N°56 // MARS / AVRIL 2015
w w w. n a n tes metrop ol e. fr
56
Photo Photo::Gettyimages / J. Peterson
LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
International
P. 10
Quand Londres vient à Nantes Rénovation
P. 20
Rendez-vous avec votre coach énergie
Talents
P. 22 et 23
Dans les coulisses des médias de demain
DESSINER ENSEMBLE LA VILLE DE DEMAIN Le Plan local d’urbanisme de la Métropole nantaise est en cours d’élaboration. Un document qui dessine le visage de la Métropole pour les 15 ans à venir. DOSSIER P. 12 à 19
Le poids du PLUm en chiffres
Espaces urbanisés
Déplacements, logements, emplois, environnement : le Plan local d’urbanisme métropolitain va dessiner le visage de la métropole des années à venir. Les 600 000 habitants qui vivent
600 000
Espaces activités et services
Espaces pour l’urbanisation future
Espaces naturels, agricoles
Espaces
Une Métropole
active
39 628 entreprises
et établissements (succursales d’entreprise)
296 624
6 000 entreprises
Mauvessur-Loire
6 800
habitants
Espaces naturels, agricoles et loisirs
Espaces urbanisés 25%
La Chapellesur-Erdre
Démographie et
créées par an en moyenne
Carquefou Orvault
emplois (en 2011)
Sautron
7 840 naissances en 2013 Depuis 2007, la croissance démographique est portée à : 78% par son et 22% par son solde naturel solde migratoire
(différence entre les naissances et les décès)
Une Métropole
Le Pellerin
SaintHerblain Indre
Saint-Jeande-Boiseau Brains
(différence entre les entrées et les sorties)
verte
Nantes
La Montagne
bleue
Saint-Légerles-Vignes
BasseGoulaine
Bouaye Bouguenais SaintAignande-Grand-Lieu
53 420 ha 7 000 ha
d’espaces naturels protégés inscrits dans les plans locaux d’urbanisme
30 508 dans l’industrie 18 567 dans la construction 1 366 dans l’agriculture
SaintSébastiensur-Loire
Rezé
Vertou
16 220 ha
13 200 ha
97 717 dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
SainteLuce-sur Loire
(depuis 2006)
et
Nantes Métropole
d’espaces agricoles inscrits dans les plans locaux d’urbanisme
Soit 173 053 dans le commerce, les transports et les services divers
Thouarésur-Loire
Couëron
de zones Natura 2000
Soit plus de 10% du territoire
Entre 2009 et 2012, 160 hectares sont urbanisés par an dont : 65% pour réaliser des logements et des centres urbains 35% pour des sites d’activités
soit : 850 ha
à l’intérieur du périphérique
125 ha
dans le cœur de l’agglomération (Petite Amazonie, la prairie de Mauves, la Loire et ses rives…)
3,5 déplacements
par jour et par personne. Temps moyen consacré au déplacement par personne :
64 min
470 km
Infographie /dossier
Les Sorinières
Distance moyenne d'un déplacement :
6,6 km 25%
Le déplacement pour le travail est le premier motif de déplacement
La part des modes de déplacement
Voiture : 50,9% Deux roues motorisés : 2%
Marche : 26,8% Transports en commun : 15,8% Vélo : 4,5%
d'aménagements cyclables La carte représente l'ensemble des PLU des 24 communes de Nantes Métropole en 2015. Sources : AURAN, INSEE, Observatoire des espaces et du foncier.
P. 14 et 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grand événement Le budget métropolitain
Budget 20 15
« MAINT édito
Le budget 2015 de Nantes Métropole a été voté le 6 février dernier. Sobriété et ambition sont au programme.
Investir au service de l’emploi En 2015, la Métropole nantaise investira 308 millions d’euros au service des habitants et du territoire. C’est le montant le plus élevé depuis la création de notre intercommunalité, en 2001. Ce très fort niveau d’investissement est un choix affirmé. Face à une situation économique et sociale difficile qui n’épargne pas notre Métropole, même si elle est moins touchée que d’autres, nous devons, plus que jamais, jouer notre rôle, qui est de préparer l’avenir, de répondre aux grands enjeux et de soutenir le dynamisme du territoire, au service de l’emploi. C’est notre ambition, affirmée dans le pacte métropolitain. C’est aussi notre responsabilité de grande métropole, qui doit être une locomotive économique. C’est précisément ce que nous faisons, en choisissant d’investir à ce niveau. L’investissement, ce sont bien sûr de grands projets, qui structurent notre territoire, nous préparent aux enjeux de demain et garantissent aux habitants des services de qualité. Nous continuons donc à avancer sur des projets essentiels, qui déterminent le futur de notre Métropole : la nouvelle gare, le transfert du CHU et du MIN, ou encore les grands projets globaux à Bellevue et Nantes Nord. Mais l’investissement, ce sont aussi tous ces projets du quotidien, qui améliorent la vie, la rendent plus facile. Cela va de l’entretien et de l’amélioration des réseaux, eau, assainissement, voirie, en passant par l’aménagement des espaces publics. Ces investissements du quotidien, c’est aussi l’action en faveur du logement, avec un objectif de construction de 7 000 logements par an, dont 2 000 logements sociaux. C’est enfin notre engagement pour que la transition énergétique ne soit pas source de nouvelles inégalités, avec, par exemple, le développement de réseaux de chaleur pour réduire la facture d’énergie. Ainsi, en 2020, 50% des logements sociaux seront alimentés par des énergies renouvelables. Par l’ensemble de ces investissements, en créant un territoire dynamique et attractif, la Métropole agit pour l’emploi, première de nos priorités. Elle le fait directement, en fournissant ainsi du travail aux entreprises, notamment aux TPE et PME qui irriguent notre territoire. Elle le fait aussi en créant un territoire dynamique et attractif, en soutenant toutes les énergies, les forces économiques, créatives. Avec le souci constant de la qualité de vie de chacune et chacun, en renforçant la solidarité, avec une attention particulière aux petites communes. Cette action volontariste et ambitieuse doit se faire dans un esprit de responsabilité et de sobriété financière. Cela nous conduit à faire preuve d’exigence et de rigueur dans notre gestion. Cela nous incite aussi à être toujours plus inventifs et innovants, pour agir de manière pertinente et adaptée. 2015 sera donc une année très importante pour notre Métropole, une année d’action et d’ambition au service de notre territoire et de ses habitants. Plus que jamais, nous continuerons à collectivement bâtir une Métropole dynamique, agréable, au service de tous ses habitants et de tous ses territoires. Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
L
e budget métropolitain 2015 est d’un peu plus de un milliard d’euros. Il s’agit cette année, pour la Métropole, de « maintenir le cap de l’ambition », souligne Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole en charge des finances, ainsi que la « qualité du service public offert aux habitants des 24 communes. Le maintien de l’effort d’investissement, dans des proportions similaires à la période 20082013, sera un levier majeur de développement économique et aussi de l’emploi ». Pour garder ce cap, la Métropole conserve donc un haut niveau d’investissement, c’est-à-dire qu’elle continue d’investir fortement sur son territoire pour préparer l’avenir. La somme de 308 millions d’euros sera ainsi consacrée à l’investissement. Les dépenses destinées aux politiques publiques de la Métropole s’élèveront à 705 millions d’euros. Elles permettront de poursuivre les projets engagés, tels que le déménagement du MIN et l’installation du CHU, la salle de sport métropolitaine de Rezé (ouverture prévue pour l’été 2015), les travaux de modernisation de l’usine d’eau de la Roche, le miroir d’eau à Nantes, mais aussi les travaux de voirie et d’espaces publics dans les communes de l’agglomération.
Des dépenses de fonctionnement contenues La maîtrise des charges est essentielle dans le budget 2015. Pour mieux maîtriser l’ensemble de ses dépenses de fonctionnement, Nantes Métropole a par exemple fait le choix de baisser le coût de ses moyens généraux de fonctionnement (fluides, carburant, loyers…) de 3,3 %.
ENIR LE CAP DE L’AMBITION » UNE POLITIQUE FISCALE ÉQUITABLE SANS AUGMENTATION DES TAUX D’IMPOSITION LE BUDGET VOTÉ POUR 2015 NE PRÉVOIT AUCUNE AUGMENTATION DES TAUX D’IMPOSITION SUR LES MÉNAGES ET LES ENTREPRISES. LES TAUX DE CES TAXES SONT MAINTENUS À LEURS NIVEAUX FIXÉS DEPUIS LEUR MISE EN PLACE EN 2011. L’aide à l’emploi, le développement économique et l’enseignement supérieur représentent une part de 20 % de ce budget. Concrètement, il s’agit d’aider les structures telles que la Maison de l’Emploi ou l’École de la 2e chance (E2CEL), par exemple, mais aussi, notamment, de poursuivre le développement de l’IRT Jules Verne (institut de recherche technologique) et la construction de l’IRS Campus Bio Ouest
Île de Nantes-2. La transition énergétique est le second axe de ce budget. Cent six millions d’euros sont ainsi destinés à la politique publique de l’énergie et l’environnement. À ce titre, l’extension du réseau de chaleur se poursuit. La troisième priorité de ce budget concerne les services urbains à la population, avec un budget de 240 millions d’euros, notamment pour le développement urbain durable des territoires, l’habitat et les
déplacements. Cent huit millions d’euros seront également reversés aux communes, au titre de la solidarité intercommunale, afin d’aider les communes les plus petites et les moins riches. Nantes Métropole rationalise ses coûts de fonctionnement, du fait de la baisse de 50 millions d’euros de dotation de l’État d’ici à 2017. Aussi la sobriété budgétaire est-elle de mise, avec, pour la collectivité, des efforts de rationalisation des dépenses
« à poursuivre », précise Pascal Bolo, notamment à travers le renforcement des mutualisations de services pour réaliser des économies d’échelle et sur les moyens généraux. « Tout cela devra rester compatible à la fois avec nos ambitions de développement pour l’ensemble de la Métropole, mais également avec la qualité du service public offert aux habitants de nos 24 communes », insiste Pascal Bolo. •Gwenaëll Lyvinec
Budget 2015 de Nantes Métropole Budget des politiques publiques :
64
Budget global:
1,063 milliard d’€
Budget d’investissement :
308
millions d’€
Conception et entretien des espaces publics
100
Développement urbain des territoires, habitat et solidarités
705 millions d’€ 140
Enseignement supérieur, développement économique, international, emploi, innovations sociales
140
108
millions d’€
106
Énergie, environnement
Solidarité intercommunale:
155 Eau
C’est la somme reversée par Nantes Métropole aux 24 communes qui la composent.
Déplacements
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Grand événement Nantes, la Loire et nous
LA LOIRE A TANT À RÉVÉLER Le grand débat sur la Loire se poursuit jusqu’au 30 mai. Chacun peut, d’ici là, apporter sa contribution, proposer ses idées autour du lien entretenu avec le fleuve ligérien. Il est encore temps pour participer ! La Loire, ça vous intéresse ? Citoyen de la Métropole nantaise, vous voulez apporter votre pierre à l’édifice du grand débat sur la Loire ? C’est simple, il suffit de vous connecter au site nanteslaloireetnous.fr, vous rendre sur la rubrique « Je contribue » et y exprimer votre avis sous la forme qui vous convient (témoignage, photo, vidéo, enregistrement audio, etc.). D’autre part, vous pouvez réagir et échanger sur les comptes Twitter et Facebook dévolus à l’événement et assister aux auditions publiques consacrées aux quatre thématiques. Si votre contribution est collective, cette dernière peut prendre la forme d’un événement (réunion, débat, reportage...). En vous associant à d’autres personnes, vous pouvez également rédiger un cahier d’acteurs, lequel vous ouvrira les portes des quatre grands séminaires d’acteurs programmés de janvier à avril 2015. Date limite des contributions : le 30 mai 2015. Renseignements et calendrier sur le site nanteslaloireetnous.fr facebook.com/nanteslaloireetnous #NantesLoire (Twitter) Renseignements GrandDEBAT@nantesmetropole.fr, 02 40 99 52 71 Où trouver le document socle ? Le document socle peut être téléchargé sur le site Internet www.nanteslaloireetnous.fr (rubrique Le débat). Il est également consultable dans les mairies et les espaces publics des 24 communes de la Métropole.
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
Hubert Poisbeau dans les prairies de bords de Loire.
« Quand la Loire déborde, elle va quelque part… » Les vaches d’Hubert Poisbeau broutent l’herbe de prairies en bord de Loire. Un lieu où l’eau du fleuve va et vient pour le plus grand bonheur de cet éleveur bio. C’est un paysage de brume, de soleil laiteux et de frênes à la silhouette fantomatique qui nous accueille lorsque l’on arpente les prairies humides où pâturent les vaches d’Hubert Poisbeau. Du côté de Couëron, cet agriculteur de 55 ans élève, en bio, 45 prim’holsteins adultes pour produire du lait, tandis qu’une quarantaine de génisses (vache de 1 à 3 ans) attendent d’avoir leur premier veau pour prendre la relève. « Ici, nous sommes en direct avec la Loire, dit-il de bon matin, dans les marais de la Pâtissière. Elle est à peine à 500 mètres. » Sur 55 ha, classés en zone Natura 2 000, lovés entre Saint-Herblain, Indre et Couëron, ces prés connaissent les va-et-vient de la Loire. Ce matin, ils sont couverts d’une herbe drue et généreuse, qui donne aussi du foin pour l’hiver. « L’herbe, c’est mon dada », dit Hubert Poisbeau, qui travaille avec son frère Symphorien, et un autre agriculteur, Patrick Rampart, sur la ferme de la Chataigneraie. « Quand les gens voient les prairies blanches d’eau, en hiver, ils se disent que c’est une catastrophe. Lorsque les marées dépassent le coefficient 80, les prés se couvrent également d’eau. Quand la Loire déborde, elle
va quelque part. En fait, c’est une bonne chose pour les prés. L’eau du fleuve apporte du limon qui enrichit le sol et permet une meilleure pousse de l’herbe. Bien sûr, il ne faut pas que ça dure trop longtemps, sinon l’herbe jaunit. L’eau doit passer, et ne pas rester. » Zone tampon entre la ville et la Loire, les marais jouent un rôle
LES MARAIS JOUENT UN RÔLE D’ÉPONGE ANTI-INONDATION d’éponge anti-inondation : ils reçoivent l’eau pluviale des zones urbanisées, et celles de la Loire quand elle monte. Seule condition pour que cela se passe bien : que les étiers soient dévasés, comme celui tout proche de la Bouma, curé récemment par les services de Nantes Métropole. Une Métropole qui se développe et qui pourrait donner l’impression de grignoter la campagne. « Si l’on veut que les agriculteurs s’occupent des marais, il faut que les terres autour de leurs exploitations restent en zone agricole. Je ne connais pas d’agriculteur qui accepterait de faire 30 km pour emmener ses vaches au pré. » • David Pouilloux
Grand événement Nantes, la Loire et nous
« La navigation se fait rare »
http://loirepourtous.net
Michel Brochu est un plaisancier. Membre de La Loire pour tous, association de Saint-Sébastien-sur-Loire, il participe à l’animation du fleuve en proposant des balades. « Comme disait mon père, qui était pêcheur en Loire, j’ai presque su ramer avant de marcher, raconte Michel Brochu, 68 ans. Depuis tout petit, j’ai toujours navigué. Le fleuve a beaucoup changé. Qu’il s’agisse de ses tourbillons ou ses courants, il faut savoir le “ lire ”. » Comme une centaine de personnes, Michel Brochu est membre de La Loire pour tous, association de Saint-Sébastien-sur-Loire créée il y a 32 ans et qui possède une douzaine de bateaux, dont une grande plate et une petite gabarre. « Nous les rénovons. On en construit aussi. Pas une semaine ne passe sans qu’on navigue. Aux dernières Journées du patrimoine, on a emmené 300 personnes randonner. Dernièrement, j’ai embarqué une dame de plus de 80 ans : elle n’avait jamais vu la ville de Nantes depuis la Loire ! » L’idée de nouveaux aménagements sur les bords de Loire fera sûrement surface lors du débat, Nantes, la Loire et nous. Localisée sur la plage de Saint-Sébastien, leur base nautique attend, par exemple, toujours un ponton, qui permettrait l’accostage et faciliterait l’embarquement. « C’est difficile à financer. Pourtant, cela amènerait un peu de navigation sur la Loire. Il n’y en pas tant que ça. » • Isabelle Corbé
Sandy Rey prend le bac à Indre pour joindre Couëron.
