Journal Nantes Métropole n°57 - Mai / Juin 2015

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N°57 // MAI / JUIN 2015

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Photo : Pixdeluxe / Gettyimages

LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL

Énergie

P. 20

Des familles mises au défi Monnaie locale

P. 2 & 3

Faites sonner la SoNantes

Économie

P. 22 et 23

Le boom du financement participatif

LE VÉLO, UN MODE DE VIE Le colloque international Velo-city qui se tient à Nantes début juin démontre que le vélo a le vent en poupe. Regard sur les pratiques et les talents du deux-roues sur la Métropole nantaise. Toutes et tous en selle ! DOSSIER P. 10 à 19

Le vélo au cœur de la Métropole Le vélo prend petit à petit une place déterminante sur la Métropole. Aujourd’hui, 4,5 des déplacements se font à bicyclette. La Métropole évolue aussi en fonction de ce moyen de déplacement et multiplie les aménagements cyclables pour rendre la ville plus pratique et plus sûre pour les cyclistes.

Le vélo dans le monde

130

2 000

millions de vélos vendus contre 67 millions de voitures chaque année

places vélos abritées

4

Le vélo dans la Métropole

918

103

places en Vélo-parc

stations bicloo

6 500 0 appuis-vélos

es mod ents des Part placem pole de déla Métro (conentre2002%5) sur 4,5% 15,8

Services de location de vélos

275

vélos disponibles

120

50

dont vélos électriques

vélos disponibles

20

4 000

Plus de aides à l’achat par Nantes Métropole KL ]tSVZ tSLJ[YPX\LZ KLW\PZ °

800

Infographie /dossier

de la production mondiale de vélos est chinoise

millions de vélos électriques sont vendus chaque année

3

Il se vend de vélos chaque année soit 4 fois plus que dans les années 70

485

km d'aménagements cyclables, pistes ou bandes cyclables, couloirs de bus aménagés pour les vélos, voies vertes

30

Le vélo en France 2%

%

58%

vélos vendus par seconde

26,8

%

50,9

millions

%

un re mm Voitu e en co March orts isées Transp motor Vélo roues Deux-

Chaque heure

342 vélos vendus

P. 16 et 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Grand événement Monnaie locale

Monnaie lo édito

Aux côtés de l’euro, la SoNantes, une monnaie locale, va stimuler l’économie métropolitaine. Sans pièce, ni billet, elle s’utilisera sous forme de carte de paiement.

Construisons ensemble des solutions pour notre territoire Lors du Conseil métropolitain du 10 avril dernier, deux nouvelles instances ont été créées, pour partager, échanger et construire collectivement des solutions pertinentes et efficaces. C’est ainsi que le Conseil métropolitain des acteurs économiques renforcera encore les liens entre notre Métropole et les acteurs économiques du territoire afin d’imaginer ensemble les stratégies qui conforteront le dynamisme de notre Métropole, au service de l’emploi, dans un environnement en perpétuelle évolution. Le Conseil des usagers de l’espace public, quant à lui, permettra, par l’échange entre tous les acteurs, tous les usagers, un meilleur partage, au quotidien, de l’espace public, qui nous concerne toutes et tous. Ces outils s’inscrivent dans notre volonté de travailler avec l’ensemble des acteurs et des habitants, de bénéficier de leurs idées, de leur engagement, pour inventer ensemble l’avenir de notre territoire. Et cette volonté emporte l’adhésion, comme le montre le succès des réunions consacrées au Projet d’aménagement et de développement durable, qui définit les orientations du développement futur de notre territoire, en matière de projets d’urbanisme et d’aménagement. De même, 500 contributions ont déjà été déposées dans le cadre du Grand Débat Loire, pour dire comment vous imaginez l’avenir de ce fleuve si emblématique pour notre agglomération. Cette participation est une excellente chose. Elle est un signe de vitalité démocratique. Elle est aussi un moyen de faire progresser notre territoire, d’améliorer la vie, au quotidien, de ses habitants, en mobilisant tous les talents et toutes les énergies pour avancer collectivement. C’est en effet en associant les expertises, les points de vue, que l’on trouve les solutions les plus pertinentes, les plus adaptées. C’est particulièrement vrai sur des sujets essentiels comme la transition écologique. C’est pourquoi, par exemple, dans le cadre de Velo-city, la plus importante manifestation internationale sur les politiques cyclables que notre Métropole accueillera au mois de juin, nous avons lancé un large appel à projets citoyens, pour lequel nous avons reçu 79 propositions, originales, inventives et de qualité. C’est par cette implication de tous les acteurs, et en particulier des citoyens dans les démarches environnementales, que nous en ferons des actions partagées et donc mieux mises en œuvre. Nous avons besoin de chacune et chacun d’entre vous pour construire l’avenir de notre Métropole. Je sais pouvoir compter sur votre enthousiasme, votre engagement et votre créativité. Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole

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I

maginez qu’au lieu de payer votre ticket de bus ou de tramway en euros, vous le payiez en SoNantes ? C’est désormais une réalité à partir du printemps 2015. Mais pourquoi mettre en circulation une autre monnaie, qui cohabite avec l’euro ? Créer un cercle vertueux. Même si l’idée est dans l’air du temps – une cinquantaine de monnaies locales circulent ou sont en projet en France, et environ quatre mille dans le monde – créer une monnaie locale est bien plus que créer une monnaie pour elle-même. C’est d’abord et surtout créer un réseau d’échanges économiques, ancré dans la vie du territoire, qui bénéficiera autant aux habitants qu’aux entreprises. « Nous avons l’ambition que le volume des échanges soit suffisant pour impacter favorablement l’économie de la Métropole nantaise, explique Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole et adjoint au maire de Nantes, chargé des finances. Une monnaie locale est aussi un vecteur de cohésion territoriale, qui donne ou redonne un sentiment d’appartenance. Le projet SoNantes est coopératif, participatif, et fait partie de notre projet de territoire. Créer une monnaie locale, c’est créer un cercle vertueux ! » C’est aussi faire confiance à une initiative collective.


Grand événement Monnaie locale www.sonantes.fr

cale : la SoNantes va faire du bruit ! Mobiliser tous les habitants. L’élaboration du projet a permis d’associer toutes les composantes économiques. Habitants, commerçants, entreprises, expertscomptables ont participé à un atelier citoyen dès les prémices. Cet atelier a d’ailleurs permis des ajustements importants, notamment le fait de proposer simultanément et dès le début la monnaie à la fois aux entreprises et aux particuliers. Le projet « SoNantes », impulsé depuis le printemps 2012 sous le nom « Une monnaie pour Nantes », est, depuis ses débuts, copiloté par Nantes Métropole, la Ville de Nantes, le Crédit municipal de Nantes, la Chambre des métiers et de l’artisanat de Loire-Atlantique (CMA), la Chambre de commerce et d’industrie Nantes-Saint-Nazaire (CCI) et la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS). Aujourd’hui, une filiale du Crédit Municipal de Nantes, SoNao (constituée d’une petite équipe de cinq personnes), a

(construction d’indicateurs sur deux à trois ans). « Notre objectif est que d’ici trois ans 10% des entreprises nantaises et de nombreux habitants participent avec la SoNantes à la dynamique économique du territoire », affirme Pascal Bolo. Consommer local. « C’est l’échange qui crée la SoNantes et non pas l’inverse ! », souligne Frédéric Perrin, directeur de la filiale SoNao. Concrètement, la marche à suivre est simple. Il suffit de se connecter sur le site

nantaise, que l’on soit un particulier (salarié, étudiant, chercheur d’emploi, retraité) ou un professionnel (entreprise, commerçant, artisan, association, profession libérale, auto-entrepreneur) et choisir de consommer local grâce à l’annuaire des membres adhérents. « Avec la SoNantes, on est de plain-pied dans l’économie réelle. Les adhérents sont les meilleurs garants de la SoNantes », conclut Frédéric Perrin. • Cécile Faver

SoNantes, comment ça marche ? SA VALEUR :

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Le particulier peut convertir ses euros en SoNantes

POUR QUI ?

Tous les habitants de la région nantaise. ࠮ Les particuliers :

salariés, étudiants, retraités, chercheurs d’emploi.

࠮ Les professionnels :

entreprises, commerçants, artisans, associations, professions libérales, auto-entrepreneurs.

Avec SoNantes, les entreprises locales ont davantage d'échanges entre elles. Elles peuvent également économiser leur trésorerie en euros et ont même la possibilité de verser une partie des salaires en SoNantes.

UNE MONNAIE NUMÉRIQUE, SANS PIÈCE, NI BILLET été créée pour gérer et commercialiser la SoNantes (supports clients, communication, promotion, accompagnement, animation des réseaux). Elle est présidée par Jacques Stern, directeur général du Crédit municipal de Nantes. Simultanément, une association a vu le jour, la SoNantaise, qui regroupe les membres fondateurs et les adhérents afin de prendre le pouls de la SoNantes. Autrement dit : suivre son évolution au fil du temps et mesurer ses impacts

Internet SoNantes, de cliquer sur le formulaire, de le remplir, d’y joindre les documents exigés et de valider son dossier de demande d’adhésion. Si celui-ci est accepté, le compte est actif, et on peut alors – si on est un particulier – convertir des euros en SoNantes (1 euro = 1 SoNantes, dans une limite de 1 000 euros en un an calendaire). La carte de paiement, rouge vif et blanche, est expédiée sous dix jours à partir du 28 avril. La condition sine qua non : habiter l’aire urbaine

C'EST QUOI ?

Pas de pièces, pas de billets, une monnaie locale numérique.

3 À QUOI ÇA SERT ?

Le paiement s'effectue via une carte SoNantes ou par smartphone. Elle est complémentaire à l'euro et ne le remplace pas.

Avec mes SoNantes, je paie tous ceux qui participent à l'économie locale, les commerçants membres* ou encore les transports en commun, les parkings, les centres de loisirs, etc. Je consomme local et je participe au développement de l'économie de mon territoire.

2 COMMENT ?

sonantes.fr

Je crée mon compte sur sonantes.fr (formulaire à remplir en ligne avec 2 pièces à fournir : pièce d'identité et justificatif de domicile). Environ 10 jours pour recevoir la carte SoNantes.

* Un annuaire en ligne permettra de savoir quels sont les professionnels participants.

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Nantes Métropole actualités

La carte Moneo, c’est fini. La carte à puce prépayée Monéo qui permettait de payer son stationnement et autres petits achats disparaît au 1er juin. D’autres possibilités de paiement la remplaceront (tarifs préférentiels pour les résidents du centre-ville, abonnement annuel…) sur d’autres supports (appli, carte bancaire, téléphone, etc.).

L’orchidée, étoile terrestre à portée de tous Rouge, jaune, bleue, fuchsia… à la pépinière Les Orchidées de la Belle Étoile de Saint-Jean-de-Boiseau, unique sur le territoire, les orchidées, reines des lieux, attendent les visiteurs pour dévoiler leurs secrets.

U

n samedi chez mon producteur, Bienvenue à la ferme, journées portes ouvertes, vente directe… La pépinière Les Orchidées de la Belle Étoile, unique sur la Métropole, propose aux amoureux des plantes mille et une occasions de découvrir ses trésors. Dans cette

serre installée à Saint-Jean-de-Boiseau, 15 000 orchidées d’intérieur sont prêtes à offrir couleurs et parfums aux curieux. Ouverte depuis 2013, avec l’aide de la commune, de Nantes Métropole et de la Région, la serre s’étend sur 1 000 m2. Une surface limitée qui permet une gestion « familiale » et la vente directe. Bertrand Roy et Anna Cairon sont les gérants de l’entreprise. De la phalaenopsis, la plus connue à l’étonnant sabot de Vénus, impossible à cloner, il y a là 300 espèces d’orchidées à découvrir. « Nous avons beaucoup de variétés en petite quantité, détaille Bertrand, ce qui permet un fleurissement en continu dans la serre. » Très prisée des collectionneurs, l’orchidée arrive en toute jeune pousse clonée in vitro

IL Y A LÀ 300 ESPÈCES D’ORCHIDÉES À DÉCOUVRIR

Bertrand Roy et Anna Cairon.

des USA, de Taïwan ou d’Allemagne, selon la variété. « On commence aussi à travailler avec un laboratoire d’Angers pour avoir certaines souches en exclusivité. » Longtemps considérée comme une plante mystérieuse, difficile d’entretien, cette plante épiphyte* révèle tous ses atouts au cœur de la pépinière, elle qui en réalité réclame peu d’entretien et fleurit jusqu’à six mois de l’année. « Il existe à peine une douzaine de serres spécialisées en orchidées en France », précise Bertrand Roy. En deux ans, l’enseigne a trouvé son public. « En semaine, nous avons des clients plutôt retraités, constate Bertrand. Le vendredi et le samedi, la clientèle rajeunit et achète pour offrir le soir, pour un diner chez des amis. » • Gwenaëll Lyvinec Les orchidées de la Belle Étoile, 92 rue de la Belle Étoile, Saint-Jean-de-Boiseau. Tél. 09 73 66 83 20 *Posée sur son hôte sans le parasiter.

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TOUT SAVOIR SUR LA CRÉATION D’ENTREPRISE Organisée du 1er juin au 5 juin par le réseau Les Sup’Porteurs de la création 44, la quatrième édition de la Semaine de la création-reprise d’entreprise propose de nombreux ateliers et conférences sur différents aspects et problématiques liés à l’entrepreneuriat. Elle se déroulera à Nantes, Saint-Nazaire, Ancenis, Guérande et Héric. Des journées consacrées à des thématiques précises comme la structuration de l’idée d’un projet (mardi 2 juin), le statut de microentrepreneurs (nouvelle dénomination pour les auto-entrepreneurs) ou encore l’entrepreneuriat au féminin, le jeudi 4, seront proposées. Mercredi 3, il sera possible de tester son projet en tant qu’entrepreneur-salarié, avec la présence de trois coopératives, L’Ouvre-Boîtes-44, CoopChezVous et Bâticréateurs44, ou d’en savoir plus sur la consolidation d’un plan de financement. Vendredi 5 juin, focus sur le financement des entreprises innovantes et les solutions d’hébergement, tandis que lundi matin 1er juin, « des entrepreneurs témoigneront sur la façon dont cela s’est passé pour eux », précise Marine Pieur, animatrice du réseau Les Sup’Porteurs de la création 44. Nous sommes là pour les accompagner, de l’émergence à la réalisation de leur projet. » Autre thématique abordée le mardi 2, à Nantes et Saint-Nazaire : la reprise d’une entreprise. • Isabelle Corbé Du 1er au 5 juin à Nantes, Saint-Nazaire, Ancenis, Guérande et Héric. Maison de la Création-Transmission d’entreprises, 8 rue Bisson, Nantes. Inscriptions et renseignements au 02 72 56 80 01 ou à contact@lessupporteursdelacreation44


Les 30 ans du tramway nantais au fil d’une exposition jusqu’au 14 juin. L’exposition raconte l’histoire de cette première ligne de tramway moderne, inaugurée à Nantes en 1985. Au gré d’une scénographie originale, l’exposition fait la part belle aux photos, vidéos et objets spécifiques. À la Cale 2 Créateurs, Parc des Chantiers (entre le manège et la grue jaune), de 14 h à 19 h. Infos sur tan.fr

Déjà 500 contributions citoyennes au débat sur la Loire Bilan d’étape pour le débat « Nantes, la Loire et nous » : à ce jour, plus de 500 contributions citoyennes et 56 cahiers d’acteurs ont été réceptionnés. S’y ajoutent une dizaine d’auditions d’experts, des réunions dans les communes et des séminaires d’acteurs autour des 4 grandes thématiques. Cette consultation citoyenne se poursuit jusqu’au 30 mai. Lancé le 17 octobre 2014, le débat sur la Loire entame sa dernière ligne droite, affichant un premier bilan satisfaisant, avec environ 65 cahiers d’acteurs réalisés, auxquels s’ajoutent 500 contributions citoyennes, « dont beaucoup dénotent une grande qualité, certaines étant mêmes très pointues », relève Élise Roy, membre de la commission mixte et indépendante, mise en place pour coordonner cette consultation des citoyens métropolitains autour de la Loire. Traitant des 4 grandes thématiques définies (usages et pratiques de la Loire, Loire écologique-Loire économique, mobilité et franchissements, attractivité

« DES PROPOSITIONS À COURT TERME, À L’HORIZON 2020 ET À LONG TERME. » urbaine, qualité urbaine), une quinzaine d’auditions publiques mettant face à face deux experts ont, à chaque fois, attiré entre 50 et 100 participants. L’adhésion à ce dialogue citoyen est également prégnante dans plusieurs communes de l’agglomération (Rezé, Indre, Couëron, Saint-Jean-de-Boiseau, La Montagne, Bouguenais), où des réunions se sont déroulées.

