Journal n°52 - Juillet / Août 2014

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

N°52. Juillet/Août 2014

Tourisme

P. 2, 3, 26 et 27

Le temps du voyage

Défi

P. 22 & 23

Des familles Une métropole agricole d’énergie bourrées pour en économiser ! L’agriculture est inscrite dans les politiques publiques de Nantes Métropole. 244 exploitations menées par 314 chefs d’exploitations se déploient sur l’agglomération. Les deux tiers de ce territoire, soit 31 000 hectares, ont une vocation agricole et naturelle (agriculture, marais, bois, forêts…). L’agriculture professionnelle valorise 13 500 hectares de cette surface. Mâche, muguet, camélias, vignes, vaches, chevaux, chèvres, lapins, volailles, escargots… Notre métropole est l’une des plus riches par la diversité de ses productions agricoles.

Élevage Soit:

Et un tiers d’autres types d’élevages (volailles, lapins, ovins, caprins…)

Photo : Patrick Garçon

244 exploitations agricoles en tout

Sur un air de campagne

119 exploitations

exploitations

13 500 hectares de surface agricole utile

Maraîch et céréa

Viticulture

Dont 39 en bio sur 1 840 hectares Soit 1 exploitation sur 6 en bio

C’est l’été et c’est sans doute le meilleur moment de découvrir la campagne nantaise qui regorge de produits du terroir. Nantes, une métropole agricole ? Visite aux champs et à la ferme !

Pépinière et horticulture

22

42 élevages bovin lait 14,6 millions de litres de quotas laitiers par an 40 élevages bovin viande

133

exploitations font de la vente directe

30

73 exploitations

exploitations

Infographie /dossier P. 12 et 13

UNE MÉTROPOLE P. 10 à 18

AGRICOLE

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Le mara repr 3 600 he sur la mé 30 v diffé sont cu


Grands événements

Construire, avec vous, l’avenir de nos 24 communes

édito

Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du numérique, et Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole, lors de la remise de la candidature de Nantes au label French Tech, lors du Web2day.

Comme elle s’y est engagée, la nouvelle équipe en charge de Nantes Métropole est collectivement et pleinement mobilisée pour construire, avec vous, l’avenir de nos 24 communes autour de grands projets et de services de proximité efficaces. Votre première préoccupation et donc ma priorité absolue, c’est l’emploi. La métropole doit mettre toutes ses forces en mouvement pour accompagner les entreprises, pour la création d’activités et d’emploi. Nous devons en particulier soutenir nos filières économiques d’excellence, comme l’aéronautique par exemple, et développer les filières innovantes. C’est une des raisons de la candidature de notre métropole, au label French Tech, que j’ai remise en mai à la secrétaire d’État en charge du numérique : il faut développer et conforter la dynamique des acteurs innovants dans ce secteur. C’est aussi pour cela que les élus communautaires ont adopté, en juin, le « plan campus » qui fixe les grands objectifs en matière d’enseignement supérieur et de recherche définis avec l’université et les grandes écoles. Je souhaite, par ailleurs, un engagement fort envers toutes les PME et TPE qui sont essentielles dans la dynamique économique, avec en perspective la création d’un guichet unique métropolitain pour faciliter leurs démarches. Le tourisme est aussi un levier pour notre développement. Les événements d’été dans notre métropole contribuent à notre rayonnement en France et en Europe, et donc à notre attractivité. Ils sont aussi l’occasion de nous retrouver, de partager des moments conviviaux et d’émotion, de découvrir ou redécouvrir les monuments, paysages, parcs et jardins, cours d’eau qui font notre qualité de vie au quotidien. Je pense en particulier à la Loire et à ses affluents, qui sont notre patrimoine commun si précieux. À la rentrée, s’ouvrira le grand débat autour de la Loire sur lequel je m’étais engagée. Avec un objectif : lui redonner toute sa place dans notre métropole, comme levier d’une ambition commune, mais aussi comme source de plaisir et de loisirs de proximité. D’ici-là, profitons ensemble des initiatives estivales dans toutes les communes de la métropole. Bel été à toutes et tous. Johanna Rolland,

Présidente de Nantes Métropole

2 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014

Nouvelle invita  sur le territoire   Jusqu’au 31 août, la troisième édition du « Voyage à Nantes » déploie une ribambelle de propositions pour les touristes et les habitants de la métropole. Une invitation à parcourir et observer différemment la ville, à découvrir des sites patrimoniaux et culturels, à croiser des créations artistiques contemporaines originales. Pour la seconde fois sur le pavé nantais, la Ligne verte relie les lieux de patrimoine, les sites culturels, les espaces urbains et les œuvres artistiques, qui, au nombre de 42, composent une partie du programme de cette nouvelle édition du Voyage à Nantes. Libre à chacun d’en suivre scrupuleusement le tracé ou de s’affranchir de cette signalétique à visée pratique. L’objectif est de circuler à sa guise et à son rythme, voire de rejoindre des quartiers excentrés, comme Chantenay, Malakoff ou l’Île de Versailles, afin de pousser la porte de bâtiments peu ou mal connus, comme le Musée des Compagnons, l’immeuble de la Mutualité ou le Planétarium. « Notre idée est de faire découvrir ou redécouvrir la cité nantaise sous un angle inattendu, inédit, afin d’en composer un

portrait subjectif, à la fois éclaté et vivant, déclare Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes. Le socle du Voyage à Nantes, ce sont les différents acteurs culturels de la ville, qui, cette année, sont 24 à s’être mobilisés. » La programmation est ainsi dense et variée, entre grande exposition du Japonais Ryoji Ikeda au Lieu Unique, rétrospective de Huang Yong Ping à la Hab Galerie et temps fort autour de l’histoire millénaire des samouraïs au Château des Ducs. Quant aux amateurs de ballon rond, en plein Mondial de foot brésilien, ils pourront se défouler Quai François Mitterrand, avec le Playground Foocheball. De quoi intriguer et satisfaire les touristes de passage, qui cette année pourront profiter des bars et restaurants associés à l’événement. « L’objectif du Voyage à Nantes est de faire venir les


Plus d’infos : www.levoyageanantes.fr

Grands événements

Une éclosion de sculptures végétales

tion au voyage  nantais

L’an dernier, petits et grands étaient tombés sous son charme : imaginé par le dessinateur et auteur pour jeunesse Claude Ponti, le Poussin géant joue les rappels, piquant une nouvelle fois un somme sur la pelouse du jardin des Plantes, la tête calée sur un oreiller. Deux fois plus nombreuses qu’en 2013, d’autres créations, réalisées en collaboration avec les jardiniers, vont distraire les visiteurs, en journée... ou en soirée ! Ce sont par exemple des personnages dans des pots de fleur, des toboggans ou encore des bancs processionnaires. Autre intervention artistique, toujours à connotation végétale, réalisée conjointement avec le Service des espaces verts et de l’environnement (SEVE) de Nantes : les constructions labyrinthiques de l’artiste américain Patrick Dougherty, localisées dans les douves du Château des Ducs. Reposant sur l’imbrication de branches les unes avec les autres, avec des effets de mouvement tournoyant, ses sculptures composent de multiples espaces, percés de passages et de fenêtres, qui incitent à jouer et à se cacher.

touristes qui, par la suite, en décrivant Nantes, son histoire, sa culture et sa gastronomie à leur entourage, vont jouer le rôle d’ambassadeurs de notre ville », rappelle Fabrice Roussel, viceprésident délégué au tourisme à Nantes Métropole. Également président du Voyage à Nantes, il met en exergue l’impact de la manifestation sur toute la métropole. « Le Voyage à Nantes diffuse largement au-delà de ce parcours. Durant toute l’année, c’est l’ensemble de l’agglomération nantaise qui en profite. » En 2014, on pourra apprécier les œuvres d’art d’Estuaire, 29 installations pérennes essaimées entre Saint-Nazaire et Nantes, aux abords de la Loire. Les dîners secrets, au nombre de 3, reviennent : organisés cette fois-ci dans le vignoble nantais, ils préfigurent une future « branche » du Voyage à Nantes, actuellement en gestation, qui devrait prendre le chemin de Clisson. Isabelle Corbé Découvrez les coups de cœur de la rédaction pages 26 et 27 de l’agenda.

On découvrira des sculptures végétales de Patrick Dougherty dans les douves du château des Ducs.

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Nantes Métropole actualités

Un guichet unique pour l’emploi sonnes. Enfin, les bureaux du second niveau reviennent aux six agents municipaux qui, au sein de l’équipe de quartier Dervallières/Zola de la Ville de Nantes, apportent un soutien aux habitants et aux associations u rez-de-chaussée du dans leurs initiatives. Fédérateur Pôle Daniel Asseray, la et pratique, cet équipement de douzaine de profession- 1 580 m2 constitue un guichet nels de la Maison de unique pour l’emploi, destiné à l’Emploi de la Métropole faciliter le parcours des usagers Nantaise et de la Mission locale du des quartiers Ouest, à répondre site des Dervallières cohabitent à toutes les demandes et à favodésormais avec cinq conseillers de riser les échanges entre partela Caisse d’allocations familiales naires. Illustration de cette offre Pôle Daniel Asseray aux Dervallières à Nantes. de Loire-Atlantique. Regroupant complémentaire avec le cas d’un une vingtaine d’employés, les jeune qui, âgé de moins 25 ans, va Cette idée de guichet unique est Marc Ayrault, député de Nantes, services du Conseil général de bénéficier de l’accompagnement impérative pour unir nos forces venu également rendre hommage Loire-Atlantique se partagent de la Mission Locale, et, à partir de et mobiliser tous les leviers au à l’homme qui donne son nom service des habitants. » « Réunir à cet équipement. En effet, aux l’étage au-dessus : deux commissions locales d’insertion (CLI) FAVORISER LES ÉCHANGES les partenaires de l’emploi en un côtés de Jean-Marc Ayrault, alors ainsi que l’une de ses neuf uni- 25 ans, sera pris en charge par les même lieu démontre notre atta- maire de Nantes, Daniel Asseray tés Emploi Insertion, auparavant services du Conseil général afin, chement à nous mettre aux ser- occupa la fonction d’adjoint au installée à Saint-Herblain. Elle notamment, d’accéder au RSA. vices des habitants dans un souci maire de 1989 à 2001, d’abord à accompagne les allocataires du « Le sujet dont nous avons décidé d’efficacité », souligne Pascal l’urbanisme, puis en charge du RSA de Saint-Herblain, Couëron, de faire notre priorité à la Ville de Bolo, vice-président de Nantes développement social. IC Indre et des quartiers Ouest de Nantes et à la métropole est l’em- Métropole en charge de l’emploi. Pôle Daniel Asseray, Nantes (Bellevue, Dervallières et ploi, affirme Johanna Rolland, « Ce pôle est une expérience et 8 rue Henri‑Matisse, Nantes. Chantenay), soit environ 670 per- Présidente de Nantes Métropole. un exemple », observe Jean- Tél. 02 28 03 58 00.

A

Disparition de Charles Gautier : les élus saluent sa mémoire Johanna Rolland, Maire de Nantes, Présidente de Nantes Métropole, s’est exprimée sur la disparition, à 69 ans, dans la nuit du 10 juin, de l’ancien sénateur et maire de Saint-Herblain, et ancien vice-président de Nantes Métropole, Charles Gautier. « J’ai appris avec tristesse la disparition de Charles Gautier. Je salue la mémoire du militant de gauche engagé et de l’élu de conviction, Conseiller régional, Conseiller Général, Maire, Sénateur. Charles Gautier a consacré sa vie à l’action publique. J’ai pu mesurer sa force d’engagement en particulier dans ses fonctions de Vice-président de Nantes Métropole chargé du développement économique qu’il a exercées jusqu’en 2014. J’adresse en mon nom, celui de l’ensemble du conseil municipal de Nantes et des élus communautaires de Nantes Métropole, mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. J’ai fait part à Bertrand Affilé, Maire de Saint-Herblain, de toute ma sympathie. Mes pensées vont aussi vers les Herblinois, que Charles Gautier a servis depuis 1977, et pendant près de 25 années, comme Maire avec détermination et dévouement. » Bertrand Affilé, maire de Saint-Herblain et vice-président de Nantes Métropole, a également salué avec force son compagnon de route politique : « Charles Gautier a été un de mes maîtres en politique. Il a été élu de SaintHerblain durant 37 ans, dont 25 comme maire. J’ai été son adjoint pendant 13 ans. C’était un maire bâtisseur qui a profondément transformé sa ville. C’était aussi un bâtisseur de la métropole nantaise, dont il a été viceprésident en charge du développement économique de l’agglomération. Il avait de fortes convictions, une grande détermination, mais aussi une forte capacité à évoluer. Il m’a fait confiance afin que l’on puisse agir ensemble. »

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Photo : Nantes Métropole Aménagement

Le Pôle Daniel Asseray regroupe les services publics nantais, métropolitains et départementaux dédiés à l’emploi et à l’insertion.


1 000 C’est le nombre de subventions accordées en 2013 pour l’achat d’un vélo à assistance électrique. Cette subvention est accordée à toute personne habitant sur le territoire de Nantes Métropole. Elle représente 25 % du prix TTC du vélo dans la limite de 200 € par vélo et par personne. Elle est portée à 300 € pour les salariés inclus dans un plan de mobilité. Depuis 2010, 2 800 demandes ont été subventionnées. À noter : Nantes Métropole propose aussi une aide pour l’achat d’un vélo biporteur ou triporteur allant jusqu’à 300 €.

