Journal Nantes Métropole n°26 - Mars / Avril 2010

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J O U R N A L

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C O M M U N A U T É

U R B A I N E

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N A N T E S

B I M E S T R I E L

Mémorial

N°26. Mars / Avril 2010

La mémoire de l’esclavage Page2 Emploi

Le chantier de l’insertion Page8 Talent

P. Garçon

La musique de Raphaël Page28 Infographie du dossier

Une éco-métropole de Nantes à Saint-Nazaire L’écoEn avril, une exposition proposera de dessiner l’avenir de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Un avenir qui mêlera harmonieusement dynamisme économique et respect de l’environnement.

Pages 11 à 17

métropole

P.12et13

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou


Événements

« Sur le plan symbolique, il est important que Le Mémorial prenne place le long de la Loire, seul témoin vivant de la traite négrière. » Octave Cestor, conseiller communautaire à Nantes Métropole.

Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage

Yannick Guin et Octave Cestor, lors de la présentation du Mémorial.

Lieu de lutte contre l’oubli, d’éveil des consciences et d’appel à la vigilance, le Mémorial ouvrira dans 18 mois. Un vaste chantier a débuté sur le quai de la Fosse à Nantes. Au pied des hôtels particuliers des armateurs du XVIIIe siècle et face au Palais de Justice, le Mémorial à l’abolition de l’esclavage est en train de prendre forme. Il ouvrira à l’été 2011. « Aimé Césaire disait que seule l’inscription permet le dépassement. En créant ce Mémorial, Nantes inscrit de façon lisible et visible dans l’espace public une partie de son Histoire longtemps occultée. Ainsi, elle imprime un mouvement de reconnaissance de l’esclavage », affirme Yannick Guin, l’élu nantais pilote du pro-

Marie-Hélène Jouzeau.

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jet. « La création de ce Mémorial s’inscrit dans une démarche initiée au début des années 1990 par la Ville de Nantes pour regarder son passé en face et reconnaître ce qu’elle fut : le premier port négrier de France, d’où partirent 43 % des expéditions de traite, explique Marie-Hélène Jouzeau, directrice du patrimoine et de l’archéologie de la Ville de Nantes. Ce Mémorial sera à la fois un lieu de commémoration de l’Histoire et un appel à la vigilance pour aujourd’hui et demain. » Conçu par l’artiste Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder, le Mémorial va prendre la forme d’un parcours méditatif. Sur le quai de la Fosse, entre la passerelle Victor Schœlcher et le pont Anne de Bretagne, une vaste esplanade piétonne évoquera l’importance du rôle de Nantes dans la traite négrière française. Sur une surface de 6 800 m2, 2 000 plaques insérées

dans le sol porteront les noms des 1709 expéditions négrières parties de Nantes aux XVIIIe et XIXe siècles. Sur les quelque 300 plaques restantes, seront gravés les noms des ports africains et caribéens où les navires nantais firent escale. 500 millions. Empruntant un escalier monumental depuis cette esplanade, le visiteur plongera au cœur du Mémorial situé sous le quai. Il découvrira alors une sorte de fronton sur lequel sera gravé un extrait de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies de 1948 : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ». « Cette citation symbolise la portée universelle et contemporaine du message du Mémorial », indique Marie-Hélène Jouzeau. Ensuite, le visiteur déambulera dans un long couloir bordé de plaques de verre sur lesquelles seront gravés 40 à 80 textes symbolisant la lutte pour l’abolition de l’esclavage. « Textes juridiques ou philosophiques, poèmes, témoignages d’esclaves, chansons de Bob Dylan et de Bob Marley, negro spiritual ou discours de Martin Luther King… Les textes choi-

sis sont extrêmement variés. Formant une véritable polyphonie, ils montrent que, partout et en tous temps, des voix se sont élevées et s’élèvent encore contre l’esclavage, explique MarieHélène Jouzeau. Au-delà du message de lutte et de résistance passé et présent qu’ils délivrent, ces textes susciteront des interrogations sur la permanence de la tentation, dans toutes les sociétés, de l’exploitation de l’homme par l’homme. »

« En créant ce Mémorial, Nantes inscrit dans l’espace public une partie de son Histoire longtemps occultée. » Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole.

Enfin, au bout de ce passage, le visiteur pourra s’attarder dans l’espace historique où cartes, chronologies, textes et chiffres lui donneront des clés de compréhension, y compris sur l’esclavage moderne. Aujourd’hui, d’après l’ONU, l’esclavage concerne encore près de 500 millions d’êtres humains, soit 8 % de la population mondiale. C’est aussi cela le message que portera au monde le Mémorial de Nantes. • Carole Paquelet

Le Mémorial sera ouvert au public en 2011.


Le clin d’œil au web…

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Grands événements

Les ponts en chantier

Duo de ponts Sur la Loire, le pont Léopold-Sédar-Senghor sera achevé au printemps tandis que le pont ÉricTabarly recevra son mât au début de l’été. Deux événements d’envergure à ne pas rater ! Ils sont installés de part et d’autre de l’Île de Nantes, comme des frères jumeaux, mais il est incontestable que les futurs ponts sont de faux jumeaux. Chacun pourra d’ailleurs le constater bientôt, tant les traits dominants des deux ouvrages d’art sautent aux yeux aujourd’hui. Commençons par le plus avancé, sur le bras de Pirmil, entre l’île de Nantes et Saint-Sébastiensur-Loire. « Le pont LéopoldSédar-Senghor est un pont en arcs métalliques, il est tendu, très élancé, avec des effets de transparences qui permettent de voir entre les arcs, explique Christophe Ray, chef de projet à Nantes Métropole. Toutes les pièces de métal qui le composent

sont courbes. Une vingtaine de soudeurs se sont succédé durant le chantier. C’est un exploit technique. » Autre particularité : des platelages bois, nervurés de gomme antidérapante, couvrent les trottoirs de ce pont et lui donnent une esthétique originale en même temps qu’une sécurité maximum. C’est un pont qui inscrit sa belle silhouette dans la continuité du boulevard des Pas enchantés. Sur le bras de la Madeleine, le pont Éric-Tabarly est moins avancé, même si le calendrier est respecté. « Son identité est marquée par sa verticalité, par le mât en acier de 57 m de haut, souligne Christophe Ray. Et bien entendu par les 18 haubans qui vont tenir

le tablier. » Cette élégante hauteur lui permet de répondre à celle des tours environnantes. En mars, un premier tronçon de 80 m de long et de 30 m de large arrivera par barge. Vous pourrez observer l’arrivée de ce convoi, dans les semaines qui viennent, depuis les rives de la Loire. « Les deux nouveaux ouvrages faciliteront les déplacements nord-sud entre les quartiers de part et d’autre de l’Île de Nantes, explique Patrick Rimbert, viceprésident de Nantes Métropole en charge des grands projets urbains. Ces ponts ont une identité différente mais s’intègrent l’un et l’autre harmonieusement dans le paysage urbain qui les entoure. » • DP

Le pont Éric-Tabarly sera doté d’un mât de 57 m de haut.

Le pont Léopold-Sédar-Sengor enjambe la Loire entre Saint-Sébastien-sur-Loire et l’Île de Nantes.

Le chiffre

12 000 La culée principale, bloc de béton sur lequel sont tendus les haubans du pont Éric Tabarly, pèsera la bagatelle de 12 000 tonnes.

à savoir

Près du pont Léopold-Sédar-Senghor, côté SaintSébastien-sur-Loire, des plaques pédagogiques expliquent l’importance de l’angélique des estuaires, plantes endémiques des bords de Loire.

La mémoire et le temps

édito

Visite pendant les travaux.

L’esclavage est l’une des plus grandes abominations de l’histoire de l’humanité. C’était vrai hier et c’est encore vrai aujourd’hui. Entre le XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, des millions d’Africains ont été arrachés à leur continent et réduits à l’esclavage dans les colonies du Nouveau monde. Aujourd’hui, selon l’Organisation des Nations unies et l’Organisation internationale du travail, l’esclavage contemporain et le travail forcé concernent 450 à 550 millions de personnes, soit environ 8 % de la population mondiale. Regarder son passé en face, avoir conscience de son époque et s’inscrire dans l’avenir, sont les piliers du temps d’une ville et d’une métropole. Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage sera le phare de ce temps et le livre de pierre de la partie sombre de la mémoire nantaise. En le visitant, chacun de nous et chaque habitant de cette planète pourra découvrir les pages de ce livre, interroger sa propre conscience et partager cette histoire avec les autres. Le Mémorial dépasse l’histoire nantaise. Il est porteur d’un message universel de solidarité et de fraternité à l’attention des générations futures. Jean-Marc Ayrault

Président de Nantes Métropole

Tout savoir sur les ponts : www.nantesmetropole.fr

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55 %, c’est la proportion d’appartements dans les habitations de la métropole, pour 44 % de maisons et 1 % de chambres d’hôtels ou de foyers.

La Maison de Coluche La Maison de Coluche a été inaugurée le 18 décembre dernier. Située dans le quartier de Doulon à Nantes, cette maison créée par les Restos du Cœur accueille des personnes sans domicile fixe avec leurs animaux de compagnie. Aménagée dans un ancien foyer de conducteurs de la SNCF, la Maison de Coluche a ouvert le 30 novembre dernier. Situé dans le quartier de Doulon à Nantes, le bâtiment a été entièrement transformé pour devenir un centre d’hébergement géré par les Restaurants du Cœur. S’étendant sur plus de 800 m2,

cette maison comporte 28 chambres (dont 17 sont aménagées pour accueillir les résidents avec leurs chiens), une cuisine, un séjour, une salle télé, une bagagerie, 3 salles de bains, et un bureau santé. Ouverte 365 jours par an, cette maison accueille des personnes qui en ont fait la demande au Samu social, ainsi

Sortir les gens de la rue est l’objectif de la Maison de Coluche.

que des personnes signalées par les équipes des Restos du Cœur. « L’objectif de cette Maison est de sortir les gens de la rue et non pas uniquement de les mettre à l’abri durant quelques heures. La création de cette nouvelle structure, très originale du fait qu’elle accueille les gens avec leur chien, a nécessité plus de deux ans de travail, a indiqué Olivier Berthe, président national des Restos du Cœur. C’est grâce au travail des bénévoles et au soutien des collectivités locales qu’elle peut ouvrir quelques semaines après le lancement de la 25e campagne hivernale des Restos. » Dignité et solidarité. Plus qu’un simple lieu d’hébergement d’urgence, la Maison de Coluche se veut un lieu de vie et d’accueil digne et propice à la reconstruction sociale. Les personnes accueillies sont accompagnées

pour trouver un emploi, un logement. L’objectif est que les sans domicile fixe retrouvent des repères, puis une autonomie personnelle et sociale. « La solidarité nationale doit jouer son rôle à plein pour lutter contre la précarité et la misère. C’est 28 chambres, 3 salles de bains et un bureau santé

essentiel. En accompagnant la création de cette maison, la Ville de Nantes et Nantes Métropole ont rempli leur devoir d’humanité et de solidarité, a expliqué Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Les gens accueillis ici n’ont pas vocation à y rester. On doit leur donner la chance de se réinscrire dans un vrai parcours de vie pour se réinsérer. C’est à ce prix que l’on construira une société digne et solidaire. » • CP

27 hectares de friche industrielle Le départ de la Soferti de la commune d’Indre libère 27 hectares face à la Loire. Une opportunité à saisir pour réaliser un projet urbain.

Cette friche représente 20 % des surfaces constructibles d’Indre.

