Journal n°21 - Mai / Juin 2009

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

D E

N A N T E S

B I M E S T R I E L

Déplacements

N°21. Mai / Juin 2009

Les noms des ponts

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Mémoire

Mémorial : chapitre 1

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Technologie

Le budgetNantes : 2009 de Nantes Métropole métropole Dans une période économique difficile, le budget 2009 de Nantes Métropole reste ambitieux DÉPENSES PAR POLITIQUE et solidaire. Ambitieux : il se situe PUBLIQUE POUR 100 à 974 millions d’euros (946 en 2008), (hors gestion financière et moyens de gestion) avec un fort investissement à 309 M d’euros (245 en 2008). Et solidaire : plus de 111 millions Politique de l’eau 21,10 d’euros consacrés à la solidarité Déplacements urbains intercommunale. Deux priorités 20,52 Solidarité se dégagent : la qualité intercommunale des services rendus 16,01 Énergie, environnement aux habitants et le soutien urbain et naturel à l’activité locale. 14,3

RESSOURCES DE NANTES MÉTROPOLE POUR 100

du logiciel libre Fiscalité : taxe professionnelle, versement, transport, TEOM…

1

41,6

Emprunts État Tarification des services aux usagers

6 19,7 6 19,1

Patrick Garçon

Stratégie urbaine, foncier, développement urbain, Habitat et solidarités

13,6

7,27 7,10

Région, Département, Europe et divers

7

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1 12,3 6 7,1

Nantes Métropole prépare l’avenir Nantes Métropole vient de voter son budget 2009. À cette occasion, tour d’horizon des priorités d’aujourd’hui et des grands défis de demain. Pages 11 à 17

1 650 Par an, c’est la somme que Nantes Métropole consacre par habitant pour investir sur ses projets

16 %

Energie, environnement urbain et naturel

an

C’est la somme que consacre par an Nantes Métropole pour assurer ses services à chaque habitant (déchets, eau, transport, assainissement, habitat...).

Pages 12et 13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

À LA BA

14 %

Acquisition siège Nantes Metropole

Le budget 2009

18 %

10%

Infrastructure éco du territoire, attractivité du territoire et politique de l'emploi

Infrastructure économique du territoire et politique de l’emploi

523

27 %

Politique de l'eau

Déplacements urbains

Moyens de gestion

3

309 M

(en %)

Espace public et voirie

Stratégie urbaine, foncier, développement urbain,habitat, solidarités

Infographie du dossier

Espace public et voirie

UN FORT INVESTISSEMENT

8% 5% 2%

C’est le mon de la perte d’investissem dû au déseng pour la seule Depuis 2003 49, 8 M d’eu


Grands événements Estuaire 2009

Entre art et territoire Du 5 juin au 16 août prochain, Estuaire 2009, événement culturel et véritable projet de territoire, investira l’estuaire de la Loire, de Nantes à Saint-Nazaire.

et font désormais partie de notre patrimoine. En 2009, 6 œuvres situées à Indre, Rezé, Cordemais, Nantes et Saint-Nazaire, survivront à l’événement. En 2011, vingt-quatre œuvres permanentes seront installées et chacune nitiée en 2007, Estuaire est des 19 communes riveraines de une aventure artistique en la Loire aura la sienne. « Ainsi, trois épisodes dont l’épi- à travers 3 éditions, Estuaire logue est prévu en 2011. Le bâtit un parcours artistique et principe de cette biennale est touristique pérenne, explique d’inviter des artistes français et Jean Blaise. Pour construire internationaux à investir l’espa- ce parcours, nous convions les ce public, à jouer avec le paysage artistes à découvrir le territoire à la fois sauvage et industriel de et à façonner son histoire. l’estuaire de la Loire, et à faire de l’environnement qui les entoure « Les artistes une composante à part entière crééent des œuvres de leurs œuvres. C’est ce qu’on intimement liées aux appelle l’art in situ ou land art. lieux. » Ainsi, le temps d’un été, les rives Jean Blaise, initiateur du projet Estuaire. de la Loire, de Nantes à SaintNazaire, se transforment en un Résultat : ils créent des œuvres vaste musée d’art contemporain intimement liées aux lieux qui à ciel ouvert, accessible à tous, ne pourraient pas voir le jour convivial et pédagogique. ailleurs. » Ce lien étroit entre Événement artistique et cultu- l’œuvre et le territoire, Estuaire rel original, cette biennale est le crée aussi avec tous ceux qui aussi un véritable projet de ter- vivent et travaillent sur les rives ritoire mené sur le long terme. de la Basse-Loire. « Estuaire est un parcours « Notre objectif est d’entraîner pérenne dessiné par les œuvres et de fédérer tous les acteurs qui restent ancrées sur les rives locaux : artistes, habitants, petide la Loire. Car si la plupart des tes et grandes entreprises, assoœuvres sont éphémères, certai- ciations et collectivités locales. nes s’inscrivent durablement En travaillant collectivement dans le paysage », affirme Jean avec le plus grand nombre, Blaise, initiateur et chef d’or- nous permettons aux gens de se chestre du projet. découvrir et de tisser des liens. Dynamique territoriale. Depuis Nous créons ainsi les conditions 2007, 7 œuvres, de Nantes à d’une nouvelle dynamique de Saint-Nazaire en passant par territoire à laquelle les œuvres Couëron, Lavau-sur-Loire et participent pleinement. Ainsi, Paimbœuf, ponctuent l’estuaire de fil en aiguille, le projet artistique devient projet politique, Illustrations de Quentin Faucompré au sens propre du terme. Et pour Estuaire 2009. c’est cela le plus passionnant ! » assure Jean Blaise. • CP

© Vincent Jacques

I Jean Blaise rencontre le public devant l’Observatoire de Lavau.

Pour en savoir plus : www.estuaire.info 2 - Nantes Métropole - mai / juin 2009


Des loups et des étoiles Pendant plus de deux mois, le parcours artistique d’Estuaire 2009 nous promet des moments magiques et étonnants. Florilège.

riche en découvertes et suscitera trer les habitants, et transmettre bien des émotions chez les visi- mon savoir-faire font partie intéteurs tour à tour interloqués et grante de mon travail. Voilà pouramusés. Outre les créations iné- quoi j’ai souhaité associer les écodites de cette édition, petits et liers paimblotins à la réalisation grands pourront revoir les œuvres de cette œuvre », explique Kinya Investir 27 sites répartis sur de 2007. Parmi celles-ci, le Jardin Maruyama. Dans le cadre de cours un parcours de plus de 60 km étoilé de l’artiste japonais Kinya d’art plastique, les élèves ont créé de long, réunir 36 artistes du Maruyama, du fait de sa réalisa- des moulins à vent, des mobiles et monde entier, créer 16 œuvres des poissons volants pour orner originales dont 6 pérennes pour « Transmettre mon le jardin. une exposition d’art contempo- savoir-faire fait partie Depuis 2007, le jardin s’est rain à ciel ouvert, tel est le défi intégrante de mon enrichi au gré des visites de l’ard’Estuaire 2009. Pendant plus travail. » tiste. « Au printemps 2008, nous de deux mois, du 5 juin au 16 août Kinya Maruyama, artiste japonais auteur du Jardin avons installé le portail et planté prochain, ligériens et touristes de étoilé de Paimbœuf. des fleurs que l’on trouve ici et au passage pourront apprécier une tion en lien étroit avec les habi- Japon. Cette année, je travaille programmation artistique hors du tants, revêt une dimension toute sur la clôture du jardin, et pour commun. Des immenses gouttes particulière. 2011, les enfants m’ont suggéré de suspendues entre ciel et terre Amour astral. Débutée en 2007, faire un skatepark ! », lance Kinya dans un patio ; une meute de loups la construction du Jardin étoilé Maruyama, amusé. En impliquant dans un château ; une volière aux s’achèvera en 2011. Inspirée par la population locale dans la réaoiseaux sous la halle d’un mar- une légende asiatique contant lisation de son projet artistique, ché ; un refuge pluvieux ; un gîte l’histoire d’amour de deux étoiles, Kinya Maruyama a changé la vie de échoué sur une cheminée ; un bois cette œuvre pérenne et évolutive la commune et de ses habitants. de trembles sur le toit d’une base se veut un lien entre Paimbœuf et La ville de Paimbœuf envisage de sous-marine… Voici quelques- le Japon. Conçu comme un espace proposer des cours de japonais unes des nombreuses surprises à vivre, ce jardin invite à la pro- et l’école Louis Pergaud tente que nous réserve Estuaire 2009. menade et à la contemplation. d’organiser un voyage au pays du Cette 2e biennale sera assurément « Découvrir le territoire, rencon- Soleil-Levant. • CP

Protéger, accompagner, anticiper

édito

Grands événements Estuaire 2009

En cette période difficile, agir aujourd’hui, c’est d’abord protéger celles et ceux qui souffrent le plus durement de la crise économique et sociale. L’École de la deuxième chance offrira bientôt un nouvel espoir aux jeunes en difficulté. Nous allons soutenir les emplois aidés, destinés aux associations. Nous poursuivons également notre effort en direction du logement social. Agir aujourd’hui, c’est aussi accompagner les transformations de la Métropole nantaise. Chaque année, vous êtes plus nombreux à utiliser les transports en commun. Outre notre volonté de proposer une tarification sociale pour un public plus large, nous lançons le projet de dix nouvelles lignes de bus à haute performance. Enfin, et c’est aussi notre mission, nous devons anticiper les changements profonds qui sont en cours dans notre société et sur la planète. La crise nous oblige à repenser nos modes de vie, de consommation et d’action. À l’image du Quartier de la création en train de naître sur l’île de Nantes, nous devons être inventifs, créatifs, imaginatifs. Nous devons dessiner un autre modèle de société reposant davantage sur le bien-être social et écologique. Même si les temps sont durs, nous parviendrons alors, ensemble, à bon port. Jean-Marc Ayrault

DR

Président de Nantes Métropole

Kinya Maruyama, des élèves de Paimbœuf et le Jardin étoilé de l’artiste japonais.

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 3


Nantes Métropole actualités

›› Deux architectes d’équerre Marc Mimram a reçu l’Équerre d’argent 1999 pour la passerelle de Solférino reliant le Musée d’Orsay et le jardin des Tuileries. Marc Barani a reçu cette distinction en 2008 pour le pôle multimodal du tramway de Nice.

Deux ponts sur la Loire pour relier les habitants Léopold-Sédar-Senghor et Éric-Tabarly : les nouveaux ponts sur la Loire ont leur nom. Léopold-Sédar-Senghor reliera Saint-Sébastien-sur-Loire et l’Île de Nantes. Le groupement Marc Mimram / MAP réalise un pont métallique reposant sur 5 piles de 300 m de long et 17 m de large. Il comprendra 2 voies piétonnes, 2 voies vélos et 2 voies automobiles. Coût des travaux : 31 millions d’euros.

Ouverture sur le grand large

Pont Léopold-Sédar-Senghor sur le bras de Pirmil.

Le pont à haubans Éric-Tabarly rapprochera l’Île de Nantes et le quartier Malakoff, début 2011. Marc Barani et Setec TPI l’ont conçu « comme un signal sur la Loire », avec une pile unique, un tablier le plus fin possible (1,6 m) et un mât culminant à

D’esthétiques différentes, les deux ponts ont été conçus comme des « rues sur la Loire » par deux architectes lauréats de l’Équerre d’argent

Pont Éric-Tabarly sur le bras de la Madeleine.

L

’histoire de Nantes est étroitement liée à celle de ses ponts. Aujourd’hui, 14 ponts et passerelles permettent aux habitants de l’agglomération de passer d’une rive à l’autre de la Loire. Les deux nouveaux ouvrages faciliteront les déplacements NordSud entre les quartiers de part et d’autre de l’Île de Nantes. De

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technologies et d’esthétiques très différentes, ils ont néanmoins été conçus comme des « rues sur la Loire » par deux architectes lauréats de l’Équerre d’argent, le Goncourt de la profession : adaptés aux nouveaux modes de déplacements, ces ponts s’intègrent harmonieusement dans le paysage urbain. À partir de mi-2010, le pont

58 m. « Tous les éléments sont fabriqués en Belgique et seront acheminés par voie maritime puis par la Loire. Ce sera un chantier propre », assure Marc Barani. Long de 210 m et large de 28 m, ce pont accueillera 2 voies automobiles, 2 voies cyclables, 2 voies piétonnes et deux voies de bus (gare Sud-Île de Nantes). Investissement : 27,6 millions d’euros. Les deux chantiers ont veillé à protéger l’angélique des estuaires. Les spécimens de cette espèce végétale spécifique à la Loire ont été transplantés à quelques centaines de mètres, avec un aménagement favorisant sa recolonisation. • Emmanuel Bouvet

André Péron, enseignant et auteur d’ouvrages sur Nantes, dont Sur les ponts de Nantes. Comment ces deux nouveaux ponts s’inscrivent-ils dans l’histoire de Nantes ?

