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C O M M U N A U T É
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N A N T E S
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B I M E S T R I E L
International
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Ecocity Le sommet mondial des villes durables
N°47. Septembre / Octobre 2013
Capitale verte
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Énergie : des familles très positives Collecte
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Déchets :
Photos : Patrick Garçon.
quand le tri arrive à votre porte
Comment mieux vous déplacer ? Tramway, BusWay, bus, voiture, vélo, marche à pied… Un dossier complet pour vous guider dans vos déplacements. Métropole
Une métropole pour tous les déplacements Une métropole qui se développe, qui grandit et crée de l’emploi doit pouvoir proposer à ses habitants différentes solutions pour se déplacer. Aujourd’hui, trois lignes de tramway traversent la ville, ainsi que sept lignes de Chronobus et une ligne de BusWay. Les modes de déplacement doux sont aussi valorisés, avec les Bicloo notamment, et les espaces publics aménagés pour rendre la ville plus agréable pour les piétons.
Voiture
Parkings et parcs en enclos, soit plus de 8 200 places dans le centre de Nantes Métropole
48 parkings-relais (P+R), soit : 6 694 places de stationnement automobile
Bus
55 lignes de bus Tan, dont 4 lignes express Plus de 137 000 voyageurs par jour
TE 11
et 23 stations de voitures en libre-service à Nantes
Mét De 4 selo 9 pa les v abo
Pôle d'échanges multimodal
Tramway
Les lignes 1, 2 et 3, traversent la ville sur 45 km. La flotte est de 91 tramways 69,2 millions de voyages ont été effectués en 2012
Il réunit plusieurs moyens de déplacement que propose la métropole : tramway, bus, Chronobus… Il propose des stationnements pour les voitures et les vélos. Le plus important est le pôle Haluchère-Batignolles, qui comprend: 4 quais pour le tramway et le tram-train à venir. 2 quais pour le Chronobus C1 7 quais pour les autres lignes de bus 2 quais pour les cars Lila (département) 2 parcs-relais, soit 280 places de stationnement 2 abris-vélos sécurisés, soit 100 places
BusWay
15 stations desservies sur 7 km. En lien avec 6 P+R 34 751 voyageurs par jour
Chronobus
4 lignes inaugurées en octobre 2012 3 lignes supplémentaires en service depuis fin août 2013 Un parcours de 70 km pour 7 lignes
Piétons
La métropole aménage l'espace public, bords de Loire, voirie, pour faciliter la marche. Elle crée aussi des zones piétonnières et des espaces verts pour rendre les déambulations agréables
Vélo 880 Bicloo en libre-service sur 103 stations 300 vélos en location sur le campus avec Vélocampus
Cyclotan: vélo pliant combiné à un abonnement annuel de transports en commun
La Loire à vélo
50 km de parcours à vélo 450 km de pistes cyclables 6000 appuis-vélo 900 places en vélo-parcs et box Métropole à vélo En partenariat avec NGE et Effia ; stationnement sécurisé et location de vélos et de vélos à assistance électrique disponibles dans
Infographie du dossier P. 14 & 15
pages 12 à 20 pages 12 à 19
Une métropole pour tous les déplacements
Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
Nave
Deux li de tran (Rezé) en 201 à l’autr Il a tran
Grands événements
Ecocity 2013
construire les villes durables de demain !
Ecocity, le 10e sommet mondial de la ville durable, aura lieu à La Cité, Nantes Event Center, du 25 au 27 septembre 2013. Cet événement rassemble plus de 300 villes qui veulent se développer de façon intelligente, et surtout durable. Imaginons un instant le pire. Les temps ont changé, la planète aussi. De nombreuses villes développent des symptômes inquiétants, liés en particulier à la pollution. Alors qu’elles sont la principale source des émissions de gaz à effet de serre, elles multiplient et concentrent toujours plus d’activités, de logements et de voitures. Alarmant aussi : elles gaspillent les aliments dont elles ont besoin pour vivre, grignotent les terres agricoles et laissent peu de chances de survie à la nature. Qu’en sera-t-il dans vingt ans, lorsque 60% de la population mondiale vivra dans des mégalopoles ? D’autant plus que le pétrole se
la transition écologique, sous la bannière d’Ecocity. De Malmö à Venise, de São Paulo à Montréal, de Hambourg à Nantes, ces cités ont décidé de chercher des antidotes aux problèmes des villes et de passer à la vitesse supérieure à l’horizon 2015-2016. C’est la raison pour laquelle elles se sont donné rendez-vous à Ecocity, le 10e sommet mondial de la ville Quelles sont les innovations durable. des villes durables les plus Créé pour la première fois en engagées dans la réduction 1990 à Berkeley (Californie) par Richard Register, présidentde leurs émissions de gaz à fondateur d’Ecocity Builders, effet de serre ? une organisation non gouvernementale, l’évènement est sont engagées sur la voie du organisé pour la première fois développement durable et de en Europe. Telle une « pou-
raréfie déjà, et que les villes doivent faire face aussi à une autre grave menace : le changement climatique, lié à l’augmentation de la production de gaz à effet de serre. Faire bouger les lignes. Mais au lieu de céder au catastrophisme, près de 300 villes du monde se
pée russe », Ecocity 2013 est composé de plusieurs évènements dans l’évènement. Elle se déroule pendant trois jours dans la métropole nantaise, Capitale Verte de l’Europe 2013. Comment réussir la transition écologique ? Quelles sont les innovations des villes durables les plus engagées dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ? Comment remettre l’humain au cœur de la ville durable ? Avec quel modèle économique ? Tous les citoyens, chercheurs scientifiques, experts en économie, élus et entrepreneurs de la planète sont invités à croiser leurs expériences et à trouver des solutions lors d’Ecocity 2013. Solutions qui seront préconisées, dans la foulée, lors du 3e Sommet mondial des maires sur le climat (27-28 septembre à Nantes). Afin de prendre soin durablement des villes, des villages et de leurs habitants. Cécile Faver
www.ecocity-2013.com
2 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
Grands événements
Des briques en plastique pour construire l’avenir
Les enfants, il est temps de bâtir la ville de demain ! Comment ? En participant à l’opération nommée « Built the change » (ou « Construire le changement »), taillée sur mesure pour vous. De grandes tables seront installées sous les Nefs métalliques de l’Île de Nantes, où s’amoncelleront un million de briques Lego multicolores et multiformes. Dans quelle maison souhaitez-vous vivre ? Dans quel quartier ? Avec plusieurs petits jardins ou un grand parc arboré ? Et si vous viviez sur une autre planète, à quoi ressemblerait la ville dont vous rêvez ? Chaque enfant (à partir de trois ans) aura ce jour-là des briques Lego pour réaliser la ville de ses
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Sur l’Île de Nantes, un atelier géant, « Built the change » ou « Construire le changement », aura lieu sous les Nefs du 25 au 29 septembre. Un million de briques Lego seront entre les mains des petits et des grands. L’idée : imaginer ensemble la ville durable de demain.
Les enfants sont invités à construire la ville du futur.
rêves, prendre le temps d’en parler et entrer dans la peau d’un « bâtisseur de demain ». Chaque adulte, qui n’a pas oublié qu’il a été enfant, est également invité à construire, avec les enfants, la plus grande ville possible. Qu’il soit devenu parent ou pas, qu’il étudie encore, qu’il enseigne ou qu’il ait fait des villes son domaine professionnel de prédilection, il pourra concevoir en toute liberté son univers urbain. Histoire aussi de réapprendre à jouer et à créer ! « Built the change » prolonge Ecocity 2013, le sommet mondial de la Ville durable. Le concept, à l’origine porté par le groupe Lego, a déjà été expérimenté avec brio au Danemark et dans plusieurs villes des pays nordiques en 2008, puis a réussi à faire le tour du monde, de l’Australie aux États-Unis, en passant par la Chine et Dubaï. Place donc à l’imagination pour changer les villes, l’avenir et le monde. Cécile Faver Du 25 au 29 septembre. Nefs des anciens chantiers navals, Île de Nantes. Entrée libre.
Cœur de ville : « Le Banquet des 5000 », un dîner anti-gaspi Un énorme curry de légumes glanés sera préparé pour 5000 convives le 25 septembre sur le site des Chantiers à Nantes, grâce à Tristram Stuart, fondateur du « Banquet des 5000 » et l’association nantaise Disco Soupe.
Le 25 septembre, de 18h à 22h. Site des Chantiers, Nantes. Gratuit.
facebook.com/ecocity2013 facebook.com/DiscoSoupeNantes www.feeding5k.org
Pourquoi jeter des aubergines tachetées et des tomates un peu fripées ? Ou des pommes pas assez rondes, pas assez lisses ? On estime le gaspillage des denrées alimentaires à l’échelle planétaire à 1,3 milliard de tonnes – ce qui équivaut à 750 milliards d’euros – alors que des millions de personnes sont sous-alimentées, y compris en Europe. Un paradoxe scandaleux ! Indigné, Tristram Stuart, un Britannique féru de littérature et de biologie, tire la sonnette d’alarme. Son credo : trouver des solutions très simples pour profiter de la nourriture au lieu de la jeter. Notamment, glaner les fruits et les légumes auprès des agriculteurs locaux, des emballeurs, des importateurs et des grossistes. Il lance à Londres en 2009 puis en 2011 l’opération « Feeding the 5000 » (ou « Banquet des 5000 »). Qui connaît un énorme succès ! Après Paris, Dublin, Amsterdam, Bristol, Manchester et Sydney, « Feeding the 5000 » fait une escale à Nantes, avant de repartir à New York et à Copenhague. 5000 personnes, dont les habitants de la métropole nantaise, sont chaleureusement conviées à savourer un dîner pas comme les autres : un curry raffiné, préparé avec des légumes récupérés ici et là sur le territoire et épluchés en musique, avec l’association Disco Soupe Nantes. Pourquoi ? Parce que lutter contre le gaspillage alimentaire (de la production agricole à la consommation) est un des messages portés haut et fort à l’échelle mondiale par Ecocity 2013. Rien ne se perd, tout se transforme et se recycle, même les fruits et légumes soi-disant moches, mais tout aussi bons. Qu’on se le dise ! Cécile Faver
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 3
Nantes Métropole actualités
« On ne pensait pas faire autant d’économies » Aux Sorinières, cinq familles se sont prises au jeu du défi des Familles à énergie positive. L’objectif : réduire leur consommation d’énergie en équipe. Leurs maîtres mots : convivialité et facilité. Ne dit-on pas que l’énergie la moins chère est celle qu’on ne dépense pas ? Cent dixsept familles installées sur les communes de Nantes Métropole se sont ainsi mobilisées pour réduire leur consommation d’énergie, via le défi des Familles à énergie positive, organisé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et l’Espace Info Énergie, avec le soutien de Nantes Métropole et de la Région des Pays de la Loire. Objectif : changer ses habitudes pour faire baisser d’au moins 8 % sa consommation d’énergie. C’est l’équipe des Sorinières, composée de 5 foyers, qui a remporté le challenge sur Nantes Métropole et sur la Région avec une moyenne de 26,9 % d’économie d’énergie. Son secret ? Les échanges, la convivialité, mais aussi une stratégie particulière… « L’idée était que ce soit ludique, explique Catherine Lafage, capitaine d’équipe. Chacun d’entre nous a reçu un guide des cent éco-gestes et a pioché dedans ce qui lui paraissait le plus abordable. » « J’ai axé ma démarche sur les veilles », révèle ainsi Véronique Maisonneuve, maman de jeunes adultes, dont l’un vit encore sous son toit. « Nous, on a baissé le chauffage d’un degré, ce qui a vraiment été efficace », précise
Dominique Lizé. Isabelle Cesbron, de son côté, a profité d’une panne du sèche-linge pour ne pas le remplacer. Son foyer est celui qui a fait le plus d’économies d’énergie avec 38 % ! Quant à Françoise et Michel Olivier, couple de retraités, ils ont changé leur mode de fonctionnement à la maison. « On laissait les portes ouvertes entre les pièces et on perdait la chaleur. Maintenant on les ferme… », précise Françoise. « Et on veille à éteindre les lampes quand on quitte une pièce, renchérit son époux. On éteint aussi notre chauffe-eau quand on part. » « Nous avons tous eu le sentiment de ne pas faire d’efforts particuliers », assure Dominique. Et cela a « payé », puisque chaque foyer a réalisé entre 14 et 38 % d’économies d’énergie. Soit, pour les plus aguerris, jusqu’à 500 € d’économies sur une facture globale ! Sans compter les économies d’eau, puisque cette année le défi pouvait aussi porter sur la consommation d’eau. « On ne pensait pas faire autant d’économies », avoue Véronique. À ses côtés, Michel confie vouloir persévérer. « De remporter le défi nous a apporté une certaine fierté », ajoute Isabelle. « Et de la convivialité ! » lancent-ils tous en chœur avant de s’installer autour de l’apéritif. Gwenaëll Lyvinec
Cinq familles ont tenté avec succès de défi des Familles à énergie positive. Pour s’inscrire au défi 2013 - 2014 :
http://paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr/ et choisir l’équipe de sa commune ou appeler l’Espace Info-Énergie au 02 40 08 03 30 pour de constituer une équipe dans son quartier.
LE VÉLO ÉLECTRIQUE ? LE COURANT PASSE BIEN… Avez-vous déjà essayé le vélo à assistance électrique ou VAE. Non ? Tristan Renaud, lui, oui. Sac en bandoulière, ordinateur posé dans le panier accroché au guidon, Tristan Renaud, informaticien, arrive au centre de Nantes, depuis Bouguenais, à vélo électrique. « Auparavant, je ne me déplaçais qu’en voiture, explique le jeune homme qui circule beaucoup en ville pour son travail. J’ai essayé les transports en commun, mais les temps d’attente n’étaient pas compatibles avec mes rendez-vous. » Et puis, face au coût de l’essence, du stationnement, voire des amendes, des travaux pour la voiture, et à la perte de temps dans les embouteillages, « j’ai fait mes calculs », confie-t-il. J’ai fait un tableau avec les dépenses face à l’investissement et au coût d’entretien d’un VAE. Et j’ai vu que je pouvais le rentabiliser en 6-10 mois ». Nantes Métropole propose d’ailleurs une prime pour l’achat d’un VAE dont a bénéficié Tristan. Depuis septembre 2012, Tristan part de Bouguenais à vélo, accompagne son fils à l’école, puis enchaîne les rendez-vous en ville. « Le vélo électrique permet beaucoup plus d’autonomie. Et quand j’arrive chez un client, je ne suis pas en sueur, ce qui est aussi un gros avantage… » GL
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Nantes Métropole actualités
Un vivier d’emplois déploie ses ailes Le 3e Salon Synergie Aero, dédié au secteur de l’aéronautique, aura lieu le 17 septembre à Bouguenais et le 19 septembre à Pornichet. Au menu : métiers, formations et emplois.
