Journal n°16 - Juillet / Août 208

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

IEA

Zoom sur l’Institut d’Études Avancées

N°16. Juillet / Août 2008

Page 2 International

Nantes Métropole, c’est l’heure de l’Europe Page 16 Déplacements

Nouveaux ponts, ça démarre… Page 6 Infographie du dossier Le terroir nantais et sa gastronomie

Patrick Garçon

Prenez un panier de fruits et légumes bien frais. Achetez ensuite un beau poisson ou une belle pièce de viande. Rencontrez dans la foulée un chef cuisinier avec un grand savoir-faire, un zeste de créativité et une bonne poignée de convivialité. Appelez votre vigneron préféré. Enfin, asseyez- vous et savourez ce qui se fait de mieux dans votre métropole Le prix t question plaisirs Charles Monsele du marché et de la table.

Voyage au cœur de la gastronomie nantaise ! Un terroir magnifique, des produits de qualité, des chefs cuisiniers talentueux, cela valait bien un beau voyage ! Un dossier pour saliver ! Pages 11 à 15

Des chefs de talent, la métropole nantaise n’en manque pas. Mais comment défendre ces travailleurs de l’amer, du sucré et du salé ? Comment mettre en lumière la cuisine nantaise, ses terroirs et les chefs qui font vivre ce patrimoine culinaire, ainsi que les Vins de Nantes. Depuis de nombreuses années, le Prix Charles Monselet récompense les artistes aussi toqués que nantais. Il a été créé à l’initiative de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole et InterLoire Nantes.

Les Muscadet

On ne le sait pas, est l’une des plus ancienn Vin de Loire, le Muscadet est la pr appellation du vignoble nantais. Entre Anc Clisson et Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, c s’étend sur plus de 12 000 hectares. Il n’y mais des Muscadets : Mu Coteaux de Loire, Mus Muscadet Côte de G ou vin de garde, En outre, le vi grande fam Vendéen et le G

Vente directe ! Du producteur au consommateur Les produits du terroir nantais vous mettent en appétit ? Une idée : allez à la rencontre des agriculteurs qui les produisent près de chez vous ! C’est le principe de la vente directe.

Terroir et gastronomie nantaise Pages 12et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Aujourd’hui, s de Nantes Mé vous propose fruits, miels, v Multiple : prix nourriture sai inutiles, moin fruits et légum de confiance etc. Pour en s

nantesmet


Métropole grands événements

L’Institut d’Études Avancées de Nantes accueillera des chercheurs du monde entier.

Miser sur l’intelligence du monde La création de l’Institut d’Études Avancées de Nantes est un pari sur la recherche, mais aussi un pari sur l’intelligence. À l’heure où les guerres embrasent le monde, à l’heure où le terrorisme se répand, à l’heure où l’on nous parle de « choc des civilisations », à l’heure où la mondialisation nous fait nous demander chaque jour qui l’on est et où

éclore, fructifier et se répandre. L’Institut d’Études Avancées de Nantes ouvrira ses portes en janvier 2009. Il sera un haut lieu de rencontres, d’échanges et de travail entre chercheurs du Sud et chercheurs du Nord. « La

«L’IEA sera un lieu de liberté et de créativité.» Alain Supiot, Directeur de l’Institut d’Études Avancées de Nantes

l’on va, il est sans doute plus que temps de mieux apprendre à se connaître pour éviter des conflits supplémentaires et résoudre ceux qui sont aujourd’hui les plaies du monde. Que faire ? Parier sur l’intelligence humaine. Pour cela, elle a besoin d’un cocon pour

vision du passé, c’était de penser que les Occidentaux sont là pour apporter leurs lumières à des pays vivant dans l’obscurité du savoir et de la connaissance. La connaissance et le savoir existent ailleurs », déclare Alain Supiot, Directeur de l’Institut d’Études Avancées de Nantes. Durant un

an, des scientifiques, des artistes, des journalistes, venus de tous pays et de toutes disciplines (histoire, droit, sociologie, etc.), se trouveront ainsi libérés de leurs obligations professionnelles habituelles, et libres de mener les recherches fondamentales auxquelles ils souhaitent se consacrer à temps plein. « L’IEA sera un lieu de liberté et de créativité, un lieu de débat, un lieu où les idées pourront naître et se développer, poursuit Alain Supiot. Une façon de programmer de l’inattendu…» Comprendre le monde. Un exemple de piste de recherche ? Comment ne pas s’interroger sur

la disparition des villages dans le monde entier ? Et le devenir de ces hommes et de ces femmes qui vont s’installer à la périphérie d’immenses mégalopoles au Brésil, en Inde, au Nigeria. « Face aux transformations profondes des sociétés, il faut se donner les moyens de comprendre le monde en train de se fabriquer », lance le Directeur de cet institut. La particularité de l’IEA de Nantes sera de tisser des relations d’un type nouveau entre les chercheurs occidentaux et ceux du reste de la planète. Cette démarche permettra ainsi que se confronte une réelle diversité d’approche des problèmes qui se posent aujourd’hui à tous dans le contexte de la mondialisation. « L’idée dominante, le dogme de la mondialisation, est de prôner la compétition de tous contre tous. C’est évidemment source de tension, de violence et de conflit. En outre, les habitants ont l’impression de vivre dans un monde qui bouge sans cesse, imprévisible. Cela provoque du repli sur soi et donc une méconnaissance et une peur de l’autre. » Le croisement des visions du monde révèle ainsi à chacun la « vérité » de l’autre. Et l’IEA est une belle réponse pour aller vers une meilleure connaissance mutuelle. Connaissance mutuelle, qui, espérons-le, est la première source de paix dans les relations entre les peuples et les pays. • David Pouilloux

Une fondation pour l’IEA La fondation « IEA de Nantes » a été reconnue comme établissement d’utilité publique par décret du 4 avril 2008, publié au Journal officiel du 6 avril 2008. Cette déclaration indique que l’État considère que les travaux de recherche qui y seront menés bénéficieront à l’ensemble de la communauté, c’est-à-dire à tous les Français. Les fondateurs sont Nantes Métropole et l’entreprise Veolia Eau. L’Université de Nantes est également impliquée dans l’Institut. L’hébergement de l’Institut dans des locaux partagés avec la Maison des Sciences de l’Homme Ange-Guépin facilitera l’insertion des chercheurs dans la communauté universitaire nantaise.

Pour tout renseignement, contacter : anne-cecile.mercier@iea-nantes.fr

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édito

Métropole grands événements

La nouvelle forme des Fonderies Remettre un quartier dans la ville, tel est l’objectif de la recomposition du site des anciennes Fonderies de l’Atlantique.

Les deux bouts de la chaîne

Le jardin des Fonderies hébergera des plantes exotiques sous son toit transparent.

A

u cœur de la métropole chargée par Nantes Métropole de exotiques sous une aile transpanantaise, le site des l’aménagement de l’Île de Nantes. rente et protectrice. Ce jardin de Fonderies de l’Atlan- Le long des boulevards Vincent 3 000 m², ouvert début 2009, sera tique est en passe de Gâche et des Martyrs Nantais de un lieu de promenade très bientôt devenir un lieu symbo symbo- la Résistance, tout près du stade prisé des habitants du quartier. lique de la métamorphose de l’Île Mangin Beaulieu, cette partie de En plus de ce jardin d’hiver où de Nantes. Ces anciennes friches l’Île de Nantes n’est pas facile pousseront camélias, magnolias industrielles seront bientôt un d’accès. Il était important de l’aé- et autres bambous, la végétation nouvel espace de vie où le mot rer, de la remettre au cœur de la jalonnera les espaces publiques : mixité ne sera pas un vain mot. ville. » Comment ? « D’abord 200 arbres viendront verdir ce Logements, bureaux, commer- en ouvrant quatre nouvelles rues quartier. Parmi les chantiers en cours, Le quartier des Fonderies s’ouvrira sur la ville. notons la construction du bâtiLaurent Théry, directeur général de la Samoa. ment Les Ostryas, conduite ces et grand jardin prennent déjà et en créant une place piétonne, par Atlantique Habitations, un forme en lieu et place des grandes poursuit Olivier Tardy, ingénieur ensemble de 49 logements locahalles métalliques. Ces cathédra- d’études à la Samoa. Des terras- tifs sociaux. Une façon d’être les d’acier abritaient autrefois le ses et des cafés apporteront une fidèle à l’objectif de 25 % de travail des ouvriers attelés à la touche de convivialité supplé- logements sociaux sur l’Île de fabrication d’hélices de bateau. mentaire. » Nantes. L’esprit de ces transformations ? Ensuite, il y aura le joyau central Cet été, la première livraison de « Ouvrir sur la ville un quartier de cette recomposition urbaine : taille sera celle de l’immeuble très enclavé, déclare Laurent le Jardin des Fonderies. Cet espa- abritant les sièges sociaux de la Théry, directeur général de la ce luxuriant de 115 m de long et de société de HLM La Nantaise d’haSamoa, société d’économie mixte 16 m de haut abritera des plantes bitations et du CIL Atlantique.  •

Tout le monde en convient aujourd’hui, la création de la communauté urbaine Nantes Métropole, en janvier 2001, a changé la donne. Les vingtquatre communes associées pour un développement durable, cohérent et solidaire forment un véritable espace de vie de près de 600 000 habitants. Nous nous sommes rassemblés avec la conviction que l’avenir de nos communes était lié. Le rayonnement et l’attractivité de Nantes Métropole sont profitables à tous. Le souci de la proximité et de l’efficacité dans le service rendu au public est un impératif pour chacun. Tenir ces « deux bouts de la chaîne », voilà notre défi quotidien. Cohésion, attractivité et qualité sont les trois clés de la nouvelle étape qui s’ouvre. La cohésion sociale n’est pas dissociable de la dynamique économique créatrice d’emplois. L’attractivité ne vaut que si elle est profitable à tous. Enfin la qualité doit être notre objectif permanent ; la qualité pour tous, accessible à tous mais aussi la qualité avec tous. Autrement dit, nous veillerons à mieux associer les habitants au projet de la métropole. Nous en reparlerons bientôt. Tenir nos engagements sera notre ligne de conduite, quelles que soient les difficultés rencontrées, et il y en aura. Nous sommes, en tout cas, en ordre de marche pour servir le territoire et l’ensemble des habitants de Nantes Métropole. Jean-Marc Ayrault Président de Nantes Métropole

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Nantes Métropole actualités Vente Directe Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique accompagnent le développement de l’agriculture périurbaine. Dans ce cadre, Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de LoireAtlantique viennent d’éditer la carte des sites de vente directe de l’agglomération. Soixante-huit des 330 exploitations agricoles du territoire accueillent les consommateurs sur le lieu même de production, et leur proposent viande, fruits, légumes, produits laitiers. Pour connaître le site de vente directe le plus proche de chez vous : www.nantesmetropole.fr

Marguerite Depuis quelques semaines, Marguerite, la voiture en libreservice, sillonne l’agglomération nantaise. Lancé par la société Nantes Autopartage, ce nouveau service vous permet de louer une voiture 24h/24 et 7j/7, pour de courts trajets. La Marguerite doit être réservée à l’avance, par téléphone ou par Internet, jusqu’à 10 minutes avant le départ. Déjà, une trentaine de Marguerites sont mises à disposition dans 11 stations implantées dans le centre-ville de Nantes. www.imarguerite.com