Ayant bénéficié de l’accompagnement d’un comité de 24 citoyens tirés au sort, ce débat s’avère par ailleurs innovant dans sa forme, des échanges s’amorçant parfois autour de propositions émises sur le site Internet dédié. Premières tendances de cette consultation citoyenne ? « L’envie de fleuve paraît évidente, avec un désir d’accès à la Loire », note Philippe Audic, lui aussi membre de la commission. Sur la question de la mobilité, les Nantais ont exprimé, entre autres, leur attachement au Navibus et au pont transbordeur. « Concernant les déplacements, la solution unique n’existe pas. Il faut combiner plusieurs solutions », analyse Élise Roy. La question énergétique et la présence de la nature ont donné lieu à de nombreux échanges et propositions. « On a également pris la mesure des contraintes de ce fleuve, en termes de navigabilité, de marnage, d’inondabilité. » Le débat, qui s’achève le 30 mai, donnera lieu à la rédaction d’un rapport par la commission, remis aux élus durant l’été, dans la perspective de faire des propositions et de prendre des décisions pour les années à venir. « La commission du débat sera amenée à présenter ces décisions aux citoyens, avec des propositions

Plusieurs experts sont venus alimenter le débat sur la Loire. à court terme, d’autres à moyen terme, à l’horizon 2020, et, enfin, certaines sur le long terme », expose Johanna Rolland, présidente de Nantes de Métropole insistant sur la « coproduction, la transparence, la sincérité et l’innovation » qui caractérisent cette consultation citoyenne. Deux temps forts jalonneront la fin du débat. Samedi 25 avril, une journée contributive est organisée par la Ville de Nantes, à la barge O’Deck, de 9 h à 19 h. Photos, vidéos, documents sonores ou textes sont les bienvenus. Des balades à pied, à vélo ou en bateau seront également possibles. Ensuite, le 30 mai, jour de la fin du débat, un temps fort citoyen réunira 500 personnes (volontaires et tirées au sort), résidant dans les 24 communes de la métropole, qui se retrouveront sur 5 sites différents – à Nantes (2), à Rezé, Couëron et SaintSébastien – afin de débattre simultanément des enjeux sur la Loire qui auront émergé. • IC

LE DÉBAT SUR LA LOIRE, DÉMARRÉ EN OCTOBRE 2014, SE POURSUIT JUSQU’AU 30 MAI. LES CONCLUSIONS SERONT PRÉSENTÉES FIN JUIN 2015.

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Nantes Métropole actualités

Double anniversaire pour la Maison de l’Europe à Nantes Le 9 mai 2015, la Maison de l’Europe à Nantes a fêté à la fois ses 10 ans et les 65 ans du projet européen.

Anthony Chevalier, directeur général de LISAA.

LISAA couve une nouvelle génération de créatifs pros L’Institut supérieur des arts appliqués (LISAA) à Nantes forme plus de 300 étudiant-e-s par an, destiné-e-s aux métiers de l’économie créative. Dès la rentrée 2015, LISAA lancera un nouveau diplôme franco-berlinois. Nichée depuis 2002 au cœur du quartier du Champ de Mars, cette école fourmille d’étudiants « génération Z » (nés après 1995), qui préparent un BTS en design d’espace (taux de réussite : 95%), en design graphique ou de mode. L’objectif : devenir architecte d’intérieur, graphiste, webdesigner, styliste… « Ici, nous appliquons les arts à des métiers, explique Anthony Chevalier, directeur général de LISAA. Nous sommes une école d’arts appliqués et de design, en relation avec le marketing, l’économie et la sémiologie. Les métiers du design sont porteurs d’avenir. Nous formons des designers prêts à intégrer le monde de l’entreprise. » C’est l’une des « marques de fabrique » de LISAA : emmener vers le monde de l’entreprise ses étudiants, grâce, d’une part, aux savoir-faire pédagogiques des enseignants, tous professionnels des arts appliqués, et grâce, d’autre part, aux partenariats stratégiques que construit LISAA avec des entreprises, des agences, des institutions et des établissements d’enseignement supérieur de la région. Parmi eux : la PRI Design’in (plate-forme d’innovation régionale),

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Audencia (école de management), le cluster du Quartier de la Création (cosoutenu par Nantes Métropole) ou les Galettes SaintMichel (premier partenariat privé en 2005). « L’économie et l’humain, les contraintes professionnelles et la créativité, dialoguent au sein de LISAA ! Notre rôle est de former des étudiants responsables », souligne Anthony Chevalier, qui a créé LISAA Nantes à l’âge de 26 ans. Autre forte « marque de fabrique » : cette école est organisée en réseau, à plusieurs échelles : régionale, française et internationale. LISAA, à Nantes, se différencie de celle à Rennes, à Paris (depuis 30 ans), à Strasbourg, à New Delhi et à Bangalore. Dès la rentrée prochaine, LISAA et l’université allemande MHMK Macromedia à Berlin lanceront conjointement un nouveau bachelor universitaire en design management (pour une quinzaine d’étudiants), tout en anglais. Un autre visage de LISAA. • Cécile Faver À ne pas manquer : 21 mai à partir de 18 h 30, défilé de silhouettes dans le cadre du printemps coréen à Cosmopolis (Espace international de la Ville de Nantes), 18 rue Scribe, Nantes. www.lisaa.com

La Maison de l’Europe, à Nantes, relie plus de quarante membres et partenaires, ainsi que des réseaux de réseaux. Parmi eux : le Centre culturel européen, avec ses piliers allemand, espagnol, italien et britannique, EuradioNantes, la Ville de Saint-Nazaire, des comités de jumelage. Membre de la Fédération française des Maisons de l’Europe, elle coopère avec les autres Maisons de l’Europe du Grand Ouest. « Nous devons découvrir dans cette Europe, faite de culture, d’habitudes, de politiques si différentes, ce qui est propre à chacun et ce qui est commun, explique Martine Buron, présidente de la Maison de l’Europe depuis septembre 2011. La citoyenneté (au moins une citoyenneté consciente et responsable) n’est possible que si l’on sait ce qui nous sépare et ce qui nous unit dans une même Europe. » Voici notamment ce que l’on pouvait lire dans le livre blanc qui a préfiguré sa création, le 9 mai 2005 : « Être un citoyen européen, c’est ressentir un sentiment d’appartenance commun, tout en ayant celui de l’État dans lequel on vit. Dans cette construction européenne, qui n’a commencé que depuis une soixantaine d’années, c’est partager ensemble des valeurs démocratiques, des libertés et des droits, le droit de vote, celui de s’informer, de signer des pétitions, que chacun peut défendre et prendre à brasle-corps. Le premier droit, c’est celui de la libre circulation des personnes ! » Le 9 mai, on a ainsi fêté simultanément, les 10 ans de la Maison de l’Europe nantaise, l’anniversaire de la naissance de la construction européenne, grâce à la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, le ministre français des Affaires étrangères. L’Union européenne, c’est aujourd’hui 28 pays membres et 507 millions de personnes. Toutes et tous « unis dans la diversité » selon la devise européenne.• Cécile Faver www.maisoneurope-nantes.eu www.lafetedeleurope.eu


P. Garçon

P. Garçon

R. Routier

Nantes Métropole Zapping

Plus de 10 000 personnes ont couru contre le cancer Le Loire Princesse : à l’aube d’une carrière

Zéro déchets Partant du principe que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, Béa Johnson, Française vivant aux États-Unis depuis 20 ans, a réussi, avec ses deux enfants et son mari, à réduire en un bocal d’un litre ses déchets sur une période d’un an. Venue à Nantes pour présenter son livre « zéro déchets » au public, invitée par le collectif nantais Zéro déchet = 100 % Ressources, elle a rencontré Johanna Rolland lors d’une entrevue. P. Garçon

P. Garçon

C. Blanchard

Le 2 avril a eut lieu l’inauguration du premier bateau de croisière fluviale nantais, le Loire Princesse. Ce navire de 90 mètres de long et de 15 mètres de large, naviguera entre Saint-Nazaire et Angers. Avec ses 48 cabines, il pourra accueillir 120 passagers pour une croisière de 6 à 8 jours, passant par Nantes. L’originalité de ce bateau, 100% français, est de se propulser avec ses deux roues à aubes. – ELB

Une vague rose de coureurs et de coureuses a déferlé sur Nantes à l’occasion d’Odysséa, course contre le cancer. Plus de 10 000 personnes, tous âges confondus puisque les plus jeunes avaient 5 ans, ont répondu à l’appel et étaient sur la ligne de départ pour courir. La manifestation aura permis de collecter 81 300 euros, qui seront reversés au Centre René-Gauducheau, à la Ligue nationale contre le cancer Pays de Loire et à l’association coup de cœur «Vivre Mieux le Lymphœdème ».

Trafic apaisé à Basse-Goulaine

Dans le ventre du Musée d’Arts

Très fréquentée, la route du LorouxBottereau, à Basse-Goulaine, a fait peau neuve. Des aménagements sécurisés pour les piétons et les cyclistes ont en effet été créés sur un linéaire de 800 mètres. Achevés fin 2014, ces travaux ont coûté 990 000 €, dont une bonne moitié financée par Nantes Métropole, dans le cadre du contrat de codéveloppement signé avec la commune de Basse-Goulaine.

Le Musée des Beaux-Arts de Nantes est en cours de travaux depuis un an. Il va ainsi être totalement rénové et agrandi de plus de 2000 m2, il accueillera plus de 10 000 œuvres, du XIIIe siècle à l’art contemporain. Son extension se posera entre l’actuel site du musée et la Chapelle de l’Oratoire, sous la forme d’un cube qui s’intégrera au patrimoine, tant dans ses matériaux que dans son design. Ouverture prévue fin 2016.

Najat Vallaud-Belkacem à l’Université Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, était à Nantes début avril. Elle est allée à la rencontre des étudiants à l’occasion du Congrès de l’Union nationale des Etudiants de France (UNEF). Elle a également visité le laboratoire expérimental de simulation de médecine intensive de l’Université de Nantes.

SoNantes, comment ça marche ? A VALEUR :

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Le particulier peut convertir ses euros en SoNantes

POUR QUI ?

Tous les habitants de la région nantaise.

• Les particuliers : salariés, étudiants, retraités, chercheurs d’emploi.

• Les professionnels : entreprises, commerçants, artisa associations, professions libérale auto-entrepreneurs.

ec SoNantes, les entreprises locales davantage d'échanges entre elles. es peuvent également économiser r trésorerie en euro et ont même possibilité de verser une partie s salaires en SoNantes.

3nantesmetropole.fr vidéos sur

C'EST QUOI ? Pas de pièces, pas de billets, une monnaie locale numérique. Le paiement s'effectue via une carte SoNantes ou par smartphone. Elle est complémentaire à l'euro et ne le remplace pas.

Des idées autour du vélo

QUOI A SERT ? ec mes SoNantes, paie tous ceux participent à conomie locale, commerçants mbres* ou encore transports en mmun, les parkings, centres de loisirs, etc. consomme local et participe au dévelopment de l'économie mon territoire. n annuaire en ligne permettra de savoir quels sont les professionnels participants.

2 COMMENT

sonantes.fr

Je crée mon compte sur sonantes.fr (formulaire à remplir en ligne avec 2 pièc à fournir : pièce d'identité et justifica de domicile). Environ 10 jours pour recevoir la carte soNantes.

Nouvelle monnaie SoNantes

Voyage sur la Loire avec une princesse

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Nantes Métropole d’avance www.nantes-developpement.com

www.nantes-just-imagine.com

Agence Nantes – Saint-Nazaire :

COOPÉRER POUR L’EMPLOI

Afin de contribuer à faire de l’estuaire de la Loire une référence repérée au niveau européen pour son modèle de développement économique et sa qualité de vie, l’agence Nantes SaintNazaire Développement a pour mission de promouvoir le territoire et d’attirer de nouvelles entreprises, de nouveaux talents ainsi que de grands événements professionnels et scientifiques.

« Le temps est venu de passer une nouvelle étape pour la stratégie développée entre Nantes et Saint-Nazaire et de monter une marche dans nos ambitions européennes et internationales » , déclare Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, lors du lancement de l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement, aux côtés de David Samzun, maire de Saint-Nazaire et président de Saint-Nazaire Agglomération, et de Jean-François Gendron, président de la CCI Nantes Saint-Nazaire. Juridiquement, la nouvelle agence est née de la fusion, au 1er janvier 2015, de l’ancienne agence de développement économique nantaise avec l’agence de promotion internationale que Nantes partageait déjà avec Saint-Nazaire et la CCI. En mettant en commun leurs moyens et leurs compé-

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tences, et en travaillant au bon niveau, celui du bassin économique et industrielle Nantes Saint-Nazaire, élus et représentants des chefs d’entreprises ont voulu disposer d’un outil à la hauteur des enjeux du territoire. Un nouveau directeur a été recruté pour porter ce projet ambitieux, en la personne de Lionel Martinez. Âgé de 46 ans, il a, auparavant, œuvré au développement économique du Grand Lyon et de l’agglomération de Saint-Etienne. « Ici, tous les acteurs savent travailler ensemble, constate le directeur. Il y a un sens de l’audace, un véritable esprit d’entreprendre au service du territoire, qui va depuis les artistes et les créatifs jusqu’aux chefs d’entreprise et aux universitaires. » « L’agence est une cheville ouvrière, elle apporte sa valeur ajoutée en travaillant avec et aux côtés des

acteurs économiques, déclare David Samzun, maire de SaintNazaire et président de SaintNazaire Agglomération. C’est ce jeu collectif qui nous permet de démultiplier notre énergie et qui

séduit les entreprises de l’extérieur ». Les missions confiées à l’agence par ses financeurs

UN SENS DE L’AUDACE, UN VÉRITABLE ESPRIT D’ENTREPRENDRE sont la promotion du territoire métropolitain en France et à l’international, la prospection des entreprises, des investisseurs et des talents sur le territoire, ainsi que la destination Nantes-Saint-Nazaire pour les rencontres professionnelles (congrès, colloques, etc.). Une métropole européenne héberge des sièges sociaux d’entreprises à capitaux étrangers, se dote de grands projets structurants, soutient un maillage de projets d’excellence scientifique et organise des évènements à dimension internationale. « Depuis 10 ans, Nantes-Saint-Nazaire est entrée dans cette catégorie, estime Johanna Rolland. Après avoir été Capitale verte de l’Europe, après avoir été élus à la présidence d’Eurocities, nous devons continuer à avoir un coup d’avance ». La feuille de route de l’agence est lancée. Cette dernière sera partagée largement avec les acteurs du territoire afin que, au-delà des actions de prospection, toute l’économie locale, du conducteur de taxi à l’hôtelier, jusqu’au restaurateur, devienne ambassadrice de la Métropole Nantes-Saint-Nazaire. • Cécile Faver

Nouveaux élu(e)s Ancienne première adjointe au maire de Couëron, Carole Grelaud a été élue maire de Couëron, suite à la disparition tragique de Jean-Pierre Fougerat. Elle siègera à la conférence des maires. Au sein de la Métropole, c’est Michel Lucas, 1er adjoint au maire de cette même ville, qui a été élu vice-président de Nantes Métropole en charge de la voirie.