« Franchir la Loire en bac : un gain de temps » À l’instar de certains habitants de l’agglomération, Sandy Rey de Saint-Jean-de-Boiseau prend le bac à Indre pour se rendre plus rapidement sur son lieu de travail à Couëron.
Michel Brochu, amateur de plaisance, propose aussi des balades sur la Loire.
Le bac de Loire Lola traverse la Loire à Indre 80 fois par jour. Le bateau démarre à 5 h 30 et navigue jusqu’à 22 h 30. Huit équipes de trois professionnels — un capitaine, un chef mécanicien et un matelot — tournent ainsi pour faire naviguer le Lola tous les jours de l’année, sauf le 1er mai. Environ 2 000 à 2 500 véhicules montent sur le bateau chaque jour. Les automobilistes restent dans leur véhicule le temps, très court, de la traversée. Sandy Rey est de ces voyageurs éphémères. La traversée de 2 minutes à 2 minutes trente lui permet d’éviter de traverser le pont, « et me fait gagner du temps », glisse-t-elle en souriant. Chaque jour, deux fois par jour, elle prend le bac qui l’emmène de Saint-Jean-de-Boiseau, où elle habite, à Indre, pour aller à Couëron, où elle travaille. « Prendre le bac m’évite d’attendre, ajoute la jeune femme. J’apprécie beaucoup ce moment. C’est très agréable et surtout très reposant. Et puis, le paysage de Loire est vraiment joli. » • Gwenaëll Lyvinec
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Et si vous rejoigniez le Conseil de développement ?
Nantes Métropole actualités
Le Conseil de développement de Nantes Métropole lance un appel à candidatures en vue de renouveler et varier sa composition. Envoyez votre candidature avant fin mai 2015. Candidatures : sur www.nantes-citoyennete.com. Renseignements au 02 40 99 49 36.
Hommage à Jean-Pierre Fougerat
Maire de Couëron, vice-président de Nantes Métropole, ancien député, Jean-Pierre Fougerat est décédé d’un cancer à l’âge de 61 ans, le 20 février dernier. La disparition de Jean-Pierre Fougerat laisse un immense vide parmi celles et ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Homme
chaleureux, à l’écoute de ses concitoyens, bienveillant, le maire de Couëron aimait par-dessus tout résoudre les problèmes du quotidien de ses administrés. Dans l’esprit le plus noble qu’exige l’engagement politique au service de tous ceux qui en ont besoin, il était très soucieux de l’intérêt général. Viceprésident de Nantes Métropole, Jean-Pierre Fougerat était l’un des plus fervents défenseurs de la cause métropolitaine. « C’est un ami qui part, témoigne Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre, ancien maire de Nantes et ancien président de Nantes Métropole. Il a été mon bras droit à la communauté urbaine de Nantes, c’était un homme de confiance, loyal et fidèle. » Ancien maître nageur, Jean-Pierre Fougerat nous avait un jour confié avec humour que la plupart des Couëronnais l’avaient vu en
maillot de bain avant de le voir l’écharpe tricolore autour du cou. Élu à quatre reprises maire de Couëron, conseiller général, puis député, Jean-Pierre Fougerat était un élu de terrain, accessible et ouvert. « Une grande figure de notre territoire vient de s’éteindre. Je veux rendre hommage à JeanPierre, un homme qui aimait les gens, un homme de rassemblement, déclare Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Extrêmement impliqué dans sa commune, très apprécié par ses concitoyens, il portait une attention constante à toutes et à tous. Il avait cette qualité précieuse de savoir fédérer tous les acteurs de la cité au service de sa ville, Couëron. » Alors qu’il nous a quittés, personne n’oubliera la douceur de son sourire. • David Pouilloux
Sus au gaspillage alimentaire avec La Grande Table de l’agglo Après Couëron, Bouguenais et Orvault, c’est au tour de Rezé d’accueillir la quatrième étape de La Grande Table de l’agglo, le 28 mars, avant Sautron, Thouaré-sur-Loire et Nantes. Objectif ? Dans une ambiance conviviale, cuisiner, goûter, rencontrer, discuter et manger local tout en apprenant à éviter le gaspillage alimentaire. « La Grande table de l’agglo, c’est la volonté pour Nantes Métropole et les communes partenaires d’aller à la rencontre des acteurs locaux, agriculteurs, commerçants, associations, collectifs
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d’habitants, artistes, entreprises, collectivités, et de mettre en valeur leurs initiatives visant à réduire le gaspillage alimen-
Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
taire », rappelle Sophie Dagnaud, chargée de mission Prévention des déchets à Nantes Métropole. Se déroulant entre octobre 2014 et juin 2015, chacune des 7 étapes de la Grande Table de l’agglo est unique et reflète la diversité des acteurs locaux. « Chaque étape prend appui sur un événement organisé par la commune en question.» « À Bouguenais, accompagnées par les commerçants de La Croix-Jeannette, une quinzaine de structures ont investi un lieu dédié à la consommation », souligne Sophie Dagnaud. Parmi ces dernières, l’association nantaise Re-Bon, venue distribuer gratuitement 300 kilos de carottes, ainsi que quelques-unes des familles bouguenaisiennes à
« énergie positive », qui vont s’employer, durant 5 mois, à réduire fortement leur facture énergétique. Prévue à Rezé, le 28 mars prochain, la quatrième étape coïncide avec la 10e édition de la Semaine du Développement durable. À venir, Thouaré-surLoire, Sautron et Nantes.• IC
Calendrier : le 28 mars, de 14 h à 18 h 30, à Rezé, à la Maison du Développement, en juin sur Nantes Malakoff, dans le cadre de la Fraîch’Attitude. Sautron et Thouaré-sur-Loire pourraient s’intégrer à ces escales anti-gaspi. Rens. sur nantesmetropole.fr et sur la page Facebook « Prenez place à la Grande Table de l’agglo ».
Réguler le trafic sur le périphérique
Nantes Métropole actualités
Afin de réguler l’accès aux bretelles entre le pont de Cheviré et la porte d’Armor sur le périphérique aux heures de grande affluence, une opération test est lancée le 9 mars jusqu’à la mi juin. Des feux tricolores vont être installés sur les quatre bretelles d’accès (portes d’Armor, d’Atlantis, de Saint-Herblain et de l’Estuaire).
SA VIE, C’EST DU GÂTEAU !
Le vélo, roi de la Métropole
Thomas Labbé, élève au lycée Nicolas Appert, à Orvault, a remporté la finale régionale du Championnat de France du dessert de restaurant à Dinard. Un jeune talent plein de douceur. La toque sur la tête, un tablier blanc autour de la taille, Thomas Labbé, 21 ans, est un gourmand. C’est ce trait de caractère qui a mené l’élève au lycée hôtelier Nicolas Appert, à Orvault, un établissement à l’apprentissage réputé où l’imagination et la créativité des jeunes sont servies par un enseignement de grande qualité. Au championnat de France du dessert à Dinard, Thomas a remporté la finale régionale avec sa Symbiose yuzu-fraises des bois, peps citron caviar. Voix calme, regard doux, Thomas confie être un grand timide, mais il se révèle aussi être un jeune pâtissier mordu par son métier. « Je faisais déjà des tartelettes au bac à sable », avouet-il en riant. Pour concourir, il a d’abord dû se confronter à des élèves de sa classe, le concours n’étant ouvert qu’à un seul jeune par établissement. Est ensuite venue la conception du Thomas Labbé, 21 ans, imagination et technique au menu. dessert, à réaliser pour dix personnes. Une « œuvre » présentée sur dossier, notée selon des cri- concours, je me suis entraîné « Il faut imaginer qu’il n’y a tères précis : temps d’élabora- plus de 5 heures par jour en plus personne autour ». Au final, la tion, manière de faire, dressage des cours. Ce tube, je le faisais Symbiose au yuzu l’a emporté. du dessert… Pour la Symbiose en 15 minutes, raconte Thomas. « Mon prof de dessert m’a prode Thomas, toute la technicité Le jour du concours, avec le posé de le faire pour le restaustress, j’ai mis rant du lycée et d’apprendre du dessert tient 50 minutes ! Du aux autres à le faire », glisse dans les mulcoup, j’ai perdu Thomas avec fierté. Le 17 mars tiples textures « MON PROF DE DESSERT M’A 35 minutes sur prochain, il devra de nouveau du gâteau, PROPOSÉ DE LE FAIRE le dressage de exécuter son dessert pour la « mais surtout au tube en POUR LE RESTAURANT l’assiette ! » finale nationale du concours, à Savoir s’adapter Thonon-les-Bains, face à sept sucre parfumé DU LYCÉE. » au matériel, aux autres candidats. Il devra en au lemon cress jurés qui vous imaginer un autre avec un et garni d’une glace à la fraise des bois », pré- tournicotent autour, qui jugent panier de produits imposé. Du cise le jeune talent. « Au lycée, la manière de faire, l’organisa- gâteau pour Thomas ! la semaine qui précédait le tion, pas facile… Sa recette : • Gwenaëll Lyvinec
Dès la fin du mois de mars, le vélo est roi sur l’agglo. En amorce du Congrès international de Velo-city, qui se déroulera du 2 au 5 juin à la Cité des Congrès de Nantes, Cyclotour, animation itinérante autour du vélo, s’invitera dans une douzaine de lieux ou événements sur l’agglomération. Initié pour sensibiliser les habitants aux différents usages de la bicyclette, ce rendezvous vélo se posera, entre mars et septembre, sur des manifestations telles que la Fête du développement durable à Rezé (le 28 mars) ou la Fête du vélo à Orvault (13 juin), par exemple. Parcours d’apprentissage, ateliers de révision, actions de prévention dans les écoles seront également au rendez-vous de ces différentes escales métropolitaines. Ce Cyclotour amorcera les festivités à venir dans le cadre de Velo-city, Congrès international du vélo, du 2 au 5 juin, à Nantes. Infos sur : www.velocity2015.com
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole actualités
Créatifs : répondez à l’appel ! Dépôt des candidatures à la Creative Factory Saison 2, du 7 avril au 15 mai 2015.
NOUVEAUX TARIFS TAN POUR LES PLUS MODESTES La carte de transport Tempo disparaît dès janvier 2016 pour céder la place à une nouvelle formule de tarifs, qui concernera davantage d’habitants.
L
a carte Tempo, utilisée par 35 000 habitants précaires ou ayant de faibles revenus, est amenée à disparaître. À sa place, une carte aux couleurs de la Libertan sera proposée aux personnes en difficulté dès janvier 2016. Aujourd’hui, la carte Tempo doit être renouvelée tous les trois mois et ne concerne que les personnes individuellement. Si bien que les étudiants, mais aussi 19 % des enfants habitant sur la Métropole, sont exclus du dispositif. Dès le mois de janvier, la formule change pour devenir « plus équitable, plus solidaire et plus simple ».« Un habitant sur cinq sera concerné par le nouveau tarif, explique Bertrand Affilé, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements, puisque ce sera, dès janvier 2016, le quotient familial qui prévaudra. » En se focalisant sur le quotient familial du foyer et non plus sur l’individu, la nouvelle carte permettra à toute la famille de profiter du nouveau tarif. « C’est un système qui sera pérenne, assure Bertrand Affilé. Les utilisateurs n’auront à
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
faire les démarches qu’une fois par an auprès de la mairie de leur commune pour avoir leur carte, qui leur sera envoyée par la poste. En ce sens, c’est moins contraignant que pouvait l’être la carte Tempo et plus équitable. » Après la mise en place de ces nouveaux tarifs, 49 000 personnes pour-
UNE CARTE LIBERTAN AVEC UNE TARIFICATION SOLIDAIRE SERA EN PLACE POUR 2016. raient être concernées. L’accès aux transports en commun métropolitain (bus et tramways) restera gratuit pour les familles en situation très précaire, ayant un quotient familial de moins de 350. Les foyers ayant de très faibles revenus (QF de 351 à 500) auront un tarif réduit entre 70 et 80 %, et les familles à revenus modestes (QF 501 à 600) un second tarif réduit entre 50 % et 70 %. • GL Inscriptions dès octobre 2015.
