Journal Nantes Métropole n°50 - Mars / Avril 2014

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

B I M E S T R I E L

N°50. Mars/Avril 2014

Économie

pages 20 à 23

Nantes, métropole

numérique

Déchets

page 24

Nouveaux sites pour

la collecte

Suivez le cycle de l’eau

Chaque année, les 590 000 habitants de la métropole consomment 38 millions de mètres cubes d’eau potable, pompée dans la Loire. Mais, toute cette eau n’est pas bonne à consommer en l’état. Avant de devenir une eau du robinet d’excellente qualité, elle a besoin d’un traitement

effectué dans les usines de production d’eau potable de La Roche, à Nantes, et dans celle de Basse-Goulaine. Cette eau « usée » doit être dépolluée dans l’une des 12 stations d’épuration de l’agglomération avant de retrouver le fleuve. 5

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L’eau à la maison L’eau est très utile : pour boire, faire la vaisselle, se laver, laver son linge, aller aux toilettes, etc. Résultat ? Dans l’eau usée, on trouve des détergents, des lessives, des savons, des matières grasses, de l’urine et tout un tas d’autres choses... Avant de retourner dans la nature, un traitement s’impose. C’est le rôle des 12 stations d’épuration de l’agglomération de nettoyer l’eau véhiculée par le réseau de 3 152 km.

Pompage, dégrillage et tamisage Une fois pompée, l’eau passe à travers des grilles et des tamis pour la débarrasser du plus gros des matières en suspension : tout ce qui fait plus d’un millimètre est stoppé et retiré !

Usine du PlessisPas-Brunet

L’eau au fil de la ville De la Loire à votre robinet, de votre verre au retour dans la nature, l’eau effectue un grand cycle. Un dossier pour ne plus sécher sur les questions autour de l’eau. pages 10 à 19

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Désinfection et affinage Pour tuer les germes pathogènes (virus, bactéries, etc.), on soumet l’eau aux effets de l’ozone, un gaz désinfectant très puissant. Ce gaz détruit aussi les matières organiques qui pourraient donner une saveur désagréable à l’eau. L’eau est ensuite filtrée une deuxème fois sur du charbon actif qui retient des micropolluants spécifiques comme les pesticides.

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Le Pellerin

Le traitement de l'eau

L’eau à l’état naturel est rarement potable. Pas surprenant, un fleuve reçoit les eaux de pluies et de ruissellement, non potables, et tout ce que l’agriculture, l’industrie et chacun rejettent de polluants dans l’eau. Dans une usine de production d’eau potable, le traitement consiste ainsi à purifier l’eau. On retire les particules minérales (sables, argiles, Etc.), les matières organiques 5 (feuilles, insectes, bois, etc.), Chloration et distribution les organismes microscopiques Quelques gouttes de chlore dans mille litres ! (virus, algues, etc.) et Avant que l’eau ne soit distribuée, du chlore les polluants (pesticides, est ajouté. Le désinfectant empêche les bactéries nitrates, etc.).

Orvault

Couëron

La Lo

Saint-Jean de-Boiseau Brains

Saint-Légerles-Vignes Usine de traitement des eaux usées

Usine de Château production d’eau d’eau potable

Château d’eau du BoutdesLandes

Carq Château d’eau de la ZI de Carquefou

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Château d’eau du Bois-David Château d’eau des Épinettes 1

Passage au filtre Un premier filtrage permet de retirer les dernières particules visibles contenues dans l’eau.

Château d’eau de la Vrière

Sautron

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La Chapellesur-Erdre

Château d’eau Sainte-Annede-Vigneux

SaintHerblain Indre

La Montagne Bouguenais Château d’eau du désert Bouaye

Station de pompage

de se développer et permet à l’eau de conserver sa qualité tout au long de son périple dans le réseau de distribution qui fait plus de 3 000 km !

Infographie du dossier P. 12 & 13

Le cycle de l’eau

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

L’Erd

Photo : Franck Tomps

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En bassin pour décanter A l’intérieur de grands bassins de décantation, environ 90% des matières en suspension dans l’eau sont éliminées. L’eau de la Loire devient alors plus limpide.

Usine de production d’eau de la Roche Réservoir de la Contrie

Station Nantes d’épuration de Tougas

SaintSébastienna Sèv sur-Loire nta re ise Rezé Chât Château d’eau Station Verre d’épuration d’eau de la Petite du MoulinCalifornie à-l’Huile Les Saint-Aignan Sorinières de Grandlieu

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La fin des boues Les deux types de boues sont ensuite séchées et servent d’engrais pour l’agriculture.

Le m Une fois dépol d’assez bonn rejoindre le


Grands événements

Élections européennes le 25 mai, rendez-vous aux urnes !

Les bonnes idées européennes Partout en Europe, les jeunes innovent, s’engagent et font bouger la société. Aujourd’hui, le projet Nantes Creative Generations offre une opportunité aux jeunes Européens qui ont l’esprit créatif de se rencontrer, d’échanger, de renforcer la citoyenneté européenne et de lancer de nouvelles initiatives.

A

l’occasion du dernier Forum Nantes Creative Generations (NCG), organisé à Nantes l’automne dernier, une soixantaine de jeunes Européens ont pu découvrir un film, fruit d’un travail né lors du Forum NCG en 2011. Cette année-là, les Cré’Alters (pour Créateurs d’Alternatives), association initiée par Florian Jehanno et Pauline Olivier, participent aux côtés d’autres jeunes Européens à la troisième édition du Forum NCG. « Notre but est de créer de nouvelles solidarités et une dynamique locale dans les domaines de l’agriculture urbaine, de l’éco-construction et du réemploi », précise Florian. Lors de ce forum, Florian et Pauline rencontrent les jeunes architectes d’Archiméra, association slovaque qui veut concevoir des maisons écologiques en matériaux de récupération (paille, bois...) pour les populations minoritaires, entre autres d’origine rom. « Pour valoriser leur projet et sensibiliser la population rom, ils avaient besoin d’une vidéo. » De là naît le projet d’un film, sur lequel vient se greffer Youth Political Cinema Club, une association moscovite. Ce bouillonnement permet aux trois associations de remporter le

Le NCG on Tour est proposé aux jeunes nantais qui veulent goûter à l’Europe.

Forum NCG, en octobre dernier. Pour Kaireddine, 19 ans, parti à Sarrebrück à la rencontre de l’association Augenblick, il s’agissait du premier vrai voyage en autonomie. « Nous avons comparé ce qui se passait en France et en Allemagne, explique-t-il. J’ai parlé une autre langue, découvert un autre état d’esprit. J’en suis revenu avec plus de maturité et le goût du voyage. » À son retour, il s’est inscrit à la faculté de droit. Clémence, 28 ans, a, elle, séjourné à Szczecin, en Pologne, où le projet « Débouche la ville » promeut la pratique du vélo depuis sept ans. « J’ai pu voir comment les associations se développent ailleurs en Europe et découvrir comment ils vivent là-bas. » « On a découvert un engagement associatif, un peu différent du nôtre, plus ponctuel et moins soutenu qu’en France », témoigne Paul, 26 ans, qui a croisé les membres d’Utopia Helsinki, qui crée des événements culturels pour dénoncer les discriminations. « Mes préjugés sur les pays scandinaves ont été mis à mal », reconnait Faïzé, 19 ans, qui manifeste « une envie de repartir le plus vite possible ». Isabelle Corbé

métropolitains, ayant peu la possibilité de voyager et qui s’interrogent sur leur parcours professionnel ou sont éloignés de l’Europe. Durant l’été 2013, une douzaine de jeunes, accompagnés par des associations nantaises, ont ainsi pu aller en Europe à la découverte de projets présentés lors des précédentes éditions du Forum NCG. Par groupes de trois, ils ont séjourné quatre à cinq jours dans une ville d’Europe, avec pour mission de ramener des petits reportages audio « J’ai découvert un autre état ou vidéo. Leurs frais de transd’esprit » Mais NCG, ce n’est pas port et d’hébergement étaient que cela. Depuis 2012, « NCG on pris en charge et leurs producTour » est proposé à des jeunes tions ont été dévoilées lors du www.nantescreativegenerations.eu Prix de la Coopération en 2012 et sera projeté en mai 2013, devant un public international, puis en octobre 2013, devant les participants au Forum Nantes Creative Generations… Les Cré’Alters sont l’exemple type de ce que peut permettre le Forum : échanger avec des jeunes Européens, s’inspirer d’autres initiatives originales, rencontrer de potentiels partenaires, acquérir des connaissances pour donner une dimension européenne à un projet local.

Choisissez l’Europe que vous voulez Référence pantone -bleu=100C-72M-0y-6K reflex blue -jaune=0C-10M-Y100-0K Du 7 au 25 mai, à la veille des élections européennes, la Maison de l’Europe à Nantes et ses partenaires panthone yellow proposent toute une série d’animations et d’actions de sensibilisation à l’Europe, à l’espace -cerné bleu Cosmopolis.

Au programme : Information et débats en vue des élections européennes, témoignages et Polices renseignements sur le thème de la mobilité en Europe, expositions photos,-Corbel-bold concerts et animations. La Journée de l’Europe, célébrée tous les 9 mai, sera un des temps forts de cet événement. -Corbel-bold, italic Rendez-vous du 7 au 25 mai à Cosmopolis, à Nantes. Plus d’infos : www.maisoneurope-nantes.eu

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Maison de l'Europe à Nantes


Élections municipales et communautaires les 23 et 30 mars. Voter, un geste citoyen.

Grands événements

Un bulletin unique pour les élections municipales et communautaires Les 23 et 30 mars, lors du même scrutin, les électeurs sont invités à élire leurs conseillers municipaux et leurs conseillers communautaires. Une première en France. Les conseillers communautaires composent l’organe délibérant des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles. Jusqu’à présent, ils étaient désignés par le conseil municipal sans que les citoyens ne soient consultés. Pour la première fois, en France, les électeurs vont les choisir en même temps que les conseillers municipaux. Car c’est désormais la loi électorale du 17 mai 2013 qui régit les modalités de cette élection. Lors des élections municipales de mars 2014, les électeurs des communes de plus de 1 000 habitants constateront ainsi que sur un même bulletin de vote figurent les candidats au conseil municipal et les candidats au conseil communautaire. Les conseillers communautaires sont tous choisis parmi la liste des conseillers municipaux. C’est une façon de mieux connaître ces élus et de mettre en lumière l’importance des missions accomplies aujourd’hui par les structures intercommunales : Nantes Métropole, pour les électeur s des 24 communes qui composent la communauté urbaine de Nantes.

Échéances électorales

Dimanche

23 mars

1er tour des élections municipales

Élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014

En 2014, on vote aussi pour les conseillers communautaires !

Pour la première fois, l’élection des conseillers communautaires se fera au suffrage universel direct, en même temps que celle des conseillers municipaux. Sur le même bulletin de vote figureront deux listes distinctes : celle des conseillers municipaux et celle des conseillers communautaires. Ces deux listes respectent la parité et l’alternance homme / femme. Bulletin de vote

Dimanche

30 mars

Nom de la liste

Candidat tête de liste

2 tour des élections municipales nd

LISTE DES CANDIDATS AU CONSEIL MUNICIPAL

1. Nom Prénom 2. Nom Prénom 3. Nom Prénom …

LISTE DES CANDIDATS AIRE AU CONSEIL COMMUNAUT

1. Nom Prénom 2. Nom Prénom 3. Nom Prénom …

24 communes

97 conseillers

Désormais, dans toutes les communes de plus de 1000 habitants, ce qui est le cas pour les 24 communes de Nantes Métropole, les électeurs seront soumis à un scrutin de liste bloquée. Le panachage est interdit : l’électeur ne peut ni ajouter, ni barrer des noms, sous peine de voir son bulletin de vote invalidé (bulletin nul).

Le conseil communautaire de Nantes Métropole comportera 97 conseillers communautaires. Le nombre de conseillers communautaires dépend du poids démographique de chaque commune.

Les compétences...

... des communes

MAIRIE

Enseignement (écoles élémentaires et maternelles), aide sociale (personnes âgées, CCAS, crèche, etc.), loisirs, sport, culture et patrimoine (bibliothèque, musées, école de musique, salle de spectacle, etc.), état civil (naissance, mariage, décès), permis de construire…

Les conseillers communautaires Ils sont tous issus de la liste des conseillers municipaux et la présentation de la liste des conseillers communautaires doit respecter l’ordre de celle-ci.

... et

de Nantes Métropole

Déplacements, développement économique, voirie, urbanisme, logement, propreté, eau, déchets, assainissement, environnement, enseignement supérieur et recherche, emploi, etc.