Carole Grelaud, maire de Couëron

Michel Lucas, vice-président de Nantes Métropole


Nantes Métropole d’avance

Jérôme Bretaudeau et Benjamin Bellet, créateurs de Sarmance. www.sarmance.com

La vigne, tout en beauté ! Lauréats de plusieurs prix de l’innovation, un vigneron et un spécialiste du tourisme lancent une gamme de produits cosmétiques bios élaborés à partir de vignes du vignoble nantais.

L

orsque l’on pénètre dans les chais de Jérôme Bretaudeau, situés à Gétigné, à deux pas de Clisson, on découvre des œufs géants et des amphores d’une taille prodigieuse. Dans le ventre de ces récipients hors du commun, en compagnie de belles barriques, le vin s’élabore, préparant de subtils arômes et mitonnant de délicates robes pour les amateurs des élixirs de celui qui est considéré comme l’un des meilleurs vignerons à portée de Nantes. Un alchimiste qui n’aime pas la chimie mais la nature, un passionné qui vinifie en bio, un vigneron créatif qui cultive pas moins de 11 cépages. Sur la douzaine d’hectares du

domaine de Belle Vue, melon de Bourgogne, folle blanche, sauvignon, chardonnay, pinot gris, cabernet franc, merlot et autre pinot noir lui permettent d’exprimer l’ampleur de son talent dans le respect le plus strict du terroir local. « J’élabore sans cesse de nouvelles cuvées, dit-il sobrement. Je n’aime pas rester prisonnier d’un style. » Cette créativité et ce goût pour l’innovation se retrouvent au cœur d’une nouvelle aventure. Jérôme Bretaudeau et Benjamin Bellet, un passionné de la Loire expert en développement touristique, viennent de fonder une entreprise étonnante, Sarmance. Leur projet se décrit en un rang de mots : concocter un cocktail de produits cosmétiques à partir d’eau florale de vignes. Leurs produits : gel lavant pour les mains, shampoing-gel douche, soin exfoliant à la poudre de pépins, lait hydratant… Au nez, se dégage un parfum léger, mêlant fleurs blanches et agrumes, une senteur à la fois douce et fraîche. La recette ? « Nous utilisons les rameaux de la vigne que nous

taillons, à la main, en juin, explique Jérôme Bretaudeau. C’est le moment où la vigne est en fleur et où elle a le plus de parfum. On extrait l’eau florale par distillation. » « Notre gamme de produits bien-être comporte 30 % de cette eau florale, ajoute Benjamin Bellet. Cette eau comporte les parfums et les produits actifs naturels. » Environ un hectare de vignes (du melon de bourgogne, le cépage du muscadet) sert au prélèvement de ces rameaux et permet de récolter 350 kg de matière végétale et de fabriquer 30 000 produits. « On ne touche pas au raisin, bien sûr, précise le vigneron. On ne fait que prélever et conserver les tiges et les feuilles pour en extraire l’eau florale. » Leur marque s’intitule Sarmance. « Un nom qui évoque sarment, flagrance, romance, renaissance », précise le duo. Une cinquantaine de points de vente (hôtels, restaurants, pharmacies, épiceries fines, etc.) proposeront début mai leurs produits de beauté à forte identité locale (les flacons sont, par exemple, fabriqués aux Sorinières). « Notre signature, c’est Vignes de Loire, précise Benjamin Bellet. Nos produits seront distribués le long de la Loire au sein de lieux où l’on propose des produits de qualité. C’est la première gamme bien-être issue de vignes bio, en France. » Pour Jérôme Bretaudeau, « Sarmance est une invitation à découvrir la Loire ». Le concept original de Sarmance a rapidement fait parler de cette entreprise. Soutenu par BPI France (investissement) et Atlanpole (incubateur d’entreprises innovantes), Sarmance est lauréat de l’appel à 500 projets de la Région Pays de la Loire et lauréat du projet écotouristique innovant du conseil général de Loire-Atlantique. « Nous sommes à la croisée de plusieurs secteurs d’activités, rappelle Benjamin Bellet. Dans les domaines d’excellence du Made in France, il y a la cosmétique, un secteur en croissance et deuxième secteur d’exportation à l’international. La vigne, à travers son produit phare, le vin, est aussi un porte-drapeau de la marque “ France ”, comme le secteur touristique. Entre l’œnotourisme et la cosmétique, le bien-être et le vignoble, nous sommes au croisement de tous ces mondes. » Le parfum de la réussite semble flotter autour de ce binôme Made in Loire. • David Pouilloux

Mai / Juin 2015 - Nantes Métropole

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N°57 // JANVIER / FÉVRIER 2015

Le vélo, un mode de vie www.nantesmetropol e.fr

57

Photo : Pixdeluxe / Gettyimages

LE JOURNAL DE LA MÉTROPOLE NANTAISE – BIMESTRIEL

N°57 // MAI / JUIN 2015

Énergie

P. 10

Des familles mises au défi Monnaie locale

P. 20

Faites sonner la SoNantes

Économie

P. 22 et 23

Le boom du financement participatif

LE VÉLO, UN MODE DE VIE Le colloque international Velo-city qui se tient à Nantes début juin démontre que le vélo à le vent en poupe. Toutes et tous en selle ! DOSSIER P. 10 à 19

Le vélo au cœur de la Métropole Le vélo prend petit à petit une place déterminante sur la Métropole. Aujourd’hui, 4,5 des déplacements se font à bicyclette. La Métropole évolue aussi en fonction de ce moyen de déplacement et multiplie les aménagements cyclables pour rendre la ville plus pratique et plus sûre pour les cyclistes.

Le vélo dans le monde

130

2 000

millions de vélos vendus contre 67 millions de voitures chaque année

places vélos abritées

4

Le vélo dans la Métropole

918

103

places en Vélo-parc

stations bicloo

appuis-vélos

modes des Part 2% de déplacements (contre en 2005) la Métropole sur 4,5% 15,8

Services de location de vélos

275

vélos disponibles

120

50

dont vélos électriques

vélos disponibles

20

4 000

Plus de aides à l’achat par Nantes Métropole KL ]tSVZ tSLJ[YPX\LZ KLW\PZ °

800

58%

vélos vendus par seconde

30

de la production mondiale de vélo est chinoise

millions de vélos électriques sont vendus chaque année

Le vélo en France 2%

%

3

Il se vend de vélos chaque année soit 4 fois plus que dans les années 70

485

km d'aménagements cyclables, pistes ou bandes cyclables, couloirs de bus aménagés pour les vélos, voies vertes

Infographie /dossier

26,8

%

50,9

millions

%

Voiture en commun Marche Transports motorisées Vélo Deux-roues

Chaque heure

342 vélos vendus

P. 12 et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

HORS SÉRIE // SPÉCIAL VÉLO // JUIN 2015

Le vélo, un mode de vie À lire lors du colloque Velo-city, un hors-série spécial vélo. Vous pouvez aussi le retrouvez sur le web : www.nantesmetropole.fr

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Nantes Métropole - Mai / Juin 2015


Le vélo, un mode de vie

De la page 10 à la page 19 Entretien avec Philip Crist

p.13

La course à l’innovation

p.18

Un bon cycle pour la manufacture p.19

LE VÉLO SUR LE BON TEMPO ! Plus que jamais, la Métropole nantaise se met au vélo. En juin, elle accueille le plus grand colloque international sur ce sujet : Velo-city. Welcome ! La Métropole nantaise accueille le congrès international du vélo, Velo-city du 2 au 5 juin à la Cité des Congrès de Nantes. Après Adélaïde (Australie) en 2014 et avant Taipei (Taïwan) en 2016, la Métropole a été distinguée par l’ECF (Fédération européenne des cyclistes), organisatrice de Velo-city, pour ses actions en faveur du vélo. « C’est la première fois qu’une métropole de moins de 1 million d’habitants accueille une manifestation de cette envergure, précise Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. Ce choix de l’ECF est une reconnaissance au niveau international des actions de Nantes Métropole pour développer la pratique du vélo, mais c’est aussi le fruit d’un travail mené depuis plusieurs années sur le territoire métropolitain. » « Sur la question des déplacements et des déplacements doux, la Métropole mène une politique volontariste », insiste Johanna Rolland. Un Plan vélo a ainsi été mis en place dès 2009, afin de favoriser l’usage du deux-roues. Intégré au Plan de déplacements urbains, (PDU), ce programme a permis la réalisation de près de 50 km de voies cyclables chaque année depuis 2009 et de plus de 2 000 places de stationnement vélo. Désormais, 800 bicloo sont à disposition des citadins dans 103 stations de la Métropole. De fait, depuis 2012, « la part du vélo dans les modes de déplacement est passée à 4,5 % contre 2 % en 2012, souligne Jacques Garreau, vice-président de

L

Nantes Métropole en charge des déplace- les déplacements domicile-travail, en metments doux. Le fait que l’on ait lancé le Plan tant notamment à leur disposition vélos et vélo et qu’on l’ait mis en œuvre nous a permis vélos à assistance électrique (VAE). L’objectif d’être choisis pour accueillir Velo-city ». « Bon affirmé est de faciliter la vie et la ville à vélo. pour la santé, pratique, plus rapide qu’une Cette ambition est d’ailleurs le fil conducvoiture en ville, moins polluant, moins cher, teur de Velo-city, qui proposera échanges économe des espaces publics, le vélo retrouve et rencontres autour du vélo et permettra ainsi ses lettres de noblesse partout dans le de découvrir de nombreux stands de promonde et au sein de la Métropole nantaise », fessionnels. « Nous attendons la venue de déclare Thomas Quéro, conseiller municipal 1 000 à 1 500 participants, experts, techde Nantes en charge des déplacements doux. niciens, élus, représentants d’associations Aujourd’hui, ce moyen de déplacement fait en de cyclistes, universitaires…, qui œuvrent pour le développement du vélo effet partie du quotidien urbain », précise Manfred Neun, de millions de personnes. 1 500 président de l’ECF. Plateforme Il devient même l’un des d’échanges sur le vélo, ce éléments clés d’un nouPARTICIPANTS congrès réunira les représenveau modèle de société QUI ŒUVRENT tants d’une cinquantaine de qui l’intègre dans toutes POUR LE pays. « Le programme de cet ses dimensions : loisirs, DÉVELOPPEMENT événement a été coconstruit à déplacements domicilepartir de 750 contributions protravail ou domicile-école, DU VÉLO URBAIN posées par des représentants création d’entreprises utiSONT ATTENDUS de nombreux pays, explique lisant le vélo, innovation, Philippe Crist, expert dans etc. C’est dans l’esprit d’élaborer cette nouvelle démarche avec les le domaine des déplacements auprès de citoyens qu’a été lancé un appel à projets l’OCDE (Organisation de coopération et de vélo. Invités à proposer des idées pérennes développement économiques). Le congrès pour rendre le vélo accessible à tous et facile s’articulera durant trois jours autour d’une d’utilisation, 79 collectifs d’habitants de la série de colloques consacrés aux politiques Métropole et autres associations se sont ainsi cyclables. L’enjeu est de montrer que le vélo lancés. Parmi eux, 23 seront aidés financière- est une solution d’avenir pour les villes de demain et pour le bien-être des habitants. » ment pour développer leur projet. Les entreprises, incitées à intégrer ces nou- Un vaste programme d’animations au sein velles habitudes de déplacements, ont aussi du Cyclovillage, sur l’esplanade des Nefs, à été sollicitées pour s’engager sur un Plan Nantes, sera également destiné aux habide mobilité, afin de rendre plus aisés pour tants et amateurs de la petite reine. les salariés les rendez-vous à proximité ou • Gwenaëll Lyvinec

« LA PART DU VÉLO DANS LES MODES DE DÉPLACEMENT A DOUBLÉ ENTRE 2012 ET 2015. NOTRE ACTION VOLONTARISTE POUR LA PRATIQUE DU VÉLO NOUS A PERMIS DE NOUS DISTINGUER ET D’ÊTRE CHOISI. » Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux.

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N°57 // MAI / JUIN 2015

Le vélo, un mode de vie

« Le vélo définit et construit le futur » Rencontre avec Manfred Neun, président de la Fédération européenne cycliste, et membre du jury qui a choisi Nantes pour accueillir le congrès international Velo-city. de réduire de 50 % les gaz à effet de serre d’ici 2030. Et, par rapport à la poursuite de cet objectif, le vélo va évidemment jouer un rôle. De plus, la métropole nantaise a considérablement amélioré et développé ses infrastructures destinées aux vélos. La proportion des cyclistes dans l’espace urbain a doublé en quelques années. C’est à cela que l’on voit qu’une ville change : au nombre de ses cyclistes ! Ici, à Nantes, vous avez un rôle important à jouer.

Johanna Rolland et Manfred Neun. Pourquoi le choix de Nantes comme ville d’accueil de Velo-city 2015 ? Plusieurs raisons expliquent ce choix de la métropole nantaise pour l’accueil de Velo-city 2015, parmi lesquelles sa volonté

Quelles sont les grandes lignes de Velo-city 2015 ? Réunissant des orateurs de haut niveau, les conférences et débats vont, chaque jour, traiter d’une grande thématique : la résilience, la transition et, enfin, la collaboration. Nous allons parler de croissance et de durabilité, d’enjeux économiques et

de droits de l’homme. Tous, nous sommes impliqués, tant au niveau local, national, qu’européen et international, 2015 étant l’année du Développement durable au niveau des Nations unies. Sans oublier la COP21 (Conférence des Nations unies sur les changements climatiques), qui se tient, à la fin de cette année, à Paris. Comment voyez-vous l’avenir du vélo ? Pour se rencontrer ou trouver un meilleur équilibre dans l’espace social, le vélo est facile. Outre le développement durable, il peut contribuer à la croissance économique et au développement d’une économie verte. Dernièrement, une université étrangère a réalisé une étude sur le poids économique du vélo en termes d’emplois en Europe. Le vélo définit et construit le futur. • Propos recueillis par Isabelle Corbé

Question à

Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux.