Vous êtes une entrepreneuse ou un entrepreneur innovant ? Vous avez un projet dans le domaine des industries culturelles et créatives ? Mode, design, arts plastiques et graphiques, médias, tourisme, mode de vie, musique, jeux vidéo, numérique : n’hésitez pas à répondre à l’appel à candidatures lancé par le cluster du Quartier de la Création (QDC), Atlanpole et leurs partenaires pour la Creative Factory Saison 2. Durant six mois, ce dispositif vous permettra d’accélérer votre projet en vous aidant à le formaliser et en facilitant votre mise en réseau avec d’autres acteurs du secteur. L’idéal pour être bien conseillé et pour démarrer sur les chapeaux de roue votre projet d’entreprise ! Plus d’infos sur : www.creativefactory.info Contacts : Rodolphe ROSIER Cluster Quartier de la Création - rodolphe.rosier@samoanantes.fr Maud Tronchin - Atlanpole tronchin@atlanpole.fr
R. Routier
S. Ménoret
P. Garçon
Nantes Métropole Zapping
Le Championnat du monde de handball à Nantes en 2017 Le Poisson-Coffre, dernierné des Machines de l’Île
P. Garçon
Un petit nouveau vient de s’installer dans le Carrousel des Mondes marins. Il pèse une tonne, peut accueillir quatre personnes à bord et fait partie du riche bestiaire du Carrousel des Mondes marins : c’est le Poisson-Coffre, petit dernier des Machines de l’Île, inauguré le 7 février dernier.
Les Passions cèdent la place à la Nature Cette année, la Folle Journée 2015 a réussi son pari : passer la barre des 154 000 spectateurs mélomanes, en proposant 350 concerts payants, 31 concerts gratuits, 47 conférences, 20 concerts hors les murs (université, maisons de quartier, centre de détention, communes de la Métropole…), le tout mené par 1 800 artistes. En 2016, la Folle Journée aura pour thème la Nature et se déroulera du 3 au 7 février. P. Garçon
R. Routier
Les 9 et 10 janvier derniers, le tournoi international de handball Nantes XXL avait lieu au Parc des expositions de Nantes. Ce tournoi préparatoire au Championnat du monde, qui se déroulera en 2015 au Qatar, opposait les équipes nationales de France, d’Argentine, d’Algérie et de Macédoine. Dans le même temps, la FFHB (Fédération française de handball, signait avec la Métropole une convention d’accueil du Championnat du monde de handball 2017 à Nantes.
Métamorphose numérique N’oublions pas Charlie Samedi 10 janvier dernier, plus de 80 000 personnes se sont réunies à Nantes pour rendre hommage aux dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo assassinés dans la rédaction du journal, à Paris, par les frères Kouachi. Venus de tout le territoire, les habitants ont arpenté dans le silence les rues de Nantes.
3nantesmetropole.fr vidéos sur
Après Lille, Strasbourg et Bordeaux, le Conseil national du numérique a tenu sa quatrième et dernière journée contributive, à Nantes. Les discours d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique, de Myriam El Khomri, secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville et de Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, ont conclu cette journée sur le thème de « La société face à la métamorphose numérique ».
Londres Le PLUM de A à Z Le Plan local d’urbanisme métropolitain
Dans les pas d’une délégation anglaise à Nantes
23 filles pour un tournoi des Six Nations Le 7 février, les 23 joueuses de l’équipe de France féminine de rugby et le staff tricolore sont passés par Nantes, avant de dévorer l’équipe d’Ecosse 47 à 0, à la Roche-sur-Yon.
Je suis Charlie L’hommage des Nantais aux victimes des attentats
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Nantes Métropole d’avance
Londres en visite à Nantes La Ville de Londres conduit actuellement une réflexion sur le réaménagement d’anciennes friches industrielles sur le site des Royal Docks, situé à l’est de la capitale britannique. À la recherche d’idées innovantes pour y inclure l’art et la culture, une délégation est venue à Nantes chercher l’inspiration et la magie !
S
i vous souhaitez entendre des choses agréables, on vous conseillerait volontiers d’inviter des Anglais chez vous. Il y a quelques semaines de cela, une délégation de la Ville de Londres est venue à Nantes pour découvrir le réaménagement urbain et culturel mené sur l’Île de Nantes. Reçue par Karine Daniel, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des relations internationales et accompagnée par Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa (Société d’aménagement de la Métropole Ouest-Atlantique), la délégation était menée par le maire adjoint de la capitale britannique, Richard Blakeway, en charge du logement. L’élu londonien semblait
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conquis par cette visite. « Londres est une grande ville, une très vieille ville qui est en continuelle évolution et changement, déclare Richard Blakeway. Il est très important qu’en tant que dirigeants de Londres nous puissions voir ce qui se fait ailleurs et ce que nous pouvons en tirer. Les bonnes idées viennent du monde entier et l’échange d’expériences est très important. Le but de notre visite est ainsi de voir comment la ville a réussi à se revitaliser par la culture. La renaissance autour des friches industrielles et le développement de l’économie créative nous intéressent en particulier. » « À Londres, nous avons un espace immense, dans la zone des docks, des quais qui ne sont plus utilisés depuis trente ans, rapporte Daniel Bridge, responsable du développement du projet des Royal Docks à Londres. Cela représente près de 260 hectares de terrain
« CE QUI FAIT LA FORCE D’UNE MÉTROPOLE EUROPÉENNE COMME NANTES, C’EST D’ÊTRE CONNECTÉE AUX AUTRES GRANDES VILLES. » Jean-Luc Charles, directeur général de la Samoa (Société d’aménagement de la Métropole OuestAtlantique).
Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
Une délégation de la Ville de Londres est venue à Nantes chercher l’inspiration. et de plans d’eau. Nous travaillons avec un grand nombre de partenaires pour redévelopper cette zone, avec des projets tels qu’un parc d’activités économiques chinois, un village flottant, beaucoup de constructions résidentielles et un grand développement commercial. Le grand défi est d’arriver à concilier la volonté des promoteurs et le travail des artistes qui ont besoin d’espaces. C’est pour cela que nous sommes à Nantes pour voir des réussites comme les Machines de l’Île. » Face aux grandes friches des docks de Londres, dans une ville aussi attractive, la tentation reste grande de construire essentiellement des logements et des bureaux. « Je suis la présidente d’un forum qui s’appelle “ World Cities Culture ” et qui regroupe vingt-
« ÉCHANGER AVEC LES AUTRES VILLES NOUS PERMET DE METTRE EN PLACE DES POLITIQUES PUBLIQUES PLUS EFFICACES. » Karine Daniel, viceprésidente de Nantes Métropole en charge des relations internationales. huit villes dans le monde, raconte Justine Simons, directrice de la culture à la mairie de Londres. To k y o, B a r c e l o n e, Londres, New York, tous se mettent ensemble pour chercher quelles idées nous pouvons partager avec les autres. Les grandes villes ont souvent une grande pression pour le logement, les transports, l’emploi ou la santé, mais l’art et la culture sont souvent bien loin derrière. Nous pensons qu’ils doivent
être intégrés au cœur de tout. Nous cherchons comment nous pouvons repositionner la culture dans les villes et les mettre au cœur de la revitalisation de la ville. Nantes est un projet exemplaire de ce point de vue-là. » Sous le charme du Grand Éléphant et du Carroussel des Mondes marins, Justine Simons poursuit : « La question cruciale pour les grandes villes au XXIe siècle est celle-ci : nous pouvons avoir de bons transports, une bonne éducation, des bons services de santé, mais quel est le sens de tout cela si la ville n’est pas un endroit où il fait bon vivre, où les citoyens n’y sont pas heureux et valorisés ? La créativité est une réponse à cela. Elle fait de la ville un endroit agréable, paisible, original et magique. » • David Pouilloux
Nantes Métropole d’avance
Le nouveau « quartier santé » prend forme À l’automne avait lieu la pose de la première pierre de l’Institut de recherche santé 2 (IRS 2) et de l’IRS Campus Bio Ouest Île de Nantes-2. Ces deux bâtiments amorcent la première étape de l’installation du futur quartier hospitalo-universitaire sur l’Île de Nantes.
Pose de la première pierre.
S
Sur l’Île de Nantes, à quelques pas du site du futur CHU, deux bâtiments sont en train de voir le jour : l’IRS 2 et l’IRS Campus Bio Ouest Île de Nantes 2. Le premier accueillera dès 2016 les équipes de recherche consacrées aux maladies infectieuses et aux biostatistiques - des équipes qui, aujourd’hui, travaillent à la faculté de médecine et à la faculté de pharmacie, ou encore à l’IRS 1. Le second bâtiment hébergera l’IRS Campus, soit des laboratoires de recherche publique en thérapies géniques sur 1 790 m2, et accueillera Bio Ouest Île de Nantes-2, une pépinière d’entreprises spécialisées en biotechnologies et santé. Il s’étendra sur 2 210 m2. Les moyens logistiques et techniques de ces deux entités seront mutualisés au rez-de-chaussée du bâtiment. « Nous avons choisi de faire de la santé un sujet stratégique et prioritaire et cette étape vient concrétiser notre choix, assure Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. En termes de recherche biomédicale, le CHU de Nantes est parmi les 10 qui comptent en France. Cela doit aussi nous aider à penser à l’échelle nationale et européenne. » Un continuum recherche, formation et soins Premiers éléments du futur « quartier hospitalo-universitaire », ces deux réalisations marquent ainsi une étape cruciale dans la concrétisation du projet. « Cette convergence, ce continuum, entre la recherche, la forma-
tion et les soins est la signature du territoire qui permet d’attirer les chercheurs, souligne Olivier Laboux, président de l’Université de Nantes. C’est un élément indispensable pour la santé sur le territoire. » Un élément nouveau qui permettrait ainsi de mieux soigner les patients en « leur garantissant l’accès aux soins à la pointe de la recherche, précise Philippe Sudreau, directeur général du CHU de Nantes. Ces surfaces sont au service des patients ligériens et des habitants ». Pour les professionnels concernés au premier chef, tel Philippe Moreau, médecin, chargé de recherche au CHU et professeur d’hématologie à la faculté de médecine, « réaliser un quartier hospitalo-universitaire a du sens pour nous, car les malades ont besoin de progrès pour être encore mieux soignés ; le progrès c’est la recherche qui le permet, et en formant des étudiants nous permettrons la recherche. Ce sont eux qui prendront notre suite ».
« Quand on parle d’un “quartier de la santé”, on s’adresse à chaque habitant du territoire, insiste Johanna Rolland. Mais on parle aussi
43 MILLIONS D’EUROS D’INVESTISSEMENT POUR LES DEUX INSTITUTS DE RECHERCHE d’un choix stratégique que les collectivités font pour avoir la capacité d’accueillir les meilleurs chercheurs afin d’apporter une meilleure qualité de soins aux patients. » L’ensemble des deux bâtiments nécessite un budget de 43 millions d’euros, soit 20 millions d’euros pour l’IRS 2 dont la Région Pays de la Loire est maître d’ouvrage, et 23,2 millions pour l’IRS Campus, dont Nantes Métropole est le maître d’ouvrage. Nantes Métropole participe au financement des deux bâtiments à hauteur de 16 millions d’euros. • Gwenaëll Lyvinec
Image de synthèse montrant l’un des deux futurs Instituts de recherche en santé.
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL
www. na ntesmet ropole. fr
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain 56
International
Photo Photo::Gettyimages
N°56 // MARS / AVRIL 2015
N°56 // MARS / AVRIL 2015
llee ole pool ttrrrooop tro étro ét éétr Métr Mé Mét M
P. 10
Quand Londres vient à Nantes Rénovation
P. 20
Rendez-vous avec votre coach énergie
Talents
DESSINER ENSEMBLE LA VILLE DE DEMAIN
Le Plan local d’urbanisme de la Métropole nantaise est en cours d’élaboration. Un document qui dessine le visage de la Métropole pour les 15 ans à venir. DOSSIER P. 12 à 19
P. 22 et 23
Dans les coulisses des médias de demain Espaces urbanisés
Espaces activités et services
Espaces pour l’urbanisation future
Espaces naturels, agricoles et loisirs
La Chapellesur-Erdre
Démographie et
active entreprises
600 000
Mauvessur-Loire
habitants
entreprises
Carquefou Orvault
emplois (en 2011)
Sautron 053 dans
Thouarésur-Loire
Couëron
7 840 naissances en 2013 Depuis 2007, la croissance démographique est portée à: 78% par son et 22 % par son solde naturel solde migratoire
(différence entre les naissances et les décès)
Le Pellerin
SaintHerblain Indre
Saint-Jeande-Boiseau Brains
(différence entre les entrées et les sorties)
717 dans
SainteLuce-sur Loire
Nantes
La Montagne
BasseGoulaine
508 dans l’industrie 567 dans la construction dans l’agriculture
SaintSébastiensur-Loire
Rezé
(depuis 2006)
Saint-Légerles-Vignes
et
Vertou Bouaye Bouguenais SaintAignande-Grand-Lieu
Les Sorinières
53 7 000 ha de zones Natura 2000
naturels protégés inscrits dans les plans locaux d’urbanisme
65% pour réaliser des logements et des centres urbains 35 % pour des sites d’activités
soit: 850 ha
à l’intérieur du périphérique
125 ha
dans le cœur de l’agglomération (Petite Amazonie, la prairie de Mauves, la Loire et ses rives…)
par jour et par personne. Temps moyen consacré au déplacement par personne:
25%
64 min
470 km
Voiture: 50,9% Deux roues motorisés: 2%
Marche: 26,8% Transports en commun: 15,8% Vélo: 4,5%
d'aménagements cyclables La carte représente l'ensemble des PLU des 24 communes de Nantes Métropole en 2015. Sources: AURAN, INSEE, Observatoire des espaces et du foncier.