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Nantes Métropole actualités

Budget 2014 : l’investissement en force Le budget 2014 de la métropole : 1 038,6 millions d’euros. 673,9 millions sont destinés aux politiques publiques dont 299 millions pour les investissements. Le budget 2014 de Nantes Métropole est marqué par un fort niveau d’investissement. Avec un budget global de 1 038,6 millions d’euros, la métropole poursuit la mise en œuvre des différents plans d’actions qui ont été lancés et amorce de gros projets structurants. En bonne santé financière, la métropole conforte le projet métropolitain sur la base des trois axes majeurs de son action :

le développement durable, la d’euros. Autre projet d’ampleur : cohésion sociale et l’attractivité la rénovation de l’usine d’eau de du territoire. Les actions et réa- La Roche, à Nantes. Elle démarrera lisations inscrites au budget 2014 en juin 2014, avec une restructus’inscrivent dans la continuité de ration du site et la reconstruction ce projet métropolitain au ser- de la majorité des bâtiments. Les vice des habitants et du territoire. travaux s’achèveront en 2020. Ce budget mainNantes Métropole tient ainsi un haut 299 MILLIONS D’EUROS a choisi depuis niveau de solidarité D’INVESTISSEMENTS plusieurs années de à destination des limiter l’emprunt 24 communes, avec notamment et suit cette ligne. Avec un taux 109 millions d’euros consacrés au d’épargne brute qui permet 17 % développement urbain des terri- d’autofinancement pour les investoires, à l’habitat et aux solidarités. tissements, Nantes Métropole Parmi les investissements de 2014, poursuit ses actions pour relever le projet de réaménagement de la les défis de l’attractivité, du dévegare ouvre une nouvelle étape, avec loppement durable, de la solidarité le lancement des études opération- et de l’innovation. C’est à ce titre nelles, qui s’élèvent à 9,5 millions qu’elle participe par exemple au

Budget 2014 de Nantes Métropole Énergie, environnement: 108 M€

Développement urbain des territoires, habitat et solidarités: 109,1 M€ 15%

15% Enseignement Budget supérieur, des politiques 21% développement économique, 11% publiques: international, emploi, 673,9 M€ innovations sociales: 10% 77,4 M€ 26% Déplacements: 187,9 M€

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financement de l’IRT (Institut de recherche technologique) Jules Verne. De même, 74 millions d’euros sont investis pour poursuivre les chantiers urbains déjà engagés, notamment les aménagements du cœur d’agglomération, mais aussi la voirie, l’éclairage public, le patrimoine… Du côté des déplacements, sont annoncés en 2014 la création de 9 nouveaux P+R pour 861 places de stationnement, la poursuite du Plan vélo, les travaux de prolongation de vie des bus (4,4 Md’euros) et la rénovation des infrastructures tramway (7 M d’euros). Les dépenses consacrées aux politiques publiques s’élèvent cette année à 673,9 millions d’euros. GL

Budget global:

1,0386

milliard d’€

Eau: 146,1 M€

Espaces publics: 75,5 M€

Budget d’investissement: 299 M €


Nantes Métropole actualités

C’est parti pour le tram-train ! Photo : P. Garçon

Le tram-train s’installe sur l’agglomération. Il dessert dorénavant sept communes, dont La Chapelle-sur-Erdre et Nantes sur le territoire de Nantes Métropole. Sa fréquence va augmenter au fil des mois jusqu’à l’été prochain, avant de trouver son rythme de croisière. le tramway), de fortes accélérations et décélérations, le tram-train permet des arrêts fréquents sans perte de temps. Côté tarifs, les utilisateurs du tram-train, entre deux arrêts à l’intérieur de l’agglomération, payent le prix d’un ticket TAN valable une heure avec correspondances sur le réseau de bus, BusWay ou tramway. Quant aux abonnés TAN, ils peuvent profiter du tram-train sans coût supplémentaire. Et s’ils souhaitent n’utiliser que le tram-train, ils peuvent prendre un abonnement TER. Nantes Métropole a réaménagé l’espace public (voirie, rondpoint…) permettant d’accéLe tram-train circule sur un tracé de 64 km. der aux différentes stations l a la même allure que le tram- projet ferroviaire en charge du de La Chapelle-sur-Erdre. La way mais est un peu plus large. suivi du dossier tram-train à SEMITAN a également réalisé Il circule en ville et en péri- Nantes Métropole. pour le compte de phérie et vient stationner à la Le tram-train Nantes Métropole gare de Nantes avec les trains. circulera sur un LE TRAM-TRAIN des travaux d’accompagnement Tout comme le tramway, il a de tracé de 64 km. À EFFECTUERA du tram-train en larges portes à ouverture rapide terme, il effectuera 24 ALLERS-RETOURS fonction de l’évoet peut accélérer et décélérer 24 allers-retours QUOTIDIENS JUSQU’À lution du réseau sans perdre de temps tout en quotidiens jusqu’à SUCÉ-SUR-ERDRE de transports desservant de nombreux arrêts. Sucé-sur-Erdre, en commun. Le Son petit nom ? Le tram-train, soit 1 tram-train bien sûr ! Longtemps attendu toutes les demi-heures aux pôle d’échanges Haluchèrepour relier les communes du heures de pointe et un toutes Batignolles, qui permet d’accéNord du département à l’agglo- les heures en périodes creuses; der directement à tous les autres mération, le tram-train entre 16 jusqu’à Nort-sur-Erdre et 7 modes de déplacement, fait en gare. Il relie ainsi Nantes à jusqu’à Châteaubriant. partie de ces réalisations, tout Châteaubriant, au fil de onze Tram-train intégré au réseau comme les aménagements du arrêts à Nantes (2), La Chapelle- TAN sur l’agglomération pôle d’échanges et du parkingsur-Erdre (4), Sucé-sur-Erdre Plus de 11 000 usagers quotidiens relais de Babinière, ou les amé(1), Nort-sur-Erdre (1), Aberretz sont attendus sur la ligne de ce nagements entourant la traversée (1), Issé (1), et Châteaubriant nouveau mode de transport col- oblique de la ligne de tram-train (1). « Ce projet vient amélio- lectif. Chaque rame comprend aux abords du pôle d’échanges rer la desserte de l’aire urbaine 244 places, dont 100 assises, et Haluchère-Batignolles. Une du Nord de l’agglomération où est équipée de porte-bagages et navette de bus directe entre le il n’y avait jusqu’alors pas de de toilettes. Peu bruyant, avec des pôle de Babinière et le secteur ligne ferroviaire en activité », vitesses de pointe allant jusqu’à des facultés est également mise précise Brice Gallais, chef de 100 km/h (contre 70 km/h pour en place. De même, pour les

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abonnés au tram-train, les cars Lila sont utilisables sans coût supplémentaire pour les voyageurs. Redéployés autour de la ligne, ils iront chercher les passagers les plus éloignés pour leur en faciliter l’utilisation. Gwenaëll Lyvinec

Un budget partagé Un budget de 198,3 millions d’euros a été nécessaire pour la phase de réalisation de ce projet. 31,52 %, soit 62,5 millions d’euros ont été investis par la Région Pays de la Loire, 27 % (54 millions d’euros) par le département, 17,8 % (35,3 millions d’euros) par l’État, 10,6 % soit 21 millions d’euros par l’Union Européenne et 2,53 % par la SNCF (5,2 millions d’euros). La Région a aussi acquis pour 59,9 millions d’euros les 12 trams-trains qui sont mis en circulation. Nantes Métropole a engagé 20, 3 millions d’euros, soit 10,27 % du budget global, et a également réalisé les travaux d’accompagnement de l’arrivée du tram-train sur la commune de La Chapellesur-Erdre pour un budget supplémentaire de 1,6 million d’euros, complétés par 400 000 euros de la Région.

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Nantes Métropole actualités

Pour en savoir plus :

consulter le dossier sur la concertation préalable sur www.nantesmetropole.fr

La nouvelle gare de Nantes pour 2019

V

ous pourrez découvrir le nouveau visage de la gare de Nantes en 2019. D’ici là, une série de travaux, qui démarreront en 2016, feront notamment apparaître une mezzanine au-dessus des voies en 2018. « La nouvelle gare est intégrée dans un projet urbain, rappelle Jean-François Retière, viceprésident de Nantes Métropole en charge des déplacements. Elle est située entre plusieurs quartiers et doit être un lieu de passage pour les voyageurs, mais aussi les riverains. La mezzanine, qui reliera les bâtiments Nord et Sud de la gare et qui sera la plus visible des transformations, doit être dimensionnée pour répondre à ces besoins. Ce qui permettra de soulager le souterrain, saturé aujourd’hui aux heures de pointe. » Cette mezzanine sera en outre un lieu de vie. « Pour l’installation de commerces, nous restons vigilants sur le fait qu’ils n’aient pas d’impact sur les commerces existants, qu’ils soient situés à proximité de la gare de Nantes, ou dans les communes des gares de périphérie, prévient l’élu. On pourra y accueillir des services aux voyageurs (vente, espace d’attente, information touristique)

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et quelques commerces du style presse, vente à emporter, restauration rapide, etc. » Agrandie et embellie, la gare passera d’une surface de 7 000 m2 aujourd’hui à environ 10 000 m2 en 2019 - 2020. Alors que la concertation préalable est arrivée à son terme, les élus de Nantes Métropole ont voté un budget de 9,2 millions d’euros, pour les études opérationnelles. Elles vont définir la nature des travaux et leur organisation. Pour les espaces publics, le parvis est l’une des pièces maîtresses. « Le parvis Nord de la gare est à revoir, souligne l’élu. La circulation y est peu lisible. Le défi majeur des travaux à entreprendre, c’est qu’ils doivent être possibles dans un espace

11,5 MILLIONS DE VOYAGEURS contraint. Le second défi, c’est que, durant les travaux, l’usage de la gare doit être maintenu, tout comme son accès, ajoute JeanFrançois Retière. On ne peut pas fermer une gare. Il faut reconstruire une gare sur le site actuel, en assurant son fonctionnement. Cela nécessite des études précises et une coordination parfaite des travaux.» Sur la métropole nan-

Photo : Régis Routier

Les élus de la métropole viennent de voter le lancement d’études opérationnelles pour la transformation de la gare de Nantes. Ces études vont permettre de relever le défi de reconstruire une gare sur la gare actuelle, sans perturber son fonctionnement.

Le parvis nord de la gare sera revu, tout comme le parvis sud.

taise, il y a actuellement 11 gares. Celle de Nantes assure aujourd’hui le transport de 11,5 millions de passagers. C’est la sixième gare de France. Son trafic devrait atteindre environ 25 millions de passagers à l’horizon 2030, avec le développement fort du TGV, des TER et du nouveau tram-train de Nantes à Châteaubriant. « Le principe d’une gare, c’est d’arriver en cœur de ville et de permettre aux flux de voyageurs de rejoindre un autre mode de déplacements pour poursuivre leur voyage dans les meilleures conditions et les plus brefs délais, explique l’élu. Il faut mieux connecter la gare à la

ville. Notre objectif premier est donc de réduire le temps de correspondance entre les différents modes de déplacements. Ici, du train au vélo, du train au bus, du train à la voiture, et inversement. Le projet de gare intègre les objectifs du PDU (Plan de déplacements urbains) qui vise à rééquilibrer les déplacements en faveur des modes doux (piétons et vélos)et des transports en commun, tout en améliorant l’accès à la gare pour l’ensemble des voyageurs. Un futur pôle d’échanges rassemblant tous les modes (cars, Chronobus, taxis, vélos, dépose-minute, etc.) verra ainsi le jour au Sud. » DP


Zapping

Nantes Métropole

Folle Journée : l’Amérique frappe fort

Photo : Franck Tomps

Le thème de l’Amérique a conquis les nombreux visiteurs de La Folle Journée. Pour ces 20 ans, le jazz, le gospel et le negro spiritual se sont invités à la table des grands compositeurs de musique classique. Plus de 145 000 billets ont été vendus, ce qui représente 97 % du taux d’occupation. « Les artistes américains ont apporté un air nouveau à La Folle Journée, s’enthousiasmait Michèle Guillossou, directrice de La Folle Journée. Une fenêtre a été ouverte, que l’on continue à faire entrer l’air ! » La conquête de l’Amérique a également embarqué un public rajeuni, cette année, avec de nombreux jeunes spectateurs venus découvrir la richesse de la production musicale du XXe siècle. La prochaine Folle Journée sera baroque, et se déroulera autour de Bach, Haendel ou encore Scarlotti. Photo : Régis Routier

Des vélos du Nord au Sud Les amateurs de vélo ont désormais leur voie pour circuler du cœur de Nantes à Rezé. Ce nouvel axe vélo Nord-Sud, qui relie le pont Morand à la place des Martyrs de Rezé, vient d’être inauguré et propose aux cyclistes des pistes bi directionnelles qu’ils peuvent emprunter dans les deux sens. Les six kilomètres de voirie, de la Sèvre à l’Erdre, ont été réaménagés pour l’occasion, afin de permettre l’insertion de la piste cyclable. Les travaux sur l’axe Est-Ouest prendront la suite pour s’achever aux vacances de Pâques prochaines. La finalisation de cet axe qui reliera le quai de la Fosse (Gare maritime) au pont Willy-Brandt (près du stade Marcel-Saupin) permettra de faire la jonction avec l’itinéraire « Loire à Vélo ».

3 vidéos sur nantesmetropole.fr L’axe vélo Nord-Sud traverse la ville

Le site Étier pour des collectes de déchets facilitées

Le tram-train entre en gare

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Métropoled’avance Énergie positive pour les habitants

Pédaler en s’affranchissant des handicaps

Fin février, les locataires des 30 logements du « Grand Carcouët », à Nantes, parmi lesquels Stéphanie Rousseau et sa famille, ont pendu la crémaillère. Cet immeuble collectif à énergie positive de Nantes Habitat va faire l’objet d’un suivi des consommations énergétiques et du bien vivre ensemble, en coopération avec les habitants.

Un suivi va être effectué durant deux ans, en collaboration avec l’ensemble des occupants, afin d’expliquer les spécificités techniques de l’immeuble, puis, par la suite, d’évaluer les consommations réalisées. Les usages individuels et collectifs vont faire l’objet d’un accompagnement par Nantes Habitat. Comportant deux bâtiments reliés par une « galerie emballée » abritant deux longues coursives, cet immeuble implique des rapports de proximité et des échanges au quotidien. « Nous souhaitons révéler ce qu’est un bâtiment de logement : un lieu de vie permanente qui offre une qualité d’usage », rappelait François Lannou (cabinet In Situ), architecte du bâtiment, lors de l’inauguration du Grand Carcouët. Stéphanie Rousseau a déjà fait connaissance avec des voisins. L’un de ses fils a retrouvé un copain d’école dans le même immeuble. « C’est une nouvelle vie qui commence, pour tout le monde. » Isabelle Corbé

Cœur de cible des Vélos volants, association fondée en 2012 : les personnes convaincues de ne pas pouvoir faire de la bicyclette parce qu’elles souffrent d’un handicap moteur, sont hémiplégiques ou ne pratiquent jamais... « Il existe du matériel qui peut s’adapter à toutes les pratiques, comme les tricycles couché ou droit, et les cyclorameurs », argumente Mireille Loirat, membre de l’association. Leur propre tricycle couché et leur handbike sont régulièrement mis à disposition des particuliers lors de balades. La première, organisée en novembre 2013 sur les bords de Loire, a d’ailleurs réuni 18 cyclistes de tous âges. Un partenariat avec l’IEM (Institut d’éducation motrice) de la Grillonnais, à BasseGoulaine, était initié à cette occasion. « Notre spécificité est de proposer des balades en mélangeant tous les types de vélos et tous les publics. » Forts d’une trentaine d’adhérents, Les Vélos volants comptent dans ses rangs deux amis paraplégiques. « Ils nous guident et nous conseillent sur certaines questions, à savoir quels sont les besoins ou les différentes contraintes à anticiper », témoigne Thibaud Perrin, féru de cyclotourisme à l’origine de la création des Vélos volants. La prochaine balade est programmée pour le 12 avril, dans le cadre de la biennale T’cap, organisée sur l’Île de Nantes. « Cette pratique n’est pas réservée qu’aux personnes handicapées et intéresse des curieux, souligne Mireille Loirat. Circuler sur un tricycle qui est très malléable s’avère être une expérience intéressante. » Distingués lors de l’appel à projets « Nantes capitale verte européenne 2013 », Les Vélos volants vont prochainement enrichir leur « flotte » en acquérant un second handbike. IC Rens. au 06 86 04 55 94 ou lesvelosvolants@yahoo.fr

Mireille Loirat et Thibaud Perrin, des Vélos volants. 8 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

Photo : C. Blanchard

Fin janvier, en compagnie de son mari et de leurs quatre enfants, Stéphanie Rousseau a quitté son appartement un peu bruyant situé boulevard des Anglais pour un T5 au troisième étage du « Grand Carcouët ». « Nous sommes proches des écoles, de la piscine des Dervallières et du parc de la Chézine. C’est idéal pour les enfants. » « Pour le moment, la température dans les chambres est de 17°C, un peu moins dans la loggia où l’on a installé la salle à manger. Mais c’est suffisant. » Premier bâtiment à énergie positive (BEPOS) dédié au locatif social dans le Grand Ouest, le Grand Carcouët doit produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Ce qui implique, pour les habitants, d’être attentifs à leur consommation énergétique. « Normalement, nous ne devons pas avoir besoin de chauffer. Il faut que nous apprenions à gérer le chauffage de l’appartement.»