Ballon sur mesure

Attention, entreprise innovante et créative ! À l’heure où le Mondial brésilien bat son plein, une entreprise nantaise sort des terrains classiques du ballon tristounet et commun. Sérigraf’Ball propose des ballons ronds ou ovales aussi personnalisés que colorés. Décoiffant ! Sérigraf’Ball n’a rien d’un géant mondial, mais sa passion pour le ballon est, elle, largement partagée par les milliards de personnes qui savourent les exploits de nos footballeurs durant le Mondial brésilien. « Lorsque l’on a créé notre entreprise, il y a cinq ans, on s’est posé cette question : quel est l’objet auquel on aimerait donner un coup de jeune, une nouvelle image ? explique Simon Mutschler, 28 ans, et cofondateur de l’entreprise avec Louis Bernard Guillizzoni. Lui est footballeur, moi rugbyman. Nous nous sommes dit que le ballon, rond ou ovale, pouvait être un support intéressant, attractif et populaire. Un bon vecteur de communication pour les clubs de sport ou les entreprises qui inves-

tissent dans ce domaine. » Bingo ! « Au début, on a fait travailler un graphiste et créé notre marque Kube. Puis on a eu des clients, Vittel ou Ouest-France, qui nous ont demandé si on pouvait produire des ballons personnalisés pour eux. » La bonne idée était là. En quatre ans, le duo multiplie par trois son chiffre d’affaires et

100 000 BALLONS PAR AN étoffe sa palette graphique avec un designer et son équipe avec un salarié, Antoine Pipaud actuellement en Inde et au Pakistan avec Louis Bernard Guillizzoni. « On produit 100 000 ballons par an », résume Simon Mutschler. Les clients de Sérigraf’Ball ? Des clubs de ligue 1, comme Bordeaux, Montpellier, Lens,

Monaco, de Pro D 2 ou de TOP 14 (Le Lou Rugby), des entreprises comme Kappa, LVMH, Subway… Des pointures. « Aujourd’hui, on attaque la grande distribution, précise Valentin, en contrat d’alternance chargé de la partie commerciale. Auchan, Intersport, Jouets Club font appel à nous. » Ballons multicolores (300 couleurs pour une de leur création, un record du monde), ballon phosphorescent, ballon vintage aux effigies du club… « Notre plus, c’est d’être capable de faire leur ballon à eux, explique Valentin. À 50, 100, 300 exemplaires ou plus. » Recette du succès : innovation, créativité et ?… « On sécurise nos clients, ajoute Simon. Ils passent commande, on échange sur le graphisme du

Photo : Franck Tomps

APPEL POUR PC L’association Alis 44 recherche 800 ordinateurs portables et PC en état de marche. Après les avoir reconditionnés avec un logiciel libre, elle pourra les redistribuer contre 20 € (prix de l’adhésion) aux personnes précaires. Elle forme en prime ces bénéficiaires et assure le service « après-vente ». Tél. : 09 51 11 21 45 alis-asso@alis44.org

ballon, ils valident le projet, et on se charge de le faire produire et livrer en temps et en heure. » Leurs ballons sont fabriqués à la main, au Pakistan et en Inde, et sont garantis sans travail des enfants. « C’est un engagement sur la qualité et sur des valeurs partagées par notre fournisseur, explique Simon. On connaît ses contraintes, son métier, on s’est même formés en atelier avec lui ! Lui connait nos exigences sur la qualité et les délais. On a tissé avec lui une relation humaine. » La preuve ? « On ne dort plus à l’hôtel quand on va là-bas, on dort chez eux et on a été invités à leur mariage l’an passé ! » David Pouilloux www.serigrafball.com Tél. 33 (0) 2 40 75 80 80

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Nantes Métropole actualités

TRAVAUX DÉTÉ

Un point sur les chantiers Les travaux d’été vont s’installer sur certains points de la ville, impactant plus ou moins les quartiers concernés. Conscients de la gêne occasionnée pendant les travaux, Nantes Métropole, la SEMITAN et ses partenaires, s’efforcent de limiter les désagréments pour les riverains. En complément des travaux nécessaires aux différents projets (réseau de chaleur, tramway, vélo, circulation…), Nantes métropole en profite également pour réaliser des travaux de rénovation de chaussée. Point sur les différents chantiers.

Saint-Donatien / Bottière

Les travaux sur le réseau de chaleur se poursuivent durant l’été. Les quartiers de Saint-Donatien et de Bottière seront les plus impactés, ainsi que l’Île de Nantes. Du 10 juin jusqu’au 3 octobre, les rues de Chalâtres et d’Allonville seront en travaux. Un plan de circulation spécifique sera mis en place durant cette période. La rue Benoni Goulin connaîtra également des perturbations du 16 juin jusqu’au 25 août.

Stations de tramway 8-Mai jusqu’à Mangin

La rénovation des rails de tramway se poursuit jusqu’à la rentrée et va perturber la circulation des tramways sur les lignes 2 et 3. Elles seront coupées entre les stations Diderot et HôtelDieu du 7 juillet au 10 août, et du 11 au 24 août entre 8-Mai et Hôtel-Dieu. Des bus-relaistram les remplaceront le temps des travaux. Infos : www.tan.fr Tél. 08 00 44 20 05

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Le pont de la Motte Rouge va faire une cure de jouvence pendant l’été.

Île de Nantes

ERDF va installer un nouveau poste de transformation électrique sur l’île de Nantes. Deux transformateurs de 63 000 V/20 000 V permettront de compléter l’alimentation du quartier en développement, mais aussi de sécuriser l’alimentation de l’agglomération. En complément, 17 km de câbles souterrains vont être posés pour injecter l’énergie dans le réseau de distribution. La rue Louis‑Blanc, place de la République, ainsi que les boulevards de l’Estuaire, de la Prairie-au-Duc et du quai André-Rhuys seront impactés par les travaux qui se dérouleront de juillet à octobre 2015.

Orvault

Un second poste de transformation électrique va être installé rue de la Conraie : deux transformateurs de 63 000 V/20 000 V permettront de compléter l’alimentation du quartier en développement au Nord Ouest de l’agglomération. 23 km de câbles souterrains seront posés pour injecter l’énergie dans le réseau de distribution sur Nantes et Orvault. Le rond-point du Cardo, rue René-Cassin, boulevard Einstein, boulevard Martin-LutherKing, avenue du Bout des Landes, route de Rennes, boulevard de la Chauvinière seront concernés par ces travaux de juillet 2014 à mars 2015.

Axe vélo Est-Ouest

Ce nouvel axe cyclable reliera le quai de la Fosse (pont Anne-de-Bretagne) au pont Willy Brandt en 10 mn sur 2,5 km. Débutés en

juin, les travaux se poursuivront cet été quai Magellan et rue de Fleurus. Il sera opérationnel pour le mois de septembre.

Pont de la Motte Rouge

Il va prendre un coup de jeune durant la période estivale. La chaussée et les trottoirs vont être rénovés et une piste cyclable surélevée sera installée. De juin jusqu’au 22 août, le pont sera fermé aux voitures qui seront déviées vers la Tortière. Il restera, en revanche, ouvert aux piétons.

Boulevard de la Baule à Saint-Herblain

Des travaux vont débuter dès le 15 juillet sur le boulevard de la Baule, en amont de l’aménagement de la ZAC de la Baule. Jusqu’en mai 2015, il s’agira de sécuriser des canalisations d’alimentation en eau potable entre Nantes et Saint-Nazaire, sous le boulevard de la Baule. La circulation sera maintenue sur deux voies dans le sens entrant dans Nantes et sur une voie dans l’autre sens entre les voies Garotterie et Claude-Bernard. Une voie douce provisoire éclairée a été aménagée côté Nord pour faciliter les déplacements piétons et vélos. Plus d’infos sur : www.nantesmetropole.fr/travaux Travaux et déviation : sur appli mobile nantes.fr Trafic : www.infocirculation.fr et Tél. 08 00 50 85 68 Pour le tramway, des infos sur : www.tan.fr Sur le périphérique : www.bison-fute.gouv.fr


Zapping

Dans l’univers des Géants, imaginé par la Compagnie Royal de Luxe, la Grand-Mère est venue à la rencontre des Nantais cinq jours durant en juin. Après avoir atterri dans le hall de l’opéra Graslin, où le public a pu la découvrir endormie, elle a sillonné la ville, passant par Malakoff ou les Dervallières. En charentaises, dans son fauteuil roulant, les mains et la bouche tremblotantes, elle est également allée à la rencontre du Petit Géant noir, qui, lui, s’était assoupi sur l’île Gloriette. Tandis que la mère-grand buvait du whisky, fumait la pipe ou racontait les histoires de Nantes aux milliers de spectateurs venus l’écouter, le Petit Géant noir entamait son déjeuner ou faisait une course d’automobile en ville. Plus de 500 000 personnes sont allées à la rencontre des deux héros du jour. La belle épopée s’est achevée au fil de la Loire, les deux Géants allongés dans un lit à leur taille sont ainsi repartis dans leur monde, derrière le Mur de Planck…

Nantes Métropole

La Grand-Mère et le Petit Géant noir sont passés par Nantes

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Métropole d’avance

SOLAR DECATHLON EUROPE 2014

Nantes représente la France Conçu et réalisé par des étudiants ingénieurs et architectes nantais, Philéas est l’un des prototypes de maison solaire en lice lors de la compétition internationale Solar Decathlon Europe 2014. Il est exposé dans les jardins du Château de Versailles du 28 juin jusqu’au 14 juillet 2014.

J

-15 avant son départ pour Versailles, Philéas est déjà charismatique. Autour de lui, un nuée d’étudiants s’activent pour assembler tel un jeu de construction toutes ses pièces de bois (chêne, frêne, douglas…), les parements extérieurs en terre crue, les ossatures en acier galvanisé, installer la pompe à chaleur, les panneaux solaires, aménager le carré de pelouse naturelle sur le balcon, etc. Philéas ? À l’origine, c’est la reproduction grandeur nature d’un des appartements (55 m2) du 7e étage du bâtiment Cap 44 (érigé en 1895), situé à Chantenay, à Nantes

et orienté plein Sud (avec vue sur Trentemoult). Doté d’une serre de production de fruits et légumes et d’une loggia, ce prototype sera économe en électricité et fonctionnera à l’énergie

« Notre équipe ressemble à une petite entreprise. On a tout à y gagner ! affirme Ouessanne Dobé, chef de projet, chargée de la coordination du projet Philéas, et étudiante ingénieure à l’ECN. Ce projet nous apporte de la maturité, de l’expérience concrète, nous apprend à tisser des relations avec les industriels et à prendre des décisions rapidement tout en ayant du recul ». L’objectif : participer à la compétition internationale Solar Decathlon Europe 2014, un concours impulsé en 2002 aux États-Unis. Chaque pays participant doit concevoir et présenter une maison 100 % solaire répondant à dix critères (architecture, bilan énergétique, innovation, durabilité…). Une édition européenne a lieu les années paires depuis 2010 en Espagne (Madrid), et pour la première fois en France, à Versailles (16 pays présents). Philéas, le prototype nantais, y représentera la France. « Je souhaite, pour l’avenir des écoles, qu’il y ait davantage de projets comme Philéas, souligne Richard Canat, étudiant ingénieur à l’ESB, responsable des partenariats. C’est une expérience qui brise la cloison entre théorie et pratiques professionnelles et nous ramène à la réalité. J’ai beaucoup appris en management de personnes ! ». Cécile Faver

Atlantic Challenge. L’idée ? incarner le concept de « Ville fertile » - ou comment transformer des bâtiments existants et (re)donner une place à la nature en ville pour développer le bienêtre de ses habitant. Ce défi s’inscrit dans le cadre du futur CONCEVOIR ET PRÉSENTER projet de rénovation du quartier UNE MAISON 100 % SOLAIRE du Bas-Chantenay. Autrement solaire. Environ 130 étudiants dit : les ingénieurs, architectes et de l’École centrale de Nantes designers de la ville de demain. (ECN), de l’École supérieure du bois (ESB) et de l’École natio- Atlantic Challenger, nale supérieure d’architecture une petite entreprise (ENSA), ont planché intensé- Depuis mars 2014, Philéas ment, encadrés par leurs ensei- prend forme, en lien avec une gnants. Ils forment ensemble quarantaine d’entreprises l’équipe transdisciplinaire métropolitaines et françaises. www.solar-phileas.com

Une équipe impressionnante ! L’équipe Atlantic Challenge allie l’École centrale de Nantes, Audencia Nantes, l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes au groupe ESB (Enseignement-Recherche-Sciences & technologies du Bois) et à Novabuild (cluster du BTP des Pays-de-la-Loire). Avec la participation de Ciné Creatis, l’École de Design Nantes Atlantique, l’Institut supérieur de la santé et des bioproduits d’Angers, les Compagnons du devoir, le Lycée horticole du Grand Blottereau, Sup’ de Com, SciencesCom et l’Université de Nantes. Ses principaux partenaires sont : la CCI Nantes-Saint-Nazaire, la Région des Pays-de-la-Loire, Nantes Métropole, le ministère de la Culture et de la Communication, Solar Décathlon Europe 2014, les groupes industriels Saint-Gobain, Schneider Electric, Bénéteau Habitat, CMF et Piveteau Bois. Ainsi que Sunpower et 33 PME françaises.

8 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014


Où faire établir un diagnostic déchets ? La CCI Nantes Saint-Nazaire, Nantes Métropole et l’Ademe proposent aux entreprises d’effectuer un diagnostic, pour mieux évaluer leur production de déchets et le coût, changer leur comportement pour réduire leur facture. Info : 02 40 44 60 00.

Métropole d’avance

Des entreprises se mobilisent pour l’environnement À l’occasion de la Semaine du développement durable, les entrepreneurs de la zone Est de Nantes s’étaient donné rendez-vous pour une manifestation « Portes vertes». Une journée festive autour du recyclage des déchets industriels.

Le bon geste avec les déchets d’entreprise

1

Réduire les suremballages ou les emballages (carton, film plastique) auprès de ses fournisseurs et clients.

2

Imprimer ses feuilles de papier de bureau recto/verso.

3

Changer de produit ou de matière première : par exemple utiliser des cartouches d'encre qui peuvent être rechargées, ou de la peinture minérale plutôt que de l'acrylique.

Xavier Burcez et Mathieu Sforza, d’IP Ouest Informatique.

Soucieux d’écologie, les organisateurs ont voulu clore la journée par une vente aux enchères d’œuvres d’art recyclées par les Transformeurs qui a permis aux

4

Commander des fournitures de bureau portant les labels NF environnement, Angle bleu, paper by nature.