Le secteur de l’aéronautique recrute dans de nombreux domaines. 4 000 salariés sont employés à Airbus.
On ne le sait pas assez : les industriels de l’aé- de plus en plus urgents à pourvoir ! Où ronautique recrutent et embauchent à tour de s’informer, se former et trouver un poste, bras des « cols bleus » et des « cols blancs ». parmi les mille qui sont vacants tous les ans Autrement dit : des ajusteurs en composites, depuis 2011 ? Synergie sait déceler les habides opérateurs de commandes numériques, lités naturelles de chaque personne curieuse des drapeurs, des peintres aéronautiques, de savoir si l’aéronautique lui permettra de des soudeurs, des contrôleurs et des ingé- dénicher un emploi, de se spécialiser afin nieurs qualité… Une brochette de métiers si de trouver un contrat à durée indéterminée, méconnus que la société d’intérim Synergie voire de changer d’orientation professiona décidé en 2011 de créer un « évènement- nelle. En 2012, 400 intérimaires ont été formés aux métiers de l’aéronautique, et 150 ont tremplin » : le salon Synergie Aero. Mille postes à pourvoir. « L’objectif de été recrutés en CDI, ce qui incite Synergie à notre salon n’est pas de battre des records persévérer. d’affluence, mais de trouver les compétences Filière aéronautique. Pour la troisième demandées par les entreprises de l’aéro- année consécutive, le salon Synergie Aero, nautique. Nous sommes co-soutenu par Nantes des facilitateurs ! affirme Métropole, s’ancrera en Arnaud Pointhière, resseptembre dans les deux Objectif du salon : ponsable de l’activité bassins d’emplois de la trouver les compétences “aéronautique ” au sein de métropole Nantes-Saintdemandées par l’agence nantaise Synergie. Nazaire. La principale les entreprises de Notre rôle est aussi de raison : la présence de l’aéronautique. désacraliser ce secteur deux géants industriels, qui fait beaucoup rêver, Airbus (le leader mondial et de faire connaître ses de l’aéronautique, qui métiers d’aujourd’hui, destinés aussi bien compte plus de 4 000 emplois à Montoiraux hommes qu’aux femmes. » Des métiers de-Bretagne et à Bouguenais) et Aerolia (le qui requièrent des compétences de plus en numéro un français des aérostructures, qui plus pointues et qui proposent des emplois compte plus de 700 emplois à Saint-Nazaire).
Des entreprises de la filière aéronautique locale, tels les groupes Daher, Jallais et Spirit AeroSystems, des centres de formation, comme par exemple l’AFPA et le lycée de La Joliverie, et des partenaires institutionnels de l’emploi (Pôle Emploi, Maison de l’emploi de la métropole nantaise, Mission Locale) seront réunis simultanément. Cécile Faver
www.synergie.aero
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Nantes Métropole d’actualités
100 % des habitants en collecte sélective
À partir du 16 septembre, la mise en place de la collecte en porte à porte avec Tri’sac s’achève. 62 000 habitants supplémentaires dans Nantes seront munis des sacs jaunes pour le tri des déchets recyclables et de sacs bleus pour les déchets ménagers, en remplacement des sacs-poubelle classiques.
Tri’sac, c’est quoi ? Les sacs jaunes Tri’sac collectent les déchets recyclables : papiers, cartons, cartonnettes, journaux, magazines, bouteilles et flacons en plastique avec leur bouchon et emballages en métal… Ils sont ramassés en même temps, dans le même camion, que les sacs bleus Tri’sac qui contiennent les déchets ménagers non recyclables. Ces deux types de sacs sont ensuite séparés par tri optique à l’usine de traitement des déchets Alcéa.
bleus dans une même poubelle évite d’avoir un second bac, d’aménager des locaux poubelles et des passages de véhicules supplémentaires. Qui cela concerne-t-il ?
L’extension de la collecte Tri’sac concerne 10 quartiers nantais : Clos Toreau, Pirmil, Bellevue/Bourderie/ Croix Bonneau, le centreville, les Hauts Pavés, Beauséjour, Port Boyer/ Trémissinière, la ZAC Erdre-Porterie, Bottière/ Pin Sec et Agenêts. Soit 62 000 habitants dans ces quartiers.
Pourquoi ce type de collecte ? Les sacs jaunes
Quand cela commencet-il ? La mise en place de
Tri’sac ont été proposés pour répondre au problème de place dans les parties communes des immeubles. Déposer les sacs jaunes et les sacs
Tri’sac prend effet au 16 septembre. Le dispositif a démarré en 2006. Deux vagues ont suivi en 2007 et 2008. Grâce
à cette dernière étape toute l’agglomération est en collecte sélective. Fin 2013, le dispositif Tri’sac concernera au total 197 000 habitants nantais. Où se fournir en sacs bleus et jaunes ? Des
rendez-vous de distribution sont organisés chaque trimestre dans les quartiers concernés. Des points de distribution complémentaires sont prévus dans les commerces de proximité, certaines mairies de quartier, des sites de Nantes Métropole et de Nantes Habitat participant à l’opération. GL Comment s’informer ? Au numéro vert Allô Propreté : 0800 344 000 (appel gratuit).
Comment on valorise les déchets ur
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6 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
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Seconde jeunesse pour la déchèterie de Vertou La déchèterie de Vertou vient de rouvrir ses portes au public, avec une capacité de stockage de déchets supérieure et une meilleure accessibilité. Sur la métropole nantaise, douze déchèteries collectent chaque année plus de 100 000 tonnes de déchets, gravats, déchets verts et autres ordures ménagères. Certaines, comme celle de Vertou, construite il y a plus de 20 ans, avaient besoin d’un coup de jeune. « La restructuration de la déchèterie de Vertou est la première pierre du plan de rénovation des déchèteries de Nantes Métropole », annonce Michèle Gressus, viceprésidente de Nantes Métropole en charge des déchets, lors de l’inauguration de l’équipement. Tout comme les déchèteries de Rezé et de La Chapelle-sur-Erdre, celle de Vertou, commençait à faire sentir aux habitants les signes de l’âge. « Elle ne remplissait plus ses fonctions en termes de circulation et d’accessibilité, souligne Laurent Dejoie, maire de Vertou, et ne répondait plus aux exigences du tri des déchets. Quant aux locaux du gardien, ils étaient réduits à leur plus simple expression. » « Plus facile et plus sécurisant » Le nouvel équipement comporte maintenant deux voies de circulation, et s’avère plus facile et sécurisant pour les exploitants et les usagers. Le site accueille chaque année près de 100 000 déposants et il comporte un espace dédié au réemploi. Les objets déposés iront à la Ressourcerie de l’Île et au Relais Atlantique (vêtements et tissus). La restructuration de la déchèterie de Rezé prendra la suite pour ce qui concerne les travaux. Elle devrait être achevée à l’automne 2013. Pour celle de La Chapelle-sur-Erdre, ce sera 2014. Les déchèteries de Saint-Herblain et Carquefou seront rénovées d’ici à novembre 2013, et celle de SaintSébastien va être réaménagée pour mars 2014. Gwenaëll Lyvinec
Zapping
Samedi 28 septembre, l’association Place au vélo organise sa 23e Bourse aux vélos sur la place Viarme à Nantes, en partenariat avec l’association ATAO Vélos. De 9 h à 11 h, dépôt des vélos en bon état de fonctionnement (venir avec sa pièce d’identité ou les papiers du vélo). La vente débute à 11 h. Les acheteurs retirent un ticket pour ensuite entrer par groupes. 16 h : fin de la vente. 17 h : restitution des vélos invendus. Prix de vente fixé par le vendeur. Place au Vélo s’occupe de la mise en vente et prend une commission de 10 % sur le prix de vente du vélo. Renseignements sur www.placeauvelo-nantes.fr. Tel. 02 40 200 400 / 06 27 200 655
Nantes Métropole
Bourse aux vélos
L’Aéroflorale II se pose à Nantes en septembre L’Aéroflorale et son équipage viennent se poser à Nantes aux alentours du 24 septembre, sur un lieu qu’ils définiront, en fonction des conditions climatiques. Après un périple à travers l’Europe, via Bruxelles, Turin, Hambourg et une mission exploratrice du photographe naturaliste Erwan Balança et du peintre-illustrateur Denis Clavreul à Istanbul, ils rapporteront un récit de voyage relatant leur aventure. Le public découvrira ainsi la faune et la flore des pays traversés et pourra partager les expériences menées sur la flore nantaise.
3 vidéos sur nantesmetropole.fr Biodiversité : la nature à la pelle
Capitale verte 2015 : c’est Bristol !
Les clefs de la mobilité aux enfants
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 7
Métropole d’avance
Le robot se déplace sur un rail à une vitesse de 1,5 mètre par seconde, soit 5,4 km/h.
Un robot géant vient de naître à l’IRT Jules Verne Robofin, tel est le nom du robot qui vient de débarquer à l’Institut de Recherche Technologique Jules Verne. Sa mission : construire des pièces de grande dimension en matériaux composites et métalliques. Il a un air de famille avec les robots géants qui font danser les spectateurs du Futuroscope poitevin. Mais Robofin, qui fait ses premiers pas sur le site de l’IRT Jules Verne à Bouguenais, est destiné à vivre loin du monde du spectacle, bien qu’il ait des mensurations spectaculaires ! Il mesure environ 5 mètres de haut lorsqu’il est droit comme une chandelle, et pèse 2,5 tonnes. Tout en acier, il est également doté d’un bras polyarticulé (d’une envergure de 3,20 mètres), et ne se déplace que sur un rail, situé à 50 centimètres du sol et long de 18 mètres, à la vitesse de 1,5 mètre par seconde (soit 5,4 km/h). Monter en compétences. Robofin adore venir saluer celles et ceux qui ne le prennent pas pour un monstre ! D’autant plus que pour parler à Robofin, il suffit de lui murmurer à l’oreille des mots codés en langage C (langage de
programmation informatique aux nouvelles normes ISO). Grâce à plusieurs moteurs cachés le long de son rail et dans ses articulations, Robofin est entièrement piloté. « On est loin de la diabolisation des robots des années 60
et Cybernétique de Nantes (IRRCCyN), les géants industriels Daher, STX et DCNS, les sociétés Loiretech (Mauves-sur-Loire), Multiplast (Vannes), Coriolis Composites (Quéven) et le groupe Europe Technologies (Carquefou), unis pour mutualiser leurs besoins, compétences et savoirfaire technologiques. Comment Multiplast va-t-elle usiner la coque centrale – d’une longueur
Robofin va créer des emplois et de nouvelles relations entre l’homme et la machine. “ dévoreurs ” d’emplois, affirme Alexis Girin, chargé de projet en robotique à l’IRT Jules Verne, bien au contraire, Robofin va créer des emplois et de nouvelles relations entre l’homme et la machine. La montée en puissance de la robotique correspond à celle de l’homme en compétences. » Trouver La solution. Le projet Robofin (budget installation clés en main : 450 000 €) est le résultat d’un mariage entre l’Institut de Recherche en Communications
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de 30 mètres, tout en matériaux composites – d’un trimaran de course? Qui fabriquera les caissons innovants des ailes d’avion (issus d’un procédé de Daher, protégé par le secret industriel) dont aura besoin l’industrie aéronautique pour être compétitive? Robofin, après sa période d’essai, sera là pour trouver la solution et aider l’IRT Jules Verne à grandir et à se développer. Cécile Faver www.irt-jules-verne.fr
Atlanpole, incubateur de l’IRT Jules Verne Une convention de partenariat, désignant Atlanpole, à Nantes, comme incubateur officiel de l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Jules Verne, a été signée entre l’IRT Jules Verne et Atlanpole. L’objectif est d’augmenter le nombre de créations d’entreprises innovantes dans les technologies avancées de production sur le territoire. Cette convention s’inscrit dans les recommandations du rapport Beylat Tambourin qui préconise de s’appuyer sur les écosystèmes d’innovation de la métropole. L’IRT renforce et alimente l’écosystème de la métropole Nantes-SaintNazaire. Atlanpole en assurera la coordination pour optimiser son efficacité. L’IRT s’engage par cette convention à associer Atlanpole tout au long du processus de valorisation des travaux de recherche de ses laboratoires et finance Atlanpole pour exercer ses missions et remplir ses objectifs. La convention fixe des objectifs précis d’évaluation des potentiels de création d’entreprise des projets de l’IRT. Atlanpole s’engage sur un volume d’accompagnement de six à huit projets de création d’entreprise d’ici à la fin 2014.
Métropole d’avance
Une chance pour les jeunes Européens Le 5e forum Nantes Creative Generations (NCG), dédié aux jeunes Européens d’ici et d’ailleurs, aura lieu du 24 au 26 octobre. Cette année, derrière son évènement annuel, NCG affirme son renouveau. Qu’est-ce que le forum Nantes Creative Generations ? Trois jours intenses en automne, pendant lesquels de jeunes métropolitaines et de jeunes métropolitains rencontrent leurs voisins et leurs voisines, vivant comme eux en Europe, mais à plusieurs centaines de kilomètres d’ici, au cœur d’une ville située en Allemagne, en Suède, en Slovaquie ou en Italie. En un mot : dans l’un des quarante-sept pays membres du Conseil de l’Europe. Leur objectif commun : constituer des « dream teams » pour monter un projet citoyen créatif, articulé autour de différentes thématiques, « cohésion sociale », « développement durable », « culture », « médias », etc. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La boîte à outils de NCG.
Nantes Creative Generations, c’est d’abord un dispositif impulsé depuis 2009 par Nantes Métropole et la Ville de Nantes, qui propose aux jeunes (de 18 à 30 ans) de vivre toute
l’année à l’heure européenne. Autrement dit, de s’ouvrir à d’autres cultures, de parler d’autres langues, de tisser des amitiés sans frontières, d’échanger idées, expériences et moments festifs inoubliables. C’est ensuite une occasion pour tous et toutes de voyager sur le
Une occasion de s’initier au montage de projets transnationaux continent européen (avec NCG On Tour), de s’initier au montage de projets transnationaux et à la recherche de partenariats, voire de recevoir le prix de coopération qui récompense l’un des projets sélectionnés. C’est aussi un réseau d’associations nantaises pour la jeunesse, telles que par exemple la Fédération Léo Lagrange Ouest (initiatives et ressources multimédia) qui regroupe l’Eclectic (Nantes Nord) et le TriptiC (Nantes Est), l’Atelier des Initiatives (accès à la culture et accompagnement de projets), la Maison de l’Europe
Le forum Nantes Creative Generations accompagne de jeunes Européens pour monter leur projet.