« Les ponts jouent un rôle de premier plan dans cette ville de confluence qu’on a longtemps surnommée la “Venise de l’Ouest ”. La tradition fait remonter au IXe siècle la construction des premiers ponts de Nantes. Beaucoup ont disparu avec les comblements de la Loire. Jusqu’en 1966, les ponts Audibert et de Pirmil formèrent la seule ligne de ponts reliant le Nord et le Sud de Nantes. L’histoire des ponts nantais s’est accélérée à partir des années 70 avec de nouvelles constructions. La Loire n’est pas n’importe quel fleuve, c’est toujours un défi d’aller chercher une assise à 30 m de profondeur ! En milieu urbain, un pont n’est pas qu’un objet utilitaire, c’est aussi un belvédère et un « ouvrage d’art » qui vient ponctuer le paysage. Les deux nouveaux ponts assument complètement cette dimension, amorcée avec le pont Willy-Brandt, ses larges trottoirs et ses petites alvéoles. »

Le clin d’œil au web

Retrouvez 1 film sur nantesmetropole.fr

Ponts L’histoire des ponts de Nantes.


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Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage Sur le quai de la Fosse à Nantes, le Mémorial à l’abolition de l’esclavage ouvrira ses portes à l’été 2011. Un mémorial pour se souvenir d’hier et sensibiliser aujourd’hui. Depuis 2005, le 10 mai, la France commémore la journée des « Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Un jour pour lutter contre l’oubli d’un pan entier de notre histoire. Du XVIe au XIXe siècle, tous les ports français se sont enrichis du commerce triangulaire. Malgré son ampleur et ses conséquences, cette histoire a longtemps été occultée. Ce n’est en effet qu’en 2001 que la République française a reconnu la traite négrière comme crime contre l’humanité. Engagée tardivement dans cet « infâme trafic », Nantes fut au XVIIIe siècle le premier port négrier français. 46% des 4 100 expéditions négrières françaises sont partis de Nantes. Sur les 6 millions de

personnes achetées et embarquées par la traite européenne au XVIIIe siècle, 450 000, soit 7,5%, ont été acheminées par des navires nantais. Désireuse de regarder son passé en face, Nantes a engagé un délicat mais nécessaire travail de mémoire dès 1992, en organisant Les Anneaux de la

590 407 C’est le nombre total d’habitants des 24 communes de Nantes Métropole. Selon les estimations de l’Insee, l’agglomération nantaise devrait compter 640 000 habitants en 2020.

Petite Californie La station d’épuration de la Petite Californie se modernise. Deux ans de travaux qui démarrent pour faire d’elle une station Haute Qualité environnementale et augmenter sa capacité de traitement des eaux usées de 30 %. Traitant les eaux des communes de Bouguenais, Rezé, notamment, elle verra sa capacité passer de 120 000 à 180 000 équivalents habitants.

Covoiturage ? Mémoire, une exposition consacrée à la traite négrière qui attira plus de 400 000 personnes. Six ans plus tard, en 1998, la ville a décidé d’édifier un mémorial à l’abolition de l’esclavage sur le quai de la Fosse. Inscrire l’histoire. Conçu par l’artiste américain d’origine polonaise Krzysztof Wodiczko, ce mémorial sera consacré aux luttes d’hier qui permirent l’abolition, et aux luttes d’aujourd’hui contre l’esclavage moderne. « Il s’agit d’un mémorial vivant dédié à l’abolition, et non à l’esclavage, insiste Yannick Guin, l’élu nantais pilote du projet. L’objectif n’est pas de condamner, ni de culpabiliser mais plutôt de reconnaître l’histoire, et d’appeler à la vigilance. Aimé Césaire disait que seule l’inscription permet le dépassement, l’esclavage étant irréparable et le ressentiment, une impasse. C’est la raison d’être de la démarche nantaise. En construisant ce

mémorial, Nantes, au nom de la République française, inscrit l’esclavage dans le récit natio-

« L’objectif est de reconnaître l’histoire, et d’appeler à la vigilance. » Yannick Guin, adjoint au maire de Nantes.

nal. Faute de cette inscription, les populations concernées se sentiront toujours exclues. » Projet éthique et symbolique, le mémorial est aussi un projet urbain dont la réalisation débutera en 2010. Entre la passerelle Victor Schœlcher et le pont Anne de Bretagne, une vaste esplanade comportant les noms de 2 000 navires négriers sera créée. Sous le quai, un parcours méditatif, ponctué de textes abolitionnistes, s’ouvrira sur le fleuve. Ce passage permettra d’accéder à une salle d’exposition permettant d’informer et de sensibiliser le public. • CP

Diviser pour mieux rouler, ça vous intéresse ? Dans ce cas, surfez sur www.covoituragenantesmetropole.fr

Opération 1600 Après une longue et méticuleuse enquête, la mystérieuse affaire des 1600 est enfin résolue. Une de nos équipes a surpris les auteurs de cette incroyable opération. Leurs noms : les étudiants d’Audencia Nantes, WWF et Nantes Métropole. Leur mission : installer des petites créatures noires et blanches pour nous sensibiliser à la protection de la biodiversité. Un film vous raconte cette épopée sur nantesmetropole.fr/webtv

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Le clin d’œil au web…

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1 an de bicloo

10 bonnes raisons de se mettre en selle.

Bicloo a 1 an et bientôt 10 nouvelles stations En mai, Bicloo fête son premier anniversaire. Pour étendre ce service complémentaire aux transports en commun, 10 nouvelles stations vont être créées et les tarifs revus de manière attractive. En selle, pour rejoindre les 5 200 abonnés qui réalisent en semaine 2 300 déplacements en Bicloo par jour. Non polluant, économique, bon financement de cette extension, pour la santé et fort pratique en intégralement pris en charge ville, Bicloo prolonge naturelle- par Nantes Métropole, devrait ment les autres modes de dépla- être compensé par les recettes. cement urbain : tramway, bus, Après un an de fonctionnement, marche à pied. Sept cents vélos les tarifs du Bicloo évoluent pour

« J’invite les métropolitains à participer à la fête du vélo, les 5, 6 et 7 juin ! » Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole, en charge des déplacements doux.

s’adapter à l’usage du service tout en renforçant son attractivité. Concrètement, les tarifs horaires vont être diminués, les tarifs abonnement « 24h » et hebdomadaire sont maintenus et l’abonnement annuel subit une légère augmentation. Cette évolution prendra effet au 1er septembre prochain. • EB

Participez au concours photo « Mon bicloo et moi » sur www.nantesmetropole.fr

Métrocéane, 1 seul ticket pour 4 modes de transport Proposée il y a 10 ans à titre expérimental, Métrocéane est une offre tarifaire multimodale unique en France. L’idée : un seul ticket permet d’utiliser tous les transports collectifs (train, bus, tram,

cars Lila) entre Nantes et Saint-Nazaire. Ce qui facilite les déplacements quotidiens des salariés des deux agglomérations, tout en réduisant le trafic routier le long de la Loire. Un vrai succès : 53 000 titres ont été vendus en 2008, représentant 293 000 voyages. La Région des Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlantique, Nantes Métropole et la Communauté d’Agglomération de la Région Nazairienne et de l’Estuaire poursuivent leur collaboration en étendant le service, géographiquement et commercialement : tous les habitants peuvent maintenant bénéficier de formules d’abonnement leur permettant de voyager sur l’axe Nantes/Saint-Nazaire/Le Croisic ainsi que sur les axes Nantes/Pornic et Nantes/Machecoul. Deux salariés ligériens sur trois travaillant hors de leur commune de résidence, il est envisagé d’étendre l’offre Métrocéane à l’ensemble des axes ferroviaires de la Loire-Atlantique.

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OLP

en libre service sont disponibles dans 79 stations réparties dans le centre de Nantes. Pour répondre à la demande d’extension de ce service, Nantes Métropole crée 10 nouvelles stations et renforce le parc avec 90 nouveaux vélos. Ces nouvelles stations seront mises en service en septembre 2009. Le


Offres anniversaires bicloo ! Un an de bons et loyaux services, ça se fête ! Pour cette occasion profitez des offres anniversaires du Bicloo en surfant sur www.bicloo.nantesmetropole.fr

Les grands débats des sciences Le 8 juin, les Journées scientifiques de l’Université accueillent vingt et un colloques scientifiques de haut niveau. Deux conférences grand public et un débat permettront à chacun de nourrir sa réflexion autour du changement climatique et de la biodiversité.

L

’an passé, on s’en souvient, ce fut un vrai succès. Près de 4 000 personnes (chercheurs et grand public) ont fait de la première édition des Journées scientifiques un événement fort suivi et fort apprécié. C’est donc avec enthousiasme que l’Université de Nantes lance la seconde édition de cette manifestation au goût prononcé de sciences. « Dans le cadre de colloques, nous recevrons ce jour-là près de 2 000 chercheurs du monde entier pour permettre les échanges scientifiques, explique Jacques Girardeau, vice-président de l’Université de Nantes en charge de la recherche et chef d’orchesJacques Girardeau, chef d’orchestre des Journées scientifiques tre de cet événement soutenu par Nantes Métropole. Cette seconde réfléchir sur toutes les causes pos- tera des éléments pour mettre en édition des Journées scientifiques sibles de l’évolution des climats. œuvre des politiques efficaces de est également une occasion renou- Il nous interrogera également sur conservation. » Enfin, un débat velée pour présenter au grand la place que doivent prendre les sera mené à partir des questions public les recherches d’exception scientifiques dans les débats sur du public, en compagnie des deux menées à Nantes. » ce sujet d’actualité, précise Jacques chercheurs et d’autres experts. Au menu pour monsieur et mada- Girardeau. Ensuite, Jean-Michel Pourquoi le climat se détraque ? me Tout-le-Monde, il y a aura Salles, économiste et chercheur au Que faire de notre planète ? en particulier deux conférences CNRS, traitera des menaces sur la Comment la préserver ? Quel autour de thèmes liés au déve- biodiversité. Il abordera les enjeux rôle doit jouer le chercheur dans loppement durable. « Vincent d’une évaluation des services ren- la société ? Si ces questions vous Courtillot, géophysicien, profes- dus aux hommes par les écosystè- titillent, bienvenue aux Journées seur des universités, nous invite à mes (plantes, animaux) et appor- scientifiques. » • DP

Demandez le programme ! Pour le grand public, le 8 juin, tout se passe dans le grand auditorium de la Cité internationale des congrès.

14h00-14h45 : Ouverture officielle des Journées scientifiques de l’Université de Nantes 2009 15h00-15h45 : C onférence de Vincent Courtillot « Le réchauffement climatique : les dangers du

consensus scientifique ? » 16h00-16h45 : C onférence Jean-Michel Salles « La biodiversité peut-elle avoir une valeur marchande ? » 17h00-17h45 : Table ronde avec Vincent Courtillot, Jean-Michel Salles et des spécialistes de l’évolution climatique, à partir de questions posées par le public.

L’Europe : le débat L’Europe, ça vous gratouille, ça vous chatouille ou ça vous titille… Si l’élection du Parlement européen, en juin, vous pose question, sachez que la Maison de l’Europe à Nantes, Euradionantes, le Mouvement européen 44, les Jeunes Européens Nantes et l’association Projets d’européens organisent une soirée-débats sur les enjeux de l’élection du Parlement européen en 2009. Quand ? Vendredi 15 mai. Où ? Au Centre de Communication de l’Ouest, Tour Bretagne à Nantes. A quelle heure ? À 18h00 et à 20h45. Pour en savoir plus : Antoine PARROT. Maison de l’Europe à Nantes – Centre d’Information Europe Direct 33, rue de Strasbourg. 44000 Nantes. Rens. : 02 40 48 65 49. Email : a.parrot@ maisoneurope-nantes.eu

Jeunes Talents Initié par SFR en partenariat avec Nantes Métropole, les CCI de Nantes – Saint-Nazaire, et Atlanpole, le concours SFR Jeunes talents innovation vise à aider les porteurs de projets à concrétiser leurs idées à l’échelle de la métropole. Cet appel à projets a connu un vrai succès puisque 55 dossiers ont été déposés. Le 23 mars dernier, c’est le projet Diabolo, une radio numérique multimédia nomade pour l’habitat, qui a été désigné lauréat de cette 1re édition.