5

Restos du cœur de repartir avec une centaine d’euros. Verts et solidaires à la fois ! Stéphanie Morandière http://www.nantest-entreprises.fr

Utiliser des fûts de 210 litres consignés plutôt que des bidons de 20 litres.

6

Ne pas jeter de films et sacs plastiques, de gobelets en plastique (style machine à café) ni le papier bulle, mousse ou polystyrène dans les bacs jaunes.

* Applicable lorsque la production de déchets est supérieure à 1 020 litres/semaine (soit environ 5 bacs) et dans la limite de 10 000 litres. Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 9

Photo : Patrice Saint-André-BGE

P

as toujours facile pour respectivement ordinateurs une entreprise de faire et cartouches d’encre. Tout au le tri dans ses déchets. long de la journée, des soluPour y voir plus clair, tions vertes étaient dispensées trois chefs d’entreprise : aux entrepreneurs. Des astuces Hugues Malhere, Anthony pas toujours connues, même Bremont, Mathieu Sforza ont par les organisateurs, comme organisé une première « Portes en témoigne Mathieu Sforza Vertes». L’idée ? Mettre en de Ip Ouest Informatique : relation les 170 adhérents « Désormais nous ferons valode leur association Nant’Est riser le matériel informatique de Entreprises avec les acteurs du nos clients par Alis 44 plutôt que recyclage. Avaient donc répondu de les apporter en déchèterie. ». présents : la CCI Nantes Saint- L’occasion également d’évoquer Nazaire, Nantes Métropole, la mise en place de la redevance l’Ademe et Veolia propreté ainsi spéciale*, une taxe pas toujours que plusieurs partenaires, dont appréciée mais qui, comme l’association Arbres qui œuvre le reconnaît Hugues Malhere, l’a poussé « à depuis 15 ans réduire ses pour l’insertion profes- DES ASTUCES ET SOLUTIONS ordures de 8 à sionnelle. À VERTES ÉTAIENT PROPOSÉES 4 bacs ! ». elle seule, elle AUX ENTREPRENEURS Un défi comme recycle près de les aime le chef 2 000 tonnes d’entreprise de de papier carton par an. Mais Ad’hoc Media qui, depuis 2009, aussi Clik’Eco et ses 50 kg de n’utilise plus de solvant pour piles récoltées sur son stand, ses impressions numériques Alis 44 et LVL qui revalorisent et vise le zéro PVC d’ici 5 ans.


Dossier

Sur un air de

C’est l’été. Petit matin frais à la ferme de la Ranjonnière, à Bouguenais.

10 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014


Dossier agriculture De la page 10 à la page 18 Cueilleuse d’herbes médicinales

p.14

Des escargots à Saint-Jean-de-Boiseau p.15 La ville à la ferme

p.16

Glaner pour ne pas gâcher

p.17

Projet innovant pour les étudiants

p.18

campagne La métropole nantaise a des atouts agricoles à faire valoir et à défendre. Visite guidée de nos campagnes au plus fort de l’été, entre mâche et vache, entre fraises et escargots. Vous ne connaissez peut-être pas le point fort de l’agriculture nantaise ? Saviez-vous qu’on trouve pratiquement tout ce qui grandit ou pousse dans une ferme, un champ ou un potager sur la métropole nantaise. Vaches, volailles, chèvres, ou même escargots, céréales en tout genre, vignes, sans compter l’incroyable richesse de fruits et légumes, de fleurs et d’arbustes. « La diversité des productions agricoles est la force première de notre agriculture, estime Jean-Claude Lemasson, maire de Saint-Aignan de Grand lieu et vice-président de Nantes Métropole en charge de l’agriculture. On compte aujourd’hui 244 exploitations agricoles. Sur les 52 000 ha de surface de notre métropole, 16 000 ha sont à vocation agricole et 15 000 ha sont des espaces naturels.» La ville se développe néanmoins chaque année. Mais grignote-t-elle pour autant la campagne ? Entre 2004 et 2012, l’activité agricole sur le territoire a beaucoup évolué. Le nombre d’exploitation s’est réduit de 28 %, en revanche, les surfaces agricoles exploitées n’ont baissé que de 3, 5 %. « Nous avons mis en place un plan d’actions qui lutte contre l’étalement urbain et la consommation d’espaces agricoles et naturels, rappelle Jean-Claude Lemasson. La métropole aide

également les exploitants agricoles à accé- intéressés par les productions locales et de der au foncier. Nous tenons à encourager le saison. Cela permet de développer les circuits maintien de l’agriculture et soutenir l’ins- courts, Amap ou vente directe. » Les chiffes tallation des jeunes agriculteurs. Pour cela, sont en fait parlant : sur les 244 exploitations Nantes Métropole travaille avec ses parte- de la métropole, 133 font de la vente directe, naires que sont la Chambre d’agriculture et avec une forte proportion de producteurs bio la Safer. L’agriculture façonne nos paysages (1 sur 6). Autre bénéfice : « Le monde rural et apporte de l’activité économique et des et le monde urbain dialoguent. Cette comemplois. Notre principal défi est de remettre préhension mutuelle est importante, estime en culture les 3 700 ha de friches, au rythme l’élu. On observe aussi un retour à la terre, d’environ 500 ha par an d’ici à 2020. Notre en ville. » Autre tendance de l’époque, en effet : les citadins, jeunes rôle, c’est de permettre la et anciens, se mettent de remise en culture des ter- SONT IMPLANTÉES SUR LA rains non exploités, le plus MÉTROPOLE NANTAISE, plus en plus à cultiver un rapidement possible, en 244 EXPLOITATIONS AGRICOLES, bout de jardin. « Dans proposant notamment une DONT PLUS DE LA MOITIÉ les grandes cités, et dans aide au défrichage. Pied à PROPOSE DE LA VENTE DIRECTE le monde entier, il y a un pied, nous y parvenons, et mouvement de fond du nous luttons contre la spéculation foncière retour à la terre, à la verdure en ville, anaen expliquant aux propriétaires que leurs ter- lyse Philippe Guillotin, directeur de l’agence rains resteront classés en zone agricole pour d’urbanisme de la Région Nantaise (Auran). 30 ans. Cela rassure aussi les agriculteurs qui On voit se développer des projets de fermes veulent s’installer : ils se disent qu’ils peuvent urbaines, de potagers sur les toits, de jardins investir pour longtemps. » partagés. Ce sont des lieux de respiration de Important chantier aussi : la protection de la ville et des lieux d’échanges. » la biodiversité et la réduction de pesticides Reste que près de 30 % des produits agricoles et des herbicides. « Nous menons des expé- ne sont pas consommés. Soit ils sont jetés à la riences pilotes avec plusieurs exploitants, production, soit après transformation parce souligne Jean-Claude Lemasson. La gestion qu’ils ne sont pas vendus. De la fourche à intelligente de l’amendement, avec l’apport la fourchette, des associations s’activent de boues d’épuration, est aussi une question aujourd’hui pour que le gaspillage alimenimportante. » Territoire dynamique, urbain, taire se réduise. « Il faut encourager ces et en même temps cité verte entourée de bonnes pratiques citoyennes, conclut l’élu. terres à vocation agricole confirmée, telle est Les associations permettent de sensibiliser la métropole. « C’est un atout, explique l’élu. et de mobiliser les citoyens – consommateurs Tout près de nos campagnes, il y a un grand que nous sommes. Ils donnent du sens à des bassin de consommateurs, de plus en plus démarches utiles. » David Pouilloux

Photo : Franck Tomps

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 11


Une métropole agricole

L’agriculture est inscrite dans les politiques publiques de Nantes Métropole. 244 exploitations menées par 314 chefs d’exploitations se déploient sur l’agglomération. Les deux tiers de ce territoire, soit 31 000 hectares, ont une vocation agricole et naturelle (agriculture, marais, bois, forêts…). L’agriculture professionnelle valorise 13 500 hectares de cette surface. Mâche, muguet, camélias, vignes, vaches, chevaux, chèvres, lapins, volailles, escargots… Notre métropole est l’une des plus riches par la diversité de ses productions agricoles.

Élevage Soit:

42 élevages bovin lait 14,6 millions de litres de quotas laitiers par an 40 élevages bovin viande

Et un tiers d’autres types d’élevages (volailles, lapins, ovins, caprins…)

244

119 exploitations

exploitations agricoles en tout

13 500 hectares de surface agricole utile

Viticulture

Dont 39 en bio sur 1 840 hectares Soit 1 exploitation sur 6 en bio

12 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014

133

exploitations font de la vente directe

30

exploitations


Labels de qualité AOC (appellation d’origine contrôlée) désigne un produit dont toutes les étapes de fabrication sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même zone géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. AOP (appellation d’origine protégée) est l’équivalent européen de l’AOC. Elle protège le nom d’un produit dans tous les pays de l’Union Européenne.

Pépinière et horticulture

Le label rouge est un label français qui désigne des produits qui ont un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits similaires, par leurs conditions de production ou de fabrication.

22

L’agriculture biologique est un mode de production qui garantit des pratiques soucieuses du respect des équilibres naturels. Le logo AB indique que les conditions de production sont respectées et que le produit comprend plus de 95% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.

exploitations

Déméter : marque de produits biodynamiques certifiés.

Réseau de circuits courts Bienvenue à la ferme est un réseau national d’agriculteurs qui s’engagent dans une mise en place d’activités d’accueil à la ferme de qualité.

Maraîchage et céréales

73 exploitations

Le maraîchage représente 3 600 hectares sur la métropole 30 variétés différentes sont cultivées.

Terroirs44 est une association de 60 agriculteurs qui produisent, transforment et vendent directement leurs produits sur leur exploitation, sur les marchés et dans les magasins de producteurs fermiers. http://amap.org

Infos utiles Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique www.loire-atlantique.chambagri.fr Société d’aménagement foncier et d’espace rural www.safer.fr Terre de liens www.terredeliens.org Terres en villes www.terresenvilles.org Groupement des agriculteurs biologiques (GAB) www.gab44.org Coopérative d'installation en agriculture paysanne (CIAP)

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 13


70 % des surfaces agricoles de la métropole sont exploitées pour l’élevage, qu’il soit bovin (soit les deux tiers des exploitations d’éleveurs), ovin, caprin, de volailles, de lapins, etc.

Dossier agriculture pages 11 à 18

Le monsieur aux camélias Joël Lemaître, pépiniériste à Carquefou, est spécialiste en camélias et « autres élégantes ». Il est reconnu dans le monde entier. Plusieurs dizaines de milliers de camélias, azalées et autres hortensias naissent dans ses couveuses et grandissent dans ses serres installées sur plus de 3 hectares, avant d’être vendus entre 4 et 12 ans plus tard. « 90 % de mes ventes se font en direct, ou chez des confrères d’autres départements qui complètent leur gamme avec nos plantes », explique Joël Lemaître. L’horticulteur a créé son entreprise en 1983 « en partant de rien ». Trente ans plus tard, il est devenu un spécialiste reconnu du camélia. Plusieurs « obtentions maison » ont d’ailleurs vu le jour depuis 1995. 800 variétés de la plante star poussent ainsi dans ses serres. « Notre collection de camélias intéresse les Anglais, les Allemands et les Américains. J’ai aussi expédié plusieurs variétés de mes plantes en Belgique, pour leur collection nationale, raconte Joël. Notre spé-

cialité fait que nous avons une ouverture sur de nombreux pays. » Aujourd’hui, alors que le nombre d’exploitations horticoles se réduit face à la rude concurrence mondiale, Joël fait évoluer son travail, en profitant notamment de la biodiversité qui niche sur les trois hectares et demi de son exploitation. Son paillage naturel, les feuilles en décomposition, lui fournit une vie microbienne abondante et idéale pour la pousse de ses belles. Son credo : faire pousser les plantes de manière à ce qu’elles s’adaptent le mieux possible à l’ensemble des situations. « J’apprécie le contact avec les clients. Lors de l’achat d’une plante, j’apporte mes astuces pour réussir la plantation selon l’orientation qu’elle aura, le terrain où elle sera plantée… Le travail de pédagogie est indispensable. » GL www.pjlearl.com

Joël Lemaître, pépiniériste.

La cueilleuse d’herbes médicinales

À Brains, Leïla Si Moussa est l’une des rares exploitantes agricoles qui récolte et commercialise des plantes médicinales dans l’agglomération nantaise. Elle compose un choix de tisanes à partir de récoltes dans son grand jardin et en cueillette sauvage.

Leïla Si Moussa, herboriste.

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Sur les claies du séchoir, des feuilles de frêne, friches. « À Nantes, on a la chance de disdes fleurs de sureau et de reine-des-prés poser d’espaces verts où l’on peut pratiquer ainsi que des roses et des coquelicots sèchent, la cueillette sauvage. » Formée durant trois grâce à un appareil électrique qui réduit l’hy- ans dans une école d’herboristerie près de grométrie. Tout près, des grands sacs en kraft Montpellier, elle a ensuite suivi un cursus à la contiennent les différentes plantes, stockées Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, durant l’année. C’est à partir de cette base avant de s’installer comme exploitante agride plantes que Leïla Si Moussa, herboriste cole. À ses débuts, elle ramassait 10 kilos de plantes. « Maintenant, j’en à Brains, effectue et met cueille 150 kilos par an. » en sachets une quinzaine LEÏLA COLLECTE de mélanges aux appellaUNE QUARANTAINE Interrogée sur l’origine de tions explicites : « Dépur’ » cette vocation, elle confesse un DE PLANTES pour le foie, « Do² » pour goût pour le thé. « Puis, il y a eu le sommeil, « Flex » pour les articulations, la découverte des tisanes. Et, ensuite, l’envie « 9 mois » pour les femmes enceintes, de s’occuper de sa santé par soi-même, grâce « L’arbre à palabres » « pour les longues à l’agriculture bio. » IC soirées d’hiver et d’été entre amis »... Aubépine, lavande, menthe verte, eschscholt- Vente au lieu dit La Lorière, à Brains zia, bleuet, noyer, noisetier... en tout, elle col- (sur rendez-vous, 02 28 27 56 68), au magasin lecte une quarantaine de plantes, la moitié de la Ranjonnière, à Bouguenais, au « Petit qu’a dans son jardin qu’elle loue à deux kilomètres fait, » rue des Olivettes, à Nantes, à l’ADDA, rue de son habitation, l’autre moitié un peu par- de la Carterie, à Nantes, à la compagnie du GASE, tout : en zone Natura 2000, en prairie humide 16, rue Félix-Faure, à Rezé, dans les Amap et sur bio, chez des collègues éleveurs ou dans les les marchés de producteurs.


