.
Considérant le cimetière comme une ville en miniature, les services communaux ont entrepris un travail de longue haleine calqué sur le schéma de développement communal. À l’aide de photos aériennes réalisées par une entreprise privée, un diagnostic de terrain a été effectué pendant plusieurs mois, permettant d’identifier de nombreuses forces et faiblesses : qui gère quoi, comment et avec quels résultats ? De ce diagnostic, des engagements généraux se sont dégagés, avec un horizon à trente ans. Les objectifs ? Mieux gérer l’espace, mieux accueillir l’incinération, préserver l’environnement, préserver le patrimoine funéraire, mieux informer.
Au commencement, il n’y avait rien, ou presque. Puis vint le Décret Remodeler le paysage funéraire Pierre angulaire de l’ouvrage, un cadre administratif solide struc« Funérailles » (2009), rapidement suivi de l’Arrêté « Pesticides » ture les recommandations et les objectifs du plan de gestion, décli(2013). Et l’on s’est alors aperçu que notre territoire wallon compte nés sur trois volets règlementaires. Premièrement, le Règlement plus de 2 500 cimetières, dont 10 à Chastre. Depuis une soixantaine communal organise les conditions d’accès pour les professionnels, d’années, la gestion des cimetières s’est estompée, ceux-ci develes dimensions des monuments, nant trop souvent un triste lieu les obligations des familles : de stockage de nos défunts dont « Ce nouvel outil permettra une tout doit être prévu. Deuxièmele paysage était chimiquement réorganisation progressive de ment, le Règlement-taxe encontrôlé. Or cet environnement, l’espace, en vue d’en simplifier courage désormais les signes outre qu’il doit remplir un rôle distinctifs plus modestes, de mémoire, peut aujourd’hui l’entretien. » comme une simple stèle, avec jouer un rôle complémentaire un jardinet laissé au soin des familles. Il ne s’agit donc pas d’impod’espace vert (surtout en milieu urbain) et de relais dans le mailser des restrictions généralisées, mais de proposer un choix aux lage écologique. familles et de responsabiliser celles-ci en adaptant le montant des Mais, force est de constater que nos cimetières ne sont pas adapredevances. Troisièmement, cette organisation spatiale figure sur tés à un entretien sans pesticides, du moins si l’on tient compte de un plan d’aménagement du cimetière, à la manière du plan de secla sensibilité de la population. Trop d’espaces réduits, larges allées teur, pour entériner l’emplacement des nouvelles sépultures. abimées par le charroi, sépultures en déshérence… Végétaliser À long terme, un tel outil permettra une réorganisation progressive des chancres à l’organisation chaotique est techniquement posde l’espace, en vue d’en simplifier l’entretien : meilleurs alignesible, mais ce sera compliqué à réaliser… et encore plus à entrements, simplification des signes distinctifs, intégration du végétal, tenir. Par ailleurs, comment embellir et mettre en conformité dix mise en conformité et embellissement des cimetières… Un plan de cimetières en une fois ? C’est la raison pour laquelle la Commune gestion sur vingt à trente ans qui parait nécessaire pour remodeler de Chastre s’est dotée d’un plan de gestion ambitieux, sans doute – en douceur – le paysage funéraire. le premier du genre en Wallonie. espace-vie mars 2018 n° 279 l
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Un secteur au grand potentiel d’évolution
Relever les défis pour atteindre les sommets Le cirque, discipline artistique contemporaine mue par un constant souci de recherche et d’innovation, attire un large public qui n’est pas toujours enclin à pousser les portes des lieux de diffusion culturelle. C’est dire son importance dans le cadre d’une volonté de démocratiser l’accès à la culture.