(centre d’informations et de ressources sur l’Europe), DIPP (promotion de l’audiovisuel et du multimédia), Euradionantes (radio école européenne), le journal Europa, etc. Leur rôle : guider et accompagner les jeunes du réseau NCG. Pour les aider à avoir toutes les clés en main et faire de leur projet une réalité. Cette année, on suivra les « aventures » de quatre trios
nanto-européens, partis à Altamura (Italie), à Szczecin (Pologne), à Sarrebruck (Allemagne) et à Helsinki (Finlande). Avec, dans leur sac à dos, des projets concernant aussi bien la pratique urbaine du vélo que la lutte contre les discriminations à travers la culture, et de petits reportages audio ou vidéo savoureux. Cécile Faver www.nantescreativegenerations.eu
Les 754 députés sous l’œil d’Euradionantes Euradionantes, radio associative nantaise tournée vers l’Europe et soutenue par Nantes Métropole et le Parlement européen, propose une émission vidéo ! Celle-ci s’intégrera à l’émission « À vous le Parlement » qui révèle les coulisses des élections européennes 2014 et se déroule à Strasbourg, à l’occasion de chaque session parlementaire jusqu’en juin 2014. L’émission vidéo s’intitule « Les 754 » et suit les pérégrinations des 754 eurodéputés, qui, pour la majorité, aspirent à être réélus au printemps 2014. Entre petites et grosses embûches jusqu’aux élections, les 754 se révéleront au public ! L’émission, en sons et en images, est diffusée sur TéléNantes.
En savoir plus : www.euradionantes.eu
Euradionantes suit le parcours des députés.
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 9
Métropole d’avance
Quand les entreprises ont la fibre optique ! Nantes Métropole et la société rezéenne Nantes Networks viennent de finaliser la construction d’un réseau très haut débit en fibre optique de plus de 400 kilomètres. Il irrigue tout le territoire. Explications. Imaginons : vous travaillez dans une entreprise à La Chapellesur-Erdre ou à Carquefou par exemple, et vous êtes en contact tous les jours avec des clients à
continue de tisser sa toile de manière souterraine. En tout dorénavant : plus de 400 kilomètres d’infrastructures ont été déployés, qui s’étendent de
Plus de 400 km de fibre optique irriguent le territoire nantais.
« Notre réseau de fibre optique est un atout majeur pour notre territoire. Il va permettre à de nouvelles entreprises de s’implanter, et à celles, déjà existantes, de se développer davantage. Toutes vont pouvoir dialoguer à grande vitesse avec le monde entier, affirme Gilles Retière, président de Nantes Métropole et maire de Rezé. L e temps presse ! Nantes, où l’économie numérique représente plus de 18 000 emplois et 2500 étudiants en informatique, est en concurrence avec d’autres villes françaises. Nantes a tous les atouts pour devenir la capitale du web ! » C’est la société Nantes Networks, basée à Rezé, filiale de Covage (opérateur d’infrastructures qui finance à 100 % le projet, soit 15 M €), qui a été chargée par Nantes Métropole de doubler l’infrastructure déjà construite depuis dix ans, la boucle O-MEGA (170 km). De nouveaux emplois locaux ont été créés lors de l’extension du réseau très haut débit afin de permettre plus de connexions, de partage de données, d’échanges interbibliothèques, de visioconférences, d’e-learning et d’e-commerce demain. Pour les particuliers, c’est en 2020 que le très haut débit viendra frapper à leur porte. Cécile Faver
la Chapelle-sur-Erdre à SaintSébastien-sur-Loire, en passant par Bouguenais et SaintHerblain. Sur la métropole nantaise, désormais 13 000 entreprises, implantées sur l’une des 84 zones d’activités économiques raccordées, sont éligibles à la fibre optique, ainsi que les 24 hôtels de ville des communes de l’agglomération. Et cela s’ajoute aux 200 établisLa toile de la fibre optique sements publics (recherche, La fibre optique métropo- enseignement supérieur, santé) www.nantes-networks.com litaine a le vent en poupe, et déjà fibrés depuis 2003. www.covage.com l’étranger. Mais, hélas, trop souvent vos communications sont interrompues. Vous souhaitez envoyer un logiciel sur un serveur ? Sachez que cela va vous prendre environ six heures. Sauf si l’entreprise est fibrée, c’est-à-dire reliée au réseau très haut débit du territoire. Trente minutes suffiront alors, au lieu des six heures habituelles.
10 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
Prévenir les inondations Dix communes de la métropole nantaise sont concernées par le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de la Loire aval. L’objectif : protéger les habitants et leurs habitations. Une enquête publique pour tous sera lancée à partir du 26 septembre pour prendre en compte les observations de chacun, avant l’entrée en vigueur de ce PPRI en 2014. Douze mille personnes habitent actuellement sur des zones inondables, concernant dix communes de Nantes Métropole. Renseignements : info.PPRI@ loire-atlantique.gouv.fr Pour consulter documents de synthèse de la démarche, projet du PPRI, cartes dynamiques : www.loire-atlantique.gouv. fr. Ou dans l’une des dix mairies concernées. Service de prévention des crues à 48 h : www.vigicrues.gouv.fr
Une nouvelle voie de circulation autour du jardin Château-Mercœur Le futur jardin de ville ChâteauMercœur, face au Château des Ducs de Bretagne, est en cours d’aménagement. Une nouvelle voie de circulation, ramenée le long de la voie SNCF, est en service sur les cours JF Kennedy et Estienne d’Orves depuis le 19 juin. Cette étape sera suivie à l’automne par des plantations, et des travaux sur le souterrain Baco. La fin de l’année verra l’installation d’une œuvre de l’artiste Eric Fontenau et le début des travaux d’aménagement du miroir d’eau.
Transfert du CHU sur l’Île de Nantes, c’est décidé ! Le ministère des Affaires sociales et de la Santé valide le projet de regroupement des activités du CHU sur un unique site sur l’Île de Nantes. En soutenant le projet de regroupement du CHU Hôtel Dieu et Nord Laennec sur un seul site, en bord de Loire sur l’Île de Nantes, le gouvernement donne le coup d’envoi d’un grand projet pour la santé publique. Un projet gage d’une offre de soins améliorée et d’un hôpital public moderne et compétitif. Patrick Rimbert, maire de Nantes, salue cette décision : « C’est une très bonne nouvelle pour les Nantaises et les Nantais et tous les habitants de l’agglomération qui disposeront, à l’horizon 2023-2025, d’un hôpital répondant aux enjeux de santé publique, de formation et de recherche que l’on est en droit d’attendre d’une grande métropole comme la nôtre ». Pour Gilles Retière, président de Nantes Métropole, « c’est en s’engageant aux côtés du CHU et en signant le protocole d’accord en juin 2013 que la Communauté urbaine a ainsi affirmé sa volonté de soutenir une politique de santé publique de très haute qualité, en concourant à la réalisation d’un nouvel hôpital public en plein cœur d’agglomération dans le cadre du projet urbain de l’Île de Nantes ». « L’annonce de ce feu vert de l’État est, bien sûr, une bonne nouvelle pour le projet de regroupement du CHU sur l’Île de Nantes, déclare Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice du plan du CHU de Nantes et en charge du nouveau projet. La suite ? C’est le lancement, à l’automne, du concours pour la construction de cet équipement de santé publique qui sera
En 2025, le CHU Hôtel Dieu et celui de Nord Laennec seront regroupés sur un seul site, en bord de Loire, sur l’Île de Nantes.
situé sur la rive Sud de l’Île de Nantes, en bord hospitalières et qui répond au souhait des de Loire, sur un terrain d’une dizaine d’hec- patients. D’ici à 15 ans, 60 % des patients restares. Ce que nous attendons des candidats, teront moins d’une journée à l’hôpital, contre c’est une solidité financière, un savoir-faire 40 % aujourd’hui. dans la construction d’hôpiEn accompagnant l’instaux et une expérience pour tallation du futur CHU la conception et la conduite sur l’Île de Nantes, D’ici à 15 ans, 60 % d’opérations complexes de Nantes Métropole entend des patients resteront plus de 100 000 m2 (le futur également soutenir la moins d’une journée à CHU aura une surface de 225 convergence des activités l’hôpital, contre 40 % 000 m2) et qui s’insèrent de soins, de recherche et aujourd’hui. dans le milieu urbain. Le d’enseignement. Installé choix de l’architecte, son à proximité des nouveaux expérience, sa vision et la plus-value qu’il bâtiments des facultés de médecine et de apportera au projet seront également très pharmacie, sur le site de Gloriette, le projet importants. Ce candidat doit être capable de hospitalier de l’Île de Nantes constitue, aunous accompagner pendant 15 à 20 ans, de la delà du seul hôpital, la pierre angulaire du livraison de la première tranche prévue pour futur Campus hospitalo-universitaire. Situé 2023 à la fin des dernières opérations. » au cœur de l’agglomération nantaise, accesRemettre le patient au cœur du dispositif sible grâce à tous les modes de transports, ce de santé publique. Ce nouvel équipement projet contribuera au développement de la hospitalier permettra d’améliorer l’offre de filière santé et biotechnologie qui constitue soins et de prendre en compte le fort déve- d’ores et déjà un secteur dynamique du terriloppement de la médecine et de la chirurgie toire. Le domaine de la recherche contribue ambulatoires (le patient reste moins de 24 au développement économique de l’aggloméheures à l’hôpital). Il s’agit en effet d’une ration ainsi qu’à son attractivité à travers, évolution majeure rendue possible par par exemple, des instituts de recherche en le développement de nouvelles pratiques santé.
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 11
Dossier
De la page 12 à la page 20
12 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
> De nouveaux Chronobus arrivent
p.16
> Les changements de la rentrée
p. 17
> Entretien avec un expert
p.19
Déplacements : comment vous simplifier la ville pages 12 à 20
Déplacements : comment vous simplifier la ville Nantes Métropole mise sur tous les modes de déplacement et l’équilibre entre eux pour améliorer votre mobilité. La facilité avec laquelle on peut se déplacer dans une ville fait partie de la qualité de vie. Chacun de nous attend une offre large et complémentaire, et surtout conforme à ses besoins. « Nantes Métropole organise, avec le réseau Tan, les transports sur son territoire et cherche à partager intelligemment la voirie entre tous les modes de déplacement, souligne Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, nous avons en même temps des objectifs de réduction des gaz à effet de serre. C’est pour cette raison que nous réduisons la place de la voiture par rapport à celle des transports en commun (tramway, BusWay, Chronobus, bus), des vélos et de la marche à pied, qui sont plus respectueux de l’environnement et plus économiques. » Sur un an, près de 121 millions de voyages ont lieu, en transports collectifs sur la métropole, contre environ 110 millions il y a cinq ans. « Nous constatons une hausse continue de la fréquentation du réseau de transport de la Tan, poursuit Jean-François Retière. Les habitants de la métropole utilisent toujours plus les transports en commun, parce qu’ils proposent une vraie qualité de service. » Au regard de ces usages qui se développent, la métropole poursuit le déploiement de son réseau, notamment pour mieux relier les communes entre elles et au cœur de l’agglomération. Les Chronobus jouent ce rôle de lien et complètent le maillage, avec le réseau de tramways et BusWay. « L’arrivée des 7 nouvelles lignes Chronobus permet de réduire le temps de correspondance entre les axes les plus structurants », précise l’élu. Mais ce réseau n’est qu’une étape qui en appelle d’autres pour changer les modes
de déplacement des métropolitains. De nombreux aménagements ont été réalisés sur la métropole pour faciliter les usages. « Nous avons profondément modifié l’espace public, assure Jean-François Retière, en donnant de la place aux piétons, aux vélos, tout en renforçant le système de transports en commun. » Ces équipements incitent ainsi à pratiquer la multimodalité, c’està-dire l’utilisation de plusieurs modes de déplacement. « Nous pourrons renforcer cette approche dès lors que les correspondances entre les lignes seront réduites, précise encore l’élu, que les fréquences seront plus fortes et l’usage du titre de transport simplifié. » En augmentant le nombre de stations d’auto-partage, d’aires de covoiturage, en installant des parkings-relais supplémentaires, en proposant la carte Libertan dès novembre prochain, en suggérant de multiples alternatives à l’utilisation de la voiture individuelle, comme la voiture partagée Marguerite ou le Bicloo, le vélo en libre-service 24h/24, la métropole entend poursuivre cet objectif de rendre la ville plus accessible pour ses habitants. « Demain, il faut que l’on simplifie la vie des voyageurs au maximum, estime Éric Chevalier, directeur général du service des déplacements à Nantes Métropole. Il faut que ce soit facile de se déplacer, quel que soit son âge, son lieu d’habitation, son statut ou la distance à parcourir. L’autre idée clé, c’est de concevoir la ville autour des grands axes de transports qui existent déjà et d’implanter les services importants pour les habitants (crèches, loisirs, alimentation) à proximité de leur domicile ou de leur emploi. Aucune politique publique ne se conçoit seule, elle est élaborée en cohérence avec les autres. » Gwenaëll Lyvinec
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 13
Une métropole pour tous les déplacements Une métropole qui se développe, qui grandit et crée de l’emploi doit pouvoir proposer à ses habitants différentes solutions pour se déplacer. Aujourd’hui, trois lignes de tramway traversent la ville, ainsi que sept lignes de Chronobus et une ligne de BusWay. Les modes de déplacement doux sont aussi valorisés, avec les Bicloo notamment, et les espaces publics aménagés pour rendre la ville plus agréable pour les piétons.