Circuits courts. Un document recensant les producteurs de la métropole qui pratiquent la vente directe est à disposition sur le site www.nantesmetropole.fr

www.auxescargotsdesaintjeandeboiseau.com

L’héliciculture prend pied à Saint-Jean-de-Boiseau Manuel Lenouvel, jeune agriculteur, a installé son exploitation à Saint-Jean-deBoiseau. Il est héliciculteur ! À Saint-Jean-de-Boiseau, 200 000 bébés viennent d’arriver. Telles de petites perles nacrées, les minuscules escargots, grosgris et petits-gris, commencent à se nourrir. Installés dans deux parcs encadrés de planches et entourés d’un lit de cailloux de calcaire, ils ont 5 mois pour atteindre leur taille adulte, avant d’être cuisinés et vendus sur les marchés. Manuel Lenouvel est le propriétaire de ce nouvel élevage. Jeune agriculteur, Manuel a 31 ans. D’abord photographe puis iconographe, il décide, après un tour du monde d’un an, de se lancer dans l’aventure hélicicole. « L’idée est venue pendant le voyage. Au début, je voulais cuisiner les escargots en

restauration. Et puis j’ai découvert l’élevage. À mon retour, j’ai rencontré un héliciculteur en Charente-Maritime, qui m’a fait découvrir le métier. Je ne connaissais rien du monde agricole. » Le jeune homme passe alors le bac agricole pour pouvoir s’installer comme jeune agriculteur. Fait un nouveau stage du côté de Lille, où il découvre d’autres manières de faire dans une exploitation beau-

200 000 BÉBÉS VIENNENT D’ARRIVER coup plus grande. « Ce qui m’a plu, c’est qu’il y a beaucoup de choses à apprendre et à faire. Et en France, il y a un réel potentiel ! » Et pour cause, sur les 40 000 tonnes d’escargots que les Français consomment chaque année, seules 3 000 proviennent de l’Hexagone.

Et 37 000 sont importées, majoritairement des pays de l’Est. Sans compter que l’escargot est aussi une ressource cosmétique particulière, puisque sa bave serait un antirides révolutionnaire ! « C’est peut-être une idée que l’on suivra », confie encore l’héliciculteur. De l’idée première de Manuel à l’arrivée des naissains, deux ans vont s’écouler. Le bâtiment qui accueillera l’élevage et l’atelier de transformation va être construit durant l’été. Large de 8,5 m sur 46 m de long, il dominera 8 parcs d’élevage. Coût de l’ensemble : 200 000 euros sur 5 ans. « Les banques ne voulaient pas me prêter d’argent devant l’originalité du projet. Je peux m’installer aujourd’hui grâce à l’aide financière de ma famille et de ma bellefamille. Je vais aussi recevoir une subvention de l’État en tant que jeune agriculteur, et des subven-

tions de Nantes Métropole. La Chambre d’agriculture m’a orienté vers la municipalité de Saint-Jeande-Boiseau. Dans le cadre d’une préservation des terres agricoles, le maire et les élus m’ont tout de suite fait confiance et ont appuyé le projet. » GL

Manuel Lenouvel.

Le métier de la vigne en héritage À Vertou, au Domaine des Cormiers, Brigitte Loiret, petite-fille et fille de viticulteurs, propose une gamme de muscadets, de gamays et de jus de raisin. À ses côtés, son mari et son fils ! « La vigne, c’est une histoire de famille sur quatre générations. Je suis née dedans. Je suis même née pendant les vendanges ! » raconte Brigitte Loiret, à la tête de l’exploitation familiale, depuis 1977, en compagnie de son mari, Michel, et de son fils, Guillaume. Devenu EARL (exploitation agricole à responsabilité limitée) en 1992, le domaine des Cormiers produit cinq muscadets, dont un en vendange tardive, un cru com-

munal et un fût de chêne, ainsi que deux vins de France rouge et rosé, un pétillant conçu selon une méthode traditionnelle à base de chardonnay, un gros-plant et deux jus de raisin, le tout en pratiquant un traitement raisonné des vignes, grâce aux conseils des techniciens du réseau Ariane. « Je m’apprête d’ailleurs à suivre une formation Certiphyto, pour bien connaître les produits phytosanitaires que nous employons. » Sur l’ensemble des 25 hectares de vignes, la production correspondant à 10 hectares est vendue à Terrena, coopérative basée à Ancenis, le reste étant commercialisé en Bag-in-Box ou en bouteilles (30 000 par an), sur place ou chez des grossistes. « Au marché de Vertou, le samedi

et dimanche, avec 6 autres viticulteurs vertaviens, nous animons une “ buvette ”. Nos vins sont de bonne qualité, il faut les faire connaître. » Selon elle, la clientèle se renouvelle. « Les jeunes achètent différemment, d’une façon plus ponctuelle. »

Son souhait est évidemment que les vignes familiales demeurent pérennes. « Cette activité est un sacerdoce. C’est un beau métier. » IC Domaine des Cormiers, la Bouteillerie, Vertou. Vente sur place du lundi au samedi. 02 40 34 28 13.

Brigitte Loiret, viticultrice.

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 15


Dossier agriculture

Ferme de Gagné à Orvault. Le bâtiment de l’ancienne pépinière, acheté par Nantes Métropole, accueille un marché fermier en ses murs tous les samedis matin. Les producteurs locaux présents proposent fromages, viande de bœuf et de porc, fruits et légumes.

Une ferme où la ville a rendez-vous avec la campagne Photo : Franck Tomps

Près de Bouguenais, la Ferme de la Ranjonnière réunit un magasin de produits locaux, une trentaine d’animaux et un restaurant de produits fermiers. Sur le même site, l’association La clé des champs anime une ferme éducative, destinée à favoriser des échanges entre ville et campagne basés sur la transmission des connaissances et le savoir consommer. Lors de sa 8e Porte Ouverte, la Ferme de la Ranjonnière a, comme à l’accoutumée, organisé les choses en grand, mobilisant une cinquantaine de bénévoles, proposant moult animations, de la démonstration de vannerie à la découverte du « lombrics compostage » en passant par le jardinage biologique et la rencontre avec les « P’tites bêtes de la mare ». Parmi les 2000 visiteurs attendus ce dimanche 25 mai, beaucoup sont familiers de cette ferme atypique. Peut-être ont-ils déjà déjeuné au restaurant Du coq à l’âne, qui occupe l’une des parties de ce corps de ferme rénové et propose une cuisine à base de produits locaux et fermiers. Un magasin fermier, ouvert en 2003

et géré par un GIE d’une dizaine trice de fromages de chèvre. « Nos de producteurs locaux, membres clients doivent se rendre compte de Terroirs 44, emploie deux sala- que derrière les produits, il y a riés. La boutique commercialise des personnes. On leur explique pains, fruits, légumes, volailles, aussi le principe de saisonnalité. miels, produits laitiers, viandes Il faut savoir consommer, c’est à bovines et porcines provenant dire manger en préférant de quad’une vingtaine d’exploitations lité. » Autre curiosité : la ferme départementales. Les clients ? d’animation pédagogique et sa trentaine d’aniBouguenaisiens à maux de races 65%, mais aussi LA CLIENTÈLE locales. Initié de Rezé, des SE RENOUVELLE en 2005 par Sorinières, de La Montagne, de Saint-Jean-de- l’association La clé des champs, ce Boiseau, de Saint-Herblain et de projet fédère 105 familles adhéNantes. « Notre clientèle évolue : rentes. « Nous accueillons tous elle est en hausse et se renouvelle. les publics : enfants inscrits en Elle rajeunit également, avec des crèche, scolaires, personnes en consommateurs en demande situation de handicap ou résidents d’informations », constate en maison de retraite », souMarie-Hélène Dubreil, produc- ligne Anne-Sophie Pigré, l’une

des animatrices de l’association bouguenaisienne. Chaque année, les animations programmées (notamment les soins apportés aux animaux) attirent pas moins de 5000 curieux, la plupart vivant en « ville », tous désireux de comprendre le monde agricole et de contribuer à en préserver les richesses. Isabelle Corbé Magasin des produits fermiers. Mardi, mercredi et vendredi, de 9 h à 19 h, samedi, de 9 h à 13 h. Tél. 02 28 00 15 25. Du Coq à l’âne. Du lundi au vendredi, le midi. (Plat + dessert, 16,50 €). Tél. 02 40 34 72 10. La clé des champs, lacledeschamps44.free.fr, Tél. 02 40 65 14 67.

« On essaie de consommer différemment »

Photo : Franck Tomps

Installés à Bouaye il y a 6 ans, Jean-Philippe et Mathilde Supiot découvrent la ferme de la Ranjonnière via le restaurant Du coq à l’âne. Depuis, une à deux fois par semaine, ils viennent s’approvisionner en pain, légumes, produits laitiers et viandes au magasin. « À la Ranjonnière, nous trouvons tous les produits de base. Nous complétons nos courses sur d’autres marchés, pas très loin : celui de Trentemoult, à Rezé, ou celui du Pellerin. Nous sommes attentifs à la provenance locale des produits », explique Mathilde Supiot. Le samedi matin, leur passage au magasin s’accompagne d’une visite aux lapins de Vendée, moutons de Belle-Île, canards de Challans et autres animaux de la ferme, très appréciée de leurs jumelles âgées de 2 ans. « Prochainement, nous envisageons de les inscrire à la ferme pédagogique. » Par ailleurs, ils ne se rendent presque plus dans les grandes surfaces, achètent le sucre et la farine en boutique Bio. « Nous ne sommes pas attirés par le superflu. On essaie de consommer différemment, d’aller à l’essentiel. »

La famille Supiot, de Bouaye. 16 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014


vient de producteurs locaux. C’est important pour moi. Nous devons être plus responsables dans notre démarche de consommation, et le circuit court permet cela », insiste Samuel. 70 % de ses ventes se font en direct. Les 30 % restants sont vendus aux supermarchés et

Samuel Fournier, maraîcher.

La vente directe, un atout pour une exploitation divers, aubergines, attendent sur les étals. « Lorsque j’ai repris l’exploitation il y a cinq ans, explique Samuel Fournier, maraîcher de 39 ans, j’ai choisi de diversifier les produits et de faire de la vente directe ». 25 sortes de légumes et 55 variétés sont cultivées cet été. Dans le local de vente directe On peut aussi ramasser là fraises, des Jardins de Belle-Île, à La haricots et petits pois. « La vente Chapelle-sur-Erdre, l’odeur directe permet le contact avec poivrée du basilic frais parfume sa clientèle. On a la satisfaction l’air ambiant. Courgettes vertes, du travail bien fait lorsque l’on a jaunes, rondes, tomates de dix les retours positifs de clients. Et variétés différentes, poivrons puis, cela permet de faire vivre

Samuel Fournier est jeune maraîcher à La Chapelle-surErdre. Sur son exploitation des Jardins de Belle-Île, il vend ses productions de légumes et propose la cueillette de fraises.

l’exploitation. » Dans son espace de vente, ses clients venus de la Chapelle-sur-Erdre et des communes voisines (Carquefou, Sucé-sur-Erdre, Treillières, Grandchamps-des-Fontaines, Orvault ou Nantes) trouvent, outre les légumes produits sur place, de la charcuterie et de la viande de porcs élevés en plein air et de bœufs issus de producteurs du département, des fromages, confitures, miel et autres fruits. « La grosse majorité des produits, sauf l’huile de noix ou d’olive,

grossistes. Aujourd’hui, le jeune homme est à la tête d’une EARL de 10 hectares et emploie 5 équivalents temps plein. Il projette à court terme de s’associer avec un collègue. Pour l’heure, il développe son exploitation en agrandissant son espace de vente et continue à se diversifier. Gwenaëll Lyvinec Les Jardins de Belle-Île, lieux dit Belle-île, La Chapelle-sur-Erdre. (D49, sur la route qui va de Treillières à Sucé-sur-Erdre). les-jardins-de-belle-ile@orange.fr

Glaner pour ne pas gâcher les légumes

Carottes tordues, salades un peu montées, courgettes biscornues… Les légumes en surproduction ou qui n’entrent pas dans les cases stéréotypées du commerce génèrent a priori des pertes pour les producteurs : de temps et d’argent. Alors qu’ils pourraient être utilisés et trouver une nouvelle existence en étant glanés et mangés… C’est le credo de l’association nantaise Re-bon. Initié en 2012 et

officialisé en février dernier, Re-bon s’inspire, au départ, des Gleaning Networks, association anglaise lancée par Feeding the 5k, une organisation crée par Tristram Stuart. L’homme est à l’origine des Banquets de 5000, banquets gratuits réalisés à partir de légumes ramassés dans les champs après la récolte. L’idée sera transposée à Nantes en 2013 lors d’un grand repas solidaire mené par l’association Disco Soupe, avec les légumes glanés par Re-bon. Avec 200 bénévoles et une vingtaine d’adhérents, l’association ramasse, avec l’accord des producteurs, les légumes passés entre les mailles de la récolte ou en surproduction, pour ensuite

les distribuer aux différentes associations d’aide alimentaire du territoire. « Nous travaillons régulièrement avec une quinzaine de producteurs, mais on espère encore développer notre réseau, explique Flavie Duprey, présidente de l’association. Nous avons aussi plusieurs projets : sensibiliser le grand public sur le gaspillage alimentaire pour recréer du lien entre la ville et la campagne, transformer les légumes qui ne sont pas redistribuables en l’état... » Anouk Chabert, secrétaire de l’association poursuit : « En un an et demi, nous avons ramassé 8 tonnes de légumes que nous avons redistribués aussitôt. Nous sommes encore en plein déve-

loppement. Et nous avons encore une grosse marge de progression. Aujourd’hui, notre priorité serait d’avoir un camion pour optimiser nos déplacements et en réduire le coût. » GL Contact : rebon.info@gmail.com

Flavie Duprey et un bénévole.