Avec DCN Propulsion et Arcelor, mune depuis 1924, cette usine l’usine d’engrais Soferti a long- appartenant au groupe Total a temps dominé l’économie fermé ses portes en 2006. Au d’Indre. Implantée sur la com- terme du démantèlement, 27 ha

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seront libérés en bord de Loire. La transformation de cette friche industrielle, qui représente 20 % des surfaces constructibles de la commune, est une vraie opportunité pour Indre qui manque d’espaces pour répondre aux besoins de ses habitants. La localisation et la superficie du site en font aussi un projet important pour toute la métropole. Voilà pourquoi Nantes Métropole, Indre et le groupe Total ont défini ensemble les grands axes de la reconversion de cette friche. « Prévoyant le maintien d’activités économiques à l’Est, la construction de logements à

l’Ouest, et une zone tampon au centre, ce programme d’aménagement est très satisfaisant pour Indre », explique Jean-Luc Le Drenn, maire d’Indre et viceprésident de Nantes Métropole. D’ores et déjà connu dans ses grandes lignes, ce programme doit être néanmoins précisé. Pour cela, une étude préalable a été lancée en janvier dernier. « L’objectif de ce travail est de concevoir un grand projet urbain pour Indre et Nantes Métropole, un projet de qualité et réaliste », dit Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. • CP


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Le Quartier de la Création

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Le Pôle des Arts Ma vie, ma ville, ma planète

Patrick Bizet, directeur du lycée La Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire.

Au sein du Quartier de la création, le Pôle des Arts s’apprête à voir le jour. Sur l’Île de Nantes, à l’angle des boulevards Léon Bureau et de la Prairie au Duc, le Pôle des Arts sort de terre. En septembre prochain, il accueillera les élèves de la filière Arts appliqués de la Joliverie, ainsi que ceux de l’École des métiers de l’imprimerie. En tout, 500 à 600 étudiants feront ainsi leur rentrée sous la trompe du Grand Éléphant des Machines de l’Île, au cœur du Quartier de la création. « Nous travaillons avec l’École des métiers de l’imprimerie depuis déjà plusieurs années, mais aujourd’hui, nous souhaitons aller plus loin en mutualisant nos ressources. Réunies dans ce nouveau Pôle des Arts, nos deux formations vont couvrir tous les métiers

de la chaîne graphique, de la création à la production. Avec ce projet innovant et unique en France, nous offrons aux jeunes les conditions qui vont leur permettre de s’exprimer et de se réaliser », explique Patrick Bizet, directeur de la Joliverie à SaintSébastien-sur-Loire, l’un des plus importants établissements de l’Ouest de la France, avec plus de 3 200 élèves, de la maternelle au master. Terreau créatif. Au sein du Pôle des Arts, financé à hauteur de 50% par la Région des Pays de la Loire, les deux écoles vont pouvoir mener des programmes pédagogiques transversaux et tisser des liens plus étroits. S’élevant sur quatre étages, le Pôle des Arts offre une surface de 11 000 m2, dont le tiers sera commun aux deux structures. Avec une salle d’exposition et

un vaste parvis de 2 500 m2 qui permettront aux étudiants de laisser libre cours à leur créativité hors les murs, le Pôle des Arts se veut ouvert sur la ville et résolument intégré à son envi500 à 600 étudiants pour la prochaine rentrée

ronnement. « S’installer au cœur du Quartier de la création est une formidable opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer. Grâce à ce déménagement, nous allons pouvoir nouer de nouveaux partenariats avec l’École d’Architecture et celle des Beaux- Arts, confie Patrick Bizet. Implantés dans le terreau nantais de l’innovation et de la créativité, nos étudiants vont contribuer à l’effervescence et à l’attractivité culturelle de la métropole. Pour nous, c’est le début d’une remarquable aventure ! » • CP

Depuis le 8 janvier dernier, le Centre des Expositions de Nantes Métropole propose une nouvelle exposition permanente intitulée « Ma vie, ma ville, ma planète ». Elaborée avec l’Agence d’urbanisme de l’agglomération nantaise et des associations telles que Place au Vélo, Bretagne Vivante, Ecopôle, Bolivia Inti – Sud Soleil, cette exposition est dédiée aux élèves de CE2, CM1 et CM2. Ludique et pédagogique, « Ma vie, ma ville, ma planète » raconte comment l’histoire de l’être humain est liée à celle de la Terre. À travers six espaces thématiques : énergie, transports, consommation, déchets, eau, et ville et nature, les enfants peuvent mieux comprendre les enjeux du développement durable, les liens qui les unissent au territoire sur lequel ils vivent, et plus largement à la planète. Enfin, ils découvrent le rôle qu’ils peuvent jouer et les gestes quotidiens qu’ils peuvent faire pour préserver ces espaces. Encadrée par des animateurs, la visite de cette exposition dure environ deux heures. Plus d’infos sur : www.nantesmetropole.fr Réservations : centredesexpositions@ nantesmetropole.fr

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Atelier du Plan Climat pour les citoyens : à partir de juin 2010, durant un an et demi, 150 familles vont bénéficier de conseils pour vivre de manière plus écologique.

Séquoia, le pôle sciences et environnement Implanté au cœur des Dervallières, l’un des plus anciens quartiers d’habitat social de Nantes, Séquoia, le pôle sciences et environnement créé par la Ville de Nantes, a ouvert ses portes.

MARGUERITE Depuis le 1er mars dernier, Marguerite, la voiture en libre service du centre ville de Nantes, compte 5 nouvelles stations. Implantées place Graslin, boulevard de Doulon, à la Cité des Congrès, à la Manufacture des Tabacs et à Sainte-Thérèse, ces 5 nouvelles stations portent à 19 le nombre de stations du réseau. Pour un savoir plus : www.imarguerite.com

EXPO POUR UN ÉCO-QUARTIER

Un membre de l’équipe Séquoia explique la germination à des enfants de primaire des Dervallières.

« À la fois ancré dans le quartier et ouvert sur la ville, cet équipement d’un nouveau genre se veut un outil d’excellence éducative ambitieux, ludique et innovant. Centré sur le développement durable et l’environnement, Séquoia se propose de mettre la culture scientifique et technique à l’honneur et à la portée de tous », explique Johanna Rolland, adjointe à l’éducation de la Ville de Nantes. La vocation de Séquoia est avant tout pédagogique. « Notre objectif est de démocratiser la science, de la mettre en débat, et de monter qu’elle est omniprésente dans notre vie quotidienne, indique Patrice Perocheau, responsable. Pour cela, nous abordons la culture scientifique et technique de manière sensible, par l’expérience ». Ainsi, Séquoia propose des ateliers et des animations

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ciations du quartier et créer avec elles des animations avec dédiées aux scolaires et au grand public. Cette complémentarité de compétences et ces échanges de pratiques sont cesse recherchées à Séquoia. « En mêlant ainsi tous les publics et toutes les générations, Séquoia répond aussi à « Séquoia met la un enjeu de cohésion sociale », culture scientifique à souligne Johanna Rolland. C’est la portée de tous. » aussi cela qui fait toute la richesse Johanna Rolland, adjonte à la Ville de Nantes. de ce projet hybride unique en Mission hybride. Cette année, France. « Notre mot d’ordre est les thèmes du jardin, de la bio- de vulgariser et de sensibiliser, diversité et de la nutrition ont été insiste Patrice Perocheau. Voilà retenus. Autour de ces sujets qui pourquoi la mission de Séquoia a touchent tout le monde, l’équipe une vraie dimension citoyenne : de Séquoia accompagne des ini- plus on sensibilisera tôt nos tiatives et organise des ateliers enfants aux questions scientiexpérimentaux pour les tout- fiques et techniques qui interpetits comme pour les adultes, rogent notre quotidien, plus, invite notamment des étudiants demain, ils seront des citoyens de l’école vétérinaire et des cher- responsables qui prendront en cheurs à travailler avec les asso- main leur destin ». • CP scientifiques pour tous les écoliers et les collégiens de l’agglomération nantaise. Elaborées avec les instituteurs et les professeurs, les animations accompagnent le programme scolaire et apportent une plus-value à l’enseignement classique.

Pour en savoir plus sur les matériaux, la gestion des énergies, les mobilités plus propres, ou encore les innovations technologiques, rendez-vous à l’exposition « Éco-quartiers : défis et innovations en marche » à partir du samedi 13 février à l’Hôtel de Région, 1 rue de la Loire, 44 200 Nantes. Accès libre.

GRIMPEZ, ÇA RAPPORTE ! Désormais, si vous rapportez votre bicloo sans coup férir dans les stations situées en haut des côtes, vos efforts seront récompensés. Les stations place Delorme, Guist’hau Sud, Bretagne Sud, place Viarme, Saint-Clément, Foch-Cathédrale, Bellamy et Marché de Talensac Nord, créditent gratuitement votre compte bicloo de 15 minutes supplémentaires à chaque remise de vélo. Pour en savoir plus : www.bicloo.nantesmetropole.fr


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BIS : le spectacle vivant à Nantes

Nantes Métropole zapping

9 847

C’est le nombre de participants venus à la quatrième édition des Biennales internationales du spectacle (BIS) de Nantes, du 20 au 21 janvier 2010. Cet événement s’est achevé sur une nouvelle progression : 9 847 participants (8 400 en 2008), tous acteurs de la vie culturelle et professionnels du spectacle représentant 52 pays.

128 000

C’est le nombre de billets vendus pour la Folle Journée 2010, qui cette année a mis à l’honneur le compositeur et virtuose du piano Frédéric Chopin. Retrouvez le talentueux Raphaël Sévère et l’ambiance passionnante de la Folle Journée en regardant les vidéos de la Web-TV sur www.nantesmetropole.fr.

960

Depuis sa création en 2001, Nantes Métropole a mis en œuvre d’importants moyens pour l’essor du territoire métropolitain. Adopté en Conseil communautaire le 5 février dernier, le budget 2010 qui s’élève à 960 millions d’euros, se veut à la fois volontariste, solidaire et durable, et poursuit les investissements lancés en 2009. Afin de soutenir le développement économique du territoire, la solidarité et de relever le défi climatique, Nantes Métropole maintient un haut niveau d’investissement en 2010. Ainsi, 283 millions d’euros seront consacrés aux grandes politiques publiques, dont 156 millions d’euros pour les transports et les déplacements. Par ailleurs, ce budget 2010 maintient un haut niveau de solidarité envers les 24 communes de Nantes Métropole puisque la Dotation de solidarité communautaire s’élève à 114,1 millions d’euros.

Plan Climat plus ambitieux Dans le prolongement du Plan Climat adopté en 2007, une convention signée le 5 février par Nantes Métropole et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) vise à aller encore plus loin dans la lutte contre le réchauffement climatique. Couvrant la période 2010-2014, ce protocole de partenariat met l’accent sur les politiques publiques et l’animation du territoire. Jean-Marc Ayrault a tenu à rappeler l’objectif poursuivi : « Faire de Nantes Métropole une éco-métropole, avec, comme objectif, la réduction de 50% les émissions de gaz à effets de serre à l’horizon 2025. » « Ce protocole va permettre une vision globale des plans d’action destinés à lutter contre le réchauffement climatique, ce qui correspond à l’esprit du Plan Climat Territorial, estime Joëlle Kergreïs, directrice régionale de l’ADEME. Nous avons besoin de multiplier les réalisations exemplaires. » Sujets concernés : urbanisme, éclairage public, patrimoine public et bâtiments, énergie, mobilité, déchets, agriculture durable… Autre grand volet de la convention : l’animation du territoire en associant tous ses acteurs, qu’il s’agisse des communes métropolitaines, des bailleurs sociaux, des entreprises, des prestataires, des associations et des interlocuteurs institutionnels.

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Une Métropole d’avance Renseignements sur www.chantierecole.org

Débat autour de l’insertion Les 4 et 5 mars, se déroulent les 6e Rencontres de l’association CHANTIER école. 600 participants vont se retrouver pour débattre des enjeux des chantiers d’insertion/formation.