Voiture
Parkings et parcs en enclos, soit plus de 8 200 places dans le centre de Nantes Métropole
48 parkings-relais (P+R), soit : 6 694 places de stationnement automobile
et 23 stations de voitures en libre-service à Nantes
Pôle d'échanges multimodal
Tramway
Les lignes 1, 2 et 3, traversent la ville sur 45 km. La flotte est de 91 tramways 69,2 millions de voyages ont été effectués en 2012
Il réunit plusieurs moyens de déplacement que propose la métropole : tramway, bus, Chronobus… Il propose des stationnements pour les voitures et les vélos. Le plus important est le pôle Haluchère-Batignolles, qui comprend: 4 quais pour le tramway et le tram-train à venir. 2 quais pour le Chronobus C1 7 quais pour les autres lignes de bus 2 quais pour les cars Lila (département) 2 parcs-relais, soit 280 places de stationnement 2 abris-vélos sécurisés, soit 100 places
BusWay 15 stations desservies
sur 7 km. En lien avec 6 P+R 34 751 voyageurs par jour
Vélo 880 Bicloo en libre-service sur 103 stations 300 vélos en location sur le campus avec Vélocampus
Cyclotan: vélo pliant combiné à un abonnement annuel de transports en commun
La Loire à vélo
50 km de parcours à vélo 450 km de pistes cyclables
6000 appuis-vélo 900 places en vélo-parcs et box
Métropole à vélo En partenariat avec NGE et Effia ; stationnement sécurisé et location de vélos et de vélos à assistance électrique disponibles dans
Les déplacements sur internet www.infocirculation.fr
Site d’information du trafic de la métropole en temps réel www.covoiturage-nantesmetropole.fr Site qui permet de consulter les offres de covoiturage pour constituer des équipages. En partenariat avec le Conseil général
Bus 55 lignes de bus Tan, dont 4 lignes express Plus de 137 000 voyageurs par jour
www.bicloo.nantesmetropole.fr Informations, tarifs et abonnements du vélo en libre-service de Nantes Métropole
TER 11 gares au sein de Nantes
Métropole De 4 à 23 allers et retours par jour selon la gare de départ 9 parkings-relais accueillent les véhicules des voyageurs aux abords des gares métropolitaines
www.geovelo.nantesmetropole.fr Outil de recherche d’itinéraires et d’informations pour se déplacer à vélo dans l’agglomération
www.parkings-nantes.fr Site de localisation des parkings gérés par NGE
www.velos-nantes.fr
Localisation des sites où trouver des vélos classiques et électriques « métropole à vélo », location et abonnements. Gestion NGE
www.tan.fr
Informations et abonnements pour se déplacer sur le réseau de la Tan (bus, Chronobus, BusWay et tramways)
www.resaplace.com
Site qui permet de réserver ou d'acheter par prépaiement, sur Internet une place dans l’un des parkings gérés par Effia
www.vincipark.com
Site pour localiser les parkings gérés par Vinci, pour s’abonner ou réserver une place de parking
Chronobus 4 lignes inaugurées
www.metroceane.fr
en octobre 2012
3 lignes supplémentaires
Le ticket MétrOcéane permet d’utiliser tous les modes de transports sur l’axe Nantes-Saint-NazaireLe Croisic, sur l’axe Nantes-Pornic et sur celui de Nantes-Machecoul
en service depuis fin août 2013 Un parcours de 70 km pour 7 lignes
www.destineo.fr
Site de la région des Pays de la Loire et Nantes Métropole qui propose le bon moyen de transport selon l’itinéraire choisi
Piétons
www.imarguerite.com
La métropole aménage l'espace public, bords de Loire, voirie, pour faciliter la marche. Elle crée aussi des zones piétonnières et des espaces verts pour rendre les déambulations agréables
Service de location de voitures en auto-partage dans le centre-ville de Nantes
Navettes fluviales
Deux lignes circulent. La première, le Navibus Loire, est connectée au réseau de transports collectifs de l’agglomération et assure la liaison entre Trentemoult (Rezé) et la gare maritime de Nantes. Plus de 445 000 voyageurs l’ont utilisée en 2012. Sur l’Erdre, la seconde, le Navibus passeur permet d’aller d’une rive à l’autre de l’Erdre au niveau du campus du Tertre. Il a transporté 66 000 voyageurs en 2012
Dossier
Déplacements : comment vous simplifier la ville pages 11 à 18
Le réseau de transports en commun s’enrichit de trois nouvelles lignes de Chronobus.
Trois lignes de plus pour le réseau Chronobus Le réseau de transports en commun prend encore de l’ampleur sur la métropole. Depuis le 26 août, trois nouvelles lignes de Chronobus, C5, C6 et C7, sont en service et viennent compléter le réseau des quatre lignes C1, C2, C3, C4, lancées en octobre 2012. Trois lignes de tramway, une ligne de BusWay et depuis la fin août sept lignes de Chronobus : le réseau de transports en commun de la métropole poursuit son développement pour permettre à tous les habitants de la métropole de circuler plus facilement dans la ville. Aux 52 km de lignes de tramway et BusWay existantes s’ajoutent ainsi 70 km de lignes de Chronobus. « Nous franchissons là un pas important, souligne Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements, car nous étendons encore davantage le réseau, avec l’arrivée des trois lignes de Chronobus supplémentaires C5, C6, C7. Chacune a un intérêt différent et vient compléter le maillage du réseau structurant tramway-BusWay de la Tan. » Depuis le 26 août, des secteurs comme la Chantrerie, Saint-Joseph-de-Porterie, l’Île de Nantes, Sainte-Luce-surLoire et Thouaré-sur-Loire, sont désormais desservis et auront un
service de nuit. « La nouveauté également est qu’il n’y a plus de distingo entre le réseau de nuit, celui de jour et celui du dimanche, ajoute l’élu, ce qui va encore simplifier la visibilité du service pour les habitants. » Autre atout de ces trois lignes supplémentaires : elles vont permettre d’atténuer le temps d’attente entre la prise de deux moyens de transport différents. Des caractéristiques différentes.
La ligne C5, qui circule depuis fin août de la Gare SNCF Sud au quai des Antilles, s’intègre dans le projet de réaménagement urbain de l’Île de Nantes. Son arrivée a permis la réalisation d’espaces publics, vélos-route, promenades, réseaux, voirie… Le Chronobus bénéficie d’une voie dédiée sur cinq des six kilomètres du parcours. Sa fréquence de 5 minutes aux heures de pointe, permet des correspondances avec la ligne 4 de BusWay, la ligne de Chronobus C3 et les lignes de tramway 2 et 3. La
16 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
ligne C6 part de Saint-Herblain, à Hermeland, pour aller jusqu’au pôle des grandes écoles et des laboratoires à la Chantrerie. Cette ligne traversante, la plus longue du réseau Chronobus avec ses 16 km, permet de relier chaque terminus
Chacune des trois lignes vient compléter le maillage du réseau existant.
franchit le périphérique pour desservir les communes de SainteLuce-sur-Loire et de Thouarésur-Loire. Elle vient se raccorder au réseau de tramway, « et joue un rôle de capteur d’habitants d’autres communes plus éloignées », précise Jean-François Retière. En parallèle, le réseau est réorganisé. Les autres lignes de bus permettront ainsi des correspondances avec la C7 qui aura une fréquence de 8 minutes aux heures de pointe. Elle prend la place de la ligne 92. « Ces trois nouvelles lignes ont chacune leurs caractéristiques, et préfigurent un schéma futur pour d’autres lignes potentielles, conclut l’élu. Entre leur mise en œuvre en cœur de ville et dans les secteurs périphériques, elles montrent comment elles peuvent accompagner le développement urbain et ouvrent des perspectives pour d’autres communes de l’agglomération. »
au cœur de Nantes en 25 mn, et a nécessité des aménagements importants. Elle remplace la ligne de bus 22. Elle assure des correspondances avec les lignes de Chronobus C1, C2 et C3, les lignes 1 et 2 de tramway et avec la ligne 4 de BusWay. Elle offre aussi une nouvelle possibilité de se rendre au stade de la Beaujoire ou au Parc des expositions. Cap au Nord-Est de l’agglomération avec la ligne C7, qui démarre au pôle d’échanges Souillarderie et Gwenaël l Lyvinec
Tout pour le vélo. Conseils, offres d’essai, location de vélos, contrôle technique… Du 14 au 19 octobre, de 10 h à 19 h, Nantes Métropole, propose, place du Commerce d’informer sur le vélo. Les 16 et 19 octobre, des conseils des associations seront prodigués autour d’un atelier brico vélo et une opération de prévention lumière, « Cyclistes brillez », avec l’association avec Place au vélo. Distribution de 2000 kits de sécurité vélo.
Déplacements :
ce qui change à la rentrée
Les bus vont changer de numéro. Cela démarre dès cette rentrée et se déroulera sur l’ensemble du réseau durant quatre ans. La première phase démarre pour cette rentrée. D’autre part, certaines lignes évoluent. Basse Goulaine : sur la ligne 29 PirmilLa Herdrie, l’arrêt Chênes Rouges et Tristan Bernard (sauf pour le circuit scolaire) est supprimé et remplacé par le nouvel arrêt Onchères. Bouguenais : la ligne 36 est prolongée de Neustrie vers Croix-Jeannette et la ligne 37 est supprimée. Saint-HerblainBasse-Indre : la ligne 73 est prolongée de la mairie de SaintHerblain vers Basse-Indre. Elle fonctionne aussi le dimanche entre Orvault et mairie d’Indre. L’itinéraire de la ligne 81 est modifié dans le centre-ville de Saint-Herblain pour assurer la desserte de la ZAC de la Pelousière. Saint-Herblain : l’itinéraire de la ligne 93 est modifié dans la ZI de Saint-Herblain. Le nouvel arrêt Grimaud est créé. GL Bus.
Tramways, bus, Chronobus, Marguerite… Tous vont connaître des mutations pour cette rentrée. Le point sur ce qui va changer.
La ligne 1 proposera désormais deux itinéraires : Beaujoire-François Mitterrand et Ranzay-Jamet, pour une meilleure lisibilité du service. Il y aura aussi une plus grande fréquence de tramways. Le service de soirée est également renforcé, et à partir de 20 h 30, la fréquence passe de 10 mn à 8 mn. Chronobus. La ligne C4 augmente sa fréquence aux heures de pointe, avec un bus toutes les 6 mn de 7 h à 8 h 30 et le soir de 17 h à 18 h 30. La ligne C3 est prolongée de Malakoff jusqu’au boulevard de Doulon. Service nuit. Lignes de tramway et BusWay : un passage toutes les 10 mn jusqu’à 22 h 30, puis toutes les 30 mn jusqu’à 0 h 30 (2 h 30 le samedi). Les lignes de Chronobus C1 à C3, C5 et C6 auront un bus toutes les 15 minutes entre 20 h 30 et 22 h 30, puis toutes les Tramways.
30 mn jusqu’à 0 h 30 (2 h 30 le samedi). Lignes C4 et C7 : un bus toutes les 30 mn de 20 h 30 à 0 h 30 (2 h 30 le samedi). Marguerite. Les stations Mar guerite sont aujourd’hui au nombre de 23. Une nouvelle station a ouvert cet été à Procé et Marguerite prévoit d’en ouvrir une supplémentaire par trimestre. Parkings-relais. Six nouveaux parkings-relais (P+R) ouvrent pour cette rentrée : boulevard de La Baule (130 places voiture et 8 places vélo) ; La Chantrerie (268 places voiture et 20 places vélo) ; La Planchonnais à Sainte-Luce-surLoire (93 places voiture et 8 places vélo) ; La Noé à Thouaré-sur-Loire (75 places voiture) ; Pré Poulain à Thouaré-sur-Loire (80 places voiture et 6 places vélo) ; Bois des Anses à Nantes (82 places voiture et 10 places vélo).
La rentrée s’annonce riche en changements, avec notamment l’augmentation des fréquences de tramways et l’arrivée de trois nouvelles lignes de Chronobus.
Libertan, le déplacement illimité ou sur mesure Une nouvelle formule de carte se met en place à la rentrée. Libertan est une carte que chacun peut utiliser et qui permettra de simplifier les démarches des voyageurs. wSelon les utilisations, deux formules sont proposées. L’illimité, qui permet de se déplacer autant de fois qu’on le veut sur les transports en commun métropolitains en payant ses trajets au maximum du coût du billet mensuel. La formule sur mesure concerne davantage les voyageurs occasionnels réguliers. Chaque trajet sera comptabilisé pour le bus, BusWay et tramway sur la carte, au tarif d’un ticket issu d’un carnet de 10 (soit 1,38 € au lieu de 1,5 €), avec une dépense plafonnée au ticket mensuel. Le voyageur paiera en fonction de sa consommation réelle. Dans ce cas, il s’agit de post-paiement, la dépense ne sera débitée que deux mois plus tard (le mois consommé plus un). Opération Sécuri’Tan Les 9 et 12 octobre se déroulent les journées Sécuri’Tan, dont l’objectif est de sensibiliser le public à la sécurité routière autour des transports publics. Cette 5e édition a pour thème « Partageons l’espace en toute sécurité ». Des activités autour de la sécurité routière seront animées par des équipes de la Semitan et de ses partenaires dont Nantes Métropole, mercredi 9 octobre, de 11 h à 18 h, place Gloriette, pour le jeune public. Samedi 12, elles concerneront tous les publics, de 11 h à 18 h, autour de la place Bretagne. Nantes Métropole présentera également une exposition.
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 17
Dossier
Déplacements : comment vous simplifier la ville pages 11 à 18
« Créer des alternatives crédibles à la voiture » Éric Chevalier, directeur général aux déplacements à Nantes Métropole, dévoile les enjeux et perspectives de la métropole en matière de mobilité.
Aujourd’hui le réseau se renforce avec l’arrivée de lignes supplémentaires de Chronobus. Au delà de ce renfort, quel est l’enjeu pour la métropole ?
L’enjeu global est d’accompagner le développement de notre territoire en offrant à tous les citoyens des conditions de mobilité durable, c’est-à-dire efficaces, participant à l’amélioration de la qualité de vie et à la préservation de notre environnement, et accessibles à chacun quelles que soient ses ressources. Cela passe par la valorisation des déplacements à pied et à vélo, mais aussi par le développement d’un réseau maillé de lignes structurantes de transports en commun. Ces lignes structurantes, de type tramway, BusWay, Chronobus ou TER, doivent offrir un bon niveau de services aux habitants, ce qui suppose de grandes fréquences
de passage, des temps de parcours attractifs et une large amplitude horaire. L’objectif est que de plus en plus de gens réduisent l’usage de la voiture, tout en permettant à ceux qui n’ont pas d’autre alternative de pouvoir le faire dans de bonnes conditions. D’ici à 20 ans, la métropole devrait avoir près de 100 000 habitants en plus. Que doit-on envisager pour faciliter ces besoins de mobilité à venir?
