Journal Nantes Métropole n°49 - Janvier / Février 2014

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Sport

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Une salle pour le haut niveau Tourisme

N°49. Janvier/Février 2014

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Les chiffres du

Voyage à Nantes

CES ENTREPRISES QUI RÉUSSISSENT Dans un contexte économique difficile, des entreprises de la métropole nantaise tirent leur épingle du jeu. Découvrez leurs atouts pour réussir. Pages 10 à 19

Folle Journée

C’est beau d’avoir

20 ans ! Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Grands événements

Nantes Métropole vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2014.

20 ans de folies musicales La Folle Journée, qui se déroule du 29 janvier au 2 février, a 20 ans. Retour sur cette belle aventure qui s’attelle à faire connaître la musique classique au plus grand nombre.

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a Folle Journée a 20 ans et l’air d’une symphonie réussie. Les premières notes qui ont mené à l’évènement se sont écrites à la Cité des

Congrès en 1992, alors que le lieu vient d’être achevé. Pour l’inaugurer, l’intégrale des symphonies de Beethoven est jouée dans le grand auditorium. L’acoustique

est idéale. « Parallèlement, Jean-Marc Ayrault, alors maire de Nantes, commande à René Martin, directeur artistique, un évènement qui permettrait d’ouvrir la Cité des Congrès à tous les Nantais, explique Michèle Guillossou, directrice générale de La Folle Journée. Et René Martin, directeur artistique, avait déjà pour ambition de rendre la musique classique accessible au plus grand nombre. C’est lors d’un concert de U2, à La Beaujoire, qu’il a eu une révélation… Tous ces ingrédients ont permis à La Folle Journée de voir le jour trois ans plus tard. » La première partition de La Folle Journée, en 1995, sera consacrée à Mozart. Quarante concerts sont programmés. Le budget est de 300 000 euros, et 24 000 billets seront vendus. Mais les accords de cette première s’écrivent encore à petits pas et la réussite de l’évènement n’est pas acquise d’emblée : « Le samedi après-midi, se souvient Michèle Guillossou, alors que la veille nous n’avions pas délivré

la moitié des 24 000 billets, nous étions extrêmement inquiets, car il y avait un gros investissement de la Cité des Congrès. Et puis – quelle surprise ! – nous avons été submergés par le public ! » Fil rouge de La Folle Journée, l’émotion est déjà au rendez-vous.

LE PLUS BEAU TÉMOIGNAGE DE LA RECONNAISSANCE DU PUBLIC « J’ai un souvenir unique, le soir de la première Folle Journée, raconte René Martin. Un Nantais rentre chez lui après les concerts et m’écrit une lettre qu’il dépose le lundi matin dans ma boîte aux lettres. Cette lettre a été pour moi une émotion bouleversante, car il avait compris pourquoi j’avais créé La Folle Journée. C’est, pour moi, le plus beau témoignage de la reconnaissance du public. » Car ce qui fait la mélodie de La Folle Journée, c’est aussi ses moments de grâce, ses rencontres avec des artistes ou des œuvres méconnus. Comme avec

De gauche à droite : René Martin, directeur artistique de La Folle Journée. Anne Queffélec, pianiste de renom, aficionado de la première heure et égérie de La Folle Journée. Michèle Guillossou, directrice générale de La Folle Journée, à pied d’œuvre depuis la première édition en 1995. Photos : Marc Roger

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Grands événements

Le programme en détail dans nos pages Agenda et sur www.follejournee.fr

Des canyons aux étoiles : le défi du Nouveau Monde Pour sa 20e édition, La Folle Journée nous invite à découvrir le Nouveau Monde. Cap sur l’Amérique avec à la découverte des grands compositeurs en exil, à l’origine de nombreuses compositions et des grandes musiques de cinéma. La Folle Journée prend les couleurs du Nouveau Monde pour sa nouvelle édition qui se déroule du 29 janvier au 2 février. Sous l’intitulé « Des canyons aux étoiles », curieux et mélomanes pourront découvrir bon nombre de grands compositeurs sous un nouveau jour. Au programme, « de la musique américaine, avec de grandes orientations vers la musique traditionnelle, de 1850 à nos jours », explique René Martin, directeur artistique de l’évènement. Cette édition sera assez contemporaine, « avec toute la période du negro spiritual, du gospel ». Les racines du Nouveau Continent, mais aussi les États-Unis comme terre d’accueil des grands compositeurs exilés qui ont fui le nazisme ou le stalinisme,

cette jeune fille, apprentie violoniste, émue aux larmes par un concert, et qui dévoile tout son émoi à René Martin. Comme, cette année 1995, avec la venue d’Anne Queffélec, pianiste de renom et sœur de l’écrivain Yann Queffélec. « Je la revois arriver dans la grande halle de la Cité des Congrès avec un petit manteau rouge, se remémore avec plaisir Michèle Guillossou. Nous avions une soirée inaugurale prestigieuse et nous n’avions pas commandité d’artiste… Et Anne Queffélec a été la surprise musicale. Elle est un peu l’égérie de La Folle Journée. » Ou encore comme la présence de Barbara Hendricks, « qui, la première année, est venue quasiment incognito, et ça a été remarquable, évoque René Martin. L’année suivante, elle était invitée au sommet mondial de Davos qui se déroulait au même moment, et elle a choisi

1995

1997

tels Rachmaninov, Bartók, Prokofiev ou Stravinsky, se révèleront au cours de ce nouvel opus. Tout comme les institutions américaines comme maîtres d’ouvrage à l’origine d’œuvres célèbres, ou encore le cinéma. « Cette édition est audacieuse, ajoute René Martin. C’est un pari. Nous avons choisi d’aller encore plus loin pour que cette 20e année soit un bilan de toutes les éditions passées, mais surtout un nouveau départ. Nous irons sur des territoires musicaux que l’on n’a pas l’habitude de fréquenter. » Du blues, du jazz, mais aussi les airs les plus connus des comédies musicales ou des musiques de film seront ainsi au rendezvous. « Cela va concerner un large panorama de la musique américaine qui traverse tout une époque », souligne Michèle Guillossou. GL

de venir à La Folle Journée, car nence en proposant « tous les laires et des jeunes déscolarisés, elle estimait que sa mission 3 ou 4 ans » de mettre la barre des personnes handicapées, des était d’être là, pour le public « un petit peu plus haut », personnes âgées, des prisonde demain. Et pour ces 20 ans, comme par exemple avec le niers… Mais aussi des ateliers Barbara sera là et va chanter tous thème des Titans, de Brahms à de transcription, qui proposent Strauss, « qui a donné une nou- à de jeunes musiciens amateurs les jours. » Ainsi, au fil des années, la folle velle orientation à l’évènement », de travailler leur interprétation symphonie s’est enrichie. précise encore le directeur artis- d’une œuvre de la programmaChaque édition, tel un nouveau tique. « La Folle Journée a aussi tion. Depuis 2002, l’évènement couplet, a connu ses révélations évolué dans son concept, reprend s’est également déployé en région. Et s’est même transporté de compositions oubliées ou à l’étranger, à Bilbao en 2002, au d’œuvres peu jouées. Brahms, Japon à Tokyo (2005), Kanazawa Chopin, Schubert, Bach se sont NOMBRE DE CONCERTS : (2008), Niigata (2010), Biwako révélés au public, offrant, grâce à DE 40 EN 1995 À 310, (2010), Tosu (2011)… « Nous des concerts courts (45 minutes POUR LA VINGTIÈME ÉDITION accueillons aussi maintenant une en moyenne), des moments nouvelle génération d’artistes, et uniques. Le nombre de concerts des artistes internationaux, sous’est multiplié, passant de 40 en 1995 à 310, pour la vingtième Michèle Guillossou. Elle s’est ligne Michèle Guillossou. Et puis, édition. « Il n’y a pas une seule enrichie d’initiatives, comme des les publics qui ne venaient pas au Folle Journée qui se répète, nous représentations théâtrales. Elle a départ viennent aujourd’hui. Les allons toujours plus loin dans la irrigué le territoire avec la média- artistes en redemandent, au point connaissance d’un compositeur tion culturelle. » Elle poursuit qu’ils appellent, déçus, quand ils ou d’une période d’un com- ainsi son ambition de la première ne sont pas contactés. Et c’est le positeur », souligne Michèle heure de mettre la musique clas- seul rendez-vous où les artistes Guillossou. Cette idée, René sique à portée de tous, via notam- peuvent s’écouter les uns les Martin la renouvelle en perma- ment des actions auprès des sco- autres ! » Gwenaëll Lyvinec

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Nantes Métropole actualités

À Nantes, le bon accueil des marins étrangers Toute l’année, les dix-neuf bénévoles de « Nantes Port Accueil » vont à la rencontre des marins étrangers en escale dans les terminaux nantais, veillant à les informer et les aider, notamment, à communiquer avec leur famille. Chaque année, environ 400 navires véhiculant près de 4 000 membres d’équipage jettent l’ancre dans le port nantais.

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ur le port de Cheviré, à hauteur du silo à grains, le chargement de céréales est en cours sur le Paula Anna, vraquier battant pavillon d’Antigua et Barbuda. Bernard Lefebvre, président de Nantes Port Accueil, monte à bord, salue l’équipage composé de Russes, d’Ukrainiens et de Philippins, distribue un hebdomadaire en langue russe. Le départ étant prévu le soir même, direction Lisbonne, les marins n’auront pas le loisir de se rendre dans le centre-ville, de communiquer avec leur famille par Internet, d’effectuer des envois postaux ou de faire quelques achats. « Le port de Nantes accueille majoritairement des petits bateaux, de 4 000 à 5 000 tonnes, pour des escales de 12 à 48 heures. Les équipages étant de taille modeste, à peine une dizaine de membres, ils disposent de peu de temps. » Depuis sa création en 2002 sous le nom de Stella Maris, avant d’être rebaptisée en 2008, l’association, en partie composée d’anciens navigants et d’étudiants en droit maritime, tous anglophones, perpétue une tradition d’accueil apparue au XIXe siècle, en Angleterre. À leur actif, la distribution de plans de la ville, le transport à moindres frais grâce à leur mini-van, la mise à disposition d’ordina-

teurs dans leur foyer, hébergé dans le Centre nautique Sèvre et Loire, à Trentemoult. « Leur première nécessité est de pouvoir communiquer avec leur famille. » Chaque année, sur les 30 000 marins qui fréquentent le port de Nantes-Saint-Nazaire, 4 000 remontent la Loire jusqu’aux terminaux nantais. « En 2012, nous avons rencontré 1 174 marins, nous en avons transporté 150 et reçu une cinquantaine dans notre foyer.» À 99 %, ce sont des étrangers : russophones (Russes et Ukrainiens) pour 40 %, Philippins pour 19 %, pour le reste des Turcs, Chinois, Allemands... « En moyenne, ce sont des marins de 32 nationalités différentes qui passent chaque année par Nantes », précise Bernard Lefebvre. En projet, courant 2014, l’installation de leur foyer sur la zone de Cheviré Aval, au plus près des bateaux, pour un accueil plus efficace. « Pour certains marins, c’est la seule fois où ils viennent en France. Il faut que tous aient une bonne image de notre hospitalité. » IC « Nantes Port Accueil » recherche de nouveaux bénévoles parlant une ou plusieurs langues étrangères.

Bernard Lefebvre, président de Nantes Port Accueil. Rens. www.seafarerswelfarenantes.org, au 02 40 31 80 19 ou au 06 83 48 05 27.

Alstom : 200 nouveaux emplois Alstom implantera, en 2015, sur le site de l’IRT Jules Verne, à Bouguenais, un centre d’ingénierie sur l’énergie éolienne, soit 200 emplois d’ingénieurs et techniciens. L’industriel Alstom implantera, d’ici à deux ans, un centre d’ingénierie dédié aux énergies éoliennes. À ce projet d’implantation avec 200 emplois à la clé, s’ajoute un projet de regroupement d’activités. En effet, les deux unités de production déjà installées sur l’Île de Nantes (Alstom Bergeron et Alstom Wind), qui représentent 100 emplois, rejoindront, sur le site de Bouguenais, ce nouveau centre d’ingénierie. En tout, c’est donc 300 emplois qui vont être déployés par Alstom sur le site de l’Institut de recherche technologique Jules-Verne. C’est en effet la vocation de l’IRT de conjuguer

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recherche, innovation et production industrielle. Ce centre de recherche permet aux industriels et aux chercheurs de construire l’industrie de demain dans quatre filières stratégiques : les énergies renouvelables, la navale, l’automobile et l’aéronautique. Après celle de la construction de deux usines, sur le site de Montoir-de-Bretagne, cette nouvelle annonce d’Alstom s’ajoute aux décisions d’installation déjà annoncées d’Airbus, de DCNS, ou encore du CEA qui vont ainsi rejoindre un tissu de PME locales performantes. Président de Nantes Métropole, Gilles Retière déclare

ainsi que «l’arrivée de ce nouvel acteur économique sur notre territoire conforte la volonté et l’ambition qu’acteurs publics et privés ont déployées de concert pour mener à bien un projet d’une telle dimension ». À terme, l’IRT Jules-Verne sera créateur d’environ 5 000 emplois sur la métropole. DP


Capitale verte : de Nantes à Copenhague. Depuis le 1er janvier 2014, c’est désormais Copenhague, capitale du Danemark, qui a pris le relais de Nantes, pour le titre de Capitale verte de l’Europe. Bons vœux de réussite à nos amis danois !