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 7


Une Métropole d’avance

Sous le soleil de Beaulieu, la centrale photovoltaïque Sur le toit du centre commercial Beaulieu, Nantes Métropole vient de mettre en service la plus grande centrale photovoltaïque de France en milieu urbain. Les 910 panneaux s’étendent sur 1450 m². Ils produiront 183 000 kWh par an, soit la consommation électrique d’une centaine de foyers, hors chauffage. L’électricité produite sera réinjectée sur le réseau public et revendue à EDF.  Cette opération s’inscrit dans le cadre du programme d’efficacité énergétique européen Concerto. « L’aide européenne ramène le retour sur investissement de 23 à 16 ans, la durée de vie de l’installation étant estimée à 25 ans. L’opération montre que cette formule de production d’énergie renouvelable est économiquement viable et rentable.

Les 910 panneaux solaires de Beaulieu produiront 183  000 kWh par an. Quand un projet de bâtiment émerge, il faut le prévoir », souligne Ronan Dantec, viceprésident de Nantes Métropole délégué à l’environnement et à l’Agenda 21. Plusieurs projets sont à l’étude sur des sites universitaires ou industriels. « Ils pourraient bénéficier d’aides. La Banque européenne d’investissement est prête à soutenir les collectivités locales sur les énergies renouvelables. »  Plate-forme pédagogique. Cette opération pilote fera œuvre de pédagogie. Deux totems d’information indiquant la production électrique en temps réel vont être installés à l’entrée du centre commercial.

Au cœur de la centrale, une plate-forme offre une vue d’ensemble sur l’installation technique. « De l’autre côté de la Loire, la vue sur la tour Madrid du quartier Malakoff montre une autre centrale solaire. Celle-ci produit de l’eau

chaude sanitaire pour les habitants. Cette installation permet de réduire leurs charges », indique Pascale Chiron, vice-présidente de Nantes Métropole en charge de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. • EB

Le clin d’œil au web Un investissement durable et rentable Retrouvez 1 film sur nantesmetropole.fr

Chaud, le panneau Découvrez la centrale photovoltaïque.

8 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

• Coût de l’opération : 1,2 M €. •N antes Métropole finance 883 300 €, l’Europe 315 000 € et l’Ademe 21 000 €.

• Dépense d’exploitation annuelle : 6 000€ • Loyer annuel versé à la copropriété du centre commercial : 1 500 € • Gain annuel d’exploitation : 52 500 €


Une Métropole d’avance

Un championnat pour les créateurs d’entreprise Pour encourager les jeunes à créer leur entreprise, le réseau Entreprendre organise chaque année le Challenge des Entrepreneuriales. Fondé il y a 20 ans et regroupant 36 associations, le réseau Entreprendre s’est donné pour mission de favoriser la réussite de créateurs ou repreneurs de PME. Aujourd’hui, ce réseau national regroupe 3 000 chefs d’entreprise accompagnateurs bénévoles grâce auxquels 2 800 entreprises, créatrices de 28 000 emplois, ont pu voir le jour. Créer des emplois nécessite de pro-

mouvoir l’esprit d’entreprendre. Fort de cette conviction, le réseau Entreprendre, associé au cabinet Kyose spécialiste du coaching en entrepreneuriat, a mis en œuvre le Challenge des Entrepreneuriales. « Créé en 2003, ce programme pédagogique a pour objectif de sensibiliser les jeunes à la culture de la création d’entreprise. Organisé au niveau régional, il repose

Alice, Thibaut, Yohann et Damien ont participé au challenge 2009.

sur trois valeurs fondamentales : la gratuité, la réciprocité et l’expertise », confie Catherine Derousseaux, directrice de Kyose. Projets simulés. Financées par les collectivités locales du territoire, dont Nantes Métropole, les Entrepreneuriales sont un terrain d’entraînement pour la création d’entreprise dédié aux étudiants, de bac +2 à bac +8. « Organisés en équipes pluridisciplinaires, porteuses de nouveaux concepts de produit ou service, les apprentis-entrepreneurs suivent, pendant 5 mois, des ateliers animés par des professionnels. Ils bénéficient ainsi d’une formation très complète à la création d’entreprise et d’un véritable accompagnement technique. Exercice grandeur nature sur des projets simulés, les Entrepreneuriales sont une école sans les murs. Aucune contrepartie n’est exigée des participants », explique Catherine Derousseaux. À l’issue de la formation, les équipes présentent leur projet, évalué à l’écrit et à l’oral. L’enjeu du concours : des prix de 500 à 1 000 euros. Cette année, 67 équipes, regroupant 256 étudiants de 23 établissements différents, ont participé à la compétition. • CP

« Un vrai plus » Yohann et Damien, étudiants en 4e année à l’Icam, et Alice et Thibaut, étudiants en 3e année à l’École de design, ont participé aux Entrepreneuriales 2009. Témoignage. « Grâce au Challenge des Entrepreneuriales, nous avons découvert le monde des PME. Notre projet est une bulle de relaxation baptisée Plum’, dans laquelle on trouve toutes les techniques du bien-être. On a imaginé le concept, le produit, réfléchi à sa commercialisation et pensé les aspects financiers. On a donc mené le projet de A à Z. Grâce au programme, on a bénéficié de 2 heures hebdomadaires de formation par des professionnels. Ils nous ont apporté de nombreuses connaissances. Cet enseignement concret, interactif, et riche nous a permis de nous ouvrir sur le monde du travail. Les professionnels que nous avons rencontrés ont su partager leurs expériences de manière pédagogique. Ainsi, on a beaucoup acquis en peu de temps. Même si cela demande de l’investissement, participer au challenge est très enrichissant. Pour nous, c’est un vrai plus. »

Le clin d’œil au web…

Retrouvez 3 films sur www.nantesmetropole.fr

L’emploi en direct

Entreprendre autrement

Une visite dans la galerie d’Atlantis Le Centre.

L’économie sociale et solidaire à l’honneur.

Quartier de la création

Au cœur de l’Île de Nantes, la créativité s’épanouit.

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 9


Une Métropole d’avance

›› Rencontres Mondiales du Logiciel Libre

Du 7 au 11 juillet 2009 à Nantes. http://2009.rmll.info/

Pour en savoir plus : www.alliance-libre.org

Ces logiciels libres et nantais Un logiciel libre ? C’est un logiciel dont la modification et la diffusion sont autorisées. Il n’est pas forcément gratuit, même si c’est souvent le cas. Nantes s’impose comme l’une des places fortes du logiciel libre en France.

T

out logiciel libre qui se respecte se doit de suivre plusieurs règles, à commencer par accepter de livrer son code source, véritable recette de fabrication. À la différence des versions dites propriétaires que l’on doit se contenter d’exécuter, les applications libres laissent la possibilité d’étudier leur fonctionnement, de les améliorer et de les adapter à ses besoins. Une philosophie

qui n’exclut pas la commercialisation des produits mais qui contribue à forger des œuvres collectives robustes et indépendantes vis-à-vis des éditeurs, à l’instar du navigateur Internet Firefox ou de la suite bureautique Open Office. À ce jeu-là, de plus en plus d’entreprises nantaises jouissent d’une renommée nationale, voire internationale. L’association Alliance Libre créée en 2007 par des

Vincent Le Gouallec et Ronan Giron

sociétés engagées dans le développement et la promotion du logiciel libre professionnel, avec le soutien de Nantes Métropole Développement, reflète ce dynamisme : une trentaine de membres, des compétences dans tous les champs informatiques et près de 200 salariés. Pour Marc Saboureau, son président et directeur de Makina Corpus à Nantes, « cette situation favorable tient à la richesse

en universités et grandes écoles qui incluent l’enseignement du libre dans leurs programmes ainsi qu’à la forte attractivité du territoire. » Aussi n’est-ce pas un hasard si les spécialistes se sont donné rendez-vous dans la Cité des Ducs en juillet 2009 pour les Rencontres mondiales du logiciel libre, gratuites et ouvertes à tous.Un événement soutenu par Nantes Métropole • Anne Le Pennec

Cécile Leblanc et Benjamin Poussin

Un bébé nommé Iswigo

Sur un air de JAVA

Les parents d’Iswigo, 10 mois, sont encore étudiants à Supinfo Nantes en même temps que chefs d’entreprise. « Nous tenions à développer un logiciel gratuit pour tous et avions nous-mêmes besoin d’éviter les dépenses inutiles », se souvient Vincent Le Gouallec, père fondateur de ViGi Corp avec Ronan Giron. Son fils préféré, Iswigo, est un site Internet de gestion financière auquel font aujourd’hui appel plus de 10 000 personnes pour tenir leurs comptes en temps réel. Pour garantir la sécurité et la confidentialité incontournables quand il s’agit de données bancaires, les créateurs d’Iswigo ont accepté de rogner sur certains principes des logiciels libres qui leur sont chers, et notamment de ne pas diffuser le code source de leur application, entrant ainsi dans ce qu’ils nomment le monde du « libre mesuré ». Grâce aux plates-formes métiers que l’entreprise installée à Couëron commence à développer sur mesure pour ses clients, elle assoit l’avenir d’Iswigo « qui restera gratuit » et lui prépare des modules supplémentaires pour fin 2009. ALP Pour en savoir plus : www.iswigo.fr

Les centres de recherche, entreprises privées et ministères qui comptent parmi les clients de la société nantaise Code Lutin souhaitent que l’outil informatique se plie à leur métier, et non l’inverse. Selon son directeur Benjamin Poussin, « ils recherchent l’indépendance, la pérennité de leurs solutions informatiques et entendent rester maîtres de leur développement ». Depuis sa création en 2002, l’entreprise s’évertue donc à créer pour eux et faire évoluer des applications sur mesure, ceci en combinant habilement les environnements libres et la technologie JAVA. Engagé de la première heure en faveur du libre et membre fondateur d’Alliance Libre, Code Lutin partage à SaintSébastien-sur-Loire des locaux avec une douzaine d’autres sociétés de service elles aussi embarquées dans l’univers de l’open source. « Ce rapprochement physique nous permet de travailler plus efficacement ensemble et de répondre à des appels d’offres complexes. » ALP Pour en savoir plus : www.codelutin.com

10 - Nantes Métropole - mai / juin 2009


« Dans un contexte économique difficile, le budget 2009 reste un budget ambitieux et solidaire, souligne Jean-Pierre Fougerat, vice-président délégué aux finances de Nantes Métropole. C’est le premier budget du nouveau mandat de Nantes Métropole et c’est le plus élevé que nous ayons voté. » Budget ambitieux ? Oui. « Depuis sa création en 2001, Nantes Métropole n’a jamais mobilisé autant de crédit d’investissement (309 millions d’euros), rappelle Jean-Pierre Fougerat. Cette somme profite en premier lieu à notre économie et à l’emploi. C’est un plan de relance au niveau de notre territoire. » Budget solidaire ? Oui. « Plus de 111 millions d’euros seront consacrés à la solidarité intercommunale, assure l’élu. Un exemple : nous allons investir 15 millions d’euros en 2009 pour harmoniser la qualité des routes sur l’ensemble des 24 communes. » La crise économique n’épargne pas notre territoire et les recettes, qui sont en partie liées à la dynamique économique, souffrent évidemment. Mais il faut continuer à pouvoir agir. Comment faire ? « Nous avons pris du temps pour évaluer et analyser nos politiques publiques menées depuis sept

« C’est un plan de relance au niveau de notre territoire. » Jean-Pierre Fougerat

Le défi

budgétaire En mars dernier, les élus de Nantes Métropole ont voté le budget 2009. Plus de 974 millions d’euros, dont 309 millions d’euros consacrés à l’investissement.

