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J O U R N A L
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C O M M U N A U T É
U R B A I N E
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N A N T E S
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B I M E S T R I E L
sport
N°27. Mai / Juin 2010
Un nouveau stade
d’athlétisme Page3
université de nantes
Une journée pour les sciences Page 8 balade
Le vélo à la fête !
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Infographie du dossier
Devenir une métropole internationale ? C’est l’un des enjeux majeurs de la métropole nantaise. Un dossier qui parle de l’Europe et du monde. Pages 11 à 18
C’est quoi une métropole internationale ?
Londres Coopération
Nantes Métropole coopère avec de nombreuses villes dans le monde dans le cadre de la solidarité internationale (coopération décentralisée), comme celle de Kindia (Guinée), sur la question de l’eau.
Nantes
Berlin
Paris Milan de Nantes Métropole et de Nantes, culture et Patrimoine pour affirmer Nantes en tant que destination à l’international. Ajoutons la mer, le vignoble, les bords de Loire, la gastronomie, comme moyen de séduction.
Barcelone Lisbonne
Réseau
Tourisme d’affaires
Jumelage
Nantes Métropole est jumelée avec de nombreuses villes dans le monde (Seattle, Durban, Cardiff, Niigata, Sarrebruck, etc.) Maison de l’Europe, Euradionantes, associations européennes, Nantes creative generationss : la citoyenneté creative generation européenne se vit ici au quotidien.
Forum mondial des droits de l’homme Un rendez-vous planétaire tous les deux ans à Nantes.
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Une métropole qui accueille les talents
Étudiants et chercheurs
Un projet dédié aux industries culturelles
Un quartier d’affaires au Sud de la Métropole. Nantes Métropole bénéfice de fonds pour financer des projets (Busway, Tramway,
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Une métropole avec des projets à dimension internationale
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Une métropole qui exporte sur la planète entière
Des pôles d’excellence mondiaux
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Notre Dame des Landess : Notre Dame des Lande
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L’université de Nantes et les grandes écoles sont reconnues sur le plan international. Elles forment de nombreux étudiants étrangers. Audencia Nantes accueille à elle seule des étudiants originaires de 47 pays ! Les journées scientifiques de l’Université de Nantes vont venir des chercheurs de toute la planète.
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Forum, congrès et salons font venir des milliers de personnes. Des équipements phares: La Cité internationale des congrès de Nantes Métropole, le parc des expos La Beaujoire, à Nantes, l’Escal’Atlantique (Saint-Nazaire), Atlantia (La Baule). 360 manifestations sont accueillies chaque année par la Cité des congrès. Un exemple: année par la Cité des congrès. Un exempl les Biennales internationales du spectacle font venir près de 10 000 personnes originaires de plus de 50 pays différents.
Citoyenneté européenn
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Nantes Métropole fait partie de nombreux réseaux de villes, notamment Eurocités et CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Elle est leader sur les questions de climat, de culture, de transport, d’urbanisme, de services publics, de cohésion sociale.
Une métropole qui attire les visiteurs
Dublin
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Une métropole européenne au cœur du monde
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Nantes, métropole internationale
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Nantes Métropole internationale C’est une ville qui est reliée au monde et qui sait défendre son originalité et ses spécificités sur la scène mondiale. Voici comment votre métropole y parvient.
se développent sur la Métropole se développent sur la Métropol e : agriculture, biotechnologie, génie civil, matériaux, Ressources marines, construction navale, informatique, logiciel libre, etc. De nombreuses PME exportent sur la planète entière et constituent les pépites de notre territoire. Quelques entreprises nantaises ont une taille mondiale ont une taille mondial e : Vivalis, Eurofins. Nos vins (principalement le muscadet) s’exportent dans plus de 100 pays, en particulier en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Belgique, au Canada.
Métropole internationale P.12et13
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Grands événements
Blandine Chavanne, directrice du musée des Beaux-arts.
bâtiments alentour. L’extension se veut un trait d’union entre passé et présent, expliquent Alan Stanton et Paul Williams. En dotant le bâtiment de larges ouvertures, nous allons casser l’image d’un musée clos. Depuis la rue, les passants apercevront les œuvres et seront ainsi invités à s’aventurer dans le nouvel ensemble muséographique. » S’élevant sur 6 niveaux, ce bâtiment offrira 2 500 m2 de surface d’exposition. « Avec ce parcours allant de l’art ancien à l’art contemporain, nous allons montrer que les artistes actuels se nourrissent de leurs prédécesseurs, qu’un fil conducteur relie les différentes périodes artistiques. Notre ambition est de donner à voir l’Histoire de l’Art », confie Blandine Chavanne. Outre cette extension, le projet prévoit aussi des salles
Le Grand Musée d’Art de Nantes En septembre 2011, le musée des Beaux-Arts de Nantes fermera ses portes. Telle une chrysalide, il sortira de son cocon deux ans plus tard transformé en Grand Musée d’Art pour l’ensemble de la métropole. Considéré comme l’un des cinq plus grands musées des BeauxArts en région, le musée de Nantes fut créé en 1801 et s’installa en 1900 rue Clemenceau, dans le superbe bâtiment classique que l’on connaît aujourd’hui. De La Tour, Ingres, Courbet, Monet, Kandinsky, Picasso, Chagall, Soulages… Sous les verrières du Palais des Beaux-Arts, les collections du musée s’enrichissent au fil des ans jusqu’à couvrir une très large période artistique. Aujourd’hui, le musée de Nantes détient plusieurs milliers d’œuvres, des primitifs italiens du XIIIe siècle jusqu’aux artistes contemporains. Mais cette riche collection n’est que très peu visible. « Nous manquons d’espace et nous ne pouvons montrer les
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œuvres, alors que c’est l’objectif même d’un musée. Seuls 5 % de nos pièces d’art contemporain sont exposés et la grande majorité des autres collections reste également remisée », explique Blandine Chavanne, directrice du musée depuis 2006. Objectif : donner à voir l’Histoire de l’Art
Lieu d’exposition, le musée des Beaux-Arts est aussi un lieu d’animation culturelle. Ateliers pour enfants, conférences, concerts, il organise chaque année de nombreux événements. Or aujourd’hui, ces animations n’ont pas d’espace dédié. Voilà pourquoi la Ville de Nantes a souhaité lancer un ambitieux projet de rénovation et d’extension du musée. Le 6 novembre
dernier, un jury d’élus et de professionnels a retenu le projet d’Alan Stanton et Paul Williams. Spécialisés en muséographie, ces architectes londoniens ont notamment travaillé pour le Centre Pompidou et la Tour de Londres. Pour Nantes, ils proposent un véritable parcours artistique et chronologique en créant « La Galerie du XXIe siècle » à l’arrière de l’actuel musée. Relié à la chapelle de l’Oratoire par un jardin, ce bâtiment se présentera sous la forme d’un vaste cube blanc à l’aspect très minéral, dont l’une des façades, entièrement translucide, rendra la lumière naturelle omniprésente à l’intérieur. Capitale artistique. « Notre projet crée un dialogue entre le Palais des Beaux-Arts et les
pour la médiation culturelle, un auditorium de 180 places, une bibliothèque, un espace de documentation… En 2013, le musée s’étendra sur 17 000 m2, contre 11 000 aujourd’hui. « La rénovation du musée des Beaux-Arts ne saurait se résumer à des mètres carrés supplémentaires, souligne Jean-Louis Jossic, adjoint à la culture de Nantes. Il s’agit de créer un lieu vivant, animé et accessible à tous. Véritable facteur d’attractivité pour tout le territoire de Nantes Métropole, le musée va renforcer le rayonnement de l’agglomération. Grâce au Grand Musée d’Art, Nantes Métropole sera demain repérée plus encore comme une capitale artistique et culturelle de niveau national et international. » • Carole Paquelet
L’enveloppe globale pour ce projet est fixée à 17, 5 millions d’euros : 20 % Région, 20 % Département, 20 % Nantes Métropole, 20 % Université de Nantes et 20 % pour l’État.
Grands événements
édito
Un stade à l’Ouest Un nouveau stade d’athlétisme sera bientôt construit sur le campus universitaire de Nantes. Un stade couvert, avec la « médaille d’or » pour son côté développement durable. La pluie, le vent, le froid, quand il faut s’activer les gambettes en hiver sur un stade, les sportifs vous le diront : ce n’est pas le pied, même avec de bonnes baskets. Pour les sauts, le saut à la perche en particulier, c’est même un calvaire. En décembre 2012, un stade d’athlétisme permettra aux amateurs et aux professionnels de la piste de s’entraîner quelles que soient les conditions météo. « Cet équipement n’existe pas dans le Grand Ouest, explique Marie-Françoise Clergeau, viceprésidente de Nantes Métropole en charge des grands équipements de l’agglomération. Pour en trouver un de comparable, il faut aller à Bordeaux, Caen ou Clermont-Ferrand. » Résultat : « Les sportifs de haut niveau de l’Ouest n’auront plus à s’exporter pour s’entraîner, note Christophe Saudrais, chef de projet à la direction des Projets d’équipements de Nantes Métropole, tandis que les écoles, les clubs, les étudiants de l’université pourront eux profiter de cet équipement toute l’année. » Cinq cents personnes pourront assister aux entraînements et aux compétitions.
Le choix de l’architecte et maître d’œuvre vient d’être révélé. « Le projet de Jean Guervilly a remporté l’adhésion du jury, poursuit Marie-Françoise Clergeau. Les critères de choix ont porté sur l’adéquation du projet au programme sportif, le respect des coûts des travaux, la qualité architecturale et urbaine du projet et la prise en compte de la qualité environnementale. » Centrale photovoltaïque et capteurs solaires
Sur ce dernier critère, la barre a été placée haut. « Le toit du stade sera équipé d’une centrale photovoltaïque de 4 000 m2, l’orientation du stade est optimum pour avoir le meilleur rendement énergétique, une toiture végétalisée et la mise en place d’une cuve permettront de récupérer l’eau de pluie qui servira à arroser le terrain de rugby qui se situe près du futur stade, énumère MarieFrançoise Clergeau. En complément, 80 m² de capteurs solaires permettront de couvrir plus de 30 % des besoins en eau chaude sanitaire. Le bâtiment répond aux normes BBC (bâtiment basse
consommation) de réduction des consommations énergétiques. » Les experts du sport, qui ont participé à l’analyse des projets, ont apprécié l’excellente fonctionnalité des lieux : relation entre les salles principales, organisation des vestiaires et des locaux de service, réception et circulation du public, etc. En outre, les qualités architecturales, notamment en matière de simplicité des espaces et d’éclairement naturel des aires sportives, sont aussi remarquables. « Le projet est construit en structure métallique, rapide et économique, précise Christophe Saudrais. Le bâtiment, très compact, s’inscrit dans un carré de 95 m de côté et culminera à 15 m de haut. La piste de course forme un anneau de 200 m. » Pour une optimisation de l’occupation des espaces, le stade est également conçu pour permettre à l’université d’organiser ses concours et examens dans la salle complémentaire. Le calendrier de réalisation prévoit une livraison de l’équipement sportif pour décembre 2012. • David Pouilloux
1. Le stade forme un carré de 95 m de côté. 2. La piste de course forme un anneau de 200 m.
Défi international
En avril, le Belem est venu faire escale à Nantes, son port d’attache. À cette occasion, j’ai rencontré Yann Cariou, le commandant de bord du Belem. Ce navire a navigué sur tous les océans du monde, affronté tant de tempêtes et d’avaries. Mais depuis 114 ans, il trace son sillon d’écumes, contre vents et marées parfois, et emporte partout dans le monde le nom de Nantes qui figure sur sa poupe. La course à travers le temps, et contre les difficultés, de ce magnifique navire est le symbole du défi qui consiste à s’imposer à l’international pour notre métropole nantaise. Faire de Nantes une métropole qui compte à l’échelle de l’Europe et de la planète, une métropole que l’on identifie grâce à ses savoir-faire, ses projets, ses talents, sa culture, son art de vivre, sa qualité de vie, et grâce aussi à la parole qu’elle porte, est un enjeu considérable. Cela prend du temps, cela nécessite beaucoup d’énergie et cela demande la participation de tous. Avoir la culture de l’international, est un défi pour chacun de nous et une nouvelle étape. Institutions, entreprises, associations, habitants, nous devons porter haut les couleurs de Nantes et imprimer notre marque de fabrique à l’international. Relever ce défi, c’est assurer l’attractivité de notre territoire, conforter l’emploi, et c’est aussi renforcer notre dynamisme et agrandir le futur de chacun. Jean-Marc Ayrault
Président de Nantes Métropole
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 3
Nantes Métropole actualités Renseignements sur www.nantesmetropole.fr
La Fête tous à vélo !
Du 31 mai au 6 juin, la Fête du Vélo souffle ses dix bougies. Points d’orgue de cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine européenne du vélo : une véloparade dans le centre de Nantes et la traditionnelle balade dominicale, localisée, cette année, sur les rives de l’Erdre.
Dix ans d’âge ont fait de la Fête du Vélo un rendez-vous identifié et incontournable. Et ce notamment grâce à la promenade du dimanche, le 6 juin, qui, cette année, délaisse les bords de la Loire pour ceux de l’Erdre. Comme à l’accoutumée, des pôles d’animations et de sensibilisation sont essaimés au fil d’un parcours sécurisé d’une quarantaine de kilomètres qui traverse plusieurs communes partenaires : Nantes Nord, Carquefou, Sucésur-Erdre et la Chapelle-sur-Erdre. Entre un concert, un petit tour à la buvette et une
rencontre avec des associations locales, chacun peut s’informer sur des thèmes comme « Le vélo accessible à tous », « Le vélo c’est la santé », « la prévention routière » et « le développement durable ». Autre temps fort de cette dixième édition : la véloparade, programmée le mercredi 2 juin dans le centreville de Nantes. Lancé l’an dernier, ce défilé aux allures carnavalesques réunit des vélos décorés, des musiciens de tous bords et des remorques transformées en chars. Enfin, dans le cadre du Défi Vélo pour tous organisé
par Nantes Métropole, nombre de salariés vont être invités à enfourcher leur bicyclette lors de leurs déplacements professionnels (lire ci-dessous). Une occasion de goûter au deux-roues, avant, qui sait, de l’adopter ! • IC Mercredi 2 juin, de 9 h 30 à 17 h, et dimanche 6, de 9 h à 18 h. Renseignements sur www.nantes.fubicy.org ou Office de Tourisme Nantes Métropole : 0892 464 044
Plan Vélo de Nantes Métropole : 15 premiers vélos électriques ont bénéficié de la subvention de Nantes Métropole
« Venir travailler à vélo, Vélo électrique : c’est possible » « Cela fatigue moins » Implantée depuis 2004 à la Chapelle-sur-Erdre, la société VIF (éditeur de progiciels agroalimentaires) a participé au Défi Vélo, organisé l’an dernier par Nantes Métropole. « Au départ, il s’agit d’une initiative de salariés, relayée par l’équipe de direction qui est sensible à la question de la mobilité et du développement durable », retrace Hervé Courtel, secrétaire général de VIF. Le 5 juin 2009, sur les 130 salariés que compte VIF, une quarantaine d’entre eux ont enfourché un deux-roues pour se rendre au travail, avec un total de 240 kilomètres parcourus. « Beaucoup d’entre eux se sont rendu compte qu’ils pouvaient venir travailler à vélo. » Autre initiative de cette société : pour tout salarié s’engageant à ne pas utiliser les parkings, elle subventionne, dans la limite de 3 000 euros, tout type de transport alternatif.