Quels sont les enjeux de Velo-city ? « Si l’on a, aujourd’hui, la capacité d’accueillir Velo-city, c’est grâce à la mise en place du Plan vélo sur la Métropole, qui nous a notamment permis de doubler la part de vélo dans les modes de déplacements sur le territoire. Velo-city est pour nous un point d’appui pour aller plus loin dans la pratique du vélo. Nous souhaitons que les congressistes repartent de Nantes pleins d’enthousiasme. Si l’on peut donner envie à d’autres villes de taille moyenne de s’engager plus avant, c’est un pari gagné. À partir de l’automne, nous allons préparer un deuxième Plan vélo (2014-2020) et notamment travailler sur les points noirs bloquants, tels que les franchissements. »

Question à

Hadrien Bedok, responsable des déplacements doux à Nantes Métropole et directeur du programme de Velo-city.

Qu’est-ce que le colloque Velo-city et quels sont les grands enjeux de cet événement ? « Velo-city est un événement international, mais c’est aussi un événement local pour les citoyens. Cet événement montre l’implication de Nantes Métropole dans le développement durable et affirme son action dans la lutte contre le changement climatique. Velo-city est aussi un lieu de débats, d’échanges d’idées et de solutions. On y parle d’urbanisme, de transport, de services, mais aussi d’économie, de santé, de bien-être, de qualité de vie. Le vélo n’est pas seulement un moyen de transport, c’est un mode de vie. Il y a des décisions importantes à prendre pour resituer la place du vélo dans la ville de demain, à l’échelle européenne comme à l’échelle mondiale. Ce colloque est finalement une invitation à changer d’état d’esprit pour changer de comportement. »

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Le vélo, un mode de vie

« Les villes congestionnées par la circulation ne sont pas des villes attractives » Entretien avec Philippe Crist, économiste au Forum international des transports de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques), spécialiste des questions de transports et président du Comité de programme pour Velo-city. tels que le Vélib à Paris, le Vélo’v à Lyon ou le bicloo à Nantes. Mais aussi sur la création de données qui peuvent être utilisées par les villes pour mieux mettre en place ces services qui correspondent aux besoins réels des cyclistes et aux besoins réels de leurs citoyens qui se déplacent à vélo.

Quel est l’objectif de ce grand colloque ? Velo-city est la conférence mondiale du vélo en ville, le vélo mode de déplacement de tous les jours, le vélo lié au tourisme. Tous les ans, des autorités, des gouvernements, des activistes et des entreprises viennent à cette conférence pour discuter. L’idée, c’est que nous pensons qu’il faut faire avancer la pratique du vélo en ville pour plusieurs raisons : des raisons de santé, des raisons liées à la facilité des déplacements en ville et aussi des raisons économiques et environnementales. » Quels sont les « bons élèves » en matière d’usage du vélo ? « Au Danemark, à Copenhague, pour les déplacements travail et pour les études, 41 % de tous les déplacements se font à vélo. Dans certaines villes aux Pays-Bas, nous sommes au-delà de 50 %. Il faut retenir que dans le monde il y a beaucoup de pays où l’on fait davantage de vélo qu’en France : en Inde, nous arrivons à des chiffres parfois au-dessus de 50 %, mais dans des conditions très différentes de ce que nous pouvons trouver en Europe, où les conditions sont très dangereuses et où la pratique du vélo n’est pas du tout sécurisée. Quelles sont les clés du succès du vélo dans certains de ces pays ou dans certaines métropoles européennes ? Nous avons l’habitude d’entendre qu’une ville plutôt plate et ensoleillée favorise la pratique du vélo. Ce n’est pas vrai. Nous voyons que l’élément principal est la mise en place d’une politique qui encourage l’utilisation du vélo et la mise en place d’infrastructures, séparée de la circulation et sécurisée pour la pratique du vélo. Dans la plupart de nos villes dans le monde, ce sont plutôt des personnes jeunes, plutôt des hommes qui font du vélo. Si vous voulez faire venir

des gens au vélo, il faut mettre en place des infrastructures et des politiques qui attirent des femmes, des personnes âgées et des personnes très jeunes. Quelles sont les idées qui ressortent de l’appel à contributions de la Conférence Velo-city ? Il y a beaucoup d’intérêt sur le lien entre l’économie et le vélo. Nous pouvons considérer que l’économie du vélo en Europe est égale au PIB du Danemark. C’est énorme. Le vélo est un pays en Europe. Nous pouvons voir aussi beaucoup de contributions sur les nouvelles technologies et leur utilisation dans le vélo pour favoriser l’utilisation des vélos en libre-service, des vélos partagés

Quels sont les grands enjeux mondiaux de la mobilité ? La population mondiale va passer de sept à neuf milliards à l’horizon 2050. La majorité de cette croissance et des déplacements qui vont de pair se feront dans des pays en voie de développement. La nouvelle mobilité à laquelle nous allons être confrontés se fera dans le Sud et pas dans le Nord. Ces villes n’auront pas de place pour garer ni pour faire évoluer des voitures sur leurs réseaux, même s’ils les multipliaient par deux, trois ou quatre. D’autre part, même si aujourd’hui le coût du pétrole est historiquement bas, nous savons que ce prix va monter et que, surtout, les pays en voie de développement où il y aura beaucoup de demandes de mobilité auront un fardeau énorme à porter, s’ils choisissent l’option voiture. Les transports en commun non plus ne pourront pas absorber toute cette demande de mobilité. Il faudra une soupape de sécurité pour ces villes du XXIe siècle, et cette soupape de sécurité peut être le vélo, doit être le vélo dans certaines villes où les distances de déplacements moyennes représentent moins de quinze kilomètres par jour. Investir dans les modes doux de déplacements (vélos, piétons) coûte beaucoup moins cher que les transports en commun ou la voiture. Avec cet argent économisé, on peut faire bien autre chose pour les citoyens, leur proposer d’autres services. Enfin, les villes congestionnées par la circulation ne sont pas des villes attractives. • Propos recueillis par David Pouilloux.

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N°57 // MAI / JUIN 2015

Le vélo, un mode de vie

79 projets ont été proposés. 23 d’entre eux ont été subventionnés. 10 ont été labellisés.

« Redonner envie aux personnes éloignées du vélo »

Des projets vélo qui ne manquent pas de selle À l’occasion du congrès international Velo-city et pour inciter à la pratique du vélo, un appel à projets vélo a été lancé auprès des habitants et des associations de la Métropole. 79 idées ont été proposées. 23 d’entre elles seront subventionnées et 10 labellisées. Atelier de réparation de vélos, d’initiation, construction d’un vélomobile en bois, création d’un festival du voyage à vélo, reportages, circuits vélo… À l’occasion du congrès mondial Velo-city qui aura lieu

« C’EST L’OCCASION DE DÉCOUVRIR NOS PORTEURS DE PROJET, LEUR AUDACE, LEUR CRÉATIVITÉ. » du 3 au 5 juin prochain et pour donner un coup de pédale supplémentaire à l’usage du vélo, associations et collectifs d’habitants ont été sollicités pour imaginer des projets autour du deux-roues. Pérennes ou ponctuels, collectifs ou associatifs, 79 projets ont ainsi été proposés, émanant de groupes de citoyens et d’associations de toutes les communes de la Métropole. Sur la base de plusieurs critères essen-

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Nantes Métropole - Mai / Juin 2015

tiels, tels que la sensibilisation de nouveaux publics, l’aspect pédagogique du projet, sa créativité, et son caractère innovant, 23 d’entre eux ont été sélectionnés et seront subventionnés. 10 ont été labellisés. « Cet appel à projets est l’occasion de découvrir nos porteurs de projet, leur audace, leur créativité et leurs réflexions sur les freins que nous devons dépasser pour développer l’usage du vélo, souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole, lors de l’annonce des lauréats de l’appel à projets. Les Nantais sont prêts à bouger sur ces sujets. » La subvention sera de 4 000 euros maximum. « L’appel à projets permet de connecter le territoire à Velo-city, conclut Jacques Garreau, l’objectif étant aussi que l’on augmente la pratique du vélo dans les communes de la Métropole. » • GL

À La Chapelle-sur-Erdre, un collectif d’habitants a été sélectionné pour son projet autour de la démocratisation du vélo. « Nous souhaitons promouvoir le vélo en tant que mode de déplacement doux et les balades à vitesse douce pour redonner envie aux personnes qui en sont éloignées : personnes handicapées, âgées, etc. », explique ainsi Ariane Marayphonh. Des ateliers brico-vélo ont déjà été mis en place. « L’idée est que tous les publics que nous invitons soient acteurs, par exemple qu’une personne aveugle roule en tandem… Participer à cet appel à projets va nous permettre d’investir dans des vélos spécifiques. Ensuite, nous aimerions avoir un local pour entreposer notre matériel. » • GL


Le vélo, un mode de vie Louer un vélo au fil de la Loire. L’association Détours de Loire propose des vélos à la location, grâce à un réseau d’agences dans la vallée ligérienne implantées à Saumur, Amboise, Blois, Orléans et à Nantes (quai Baco, allée de la Maison Rouge), Paimbœuf (au camping de l’Estuaire) et Saint-Nazaire, (au Confort Hôtel de l’Europe). « Détours de Loire », Nantes. Téléphone: 02 40 48 75 37 www.locationdevelos.com

Le vélo pour entretenir le lien intergénérationnel

« Bouaye en roue libre » et en triporteur

Un collectif d’habitants adhérents du Centre socio-culturel Ragon, à Rezé, a proposé quatre projets autour du lien intergénérationnel et de la pratique du vélo. « Avec le premier projet, l’idée est que les enfants qui apprennent la sécurité routière à l’école puissent l’enseigner à leurs parents et grands-parents au cours d’animations spécifiques, explique Philippe Hervochon, aux côtés de Robert Morice et Gwenaëlle Taillandier, membres du collectif. Le second projet est la mise en place d’un atelier d’entretien de vélos pour apprendre aux habitants à être autonomes. En troisième axe, nous souhaitons investir dans du matériel comme des sacoches, pour transporter nos affiches qui annoncent nos actions. Enfin, et c’est le quatrième projet, nous voulons acquérir un triporteur pour aller à la rencontre des gens. Il servirait d’outil promotionnel. » • GL

Une douzaine de bénévoles du café-librairie associatif L’Équipage ont fait le choix de sensibiliser les habitants de Bouaye aux déplacements à vélo : « À Bouaye, la voiture est encore beaucoup trop utilisée sur de courtes distances, alors que les pistes cyclables se développent », constate Cécile Le Bodo, cofondatrice et présidente bénévole de L’Équipage. Dès lors, L’Équipage a décidé de s’engager dans cette dynamique et d’acquérir un triporteur pour ses déplacements « car nous avons souvent du matériel, des livres, des courses ou des boissons à transporter », précise Cécile Le Bodo. Idéal pour renforcer la visibilité de l’association sur la commune, le triporteur facilite également la circulation dans les différents quartiers boscéens, et pourrait aussi permettre d’aller à la rencontre des habitants isolés. De fil en aiguille, le projet « Bouaye en roue libre » s’est diversifié, avec un atelier d’entretien et de réparation sur la base de bénévolat et la récupération de vélos destinés aux familles boscéennes. « Tout le monde ne possède pas de vélos. Nous allons les mettre à disposition, en location ou en prêt pour les familles les plus modestes. » Des balades à Bouaye et les communes limitrophes vont également voir le jour. • IC

Cet appel à projets est l’occasion de découvrir les freins que nous devons dépasser pour développer l’usage du vélo

De « drôles de dames » à bicyclette En septembre 2014, lors d’une sortie organisée par la maison de quartier des Dervallières, à Nantes, l’idée de développer la pratique du vélo en groupe germe dans l’esprit de plusieurs femmes. « À plusieurs, c’est plus convivial », glisse Serife Karatas, l’une « Des drôles de dames qui en connaissent un rayon », nom de leur projet. « Je sais faire du vélo, mais j’aimerais pouvoir en faire avec mes enfants, circuler dans l’hypercentre, être plus en confiance. » À ses côtés, Anne-Laure Khoujane acquiesce: « L’objectif de notre projet est de savoir mieux circuler en centre-ville. » L’argent obtenu dans le cadre de l’appel à projets citoyens permettra d’avoir des vélos en état de marche à disposition et d’organiser un atelier d’écriture pour garder une trace écrite du projet. « En partenariat avec la TAN, nous allons aussi proposer une animation consistant à se mettre à la place d’un chauffeur de bus en présence d’un cycliste », ajoute Hugues Menet, animateur à l’ACCOORD intronisé « coach ». Au début, elles étaient cinq, puis huit femmes. « Nous souhaitons ouvrir l’association à d’autres personnes, glisse Nathalie Guillo, une autre des “ drôles de dames ”. Si un homme veut venir, il est bien sûr le bienvenu ! » • IC

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Le vélo au cœur

de la Métropole

Le vélo prend petit à petit une place déterminante sur la Métropole. Aujourd’hui, 4,5% des déplacements se font à bicyclette. La Métropole évolue aussi en fonction de ce moyen de déplacement et multiplie les aménagements cyclables pour rendre la ville plus pratique et plus sûre pour les cyclistes.

2 000

places vélos abritées

Le vélo dans la Métropole

918

103

places en Vélo-parc

stations bicloo

6 500 appuis-vélos

Services de location de vélos

275

vélos disponibles

120

50

dont vélos électriques

vélos disponibles

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4 000

Plus de aides à l’achat par Nantes Métropole KL ]tSVZ tSLJ[YPX\LZ KLW\PZ °

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km d'aménagements cyclables, pistes ou bandes cyclables, couloirs de bus aménagés pour les vélos, voies vertes

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Le vélo dans le monde

130

millions de vélos vendus contre 67 millions de voitures chaque année

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es d o m ents s e d cem le t r a la opo P p é de dla Métr (coennt2re0025%) sur 4,5% % 2% 15,8

58%

vélos vendus par seconde

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de la production mondiale de vélos est chinoise

millions de vélos électriques sont vendus chaque année

Le vélo en France

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Il se vend de vélos chaque année, soit 4 fois plus que dans les années 70 % 8 , 6 2

% 9 , 0 5

mun ure m t i o o V en c che s Mar sports sée i r n o a ot Tr sm Vélo x-roue Deu

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Chaque heure

342 vélos vendus

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N°57 // MAI / JUIN 2015

Le vélo, un mode de vie

Une manufacture dans un bon cycle La Manufacture française du cycle à Machecoul a produit 245 000 vélos en 2014 et en prévoit 370 000 en 2015. Visite de la plus grosse usine française d’assemblage de cycles située aux portes de la Métropole. Chaque année, en France, il se vend près de 3 millions de vélos. La Manufacture française du cycle de Machecoul, à quelques kilomètres de la Métropole, en produira 370 000 en 2015, toutes gammes confondues et quasiment tous vendus en France. Là, 35 000 m 2 abritent entrepôts, chaînes de montage, laboratoire et autre

2013, à 370 000 prévus en 2015. « C’était pour Intersport une opportunité d’avoir une production sur le marché local et une chaîne de logistique plus courte, explique Yves Salaun, directeur général de la Manufacture. Notre logistique est notre valeur ajoutée. » La manufacture propose une livraison régulière des cycles en direct magasins à ses clients, sans qu’ils aient besoin

% des vélos sont actuellement peints sur place, quand le reste est fait en Chine. « On veut faire 90 % de la peinture à Machecoul. Cela permettra d’utiliser moins de cartons (un vélo peint est plus fragile et donc plus emballé), de charger davantage de cadres et d’utiliser moins de containers pour le transport, ce qui, au final, nous coutera moins cher et sera bon pour l’environnement. » Au cœur de l’usine, les cadres peints attendent d’être montés. Ils sont spécifiques à chacun des clients et portent les couleurs de chaque marque. Ces futurs vélos-là sont destinés aux grandes surfaces alimentaires. Ensuite, les pièces, pédales,

teur général, tout en dévoilant des cycles haut de gamme, au cadre en aluminium, aux pièces siglées Shimano, marque japonaise de renom. On exporte peu en Europe à ce jour, mais on le fera rapidement, grâce à la marque Sunn, qui a une très bonne image. » Tout comme le faisaient déjà des Stella, Mercier ou Gitane à une autre époque, la Manufacture française du cycle a aussi investi dans une équipe de course VTT sous le nom de Sunn. Une autre piste de développement ? Le vélo à assistance électrique (VAE). « Il permettra de relocaliser la réalisation des pièces en Europe, précise Yves

POUR ASSURER SON ESSOR ET ENTREPOSER SES CYCLES, LA SOCIÉTÉ LSL DU GROUPE INTERSPORT SPÉCIALISÉE EN LOGISTIQUE A OBTENU UN PERMIS DE CONSTRUIRE POUR ENTREPRENDRE DES TRAVAUX POUR UN ENTREPÔT DE 6 000 M2 À MACHECOUL. IL VERRA LE JOUR EN 2016.