Nantes Métropole actualités

Des lieux collectifs pour se ressourcer Les lieux collectifs de proximité de la métropole sont installés dans les quartiers prioritaires et en zone périurbaine. Leur mission : apporter une dynamique sur un territoire, mais aussi de l’écoute et des échanges avec les habitants de tous âges. Rencontre avec L’équipage, à Bouaye et Style Alpaga, à Nantes. Dans la maison qui abrite le lieu de Bellevue, c’est la couture que de vie L’équipage, à Bouaye, l’on pratique. L’association est deux sexagénaires sont en train née il y a 18 ans. Il n’existait de prendre le café. Ils discutent, alors pas de lieu sur le quarentourés de livres. Deux femmes tier de Bellevue à Nantes, pour sortent d’une pièce où sont ven- accueillir les jeunes filles et leur dus des livres d’occasion. Au permettre de se retrouver, de bar, Cécile Le Bodo, présidente partager une passion. « Toutes de l’association, sert une bière les problématiques que l’on à un nouveau client. S’il a les percevait alors, explique Zohra couleurs et les allures d’un café- Zaouini, coordinatrice de la librairie, L’équipage, installé au structure, telles que la place cœur du bourg dans une maison des filles sur les lieux publics, mise à disposition par la ville de l’accompagnement des publics Bouaye, entend être bien plus jeunes sur le volet socioprofesque cela. Ici, l’écoute, l’échange sionnel, la relation filles-garet l’accompagnement font partie çons dans les quartiers prioritaires … tous du quotidien. « Nous ces sujets sont sommes un lieu atypique qui a vocation UN LIEU DE encore d’actualité. » De fait, de proximité socio- RESSOURCE POUR culturelle, explique LES GENS QUI malgré les années, Isabelle Roche, la S’INTERROGENT, la raison d’être coordinatrice du QUI ONT DU MAL de l’association lieu. Nous sommes À S’INSÉRER n’a pas changé. un lieu de vie colEt la couture est lective ouvert à tous, juste une « porte mais aussi un lieu de ressource d’entrée » pour offrir un lieu pour les gens qui s’interrogent, d’accueil et d’écoute aux jeunes qui ont du mal à s’insérer, qui gens de 13 à 30 ans. Ici, l’acne savent pas vers qui se tour- compagnement d’utilité sociale ner en cas de problème. Nous tient une place prépondérante. sommes un tremplin. » Ce lieu Style Alpaga répond ainsi à collectif de proximité, estam- toutes les demandes, « dans pillé ainsi depuis 2010 par la limite de nos compétences, Nantes Métropole, à l’instar de souligne Zohra Zaouini. Après, sept autres associations d’aide et nous orientons la personne en d’entraide, de proximité, basées demande vers le partenaire le sur Nantes Métropole, organise plus adapté ». L’association aussi chaque mois des anima- s’inscrit dans un partenariat tions. À ce titre et pour renfor- diversifié avec la Maison de cer l’accueil et les échanges avec l’emploi, la Mission Locale les habitants, un emploi aidé a mais aussi avec des associad’ailleurs été subventionné par tions spécifiques (lutte contre l’inceste, contre la violence Nantes Métropole. « Une expérience à essaimer… » faite aux femmes, etc.), des Autre lieu, autre démarche : à éducateurs spécialisés (ADPS), Style Alpaga, dans le quartier le planning familial… « Pour

À Bouaye, L’équipage est devenu un lieu de vie indispensable pour les habitants.

La couture est l’une des activités proposées par Style Alpaga, à Bellevue, Nantes.

nous, c’est une reconnaissance d’être dans le réseau des lieux collectifs de proximité, assure Zohra Zaouini. Cela nous permet aussi d’avoir accès aux outils de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes, et d’échanger avec les autres lieux collectifs. » Des échanges qui permettront peutêtre à l’association « d’essaimer », comme elle le souhaite, le savoir acquis ces années passées. Gwenaëll Lyvinec

L’équipage, 2, rue de Pornic 44830 Bouaye, au 02 28 07 58 72 Style Alpaga, 15D, bd Jean Moulin 44100 Nantes, 02 40 43 73 59 06 78 07 84 46

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Un prix international pour le Carrousel. Le carrousel des Mondes Marins a été récompensé par l’Award de l’attraction la plus originale au monde en 2013, sorte d’Oscar pour les parcs d’attraction. Ce prix a été décerné par la Themed Entertainment association (THEA).

Actualités

Le Voyage prend son envol lieux ont été appréciés, comme le Jardin des plantes, avec l’exposition de l’auteurillustrateur jeunesse Claude Ponti qui a reçu près de 440 000 visites. « L’exposition a été un moyen d’amener les familles sur des lieux où elles ne vont pas habituellement », souligne Valérie Demangeau, vice-prési« Le Voyage à Nantes (VAN) permet de dente de Nantes Métropole en charge du découvrir toutes les facettes de Nantes, tourisme. L’auteur pourrait être amené assure Patrick Rimbert, maire de Nantes et à travailler de nouveau avec Le Voyage à premier vice-président de Nantes Métropole Nantes. Autre œuvre bien fréquentée : le en charge de l’attractivité internationale. Et Bateau-lavoir, qui a ainsi été testé sur toute il est important de montrer les échanges qui la période estivale, et « qui sera pérenne peuvent se faire grâce au parcours du VAN. » durant plusieurs années ». Et la surprise de De fait, l’été dernier, 650 000 touristes ont l’édition : la Cantine, qui a dressé 95 000 parcouru le fil vert et visité les sites, contre couverts le temps du VAN. « C’est un succès 605 000 comptabilisés en 2012. Le Voyage que l’on n’avait pas prévu, révèle Jean Blaise, à Nantes a également connu une hausse directeur général du Voyage à Nantes. C’est importante de fréquentaune leçon très intérestion au regard du nombre sante pour nous. » Les de nuits passées sur la ville, OBJECTIF : AMENER LES FAMILLES Machines de l’Île ont, en soit 9,3 % de plus qu’en SUR DES LIEUX OÙ ELLES NE revanche, été moins fréquentées par rapport à 2012. « La progression du VONT PAS HABITUELLEMENT 2012, année de l’inaugunombre de nuitées se poursuit depuis 2007, explique ration du Carrousel des Jean Blaise. Aujourd’hui, le tourisme cultu- Mondes Marins, mais la part de visites de rel dans la ville rejoint les scores du tourisme touristes étrangers sur ce site a augmenté de économique des mois d’hiver, qui sont les 31 %. « Le Voyage à Nantes est un vrai facteur meilleurs mois. » Cette année, certains d’attractivité », insiste Patrick Rimbert. Et

La seconde édition du Voyage à Nantes, parcours en ville estival, a permis à plus de 650 000 visiteurs de découvrir la ville sous un autre jour. Et de révéler des œuvres et des sites étonnants.

Les Machines de l’Île ont accueilli plus de visiteurs étrangers cette année.

la ville est, grâce à cela aussi, repérée comme une destination touristique. La hausse de fréquentation et le succès de certains sites ont permis au VAN de générer 3,8 millions d’euros de chiffre d’affaires de plus qu’en 2012, soit 52,3 millions d’euros contre 48,5 l’an passé. « Nous avons dépassé nos objectifs mais nous avons vécu sur nos acquis de 2012, assure Jean Blaise. En ce sens, 2014 sera peut-être un test… » Rendez-vous au prochain Voyage, du 27 juin au 31 août 2014. Gwenaëll Lyvinec

Embarquez pour 23 petits voyages métropolitains En 23 suggestions pour autant de communes, voilà une invitation à la découverte du territoire métropolitain, en dehors de Nantes. Êtes-vous déjà passé par le Port-Hamoneau à Brains, le village de l’Étier à Bouaye, ou par le port de la Grimaudière à la Chapelle-sur-Erdre ? Connaissez-vous le parc de la Grillonnais à Basse-Goulaine ou le Château de la Tour à Orvault ? Avez-vous déjà flâné au marché d’Indre le dimanche matin ou au Bois des Fous à La Montagne ? Bref, la métropole nantaise ne recèlerait-elle pas quelques secrets méconnus qu’il vous serait possible de débusquer, le temps d’une demi-journée ? Et bien, certains d’entre eux sont recensés dans un carnet édité par Le Voyage à Nantes, qui, en 23 sites, incite à explorer 23 communes de l’agglomération nantaise. Un trait commun se dégage de ces 23 petits voyages : « presque toutes les communes sont traversées par une rivière ou par la Loire, et dans les paysages, dans l’air respiré, se ressent la prégnance de l’eau », lance Jean Blaise, directeur général du Voyage à Nantes. Édité à 40 000 exemplaires, ce guide est disponible dans les points d’information touristique et les mairies de l’agglomération. IC

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Zapping

Mi-novembre avait lieu la plantation du premier arbre sur le parc Mercœur à Nantes. Ce chêne-liège de Chine de 15 ans est le premier des 110 arbres qui doivent être plantés sur le site en complément de 123 arbres conservés. Quatre-vingts seront plantés dans un premier temps, les trente autres le seront lors de l’installation du miroir d’eau devant le château des Ducs de Bretagne. « Nous souhaitons redonner une ambiance d’espace public piéton », précise Leire Arbelbide Lete, paysagiste à la Ville de Nantes. Après les arbres, une sculpture de bronze de 9 mètres de haut, L’Arbre aux oiseaux, prendra également place sur le jardin Mercœur, à quelques pas du Carré Feydeau. Viendront ensuite l’aire de jeux imaginée par l’artiste japonais Kinya Maruyama et enfin le miroir d’eau (début 2015).

Nantes Métropole

Les arbres réinvestissent Mercœur

Pleins feux sur la place Graslin La place Graslin a retrouvé sa beauté. Les travaux viennent de s’achever et le lieu a été inauguré mi-décembre en fanfare. Pour ce « rajeunissement » du site, l’architecte-urbaniste Yves Steff a proposé un projet où le minéral, soit une fontaine de plain-pied intégrée au parvis et un pavage en granit, met en relief le patrimoine qu’est le théâtre Graslin. De même, dix candélabres éclairent dorénavant la place pour mieux la mettre en valeur. Le végétal est également présent, avec seize vasques de fonte qui fleuriront le site au fil des saisons.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr Place à l’emploi pour tous

Capitale verte : clap de fin en fête

Graslin : la place retrouve l’esprit d’antan

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Métropole d’avance

Les professionnels du spectacle à la Cité Les 22 et 23 janvier 2014, la sixième édition des Biennales Internationales du Spectacle (BIS) va investir la Cité des Congrès de Nantes. Plus de 10 000 professionnels du spectacle locaux, nationaux et internationaux sont attendus. Lors de la première édition en 2004, ils étaient 3 400 à participer aux BIS : des représentants des secteurs du théâtre, de la danse, de la musique, de salles de spectacle ou de festivals, des acteurs culturels, des porteurs de projets, des agents. Dix ans plus tard, plus de 10 000 personnes devraient participer à la sixième édition de ce salon nantais. « D’un point de vue international, il s’agit du plus important

rassemblement d’acteurs culturels et de professionnels du spectacle », souligne Nicolas Marc, créateur et directeur des BIS. En 2012, ces derniers provenaient à 21 % des Pays-de-la- Loire, 71 % du reste de la France, les 8 % restants correspondant à la part internationale, soit une bonne cinquantaine de pays (Canada, États-Unis, Japon, pays européens...). D’où un impact économique certain pour la métropole nantaise, chiffré, il y a deux ans, à 6 380 000 d’euros, avec un nombre de nuitées de 5 382. « Les BIS sont l’un des plus importants salons programmés à la Cité des Congrès, l’ensemble du bâtiment étant mobilisé pour l’occasion. Un salon se doit de générer de l’activité économique. Cet événement est au service de

l’écosystème culturel local. » Outre 300 stands déployés, dont la moitié regroupant des tourneurs et producteurs de spectacles, une quarantaine d’ateliers sont programmés ainsi qu’une douzaine de grands débats et forums en lien avec l’actualité du spectacle vivant. Destinés aux professionnels, des spectacles vont être représentés

dans les salles de Nantes, Rezé et Saint-Herblain, tandis qu’un espace dédié au développement durable et à ses liens avec le secteur culturel est, cette année, mis en place. « Pour les 10 ans des BIS, on s’attend à une édition exceptionnelle. » IC Les 22 et 23 janvier 2014, à la Cité, Centre des Congrès de Nantes. www.bis2014.com

Handirect, nouvelle entreprise adaptée Handirect œuvre pour l’emploi des travailleurs handicapés et propose de réaliser les tâches administratives des entreprises. Elle vient d’être agréée « entreprise adaptée ». Dans les nouveaux locaux de Handirect, à Orvault, Sandrine met sous pli les impressions qu’elle vient de sortir. Devant elle, plusieurs piles d’enveloppes s’alignent. Sandrine est l’une des cinq salariés de l’entreprise implantée sur la métropole depuis 2007, d’abord à Nantes, puis à Orvault depuis octobre 2013. Tout comme deux autres salariés, Sandrine est handicapée physique et, en fonction de ses capacités, réalise certaines des activités de l’entreprise. Handirect, qui fait partie d’un réseau national de franchise, propose ainsi de réaliser du routage pour les entreprises, c’est-àdire l’impression, le façonnage,

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la mise sous pli, l’affranchissement et le dépôt à la poste. « Cela représente 60 % de notre activité et c’est réalisé par des salariés en situation de handicap », explique Dominique Leroy, gérante de la structure. Handirect propose également de la saisie comptable, de la retranscription audio… Depuis juin 2013, l’entreprise est agréée « entreprise adaptée », la première sur le département dans le secteur tertiaire, ce qui signifie qu’elle doit employer au moins 60 % de personnel handicapé. Avec l’agrément, elle peut maintenant être sollicitée par des entreprises n’ayant pas au moins ses 6 % de personnel en situation de handicap réclamés par la loi.

« C’est un vrai levier commercial pour nous, insiste Dominique Leroy. Cela nous permet d’avoir une meilleure visibilité auprès des entreprises. Notre objectif

est de continuer à embaucher des personnes en situation de handicap. Être reconnue comme entreprise adaptée contribue à notre développement ». Gwenaëll Lyvinec

En devenant entreprise adaptée, Handirect développe sa clientèle.


Métropole d’avance

En 2015, une salle dédiée aux sports de haut niveau à Rezé

Le projet va se distinguer des autres salles de sports de haut niveau grâce à ses qualités environnementales.

À l’horizon 2015, tout près de la Halle de la Trocardière, à Rezé, une nouvelle salle de sports de 4 185 places assises va accueillir les entraînements, compétitions nationales et internationales de basket, handball et volley. Accessible par le tramway, ce nouvel équipement sportif va permettre de conforter la dynamique de haut niveau des clubs féminins et masculins s’illustrant actuellement à l’échelle nationale. D’ici l’été 2015, une salle de sports aux formes épurées et géométriques va avoisiner la Halle de la Trocardière, à Rezé. Succédant aux récents Stadium Métropolitain Pierre Quinon, inauguré en septembre 2013 près du campus nantais, et au Centre Nautique Nantais, à la Jonelière, ce nouvel équipement complète l’offre des infrastructures sportives sur la métropole nantaise, ce dernier se destinant plus particulièrement au basket, au handball et au volley. « Cette prise en compte de l’activité sportive dans l’agglomération est assez récente, note Gilles Retière, président de Nantes Métropole. Aujourd’hui, six équipes évoluant en niveau professionnel doivent s’entraîner quotidiennement. Il y avait donc urgence à réaliser un

équipement approprié, dont nous souhaitons qu’il soit à la hauteur des performances et des attentes des sportifs. » De l’extérieur, le bâtiment, recouvert d’une résille métallique, va se distinguer par une superposition de deux structures largement vitrées en forme de boîtes aux formes différentes. « Nous avons pensé le projet pour qu’il s’intègre dans son environnement paysager », note Rémy Van Nieuwenhove, de l’atelier d’architecture « Chaix & Morel et associés », maître d’œuvre du projet. « L’équipe de conception a travaillé dans une démarche de bon sens sur la qualité architecturale et environnementale de l’équipement, souligne Hervé Guégan, chef de projet de la Salle sportive métropolitaine à Nantes Métropole. Parmi ses caractéristiques environnementales : un système de lamelles qui

va permettre de filtrer la lumière, des toitures végétalisées d’une superficie de 1 500 m2, visibles par le public, des panneaux solaires pour la production d’eau chaude. Enfin, l’ensemble de ce bâtiment sera raccordé au réseau de chaleur dont la production se fera par une chaufferie bois. » À l’intérieur, une salle d’entraînement de 800 m2, des vestiaires, une infirmerie, des espaces réservés pour les médias et des espaces VIP confortables vont jouxter la salle centrale. Celle-ci, d’une superficie de 3 000 m2, aura une capacité de 4 185 spectateurs assis en version basket, et devrait, à la rentrée 2015, accueillir les compétitions de handball et de volley, puis, dans un second temps, des matchs de basket. Isabelle Corbé

Coût du projet : 31 millions d’euros TTC, dont 26 millions financés par Nantes Métropole, 2 millions par la Région des Pays-de-laLoire, 1 million par le CNDS (Centre national pour le développement du sport), 2,55 millions par le FEDER.

