Journal Nantes Métropole n°48 - Novembre / Décembre 2013

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L E

J O U R N A L

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L A

C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

B I M E S T R I E L

N°48. Novembre/Décembre 2013

International

pages 20 et 21

Le grand voyage de l’Aéroflorale Exposition

page 4

100 ans pour Nantes Habitat Colloque

page 2

Aux assises,

les déchets ! Que fait la métropole pour l’emploi ?

Face à la crise et à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, Nantes Métropole a mis en place différents outils pour soutenir l’emploi, mais aussi pour aider les habitants de la métropole, des jeunes aux seniors, à trouver ou retrouver du travail, voire à se lancer dans la création d’entreprise.

Patrick Garçon.

Maison de la Création et de la Transmission d’entreprise

Le dossier de l’emploi Têtes de l’emploi, forums emploi, Salon des entrepreneurs. L’agenda de l’emploi est riche. L’occasion de faire le point sur les actions de Nantes Métropole sur le front de l’emploi. Métropole

pages 10 à 19 pages 12 à 19

endre

Mission Locale 0,87

Maison de l'Emploi

Nantes Métropole Développement Osez entrepr

Budget 2013 de l’emploi de Nantes Métropole En millions d’euros

ent nem rs pag reneu om Acc entrep des

Études, prestations et participation réseaux 0,08

Entrepri

ses

École de la 2e Chance 0,40 Insertion 1,05 (SIAE et PLIE)

6,9 millions d’euros

Emploi, 0,57 entreprises 0,74

Emplois aidés

0,80 0,60

Économie sociale et solidaire Création d'entreprises

des quartiers populaires à créer leur entreprise. Elle soutient le réseau des Sup’Porteurs de la Création 44, qui regroupe les structures locales d’accompagnement et de financement des créateurs d’entreprises: BGE Atlantique, Ouvre-Boîte 44, ADIE, FONDES, Initiative Nantes, etc.

Création d’emplois

Nantes Métropole finance Atlanpole, structure d’accompagnement des entreprises innovantes (biotechnologies, technologies de l’information et de la communication…). Elle soutient également l’innovation sociale (services à la personne, transition énergétique, circuits courts…).

Infographie du dossier P. 12 & 13

Nantes Métropole Développement, agence de développement économique de la métropole, recherche des entreprises, les aide à s’implanter et les accompagne durant leur croissance.

de pô de l’éco lieux

Emploi é et proximit La Direction générale du développement économique de Nantes Métropole met en œuvre les orientations votées par les élus communautaires. Sa direction de l’emploi et de l’innovation sociale met en application cette politique. Les sept pôles de proximité apportent des solutions aux besoins quotidiens des entreprises (extension, etc.).

sociale Innovation gique et technolo

Attirer et l’impla faciliter ntatio n

LES ECOSSOLIES

le et s à l’é

Pour les futurs entrepreneurs, Nantes Métropole a mis en place un partenariat avec la Chambre du commerce et de l’industrie, la Chambre des métiers, le Conseil général et la Maison de la Création et de la Transmission d’entreprise. La métropole a également initié le dispositif Osez entreprendre, pour aider les habitants

La métropole crée des zones d’activités à vocation économique sur l’ensemble des 24 communes de son territoire. Elle accompagne les entreprises dans leurs démarches pour créer de l’emploi (Responsabilité sociétale des entreprises, forum pour l’emploi, etc.).

1,8

BASE

Nantes Métropole et l’emploi

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Pou po

ai en 200


Grands événements

Les déchets passés au crible Les Assises nationales des déchets se sont tenues à Nantes, début octobre. Une occasion pour échanger entre collectivités, industriels et associations sur les actions menées et celles à venir concernant la réduction et le recyclage des déchets. Mais aussi de tracer une feuille de route pour le futur. Ordures ménagères, déchets électroménagers et électriques, gravats de chantiers… Les déchets se comptent en centaines de kilos par an et par habitant. À cela s’ajoutent les déchets industriels qui représentent 250 millions de tonnes par an, en France. Afin d’harmoniser au niveau national les mesures à prendre face à l’augmentation des déchets, différents plans de gestion des déchets ont été mis en place. Le dernier (2009-2013) s’achève cette année. Les Assises nationales des déchets, qui se déroulaient début octobre, révélaient le bilan de ce plan et les actions à mener de 2014 à 2020. Sur Nantes Métropole, le plan de prévention local des déchets a incité chacun à moins jeter, et aujourd’hui chaque habitant jette 328 kg de déchets par an. Soit 31 kg de moins qu’en 2008. L’objectif étant de réduire encore le volume de nos poubelles de 10 kg d’ici à 2014. « Nous sommes vertueux par rapport aux mesures nationales », souligne Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Durant les deux jours de la manifestation, au cours de huit ateliers, les représentants de collectivités, les industriels, associations et élus ont pu échanger sur des thèmes concrets, comme la valorisation énergétique, soit la transformation du déchet en chaleur par exemple, les nouveaux potentiels à exploiter en matière de technologies, ou encore la ressource des déchets de chantier. Les échanges

conception, autrement dit la fabrication de produits avec une durée de vie plus longue et réalisés avec des matières dont on connaît les filières de recyclage, était un point important qui sera mis en place dans les années à venir. La simplification des règlements, l’identification et le AUJOURD’HUI CHAQUE contrôle accru des sites recevant HABITANT JETTE 328 KG les rebuts de ferraille et d’électroménager, seront aussi dans ce DE DÉCHETS PAR AN. nouveau plan. « Ces Assises perSOIT 31 KG DE MOINS mettent d’avoir une vision natioQU’EN 2008. nale, une vision d’ensemble pour avoir une vraie cohérence sur tout plan national, révélé en filigrane le pays, souligne Michèle Gressus. par Patricia Blanc, directrice Le nouveau plan déchets de générale de la prévention des Nantes Métropole s’appuiera sur déchets au ministère de l’Écolo- les bases du plan national. C’est gie, du Développement durable et un plan qui est dans une dynade l’Énergie lors de ces Assises. mique que nous poursuivons. » De même, l’obligation d’éco- Gwenaëll Lyvinec ont notamment permis de tracer de nouvelles perspectives pour le plan national de gestion des déchets 2014-2020. La prévention des déchets, c’est-à-dire apprendre à jeter moins et mieux, est l’un des points majeurs de ce

Les Assises ont permis de tracer de nouvelles perspectives d’ici à 2020.

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Philippe Spatschek.

Valorisation énergétique : le mieux est à venir L’usine Alcea, sur la prairie de Mauves, à Nantes, incinère les déchets ménagers des habitants de la métropole pour chauffer les Nantais. « Aujourd’hui, l’usine est équipée de deux fours-chaudières qui brûlent 9,5 tonnes de déchets à l’heure chacun et qui tournent en continu », explique Philippe Spatschek, directeur du site. La chaleur générée par la combustion des déchets permet, via une chaudière, de produire de l’eau surchauffée, envoyée sur le réseau de chaleur Centre Loire. Ce même réseau permet d’alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire les logements collectifs, le CHU Hôtel Dieu, le Lieu Unique, la Cité des Congrès, le quartier Malakoff…. Hors période de chauffe, de mai à octobre, « une grande partie de l’énergie non valorisée actuellement est perdue », explique Philippe Spatschek. Afin d’optimiser la valorisation énergétique, Alcea installera, pour l’automne 2014, un ORC*, (cycle organique de Rankine) qui permettra de transformer l’énergie en électricité. Cette technologie est une première en France dans une unité de valorisation énergétique. GL * L’ORC tient son nom du physicien écossais William Rankine (XIXe siècle) qui permit l’essor de la production d’énergie électrique.


Grands événements

Loïc Berthou-Guyader.

Déchets de chantiers : du béton au granulat Aux Pontreaux, à Bouguenais, l’entreprise de matériaux de construction Lafarge Granulats Ouest a installé une importante plateforme de recyclage. Ici, les matériaux issus de la démolition des bâtiments et des routes sont regroupés afin d’être recyclés. Triés, concassés, déferaillés, criblés, ils sont ensuite revendus aux entreprises de travaux publics nantaises pour les sous-couches routières ou les remblais de réseaux. Les Pontreaux étaient une carrière jusqu’en 2007. Le site accueille aujourd’hui les déblais de chantiers inertes, tels que la terre creusée sur les chantiers de construction, et sert aussi de dépôt de granulats naturels. « L’intérêt est double pour les entreprises de travaux publics, assure Loïc Berthou-Guyader, chef des ventes granulats. Elles nous confient leurs terres de terrassement et repartent en charge avec les granulats nécessaires à leurs chantiers. L’économie de transport est réelle. » L’entreprise vient également de créer un granulat à partir des surplus de béton. « L’idée est que le produit vu comme un déchet devienne une matière première, ajoute Loïc Berthou-Guyader. Cela permet de progresser dans la démarche pour que le matériau devienne recyclable à l’infini. » Suite à l’expérience des Pontreaux, Lafarge a lancé le développement de deux nouveaux sites de recyclage à proximité de la métropole : à Chauvé et à Saint-Philbert-de-Bouaine (85).

Pascal Retière.

Composter ensemble pour mieux recycler Melons poussés au hasard, tomates se mêlant aux potirons… Sur le site de Compostri à la Crapaudine, à Nantes Sud, les plantes poussent avec le fertilisant issu du composteur collectif, installé par l’association Compostri. Les habitants du quartier et les jardiniers du coin viennent déposer là leurs déchets organiques et voient le résultat de leur démarche. « Le compostage partagé permet de créer du lien social, explique Pascal Retière, directeur de l’association de compostage collectif. Le composteur est un lieu de rencontres et ça apprend les écogestes tout en permettant de faire le lien entre la terre et le jardin. » Le pavillon de compostage reçoit ainsi plusieurs tonnes de déchets organiques par an. « Nous venons d’installer notre 100e composteur collectif à Nantes, reprend le directeur, soit 1000 familles, qui compostent 125 tonnes par an. » Chacun peut ainsi apprendre à jeter autrement. « Pour bien recycler la matière organique, il faut la trier à la source et multiplier les éléments organiques, insiste Pascal Retière. L’objectif est de récréer la nature avec toute sa biodiversité et les insectes qui y évoluent », conclut ce mordu de nature. GL Nantes Métropole aide au financement de composteur individuel à hauteur de 20 € sans condition de ressources.

Tristan Lomenech.

Recycler les plastiques en granulés En France, on recycle moins de 20 % des matières plastiques. Sans compter que notre région est la deuxième en termes d’emplois dans les métiers de la plasturgie. Sans compter que Tristan Lomenech a l’esprit d’entreprise dans son ADN. C’est de cette convergence qu’est née l’idée de créer en mai 2013 Les Plastiques Recyclés de l’Ouest, une entreprise déjà en phase d’industrialisation. Au cœur de son activité : une technologie de régénération des déchets de plastiques expansés. Le plus important gisement : le polystyrène expansé, utilisé notamment dans les services de livraison à domicile, pour emballer les produits électroménagers et informatiques. L’entreprise est la seule en France à savoir les « préparer » afin qu’ils deviennent des granulés. Une opération qui consiste à enlever mécaniquement l’air et les pollutions, telle l’encre des étiquettes. Installé dans ses nouveaux locaux situés au Nord de l’agglomération nantaise, Tristan Lomenech tient seul les rênes d’une entreprise qui innove pour se différencier. « Je me suis senti d’emblée concerné par le nouveau dispositif d’Atlanpole, qui cible les entreprises écoinnovantes comme la mienne, souligne-t-il. Cela va m’aider à protéger mon innovation, à définir mon modèle économique, à trouver des pistes d’export et à entrer en contact plus facilement avec les industriels et les centres de recherche. » Sans compter que Tristan Lomenech a déjà prévu de créer six ou sept emplois d’ici trois ans. CF

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Nantes Métropole actualités

Nantes Habitat fête un siècle d’existence. À cette occasion, une importante exposition s’installe au château des Ducs de Bretagne, du 18 novembre au 15 décembre. Quand le logement social contribue à dessiner la ville. Ils s’appellent Christine, Walid, Ginette, Ahmed et sont logés par Nantes Habitat. Comme eux, 46 000 locataires du bailleur social vivent à Nantes. Et peu connaissent l’histoire de l’office, né il y a cent ans. Qui sait aujourd’hui que la Ville-en-bois, non loin de la butte Sainte-Anne, se nomme ainsi à cause

Les tours du Breil, réalisées en 1965-1966.

de ses guinguettes de guingois construites en planches de bois ? Et se souvient-on encore que, dans les années 50, quai Malakoff, selon l’orientation des vents, on sentait le tabac, venant de la Manufacture… ou le gâteau, parfum s’échappant de la Biscuiterie Lu ? Ponctuée d’anecdotes et de mises en scène, l’exposition propose un autre regard sur le passé – et le présent – de la ville. « Ce centenaire est l’occasion pour l’office de raconter cette histoire riche et passionnante que peu de Nantais soupçonnent, à travers une exposition grand public au château des Ducs de Bretagne », précise Stéphane Dauphin, directeur général de l’office public de la ville. « L’histoire de Nantes Habitat est, au siècle dernier, intimement liée à celle de Nantes, notamment après-guerre, où la ville, en ruine après les bombardements, cherche avant tout à loger ses habitants, souligne Patrick Rimbert, Président de Nantes Habitat et Maire de Nantes. Mais Nantes Habitat est né bien avant. » Créé par Paul Bellamy, maire de

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Nantes en 1913, l’Office Public d’Habitations bon marché, comme il se nommait alors, construit de petits collectifs et des cités-jar-

LE LOGEMENT S’ADAPTE À L’ÉVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ dins pour les ouvriers. Grand-Blottereau, Bois de Hercé, Morrhonnière, Chambelles… sont alors parmi les lieux investis par le bailleur social. Le premier bâtiment à trois étages voit le jour en 1933 : l’immeuble Conan Mériadec compte alors 55 appartements de 4 pièces. Et à la fin des années 30, l’Hermitage, avec vue sur la Loire, est déjà programmé, avec 212 logements, ainsi que l’immeuble de Gustave Roch en 1941, avec 194 appartements. Puis la guerre et ses bombes bouleversent la donne. 1943, les baraquements des Châlatres sortent de terre, puis, petit à petit, les grands ensembles voient le jour jusqu’en 1975. Viennent ensuite les rénovations et réhabilitations des appartements, et les réaménagements des cités, de leur voirie, des espaces verts. Chaque nouveau bâtiment réalisé par l’office, reflet de l’évolution de la société, a ainsi apporté son lot de modernité : salle de bains et toilettes dans l’appartement, chauffage central, isolations thermiques… « Le loge-

La cité Gustave Roch, 1941.

ment social s’est toujours adapté aux évolutions de nos sociétés, reprend le directeur de Nantes Habitat. Et l’exposition montrera 100 ans d’évolution des HLM, pour arriver aujourd’hui à des architectures contemporaines, des logements peu énergivores, etc. » Les immeubles d’aujourd’hui prennent des formes et des couleurs bien loin des premières barres construites après guerre. Enfin, 2013 s’avère être une année symbolique pour le bailleur social. D’abord parce qu’elle marque les cent ans de l’office, mais aussi parce qu’elle annonce une nouvelle étape dans la réalisation de ses bâtiments, avec la construction du premier ensemble social à énergie positive, le Grand Carcouët, par exemple. La vieille dame qu’est Nantes Habitat sait vivre avec son temps ! Gwenaëll Lyvinec Exposition Nantes Habitat, « Un siècle avec toit(s) », du 18 novembre au 15 décembre, dans la salle de la Tour du fer à cheval au château des Ducs de Bretagne, à Nantes. DR - Image de synthèse.