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 17

Photo : Christiane Blanchard

La nouvelle association nantaise Re-bon glane fruits et légumes auprès des producteurs locaux pour les distribuer aux associations d’aide alimentaire.


Un samedi chez mon producteur. Maraîchers, arboriculteurs et autres éleveurs donnent rendez-vous sur leur exploitation aux curieux et amateurs de nature le 11 octobre prochain. Liste des producteurs participants sur le site www.nantesmetropole.fr

Dossier agriculture pages 11 à 18

Un jardin pour cultiver et se détendre Dans le Nord de Nantes, à deux pas du périphérique, se trouve le jardin familial de l’Amande, divisé en une vingtaine de lopins contigus dont la superficie va de 50 à 150 m2. Dans l’un d’eux, Toufik Aissat cultive avec application son potager. En compagnie de sa femme, Samia, et de ses deux filles, Inès et Manel, il apprécie également de s’y détendre. D’origine algérienne, Toufik Aissat a grandi au sein d’une immense pépinière à Alger. « Quand mon frère, qui vit à Saint-Herblain, vient dans mon jardin, il dit que cela lui rappelle la pépinière de notre enfance. » Il y a trois ans, quand la mairie de Nantes lui accorde l’une des 21 parcelles du jardin familial de l’Amande situé à deux pas de son logement, ce pur citadin doit tout apprendre. « Je n’avais jamais planté un légume. J’ai acheté des livres. Je me suis renseigné sur Internet et j’ai questionné les voisins du jardin. D’année en année, j’apprends. Je cultive tout en bio. » Chaque semaine, il passe dans son jardin, souvent le week-end. « Un jardin, c’est du travail toute

l’année. C’est aussi beaucoup de patience.» Dans son espace de 100 m2, poussent de l’ail, de la coriandre, des pommes de terre, des fèves, des petits pois, des salades, du jasmin, des radis, de la menthe et bien d’autres choses. « Je plante tout ce que je trouve. Je cultive de l’artichaut depuis qu’un voisin m’en a donné. Mes filles adorent les tomatescerises, alors, j’en ai planté l’an dernier. » Près du petit cabanon, se dresse une tonnelle. « Ici, nous dînons en famille. Nos filles vont jouer dans l’aire de jeux aménagée dans le jardin familial. Pour moi, le jardin est surtout destiné à la famille et aux voisins. C’est un lieu de détente. » IC

Toufik Aissat et sa famille dévoilent leur jardin.

L’alimentation inspire des projets aux étudiants Dans le cadre de la première édition de l’opération « Transition Positive », une centaine d’étudiants de SciencesCom ont fait chauffer leurs neurones sur l’assiette de demain. Que mangerons-nous ? Où ferons-nous pousser nos légumes ? Comment moins gaspiller et plus partager ? Exemple avec le projet Garden’R, des jardins sur les toits des immeubles ! Comment produire et consom- associations OpenOdyssey et mer autrement ? C’est la ques- Collporterre dans le cadre de tion centrale portée par les l’événement Transition positive, conduit en début d’année avec SciencesCom et l’ADEME. Le but : faire plancher la jeunesse communicante sur le sujet épineux de l’alimentation (moins gaspiller, mieux produire, partager des jardins, etc.) et surtout colporter de bonnes nouvelles et de bonnes pratiques citoyennes en matière d’alimentation, de la fourche à la fourchette, ou de la ferme aux fourneaux si vous préférez. Treize projets ont émergé, Eléonore Vraine. dont celui porté par l’équipe

18 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014

d’Eléonore Vraine, qui a planché sur l’agriculture urbaine, et plus particulièrement sur la question des jardins sur les toits. « On observe de plus en plus d’initiatives de ce genre dans les grandes villes, mais qui sont isolées. Nous avons pensé qu’il serait intéressant de créer une plate-forme numérique où échanger et partager autour de ce sujet. » En effet, fermes urbaines, serres en ville, potagers sur les toits, jardins partagés : l’agriculture urbaine prend racine et les idées bouillonnent. Leur projet baptisé Garden’R consiste en une

application numérique et en jardin collectif « intelligent ». Ce dernier prend la forme d’un bac connecté qui permet aux habitants d’un immeuble d’échanger et d’être informés sur la santé des cultures en bacs. « L’idée est d’utiliser les nouvelles technologies au service d’une communauté agricole et urbaine, pour apprendre à jardiner, et pour favoriser le mieux-vivre ensemble. » Eléonore, François, Marion, Quentin, Mathieu, Valentin et Sébastien escomptent créer une start-up. IC www.transition-positive.org


Grand angle sur Start West Un business angel, c’est quoi ?

Start West 2014 :

Cyrille Chaudoit a participé à Start West 2014. Il est ce que l’on appelle un business angel. Ce terme signifie « investisseur providentiel ». Au-delà de l’argent qu’il mise sur une entreprise innovante à potentiel, un business angel accompagne l’entrepreneur et lui propose ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels.

Jean-François Balducchi, délégué général d’Atlanpole.

Les fées se penchent sur le berceau des start-up La 14 édition de l’évènement Start West a eu lieu en avril à Nantes. Une occasion unique pour des entrepreneurs innovants de rencontrer des investisseurs. L’objectif : faciliter de futures levées de fonds. Ils étaient 32 en lice. 32 créateurs et créatrices des moyens. Start West, au fil des années, d’entreprises innovantes, à peine nées, sur le est devenu simultanément un réseau de point d’éclore ou marchant déjà à grands pas, réseaux et une marque de qualité très connue. tous secteurs confondus. Logiciels, e-com- Une place forte de l’innovation, dont nous merce, santé, tourisme, publicité, green tech, sommes les ambassadeurs ! » Le principe mobilier … Même si cette année la plupart de Start West est simple : les futures chamdes start-up étaient issues du secteur numé- pionnes économiques sont présélectionnées, rique, des TIC (technologies de l’information afin de « pitcher », c’est-à-dire présenter et de la communication) et du web, toutes, leurs innovations et leurs projets de déveancrées dans l’Ouest de la France, cer- loppement économique devant un parterre taines venant d’Espagne et de Grèce, parti- d’investisseurs et de business angels. Qui, cipaient à Start West. Organisé de leur côté, souhaitent tous les ans depuis 2001 par investir. Mais lever des NOUS SOMMES trois cofondateurs — le réseau fonds lorsqu’on est une CONNECTÉS AUX PÔLES national Rétis (de technopoles, jeune entreprise est un DE COMPÉTITIVITÉ d’incubateurs et de Business véritable challenge ! Innovation Center), Nantes Aucune levée de fonds ne Atlantique Place Financière (NAPF) et la CCI se fait du jour au lendemain. Depuis 2001, Nantes Saint-Nazaire — l’évènement a lieu sur 317 participants, 96 d’entre eux ont levé en alternance à Nantes ou à Rennes, avec le des capitaux pour un montant total de 270 soutien de Bpifrance et le cabinet d’expertise millions d’euros. Cette année, les cinq laucomptable Deloitte. « À chaque édition, nous réats à la pointe de l’innovation de Start West mobilisons tous nos partenaires historiques, - Hélicéo (drones destinés au monde maricomme les technopoles du Grand Ouest, les time et à l’agriculture), Energiency (logiciel métropoles de Rennes et Nantes, ainsi que d’analyse des données énergétiques des les Régions bretonnes et ligériennes. Nous entreprises), Podbox (solution cloud qui synactivons simultanément les réseaux régio- chronise les données des applications pronaux et nationaux d’investisseurs. Ceux qui fessionnelles), Good Spot (plateforme collacomptent sont là !, explique Jean-François borative dédiée au tourisme citoyen) et A2V Balducchi, délégué général d’Atlanpole, (navires de transport économes en carburant technopole du réseau Rétis. Nous sommes et rapides) - cherchaient entre 150 000 et un également connectés aux pôles de compé- million d’euros. titivité Mer et Bretagne, Images & Réseaux Cécile Faver et EMC2, dans une logique de mutualisation www.start-west.com

Photo : F.T.

e

« Je suis avant tout directeur de l’innovation au sein de l’agence de communication digitale The Links à Nantes. L’une de nos activités consiste à sourcer les start-up, identifier leur potentiel en ingénierie et investir, à la manière d’un quasi-incubateur. Je participais pour la première fois à Start West en tant que business angel. En fait, je remplaçais Vincent Guillois, président de The Links, également vice-président d’ABAB (réseau de business angels à Nantes). Mais mes connaissances des start-up étaient déjà là. Ma mission consistait à écouter, en toute bienveillance, les entrepreneurs pitcher (résumer en quelques phrases le projet d’une entreprise). Évaluer la cohérence des projets et la solidité de leur modèle économique, tout en prenant du recul en si peu de temps, est un exercice délicat et complexe. Ce qui demande de ne pas juger les personnes ! Beaucoup de projets étaient en lien avec les tendances du moment, surtout numériques, un secteur dans lequel je suis en veille. Nous étions plusieurs business angels à débattre, afin d’estimer la viabilité des projets d’entreprise et leurs chances de succès. Nos certitudes sont parfois bousculées, mais l’enjeu n’est pas financier. Start West est un évènement de grande ampleur, aussi inspirant que bien organisé. C’est une chance pour les start-up! » www.thelinks.fr

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TRENTE-DEUX START-UP

HÉLICÉO, DES DRONES PERFORMANTS Hélicéo crée, fabrique et commercialisera bientôt ses premiers drones truffés d’innovations technologiques. Repéré par le jury « Business angels », il est l’un des cinq heureux lauréats de Start West 2014. Hélicéo est l’un des primo-locataires du Hub Creatic, l’immense « ruche » entrepreneuriale jaune solaire, située au cœur du parc d’innovations de la Chantrerie. Ce n’est pas un hasard ! Dans les bureaux de cette start-up, on parle « relevés topographiques », « photogrammétrie » (une technique qui permet de faire 300 à 400 images par site photographié) « modélisation 3D » et surtout : « drones à décollage vertical » (sans catapulte ou lancement à la main). Et pour cause ! C’est la marque de fabrique d’Hélicéo (une équipe de 8 personnes), né à Nantes le 18 mars 2014, de la volonté de son dirigeant JeanFrançois Baudet, issu du monde de l’informatique, du commerce et passionné

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d’aéronautique. Mais aussi grâce au soutien de trois alliés de « poids », Atlanpole, le réseau Entreprendre Atlantique et Nantes Métropole Aménagement. Équipé de cartes électroniques ultraprécises (un pixel sur une photographie équivaut à 3 à 5 cm au sol ) et de turbines incrustées dans ses ailes, « Foxcéo », le premier drone conçu et fabriqué (breveté) par Hélicéo, tout en Kevlar (une fibre synthétique légère et très résistante souvent utilisée pour renforcer les coques de bateau et les ailes d’avion), pèse 3 kilogrammes, et vient de réaliser avec brio ses premiers vols (trajectoires préprogrammées) dans l’espace aérien du territoire (selon les normes de sécurité obligatoires érigées

par la Direction générale de l’aviation civile). Les marchés mondiaux ciblés par Hélicéo : la topographie (cabinet d’experts-géomètres) cette année, les océans (spots de pêche, surveillance antipollution côtière...) à l’horizon 2015, et l’agriculture (cartographies pour moins traiter les sols) à l’horizon 2016. « Une entreprise ne peut se développer seule, et doit organiser un solide tour de table financier, explique Jean-François Baudet. Être lauréat de Start West 2014 nous apporte de la visibilité et crédibilise Hélicéo face à de futurs investisseurs. ». Pour mieux voler de ses propres ailes. Cécile Faver www.heliceo.com

Photo : Patrick Garçon

Jean-François Baudet, d’Hélicéo.


Grand angle sur Start West DU GRAND OUEST, D’ESPAGNE ET DE GRÈCE, ÉTAIENT EN LICE LORS DE START WEST 2014. ZOOM SUR TROIS D’ENTRE ELLES, IMPLANTÉES À NANTES.

IMMATIS, des hydrogels A2V, des navires pour réparer les os révolutionnaires Experte en biomatériaux pour la médecine régénérative, cette entreprise est une nouvelle arrivante à Nantes.