Infographie /dossier
P. 14 et 15
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
PHASE
1
ÉLABORATION
DU PADD
P L A N LO C A L D ’ U R B A N I S M E M É T R O P O L I TA I N PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
DESSINER ENSEM
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain
De la page 12 à la page 19 5 questions sur le PLUM
p.16
Faire participer les citoyens
p.18
Parole d’habitants
p.19
BLE LA VILLE DE DEMAIN Le Plan local d’urbanisme de la Métropole nantaise est en cours d’élaboration. Un document qui dessine le visage de la Métropole pour les 15 ans à venir. a Métropole nantaise compte aujourd’hui 600 000 habitants. Elle devrait compter environ 100 000 habitants supplémentaires d’ici à 2030. Ces nouveaux habitants sont à 80 % issus du solde naturel, c’est-à-dire du renouvellement de la population (écart entre les naissances et les décès). Sur la Métropole, d’ici à 15 ans, quelque 120 000 bébés naîtront, tandis que 40 000 personnes décèderont. Les autres 20 % de nouveaux habitants seront des personnes nouvelles, venues de l’extérieur de la Métropole, attirées par le cadre de vie et les emplois proposés sur notre territoire. Comment faire pour les accueillir ? « Il faut concilier la stratégie de développement urbain de notre territoire avec l’accueil de ces nouveaux habitants, explique Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’urbanisme, de l’habitat et de l’action foncière. Dès maintenant, il est important de réfléchir à la ville de demain, où vivront et travailleront nos enfants et les nouveaux arrivants, et où vieilliront nos aînés. » Où construire des logements ? Où implanter des zones d’activités ? Où faire passer les lignes de transports en commun ? Où conserver les espaces naturels et agricoles ? Autant de questions auxquelles devra répondre le PLUM. « Le Plan local d’urbanisme métropolitain sera la référence de toutes nos politiques publiques en termes d’aménagement, de déplacement, d’urbanisme, de développement économique, précise ainsi Alain Robert, vice-président de Nantes Métropole en charge des grands projets urbains. On n’ima-
L
gine plus maintenant penser les futures conseil communautaire de décembre 2014, zones d’habitat sans qu’en même temps on cette élaboration est entrée dans sa preréfléchisse aux services publics de proximité mière phase en janvier. Elle se poursuivra qui doivent être portés par les communes, à jusqu’en à juillet 2015. Ce « top départ » est la ligne de transport public qui doit desservir marqué par le lancement des réunions de le quartier, et également à l’environnement, participation citoyenne, avec les habitants, autour du projet d’aménageà l’intégration, au respect ment et de développement de l’identité communale durables (PADD). Ce PADD et du quartier dans lequel est le document source sur s’insère un nouveau projet LE PLUM SERA LA lequel s’appuiera le PLUM. de ZAC (zone d’activités RÉFÉRENCE DE Il fixe l’esprit du PLUM, soit concertées), par exemple. » NOS POLITIQUES les grands principes qui vont La ville de demain sera une PUBLIQUES. guider son élaboration. ville qui intègre, dès qu’elle Quatre thématiques se repense, des crèches, des majeures vont guider la écoles, des services de santé, construction du PADD, puis des commerces de proximité, des moyens de transport, bref tout ce qui fait du PLUM : l’habitat, l’emploi et le dévelople quotidien des habitants et qui leur sim- pement économique, les déplacements et plifie la vie. « La ville de demain sera ainsi l’environnement. Le travail d’élaboration du une ville intense et diverse, déclare Johanna document socle sera réalisé en coconstrucRolland, maire de Nantes et présidente de tion avec les communes, la Métropole et Nantes Métropole. Elle mêlera dans chaque les habitants des 24 communes de Nantes projet tout ce qui facilite la vie des gens, Métropole. « Le PLUM est un projet collectif notamment en termes de logement, tout ce pour construire une communauté de destin qui crée de l’activité et favorise les échanges, à l’échelle des 600 000 habitants de l’agglotout en répondant aux enjeux d’une ville mération, rappelle Pascal Pras. Un projet au exemplaire sur le plan environnemental et service du développement économique et de la création d’emplois, mais aussi un projet soucieuse de sa qualité de vie. » Dessiner le territoire métropolitain pour pour développer un territoire où il fait bon les quinze années à venir : voilà l’ambition vivre et où chacun peut construire son propre du Plan local d’urbanisme métropolitain projet d’avenir. » (PLUM). « L’élaboration du PLU métro- L’élaboration du PLUM sera divisée en politain constitue aujourd’hui une étape quatre étapes, avec la définition des orientamajeure de la consolidation de notre pro- tions du PADD en 2015. Il s’agira ensuite, en jet de Métropole », déclare Pascal Pras. En 2016, d’élaborer des orientations juridiques cours d’élaboration, le Plan local d’urbanisme et le zonage géographique, puis, en 2017, le métropolitain concerne toutes les communes projet sera validé et l’enquête publique lande l’agglo. Il sera mis en application à partir cée, pour aboutir, en 2018, au vote définitif de 2018 et sera valable 15 ans. Votée lors du du PLUM. • GL
« DÈS MAINTENANT, IL EST IMPORTANT DE RÉFLÉCHIR À LA VILLE DE DEMAIN, OÙ VIVRONT ET TRAVAILLERONT NOS ENFANTS ET LES NOUVEAUX ARRIVANTS, ET OÙ VIEILLIRONT NOS AÎNÉS. » Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’urbanisme, de l’habitat et de l’action foncière.
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Le poids du PLUM en chiffres
Déplacements, logements, emplois, environnement : le Plan local d’urbanisme métropolitain va dessiner le visage de la Métropole des années à venir. Les 600 000 habitants qui vivent és par é pa a ce e PLUM. U sur les 24 communes de l’agglomération sont concernés
Démographie et habitat dansn la Métropole M ro e
600 000
296 624 logements ents n en 2011 2 6 800 logements construits nstruits s i par an n dans d ntre t 2010 1 et 2013. 0 Nantes Métropole entre
habitants
Part a des s logements m sociaux dans l’ensemble o ’ m e logements e s (taux SRU) S des a 2013. 2 au u 1er janvier 21,24% 2 1,2 ,24%
Sautron
Couëron
7 840 naissances en 2013 Depuis 2007, la croissance démographique est portée à : et 22 % par son 78 % par son solde migratoire solde naturel
(différence entre les naissances et les décès)
Une Métropole
Le Pellerin
Brains
(différence entre les entrées et les sorties)
verte
et
bleue
Nantes Métropole
Saint-Légerles-Vignes
53 420 ha
53 420 ha 7 000 ha
13 200 ha
d’espaces naturels protégés inscrits dans les plans locaux d’urbanisme
14 -
dont don o t::
5% d’espaces 5 s s naturels e de loisirs l 2 25% d’espaces e e naturels u protégés ro s d’espaces 3 30% e e agricoles c 40% d’espaces 40% d’e e urbanisés ba i é
16 220 ha d’espaces agricoles inscrits dans les plans locaux d’urbanisme
Saint-Jeande-Boiseau
Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
de zones Natura 2000
Soit plus de 10% du territoire
Entre 2009 et 2012, 160 hectares ont été urbanisés par an dont : 65 % pour réaliser des logements et des centres urbains 35 % pour des sites d’activités
dont : 850 ha
à l’intérieur du périphérique
125 ha
dans le cœur de l’agglomération (Petite Amazonie, la prairie de Mauves, la Loire et ses rives…)
La Mo
Bouaye
Espaces urbanisés
Espaces activités et services
Espaces pour l’urbanisation future Espaces urbanisés 25%
Espaces naturels, agricoles et loisirs
Une Métropole
Espaces activités et services c 8 1% 8,1%
61,2% 61 6 2% %
La Chapellesur-Erdre
Espaces naturels, agricoles et loisirs
39 628 entreprises
et établissements (succursales d’entreprise)
E s Espaces pour o l’urbanisation a n future u 5,7% %
6 000 entreprises créées par an en moyenne
Mauvessur-Loire Carquefou
323 717
Orvault
ontagne
97 717 dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale
SainteLuce-sur Loire
Nantes
BasseGoulaine SaintSébastiensur-Loire
Rezé
emplois (en 2011)
Soit 173 053 dans le commerce, les transports et les services divers
Thouarésur-Loire
SaintHerblain Indre
active
30 508 dans l’industrie 18 567 dans la construction 1 366 dans l’agriculture
4 000 0 em emplois créés par an en moyenne
(depuis 2006)
Vertou
Une M U Métropole o e
Bouguenais SaintAignande-Grand-Lieu
3,5 déplacements
par jour et par personne. Temps moyen consacré au déplacement par personne :
64 min
470 km
2 100 000
Les Sorinières
Distance moyenne d'un déplacement :
mobile
6,6 km 25 %
Le déplacement pour le travail est le premier motif de déplacement
d déplacement c tss par jour o sur s Nantes Métropole, déplacements soit plus de 760 millions de déplacements par an La part des modes de déplacement
Voiture : 50,9% Deux-roues motorisés : 2%
Marche : 26,8% Transports en commun : 15,8% Vélo : 4,5%
d'aménagements cyclables La carte représente l'ensemble des PLU des 24 communes de Nantes Métropole en 2015. Sources : AURAN, INSEE, Observatoire des espaces et du foncier.
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N°56 // MARS / AVRIL 2015
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain
5 QUESTIONS CLÉS AUTOUR DU PLUM 1
Qu’est-ce que le PLUM ?
Le Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUM) est ce qui va permettre de définir un destin commun aux 24 communes de l’agglomération. Une fois élaboré, il offrira une vision partagée de l’évolution du territoire, et touchera toutes les problématiques du quotidien des habitants, à savoir : les déplacements via le Plan de déplacements urbain (PDU) ; le développement des activités économique et donc de l’emploi ; le Plan climat, et avec lui la préservation de l’environnement et de l’agriculture ; l’habitat, via le Programme local de l’habitat, etc. Aujourd’hui, sur la Métropole, il y a 24 plans locaux d’urbanisme (PLU). La loi Grenelle II exige qu’il n’y en ait plus qu’un, commun à tous, sur Nantes Métropole, afin d’organiser le développement du territoire à l’échelle intercommunale.
disposition, en ville, des services de proximité, de pouvoir se déplacer, se divertir et d’accéder à un environnement naturel de qualité. Le PADD va servir à mixer habitat et déplacements notamment. Le projet de PADD va être au cœur du travail avec les habitants et les élus. Il sera débattu dans les 24 conseils municipaux, puis au conseil métropolitain. C’est à partir de ce PADD, partagé entre les 24 communes, que seront déclinés les zonages et règlements, avec, là aussi, une partie communautaire et une partie communale, afin de prendre en compte les spécificités locales.
« UN TRAVAIL EFFICACE NE PEUT PAS SE FAIRE À QUATRE CENTS, CINQ CENTS PERSONNES, IL FAUT LE FAIRE AVEC UN GROUPE VRAIMENT ACTEUR DE SA VILLE, QUI CONNAÎT BIEN LA VILLE ET QUI EST ÉGALEMENT REPRÉSENTATIF DE LA POPULATION. » Marie-Cécile Gessant, maire de Sautron.
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Qu’est ce que le PADD ?
Le PLUM est organisé sur un socle appelé PADD (Projet d’aménagement et de développement durables). Ce PADD est une stratégie de développement. C’est la vision qu’ont les 24 communes de l’avenir de Nantes Métropole, du développement du territoire dans les différents domaines, comme l’habitat, l’emploi, notamment. L’objectif étant de permettre à chacun d’avoir un travail et un revenu, de se loger, mais aussi d’avoir à sa
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
Quelles sont les échéances de mise en place du PLUM ?
« IL EST ESSENTIEL DE RESPECTER LA SPÉCIFICITÉ DE CHACUNE DES 24 COMMUNES. » Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen et de la proximité.
Une fois le PADD acté, fin 2015, les principes du PLUM seront adoptés courant 2017. Le PLUM est un tout qui comprend le PADD, le rapport de présentation (qui présente le diagnostic du territoire et ses enjeux, les choix qui ont été faits pour y répondre), le zonage, le règlement… Il com-
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain
DESSINER
LA MÉTROPOLE DE DEMAIN PHASE
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CO N CE P T IO N
D U PAD D
P LA N LO CA L D ’ UR B A NI S M E M É TR O P O L I TA I N
Création : Vu par... - Nantes métropole - 2014
PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
RÉUNION D’INFORMATION
21 JANVIER 2015 - 18h30 L’ODYSSÉE - LE BOIS CESBRON
ORVAULT www.nantesmetropole.fr
porte aussi les servitudes d’utilité publique qui s’imposent à tout un chacun qui souhaite faire un projet de construction, extension, rénovation sur le territoire. Puis, les enquêtes publiques seront lancées, ainsi que la consultation des partenaires : conseil général, conseil régional, SCoT (Schéma de cohérence territoriale), pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire, les chambres consulaires (CCI,…), etc. Ensuite, c’est en 2018 que le PLUM devrait voir son adoption définitive lors des 24 conseils communaux et du conseil métropolitain.
PHASE
1
ÉLABORATION
DU PADD
P L A N LO C A L D ’ U R B A N I S M E M É T R O P O L I TA I N PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
Pour en savoir plus : nantesmetropole.fr
Question à
Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’urbanisme et du foncier
Qu’est-ce que le PLUM peut apporter ?
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Comment cela va-t-il être mis en place dans les communes ?
Le travail va se faire avec les 24 communes. Dans le même temps, depuis janvier 2015, la démarche de consultations, rencontres, informations à la population a été lancée. L’occasion pour les habitants de prendre connaissance de ce qui va être fait et de ce que le PLUM peut apporter, mais aussi de participer à des ateliers et de s’exprimer.
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Comment les habitants vont-ils être impliqués ?
Le travail d’échanges avec les habitants prend des formes différentes selon chaque commune. Nantes Métropole les accompagne en organisant des premiers temps de rencontre au niveau des pôles ou des communes. Chaque maire organise ensuite les modalités de participations avec ses habitants. GL
« LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EST EXTRÊMEMENT IMPORTANT. IL Y A DES CHOSES NOUVELLES À CONCEVOIR, À IMAGINER. COMME DE MÊLER HABITATIONS ET ZONES ÉCONOMIQUES, POUR MUTUALISER LES PARKINGS, PAR EXEMPLE. LES ENTREPRISES DOIVENT AUSSI APPRENDRE À TRAVAILLER DIFFÉREMMENT. CÔTÉ DÉPLACEMENTS AUSSI IL FAUT CONCILIER TOUS LES TYPES DE MOYENS DE TRANSPORT SANS EN EXCLURE. IL Y A CERTAINEMENT DES MODES DE DÉPLACEMENTS À IMAGINER AUTREMENT. » Joseph Parpaillon, maire d’Orvault.
Le PLUM, une fois adopté, devient un document opposable. C’est celui qui dicte la règle et les possibilités d’évolution du territoire : là où nous pouvons construire, là où nous ne pouvons pas construire. Il explique, dans les zones où nous pouvons construire, ce que nous pouvons faire, de quelle manière, comment nous pouvons aménager ce territoire. En fait, cela concerne directement notre vie de tous les jours, la ville où je vais habiter et comment je vais habiter, la ville et les services que j’y trouverai, les services qui vont pouvoir être aménagés sur mon territoire et comment je vais pouvoir me déplacer. Mais cela concernera aussi l’emploi, à savoir : où vont se trouver les activités économiques ? De même que seront concernés les espaces naturels et les zones agricoles à préserver. Aujourd’hui, nous faisons évoluer la ville, parce que nous avons la responsabilité d’accueillir chaque année de nouveaux habitants, et que, pour les recevoir, il faut construire de nouveaux logements. Nous sommes sur un territoire dynamique sur lequel, d’ici à 2030, il y aura 100 000 nouveaux habitants en plus, c’est-à-dire nos enfants, nos petitsenfants, qui représenteront la majorité de ces habitants de demain qu’il faudra accueillir, à qui il faudra donner du logement. Nous sommes en train de fabriquer une ville et l’objectif est de fabriquer une ville de qualité, une ville pour tous.