La Manufacture française du cycle à Machecoul a produit 245 000 vélos en 2014. showroom. La Manufacture est la plus grosse usine d’assemblage de vélos en France, avec un chiffre d’affaires de plus de 35 millions d’euros en 2014. En 2015, elle compte plus de 300 salariés. Elle sera présente à Velo-city. L’usine, qui fut propriété de Gitane (1925-1972), du groupe Renault jusqu’en 1992, puis de Cycleurope, a été rachetée en 2013 par Intersport. Depuis, la production de vélos est montée en puissance, passant de 130 000 vélos produits en

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de rappeler ou de faire du stock pour les grosses saisons. Lesdits clients sont les grandes surfaces alimentaires : Auchan, Leclerc, Intermarché, Cora, Carrefour, etc. ; les grandes surfaces de sport comme Go Sport, Intersport, et les magasins spécialisés. « La majorité des pièces des vélos ne sont pas disponibles en Europe et sont donc réalisées en Asie (Chine, Taïwan, Vietnam…) et assemblées ici. Mais nous souhaitons relocaliser certains travaux, comme la peinture sur les cadres. » 10

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chaînes, freins, etc. seront de qualité différente selon le prix réclamé par la marque. À terme, la Manufacture entend produire « jusqu’à 450 000 vélos ». Pour assurer cet essor et entreposer ses cycles, la Société LSL du Groupe Intersport spécialisée en logistique a obtenu un permis de construire pour entreprendre des travaux pour un entrepôt de 6 000 m2 à Machecoul . Il verra le jour en 2016. « Nous venons aussi de racheter la marque de cycles haut de gamme Sunn, afin de fournir en vélos de haute qualité un plus grand nombre de magasins spécialisés, reprend le direc-

Salaun. On veut développer le VAE et l’assembler entièrement ici. Par le passé nous en produisions 1 500 par an. Cette année, nous allons en sortir 10 000. » VAE de ville, VTT, pour tous types de clients, la gamme se déploie afin de diversifier les potentiels acheteurs. « Les produits qui marchent le mieux restent le VTT et maintenant le VAE, que l’on vend de plus en plus. » • Gwenaëll Lyvinec Manufacture française du cycle, showroom et magasin d’usine, 27 rue Marcel Brunelière, Machecoul. www.velodirectusine.com


Le vélo, un mode de vie

Etienne-Marie de Boissieu et Benoît Denis.

Thomas Patourel : « Le bois est un matériau qui permet d’alléger le poids du vélo. »

Sous l’Egide Un vélo qui des casques sort du cadre Egide est à la fois une marque de casques cyclistes urbains et une petite entreprise créative qui ne cesse de grandir. Rencontre.

Thomas Patourel, Nantais de 31 ans, réalise des vélos design en bois. Un travail hors norme qu’il dévoilera lors du congrès mondial Velo-city.

Ils s’appellent Atlas et Apollo, sont nés il y a à peine six mois et pèsent environ quatre cents grammes chacun. Mais ne cherchez pas leur « berceau » ! Il est caché entre les murs d’une jeune pousse entrepreneuriale nantaise, nommée « Egide » (en écho au bouclier magique porté par les dieux grecs dans la mythologie, qui leur assurait une très grande protection). À l’origine, un duo : Étienne-Marie de Boissieu et Benoît Denis. « Les casques Egide sont comme des chaussons pour la tête ! racontentils. Nous avions l’idée de la forme et des matières depuis longtemps. C’est l’un de nos amis, Édouard Hougard, également designer au Japon, qui a dessiné le modèle initial. » Le parti pris d’Egide : créer une forme aux lignes élégantes, qui se rapproche de celle des bombes d’équitation et protège l’intégralité du crâne, et n’utiliser que des matériaux nobles. Dorénavant, une gamme de six casques ultra-résistants (à la pluie, aux UV, aux vibrations, aux chocs) existe, en cuir pleine fleur français (de couleur camel, moka ou ébène), en lin, en fibres de carbone ou en Kevlar, dotés à l’extérieur d’une jugulaire en microfibres et d’une fine boucle aimantée, à l’intérieur de mousses qui se démontent, se lavent et sèchent vite. « Ils sont le résultat d’un mélange de savoir-faire, qui va de la couture à la maroquinerie, en passant par le moulage de matériaux composites, à la croisée du travail manuel et de l’industrie », souligne Étienne-Marie de Boissieu. Dès leur prototypage, ils ont été « dorlotés » lors de Creative Factory 2014, un dispositif d’accompagnement dédié aux entreprises culturelles et créatives, lancé conjointement par le cluster du Quartier de la Création (SAMO), Atlanpole et leurs partenaires. Découpés et cousus près de Cholet, assemblés en Italie, les casques Egide sont aujourd’hui vendus à Nantes (Urban Cycle), ainsi que dans plus de dix villes en France, en Suisse, en Allemagne ou en Belgique. • Cécile Faver

Le dada de Thomas Patourel, c’est le bois. « Je le pratique depuis que je suis gamin », confie le Nantais. Son passe-temps ? Le vélo. Et son métier ? « Je réalise des vélos en bois et du mobilier sur mesure, de l’agencement pour les cafés, bars, restaurants… » À quelques coups de pédale de Nantes, dans une ancienne étable familiale dans la campagne bouguenaisienne, Thomas a installé son atelier en 2012. Formé en aménagements pour la marine de plaisance, il a la passion du travail du bois. « C’est un matériau qui permet d’alléger le poids du vélo. Il absorbe les vibrations. On peut le façonner à l’envie et c’est un matériau renouvelable. » Adossés à des planches de bois exotiques, deux magnifiques vélos en bois se dévoilent. Le premier deux-roues, le Syke, sorte de S géant armé de pneus, de pédales et d’une selle, est un prototype. « J’ai passé plus de 300 heures à le réaliser », raconte Thomas. Fabriqué en lamellé-collé – des planches de bois ultrafines collées superposées – , l’engin est original. Le second vélo, tout aussi esthétique, a un cadre différent. « L’idée, au départ, était de créer un objet design et unique, raconte ce mordu de vélo. Nantes est une ville qui inspire. Quand on en parle comme d’une ville créative, j’ai l’impression de faire partie du mouvement », ajoute-t-il. Sa jeune entreprise, nommée Fullwood (complètement bois), se partage entre la réalisation d’aménagements intérieurs et celle de ses vélos en bois. Une double activité qui lui permet d’allier sa réflexion sur ses deux-roues et son travail de créatif. « Mes vélos sont des produits de luxe, mais je veux les rendre plus accessibles, précise Thomas qui entend bien montrer son savoir-faire sur le congrès Velo-city. En ce moment, je travaille sur un vélo qui pourrait être réalisé plus vite, tout en étant équipé de matériel (pédales, roues, etc.) haut de gamme. Je souhaite proposer un vélo en bois adapté au client et pensé en fonction de ses besoins et de ses envies. » • Gwenaëll Lyvinec

www.egide-paris.com

www.full-wood.fr

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Préinscrivez-vous sans attendre au défi 2015-2016 sur le site paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr ou contactez l’Espace Info Energie au 02 40 08 03 30, pour constituer une équipe sur sa commune, son quartier ou dans son entreprise.

Nantes Métropole avec vous

L’ÉNERGIE S’ÉCONOM Démarré en décembre, le défi des Familles à énergie positive s’est achevé fin avril. 620 personnes se sont impliquées pour réduire leurs consommations d’eau et d’énergie. Le défi des Familles à énergie positive s’est achevé fin avril. Cette année, 230 familles – contre 173 l’an passé – se sont inscrites pour changer leurs habitudes et économiser de l’énergie. Si la majorité des 28 équipes se sont montées dans les quartiers des communes de la Métropole, 9 se sont constituées sur leur lieu de travail. Les conseils se sont échangés entre collègues avant d’être mis en application dans les familles. Cela permet de se retrouver sur les pauses du midi ou après le travail et de faire le défi dans un autre cadre que celui de sa commune ou de son quartier. « C’est une opportunité pour fédérer les habitants autour de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui entre dans notre Plan Climat », dit Julie Laernos, vice-présidente de Nantes Métropole, en charge de la Transition énergétique et du Climat. « La transition énergétique doit se faire en collaboration avec les habitants, » souligne Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole. L’an passé, les habitants participant étaient parvenus à réduire de près de 300 000 kWh leur consommation, ce qui représente 52,3 t de gaz à effet de serre, soit l’équivalent des émissions annuelles liées aux déplacements de 50 personnes. Une économie de 270 € en moyenne. • GL

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« Engagés pour prendre de bonnes habitudes » Karine et Christophe Anselme-Moizan, Lou-Anne 14 ans, Manon 12 ans et demi et Laura 9 ans vivent à Carquefou. Ils ont suivi le défi via les réunions qu’a menées Karine au sein de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) après le travail. « Je souhaitais apprendre à mes enfants à acquérir de bonnes habitudes, explique Karine. Au départ, j’étais un peu la seule à la maison à faire attention. Et puis, un dimanche, mes collègues sont venus échanger sur le défi lors d’un goûter crêpes. Là, ça a été le déclic pour mes enfants et mon mari. » « Nous avons mis des mousseurs sur les robinets, ajoute Christophe, et un programmateur sur la Box pour la nuit. Relever les compteurs régulièrement nous a aussi permis de contrôler nos consommations. » « C’est important pour la planète », assure Lou-Anne qui veille maintenant à débrancher sa prise de portable et sa chaîne hi-fi. « Moi, j’éteins les lumières quand je sors d’une pièce », précise Laura. « Et moi, je passe moins de temps sous la douche », assure Manon. Bilan : la famille a réduit sa facture. Mais le plus dur reste à faire : transformer ces efforts en habitudes !

« On a bien baissé notre consommation » À La Chapelle-sur-Erdre, Guillaume Mevel a suivi le défi au sein de l’entreprise QOS Energy, avec 7 de ses collègues. « Tous les quinze jours-un mois, on fait un point sur la pause déjeuner. Le capitaine de l’équipe présente le tableau de nos consommations et la quantité de gaz à effet de serre que cela représente, explique Guillaume. Et on découvre des disparités importantes en fonction des habitations des uns et des autres. » Dans leur maison des années 2 000, Guillaume et son épouse Maud surveillent leurs consommations d’énergie. « Nous sommes au tout-électrique, explique Maud. Nous avons installé des ampoules basse consommation et des lampes à LED. En revanche, il y a des choses qu’on n’a pas appliquées, comme de tout éteindre la nuit, notamment le téléphone fixe. » Les deux enfants du couple, Julie 2 ans et Damien 4 ans, sont encore un peu jeunes pour s’investir, « mais on les initie pour réduire l’utilisation d’eau et éteindre les lumières en sortant des pièces ». Au final, « en comparant avec des voisins qui ont la même maison que nous, on constate que l’on a bien baissé notre consommation », assure Guillaume. « Et nos émissions de gaz à effet de serre », renchérit Maud.

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Textes : Gwenaëll Lyvinec / Photos : Patrick Garçon


Les communes se regroupent pour acheter l’électricité moins cher. Dans le contexte de déréglementation des tarifs et de la mise en concurrence de fournisseurs d’énergie, les 24 communes de la Métropole s’associent pour former un groupement d’achat d’électricité, afin d’obtenir des prix plus intéressants, avec la possibilité d’acheter de l’électricité renouvelable. Les bâtiments et ouvrages consommateurs d’énergie des collectivités comme l’éclairage public par exemple seront concernés.