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Dossier

Photos de chefs d’entreprise, de chercheurs et de salariés publiés dans le journal de Nantes Métropole ou sur le site nantesmetropole.fr

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Dossier entreprises pages 10 à 19 Infographie Elles exportent

p. 12 et 13 p. 14

Elles misent sur les énergies d’avenir p.15 La créativité en ligne de mire

p.18 et 19

Des entreprises qui réussissent Sur le territoire de la métropole nantaise, des entreprises ne baissent pas les bras face à la crise. Elles ont des solutions pour réussir. « Des success-stories entrepreneuriales, il Boldrini, enseignant-chercheur à l’IEMNen existe beaucoup sur le territoire métro- IAE. Dans ce cas-là, il ne s’agit pas de noupolitain, que l’on méconnaît souvent ! » veau produit, ni de recherche et développeremarque Nathalie Shieb-Bienfait, ensei- ment, mais de création de valeur. Innover gnante-chercheuse à l’Institut d’économie au quotidien est une autre manière de traet de management-IAE de l’Université de vailler. » Se souder pour faire bloc face à la Nantes (IEMN-IAE). Qui connaît, en effet, concurrence est aussi une solution, à l’instar celle de Franck Grimaud, directeur général des entreprises de la région, membres de de Valneva (ex-Vivalis) à Saint-Herblain, une Neopolia (pôle constitué de filières indusentreprise de biotechnologies qui concocte trielles spécialisées navale, aéronautique, depuis quinze ans des vaccins pour le monde oil&gas, ferroviaire). À moins d’exporter les savoir-faire métropoentier. Ou celle d’ACB, cette litains en dehors des PME nantaise qui fabrique DES FILIÈRES frontières de l’Hexades machines à la pointe D’AVENIR : ÉNERGIES gone. Autre stratégie : de l’innovation destinées à RENOUVELABLES, l’aéronautique ? « La réus- MATÉRIAUX COMPOSITES, miser sur des filières site d’une entreprise se BIOTECHNOLOGIES… d’avenir, telles les nouvelles énergies, comme mesure à sa probabilité de pérennité. Rien n’est jamais acquis ! » sou- l’énergie éolienne, les matériaux composites ligne avec fermeté Philippe Guyon, fonda- qui, demain, équiperont autant les avions, teur d’ACB. La vie d’une entreprise n’a rien les trains que les voitures, les biotechnod’un long fleuve tranquille. Mais, à l’heure où logies dans le domaine de la santé, ou les les économistes affirment que la crise n’est technologies de l’information et de la compas finie, les entreprises du territoire font munication (TIC), en pleine effervescence de la résistance. L’esprit d’entreprendre, actuellement sur la métropole nantaise. Car c’est cela aussi, trouver des solutions pour une entreprises qui réussit, c’est une entretenir bon contre vents et marées, relever des prise qui innove et qui mise sur son capital défis, maintenir des emplois, et persévérer, humain en même temps. « Le rôle de Nantes Métropole consiste à en gardant la niaque ! Parmi toutes ces solutions : innover, en créer les conditions d’accueil et de dévelopconcevant un nouveau produit, en essai- pement des entreprises, que ce soient des mant un nouvel usage, ou en créant une nou- entreprises industrielles, des entreprises velle activité intra-entreprise, génératrice innovantes, des artisans ou des commerde futurs revenus ou de nouveaux emplois. çants, explique Nicolas Debon, directeur « Il peut également y avoir innovation général adjoint en charge du développement sans entreprenariat, précise Jean-Claude économique et de l’attractivité internatio-

nale à Nantes Métropole. Il faut créer localement de la richesse et des emplois. Cela passe par l’aménagement du territoire économique, via notamment des zones d’activités, avec une offre soit en immobilier d’entreprises, soit en foncier, soit en pépinières pour les jeunes pousses. Les entreprises déjà installées sont accompagnées dans leur développement par des chargés de mission dédiés. Notre agence de développement économique prospecte, elle, pour attirer des entreprises sur notre territoire. » Autre volet de l’action de la métropole : accompagner les créateurs ou les repreneurs d’entreprise pendant toute la phase de construction de leur projet pour les aider à le faire naître. « Nous sommes ainsi un soutien pour les acteurs réunis au sein de la Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprises et plus largement des opérateurs rassemblés dans les Sup’Porteurs de la création, poursuit Nicolas Debon. Pour les industries culturelles et créatives, le Quartier de la création assure ce rôle. Quant à Atlanpole, elle accompagne les entreprises innovantes des filières d’avenir comme les biotechnologies, les énergies marines ou les technologies de l’information et de la communication, sur lesquelles il faut miser fortement. Enfin, nous avons une action spécifique autour de l’économie sociale et solidaire ainsi que sur la Responsabilité sociétale des entreprises. » Cécile Faver

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Créer son entreprise sur @

Sur notre territoire se créent plusieurs milliers d’entreprises chaque année. Nantes Métropole soutient les créateurs ou repreneurs d’entreprise. Elle les accompagne via différents dispositifs et acteurs à chaque étape de leur projet, jusqu’à leur installation, en passant par le financement et l’implantation.

Sup’Porteurs de la Création44

Le réseau des Sup’Porteurs de la Création44 regroupe la majorité des acteurs de la création d’entreprise du territoire qui peuvent aider, accompagner, financer un projet. Parmi eux : • L’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) Les Sup’Porteurs • La Boutique de gestion pour Entreprendre (BGE) de la Création44 • La CCI Nantes St-Nazaire (CCI) à la Maison de la Création • Le Fondes et de la Transmission • Initiative Nantes d'Entreprise. • 3 coopératives d’activité et d’emploi 8, rue Bisson à Nantes. • Le réseau entreprendre Atlantique Tél. : 02.72.56.80.01. • L’union régionale des Scop (URSCOP) www.lessupporteursdelacreation44.fr • La chambre des métiers et de l’artisanat …

Maison de la Création et de la Transmission d’Entreprise

La Maison de la Création et de la Transmission d'Entreprise est financée par la CCI Nantes St-Nazaire, Nantes Métropole et le Conseil général de Loire-Atlantique. Dans ses murs, elle accueille, en particulier, les Sup’Porteurs de la Création 44.

sion : s i m Sa er

faciliat rches m les dé des urs. prene e r t n e

Maison de la Création et de la Transmission d'Entreprise. 8, rue Bisson à Nantes. Tél. : 02.72.56.80.01.

La Maison de l’emploi

Les pôles de proximité

www.me-nantesmetropole.fr

www.nantesmetropole.fr

Là, les créateurs d’entreprise des quartiers prioritaires peuvent être épaulés par le dispositif Osez entreprendre mis en place pour faciliter les démarches de création d’entreprise.

Pour le développement de leur entreprise, une fois implantés sur le territoire métropolitain, les entrepreneurs peuvent s’informer auprès de l’un des sept pôles de proximité de Nantes Métropole.

Un pilote économique

Nantes Métropole a une direction générale du développement économique et de l’attractivité internationale qui coordonne et met en œuvre la politique économique définie par les élus de Nantes Métropole.

Nantes Métropole Développement

Agence de développement économique de Nantes Métropole, elle a deux rôles majeurs : elle suit les porteurs de projets venant de l’extérieur de l’agglomération et les aide à s’implanter sur le territoire. Elle les accompagne ensuite dans toutes les étapes jusqu’à leur installation. Elle réalise dans le même temps des actions de promotion et de prospection.

www.nantes-developpement.com

À ce titre, les actions menées par la métropole sont multiples : • création de zones d’activités, • soutien à l’implantation et à la création d’entreprises • financement d’hôtels et de pépinières d’entreprises • soutien à l’emploi et à l’innovation sociale • aide à l’innovation technologique et soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche.


Nantes Métropole Atlanpole

Spécialisée dans les secteurs innovants, comme les technologies de l’information et de la communication (TIC), la biotechnologie ou l’environnement, Atlanpole est la technopole du bassin économique de Nantes Atlantique. Elle détecte et soutient les projets innovants et les accompagne. Les services qu’elle propose permettent au créateur d’entreprise d’aller de l’idée à la réalisation de l’entreprise, en passant par toutes les étapes d’émergence de l’entreprise.

www.atlanpole.fr

A-M

N-T

U-Z

Coopératives d’activé et d’emploi

Dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, l’Ouvre-boîtes 44 et Bâticréateurs 44, et Coop chez vous dans le secteur tertiaire, proposent une aide aux porteurs de projet. Ce sont des Coopératives d'activité et d'emploi. Certains services (juridique, administratif, fiscal) sont mutualisés entre les entrepreneurs.

www.RScop.com www.baticreateurs44.fr www.coopchezvous.net Chambre de commerce et de l’industrie (CCI)

Quartier de la Création

Il accompagne les industries culturelles et créatives. Il facilite leur implantation et les conseille sur leur financement. Il encourage également les mises en réseau des structures.

www.creationduquartier.fr

Pôle de coopération et d’innovation de l’économie sociale et solidaire

Elle s’adresse aux entrepreneurs ayant un projet de commerce ou un projet industriel. La CCI œuvre pour que le créateur et le repreneur d’entreprise, souvent seuls au départ, s’intègrent à un réseau. Elle aide aussi à l’ouverture à l’international.

http://nantesstnazaire.cci.fr

Il soutient et valorise le développement des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS). Le Solilab aide à la mise en réseau des entrepreneurs et à la réalisation de projets collectifs pour les entreprises de l’ESS.

Chambre d’agriculture

Centre de ressources pour le développement de l'entreprenariat, il sensibilise, forme et accompagne les porteurs de projets étudiants, doctorants et enseignants-chercheurs dans la création d’activité. Le challenge des Entrepreunariales organisé chaque année, aide aussi à la formation de créateurs d’entreprise.

www.entreprendre.univ-nantes.fr

Chiffres clés sur la métropole nantaise

30 219

entreprises en 2011 Plus de 1 000 créateurs accompagnés par an

5 444 créations d'entreprises en 2012

400 projets financés par an

C’est l’interlocuteur privilégié lorsqu’on souhaite devenir artisan. Maçonnerie, menuiserie, boucherie, génie climatique, mécanique, coiffure, bijouterie, arts graphiques, décoration : il existe plus de 500 activités différentes.

www.artisanat.fr www.cm-nantes.fr

Boutique de gestion pour entreprendre (BGE)

www.ecossolies.fr

Créactiv' Nantes

La chambre des métiers et de l’artisanat

Elle aide et accompagne l’installation et la reprise d’entreprises agricoles, viticoles et autres.

www.chambres-agriculture.fr Coopérative d'Installation en Agriculture Paysanne Outil d'accompagnement au service des porteurs de projet d'installation agricole leur permettant de tester leur activité et de sécuriser leur parcours.

Spécialisée dans l'accompagnement et la formation à la création et la reprise d'entreprise, elle aide dans la construction d'un projet et la mise en place d'une entreprise.

www.aidecreationentreprise.fr Pépinières d’entreprises

Quatre pépinières d’entreprises existent sur Nantes Métropole. Elles sont un lieu d’hébergement pour les créateurs d’entreprise, et se trouvent à Nantes créatic, Rezé créatic, Couëron créatic et le Hub créatic à la Chantrerie (2014) .