Photo : C. Blanchard

La famille Rousseau a déjà trouvé ses marques au Grand Carcouët.

Propriétaire d’un tricycle couché et d’un handbike, l’association « Les Vélos volants » promeut la pratique du vélo pour tous, en organisant des balades et en prêtant, ponctuellement, son matériel.


Métropole d’avance

Photo : P. Garçon

L’entreprise Noroit, à Bouaye, imagine, fabrique et commercialise des appareils de protection contre les microbes pour de grands groupes industriels et des chercheurs. Dans l’atelier de l’entreprise Noroit, sur la zone des Coteaux de Grand-Lieu à Bouaye, de multiples casiers, emplis de pièces mécaniques détachées, habillent les murs. Là, deux machines métalliques, blanches, rectangulaires attendent d’être livrées. « Ces machines sont un peu l’établi du biologiste », avance Gilles Mahé, cofondateur de Noroit avec Pascal Sidaner. L’entreprise réalise des hottes de tailles différentes pour protéger Gilles Mahé et Pascal Sidaner. chercheurs et laborantins « à 99,999 % », contre les contaminations biologiques. « Tous nos appareils sont conçus ici », souligne Gilles Mahé. Leurs applications : protéger un chercheur qui doit manipuler un virus ou une bactérie pathogène, ou plus simplement éviter au produit manipulé d’être contaminé par l’air ambiant. Les hottes protègent manipulateur et manipulation, grâce à une barrière d’air insufflée par la machine. Noroit réalise également des plafonds soufflants et autres salles blanches, notamment pour le secteur de la cosmétique ; mais aussi des boîtes à gants ou isolateurs pour les manipulations les plus à risque, notamment pour les traitements destinés à la chimiothérapie. « Cela reste la protection absolue puisqu’il n’y a aucun contact direct entre le manipulateur et la manipulation. » L’entreprise travaille pour les grands groupes de l’industrie pharmaceutique à 40 % (Sanofi, GSK, Servier, Vivalis…), la recherche médicale à 40 % (Institut Pasteur, CNRS, INRA…), la cosmétique à 10 %, et d’autres applications biologiques à 10%. Installée à Bouaye depuis 2010, l’équipe de Noroit poursuit son développement dans une zone en pleine expansion et pourrait même doubler la surface de ses locaux d’ici à 2015. Aujourd’hui, l’entreprise emploie sept salariés et vient de faire une levée de fonds de 360 000 €, via le fonds Sequoia Développement et le fonds régional IDEE. « Ça devrait nous permettre d’embaucher à très court terme 3, voire 4 salariés, notamment pour la partie commerciale, précise Gilles Mahé, mais aussi pour renforcer l’unité de production. » Gwenaëll Lyvinec Noroit, 13, rue des Coteaux de Grand-Lieu, 44830 Bouaye. Tél : 02 40 50 12 77 - www.noroitlabo.com

Les médicaments de demain Effimune, une société de biotechnologie nantaise, vient de signer un accord mondial avec le géant pharmaceutique américain, Johnson&Johnson. Ancrée au sein de la Faculté de Médecine à Nantes, Effimune est une société de biotechnologie, fondée en 2007. Elle est codirigée par Maryvonne Hiance, aux côtés du Professeur Jean Paul Soulillou, de Bernard Vanhove et de Sophie Brouard, trois scientifiques du centre de transplantation de Nantes. Son cœur de métier : chercher, inventer et développer de nouveaux médicaments, destinés à réguler notre système immunitaire, qui est notamment mis à mal lorsque notre corps doit accepter une greffe, après transplantation, ou lorsqu’il est attaqué par une maladie auto-immune, tels la sclérose en plaques, le diabète (de type I), ou certains cancers, comme la leucémie. Pour mieux soigner ces pathologies, Effimune s’est lancé sur une nouvelle voie : les biomolécules, créées à partir d’anticorps, capables de cibler les cellules malades, sans nuire aux cellules saines. « Nos molécules se positionnent sur le marché des biomédicaments qui représente aujourd’hui 12 à 15% du marché global, affirme Maryvonne Hiance. Maryvonne Hiance. Cette part pourrait atteindre de 25 à 50 % dans les dix à vingt ans à venir. » La biomolécule au doux nom de « FR104 » a un bel avenir devant elle. Effimune a signé en octobre dernier un contrat d’option de licence avec Janssen Biotech, la filiale du groupe pharmaceutique américain Johnson&Johnson. L’objectif à l’horizon 2016 : codévelopper et commercialiser à l’échelle internationale « FR104 ». Soutenu par des partenaires financiers privés et publics, dont Nantes Métropole, Effimune « mitonne » déjà, à l’abri des regards, une deuxième molécule tout aussi innovante. « Notre stratégie : devenir une entreprise métropolitaine de haut niveau scientifique, mondialement reconnue », conclut Maryvonne Hiance.

Photo : F. Tomps

Des machines pour se protéger des virus

Cécile Faver www.effimune.com

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 9


Dossier Manuel Echevarria, égoutier, du service de l’Assainissement de Nantes Métropole.


Dossier le cycle de l’eau pages 10 à 19 De la page 10 à la page 19 L’eau potable nait à La Roche

p.14

Gérer les eaux pluviales

p.15

Ils auscultent les rivières

p.17

En veille contre la pollution

p.18

La vie de l’eau

Photo : Franck Tomps

L’eau est un élément essentiel à la vie. Sur notre territoire, l’eau vit un cycle entre le moment où elle est prélevée dans la Loire, rendue potable, consommée, nettoyée puis restituée au milieu naturel. Chaque habitant de la métropole consomme en moyenne 120 litres d’eau par jour, soit près de 44 m3 par an. Cette eau que nous buvons, que nous utilisons pour la lessive, la vaisselle ou la douche et qui va se transformer en eaux usées, est ensuite rejetée vers le réseau d’assainissement où elle est traitée avant de retourner dans la Loire, bien en aval d’où elle a été pompée. Ce cheminement, c’est le cycle de l’eau. Ce cycle est mis en musique par Nantes Métropole qui, via sa direction du Cycle de l’eau (DCE) et sa direction des opérateurs publics de l’eau et de l’assainissement (DOPEA) , s’occupe de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement, autrement nommée le petit cycle, ainsi que de la restauration des milieux aquatiques et de la gestion des eaux pluviales, pour former le grand cycle. La Loire et sa nappe alluviale sont une ressource protégée et surveillée, une réserve abondante qui suffit aux besoins du territoire. Chaque jour, 110 000 m3 en moyenne

sont tirés du fleuve pour être traités dans gère 64 % du territoire. « Elle se charge de l’usine d’eau de La Roche, à Nantes, qui ali- la production de l’eau potable, la distribue mente 90 % des habitants de la métropole. aux abonnés, gère sa clientèle et la transEn 2012, plus de 37 millions de m3 d’eau fère aux autres opérateurs, souligne Jean potable ont été distribués à 192 693 foyers Monteil, directeur de direction des opéabonnés, soit 587 522 habitants, sur Nantes rateurs publics de l’eau et de l’assainissement. Elle assure également le maintien de Métropole. Pour que chacun d’entre nous puisse avoir la qualité de l’eau sur le réseau. » Le second au robinet une eau de très bonne qualité, opérateur, privé cette fois, est Veolia, qui Nantes Métropole a établi différentes actions a en charge la maintenance du réseau de sur les cours d’eau et le patrimoine. « Nous canalisations et des réservoirs installés prenons notamment en charge la maîtrise sur les 36 % restants du territoire, gère sa d’ouvrage des installations concernées par clientèle, etc. Côté exploitation des réseaux l’eau et l’assainissement : usine d’eau de La d’assainissement, l’opérateur public prend Roche, stations d’épuration telles celles de en charge 68 % du territoire, la Lyonnaise Tougas et de la Petite Californie…, explique des eaux, la Saur et Veolia-environnement se partagent le reste du Denis Guilbert, directeur territoire pour traiter du Cycle de l’eau à Nantes l’assainissement colMétropole, ainsi que tout 3 lectif. Les 7 100 foyers le patrimoine de canali- CHAQUE JOUR, 110 000 M sations », soit 3 152 km SONT TIRÉS DU FLEUVE non raccordés sont gérés de réseau de distribution POUR ÊTRE TRAITÉS quant à eux par le SPANC d’eau potable, 1 985 km (Service public d’assainissement non collectif) de réseau de collecte des eaux pluviales, 1 832 km de réseau de col- de Nantes Métropole. lecte des eaux usées et 357 km de réseau de D’autre part, du fait de l’urbanisation plus collecte unitaire (soit les habitations non importante aujourd’hui, la gestion des eaux raccordées à l’assainissement collectif). pluviales évolue et la métropole s’applique à « Nous faisons également en sorte que les déployer de nouvelles techniques pour gérer différents cours d’eau, une des richesses de ces eaux au mieux, pour les habitants et pour notre territoire, soient dans le meilleur état la nature. « Nous avons un défi à relever possible et que leur biodiversité soit pré- pour modifier les habitudes, explique Denis servée. » Guilbert. Nous essayons notamment de L’ensemble des sites (usine de l’eau, réser- développer la rétention de l’eau à la parcelle, voirs…) qui permettent de produire ou de comme cela se fait par exemple sur la Zac distribuer de l’eau potable appartiennent à Bottière-Chénaie. Nous veillons également Nantes Métropole. En revanche, l’exploita- à ce que chaque usager ne connecte pas ses tion de tous ces équipements est confiée à eaux usées sur le réseau pluvial de manière à deux opérateurs : la DOPEA – eau, opérateur protéger nos milieux aquatiques et nos inspublic dépendant de Nantes Métropole, qui tallations. » Gwenaëll Lyvinec

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 11


Suivez le cycle de l’eau

Chaque année, les 590 000 habitants de la métropole consomment 38 millions de mètres cubes d’eau potable, pompée dans la Loire. Mais, toute cette eau n’est pas bonne à consommer en l’état. Avant de devenir une eau du robinet d’excellente qualité, elle a besoin d’un traitement

effectué dans les usines de production d’eau potable de La Roche, à Nantes, et dans celle de Basse-Goulaine. Cette eau « usée» doit être dépolluée dans l’une des 12 stations d’épuration de l’agglomération avant de retrouver le fleuve. 5

1

Pompage, dégrillage et tamisage Une fois pompée, l’eau passe à travers des grilles et des tamis pour la débarrasser du plus gros des matières en suspension: tout ce qui fait plus d’un millimètre est bloqué et retiré !

2

En bassin pour décanter

3

À l’intérieur de grands bassins de décantation, environ 90% des matières en suspension dans l’eau sont éliminées. L’eau de la Loire devient alors plus limpide.

Château d’eau Sainte-Annede-Vigneux

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Sautron

2

Château d’eau du Bois-David Château d’eau des Épinettes

3

Passage au filtre Un premier filtrage permet de retirer les dernières particules visibles contenues dans l’eau.

4

Désinfection et affinage Pour tuer les germes pathogènes (virus, bactéries, etc.), on soumet l’eau aux effets de l’ozone, un gaz désinfectant très puissant. Ce gaz détruit aussi les matières organiques qui pourraient donner une saveur désagréable à l’eau. L’eau est ensuite filtrée une deuxième fois sur du charbon actif qui retient des micropolluants spécifiques, comme les pesticides.

1

L’eau à l’état naturel est rarement potable. Pas surprenant, un fleuve reçoit les eaux de pluies et de ruissellement, non potables, et tout ce que l’agriculture, l’industrie et tout un chacun rejettent de polluants dans l’eau. Dans une usine de production d’eau potable, le traitement consiste ainsi à purifier l’eau. On retire les particules minérales (sables, argiles, etc.), les matières organiques 5 (feuilles, insectes, bois, etc.), Chloration et distribution les organismes microscopiques Quelques gouttes de chlore dans mille litres ! (virus, algues, etc.) Avant que l’eau ne soit distribuée, du chlore et les polluants (pesticides, est ajouté. Le désinfectant empêche les bactéries nitrates, etc.). de se développer et permet à l’eau de conserver sa qualité tout au long de son périple dans le réseau de distribution qui fait plus de 3 000 km !

La L

oire

Le Pellerin

Le traitement de l'eau

Couëron

Saint-Jean de-Boiseau Brains

Saint-Légerles-Vignes

SaintHerblain Indre

La Montagne Bouguenais Château d’eau du désert Bouaye

Usine de traitement des eaux usées

Usine de Château production d’eau d’eau potable

Station de pompage


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L’eau à la maison L’eau est très utile: pour boire, faire la vaisselle, se laver, laver son linge, aller aux toilettes, etc. Résultat ? Dans l’eau usée, on trouve des détergents, des lessives, des savons, des matières grasses, de l’urine et tout un tas d’autres choses... Avant de retourner dans la nature, un traitement s’impose.

Le traitement des eaux usées Chaque année, 50 millions de mètres cubes d’eaux usées, pluviales et industrielles sont traités par les douze stations d’épuration. Celle de Tougas, à Saint-Herblain, traite 35 millions de mètres cubes d’eaux «sales». Environ 7 100 foyers utilisent encore un système d’assainissement non collectif.