Le nouveau centre-ville de Vertou Vertou change de visage et étend son centre-ville pour accueillir de nouveaux habitants. Porte du vignoble nantais baignée par la Sèvre, Vertou est actuellement en pleine transformation. Son centre-ville fait l’objet d’un vaste projet urbain à la faveur du déménagement de l’hôpital intercommunal Sèvre et Loire. Installé jusqu’en 2004 dans des bâtiments vieillissants, cet hôpital a dû déménager, libérant ainsi une parcelle de un hectare située en plein centre-ville. Une telle surface inoccupée au cœur de Vertou, voilà une belle occasion pour la commune et Nantes Métropole de transformer le centre-ville. Pour Laurent Dejoie, maire de Vertou et vice-président de Nantes Métropole, « l’objectif est d’étendre le centre pour accueillir de nouveaux Vertaviens ». La pre-

mière étape de ce projet de longue haleine s’est achevée en 2006 avec l’ouverture de la bibliothèque Libre Cour dans la partie la plus ancienne de l’hôpital, restée intacte. Pavés de Lisbonne. En 2007, l’espace public bordant cette bibliothèque a entièrement été refait. Les voies automobiles de la rue Charpentier ont été supprimées pour laisser la place à une vaste esplanade piétonne. Plantée d’arbres et ponctuée de bancs, cette esplanade relie désormais l’église à la bibliothèque. Recouverte de pavés de Lisbonne noirs et blancs, elle forme un nouvel espace public très lumineux où les Vertaviens aiment flâner. Depuis mai dernier et jusqu’en

août prochain, c’est au tour de la rue de l’Hôpital de changer de visage. Située sur cet axe, la gare routière va être réaménagée, un rond-point, créé, et des espaces verts, plantés. Fin 2008, le terrain sur lequel se trouvait l’hôpital sera aménagé. Trois immeubles abritant 100 nouveaux logements, dont 32 sociaux, et près de 1 000 m2 de commerces et de services vont sortir de terre. « Grâce à ce projet global mêlant espaces urbains de qualité, commerces de proximité, accueil de nouveaux habitants et mixité sociale, Vertou s’ouvre sur l’extérieur, déclare Laurent Dejoie. Elle s’inscrit dans la modernité tout en respectant son identité et ses spécificités propres.» • CP

Tour Suisse Située dans le quartier Malakoff à Nantes, la Tour Suisse a été inaugurée le 7 avril dernier. Commencée en 2006 et achevée en novembre dernier, sa réhabilitation s’inscrit dans le cadre du GPV Malakoff. Sur une surface de 4 964 m2, la Tour Suisse offre 78 logements sociaux entièrement restructurés, allant du 2 au 4 pièces. Menés par la Samo, propriétaire de l’immeuble depuis 2004, les travaux ont permis d’apporter confort, sécurité et tranquillité aux locataires.

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Près de la bibliothèque Libre Cour, des pavés redonnent de beaux atours au centre de Vertou.


Le rêve d’Ecorev Créée en 2004, l’association Ecorev promeut le réemploi des déchets destinés à l’incinération et lance un projet de ressourcerie, en lien avec les déchèteries de Nantes Métropole.

d’une part, et développement économique et social, d’autre part. Détournés et relookés. À la différence d’autres projets, Ecorev traite différents types de produits. Le projet de l’association concerne tous les objets de la maison et l’équipement de la personne : mobiliers, jouets, livres, vêtements, chaussures, vaisselles, bibelots, décoration… « L’activité va démarrer dès le mois de septembre prochain avec 7 salariés. Notre objectif est de détourner de l’incinération 15% des encombrants des déchèteries d’Orvault, de Saint-Aignande-Grand-Lieu et de la Prairie de Mauves. Cela représente 800 tonnes de déchets par an », déclare Sandrine Cornet. Une fois collectés, les objets seront triés, nettoyés et remis en état dans l’atelier d’Ecorev. Certains d’entre eux seront détournés et relookés grâce à l’intervention de plasticiens et de designers, avant d’être revendus à la boutique Ecorev. • CP

Chaque année, les habitants de Nantes Métropole produisent 295 000 tonnes d’ordures ménagères. Malgré le développement du tri sélectif et des apports volontaires en déchèteries, le gaspillage reste important. Le contenu des bennes dédiées au tout-venant des déchèteries n’est pas valorisé, ni recyclé. Pour tenter de remédier à cette situation, Sandrine Cornet, jeune pharmacienne sensible aux questions d’environnement, décide en 2004 de lancer un projet de ressourcerie. Ce sera Ecorev. Qui dit ressourcerie dit collecte, valorisation, vente ou don des déchets, et sensibilisation, le tout en créant des emplois et du lien social. Soutenu par Nantes Métropole, le projet Ecorev comporte donc en savoir plus : deux aspects indissociables : Pour 02 28 23 64 47 ou protection de l’environnement ecorev.asso@orange.fr et développement durable,

Laurent Martinez et Sandrine Cornet de l’association Ecorev.

Sous le parasol, la plage ! L’Île de Nantes… Ses bateaux, ses cales, son éléphant, et maintenant, sa plage. Depuis le 7 juin dernier, les habitants de Nantes Métropole peuvent profiter des plaisirs estivaux, la baignade en moins, sans quitter le centre de l’agglomération. Située au pied des nefs des Machines de l’Île, la plage de l’Île de Nantes accueille en effet petits et grands le temps d’un concours de châteaux de sable, d’une partie de beach-volley endiablée ou, plus simplement, d’une sieste au soleil. D’une surface de 660 m2 sur une épaisseur de 30 centimètres, cette plage artificielle a nécessité l’apport de 200 m3 de sable. Pour les uns, le parasol s’impose. Pour les autres, il y a le solarium. D’une surface de 400 m2, celui-ci jouxte la plage. Installé sur un ancien marbre – surface plane consolidée par un quadrillage d’acier servant de support à la construction des pièces des navires –, le solarium est doté de 17 chaises longues, orientées au Sud comme il se doit. La plage et le solarium sont ouverts gratuitement tous les jours, de 9 h à 20 h.

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Nantes Métropole actualités Deux ponts reliés à l’Île de Nantes

Les nouveaux ponts, ça démarre

D’ici à 2010, deux ponts supplémentaires vont enjamber la Loire, reliant l’Île de Nantes à Saint-Sébastien et au quartier Malakoff. Aux 14 ponts suspendus au-dessus de la Loire (dont 3 ferroviaires et une passerelle piétonne), vont venir s’en ajouter deux autres, à l’horizon 2010. Le premier, mesurant 200 mètres, dont la construction va débuter fin 2008, fera la jonction entre le boulevard Sarrebruck, qui jouxte le quartier Malakoff, et l’Île de Nantes. Le second, long de 300 mètres, reliera Saint-Sébastien-sur-Loire, du boulevard des Pas Enchantés à l’Île de Nantes, avec raccordement au quai Dumont d’Urville. Sa construction a débuté le 2 juin.

Alors que le chantier du premier nouveau pont démarre sur les bords de Loire du bras de Pirmil, les habitants de ces quartiers sont invités à des réunions publiques. Un bon moyen d’informer les riverains sur le dispositif mis en place pour bien circuler pendant les travaux.

F

in mai, salles combles lors prévoyez-vous pour l’insonoride deux réunions publi- sation, quand le pont sera mis en ques, à Nantes et Saint- circulation ? » interroge un riveSébastien-sur-Loire. Sont rain, dans la salle associative du là, auprès des habitants, quartier de Beaulieu. Une autre Patrick Rimbert, vice-président question : « Une nouvelle ligne de Nantes Métropole chargé de transport en commun comme des grands projets métropoli- le BusWay est-elle envisagée ? »

important de savoir que les deux ponts seront accessibles à tous les modes de déplacement, en considérant possible l’option plus classique d’une ligne de bus. Quant à la finalité de ces nouveaux franchissements, Patrick Rimbert rappelle qu’ils « visent à faciliter

Un nom pour les ponts ! À l’occasion du démarrage des travaux de ces ponts, Nantes Métropole lance une consultation en ligne pour leur dénomination. Les propositions sont ouvertes autour de quatre grandes thématiques : la Loire, Nantes, la métropole et ses personnages célèbres, la toponymie et la géographie du lieu, valeurs et symboles. Jusqu’au 1er septembre 2008, vous pourrez proposer deux noms pour les futurs franchissements en vous rendant sur le site de Nantes Métropole. www.nantesmetropole.fr Les noms seront dévoilés à l’occasion de la pose de la première pierre des nouveaux ponts, à l’automne prochain. Merci de votre participation !

Le futur pont Sud situé entre Saint-Sébastien-sur-Loire et l’Île de Nantes.

tains, Joël Guerriau, maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, et Alain Robert, adjoint au maire de Nantes. Le trio d’élus est venu présenter le plan de circulation et le planning des travaux du pont du bras de Pirmil. Deux ans de chantier. Avant que les premiers coups de pelle soient donnés, les questions pleuvent. « Quelle mesure

Une troisième : « Les ponts sontils destinés à relier les quartiers entre eux ou à créer une zone de transit Nord-Sud ?» Pour l’insonorisation, Patrick Rimbert répond : « Bien entendu, des mesures nous permettront d’évaluer et de comparer les niveaux sonores aujourd’hui, puis une fois l’ouvrage achevé ». Pour la seconde question, il est

Le futur pont Nord sur le bras de la Madeleine.

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les déplacements Nord-Sud et améliorer les liaisons interquartiers ». Joël Guerriau, maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, complète : «Nous ne sommes pas dans une logique de ligne de ponts. Il n’est pas question de créer un flux de circulation.» Une jeune femme s’enquiert de «l’accès pour les personnes à mobilité réduite» sur la promenade créée en contrebas du pont. «Il a été rendu possible, avec une pente à 4 %», précise le maire, qui se montre attentif à une autre intervention d’un habitant rappelant « la nécessité de repenser le plan de circulation de Saint-Sébastien, pour éviter les embouteillages ». • Isabelle Corbé


Le baptême du Maxi Banque Populaire V s’annonce comme le temps fort d’un ensemble d’animations autour de la découverte de la mer et de la voile, qui se tiendra du 1er au 7 octobre, sur l’Île de Nantes. Plusieurs Pen Duick ainsi que les 11 voiliers de l’équipe de France olympique seront de la fête.