Nantes Habitat raconte son histoire

L’oiseau des îles, en construction.

Une des premières cités-jardin à Morrhonnière.


Ouverture des commerces le dimanche. Le conseil communautaire de Nantes Métropole a voté un vœu de solidarité intercommunale consistant à ne pas accorder de dérogation à la règle du repos dominical, c’est-à-dire à la fermeture des commerces le dimanche. L’ouverture le dimanche profiterait d’abord aux centres commerciaux de périphérie, au détriment des commerces de proximité.

Le cœur d’agglo se transforme Le cœur d’agglomération est en train de prendre un nouveau visage, avec en point d’orgue la fin des travaux de la place Graslin, qui est sur le point de dévoiler ses nouveaux atours, tandis qu’à quelques pas le passage Pommeraye fait peau neuve. Du côté du Bouffay, le carré Feydeau s’installe progressivement, avec notamment l’ouverture de son parking. Et le parc Mercœur prend de nouvelles couleurs avec ses plantations. Visite guidée.

La place Graslin remise en lumière

La place est presque terminée. Le projet, élaboré par l’architecteurbaniste Yves Steff, entend s’intégrer dans ce lieu historique et mettre en valeur le théâtre. Dix candélabres entoureront la place. Seize vasques de fonte de 2 mètres de diamètre fleuriront le site au gré des saisons. Fin novembre, les essais lumière du parvis démarreront. Ces lumières projetteront des images en couleurs sur un carré de sol de 20 m par 20 m à l’aide d’un projecteur installé sur la façade de la place. Une fontaine est également en place. De plain-pied, elle s’intègre au parvis et est agrémentée de danseuses en bronze dessinées au sol. Enfin, le pavage et le dallage en granit sont en cours d’installation. Les riverains et commerçants peuvent contacter NGE depuis le 21 octobre pour retirer leur badge d’accès à l’aire piétonne mise en service au début du mois de décembre.

Enfin, 76 plantes vivaces, fougères et autres graminées viendront agrémenter l’ensemble. La première phase du chantier, qui comprend également la pose de l’œuvre d’art, s’achèvera mi-décembre. Viendront ensuite la réalisation du miroir d’eau et la finalisation des abords du parc.

Cure de jouvence pour le passage Pommeraye

Le passage Pommeraye, lieu emblématique de la ville de Nantes, est en cours de restauration. L’idée étant que le site retrouve ses couleurs d’antan, et que son architecture d’origine et ses différentes transformations datant du début du XXe siècle soient préservées. Les travaux portent sur les toitures, les façades, les devantures, les sols, les cours et les quatre escaliers d’angle.

Parking Feydeau : un nouveau parking en ville

La future place Graslin.

Le projet Château-Mercœur. DR - Images de synthèse.

Réalisé sous le futur Carré Feydeau, non loin de la place du Bouffay et du château des Ducs de Bretagne, le parking Feydeau comprend 520 places de stationnement supplémentaires dans ce quartier. Elles sont réparties sur trois niveaux et trois ascenseurs permettent d’accéder directement aux futurs commerces. Moderne, il propose un guidage à la place qui évite aux automobilistes d’en chercher une en vain. Un box vélos (20 places) et 20 places deux-roues motorisées sont proposées. 97 places en stationnement privatif situées bénéficieront d’un accès séparé pour les voitures et les piétons. Le parking est ouvert dès le 18 novembre de 6 h 30 à 23 h 30 du dimanche au jeudi et de 6 h 30 à 2 h du vendredi au dimanche.

Les plantations réinvestissent le parc Elisa Mercœur

Partie intégrante du projet Château-Mercœur, le square Elisa Mercœur était initialement un jardin de centre-ville où trônait une fontaine. Après un an de travaux, de nouvelles voies de circulation, et une totale transformation du site, le square Elisa Mercœur s’apprête à reprendre des couleurs. D’ici à la fin du projet, plus d’une centaine d’arbres vont venir accompagner les quelques espèces maintenues sur le parc. Choisis pour leur particularité, il y aura ainsi 5 arbres remarquables, 39 autres de tailles différentes, dont le ginkgo biloba, le pin parasol, le kaki du Japon (Diospyros kaki)… ainsi que 63 cépées (différentes espèces de magnolias, des lilas des Indes, etc.).

Le carré Feydeau avec son parking en sous-sol.

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« Nous ne sommes pas que des bouches à nourrir, nous sommes des citoyens. » Du 25 au 27 novembre 2013, se tiendront des rencontres internationales intitulées Penser la démocratie alimentaire. Entretien avec François Collart-Dutilleul, chercheur à l’Université de Nantes au sein de la Maison des Sciences de l’Homme Ange Guépin et directeur du programme Lascaux, à l’origine de ces trois jours de débats et d’échanges scientifiques et citoyens. Les rencontres que vous organisez s’intitulent « Penser la démocratie alimentaire ». Pouvez-vous nous expliquer cette idée de démocratie alimentaire ?

FCD : « Je prends un exemple très simple. Le sandwich que j’ai mangé à midi était composé de pain qui est fait avec du blé qui vient peutêtre de Russie, de beurre qui vient peut-être de Roumanie ou de Hongrie, de pousses de soja

qui fait attention à sa santé, soit une information de consommateur citoyen qui fait attention à la fois à sa santé et à l’image du monde que lui renvoie le contenu de son assiette. La démocratie alimentaire est une forme de démocratie des estomacs. Nous pouvons voter et changer le monde avec nos estomacs. Pour cela, il faut que l’on nous donne des informations, ce qui n’est pas le cas. La démocratie alimentaire consiste à mettre la personne au cœur de la décision. Nous ne sommes pas que des bouches à nourrir, nous sommes des citoyens. » Nous sommes 7 milliards d’habitants sur la planète aujourd’hui. Sommes-nous bien nourris ?

François Collart-Dutilleul.

qui doivent venir d’Argentine. Les pousses de soja ont poussé en Argentine parce qu’ils ont coupé la forêt pour y planter du soja génétiquement modifié. L’Europe en importe quarante millions de tonnes chaque année. Quand je regarde mon assiette, je vois non seulement ce qui me nourrit plus ou moins bien, mais je vois aussi un état du monde. En mangeant mon sandwich, je participe à la déforestation en Argentine. Ce n’est pas une raison pour que je m’arrête de manger, mais si on me disait que les pousses de soja de mon sandwich viennent d’Argentine, je prendrais peut-être un autre sandwich. L’information du mangeur peut être soit une information de consommateur

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FCD : « Selon les derniers chiffres de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), environ 825 millions de personnes souffrent de famine et un milliard et demi de personnes sont en situation de malnutrition ou de sous-nutrition. En même temps, environ deux milliards d’habitants sont en surpoids, dont 500 millions sont obèses. Conclusion : environ 4,3 milliards de personnes sur 7 milliards sont victimes de leur alimentation. L’idée du Programme européen Lascaux, qui rassemble des chercheurs du monde entier, c’est que, derrière ce constat, il y a un problème de droit. Le droit international, national ou local actuel ne protège pas les gens de la famine ou de la malnutrition. Il y a donc des bugs à corriger dans le droit pour que ces populations n’en souffrent plus. Quatre portes importantes sont à ouvrir pour résoudre la crise alimentaire mondiale. » Quelles sont ces portes à ouvrir ?

FCD : « La première, c’est l’accès à la terre et à l’eau, notamment dans les pays du Sud où l’on assiste à un accaparement des terres par des grands groupes internationaux. Estce acceptable qu’une seule firme exploite des centaines de milliers d’hectares dans un pays

qui souffre de la faim ou de malnutrition et où les gens n’ont plus le droit d’exploiter la terre pour se nourrir ? La deuxième porte est celle des intrants, principalement les semences, les produits chimiques, c’est-à-dire ce qui permet de faire pousser, une fois que l’on a la terre et l’eau. Sous prétexte de défendre des brevets, nul ne devrait pouvoir s’approprier les caractères du riz basmati contre les paysans qui en sont les auteurs et pour lesquels ce sont des moyens de vie depuis des siècles. La troisième porte est celle du commerce. Dans ce cadre, les problèmes sont liés au commerce international, à l’Organisation mondiale du commerce et à la spéculation internationale sur les matières premières agricoles. Notre alimentation nous arrive par l’effet du commerce et on ne peut pas dire que le libre-échange soit une solution qui ait fait ses preuves pour nourrir correctement la planète. La quatrième porte est celle de la qualité des aliments et celle de l’alimentation choisie par le mangeur. C’est une porte dont l’actualité des lasagnes à la viande de cheval nous montre qu’il y a encore du travail à faire. » Quel est l’objectif de ces rencontres ?

FCD : « Leur objectif premier est de faire connaître et de mettre en débat les solutions que nous préconisons pour sortir de cette crise alimentaire. L’une d’entre elles est une découverte que l’on a faite d’une charte internationale, signée en 1948 à La Havane par 53 pays, dont les États-Unis, la Chine, l’URSS, l’Europe. Jamais appliquée, cette charte vise à organiser le commerce international des produits agricoles et se fixe quatre objectifs : la sécurité alimentaire, le plein emploi, le développement économique et la préservation des ressources naturelles et de l’environnement. Ces objectifs sont tout à fait louables et peuvent changer le monde. » Propos recueillis par David Pouilloux Pour en savoir plus et pour participer aux débats : www.droit-aliments-terre.eu


Zapping

Nantes Métropole

Ecocity : vers une future ville durable Près de 2200 personnes sont venues participer à Ecocity 2013, le 10e sommet mondial des villes durables, organisé pour la première fois en Europe, à Nantes. Délégations des villes du monde entier, représentants des Nations unies, responsables politiques, chercheurs, leaders d’associations et d’organisations non gouvernementales, chefs d’entreprise, étudiants… sont venus questionner la ville durable d’aujourd’hui, alerter et éclairer celle de demain. Ce sommet Ecocity aura également montré comment l’idée de « ville durable » fédère des mouvements, des dynamiques, dont on peut s’inspirer. www.nantesmetropole.fr

Severn Cullis-Suzuki, grand témoin du Sommet mondial de la ville durable Ecocity.

3 Sommet mondial des maires e

Lors du 3e Sommet mondial des maires, qui se déroulait à Nantes fin septembre, une quarantaine de maires venus de Pologne, d’Inde, du Sénégal, d’Afrique du Sud, des États-Unis ou encore du Royaume-Uni, ont adopté la Déclaration de Nantes. Celle-ci, présentée par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, est un texte engageant les signataires à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à financer les actions à faible intensité de carbone (rejetant peu de CO2 dans l’atmosphère).

Patrick Rimbert, Maire de Nantes, lors du Sommet mondial des Maires.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Ecocity : l’avenir de la ville durable passe par Nantes

Sommet mondial des maires : on s’engage pour le climat !

Le succès du banquet des 5000 : 7000 personnes !

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 7


Métropole d’avance

ÉLECTIONS MUNICIPALES ET EUROPÉENNES Pour pouvoir voter en 2014, il faut s’inscrire sur les listes électorales au plus tard le 31 décembre 2013.

En direct du Parlement européen « À vous le Parlement ! » est la nouvelle émission d’Eur@dioNantes. À écouter avant les élections européennes, qui auront lieu en mai 2014. Comment va l’Europe ? C’est le fil rouge que suit Eur@dioNantes, la petite radio associative, soutenue par Nantes Métropole, qui a tout d’une grande, dont l’actualité suit les décisions, les projets et les lois, actés et votés par l’Union européenne (28 États membres en 2013). Dans quelques mois, l’heure sera aux élections européennes qui auront lieu en France le dimanche 25 mai 2014, dans

les autres pays entre le 22 et 25 mai. Les eurodéputés travaillent soit au cœur du quartier des affaires européennes de Bruxelles (commissions, groupes et intergroupes parlementaires), soit une semaine par mois, au Parlement à Strasbourg (sessions plénières). C’est là qu’Eur@dioNantes a choisi d’installer son QG pour être aux premières loges. « Nos aventures strasbourgeoises ont commencé en mai cette année, raconte Laurence Aubron, directrice et rédactrice en chef d’Eur@dioNantes. À l’origine de l’idée, on a répondu à un appel d’offres du Parlement européen. Il y avait longtemps que je voulais vivre et suivre les plénières du

Parlement, y inviter les acteurs du territoire, les têtes de réseau nantais et notre équipe. Surtout un an avant les élections européennes. » À vous le Parlement ! a ainsi vu le jour. C’est une émission, filmée en vidéo et enregistrée et podcastable, autour de débats concernant un dossier territorial, en lien avec l’actualité, en présence d’eurodéputés. Une vraie mine d’informations ! Et simultanément un laboratoire d’idées pour l’avenir. Au menu (sous réserve) en novembre : « Le bénévolat en Europe aujourd’hui », en décembre « Le fonds d’aide pour les plus démunis : Les solidarités européennes ». Branchez-vous avant de voter ! Cécile Faver

Laurence Aubron.

« À vous le Parlement ! » : Trois témoins nantais rencontrent des députés européens Trois habitants de la métropole nantaise ont rencontré les eurodéputés et découvert le Parlement européen. Ils témoignent. Vincent Priou, directeur de Trempolino, centre de ressources sur les musiques actuelles à Nantes « Les décisions européennes sont souvent vécues comme des normes contraignantes. Quand on est au Parlement, on voit bien que c’est une vision plus globale qui est proposée. Elle est mise en perspective par les eurodéputés, qui sont dans le concret lorsqu’ils portent les problématiques de la culture, des artistes et des industries culturelles et créatives. Rencontrer les institutions européennes, ça rapproche de l’Europe ! D’autant plus que Nantes, dans son positionnement culturel, est en avance par rapport à d’autres villes européennes. Y porter une valeur – la diversité culturelle européenne – me semble bien plus important qu’un marché européen.»