Catherine Levisage.

cin, expérimentée en management entreprenarial), Catherine Levisage (pharmacienne de formation, actuellement chercheuse à LIOAD/Inserm à Nantes), Didier Letourneur (chimiste de formation, puis chercheur au CNRS à Paris) et Mohammed Derkaoui (docteur en biomatériaux, après une thèse à l’Université Paris‑XIII). Son fer de lance : une technologie innovante qui lui permet de fabriquer des biomatériaux - des hydrogels - dédiés à la médecine régénérative. Leurs avantages : ils permettent la régénération d’os identique à l’os physiologique ; plus sûrs, plus efficaces et, surtout, d’origine naturelle et non animale (4 brevets technologiques déposés par l’Inserm). Les premiers produits d’IMMATIS concerneront d’abord la réparation osseuse dentaire et pourraient être commercialisés à l’horizon 20172018 sur les marchés américains et européens. « Notre venue à Start West était importante. Cela a été l’occasion d’échanger avec un grand nombre d’acteurs de la région et de découvrir les autres projets entrepreneuriaux pitchés, déclare Catherine Levisage. Les rendez-vous, convenus en amont avec de potentiels investisseurs, ont favorisé également les rencontres imprévues. En tant que scientifique et cocréatrice d’entreprise, c’est absolument passionnant ! D’autant plus que Nantes est une place forte de la recherche biomédicale. » CF

Comment mastiquer quand on a perdu une molaire à l’âge adulte ? En comblant non seulement la dent absente, mais aussi la partie osseuse de la mâchoire, précisément située en-dessous, qui a tendance à s’atrophier. Les chirurgiens dentistes connaissent très bien cette opération, et ont recours à des biomatériaux (d’origine animale ou synthétique) pour reconstituer le tissu osseux de la mâchoire et stabiliser l’implant dentaire. Mais les risques d’infection sont importants, ce qui fragilise de nouveau le système osseux dentaire. Que faire? IMMATIS, pour « IMplantable MAtrix and TISsue », a trouvé la solution. Bientôt 100 % nantaise, cette jeune entreprise (subventionnée par la BPI, Oseo et la Région Île-de-France), incubée à Paris Biotech Santé, a été cofondée officiellement en février 2013 par Dominique Surun (méde- www.immatis.com

A2V conçoit et s’apprête à commercialiser des navires de transport innovants, dédiés notamment aux plateformes pétrolières. Il vient d’être primé à Start West 2014. Si A2V – pour Advanced Aerodynamic Vessels – n’existait pas, il faudrait le créer. Et travailler dans le plus grand secret, concurrence oblige ! C’est ce que Matthieu Kerhuel et son équipe d’experts à la croisée de l’hydrodynamique et de l’aérodynamique (tous issus de l’École centrale de Nantes) ont décidé Matthieu Kerhuel. de faire. Cofondé avec l’entre- plaisance de luxe ou les bateauxpreneur Hubert Thomas, A2V est taxis. Qui ont tout à y gagner ! né officiellement en juin 2013 à Pour cela, A2V (soutenu par la Carquefou. L’objectif : concevoir BPI, incubé par Atlanpole et un navire de transport rapide, Symbiose-Centrale/Audencia) économe en carburant, et qui travaille étroitement avec le s’appuie à la fois sur l’eau et cabinet rochelais d’architecture navale Marc l’air, pour avancer plus vite. Plus SIMULATION NUMÉRIQUE DE Lombard, de il s’allège, moins POINTE POUR OPTIMISER notoriété mondiale. Le jury il consomme. LES PERFORMANCES d’investisseurs L’équation est simple en apparence, mais de Start West 2014 a été séduit, nécessite des outils de modéli- et A2V a décroché le « Prix sation et de simulation numé- Région Pays-de-la-Loire ». rique de pointe pour optimiser « Nous avons participé à Start ses performances. Tout en maté- West pour nous faire connaître riaux composites high-tech, les au sein de l’écosystème d’innofuturs navires d’A2V partiront vation français et rencontrer des à la conquête de plusieurs seg- investisseurs, souligne Matthieu ments de marché : le transport Kerhuel. A2V, fortement ancré de personnel employé, notam- dans la métropole nantaise, est ment sur les plateformes pétro- destiné à exporter. Aujourd’hui lières, ainsi que dans les champs nous travaillons à la réalisation éoliens, la surveillance des côtes d’un prototype de dix mètres qui océaniques (par exemple : les sera testé en mer début 2015 et, bateaux des douanes, de gendar- pour l’occasion, complètement merie ou de lutte anti-pirate- dévoilé au public ! ». CF rie), le transport de passagers, la www.aavessels.com

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 21


Métropole avec vous

La famille Hopquin-Piedvache.

Défi 2014-2015

Pré-inscrivez-vous sans attendre sur le site :

paysdelaloire.familles-a-energie-positive. fr ou contactez l’Espace Info Énergie au : 02 40 08 03 30

Valentine Faivre et Sylvain Cléder.

Caroline, Frédérick, Clémentine, Lila et Jade Lagrée.

DES FAMILLES PLEINES D’ La troisième édition du Défi des Familles à énergie positive s’achève. 20 équipes sur Nantes Métropole, soit 133 familles, se sont investies de décembre 2013 à avril 2014 pour faire des économies d’énergie via des éco-gestes simples à mettre en place. Près de la moitié d’entre elles étaient des équipes d’entreprise. Au final, les équipes de Nantes Métropole ont économisé une moyenne de 18 % d’énergie, soit environ 250 euros par famille, sachant que l’objectif initial était de faire au moins 8 % d’économies d’énergie.

« Tout le monde peut faire le défi »

Frédéric Hopquin, Laeticia Piedvache, Zoé et Capucine Hopquin-Piedvache à La Chapellesur-Erdre. Capitaines de leur équipe, Laeticia et Frédéric ont réussi à faire plus de 30 % d’économies d’énergie. « En plus, j’ai découvert plein d’écogestes alors que je travaille dans le domaine, précise Frédéric qui est ingénieur en efficacité énergétique. J’ai trouvé

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intéressant de faire le défi, mais il faudrait encore pousser la démarche sur la manière de consommer de manière plus générale : manger des produits locaux, se déplacer en transports en commun… Là, l’intérêt est que tout le monde peut faire le défi comme il l’entend et chacun y gagne en faisant des économies. À la maison, on a d’abord fait les gestes les plus simples : poser des multiprises, faire attention aux veilles, calfeutrer les portes… C’est plus facile de s’impliquer davantage progressivement, et de passer ensuite aux étapes suivantes. Maintenant, il nous reste encore une marge de progression en mettant en place certains gestes plus chronophages comme de décongeler le congélateur… Et puis, on doit encore isoler une partie de l’étage de notre maison… »

« Nous avons pu aller au bout de la démarche »

Valentine Faivre et Sylvain Cléder, à Nantes. Leur équipe, Whatt is Watt, est arrivée 3e sur la métropole avec 28 % d’économies d’énergie. « La difficulté, s’il y en avait une, ça a été de se lancer, et, en tant que capitaines de motiver l’équipe. Après, le défi des familles à énergie positive nous a permis d’aller jusqu’au bout

de notre démarche. On faisait déjà attention à notre consommation, mais sans aller jusqu’au bout : par exemple, on avait mis un minuteur sur l’ensemble box TV et Internet, mais on n’avait pas découplé les box, si bien que quand on rallumait la box TV, on allumait aussi Internet…On fait davantage attention aux températures, la nuit, notamment, ou quand on s’absente. Ça nous a imposé d’être plus rigoureux. Et ça a payé ! Les outils prêtés par l’Espace Info Énergie nous ont aussi bien aidés pour voir concrètement nos consommations. »

« Mettre en place de nouvelles habitudes »

Caroline, Frédérick, Clémentine, Lila et Jade Lagrée à Carquefou. La famille Lagrée a démarré le défi après avoir effectué des travaux d’isolation dans leur maison. L’idée étant de « de poursuivre l’effort en matière d’économie d’énergie », souligne Caroline. S’engager dans le défi a permis à la famille de mettre en place de nouvelles habitudes. « Nous avons mis des multiprises partout, détaille Caroline. Du coup, chaque soir, on fait le tour de la maison pour ne pas oublier d’en éteindre. Nous utilisons aussi différem-


« L’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Faire des économies d’énergie, c’est améliorer son pouvoir d’achat et réduire son impact sur le climat. » Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes Métropole, en charge de la transition énergétique, du climat et de l’énergie.

Métropole avec vous Dix gestes pour réduire sa facture d’énergie

1 2

Baisser la température ambiante d’un degré. Éteindre les lumières en sortant d’une pièce.

3

Installer un programmateur sur ses équipements électriques (TV, PC, machine à laver…) pour les éteindre.

4

Gilles et Christine Prunault.

ÉNERGIE ment le lave-vaisselle, en l’éteignant dès que le cycle eau est terminé, pour éviter le cycle séchage, plus énergivore. J’ai aussi investi dans une Thermos pour mon thé plutôt que de chauffer plusieurs fois ma bouilloire dans la journée… » Lila, 9 ans, poursuit : « On a découvert que lorsque la radio restait branchée, elle continuait à consommer. Et puis, j’ai changé ma veilleuse, car la mienne consommait beaucoup d’énergie. » Le plus difficile a été de réduire le temps passé sous la douche pour Clémentine, « mais j’essaye », sourit la fillette de 11 ans.

« L’intérêt est aussi de rencontrer du monde »

Gilles et Christine Prunault à Vertou. « Nous n’avons pas trouvé très dur de faire des écogestes. Ça devient vite naturel. Il y a plein de gestes auxquels on pensait déjà. Après il fallait les mettre en place et s’organiser. Le défi nous a permis de prendre conscience qu’avec des petits changements, on influait quand même sur la facture. Ça nous a donné un déclic. Ce n’est que du bon sens, mais il faut s’y tenir. L’intérêt du défi est aussi de rencontrer du monde. Nous avons créé l’équipe avec des copains, au départ, et d’autres familles que

Alain, Isabelle et Hélène Menuet.

nous ne connaissions pas nous ont rejoints. C’est très sympa ! Le challenge nous a donné l’occasion de découvrir les associations qui s’en occupent et qui nous ont donné des conseils sur l’énergie et l’environnement. On a fait 20 % d’économies d’énergie. Mais on a encore des efforts à faire sur les économies d’eau. »

« Nous nous sommes focalisés sur la chasse aux veilles »

Alain, Isabelle et Hélène, Loriane et Antoine Menuet, aux Sorinières. « Nous avons réussi à faire - 28 % dans notre consommation d’énergie », assure Hélène, 19 ans, capitaine d’équipe. « Nous nous sommes focalisés sur la chasse aux veilles. Lors du premier rendez-vous “ Tu perds Watt ” proposé lors du défi, on a vu que beaucoup d’appareils consommaient en étant éteints : machine à café dosettes, robot cuisson, écran d’ordinateur, enceintes… Ensuite, le plus compliqué a été de motiver toute la famille. Au sein de l’équipe, l’habitude de prendre ses relevés de compteur a également mis du temps à se mettre en place. Mais, au final, de participer collectivement pousse à faire des efforts. Et puis, quand on quantifie nos consommations, avec les wattmètres prêtés pour le défi, ça nous motive, comme de voir si les efforts sont récompensés ou pas. Cela nous amène à réfléchir sur ce qu’on peut encore améliorer. » Recueillis par Gwenaëll Lyvinec

Éteindre les veilles des appareils électriques bouilloire, ordinateur, sèche-linge…).

5

Couper les plaques un peu avant la fin de la cuisson.

6

Calfeutrer sa porte d’entrée et son garage.

7

Nettoyer les grilles arrière du frigo et du congélateur.

8 Décongeler

régulièrement son congélateur.

9

Prendre une douche de 5 mn maximum et couper l’eau pendant qu’on se savonne.

0

Utiliser un thermostat général pour contrôler ses radiateurs.

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 23


Expressions politiques

2014 - 2020 : quelles priorités Une métropole volontaire, créative et solidaire Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate.

Au mois de mars dernier, les habitants de notre métropole ont pour la première fois directement choisi leurs représentants à la Communauté Urbaine. Ils ont exprimé à cette occasion leur volonté que notre métropole, fidèle à son histoire et pleinement consciente des nouveaux enjeux, soit volontaire, créative et solidaire. Nous y répondrons en premier lieu en faisant de l’emploi notre priorité de chaque instant. C’est pourquoi nous continuerons d’accompagner l’ensemble des acteurs économiques du territoire dont le dynamisme et la créativité constitue un atout majeur. Nous favoriserons les échanges entre l’entreprise, l’enseignement, la recherche et l’innovation, en permettant, par exemple, le regroupement des activités du Centre Hospitalier Universitaire sur l’Île de Nantes. C’est aussi dans cet esprit que nous ferons du Quartier de la Création un véritable pôle d’excellence des industries créatives. De même, nous soutiendrons activement le développement de l’IRT Jules Verne, spécialisé dans les matériaux d’avenir. Enfin, notre métropole, continuera d’accompagner au quotidien le secteur du numérique qui représente, déjà, plus de 19 000 emplois sur notre territoire et qui est une de nos grandes filières. Bien sûr, nous veillerons attentivement à la qualité du cadre de vie, à répondre au mieux aux besoins de chacun. Cela passe notamment par un urbanisme durable et maitrisé, facilitant le parcours résidentiel de chacun. Un effort particulier sera donc fait en faveur du logement, pour que chacun trouve une solution adaptée à ses besoins, avec une attention spécifique aux plus modestes. De plus, notre agglomération doit continuer d’être

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une métropole des courtes distances, dans laquelle on se déplace aisément, en utilisant des solutions de mobilités variées. Ces outils, favorisant une transition énergétique responsable, nous permettront aussi de lutter, à notre échelle, contre le réchauffement climatique. Nous sommes une cité ouverte, grâce à notre fleuve et à nos cours d’eau, à nos espaces verts et à nos forêts urbaines. Et, cette trame verte et bleue, que nous léguerons aux générations futures, participe à ce dialogue entre notre histoire et notre avenir. Tout ceci se fera dans le cadre d’un nouveau cycle de la gouvernance de Nantes Métropole. Nous devons nous inscrire dans une démarche de co-construction, avec tous les acteurs du territoire : citoyens, de tous milieux et de toutes générations confondus, associations, entreprises, acteurs sociaux. Car c’est en prenant en compte les propositions de celles et ceux qui vivent ou qui travaillent dans notre territoire, que nous pourrons bâtir, ensemble et aujourd’hui, la métropole de demain. C’est là aussi que se situe notre exigence citoyenne, cette vie « à la nantaise » que l’on nous envie. Notre cité doit être une métropole intelligente, au service de chacune et de chacun. Une métropole qui privilégie le dialogue et la concertation, en particulier avec nos territoires voisins, dans le cadre des pôles Nantes-Saint-Nazaire et Loire-Bretagne. Nous construirons, ainsi, ensemble, un espace commun dans lequel chacune, chacun, réalisera pleinement sa vie et ses espérances. Groupe.srd@nantesmetropole.fr

Les priorités des élu-e-s écologistes d’ici à 2020 Groupe Ecologistes et Citoyens.