La forme urbaine doit être penser pour qu’elle facilite l’usage des modes de déplacements doux et des transports en commun. Il sera nécessaire de raccourcir les distances de déplacements et donc de faire des villes plus compactes en confortant les polarités urbaines comme les centres-ville et centres-bourg. Il s’agira de faire en sorte que tout ce qui est nécessaire au quotidien (habitat, emploi, écoles, commerces, loisirs, soins…) soit dans un périmètre de proximité pour que l’on puisse y accéder à pied ou à vélo et relier ces polarités par les lignes structurantes de transports en commun. L’enjeu de cette articulation entre
18 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
politique de l’urbanisme et politique de déplacements, est celui du prochain Plan local d’urbanisme métropolitain, qui devra concilier le dynamisme de notre territoire et sa qualité de vie par un urbanisme adapté à des déplacements durables. Quels outils sont nécessaires pour mettre en place ces nouvelles mobilités ?
Nous devons être volontaires sur le traitement des espaces publics pour rendre les déplacements agréables, confortables, sécurisés pour les piétons et les cyclistes. Le jalonnement et la signa-
létique doivent aussi donner envie et faciliter les déplacements doux. De même, nous aurons à poursuivre le développement des services de vélos mis à disposition du public et accompagner son usage par des espaces complémentaires de stationnement. La réduction de la vitesse automobile à 30 km/h dans tous les quartiers urbanisés de l’agglomération, dont l’objectif est de faciliter et de sécuriser les déplacements à pied et à vélo tout en réduisant le bruit et les émissions polluantes, fait aussi partie de ces outils. Il nous faudra également valoriser, conforter le
maillage des lignes structurantes de notre réseau de transports en commun. Et puis il conviendra de prendre en compte les déplacements en voiture afin, d’une part, de limiter les congestions et, d’autre part, de faire évoluer son utilisation pour un usage plus durable en valorisant le covoiturage et le principe de la voiture partagée. Enfin, faciliter l’accès à tout cet éventail de possibilités de déplacement, par des moyens d’information et des tarifications coordonnées et intégrées, participera à l’objectif général. Propos recueillis par Gwenaëll Lyvinec
D’ici à 2025, 100 000 nouveaux habitants profiteront des transports en commun.
« Plus propre, plus sûre, plus confortable, plus accessible » Hélène Le Du, chargée de mission prospective à la direction scientifique de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR), porte un regard sur la mobilité de demain. Entretien. Comment évolue la mobilité ?
Par le passé, la ville était conçue autour de l’utilisation de la voiture. Dans vingt ans, le modèle « route, voitures individuelles, carburants fossiles » continuera d’être prédominant. Mais des évolutions de fond auront changé la donne, notamment en ville. Ces évolutions sont déjà perceptibles. Dès à présent, de nouveaux services de mobilité émergent pour favoriser l’auto-partage et le covoiturage. Le développement des modes doux et des nouvelles pratiques de mobilité conduit à partager les voies entre voitures, bus, tramway, vélos, piétons. Ce qui implique de s’interroger sur la sécurité des personnes dans un environnement multimodal. L’apparition de ces nouveaux modes de transports, plus propres, plus confortables, plus accessibles doit s’accompagner d’une bonne gestion de leurs interfaces pour faciliter l’intermodalité. Se crée un réseau complexe dont la surveillance, en temps réel, est essentielle pour connaître son état, optimiser sa gestion, anticiper les difficultés de circulation ou d’interconnexion, alerter ou informer l’usager, etc. Les évolutions constatées en termes de comportement des usagers doivent également être analysées afin d’identifier de nouvelles tendances et d’anticiper les besoins de la société. Par exemple, promouvoir les transports collectifs, le vélo ou la marche ne peut pas se faire sans une réflexion sur la loca-
Les transports collectifs, le vélo et la marche contribuent à la ville durable.
lisation des activités. C’est ainsi que se dessine le nouveau visage de la ville durable. Que faut-il prendre en compte en particulier ?
Il faut garder à l’esprit que tout est lié. Infrastructures, véhicules, usagers, aspects environnementaux et socio-économiques sont autant de composantes en interaction de la mobilité. Ceci exige de prendre en compte les nouvelles technologies, les nouvelles pratiques de déplacement, les attentes des usagers,
De nouveaux services de mobilité émergent pour favoriser l’autopartage et le covoiturage. l’acceptabilité des solutions proposées, etc. Par exemple, le véhicule électrique apparaît comme une solution possible pour réduire les émissions et le bruit en ville. Mais nous devons aussi nous interroger sur le type de famille susceptible de l’acheter, sur l’usage qui en sera fait, sur le coût qui peut être un frein, donc les systèmes incitatifs à mettre en place, etc. Travailler à la fois sur l’offre et sur la demande est indispensable pour parvenir à une mobilité durable.
Que peut-on imaginer pour les déplacements urbains du futur ?
Nous travaillons sur un projet de route de 5e génération. Il s’agit d’un système englobant l’infrastructure, le véhicule, l’usager et le gestionnaire du réseau. De nombreux capteurs informeront en permanence le gestionnaire du réseau sur de multiples paramètres (température de la chaussée, état du trafic, etc.). La route pourra s’alimenter elle-même en énergie pour son dégivrage ou le fonctionnement de ses équipements de signalisation par exemple, grâce à des centrales photovoltaïques ou géothermiques intégrées, à des éoliennes sur ses abords, ou encore aux bâtiments à énergie positive (qui produisent plus qu’ils ne consomment) à proximité. Elle pourra aussi recharger les véhicules électriques en stationnement, voire en mouvement via des solutions de recharge sans contact. Cette route « intelligente » se veut également coopérative : les différents usagers seront interconnectés de façon permanente et en temps réel. Les données générées permettront de mettre au point de nouveaux services de mobilité. Le défi aujourd’hui est de passer du laboratoire au déploiement à grande échelle, tout en veillant à l’appropriation par la société de cette route du futur. Propos recueillis par Gwenaëll Lyvinec
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 19
Dossier
Déplacements : comment vous simplifier la ville pages 11 à 18
Adrienne Le Bomin-Beyssac, Nantaise
Nathalie Le Roux, Rezéenne
Ève Bertrand, Nantaise
Marguerite, la voiture citadine
Cyclotan, la liberté de mouvement
Le choix des transports en commun
Nantaise depuis deux ans, Adrienne Le Bomin-Beyssac se déplace le plus souvent à vélo. Quand, dans le cadre de son activité de consultante en ressources humaines, ses rendez-vous l’entraînent au-delà du périphérique, dans des endroits moins desservis par le tramway, elle préfère Marguerite, service de location de véhicule en libre-service, auquel elle est abonnée depuis avril 2013. « C’est un service citadin idéal pour les déplacements courts, et rentable pour des courses d’environ 2 heures. De plus, avec Marguerite, il n’y a pas de problèmes de stationnement. » Dans le quartier du Palais de Justice, où elle réside, sont localisées deux stations Marguerite. « Je n’ai jamais de problème de location. Il m’arrive même de réserver le matin pour l’après-midi. Et en cas de retard ou d’annulation, il y a une bonne réactivité en passant par la hotline ou l’application mobile. » Quand il pleut, elle opte pour le tramway, et, le week-end, elle partage la voiture de son conjoint. IC www.imarguerite.com
Cadre dans le domaine de la santé, Nathalie Le Roux a travaillé pendant 15 ans à l’hôpital Saint-Jacques, où elle se rendait à vélo, de son domicile, situé dans le quartier du Port au Blé, à Rezé. Mutée à l’hôpital Laënnec, à Saint-Herblain, il y a 4 ans, elle s’est résolue à circuler en voiture. « Mais j’en avais assez de rouler tous les jours et de me retrouver dans les embouteillages. Et puis, d’un point de vue écologique, cela m’interpellait. » Il y a un an, elle teste Cyclotan, le vélo pliable combiné aux transports en commun de la Tan, et l’adopte : « C’est très pratique. En 5 secondes, il est plié. » Depuis, elle a expérimenté plusieurs itinéraires. Actuellement, pour se rendre à son travail, elle roule jusqu’à la ligne 3 du tramway, qui la mène jusqu’à l’arrêt Marcel Paul, où elle opte soit pour le bus 73, soit pour son Cyclotan. « Cela m’arrive de rentrer par la ligne 1 jusqu’à Médiathèque, puis, en vélo, de regagner Rezé en passant par l’Île de Nantes. Le Cyclotan permet une grande liberté de mouvement. » IC
Vivant près du marché Talensac à Nantes, Ève Bertrand jongle régulièrement avec les transports en commun, surtout le matin : d’abord la ligne Chronobus C2 pour emmener sa fille chez la nourrice, près du Pont du Cens, puis retour vers le cours des 50 Otages pour attraper le ligne 2 du tramway jusqu’à Pirmil, d’où la ligne C4 la conduit jusqu’au bourg des Sorinières, où elle travaille comme graphiste depuis 2005. « J’ai fait le choix de ne pas avoir de voiture, car c’est trop contraignant en centre-ville. Je préfère les transports en commun. Dès que je suis dans le bus C4, c’est un moment sans stress : c’est direct jusqu’à mon lieu de travail. » Son abonnement annuel est pris en charge, pour moitié, par son employeur. Le trajet de son domicile à son bureau dure environ 45 minutes. « Depuis l’arrivée du Chronobus, les bus sont plus fréquents. On attend moins. » Le week-end, le véhicule familial sert pour les déplacements. « Mais on évite de l’utiliser. Trop difficile de circuler. » Du reste, elle pratique la marche à pied dès que possible. « C’est l’un des avantages d’habiter en centre-ville. » IC
20 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
www.tan.fr
Grand Angle logement
Priorité au logement Nantes Métropole vient de signer une convention avec les maîtres d’ouvrages sociaux membres de l’Union sociale pour l’Habitat (USH) des Pays de la Loire. Objectif : répondre au mieux aux différents besoins en logement de la population métropolitaine.
Le logement social sur Nantes Métropole Taux de logements
20,94 % sociaux
7400
logements neufs mis en chantier par an depuis 2010
Le PLH (plan local de l'habitat) 2010-2016 a pour objectif la réalisation de
5 000
logements par an
dont
dont
logements sociaux
logements sociaux
1 850
57 069
logements sociaux existants sur Nantes Métropole
1 400
Nantes Métropole se place au troisième rang convention de partenariat avec 13 bailleurs des métropoles françaises pour sa croissance sociaux, dont Nantes Habitat, La Nantaise en habitants, en emplois et en logements. « Il d’Habitations, Vilogia, etc., et trois coopéest nécessaire d’offrir des logements de qua- ratives pour l’accession abordable (Coin de lité aux habitants de la métropole pour tous les terre et foyer (filiale du Groupe Gambetta), âges de la vie, assure Bernard Chesneau, vice- la coopérative maison Familiale de Loire président de Nantes Métropole en charge Atlantique (marque GHT) et le groupe CIF). du logement social, sachant que chaque âge Cette convention est destinée à développer a des besoins différents. » Aujourd’hui, l’offre de logements sociaux et abordables sur Nantes Métropole affiche un taux de loge- le territoire métropolitain. ments sociaux de 20,94 %. Chacune des 24 « Cette convention permet de renforcer le partenariat entre les communes de l’agglomération maîtres d’ouvrages sociaux contribue à développer le logeRenforcer le ment social et avec lui la mixité membres de l’USH des Pays partenariat entre sociale. « En 2012, nous avons de la Loire (l’Union sociale maîtres d’ouvrage et pour l’Habitat) et le territoire mis en chantier 6 612 logeterritoire. ments dans les 24 communes métropolitain, précise Pierre de Nantes Métropole, poursuit Dagorne, vice-président de le président de Nantes Métropole. Dans ce l’USH des Pays de la Loire pour la Loirecontexte, la part de logements sociaux a aug- Atlantique, et de le rendre plus dynamique menté ces dernières années et nous sommes pour les années à venir. » Ce partenariat va à 1864 logements sociaux financés en 2012, également permettre de définir une polidont 83 % de logements familiaux. Mais il tique de construction de logements, partafaut faire mieux et nous projetons la réalisa- gée entre tous les membres signataires sur tion de 2000 logements sociaux en 2013. » l’ensemble de l’agglomération. « Grâce à Nantes Métropole travaille au développe- ce partenariat, nous pouvons nous projeter ment du logement social tout en favorisant sur plusieurs années dans la programmala mixité sociale et l’accession abordable pour tion de logements et ainsi mieux anticiper les classes moyennes. C’est avec cet objectif les futurs projets », conclut Pierre Dagorne. que Nantes Métropole vient de signer une Gwenaëll Lyvinec
Pour habiter mieux sur la métropole Nantes Métropole met en place dès ce mois de septembre un programme d’intérêt général (PIG) nommé « Habiter mieux ». Il concerne les ménages propriétaires occupants ou locataires, vivant sur l’une des 24 communes de l’agglomération et ayant peu de ressources, ainsi que les propriétaires bailleurs qui s’engagent à conventionner leur loyer à l’issue des travaux. Son objectif est triple : aider à réaliser des travaux de rénovation thermique pour mieux se chauffer et diminuer les factures d’énergie, améliorer leur habitat lorsque celui-ci est dégradé, et, enfin, aider au maintien à domicile de personnes âgées et (ou) handicapées. Nantes Métropole accompagne gratuitement dans leur projet les personnes qui en auront fait la demande auprès du Centre de l’Habitat. La structure se charge ensuite de faire un point global sur le logement lors d’une visite. Une fois le diagnostic technique, thermique et ergothérapeutique établi, le Centre de l’Habitat assiste ensuite les personnes pour établir le dossier, chercher les subventions possibles, voire les aider à prendre contact avec les entreprises pour faire établir des devis. Le montant des subventions, sous conditions de ressources, peut aller de 35 % de financement du budget travaux à 100 % (subventions ANAH, État, Région, Département, Nantes Métropole…).