ISE EN FAMILLE « Des petites mesures qui ont des effets » Erwan Lemaire vit en colocation dans un appartement à Nantes. Il a mené le défi avec Perrine Rivier, sa colocataire, en prenant conseil sur son lieu de travail, le Centre de l’habitat, à Nantes, via le capitaine qui a suivi chaque participant individuellement. « Je me suis d’abord inscrit dans l’objectif de contribuer au développement durable, explique Erwan. Ensuite, avec Perrine, on a mis en application plein de petites mesures et on en déjà vu les effets sur notre facture, qui a été réduite. » Les deux jeunes gens ont aussi trouvé leur modus operandi : « Maintenant, on ne chauffe à 19 °C que les pièces où nous sommes présents, comme les chambres et le salon, et on éteint les radiateurs des pièces de passage (couloir, salle de bains, cuisine…). Comme nous n’avons pas les mêmes horaires, cela évite de chauffer en continu. » Le défi leur a aussi révélé des « surprises » : « Avec le wattmètre prêté pour le défi, on a découvert que la lampe halogène consommait énormément. » Le plus difficile ? « Réduire la douche quotidienne ! J’ai dû le faire petit à petit pour passer d’une douche de plus de 10 mn à une de 5 minutes. Mais ça fait économiser l’équivalent d’un bain chaque jour et j’utilise moins d’électricité pour chauffer l’eau… »

« Le défi reste très abordable et sympathique » N’Doumbé, 7 ans et demi, Nourou, 9 ans, Thierno, 10 ans, Seynabou 12 ans, et leurs parents Catherine et Moussa Diop habitent à Vertou. Dans leur maison mitoyenne de construction récente, ils se chauffent au gaz, ont des panneaux solaires pour l’eau chaude l’été et utilisent l’électricité au quotidien pour la cuisine et les appareils électriques. Catherine est membre de l’équipe « mairie de Vertou : Vertou&Co ». Dans la famille, tout le monde s’est adapté au défi. Thierno, a été le plus actif. « Je pense que c’est important d’économiser l’eau, l’électricité, le gaz… et l’argent », précise le garçon. « Maintenant, je passe moins de temps sous la douche, j’éteins les lumières en sortant d’une pièce, et puis, on aère les chambres avant de partir le matin. » N’Doumbé, sa petite sœur, reprend : « On ferme aussi les volets assez tôt le soir, pour garder la chaleur. » « Dès le début, nous avions plein de bonnes intentions et nous avions déjà de bons réflexes, précise Catherine. Cela dit, le défi nous a permis de découvrir les consommations réelles des appareils en veille : (TV, Box…) et des appareils très énergivores… mais peu utilisés en journée (bouilloire, grille-pain…). On a constaté que les doubles rideaux apportaient du confort en plus, côté chaleur… Le défi est très abordable et sympathique, mais ce pourrait être plus long, pour bien ancrer les nouvelles habitudes. »

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Nantes Métropole talents www.kisskissbankbank.com www.fr.ulule.com

LE CROWDFUNDING sème un vent d’optimisme Le crowdfunding – ou « financement participatif » – rencontre un engouement croissant en France. Environ 50 plateformes web y ont poussé, pour financer autrement une constellation de petits et grands projets. Décryptage. Ils racontent tous ou presque la même histoire intense, ceux et celles qui ont expérimenté l’une des plateformes de crowdfunding françaises, tels KissKissBankBank (créé en 2009) et Ulule (lancé en 2010). Qu’ils se sont sentis portés par la foule, après avoir failli se fâcher avec leur banquier ! Alors qu’ils avaient juste envie de créer leur boîte et faire un joli pied de nez

deuxième ville du monde ! affirme Vincent Ricordeau, cofondateur de la plateforme KissKissBankBank, leader européen. Cette année, nous avons dépassé les 25 millions d’euros récoltés, qui financent plus de 12 000 projets créatifs ou innovants sélectionnés. Nos nouvelles plateformes web, Hello Merci, dédiée au prêt solidaire entre particuliers, et Lendopolis, réservée aux TPE et PME de plus deux ans, sont déjà en train de grandir vite ! » Vertigineux, non ? Le « crowdfunding » est un phénomène à lui tout seul, que la plateforme de financement participatif soit ancrée à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Nantes, où le magazine Terra Eco n’a pas hésité à faire appel aux dons via Ulule, pour rester vivant parmi les magazines indépendants ! D’autres porteurs de projets ont préféré solliciter

LE MONTANT POTENTIEL DES PRÊTS DE PARTICULIERS AUX PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES EST ÉVALUÉ À 16 MILLIARDS D’EUROS ! à la crise, de monter un spectacle, produire un album, lancer un nouveau magazine ou trouver une bourse d’écriture pour un futur roman. Mais où trouver des sous ? Dorénavant, plus besoin de faire un ou plusieurs tours de table pour chercher de la « love money ». Il suffit de contacter une plateforme de crowdfunding, qui sollicitera, en toute transparence et légalement, les amis, les copains des amis... Le challenge : récolter plusieurs petites sommes d’argent, en échange de contreparties, pour cofinancer un projet à hauteur d’un montant ciblé, in extremis avant la deadline. « Si KissKissBankBank était une ville, nous serions la

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les plateformes de crowdfunding métropolitaines, à peine nées sur le territoire, tels My New Startup (créé en 2013) ou plus récemment Busybee.io, qui s’adresse aux inventeurs d’objets connectés ou de solutions technologiques. « Le crowdfunding faisait sourire il y a cinq ans ; aujourd’hui il intrigue les banquiers ! souligne Vincent Ricordeau. Nous avons mesuré récemment que le montant des prêts potentiels aux TPE et PME de la part des particuliers s’élève à 75 milliards d’euros, dont 16 milliards de prêts “certains”. Mais nous ne sommes qu’au tout début de l’histoire ! » • Cécile Faver

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www.mamm-cookies

MAMM Cookies

réinvente le biscuit nantais de qualité MAMM Cookies est une jeune pousse entrepreneuriale qui fabrique de la pâte à cookies « faits maison ». Elle vient de gagner son pari sur la plate-forme KissKissBankBank pour financer une camionnette de livraison. MAMM Cookies a tout d’un geyser de pâte à cookies fraîche, en pot, prête à cuire. Morgane et Emmanuel Chevalier, nouvellement installés avec leurs trois enfants près du parc de Procé, à Nantes, choisissent de concocter, dans leur cuisine, à l’abri des regards, un cookie gorgé de saveurs authentiques, une « biscuiterie made in Nantes » innovante. « Nous sommes les premiers en France! affirment-ils, nous sommes conscients du potentiel de notre idée. Ce que nous avons créé, c’est d’abord un univers. ». Adieu les tabliers de cuisine des amateurs éclairés, bonjour les normes alimentaires strictes des pros. Mais comment financer le MAMM Mobile, une camionnette dotée d’un frigo adéquat, afin de développer davantage le circuit court de distribution? La solution est évidente : challenger sur la vaste plateforme française de financement participatif, KissKissBankBank. L’objectif : trouver 12 000 euros en 44 jours, avant le 26 décembre. Contre toute attente, MAMM Cookies relève haut la main le défi. 208 personnes cofinancent le projet porté par MAMM Cookies. Histoire de passer à la vitesse grand V ! • Cécile Faver

Photos : Patrick Garçon


Nantes Métropole talents

www.lepoupoupidou.fr

LE POUPOUPIDOU

en pince pour les jupes à vélo La toute petite entreprise Le Poupoupidou fait ses premiers pas, grâce à une pince à jupes dédiée aux cyclistes et plébiscitée sur la plate-forme de financement participatif KissKissBankBank. Le Poupoupidou a du ressort. Surtout quand il tente de résoudre l’une des énigmes du siècle (au moins !), à savoir : comment rouler à bicyclette quand on porte une jupe ou un kilt ? Son histoire commence là, croise celle des pinces à linge dont personne ne connaît vraiment l’inventeur. Le Poupoupidou, l’invention de Céline et Marc Demonfaucon, est un drôle de petit accessoire, dont la forme évoque un maillot de bain bustier. Doté de deux aimants, il se clipse facilement entre selle de vélo et jupe, à l’aide d’une pince à linge en bois, discrètement glissée sous la coque en caoutchouc. Les jupes ne s’envolent plus comme cela leur chante, au risque de se coincer dans les rayons de vélo. « Nous avions juste envie d’aller jusqu’au bout de notre rêve ! affirment à l’unisson Céline, adjointe à la responsable qualité au sein de Val Nantais (coopérative maraîchère à Saint-Julien-de-Concelles) et Marc, coach sportif, qui s’est formé à la CAO pour prototyper le Poupoupidou. Aujourd’hui, tous deux sont inventeurs. Entre novembre 2014 et janvier 2015, Poupoupidou vit un grand tournant. L’artiste nantais Möön, directeur artistique du projet, bichonne son logo, Laurent Legeay, de la compagnie Naze Broc Circus, la musique de sa vidéo. Et hop ! Le Poupoupidou rebondit sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. 270 personnes cofinancent (à hauteur de plus de 8 000 euros en deux mois), notamment le moule d’injection 3D nécessaire à la fabrication quasi industrielle du Poupoupidou (un stock de 6 000 pinces à jupe est prévu). Tandis que la jeune entreprise éponyme naît officiellement, accompagnée par le cabinet Avenir Entreprises et soutenue, notamment, par la société CEMI, spécialisée dans l’injection des thermoplastiques. « Nous ne connaissons pas complètement la suite de cette aventure, mais déjà, nous sommes très heureux ! Plein de gens nous aident dans des proportions inattendues » soulignent Céline et Marc. Le Poupoupidou participera au fameux concours Lépine au cours du printemps, ainsi qu’à l’événement métropolitain Velo-city 2015. On lui souhaite bon vent. • Cécile Faver

Arnaud Briand

www.proximea.net www.10-vins.com

PROXIMEA, ou comment devenir actionnaire d’une start-up du Grand Ouest Une nouvelle plateforme de crowdfunding va bientôt être lancée. Elle cible les futurs champions de l’entrepreneuriat, basés en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire, en Vendée, dans le Morbihan ou le Finistère. Petit décryptage. L’engouement pour le financement participatif est bien réel. Mais Proximea n’est pas la énième plateforme de crowdfunding ! C’est la seule à ne cibler que des start-up, des PME ou des projets de créations d’entreprises du Grand Ouest. L’idée : lever des fonds pour faire décoller une jeune ou une future société en invitant les internautes à en devenir actionnaires, par conséquent business angels. Autrement dit, dans le jargon : Proximea est ce que l’on appelle une plateforme de crowdfunding en capital. Son périmètre géographique d’action : celui de la Banque populaire Atlantique et du Crédit maritime Atlantique, dont elle est une filiale, c’est-à-dire les cinq départements qui forment la péninsule de l’Ouest de la France. « Nous souhaitons participer à la montée en puissance de projets prometteurs dans les domaines du transport, de l’énergie, de la santé, de l’immobilier, et même du vin. Nous apportons une solution aux startupers. Il s’agit avec le crowdfunding de diluer le risque ! déclare Ulric Le Grand, dirigeant de Proximea. 10-Vins est un bon exemple de recherche de financement d’amorçage. La mission que je me donne est de rééquilibrer le pouvoir dans la relation entre investisseurs et entrepreneurs, de redonner du pouvoir aux entrepreneurs ! Ce sont eux les champions de demain qui créeront des emplois et investiront. C’est un pari ! » Le site web de Proximea ne va pas tarder à éclore sur la Toile, Proximea attend juste son agrément de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Toujours pionnière, la jeune société 10-Vins a lancé sa levée de fonds (confidentielle) avec Proximea début avril. Tester un marché local est en effet le meilleur moyen d’asseoir sa notoriété pour grandir encore et encore. Divin, non ? • Cécile Faver

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Nantes Métropole Tribunes politiques

Quelle place pour le vélo dans Une écométropole à la circulation apaisée Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Notre métropole nantaise mène depuis de nombreuses années des politiques innovantes et ambitieuses en matière de développement durable, afin de répondre aux enjeux de la transition énergétique et environnementale tout en permettant que ces réponses améliorent aussi notre qualité de vie. Dans ce cadre, notre politique en faveur du vélo occupe une place de première importance. Nous voulons, en effet, en développer l’usage, pour notre environnement, pour notre qualité de vie, mais aussi pour l’économie locale et donc l’emploi. En effet, plus de vélo dans la ville, c’est d’abord moins de pollution, moins d’énergies fossiles consommées. À l’heure où les questions environnementale et la transition énergétique sont des enjeux majeurs, ce sont là des atouts essentiels. Et puis, plus de vélo dans la ville, c’est aussi une autre manière de vivre la ville. Grâce aux aménagements, grâce à la réduction du nombre de voitures, c’est une ville plus apaisée dont nous pouvons bénéficier, une ville où le partage des espaces publics se pense à l’échelle humaine. C’est aussi une autre manière de la découvrir et d’en profiter. Plus de vélo dans la ville, c’est aussi favoriser des pratiques favorables à la santé, en luttant contre la sédentarité. Pédaler, on le sait, maintient en forme ! Enfin, plus de vélo dans la ville, c’est aussi soutenir des initiatives innovantes, de nouvelles activités, créatrices d’emplois ancrés dans notre territoire. Favoriser le vélo dans la ville, cela passe par des actions concrètes. Nous avons déjà mené d’importantes réalisations. 40 millions d’euros ont été investis entre 2009 et

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2014, permettant de nombreux aménagements. Et puis, parce que favoriser la pratique du vélo, c’est aussi créer de petites infrastructures qui en facilitent l’usage au quotidien, nous avons, par exemple, développé les abris et les box à vélos. Nous voulons aller plus loin : continuer ces indispensables aménagements, naturellement, mais aussi inventer les nouveaux outils qui inciteront à utiliser le vélo, comme par exemple la mise en place de vélos en location longue durée, avec une option d’achat et de maintenance incluse. Pour réussir cette nouvelle étape dans le développement du vélo sur notre Métropole, nous nous appuierons sur l’engagement et l’inventivité des acteurs et des habitants. Velo-city 2015, la plus importante manifestation internationale sur les politiques cyclables, que nous accueillerons en juin, nous en fournira une belle opportunité. Ce sera l’occasion de promouvoir les initiatives citoyennes favorisant la pratique du vélo, à travers deux appels à projets, l’un à destination des entreprises, l’autre des citoyens, pour soutenir des initiatives concrètes et sensibiliser de nouveaux publics. Développer le vélo, c’est donc à la fois répondre à des enjeux cruciaux et permettre de gagner en qualité de vie. C’est pourquoi nous voulons, en nous appuyant sur le talent des acteurs locaux, que notre Métropole devienne encore plus innovante, encore plus exemplaire en matière de pratique du vélo. groupe.srd@nantesmetropole.fr

Le vélo en ville : ayons une longueur d’avance ! Groupe Écologistes et citoyens. Bon pour la santé, le porte-monnaie, le vélo est un moyen de transport rapide, convivial, efficace. Le vélo, c’est moins de gaz à effet de serre, donc une meilleure qualité de l’air.

Cela concourt aux objectifs du Plan climat. Nantes Métropole, à travers son Plan de déplacements urbains, souhaite le promouvoir. Nous devons multiplier nos efforts pour inciter à prendre la bicyclette. Cela passe par la réalisation de 50 km de nouvelles pistes cyclables, la sécurisation de points noirs comme la rue de Strasbourg ou les portes du périphérique. Cela passe aussi par le développement de stationnements sécurisés, l’extension des vélos en libre-service aux communes de l’agglomération sans recettes publicitaires, par un système de location longue durée, la création de locaux vélos dans les futurs logements, un soutien aux associations ainsi qu’à l’entrepreneuriat à vélo. Nous devons amplifier notre action et tenir notre engagement de doubler le budget vélo. Le congrès Velo-city doit nous inciter à faire encore plus, encore mieux !


Nantes Métropole Tribunes politiques

la ville ?

Piéton, Tram, bus, vélo, voiture une place pour tous Dans tout l’espace public, mais en toute sécurité

intégrées à la circulation préexistante sont encore des freins à la pratique et ne permettent pas un usage divers et serein des voies publiques.