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our le grand public, le mot « cirque » évoque encore bien souvent des images d’animaux domptés, de clowns, de trapézistes et de chapiteaux allant de village en village. Or, aujourd’hui, le cirque contemporain pratique le métissage avec les autres arts de la scène : aux côtés des techniques d’équilibre, d’acrobatie, de jonglerie ou encore du trapèze..., le jeu d’acteur et le mouvement participent pleinement à l’expression circassienne. Musique, techniques scéniques, scénographie, son et lumière et dramaturgie alimentent cette expression dans un sens de recherche créative et inventive. Comme pour la danse, le corps est le premier moyen d’expression de l’artiste de cirque. Les circassiens, par leurs créations, cherchent à produire du sens, présenter un propos et défendre une vision artistique personnelle. La discipline occupe donc pleinement le champ de la création artistique. Tout comme les arts forains et de la rue, le cirque a d’ailleurs été reconnu officiellement par la Fédération WallonieBruxelles au sein du secteur des arts de la scène, en 2003. La même année, l’Esac, École supérieure des arts du cirque était fondée à Bruxelles. Elle jouit aujourd’hui d’une reconnaissance internationale et voit, chaque année, sortir de ses murs des artistes talentueux, avides de partager leur passion avec le public.
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Si la plupart des spectacles se jouent généralement en extérieur, leur création nécessite du temps, de longues recherches et de nombreuses répétitions, qui demandent un lieu de création non soumis aux aléas météorologiques. Or, les compagnies et les circassiens disespace-vie mars 2018 n° 279 l
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posent rarement d’espaces propres et sont souvent confrontés au manque de lieux pouvant répondre aux exigences techniques de leur création : avoir de l’espace, de la hauteur, mais aussi des possibilités d’accroches pour installer trapèzes, fils d’équilibre ou autres agrès et structures, souvent inventées, adaptées. Sur le plan financier, du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le secteur est aussi celui qui reçoit l’un des plus petits budgets de tous les services qui composent le Service général de la Création artistique.
paces de répétition propres, note Julie Abrassart, du Service du Cirque, des Arts forains et de la rue à la FWB. Il y a beaucoup de demandes d’artistes qui souhaitent pouvoir se poser à un endroit, avoir du matériel et une infrastructure à disposition. »
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Des lieux essentiels pour la création circassienne Comme le souligne un article consacré au secteur dans le Focus culture 2015 édité par la Fédération WallonieBruxelles, cette insuffisance budgétaire est paradoxale, puisque le grand public assiste en masse aux manifestations du secteur et qu’il s’agit, souvent, de nouveaux publics qui ne franchissent pas aisément les portes des lieux à vocation culturelle. Or, « ces disciplines ont un rôle très important à jouer lorsque l’on entend favoriser les nouvelles formes d’expression, démocratiser l’accès à la culture et assurer une visibilité internationale à la Fédération Wallonie-Bruxelles ». Différents acteurs, comme l’Espace Catastrophe à Bruxelles, Latitude 50 à Marchin et le Centre des arts de la rue à Ath (CAR, désormais rattaché à la Maison culturelle), mais également plusieurs autres lieux non reconnus par la FWB, jouent un rôle essentiel pour les artistes du secteur. « Ces lieux sont indispensables pour les compagnies qui ne disposent généralement pas d’es-
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Un lieu de résidence et de création Avec le Foyer populaire/Espace d’inventions, le Centre culturel du Brabant wallon (CCBW) se positionne aussi comme un lieu de rencontres multiples destiné à la création. Au travers des résidences, le CCBW soutient, aide et encourage les créateurs qui ont un réel besoin de salles de répétition. C’est particulièrement vrai pour les artistes de cirque. Le Foyer populaire s’inscrit dans un large réseau de lieux de résidence et de diffusion. Depuis son ouverture en décembre 2011, il a accueilli plus de 100 compagnies. En 2017, le CCBW a été reconnu dans le cadre du nouveau Décret des centres culturels. Outre son action culturelle générale intensifiée et ses trois plateformes de coopération, il est porteur d’une spécialisation en création cirque, arts forains et de la rue. « Nous avons obtenu une subvention de 20.000 euros que nous devons dépenser exclusivement dans la mise en place de notre action en faveur des résidences en création et plus particulièrement en création cirque, précise Christophe Rolin, coordinateur artistique.