L

a réforme de l’Insertion par l’activité économique (IAE), le partenariat avec les services de justice ou l’évaluation des parcours des publics sont parmi les thèmes proposés à la discussion au sein de la quinzaine d’ateliers programmés, la thématique générique des rencontres étant « Chantier-école, espace d’expérimentations permanentes ». « Nous souhaitons affirmer que nous sommes souvent dans une démarche d’expérimentation qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire et l’éducation populaire, explique Jean-Pierre Caillon, président de CHANTIER école, une association soutenue par Nantes Métropole. Nous expérimentons des outils pédagogiques qui répondent aux besoins des personnes. Nous créons des supports d’activité

économique grandeur nature. Nous expérimentons dans les domaines de financements qu’ils soient publics ou privés. »

« L’insertion par l’activité économique est un accélérateur pour l’emploi. » Patrick Rimbert, Vice-Président à Nantes Métropole, en charge de l’emploi.

Les cinq fonctions d’un chantier.

En 1995, à la création de l’association, 70 structures adhérentes se sont reconnues dans une charte fondatrice qui défend une conception du chantier d’insertion selon cinq fonctions : la formation, le rôle d’employeur spécifique d’insertion, la production, l’accompagnement social et professionnel et le développement local. Quinze ans plus tard, 530 structures sont adhé-

rentes, dont une quarantaine en Pays de la Loire (17 structures pour 650 postes dans l’agglomération nantaise). Sur les 20 000 salariés concernés par CHANTIER école, 16 000 sont en parcours d’insertion, les 4 000 restants étant des salariés permanents. « Nous défendons un vrai projet d’insertion par l’activité économique, qui repose sur l’idée de progression de la personne, avec un accent mis sur la valeur travail, insiste Jean-Pierre Caillon. Les chantiers contribuent à l’activité locale et relèvent de l’intérêt général, puisqu’ils concernent la réhabilitation des logements sociaux, l’éco-construction, la restauration de patrimoine ou encore la filière de recyclage. Ils sont facteurs d’innovation sociale et économique. » • Isabelle Corbé

ATTENTION, TRAVAUX En raison de travaux de réfection des joints de chaussée, le pont Anne de Bretagne sera fermé à la circulation dans le sens Sud – Nord du 12 au 16 avril, et dans le sens Nord – Sud du 19 au 23 avril prochain. Des déviations seront mises en place vers le pont Haudaudine mais de fortes difficultés de circulation sont attendues dans ce secteur des bords de Loire. La circulation des piétons sera maintenue pendant toute la durée des travaux, et celle des automobilistes sera rétablie les week-ends. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

FORMATION PROFESSIONNELLE

Les chantiers d’insertion sont un lieu d’innovation sociale et économique, et un lieu de transmission.

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Se former, c’est un passeport pour l’emploi, quel que soit son âge. Ne ratez pas les portes ouvertes aux jeunes, à l’AFPA, premier organisme de formation professionnelle d’adultes en France. Quand ? Le jeudi 4 mars. Idéal pour découvrir les métiers qui recrutent dans le tertiaire, l’industrie et le bâtiment. 23, rue de la Rivaudière, Saint-Herblain. Tél. : 02 40 38 14 00


24 %, c’est la part des 15-29 ans habitants notre métropole, soit 5 points au-dessus de la moyenne nationale. Ce qui en fait une jeune métropole.

Une Métropole d’avance

L’école des beaux-arts, ça déménage !

Pierre-Jean Galdin.

Un changement de statut et un prochain déménagement. L’École des beaux-arts se transforme. Créée en 1760, l’École des beaux-arts de Nantes, l’une des plus anciennes de France, est aujourd’hui reconnue pour son dynamisme. Implantée dans le quartier Saint-Félix et le centreville de Nantes, elle forme chaque

Environ 250 élèves étudient à l’École des Beaux-Arts chaque année.

année 250 étudiants qui se destinent aux métiers de la création, du design, du graphisme. Par ailleurs, 750 personnes fréquentent l’établissement dans le cadre de pratiques amateurs. Sous tutelle du ministère de la Culture, l’École des beaux-arts délivre deux diplômes d’État (bac+3 et bac+5). Afin que ceux-ci soient reconnus par l’Europe, leur homologation par le système dit

« LMD » (licence, master, doctorat) est en cours. Prévue pour la rentrée 2010, cette réforme, dont le but est de faciliter la mobilité internationale des étudiants, nécessite un changement de statut de l’école. Depuis le 1er janvier 2010, l’École des beaux-arts de Nantes est un Établissement public de coopération culturelle soutenu par Nantes Métropole, la Ville de Nantes et l’État.

« Des 57 écoles d’art françaises, celle de Nantes est la première à faire ce pas décisif, souligne Pierre-Jean Galdin, directeur de l’école. À l’avenir, l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole va jouer un rôle fondamental dans l’animation culturelle et créative du territoire. » Dynamique. Après ce changement de statut, l’école va vivre un autre bouleversement. Dans le courant de l’année 2013, l’établissement s’implantera dans les halles Alstom de l’Île de Nantes, au cœur même du Quartier de la création. « L’ambition de ce quartier est de regrouper les talents créatifs du territoire dans un centre-ville dynamique et attractif pour développer les emplois de demain, explique Pierre-Jean Galdin. Aux côtés de l’École d’architecture notamment, les Beaux-Arts vont apporter au quartier un vrai savoirfaire artistique. Nous allons créer un environnement favorable au développement d’une économie culturelle et créative, impulser une dynamique pour attirer de nouveaux talents et gagner ainsi en visibilité internationale. Pour moi, participer à ce projet de territoire est à la fois un challenge passionnant et une reconnaissance. » • Carole Paquelet

ELIA 2010, un congrès pour l’art et le territoire Du 27 au 30 octobre 2010, The European League of Institutes of the Arts (Elia) organise son 11e congrès à Nantes. Fondée en 1990, cette association regroupe 350 écoles d’art, soit plus de 250 000 étudiants, de 47 pays. Rassemblant près de 500 personnes, ce congrès aura pour thème « L’art au cœur du développement du territoire ». « La relation entre art et territoire

est aujourd’hui au centre de tous les questionnements, et Nantes a déjà des réponses, explique Pierre-Jean Galdin. Vue de l’étranger, l’expérience nantaise en ce domaine est reconnue. C’est pour ça qu’Elia a choisi de faire escale ici ». Expos, débats, rencontres avec le public seront au programme de ces quatre jours. Rendez-vous cet automne.

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Une Métropole d’avance

3 forêts urbaines sont en cours de plantation sur la métropole nantaise.

Des forêts poussent dans la métropole Afin de réduire le déficit d’espaces boisés sur la métropole et de compléter les 30 000 ha d’espaces naturels et agricoles, trois sites de forêts urbaines font l’objet d’un développement depuis 2006. Dans la « forêt Sud-Ouest », à Bouguenais, des élèves de CP et CE1 ont mis la main à la pâte : 600 jeunes plants ont été mis en terre récemment. Pourquoi planter des arbres? « Pour la forêt ! » « Pour la planète ! » « Pour mieux respirer ! » « Pour pas mourir ! » Telles sont les réponses des 48 élèves de l’école Chateaubriand de Bouguenais, invités récemment à mettre en terre des plants d’essence locale (chêne sessile, frêne, merisier, charme). « Nous avons besoin des arbres pour absorber le CO2, gaz responsable du réchauffement climatique », précise Bertrand Defacque, du service Eaux et espace naturels de Nantes Métropole. Il ajoute: « Les forêts sont aussi un lieu de promenade et de loisirs, elles servent aussi

d’abris pour la faune. » À l’origine de ces différentes opérations de maintien ou développement des espaces boisés, un constat : avec 5% d’espaces boisés, la métropole nantaise se situe en dessous du taux de boisement national, qui est de 27% de la superficie de la France. D’où un engagement pris par Nantes Métropole pour développer trois sites forestiers répartis sur huit communes : SaintHerblain, Sautron et Couëron au Nord (480 ha), Rezé, Les Sorinières et Vertou au Sud-Est (180 ha), et, enfin, Bouguenais et Saint-Aignan-de-Grand-Lieu au Sud-Ouest (756 ha). « Il ne s’agit

pas de constituer une grande forêt homogène aux portes de la ville, prévient Bertrand Defacque, mais d’éviter l’étalement urbain en donnant une vocation nouvelle à des territoires préservés au niveau des plans locaux d’urbanisme. Il faut conserver les paysages et maintenir l’activité des agriculteurs, ces derniers pouvant, par exemple, adopter l’agroforesterie, qui leur assure un revenu supplémentaire. » Ce projet de développement des forêts urbaines s’inscrit dans le Plan Climat adopté par Nantes Métropole dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. • Isabelle Corbé

Près de 1400 ha de forêts urbaines seront plantées sur la métropole nantaise.

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Jean-Claude Lemasson, vice-président de Nantes Métropole, délégué aux forêts urbaines Comment ce projet de développement des forêts urbaines s’organise-t-il aujourd’hui?

« Après le travail d’inscription et de protection des trois sites de forêts dans les documents d’urbanisme, le projet des forêts urbaines s’inscrit dans une deuxième phase plus opérationnelle, visant la valorisation de l’arbre sous toutes ses formes. Le principe consiste à créer une mosaïque de milieux, gérer au mieux et pérenniser les espaces forestiers existants, compléter les boisements par de nouvelles plantations, développer des techniques innovantes, favoriser des usages mixtes de l’espace, en tirant partie de l’existant. Nous souhaitons faire de ce projet un véritable projet de territoire, avec une déclinaison par site en fonction des particularités locales; ce projet étant partagé avec les acteurs locaux et élaboré en étroite collaboration avec des partenaires techniques. Des journées d’animation annuelles permettront de rythmer ce projet, de faire un bilan des actions menées et d’en mettre de nouvelles en perspective. »


C’est une bonne nouvelle, et elle est tombée début novembre 2009. La métropole Nantes-Saint-Nazaire fait désormais partie du petit cercle des 13 ÉcoCités françaises retenues à l’issue d’un grand appel à projets organisé par l’État auprès des villes françaises. Ce label récompense les villes qui ont choisi d’innover, de penser l’avenir autrement : offrir une bonne qualité de vie, une belle dynamique de l’économie et de l’emploi, et de marier cela avec la préservation des ressources naturelles et la lutte contre l’effet de serre. « Nantes et Saint-Nazaire ont une histoire commune et un destin commun à partager, déclare Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. La Loire, notre fleuve, est la matrice naturelle, politique et historique de notre territoire. C’est le fil d’Ariane de la construction de la métropole NantesSaint-Nazaire. Leur avenir, c’est de devenir une véritable éco-métropole, une métropole durable, soucieuse de l’environnement, mais qui ne renonce pas à se développer. »

« L’éco-métropole est une métropole du développement durable. » Jean-Marc Ayrault.

En route vers une éco-métropole Une éco-métropole ? C’est une métropole plus respectueuse de l’environnement. Et c’est l’avenir de la métropole Nantes-Saint Nazaire. De la page 11 à 17 • C’est quoi une éco-métropole ? • Une histoire de petite planète • Espace naturel et industriel • Rendez-vous avec des éco-citoyens Pages 20 et 21 • Découvrez la tribune des expressions politiques * L’Éco-métropole Nantes-Saint Nazaire, petite planète, une exposition itinérante, présentée à partir du 1er avril à l’École d’Architecture de Nantes.