De la page 13 à 17

• Le budget 2009 en infographie • Habitat : un nouveau plan pour 2010-2016 • Transports : de nouvelles offres • Nantes Métropole demain en Infographie Pages 22 et 23 • Découvrez la tribune des expressions politiques

ans, explique Jean-Pierre Fougerat. Les services de Nantes Métropole ont fourni de gros efforts pour cela. Il fallait faire un point de situation. Les contraintes budgétaires sont fortes et tout le monde devra faire des efforts. Car nous devons reconquérir des marges de manœuvre budgétaire pour préserver nos capacités à agir dans le futur. Nous sommes déjà engagés sur plusieurs pistes. Nous réduisons nos dépenses de fonctionnement, mutualisons des moyens, pour plus de cohérence et d’efficacité. Nous allons aussi travailler à un nouvel équilibre entre contribuable et usager. » Autre volet : l’investissement. Plus de 309 millions d’euros. « Si l’on ajoute l’investissement des 24 communes, dit l’élu, cela monte à plus de 430 millions d’euros. » Ce budget témoigne de la volonté très forte de vos élus de ne pas baisser les bras dans le contexte économique, social et financier difficile. Entre 2009 et 2014, environ 1,4 milliard d’euros seront investis par Nantes Métropole. Aujourd’hui, en France, 75 % de l’investissement public est assuré par les collectivités locales, comme Nantes Métropole. Si le budget 2009 est bouclé, les élus ne cachent pas néanmoins leurs inquiétudes alors qu’ils s’apprêtent à travailler sur le budget 2010. « En 2009, le désengagement de l’État nous fait perdre plus de 16 millions d’euros de recettes, lance Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. Depuis 2003, c’est près de 50 millions d’euros en moins. L’annonce faite par le Président de la République de la suppression de la taxe professionnelle en 2010 ne fait que confirmer cette tendance lourde. Dans un moment où nous aurions besoin de stabilité, cette annonce change la donne et ajoute des inquiétudes aux incertitudes économiques. » « Nous demandons que la suppression de la taxe professionnelle soit repoussée, dit Jean-Pierre Fougerat. Une table ronde doit être organisée entre l’État, le Medef et les élus locaux. » • DP

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 11


Le budget 2009 de Nantes Métropole Dans une période économique difficile, le budget 2009 de Nantes Métropole reste ambitieux DÉPENSES PAR POLITIQUE et solidaire. Ambitieux : il se situe PUBLIQUE POUR 100 à 974 millions d’euros (946 en 2008), (hors gestion financière et moyens de gestion) avec un fort investissement à 309 M d’euros (245 en 2008). Et solidaire : plus de 111 millions Politique de l’eau 21,10 d’euros consacrés à la solidarité Déplacements urbains intercommunale. Deux priorités 20,52 Solidarité se dégagent : la qualité intercommunale des services rendus 16,01 Énergie, environnement aux habitants et le soutien urbain et naturel à l’activité locale. 14,3 Espace public et voirie

Stratégie urbaine, foncier, développement urbain, Habitat et solidarités

RESSOURCES DE NANTES MÉTROPOLE POUR 100 Fiscalité : taxe professionnelle, versement, transport, TEOM…

État Tarification des services aux usagers

13,6

7,27 7,10

Région, Département, Europe et divers

7

Infrastructure économique du territoire et politique de l’emploi

309 M

76 19, 16 19, 1

3 12, 6 7,1

Déplacements urbains

Eau Élimination et traitement des déchets

27 %

Stratégie urbaine, foncier, développement urbain,habitat, solidarités

18 % 16 % 14 %

Acquisition siège Nantes Metropole

Energie, environnement urbain et naturel

Assainissement

À LA BAISSE

Stationnement Locaux industriels et commerciaux

16,1 M

Réseaux de chaleur

10%

Infrastructure éco du territoire, attractivité du territoire et politique de l'emploi

8% 5% 2%

974,3

BUDGET PRINCIPAL

(en %)

Espace public et voirie

Moyens de gestion

3

8 BUDGETS :

Politique de l'eau

61 41, Emprunts

UN FORT INVESTISSEMENT

NANTES MÉTROPOLE,

C’est le montant de la perte d’investissement dû au désengagement de l’État pour la seule année 2009. Depuis 2003, cela représente 49, 8 M d’euros.

Lotissements

M 730,7 M 86,5 M 73,5 M 65,7 M 15 M 2,2 M 0,5 M 0,2 M

111, 3 M SOLIDARITÉ INTERCOMMUNALE

C’est la somme allouée à la solidarité pour les 24 communes de Nantes Métropole, soit 19 % de son budget de fonctionnement.

1 650 523 Par an, c’est la somme que Nantes Métropole consacre par habitant pour investir sur ses projets

an

C’est la somme que consacre par an Nantes Métropole pour assurer ses services à chaque habitant (déchets, eau, transport, assainissement, habitat...).

Jean-Pierre FOUGERAT,

Sally Bornot pour Idé

vice-président délégué de Nantes Métropole en charge du budget. « Le budget 2009 est un budget ambitieux avec un fort investissement pour soutenir la relance économique et préparer l’avenir du territoire. C’est un budget solidaire envers les 24 communes de Nantes Métropole. C’est enfin un budget de transition, qui tient compte des contraintes liées à la baisse des recettes (désengagement de l’État dans l’investissement). Nous avons fait et nous ferons des choix pour rationaliser nos dépenses et ne pas hypothéquer l’avenir de notre territoire. »

12 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 13


La suppression de la taxe professionnelle envisagée par l’État en 2010 provoquerait une perte de recette de 186 millions d’euros pour Nantes Métropole.

Redéfinir la politique de l’habitat pour 2010-2016 Construire des logements plus nombreux, plus variés et plus accessibles : adopté il y a 5 ans, le premier Programme local de l’habitat de Nantes Métropole a tenu ses objectifs. Le conseil communautaire redéfinit maintenant sa politique de l’habitat pour la période 2010-2016.

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Plus de 21 500 logements neufs ont été construits sur le territoire métropolitain depuis 2004. Avec une moyenne de 4300 logements par an, l’objectif de relance de la

matin SOLE

IL

construction est largement atteint : le PLH visait 3900 logements par an. Pour faciliter l’accès du plus grand nombre à un logement, le PLH prévoyait la production de 900 logements sociaux par an. Là encore, l’objectif est dépassé en nombre de logements. « Mais le prix de revient du logement social a augmenté de 80 % depuis 1999, en partie du fait des exigences nouvelles en matière de performance énergétique et d’accessibilité », souligne Gilles Retière, vice-président délégué à l’urbanisme et à l’habitat de Nantes Métropole. La production d’une offre abordable constitue un enjeu important du PLH. Grâce

au prêt à taux zéro Nantes Métropole, près de 3 000 ménages ont pu accéder à la propriété depuis septembre 2006. « La première phase du PTZ s’achève. Ce dispositif est actuellement évalué pour être reconduit sous une nouvelle forme, et toujours en faveur des ménages modestes. » Soutien à la rénovation. La communauté urbaine entend par ailleurs poursuivre son intervention sur la rénovation du parc locatif ancien : 5 sites font l’objet d’importants projets de rénovation urbaine (Malakoff, Dervallières, Bout des Landes Bruyères, Bellevue Harlière et Sillon de Bretagne). Depuis 2006, Nantes métropole s’implique dans la requalification du parc privé en gérant les aides de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah). Outre tous ces enjeux, le nouveau PLH devra évidemment aussi prendre en compte le vieillissement de la population qu’il faut d’ores et déjà anticiper. • Emmanuel Bouvet

Budget : faire plus avec de moins de moins ! Le désengagement de l’État dans le financement des collectivités territoriales fragilise leur budget. Bilan pour Nantes Métropole : moins 24 millions d’euros en dotation globale de fonctionnement en six ans.

24 millions

d’euros de manque à gagner en six ans.

Ce que l’État donnerait à Nantes Métropole si la DGF suivait l’inflation…

… et ce que Nantes Métropole perçoit en réalité.

2003

2004

2005

14 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

2006

2007

2008

2009

La Dotation globale de fonctionnement (DGF) est une somme d’argent attribuée par l’État aux communes, aux Établissements publics de coopération intercommunale (comme Nantes Métropole), aux départements et aux Régions. Elle constitue de loin la principale dotation de fonctionnement de l'État. Elle représente environ 30 % des recettes des collectivités territoriales. Depuis 2003, la DGF obtenue par Nantes Métropole augmente, mais à un rythme moins soutenu que l’inflation, c’est-à-dire que le coût de la vie. En six ans, cela représente une perte cumulée de DGF d’un montant de 24 millions d’euros. Si l’on ajoute les diverses réductions de dotation, cette somme s’élève à 49, 8 millions d’euros. Soit une perte de plus de 16 millions d’euros rien que pour l’année 2009.


« La nouvelle grille tarifaire est animée par le souci de la solidarité, c’est un impératif en temps de crise. » Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des transports.

Transport : 10 nouvelles lignes à haute performance Les habitants de l’agglomération nantaise effectuent 2 millions de déplacements par jour. Pour garantir la mobilité à tous, Nantes Métropole donne la priorité aux transports.

Nouveaux tarifs : 7 points à retenir… 1. Une tarification sociale préservée et renforcée pour les plus modestes,

indispensable en temps de crise. 2. Une grille plus proche des usages. Une tarification par âge, plus

favorable au moins de 12 ans et aux jeunes non étudiants. 3. Une nouvelle offre : 10 nouvelles lignes à haute performance,

l’équivalent de la ligne 1 de tramway. 4. Une hausse du Pass partout compensée par le chèque transport. 5. Une amélioration du réseau et des investissements grâce aux

nouvelles recettes. 6. Une grille de tarif plus simple. 7. Un rééquilibrage des tarifs

entre l’usager et le contribuable.

ut ? Coût de votre Pass parto r Des exemples concrets su nantesmetropole.fr

LA CHAPELLESUR-ERDRE

CARQUEFOU

THOUARÉSUR-LOIRE

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Métropole va investir 150 millions d’euros en 5 ans. « Nantes a misé de façon précoce sur le tramway, dit l’élu en charge des transports. Il est logique que l’on soit les premiers à devoir investir pour maintenir notre qualité de service. » Des tarifs plus justes. Pour réaliser ces améliorations, les élus ont adopté une nouvelle grille tarifaire qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain. « Plus simple et mieux adaptée, cette grille est aussi plus solidaire, déclare Jean-François Retière. Le réseau Tan est financé à hauteur de 37% par les usagers, contre 42% dans les autres métropoles françaises. » La nouvelle grille tarifaire doit permettre de maintenir ce niveau d’ambition. Elle a été décidée dans un objectif de recherche de rééquilibrage de la part payée par l’usager. En réalité, du fait du chèque transport, c’est plus l’employeur que l’usager lui-même qui va contribuer à ce rééquilibrage. « La nouvelle grille est également animée par le souci de la solidarité, dit Jean-François Retière, c’est un impératif en temps de crise. » Elle tient mieux compte des mobilités réelles des différentes catégories d’usagers. Enfin, elle vise une simplification générale de la grille tarifaire. « Avec le chèque transport, l’abonnement Tan revient pour le salarié encore moins cher qu’avant (0,77 euro par jour au lieu de 1, 10 euro), explique Jean-François Retière. Cela représente un coût de 19 euros environ par mois et 260 000 salariés sont concernés. Ce n’est pas rien ! » L’usage de la voiture coûte en moyenne 20 euros par jour * !

Erdr

nouveau PDU. Tram, BusWay, bus, navibus, Bicloo, les habitants de l’agglomération disposent déjà d’une offre de transports variée. Pour l’organiser, Nantes Métropole s’est dotée d’un Plan de déplacements urbains (PDU) qui, aujourd’hui, doit être révisé. L’élaboration du nouveau PDU est dès à présent lancée. Réalisée en lien étroit avec les habitants, elle aboutira début 2011. 10 Chronobus. Emprunté par 190 000 passagers par jour, le réseau de bus doit être amélioré. 10 lignes Chronobus vont ainsi être créées sur des axes très fréquentés. Rapidité, ponctualité, haute fréquence, amplitude horaire et confort caractériseront ces lignes à haute performance qui accueilleront 110 000 voyageurs par jour. Soit l’équivalent de la ligne 1 du tramway, la plus fréquentée. Cinq de ces 10 lignes seront achevées d’ici à 2013, les cinq autres seront démarrées. « Le réseau se complète, résume Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Entre le tramway et les bus classiques, il y aura un échelon supplémentaire, performant et innovant, les 10 nouvelles lignes bus à haut niveau de service. » Tram haute qualité. Avec plus de 42 km, Nantes Métropole a le plus long réseau français de tramway, auquel s’ajoutent 7 km de BusWay. Aujourd’hui 290 000 passagers fréquentent quotidiennement ce réseau structurant. Pour entretenir ces lignes, les doter de nouveaux matériels (8 nouvelles rames), et augmenter les fréquences, Nantes Un

SAUTRON ORVAULT

SAINTELUCESUR-LOIRE BASSEGOULAINE

L o ir e Gare SNCF

SAINTHERBLAIN

Ile de Nantes Gare de Pont Rousseau

BOUGUENAIS

Les cinq premières lignes chronobus achevées en 2013 Les cinq autres lignes démarrées entre 2011 et 2013

ST-SÉBASTIENSUR-LOIRE

Tramways et busway

REZÉ

1 km

Ligne 1 Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4

* Source: Ademe, www.ademe.fr

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 15


Nantes Métropole : 3 défis pour le futur Au cœur de votre vie quotidienne, Nantes Métropole amorce un tournant dans son histoire. Dans les années à venir, elle devra relever trois défis d’importance qui vont dessiner son nouveau visage : le défi de l’attractivité du territoire, le défi de la cohésion sociale

et le défi écologique. Ces trois défis reposent sur la réalisation ou le lancement d’une quinzaine de chantiers prioritaires, et de beaucoup d’autres. Panorama des futurs projets phares de votre métropole.