Le plus grand trimaran du monde Le 4 octobre prochain, le baptême du plus grand trimaran du monde, le Maxi Banque Populaire V, va se dérouler à Nantes, ville maritime par excellence. Mené par le skipper Pascal Bidégorry, ce multicoque va tenter de battre le record du monde, lors de la course océanique Jules Verne, en 2009. Le port de Nantes va prochainement voir accoster un petit bijou de bateau, long de 40 mètres. Portant les couleurs du groupe Banque Populaire, ce trimaran collectionne d’ores et déjà plusieurs superlatifs, dont celui de plus grand trimaran du monde. «Il s’agit du premier grand multicoque de course», précise Vincent Lauriot Prévost, architecte du bateau. Empruntant aux «techniques les plus élaborées», les différentes innovations qui agrémentent ce «vrai prototype» sont nombreuses : «On a essayé de trouver le meilleur compromis longueur/poids, pour concevoir un grand bateau léger. Par exemple, en développant la surface de la voile et la hauteur du mât.» Un mât qui bascule latéralement, une dérive avec un volet, deux foils pour soulager le flotteur : plusieurs «éléments de performance» ont ainsi été transposés, «visant à lui faire gagner de la vitesse et à ce qu’il soit à l’aise dans des conditions de course, sans lui faire perdre ses qualités en mer calme». Protection

de

va prochainement expérimenter physionomie du bateau. En ligne à apporter.» Installés sur le triPascal Bidégorry, lors de la Course de mire de ce navigateur aguer- maran, des capteurs vont mesurer autour du monde Jules Verne, en ri : «battre le record du trophée l’effort en mer. «C’est un projet 2009. Plutôt habitué des com- Jules Verne», en effectuant un qui va nous permettre d’apprenpétitions en solitaire, détenteur tour du monde «sans limites et dre quelque chose.» Satisfait de de quelques records et trophées, comme la première place de la Un colosse, un vrai : 45 m pour le mât, 5.80 m pour la course du Figaro en 2000, il est, quille et 40 m de long pour 18 m de large. depuis septembre 2004, skipper du Trimaran Banque Populaire, sans contraintes». Des résultats ce projet, des choix architectuavec lequel il a ainsi décroché une et performances auxquels l’ar- raux effectués, le skipper Pascal deuxième place lors de la Route du chitecte Vincent Lauriot Prévost Bidégorry exprime, quant à lui, Rhum, en 2006. Associé au projet va être particulièrement attentif : « la hâte, fin août, qu’il soit mis dès les prémices, il a participé à «On a travaillé à partir d’hypo- à l’eau, pour que commence une la définition du cahier des char- thèses, de pistes inédites. On va autre histoire, une histoire de ges et à la réflexion autour de la observer s’il y a des améliorations navigation». • IC

l’équipage.

L’accent est aussi mis sur la sécurité et la protection de l’équipage, avec «une zone de manœuvre très protégée : l’équipage sera épargné, même si ça pèse un peu plus lourd». Des aspects innovants que

L’Île de Nantes accueillera en octobre 2008 le Maxi Banque Populaire V.

Le Maxi Banque Populaire V, chiffres et données Succédant au Trimaran Banque Populaire IV (21 mètres de long, 18 mètres de large), ce grand trimaran mesure 40 mètres de long et 23 de large. Il possède un tirant d’air de 45 mètres et un tirant d’eau de 5,80 mètres, trois safrans, un sur chaque coque. Il est composé de carbone. Sa construction a duré 18 mois, trois chantiers y collaborant étroitement : l’un à Cherbourg, pour la coque, deux autres à Lorient, pour le mât et l’assemblage. Une équipe navigante de 14 personnes peut être accueillie à bord.

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Une Métropole d’avance

Bienvenue à Nantes, Cecilia !

Grâce au programme Nantes Génération Recherche 2015 financé par Nantes Métropole, la toute nouvelle plate-forme d’imagerie animale hébergée à l’École vétérinaire vient d’être confiée à la chercheuse suédoise Cecilia Hindorf de renommée internationale.

Cecilia Hindorf, chercheuse suédoise arrivée à l’École vétérinaire de Nantes.

En finançant un projet ambitieux en phase avec les axes de recherche d’excellence métropolitains, Nantes Métropole espère bien attirer sur son territoire les meilleurs enseignants-chercheurs étrangers ou expatriés. Cette année, le jury du programme NGR 2015 a choisi de soutenir à hauteur de 200 000 € annuels pendant 3 ans le projet de la physicienne médicale Cecilia Hindorf, renforçant ainsi les compétences locales en oncologie et médecine nucléaire. La réputation scientifique de cette Suédoise n’est plus à faire. La lauréate est arrivée courant mars à l’École nationale vétérinaire de Nantes (ENVN) pour y structurer et gérer la plate-forme d’imagerie animale et de radiothérapie : plusieurs équipements de pointe, dont une caméra micro TEP/CT unique en France, grâce auxquels il devient possible d’examiner sous toutes les coutures les petits animaux utilisés dans le cadre très strict de la recherche biomédicale. « L’acquisition de ce plateau technique attractif a été rendue possible grâce au soutien de

toutes les collectivités territoriales », précise Pierre Saï, directeur de l’ENVN, avant de poursuivre : « L’École a la volonté de s’intégrer dans le cancéropôle Grand Ouest, en coordination avec l’opération cyclotron. Il nous fallait trouver la bonne personne capable de faire le pont avec le secteur santé humaine de la recherche nantaise. » Une collaboration étroite avec le Centre de recherche en cancérologie (UMR 892) doit permettre d’établir une base scientifique pour le diagnostic, la thérapie et l’évaluation des traitements des maladies cancéreuses. Pour Manuel Bardiès, proche collaborateur scientifique de la chercheuse sur ce projet, « l’arrivée de Cecilia apporte un sérieux renfort à notre équipe et va notamment nous permettre d’encadrer plus d’étudiants ». Un poste de professeur ayant été créé pour elle, la jeune femme enseignera également l’imagerie aux étudiants de l’ENVN. Pour l’heure, c’est elle qui se forme afin de rapidement maîtriser le français. • Anne Le Pennec

Sous le soleil de Beaulieu

Sur le toit du centre commercial Beaulieu rénové, Nantes Métropole est sur le point d’entamer la construction de la plus grande centrale photovoltaïque de France. Nantes Métropole agit quotidiennement en faveur de l’environnement. Il y a quelques mois, elle s’est dotée d’un Plan Climat, ou 15 actions concrètes pour infléchir la courbe des émissions de gaz à effet de serre de son territoire et lutter contre le réchauffement climatique. L’objectif de ce plan : économiser 45 000 tonnes de CO2 dès 2010, puis 50 000 tonnes chaque année. Pour cela, Nantes Métropole doit notamment développer les énergies renouvelables. Voilà pourquoi, en mars 2007, Nantes Métropole a initié un projet de centrale photovoltaïque permettant de produire de l’électricité solaire. Situé au cœur de l’Île de Nantes, bien ensoleillé et très fréquenté, ce qui permet d’informer et de sensibiliser la population, le centre commercial Beaulieu a été retenu pour accueillir ce nouvel équipement. Plus précisément, c’est le toit du parking situé le long de la rue Gaëtan Rondeau qui va se couvrir de panneaux solaires. D’une surface de 1 500 m2, cette centrale produira environ 185 000 kilowattheures par an, soit la consommation électrique, hors chauffage, d’une centaine de foyers. L’électricité produite sera revendue à EDF. Soucieuse de promouvoir un développement durable, la Communauté urbaine souhaite multiplier ce type de projets. Déjà, d’autres opérations sont en cours d’élaboration.

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Une Métropole d’avance

Au bureau les pieds dans l’eau À Saint-Herblain, sur le site de Cormerais, un village d’entreprises pas comme les autres est en cours de construction. Baptisé « Plein Sud », il accueillera ses premiers locataires au premier trimestre 2009. Travailler les pieds dans l’eau ou presque, faire une pause-café assis sur un ponton en regardant les bateaux… Voilà quelle sera, dès le début de l’année 2009, la réalité quotidienne des salariés d’une dizaine d’entreprises ayant trait à l’industrie navale, aussi bien maritime que fluviale. Seul site herblinois directement baigné par la Loire, Cormerais s’apprête en effet à voir s’installer « Plein Sud », un village d’entreprises à part. Conçu par l’architecte nantais Olivier Flahault, ce projet entre terre et mer se compose de 11 maisons en bois d’une surface de 100 à 120 m2 chacune. Organisées autour d’un patio central, sorte de puits de lumière, ces maisons auront vue sur le fleuve et seront cernées de terrasses, de pergolas, et d’un vaste jardin planté de pins maritimes. Dans un souci de développement durable, le tout répond aux normes Haute qualité environnementale, avec notamment des systèmes de

Olivier Flahault, architecte.

récupération des eaux pluviales, et du chauffage écologique.

Rapprocher la terre et la mer.

Ce village verdoyant d’une surface totale de 5 000 m2, sera flanqué d’un ponton où pourront s’amarrer huit à douze navires. « J’ai voulu créer un village dans lequel on aurait envie de vivre. Le projet « Plein Sud » est entièrement tourné vers la qualité de vie et le lien avec l’eau », explique Olivier Flahault. Fils et petit-fils de marin,

architecte et designer naval depuis 1973, Olivier Flahault n’a de cesse de rapprocher la terre et la mer. « Je suis un concepteur de lieux terrestres, maritimes et fluviaux. Mon objectif ultime est de lier les deux univers, de créer des passerelles entre la terre et la mer. C’est là toute l’histoire de ma vie », déclare-t-il, évoquant son métier et sa passion. Propriété du port autonome de Nantes – Saint-Nazaire, le site accueillant le village « Plein Sud » va ainsi connaître une nouvelle vie. « Grâce au projet « Plein Sud », cette partie de Saint-Herblain, jusque-là enclavée et occupée par le port autonome, va s’ouvrir sur la ville, déclare Charles Gautier, maire de Saint-Herblain et vice-président de Nantes Métropole. D’autre part, en permettant le réaménagement des bords de Loire laissés à l’abandon, ce projet de qualité participe à la reconquête du fleuve et à la valorisation de ses rives. C’est un vrai atout pour la ville. » • CP

Bicloo en ligne Depuis deux mois, Bicloo, le nouveau service de location de vélo en libre-service de Nantes Métropole, dispose de son site Internet. Si vous souhaitez vous abonner, connaître toute l’actualité du Bicloo, consulter votre compte ou la carte de stations Bicloo : www.bicloo. nantesmetropole.fr Partez avec le plan des stations en poche, plans disponibles dans les mairies, mairies annexes, pôles de proximité, office de tourisme…

Un chiffre : 2200 C’est le nombre d’abonnés au service Bicloo en deux mois !

Neptune La déconstruction de l’immeuble Neptune a commencé au début du mois d’avril. D’une durée de deux mois et demi, cette première phase de travaux consiste à retirer du bâtiment tous les éléments qui ne sont pas porteurs : réseaux électriques, sanitaires, cloisons, plafonds, huisseries… Dans un deuxième temps, à partir de la fin juin, c’est la structure même du bâtiment qui sera démolie. Les travaux de construction démarreront quant à eux en septembre 2008, avec le parking public souterrain qui pourra accueillir 560 véhicules.

22 400

Olivier Flahault.

Le 8 juin dernier, la Fête du vélo a été un véritable succès. Selon l’association Place au Vélo, près de 22 400 métropolitains ont choisi d’enfourcher leur bicylclette dans un esprit de convivialité. Sur les bords de Loire et sur la Divatte, tous se sont retrouvés pour défendre ce mode de déplacement économe en carburant. Village d’entreprises «Plein Sud».

Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 9


Une Métropole d’avance

Un beau balcon sur la ville Sur l’Île de Nantes, la nouvelle École d’architecture est sortie de terre. Elle accueillera ses étudiants en janvier 2009.