Pôle Emploi

Un service d’aide est mis en place pour les demandeurs d’emploi désirant créer une entreprise.

www.pole-emploi.fr


Dossier

Entreprises

pages 11 à 18

Exporter

Techna, des « V.I.E » aux quatre coins du globe Techna a tout d’un conquérant. Le groupe, dont le siège est situé à Couëron, a trouvé des alternatives, tels des additifs et des compléments alimentaires, pour améliorer l’alimentation animale (ruminants, volailles, poissons…) et végétale (céréales à paille en France, tomates au Maroc, arbres fruitiers en Tunisie…), et continue à en chercher de nouvelles. Comment limiter l’utilisation d’antibiotiques comme stimulateur de croissance? Rendre efficient un élevage de lapins ou de crevettes? Doté d’un des plus grands centres privés de

Erwan Ferchal, directeur export et international à Techna.

recherche et de développement en Europe, le groupe Techna, qui a tout juste 50 ans, voit loin. « Notre chance, c’est notre stratégie, affirme Erwan Ferchal, directeur “ export et international ” au sein du groupe Techna, le

cants d’aliments, des éleveurs – de l’escargot au dromadaire – et des distributeurs. Autres relais de croissance : les six filiales (Maroc, Tunisie, Irlande, Pologne, Turquie, Vietnam) que le groupe Techna a créées. Son « arme de choc »: les VIE (Volontariat International en Entreprise), missionnés pour développer l’une des activités du groupe hors frontières françaises pendant 24 mois. Une dizaine de jeunes diplômés du monde agronomique ou agricole ont d’ores et déjà saisi cette opportunité, contribuant ainsi à fabriquer un « VIE by Techna ». Un savoir-faire, récompensé lors du 5e International Connecting Day, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Nantes Saint-Nazaire.

savoir-faire français s’implante bien s’il est transformé et adapté à un contexte local. S’acclimater à la culture d’un pays, c’est la clé ! » Le groupe Techna est présent dans une quarantaine de pays. Il a pour clients des fabri- Cécile Faver

www.groupe-techna.com

S’allier

ACB, son alliance avec l’Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne « Pour nous, l’IRT Jules Verne est un organisme qui permet d’innover de manière collective, à la fois avec la recherche académique, les grands groupes industriels et les PME. Il articule les relations entre ces trois sphères selon des règles plus équitables. Il est aussi un élément régulateur de la propriété industrielle ! » affirme Philippe Guyon, président du conseil de surveillance de la société mère nantaise ACB, qui travaille à 100 % pour l’aéronautique. Son cœur de métier : la mise en œuvre de matériaux

métalliques pour des pièces de structures, tels les fuselages, et pour des pièces de de missiles, de moteurs d’avions, d’hélicoptères, etc. La spécialité d’ACB : le titane, un « métal miracle » aussi résistant que l’acier, aussi léger que l’aluminium. ACB (150 personnes)

sait parfaitement le travailler entre les murs de ses ateliers pour lui donner forme, grâce à des technologies de pointe innovantes, mises au point par ses bureaux d’études « recherche & développement ». Un savoirfaire qui fait aujourd’hui sa force, surtout à l’export, où ACB

L’entreprise ACB met en œuvre des matériaux métalliques pour le fuselage, pièces de missiles, d’avions et autres pièces de moteurs.

est en pole position! La Chine, la Russie, et les géants de l’aéronautique, tels Boeing, Airbus, Rolls-Royce sont ses cinq principaux clients (85 % de son chiffre d’affaires, en forte croissance en 2013). Membre cofondateur de l’IRT Jules Verne (né officiellement le 5 mars 2012), ACB s’est engagé sur la voie de projets collaboratifs hautement technologiques, qui concernent notamment les alliages de titane. « L’IRT Jules Verne est un outil précieux pour aider les PME à avoir accès à des programmes de développement, pour accélérer les réalisations industrielles (délais divisés par deux) et pour financer la R&D (recherche et développement). C’est pour nous un levier de croissance important et porteur de pérennité ! » souligne Philippe Guyon. CF www.acb-ps.com

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Innover

KOGEN, produire de l’énergie verte et locale Kogen est une pionnière de l’innovation en énergie verte. Comment transformer des déchets verts, tels des copeaux de bois, des noyaux de pruneaux ou du marc de café, en électricité et en chaleur locale ? Kogen, dont le nom reprend les premières lettres de « cogénération verte », a trouvé la solution : concevoir et fabriquer des machines unitaires, autonomes, fiables et 100 % automatisées, qui viendront remplacer les chaudières traditionnelles des PME ou des collectivités territoriales. Au cœur de chacune de ces machines, un procédé : la gazéification de la biomasse. Autrement dit : une combustion contrôlée des déchets verts pour récupérer l’énergie contenue dans les gaz dégagés sous l’effet de la chaleur. « Nous sommes à l’aube d’une révolution, celle de l’exploitation des ressources vertes », souligne Yan Caron, l’un

des trois cofondateurs de Kogen. Algues, biomasse, méthanisation, gazéification… les industriels ont dorénavant un vrai intérêt pour ce marché tout juste émergeant. Kogen a un créneau à prendre avec ses petites unités autonomes, d’autant que l’énergie coûte de plus en plus cher et que les PME ont des difficultés à valoriser les déchets. » Kogen, installé dans des bureaux tout neufs depuis novembre dernier à Chantenay, commercialisera dès le printemps 2014 son prototype, entièrement caréné, de couleur rouge brique. D’ici là, grâce au dispositif d’Eco Innovation Factory, le trio entrepreneurial de Kogen aura bénéficié des conseils éclairés d’Atlanpole, et augmenté ses chances d’être encore plus compétitive en France et à l’étranger. Cécile Faver

Yan Caron, un des cofondateurs de Kogen.

www.kogen.fr

Parier sur les énergies d’avenir

Innosea, les océans, puissants réservoirs d’énergies Innosea s’est laissé séduire par l’océan Atlantique. Elle a bien fait ! Les enjeux des énergies marines renouvelables (EMR) sont aussi vastes… que les océans concernés. Où rien ne se perd, ne se crée, où les vents marins, les vagues et la houle sont transformés en électricité à l’aide d’éoliennes et de machines houlo- ou marémotrices. Innosea, incubée par Atlanpole et au sein de Symbiose (incubateur commun Audencia/Centrale de Nantes), accompagnée par Nantes Initiative et Réseau Entreprendre, le sait depuis longtemps. C’est son domaine d’expertise. Créée en février 2012, Innosea (14 collaborateurs, tous âgés en moyenne de 27 ans) propose à ses clients, tels STX France et Hydrocap Energy (en Bretagne), des prestations de

service outillées. Elle développe notamment des solveurs intégrés, c’est-à-dire des logiciels à la pointe de l’innovation qui permettent d’optimiser tout projet d’éolienne fixe, flottante, concernant l’énergie des vagues ou de la houle. « Nos solutions techniques permettent de réduire en amont, dès la conception d’un parc, les coûts et le nombre de calculs de 30%, tout en gagnant 30% de temps, explique Hakim Mouslim, PDG et gérant d’Innosea. 50 % de notre activité concernent l’éolien offshore. » Des solutions techniques si hautement performantes qu’Innosea a ouvert un deuxième bureau en Écosse, pour mieux y accompagner les industriels français. « Ici, dans la région, on a clairement les capacités de structurer la future filière des EMR du fait du tissu important de laboratoires de recherche. Nous souhaitons participer à sa construction pour faire la transition entre la R&D et l’industrie, entre Nantes et Saint-Nazaire », conclut Hakim Mouslim. CF

Hakim Mouslim, PDG et gérant d’Innosea.

www.innosea.fr Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 15


Dossier

Entreprises

pages 11 à 18

Miser sur le numérique

iAdvize, expert de la relation client en ligne iAdvize est follement pragmatique. Comment humaniser la relation avec un internaute, lorsque celui-ci passe commande sur un site d’e-commerce ? iAdvize répond : par exemple avec une bannière pour tchater – par messagerie instantanée – avec un conseiller client qui apparaît sur l’écran de son ordinateur, dans une fenêtre de conversation en temps réel. Mais derrière cette apparente simplicité, une prouesse technologique ! Plusieurs outils d’erelation clients (click-to-chat,

Julien Hervouët, cofondateur d’iAdvize.

click-to-call, click-to-video), aussi pratiques qu’ingénieux, ont été conçus par iAdvize il y a tout juste quatre ans. « Le numérique est comme l’air qu’on respire, il est partout présent au quotidien. C’est une véritable révolution !

un bon facteur différenciant. » Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes travaillent au sein de la société, et iAdvize, implantée à Nantes, grandit à grande vitesse. Absolument pas touchée par la crise ! Mille clients au compteur, de l’auto-entrepreneur au géant de l’e-commerce, telle la Fnac (le premier client d’iAdvize en 2010), tous secteurs confondus (banques, assurances, voyages, habillement…), égrenés en France, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Allemagne, et un chiffre d’affaires qui a plus déclare Julien Hervouët, cofon- que doublé entre 2011 et 2012. dateur avec Jonathan Gueron De quoi avoir le vertige ! Mais d’iAdvize. La vente en ligne iAdvize garde les pieds sur terre, est une histoire d’hommes et et recrute de nouveau. Son prinde femmes qui se connectent. cipal objectif : devenir Le leader iAdvize aide autant les clients européen de l’e-relation client que les e-commerçants. C’est instantanée. CF

www.iadvize.com/fr/

Miser sur les composites

Europe Technologies, du prototype à la présérie en matériaux composites

Christelle Boutolleau, directrice du département Composites à Europe Technologies.

Europe Technologies avance à grande vitesse. Basé à Carquefou, spécialisé en services et innovations pour les industries, le groupe compte trois départements, dont le département Composites (80 personnes). Les composites, c’est quoi ? De nouveaux matériaux, constitués de deux matériaux de natures différentes (résine et fibre), qui, une fois combinés, sont plus résistants, plus performants, plus légers. Le département Composites étudie, avant leur fabrication à l’échelle industrielle, la conception, la réalisation et l’usinage des futures pièces en matériaux composites, en les soumettant à plusieurs types de tests (afin de certifier leur conformité) au sein de son laboratoire, situé au Technocampus. Des études que lui confient ses clients, les « géants » de l’aéronautique, tels Airbus, Dassault, www.aic-et.fr

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l’équipementier Safran (aéronautique, sécurité et défense) ou Aerolia (conception et production de fuselages d’avions équipés) à Saint-Nazaire. Mais les prestations concernent aussi la recherche et le développement de prototypes de parebrise d’automobile ou de panneaux pour voiture ferroviaire. « Nous avons misé sur les composites parce que nous avions une très forte demande de nos clients, explique Christelle Boutolleau, directrice du département Composites, lauréate à La Baule en 2012 du Trophée (Innovation) “Femmes de l’Économie ”. L’expertise de notre groupe en matériaux métalliques et notre capacité d’innovation technologique nous ont permis d’anticiper la demande dès le début des années 2000. Nous avons été, par exemple, les premiers à voir labellisé par EMC2 l’usinage à grande vitesse.» Le nouveau projet auquel participe Europe Technologies : des carters en composites pour les moteurs d’avions. Un marché dynamique porteur d’avenir.CF


Information à : http://www.rse-nantesmetropole.fr/agir/bien-etre-travail

Miser sur la Responsabilité sociétale des entreprises

« Chacun est ici au service des adhérents et de l’entreprise » Le capital humain, la clé de sa réussite. La RSE commence avant tout par le bien-être des salariés. Ressources Mu­tuelles Assis­ tance, unique assisteur mutualiste en France, filiale d’Harmonie Mutualité, n’a attendu personne pour en faire une brillante démonstration. Son cœur de métier : l’assistance à la personne. Entre les murs de RMA, écoute et empathie sont deux valeurs essentielles tous les jours. Ici, lorsqu’un adhérent téléphone, par exemple, à la sortie d’une hospitalisation, un collaborateur de RMA prend le temps de l’écouter et de trouver une solution à sa mesure, grâce à un immense réseau d’associations d’aide à domicile situées dans tout l’Hexagone. À l’opposé des plateformes téléphoniques habituelles. Pas d’open-space, non plus. Ici, chacun a un bureau en solo équipé de

panneaux d’isolation acoustiques, bénéficie d’une salle « zen » pour décompresser et d’une salle de sports sur place… Facteur de différentiation.

Derrière cet ensemble de petits outils, un système d’organisation et un management « en béton », qui va de la formation tutorée en interne des salariés à leur autonomie, en passant par les règles de vie dans l’entreprise. Mais aussi un « dosage » complexe entre besoins, services rendus et contraintes socio-économiques. « On navigue dans un environnement lié à des valeurs humaines par définition. La RSE, quand elle est concrète, chamboule tout dans les attitudes de chacun, son rôle, son image. Chacun ici est à la fois au service des adhé-

a multiplié par 10 son chiffre d’affaires en dix ans ; ses effectifs sont passés de 5 à 80 ; 30 mutuelles sont aujourd’hui sous contrat avec RMA, dont les leaders du marché mutualiste, soit 8 millions de clients. « Ce que je souhaite dire à tous les entrepreneurs, c’est “ n’ayez pas peur de miser sur les hommes et les femmes de vos entreprises, c’est une ressource ”. Exploitezla, c’est du donnant-donnant ! lance Jean-Pierre Thibaud, qui est Jean-Pierre Thibaud. aussi président du club Escalade rents et de l’entreprise, explique Entreprises. Inventons une nouJean-Pierre Thibaud, directeur velle utopie qui serait de croire en de RMA. Dans un secteur aussi l’homme ! » Cécile Faver fortement concurrentiel que le www.ressources-mutuellesnôtre, la RSE est un facteur de assistance.fr différentiation. » Le résultat de www.escalade-entreprises.net ce beau chamboulement : RMA www.rse-nantesmetropole.fr

Miser sur les biotechnologies

Lemer Pax, leader de la radioprotection Lemer Pax est aujourd’hui la seule entreprise industrielle au monde à proposer un spectre complet de produits et d’équipements de radioprotection.

Valérie Chevreul, DG de Lemer Pax.

Née en 1970 à Carquefou et dirigée par PierreMarie Lemer, cette entreprise a la fibre de l’innovation à destination des professionnels du monde médical (chirurgiens cancérologues, cardiologues, radiologues…). Et ce, de la conception à la commercialisation, jusqu’au recyclage des matériaux. « Lemer Pax grandit avec l’évolution du marché de l’imagerie médicale, notamment en médecine nucléaire, un secteur qui avance très vite ! », explique Valérie Chevreul, directrice générale de Lemer Pax, qui conçoit paravents, vêtements, bottes, hublots, enceintes blindées dont une de 43 tonnes pour les cyclotrons et autres injecteurs de produits radiopharmaceutiques… Lemer Pax protège autant la vie des êtres humains et l’environnement que www.lemerpax.com

www.isotopforlife.com

ses innovations ! « Nous avons été récompensés par le Trophée INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) de l’Innovation, raconte Valérie Chevreul. Et Lemer Pax a déposé 66 brevets au cours de ces quatre dernières années ! » Une stratégie gagnante qui lui permet de jouer avec une longueur d’avance en plus de ses atouts « made in France » sur l’échiquier international. Un brevet est pour Lemer Pax un véritable passeport pour l’export (40 % de son chiffre d’affaires en 2013). Objectif : 90 % en 2017, en conquérant, après l’Asie et le Moyen-Orient, la Russie et l’Amérique latine, que ce soit en solo, en duo avec une autre entreprise ou avec un laboratoire de recherche, au sein du consortium « Isotop4-Life »*. CF *soutenu par le pôle Atlanpole Biothérapies

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Dossier

Entreprises pages 11 à 18

Oser la créativité

Elles ont l’audace d’être créatives Le cluster du Quartier de la Création innove un nouveau dispositif, nommé « Pépites », pour accompagner des porteurs de projets d’entreprises culturelles et créatives. Rencontre avec trois des primo-lauréats de ce dispositif, qui vont bénéficier pendant six mois de conseils à la carte et participer à des ateliers collectifs.