Améliorer l’accessibilité de Nantes (liaison Nantes-Rennes, aéroport Notre-Dame des-Landes, modernisation de la Gare de Nantes) et conforter le port Nantes Saint-Nazaire

Créer

10 nouvelles lignes de bus à haute fréquence Développer les modes

Réaliser le Tram-Train-Nantes Châteaubriant, construire deux nouveaux ponts sur la Loire

doux de déplacements (piétons, vélo, bicloo)

Soutenir la recherche,

Planter

l’innovation, la formation, et développer les pôles Développer d’excellence industriels et le tourisme technologiques et accentuer la diversité de l’offre culturelle

Construire le Quartier de la création sur l’Île de Nantes Lancer l’extension

du CHU sur l’île de Nantes

ET AUSSI :

Mémorial contre l’esclavage, Estuaire, les Mondes Marins…

LE DÉFI DE L’ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE Comment attirer les entreprises ? Comment faire venir les meilleurs chercheurs et étudiants, français et étrangers ? Comment séduire davantage de touristes ? Comment affirmer son rôle de métropole européenne ? Devenir « attirant » par ses savoir-faire, ses compétences, sa culture, sa qualité de vie, c’est l’enjeu de l’attractivité. Un enjeu essentiel qu’il faut gagner pour assurer le dynamisme d’un territoire.

16 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

3 forêts urbaines

Améliorer l’offre en logements sociaux et réhabiliter

Améliorer les performances

des logements anciens

l’école de la deuxième chance

en particulier des logements sociaux

la Maison de l’emploi

Lancer les ateliers du Plan climat :

Développer l’insertion

ET AUSSI : Favoriser la concertation

« 100 familles » mobilisées autour des éco-gestes

à travers les clauses dans

LE DÉFI DE LA COHÉSION SOCIALE Soutenir l’emploi, l’insertion, les associations, construire des logements sociaux, encourager les solidarités, lutter contre la précarité, l’exclusion, favoriser la concertation, viser la réussite de tous, faire émerger les talents... Dans de nombreux domaines, l’action de Nantes Métropole améliore la cohésion sociale.

énergétiques des bâtiments,

Faciliter l’accès à l’emploi avec

Créer

La cohésion sociale est un ensemble d’actions qui font que l’on est bien ensemble, qu’on a le sentiment de partager et de participer à un projet commun.

les marchés publics

ET AUSSI :

LE DÉFI ÉCOLOGIQUE

développer

l’éco-construction

Relever le défi écologique, c’est garantir aux habitants de la métropole une qualité de vie saine et durable. C’est aussi une action locale pour un bénéfice global, à l’échelle de la planète. L’objectif de Nantes Métropole est de réduire de 50 %, à l’horizon 2025, les émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990). Les deux principaux facteurs d’émissions de gaz à effet de serre sont les transports et l’habitat. Votre métropole agira dans ces deux domaines en particulier pour respecter le Plan Climat.

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 17


La Métropole avec vous

www.nantes-citoyennete.com

Le 3CI : une école de la citoyenneté Mis en place en novembre 2008, le Conseil consultatif communal d’Indre (3CI) regroupe une trentaine de citoyens, désireux de réfléchir et débattre avant de rendre des avis sur des projets précis auprès des élus indrais.

Deux témoignages

Comme son modèle déclaré, le le biais de questionnaires distri4CI de la ville d’Eybens, près de bués à tous les Indrais. « Il faut Grenoble, le 3CI d’Indre est com- savoir sur quoi on agit et le faire posé exclusivement de citoyens. comprendre à la population », « Cela nous donne toute latitude, souligne Thierry Diquelou. La toute liberté. Dans les réunions, deuxième saisine, sur un dosles gens peuvent développer leurs sier conséquent, l’urbanisme, points de vue, la parole des autres devrait les occuper près de deux est respectée », explique Thierry ans. « Les gens qui y participent Diquelou, son président. Suite à doivent aussi apprendre grâce à une saisine de la mairie, l’une des des formations ou des intervenpremières commissions a débuté tions d’experts. C’est une école une étude sur l’implantation des de la citoyenneté. » • jardins familiaux, notamment par Isabelle Corbé Chantal Lavis, retraitée

Patrick Patron-Landrin, fonctionnaire

« Participer à la réflexion sur l’avenir »

« Agir activement pour la commune »

« J’habite Indre depuis quatre ans. Je recherchais un espace de dialogue et de réflexion. Le 3CI est un bon moyen de connaître Indre et de participer à la réflexion sur l’avenir de la commune. Il y a des pistes de travail multiples, comme les trois îles, qui composent Indre, ou encore la proximité de Nantes… Le 3CI est une initiative qui redonne des lettres de noblesse au mot “ politique ”, dans le sens de s’occuper du bien de la cité. C’est le terreau des valeurs démocratiques. Comment le savoir issu des travaux du 3CI va se combiner avec ceux des politiques et des experts ? L’avenir va donner des choses intéressantes. »

« Je suis indrais depuis 40 ans. Si l’on intéresse à sa commune, à son devenir, il faut s’investir activement. Pour réfléchir à des solutions harmonieuses, il est essentiel d’avoir une vue globale de ce qu’il est possible ou non de faire. S’agissant par exemple de l’urbanisme, il conviendrait sans doute de mettre en valeur un atout majeur de la commune : la Loire. Mais il est aussi important de tenir compte, entre autres, des zones inondables. Je souhaite que le 3CI soit une force de proposition, en espérant une écoute favorable des élus et des résultats concrets. Il y a une forme de militantisme à vouloir changer les choses. »

18 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

Jean-Luc Le Drenn, Maire d’Indre

Quelles sont les initiatives de démocratie citoyenne à Indre?

Outre le 3CI, il existe d’autres initiatives de démocratie citoyenne, notamment deux comités de riverains, un comité consultatif multi-accueil, regroupant des parents, des représentants de services et des élus, et bien d’autres… Outil essentiel, le 3CI invite à avoir une vue d’ensemble du territoire. Instaurée par les élus, cette initiative de démocratie citoyenne a été pensée à l’échelle humaine d’Indre, un peu sur le modèle du Conseil de développement de la métropole, c’est-à-dire sans élus dans ses rangs et avec un principe de saisine par les élus. Pour un débat plus intéressant, dans un esprit d’éducation populaire, il faut donner les moyens d’information à ses participants, avec des formations et des interventions. Les élus n’ont pas le monopole des idées. Les citoyens ont la légitimité de l’expertise d’usage.


La Métropole avec vous

Un site pour un quartier À la Chapelle-sur-Erdre, le quartier de Gesvrine dispose de son propre site d’information et d’expression, à l’initiative de trois habitants. Ils ont l’habitude de se croiser à la sortie de l’école, occasion de discuter, de se découvrir des points communs, et de soulever le problème du partage des informations sur leur quartier, fort de plus de 850 logements pour près de 2 500 habitants. « La mode était de mettre .com partout. On s’est dit pourquoi pas gesvrine.com ? » se souvient Vincent Piard, informaticien. « Nos trois métiers se prêtaient bien à la création d’un site. Cela a été facile pour nous », note Valéry Joncheray, photographe. Pour Frédéric Guérineau, chargé de développement Internet, « l’idée, c’était de donner un espace supplémentaire d’échange sur un quartier bien délimité ». Mis en service en septembre 2008, gesvrine.com comprend une partie site, à laquelle les habitants

peuvent d’ailleurs contribuer : on y trouve des articles sur l’actualité, l’histoire du quartier, des infos pratiques sur les commerces et les services... Il y a aussi une partie forum, avec un système de petites annonces automatisées ainsi qu’un salon de discussion, plutôt bien fréquenté. Soixante-dix-huit visiteurs réguliers sont déjà membres du site. « Il a été conçu pour les habitants. Le but, c’est qu’ils se l’approprient. Nous avons juste un rôle de modérateur », souligne Valéry. Par ailleurs, le site a permis à des habitants de se découvrir des affinités et de se retrouver autour de projets : « Cet espace d’expression a généré des rencontres en dehors du site. Ça, c’est bien. L’important, c’est la convivialité avant tout », se réjouit Frédéric. • IC

Vincent, Frédéric et Valéry, à l’origine d’un site pour leur quartier.

www.gesvrine.com www.gesvrine.com

Dem’eau : les citoyens ont rendu leur avis Dem’eau, atelier citoyen sur la démocratie participative et l’eau potable, s’est achevé par la présentation d’un avis citoyen auquel les élus de Nantes Métropole vont répondre dans les six mois. En janvier dernier, Nantes Métropole a mis en œuvre le projet Dem’eau, un atelier citoyen sur la démocratie participative et l’eau potable. « Ce travail est le premier acte fort des élus de la communauté urbaine pour améliorer le dialogue avec les habitants », explique Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Dem’eau vise à élaborer des outils pour développer la participation des habitants à la gestion des services publics locaux. « L’objectif de Dem’eau est de penser de nouveaux schémas de décision pour faire évoluer la place du citoyen. Avant, la décision impliquait l’élu, le technicien et l’expert. Aujourd’hui, cette relation peut changer. Des marges de manœuvre existent où la citoyenneté peut s’investir », affirme Fabrice Roussel. Le 27

février dernier, après 3 week-ends de travail et de formation, les 15 participants de cet atelier expérimental ont rendu leur avis. Participation éclairée. Au-delà des pistes de réflexion et des préconisations, cet avis témoigne d’une réelle volonté de s’investir et d’un vrai besoin de démocratie locale. « Pour permettre une participation éclairée des citoyens, il faut plus de pédagogie. Une meilleure gouvernance passe par une meilleure information, affirment les panélistes. La participation des habitants à la gestion des services publics locaux n’est pas antinomique avec la démocratie représentative. Au contraire, les citoyens doivent être des aiguillons de la décision politique. Pour que la culture et la pratique de la participation se développent au profit d’un meilleur

Pour en savoir plus et consulter l’avis dans son intégralité

service public, la place du citoyen doit être valorisée. Aucun sujet n’est trop complexe pour des citoyens. » • CP

www.nantesmetropole.fr www.gesvrine.com Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 19


Grand angle

Le pouvoir des fleurs Du 8 au 19 mai, se déroulent les 10e Floralies internationales de Nantes. L’occasion d’un voyage à travers le temps et l’espace, au cœur de la tradition botanique nantaise.