C’est le rôle des 12 stations d’épuration de l’agglomération de nettoyer l’eau véhiculée par le réseau de 3152 km. Usine du PlessisPas-Brunet

Château d’eau de la Vrière

Carquefou

dre

Château d’eau de la ZI de Carquefou

L’Er

Orvault

Château d’eau du BoutdesLandes

Château Mauves- d’eau sur-Loire de la Barre

Château d’eau de la Pilardière

La Chapellesur-Erdre

Usine de production d’eau de la Roche Réservoir de la Contrie

Station Nantes d’épuration de Tougas

Thouarésur-Loire Sainte-Lucesur-Loire Usine de production d’eau de BasseGoulaine

8 9

BasseGoulaine

SaintSébastienna Sèv sur-Loire nt re ais e Rezé Château Château d’eau des Station Verreries d’épuration d’eau de la Petite du MoulinCalifornie à-l’Huile Les Saint-Aignan Sorinières de Grandlieu

Château d’eau du BoisBrûlé

7 10

Vertou

7

Gros éléments, sables et graviers

11

11

La fin des boues Les deux types de boues sont ensuite séchées et servent d’engrais pour l’agriculture.

Station de pompage de Mauvessur-Loire

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Le milieu naturel Une fois dépolluée, l’eau est d’assez bonne qualité pour rejoindre le milieu naturel.

L’aide des microbes Des microbes dévorent la matière organique et la pollution présentes. On les oxygène grâce à de l’air pulsé, d’où le bouillonnement dans ces bassins. Privés ensuite d’air, ces micro-organismes tombent au fond d’un décanteur et donnent un second type de boues. L’eau assainie est alors rejetée dans le fleuve.

L’eau usée passe à travers des grilles pour retirer les plus gros éléments, puis elle est débarrassée de ses sables et de ses graviers qui se déposent au fond d’un bac. Ensuite, on racle la surface pour retirer les huiles et les hydrocarbures.

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Deux heures de repos L’eau doit décanter dans un bassin. Le dépôt des particules fines au fond de ce décanteur primaire donne des boues d’épuration.


Dossier eau pages 11 à 18

L’usine d’eau de La Roche refaite à neuf pour sécuriser la production L’usine de production d’eau de La Roche va être restructurée. Avec un budget de plus de 70 millions d’euros, les nouveaux ouvrages seront plus compacts et plus efficaces. L’usine de production d’eau de La Roche est une vieille dame. La majorité de ses installations datent des années 70. « L’usine actuelle fonctionne bien. Mais elle a plus de 40 ans et est en fin de cycle, assure Denis Guilbert, directeur du Cycle de l’eau à Nantes Métropole. Nous engageons ces travaux de modernisation pour anticiper la fin de vie de l’usine. » Près des deux tiers du site vont être reconstruits d’ici à 2020, pour, au final, avoir une usine plus concentrée et plus efficace. Les travaux se dérouleront en trois étapes. La première pierre de ce

chef de projet de la modernisa- dra ensuite jusqu’en 2019, date à tion de l’usine de l’eau à Nantes laquelle la nouvelle usine prenMétropole. Durant cette période, dra le relais de l’ancienne. Il n’y les trois bassins de décantation, aura, de fait, pas d’impact pour les où sont actuellement traités en habitants de la métropole. Durant moyenne 105 000 m3 d’eau chaque cette étape, un nouveau bâtiment jour, seront également remplacés va être réalisé pour le pompage par un bloc comdes eaux traitées posé de quatre L’USINE ACTUELLE et leur envoi vers files d’une capa- CONTINUERA À les lieux de stoccité de traitement FONCTIONNER DURANT kage de l’eau. Un de 40 000 m 3 LES TRAVAUX autre remplacera d’eau chacune. les filtres à sable L’usine sera ainsi dimensionnée actuels, qui permettent de filtrer pour pouvoir produire 160 000 m3 certains des microrésidus subd’eau par jour, avec une possi- sistant dans l’eau. Autre noubilité d’extension pour traiter veauté, un traitement de l’eau par 200 000 m3 par jour. Un bâtiment UV viendra compléter les difféd’exploitation prendra également rents traitements que subit l’eau : place sur le site, « dans lequel décantation, ozonation, traitenous installerons la salle de com- ment au charbon actif, filtration mande, qui fonctionnera dans un sur sable… premier temps en parallèle à celle Le traitement par UV constituera, qui existe aujourd’hui », détaille lui, une protection supplémenencore le chef de projet. Ladite taire contre les parasites, qui sont

9 conseils pour préserver l’eau 9 conseils pour préserver l'eau 1 Ne pas polluer Je ne jette pas de produits toxiques, comme de la peinture, les huiles de vidange, les solvants, dans les sanitaires mais en déchèterie. 2 Vigilance sur les lingettes Je jette les lingettes à la poubelle, et non dans les toilettes. Elles bouchent les canalisations des particuliers et les réseaux d’assainissement. 3 Toilettes double touche Si vous équipez vos toilettes d'une touche double débit, vous diminuerez en moyenne de moitié votre consommation d'eau aux toilettes. 4 Bain ? Douche ? Un bain, c'est en moyenne 150 à 200 litres d'eau... Une douche, c'est 3 fois moins. 5 Papier recyclé J’opte pour le papier recyclé dont la préparation nécessite moins d’eau et d’énergie.

Photos : Franck Tomps

6 Eaux de lavage traitées Je lave ma voiture dans une station de lavage équipée d'un traitement des eaux de lavage, et non chez moi.

Pompes et salle des commandes seront refaits d’ici à 2020.

projet sera posée en juin 2014 et cette première phase s’achèvera à la mi-2016. « Des ouvrages pour le stockage de l’eau, ainsi que les équipements de pompage de l’eau brute (eau de Loire non traitée), seront réalisés sur le canal de rétention actuel qui, lui, aura été comblé », explique Hervé Jouan,

14 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

salle hébergera un grand tableau de commande permettant de gérer les différentes pompes, les réservoirs, et les sites de stockage de l’eau avant sa consommation (réservoirs, et châteaux d’eau). L’usine actuelle continuera de fonctionner durant les travaux. . La seconde phase de travaux s’éten-

aujourd’hui traités par filtration. Enfin, la dernière phase est celle des tests, et comprend également l’aménagement de surface du site, pour que le parc de La Roche soit plus accessible aux piétons qu’il ne l’est aujourd’hui. Au final : un budget de 71,9 millions d’euros. Gwenaëll Lyvinec

7 Récup’ Je récupère l’eau de pluie pour arroser mon jardin. 8 Jardiner économe Je paille mes plantes pour retenir l’humidité, et ainsi moins arroser. 9 Composter J’utilise des engrais naturels comme le compost, dépourvus de pesticides, pour nourrir mes plantes.


La trame bleue, qui représente notamment les cours d’eau du territoire métropolitain, est une ressource à protéger au quotidien. Nantes Métropole y travaille, via sa politique publique consacrée à l’eau et aux milieux aquatiques. Le territoire métropolitain est parcouru par une cinquantaine de cours d’eau, qui forment la trame bleue. Plus de 250 km de cours d’eau s’étendent ainsi sur la métropole. Parmi eux, la Loire, l’Erdre et la Sèvre, qui appartiennent à l’État, ne sont pas du ressort de Nantes Métropole. Nantes Métropole s’occupe, le cas échéant, des cours d’eaux non domaniaux comme le Cens ou la Chézine. Ils restent la propriété de leurs riverains qui, selon les endroits où ils passent, peuvent

être des communes, la communauté d’agglomération, ou encore des propriétaires privés. Tous ont obligation d’entretenir leur tronçon, notamment les berges, et de ne pas dévier le cours d’eau. Nantes Métropole peut intervenir sur tout son territoire dès lors que cela concerne l’intérêt

VÉRIFIER LA RICHESSE DE LA BIODIVERSITÉ général de la collectivité, qu’il s’agisse de l’aménagement de berges ou de la restauration d’un cours d’eau. De même, la métropole a pu acquérir des portions de terrains longeant les cours d’eau afin de réaliser des cheminements piétons. « Nous contrôlons la qualité des milieux aquatiques, et nous les restaurons lorsqu’ils sont en mauvais état, souligne Denis Guilbert, direc-

teur du Cycle de l’eau à Nantes Métropole. Des techniciens des milieux aquatiques vérifient également la richesse de la biodiversité des cours d’eau, qui reste un bon témoin de la qualité des eaux qui se jetteront dans la Loire. » L’action de la métropole se manifeste aussi en ville, avec la création sur ses réseaux de bassins de rétention, qui permettent de stocker les surplus d’eaux en cas de fortes pluies et ainsi de réduire la pollution des cours d’eau. Nantes Métropole envisage d’en réaliser plusieurs dans les zones urbaines à risques, dans les années à venir. Elle encourage aussi d’autres actions : concevoir des parkings en réduisant le bitumage afin que l’eau s’infiltre dans les sols, conserver des zones de jardin sur les terrains d’entreprise, installer des tranchées d’infiltration, des réservoirs… Cette démarche permet

Photo : C. Blanchard

La trame bleue, ressource à préserver

de préserver l’environnement et la qualité de l’eau des multiples petits affluents de l’Erdre ou de la Loire, et ainsi de l’eau brute qui y est pompée avant de devenir de l’eau potable. Gwenaëll Lyvinec

Mieux gérer les eaux de pluie À l’Est de Nantes, l’architecte Jean-Pierre PranlasDescours et l’atelier de paysages Burel-Delmar ont placé la question des eaux pluviales au cœur du projet de nouveau quartier Bottière-Chénaie construit sur d’anciennes friches maraîchères. Ils ont utilisé des techniques alternatives au réseau d’assainissement classique pour la gestion de ces eaux, en construisant ce nouveau quartier sans tuyau pour les eaux de pluie. Un ruisseau, Les Gohards, qui avait été busé, à été rouvert, permettant de réinstaller la nature en ville, tandis qu’un bassin de stockage des eaux pluviales a été aménagé en parallèle, avec des plantes filtrantes. Des noues, sorte de fossés végétalisés, et des drains filtrent ainsi les eaux pluviales, qui vont vers le bassin de stockage,

pour ensuite rejoindre le lit des Gohards. Les anciens réservoirs d’eau, qui dataient de l’activité maraîchère installée là auparavant, ont été remis en état. Des jardins familiaux munis d’éoliennes ont été aménagés autour du site. L’eau pour l’arrosage est puisée dans les anciens réservoirs grâce à l’énergie éolienne. « Ce projet démontre que l’on peut avoir une approche qualitative tout en restant abordable, souligne Christine Puizillout-Lieppe, responsable du service développement du cycle de l’eau à Nantes Métropole. Dans ce quartier de logement social, la végétation est partout et la qualité de vie proposée aux habitants peut inspirer d’autres projets. » Gwenaëll Lyvinec

Photo : P. Garçon

Le nouvel écoquartier Bottière-Chénaie a mis en exergue les techniques alternatives pour gérer les eaux pluviales. Un exemple amené à se développer dans les zones urbaines.

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 15


Dossier pages 11 à 18

Se mettre à l’œuvre sur l’estuaire

Le Pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire vient de donner le «la» d’un immense projet à la fois rural et urbain nommé « Eau et paysages ». L’objectif : rendre attractifs les paysages qui ponctuent les rives de l’estuaire de la Loire.

Photo : P. Garçon

Qui serait allé se balader autour de Lavau- un site naturel pertinent afin de le valoriser, sur-Loire, si l’Observatoire, conçu par l’artiste déclare Gilles Retière, président du Pôle japonais Tadashi Kawamata pour la première métropolitain et de Nantes Métropole, nous édition de l’exposition d’art contemporain allons travailler ensemble et inviter tous les Estuaire, ne s’y était pas enrahabitants du territoire à parciné ? Moins de monde sans CONSTRUIRE L’IDENTITÉ ticiper à cet immense projet doute. Aujourd’hui, Lavau- DE LA MÉTROPOLE d’aménagement qui est aussi sur-Loire est une des destinale leur. » Accompagnées par NANTES-SAINT-NAZAIRE tions choisies aussi bien par l’architecte-urbaniste Jeanles habitants de la métropole Louis Subileau, les équipes nanto-nazairienne, à tout moment de l’an- de paysagistes et d’urbanistes réunies autour née, que par les touristes. Et si, dans quelques de Michel Desvigne, de l’agence TER, de années, il en était de même pour la forêt du l’agence nantaise Phytolab et du collectif Gâvre ou le port de Cordemais ? Coloco planchent jusqu’au 4 octobre pour Six sites, gorgés de trésors naturels encore imaginer, dessiner et concevoir des précachés pour l’instant, ont été sélection- projets d’espaces publics ou paysagers, à la nés le long des rives Nord et Sud de la Loire croisée d’enjeux économiques, touristiques jusqu’à son estuaire par le Pôle métropoli- et de préservation de la biodiversité. « Mettre tain Nantes-Saint-Nazaire. Créé en 2012, ce en valeur les paysages de la Loire nous perpôle regroupe Nantes Métropole, La Carène/ mettra de construire l’identité de la métroSaint-Nazaire Agglomération, et les com- pole Nantes – Saint-Nazaire », souligne Joël munautés de communes Erdre et Gesvres, Batteux, président de la Carène. Un territoire Cœur d’Estuaire, Pays de Blain, Loire et réconcilié avec son fleuve et irrigué par de Sillon et concerne environ 800 000 habitants. nouvelles balades insoupçonnées. Cécile Faver « Chaque communauté de communes a choisi www.poles-metropolitains.fr

L’Observatoire, conçu par l’artiste japonais Tadashi Kawamata, à Lavau-sur-Loire.