Haute Décoration, un collectif à la croisée des métiers d’art Rien n’est fait pour l’instant, mais l’envie et l’énergie sont là. Ébéniste, tapissier, souffleur de verre, mosaïste, forgeron….Les métiers d’art, souvent méconnus, ont un bel avenir devant eux. À condition de les dépoussiérer. Plusieurs ateliers d’artisans, ancrés à Nantes et ailleurs, en sont convaincus, à l’écoute, depuis de nombreuses années, des agences de décoration pour lesquelles ils travaillent, des orientations du marché de l’art contemporain et du design et des initiatives prestigieuses, tel le « Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main ». En écho, l’Ébénisterie Générale (meubles sur mesure), dirigée par Dominique Roger à Nantes, a lancé une initiative singulière : inviter plusieurs artisans d’art à se souder au sein d’une plate-forme pour mieux répondre aux appels d’offres, croiser leurs savoir-faire et affirmer une ligne de création. La cible : la décoration haut de gamme, du pied de lampe au fauteuil. L’Atelier du Renard (broderie appliquée au mobilier), Glass Fabrik (verriers au service des créateurs) en Loire-Atlantique, et l’Atelier Le Floch (tapissier-gainier) en Bretagne, sont prêts à s’engager. Comment mettre en place le modèle de cette future plate-forme innovante dédiée à la « haute décoration »? « Le dispositif “ Pépites ” va nous accompagner pour formaliser et construire, pas à pas, notre plate-forme. Nous avons une belle carte export à jouer ! » assure Blandine Chambost, coordinatrice-manager du projet. CF

www.ebenisterie-generale.com

TICArchitecture, destination nature « Swimlodge » est résolument hors normes, et c’est tant mieux. Ce nouveau mode d’habitation flottant, mi-bateau, mi-île, en bois et aluminium, a tous les atouts d’un cocon, urbain ou rural, destiné à des séjours « nature » confortables sur un lac, une rivière ou un étang, en toute saison. Également destiné à se transformer aussi bien en centre d’information qu’en observatoire ornithologique. Il a été conçu par les architectes nantais Grégoire Barrault et Marie Périn, cofondateurs de TICA (« This Is a Canvas Architecture »), parallèlement aux projets d’habitats – articulant espaces privés et espaces collectifs – que pilote à quatre mains le duo d’architectes. Leur nouvelle voie de diversification aujourd’hui : créer une société pour commercialiser « Swimlodge ». « C’est un petit projet, et toute une machine à mettre en route, qui nous fait voir toutes les facettes entrepreneuriales. Le dispositif “ Pépites ” va nous aider à répondre à tous nos questionnements, du prototypage au business-plan. Pour être prêts à dégainer ! » soulignent Marie Périn et Grégoire Barrault. CF

www.ticarchitecture.fr

OHNK, en route vers le transmedia OHNK a banni le mot « audiovisuel » de son vocabulaire quotidien, trop classique. Pour s’engager sur la voie de l’innovation et apporter un regard neuf au cinéma et sur Internet (télévision connectée). Thierry Bohnké, qui a créé OHNK il y a cinq ans au Mans, produit de A à Z (de l’idée à la réalisation et à la diffusion) des films et ce qu’il appelle des « petites curiosités interactives, divertissantes et éducatives », tels les web-documentaires. Sciences, culture, société…OHNK, membre du cluster du Quartier de la Création, est une petite entreprise qui travaille à mi-chemin entre l’abbaye de Fontevraud, l’École normale supérieure à Paris par exemple, et des géants de la vidéo en streaming, tel Dailymotion. L’objectif : mettre en valeur les connaissances universitaires, enrichir une séance de cinéma, avant et après, grâce à un iPad, et concevoir des projets transmedia, en interaction avec les spectateurs. « Être lauréat du dispositif “ Pépites ” est aussi un bon moyen de montrer que, même si un projet innovant ne rentre pas dans une case, il peut marcher à merveille ! » affirme Thierry Bohnké. CF

www.ohnk.net

18 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2014


En haut : Blandine Chambost et Dominique Roger. En bas à gauche : Grégoire Barrault et Marie Périn, architectes. En bas à droite : Thierry Bohnké, créateur de OHNK.

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Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 19


Grand Angle

Le design sur la métropole nantaise Designers formés à l’École de Design Nantes Atlantique, petites entreprises du design, boutiques design « dernier cri »… Le vivier métropolitain regorge de perles rares. Signe des temps : la métropole nantaise a accueilli le Design Tour, l’occasion de mettre en lumière les talents locaux. Zoom sur quatre d’entre eux.

« Le design, ce ne sont pas seulement de belles chaises… » Un quatrième Design Labs « santé et bien-être » de l’École de Design Nantes Atlantique va ouvrir ses portes en janvier 2014 sur l’Île de Nantes au cœur du Quartier de la Création. Son nom : « Care ». Trois questions à Christian Guellerin, directeur de l’École de Design Nantes Atlantique. Qu’est-ce que le design ?

« Le design, ce ne sont pas seulement de belles chaises, de belles tables et de belles lampes. C’est ça aussi, mais “ design ” en français, ça veut dire à la fois “ dessin ”, c’est-à-dire projeter par le dessin des représentations futures, des objets, des produits, des usages. Ça veut dire aussi “ dessein ”, autrement dit “ projeter ”. Le design est une discipline qui permet de projeter des scenarios à venir, un langage universel qui dépasse toutes les frontières. Il s’applique à tous les secteurs d’activités, du produit aux emballages, de l’aménagement d’espace aux outils interactifs. Pourquoi parle-t-on autant du design ? Est-ce une mode ?

Le design est à la mode, parce qu’on vit une crise économique et une crise morale. Qui

croire ? Que croire ? Nous remettons en cause les paradigmes industriels, tout autant que la science comme levier du progrès. Les extrêmes s’écartent, les plus pauvres d’un côté, les plus riches de l’autre. Face à cela, nous avons besoin de retrouver du sens, et c’est là que le design resurgit, comme pour compenser cette errance, cette perte des valeurs. Nous les recherchons alors dans les objets qui nous entourent. Il faut qu’ils soient porteurs de sens, et on achète des petites cuillères design, des tasses à café design. Il faut que tout soit design, pour que ça fasse sens. Quels sont les enjeux du design pour le développement du territoire?

Ce n’est pas anodin une école de design sur le territoire ! L’un des enjeux du design, c’est de donner une identité au territoire et de l’affirmer. Avant de devenir quelqu’un, on vient de quelque part ! L’École de Design Nantes Atlantique est devenue une école de management de projet. Nous formons 1 200 designers, et fédérons entreprises et centres de formation. La prochaine étape, c’est l’entrepreneuriat. Ce qui vaut, ce n’est pas l’idée, c’est ce que l’on en fait ! Être entrepreneur de ses propres idées, c’est ce que je demande à mes étudiants. C’est ce que nous souhaitons bâtir. Notre responsabilité est de devenir un centre d’incubation de nouveaux projets. » Propos recueillis par Cécile Faver www.lecolededesign.com

Christian Guellerin

20 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2014

Innoa Vautrin et sa célèbre lampe Binic. Ionna Vautrin, une designer qui s’est fait un nom On a admiré sa table « Baobab », généreuse, à double plateau, tout en tilleul, lors du Design Tour 2013. Ionna Vautrin, lauréate du label VIA 2013, n’a plus ses preuves à faire. À 34 ans, ex-étudiante de l’École de Design Nantes Atlantique, elle est devenue une étoile montante du design français, grâce à sa lampe Binic, une petite lampe qui éclaire beaucoup, en forme de manche à air de bateau. Qui, sans se prendre au sérieux, s’est retrouvée au firmament des ventes mondiales. « Être designer, c’est multiple, explique Ionna Vautrin, la plupart du temps, les gens ne connaissent que le show-off ! En fait, il y a beaucoup de personnes qui travaillent dans l’ombre, comme dans l’électroménager ou l’automobile. Moi, j’aime bien donner une personnalité aux objets, et travailler avec des entreprises qui ont un parti pris. » Ionna Vautrin est aussi l’une des rares femmes designers à exercer ses talents, aussi bien dans le champ industriel qu’auprès d’éditeurs français, tels Moustache et Super-ette, italiens – notamment Foscarini – et espagnols. Vases, tables, lampes, fauteuils… Ionna Vautrin a créé son propre studio de design à Paris en 2011. Sa devise : « Pourvu que ça dure ! » CF

www.ionnavautrin.com


Le Design Tour 2013 en escale à Nantes : une « première » ! C’est quoi le Design Tour ? Un circuit organisé au centre-ville pour découvrir et mettre en lumière les lieux du design : lieux privés et publics, galeries, showrooms, magasins… Cette année, pour la première fois, Nantes a été, du 23 au 27 octobre, l’une des cinq villes-étapes du Design Tour 2013. www.designtour.fr

Laure Choquet, Lucie Bolzec et Noëlie Janex, designeuses culinaires.

Elen Boutang, des Fourmis Bleues. Les Fourmis Bleues, un atelier de création éclairé Les Fourmis Bleues n’ont pas peur de retrousser leurs manches. Mi-atelier de création, mi-show-room, mi-bureau d’études, elles se sont nichées à l’abri des regards dans une pépinière privée de très petites entreprises et d’associations, au cœur du quartier Saint-Jacques à Nantes. Que fabriquent-elles ? Des bouquets de luminaires aimantés. Sphériques, cubiques, carrés ou en forme d’anémones de mer, en papier, en Plexiglas, ou en résille de métal… Chaque luminaire naît sous les mains de la designer Elen Boutang, qui a fondé les Fourmis Bleues il y a trois ans. « La lumière, c’est ce qui nous crée et nous fait évoluer, affirme-t-elle, je privilégie avant tout des matières, tout en respectant la nature. Tous mes luminaires sont écoconçus. » Elen Boutang travaille en solo, mais pas complètement. Des architectes des quatre coins de la France font appel à elle, et ses fournisseurs sont fidèles. Ici, pour éclairer un hôtel à Moscou ou à Dubaï, là, une nouvelle maison particulière. Parfois les luminaires des Fourmis Bleues s’exposent, comme lors du Design Tour 2013 ou à la CCI Nantes-Saint-Nazaire lors du 4e International Connecting Day. Avant de fourmiller à nouveau d’idées… lumineuses. CF

Design culinaire : Polisson, c’est trop bon ! Jouer avec la nourriture, c’est dorénavant permis. Trois fées du design culinaire, à Nantes et à Paris – Lucie Bolzec, Laure Choquet, Noëlie Janex – se sont emparées d’une matière vivante : le chocolat. Elles ont mis au point, avec leurs jeunes complices du Centre Interprofessionnel de Formation pour l’Artisanat et les Métiers (CIFAM), un nouveau projet, histoire de revisiter nos habituels ballotins et sortir la chocolaterie des sentiers battus. Nom de code : Polisson, des chocolats en couleurs, multiformes, au goût sucré de « Tarte à la myrtille » ou de « Pomme piquante », qu’on enfile sur un support. À la manière d’une brochette, d’un totem ou d’une sculpture. « Cette nouvelle gestuelle pour savourer des chocolats est tout aussi importante que leurs formes, leurs couleurs et leurs saveurs innovantes. On mange aussi avec les yeux ! » affirme à l’unisson le trio féminin de designers. Polisson a été exposé avec brio au salon Serbotel en octobre dernier, et il n’a pas fini de séduire des pâtissiers de renom, et le chocolatier avec qui les trois fées du design culinaire cherchent à travailler. Avis à tous ceux et celles qui ont su garder leur âme d’enfant ! CF

www.luciebolzec.com Kartell, un show-room haut en couleurs Kartell souffle ses quatre bougies à Nantes en janvier 2014, et aime toujours autant surprendre. Pionnière dans les années 50 en Italie, aujourd’hui aussi mondiale que nantaise, Kartell a plus d’un atout à jouer. Une couleur, le rouge. Un matériau, le polypropylène, un thermoplastique solide. Et une multitude de chaises, canapés, luminaires, vases, horloges, plateaux… Une centaine de références pour petits porte-monnaie, toutes générations confondues, présentée et en stock sur 430 mètres-carrés…Ce sont ses produits phares, telles ses chaises « Louis Ghost », sa lampe « Bourgie » et son must-have, la toute nouvelle chaise « Master », qui attirent autant les fans de la marque que les curieux. « Un bon produit design, c’est un produit dont l’utilité compte plus que le dessin, affirme Antoine Coupechoux, qui dirige la société nantaise Tutto Va Bene (marque Kartell en exclusivité) tout en étant membre du groupe Coupechoux. Le prix est aussi un critère important. Avec Kartell, le luxe est abordable. C’est la qualité qui lui donne une dimension universelle ! » Pour le plus grand bien de nos pupilles. CF

www.fourmisbleues.fr Antoine Coupechoux et son Kartell.

www.kartellnantes.fr www.facebook.com/www.kartell.it

Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 21


Nantes Métropole talents

Les artisans en action sur le territoire Le territoire métropolitain compte 38 parcs d’activités sous maîtrise d’ouvrage communautaire. Plus de la moitié des entreprises qui s’y implantent sont des artisans. Nantes Métropole organise son territoire pour le rendre attractif et dynamique, notamment en choisissant les lieux d’implantation des entreprises. La métropole nantaise comprend ainsi 38 parcs d’activités (anciennement zones artisanales) communautaires, dont 13 ont été créés depuis 2003. Cela représente 2 900 ha d’espaces dédiés au développement économique et aux Les parcs d’activités très petites, petites et en chiffres moyennes entreprises. Ces parcs d’activités sont aménagés à partir de différentes données, comme l’équilibre du territoire, le plan local d’urbanisme, l’accès via parcs d’activités les dessertes routières, sur Nantes Métropole voire les transports en commun… Et ils ne sont plus, comme ce fut le cas par le passé, retranchés de la vie urbaine. C’est une volonté de la métropole, qui œuvre 3250 42500 pour développer l’artisaentreprises emplois nat en milieu urbain, en réintégrant en ville des artisans qui peuvent répondre aux besoins de la population, avec un accès au centre-ville facilité afin d’être plus proche physiquement de leur clientèle. Les artisans (plombier, peintre, mouleur sur plâtre, miroitier, maquettiste, sérigraphiste, etc.) représentent plus de 60 % des implantations sur les parcs d’activités métropolitains. Chacun de ces projets, qu’il concerne une TPE (très petites entreprises) ou une PME (petites et moyennes entreprises), est validé et épaulé par Nantes Métropole avec l’accord de la commune au préalable, dès lors qu’il correspond à la vocation de la zone d’activités définie par Nantes Métropole. Le fait de réunir plusieurs entreprises sur un même secteur permet, entre autres, de créer une dynamique qui peut amener de nouveaux artisans à s’implanter et générer des liens entre entreprises (club d’entreprises, mutualisation de moyens…). Rencontre avec trois artisans, implantés sur des parcs d’activités de l’agglomération.

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Gwenaëll Lyvinec

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Loïc Retière-Lehideux, des Maquettes Bertho.