Image 1, 2, 4 : Jean Renaudineau

Créées en 1956, les Floralies internationales de Nantes sont la plus importante manifestation horticole de France. Quinquennal depuis 1984, cet événement festif réunissant des passionnés d’environnement, de végétaux et d’horticulture du monde entier, attire près de 500 000 personnes à chaque édition. Si les Floralies internationales ont lieu à Nantes depuis plus de 50 ans, ce n’est pas dû au hasard. Cette manifestation se situe en effet dans le droit-fil d’une longue tradition botanique liée à l’activité du port de Nantes. Acclimatation. Grâce à sa situation de port d’estuaire, son climat océanique, et son activité commerciale, Nantes joua un rôle essentiel dans l’importation, l’acclimatation et la diffusion des végétaux d’outre-mer. Dès le XVIe siècle, explorateurs, militaires et commerçants surent

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récolter et rapporter du bout du monde des spécimens de plantes qui enrichirent la flore locale. En 1688, Louis XIV marqua une étape capitale dans l’histoire horticole de la ville en créant le jardin des Apothicaires. « Louis XIV puis Louis XV engageaient alors la France à découvrir de nouvelles régions pour enrichir l’agriculture et l’horticulture. Le jardin des Plantes de Nantes fait partie de ce projet. Il est l’un des quatre jardins de port décidés par Louis XV. Indispensables à la dénomination, à la classification et aux essais de culture de toutes les espèces inconnues arrivant en France, ces jardins jouèrent un grand rôle », explique Claude Figureau, directeur honoraire du jardin des Plantes de Nantes. Grâce à ce splendide jardin, tulipiers de Virginie, copalmes d’Amérique, sassafras, séquoias,

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camélias et autres magnolias purent prospérer à Nantes. Magnolia Grandiflora. De toutes les plantes exotiques introduites en terre ligérienne, il en est une qui a tant marqué l’histoire locale qu’elle est devenue le symbole de Nantes. En 1711, le marquis de la Galissonnière, naturaliste nantais, rapporta un magnolia d’Amérique. Premier du genre introduit en France, il fut débarqué à Paimbœuf avant de gagner la propriété du maire de Nantes, René Darquistade. Celui-ci se débarrassa de l’arbre, après l’avoir conservé en serre pendant 20 ans. Sauvé in extremis de la destruction, le magnolia fut planté en pleine terre. Trouvant enfin des conditions favorables à son développement, il fleurit et s’épanouit. Après plusieurs tentatives infructueuses, les pépiniéristes nantais parvinrent à le multiplier. Aujourd’hui,

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à Nantes, le long des rues et des boulevards, dans les parcs et les jardins, les magnolias sont partout. Au parc de la Beaujoire, la collection nationale de référence compte plus de 550 variétés. Camélia. Aussi répandu que le magnolia dans le paysage nantais, le camélia est lui aussi l’objet d’une collection nationale de référence. Originaire des forêts et des montagnes asiatiques, le camélia fit son apparition en terre nantaise au XIXe siècle grâce à Ferdinand Favre. Cet industriel, maire de Nantes en 1832 et 1852, était passionné d’horticulture. En 1806, il fit venir le fameux camélia. Parvenu à acclimater l’arbre en plein air, il obtint bientôt plus de 7 000 pieds. Quelques années plus tard, au milieu du XIXe siècle, la culture du camélia occupe le premier rang de l’industrie horticole nantaise. Alliant forme élégante,

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feuillage persistant, et fleurs colo- vie des habitants. « La présence rées, le camélia est aujourd’hui, d’espaces verts en ville contribue au même titre que le magnolia, au bien-être de la population et à l’arbre fétiche de Nantes. l’attractivité du territoire, expliMission d’intérêt public mon- que Jacques Soignon. Avec 37 m² dial. Cette tradition nantaise d’in- d’espace vert par habitant et plus troduction et de conservation des de 100 parcs et jardins, Nantes est végétaux se perpétue. « Le jardin l’une des villes les plus vertes de des Plantes de Nantes regroupe France ». plus de 11 000 espèces végétales Lauréate du grand prix de fleudifférentes. Organisé autour de rissement depuis 1988, Nantes trois missions : conservation, jouit d’un très riche patrimoine recherche et éducation, il est en végétal et floral. Du parc de Procé relation avec 750 correspondants au Grand Blottereau, en passant du réseau international des jar- par le jardin japonisant de l’Île de dins botaniques. Les échanges de Versailles, les fleurs et les plantes graines entre Nantes et les cinq sont omniprésentes. Rien de bien continents participent à la pré- étonnant pour la capitale mondiaservation des plantes menacées le du muguet, jolie et délicate fleur dans le monde et à la sauvegarde aux clochettes blanches du mois de la biodiversité. Il s’agit là d’une de mai. • Carole Paquelet mission d’intérêt public mondial », explique Jacques Soignon, directeur du service des espaces verts de Nantes. 1. Camélia Nantes, ville verte. Aujourd’hui, uguet Nantes est incontestablement une 2. M métropole verte. Planter des forêts 3. T ulipe urbaines, aménager des prome- 4. Plantes exotiques du palmarium du jardin des Plantes de Nantes nades au fil de l’eau, créer des espaces verts de proximité, autant 5. Tulipier du Parc de Procès agnolia étoile du jardin des Plantes d’actions que Nantes Métropole 6. M mène pour améliorer la qualité de 7. Serre du jardin des Plantes

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Expressions politiques

Question : Quelles devront être les priorités budgét Ambition et solidarité pour la Métropole Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Le budget 2009, le premier

de la mandature, a été approuvé au mois de mars dernier. Plus que jamais, cet exercice budgétaire a été contraint par un contexte international et national tendu : la crise touche chacun d’entre nous, et les dernières décisions gouvernementales n’encouragent pas une reprise rapide de l’activité économique. Les élus locaux, de tous bords politiques, s’accordent à le dire : l’État réduit chaque année les marges de manœuvre financière des collectivités territoriales. Pour Nantes Métropole, les pertes de recettes sont estimées à 16 millions d’euros pour 2009 et à près de 50 millions depuis 2003. Cette asphyxie progressive nous interroge quant à notre capacité future à agir. L’annonce de la suppression de notre dernière ressource dynamique, la taxe professionnelle, même si elle ne sera que partielle, accroît notre inquiétude et va sciemment à l’encontre de la relance et du soutien à l’activité. En déconnectant fiscalement les entreprises de leur territoire, toute projection pertinente des investissements à réaliser devient incertaine. Alors que notre pays est en récession, les élus de la majorité de Nantes Métropole ont fait le choix de ne pas succomber au pessimisme et de construire un budget offensif et combatif. En 2009, nous privilégierons les services rendus à la population et les investissements qui soutiendront fortement l’activité locale, l’attractivité et le développement du territoire communautaire. Ce budget traduit également la solidarité de Nantes Métropole vers les 24 communes, puisque les différentes dotations représentent un montant de 111 millions. En investissant massivement, 309 millions d’euros de crédits d’investissement mobilisés pour 2009, nous fournissons l’effort attendu. C’est un véritable plan de relance au niveau de notre territoire, sans compter les investissements de nos 24 communes pour 2009 (soit plus de 430 millions sur tout le

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territoire métropolitain), qui existe désormais. Cette somme injectée par Nantes et sa Métropole est sans commune mesure avec les quelque 81 millions d’euros que l’État entend investir dans les Pays de la Loire au titre du plan de relance. Les grands investissements sont mis au service de notre triple ambition : l’attractivité et l’innovation, la cohésion sociale et la qualité de vie durable. Pour nous donner les moyens de cette ambition, nous devons reconquérir des marges de manœuvre financières. La Communauté urbaine doit engager une réflexion autour de l’optimisation des dépenses de fonctionnement, comme la mutualisation de certains moyens. Il faut aussi définir un nouvel équilibre dans l’effort demandé respectivement aux contribuables et aux usagers. Aussi, soyons créatifs, imaginatifs et audacieux. Prenons le temps nécessaire pour cela. Lors du précédent mandat, nous devions rattraper un effort d’investissement. Aujourd’hui, nous devons visiter, évaluer, analyser les projets déjà engagés et ceux permettant, à l’avenir, de continuer à mieux vivre ensemble dans l’agglomération. Notre Métropole dispose de fondamentaux robustes, et elle a toujours su trouver les ressources nécessaires pour s’adapter. Pour notre part, nous sommes persuadés que nous saurons surmonter les difficultés à venir, parce que collectivement nous saurons trouver les solutions aux nouveaux défis qui s’imposent à nous. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr

Participer à une relance économique, sociale, et écologique La crise que nous vivons est à la fois économique, financière, sociale et environnementale. Devant l’ampleur du phénomène, les États ont construit dans la précipitation des plans de relance purement économiques et souvent complaisants. Au-delà, il nous

Vert, Régionaliste et Solidaire.

faut repenser notre modèle de société. Face à l’urgence climatique nous devons construire une transformation écologique de l’économie associée à une justice sociale. Les Élus Verts, Régionalistes et Solidaires de l’agglomération nantaise agissent dans ce sens. Cette crise touche directement les collectivités locales dans leurs capacités d’investissement par les diminutions des reversements de l’État. Malgré ces contraintes, nous devons renforcer les transports en commun et les modes de déplacement doux pour mieux se déplacer et restreindre la place de la voiture, réhabiliter les logements anciens et sociaux pour diminuer les consommations d’énergie et donc les charges locatives, construire les habitations pour répondre aux attentes, développer les énergies renouvelables, recycler les déchets…. Ces actions sont pour nous incontournables pour rendre, avec notre plan climat, notre Métropole plus écologique et solidaire. En ce sens, l’économie sociale et solidaire est une réponse crédible à la crise. Son ancrage dans les territoires (emplois non délocalisables) et sa capacité à soutenir des activités en font une alternative pertinente. Elle échappe ainsi à la seule logique mar-


taires de Nantes Métropole pour les années à venir ? doivent être menées dans les quartiers concernés par la Politique de la Ville où, non seulement il faut accompagner les chômeurs dans leur recherche d’emploi, mais veiller à l’implantation d’activités qualifiantes. Pour répondre à ces ambitions, le gouvernement doit cesser d’étrangler financièrement les collectivités. Le lien fiscal entre les entreprises et les collectivités qu’est la taxe professionnelle doit être maintenu. Groupe-communiste@nantesmetropole.fr

Équilibre et pragmatisme Groupe Équilibre et Démocratie. Le budget

chande et permet de concilier justice sociale et protection de l’environnement. Pour répondre efficacement à la crise tant sur l’agglomération nantaise qu’au niveau européen et plus largement, « un nouveau pacte de société écologique et social » s’impose en associant tous les habitants. Contact : jean-philippe.magnen@mairienantes.fr

Solidarité et innovation Groupes des élu-e-s communistes.

Nantes Métropole doit contribuer à la mise en place d’un véritable bouclier social pour amortir les effets de la crise sur la population et pour préparer l’avenir. Le droit au logement, celui à l’emploi sont ainsi deux priorités. Les 20% de logements sociaux doivent être atteints dans toutes les villes de Nantes Métropole. Celles qui ne s’inscrivent pas dans cet engagement doivent être sanctionnées. Il est vital de faire le choix de maintenir un haut niveau d’équipements et des services publics de qualité. Des actions spécifiques

de notre agglomération aurait dû constituer par son volontarisme un signal fort permettant, dans le dialogue, de fixer un cap clair et ambitieux. Aussi, dans cet esprit, le premier impératif à respecter est la concertation approfondie: garante du traitement égalitaire de chaque commune lors de la phase d’élaboration du budget. Toutes les communes contribuent à l’effort; toutes auraient dû être égales face à l’information. Le second principe est le réalisme : il faut adapter les investissements aux moyens de l’agglomération et à la période de crise. Certains projets sont vitaux : logements sociaux, Prêt à Taux Zéro, tarifs des transports en commun, stationnement, déchetteries, tri sélectif, solidarité, accessibilité de l’agglomération, services, maintien d’une proximité efficace qui préserve les pôles, essence même de notre Métropole. Ces exemples devraient être les priorités de Nantes Métropole. Or l’accès au Prêt à Taux Zéro sera plus restrictif, la tarification Tan augmente (+ 28 % pour les + 60 ans, + 16 % pour les salariés, suppression du ticket duo), la fusion des pôles inquiète et la prospective financière n’est pas faite… De plus, en janvier 2009, l’encours de dette de Nantes Métropole s’élève à 720,4 M d'euros. La capacité de désendettement plafonne au seuil critique des 10 ans! La situation est préoccupante.

Il faut prioriser les actions, faire des investissements rationnels profitables au plus grand nombre et surtout ne pas faire payer une mauvaise gestion à l’utilisateur et/ou au contribuable. Un cap clair axé sur des projets productifs en matière d’emploi doit enfin être fixé. Ce budget sur fond de crise aurait dû être un cadre rassurant permettant aux communes membres et aux citoyens de notre métropole de regarder dans la même direction. Ce n’est pas le cas. Où sont les priorités ? Où est le plan de relance local ? Les élus du groupe Équilibre et Démocratie Contact: frederique.courtin@nantesmetropole.fr

Logement, emploi, déplacements et économies Groupe Centre, Démocratie et Progrès.