Centre de l’Habitat : 02 40 44 99 44 (8 h 30 – 12 h 30) contact@centrehabitat44.org
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 21
Grand Angle logement
Mellinet : un futur quartier dans la ville La caserne Mellinet, à l’Est du centre-ville de Nantes, va connaître une véritable mue dans les prochaines années. Un nouveau quartier va voir le jour. Il accueillera entre 1500 et 1800 logements nouveaux. Un nouveau quartier s’apprête à voir le jour à quelques pas du centre-ville. Treize hectares et demi. C’est ce que représente le terrain de l’ancienne caserne Mellinet, situé à un kilomètre de la gare, à l’Est du centreville. Le lieu, occupé jusqu’en 2010 par des militaires, abrite encore 80 bâtiments, dortoirs, écurie et autre infirmerie, entre terrains d’entraînement et hangars à camions. Presque aussi grand que le quartier Bouffay (14 hectares), le site appartient à l’État qui, sous condition de construire des logements sociaux et des logements abordables sur les deux tiers des constructions, est en passe de le céder à un prix modéré à Nantes Métropole. L’objectif du projet est de créer un nouveau quartier dans la ville « à forte dominante résidentielle, souligne Alain Robert, conseiller communautaire et adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme, et qui comprendra 35 % de logements sociaux, 35 % de logements abordables et 30 % de logements libres. Soit de 1500 à 1800 logements ». Le projet proposera « une offre résidentielle attractive pour les familles », ajoute François Grether, architecte urbaniste, missionné, avec le cabinet Forma 6, par Nantes Métropole pour définir un schéma directeur d’aménagement. « On aimerait aussi en faire un écoquartier avec moins de voitures, où l’on se déplace à vélo, à pied… Nous avons retenu
cette hypothèse de ne pas créer de voie importante de transit. » Par ailleurs, une partie des bâtiments existants devrait être conservée pour son caractère
vités économiques, pépinières, associations ou micro-entreprises. « L’autre point important de ce projet, précise encore François
« Le site est entouré de quartiers résidentiels, d’habitations individuelles, il n’est pas question de bouleverser le voisinage. » patrimonial. Une vingtaine de constructions devraient être conservées, telles que l’infirmerie, les anciennes écuries, la forge... Ces bâtiments anciens pourraient héberger des acti-
qui domine une placette encadrée par deux bâtisses qui seront conservées, restera en place. Les autres accès pourraient être réalisés sur la rue de la Mitrie. Les travaux devraient débuter en 2017, une fois passés la première puis la seconde phase de concertation préalable (juillet 2013 et automne 2014), la mise en place de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) début 2015 et le lancement des consultations de promoteurs prévue pour 2016. L’arrivée des nouveaux habitants est envisagée pour 2018.
Grether, est la relation à l’environnement. Le site est entouré de quartiers résidentiels, d’habitations individuelles, il n’est pas question de bouleverser le voisinage. » L’entrée actuelle, Gwenaëll Lyvinec
Plus de 13 hectares, non loin du centre-ville, permettront la réalisation d’au moins 1500 logements.
22 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
Grand Angle logement
Six logements sociaux en test sur l’énergie La Nantaise d’Habitations a reçu les clés de six maisons économes en énergie des mains de la Fédération du bâtiment de Loire-Atlantique. Une première pour le bailleur social et pour le quartier Erdre-Porterie, en plein développement. Maison de bois, maison de métal, maison de béton… Il y aurait comme un petit air des Trois Petits Cochons dans ce projet initié par la Fédération française du bâtiment ! L’idée ? Créer six maisons économes en énergie sur trois volumes réalisés sur un mode constructif différent. Le premier est donc en bois et de plainpied, le second en métal avec des espaces mezzanine, et le troisième en béton. Chaque maison a son jardinet de 100 m2 et s’aligne sur le terrain boisé, bordé par la route de Carquefou, à Nantes. Chaque ensemble est recouvert de panneaux photovoltaïques. Le tout a été livré au bailleur social La Nantaise d’Habitation en juin dernier, après dix-huit mois de travaux. Le projet a débuté à l’automne 2011, sur la base d’un cahier des charges fixé par la Fédération
du bâtiment de Loire-Atlantique, pour « répondre à la précarité énergétique et être, en même temps, accessible aux primoaccédants et aux bailleurs sociaux, explique Louis Richard, président de la Fédération du bâtiment de
Les maisons ont une qualité commune : elles produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Loire-Atlantique, à l’initiative du projet. Il s’agissait aussi d’accompagner les entreprises du bâtiment dans la nouvelle législation qui imposera en 2020 de construire des bâtiments Bepos, c’est-à-dire qui consomment moins qu’ils ne produisent ». Nantes Métropole Aménagement a alors proposé le site herboré de l’éco-quartier
Erdre-Porterie, aux abords de la route de Carquefou. Les six maisons sont équipées d’installations différentes chacune. Mais elles ont une qualité commune : elles sont économes en énergie, comme l’impose le label Bepos. Pompe à chaleur, plancher chauffant, récupération de l’air chaud des panneaux photovoltaïques, réutilisation des eaux grises (issues de la lessive ou de la douche)… « Chaque maison bénéficie d’équipements différents pour améliorer sa performance énergétique globale, explique Patrick Elias, directeur de la construction à La Nantaise d’Habitations lors de la réception des clés. Nous allons ensuite évaluer chaque installation avec les habitants pour voir ce qui est le plus performant pour les bâtis à venir. » Les six maisons serviront ainsi de test au bailleur
social, mais aussi aux différents entrepreneurs qui se sont adaptés au cahier des charges. Et les habitants seront accompagnés via une sensibilisation aux éco-gestes et à l’utilisation optimale de leur maison, « pour confronter nos objectifs à la vraie vie », sourit Patrick Elias. Le quartier Erdre-Porterie poursuit ainsi son développement, d’autant plus qu’à l’ensemble de maisons économes s’ajoutera un bâtiment collectif, qui accueillera 14 logements sociaux supplémentaires. Le quartier vient également d’inaugurer les résidences Esteban, qui proposent 96 logements en accession abordable. Il est désormais desservi depuis septembre par la ligne C6 de Chronobus. Un pôle commercial viendra également s’installer dans le quartier en 2016. Gwenaëll Lyvinec
Aux Dervallières, 47 logements en accession abordable Participant de la métamorphose du quartier des Dervallières, le programme WoodyWood, dont la construction vient de débuter, consiste en 47 logements en accession abordable, proposés par la coopérative maison Familiale de Loire-Atlantique (marque GHT) et localisés près du Val de la Chézine. Livraison prévue au 1er semestre 2015.
D’ici deux ans, le paysage du Vallon des Dervallières va s’enrichir d’un nouveau bâtiment d’envergure : à deux pas du programme de logements Boréal de l’agence Tetrarc, juste à côté du Pôle Environnement et Sciences Sequoia, l’immeuble WoodyWood, dessiné par les architectes Berranger et Vincent. Ce programme de logements, conçu autour de deux bâtiments compacts en béton, se singularise par son ossature en bois, qui en recouvre les façades. « Nous avons fait le choix d’une architecture moderne, afin que chacun puisse
s’y retrouver », argumente Eric Gérard, directeur de la coopérative maison Familiale de LoireAtlantique (marque GHT). Entouré d’un parc commun privatif et bénéficiant d’une excellente orientation (Sud, Sud-Ouest et SudEst), les 47 logements (du T2 au T4) sont, en outre, commercialisés en accession sociale, à un prix présenté comme « le moins cher de Nantes en matière de collectif » : autour de 2 200 € TTC le m2, grâce à la TVA réduite liée au périmètre ANRU. « Cette opération montre comment construire une ville durable
pour tous, commente Johanna Rolland, vice-présidente de Nantes Métropole déléguée aux grands projets urbains et à la politique de la Ville. En proposant du logement pour tous, on lutte contre l’étalement urbain, en permettant aux jeunes ménages de ne pas devoir habiter dans la deuxième couronne autour de la métropole nantaise. » D’ores et déjà, 60% des appartements ont trouvé acquéreur, la moyenne d’âge des accédants étant de 33 ans. 70% d’entre eux gagnent moins que le SMIC. IC
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 23
Communauté urbaine 3es Assises nationales de la biodiversité:
l’économie sauvera-t-elle les abeilles? C’est à Nantes, élue « Capitale verte de l’Europe 2013», que se sont déroulées, du 1er au 3 juillet, les 3es Assises nationales de la biodiversité, co-soutenues par Nantes Métropole. Retour sur évènement. La biodiversité est de plus en plus en danger. Une espèce animale ou végétale disparaît de la planète toutes les 20 minutes, sous nos yeux. Mais de quoi parle-t-on quand on parle de biodiversité ? Pas seulement des espèces en danger comme les abeilles et les pandas. Surtout des « histoires » entre tous les êtres vivants (animaux, végétaux, bactéries), de leurs relations plus ou moins tendres, de leur patrimoine génétique, de leur habitat et des milieux dans lesquels ils vivent. Autrement dit : des écosystèmes. « Un être humain est une ode à la biodiversité. Mais la destruction des écosystèmes s’accélère chaque jour, et il est urgent de réconcilier économie et écologie, lance Gilles Bœuf, président du Muséum national d’histoire naturelle, lors des troisièmes Assises nationales de la biodiversité. L’homme s’adapterat-il à lui-même ? La biodiversité doit être une priorité scientifique, économique et sociale. »
du vivant, souligne-t-il, c’est pour cela que nous devons tous accorder de l’importance à la préservation de la biodiversité. »
Nantes a été choisie par les associations : Idéal Connaissances (qui a pour vocation de favoriser les échanges inter-collectivités territoriales de savoir-faire) et Les Eco Maires (qui regroupent 2 000 collectivités ayant engagé des politiques environnementales et de développement durable) pour accueillir les 3es Assises nationales de la biodiversité. Tous concernés, Nantes Métropole, le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil général de Loire-Atlantique ont décidé de s’unir pour cofinancer cet évènement, sous le haut patronage du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. « Ces Assises permettent de croiser les sciences du vivant avec celles de l’ingénieur et de l’homme, déclare son représentant, Laurent Michel. De la passion à la conviction, il n’y a qu’un pas, que l’on soit citoyen, entrepreneur ou décideur public, à condition de sortir d’un cercle d’initiés De la passion à la conviction. et de l’élargir. » Gilles Retière, Après Pau (dans les Pyrénées- président de Nantes Métropole et Atlantiques) en 2010 et Grande- maire de Rezé, le rejoint. « Nous Synthe (dans le Nord) en 2012, sommes étroitement dépendants Christiane Blanchard
Vers une agence française de la biodiversité. L’objectif de ces
Douze ateliers-conférences ont permis d’évoquer des questions cruciales sur la biodiversité.
24 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
Assises ? Montrer les solutions exemplaires des territoires, les croiser et ouvrir des voies d’avenir qui font de la biodiversité une nouvelle source économique. Au « menu »: douze ateliersconférences très ciblés autour de grandes questions, telles par exemple « Quelle est la place de la nature en ville ? » ou « Comment concilier les richesses maritimes et terrestres de l’estuaire et ses enjeux socio-économiques? », ponctués par les brillantes joutes des slameurs UnDeuxGround, des stands et des visites guidées de la métropole nantaise. L’occasion pour plus de 700 personnes de se rassembler et de sortir la tête du guidon, qu’ils soient écologues, ingénieurs agronomes, représentants d’associations militantes, tels Alain Bougrain-Dubourg (Ligue Protectrice des Oiseaux), dirigeants d’entreprises, comme Elan France (filiale de Bouygues Construction) et responsables de collectivités, arrivés tout droit de Lorraine, de Haute-Normandie, de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de Niort, de Dunkerque ou de Bouaye. Sur toutes les lèvres ou presque : la future Agence Française de Biodiversité en 2014. Nantes a déjà proposé sa candidature. Cécile Faver www.assises-biodiversite.com www.developpement-durable.gouv.fr www.idealconnaissances.com
Trois jeunes têtes chercheuses couronnées par Nantes Métropole Caterina Penone, Alexandre Henry et Assaf Shwartz sont les heureux nominés du prix de thèse décerné tous les ans par Nantes Métropole. Cette année, un prix de thèse européen a été créé spécialement dans le cadre de l’année Capitale verte. Qui récompense exclusivement des doctorants dont les sujets de thèse concernent la biodiversité en milieu urbain. Les voies ferroviaires sont-elles des refuges pour certaines plantes, certains escargots et insectes ? Comment les urbanistes pourraient intégrer davantage la biodiversité dans leurs projets ? Quel rôle joue la biodiversité dans la vie des gens qui cultivent un jardin ou qui désirent en avoir un ? Telles sont les pistes qu’ont suivies les trois jeunes chercheurs parisiens récompensés cette année. Avec détermination, conscients que leurs recherches se déclinent sur tous les territoires de l’Europe. CF
Trois applications web très nature Pour identifier les plantes en live au cours d’une balade : www.plantnet-project.org Pour échanger des connaissances et des informations : www.reseau-en.net Pour savoir où se mettre au vert à Nantes (producteurs locaux, restaurants, spots de nature ou de sieste, friperies…): www.greenraid.fr
« Les 24 h de la biodiversité » : 70 naturalistes entre ville et campagne « Les 24 h de la biodiversité », co-organisées par Nantes Métropole et Bretagne Vivante, se sont déroulées du 28 au 30 juin, de nuit comme de jour, au cœur de la métropole nantaise. Le défi : inventorier les espèces végétales et animales qui y vivent. Reportage. Un nouveau « boys & girls band » vient d’apparaître dans le paysage culturel. Qui ne fera hurler aucun fan, et qui demande juste de savoir écouter. Pour cela, il suffit d’aller se balader aux alentours de la Roche-Ballue à Bouguenais, et de faire une pause au carrefour des rues de la Sauzaie Neuve, des Chaudières et de la Guérinière. Là, prière d’ouvrir grand ses oreilles. Un roitelet huppé, caché dans un cèdre, se met à chanter. Aussitôt rejoint par un pouillot véloce, appelé aussi « compteur d’écus », une pie bavarde, une grive musicienne, un picvert et un couple de merles noirs overbookés, le bec rempli de brindilles. Un trésor, de Bouguenais à Saint-Herblain.