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Lors de la sélection des compagnies que nous accueillons en résidence, nous donnons la préférence à celles qui maximisent l’espace. La commission de sélection a objectivé ses critères pour favoriser les compagnies émergentes, celles qui demandent des résidences ‘longues’ dans la durée, qui exploitent bien la hauteur du Foyer populaire, présentent des projets ‘novateurs’, c’est-à-dire hybrides ou interdisciplinaires, expérimentaux, et développent des projets en adéquation avec le contrat-programme du CCBW. Par ailleurs, les artistes qui viennent en résidence présentent généralement des bancs d’essai et certains sont invités à participer au festival En l’air, centré sur la création. »
lieux à déterminer. « Nous souhaitons aussi associer la population et les associations en amont du festival afin d’ancrer davantage l’évènement sur la commune et au-delà. Pour ce faire, nous mettrons en place une série d’ateliers avec des associations de Court-SaintÉtienne, mais aussi avec certains de nos partenaires comme l’AMO La Chaloupe, des scouts, des comités de quartier ou encore une école de danses urbaines. » > Caroline Dunski Photos
1 et 5 Pub Show, par la Cie Lady Cocktail et la Cie Du grenier au jardin 2 Burning, de L'habeas Corpus Cie 3 et 4 Elle Dieu, de la Cie Chercheurs d’air 6 Circus, de la Cie des Chaussons Rouges
Étroitement lié au Foyer populaire, En l’air fait revenir plusieurs spectacles créés en partie à Court-Saint-Étienne et crée du lien entre artistes, partenaires culturels et population locale. En 2018, la thématique du lien entre les lieux de Court-Saint-Étienne ou entre ses habitants s’est imposée. Le public sera donc amené à circuler entre le PAMexpo, le Foyer populaire, un chapiteau et d’autres
7 Connemara, de la Cie Scratch
Aires Libres, quand un secteur se fédère Le secteur du cirque, des arts forains et de la rue compte quelque 80 compagnies et artistes, mais aussi des festivals et des lieux de diffusion, ainsi que des opérateurs de formation, tels l’ESAC, École supérieure des arts du cirque, fondée en 2003, de nombreuses écoles de cirque et les 45 CEC (centres d’expression et de créativité) qui ont
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fait le choix du cirque. Il y a aussi les structures de création que sont L’Espace Catastrophe, Latitude 50 et le CAR. Depuis 2015, Aires Libres fédère l’ensemble de ces acteurs, mais aussi ceux des arts forains et de la rue, avec l’objectif de les mettre en réseau, les représenter, les informer, les professionnaliser et les promouvoir. La fédération a entamé différents chantiers et mis en évidence les besoins du secteur en termes de formation.
L’actu cirque ici… et ailleurs > Elle Dieu, solo pour une clown, un manteau et un public, par la Cie Chercheurs d’air le jeudi 29/3 au Quatre Quarts à Court-St-Étienne (au chapeau) 7
www.festivalenlair.be > Fresh Circus #4 Séminaire international pour le développement des arts du cirque, pour la première fois à Bruxelles, après Paris en 2008, 2012 et 2016 ! Une occasion d’explorer les arts du cirque sous toutes leurs coutures avec un copieux programme de rencontres en tous genres pour favoriser les mises en réseau. du 13 au 15/3 au Théâtre National Wallonie-Bruxelles www.circostrada.org > Festival EN L’AIR du 9 au 11 novembre 2018 au PAMexpo et divers lieux de CSE www.festivalenlair.be
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Art contemporain : pédagogie et transmission au cœur d’une expo
L’École des Arts, labo d’une pédagogie transversale Que se passe-t-il si l’on bouscule l’ordre établi ? Si l’on passe d’une pédagogie verticale à une pédagogie transversale ? Créera-t-on accueil, refoulement, étonnement, curiosité, résistance, engouement, incrédulité… ? Ce sont les questions que pose Christina Ruggin au travers du projet « 297/637 ».
ABeaux-Arts de Châtelet et dessinancienne directrice de l’Académie des
trice, Christina Ruggin a donné cours à des enfants pendant plus de 20 ans. Désormais retraitée, elle reste passionnée de pédagogie, de dessin, de lecture et de scénographie. L’appel à projets lancé par l’École des Art de Braine-l’Alleud lui a fourni l’occasion de conjuguer ses passions et de mêler le travail des enfants à celui des adultes pour « faire vivre quelque chose de collectif et de participatif ».