Socialistes et Verts ne doivent plus être seuls à déterminer les priorités. Pour remplir pleinement sa mission de service public et contribuer à la pérennité de l’emploi, Nantes Métropole doit maintenir ses investissements essentiels ; mais en les simplifiant, en écartant tout luxe inutile, dans un principe fondamental de développement durable. Maintenir tous les types de population en centres-villes, sans laisser faire l’inflation foncière, par une véritable politique toit/emploi limitant les besoins de transport. Adapter les transports publics aux horaires des services et commerces. Renforcer les liaisons inter-quartiers. Cependant, n’ayant plus les moyens financiers de ses ambitions, Nantes Métropole doit impérativement réduire ses charges de fonctionnement et revenir sur certaines dépenses. Augmenter la part des services en régie. Limiter les subventions, recours aux bureaux d’études extérieurs et externalisations des maintenances informatiques. Utiliser des logiciels libres de droits. Revoir la politique immobilière et adapter les bâtiments aux normes environnementales. groupecdp@free.fr

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Nantes Métropole agenda

Entre le vignoble nantais et le lac de Grand-Lieu, le circuit des Vignes de Bouaye offre une diversité de paysages qui enchantera les amateurs de nature. Facile d’accès, cette boucle de 11 km permet de s’approcher du lac, de flâner au cœur des vignes boscéennes, d’arpenter les rues des anciens villages et d’apercevoir quelques petites merveilles patrimoniales. Le lac de Grand-Lieu est l’un des plus grands lacs de plaine de France. Pourtant, ce joyau naturel reste mystérieux. Du fait de sa topographie très plate, de la végétation qui le borde et de son classement en zone protégée, GrandLieu se dérobe sans cesse. Hormis lors des crues, il n’est accessible qu’à quelques endroits. À Bouaye, à l’ancien port de l’Etier, une halte pour profiter du point de vue sur le lac et observer les oiseaux s’impose. Les plus chanceux verront une grande aigrette, une spatule blanche, un ibis sacré ou un héron cendré. Plus loin, les promeneurs pourront apercevoir le château de la Sénaigerie avec son logis du XVIIe siècle et sa chapelle du XVIIIe siècle. Ce domaine tire son nom du droit de Bouaye.

Deux doigts de comédie Courtes histoires par Enfance et Musique. Du tout petit au très grand, du rêve à la réalité, du coq à l’âne, deux femmes, une chanteuse et une danseuse, jouent ensemble du plaisir qu’il y a de croire aux histoires. Elles les racontent avec les mains, avec le corps, avec la chanson. Elles les racontent avec drôlerie, fantaisie et poésie. Venez vite les écouter. À partir de 2 ans. Le 13 mai au Château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Tarifs : 5/6 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

Éclats de voix À travers les œuvres des plus grands compositeurs du XXe siècle, l’Ensemble Utopik propose la découverte de l’alliage mystérieux de la voix, de la harpe et de la percussion, de la poésie et des sons. Voix mélodique, voix-instrument, voixonomatopées, voix parlée, bruit. La mezzosoprano Isabel Soccoja et l’Ensemble Utopik mettent la voix dans tous ses états, en compagnie d’un important ensemble d’instruments de percussion. Le 12 mai au Théâtre municipal de

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« cennage » que les officiers ducaux du Moyen Âge percevaient de la pêche sur le lac. Aujourd’hui, la pêche de loisirs est interdite. Seuls six pêcheurs professionnels disposent d’une autorisation. Au fil du sentier, le paysage et l’ambiance changent peu à peu. Voici à présent les vignes de Bouaye dont l’implantation remonte au XVe siècle et qui contribuèrent au développement de la commune. Pour vous y rendre : le départ se fait devant la Maison de la réserve naturelle, rue de l’Acheneau. Ensuite, suivez le balisage vert.

Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : 8/13/15 €. Rens. : 02 51 70 78 00. Louise les Ours Louise est une petite fille de 11 ans qui vit au Canada avec son papa et sa sœur. Un jour, il lui arrive quelque chose d’extraordinaire. Là, juste derrière elle, elle voit un ours blanc transparent qui la suit, l’accompagne partout et qui deviendra son confident. Pas facile de convaincre sa famille. Pas facile surtout quand, des ours transparents, peu à peu, il y en a partout. Un propos remarquable sur l’enfance et

ra ois nd e osaux

Le circuit des Vignes

Cigognes en fête ! Couëron. Les 27 et 28 juin,

dans le marais Audubon à Couëron, l’Association pour la connaissance et la recherche ornithologique en Loire Atlantique (Acrola) organise, en lien avec la Ville de Couëron, la deuxième édition de Cigognes en Fête. Cette manifestation festive et conviviale propose des randonnées découvertes et de nombreuses animations. L’occasion d’en savoir plus sur le bel oiseau blanc et de découvrir en famille la richesse faunistique du marais et des zones humides de la région.

www.mairie-coueron.fr

l’adolescence. Un spectacle à voir en famille, à partir de 8 ans. Les 3, 4 et 5 juin au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : 8/13/15 €. Rens. : 02 51 88 25 25. Brian Jungen Exposition. Brillant observateur, Brian Jungen se nourrit de son lien avec la nation Dane Zaa du Nord-Est de la Colombie-Britannique et de la culture de consommation. Ses œuvres nous entraînent à questionner nos valeurs et nous engagent dans un dialogue entre cultures ancestrales

et cultures mondiales. Oscillant entre produits de consommation et art ancestral, ses prototypes ne sont pas faits de bois mais de baskets rouges, noires et blanches. Jusqu’au 14 juin au Frac des Pays de la Loire, La Fleuriaye rue Léonard de Vinci à Carquefou. Entrée libre. Rens. : 02 28 01 50 00. Fleurs et bouquets Exposition. En cette période de Floralies internationales, cette exposition propose des séries de bouquets et fleurs de l’aquarelliste naturaliste Sylvie Mercier

de Flandre. Dans ces aquarelles, on retrouve tout l’esprit des croquis des botanistes du XVIIIe siècle exposés dans des « cabinets de curiosités », et ses bouquets, aux douces couleurs, dégagent un subtil parfum d’antan. Du 12 au 23 mai à la Médiathèque RenéGuy Cadou, place de la Chantrie à BasseGoulaine. Entrée libre. Rens. : 02 40 06 00 22. Origine Danse. Avec Origine, Sidi Larbi Cherkaoui, cet artiste prolifique qui compte comme l’un des chorégraphes


f ciest to iv yeal n

Sortie

Le Printemps des Arts Métropole. Du 12 mai au 1er juillet, le Printemps des Arts investit Nantes et les Pays de la Loire. Pour cette 25e édition, le festival baroque nous propose de voyager à travers toute l’Europe, de l’Écosse à la Turquie. Confirmant sa vocation pluridisciplinaire, le Printemps des Arts programme cette année de la danse. Pour célébrer dignement ce 25e anniversaire, des figures du baroque comme Jordi Savall et Gustav Leonhardt participent à cette édition 2009, et Purcell et Haydn, deux grands compositeurs européens, sont mis à l’honneur. Par ailleurs, des manifestations gratuites et ouvertes à tous seront l’occasion d’échanges entre passionnés, amateurs et néophytes.

Les Enchantés

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sp ec ta cl es

Plus d’informations sur : www.printempsdesarts.fr

Saint-Sébastien-sur-Loire. Du 12 au 31 mai, Saint-Sébastien-

sur-Loire propose un événement inédit, festif, intense et empreint de solidarité : Les Enchantés. Dans les décors de la plage, des îles de Loire, et à l’école de musique, près de 20 jours d’animations sont dédiés aux petits et aux grands. Organisé avec de nombreuses associations sébastiennaises, cet événement recèle des instants pleins de poésie, de magie, d’humour et d’émotion pour former une mosaïque de rencontres des cultures vivantes. Au programme : des grands concerts, des conteurs, du cirque, de l’humour, un manège de jazz, de la chanson française, un spectacle pyromusical. Les 16 et 17 mai, la Plage aux Enfants proposera notamment une chevauchée fantastique, des comptines pour doigts et menottes, des brigades de lecture et une initiation à la bouée tractée sur la Loire. Les 27 et 28 mai, Yves Jamait, Anne Sylvestre, Enzo Enzo seront à l’affiche. Renseignements et réservations : 02 40 80 86 05 ou www.lesenchantes.fr ou www.saintsebastien.fr

les plus importants de sa génération, décide de nous déboussoler. Chorégraphe flamand d’origine marocaine, il puise dans ce métissage les sources d’une humanité puissante et radicale. Il exalte le quotidien et déplore la médiocrité des banalités qui régissent nos relations à autrui. Les 4 danseurs incarnent les 4 points cardinaux d’une boussole artistique et géographique. Les 2 et 3 juin à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : 21/24 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

Les Biquets perdus Conte à deux voix. Biquette rentre du travail. Sa maison est sens dessus dessous : ses biquets ont disparu. Bouc Noir, le terrible kidnappeur d’enfants, est passé par là… Deux versions traditionnelles de contes classiques revisitées par Fabienne Morel et Débora Di Gilio avec la signature Huile d’Olive et Beurre Salé : rythme et humour garantis. Pour enfants de 3 à 7 ans. Le 3 juin à la Médiathèque de SaintSébastien-sur-Loire, rue Jean Macé. Entrée

libre sur réservation : 02 40 80 86 20. Parades Prénuptiales Chansons par Les Blaireaux. Les contes blaireautiques vous promènent dans une étonnante galerie de portraits hauts en couleur où se côtoient baron perché, obsédés du potin, amant de Natalia Poutine et autres gaffeurs invétérés. On en ressort avec un large sourire aux lèvres. Le 29 mai au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : 7,5/11,5/13,5 €. Rens. : 02 40 38 58 80.

Des Ils et des Elles Chanson. Masculin / féminin, garçons / filles, des « ils » et des « elles » en quête d’identités dans la chanson contemporaine. D’Aldebert à Zazie en passant par Clarika, Vanessa, Franck Monnet ou Jeanne Cherhal… Spectacle réalisé par les enfants, les adolescents, et les adultes de « Trafic d’Airs ». Les 5 et 6 juin au Théâtre du Sphinx, rue Monteil à Nantes. Tarifs : 8/10/12 €. Rens. : 02 40 89 19 09.

Printemps Bio Du 30 mai au 15 juin en Loire-Atlantique

Visites de fermes, conférencesdébats, animations sur les marchés et en magasins.

Le Programme ? Sur www.gab44.org et www.printempsbio.com

Le Souffle des Terroirs Chants révolutionnaires hispaniques. Ce spectacle réunit neuf musiciens qui réinterprètent des chants révolutionnaires de l’Espagne au Chili, en passant par le Nicaragua… symboles de lutte antifasciste et de liberté. Ces interprètes de haut vol sont accompagnés pour l’occasion de la vocaliste Charlène Martin et d’un chœur amateur de 50 personnes pour donner toute l’émotion et la force à ces chants de révoltes populaires. Le 28 mai au Théâtre

municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarif : 10 €. Rens. : 02 51 70 78 00. Les Abîmés Théâtre de Mickaël Cohen par la Compagnie Les Fous gèrent. Dans son appartement légèrement squatté, Ep’ se prépare à accueillir Caprice, qui semble être la femme de sa vie. Le rendez-vous doit donc être parfait… mais c’est sans compter sur la discrétion, toute relative, de Truck, le meilleur ami, et d’El, sa chérie. Au milieu des interruptions régulières, toutes les 10 minutes, d’El et Truck, Ep’ et Caprice tentent de

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soexp lid o ar ité

Nantes Métropole agenda

Commerce équitable

Métropole. Du 9 au 24 mai, c’est la quinzaine du commerce équitable. À cette occasion, l’association Napce

(Nord-Sud agir pour le commerce équitable), qui fête ses 10 ans cette année, propose une série d’événements autour du café, produit emblématique du commerce équitable. Le 9 mai, dans une ambiance festive, un brunch sera offert sur le site des chantiers navals de l’Île de Nantes. Du 11 au 20 mai, le Centre des expositions de Nantes Métropole accueillera Cafetelaros, un parcours sonore et photographique pour s’immerger dans l’univers d’une coopérative péruvienne de café. Enfin, le 16 mai, une journée de formation sera ouverte à tous.

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Rens. : Napce au 02 40 43 05 00.