Clémence Chauvet, traductrice-interprète indépendante « On m’avait dit que le Parlement était le centre névralgique de l’Europe. Y aller était l’occasion de découvrir ses mécanismes, de se rendre compte du travail des eurodéputés, s’ils sont bien en contact avec les réalités des territoires. L’implantation d’Eur@dioNantes au sein du Parlement est bien réelle. On était dans le cœur du Parlement, et on a été tout de suite identifié avec bienveillance comme la radio de Nantes qui parle de l’Europe. Heureusement, l’équipe connaît bien les rouages ! J’ai eu un peu cette impression d’être dans une bulle, mais je m’y suis sentie aussi européenne qu’à Nantes ! »

www.euradionantes.eu 8 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013

Patrick Thibault, directeur de publication de Kostar, magazine Cultures&Tendances diffusé à Angers, Nantes et Rennes. « J’ai accepté l’invitation pour mieux savoir comment fonctionnait le Parlement. Au-delà de l’émission, on a pu faire un tour dans l’hémicycle. C’est devenu vite concret ! Il y avait beaucoup de parlementaires, de couleurs politiques, de nationalités différentes. Ça paraissait très compliqué ! Mais il s’est avéré que les parlementaires sont très investis dans leurs dossiers. À Strasbourg, on prend davantage conscience de la diversité culturelle selon les pays. C’est l’Europe de la diversité culturelle qu’il faut construire, avec ses différences. »


Le nouveau stade couvert d’athlétisme dans la course

Photos : S. Ménoret

Le Stadium métropolitain Pierre Quinon, nouveau stade couvert d’athlétisme, accueille depuis l’automne athlètes et sportifs. Recouvert de panneaux photovoltaïques, il est économe en énergie et adapté à de nombreuses disciplines sportives. Hors du commun, le nouveau stade couvert d’athlétisme, installé près du campus universitaire, l’est, sans nul doute. Tout autour

roulent autour de l’espace de 4500 m2. Un plateau central accueille les disciplines « indoor » comme le saut en longueur, le saut en

Le stadium a accueilli son premier championnat.

du grand bâtiment gris métallique, des baies vitrées au niveau du rez-de-chaussée apportent de la lumière naturelle, de même que l’inclinaison des pans de toiture qui accueillent 4 000 m2 de cellules photovoltaïques. « L’idée était de faire en sorte qu’à l’intérieur on ait l’impression d’être dehors », explique Jean Guervilly, architecte du projet. Dans la halle principale, une piste bleue de 200 mètres et ses six couloirs s’en-

hauteur, le triple saut, le saut à la perche, le lancer de poids, etc. Huit lignes droites sont également prévues pour le sprint. Une salle complémentaire de 2 175 m2 permet dorénavant aux joueurs de badminton, basket et autres sports collectifs de s’affronter sur un terrain adapté et pourra être utilisée comme salle d’échauffement pour les athlètes lors de compétitions. Le stade comprend également des

Les futurs champions ont testé les nouvelles pistes.

bureaux, des vestiaires et des gradins d’une capacité de 532 places assises. « C’est un outil que nous attendions depuis longtemps,

Les gradins du nouveau stade peuvent recevoir 532 personnes.

précise Jo Baron, vice-président de la Ligue d’athlétisme des Pays de la Loire. Il va nous permettre de nous entraîner toute l’année, quelles que soient les conditions météo. » « Le bâtiment est construit dans l’esprit du développement durable, souligne encore l’architecte, avec récupération des eaux pluviales pour arroser le terrain de rugby situé à côté du nouveau stade. » C’est aussi un équipement à énergie positive, qui présente une grande qualité environnementale en termes d’économies d’énergie grâce aux panneaux photovoltaïques, de consommation d’eau, de pérennité de l’ouvrage et de facilité de maintenance. En juin dernier, le stade couvert a été

nommé Stadium métropolitain Pierre Quinon, du nom du perchiste champion olympique en 1984. Un nom qui a été choisi au terme d’une consultation publique. D’autres noms se sont distingués : Alice Milliat, (18841957) nageuse nantaise, qui était également hockeyeuse et rameuse et qui fut une militante particulièrement engagée pour la reconnaissance du sport féminin et pour l’accès des femmes aux compétitions sportives internationales ; et Fernand Lancereau, président du Comité départemental 44 d’Athlétisme de 1984 à 1999 et créateur des Foulées du tram. Leurs noms seront donnés respectivement à la salle polyvalente et à la salle principale. GL

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 9


Dossier


Dossier emploi pages 10 à 19 De la page 10 à la page 19 Les emplois d’avenir

p.14

La transmission de savoirs

p.15

L’insertion des jeunes diplômés

p.16

Les filières qui recrutent

p.18

Sur le territoire

de l’emploi Nantes Métropole et ses partenaires agissent pour l’emploi. Ils intègrent désormais de nouveaux dispositifs qui complètent leur action sur le territoire. Depuis 5 ans, la crise économique a touché de plein fouet le monde. En France comme ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi a crû de façon importante. Pourtant, le territoire métropolitain résiste, grâce notamment à son développement économique et à la diversité de ses activités. Chaque jour se créent des entreprises, et avec elles de l’emploi. Ce dynamisme a permis de freiner l’ascension de la courbe du chômage. Et si, sur la métropole nantaise, plus de 50 000 personnes cherchent un emploi, le taux de chômage de 8,4 % au premier trimestre s’avère plus faible que le taux national de 10,4 %. Compétente en matière d’emploi, avec un budget alloué de près de 7 millions d’euros, la métropole nantaise épaule les entrepreneurs et facilitent leur installation pour la création ou la reprise d’une entreprise. À l’exemple d’Osez entreprendre, destiné aux habitants de quartiers populaires qui ont envie de se lancer dans l’aventure mais qui n’en ont pas toujours les clés, la métropole accompagne la création d’entreprise, via le réseau des Sup’porteurs de la Création 44. Ce dernier comprend notamment Ouvre-Boîtes 44, FONDES, Initiative Nantes. Face à la montée du chômage, Nantes Métropole a en main des dispositifs de soutien à l’emploi pour faciliter les démarches des habitants à la recherche d’un travail. La Maison de l’Emploi, par exemple, installée sur huit sites, permet aux habitants d’avoir accès sur un même lieu aux différents services

d’aides à l’emploi de Nantes Métropole, mais aussi de l’État, de Pôle emploi, de la Mission Locale, du Conseil général, du Conseil régional, et du Plan local pour l’Emploi. Des services complémentaires sur certaines Maison de l’Emploi ont également été mis en place pour mieux orienter les chercheurs d’emploi, comme des plateformes destinées aux filières porteuses ou aux jeunes diplômés. La crise a particulièrement touché les jeunes de 18 à 30 ans, qui représentent 21 % de la population métropolitaine, soit une personne sur cinq. Environ 22 % d’entre eux sont en recherche d’emploi. Face à cette situation, la métropole met en œuvre des actions pour faciliter la mise en relation des jeunes avec les entreprises : plateforme de stages, plan d’action pour les jeunes diplômés, parrainages, déploiement d’événements tels le job dating ou autres forums de l’emploi et Têtes de l’emploi. Elle accompagne également les dispositifs lancés par l’État, comme les emplois d’avenir pour les jeunes sans qualification ou diplôme, les emplois francs pour les moins de 30 ans ou encore le contrat de génération, qui permet à un senior de transmettre ses connaissances à un jeune qui débute. Enfin, l’École de la Deuxième Chance est un autre exemple de son action en direction des jeunes. Initiée en 2010, elle permet chaque année à 130 jeunes sans diplôme ou qualification de reprendre pied dans la vie active, en se formant ou en trouvant un travail, en étant en lien direct avec les entreprises. Gwenaëll Lyvinec

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 11


Que fait la métropole pour l’emploi ?

Face à la crise et à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, Nantes Métropole a mis en place différents outils pour soutenir l’emploi, mais aussi pour aider les habitants de la métropole, des jeunes aux seniors, à trouver ou retrouver du travail, voire à se lancer dans la création d’entreprise.

Maison de la Création et de la Transmission d’entreprise

endre

Mission Locale

École de la 2e Chance 0,40 0,87 Insertion 1,05 (SIAE et PLIE)

Maison de l'Emploi

Nantes Métropole Développement Osez entrep r

Budget 2013 de l’emploi de Nantes Métropole En millions d’euros

nt me rs e n ag eu mp epren o c r Ac ent des

Études, prestations et participation réseaux 0,08

rises

La métropole crée des zones d’activités à vocation économique sur l’ensemble des 24 communes de son territoire. Elle accompagne les entreprises dans leurs démarches pour créer de l’emploi (Responsabilité sociétale des entreprises, forum pour l’emploi, etc.).

6,9 millions d’euros

Emploi, 0,57 entreprises 0,74

0,80 0,60

Emplois aidés

Économie sociale et solidaire

Création d'entreprises

Pour les futurs entrepreneurs, Nantes Métropole a mis en place un partenariat avec la Chambre du commerce et de l’industrie, la Chambre des métiers, le Conseil général et la Maison de la Création et de la Transmission d’entreprise. La métropole a également initié le dispositif Osez entreprendre, pour aider les habitants

Entrep

1,8

des quartiers populaires à créer leur entreprise. Elle soutient le réseau des Sup’Porteurs de la Création 44, qui regroupe les structures locales d’accompagnement et de financement des créateurs d’entreprises : BGE Atlantique, Ouvre-Boîte 44, ADIE, FONDES, Initiative Nantes, etc.

Création d’emplois

Emploi ité et proxim La Direction générale du développement économique de Nantes Métropole met en œuvre les orientations votées par les élus communautaires. Sa direction de l’emploi et de l’innovation sociale met en application cette politique. Les sept pôles de proximité apportent des solutions aux besoins quotidiens des entreprises (extension, etc.).

n sociale Innovatioologique et techn

Attirer e l’impla t faciliter ntatio n Nantes Métropole Développement, agence de développement économique de la métropole, recherche des entreprises, les aide à s’implanter et les accompagne durant leur croissance.

Nantes Métropole finance Atlanpole, structure d’accompagnement des entreprises innovantes (biotechnologies, technologies de l’information et de la communication…). Elle soutient également l’innovation sociale (services à la personne, transition énergétique, circuits courts…).

BASE


Insertion pa l’activité économr ique La métropole soutient les parcours d’insertion des personnes en difficulté. Par le Plan local pour l’Insertion et l’Emploi et au travers de subventions pour les associations intermédiaires, les chantiers d’insertion et les entreprises d’insertion, comme Le Relais Atlantique, ADC Propreté, Partage 44, Arbres…

LES ECOSSOLIES

Soutien à l’emploi

Économie sociale et solidaire

Nantes Métropole favorise le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS), via un fonds de soutien à l’émergence. Elle accompagne également les Ecossolies et soutient le projet de pôle de coopération et de développement de l’économie sociale et solidaire, ainsi que les lieux collectifs de proximité, initiés dans les quartiers populaires.

Marchés

publics

Nantes Métropole intègre des clauses d’insertion dans les marchés publics ce qui favorise l’accès à l’emploi pour les personnes éloignées du monde du travail.

Maison de l’Emp loi

Mission Locale

Pour faciliter l’accès à l’emploi pour tous, en particulier dans les quartiers populaires, Nantes Métropole a initié la Maison de l’Emploi en 2005. Elle est installée sur huit sites de proximité partagés avec la Mission Locale.

La Mission Locale propose un suivi personnalisé aux jeunes de 16 à 25 ans, sur toutes les thématiques qui les concernent : emploi, formation, démarche professionnelle, logement, santé…

M AI S ON D E L ’ EM P L OI e t M I S S I ON L OCAL E

Accès à l’emploi École de la deux chance de ième la Loire ( E2C el )

Ouverte en 2010, elle accueille les jeunes de 18 à 30 ans, sans diplôme ni formation, qui peuvent se former et se qualifier au contact des 50 entreprises partenaires de l’école.

Autres disposit ifs Différents dispositifs ont été mis en place par l’État et sont soutenus par Nantes Métropole : emplois d’avenir, emplois francs, contrats de génération.


Dossier emploi pages 11 à 18

« Un emploi d’avenir, c’est un travail avant tout » La Mission Locale - Nantes Métropole, Pôle emploi, et Cap emploi organisaient, fin septembre, un job dating pour recruter des jeunes gens en emplois d’avenir. 280 jeunes sont venus au rendez-vous dans l’espoir de décrocher un contrat de travail. Dans la salle festive de Nantes Nord, une dizaine de jeunes gens d’une vingtaine d’années, curriculum vitae en main, attendent leur tour. Tous sont éligibles aux emplois d’avenir. Face à eux, des stands de mairies, d’associations, d’entreprises. À la manière des « speed dating », ces rencontres amoureuses où l’on fait connaissance en sept minutes avant de changer de table, la Mission Locale - Nantes Métropole, Pôle emploi, et Cap emploi ont proposé, fin septembre, un job dating consacré aux emplois d’avenir. Deux cent quatre-vingts jeunes devaient ainsi se présenter pour essayer, au fil de plusieurs entretiens de 15 minutes, de décrocher un poste. Vingt-deux structures, collectivités, associations ou entreprises proposaient cin-

quante postes. Grégory, 22 ans, vient de passer un entretien. Il habite les Dervallières, à Nantes, a un niveau bac et a également été auto-entrepreneur. « Je n’ai pas de domaine professionnel spécifique, précise le jeune homme. J’ai touché un peu à tout, dans la logistique, le bâtiment, la restauration rapide, le commerce, et j’aimerais me poser, confie-t-il. Un emploi d’avenir, c’est un travail avant tout. Après, la formation peut permettre de bien s’intégrer à l’entreprise. » Grégory passera ce matin-là deux entretiens sur le mode du job dating. Les emplois d’avenir ouverts au secteur marchand. « L’intérêt

du job dating est aussi que les jeunes demandeurs d’emploi rencontrent plusieurs employeurs et qu’ils puissent

Angélique L’Homme, 25 ans

« C’est mon premier job dating. C’est moins stressant qu’un entretien classique. Ma conseillère de Pôle emploi m’a dit de venir aujourd’hui. Je cherche dans le secrétariat. J’ai déjà un peu travaillé. Les emplois d’avenir, c’est bien, car ça permet d’avoir un travail. C’est le plus important. La formation vient après. Je trouve aussi que ce type de manifestation est vraiment intéressant car ça m’a amenée à découvrir des entreprises auxquelles je n’avais pas pensé. »

déposer leur CV auprès de plusieurs structures », souligne France-Georges Omer, directeur territorial délégué de Pôle emploi. « Nous sommes à une nouvelle étape dans le dispositif des emplois d’avenir », précise Michel Plaze, président de la Mission Locale-Nantes Métropole. Il y a un an, le dispositif concernait les associations et les collectivités. Il est désormais ouvert au secteur marchand. « Cette seconde phase des emplois d’avenir doit poursuivre son développement sur d’autres secteurs locaux », assure Michel Plaze. L’objectif de la métropole est de recruter 700 jeunes au 31 décembre 2013. « Aujourd’hui, 316 ont signé un contrat sur les 482 offres recueillies. » Gwenaëll Lyvinec

Un dispositif pour les 16-25 ans Mis en place par le gouvernement au 1er novembre 2012, le dispositif concerne les jeunes gens de 16 à 25 ans sans diplôme ou qualification, ou titulaire d’un CAP/BEP en recherche d’emploi depuis six mois au cours des douze derniers mois, ou encore habitant un quartier sensible, en ayant un bac, jusqu’à un niveau bac +3 en recherche d’emploi depuis douze mois au cours des dix-huit derniers mois. Un jeune qui signe un contrat aujourd’hui aura une formation, prise en charge par l’employeur, en complément de son contrat, qui peut être à durée déterminée (un an renouvelable trois fois ou trois ans) ou indéterminée.