L’inventaire s’est déroulé de jour comme de nuit.
est chargé, lors des « 24 h de la biodiversité », de guider un petit groupe de curieux et de passionnés à travers les bois de Bouguenais. Tout en y inventoriant les oiseaux. « Voir des merles en train de faire leur nid fin juin indique que la saison des amours a été retardée ou que, peut-être, la première couvée n’a pas survécu à cause de la pénurie d’insectes », souligne Yves Chépeau. Dix sites de la métropole nantaise ont été
La biodiversité périurbaine est très riche et de nombreux sites restent à protéger.
retenus, notamment au Pellerin, sur l’Île de Nantes, à Saint-Herblain et à Vertou. « Nous avons ici un trésor de biodiversité que nous souhaitons préserver, parce que nous avons encore beaucoup d’espaces naturels, dont plusieurs sites remarquables comme la Petite Amazonie, le Bois Saint-Louis et la
Christiane Blanchard
« Ce sont d’extraordinaires chanteurs ! Identifier leur chant permet de savoir aussi à quelle distance ils sont de notre point d’écoute – situé tous les 300 mètres – et quel est le périmètre de leur territoire », explique Yves Chépeau, ornithologue, membre de l’association Bretagne Vivante (section de Nantes). Il
zone humide de l’Ilette, des forêts urbaines et de nombreux cours d’eau. Nous soutenons également l’agriculture périurbaine, déclare Gilles Retière, président de Nantes Métropole et maire de Rezé. Néanmoins, protéger l’angélique des estuaires et le scirpe triquètre n’est qu’un début ! ». CF
Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013 - 25
Nantes Métropole Talents
Nantes Métropole Développement :
le compagnon idéal des entreprises néo-métropolitaines
Vorwerk France : des robots ménagers, champions économiques Vorwerk France sait ce qu’elle veut et avance vite. Ses moteurs : Thermomix, une « marmite magique » multifonctions, et Kobold, bien plus qu’un aspirateur autonome. Deux bijoux robotisés qui ont fait grandir à vitesse grand V la filiale française de Vorwerk (d’origine
Nantes Métropole Développement, l’agence de développement économique de Nantes Métropole, a pour mission d’accompagner les entreprises qui viennent s’arrimer au territoire. Qu’attendent les entrepreneurs qui rencontrent l’équipe de Nantes Métropole Développement depuis sa création en 1998 ? Une aide « sur mesure ». Ils veulent s’installer sur le territoire parce qu’ils ont le projet d’y créer une entreprise, une filiale, de déménager leur société pour prendre un nouvel essor… Et ils ont besoin de mieux connaître le tissu économique métropolitain, de trouver un local d’activité, d’effectuer au mieux des démarches administratives, de recruter, de communiquer pour se faire connaître, de réseauter pour s’adapter à l’écosystème économique de la métropole nantaise et s’y positionner. C’est ce que leur propose l’agence de développement économique de la métropole nantaise, constituée aujourd’hui d’une belle équipe de dix-huit personnes. « Nous sommes des gens de terrain, des observateurs et des conseillers simultanément, affirme Patrick Robert, directeur de Nantes Métropole Développement. Notre rôle est de diversifier le tissu économique, de le densifier et de créer des emplois, mais aussi de promouvoir le territoire. La métropole nantaise doit être la locomotive du Grand Ouest ! » Tout en maintenant son équilibre entrepreneurial entre le centre-ville de Nantes et ses couronnes périphériques, ainsi que sa qualité de vie, très appréciée des néo-entrepreneurs, qui arrivent souvent d’Île-de-France. En 2012, ils sont 76 dirigeants, tous secteurs confondus, à avoir concrétisé leurs projets grâce à Nantes Métropole Développement. Et à développer de nouvelles racines sur notre territoire. Cécile Faver
www.nantes-developpement.com
26 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2013
Michel Conil. allemande), venue s’implanter à Nantes il y a neuf ans. « Nantes Métropole Développement a été un vrai facilitateur, raconte Michel Conil, directeur administratif et cogérant de Vorwerk France. Après une phase de préprojet, leur équipe nous a aidés à trouver des salles de réunion pour recruter, à rencontrer les acteurs économiques, à trouver notre premier local, et a aidé nos primo-salariés à s’installer à Nantes. Dix ans après, si c’était à refaire, on le referait ! » L’humain est au cœur de la stratégie entrepreneuriale de Vorwerk, couplé à la qualité des produits électroménagers proposés. Une « recette » qui fait qu’aujourd’hui Vorwerk France (et son réseau d’agences commerciales) regarde l’avenir radieux qui s’ouvre à elle. Bien qu’ayant réussi à multiplier par cinq son chiffre d’affaires depuis 2005, et par quatre le nombre de ses salariés, elle a déjà d’autres projets en tête. Notamment : emménager en octobre dans ses locaux fraîchement construits sur le site Europarc de la Chantrerie, et se développer encore et encore. CF
www.vorwerk.com/fr
F.Iniciativas : un phare pour les entreprises innovantes
Barbecue & Co : cuisiner tout feu toutes flammes
Atalante Energies : l’électricité éolienne comme moteur
F.Iniciativas est un guide avec qui ça bouge. Les entreprises de toutes tailles qui naviguent dans l’océan des aides à l’innovation le savent très bien. Concours, avances remboursables, prêts participatifs, statut de jeune entreprise innovante, crédit impôt recherche… Il vaut
Barbecue & Co fait ses premiers grands pas, depuis avril, en mode plaisir. Braseros en Inox, barbecues en fonte, à charbon de bois, électriques ou à gaz, planchas en acier émaillé, sauces, épices, grilloirs, tournebroches, pare-feu pour la cheminée… Rien qu’en les
Atalante Energies est une entreprise de talent et dans l’air du temps. « Nous sommes des producteurs indépendants d’électricité éolienne, affirme Céline Cazes, directrice générale déléguée d’Atalante Energies. L’énergie éolienne est mature, et aujourd’hui
Éléonore Bosquet-Le Clainche. mieux savoir nager, surfer sur les vagues fiscales, voire trouver une bouée ! « F.Iniciativas est spécialisé dans le financement de la R&D (recherche et développement) depuis quinze ans, explique Eléonore Bocquet-Le Clainche, responsable régionale Ouest/Atlantique de F.Iniciativas. L’agence nantaise, la première antenne implantée en région il y a trois ans, a ouvert la voie au développement de la société. » Santé, technologies de l’information et de la communication (TIC), industries (sous-traitants de l’aéronautique), agroalimentaire…Toute entreprise porteuse d’un projet de R&D y trouve sa source de financement. « Lorsque nous avons rencontré l’équipe de Nantes Métropole Développement, nous souhaitions connaître le tissu économique, trouver nos marques, et surtout un local au centre-ville, près de la gare et à loyer modeste», souligne Eléonore BocquetLe Clainche. Aujourd’hui, l’agence nantaise de F.Iniciativas a multiplié par dix sa taille (20 salariés très soudés, dont 14 ingénieurs) et profite tous les ans d’une croissance à deux chiffres. Depuis juillet, F.Iniciativas est devenu propriétaire de ses nouveaux locaux sur l’Île de Nantes et recrute à nouveau. CF
Pascal Monserand.
Céline Cazes.
voyant, on hume déjà le fumet d’une viande ou d’un poisson frais cuit au feu. « Barbecue & Co est Le spécialiste du barbecue, et le bouche à oreille fonctionne très bien, d’autant plus qu’ici, à Orvault, c’est sa première franchise nationale, raconte Pascal Monserand. Bérénice Ouzilleau de Nantes Métropole Développement m’a indiqué beaucoup de pistes pour trouver un local adéquat en fonction des zones commerciales de la métropole nantaise. Je voulais aussi mieux connaître le marché immobilier avant de prendre ma décision.» Barbecue & Co est constitué depuis septembre d’une petite équipe de trois salariés, dont un jeune en alternance. En plus de miser sur la qualité, le magasin fidélise d’ores et déjà ses clients. Son sens de l’accueil, du sourire et de l’adaptation résiste bien au pessimisme ambiant, et l’idée de réunir des amis autour d’un feu en séduit plus d’un. Le futur ? Il est ambitieux. Pascal Monserand, à 48 ans, espère ouvrir un deuxième magasin, voire un troisième en Bretagne, en Vendée ou en Loire-Atlantique. Où les feux de joie autour d’un festin ne manqueront pas. CF
très compétitive ! » Tel un chef d’orchestre, cette jeune entreprise, installée depuis janvier 2013 à Nantes, travaille avec de nombreux bureaux d’études et sociétés (constructeurs d’aérogénérateurs, spécialistes de la faune et de la flore, entreprises de génies civil et électrique, etc.), afin de couvrir toute la vie d’un projet éolien. Son fer de lance : produire de l’électricité éolienne et la revendre, pour le moment, à EDF, son client exclusif. « Nous installer à Nantes est un choix stratégique, explique Céline Cazes. Nous avons sollicité Nantes Métropole Développement en amont de notre venue. Nous allions doubler notre effectif et nous cherchions des bureaux adéquats. » Composée de six personnes, Atalante Energies exploite plusieurs parcs éoliens, situés en Haute-Normandie, dans le Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique, notamment à Chauvé (près de Pornic). En 2012, 82 gigawatts par heure ont ainsi été redistribués dans une boucle d’électricité locale. La production d’Atalante Energies devrait atteindre 100 gigawatts par heure en 2013 (équivalent à environ 8500 foyers domestiques). CF
www.barbecue-co.com
www.atalante-energies.com (en construction)
www.f-iniciativas.fr
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Sortie(s)
Un temple du rire près du Château Depuis 15 ans, sous la direction de l’énergique Mathilde Moreau, la compagnie du Café-Théâtre trace sa route. À deux pas du Château des Ducs, à Nantes, dans un havre de paix situé à l’abri des regards, des cours de théâtre et des spectacles d’humoristes se déroulent toute l’année dans les deux salles de l’association. Au 6 rue des Carmélites, après être passé sous un porche, le visiteur rejoint une cour intérieure rectangulaire, oasis de calme en plein centre-ville que surplombe un érable d’Amérique et où résonne le murmure cristallin d’une fontaine. Dans cet ancien couvent réside La Compagnie du Café-Théâtre. Créée en 1998 par Mathilde Moreau, metteur en scène, auteur et productrice, l’association a, au fil du temps, investi les lieux, par petits bouts. « Pendant des années, ça a été des travaux, des travaux, pas de vacances », raconte la jeune femme, qui a débuté, à 20 ans, en donnant des cours dans son propre appartement ! La première salle de 50 places est inaugurée en 2006. La seconde, d’une jauge de 120 places, en 2010. S’y sont produits, entre autres, Anne Roumanoff, Bernard Mabille, François-Xavier Demaison, Julien Courbet et Elizabeth Buffet. « Tous les grands noms
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de l’humour français se produisent ici », déclare Mathilde Moreau. Pour les loger, un appartement a été spécialement aménagé, que jouxte le café Chez Marius ouvert du mardi au samedi à partir de 19 heures. À raison de deux spectacles par soir et un millier d’entrées hebdomadaires, le bilan pour 2012 atteint les 70 000 spectateurs. Qui découvrent, entre autres, la troupe des Bonnets d’ânes, composée d’une quinzaine d’anciens élèves, ou encore assistent, un lundi sur deux, aux Scènes ouvertes. « Le public vient de Nantes ainsi que de Rennes, d’Angers et de la côte », souligne la patronne du lieu. Dispensant des cours de chanson, improvisation, écriture et théâtre à environ 200 élèves chaque année, l’association a diversifié ses activités en créant, en 2006, une SARL spécialement dédiée à l’événementiel avec les entreprises (séminaires, coachi-
ng...). En tout, une quinzaine de personnes, dont 6 enseignants, sont employées par les deux structures. Concernant la rentrée, les projets foisonnent (web série, accueil de tournages...), tandis que la programmation est d’ores et déjà bouclée, avec des incontournables comme Fabrice Eboué (du 3 au 7 septembre), Anthony Kavanagh (du 17 au 21 septembre), Garnier et Sentou (du 11 au 13 novembre) ou encore Kev Adams (du 10 au 12 septembre), « l’idole des ados, le petit Gad Elmaleh » ! Isabelle Corbé La Compagnie du Café-Théâtre, 6 rue des Carmélites, Nantes. Tarifs : de 6 à 26 €. Infos : 02 40 89 65 01, infos@lacompagnieducafetheatre.fr, www.nantes-spectacles.com
L’auteur américain Dos Passos célébré à Brains Dans le Paris des Années folles, en 1919. Lors d’un concert à la salle Gaveau, un Américain de 24 ans rencontre une jeune Française de 23 ans, qui l’initie à la musique du compositeur Darius Milhaud. Entre eux débute alors une amitié intellectuelle, dont témoigne une correspondance épistolaire, particulièrement soutenue jusqu’en 1929. Lui, c’est John Dos Passos (18961970), futur auteur du chef-d’œuvre Manhattan Transfer paru en 1925. Elle, c’est Germaine LucasChampionnière, pianiste anticonformiste et esthète issue de la noblesse vendéenne. En avril 1923, il la rejoint dans sa demeure familiale, à Brains, effectuant le trajet à pied depuis la gare de Nantes. Durant quatre jours, au Château du Plessis, les jeunes gens font de la barque dans les marais, peignent, discutent et jouent aux cartes. Puis, d’Indret, à bord d’une « Abeille », « Dos » remonte l’estuaire jusqu’à Nantes, avant de regagner Paris. « Au fil de ses nombreuses pérégrinations, notamment en URSS,
Espagne, Iran, Irak, Syrie, Algérie et Mexique, il va lui envoyer des lettres et cartes postales jusqu’en 1929 », raconte Yves Lostanlen, historien local d’origine brennoise habitant Rezé. En 2007, 160 des lettres de Dos Passos à Germaine Lucas-Championnière ont été éditées par Mathieu Gousse chez Gallimard. « Ces lettres sont contemporaines de ses premiers romans : L’Initiation d’un homme, Trois soldats, Manhattan Transfer et 42e parallèle. Il est intéressant de saisir son état d’esprit pendant leur rédaction », commente ce dernier. Des lettres dont il sera question, entre autres, lors du colloque mis sur pied grâce à la constitution d’un comité de pilotage et auquel des spécialistes de l’auteur américain ont accepté de prendre part. « Toutefois, comme nous souhaitons que toute la population participe, ce colloque ne se veut pas académique », signale JeanPierre Legendre, maire de Brains. Le 21 septembre, s’offre donc l’occasion de découvrir celui que Sartre considérait comme « le plus grand écrivain de notre époque ». Isabelle Corbé
Les temps forts du colloque À 10 h « Les Lucas-Championnière : vocation du bien public et de la médecine », par Yves Lostanlen. À 11 h « L’initiation d’un écrivain : la Grande Guerre dans les premiers romans de John Dos Passos », par Alice Béja. À 11 h 30 « John Dos Passos, trait d’union entre la Génération Perdue et l’avant-garde américaine perdue » , par Céline Mansanti. À 12 h « Ecriture romanesque et cinéma (à partir de Manhattan Transfer et de U.S.A.)», par Jean-Pierre Morel. À 15 h « La correspondance de Dos Passos avec Germaine Lucas-Championnière : Badinages, Années folles et vertiges des voyages », par Mathieu Gousse. À 15 h 30 « Regards américains sur le “ dernier acte de la tragédie européenne ” : répétitions et fascinations dans 1919 de John Dos Passos » , par Cyril Servain. À 16 h « La France de U.S.A. : le Vieux Monde comme alternative au Nouveau ? », par Aurore Peyroles. Au château du Plessis, à Brains. Rens. 02 40 65 51 30. À 20 h 30 Concert « Salade » par le trio Dumkani, avec des œuvres de Debussy, Satie, Stravinski, Ravel, Milhaud, entrecoupé de lecture des « Lettres de John Dos Passos à Germaine Lucas-Championnière », par le Théâtre du Reflet. À l’église de Brains.