16 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

Les pêcheurs, sentinelles des rivières Fondée en 1907 et comptabilisant actuellement 8 000 adhérents, La Gaule nantaise est une importante association de pêcheurs qui s’investit dans la protection des milieux naturels et la qualité des eaux. Depuis une dizaine d’années, elle a introduit progressivement des truites dans le Cens…

Les amis protecteurs de l’Erdre Depuis 24 ans, la Fédération des Amis de l’Erdre œuvre à protéger et valoriser « la plus belle rivière de France », selon l’expression de François 1er. Actuellement en cours de finalisation, le dernier de leurs projets consiste à transformer le dernier affluent rive gauche de l’Erdre, les Sourdes, en ruisseau pédagogique. Protection des zones humides, reconquête de la qualité de l’eau, sensibilisation auprès de tous les publics (enfants, techniciens, élus, grand public...), cheminements doux et accès aux rives, partenariat technique et


NOTRE OBJECTIF EST QUE LES TRUITES PUISSENT SE REPRODUIRE ET REMONTER À LA SOURCE 8 000 adhérents, cette importante association de pêcheurs a, depuis une dizaine d’années, introduit progressivement des truites dans le Cens : ce qui vaut aujourd’hui au sous-affluent de la Loire d’être

assistance avec les collectivités, projets de réhabilitation, chantiers et nettoyages bénévoles (de 4 à 5 par an) : depuis sa création en 1990, la Fédération des Amis de l’Erdre multiplie les missions et les combats, son domaine géographique d’intervention étant localisé entre Nantes et

LA FÉDÉRATION MULTIPLIE LES MISSIONS ET LES COMBATS POUR PROTÉGER LA FAUNE ET LA FLORE

Photo : C. Blanchard

la première rivière du département à être classée en catégorie 1 (courant rapide, famille des salmonidés) après avoir été longtemps catégorisée au deuxième niveau (courant lent, famille des brochets). « Auparavant, nous avons procédé à un inventaire piscicole, calculé la qualité de la lumière, évalué les capacités de reproduction », détaille André Yardin, son président. Verdict : le Cens dispose d’une bonne qualité biologique Toutefois, la démarche ne s’arrête pas là : des zones de réserve pour la reproduction des truites vont être créées, et la pêche va être plus restreinte, grâce à l’installation de 50 panneaux « No kill » (remise à l’eau des poissons), essaimés dans la vallée du Cens, de Nantes à Sautron. « Aujourd’hui, notre objectif est que les truites puissent s’auto-reproduire et remonter à la source, à Vigneux-

Les pêcheurs de La Gaule Nantaise surveillent les plans d’eau.

de-Bretagne, avant 2017. » Le 22 février, à Orvault, une opération de nettoyage du Cens a consisté à débroussailler les rives et retirer les bouts d’arbres flottants, une mission dont La Gaule Nantaise est familière, ses lots de pêche concernant 200 km de rives (principalement la Loire,

l’Erdre et la Sèvre) et une vingtaine d’étangs. « Quatre gardiens assermentés surveillent nos plans d’eau. Nous vérifions que les rivières ne sont pas polluées, nous les entretenons. Nous, pêcheurs, sommes un peu les sentinelles des rivières. » Isabelle Corbé

www.lagaulenantaise.fr

allons nous occuper de la gestion et de l’entretien des abords du cours d’eau ainsi que des supports d’animation du sentier pédagogique », décrit Simon Prévost, médiateur de rivière à la fédération. Également à l’ordre du jour : la restauration des frayères à brochets, en collaboration avec la Ville de Nantes. « Cela va contribuer à la qualité écologique de l’eau et de la rivière. » D’autres idées utiles sont à l’étude sur d’autres affluents de l’Erdre : le Gesvres, à la Chapelle-sur-Erdre, et le Charbonneau, à Carquefou. Et puis, la nécessité de la gestion et de l’entretien des zones humides sur le territoire aval de l’Erdre (Port-Boyer et Gachet, par exemple) reste toujours d’actualité. « Beaucoup de projets restent à mener. Mais nous allons dans le bon sens. »

Photo : C. Blanchard

Publié le 17 janvier 2014, un arrêté préfectoral stipule que la rivière le Cens est désormais classée en catégorie 1. Au-delà de la possibilité d’y pêcher, de façon restreinte, des truites et autres salmonidés, ce classement promet également une bonne qualité de l’eau ! Une décision prise grâce à la volonté de l’association de pêcheurs La Gaule Nantaise. Les efforts de cette association viennent ainsi de porter leurs fruits. Fondée en 1907 et comptabilisant actuellement

Nort-sur-Erdre, c’est-à-dire la partie navigable de la rivière. Regroupant une vingtaine d’associations et 120 particuliers, elle développe régulièrement des projets, dont celui relatif au ruisseau des Sourdes dans le quartier Port-Boyer, distingué dans le cadre de l’appel à projets citoyens « Nantes Capitale verte européenne 2013 ». « Nous Isabelle Corbé

http://federation-amis-erdre.over-blog.com/

Simon Prévost, médiateur de rivière à la Fédération des Amis de l’Erdre. Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 17


Dossier

Photo : Christiane Blanchard

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selon le principe adopté par l’OCDE en 1972, en tant que principe économique visant l’imputation des coûts associés à la lutte contre la pollution. « Les pollutions aquatiques sont en majorité liées aux hydrocarbures, dont le fioul domestique à 70%. Ça commence souvent par du goutte-àgoutte ! explique Hervé Perronneau, chef de service de la COPR. Plus on retarde la prise en charge de la pollution, plus le problème s’aggrave. Mais notre rôle n’est pas punitif. Notre objectif est de réparer les dégâts à moindre coût. »

RÉPARER LES DÉGÂTS À MOINDRE COÛT ET PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT

Hervé Perroneau : plus on retarde la prise en charge de la pollution, plus le problème s’aggrave.

Urgentistes de l’environnement La Cellule opérationnelle de prévention des risques (COPR) portée par Nantes Métropole, la Ville de Nantes et l’État, a plusieurs cordes à son arc pour traquer la pollution. Ils sont alertés dès qu’une irisation arc-en-ciel apparaît à la surface d’un ruisseau ou qu’une fuite de mazout s’infiltre on ne sait où dans le sol, et ça fait bientôt quarante ans que ça dure. Les « chevilles ouvrières » assermentées de la COPR vont immédiatement sur le terrain, bottes au pied, examiner la situation, avant de la diagnostiquer

très précisément, équipées de leurs mallettes contenant des détecteurs et des capteurs physicochimiques pour analyser l’eau, mais aussi de sondes pour savoir s’il y a des vapeurs toxiques dans l’air. Pourtant leur mission ne s’arrête pas là. Réparer les dégâts et observer en amont

L’équipe de la COPR est constituée de Marina

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Menanteau, Hervé Perronneau, Stéphane Sansonetti et Fabien Le Port à Nantes Métropole. Après la découverte de pollution dans le milieu naturel, cette équipe alerte les structures avec lesquelles elle travaille quotidiennement : pompiers, police, préfecture, mairies, régies « eau » et « assainissement » de Nantes Métropole,

ONIRIS, l’École nationale vétérinaire-agroalimentaire et de l’alimentation, ainsi que plusieurs laboratoires tels l’Institut départemental d’analyse et de conseil (IDAC) ou Toxilabo à Nantes, spécialisé en toxicologie et biotoxicologie. Ensuite, elle enquête, puis envoie sa facture à tout habitant, entreprise ou artisan « pollueur-payeur »,

Un objectif tout à fait louable, doublé d’une connaissance pointue, acquise au fil des années, du moindre cours d’eau de la métropole nantaise, notamment l’Aubinière (Sainte-Luce-sur-Loire) et la Vertonne (Vertou) très « sensibles ». D’autant que les industriels font très régulièrement appel, en prévention, à l’œil aiguisé des quatre experts de la Cellule Opérationnelle de Prévention des Risques, tout comme les structures partenaires. La COPR est aussi une source d’informations et surtout de prévention ! Cécile Faver Pour alerter la COPR : 02 51 86 09 50


Bertrand Defacque est technicien de rivière au sein de la direction du Cycle de l’eau, à Nantes Métropole. Il encadre des dossiers de restauration de cours d’eau non domaniaux, pour le service maîtrise d’ouvrage et conduite d’opération. Ces dossiers sur la « restauration des milieux aquatiques » relèvent de la directive cadre européenne (DCE), qui vise le bon état des masses d’eau en 2015, voire 2021 ou 2027. « Concrètement, les actions sur ces ruisseaux sont destinées à rétablir le bon état écologique par la restructuration de la végétation riveraine des berges et par la consolidation de berges érodées, menaçant un bâtiment ou une route, explique Bertrand Defacque. Afin d’améliorer la circulation des poissons et des sédiments, nous veillons également à la suppression de seuils ou embâcles, comme les déchets et les troncs d’arbre, dans le lit du cours d’eau. » Autre opération réalisée : l’apport de matériaux de carrière pour diversifier les écoulements et permettre des habitats piscicoles. « Mon métier requiert de la communication, en particulier pour convaincre les propriétaires, souvent des agriculteurs, de l’importance d’entretenir les cours d’eau qui traversent leurs terrains. » Actuellement, une étude relative à la Chézine et ses affluents est en cours pour aboutir à des travaux en 2015 et 2016, après autorisation « Loi sur l’eau » délivrée par arrêté préfectoral. Tout au long de l’opération, des suivis sur l’état de la faune et de la flore sont réalisés pour connaître l’évolution des milieux. IC

Manuel Echevarria.

Chargée des conventions et des autorisations de déversement d’eaux des industries sur le territoire métropolitain, Brigitte Hurtault, à la direction du Cycle de l’eau de Nantes Métropole, effectue chaque année environ 150 visites d’industries de tous types, les activités artisanales et commerciales étant Photo : Franck Tomps

Des rivières sous surveillance

Rattaché au service de l’assainissement, Manuel Echevarria fait partie des 20 égoutiers qui assurent une mission de vérification, de prévention et d’entretien du réseau d’assainissement de Nantes Métropole, soit 126 kilomètres visitables, localisés sur Nantes, et 2 700 kilomètres non visitables, répartis sur toute l’agglomération. Parmi leurs missions, des opérations de dératisation, effectuées en surface et, lors de ventes de maisons et d’immeubles, la vérification du bon raccordement des canalisations au réseau. Seules personnes habilitées à descendre dans le réseau visitable, les égoutiers explorent régulièrement les canalisations hautes de 1,20 m ou de 1,80 m. « Nous retirons le sable et les cailloux présents et nettoyons les chambres à sable qui font office de filtres. Nous assistons aussi les travailleurs du secteur privé qui veulent accéder au réseau, explique Manuel Echevarria, car, c’est un milieu un peu dangereux, humide et obscur. Il faut avoir de bonnes capacités physiques. » Et accepter des horaires de travail décalés, de 6 h à 13 h, le réseau étant alors moins chargé en eau. Lors de certaines descentes, il leur arrive d’être confrontés à des émanations désagréables. Certaines canalisations, plus anciennes, sont plus exiguës, et demande une bonne technique. « Chaque descente est différente, souligne Manuel. J’aime cette partie d’inconnu dans mon travail. » IC Photo : Franck Tomps

Photo : Franck Tomps

Bertrand Defacque.

Les gardiens Vérifier les eaux du réseau de provenance d’assainissement industrielle

Brigitte Hurtault.

également concernées. « Pour le moment, nous avons répertorié 2 500 industriels sur 3 600 estimés », précise-t-elle. Concrètement, pour chaque site visité, elle vérifie la conformité des installations intérieures d’assainissement ainsi que la qualité des eaux déversées, laquelle doit être en adéquation avec la réglementation nationale et le règlement d’assainissement collectif de Nantes Métropole. « Quand tout va bien, nous rédigeons une convention de déversement pour les industriels et une autorisation de déversement pour les artisans, les commerçants ou encore les professions libérales. » En cas de problème, l’industriel en question est prévenu de son obligation de mettre en place un système de prétraitement en conformité avec la réglementation. « De nos jours, le secteur industriel est davantage conscient du danger potentiel de certains rejets pour la santé des égoutiers, et de l’impact éventuel de son activité sur l’environnement. » Isabelle Corbé

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 19


Grand angle numérique EupTouYou, le 1er SmartWorkCenter français

NANTES MÉTROPOLE, CANDIDATE AU LABEL FRENCH TECH

Photo : Régis Routier

La France a décidé de dévoiler sur l’échiquier international l’un de ses plus beaux trésors cachés : ses pépites entrepreneuriales, championnes de l’innovation numérique. Pour cela, un nouveau label nommé « French Tech » a été lancé en début d’année. Objectif numéro 1 : identifier les écosystèmes métropolitains et soutenir financièrement (budget : 200 millions d’euros) le développement et la croissance de leurs startup. Objectif numéro 2 : promouvoir la marque « French Tech » dans le monde (budget : 15 millions d’euros) et attirer de nouveaux talents entrepreneuriaux. La métropole nantaise a plus d’un atout à jouer. En proposant sa candidature au label « French Tech », elle affirme sa détermination à se mobiliser encore plus pour soutenir l’écosystème numérique du territoire. Un écosystème aussi vivace qu’ambitieux. Rencontre avec quatre talents entrepreneuriaux, moteurs de l’écosystème numérique métropolitain.

EupTouYou, avec trois « u », est un entrepreneur qui ne compte pas seulement sur son énergie pour grandir. C’est à la fois un bâtiment (2 200 m2 sur trois niveaux), qui a ouvert ses portes en mars 2013 près du Zénith (Zac d’Ar Mor à Saint-Herblain), un état d’esprit et un concept innovant, inspiré des SmartWorkCenters des Pays-Bas. EupTouYou a un grand sens de l’hospitalité ! On y loue des bureaux de toutes tailles, l’une des salles de réunion (pour 2 à 50 personnes), une « niche » confortable pour travailler en solo, ou un espace de co-working pour une demijournée ou une journée. « Il y a beaucoup de brassage quotidien depuis avril, notamment lors des événements qui sont organisés, souligne Corinne Delaporte, cofondatrice avec Christophe Delaporte d’EupTouYou. Notre idée, c’est de créer des conditions propices au développement des entreprises, sans privilégier un secteur d’activité. Pour que toutes aient du plaisir à travailler ! » EupTouYou accueille les hommes et les femmes qui dirigent des entreprises, mais aussi ceux et celles qui travaillent en indépendant ou qui font du cabotage professionnel et travaillent, smartphone en main, sur leur ordinateur dans le train. Aujourd’hui, quinze entreprises en croissance ont élu domicile au cœur d’EupTouYou, tels Jack In The Box (solutions informatiques pour optimiser les appels d’offres) et ABW (conseil en ressources humaines), et n’hésitent pas à aider les autres « locataires » nomades d’EupTouYou. Qui se ressemble s’assemble ! CF Photo : Franck Tomps

www.euptouyou.com

Corinne Delaporte.

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Grand angle numérique

Ludovic Simon.