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Le transfert de son poste de la préfecture vers des nouveaux locaux, à proximité du parc de Procé, a conduit Isabelle Ardois, adjointe administrative, à acquérir un vélo à assistance électrique (VAE), la distance à parcourir de son domicile, dans le quartier Nantes-Sud, ayant doublé. La batterie est sur le porte-bagages, le moteur dans la roue avant et la boîte de commande sur la poignée. « Ce vélo offre une assistance au pédalage. Cela fatigue moins. Il y a aussi un gain de temps non négligeable. Et, quand il y a du vent, c’est agréable. » Pour cet achat, Isabelle Ardois a bénéficié de l’aide pour l’acquisition d’un VAE pour les salariés des plans de mobilité d’entreprise (25 % du prix TTC du vélo dans la limite de 200 € par vélo et par salarié) versée par Nantes Métropole.
Connexion
Ligne 1 et 2 de tramway : l’enquête publique se déroule du 14 Juin 2010 au 16 juillet 2010. Les lieux d’enquêtes : Mairie Annexe du Ranzay - Mairie de La Chapelle-sur-Erdre.
Fraises,carottes et radis sous les préaux
Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr
Les cours et les préaux des écoles nantaises sont désormais mis à la disposition des Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap).
Avec les Amap, les agriculteurs perçoivent un revenu décent.
Si vous êtes de ceux pour qui le temps des cerises est l’été, et celui des poireaux, l’hiver, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) sont faites pour vous. Elles contribuent au développement d’une agriculture durable de proximité tout en permettant aux consommateurs de manger sainement et à un prix juste. Le principe ? Chaque semaine, des producteurs agricoles locaux approvisionnent un groupe de consommateurs en fruits, légumes, fromages… Si le contenu des paniers varie selon les récoltes, leur prix reste constant, et les quantités s’équilibrent sur l’année, l’abondance du printemps compensant les saisons moins prolifiques. De leur côté, les consommateurs paient les victuailles à l’avance et s’engagent pour une durée de 6 mois à 1 an, selon les produits. Cette pratique de vente directe en réseau présente de nombreux avantages. « Les Amap, c’est gagnant-gagnant, explique Dominique Delaunay, viceprésidente de l’Amap Liberté à
Nantes. Les Amapiens consomment des produits frais issus de l’agriculture biologique locale, et les agriculteurs sont assurés de percevoir un revenu décent et d’écouler leur production. Pas de perte, très peu d’emballages, pas de calibrage, mais un partage équitable. En plus, en privilégiant les circuits courts et les produits de saison cultivés sans pesticide, nous participons à la protection de l’environnement. » Paniers. Et la formule séduit. Déjà, Nantes Métropole compte 43 Amap d’environ 50 adhérents chacune, et les listes d’attente ne cessent de s’allonger. Se heurtant à des difficultés logistiques, dont un manque d’espace adapté pour distribuer les paniers, les Amap ne peuvent satisfaire toutes les demandes. Pour remédier à cette situation et permettre aux Amap de mieux se développer, la Ville de Nantes met les préaux et les cours des écoles à leur disposition, hors temps scolaire. « Nous souhaitons contribuer à démocratiser l’accès des familles aux paniers de légumes biologiques
actualités
et stimuler l’agriculture locale, explique Johanna Rolland, adjointe à l’éducation et à la jeunesse de la Ville de Nantes. D’autre part, la présence des Amap dans les écoles va favoriser les moments d’échange et de sensibilisation entre parents, élèves, producteurs et enseignants autour de thématiques liées au développement durable et à l’équilibre nutritionnel. Les Amap vont pouvoir proposer des actions pédagogiques, comme des visites à la ferme ou des plantations de potagers. » • CP
L'agriculture à Nantes Métropole en chiffres
60%
d’espaces agricoles et naturels protégés
13200
hectares de surface agricole utile
4300
hectares de friches
330 exploitations
agricoles sur Nantes Métropole.
130
exploitations agricoles pratiquent la vente directe
1544 emplois
Marché fermier de Gagné : un nouveau lieu pour consommer responsable Où retrouver le goût des pommes fraîchement cueillies, celui du lait crémeux ou celui du pain doré délicatement pendant plusieurs heures ? À la Ferme de Gagné. Sept producteurs inaugurent ce premier marché fermier de vente directe, situé à Orvault, au lieu-dit Gagné. Une vidéo sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Jean-Pierre Legendre,
vice-président de Nantes Métropole en charge de l’agriculture périurbaine.
En quoi les Amap sontelles importantes pour l’agriculture périurbaine ?
« Les nouveaux paysans voulant s’ancrer dans un territoire et travailler en circuit court s’implanteront plus facilement s’ils sont sûrs d’écouler leurs productions. Les Amap peuvent donc favoriser le maintien et le développement de l’agriculture périurbaine. Nantes Métropole compte 330 exploitations agricoles sur 13 200 ha, et le potentiel de développement est important. L’agglomération compte en effet plus de 4 000 ha de friches rurales. Or aujourd’hui, de nombreux exploitants veulent s’installer sur le territoire. Voilà pourquoi nous favorisons le retour des friches à leur vocation agricole. En développant les Amap, d’une part, et en défrichant les terres agricoles, d’autre part, nous travaillons sur les deux bouts de la chaîne pour maintenir une agriculture variée de proximité. »
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Covoiturage : dans 10 P+R,
Nantes Métropole actualités
profitez des places réservées aux covoitureurs !
Ça roule pour le covoiturage !
Tous au numérique !
Le 18 mai prochain, la région des Pays de la Loire bascule dans l’ère de la télévision toutnumérique. Explications. À la manière du disque vinyle ou de la cassette vidéo, le 18 mai prochain, la télévision analogique ne sera plus qu’un souvenir. Si vous êtes équipé d’un poste sans TNT intégrée relié à une antenne râteau ou à une antenne intérieure, vous devez vous équiper d’un adaptateur. Si vous habitez en immeuble, assurez-vous que votre antenne collective est compatible avec la réception des signaux numériques. Faute de quoi, le 18 mai, vous ne pourrez plus recevoir la télévision. À partir de minuit dans la nuit du 17 au 18 mai prochain, tous les émetteurs du
Si chaque automobiliste pratique le covoiturage, une fois par semaine, c’est 20 % de trafic en moins.
Afin d’optimiser la promotion et la mise en place du covoiturage, Nantes Métropole et le Conseil général de Loire-Atlantique s’associent en créant un site Internet commun et des aires de stationnement spécifiques, comme à Carquefou et Mauvessur-Loire. Moins de pollution, moins de frais de déplacement, plus de convivialité : les atouts du covoiturage sont nombreux. Si chaque automobiliste le pratique au moins une fois par semaine, c’est environ 20 % de trafic en moins. Quand on sait que l’automobile contribue pour un tiers aux émissions à effet de serre, et que, sur l’agglomération nantaise, 70 % des déplacements en dehors du périphérique se pratiquent en solo dans son auto, on saisit l’urgence à promouvoir un
usage plus réfléchi de la voiture. D’où les actions conjuguées du Conseil général et de Nantes Métropole, notamment avec la création d’un site Internet, où l’on peut déposer ou consulter des annonces, et l’instauration d’aires de stationnement communes signalisées et sécurisées,
« Le covoiturage est une mesure d’accompagnement. » Jean-François Retière, VP de Nantes Métropole.
comme celle de Carquefou, et, tout récemment créée, celle de Mauves-sur-Loire, qui compte une quarantaine d’emplacements. « De Mauves-sur-Loire, beaucoup d’habitants convergent vers l’agglomération nantaise pour travailler, souligne Jean-François Retière, son maire et aussi vice-président de Nantes Métropole en charge
des déplacements. D’où l’idée de prendre des mesures d’accompagnement. » À l’échelle du département, une trentaine d’aires existent déjà, dont le nombre devrait atteindre cinquante d’ici fin 2010. « Le covoiturage est un excellent outil pédagogique, car il sensibilise les populations à la problématique du développement durable », relève Yves Daniel, vice-président du Conseil général de Loire-Atlantique, délégué aux équilibres territoriaux et aux transports. « C’est surtout un moyen de déplacement complémentaire des autres modes de transport : tramway, bus, TER, vélo. Il faut travailler sur cette multimodalité des usages, et passer du tout-voiture à une intermodalité dans les déplacements. » • Isabelle Corbé
http://www.covoiturage-nantesmetropole.fr 6 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
territoire régional diffusant de la télévision vont progressivement s’éteindre. Vers 18 heures le 18 mai, le basculement devrait être totalement achevé. Pour recevoir de nouveau la télévision, il vous faudra alors lancer une recherche et une mémorisation des chaînes, le passage au numérique impliquant certains changements de fréquence. Grâce à l’arrivée de la TNT, les habitants de Nantes Métropole bénéficieront de 18 chaînes nationales gratuites, contre 6 aujourd’hui, et de 2 chaînes locales : Télénantes et Nantes 7. Plus d’informations : 0970 818 818 (prix d’un appel local) du lundi au samedi de 8 heures à 21 heures ou www.tousaunumérique.fr
Nantes Métropole
Zapping Tempête Xynthia
Les services de Nantes Métropole étaient à pied d’œuvre dans les rues de la commune de la Faute-sur-Mer, en Vendée, après le passage dévastateur de la tempête Xynthia. Des agents volontaires et du matériel de la collectivité ont permis de nettoyer les rues de la ville. En parallèle de ce travail, la mission « risques et pollutions » de Nantes Métropole s’est également déplacée pour se mettre en contact avec les élus locaux et les services techniques des villes sinistrées.
1 000 000
La carte de l’insertion est un atout pour les marchés publics. En cinq années, les clauses d’insertion professionnelle dans les marchés publics ont généré plus d’un million d’heures de travail dans l’agglomération nantaise. Parmi les 1 300 personnes qui ont bénéficié d’un contrat de travail, environ 50 % ont accédé à un emploi ou une qualification.
24 mai
Créé à l’initiative de l’Office de Tourisme de Nantes Métropole et Interloire-Nantes, le prix Charles Monselet a pour but de présenter et de mettre en lumière la cuisine nantaise, ses terroirs, ses chefs et ses vins. Depuis le 24 février, le public peut choisir et voter pour son restaurant favori. Car, cette année, le prix du Public est de retour. Jusqu’au 24 mai 2010, ami(e) de la gastronomie, votez donc pour votre établissement préféré sur le site : www.cuisineetvinsdenantes.fr
Ponts Senghor et Tabarly Une exposition de l’histoire des ponts de Nantes Métropole et une expo photo : au centre des Expos de Nantes Métropole du 31 mai au 25 juin 2010.
Le Belem, notre bel ami Le navire né à Nantes est venu une dizaine de jours début avril pour régaler les amateurs de voiliers de légende. C’était l’occasion de rencontrer le commandant Yann Cariou, le dessinateur belge Jean-Yves Delitte, auteur de la trilogie en bande dessinée sur le Belem, ainsi que tant d’autres passionnés. Sur www.nantesmetropole.fr, une série de récits et de reportages sur l’étendard maritime de notre métropole sur les océans du monde. www.fondationbelem.com
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Une Métropole d’avance
Journées scientifiques le 7 juin à la Cité internationale des Congrès
Du bébé à l’enfant : une vie pour apprendre ! Le 7 juin, les Journées scientifiques de l’Université de Nantes accueilleront des chercheurs du monde entier à la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole. Mais le grand public sera aussi le bienvenu avec deux débats autour des thèmes de la connaissance et de l’éducation de nos chers chérubins.
Agnès Florin et Jacques Girardeau.