Moins de déchets, moins de CO2 dans l’atmosphère, plus de transports en commun et de vélos, des bâtiments économes en énergie, une agriculture de proximité plus respectueuse de l’environnement, une nature préservée : voilà quelques éléments du portrait d’une éco-métropole. « C’est la ville du XXIe siècle, moderne, qui vit en harmonie avec la nature, qui retrouve sa géographie naturelle en se tournant à nouveau vers son estuaire et son fleuve, qui veut se développer intelligemment, autrement dit pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix, explique Dominique Luneau, commissaire de l’exposition sur L’Éco-métropole NantesSaint-Nazaire, petite planète*. C’est aussi une métropole de la croissance verte qui soutient la création de pôles d’excellence dans les domaines de l’environnement. » L’éco-métropole Nantes-Saint-Nazaire rassemble aujourd’hui 860 000 habitants, et si l’on ajoute les territoires voisins, La Baule à l’Ouest, Ancenis à l’Est, le vignoble au Sud, c’est un million de personnes qui partagent cette vie au bord de l’estuaire et le long de la Loire. L’un des défis consiste à donner une cohérence d’ensemble au développement de ce territoire. Pour cela les agglomérations ont un Scot, un schéma de cohérence territoriale. Ce document fixe des règles communes en matière d’urbanisme, de déplacement ou d’économie. « L’une des règles importantes est par exemple de défendre l’idée de ville compacte, économe en énergie, explique Stéphane Bois, du Scot Nantes-SaintNazaire. Une autre est de conserver les espaces naturels et agricoles qui représentent 85 % de la surface de notre Scot. ». « L’exposition sur l’éco-métropole Nantes-SaintNazaire a pour but de faire prendre conscience des changements en cours et des enjeux pour l’avenir, poursuit Dominique Luneau. Dans leur vie quotidienne, les habitants, les futurs éco-citoyens de l’éco-métropole, ne saisissent pas forcément qu’ils vivent dans un ensemble plus vaste, qui va de Nantes à Saint-Nazaire, qui est une sorte de petite planète qui doit faire face aux mêmes défis que la grande. ». • David Pouilloux

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Petite planète ? « Nous avons choisi cette expression pour souligner le lien entre l’avenir de notre planète et celui de notre éco-métropole NantesSaint-Nazaire. Pour les habitants, c’est un espace plus grand que leur quartier ou leur commune, dont ils n’ont pas forcément conscience. Le premier thème de l’exposition est ainsi “ voir grand ”. Cela signifie que l’on y rencontre toutes les composantes du monde : habitat, commerce, industrie, transport, espace agricole, espace naturel, patrimoine. C’est aussi un espace aux ressources limitées, comme notre planète. » Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

La vie au fil de l’eau

Observer la Loire et l’estuaire

« L’eau est le fil conducteur de l’éco-métropole. La mer, l’estuaire, la Loire, l’Erdre, la Sèvre nantaise, le lac de Grand-Lieu, les centaines de kilomètres de canaux, les zones humides, toute la métropole NantesSaint-Nazaire s’est construite au bord de l’eau. Depuis 20 ans, la métropole nantaise et Saint-Nazaire recréent des liens physiques avec l’eau, à travers des lieux de promenade, des quais réhabilités, les projets Île de Nantes ou Ville-port à Saint-Nazaire. »

« L’estuaire est un milieu naturel riche et fragile. C’est aussi un lieu d’activités pour l’agriculture, la pêche, l’industrie ou le trafic maritime. Le rôle du Groupe d’Intérêt Public Loire Estuaire est d’apporter des connaissances précises sur l’état de ce milieu, sur sa dégradation, sur les moyens de le restaurer, sur son état de santé. Les élus de ce territoire peuvent ainsi avoir des éléments précis pour prendre les décisions qui concernent l’avenir de ce territoire. Les aménagements et les comblements ont provoqué la remontée du bouchon vaseux. Un projet de restauration de vasière sera bientôt mis en œuvre pour redonner de l’espace à la mer. »

Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

Bernard Prud’homme, directeur du Groupe d’Intérêt Public Loire Estuaire

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Redécouvrir ce monde « Les Nantais et les Nazairiens connaissent encore mal l’identité de la métropole structurée autour de son estuaire. Au fil du temps, ils se sont détournés de ce territoire, peu accessible et parfois maltraité par l’homme. L’objectif est de leur permettre de le découvrir ou de le redécouvrir et surtout de se l’approprier. À cet égard, la biennale d’art contemporain “ Estuaire ” a participé à cette redécouverte de la force, de la beauté et de l’identité du fleuve. » Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole.

Espace naturel exceptionnel Nature et industrie « L’estuaire est un trésor pour la faune et la flore. La rencontre de la Loire et de l’océan est à l’origine d’une variété importante de milieux : vasières, roselières, plaines alluviales, marais, îles, bancs de sable, etc. Près de 350 km de rives, 17 000 km de réseaux d’eau aménagés, un bassin versant qui représente un quart de la France ! Cet espace est en mouvement permanent en raison des deux marées journalières, c’est un mélange d’eau douce et d’eau salée. On y trouve une magnifique biodiversité. Des oiseaux et des poissons y trouvent refuge et nourriture, et certains s’y reproduisent. »

« L’eau est un aimant à population. Depuis la nuit des temps, les hommes se sont installés au bord de l’eau, ont construit des ports, bâti des usines, lancé des navires, développé toutes sortes d’industries. Depuis la fin des années 60, les villes s’étaient détournées de l’eau. Le cours de l’eau et le cours de l’histoire s’étaient séparés. Depuis quelques années, les villes s’interrogent sur leur identité. Pour y répondre, elles retournent à leur géographie originelle. Pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire, le génie des lieux, c’est l’eau. En faisant face à l’eau, la métropole renoue avec son histoire. »

Bernard Prud’homme, directeur du Groupe d’intérêt public Loire Estuaire

Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

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On ne peut plus être dans la logique de l’opposition entre le développement industriel et portuaire, et la préservation de l’espace naturel. C’est le thème de l’éco-métropole.» Laurent Théry, directeur général de la Samoa, Société d’aménagement de la métropole ouest-atlantique.

Archipel urbain et campagnes « Environ un million de personnes vivent sur le territoire de l’écométropole. Et chaque année, 10 000 nouveaux habitants viennent s’y installer. Cela signifie de nouveaux emplois et de nouveaux logements. Les villes de l’éco-métropole forment un archipel au milieu d’un océan d’espace naturel et agricole. Une éco-métropole doit se développer sans dévorer ces espaces. La nature et l’agriculture ne sont plus considérées comme des réserves pour l’étalement urbain. Une éco-métropole est une ville compacte, une ville qui fait de ses friches industrielles des nouveaux lieux de vie. Et les friches agricoles doivent voir de nouveaux agriculteurs s’installer. L’agriculture de proximité est la frontière nourricière des habitants. » Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

Reliée au monde, mobile et créative « Une éco-métropole n’est pas une métropole repliée sur elle-même. Elle est au cœur d’un réseau. Elle doit être reliée aux autres villes et territoires par tous les moyens de transport et de communication. Les relations de plus en plus fortes entre Nantes et Rennes en sont une illustration. Elle doit renforcer ses liens avec les grandes métropoles européennes. C’est aussi une métropole qui accueille de nouveaux talents, talents qui alimentent sa créativité et son attractivité. Le Quartier de la création, sur l’Île de Nantes, illustre cela de façon évidente. C’est aussi une métropole mobile. La mobilité, c’est la vie. Les habitants doivent avoir les services qui leur permettent d’aller d’un bout à l’autre de la métropole, facilement, pour leur emploi, leurs loisirs, la culture, leur habitation. Chaque habitant doit avoir accès au territoire et pouvoir profiter de tout ce qui se passe sur la Métropole. » Thierry Violland, directeur de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran)

Bien public commun « L’idée importante à retenir, c’est que notre estuaire et la Loire sont un bien public commun. Il est de notre intérêt supérieur de protéger les espaces naturels et agricoles. Nos villes et l’industrie doivent se développer autrement, de manière responsable. L’écologie est une préoccupation partagée et majeure. On ne peut plus faire comme si la nature n’existait pas. » Dominique Luneau, commissaire de l’exposition

L’éco-métropole, petite planète L’exposition se tiendra à l’École nationale d’architecture de Nantes à compter du 1er avril 2010. (Accès gratuit)

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Des éco-citoyens pour

une éco-métropole Chacun dans leur domaine et à leur manière, ils croient à une autre façon d’agir. Une façon écologiquement responsable de vivre et de travailler ! La beauté bio

Des maisons à consommation faible

Les mallettes que Caroline Muller, esthéticienne à domicile, transporte depuis fin 2009 chez ses clientes ne contiennent que des cosmétiques bios. « Ce sont des produits plus contrôlés, dans lesquels les composants issus de l’industrie pétro-chimique ont été retirés. Ils sont plus respectueux de la peau et plus doux. » Pour certaines clientes, déjà convaincues, c’est un plus. Les autres, moins sensibilisées, sont initiées par Caroline : « Cela les intéresse. » Composées d’oligoéléments, d’argile, d’algues et d’huiles essentielles, les crèmes et lotions qu’elle utilise sont fournies exclusivement par des fabricants français, afin de réduire la pollution due au transport. Pour faire connaître sa toute jeune entreprise, cette énergique habitante de Saint-Herblain pense aussi écologique : pas de flyer pour ne pas gaspiller du papier, mais le bouche à oreille et le porte-à-porte. Et ça marche.

Au sein du cabinet d’architecture glv (Gobbé Loué Vazzoleretto), où travaille le Nantais Willy Vazzoleretto, les bâtiments conçus sont peu énergivores, généralement sur-isolés et bien orientés pour capter l’énergie solaire. « Le développement durable ne peut avoir un impact que si cela touche tout le monde », constate-t-il. Le logement collectif consommant moins qu’une maison individuelle, la compacité du projet est ainsi favorisée. Willy Vazzoleretto incite aussi fortement ses clients à privilégier des températures basses. Comme le tri sélectif ou l’usage des deuxroues, ces contraintes lui paraissent nécessaires pour consommer moins : « L’écologie, ce n’est pas forcément glamour et confortable. » Ces principes de vie, il les adopte chez lui au quotidien, notamment en limitant sa consommation en électricité : « Il faut que l’écologie fasse partie de notre culture. »

Contact : caroline.muller@bbox.fr

www.glvarchitectes.com

Être éco-responsable au quotidien

Le déménagement éco-responsable

Qu’il s’agisse d’alimentation, de traitement des déchets ou d’habitat, l’écologie fait partie intégrante de la vie de Serge Thibault depuis plus d’une dizaine d’années. Le fait d’avoir des enfants et des problèmes de santé ont incité ce père de trois filles à opérer des choix écologiques. « Il y a plus de 10 ans, j’ai progressivement modifié mon mode de vie. » Côté déchets, outre le tri sélectif, il maîtrise le compostage. Question habitat, sa maison, construite à Rezé, comprend des aménagements écologiques : murs monobriques moins énergivores, panneaux solaires, isolants bios, poêle à bois… Serge circule à vélo, la voiture étant réservée aux usages familiaux. Technicien en informatique, il a suivi une formation agricole en maraîchage biologique, qui lui permettra peut-être, un jour, de développer un projet éducatif en lien avec l’alimentation et la nature. « Modifier en profondeur nos modes de vie et de pensée est assez difficile. Néanmoins, l’écologie devrait peu à peu devenir une façon d’être. »

Louer, à la semaine, des boîtes en plastique recyclé pour les déménagements : c’est l’idée qu’ont eue, l’an dernier, Christophe Jupin et Anthony Gallée, deux jeunes Nantais de 32 ans désireux de monter une entreprise éco-responsable : « L’idée, c’est de générer le moins de déchets possible », résume Anthony. Grâce à Bac Eco Services, il est possible de réaliser un déménagement sans cartons et donc sans générer de déchets. Dans leur camionnette fonctionnant au gaz, ils livrent et récupèrent à domicile un kit de bacs en plastique recyclé, solides et empilables, de trois tailles différentes. Outre des prestations de déménagement, débutées fin 2009, ils expérimentent des solutions pour rendre leur entreprise la plus propre possible, notamment en consommant de l’électricité 100 % renouvelable ou en utilisant du matériel issu de la revalorisation des déchets (couvertures, particules de calage, élastiques). www.bac-eco.com • Isabelle Corbé

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La Métropole avec vous

Consultez l’avis citoyen sur le PDU sur : www.nantesmetropole.fr

Déplacements

L’avis des citoyens Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen. Pourquoi avez-vous souhaité organiser un atelier citoyen sur le PDU ?