DoYouBuzz est un agitateur de curriculum vitae sur la Toile, dont la générosité est bien connue grâce à sa plate-forme web, doublée d’une application mobile. On y crée son CV gratuitement – avec vidéos, photos, liens sur Internet, contacts – en le personnalisant à l’aide d’une fabuleuse boîte à outils graphiques. Et hop ! En un clic, il est déposé sur les sites spécialisés « emploi » (Ouestjob, Cadremploi…) quels qu’ils soient, sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), professionnels (LinkedIn, Viadeo…) et référencé sur les moteurs de recherche (Google, Yahoo…). Histoire de booster sa présence en ligne et de tracer dans le cloud la voie royale qui mène au bon employeur. « Le boucheà-oreille fonctionne bien. DoYouBuzz est un petit acteur qui a une forte notoriété, déclare Ludovic Simon, patron de DoYouBuzz. Mille personnes par jour créent leur CV ! Nous sommes leader en France. » Né à Nantes en 2007, DoYouBuzz – une équipe de 7 personnes – a aujourd’hui passé le cap des 650 000 utilisateurs, et continue de grossir doucement. Tout en faisant du buzz dans la galaxie web nantaise, où Ludovic Simon, également cofondateur d’Atlantic 2.0 (association regroupant plus de 200 acteurs de l’innovation numérique des Pays de la Loire), prépare activement l’avenir du numérique. Cécile Faver www.doyoubuzz.com

HydrOcean, l’équation maritime

« Notre service est temporairement indisponible. » Qui n’a jamais reçu ce message au cours de sa navigation sur Internet en se connectant à un site ? Pas de panique, la plupart du temps, ça vient du serveur plus ou moins capricieux, qui héberge ledit site. Face à ce type de souci, Clever Cloud est une éminence grise, experte en hébergement de sites Internet et d’applications web. Cette entreprise a trouvé la solution et concocté une gamme de services clés en main : héberger « sur mesure » un site ou une application dans le nuage (ou cloud computing). Qu’es aco ? Une technologie pointue qui industrialise la production d’énergie informatique et permet de mieux répartir sa consommation. « L’hébergement cloud, c’est comme l’électricité. Quand on appuie sur l’interrupteur pour avoir de la lumière, on ne se demande jamais si la centrale va pouvoir fournir suffisamment d’énergie, explique Quentin Adam, dirigeant de Clever Cloud (créé à Nantes en août 2010). Ce doit être pareil pour l’hébergement d’un site, afin de supprimer tout souci de compatibilité ou d’énergie informatique Quentin Adam. lié au serveur. » De quoi réjouir les développeurs qui ont, de fait, l’esprit plus libre pour coder toute la journée, les entreprises qui réduisent ainsi leurs coûts opérationnels, et au final… les internautes ! D’autant plus que, face à ses concurrents états-uniens Google et Amazon, le portefeuille de clients de Clever Cloud (12 salariés) grossit exponentiellement (60% à l’export, 40% en France). D’autant plus que Quentin Adam, 25 ans, est aussi le créateur du « Compagny Campus », le premier incubateur privé de jeunes entreprises du web de la métropole nantaise. CF

HydrOcean est ambitieuse à bon escient, à l’image de son fondateur et dirigeant, Erwan Jacquin. Aujourd’hui, tous les voyants d’HydrOcean, issue en 2007 du Laboratoire de Erwan Jacquin. Mécanique des Fluides (d’envergure mondiale) de l’École centrale de Nantes, sont au vert. Son cœur de métier : la simulation numérique. Comment optimiser la carène, partie immergée de la coque d’un navire, pour qu’il consomme moins d’énergie et soit plus performant, quelles que soient ses conditions de vie (houle, courants, etc.) ? HydrOcean, grâce à sa gamme de logiciels d’hydrodynamique, sait résoudre ces équations complexes qui régissent les écoulements, et évaluer informatiquement les performances de centaines de formes de carènes de navires, de voiliers de compétition, de plates-formes off-shore, d’hydroliennes en quelques jours. Bref, une sorte d’atelier virtuel de maquettes et de scénarios ! « En deux semaines d’études, nous obtenons des gains de consommation de 10 % pour certains navires, explique Erwan Jacquin. Nos outils sont devenus matures, et sont reconnus par le monde industriel. ». STX, DCNS, Total, Technip, Saipen, Hyundai : HydrOcean (23 salariés) travaille pour de grands comptes du secteur maritime, français et internationaux, avec une forte croissance en Asie et en Amérique du Sud (environ 20 % de son chiffre d’affaires). De nouveaux marchés s’offrent à elle, dans les secteurs automobile et aéronautique, grâce à son logiciel particulaire hautement innovant, nommé « SPH-Flow ». Celui-ci a reçu le prestigieux prix américain « HPC Innovation Excellence Award ». Cette entreprise du numérique vient de concrétiser un partenariat, avec un acteur majeur du secteur maritime, et installer des bureaux à l’étranger. CF

www.clever-cloud.com

Photo : Franck Tomps

Clever Cloud, dans le nuage numérique

Photo : Franck Tomps

Photo : Franck Tomps

DoYouBuzz, des CV sur le web

www.hydrocean.fr

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 21


Grand angle numérique

Premiers locataires pour la ruche

Les entreprises du monde numérique sont aussi butineuses que bouillonnantes d’idées. Elles ont trouvé, avec le Hub Creatic un incubateur, une pépinière et un hôtel d’entreprises. On y rencontre par exemple MG Stream, l’éditeur nantais de logiciels pour les entreprises, expert en mobilité. C’est le tout premier locataire ! Viendront, d’ici à avril 2014, une soixantaine de PME, ainsi que des associations, tel le Green Lab Center, dont Nantes Métropole est copartenaire. Ce dernier regroupe des entreprises, des écoles et des laboratoires de recherche, branchés « informatique verte ». Toutes ces « abeilles » des technologies de l’information et de la communication (TIC) sont raccordées au réseau en fibre optique, grâce à la société rezéenne Nantes Networks. Sans compter que toutes sont déjà ancrées sur le territoire ou souhaitent y jeter l’ancre pour y développer de nouveaux projets et créer des emplois. Le miel à venir de la métropole nantaise aura le goût du numérique ! Cécile Faver

Le Hub Créatic accueillera une soixantaine de PME et d’associations du monde numérique.

Alkemi,

Photo : Franck Tomps

la passion des jeux vidéo Alkemi est un as de l’équilibre, qui a le goût de l’effort. C’est un petit studio indépendant, né en 2009, qui crée des jeux vidéo. Tout en réalisant des campagnes de marketing on line et des bannières de publicité pour des agences de communication nantaises et parisiennes. Afin de tenir bon ! Le marché du jeu vidéo à la française a le moral dans les chaussettes. Pourtant, l’aventure entrepreneuriale d’Alkemi continue. « On a tous ici un profil multicasquettes, déclare Alain Puget, dirigeant d’Alkemi. En un minimum de personnes, on concentre un maximum de compétences, en graphisme, en développement web et en création de jeux vidéo. La qualité prime ! On travaille avec un filet, et on s’offre le luxe de faire les jeux qu’on a envie de faire ». Un troisième salarié, tout aussi passionné, vient de rejoindre la « dream team » d’Alkemi depuis janvier, et plusieurs jeux vidéo sont en cours de création à l’horizon 2015. « Couvé » jusque-là au cœur de la pépinière Nantes Creatic, Alkemi franchit un nouveau pas en s’installant au sein du « Hub Dev’, l’hôtel d’entreprises du Hub Creatic. « Le contact avec d’autres sociétés qui gravitent dans le domaine des TIC est important pour développer de nouvelles relations commerciales et avoir des échanges techniques, souligne Alain Puget. Le Hub Creatic est un futur centre d’émulation de l’économie numérique nantaise. » CF

Alain Puget, dirigeant d’Alkemi.

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www.alkemi-games.com

Photo : Stephan Ménoret

Le Hub Creatic a décidément tout d’une ruche. Implanté au cœur du parc d’innovations de La Chantrerie à Nantes, cet immeuble « dernier cri » héberge une colonie d’entreprises numériques.


Photo : Jean-Dominique Billaud

Facebook, qui est pauvre, mais dans le sens où cette contribution crée une dynamique locale et désirée par ses habitants. Cela développe une intelligence de la contribution locale qui enrichit le territoire en s’articulant positivement et réflexivement avec les dynamiques extraterritoriales, comme l’écrivait Pierre Veltz dès 1993 (in Des territoires pour apprendre et innover). Qu’est-ce qui caractérise le territoire numérique métropolitain ?

Bernard Stiegler philosophe et directeur de l’IRI (Institut de recherche et d’innovation).

Un œil extérieur sur l’écosystème numérique de Nantes Métropole Entretien avec Bernard Stiegler, philosophe, président du groupe de réflexion Ars Industrialis, directeur de l’Institut de Recherche et d’Innovation (IRI) au centre Georges Pompidou, et membre du Conseil national du numérique. Qu’est ce qu’un territoire numérique ?

Dans le monde, dans notre pays, partout, il y a des territoires numériques, de toutes sortes. Ceci vient du fait que leurs habitants sont eux-mêmes de plus en plus « numérisés » aussi bien dans leur vie quotidienne que dans leur travail. Pour être confortés dans ce sens, ces territoires doivent être irrigués par une politique du numérique.

Un territoire qui n’a pas de politique numérique est perdant, en termes d’emplois, de chiffres d’affaires, de fiscalité, de culture et de modes de vie. Un territoire qui se développe dans un tel contexte doit être un territoire contributif, c’est-à-dire où chacun apporte sa pierre à l’édifice numérique. C’est cette contribution qui le caractérise, non pas dans le sens de celle du réseau social

C’est un territoire numérique d’excellence. Sur ce sujet, on observe la volonté, la conscience et la mobilisation des laboratoires de recherche à la pointe de l’innovation, comme le LINA, au cœur de l’Université, ou de plusieurs écoles de renom et du tissu important de PME, très fortement orienté TIC, des data centers, et de son FabLab, la fabrique du numérique. La vie associative est également très riche. Un autre point me semble important. Ce sont les prises de position du professeur JeanLuc Vénisse, le directeur du pôle universitaire d’addictologie et de psychiatrie du CHU de Nantes. Ces travaux concernent la cyberdépendance. J’ai eu de nombreux échanges avec lui à propos des thérapeutiques contributives. Quelque chose s’est enclenché ici. Et qu’est-ce qui le différencie ?

Le territoire contributif, constitué de réseaux, à l’heure des big data (grandes données chiffrées), construit une nouvelle logique qui concerne tout le monde, habitants, chercheurs ou dirigeants d’entreprise. Si on ne s’empare pas du numérique, il s’empare de vous de toute façon. Il faut savoir transformer le pharmakon (qui signifie en grec ancien à la fois le poison et son remède, ndlr) qu’est le web en soin que le territoire prend de lui-même. Il faut aussi inventer une thérapeutique du réseau social par le réseau social. Un territoire réticulé, s’il produit de l’innovation contributive, devient force de propositions pour ses acteurs économiques. Il y a tous les ingrédients pour cela à Nantes, avec notamment un grand vivier de start-up. Propos recueillis par Cécile Faver

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Communauté urbaine

De nouveaux sites pour améliorer la collecte des déchets

Deux grands bâtiments de couleur rouille ont vu le jour sur le boulevard de la prairie de Mauves, à Nantes. Habillés de Corten, un alliage d’acier et de cuivre, ils hébergent dorénavant le siège de l’opérateur public de collecte des déchets (OPC) de Nantes Métropole et promettent de meilleures conditions de travail aux agents de collecte des déchets. Anciennement basé à La Morrhonnière, à Nantes, dans un antique bâtiment de pierre devenu inadapté et vétuste, l’opérateur de la collecte accueillait plus de 250 agents qui sont aujourd’hui répartis sur trois sites en fonction de leur demande : Étier, sur la prairie de Mauves, Janvraie, à Chantenay, inaugurés fin janvier et Grande-Bretagne, à l’Est de Nantes, opérationnel depuis 2012. Cette organisation permet de réduire les déplacements des camions sur les lieux de collecte, mais aussi le temps de trajet des agents entre leur lieu de travail et leur domicile.

déchets lancé en 2009, Nantes Métropole a décidé d’investir dans ces nouveaux équipements destinés au traitement des déchets. Le site Étier, à lui seul, a coûté 15,2 millions d’euros, dont 13,2 millions financés par Nantes Métropole et 2 millions par la Région. « Cette nouvelle organisation a pour objectif de rapprocher les agents de collecte des

LE SITE ÉTIER EST INSTALLÉ AUX PORTES D’ALCÉA territoires et des usagers, assure François Lucas, directeur de l’OPC, mais aussi de revenir à des sites à taille humaine, et d’adapter les locaux à des conditions

de travail modernes. » Ainsi, le site de Janvraie, au même titre que celui d’Étier, a également de nouveaux locaux, « plus adaptés, des vestiaires plus vastes, souligne Gilles Couret, responsable du site de Janvraie, avec tout ce qu’il faut pour travailler dans de bonnes conditions ». Des installations optimales pour réduire la manutention

Le nouveau site Étier dessert le centre-ville, le secteur de Nantes Sud et le secteur Nord-Est de Nantes et emploie une centaine agents. « Nous avons maintenant deux grands bâtiments, détaille Sophie Badts, responsable du site Étier. Le premier concerne l’exploitation pour les agents de la

collecte et les agents administratifs. Le second héberge un garage de réparation des véhicules de 1 500 m2, avec un magasin de pièces détachées. » Un parking de stockage des camions et autres véhicules, ainsi que des aires de lavage viennent compléter l’ensemble. Les agents ont maintenant des vestiaires plus adaptés et des conditions de travail plus confortables, avec notamment des installations optimales réduisant la manutention pour effectuer les réparations. Enfin, le site Étier est installé au plus près de l’usine de traitement et de valorisation des déchets Alcéa, « ce qui nous permet une meilleure réactivité », conclut François Lucas. Gwenaëll Lyvinec Photo : C. Blanchard

La prairie de Mauves accueille le nouveau siège de l’opérateur public de collecte des déchets à Étier. Plus spacieux, il vient compléter le nouveau site de Janvraie à Chantenay et celui de Grande-Bretagne à l’Est de Nantes.

Des sites à taille humaine

Aujourd’hui, chaque habitant de la métropole jette en moyenne 505 kg de déchets par an. Aussi, dans la continuité de l’extension de la collecte en porte à porte TriSac, et dans le cadre du Plan

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Le site Étier offre de meilleures conditions de travail aux agents de la collecte des déchets.