L
e monde des bébés est un monde mystérieux. Les chercheurs ne manquent d’ailleurs pas de sonder ses mystères, mais il est rare que le grand public puisse en profiter. « L’objectif des journées scientifiques 2010 est de faire connaître au grand public l’évolution des connaissances
sur le développement de l’enfant, explique Agnès Florin, professeur en psychologie de l’enfant et de l’éducation à l’Université de Nantes, l’une des plus grandes spécialistes de la question en France et chef d’orchestre des conférences et de la table ronde de cet événement. Des découvertes récentes sur les bébés et les jeunes
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enfants montrent des choses passionnantes. On sait aujourd’hui par exemple qu’un bébé de six mois babille dans sa propre langue maternelle, en espagnol, en japonais ou en français. » Autre observation étonnante : « Un bébé de deux mois vocalise davantage en présence d’un adulte qui lui répond. D’où l’importance des échanges avec son bébé pour le développement de son langage. » Le bébé sera ainsi à l’honneur le 7 juin au travers d’une conférence intitulée « Comment la connaissance vient aux bébés ». Cette dernière est proposée par Roger Lécuyer, professeur émérite en psychologie de l’enfant. La seconde conférence, d’Agnès Van Zanten, directrice de recherche au CNRS à l’Observatoire sociologique du changement, portera sur les stratégies familiales et les politiques éducatives. « On constate des inégalités très fortes dans la réussite scolaire des enfants, déclare Agnès Florin. Comment ces inégalités se créent ? Quel est l’impact de l’éducation sur le parcours de réussite ou d’échec d’un enfant ? Comment certains pays
obtiennent de meilleurs résultats dans les classements mondiaux ? Le rôle des chercheurs est de comprendre les mécanismes en jeu et de proposer des outils pour prévenir l’échec scolaire et améliorer l’apprentissage. Un psychologue doit aider au développement de l’enfant quelles que soient les contraintes de vie qui pèsent sur lui. » Au-delà de ces deux conférences et de la table ronde qui suivra, les journées scientifiques proposent au public une visite de stands qui permet de rencontrer des chercheurs. Une vingtaine de colloques scientifiques permettront ce même jour aux chercheurs d’échanger dans leur domaine d’excellence. « Les journées scientifiques font venir mille cinq cent chercheurs du monde entier, explique Jacques Girardeau, viceprésident de l’Université de Nantes en charge de la recherche et organisateur de ces journées. Cette manifestation positionne l’Université de Nantes et sa métropole sur la scène internationale. La recherche universitaire ne peut plus se passer d’un rayonnement mondial pour exister. » • DP
Un colloque sur le jeune enfant Si le monde des bébés et des enfants est sources d’interrogation pour vous, ne ratez pas ce colloque : « Le développement du jeune enfant : les apports de la recherche à la prise en charge des enfants aujourd’hui et demain par les professionnels ». Colloque international organisé par le Labécd (EA3259), le Laboratoire de psychologie « Éducation, cognition, développement » et l’ERT-E 50 (Équipe de recherche technologique en Éducation « Apprendre à apprendre »). Pour en savoir plus : http://www.labecd.univnantes.fr/
Pour le grand public 15 h -15 h 45 : Conférence « Comment la connaissance vient aux bébés », par Roger Lécuyer, professeur émérite en psychologie de l’enfant, à l’Université Paris-V, spécialiste des compétences périnatales 16 h -16 h 45 : Conférence « Stratégies familiales et politiques éducatives », par Agnès Van Zanten, directrice de recherche au CNRS, à l’Observatoire sociologique du changement 17 h -18 h : Table ronde sur le thème de l’enfant et son éducation, avec Roger Lécuyer, Agnès Van Zanten, Jean-Christophe Rozé (chef du service de médecine néonatale au CHU de Nantes), Catherine Choquet (adjointe au maire de Nantes en charge de la petite enfance, de la santé et des personnes handicapées) et Agnès Florin (professeur en Psychologie de l’enfant et de l’éducation à l’Université de Nantes)
DÉFi VÉLo Pour touS ! Participez au défi vélo du 31 mai au 6 juin ! Pique-niques et points info-vélo, toute la semaine. Déclarez vos kms effectués et faites grimper volant As dul’éco-compteur lo vélo ! Plus d’infos ez pren le vésur par nantesmetropole.fr les
cornes
Accros du boulot
aerez-vous
les méninges
Plus rapide et efficace en milieu urbain, plus écologique que la voiture, le service de courses à vélo vient de faire son apparition dans l’agglomération nantaise grâce à une toute jeune entreprise, Planète Coursiers. Seize minutes pour livrer un colis dans la ZI de Carquefou, 12 minutes pour une livraison à Rezé-Sud, au départ du centre-ville de Nantes : « Qu’il y ait des embouteillages ou pas, la durée de la livraison est toujours la même. C’est un service très compétitif, complémentaire des services à voiture », relève Séverine Alvane, gérante de Planète Coursiers. Ce mode de livraison, Séverine l’a déjà expérimenté dans le cadre de son ancien travail, en région parisienne, où beaucoup d’entreprises l’utilisent. Top chrono, express ou éco, vous avez le choix.
À peine installée à Nantes, l’envie de créer sa propre entreprise, de surcroît éco-responsable, se fait jour. En novembre 2009, soutenue par son mari, Patric, elle crée Planète Coursiers. Fan de vélo, son beau-frère, Filipe en sera le coursier, tout en assurant la fonction de webmaster. Concrètement, trois zones de livraison desservies ont été délimitées sur l’agglomération nantaise. Plusieurs formules (top
chrono, express et éco) sont proposées au client, lequel peut calculer en ligne le tarif de sa course et évaluer, grâce à un calculateur, le nombre de kilogrammes de CO2 non émis par ce biais. « Non seulement le vélo est un mode de déplacement écologique, avec une empreinte carbone proche de zéro, mais, en plus, il est moins polluant au niveau sonore », précise Séverine. Une solution pour le monde de demain. D’ores et déjà, Planète
Coursiers a gagné les faveurs de plusieurs entreprises, certaines engagées dans une démarche écoresponsable, parmi lesquelles Terra Eco, bimédia national du développement durable basé à Nantes. « Pour des raisons écologiques, il était hors de question de travailler avec un coursier en voiture, témoigne Lise Feuvrais, coordinatrice RSE (responsabilité sociétale écologique), à Terra Eco. Depuis janvier dernier, nous avons débuté un partenariat avec Planète Coursiers, prévu sur un an, à raison de deux courses hebdomadaires minimum. C’est un
Direction de la communication
Nantes Métropole - SNM
0614 / 042010
Un coursier à vélo, c’est rapide et écolo !
Du 31 mai au 6 juin 2010, tous à vélo ! Relevez le défi ! nantesmetropole.fr
choix logique qui s’inscrit parfaitement dans notre projet RSE, dans lequel entrent déjà le plan local de mobilité, le tri et le recyclage de nos déchets. » La jeune PME a aussi rencontré l’intérêt de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). « Nous sommes attentifs à mettre en valeur des solutions adaptées au monde de demain, à repérer les signaux faibles de la révolution environnementale », souligne Gilles Mériodeau, à la Direction régionale des Pays de la Loire. Cette mise en valeur par l’ADEME a consisté à faire connaître Planète Coursiers, en faisant appel à une attachée de presse. « Aujourd’hui, quand on veut utiliser des services plus verts, on les trouve, juge Gilles Mériodeau. Un donneur d’ordre qui veut adopter des solutions à empreinte environnementale faible peut le faire. Ces solutions existent. Il faut leur donner une plus grande visibilité. » • IC
oN FÊte LeS 2 aNS Du BiCLoo ! C’est le printemps, profitez-en et retirez votre carte dès votre inscription à l’Espace Transport, place du Commerce à Nantes ! Rendez-vous sur bicloo.nantesmetropole.fr
NouVeau PoNt Le 3 septembre 2010, le pont LéopoldSédar-Senghor sera inauguré. Et dès le 4 septembre, il sera ouvert à la circulation. Il reliera ainsi SaintSébastien-sur-Loire à l’Ile de Nantes. Ce pont métallique repose sur 5 piles, fait 300m de long et 17 m de large. Il comprend 2 voies piétonnes, 2 voies vélos et 2 voies automobiles.
www.planetecoursiers.fr
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 9
Une Métropole d’avance www.nantes-europe-express.com
L’Europe, par la voie express Nantes Europe Express est une aventure incroyable. L’artiste Albert Magister et son équipe partent à la rencontre des habitants des 12 pays entrés dans l’Union européenne depuis l’an 2000. Une visite guidée, multimédia, culturelle et citoyenne dans cette Europe que l’on connaît si mal. Son nom de code : NEE pour Nantes Europe Express. « C’est un bus déguisé en train, explique Albert Magister, chanteur nantais, mais aussi passionné de vidéo et de voyage. Notre idée, c’est de faire un voyage qui nous conduira du mois de mai 2010 au mois de décembre 2013, en Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Chypre et Malte. Tous ces pays sont entrés dans l’Union européenne après 2000, nous les connaissons peu finalement. »
découverte de l’autre, de sa culture, de sa vision du monde, ce Breton tombé amoureux de Nantes jouera durant cette aventure les ambassadeurs. « J’ai chanté Nantes dans mes chansons, dit-il. Nantes Europe Express est une façon originale de faire connaître la ville, la métropole, le département, la région au niveau européen. » La mécanique pour trouver les sujets est d’ailleurs assez étonnante : « Je pars avec une idée, un rendezvous avec quelqu’un, une source d’information en quelque sorte. Cette source me donne une idée de rendez-vous, de rencontre, Un voyage dans 12 pays qui ensuite me donne aussi un en 3 ans autre sujet. Le hasard joue un L’objectif : faire des rencontres rôle important dans le contenu de avec des artistes, des chercheurs, l’aventure. » des hommes politiques, des mon- Durant ce grand voyage, on prosieur et madame Tout-le-monde posera sur le site web de l’aventure et de les filmer. « Je leur pose des sujets destinés aux enfants et des questions sur l’Europe, sur aux jeunes. Une façon de découce que ça veut dire d’être citoyen vrir des spectacles jeunes publics européen pour eux, raconte Albert et de créer des échanges avec le Magister. Je leur demande ce qui secteur scolaire. Deux jeunes les rend heureux ou tristes, quels voyageuses de 7 ans joueront les sont leurs bonheurs et leurs mal- reporters en herbe et proposeront heurs. » En parallèle de cette des sujets à partir de rencontres
Albert Magister en compagnie d’Alexandrina Hristov, une artiste roumaine.
faites avec des enfants de leur âge. Au retour, dans les valises du bus, un chef cuisinier viendra ensuite dans les écoles ligériennes pour faire découvrir le plat traditionnel de son pays. Albert Magister s’investit aussi pour dénicher des artistes de l’Est et envisage de les faire découvrir aux habitants de la région nantaise via des concerts.
« Ce qui fait plaisir, c’est que les scènes nantaises et régionales me suivent. » Du 1er octobre au 31 décembre, vous pourrez profiter de 30 concerts au Lieu Unique, à Nantes, à L’Onyx, à Saint-Herblain, aux Machines de l’Île, à L’Arc de Rezé, et dans bien d’autres lieux encore. • David Pouilloux.
Une BD pour dédramatiser le traitement du cancer des enfants Charlotte Demoor est médecin au centre de lutte contre le cancer René Gauducheau, à SaintHerblain. Cette radiothérapeute est l’auteure d’une bande dessinée à destination des ados atteints de cancers et de leurs proches, parents, copains, famille. Seul souci, et de taille, elle n’est pas encore imprimée. « Nous sommes en contact avec des maisons d’édition et des imprimeurs, mais nous avons besoin de fonds pour financer la fabrication et la diffusion, explique Charlotte. Celles et ceux qui veulent nous aider peuvent entrer en contact avec moi. Si nous avons assez de fonds, nous ferons tout pour que des enfants d’autres hôpitaux puissent en profiter… » Pour soutenir le projet de bande dessinée de Charlotte Demoor, un mail : c-houdoux@nantes.fnclcc.fr Retrouvez le reportage sur www.nantesmetropole.fr
10 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
Nantes, Métropole internationale De la page 11 à 17 • Une métropole européenne • Un forum pour les Droits de l’Homme • Ils exportent à l’étranger • Tourisme et culture : une ambition internationale Pages 20 et 21 • Découvrez la tribune des expressions politiques
Cap sur
l’international
Devenir une métropole internationale est l’un des enjeux majeurs de la métropole nantaise. Élus, entreprises, associations, habitants, tous peuvent y contribuer. Attirer à soi les talents venus d’autres régions ou d’autres pays, les étudiants étrangers, les chercheurs, les chefs d’entreprise, les touristes, n’est pas une mince affaire. Au commencement de l’attractivité, puisque l’on parle d’elle, il y a une bonne qualité de vie, un environnement préservé, une activité économique dynamique qui crée des emplois, une université et des grandes écoles reconnues, des domaines d’excellence qui font référence, et bien entendu des services publics efficaces. « Nantes Métropole a réussi le défi d’être un territoire attractif au niveau national, estime Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Mais, aujourd’hui, une métropole doit exister au niveau européen et au niveau international pour ne pas hypothéquer son avenir. Les villes du monde, les métropoles, les régions, sont en concurrence entre elles à l’échelle mondiale. Il faut avoir des points forts, des spécificités, une identité économique, qui donnent une bonne visibilité. Et les métropoles qui n’ont pas la taille de Paris, de Londres ou de Berlin, doivent en outre coopérer, se mettre en réseaux, pour être plus fortes sur la scène internationale. » Avoir une
culture de l’international dans tous les domaines, telle est donc la clé du succès. Les coopérations entre villes et le travail au cœur des réseaux permettent de se faire connaître, encouragent les échanges de compétence et de savoir-faire dans tous les domaines d’activité, et stimulent la création de projets et de richesses nouvelles. En Europe, votre métropole est un membre actif du réseau Eurocités, où ses compétences en matière de lutte contre le réchauffement climatique lui ont valu d’être porteparole des villes lors du sommet mondial sur le climat, à Copenhague. Les Machines de l’Île, Estuaire, la Folle Journée, et un certain nombre d’événements (Forum mondial des droits de l’homme, Journées scientifiques de l’Université de Nantes, etc.) font venir des gens de la planète entière. La Métropole Nantes-Saint-Nazaire a été classée récemment à la 54e position en Europe selon les chiffres de la Diact (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires) en termes de puissance économique. Mais cette visibilité est encore insuffisante. « Nous recevons peu de touristes étrangers, déclare Jean-Marc Ayrault, c’est le signe que Nantes n’est pas une destination suffisamment reconnue. » La fusion de l’Office de Tourisme et de Nantes Culture et Patrimoine est une réponse à ce constat. Sur le plan économique, la métropole nantaise compte assez peu d’entreprises exportatrices. La région nantaise se place à la neuvième position en France. Environ 15 % des entreprises de la Région Pays de la Loire réalisent plus de 90 % des exportations hors Hexagone. C’est peu. Pour encourager les entreprises à viser l’international, Nantes et Saint-Nazaire, ainsi que les Chambres de commerce et d’industrie des deux villes ont mis en place les Rencontres de l’attractivité internationale. Le projet de Quartier de la création donnera lui aussi une image forte de pôle d’innovation et de recherche à notre métropole. Enfin, une autre façon de se faire un nom sur la carte de l’Europe consiste à soutenir les associations qui font vivre l’Europe au quotidien (Maison de l’Europe, Euradionantes, Graine d’Europe, Itinéraire international, etc.). Les fonds européens lui permettent aussi de mener à bien nombre de projets : Châteaux des ducs de Bretagne, BusWay, les Nefs des chantiers, et combien d’autres. Bref, l’Europe, pour Nantes, c’est la première marche d’un développement à l’international. • David Pouilloux.
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 11
Nantes Métropole internationale C’est quoi une métropole internationale ?
C’est une ville qui est reliée au monde et qui sait défendre son originalité et ses spécificités sur la scène mondiale. Voici comment votre métropole y parvient.
1
Une métropole européenne au cœur du monde
Londres Coopération
Paris
Nantes Métropole coopère avec de nombreuses villes dans le monde dans le cadre de la solidarité internationale (coopération décentralisée), comme celle de Kindia (Guinée), sur la question de l’eau.