Lola Gautreau, 20 ans

« Je cherche dans la petite enfance. J’ai un BEP service à la personne et un CAP petite enfance. Postuler pour un emploi d’avenir m’intéresse car en ce moment c’est très dur de trouver du travail. Mon objectif, en fait, n’est pas de me former, puisque j’ai déjà les formations, mais de trouver un emploi. Le concept de job dating est très sympa car on donne sa chance à tout le monde et on peut tout donner pour convaincre. »

Renseignements : la Mission Locale pour l’Insertion des Jeunes au 02.51.80.38.80 ; Pôle emploi : www.lesemploisdavenir.gouv.fr ; Cap Emploi au 02.40.08.66.08

14 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013


Passer le relais aux jeunes générations

Fabien Siaudeau, entouré de Florent Hodiesne, son chef de service et de Michel Moreau, salarié senior.

L’entreprise de robotique Yaskawa France, basée à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, a signé le contrat de génération de Fabien, 20 ans. Fabien Siaudeau, 20 ans, est depuis quatre semaines en poste à Yaskawa France. L’entreprise est basée à Saint-Aignan-de-GrandLieu et réalise des systèmes robotisés pour tous types d’industries et pour des clients comme PSA, Airbus, Bonduelle, Evian, MBK, pour les plus connus. Après un BTS en alternance passé au CFA La Joliverie, à SaintSébastien-sur-Loire, un des viviers de recrutement de Yaskawa, Fabien a signé un CDI en contrat de génération pour trois ans avec l’entreprise de robotique : ce contrat va lui offrir un accompa-

gnement privilégié. « L’idée de la loi est d’embaucher un jeune et de maintenir l’emploi d’un senior », précise Jean-Christophe Pasquier, chargé de mettre en place ce type de contrats dans l’entreprise. Fabien, lui, bénéficie ainsi d’un double avantage : il travaille avec un senior, Michel Moreau, 58 ans, qui lui apprend les ficelles du métier de mécanicien monteur « à l’ancienne », et il profite en complément du savoir de son chef de service, Florent Hodiesne, en matière de robotique mécanique et d’automatisme. Pour Michel qui, il y a plus de 40 ans,

a été apprenti des chantiers de la Loire, « le contrat de génération est une bonne formule. Je ne me voyais pas quitter le métier sans l’avoir transmis ! ». Florent, lui, outre « les connaissances du robot Yaskawa », lui apprend « l’organisation ».

sage et le contrat de génération entre dans ce schéma, précise Jean-Christophe Pasquier. Nous avons trois seniors dans l’entreprise qui seront amenés à partir. Donc, potentiellement, nous pourrons signer trois contrats de génération supplémentaires dans « Nous avons une culture du les années à venir. » Au titre du contrat d’apprentissage » contrat de génération, l’État verse Chez Yaskawa, la transmission 4 000 euros par an pendant trois de savoir d’une génération à ans à l’entreprise. Gwenaëll Lyvinec l’autre est une notion importante, même si la moyenne d’âge des salariés du siège est plutôt Informations sur jeune (35 ans). « Nous avons une http://travail-emploi.gouv.fr et culture du contrat d’apprentis- auprès de Pôle emploi).

Une autre démarche pour préserver l’emploi Ad’Hoc Média, entreprise de signalétique, mise sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour être plus performante. Et faciliter la création d’emplois.

Fabien Cussonneau.

« Dans une période normale, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) crée de l’emploi. En période de crise, elle le préserve et permet d’éviter les licenciements. » Hugues Malhère est à la tête de Ad’Hoc Média, basé à Nantes. L’entreprise de signalétique est née en 1999. Durant les huit dernières années, 10 emplois ont été créés. « En étant engagés dans la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), nous avons une démarche durable pour l’emploi, insiste Hugues Malhère. Un exemple : nous avons passé une année difficile en 2012 et nous nous sommes demandé comment éviter les licenciements du fait de

périodes de travail inégales, et donc de temps perdu. Du coup, nous avons lancé l’annualisation du temps de travail, avec des emplois du temps à la semaine. La RSE nous a permis d’aller dans ce sens, car elle instaure un cadre favorable à l’emploi. » La RSE concerne tout ce qui touche l’entreprise, qu’il s’agisse des salariés et de leur bien-être, de l’environnement, des valeurs défendues par l’entreprise auxquelles peut être sensible la clientèle, ou même de l’emploi. « Un salarié bien dans son entreprise, pas stressé, est plus performant. Donc, son entreprise le devient aussi, ce qui l’amène à se développer, et ainsi à générer de l’emploi », résume encore Hugues Malhère. Dans cet esprit, à Ad’Hoc Média, on suit les apprentis motivés, même lorsqu’ils quittent l’entreprise, à l’exemple de Fabien Cussonneau, 25 ans, embauché depuis trois ans. « J’ai fait mon apprentissage ici, à 19 ans, mais je n’ai pas eu mon diplôme, raconte le jeune homme. Après des missions d’intérim, on m’a finalement rappelé pour un petit contrat qui pouvait devenir un CDI. » C’était il y a trois ans. « Nous avions vu un vrai potentiel chez lui », confie le patron d’Ad’Hoc. Et Fabien de conclure : « Je me retrouve dans les valeurs de l’entreprise ». Gwenaëll Lyvinec

www.RSE-nantesmetropole.fr Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 15


Dossier

Salon des entrepreneurs 2013. 120 partenaires et exposants présents et 100 conférences et ateliers organisés lors de ce salon s’adressant aux créateurs d’entreprise, repreneurs, candidats à la franchise, auto-entrepreneurs, dirigeants de TPE/PME ou d’une jeune entreprise innovante, Mercredi 20 et jeudi 21 novembre, à la Cité des Congrès, Nantes. http://www.salondesentrepreneurs.com/nantes

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Une plateforme dédiée à l’insertion des jeunes diplômés Destinée à épauler les jeunes diplômés nantais dans leur parcours d’insertion, une plateforme vient de voir le jour, sous la houlette de la Mission Locale de Nantes Métropole. Sa première action : mobiliser et informer tous les professionnels concernés, en vue de répondre, plus efficacement, aux attentes des jeunes diplômés en fonction de leur profil. Accompagner et faciliter l’insertion des jeunes diplômés grâce à une meilleure connaissance des dispositifs existants : tel est l’objectif de la plateforme créée, récemment, à l’initiative de Nantes Métropole et de la Mission Locale. « Le but est de rendre visible l’ensemble des services et des accompagnements », expose Patrice Auger,

teurs porteurs, temps de rencontre dédiés…). Dans un premier temps, un guide a été créé à destination des professionnels, recensant les offres d’une douzaine de partenaires (Pôle emploi, APEC, CRIJ, Université, AFIJ, Un parrain Un emploi, Itinéraire International, clubs d’entreprises, Challenge Emploi, Maison de l’Emploi...).

L’Université de Nantes s’est déjà saisie de la question. « C’est un moyen de faciliter les démarches des jeunes en informant tout le réseau concerné, qui va ainsi mutualiser ses actions, analyse Jalil Lahmar, conseiller orientation et insertion auprès du président de l’Université. Le jeune diplômé aura alors un conseil adapté en fonction de son profil, le but étant de lui ouvrir les portes des entreprises et de lui faire profiter des réseaux existants. »

Chaque année, environ 3000 jeunes sur les 8000 diplômés de l’Université de Nantes, entrent sur le marché de l’emploi.

La plateforme destinée aux jeunes diplômés entend les accompagner et faciliter leur insertion professionnelle.

responsable du site Maison de l’emploi/Mission Locale des Dervallières et référent Jeunes Diplômés. Il s’agit, en effet, de fédérer les services proposés par les différents partenaires au niveau local, en mettant l’accent sur les opportunités de rencontre avec les entreprises (métiers et sec-

> Table ronde lors de Place à l’Emploi à Atlantis

« Se démarquer face aux recruteurs » : le jeudi 14, à 9 h Inscription : 02 28 03 58 00 (site Mission Locale Dervallières) Un parcours personnalisé sera proposé aux jeunes diplômés sur le forum.

Chaque année, sur les 8 000 jeunes diplômés de l’Université de Nantes, environ 3 000 > Forum Les Têtes de l’Emploi, frappent à la porte du marché Halle du SUAPS : de l’emploi. Le SUIO (Service le 21 novembre 2013. universitaire d’information et d’orientation) organise, pour 140 recruteurs, entreprises, associations, institutions et eux, des sessions de prépacabinets RH, présentent leur ration, les Semaines Jeunes stratégie de recrutement Diplômés. Leur objectif : penet recherchent des profils dant 5 jours, aider les diplômés universitaires. à faire la transition entre études www.lestetesdelemploi.univet monde professionnel, en leur nantes.fr/ donnant les clés (connaissance des techniques, des réseaux, des > Semaines Jeunes ressources, simulation d’entrediplômés : tiens avec des professionnels) les semaines des pour réussir leur entrée dans la 9 décembre 2013 et vie active et trouver leur premier 13 janvier 2014. emploi. L’an dernier, 55 jeunes y SUIO, 110 boulevard Michelet, ont participé. Nantes. 02 40 37 10 00.

Pour ce qui est des jeunes diplômés, l’information, plus ciblée, va, dans un second temps, s’effectuer sous forme de flyers. « Les dispositifs d’insertion existent, mais ne sont pas forcément connus des jeunes diplômés. De plus, certains d’entre eux sont plus autonomes, d’autres moins », constate Patrice Auger. Isabelle Corbé

16 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013

Prochains temps forts pour les jeunes diplômés

suio@univ-nantes.fr


Trouver des stages de qualité en entreprise Le portail RSE de Nantes Métropole comporte désormais une rubrique dédiée aux stages en entreprise, dont l’objectif est d’influer sur la quantité et la qualité de ces derniers, en donnant une information lisible pour les entreprises sur la variété des stages existants et en relayant les initiatives et bonnes pratiques mises en œuvre. Tout récemment créée sur le portail RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) de Nantes Métropole, une rubrique spécifique s’applique à mobiliser largement autour des stages en entreprise. En premier lieu, cet espace ressources est destiné à informer sur la variété des stages, de l’observation à la qualification, pour tous les publics cibles (scolaires ou étudiants, jeunes ou adultes, demandeurs d’emploi...) et à proposer des idées et des actions aux entreprises en recherche de stagiaire. Il vise non seulement à ce que le nombre de stages se développe, mais également à améliorer les conditions d’accueil, en insistant, par exemple, sur l’accom-

pagnement par le tutorat. « Outre la mise en valeur des différentes formations, qu’il s’agisse d’une orientation métier pour des publics en difficulté ou d’une expérience en entreprise pour des jeunes diplômés, cette plateforme doit faciliter les démarches d’entreprises, par exemple celles dont les métiers sont considérés comme peu attractifs et qui souhaitent les faire connaître et les valoriser », souligne Bruno Veslin, qui, en tant que responsable insertion professionnelle à la Chambre des métiers et de l’artisanat, a rejoint le groupe de réflexion créé à l’occasion. C’est également le cas de Pierrick Jubé, délégué général du club d’entreprises Escalade, qui,

lui, espère certaines améliorations, notamment la prise de conscience par les entreprises de leur rôle sociétal. « En accueillant un collégien et en lui faisant découvrir un métier, elles inves-

tissent sur le long terme. Par ailleurs, chaque entreprise peut agir à son échelle. Ainsi, un stage peut durer de quelques heures à quelques mois. » Destinée à relayer les initiatives inspirantes et les expériences concrètes, cette rubrique contribue à ce que le stage soit une expérience constructive et enrichissante pour l’entreprise et le stagiaire. In fine, son objectif est de faciliter l’accès aux stages pour tous les habitants. Isabelle Corbé

Lors de la mise du portail RSE, les différents partenaires ont expliqué l’intérêt de l’espace destiné aux stages.

Photos : Nathalie Bourreau

Information à : http://www.rse-nantesmetropole.fr/agir/bien-etre-travail

Dernière minute

Alcatel-Lucent Orvault doit vivre ! Lors du Conseil communautaire du 14 octobre 2013, les élus de Nantes Métropole ont voté un vœu, à l’unanimité, qui dénonce le plan Shift qui se traduirait par la fermeture programmée en 2015 du site Alcatel Lucent Orvault. 500 salariés sont aujourd’hui menacés. Ils exigent de la direction d’Alcatel-Lucent France de renoncer à ce plan et de préserver l’emploi en France et notamment sur le site d’Orvault. Les élus ont rappelé les engagements pris par Alcatel-Lucent France sur le site et régulièrement réitérés ces dernières années. Alcatel-Lucent indique devoir recentrer ses activités sur les technologies d’avenir. Or depuis la fusion en 2007, les salariés du site d’Orvault ont précisément été repositionnés sur ces activités d’avenir ! Le Conseil communautaire de Nantes métropole est indigné par cette annonce de fermeture en décalage total avec le discours tenu il y a encore quelques mois et se mobilise fortement aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales. Le Conseil communautaire de Nantes métropole demande, par ce vœu, que le plan shift soit modifié en profondeur et préserve le site d’Orvault, comme s’y était engagée la direction d’Alcatel-Lucent France en janvier 2013. Il demande au Gouvernement de veiller à ce que la stratégie du groupe soit clarifiée pour que l’avenir des emplois soit préservé.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 17


Dossier emploi pages 11 à 18

Le maraîchage est une des filières qui recrutent pour des besoins récurrents et immédiats.