Lacaton-Vassal

À deux pas du palais de justice de Jean Nouvel, la nouvelle école nationale d’architecture s’élève sur l’Île de Nantes. Entamée le 2 novembre 2006, sa construction s’achèvera en septembre prochain. Fondée en 1968, l’École nationale d’architecture de Nantes était à l’étroit dans ses locaux actuels. Prévue pour accueillir 450 étudiants, l’école en compte aujourd’hui plus de 900. Par ailleurs, niché entre le campus du Tertre et le Cens, l’établissement est isolé et manque de visibilité. Pour

Philippe Bataille, directeur de l’École d’architecture de Nantes.

remédier à cette situation, le déménagement a été envisagé dès 1995. En 2002, cette école, avec le soutien de l’État, la région des Pays de la Loire, le département de Loire-Atlantique et la Ville de Nantes, acquiert une parcelle située entre la Loire et la place François II. « Nous avons fait le choix d’une école en ville et ouverte sur la ville », explique Philippe Bataille, son directeur depuis 1997. Terrasse et rampe inclinée. En 2003, le duo bordelais Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal est lauréat du concours d’architectes. Leur projet répond aux objectifs de l’école, les dépassent même. « Les architectes Lacaton et Vassal ont

radicalisé le propos. Ils nous offrent une surface de 12 000 m2, alors que nous en exigions 8 000. Ils ont augmenté toutes les surfaces. Pour nous, c’est un gage de qualité », précise Philippe

Une bibliothèque de 900 m2, un hall dédié aux installations de 800 m2, un lieu d’exposition de 400 m2… Bataille. Une bibliothèque de 900 m2, un hall dédié aux installations de 800 m2, un lieu d’exposition de 400 m2, 3 amphithéâtres, un pôle multimédia, des studios de production, offriront les meilleures conditions de travail qui soient

aux étudiants. Durant tout leur cursus, ils disposeront en outre d’un espace de travail strictement personnel. Scindée en 2 bâtiments reliés par une passerelle, l’école s’articule autour de 3 planchers à 9, 16, et 23 mètres du sol, le dernier niveau, entièrement dégagé, formant une terrasse, un balcon sur la ville. À l’extérieur, une rampe inclinée menant à la terrasse enserre ce bâtiment en béton et acier bruts. « Prolongement direct de la rue La Noue Bras de Fer, cette rampe, accessible au public, symbolise l’ouverture de l’école sur la ville et son insertion dans l’espace public », souligne Philippe Bataille. • Carole Paquelet

Un accord Nantes Métropole - Microsoft Nantes Métropole et Microsoft ont signé le 2 juin un accord de partenariat visant à développer les atouts numériques de la région et à apporter un appui significatif à la filière des technologies de l’information et de la communication (TIC) de l’agglomération nantaise, et en particulier aux entreprises innovantes du secteur. Au menu : soutien à l’industrie nantaise de l’édition logicielle, retour à l’emploi des informaticiens au chômage et BRIO, une initiative pour l’égalité des chances grâce aux TIC.

10 - Nantes Métropole - juillet / août 2008


En couverture : Loïc et Pascal Pérou. Les deux frères viennent d’être récompensés du Grand Prix Charles Monselet 2008. Leur restaurant, le Manoir de la Régate est l’une des plus belles tables nantaises…

L

Loïc Pérou aux fourneaux du Manoir de la Régate.

Une table nantaise

à l’honneur Rencontre avec Loïc et Pascal Pérou, frères cuisiniers, patron du Manoir de La Régate, pour parler du terroir et de la gastronomie nantaise…

a France est un pays de cuisiniers et de terroirs. Les premiers s’inspirent des seconds pour concocter les mille et un plats qui enchantent nos papilles et signent l’identité culinaire d’une région : la cuisine marseillaise n’a rien à voir avec la cuisine alsacienne ou toulousaine. Et la nantaise ? Elle se défend particulièrement bien du côté du Manoir de la Régate. Ce restaurant vient de recevoir le Grand Prix Charles Monselet. Ce prix récompense les chefs nantais qui mettent à l’honneur, justement, les produits du terroir nantais : fruits et légumes frais, sandre, brochet, langoustine, volailles et bœuf, fromages, muscadets, gros-plants, coteaux d’Ancenis, etc. « Ce terroir est exceptionnel ! s’enthousiasme Loïc Pérou, au côté de son frère Pascal, chefs du Manoir de la Régate, magnifique établissement lové sur les bords de l’Erdre. Produits de la mer, légumes, fruits et vins, nous avons une chance extraordinaire. » Son frère Pascal enchaîne : « Dans l’histoire de Nantes, il y a aussi les épices rapportées du monde entier. Coriandre, anis étoilé, poivre de Séchouan, cardamome… » Ces épices apportent un rappel «  Le prix Charles historique dans un plat Monselet récompense composé pour l’essentiel les chefs nantais qui de produits frais du terroir. mettent à l’honneur « Mais un cuisinier n’est les produits du terroir pas un magicien, poursuit Pascal Pérou. Il doit partir nantais ainsi que de bons produits et ensuite les produits liés à il peut les sublimer ! » l’histoire de Nantes, Mélange de tradition et comme les épices d’innovation, la marque venues du monde des frères Pérou est sans entier. » doute là. Pour ce duo, venir au restaurant s’accompa Françoise Le Déan, en charge du Prix Charles Monselet à l’Office de tourisme de gne de la garantie de ne Nantes Métropole. pas manger comme à la maison. « Notre cuisine mêle authenticité et inventivité. Un chef doit proposer autre chose, une belle expérience, tant sur la qualité des plats, leur originalité que sur la difficulté à les réaliser », explique Loïc Pérou. Pascal ajoute son grain sel : « Quand on travaille des produits comme la pomme de terre, les lentilles, le panais, il faut ennoblir ses produits en leur donnant de l’amour ! » Comprenez de l’ail, des herbes du jardin, du beurre ou de la crème fraîche, bref il est de bon goût de renforcer leur arôme à l’aide d’autres saveurs. Nés dans une famille bretonne gourmande, où une grandmère puis une tante tiendront un bistrot ouvrier, les deux garçons ont le nez titillé par les bonnes odeurs de cuisine quand ils partent faire l’école hôtelière. Ils ont ouvert le Manoir de la Régate en 1995, le Bistrot de l’écrivain en 2000, puis le Square en 2007. « Nous sommes trois en fait, remarque Loïc. Carolyn, la femme de Pascal, est le troisième membre de notre trio. Elle incarne la sagesse, face à notre fougue permanente ! » Sandre à la citronnelle, raviolis de crabe, lasagnes de légumes, vinaigrette à la mangue, marmelade de tomate… hummm ! • DP

Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 11


Le terroir nantais et sa gastronomie Prenez un panier de fruits et légumes bien frais. Achetez ensuite un beau poisson ou une belle pièce de viande. Rencontrez dans la foulée un chef cuisinier avec un grand savoir-faire, un zeste de créativité et une bonne poignée de convivialité. Appelez votre vigneron préféré. Enfin, asseyez- vous et savourez ce qui se fait de mieux dans votre métropole Le prix question plaisirs arles Monselet h C du marché et de la table. Des chefs de talent, la métropole nantaise n’en manque pas. Mais comment défendre ces travailleurs de l’amer, du sucré et du salé ? Comment mettre en lumière la cuisine nantaise, ses terroirs et les chefs qui font vivre ce patrimoine culinaire, ainsi que les Vins de Nantes. Depuis de nombreuses années, le Prix Charles Monselet récompense les artistes aussi toqués que nantais. Il a été créé à l’initiative de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole et InterLoire Nantes.

On ne le sait pas, mais le Muscadet est l’une des plus anciennes AOC de France. Vin de Loire, le Muscadet est la principale appellation du vignoble nantais. Entre Ancenis, Clisson et Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, ce vignoble s’étend sur plus de 12 000 hectares. Il n’y a pas un Muscadet mais des Muscadets : Muscadet, Muscadet Coteaux de Loire, Muscadet Sèvre et Maine, Muscadet Côte de Grand-Lieu. Vin de copain ou vin de garde, il y en a pour tous les goûts. En outre, le vignoble nantais est une grande famille, qui accueille les Fiefs Vendéens, les Coteaux d’Ancenis et le Gros-Plant !

Nantes Métropole

Les chiffres

C’est le 1er producteur de vins blancs secs français

800 exploitations viticoles professionnelles

15 maisons de négoce

sur la région

100 entreprises

commercialisant les Vins de Nantes

10 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects

Vente directe ! Du producteur au consommateur

Illustration : Sally Bornot pour Idé.

Les Muscadets :

Les produits du terroir nantais vous mettent en appétit ? Une idée : allez à la rencontre des agriculteurs qui les produisent près de chez vous ! C’est le principe de la vente directe.

Aujourd’hui, sur les 24 communes de Nantes Métropole, 68 agriculteurs vous proposent viandes, légumes, fruits, miels, vins… L’intérêt ? Multiple : prix intéressants, nourriture saine, pas d’emballages inutiles, moins de transports, des fruits et légumes de saison, rapport de confiance avec un agriculteur, etc. Pour en savoir plus :

nantesmetropole.fr


Emmanuel Torlasco, nouveau délégué régional Interloire-Nantes : « Le muscadet est un vin blanc excellent, un vin de caractère, typique d’une beau terroir, avec un cépage unique au monde, le melon de bourgogne. Les vins de Nantes (muscadet, gros-plant, coteaux d’Ancenis, Fiefs vendéens) ont des atouts pour conquérir le monde ! »

Le drôle de MIN de Nantes Fruits, légumes, poissons… Tous les produits du terroir nantais et d’ailleurs transitent par le MIN, véritable gardemanger de l’Ouest français.

Chaque nuit, alors que la ville dort, le Marché d’intérêt national (MIN) de Nantes s’éveille. Au petit matin, alors même que les noctambules ne sont pas encore couchés, le MIN grouille déjà de monde. Avec ses rues, ses cafés, ses magasins, le MIN est une véritable ville dans la ville. Implanté sur l’Île de Nantes depuis 1969, auparavant il occupait le Champs de Mars, le MIN de Nantes s’étend sur plus de 20 hectares. Regroupant plus de 200 grossistes et producteurs qui, chaque année, commercialisent 252 000 tonnes de marchandises, il occupe le 2e rang national des marchés en gros alimentaires, juste derrière Rungis. Véritable garde-manger de tout le Grand Ouest français, le MIN de Nantes déploie sa zone de chalandise sur

un bassin de population de un million d’habitants. Fruits, légumes, viandes, poissons, crustacés, produits d’ici ou d’ailleurs, la plupart des aliments que nous consommons chaque jour, à la maison ou au restaurant, transitent par le MIN. Chaque nuit, 1 200 salariés et 3 500 acheteurs marchandent les denrées que l’on retrouve le lendemain sur les étals des marchés. Cerises, crabes et courgettes. « Les fruits et légumes représentent plus de la moitié de l’activité. Tirant sa force des productions maraîchères et arboricoles locales, ce secteur est la raison d’être initiale du marché », explique Antoine Crimé, directeur du MIN. Fraises, cerises, courgettes, mâche, pommes de terre, navets, pêches, tomates… la halle des fruits et légumes du MIN est un concentré de senteurs et de couleurs dont la variété et l’abondance témoignent de la richesse horticole régionale, parmi les premières de France. À quelques encablures

de là, se trouve l’autre point névralgique du MIN : la halle à marée. Tous les matins à 5 heures, elle devient une véritable ruche où tous s’affairent pour vendre et acheter la pêche du jour. Soles, bars, rougets, araignées, crabes, huîtres et autres bigorneaux changent de mains en quelques minutes. À 6 heures, le MIN s’apaise. Au-dehors, une nouvelle journée commence. • CP

Le savoureux paradis des fruits

En reprenant la ferme fruitière de la Hautière en 2004, Alexandre Besseas et Benoît Lopes ont fait le choix d’une production haut de gamme et de la vente à la ferme. Cela fait huit ans que Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de LoireAtlantique accompagnent le développement de l’agriculture dans l’agglomération. Cette action vise à préserver l’environnement, à permettre aux exploitants de vivre de leur activité, et à rapprocher le producteur du consommateur. Sur les 330 exploitations agricoles que compte l’agglomération nantaise, 68 pratiquent la vente directe. Parmi celles-ci, la ferme de la Hautière sise à la Chapelle-sur-Erdre. Spécialisée dans les fruits depuis 1810, la ferme de la Hautière s’étend sur plus de 35 hectares, dont 15 cultivés, et emploie quotidiennement 13 personnes. Myrtilles, tomates, courgettes, rhubarbe, fraises, framboises, groseilles, pêches de vigne…, la Hautière produit plus de 20 espèces fruitières.