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N°56 // MARS / AVRIL 2015
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain
Les habitants impliqués pour dessiner la Métropole La première réunion de participation citoyenne sur le Plan local d’urbanisme métropolitain s’est déroulée à Orvault en janvier, pour les habitants du pôle ErdreLoire. Un point de départ pour l’élaboration du PLUM qui sera effectif en 2018. « Le PLUM est ce qui définit la règle d’usage des sols, permettant par exemple la délivrance des permis de construire. C’est ce qui va permettre aux élus de pouvoir développer de l’habitat, de l’activité économique et donc de l’emploi… » Dans la salle Odyssée d’Orvault, Pascal Pras, vice-président en charge du foncier et de l’urbanisme, présente le plan local d’urbanisme métropolitain (PLUM) aux 550 habitants de La Chapelle-sur-Erdre, d’Orvault et de Sautron. Cette première réunion d’information est le point de départ de la participation citoyenne autour du PLUM, et chaque commune, via son pôle de proximité, participera à un
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premier rendez-vous similaire. C’est aussi l’occasion pour les habitants d’Orvault et de La Chapelle-sur-Erdre de s’inscrire aux ateliers citoyens. « Je me suis inscrite à celui qui concerne l’environnement, précise ainsi une habitante de La Chapellesur-Erdre, car c’est ce qui me touche particulièrement. » Les ateliers sur l’habitat, l’emploi et le développement économique et les déplacements sont aussi très sollicités. Après ces réunions, les ateliers citoyens se dérouleront dans chacune des 24 communes de la Métropole, afin d’élaborer le PADD, le projet d’aménagement et de développement durables, un document essentiel qui servira de base, « de socle commun entre le programme local de l’habitat, le plan de déplacements urbains et le plan climat, qui permettra ensuite de réaliser le Plan local d’urbanisme métropolitain », souligne encore Pascal Pras. Chaque commune est accompagnée par Nantes Métropole et choisit son mode de fonction-
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nement. « Nous avons invité l’ensemble des Chapelains à assister à des réunions de quartier en amont, explique Fabrice Roussel, maire de La Chapellesur-Erdre, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen et copilote de la concertation PLUM. Ensuite,
CHAQUE COMMUNE CHOISIT SA FAÇON DE FAIRE PARTICIPER SES HABITANTS nous avons convié huit cents Chapelains représentatifs de la population à participer à un atelier citoyen qui traitera aussi de ces thématiques. » À Orvault, « nous comptons impliquer les habitants de la manière la plus large possible, précise Joseph Parpaillon, le maire. C’est aux habitants de prendre en main cette participation au PLUM pour faire en sorte de l’enrichir, et que nous puissions avoir
quelque chose qui corresponde à la vie de la grande majorité des Orvaltais ». À Sautron, la méthode choisie est différente. « Nous avons constitué un groupe de pilotage constitué d’élus, des conseillers de quartier et des conseillers du groupe des Sages, et nous y inclurons aussi des Sautronnais volontaires », détaille Marie-Cécile Gessant, la maire. Des réunions de synthèse des propositions avec les communes voisines auront lieu entre juin et septembre 2015. Puis, des réunions publiques de restitution des travaux seront proposées fin 2015. Les habitants qui n’ont pu s’inscrire aux ateliers peuvent aussi, dès le mois d’avril, contribuer sur le site Internet dédié, ou dès à présent via les dossiers de concertation, et sites des communes de Nantes Métropole. • Gwenaëll Lyvinec À noter : Durant le temps de construction du PLUM, les PLU actuels des 24 communes restent en vigueur.
PHASE
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ÉLABORATION
D U PADD
Plan Local d’Urbanisme Métropolitain
P L A N LO C A L D ’ U R B A N I S M E M É T R O P O L I TA I N PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
« Que les espaces verts soient préservés »
« Préserver un équilibre entre constructions et environnement »
Florence Savary, Orvaltaise. « Je suis concernée en tant qu’habitante par la question de l’environnement, car j’ai un grand terrain et cela se construit beaucoup autour de chez moi. Je souhaite que les espaces verts soient préservés. Je trouve intéressante la proposition faite par le maire de mixer les logements et les entreprises. C’est intéressant car tout le monde y gagne : les habitants qui peuvent mutualiser les parkings avec les entreprises. Ils peuvent se sentir plus en sécurité, puisque les entreprises ont souvent du gardiennage. Les horaires des uns et des autres sont différents, ce qui permet le week-end de préserver la quiétude du quartier. Les gens peuvent se balader puisqu’il y a un chemin de randonnée à côté des entreprises. Et cela permet de conserver un cadre de vie qui plaît aux habitants et aux salariés. »
Alain Bordes, conseiller de quartier à Sautron. « Je vis à Sautron depuis 19 ans. J’ai choisi de m’installer à Sautron pour le cadre de vie. Selon moi, il faut réussir à préserver un équilibre entre les constructions et l’environnement qui soit favorable à tous. C’est intéressant de réfléchir à l’avenir de notre commune, de voir comment conserver notre identité dans la perspective du PLUM. Au sein des comités de quartier, nous nous sommes déjà penchés sur la question des circuits de circulation doux, destinés aux piétons et aux cyclistes. Je vais sans doute rejoindre l’un des quatre ateliers de réflexion. Cela va me permettre d’être au courant des projets qui vont être réalisés et de donner mon avis. » IC
« C’est important de s’impliquer » Jean-Marie Giummara, conseiller de quartier à Orvault. « Ce qui m’intéresse, c’est de connaître tout ce qui concerne le PLUM. J’ai longtemps travaillé comme cadre commercial, et j’ai constaté que les gens comme moi, du privé, ne connaissaient rien à la vie citoyenne. Je pense que le PLUM peut permettre de définir différents cadres : la place de chaque chose ; l’environnement, qui est de plus en plus important. Ensuite, la place des déplacements, la place de l’habitat, la place des loisirs. Ce sont des choses évidentes, auxquelles on ne pense pas lorsqu’on est pris par le flux continu de la vie. Pourtant, c’est très important de s’impliquer, parce que après cela définit les espaces où l’on vivra. » GL
« La question des déplacements nous intéresse particulièrement » Mireille et Roland Gautier, La Chapelle-sur-Erdre. « Nous vivons depuis 41 ans dans le quartier Gesvrine, à La Chapelle-sur-Erdre. Nous sommes venus découvrir ce que les maires de La Chapelle, d’Orvault et de Sautron vont dire sur les différents sujets qui vont être discutés dans les années à venir. Quand des débats sont organisés à La Chapelle-sur-Erdre, nous apprécions de les suivre, comme ceux qui se sont tenus, dernièrement, autour du tram-train Nantes-Châteaubriant. Concernant le PLUM, la question des déplacements nous intéresse plus particulièrement. Mais on est surtout venus pour écouter, pas forcément pour participer à l’un des ateliers. Il faut laisser la place aux jeunes ! » IC
« Limiter la place et le nombre des voitures » Célia Mahdid, La Chapelle-surErdre. « J’ai été invitée par la mairie, suite à un tirage au sort. Je vis à La Chapelle-sur-Erdre avec mon mari et mes deux enfants. Je trouve les questions de la qualité de vie et de l’environnement importantes. Limiter la place et le nombre des voitures également. Moi, je me déplace à vélo pour aller travailler. Réduire la distance entre les lieux de vie et de travail, voilà un autre sujet intéressant. Quel que soit l’âge, c’est important de donner son avis sur l’évolution de notre territoire, car nous n’avons pas tous les mêmes préoccupations. Cela peut être intéressant de contribuer à la réflexion en participant à un atelier. » IC
« Étudier la pratique environnementale des entreprises » Christine Grangé, Sautron. « Je fais partie du Conseil des sages de Sautron. Les sujets évoqués m’intéressent beaucoup, ainsi que la manière dont les différents volets du PLUM vont s’articuler. D’une commune à l’autre, les contraintes ne sont pas les mêmes. Comment va-t-on prendre en compte ces particularités ? J’accorde un intérêt tout particulier à l’urbanisme. Un autre aspect me semble intéressant à étudier, celui relatif aux pratiques environnementales des entreprises. En tant que chimiste de formation, je suis sensibilisée à ce sujet. Il est très important de comprendre la démarche qui va être déployée pour élaborer le PLUM, notamment pour pouvoir y participer positivement et efficacement. » IC
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Nantes Métropole et vous
1 vidéo sur
nantesmetropole.fr
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE : pensez au CoachCopro® !
Rénover, c’est aussi économiser ! Comment mener un projet de rénovation énergétique dans le cadre d’une copropriété ? Réponse avec la résidence des Bords de Sèvre, à Nantes, où les trois immeubles ont vu leur isolation thermique renforcée. Achevée courant 2014, la rénovation thermique de la résidence des Bords de Sèvre, implantée dans le quartier Nantes Sud, a concerné ces trois immeubles d’une quinzaine d’étages chacun. Des plus ambitieux par son ampleur (333 logements en tout), ce programme, qui a bénéficié de l’accompagnement de Nantes Métropole, a débuté avec la rénovation de la première tour, Le Clisson. « Le conseil syndical s’est mobilisé dès 2007, se souvient Anne Duthion, présidente du conseil syndical. Il a fallu interroger l’ensemble des copropriétaires afin de demander l’accord de tous. Cela a réclamé beaucoup de temps et d’investissement. » Consistant en la réalisation d’une isolation thermique par l’extérieur de la façade, le changement des menuiseries extérieures et l’isolation de la toiture, les travaux ont été financés grâce à plusieurs dispositifs d’aides, collectifs et/ou individuels : éco-prêt à taux zéro, aides financières de l’Ademe, puis de la Région, de l’Anah (Agence nationale d’amélioration de l’habitat), crédit d’impôt... « Les travaux de mon T5 ont coûté 16 000 €.
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Grâce aux différentes aides, cela m’est revenu à 11 000 € », précise, à titre d’exemple, Anne Duthion. Succédant à l’installation d’une chaudière à condensation en 2011, la rénovation thermique des deux autres immeubles de la résidence, Le Château Thébaud et Le Saint-Laurent, a été réalisée, quatre ans s’écoulant entre le diagnostic et la réalisation des travaux. « Afin de préserver l’esprit des tours, le procédé que
tion de la chaudière à condensation, la baisse a atteint 30 % sur une année, remarque Yves Pacaud, membre du conseil syndical. Sur le long terme, cela va être payant. » Cette vaste opération est emblématique de la politique métropolitaine menée dans les domaines de l’habitat et du développement durable, dont Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole rappelle deux objectifs : « En 2020, 50 %
nous avons retenu est un bardage ventilé composé de panneaux teintés dans la masse, qui sert de manteau l’hiver et de bouclier l’été », décrit Nicolas Guérin, l’architecte de cette deuxième phase de travaux. D’ores et déjà, le bilan en termes énergétiques est positif, la consommation d’énergie ayant été divisée par 2, soit 75 000 € d’économie annuelle sur la facture de gaz. « Grâce à l’installa-
des logements sociaux seront chauffés aux énergies renouvelables, et, durant ce mandat, nous souhaitons aider et accompagner environ 1 800 logements en copropriété par an sur ces questions énergétiques. Il faut que la transition énergétique se fasse en collaboration avec les habitants. Elle doit être vue comme une opportunité, et non pas comme une obligation. » • Isabelle Corbé
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Qu’est ce que le CoachCopro® ? Lancé en octobre 2013 par l’Agence parisienne du climat (APC), CoachCopro® consiste en une plateforme Web qui conseille et accompagne les copropriétaires dans les projets de rénovation énergétique de leur logement. Gratuit, ce service propose des informations, des conseils, un bilan de consommation énergétique de son logement, un suivi personnalisé de son projet, les trois étapes d’une rénovation thermique étant abordées : préparation du projet, audit énergétique et travaux. « Cette plateforme permet de construire un projet de rénovation, tout en donnant de l’autonomie aux copropriétaires, grâce à la mise à disposition de 70 documents en téléchargement », précise Catherine Lafage, conseillère climat en charge du déploiement du CoachCopro® sur Nantes Métropole, effectif depuis fin 2014. Renforçant le dispositif initié par Nantes Métropole, qui cible prioritairement les copropriétés de plus de 20 logements construits entre 1945 et 1985, CoachCopro® apporte ainsi, depuis la fin décembre 2014, une information adaptée aux petites copropriétés de moins de 20 logements. Cet outil va permettre de démultiplier l’accompagnement aux copropriétés. « Sur la Métropole nantaise, 45 000 logements sont potentiellement concernés par ce dispositif », précise Jonathan Lefebvre, du pôle Animation développement durable climat de Nantes Métropole. www.coachcopro.com
Nantes Métropole et vous
« Plus de confort, plus de chaleur » Question à
Julie Laernoes, vice-présidente de Nantes Métropole déléguée à la transition énergétique et au développement durable.
Depuis 10 ans, Anne et Florent Guillet sont propriétaires d’un appartement de 95 m2 situé au troisième étage du Château Thébaud, l’un des trois bâtiments de la résidence Bords de Sèvre. Achevés au dernier trimestre 2013, les travaux de rénovation énergétique de leur T5 se sont étalés sur une année. « Depuis la mise en place du bardage, c’est beaucoup plus propre. Le balcon a été refait du sol au plafond, observe Anne Guillet. Il y a plus de confort. Ça en valait la peine. » Leur pièce de vie n’est quasiment pas chauffée, leur chambre ainsi que celles de leurs deux enfants presque jamais. « Depuis l’installation du réseau de chaleur et la réalisation de l’isolation extérieure, on sent la différence. La chaleur est constante. On n’a pas froid.» La prise de décision collective n’a pas posé de problème particulier. « Ça s’est bien passé au niveau de la copropriété. » En tout, les travaux ont coûté 18 000 €, dont 3 350 € financés grâce à deux primes, dont une prime énergétique de 1 350 €. « Maintenant, on attend de voir les effets de ces travaux sur la facture énergétique », conclut Florent Guillet.