Nantes Barcelone Lisbonne
Réseau
Nantes Métropole fait partie de nombreux réseaux de villes, notamment Eurocités et CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis). Elle est leader sur les questions de climat, de culture, de transport, d’urbanisme, de services publics, de cohésion sociale.
Dublin
Jumelage
Nantes est jumelée avec de nombreuses villes dans le monde (Seattle, Durban, Cardiff, Niigata, Sarrebruck, etc.)
Citoyenneté européenne
Maison de l’Europe, Euradionantes, associations européennes, Nantes creative generationss : la citoyenneté creative generation européenne se vit ici au quotidien.
Forum mondial des droits de l’homme Un rendez-vous planétaire tous les deux ans à Nantes.
2
Une métropole qui accueille les talents
Étudiants et chercheurs
L’Université de Nantes et les grandes écoles sont reconnues sur le plan international. Elles forment de nombreux étudiants étrangers. Audencia Nantes accueille à elle seule des étudiants originaires de 47 pays ! Les journées scientifiques de l’Université de Nantes font venir des chercheurs de toute la planète.
Accueil
Institut d’études avancées, Maison des chercheurs étrangers, Maison des échanges internationaux et de la Francophonie: les «cerveaux» venus d’ailleurs sont accueillis en nombre sur la métropole.
Entreprises
12 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
Attirées par la qualité de vie et le bon niveau de qualification des habitants, de nombreuses entreprises étrangères s’installent sur la métropole.
3
Une métropole avec des projets à dimension internationale
5
Une métropole qui attire les visiteurs
Bruxelles
- Tourisme
Berlin
Estuaire, Châteaux des Ducs de Bretagne, Machines de l’Île, Folle Journée, les touristes affluent pour découvrir notre métropole. Culture et patrimoine sont les fers de lance du tourisme de la métropole nantaise, comme en témoigne la fusion de l’Office de tourisme de Nantes Métropole et de Nantes culture et Patrimoine pour affirmer Nantes en tant que destination à l’international. Ajoutons la mer, le vignoble, les bords de Loire, la gastronomie, comme moyens de séduction.
Milan
Rome
Tourisme d’affaires
Euronantes
Un quartier d’affaires au centre de la métropole.
Fonds européens
Nantes-Rennes
es nn Re
es
Pour peser davantage sur la scène européenne, Nantes s’associe avec les grandes villes de l’Ouest de la France, notamment Rennes.
nt
L’un des plus grands projets de renouvellement urbain d’Europe.
Nantes Métropole bénéfice de fonds pour financer des projets (BusWay, Tramway, Zénith, Machines de l’Île, etc.) Grand port maritime Nantes-Saint-Nazaire Nantes-Saint-Nazair e : 34 millions de tonnes de marchandises. Aéroport Notre Dame des Lande Notre Dame des Landess : un projet à l’horizon 2016 un projet à l’horizon 201 6 -2020
Na
L’Île de Nantes
4
Une métropole qui exporte sur la planète entière
nt
Un projet dédié aux industries culturelles et créatives, pôle d’innovation.
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Quartier de la création Quartier de la création
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Forum, congrès et salons font venir des milliers de personnes. Des équipements phares: La Cité internationale des congrès de Nantes Métropole, le parc des expos de La Beaujoire (Nantes), l’Escal’Atlantique (Saint-Nazaire), Atlantia (La Baule). 360 manifestations sont accueillies chaque année par la Cité des congrès. Un exemple: année par la Cité des congrès. Un exempl les Biennales internationales du spectacle font venir près de 10 000 personnes originaires de plus de 50 pays différents.
Des pôles d’excellence mondiaux
se développent sur la métropole se développent sur la métropol e : agriculture, biotechnologie, génie civil, matériaux, ressources marines, construction navale, informatique, logiciel libre, etc. De nombreuses PME exportent sur la planète entière et constituent les pépites de notre territoire. Des entreprises nantaises nantaises ont une taille ont une taille mondiale mondial e : Airbus, LU, Vivalis, Eurofins. Nos vins (principalement le muscadet) s’exportent dans plus de 100 pays, en particulier en Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Belgique, au Canada.
Nantes, Métropole internationale
« Une ville qui compte, c’est une ville qui est au cœur de réseaux » Entretien avec Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes, en charge de l’Europe et des relations internationales. mier point, elle défend la culture comme moyen de renforcer la cohésion sociale. Elle défend aussi la mobilité des artistes. Nantes Métropole fait également partie des villes qui comptent sur la ques« Le qualité et l’originalité du projet porté par l’institution fait par- tion de reconversion des friches industrielles pour accueillir des ler d’elle, bien entendu. Mais le rayonnement de Nantes Métropole industries créatives. Elle prend position au niveau européen pour ne dépend pas seulement de l’institution. Les entreprises qui les services publics locaux, qu’elle refuse de voir mis en concurrence exportent, l’Université de Nantes, les grandes écoles, les artistes, avec le privé. » tous portent aussi notre image en dehors de nos frontières. Ils sont 4. La coopération entre villes est-elle une bonne chose ? nos ambassadeurs à l’étranger. Plus les Nantais voyagent et font « Oui, et de deux façons. Nantes collabore avec Rennes pour peser davantage en Europe. Mais à côté de cela, Nantes se doit de collaboparler de leur ville, plus elle est attractive. » 2. Comment se placer face aux autres villes ? rer avec des villes européennes et participe à de nombreux projets « Une ville moderne est une ville qui ne cherche pas à être en européens. Par exemple, elle contribue au projet Anatole, avec neuf concurrence avec les autres villes, à les écraser, à grossir à tout autres villes, un projet qui valorise les ressources locales, l’écoprix. Cette vision du “ big is beautiful ” est ancienne et dépassée. nomie de proximité comme la vente directe. On doit se nourrir Aujourd’hui, une ville qui compte, c’est une ville qui est au cœur de des exemples qui existent chez nos voisins européens et inventer réseaux, qui crée des connections avec les autres, qui collabore à des ensemble les outils d’une économie plus durable. Les villes avec projets commun, qui coopère. L’attractivité d’une ville se mesure lesquelles on échange ont chacune leur singularité, leur spécificité. au nombre de connexions qu’elle établit avec le reste du monde. » Elles ont des savoir-faire complémentaires de ceux de la métropole 3. Un exemple de connexion avec la métropole nantaise ? nantaise, et c’est pour cela qu’il est intéressant de coopérer avec « Nantes fait par exemple partie du réseau des Eurocités, et elle elles. » est leader sur les questions de culture et de climat. Sur le pre- • Propos recueillis par David Pouilloux 1. La notoriété d’une métropole, son rayonnement, est important pour attirer des talents, des investisseurs. De quoi dépend ce rayonnement ?
Maison de l’Europe : pour partager un destin commun Vous faites partie d’une association à vocation européenne ? Vous souhaitez que votre collège ou votre classe participe au concours « Vivre l’Europe » ? Vous votez pour la première fois aux élections européennes ? Où vous informer ? À la Maison de l’Europe à Nantes. Il y a tout juste un an que la Maison de l’Europe s’est installée dans ses nouveaux locaux, avec le soutien de Nantes Métropole. Labellisée Centre d’information Europe Direct, elle accueille et guide tous ceux et toutes celles qui veulent s’investir activement dans la construction européenne. Une bibliothèque-salon qui regorge d’ouvrages sur l’Union européenne et ses institutions, le rôle de la Commission européenne, de brochures, de publications récentes et de cartes, des postes multimédias pour consulter les sites spécialisés, une salle de
14 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
Michel Catala.
réunion, une salle d’expositions temporaires…La Maison de l’Europe est, telle une plate-forme fédérative, un lieu de ressources
pour tous. « Être européen, c’est partager un ensemble de valeurs morales, sociétales et culturelles, qui font qu’on partage un même destin », explique Michel Catala, président de la Maison de l’Europe à Nantes. « Nous sommes des médiateurs, partis sur l’idée de mettre en réseau les acteurs européens et de faire connaître l’Europe, ses thématiques culturelles, économiques… Aujourd’hui, on irrigue tous les territoires ! » Fondée il y a cinq ans, la Maison de l’Europe à Nantes regroupe environ 17 associations, plusieurs collectivités
territoriales (Rezé, Saint-Nazaire, Nort-sur-Erdre…) et compte une centaine d’adhérents. Sa règle d’or : ne jamais faire les choses seul. • Cécile Faver Pour en savoir plus : Maison de l’Europe à Nantes, 33 rue de Strasbourg (2e étage), Nantes. Tél. 02 40 48 65 49.
www.maisoneurope-nantes.eu.
Ouverte lundi et mardi de 14 heures à 18 heures, mercredi et jeudi de 12 heures à 18 heures, et un samedi par mois.
Nantes, Métropole internationale
Lascaux, tout un programme !
Forum mondial des droits de l’homme Le 4e Forum mondial des droits de l’homme aura pour thème : « face à la crise, les droits de l’homme ? » Du 28 juin au 1er juillet, à la Cité des Congrès de Nantes Métropole, tout le monde peut s’y inscrire et participer librement à cet événement international. Peu de manifestations attirent à Nantes autant de monde d’autant de pays. Près de 2 500 personnes de plus de 100 nationalités devraient cette année participer à la quatrième édition du Forum mondial des droits de l’homme. « En 2004, environ 1 000 personnes ont participé à la première édition, rappelle Franck Barrau, secrétaire général du Secrétariat international permanent Droits de l’Homme et gouvernements locaux qui organise l’événement. Six
ans plus tard, la notoriété du forum a fait son chemin. C’est devenu un lieu d’échanges reconnu pour la communauté internationale des droits de l’homme : élus, universitaires, représentants d’association, citoyens ou artistes impliqués dans les droits de l’homme. » Théorie et pratique
Le forum est un espace où l’on confronte théorie et pratique, où réflexion et action sont face à face. Moment de rencontres, le forum permet ainsi à chacun d’échanger sur ses
expériences et de partager les bonnes pratiques. Ce forum met enfin tout le monde sur un pied d’égalité. « Un habitant de la métropole nantaise qui se sent concerné par les droits de l’homme, qui se pose des questions sur l’esclavage aujourd’hui, sur l’impact de la crise sur les droits de l’homme, sur la place des minorités, sur la liberté d’expression, peut discuter avec un philosophe, un homme politique, autour de la même table », explique Franck Barrau. Et puis des
temps libres sont prévus pour des échanges moins formels, des expositions, des événements culturels aussi. « L’objectif du forum est de contribuer au renforcement des réseaux de solidarité indispensables à la protection, au respect et à la mise en œuvre des droits de l’homme », estime quant à lui JeanMarc Ayrault, Président de Nantes Métropole dans sa lettre de présentation adressée à toutes celles et tous ceux qui souhaitent venir à Nantes pour l’occasion. • David Pouilloux
Un colloque du Forum mondial des droits de l’homme mettra en vedette un programme européen de recherche : Lascaux (Droits, aliment et terre). François Collart-Dutilleul, professeur de droit à L’Université de Nantes, membre de l’Institut universitaire de France, dirigera ce colloque qui met en lumière « le droit au service du développement durable et équitable du secteur agricole des pays pauvres et des pays riches ». Colloque : « De la terre à l’aliment / des valeurs aux règles », le 28 et 29 juin 2010. Pour en savoir plus : http://www.droitaliments-terre.eu/
Pour en savoir plus et participer : www.spidh.org
Nantes : place-forte de la planétologie mondiale Tournée vers l’océan, Nantes l’est aussi vers le ciel. La cité portuaire a longtemps entretenu des liens étroits avec l’astronomie, avant de devenir l’une des places fortes de la planétologie mondiale. Une mission pour Jupiter est en préparation dans l’un des laboratoires de l’Université de Nantes. Quatre cents ans après la première observation des lunes de Jupiter par Galilée, l’heure est aux préparatifs au Laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (LPGN) : une nouvelle mission internationale d’exploration du système de Jupiter, « Europa Jupiter System Mission », est à l’étude. Cette mission enverra dans ce système et pour une durée de 3 ans deux orbiteurs vers les lunes de Jupiter, Europe et Ganymède. Olivier Grasset, enseignant-chercheur au laboratoire, est l’un des responsables scientifiques de la contribution européenne de cette mission. Olivier Grasset.
La suite du reportage sur www.nantesmetropole.fr
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 15
S CES ENTREPRISNET QUI EXPORTE À L’ÉTRANGER
Nantes, Métropole internationale
Vivalis : en route vers les vaccins du futur Vivalis fête ses dix ans. À la croisée de la recherche scientifique et des industries pharmaceutiques, cette entreprise métropolitaine de biopharmacie exporte son savoir-faire dans le monde entier. Grippe, rougeole, varicelle, hépatite …On vaccine et on fabrique des vaccins préventifs depuis 1796 ! Mais comment fabrique-t-on un vaccin ? Depuis 70 ans, en cultivant dans un premier temps les virus, responsables de ces maladies, sur des œufs. Vivalis, filiale du groupe Grimaud (2e leader mondial en génétique aviaire), a mis au point une méthode « révolutionnaire » : cultiver les virus sur des lignées cellulaires, avant de fournir ces lots aux industries pharmaceutiques. Pourquoi ? Pour rendre plus souple, plus fiable et plus rapide leur production de vaccins. « Monter une entreprise de biotech, c’est un petit miracle ! On a aujourd’hui 28 licences en cours, et on est présent auprès de 75 % de l’industrie du vaccin à travers le monde, aux ÉtatsUnis, en Europe, en Australie et au Japon.