Groupe des élu(e)s communistes. Renforcer la place du vélo dans la ville, c’est poser la question de la multiplicité des moyens de transport. Le groupe communiste s’est constamment engagé pour que les habitants puissent bénéficier d’une offre de transports moderne, diversifiée et interconnectée. Les efforts de sécurisation des pistes cyclables ont permis de lever les freins à la pratique du vélo. Toutefois, l’aménagement de l’espace public doit être plus clair, la mixité d’usage (piéton/vélo) de certaines voies, ou encore, des pistes mal

Union du Centre et de la Droite. Le développement de la pratique du vélo passe avant tout par son apprentissage en tissu urbain dense. Dès l’enfance, le permis vélo peut être obtenu à l’école élémentaire, avec la police municipale et la sécurité routière. Des aménagements spécifiques, tels que

des zones 30, des pistes cyclables identifiables distinctes des voies automobiles, des giratoires sécurisés et, partout où c’est possible, de larges trottoirs permettant la circulation partagée et apaisée des piétons et vélos, ainsi que des parkings sécurisés sont indispensables. Des continuités cyclables, des axes vélos permettant de relier l’ensemble des communes au cœur de la Métropole et des liaisons interquartiers, complémentaires de celles déjà exécutées par les communes, doivent être réalisés. Afin de banaliser la pratique du vélo, le dialogue avec nos concitoyens ainsi que leur information, leur sensibilisation et leur formation à une bonne pratique sont des moyens incontournables pour adapter l’offre vélo en ville et augmenter sa part modale dans les déplacements quotidiens. L’accroissement du nombre de nouveaux cyclistes, parfois inexpérimentés, augmente le risque d’accidents. La pratique du vélo doit redevenir aussi naturelle que la marche à pied et offrir toutes les garanties de sécurité nécessaires. Les priorités sont donc information, formation et sécurisation pour lever les obstacles aux déplacements à vélo. Aussi, faut-il poursuivre les efforts en faveur de : la protection des accès des écoles ; la réalisation de nouveaux parkings vélos sécurisés, avec consignes et services de réparation ; la continuité et la lisibilité des cheminements, avec une vraie signalétique, pour plus de simplicité, de sécurité et de fluidité des déplacements vélo. Nous devons aussi expérimenter un dispositif type bicloo longue durée aux pôles d’échanges périphériques pour compléter l’offre développée par les communes dans le cadre des plans communaux vélo. C’est ainsi que l’on permettra au vélo d’être une alternative et un complément crédible aux déplacements en voiture et en transports en commun. ucd@nantesmetropole.fr

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Sortie(s)

TOUS EN SELLE POUR LA VÉLO PARADE ! Mercredi 3 juin, sur le coup de 17 h 30, rendez-vous au Parc des Chantiers, à proximité du Cyclo-Village, pour une grande parade festive et populaire, qui, au fil des 12 kilomètres du parcours, promet nombre de surprises aux cyclistes et aux spectateurs. Organisé par Le Voyage à Nantes et imaginé par le collectif Yodel, l’événement s’achèvera par un concert. Pas de congrès Velo-city sans Vélo Parade ! Respectant scrupuleusement cet adage, Nantes accueille, par conséquent, dans son centre-ville, « la plus grande piste cyclable du monde », dixit Gregg Brehin, du collectif artistique nantais Yodel. « Le but, c’est que les gens sortent du boulot, viennent en famille, montent en selle et qu’ils aient toute la ville pour eux durant quelques heures », expose Arnaud Bénureau, lui aussi membre de Yodel. Organisée par Le Voyage à Nantes, la Vélo Parade va donc s’élancer à 17 h 30, du Parc des Chantiers, pour un itinéraire combinant artères familières et rues méconnues : rue Jean-Jacques Rousseau, place du Commerce, rue Crébillon, rue de l’Arche sèche, rue Mathurin Rodier (entre la Cathédrale et le

Château des Ducs), les berges de Loire, pont Willy Brandt, chaussée de la Madeleine, etc. Bénéficiant d’un périmètre de sécurité similaire à celui des courses et marathons, cette déambulation s’annonce riche en animations drolatiques et apparitions déjantées, avec, entre autres surprises, une façon de concevoir l’encadrement plutôt décalée, des chars thématiques construits en partenariat avec le Comité des fêtes de Nantes, des tronçons du parcours relookés, une escale rafraîchissante surprenante... Après un ultime détour par la grue Titan, la parade reviendra ensuite à son point de départ, où est programmé un critérium ouvert à tous, « ludique pour ceux qui participent, spectaculaire pour ceux qui regardent », annonce encore Arnaud Bénureau.

Comme il se doit, la fête se prolongera en soirée, par un concert gratuit.

Demandez le programme ! À partir de 14 h : animations pour petits et grands au Parc des Chantiers, avec des démonstrations de bike polo, BMX (bicycle motocross), tricycles ou draisiennes (vélos sans pédales). 16 h : accueil des participants. 17 h 30 : début de la Vélo Parade. 19 h 30 : fin de la Vélo Parade, retour des participants sur le Parc des Chantiers. 20 h : critérium (participation sur inscription). 21 h : concert (I.N.U.I.T) pop électro

Cyclo Village / Parc des Chantiers Les surprises du parcours Routes barrées à partir de 16h30 > 21h00 Circulation possible pendant la parade Transports en commun Circulation de la ligne 4 - Busway et de la ligne 3 du tramway maintenue. Ligne 1 - pas de circulation tramway de 17h30 à 19h30 entre les stations "Médiathèque" et "Manufacture" Ligne 2 - pas de circulation tramway de 17h30 à 19h30 entre les stations "50 Otages" et "Aimé Delrue"

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Le parcours de la parade

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ARRIVÉE

DÉPART > 17h30

Plan de circulation. Le dépliant présentant le tracé détaillé de l’itinéraire et les axes interdits à la circulation automobile est disponible à partir du 10 mai. bicloo. Différents artistes ont « customisé » 10 bicloo, qui vont être dévoilés au public à l’occasion de la Vélo Parade. À l’issue de l’exposition, les 10 vélos relookés rejoindront la flottille bicloo.


Sortie(s) Quinzième édition de la fête du vélo ! Le dimanche 7 Juin, de 9 h à 18 h, participez à la quinzième édition de la Fête du vélo, en clôture officielle du colloque VéloCity 2015. L’association Place au Vélo propose de nombreux pôles d’animations qui vous accueilleront tout au long d’un parcours modulable selon votre humeur, votre temps et vos centres d’intérêts ! Plus d’infos sur : www.placeauvelo-nantes.fr

TOUT UN VILLAGE POUR LE VÉLO ! Pendant le congrès Velo-city 2015, le Cyclo Village va être le lieu de rencontres et d’animations incontournable à Nantes.

Implanté au Parc des Chantiers, à proximité des Nefs, cet événement, ouvert à tous les habitants, vise à mettre en exergue les différents usages du vélo (loisirs, santé, vie, domicile-travail, usages familiaux) et à faire la démonstration que plus qu’un transport ou un sport, c’est également un objet de vie, d’initiatives, de cultures. Inauguré le jour de la Vélo Parade (lire ci-contre), le Cyclo Village va se dérouler jusqu’au dimanche 7 juin, faisant d’ailleurs office de point de ralliement durant la Fête du Vélo. Les jeudi 4 et vendredi 5 juin, les dispositifs mis en œuvre à destination des scolaires, comme Mobilus, seront mis en avant (des visites des ateliers d’Atao étant, par exemple, organisées par Nantes Métropole pour les scolaires et les entreprises). De plus, la journée de vendredi sera également dédiée à des forums entreprises et la présentation des projets citoyens et entreprises distingués suite à un VOUS DONNE RENDEZ-VOUS AU appel à projets. Structuré autour de différents pôles d’animation et d’exposition, le Cyclo Village DU 3 AU 7 JUIN sera animé par des associaATELIERS MERCREDI 3 JUIN DIMANCHE 7 JUIN ANIM ATIONS tions locales (Place au Vélo, VÉLO PARADE FÊTE DU VÉLO EXPOSITIONS Vélocampus), des opérateurs ÎLE DE NANTES vélos (NGE, bicloo) et des PARC DES CHANTIERS entreprises (les Boîtes à vélo). De nombreux temps forts Plus d’informations sur › www.nantesmetropole.fr/cyclovillage sont annoncés, parmi lesquels des créations musicales et théâtrales, une piste de sécurité routière, des ateliers brico-vélo, des expositions de dessins et photos, une borne multimédia, une bourse aux vélos, des démonstrations de sportive polo bike, urban bike… Du 3 au 7 Juin 2015, au Parc des Chantiers, Île de Nantes. www.nantesmetropole.fr/cyclovillage DÉPART 17H30

LE CYCLOTOUR SILLONNE LA MÉTROPOLE Initié pour sensibiliser les habitants aux différents usages de la bicyclette, le Cyclotour consiste en un stand d’accueil et d’information visant à valoriser le vélo, les services et ses usages. Proposant différentes animations, il va également présenter les grands événements en marge du congrès Velo-city (La Vélo Parade, le CycloVillage, la Fête du Vélo). Entamé le 28 mars à Rezé, son périple dans l’agglomération va s’achever le 14 novembre, durant le Festival du voyage à vélo, organisé à la Manufacture à Nantes. D’ici là, de très nombreuses étapes sont programmées, le passage du Cyclotour coïncidant, à chaque fois, avec une manifestation initiée par la commune d’accueil. Jeudi 14 mai, aux Sorinières : « Interquartiers », stade Louis Bartra, 16 rue de la Quindonnière, de 10 h à 18 h. Samedi 23 mai, à Bouguenais : « Le vélo dans tous ses états », place Pablo Neruda, de 10 h à 18 h. Dimanche 24 mai, à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu : « Le Cyclotour des curiosités », place Millénia (près de la mairie), toute la matinée. Samedi 30 mai, à Saint-Herblain : « Le village-vélo de la Bégraisière », parc de la Bégraisière, de 14 h à 19 h. Samedi 30 mai, à Nantes (Bellevue–Chantenay–Butte Sainte-Anne) : « Cycloquartier », à l’école Lucie Aubrac, boulevard Jean Moulin, de 10 h à 18 h. Dimanche 31 mai, Mauves-sur-Loire : « Le Cyclotour », rue de la Mairie, Toute la matinée, Mauv’ Vélo. Dimanche 31 mai, Sautron : « Le Cyclotour », Halle de la Linière, parc de la Linière, de 9 h à 13 h. Samedi 13 juin, Orvault : « Vélo en fête », stade de Gagné, de 14 h à 18 h. Samedi 6 et dimanche 7 septembre : « La Folie des Plantes », Parc du Blottereau. Samedi 12 septembre, à Saint-Sébastien-sur-Loire : Ile Forget de 14 h à 18 h, « Sportissimo ». Samedi 19 septembre, à Couëron : sur les bords de Loire. Samedi 14 novembre, à Nantes : Festival du Voyage à Vélo, à la Manufacture.

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Sortie(s)

Un avant-goût du prochain Voyage à Nantes Dès le mercredi 13 mai, la cantine du Voyage accueille les gourmets, matins et soirs, avec à la carte un plat unique et emblématique : le poulet fermier d’Ancenis, accompagné de pommes de terre. Cette ouverture préfigure la prochaine édition de Voyage à Nantes, dont la nouveauté majeure réside dans la création d’une branche « vignoble », jalonnée d’une douzaine de points d’intérêt.

Chaque édition du Voyage à Nantes apporte son lot de surprises. Et la Cantine du Voyage ne déroge pas à cette maxime, en faisant le choix d’inscrire un mets unique à sa carte, en l’occurrence du poulet. Pour le reste, la librairie/boutique et les ateliers du goût SlowFood seront au

rendez-vous du lieu, dont l’identité visuelle a été imaginée, cette année, par le collectif artistique rezéen Appelle-moi papa. Côté programmation, Le Voyage à Nantes inaugure un itinéraire dans le vignoble nantais, qui va serpenter des bords de Sèvre jusqu’à Clisson en passant par le château de Goulaine ou encore la cave remarquable d’un producteur viticole. Y sont également programmés divers rendez-vous gourmands, dont un dîner secret, un banquet réunissant 200 convives autour d’une « Tablée Unique » ainsi

qu’un marché, « Le champ des producteurs ». Quoi de neuf, sinon ? Une programmation festive pour le lancement de l’événement le vendredi 3 juillet, dans les lieux culturels participant au parcours, mais aussi dans la ville, puisque certaines vitrines seront occupées ! Également investi pour la première fois : le cours Cambronne et l’intérieur du théâtre Graslin. Comme d’habitude, les collections du Musée des Beaux-Arts, cette année les peintures flamandes et hollandaises, s’ex-

posent hors les murs. Habitué de la manifestation, Claude Ponti s’apprête à donner un petit frère au poussin du Jardin des Plantes. Créateur de La Villa Cheminée à Cordemais, l’artiste japonais Tatzu Nishi fait quant à lui l’objet d’une rétrospective à la Hab Galerie. Enfin, les croisières estuaires reviennent, les enseignes des magasins et les playgrounds aussi... Quant au reste du programme, il est à découvrir, à partir du 3 juillet ! • Isabelle Corbé

« Au plaisir » de bien manger tout simplement Le bien-nommé « Au plaisir » s’emploie à satisfaire le client avec une cuisine maison à base de produits frais. Un parti pris de qualité et de simplicité que le guide Michelin vient de distinguer en attribuant une fourchette à l’établissement tenu par Jimmy Bertho et sa compagne Christine Leroy.

Au plaisir www.restaurant-au-plaisir.com.

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Durant 13 ans, Jimmy Bertho a officié en tant que chef cuisinier dans un restaurant près de Nantes. « Ça m’a permis d’apprendre plein de choses. Mais, un jour, j’en ai eu assez d’entendre : “ C’est bon chez toi ! ”, alors que ce n’était pas chez moi. » De quoi donner l’envie de se lancer : c’est chose faite, depuis deux ans, avec Au plai-

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sir, situé rue Léon Blum. « Tout est dans le nom. Les clients viennent chez nous pour joindre l’utile à l’agréable. » À l’image de la décoration, mixant murs en pierre, poutres apparentes et sol en tomettes, la cuisine se veut à la fois traditionnelle et gourmande, qui plus est assortie d’un bon rapport qualité-prix : le midi, pour 14,90 €, un crémeux de thon au basilic et un moelleux chocolat blanc et noir encadrent une américaine d’encornets sur riz noir. « Je suis très terre et mer. Un plat dont je suis fier, c’est le filet de bœuf aux huîtres. Il y a toujours des ris de veau à notre carte ! » « Nous cuisinons aussi des produits locaux comme les escargots du Croisic, le poulet d’Ancenis et le sel de Guérande. » Pour ce qui est des vins, un tiers de la carte est d’origine locale. « Nous

privilégions les vignerons proches de chez nous, qui nous font aussi découvrir des cépages oubliés », indique Christine Leroy. Récemment labellisé « Maîtres-restaurateurs », gage d’une cuisine 100 % maison, Au plaisir vient de décrocher une fourchette au guide Michelin 2015, comme L’Analude, autre bonne adresse nantaise. « Cette reconnaissance nous conforte dans nos choix de qualité et de fraîcheur et va nous booster pour les années à venir. » • Isabelle Corbé Au plaisir, 10, rue Léon Blum, Nantes. Tél. : 02 40 89 41 56. www.restaurant-au-plaisir.com. Le midi, du mardi au vendredi. Le soir, du jeudi au samedi.


Sortie(s)

Plumes de dinosaure !

au Muséum Du 8 avril 2015 au 3 janvier 2016.

1407017 - D’après une création de Studio Kerozen

Muséum d’Histoire naturelle, à Nantes.

Nantes. Un monde étrange et étonnant s’offre aux amateurs de dinosaures et autres curieux au Muséum d’Histoire naturelle. L’exposition « Plumes de dinosaure ! » emporte ses visiteurs dans une épopée vers la Chine à l’ère secondaire, il y a 120 à 160 millions d’années, dans un univers où les premiers oiseaux aux ailes griffues et aux dents pointues montrent le bout de leur bec. Fossiles venus d’ailleurs, issus du musée de paléontologie du Liaoning et reconstitutions virtuelles plongent ainsi les visiteurs dans le monde préhistorique.

www.museum.nantes.fr

Le jeudi 18 juin, à 20 h 30 à la Cité des Congrès de Nantes.