Travailler ensemble et affiner son regard
« 297/637 » Voilà un titre bien énigmatique pour une exposition ! 297 enfants côtoient 637 adultes au sein de l’École des Arts. Au travers des expositions qu’elle organise, ladite école affirme son identité comme lieu d’apprentissage et de transmission. Une aubaine pour Christina Ruggin qui propose un vaste menu de visites guidées, de conférences et d’ateliers, en parallèle de l’expo. Du vendredi 16 mars 2018 au samedi 26 mai 2018 Vernissage le jeudi 15 mars 2018 à 19h 02 854 07 30 – info@braineculture.be – www.ecole-des-arts.braine-lalleud.be www.pulsart.be
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Le projet expérimental a été présenté à l’ensemble des professeurs de l’académie brainoise. Il s’agit d’ouvrir tous les ateliers, pendant un temps raisonnable, sans distinction d’âge, aux enfants, adolescents et adultes séduits par le projet. Dans les académies, jusqu’à 15 ans, les enfants et adolescents sont cantonnés aux cours pluridisciplinaires. Christina souhaite décloisonner et permettre aux plus jeunes de découvrir les différentes disciplines enseignées. « Les enfants sont instinctifs, produisent dans l’immédiat et sans interdits, tandis que les adultes, plus formatés, sont amenés par leurs professeurs à se questionner, à rechercher la meilleure adéquation entre sujet et éléments constitutifs de leur production, à mettre en place un protocole, à se former à la monstration. Dans les ateliers de céramique et de verre où les manipulations sont plus dangereuses, les adultes ont été très attentifs aux enfants. Ça crée une relation un peu étonnante. Les adultes réalisent combien les enfants sont réactifs. Les gens s’assoient côte à côte et le regard sur le travail des uns et des autres s’affine. »
Dans son atelier dessin, Véronique Hoet a proposé divers exercices. Adultes et enfants ont notamment été invités à dessiner des traits sur de grandes feuilles posées à même le sol, à l’aide de simples bouts de bois trempés dans de l’encre. Un deuxième exercice consistait à jouer avec des calques, des plis et la photocopieuse, afin de multiplier les variations. Une des questions auxquelles tente de répondre la transversalité expérimentée à l’initiative de Christina concernait la possibilité, ou non, de distinguer la production enfantine de celle des adultes, au départ de consignes identiques. « Les échanges entre enfants et adultes ont été très beaux, mais n’ont pas vraiment bousculé les choses, constate la prof de dessin. Le travail se faisait très naturellement. J’ai été hyper-emballée par la dimension pédagogique de ce projet, mais je regrette qu’au fil du temps la question de la monstration ait pris le dessus. » En tant que directrice du Centre culturel de Braine-l’Alleud, Élodie Glibert est membre de la Commission des expositions de l’École des Arts. « Ce qui m’a éblouie dans le projet de Christina, c’est la rencontre entre les enfants et les adultes, entre des personnes avec des âges, des atouts et des compétences différents. J’ai aussi été interpellée par le fait que tout le monde soit mis sur le même pied d’égalité dans l’exposition. Les élèves sont valorisés dans leurs apprentissages par la visibilité apportée grâce à cette transversalité. De plus, expérimenter le travail du verre ou toute autre technique, c’est autre chose que de simplement voir une exposition ! » > Caroline Dunski
Niet Drummen
culture BW
invitation Bal O’Gadjo
agenda 03/18 épinglé pour vous…
ma 6/3 à 20h, à Nivelles / théâtre Is there life on Mars ? Y a-t-il d’autres façons d’exister, de percevoir les choses ? L’expérience théâtrale construite autour d’interviews réalisées par Héloïse Meire auprès de personnes avec autisme et leur entourage est portée par quatre comédiens. Elle bouscule les codes que nous connaissons et nous confronte à nos propres modes de fonctionnement. 