Pour mettre en ordre de marche son nouveau PDU, Nantes Métropole a fait appel aux citoyens.

Il y a 25 ans, le 7 janvier 1985, le tramway faisait son retour dans les rues de Nantes après 27 ans d’absence. Depuis, BusWay, bicloos et Navibus ont fait leur apparition sur le territoire de l’agglomération nantaise. Pour organiser cette offre de transports et garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole s’est dotée en 2000 d’un Plan de déplacements urbains (PDU). Arrivant à échéance en 2010, ce PDU est en cours de révision. Cette révision, qui aboutira à l’adoption du nouveau PDU, s’effectue en lien étroit avec les habitants. Vision d’avenir. « En matière de transports et déplacements, les choix à faire pour les années futures doivent être partagés par les habitants. C’est pourquoi, après avoir sollicité l’avis du Conseil de développement et celui des associations des usagers pour évaluer le PDU 2000-2010,

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nous avons souhaité avoir le point de vue de citoyens, à partir de leurs usages, leurs habitudes, et leur vision de l’avenir », explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Ainsi, en octobre et novembre derniers, Nantes Métropole a organisé un atelier citoyen. Pendant 3 weekends, 18 habitants volontaires ont donc échangé sur leurs habitudes de déplacements et écouté des experts pour comprendre les enjeux du PDU. L’objectif : rédiger un avis citoyen relatif aux nouveaux comportements de déplacements et à leurs conditions de mises en œuvre. Cohabitation. Les membres de l’atelier estiment que « le piéton doit être une priorité absolue dans le nouveau PDU. La marche doit être considérée comme un vrai mode de déplacement. Pour cela, nous recommandons d’aménager des circuits, de créer une signalétique spécifique sur la voirie. » Concernant le vélo, l’atelier citoyen préconise la

création de pistes cyclables sécurisées et l’augmentation du nombre d’appuis-vélo : « Les cyclistes sont trop souvent contraints à l’accrochage sauvage. La possibilité de se déplacer à vélo doit être un service public gratuit ». Et les transports en commun ? « Ils sont déjà performants, soulignent les habitants. Cependant, il faut poursuivre leur développement en créant notamment des liaisons de périphérie à périphérie.» D’autre part, pour limiter l’usage de la voiture, les habitants plébiscitent le covoiturage, simple et peu coûteux, les plans de mobilité d’entreprises, et la création de P+R le long des lignes de bus. « La ville doit être accessible à tous. Pour cela, il faut apaiser la circulation et permettre la cohabitation de tous les modes de déplacement », concluent les habitants. Rendu officiellement le 17 décembre dernier, cet avis fera l’objet d’une réponse des élus de Nantes Métropole au printemps prochain. • CP

« Les élus de Nantes Métropole ont fait le choix de développer le dialogue citoyen au niveau de l’agglomération. Nous voulons que les politiques publiques mises en œuvre par Nantes Métropole donnent lieu à des débats avec les habitants. Voilà pourquoi nous avons organisé cet atelier citoyen sur le PDU 2010-2020. Sur ces questions de mobilité, nous avons besoin du point de vue des habitants qui ont envie de donner leur avis. C’est bien l’intérêt de l’atelier citoyen, conçu comme une nouvelle manière d’engager le débat entre élus, services et habitants. La qualité du travail mené par cet atelier a permis d’aboutir à un avis dont nous allons nous saisir pour enrichir nos propositions. En consacrant du temps à cette réflexion, les membres de l’atelier ont travaillé au profit de l’agglomération et de tous ses habitants, et ont ainsi contribué au chantier collectif de la mobilité renouvelée. »


La Métropole avec vous

Les nouveaux Conseils de quartier nantais La Ville de Nantes lance les Conseils de quartier, un nouveau dispositif de démocratie participative dans lequel se sont engagés plus de 500 citoyens. Depuis la loi relative à la démocratie de proximité de 2002, toute ville de plus de 20 000 habitants doit se doter de Conseils de quartier. Consultés par les élus, ces conseils font des propositions et sont associés aux décisions dans un esprit de concertation. Sans attendre cette loi, Nantes a créé, dès 1996, 11 Comités consultatifs de quartier (CCQ). En juin dernier, le conseil municipal a décidé de rénover ce dispositif, de lui faire franchir un nouveau cap. Les CCQ font place aux Conseils de quartier. Pour former ces 11 collèges de citoyens, il faut désigner 505 Nantais. Un tiers d’entre eux (171 personnes) l’est par tirage au sort sur liste électorale.

Sur les 334 sièges restants, 163 sont réservés aux associations, et 171, aux habitants volontaires. Pour effectuer ce recrutement, un appel à candidatures a été lancé. Huit cent quatre-vingtdix Nantais et 258 associations y ont répondu. Pour les départager et désigner définitivement les conseillers qui s’engagent pour un mandat de deux ans, un tirage au sort a été réalisé.

« Les Conseils de quartier permettent l’émergence d’une nouvelle parole citoyenne. » Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole.

Parole citoyenne. « En s’en-

gageant ainsi, les conseillers de quartier montrent l’intérêt qu’ils portent à la vie de la cité et participent aux côtés des élus à la défense de l’intérêt général. Cet engagement citoyen est primordial, explique Jean-Marc Ayrault. L’expression de la démocratie ne

Les Conseils de quartier rendent la démocratie plus riche et plus vivante.

saurait se résumer aux seules élections. La démocratie participative doit en permanence accompagner la démocratie représentative. » Lieux de dialogue libres et ouverts pouvant être saisis par la Ville ou s’autosaisir, les Conseils de quartier vont travailler sur des questions liées à leur territoire, mais aussi, plus largement, sur les politiques publiques qui concernent toute la ville. Animés par les adjoints de quartier, les Conseils se réuniront trois fois par an en séance plénière. Ils pourront créer aussi des groupes de travail thématiques ou des forums inter-quartiers, et rencontrer des experts pour se forger un avis éclairé. Enfin, chaque année, ils rendront compte de leur activité au conseil municipal et aux habitants. L’objectif de ce dispositif ambitieux est de dynamiser la démocratie et de mieux prendre en compte les attentes des habitants pour que la décision des élus soit la meilleure possible. • CP

Pascal Bolo, Maire-adjoint de Nantes. En quoi les Conseils de quartier donnent-ils un nouveau cap au dialogue citoyen ?

« Avec les nouveaux Conseils de quartier, nous intégrons la parole des Nantais le plus en amont possible des politiques municipales. Nous systématisons l’apport de l’expertise des citoyens-usagers à chaque stade de la mise en œuvre des politiques publiques, de la conception à l’évaluation. En rendant des avis et des préconisations, les Conseils de quartier passent d’une réflexion sur le “ vivre ensemble ” au “ faire ensemble ”. Ils vont coproduire les politiques locales et ainsi améliorer la décision des élus. C’est un vrai saut qualitatif et innovant. En janvier, la Ville de Nantes s’est dotée d’une Charte du dialogue citoyen qui a vocation à s’appliquer aussi à Nantes Métropole. Tout élu lançant une concertation doit faire aux habitants concernés une offre de dialogue indiquant ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas. Le dialogue ainsi noué sera formalisé et écrit : les élus devront répondre aux avis des habitants et expliquer en quoi et pourquoi ils les auront ou non suivis. Ce type de démarche doit concerner toutes les politiques municipales et communautaires. Par ailleurs, nous allons créer un guide méthodologique pour aider les services municipaux et un label qui garantira le respect des procédures de concertation, une sorte de norme de qualité du dialogue citoyen. »

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Expressions politiques

« Après le sommet de Copenhague, quel avenir pour Un développement solidaire et durable Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. En décembre dernier,

Nantes Métropole, représentée par JeanMarc Ayrault, participait au sommet de Copenhague au nom de deux grandes organisations internationales : le réseau Eurocités et Cités Unies. Il s’agissait de faire entendre la voix des grandes agglomérations dans le concert des nations, car les collectivités locales jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le sommet de Copenhague a été un échec. Les chefs d’État n’ont pas réussi à trouver un accord consensuel et ambitieux. Nous le regrettons, mais nous ne devons pas pour autant baisser les bras. Au contraire, les collectivités locales, qui ont mis en place des politiques publiques et des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique, sont des interlocuteurs incontournables dans la suite des négociations et Nantes Métropole y prendra toute sa part. Notre engagement fort dans ces négociations internationales est la traduction de notre volonté locale d’un développement durable et solidaire pour tous. Cela se traduit par la mise en œuvre résolue du Plan Climat métropolitain qui se décline à travers le plan énergie, un plan vélo ambitieux, la collecte et la valorisation des déchets, le traitement et la garantie de la qualité de l’eau, une politique urbaine qui maîtrise l’étalement de la ville tout en offrant à chacun un parcours d’habitat tout au long de la vie, la révision, en juin, du plan local de l’habitat et l’adoption du nouveau plan de déplacements urbains pour les vingt ans qui viennent. Nous devons regarder loin et agir près, construire l’agglomération de demain et répondre à l’urgence sociale. C’est pourquoi, nous avons décidé pour 2010 de maintenir nos choix budgétaires malgré un contexte financier dégradé après la suppression de la taxe professionnelle et les réformes engagées par le gouvernement Fillon. Ces réformes nous asphyxient. Elles viennent pénaliser nos projets, fragili-

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ser nos actions, compromettre l’emploi, la reprise économique et les services publics. Les collectivités locales représentent 70% de l’investissement public en France et se retrouvent en première ligne pour répondre à l’urgence sociale. Ainsi, nous continuons d’appuyer l’action menée depuis quatre ans par le réseau des Maisons de l’Emploi, qui proposent des solutions adaptées et individualisées aux attentes des demandeurs d’emplois, mais aussi des entreprises. Nous continuons de développer un réseau de transports en commun rapide, fiable et permanent, accessible au plus grand nombre, notamment grâce aux plans de mobilités d’entreprise, dont tous peuvent bénéficier aujourd’hui. Nous pérennisons un soutien fort au développement des structures d’enseignement supérieur, car il essentiel de conforter l’innovation et notre capacité à imaginer des réponses aux besoins et aux enjeux de notre société. Nous devons nous appuyer sur le tissu industriel et économique diversifié de notre métropole, qui nous a permis de mieux résister à la crise que d’autres agglomérations en France, sur les synergies et l’ambition commune avec le Conseil général et le Conseil régional pour amplifier notre action afin de garantir à nos concitoyens, aujourd’hui comme demain, de bénéficier d’un emploi, d’un cadre de vie et d’un environnement de qualité. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr

Plus que jamais à vos côtés pour changer le climat Groupe Verts, Régionalistes et Solidaires.

Puisque les États n’ont pas trouvé d’accord à Copenhague, il revient davantage encore aux collectivités et à la métropole Nantes-SaintNazaire de montrer l’exemple pour inverser la tendance. L’urgence n’est plus devant nous, mais à nos côtés : il nous faut diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de 15 % d’ici à la fin du mandat, avant 2014.