Quatre-vingts pour cent de notre chiffre d’affaires est réalisé à l’export. » affirme Franck Grimaud, président du directoire de Vivalis, qu’il codirige depuis 2003 avec Majid Mehtali, directeur général et directeur scientifique. « Nous travaillons en binôme, pour maintenir un équilibre entre recherche scientifique et business », précise celui-ci. Vivalis mise sur le long terme. Tous ses clients, dont Sanofi-Pasteur (groupe français) et GSK (groupe britannico-américain), les deux leaders mondiaux des vaccins, ont accès à ses technologies de pointe, protégées par des licences, en échange de royalties. De nouveaux laboratoires seront inaugurés à SaintHerblain, avec le soutien de Nantes Métropole, en septembre prochain. Où seront poursuivis les programmes de recherche sur les vaccins et
E-Doceo, à la pointe de la formation en ligne
Leader sur le marché français, e-doceo est spécialisé en e-learning, c’est-à-dire en formation à distance assistée par ordinateur ou par smartphone, via Internet. L’entreprise fournit des progiciels et des logiciels sur mesure aux grandes entreprises, aux ministères, aux organismes de formation, aux universités et aux grandes écoles, et les accompagne pour que leurs collaborateurs bénéficient d’une formation continue. Dirigé aujourd’hui par Jérôme Bruet, e-doceo exporte ses solutions informatiques en Belgique, en Espagne, en Amérique du Sud, au Canada, en Suisse et aux Pays-Bas, et emploie 110 personnes dans le monde. www.e-doceo.com
Adrimex, crevettes tropicales en transit
Couronnes, brochettes, plateaux… Adrimex transforme crevettes et gambas et les commercialise sous toutes leurs formes. Ces crustacés sont élevés par des producteurs certifiés en Amérique du Sud, en Équateur, au Brésil, en Colombie, en Thaïlande et au Vietnam. Elles arrivent crues et congelées, puis sont cuites, conditionnées et réexpédiées par Adrimex. Adrimex, filiale d’Alfesca depuis 2007, dirigée depuis un an par Jean-Louis Le Painteur, réalise 15 % de son chiffre d’affaires à l’export. Le Benelux, la Suisse, l’Allemagne, la GrandeBretagne, l’Espagne, telles sont les destinations des nouveaux produits prêts à consommer ou à cuire d’Adrimex. www.alfesca.com
les médicaments de demain, notamment ceux utilisés dans les traitements contre le cancer et le sida, ou en cas d’une nouvelle grippe pandémique. • Cécile Faver
Majid Mehtali et Franck Grimaud.
OBEO, l’innovation comme moteur
Obeo est une start-up qui édite des logiciels libres, implantée depuis février à Carquefou. Championne de la croissance, cette jeune entreprise innovante offre à ses clients, français essentiellement ou suisses, des outils pour automatiser la conception et le développement des logiciels et des systèmes informatiques, pour moderniser des logiciels existants ou maîtriser la complexité de la conception interne, par exemple, d’un avion Airbus. Cofondée en 2005 par Stéphane Lacrampe (photo), Étienne Juliot et Jonathan Musset, incubée par Atlanpole, Obeo est aujourd’hui mondialement connue. Et s’ouvrira au marché international à l’horizon 2011. www.obeo.fr
Les Coteaux Nantais, fruits frais à savourer Les Coteaux Nantais sont les spécialistes des fruits bios : pommes, poires, fraises, rhubarbes, coings, prunes, kiwis. Leurs vergers, cultivés en biodynamie, s’étendent sur 90 hectares, situés à Carquefou, Thouaré, La Planche, Vieillevigne et Remouillé. À Vertou, leur « station fruitière » : les fruits sont stockés, triés, sélectionnés, calibrés, transformés en compotes, confitures, cidres ou jus naturels, et vendus. Les Coteaux Nantais, dirigés par Benoît Van Ossel, alimentent depuis huit ans le marché européen (Allemagne, Benelux, Autriche, Angleterre, Danemark), mais aussi la Suisse, la Scandinavie, et bientôt Hong-Kong et la Corée. www.lescoteauxnantais.com
Pour en savoir plus : www.nantes-developpement.com 16 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
CES ÉTRANGERSI QUI ONT CHOISOLE NANTES MÉTROP
Nantes, Métropole internationale
Ils sont venus d’ailleurs Venus du Canada, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, ils ont choisi Nantes pour y travailler ou faire des recherches. Rencontres sur la planète Nantes. Marika Frenette, une architecte qui aime le bois
« Un wigwam, c’est un grand tipi monté et démonté par les femmes amérindiennes », raconte Marika Frenette, architecte-urbaniste, cofondatrice de la société Wigwam Conseil en 2007 à Nantes. Son credo ? Les constructions en bois et l’environnement. Quelle est la qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment ? Quel est son impact environnemental ? Wigwam Conseil répond par son savoir-faire, tel le « chaînon manquant » entre un architecte, un maître d’ouvrage, une entreprise de bâtiment et un client. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie (ADEME) des Pays de la Loire, les communes de Bouvron et de Maulévrier ont récemment fait appel à l’expertise de Wigwam Conseil. Née à Québec, « 100 % pur laine », Marika Frenette découvre Nantes, où son mari vient d’être muté. Le Carrefour International du Bois ouvre ses portes à La Beaujoire en mai 2000, et c’est le déclic ! Marika Frenette devient déléguée régionale au Comité national pour le développement du bois (CNDB) puis travaille au cabinet d’architectes nantais In Situ. Avant d’entreprendre au féminin. • CV www.wigwam-conseil.com
Susanne Köhl, une designer qui fait le mur
Han Athalin, créateur des atomes de l’avenir
Han Athalin a trouvé aujourd’hui la technologie de demain : les quantum dots fonctionnalisés. Chercheur pluridisciplinaire à l’Institut des Matériaux de Nantes/CNRS, il synthétise en laboratoire ces atomes de taille infime (environ un millionième de millimètre), qui ressemblent à des « billes » colorées. « Faire des quantum dots fonctionnalisés, c’est faire de la gastronomie ou de la haute couture », dit Han Athalin. À quoi pourraient servir ces quantum dots fonctionnalisés ? Par exemple à marquer invisiblement et à rendre infalsifiables les billets de banque, à fabriquer des textiles antibactériens, à dépister des cellules cancéreuses… D’origine indo-britannique, Han Athalin est arrivé à Nantes en 1994 pour étudier à l’Université, après avoir beaucoup voyagé et « collectionné » plusieurs doctorats. Indépendant, il vient de créer une entreprise de haute technologie, Attonuclei. C’est la quatrième entreprise au monde à produire des quantum dots, et la seule et unique en Europe à produire des « quantum dots fonctionnalisés sur mesure ». www.attonuclei.com
Envoyez la monnaie locale !
Massimo Amato est économiste et philosophe. Il enseigne à l’Université Bocconi de Milan. Depuis quinze ans, il consacre ses recherches à la monnaie : histoire des systèmes monétaires, histoire de la pensée monétaire, réforme du système monétaire. Il est l’un des résidents actuels de l’Institut d’études avancées de Nantes et va passer plusieurs mois ici pour échanger avec d’autres chercheurs des quatre coins du monde. Il nous a consacré un entretien sur les monnaies locales, des monnaies qui peuvent stimuler l’économie locale, en particulier en période de crise économique. « La crise démontre que le chemin économique pris est insoutenable. La finance mondiale s’est écroulée parce qu’elle repose sur une économie de papier, de titre, une économie non réelle. Nous sommes passés d’une époque où l’on donnait de l’argent à n’importe qui à une période où l’on refuse de l’argent à tout le monde. Une monnaie locale permet d’échapper aux circuits financiers mondiaux et redynamise l’économie locale. »
« Plasticienne de surfaces », Susanne Köhl a trouvé une clé. Qui transforme les portes, les murs et les plafonds en fresques, et les miroirs en tableaux ! Comme par exemple, au restaurant Téo sur l’Île de Nantes. « Je suis une designer murale créative, j’exprime ma sensibilité et je lui donne forme », explique Susanne Köhl. Depuis qu’IDM lui a donné carte blanche en 2004, elle travaille avec des architectes, explore enduits, motifs végétaux et décline une gamme de matières métissées aux tons naturels (parme, gris, brun, taupe) contrastés par un rouge carmin ou un vert pistache. Le métissage, c’est justement ce qui a marqué Susanne Köhl, lorsqu’elle découvre la première édition des « Allumées ». Originaire de Cologne (en Allemagne), elle arrive à Nantes, à peine âgée de 19 ans, pour y passer une année comme jeune fille au pair, et s’y installe ! Avec, au fond, l’envie de transformer un rêve d’enfant en réalité : vivre en France. « Je suis tombée amoureuse de la langue française dès mes douze ans ! » Pour découvrir la suite de cet entretien : www.nantesmetropole.fr confie-t-elle. Une autre clé. http://sk.faitlemur.free.fr
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 17
Nantes, Métropole internationale
Une ambition internationale pour la culture et le tourisme Nantes Métropole concentre ses outils de promotion culturelle et touristique au sein d’une structure unique pour devenir une capitale de niveau international. Jean Blaise la pilotera. Développer l’attractivité de la métropole nantaise tant au niveau local qu’international constitue l’un des objectifs phares de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes. Pour répondre à cette ambition, les élus ont souhaité renforcer leurs moyens d’action au sein de la filière tourisme en regroupant deux de ses principaux acteurs : l’Office de Tourisme Nantes Métropole et la société d’économie mixte (SEM) Nantes Culture et Patrimoine qui gère le Château des ducs de Bretagne, les Machines de l’Île de Nantes et la crypte de la cathédrale de Nantes. Par ce regroupement, à la tête duquel est nommé Jean
Blaise, l’actuel directeur du Lieu Unique, les élus de la métropole confirment leur choix de faire de la culture et du patrimoine les principaux leviers de l’attractivité touristique du territoire, tant pour les visiteurs de passage que pour les habitants de l’agglomération. « Nous devons franchir une nouvelle étape et renforcer notre position internationale, déclare Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Pour atteindre cet objectif, nous devons doter le territoire d’outils adaptés. La création d’une seule structure dédiée au patrimoine et à la culture va permettre de rendre l’offre touristique du territoire beaucoup plus lisible. »
lité internationale à l’offre touristique du territoire, insiste Jean-Marc Ayrault. Il nous faut aussi permettre la montée en puissance de nouveaux lieux comme le futur Grand Musée d’Art et la Fabrique, attirer de nouveaux talents, nous lancer dans de nouvelles aventures. Il nous faut enfin étonner, innover et mobiliser toutes les forces du territoire. C’est à cette condition que nous parviendrons à imposer la destination nantaise
Depuis 1998, année au cours de laquelle Nantes a reçu la Coupe du Monde de football, la fréquentation touristique ne cesse d’augmenter. Entre 2006 et 2008, le nombre de visiteurs étrangers a progressé de 42 %. L’intérêt que suscite la métropole nantaise est notamment dû au bouillonnement culturel et créatif du territoire. Le Château des ducs de Bretagne, les Machines de l’Île, les spectacles de Royal de Luxe, la Folle Journée, Estuaire… Nantes a de nombreux atouts qui attirent Jean Blaise, directeur du lieu unique. sans cesse davantage de visiteurs. « Nous devons encore au niveau international et c’est progresser et faire fructifier ces bien là notre principale ambition atouts pour donner une visibi- pour les années à venir ». • CP
Un Allemand dans le vignoble nantais Après la République Dominicaine, puis le Canada, Thomas Alperstedt, Allemand, reçoit dans ses chambres d’hôtes des touristes qui viennent du monde entier et qui ont soif de découvrir notre territoire. Thomas Alperstedt était peintre décorateur dans l’ex-Allemagne de l’Est. Il vivait dans un petit village médiéval, Weida. « Deux ans après la chute du Mur (1989), je suis parti en République dominicaine. Je voulais voyager, vivre l’aventure. Pendant cinq ans, j’ai fait de la randonnée à cheval pour les touristes. Ensuite, j’ai vécu au Canada, puis à Paris, et enfin à Nantes, dans le vignoble, au milieu de la nature. C’est ici que j’ai eu l’idée de cette maison d’hôte. » La visite de cette demeure hors du commun vaut le détour, surtout lorsque Thomas vous montre « l’avant ». En effet, là où l’on voit aujourd’hui deux superbes chambres et une suite au mobilier moderne, à la décoration à la fois contemporaine et exotique, il y avait une grange, un garage, des chais, à l’abandon et couverts de végétation. Cinq ans de travaux plus tard, dont 80 % fait soi-même, la méta-
morphose est stupéfiante, et le résultat plaît à sa clientèle. « Mes clients viennent des États-Unis, du Brésil, de Madagascar, d’Irlande, de Bordeaux ou de Paris, explique Thomas. Ils aiment la déco contemporaine. » Si les murs et les charpentes, dont certains datent du XVIIe, ont été parfaitement restaurés, le reste vous surprendra, comme ces masques magnifiques ramenés de République dominicaine… Récompense : L’Express, Le Figaro Magazine et Challenge ont déniché cette pépite, tout comme le prochain guide Michelin des meilleures chambres d’hôte en France. L’endroit ? Facile à trouver. Il est à Saint-Fiacre, à 15 minutes de Nantes, à deux pas du Domaine du Grand Mouton, l’un des joyaux de notre vignoble où l’on mitonne de délicieux muscadets. Dernier clin d’œil : « Pour les distractions et les restaurants, je les envoie à Nantes. » • DP
La demeure de Saint-Fiacre. Tél. : Bureau +33 (0) 2 40 43 46 33 - www.lademeure.fr 18 - Nantes Métropole - mai / juin 2010
La Métropole avec vous
Ronan Dantec,
L’Atelier Climat de Nantes Métropole
vice-président de Nantes Métropole en charge du Plan Climat.
Nantes Métropole lance l’Atelier Climat, une expérience inédite de concertation pour sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques de développement durable.
Quels sont les objectifs de l’Atelier Climat ?
Concentrant plus de 50 % de la population mondiale, les villes émettent 75 % des gaz à effet de serre et consomment 75 % de l’énergie de la planète. En menant des actions volontaristes sur leurs territoires, elles peuvent donc lutter concrètement contre le changement climatique. « Souhaitant faire du développement durable le fil rouge de toutes ses politiques publiques, Nantes Métropole s’est dotée dès 2007 d’un ambitieux Plan Climat, dont l’objectif est de réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre de son territoire en 2020, et de 50 % en 2025 », explique Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Mais si résolue soit-elle à agir, Nantes Métropole seule ne peut avoir qu’un impact limité. Elle n’est en effet directement responsable que de 6 % des émissions de gaz à effet de serre de son territoire. Pour atteindre les objectifs du Plan Climat, elle doit donc mobiliser sa population. Voilà pourquoi Nantes Métropole lance l’Atelier Climat, une expé-
« Pour atteindre les objectifs du Plan Climat, Nantes Métropole doit mener des politiques publiques ambitieuses et mobiliser tous les acteurs de son territoire. C’est grâce aux efforts de chacun que nous réduirons nos émissions de gaz à effet de serre. Dans ce cadre, l’Atelier Climat se veut un outil pour mieux comprendre les comportements individuels au regard des enjeux climatiques. Il s’agit aussi de mesurer l’impact global de notre action locale. Cette étude, sans équivalent en France, doit permettre de mettre en place des politiques publiques plus incitatives et de créer de nouveaux outils pour mobiliser l’ensemble de la population de l’agglomération. En menant ce travail en lien étroit avec les 150 ménages participant à l’Atelier Climat, Nantes Métropole s’inscrit dans une logique de coproduction des politiques publiques avec les habitants ».
rience innovante visant à sensibiliser les habitants et à évaluer leurs pratiques. De juin 2010 à juin 2011, 150 ménages de l’agglomération vont être invités à explorer comment chacun, à son niveau et selon ses moyens, peut contribuer à atteindre les objectifs fixés par le Plan Climat de Nantes Métropole. Bilan carbone. Pour sélectionner ces ménages, une enquête téléphonique a été menée auprès de 2 500 personnes en mars dernier.