La Mer pour Mémoire

Nantes. Jusqu’au 27 septembre prochain, le Château des ducs de Bretagne accueille l’exposition La Mer pour

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mémoire – Archéologie sous-marine des épaves atlantiques. Basée sur les recherches archéologiques sousmarines réalisées ces 20 dernières années sur les épaves du Ponant, cette exposition aborde plusieurs thèmes : les réseaux économiques, les pionniers de la plongée, les guerres sur mer. La richesse de cette exposition repose sur la quantité et la diversité des mobiliers archéologiques. Sur 450 m², elle rassemble une collection de 550 pièces majeures issues de 40 épaves, du XVe au XIXe siècle. À travers une muséographie originale, des montages audiovisuels et des bornes interactives, le public peut mieux appréhender les circuits commerciaux et le quotidien des hommes, leurs modes de vie et leurs activités. Jusqu’au 27 septembre 2009 au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : 08 11 46 46 44 ou www.chateau-nantes.fr

Le Jam

Le Jam, la scène de musiques amplifiées de la Chapelle-sur-Erdre, propose une série de concerts. Le 23 mai, la soirée sera rock. À l’affiche : Aeryann, dont le son voluptueux et tendre peut vite tomber dans le cynisme et l’enragé ; Astro Senor à l’énergie brute, au son impeccable et aux morceaux aboutis ; et Aphasis au répertoire pop, punk et métal. Le 5 juin, Dr Ring Ding s’emparera de la scène. Chanteur et instrumentiste actif sur la scène reggae depuis 1997, il séduira le public avec ses grooves « old school » traditionnels, ses beats numériques actuels et ses « pop songs ». Enfin, le 23 juin, le Jam organise la 4e scène ouverte dédiée aux groupes amateurs de musiques amplifiées. Au cours de la soirée, 7 groupes monteront sur scène et se confronteront pour la première fois au public. Plus d’infos sur www.lejam.fr La Chapelle-sur-Erdre.

commencer à s’aimer. Et quand tout semble bien parti pour le nouveau couple, d’encombrants secrets font surface, et viennent chambouler la nuit de ces 4 grands enfants. Du 12 au 23 mai au TNT, allée Baco à Nantes. Tarifs : de 5 à 12 €. Rens. : 02 40 12 12 28. Pense-Bêtes Théâtre d’ombres en couleurs pour enfants à partir de 3 ans, par le Théâtre Pom’. Si je suis ton ami, est-ce que tu es mon ami ? D’où viennent toutes ces questions que j’ai dans la tête ? Ensemble, on est les

plus forts du monde, pas vrai ? Qu’est-ce qui est beau ? Qu’est-ce qui est laid ? Et il se mit à réfléchir… Des animaux, petits et gros, dialoguent sur des sujets singuliers. Avec cette création, le Théâtre Pom’ aborde des questions philosophiques avec légèreté. À l’aide d’ombres noires et colorées, des animaux prennent vie, pensent et nous aident à penser. Le 16 mai au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : 3,5/6,5/7,5 €. Rens. : 02 40 38 58 80.

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Ça y est, je suis grande ! Humour. Cela parle de grandir, de grandir dans un monde où la tentation serait de rester enfant… D’ailleurs, elle, elle a cédé à la tentation. C’est une enfant qui, du haut de l’innocence de ses 34 ans, donne à rire sur le monde qui l’entoure ou qui l’étouffe ! Elle se moque des êtres humains qui ne le sont plus trop, jeunes dans leur tête… Du 14 au 23 mai à la Compagnie du Café-Théâtre, rue des Carmélites à Nantes. Tarifs : 12/15/17 €. Rens. : 02 40 89 65 01.

Le Sport Exposition. L’Atelier de l’Erdre propose son exposition sur le thème du sport. Le public pourra plus particulièrement découvrir le travail de l’invitée d’honneur Fanny Alloing. Fanny Alloing, artiste plasticienne, présente « Funambules », une installation de photographies et de sculptures de plâtre. Elle utilise l’empreinte de vrais corps pour réaliser ses sculptures diaphanes et ses photogrammes. Mises en scène en suspension,

les chrysalides semblent voler, hantent et surprennent le spectateur. Du 8 au 17 mai à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-surErdre. Entrée libre. Rens. : 02 40 72 97 58. Musiques Hispaniques Par l’Orchestre symphonique ligérien, sous la direction de Gaël Peron. Un parcours musical qui débute en Espagne avec des pièces traditionnelles pour se terminer dans le quartier portoricain de New York avec

des danses latines comme le mambo et le cha cha cha. Cette musique ensoleillée aux rythmes dansants est aussi bien représentée par ses compositeurs nationaux comme Granados et Albéniz, que par de grands noms de la musique française et russe qui ont su s’approprier les spécificités de la mélodie espagnole. Le 9 juin au Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-surLoire. Tarifs : 5/8 €. Renseignements : sainte-luce-loire.com


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Sortie

Les Belles

Estuaire 2009

The Mixte. Pour découvrir la Loire et ses paysages, embarquez en croisière. Pour approcher les œuvres, privilégiez la route. À Nantes ou Saint-Nazaire, un car prend le relais du bateau pour la suite de la visite, rive Sud ou rive Nord. De 15 à 23 euros.

Chaises

Nantes. Le 16 mai prochain, de 14h à 18h,

la place Royale se couvrira d’œuvres picturales bigarrées et colorées. Ce sera la 5e édition des Belles Chaises, la fête des pratiques amateurs dans le domaine des arts plastiques et visuels. Pour participer, tous à vos pinceaux… et n’oubliez pas votre chaise !

The Tout Car. En car sur les routes de la campagne estuarienne vous découvrirez une sélection d’œuvres. Un conférencier vous accompagne. En juin, uniquement les week-ends. De 10 à 18 euros.

DR

The Mini. A Nantes, embarquez pour une mini croisière vers Le Pellerin. Retour au soleil couchant ! Départ tous les week-ends à 18h30. De 8 à 14 euros. Croisière gustative. Goûtez aux lumières crépusculaires de l’estuaire et aux surprises culinaires élaborées par de grands chefs. Les 12 et 26 juin, les 10 et 24 juillet, et le 7 août. 30 euros.

Réservations et informations : - au Lieu unique, quai Ferdinand Favre à Nantes, et aux Offices de tourisme de Nantes et Saint-Nazaire

Croisière clubbing. Plongez dans un paysage de road movie et écoutez de la bonne musique. DJ et sélecteurs créent la B.O. idéale d’Estuaire 2009 ! Les 12 et 26 juin, les 10 et 24 juillet, et le 7 août. 25 euros.

- par téléphone : 02 40 75 75 07 - sur www.estuaire.info

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Du 5 juin au 16 août, Estuaire 2009, c’est tous les jours, sauf le lundi ! Tous les sites, sauf le Musée des Beaux-Arts de Nantes, sont accessibles librement. Pour découvrir le patrimoine de l’estuaire, ses paysages et le parcours artistiques, plusieurs formules de visites sont proposées.

Surprise !

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Métropole. Ils nous ont beaucoup émus

La Fête du Vélo

Métropole. Les 5, 6 et 7 juin prochains, Nantes Métropole, le département de Loire-Atlantique, la Région des Pays de la Loire, et l’association Place au vélo organisent la 9e édition de la Fête du Vélo. Au programme des 3 jours : un défi vélo, une parade de vélos atypiques dans les rues de Nantes, un parcours le long de l’estuaire de la Loire pour découvrir de nouveaux itinéraires protégés et profiter du paysage, et bien d’autres animations encore.

Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

et ont su nous faire rêver comme des enfants. Nous sommes très fiers d’eux, mais depuis qu’ils nous ont quittés, il y a trop longtemps maintenant, ils nous manquent et nous nous languissons d’eux. Réjouissez-vous, il semble bien qu’ils reviennent enfin nous voir ! À dos d’éléphant ? En navette spatiale ? Patience, nous le saurons très bientôt. Et surtout, chut… Leur arrivée doit rester secrète… Ce sera royal.

Adresses, numéros et sites utiles   Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers  : 18 www.nantesmetropole.fr Police  : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins  : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée  : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service  : Allô Propreté

Tan 0 810 444 444

Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication  : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication  : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef  : David Pouilloux. Journalistes  : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Photographe  : Patrick Garçon. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Mise en page : Olivier Loyen, Armelle Morin. Ont collaboré à ce numéro  : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Anne Le Pennec. Diffusion  : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur  : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie  : Idé. Impression  : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - mai / juin 2009 - 27


Esprit métropolitain

L’écho de l’écologie et de l’économie Walter Bouvais, 36 ans, nantais, est l’un des cofondateurs du magazine Terra eco, le magazine du développement durable, sorti en kiosque récemment.

S

i la Terre pouvait parler, elle aurait des choses assez rudes à nous dire. Après des siècles de gaspillage et de pillage de ses ressources, nous l’avons mise dans un sale état. Mais notre planète épuisée, malmenée, souillée, garde ses reproches pour elle, dans le silence de ses profondeurs. Heureusement, en surface, parmi nous, certains se font le porte-voix de ses maux. En France, à Nantes, un magazine, Terra eco (ex-Terra economica) se fait l’écho des fléaux qui ravagent notre monde naturel et humain. Walter Bouvais, jeune homme élégant, intelligent, à la voix aussi claire que ses idées, est l’un des cofondateurs de ce magazine qui marie économie et écologie et nous invite à être un peu moins égoïstes, non sans une dose d’humour. « Terra eco essaie d’appuyer là où ça fait

mal. Aujourd’hui, on sait que les ressources de la planète sont limitées. On ne pourra pas continuer à vivre à ce rythme. On va dans le mur, et en accélérant. La proposition éditoriale de Terra eco, c’est de chercher ensemble des solutions pour en sortir. » Sortir de quoi ? De la surconsommation et de la mal-consommation. « Dans notre société, on passe notre temps à courir après des choses plus ou moins futiles, dont on pourrait facilement se passer. Quand j’étais ado, j’adorais les bagnoles. À l’époque, je ne pouvais pas concevoir qu’un jour je ne posséderais pas une Ferrari. C’est bête, mais je me suis dit ça. Aujourd’hui, je n’en ai plus rien à faire, et je ne m’en porte pas plus mal. » À l’heure où certains nous parleraient volontiers de Rolex, il pointe un désir plus fréquent. « On s’achète

Un film sur Terra eco : www.nantesmetropole/webtv 28 - Nantes Métropole - mai / juin 2009

un téléphone portable, puis un autre, puis un autre. Au bout de combien de téléphones portables, on s’arrête ? Est-ce qu’il faut en changer tous les trois mois pour être heureux ? Estce qu’à un moment on ne peut pas s’extraire de ça et se dire : j’en achète un et j’essaie de le garder le plus longtemps possible. » Mais résister aux tentations de consommation reste une épreuve. « C’est une lutte permanente, quotidienne contre soi-même. Je ne veux donner de leçon à personne. » Le plus difficile à combattre ? « C’est l’idée de propriété. Les gens se disent : “ Je dois posséder un bien pour bénéficier de son usage. ” Le développement durable, c’est apprendre à se satisfaire de l’usage sans la propriété. » Louer, plutôt qu’acheter à tout prix… Illustration avec le Bicloo. « Je suis abonné. Ce vélo ne m’appartient pas, et, pourtant, je n’en suis pas malheureux. Quand je le prends, il est prêt à l’usage, il est propre, ce qui n’est pas forcément le cas de celui que j’ai dans mon garage et que je n’ai toujours pas réparé depuis deux ans. » Bénéfice : on économise la planète en produisant moins d’objets, jetables ou jetés alors qu’ils ne sont pas hors d’usage. Économie verte. Pour Walter Bouvais le déclic s’est produit en 1999. Dans la foulée d’un voyage en Afrique où il a pris « en pleine poire » une autre réalité, il décide de mettre ses compétences au service, non du business, de la finance, d’une économie désincarnée, mais de l’éveil des consciences, de ce que l’on nomme l’écocitoyenneté. « Terra », comme il l’appelle, sort en 2004, et c’est une réussite. Cinq ans sont passés, et l’heure est grave, semblant lui donner raison. « La crise économique actuelle doit nous inviter à oser aller dans de nouvelles directions. L’urgence, c’est d’abord d’agir pour faire tenir le tissu social, et réfléchir, en même temps, à un nouveau mode de vie, un nouveau modèle économique. Les gens sont prêts. 92 % des Français se disent prêts à consommer moins. » Il dit : « On peut être heureux, avoir des emplois, une certaine forme de richesse, du bien-être, du confort, dans une société du développement durable qui soit moins consommatrice de matières premières. » Mais qui dit baisse de la consommation dit baisse de la production et de l’emploi. Alors, où trouver un nouveau gisement ? « En travaillant à réparer la planète », dit-il. On appelle cela l’économie verte. Une économie pour le bien-être d’une planète bleue, de ses 6 milliards d’êtres humains et pour les générations à venir... • David Pouilloux


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