Communauté urbaine

La déchèterie de Rezé remise à neuf La déchèterie de Rezé a rouvert ses portes deux semaines avant la nouvelle année. L’ancien bâtiment a été réhabilité et le site totalement réaménagé pour mieux pouvoir accueillir les habitants.

déchets. Plus de 200 000 visites sont réalisées par les usagers chaque année, ce qui représente près de 14 000 tonnes de déchets. Dorénavant plus spacieux, puisque 1300 m2 supplémentaires sont venus s’ajouter à la surface initiale de 4 100 m2, il accueille aujourd’hui 11 bennes de stockage contre 9 auparavant, 2 casiers pour les gravats et les déchets verts, un espace pour les déchets recyclables (verre, papier, textiles), un espace destiné au réemploi et un autre pour les déchets dangereux et les déchets d’équipement électriques et électroniques. Un système de vidéosurveillance, afin d’éviter les vols, a également été installé. Le montant des travaux s’est élevé à 1,05 millions d’euros, dont 905 000 subventionnés par Nantes Métropole,

150 000 par l’Ademe. La déchèterie de Rezé est la seconde à avoir été entièrement reconstruite, après celle de Vertou. Le site de SaintSébastien-sur-Loire est également en cours de rénovation. GL Photo : P. Garçon

La déchèterie de Rezé, rue Pierre Legendre, reprend du service après huit mois de travaux. À l’image de celle de Vertou, elle a été transformée pour pouvoir accueillir autrement les usagers. Le circuit des voitures a été réorganisé. « Il a été réalisé pour circuler dans un seul sens, du Nord au Sud, avec une marche en avant qui évite tout engorgement de voitures, souligne Marc Louër, architecte de la reconstruction de la déchèterie. Une entrée et une sortie indépendantes ont également été mises en place. » « Ici, se trouvait déjà une déchèterie qui commençait à montrer ses limites », soulignait Gilles Retière lors de l’inauguration de l’équipement. Construit en 1989, celui-ci ne correspondait plus aux nouvelles exigences de tri des

www.nantesmetrople.fr

La déco au gré d’une Pirouette

Le recyclage et la création s’associent et deviennent objets déco, sacs ou bijoux… La boutique nantaise Pirouette met ainsi en valeur des produits locaux issus de l’up-cycling. vingtaine de créateurs travaillent déjà avec Véronique. « Et depuis l’ouverture de la boutique, j’ai régulièrement de nouveaux contacts », ajoute la jeune femme. « Ma démarche est aussi d’être en relation avec des créateurs, voire d’échanger avec eux sur les pratiques, suggérer des matériaux… » Et ainsi de proposer des produits hors du commun et originaux. À son image, en somme. Gwenaëll Lyvinec Photo : P. Garçon

« J’ai horreur du gaspillage et j’aime beaucoup la création. » Véronique Durand, pétillante gérante de la boutique Pirouette, installée rue Saint-Léonard à Nantes, est une passionnée du recyclage et du bricolage. En décidant de s’installer au cœur de la métropole nantaise, où le recyclage des déchets tient une place importante, Véronique ne pouvait pas mieux choisir ! Dans sa boutique où trônent lampes-casseroles, carnet en disque vinyle ou gâteaux déco en laine recyclée, elle met en avant l’up-cycling, c’est-à-dire la création à partir d’un déchet. « J’avais envie de valoriser toutes les belles initiatives que je voyais sur les marchés, dans les salons et que je ne pouvais pas retrouver ailleurs, confie la jeune femme. L’idée d’ouvrir une boutique est venue naturellement. » Le lieu n’a pas été simple à trouver. Épaulée un temps par Nantes Métropole Développement, elle a finalement posé ses idées et son projet 2 rue Saint-Léonard, en plein centre-ville. « C’est une rue que j’aime beaucoup, où il y a une dynamique. » Bricoleuse « depuis toujours », Véronique a réalisé la déco de son enseigne dans le même esprit, en utilisant du bois recyclé. « L’idée est de mettre en lumière les créateurs locaux », insiste-t-elle. Ses critères pour les choisir ? « Il faut que ça me plaise, que ce soit un produit fini et que ce soit de l’up-cycling. Je vérifie aussi d’où viennent les matériaux et comment ils sont travaillés quand ils viennent de loin », souligne-t-elle en montrant des créations venues de Lyon mais aussi des Philippines. Une

Véronique Durand : « Mon souhait est de mettre en lumière les créateurs locaux. »

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 25


Sortie(s) Nantes et Saint-Nazaire sous les projecteurs En 250 pages et 300 clichés, Il était une fois à l’Ouest propose un regard panoramique sur les liaisons entretenues par les villes de Nantes et de Saint-Nazaire avec le 7e art. « Ce livre veut mettre en valeur la culture du cinéma dans une région marquée par l’empreinte laissée par Jacques Demy, Jacques Tati et Jean-Loup Hubert », introduit Antoine Rabaste. « Ni cinéphile, ni Nantais », ce dernier, déjà auteur d’un ouvrage similaire sur le Havre, sa ville natale, a fait le choix des villes de Nantes et de Saint-Nazaire, ainsi que de leurs environs, pour son second projet éditorial. « Environ 92 films ont été tournés dans la région, dont 37 à Nantes et une bonne vingtaine à Saint-Nazaire. » Afin de collecter des clichés de tournages, il a sollicité la Cinémathèque de Paris, les mairies et les archives concernées, les équipes des films réalisés et les photographes de plateau, ainsi que les habitants de la région. « Sur les 5 000 photos récupérées, nous en avons sélectionné 300. Plus qu’une approche cinéphile, ce livre propose une valorisation de cette belle iconographie. » De Jean Chouan de Luitz-Moret (1929), tourné au Château des Ducs, à Midnight Globe (2013), réalisé en partie à Nantes par Jonathan Musset, le spectre des œuvres évoquées est large et les figures tutélaires sont légion : Anouk Aimée dans le rôle-titre Lola, Catherine Deneuve costumée en Reine Blanche dans les rues de Trentemoult, Jacques Higelin sur le port de Saint-Nazaire, le France en cours de construction en arrière-plan, ou encore Jacques Tati rendant légendaire une certaine plage de Saint-Marc-sur-Mer... IC « Il était une fois à l’Ouest » d’Antoine Rabaste. Coiffard Libraire Édition. 29,90 €.

26 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

27 au 30 mars 2014

Diversité et convivialité se conjuguent à Handiclap Échanger autour de la diversité et de la solidarité tout en riant, chantant et dansant : tel est le mot d’ordre du festival Handiclap, dont la 27e édition se déroule du 27 au 30 mars, sous deux chapiteaux érigés près des Machines de l’Île de Nantes.

Depuis sa création, le festival Handiclap promeut l’accessibilité à la culture pour tous, enfants, adultes et personnes en situation de handicap, grâce à une programmation multiartistique mêlant théâtre, danse, musique, arts plastiques. Dans le cadre de cette vingtseptième édition, spectateurs valides et personnes en situation de handicap vont pouvoir prendre place sous les chapiteaux de Madame Suzie et de Mobil Casbah du Collectif Quai des Chaps. Ils pourront découvrir « La leçon du montreur », spectacle de marionnettes traduit en langue des signes française (jeudi, à 14 h 30, gratuit), applaudir « À portée de voix », qui narre les péripéties de huit compagnons autistes mises en scène par Marc Buléon (samedi 29, à 14 h 30, 5€). Ils pourront rire, aussi, aux acrobaties de la compagnie Kadavresky, coutumière de la pratique du ski sur piste de cirque (samedi 29, 16 h, 5 €) ou encore tendre l’oreille au répertoire populaire et « canaille » du début du siècle, revisité par Manivel’Swing et ses acolytes (dim. 30, 14 h 30, 5 €). À ne pas manquer : « Imagine-toi », centré sur le personnage burlesque et poétique campé par Julien Cottereau (vendredi 28, 20 h 30, 10 €), et « Le refuge », concert de la Belle Bleue, groupe nantais affichant 500 concerts au compteur, qui se plait à mixer électrique, acoustique et exotisme (samedi 29, à 21 h, 10 €). Mentionnons également la tenue de différents ateliers (cirque, sérigraphie, lightpainting...) ainsi qu’une exposition collective intitulée « Des éléments et des hommes... Variation sur les matières », visible à la Maison des Hommes et des Techniques toute proche. Du 27 au 30 mars 2014, parc des Chantiers, Machines de Nantes. Programme complet et renseignements sur www.handiclap.fr.


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Sortie(s) 12 avril 2014

T’cap promeut les loisirs adaptés aux handicaps Ouvert à tous, la biennale T’cap aborde la vie sociale selon plusieurs axes (citoyenneté, engagement, services...), en mettant l’accent sur les loisirs de proximité adaptés aux personnes en situation de handicap. La quatrième édition se tient le 12 avril, sous les Nefs de l’Île de Nantes. Manifestation dont le symbole est un pirate borgne à la jambe de bois « qui est dans la vie », T’cap propose, pour la quatrième année, sa biennale, l’espace d’une journée. « L’après-midi est consacré à la sensibilisation et à l’information du public sur l’offre en vie sociale pour les personnes handicapées, ainsi qu’à la rencontre des différentes structures associatives et institutionnelles présentes, dont certaines n’œuvrent pas nécessairement dans le domaine du handicap », décrit Noémie Morvan, coordinatrice de l’événement.

Sur les 130 structures membres du collectif T’cap, une bonne moitié devraient être présentes, réparties dans différentes « îles » thématiques (engagement et citoyenneté, culture/loisirs/vacances, sport). Certains de ces acteurs vont d’ailleurs proposer des animations : jeux coopératifs, démonstrations sportives, pratique du baskin (basket adapté), projection de films courts dans une ciné-yourte, spectacles de danse, de musique ou de chorale... Cette année, T’cap innove en organisant une soirée musicale gratuite, avec le groupe

100 % latino Tabaco Y Ron. « Lors de ce concert, nous allons travailler sur la notion d’accessibilité au plus grand nombre, en installant, par exemple, des colonnes vibrantes destinées au public malentendant. » Il y a deux ans, la biennale T’cap avait attiré entre 3 500 et 4 000 visiteurs, dont 30% sans lien particulier avec le handicap. Samedi 12 avril 2014, à partir de 12 h, sous les Nefs de l’Île de Nantes. Rens. www.tcap-loisirs.info.

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 27


Sortie(s) Printemps des poètes à Saint-Aignan de Grand-Lieu Saint-Aignan de Grand-Lieu. Intitulée « La poésie au cœur des arts » et conçue en écho au Printemps des poètes, cette manifestation s’articule autour de trois événements programmés à la médiathèque : une exposition des peintures de Jean-Pierre Lucas, « Inspiration à partir des poèmes d’Hélène et de René-Guy Cadou » (du samedi 8 au samedi 22 mars 2014), un échange avec les membres de l’association René-Guy Cadou autour de la poésie d’Hélène et René-Guy Cadou, le samedi 15 mars, de 16 h à 17 h, et un spectacle, « Les Jocondes », le samedi 22 mars, à 20 h 30. Médiathèque « Le jardin de lecture », 39, rue des Frères Rousseau, Saint-Aignan de Grand-Lieu. http://www.saint-aignan-grandlieu.fr/

« Saperlipuppet », le rendez-vous des marionnettes La Chapelle-sur-Erdre. Né en 2008 à l’initiative conjointe de la compagnie chapelaine La Salamandre et de la Ville de La Chapelle-sur-Erdre, le festival Saperlipuppet s’impose localement comme un événement de référence dans le domaine de la marionnette et du théâtre d’objets. Discipline artistique en plein essor, mélange de tradition et de modernité, de théâtre, d’arts plastiques et d’autres disciplines des arts vivants, la marionnette s’adresse à toutes les générations et fait preuve d’une remarquable créativité innovante. Comme lors des précédentes éditions, une douzaine de compagnies régionales, nationales ou internationales vont jouer une quarantaine de représentations, qui s’adressent autant au jeune public qu’aux adultes. Du mercredi 9 au dimanche 13 avril, à Capellia, la Chapelle-sur-Erdre. http://www.capellia.fr/

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Juqqu’au 20 avril 2014

La vie à l’école pendant la guerre 14-18 Quel a été le quotidien des enfants nantais pendant la Grande Guerre ? Réponse apportée par une exposition visible actuellement au château des Ducs de Bretagne, conçue dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Quelles ont été les répercussions du conflit de 14-18 sur l’éducation scolaire et la vie quotidienne des enfants? Composé de rapports d’activité des écoles primaires publiques nantaises de 1914 à 1918, un corpus documentaire conservé aux Archives municipales de Nantes apporte un éclairage passionnant sur cette question. Les nombreux devoirs scolaires, dessins et photographies exposés révèlent que, non contents de côtoyer les invalides de guerre dans la rue, de croiser les familles endeuillées ou de jouer avec les enfants réfugiés des régions envahies, les petits Nantais étaient aussi au fait des récits des violences de la guerre ainsi que des « atrocités allemandes », relayées par l’école, la littérature et l’iconographie de l’époque. Solidaires des combattants du front, certains d’entre eux, majoritairement les filles, participent même à des œuvres patriotiques, en quêtant dans la rue, confectionnant des vêtements pour les soldats et préparant des colis de provisions... Grâce à une mise en regard de ces documents avec les collections du château des Ducs (affiches, cartes postales, ouvrages pour la jeunesse, chansons et jouets), cette exposition rend compte de l’ampleur de la mobilisation des esprits et analyse certaines composantes de la culture de guerre, notamment le rôle de l’école comme relais du discours de propagande patriotique. Jusqu’au 20 avril, au Château des Ducs de Bretagne et Musée d’Histoire de Nantes. Catalogue (128 pages), 15 €. www.chateaunantes.fr