Des filières porteuses s’organisent pour mieux recruter La Maison de l’Emploi de la métropole nantaise accompagne les processus de recrutement de plusieurs filières prioritaires : maraîchage et métiers verts, relation clientèle, bâtiment et développement durable, industrie agroalimentaire, propreté, ainsi que les filières aéronautique, navale et énergies marines renouvelables. Ce sont des filières qui recrutent, avec des besoins récurrents et immédiats pour le maraîchage, la propreté et l’agroalimentaire, une évolution en devenir pour le bâtiment et développement durable, des métiers en mutation pour la plupart de ces secteurs professionnels, auxquels s’ajoute le secteur « relations clientèle ». En partenariat avec la Maison de l’Emploi, ces cinq filières ont adopté une démarche commune à l’échelle métropolitaine, en s’organisant collectivement.

« L’objectif est de sécuriser les recrutements, en travaillant en amont et en aval de l’emploi : information des habitants sur les métiers, formation, recrutement, accueil, intégration, évolution des salariés... Autant de leviers qui permettront aux entreprises de trouver non seulement des candidats, mais aussi de les conserver », détaille Eric Tesch, responsable filières GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et compétences) à la Maison de l’Emploi de la Métropole nantaise.

Concrètement, en amont, les entreprises participent à des animations territoriales, notamment des tables rondes dans les sites de la Maison de l’Emploi et des forums de l’emploi, afin d’informer les publics sur leurs métiers et leurs besoins. « Des visites d’entreprises et des recrutements collectifs peuvent accompagner cette démarche », ajoute Eric Tesch. En aval, des entreprises des filières s’impliquent dans l’amélioration des processus d’accueil et d’évolution des nouveaux salariés et leur permettent également de se former en interne. Une démarche qui s’inspire, en partie, du secteur maraîcher, lequel, pour mieux répondre à ses besoins en recrutement, a fait évoluer ses pratiques de ressources humaines, en mobilisant une

Salariés et entreprises informés sur les ressources humaines

Mieux s’informer pour être bien orienté.

18 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013

Lancée courant 2013, la plateforme Ressources humaines de la Maison de l’emploi de la métropole nantaise s’emploie à répondre aux besoins d’informations des entreprises (PME et TPE) ainsi que des salariés, en mobilisant des experts sur des thèmes comme les dispositifs de recrutement, la loi de sécurisation de l’emploi. « Certaines entreprises ont besoin d’informations juridiques et techniques,

centaine d’entreprises adhérentes de la Fédération des maraîchers nantais. « Depuis 5 ans, le secteur maraîcher génère 150 CDI chaque année et de nombreux emplois saisonniers, du fait du développement des entreprises. De plus, l’évolution des compétences offre des perspectives d’évolution. » Travail en journée pour la propreté, enquête sur les besoins GPEC des entreprises de l’industrie agro-alimentaire, formation pour bâtiment développement durable, information des métiers et évolution des salariés pour relations clientèle, présentation et information sur les métiers et les formations, rencontre avec des professionnels dans l’espace dédié aux filières porteuses dans le site centre de la Maison d’EmploiMission Locale : quels que soient les sujets de travail, les entreprises sont présentes sur les animations emploi proposées par la Maison de l’Emploi et ses partenaires. Par ailleurs, la Maison de l’Emploi participe également au dispositif Compétences 2020 dont l’objectif est de permettre aux filières aéronautique, navale et énergies marines renouvelables de recruter en fonction de leurs besoins du moment et des années à venir. IC

d’autres souhaitent améliorer leur dialogue social ou progresser sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), souligne Nathalie Milin, chargée de mission pour la plateforme RH. Qu’il s’agisse des salariés ou des entreprises, la mission de cette plateforme RH est d’orienter vers les bons interlocuteurs, de proposer des informations collectives tout en suivant des parcours individuels. » IC

Plus sur www.nantesmetropole.fr Renseignements : 02 40 123 465. plateformerh@me-metropole-nantaise.org


8e édition de Place à l’Emploi à Atlantis. De nombreuses entreprises et collectivités qui embauchent, parmi lesquelles les secteurs de l’aéronautique, de l’industrie navale, agroalimentaire, des relations clientèle, du commerce, de la propreté, du bâtiment, de l’économie sociale et solidaire. Des tables rondes sont prévues, différents services gratuits sont également proposés : « 15 minutes pour convaincre », CV, bien-être, mobilité, image de soi... Les jeudi 14 et vendredi 15 novembre, de 9 h à 18 h 30, à la galerie Atlantis Centre, zone commerciale Atlantis, à Saint-Herblain. www.maisondelemploi.org - 02.40.63.55.49

La création d’entreprise dans les quartiers Nouvelle offre de service, « Osez entreprendre » veut sensibiliser et soutenir les porteurs de projet issus des quartiers populaires. Objectif pour 2013 ? Accompagner 50 créateurs d’entreprise. Plus de 5 000 créations d’entreprises en 2011, le territoire métropolitain affiche un fort dynamisme entrepreneurial, moins sensible, cependant, dans les quartiers populaires, qui, au 31 décembre 2012, comptaient 4 188 chômeurs (+ 9,95% par rapport à 2011, alors que la hausse est de 8,6% sur l’ensemble de la métropole). Un certain nombre de personnes confient avoir une formidable envie d’entreprendre et d’innover dans les quartiers. D’où le lancement d’« Osez entreprendre » dans les sept quartiers prioritaires de la ville de Nantes (Bellevue, Malakoff, Dervallières, Saint-Herblain-Sillon, Nantes Est, Rezé Pont-Rousseau, Nantes Nord). Ce dispositif s’articule autour de trois axes : donner envie aux talents issus des quartiers sensibles de faire, montrer que créer est possible, et renforcer le suivi pour assurer le développement et la pérennité de l’entreprise. Piloté par Nantes Métropole et animé conjointement par BGE (Boutique de gestion pour entreprendre), l’Ouvre-Boîtes 44, FONDES et la Maison de l’Emploi, Osez entreprendre propose des actions adaptées et

Le dispositif Osez Entreprendre accompagne les porteurs de projets des quartiers populaires.

personnalisées en amont du projet, durant sa mise en œuvre et au moment du développement de l’entreprise grâce, entre autres, à la mobilisation des entrepreneurs du territoire. Pour cela, un fonds d’amorçage a été créé, pour soutenir des démarches de structuration du projet (complément de financement à une formation, financement d’une étude, de déplacement dans le cadre du projet...). Il s’agit d’une aide « coup de pouce » : le prêt « Osez entreprendre » porté par le FONDES, complété, le cas échéant, par du capital-risque d’entrepreneurs des quartiers

souhaitant investir, sur le modèle du « business angel* ». Pour cette année inaugurale, une trentaine d’actions de sensibilisation-détectionamorçage ont été initiées, avec le souhait d’accueillir une centaine de porteurs de projet et d’accompagner 50 créateurs d’activité en 2013. Isabelle Corbé Rens. : 02 40 12 34 60 (numéro unique). * Le business angel est une personne qui investit dans une entreprise innovante à potentiel tout en accompagnant et en mettant à disposition de l’entrepreneur son réseau relationnel.

La boîte informatique d’Hamza Thouir « J’ai toujours voulu créé ma boîte », témoigne Hamza Thouir, à l’occasion du lancement du dispositif Osez entreprendre. Soutenu par BGE Atlantique–Vendée (Boutique de gestion pour entreprendre), ce jeune informaticien monte un dossier et recherche des financements. Puis, en octobre 2011, il fonde Univers informatique, installant son local dans le quartier de la Contrie, près des Dervallières. « Les liens que l’on crée avec les habitants du quartier sont importants. » En 2012, lors de Talents des Cités, son projet lui vaut un prix, doté de 3 000 euros. Ses vœux pour les années à venir ? « Continuer à être soutenu, notamment financièrement, car c’est important. Mais, également, pouvoir obtenir des marchés locaux : cela serait bien qu’on fasse appel à des entreprises locales pour installer des réseaux informatiques. »

www.univers-info.com

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 19


Nantes Capitale verte a entrepris l’expédition végétale à travers l’Europe. Revêtue des couleurs de l’Aéroflorale II, elle s’est posée à Bruxelles, à Turin, puis à Hambourg, avant une dernière escale à Nantes pour faire le récit de son voyage.

Un étrange vaisseau, surmonté de gros ballons blancs, s’est posé sur la place centrale de l’Albertine, à Bruxelles, en mai dernier. « Toute l’équipe de scientifiques, tout l’équipage est très heureux d’avoir atteint Bruxelles », annonce François Delarozière, commandant de bord du vaisseau aérien baptisé Aéroflorale II. L’étonnante machine aux pattes d’acier est peuplée de plantes de

L’Aéroflorale II se pose à Turin.

toutes sortes sur deux niveaux, bichonnées par des hommes revêtus de combinaisons beiges, mi-chercheurs mi-acrobates. « Nous sommes seize chercheurs, scientifiques, phytoacousticiens, botanistes… poursuit le pilote de l’Aéroflorale. Nous faisons la cueillette des légumes quand nous sommes en vol. Notre objectif initial, scientifique, vient se doubler d’une mission d’accompagnement de la ville de Nantes devenue Capitale verte de l’Europe en 2013. » Bruxelles était la première étape du « tour d’Europe » de Nantes Capitale verte, représentée par l’Aéroflorale II. Pour la capitale belge, forte de 1,3 million d’habitants, le développement durable « est une préoccupation forte », selon Evelyne Huytebroeck, ministre de l’Environnement de Bruxelles Capitale. « Nous avons fait énormément de choses ces dernières années. Et puis, nous avons aussi impulsé une dynamique, que l’on a menée avec les citoyens pour le changement de leur ville. » En s’arrêtant à Bruxelles, Nantes Capitale verte avait pour objectif de voir comment les villes européennes choisies pour le périple de l’Aéroflorale ont trouvé des solutions à leurs problèmes qui respectent les valeurs du développement durable. Une thématique qui a servi de fil rouge à cette aventure végétale.

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Émeric Le Mée

L’expédition de Nantes en Europe

Illustrations Denis Clavreul. Photos : Erwan Balança.


Photo : Patrick Garçon

À la périphérie de Hambourg, la machine volante détonne.

François Delarozière, commandant de bord de l’Aéroflorale II.

Une histoire commune avec Turin

C’est vers Turin que l’expédition végétale s’est ensuite envolée. Fin mai, au cœur d’une ville où patrimoine historique et passé industriel se côtoient, l’emblème de Nantes Capitale verte entamait là une deuxième étape, bien différente de la précédente. « En survolant la ville, on a vu que Turin était fait d’espaces verts, assez larges en plein cœur de la ville, raconte François Delarozière. Il y a un centre ville historique assez dense, mais tout autour on ne reconnaît plus la ville. On est entre ville et campagne. » Palais monumentaux, places pavées encadrées de rues anciennes avec, en parallèle, tramways antiques, bus électriques, zones à vitesse limitée en centre-ville, toits végétalisés et parcs installés sur d’anciennes friches industrielles… La ville de Turin, avec son million d’habitants, a connu « un changement énorme ces vingt dernières années », insiste Pietro Fassino, maire de Turin. Longtemps connue pour abriter de grandes entreprises, comme l’usine Fiat, dont Turin hébergeait le siège, ou des entreprises de liqueurs, la cité a su se renouveler, en se tournant vers la culture et la préservation de son environnement. « La transformation qu’a connue Turin, explique Enzo Revolta, adjoint au maire de Turin en charge de l’environnement, a consisté à libérer des espaces très importants qui ont permis de passer de 2 millions de mètres carrés d’espaces verts à 18 millions. La ville s’est transformée pour donner aux habitants de la ville plus d’espaces verts. » Hambourg, exemple à suivre

C’est en Allemagne, à Hambourg, que l’objet volant couvert de plantes s’est ensuite posé. Hambourg, c’est près de 2 millions d’habitants, une capitale économique puissante, un port géant, une ville à la verdure omniprésente, avec de grands parcs et des canaux, une

de Nantes Métropole. Ce qui me frappe, ici, par exemple, c’est que chaque habitant de Hambourg se trouve à moins de 300 mètres d’une station de transports en commun. » Récit de voyage à Nantes

Bruxelles a été la première ville à accueillir Nantes Capitale verte.

cité sillonnée par les vélos, les bus et autres trains. Mais c’est dans le quartier populaire de Wilhelmsburg, sorte d’Île de Nantes fois 10, que la mécanique plantureuse s’est posée. « L’Aéroflorale est une attraction extrêmement spectaculaire présentée par Nantes, Capitale verte de l’Europe et c’est un grand honneur pour nous que cela se passe ici, à Wilhelmsburg, explique Jutta Blankau, sénatrice en charge du développement de la ville. C’est un quartier de Hambourg en devenir qui accueille une exposition internationale d’architecture et l’exposition florale internationale. C’est un bon moyen de le faire découvrir à tous les habitants. » La ville de Hambourg ne semble, en fait, pas avoir oublié le titre de Capitale verte qu’elle a porté en 2011. « C’était une contribution majeure aux nombreux événements que nous avions organisés à l‘époque et cela a permis de sensibiliser encore plus Hambourg aux changements climatiques, rapporte Jutta Blankau. D’autre part, comme Nantes, Hambourg a pu être présente dans toute l’Europe et faire valoir ses positions vis-à-vis de la politique environnementale. » « Ce partage d’expériences est cruciale pour le développement des villes dans le futur, estime Gilles Retière, président

Au cœur du quartier Bouffay, à Nantes, la machine s’est posée fin septembre pour présenter son récit de voyage aux habitants, lors de la dernière étape de son expédition végétale, à quelques mois du passage de relais à Copenhague, Capitale verte de l’Europe 2014. « Nous nous interrogeons sur la capacité des végétaux à fournir de l’énergie », explique François Delarozière aux passants étonnés. « Comment faites-vous pour voler ? » interroge une dame âgée. Son voisin insiste auprès des explorateurs pour connaître le jour de départ : « J’y serai ! » lance-t-il décidé. « Et vous dormez comment quand vous voyagez ? », questionne un écolier. Comme dans chaque pays visité, la machine interpelle, interroge. « L’Aéroflorale est un objet merveilleux qui rappelle à la fois, avec son mécanisme d’acier, les chantiers navals, et l’imaginaire de Jules Verne, souligne Patrick Rimbert, maire de Nantes. Mais c’est aussi un appel à partager les expériences. » « Le prix Capitale verte ne doit pas être un point d’arrivée, mais un point de départ, car il reste beaucoup de choses à faire en matière de développement durable », poursuit l’élu. Posée à quelques pas de la Cité des Congrès où se déroulait Ecocity, sommet mondial de la ville durable, l’Aéroflorale est un symbole du voyage qui nous reste à accomplir pour préserver plus que jamais notre environnement. GL et DP Découvrez le récit de voyage sur nantesgreencapital.fr

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Nantes Métropole Capitale verte

100 entreprises labellisées « Capitale verte » Nantes Métropole vient d’offrir le label « Capitale verte » à la centième entreprise du territoire. Il ne reste que deux mois à toutes les autres pour déposer leur dossier de candidature. La condition sine qua non : qu’elles aient intégré le développement durable et l’environnement dans leurs activités, et mis en place une action concrète. Par exemple : créer une gamme d’écoproduits, travailler avec ses salariés sur la question des déplacements domicile-travail, modifier son process de fabrication afin de faire des économies d’énergie, trier ses déchets… L’objectif : accompagner ce vivier d’entreprises, qui sont aussi des ressources d’idées, afin qu’elles partagent expériences et pratiques, et les inciter à se regrouper. Autrement dit : poser une brique « croissance verte » au cœur de la métropole nantaise et ainsi préparer l’après-« année Capitale Verte ». www.nantesgreencapital.fr

Thomas Perrin et Giovanni Marino.