Loin devant les autres fruits, la fraise est la vedette de la ferme, occupant 3 hectares à elle seule. « Créée en 1999, la Capella, variété “ maison ”, recouvre les deux tiers de la surface dédiée aux fraises », indique Alexandre Besseas, co-exploitant de la Hautière. Délicieusement ferme et sucrée, la Capella se retrouve sur les étals des primeurs de l’agglomération nantaise, dans les desserts de nombreux restaurateurs, et chez de grands noms de la pâtisserie. « Nous vendons environ 40% de notre production à des professionnels. Les 60% restants partent en vente directe », souligne Alexandre Besseas. À l’entrée de la Hautière, la boutique propose en effet de nombreux fruits frais, mais aussi des coulis, des compotes, des confitures, des sorbets, des jus de fruits, tous issus des récoltes de la ferme. • CP

Fraise et confiture.

Pour en savoir plus : www.fermefruitierelahautiere.com 14 - Nantes Métropole - juillet / août 2008


Un carré d’as pour le Monselet Rendez-vous avec quatre lauréats du Prix Charles Monselet, parmi neuf ! Prise de la papille à la cantine de la république

Les pieds dans le terroir et la tête dans l’effervescence de l’Île de Nantes, Christophe Blanchard cuisine comme on raconte. Des souvenirs et de l’expérience, il n’en manque pas. Jeunot, il a fait le tour de France et d’Angleterre avant de lancer une première affaire à Pornic. « Dans ce métier, il faut être vrai et avoir quelque chose à dire. J’ai appris à devenir simple avec les grands », dit cet ancien de la maison Troisgros qui a précieusement consigné les recettes de ses tantes Anne et Germaine dans un livre qu’il montrera volontiers, vous servant une brochette de rognons à la moutarde ancienne ou un riz au lait à se damner. L’ancienne charcuterie s’est transformée en bistrot contemporain, avec cuisine ouverte et déco malle de voyage. C’est le rêve accompli d’un gamin qui du haut de ses neuf ans lançait : « Je serai cuisinier, j’aurai mon restaurant et ce sera sur une île. » Prix du bistrot La Cantine de la République, 7 place de la République, Nantes. Tél. 02 40 48 30 00

Heb-Ken, chandeleur à toute heure

Il y a un an, Éric Le Bras s’est vu confier par son fondateur une institution de la crêpe nantaise et une devise : « HebKen », que les habitants de Pont-l’Abbé traduisent par « Pas mieux ! ». La déco typique n’a pas bougé, et si le service et la cuisine ont pris un coup de jeune, c’est pour mieux perpétuer le goût de l’authentique. « Du froment au cidre, des fruits de mer jusqu’à la charcuterie, nous ne travaillons que des produits de terroir », revendique Éric Le Bras. La clientèle d’habitués ne s’y trompe pas. « Des enfants qui ont grandi ici viennent aujourd’hui avec leurs propres enfants ! » La beurre-sucre n’a qu’à bien se tenir. Car « HebKen » signifie également : « C’est comme ça et pas autrement. » Prix de la crêperie, Heb-Ken, 5 rue de Guérande, Nantes. Tél. 02 40 48 79 03

Du café de l’Erdre au Lait de mai

Ce matin-là, il prépare de superbes maquereaux. Ils seront admirables, servis entiers avec des pommes de terre nouvelles. Les habitués adorent ce plat du jour qui ne triche pas. François Le Foll aime créer la surprise avec des trésors simples. « J’ai toujours côtoyé des gens qui avaient de belles façons de travailler », note cet orfèvre de la joue de porc braisée au cidre. La pâtisserie maison témoigne de son goût de la précision : le fondant au chocolat est imparable et, qui l’eût cru, la brioche tiède au caramel beurre salé vous emporte au paradis. Sur la carte, les nems au crabe rappellent que François Le Foll a beaucoup voyagé et le milk-shake aux fraises qu’on peut tout réussir quand le produit est frais. Après les grandes et grosses maisons, le chef voulait un bistrot sympa. Sur les bords de l’Erdre, il lui a donné le nom d’une fête nantaise de l’entre-deux-guerres qui dit le renouveau, la gaieté, le retour du soleil. Prix de l’espoir Le Lait de mai, 22 quai de Versailles, Nantes. Tél. 02 40 35 65 97

L’appétit vient Au retour du marché

Au retour du marché, que de promesses gourmandes. Dans le jardin d’hiver, tout en bois, qui ouvre sur une terrasse verdoyante, Emmanuel Jaunet a l’œil qui frise. Sa cuisine ? « Moderne, fraîche et inventive », glisse-t-il en toute simplicité. Délicat, discret, le chef cultive néanmoins une passion folle pour les plantes potagères et les aromates. Carottes à la menthe, poireaux à la badiane, il s’y entend pour faire chanter le serpolet et s’amuse avec les trouvailles du marché, récemment le manioc, émincé et frit en baguettes croustillantes. Contemplez votre assiette : jusqu’à six légumes, tous cuits différemment et rassemblés pour faire la fête avec une belle pièce de viande ou le poisson du jour. Si ça n’est pas un hommage à la biodiversité ! • EB

Prix de la créativité, Au retour du marché, 11 rue de Bretagne, Sautron. Tél. 02 40 63 64 66

Les autres lauréats 2008 des Prix Charles Monselet LE PRIX DE LA BRASSERIE 2008 est attribué à Jean-Charles Baron, MAISON BARON-LEFEVRE, 33 rue de Rieux, Nantes, 02 40 89 20 20 LE PRIX DE LA CUISINE GOURMANDE 2008 est attribué à Alain Ruffault, L’ATELIER D’ALAIN, 24 rue des Olivettes, Nantes, 02 40 84 38 66 LE PRIX DE LA CUISINE GASTRONOMIQUE 2008 est attribué à Jacky Renard, LA GÉTIGNIÈRE, 3 rue de la Navette, Gétigné, 02 40 36 05 37 L’AMBASSADEUR DES VINS DE NANTES 2008 est attribué à Vincent Berthomeau, L’ABELIA, 125 boulevard des Poilus, Nantes, 02 40 35 40 00 LE GRAND PRIX 2008 est attribué à Loïc et Pascal Pérou, le Manoir de la Régate, 155 route de Gachet, Nantes, 02 40 18 02 97

Retrouvez toutes les infos utiles sur : www.nantes-tourisme.com Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 15


Grand angle

« Les fonds européens apparaissent comme complexes ; c’est la qualité de notre dispositif de gestion interne qui nous permet de mobiliser pleinement les subventions demandées »

Claire Le Pehun, en charge du suivi administratif et financier des dossiers FEDER.

L’Europe pour faire plus, mieux et plus vite L’Europe, un machin lointain, et qui ne sert à rien ? Détrompez-vous, elle agit au coin de la rue, au quotidien. Beaucoup de grands projets qui contribuent à l’image dynamique de Nantes Métropole ont été financés en partie par l’Europe : la réhabilitation de l’usine LU, le Château des Ducs de Bretagne, le Zénith… Plus généralement, la politique régionale européenne s’exerce au bénéfice de l’ensemble des habitants de Nantes Métropole qui, ces sept dernières années, a reçu plus de 60 millions d’euros sur les 140 millions mobilisés sur l’ensemble du département de Loire Atlantique. Pourquoi l’Europe s’intéresse-t-elle à votre territoire ? « Depuis sa création, l’Union européenne vise à réduire les disparités économiques et sociales au sein des pays membres, explique Olivier Bessin, directeur de la mission aménagement du territoire de Nantes Métropole. Pour ce faire, elle applique le principe « penser global, agir local », en finançant

des politiques ou des projets en faveur des territoires qui en ont le plus besoin. » Ainsi, depuis près de 20 ans, les agglomérations et les territoires ruraux de la Région Pays de la Loire ont pu bénéficier de 670 millions

tre de faire plus, mieux et plus vite. Ces financements proviennent en particulier du Fonds européen de développement régional (FEDER) dont l’objectif est de soutenir le développement de l’emploi, la reconversion des friches indus-

« Les fonds européens financent des projets qui contribuent à l’attractivité de la métropole nantaise. » Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole d’euros de subventions européennes pour leurs projets de développement territorial. « Cela représente en fait près de 2,5 milliards d’euros d’investissements publics. Car un euro de fonds européens mobilisé sur un territoire engendre quatre fois plus de financements publics locaux et nationaux. C’est ce qu’on appelle l’effet levier. Pourquoi ? Parce que les partenaires européens considèrent que les fonds européens doivent permet-

trielles et les projets de recherche. Sur la période 2000-2006, l’intervention du FEDER s’est concentrée sur la reconquête d’espaces et services publics dans les quartiers urbains prioritaires : le grand projet de ville du nouveau Malakoff et celui de l’Île de Nantes. Les aides européennes proviennent aussi du Fonds social européen (FSE). De 2000 à 2006, 10 millions d’euros ont été mobilisés via le plan local d’insertion par l’économie et la

mission locale pour des actions innovantes de retour à l’emploi. La voix des villes. L’ensemble de ces aides s’inscrit dans une logique de partenariat associant les collectivités (de la commune jusqu’à la Région) et l’État ; aucun ne pouvant agir seul. Une évolution intéressante : « Avant, c’était l’État qui commandait seul l’affectation des aides européennes, dit Olivier Bessin. En 20 ans, la tendance s’est inversée : après les régions, les villes et les agglomérations ont su faire reconnaître, à l’échelle européenne, leur rôle sur la compétitivité, sur l’emploi, ainsi qu’une capacité d’investissement importante. Cela pèse sur les orientations nationales et européennes. » Qui l’eût cru ? La réalité de la construction européenne est peut-être bien plus locale qu’il n’y paraît. • Emmanuel Bouvet

L’Europe au fil de la journée… Patrimoine, espace public, maison de l’emploi, pépinière d’entreprises, Grand Éléphant, crèche… Sur la métropole nantaise, le fonds européen de développement régional (FEDER) finance des projets touchant à votre vie de tous les jours. Le soir ou le matin, vous vivez l’Europe au quotidien, sans le savoir ! Financement en millions d’euros (M )

9,3

PÔLE GRÈNERAIE

1,4

Pôle d’échanges multimodal

GRAND PROJET DE VILLE MALAKOFFPRÉ GAUCHET Espaces publics

MAISON PETITE ENFANCE COUËRON Construction crèche

0,2

MAISON DE L’EMPLOI BELLEVUE, NANTES Construction

16 - Nantes Métropole - juillet / août 2008


« La contribution du Fonds européen de développement régional sur le Grand Projet de Ville du nouveau Malakoff, ou sur l’aménagement des rives de Loire a été déterminante. En outre, le Fonds social européen a permis d’accompagner au retour à l’emploi près de 8 000 personnes parmi les plus éloignées du marché du travail. » Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole

Nantes Métropole à l’heure européenne Pour la période 2007 à 2013, l’Europe recentre son action autour de quatre objectifs : la recherche et l’innovation, l’environnement, les transports, le développement urbain durable. L’ambition : faire de l’Union européenne l’espace le plus compétitif et améliorer la cohésion sociale et territoriale. Des fonds européens pour la métropole ? Chouette. Mais pour faire quoi ? Pour la nouvelle génération de fonds européens FEDER (année 2007 à 2013), un appel à projets à été lancé pour identifier les projets éligibles sur la Métropole nantaise. La réponse a été élaborée conjointement par la mission Aménagement du territoire de Nantes Métropole et l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (AURAN). « Nous nous sommes appuyés sur un diagnostic du territoire qui identifie des forces et des fai- Moreno, directeur d’études à blesses. L’ensemble des projets l’AURAN. pour lesquels des aides sont solli- « En 2000-2006, la mise en citées s’inscrit en cohérence avec œuvre des fonds européens le projet de territoire de Nantes s’est en quelque sorte imposée Métropole» explique Laurent aux agglomérations. À l’inverse,

sur la période 2007-2013, nous avons négocié pied à pied, avec l’État et avec la Région, pour la prise en compte de nos enjeux de territoire qui sont en cohérence étroite avec les orientations de l’Union européenne », insiste Olivier Bessin, directeur de la mission Aménagement du territoire de Nantes Métropole. Près de 20 millions. Déposée en février dernier, la réponse à l’appel à projets, a reçu, le 25 juin, un avis favorable du comité régional de suivi. Ce dernier a reconnu la pertinence du projet de territoire et a donc affecté une enveloppe de près de 20 millions d’euros aux projets urbains de l’agglomération nantaise. Si le dossier se concentre sur la dimension de « la ville

attractive et solidaire », le FEDER cofinancera des opérations identifiées sur les autres cibles prioritaires pour l’Europe, l’État et la Région : l’Institut d’Études Avancées, le plan climat de Nantes Métropole et le soutien aux pôles d’échanges multimodaux… Les opérations phares seront, pour la majorité, réalisées d’ici à 2011. Ils s’inscrivent dans une dynamique prolongeant les projets engagés depuis 2000, le GPV du nouveau Malakoff, les équipements communaux dans les autres quartiers « politique de la ville » (Rezé, Siant-Herblain, etc.), le pôle tertiaire Euronantes, l’Île de Nantes, la Fabrique, le Musée des Beaux Arts, le mémorial à l’abolition de l’esclavage… • EB

Et aussi… CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE Patrimoine, culture et tourisme

• Institut d’Études Avancées de Nantes, • LU, le lieu unique • Cyclotron Arronax : accélérateur de particules • Rives de Loire • Maison de la francophonie et Maison des échanges • Bio Ouest à Saint-Herblain internationaux. • Château-du-Pé à Saint-Jean-de-Boiseau

4,6

ZÉNITH NANTES MÉTROPOLE à SAINT-HERBLAIN Équipement culturel

10,6 0,6

ÎLE DE NANTES

Les Machines, les Nefs, espaces publics et site des Chantiers, Halle Alstom, Grue Titan…

4,3

QUAI DE COUËRON Aménagement Rives de Loire

1,2

Réhabilitation urbaine Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 17


Expressions politiques

«Selon vous, quels sont les axes forts que Nantes Métropo Un essor durable et solidaire de Nantes Métropole Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Lors des élections de mars dernier,

une très large majorité d’électeurs a confirmé l’action d’équipes municipales de la majorité communautaire. D’autres citoyens ont donné à leur ville une majorité de progrès. Ils se sont tous prononcés en faveur d’un projet pour un développement durable et solidaire de notre métropole. Avec la création de la communauté urbaine, nous avons mis toutes les chances de notre côté. Nous avons su, ensemble, construire un espace commun riche de solidarité, de progrès partagé et attentif au devenir de la planète. Durant ce deuxième mandat, nous devrons agir, chaque jour, pour que chaque habitant vive mieux, dans un cadre toujours plus agréable, avec des solidarités renforcées. Pour autant, dans un contexte politique, économique et social difficile, nos marges de manœuvre financières seront restreintes. Nous devrons dégager des priorités et faire des choix. Ce mandat doit être celui de l’ambition d’entrer, de plain-pied, dans le concert des grandes métropoles européennes; nécessité pour conforter un développement économique, seul à même de créer les emplois dont nous avons besoin. Nous le ferons en soutenant l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation, comme en favorisant l’implantation des entreprises. Car, si nous ne sommes pas directement responsablesdescréationsd’emplois,nidelapolitique menée au niveau national, nous devons prendre toute notre part dans la lutte contre le chômage et les exclusions. Autre axe important des prochaines années : le logement. Avec l’adoption du Programme Local de l’Habitat, nous nous sommes engagés dans une politique volontariste pour la construction ou la pérennisation de logements. Nous l’avons fait avec une exigence forte en termes de logement social, mais aussi de mixité, et ce sur tout notre territoire.

18 - Nantes Métropole - juillet / août 2008

Nous avons, aussi, initié la construction de logements dits abordables, comme facilité l’accession à la propriété pour les ménages modestes, notamment grâce au Prêt à taux zéro. Cette politique doit être poursuivie et amplifiée, car chacun doit pouvoir accéder à un parcours résidentiel qui lui corresponde et réponde à ses attentes. Le troisième enjeu est celui du cadre de vie et de l’environnement. Les déplacements, et en particulier les transports publics, y ont une place essentielle. Les enjeux climatiques, comme la crise énergétique que nous connaissons, nous engagent à réviser notre Plan de Déplacement Urbain, et à le penser à l’échelle de l’aire urbaine de Nantes. Nous devrons le construire avec toutes les collectivités et les acteurs concernés, en ayant pour perspective un réseau express de l’aire métropolitaine. Cette politique des déplacements est une des composantes de notre plan climat qui va trouver, désormais, sa traduction opérationnelle, avec une action forte en matière de maîtrise de l’énergie. Enfin, le «cadre de vie », ce sont des services publics performants, adaptés aux besoins et aux modes de vie d’aujourd’hui. Des services publics accessibles à tous et assurés de façon équitable sur l’ensemble du territoire. Aussi l’eau, l’assainissement, la collecte sélective sont autant de dossiers qui retiendront au quotidien notre attention. Jean Pierre Fougerat Président du Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate.

Quand notre planète va mal, ne regardons pas ailleurs Les élus Verts, Régionalistes et Solidaires rappellent les urgences actuelles : dérèglement climatique, crise énergétique et donc des déplacements, crise alimentaire, crise du logement, aggravant le quotidien de nos concitoyens. Cette réalité nous oblige à repenser notre modèle de développement, dans un contexte de désengagement de l’État.

Verts, Régionalistes et Solidaires.

Pour résoudre ces difficultés, le Plan Climat de Nantes Métropole permettra à la fois de faire les choix décisifs et d’associer chaque citoyen. Ainsi, nous proposons que des économies soient faites sur les budgets de voirie routière pour développer les transports collectifs et les déplacements doux, pour aider à la réhabilitation des logements et à la construction de logements neufs. Ainsi, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, inutile, dangereux et en totale contradiction avec les urgences énoncées, ne doit pas se faire. Nous affirmons aussi la nécessité de repenser la place des citoyens. Les habitants doivent participer au développement de notre agglomération sur l’ensemble de notre territoire. Les pôles communautaires doivent être des lieux d’accès à l’information, de concertation également. Nous proposons la mise en place d’ateliers thématiques associant les habitants et les acteurs de la cité. 40 ans après Mai 68, nous reprenons ce slogan : « Sommes-nous des consommateurs ou des participants ? »


pole doit développer au cours de ce nouveau mandat ? » ment et plus concrètement la population aux politiques publiques.

Pour une métropole équilibrée, ouverte et proche

Construire des politiques progressistes Groupe des élu(e)s communistes. Des enjeux importants se dessinent dans un contexte contraint pour les finances des collectivités locales. Nantes Métropole aura à déployer une politique offensive pour répondre aux attentes populaires de développement économique et des infrastructures que cela induit, comme les activités industrielles, portuaires et aéroportuaires avec la réalisation du nouvel aéroport de NotreDame-des-Landes. La crise du logement, de plus en plus préoccupante, exige la poursuite d’une démarche audacieuse en matière de logement social. Nous préconisons une modulation de la Dotation de Solidarité Communautaire reversée aux communes en fonction des politiques d’habitat menées par celles-ci. La citoyenneté est un autre défi pour notre agglomération. Il s’agit d’associer plus réelle-

Groupe Équilibre et Démocratie. Nantes Métropole, pourtant porteuse de projets structurants, n’est pas encore parvenue à satisfaire les attentes des habitants dans leur quotidien. Elle doit désormais répondre à trois enjeux : CONCILIER IDENTITÉS COMMUNALES, ÉQUILIBRE TERRITORIAL ET INTÉRÊT COMMUNAUTAIRE Nantes Métropole s’est trop détournée des logiques de proximité. La mutualisation des services de la communauté urbaine et des communes, voulue par JeanMarc AYRAULT, doit se faire dans le respect des identités communales et ne surtout pas aboutir à une uniformisation. Elle doit se faire sur la base d’un volontariat éclairé et équitable. Ce respect identitaire va de pair avec l’équilibre territorial. Ceci constitue un vrai défi pour le développement du Sud Loire, souvent délaissé au profit du Nord, ainsi que pour la résorption rapide du déficit de transports en commun sur l’Est. Enfin, l’intérêt communautaire doit être clairement établi. C’est l’étape indispensable pour développer des politiques publiques fortes et fédératives. LE RECENTRAGE SUR NOS COMPÉTENCES PROPRES Il faut gagner en efficacité sur les thématiques tournées vers le citoyen : Un maillage des transports collectifs densifié devra permettre aux usagers d’aller aisément en tout point de la métropole. Les zones d’activités économiques, mieux réparties géographiquement, devront gagner en attractivité tout en maintenant la diversité du tissu économique. La politique de l’habitat devra garantir le parcours résidentiel des ménages et répondre à la problématique du déplacement domicile-travail. La Métropole doit aussi rester accueillante aux nouveaux arrivants et assurer cette qualité de

vie tant appréciée, image de marque de notre territoire. UNE VRAIE GOUVERNANCE Tout ceci passe par une autre approche de l’intercommunalité, loin des logiques de partis. La légitimité des élus est issue du scrutin communal, les 24 maires doivent donc être associés à l’exécutif à l’instar de ce qui se pratique ailleurs.

Mettre le citoyen au cœur du projet communautaire Ce mandat, de consolidation, devra faciliter la vie des citoyens de tout le territoire communautaire, voire de tout notre bassin de vie. Les axes forts, logement, emploi, transport, handicap, enseignement et développement économique, nécessiteront des projets transversaux, tous liés à l’environnement. Nous devrons : mettre en place une véritable politique toit/ emploi contribuant à améliorer les déplacements et assurant une meilleure solidarité entre les communes ; intensifier notre politique de logements abordables ; prendre en compte l’élargissement des temps de la ville en étant un modèle pour les administrations et les entreprises ; développer l’économie numérique dans tous les programmes d’urbanisme ; développer l’intermodalité de tous les transports ; améliorer l’accessibilité de toute la chaîne des déplacements pour tous les handicaps. Largement ouverts au dialogue et attachés au pluralisme afin que tous les courants de pensée soient représentés, nous serons force de proposition. Yves AUMON, Saint-Sébastien-sur-Loire ; BenoîtBLINEAU,Nantes ;Jean-YvesBOCHER, Saint-Herblain.

Groupe Centre, Démocratie et Progrès.