Des petits formats pour de gros projets « Notre métier de base, explique d’emblée Loïc RetièreLehideux, co-gérant de Maquettes Bertho, aux Sorinières, est la maquette de bateau pour les chantiers navals, mais aussi la maquette d’architecture. » À son actif, l’entreprise compte de beaux et gros projets, comme la maquette du nouveau paquebot France, ou celle du Divina, dernier bateau haut de gamme de STX, mais aussi celle de l’Île de Nantes pour la Samoa (Société d’aménagement de la métropole Nantes Atlantique). « Nous avons une activité très spécifique, précise Loïc Retière-Lehideux, et malgré l’arrivée de l’image de synthèse, les gens restent attachés à la maquette, car ça reste concret. » L’homme a beau aimer le numérique, le carton et le bois proposent d’autres sensations… Créée en 1978 par Jean-Paul Bertho, l’entreprise qui se nomme aujourd’hui Maquettes Bertho a été reprise par Stephan Hocq et Loïc Retière-Lehideux. Longtemps installée à Nantes puis à Rezé, l’entreprise a emménagé sur le site d’Océane Sud aux Sorinières en juillet 2013. « Nous avions besoin d’un bâtiment sur mesure pas trop loin de là où nous étions, ajoute le cogérant de l’entreprise. On a trouvé cette petite zone d’activités. Nous sommes passés devant la commission de Nantes Métropole Développement pour présenter notre projet, puis nous avons acheté le terrain et fait construire. » L’intérêt d’être là ? « Nous avons le projet d’évoluer, voire d’embaucher, et ce nouveau bâtiment entre dans cet objectif. Et puis, d’un point de vue géographique, c’est bien situé. » GL

Maquettes Bertho, 12 rue du Bignon, 44 860 Les Sorinières. Tel. 09 53 32 20 20. www.maquettes-bertho.com


Alexandre Buard, créateur de Lumière de sable.

Pour la beauté du verre

Pascal Chasle, directeur général de Créastaff.

Du moulage à la décoration

« La beauté du verre, c’est qu’on peut lui donner vie avec la lumière… » Lorsqu’il évoque sa matière fétiche, Alexandre Buard, créateur de Lumière de sable, est intarissable. Ce miroitier pas comme les autres travaille le verre pour en tirer le meilleur, et surtout pour lui apporter des fonctionnalités parfois inattendues : portes de verre à l’aspect zébré, escalier de verre, cabine de douche sur mesure, plancher transparent, crédence de cuisine de toutes les couleurs… Et s’il réalise aussi des fenêtres en aluminium, son cœur de métier reste l’aménagement intérieur dans ce qu’il peut avoir de plus créatif. « Le verre permet toutes sortes de réalisations pour personnaliser son intérieur tout en jouant avec la lumière, dit l’irradiant quadra. On peut, par exemple, cloisonner un espace et en même temps le rendre plus lumineux avec des parois de verre, précise l’artisan. Chacun peut trouver son style et proposer ses motifs et ses formes. C’est une belle matière, mais elle ne laisse pas de place à l’erreur. Nous travaillons avec les agenceurs, les grosses miroiteries, et les architectes, qui saisissent l’intérêt de notre savoir-faire original, mais aussi, en direct avec les particuliers. » Formé chez les Compagnons, il a créé son entreprise en 2005. D’abord installée à Saint-Philbert de Grand-Lieu, puis à Bouguenais durant 5 ans, Lumière de sable a pris récemment ses aises aux Sorinières. L’entreprise compte deux poseurs de verre, une personne spécialisée dans le sablage, un chef d’atelier, et Alexandre. Installé sur le parc d’activités Océane Sud, avec l’aide de Nantes Métropole Développement, il a fait construire l’atelier pour qu’il soit adapté aux besoins de son entreprise. Un gros investissement. « Nous sommes sur une zone d’activités jeune et belle, estime l’artisan, et puis, on est proche du périphérique. Nous sommes dans de bonnes conditions pour travailler et pour accueillir nos clients. » GL

Que peuvent avoir en commun le musée du Louvre, à Paris, STX, à Saint-Nazaire, le Sénat, la salle des pas perdus de l’hôtel Radisson Blu et le passage Pommeraye à Nantes ou encore le Leclerc de Basse-Goulaine ? Ce sont tous des clients de Créastaff, qui réalise corniches, moulages, colonnes et autres décorations de plâtre. Dans l’atelier de 1 100 m2 de l’entreprise, Créastaff, basée sur la zone d’activités des Hauts de Couëron 3, les staffeurs plâtriers s’affairent. Alors que le premier dégage une corniche de plâtre de son moule en polymère, un autre étale du plâtre liquide sur un support concave, tandis qu’un troisième range les derniers moulages avant leur livraison. Tous les styles s’affrontent là. Industrie navale, centres commerciaux, magasins et hôtels, théâtres et musées, maisons individuelles ou appartements : tous font appel à cette entreprise dont la devise est de créer, d’innover avec le plâtre, ce mal-aimé du bâtiment que l’on cherche souvent à cacher. Avec Créastaff, il trouve ses lettres de noblesse. « Un quart de notre travail concerne la restauration du patrimoine, explique Pascal Chasle, directeur général de l’entreprise. 50 % se concrétise dans le bâtiment privé et dans la rénovation, 25 % dans l’aménagement intérieur des bateaux. » Installée durant 12 ans près du Zénith de Saint-Herblain, l’entreprise de 25 salariés a dû déménager en août faute de place suffisante. Créastaff est la première arrivée sur la zone des Hauts de Couëron 3. « Nous souhaitions rester dans un périmètre proche. Le fait d’être dans un nouveau bâtiment nous apporte un nouvel élan et de meilleures conditions de travail pour nos salariés. » GL

Lumière de sable, 16 rue des Coquelicots, 44840 Les Sorinières. Tél. 09 71 26 07 67

Créastaff, ZAC des Hauts de Couëron 3, 1 impasse de la Martinière, 44220 Couëron. Tél. 02 28 01 76 60

Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 23


Pour ses 20 ans, La Folle Journée orchestre un trip américain Pour ses 20 ans, La Folle Journée orchestre un trip américain Du 29 janvier au 2 février 2014, « Depuis des années, on me

étaient peu connues. Et les specdemandait quand est-ce que tateurs nous ont fait confiance la 20 édition de La Folle Journée La Folle Journée allait s’inté- en allant les écouter. » Cette s’aventure dans2014, les contrées musicales Du 29 janvier au 2 février la 20e édition de La Folle s’aventure dans les année, contrées musicalesdonc de ErichresserJournée à la musique contempodécouvrons e e de du l’Amérique XX siècle,les privilégiant l’Amérique XX siècle,duprivilégiant étapes incontournables, les découvertes et lesKorngold, excursionsà l’oriraine », raconte René Martin.majeures Wolfgang gineen dulivre « son d’Hollywood, C’est presque nantaise, chose faiteRené grâceMartin les étapes incontournables, lesla manifestation périphériques. Créateur et directeur artistique de un »avantBohuslav Martinu, qui, comme au choix de l’Amérique comme découvertes majeures et les excursions goût. e édition, le Rachmaninov, Prokofiev, thème de cette 20 périphériques. Créateur et directeur panorama des œuvres musi- Bartók et Schoenberg, figurent artistique de la manifestation nantaise, cales « Depuis des années, on me demandait quand est-ce que La Folle sélectionnées Journée allait allant s’intéresser de parmi à la musique contempoles nombreux artistes René livrepresque un avant-goût. e édition, raine », raconte RenéMartin Martin.enC’est chose faite grâce l’Amérique comme thème de cette 20aux 1860auàchoix nos de jours, de Charles exilés politiques États-Unis, le panorama des œuvres musicales sélectionnées allant deIves, 1860 àfigure nos jours, de Charles tutélaireNadia née en Boulanger, 1874, tutélaire née Ives, en figure ou encore qui fut à la fois compositeur et assureur, à Artie Shaw, saxophoniste mort enfois 2004. « Nous allons constater qu’il existait 1874, qui fut à la composi« l’une des premières femmes et assureur, à Artie bien Shaw, une relation privilégiée entre l’Europe et les États-Unis,teur ces derniers connaissant la musique européenne. » à diriger l’orchestre symphode New York, par ailleurs saxophoniste mort vont en 2004. Comme à l’accoutumée, des musiciens méconnus ou des partitions oubliées sortir denique l’ombre. « L’an dernier, commeCette l’un des « Nous allons constater qu’il enconsidérée 60% des œuvres présentées étaient peu connues. Et les spectateurs nous ont fait confiance allant les écouter. » meilleurs professeurs existait relation privilégiée année, découvrons donc Erich-Wolfgang Korngold, à l’origine duune « son » d’Hollywood, Bohuslav Martinu, qui, commedu XXe ». aux À l’honneur, et les États-Unis, Rachmaninov, Prokofiev, Bartók et Schoenberg, figurententre parmil’Europe les nombreux artistes exilés siècle politiques États-Unis,égalelaYork, tradition américaine cesà derniers connaissant bien la ment, ou encore Nadia Boulanger, « l’une des premières femmes diriger l’orchestre symphonique de New par ailleurs siècle ».européenne. » du mécénat, des fondations considérée comme l’un des meilleurs professeurs du XXemusique À l’honneur, également, la tradition américaine du mécénat, (Koussevitsky, Guggenheim...) et des Guggenheim...) Commedesà fondations l’accoutumée, des (Koussevitsky, grands orchestres ayant été commanditaires d’œuvres majeures auprès de Stravinsky, Berio.orchestres « Tous les ayant et encore des grands musiciens méconnus ou Ligeti des ou chefs d’œuvre d’Henri Dutilleux ont été commandés par des orchestres américains », remarque Martin. Donnant été René commanditaires d’œuvres partitions oubliées vont sortir de l’ombre. « L’an dernier, son titre à cette édition de La Folle Journée, « Des Canyons et des étoiles » a ainsi été composé par le Français majeures auprès deOlivier Stravinsky, Messiaen pour le bicentenaire des États-Unis, en 1974. 60 % des œuvres présentées Ligeti ou encore Berio. « Tous Henri Mancini pour La Panthère rose, John Williams avec Les Dents de la mer et Star Wars, Bernard Herrmann et ses nombreuses bandes-originales pour Hitchcock : la collaboration entre Hollywood et les musiciens fait l’objet d’une mise en > Aux guichets de la Cité, Centre des Congrès, perspective. « Nous allons proposer un florilège de musiques de films. » à partir En du samedi 11 janvier 2014, Cinéma. Ennegro-spiritual écho à la place accordée, durant La Folle outre, une place est accordée à la musique populaire : jazz, blues, et comédies musicales de Broadway, dimanche 12, à partir de 9 h, et, à Journée, aux œuvres musicales pour le cinéma, parmi lesquelles Hello Dolly, My Fair Lady et, bien sûr, le célébrissime West Side Story de composées Leonard Bernstein. compter du lundi 13, tous les jours (sauf le : la musique le Cinématographe propose un festival d’une répétitive, vingtaine derepréEnfin, pour clore cette édition, un petit mot sur un courant musical majeur du XXe siècle samedi et le dimanche) de 13 h à 19 h. sentée par les minimalistes Steve Reich, Philip Glass etfilms Johnaméricains Adams. « Des séquences au sein desquelsmusicales la musiques’additionnent, joue un rôle de se décalent légèrement les unes par rapport autres, créant ainsi un environnement singulier. C’est unedemusique premier plan. Sont annoncés : Un Américain à Paris Vincenteà > Sur Internet : ouverture dimanche 12 janvier, à partiraux de 10 h. écouter en concert », estime René Martin, lequel assure,Minnelli d’ores et(musique déjà : « Nous allons avoir musicales de Gershwin), Lades Soifexpériences du mal d’Orson www.follejournee.fr intéressantes. » Isabelle Corbé Welles (musique d’Henri Mancini), Les sept mercenaires de John > Par téléphone : 08 92 23 09 07, Struges (musique d’Elmer Bernstein), Les Aventures de Robin du lundi 13 au dimanche 26 janvier. des Bois de Michael Curtiz (musique de Korngold), etc. e

Billeterie

> Dans les espaces culturels E. Leclerc (Atlantis et Paridis), à partir du lundi 13 janvier.

Du 8 janvier au 11 février, au Cinématographe, rue des Carmélites, Nantes. Rens. http://www.lecinematographe.com/ Pays de la Loire. Depuis 2002, La Folle Journée s’emploie à

rayonner au-delà de Nantes, dans toute la région. Du 24 au 26 janvier, les mélomanes d’une dizaine de villes, dont Cholet, Fontenay-Le-Comte, Laval, La Roche-sur-Yon et Saint-Nazaire, sont ainsi concernés par cette décentralisation musicale.

24 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2014


29 janvier au 2 février 2014

La Folle Journée fait la part belle au jeune public qui découvre avec enthousiasme la musique classique.

les chefs-d’œuvre d’Henri tual et comédies musicales de Dutilleux ont été comman- Broadway, parmi lesquelles dés par des orchestres améri- Hello Dolly, My Fair Lady et, cains », remarque René Martin. bien sûr, le célébrissime West Donnant son titre à cette édi- Side Story de Leonard Bernstein. tion de La Folle Journée, « Des Enfin, pour clore cette édition, Canyons aux étoiles » a ainsi été un petit mot sur un courant composé par le musical majeur Français Olivier DE LA MUSIQUE POPULAIRE ET du XXe siècle : la musique répéMessiaen pour DE LA MUSIQUE RÉPÉTITITVE titive, repréle bicentenaire des États-Unis, en 1974. Henri sentée par les minimalistes Mancini pour La Panthère rose, Steve Reich, Philip Glass et John Williams avec Les Dents John Adams. « Des séquences de la mer et Star Wars, Bernard musicales s’additionnent, se Herrmann et ses nombreuses décalent légèrement les unes bandes originales pour par rapport aux autres, créant Hitchcock : la collaboration ainsi un environnement singuentre Hollywood et les musi- lier. C’est une musique à écouciens fait l’objet d’une mise en ter en concert », estime René perspective. « Nous allons pro- Martin, lequel assure, d’ores et poser un florilège de musiques déjà : « Nous allons avoir des de films. » En outre, une place expériences musicales intéresest accordée à la musique popu- santes. » laire : jazz, blues, negro-spiri- Isabelle Corbé

Solidarité et insertion. Écrit et réalisé par des personnes en situation de précarité, le 14e numéro de Koncerto, comportant 8 pages couleur, va être distribué à 5 000 exemplaires durant La Folle Journée, tandis que dans le cadre de Plan Job une cinquantaine de jeunes issus de quartiers prioritaires de la ville vont participer à des missions en lien avec l’accueil du grand public et des entreprises adhérentes au Club de la Folle Journée, ainsi que l’encadrement des groupes scolaires ou des personnes souffrant de handicap. Parmi les autres nombreuses actions de solidarité et d’insertion, signalons celle-ci : au moment de l’ouverture de la billetterie, des jeunes de l’École de la Seconde Chance vont participer à la communication et aux relations avec les commerçants nantais.