Annie Sorel.

SLE, le bois qui marie économie et écologie

Asea, pour des entreprises responsables et performantes

SLE pour « Société Loisirs Équipement » est une entreprise modèle qui carbure aux essences de bois depuis trentecinq ans. Et pour cause ! Le bois est sa matière de prédilection. À son actif, de beaux ouvrages d’extérieur en bois exotique ou en bois de pays. Tel, entre autres, le chemin surélevé à Lavau-surLoire, qui mène jusqu’à « L’Observatoire » imaginé par l’artiste japonais Tadashi Kawamata lors de l’évènement Estuaire 2007. Ou plus récemment : l’estacade du Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes, pour laquelle ils ont reçu le prix du Design. Passerelles bois ou métal, kiosques, belvédères, pontons, bardages pour renforcer l’isolation thermique des constructions… Tout est préparé à SainteLuce-sur-Loire dans l’atelier de SLE, quel que soit le projet à concevoir, de Bordeaux à Paris. « Nous sommes des concepteurstransformateurs qui prenons soin de la matière bois, déclarent Thomas Perrin et Giovanni Marino, respectivement dirigeant et directeur d’exploitation de SLE. En minimisant les déchets, nous utilisons durablement la matière, sans nous en rendre compte, et de fait nous réduisons nos coûts. L’équation est simple ! » Convaincue, SLE, qui a choisi d’allier économie et écologie, est aujourd’hui la centième entreprise labellisée « Capitale verte ». « Nous souhaitons, grâce à ce label, rencontrer d’autres chefs d’entreprises qui défendent les mêmes convictions que nous », soulignent les codirigeants de SLE. CF

Asea est une pionnière dont le cheval de bataille : le « Made in Territoires ». Comment développer un réseau de fournisseurs locaux ? Comment créer des passerelles entre petites et grandes entreprises ? Comment optimiser les achats au sein d’une entreprise ou d’une institution ? L’heure est au pragmatisme. L’agence d’éco-achats Asea, fondée il y a cinq ans à Nantes par Annie Sorel, et son réseau d’experts accompagnent les chefs d’entreprise et les acheteurs pour retricoter leurs stratégies d’achats et gagner en performance durable. « C’est un process d’innovation qui permet de connecter les entreprises aux territoires où qu’elles soient dans le monde, explique Annie Sorel, en d’autres termes, c’est « agir local, penser global ». Le cheval de bataille économique d’Asea en cache…deux autres. Sociétal : intégrer des personnes handicapées au sein d’une entreprise, s’engager dans des relations commerciales qui améliorent les droits sociaux des travailleurs du Sud, etc. Et environnemental : diminuer les impacts sur l’environnement à chaque étape du cycle de vie d’un produit acheté, réduire les emballages, favoriser des modes de transports économiques et non polluants… « On peut créer de la valeur avec des valeurs ! » affirme Annie Sorel. La labellisation Capitale verte d’Asea lui permet aujourd’hui de valoriser le premier guide pratique paru en France pour comprendre les achats responsables. CF

www.sle.fr

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www.ecoachats.com


Agnès Pineau et Jacques Cochin.

Nathalie Pitiot.

Adrien Suire.

Hydé Clean, le bon filon de l’or bleu

Quo Vadis, des agendas made in Carquefou

Qivivo, pour garder la main sur sa facture d’énergie

Hydé Clean a tout d’un jeune aventurier, à l’écoute de la planète Terre, qui roule à vitesse modérée, en fonction de la météo économique. Déjà cinq ans qu’Agnès Pineau et Jacques Cochin ont cofondé Hydé Clean. Comment prendre soin d’une voiture et la laver sans consommer d’eau ? Hydé Clean a trouvé la solution de la vapeur et n’utilise qu’un litre et demi à trois litres d’eau maximum pour laver une voiture. Au lieu des cent cinquante litres habituels ! « On ne peut plus se voiler la face ! lance Jacques Cochin d’Hydé Clean. C’est la solution de demain, parce que demain, l’eau sera un trésor en or.» Pour anticiper le futur de cet « or bleu », Hydé Clean, une équipe de sept personnes , s’est niché à Saint-Herblain et à Nantes, et navigue, grâce à son unité mobile, de Carquefou à Saint-Sébastien-sur-Loire. Des entreprises de toutes tailles, tels par exemple des concessionnaires automobiles, et des particuliers n’ont pas hésité à devenir de fidèles clients. « Nous nous réjouissons qu’Hydé Clean soit labellisé Capitale verte, souligne Agnès Pineau, parce que cela nous tenait à cœur de valoriser la réduction de consommation d’eau autant que la création d’emplois ». Sans oublier qu’Hydé Clean suit une piste sérieuse d’avenir : ouvrir un centre de formation, adossé à l’entreprise, et travailler avec des chantiers d’insertion en 2014. CF

Quo Vadis aime les décalages horaires. Ouverte sur le monde, la célèbre marque prépare déjà ses gammes d’agendas (9 millions par an), de calendriers, de répertoires, de carnets de notes… pour l’année 2014 et l’année 2015, des produits fabriqués en série, destinés aux particuliers, ou conçus sur mesure à des fins publicitaires. Tout en exportant sur les cinq continents, récemment en Chine et en Russie, ceux qui viennent tout juste d’être imprimés, façonnés, assemblés et reliés à Carquefou, le seul site de production en France. Drôle d’endroit que les ateliers de Quo Vadis ! Où sont installés de nombreux bacs colorés, servant à trier différents types de déchets (gobelets, papiers, cartons, emballages plastique, cônes de couture, compost alimentaire…). Le résultat : 90 % des déchets intra-entreprises sont recyclés. Mais ce n’est pas la seule action engagée par Quo Vadis, qui a fait de la préservation de l’environnement un credo. Certifications « traçabilité des papiers », label « Origine France garantie », économies d’énergie, gamme de produits éco-conçus depuis 2009… « Nous nous sommes engagés naturellement sur la voie du développement durable, sans chercher à concrétiser quoi que ce soit, explique Nathalie Pitiot, ingénieure sécurité-environnement au sein de l’entreprise Quo Vadis. Tous les salariés sont impliqués depuis longtemps et ont pris de nouvelles habitudes. De fait, la labellisation Capitale verte est une reconnaissance pour nous tous. » Une juste reconnaissance avant les 60 printemps de Quo Vadis l’année prochaine. CF

Qivivo détient un trésor : une collection de drôles de petites boîtes, qui ont tout d’un carré magique, les « Qibox ». « Dis-moi comment tu chauffes ta maison, et je te dirai comment la chauffer plus efficacement », tel est leur message. « On sait que 65 % d’une facture d’énergie vient du chauffage. Une Qibox aide un foyer à faire des économies d’énergie en lui apprenant à réguler son chauffage, sans altérer son confort », explique Adrien Suire, dirigeant et cofondateur de la start-up nantaise Qivivo (qui signifie « l’énergie de vivre »). Doublement connectée (sans fil à Internet et avec fil au système de chauffage, électrique, au gaz, au fioul, par chaudière ou par pompe à chaleur), une Qibox chauffe une maison ou un appartement seulement quand il faut, en fonction du planning du foyer, des prévisions météorologiques, ainsi que des apports solaires et des variations thermiques des appartements voisins qu’elle a anticipés. Ce qui fait de Qivivo, créé en septembre 2012, le seul fournisseur d’économies d’énergie du territoire métropolitain. « Je suis un “ vert-bâtisseur ”, qui a la conviction qu’on peut créer des emplois (Qivivo est constitué d’une équipe de huit trentenaires, ndlr) en respectant l’environnement. Et en innovant ! lance Adrien Suire. Maintenant que nous sommes labellisés Capitale verte, nous avons plein d’idées en tête. Comme, par exemple, organiser des “ Journées portes ” pour rapprocher les habitants de Qivivo ou créer une Cantine “ green ” pour nous regrouper. » Qivivo verra…CF

www.hydeclean.fr

www.quovadis.eu

www.qivivo.com

(Les Qibox sont en précommande sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo jusqu’au 31 décembre 2013)

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Nantes Métropole Talents

« Eco-Innovation Factory » Atlanpole et les éco-entrepreneurs innovent Atlanpole vient de lancer un nouveau dispositif « Eco-Innovation Factory », dédié aux entrepreneurs de la filière énergies-environnement. Décryptage. L’éco-innovation est une mine d’or qui regorge de petites pépites entrepreneuriales cachées. On les déniche, ici et là, dans le champ de l’énergie, dès qu’il est question de produire des énergies renouvelables, telle l’énergie des vagues, ou de concevoir des systèmes sobres en énergie comme, par exemple, des technologies d’éclairage LED. On les découvre aussi dans le champ de l’environnement dès qu’il s’agit de traiter l’eau ou les déchets. « Nous sommes à l’heure de la transition Samuel Bachelot. énergétique. Les défis sont énormes, tant en termes de réduction des consommations que de nouvelles sources d’énergie. Le calendrier est ambitieux et court ! L’écoinnovation, source de différenciation, peut être un moyen d’accélérer cette transition », affirme Samuel Bachelot, chargé de mission à Atlanpole, responsable d’Eco-Innovation Factory, un nouveau dispositif, lancé en mai 2013, en partenariat avec Nantes Métropole, l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et Go Capital (société de gestion de fonds d’investissements pour jeunes entreprises innovantes). L’objectif : donner un coup de pouce aux éco-entrepreneurs, ancrés en Loire-Atlantique et en Vendée, pour sécuriser le démarrage de leurs activités innovantes, consolider leur stratégie et les mettre en orbite dans l’écosystème d’innovation. La méthodologie : des ateliers collectifs – par exemple, autour du développement d’un modèle économique « nouvelle génération » – et des séances de coaching individuel sont organisés pendant six mois, jusqu’en février 2014 pour les primo-lauréats d’Eco-Innovation Factory. « Nous souhaitons être un contributeur majeur de la filière énergies-environnement du territoire en soutenant l’émergence d’entreprises innovantes », souligne Samuel Bachelot. Cécile Faver

www.atlanpole.fr

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Stéphane Guillot et Etienne Beneteau.

Des éclairages vraiment éclairants Actiled est une source lumineuse, découverte par des sourciers pas comme les autres. L’innovation coule dans leurs veines. Etienne Beneteau et Stéphane Guillot savaient depuis longtemps que les LED fonctionnaient grâce à des diodes aussi électrolumiscentes que les lucioles (qui ont inspiré les chercheurs scientifiques). Ils avaient aussi remarqué que les ampoules à LED qui consomment peu… éclairent peu ! Que faire ? Est-ce l’ampoule ou la lampe qui manque de luminosité ? Actiled a trouvé la solution : fabriquer des sources de lumière LED sur mesure (sous forme de « cartes électroniques », qui ont une durée de vie de 13 ans pour une durée d’éclairage moyenne de 10 heures par jour), adaptées à une lampe ou un objet éclairant, et économes en énergie. C’est l’aventure dans laquelle s’est lancé le duo fondateur d’Actiled depuis deux ans. Aujourd’hui, hébergés à Orvault, dans les locaux d’Alcatel-Lucent (dans le cadre d’Arc Bretagne Atlantique), ils affinent la stratégie de développement d’Actiled (créé officiellement depuis octobre 2013), afin de proposer leur éco-innovation aux fabricants de luminaires. La cible : les commerces et les bureaux qui ont décidé de remplacer leurs ampoules ou leurs néons énergivores. « Allier l’écologie à l’innovation nous convient bien, affirment Stéphane Guillot et Etienne Beneteau. Être lauréat d’Ecoinnovation Factory est une chance, pour clarifier notre modèle économique, mettre en place les bons outils et bien nous positionner. Nous visons l’Europe ! » Où l’heure des éco-changements a déjà sonné. CF www.actiled.com


Joseph Cordonnier.

Karine Niego.

David Ambs.