« Le développement durable est le fil rouge de toutes nos politiques publiques. » Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole.
Portant sur les déplacements, l’habitat et la consommation, cette enquête visait aussi à connaître la façon dont les habitants perçoivent les enjeux climatiques. Enfin, les personnes interrogées ont indiqué si elles souhaitaient participer à l’Atelier Climat. À partir de là, Nantes Métropole a donc sélectionné 150 ménages représentatifs de l’agglomération pour former 2 groupes au niveau d’implication différent. Au bout d’un an, il s’agira de voir la façon dont les membres des 2 groupes ont différemment évolué. Le groupe des « sensibilisés » va suivre 3 sessions d’information dans l’année. Bénéficiant d’un accompagnement plus soutenu, l’autre groupe participera en outre à 4 ateliers thématiques (consommation, déchets, habitat et déplacements), répondra à des questionnaires mensuels, et tiendra des carnets de bord. Chaque ménage participant fera un bilan carbone au
début et à la fin de l’expérience pour mesurer les éventuels changements opérés. Grâce à cette démarche inédite de concertation, Nantes Métropole va mieux cerner les freins et les leviers rencontrés par la population pour aller vers un mode de vie moins émetteur de CO2. À partir de ces enseignements, Nantes Métropole pourra infléchir ses politiques publiques et lancer de nouvelles actions pour construire avec l’ensemble des habitants une véritable éco-métropole, un territoire où développement durable rime avec qualité de vie. • Carole Paquelet
Les résultats de l'enquête sur le climat
98%
de la population de Nantes Métropole a déjà entendu parler du réchauffement climatique.
59%
des habitants de l’agglomération nantaise, les activités humaines sont à l’origine du changement climatique.
78%
des habitants de la métropole se disent assez ou très préoccupés par le réchauffement climatique
37%
des métropolitains considèrent que modifier ses comportements et son mode de vie est le meilleur moyen de lutter efficacement contre le changement climatique.
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 19
Expressions politiques
« Quelle ambition européenne et international Une métropole attractive et solidaire
Groupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. La mondialisation a mis les
territoires directement en concurrence les uns avec les autres, et aujourd’hui ce sont les villes qui sont en première ligne pour gérer les conséquences de la crise. Les élus sont intervenus pour soutenir les familles et les entreprises pour lesquelles la situation était la plus difficile, mais ils doivent également proposer aux habitants un projet pour garantir durablement leur avenir, leurs emplois et leur qualité de vie dans ce nouveau contexte. Nantes Métropole a connu une des plus fortes croissances en France depuis 10 ans sans rien sacrifier en matière de cohésion territoriale et d’environnement. Mais cela n’est pas suffisant pour être visible et attractif vu d’ailleurs. Notre tissu économique reste faiblement exportateur, la métropole accueille comparativement encore peu de touristes étrangers, l’excellence et la visibilité de sa recherche scientifique doivent être encore renforcées. La métropole nantaise doit franchir une nouvelle étape en étant reconnue dans le concert des grandes villes européennes comme le pôle d’attractivité et d’innovation de la façade atlantique. Pour cela, notre territoire doit s’ouvrir d’avantage à l’Europe et à l’international : D’abord en étant plus accessible et plus attractif. L’aéroport de Notre-Dame-desLandes, la future nouvelle gare TGV, l’Île de Nantes, le travail en cours pour la création d’une marque de territoire : toutes ces actions ont pour objectif d’attirer les investisseurs, les chefs d’entreprise, les chercheurs, les créateurs, les touristes… tous ceux qui permettront dans l’avenir à l’économie métropolitaine de continuer à offrir des emplois pour tous. Ensuite, en participant pleinement à la société européenne. L’Europe doit être une chance pour tous, pas un machin inaccessible. C’est pourquoi nous soutenons les associations, les jeunes (avec Nantes Creative Generations), toutes les énergies qui veulent travailler et échanger avec d’autres au niveau européen
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pour porter des actions communes ou s’enrichir mutuellement. Enfin, l’Europe s’affirme comme un lieu de décision politique et il est important que les valeurs qui fondent notre modèle de société y soient défendues. C’est pour cela que Nantes Métropole prend une part active aux débats sur le changement climatique, sur la cohésion territoriale ou sur les services publics. Ville portuaire, patrie de Jules Verne, territoire innovant et culturel, Nantes Métropole porte dans son histoire le sens de l’audace, de l’imagination et de la solidarité. Ces valeurs sont aujourd’hui des atouts formidables pour ne pas subir mais au contraire trouver sa place et être reconnue dans le nouveau monde qui est en train de se dessiner. Avec nos partenaires de Saint-Nazaire et de la Chambre de commerce et d’industrie, nous avons lancé plusieurs chantiers visant à définir une stratégie commune à l’international, à mettre en place une stratégie de marque pour le territoire, à nous doter de nouveaux outils adaptés à cette nouvelle échelle d’action. Cette nouvelle ambition n’a qu’un seul objectif : faire de la Métropole Nantes SaintNazaire une métropole européenne attractive et ouverte afin de permettre à nos enfants de continuer à profiter d’un haut niveau d’emplois, d’une grande qualité de vie et surtout que notre cohésion sociale reste intacte en faisant en sorte que notre développement continue à profiter à tous, et ce de manière durable. Contact : groupe.srd@nantesmetropole.fr
Pour une Métropole solidaire et ouverte sur le Monde
Groupe Verts, Régionalistes et Solidaires.
Pour nous, élu(e)s Verts Régionalistes et Solidaires, la coopération décentralisée est une opportunité précieuse au service des collectivités. Elle tisse des liens entre territoires, dans un esprit d’échanges et de co-construction. Cela nécessite une réelle connaissance de part et d’autre entre pays occidentaux et pays en voie de développement.
Les projets portés dans ce cadre apportent des réponses pour le développement en permettant l’accès à des besoins indispensables comme l’eau, l’alimentation, la santé, mais aussi le transfert d’ingénieries durables telles que la planification urbaine. C’est l’occasion de soutenir la mise en place de services publics locaux indispensables. Nantes Métropole y contribue dans le champ de ses compétences, par exemple pour l’eau et l’assainissement à Kindia en Guinée, par l’intermédiaire de la loi Oudin (qui fait que chaque foyer d’ici participe à hauteur de 0,5 centime d’euros par mètre cube d’eau pour soutenir les projets là-bas). Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, la coopération décentralisée représente une offre pertinente de mobilisation. En tant que représentant des Collectivités dans la négociation mondiale, Nantes Métropole, représentée par son vice-président Ronan Dantec, travaille à la reconnaissance de ces coopérations dans les nouveaux dispositifs d’actions internationales. Les Droits de l’homme et du citoyen sont des enjeux majeurs. Nos actions doivent porter cette exigence afin que les citoyens puissent avoir les mêmes droits quelle que soit leur origine. Pour nous, les aides doivent être accordées avec la garantie que cette condition soit respectée. Enfin, le soutien aux actions culturelles européennes et internationales, au développe-
ale pour la métropole nantaise ? » échanges internationaux fondés sur une coopération mutuellement avantageuse ? Groupe des élu-e-s communistes
Devenir un territoire de référence
ment d’une offre linguistique plus importante, notamment auprès des jeunes, est indispensable. Contact : jean-francois.tallio@nantesmetropole.fr
Du local à l’international
Groupe des élu-e-s communistes. Nantes métropole s’engage dans le soutien des activités qui assurent son rayonnement international. C’est le cas par exemple dans le domaine de la recherche ou de l’innovation (IEA, Techno-campus). Il nous paraît, en même temps, impératif que tout soit mis en œuvre pour soutenir ce développement en réponse aux besoins sociaux de nos concitoyens. Il n’est pas de perspective de développement crédible qui ne s’appuie sur un fort engagement pour la construction navale, pour le développement des activités portuaires, par exemple ; ou sur un soutien à la construction du nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Comme il n’est plus envisageable d’ignorer la crise économique mondiale dans laquelle nous sommes. La mise en compétition des territoires, la soumission des hommes et des femmes aux critères de marchandisation sont des notions que nous devrions majoritairement combattre. N’aurions-nous pas tout à gagner dans la construction de nouveaux
Groupe équilibre et démocratie. Nantes Métropole doit devenir une métropole d’envergure européenne et internationale. Cette ambition est actuellement de l’ordre du défi, puisque son rayonnement reste régional. Nantes Métropole souffre d’une image internationale insuffisamment structurée et manquant de priorités affirmées. Pourtant, notre territoire, fort de ses 24 communes et de leurs forces vives, présente de nombreux atouts : 4 pôles de compétitivité, un tissu dense de TPE et PME, des équipements de pointe comme le Cyclotron, un pôle universitaire régional, des chercheurs talentueux, un cadre de vie et un environnement préservés… Nous devons donc passer la vitesse supérieure et promouvoir notre territoire en adoptant des dispositifs qui favoriseront : - l’implantation de sièges d’entreprises internationales et de pôles de compétitivité mondiaux ; - l’accompagnement des entreprises locales à l’international ; - la visibilité de la recherche publique et privée ; - les échanges et la coopération entre les établissements d’enseignement et de recherche nantais et étrangers pour capter des chercheurs de renommée internationale ; - les partenariats régionaux avec l’espace Loire-Bretagne (Saint-Nazaire, Rennes, Angers) et internationaux pour encourager les innovations ou encore les activités portuaires ; - l’accessibilité à l’international grâce à des infrastructures garantes de liaisons aérienne et ferroviaire de qualité indispensables pour compenser le handicap dû à l’éloignement géographique croissant de la métropole nantaise du centre de l’Europe ; - le tourisme d’affaires, l’offre touristique patrimoniale des communes et les offres
d’hébergement pour le moment insuffisantes. Pour enfin concrétiser ses ambitions internationales et assurer à notre territoire le rayonnement qu’il mérite, la gouvernance de Nantes Métropole devra associer tous ses partenaires et accepter leurs propositions comme leur regard critique, gages d’une remise en question parfois bien nécessaire… equilibre.democratie@nantesmetropole.fr
Plus que la simple porte occidentale de l’Europe
Centre Démocratie Progrès. Pour retenir sur son territoire, la métropole nantaise doit être plus attractive et entraîner tout le NordOuest. A-t-elle les caractéristiques d’une métropole européenne ? Démographie croissante. Part importante d’étrangers. Université, grandes écoles, centres de recherche et réseaux reconnus. Forte capacité d’innovation. Main-d’œuvre disponible qualifiée. Entreprises internationalisées et sièges sociaux. Banques étrangères. Centre d’affaires international. Congrès, salons et structures touristiques importants. Offre de logements diversifiée et de qualité. Environnement et équipements de soins de haut niveau. Bonne logistique routière. Développement des activités portuaires et aéroportuaires. Certaines sont encore insuffisantes. Elle n’a pas d’image forte, identifiée et vendable. Malgré l’offre culturelle, le tourisme, des entreprises et laboratoires de niveau international, ses atouts locaux (tissu dense de PME, main-d’œuvre qualifiée, agriculture diversifiée, qualité de vie) sont difficilement valorisables à l’étranger. L’internationalisation des entreprises, des congrès, et de l’aéroport requiert une coopération accrue entre acteurs politiques et économiques. groupecdp@free.fr
Nantes Métropole - mai / juin 2010 - 21
Grand angle sur l’habitat
Réinventer la ville Nantes Métropole mène actuellement de vastes opérations de rénovation urbaine dans ses grands quartiers d’habitat social. L’objectif : recréer de la ville.