7e édition de la grand-messe du numérique Festival dédié au web et au numérique, le Web2day offre l’opportunité de découvrir les dernières tendances et les meilleures pratiques en matière d’innovation. Durant cette 7e édition, programmée les 3, 4 et 5 juin prochains, conférences, workshops, showroom, concours de start-up et soirées networking organisés par Atlantic 2.0 et la Cantine numérique de Nantes vont s’adresser aux 2 300 passionnés de nouvelles technologies venus faire le plein de nouveautés, d’inspiration et de rencontres. Représentant les communautés du web – entrepreneurs, professionnels du web et du numérique, technophiles, étudiants, médias –, les festivaliers vont se retrouver dans des lieux emblématiques de l’Île de Nantes, en plein cœur du Quartier de la Création, comme Stéréolux, où, dans une ambiance conviviale et ludique, ils pourront écouter 130 speakers de renom, nationaux et internationaux, livrer leur expertise. Riches en animations, cette grand-messe du numérique conforte l’attractivité de l’écosystème numérique de Nantes, ville labellisée « Métropole French Tech » depuis novembre 2014. Les 3, 4 et 5 juin, dans plusieurs lieux à Nantes. Renseignement sur web2day.co.

LE PANNONICA FÊTE SES 20 ANS Salle nantaise emblématique en matière de jazz et de musiques improvisées et expérimentales, Le Pannonica souffle ses 20 bougies en grande pompe, avec un concert associant deux formations incontournables du monde du jazz à la Cité des Congrès : L’Orphicube du saxophoniste et compositeur Alban Darche, et l’Orchestre national du jazz, formation intergénérationnelle qui, sous la direction artistique d’Olivier Benoit, invite à une appréhension musicale de la ville de Berlin. Depuis le 29 septembre 1994, date officielle de son ouverture sous la direction de François-Xavier Ruan, Le Pannonica a accueilli plus de 1 200 formations et projets que près de 80 000 spectateurs sont venus écouter et applaudir. De surcroît, il a régulièrement fait la démarche de sortir hors de ses murs, situés à proximité du marché Talensac, sous la salle Paul Fort, pour organiser des festivals tels « Le Jardin Singulier » à Couëron, ou nouer des partenariats avec d’autres salles de l’agglomération nantaise, comme Onyx, à Saint-Herblain, et La Bouche d’Air, à Bouguenais. Le jeudi 18 juin, à 20 h 30, à la Cité des Congrès de Nantes. Tarifs : de 14 € à 11 €. Renseignements : au 02 51 88 25 25 ou sur www.legrandt.fr.

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Sortie(s) Les samedi 6 et dimanche 7 juin 2015 sur le site du Parc de la Sèvre, Vertou. IN 6 &LA7SÈVRJE,UÀ VERTOU (44)

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www.vertou.fr

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TROIS JOURS DE CINOCHE Un lieu de vie SUR LES « en chemin » ÎLES DE LOIRE à Indre

Initiée par la mairie d’Indre, l’animation En chemin s’apparente à un chantier collaboratif, au sein duquel les habitants vont imaginer, puis coconstruire un mobilier urbain adapté à leurs envies et besoins, dans un espace défini de leur ville.

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www.festival-charivari-vertou.fr

Suivez-nous aussi sur

Charivari

« On the rock » ! Pour sa 7e édition, le festival Charivari succombe à la rock’n’roll attitude dans le Parc de la Sèvre, à Vertou. Les 6 et 7 juin, sous l’intitulé « On the Rock », trois scènes réparties dans le parc de la Sèvre vont accueillir près de 40 spectacles et concerts gratuits : de la pop-rock avec Roman Electric Band, du hard-rock dispensé par les Nantais de la fanfare Carreleurs Américains, du blues rock 60’s proposé par Les Royal Premiers, du rock acrobatique avec The Swamp Cats, de l’électro-rock grâce à Bikini Machine, de la soul-rock par Da Flex, du rock français avec Mustang... Tête d’affiche du festival, le chanteur et compositeur français Cali, qui vient de débuter la promotion de son dernier album, L’Âge d’or, insufflera lui aussi quelques effluves pop-rock à ses chansons et autres ballades, samedi 6 juin. Animé par l’association Le car de lune, le « Village Baby Rock » devrait voir se déhancher et twister les tout-petits. Pour être complètement dans l’ambiance, il sera également possible de se faire tatouer, maquiller et coiffer dans un espace dédié ! Tout public et écoresponsable, (parkings vélos, consignes, toilettes sèches, accessibilité du festival pour personnes à mobilité réduite, malentendants et malvoyants), le festival Charivari a, l’an dernier, attiré plus de 22 000 spectateurs. Les samedi 6 et dimanche 7 juin 2015, sur le site du Parc de la Sèvre, Vertou. Programmation complète sur http://festival-charivari-vertou.fr

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Saint-Sébastien-sur-Loire. Le week-end de la Pentecôte, les fans du septième art ont rendezvous sur les Îles de Loire, à Saint-Sébastien-surLoire, pour trois jours de projections en plein air. Au programme de cette première édition des « Cinéphîles » : cinq ciné-concerts, dont trois tout public (The Party, Le Fanfaron, Cartoon Frénésie) et deux destinés aux jeunes spectateurs (Le Voyage d’Hipollène et Les Aventures du prince Ahmed), des projections dans les conditions du drive-in, c’est à dire installés au volant d’une voiture (Et au milieu coule une rivière, Rio Bravo) et des séances sous chapiteau ou dans un camion-mobile baptisé « Cinémobile », avec des œuvres cultes comme Elephant Man, Grease, Les Dents de la mer, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ou Woodstock 69... Entre deux films, il sera possible de répondre à un ciné-quiz, participer à des ateliers de bruitage, croiser des personnages cinématographiques mythiques ou monter à bord d’un manège écologique... Samedi 23, dimanche 24 et lundi 25 mai, sur les Îles de Loire, Saint-Sébastien-sur-Loire. Plus d’infos : www.lescinephiles.org 02 40 80 86 05

À l’occasion d’un état des lieux des voies piétonnières dans le centre-ville d’Indre, l’idée de réinvestir certaines platesbandes en friche ou chemins de traverse a peu à peu pris forme. Dans cette perspective, depuis début mai, un groupe d’Indrais réfléchit et imagine donc un mobilier idéal, utile ou ludique, destiné à valoriser une parcelle de l’espace public de la ville. Les Saprophytes, collectif lillois d’architectes, paysagistes et urbanistes familier des projets de construction dans l’espace public et de valorisation de lieux de vie, les accompagnent et les conseillent dans cette réflexion. Ce mobilier pourrait prendre la forme d’un banc, d’une table de pique-nique, voire d’une cabane. « Notre souhait est que les habitants puissent débrider leur imaginaire et rêver ce mobilier », expose Fanny Bariaud, chargée d’actions culturelles à la mairie d’Indre. Par la suite, durant une dizaine de jours en juin, le projet sélectionné va être construit de manière collaborative, avant de faire l’objet d’une inauguration festive, le 27 juin, avec, entre autres, le concert de Vincent Peirani & Émile Parisien. Concert le samedi 27 juin, à 17 h. Renseignements sur www.indre44.fr.


Samedi 27 juin, de 9 h à 17 h. Départ : quai des Antilles, à Nantes.

Atlantide : la littérature est dans la ville e

Pour sa 3 édition, Atlantide bouscule ses habitudes. Pour l’essentiel, le festival va cette année se dérouler au Lieu Unique, ainsi que dans de nombreux lieux nantais, notamment des bibliothèques, médiathèques et librairies. Autre nouveauté : la création du Prix jeunesse Bermond-Boquié. Du 28 au 31 mai 2015, Nantes retrouve le festival des littératures Atlantide. Comme lors des deux précédentes éditions, la manifestation, placée une fois de plus sous l’autorité artistique d’Alberto Manguel, accueille pléthore d’écrivains d’une vingtaine de nationalités, une cinquantaine de noms étant annoncés, parmi lesquels Boris Akounine, Aurélien Bellanger, Kamel Daoud, Amin Maalouf, Andreï Makine, Daniel Picouly, Enrique Vila-Matas. De nouveau, de très nombreuses rencontres sont programmées, certaines autour de thématiques littéraires comme « Liberté d’expression, censure et répression : l’éternel combat », « À quoi bon lire Voltaire aujourd’hui ? » et « Humour et ironie en littérature ». Des lectures à une ou plusieurs voix, dont celle de la comédienne Irène Jacob, sont prévues. Et, le spectacle vivant sera également de la partie, grâce à deux spectacles : Wagons libres de Sandra Iché (jeudi 28 mai) et Eau sauvage par Julien Fisera, avec Valérie Mréjen (vendredi 29 mai). Nouveauté de cette troisième édition : intitulé « Les mots du monde à Nantes », le festival Atlantide ne prend plus place à la Cité des Congrès de Nantes, toujours coproducteur de l’événement, mais au Lieu Unique, ainsi qu’au Château des ducs de Bretagne, dans les bibliothèques et médiathèques nantaises, ainsi que dans 9 librairies du centre-ville. Enfin, la littérature jeunesse sera à l’honneur, grâce à une journée dédiée (vendredi 29 mai) et, en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Nantes, la création du Prix jeunesse Bermond-Boquié, en hommage aux critiques littéraires Monique Bermond et Roger Boquié. Du 28 au 31 mai 2015, au Lieu Unique et dans la ville. www.lelieuunique.com

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS Médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48

Tan 02 40 444 444 Prix d’un appel local.

www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

www.tan.fr

Infocirculation

Nantes Tourisme 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

POP IN THE CITY POUR 500 FEMMES Samedi 27 juin, 500 femmes vont participer à un raid urbain particulier, consistant à accomplir de multiples challenges tout en découvrant la ville de Nantes d’une manière atypique. Après Risoul le 28 mars, et avant Bruxelles le 26 septembre prochain, « Pop in the City » fait escale à Nantes pour sa 8e édition. Créé en 2012, ce raid urbain féminin se déroule grosso modo ainsi : durant une journée, 500 femmes de tous âges effectuent, en binôme, un maximum des 25 challenges programmés en partenariat avec des acteurs locaux, challenges correspondant à 5 catégories : sport, culture, art, solidarité et extrême. Objectif de « Pop in the City » : dans l’esprit du « tourisme expérientiel », proposer une nouvelle façon d’appréhender une ville. « Cette manifestation n’est pas purement sportive, mais également culturelle et touristique », souligne Clémentine Charles, l’une des trois cofondatrices de l’événement dont la structure est basée à Paris. Originaires à 50% de la région, 40% venant du reste de la France et 10% de pays européens, les participantes vont donc découvrir ou redécouvrir la cité nantaise sous un jour original. « Nous avons fait le choix de Nantes, car c’est une ville à taille humaine, passionnante et dynamique, qui est en plein renouveau. » • IC Samedi 27 juin, de 9 h à 17 h. Départ : quai des Antilles, à Nantes. Renseignement et inscription sur www.popinthecity.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directrice de la Publication : Johanna Rolland. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Direction artistique & mise en page : Olivier Leprévost. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Assistante : Audrey Lehazif. Ont collaboré à ce numéro : Isabelle Corbé, Cécile Faver, Fabien Le Dantec, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth. Diffusion : La Poste. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Son manège à lui Lionel Jaret réalise un manège écologique d’animaux de Loire en métal qui tourne grâce à des vélos. Il est installé sur une des îles de Loire de sa commune, à SaintSébastien depuis le 25 avril. On court parfois après plusieurs passions sans pouvoir les unir. Lionel Jaret, 55 ans, habitant de Saint-Sébastien-sur-Loire, a mis du temps à conjuguer sa passion pour le travail du métal, son amour du vélo, son penchant naturel pour la nature et la Loire et son travail d’artiste. Mais aujourd’hui, ça y est : les pièces du puzzle sont assemblées et prennent la forme d’un manège étonnant, un rêve d’enfant enfin réalisable. « Je suis un enfant de la Loire et je voulais faire un manège représentant la faune ligérienne », raconte l’ancien marionnettiste de rue. Dans les authentiques écuries du général Cambronne mises à disposition par la mairie de Saint-Sébastien, Lionel Jaret a ainsi fait naître héron, fourmi, grenouille et autres créatures « animaliques » qui vont habiter son manège. Ce rêveur, qui confie avoir « des vélos qui trottent dans la tête », ne se déplace qu’à bicyclette. Il n’a donc pas oublié de mettre au cœur de cette mécanique quatre anciens deux-roues. « Les parents vont s’activer, dit Lionel en riant. En pédalant, ils feront tourner le manège ! » Le paradoxe, c’est que c’est un accident de vélo qui va lui donner l’élan nécessaire pour élaborer ce rêve de manège. « Pendant mes onze mois de convalescence, j’ai réfléchi, étudié le sujet et j’ai beaucoup appris sur les manèges. C’est ce qui m’a permis de m’en sortir. » Métallier de formation, cet artiste dans l’âme n’avait jamais

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exercé, « mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». Alors, il se lance bille en tête dans la réalisation d’animaux de Loire en métal. Puis, parce qu’il faut « rationaliser en fonction du budget, du temps de travail », Lionel prend son bâton de pèlerin et dégote des partenaires. Il propose à l’IUT La Fleuriaye de Carquefou de faire de son manège un sujet d’étude. « Les élèves de génie mécanique et productique réalisent une partie du projet », explique Lionel. Le lycée professionnel de la Joliverie, à Saint-Sébastien, est intéressé par l’idée et construira

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le garde-corps. Le lycée technique Arago à Nantes se chargera des structures métalliques, des planchers et de la toiture en bois de robinier dit faux acacia, « bois non traité et à non putrescible ». « J’ai également de l’aide du lycée Louis-JacquesGoussier de Rezé, qui se charge de la fabrication de tous les éléments de décoration », souligne avec satisfaction ce touche-àtout. Un passage par le financement participatif (crowfunding), via la plateforme web nantaise KissKissBankBank, lui permet de réunir un premier apport, pour mener à bien

Rencontre

son projet qui visiblement fait rêver au-delà des frontières. Il s’en étonne encore : « J’ai même eu des contributions de Hongrie et de Barcelone ! » Accompagné par la BGE (Boutique de gestion Entreprendre), il crée sa petite entreprise en tant qu’exploitant du futur manège, grâce à diverses aides (Région dans le cadre de sa création d’entreprise, Agefip, département, etc.), au soutien des siens et à celui de la mairie de Saint-Sébastien. Au final, son manège à lui fait 7 mètres de diamètre. Il tourne grâce à de beaux vieux vélos des années 30, DE selles en cuir FÉERIQUES et poignées en BESTIOLES bois, « trouvés D’ACIER. sur e-Bay ou LeBoncoin », sur lesquels doivent pédaler les adultes pendant que les enfants de 2 à 10 ans chevauchent les créatures ligériennes… Les plus petits, de 9 mois à 2 ans, peuvent s’installer dans une fleur de métal, à l’arrière des vélos. Les féeriques bestioles d’acier poli sont au nombre de huit. Dix-huit mois auront été nécessaires pour les réaliser, et chacune aura nécessité un minimum de 200 heures de travail. Un boulot de titan mené à bien grâce à l’aide de 5 stagiaires du lycée François Arago. Le 25 avril dernier, le manège s’est posé au cœur des îles de Loire de Saint-Sébastien. « Mais il est démontable et pourra s’installer sur de gros événements par exemple », insiste Lionel. Dans un sourire, il conclut : « Je trouve que le vélo est la plus belle invention de l’humanité, après la roue… » • Gwenaëll Lyvinec // Photo : Patrick Garçon


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