Comment Nantes Métropole accompagne la rénovation énergétique des logements? Le logement représente environ 31 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Les enjeux énergétiques sont donc évidents. Ils sont au cœur du Plan climat de Nantes Métropole, qui sera renouvelé en 2015. Il y a une vraie nécessité à convaincre les propriétaires d’engager des moyens financiers pour rénover leur logement. Dans le cadre de son plan local de l’habitat (PLH), Nantes Métropole a inscrit une action en direction des immeubles en copropriété, construits entre 1945 et 1984. Au sein de ce dispositif, six conseillers Climat de Nantes Métropole accompagnent les copropriétaires dans leur projet, en les conseillant, notamment, sur les aides financières possibles. Le site CoachCopro®est un outil supplémentaire, qui vient s’ajouter à l’accompagnement mis en place sur la Métropole nantaise. Parmi les 35 copropriétés actuellement suivies par Nantes Métropole, un tiers est en phase de travaux ou de maîtrise d’œuvre, un tiers en phase d’audit et les dernières en phase de réflexion. Depuis fin 2011, une soixantaine de copropriétés ont été aidées, ce qui représente 5 000 logements. Cette politique de transition énergétique va créer de l’emploi et de la qualité de vie pour les habitants. Il est important qu’elle soit envisagée comme un projet global.
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Nantes Métropole numérique
Plus de 80 étudiants, ainsi que 10 médias métropolitains et nationaux, ont participé à la troisième édition du Hyblab, un atelier dédié au journalisme de données (datajournalisme).
Ouest Médialab, la locomotive nantaise des médias du futur Ouest Médialab, le premier cluster des médias du Grand Ouest, doublé d’un laboratoire où on invente les médias de demain, vient de souffler ses trois premières bougies. On les a aperçus en septembre dernier à Nantes lors de la Digital Week, l’évènement dédié aux cultures numériques. On les a vus l’année précédente à la Cantine numérique de Rennes, puis on les a croisés à Angers. Mais qui sont ces OuestMédialabiens si nomades? À l’origine, en 2011, trois hommes issus respectivement du monde de la recherche scientifique, Jean-Pierre Guédon, enseignant-chercheur à Polytech Nantes, du monde de l’édition de logiciels, Philippe Roux, et du monde des médias, Julien Kostrèche. Un laboratoire pour bousculer les habitudes Aujourd’hui, Ouest Médialab, parrainé par Eric Scherer, directeur de la prospective et de la stratégie numérique à France Télévisions, catalyse des projets qui concernent les contenus (presse en ligne, télévision, vidéo, publicité) et phosphore autour des nouvelles formes d’écritures numériques et collaboratives, tel le « transmédia » qui permet, par exemple, de suivre les épisodes d’une série diffusée à la télé et de la modifier en allant sur le site Web éponyme. « Nous sommes l’une des premières structures à accompagner la digitalisation des médias, soulignent Philippe
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Julien Kostrèche, Philippe Roux et Jean-Pierre Guédon, fondateurs du Ouest Médialab.
Roux et Julien Kostrèche, cofondateurs de Ouest Médialab (cofinancé par Nantes Métropole). Nous nous adressons aux jeunes, aux professionnels des médias, mais aussi aux responsables de la communication du monde associatif et entrepreneurial. Internet bouscule les habitudes, et nous, nous accompagnons ceux qui souhaitent s’adapter. » Notamment lors d’événements, tels le Hyblab (atelier interécoles de datajournalisme, programmé tous les ans à Nantes depuis 2012), et les apéros Storycode (workshops thématisés, ouverts à tous et organisés dans plusieurs villes du Grand Ouest). Un cluster pour aller de l’avant Ouest Médialab regroupe médias, agences de communication, établissements d’enseignement supérieur et entreprises (80 adhérents en 2014), tels le groupe Ouest
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France, la lettre API, l’Université de Nantes, l’entreprise Dictanova… « Nous voyons tout le paysage médiatique, tout en insufflant nos idées au niveau de la formation et de la recherche pluridisciplaire, affirme Jean-Pierre Guédon, président de Ouest Médialab. L’Université va être impactée par la “ révolution ” numérique. Les universitaires doivent être prêts ! » Aux dernières nouvelles, Ouest Médialab est en train de « concocter » (avec l’Université de Nantes, l’École de design et le Centre de formation des professionnels du journalisme), pour la rentrée 2015, le premier et tout nouveau diplôme universitaire (DU) « médias+design+data », complètement transdisciplinaire. • Cécile Faver www.ouestmedialab.fr
Nantes Métropole numérique « Les sujets citoyens nous concernent tous » François C., 21 ans, étudiant ingénieur à Polytech Nantes, membre de l’équipe L’Express.
Projet de dataviz : autour de la qualité de l’air. « Participer au Hyblab donne un petit aperçu de ce que sera notre vie professionnelle, en relation avec plusieurs corps de métier. Ce qui m’a beaucoup intéressé, ce sont les sujets citoyens parce qu’ils nous concernent tous. Et puis, avec les données auxquelles on a eu accès, on se rend compte qu’on peut faire beaucoup d’erreurs, par exemple quand plusieurs fichiers n’ont pas le même nom alors qu’ils contiennent les mêmes types de données. Le Hyblab, c’est aussi un moment passé hors les murs de Polytech ! »
« On peut faire parler les chiffres, et ça les rend sympas » Dzidzor G., 25 ans, étudiante à SciencesCom, membre de l’équipe La Lettre API.
Projet de dataviz : comparaison des pôles de compétitivité dans l’Ouest. « C’est la première fois que je travaille en datajournalisme. Au début, je me suis sentie un peu perdue. On avait beaucoup de données au départ, maintenant on les trie pour faire une dataviz pratique, qui, elle, doit raconter l’histoire que l’on veut. On peut faire parler les chiffres, et ça les rend sympas ! Dans les médias, ça aide à mieux comprendre les enjeux économiques de notre société et à les faire comprendre à tout le monde. C’est l’avenir ! »
« C’est un peu le dictionnaire de demain » Zoë L., 22 ans, étudiante à l’AGR, membre de l’équipe Journal des Entreprises.
Projet de dataviz : quelle est la 2e ville numérique de France après Paris ? « Plonger dans le datajournalisme, travailler avec d’autres écoles, c’est un challenge ! J’avais des craintes au début. Après une première matinée, je trouve que c’est une première approche très complémentaire de nos cours de web design et de langage HTLM. On comprend mieux les étudiants de Polytech puisqu’on parle la même langue ! Je comprends mieux aussi la portée universelle du datajournalisme, et comment on peut apporter une touche graphique moderne et attractive. C’est un peu le dictionnaire de demain ! » • Propos recueillis par CF
Dans les coulisses du Hyblab 2015 La 3e édition du Hyblab, un atelier interécoles dédié au datajournalisme, créé et organisé par Ouest Médialab, s’est déroulée du 21 janvier au 6 février. Plus de 80 étudiant(e)s issu(e)s de Polytech Nantes, SciencesCom et de l’AGR, l’école de l’image, ainsi que 10 médias métropolitains et nationaux y ont participé. Plonger dans le Hyblab, c’est d’abord rencontrer les Les ateliers se sont tenus dans les locaux de Sciences Com. équipes d’étudiants amateurs de datajournalisme made in Ouest Médialab. C’est quoi le datajournalisme ou journalisme de données ? Une autre manière de traiter un sujet journalistique sans être journaliste, en visualisant sous forme de tableaux, de graphiques, de diagrammes ou de graphes pour les faire parler, un ensemble de données (data). Des don- t-on comparer des données de consomnées, qui, au départ, ne sont composées mation d’énergie si on ne connaît pas que de bits et d’octets stockés sur un leur unité de puissance ? ». Les fichiers fichier. En un mot : il s’agit de créer révèlent leurs secrets, leurs failles et et de fabriquer une datavisualisation leur plus ou moins grande facilité de (dites « dataviz ») qui raconte une his- lecture. toire sous forme graphique. Étapes suivantes : trier les données, les Le jour J, les dix équipes, encadrés par nettoyer, mais aussi créer de nouvelles un journaliste du média associé (tels données par calcul informatique, écrire Géo, We Demain, L’Express, The Place un synopsis, trouver les questions clés, to Bio, La Lettre API, Ouest-France…), titrer... De temps à autre, le respons’attablent, après s’être emparés de sable média de chaque équipe conseille, leur sujet et des liens sur Internet pour aide à cibler davantage l’angle, donne accéder aux bases de données. Parmi une indication et canalise les pistes les sujets de la cuvée 2015 : l’égalité pertinentes. Tandis que dans chaque hommes-femmes, les Olympiades des équipe, composée de sept à huit étumétiers, les Green IT (technologies diants des trois écoles, chacun tente de vertes), les énergies renouvelables, les comprendre le background de l’autre. transports. Première étape : se connec- Le jour J du Hyblab 2015 (séquencé en ter avec son portable ou sa tablette en cinq journées workshops) passe très 3G ou en wifi, piquer une tête puis vite jusqu’au moment de “pitcher”, nager dans un océan de données conte- entre chien et loup. La remise des prix nues dans des fichiers. Les questions a eu lieu le 25 février ! • Cécile Faver fusent. « C’est quoi la différence entre Les lauréats de cette édition 2015 un fichier ivt et xls? », « Comment va- sur www.hyblab.fr.
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Nantes Métropole Tribunes politiques
Plan local d’urbanisme métropolitain : comment Construire aujourd’hui la Métropole de demain Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Nantes Métropole doit accueillir dans les 15 prochaines années plus de 100 000 nouveaux habitants, dont 87.000 issus de notre solde naturel. C’est le signe que notre qualité de vie est enviée, mais il s’agit aussi d’une responsabilité. Nous devrons donc répondre à ce défi démographique dans un souci de développement durable et de solidarité. Le plan local d’urbanisme métropolitain doit ainsi faire de notre agglomération une éco-métropole innovante, qui permet de développer tous les usages de la ville : se loger, se déplacer, et travailler ; et cela tout en préservant nos espaces naturels. La transition énergétique et le développement durable s’inscrivent au cœur de nos politiques. Et grâce à la participation de chacune, chacun des habitants de notre Métropole, ce PLUM nous permettra de réinventer notre cité. Notre territoire doit favoriser la mixité et la cohésion sociale, grâce au développement d’un parcours résidentiel adapté aux besoins spécifiques de chacun, que l’on soit jeune, célibataire, marié, avec ou sans enfants, âgé. Nous devons, de plus, garantir aux plus modestes d’entre nous un socle commun de services publics et de droits, par des actions de médiation et d’accompagnement. Enfin, nous souhaitons une Métropole apprenante qui accompagne l’insertion et le développement professionnel de chacun. Le PLUM doit aussi permettre la réalisation de grands équipements, comme il devra envisager de nouvelles solutions de déplacements, pour faire de notre Métropole une cité des courtes distances, afin que l’on puisse s’y déplacer plus facilement. Grâce à ce haut niveau d’engagement en matière de
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transports en commun et de déplacements doux, nous continuerons de permettre l’accès à l’autonomie, à l’emploi, à la formation, à la culture et aux loisirs. Ainsi le PLUM accompagnera l’émergence de nouvelles formes de la ville, en organisant l’agglomération autour de polarités, aux fonctions clairement définies. Mais une métropole qui vit et respire doit avant tout être dotée d’une économie dynamique. Car notre ville est et sera toujours une Métropole créatrice, innovante, ouverte sur le monde qui l’entoure, qui développe l’imaginaire de chacun et favorise les échanges. C’est en soutenant la créativité et l’innovation que nous arriverons à développer l’économie, à préserver et créer des emplois sur notre territoire. Le PLUM devra donc encourager le développement de toutes les entreprises, notamment celles liées aux pôles d’excellence. Il devra aussi prendre en compte les activités de l’artisanat et des PME, le développement des circuits courts, la renaissance de l’agriculture périurbaine, comme encourager les emplois de services à la personne. Car, au-delà de leurs fonctions économiques, ces activités ont aussi une utilité sociale forte, dynamisant la vie de chacun de nos territoires. Voilà notre esquisse de la ville de demain. groupe.srd@nantesmetropole.fr
Cap sur 2030 avec les 24 communes Groupe Écologistes et citoyens. La concertation publique sur la première étape du PLUM a débuté. Les avis d’experts, d’acteurs et, bien sûr, des citoyens seront déterminants pour penser l’aménagement et l’organisation de notre territoire. La construction de la Métropole, comme carrefour des solutions, doit reposer sur la participation active de ceux qui l’habitent en allant vers un urbanisme enrichi des
réflexions interquartiers et garantissant une équité entre les communes. Ce projet doit poursuivre les objectifs de Nantes 2030. Pour nous, la Métropole de demain se basera sur la qualité des usages de la ville, favorisera les modes de déplacements doux et fera la part belle aux espaces naturels. L’adaptation au changement climatique doit être incluse dans le plan climat et le PLUM. La Métropole doit offrir logement pour tous, habitat adapté pour chacun, vie active, conciliation des temps et loisirs pour toutes les générations. Ceci sera garanti par l’attention portée aux populations, même les plus modestes, l’optimisation de nos infrastructures existantes avant d’en construire d’autres, la réflexion sur l’équilibre entre densification et qualité de vie. Nous insisterons sur la nécessité d’une large participation à cette concertation.
Nantes Métropole Tribunes politiques
construire ensemble la ville de demain ?
Répondre aux attentes de demain Groupe des élu(e)s communistes. La ville pour tous, telle que nous la voulons, c’est celle où l’on travaille, c’est aussi celle où l’on habite. Pour le groupe communiste, il paraît essentiel de privilégier la qualité de vie qui fait l’attractivité de notre Métropole. Le plan local d’urbanisme métropolitain doit nous permettre de disposer d’outils pour résister à l’étalement urbain tout en répondant aux grands besoins de logements intégrés à une économie active. Penser l’économie et l’habitat, c’est aussi penser les services publics de
proximité, les commodités de déplacement qu’attendent les usagers de la ville dans les années à venir.