Photos : Marc Roger

Basse-Goulaine. En lien avec la manifestation nantaise, la

commune de Basse-Goulaine propose un concert d’œuvres écrites par de grands compositeurs américains.

Dimanche 12 janvier, à 17 h, salle Paul Bouin. Gratuit. www.basse-goulaine.fr

Muscadet. Parmi les sept grands crus de muscadet proposés à la

dégustation en décembre, à la Maison des Vins, à Nantes, lequel va être distingué et intronisé cuvée unique de la 20e édition de la Folle Journée ? Réponse le 27 janvier, puisque lors de la soirée inaugurale de La Folle Journée, quelques-unes des 300 bouteilles de cette cuvée Folle Journée 2014 vont être dégustées.

Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 25


Guide Tables de Nantes Diffusion accueils Nantes Tourisme, restaurant, bars, hôtellerie, lieux institutionnels... www.lestablesdenantes.fr

Dégustez le meilleur des tables nantaises ! Au menu du troisième opus des « Tables de Nantes 2014 », 98 restaurants sélectionnés par un jury de gastronomes bénévoles, dont 23 nouvelles adresses et 28 établissements estampillés « I love muscadet ». Promouvant la gastronomie locale, ce guide papier gratuit se double d’un site Internet régulièrement mis à jour. Envie de sortir des sentiers battus de la gastronomie locale ? Alors, compulsez Les Tables de Nantes 2014 qui, pour sa 3e parution, recense 98 adresses de choix. Lesquelles ont été sélectionnées parmi 135 candidatures reçues, après avoir été testées anonymement et approuvées par un jury d’une vingtaine d’amateurs bénévoles. « Avec ce guide, nous souhaitons mettre en avant des restaurants qui privilégient une cuisine de produits locaux et frais, un savoir-faire culinaire, un accueil de qualité et une valorisation des vins de Loire », détaille Richard Baussay, chargé de promotion culinaire au Voyage à Nantes, à l’origine de la publication. Inscrivant au moins 5 muscadets à leur carte de vins, 28 tables sont ainsi mises en exergue. Parmi les nouveautés : 23 nouvelles adresses et un abécédaire du Muscadet. À la version papier, éditée à 45 000 exemplaires, s’ajoute le site Internet, propice aux actualisations d’informations, enrichi, cette année, de nouvelles fonctionnalités, comme la recherche par jour d’ouverture. En passant de 46 715 visites en 2012 à 175 183 en 2013, il connaît un joli boom de fréquentation (+ 275 %), avec une part d’utilisateurs anglophones de 7 %. Majoritairement nantais, les internautes s’avèrent, parfois, être des visiteurs parisiens, angevins ou rennais, en quête d’une bonne table nantaise. « La gastronomie et notre vignoble sont des éléments importants du rayonnement de la métropole nantaise. Il faut les soutenir et faire parler d’eux », souligne Gilles Retière, Président de Nantes Métropole. IC

Chaque jour, un menu original ! Sus à la routine au Canclaux ! Dans ce restaurant ouvert début 2013 par Jean et Henri Berthaud, les recettes varient d’un jour sur l’autre, avec des suggestions culinaires qui bousculent les habitudes. « Depuis des années, nous avions ce projet de créer un restaurant », retrace Jean Berthaud, lequel a travaillé durant 20 ans dans l’industrie pharmaceutique à Paris. Un projet qui va se concrétiser lorsque son frère, Henri, pâtissier-chocolatier de formation, décide de revenir en France, au terme d’un impressionnant parcours professionnel entre la Suisse, l’Angleterre, le Maroc et l’Espagne, au fil duquel il a fait ses armes culinaires et gagné ses galons de chef cuisinier. En bordure de la place Canclaux, leur restaurant au cadre sans

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Henri et Jean Berthaud du Canclaux.

fioritures peut accueillir 35 convives. Dans les assiettes, des produits frais, locaux et de saison. « En ce moment, mes plats ne comprennent pas d’aubergines, de courgettes et de tomates. Il faut que les personnes redécouvrent les saisons dans leur assiette. Et c’est à moi de trouver la parade en cuisine », argumente Henri Berthaud. De ses pérégrinations, il a rapporté des recettes, des idées, des condiments. « Je m’inspire des recettes d’ailleurs que j’essaie d’acclimater à une cuisine d’ici. » Autre particularité du Canclaux :

chaque jour, des plats nouveaux et originaux. « Ma cuisine est assez simple. Elle se limite à 2 à 3 saveurs dans l’assiette. Mais, faire simple, c’est quand même difficile. Et tout est fait maison : la pâte feuilletée, le praliné, la poudre d’amandes... » En bons petits-fils de vignerons du pays de Retz, leur carte des vins aligne pas moins de 150 références, dont 80 rattachées à la Loire. Isabelle Corbé Le Canclaux, 7 place Canclaux, Nantes. 09 52 76 27 62. Midi : 14,50 € / 17,50 €.


Béatrice et Christophe Levet, à l’Analude.

Le goût des mélanges culinaires inédits À deux pas de l’ancien Palais de Justice, Analude développe des expériences culinaires à base de produits frais, en privilégiant les mélanges sucré/salé et les rencontres fruits/légumes. Christophe et Béatrice Levet sont aux commandes de ce nouveau restaurant, ouvert en avril 2013. Adeptes des expérimentations culinaires et des classiques revisités, cette adresse est pour vous ! Ici, la blanquette de veau se nuance d’un goût d’orange, le comté fait son apparition dans un framboisier nouveau genre, tandis que la vanille s’invite dans des noix de Saint-Jacques au beurre blanc et qu’un dessert combine poire et céleri. « Notre cuisine repose sur l’association des saveurs et le mélange des textures, résume Béatrice Levet. Nous avons envie que nos clients prennent des risques. » À l’instar de son mari, comme elle salarié du groupe Lalique, elle a abandonné son job dans la communication en 2012 pour monter Analude (né de la contraction des prénoms de leurs enfants, Anaïs et Ludovic). Détenteur d’un CAP de cuisinier en poche obtenu en 2006, Christophe Livet cuisine exclusivement des produits frais rapportés chaque matin du marché de Talensac. « D’où une carte assez courte, on ne peut pas multiplier les choix », défend-il. Exposées dans les deux salles pouvant accueillir jusqu’à 48 convives, 250 références d’huiles, vinaigres, épices, jus de fruits, sirops et fondants baulois sont également proposées à la vente. « Dans notre concept de restaurant, les clients peuvent repartir avec un produit que nous avons utilisé », explique Christophe, tandis que Béatrice ajoute : « La cuisine, c’est du partage. Nous leur donnons aussi des conseils. » IC L’Analude, 2 rue Bastille, Nantes. 02 53 55 65 46. Midi : 16€/19 €.

Éric Chevalier, viticulteur, Domaine de l’Aujardière.

Des vins authentiques Éric Chevalier était à la remise du Guide des Tables de Nantes. Ce solide membre des Vignes de Nantes, une association qui promeut les muscadets de grande qualité, contribue à redorer l’image de ce vin vif et savoureux. C’est en se posant la question du devenir des vignes situées sur la butte du domaine de l’Aujardière qu’Éric Chevalier a scellé son avenir : « En 2006, j’ai décidé de revenir et de reprendre l’exploitation familiale. » Rejoint par sa sœur Gaëlle en 2008, qui gère la partie administrative de l’exploitation, il commence très fort avec un Fié gris primé à Londres, qui lui ouvre les portes du marché américain. « Plus de la moitié de ma production part à l’export, essentiellement vers les États-Unis, l’Angleterre, la Belgique. » Environ 30% de ses vins sont distribués chez des cavistes nantais et parisiens ou proposés dans les restaurants, 20% sont vendus directement à la cave, la production annuelle étant de 130 000 bouteilles. Sur les 24 hectares de son vignoble, 14 sont estampillés IGP Val-de-Loire et produisent des chardonnays, fiés gris, pinots noirs et cabernets, 10 étant dévolus aux muscadets Côtes de Grand-Lieu (premier prix : 4 € 80). « La mauvaise image du muscadet industriel est en train de disparaître. Nous travaillons à redonner leur noblesse à nos terrains. » Lui-même refuse le levurage commercial et les cuves en bois. « Mes vins sont simples, le plus authentique possible, ils reflètent leur terroir et le cépage. » Aux côtés d’une quinzaine de vignerons, il est membre de l’association « Les Vignes de Nantes », créée il y a deux ans. « Dès que nous le pouvons, nous faisons goûter nos muscadets. » IC Domaine de l’Aujardière, Saint-Philbert de Grand-Lieu. 02 40 78 05 19.

Jean-Pierre Guédon, Domaine Les hautes Noëlles.

Un choix de vins blancs certifiés bio Au domaine Les Hautes-Noëlles qu’il a repris en 2010, Jean-Pierre Guédon, ancien chef d’entreprise recyclé en « néo-vigneron », exploite 17 des 25 hectares de ses vignes en bio. C’est l’un des quatre exploitants viticoles de la commune de Saint-Léger-les-Vignes. Ayant cédé son entreprise de transports en 2008, Jean-Pierre Guédon cherchait « une activité qui allie plaisir et intérêt économique ». Après une formation à l’Université du Vin et de la Vigne à Bordeaux, ce « néo-vigneron », comme il se qualifie lui-même, reprend le domaine Les Hautes-Noëlles, entreprise familiale créée dans les années 1930 qui, au moment de l’achat, vient de s’engager dans une démarche de production en bio. « Nos vins blancs sont certifiés bio depuis le millésime 2012. Le cahier des charges limite la quantité de soufre par rapport aux vins conventionnels : elle est 4 fois en dessous des doses autorisées. Nous n’utilisons pas de produits chimiques et faisons de la prévention contre les maladies. » Sa gamme diversifiée d’une quinzaine de références comporte des grosplants, muscadets (premier prix : 5,50€), chardonnay, grolleau blanc, gris et rouge, gamay, cabernet, merlot, certains réalisés selon des méthodes ancestrales, d’autres selon des recettes traditionnelles. Sur les 100 000 bouteilles produites annuellement, environ 40 % s’exportent vers les États-Unis, le Canada, le Japon et les pays scandinaves, 40 % sont acquises par des cavistes et des restaurants de Nantes, Paris et du reste de la France, 20 % sont vendues directement à la cave. IC Domaine Les Hautes-Noëlles, route de Nantes, Saint-Léger-Les-Vignes. 02 40 31 53 49.

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Livre

UN IMPOSANT DICTIONNAIRE DÉDIÉ À NANTES Livre-somme aspirant à mieux faire comprendre la Cité des Ducs, le Dictionnaire de Nantes aborde 712 sujets traités grâce à la plume de 161 auteurs. Quelques chiffres donnent la mesure de l’« objet » : 4,2 kilos, plus de 1 100 pages, 1 046 illustrations, 9 000 entrées dans l’index, 1 700 références bibliographiques, 198 collaborateurs, dont 161 auteurs. Piloté par un conseil scientifique composé de 8 membres, le Dictionnaire de Nantes a nécessité 3 ans de travail. « À l’origine de ce projet, il y a deux idées : une passion nantaise et le souci de partager les savoirs en les croisant et les additionnant avec ceux d’autres personnes », retrace Alain Croix, historien et membre du conseil scientifique. La liste originelle d’environ 600 sujets présélectionnés a sensiblement évolué, au fil des discussions, pour aboutir à un choix de 712 propositions. « L’élaboration du dictionnaire a été collective et portée par une génération de Nantais », souligne le cofondateur de l’association Nantes Histoire. Difficile d’évoquer les nombreux sujets traités, certains surprenants comme l’haltérophilie et les grues, d’autres incontournables, tels la mâche, les maires nantais et les transports en commun, quelquesuns rarement traités, à l’image de la solidarité ou la citoyenneté, des articles étant par ailleurs consacrés aux relations de Nantes avec Rennes, Saint-Nazaire et Paris. « Nous avons essayé de donner aux Nantais d’aujourd’hui des connaissances sérieuses pour comprendre leur ville, tout en destinant cet ouvrage à un public aussi large que possible. Dans ce dictionnaire, on rentre comme on veut, le temps qu’on veut. » IC Dictionnaire de Nantes, Presses Universitaires de Rennes, 45 €.

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Sortie(s) Les 500 ans de la mort d’Anne de Bretagne Nantes. Née le 25 janvier 1477 à Nantes, Anne de Bretagne est morte le 9 janvier 1514, à Blois. Célébré dans toute la Bretagne, l’anniversaire de sa mort va donner lieu à pléthore d’événements et d’animations durant toute cette année. À Nantes, une exposition consacrée aux funérailles de la fille de François II sera visible au Château des Ducs-Musée d’Histoire de Nantes avec, en guise de pièce maîtresse, le reliquaire du cœur de la reine, prêté par le musée Dobrée. Intitulée « L’Hermine regrettée, autour du cœur d’Anne de Bretagne », cette exposition va se dérouler du 8 avril au 18 mai 2014. Outre un concert programmé le samedi 5 avril, à la cathédrale de Nantes, à 20 h 30, des conférences conçues en partenariat avec l’Institut culturel de Bretagne dévoileront la figure d’Anne de Bretagne (mercredi 9 avril, à 18 h 30) ainsi qu’à ses collections d’objets d’art à travers ses inventaires (mercredi 23 avril, à 18 h 30). Enfin, le 9 janvier, jour anniversaire de sa mort, une vente anticipée du timbre « Anne de Bretagne », émis par la Poste, est prévue à Nantes. http://annedebretagne2014. wordpress.com/

« Flash Danse 3 », un instantané chorégraphique Nantes. Troisième édition de « Flash danse », qui dresse un état des lieux de la danse contemporaine, à travers nombre de créations et quelques pièces du répertoire. Certains spectacles questionnent, notamment, la place

des femmes et le renouvellement générationnel dans la vie artistique. Sont, notamment, annoncés : « Le grand jeu » d’Olivia Granville, « Trois titres autour de Catherine Diverrès » ou encore « (sans titre) (2000) » de Tino Seghal, interprété par Boris Charmatz. Des stages, ateliers, rencontres et projections vidéo ponctuent cette programmation. Du 6 au 18 février, au TU, Chemin de la Censive du Tertre, Nantes. Tarifs : de 4 à 8 €. www.tunantes.fr

La culture bretonne à l’honneur à Orvault Orvault. À l’occasion de son cinquantenaire, le Centre Culturel Breton d’Orvault (CCBO) organise un évènement festif le 11 janvier, dédié à la culture bretonne, qui s’ouvre, dès 13 h, par un repas chanté, pour se clore, en soirée, à partir de 20 h, par un fest-noz animé grâce une conséquente programmation musicale. Sur les deux scènes aménagées, vont ainsi se succéder le duo nantais Blain Leyzour, les filles de Tan de ‘i, le quintet accordéon/chant/guitare/ flûte/contrebasse Landat-Moisson, le binôme composé des chanteurs Sylvain Girault et Naël, les petits cousins Sandie et Guillaume, et le duo biniou-cornemuse formé par Hervé Irvoas et Cédric Moign. En outre, un concours de danse et de musique va se dérouler l’après-midi, à partir de 15 h, à l’issue duquel les deux premiers lauréats auront l’honneur de participer au fest-noz. À destination des néophytes, une initiation à la danse va être proposée à 19 h. Restauration sur place. Samedi 11 janvier à l’Odyssée, le Bois Cesbron, Orvault. Tarifs : fest-noz, 8 € (gratuit pour les moins de 12 ans) ; repas : 12 €. 06 07 24 38 05. ccbo_orvez44@yahoo.fr

Une fin d’hiver dans la fantaisie Bouaye. Comment clore l’hiver ? Sous le signe de l’humour, persistent à répondre les associations Bouaye en scène et la Caravane Compagnie. Pour la 9e année consécutive, leurs « Fantaisies d’hiver » s’installent pour deux jours de musique, de cirque et de théâtre de rue. Abrités sous un chapiteau, ces spectacles s’adressent à tous publics, petits et grands. Les samedi 22 et dimanche 23 février, piste de roller de Bellestre, Bouaye. Spectacles payants. Contact : 06 87 43 55 27.