La situation exige des réponses nouvelles et ambitieuses : notre environnement se

dégrade, la défiance des citoyens pour la classe politique s’amplifie, la crise sociale perdure. La métropole, encore trop éloignée des citoyens, dispose de compétences pour améliorer le quotidien, compétences renforcées par la loi de décentralisation, pour le logement, les transports, ou encore la transition énergétique. Tel que nous nous y sommes engagés, nos priorités portent sur : - l’accès au logement avec la mise en place d’un outil de caution solidaire adossé à l’épargne locale


pour la métropole nantaise ? Fort de ses 15 élu-e-s dont 4 vice-présidentes, il faudra compter sur la détermination du groupe écologistes et citoyens dans les 6 ans à venir! Retrouvez nos priorités sur notre site : www.elusecologistesnantesmetropole.net

Nouveau mandat, nouveaux élus Groupe des élu(e)s communistes.

Notre groupe compte sept élus pour ce mandat, parmi eux six nouveaux et une majorité de femmes : Mireille PERNOT (Rezé), vice-présidente à l’eau et l’assainissement. Sandrine DUPORT-FLEURIMONT (Saint-Herblain) membre du bureau. Et 5 élus nantais : Aymeric SEASSAU, MarieAnnick BENATRE, Jean-Jacques MOREAU, Nathalie BLIN, Robin SALECROIX. 7 élus militants, à l’écoute, et déterminés à pousser la métropole vers toujours plus de progrès social, et de proximité démocratique. nantesmetropole@adecr44.fr

Le rassemblement des élus du centre et de la droite - l’adoption d’un nouveau plan climat diminuant de 50% nos émissions de gaz à effet de serre - l’économie circulaire visant un développement plus respectueux de nos ressources - la réalisation de la connexion des lignes 1et 2 du tramway. - Nous continuerons à agir pour l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Damedes-Landes et plaiderons pour un débat citoyen sur les projets qui engagent l’avenir de notre métropole.

Elus de la Minorité de Nantes Métropole.

Pour la première fois en mars dernier, les conseillers communautaires de Nantes Métropole ont été élus au suffrage universel direct. Bien que le centre et la droite représentent 47 % des voix sur l’agglomération et 9 villes sur 24 communes membres de la communauté urbaine, la Présidente de Nantes Métropole n’a pas permis d’associer à l’Exécutif l’ensemble des représentants des communes de Nantes Métropole en conditionnant cette participation à l’approbation du Budget et du programme

électoral de sa Majorité. Cela lui a permis d’attribuer l’ensemble des vice-présidences à des représentants de son choix. Ne nous retrouvant pas dans la sensibilité « majoritaire » et ne partageant pas cette gouvernance partisane, nous, élus du centre et de la droite, minoritaires ou majoritaires dans nos communes, unis par la défense et le respect de l’esprit du fait intercommunal, avons décidé de nous rassembler au sein d’un groupe de 31 élus. Nous nous ferons les porte-paroles des habitants de la métropole pour que chaque commune soit traitée dans le respect de l’esprit intercommunal, loin de tout clivage partisan ; pour que les investissements et les services communautaires soient équitablement répartis quelle que soit la politique publique concernée qu’il s’agisse de transports, de collecte des déchets, de développement économique, de logements, d’urbanisme… Le tout dans le respect des identités des communes et de leur cadre de vie. Chaque élu communautaire représente un territoire et ses habitants. Nous exprimons la nécessité d’une amélioration des méthodes de travail et appelons à nouveau au respect de la transparence et à la rénovation de la gouvernance métropolitaine.Nous y serons particulièrement vigilants. Tout comme nous serons vigilants aux grands équilibres du budget et opposés aux recours à l’emprunt et à l’impôt.Dans les mois à venir, des projets structurants, cruciaux pour l’avenir métropolitain, seront examinés : Plan Local d’Urbanisme Métropolitain, réforme territoriale, nouveaux franchissements de Loire, MIN, aéroport Notre Dame des Landes… Ces politiques devront être pleinement concertées. Nous nous y emploierons. Les élus du centre et de la droite de BasseGoulaine, Bouguenais, Carquefou, Couëron, Le Pellerin, Nantes, Orvault, Rezé, SaintHerblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, Sautron, Thouarésur-Loire et Vertou. frederique.courtin@nantesmetropole.fr

Nantes Métropole - Juillet/Août 2014 - 25


Sortie(s) Dix suggestions pour Glanées dans le riche programme de l’édition 2014 de Voyage à Nantes, voici quelques pistes à suivre et explorer durant tout l’été.

Musée Hors les murs Les collections du Musée des Beaux-Arts de Nantes essaiment dans cinq lieux du centre-ville (galerie Loire de l’ENSA Nantes, musée Jules Verne, passage Sainte-Croix, Temple du Goût, Maison Régionale d’architecture des Pays de la Loire), se combinant aux œuvres d’Anne et Patrick Poirier, également commissaires de cette exposition éclatée baptisée « Curiositas ». D’origine nantaise, Patrick Poirier a puisé, en partie, dans ses souvenirs, pour nourrir leurs différentes réflexions autour de la représentation de la femme, du naufrage et de la guerre, ou encore du territoire utopique.

Samouraïs

Fernand Léger Intitulée « Reconstruire le réel 1924-1946 », l’exposition proposée à la Chapelle de l’Oratoire aborde une période particulière du peintre « réaliste » français Fernand Léger (18811955). Conservant des références à la vie moderne (rouages, mécanismes...), les œuvres réunies (peintures, dessins, vidéos) recèlent, de surcroît, des éléments d’influence plus surréaliste, comme des objets flottants ou des motifs biomorphiques. Parmi les tableaux exposés, figure La Feuille verte, peint en 1945 et acquis dès 1948 par la Ville de Nantes.

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Aborder la place des samouraïs dans la société japonaise, du Moyen Âge à nos jours, tout en esquissant, en creux, un portrait du Japon d’hier et d’aujourd’hui : c’est le propos de l’exposition présentée au Musée d’Histoire de Nantes du Château des Ducs de Bretagne, conçue en partenariat avec le château d’Osaka. Rassemblant près de 450 objets des plus belles collections publiques et privées, dont certains inédits, « Samouraï, 1000 ans d’histoire du Japon » interroge, par ailleurs, la fascination des Occidentaux pour ces guerriers aux mœurs complexes. Jusqu’au 9 novembre 2014.

Huang Yong Ping Comme chaque été, l’espace de Hab Galerie est intégralement investi par l’un des artistes de la collection pérenne Estuaire. Jusqu’au 2 novembre, place au père du « Serpent d’Océan », Huang Yong Ping , dont la créature marine, ancrée sur une plage de Saint-Brévin, a inspiré, en partie, l’exposition « Les mues ». Grâce à une douzaine d’œuvres exposées, la plupart inédites en France, certains thèmes de prédilection de l’artiste français d’origine chinoise sont abordés, notamment la représentation des différents pouvoirs (militaire, religieux, politique...) qui régissent le monde.


Sortie(s) réussir son « Voyage à Nantes » Kinya Maruyama

Playgrounds

Édifié dans le cadre d’Estuaire, à Paimbœuf, « Le Jardin étoilé » a permis de découvrir l’architecte et artiste japonais Kinya Maruyama. Ce dernier réinvestit à nouveau l’espace public en concevant une installation pérenne d’un genre particulier : une aire de jeux artistique. Prenant place face au Château des Ducs de Bretagne, dans le square Elisa Mercœur récemment réaménagé, cette création comporte un imposant dragon tout en longueur et en couleurs, dont la structure végétalisée se prête à l’exploration et à l’escalade. À côté, reposent trois têtes de rhinocéros.

Initié lors du « Voyage à Nantes 2012 », le projet « Playgrounds » est réactivé, deux nouvelles aires de jeux, imaginées par les agences d’architecture nantaises Guinée*Potin et Détroit Architectes, faisant leur apparition. Clin d’œil à la Coupe du monde de Football au Brésil, « Footcheball », structure à mi-chemin entre la chaumière et le baby-foot, promet des matchs endiablés, quai François Mitterrand. Quant au « Balapapa », sise au pied de la Grue jaune, sa piscine remplie de 15 000 balles en plastique devrait accueillir des matchs de water-polo d’un genre... très spécial !

Viva Las Vegas Villa Ocupada Haut lieu de l’histoire sociale de la ville, le bâtiment de la Mutualité, dont la destruction est programmée en 2015, se dévoile recouvert de peintures, dessins, graffitis et installations, du sol au plafond. Fruit d’une résidence d’une vingtaine d’artistes d’Amérique latine et d’Europe pendant un mois, « Villa Ocupada » met à l’honneur le muralisme, un art pictural figuratif exprimant des aspirations sociales et politiques, apparu au Mexique au début du XXe siècle. Une création in situ et éphémère, portée par l’association nantaise Pick Up Production, avec Kazyus Clef. La Mutualité, rue Désiré-Colombe.

La créativité diffuse dans tout le centre-ville, notamment au fronton des enseignes d’une bonne cinquantaine de boutiques, lesquelles vont connaître une phase de réinterprétation humoristique et énigmatique opérée par les plasticiens nantais Quentin Faucompré, Pascal Lebrain et Olivier Texier. Volontairement perturbant, joyeusement déstabilisant, ce relooking prend la forme de sculptures décalées, d’éléments gonflables fantasques, de jeux de mots énigmatiques et de détails fantastiques.

Musée des Compagnons Hébergé dans le manoir de la Hautière, sur la butte Sainte-Anne, le Musée des compagnons des devoirs unis fait partie des sites patrimoniaux mis cette année à l’honneur. Depuis sa réhabilitation en 1968 par l’Union compagnonnique, le bâtiment, daté du XVe siècle, abrite un ensemble de chefs-d’œuvre et outils des compagnons du Tour de France, visible le samedi durant toute l’année. Ces objets et maquettes exceptionnels ont inspiré les artistes Sarah Fauguet et David Cousinard dans la conception de leur projet, « The residents ». 14, rue Claude Guillon-Verne

Sur le toit de l’École d’Architecture Un cinéma à 22 mètres de hauteur ! Installés sur le toit de l’École nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Nantes, des fauteuils de salles de cinéma encerclent un écran haut de neuf mètres, conçu par les étudiants de l’école. Au recto, une enseigne, « On air », accroche le regard durant la journée. Au verso, à la tombée de la nuit, des films y sont projetés tous les jeudis, vendredis et samedis : au nombre de 150, ces œuvres filmiques vont mixer tous les genres (fiction, documentaire, animation) et tous les formats. Programme complet :www.levoyageanantes.fr et www.onair-surletoit.fr.

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Jusqu’au 28 sept

L’art prend ses quartiers dans la nature Deuxième édition de « Art et nature », exposition à ciel ouvert destinée à valoriser le patrimoine paysager et architectural du site des Renaudières, à Carquefou. Cette année, 8 architectes, plasticiens et designers proposent des œuvres monumentales autour du thème « structure(s) ».

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Localisé entre le centre-ville et les rives de l’Erdre à hauteur de Port-Jean, le site des Renaudières, doté de bâtiments du XIXe siècle et d’une large allée, est très prisé des promeneurs. Comprenant le Manoir des Renaudières, lieu d’exposition d’arts plastiques, l’École de musique et le Musée de l’Erdre, cet espace de deux hectares accueille, en outre, pour la seconde fois, une exposition estivale de Land Art. À l’instar des 12 artistes retenus en 2013, les 8 plasticiens, architectes et designers sélectionnés cette année ont pris en compte les singularités paysagères et architecturales du lieu avant de concevoir leurs œuvres. « Notre but est de proposer un art social et ludique qui soit à la portée de tous, et d’amener à réfléchir sur différentes thématiques environnementales et artistiques », précise Carole Frémont, à l’origine du projet avec Chantal Giteau, directrice des Affaires culturelles à Carquefou. Nouveauté de cette seconde édition : un thème a été retenu, axé sur la construction et l’habitat. « L’objectif de cette édition d’“ Art et nature ” est de s’intéresser à toutes les nouvelles archi-

tectures, en lien avec le patrimoine existant.» À ces propositions artistiques, souvent monumentales, vont se greffer plusieurs interventions : le nid en osier construit par les agents des espaces verts de la Ville, la structure en bois édifiée par les agents du bâtiment, les productions des scolaires carquefoliens lors d’ateliers autour du Land Art, les maquettes fabriquées par une quarantaine d’élèves de l’École de design de Nantes... En vue de récupérer du bois, un partenariat a, par ailleurs, été noué avec deux entreprises de Carquefou. « Ce projet met également en valeur le patrimoine économique et territorial. » Somme toute, ce projet ludique, participatif et interactif rassemble différents partenaires autour d’une problématique environnementale commune. IC Jusqu’au 28 septembre, site des Renaudières, Carquefou. 02 28 22 24 43. culture@mairie-carquefou.fr


Sortie(s)

Ambiance « Bastringue » en bord de Loire

Indre. Depuis quelques années, vers la mi-juillet, de multiples lampions colorés signalent que, sur la place Odile Nilès, le bal musette est de retour, précédé de son incontournable banquet. Lors de cette nouvelle édition du « Bastringue », chacun est convié à guincher, en rejoignant le « Ti Bal Tribal », afin de danser un vieux madison ou une danse à deux (ou à quinze!), aux sons de l’accordéon, du soubassophone, du clavier, de la basse, des percussions, de la batterie et de la guimbarde. Les plus jeunes ne sont pas en reste puisqu’un mini-parc d’attractions, composé d’une quinzaine de jeux forains à l’ancienne, les invite à joyeusement « brasser de l’air », grâce à la nouvelle création de la compagnie Dut baptisée « Les Fonctionn’air ». Enfin, petits et grands peuvent également embarquer sur « Le Manège Salé » pour un voyage à dos de baleine ou de tortue des mers ! Samedi 12 juillet, à partir de 19 h, place Odette Niles. Gratuit. Banquet à 20 h (10 €), bal à 21 h 30, feu d’artifice à 23 h 30. 02 40 85 45 74, billetterie@indre44.fr

Des habitants s’exposent dans leur ville Mauves-sur-Loire. Depuis 5 années, une entreprise artistique originale est menée à Mauves-sur-Loire, à laquelle les habitants participent activement. Chaque été, elle prend la forme de photographies exposées dans l’espace public, sur lesquelles les Malviens sont diversement mis en scène, en fonction du thème annuel retenu. Après

s’être soumis à des « Aberrations poétiques » en 2013, projet qui consistait en une myriade de trompe-l’œil essaimés dans toute la ville, les habitants ont accepté de s’exprimer sur plusieurs problématiques, à partir de trois questions posées : « Qui est l’autre ? C’est où ailleurs ? À quoi j’aspire ? » Une cinquantaine d’entre eux ont posé devant l’ob-

C’est l’été à la plage de Roche Ballue ! À quelques encablures de Nantes, sur la route de la côte de Jade, existe une plage, nommée la Roche Ballue, où, durant l’été, il fait bon se baigner, faire de l’escalade, bronzer, observer les oiseaux, écouter des concerts...