Un alliage entre océan et technologie

Savourer en ville le goût de vivre ensemble

Des matériaux bio-sourcés polyvalents

OceanSwing a pour moteur l’audace. Née en octobre cette année, cette très jeune entreprise du territoire voit loin. Imaginez en 2020 une ferme d’un autre type au large des côtes atlantiques, parsemée d’étranges bouées : des machines houlomotrices, c’est-à-dire qui savent transformer l’énergie des vagues en électricité. C’est le projet d’OceanSwing. Cofondé et copiloté par Joseph Cordonnier, Aymeric De Cagny, Félix Gorintin et David Sineau, accompagné par Alain Clément, chercheur au Laboratoire de mécanique des fluides de l’École centrale de Nantes, OceanSwing avance étape par étape, de la modélisation numérique au prototypage, après plusieurs étapes-tests de validation technologique à l’échelle 1 et d’essais (prévus au sein de la plate-forme SEM-REV, au large du Croisic). « Nous souhaitons développer une technologie française, ancrée localement, d’autant plus qu’il n’y a aucun leader affirmé dans le monde pour l’instant, affirme Joseph Cordonnier. C’est aussi l’intérêt de la région Grand Ouest. » L’idée : faire grandir OceanSwing selon deux axes de développement industriel, technologique grâce aux machines Searev (une technologie issue de dix ans de recherches au CNRS) et géostratégique (projets d’implantation de fermes houlomotrices en fonction des sites, législation, logistique). Pré-incubé entre les murs de l’École centrale de Nantes depuis l’été 2013, OceanSwing est aujourd’hui l’un des lauréats du dispositif Eco-Innovation Factory. Afin d’affiner et de définir en six mois son modèle entrepreneurial. CF

Green Raid aime aller là où on ne l’attend pas. Avec le sourire et une dose infinie d’empathie pour la ville où elle est née, en l’occurrence, Nantes, son terrain de jeu et d’expériences préféré. Green Raid est une application web qui rend service et qui apprend à être « green ». « Être green, ce n’est pas être écolo, c’est chercher un réparateur de machine à laver, au lieu d’en d’acheter une nouvelle, explique Karine Niego, directrice de Green Raid. C’est avoir une vision globale du vivre ensemble, dans une ville qui vit en phase avec ses habitants et son environnement naturel. Une ville éveillée ! » Quand on clique sur l’application Green Raid, que trouve-t-on ? Des bons plans locaux, responsables, sociaux et solidaires, en français et en anglais. Surprenants ! Où acheter des tickets de bus quand on arrive à la gare de Nantes? Un sandwich fabriqué en boulangerie ? Des produits bio sur un marché ou directement vendus à la ferme ? Où rencontrer un « Robin Débrouille » ? Tout y est référencé et géolocalisé. Impulsé en juin 2012, Green Raid est aujourd’hui un projet sociétal et économique d’entreprise sur le point d’éclore. « Participer au dispositif atlanpolitain Eco-Innovation Factory m’aide à structurer solidement les fondations de mon projet, afin d’être à même de le décliner sur d’autres villes européennes et même à l’international ». À terme, à Nantes, l’objectif est de créer des emplois et de mettre en place un maillage entre les commerçants, les collectivités territoriales, le monde associatif, la sphère touristique et les habitants. CF

www.oceanswing.fr (lancement fin 2013) ou contact@oceanswing.fr

www.greenraid.fr www.facebook.com/Green-RAID

Culture iN est convaincue que la nature a beaucoup à nous apprendre. Une idée l’anime, depuis sa rencontre avec le lin des plaines de Caen : remplacer les plastiques pétrochimiques, par exemple ceux des sols ou des revêtements muraux de nos habitations, par un nouveau matériau composite, à base de fibres végétales (lin, chanvre…). Concrètement: fabriquer mécaniquement, au sein d’un atelier, des matériaux bio-sourcés, sans solvant chimique ni eau, sous forme de plaques, de rouleaux ou de laizes standard, et les vendre à des industriels du monde de la confection, de la maroquinerie, de la décoration intérieure, du mobilier… pour qu’ils les façonnent et les assemblent en fonction de leurs futurs produits (coques de smartphone, valises, isolants phoniques muraux...). « La R&D (Recherche et Développement) est au cœur de l’activité de Culture iN. Elle est en train d’établir la preuve du concept, déclare David Ambs, créateur en solo de Culture iN depuis 2008. L’objectif est de proposer au final des solutions renouvelables et saines, aussi esthétiques, techniques qu’écologiques.». Prochaine étape avant la fin 2013 : une présérie de produits destinés à alimenter les projets d’étudiants en design, tels ceux de l’École de Design Nantes Atlantique. « Être lauréat du dispositif Eco-Innovation Factory, c’est un bon moyen pour se sentir boosté et de booster son projet d’entreprise en structurant son développement et en entrant dans les réseaux d’innovation du territoire », affirme David Ambs. Culture iN s’installera bientôt dans la région. On lui souhaite la bienvenue. CF www.culturein.eu

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Sortie(s)

Les souvenirs de Jules au Japon et en Corée du sud Créé par le tandem artistique nantais Skênê, Jules et la mécanique des souvenirs évoque l’enfance et la jeunesse de Jules Verne en associant textes lus, créations musicales et vidéos d’art. Ce spectacle s’est récemment envolé vers le Japon et la Corée du Sud. Ce fut d’abord une installation, présentée à la médiathèque Jacques Demy en 2007. Puis, suite à la commande par Radio France d’une partition musicale et d’un livret, cela se transforma en une création radiophonique diffusée sur France Culture en 2012... Jules Verne et la mécanique des souvenirs a de nouveau mué, pour devenir un spectacle musical, sonore et visuel, créé au Théâtre Universitaire d’Angers, au Grand T à Nantes et au théâtre municipal de Cholet, l’an dernier. Une tournée en Asie. Le spectacle a été imaginé et créé par Skênê (scène en grec), tandem artistique constitué, depuis 1998, de Catherine Verhelst, compositeur, interprète et pianiste, et Hervé Tougeron, metteur en scène et scénographe. Il s’apprête maintenant à entamer une tournée asiatique, au Japon et en Corée du Sud, à l’initiative de l’Institut français pour sa manifestation « Ça sonne français en Asie » et dans le cadre de

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la convention entre l’Institut français et la Ville de Nantes, des parrainages de la ville de Nantes avec Niigata, au Japon, et Suncheon, en Corée du Sud, ainsi que l’aide spécifique de la Région des Pays de la Loire. « L’été dernier, lors de la visite d’une délégation japonaise, nous avions présenté des extraits de Jules et la mécanique des souvenirs, se remémore Catherine Verhelst. Cela les avait enthousiasmés. » Porté par les voix des comédiens François Marthouret et Emmanuelle Riva, et interprété par quatre instrumentistes sur scène, le spectacle comprend également des créations vidéo de Chloé Poizat, Gian Paolo Pagni, Pierre Perron et Xavier Courteix, dans lesquelles le fleuve et la mer sont omniprésents, en écho aux images dont Jules Verne fut empreint dès l’enfance. « Cette langue commune autour du fleuve et de la mer, cette mythologie autour de l’eau, on les retrouve aussi au Japon et en Corée », explique Hervé Tougeron.

Quatre représentations. Entre le 1er et le 17 octobre, les souvenirs de jeunesse de Jules Verne ont été restitués au cours de quatre représentations accompagnées de master class et de rencontres : d’abord à Niigata, au Théâtre Ryutopia de 800 places, puis à Tokyo, lors de deux représentations au Théâtre du Lycée Français, enfin, au Théâtre de la ville de Suncheon, en clôture du Festival des Jardins, sorte de Floralies puissance 10. Exceptionnellement, le spectacle a été recréé pour le Japon, avec les textes joués en langue japonaise par la mezzo soprano Akie Kakehi. De la même manière, pour la Corée, c’est la Nanto-Coréenne Ju Cheon-Pavageau qui était présente sur scène, jouant le rôle du « passeur » des souvenirs d’enfance de Jules Verne en langue coréenne. De retour d’Asie, Jules et la mécanique des souvenirs pourrait, qui sait, prolonger son périple. « Nous avons cette idée de remonter la Loire avec ce spectacle. » Isabelle Corbé


19 au 26 nov. 2013

35e édition pour le Festival des 3 Continents Où découvrir Jules et la mécanique des souvenirs à Nantes ? > La création radiophonique peut être écoutée ou podcastée sur le site Internet de France Culture, à la rubrique l’Atelier de la création. http:// www.franceculture.fr/ emission-l-atelier-de-lacreation?page=4. > Au Musée Jules Verne, dans un meuble dessiné par Hervé Tougeron, deux personnes peuvent prendre place afin d’écouter les « confidences d’Honorine Verne », compagne de Jules Verne pendant près de 50 ans. Cette « séquence Honorine » se situe en fin de spectacle.

Nantes. Incontournable rendez-vous cinéphile nantais, le Festival des 3 continents aborde sa 35e édition avec une sélection officielle de 12 films inédits en compétition, documentaires et fictions, auxquels s’ajoutent 10 films projetés hors compétition. Comme à l’accoutumée, plusieurs programmes parallèles sont proposés aux festivaliers, parmi lesquels un parcours des cinémas chinois et leur histoire, allant de 1920 à 1950 et de Pékin à Hong-Kong, un focus sur la production cinématographique d’Afrique du Sud et un panorama du cinéma brésilien de la dernière décennie en dix longs-métrages. En outre, la célébration du centenaire du cinéma indien offre l’occasion de revoir des œuvres patrimoniales incontournables et quelques raretés, avec, en guise de temps fort, une soirée spéciale combinant un concert événement du musicien traditionnel de dhrupad Wassifudin Dagar et la projection de Dhrupad de Mani Kaul (le 20 novembre, au Grand T). En marge du festival, le workshop « Produire au Sud » accueille six binômes producteur-réalisateur, porteurs d’un projet cinématographique, qui vont être rejoints par trois réalisateurs sud-africains en résidence. Du 19 au 26 novembre 2013, à Nantes. www.3continents.com/fr/

Sortie(s)

Le livre à l’honneur à Bibliopolis

07 au 17 nov. 2013

Thouaré-sur-Loire. Pour la 22e année, Bibliopolis fête le livre tous azimuts avec, entre autres temps forts, un salon littéraire que vont fréquenter une trentaine d’auteurs, des ateliers d’illustration, des spectacles destinés à tous les publics, une Brocant’Livres pour vendre et troquer ses livres. Histoire de vérifier leur niveau en orthographe, les adultes participeront à la grande dictée qui leur est spécialement destinée. Parallèlement à ce programme grand public, des actions seront menées, entre autres, auprès des scolaires, ainsi qu’autour de la thématique du handicap, grâce aux bénévoles du centre socioculturel municipal. Inaugurant la rentrée culturelle thouaraise, Bibliopolis s’attache à susciter les rencontres et à promouvoir la lecture et l’écriture. Un rendezvous familial et festif auquel 1900 personnes ont répondu présent en 2012. Du jeudi 7 au dimanche 17 novembre, à Thouaré-sur-Loire. Programme détaillé sur www.thouare.fr. Renseignements à l’espace La Morvandière, 23 rue de Mauves, Thouaré-sur-Loire. Contact : 02 40 68 06 05.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 27


La 21e édition de Tissé Métisse déboule

14 déc. 2013

Nantes. Une nouvelle fois, Tissé Métisse est de retour avec une recette éprouvée depuis 21 ans, consistant à mixer concerts aux registres variés (musiques du monde, chanson française métissée, rap...) et spectacles vivants (danse, théâtre, slam, théâtre de rue, performances visuelles), débats citoyens et animations pour enfants. Mobilisant une centaine de collectifs, associations, comités d’entreprise et centres socio-culturels, ainsi que plus de 500 bénévoles, ce rendez-vous à la fois populaire, culturel, festif et engagé a repensé, pour cette édition, l’organisation de certains espaces scéniques à la Cité des Congrès, avec, notamment, une présence accentuée des artistes locaux et une scène des « mergences » dans la salle 300. Le samedi 14 décembre, à partir de 16 h, une bonne quinzaine de spectacles professionnels et amateurs vont se succéder, parmi lesquels Féfé, Mayra Andrade, Aziz Sahmaoui, François Hadji-Lazaro/Pigalle, Nina Kibuanda, Walco, Boris Viande, Rap A Cité Production... Samedi 14 décembre, de 16 h à 1 h, à la Cité, rue de Valmy, Nantes. Tarifs : de 17 à 7 €. www.tisse-metisse.org, 02 51 84 25 80.

Des « Caf’Conc’ » au Magasin à Huile

« Garçons, s’il vous plaît», une chanson !

Soirée hommage à Albert Camus

Histoire d’Argan Le Visionnaire

Couëron. Un vendredi par mois, la scène musicale de l’agglomération nantaise défile au Magasin à Huile, lieu couëronnais dédié aux musiques actuelles. Au programme du prochain « Caf’ Conc’ » de novembre : une ambiance résolument reggae, grâce à deux formations nantaises, Zgoaya, aux compositions mâtinées de funk, de jazz, d’afro-beat ou de percussions cubaines, et One Seed, venu défendre ses dernières compositions.

Les Sorinières. Munis d’un diapason et d’une ardoise répertoriant un choix de chansons, trois « serveurs vocaux » déambulent parmi le public, prêts à répondre à toutes commandes. Celles-ci passées, ils entament, a capella et dans une ambiance cabaret, des chansons françaises et des musiques de film, avec un service des plus impeccables. Le menu du jour peut inclure des « plats » concoctés par Bobby Lapointe, Maurice Chevalier ou encore Gilbert Bécaud.

Saint-Sébastien-sur-Loire. À l’occasion du centenaire de la naissance d’Albert Camus, né le 7 novembre 1913, la compagnie sébastiennaise du Songe propose une lecture théâtrale autour de l’écrivain français, en choisissant de s’intéresser à sa pièce engagée : Les Justes. Samedi 16 novembre, à 19 h 30, au Centre d’initiation au théâtre, rue de l’Allée Verte, Saint-Sébastiensur-Loire. Tarif : 7 €. Rens. : compagniedusonge@gmail.com

La Chapelle-sur-Erdre. Sur une musique tour à tour baroque et électro, dans un univers décalé et sens dessus dessous, le spectacle raconte l’épopée de l’Illustre-Théâtre, sous l’œil facétieux de Molière. La chorégraphie jubilatoire de Claude Brumachon esquisse une plongée sans cérémonie dans la frivolité, le raffinement et la joie de l’époque, où se croisent masques de la commedia dell’arte, références aux Indes et musique baroque. Vendredi 29 novembre, à 20 h 30, à Capellia, Chemin de Roche Blanche, La Chapelle-sur-Erdre. Tarif : 11€. 02 40 72 97 58. www. ccnn-brumachonlamarche.com

Vendredi 15 novembre, à 20 h 30, au Magasin à Huile, quais de Loire, Couëron. Tarif : 3€. Rens. 02 40 38 32 11.