Un week-end à rire aux éclats Saint-Aignan de Grand-Lieu. Envie de se réchauffer dans la joie et la bonne humeur? Si oui, rendez-vous au festival « Éclats de rire » qui, le temps d’un week-end, aligne les diverses propositions euphorisantes que voici : pour les petits, Croque patate à l’attaque ! par la Compagnie Micado (gratuit), samedi 15 février, à 15 h ; destiné aux adultes, One man show de Romuald Maufras, en partenariat avec la Compagnie du café-théâtre de Nantes, samedi 15, à 20 h 45 ; enfin, idéale pour s’esclaffer en famille, une comédie d’Agathe Chaigneau, Couac à marée haute par la Compagnie Œil du Prince, le dimanche 16, à 16 h. Samedi 15 et dimanche 16 février, salle de l’Héronnière, SaintAignan de Grand-Lieu. Tarifs : 10 € un spectacle, 15€ deux spectacles, demi-tarif pour les demandeurs d’emploi, étudiants et scolaires. Gratuit moins de 12 ans.

« Paf ! » invite à crier et rêver dans la ville Sainte-Luce-sur-Loire. « Un rendez-vous insolite pour bouger, crier et rêver dans la ville » : tel est le concept de « Paf ! », programmation culturelle singulière qui encourage, pour cette seconde édition, à, notamment, se lâcher et lancer des cris tous azimuts, grâce au « CriOdrôme » de Cécile Favereau, installation sensorielle à expérimenter durant 10 jours sur le mail de l’Europe. Autre proposition, propice au réenchantement dans la ville : casques sur les oreilles, les participants à une expédition urbaine et sonore vont croiser quelques scènes et moments surprenants au détour d’une rue (« Véréna Velvet » par la compagnie Entre Chien et loups, vendredi 21 et samedi 22 février, de 14 h à 18 h).Enfin, dans son spectacle intergénérationnel « Andiamo », la famille Moralles dévoile sa vision personnelle du cirque, avec un panel de numéros dans lesquels les acrobaties, jonglage, trapèze et magie font bon ménage avec les pitreries, chamailleries et disputes (dimanche 23 février, à 16 h, sous chapiteau, terrain de Chassay, tarifs de 5 à 9 €). Du samedi 15 au dimanche 23 février, à Sainte-Luce-sur-Loire. 02 40 68 16 39. www.sainte-luce-loire.com

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Sortie(s) Vélo et photo

L’ouvrage « La Loire à vélo » propose de découvrir la Loire à bicyclette et en photos. Cet ouvrage de Jean-Claude Martinez, auteur et photographe, regroupe 136 images en noir et blanc réalisées depuis 2009 sur les bords de Loire des deux régions : Centre et Pays de la Loire depuis Sully-sur-Loire jusqu’à Saint-Brévin. Le livre est en vente à Nantes, dans les librairies Coiffard et Durance, au Lieu Unique et à la boutique Bo Vélo. Possibilité de le commander : www.suerte-editions.com

Arts et marionnette Danse en résidence… Situé dans le quartier Champ de Mars, à Nantes, le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS accueille des troupes professionnelles de danse en résidence et propose des cours et ateliers ouverts à tous.

À l’origine de ce projet, la compagnie 29X27 (d’où le nom du lieu), arrivée du Morbihan, il y a trois ans. « Nous avions besoin d’un lieu où travailler, que nous souhaitions également partager avec d’autres artistes et ouvrir à tous les publics », explique Matthias Groos, son chorégraphe. L’an dernier, 23 compagnies professionnelles, dont la moitié originaires de l’agglomération nantaise, sont ainsi venues mettre en œuvre ou peaufiner leur dernière création, 70 % explorant une danse contemporaine aux esthétiques très variées, 30 % associant d’autres disciplines artistiques à leur pratique.Durant une semaine ou 15 jours, en échange d’une participation aux frais de fonctionnement, les danseurs investissent l’un des deux studios aménagés (145 m2 et 80 m2), équipés de planchers doubles lambourdes, particulièrement adaptés à la danse. Lors de cette première année d’existence, le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS a également organisé des cours, stages et formations pour les danseurs amateurs et professionnels ainsi que des conférences et des rencontres avec les artistes en résidence destinées aux spectateurs curieux. La deuxième saison de cet équipement a débuté, avec, en guise de nouveauté, une programmation intitulée « Le corps dans tous ses états », consistant en des rencontres, formations et échanges destinés à élargir la perception du corps. IC SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS, 50 rue Fouré, Nantes. 02 51 84 10 83, contact@783-nantes.com. Information et programme sur www.783-nantes.com.

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Couëron. Programmation ponctuelle conçue autour d’une thématique particulière, les Éphémères explorent, en février, l’univers inspirant des marionnettes en plusieurs propositions artistiques, parmi lesquelles une soirée spéciale, le samedi 8 février. En effet, sous l’égide de Pascal Vrignaud, deux parcours vont combiner plusieurs spectacles de format court, imaginés et interprétés par des marionnettistes des régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Autres pièces présentées : « Mange ta main » de Jean-Claude Grumberg par la compagnie pUnChiSnOtdeAd, « une pièce jubilatoire […] où s’entremêlent contes populaires dépoussiérés et conflits de familles modernes » (samedi 15 février, à 16 h 30) et « Costumes trop grands » (vendredi 21 février, à 21 h) dans lequel Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond de la compagnie Stéréoptik jouent, tour à tour, les dessinateurs bruiteurs, les hommes-orchestres projectionnistes et les conteurs accessoiristes. Du 8 au 22 février 2014, à l’Espace culturel et associatif de la Tour à Plomb, quai Émile Paraf, et au Théâtre Boris Vian, 1 bis, rue Jean Rostand, Couëron. Tarifs : de 3,5 à 8€. 02 40 38 58 80. www.ville-couëron.fr


Sortie(s) Hip OPsession : C’EST LA DIXIÈME! Nantes, Rezé et la Chapelle-sur-Erdre. Rendez-vous incontournable du hip-hop interdisciplinaire (danse, graff, djing, rap, slam, human beatbox, beatmaking...), Hip OPsession s’apprête à fêter sa première décennie d’existence. Organisé par l’association nantaise Pick Up Production, le festival devrait attirer autant, voire plus, de spectateurs que l’an dernier, soit au moins 18 000 fans. Pour cette dixième édition, environ 500 artistes originaires d’une vingtaine de pays vont présenter une cinquantaine de concerts, spectacles de danse, spectacles jeune public, conférences, ateliers dans une vingtaine de lieux de l’agglomération. Voici un aperçu de cette programmation foisonnante : le très couru week-end Battle, vendredi 7 et samedi 8 février, au Lieu Unique, à Nantes ; Psykick Lyrikah, Lowschool, Espiiem et Hippocampe Fou, vendredi 14 février, à la BaraKason, à Rezé ; The Boxettes et Méandres, le samedi 15 février, au Pannonica, à Nantes ; T.K.O, à Stéréolux, à Nantes ; « Hip Hop Games Concept », samedi 1er mars, à Capellia, à la Chapelle-sur-Erdre... Parmi les nouveautés : une exposition sur le graffiti au Lieu Unique, toute la durée du festival. Du 6 février au 8 mars 2014. http://www.hipopsession.com

« Fin de transmission » Nantes. Depuis le 13 décembre et jusqu’au 30 mars l’exposition « Fin de transmission » se dévoile au public au cœur de la Cale 2 créateurs. Ce travail, réalisé par James Lassey, créateur de la marque Doudoupop, est une manière de réinterpréter des symboles, des signes graves et des articulations s’apparentant au jeu. Passer du doudoupop, un monde du design à l’aspect enfantin pour aller dans un monde de guerre symbolisé par les armes en cuir. Exposition jusqu’au 30 mars. Entrée libre, La Cale 2 créateurs, Parc des Chantiers – Bd Léon Bureau. Renseignements : 09 50 97 46 91 - 06 74 44 89 75

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allo Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allo Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Audrey Lehazif, Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste - Sophie Oliviero, Dorothée Guillet-Herrera. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - Janvier/Février 2014 - 31


Photo : Patrick Garçon

Rencontre

La musique en héritage À la baguette des magasins de musique qui portent son nom, Vincent Morin-Desevedavy fournit les pianos de La Folle Journée et fait la promotion de la musique en suivant les pas de son grand-père, Jules. « On dit que la musique adoucit les mœurs. En fait, la musique apaise, rend intelligent et stimule la créativité. » Lorsqu’il parle de musique, Vincent MorinDesevedavy, patron des magasins d’instruments de musique Desevedavy, a les yeux qui pétillent et le verbe qui court, aussi vite que des notes sur une partition. Le petit-fils de Jules Desevedavy, fondateur en 1942 de l’entreprise nantaise qui porte son nom, a visiblement cela au fond du cœur. Au point qu’en présence d’un piano il ne peut s’empêcher de laisser ses doigts caresser les touches. « J’ai appris à marcher au milieu des pianos, confie-t-il en souriant.

L’atelier de réparation des instruments était mon terrain de jeu. » À 44 ans, Vincent MorinDesevedavy tient les rênes de la maison mère Desevedavy à Nantes et des deux autres magasins d’instruments de musique à SaintHerblain et Angers. Si le piano est l’instrument phare de l’enseigne, on trouve aussi là claviers numériques, guitares, orgues liturgiques et batteries-percussions. Une équipe de 15 personnes, facteurs de pianos et autres luthiers guitare, dont le savoir-faire est la marque de fabrique, œuvre dans les trois boutiques. Vincent a repris le flambeau familial il y a 4 ans, après presque vingt ans

passés au sein de multinationales américaines, à Paris. « Je n’étais pas impliqué dans l’entreprise familiale auparavant, raconte le quadragénaire. Je faisais carrière à Paris. Il n’était pas prévu que je reprenne l’entreprise. » Et pourtant… « Le déclic s’est produit en 2009, à la mort de mon grandpère, l’année où La Folle Journée célébrait Bach, son compositeur préféré. » Cette année-là, Jules Desevedavy décède, sans repreneur pour l’entreprise familiale. Et Vincent est à cet âge charnière où l’on souhaite souvent donner un nouveau sens à sa vie. « J’éprouvais une certaine lassitude du fonctionnement de la multinationale où je travaillais », se souvient le Nantais Dès lors, reprendre l’entreprise familiale sonnait comme une évidence. « Cela avait du sens affectivement, car c’était l’occasion de poursuivre l’activité de mon grand-père, et ça avait du sens professionnellement car j’avais envie d’être entrepreneur. En plus, c’était dans un secteur qui me passionne. Alors, j’ai fait le grand saut ! » Il poursuit : « Mon grand-père m’a transmis l’amour de la musique et toutes les valeurs qui vont avec : le goût de l’effort, la persévérance, la créativité, le sens artistique… Ce sont des valeurs fortes au sein de notre famille. » Dans le magasin nantais, qui a conservé son adresse depuis sa création il y a 70 ans, l’empreinte du grand-père est toujours là. Tout comme elle imprègne également La Folle Journée, dont la maison Desevedavy était l’un des premiers partenaires. « Mon grand-père était aveugle et visionnaire, sourit Vincent, car si nous sommes partenaires de La Folle Journée depuis le début, c’est grâce à lui. Dès la première édition, il a été séduit par le concept de René Martin, le

www.desevedavy-musique.fr 32 - Nantes Métropole - Janvier/Février 2014

directeur artistique, et il a tout de suite voulu s’impliquer. L’idée de promouvoir la musique classique par des mini-concerts réunis sur un même lieu lui plaisait beaucoup et nous renforçons encore aujourd’hui cet aspect. » Depuis 20 ans, la maison Desevedavy fournit les instruments des artistes, répare, accorde, ajuste… « La musique est le fruit d’une union réussie entre le musicien et l’instrument de musique, souligne le mélomane. Et notre mission est d’apporter les meilleurs instruments pour que les pianistes puissent révéler tout leur talent. » Une mission particulièrement prenante puisque, pour La Folle Journée, « nous sommes sur tous les fronts ». Dans les salles de concerts, les salles d’échauffement, de répétition, « jusqu’aux chambres d’hôtel des artistes ». Près de 25 pianos sont ainsi mis à disposition chaque édition. Sans compter les « petits services » rendus, comme cette partition rare qu’un pianiste de renom a oublié de prendre, et qui a été prêtée in extremis par un professeur de musique nantais… « L’évènement est emblématique de mon activité : je suis fournisseur d’instruments de musique, mais aussi acteur de la promotion de la musique », insiste Vincent Morin-Desevedavy. Rendre la musique accessible à tous, comme le fait La Folle Journée, était le rêve de Jules, et Vincent, en s’impliquant particulièrement dans la vie culturelle nantaise, en soutenant de nombreuses manifestations musicales (Rendezvous de l’Erdre, Collectif Culture Bar-bar…), entend poursuivre la partition. D’ailleurs, à l’occasion des 20 ans de La Folle Journée, il promet une belle surprise au public nantais avec la fourniture d’un piano de concert Steinway & Sons unique au monde … Gwenaëll Lyvinec


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