nies, l’éloignement de la ville, l’absence de mixité d’usage, la concentration de logements sociaux, la médiocrité des espaces publics, les difficultés de cohabitation aboutissent à une certaine relégation de ces quartiers. Pour remédier à cette Au cours des Trente Glorieuses, situation, Nantes Métropole agit période de grande prospérité depuis plus de 10 ans de manière économique jusque-là inédite et très volontariste. « La rénovadepuis inégalée, la France s’ur- tion urbaine de ces quartiers banise intensément. Partout, en est pour Nantes Métropole une lieu et place des bidonvilles, de priorité absolue. Notre objecgrands ensembles d’habitat sont réalisés. Entre 1955 et 1975, la « La rénovation urbaine de ces France construit 1,5 million de quartiers est une logements, aux trois quarts locatifs sociaux. À l’époque, ces noupriorité absolue. » veaux quartiers, bâtis à l’écart Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole. des tissus urbains existants, sont synonymes de modernité et de tif est de les réinsérer dans la progrès social. Sur l’agglomé- dynamique de la ville afin d’en ration nantaise, c’est l’époque faire des quartiers comme les où Malakoff, les Dervallières, autres. Pour cela, nous devons y le Sillon de Bretagne, Bellevue, mettre en œuvre nos politiques et le Clos Toreau sortent de publiques de manière forte et terre. Mais au fil des décen- faire en sorte que l’égalité et la
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fraternité soient effectives », explique Patrick Rimbert, viceprésident de Nantes Métropole délégué à la politique de la ville. Ainsi, en lien avec les villes, les bailleurs sociaux et l’État, Nantes Métropole mobilise d’importants moyens pour réhabiliter ces quartiers dits prioritaires en profondeur : d’ici 2014, elle va leur consacrer plus de 80 millions d’euros. Proposer une offre de logements diversifiée dans des quartiers conciliant qualité de vie et développement économique, construire et conforter les équipements publics pour répondre aux besoins des habitants, créer des espaces publics de qualité et relier les quartiers à la ville, tels sont les objectifs de ces grands chantiers. Améliorer l’habitat. Pour répondre aux besoins de tous les habitants des quartiers prioritaires, Nantes Métropole diversifie l’offre de logements. Quelle
que soit sa situation, chaque habitant doit pouvoir accéder à un logement adapté. Pour atteindre cet objectif, Nantes Métropole démolit, reconstruit et réhabilite dans un souci de développement durable. Dans ces quartiers où les grands logements étaient autrefois de mise, on crée désormais des studios, des deux pièces, et des résidences pour personnes âgées apparaissent. « Nous construisons des logements variés et nous introduisons du locatif privé et de l’accession à la propriété pour pouvoir accueillir de nouveaux habitants et créer une certaine mixité sociale », explique Patrick Rimbert. À Malakoff, dont la rénovation a commencé en 2004, les premiers logements privés seront livrés en septembre prochain et 700 logements ont déjà été réhabilités. Entre 2003 à 2009, sur l’ensemble des grands quartiers d’habitat social de l’agglo-
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Le clin d’œil au web // Un film sur www.nantesmetropole.fr/webtv
Une visite du Nouveau Malakoff //
mération nantaise, près de 800 logements ont été démolis, 700 ont été reconstruits, et plus de 2 000 ont été réhabilités, le tout pour un investissement de Nantes Métropole de plus de 8 millions d’euros. Complexité urbaine et mixité des usages. « Pour être
agréables, vivants et attractifs, ces quartiers ne doivent pas être uniquement composés de vastes ensembles d’habitat. Il faut y réintroduire toutes les fonctions urbaines. Construire des équipements publics, des commerces et des entreprises dont le rayonnement dépasse les limites du quartier permet d’attirer des gens de l’extérieur et donc de créer du brassage et du lien social », souligne Patrick Rimbert. L’implantation de l’Institut d’études avancées et de plus de 100 000 m2 de bureaux sur Malakoff répond à cet objectif. Il en va de même de la construction d’un nou-
s’arrête en contrebas des tours du Clos Toreau. « Il est absolument indispensable que ces quartiers soient bien desservis par les transports publics, car la mobilité conditionne bien souvent l’accès à l’emploi », souligne Patrick Rimbert. Le désenclavement se traduit aussi par la réalisation de nouveaux axes de circulation. Entre voies ferrées et Loire, Malakoff s’ouvre sur la ville par la création de rues vers Pré-Gauchet et la gare de Nantes, et la construction du pont Éric Tabarly. Tous ces aménagements ont pour objectif de réinscrire les quartiers dans une trame urbaine plus large. À l’intérieur des quartiers, Nantes Métropole travaille aussi sur les espaces publics de proximité. Partout sont créés des espaces verts, des aires de jeux, des jardins familiaux, des liaisons piétonnes et des pistes cyclables. La circulation est apaisée dans des espaces publics de meilleure
veau centre commercial au Clos Toreau, de la création de Séquoia, le pôle sciences et environnement des Dervallières, ou de l’ouverture prochaine d’une Cour Artisanale et d’une Maison des Arts à Bellevue. « Ainsi, pour faire de ces quartiers de véritables morceaux de ville, nous réintroduisons de la diversité. La mixité des usages et des fonctions est elle aussi, selon Patrick Rimbert, gage de mixité sociale ». Ouvrir les quartiers sur la ville. Dans l’agglomération,
la proximité des centres-ville n’empêche pas l’enclavement des grands quartiers d’habitat social. Pour les ouvrir sur la ville, Nantes Métropole développe des transports collectifs performants. Dès les années 1990, les lignes de tramway 1 et 2 desservent Nantes Nord et Bellevue. Depuis, la ligne 3 fait une escale au pied du Sillon de Bretagne, et la ligne 4 de BusWay
qualité et plus sûrs. « Ainsi, décrit Patrick Rimbert, on crée des lieux non conflictuels où les habitants peuvent se rencontrer, échanger et créer une vraie vie de quartier où des solidarités se nouent. » • Carole Paquelet
1. Le Sillon de Bretagne 2. Malakoff 3. Bellevue 4. Le Clos Toreau 5. Les Dervallières 6. Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge du Grand Projet de ville.
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Agenda
La carrière de la Roche Ballue Bouguenais. Avec le retour du soleil, peut-être avezvous envie de mettre les pieds dans l’eau ou d’organiser quelques concours de châteaux de sable. Pour ces activités tout estivales, la plage de la Roche Ballue est la destination idéale. Situé à Bouguenais, le magnifique site de la Roche Ballue a été transformé en base de loisirs en 1996. Conservant l’aspect sauvage du lieu, cette transformation s’est également attachée à préserver sa mémoire et son passé. Du début du XIXe siècle à 1977, la carrière de la Roche Ballue, véritable mine à ciel ouvert située à quelques encablures de la Loire, fut exploitée pour construire les digues de la BasseLoire, de l’Île d’Yeu et de Noirmoutier. L’explosif étant le plus sûr moyen pour casser le front de taille, l’activité de la carrière générait de nombreuses nuisances mais contribua à l’essor économique de Bouguenais. L’usage
de l’explosif était bruyant et coûteux mais rapide et efficace. Dans les villages situés à proximité de la carrière, les habitants laissaient les portes et les fenêtres ouvertes pour éviter que les vitres ne soient brisées par les fortes déflagrations. Une fois extraites, les roches étaient menées au bord du fleuve dans de petits wagonnets. Là, des bateaux les chargeaient pour les acheminer vers Nantes ou Saint-Nazaire. Au plus fort de son activité, la carrière de la Roche Ballue accueillait chaque jour plusieurs centaines d’ouvriers. S’étendant sur 13 hectares, la Roche Ballue offre aujourd’hui de nombreuses activités de loisirs et de détente pour les petits et les grands. Point de départ de nombreux chemins de randonnée, le site offre aussi de très beaux panoramas sur la Loire. Plus d’infos sur www.ville-bouguenais.fr
Katia Guerreiro Chanson, musique du monde. Étoile montante du fado portugais, saluée par ses pairs, Katia Guerreiro, sur les pas d’Amalia Rodriguez, emmène ce chant du destin toujours un peu plus loin. Plongeant au cœur de l’âme humaine, elle illumine de son infinie générosité un répertoire entre tradition et modernité. Entourée de ses fidèles compagnons, Paolo Valentin à la guitare portugaise et Joào Veiga à la guitare viola de fado, elle entraîne son timbre et sa voix à la rencontre de l’ensemble de Basse-Normandie, formé de 12 cordes et d’un quintette à vent. Le 25 mai au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes.
Tarifs : 22 / 25 €. Rens. : 02 51 72 10 10.
Léo découvre le blues Conte musical et marionnettes par Grigri Blue. Suite au décès de son grand-père, Léo s’envole pour les États-Unis. Au cours de son voyage, il rencontre plusieurs personnages qui vont lui transmettre l’héritage du vieil homme. Le spectacle évoque l’existence du blues depuis sa naissance jusqu’à son succès, et illustre les conditions de vie des Noirs des États-Unis depuis l’esclavage, le post-esclavage, la ségrégation, et leur
émancipation. Du Delta à Chicago, en passant par Memphis. À partir de 7 ans. Le 19 juin à la Médiathèque RenéGuy Cadou, place de la Chantrie à BasseGoulaine. Entrée libre. Réservation obligatoire : 02 40 06 00 22. Les Indisciplinées Théâtre, danse, musique. Curieuses de se frotter aux autres disciplines artistiques, les traditionnelles Rencontres Théâtrales Jeunes ont choisi l’an passé d’élargir leur horizon. Désormais invités à s’entremêler, la danse, la musique, le
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théâtre et les arts visuels participent à l’aventure et cheminent ensemble vers la scène. Ces nouvelles rencontres artistiques empruntent alors des sentiers jalonnés de rythmes, de mots et de gestes, d’ombres, de couleurs, d’éclats sonores et de silences. Du 24 au 27 mai à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org Les Fourberies de Scapin D’après Molière, par le Teatro Malandro. À
Naples, en l’absence de leurs pères partis en voyage, Octave épouse secrètement Hyacinthe, une jeune fille pauvre, et Léandre s’enflamme pour une belle Égyptienne, Zerbinette. Au retour de leurs paternels, les jeunes amoureux, pris de panique, demandent à Scapin, le valet sournois de Léandre, d’intriguer pour que triomphent l’amour et la jeunesse. Un jeu de masques et de duperies, une farce vivace et cruelle, et une satire où les valets règnent en maîtres… Du 25 mai au 4 juin (relâche le 29 mai) au Grand T,
rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : de 12 à 24 €. Rens. : 02 51 88 25 25 ou www.legrandt.fr Charivari Musiques actuelles. Après une première édition imprégnée de l’esprit Saint-Germaindes-Prés, Charivari revient souffler un vent artistique sur les bords de Sèvre. Pour cette année, Charivari revisite la culture britannique so british ! Tout un menu de surprises à l’horizon avec la participation de nombreux artistes professionnels. Les 5 et 6 juin au parc de la Sèvre
à Vertou. Entrée libre. Rens. : 02 40 34 76 14 ou www.vertou.fr Spencer Finch Exposition. Né en 1962 à New Haven, Spencer Finch vit à New-York. Son travail repose essentiellement sur la perception et l’expérience du temps, à la recherche d’un moment ineffable. Un moment où se superposent le passé et le présent, la mémoire et l’expérience de l’instant et du désir personnel confronté à l’Histoire. À l’aide de techniques différentes, Spencer Finch s’attache à retranscrire le plus
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na tu r are t
Institut d’Etudes Avancées de Nantes : « Les empires dans l’histoire mondiale : géographies du pouvoir, politique de la différence ». Frederick Cooper et Jane Burbank, Professeurs d’histoire à l’Université de New-York, présentent l’ouvrage réalisé l’année dernière lors de leur résidence à l’IEA de Nantes. Lundi 31 mai 2010 de 14h30 à 16h30. IEA, 5, allée Jacques-Berque, Nantes.
Les Rencontres du Fleuve
les rencontres du Fleuve
FESTIVAL ITINERANT DES ARTS ET DE L’ENVIRONNEMENT EN BORDS DE LOIRE
DU 4 AU 12 JUIN 2010 - 3e EDITION - GRATUIT
Du 4 juin au 12 juin. Accès libre. Rens. : www.lesrencontresdufleuve.fr
Les Enchantés
concerts arts de la rue animations nautiques village environnement
www.lesrencontresdufleuve.fr
m us iq Loue ire
Métropole. Créée en 2005, l’association Les Rencontres du Fleuve souhaite valoriser le patrimoine aquatique de Loire-Atlantique en croisant les arts et l’environnement. De cet objectif est né le festival « Les Rencontres du Fleuve », axé sur la Loire et son patrimoine. Proposant des animations nautiques, des concerts, des spectacles d’art de la rue, des expositions, des spectacles pyrotechniques, des parcours artistiques, ce festival itinérant permet aux Ligériens et aux visiteurs de passage de redécouvrir le fleuve, de se le réapproprier, de le réinventer et d’apprendre à le respecter. « Les Rencontres du Fleuve », c’est aussi une sensibilisation ludique à l’environnement, autour de moments de fêtes inoubliables. Le 29 mai prochain, la 3e édition du festival commencera à Nantes par un événement nautique : le lancement de la péniche La Marne. Ensuite, l’itinérance commencera le 4 juin au Fresne-sur-Loire et se terminera le 12 juin à Saint-Nazaire. À chaque escale, le festival mêlera arts, nautisme et environnement. Grâce aux « Rencontres du Fleuve », de jour comme de nuit, en bateau, à pied ou à vélo, les bords du dernier fleuve sauvage d’Europe vous livreront tous leurs secrets. De Nantes à Saint-Nazaire, embarquez sans hésiter !
Saint-Sébastien-sur-Loire. Pour sa 2e édition, l’événement culturel des bords de Loire nous
invitent aux voyages de l’amitié et de la fête. Durant tout le mois de mai, Les Enchantés 2010 nous entraînent sur les traces de Nina Simone à laquelle « Les Pilleurs d’épaves » rendront hommage du 11 au 16 mai. Brassens, Brel et Ferré revivront leur célèbre interview de 1969. Accompagné notamment par Amélie les crayons, Vincent Roca et Enzo Enzo, Yves Jamait viendra nous charmer les 19 et 20 mai. Pour les amoureux du Jazz, Jeff Treguer Trio, Nico Backton, Dana Luciano et Benny Golson partageront leur univers lors de soirées mémorables. Les Mellino, le rappeur Oxmo Puccino, Suzanne Combo, et Christophe enthousiasmeront toutes les générations les 28 et 29 mai. Enfin, le voyage des Enchantés s’achèvera par un pique-nique géant, dimanche 30 mai. À cette occasion, les Frères Léon, des rêveurs astronomes, nous conteront une histoire de clowns. Jusqu’au 30 mai sur les îles de Loire à Saint-Sébastien-sur-Loire.
Renseignements et réservations au 02 40 80 86 05 ou www.saintsebastien.fr
objectivement possible une expérience personnelle, en utilisant principalement la lumière. Jusqu’au 30 mai au FRAC des Pays de la Loire, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Entrée libre. Rens. : 02 28 01 50 00 ou fracdespaysdelaloire.com MYabaraka Chanson. Myabaraka lance sa bouteille à la mer, ce duo « mi-accoustique » nous propose une invitation au voyage. Rêve éveillé entre l’ici et l’ailleurs… Funambules du son, ils marchent sur un pont entre la France et le
Maghreb, la soul et le jazz caribéen, et tracent un chemin bien à eux. Mya chante, slame, murmure, affirme ses textes sur ses airs de steel-drum et nous donne à entendre sa sonorité envoûtante. K20 l’accompagne à la batterie. Une ambiance où se côtoient recherche de spiritualité et sincérité qui vise au cœur. Les 22 et 23 mai au Cabanier, rue Ameline à Nantes. Tarifs : de 5 à 10 €. Rens. : 09 64 17 70 40. eLIsa MercŒur Exposition. Découvrez l’existence d’Elisa Mercœur à travers des dessins, des photos, des
textes retraçant sa vie. La Muse Armoricaine a connu un début de vie difficile marqué par un abandon. Son environnement géographique et social, son intelligence et sa précocité lui ont permis de nouer des relations avec ses contemporains : Lamartine, Victor Hugo, Chateaubriand et bien d’autres… Du 24 mai au 12 juin à l’Hôtel de Ville de Saint-Sébastiensur-Loire, place Marcellin Verbe. Entrée libre. Rens. : 02 40 85 80 00.