Dimanche 17 novembre, à 17 h, salle Hippolyte Derouet, Les Sorinières. De 4 à 8 €. 02 40 13 00 00. www.sorinieres.fr

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Sortie(s)

Le JAM fait sa rentrée La littérature belge francophone en force Nantes. Après la Scandinavie en 2012, l’association Impressions d’Europe consacre la neuvième édition de ses Rencontres littéraires européennes à la littérature belge de langue française, entrecroisant évocations d’auteurs célèbres, comme Henri Michaux, Georges Simenon et Hergé, et découvertes d’écrivains contemporains, parmi lesquels Diane Meur, Nathalie Skowronek, Xavier Deutsch, Bernard Quiriny... Outre des lectures à voix haute, des représentations de théâtre et des projections de films, vont se dérouler plusieurs grands débats et rencontres avec des auteurs. Ils seront consacrés à l’humour belge, notamment, représenté par Jean-Pierre Verheggen, Noël Godin et André Stas, mais aussi au goût de Bruxelles et de la Belgique, au polar belge avec Nadine Monfils et Jean-Baptiste Baronian, aux dramaturges wallons contemporains ou encore au poète voyageur William Cliff. Du jeudi 21 au dimanche 24 novembre 2013, au Grand T, 84, rue du Général Buat, Nantes. Gratuit. Rens. 02 40 12 42 37. www.impressionsdeurope.com

La Chapelle-sur-Erdre. J pour Jeunes, Artistes pour Artistes, M pour Mazaire (un quartier de la Chapelle-sur-Erdre). Fondé en 1996, à l’initiative de jeunes Chapelains, ce lieu de répétition pour musiciens en herbe et espace d’accueil d’artistes organise également des concerts. D’une capacité de 200 spectateurs, le JAM propose, durant l’année, une bonne vingtaine de dates réunissant une cinquantaine de groupes régionaux et nationaux, avec une prédilection certaine pour les musiques amplifiées : rock, électro et rap. Preuve en est la programmation des semaines à venir : le hip hop de Jukebox Champions (le 23 novembre, à 20 h 30), le folk-rock des trois filles de Théodore, Paul et Gabriel (le 14 décembre, à 20 h 30), un temps fort metal avec Creeping Devil Cactus, Fenris et Khensyt (le 30 novembre, à 20 h 30), une scène ouverte solidaire au profit des Restos du Cœur (le 21 décembre, à 20 h 30). Sans oublier les prestations des groupes régulièrement en résidence, ce qui est le cas des Frères Léon, qui embarqueront les enfants à partir de 8 ans dans leur périple « En triplette » (le 9 novembre, à 18 h). Le JAM, rue Beauregard, La Chapelle-sur-Erdre. 02 51 81 87 23. lejam@lachapellesurerdre.fr / Tarif : gratuit ou 6 €.

07 déc. 2013 04 janv. 2014

Les petites annonces du « Crieur du marché »

Sainte-Luce-sur-Loire. Un chat perdu ? Une voiture à vendre ? Une déclaration à faire ? Une petite histoire à transmettre ? Un grand événement à annoncer ? Désormais, chaque premier samedi du mois, sur le marché en plein air de Sainte-Luce-surLoire, un crieur va communiquer aux Lucéens les petites annonces des particuliers, lesquelles seront réceptionnées soit dans des boîtes aux lettres disposées dans toute la ville, soit dans la propre boîte mail du crieur. Selon son humeur, ce garde champêtre d’un nouveau genre peut s’improviser météorologue, bonimenteur, guide, voire poète. Une manière originale de porter haut et fort la parole des habitants et de créer du lien social que l’on doit à la compagnie Bel Viaggio. Prochains rendez-vous les samedis 7 décembre 2013 et 4 janvier 2014, de 11 h à 12 h 30, place du Général de Gaulle, Sainte-Luce-sur-Loire. 02 40 68 16 39. www.sainte-luce-loire.com

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 29


Sortie(s) Oser une grande école grâce au Salon Studyrama Saint-Herblain. Le Salon Studyrama des grandes écoles de Nantes s’adresse aux futurs bacheliers ainsi qu’aux étudiants en classe prépa ou de niveau bac+2/+3 souhaitant intégrer une grande école de commerce ou d’ingénieurs. Une intégration que, chaque année, 16 000 étudiants sur les 115 000 que compte l’Académie de Nantes effectuent. Durant cette seconde édition de Studyrama, une quarantaine de grandes écoles présentes vont détailler leurs cursus et leurs programmes, du Bachelor au mastère, tandis que des établissements de la région présenteront leurs classes préparatoires aux grandes écoles qui, annuellement, accueillent environ 4 000 étudiants. Chaque visiteur repartira avec l’Officiel Studyrama des Grandes Écoles, guide annuel de référence, tandis que des conférences animées par des experts porteront sur les écoles de commerce et de management, les différents modes d’admission, l’internationalisation d’un cursus, les grandes écoles en alternance... Samedi 9 novembre, de 10 h à 18 h, à la Carrière, à Saint-Herblain. Renseignements et invitations sur www.studyrama.com

Un Noël écoresponsable avec L’Autre Marché Nantes. Pour la 5e année consécutive, L’Autre Marché installe ses étals dans le square Daviais, près de la place du Commerce, proposant de fêter Noël différemment, en soutenant l’économie sociale et solidaire (circuits courts, consommation

locale). Environ 60 créateurs et structures ESS de la région vont proposer leurs productions, créations et bons-cadeaux aux flâneurs en quête d’idées de cadeaux originales et écoresponsables. De nombreuses animations, musicales et à destination du jeune public, sont également prévues. Du samedi 7 au mardi 24 décembre 2013, square Daviais (près de la place du Commerce), Nantes. Horaires : du lundi au jeudi, de 12h à 19h, du vendredi au dimanche, de 10h à 20h, le mardi 24 décembre, de 10h à 17h. Nocturne : le vendredi 20 décembre jusqu’à 22h. http://www.ecossolies.fr. Rens. 02 40 89 33 69.

La fine fleur mondiale du baby-foot en compétition Nantes. Pour la cinquième année, le Palais des Sports de Nantes s’apprête, une dernière fois, à accueillir la Coupe du monde de babyfoot. Un sport populaire puisque, chaque jour, 500 000 personnes le pratiquent en France. Un sport intergénérationnel, ludique et non violent. Du 19 au 22 décembre, 500 compétiteurs parmi les meilleurs, originaires de 40 pays, représentant 5 continents, vont se mesurer, au sein de plusieurs catégories (hommes, femmes, juniors, vétérans, personnes à mobilité réduite...), autour d’une centaine de tables de babyfoot. Organisé par l’ITSF (International Table Soccer Federation), dont le siège se trouve à Nantes, la manifestation attire, chaque année, près de 15 000 spectateurs, venus suivre et applaudir pas moins de 3500 matchs. Du jeudi 19 au dimanche 22 décembre, au Palais des Sports de Beaulieu, rue André Tardieu, Nantes. Rens. www.table-soccer.org et au 02 40 20 52 38.

Un « Inven’terre » vu du ciel Nantes. Et si nous prenions un peu de hauteur, histoire de considérer certaines questions environnementales sous un autre angle? C’est, en substance, le propos de l’exposition qui vient de débuter au Muséum d’Histoire naturelle de Nantes, sur une proposition de la Cité de l’Espace de Toulouse. Destiné à sensibiliser le visiteur à la fragilité de l’équilibre de notre planète, « Inven’terre / Regards sur un vaisseau planétaire » réunit une grande variété d’images fournies par les satellites d’observation, qui composent une sorte d’inventaire des observations spatiales de la Terre. Jusqu’au 31 mars 2014, au Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes, 12, rue Voltaire, Nantes. Tarifs : de 0 à 3,50 €. www.museum.nantes.fr

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Malagasy Gospel fête joliment les 40 ans de Partage Nantes. Depuis 40 ans, l’association humanitaire française Partage s’emploie à ce que, de par le monde, les enfants défavorisés soient éduqués, soignés, nourris et protégés. À l’occasion de cet anniversaire, le chœur Malagasy Gospel effectue, durant le mois de décembre, une tournée en France, qui passe, notamment, par Nantes. Ce chœur atypique de gospel est composé de jeunes filles issues de milieux défavorisés et rescolarisées grâce à l’association malgache Bel Avenir, partenaire de Partage à Madagascar. Vendredi 6 décembre, à 20 h 30, salle festive Nantes Nord, 73 avenue du Bout des Landes, Nantes. Tarifs : 12 € (adulte), 5 € (enfant). Rens. partageregionnantaise@laposte.net


Sortie(s)

Les rendez-vous Green Capital Exposition Un monde à habiter.

Exposition Simone et Lucien Kroll (au Lieu Unique).

Au musée Jules Verne, jusqu’au 12 janvier 2014. Du 25 septembre au 1er décembre. http://www.nantesgreencapital.fr/fr/le-programme-2013/agenda/ un-monde-a-habiter

Exposition rétrospective autour de l’Atelier Kroll, atelier de Simone et Lucien Kroll, architectes, urbanistes et paysagistes, qui, depuis les années 70, militent pour l’architecture « homéopathique ». L’exposition retrace plus de 50 ans d’activités de l’atelier via une scénographie réalisée par Patrick Bouchain et Dato Tarielashvili. Elle dévoile également un jardin vivrier, face au Lieu Unique, sur une proposition de Simone Kroll et avec la participation de bénévoles et du service des espaces verts de la Ville de Nantes (SEVE). Cette exposition est accompagnée par la publication de la première monographie dédiée à Simone et Lucien Kroll. http://www.nantesgreencapital.fr/fr/le-programme-2013/agenda/ simone-et-lucien-kroll-une-architecture-habitee

Composite Meeting.

Les 6 et 7 novembre à la Cité des Congrès.

Ce salon sur les matériaux composite a cette année un axe green composite et concerne les professionnels et entreprises. http://www.nantesgreencapital.fr/fr/le-programme-2013/agenda/ composites-meetings

Des concerts, expos et films à la Maison des Arts Saint-Herblain. Lieu dédié aux pratiques artistiques des enfants, adolescents et adultes (cours d’arts plastiques et de musique, atelier numérique, stages, pratique de musiques actuelles...), la Maison des Arts de Saint-Herblain propose également, durant toute l’année, une programmation régulière de concerts, expositions et conférences. Prochainement, il sera ainsi possible de visionner Big Flash, film participatif intergénérationnel réalisé par des habitants de Bellevue, (mardi 12 novembre, à 20 h), visiter l’exposition « Chant’Yé ! » de Marie-Pierre Duquoc (jusqu’au 20 décembre), ou participer aux Mercredis Curieux, occasion de s’initier à différents sujets, comme la marionnette moderne par l’anglais Edward Gordon Craig (le 20 novembre, à 18 h 30) ou la musique de Debussy (le 4 décembre, à 18 h 30). Sans oublier les spectacles vivants, comme le face-à-face théâtral proposé par la compagnie Eulalie, Les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable (mardi 3 décembre, à 20 h 30), ou encore le concert tout en métissages musicaux de Melting-Pop (mardi 10 décembre, 20 h). Maison des Arts, 26 rue de Saint-Nazaire, Saint-Herblain. 02 28 25 25 80. Programme complet sur maisondesarts.saint-herblain.fr

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013 - 31


Photo : Patrick Garçon

Rencontre

il raconte : « Ce qui m’a plu dès mon arrivée en 1988, c’était que le projet d’entreprise, doublé d’un projet social destiné aux personnes éloignées du monde du travail, était embryonnaire et que tout était à construire. C’était un défi ! Je suis devenu en quelque sorte un patrondéveloppeur, au service d’un projet. » L’entreprise ADC Propreté a une longue histoire, dont les racines remontent aux années 80. À une époque où le ministère du Temps libre existait. À une époque où on ne parlait ni « d’agents d’entretien », ni d’insertion professionnelle. Aujourd’hui, parmi les salariés d’ADC Propreté, une centaine de personnes occupent un poste dit « de réinsertion par l’économique ». Tous ont remis le pied à l’étrier, quelle que soit leur « vie d’avant ». Sans y être étiquetés.

Un patron engagé Michel Plassart dirige depuis vingt-cinq ans ADC Propreté, une entreprise de propreté métropolitaine, qui est également une entreprise d’insertion par l’emploi. Rencontre. Michel Plassart a le regard franc des gens qui savent, le parler vrai des hommes sûrs d’euxmêmes et la démarche de ceux qui connaissent le chemin. Son bureau est situé à Nantes entre les murs de l’entreprise ADC Propreté, qui fêtera ses trente ans en 2014. Par la fenêtre, on aperçoit le pont de Cheviré. Le patron d’ADC Propreté, c’est lui. Une entreprise à deux entrées

ADC Propreté est une grosse entreprise qui vend des prestations de nettoyage. Parmi

ses clients métropolitains notoires: les mairies de Nantes et de Rezé, le Conseil général de Loire-Atlantique, l’ADEME, le Lieu Unique, Trempolino, Nantes Habitat, et une myriade de banques, de cabinets d’avocats, de cabinets immobiliers… À leur service : deux cent cinquante professionnels pour qui le client est roi. « Diriger, c’est beaucoup faire déplaisir. Être patron, c’est une revendication ! affirme Michel Plassart, président-directeur général d’ADC Propreté, né à La Paquelais. Et

32 - Nantes Métropole - Novembre/Décembre 2013

Conjuguer l’économie et le social

« Il faut aimer se bagarrer pour se différencier ! Nous, on a fait une démonstration. Si vous voulez aider les gens, ce n’est pas avec de la compassion, mais avec du pragmatisme, de l’exigence et des convictions, explique Michel Plassart, nous avons conjugué nos objectifs. Qu’est-ce qui est tenable économiquement et positif pour l’insertion ? Comment maintenir cet équilibre alors que les enjeux sont souvent contradic-

toires ? Il faut savoir placer le curseur au bon endroit tous les jours. » Savoir également garder le sens du projet collectif pour mieux allier l’économie (dans un secteur fortement concurrentiel) et le social. Michel Plassart ne se ménage pas et défriche. Comment réduire les horaires décalés, le temps partiel et le travail morcelé des agents d’entretien ? En 2007, il décide de faire bouger les lignes de la profession et entraîne dans son sillage un groupe de donneurs d’ordre du territoire. Avant de faire du lobbying auprès des institutions publiques à Nantes (plus de 100 signataires en 2013 de la charte « Pour le développement des prestations de propreté en journée », dont Nantes Métropole), puis à Rennes. « Qu’est-ce que j’ai fait pendant vingt-cinq ans ? J’ai contribué à construire une entreprise qui est une aventure humaine. C’est un vrai sujet de fierté pour nous tous ! » dit Michel Plassart. Un signe des temps ? «On voit bien de nos jours que la prise en compte de l’humain est de moins en moins intégrée dans les grandes entreprises. Il y a pourtant une complémentarité évidente entre l’humain et l’entreprise. Tout dépend de ce que l’on fait des gens qu’on emploie ! Nous, on fait de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), sans la conceptualiser. Sans faire du flan, mais en la mettant en pratique. Ce qui a des impacts quasi immédiats. Ce que je dis souvent, c’est “Faites les choses ! ” » Lui aura soixante ans l’année prochaine et prendra sa retraite. Tout en continuant à rêver, il va se consacrer à un nouveau projet : voyager en Terre de Feu. Cécile Faver


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