À cet effet, nous disposons de plusieurs outils. Le Plan Climat que nous avons porté est une pièce maîtresse de l’Agenda 21 communautaire. Il guide l’ensemble de nos politiques publiques. Notre Programme local de l’habitat doit être amplifié pour réhabiliter en priorité les logements anciens, pour construire des bâtiments neufs à haute performance énergétique. Les Plans de déplacements urbains de nos deux collectivités doivent permettre de développer nos transports collectifs, avec en particulier le renforcement de Métrocéane. Le programme Concerto sur l’éco-quartier de l’Île de Nantes a permis la mise en œuvre d’une centrale photovoltaïque de 10 000 m², l’adoption de critères énergie dans les constructions développant les filières artisanales et industrielles pour les éco-matériaux et éco-procédés. Ces efforts peuvent permettre de créer des centaines d’emplois par une conversion écologique de l’économie. L’adoption du Plan Actions Energie, par le développement de mesures pédagogiques, par le renforcement de l’Espace Info Energie pour les particuliers, fait partie des mesures mises en œuvre.


la métropole Nantes-Saint-Nazaire ? » les programmes liés à l’environnement et au développement durable ? Où les associations, qui travaillent sur les questions d’environnement et sont aujourd’hui subventionnées par les collectivités, trouveront-elles à l’avenir les fonds nécessaires à leurs missions si leur principaux bailleurs de fonds ne peuvent plus les financer ? Il y a plus de questions en suspens que de réponses encourageantes… Groupe des élus communistes.

Des actions concrètes au quotidien Groupe équilibre et démocratie. À

L’ensemble de nos politiques publiques, de nos priorités, de nos budgets devront passer par ce banc d’essai du Plan Climat, pour repenser ensemble l’indispensable. Les projets onéreux, inutiles et écologiquement nuisibles de transports collectifs, de marchandises ne devront pas être réalisés. Les élus Verts Régionalistes et Solidaires continueront à prendre leurs responsabilités.

Comment financer les programmes environnementaux ? Groupe des élus communistes. Les élus

n’ont pas attendu les déclarations d’intention du gouvernement. Mais, sans argent, c’est une certitude, leur volonté ne leur servira à rien et ils se verront contraints de se tourner vers d’autres priorités. À l’heure où la réforme des collectivités territoriales se met en place, à l’heure où est annoncée la suppression de la taxe professionnelle pour ces mêmes collectivités, d’aucuns sont dubitatifs. Comment dans ce contexte futur de vaches maigres, financer

Copenhague, Nantes Métropole était porteparole des gouvernements locaux sur la question climatique, mais avant de porter la bonne parole à l’international, il faudrait déjà structurer l’action à l’échelon local. Le Plan Climat piétine, tout comme l’Agenda 21. Pourtant, les enjeux sont de taille : il faut lutter contre l’étalement urbain, maîtriser les déplacements en voiture, répondre aux besoins en logements, innover grâce à la promotion des filières environnementales, valoriser les espaces agricoles et les atouts naturels… Il faut donc tout faire pour favoriser les comportements éco-citoyens. Pour cela, Nantes Métropole devrait mener un programme en faveur du développement durable lisible qui facilite le quotidien de chacun. Aussi, il est incroyable de constater que le plan déchets proposé par Nantes Métropole est insuffisant pour une agglomération d’une telle envergure. Les incidents minant la vie des déchetteries et de leurs utilisateurs en témoignent. De même, pourquoi un niveau de qualité équivalent n’est-il pas offert en termes de transports en commun à tous les habitants de Nantes Métropole ? Pourquoi faire du plan vélo un plan stationnement vélo? Il est de bon ton d’accuser l’État, alors rappelons les mesures concrètes pour une vraie révolution verte rendues possibles par les Grenelle 1 et 2 de l’environnement (transport, rénovation thermique, développement des énergies renouvelables…) ainsi que le

projet de stratégie nationale de développement durable pour mobiliser les acteurs publics et privés. Le Grenelle 1 c’est 400 milliards d’euros d’investissements d’ici 2020 et à moyen terme ce sont des investissements structurants (infrastructures, recherche…) pour renforcer l’attractivité de notre pays. Alors, le bon sens voudrait qu’au moins Nantes Métropole commence par structurer ses actions en un plan métropolitain lisible qui en facilitant la vie de nos concitoyens facilite leurs éco-gestes. equilibre.democratie@nantesmetropole.fr

Être la première écométropole à l’entrée de l’Europe Centre Démocratie et Progrès. Le som-

met de Copenhague n’a été qu’un échec relatif car le rôle prépondérant des villes y a été reconnu. En effet, rien d’efficace ne se fera sans les villes, abritant 70 % de la population mondiale en 2050 et contribuant à 80 % des émissions de gaz à effet de serre. La métropole Nantes - Saint-Nazaire ne doit donc pas changer de cap. - Avoir une approche locale et globale. - Mettre en cohérence politiques publiques et gouvernance. - Être un laboratoire en économies d’énergies et luttes contre l’étalement urbain, avec lucidité, initiative et exemplarité. - Promouvoir la ville durable, basée sur l’écoconstruction, les mixités sociale et économique, la sobriété en carbone et en énergie et sur la qualité de vie. - Sensibiliser, en particulier les enfants, informer et associer les citoyens. - Protéger les plus vulnérables. - Rechercher des réponses pragmatiques adaptées aux pays en développement par transferts de technologies. - Peser sur les négociations internationales. - Créer des mesures d’adaptation, autorisant la transition vers l’économie post-carbone où la métropole tendra à être énergétiquement neutre. groupecdp@free.fr

Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 21


Grand angle sur la mer www.biomarine.org

BioMarine 2011: l’océan Atlantique, réservoir de ressources pour demain BioMarine 2011 vient d’être lancé. Coorganisé par Atlanpole, le 2e Forum de la Mer sera accueilli par la Métropole Nantes-SaintNazaire en mars 2011. Explications à un an de l’événement. Le Grand Ouest a plus d’un atout sur son littoral ! Un vivier de jeunes entreprises innovantes, une filière bio-ressources marines dynamique (pêche, aquaculture, biotechnologies), des laboratoires de recherche pointus, des entreprises leaders de la construction navale… et l’océan Atlantique recèle un véritable trésor de ressources biologiques (énergies, nutrition, santé), à fort potentiel de développement économique. BioMarine 2011 lui consacre donc exclusivement sa deuxième édition, après la mer Méditerranée en 2008. Biocarburant. Mais loin d’être un simple événement, BioMarine 2011 est une plate-forme économique à géométrie variable, résolument dédiée à l’innovation dans l’environnement marin. Elle réunit des laboratoires de recherche, tels ceux de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) — qui explore à Nantes la piste d’un

Pierre Erwes, Président et fondateur de BioMarine. 1. Pourquoi avez-vous créé BioMarine ?

Il n’existait aucun événement global fédérateur sur la « mer », hors ceux concernant les transports maritimes. Je voulais fédérer tous les acteurs, scientifiques, industriels et ceux de la société civile, favoriser l’investissement dans les PMEPMI, accélérer leur développement à l’international. Sans compter qu’il est temps de trouver des solutions innovantes alternatives aux ressources énergétiques pétrolières! 2. Quel est le rôle de cet événement ?

biocarburant produit à partir de vement cette initiative lancée par micro-algues — et de l’Univer- Pierre Erwes, et chapeautée par sité de Nantes, des géants indus- un comité scientifique internatriels, tel STX France, à l’origine tional de haut niveau. d’un concept d’éco-navire, ainsi Jeunes entrepreneurs, grandes que des clusters, tels le pôle de entreprises, investisseurs et compétitivité EMC2, la filière chercheurs du monde entier industrielle Neopolia et le récent seront ainsi mis en relation, Blue Cluster. L’État, le Conseil afin de développer et financer régional des Pays de la Loire, des projets à long terme. Une le Conseil général de Loire- manière audacieuse de remonAtlantique, la CARENE, Nantes ter le courant tout en préservant Métropole et les CCI de Nantes la planète. Saint-Nazaire soutiennent acti- • Cécile Faver

BLUE CLUSTER : UN PÔLE D’EXCELLENCE AU GOÛT DE SEL C’est un pôle régional, porté par Atlanpole (la couveuse des entreprises high-tech de Nantes Métropole) et la CARENE, qui, depuis 2008, regroupe instituts de recherche, organismes de formation et entreprises classiques (santé, agroalimentaire, cosmétique) ou sur des marchés

émergents (énergie, environnement). Tous ont pour métier la préservation, la production et la valorisation des bio-ressources marines (micro-algues, coproduits de la pêche, micromicelles marines) et un important potentiel de développement économique.

BioMarine est un accélérateur d’innovation et de développement économique, qui valorise les bioressources marines. Il ne faut pas que la France prenne du retard dans ce domaine. Il faut désinhiber les entrepreneurs français, pour qu’ils s’inscrivent dans une logique d’investissement à l’échelle internationale et de mutualisation des compétences. 3. Quel regard portezvous sur la façade Ouest Atlantique ?

La métropole Nantes-SaintNazaire a un potentiel unique : des pôles d’excellence reconnus internationalement, beaucoup de PME-PMI, des start-up innovantes, créatrices d’emplois, dont certaines sont bien positionnées sur l’utilisation des micro-algues, une réelle volonté de structuration de sa filière bio-ressources marines… C’est une mine d’or ! Propos recueillis par Cécile Faver

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Pleins feux sur les micro-algues Jean-Paul Cadoret dirige le laboratoire Physiologie et Biotechnologie des algues du centre Ifremer de Nantes et concentre toutes ses recherches sur les microalgues. Il fait partie du Comité scientifique de BioMarine. Rencontre avec un chercheur d’« or vert » réaliste. On n’a pas fini d’en parler ! Les micro-algues sont les véritables stars de BioMarine. Biocarburants, cosmétiques, compléments alimentaires bénéfiques pour la santé (oméga 3, antioxydants, protéines), pigments pour l’imprimerie, dépolluants…Les micro-algues, qu’on trouve dans le plancton, premier maillon de la chaîne alimentaire marine, ont de multiples domaines d’application. Sans compter qu’on estime entre 200 000 et plusieurs millions le nombre d’espèces vivant dans les océans, les rivières, les lacs, dans Jean-Paul Cadoret dirige le laboratoire Physiologie et Biotechnologie de l’Ifremer de Nantes. l’océan Antarctique comme dans la vie en mer provient des micro- anticancéreux (projet Photomer, la recherche internationale sur la mer Morte. Des pépites « d’or vert » algues !» affirme Jean-Paul en partenariat avec l’Université les micro-algues, explique JeanElles s’appellent « Dunaliella », Cadoret. Il pilote depuis cinq de La Rochelle, le CHU de Nantes, Paul Cadoret, membre du Comité « Chlorella » ; elles sont vertes ans avec son équipe (une ving- le Canceropôle Grand Ouest et scientifique de BioMarine aux ou brunes… et ce sont toutes taine de personnes) le laboratoire l’Agence nationale de recherche). côtés de dix personnalités du des micro-algues cultivées dans Physiologie et Biotechnologie des Mais ce n’est pas tout ! Les algues monde entier, issues du monde le sous-sol de l’Ifremer. Placées algues à l’Ifremer de Nantes. microscopiques sont aussi de scientifique et industriel. Nous dans des sortes de grands tubes à Plus qu’un trésor marin formidables « usines cellulaires sommes très impliqués au niveau essai éclairés par des néons - les Toute l’équipe cherche à percer à médicaments », à l’origine de la régional par le biais d’Atlanpole photobioréacteurs -, elles sont les secrets des micro-algues. création de la start-up Algenics, et de Blue Cluster. » étudiées sous toutes les cou- Comme on suit un véritable incubée par Atlanpole. Un tout Il conclut : « BioMarine 2011 tures. Telles des pépites « d’or filon ! Roulera-t-on bientôt aux nouveau programme vient d’être nous donne la possibilité vert » trouvées dans l’océan ! micro-algues ? Cultivées cou- lancé cette année. Nom de code : de trouver des investisseurs « Ce sont des sujets de recherche ramment pour l’aquaculture, « Symbiose ». L’idée ? Produire industriels sans perdre de vue fantastiques. On a un végétal, elles s’avèrent être également du biogaz, une piste prometteuse la recherche scientifique, c’estpratiquement inexploité, très une source de bioénergie (projet de carburant alternatif au pétrole. à-dire de vendre notre savoirmanipulable et diversifié. On Shamash). Ont-elles des vertus Un pari sur l’avenir faire. Mon challenge, c’est de peut faire la même chose qu’avec thérapeutiques ? Des molécules « La métropole Nantes-Saint- créer un Institut des algues avec des végétaux terrestres, mais en spécifiques ont été découvertes, Nazaire a toutes les chances l’Ifremer ! » mieux et en plus original. Toute pouvant améliorer les traitements d’être une plaque reconnue de • Cécile Faver

Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 23


Salon : NATURA, salon du bien-être au naturel, aura lieu du 26 au 29 mars 2010, à la halle de la Trocardière à Rezé. Plus d’infos sur : www.nge-nantes.fr

Agenda

Rezé. Situé sur la rive gauche de la Loire, Trentemoult est un ancien territoire insulaire. Avec l’île des Chevaliers et Norkiouse, ils formaient les îles de Rezé. Visiter Trentemoult aujourd’hui, c’est s’immerger dans l’ambiance d’un ancien village de pêcheurs très pittoresque. Sillonné par de fleuries et tortueuses ruelles, Trentemoult recèle de nombreuses empreintes de son riche passé maritime. Longtemps, les habitants de Trentemoult ont détenu le monopole de la pêche en Basse-Loire. Au XIXe siècle, les pêcheurs ont été rejoints par les ouvriers qui, pour se rendre

aux chantiers navals de Nantes et sur les docks, embarquaient à bord de navires nommés « roquios ». C’est également au cours de ce siècle que Trentemoult est devenu un village très coloré. Les pêcheurs d’alors utilisaient en effet les restes de peintures destinées aux coques de leurs bateaux pour enduire les façades de leurs maisons. Aujourd’hui, les artistes ont remplacé les pêcheurs, mais cette tradition perdure et les rues de Trentemoult ne sont pas sans évoquer un arc-en-ciel : rouge, jaune, orange, bleu, rose… La plupart de ces maisons de pêcheurs sont construites sur trois étages et ont un accès surélevé pour échapper aux crues de la Loire. De nombreuses façades portent encore les stigmates des débordements du dernier fleuve sauvage d’Europe. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des capitaines au long cours et des cap-horniers, se sentant à l’étroit dans les modestes maisons de pêcheurs et ayant fait fortune, se sont fait construire de cossues demeures bourgeoises autour du vieux village. Dans les jardins de celles-ci s’épanouissent encore aujourd’hui palmiers et autres plantes exotiques ramenés d’outre-mer, donnant au petit port de Loire un air d’île tropicale et nous conviant à des voyages imaginaires. Rens. : www.mairie-reze.fr

MARIANA RAMOS Musiques du monde. Quoi de mieux qu’une soirée en compagnie de la nouvelle voix d’or du Cap-Vert ? Mariana Ramos nous fait découvrir son Cap-Vert à elle, où le zouk africain flirte avec la samba brésilienne sur un tempo jazzy. Cette citoyenne du monde est inspirée par une griffe musicale où la World Music prend tout son sens. Singulière et universelle, elle est la preuve vivante d’une tradition qui s’ouvre aux multiples richesses du monde. Le 12 mars au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à

Bouguenais.

Tarifs : de 12 à 24 €. Rens. : 02 40 65 05 25. ONZE H 30 Musiques actuelles. Onze H 30, c’est une mécanique de cirque déjanté et poétique, une voix douce et border line comme Camille, des textes et des looks surréalistes comme les Rita Mitsouko. Un rock ciselé et puissant mêlant électro, influences diverses et variées, et même des valses, comme Yann Tiersen. Original et inqualifiable, génial et déjanté, poétique et électrique. Le 10 avril à la Médiathèque de Saint-

24 - Nantes Métropole - mars / avril 2010

Sébastien-sur-Loire, rue Jean Macé.

Entrée libre. Rens. : 02 40 80 86 20. KARPATT Chanson. Ce joyeux quatuor nous emmène faire un tour du côté de Montreuil. Un Montreuil haut en couleur avec ses morceaux au fort tempérament, ses territoires intérieurs que traverse une énergie des plus rock, un Montreuil qui swingue, chaloupe, virevolte, aux sons de violons, banjos, guitares et contrebasse. Et si les 4 musiciens de Karpatt prennent, à travers les ruelles, des chemins plus

électrisés, ils n’en restent pas moins d’incorrigibles romantiques. Le 6 avril au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes.

Tarifs : 13/15 €. Rens. : 02 51 72 10 10. ENFANTILLAGES Chansons pour enfants par Aldebert. « Enfantillages » est né dans une école où Aldebert travaillait comme animateur. L’ambition première était de composer des chansons différentes de ce que l’on peut proposer aux enfants. Un disque ni infantilisant, ni moralisateur, mais moderne, espiègle, et

ci farqu me ille

Le village de Trentemoult

LE CIRQUE PRÉCAIRE Saint-Herblain. Par la com-

pagnie La faux populaire, le Mort aux Dents. Le Cirque précaire met en scène un personnage désabusé et des objets improbables. Sur la petite piste, se jouent les interrogations loufoques de sa vie : « Si on vivait un seul jour comme le papillon, aurait-on le temps d’être méchant ? ». Les hétéroclites objets et le manipulateur retrouvent ensemble les lois fondamentales qui régissent la Terre : la gravité, le mouvement, l’équilibre… histoire de jouer des perceptions. Jongleurs et objets dressent un inventaire à la Prévert, un regard léger, poétique et cruel sur notre monde. Un spectacle à découvrir en famille. Du 15 au 18 mars, sous chapiteau à proximité du chantier de la Maison des Arts à la Harlière. Tarifs : de 8 à 18 €. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org

ancré dans l’univers des petits. C’est ainsi qu’Aldebert a imaginé cette famille singulière et loufoque, dans laquelle petits et grands se retrouvent. Le 19 mars à la Salle Sèvre et Maine, rue Sèvre et Maine à Vertou.

Tarifs : de 8 à 10 €. Rens. : 02 40 34 94 36. FANFARE ET MADRAS Théâtre pour enfants. Fanfare vit dans un igloo en Laponie. Un jour, sa cousine Madras qui vit aux Antilles l’invite à venir la voir. Grâce à cette invitation et en dépit de leurs différences,

Fanfare et Madras vont vite apprendre à se connaître. Avec ses chansons entraînantes, ses jolis décors et ses comédiennes débordantes de vitalité, ce spectacle enchantera les petits et les grands. À partir de 7 ans. Le 7 avril à la Salle Paul Bouin, square de Theley à Basse-Goulaine.

Entrée libre sur réservation obligatoire : 02 40 06 00 22. FAUST Spectacle lyrique. De très nombreux mélomanes ont été bercés par cette partition, l’une des plus célèbres de l’opéra


Évolution professionnelle : le 2e Salon de l’évolution professionnelle de Nantes se tiendra le samedi 20 mars à la Cité internationale des congrès à Nantes. Boostez votre carrière, changez de métier, ou réorientez votre parcours professionnel en prenant conseil auprès de spécialistes de la gestion de carrière. www.vocatis.fr

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Sortie

Jorj Morin, Nantes et la pub Nantes. Depuis le 6 février dernier, le Château des ducs de Bretagne accueille une exposition consacrée à Jorj Morin (1909-1995), qui s’installa à Nantes en 1931 comme graphiste publicitaire. Il travailla pour de nombreuses grandes entreprises, telles que la Biscuiterie Nantaise et les conserveries Cassegrain. Aujourd’hui, le publicitaire est surtout connu pour ses activités artistiques : peinture, gravure, tapisserie. L’exposition « Jorj Morin, Nantes et la pub » permet de découvrir un aspect méconnu de sa création. Le musée d’Histoire de Nantes vient en effet de recevoir un don des enfants de l’artiste composé d’environ 3 000 objets et documents : affiches, maquettes, études… L’exposition, met en scène quelque 150 œuvres graphiques. Jusqu’au 2 mai au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes.

Mauves en Noir

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Tarifs : 1/2 €. Rens. : www.chateau-nantes.fr

Mauves-sur-Loire. Depuis ses débuts, le festival Mauves en Noir approche la littérature noire et policière sans prétention et sans complexe, pour la faire découvrir à un public éclectique. Ce festival est avant tout une fête dédiée au livre et à la lecture. Cette année, autour du thème « Pigeons voyageurs », le festival propose, outre le salon littéraire, des animations, des débats, des expositions et autres activités en tout genre, pour permettre à tous, quels que soient leurs âge, condition et horizon, de se retrouver autour des livres et de leurs auteurs. Mauves en Noir se veut un lieu de plaisirs partagés et de jolies découvertes. Cette année encore, amateurs de polars, mordus de bouquins ou simples curieux vont pouvoir se délecter des nouveautés de la 9e édition du festival. Les 24 et 25 avril à la Salle du Vallon à Mauves-sur-Loire. Pour en savoir plus : www.mauvesennoir.com

français. Mais, au-delà de son aspect populaire, Faust recèle un message universel de rédemption et de victoire du Bien sur le Mal. Ici, le metteur en scène Jean-Marc Biskup met l’accent sur l’aspect fondamental de ce chefd’œuvre où l’homme a la liberté de choisir de vaincre l’ombre et de faire triompher la lumière. Le 27 avril à la Cité des Congrès, rue de Valmy à Nantes.

Tarifs : de 51 à 60 €. Rens. : www.congresnantes.fr ANTIGONE Cirque par la Compagnie Pochéros. Qui mieux

qu’un clown peut se permettre de bousculer ce récit et interpréter avec décalage cette figure rebelle d’Antigone qui se dresse contre l’autorité, le conservatisme et les injustices ? Symbole de la rébellion, condamnée à mort pour avoir enterré son frère Polynice malgré les ordres du roi Créon, Antigone a toujours sa robe noire, mais son nez est rouge, ses cheveux, ébouriffés, et sa bouche, bien trop large. Le 26 mars au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron.

HENRI TEXIER Musiques actuelles. Henri Texier est l’un des plus célèbres contrebassistes de jazz et un compositeur talentueux. Invention mélodique pour une musique souple aux contours sensuels, furieusement lyrique. En première partie, Henri Texier se produit avec l’ensemble vocal « Deep River Voices » dirigé par Didier Narcy. Surprenante rencontre entre un chœur gospel amateur et un maître du jazz. Le 20 mars à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault.

INTÉRIEURS Cirque-théâtre par la Compagnie CNPK. Deux individus, deux réalités, deux intérieurs. Un voyage intime au cœur de chacun. Un spectacle ébourrifant où se perdent les frontières entre jonglerie, musique, théâtre, texte et danse. Un cirque nouveau, étrange, contemporain et poétique dans une constante recherche d’esthétisme et volonté d’authenticité. Les 14, 16, 21 et 23 avril au TNT, allée Maison Rouge à Nantes.

IO’N Trip hop. Petit bijou né de la rencontre entre le compositeur Sébastien Guérive et la chanteuse Emeline Leroux, Io’n propose un voyage au cœur de compositions électroniques habillées de musique classique. Les chansons de Io’n mélangent violoncelle, alto, batterie et guitare, pour une explosion des sens. Entre Björk, Massive Attack, Schubert et Purcell. À partir de 12 ans. Le 7 avril au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais.

SOUAD MASSI Musiques du Monde. La musique ennivrante de Souad Massi est toujours bouleversante. Révélée au public sur scène, puis avec un album sublime couronné par une Victoire de la Musique, cette chanteuse-guitariste née en Algérie a inventé une folk orientale épurée aux influences aussi diverses que le chaâbi algérois, le raï oranais ou le groove des touaregs. Le 19 mars à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapellesur-Erdre.

Tarifs : de 5 à 12 €. Rens. : 02 40 38 58 80.

Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

Tarifs : de 6 à 13 €. Rens. : 02 40 12 12 28.

Tarifs : de 7 à 13 €. Rens. : 02 40 65 05 25.

Tarifs : de 13 à 22 €. Rens. : 02 40 72 97 58.

Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 25


Climat et Biodiversité : profitez des animations pour les 8-12 ans le mercredi 31 mars à 10 h 00 et 14 h 30 au Centre des expositions de Nantes Métropole.

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Agenda

Portraits de Planteurs Nantes. Dans le cadre de la Semaine du développement durable, le Centre des expositions Nantes Métropole accueille « Portraits de Planteurs » de Patrick Wallet. On plante un arbre pour le futur, pas pour soi, les Anciens le savaient bien. Seize millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. Pour reboiser la Terre, l’ONU a lancé la campagne « Plantons pour la planète ! » en 2007. À travers le monde, individus et organisations sont encouragés à planter des arbres. « Portraits de Planteurs » de Patrick Wallet présente ces hommes, femmes ou enfants, de cultures et pays différents, qui agissent pour le bien de la planète. Australie, Brésil, Burkina Faso, Éthiopie, France, Kenya, etc. Patrick Wallet a réalisé des portraits de planteurs dans le monde entier. Du 31 mars au 29 avril de 12 h 30 à 18 h 30 du lundi au vendredi et le samedi 3 avril, au Centre des expositions Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars à Nantes. Ligne 4 arrêt Cité internationale des Congrès.

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Plus d’infos sur www.patrickwallet.com

Le développement durable, c’est du sport ! Saint-Herblain. Sensibiliser le grand public au développement durable est une priorité. Et cela peut être un défi sportif et joyeux ! Dimanche 28 mars Atlantisport Environnement propose des parcours sportifs à vélo, à pied ou en rollers pour tous les âges. Parcours pour les enfants, les handicapés, les adultes amateurs ou sportifs confirmés, mais aussi des animations pour les spectateurs ! Pour la première fois, grâce à la participation de la Fédération des Sports Adaptés, les personnes déficientes mentales pourront également participer à ce challenge. Organisée par l’Office municipal du sport de Saint-Herblain, le GIE Atlantis le Centre et la ville de Saint-Herblain, en collaboration avec 4 clubs herblinois, cette manifestation est un bon bol d’air et d’énergie au cœur d’un parc urbain de 150 ha !

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Infos, inscriptions : www.atlantisport-environnement.fr

Art Singulier – Art Autre Carquefou. Le Manoir des Renaudières accueille Claude Massé et Joël Lorand pour une exposition d’Art

singulier. Claude Massé, pionnier de la prospection des artistes en marge et ayant entretenu pendant plusieurs années une correspondance avec Jean Dubuffet, présentera une série de sculptures en liège et des collages. Joël Lorand, peintre singulier, aime à dessiner des créatures hybrides enchevêtrées dans une abondante végétation, un monde imaginaire jouant sur les courbes, les arabesques. Une œuvre grave et légère. Du 6 mars au 4 avril au Manoir des Renaudières, direction La Fleuriaye à Carquefou. Ouvert du vendredi au dimanche de 14 h à 18 h ou sur rendez-vous. Entrée libre. Rens. : 02 28 22 24 40.

BOUDU LES COP’S Humour. Au saut du lit, les Cop’s vous dévoilent leurs envies, leurs amours et leur verve. Sur scène, ces trois Toulousaines jouent guitare, percussions, accordéon, mais aussi poêle et biscotte pour accompagner leurs textes loufoques et pertinents. Entre berceuses douces et grivoiseries festives, les Cop’s jouent sur des registres variés et nous régalent de leurs voix. Du 30 mars au 10 avril à la Compagnie du Café Théâtre, rue des Carmélites à Nantes.

Tarifs : de 12 à 17 €. Rens. : 02 40 89 65 01.

LE VENTRE DE LA BALEINE Théâtre de Stanislas Cotton. Aphrodite, la déesse de l’amour, souffre d’un mal étrange. Elle tourne en rond chez elle, file en rêve à l’autre bout du monde mais revient vite ici où elle égrène ses pas, ressassant les épisodes de sa vie de femme, d’amante et d’épouse. Elle progresse par cercles concentriques, suivant les caprices de sa mémoire, et nous dévoile peu à peu les contours du trou noir dans lequel a sombré son existence. Le 16 mars à Onyx, place Océane – Atlantis à

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Saint-Herblain.

Tarifs : de 8 à 12 €. Rens. : 02 28 25 25 00. CLARIKA Chanson. Espiègle, insolente et subtile. Dans son cinquième album « Moi en mieux », Clarika dresse des autoportraits qui valent le détour. On y trouve de drôles de personnages et de la mélancolie hivernale. Du pur Clarika, à la fois grave et léger, plutôt optimiste, mais pas dupe. En première partie, la québécoise Caracol, lauréate du Prix des diffuseurs européens à la Bourse Rideau Québec 2009, propose

une chanson intimiste et raffinée aux accents pop-folk. Le 25 mars au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan.

Tarifs : de 10 à 25 €. Rens. : 02 51 70 78 00. TRACES DE KHÔL Théâtre de Daniel Morvan par la Compagnie des Wagons Libres, sur une mise en scène de Mathilde Morvan. Un petit port de pêche est totalement bouleversé par l’arrivée d’un nouvel habitant : Vanka, personnage aux habitudes pour le moins étranges. Un jour, il arrive au bar avec des traces de khôl autour des yeux.

Ce détail qu’il a renoncé à enlever est l’aveu de ce qu’il est : un garçon qui aime s’habiller en fille. Les 27 et 28 avril à la salle Vasse, rue Colbert à Nantes.

Tarifs : de 8 à 12 €. Rens. : 02 40 73 12 60. AHMAD JAMAL Musiques actuelles. Avec Israel Crosby et Vernell Fournier, il possède l’un des meilleurs trios des années 50 et fascine Miles Davis. Le solide quartet qu’il a aujourd’hui sonne comme un petit big band. Ruisselant de trilles et d’arpèges, son jeu orchestral génère une musique toujours tendue

et excitante. Le 30 avril à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain.

Tarifs : 12/24 €. Rens. : 02 28 25 25 00. BARBARA FURTUNA Polyphonies corses. Les 4 chanteurs unissent leurs voix en un chant ouvragé et vibrant. L’originalité réside dans leur capacité à puiser dans 2 styles : l’école montagnarde, au chant vigoureux et rustique, et l’école de la mer, plus douce. Le 25 mars au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault.

Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.


Sortie

se vorre la nt e

Océans : dans le cadre de la Semaine du développement durable, projection gratuite du film « Océans » au Gaumont, place du Commerce, à Nantes, le 1er avril à 19 H 00. Retirez les places sur le stand de Nantes Métropole place Royale, dès 10 H 00, le 1er avril.

Semaine du Développement Durable Du 1er au 7 avril prochain, se déroulera la Semaine du développement durable. Le thème retenu pour cette édition 2010 est la biodiversité ou diversité biologique (richesse d’un milieu en espèces animales et végétales). Sur la place Royale, Nantes Métropole et le réseau Ecopôle proposeront des animations ludiques et interactives autour de ce thème.

© Jordi Bover

Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18 Police : 17 SOS médecins : 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48

Tan 0 810 444 444

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Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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Esprit métropolitain de Macao est l’un des moments clés de la carrière de Raphaël, mais non son apogée, loin s’en faut. « J’ai vraiment décollé en 2007, confie Raphaël. Cette année-là, j’ai été le plus jeune soliste invité à la Folle Journée de Nantes et j’ai remporté le concours international de clarinette de Tokyo. » Promenant sa

Patrick Garçon

« La musique, c’est une langue. »

La musique de la vie Le 8 février dernier, Raphaël Sévère, jeune clarinettiste virtuose de Vertou, était sélectionné aux Victoires de la Musique Classique dans la catégorie Révélation soliste instrumentale : le plus jeune nominé depuis la création de cette cérémonie.

A

regarder le parcours de Raphaël Sévère, on pourrait facilement croire qu’Apollon et Euterpe, le dieu des Arts et sa muse musicienne, se sont penchés sur son berceau. D’ailleurs, Raphaël Sévère le dit : « La musique est venue à moi. Ce n’est pas moi qui suis allé vers elle ». De cette rencontre est né un musicien virtuose, un prodige de la clarinette qui, malgré ses 15 ans, a déjà une carrière impressionnante. Fils d’une pianiste et d’un clarinettiste, tous deux professeurs de conservatoire, Raphaël a baigné dans l’univers musical dès son plus jeune âge. « Quand j’étais petit, mes parents me faisaient écouter beaucoup de classique. Il y avait toujours de la musique à la maison », se souvient Raphaël. Dès ses 4 ans, sa mère l’initie au piano et au violon. « En rentrant de l’école, je m’installais sur le tabouret

28 - Nantes Métropole - mars / avril 2010

du piano avant même de goûter, raconte Raphaël. Ecouter tant de musique me donnait envie d’en jouer. Pour moi, c’était un jeu, je m’amusais. » À 8 ans, Raphaël entre au Conservatoire de Nantes, opte pour la clarinette et suit les cours de son père. Doué d’un talent exceptionnel, il passe en 3e cycle dès l’année suivante, « sautant » huit niveaux. À partir de là, tout va très vite. Lempdes, Paris, Bucarest, Raphaël enchaîne les concours internationaux et commence à se faire un nom. Résultat, en 2006, à l’occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, l’Orchestre symphonique de Macao en Chine l’invite à se produire en tant que soliste devant 1 500 spectateurs médusés. « En montant sur scène, je n’avais pas le trac. Quand on est très jeune, on ne se pose pas de question », raconte Raphaël, encore ébloui par ce souvenir lumineux. Ce concert

silhouette élancée sur les scènes du monde, le jeune musicien mène dès lors une vie de concertiste professionnel. À 14 ans, face à 53 candidats plus âgés que lui, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à l’unanimité du jury et entame ainsi un cursus de 5 ans. « J’ai vraiment une chance inouïe ! lance Raphaël, enthousiaste. C’est le plus prestigieux conservatoire d’Europe ! Je bénéficie d’un enseignement exceptionnel et j’ai les meilleurs profs qui soient. Ce sont de véritables fous, des vrais passionnés qui nous entraînent dans des projets formidables. C’est vraiment génial d’être là ! » Et comme si tout cela ne suffisait pas, le 2 décembre dernier, après avoir passé de nombreuses sélections, Raphaël a appris qu’il était nominé aux Victoires de la Musique Classique dans la catégorie « Révélation soliste instrumental ». « Je suis fier, dit Raphaël. Non seulement je suis le plus jeune musicien jamais nominé par l’académie des Victoires, mais en plus, je suis l’un des seuls instrumentistes à vent. J’espère sincèrement donner envie aux gens de jouer de la clarinette. Cette nomination est une chance. » Certes, Raphaël a de la chance mais il a surtout du talent qu’il cultive à force de travail. « Je fais 4 heures de clarinette par jour et 1 heure de piano, confie-t-il presque pudiquement. J’écoute aussi beaucoup de classique. Cela m’inspire. La musique est toute ma vie. Je suis totalement immergé dans son univers. » Hormis la musique, Raphaël se consacre aussi à ses études, le bac en juin avec deux ans d’avance, ses copains, le sport, et son autre passion : le cinéma. Et quand on lui demande quels conseils il donnerait aux jeunes musiciens qui rêvent d’un parcours comme le sien, il répond avec une grande maturité : « Il faut s’amuser et improviser. La musique, c’est comme une langue : on parle avant de savoir lire et écrire. Et puis surtout, il faut être généreux, donner du plaisir aux gens et partager un moment d’émotion avec eux ». Quand on vous disait que ce garçon était brillant… • Carole Paquelet.


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