Ancienne carrière fermée en 1977, base de loisirs depuis 1996, la Roche Ballue, située à Bouguenais, offre une alternative de proximité aux citadins en manque de baignade, de sieste sur le sable et de jeux de plage. Dans cet espace naturel de 13 hectares organisé autour d’un plan d’eau de 3000 m2, de nombreuses animations sont programmées cet été, à destination des familles (balades nature, chaque lundi, à 14 h) ou des enfants (activités d’initiation à l’environnement pour les 6-12 ans, chaque mercredi, à 14 h). Grâce à deux observatoires, l’étude des oiseaux du site ornithologique est également

jectif du photographe nantais Patrice Molle, montrant une feuille de papier sur laquelle est inscrite leur réponse. Aux promeneurs de lire et de commenter ces différentes contributions, durant tout l’été, dans les rues du centre-ville. Jusqu’à début septembre, dans les rues de Mauves-sur-Loire. http://www.mauvessurloire.fr/

possible (tous les jours, de 16 h à 18 h 30, sauf samedi et dimanche, à partir de 14 h 30). Enfin, chaque vendredi, des animations spéciales vont apporter une touche culturelle, festive ou ludique à la plage de la Roche-Ballue : des séances de cinéma en plein air (les 11 juillet et 22 août, 3,50 euros), un spectacle de cirque par Circocric (25 juillet), des initiations à l’escalade (le 18 juillet) ou au graff (le 1er août), des jeux pour tous proposés par la Maison des jeux (le 8 août), un concert de musique tsigane avec Amari Famili (le 29 août)... IC Jusqu’au 7 septembre, tous les jours, de 10 h 30 à 20 h 30. Site sous surveillance. Tarifs : 1,50 € (6 - 15 ans), 3 € (16 ans et plus). Gratuit pour les moins de 6 ans et les Bouguenaisiens sur présentation de la carte piscine. Carte 10 entrées : 20 €. Accès : ligne 99, arrêt « Roche Ballue ». Rens. 02 40 32 29 29.

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Couleurs de vie, vie en couleurs. En Afrique, les tissus racontent des histoires, petites et grandes. Celles des échanges Europe, Afrique, Asie, celles des femmes et des hommes qui les portent. L’exposition, les films, défilés, ateliers proposés par la Casa Africa Nantes et Les Ateliers du Vau permettront de décrypter ces messages. Du 3 au 20 juillet, Espace Cosmopolis - 18 rue Scribe – passage Graslin, Nantes - Tél. 02 51 84 36 70

Exposition temporaire et visites urbaines

Fabriquer la ville autrement et Explorer l’île autrement

La dynamique de transformation urbaine, à l’œuvre sur l’Île de Nantes depuis plus de 10 ans, permet d’inventer de nouvelles manières de fabriquer la ville. Découvrez au travers de cette exposition un modèle unique où expérimentation, coproduction et innovation guident les projets, du 27 juin du 17 novembre, au Hangar 32. Du 28 juin au 31 août, en marge de l’exposition, la Samoa vous propose des visites guidées thématiques tous les samedis matin. Trois parcours // 9 dates. Infos pratiques sur www.iledenantes.com

1er et 2 août 2014

Des Escales ouvertes sur le monde

Saint-Nazaire. Envie de déguster un cocktail de musiques du monde ? Alors, prenez la route de Saint-Nazaire, les 1er et 2 août, pour déguster la 23e édition du festival Les Escales. Depuis quelques années, la manifestation nazairienne a opéré une mue, la programmation s’articulant désormais autour de deux grands axes. D’abord, le programme ouvert sur le monde, intitulé « Planète Musiques », qui mélange artistes de notoriété internationale, artistes émergents, découvertes et révélations musicales. Parmi les têtes d’affiche annoncées cet été : Bobby Womack, Ayo, Keziah Jones, Bootsy Collins & The Kunk Unity Band, Ben l’Oncle Soul, Winston McAnuff & Fixi, Tinariwen... Ensuite, un focus sur une ville emblématique est proposé, le choix s’étant porté, cette année, sur une cité portuaire, Istanbul, afin d’en révéler, grâce à un riche programme musical, la dimension contemporaine, bouillonnante et terriblement moderne, loin des clichés. Les 1er et 2 août 2014. Programme complet sur http://www.les-escales.com

Une rentrée « jazz » sur les bords de l’Erdre De Nantes à Nort-sur-Erdre. Fin août, durant 4 jours, le jazz et le blues vont, une nouvelle fois, se faire entendre dans 6 villes situées au bord de l’Erdre, pour le plus grand plaisir du public, qu’il soit néophyte ou connaisseur. Manifestation qui marque la fin de l’été, « Les rendez-vous de l’Erdre » se déroulent, entre autres, à la Chapelle-sur-Erdre, Carquefou, Sucé-sur-Erdre et Petit Mars, l’essentiel des concerts se concentrant toutefois aux abords de l’Ile de Versailles, à Nantes. Là, sur la grande scène nautique, sont annoncés une création du contrebassiste Henri Texier, intitulée « Sky Dancers » (29 août), le violoniste Didier Lockwood (30 août), le roi de l’harmonica Jean-Jacques Milteau (31 août), « The White Concert », fruit de la collaboration entre Pascal Contet, Scanner et Joël Cadbury, tous les trois « géants » respectifs du jazz, de la scène électronique et du trip hop anglais. Côté blues, le légendaire Jimmy Johnson est attendu le 29 août. Parmi les autres invités : Tchavolo Schmitt, grand nom du jazz manouche, et Eric Le Lann, actuellement en plein tournée d’hommage à Chet Baker... À noter que cette manifestation populaire fête également la belle plaisance, 150 bateaux du patrimoine étant de sortie pour la circonstance. Du 28 au 31 août 2014. Programme complet sur www.rendezvouserdre.com.

30 - Nantes Métropole - Juillet/Août 2014


Guide d’été Journal Nantes Métropole et Nantes Passion Dans votre boîte aux lettres, découvrez le nouveau guide d’été pour savourer de bons moments sur la métropole et de belles balades dans l’agglo. Vous pouvez aussi le télécharger sur www.nantesmetropole.fr

8 juil. > 15 août

Sortie(s)

Rendez-vous « Aux heures d’été » Nantes. Lancé en 2005, « Aux heures d’été » propose, à nouveau, une programmation hétéroclite et gratuite, idéale pour égayer les journées et soirées estivales des habitants et des vacanciers. Ce festival des cultures d’ici et d’ailleurs se déroule dans le centre-ville ainsi que plusieurs quartiers nantais (Val de Chézine, Port Boyer, Malakoff, Bellevue, Bottière-Chénaie, Dervallières). Durant 6 semaines, une bonne trentaine de propositions vont se succéder, entre séances de cinéma en plein air dans plusieurs parcs nantais (« Les sept samouraïs » d’Akira Kurasawa, « Syngué Sabour, pierre de patience » d’Atiq Rahimi, « La Part des Anges » de Ken Loach...), lectures pour petits et grands, notamment le vendredi midi au Jardin des Plantes, et concerts de musiques du monde dans les douves du Château ou au square du maquis de Saffré. Concernant l’affiche musicale, sont programmés la flutiste Naïssam Jalal (mardi 8 juillet, à 20 h), le jazzman Hubert Dupont et VoxXL (jeudi 17 juillet, à 22 h) et le saxophoniste Jean-Louis Le Vallégant et son Noz Unit (jeudi 31 juillet, à 22 h). Débutée le 8 juillet, « Aux heures d’été » va se clore par un bal populaire, intitulé « Le peuple étincelle » et animé par le groupe du saxophoniste François Corneloup, le vendredi 15 août, dans la cour du Château des Ducs de Bretagne. Quant à la fête du 14 juillet, elle se tiendra au parc des chantiers, rythmée par l’électro-funk d’Anthony Joseph. Du 8 juillet au 15 août. Programme complet sur www.auxheuresete.com

Escale recommandée au Château du Pé

Tout l’été, il se passe des choses, au Château du Pé, folie nantaise des XVII-XVIIIe siècles dont le parc boisé surplombe la Loire. Par exemple, une exposition d’œuvres réalisées en technique de gravure, par six créatrices regroupées au sein du collectif Gravissime, est visible en ce moment. Il est également recommandé de s’amuser de l’œuvre interactive « Did I Miss something » du Danois Jeppe Hein ou de jeter un coup d’œil aux 6 chambres d’hôtes relookées par des duos d’artistes internationaux, deux projets artistiques conçus dans le cadre de la biennale d’art contemporain Estuaire. Enfin, le 31 août, afin d’adoucir le retour de vacances et la rentrée des classes, les Conviviales du Pé invitent à pique-niquer en famille, tout en suivant les facéties poétiques des marionnettes à fils de la compagnie Haut les mains, en observant les chenilles à manipuler du « Manipuloparc » ou en dansant au rythme de la fanfare À la gueule du ch’val. Saint-Jean-de-Boiseau.

Exposition « Gravissime » et visite des chambres d’artistes, du 29 juin au 31 août, le dimanche de 14 h à 18 h. Gratuit. Les Conviviales du Pé, samedi 30 août, à partir de 16 h.

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole SAMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 02 40 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Stéphanie Morandière, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Rencontre

Photo : Patrick Garçon

de plusieurs mondes. Histoire de sortir de son cadre et de ses habitudes ! Ainsi y naissent de nouvelles idées qui deviennent des projets, des prototypes, telle une « boîte à capteurs » (température, bruit, mouvements…) connectée à Internet, destinés à impulser des services inédits. « Nous ne faisons pas du business pour le business ! souligne Lucile Colombain. Il est tout aussi important de nourrir le beau, le bon, que d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques. L’innovation doit être au service de l’humain, et non pas l’inverse ! »

À la croisée du numérique Lucile Colombain dirige le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux. Rencontre entre arts, sciences, technologies numériques et entrepreneuriat. Il n’y a pas que des concerts à Stereolux. Il y a aussi un laboratoire, le Laboratoire Arts & Technologies, caché entre les murs de la Fabrique sur l’Île de Nantes. C’est là que se prépare activement le futur ! Qu’est devenu Nao, le robot humanoïde, star de Scopitone, le festival des musiques électroniques et des arts numériques, en 2012 ? Invité à ce moment-là par le Laboratoire Arts & Technologies de Stereolux, il s’interrogeait beaucoup. Allait-il danser avec des chorégraphes ? Devenir un garde-malade hors pair ? Lucile Colombain le connaît bien. Bouillonnant de projets

Et pour cause ! La robotique, les objets connectés, les nouveaux contenus numériques sont trois des terrains de jeu de prédilection du Laboratoire Arts & technologies (soutenu depuis 2013 par Nantes Métropole). Lucile

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Colombain, 32 ans, originaire de Montpellier, y pilote, depuis plus de trois ans, plusieurs projets collaboratifs au long cours, avec notamment l’Institut de recherche en communication et cybernétique de Nantes (IRCCyN) et l’École de design Nantes Atlantique. Une feuille de route digne d’un capitaine de paquebot ! Pourtant Lucile Colombain, tout en étant une femme d’engagement, n’a pas la folie des grandeurs. Elle défriche, brise des frontières, et avance, avec une petite équipe de trois à quatre personnes, au rythme bouillonnant des appels à projets que le laboratoire lance et soutient jusqu’au prototypage, tel celui autour du mobilier urbain « créatif et connecté » (jusqu’en juin), des rendez-vous, des réunions, des conférences, des workshops et des évènements organisés toute l’année ou de

ceux, comme le web2day, auquel participe le Laboratoire Arts et Technologies. Artistes, chercheurs et entrepreneurs

Son credo : catalyser la transdisciplinarité pour innover. C’està-dire ? « Pour innover, je pars du principe qu’il faut croiser un maximum de points de vue, explique Lucile Colombain avec prudence. Parler de renouveau du mobilier urbain, comme nous l’avons fait récemment en mai, convoque beaucoup de choses ! De l’émergence des technologies à leurs futurs usages, en passant par le business-plan dernier cri et le design. C’est là qu’organiser une rencontre entre un artiste, un hacker, un entrepreneur et un chercheur en sociologie prend tout son sens. » C’est là aussi que se situe quotidiennement le Laboratoire Arts & technologies de Stereolux : à la croisée

Vers la société de demain

Lucile Colombain, au travers de ses expériences professionnelles à Paris et à Nantes, garde un œil sur le multimédia et le numérique depuis une dizaine d’années. Un signe des temps ? « On a besoin des femmes pour réinventer la société de demain ! affirme-t-elle. Vers quoi allonsnous lorsque nous innovons ? Nous avons tout ce qu’il faut en France pour créer de nouveaux modèles économiques, produits et services, comme ceux de l’économie sociale et solidaire et du “ Do It Yourself ”. Manquonsnous d’ambition, d’audace ? ». D’ici-là, lors du festival Scopitone en septembre de cette année, on plongera avec délice dans les nuages moléculaires géants où sont nées les étoiles de notre galaxie, une installation exceptionnellement présentée par le laboratoire Arts & Technologies de Stereolux (en collaboration avec le CEA Saclay). Pour que sciences, technologies et arts fusionnent un max ! Cécile Faver www.stereolux.org


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