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Nantes Métropole agenda Cet été, l’art est à nous Sainte-Luce-surLoire. L’Artothèque

s’expose à Ligéria. En juillet, pour se faire une toile, il suffira d’aller à Ligéria. Il est même possible de l’emporter chez soi pour quelques semaines. Emprunter une œuvre d’art pour la mettre chez soi et se familiariser avec les artistes d’aujourd’hui, c’est la belle idée des artothèques. Celle de Nantes, le Ring, se veut un lieu de sensibilisation du regard et dispose d’une collection de plus de 1 300 œuvres. Du 28 juin au 25 juillet, le Ring décentralise une partie de sa collection, environ 200 œuvres, pour une exposition exceptionnelle et estivale à Ligéria. Cette découverte de l’art contemporain s’accompagne de visites commentées et d’une conférence de L. Robin, historienne de l’art, le 08/07 à 18 h 30. Cerise sur le gâteau, les œuvres pourront être empruntées pour six semaines, pour la somme de 12 €. Du 25 juin au 28 juillet au Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Lucesur-Loire. Rens. : 02 40 68 16 39. Ohé Capitaine ! Théâtre d’objets pour conteurs, montreurs d’images par l’Atelier du Livre qui rêve et Les Contes de la mer et du vent. Naviguer de livre en livre… rencontrer une sirène rieuse, un petit garçon rêvant de devenir pirate, un capitaine sans bateau, un requin sans dent… Ce spectacle tendre et craquant vous emmène dans l’imaginaire et les secrets de l’océan. Spectacle pour enfants à partir de 5 ans. Du 9 au 11 juillet au Musée Dobrée, rue Voltaire à Nantes. Rens. : 02 40 82 70 38.

Les sentiers de Goulaine Sur plus de 20 kilomètres, les sentiers de Goulaine sillonnent les marais et longent le canal de Goulaine. Accessibles aux vélos et aux poussettes, ces sentiers sont une véritable immersion en pleine nature. De toute part, les vastes prairies inondables s’étendent. Si l’on fait preuve de patience, on pourra peut-être apercevoir des lapins et de nombreux oiseaux tels que des hérons, des ibis ou des aigrettes. Au loin, les peupliers alignés arborent leurs feuilles que le vent fait bruisser. Le long du canal, les pêcheurs s’installent et, parfois, lèvent leurs lignes pour laisser passer une barque. Autrefois, le trafic était beaucoup plus dense. Occupant une surface d’environ 2 000 hectares, le marais de Goulaine fut aménagé à partir du XVIIe siècle par le marquis de Goulaine. Jusqu’au XIXe siècle, les ports étaient indispensables pour le transport des marchandises. Le vin récolté dans le pays était transporté sur les canaux et la Goulaine, puis sur la Loire jusqu’à Nantes. À l’inverse, le marais permettait d’apporter des céréales ainsi Basse-Goulaine.

Voyage à Tbilissi Photographies, vidéos, et installations. Cette exposition permet de découvrir la vitalité de la création contemporaine géorgienne. Jusqu’au 31 août à La Chapelle de l’Oratoire, place de l’Oratoire à Nantes. Rens. : 02 51 17 45 00. Les cocottes se soignent Chanson, humour. Leur souhait : s’adresser à un large public. Elles ont donc choisi la forme du cabaret : univers musical, comique et satirique. Le spectateur sera tour à tour envoûté par des rythmes tsiganes,

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bercé par un blues ou séduit par un tango. De chansons en dialogues, il sera entraîné dans un rythme soutenu du début à la fin, passant du rire à l’émotion et inversement. Des personnages hauts en couleur et en répliques créent un rapport à trois clownesque, des situations drôles relevées par une répartie parfois sarcastique. Du 1er au 5 juillet à la Compagnie du Café-Théâtre, rue des Carmélites à Nantes. Tarif : 16,70 €. Rens. : 02 40 89 65 01. Yane Exposition. Viviane Grousseau signe ses

que la pierre calcaire servant à la construction des belles demeures. Le commerce sur le marais a perdu son importance avec la construction des routes et des voies de chemin de fer au XIXe siècle. En 1855, la construction de la digue de la divatte et de portes pour se protéger des inondations ont arrêté la navigation sur le marais. Les ports sont toujours là pour les chasseurs, les pêcheurs et les promeneurs. Ce site exceptionnel est aujourd’hui classé pour permettre une meilleure protection de sa faune et de sa flore. Rens. : mairie de Basse-Goulaine : 02 40 03 55 56

peinture Yane. Pour elle, la peinture n’est pas un but en soi, mais un moyen d’expression, de communication et d’épanouissement. Elle commence à peindre pendant sa jeunesse. Au fil des ans, ce passe-temps prend de plus en plus de place dans sa vie jusqu’à devenir une véritable passion. Elle affectionne la couleur. Toujours présente, elle la met en scène en utilisant plusieurs techniques. Chaque toile est pour Yane un voyage dans son imaginaire. Elle laisse volontiers son inspiration du moment guider sa main, sans

croquis préalable,ni a priori. Jusqu’au 5 juillet à la Mairie de Thouarésur-Loire, rue de Mauves. Encontro Europeu de Maracatus L’association Macaiba organise la 3e rencontre européenne de groupes de Maracatu. Après Londres en 2006 et 2007, c’est au tour de Nantes d’inviter les joueurs et danseurs de Maracatu européens. Considéré comme un des ancêtres de la samba, le Maracatu est originaire des esclaves noirs du Nordeste du

Brésil. Peu connu en Europe, il est très vivant à Recife et dans la région du Pernambuco. Lors du carnaval, le son de tonnerre produit par les tambours fait swinguer toute la ville. Le 5 juillet au Hangar à Bananes, quai des Antilles à Nantes. Le 6 juillet : défilé dans les rues de Nantes. Plantes menacées Cette exposition végétale et pédagogique, conçue et réalisée par le Cité des Sciences et de l’Industrie, en collaboration avec le Conservatoire botanique


Du 22 au 24 août, le festival Jazz sur Lie vous convie au Pallet, en bord de Sèvre. Vous y découvrirez un savoureux cocktail de jazz et de Muscadet, à déguster dans le cadre enchanteur du village du Pé de Sèvre. Rens. : 02 40 36 35 07 ou www.jazzsurlie.com

Sortie

Le Dalaï Lama au Zénith Métropole. Tout le monde connaît désormais le XIVe Dalaï Lama en tant que chef spirituel des Tibétains en exil, prix Nobel de la Paix.

Mais un autre aspect de sa personnalité est peut-être moins connu. Sa Sainteté, qui se décrit volontiers comme un simple moine, est également un enseignant de la philosophie bouddhiste, parmi les plus érudits. Ses enseignements attirent de très nombreux pratiquants et sympathisants dans tous les pays du monde. C’est dans ce cadre que s’organise la venue du Dalaï Lama au Zénith Nantes Métropole, du 15 au 20 août prochain. Le Dalaï Lama répond à l’invitation de trois centres bouddhistes tibétains qui, pour l’occasion, se sont fédérés en l’association Océan de Sagesse – Nantes 2008. Cette première visite dans l’Ouest de la France représente pour les étudiants et pratiquants du bouddhisme, comme pour toutes les personnes sensibles au message de Paix du Dalaï Lama, une opportunité exceptionnelle de nourrir leur démarche. Rens. : www.dalailama-nantes2008

Semaine internationale de la guitare Nantes. Du 1er au 8 juillet, l’association Éloge de

la Guitare et l’Université permanente organisent la 4e Semaine internationale de la guitare sous la direction artistique de Roberto Aussel. Seul festival du Grand Ouest totalement dédié à la guitare classique et aux cordes pincées, cette manifestation propose au public de venir découvrir, en plein cœur de Nantes, dans les salles prestigieuses du Musées des Beaux-Arts et du Château des ducs de Bretagne, de grands artistes latino-américains, russes, allemands, et français, en duo, trio ou récital. On y entendra les grandes partitions du folklore de la musique argentine et celles du répertoire classique du monde entier. Cette édition 2008 est enrichie d’un ensemble à cordes guitare-mandoline, coup de cœur du festival, et d’une guitare romantique jouée en récital par Michel Grizard. Mais la musique a aussi rendez-vous dans des atmosphères conviviales et des lieux chaleureux et décalés : la salle XVIIIe d’un bar et un salon de coiffure transformé en salon de musique. Cette semaine offre également un pôle d’enseignement et de recherche sous la forme de deux masters class ouvertes à une douzaine de jeunes guitaristes professionnels, étudiants et amateurs de haut niveau reçus sur dossier. Rens. : 02 51 25 07 48 ou http://semaineguitare.noosblog.fr national de Brest, montre au public les menaces pesant sur certaines variétés de plantes et la biodiversité. Elle s’inscrit dans le cadre de l’année thématique « Sauvage et cultivée » initiée par le Service des espaces verts de la Ville de Nantes. Jusqu’au 30 septembre au jardin des Plantes, boulevard de Stalingrad à Nantes. Rens. : 02 40 41 90 09. DEs VéhICulEs ExtrAOrDInAIrEs Exposition. La révolution des transports traverse le XIXe siècle et l’œuvre de Jules Verne. Les trains et les bateaux,

voiliers ou steamers, sont les véhicules les plus employés par le romancier et ses héros, mais ne sauraient suffire à l’exploration des « mondes connus et inconnus ». Alors que le sous-marin, l’avion et l’automobile n’étaient encore que des rêves ou des idées visionnaires, le Nautilus, l’Albatros et l’Épouvante ont éveillé les imaginations des lecteurs et spectateurs des 3 voyages extraordinaires » et continuent à fasciner. Jusqu’au 31 août au Musée Jules Verne, rue de l’Hermitage à Nantes. Tarifs : 1,50 / 3 €

nAntEs Et lE jAzz Exposition. En février 2008, Nantes a célébré le 90e anniversaire du concert de Jim Europe au Théâtre Graslin. Evénement notable, car il s’agit de la première formation de musique noire à se produire en Europe. Le « virus du jazz » était entré dans l’inconscient collectif de la ville qui, de 1918 à aujourd’hui, se passionne pour la musique afroaméricaine. Jusqu’au 7 juillet à la Médiathèque Luce de Courville, rue Eugène Thomas à Nantes. Rens. : 02 40 16 05 50.

Respirez, c’est l’été ! Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. Du 28 juin au 31 août, appréciez

toute la mesure de l’été aux couleurs aignanaises. Les soirées Nature, les balades en calèche, l’observatoire ornithologique… autant de rendez-vous pour découvrir, respirer et se ressourcer sur les bords du lac de Grand-Lieu, l’un des écosystèmes les plus riches de France. Le site de Pierres Aiguës est l’un des plus vastes et des plus beaux points d’accès au Lac de Grand-Lieu. Cet espace naturel abrite environ 250 espèces d’oiseaux et une cinquantaine de mammifères. Venez contempler cet environnement singulier, les mardis, mercredis, vendredis et samedis. Quoi de plus agréable qu’une petite balade en calèche pour découvrir la diversité des paysages ? Marais, bois, bocages et vignobles forment le décor de ce moment de détente propice à l’évasion. Départs les mardis, mercredis et jeudis à 15 h 30. Au bord du lac, sur les sentiers ou dans les bois, vibrez lors des soirées nature, des soirées inoubliables, chaque vendredi du 4 juillet au 22 août. Rens. : 02 40 26 44 54.

Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 21


Sortie

Du 16 au 20 juillet à La Baule, les Rencontres littéraires Écrivains en bord de mer ont choisi d’inviter New York et sa littérature. Plus d’informations sur http://ecrivainsenborddemer.fr

Métropole. Point d’orgue de la saison culturelle estivale nantaise, le festival des Rendez-vous de l’Erdre célèbre le mariage du jazz et de la belle plaisance. Installé le long de l’Erdre du 29 au 31 août, il accueille plus de 150 000 spectateurs en 3 jours. Déambulant le long des quais, de Nantes à Nort-sur-Erdre en passant par Sucé-sur-Erdre, La Chapelle-sur-Erdre et Carquefou, chacun peut profiter des 80 concerts gratuits proposés par 350 artistes

et 65 groupes dans 15 espaces scéniques, flâner dans le village associatif et culturel, et admirer les 120 navires, fleurons du patrimoine maritime et fluvial. Pour cette 22e édition, l’Association culturelle de l’été, organisatrice du festival, s’engage dans une démarche de développement durable. Avec plus de 20 ans d’existence, le festival Les Rendez-vous de l’Erdre est aujourd’hui l’une des plus belles rencontres proposées en France entre tous les jazz. Il est également un temps fort de toutes les expressions du jazz avec une ouverture régionale, nationale et

internationale. Armand Meignan, directeur artistique depuis 2005 et parallèlement fondateur de l’Europa Jazz Festival du Mans, y propose toutes les couleurs et les courants du jazz.

Les rendez-vous de l’Erdre

Phil Journé

www.rendezvouserdre.com

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Jusqu’au 6 juillet, le festival Les Orientales fête sa 10e édition à Saint-Florent-le-Vieil. Un voyage au cœur des traditions et des musiques d’Orient. Rens. : www.lesorientales.fr

Aux heures d’été Nantes. Du 8 juillet au 15 août, Aux heures d’été, le festival des cultures

d’ici et d’ailleurs, investit Nantes. Cette année encore, plus de 70 artistes du monde entier se rencontrent sur les scènes d’Aux heures d’été. Pendant 6 semaines, plus de 30 spectacles, concerts, contes et séances de cinéma de plein air sont autant d’invitations à l’échange avec les hommes et les femmes d’ici et d’ailleurs. Le mardi à 20 heures, au Château des ducs de Bretagne, « L’heure à deux » se déguste et permet de découvrir des duos musicaux d’artistes émergents ou confirmés. Le mercredi à 16 h 30, L’heure du conte investit le val de Chézine. Une heure où l’on s’assoit à l’ombre de l’arbre à palabres, pour se laisser raconter des histoires et des mythes du monde entier. Le mercredi à la tombée de la nuit, L’heure du ciné tisse sa toile dans les parcs et les jardins. Le cinéma s’affiche loin des salles obscures avec des films français et étrangers autour d’un cycle « road-movie ». Le jeudi à 18 heures, place de la Bourse, la Mix’heure propose des concerts de rencontres et de dialogues entre artistes, sur la place d’un village imaginaire, dans une ambiance détendue et conviviale. Tous les rendez-vous d’Aux heures d’été sont gratuits.  Rens. : www.auxheuresete.com

Soleils Bleus

Saint-Herblain. Soleils Bleus souffle cette année ses 10 bougies. Cela fait en effet 10 ans que Soleils Bleus illumine les premières soirées estivales des Herblinois. Ainsi, depuis 1999, à chaque début d’été, les Herblinois qui restent en ville peuvent profiter de concerts de qualité. Pour fêter dignement cet anniversaire, l’Agence culturelle, organisatrice du festival, propose deux soirées de rencontres magiques autour du jazz. L’accueil est un des atouts essentiels de la manifestation : le public s’installe en plein air autour du manoir de la Bégraisière. Les transats et autres nappes de pique-nique fleurissent dans une ambiance très guinguette. Soleils Bleus, c’est aussi une volonté de rendre le jazz plus accessible et d’élargir son public. Le mot d’ordre de la programmation : rester toujours très ouvert, ne pas produire un jazz canonique mais, au contraire, travailler sur les croisements musicaux. On retrouve donc des mélanges de jazz avec du hip-hop, de l’électro, de la musique manouche… Les 4 et 11 juillet au parc de la Bégraisière, rue Rabelais à Saint-Herblain. Entrée libre. Rens. : 02 28 25 25 55 ou agenceculturelle@lagenceculturelle.fr

Festival des arts domestiques

Sortie Le Jardin des Hespérides La Chapelle-sur-Erdre. Le

jardin des Hespérides, jardin botanique créé en 1997, est une superbe vitrine des fruits comestibles existants dans le monde. Selon la légende grecque, les Hespérides, les trois filles d’Atlas et d’Hespéris, vivaient dans un jardin de pommes d’or dont l’entrée était gardée par un dragon à 100 têtes. Ce fut le 11e travail d’Hercule : triomphant du dragon, il s’empara des pommes d’or et gagna l’immortalité. Dans la culture celte, c’est l’île d’Avallon qui représente ce jardin merveilleux où les fruits, objets de convoitise, évoquent le désir de l’homme d’accéder au paradis. S’étendant sur 1,5 hectare et regroupant plus de 150 arbres fruitiers du monde entier, le Jardin des Hespérides, réalisation unique en Europe, regorge d’histoires et de légendes rattachées aux fruits d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Outil de sauvegarde et espace de découverte, le Jardin des Hespérides est un étonnant voyage au pays des fruits. C’est une promenade agréable, originale et pédagogique. Aménagé en huit thèmes différents, il permet la découverte de l’extraordinaire richesse du monde végétal qui accompagne celle des hommes. Le jardin des Hespérides se visite jusqu’au 15 octobre sur réservation. Rens. : 02 40 72 03 83.

La Montagne. Invitation au voyage dans les jardins montagnards. Pour cette quatrième édition, l’asso-

ciation le Tire-fesses, dont l’objectif est de promouvoir, développer et organiser des manifestations et des activités culturelles, organise le Festival des Arts domestiques sur le thème des musiques du monde. Les habitants de La Montagne ouvrent cette fois-ci leurs jardins pour permettre aux festivaliers de découvrir ensemble une culture, une tradition venue du Brésil, du Maghreb, d’Europe de l’Est ou d’Afrique. Dans un cadre propice à la rencontre, des échanges riches en couleurs auront lieu entre les artistes, les hôtes et le public. Plusieurs types de formules sont possibles, du vendredi soir au samedi soir, où un concert au parc de la mairie clôturera les différents spectacles, ateliers, dîners… Les 4 et 5 juillet à La Montagne. Tarifs : 5/8 €. Renseignements et réservations : www.letirefesses.net

Nantes Métropole - juillet / août 2008 - 23


Esprit métropolitain monde, et d’un cépage, melon de Bourgogne, ne poussant que dans le vignoble nantais. » L’art de faire un grand muscadet ? « Les vendanges doivent se faire tôt, fin août, début septembre. Le raisin a mûri à l’ombre des grandes feuilles, il est encore un peu vert quand on le récolte. C’est ce qui donne ce goût typique : sec, minéral, nerveux, avec des arômes de fleurs blanches, d’agrumes. » L’autre secret : « Nous avons des vignes anciennes plantées en 1933 et en 1937, explique Marie-Luce. Leurs racines plongent loin dans le sol, c’est ce qui donne cette minéralité à nos vins. Nos vignes ont un petit rendement, et nous les vendangeons à la

Exceptionnel muscadet Marie-Luce Métaireau et Jean-François Guilbaud sont vignerons. Ils produisent de merveilleux muscadets.

La légende raconte que le muscadet ne serait qu’un vin de comptoir, un vin de soif, à boire vite, presque glacé. Un chapitre de cette triste légende fait aussi le récit de maux de crâne sévères suite à la consommation de ce vin de Loire. La vérité est loin de ce cliché à la peau dure. Beaucoup de muscadets sont bons, quelquesuns sont savoureux, d’autres, croyez-le bien, sont tout simplement exceptionnels… Pour ne plus en douter, partons vers le Sud de la métropole nantaise. Imaginez les ronds coteaux d’une petite commune du vignoble nantais, Saint-Fiacre. Par une belle matinée de fin de printemps, le soleil ronronne au-dessus des vignes verdissantes. Là, s’élève le domaine du Grand Mouton, surplombant deux rivières paresseuses, la Sèvre et la Maine. Surprise, en arrivant : Bob, un grand chien au pelage argenté, vous donne son affection. Puis un couple

de vignerons vous accueille, presque étonnés que l’on s’intéresse à eux. Pourtant, de leurs chais partent des bouteilles qui font des miracles sur les meilleures tables nantaises, tandis que d’autres filent aux États-Unis, au Japon, en Grande-Bretagne, en Norvège... Visite des vignes, découverte des chais, dégustation, séduction, plaisir… La légende en prend un coup. Il y a d’excellents muscadets. « Certaines choses que nous entendons sur le muscadet nous irritent, raconte MarieLuce Métaireau. Nous souffrons de cette image négative. De nombreux vignerons misent pourtant sur la qualité plutôt que la quantité. » Dans la famille Métaireau, on est vigneron depuis le début du XVIIIe siècle. Le père de Marie-Luce, Louis, a donné son nom aux cuvées du domaine. Le mari de Marie-Luce, Jean-François Guilbaud, a lui aussi été élevé au cœur du vignoble nantais. L’amour de ce vin blanc de Loire à l’éclat de perle coule dans ses veines : « Le muscadet est un vin réellement extraordinaire. Il provient d’un terroir magnifique, unique au

main… » Pour éviter tout apport, qui trahirait son identité, le jus du raisin à peine sorti des pressoirs ne côtoie que le verre des cuves, pendant huit mois environ lors de la fermentation, puis celui des bouteilles. Contrairement à une idée reçue, ce breuvage à la forte personnalité, lorsqu’il a du coffre, fait un bon vin de garde et se conserve trois, cinq, dix, voire vingt ans. Sa couleur s’étoffe, allant vers l’or. « Les années 1989, 1999, 2007, ont donné naissance à des millésimes remarquables », confirme JeanFrançois Guilbaud. Ces vins-là déploient au fil du temps des splendeurs insoupçonnées, révélant la noblesse et la richesse d’un vin injustement sous-estimé. Le meilleur mariage entre ces vins divins et des mets ? Les huîtres, avec les cuvées récentes, dont l’une à 10° 5, alors que les millésimes anciens, muscadets de garde comme les somptueuses « One 1999 » ou « One 2006 », accompagnent à merveille bien des plats de poisson, de volaille ou des fromages. De quoi ravir bien des palais de Nantes et d’ailleurs… • David Pouilloux

Domaine du Grand Mouton - 44690 Saint-Fiacre-sur-Maine. Tél. : 02 40 54 81 92 - www.muscadet-grandmouton.com

Adresses, numéros et sites utiles • SAMU (urgence médicale) 15 • Pompiers  : 18 • Police  : 17 • SOS médecins  : 02 40 50 30 30 • Allô Enfance Maltraitée  : 119 • Sida Info Service  :

•  Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

• Infocirculation

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• Tan 0 810 444 444 www.tan.fr

24 - Nantes Métropole - juillet / août 2008

Prix d’un appel local.

• Centre des Expositions 02 40 99 48 94 • Parkings NGE 02 51 84 94 51 www.nge-nantes.com

• Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Rédactrice  : Carole Paquelet. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Maquette : Olivier Loyen. Photographe  : Patrick Garçon. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Hélène Balasakis, Isabelle Corbé, Emmanuel Bouvet, Fabien Le Dantec, Anne Le Pennec, Gwendoline Jamesse. Diffusion  : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.


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