Quand troIs pouLes s’en vont au chaMp Conte proposé par la Compagnie Carnets de Voyages. Entre chanson et poésie, des comptines et des histoires à savourer quand on est gourmand de rimes et de mots. Trente minutes de récréation et de jubilation autour du répertoire enfantin de tradition orale. Dans cet espace, se racontent avec humour des petits drames où l’on a le cœur qui bat. Il y a de la musique dans l’air, les doigts deviennent marionnettes, les pieds piétinent d’impatience. À partir de 18 mois. Les
19 et 22 mai au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : de 3,5 à 7 €. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr souchon pop conneXIons Chanson. De l’Angleterre pop qui l’a inspiré aux jeunes auteurs qu’il inspire, en passant par ses copains de plume ou de cœur, un tour en forme de patchwork dans les Connexions Pop d’Alain Souchon. Dans le cadre des rendezvous de Trafic d’Airs, avec la complicité de Ben Bridgen et Georges Fischer. Du 10 au 12 juin
au Théâtre du Sphinx, rue Monteil à Nantes. Tarifs : de 8 à 12 €. Rens. : 02 40 89 19 09 ou theatredusphinx.com stabat Mater – caLdara – traetta Scènes baroques par l’ensemble Ari Voce et Lachrimae Consort. En mettant en regard deux très belles pages inspirées par le texte très ancien du Stabat Mater, ce concert fera vivre un parcours esthétique italien du baroque flamboyant à l’orée du classicisme viennois. Au XVIIIe siècle, Vienne devint la capitale de la musique
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Colloque international : l’impact du monde atlantique sur les «Anciens mondes» africain et européen du XVe au XIXe siècle. Lundi 7 juin, à Cité internationale des congrès. Et les 8 et 9 juin à l’Université de Nantes. www.univ-nantes.fr/js2010
Agenda
Le Printemps des Nefs Nantes. Jusqu’au 22 mai, le Maghreb s’invite au Printemps des Nefs. La musique de l’Algérie, du Maroc et la culture berbère sont mises à l’honneur. Ainsi, les 21 et 22 mai, les Nefs des Machines de l’Île seront investies par Oudaden, groupe marocain mythique, qui puise son inspiration dans la musique traditionnelle amazigh. Créé il y a plus de 20 ans, Oudaden revisite les racines de la musique berbère pour mieux les mêler à d’autres influences. En première partie d’Oudaden, Macadam Pan Groove et Mighty Marocco mettent la gomme arabique sur les airs de Trinidad et de la Jamaïque. Des textes inspirés du chaâbi algérien, du raï et du flot trinidadien rythmés par le calypso et la soca. Mais avant ces deux grandes soirées, le Printemps des Nefs invite Karim Ammour, qui croise ses origines algériennes à son amour pour Cuba et l’Afrique. Le 14 mai, il sera sur scène avec 2 musiciens et 3 chanteuses et nous conviera au dépaysement. Les 14, 21 et 22 mai aux Nefs des Machines de l’Île, boulevard Léon Bureau à Nantes. Entrée libre. Rens. : www.lesmachines-nantes.fr
Saperlipuppet 2 La Chapelle-sur-Erdre. Du 26 au 30 mai, Saperlipuppet 2, le festival de la marionnette nous propose un rêve
Pour les parents d'enfants de 0 à 12 ans
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ex p aro t
d’enfants joué par des grands. Pour cette deuxième édition, la marionnette se révèle excentrique et extravagante. Elle ouvre les portes du possible et bouscule la réalité. De cet étrange rapport qui la lie au marionnettiste, naissent de la poésie et du burlesque. Le spectateur est piqué au vif et plongé dans le monde merveilleux de l’imaginaire. Douze compagnies françaises et un invité venu d’Angleterre sont à l’affiche de cette édition 2010, durant laquelle seront joués spectacles originaux et grands classiques revisités. Un festival plein de surprises où le rêve, le rire et l’émerveillement seront au programme. Du 26 au 30 mai à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-surErdre. Tarifs : de 3 à 8 €. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr 24/03/10 14:50:51
1 jardin, 1 artiste
Mauves-sur-Loire. Les 29 et 30 mai, Mauves-sur-Loire accueille la biennale « 1 jardin, 1 artiste » qui se propose
de démocratiser l’accès à l’art et de permettre au public et aux artistes de se rencontrer et d’échanger. Pour cette 4e édition, « 1 jardin, 1 artiste » accueille 21 artistes dans 5 jardins privés et 6 lieux publics. Cette année encore, les visiteurs découvriront les œuvres au cours d’une balade bucolique à travers les rues de Mauves. Entre jardins et espace public, le parcours fléché mènera les promeneurs d’une œuvre à l’autre. En s’ouvrant à l’art, la nature offrira à nouveau au public une proximité exceptionnelle. Un événement à ne pas manquer. Les 29 et 30 mai à Mauves-surLoire, de 10 heures à 19 heures Entrée libre. Rens. : www.1jardin1artiste.fr
et attira les grands artistes italiens comme Caldara et Traetta. Une belle œuvre ignorée du grand public à découvrir. Le 8 juin à l’église Saint-Paul, place Roger Salengro à Rezé. Tarifs : de 8 à 16 €. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.ariavoce.com Backstage Exposition. « Backstage » regroupe des photographies réalisées par Thomas Hammje et Anthony Voisin, dans les coulisses des festivals de jazz : Django Reinhardt de Samoissur-Seine et Swing
41 de Salbris. Ces 35 images grand format combinent les approches différentes des deux photographes. L’un travaille au Leica argentique, en noir et blanc, et l’autre utilise un réflexe numérique, en couleurs. Jusqu’au 26 mai à la Médiathèque Hélène Carrère d’Encausse, rue André Maurois à Carquefou. Entrée libre. Rens. : 02 28 22 24 00 ou www.carquefou.fr L’Affaire Makropoulos Opéra en trois actes, en tchèque avec surtitre
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en français, de Leos Janacek. Emilia Marty ne fait pas vraiment son âge. Elle est d’une irréelle beauté, chante divinement, fascine étrangement les hommes, alors qu’elle semble avoir connu tant d’histoires, tant de gens, tant de vies, qu’on pourrait lui donner plusieurs centaines d’années. Ceux qui l’aiment craignent sa froideur. Ceux qui l’admirent redoutent son cynisme. Tous devinent un terrible secret, tenu dans cette chose jadis léguée par Makropoulos, médecin
personnel de l’empereur Rodolphe II. Les 27 et 29 mai, et 1er, 3 et 6 juin au Théâtre Graslin, place Graslin à Nantes. Tarifs : de 5 à 55 €. Rens. : www.angersnantes-opera.com Jazz à Nantes Exposition. Depuis 1918, date d’un premier concert d’un groupe américain au Théâtre Graslin, Nantes et le jazz ont noué des liens indéfectibles. À travers sa collection de photos, programmes, affiches, disques, partitions, Jean Neveu nous fait découvrir la
place de choix qu’a toujours occupée le jazz à Nantes. L’histoire singulière qui unit la ville à ce courant musical est retracée dans cette exposition, pour le plus grand plaisir des passionnés de jazz et de tous les autres. Du 8 au 26 juin à la Médiathèque René-Guy Cadou, place de la Chantrie à BasseGoulaine. Entrée libre. Rens. : 02 40 06 00 22. Les Bons Bourgeois D’après René de Obaldia, par la Compagnie Les Petites Coupures. Cette comédie a ceci
de particulier qu’elle est écrite en vers et s’ouvre à la manière des Femmes Savantes. En hommage à Molière, nous dit l’auteur. Mais la pièce est une grande comédie satirique de notre temps. Les Basson-d’Argueil veulent marier leur fille à un fils de bonne famille, énarque qui plus est. Mais les intérêts divergent et les opinions s’affrontent, tandis que des émeutes ont lieu dehors et que le pouvoir vacille. Le 4 juin au Théâtre de la Gobinière, av. de la Ferrière à Orvault. Tarif : 5 €. Rens. : 02 51 78 37 47.
Les 19 et 20 mai, la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole accueille Star West, le salon des entrepreneurs innovants et des investisseurs. Pour cette 10e édition, le salon s’ouvre aux industries créatives et aux entrepreneurs européens. www.start-west.com
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Les Folies Tapping Rezé. Du 13 au 15 mai, le village de Trentemoult à Rezé accueille les Folies Tapping, un festival dédié au Stick
Chapman, un instrument de musique méconnu inventé il y a 40 ans, et au tapping, une technique consistant à pianoter sur les cordes d’une guitare électrique ou d’une basse avec les doigts des deux mains. Concerts, exposition, randonnée poétique, traversée de la Loire en musiques, stages et scènes ouvertes sont au programme de ce nouveau festival. Le tout dans un esprit festif et bon enfant. Rens. : www.folies-tapping.com
Une Ferme en Ville !
Nantes. Avis aux citadins curieux et aux amoureux de la nature, « Une ferme en ville » s’installe place Viarme à Nantes, les 4, 5 et 6 juin 2010. Venez découvrir un véritable coin de campagne en plein centre-ville et vivre l’expérience d’une journée à la ferme ! Au programme, de nombreuses activités mettant en avant les acteurs locaux et les initiatives du milieu agricole. Du 4 au 6 juin place Viarme à Nantes. En tramway : ligne 3, arrêt Viarme-Talensac. Entrée libre et gratuite. Plus d’informations sur www.fermeenville-pdl.fr
Les Belles Chaises se font la malle ! Nantes. Pour la 6e édition, Les Belles Chaises changent de cap et s’installent sous les Nefs des Machines de l’Île. Le voyage, le nomadisme et la déambulation seront donc au cœur de ce nouvel opus. Initiées par l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole depuis 2004, Les Belles Chaises invitent les artistes amateurs à exposer leurs œuvres dans la rue, transformant des chaises en cimaises éphémères. Le 29 mai à partir de 14 heures aux Nefs des Machines de l’Île, boulevard Léon Bureau à Nantes.
Les 10 ans du commerce équitable Du 8 au 23 Mai 2010, pour fêter les 10 ans de la Quinzaine du Commerce Equitable, l’association Napce (Nord-Sud Agir Pour le Commerce Equitable) propose de nombreuses animations et met à l’honneur les producteurs Africains. Pour accompagner ces évènements, Napce met à l’honneur un producteur Camerounais d’une coopérative de coton. Pour en savoir plus : www.napce.fr
Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté
Tan 0 810 444 444
Prix d’un appel local.
www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver, Julie Danet. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Esprit métropolitain cet amateur de monde aquatique prend la direction des opérations pour le festival des arts et de l’environnement, les Rencontre du Fleuve. L’eau, cette fois, c’est la Loire. Du 4 au 12 juin prochain, les amateurs de spectacles pyrotechniques, d’expositions, de musique, de danse, de théâtre et autres arts
Patrick Garçon
« Faire appel à l’imaginaire. »
Rencontre avec le fleuve Christophe Guiho pilote le festival les Rencontres du Fleuve. Entre navires, nature et culture, il propose une révélation artistique du patrimoine fluvial et maritime ligérien.
C
’est sans doute un épisode marquant de la vie de Christophe Guiho. Ce soir-là, à Dunkerque, le jeune Nantais rejoue sans le savoir le film La Nuit au musée, mais dans une version sans Ben Stiller et sans dinosaure. Pour rendre vivant le Musée portuaire de la ville du Nord, il organise une visite nocturne du lieu. Lampe de poche en main, 350 visiteurs l’attendent devant l’entrée ! « J’avais de gros doutes, raconte celui qui aujourd’hui est le directeur des Rencontres du Fleuve ainsi que le directeur artistique de cette manifestation au bord de l’eau. Je me demandais si les gens allaient accepter de venir un samedi soir visiter un musée dans le noir ! » À l’intérieur, Christophe Guiho avait prévu quelques surprises qui se révélaient
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à la lumière des faisceaux de leur lampe. « J’avais choisi de mettre en scène les objets du patrimoine maritime. Il y avait une goélette avec un ventilateur qui agitait les voiles, des bruits de tempête et de tonnerre, une morue qui grognait, des personnages mécaniques qui bougeaient… » L’effet était saisissant. « C’était une façon de découvrir autrement les objets d’un musée, en créant une atmosphère, en faisant appel à l’imaginaire, explique-t-il. Je voulais dépoussiérer la visite de musée… » En 2005, ce Nantais pur petit-beurre Lu, né dans le quartier de Malakoff, est de retour dans sa ville. Après avoir fait ses armes aux côtés de Pierre Combes pour l’exposition les Anneaux de la Mémoire, puis, nous l’avons vu, à Dunkerque au Musée Portuaire,
de la rue, mais au bord de l’eau, sont conviés à la troisième édition de cette manifestation au goût de rives. « Ce n’est pas une fête folklorique avec bateau et chants de marins, reconnaît Christophe Guiho. Ça, ça existe et c’est très bien, mais ce n’est pas ce que l’on propose. L’idée, c’est plutôt de demander à des artistes et au public qui a envie de participer, de faire quelque chose de décalé, qui fait appel à l’imaginaire. » L’imagination au pouvoir pour présenter autrement le patrimoine naturel et industriel des bords de Loire. « Les artistes apportent du rire et des larmes, raconte-til. Avec eux, on est dans le vivant, l’accessible, loin de la visite guidée du dimanche après-midi… » Il y a deux ans, 65 000 personnes ont participé à ces rencontre sur berges, admirant bateaux d’hier et d’aujourd’hui, tout en savourant les propositions artistiques qui révèlent le patrimoine fluvial et maritime de la Loire-Atlantique, de Fresne-sur-Loire à Saint-Nazaire. Cette année, le lancement de la manifestation se tiendra à Nantes, le 29 mai, sur les quais de l’Île de Nantes, non loin de la Grue jaune. Ce jour-là, la péniche La Marne sera de la partie. « Une centaine de bateaux participeront à cette inauguration, déclare Christophe Guiho. Cette pointe de l’Île de Nantes est un lieu symbolique de l’histoire navale nantaise, un lieu qui mélange passé et modernité, avec les nouvelles activités qui s’y développent. » L’autre étape sur la métropole nantaise se déroulera au Pellerin, le 10 juin. On pourra alors découvrir en particulier le travail du photographe Yannick Pasgrimaud, qui aura photographié les habitants de cette commune. Volet artistique, et nautique, les Rencontres du Fleuve ont aussi une dimension environnementale. « Le Village des découvertes, avec des expos et des stands de sensibilisation, accompagne la manifestation de bout en bout, dit Christophe Guiho. Les zones humides seront à l’honneur cette année. » La nature et la culture dans le même lit, celui du fleuve. • David Pouilloux