Un PLU métropolitain élaboré à partir des communes Union du Centre et de la Droite. La Métropole de demain, véritable projet de territoire partagé, doit être construite avec tous les métropolitains en tenant compte des spécificités historiques, démographiques et urbanistiques de chaque
commune et de chaque quartier. Alors quelles villes de demain voulons-nous ? Pour quelle Métropole ? Voulons-nous une Métropole intelligente, réactive, économe, en transition vers une ère post-carbone, conviviale, solidaire et sûre, dans laquelle les infrastructures créent du lien entre les villes et les habitants ? Nos villes de demain seront-elles durables, denses, numériques, sans injustice ni exclusion, et préserveront-elles les surfaces agricoles ? Concilieront-elles attractivité économique, cohésion sociale et enjeux environnementaux ? Pour cela, elles devront comporter tous les services publics, des industries légères, des commerces et des espaces verts, garantir des lieux de vie privés, être irriguées par des transports en commun performants adaptés aux horaires des services et des commerces, n’exclure ni les anciens, ni les familles, ni les étudiants, éradiquer l’habitat indigne, bannir les zonages et rendre les quartiers attractifs. Le PLU métropolitain devra assurer la cohérence entre les intérêts communaux et métropolitains. Ce plan local d’urbanisme, qui a été dénommé métropolitain et que nous devons construire, est dans les termes de la loi un plan local d’urbanisme « intercommunal ». C’est bien la preuve qu’il doit être élaboré en étroite collaboration avec chacune des 24 communes de notre collectivité conformément à la loi, en s’appuyant sur les diagnostics des 24 PLU communaux toujours en vigueur. Chaque commune doit être un point de départ des réflexions relatives à l’élaboration du PLU métropolitain, car il régira l’ensemble de notre cadre de vie et de notre quotidien. Les règles d’urbanisme que nous allons établir vont transformer le paysage de nos villes, c’est pourquoi nous demandons que du temps soit laissé pour permettre le plus possible la concertation. Or nous constatons aujourd’hui que les délais ne nous le permettent pas. ucd@nantesmetropole.fr
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Sortie(s)
http://www.cocotte-restaurant.fr 27 rue Fouré, Nantes. Fermé les lundis et dimanches. Carte le soir.
Chez Cocotte, ça roule ma poule !
Comme son nom le suggère, le restaurant Cocotte propose nombre de plats à base de volailles, misant, à l’occasion, sur certaines espèces méconnues des gourmets, comme le pigeon ou le canard sauvageon. Une spécialisation qui incite Guillaume Besse, chef cuisinier, à innover et oser certaines recettes. « Une fois qu’on a découvert Cocotte, on a qu’une envie : y revenir », témoigne une cliente habituée de ce lieu à la décoration sobre, éclairé par des lustres en cristal. Localisé dans le quartier Champs de Mars, Cocotte a ouvert ses portes en janvier 2010 dans une ancienne rôtisserie ! « En découvrant l’ancienne fonction du local, on s’est dit : pourquoi pas de la volaille ? » se souvient Guillaume Besse.
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Les pigeons proviennent de Mesquer, les cailles de Challans, l’essentiel des produits étant fournis par le volailler Richard Delanoë, installé à Talensac. « J’essaie de faire découvrir certaines volailles méconnues, comme les pigeons ou les canards sauvageons. » Le midi, à un œuf cocotte au foie gras ou un velouté de lentilles peut succéder une paupiette de volaille ou une cuisse de canard confite relevée d’une sauce aux
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herbes, le tout pour un excellent rapport qualité/prix (14€ les deux plats, 20 € les trois plats plus fromage). « C’est à la fois simple et compliqué à cuisiner. Se spécialiser dans les volailles oblige à apprendre », reconnaît Guillaume Besse. « Tu oses des recettes auxquelles tu n’étais pas habitué », remarque sa compagne, Candice Dorange. Assurant le service en salle, cette dernière veille scrupuleusement sur la carte des
vins, soit une trentaine de références, dont nombre sont élaborés en biodynamie, certains provenant de la région. « Plus les vignerons les travaillent, c’est-à-dire sans utiliser de produits chimiques ni de sulfites, plus ça nous plaît, analyse-telle, ajoutant : que ce soit pour les produits ou pour les vins, nous apprécions la qualité de l’approche des gens qui collaborent avec nous. » • Isabelle Corbé
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Un circuit court pour la culture Depuis 2012, une quarantaine d’habitants de l’agglomération nantaise acquièrent annuellement trois « paniers » comportant chacun trois biens culturels. Objectifs de ce circuit court baptisé « Panier culture » : créer du lien entre créateurs et spectateurs, susciter des rencontres, soutenir des projets artistiques. Sur la forme, le principe du Panier culture rejoint celui d’une AMAP classique, ne serait-ce que par l’engagement financier pris sur une année : d’un montant de 135 euros, ce dernier correspond à l’achat de trois paniers d’un montant de 45 euros chacun, distribués, grosso modo, en mars, juin et septembre.
Un guide sacrément futé ! Le nouveau City-guide « Petit Futé Nantes », édition 2015, vient de sortir. Alléchant ! Connaissez-vous le restaurant l’Analude ? C’est une jolie adresse qui monte, à Nantes. Et c’est là que se déroulait la présentation de la nouvelle édition 2015 du « Petit Futé Nantes ». Quelques semaines plus tard, nous avons retrouvé l’équipe de ce guide dans le laboratoire très secret et très chocolaté de la Maison Debotté, fondée il y a 160 ans. Gérald Debotté, aux commandes de cette savoureuse entreprise avec son frère Josselin, recevait Sophie Kesraoui, responsable d’édition, accompagnée des deux rédactrices du City-guide, Isabelle Pin et Sandrine Lemoalle. Le menu de cette 35ème édition fait ainsi la part belle au découverte dans les domaines culturels, gastronomiques ou encore événementiels. C’est une avalanche d’adresses et de lieux insolites, aussi alléchants et qu’étonnants. Les rédactrices ont cherché à proposer des nouveautés qu’elles jugeaient agréables et utiles. « Mon travail consiste à chercher la valeur ajoutée de chaque lieu que l’on teste ou visite, déclare Isabelle Pin. Je veille aussi à l’éclectisme des propositions afin que chacun y trouve son bonheur. » Sandrine Lemoalle estime, elle, que « les adresses doivent être aussi utiles aux habitants, c’est-à-dire aux Nantais, qu’aux touristes d’où qu’ils viennent. » Bonne nouvelle pour les internautes, le guide touristique est disponible en version numérique. En achetant le City-guide, on a la possibilité de le télécharger gratuitement sur smartphone, tablette ou encore liseuse. Le site internet enregistre 2 millions de visites chaque mois. Il propose également la totalité des adresses. Des applications sur Android et Apple Store sont aussi téléchargeables gratuitement. Clara Schoepf
Dans chaque panier, trois biens culturels, différents d’une livraison à l’autre : un concert chez l’habitant, une performance dans un lieu insolite, une photographie, un spectacle pour deux personnes dans un café, un livre, un CD ou une mini-sculpture... À chaque distribution, c’est souvent la surprise pour le contributeur. Particularité notable : les membres de l’association peuvent participer à la composition des paniers, des propositions pouvant être, par ailleurs, déposées par des créateurs sur le site Internet dédié. À l’origine de ce projet, une discussion entre artistes organisée à Trempolino, en 2011, portant, notamment, sur une nouvelle économie de la culture, d’autres manières de rencontrer le public et la nécessité d’éviter les cloisonnements disciplinaires. De là est née l’idée du Panier culture, avec, en guise de mot d’ordre, la volonté de créer du lien. « Notre but n’est pas de consommer des spectacles, mais de rencontrer des artistes, défend Agnès Vallier, qui fait partie de la quarantaine de contributeurs réguliers. D’ailleurs, les contributeurs forment également une petite communauté, qui se retrouve d’un spectacle à l’autre. » Côté artistes, il arrive que des rencontres s’opèrent entre plasticiens, acteurs ou chanteurs d’un même « panier ». « Pour certains d’entre eux, le Panier Culture est une forme de contribution à leur projet artistique », estime Florence Dupeu, elle aussi contributrice. « Grâce ce circuit court de la création, le public est amené à occuper une certaine place, estime Jean Lemoine, autre membre de l’association. En effet, le public peut avoir envie de participer au développement artistique, de soutenir ce dernier plus activement. » Isabelle Corbé Panier-découverte, 45 €, ou abonnement sur une année, 135 €. Rens. ap3c@panierculture-nantes.fr ou sur http://ap3c-nantes.blogspot.fr.
Mars / Avril 2015 - Nantes Métropole
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Un film qui marche à fond ! Après avoir sillonné le globe, Aurélie et Laurent Garnier sont partis explorer leur propre pays, à pied : la France. Et ce, au profit d’Handicap International et en partenariat avec l’émission Thalassa. Bilan de cette marche : 6000 km parcourus, 12000 € levés pour Handicap International et un film superbe à voir, à Nantes, les 9-10-11 Mars au Gaumont et à la Résidence Castaliès. Infos : www.tourdefranceapied.com
Du 18 au 22 mars
UN SACRÉ CIRQUE À L’ESCALL ! Saint-Sébastien-sur-Loire. En vue de célébrer son quarantième anniversaire, l’association Accueil, Art, Activités investit, durant deux jours, un espace, l’Escall, qu’elle transforme en chapiteau géant, grâce à une exposition entièrement consacrée à l’univers du cirque. Pour ce faire, les personnes inscrites dans l’une des 47 activités artistiques, culturelles et physiques proposées par l’association sébastiennaise ont planché autour de cette thématique circassienne. Résultat : originaires de Saint-Sébastien ou des communes voisines, environ 1 200 artistes amateurs vont exposer leurs créations et autres travaux réalisés grâce à l’encadrement des 104 animateurs bénévoles. Cerise sur le gâteau : se succédant sur une piste aménagée spécialement, différents numéros annoncés par un Monsieur Loyal vont compléter cet hommage au monde du cirque. Samedi 14 et dimanche 15 mars, de 10 h à 19 h, à l’Escall, rue des Berlaguts, Saint-Sébastien-sur-Loire. Rens. http://www.aaastseb.com
Du 1er au 5 avril
50 spectacles pour « Petits et grands » Nantes. Pour sa quatrième édition, le festival Petits et grands décline un programme toujours aussi dense et foisonnant : du 1er au 5 avril, une cinquantaine de spectacles de genres très variés (théâtre, danse, musique, marionnette, conte) vont être présentés au Château des Ducs et dans une trentaine de lieux nantais par des compagnies locales, nationales et internationales. « Nantes est la première grande Métropole de France à être dotée d’un festival pour le jeune public de cette envergure, souligne Nicolas Marc, son directeur. En trois éditions, il est devenu un rendez-vous de référence nationale et internationale dans ce domaine artistique et culturel. » Parmi les quelques singularités de Petits et grands : le fait qu’une grande partie de sa programmation s’adresse aux enfants dès l’âge de 6 mois et sa politique tarifaire très incitative, le tarif unique étant de 4 euros. En 2014, ce festival culturel nantais, qui se donne pour mission de favoriser « l’accès des enfants à l’art et la culture », avait attiré plus de 12 000 spectateurs « petits et grands », ainsi que 360 professionnels, parmi lesquels des programmateurs de 17 pays. Du mercredi 1er au dimanche 5 avril, au Château des Ducs et dans une trentaine de lieux de Nantes. Billetterie à partir du 1er mars sur le site www.petitsetgrands.net / Rens. 02 18 46 04 60
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Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
« Décadrages » autour des marionnettes Bouguenais. Durant 5 jours, dans sept lieux de la ville de Bouguenais, de nombreux objets animés, installations optiques et autres marionnettes vont prendre vie durant Décadrages, nouveau festival qui s’adresse à tous les publics, jeunes et moins jeunes. Du 18 au 22 mars, ces créatures étonnantes pourront être approchées et contemplées dans une roulotte déguisée en bateau-phare, à proximité d’un comptoir de bistrot, sur le site naturel la Roche Ballue ou encore à la salle municipale Baptiste Marcet. Vingt-quatre représentations sont prévues. Parmi les compagnies présentes, il y aura le Théâtre Elabore, associé cette année au Piano’cktail à Bouguenais, dont la dernière création, Fleuve, a été conçue avec la complicité des habitants. Basé à Nantes, le Théâtre pour 2 mains sera présent avec deux propositions : L’as-tu vu ?, exposition autour des dragons visible dans le hall d’entrée de la mairie, et J’arrive, leur dernier spectacle. Les compagnies Les Rémouleurs, DéCALéE, Sacékripa, le Collectif Label Brut et le Théâtre du Rugissant sont également à l’affiche de cet événement « décadré ». Un événement durant lequel on pourra croiser des personnages comestibles et des monstres-miroirs, assister à l’odyssée d’un bébé dans le ventre de sa mère ou encore faire une balade au fil de la Loire, aux frontières du réel et de l’imaginaire. Du mercredi 18 au dimanche 22 mars. Tarif : 5 à 15 €. Pass : de 12 à 18 €. Rens. 02 40 65 05 25. www.pianocktail.fr
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9e édition de la course Odyssea Plus de 8 500 participants vêtus de rose sont attendus Cours Saint-André, à Nantes. Cette course est organisée au profit de la lutte contre le cancer le 15 mars dès 14 h. Inscriptions jusqu’au 11 mars sur www.odyssea.info, les 13 et 14 mars aux Galeries Lafayette à Nantes, et le 15 mars à partir de 12 h, au village Odyssea, Cours Saint-André.
www.nantes.fr/le-planetarium
La tête dans les étoiles
Séances du lundi au vendredi, et dimanche après-midi.