067 88 22 77 – www.ccnivelles.be me 7/3 à 15h, à Braine-l’Alleud / jeune public Niet Drummen Un marionnettiste d’ombres, un flûtiste-saxophoniste et un percussionniste entrainent les très jeunes enfants et leurs parents à travers un périple de sonorités, de bruits, de musiques et de rythmes, dans un spectacle rock and roll et poétique. Dès 1 ans 02 384 24 00 – www.braineculture.be me 7/3 à 20h, à Rebecq / conférence-spectacle Fake News : Désinformations et des informations Vincent Flibustier, trublion de l’information qui se qualifie lui-même de « journaliste raté », a créé « Nordpresse » afin de parodier les médias qui publient des articles de qualité médiocre aux titres provocants, dans le seul but de faire des clics. Nul doute que ses informations seront accompagnées de son humour piquant. 067 63 70 67 – www.rebecqculture.be du 8 au 10/3, à Louvain-la-Neuve / cirque The Elephant in the room Délicieusement rétro, le Cirque Le Roux mise sur le burlesque pour envelopper d’élégance une mystérieuse intrigue. Un spectacle inhabituel, fusion entre le cirque, les films noirs hollywoodiens et le théâtre. Une comédie phénomène qui dépoussière le cirque. 010 43 57 10 – www.poleculturel.be – www.atjv.be ve 9/3 à 21h30, à Ittre / musique Bal O’Gadjo Alternant chants, improvisations inspirées, mélodies à plusieurs voix, arrangements ciselés et rythmes aux saveurs orientales et modernes, les cinq musiciens de Bal O’Gadjo font converger leurs personnalités musicales dans un concert sans frontières, empreint de cultures balkanique et méditerranéenne, au service d’un bal folk toujours vivant, créatif et dansant. 067 78 06 70 – www.letabledhotes.be
du ve 9 au di 11/3, à Perwez / cinéma Vivre Debout – Dix-joncter La 10e édition du Festival du Film social soulignera combien le monde est en transition et en rupture totale avec le quotidien de ses citoyens. Les fusibles du tableau politique sont en plein court-circuit et explosent par la nonchalance de sa gouvernance. En perte d’identité ou d’analyse, des jeunes gens prennent le maquis et se radicalisent. La population crée des courants citoyens nouveaux, une économie coopérative et écologique faite de boites à livres, donneries, ressourceries, repair cafés… où la valeur n’est plus l’objet , mais l’humain. 081 23 45 55 – 0495 53 09 52 – www.vivredebout.be ve 23/3 à 20h, à Tubize / humour Arlette, l’ultime combat L’été s’achève doucement, les petits oiseaux chantent, le soleil brille et, au Collège SainteJacqueline de Compostelle, on s’apprête à passer une année scolaire dans le calme et la bonne humeur. Mais un coup de fil, une lettre, une photo plongent la directrice, Arlette Davidson, dans un profond désarroi. Très désappointée, troublée, mais décidée, Arlette entreprend un voyage vers une destination inavouable. Elle n’a pas le choix. L’honneur de l’école est en jeu. Mais qui va diriger l’établissement ? Mais oui, mais c’est bien sûr ! Shirley Davidson, sa demisœur jumelle. D’autant que chez les Davidson, quoi qu’il arrive, « on avance, on avance ». 02 355 98 95 – www.tubize-culture.be sa 24 et di 25/3, à Braine-l’Alleud / arts plastiques Pulsart vous emmène voir l’expo « 297/637 » Dans le cadre du weekend Wallonie Bienvenue, deux visites guidées sont organisées en collaboration avec PULSART. Ces visites sont suivies chacune d’un atelier créatif « Construction graphique », animé par Laurianne Seux, plasticienne et professeur de dessin, et Christina Ruggin, plasticienne et initiatrice du projet 297/637. À partir de 6 ans (et sans limite d’âge) Gratuit, mais réservation indispensable : 02 854 07 30 info@braineculture.be - www.pulsart.be
Nuit de la sérigraphie
Dans le cadre des Nuits d’encre, la Maison des Jeunes « Chez Zelle » de LLN accueillera Milady Renoir et le graphiste et sérigraphe Nicolas Belayew pour animer la nuit de la sérigraphie 2018. Un groupe d’une quinzaine de jeunes se lancera dans des workshops d’écriture, de dessin et de sérigraphie, avec l’objectif de créer des affiches entièrement sérigraphiées ! Une nuit d’encre qui n’en portera pas que le nom ! Au petit matin, nous pourrons tous découvrir, sur les murs de la ville, les affiches imaginées et sérigraphiées pendant cette nuit créative . > Du 9 au 10 mars 2018 > De 19h à 10h du matin Workshops gratuits (destinés aux jeunes à partir de 15 ans) sur inscription uniquement, au 010 45 54 35 ou contact@chezzelle.be Nombre de places limité !
Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon
ve 16 au di 18/3, à Court-Saint-Étienne / musique Parcours musical De la Renaissance au romantique, du Baroque au rap en passant par la musique folk, la chanson française, pop ou rock, du soliste à l’ensemble instrumental ou choral, tous les styles vous seront proposés lors de cette 3e édition du Parcours musical qui propose pas moins de 21 concerts différents. 010 61 60 15 – www.maisonartistes.be
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portrait invitation
Logement public : les clés et les verrous de la participation
> Jean-Michel Degraeve Architecte-urbaniste, consultant en Habitat > Laurence Di Nuzio Coordinatrice des référents sociaux, Société wallonne du Logement (SWL) > Jean-Michel Vanneste Direction de la gestion locative et de l’action sociale, SWL > Pascale Thys Coordinatrice Habitat & Participation > Michel Goffin Professeur de méthodologie de l’action sociale, Institut Cardijn à Louvain-la-Neuve
Vendredi 23 mars de 12h à 14h30 Ferme du Biéreau Avenue du Jardin Botanique 1348 Louvain-la-Neuve
Le Logement public en Brabant wallon, ce sont quatre Sociétés de Logement de Service public (SLSP) ayant à gérer 6 343 logements. Ce sont 14 755 ménages locataires. C’est aussi trois Comités consultatifs des Locataires et Propriétaires dits CCLP qui cherchent à améliorer leur cadre de vie. À l’heure où s’organisent, un peu partout en Wallonie, les élections des CCLP, nous vous invitons à interroger leur mécanisme de fonctionnement, leur double capacité à représenter l’intérêt collectif et à s’adapter aux défis du logement public, dans un contexte croissant de dualisation sociale. Dispositif prévu par le Code wallon du Logement public et de l’Habitat durable, le CCLP assure l’interface entre la Société de Logement public et les habitants. Composé de représentants de locataires, ce comité repose sur l’investissement bénévole et pose la question de la formation, de la représentativité de ses membres et de leur pouvoir d’action. Quelles sont les avancées et retombées ? Quelles perspectives de développement à l’aune des prochaines élections 2018 ? À la marge des CCLP, émergent ici et là d’autres initiatives qui sortent du cadre. Trompe-l’œil de la mobilisation ou espaces réels de changement, quels sont les effets concrets de ces expérimentations – publiques ou spontanées – en matière de participation des habitants ? Lors de cette conférence-débat, nous interrogerons la question de la mobilisation des habitants : les freins, les avancées et les perspectives à travers quatre points de vue. Un premier portera sur la remise en contexte du logement public. Un deuxième s’arrêtera plus spécifiquement sur l’évolution des CCLP. Le troisième point de vue analysera les mécanismes de participation. Enfin, place à un point de vue de l’intérieur, de celui qui a pu observer et expérimenter, sur le terrain, les clés et les verrous de la participation du citoyen-habitant.
Réservation avant le 19 mars m.urbanisme@ccbw.be ou 010 62 10 53 Tarif : 5 € (sandwichs et boissons compris)
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En collaboration avec le Réseau brabançon pour le droit au logement
Dessin © Selçuk Demirel, Paris, 2017
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Agréation P102024–Exp.–édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne–Bureau de dépôtt : Bruxelles
midi de l’urbanisme