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Sortie(s) Déambulation Le quai Léon Sécher en fête au salon Impressions Rezé. Depuis 1996, le quai Léon Sécher revêt, chaque année, ses d’art habits de fête, avec, durant deux jours, des animations musicales, des spectacles de rue, des jeux pour enfants, des balades en bateaux et des expositions autour de l’histoire de ce quai qui donne sur la Sèvre. Ce grand rendez-vous populaire, auquel les habitants contribuent largement, est coordonné par le centre socioculturel Jaunais-Blordière.
Les samedi 5 et dimanche 6 octobre, quai Léon Sécher. Rens. www.reze.fr
Birdfair : le festival des oiseaux Paimbœuf. Les 20, 21 et 22 septembre la commune de Paimbœuf accueille le festival Birdfair pour sa 2e édition. Sur les bords de Loire, le festival des
oiseaux et de la nature proposera aux visiteurs de tous âges des sorties nature à pied ou à vélo, des activités et autres initiations pour les enfants, des expositions, des animations, mais aussi des rencontres, des démonstrations, des concerts (la Compagnie des Copainches et Zikabilo), et une restauration à base de produits locaux. Billetterie en ligne sur : www.birdfair.fr
Sautron. Un parcours artistique tracé dans le centre-ville sautronnais, une vingtaine d’artistes présentés dans cinq espaces distincts : le salon d’Impressions d’art invite à déambuler, durant une semaine, entre l’Espace de la Vallée, l’Espace Phelippes-Beaulieux, l’Espace Marie-Hélène Gouleau, le musée et la mairie, où de nombreux tableaux et sculptures vont être présentés.
SPOT, festival dédié à la jeunesse Nantes. Pour sa troisième édition, le festival SPOT a décidé de mettre la ville sens dessus dessous. Comment ? En investissant l’espace public et en créant des moments magiques à chaque coin de la rue. Du quartier Bouffay à la place de l’Écluse en passant par la place SaintPierre, les jeunes vont partager leurs projets les plus fous, axés sur la musique, le théâtre, la
Du samedi 5 au dimanche 13 octobre. Horaires : du lundi au jeudi, de 14 h à 18 h 30, vendredi, samedi et dimanche, de 11 h à 19 h. www.sautron.fr
Un vide-jardins à la RocheBallue Bouguenais. Pour la première fois, les 7 hectares du site de loisirs de la Roche-Ballue accueillent un vide-jardins, ouvert uniquement aux particuliers de l’ensemble de l’agglomération, désirant se délester d’objets liés au jardin (poterie, décorations, mobilier, outillage...) et de plantes. Sur place, une restauration sera proposée, ainsi que des animations sur la thématique du jardinage, mise en place par Grain de Pollen et Bretagne Vivante. Samedi 21 septembre, de 10 h à 18 h, à la Roche-Ballue, rue de la Guérinière. Inscriptions jusqu’au 8 septembre au 02 40 32 29 40 ou à christineguilloux@ville-bouguenais. fr . Rens. sur www.ville-bouguenais.fr
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danse, le cinéma, le graff et les installations plastiques. Des exemples ? Une ville imaginaire éco-conçue va pousser dans les jardins de l’Hôtel de Ville, une araignée tissera sa toile au-dessus d’un arrêt de bus, la cour du Château des ducs de Bretagne va se muer en dance-floor le temps d’une soirée inoubliable... En guide de prélude, au quartier Breil Dervallières, un temps fort va donner matière à débattre du sens de l’engagement, avant quelques concerts. Du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, dans toute la ville. Rens. sur www.nantes.fr.
Exposition rétrospective consacrée à l’Atelier Kroll Nantes. Adeptes d’une architecture « homéopathique » influencée par une écologie à la fois globale et humaine, les Belges Lucien et Simone Kroll font l’objet d’une exposition rétrospective au Lieu Unique, coréalisée avec la Cité – Centre des Congrès de Nantes, à l’occasion des Utopiales. Initié par Patrick Bouchain, cet évènement se décline sous différentes formes : au Lieu Unique, une exposition riche en plans, textes et photos, qui retrace 50 ans d’activités de l’atelier Kroll ; un jardin vivrier, cultivé, depuis avril dernier, près du canal Saint-Félix, par des bénévoles et le service des espaces verts de la Ville de Nantes, sur une proposition de Simone Kroll ; des rencontres et conférences hebdomadaires avec, entre autres, Pierre Frey, Coline Serreau, Tsutomu Shigemura et Francis Hallé ; la résidence du jeune collectif d’architectes ETC. Cette exposition intervient alors que le Lieu Unique s’apprête à être relooké, 13 ans après son ouverture : les espaces d’accueil et de billetterie, le bar et la librairie vont être réaménagés sous la conduite de l’architecte bordelaise Nicole Concordet. « Simone et Lucien Kroll, une architecture habitée », au Lieu Unique, du 25 septembre au 1er décembre 2013. Parution d’un ouvrage monographique en automne 2013, chez Actes Sud.
Match de Coupe d’Europe de volley le 23 octobre Le Nantes Rezé Métropole Volley, club professionnel de Ligue A masculine, est qualifié en Coupe d’Europe. Pour son premier match, le 23 octobre, le NRMV reçoit le finaliste de la Ligue des Champions, le club de CUNEO, prestigieux club italien. Le match devrait se dérouler au complexe sportif Mangin Beaulieu, sur l’Île de Nantes.
Ça brade aux Ecossolies !
Spectacle aérien et festif
Nantes. L’an dernier, à l’occasion de sa première édition, la Braderie proposée par l’association Les Ecossolies avait attiré près de 6000 curieux, lesquels avaient pu acquérir des objets d’occasion issus du réemploi, chiner des pièces conçues par des créateurs à partir de matériaux de récupération, glaner des produits déstockés ou invendus soldés par les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS)... Se déroulant sur 2000 m2 d’espaces de vente, cette seconde édition comporte également de nombreuses animations, parmi lesquelles des démonstrations de créateurs, des ateliers de transformation pour les enfants et de sensibilisation au fonctionnement d’une recyclerie... Une façon de mettre en valeur ces entreprises alternatives ainsi que leurs valeurs d’entreprendre communes, qui reposent sur un équilibre intérêts communs/ privés, la primauté des personnes et du travail sur le capital, une forme juridique démocratique.
Saint-Herblain. Le 21 septembre, pour fêter comme il se doit les aménagements réalisés dans le cadre du Projet de rénovation urbaine de Bellevue dans le Sud du quartier, la ville de Saint-Herblain organise une fête hors du temps. Au programme : des jeux, des visites, des parcours et autres animations pour tous les âges, sur le site naturel du Bois-Jo (entrée rue de Saint-Nazaire) à 14 h, un piquenique géant à 19 h, une grande déambulation à 20 h 15 jusqu’à la place du marché de Bellevue, rue d’Aquitaine. En point d’orgue de la journée, un spectacle de rue aérien intitulé Galiléo, où cirque, acrobatie et voyage dans le temps se mêlent, interprété par la compagnie Deus ex Machina à 21 h 30, place du marché de Bellevue, rue d’Aquitaine.
Des Utopiales avec
d’ « Autres(s) monde(s) ? »
Le 21 septembre. Gratuit. Accès : tramway ligne 1, arrêt Mendès France
Nantes. Pour sa 14 e édition, « Utopiales », le festival international de science-fiction, décline un riche programme de tables rondes, conférences, rencontres, projections de films, concerts, jeux de rôles et expositions autour du thème « Autre(s) Monde(s) ? ». Une occasion de réfléchir aux possibilités du futur le plus proche et à la transformation de notre monde, en abordant des sujets comme les utopies vertes, les aventures lointaines, les citoyens du futur... Durant 5 jours, près de 150 personnalités nationales et internationales (astrophysiciens, exobiologistes, chimistes, physiciens, archéologues, géologues, prospectivistes, sociologues, auteurs, artistes) sont attendues, parmi lesquelles Max Brooks, Orson Scott Card, William Gibson ou encore Michel Serres. Par ailleurs, une exposition sera consacrée aux architectures de Vincent Callebaut. Lors de la précédente édition en 2012, 50 000 visiteurs avaient voyagé « Aux frontières du réel ». Du 30 octobre au 4 novembre 2013, de 10 h à minuit, à la Cité, 5 rue de Valmy, Nantes. Tarifs : de 6,50 € à 8 € le pass journalier. Rens. au 02 51 88 20 00 ou sur www.utopiales.org
Dimanche 13 octobre, de 9 h à 18 h, au MIN, 58 boulevard Gustave Roch, Nantes. Gratuit. www.ecossolies.fr
Adresses, numéros et sites utiles Nantes Métropole S AMU (urgence médicale) 15 02 40 99 48 48 Pompiers : 18 www.nantesmetropole.fr Police : 17 www.me-metropole-nantaise.org SOS Médecins : Infocirculation 02 40 50 30 30 Allô Enfance Maltraitée : 119 www.infocirculation.fr Sida Info Service : Allô Propreté
Tan 02 40 444 444
Prix d’un appel local.
www.tan.fr
Centre des Expositions 02 40 99 48 94 Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM) 0892 464 044 www.nantes-tourisme.com
Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journaliste : Gwenaëll Lyvinec. Ont collaboré à ce numéro : Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Aurélie Roth, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.
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Patrick Garçon
Rencontre
Sur la planète marche…
Valérie Renaudin est une chercheuse au parcours international exemplaire. Son projet de « marche intelligente » vient de décrocher une bourse européenne. La France n’a pas de pétrole, mais elle a des ressources inépuisables pour s’en sortir. Des femmes et des hommes ont en eux les solutions à nos problèmes d’aujourd’hui et les idées pour relever les défis de demain. « Les Français ont une capacité à inventer, à innover, à créer assez incroyable, estime Valérie Renaudin, chercheuse à l’Isfttar, l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux, situé à Bouguenais. Nous sommes l’un des pays qui déposent le plus de brevets dans le monde. Mais nous avons simplement du mal à exploiter nos idées,
à prendre des risques financiers pour se lancer, et à les transformer en projets d’entreprise. » Tout commence donc par une idée qui scintille dans un univers professionnel. Valérie Renaudin, 37 ans, vient de décrocher une bourse européenne d’un montant de 100 000 euros. La bourse MarieCurie lui servira à financer son projet SmartWalk, soit en français la « marche intelligente ». Une distinction qui récompense son parcours et ses recherches sur la géo-localisation (localisation géographique). « L’Isfttar est un centre de recherche et d’innovation, qui étudie le monde urbain,
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la ville, les constructions, les équipements, les matériaux, les routes, les risques naturels et la mobilité, résume la chercheuse. Mes travaux se concentrent sur la localisation des piétons, à partir, notamment, des téléphones portables. » En France, on compte 70 millions d’abonnements à un téléphone mobile, soit plus que la population de notre pays. Que propose donc Valérie Renaudin ? « Aujourd’hui, lorsque vous utilisez un système de localisation avec votre téléphone mobile, l’information qui indique où vous êtes est centralisée dans un serveur informatique. Cette information est accessible et connue de quelqu’un d’autre que vous. Ce que je propose, c’est de mettre au point un système qui vous permette de vous localiser géographiquement, c’està-dire de savoir où vous êtes, de vous déplacer à pied, sans que personne d’autre que vous ne le sache, autrement dit de marcher caché. Je considère que nos déplacements ne regardent que nous, que c’est une liberté citoyenne, un droit qui nous appartient et qui concerne notre vie privée. » En clair, Valérie Renaudin propose une révolution. Son projet de marche intelligente concernerait tous les propriétaires de téléphone mobile dans le monde. Autre avancée : « La géolocalisation sur les routes est précise, mais beaucoup moins dans les zones où il n’y a pas de routes, dans les forêts, les montagnes, à l’intérieur d’un bâtiment, d’un stade, etc. Lorsque l’on se balade à pied, avoir un navigateur piéton performant serait un vrai plus. » D’autres applications sont envisagées dans les secteurs de la santé, de la sécurité, du sport, du commerce… Dans le parcours de Valérie, on trouve aussi d’autres atouts qui manquent parfois à notre pays
pour réussir. De solides expériences internationales, une maîtrise parfaite de l’anglais et de l’allemand, et un rapport naturel à l’immense géographie du monde. L’anglais ? « Trois ans dans un laboratoire, à Calgary, en Alberta (Canada). Avec des rapports de 50 pages à écrire tous les semestres. » L’allemand ? « Quatre ans à Zurich, en Suisse alémanique. » Des expériences à l’étranger, avec mari, enfants, qui demandent du courage aussi. « Partir loin, dans un autre pays, dans une autre culture, puis revenir, c’est une épreuve. Même si on vient vous chercher, il faut y aller et avoir une capacité à s’adapter énorme. » Née à Niamey, au Niger, ayant grandi en Allemagne, de parents profs d’origine alsacienne, qui avaient souvent du vent sous les semelles, Valérie a gardé un goût pour les couleurs vives (plumes bleues aux oreilles), une énergie, une assurance et une détermination qui lui permettent de donner un cap solide à sa vie professionnelle. Et en même temps, le travail n’est pas tout. « Lorsque j’étais enfant, en Allemagne, à Offenburg, je me souviens du carnaval, raconte la chercheuse avec un éclat lumineux dans ses yeux verts. Les Allemands sont très sérieux, mais une fois par an, ils lâchent tout. Des hordes de sorcières et de fous débarquent dans les écoles avec des crécelles et jettent des bonbons partout. Même les légumes des marchés sont déguisés ! » Habitant Bouaye, Valérie concède que la nature grandiose des montagnes rocheuses canadiennes, pays d’ours, de loups, d’élans, d’horizons infinis de roches, de glace, de neige, de forêts, lui manquent parfois. « Mais au Canada, on n’a que trois semaines de vacances pour en profiter. » Une façon de dire que décidément notre pays a beaucoup d’atouts… David Pouilloux