Depuis quelques années, le Planétarium de Nantes a multiplié ses séances thématiques, désormais au nombre de huit, et connaît, de ce fait, une fréquentation en hausse. Prochain rendez-vous à ne pas manquer : des animations en lien avec l’éclipse partielle du soleil prévue le vendredi 20 mars. « Planète bout’choux » et « Vacances sur Altaïr » pour les 4-6 ans, « Tout est rond », lancée aux dernières vacances de février à destination des 3-4 ans, « À la rencontre des planètes », « Astronautes » et « La vie tumultueuse des étoiles » pour tout public... Auparavant au nombre de 2, les séances proposées au Planétarium ont récemment quadruplé. Autres nouveautés : certaines séances sont accessibles aux publics étrangers grâce à des audioguides, d’autres intègrent un système de boucles magnétiques pour les personnes malentendantes. Conséquence logique : la fréquentation a fortement progressé, connaissant même une belle hausse de + 42% par rapport à 2011, avec 43 000 visiteurs en 2014. « Nous refusons régulièrement des visiteurs. La réservation est donc fortement conseillée », indique Véronique Dubois, directrice du Planétarium depuis 2012. D’une capacité de 51 places, la salle de spectacles, créée en 1981, propose plusieurs séances, dont certaines effectuées grâce à un simulateur en temps réel. Par ailleurs, durant les vacances scolaires, des ateliers pédagogiques et thématiques accueillent 12 enfants à chaque fois. Prochain événement à ne pas manquer : l’éclipse partielle du soleil, le 20 mars, qui sera maximale (78 %) à 10 h 22. « À cette occasion, durant le Printemps des planétariums, qui se déroule du 16 au 20 mars dans toute la France, nous allons programmer une séance gratuite sur les éclipses, tous les soirs, à 17 h 30. » Autre date à retenir : la Nuit des Musées, le samedi 16 mai. « 2015 étant l’Année mondiale de la lumière, des séances d’une durée de 20 minutes, programmées de 18 h à minuit, vont s’intéresser à la pollution lumineuse qui, dans nos villes, nous empêche de voir le ciel. » IC Planétarium de Nantes, 8 rue des Acadiens, 44100 Nantes. Séances du lundi au vendredi, et dimanche après-midi. Tarifs : de 3 à 6 €. Réservation conseillée. Rens. 02 40 73 99 23. Programme complet sur www.nantes.fr/le-planetarium
Chant grégorien et polyphonie sacrée Vendredi 20 mars / 20 h 30
Samedi 21 mars / 20 h 30
à la Chapelle de l’Immaculée à Nantes
à l’église de Thouaré-sur-Loire
dimanche 22 mars / 16 h 30 à l’église Notre-Dame de Clisson
Nantes, Thouaré-sur-Loire. L’ensemble vocal féminin Cappella Magdalena propose un programme de chant grégorien et de polyphonie sacrée de la Renaissance et du Moyen Âge, sous la direction de Déborah Flornoy. Les cinq voix qui le constituent révèlent a capella toute l’intensité et l’émotion du répertoire sacré de tradition chrétienne du XIIe au XVIe siècle autour d’œuvres de William Byrd, Orlande de Lassus, Giammateo Asola, Tomas Luis de Victoria... Vendredi 20 mars, 20 h 30, à la Chapelle de l’Immaculée à Nantes. Samedi 21 mars, 20 h 30 à l’église de Thouaré-sur-Loire, dimanche 22 mars, 16 h 30 à l’église Notre-Dame de Clisson. Tarif : 12 et 10 euros et tarif famille : 30 euros. Réservation : hoplaprod@gmail.com Billetterie à l’entrée des concerts. http://cappellamagdalena.free.fr
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Soirée vinyles : Wax Diggerz à l’hippodrome de Nantes ! Une pléïade de DJ vous propose de groover grave le samedi 4 avril à partir de 17 heures ! Au menu de cette soirée Wax Diggerz : DJ Looping, DJ Don’s, DJ Pharoah ou DJ du mal… Un bon moment avec du bon son et de la bonne galette à ne pas rater. Plus d’infos sur Facebook Wax Diggerz.
Mauves en Noir, le rendez-vous des fans de polar Mauves-sur-Loire. Pour la quatorzième année, la ville de Mauves va se parer symboliquement d’une couleur, le noir, qui n’est autre que celle du genre littéraire mis à l’honneur les samedi 11 et dimanche 12 avril prochains : le polar. À l’intérieur et aux abords de la salle du Vallon, des vieux briscards du roman noir, des auteurs en herbe, des romanciers amateurs, des élèves des écoles primaires et secondaires, et, bien entendu, des lecteurs de tous âges et de tous horizons vont de nouveau se croiser, discuter, partager leurs impressions de lecteurs et d’écrivains autour d’un repas ou d’un verre, en toute convivialité. Cette année, l’Italie figure comme pays d’honneur, représentée par plusieurs auteurs, parmi lesquels Francesco de Filippo, Maurizio de Giovanni et Alessio Viola Aisi. Outre la remise du Prix de la ville de Mauves-sur-Loire, quelques temps forts vont ponctuer ce weekend : les 70 ans de la Série noire retracés lors de tables rondes, une exposition pour les 20 ans du Poulpe, personnage imaginé par Jean-Bernard Pouy, un salon d’écoute d’extraits de polar, un concert des Pagawan & des Docteurs polar, le dimanche aprèsmidi. De quoi contenter les 3 000 aficionados attendus durant cette nouvelle édition de Mauves en Noir. Samedi 11 et dimanche 12 avril, salle du Vallon, Mauves-sur-Loire. Renseignements : association@mauvesennoir.com et sur www.mauvesennoir.com/
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Handiclap met à l’honneur les différences Nantes. Depuis 28 ans, Handiclap œuvre aux mélanges des genres et des publics, ces derniers pouvant être en situation de handicap, ou pas. Organisé par l’APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) 44, en partenariat avec le collectif Quai des Chaps, ce festival à la fois multiartistique et multisensoriel invite à porter un regard neuf sur le monde du handicap. Parmi les nombreuses propositions déclinées du 26 au 29 mars : Les Moldaves, par la compagnie Pas vu Pas pris, dont une représentation sera adaptée LSF (langue des signes française), Le Monde de Jean-Marie, par la compagnie nantaise A l’envers, spectacle traitant de la maladie d’Alzheimer, Sourde Oreille, spectacle jeune public mêlant théâtre d’objets et langue des signes, ou encore Perce-Neige, dont une représentation en audiodescription sera donnée à destination du jeune public, le mardi 26 mars, à 14 h 30. Tête d’affiche de cette 28e édition d’Handiclap ? Les Angevins de Lo’Jo Trio, ex-Lo’Jo Triban, dont le concert prendra place sous le chapiteau Mobil Casbah, le samedi 28 mars, à 20 h 30 (tarif : 10 €). Du jeudi 26 au dimanche 29 mars, Parc des Chantiers, Île de Nantes. www.handiclap.fr
Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
Un « Héron voyageur » so british ! Bouaye. Jumelée avec Lesina, commune italienne de la région des Pouilles, et Hornsea, au nord-est de l’Angleterre, la ville de Bouaye avait, lors de la première édition du Héron Voyageur en 2013, rendu hommage à l’Italie. Assez logiquement, l’ambiance de ce festival familial et populaire va, cette année, être so british, portée par la mobilisation d’une vingtaine d’associations culturelles boscéennes. Parmi les ingrédients de ce menu aux saveurs d’outreManche : un concert de rock anglais, des arts de la rue, du conte, un tea time, de la danse indienne, des chorales, des happening surprises, des arts plastiques et de l’artisanat d’art, un ciné-concert, des animations et ateliers pour les enfants. Avis aux gourmets : des assiettes anglaises seront servies dans le bus impérial anglais de « Red Connection » ! En tout, une vingtaine de spectacles gratuits sont proposés, parmi lesquels un Tribute to The Beatles & co par le groupe Abbey Roadies, Lisbeth & Lisbeth, un spectacle mêlant théâtre et danse burlesque, et Éveil, proposition chorégraphique de la compagnie Feu Non Bulle émaillée d’effets pyrotechniques. Samedi 25 avril, de 14 h à minuit, à Bouaye. Entrée libre. Rens. www.bouaye.fr ou au 02 51 70 57 55.
Un dimanche sportif, ludique et pédagogique Saint-Herblain. Ce dimanche 22 mars, la huitième édition d’Atlantisport-Environnement invite enfants, adultes, sportifs et personnes handicapées à rejoindre la ligne de départ de l’une des 17 courses ou randonnées programmées toute la journée (trails, run & bike, cyclisme, randos roller, pédestre ou cyclo, courses à pied, duathlons). À la fois éco-responsable (mise en place de poubelles de tri sélectif et de toilettes sèches sur le site) et ludique (présence de structures gonflables, d’un Mégabooster et de karts à pédales, initiations de roller et de spéléologie), cet événement s’inscrit, cette année, dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau : afin de sensibiliser le public à cette thématique, un stand d’information ainsi que des animations ludiques sont proposées par l’UFOLEP 44 (Union française des œuvres laïques d’éducation). En 2014, près de 3 000 personnes étaient venues s’amuser, s’informer et encourager les 1 095 sportifs participants, parmi lesquels une quinzaine de randonneurs, cyclistes ou coureurs en situation de handicap. Dimanche 22 mars, de 8 h à 17 h, sur le parking d’Atlantis, SaintHerblain. Renseignements et inscriptions en ligne : http://atlantisport-environnement.fr
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Du 17 au 22 mars à Rezé
Des « Instants du monde » méditerranéens Rezé. Dédié aux voix du monde, axé sur la rencontre des artistes d’ici et d’ailleurs, le festival Les Instants du monde, proposé par l’ARC (Art et Culture à Rezé), l’ARIA (Académie de recherche sur l’interprétation ancienne) et l’école de musique et de danse rezéenne, déploie, pour sa douzième édition, une programmation musicale qui prend sa source sur les rives de la Méditerranée. Prenant place dans trois lieux de la ville, six concerts vont composer un programme éclectique à base d’approches musicales variées. Parmi ces dernières, une évocation baroque de Venise au XVIIe siècle par l’ensemble XVIII-21 (mercredi 18 mars, à 21 h, à l’église Saint-André), la rencontre fructueuse entre le guitariste français
Serge Tessot-Gay et le joueur d’oud d’origine syrienne Khaled Al-Jaramani (samedi 21 mars, 18 h, à La Balinière) et Mi pais se hunde du chanteur Antonio Placer, voyage musical entre France, Galice, Grèce, Sardaigne, Portugal et Macédoine. En guise de concert de clôture, la chanteuse judéo-espagnole Françoise Atlan, accompagnée de l’orchestre arabo-andalou de Fès, va faire entendre des noubas marocaines, chants arabo-andalous et judéo-espagnols et autres cantigas de Santa Maria (dimanche 22 mars, à 18 h, au Théâtre municipal). Du 17 au 22 mars, à Rezé. Tarifs : de 8 à 27 €. Rens. www.larcareze.fr et au 02 51 70 78 00.
Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :
Nantes Métropole 02 40 99 48 48
Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.
www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org
www.tan.fr
Infocirculation
Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
www.infocirculation.fr
Allô Propreté
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Rencontre
Sous le règne de l’aurochs Claude Guintard est vétérinaire. C’est l’un des plus grands spécialistes européens de l’aurochs, l’ancêtre préhistorique de nos vaches, dont quelques spécimens reconstitués broutent les prairies françaises. Vous n’avez sans doute jamais vu d’aurochs. Alors, c’est quoi ce beau bovin ?« C’est l’ancêtre sauvage de toutes les races de vaches, explique Claude Guintard, vétérinaire, enseignant et chercheur à l’École vétérinaire de Nantes, qui vient de publier un ouvrage de référence sur ce fabuleux animal, L’Aurochs, de Lascaux au XXIe siècle. Ce bovin a été reconstitué grâce aux croisements de différentes races de vaches rustiques. Il y a aujourd’hui 7 000 aurochs-reconstitués en Europe, dont 500 en France. » Sur un milliard de bovins dans le monde, ça ne fait pas beaucoup, 7 000, mais l’aurochs n’est pas un bovin comme les autres. Pour s’en rendre compte, nous avons frappé à la porte du bureau de Claude Guintard. Une étiquette collée sous son nom donne le ton : « Claudius Aurochus ». On entre. Des livres, partout, des squelettes de chats, de chiens, d’oiseaux, des animaux empaillés, et surtout, au mur, une tête aux cornes gigantesques, aux poils noirs brillants et au mufle luisant. « C’est un aurochs-reconstitué, précise aussitôt Claude Guintard. Elle donne une bonne idée de ce qu’était son ancêtre sauvage qui régnait dans les grandes plaines préhistorique de l’Eurasie et du Nord de l’Afrique. » Du Portugal jusqu’aux côtes asiatiques, ce puissant bovin à la robe fauve charbonné (couleur châtaigne) et aux cornes à la pointe noire a côtoyé les mammouths, les
rennes, les ours des cavernes et inspiré les artistes de l’époque, qui l’ont représenté notamment sur les parois de la grotte de Lascaux. « Le plus grand dessin pariétal de toute l’histoire de l’humanité représente un aurochs », assure ce féru des temps anciens, également archéozoologue. « Les bovins ont eu une importance considérable dans l’histoire de l’humanité. » Domestiqués voilà 8 500 ans, l’aurochs et sa descendance ont imprégné notre culture : on doit au taureau la lettre A, par exemple. Pour le comprendre, il suffit de retourner la première lettre de notre alphabet pour voir apparaître une tête de bœuf.
À 52 ans, Claude Guintard est le président du Sierda, le Syndicat international pour l’élevage, la reconnaissance et le développement de l’aurochs-reconstitué. Il est le meilleur spécialiste français de ce splendide animal. « Le dernier spécimen sauvage est mort en Pologne, en 1627. J’ai fait ma thèse sur la reconstitution de cette espèce disparue, ditil. Au départ, les directeurs des zoos de Munich et de Berlin ont reconstitué l’aurochs dans les années 20 et 30 pour montrer au grand public à quoi ressemblait l’aurochs, l’ancêtre des bovins, par rapport au bison. » Cette reconstitution est une sorte de marche arrière. Les premiers
éleveurs ont sélectionné des caractères sauvages (grandes cornes, robe fauve charbonné, avant puissant) présents chez des races de vaches actuelles (la vache corse, le taureau de combat espagnol, la highland d’Écosse, la grise des steppes hongroises, la Camargue…). À force de croisements, ils sont parvenus à reconstituer un animal ressemblant aux représentations de l’aurochs (parois de grotte, tapisseries de Moyen Âge, peintures, etc.). Par la suite, cette vache rustique a su s’imposer dans les milieux difficiles et séduire quelques éleveurs ayant des lieux délaissés par les autres bovins. Il dit : « L’aurochs se nourrit de broussailles, de molinie, et même de feuilles mortes. Il peut vivre dans les sous-bois ou dans les prairies humides. » Mais Claude Guintard ne pense pas qu’à l’aurochs. Originaire de Vendée du côté de son père et de l’Allier du côté de sa mère, ce chercheur a dit à ses parents qu’il voulait être véto dès qu’il a su parler. Ensuite, il a fait étude à Nantes, là où il enseigne aujourd’hui l’anatomie à Oniris, l’École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation NantesAtlantique. Aujourd’hui, Claude Guintard souhaite que son animal fétiche reprenne du poil de la bête. Sans aller jusqu’à parler de nouveau règne, il estime que l’élevage de cette race rustique qui digère tout s’avère être un bon complément des races à viande plus classiques, comme la limousine, la blonde d’aquitaine ou la charolaise. « La viande d’aurochs révèle un goût corsé, comme le gibier, et elle est peu grasse, riche en oméga 3 et pauvre en cholestérol. » L’une des meilleures viandes bovines du monde, aux dires de certains. • David Pouilloux Photo : Patrick Garçon
En savoir plus : L’Aurochs, de Lascaux au XXIe siècle, édition Gerfaut, Claude Guintard, Olivier Néron de Surgy. 32 -
Nantes Métropole - Mars / Avril 2015
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