Sortie(s) 12 et 13 avril 2014

Aventurez-vous à « Mauves en noir » ! Pour la treizième année, la commune de Mauves-sur-Loire invite les « polardeux » et autres amateurs de littérature noire à rencontrer et découvrir une trentaine d’auteurs du genre, français et étrangers, les 12 et 13 avril. La bande dessinée avec Jules Stramboni et Jonathan Munoz, le polar jeunesse représenté par Marin Ledun et Jean-Hugues Oppel, la jeune génération emmenée par Jérémie Guez, un ancien Nantais, ou le Rennais Frédéric Paulin, des valeurs sûres comme Pascal Dessaint, actuellement en résidence d’écriture à la Maison Julien Gracq, à Saint-Florent-le-Vieil : comme à l’accoutumée, le programme de cette nouvelle édition de « Mauves en Noir » s’annonce copieux pour les 2 000 visiteurs attendus. « Des accros du polar viennent spécialement à Mauvessur-Loire pour le festival », assure Caroline de Benedetti, vice-présidente et programmatrice de « Mauves en Noir ». Débats, animations, lectures et jeux vont émailler ces deux journées festivalières auxquelles une bonne trentaine d’auteurs vont prendre part, dont quelques Nantais (Jean-François Pasques, Sylvain Forge...). Après l’Espagne en 2012 et les pays anglo-saxons en 2013, un coup de projecteur sera lancé sur des auteurs provenant et/ou traitant du continent africain. Outre un temps fort dédié au slam animé par l’association « Lapin à plumes » et une table ronde consacrée à l’espionnage en présence de deux anciens membres des services secrets, une discussion va réunir les six auteurs ayant concouru pour le Prix de la Ville de Mauves. La journée de dimanche sera consacrée aux auteurs étrangers. « Durant ce festival, on prend le temps de discuter. Le public peut croiser des Les samedi 12 (à partir de 14 h 30) et dimanche 13 avril (toute la journée), salle du Vallon, auteurs au bar et échanger avec eux. Ce qui fait le succès de ce rendez-vous, c’est la proximité et à Mauves-sur-Loire. Repas ouvert au public le samedi soir. http://www.mauvesennoir.com. la convivialité. »

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Sortie(s) « Des écrivains dans la guerre »

AtlantiSport-Environnement, 7e édition Manifestation ouverte à tous (enfants, adultes, sportifs, handicapés), AtlantiSport-Environnement propose, depuis 7 ans, un panel varié de courses et activités sportives (trails, randos rollers, cyclo, marche, course à pied, bike and run, cyclisme), combiné à de nombreuses animations gratuites. Parmi ces dernières : le mégabooster (mix de saut à l’élastique et de trampoline), du kart à vélo, des structures gonflables, et, nouveauté de cette 7e édition, une démonstration de rollerski. Proposé par la ville de Saint-Herblain, l’Office du Sport herblinois, le GIE Atlantis le Centre et plusieurs clubs sportifs, AtlantiSport-Environnement adopte et promeut une démarche éco-responsable, par le biais, notamment, de poubelles de tri sélectif et de toilettes sèches installées sur le site. Ses organisateurs s’emploient, également, à mettre en valeur les espaces verts herblinois (sites de la Carrière, de la Solvardière et du Bois Jo), la zone méconnue de Tougas étant, cette année, mise à l’honneur. Saint-Herblain.

Nantes. À l’invitation d’Impressions d’Europe, les élèves du Conservatoire de Nantes vont lire des extraits des romans de Thierry Bourcy (créateur du personnage Célestin Louise, flic et soldat durant la guerre 14-18), d’écrivains combattants de 14-18 ainsi que des lettres, carnets de bord et journaux de poilus, la plupart inédits. Vendredi 4 avril, de 17 h à 20 h 30, au Grand T, rue du Général Buat, Nantes. Accès libre. http://impressionsdeurope.com

Dimanche 23 mars, de 8 h à 17 h. Gratuit. Renseignements : Office du Sport herblinois. Tel : 02 28 03 11 38. Inscriptions en ligne sur http://www.atlantisport-environnement.fr ou sur place

« Tristan et Yseult » au Zénith

Un salon tout chocolat !

Nantes. Trois semaines après la sortie de son 10e album, Tristan et Yseult, le Nantais Alan Simon livre un avantgoût de la prochaine tournée internationale de son spectacle éponyme, au Zénith de Nantes Métropole. Avec une affiche impressionnante, qui compte 60 artistes internationaux en live, dont un orchestre symphonique, sept musiciens celtiques, quatre chanteursacteurs, douze danseurs irlandais, et, dans les rôles de Tristan et Yseult, deux danseurs solistes russes, Maria Mysheva et Denis Dmitriev, et deux grandes voix : la jeune soprane celtique Siobhan Owen et le charismatique Roberto Tiranti. Un ballet symphonique celtique au service de l’une des plus belles histoires d’amour de la littérature. Vendredi 7 mars 2014 à 20 h 30, au Zénith de Nantes Métropole, Zone Atlantis, Saint-Herblain. Tarifs : de 40 à 64 €. www.tristan-yseult.com.

Nantes. Amateurs de sensations gustatives à forte teneur chocolatée, réservez votre week-end du 14 au 16 mars ! Après une première édition marquée par une bonne fréquentation (plus de 16 800 visiteurs), le Salon du Chocolat revient flatter les papilles des Nantais. Valorisant les artisans du goût et les traditions gastronomiques régionales, cette manifestation fait la part belle aux animations sucrées et appétissantes : des dégustations, un atelier pain, des leçons de gourmandise, des expositions, des récréations ludiques pour les enfants ainsi que des défilés de robes chocolatées à croquer... Tous les jours, des chefs cuisiniers et artisans chocolatiers régionaux de renom, parmi lesquels les Frères Pérou, la maison Vincent Guerlais, Gérald Debotté, Stéphane Pasco, vont confectionner des recettes originales en public. De quoi sustenter tous les publics... en veillant à éviter l’overdose !

30 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

Les vendredi 14 mars, de 10 h à 21 h, les samedi 15 et dimanche 16 mars, de 10 h à 19 h, au Parc des Expositions de Nantes, La Beaujoire, Nantes. Adultes : 8 €, enfants de 3 à 12 ans, 4 €, gratuit pour les moins de 3 ans. http://nantes.salon-du-chocolat.com

« Les voix bretonnes » se font entendre Nantes. Pour la cinquième année consécutive, la programmation « Les voix bretonnes » s’invite dans l’enceinte du château des Ducs de Bretagne – Musée d’Histoire de Nantes. Conçue en partenariat avec l’Agence culturelle bretonne, cette programmation s’emploie à mettre en valeur des voix et musiques de Basse-Bretagne mâtinées d’influences jazz, tango et musiques du monde. En voici deux exemples : Oktopus Kafé, spectacle musical qui évoque l’énigmatique figure du Bigouden Jules Signor (vendredi 28 mars à 19 h et samedi 29 mars, à 15 h, à la Tour du Fer à Cheval) ; Rozenn Talec et Lina Bellard, duo féminin adepte des « gwerzioù », des complaintes de la tradition populaire de Basse-Bretagne (vendredi 18 avril, à 19 h, et samedi 19 avril, à 15 h, à la Tour du Fer à Cheval). À ces deux propositions, il convient d’ajouter le concert « Musiques pour les Funérailles d’Anne de Bretagne » avec l’Ensemble de musique ancienne Doulce Mémoire et Yann-Fañch Kemener (le samedi 5 avril, à la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Nantes). Rens. www.chateaunantes.fr


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Sortie(s) Les 30 ans du Cirque Plume à Rezé Rezé. Créée en 1984 à Besançon, la compagnie Cirque Plume a profondément marqué la création contemporaine et révolutionné les arts du cirque, en composant des spectacles pluridisciplinaires mêlant acrobaties, jongleries, théâtre d’ombres, clowneries, théâtre d’acteurs, musique et chant. Pour son anniversaire, le Cirque Plume revient une sixième fois à Rezé avec sa nouvelle et dixième création : « Tempus fugit ? Une ballade sur le chemin perdu ». Un spectacle sur le temps qui passe, ou s’arrête, dans l’éternité de l’instant esthétique savouré ensemble... Les treize artistes de la compagnie circassienne nous introduisent dans un univers poétique et festif, dans lequel un piano descend des cintres, une musique étrange émane de tubes de verre frottés ou frappés, une acrobate s’enroule lentement autour d’un mât chinois.... Une immersion poétique là où le temps ne tient plus qu’à un fil ! Un spectacle proposé par L’arc, scène conventionnée de Rezé, et le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique. Vendredi 18 et samedi 19 avril, à 20 h 30, et dimanche 20 avril, à 16 h, sous chapiteau, place de Retz, à Rezé. Spectacle à partir de 6 ans. Tarifs : de 18 à 28 €. Plus d’infos www.cirqueplume.com

La folie capillaire des Épis-phénomènes Saint-Sébastien-sur-Loire. Tout le mois de mars, grâce à l’exposition de clichés de façades et d’enseignes

de coiffure des quatre coins de France, réalisés pour la plupart par des promeneurs complices, la gare d’Anjou et la Médiathèque vont se transformer en salons de coiffure pour le moins décalés. Car, comme chacun sait, ces salons ont le don de générer des jeux de mots tirés par les cheveux comme Coiff’Emoi, Épi tête, Frang’In et autres ABC d’Hair ! Pour l’occasion, chaque samedi, des coiffeurs-performeurs-coupeurs de cheveux en quatre vont concevoir des coupes et des coiffures aussi audacieuses qu’improbables réservées aux cobayes volontaires et autres amateurs de sensations capillaires extrêmes. Enfin, des chefs-d’œuvre méconnus du cinéma inspirés par le cheveu seront également projetés à la Médiathèque. Du samedi 1er mars au dimanche 30 mars, Gare d’Anjou, rue Jean-Macé (du mardi au dimanche, de 15 h à 18 h) et à la Médiathèque Yves Laurent, 10 rue Jean Macé, aux horaires d’ouverture. Rens. 02 40 80 86 05 et sur www.saintsebastien.fr

Balades méditerranéennes dans le cadre d’« Errances » Bouaye, Saint-Aignan de Grand-Lieu et La Montagne. Dans le cadre de sa programmation thématique « Errances », le collectif « Spectacles en Retz » a choisi, cette année, de mettre en exergue la richesse de la culture méditerranéenne, grâce à une programmation de théâtre, musique, arts plastiques, cinéma et littérature, visible dans plusieurs communes de la région. Par exemple, à la médiathèque de Bouaye, sont annoncées une soirée « Poésie Méditerranée », prenant la forme d’une lecture de textes par Odile Bouvais et Gérard Guérif (vendredi 21 mars, à 20 h 30) et une représentation du conte « L’ogre Babborco » par la Caravane Compagnie (mercredi 12 mars, à 11 h). Ce spectacle sera également représenté à la médiathèque de Saint-Aignan de Grand-Lieu (mercredi 2 avril, à 16 h). Le temps fort de ces « Balades méditerranéennes en Pays de Retz » est annoncé le 5 avril, à La Montagne. Médiathèque, place du marché, Bouaye. 02 40 32 63 03.

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - Mars/Avril 2014 - 31


Rencontre

Photo : Franck Tomps

Sur le ring

Du punch au CHU Marlène Cieslik pilote la Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (MAIA) de Nantes agglomération Vignoble. Elle est aussi championne du monde de boxe française. « Les personnes âgées sont comme des livres parlés. Ce sont des personnes authentiques, des puits de savoir-être et de savoirvivre. » Marlène Cieslik, directrice adjointe au CHU de Nantes, le dit, sans aucune complaisance, mais avec une vraie bienveillance. Du haut de ses 28 ans, Marlène est une femme d’engagement. Une maison sans toit

Bien qu’elle ne travaille pas en relation directe avec les personnes âgées, Marlène Cieslik les connaît bien, au travers des médecins, des infirmières, des psychologues, des ergothérapeutes, des auxiliaires de vie et des assistantes sociales. Tous s’adressent à elle, par téléphone,

32 - Nantes Métropole - Mars/Avril 2014

par mail, au cours de rendezvous ou de réunions de concertation. Et pour cause ! Marlène Cieslik, dont le bureau est situé à l’hôpital Bellier à Nantes, pilote d’une main de velours la MAIA. « C’est une “ maison sans toit ”, virtuelle, c’est-à-dire une interface qui croise les regards et décloisonne les compétences, explique Marlène Cieslik. On y accompagne, en lien avec de multiples structures intervenantes du territoire, comme le CLIC (Centre local d’information et de coordination), des situations complexes de santé cumulées avec des attitudes de déni, des difficultés financières, administratives, un logement

inadapté et des troubles comportementaux. » Des situations que vivent les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (plus de 40 000 dans la région en 2008), mais aussi toute personne en perte d’autonomie fonctionnelle, qui souhaite vivre à son domicile le plus longtemps possible, de Vieillevigne à Carquefou, du Pellerin à la Boissière-du-Doré. Des situations qu’a étudiées Marlène Cieslik jusqu’en 2011 à l’École des Hautes Études en Santé publique à Rennes. Tout en souhaitant revenir à Nantes où elle a été lycéenne puis étudiante en droit public, et une fidèle du club Léo-Lagrange licenciée en boxe !

Marlène Cieslik est experte en savate boxe française, mais troque aisément ses gants de boxe contre ses gants de manager, avec la même énergie qu’elle insuffle en animant et coordonnant les équipes et les groupes de travail, au cas par cas, au sein de la MAIA. « Créer la MAIA a aussi été un combat ! Mais je n’étais pas seule, souligne-t-elle. L’engagement de Madame Coudrier (directrice générale du CHU de Nantes, ndlr) a été déterminant dans le portage de la MAIA par le CHU. » La MAIA a été cofondée en février 2012 par Marlène Cieslik, Maryvonne Bitaud, directrice du pôle gérontologie clinique et des activités transversales, et le professeur Gilles Berrut, chef du service de médecine aiguë gériatrique, du CHU de Nantes et président du Gérontopôle, ainsi que les professionnels du territoire. Tous ont battu des records de dynamisme. Et 2012 est décidément une année clé ! Marlène Cieslik décroche également le titre de championne du monde de boxe française. Avant de remporter les championnats d’Europe, puis les World Combat Games (équivalent des Jeux olympiques pour les sports de combat) l’année suivante. « C’est le travail qui a payé, raconte Marlène Cieslik, aussi loyale qu’obstinée. J’aime relever des défis, sans baisser les bras, qu’il s’agisse d’atteindre l’excellence en sport ou de défendre l’évolution de la MAIA de Nantes. » Sans oublier non plus, loin du ring, de la compétition et des réunions qui dévorent le temps, de finir le roman qu’elle est en train d’écrire, après le succès encourageant de Déraisons, son premier opus de nouvelles. Marlène ne nous a pas tout dit… Cécile Faver www.maia-nantes.fr


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